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Necense : Le soda solide qui bouscule les codes (épisode 21) cover
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Pourquoi c'est cool la RSE ?

Necense : Le soda solide qui bouscule les codes (épisode 21)

Necense : Le soda solide qui bouscule les codes (épisode 21)

16min |26/11/2024
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Necense : Le soda solide qui bouscule les codes (épisode 21)

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16min |26/11/2024
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Description

🚀 Dans cet Ă©pisode, on plonge dans une rĂ©volution gustative et durable avec Charlotte Figarede, cofondatrice de Necense avec Chef Damien, le crĂ©ateur de 750g.

Et si je vous disais que boire un soda peut aussi sauver la planĂšte ? 🌍đŸč


Voici ce qui vous attend :

1ïžâƒŁ Le concept de Naissance : Des sodas solides, sans bouteilles, sans transport d'eau, et avec 30% de sucre en moins. Oui, c'est possible, et c'est bon. 🍋✹

2ïžâƒŁ L'hĂ©ritage du limonadier : RedĂ©couvrez l'art de crĂ©er ses propres boissons, avec de vrais ingrĂ©dients et un goĂ»t authentique. 🍂

3ïžâƒŁ Impact environnemental : Comment Naissance rĂ©duit drastiquement son empreinte carbone et Ă©conomise 15 litres d'eau par bouteille produite. đŸ’§đŸŒ±

4ïžâƒŁ Des partenariats engagĂ©s : De l'eau pĂ©tillante accessible aux filiĂšres locales françaises, Charlotte nous raconte tout ! đŸ‡«đŸ‡·


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due à son packaging. Et le troisiÚme chiffre, c'est 35,6, la quantité d'eau qui est nécessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, on reçoit Charlotte Figarette de Naissance. Déjà, merci Charlotte de nous accueillir dans tes locaux, prÚs du restaurant 750 Grammes. Qu'est-ce que

  • Speaker #0

    Naissance ? Écoute, Naissance, c'est une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sodas. Des sodas solides, naturels, sans chimie, sans bouteilles, sans transport d'eau. Juste le goĂ»t des plantes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux me parler un peu de ton parcours avant de co-créer Naissance ?

  • Speaker #0

    Alors moi je suis fille d'agriculteur, passionnĂ©e de la gastronomie dans ce qu'elle a de plus simple, c'est-Ă -dire de rassembler les personnes autour d'une table. Il y a quelqu'un qui le dit assez bien, je trouve, c'est Guillaume Gomez, l'ambassadeur auprĂšs du prĂ©sident de la RĂ©publique pour la gastronomie, qui dit que la gastronomie rassemble lĂ  oĂč la politique divise. Je trouve que c'est ça en fait la gastronomie. Et tour Ă  tour, j'ai cheminĂ© dans des jolies marques, D'Aloyo, La Maison du Chocolat, Erta, parce qu'Ă  un moment donnĂ©, j'ai trouvĂ© que c'Ă©tait important de connaĂźtre aussi les clĂ©s du mass market. Et rapidement, en remontant la filiĂšre du cacao que j'avais dĂ©couverte Ă  La Maison du Chocolat, je suis arrivĂ©e chez Valrhona. Et Valrhona, j'y ai posĂ© mes valises une douzaine d'annĂ©es, parce que c'est une marque qui est trĂšs attachante, trĂšs engagĂ©e. sur la filiĂšre Hamon, donc c'est du bon bien fait. Et puis Ă  un moment donnĂ©, j'ai eu besoin de rajouter un peu plus de sens dans mon quotidien, dans mon engagement professionnel. Et j'ai rejoint CafĂ© Joyeux, cette famille de cafĂ©s-restaurants qui emploie des personnes en situation de handicap. Et aux cĂŽtĂ©s de Yann Bucaille, j'ai accompagnĂ© le dĂ©veloppement de CafĂ© Joyeux, en particulier les nouveaux business. Donc c'est ce bon et ce bien combinĂ© qui, moi, m'ont toujours un peu animĂ©e avec des balances diffĂ©rentes. Et Naissance est vraiment nĂ©e de la rencontre avec Chef Damien, ce chef, cuisinier, restaurateur engagĂ©, qui avait imaginĂ© ce concept de boisson solide dans son restaurant, sur la partie soda, soft, sans alcool. Il ne trouvait pas son bonheur dans l'offre existante, donc il a dĂ©cidĂ© de la crĂ©er lui-mĂȘme. Et fort du bon retour des clients, poussĂ© par son fils Thomas, ils ont lancĂ© un premier test en juin 2022. auprĂšs d'une centaine d'amis restaurateurs, en se disant, nous on croit qu'il y a une alternative possible sur le marchĂ© des boissons qui soit meilleure en termes de goĂ»t, meilleure pour soi et meilleure pour la planĂšte. Chef Damien a dĂ©cidĂ© de rechercher un associĂ© pour l'accompagner dans la structuration et le pilotage du dĂ©veloppement.

  • Speaker #1

    En quoi Naissance casse les codes par rapport aux marques classiques de soda ou aux marques de boissons classiques ?

  • Speaker #0

    En fait, une boisson... C'est liquide, c'est le premier code de la boisson. GĂ©nĂ©ralement, en restaurant, Ă  une terrasse, dans un bar, on t'apporte une bouteille. Ce que Naissance propose, ce sont des sachets dans lesquels il y a une prĂ©paration pour boisson. Rien que ça, c'est assez disruptif, parce que la boisson est solide, elle est Ă  prĂ©parer soi-mĂȘme, elle ne contient aucune chimie, donc c'est-Ă -dire qu'il n'y a pas d'arĂŽme naturel ou artificiel. Donc on revient au goĂ»t originel des boissons. clairement perdu de vue parce que ça fait quand mĂȘme une cinquantaine d'annĂ©es qu'on a remis entre les mains d'un tiers la constitution des boissons. Il y a un petit moment dĂ©jĂ , dans les restaurants, il y avait une fonction, une personne qui passait ses journĂ©es Ă  prĂ©parer les boissons et on l'appelait le limonadier. C'Ă©tait son mĂ©tier, il prĂ©parait les boissons. Et donc Naissance, aujourd'hui, remet un peu sur le devant de la scĂšne le mĂ©tier de limonadier en se disant, en fait... Tu fais ta cuisine maison, tu fais attention Ă  ce que tu utilises comme ingrĂ©dient, et bien tu peux faire la mĂȘme chose sur les boissons. On propose un goĂ»t oubliĂ©, parce que c'est le vrai goĂ»t de l'Ă©corce de citron dans la limonade, de la noix de cola dans le cola, etc. Et ça, Ă  la fois c'est bon pour soi parce que les boissons ont 30% de sucre en moins, c'est bon pour la planĂšte parce qu'on va transporter 30 fois moins de poids. On va d'ailleurs consommer moins d'eau pour les produire. Et on peut imaginer des boissons Ă  l'infini autour de la nature.

  • Speaker #1

    Quels sont les produits que vous proposez ?

  • Speaker #0

    Dans un sachet de naissance, tu as uniquement des ingrédients bio, bruts et bio. C'est-à-dire que ce n'est pas de la poudre, c'est des vrais feuilles. Je te montre par exemple, là c'est un cola. Et dedans, tu as de la vraie noix de cola, des vraies feuilles de verveine, tu vas avoir de la cannelle, tu vas avoir des feuilles d'hébiscus. Donc toutes nos boissons sont composées de cette maniÚre. Au départ, c'est une recette de Chef Damien. Ensuite, il y a une recherche de sourcing. Et là, on a deux partenaires en France sur la culture de plantes aromatiques et sur la cueillette de plantes sauvages. Et avec eux, on va aller sélectionner les variétés, affiner les dosages et donc finaliser la recette. Une recette, un sourcing français à 90%.

  • Speaker #1

    Il y a des produits que vous n'arrivez pas Ă  trouver en France.

  • Speaker #0

    Oui, quand ça pousse en France, on l'achĂšte en France. Et aujourd'hui, on est mĂȘme en train de rĂ©introduire du sourcing, notamment pour le spritz, qui est ma boisson favorite. Dans le spritz, on a du poivre de sĂ©chouan. On est trĂšs content parce qu'on a trouvĂ© un... Producteur de poivre de sĂ©chouan prĂšs de Castry, et on lui a achetĂ© son premier kilo de poivre. C'Ă©tait une Ă©pice qui venait d'assez loin. Nous, on lui a permis de dĂ©marrer la commercialisation de son produit. Lui, il a permis d'amĂ©liorer la qualitĂ© de la recette parce qu'on a un poivre qui est extraordinaire. Donc ça, c'est pour le poivre, c'est un peu anecdotique dans la quantitĂ© de produits achetĂ©s. En revanche, on est en train de travailler sur les filiĂšres du gingembre qui se montent en Bretagne et dans les Landes. C'est 2-3% d'autres 3 points des approvisionnements qui vont ĂȘtre... repositionnĂ©s en France. Ce sourcing, qui est plus de 90% français, cette matiĂšre, elle est mise en sachet par un interlocuteur qui est notre producteur de plantes, qui s'appelle Adatrice, qui est dans la vallĂ©e de la plante aromatique prĂšs de Angers. Et Adatrice, en fait, il produit depuis 20 ans des plantes bio, et il a descendu la filiĂšre, et il a dĂ©veloppĂ© un atelier dans sa charge de plantes, et aujourd'hui il produit toutes les tisanes de Biocop. Et donc, c'est sur ce mĂȘme atelier que toutes les boissons naissantes sont rĂ©alisĂ©es.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai goûté en tout cas plusieurs de vos produits. C'est vrai que c'est trÚs, trÚs bon. Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé, c'est le prix. Et je crois qu'en termes de prix, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est important de se dire que cette proposition reste accessible. Et aujourd'hui, une boisson naissance, elle est au moins 30% moins chÚre que son équivalent sur le marché. Cette notion d'accessibilité... C'est trÚs important en fait, parce qu'on ne peut pas changer les usages si ça doit demander aussi un geste sur le portefeuille.

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, oĂč est-ce qu'on peut trouver votre boisson et est-ce qu'elle sera accessible au grand public prochainement ?

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, nous avons un site internet qui est aujourd'hui rĂ©servĂ© aux professionnels. On a Ă©galement un certain nombre de distributeurs de boissons qui nous rĂ©fĂ©rencent en France. Et donc pour avoir les contacts, il ne faut pas hĂ©siter Ă  nous contacter sur les rĂ©seaux sociaux, que ce soit LinkedIn ou Instagram. Et cĂŽtĂ© consommateur, la cave parallĂšle Ă  Nantes commercialise nos boissons. Et bien sĂ»r, les restaurants 750 grammes La Table Ă  Paris, le restaurant de Chef Damien. Et on arrive bientĂŽt vraiment dans un format plus Ă©tudiĂ© pour le grand public, Ă  la Grande Épicerie de Paris, pour ensuite arriver dans les rĂ©seaux de distribution sĂ©lectifs, cavistes, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu me parlais de la forte volonté de réduire votre impact environnemental par rapport aux marques classiques. Est-ce que tu peux me synthétiser un peu comment vous contribuez à avoir un impact carbone le plus bas possible ?

  • Speaker #0

    Alors je vais te donner trois chiffres. Le premier, 90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due Ă  son packaging. Et le troisiĂšme chiffre, c'est 35,6, la quantitĂ© d'eau qui est nĂ©cessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. C'est majoritairement dĂ» au sucre. et Ă  la production de la bouteille en plastique. Donc notre sujet, il est lĂ . Il est, nous, pour produire l'Ă©quivalent de cette mĂȘme quantitĂ© de soda, il nous faut 20 litres. Donc c'est 15 litres Ă©conomisĂ©s. Donc on va travailler sur l'Ă©conomie, sur la rĂ©serve, la ressource eau, en premier point. Sur le poids, c'est 30 fois moins de poids transportĂ©. Il y a une petite vidĂ©o qui va bientĂŽt sortir sur la comparaison entre un triporteur et un gros camion de boisson. Mais en fait, un triporteur fait le mĂȘme job que le gros camion. Et demain ? Notre sujet, sur lequel on travaille en ce moment avec la mairie de Paris, c'est de se dire comment on fait pour limiter les flux de transports de poids lourds dans la capitale par exemple, mais aussi dans toutes les villes, au profit de transports plus lĂ©gers.

  • Speaker #1

    Vous travaillez avec la mairie de Paris sur ces questions-lĂ  ?

  • Speaker #0

    On travaille avec la mairie de Paris. L'idĂ©e, c'est d'avoir un terrain d'expĂ©rimentation sur un espace oĂč la solution naissance serait proposĂ©e, oĂč on pourrait mesurer justement les impacts sur la peau. Le transport sur les dĂ©chets en termes de coĂ»ts Ă©vitĂ©s. Parce que l'idĂ©e, ce n'est pas juste qu'est-ce que je vais boire, mettre dans mon verre quand je m'installe Ă  une terrasse. C'est finalement quel est l'impact de mon geste de consommation quand je m'installe Ă  cette terrasse pour boire ce verre. Qu'est-ce que ça va produire ensuite en effet papillon ? C'est ce qu'il a fallu avant pour produire et transporter ma boisson et ce qu'il faut gĂ©rer aprĂšs, c'est-Ă -dire la consigne ou le recyclage ou les dĂ©chets. Il faut gĂ©rer. Et donc sur toute cette chaĂźne de valeur, en fait, aujourd'hui, on est la solution la plus Ă©cologique, zĂ©ro dĂ©chet. C'est pour ça qu'on a travaillĂ© d'ailleurs sur notre ACV. On est en train de finaliser. Les premiers chiffres montrent qu'on a une empreinte, en tout cas en termes d'empreinte carbone, qui est entre 2 et 4 fois plus faible. sur une limonade. Et donc lĂ , l'idĂ©e, c'est de mettre en place cette expĂ©rimentation avec la mairie de Paris, puis ensuite de travailler sur le cadre rĂ©glementaire. Parce qu'on est en France, et en France, on a besoin de la rĂ©glementation pour avancer.

  • Speaker #1

    Comment votre produit est accueilli par les restaurateurs, par les consommateurs ? Est-ce qu'il y a des défis auxquels vous devez répondre ? Alors,

  • Speaker #0

    super accueil. Enfin, quand on voit un sachet, on se dit, ok. Mais une fois qu'on goĂ»te, on se dit, ah oui, c'est super, en fait c'est bon. Je pense qu'ils avaient forcĂ©ment une certaine apprĂ©hension sur le goĂ»t, vraiment, et sont assez surpris, et vraiment positivement surpris du goĂ»t. AprĂšs, une fois que la dĂ©gustation est passĂ©e, il y a la mise en place. Aujourd'hui, on a 300 clients en France, des bars, des guinguettes, des restaurants Ă©toilĂ©s ou des bistrots. Ils proposent naissance Ă  leur carte et qui ont mĂȘme dĂ©veloppĂ© leur vente de boissons grĂące Ă  nous. Donc ça veut dire que ça marche. En revanche, il y a quand mĂȘme deux dĂ©fis. C'est la paresse. Et l'habitude. Autant dire qu'on est servi.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est la fabrication qui pose parfois problĂšme aux restaurateurs.

  • Speaker #0

    Oui, en fait...

  • Speaker #1

    C'est plus de travail que de recevoir des bouteilles et les servir.

  • Speaker #0

    Ils pensent que c'est plus de travail. Alors en fait, on leur a dit, on a fait le calcul, le temps que vous passez Ă  rentrer les caisses de boissons, les mettre Ă  la cave. VoilĂ , toute la logistique de gestion d'un bar, elle est finalement assez lourde. Elle n'est pas trĂšs intĂ©ressante. pour les salariĂ©s ou pour les personnes qui le font parce que c'est lourd, c'est pas trĂšs gratifiant et ça prend quand mĂȘme du temps. En revanche, c'est rentrer dans les us et coutumes de la gestion d'un restaurant en fait. Donc ils se rendent plus compte du temps qu'ils y passent. Donc nous notre travail c'est de leur dire bah nous en fait on va te faire changer ton habitude et la paresse c'est ça surtout, c'est le changement d'habitude pour adopter en fait un nouveau geste qui est la prĂ©paration du concentrĂ© naissance. Et en fait, une fois qu'ils l'ont fait, ils trouvent ça gĂ©nial.

  • Speaker #1

    Ça c'est quel parfum ça ?

  • Speaker #0

    Ça c'est un spritz. C'est pas encore l'air de l'apĂ©ro mais...

  • Speaker #1

    Ça sent trùs bon oui. Ça me fait trùs envie.

  • Speaker #0

    Et en fait finalement, oui tu dois ouvrir un sachet, prendre une casserole, verser ton sachet dedans avec de l'eau, tu portes à ébullition deux minutes, aprÚs tu couvres et tu laisses infuser une heure. Donc concrÚtement,

  • Speaker #1

    ça te prend peu de boulot.

  • Speaker #0

    Mais c'est un changement d'habitude. C'est ça. Et notre gros sujet, c'est le changement d'habitude.

  • Speaker #1

    Pour le futur, quels sont les défis pour rendre la production encore plus écologique, baisser encore plus votre impact carbone ? Est-ce qu'il y a encore des choses vers lesquelles vous pouvez aller ?

  • Speaker #0

    On peut toujours s'amĂ©liorer. J'ai parlĂ© du sourcing, du travail sur les filiĂšres françaises. Ça, je pense que c'est un vrai sujet sur lequel on s'attĂšle quasiment au quotidien. Et un deuxiĂšme sujet, c'est... aussi la composition des recettes. Le sucre est trĂšs consommateur d'eau, donc il a une empreinte carbone assez forte et un impact sur la santĂ© aussi assez fort. Donc travailler sur des recettes encore moins sucrĂ©es potentiellement.

  • Speaker #1

    Des substituts de sucre peut-ĂȘtre ? Est-ce qu'il y a des solutions dans ce sens-lĂ  ?

  • Speaker #0

    Oui, soit des substituts mais l'idée c'est de trouver toujours des ingrédients les plus bruts parce que si on va commencer à mettre de la synthÚse dedans, on ne fera pas trop notre truc. Ou des ingrédients qui sont produits trÚs loin. On peut se demander si ça a vraiment du sens.

  • Speaker #1

    La gaffe ou des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, avec des indices glycémiques différents. Par exemple, le réglisse va apporter une sucrosité qui est intéressante et qui va finalement permettre de compenser une partie du sucre. On a fait le test aussi pour un restaurant étoilé qui nous a demandé de travailler sur une recette à base de raisins secs. Donc on a remplacé 30% du sucre blanc de betterave. par des raisins secs. Et donc là, on a apporté aussi une sucrosité différente.

  • Speaker #1

    Ok, ça fonctionne, ça substitue un peu au sucre classique.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, le sujet majeur presque, c'est l'accĂšs Ă  l'eau pĂ©tillante. C'est-Ă -dire, pour faire un soda, il faut de l'eau, mais il faut de l'eau pĂ©tillante. Aujourd'hui, on estime Ă  15% de la restauration qui est Ă©quipĂ©e en eau pĂ©tillante. Donc ça peut ĂȘtre une soda stream pour une petite bouteille, pour des petits dĂ©bits, mais ça peut ĂȘtre aussi des installations. sous abonnement, comme Castalie. Et puis ça peut ĂȘtre des pompes, des tireuses, comme on a les tireuses Ă  biĂšre et on a les tireuses Ă  eau pĂ©tillante, qui sont pour les plus gros volumes. Ça, en fait, nous, notre enjeu, c'est de rendre accessible l'eau pĂ©tillante pour qu'on puisse rĂ©aliser les boissons le plus facilement possible. Donc on a un gros plan R&D de dĂ©veloppement, de travail dessus. On va commencer Ă  mettre en place avec le soutien de BPI pour travailler sur des solutions techniques, mobiles. accessibles qui permettent d'avoir de l'eau pĂ©tillante quel que soit le sujet, le lieu de consommation.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton impact aujourd'hui et c'est quoi l'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #0

    Alors si on revient à naissance, concrÚtement, en 2024, c'est 1 million de bouteilles qui seront évitées.

  • Speaker #1

    Ouais, beau chiffre.

  • Speaker #0

    Donc ça commence à avoir un peu de poids. Donc mon impact il est d'en faire que ce chiffre grossisse d'année en année. Et aprÚs plus largement, moi dans 5 ou 10 ans, ce dont j'ai envie c'est... de pouvoir... partager en fait avec des dirigeants, des personnes, et les accompagner dans ce changement de point de vue. Quelle forme ça prendra, je ne sais pas. Mais en tout cas, cette notion d'accompagnement, je trouve ça trÚs chouette.

  • Speaker #1

    C'est facile ça de faire changer un peu le mode de consommation des gens, le mindset des gens ?

  • Speaker #0

    Ça demande de l'Ă©coute, de l'empathie et du temps. La patience, du temps.

  • Speaker #1

    Alors la derniÚre question, notre question préférée. Charlotte, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #0

    C'est cool parce que dĂ©jĂ  on rencontre des personnes... motivĂ©s, conscients, en tout cas qui ont envie d'ĂȘtre plutĂŽt dans l'action, dans le mouvement, dans la dynamique. Donc ça, c'est dĂ©jĂ  assez sympa. Et ensuite, moi, j'appellerais ça plutĂŽt du bon sens, de la BSE, du bon sens Ă©cologique. Et le bon sens, c'est cool, en fait. Mais comme on est en France, qu'on a besoin de rĂ©glementation, du coup, c'est pour ça que ça s'appelle la RSE. C'est pour ça que c'est cool, la RSE.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlotte, c'était un super échange, à bientÎt.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi, Ă  bientĂŽt.

Description

🚀 Dans cet Ă©pisode, on plonge dans une rĂ©volution gustative et durable avec Charlotte Figarede, cofondatrice de Necense avec Chef Damien, le crĂ©ateur de 750g.

Et si je vous disais que boire un soda peut aussi sauver la planĂšte ? 🌍đŸč


Voici ce qui vous attend :

1ïžâƒŁ Le concept de Naissance : Des sodas solides, sans bouteilles, sans transport d'eau, et avec 30% de sucre en moins. Oui, c'est possible, et c'est bon. 🍋✹

2ïžâƒŁ L'hĂ©ritage du limonadier : RedĂ©couvrez l'art de crĂ©er ses propres boissons, avec de vrais ingrĂ©dients et un goĂ»t authentique. 🍂

3ïžâƒŁ Impact environnemental : Comment Naissance rĂ©duit drastiquement son empreinte carbone et Ă©conomise 15 litres d'eau par bouteille produite. đŸ’§đŸŒ±

4ïžâƒŁ Des partenariats engagĂ©s : De l'eau pĂ©tillante accessible aux filiĂšres locales françaises, Charlotte nous raconte tout ! đŸ‡«đŸ‡·


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Transcription

  • Speaker #0

    90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due à son packaging. Et le troisiÚme chiffre, c'est 35,6, la quantité d'eau qui est nécessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, on reçoit Charlotte Figarette de Naissance. Déjà, merci Charlotte de nous accueillir dans tes locaux, prÚs du restaurant 750 Grammes. Qu'est-ce que

  • Speaker #0

    Naissance ? Écoute, Naissance, c'est une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sodas. Des sodas solides, naturels, sans chimie, sans bouteilles, sans transport d'eau. Juste le goĂ»t des plantes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux me parler un peu de ton parcours avant de co-créer Naissance ?

  • Speaker #0

    Alors moi je suis fille d'agriculteur, passionnĂ©e de la gastronomie dans ce qu'elle a de plus simple, c'est-Ă -dire de rassembler les personnes autour d'une table. Il y a quelqu'un qui le dit assez bien, je trouve, c'est Guillaume Gomez, l'ambassadeur auprĂšs du prĂ©sident de la RĂ©publique pour la gastronomie, qui dit que la gastronomie rassemble lĂ  oĂč la politique divise. Je trouve que c'est ça en fait la gastronomie. Et tour Ă  tour, j'ai cheminĂ© dans des jolies marques, D'Aloyo, La Maison du Chocolat, Erta, parce qu'Ă  un moment donnĂ©, j'ai trouvĂ© que c'Ă©tait important de connaĂźtre aussi les clĂ©s du mass market. Et rapidement, en remontant la filiĂšre du cacao que j'avais dĂ©couverte Ă  La Maison du Chocolat, je suis arrivĂ©e chez Valrhona. Et Valrhona, j'y ai posĂ© mes valises une douzaine d'annĂ©es, parce que c'est une marque qui est trĂšs attachante, trĂšs engagĂ©e. sur la filiĂšre Hamon, donc c'est du bon bien fait. Et puis Ă  un moment donnĂ©, j'ai eu besoin de rajouter un peu plus de sens dans mon quotidien, dans mon engagement professionnel. Et j'ai rejoint CafĂ© Joyeux, cette famille de cafĂ©s-restaurants qui emploie des personnes en situation de handicap. Et aux cĂŽtĂ©s de Yann Bucaille, j'ai accompagnĂ© le dĂ©veloppement de CafĂ© Joyeux, en particulier les nouveaux business. Donc c'est ce bon et ce bien combinĂ© qui, moi, m'ont toujours un peu animĂ©e avec des balances diffĂ©rentes. Et Naissance est vraiment nĂ©e de la rencontre avec Chef Damien, ce chef, cuisinier, restaurateur engagĂ©, qui avait imaginĂ© ce concept de boisson solide dans son restaurant, sur la partie soda, soft, sans alcool. Il ne trouvait pas son bonheur dans l'offre existante, donc il a dĂ©cidĂ© de la crĂ©er lui-mĂȘme. Et fort du bon retour des clients, poussĂ© par son fils Thomas, ils ont lancĂ© un premier test en juin 2022. auprĂšs d'une centaine d'amis restaurateurs, en se disant, nous on croit qu'il y a une alternative possible sur le marchĂ© des boissons qui soit meilleure en termes de goĂ»t, meilleure pour soi et meilleure pour la planĂšte. Chef Damien a dĂ©cidĂ© de rechercher un associĂ© pour l'accompagner dans la structuration et le pilotage du dĂ©veloppement.

  • Speaker #1

    En quoi Naissance casse les codes par rapport aux marques classiques de soda ou aux marques de boissons classiques ?

  • Speaker #0

    En fait, une boisson... C'est liquide, c'est le premier code de la boisson. GĂ©nĂ©ralement, en restaurant, Ă  une terrasse, dans un bar, on t'apporte une bouteille. Ce que Naissance propose, ce sont des sachets dans lesquels il y a une prĂ©paration pour boisson. Rien que ça, c'est assez disruptif, parce que la boisson est solide, elle est Ă  prĂ©parer soi-mĂȘme, elle ne contient aucune chimie, donc c'est-Ă -dire qu'il n'y a pas d'arĂŽme naturel ou artificiel. Donc on revient au goĂ»t originel des boissons. clairement perdu de vue parce que ça fait quand mĂȘme une cinquantaine d'annĂ©es qu'on a remis entre les mains d'un tiers la constitution des boissons. Il y a un petit moment dĂ©jĂ , dans les restaurants, il y avait une fonction, une personne qui passait ses journĂ©es Ă  prĂ©parer les boissons et on l'appelait le limonadier. C'Ă©tait son mĂ©tier, il prĂ©parait les boissons. Et donc Naissance, aujourd'hui, remet un peu sur le devant de la scĂšne le mĂ©tier de limonadier en se disant, en fait... Tu fais ta cuisine maison, tu fais attention Ă  ce que tu utilises comme ingrĂ©dient, et bien tu peux faire la mĂȘme chose sur les boissons. On propose un goĂ»t oubliĂ©, parce que c'est le vrai goĂ»t de l'Ă©corce de citron dans la limonade, de la noix de cola dans le cola, etc. Et ça, Ă  la fois c'est bon pour soi parce que les boissons ont 30% de sucre en moins, c'est bon pour la planĂšte parce qu'on va transporter 30 fois moins de poids. On va d'ailleurs consommer moins d'eau pour les produire. Et on peut imaginer des boissons Ă  l'infini autour de la nature.

  • Speaker #1

    Quels sont les produits que vous proposez ?

  • Speaker #0

    Dans un sachet de naissance, tu as uniquement des ingrédients bio, bruts et bio. C'est-à-dire que ce n'est pas de la poudre, c'est des vrais feuilles. Je te montre par exemple, là c'est un cola. Et dedans, tu as de la vraie noix de cola, des vraies feuilles de verveine, tu vas avoir de la cannelle, tu vas avoir des feuilles d'hébiscus. Donc toutes nos boissons sont composées de cette maniÚre. Au départ, c'est une recette de Chef Damien. Ensuite, il y a une recherche de sourcing. Et là, on a deux partenaires en France sur la culture de plantes aromatiques et sur la cueillette de plantes sauvages. Et avec eux, on va aller sélectionner les variétés, affiner les dosages et donc finaliser la recette. Une recette, un sourcing français à 90%.

  • Speaker #1

    Il y a des produits que vous n'arrivez pas Ă  trouver en France.

  • Speaker #0

    Oui, quand ça pousse en France, on l'achĂšte en France. Et aujourd'hui, on est mĂȘme en train de rĂ©introduire du sourcing, notamment pour le spritz, qui est ma boisson favorite. Dans le spritz, on a du poivre de sĂ©chouan. On est trĂšs content parce qu'on a trouvĂ© un... Producteur de poivre de sĂ©chouan prĂšs de Castry, et on lui a achetĂ© son premier kilo de poivre. C'Ă©tait une Ă©pice qui venait d'assez loin. Nous, on lui a permis de dĂ©marrer la commercialisation de son produit. Lui, il a permis d'amĂ©liorer la qualitĂ© de la recette parce qu'on a un poivre qui est extraordinaire. Donc ça, c'est pour le poivre, c'est un peu anecdotique dans la quantitĂ© de produits achetĂ©s. En revanche, on est en train de travailler sur les filiĂšres du gingembre qui se montent en Bretagne et dans les Landes. C'est 2-3% d'autres 3 points des approvisionnements qui vont ĂȘtre... repositionnĂ©s en France. Ce sourcing, qui est plus de 90% français, cette matiĂšre, elle est mise en sachet par un interlocuteur qui est notre producteur de plantes, qui s'appelle Adatrice, qui est dans la vallĂ©e de la plante aromatique prĂšs de Angers. Et Adatrice, en fait, il produit depuis 20 ans des plantes bio, et il a descendu la filiĂšre, et il a dĂ©veloppĂ© un atelier dans sa charge de plantes, et aujourd'hui il produit toutes les tisanes de Biocop. Et donc, c'est sur ce mĂȘme atelier que toutes les boissons naissantes sont rĂ©alisĂ©es.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai goûté en tout cas plusieurs de vos produits. C'est vrai que c'est trÚs, trÚs bon. Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé, c'est le prix. Et je crois qu'en termes de prix, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est important de se dire que cette proposition reste accessible. Et aujourd'hui, une boisson naissance, elle est au moins 30% moins chÚre que son équivalent sur le marché. Cette notion d'accessibilité... C'est trÚs important en fait, parce qu'on ne peut pas changer les usages si ça doit demander aussi un geste sur le portefeuille.

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, oĂč est-ce qu'on peut trouver votre boisson et est-ce qu'elle sera accessible au grand public prochainement ?

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, nous avons un site internet qui est aujourd'hui rĂ©servĂ© aux professionnels. On a Ă©galement un certain nombre de distributeurs de boissons qui nous rĂ©fĂ©rencent en France. Et donc pour avoir les contacts, il ne faut pas hĂ©siter Ă  nous contacter sur les rĂ©seaux sociaux, que ce soit LinkedIn ou Instagram. Et cĂŽtĂ© consommateur, la cave parallĂšle Ă  Nantes commercialise nos boissons. Et bien sĂ»r, les restaurants 750 grammes La Table Ă  Paris, le restaurant de Chef Damien. Et on arrive bientĂŽt vraiment dans un format plus Ă©tudiĂ© pour le grand public, Ă  la Grande Épicerie de Paris, pour ensuite arriver dans les rĂ©seaux de distribution sĂ©lectifs, cavistes, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu me parlais de la forte volonté de réduire votre impact environnemental par rapport aux marques classiques. Est-ce que tu peux me synthétiser un peu comment vous contribuez à avoir un impact carbone le plus bas possible ?

