#Xénia TroubetzkoïBienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Parlons d'un sujet qui touche beaucoup de familles, la jalousie et la rivalité entre enfants. Parce que même dans les foyers les plus unis, il y a parfois des disputes, des incompréhensions, des luttes pour attirer l'attention aussi. Il arrive aussi que les enfants se comparent, cherchent à prouver qui est le meilleur, qui a été le premier ou même qui est le plus aimé. Et c'est normal, les enfants grandissent côte à côte, ils partagent un espace, des ressources et ils partagent également leurs parents. Mais il existe des outils et des principes qui permettent de déplacer le regard de la compétition vers la coopération, vers l'acceptation, le soin mutuel et le sentiment d'appartenir à un tout. Maria Montessori insistait beaucoup là-dessus. Les relations au sein de la famille, c'est le tout premier environnement social de l'enfant. C'est là que se construit le socle de toutes ces futures relations dans le monde. Et notre rôle d'adulte n'est pas seulement d'organiser ou de faire régner l'ordre. mais de créer une atmosphère, une culture familiale où chaque enfant se sent à sa place, reconnu, important, aimé. Et la première habitude qui change tout, c'est de passer du temps seul à seul avec chaque enfant, chaque jour, même un moment court. C'est une des clés les plus puissantes pour prévenir la rivalité. Quand un enfant sent qu'on le voit, qu'on l'aime, qu'on lui consacre du temps, non parce qu'il est petit, malade ou en crise, mais juste parce qu'il est lui, lui-même, Cela lui donne une sécurité intérieure. incroyable. Et il ne s'agit pas forcément de longues heures. 10, 15 minutes de vraie présence sans téléphone, sans multitâche, c'est déjà énorme. Une balade à deux, une discussion avant le coucher, un moment de cuisine partagée ou un simple thé le soir, rien qu'à deux. Et si ces moments sont aussi possibles avec d'autres adultes de la famille, papa, mamie, la nounou, c'est encore mieux. Je pense à une famille que j'accompagne avec 4 enfants. Il me racontait qu'au début, c'était le chaos, beaucoup de tensions, de rivalités et une sensation de course permanente. Puis, ils ont instauré ces temps individuels et tout a changé. Le lien est renforcé, les enfants sont devenus plus calmes, plus soudés. Le soir, ils réservent une heure où chaque enfant a son moment rien qu'à lui. Et même entre eux, les enfants profitent de cette énergie pour se rapprocher. Finalement, ce qui paraissait impossible au début est devenu une évidence. Ça leur fait gagner du temps, moins de crise, moins de tension et beaucoup plus d'harmonie. C'est simple mais tellement efficace. Cela enlève à l'enfant ce besoin de se battre pour être vu ou aimé, car il sait que son moment à lui viendra. Le deuxième point essentiel, c'est l'environnement à la maison. Chaque enfant doit avoir un espace personnel et un espace commun. C'est fondamental, surtout dans une fratrie d'âges différents. Un enfant a besoin de savoir que certains objets sont à lui, que personne ne va y toucher sans sa permission. Même dans un petit logement, on peut organiser ça. Une boîte, une étagère, une caisse avec un couvercle, un tiroir, un endroit rien qu'à lui, où ses affaires sont protégées, où il peut créer et ranger ses trésors sans crainte qu'on les abîme. Et à côté de ça, il y a l'espace commun, celui du jeu partagé, de la négociation, des échanges. Ce n'est pas pour enfermer l'enfant dans un coin, mais au contraire, pour qu'il puisse s'ouvrir sereinement aux autres. Quand un enfant sait qu'il a un chez lui symbolique, il est beaucoup plus enclin à prêter, à partager, parce qu'il sait que rien ne lui sera arraché et qu'il est en sécurité. Le troisième principe, et bien en cas de conflit entre enfants, l'adulte n'est pas un juge mais un médiateur. Les disputes ne sont ni un échec éducatif, ni une preuve de mauvais caractère. Elles font partie du processus de grandir. C'est à travers ces conflits que les enfants apprennent à poser des limites, à comprendre l'autre, à réguler leurs émotions aussi. Notre rôle, ce n'est donc pas de chercher un coupable ou de punir, c'est d'intervenir pour poser les limites claires si nécessaire, puis de les aider à mettre des mots sur ce qu'ils vivent. Par exemple, toi tu pleures, toi tu cries, mais que s'est-il passé ? Il a déchiré ma création ! Ok, pourquoi as-tu fait ça ? Parce qu'il m'a poussé ! Ah donc tu l'as poussé, et en retour il a déchiré ton dessin. Qu'est-ce qui s'est passé juste avant ? Et... Ainsi, on remonte petit à petit le fil. Selon leur âge, on peut leur poser des questions. Que pourrais-tu faire la prochaine fois ? Ou les inviter à chercher ensemble une autre manière de réagir. Et avec le temps, ils apprennent à faire ça tout seuls. Et c'est merveilleux à observer. La quatrième règle d'or, ne comparez jamais les enfants. Ni à haute voix, ni dans votre tête. Ne comparez pas. Point. Cinquième principe, le développement de l'intelligence émotionnelle. Chaque jour est une nouvelle opportunité pour ça. On aide l'enfant à observer son corps, qu'est-ce qui se passe en lui, quelles sensations, quelles émotions. On verbalise à sa place quand il n'y arrive pas. On commente avec douceur et bienveillance. Par exemple, tu es rouge, tu cries très fort. Tu es en colère, peut-être parce que tu voulais encore jouer avec cette voiture, mais je te dis qu'il fallait partir. Rien que de nommer, ça calme. Parce qu'on n'est plus en opposition, on est à côté de lui, avec lui, et il se sent compris. Les jeux de rôle aident beaucoup aussi. A partir de 4 ou 5 ans, on peut créer des petites cartes avec des situations. Que dirais-tu si ton frère t'empêche de jouer ? Ou que ressens-tu quand ta soeur prend ta place ? On peut inventer des histoires, en discuter ensemble, créer un espace de parole, même symbolique, où chacun peut exprimer ce qu'il a touché, ce qu'il a aimé ou ce qu'il a contrarié dans la journée. Cette culture de la parole partagée, elle crée vraiment un climat de respect et de sécurité. Autre rituel très puissant, instaurer une tradition de soins mutuels. Par exemple, chaque semaine un enfant prépare en secret un petit geste pour l'autre. Une carte, une attention, un dessin glissé sous l'oreiller, une table dressée rien que pour lui. Peu importe le geste, l'important en fait c'est l'intention. Et on observe la réaction, on souligne ce que ça fait de beau dans le cœur quand on prend soin de quelqu'un. Ensuite on inverse les rôles. Et peu à peu les enfants se prennent au jeu, ils apprennent à être attentifs, à faire plaisir. et pas seulement entre eux, avec les adultes aussi. Ça développe l'empathie, la joie d'offrir, et surtout ça leur montre qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, qu'ils ne sont unis pas en concurrence. Et cette culture-là, c'est un socle pour toute leur vie future. Pour que même une fois adultes, ils restent proches, alliés, soutiens les uns pour les autres. Un foyer d'où ils peuvent toujours revenir puiser de la chaleur, de la tendresse et même de l'amour. Et enfin, je ne peux pas terminer sans vous le rappeler, ... Tout cela n'est possible que si l'adulte est en ressource. Oui, je vous entends sourire ou soupirer, mais c'est comme dans l'avion. On met d'abord le masque à oxygène à soi-même. Quand on est épuisé, quand on est irrité, stressé, eh bien rien ne fonctionne. On devient soi-même un facteur de conflit. S'occuper de soi, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est une manière de prendre soin de sa famille. C'est ce qui vous permet d'être ce médiateur, ce repère, ce pilier. Alors quand cet épisode sera terminé... Prenez une feuille et notez 7 choses, 7 habitudes ou rituels qui vous aident à vous reconnecter à vous-même. Et demandez-vous quand est-ce que vous les avez faites en fait pour la dernière fois. Est-ce que vous pouvez en faire au moins une aujourd'hui ? Faites de votre maison un lieu de paix, de respect, de joie partagée, un endroit où chacun a sa place, où vos enfants apprennent la vraie communication et où ils auront toujours envie de revenir. A très bientôt !