Transcription

• #Xénia Troubetzkoï

  90% du temps d'un enfant se passe hors de la classe. C'est là que tout se joue. Aujourd'hui, nous cartographions la semaine réelle, nous installons des rituels gagnants et nous éteignons les fuites d'énergie qui épuisent tout le monde. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces, un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Bonjour et bienvenue, pour commencer, posons un cadre simple. Une année compte 8760 heures. Même pour un élève très assidu, l'école représente environ 160 jours de présence et en moyenne 5 heures par jour. Cela fait autour de 800 heures à l'année. Le reste, plus de 90% du temps de vie, se déroule ailleurs que dans la salle de classe. Bon, je vous avoue avoir calculé par rapport aux horaires de mes enfants. Ce n'est pas forcément la même chose dans chaque pays. Quand on mesure les choses ainsi, une évidence apparaît quand même. Si nous voulons que nos enfants grandissent bien, c'est d'abord hors de l'école que se joue l'essentiel. Commençons donc par cartographier la semaine réelle. Prenez une feuille et dessinez 7 colonnes. Notez les heures de sommeil, les temps de déplacement, les heures de cours, mais aussi les moments où l'on attend, où l'on fait semblant de travailler, et les plages effectivement utiles. Cette photographie vous montre très vite où part l'énergie. Dans les trajets rallongés, dans les devoirs flous qui se diluent, dans les écrans qui grignotent la soirée, dans l'attente passive propre au grand groupe. A l'inverse, vous voyez surgir des poches de temps libres qui, bien utilisées, font une grande différence. L'idée, ce n'est pas de minuter la vie. C'est d'identifier deux ou trois leviers concrets qui rendent la semaine plus vivante et plus reposante à la fois. Une fois la carte sous les yeux, installez des rituels gagnants. Le premier, c'est le rituel de la lecture. On lit chaque soir avant de dormir et on donne l'exemple en tant qu'adulte. La maison n'a pas besoin d'un téléviseur allumé en permanence. Mieux vaut réserver la vidéo à des moments décidés et de privilégier le livre. Dès que l'enfant sait lire, on peut interrompre la lecture à haute voix au moment le plus intéressant pour lui donner envie de poursuivre seul et de vous raconter ensuite. Si la lecture est lourde, on n'hésite pas à offrir un vrai coup de pouce. 10 heures d'entraînement à la lecture rapide ou au traitement de l'information changent la vie d'un enfant qui lui rend le plaisir de lire. Le deuxième rituel, c'est le jeu de calcul mental en famille. Quelques cartes avec des multiplications, rectos et les réponses au verso. Je vous ai d'ailleurs fait un épisode sur le sujet. Une partie courte, on vérifie, on se corrige et en deux soirées, la table de multiplication devient automatique. Ce même mécanisme ludique fonctionne pour le vocabulaire d'une langue étrangère. Troisième rituel, l'entraînement de la mémoire visuelle, très court et très efficace. On regarde une image avec des mots pendant une seconde, on cache, on raconte tout ce qu'on a vu. On répète trois ou quatre fois puis on change d'image. Et en quelques séances, l'enfant apprend à photographier. une page et à restituer les informations sans effort. À ces rituels, vous pouvez ajouter un principe d'organisation apaisant. Inutile d'installer à la maison un second établissement scolaire. Les séances denses et bien menées, surtout avec un adulte compétent, remplacent avantagement des heures dispersées. Il n'est pas rare d'obtenir en deux ou trois heures concentrées l'équivalent d'une journée entière de routine scolaire. Un cahier que l'on traîne pendant des mois peut se boucler en quelques heures lorsque la méthode est claire et l'aide bien choisie. Cela signifie qu'une semaine réelle se structure plus par quelques rendez-vous de qualité, un cours, un club, un entraînement, que par une succession de cases vides. Reste à éteindre les fuites. La première, c'est le bruit de fond des écrans qui remplace la lecture et abîme le sommeil. La deuxième, ce sont les devoirs sans objectif précis qui étirent les soirées et fâchent tout le monde. Mieux vaut une séance courte et ciblée avec un résultat visible, quitte à faire appel à un tuteur une fois par semaine pour aller droit au but. La troisième, c'est la reproduction à la maison des lenteurs propres au grand groupe. Écouter des réponses qui ne nous concernent pas. Attendre qu'un problème de discipline se règle. Passer d'une salle à l'autre. Chez vous, vous n'avez pas ces contraintes. Profitez-en pour travailler peu mais bien. L'énergie ainsi récupérée sert à dormir davantage, à bouger et à fréquenter des lieux choisis. Club, section sportive, atelier où l'enfant se sent attendu, utile et tiré vers le haut surtout. Avant de conclure, je vous propose une action simple et décisive. ... Barrez une fuite d'énergie cette semaine, coupez le téléviseur en continu et remplacez-le par le rituel de la lecture, transformez un devoir flou en une séance courte avec un objectif clair ou remplacez un trajet inutile par une pratique à la maison qui a du sens. Une fuite en moins, c'est une heure en plus pour ceux qui construisent vraiment votre enfant. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus grandes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra rapide pour vous. Et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes. Et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast.