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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Michael Page : Comment la RSE transforme le recrutement (épisode 16)

Michael Page : Comment la RSE transforme le recrutement (épisode 16)

17min |01/10/2024
Play
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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Michael Page : Comment la RSE transforme le recrutement (épisode 16)

Michael Page : Comment la RSE transforme le recrutement (épisode 16)

17min |01/10/2024
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Description

Dans cet épisode, j'ai eu la chance de discuter avec Thomas Chastagner, expert en recrutement RSE chez Michael Page, et c’est passionnant ! 💼


🔎 Voici ce qui t'attend :
1️⃣ Michael Page et la RSE : Découvrez comment ce cabinet mondial de recrutement intègre les enjeux de diversité, d'inclusion et d'impact environnemental au cœur de ses processus. 🌍
2️⃣ Le rôle du recruteur RSE : Thomas nous dévoile comment un recruteur peut non seulement dénicher les talents de demain, mais aussi transformer les entreprises de l'intérieur. 🚀
3️⃣ Des histoires inspirantes : Parce que dans le recrutement aussi, on peut faire bouger les lignes, et Thomas nous raconte comment un poste RSE peut changer des vies (littéralement). 💡


Fun fact : Ce n'est pas seulement une question de CV... C'est une affaire de passion et d'humain ! ❤️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous vous entendez souvent parler de RSE, même si on ne sait pas toujours ce que c'est. Vous vous entendez dire aussi que la RSE c'est compliqué à mettre en place et que c'est coûteux, voire anxiogène pour une entreprise. Dans ce podcast, on va démystifier cette fameuse responsabilité sociétale des entreprises. On va aller à la rencontre des acteurs du changement inspirants. On va explorer des réussites concrètes, comme les échecs d'ailleurs, parce que c'est souvent dans l'échec qu'on apprend le plus. Le but ? Vous démontrer que la RSE est une vraie source d'opportunités passionnantes. On va donc vous parler de ces boîtes qui s'engagent, font bouger les choses, participent au changement en ayant un impact positif et qui le disent, ou qui ont besoin qu'on le dise et qu'on le fasse savoir. Pourquoi c'est cool l'ARSE, mais comment on fait du recrutement responsable ?

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode de Pourquoi c'est cool l'ARSE. Aujourd'hui, je reçois Thomas Chastanier, cabinet Michael Page. Bonjour Thomas. Bonjour Johan. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs ?

  • Speaker #2

    Je représente aujourd'hui le cabinet Michael Page. Michael Page est composé de plusieurs entités. Il y a Page Personal, il y a Michael Page, il y a Page Executive. Mais dans l'idée, il faut retenir que c'est un cabinet recrutement qui est réputé être le premier en France pour le recrutement des cadres et cadres dirigeants. C'est un cabinet qui a plusieurs décennies, qui a débuté en Angleterre et qui est présent à l'échelle mondiale. On a actuellement des bureaux dans 37 pays pour environ 9000 collaborateurs. En France, on est un peu plus de 900. Donc ça fait beaucoup. Tout l'intérêt, c'est qu'est-ce qu'on en fait de cette masse ? Et comment est-ce qu'on peut agir sur la société ? Une des particularités du cabinet, c'est d'avoir des consultants qui sont issus des métiers pour lesquels ils recrutent. Et en fait, c'est extrêmement intéressant. Déjà, parce qu'on connaît l'environnement, et du coup, quand on discute avec les clients, on comprend exactement ce qu'il en est, et on mesure un peu mieux le besoin. Et une fois que le besoin est compris, c'est nous-mêmes qui allons chercher les candidats de notre côté. Et du coup, pour les candidats, on a une certaine idée de leur fiche de mission. on comprend leur réussite et on mesure les obstacles qui ont dû être levés à chaque fois qu'ils devaient agir ou obtenir des objectifs. La deuxième chose, c'est que nous, on intervient avec des collègues qui travaillent dans le même environnement que nous. Et en fait, on retrouve dans cette manière de faire le côté humain. Et du coup, on en vient à moi, qu'est-ce que je fais dans la partie RSE pour Michael Page ? Eh bien, comme je te le disais juste avant, j'étais vraiment très impliqué, enfin je dis j'étais, je suis toujours très impliqué dans le volet social. puisque j'étais directeur des ATH avant dans le secteur 93, dans le secteur géographique 93. C'était extrêmement intéressant parce qu'il s'agissait de la valorisation de la personne. Comment est-ce qu'on fait pour qu'une personne, la personne en situation de handicap, puisse se réaliser ? Et finalement, l'objet de l'ESAT n'est pas seulement l'insertion professionnelle, mais comment s'adapter dans le tout, l'intégration dans la ville, l'intégration dans la cité. Plus récemment, j'ai créé une association qui s'appelle Jeux d'Ivie et qui valorise le lien social des personnes en situation de handicap. Cette association... va à la rencontre des actions territoriales à destination des personnes en situation de handicap dans le volet culture, sport et loisirs. Et en fait, l'objet de Jolivy, c'est de réussir à créer des liens entre les associations pour des impacts territoriaux et les établissements et services médico-sociaux pour créer de la vie et réussir à toucher les personnes isolées. Et depuis un an, je suis animateur radio pour VireFM, qui est une radio absolument formidable, une radio associative. et j'anime une émission sur l'innovation médico-sociale, où justement, on valorise toutes ces mêmes actions qui sont faites à destination des personnes.

  • Speaker #1

    Comment Michael Page aborde les enjeux de diversité et d'inclusion dans les processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    Pour ce qui est de diversité et d'inclusion, on l'appréhende de trois manières différentes. Une première responsabilité sera envers les collaborateurs. Il s'agit de créer un environnement de travail sain, sans discrimination et mal-être. On a mis des actions en place pour pouvoir garantir cet environnement sain. On va parler du réseau Women. On va parler de Pride at Page, on va parler du réseau Agility. Encore une fois, Michael Page prend des consultants du terrain pour les former à devenir recruteurs. Et quand on intègre Michael Page, on a toute une formation, déjà sur le métier, mais de tout ce qui va autour. Et dans ces formations est inclue la non-discrimination, l'attention qu'il peut y avoir à l'environnement, tout ce qui est de responsabilité sur la confidentialité des personnes. Donc en fait, tout ce qui pourrait être d'impact social... qui sont en accord avec les valeurs de Michael Page, sont intégrés dans les formations que reçoivent déjà tous les collaborateurs qui rejoignent Michael Page, mais aussi ceux qui sont déjà chez Michael Page depuis un certain temps au titre d'une formation continue. La deuxième responsabilité sera en externe. Donc c'est garantir un recrutement et un accès à l'emploi qui soit sans discrimination. Et enfin, on a une responsabilité vers les clients qui est de faire évoluer les process de recrutement vers la non-discrimination. Donc on va parler de modèle économique, de résilience, on accompagne nos clients dans ces différents enjeux et comment garder leur talent. Donc ça veut dire notamment garder un avantage concurrentiel et puis on essaye d'aller au bout du bout vers plus de responsabilité, plus de durabilité.

  • Speaker #1

    Toi, tu es spécialisé dans le recrutement des personnes qui travaillent dans la RSE ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour les entreprises ?

  • Speaker #2

    Michael Page et recrutement dans la RSE. Alors, le premier sujet, c'est que dans notre rubrique sociale, on parle de la personne. La personne qui va être recrutée, il s'agit de trouver la bonne personne qui intègre une équipe. Donc là encore, on a quelque chose d'humain. Et du coup, on va au-delà des compétences. On va aussi... C'était Harvard qui expliquait que la dream team d'une entreprise n'est pas que des mecs d'Harvard, mais au contraire, des personnes qui travaillent bien ensemble. Là, l'idée, c'est de fonctionner sur la personne. Michael Pej travaille sur la RSE depuis le début, je ne peux pas te le dire autrement, dans la mesure où c'est dès lors qu'un besoin intervient chez un client, on est dessus. Et puisqu'on a des décennies d'antériorité, quand les besoins, avant même les années 2000, se sont fait ressentir, soit sur le volet social, soit sur la durabilité, on était là. Sauf qu'avant, c'était porté par des divisions métiers. C'est-à-dire que la RSE, avant d'être reconnue comme un métier, une équipe ou une direction maintenant, C'était la direction juridique qui s'emparait pour le côté légal, la qualité pour le côté réglementaire, le process, la communication pour communiquer sur les actions qui étaient faites en interne. Donc en fait, Michael Pell intervenait déjà sur le volet RSE, sauf que c'était porté par les directions clients qui portaient ces sujets. Désormais, Michael Pell a choisi d'avoir une équipe dédiée, en fait rassembler les compétences en RSE au sein d'une équipe.

  • Speaker #1

    S'il y a cette équipe. qui s'est créé, c'est qu'il y a eu une enquête de plus en plus forte de la part des entreprises sur des postes liés à la RSE. C'est quoi un peu, toi, tes impressions sur l'évolution de ce secteur ?

  • Speaker #2

    C'est extrêmement intéressant comme question. Et ce n'est pas un secret de dire que la RSE se développe, et on ne peut que s'en féliciter. Il y a aujourd'hui un besoin au recrutement. Et effectivement, Maculped a décidé de dédier une équipe sur ce sujet, parce que c'est le reflet de ce qui se passe en entreprise. Actuellement, le marché du recrutement est très tendu. Et c'est vrai que depuis le deuxième semestre 2023, les besoins d'une manière globale diminuent. Pour autant, le secteur de l'RSE croit à la fois sur le côté corporate, donc les entreprises, mais aussi sur le côté conseil avec les consultants. Mais il est intéressant de voir que dans cette croissance, il y a encore des évolutions. C'est-à-dire que jusqu'à début 2023, on avait beaucoup d'offres qui étaient sollicitées sur la partie presque généraliste, responsable RSE, directeur RSE ou sustainability, peu importe. Alors que maintenant, on commence à voir dans les grands comptes des demandes qui sont plus spécifiques sur le volet carbone, sur le climat, l'eau, les renements. Et c'est assez intéressant de voir que cette maturité, du coup, complexifie les équipes dans les profils qui sont demandés. Si on prend l'exemple d'une ETI, moins de 500 salariés, qui n'a pas forcément les moyens d'avoir toute une équipe dédiée sur la RSE, ce serait d'avoir, par exemple, un responsable qui puisse toucher à tout ce qui est sujet RSE. ou quelqu'un d'un peu coûteux suisse, comme on dirait. Mais selon la tête de l'entreprise, c'est extrêmement intéressant et rechercher d'avoir des personnes qui n'ont pas forcément fait carrière dans l'RSE, mais qui ont une idée assez certaine des compétences annexes, que ce soit sur la partie légale, RSE, économique, et qui puissent, dans sa stratégie, comprendre quel est l'environnement dans lequel va s'adresser la RSE, pour pouvoir proposer une politique qui est non seulement en adéquation avec l'entreprise et sa stratégie, mais être en aide et en soutien. avec tout ce qui est les projets dans lesquels sont impliqués les autres sphères de l'entreprise. Maculpej, dans cette vision, essaye d'être exemplaire sur le sujet et à mener des actions dans les différentes composantes de la RSE. On pourrait parler par exemple de la stratégie de réduction carbone où on travaille sur le fait d'avoir des locaux écologiques, efficaces et renouvelables. On travaille sur une politique de véhicules de fonction 100% électriques. On œuvre avec les collaborateurs pour réduire les déplacements professionnels. On essaye de maximiser les rendez-vous en visioconférence. On encourage les déplacements domicile-travail à flèves d'émission. Et on a maintenant une convention collective qui admet deux jours de télétravail par semaine. On a aussi mis en place des projets de compensation carbone, en lien avec une association qui s'appelle Communitrix Reforestation au Nicaragua, ou encore Darkwood Forest Conservation au Canada. Et merci pour l'accent anglais.

  • Speaker #1

    trouver les bonnes personnes adaptées à des métiers qui sont nouveaux ? Comment tu arrives à trouver les bons profils pour ça ?

  • Speaker #2

    Cette question est passionnante. Parce que trouver la bonne personne, ce n'est pas simplement des compétences. C'est de l'humain. Et c'est là où notre activité, en tout cas chez Michael Page, où on est à la fois à la recherche du client et du candidat, c'est qu'on a un lien direct avec les deux. Et du coup, on comprend exactement ce que souhaite le client. Ce qui permet de mesurer exactement quel est son besoin, y compris quelle est l'équipe. On pose des questions sur quelle est l'équipe, quelle est la personne en responsabilité, quelles sont les personnes avec qui il devra travailler, quelles sont les personnes qu'il aura en responsabilité, quel genre de personnes voulez-vous, quel est votre management. Et en fait, toutes ces questions permettent de mesurer un peu l'ambiance de l'entreprise. Et nous, au fort de ça, quand on va rencontrer les candidats... On a toute une recherche sur qui est-il et comment peut-il s'épanouir. Parce que nous, ce qu'on ne souhaite pas, c'est de rater cette mission. Et ce qu'on n'entend pas rater, c'est d'avoir placé la mauvaise personne. On est en relation assez intime avec les clients et les candidats. Les candidats, on les rappelle. Malheureusement, on n'aura pas une mission pour chaque candidat. En revanche, on a une vraie écoute des candidats et on essaie de les aider autrement. Et on leur dit, je n'ai pas de mission pour vous aujourd'hui. En revanche, votre profil est intéressant, peut-être que vous auriez intérêt à creuser cette partie, ou dans ce secteur d'activité, et finalement on vient en soutien, on vient en soutien sur la présentation, on fait des retours.

  • Speaker #1

    Moi, en réalisant ce podcast, j'ai pu interviewer pas mal de responsables RSE, de personnes qui travaillent dans les RSE, et je réalise à quel point souvent ces personnes, ces nouvelles responsabilités, on peut changer leur vie, parce qu'elles se sentent beaucoup plus impliquées dans leur travail, elles ont l'impression de trouver beaucoup plus de sens dans leur travail. Est-ce que c'est des choses que tu ressens chez les candidats que tu reçois ou chez les candidats que tu as placés justement ensuite ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, les personnes ne font pas de la RSE par hasard. C'est vraiment un sujet qui est un sujet que vous pourriez qualifier de passion parce que non seulement les missions sont belles, mais l'envers du décor, c'est qu'il faut beaucoup de résilience. C'est-à-dire que si un certain nombre d'entreprises sont bien engagées et ont vraiment réussi à passer le virage RSE, d'autres entreprises ont encore besoin d'être soutenues. Et dans ce besoin d'être soutenu, ça veut dire que le prochain responsable RSE, ou la prochaine responsable RSE, peu importe, directeur, directrice RSE, devra réussir à convaincre ce qu'on peut appeler le board, en tout cas les fonctions dirigeantes, de l'intérêt de la RSE et comment les intégrer dans une stratégie d'entreprise. Et ça, c'est très nouveau. Donc, il faut être passionné par le sujet, il faut être en capacité d'accepter que les transformations sont parfois lentes. Si je peux m'adresser aux personnes les plus jeunes qui nous écoutent, les transformations, quand bien même l'entreprise est convaincue, ça nécessite du temps, parce que tout le monde n'a pas la même célérité au changement. Et pour pouvoir emporter tout le monde, ce qui est bien l'objet de la RSE, un des écueils qu'on a pu parfois voir, c'est d'avoir une approche militantiste en entreprise. Et le côté militant, si on le comprend, n'est pas toujours en adéquation avec ce que peut accepter l'entreprise en termes de changement. Donc il faut savoir être patient, c'est pour ça qu'on parle de résilience, et continuer à œuvrer, continuer à accompagner les fonctions dirigeantes, continuer à dialoguer avec toutes les strates de l'entreprise pour qu'on puisse trouver des soutiens à tous les niveaux et qu'on puisse trouver des ambassadeurs, des champions, comme certaines entreprises disent, et réussir à porter ensemble l'ARSE et du coup l'entreprise vers l'avenir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais aux personnes qui ont travaillé dans d'autres secteurs et qui ont envie aujourd'hui de travailler dans l'RSE ? Quels conseils tu pourrais leur donner ? Quelles sont les choses à faire pour faire ce métier-là ?

  • Speaker #2

    On a un certain nombre de profils où ce sont des personnes, notamment seniors, qui se sont reconvertis. On peut trouver des ingénieurs, on peut trouver des financiers, on peut trouver des communicants. Le réel sujet, c'est comment faire en sorte que ces compétences puissent être le plus utile pour l'entreprise dans une vision RSE. L'un des premiers conseils, ce serait quand même... de monter en compétence, donc certainement faire une formation sur le sujet. Un second conseil serait de trouver comment être actif sur le secteur. Allez à la rencontre des professionnels du moment, des professeurs, et essayez de challenger déjà votre vision. Et surtout, essayez d'avoir des témoignages de personnes qui ont déjà accompli cette reconversion.

  • Speaker #1

    Quelles innovations technologiques Maculpage utilise pour optimiser le processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez intéressant parce qu'on se demande quelles sont les innovations technologiques qu'on peut apporter dans le recrutement. Parce qu'en soi, le secteur n'a pas tant évolué que ça dans sa méthodologie. Le marché, par contre, lui, évolue. Et c'est plutôt en ça qu'on a des innovations technologiques. C'est-à-dire qu'on a une base de données qui est extrêmement importante. On compte 3 millions de candidats. C'est juste énorme. Et on développe d'autres outils à côté de ça, comme par exemple l'outil de rémunération. Cette étude de rémunération est disponible dans... tous les secteurs d'activité de la société, y compris la partie RSE. Donc, ce qui permet en fait aux candidats de voir à peu près combien il vaut leur vénal pour son poste sur le marché. Et aussi pour les entreprises, comme ça, elles peuvent, dans la projection d'une ouverture de poste, c'est de dire, pour tel poste chargé de mission RSE, on peut aller vers 45 000 euros, n'importe quoi, avec tant d'expérience. On a d'autres outils, par exemple, Talent Trends. En fait, c'est cet outil permet de mesurer sur la base de tous les recrutements qu'on fait à l'année. Et ça se compte en dizaines de milliers de mesurer quelles sont les tendances du marché. L'intérêt, c'est de savoir pour les candidats comment se positionner et de voir un peu comment son métier est attractif. Et pour les entreprises, cet outil permet de voir quels métiers vont être en tension.

  • Speaker #1

    Quel est ton impact aujourd'hui ? L'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #2

    L'impact aujourd'hui, je dirais que c'est justement œuvrer de manière à ce que les candidats puissent trouver leur mission. C'est carrément bateau de dire ça, mais n'empêche que c'est réel. Et c'est absolument génial parce qu'on n'a pas l'impression, en tout cas dans notre quotidien, de pousser une personne vers un métier parce qu'il faut répondre à un besoin. Cette réponse, elle touche mes valeurs sociales. Moi, j'aimerais bien que Maculpej puisse être leader de recrutement inclusif et responsable dans 5 ou 10 ans. En fait, ce serait impulser un changement systémique sur les pratiques de recrutement de nos clients vers une économie plus durable et responsable.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peut-être des anecdotes, des retours de personnes que tu as placées à des postes liés à la RSE ?

  • Speaker #2

    J'ai en tête une mission. À la base, c'était un contrat dû à déterminer. Une mission de quelques mois. Il s'agit d'une entreprise qui avait un fort changement de stratégie, de direction, et en fait, toute l'entreprise était en pleine modification. Et là, je recrutais pour un poste de directeur. Et le candidat que j'avais en face m'avait dit, moi, j'ai besoin de challenge, je veux avoir un impact, je veux faire bouger les choses, etc. Et c'est clair que la mission dans ce changement-là, c'était clairement un gros challenge. Et du coup, on restait en contact. Et au bout de quelques mois, c'était, bon, Thomas, tu ne m'as pas menti, c'était vraiment un énorme challenge. Et résultat, en fait, cette mission s'est transformée en CDI. Il a réussi non seulement sa mission, c'est-à-dire à transformer, en tout cas sur la partie RSE, l'entreprise, il n'y a pas que ça a changé, mais sur cette partie, et à porter les missions. Et là où ça devait être une mission que de quelques mois, cette personne a souhaité rester.

  • Speaker #1

    Et donc la question de conclusion qu'on pose à chaque fois, évidemment, Thomas, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #2

    Alors, la RSE, c'est cool en ce qu'elle dépasse l'entreprise. Et c'est ça qui est génial. C'est comment est-ce que... On considère qu'une entreprise est finalement un acteur de la société. Et par toute cette politique RSE, les engagements qu'elle prend, c'est servir à intérêt général. Et comment nous, personnes, pouvons avoir un impact dans l'entreprise et que cet ensemble de personnes, format collectif, vers une entreprise qui arrive à tenir ses engagements en matière globalement RSE, et du coup, quel impact a sur la société ? Donc pourquoi c'est cool la RSE ? Parce qu'on sert à intérêt général.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Vous en savez désormais plus sur les enjeux du recrutement en RSE. On se retrouve très vite pour de nouveaux exemples inspirants et impactants.

