Speaker #0Aujourd'hui, je réponds calmement aux questions qui reviennent le plus souvent lorsque l'on met la relation aux parents sur des rails sains. Mon intention n'est pas de trancher des procès, mais d'offrir des réponses claires, des phrases courtes à dire et des gestes simples à poser. Si vous vous demandez comment calmer les colères, poser des limites sans crier, apprivoiser le temps d'écran, retrouver des soirées plus sereines et nourrir l'autonomie de vos enfants, vous êtes au bon endroit. Bienvenue dans le podcast Princesse Montessori, je suis la princesse Xénia Troubetzkoï, diplômée en développement précoce de l'enfant selon la méthode Montessori. Ici, on transforme les difficultés du quotidien en gestes simples et efficaces. Un épisode, un pas concret. Alors installez-vous et c'est parti pour un nouvel épisode. Bonjour et bienvenue dans cet épisode de cette série selon vos règles. Sans plus attendre, passons directement aux questions que j'ai reçues. Première question, et si j'ai raison d'être en colère ? En fait, avoir raison n'enlève pas le prix de la rumination. Vous reconnaissez votre émotion, puis vous la transformez en démarche. Vous revenez au fait datable, vous annoncez un cadre, vous posez un prochain pas minuscule. Vous pouvez très bien dire « je te répondrai demain par écrit en deux points » . Vous pouvez écrire « samedi, la conversation a dérapé sur ma vie privée. Pour que nos échanges restent possibles, je propose un appel de 20 minutes sur des nouvelles générales » . Deuxième question, comment remercier sans me trahir ? Eh bien, concrètement, vous utilisez la double phrase « merci » et « non » . Vous dites « Merci pour ce que vous avez fait quand j'étais enfant et pour ce sujet, je déciderai. » Vous pouvez dire « Merci pour votre inquiétude et aujourd'hui, je n'entrerai pas dans ce thème. » Le premier morceau reconnaît un apport réel et le second garde votre place d'adulte. Question suivante, mes parents ne changent pas, que puis-je faire ? Eh bien, ma réponse, c'est vous changez en fait votre manière de vous tenir. Vous décidez du format, des sujets, de la durée et de la fréquence. Vous choisissez un lien minimal viable qui existe sans vous vider. Ça peut être des messages écrits brefs. un appel mensuel de 20 minutes, des visites courtes annoncées et conclues à l'heure, la répétition de votre cadre va installer la nouvelle règle. Autre question, dois-je couper des liens pour me protéger ? Eh bien, ma réponse, parfois oui. Lorsqu'il y a vraiment un danger ou harcèlement, et dans ce cas, la protection, elle prime. Écrit plutôt choral, tiers présent, aide professionnelle, documentation des faits, recours légal si nécessaire. La plupart du temps, une distance fonctionnelle suffit. Format court, sujet sûr, fin à l'heure, rythme soutenable, pause planifiée après les échanges Et ne confondez pas respect réel et soumission Question suivante Est-ce ingrat de dire non ? Pour ma part, la gratitude n'est pas la soumission Vous pouvez dire merci pour un fait précis et dire non à l'ingérence Vous pouvez dire je te remercie pour tes trajets pendant mes années de conservatoire Et pour l'éducation de mes enfants, je déciderai Et là, en fait, vous n'effacez pas ce qui fut donné, vous refusez simplement la mauvaise monnaie Autre question qu'offert de la triangulation maman contre papa. Alors triangulation parce que forcément il y a un triangle entre maman, papa et vous. Eh bien vous refusez le rôle de messager. Vous pouvez dire je ne commande pas ce que dit papa, slash maman. Parlez-vous directement. Vous pouvez dire je vous aime tous les deux et avec moi nous resterons sur nos nouvelles. Et c'est comme ça que vous sortez de ce triangle sauveur-victime-persécuteur en installant un lien adulte-adulte. Question suivante, quand et comment pardonner ? Eh bien, pardonner signifie retirer le crochet émotionnel qui vous arrache de l'énergie à chaque échange. Vous n'êtes pas obligé d'oublier ni de vous exposer à nouveau. Vous pouvez dire, je reconnais ce qui a été douloureux et maintenant je choisis un format qui me protège. Vous pouvez garder vos limites et rester poli. Le pardon n'est pas une porte ouverte sans condition, c'est une porte qui ferme le couloir des ruminations. Question suivante, que faire quand je me sens redevenir une enfant dès que j'entends leur voix ? Eh bien, vous récupérez d'abord votre âge d'adulte avec l'exercice des âges. ... qu'on a vu dans un des premiers épisodes de cette série. Vous vous souvenez, en fait, vous dites à voix basse l'âge réel de vos parents et votre âge réel. Moi, j'ai 43 ans, par exemple. Donc forcément, je suis une adulte et je me sens comme une adulte. Vous parlez plus lentement, vous redressez les épaules, vous utilisez des phrases courtes au présent. Vous préparez à l'avance une phrase d'ouverture et une phrase de clôture. Autre question, comment survivre aux fêtes familiales ? Eh bien, ça tombe à pic. On en a des fêtes familiales qui arrivent. Eh bien, ma réponse, vous prévoyez avant d'arriver. Vous annoncez la durée à l'avance, vous choisissez une heure de départ et vous tenez votre fin. Si parce que vous avez des jeunes enfants, vous ne comptez pas attendre minuit pour fêter le nouvel an, eh bien, vous faites ce que vous voulez. Vous partez avant minuit. Vous sélectionnez en fait des sujets résistants. Et vous vous tenez à la redirection courtoise en cas de dérapage. Et vous planifiez un rituel de récupération après la visite. Vous pouvez dire en arrivant, je suis heureuse de vous voir, je repartirai à midi. J'aimerais entendre vos nouvelles de la semaine. Question suivante, on critique mon éducation des enfants, comment répondre ? Je me sens concernée par cette question. Et ma réponse, c'est vous remercier la bonne intention et vous garder la décision. Vous pouvez dire, je vous remercie pour votre expérience et pour l'éducation de mes enfants, je déciderai. Si un conseil technique est utile, En fait, vous l'accueillez dans un format court. Si vous avez un conseil précis, je peux l'écouter 10 minutes samedi, mais on ne va pas non plus en débattre toute l'année. Bon, ça, le « mais on ne va pas en débattre toute l'année » , vous le dites dans votre tête. Autre question, on veut des comptes sur mes finances et ma vie privée. Là, concrètement, vous fermez le sujet sans vous justifier. Vous dites « je n'entrerai pas dans ce thème » . Parlons plutôt de votre projet de voyage. Vous remplacez la justification par l'information. Merci pour votre souci, je vous informerai quand une décision sera prise. Pour l'instant, je n'en parlerai pas. Question suivante, mes parents alternent chaleur et silence, je ne sais jamais à quoi m'attendre. Eh bien, vous ajoutez de la prévisibilité de votre côté. Vous créez en fait un rituel. Par exemple, le premier samedi du mois, un message avec une photo et trois lignes. Le troisième samedi, une proposition d'appel de dix minutes. Et vous tenez trois cycles. Et ensuite, vous ajustez si besoin. Là, c'est comme ça que vous sortez du tout ou rien. Autre question, la culpabilité me rattrape, dois-je céder pour avoir la paix ? En fait, céder donne une paix de 5 minutes et ravive l'inconfort sur la durée. Vous remplacez la culpabilité par des preuves. Après chaque échange, vous remplissez la feuille de 10 lignes, date, format, sujet réel, durée tenue, une phrase qui a bien fonctionné, une phrase à remplacer, un fait calme, un fait de cadre, et le prochain pas est la date. Et comme je vous l'ai déjà dit, 3 feuilles suffisent souvent pour apaiser la boucle. Autre question que donner aux parents pour qu'ils se sentent respectés. Tout simplement, la bonne monnaie calme leur relation. Vous donnez une courtoisie stable, des nouvelles brèves, un signe de considération pour leur expérience et lorsque cela a du sens, une demande ciblée dans leur zone de force. En fait, vous ne donnez pas l'accès illimité à votre vie ni un droit de veto sur vos décisions. Et j'ajouterais d'ailleurs que la reconnaissance n'est pas un laisser-passer. Question suivante, comment gérer les repas où tout dérape autour de la table ? Concrètement, vous changez la forme avant de changer les personnes. Vous proposez une rencontre beaucoup plus courte, à une heure fixe, avec un sujet neutre et une activité claire. Par exemple, une promenade après le café. Vous refusez les débats ou débottez avec une phrase simple. Ce n'est pas le bon moment pour ces sujets, restons sur des nouvelles générales. Et vous concluez à l'heure, même si l'ambiance vous retient. Autre question, comment réagir quand je réalise que c'est moi qui étais agressive ? Et bien là, vous faites court et net. Vous pouvez dire « Je te présente mes excuses pour le ton d'hier, je reformule en deux phrases ce que je propose pour la suite. » En fait, vous ne plaidez pas l'intention, vous réparez la forme et vous remettez le cadre. Autre question, « Je ne sais pas où reprendre avec un parent que je n'ai pas vu depuis longtemps. » Eh bien, vous commencez par un message sans pression, du style « Bonjour, j'espère que tu vas bien, je te propose un appel samedi à 11h pendant 10 minutes et si ça ne te convient pas, tu me le dis. » Et là, vous pouvez joindre d'ailleurs même une photo. Comme ça, vous laissez une... porte et une sortie. Et vous testez un format, en fait, avant d'imaginer une quelconque intimité. Autre question, et si je veux créer davantage de distance sans tout casser ? Eh bien là, concrètement, vous annoncez une règle et vous la tenez. Vous pouvez dire, je préfère des échanges brefs et réguliers. Je t'appellerai le premier samedi du mois à 11h pendant 10 minutes. Nous resterons sur des nouvelles générales. Vous pouvez réduire la fréquence des visites. Et dans ce cas, vous augmentez le recours aux messages écrits. En fait, vous gardez la politesse et vous cessez de... promettre ce que vous ne pouvez de toute façon pas tenir. Autre question, comment faire quand la conversation devient une rafale de reproches ? Eh bien, vous refusez la rafale en installant la discipline d'une chose à la fois. Vous dites « Dis-moi le point principal, je te répondrai demain par écrit. » Et vous écrivez ensuite votre message de trois lignes, le fait, le cadre et la suite. Vous gagnez ainsi en clarté et vous réduisez l'usure. Question suivante, et si on m'accuse d'ingratitude lorsque je pose une limite ? Eh bien, vous revenez à la différence entre dire merci et obéir. Vous pouvez dire « Je te remercie pour ce que vous avez fait et pour ce sujet, je déciderai. » Vous tenez la fin à l'heure. Vous répétez la forme jusqu'à ce qu'elle devienne l'évidence. Question suivante. Puis-je retrouver une relation chaleureuse après des années de tension ? Concrètement, parfois oui, parfois non. Cela dépend surtout de la stabilité de votre cadre. La chaleur revient lorsque l'on cesse de se blesser et que chacun sait à quoi s'en tenir. Vous offrez des échanges courts et prévisibles. Alors... Vous renforcez ce qui va dans le bon sens. Vous évitez en fait des scènes à rallonge. Et la confiance, elle se construit par la régularité, pas par un grand discours. Autre question, comment arrêter de repasser le film après chaque échange ? Eh bien, vous appliquez la boussole et la pratique que je vous ai proposées dans le premier épisode de cette série. Vous pouvez dire, le passé est passé. Je prends le meilleur du présent et je fais quelque chose pour l'avenir. Vous vous demandez, mais où suis-je ? Qu'est-ce que je fais ? Et vous faites un geste utile. Puis vous écrivez votre feuille de dix lignes au lieu d'un roman intérieur et vous rendez la main à votre journée. Enfin, j'ai tout détaillé dans le premier épisode de cette série. Autre question, que faire si on utilise mes enfants pour m'atteindre ? Excellente question. Eh bien, vous protégez vos enfants de ce triangle en fait et des conflits d'adultes. Vous dites, je ne prends pas parti et je ne fais pas partie. porter nos désaccords aux enfants. Vous souhaitez me parler d'un point, nous le ferons sans eux et pendant 20 minutes. Sinon, j'arrête l'échange. Et comme ça, en fait, vous filtrez ce qui passe par vos enfants et vous gardez vos canaux d'adulte à adulte. Dernière question, comment tenir quand je suis fatiguée avant même d'appeler ? Eh bien, dans ce cas, vous diminuez l'ambition que vous aviez et vous augmentez la tenue. Concrètement, en fait, vous choisissez un seul point. Un format très court, une phrase d'ouverture et une phrase de clôture que vous avez déjà préparée et que vous avez déjà écrite. Et vous tenez l'heure en fait, si c'est 20 minutes, c'est 20 minutes, si c'est 5 minutes, c'est 5 minutes. Et vous faites, après en fait avoir fait cet échange, vous faites une micro-récupération après l'appel et vous renforcez un détail qui a fonctionné. C'est la constance qui crée l'énergie. Je conclue cette foire aux questions par une mise au point simple. En fait, vous n'êtes pas en train de vous fabriquer des parents idéaux. Vous êtes en train de vous fabriquer une posture d'adulte tenable. Vous n'effacez pas l'histoire, vous hiérarchisez votre présent. Vous ne gagnez pas des débats, vous récupérez votre journée. Et votre micro-mission pour ce soir, c'est la suivante. Vous choisissez trois questions qui vous piquent dans cet épisode. Vous écrivez pour chacune une phrase exacte que vous pouvez dire, une règle que vous tiendrez et un prochain pas mesurable dans les 24 heures. Et vous placez ces phrases sur une carte près de votre téléphone, sur votre frigo, où que vous voulez, mais du moment que ce soit visible et à portée de main. Et demain, appliquez-en une seule, pas plus. Et dans une semaine, regardez ce que votre feuille de 10 lignes a enregistré. Vous n'avez pas besoin d'avoir tout résolu. Vous avez juste besoin de faire mieux de manière fiable. Si vous avez aimé cet épisode, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur l'application de votre choix. Les plus grandes, c'est Apple Podcasts et Spotify. Vous mettez 5 étoiles, c'est ultra ravi pour vous. Et moi, ça change radicalement les choses parce que c'est le meilleur moyen de faire découvrir mon podcast à d'autres personnes. Et c'est ça qui fait vraiment vivre ce podcast. À bientôt.