- Speaker #0
Bienvenue dans Prends une pause, le podcast pour apaiser, éclairer et transformer tes émotions. Dans un monde où tout va vite, où les pressions et les attentes pèsent lourd, il est temps de ralentir, de respirer profondément et de plonger au cœur de toi-même. Je suis Loubna, thérapeute psychocorporelle et je serai ton guide dans ce voyage intérieur. Chaque épisode est une invitation à plonger en toi, à écouter ce que ton corps, ton cœur et tes émotions ont à te dire. Nous découvrirons ensemble des stratégies et des outils pour une gestion émotionnelle éclairée et libératrice. Prépare-toi à être accompagné dans une introspection profonde, à révéler la beauté de ta sensibilité et à vivre en harmonie avec chaque facette de ton être. Parce que dans le calme de cette pause se trouve la clé de ta transformation personnelle. Alors, prends une grande inspiration, installe-toi confortablement et prépare-toi à faire une pause. bien méritée. Bienvenue sur ce nouvel épisode de podcast de Prends une pause. Je suis heureuse aujourd'hui de recevoir Camille, Camille Picazzo. Camille, c'est une personne que je connais depuis quelques temps. On partage beaucoup de choses similaires, beaucoup de valeurs, aussi un accompagnement qu'on retrouve, en tout cas, on se retrouve beaucoup dans notre accompagnement. Déjà, je vais te laisser te présenter Camille pour qu'on te connaisse un petit peu. Tu te présentes comme tu as envie à mes auditeurs. Bienvenue.
- Speaker #1
Merci Louna. Je suis vraiment ravie d'être sur ce podcast, ravie et honorée. Je suis sexothérapeute depuis à peu près six ans et j'ai fait il y a quelques années une transition plutôt vers le business. Parce que parler plus que de sexe, ça me paraissait trop limitant et j'avais envie de toucher d'autres espaces. Je suis passionnée de beaucoup de choses et notamment le business, donc je suis devenue coach business. Et puis là, cette année, ce n'était pas assez. Je me suis dit que... comment on va relier tout ça, comment on parle de sexe, d'argent, de business, de rapport à l'intime. Du coup, j'ai fait la transition maintenant en disant que je suis coach en transformation et en épanouissement féminin.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
J'ai 31 ans, je suis maman d'une petite fille.
- Speaker #0
Merci pour ta présentation. C'est justement ça, ton parcours et ce que tu fais aujourd'hui qui m'intéressait. et qui je pense sans aucun doute va intéresser aussi mon audience, les personnes qui m'écoutent. Donc tu sais très bien que ce podcast a pour vocation de nous apprendre à mieux gérer et mieux vivre avec nos émotions. Et c'est vrai qu'au travers de ce que tu fais, tu vas pouvoir nous apporter des clés aussi supplémentaires, différentes de l'approche que je peux avoir, puisque tu as d'autres casquettes. Et c'est ça aussi qui m'intéresse. Donc tu es thérapeute et aussi coach. Déjà, est-ce que tu peux, juste parce que même moi, je t'ai posé cette question à un moment donné, parce que je n'arrivais pas trop à faire la distinction entre un thérapeute et un coach. Est-ce que tu peux nous dire c'est quoi la différence et sur quoi ça se rejoint et comment toi, tu les agrémentes, tu les travailles, comment tu les utilises dans ton travail ?
- Speaker #1
Alors, je dirais que le côté thérapie, c'est plus tourné vers le passé. vers les traumas, les blessures, les choses qu'on n'a pas réussi à intégrer, les points de douleur. Quand je suis dans ma dimension thérapeutique, quand j'ai la casquette de thérapeute, j'ai vraiment l'impression de tenir la main de la personne et d'être plus une mère bienveillante. Alors que quand je suis en coaching, on est plus tourné vers le futur. Quels sont les projets que tu as envie de mettre dans la matière ? Et j'ai un côté beaucoup moins mère, et je pense que des fois, c'est nécessaire. de venir mettre des petits coups de fouet ou des petits coups de pied au cul en disant allez, là tu vas te bouger Et très honnêtement, à un moment donné, moi je n'ai plus pu être thérapeute, parce que je n'en pouvais plus de ce côté hyper maternant, tu vois, de toujours devoir prendre la main des gens et d'accompagner. Je n'avais plus cette patience. Et aujourd'hui, en fait, ce que je trouve très chouette, c'est que même des gens qui viennent en sexo dans mon cabinet, pour des problématiques sexuelles ou de féminité, Très vite, on fait de la sexo, on fait de la thérapie, mais on fait aussi du coaching. À la fois dans la séance, on peut plonger dans une émotion qui est douloureuse, par exemple l'humiliation ou un trauma. Et puis, quelques minutes après, on en sort et il y a quelque chose de très rapide, on fait de allez hop, on switch Ok, on a plongé, on a vu, on a senti. Qu'est-ce que tu fais de ça maintenant ? Mais qui est-ce que tu as envie d'être à l'avenir ? Certes, tu as été cette petite fille qui a vécu ces humiliations répétées. Mais ce n'est pas la femme que tu seras demain.