Description

Dans cet épisode, j'ai eu la chance de discuter avec Thomas Chastagner, expert en recrutement RSE chez Michael Page, et c’est passionnant ! 💼


🔎 Voici ce qui t'attend :
1️⃣ Michael Page et la RSE : Découvrez comment ce cabinet mondial de recrutement intègre les enjeux de diversité, d'inclusion et d'impact environnemental au cœur de ses processus. 🌍
2️⃣ Le rôle du recruteur RSE : Thomas nous dévoile comment un recruteur peut non seulement dénicher les talents de demain, mais aussi transformer les entreprises de l'intérieur. 🚀
3️⃣ Des histoires inspirantes : Parce que dans le recrutement aussi, on peut faire bouger les lignes, et Thomas nous raconte comment un poste RSE peut changer des vies (littéralement). 💡


Fun fact : Ce n'est pas seulement une question de CV... C'est une affaire de passion et d'humain ! ❤️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous vous entendez souvent parler de RSE, même si on ne sait pas toujours ce que c'est. Vous vous entendez dire aussi que la RSE c'est compliqué à mettre en place et que c'est coûteux, voire anxiogène pour une entreprise. Dans ce podcast, on va démystifier cette fameuse responsabilité sociétale des entreprises. On va aller à la rencontre des acteurs du changement inspirants. On va explorer des réussites concrètes, comme les échecs d'ailleurs, parce que c'est souvent dans l'échec qu'on apprend le plus. Le but ? Vous démontrer que la RSE est une vraie source d'opportunités passionnantes. On va donc vous parler de ces boîtes qui s'engagent, font bouger les choses, participent au changement en ayant un impact positif et qui le disent, ou qui ont besoin qu'on le dise et qu'on le fasse savoir. Pourquoi c'est cool l'ARSE, mais comment on fait du recrutement responsable ?

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode de Pourquoi c'est cool l'ARSE. Aujourd'hui, je reçois Thomas Chastanier, cabinet Michael Page. Bonjour Thomas. Bonjour Johan. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs ?

  • Speaker #2

    Je représente aujourd'hui le cabinet Michael Page. Michael Page est composé de plusieurs entités. Il y a Page Personal, il y a Michael Page, il y a Page Executive. Mais dans l'idée, il faut retenir que c'est un cabinet recrutement qui est réputé être le premier en France pour le recrutement des cadres et cadres dirigeants. C'est un cabinet qui a plusieurs décennies, qui a débuté en Angleterre et qui est présent à l'échelle mondiale. On a actuellement des bureaux dans 37 pays pour environ 9000 collaborateurs. En France, on est un peu plus de 900. Donc ça fait beaucoup. Tout l'intérêt, c'est qu'est-ce qu'on en fait de cette masse ? Et comment est-ce qu'on peut agir sur la société ? Une des particularités du cabinet, c'est d'avoir des consultants qui sont issus des métiers pour lesquels ils recrutent. Et en fait, c'est extrêmement intéressant. Déjà, parce qu'on connaît l'environnement, et du coup, quand on discute avec les clients, on comprend exactement ce qu'il en est, et on mesure un peu mieux le besoin. Et une fois que le besoin est compris, c'est nous-mêmes qui allons chercher les candidats de notre côté. Et du coup, pour les candidats, on a une certaine idée de leur fiche de mission. on comprend leur réussite et on mesure les obstacles qui ont dû être levés à chaque fois qu'ils devaient agir ou obtenir des objectifs. La deuxième chose, c'est que nous, on intervient avec des collègues qui travaillent dans le même environnement que nous. Et en fait, on retrouve dans cette manière de faire le côté humain. Et du coup, on en vient à moi, qu'est-ce que je fais dans la partie RSE pour Michael Page ? Eh bien, comme je te le disais juste avant, j'étais vraiment très impliqué, enfin je dis j'étais, je suis toujours très impliqué dans le volet social. puisque j'étais directeur des ATH avant dans le secteur 93, dans le secteur géographique 93. C'était extrêmement intéressant parce qu'il s'agissait de la valorisation de la personne. Comment est-ce qu'on fait pour qu'une personne, la personne en situation de handicap, puisse se réaliser ? Et finalement, l'objet de l'ESAT n'est pas seulement l'insertion professionnelle, mais comment s'adapter dans le tout, l'intégration dans la ville, l'intégration dans la cité. Plus récemment, j'ai créé une association qui s'appelle Jeux d'Ivie et qui valorise le lien social des personnes en situation de handicap. Cette association... va à la rencontre des actions territoriales à destination des personnes en situation de handicap dans le volet culture, sport et loisirs. Et en fait, l'objet de Jolivy, c'est de réussir à créer des liens entre les associations pour des impacts territoriaux et les établissements et services médico-sociaux pour créer de la vie et réussir à toucher les personnes isolées. Et depuis un an, je suis animateur radio pour VireFM, qui est une radio absolument formidable, une radio associative. et j'anime une émission sur l'innovation médico-sociale, où justement, on valorise toutes ces mêmes actions qui sont faites à destination des personnes.

  • Speaker #1

    Comment Michael Page aborde les enjeux de diversité et d'inclusion dans les processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    Pour ce qui est de diversité et d'inclusion, on l'appréhende de trois manières différentes. Une première responsabilité sera envers les collaborateurs. Il s'agit de créer un environnement de travail sain, sans discrimination et mal-être. On a mis des actions en place pour pouvoir garantir cet environnement sain. On va parler du réseau Women. On va parler de Pride at Page, on va parler du réseau Agility. Encore une fois, Michael Page prend des consultants du terrain pour les former à devenir recruteurs. Et quand on intègre Michael Page, on a toute une formation, déjà sur le métier, mais de tout ce qui va autour. Et dans ces formations est inclue la non-discrimination, l'attention qu'il peut y avoir à l'environnement, tout ce qui est de responsabilité sur la confidentialité des personnes. Donc en fait, tout ce qui pourrait être d'impact social... qui sont en accord avec les valeurs de Michael Page, sont intégrés dans les formations que reçoivent déjà tous les collaborateurs qui rejoignent Michael Page, mais aussi ceux qui sont déjà chez Michael Page depuis un certain temps au titre d'une formation continue. La deuxième responsabilité sera en externe. Donc c'est garantir un recrutement et un accès à l'emploi qui soit sans discrimination. Et enfin, on a une responsabilité vers les clients qui est de faire évoluer les process de recrutement vers la non-discrimination. Donc on va parler de modèle économique, de résilience, on accompagne nos clients dans ces différents enjeux et comment garder leur talent. Donc ça veut dire notamment garder un avantage concurrentiel et puis on essaye d'aller au bout du bout vers plus de responsabilité, plus de durabilité.

  • Speaker #1

    Toi, tu es spécialisé dans le recrutement des personnes qui travaillent dans la RSE ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour les entreprises ?

  • Speaker #2

    Michael Page et recrutement dans la RSE. Alors, le premier sujet, c'est que dans notre rubrique sociale, on parle de la personne. La personne qui va être recrutée, il s'agit de trouver la bonne personne qui intègre une équipe. Donc là encore, on a quelque chose d'humain. Et du coup, on va au-delà des compétences. On va aussi... C'était Harvard qui expliquait que la dream team d'une entreprise n'est pas que des mecs d'Harvard, mais au contraire, des personnes qui travaillent bien ensemble. Là, l'idée, c'est de fonctionner sur la personne. Michael Pej travaille sur la RSE depuis le début, je ne peux pas te le dire autrement, dans la mesure où c'est dès lors qu'un besoin intervient chez un client, on est dessus. Et puisqu'on a des décennies d'antériorité, quand les besoins, avant même les années 2000, se sont fait ressentir, soit sur le volet social, soit sur la durabilité, on était là. Sauf qu'avant, c'était porté par des divisions métiers. C'est-à-dire que la RSE, avant d'être reconnue comme un métier, une équipe ou une direction maintenant, C'était la direction juridique qui s'emparait pour le côté légal, la qualité pour le côté réglementaire, le process, la communication pour communiquer sur les actions qui étaient faites en interne. Donc en fait, Michael Pell intervenait déjà sur le volet RSE, sauf que c'était porté par les directions clients qui portaient ces sujets. Désormais, Michael Pell a choisi d'avoir une équipe dédiée, en fait rassembler les compétences en RSE au sein d'une équipe.

  • Speaker #1

    S'il y a cette équipe. qui s'est créé, c'est qu'il y a eu une enquête de plus en plus forte de la part des entreprises sur des postes liés à la RSE. C'est quoi un peu, toi, tes impressions sur l'évolution de ce secteur ?

  • Speaker #2

    C'est extrêmement intéressant comme question. Et ce n'est pas un secret de dire que la RSE se développe, et on ne peut que s'en féliciter. Il y a aujourd'hui un besoin au recrutement. Et effectivement, Maculped a décidé de dédier une équipe sur ce sujet, parce que c'est le reflet de ce qui se passe en entreprise. Actuellement, le marché du recrutement est très tendu. Et c'est vrai que depuis le deuxième semestre 2023, les besoins d'une manière globale diminuent. Pour autant, le secteur de l'RSE croit à la fois sur le côté corporate, donc les entreprises, mais aussi sur le côté conseil avec les consultants. Mais il est intéressant de voir que dans cette croissance, il y a encore des évolutions. C'est-à-dire que jusqu'à début 2023, on avait beaucoup d'offres qui étaient sollicitées sur la partie presque généraliste, responsable RSE, directeur RSE ou sustainability, peu importe. Alors que maintenant, on commence à voir dans les grands comptes des demandes qui sont plus spécifiques sur le volet carbone, sur le climat, l'eau, les renements. Et c'est assez intéressant de voir que cette maturité, du coup, complexifie les équipes dans les profils qui sont demandés. Si on prend l'exemple d'une ETI, moins de 500 salariés, qui n'a pas forcément les moyens d'avoir toute une équipe dédiée sur la RSE, ce serait d'avoir, par exemple, un responsable qui puisse toucher à tout ce qui est sujet RSE. ou quelqu'un d'un peu coûteux suisse, comme on dirait. Mais selon la tête de l'entreprise, c'est extrêmement intéressant et rechercher d'avoir des personnes qui n'ont pas forcément fait carrière dans l'RSE, mais qui ont une idée assez certaine des compétences annexes, que ce soit sur la partie légale, RSE, économique, et qui puissent, dans sa stratégie, comprendre quel est l'environnement dans lequel va s'adresser la RSE, pour pouvoir proposer une politique qui est non seulement en adéquation avec l'entreprise et sa stratégie, mais être en aide et en soutien. avec tout ce qui est les projets dans lesquels sont impliqués les autres sphères de l'entreprise. Maculpej, dans cette vision, essaye d'être exemplaire sur le sujet et à mener des actions dans les différentes composantes de la RSE. On pourrait parler par exemple de la stratégie de réduction carbone où on travaille sur le fait d'avoir des locaux écologiques, efficaces et renouvelables. On travaille sur une politique de véhicules de fonction 100% électriques. On œuvre avec les collaborateurs pour réduire les déplacements professionnels. On essaye de maximiser les rendez-vous en visioconférence. On encourage les déplacements domicile-travail à flèves d'émission. Et on a maintenant une convention collective qui admet deux jours de télétravail par semaine. On a aussi mis en place des projets de compensation carbone, en lien avec une association qui s'appelle Communitrix Reforestation au Nicaragua, ou encore Darkwood Forest Conservation au Canada. Et merci pour l'accent anglais.

  • Speaker #1

    trouver les bonnes personnes adaptées à des métiers qui sont nouveaux ? Comment tu arrives à trouver les bons profils pour ça ?

  • Speaker #2

    Cette question est passionnante. Parce que trouver la bonne personne, ce n'est pas simplement des compétences. C'est de l'humain. Et c'est là où notre activité, en tout cas chez Michael Page, où on est à la fois à la recherche du client et du candidat, c'est qu'on a un lien direct avec les deux. Et du coup, on comprend exactement ce que souhaite le client. Ce qui permet de mesurer exactement quel est son besoin, y compris quelle est l'équipe. On pose des questions sur quelle est l'équipe, quelle est la personne en responsabilité, quelles sont les personnes avec qui il devra travailler, quelles sont les personnes qu'il aura en responsabilité, quel genre de personnes voulez-vous, quel est votre management. Et en fait, toutes ces questions permettent de mesurer un peu l'ambiance de l'entreprise. Et nous, au fort de ça, quand on va rencontrer les candidats... On a toute une recherche sur qui est-il et comment peut-il s'épanouir. Parce que nous, ce qu'on ne souhaite pas, c'est de rater cette mission. Et ce qu'on n'entend pas rater, c'est d'avoir placé la mauvaise personne. On est en relation assez intime avec les clients et les candidats. Les candidats, on les rappelle. Malheureusement, on n'aura pas une mission pour chaque candidat. En revanche, on a une vraie écoute des candidats et on essaie de les aider autrement. Et on leur dit, je n'ai pas de mission pour vous aujourd'hui. En revanche, votre profil est intéressant, peut-être que vous auriez intérêt à creuser cette partie, ou dans ce secteur d'activité, et finalement on vient en soutien, on vient en soutien sur la présentation, on fait des retours.

  • Speaker #1

    Moi, en réalisant ce podcast, j'ai pu interviewer pas mal de responsables RSE, de personnes qui travaillent dans les RSE, et je réalise à quel point souvent ces personnes, ces nouvelles responsabilités, on peut changer leur vie, parce qu'elles se sentent beaucoup plus impliquées dans leur travail, elles ont l'impression de trouver beaucoup plus de sens dans leur travail. Est-ce que c'est des choses que tu ressens chez les candidats que tu reçois ou chez les candidats que tu as placés justement ensuite ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, les personnes ne font pas de la RSE par hasard. C'est vraiment un sujet qui est un sujet que vous pourriez qualifier de passion parce que non seulement les missions sont belles, mais l'envers du décor, c'est qu'il faut beaucoup de résilience. C'est-à-dire que si un certain nombre d'entreprises sont bien engagées et ont vraiment réussi à passer le virage RSE, d'autres entreprises ont encore besoin d'être soutenues. Et dans ce besoin d'être soutenu, ça veut dire que le prochain responsable RSE, ou la prochaine responsable RSE, peu importe, directeur, directrice RSE, devra réussir à convaincre ce qu'on peut appeler le board, en tout cas les fonctions dirigeantes, de l'intérêt de la RSE et comment les intégrer dans une stratégie d'entreprise. Et ça, c'est très nouveau. Donc, il faut être passionné par le sujet, il faut être en capacité d'accepter que les transformations sont parfois lentes. Si je peux m'adresser aux personnes les plus jeunes qui nous écoutent, les transformations, quand bien même l'entreprise est convaincue, ça nécessite du temps, parce que tout le monde n'a pas la même célérité au changement. Et pour pouvoir emporter tout le monde, ce qui est bien l'objet de la RSE, un des écueils qu'on a pu parfois voir, c'est d'avoir une approche militantiste en entreprise. Et le côté militant, si on le comprend, n'est pas toujours en adéquation avec ce que peut accepter l'entreprise en termes de changement. Donc il faut savoir être patient, c'est pour ça qu'on parle de résilience, et continuer à œuvrer, continuer à accompagner les fonctions dirigeantes, continuer à dialoguer avec toutes les strates de l'entreprise pour qu'on puisse trouver des soutiens à tous les niveaux et qu'on puisse trouver des ambassadeurs, des champions, comme certaines entreprises disent, et réussir à porter ensemble l'ARSE et du coup l'entreprise vers l'avenir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais aux personnes qui ont travaillé dans d'autres secteurs et qui ont envie aujourd'hui de travailler dans l'RSE ? Quels conseils tu pourrais leur donner ? Quelles sont les choses à faire pour faire ce métier-là ?

  • Speaker #2

    On a un certain nombre de profils où ce sont des personnes, notamment seniors, qui se sont reconvertis. On peut trouver des ingénieurs, on peut trouver des financiers, on peut trouver des communicants. Le réel sujet, c'est comment faire en sorte que ces compétences puissent être le plus utile pour l'entreprise dans une vision RSE. L'un des premiers conseils, ce serait quand même... de monter en compétence, donc certainement faire une formation sur le sujet. Un second conseil serait de trouver comment être actif sur le secteur. Allez à la rencontre des professionnels du moment, des professeurs, et essayez de challenger déjà votre vision. Et surtout, essayez d'avoir des témoignages de personnes qui ont déjà accompli cette reconversion.

  • Speaker #1

    Quelles innovations technologiques Maculpage utilise pour optimiser le processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez intéressant parce qu'on se demande quelles sont les innovations technologiques qu'on peut apporter dans le recrutement. Parce qu'en soi, le secteur n'a pas tant évolué que ça dans sa méthodologie. Le marché, par contre, lui, évolue. Et c'est plutôt en ça qu'on a des innovations technologiques. C'est-à-dire qu'on a une base de données qui est extrêmement importante. On compte 3 millions de candidats. C'est juste énorme. Et on développe d'autres outils à côté de ça, comme par exemple l'outil de rémunération. Cette étude de rémunération est disponible dans... tous les secteurs d'activité de la société, y compris la partie RSE. Donc, ce qui permet en fait aux candidats de voir à peu près combien il vaut leur vénal pour son poste sur le marché. Et aussi pour les entreprises, comme ça, elles peuvent, dans la projection d'une ouverture de poste, c'est de dire, pour tel poste chargé de mission RSE, on peut aller vers 45 000 euros, n'importe quoi, avec tant d'expérience. On a d'autres outils, par exemple, Talent Trends. En fait, c'est cet outil permet de mesurer sur la base de tous les recrutements qu'on fait à l'année. Et ça se compte en dizaines de milliers de mesurer quelles sont les tendances du marché. L'intérêt, c'est de savoir pour les candidats comment se positionner et de voir un peu comment son métier est attractif. Et pour les entreprises, cet outil permet de voir quels métiers vont être en tension.

  • Speaker #1

    Quel est ton impact aujourd'hui ? L'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #2

    L'impact aujourd'hui, je dirais que c'est justement œuvrer de manière à ce que les candidats puissent trouver leur mission. C'est carrément bateau de dire ça, mais n'empêche que c'est réel. Et c'est absolument génial parce qu'on n'a pas l'impression, en tout cas dans notre quotidien, de pousser une personne vers un métier parce qu'il faut répondre à un besoin. Cette réponse, elle touche mes valeurs sociales. Moi, j'aimerais bien que Maculpej puisse être leader de recrutement inclusif et responsable dans 5 ou 10 ans. En fait, ce serait impulser un changement systémique sur les pratiques de recrutement de nos clients vers une économie plus durable et responsable.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peut-être des anecdotes, des retours de personnes que tu as placées à des postes liés à la RSE ?

  • Speaker #2

    J'ai en tête une mission. À la base, c'était un contrat dû à déterminer. Une mission de quelques mois. Il s'agit d'une entreprise qui avait un fort changement de stratégie, de direction, et en fait, toute l'entreprise était en pleine modification. Et là, je recrutais pour un poste de directeur. Et le candidat que j'avais en face m'avait dit, moi, j'ai besoin de challenge, je veux avoir un impact, je veux faire bouger les choses, etc. Et c'est clair que la mission dans ce changement-là, c'était clairement un gros challenge. Et du coup, on restait en contact. Et au bout de quelques mois, c'était, bon, Thomas, tu ne m'as pas menti, c'était vraiment un énorme challenge. Et résultat, en fait, cette mission s'est transformée en CDI. Il a réussi non seulement sa mission, c'est-à-dire à transformer, en tout cas sur la partie RSE, l'entreprise, il n'y a pas que ça a changé, mais sur cette partie, et à porter les missions. Et là où ça devait être une mission que de quelques mois, cette personne a souhaité rester.

  • Speaker #1

    Et donc la question de conclusion qu'on pose à chaque fois, évidemment, Thomas, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #2

    Alors, la RSE, c'est cool en ce qu'elle dépasse l'entreprise. Et c'est ça qui est génial. C'est comment est-ce que... On considère qu'une entreprise est finalement un acteur de la société. Et par toute cette politique RSE, les engagements qu'elle prend, c'est servir à intérêt général. Et comment nous, personnes, pouvons avoir un impact dans l'entreprise et que cet ensemble de personnes, format collectif, vers une entreprise qui arrive à tenir ses engagements en matière globalement RSE, et du coup, quel impact a sur la société ? Donc pourquoi c'est cool la RSE ? Parce qu'on sert à intérêt général.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Vous en savez désormais plus sur les enjeux du recrutement en RSE. On se retrouve très vite pour de nouveaux exemples inspirants et impactants.

