Transcription

• Speaker #0

  Vous vous entendez souvent parler de RSE, même si on ne sait pas toujours ce que c'est. Vous vous entendez dire aussi que la RSE c'est compliqué à mettre en place et que c'est coûteux, voire anxiogène pour une entreprise. Dans ce podcast, on va démystifier cette fameuse responsabilité sociétale des entreprises. On va aller à la rencontre des acteurs du changement inspirant. On va explorer des réussites concrètes, comme les échecs d'ailleurs, parce que c'est souvent dans l'échec qu'on apprend le plus. Le but ? Vous démontrer que la RSE est une vraie source d'opportunités passionnantes. On va donc vous parler de ces boîtes qui s'engagent, font bouger les choses, participent au changement en ayant un impact positif et qui le disent, ou qui ont besoin qu'on le dise et qu'on le fasse savoir. Pourquoi c'est cool la RSE ? Mais comment on fait de la RSE dans un grand groupe comme Delonghi ?

• Speaker #1

  Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, on est à la station d'essence, on est reçu par la marque de boissons d'essence, et on reçoit Xavier Carreau, directeur communication et marketing. du groupe Delonghi. Bonjour Xavier, merci d'avoir accepté notre invitation.

• Speaker #2

  Bonjour Johan.

• Speaker #1

  Xavier, première question, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours et de ce qui t'a amené chez Delonghi ?

• Speaker #2

  Mon parcours, écoute, j'ai démarré très vite dans le marketing. J'ai fait mes armes dans différentes sociétés japonaises, notamment chez une qui était très très en avance sur tout ce qui était développement durable. Et comme toujours, l'éducation, quand on se fait éduquer très vite sur des sujets ou quand on prend conscience très vite d'enjeux importants, j'ai fait un chemin très tôt. Autour du développement durable, ça m'a beaucoup aidé et ça a conditionné énormément après ça d'actions, de stratégies mises en œuvre pour travailler autour du développement durable. Et par la suite, je me suis rapproché du secteur de l'électroménager pour rentrer dans le groupe de Longhi il y a trois ans maintenant. Groupe qui, pour rappel, commercialise la marque des Longhi, mais également les marques Kenwood, Braun Electroménager et Nutribullet. C'est un groupe qui fête ces 50 ans et Delonghi est la marque de machines à café leader dans le monde. On a un type de produit qui est très très en vue et très performant qui est l'expresso broyeur, machine à broyer le grain, on met la matière première directement dedans et puis on se retrouve avec un café en un minimum d'action et avec un maximum de qualité et de plaisir.

• Speaker #1

  Qu'est-ce qui vous a motivé à vous engager dans une démarche de responsabilité sociétale chez Delonghi ?

• Speaker #2

  J'aurais plein d'éléments de réponse. Ce qui nous a engagé déjà ça a été la vue depuis le départ du groupe. Merci. puisqu'on est une société qui est toujours située dans son berceau, là où la société a été créée, l'usine principale et l'usine première qui avaient été bâties. En Italie ? Voilà, exactement, et c'est une société qui est toujours familiale aujourd'hui, donc en fait en l'espace de 50 ans. Vous avez un projet qui a grandi, mais qui est toujours le projet de la famille. On ne fait pas mal à sa famille, au contraire. On construit, on bâtit. Et vous avez des tas de règles extrêmement saines qui ont été adoptées pour que les productions soient les plus qualitatives possibles. Ceux de façon silencieuse, parce que jusqu'à il y a peu de temps, il n'y avait pas beaucoup de communication qui se faisait autour de tout ça. Mais différents audits récemment ont montré qu'on était plutôt exemplaires dans notre façon de fonctionner. Ça, c'est pour l'historique de la société. Et si je me base sur l'histoire récente, on est leader dans le monde, je te l'ai dit. Et donc, en tant que leader, on se doit d'inspirer. Bon. pour évoquer les choses dans l'ordre, c'est-à-dire de montrer comment est-ce qu'on utilise nos produits, comment est-ce qu'on mène et on bâtit une expérience café, comment est-ce qu'on le fait de la meilleure des façons. C'est inspirer, en inspirant on va forcément faire passer les messages plus simplement et fortement. Et après ça, on se doit en tant que leader d'être modèle. Donc derrière, là, on doit appliquer sérieusement des règles extrêmement poussées pour effectuer une bascule, amener un système à changer. Et j'aurai, dans le cadre de cet échange, plein d'exemples à te donner. Mais vraiment, on essaye d'endosser cet habit de modèle sur le marché.

• Speaker #1

  Alors, votre stratégie RSE, elle repose sur trois grands piliers, les produits, les processus. Et les personnes, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

• Speaker #2

  Là encore, on pourrait beaucoup développer, mais les produits, on est des experts du développement de produits. En tant que leader mondial, on produit des quantités très importantes de machines. C'est un certain nombre d'éléments qui arrivent sur un marché, qui ont forcément une empreinte. Donc on doit avoir une réflexion très poussée pour la diminuer, cette empreinte, au maximum et être les plus vertueux possible. Si je cite un exemple pour ce qui est des produits, là on est en train d'accélérer ultra fortement sur tout ce qui est intégration. de plastique recyclé. On veut à horizon 2027 que tout nouveau produit embarque au moins 30% de plastique recyclé. On ne peut pas évoquer des taux incroyables parce que c'est des produits à vocation alimentaire, donc on ne met pas du plastique recyclé où on veut. Mais c'est très élevé et de qualité, ça serait sur l'ensemble des nouveautés. Pour ce qui est des process et des individus, on veut que l'intégralité de nos usines soit certifiée ISO 45001. Donc ça, c'est tout ce qui est santé et risque au travail. Et enfin, on forme les employés à la fois à exercer mieux leur métier, ça fait partie de la RSE, et au-delà de ça, on les sensibilise aux grands enjeux qui sont clés, qui vont accompagner toutes nos actions au sein du groupe des Longuies. Donc énormément de chantier, c'est passionnant et on est encore au début de l'histoire.

• Speaker #1

  Votre premier rapport RSE a été publié en 2018. Quels ont été les principaux défis et les réussites depuis ce lancement ?

• Speaker #2

  Je dirais que le plus gros enjeu pour nous, Ça a été de montrer et de faire savoir ce qu'on faisait déjà très très bien. Et les derniers audits menés nous ont amené à recevoir des satisfaits sur la façon avec laquelle on gérait en règle générale nos productions, la gestion des matières premières, la réparabilité, le service après-vente. C'est un groupe de 50 ans, encore une fois familial, je répète la même histoire, qui a construit posément son activité, qui n'a jamais essayé d'avoir des accélérations fulgurantes, parce qu'il fallait faire grandir son activité de façon saine, ça aussi c'est important. Ce n'est pas driver par l'économie. C'est la longévité d'un projet familial qui prime et donc du coup c'est très sain et ça nous permet de raconter cette histoire dans le sustainability report. Je vais te citer un autre exemple qui peut être à connotation commerciale, mais on vend beaucoup de produits qui ont une certaine valeur. Et ce qui n'est pas cher, c'est triste à dire sur nos marchés, mais n'a pas de valeur. Nous on arrive à garder la valeur de nos produits, ce qui fait que quelqu'un qui va en faire l'acquisition, avec un petit peu de chance, va garder son produit longtemps parce qu'il a investi. Ce qui est bien, donc le produit reste. On n'est pas du tout dans un modèle où on essaye de conditionner au renouvellement à longueur de temps pour aller vendre et vendre et vendre des machines. On s'installe, on apporte satisfaction et puis le jour où il faut changer une machine, le consommateur fera son choix. Mais en tous les cas, on leur a permis d'avoir un produit qui aura duré le plus longtemps possible.

• Speaker #1

  Ma mère a une machine de Longui qu'elle a depuis une quinzaine d'années et qui marche toujours nickel.

• Speaker #2

  Quelqu'un de bien.

• Speaker #1

  Et quels sont les objectifs clés de votre plan de durabilité que vous avez adopté en 2022 ?

• Speaker #2

  Ils sont très nombreux, ce serait peut-être trop long à évoquer, mais pour citer les grands indicateurs, on a indiqué qu'on voulait arriver à une diminution de 43% de nos émissions de gaz à effet de serre, pour des objectifs qui sont macro, des objectifs qui sont peut-être d'un niveau secondaire, basculer toute la flotte automobile en véhicules hybrides. ou électriques, sachant qu'on a des flottes qui sont importantes dans un grand groupe international comme le nôtre. Et après ça, le travail le plus fort pour moi réside autour de l'éco-conception, puisque j'ai parlé tout à l'heure des plastiques, mais qu'on a énormément d'autres réflexions pour avoir des... des produits qui sont plus petits déjà, donc ils vont embarquer moins de matière, ils vont avoir une empreinte réduite et qui vont amener aussi à des changements de comportement. Je pourrais te citer un exemple sur le tout dernier lancement fort qu'on a réalisé, donc notre produit héros du moment qui s'appelle Rivelia, qui est une machine qui casse les codes du marché de l'expresso broyeur puisqu'elle est plus petite. donc moins de matière. Elle embarque 18% de plastique recyclé. C'est le début de la mise en œuvre de notre stratégie, de l'accélération, etc. Elle a des packagings qui sont recyclables, pas de polystyrène, mais surtout, et là, je voudrais justement orienter ta question, si tu veux bien, vers l'usage, parce qu'on peut se parler pendant 10 heures d'indicateurs de constructeurs, mais ce qui est important aussi, c'est d'embarquer le consommateur. Notre produit, il a des bacs à grains interchangeables. Donc, c'est des réservoirs, c'est une rupturiste déjà et très innovante sur le marché, qui permettent de changer de grain au gré de ses envies. Là, aujourd'hui, sur un expresso-broyeur, en général, tu es figé avec le grain. Qu'est-ce que ça de très, très fort ? Donc là, on fait plaisir au consommateur, il achète un produit, il est content. Mais sans le savoir, il fait aussi un grand pas vers la RSE, parce que maintenant, il ne va plus aller acheter son café de la même façon. Il va prendre ses réservoirs vides, il va les mettre dans son sac en toile, il va aller chez son artisan, son torréfacteur préféré, il va lui demander sa sélection de café de la semaine, du mois, pour vivre son expérience. Donc là, on est dans le pur. pur plaisir, il va se faire remplir ses réservoirs, il va repartir chez lui, il n'y a plus de sachet, il n'y a plus de sac. tous ces consommables extrêmement importants, ces déchets qu'on a autour du café disparaissent parce que maintenant on est déjà sur une machine à circuit court, on met le grain, on récupère du mar, c'est terminé. Et en plus de ça, là où avant on avait à jeter les emballages, et bien maintenant avec ce changement de bac, il n'y a plus d'emballage. Et là, on a offert un bénéfice en usage que le consommateur voulait, on lui offre du plaisir parce qu'il va avoir une plus belle expérience chez le torréfacteur et en plus de ça, on l'amène malgré lui à faire un grand pas en avant parce qu'il fait disparaître. le déchet sac emballage de son quotidien. Et ça, c'est de la vraie innovation forte. Par le lifestyle, on amène du développement durable.

• Speaker #1

  Et en plus, l'expérience client est meilleure. C'est plus sympa d'aller acheter son café chez le Toré Factor. Le café est meilleur et ça revient moins cher.

• Speaker #2

  Oui, et puis j'ai envie de te dire, pour faire un clin d'œil au podcast, c'est cool. C'est cool de prendre son sac, d'aller le week-end avec ses réservoirs. Totalement. Le Toré Factor, de discuter, de revenir avec son expérience nouvelle, de faire des essais. et puis de jouer avec ses réservoirs, et la fois d'après de repartir faire la même chose.

• Speaker #1

  Vous travaillez étroitement avec de nombreux torréfacteurs ?

• Speaker #2

  Oui, alors les torréfacteurs, c'est un gros sujet pour le groupe des Longhi. On est proche de l'ASCA, on est proche bien sûr du Collectif Café, du Paris Café Festival, du Paris Coffee Show. On est proche de tout ce qui peut concerner les torréfacteurs, parce qu'on est certain que ce sont les artisans qui font les bons cafés. Et que quelque part, eux ont la bonne réflexion qui va permettre d'avoir un café qui soit bien produit, qui soit bien sourcé. Ils vont pouvoir donner le conseil, ils vont pouvoir orienter le consommateur, ils vont pouvoir lui dire pourquoi est-ce qu'il va peut-être payer un peu plus cher pour aller acheter quelque chose qui est plus vertueux, avant même de savoir si c'est bon ou pas. Et en plus, ça sera bon. et on travaille donc très près d'eux. Ce qu'on essaie de faire, c'est de monter des projets pilotes pour montrer quel pourrait être le système le plus vertueux pour qu'on ait des cafés de qualité tout en respectant le producteur et qu'il puisse même lui vivre dans des conditions qui soient meilleures. Donc en Colombie, on a monté un projet avec une association colombienne qui s'appelle Sulus et puis Belco, l'apportateur. Ce qu'on a fait, c'est donc qu'on a recréé des conditions optimales pour la production du café, donc amener des couloirs de fleurs qui permettent de ramener la biodiversité, les pollinisateurs, et de faire en sorte que le café soit produit de façon beaucoup plus qualitative, là où parfois les sols sont rincés, et puis c'est pas produit dans de bonnes conditions. Et en plus... Ça permet de valoriser le travail du producteur qui va gagner plus d'argent, avoir une vie qui est plus saine. Là c'est une vraie dimension RSE, il y a l'homme qui procure tout ça. Et puis en plus le café qu'il produit qui va être plus de grande qualité, il est ramené sur nos marchés, il est commercialisé. Il aura peut-être un petit plus commercialement parlant parce que ça a un prix tous ces efforts. Et derrière il y a un gros travail d'éducation à faire pour que le consommateur soit prêt à acheter. Et une société, une marque comme Deslonghi, on a la voix qui porte puisqu'on a la chance de... de pouvoir prendre la parole, de pouvoir raconter des histoires, d'avoir un ambassadeur comme Brad Pitt. Et donc après ça, charge à nous de faire savoir au grand public que ces cafés meilleurs existent et de les pousser à aller les chercher chez le Torréfacteur. Et donc la suite de tout ça, c'est qu'on va mener d'autres projets à d'autres endroits, sur d'autres continents, parce qu'on veut travailler même d'autres enjeux, puis amener un maximum d'enseignement à tous les acteurs de nos marchés, à la filière. Et donc on a un projet qui est très intéressant, qui est en train de se construire avec un partenaire comme Terre de Café, dont nous sommes proches. que vous avez reçue d'ailleurs dans le podcast il n'y a pas longtemps et qui va nous amener encore une fois à non pas reproduire simplement ce qu'on a fait en Colombie, mais à nous attaquer à d'autres sujets que je ne vais pas développer là, mais qui sont importants, qui sont lourds et qui vont nous permettre de montrer, même sur différents continents, quelles sont les actions qui peuvent être menées pour amener un café qui soit plus vertueux. Et après ça, vraiment à s'interroger sur comment est-ce qu'il revient chez nous ce café et comment est-ce que le consommateur va être amené à aller le trouver et l'acheter.

• Speaker #1

  Comment vous intégrez l'éco-conception dans le développement de vos produits ?

• Speaker #2

  L'éco-conception, pour ne pas tomber dans une liste d'indicateurs techniques, on l'inclut depuis le début de l'histoire de Delonghi. On a travaillé l'éco-conception, quelque part même sans le savoir, par notre sérieux, pendant des années. J'ai un exemple qui est très pertinent, qui nous a fait plaisir, c'est qu'on a obtenu l'année dernière le label Long Time. pour nos principales gammes d'expresso broyeurs. Donc on a travaillé avec l'Ethiquis, et on a préparé un audit qui portait sur 41 critères, sur la conception, la réparabilité, le service après-vente. C'est réalisé par APAV, donc une société... L'université intérieure. Exactement, et donc qui mène son audit avec le plus grand des sérieux, en interagissant avec tous nos spécialistes de notre quartier général. Et on a obtenu donc la certification. Ça nous a permis de dire qu'on travaillait bien. Et en plus de ça, ça pointe des points d'amélioration, bien entendu. Le développement durable, c'est des progrès éternels à réaliser. Et ça nous donne déjà rendez-vous avec une société comme ça pour aller vérifier dans un an, deux ans, toutes les années qui viennent, qu'on continue à progresser et que la réalité de cette année qui nous a permis d'être audité et d'avoir le label n'est plus celle de l'année prochaine et des années qui suivent. Parce que nous-mêmes, on a fait plein de progrès. On a fait monter les standards.

