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• Speaker #0

  Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Ksenia Trubetskoy, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue, aujourd'hui je vais répondre à la question d'une de nos auditrices concernant son enfant. Son enfant a 7 ans et elle m'écrit sur Instagram qu'il ne sait pas perdre et se sent très frustré lorsqu'il perd. D'un autre côté, elle se demande comment agir dans ces situations car elle ne veut pas non plus toujours le laisser gagner. Alors comment gérer cela et que faisons-nous dans la méthode Montessori face à cette situation ? La vérité c'est que les enfants de moins de 6 ans n'ont pas de pensée critique comme les adultes car ils découvrent encore le monde, ils ne savent pas encore comment ils fonctionnent. Or la capacité de perdre repose sur la capacité à anticiper un résultat, à connaître ses propres forces et compétences dans un domaine, par exemple un jeu de société. Il s'agit de savoir dans quelle mesure on maîtrise le jeu et de pouvoir estimer les capacités de l'adversaire afin de plus ou moins prévoir le résultat du jeu. Les enfants apprennent cela progressivement et c'est un processus d'apprentissage long. Il est estimé que même à l'école, un enfant ne peut pas encore toujours anticiper un résultat, car sa pensée critique n'est pas suffisamment développée. C'est pourquoi, dans la méthode Montessori, nous ne recommandons pas les jeux compétitifs. Nous ne conseillons pas non plus les courses de relais, dont me parle cette auditrice sur Instagram. Elle pense que l'enfant doit apprendre à perdre pour pouvoir participer aux courses de relais et jouer avec d'autres enfants. Mais dans la méthode Montessori, nous n'organisons pas de course de relais, nous ne comparons pas les enfants entre eux ni leurs résultats. Nous comparons l'enfant uniquement à lui-même, à ses propres résultats précédents. La plupart du temps, lorsqu'on apprend à l'enfant à accepter ses propres résultats, il le fait avec plaisir, il compare et observe ce qu'il a amélioré. Analysons maintenant ce qui influence cette situation. D'abord, la façon dont un enfant joue dépend de son tempérament. Le tempérament est quelque chose qui lui est propre dès la naissance. Il se forme même avant la naissance, in utero, et correspond aux particularités de son système nerveux. Ses caractéristiques sont héritées et se développent également pendant la grossesse. En travaillant sur le tempérament, je préfère m'appuyer sur deux théories. La première, c'est celle d'Ivan Petrovitch Pavlov, qui se fonde sur les propriétés du système nerveux. Pavlov a également nommé les types de tempérament. tempérament selon la classification du philosophe grec Hippocrate, mais en se basant sur des caractéristiques plus précises. Pavlov a décrit à quel point le système nerveux est capable d'excitation ou d'inhibition et comment ces processus s'équilibrent. Il a aussi parlé de la force ou de la faiblesse du système nerveux. La deuxième théorie est celle de Kretschmer, qui se concentre sur la constitution physique de la personne et ses liens avec le tempérament. Un enfant avec un tempérament mélancolique, souvent associé à une constitution fine et délicate, supportera difficilement la défaite car il sous-évalue ses chances de réussite. En revanche, les enfants avec des tempéraments sanguins ou phlegmatiques, qui ont un système nerveux fort et équilibré, surmonteront mieux les défaites. Les sanguins en particulier sont dynamiques et confiants, et les phlegmatiques très calmes abordent les défaites avec sérénité. Tous les autres types de tempérament auront plus de mal à gérer les défaites. Tous les enfants en réalité ont du mal à accepter la défaite, mais chez certains, cela se voit moins en raison de leur tempérament. C'est pourquoi nous essayons d'éviter les situations de compétition. Un autre facteur important est le développement de la confiance en soi. Dans la méthode Montessori, nous mettons un point d'honneur à ce que l'enfant ressente un sentiment de réussite dans ses activités. Pourquoi est-ce si important ? Parce que la réussite motive l'enfant à répéter une activité. et à la perfectionner. Nous décomposons donc chaque activité en petites étapes que l'enfant peut réaliser facilement pour réussir et ressentir ce sentiment de succès. Si l'enfant échoue à plusieurs reprises, cela crée chez lui un sentiment d'échec et il perd l'envie de réessayer. Le développement des compétences sociales joue également un rôle clé dans la gestion des défaites. La capacité à communiquer, à négocier et à exprimer ses émotions aide l'enfant à mieux gérer les défaites, surtout dans un contexte de jeu collectif. Et enfin, le développement de la pensée critique est très très important. Lorsqu'un enfant comprend comment il agit, qu'il sait comment accomplir une tâche, il devient plus sûr de lui. Cela peut concerner des compétences liées au jeu, aux soins personnels ou à l'apprentissage. Et plus il a de compétences, plus il aborde sereinement les nouvelles activités car il sait qu'il peut réussir. Pour conclure, je dirais que la compétition n'est pas nécessaire pour apprendre à un enfant à perdre. Il est préférable de lui permettre d'évaluer ses progrès par rapport à lui-même, ce qui l'aide à accepter ses échecs et à rester motivé pour apprendre et progresser. J'espère que cet épisode vous a inspiré. 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