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Description

Dans cet épisode, j'ai eu la chance de discuter avec Thomas Chastagner, expert en recrutement RSE chez Michael Page, et c’est passionnant ! 💼


🔎 Voici ce qui t'attend :
1️⃣ Michael Page et la RSE : Découvrez comment ce cabinet mondial de recrutement intègre les enjeux de diversité, d'inclusion et d'impact environnemental au cœur de ses processus. 🌍
2️⃣ Le rôle du recruteur RSE : Thomas nous dévoile comment un recruteur peut non seulement dénicher les talents de demain, mais aussi transformer les entreprises de l'intérieur. 🚀
3️⃣ Des histoires inspirantes : Parce que dans le recrutement aussi, on peut faire bouger les lignes, et Thomas nous raconte comment un poste RSE peut changer des vies (littéralement). 💡


Fun fact : Ce n'est pas seulement une question de CV... C'est une affaire de passion et d'humain ! ❤️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous vous entendez souvent parler de RSE, même si on ne sait pas toujours ce que c'est. Vous vous entendez dire aussi que la RSE c'est compliqué à mettre en place et que c'est coûteux, voire anxiogène pour une entreprise. Dans ce podcast, on va démystifier cette fameuse responsabilité sociétale des entreprises. On va aller à la rencontre des acteurs du changement inspirants. On va explorer des réussites concrètes, comme les échecs d'ailleurs, parce que c'est souvent dans l'échec qu'on apprend le plus. Le but ? Vous démontrer que la RSE est une vraie source d'opportunités passionnantes. On va donc vous parler de ces boîtes qui s'engagent, font bouger les choses, participent au changement en ayant un impact positif et qui le disent, ou qui ont besoin qu'on le dise et qu'on le fasse savoir. Pourquoi c'est cool l'ARSE, mais comment on fait du recrutement responsable ?

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode de Pourquoi c'est cool l'ARSE. Aujourd'hui, je reçois Thomas Chastanier, cabinet Michael Page. Bonjour Thomas. Bonjour Johan. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs ?

  • Speaker #2

    Je représente aujourd'hui le cabinet Michael Page. Michael Page est composé de plusieurs entités. Il y a Page Personal, il y a Michael Page, il y a Page Executive. Mais dans l'idée, il faut retenir que c'est un cabinet recrutement qui est réputé être le premier en France pour le recrutement des cadres et cadres dirigeants. C'est un cabinet qui a plusieurs décennies, qui a débuté en Angleterre et qui est présent à l'échelle mondiale. On a actuellement des bureaux dans 37 pays pour environ 9000 collaborateurs. En France, on est un peu plus de 900. Donc ça fait beaucoup. Tout l'intérêt, c'est qu'est-ce qu'on en fait de cette masse ? Et comment est-ce qu'on peut agir sur la société ? Une des particularités du cabinet, c'est d'avoir des consultants qui sont issus des métiers pour lesquels ils recrutent. Et en fait, c'est extrêmement intéressant. Déjà, parce qu'on connaît l'environnement, et du coup, quand on discute avec les clients, on comprend exactement ce qu'il en est, et on mesure un peu mieux le besoin. Et une fois que le besoin est compris, c'est nous-mêmes qui allons chercher les candidats de notre côté. Et du coup, pour les candidats, on a une certaine idée de leur fiche de mission. on comprend leur réussite et on mesure les obstacles qui ont dû être levés à chaque fois qu'ils devaient agir ou obtenir des objectifs. La deuxième chose, c'est que nous, on intervient avec des collègues qui travaillent dans le même environnement que nous. Et en fait, on retrouve dans cette manière de faire le côté humain. Et du coup, on en vient à moi, qu'est-ce que je fais dans la partie RSE pour Michael Page ? Eh bien, comme je te le disais juste avant, j'étais vraiment très impliqué, enfin je dis j'étais, je suis toujours très impliqué dans le volet social. puisque j'étais directeur des ATH avant dans le secteur 93, dans le secteur géographique 93. C'était extrêmement intéressant parce qu'il s'agissait de la valorisation de la personne. Comment est-ce qu'on fait pour qu'une personne, la personne en situation de handicap, puisse se réaliser ? Et finalement, l'objet de l'ESAT n'est pas seulement l'insertion professionnelle, mais comment s'adapter dans le tout, l'intégration dans la ville, l'intégration dans la cité. Plus récemment, j'ai créé une association qui s'appelle Jeux d'Ivie et qui valorise le lien social des personnes en situation de handicap. Cette association... va à la rencontre des actions territoriales à destination des personnes en situation de handicap dans le volet culture, sport et loisirs. Et en fait, l'objet de Jolivy, c'est de réussir à créer des liens entre les associations pour des impacts territoriaux et les établissements et services médico-sociaux pour créer de la vie et réussir à toucher les personnes isolées. Et depuis un an, je suis animateur radio pour VireFM, qui est une radio absolument formidable, une radio associative. et j'anime une émission sur l'innovation médico-sociale, où justement, on valorise toutes ces mêmes actions qui sont faites à destination des personnes.

  • Speaker #1

    Comment Michael Page aborde les enjeux de diversité et d'inclusion dans les processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    Pour ce qui est de diversité et d'inclusion, on l'appréhende de trois manières différentes. Une première responsabilité sera envers les collaborateurs. Il s'agit de créer un environnement de travail sain, sans discrimination et mal-être. On a mis des actions en place pour pouvoir garantir cet environnement sain. On va parler du réseau Women. On va parler de Pride at Page, on va parler du réseau Agility. Encore une fois, Michael Page prend des consultants du terrain pour les former à devenir recruteurs. Et quand on intègre Michael Page, on a toute une formation, déjà sur le métier, mais de tout ce qui va autour. Et dans ces formations est inclue la non-discrimination, l'attention qu'il peut y avoir à l'environnement, tout ce qui est de responsabilité sur la confidentialité des personnes. Donc en fait, tout ce qui pourrait être d'impact social... qui sont en accord avec les valeurs de Michael Page, sont intégrés dans les formations que reçoivent déjà tous les collaborateurs qui rejoignent Michael Page, mais aussi ceux qui sont déjà chez Michael Page depuis un certain temps au titre d'une formation continue. La deuxième responsabilité sera en externe. Donc c'est garantir un recrutement et un accès à l'emploi qui soit sans discrimination. Et enfin, on a une responsabilité vers les clients qui est de faire évoluer les process de recrutement vers la non-discrimination. Donc on va parler de modèle économique, de résilience, on accompagne nos clients dans ces différents enjeux et comment garder leur talent. Donc ça veut dire notamment garder un avantage concurrentiel et puis on essaye d'aller au bout du bout vers plus de responsabilité, plus de durabilité.

  • Speaker #1

    Toi, tu es spécialisé dans le recrutement des personnes qui travaillent dans la RSE ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour les entreprises ?

  • Speaker #2

    Michael Page et recrutement dans la RSE. Alors, le premier sujet, c'est que dans notre rubrique sociale, on parle de la personne. La personne qui va être recrutée, il s'agit de trouver la bonne personne qui intègre une équipe. Donc là encore, on a quelque chose d'humain. Et du coup, on va au-delà des compétences. On va aussi... C'était Harvard qui expliquait que la dream team d'une entreprise n'est pas que des mecs d'Harvard, mais au contraire, des personnes qui travaillent bien ensemble. Là, l'idée, c'est de fonctionner sur la personne. Michael Pej travaille sur la RSE depuis le début, je ne peux pas te le dire autrement, dans la mesure où c'est dès lors qu'un besoin intervient chez un client, on est dessus. Et puisqu'on a des décennies d'antériorité, quand les besoins, avant même les années 2000, se sont fait ressentir, soit sur le volet social, soit sur la durabilité, on était là. Sauf qu'avant, c'était porté par des divisions métiers. C'est-à-dire que la RSE, avant d'être reconnue comme un métier, une équipe ou une direction maintenant, C'était la direction juridique qui s'emparait pour le côté légal, la qualité pour le côté réglementaire, le process, la communication pour communiquer sur les actions qui étaient faites en interne. Donc en fait, Michael Pell intervenait déjà sur le volet RSE, sauf que c'était porté par les directions clients qui portaient ces sujets. Désormais, Michael Pell a choisi d'avoir une équipe dédiée, en fait rassembler les compétences en RSE au sein d'une équipe.

  • Speaker #1

    S'il y a cette équipe. qui s'est créé, c'est qu'il y a eu une enquête de plus en plus forte de la part des entreprises sur des postes liés à la RSE. C'est quoi un peu, toi, tes impressions sur l'évolution de ce secteur ?

  • Speaker #2

    C'est extrêmement intéressant comme question. Et ce n'est pas un secret de dire que la RSE se développe, et on ne peut que s'en féliciter. Il y a aujourd'hui un besoin au recrutement. Et effectivement, Maculped a décidé de dédier une équipe sur ce sujet, parce que c'est le reflet de ce qui se passe en entreprise. Actuellement, le marché du recrutement est très tendu. Et c'est vrai que depuis le deuxième semestre 2023, les besoins d'une manière globale diminuent. Pour autant, le secteur de l'RSE croit à la fois sur le côté corporate, donc les entreprises, mais aussi sur le côté conseil avec les consultants. Mais il est intéressant de voir que dans cette croissance, il y a encore des évolutions. C'est-à-dire que jusqu'à début 2023, on avait beaucoup d'offres qui étaient sollicitées sur la partie presque généraliste, responsable RSE, directeur RSE ou sustainability, peu importe. Alors que maintenant, on commence à voir dans les grands comptes des demandes qui sont plus spécifiques sur le volet carbone, sur le climat, l'eau, les renements. Et c'est assez intéressant de voir que cette maturité, du coup, complexifie les équipes dans les profils qui sont demandés. Si on prend l'exemple d'une ETI, moins de 500 salariés, qui n'a pas forcément les moyens d'avoir toute une équipe dédiée sur la RSE, ce serait d'avoir, par exemple, un responsable qui puisse toucher à tout ce qui est sujet RSE. ou quelqu'un d'un peu coûteux suisse, comme on dirait. Mais selon la tête de l'entreprise, c'est extrêmement intéressant et rechercher d'avoir des personnes qui n'ont pas forcément fait carrière dans l'RSE, mais qui ont une idée assez certaine des compétences annexes, que ce soit sur la partie légale, RSE, économique, et qui puissent, dans sa stratégie, comprendre quel est l'environnement dans lequel va s'adresser la RSE, pour pouvoir proposer une politique qui est non seulement en adéquation avec l'entreprise et sa stratégie, mais être en aide et en soutien. avec tout ce qui est les projets dans lesquels sont impliqués les autres sphères de l'entreprise. Maculpej, dans cette vision, essaye d'être exemplaire sur le sujet et à mener des actions dans les différentes composantes de la RSE. On pourrait parler par exemple de la stratégie de réduction carbone où on travaille sur le fait d'avoir des locaux écologiques, efficaces et renouvelables. On travaille sur une politique de véhicules de fonction 100% électriques. On œuvre avec les collaborateurs pour réduire les déplacements professionnels. On essaye de maximiser les rendez-vous en visioconférence. On encourage les déplacements domicile-travail à flèves d'émission. Et on a maintenant une convention collective qui admet deux jours de télétravail par semaine. On a aussi mis en place des projets de compensation carbone, en lien avec une association qui s'appelle Communitrix Reforestation au Nicaragua, ou encore Darkwood Forest Conservation au Canada. Et merci pour l'accent anglais.

  • Speaker #1

    trouver les bonnes personnes adaptées à des métiers qui sont nouveaux ? Comment tu arrives à trouver les bons profils pour ça ?

  • Speaker #2

    Cette question est passionnante. Parce que trouver la bonne personne, ce n'est pas simplement des compétences. C'est de l'humain. Et c'est là où notre activité, en tout cas chez Michael Page, où on est à la fois à la recherche du client et du candidat, c'est qu'on a un lien direct avec les deux. Et du coup, on comprend exactement ce que souhaite le client. Ce qui permet de mesurer exactement quel est son besoin, y compris quelle est l'équipe. On pose des questions sur quelle est l'équipe, quelle est la personne en responsabilité, quelles sont les personnes avec qui il devra travailler, quelles sont les personnes qu'il aura en responsabilité, quel genre de personnes voulez-vous, quel est votre management. Et en fait, toutes ces questions permettent de mesurer un peu l'ambiance de l'entreprise. Et nous, au fort de ça, quand on va rencontrer les candidats... On a toute une recherche sur qui est-il et comment peut-il s'épanouir. Parce que nous, ce qu'on ne souhaite pas, c'est de rater cette mission. Et ce qu'on n'entend pas rater, c'est d'avoir placé la mauvaise personne. On est en relation assez intime avec les clients et les candidats. Les candidats, on les rappelle. Malheureusement, on n'aura pas une mission pour chaque candidat. En revanche, on a une vraie écoute des candidats et on essaie de les aider autrement. Et on leur dit, je n'ai pas de mission pour vous aujourd'hui. En revanche, votre profil est intéressant, peut-être que vous auriez intérêt à creuser cette partie, ou dans ce secteur d'activité, et finalement on vient en soutien, on vient en soutien sur la présentation, on fait des retours.

  • Speaker #1

    Moi, en réalisant ce podcast, j'ai pu interviewer pas mal de responsables RSE, de personnes qui travaillent dans les RSE, et je réalise à quel point souvent ces personnes, ces nouvelles responsabilités, on peut changer leur vie, parce qu'elles se sentent beaucoup plus impliquées dans leur travail, elles ont l'impression de trouver beaucoup plus de sens dans leur travail. Est-ce que c'est des choses que tu ressens chez les candidats que tu reçois ou chez les candidats que tu as placés justement ensuite ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, les personnes ne font pas de la RSE par hasard. C'est vraiment un sujet qui est un sujet que vous pourriez qualifier de passion parce que non seulement les missions sont belles, mais l'envers du décor, c'est qu'il faut beaucoup de résilience. C'est-à-dire que si un certain nombre d'entreprises sont bien engagées et ont vraiment réussi à passer le virage RSE, d'autres entreprises ont encore besoin d'être soutenues. Et dans ce besoin d'être soutenu, ça veut dire que le prochain responsable RSE, ou la prochaine responsable RSE, peu importe, directeur, directrice RSE, devra réussir à convaincre ce qu'on peut appeler le board, en tout cas les fonctions dirigeantes, de l'intérêt de la RSE et comment les intégrer dans une stratégie d'entreprise. Et ça, c'est très nouveau. Donc, il faut être passionné par le sujet, il faut être en capacité d'accepter que les transformations sont parfois lentes. Si je peux m'adresser aux personnes les plus jeunes qui nous écoutent, les transformations, quand bien même l'entreprise est convaincue, ça nécessite du temps, parce que tout le monde n'a pas la même célérité au changement. Et pour pouvoir emporter tout le monde, ce qui est bien l'objet de la RSE, un des écueils qu'on a pu parfois voir, c'est d'avoir une approche militantiste en entreprise. Et le côté militant, si on le comprend, n'est pas toujours en adéquation avec ce que peut accepter l'entreprise en termes de changement. Donc il faut savoir être patient, c'est pour ça qu'on parle de résilience, et continuer à œuvrer, continuer à accompagner les fonctions dirigeantes, continuer à dialoguer avec toutes les strates de l'entreprise pour qu'on puisse trouver des soutiens à tous les niveaux et qu'on puisse trouver des ambassadeurs, des champions, comme certaines entreprises disent, et réussir à porter ensemble l'ARSE et du coup l'entreprise vers l'avenir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais aux personnes qui ont travaillé dans d'autres secteurs et qui ont envie aujourd'hui de travailler dans l'RSE ? Quels conseils tu pourrais leur donner ? Quelles sont les choses à faire pour faire ce métier-là ?

  • Speaker #2

    On a un certain nombre de profils où ce sont des personnes, notamment seniors, qui se sont reconvertis. On peut trouver des ingénieurs, on peut trouver des financiers, on peut trouver des communicants. Le réel sujet, c'est comment faire en sorte que ces compétences puissent être le plus utile pour l'entreprise dans une vision RSE. L'un des premiers conseils, ce serait quand même... de monter en compétence, donc certainement faire une formation sur le sujet. Un second conseil serait de trouver comment être actif sur le secteur. Allez à la rencontre des professionnels du moment, des professeurs, et essayez de challenger déjà votre vision. Et surtout, essayez d'avoir des témoignages de personnes qui ont déjà accompli cette reconversion.

  • Speaker #1

    Quelles innovations technologiques Maculpage utilise pour optimiser le processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez intéressant parce qu'on se demande quelles sont les innovations technologiques qu'on peut apporter dans le recrutement. Parce qu'en soi, le secteur n'a pas tant évolué que ça dans sa méthodologie. Le marché, par contre, lui, évolue. Et c'est plutôt en ça qu'on a des innovations technologiques. C'est-à-dire qu'on a une base de données qui est extrêmement importante. On compte 3 millions de candidats. C'est juste énorme. Et on développe d'autres outils à côté de ça, comme par exemple l'outil de rémunération. Cette étude de rémunération est disponible dans... tous les secteurs d'activité de la société, y compris la partie RSE. Donc, ce qui permet en fait aux candidats de voir à peu près combien il vaut leur vénal pour son poste sur le marché. Et aussi pour les entreprises, comme ça, elles peuvent, dans la projection d'une ouverture de poste, c'est de dire, pour tel poste chargé de mission RSE, on peut aller vers 45 000 euros, n'importe quoi, avec tant d'expérience. On a d'autres outils, par exemple, Talent Trends. En fait, c'est cet outil permet de mesurer sur la base de tous les recrutements qu'on fait à l'année. Et ça se compte en dizaines de milliers de mesurer quelles sont les tendances du marché. L'intérêt, c'est de savoir pour les candidats comment se positionner et de voir un peu comment son métier est attractif. Et pour les entreprises, cet outil permet de voir quels métiers vont être en tension.

  • Speaker #1

    Quel est ton impact aujourd'hui ? L'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #2

    L'impact aujourd'hui, je dirais que c'est justement œuvrer de manière à ce que les candidats puissent trouver leur mission. C'est carrément bateau de dire ça, mais n'empêche que c'est réel. Et c'est absolument génial parce qu'on n'a pas l'impression, en tout cas dans notre quotidien, de pousser une personne vers un métier parce qu'il faut répondre à un besoin. Cette réponse, elle touche mes valeurs sociales. Moi, j'aimerais bien que Maculpej puisse être leader de recrutement inclusif et responsable dans 5 ou 10 ans. En fait, ce serait impulser un changement systémique sur les pratiques de recrutement de nos clients vers une économie plus durable et responsable.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peut-être des anecdotes, des retours de personnes que tu as placées à des postes liés à la RSE ?

  • Speaker #2

    J'ai en tête une mission. À la base, c'était un contrat dû à déterminer. Une mission de quelques mois. Il s'agit d'une entreprise qui avait un fort changement de stratégie, de direction, et en fait, toute l'entreprise était en pleine modification. Et là, je recrutais pour un poste de directeur. Et le candidat que j'avais en face m'avait dit, moi, j'ai besoin de challenge, je veux avoir un impact, je veux faire bouger les choses, etc. Et c'est clair que la mission dans ce changement-là, c'était clairement un gros challenge. Et du coup, on restait en contact. Et au bout de quelques mois, c'était, bon, Thomas, tu ne m'as pas menti, c'était vraiment un énorme challenge. Et résultat, en fait, cette mission s'est transformée en CDI. Il a réussi non seulement sa mission, c'est-à-dire à transformer, en tout cas sur la partie RSE, l'entreprise, il n'y a pas que ça a changé, mais sur cette partie, et à porter les missions. Et là où ça devait être une mission que de quelques mois, cette personne a souhaité rester.

  • Speaker #1

    Et donc la question de conclusion qu'on pose à chaque fois, évidemment, Thomas, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #2

    Alors, la RSE, c'est cool en ce qu'elle dépasse l'entreprise. Et c'est ça qui est génial. C'est comment est-ce que... On considère qu'une entreprise est finalement un acteur de la société. Et par toute cette politique RSE, les engagements qu'elle prend, c'est servir à intérêt général. Et comment nous, personnes, pouvons avoir un impact dans l'entreprise et que cet ensemble de personnes, format collectif, vers une entreprise qui arrive à tenir ses engagements en matière globalement RSE, et du coup, quel impact a sur la société ? Donc pourquoi c'est cool la RSE ? Parce qu'on sert à intérêt général.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Vous en savez désormais plus sur les enjeux du recrutement en RSE. On se retrouve très vite pour de nouveaux exemples inspirants et impactants.

Description

Dans cet épisode, j'ai eu la chance de discuter avec Thomas Chastagner, expert en recrutement RSE chez Michael Page, et c’est passionnant ! 💼


🔎 Voici ce qui t'attend :
1️⃣ Michael Page et la RSE : Découvrez comment ce cabinet mondial de recrutement intègre les enjeux de diversité, d'inclusion et d'impact environnemental au cœur de ses processus. 🌍
2️⃣ Le rôle du recruteur RSE : Thomas nous dévoile comment un recruteur peut non seulement dénicher les talents de demain, mais aussi transformer les entreprises de l'intérieur. 🚀
3️⃣ Des histoires inspirantes : Parce que dans le recrutement aussi, on peut faire bouger les lignes, et Thomas nous raconte comment un poste RSE peut changer des vies (littéralement). 💡


Fun fact : Ce n'est pas seulement une question de CV... C'est une affaire de passion et d'humain ! ❤️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous vous entendez souvent parler de RSE, même si on ne sait pas toujours ce que c'est. Vous vous entendez dire aussi que la RSE c'est compliqué à mettre en place et que c'est coûteux, voire anxiogène pour une entreprise. Dans ce podcast, on va démystifier cette fameuse responsabilité sociétale des entreprises. On va aller à la rencontre des acteurs du changement inspirants. On va explorer des réussites concrètes, comme les échecs d'ailleurs, parce que c'est souvent dans l'échec qu'on apprend le plus. Le but ? Vous démontrer que la RSE est une vraie source d'opportunités passionnantes. On va donc vous parler de ces boîtes qui s'engagent, font bouger les choses, participent au changement en ayant un impact positif et qui le disent, ou qui ont besoin qu'on le dise et qu'on le fasse savoir. Pourquoi c'est cool l'ARSE, mais comment on fait du recrutement responsable ?

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode de Pourquoi c'est cool l'ARSE. Aujourd'hui, je reçois Thomas Chastanier, cabinet Michael Page. Bonjour Thomas. Bonjour Johan. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs ?

  • Speaker #2

    Je représente aujourd'hui le cabinet Michael Page. Michael Page est composé de plusieurs entités. Il y a Page Personal, il y a Michael Page, il y a Page Executive. Mais dans l'idée, il faut retenir que c'est un cabinet recrutement qui est réputé être le premier en France pour le recrutement des cadres et cadres dirigeants. C'est un cabinet qui a plusieurs décennies, qui a débuté en Angleterre et qui est présent à l'échelle mondiale. On a actuellement des bureaux dans 37 pays pour environ 9000 collaborateurs. En France, on est un peu plus de 900. Donc ça fait beaucoup. Tout l'intérêt, c'est qu'est-ce qu'on en fait de cette masse ? Et comment est-ce qu'on peut agir sur la société ? Une des particularités du cabinet, c'est d'avoir des consultants qui sont issus des métiers pour lesquels ils recrutent. Et en fait, c'est extrêmement intéressant. Déjà, parce qu'on connaît l'environnement, et du coup, quand on discute avec les clients, on comprend exactement ce qu'il en est, et on mesure un peu mieux le besoin. Et une fois que le besoin est compris, c'est nous-mêmes qui allons chercher les candidats de notre côté. Et du coup, pour les candidats, on a une certaine idée de leur fiche de mission. on comprend leur réussite et on mesure les obstacles qui ont dû être levés à chaque fois qu'ils devaient agir ou obtenir des objectifs. La deuxième chose, c'est que nous, on intervient avec des collègues qui travaillent dans le même environnement que nous. Et en fait, on retrouve dans cette manière de faire le côté humain. Et du coup, on en vient à moi, qu'est-ce que je fais dans la partie RSE pour Michael Page ? Eh bien, comme je te le disais juste avant, j'étais vraiment très impliqué, enfin je dis j'étais, je suis toujours très impliqué dans le volet social. puisque j'étais directeur des ATH avant dans le secteur 93, dans le secteur géographique 93. C'était extrêmement intéressant parce qu'il s'agissait de la valorisation de la personne. Comment est-ce qu'on fait pour qu'une personne, la personne en situation de handicap, puisse se réaliser ? Et finalement, l'objet de l'ESAT n'est pas seulement l'insertion professionnelle, mais comment s'adapter dans le tout, l'intégration dans la ville, l'intégration dans la cité. Plus récemment, j'ai créé une association qui s'appelle Jeux d'Ivie et qui valorise le lien social des personnes en situation de handicap. Cette association... va à la rencontre des actions territoriales à destination des personnes en situation de handicap dans le volet culture, sport et loisirs. Et en fait, l'objet de Jolivy, c'est de réussir à créer des liens entre les associations pour des impacts territoriaux et les établissements et services médico-sociaux pour créer de la vie et réussir à toucher les personnes isolées. Et depuis un an, je suis animateur radio pour VireFM, qui est une radio absolument formidable, une radio associative. et j'anime une émission sur l'innovation médico-sociale, où justement, on valorise toutes ces mêmes actions qui sont faites à destination des personnes.

  • Speaker #1

    Comment Michael Page aborde les enjeux de diversité et d'inclusion dans les processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    Pour ce qui est de diversité et d'inclusion, on l'appréhende de trois manières différentes. Une première responsabilité sera envers les collaborateurs. Il s'agit de créer un environnement de travail sain, sans discrimination et mal-être. On a mis des actions en place pour pouvoir garantir cet environnement sain. On va parler du réseau Women. On va parler de Pride at Page, on va parler du réseau Agility. Encore une fois, Michael Page prend des consultants du terrain pour les former à devenir recruteurs. Et quand on intègre Michael Page, on a toute une formation, déjà sur le métier, mais de tout ce qui va autour. Et dans ces formations est inclue la non-discrimination, l'attention qu'il peut y avoir à l'environnement, tout ce qui est de responsabilité sur la confidentialité des personnes. Donc en fait, tout ce qui pourrait être d'impact social... qui sont en accord avec les valeurs de Michael Page, sont intégrés dans les formations que reçoivent déjà tous les collaborateurs qui rejoignent Michael Page, mais aussi ceux qui sont déjà chez Michael Page depuis un certain temps au titre d'une formation continue. La deuxième responsabilité sera en externe. Donc c'est garantir un recrutement et un accès à l'emploi qui soit sans discrimination. Et enfin, on a une responsabilité vers les clients qui est de faire évoluer les process de recrutement vers la non-discrimination. Donc on va parler de modèle économique, de résilience, on accompagne nos clients dans ces différents enjeux et comment garder leur talent. Donc ça veut dire notamment garder un avantage concurrentiel et puis on essaye d'aller au bout du bout vers plus de responsabilité, plus de durabilité.

  • Speaker #1

    Toi, tu es spécialisé dans le recrutement des personnes qui travaillent dans la RSE ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour les entreprises ?

  • Speaker #2

    Michael Page et recrutement dans la RSE. Alors, le premier sujet, c'est que dans notre rubrique sociale, on parle de la personne. La personne qui va être recrutée, il s'agit de trouver la bonne personne qui intègre une équipe. Donc là encore, on a quelque chose d'humain. Et du coup, on va au-delà des compétences. On va aussi... C'était Harvard qui expliquait que la dream team d'une entreprise n'est pas que des mecs d'Harvard, mais au contraire, des personnes qui travaillent bien ensemble. Là, l'idée, c'est de fonctionner sur la personne. Michael Pej travaille sur la RSE depuis le début, je ne peux pas te le dire autrement, dans la mesure où c'est dès lors qu'un besoin intervient chez un client, on est dessus. Et puisqu'on a des décennies d'antériorité, quand les besoins, avant même les années 2000, se sont fait ressentir, soit sur le volet social, soit sur la durabilité, on était là. Sauf qu'avant, c'était porté par des divisions métiers. C'est-à-dire que la RSE, avant d'être reconnue comme un métier, une équipe ou une direction maintenant, C'était la direction juridique qui s'emparait pour le côté légal, la qualité pour le côté réglementaire, le process, la communication pour communiquer sur les actions qui étaient faites en interne. Donc en fait, Michael Pell intervenait déjà sur le volet RSE, sauf que c'était porté par les directions clients qui portaient ces sujets. Désormais, Michael Pell a choisi d'avoir une équipe dédiée, en fait rassembler les compétences en RSE au sein d'une équipe.

  • Speaker #1

    S'il y a cette équipe. qui s'est créé, c'est qu'il y a eu une enquête de plus en plus forte de la part des entreprises sur des postes liés à la RSE. C'est quoi un peu, toi, tes impressions sur l'évolution de ce secteur ?

  • Speaker #2

    C'est extrêmement intéressant comme question. Et ce n'est pas un secret de dire que la RSE se développe, et on ne peut que s'en féliciter. Il y a aujourd'hui un besoin au recrutement. Et effectivement, Maculped a décidé de dédier une équipe sur ce sujet, parce que c'est le reflet de ce qui se passe en entreprise. Actuellement, le marché du recrutement est très tendu. Et c'est vrai que depuis le deuxième semestre 2023, les besoins d'une manière globale diminuent. Pour autant, le secteur de l'RSE croit à la fois sur le côté corporate, donc les entreprises, mais aussi sur le côté conseil avec les consultants. Mais il est intéressant de voir que dans cette croissance, il y a encore des évolutions. C'est-à-dire que jusqu'à début 2023, on avait beaucoup d'offres qui étaient sollicitées sur la partie presque généraliste, responsable RSE, directeur RSE ou sustainability, peu importe. Alors que maintenant, on commence à voir dans les grands comptes des demandes qui sont plus spécifiques sur le volet carbone, sur le climat, l'eau, les renements. Et c'est assez intéressant de voir que cette maturité, du coup, complexifie les équipes dans les profils qui sont demandés. Si on prend l'exemple d'une ETI, moins de 500 salariés, qui n'a pas forcément les moyens d'avoir toute une équipe dédiée sur la RSE, ce serait d'avoir, par exemple, un responsable qui puisse toucher à tout ce qui est sujet RSE. ou quelqu'un d'un peu coûteux suisse, comme on dirait. Mais selon la tête de l'entreprise, c'est extrêmement intéressant et rechercher d'avoir des personnes qui n'ont pas forcément fait carrière dans l'RSE, mais qui ont une idée assez certaine des compétences annexes, que ce soit sur la partie légale, RSE, économique, et qui puissent, dans sa stratégie, comprendre quel est l'environnement dans lequel va s'adresser la RSE, pour pouvoir proposer une politique qui est non seulement en adéquation avec l'entreprise et sa stratégie, mais être en aide et en soutien. avec tout ce qui est les projets dans lesquels sont impliqués les autres sphères de l'entreprise. Maculpej, dans cette vision, essaye d'être exemplaire sur le sujet et à mener des actions dans les différentes composantes de la RSE. On pourrait parler par exemple de la stratégie de réduction carbone où on travaille sur le fait d'avoir des locaux écologiques, efficaces et renouvelables. On travaille sur une politique de véhicules de fonction 100% électriques. On œuvre avec les collaborateurs pour réduire les déplacements professionnels. On essaye de maximiser les rendez-vous en visioconférence. On encourage les déplacements domicile-travail à flèves d'émission. Et on a maintenant une convention collective qui admet deux jours de télétravail par semaine. On a aussi mis en place des projets de compensation carbone, en lien avec une association qui s'appelle Communitrix Reforestation au Nicaragua, ou encore Darkwood Forest Conservation au Canada. Et merci pour l'accent anglais.

  • Speaker #1

    trouver les bonnes personnes adaptées à des métiers qui sont nouveaux ? Comment tu arrives à trouver les bons profils pour ça ?

  • Speaker #2

    Cette question est passionnante. Parce que trouver la bonne personne, ce n'est pas simplement des compétences. C'est de l'humain. Et c'est là où notre activité, en tout cas chez Michael Page, où on est à la fois à la recherche du client et du candidat, c'est qu'on a un lien direct avec les deux. Et du coup, on comprend exactement ce que souhaite le client. Ce qui permet de mesurer exactement quel est son besoin, y compris quelle est l'équipe. On pose des questions sur quelle est l'équipe, quelle est la personne en responsabilité, quelles sont les personnes avec qui il devra travailler, quelles sont les personnes qu'il aura en responsabilité, quel genre de personnes voulez-vous, quel est votre management. Et en fait, toutes ces questions permettent de mesurer un peu l'ambiance de l'entreprise. Et nous, au fort de ça, quand on va rencontrer les candidats... On a toute une recherche sur qui est-il et comment peut-il s'épanouir. Parce que nous, ce qu'on ne souhaite pas, c'est de rater cette mission. Et ce qu'on n'entend pas rater, c'est d'avoir placé la mauvaise personne. On est en relation assez intime avec les clients et les candidats. Les candidats, on les rappelle. Malheureusement, on n'aura pas une mission pour chaque candidat. En revanche, on a une vraie écoute des candidats et on essaie de les aider autrement. Et on leur dit, je n'ai pas de mission pour vous aujourd'hui. En revanche, votre profil est intéressant, peut-être que vous auriez intérêt à creuser cette partie, ou dans ce secteur d'activité, et finalement on vient en soutien, on vient en soutien sur la présentation, on fait des retours.

  • Speaker #1

    Moi, en réalisant ce podcast, j'ai pu interviewer pas mal de responsables RSE, de personnes qui travaillent dans les RSE, et je réalise à quel point souvent ces personnes, ces nouvelles responsabilités, on peut changer leur vie, parce qu'elles se sentent beaucoup plus impliquées dans leur travail, elles ont l'impression de trouver beaucoup plus de sens dans leur travail. Est-ce que c'est des choses que tu ressens chez les candidats que tu reçois ou chez les candidats que tu as placés justement ensuite ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, les personnes ne font pas de la RSE par hasard. C'est vraiment un sujet qui est un sujet que vous pourriez qualifier de passion parce que non seulement les missions sont belles, mais l'envers du décor, c'est qu'il faut beaucoup de résilience. C'est-à-dire que si un certain nombre d'entreprises sont bien engagées et ont vraiment réussi à passer le virage RSE, d'autres entreprises ont encore besoin d'être soutenues. Et dans ce besoin d'être soutenu, ça veut dire que le prochain responsable RSE, ou la prochaine responsable RSE, peu importe, directeur, directrice RSE, devra réussir à convaincre ce qu'on peut appeler le board, en tout cas les fonctions dirigeantes, de l'intérêt de la RSE et comment les intégrer dans une stratégie d'entreprise. Et ça, c'est très nouveau. Donc, il faut être passionné par le sujet, il faut être en capacité d'accepter que les transformations sont parfois lentes. Si je peux m'adresser aux personnes les plus jeunes qui nous écoutent, les transformations, quand bien même l'entreprise est convaincue, ça nécessite du temps, parce que tout le monde n'a pas la même célérité au changement. Et pour pouvoir emporter tout le monde, ce qui est bien l'objet de la RSE, un des écueils qu'on a pu parfois voir, c'est d'avoir une approche militantiste en entreprise. Et le côté militant, si on le comprend, n'est pas toujours en adéquation avec ce que peut accepter l'entreprise en termes de changement. Donc il faut savoir être patient, c'est pour ça qu'on parle de résilience, et continuer à œuvrer, continuer à accompagner les fonctions dirigeantes, continuer à dialoguer avec toutes les strates de l'entreprise pour qu'on puisse trouver des soutiens à tous les niveaux et qu'on puisse trouver des ambassadeurs, des champions, comme certaines entreprises disent, et réussir à porter ensemble l'ARSE et du coup l'entreprise vers l'avenir.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais aux personnes qui ont travaillé dans d'autres secteurs et qui ont envie aujourd'hui de travailler dans l'RSE ? Quels conseils tu pourrais leur donner ? Quelles sont les choses à faire pour faire ce métier-là ?

  • Speaker #2

    On a un certain nombre de profils où ce sont des personnes, notamment seniors, qui se sont reconvertis. On peut trouver des ingénieurs, on peut trouver des financiers, on peut trouver des communicants. Le réel sujet, c'est comment faire en sorte que ces compétences puissent être le plus utile pour l'entreprise dans une vision RSE. L'un des premiers conseils, ce serait quand même... de monter en compétence, donc certainement faire une formation sur le sujet. Un second conseil serait de trouver comment être actif sur le secteur. Allez à la rencontre des professionnels du moment, des professeurs, et essayez de challenger déjà votre vision. Et surtout, essayez d'avoir des témoignages de personnes qui ont déjà accompli cette reconversion.

  • Speaker #1

    Quelles innovations technologiques Maculpage utilise pour optimiser le processus de recrutement ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est assez intéressant parce qu'on se demande quelles sont les innovations technologiques qu'on peut apporter dans le recrutement. Parce qu'en soi, le secteur n'a pas tant évolué que ça dans sa méthodologie. Le marché, par contre, lui, évolue. Et c'est plutôt en ça qu'on a des innovations technologiques. C'est-à-dire qu'on a une base de données qui est extrêmement importante. On compte 3 millions de candidats. C'est juste énorme. Et on développe d'autres outils à côté de ça, comme par exemple l'outil de rémunération. Cette étude de rémunération est disponible dans... tous les secteurs d'activité de la société, y compris la partie RSE. Donc, ce qui permet en fait aux candidats de voir à peu près combien il vaut leur vénal pour son poste sur le marché. Et aussi pour les entreprises, comme ça, elles peuvent, dans la projection d'une ouverture de poste, c'est de dire, pour tel poste chargé de mission RSE, on peut aller vers 45 000 euros, n'importe quoi, avec tant d'expérience. On a d'autres outils, par exemple, Talent Trends. En fait, c'est cet outil permet de mesurer sur la base de tous les recrutements qu'on fait à l'année. Et ça se compte en dizaines de milliers de mesurer quelles sont les tendances du marché. L'intérêt, c'est de savoir pour les candidats comment se positionner et de voir un peu comment son métier est attractif. Et pour les entreprises, cet outil permet de voir quels métiers vont être en tension.

  • Speaker #1

    Quel est ton impact aujourd'hui ? L'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #2

    L'impact aujourd'hui, je dirais que c'est justement œuvrer de manière à ce que les candidats puissent trouver leur mission. C'est carrément bateau de dire ça, mais n'empêche que c'est réel. Et c'est absolument génial parce qu'on n'a pas l'impression, en tout cas dans notre quotidien, de pousser une personne vers un métier parce qu'il faut répondre à un besoin. Cette réponse, elle touche mes valeurs sociales. Moi, j'aimerais bien que Maculpej puisse être leader de recrutement inclusif et responsable dans 5 ou 10 ans. En fait, ce serait impulser un changement systémique sur les pratiques de recrutement de nos clients vers une économie plus durable et responsable.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as peut-être des anecdotes, des retours de personnes que tu as placées à des postes liés à la RSE ?

  • Speaker #2

    J'ai en tête une mission. À la base, c'était un contrat dû à déterminer. Une mission de quelques mois. Il s'agit d'une entreprise qui avait un fort changement de stratégie, de direction, et en fait, toute l'entreprise était en pleine modification. Et là, je recrutais pour un poste de directeur. Et le candidat que j'avais en face m'avait dit, moi, j'ai besoin de challenge, je veux avoir un impact, je veux faire bouger les choses, etc. Et c'est clair que la mission dans ce changement-là, c'était clairement un gros challenge. Et du coup, on restait en contact. Et au bout de quelques mois, c'était, bon, Thomas, tu ne m'as pas menti, c'était vraiment un énorme challenge. Et résultat, en fait, cette mission s'est transformée en CDI. Il a réussi non seulement sa mission, c'est-à-dire à transformer, en tout cas sur la partie RSE, l'entreprise, il n'y a pas que ça a changé, mais sur cette partie, et à porter les missions. Et là où ça devait être une mission que de quelques mois, cette personne a souhaité rester.

  • Speaker #1

    Et donc la question de conclusion qu'on pose à chaque fois, évidemment, Thomas, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #2

    Alors, la RSE, c'est cool en ce qu'elle dépasse l'entreprise. Et c'est ça qui est génial. C'est comment est-ce que... On considère qu'une entreprise est finalement un acteur de la société. Et par toute cette politique RSE, les engagements qu'elle prend, c'est servir à intérêt général. Et comment nous, personnes, pouvons avoir un impact dans l'entreprise et que cet ensemble de personnes, format collectif, vers une entreprise qui arrive à tenir ses engagements en matière globalement RSE, et du coup, quel impact a sur la société ? Donc pourquoi c'est cool la RSE ? Parce qu'on sert à intérêt général.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Thomas.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Vous en savez désormais plus sur les enjeux du recrutement en RSE. On se retrouve très vite pour de nouveaux exemples inspirants et impactants.

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