• Speaker #1

  Justement, tu me parles de label. C'est un sujet intéressant. On voit de plus en plus de labels qui apparaissent. Vous, c'est quelque chose d'intéressant. d'important pour vous ?

• Speaker #2

  Moi, il y a quelque chose qui me fatigue, et m'ambiance le sujet du développement durable, c'est l'obsession quotidienne qu'il y a aujourd'hui. Tout acteur veut parler de développement durable, on n'entend plus parler que de ça. Ça perd en crédibilité, on ne sait plus qu'est-ce qui est un travail de fond, qu'est-ce qui est un travail très léger. Donc j'aime bien le label, parce que le... Le label vient faire appel à quelqu'un d'extérieur qui vient regarder si c'est suffisamment sérieux et puis qui va venir auditer et labelliser. Nous, on a choisi de le faire une fois. On n'a pas 90 labels, mais on a choisi des gens extrêmement sérieux qui sont connus dans la profession, qui commencent même à être connus à l'extérieur de la France. Le label, soit on le prend comme un outil de communication, je pense qu'on passe à côté d'une grande partie de l'intérêt. soit on considère qu'on se rapproche d'interlocuteurs extérieurs à l'entreprise, mais qu'ils deviennent très vite des partenaires parce qu'ils connaissent notre projet. Du coup, ils viennent nous donner des conseils. On travaille main dans la main ou pas, si jamais à un moment donné, ils ont quelque chose de pas positif à dire, mais on est dans une logique de groupe de travail. Et à la fin, c'est le consommateur qui est gagnant. Parce que si un bon label donne un conseil, on peut se dire que c'est crédible, peut-être plus crédible qu'une société qui a absolument envie de dire que ce qu'elle commercialise, c'est ce qu'il y a de mieux au monde.

• Speaker #1

  À l'heure où beaucoup d'entreprises font le choix de l'obsolescence programmée et de produits qui ne sont pas... pas durables. Vous, vous avez choisi de créer des produits qui tiennent dans le temps. Et tu me parlais aussi de seconde vie pour les produits. Est-ce que tu peux me parler de tout ça ?

• Speaker #2

  Bien sûr, avec plaisir. Délonghi, c'est une marque de produits de qualité. Et on a une situation qui est assez particulière. Je vais prendre l'exemple du broyeur qui est très parlant. En termes de chiffre d'affaires, on n'a pas loin des deux tiers du marché. Donc, ils sont faits en Délonghi. Il faut savoir que dans un produit Délonghi, depuis l'entrée de gamme jusqu'au produit le plus haut de gamme, tout ce qui permet de faire l'extraction du café, le système est identique. On offre aux consommateurs qui vont acheter un produit à 300 euros et aux consommateurs qui vont aller chercher des produits bien plus haut de gamme, exactement le même niveau. Niveau d'extraction du café avec le même niveau de solidité. Ça, ce qui fait la différence des produits, c'est l'expérience, les options, le lait, tout ce qu'on veut. Il y a une confiance en Délonghi. Délonghi n'est pas dans les tout premiers niveaux de prix. Je l'ai dit tout à l'heure, pour avoir ce niveau de confiance dans un produit, il faut quand même qu'il y ait un point d'entrée qui soit respecté. On essaie de garder de la valeur sur nos marchés. Le jour où les produits vaudront 30 euros, il y aura quelque chose qui n'ira pas et on ira vers du renouvellement permanent. Ce qui est gratuit n'a pas de valeur. Il faut qu'on sache ce qu'on achète. On le garde très longtemps pour rentabiliser son investissement. Nous, ce qu'on est en train de faire aujourd'hui, c'est d'essayer bien entendu d'amener nos produits qui sont déjà avec une belle durée de vie à durer plus longtemps. Donc on est en train de travailler des systèmes d'offres de seconde vie pour pouvoir récupérer des produits, les remettre en état et faire en sorte qu'ils soient réutilisés et puis qu'ils puissent être exploités beaucoup plus longtemps puisque ça fera un deuxième cycle d'usage.

• Speaker #1

  Quel message tu souhaiterais transmettre avec ton expérience à une entreprise qui souhaite s'engager davantage dans une démarche durable ?

• Speaker #2

  Alors moi, j'aurais plusieurs conseils. Le premier, c'est de... de ne pas avoir une vision court-termiste, de ne pas se dire subitement en se réveillant, je suis un fou de RSE. C'est quelque chose qui se mûrit. Alors il faut s'engager. Aujourd'hui, je veux dire, il faut prendre des engagements forts parce que la période est clé. C'est le même capital quand on voit la situation dans laquelle le monde est. Mais je veux dire, il faut prendre le temps de mûrir ses réflexions et mener des vrais projets, des vrais combats et pas simplement avoir une action qui est perdue dans l'excitation de l'instant. Penser à sa stratégie avec une vraie dimension long terme. Au-delà de ça, pourquoi s'engager ? Parce que c'est hyper excitant. Parfois RSE ça peut être un peu obscur comme terme, mais quand on y pense bien, c'est pour une entreprise, c'est traiter de l'individu. C'est passionnant, l'humain. De la planète, on ne peut plus passionnant. Et tout ça en essayant d'avoir une activité économique, on en bosse pour ça aussi, qui soit viable. C'est un vrai casse-tête intellectuellement enthousiasmant. Et moi, je trouve qu'il faut se plonger dedans. Et le dernier élément que je voudrais te dire, c'est que quand on le fait, on se rend compte que les employés d'une entreprise démarrent au quart de tour. Là, on vient de monter, nous, un groupe de travail, un énième, parce qu'on a différents groupes de travail autour de la RSE. Il y a des gens qui viennent de tous les services. qui ont des idées différentes, qui s'engagent parce que ça leur parle, ils ont envie de faire quelque chose. Et donc pourquoi une entreprise se lancerait dans la RSE ? Parce que même ses employés le demandent. Et ça c'est capital, ce n'est pas un effort à faire, il faut juste déclencher et après ça mener la bonne réflexion et voir loin.

• Speaker #1

  On arrive à la fin de cette interview. À titre pro et perso, c'est quoi l'impact que tu as aujourd'hui ? C'est quoi l'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

• Speaker #2

  À titre pro, je pense que tu l'as vu, l'RSE et le développement durable, c'est un sujet que j'ai en moi. Ça fait des années, là encore, tu vas savoir ce que je te disais avant, c'est mûri. À titre personnel, moi j'ai un enjeu qui est très fort, je suis papa déjà pour commencer, ça peut faire sourire. Donc moi mon enjeu personnel, c'est d'éduquer très très fortement mes enfants avec le bon contexte pour qu'ils puissent derrière arriver aux bonnes conclusions, qu'ils deviennent eux-mêmes acteurs. de ce qui devra permettre à la planète d'évoluer pendant très très longtemps et de la meilleure des façons. C'est très important dans ma famille.

• Speaker #1

  C'est la question qu'on pose à chaque fois. Pourquoi c'est cool l'ARSE ?

• Speaker #2

  L'ARSE c'est cool parce que c'est quelque chose qu'on a en soi. Par moments c'est très technique ce qu'on s'est raconté. Mais en fait, je t'ai parlé de lifestyle plein de fois. D'ailleurs j'utilise des anglicismes, je pourrais parler de style de vie. Mais l'ARSE c'est cool. C'est génial aujourd'hui d'aller détecter quelque chose qui est différent. C'est ça d'être cool un petit peu. C'est aussi d'être vecteur de tendance, d'adopter un comportement qui est un petit peu différent, qui est innovant, qui est avant-gardiste. Et avec les RSE, on a tous les moyens de faire ça. Moi, je trouve ça hyper cool. Et je pense en plus qu'on peut être cool, quel que soit son âge, avec des idées qui soient rupturistes et qui soient liées à ce qu'on peut faire pour mieux vivre demain. Donc, j'adore.

• Speaker #1

  Xavier, merci beaucoup pour cet échange passionnant et on se dit à très bientôt.

• Speaker #2

  Merci, Johan. Merci beaucoup.

• Speaker #0

  Voilà, c'est la fin de cet épisode. Vous en savez désormais plus sur la politique RSE du groupe Delonghi. On se retrouve très vite pour de nouveaux exemples inspirants et impactants.