- Speaker #0
Ah, hyper intéressant. Donc, en fait, tu mélanges. et de pratique dans une même séance, au final. Ok.
- Speaker #1
Complètement. Oui. Et si je ne fais que de la thérapie, ça me paraît un peu creux. Si je ne fais que du coaching, c'est la même chose. C'est un peu frustrant d'être que sur des trucs de surface, d'orienter sur de l'action, de la stratégie. Je trouve que les deux, en fait, ça lie hyper bien. Parce qu'aller dans le passage à l'action, créer un projet, qu'importe le projet, que ce soit rénover une maison, créer son entreprise, qu'importe le projet, si tu as des... Tu as forcément des traumas, mais ton histoire, ton passé, tes blessures vont conditionner ton passage à l'action, ta réussite. Donc en fait, on peut choisir soit la thérapie, soit le coaching, ou alors on peut faire les deux en même temps. Combiner les deux approches pour aller plus vite, plus loin, avoir des résultats.
- Speaker #0
Complètement. Justement, par rapport à ce passage à l'action, je trouvais intéressant aussi de te recevoir, tu as une cible bien particulière, en tout cas, c'est comme ça que moi je le vois. déjà quelle est ta cible et en quoi et alors comment je passe tu vas pouvoir le dire mais tu es un peu exprimé là déjà mais en quoi c'est c'est hyper important de faire ce travail aussi bien en coaching en thérapie pour cette cible là particulièrement puisque c'est une cible que moi je m'adresse à tout le monde j'ai pas de cible forcément particulière donc je trouvais ça intéressant de partager Voilà, toi, avec qui tu travailles exactement.
- Speaker #1
Ok. Alors même quand j'essaie de ne pas travailler avec ces personnes, elles viennent. Je travaille plutôt avec des femmes entrepreneurs. Des femmes entrepreneurs, des femmes qui ont un métier passion. Sophrologue, prof de yoga, artiste. Mais ces femmes, à un moment donné, il y a un truc qui tourne plus rond. Ok, j'ai lancé mon activité. Ça a été un complément d'activité très souvent. Je fais ça à temps partiel, je fais ça mon samedi ou mon mercredi après-midi. Et puis, à un moment donné, j'ai envie d'en vivre. Et en fait, je mets tout en place, je fais tout ce qu'il faut faire. Et puis, ça ne marche pas forcément. Et puis, il y a le doute. Est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que j'ai le droit ? Est-ce que c'est sécure ? Il y a plein de choses qui remontent, en fait, quand des femmes, des femmes entrepreneurs... se lance. Parce que déjà, je trouve que pour une femme, enfin, je digresse là complètement, donc si tu pourrais couper, tu coupes pas, mais pour une femme, être entrepreneur, c'est un vrai chemin de libération. C'est une vraie autorisation. J'ai le droit d'être ma propre patronne. Et puis, il y a un travail aussi sur les polarités intérieures. Il y a le rapport à l'argent. Il y a plein de choses qui se mélangent.
- Speaker #0
Oui, mais ce que tu dis, c'est très, très juste. Tu peux parler de femme. C'est mon audience principale. Je sais qu'il y en a qui sont entrepreneurs, qui sont mes clientes et qui m'écoutent, ou qui veulent aussi se lancer. C'est pour ça que c'est hyper intéressant ce que tu dis. Et c'est quoi les émotions, voire même les blessures les plus fréquentes que tu retrouves chez ces femmes qui viennent te voir ?
- Speaker #1
Ah tiens !
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
les principales,
- Speaker #0
tu en as souvent peut-être quelques-unes.
