Speaker #0Comment faire face à un deuil quand on a des enfants ? Comment leur expliquer la mort quand nous-mêmes on pleure H24 ? Comment vivre son deuil sans s'effondrer alors que la vie continue ? Il faut préparer les petits déjeuners des enfants, répondre à leurs questions aussi. Dans cet épisode, je vous raconte exactement ce que j'ai vécu, la mort de mon père fin juillet, les commentaires que j'ai vus sur les réseaux sociaux, son enterrement à Moscou, au Danskoy Monastir, et les selfies également qui ont été faites pendant son enterrement, mon retour en Serbie, mon anniversaire le 23 août, et les gestes concrets qu'on m'a donné, des phrases simples, pour mes enfants, un rituel pour mes larmes, l'hygiène du regard face aux réseaux sociaux et le droit de demander de l'aide. J'espère que cet épisode pourra vous aider. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces, un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Je connais la théorie, je l'enseigne même, mais là en fait il s'agit de mon père. Mon père est parti à Moscou début novembre 2024 et il pensait revenir en France aux alentours du Nouvel An, peut-être même après Noël russe qui est le 7 janvier. Et à la place, ce furent des allers-retours à l'hôpital. Et nos derniers échanges téléphoniques, ils duraient à peine 2 à 5 minutes parce qu'ils s'essoufflaient. Fin juillet, j'ai reçu un appel. Il est à l'hôpital, mais tout va bien. D'accord, tout va bien, super. La réalité, cela faisait une semaine qu'il était en coma artificiel. Le lendemain, je reçois un message d'une amie avec un gros titre de journal. Le prince Alexandre Troubetzkoï est mort. Et je reçois en même temps ses condoléances. Je regarde les autres messages WhatsApp que je reçois. En fait, mon téléphone, il est toujours en silencieux. Parce que je ne veux pas dépendre de mon téléphone, surtout lorsque mes enfants sont éveillés ou à côté de moi. Et là, je vois que j'ai reçu un appel de ma mère. Je la rappelle, je fais comme si de rien n'était et je la laisse parler, je le savais déjà. Et là, évidemment, je m'effondre. Et surtout, étant donné que j'ai vu qu'il y avait un article de journal, je suis allée voir s'il n'y en avait pas d'autres. Parce que mon père était quelqu'un de connu et très apprécié. Donc l'information, elle circulait déjà. Et je suis tombée sur un canal Telegram avec des commentaires odieux. Prince de quoi ? On les a tous butés en 1917. Mais qu'est-ce qu'il est venu crever en Russie alors qu'il n'est même pas d'ici ? Les princes ça n'existe plus depuis longtemps. Et j'avais laissé en fait mon ordinateur ouvert le temps d'aller pleurer à l'extérieur. Évidemment les enfants m'ont suivi mais ma grande Aria a regardé ce que je voyais et donc elle a vu tous ces commentaires. Elle a 10 ans. C'est sûr que je voudrais remonter le temps d'une seconde, refermer l'onglet, poser ma main devant les yeux de ma fille, la protéger. Mais c'était fait, c'était déjà trop tard. Et cette nuit-là, j'ai éteint l'ordinateur pour de vrai. Et dans ma tête, j'ai décidé de protéger mes regards, de protéger nos regards et de garder une zone de dignité pour nous. Concrètement, je n'ai pas réussi. Alors, il faut savoir que dans les traditions, l'enterrement doit avoir lieu trois jours après la mort du défunt. Et je ne trouvais pas de billet d'avion. Je réussis à partir pour Moscou. L'enterrement est décalé au cinquième jour. Et je devais loger chez mon amie Tatiana Zinenko, qui est d'origine ukrainienne. Et finalement, pour des raisons très pratiques, je suis restée chez ma grande cousine, la nièce de mon père, qui m'a prêté un appartement qu'elle a, qui est juste au-dessus de son grand appartement. Et heureusement que ça s'est passé ainsi, parce que j'avais besoin de pleurer sans témoin, de ne même plus manger, je n'avais pas faim, je n'avais pas envie de manger. J'avais besoin de m'endormir en larmes et de me réveiller déjà en larmes. En fait, j'avais juste besoin d'être une loque tranquille. L'entamement de mon père a eu lieu au Danskoi Monastir, donc Monastir Danskoi. Et il faut savoir que dans ma famille, personne n'y avait été enterré depuis 1911. Enfin, il me semble que c'est la date qu'on m'avait donnée lors de la veillée mortuaire, parce qu'après, il y a eu la révolution russe. En fait, pour restituer l'histoire, ma grand-mère paternelle, elle a fui la Russie. Son premier mari, il a été fusillé par les bolcheviques. Et c'est sur le bateau qui l'a mené vers la France qu'elle a rencontré mon grand-père, donc le père de mon père. Et elle avait déjà un fils, donc le demi-frère de mon père. Tout ça pour dire que nous sommes issus d'une famille qui est très connue, qu'on enseigne également dans les livres d'histoire en Russie, et le jour des obsèques, il y avait des personnalités diplomatiques. Il y avait la presse également, la presse autorisée, des visages connus, des mains qui saluent, des regards qui disent toutes mes condoléances, etc. Et surtout, il y avait des intrus. Et là, je ne vais pas adoucir, parce qu'il y avait des gens qui se photographiaient avec mon père décédé, avec le cadavre de mon père. Donc avec mon frère, lorsqu'on voyait un téléphone, on courait vers la personne pour lui demander d'effacer immédiatement. La sécurité du monastère est également intervenue. Il y avait une dame qui nous a montré son téléphone, qui a fait mine de tout supprimer. Il y avait au moins une vingtaine de photos. Et ensuite, on lui a arraché le téléphone parce qu'on a vu qu'elle était de mauvaise foi. Et là, on a revu les dernières photos. On est retourné de Ausha droite et on a vu qu'elle n'avait pas tout effacé. Et ensuite, on lui a demandé d'aller également dans la corbeille des photos pour pouvoir effacer les photos mises dans la corbeille. Ne sachant pas utiliser Son téléphone. En tout cas, moi, j'ai un iPhone, donc pour moi, c'était... Je ne comprenais pas comment accéder à la corveille. Mon frère non plus. Les gens de la sécurité non plus. Donc en plus, concrètement, on lui a donné cette information, à savoir qu'il était possible de récupérer des photos jetées à la poubelle. Mais sincèrement, il y a une question qui me déchire. Mais de quel droit ? Et ces gens-là, mais que font-ils de ces images ? Ils veulent les accrocher dans leur salon ? Les glisser dans un album en disant « Ah, on était à l'enterrement du prince Troubetzkoï ? » J'ai pas de mots polis pour raconter ça. Et pendant que je traque les écrans, j'ai l'impression qu'on me vole des morceaux de mes derniers moments près de mon père. Donc la cérémonie a lieu, le cercueil se referme et nous marchons tous avec le cercueil fermé vers le mausolée, un lieu rien que pour lui qui heureusement ferme à clé. Et trois jours plus tard, nous y sommes retournés avec ma mère pour lire en fait tous les rubans des gerbes géantes qui avaient été offertes à l'occasion de l'enterrement, parce qu'on voulait relever tous les noms pour pouvoir remercier toutes les personnes qui avaient offert des fleurs. Il y avait des personnalités comme le président Vladimir Poutine, le ministre Sergei Lavrov, l'association des descendants de l'union de la garde impériale russe et bien d'autres. Et là, il y a une dame qui rentre. Alors on lui a posé des questions, elle nous dit qu'elle ne l'a pas connue mais qu'elle le respectait énormément. Et elle explique qu'elle est venue avec un tour opérateur. Désormais, la sépulture de mon père est au programme des excursions. Après la visite du monastère et de son cimetière, il y a la tombe de mon père. Et quand elle comprend qui nous sommes, elle nous a présenté ses condoléances, elle s'est prosternée. On l'a laissé quand même se recueillir, franchement elle était toute gentille. mais comme nous avions appris qu'il y avait tout un groupe qui arrivait derrière, nous sommes sortis du mausolée, nous l'avons fermé à clé, avant que justement tout le reste du groupe n'arrive. Je devais rester seulement quelques jours à Moscou, finalement j'y suis restée deux semaines. Je voulais pleurer, je voulais m'enfermer, mais j'ai une amie, à qui j'ai eu la bonne idée finalement d'envoyer un message en disant « Coucou de Moscou, je suis venue à l'enterrement de mon papa, je suis là. » Concrètement, je ne comptais pas la voir, je ne comptais voir personne, et elle s'est imposée. Et on peut vraiment dire qu'elle m'a promenée dans tout Moscou. Elle m'a même emmenée dans un spectacle irréaliste de bikers. C'était assez impressionnant. Et elle a réussi à me faire oublier mon chagrin. Alors des fois, j'avais envie de pleurer et je me retenais. Et autant dire que grâce à elle, j'ai réussi à m'amuser. Et je remercie ma grande amie Katia Virhaïva. Bref, je rentre en Serbie. La maison m'aspire et me repousse à la fois. La cuisine, la table, les enfants. Les enfants me posent beaucoup de questions. Moi, je pleure constamment. Je suis incapable de mettre une lessive en route, je suis incapable de faire le ménage, je suis incapable de ranger le linge, je suis incapable de faire quoi que ce soit. Et je pleure tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et pourtant, la théorie, je la connais. Mais là, c'est mon père et je n'y arrive pas. Et la veille de mon anniversaire, donc le 22 août, en fait, je laisse un message à une psychologue montessori de l'école où j'ai été formée à Moscou. Et je lui raconte tout. Que je pleure H24, que je n'arrive plus à être présente pour mes enfants, que je suis l'ombre de moi-même. Je sais qu'il faut qu'il voit toute la gamme des émotions, je le sais. Mais moi, sincèrement, j'ai juste envie d'être seule et c'est impossible et je ne contrôle plus rien. Et là, elle me rappelle et elle me parle. Pas pour minimiser, mais pour m'autoriser. Et dans les grandes lignes, eh bien, c'est on peut pleurer devant les enfants. Merci, je le savais. Les enfants savent que grand-père est parti, mais ils n'ont pas encore l'expérience de ce que ça signifie, du moins pour les plus petits. Qu'il faut dire vrai, même à travers les larmes, donner une place au chagrin. Un temps, un lieu, sinon il déborde partout et tout le temps. Quitte à mettre en fait un réveil pour s'octroyer ce temps de pleurer. Déléguer des tâches, demander du soutien, ne pas jouer à la forte. Les enfants voient tout. Et surtout, protéger ma grande Aria. Donc c'est tout l'aspect hygiène du regard face aux réseaux sociaux. Et surtout, elle m'a dit de ne pas faire de mes enfants mes partenaires émotionnels. Que pour cela, il fallait que je m'appuie sur des adultes qui ont connu mon père. Et qu'il fallait surtout ne pas oublier de manger, de boire et de dormir. Même si c'est un yaourt, même si c'est une soupe, même si c'est juste croquer un bout de pomme. Et que si avec le temps, le quotidien devient toujours aussi ingérable, alors consultez. Et tout ça, je le savais, ce sont des phrases qui sont simples. Mais même si j'ai toute la théorie, même si je l'ai déjà mise en pratique pour certains proches qui sont déjà décédés, là, il s'agissait de mon père, et elle m'a remis une rame dans mes mains. Alors je n'ai pas arrêté de pleurer du jour au lendemain, mais j'avais une rame, une bouée de sauvetage. Quoi qu'il en soit, elle m'a fait des rappels simples. Parler aux enfants avec des mots minuscules qui tiennent. Mais ça, j'ai toujours refusé de chercher des formules parfaites. Mais c'est vrai que parfois, on dit compliqué, alors qu'il faut vraiment parler