  • Speaker #0

    Alors je vais te donner trois chiffres. Le premier, 90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due Ă  son packaging. Et le troisiĂšme chiffre, c'est 35,6, la quantitĂ© d'eau qui est nĂ©cessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. C'est majoritairement dĂ» au sucre. et Ă  la production de la bouteille en plastique. Donc notre sujet, il est lĂ . Il est, nous, pour produire l'Ă©quivalent de cette mĂȘme quantitĂ© de soda, il nous faut 20 litres. Donc c'est 15 litres Ă©conomisĂ©s. Donc on va travailler sur l'Ă©conomie, sur la rĂ©serve, la ressource eau, en premier point. Sur le poids, c'est 30 fois moins de poids transportĂ©. Il y a une petite vidĂ©o qui va bientĂŽt sortir sur la comparaison entre un triporteur et un gros camion de boisson. Mais en fait, un triporteur fait le mĂȘme job que le gros camion. Et demain ? Notre sujet, sur lequel on travaille en ce moment avec la mairie de Paris, c'est de se dire comment on fait pour limiter les flux de transports de poids lourds dans la capitale par exemple, mais aussi dans toutes les villes, au profit de transports plus lĂ©gers.

  • Speaker #1

    Vous travaillez avec la mairie de Paris sur ces questions-lĂ  ?

  • Speaker #0

    On travaille avec la mairie de Paris. L'idĂ©e, c'est d'avoir un terrain d'expĂ©rimentation sur un espace oĂč la solution naissance serait proposĂ©e, oĂč on pourrait mesurer justement les impacts sur la peau. Le transport sur les dĂ©chets en termes de coĂ»ts Ă©vitĂ©s. Parce que l'idĂ©e, ce n'est pas juste qu'est-ce que je vais boire, mettre dans mon verre quand je m'installe Ă  une terrasse. C'est finalement quel est l'impact de mon geste de consommation quand je m'installe Ă  cette terrasse pour boire ce verre. Qu'est-ce que ça va produire ensuite en effet papillon ? C'est ce qu'il a fallu avant pour produire et transporter ma boisson et ce qu'il faut gĂ©rer aprĂšs, c'est-Ă -dire la consigne ou le recyclage ou les dĂ©chets. Il faut gĂ©rer. Et donc sur toute cette chaĂźne de valeur, en fait, aujourd'hui, on est la solution la plus Ă©cologique, zĂ©ro dĂ©chet. C'est pour ça qu'on a travaillĂ© d'ailleurs sur notre ACV. On est en train de finaliser. Les premiers chiffres montrent qu'on a une empreinte, en tout cas en termes d'empreinte carbone, qui est entre 2 et 4 fois plus faible. sur une limonade. Et donc lĂ , l'idĂ©e, c'est de mettre en place cette expĂ©rimentation avec la mairie de Paris, puis ensuite de travailler sur le cadre rĂ©glementaire. Parce qu'on est en France, et en France, on a besoin de la rĂ©glementation pour avancer.

  • Speaker #1

    Comment votre produit est accueilli par les restaurateurs, par les consommateurs ? Est-ce qu'il y a des défis auxquels vous devez répondre ? Alors,

  • Speaker #0

    super accueil. Enfin, quand on voit un sachet, on se dit, ok. Mais une fois qu'on goĂ»te, on se dit, ah oui, c'est super, en fait c'est bon. Je pense qu'ils avaient forcĂ©ment une certaine apprĂ©hension sur le goĂ»t, vraiment, et sont assez surpris, et vraiment positivement surpris du goĂ»t. AprĂšs, une fois que la dĂ©gustation est passĂ©e, il y a la mise en place. Aujourd'hui, on a 300 clients en France, des bars, des guinguettes, des restaurants Ă©toilĂ©s ou des bistrots. Ils proposent naissance Ă  leur carte et qui ont mĂȘme dĂ©veloppĂ© leur vente de boissons grĂące Ă  nous. Donc ça veut dire que ça marche. En revanche, il y a quand mĂȘme deux dĂ©fis. C'est la paresse. Et l'habitude. Autant dire qu'on est servi.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est la fabrication qui pose parfois problĂšme aux restaurateurs.

  • Speaker #0

    Oui, en fait...

  • Speaker #1

    C'est plus de travail que de recevoir des bouteilles et les servir.

  • Speaker #0

    Ils pensent que c'est plus de travail. Alors en fait, on leur a dit, on a fait le calcul, le temps que vous passez Ă  rentrer les caisses de boissons, les mettre Ă  la cave. VoilĂ , toute la logistique de gestion d'un bar, elle est finalement assez lourde. Elle n'est pas trĂšs intĂ©ressante. pour les salariĂ©s ou pour les personnes qui le font parce que c'est lourd, c'est pas trĂšs gratifiant et ça prend quand mĂȘme du temps. En revanche, c'est rentrer dans les us et coutumes de la gestion d'un restaurant en fait. Donc ils se rendent plus compte du temps qu'ils y passent. Donc nous notre travail c'est de leur dire bah nous en fait on va te faire changer ton habitude et la paresse c'est ça surtout, c'est le changement d'habitude pour adopter en fait un nouveau geste qui est la prĂ©paration du concentrĂ© naissance. Et en fait, une fois qu'ils l'ont fait, ils trouvent ça gĂ©nial.

  • Speaker #1

    Ça c'est quel parfum ça ?

  • Speaker #0

    Ça c'est un spritz. C'est pas encore l'air de l'apĂ©ro mais...

  • Speaker #1

    Ça sent trùs bon oui. Ça me fait trùs envie.

  • Speaker #0

    Et en fait finalement, oui tu dois ouvrir un sachet, prendre une casserole, verser ton sachet dedans avec de l'eau, tu portes à ébullition deux minutes, aprÚs tu couvres et tu laisses infuser une heure. Donc concrÚtement,

  • Speaker #1

    ça te prend peu de boulot.

  • Speaker #0

    Mais c'est un changement d'habitude. C'est ça. Et notre gros sujet, c'est le changement d'habitude.

  • Speaker #1

    Pour le futur, quels sont les défis pour rendre la production encore plus écologique, baisser encore plus votre impact carbone ? Est-ce qu'il y a encore des choses vers lesquelles vous pouvez aller ?

  • Speaker #0

    On peut toujours s'amĂ©liorer. J'ai parlĂ© du sourcing, du travail sur les filiĂšres françaises. Ça, je pense que c'est un vrai sujet sur lequel on s'attĂšle quasiment au quotidien. Et un deuxiĂšme sujet, c'est... aussi la composition des recettes. Le sucre est trĂšs consommateur d'eau, donc il a une empreinte carbone assez forte et un impact sur la santĂ© aussi assez fort. Donc travailler sur des recettes encore moins sucrĂ©es potentiellement.

  • Speaker #1

    Des substituts de sucre peut-ĂȘtre ? Est-ce qu'il y a des solutions dans ce sens-lĂ  ?

  • Speaker #0

    Oui, soit des substituts mais l'idée c'est de trouver toujours des ingrédients les plus bruts parce que si on va commencer à mettre de la synthÚse dedans, on ne fera pas trop notre truc. Ou des ingrédients qui sont produits trÚs loin. On peut se demander si ça a vraiment du sens.

  • Speaker #1

    La gaffe ou des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, avec des indices glycémiques différents. Par exemple, le réglisse va apporter une sucrosité qui est intéressante et qui va finalement permettre de compenser une partie du sucre. On a fait le test aussi pour un restaurant étoilé qui nous a demandé de travailler sur une recette à base de raisins secs. Donc on a remplacé 30% du sucre blanc de betterave. par des raisins secs. Et donc là, on a apporté aussi une sucrosité différente.

  • Speaker #1

    Ok, ça fonctionne, ça substitue un peu au sucre classique.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, le sujet majeur presque, c'est l'accĂšs Ă  l'eau pĂ©tillante. C'est-Ă -dire, pour faire un soda, il faut de l'eau, mais il faut de l'eau pĂ©tillante. Aujourd'hui, on estime Ă  15% de la restauration qui est Ă©quipĂ©e en eau pĂ©tillante. Donc ça peut ĂȘtre une soda stream pour une petite bouteille, pour des petits dĂ©bits, mais ça peut ĂȘtre aussi des installations. sous abonnement, comme Castalie. Et puis ça peut ĂȘtre des pompes, des tireuses, comme on a les tireuses Ă  biĂšre et on a les tireuses Ă  eau pĂ©tillante, qui sont pour les plus gros volumes. Ça, en fait, nous, notre enjeu, c'est de rendre accessible l'eau pĂ©tillante pour qu'on puisse rĂ©aliser les boissons le plus facilement possible. Donc on a un gros plan R&D de dĂ©veloppement, de travail dessus. On va commencer Ă  mettre en place avec le soutien de BPI pour travailler sur des solutions techniques, mobiles. accessibles qui permettent d'avoir de l'eau pĂ©tillante quel que soit le sujet, le lieu de consommation.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton impact aujourd'hui et c'est quoi l'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #0

    Alors si on revient à naissance, concrÚtement, en 2024, c'est 1 million de bouteilles qui seront évitées.

  • Speaker #1

    Ouais, beau chiffre.

  • Speaker #0

    Donc ça commence à avoir un peu de poids. Donc mon impact il est d'en faire que ce chiffre grossisse d'année en année. Et aprÚs plus largement, moi dans 5 ou 10 ans, ce dont j'ai envie c'est... de pouvoir... partager en fait avec des dirigeants, des personnes, et les accompagner dans ce changement de point de vue. Quelle forme ça prendra, je ne sais pas. Mais en tout cas, cette notion d'accompagnement, je trouve ça trÚs chouette.

  • Speaker #1

    C'est facile ça de faire changer un peu le mode de consommation des gens, le mindset des gens ?

  • Speaker #0

    Ça demande de l'Ă©coute, de l'empathie et du temps. La patience, du temps.

  • Speaker #1

    Alors la derniÚre question, notre question préférée. Charlotte, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #0

    C'est cool parce que dĂ©jĂ  on rencontre des personnes... motivĂ©s, conscients, en tout cas qui ont envie d'ĂȘtre plutĂŽt dans l'action, dans le mouvement, dans la dynamique. Donc ça, c'est dĂ©jĂ  assez sympa. Et ensuite, moi, j'appellerais ça plutĂŽt du bon sens, de la BSE, du bon sens Ă©cologique. Et le bon sens, c'est cool, en fait. Mais comme on est en France, qu'on a besoin de rĂ©glementation, du coup, c'est pour ça que ça s'appelle la RSE. C'est pour ça que c'est cool, la RSE.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlotte, c'était un super échange, à bientÎt.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi, Ă  bientĂŽt.

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Description

🚀 Dans cet Ă©pisode, on plonge dans une rĂ©volution gustative et durable avec Charlotte Figarede, cofondatrice de Necense avec Chef Damien, le crĂ©ateur de 750g.

Et si je vous disais que boire un soda peut aussi sauver la planĂšte ? 🌍đŸč


Voici ce qui vous attend :

1ïžâƒŁ Le concept de Naissance : Des sodas solides, sans bouteilles, sans transport d'eau, et avec 30% de sucre en moins. Oui, c'est possible, et c'est bon. 🍋✹

2ïžâƒŁ L'hĂ©ritage du limonadier : RedĂ©couvrez l'art de crĂ©er ses propres boissons, avec de vrais ingrĂ©dients et un goĂ»t authentique. 🍂

3ïžâƒŁ Impact environnemental : Comment Naissance rĂ©duit drastiquement son empreinte carbone et Ă©conomise 15 litres d'eau par bouteille produite. đŸ’§đŸŒ±

4ïžâƒŁ Des partenariats engagĂ©s : De l'eau pĂ©tillante accessible aux filiĂšres locales françaises, Charlotte nous raconte tout ! đŸ‡«đŸ‡·


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due à son packaging. Et le troisiÚme chiffre, c'est 35,6, la quantité d'eau qui est nécessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, on reçoit Charlotte Figarette de Naissance. Déjà, merci Charlotte de nous accueillir dans tes locaux, prÚs du restaurant 750 Grammes. Qu'est-ce que

  • Speaker #0

    Naissance ? Écoute, Naissance, c'est une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sodas. Des sodas solides, naturels, sans chimie, sans bouteilles, sans transport d'eau. Juste le goĂ»t des plantes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux me parler un peu de ton parcours avant de co-créer Naissance ?

  • Speaker #0

    Alors moi je suis fille d'agriculteur, passionnĂ©e de la gastronomie dans ce qu'elle a de plus simple, c'est-Ă -dire de rassembler les personnes autour d'une table. Il y a quelqu'un qui le dit assez bien, je trouve, c'est Guillaume Gomez, l'ambassadeur auprĂšs du prĂ©sident de la RĂ©publique pour la gastronomie, qui dit que la gastronomie rassemble lĂ  oĂč la politique divise. Je trouve que c'est ça en fait la gastronomie. Et tour Ă  tour, j'ai cheminĂ© dans des jolies marques, D'Aloyo, La Maison du Chocolat, Erta, parce qu'Ă  un moment donnĂ©, j'ai trouvĂ© que c'Ă©tait important de connaĂźtre aussi les clĂ©s du mass market. Et rapidement, en remontant la filiĂšre du cacao que j'avais dĂ©couverte Ă  La Maison du Chocolat, je suis arrivĂ©e chez Valrhona. Et Valrhona, j'y ai posĂ© mes valises une douzaine d'annĂ©es, parce que c'est une marque qui est trĂšs attachante, trĂšs engagĂ©e. sur la filiĂšre Hamon, donc c'est du bon bien fait. Et puis Ă  un moment donnĂ©, j'ai eu besoin de rajouter un peu plus de sens dans mon quotidien, dans mon engagement professionnel. Et j'ai rejoint CafĂ© Joyeux, cette famille de cafĂ©s-restaurants qui emploie des personnes en situation de handicap. Et aux cĂŽtĂ©s de Yann Bucaille, j'ai accompagnĂ© le dĂ©veloppement de CafĂ© Joyeux, en particulier les nouveaux business. Donc c'est ce bon et ce bien combinĂ© qui, moi, m'ont toujours un peu animĂ©e avec des balances diffĂ©rentes. Et Naissance est vraiment nĂ©e de la rencontre avec Chef Damien, ce chef, cuisinier, restaurateur engagĂ©, qui avait imaginĂ© ce concept de boisson solide dans son restaurant, sur la partie soda, soft, sans alcool. Il ne trouvait pas son bonheur dans l'offre existante, donc il a dĂ©cidĂ© de la crĂ©er lui-mĂȘme. Et fort du bon retour des clients, poussĂ© par son fils Thomas, ils ont lancĂ© un premier test en juin 2022. auprĂšs d'une centaine d'amis restaurateurs, en se disant, nous on croit qu'il y a une alternative possible sur le marchĂ© des boissons qui soit meilleure en termes de goĂ»t, meilleure pour soi et meilleure pour la planĂšte. Chef Damien a dĂ©cidĂ© de rechercher un associĂ© pour l'accompagner dans la structuration et le pilotage du dĂ©veloppement.

  • Speaker #1

    En quoi Naissance casse les codes par rapport aux marques classiques de soda ou aux marques de boissons classiques ?

  • Speaker #0

    En fait, une boisson... C'est liquide, c'est le premier code de la boisson. GĂ©nĂ©ralement, en restaurant, Ă  une terrasse, dans un bar, on t'apporte une bouteille. Ce que Naissance propose, ce sont des sachets dans lesquels il y a une prĂ©paration pour boisson. Rien que ça, c'est assez disruptif, parce que la boisson est solide, elle est Ă  prĂ©parer soi-mĂȘme, elle ne contient aucune chimie, donc c'est-Ă -dire qu'il n'y a pas d'arĂŽme naturel ou artificiel. Donc on revient au goĂ»t originel des boissons. clairement perdu de vue parce que ça fait quand mĂȘme une cinquantaine d'annĂ©es qu'on a remis entre les mains d'un tiers la constitution des boissons. Il y a un petit moment dĂ©jĂ , dans les restaurants, il y avait une fonction, une personne qui passait ses journĂ©es Ă  prĂ©parer les boissons et on l'appelait le limonadier. C'Ă©tait son mĂ©tier, il prĂ©parait les boissons. Et donc Naissance, aujourd'hui, remet un peu sur le devant de la scĂšne le mĂ©tier de limonadier en se disant, en fait... Tu fais ta cuisine maison, tu fais attention Ă  ce que tu utilises comme ingrĂ©dient, et bien tu peux faire la mĂȘme chose sur les boissons. On propose un goĂ»t oubliĂ©, parce que c'est le vrai goĂ»t de l'Ă©corce de citron dans la limonade, de la noix de cola dans le cola, etc. Et ça, Ă  la fois c'est bon pour soi parce que les boissons ont 30% de sucre en moins, c'est bon pour la planĂšte parce qu'on va transporter 30 fois moins de poids. On va d'ailleurs consommer moins d'eau pour les produire. Et on peut imaginer des boissons Ă  l'infini autour de la nature.

  • Speaker #1

    Quels sont les produits que vous proposez ?

  • Speaker #0

    Dans un sachet de naissance, tu as uniquement des ingrédients bio, bruts et bio. C'est-à-dire que ce n'est pas de la poudre, c'est des vrais feuilles. Je te montre par exemple, là c'est un cola. Et dedans, tu as de la vraie noix de cola, des vraies feuilles de verveine, tu vas avoir de la cannelle, tu vas avoir des feuilles d'hébiscus. Donc toutes nos boissons sont composées de cette maniÚre. Au départ, c'est une recette de Chef Damien. Ensuite, il y a une recherche de sourcing. Et là, on a deux partenaires en France sur la culture de plantes aromatiques et sur la cueillette de plantes sauvages. Et avec eux, on va aller sélectionner les variétés, affiner les dosages et donc finaliser la recette. Une recette, un sourcing français à 90%.

  • Speaker #1

    Il y a des produits que vous n'arrivez pas Ă  trouver en France.

  • Speaker #0

    Oui, quand ça pousse en France, on l'achĂšte en France. Et aujourd'hui, on est mĂȘme en train de rĂ©introduire du sourcing, notamment pour le spritz, qui est ma boisson favorite. Dans le spritz, on a du poivre de sĂ©chouan. On est trĂšs content parce qu'on a trouvĂ© un... Producteur de poivre de sĂ©chouan prĂšs de Castry, et on lui a achetĂ© son premier kilo de poivre. C'Ă©tait une Ă©pice qui venait d'assez loin. Nous, on lui a permis de dĂ©marrer la commercialisation de son produit. Lui, il a permis d'amĂ©liorer la qualitĂ© de la recette parce qu'on a un poivre qui est extraordinaire. Donc ça, c'est pour le poivre, c'est un peu anecdotique dans la quantitĂ© de produits achetĂ©s. En revanche, on est en train de travailler sur les filiĂšres du gingembre qui se montent en Bretagne et dans les Landes. C'est 2-3% d'autres 3 points des approvisionnements qui vont ĂȘtre... repositionnĂ©s en France. Ce sourcing, qui est plus de 90% français, cette matiĂšre, elle est mise en sachet par un interlocuteur qui est notre producteur de plantes, qui s'appelle Adatrice, qui est dans la vallĂ©e de la plante aromatique prĂšs de Angers. Et Adatrice, en fait, il produit depuis 20 ans des plantes bio, et il a descendu la filiĂšre, et il a dĂ©veloppĂ© un atelier dans sa charge de plantes, et aujourd'hui il produit toutes les tisanes de Biocop. Et donc, c'est sur ce mĂȘme atelier que toutes les boissons naissantes sont rĂ©alisĂ©es.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai goûté en tout cas plusieurs de vos produits. C'est vrai que c'est trÚs, trÚs bon. Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé, c'est le prix. Et je crois qu'en termes de prix, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est important de se dire que cette proposition reste accessible. Et aujourd'hui, une boisson naissance, elle est au moins 30% moins chÚre que son équivalent sur le marché. Cette notion d'accessibilité... C'est trÚs important en fait, parce qu'on ne peut pas changer les usages si ça doit demander aussi un geste sur le portefeuille.

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, oĂč est-ce qu'on peut trouver votre boisson et est-ce qu'elle sera accessible au grand public prochainement ?

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, nous avons un site internet qui est aujourd'hui rĂ©servĂ© aux professionnels. On a Ă©galement un certain nombre de distributeurs de boissons qui nous rĂ©fĂ©rencent en France. Et donc pour avoir les contacts, il ne faut pas hĂ©siter Ă  nous contacter sur les rĂ©seaux sociaux, que ce soit LinkedIn ou Instagram. Et cĂŽtĂ© consommateur, la cave parallĂšle Ă  Nantes commercialise nos boissons. Et bien sĂ»r, les restaurants 750 grammes La Table Ă  Paris, le restaurant de Chef Damien. Et on arrive bientĂŽt vraiment dans un format plus Ă©tudiĂ© pour le grand public, Ă  la Grande Épicerie de Paris, pour ensuite arriver dans les rĂ©seaux de distribution sĂ©lectifs, cavistes, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu me parlais de la forte volonté de réduire votre impact environnemental par rapport aux marques classiques. Est-ce que tu peux me synthétiser un peu comment vous contribuez à avoir un impact carbone le plus bas possible ?

  • Speaker #0

    Alors je vais te donner trois chiffres. Le premier, 90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due Ă  son packaging. Et le troisiĂšme chiffre, c'est 35,6, la quantitĂ© d'eau qui est nĂ©cessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. C'est majoritairement dĂ» au sucre. et Ă  la production de la bouteille en plastique. Donc notre sujet, il est lĂ . Il est, nous, pour produire l'Ă©quivalent de cette mĂȘme quantitĂ© de soda, il nous faut 20 litres. Donc c'est 15 litres Ă©conomisĂ©s. Donc on va travailler sur l'Ă©conomie, sur la rĂ©serve, la ressource eau, en premier point. Sur le poids, c'est 30 fois moins de poids transportĂ©. Il y a une petite vidĂ©o qui va bientĂŽt sortir sur la comparaison entre un triporteur et un gros camion de boisson. Mais en fait, un triporteur fait le mĂȘme job que le gros camion. Et demain ? Notre sujet, sur lequel on travaille en ce moment avec la mairie de Paris, c'est de se dire comment on fait pour limiter les flux de transports de poids lourds dans la capitale par exemple, mais aussi dans toutes les villes, au profit de transports plus lĂ©gers.

  • Speaker #1

    Vous travaillez avec la mairie de Paris sur ces questions-lĂ  ?

  • Speaker #0

    On travaille avec la mairie de Paris. L'idĂ©e, c'est d'avoir un terrain d'expĂ©rimentation sur un espace oĂč la solution naissance serait proposĂ©e, oĂč on pourrait mesurer justement les impacts sur la peau. Le transport sur les dĂ©chets en termes de coĂ»ts Ă©vitĂ©s. Parce que l'idĂ©e, ce n'est pas juste qu'est-ce que je vais boire, mettre dans mon verre quand je m'installe Ă  une terrasse. C'est finalement quel est l'impact de mon geste de consommation quand je m'installe Ă  cette terrasse pour boire ce verre. Qu'est-ce que ça va produire ensuite en effet papillon ? C'est ce qu'il a fallu avant pour produire et transporter ma boisson et ce qu'il faut gĂ©rer aprĂšs, c'est-Ă -dire la consigne ou le recyclage ou les dĂ©chets. Il faut gĂ©rer. Et donc sur toute cette chaĂźne de valeur, en fait, aujourd'hui, on est la solution la plus Ă©cologique, zĂ©ro dĂ©chet. C'est pour ça qu'on a travaillĂ© d'ailleurs sur notre ACV. On est en train de finaliser. Les premiers chiffres montrent qu'on a une empreinte, en tout cas en termes d'empreinte carbone, qui est entre 2 et 4 fois plus faible. sur une limonade. Et donc lĂ , l'idĂ©e, c'est de mettre en place cette expĂ©rimentation avec la mairie de Paris, puis ensuite de travailler sur le cadre rĂ©glementaire. Parce qu'on est en France, et en France, on a besoin de la rĂ©glementation pour avancer.

  • Speaker #1

    Comment votre produit est accueilli par les restaurateurs, par les consommateurs ? Est-ce qu'il y a des défis auxquels vous devez répondre ? Alors,

  • Speaker #0

    super accueil. Enfin, quand on voit un sachet, on se dit, ok. Mais une fois qu'on goĂ»te, on se dit, ah oui, c'est super, en fait c'est bon. Je pense qu'ils avaient forcĂ©ment une certaine apprĂ©hension sur le goĂ»t, vraiment, et sont assez surpris, et vraiment positivement surpris du goĂ»t. AprĂšs, une fois que la dĂ©gustation est passĂ©e, il y a la mise en place. Aujourd'hui, on a 300 clients en France, des bars, des guinguettes, des restaurants Ă©toilĂ©s ou des bistrots. Ils proposent naissance Ă  leur carte et qui ont mĂȘme dĂ©veloppĂ© leur vente de boissons grĂące Ă  nous. Donc ça veut dire que ça marche. En revanche, il y a quand mĂȘme deux dĂ©fis. C'est la paresse. Et l'habitude. Autant dire qu'on est servi.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est la fabrication qui pose parfois problĂšme aux restaurateurs.

  • Speaker #0

    Oui, en fait...

  • Speaker #1

    C'est plus de travail que de recevoir des bouteilles et les servir.

  • Speaker #0

    Ils pensent que c'est plus de travail. Alors en fait, on leur a dit, on a fait le calcul, le temps que vous passez Ă  rentrer les caisses de boissons, les mettre Ă  la cave. VoilĂ , toute la logistique de gestion d'un bar, elle est finalement assez lourde. Elle n'est pas trĂšs intĂ©ressante. pour les salariĂ©s ou pour les personnes qui le font parce que c'est lourd, c'est pas trĂšs gratifiant et ça prend quand mĂȘme du temps. En revanche, c'est rentrer dans les us et coutumes de la gestion d'un restaurant en fait. Donc ils se rendent plus compte du temps qu'ils y passent. Donc nous notre travail c'est de leur dire bah nous en fait on va te faire changer ton habitude et la paresse c'est ça surtout, c'est le changement d'habitude pour adopter en fait un nouveau geste qui est la prĂ©paration du concentrĂ© naissance. Et en fait, une fois qu'ils l'ont fait, ils trouvent ça gĂ©nial.

  • Speaker #1

    Ça c'est quel parfum ça ?

  • Speaker #0

    Ça c'est un spritz. C'est pas encore l'air de l'apĂ©ro mais...

  • Speaker #1

    Ça sent trùs bon oui. Ça me fait trùs envie.

  • Speaker #0

    Et en fait finalement, oui tu dois ouvrir un sachet, prendre une casserole, verser ton sachet dedans avec de l'eau, tu portes à ébullition deux minutes, aprÚs tu couvres et tu laisses infuser une heure. Donc concrÚtement,

  • Speaker #1

    ça te prend peu de boulot.

  • Speaker #0

    Mais c'est un changement d'habitude. C'est ça. Et notre gros sujet, c'est le changement d'habitude.

  • Speaker #1

    Pour le futur, quels sont les défis pour rendre la production encore plus écologique, baisser encore plus votre impact carbone ? Est-ce qu'il y a encore des choses vers lesquelles vous pouvez aller ?

  • Speaker #0

    On peut toujours s'amĂ©liorer. J'ai parlĂ© du sourcing, du travail sur les filiĂšres françaises. Ça, je pense que c'est un vrai sujet sur lequel on s'attĂšle quasiment au quotidien. Et un deuxiĂšme sujet, c'est... aussi la composition des recettes. Le sucre est trĂšs consommateur d'eau, donc il a une empreinte carbone assez forte et un impact sur la santĂ© aussi assez fort. Donc travailler sur des recettes encore moins sucrĂ©es potentiellement.

  • Speaker #1

    Des substituts de sucre peut-ĂȘtre ? Est-ce qu'il y a des solutions dans ce sens-lĂ  ?

  • Speaker #0

    Oui, soit des substituts mais l'idée c'est de trouver toujours des ingrédients les plus bruts parce que si on va commencer à mettre de la synthÚse dedans, on ne fera pas trop notre truc. Ou des ingrédients qui sont produits trÚs loin. On peut se demander si ça a vraiment du sens.

  • Speaker #1

    La gaffe ou des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, avec des indices glycémiques différents. Par exemple, le réglisse va apporter une sucrosité qui est intéressante et qui va finalement permettre de compenser une partie du sucre. On a fait le test aussi pour un restaurant étoilé qui nous a demandé de travailler sur une recette à base de raisins secs. Donc on a remplacé 30% du sucre blanc de betterave. par des raisins secs. Et donc là, on a apporté aussi une sucrosité différente.

  • Speaker #1

    Ok, ça fonctionne, ça substitue un peu au sucre classique.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, le sujet majeur presque, c'est l'accĂšs Ă  l'eau pĂ©tillante. C'est-Ă -dire, pour faire un soda, il faut de l'eau, mais il faut de l'eau pĂ©tillante. Aujourd'hui, on estime Ă  15% de la restauration qui est Ă©quipĂ©e en eau pĂ©tillante. Donc ça peut ĂȘtre une soda stream pour une petite bouteille, pour des petits dĂ©bits, mais ça peut ĂȘtre aussi des installations. sous abonnement, comme Castalie. Et puis ça peut ĂȘtre des pompes, des tireuses, comme on a les tireuses Ă  biĂšre et on a les tireuses Ă  eau pĂ©tillante, qui sont pour les plus gros volumes. Ça, en fait, nous, notre enjeu, c'est de rendre accessible l'eau pĂ©tillante pour qu'on puisse rĂ©aliser les boissons le plus facilement possible. Donc on a un gros plan R&D de dĂ©veloppement, de travail dessus. On va commencer Ă  mettre en place avec le soutien de BPI pour travailler sur des solutions techniques, mobiles. accessibles qui permettent d'avoir de l'eau pĂ©tillante quel que soit le sujet, le lieu de consommation.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton impact aujourd'hui et c'est quoi l'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #0

    Alors si on revient à naissance, concrÚtement, en 2024, c'est 1 million de bouteilles qui seront évitées.

  • Speaker #1

    Ouais, beau chiffre.

  • Speaker #0

    Donc ça commence à avoir un peu de poids. Donc mon impact il est d'en faire que ce chiffre grossisse d'année en année. Et aprÚs plus largement, moi dans 5 ou 10 ans, ce dont j'ai envie c'est... de pouvoir... partager en fait avec des dirigeants, des personnes, et les accompagner dans ce changement de point de vue. Quelle forme ça prendra, je ne sais pas. Mais en tout cas, cette notion d'accompagnement, je trouve ça trÚs chouette.

  • Speaker #1

    C'est facile ça de faire changer un peu le mode de consommation des gens, le mindset des gens ?

  • Speaker #0

    Ça demande de l'Ă©coute, de l'empathie et du temps. La patience, du temps.

  • Speaker #1

    Alors la derniÚre question, notre question préférée. Charlotte, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #0

    C'est cool parce que dĂ©jĂ  on rencontre des personnes... motivĂ©s, conscients, en tout cas qui ont envie d'ĂȘtre plutĂŽt dans l'action, dans le mouvement, dans la dynamique. Donc ça, c'est dĂ©jĂ  assez sympa. Et ensuite, moi, j'appellerais ça plutĂŽt du bon sens, de la BSE, du bon sens Ă©cologique. Et le bon sens, c'est cool, en fait. Mais comme on est en France, qu'on a besoin de rĂ©glementation, du coup, c'est pour ça que ça s'appelle la RSE. C'est pour ça que c'est cool, la RSE.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlotte, c'était un super échange, à bientÎt.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi, Ă  bientĂŽt.

Description

🚀 Dans cet Ă©pisode, on plonge dans une rĂ©volution gustative et durable avec Charlotte Figarede, cofondatrice de Necense avec Chef Damien, le crĂ©ateur de 750g.

Et si je vous disais que boire un soda peut aussi sauver la planĂšte ? 🌍đŸč


Voici ce qui vous attend :

1ïžâƒŁ Le concept de Naissance : Des sodas solides, sans bouteilles, sans transport d'eau, et avec 30% de sucre en moins. Oui, c'est possible, et c'est bon. 🍋✹

2ïžâƒŁ L'hĂ©ritage du limonadier : RedĂ©couvrez l'art de crĂ©er ses propres boissons, avec de vrais ingrĂ©dients et un goĂ»t authentique. 🍂

3ïžâƒŁ Impact environnemental : Comment Naissance rĂ©duit drastiquement son empreinte carbone et Ă©conomise 15 litres d'eau par bouteille produite. đŸ’§đŸŒ±

4ïžâƒŁ Des partenariats engagĂ©s : De l'eau pĂ©tillante accessible aux filiĂšres locales françaises, Charlotte nous raconte tout ! đŸ‡«đŸ‡·


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due à son packaging. Et le troisiÚme chiffre, c'est 35,6, la quantité d'eau qui est nécessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. Il faut s'engager parce que c'est hyper excitant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Pourquoi c'est cool la RSE. Aujourd'hui, on reçoit Charlotte Figarette de Naissance. Déjà, merci Charlotte de nous accueillir dans tes locaux, prÚs du restaurant 750 Grammes. Qu'est-ce que

  • Speaker #0

    Naissance ? Écoute, Naissance, c'est une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sodas. Des sodas solides, naturels, sans chimie, sans bouteilles, sans transport d'eau. Juste le goĂ»t des plantes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux me parler un peu de ton parcours avant de co-créer Naissance ?

  • Speaker #0

    Alors moi je suis fille d'agriculteur, passionnĂ©e de la gastronomie dans ce qu'elle a de plus simple, c'est-Ă -dire de rassembler les personnes autour d'une table. Il y a quelqu'un qui le dit assez bien, je trouve, c'est Guillaume Gomez, l'ambassadeur auprĂšs du prĂ©sident de la RĂ©publique pour la gastronomie, qui dit que la gastronomie rassemble lĂ  oĂč la politique divise. Je trouve que c'est ça en fait la gastronomie. Et tour Ă  tour, j'ai cheminĂ© dans des jolies marques, D'Aloyo, La Maison du Chocolat, Erta, parce qu'Ă  un moment donnĂ©, j'ai trouvĂ© que c'Ă©tait important de connaĂźtre aussi les clĂ©s du mass market. Et rapidement, en remontant la filiĂšre du cacao que j'avais dĂ©couverte Ă  La Maison du Chocolat, je suis arrivĂ©e chez Valrhona. Et Valrhona, j'y ai posĂ© mes valises une douzaine d'annĂ©es, parce que c'est une marque qui est trĂšs attachante, trĂšs engagĂ©e. sur la filiĂšre Hamon, donc c'est du bon bien fait. Et puis Ă  un moment donnĂ©, j'ai eu besoin de rajouter un peu plus de sens dans mon quotidien, dans mon engagement professionnel. Et j'ai rejoint CafĂ© Joyeux, cette famille de cafĂ©s-restaurants qui emploie des personnes en situation de handicap. Et aux cĂŽtĂ©s de Yann Bucaille, j'ai accompagnĂ© le dĂ©veloppement de CafĂ© Joyeux, en particulier les nouveaux business. Donc c'est ce bon et ce bien combinĂ© qui, moi, m'ont toujours un peu animĂ©e avec des balances diffĂ©rentes. Et Naissance est vraiment nĂ©e de la rencontre avec Chef Damien, ce chef, cuisinier, restaurateur engagĂ©, qui avait imaginĂ© ce concept de boisson solide dans son restaurant, sur la partie soda, soft, sans alcool. Il ne trouvait pas son bonheur dans l'offre existante, donc il a dĂ©cidĂ© de la crĂ©er lui-mĂȘme. Et fort du bon retour des clients, poussĂ© par son fils Thomas, ils ont lancĂ© un premier test en juin 2022. auprĂšs d'une centaine d'amis restaurateurs, en se disant, nous on croit qu'il y a une alternative possible sur le marchĂ© des boissons qui soit meilleure en termes de goĂ»t, meilleure pour soi et meilleure pour la planĂšte. Chef Damien a dĂ©cidĂ© de rechercher un associĂ© pour l'accompagner dans la structuration et le pilotage du dĂ©veloppement.

  • Speaker #1

    En quoi Naissance casse les codes par rapport aux marques classiques de soda ou aux marques de boissons classiques ?

  • Speaker #0

    En fait, une boisson... C'est liquide, c'est le premier code de la boisson. GĂ©nĂ©ralement, en restaurant, Ă  une terrasse, dans un bar, on t'apporte une bouteille. Ce que Naissance propose, ce sont des sachets dans lesquels il y a une prĂ©paration pour boisson. Rien que ça, c'est assez disruptif, parce que la boisson est solide, elle est Ă  prĂ©parer soi-mĂȘme, elle ne contient aucune chimie, donc c'est-Ă -dire qu'il n'y a pas d'arĂŽme naturel ou artificiel. Donc on revient au goĂ»t originel des boissons. clairement perdu de vue parce que ça fait quand mĂȘme une cinquantaine d'annĂ©es qu'on a remis entre les mains d'un tiers la constitution des boissons. Il y a un petit moment dĂ©jĂ , dans les restaurants, il y avait une fonction, une personne qui passait ses journĂ©es Ă  prĂ©parer les boissons et on l'appelait le limonadier. C'Ă©tait son mĂ©tier, il prĂ©parait les boissons. Et donc Naissance, aujourd'hui, remet un peu sur le devant de la scĂšne le mĂ©tier de limonadier en se disant, en fait... Tu fais ta cuisine maison, tu fais attention Ă  ce que tu utilises comme ingrĂ©dient, et bien tu peux faire la mĂȘme chose sur les boissons. On propose un goĂ»t oubliĂ©, parce que c'est le vrai goĂ»t de l'Ă©corce de citron dans la limonade, de la noix de cola dans le cola, etc. Et ça, Ă  la fois c'est bon pour soi parce que les boissons ont 30% de sucre en moins, c'est bon pour la planĂšte parce qu'on va transporter 30 fois moins de poids. On va d'ailleurs consommer moins d'eau pour les produire. Et on peut imaginer des boissons Ă  l'infini autour de la nature.

  • Speaker #1

    Quels sont les produits que vous proposez ?

  • Speaker #0

    Dans un sachet de naissance, tu as uniquement des ingrédients bio, bruts et bio. C'est-à-dire que ce n'est pas de la poudre, c'est des vrais feuilles. Je te montre par exemple, là c'est un cola. Et dedans, tu as de la vraie noix de cola, des vraies feuilles de verveine, tu vas avoir de la cannelle, tu vas avoir des feuilles d'hébiscus. Donc toutes nos boissons sont composées de cette maniÚre. Au départ, c'est une recette de Chef Damien. Ensuite, il y a une recherche de sourcing. Et là, on a deux partenaires en France sur la culture de plantes aromatiques et sur la cueillette de plantes sauvages. Et avec eux, on va aller sélectionner les variétés, affiner les dosages et donc finaliser la recette. Une recette, un sourcing français à 90%.

  • Speaker #1

    Il y a des produits que vous n'arrivez pas Ă  trouver en France.

  • Speaker #0

    Oui, quand ça pousse en France, on l'achĂšte en France. Et aujourd'hui, on est mĂȘme en train de rĂ©introduire du sourcing, notamment pour le spritz, qui est ma boisson favorite. Dans le spritz, on a du poivre de sĂ©chouan. On est trĂšs content parce qu'on a trouvĂ© un... Producteur de poivre de sĂ©chouan prĂšs de Castry, et on lui a achetĂ© son premier kilo de poivre. C'Ă©tait une Ă©pice qui venait d'assez loin. Nous, on lui a permis de dĂ©marrer la commercialisation de son produit. Lui, il a permis d'amĂ©liorer la qualitĂ© de la recette parce qu'on a un poivre qui est extraordinaire. Donc ça, c'est pour le poivre, c'est un peu anecdotique dans la quantitĂ© de produits achetĂ©s. En revanche, on est en train de travailler sur les filiĂšres du gingembre qui se montent en Bretagne et dans les Landes. C'est 2-3% d'autres 3 points des approvisionnements qui vont ĂȘtre... repositionnĂ©s en France. Ce sourcing, qui est plus de 90% français, cette matiĂšre, elle est mise en sachet par un interlocuteur qui est notre producteur de plantes, qui s'appelle Adatrice, qui est dans la vallĂ©e de la plante aromatique prĂšs de Angers. Et Adatrice, en fait, il produit depuis 20 ans des plantes bio, et il a descendu la filiĂšre, et il a dĂ©veloppĂ© un atelier dans sa charge de plantes, et aujourd'hui il produit toutes les tisanes de Biocop. Et donc, c'est sur ce mĂȘme atelier que toutes les boissons naissantes sont rĂ©alisĂ©es.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai goûté en tout cas plusieurs de vos produits. C'est vrai que c'est trÚs, trÚs bon. Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé, c'est le prix. Et je crois qu'en termes de prix, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Pour nous, c'est important de se dire que cette proposition reste accessible. Et aujourd'hui, une boisson naissance, elle est au moins 30% moins chÚre que son équivalent sur le marché. Cette notion d'accessibilité... C'est trÚs important en fait, parce qu'on ne peut pas changer les usages si ça doit demander aussi un geste sur le portefeuille.

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, oĂč est-ce qu'on peut trouver votre boisson et est-ce qu'elle sera accessible au grand public prochainement ?

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, nous avons un site internet qui est aujourd'hui rĂ©servĂ© aux professionnels. On a Ă©galement un certain nombre de distributeurs de boissons qui nous rĂ©fĂ©rencent en France. Et donc pour avoir les contacts, il ne faut pas hĂ©siter Ă  nous contacter sur les rĂ©seaux sociaux, que ce soit LinkedIn ou Instagram. Et cĂŽtĂ© consommateur, la cave parallĂšle Ă  Nantes commercialise nos boissons. Et bien sĂ»r, les restaurants 750 grammes La Table Ă  Paris, le restaurant de Chef Damien. Et on arrive bientĂŽt vraiment dans un format plus Ă©tudiĂ© pour le grand public, Ă  la Grande Épicerie de Paris, pour ensuite arriver dans les rĂ©seaux de distribution sĂ©lectifs, cavistes, etc.

  • Speaker #1

    Donc tu me parlais de la forte volonté de réduire votre impact environnemental par rapport aux marques classiques. Est-ce que tu peux me synthétiser un peu comment vous contribuez à avoir un impact carbone le plus bas possible ?

  • Speaker #0

    Alors je vais te donner trois chiffres. Le premier, 90% d'eau, c'est la composition d'un soda. Ensuite, 41% de son empreinte carbone est due Ă  son packaging. Et le troisiĂšme chiffre, c'est 35,6, la quantitĂ© d'eau qui est nĂ©cessaire pour produire une bouteille de 50 cl de soda industriel. 35,6 litres d'eau. C'est majoritairement dĂ» au sucre. et Ă  la production de la bouteille en plastique. Donc notre sujet, il est lĂ . Il est, nous, pour produire l'Ă©quivalent de cette mĂȘme quantitĂ© de soda, il nous faut 20 litres. Donc c'est 15 litres Ă©conomisĂ©s. Donc on va travailler sur l'Ă©conomie, sur la rĂ©serve, la ressource eau, en premier point. Sur le poids, c'est 30 fois moins de poids transportĂ©. Il y a une petite vidĂ©o qui va bientĂŽt sortir sur la comparaison entre un triporteur et un gros camion de boisson. Mais en fait, un triporteur fait le mĂȘme job que le gros camion. Et demain ? Notre sujet, sur lequel on travaille en ce moment avec la mairie de Paris, c'est de se dire comment on fait pour limiter les flux de transports de poids lourds dans la capitale par exemple, mais aussi dans toutes les villes, au profit de transports plus lĂ©gers.

  • Speaker #1

    Vous travaillez avec la mairie de Paris sur ces questions-lĂ  ?

  • Speaker #0

    On travaille avec la mairie de Paris. L'idĂ©e, c'est d'avoir un terrain d'expĂ©rimentation sur un espace oĂč la solution naissance serait proposĂ©e, oĂč on pourrait mesurer justement les impacts sur la peau. Le transport sur les dĂ©chets en termes de coĂ»ts Ă©vitĂ©s. Parce que l'idĂ©e, ce n'est pas juste qu'est-ce que je vais boire, mettre dans mon verre quand je m'installe Ă  une terrasse. C'est finalement quel est l'impact de mon geste de consommation quand je m'installe Ă  cette terrasse pour boire ce verre. Qu'est-ce que ça va produire ensuite en effet papillon ? C'est ce qu'il a fallu avant pour produire et transporter ma boisson et ce qu'il faut gĂ©rer aprĂšs, c'est-Ă -dire la consigne ou le recyclage ou les dĂ©chets. Il faut gĂ©rer. Et donc sur toute cette chaĂźne de valeur, en fait, aujourd'hui, on est la solution la plus Ă©cologique, zĂ©ro dĂ©chet. C'est pour ça qu'on a travaillĂ© d'ailleurs sur notre ACV. On est en train de finaliser. Les premiers chiffres montrent qu'on a une empreinte, en tout cas en termes d'empreinte carbone, qui est entre 2 et 4 fois plus faible. sur une limonade. Et donc lĂ , l'idĂ©e, c'est de mettre en place cette expĂ©rimentation avec la mairie de Paris, puis ensuite de travailler sur le cadre rĂ©glementaire. Parce qu'on est en France, et en France, on a besoin de la rĂ©glementation pour avancer.

  • Speaker #1

    Comment votre produit est accueilli par les restaurateurs, par les consommateurs ? Est-ce qu'il y a des défis auxquels vous devez répondre ? Alors,

  • Speaker #0

    super accueil. Enfin, quand on voit un sachet, on se dit, ok. Mais une fois qu'on goĂ»te, on se dit, ah oui, c'est super, en fait c'est bon. Je pense qu'ils avaient forcĂ©ment une certaine apprĂ©hension sur le goĂ»t, vraiment, et sont assez surpris, et vraiment positivement surpris du goĂ»t. AprĂšs, une fois que la dĂ©gustation est passĂ©e, il y a la mise en place. Aujourd'hui, on a 300 clients en France, des bars, des guinguettes, des restaurants Ă©toilĂ©s ou des bistrots. Ils proposent naissance Ă  leur carte et qui ont mĂȘme dĂ©veloppĂ© leur vente de boissons grĂące Ă  nous. Donc ça veut dire que ça marche. En revanche, il y a quand mĂȘme deux dĂ©fis. C'est la paresse. Et l'habitude. Autant dire qu'on est servi.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est la fabrication qui pose parfois problĂšme aux restaurateurs.

  • Speaker #0

    Oui, en fait...

  • Speaker #1

    C'est plus de travail que de recevoir des bouteilles et les servir.

  • Speaker #0

    Ils pensent que c'est plus de travail. Alors en fait, on leur a dit, on a fait le calcul, le temps que vous passez Ă  rentrer les caisses de boissons, les mettre Ă  la cave. VoilĂ , toute la logistique de gestion d'un bar, elle est finalement assez lourde. Elle n'est pas trĂšs intĂ©ressante. pour les salariĂ©s ou pour les personnes qui le font parce que c'est lourd, c'est pas trĂšs gratifiant et ça prend quand mĂȘme du temps. En revanche, c'est rentrer dans les us et coutumes de la gestion d'un restaurant en fait. Donc ils se rendent plus compte du temps qu'ils y passent. Donc nous notre travail c'est de leur dire bah nous en fait on va te faire changer ton habitude et la paresse c'est ça surtout, c'est le changement d'habitude pour adopter en fait un nouveau geste qui est la prĂ©paration du concentrĂ© naissance. Et en fait, une fois qu'ils l'ont fait, ils trouvent ça gĂ©nial.

  • Speaker #1

    Ça c'est quel parfum ça ?

  • Speaker #0

    Ça c'est un spritz. C'est pas encore l'air de l'apĂ©ro mais...

  • Speaker #1

    Ça sent trùs bon oui. Ça me fait trùs envie.

  • Speaker #0

    Et en fait finalement, oui tu dois ouvrir un sachet, prendre une casserole, verser ton sachet dedans avec de l'eau, tu portes à ébullition deux minutes, aprÚs tu couvres et tu laisses infuser une heure. Donc concrÚtement,

  • Speaker #1

    ça te prend peu de boulot.

  • Speaker #0

    Mais c'est un changement d'habitude. C'est ça. Et notre gros sujet, c'est le changement d'habitude.

  • Speaker #1

    Pour le futur, quels sont les défis pour rendre la production encore plus écologique, baisser encore plus votre impact carbone ? Est-ce qu'il y a encore des choses vers lesquelles vous pouvez aller ?

  • Speaker #0

    On peut toujours s'amĂ©liorer. J'ai parlĂ© du sourcing, du travail sur les filiĂšres françaises. Ça, je pense que c'est un vrai sujet sur lequel on s'attĂšle quasiment au quotidien. Et un deuxiĂšme sujet, c'est... aussi la composition des recettes. Le sucre est trĂšs consommateur d'eau, donc il a une empreinte carbone assez forte et un impact sur la santĂ© aussi assez fort. Donc travailler sur des recettes encore moins sucrĂ©es potentiellement.

  • Speaker #1

    Des substituts de sucre peut-ĂȘtre ? Est-ce qu'il y a des solutions dans ce sens-lĂ  ?

  • Speaker #0

    Oui, soit des substituts mais l'idée c'est de trouver toujours des ingrédients les plus bruts parce que si on va commencer à mettre de la synthÚse dedans, on ne fera pas trop notre truc. Ou des ingrédients qui sont produits trÚs loin. On peut se demander si ça a vraiment du sens.

  • Speaker #1

    La gaffe ou des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, avec des indices glycémiques différents. Par exemple, le réglisse va apporter une sucrosité qui est intéressante et qui va finalement permettre de compenser une partie du sucre. On a fait le test aussi pour un restaurant étoilé qui nous a demandé de travailler sur une recette à base de raisins secs. Donc on a remplacé 30% du sucre blanc de betterave. par des raisins secs. Et donc là, on a apporté aussi une sucrosité différente.

  • Speaker #1

    Ok, ça fonctionne, ça substitue un peu au sucre classique.

  • Speaker #0

    Exactement. Et puis, le sujet majeur presque, c'est l'accĂšs Ă  l'eau pĂ©tillante. C'est-Ă -dire, pour faire un soda, il faut de l'eau, mais il faut de l'eau pĂ©tillante. Aujourd'hui, on estime Ă  15% de la restauration qui est Ă©quipĂ©e en eau pĂ©tillante. Donc ça peut ĂȘtre une soda stream pour une petite bouteille, pour des petits dĂ©bits, mais ça peut ĂȘtre aussi des installations. sous abonnement, comme Castalie. Et puis ça peut ĂȘtre des pompes, des tireuses, comme on a les tireuses Ă  biĂšre et on a les tireuses Ă  eau pĂ©tillante, qui sont pour les plus gros volumes. Ça, en fait, nous, notre enjeu, c'est de rendre accessible l'eau pĂ©tillante pour qu'on puisse rĂ©aliser les boissons le plus facilement possible. Donc on a un gros plan R&D de dĂ©veloppement, de travail dessus. On va commencer Ă  mettre en place avec le soutien de BPI pour travailler sur des solutions techniques, mobiles. accessibles qui permettent d'avoir de l'eau pĂ©tillante quel que soit le sujet, le lieu de consommation.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton impact aujourd'hui et c'est quoi l'impact que tu aimerais avoir dans 5 ou 10 ans ?

  • Speaker #0

    Alors si on revient à naissance, concrÚtement, en 2024, c'est 1 million de bouteilles qui seront évitées.

  • Speaker #1

    Ouais, beau chiffre.

  • Speaker #0

    Donc ça commence à avoir un peu de poids. Donc mon impact il est d'en faire que ce chiffre grossisse d'année en année. Et aprÚs plus largement, moi dans 5 ou 10 ans, ce dont j'ai envie c'est... de pouvoir... partager en fait avec des dirigeants, des personnes, et les accompagner dans ce changement de point de vue. Quelle forme ça prendra, je ne sais pas. Mais en tout cas, cette notion d'accompagnement, je trouve ça trÚs chouette.

  • Speaker #1

    C'est facile ça de faire changer un peu le mode de consommation des gens, le mindset des gens ?

  • Speaker #0

    Ça demande de l'Ă©coute, de l'empathie et du temps. La patience, du temps.

  • Speaker #1

    Alors la derniÚre question, notre question préférée. Charlotte, pourquoi c'est cool la RSE ?

  • Speaker #0

    C'est cool parce que dĂ©jĂ  on rencontre des personnes... motivĂ©s, conscients, en tout cas qui ont envie d'ĂȘtre plutĂŽt dans l'action, dans le mouvement, dans la dynamique. Donc ça, c'est dĂ©jĂ  assez sympa. Et ensuite, moi, j'appellerais ça plutĂŽt du bon sens, de la BSE, du bon sens Ă©cologique. Et le bon sens, c'est cool, en fait. Mais comme on est en France, qu'on a besoin de rĂ©glementation, du coup, c'est pour ça que ça s'appelle la RSE. C'est pour ça que c'est cool, la RSE.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlotte, c'était un super échange, à bientÎt.

  • Speaker #0

    Merci Ă  toi, Ă  bientĂŽt.

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