- Speaker #1
En fait, je mettrais trois piliers. Le premier, c'est ce que j'appellerais les traumas d'enfance. Le deuxième, c'est tout ce qui est en lien avec la sexualité, trauma sexuel vécu ou hérité. Et le troisième, je dirais le transgénérationnel. Dans les traumas d'enfance, ça peut être une éducation hyper autoritaire. Ça peut être un papa absent. Ça peut être le sentiment de je suis toujours passé derrière, j'étais la petite dernière et en gros, il n'y avait plus de place pour moi Ces traumas, ces blessures, ça va entraîner un comportement, un type de pensée, un non mais je ne suis pas capable, j'ai envie de créer mon activité, non mais je ne suis pas capable, ce n'est pas pour moi, je n'ai pas le droit Ça c'est pour les traumas d'enfance. Les traumas sexuels, là j'ai dit tout à l'heure que c'était soit vécu, soit hérité, parce que je pars du principe aujourd'hui que toute femme comporte des mémoires de traumas sexuels. que ce soit de nos mères, de nos grand-mères, de nos arrière-grand-mères. Malheureusement, dans l'histoire, le rapport à la femme n'a pas toujours été des plus sains, des plus respectueux. Et je pense qu'on a toutes aujourd'hui ces violences qui sont engrammées dans nos gènes, dans nos cellules. Et donc, aller bosser ces traumas sexuels, par exemple, c'est s'autoriser à prendre sa place, s'autoriser à porter sa voix, se faire voir, se faire voir et ne pas avoir peur. J'ai une histoire comme ça. Quand j'ai ouvert mon cabinet, moi j'ai toujours eu peur. J'ai eu peur d'avoir des hommes, tu vois, en tant que sexothérapeute, j'ai eu peur d'avoir des hommes qui me cherchaient des problèmes. Il n'y a pas longtemps, j'ai eu un homme qui m'a cherché des problèmes. Et comme je suis assez au clair et que j'ai bossé mes traumas sexuels, j'ai pu aller à la gendarmerie, simplement, déposer une main courante, puis porter plainte, j'ai pu me défendre. Et j'ai vu à quel point, par contre, ça venait réveiller des insécurités de parce que je suis une femme, c'est dangereux, je dois faire attention. Je ne dois pas trop montrer que je suis une femme. Je ne dois pas être trop sexy parce qu'après, ça pourrait être utilisé contre moi. Tout ça, ça vient s'enger dans la case des traumas sexuels. Le troisième pilier, le transgénérationnel, c'est toutes les loyautés familiales. Qu'est-ce qui est véhiculé comme histoire dans ma famille ? Qu'est-ce qui est dit ? Quelle est l'histoire de ma famille ? Par exemple, moi, je viens d'une famille d'immigrés. Une famille d'immigrés, on s'intègre, on fait attention à ce qu'on dit, on ne se fait pas trop voir, on ne prend pas trop de place. Il y a un rapport à l'argent qui est particulier.
- Speaker #0
Et donc quand tu accompagnes, tu balayes ces trois catégories au final ?
- Speaker #1
Là maintenant je l'ai posé comme ça, oui tout à fait, je balaye ces trois catégories. Après, tu sais comment c'est, des fois on ouvre la boîte de Pandore, on ne sait pas trop ce qui se cache à l'intérieur, on tire sur un fil et en fait il y a une histoire qui sort, il y a des émotions qui ont été réprimées, on accompagne ce qui est vivant, ce qui est présent.
- Speaker #0
Oui, parce que tu as commencé à parler de sexualité et il y avait ce pan-là de ton activité qui m'intéressait beaucoup aussi, en tant que sexothérapeute. C'est vrai que même si, tu l'as très justement dit, beaucoup de nos traumas sont liés aussi à une part intime. C'est vrai que mettre le mot sexe, ce n'est pas forcément que ça, mais une part d'intimité, de vie intime. Voilà, nos traumas font partie de ça. Comment tu deals avec ça ? Parce que vraiment, je trouve avoir ce... Toi, tu as ce regard, en fait, que je n'ai pas forcément, puisque ce n'est pas ma spécialisation, en quoi parler de sexualité peut shifter, faire shifter quelque chose en nous, nous transformer, nous faire dépasser des peurs.
- Speaker #1
Alors, des fois, ce n'est même pas vraiment parler, des fois, juste le fait. Les clientes qui viennent, par exemple, elles savent que j'ai cette casquette. Ça vient réveiller quelque chose. Bosser, en tous les cas, notre sexualité, qu'on soit entrepreneur ou pas, c'est hyper intéressant parce que c'est un sujet qui est très tabou dans la société. Sexualité, argent, mort, je dirais que c'est trois sujets qui sont tabous, refoulés. On n'en parle pas trop. Ou alors, quand on en parle, mon Dieu, quelles émotions, quelle histoire ça fait sortir. Et quand on vient travailler du coup ces sujets, et bien de suite on touche des choses hyper sensibles. Donc que tu travailles l'argent ou le sexe, ça vient révéler des modes de comportement, des schémas. Ça vient toucher des choses, même sans parler directement de sexe, sans dire ben toi c'est quoi ta sexualité. Même sans ça. Et juste parler de c'est quoi être une femme, ou de ton rapport à ta sécurité intérieure, ou de... comment est-ce que toi tu t'autorises à porter ta voix, comment tu t'autorises à porter tes couleurs, comment tu t'habilles aussi. Parce qu'en fonction de la culture dans laquelle tu viens, en fonction de ton éducation, il y a des choses qui déjà, que porter une petite jupe ou une petite robe ou avoir un petit décolleté, ça va venir triggerer des choses dans ton histoire familiale, dans ton conditionnement.
- Speaker #0
Et tu fais le lien facilement avec la gestion émotionnelle, la sexualité ou pas ?
- Speaker #1
Oui, parce qu'en fait c'est un espace où il y a tellement d'émotions qui sont réprimées.
- Speaker #0
C'est quoi les émotions les plus fréquentes justement dans une sexualité qui est, je ne sais pas comment on peut dire, non équilibrée ou un peu défaillante ?
- Speaker #1
Je dirais que quand on soulève le couvercle, ce qu'on voit c'est la honte et la culpabilité. Mais tant qu'il y a le couvercle, je dirais que c'est peut-être un sentiment d'inadéquation, de je ne sais pas faire, je ne suis pas assez, de gêne, de malaise. J'ai l'impression que pour les autres, c'est facile. Et moi, il y a un truc là qui... Il y a cette gêne, il y a ce mal-être, il y a quelque chose qui compte, on ne sait pas quoi, on n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Et après, quand on soulève, il y a du conditionnement, il y a de la honte, de la honte juste dans le rapport au corps, dans le fait d'avoir nos règles, dans les odeurs de nos sécrétions, dans nos poils. Tout ça, c'est des choses qui nous sont transmises depuis qu'on est gamine. Ça peut être une petite fille qui a été moquée à l'école parce qu'elle avait un peu plus de poils sur les jambes. Bim, ça crée une honte du corps. Ah mais mon corps, il doit être parfait, il doit être lisse. Je dois cacher ce qui n'est pas beau chez moi.
- Speaker #0
Oui, ce que j'entends au final, au travers de ce que tu dis, c'est que tout ce qu'on a pu ressentir, ou qui nous a fait un peu, qui nous a choqués de l'ordre un peu, même voir du trauma, peut s'engrammer dans notre sexualité. Et ça peut être un peu tout et n'importe quoi, entre guillemets. Sans vulgariser le truc, mais... C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que je voyais pas ça autant, tu vois.
- Speaker #1
Je peux te donner deux exemples.
- Speaker #0
Ouais, carrément.
- Speaker #1
Moi, je sais, on conditionnait ma sexualité. Il y en a un, c'est quand j'avais une dizaine d'années, mon père qui me regarde et qui dit à ma mère Ah, elle est forte, notre fille. Pour dire que j'étais grosse, en fait. Et je n'étais pas grosse. J'étais légèrement enrobée, tu vois. Mais ça, c'est venu conditionner quelque chose de je suis grosse, je ne suis pas désirable Plus grande, pas à 10 ans, je me suis dit je ne suis pas désirable mais par contre, toute ma vie, j'ai engrammé ce je suis grosse La deuxième chose, c'est le rapport à une personne de mon entourage qui, quand on était enfant, elle était toujours dans le non-respect des limites. De tu n'as pas envie que je te noie dans la piscine ? Je te noie quand même De je viens te pincer le bras sous le t-shirt ou des choses comme ça. Et ça, je sais que ça a engrammé quelque chose de... En fait, mon corps fait partie de l'espace public. Il n'y a pas de limite. On peut toucher mon corps. Mais tu sais, ça me fait penser aussi à quand on pense à nos enfants, à ces personnes âgées qui veulent absolument que l'enfant fasse le bisou.
- Speaker #0
Ouais. Ouais, ouais.
- Speaker #1
Ça ne va pas être rien que ce genre de choses.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Ouais, tu as totalement raison. Comment créer un traumatisme chez un enfant ?
- Speaker #1
Comment créer un conditionnement ? Il lui dit, c'est normal de te forcer à faire quelque chose. Et ça, je ne sais pas si toi, tu le vois avec toi, ou avec tes parents, ou avec tes grands-parents, mais c'est impressionnant à quel point ils sont conditionnés à faire des choses parce qu'il faut les faire, et non pas parce qu'ils en ont envie. Tu vois, même hier au cabinet, j'avais un client, la quarantaine, hein ? Et en gros, il me dit, oui, mais ma vie, c'est que des obligations. Et je lui fais faire toute la liste des choses qu'il doit faire. Tous les il faut, tous les je dois, toutes les injonctions. Et je lui dis, mais il y a des choses que vous avez choisies, il y a des choses qui vous apportent du plaisir. Et en fait, il était là-bas, franchement. Il était en train de réaliser que sa vie, c'était une vie qu'à un moment donné, il avait plus ou moins choisie. Donc, il y avait eu un enchaînement de choix inconscients. Et que tout d'un coup, en fait, il se réveillait, c'est comme s'il était étranger à sa vie. Que tout d'un coup, il avait envie de tout envoyer en l'air, et que la vie dont il rêvait, c'était pas ça. Tu te rends compte ?
- Speaker #0
Je me rends bien compte, parce que c'est un peu ce que j'ai vécu. Et beaucoup de gens vivent ça. Effectivement, c'est ce qu'on appelle plus ou moins la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, mais qui peut arriver à n'importe quel âge au final. C'est juste une crise identitaire. qui à un moment donné, tu te rends compte de tes conditionnements et tu te dis purée, je suis passée à côté de ma vie, je passe à côté de ma vie C'est super que tu parles de ça. Et ce que j'entends aussi, là, tu as parlé de plaisir. Et tu vois, je redécouvre un peu la sexothérapie avec toi en parlant. C'est vrai que tu associes au final la sexualité, c'est un retour au plaisir et pas forcément... On a toujours cette image, je n'ai pas de problème sexuel, je ne vais pas voir un sexothérapeute, mais au final, où est-ce que tu places le plaisir, toi, dans ton travail ? Parce que je sais que c'est un mot important, l'orgasmique, etc.
- Speaker #1
Mais oui, le plaisir au quotidien, en fait. Le plaisir, le sens, le pas faire, et que ce soit le sexe ou que ce soit autre chose, en fait, pas faire parce qu'il faut faire. Tu vois, pour un entrepreneur, oui, il faut absolument poster sur les réseaux sociaux. Ah ouais ? Ou alors, il faut absolument, parce qu'on a vendu cette prestation, il faut absolument qu'on propose ce service tous les jours de l'année. Ben non. Il y a des entreprises qui ferment à Noël, par exemple. Il y a des entreprises qui ferment l'été. Et c'est revenir à soi. Et je dirais que tu vois, la sexo, c'est un retour au plaisir, mais pas que. D'abord, je dirais que c'est un retour à soi. Revenir dans son centre, revenir dans mes valeurs. mon corps, mais qu'importe que ce soit mon corps physique, mon corps émotionnel, mon espace personnel, qu'est-ce qui est important pour moi ? Qu'est-ce qui est juste pour moi ? Qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Et après, oui, il y a la notion de plaisir. Mais le premier, c'est l'alignement, je pense, avec soi.
- Speaker #0
Tout ce qui est sexualité, je pense que tu nous éclaires beaucoup sur ça. Et il y a aussi quelque chose qu'on partage, un outil, une pratique, beaucoup de pratiques en tout cas qui sont assez similaires. Et je sais que tu aimes beaucoup travailler sur le système nerveux, tout comme moi. J'aime bien confronter les pratiques parce qu'on a toutes nos méthodes, on y met en tout cas notre couleur, même si les bases du système nerveux sont censées être les mêmes pour tout le monde. Une régulation de système nerveux, il y a des bases à respecter. Comment toi, tu travailles avec cette notion ? Parce que je sais que tu travailles beaucoup avec. Comment tu la proposes à tes clientes ? Et quel enjeu ça a pour justement les entrepreneuses ? Je ne sais pas si ça se dit entrepreneuse, entrepreneur. Je ne sais jamais si ça se dit.
- Speaker #1
Moi, je le dis. En fait, je te dirais que le premier... Cette pratique avant tout, elle est pour moi. Je la pratique tous les jours. Enfin, moi, je les pratique tous les jours, toutes ces pratiques du système nerveux, parce que je vois qu'en étant entrepreneur, en ayant... Entrepreneuse, pardon. En ayant mille projets et en étant à mon compte, du coup, je n'ai pas de sécurité financière. Si je ne travaille pas, il n'y a pas d'argent qui rentre. Donc, il y a une certaine pression. parfois, à faire de l'argent, à m'assurer que ça va fonctionner. Cette pression, à un moment donné, ça vient déréguler mon système nerveux. Ça peut me déconnecter d'ailleurs du sens et du plaisir. Et donc, de venir faire des pratiques de système nerveux tous les jours, c'est attends, reviens là maintenant, dans l'instant présent, reviens à ton corps, reviens à ce qui est vivant, sors de ta to-do list Sors de toutes les choses que tu dois faire et des injonctions que tu te crées toi-même et reviens là.
- Speaker #0
Tu as des pratiques particulières ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Je pense que ton projet va.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Je travaille beaucoup sur du... Dans tous les cas, qu'importe ce que je fais, il y a du somatique. Il y a beaucoup d'embodiment, de retour au corps justement. Parce que le corps, c'est la... clés, je pense qu'on sera d'accord. Les deux. Le corps, la respiration et une pratique que moi j'adore faire quand je me sens un peu tendue, que je suis par exemple au volant le matin ou que j'amène ma fille à l'école, tu vois, et qu'il y a cette pression là, du matin, ça va être tout simplement déjà de respirer, de prendre une profonde inspiration. Et sur l'expiration, je vais faire un bruit, donc j'inspire. je suis à faire un et je fais ça suffisamment de fois en engageant mon ventre ça part du ventre et à un moment donné et là je le sens déjà au fond de ma gorge je me mets à bailler et en fait je le répète jusqu'à ce que je baille je baille je baille et là déjà ça a lâché c'est génial c'est ce que j'adore et puis c'est très très drôle à faire avec son enfant carrément c'est vrai
- Speaker #0
Je t'ai coupé du coup, mais je trouvais ça intéressant de partager parce que tu connais moi mes pratiques. On n'a pas forcément les mêmes, mais il y a plein de pratiques possibles du moment qu'on s'approprie quelque chose.
- Speaker #1
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai vraiment envie de parler d'anxiété.
- Speaker #0
Vas-y, ça va bien avec le système nerveux.
- Speaker #1
Tu vois, si on veut faire le lien entre trauma, système nerveux, toi je sais que tu as beaucoup parlé d'anxiété. J'en parlais il n'y a pas très longtemps dans une conférence que j'ai créée. En fait, j'expliquais que le trauma, moi, je le vois vraiment comme des bulles. Des bulles qui sont dans le système. Donc, la personne, imagine, là, tu me vois, il y a des bulles autour de moi, des petites bulles de trauma. Et ces petites bulles de trauma, au quotidien, elles s'agitent. Avec une petite vibration comme ça. Parce que forcément, il y a de l'énergie qui est stockée dedans. Hop, ça bouge, ça bouge, ça bouge. Et ça, dans le système, ça vient se manifester. Enfin, quand ça s'active. ça va créer des réactions. Tout d'un coup, un crave. Ah, j'ai besoin d'une cigarette. J'ai besoin de chocolat. J'ai besoin de mon partenaire. Un manque. Ou alors, ça peut créer de l'anxiété. Ou cette pression dont je parlais tout à l'heure. Ce truc de toujours plus. Il faut que je fasse quelque chose. Il y a quelque chose à assouvir. Il y a une pression intérieure. Et tout ça, pour moi, ça part de ces petites bulles de trauma.
- Speaker #0
C'est génial cette image là de bulle. Moi je donne toujours l'image du container. Plus tu remplis, plus tu remplis, à un moment donné, c'est plein, c'est plein et tu n'arrives plus à évacuer. Ton corps réagit à ce trop plein comme il peut. C'est complètement incontrôlé. Mais ces bulles, c'est pas mal aussi.
- Speaker #1
Et donc ton container pour lâcher de la pression, pour ne pas avoir de l'anxiété, c'est ça ?
- Speaker #0
Exactement. Tu as des réactions, tu as des crises d'angoisse, tu as des sueurs froides, tu as des battements de cœur. T'as de la tétanie aussi. Voilà, c'est toutes les réactions que tu peux avoir, que ton système nerveux, en mode survie, peut avoir en fait.
- Speaker #1
Oui, j'adore cette image parce que tu sais, ça me fait penser à un rendez-vous qu'on a eu toutes les deux il y a peut-être un mois, où je te racontais qu'il y avait plein de choses dans ma vie et tu me disais, mais j'ai la sensation que la table ou le plateau est plein à craquer. Ça me fait penser à ça, où dans ton quotidien, t'as trop de choses à faire. te crée plein d'obligations. Alors, c'est facile avec nos jobs, avec nos enfants, si on est en couple, le couple, la vie sociale, les amis, plus... Je sais pas, moi je vois à l'école, on nous demande de participer à plein de trucs. En fait, la vie, elle est tellement pleine que tu t'en rajoutes. En plus de ça, t'as des injonctions qui s'ajoutent, t'as ta to-do list. Mais c'est normal qu'en fait, on pète des plombs, c'est normal qu'on aille au burn-out, qu'on ait ces crises d'angoisse. Ou ce besoin de, par exemple, de fumer ou de bouffer plein de chocolat ou d'aller courir un marathon, là.
- Speaker #0
J'espère que tu ne fais pas référence à moi. Et c'est un semi-marathon. Ah bon ? Ouais, non, mais complètement, complètement. Mais c'est ça, tout notre job, en fait, comme je le dis. Tu vois, tout ce qui se passe dans nos vies, nos vies sont pleines. C'est une réalité. Bien sûr, l'idée, c'est de s'alléger un peu de ce qui ne nous sert pas, clairement, et plein de choses qu'on s'inflige. qui ne sont pas nécessaires au quotidien. On le sait. Maintenant, c'est faire le tri. Et tout ce qui est présent, il y a des choses, on n'a pas le choix. C'est comme ça, c'est la vie. Comment je fais pour vivre avec au mieux, sans pour autant être sous pression ? Et c'est ça, je pense aussi. Moi, en tout cas, c'est ma partie. Toi, je pense que tu dois... Vraiment, je pense qu'on se rejoint, mais toi, sur la partie, alors, entrepreneuse, vu que je connais un peu cette situation. de cette pression qu'on peut se mettre, tu l'as très bien dit en parlant de toi, en donnant cet exemple, quand tu es à ton compte, tu ne travailles pas, tu n'as pas d'argent. Toutes les personnes qui sont à leur compte, moi y compris, à un moment donné, on ressent cette pression, elle est quand même là, et c'est là tout l'enjeu, c'est de ok, c'est là, c'est des choix que j'ai fait, comment je fais pour dealer avec, au mieux, comme je peux Voilà, c'est ce que tu proposes, j'imagine, aussi à tes clientes ?
- Speaker #1
L'anxiété, je leur donnerai des pratiques de système nerveux. Mais c'est vrai que le travail qu'on fait beaucoup, c'est de venir nettoyer ce conteneur, comme tu dis, nettoyer à l'intérieur les histoires qu'on se raconte, les croyances qu'on s'est imposées, les masques qu'on se met. Venir déblayer pour qu'on puisse sentir que là, c'est ouvert. Là, je sens que... Tu sais, je donne cette image aussi du champ. Ton objectif est à l'autre bout du champ. Et puis le champ, s'il est plein de ronces, vas-y pour ton objectif, tu vas avancer deux mètres et tu vas sortir de là, tu vas être plein de goût, tu vas être en sang. Alors que si tu as nettoyé le champ d'abord ou si tu as un outil qui va te permettre de couper les ronces au fur et à mesure que tu avances, ça va être nettement plus facile. C'est ce travail de nettoyage intérieur. Et je pense que là où on se rejoint aussi, c'est le travail qu'on fait sur la souplesse du système. Très souvent, je constate que les personnes qui sont en début de chemin, qui ont fait peu de thérapie, peu de coaching, il y a quelque chose de très rigide dans le système. Ouh là, la vie, c'est en flux tendu. Et puis, tu sais, il y a le quotidien et les merdes de la vie, tu vois. J'ai un de mes enseignants qui dit les TGV que tu te prends. Un TGV, deux TGV, trois TGV. À un moment donné, tu ne peux plus. Et c'est comment est-ce que tu deviens de plus en plus souple. Tu sais, à la Matrix, tu deviens... esquiver ces merdes de la vie ou ces TGV. Ou alors, c'est comme mon psy m'avait dit ça, il m'a dit, si tu as un panier, et hop, les balles de la vie, tu les rattrapes. Et c'est vrai que tu développes une forme de souplesse, et ça devient presque un jeu, presque un plaisir. Et là, je pousse le curseur un peu loin, mais de rebondir à ces situations de la vie. Tu as un truc challengeant, c'est dur, sur le moment, tu te lamentes, tu souffres, tu chiales un coup, tu es en colère, tu en veux à la vie. Et l'instant d'après, ok. Là j'ai vidé mes émotions, très bien. Je sais que j'ai des ressources, je sais que je suis résiliente. Comment je rebondis ? Comment est-ce que ça devient une opportunité ?
- Speaker #0
Mais complètement ça, c'est complètement ça. Et c'est vrai que, je ne vais pas aller jusqu'au plaisir, mais c'est vrai que limite à force, alors moi comme je disais, mes clientes ce n'est pas des entrepreneuses, mais c'est ça que je veux, que mes clientes apprennent à faire toute seule en fait, à être autonome sur ça, sur cette souplesse du système nerveux, où effectivement, limite quand moi en tout cas, il y a quelque chose qui m'arrive, ce que je considère comme un truc. pas cool ou je sens une pression monter en moi c'est auquel n'a là tu es amené à trouver une solution quelle solution tu peux trouver une nouvelle solution sort de ta zone de confort et effectivement c'est même un moyen de s'élever d'une certaine façon quoi en tout cas si on a ce regard mais bon avant d'arriver là effectivement comme tu le dis ce nettoyage j'aime bien ce mot là parce que je fais de la libération émotionnelle comme tu le sais comme toi et effectivement tant que parce qu'il ya ça aussi moi je le sais vrai que je le matraque beaucoup je pense qu'on est d'accord sur ça sur l'anxiété s'est arrêté de voir l'anxiété comme un stress plus plus plus quoi c'est pas ça c'est ça mais pas que ça l'anxiété on est sur quelque chose de bien plus profond si on en arrive à faire des crises d'angoisse des états de panique de la paralysie de la tétanie dans sa vie ou être complètement bloqué C'est pas parce qu'on est stressé, c'est parce qu'il y a une histoire derrière, il y a des traumas, il y a des blessures bien profondes qu'on n'a pas vues de façon très inconsciente, sans culpabiliser bien sûr, mais il y a des choses qui sont enfouies et qu'il va falloir aller regarder pour se libérer. Et merci d'avoir mis l'accent sur ça, parce que moi ça me fait rebondir, parce que c'est un message qui est trop important pour moi, ça fait partie de mon histoire et je l'ai vécu et je sais de quoi je parle. C'est que moi, j'ai pu me libérer vraiment de mon anxiété parce que je suis allée voir toutes mes blessures, tout ce qui m'empêchait d'être sereine. Oui,
- Speaker #1
il y a ces histoires et puis il y a vraiment ces modes de fonctionnement qu'on adopte. En fait, c'est des modes de défense, c'est de la réaction de survie. Vraiment, je deviens cet être, par exemple, qui se suradapte, qui se morphe dans toute chose ou toute personne ou toute situation. Non, mais en fait, ce job, il me convient. Oui, ce job, il te convient, mais ça n'empêche que tu fais des grises d'angoisse tous les jours. Et c'est aussi aller nettoyer, mais aussi se découvrir au-delà de ce comportement, au-delà de ce schéma de fonctionnement.
- Speaker #0
Oui, complètement. Complètement. De toute façon, dès qu'on lâche le mécanisme de protection, si on se protège, on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière. Carrément. Merci d'avoir soulevé ça. On ne pensait pas forcément en parler, mais c'est très chouette. Comment tu accompagnes vraiment, toi, les gens, pour faire ta promo un petit peu ? Si on a envie de travailler avec toi, on fait comment ?
- Speaker #1
Actuellement, ce que je propose, c'est que je fais des conférences plusieurs fois dans le mois. notamment une conférence qui s'appelle sortir du cycle de l'échec trois clés pour réussir en conscience et à chaque fois dans ma tête je le dis pas mais en fait en conscience et avec confiance cette devenir voir cette conférence et après je propose des accompagnements actuellement sur trois mois qui permettent de travailler avec les trois clés que je partage dans la conférence et avec tout ce qu'on a abordé donc trauma d'enfance trauma sexuel se libérer du transgénérationnel recréer un système qui te pousse vers le succès plutôt que vers l'échec, ou plutôt que ce que tu as toujours connu.
- Speaker #0
Ok. Sinon, tu vis où Camille ? Parce que je sais que tu as un cabinet aussi, et ça t'arrive aussi de consulter en présentiel, tu habites où ?
- Speaker #1
Je suis dans la Drôme, entre Montélimar et Dieu-le-Fil. Donc j'ai un cabinet à la Bégude de Mazinque au Pôle Santé, où je reçois en effet la moitié de mes consultations d'appart.
- Speaker #0
super est-ce que tu as envie d'ajouter d'autres choses parler de choses qu'on n'a pas soulevées là,
- Speaker #1
auxquelles je n'ai pas pensé forcément je n'ai rien de plus c'était tellement riche et c'est parti dans des espaces où je ne m'attendais pas particulièrement que ça arrive non c'est clair merci,
- Speaker #0
merci beaucoup pour ton temps ton partage de toute façon je vais mettre le lien sur quoi on peut te contacter sur Instagram peut-être je vais te dire Instagram LinkedIn, donc je vais mettre les liens de tes pages dans le descriptif. Et en tout cas, merci encore beaucoup Camille d'être venue, d'avoir discuté avec moi, parce que ça a été un échange au final. Et à bientôt.
- Speaker #1
Merci à toi de créer cette plateforme pour parler de ces émotions, pour se libérer. Merci.