simplement, dire vrai, dire les choses telles qu'elles sont. Grand-père est mort, ça veut dire qu'il ne vit plus. Je suis très triste, parfois je pleure. Pleurer ne veut pas dire que je m'écroule. Quand ça se calme, je reviens. Et le temps n'effacera pas ma douleur, mais il aide ma blessure à s'organiser. Ce sont vraiment des mots minuscules. Ils tiennent la pièce, ils tiennent ma voix. Le plus dur c'est lorsque ma fille Névena qui a 5 ans m'a dit « Tu sais maman, tu sais ce que ça signifie être mort ? C'est quand tu dors pour toute ta vie et que tu ne te réveilleras plus jamais et même qu'on va creuser un trou dans le sable et on va te mettre dedans et plus jamais tu verras personne et plus personne te verra non plus. » Je vous garantis qu'à ce moment-là, j'avais juste envie de la frapper. Et donc la psychologue m'a dit qu'avec le temps, de toute façon, j'allais certainement pleurer moins et que je pourrais instaurer un rituel pour les larmes. Mon quart d'heure lac, comme elle l'a appelé. Donc ce qu'elle m'a dit de mettre en place, c'est de donner une place à mes larmes. Tous les jours, de prendre 15 à 30 minutes pour pleurer. Pleurer porte fermée, minuteur posé. Et c'est ce qu'elle appelle le quart d'heure du lac. Mon deuil est un lac de milliards de gouttes. Pour qu'il baisse, il faut qu'il déborde quelque part. Et de ce que j'ai retenu, alors je ne l'ai pas encore mis en place, parce que pour l'instant, je n'en suis toujours pas capable, c'est d'instaurer un code, à savoir je vais au lac, ce qui signifie je ferme la porte 10 minutes et je reviens. Et concrètement, voilà, je n'y arrive pas. C'est comme si une vague prenait toute la pièce, c'est vraiment un tsunami. Et donc, je leur dis je pleure et c'est tout à fait normal. Et la psychologue m'a dit aussi, si vous êtes seul avec vos enfants, installez-les avec un livre ou un audio dans la pièce voisine, montrez le minuteur, dites que vous revenez à la sonnerie et là, vous revenez vraiment lorsque ça sonne. C'est quelque chose que je n'ai évidemment pas encore mis en place. Par contre, il a fallu que je parle à Aria des réseaux sociaux. Je ne lui ai pas fait un cours sur les réseaux sociaux. En fait, je lui ai nommé un principe. Sur Internet, chacun déverse ce qu'il a en lui. Lumière et noirceur. La plupart de ceux qui écrivent ne connaissent pas son grand-père. Leur mot parle d'eux-mêmes, pas de mon père. Et lire longtemps la haine, c'est la laisser entrer. On a le droit de fermer. Et je lui ai raconté un conte aussi. Quand une fille parle, des fleurs sortent. Quand l'autre parle, des crapauds sortent. N'emporte pas les crapauds dans tes poches, Arya. Multiplie la mémoire lumineuse de ton grand-père. Tu n'as pas à jouer Jeanne d'Arc. Il reste tel qu'il a été pour toi, aimant, chaleureux, lumineux. Et c'est vrai qu'en ce moment, je n'ai pas encore la force. Alors je passe le relais. Mon conjoint est là et j'ai d'autres adultes de confiance qui aimaient mon père et qui peuvent parler à mes enfants. Parce que mes enfants ne sont pas mes partenaires émotionnels. Le deuil, c'est vraiment quelque chose qui pompe l'énergie. Donc actuellement, je me traite comme une convalescente. Je mets une alarme pour boire. Je mets une alarme pour manger. même petit, même tiède, dormir, me mettre au lit même si je crois que je ne dormirai pas, déléguer, mais alors je délègue tout, les trajets, la cuisine, la lessive, le ménage, tout, tout, tout, je ne fais plus rien depuis que je suis revenue, absolument rien, excepté poster sur Telegram, je n'ai pas encore totalement repris Instagram, j'ai dû poster un réel concrètement depuis que je suis revenue, et lorsque vraiment j'explose, je vais voir mon conjoint pour leur dire, là, est-ce que tu peux les empêcher de sortir, je pars dans le jardin, donc ce n'est pas héroïque, c'est juste possible. Le 23 août, c'était mon anniversaire. Le premier anniversaire sans l'appel de mon père. Et mes enfants ont absolument tenu à me préparer une journée spéciale. Zoo, parc d'attractions, McDo. Ils avaient les yeux brillants, ils étaient fiers d'avoir organisé ça. Bon, évidemment, il leur fallait un chauffeur de taxi, à savoir moi. Ils avaient tout prévu. Et moi, j'avais juste envie d'une chambre noire et un oreiller pour pleurer encore et encore et encore. Et la vague, elle montait, elle montait, elle est montée toute la journée. Par contre, ce jour-là, j'ai réussi à appliquer à la lettre ce que la psy m'avait conseillé, à savoir nommer, donner une durée et promettre de revenir. Et oui, en plein milieu du zoo, je me suis absentée. Et je leur ai dit, c'est mon anniversaire aujourd'hui, mais je vais pleurer 10 minutes. Et je reviens ensuite avec vous. Et j'ai eu le même épisode pendant le manège. Et donc aujourd'hui, ça fait 40 jours que mon père est décédé. Et je pleure encore. Je pleure tout le temps, je pense que ça se ressent pendant cet épisode de podcast. Je ne suis pas du tout... Je n'ai pas le même ton habituel. Mais je n'essaye plus de me retenir en permanence. Je ne me justifie pas. Je nomme mes émotions, bon je l'ai toujours fait, mais je le fais de façon beaucoup plus concise. Je donne un temps à mes larmes, ça y est, j'y arrive à peu près, je dis bien à peu près. Je protège nos regards, c'est-à-dire que là, aujourd'hui par exemple, je ne suis pas allée voir ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Et ça fait bien une semaine que je ne l'ai pas fait. Je continue à répondre à mes enfants, à leurs questions, avec des mots minuscules. Et bien sûr que j'ai de la peine, bien sûr que j'ai envie de pleurer, mais j'y arrive beaucoup mieux. Et je nourris notre mémoire avec des rituels. Par exemple, ce soir, pour le 40e jour, étant donné que c'est quelque chose que nous fêtons dans la religion orthodoxe, eh bien, j'ai préparé un roast beef. Donc, on a fait ce petit rituel avec la nourriture préférée de grand-père. Nous avons parlé de lui au dîner, de son plat préféré. Et aujourd'hui, je tente, en fait, de garder comme une boussole. Si le quotidien devient ingérable, si l'épuisement augmente, eh bien, je consulterai à nouveau. Et comme l'a dit cette psychologue, mais tous les psychologues, tous les psychiatres sont eux-mêmes suivis. Lorsque notre spécialité, c'est de gérer les émotions des autres et de les écouter, C'est dur comme métier. Et par conséquent, il faut savoir également consulter soi-même. Surtout que le deuil, c'est un voyage. Et parfois, on a besoin d'un guide. Alors si un jour, vous vivez quelque chose de similaire, vous pouvez bloquer 15 à 30 minutes, poser un minuteur, pleurer sans vous retenir. Préparez des phrases vraies pour vos enfants Je suis triste, je pleure, je reviens Et demandez de l'aide à quelqu'un Que ce soit pour les trajets, pour cuisiner Pour tout en fait Et si vous sentez que la vague vous submerge Que vous êtes en danger Et bien appelez à l'aide tout de suite unproche, votre médecin, les services d'urgence de votre pays C'est dur de traverser ça tout seul Et alors que je viens d'une famille Où tout le monde cache ses émotions J'ai appris à pleurer en public et à rentrer vivante à la maison. Ce n'est pas élégant, c'est vrai. Mais comme le disent les hôtesses de l'air dans les avions, d'abord le masque à oxygène sur nous, et ensuite sur les autres. Les enfants s'en sortiront mieux si nous nous respirons. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus grandes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra rapide pour vous. Et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes. Et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast.