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Private Markets Square

21 : Plongée au cœur de la dette privée avec idiCo et Mickaël Chétrit

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23min |31/01/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode de Private Markets Square, nous explorons pour la première fois la dette privée.

Pour en parler, nous recevons Mickaël Chétrit, Directeur des Relations Investisseurs chez IDICO.


Avec lui, nous abordons :

✔️ Le fonctionnement des fonds de dette privée et leur rôle clé dans le financement des PME
✔️ Les stratégies d’investissement : Mezzanine, Unitranche, Flex Equity
✔️ L’impact des taux et du contexte macroéconomique sur la performance de ces fonds
✔️ L’approche ESG et Article 9 du fonds IDICO Mezzanis 4


Et surtout, une exclusivité : IDICO ouvre son fonds aux investisseurs privés via AirFund ! 🚀


🎧 À écouter dès maintenant sur Ausha et sur votre plateforme de podcast préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Private Market Square, le rendez-vous de l'investissement sur les marchés privés et le capital investissement. Je suis Yann Ausha, cofondateur d'Airfun. Que vous soyez débutant ou expert, gérant de fonds, conseiller en investissement ou investisseur, découvrez les coulisses de l'investissement sur les marchés privés, les stratégies des meilleurs gérants, leurs spécialités, leurs axes de différenciation. Découvrez comment le capital investissement, l'immobilier ou l'infrastructure dynamisent vos portefeuilles d'investissement en y apportant de la diversification et de la performance. Alors si vous pensez que ce podcast est fait pour vous, abonnez-vous ! Bon épisode à tous ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Private Market Square. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Mickaël Chétrit, directeur relations investisseurs d'IDICO. Bonjour Mickaël.

  • Speaker #1

    Bonjour Yann.

  • Speaker #0

    Je suis très heureux de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Private Market Square. À travers ce podcast, nous souhaitons mettre en lumière les acteurs du capital investissement, comme IDICO, dont tu vas nous parler aujourd'hui. Acteurs qui jouent un rôle essentiel dans le soutien et la croissance des acteurs économiques et notamment des PME et ETI en France et en Europe. Alors avant de parler d'IDICO et du fonds que tu vas nous présenter aujourd'hui, IDICO Medzanis 4, est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Michael Getrich, je suis directeur des relations investisseurs chez IDICO et j'occupe ce poste depuis maintenant une dizaine d'années. Dans une ancienne vie, j'ai travaillé dans la banque, j'ai travaillé dans l'assurance, et puis c'est un peu par hasard, au gré d'une belle rencontre, que j'ai intégré ce beau métier du private equity. Et il y a une dizaine d'années, quand j'ai commencé à travailler dans ce secteur-là, on adressait les solutions de private equity auprès des clients privés, principalement... avec des fonds de défiscalisation. Je ne sais pas si tu t'en souviens.

  • Speaker #0

    Je m'en souviens bien, effectivement, pour avoir longtemps travaillé en banque privée.

  • Speaker #1

    Et moi, je suis étonné, et d'ailleurs notre présence ici en est la preuve, de l'accélération, de la diversification, de l'ouverture au marché. de la démocratisation, comme on l'appelle, des fonds non cotés. On a parlé de fonds de venture capital, de LBO, et aujourd'hui, tu vois, on parle d'un fonds de dette privée, et vraiment, j'en suis ravi. Ça, c'est un premier point. Je vois un métier qui bouge beaucoup, puis enfin... de ça, il y a quelque chose qui me plaît beaucoup, c'est aussi de rencontrer les dirigeants, les entrepreneurs que nous accompagnons chez Ediko. Et je vais essayer d'en dire un peu plus parce que c'est ça notre métier. C'est de sélectionner et d'accompagner les dirigeants.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va avoir vraiment un podcast intéressant aujourd'hui parce qu'effectivement, c'est la première fois qu'on parle de dette privée dans ce podcast. On a beaucoup parlé de LBO, qui est un petit peu la stratégie star, entre guillemets, du capital investissement. On a aussi parlé de Venture, mais de dette privée, on n'avait jamais eu l'opportunité. Donc là, on va découvrir une nouvelle stratégie extrêmement intéressante, en plus pour de la clientèle privée, qui s'est ouverte très récemment à la clientèle privée. Donc, on est encore pour les premiers, les happy few qui peuvent en bénéficier. Donc, on va en parler longuement aujourd'hui. Mais avant de parler du fonds, de la dette privée, est-ce que tu peux nous présenter IDICO, justement ?

  • Speaker #1

    Écoute, IDICO, c'est une société de gestion qui est spécialisée dans l'investissement dans le non-coté. On a été créé en 2023. On est tout jeune, en mars 2023. Pour autant... Les équipes travaillent ensemble depuis une vingtaine d'années. En réalité, notre actionnaire, Lydie, qui est l'un des plus anciens acteurs du capital investissement en France, qui investit pour compte propre, pour lui-même, comme le fait un family office, en fait a racheté une partie des activités d'une autre société de gestion qui existe encore, et une vingtaine des personnes n'en faisaient partie. Et c'est par ce rachat d'activités que nous avons créé Dico. Pour nous, c'était génial, pourquoi ? Premièrement... une aventure entrepreneuriale, créer une société, nous on a trouvé ça hyper excitant. Et le deuxième point, c'est que chaque fois que je lance un fonds, et le fonds dont je te parle aujourd'hui en fait partie, j'ai mon actionnaire qui cide mon fonds, qui m'apporte ses fonds propres. Et ça, c'était extrêmement intéressant d'avoir la solidité, l'appui d'un actionnaire qui t'accompagne dans ta levée de fonds.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un avantage effectivement extrêmement important. On l'a vu avec d'autres acteurs que l'on accompagne d'ailleurs quand on est soutenu par un acteur institutionnel, que ce soit un assureur ou autre, qui peut s'y aider le fonds. Ça peut faire la différence, effectivement. Alors, abordons justement la thématique du jour, donc la dette privée. IDICO Mezzanis 4, alors c'est un nom un petit peu barbare, mais on va parler, on comprend qu'on va parler de Mezzanine, mais pas que. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer, commençons par le général, qu'est-ce qu'un fonds de dette privée ? Dans quoi il investit ? Comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais simplement préciser en préambule que la dette privée est une de nos activités. Donc, chez IDICO, on a des équipes, effectivement, qui font de l'equity. Et si je le dis, c'est à dessein. Parce que notre ADN, c'est d'investir en dette privée. avec un état d'esprit d'investisseur actif. Donc un fonds de dette privée, c'est quoi ? En fait, un fonds de dette privée apporte une source de financement alternative au financement bancaire. Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années ? La réglementation impose des ratios à des banques, aux banques, qui ne peuvent pas répondre aux besoins de financement des PME non cotés. Les banques vont financer les états, les banques vont financer les entreprises du CAC 40, les entreprises notées. En revanche, les PME non cotées... aujourd'hui, n'ont plus accès à ce marché bancaire. Donc la dette privée, pour répondre à ta question, c'est une source de financement alternative qui vient financer les projets de long terme des PME non cotés.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Et on voit aussi dans les statistiques, effectivement, que ça prend de plus en plus de place, je dirais, dans le financement des entreprises non cotées. Alors peut-être une question aussi. Donc tu as parlé comme si vous étiez investisseur actif. Souvent, la dette privée vient en complément aussi d'un financement en equity. Est-ce que là-dessus, vous avez une position particulière ? C'est-à-dire, est-ce que vous venez toujours en complément d'un fonds d'investissement qui va investir en equity ? Ou est-ce que vous pouvez financer sans sponsor equity de la dette ?

  • Speaker #1

    Bon, je vois qu'on rentre directement dans la technique, ça me fait très bien. Oui, absolument. Medianis 4, en fait, c'est une de ses vertus. C'est un fonds qui est tout terrain. Il y a différentes solutions obligataires qui existent avec un sponsor. ou sans un sponsor, ce qu'on appelle sponsorless en réalité, les équipes d'IDICO savent faire les deux. Évidemment, c'est toujours intéressant d'être présent aux côtés d'un sponsor, d'un fonds action. Pourquoi ? Parce que vous partagez l'analyse, effectivement, du bien fondé de l'investissement. En revanche, parfois, il existe des PME, des dirigeants, qui ne veulent pas être dilués au capital. Et donc, on va apporter une solution de financement qui ne va pas diluer le dirigeant de l'entrepreneur. C'est une des forces du fonds Indico, on va y revenir. C'est cette capacité, cette agilité, cette capacité à répondre à l'ensemble des demandes du marché small cap, qui est celui que l'on adresse.

  • Speaker #0

    Alors justement, le marché, c'est le small cap. Est-ce que tu peux définir un peu plus précisément, je dirais, votre terrain d'intervention en termes de taille d'entreprise, de montant financé ?

  • Speaker #1

    Pour faire simple, on vise des... PME non cotées en France valorisées moins de 250 millions d'euros. Notre sweet spot, le cœur de notre cible, c'est une centaine de millions d'euros de valeur d'entreprise. Les tickets que l'on investit sont les tickets de l'ordre de 10 millions d'euros. C'est ça. Alors évidemment, il y aura des tickets un peu plus importants, des tickets un peu moins importants, mais gardons en tête une chose. Le fonds va avoir une bonne diversification. Il vise à lever 250 millions d'euros. On est pratiquement à la moitié du chemin et l'objectif, c'est d'accompagner une quinzaine de PME. Donc, quand tu fais les maths, effectivement, ce sont des tickets d'une dizaine de millions d'euros que l'on va injecter soit aux côtés d'un fonds equity, soit sans un fonds equity.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Alors, je te propose d'aller encore un peu plus dans la technique et de nous expliquer. et d'expliquer à nos auditeurs les différents types de financement que vous faites. Parce qu'effectivement, on parle souvent, on entend en tout cas, parler de financement en dette privée unitranche, mezzanine, flex equity. Quelle est la différence exactement entre ces différents termes et j'imagine ces différents niveaux de risque ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et je souligne quand même qu'on est assez peu sur la place à pouvoir pratiquer les trois véhicules, les trois outils que tu viens de citer. La mezzanine, puisque le nom du fonds, Mezzanine s'y fait référence. Qu'est-ce que c'est ? La PME qui recherche un financement pour financer son opération de capital développement, transmission, donc des opérations structurantes, a besoin d'un financement. Elle va émettre une obligation que moi, société de gestion, via mon fonds et via l'argent que mes clients m'ont confié, je vais acquérir. Donc une mezzanine, c'est l'émission d'une obligation qui va générer différents types de rémunérations. Le premier type de rémunération, ce sont ce qu'on appelle des intérêts cash. Ça veut dire que le dirigeant... va me payer à mon fonds d'investissement, donc au profit de mes clients souscripteurs, des intérêts annuels que je vais percevoir annuellement. Ensuite de ça, nous allons contractualiser avec le dirigeant la rémunération PIC. Les intérêts PIC, c'est quoi ? Ce sont des intérêts qui sont calculés et qui capitalisent année après année, mais qui ne sont perçus par le fonds d'investissement. qu'à l'échéance du fonds, au bout des 5 ans, 6 ans, 7 ans, qui est la durée classique d'une mezzanine. Et ensuite de ça, on peut aussi adosser à ces deux types de rémunération, donc intérêt cash plus intérêt pic, ce qu'on appelle des BSA, c'est-à-dire la capacité pour nous, en tant que fonds d'investissement, à devenir actionnaire à un instant de raison. Et ce sont ces trois éléments qui vont permettre de générer la rémunération du placement. C'est ça une mezzanine. À côté de ça, tu as parlé de l'unitranche. Une unitranche, c'est quoi ? Pour faire simple, c'est une mezzanine, mais qui ne reçoit que des intérêts cash, donc pas d'intérêt pic. Et à côté de ça, tu as soulevé l'existence d'un troisième outil de financement. Le flex equity, c'est quoi ? C'est de la mezzanine à laquelle tu adosses une partie très minoritaire, minoritaire d'action. Et c'est le mélange de ces trois outils avec, comme tu l'as très bien dit, des niveaux de risque, parce que prioritaire, de remboursement différents, et donc des niveaux de rémunération différentes. Et c'est ce mix qui fait le côté atypique du fonds, qu'on appelle un fonds blend, qui vient mixer, mélanger toutes ces solutions.

  • Speaker #0

    On peut avoir des très bons fonds blend. C'est comme le whisky, il y a des très bons whisky blend, notamment en japonais. C'est effectivement très intéressant. Alors, on va parler aussi ESG, pourquoi le fonds Article 9, mais peut-être pour rester encore sur la stratégie du fonds. Et j'aime toujours poser la question, comment est-ce que vous sélectionnez les entreprises à qui justement vous allez faire ces financements Unitranche, Medzanine ou Flex Equity ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un fonds qui va être un fonds généraliste, sur lequel il n'y a pas de... thématiques. Je le dis en introduction parce que parfois, on peut nous demander effectivement si on vise, c'est assez rare finalement dans un fonds de dette, d'avoir des thématiques. Notre objectif, nous, c'est effectivement de recevoir le maximum de solutions de financement et de pouvoir en faire le tri. En réalité, c'est assez simple, on a des métriques, donc la valeur de l'entreprise dont je te parlais, maximum 250 millions d'euros, le ticket d'investissement, si on me demande des tickets d'investissement de plusieurs centaines de millions d'euros, je n'irai pas. En revanche, Ce que je regarde avec beaucoup de précision, ce que l'équipe regarde, c'est bien sûr le marché, c'est le projet, mais c'est avant tout le dirigeant. Est-ce qu'il va être en capacité, effectivement, d'atteindre les objectifs ambitieux qu'il nous présente et de nous payer la rémunération qu'on a contractualisée ? Donc vraiment, comme le fait un fonds d'investissement classique, il y a les métriques bien évidemment, mais surtout la qualité et le talent des dirigeants. Et puis par ailleurs, est-ce que ce dirigeant va avoir la capacité à nous supporter ? Pourquoi je dis ça ? Parce que même en tant que prêteur, on est toujours présent aux organes de gouvernance. C'est extrêmement important ce que je te dis là. Pourquoi ? Parce que quand tu es à la source de l'information, tu sais anticiper les difficultés que peut rencontrer une PME. Et elle en rencontrera. Pendant le chemin de vie qui est le nôtre, pendant les cinq, six prochaines années d'accompagnement, il y aura des difficultés. On devra les aborder aux côtés du dirigeant et rien de tel que d'être présent aux organes de gouvernance pour challenger et partager effectivement les solutions avec les dirigeants.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Sur le contexte macroéconomique, peut-être il y a deux éléments qui m'intéressent, en tout cas sur lesquels j'aimerais avoir ton point de vue. Sur les taux justement, comment joue les taux sur le rendement du fonds ? Et le deuxième élément qui est plus global, comment est-ce que vous analysez la situation actuelle où on voit un certain décrochage de l'Europe par rapport aux États-Unis notamment ? Tu l'as dit, vous investissez dans des PME françaises. Donc, est-ce que c'est quelque chose qui... Comment vous analysez ça ? Et voilà la question sur les taux aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, sur le contexte, il est évident que toute société de gestion sérieuse qui a vécu des difficultés, qui a vécu des cycles hauts et des cycles bas, aujourd'hui, on est... extrêmement vigilant. Vigilant sur les lignes que l'on accompagne, donc les lignes en portefeuille, d'où l'importance d'être présent aux organes de gouvernance, et vigilant sur les nouveaux investissements que nous réalisons. En réalité, c'est compliqué parce que tu as un contexte qui est celui que l'on connaît, et nous on pense que la France a touché un point bas. Et donc, que c'est probablement dans ces situations-là qu'on peut faire des bonnes opérations en termes de contractualisation de rendement, ça c'est un premier point, mais c'est vigilance, vigilance, vigilance, c'est une évidence. Ça c'est sur la partie contextuelle, et on a la chance d'avoir en France un tissu économique extrêmement nourri qui nous permet de sélectionner les meilleurs projets. Ça c'est un premier point. Concernant les taux, on est revenu depuis l'année dernière à une espèce de normalisation de taux. On parle d'os des taux, d'augmentation des taux. On est revenu à une normalisation des taux. Et quand je compare mon précédent millésime, qui était lancé lorsque les taux étaient proches de zéro, et qui tutoyait le TRI d'environ 8%, eh bien, c'est assez simple. Lorsque moi, je vais contractualiser un rendement avec une PME, je vais asseoir ce rendement, ma marge, sur de l'horibor. Et comme l'horibor, aujourd'hui, n'est plus à zéro, mais il est supérieur à 2%, de fait, je vise un TRI qui sera supérieur à 2% par rapport à mon millésime précédent. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, nous visons un TRI à 10%.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, rentrons encore plus dans le concret, si tu peux. Ce que j'aime bien aussi, c'est partager des exemples, justement, alors là, pas d'investissement, mais en tout cas de financement d'entreprise. On dit toujours que... Le capital investissement, c'est financer l'économie réelle. Est-ce que tu as un ou deux exemples d'entreprises qui ont été financées justement par Edico ? Je ne sais pas s'il y en a que tu peux citer sur le fonds actuel, le quatrième millésime ou sur les précédents.

  • Speaker #1

    Alors, sur le précédent, j'ai un exemple qui me vient en tête, qui je pense répond bien aux envies de nos clients, et privés, et clients institutionnels, qui répond à deux choses. Un, la réindustrialisation, et deux, la décarbonation. Je vais prendre l'exemple d'une entreprise qui s'appelle BioCyl. BioCyl, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un producteur de granulés de bois, ce qu'on appelle des pelés. Donc c'est une boîte qui est en région, qui recherchait un financement avec un dirigeant de grande qualité. que nous avons financé, duquel nous sommes sortis, nous avons fait un joli multiple avec lui, nous avons perçu l'intégralité de nos intérêts, et on a servi à quoi ? En investissant, en finançant cette entreprise, on a servi finalement à financer une alternative en termes de décarbonation. Et par ailleurs, on a pu financer avec ce dirigeant... Le financement, donc, de deux nouvelles entreprises, de deux nouvelles entreprises qui sont sorties de terre. C'est ça, en fait, notre vocation. C'est d'accompagner le progrès de nos dirigeants, des dirigeants que nous accompagnons, et d'accompagner, effectivement, leur essor, leur croissance, qui s'assortit bien souvent de création à l'emploi. Donc, BioCil, pour moi, c'était un exemple emblématique d'un dirigeant qu'on a pu accompagner pour créer de nouvelles, une entreprise plus importante. Je voudrais quand même citer un exemple sur lequel c'était pas simple, mais c'est... pour te montrer notre rôle actif. On a investi dans une entreprise d'hôtellerie à l'époque du Covid. Est-ce qu'à l'hôtel ? Ce n'est pas évident. On a vécu des heures qui n'étaient pas évidentes parce qu'à l'heure du lockdown, ce n'était pas évident. Les chambres d'hôtel étaient vides et pour autant, on est sortis avec un joli multiple. Pourquoi ? Parce qu'on a su accompagner de façon active le dirigeant et parce que le dirigeant est de haut de volée. Mais tu vois, la route n'est pas toujours droite et elle est parfois signeuse. C'était un exemple que je voulais te citer parce qu'encore une fois, c'est ça l'exemple de nos investissements. Il y aura des exemples d'investissements parfaitement vertueux, d'autres un peu plus compliqués. Mais ça se termine souvent bien dès lors qu'on a un dirigeant qui est correctement choisi et de haut de volée.

  • Speaker #0

    Merci, c'est super intéressant, effectivement. Et moi, j'aime bien cette transparence aussi, évidemment. On le répète toujours, investir dans le capital d'investissement, mais aussi dans la dette privée, c'est risqué, évidemment. Mais quand on est accompagné par des experts, on va évidemment diversifier le risque, mais aussi le diminuer. Et c'est vraiment clé. Il faut, je pense honnêtement sur ce type d'investissement, s'entourer des meilleurs et de professionnels qui le font depuis des années, comme tu l'as dit. Alors, tout à l'heure, j'ai commencé à aborder le sujet. Donc, le dernier fonds, Medzanis 4, est un fonds article 9, donc plus haut niveau en matière ESG et impact. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi vous avez fait ce choix, justement ? Alors, tu l'as expliqué peut-être en partie avec une... une première opération, mais pourquoi décider justement d'appliquer ça à l'ensemble du fonds ?

  • Speaker #1

    Nous, on a le sentiment qu'il y a évidemment une attente de clients institutionnels qui ont cette attente, c'est une évidence, il ne faut pas le nier. Mais à côté de ça, elle est aussi assortie de convictions. L'équipe a une conviction, vraiment, elle aborde les ESG, l'article 9, qui est avant tout, non pas un prérequis à la base de notre investissement, l'article 9, c'est quoi ? L'article 9, c'est vouloir faire progresser la PME. que tu accompagnes, sur différents volets que je vais te détailler. Et si jamais tu n'atteins pas ces objectifs, tu es sanctionné financièrement. Et si tu les atteins, eh bien, il y a une récompense. En fait, c'est ça l'article 9. C'est piloter un progrès et avoir une sanction, un bonus, si ça se passe bien. Nous nous engageons sur deux volets. Le premier volet est assez classique, finalement, c'est la décarbonation. C'est faire en sorte d'avoir une émission carbone qui soit limitée. C'est de bien choisir ses fournisseurs. Pour nous, c'est très important parce que bien souvent, les PME que nous accompagnons sont fournisseurs de groupes qui, eux, sélectionnent aussi leurs fournisseurs sur ce critère-là. Donc ça, c'est un premier point. Et un deuxième point qui est beaucoup plus rarement pris en charge par nos métiers, c'est le volet de la création et de la qualité de l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait quand on rentre dans une PME ? On fait un bilan. Un bilan sur la mixité, un bilan sur l'image de l'entreprise, un bilan sur la répartition. de la création de valeur. Et je ne connais pas un dirigeant de PME qui ne te dira pas que recruter et conserver ses talents est un véritable sujet. Eh bien, c'est ça que l'on adresse, en fait, avec cet article 9. C'est se donner une méthode pour faire en sorte que l'équilibre vie privée, vie professionnelle soit bonne et que, lorsque il y a une création de valeur... de l'entreprise, cette création de valeur ruisselle sur davantage de salariés pour les faire devenir actionnaires. En fait, c'est ça notre recette de l'article 9, c'est progresser sur le domaine environnemental et sur le domaine social.

  • Speaker #0

    Merci, Mickaël, pour ces explications. Alors, ce quatrième millésime, est-ce que tu peux justement nous parler des rendements cibles ? Que nos auditeurs aient une idée, effectivement, de ce qu'on vise en termes de rendement quand on investit dans un fonds de dette privé tel que le vôtre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est le moment pour moi d'être prudent, de rappeler une chose, qu'on part sur un investissement de 10 ans, possiblement 12 ans. Il est possible de prolonger le fonds pour accompagner des PME qui en auront besoin, qui auront besoin de ce temps. C'est un fonds sur lequel il n'y a pas de liquidité. Une fois qu'on est parti dans cette aventure-là, eh bien, il faut investir de l'argent, si je puis dire, dont on n'a pas besoin pendant les dix prochaines années. Puis, il n'y a pas de garantie en capital. Mais en contrepartie de tout ça, le fait de nous confier cet argent-là, votre argent, eh bien, nous permet, nous, de mettre à profit notre expérience et d'aller viser un théorie à deux chiffres. L'objectif, c'est d'atteindre un théorie de l'ordre de 10% pour nos clients souscripteurs.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et merci d'avoir rappelé les risques, notamment des liquidités. Pour finir cet entretien, un point sur la levée en cours. Tu l'as dit, vous visez 250 millions en taille cible, c'est ça ?

  • Speaker #1

    On a levé 80 millions d'euros à l'heure où on se parle et c'est un fonds qui a déjà réalisé trois investissements. C'est intéressant parce que ça offre une jolie visibilité finalement aux clients souscripteurs. Un investissement dans ce qu'on appelle le génie climatique, qui participe à la transition énergétique par la rénovation. Un investissement dans le domaine de la santé. Et enfin, un investissement dans le domaine du courtage en assurance. Donc tu vois une grande diversification, mais qui participe à l'intérêt des porteurs de parts.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, l'intérêt, c'est en tout cas, je dirais plus exactement l'opportunité, c'est que ce fonds a été jusqu'à présent réservé à des investisseurs institutionnels. Désormais, il est ouvert aux clients particuliers sur la plateforme Airfund. Donc, nos partenaires, conseillers en gestion de patrimoine, familier office, banque privée peuvent accéder à ce fonds. via Airfun, et donc le proposer à leurs clients particuliers. Donc, on est vraiment très heureux parce qu'on avait vraiment envie que cette classe d'actifs soit représentée et puisse être proposée aux clients de nos partenaires. Donc, c'est vraiment une belle opportunité de découvrir ce fonds, cette stratégie. Merci beaucoup, Mickaël. Alors, avant de terminer, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu voulais parler qu'on n'a pas mentionné aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, Yann, je voulais te remercier pour ta confiance. Et je voulais te dire une chose, c'est qu'on est heureux d'ouvrir encore plus notre fonds à une clientèle privée que l'on affectionne beaucoup chez Ediko. Donc, je nous souhaite un succès commun et les meilleures performances à venir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mickaël, et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager ou à nous mettre 5 étoiles. Pour en savoir plus, il suffit de vous créer un compte sur Airfun. C'est facile, rapide et gratuit. L'accès à Airfund est réservé aux gérants de fonds, gérants de patrimoine et conseillers en investissement. Si vous êtes un investisseur particulier, n'hésitez pas à demander à votre conseiller de s'inscrire sur Airfund et accéder ainsi aux meilleurs fonds du marché. A très bientôt pour un nouvel épisode de Private Market Square. L'investissement dans des fonds alternatifs comporte des risques, notamment de pertes en capital et de liquidités. Les fonds investis peuvent être bloqués pendant une période de 10 ans. L'investissement dans les fonds peut être réservé aux investisseurs professionnels ou averti. Merci de vérifier votre éligibilité. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et aucune garantie n'est donnée que les objectifs soient atteints. Toutes les informations présentées sont des opinions et interprétations propres à Airfund. Il ne s'agit en aucun cas d'une recommandation ou de conseil en investissement.

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Dans ce nouvel épisode de Private Markets Square, nous explorons pour la première fois la dette privée.

Pour en parler, nous recevons Mickaël Chétrit, Directeur des Relations Investisseurs chez IDICO.


Avec lui, nous abordons :

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✔️ Les stratégies d’investissement : Mezzanine, Unitranche, Flex Equity
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  • Speaker #0

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  • Speaker #1

    Bonjour Yann.

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    Je suis très heureux de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Private Market Square. À travers ce podcast, nous souhaitons mettre en lumière les acteurs du capital investissement, comme IDICO, dont tu vas nous parler aujourd'hui. Acteurs qui jouent un rôle essentiel dans le soutien et la croissance des acteurs économiques et notamment des PME et ETI en France et en Europe. Alors avant de parler d'IDICO et du fonds que tu vas nous présenter aujourd'hui, IDICO Medzanis 4, est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs ?

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    Je m'appelle Michael Getrich, je suis directeur des relations investisseurs chez IDICO et j'occupe ce poste depuis maintenant une dizaine d'années. Dans une ancienne vie, j'ai travaillé dans la banque, j'ai travaillé dans l'assurance, et puis c'est un peu par hasard, au gré d'une belle rencontre, que j'ai intégré ce beau métier du private equity. Et il y a une dizaine d'années, quand j'ai commencé à travailler dans ce secteur-là, on adressait les solutions de private equity auprès des clients privés, principalement... avec des fonds de défiscalisation. Je ne sais pas si tu t'en souviens.

  • Speaker #0

    Je m'en souviens bien, effectivement, pour avoir longtemps travaillé en banque privée.

  • Speaker #1

    Et moi, je suis étonné, et d'ailleurs notre présence ici en est la preuve, de l'accélération, de la diversification, de l'ouverture au marché. de la démocratisation, comme on l'appelle, des fonds non cotés. On a parlé de fonds de venture capital, de LBO, et aujourd'hui, tu vois, on parle d'un fonds de dette privée, et vraiment, j'en suis ravi. Ça, c'est un premier point. Je vois un métier qui bouge beaucoup, puis enfin... de ça, il y a quelque chose qui me plaît beaucoup, c'est aussi de rencontrer les dirigeants, les entrepreneurs que nous accompagnons chez Ediko. Et je vais essayer d'en dire un peu plus parce que c'est ça notre métier. C'est de sélectionner et d'accompagner les dirigeants.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va avoir vraiment un podcast intéressant aujourd'hui parce qu'effectivement, c'est la première fois qu'on parle de dette privée dans ce podcast. On a beaucoup parlé de LBO, qui est un petit peu la stratégie star, entre guillemets, du capital investissement. On a aussi parlé de Venture, mais de dette privée, on n'avait jamais eu l'opportunité. Donc là, on va découvrir une nouvelle stratégie extrêmement intéressante, en plus pour de la clientèle privée, qui s'est ouverte très récemment à la clientèle privée. Donc, on est encore pour les premiers, les happy few qui peuvent en bénéficier. Donc, on va en parler longuement aujourd'hui. Mais avant de parler du fonds, de la dette privée, est-ce que tu peux nous présenter IDICO, justement ?

  • Speaker #1

    Écoute, IDICO, c'est une société de gestion qui est spécialisée dans l'investissement dans le non-coté. On a été créé en 2023. On est tout jeune, en mars 2023. Pour autant... Les équipes travaillent ensemble depuis une vingtaine d'années. En réalité, notre actionnaire, Lydie, qui est l'un des plus anciens acteurs du capital investissement en France, qui investit pour compte propre, pour lui-même, comme le fait un family office, en fait a racheté une partie des activités d'une autre société de gestion qui existe encore, et une vingtaine des personnes n'en faisaient partie. Et c'est par ce rachat d'activités que nous avons créé Dico. Pour nous, c'était génial, pourquoi ? Premièrement... une aventure entrepreneuriale, créer une société, nous on a trouvé ça hyper excitant. Et le deuxième point, c'est que chaque fois que je lance un fonds, et le fonds dont je te parle aujourd'hui en fait partie, j'ai mon actionnaire qui cide mon fonds, qui m'apporte ses fonds propres. Et ça, c'était extrêmement intéressant d'avoir la solidité, l'appui d'un actionnaire qui t'accompagne dans ta levée de fonds.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un avantage effectivement extrêmement important. On l'a vu avec d'autres acteurs que l'on accompagne d'ailleurs quand on est soutenu par un acteur institutionnel, que ce soit un assureur ou autre, qui peut s'y aider le fonds. Ça peut faire la différence, effectivement. Alors, abordons justement la thématique du jour, donc la dette privée. IDICO Mezzanis 4, alors c'est un nom un petit peu barbare, mais on va parler, on comprend qu'on va parler de Mezzanine, mais pas que. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer, commençons par le général, qu'est-ce qu'un fonds de dette privée ? Dans quoi il investit ? Comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais simplement préciser en préambule que la dette privée est une de nos activités. Donc, chez IDICO, on a des équipes, effectivement, qui font de l'equity. Et si je le dis, c'est à dessein. Parce que notre ADN, c'est d'investir en dette privée. avec un état d'esprit d'investisseur actif. Donc un fonds de dette privée, c'est quoi ? En fait, un fonds de dette privée apporte une source de financement alternative au financement bancaire. Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années ? La réglementation impose des ratios à des banques, aux banques, qui ne peuvent pas répondre aux besoins de financement des PME non cotés. Les banques vont financer les états, les banques vont financer les entreprises du CAC 40, les entreprises notées. En revanche, les PME non cotées... aujourd'hui, n'ont plus accès à ce marché bancaire. Donc la dette privée, pour répondre à ta question, c'est une source de financement alternative qui vient financer les projets de long terme des PME non cotés.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Et on voit aussi dans les statistiques, effectivement, que ça prend de plus en plus de place, je dirais, dans le financement des entreprises non cotées. Alors peut-être une question aussi. Donc tu as parlé comme si vous étiez investisseur actif. Souvent, la dette privée vient en complément aussi d'un financement en equity. Est-ce que là-dessus, vous avez une position particulière ? C'est-à-dire, est-ce que vous venez toujours en complément d'un fonds d'investissement qui va investir en equity ? Ou est-ce que vous pouvez financer sans sponsor equity de la dette ?

  • Speaker #1

    Bon, je vois qu'on rentre directement dans la technique, ça me fait très bien. Oui, absolument. Medianis 4, en fait, c'est une de ses vertus. C'est un fonds qui est tout terrain. Il y a différentes solutions obligataires qui existent avec un sponsor. ou sans un sponsor, ce qu'on appelle sponsorless en réalité, les équipes d'IDICO savent faire les deux. Évidemment, c'est toujours intéressant d'être présent aux côtés d'un sponsor, d'un fonds action. Pourquoi ? Parce que vous partagez l'analyse, effectivement, du bien fondé de l'investissement. En revanche, parfois, il existe des PME, des dirigeants, qui ne veulent pas être dilués au capital. Et donc, on va apporter une solution de financement qui ne va pas diluer le dirigeant de l'entrepreneur. C'est une des forces du fonds Indico, on va y revenir. C'est cette capacité, cette agilité, cette capacité à répondre à l'ensemble des demandes du marché small cap, qui est celui que l'on adresse.

  • Speaker #0

    Alors justement, le marché, c'est le small cap. Est-ce que tu peux définir un peu plus précisément, je dirais, votre terrain d'intervention en termes de taille d'entreprise, de montant financé ?

  • Speaker #1

    Pour faire simple, on vise des... PME non cotées en France valorisées moins de 250 millions d'euros. Notre sweet spot, le cœur de notre cible, c'est une centaine de millions d'euros de valeur d'entreprise. Les tickets que l'on investit sont les tickets de l'ordre de 10 millions d'euros. C'est ça. Alors évidemment, il y aura des tickets un peu plus importants, des tickets un peu moins importants, mais gardons en tête une chose. Le fonds va avoir une bonne diversification. Il vise à lever 250 millions d'euros. On est pratiquement à la moitié du chemin et l'objectif, c'est d'accompagner une quinzaine de PME. Donc, quand tu fais les maths, effectivement, ce sont des tickets d'une dizaine de millions d'euros que l'on va injecter soit aux côtés d'un fonds equity, soit sans un fonds equity.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Alors, je te propose d'aller encore un peu plus dans la technique et de nous expliquer. et d'expliquer à nos auditeurs les différents types de financement que vous faites. Parce qu'effectivement, on parle souvent, on entend en tout cas, parler de financement en dette privée unitranche, mezzanine, flex equity. Quelle est la différence exactement entre ces différents termes et j'imagine ces différents niveaux de risque ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et je souligne quand même qu'on est assez peu sur la place à pouvoir pratiquer les trois véhicules, les trois outils que tu viens de citer. La mezzanine, puisque le nom du fonds, Mezzanine s'y fait référence. Qu'est-ce que c'est ? La PME qui recherche un financement pour financer son opération de capital développement, transmission, donc des opérations structurantes, a besoin d'un financement. Elle va émettre une obligation que moi, société de gestion, via mon fonds et via l'argent que mes clients m'ont confié, je vais acquérir. Donc une mezzanine, c'est l'émission d'une obligation qui va générer différents types de rémunérations. Le premier type de rémunération, ce sont ce qu'on appelle des intérêts cash. Ça veut dire que le dirigeant... va me payer à mon fonds d'investissement, donc au profit de mes clients souscripteurs, des intérêts annuels que je vais percevoir annuellement. Ensuite de ça, nous allons contractualiser avec le dirigeant la rémunération PIC. Les intérêts PIC, c'est quoi ? Ce sont des intérêts qui sont calculés et qui capitalisent année après année, mais qui ne sont perçus par le fonds d'investissement. qu'à l'échéance du fonds, au bout des 5 ans, 6 ans, 7 ans, qui est la durée classique d'une mezzanine. Et ensuite de ça, on peut aussi adosser à ces deux types de rémunération, donc intérêt cash plus intérêt pic, ce qu'on appelle des BSA, c'est-à-dire la capacité pour nous, en tant que fonds d'investissement, à devenir actionnaire à un instant de raison. Et ce sont ces trois éléments qui vont permettre de générer la rémunération du placement. C'est ça une mezzanine. À côté de ça, tu as parlé de l'unitranche. Une unitranche, c'est quoi ? Pour faire simple, c'est une mezzanine, mais qui ne reçoit que des intérêts cash, donc pas d'intérêt pic. Et à côté de ça, tu as soulevé l'existence d'un troisième outil de financement. Le flex equity, c'est quoi ? C'est de la mezzanine à laquelle tu adosses une partie très minoritaire, minoritaire d'action. Et c'est le mélange de ces trois outils avec, comme tu l'as très bien dit, des niveaux de risque, parce que prioritaire, de remboursement différents, et donc des niveaux de rémunération différentes. Et c'est ce mix qui fait le côté atypique du fonds, qu'on appelle un fonds blend, qui vient mixer, mélanger toutes ces solutions.

  • Speaker #0

    On peut avoir des très bons fonds blend. C'est comme le whisky, il y a des très bons whisky blend, notamment en japonais. C'est effectivement très intéressant. Alors, on va parler aussi ESG, pourquoi le fonds Article 9, mais peut-être pour rester encore sur la stratégie du fonds. Et j'aime toujours poser la question, comment est-ce que vous sélectionnez les entreprises à qui justement vous allez faire ces financements Unitranche, Medzanine ou Flex Equity ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un fonds qui va être un fonds généraliste, sur lequel il n'y a pas de... thématiques. Je le dis en introduction parce que parfois, on peut nous demander effectivement si on vise, c'est assez rare finalement dans un fonds de dette, d'avoir des thématiques. Notre objectif, nous, c'est effectivement de recevoir le maximum de solutions de financement et de pouvoir en faire le tri. En réalité, c'est assez simple, on a des métriques, donc la valeur de l'entreprise dont je te parlais, maximum 250 millions d'euros, le ticket d'investissement, si on me demande des tickets d'investissement de plusieurs centaines de millions d'euros, je n'irai pas. En revanche, Ce que je regarde avec beaucoup de précision, ce que l'équipe regarde, c'est bien sûr le marché, c'est le projet, mais c'est avant tout le dirigeant. Est-ce qu'il va être en capacité, effectivement, d'atteindre les objectifs ambitieux qu'il nous présente et de nous payer la rémunération qu'on a contractualisée ? Donc vraiment, comme le fait un fonds d'investissement classique, il y a les métriques bien évidemment, mais surtout la qualité et le talent des dirigeants. Et puis par ailleurs, est-ce que ce dirigeant va avoir la capacité à nous supporter ? Pourquoi je dis ça ? Parce que même en tant que prêteur, on est toujours présent aux organes de gouvernance. C'est extrêmement important ce que je te dis là. Pourquoi ? Parce que quand tu es à la source de l'information, tu sais anticiper les difficultés que peut rencontrer une PME. Et elle en rencontrera. Pendant le chemin de vie qui est le nôtre, pendant les cinq, six prochaines années d'accompagnement, il y aura des difficultés. On devra les aborder aux côtés du dirigeant et rien de tel que d'être présent aux organes de gouvernance pour challenger et partager effectivement les solutions avec les dirigeants.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Sur le contexte macroéconomique, peut-être il y a deux éléments qui m'intéressent, en tout cas sur lesquels j'aimerais avoir ton point de vue. Sur les taux justement, comment joue les taux sur le rendement du fonds ? Et le deuxième élément qui est plus global, comment est-ce que vous analysez la situation actuelle où on voit un certain décrochage de l'Europe par rapport aux États-Unis notamment ? Tu l'as dit, vous investissez dans des PME françaises. Donc, est-ce que c'est quelque chose qui... Comment vous analysez ça ? Et voilà la question sur les taux aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, sur le contexte, il est évident que toute société de gestion sérieuse qui a vécu des difficultés, qui a vécu des cycles hauts et des cycles bas, aujourd'hui, on est... extrêmement vigilant. Vigilant sur les lignes que l'on accompagne, donc les lignes en portefeuille, d'où l'importance d'être présent aux organes de gouvernance, et vigilant sur les nouveaux investissements que nous réalisons. En réalité, c'est compliqué parce que tu as un contexte qui est celui que l'on connaît, et nous on pense que la France a touché un point bas. Et donc, que c'est probablement dans ces situations-là qu'on peut faire des bonnes opérations en termes de contractualisation de rendement, ça c'est un premier point, mais c'est vigilance, vigilance, vigilance, c'est une évidence. Ça c'est sur la partie contextuelle, et on a la chance d'avoir en France un tissu économique extrêmement nourri qui nous permet de sélectionner les meilleurs projets. Ça c'est un premier point. Concernant les taux, on est revenu depuis l'année dernière à une espèce de normalisation de taux. On parle d'os des taux, d'augmentation des taux. On est revenu à une normalisation des taux. Et quand je compare mon précédent millésime, qui était lancé lorsque les taux étaient proches de zéro, et qui tutoyait le TRI d'environ 8%, eh bien, c'est assez simple. Lorsque moi, je vais contractualiser un rendement avec une PME, je vais asseoir ce rendement, ma marge, sur de l'horibor. Et comme l'horibor, aujourd'hui, n'est plus à zéro, mais il est supérieur à 2%, de fait, je vise un TRI qui sera supérieur à 2% par rapport à mon millésime précédent. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, nous visons un TRI à 10%.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, rentrons encore plus dans le concret, si tu peux. Ce que j'aime bien aussi, c'est partager des exemples, justement, alors là, pas d'investissement, mais en tout cas de financement d'entreprise. On dit toujours que... Le capital investissement, c'est financer l'économie réelle. Est-ce que tu as un ou deux exemples d'entreprises qui ont été financées justement par Edico ? Je ne sais pas s'il y en a que tu peux citer sur le fonds actuel, le quatrième millésime ou sur les précédents.

  • Speaker #1

    Alors, sur le précédent, j'ai un exemple qui me vient en tête, qui je pense répond bien aux envies de nos clients, et privés, et clients institutionnels, qui répond à deux choses. Un, la réindustrialisation, et deux, la décarbonation. Je vais prendre l'exemple d'une entreprise qui s'appelle BioCyl. BioCyl, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un producteur de granulés de bois, ce qu'on appelle des pelés. Donc c'est une boîte qui est en région, qui recherchait un financement avec un dirigeant de grande qualité. que nous avons financé, duquel nous sommes sortis, nous avons fait un joli multiple avec lui, nous avons perçu l'intégralité de nos intérêts, et on a servi à quoi ? En investissant, en finançant cette entreprise, on a servi finalement à financer une alternative en termes de décarbonation. Et par ailleurs, on a pu financer avec ce dirigeant... Le financement, donc, de deux nouvelles entreprises, de deux nouvelles entreprises qui sont sorties de terre. C'est ça, en fait, notre vocation. C'est d'accompagner le progrès de nos dirigeants, des dirigeants que nous accompagnons, et d'accompagner, effectivement, leur essor, leur croissance, qui s'assortit bien souvent de création à l'emploi. Donc, BioCil, pour moi, c'était un exemple emblématique d'un dirigeant qu'on a pu accompagner pour créer de nouvelles, une entreprise plus importante. Je voudrais quand même citer un exemple sur lequel c'était pas simple, mais c'est... pour te montrer notre rôle actif. On a investi dans une entreprise d'hôtellerie à l'époque du Covid. Est-ce qu'à l'hôtel ? Ce n'est pas évident. On a vécu des heures qui n'étaient pas évidentes parce qu'à l'heure du lockdown, ce n'était pas évident. Les chambres d'hôtel étaient vides et pour autant, on est sortis avec un joli multiple. Pourquoi ? Parce qu'on a su accompagner de façon active le dirigeant et parce que le dirigeant est de haut de volée. Mais tu vois, la route n'est pas toujours droite et elle est parfois signeuse. C'était un exemple que je voulais te citer parce qu'encore une fois, c'est ça l'exemple de nos investissements. Il y aura des exemples d'investissements parfaitement vertueux, d'autres un peu plus compliqués. Mais ça se termine souvent bien dès lors qu'on a un dirigeant qui est correctement choisi et de haut de volée.

  • Speaker #0

    Merci, c'est super intéressant, effectivement. Et moi, j'aime bien cette transparence aussi, évidemment. On le répète toujours, investir dans le capital d'investissement, mais aussi dans la dette privée, c'est risqué, évidemment. Mais quand on est accompagné par des experts, on va évidemment diversifier le risque, mais aussi le diminuer. Et c'est vraiment clé. Il faut, je pense honnêtement sur ce type d'investissement, s'entourer des meilleurs et de professionnels qui le font depuis des années, comme tu l'as dit. Alors, tout à l'heure, j'ai commencé à aborder le sujet. Donc, le dernier fonds, Medzanis 4, est un fonds article 9, donc plus haut niveau en matière ESG et impact. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi vous avez fait ce choix, justement ? Alors, tu l'as expliqué peut-être en partie avec une... une première opération, mais pourquoi décider justement d'appliquer ça à l'ensemble du fonds ?

  • Speaker #1

    Nous, on a le sentiment qu'il y a évidemment une attente de clients institutionnels qui ont cette attente, c'est une évidence, il ne faut pas le nier. Mais à côté de ça, elle est aussi assortie de convictions. L'équipe a une conviction, vraiment, elle aborde les ESG, l'article 9, qui est avant tout, non pas un prérequis à la base de notre investissement, l'article 9, c'est quoi ? L'article 9, c'est vouloir faire progresser la PME. que tu accompagnes, sur différents volets que je vais te détailler. Et si jamais tu n'atteins pas ces objectifs, tu es sanctionné financièrement. Et si tu les atteins, eh bien, il y a une récompense. En fait, c'est ça l'article 9. C'est piloter un progrès et avoir une sanction, un bonus, si ça se passe bien. Nous nous engageons sur deux volets. Le premier volet est assez classique, finalement, c'est la décarbonation. C'est faire en sorte d'avoir une émission carbone qui soit limitée. C'est de bien choisir ses fournisseurs. Pour nous, c'est très important parce que bien souvent, les PME que nous accompagnons sont fournisseurs de groupes qui, eux, sélectionnent aussi leurs fournisseurs sur ce critère-là. Donc ça, c'est un premier point. Et un deuxième point qui est beaucoup plus rarement pris en charge par nos métiers, c'est le volet de la création et de la qualité de l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait quand on rentre dans une PME ? On fait un bilan. Un bilan sur la mixité, un bilan sur l'image de l'entreprise, un bilan sur la répartition. de la création de valeur. Et je ne connais pas un dirigeant de PME qui ne te dira pas que recruter et conserver ses talents est un véritable sujet. Eh bien, c'est ça que l'on adresse, en fait, avec cet article 9. C'est se donner une méthode pour faire en sorte que l'équilibre vie privée, vie professionnelle soit bonne et que, lorsque il y a une création de valeur... de l'entreprise, cette création de valeur ruisselle sur davantage de salariés pour les faire devenir actionnaires. En fait, c'est ça notre recette de l'article 9, c'est progresser sur le domaine environnemental et sur le domaine social.

  • Speaker #0

    Merci, Mickaël, pour ces explications. Alors, ce quatrième millésime, est-ce que tu peux justement nous parler des rendements cibles ? Que nos auditeurs aient une idée, effectivement, de ce qu'on vise en termes de rendement quand on investit dans un fonds de dette privé tel que le vôtre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est le moment pour moi d'être prudent, de rappeler une chose, qu'on part sur un investissement de 10 ans, possiblement 12 ans. Il est possible de prolonger le fonds pour accompagner des PME qui en auront besoin, qui auront besoin de ce temps. C'est un fonds sur lequel il n'y a pas de liquidité. Une fois qu'on est parti dans cette aventure-là, eh bien, il faut investir de l'argent, si je puis dire, dont on n'a pas besoin pendant les dix prochaines années. Puis, il n'y a pas de garantie en capital. Mais en contrepartie de tout ça, le fait de nous confier cet argent-là, votre argent, eh bien, nous permet, nous, de mettre à profit notre expérience et d'aller viser un théorie à deux chiffres. L'objectif, c'est d'atteindre un théorie de l'ordre de 10% pour nos clients souscripteurs.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et merci d'avoir rappelé les risques, notamment des liquidités. Pour finir cet entretien, un point sur la levée en cours. Tu l'as dit, vous visez 250 millions en taille cible, c'est ça ?

  • Speaker #1

    On a levé 80 millions d'euros à l'heure où on se parle et c'est un fonds qui a déjà réalisé trois investissements. C'est intéressant parce que ça offre une jolie visibilité finalement aux clients souscripteurs. Un investissement dans ce qu'on appelle le génie climatique, qui participe à la transition énergétique par la rénovation. Un investissement dans le domaine de la santé. Et enfin, un investissement dans le domaine du courtage en assurance. Donc tu vois une grande diversification, mais qui participe à l'intérêt des porteurs de parts.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, l'intérêt, c'est en tout cas, je dirais plus exactement l'opportunité, c'est que ce fonds a été jusqu'à présent réservé à des investisseurs institutionnels. Désormais, il est ouvert aux clients particuliers sur la plateforme Airfund. Donc, nos partenaires, conseillers en gestion de patrimoine, familier office, banque privée peuvent accéder à ce fonds. via Airfun, et donc le proposer à leurs clients particuliers. Donc, on est vraiment très heureux parce qu'on avait vraiment envie que cette classe d'actifs soit représentée et puisse être proposée aux clients de nos partenaires. Donc, c'est vraiment une belle opportunité de découvrir ce fonds, cette stratégie. Merci beaucoup, Mickaël. Alors, avant de terminer, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu voulais parler qu'on n'a pas mentionné aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, Yann, je voulais te remercier pour ta confiance. Et je voulais te dire une chose, c'est qu'on est heureux d'ouvrir encore plus notre fonds à une clientèle privée que l'on affectionne beaucoup chez Ediko. Donc, je nous souhaite un succès commun et les meilleures performances à venir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mickaël, et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager ou à nous mettre 5 étoiles. Pour en savoir plus, il suffit de vous créer un compte sur Airfun. C'est facile, rapide et gratuit. L'accès à Airfund est réservé aux gérants de fonds, gérants de patrimoine et conseillers en investissement. Si vous êtes un investisseur particulier, n'hésitez pas à demander à votre conseiller de s'inscrire sur Airfund et accéder ainsi aux meilleurs fonds du marché. A très bientôt pour un nouvel épisode de Private Market Square. L'investissement dans des fonds alternatifs comporte des risques, notamment de pertes en capital et de liquidités. Les fonds investis peuvent être bloqués pendant une période de 10 ans. L'investissement dans les fonds peut être réservé aux investisseurs professionnels ou averti. Merci de vérifier votre éligibilité. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et aucune garantie n'est donnée que les objectifs soient atteints. Toutes les informations présentées sont des opinions et interprétations propres à Airfund. Il ne s'agit en aucun cas d'une recommandation ou de conseil en investissement.

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Description

Dans ce nouvel épisode de Private Markets Square, nous explorons pour la première fois la dette privée.

Pour en parler, nous recevons Mickaël Chétrit, Directeur des Relations Investisseurs chez IDICO.


Avec lui, nous abordons :

✔️ Le fonctionnement des fonds de dette privée et leur rôle clé dans le financement des PME
✔️ Les stratégies d’investissement : Mezzanine, Unitranche, Flex Equity
✔️ L’impact des taux et du contexte macroéconomique sur la performance de ces fonds
✔️ L’approche ESG et Article 9 du fonds IDICO Mezzanis 4


Et surtout, une exclusivité : IDICO ouvre son fonds aux investisseurs privés via AirFund ! 🚀


🎧 À écouter dès maintenant sur Ausha et sur votre plateforme de podcast préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Private Market Square, le rendez-vous de l'investissement sur les marchés privés et le capital investissement. Je suis Yann Ausha, cofondateur d'Airfun. Que vous soyez débutant ou expert, gérant de fonds, conseiller en investissement ou investisseur, découvrez les coulisses de l'investissement sur les marchés privés, les stratégies des meilleurs gérants, leurs spécialités, leurs axes de différenciation. Découvrez comment le capital investissement, l'immobilier ou l'infrastructure dynamisent vos portefeuilles d'investissement en y apportant de la diversification et de la performance. Alors si vous pensez que ce podcast est fait pour vous, abonnez-vous ! Bon épisode à tous ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Private Market Square. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Mickaël Chétrit, directeur relations investisseurs d'IDICO. Bonjour Mickaël.

  • Speaker #1

    Bonjour Yann.

  • Speaker #0

    Je suis très heureux de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Private Market Square. À travers ce podcast, nous souhaitons mettre en lumière les acteurs du capital investissement, comme IDICO, dont tu vas nous parler aujourd'hui. Acteurs qui jouent un rôle essentiel dans le soutien et la croissance des acteurs économiques et notamment des PME et ETI en France et en Europe. Alors avant de parler d'IDICO et du fonds que tu vas nous présenter aujourd'hui, IDICO Medzanis 4, est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Michael Getrich, je suis directeur des relations investisseurs chez IDICO et j'occupe ce poste depuis maintenant une dizaine d'années. Dans une ancienne vie, j'ai travaillé dans la banque, j'ai travaillé dans l'assurance, et puis c'est un peu par hasard, au gré d'une belle rencontre, que j'ai intégré ce beau métier du private equity. Et il y a une dizaine d'années, quand j'ai commencé à travailler dans ce secteur-là, on adressait les solutions de private equity auprès des clients privés, principalement... avec des fonds de défiscalisation. Je ne sais pas si tu t'en souviens.

  • Speaker #0

    Je m'en souviens bien, effectivement, pour avoir longtemps travaillé en banque privée.

  • Speaker #1

    Et moi, je suis étonné, et d'ailleurs notre présence ici en est la preuve, de l'accélération, de la diversification, de l'ouverture au marché. de la démocratisation, comme on l'appelle, des fonds non cotés. On a parlé de fonds de venture capital, de LBO, et aujourd'hui, tu vois, on parle d'un fonds de dette privée, et vraiment, j'en suis ravi. Ça, c'est un premier point. Je vois un métier qui bouge beaucoup, puis enfin... de ça, il y a quelque chose qui me plaît beaucoup, c'est aussi de rencontrer les dirigeants, les entrepreneurs que nous accompagnons chez Ediko. Et je vais essayer d'en dire un peu plus parce que c'est ça notre métier. C'est de sélectionner et d'accompagner les dirigeants.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va avoir vraiment un podcast intéressant aujourd'hui parce qu'effectivement, c'est la première fois qu'on parle de dette privée dans ce podcast. On a beaucoup parlé de LBO, qui est un petit peu la stratégie star, entre guillemets, du capital investissement. On a aussi parlé de Venture, mais de dette privée, on n'avait jamais eu l'opportunité. Donc là, on va découvrir une nouvelle stratégie extrêmement intéressante, en plus pour de la clientèle privée, qui s'est ouverte très récemment à la clientèle privée. Donc, on est encore pour les premiers, les happy few qui peuvent en bénéficier. Donc, on va en parler longuement aujourd'hui. Mais avant de parler du fonds, de la dette privée, est-ce que tu peux nous présenter IDICO, justement ?

  • Speaker #1

    Écoute, IDICO, c'est une société de gestion qui est spécialisée dans l'investissement dans le non-coté. On a été créé en 2023. On est tout jeune, en mars 2023. Pour autant... Les équipes travaillent ensemble depuis une vingtaine d'années. En réalité, notre actionnaire, Lydie, qui est l'un des plus anciens acteurs du capital investissement en France, qui investit pour compte propre, pour lui-même, comme le fait un family office, en fait a racheté une partie des activités d'une autre société de gestion qui existe encore, et une vingtaine des personnes n'en faisaient partie. Et c'est par ce rachat d'activités que nous avons créé Dico. Pour nous, c'était génial, pourquoi ? Premièrement... une aventure entrepreneuriale, créer une société, nous on a trouvé ça hyper excitant. Et le deuxième point, c'est que chaque fois que je lance un fonds, et le fonds dont je te parle aujourd'hui en fait partie, j'ai mon actionnaire qui cide mon fonds, qui m'apporte ses fonds propres. Et ça, c'était extrêmement intéressant d'avoir la solidité, l'appui d'un actionnaire qui t'accompagne dans ta levée de fonds.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un avantage effectivement extrêmement important. On l'a vu avec d'autres acteurs que l'on accompagne d'ailleurs quand on est soutenu par un acteur institutionnel, que ce soit un assureur ou autre, qui peut s'y aider le fonds. Ça peut faire la différence, effectivement. Alors, abordons justement la thématique du jour, donc la dette privée. IDICO Mezzanis 4, alors c'est un nom un petit peu barbare, mais on va parler, on comprend qu'on va parler de Mezzanine, mais pas que. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer, commençons par le général, qu'est-ce qu'un fonds de dette privée ? Dans quoi il investit ? Comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais simplement préciser en préambule que la dette privée est une de nos activités. Donc, chez IDICO, on a des équipes, effectivement, qui font de l'equity. Et si je le dis, c'est à dessein. Parce que notre ADN, c'est d'investir en dette privée. avec un état d'esprit d'investisseur actif. Donc un fonds de dette privée, c'est quoi ? En fait, un fonds de dette privée apporte une source de financement alternative au financement bancaire. Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années ? La réglementation impose des ratios à des banques, aux banques, qui ne peuvent pas répondre aux besoins de financement des PME non cotés. Les banques vont financer les états, les banques vont financer les entreprises du CAC 40, les entreprises notées. En revanche, les PME non cotées... aujourd'hui, n'ont plus accès à ce marché bancaire. Donc la dette privée, pour répondre à ta question, c'est une source de financement alternative qui vient financer les projets de long terme des PME non cotés.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Et on voit aussi dans les statistiques, effectivement, que ça prend de plus en plus de place, je dirais, dans le financement des entreprises non cotées. Alors peut-être une question aussi. Donc tu as parlé comme si vous étiez investisseur actif. Souvent, la dette privée vient en complément aussi d'un financement en equity. Est-ce que là-dessus, vous avez une position particulière ? C'est-à-dire, est-ce que vous venez toujours en complément d'un fonds d'investissement qui va investir en equity ? Ou est-ce que vous pouvez financer sans sponsor equity de la dette ?

  • Speaker #1

    Bon, je vois qu'on rentre directement dans la technique, ça me fait très bien. Oui, absolument. Medianis 4, en fait, c'est une de ses vertus. C'est un fonds qui est tout terrain. Il y a différentes solutions obligataires qui existent avec un sponsor. ou sans un sponsor, ce qu'on appelle sponsorless en réalité, les équipes d'IDICO savent faire les deux. Évidemment, c'est toujours intéressant d'être présent aux côtés d'un sponsor, d'un fonds action. Pourquoi ? Parce que vous partagez l'analyse, effectivement, du bien fondé de l'investissement. En revanche, parfois, il existe des PME, des dirigeants, qui ne veulent pas être dilués au capital. Et donc, on va apporter une solution de financement qui ne va pas diluer le dirigeant de l'entrepreneur. C'est une des forces du fonds Indico, on va y revenir. C'est cette capacité, cette agilité, cette capacité à répondre à l'ensemble des demandes du marché small cap, qui est celui que l'on adresse.

  • Speaker #0

    Alors justement, le marché, c'est le small cap. Est-ce que tu peux définir un peu plus précisément, je dirais, votre terrain d'intervention en termes de taille d'entreprise, de montant financé ?

  • Speaker #1

    Pour faire simple, on vise des... PME non cotées en France valorisées moins de 250 millions d'euros. Notre sweet spot, le cœur de notre cible, c'est une centaine de millions d'euros de valeur d'entreprise. Les tickets que l'on investit sont les tickets de l'ordre de 10 millions d'euros. C'est ça. Alors évidemment, il y aura des tickets un peu plus importants, des tickets un peu moins importants, mais gardons en tête une chose. Le fonds va avoir une bonne diversification. Il vise à lever 250 millions d'euros. On est pratiquement à la moitié du chemin et l'objectif, c'est d'accompagner une quinzaine de PME. Donc, quand tu fais les maths, effectivement, ce sont des tickets d'une dizaine de millions d'euros que l'on va injecter soit aux côtés d'un fonds equity, soit sans un fonds equity.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Alors, je te propose d'aller encore un peu plus dans la technique et de nous expliquer. et d'expliquer à nos auditeurs les différents types de financement que vous faites. Parce qu'effectivement, on parle souvent, on entend en tout cas, parler de financement en dette privée unitranche, mezzanine, flex equity. Quelle est la différence exactement entre ces différents termes et j'imagine ces différents niveaux de risque ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et je souligne quand même qu'on est assez peu sur la place à pouvoir pratiquer les trois véhicules, les trois outils que tu viens de citer. La mezzanine, puisque le nom du fonds, Mezzanine s'y fait référence. Qu'est-ce que c'est ? La PME qui recherche un financement pour financer son opération de capital développement, transmission, donc des opérations structurantes, a besoin d'un financement. Elle va émettre une obligation que moi, société de gestion, via mon fonds et via l'argent que mes clients m'ont confié, je vais acquérir. Donc une mezzanine, c'est l'émission d'une obligation qui va générer différents types de rémunérations. Le premier type de rémunération, ce sont ce qu'on appelle des intérêts cash. Ça veut dire que le dirigeant... va me payer à mon fonds d'investissement, donc au profit de mes clients souscripteurs, des intérêts annuels que je vais percevoir annuellement. Ensuite de ça, nous allons contractualiser avec le dirigeant la rémunération PIC. Les intérêts PIC, c'est quoi ? Ce sont des intérêts qui sont calculés et qui capitalisent année après année, mais qui ne sont perçus par le fonds d'investissement. qu'à l'échéance du fonds, au bout des 5 ans, 6 ans, 7 ans, qui est la durée classique d'une mezzanine. Et ensuite de ça, on peut aussi adosser à ces deux types de rémunération, donc intérêt cash plus intérêt pic, ce qu'on appelle des BSA, c'est-à-dire la capacité pour nous, en tant que fonds d'investissement, à devenir actionnaire à un instant de raison. Et ce sont ces trois éléments qui vont permettre de générer la rémunération du placement. C'est ça une mezzanine. À côté de ça, tu as parlé de l'unitranche. Une unitranche, c'est quoi ? Pour faire simple, c'est une mezzanine, mais qui ne reçoit que des intérêts cash, donc pas d'intérêt pic. Et à côté de ça, tu as soulevé l'existence d'un troisième outil de financement. Le flex equity, c'est quoi ? C'est de la mezzanine à laquelle tu adosses une partie très minoritaire, minoritaire d'action. Et c'est le mélange de ces trois outils avec, comme tu l'as très bien dit, des niveaux de risque, parce que prioritaire, de remboursement différents, et donc des niveaux de rémunération différentes. Et c'est ce mix qui fait le côté atypique du fonds, qu'on appelle un fonds blend, qui vient mixer, mélanger toutes ces solutions.

  • Speaker #0

    On peut avoir des très bons fonds blend. C'est comme le whisky, il y a des très bons whisky blend, notamment en japonais. C'est effectivement très intéressant. Alors, on va parler aussi ESG, pourquoi le fonds Article 9, mais peut-être pour rester encore sur la stratégie du fonds. Et j'aime toujours poser la question, comment est-ce que vous sélectionnez les entreprises à qui justement vous allez faire ces financements Unitranche, Medzanine ou Flex Equity ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un fonds qui va être un fonds généraliste, sur lequel il n'y a pas de... thématiques. Je le dis en introduction parce que parfois, on peut nous demander effectivement si on vise, c'est assez rare finalement dans un fonds de dette, d'avoir des thématiques. Notre objectif, nous, c'est effectivement de recevoir le maximum de solutions de financement et de pouvoir en faire le tri. En réalité, c'est assez simple, on a des métriques, donc la valeur de l'entreprise dont je te parlais, maximum 250 millions d'euros, le ticket d'investissement, si on me demande des tickets d'investissement de plusieurs centaines de millions d'euros, je n'irai pas. En revanche, Ce que je regarde avec beaucoup de précision, ce que l'équipe regarde, c'est bien sûr le marché, c'est le projet, mais c'est avant tout le dirigeant. Est-ce qu'il va être en capacité, effectivement, d'atteindre les objectifs ambitieux qu'il nous présente et de nous payer la rémunération qu'on a contractualisée ? Donc vraiment, comme le fait un fonds d'investissement classique, il y a les métriques bien évidemment, mais surtout la qualité et le talent des dirigeants. Et puis par ailleurs, est-ce que ce dirigeant va avoir la capacité à nous supporter ? Pourquoi je dis ça ? Parce que même en tant que prêteur, on est toujours présent aux organes de gouvernance. C'est extrêmement important ce que je te dis là. Pourquoi ? Parce que quand tu es à la source de l'information, tu sais anticiper les difficultés que peut rencontrer une PME. Et elle en rencontrera. Pendant le chemin de vie qui est le nôtre, pendant les cinq, six prochaines années d'accompagnement, il y aura des difficultés. On devra les aborder aux côtés du dirigeant et rien de tel que d'être présent aux organes de gouvernance pour challenger et partager effectivement les solutions avec les dirigeants.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Sur le contexte macroéconomique, peut-être il y a deux éléments qui m'intéressent, en tout cas sur lesquels j'aimerais avoir ton point de vue. Sur les taux justement, comment joue les taux sur le rendement du fonds ? Et le deuxième élément qui est plus global, comment est-ce que vous analysez la situation actuelle où on voit un certain décrochage de l'Europe par rapport aux États-Unis notamment ? Tu l'as dit, vous investissez dans des PME françaises. Donc, est-ce que c'est quelque chose qui... Comment vous analysez ça ? Et voilà la question sur les taux aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, sur le contexte, il est évident que toute société de gestion sérieuse qui a vécu des difficultés, qui a vécu des cycles hauts et des cycles bas, aujourd'hui, on est... extrêmement vigilant. Vigilant sur les lignes que l'on accompagne, donc les lignes en portefeuille, d'où l'importance d'être présent aux organes de gouvernance, et vigilant sur les nouveaux investissements que nous réalisons. En réalité, c'est compliqué parce que tu as un contexte qui est celui que l'on connaît, et nous on pense que la France a touché un point bas. Et donc, que c'est probablement dans ces situations-là qu'on peut faire des bonnes opérations en termes de contractualisation de rendement, ça c'est un premier point, mais c'est vigilance, vigilance, vigilance, c'est une évidence. Ça c'est sur la partie contextuelle, et on a la chance d'avoir en France un tissu économique extrêmement nourri qui nous permet de sélectionner les meilleurs projets. Ça c'est un premier point. Concernant les taux, on est revenu depuis l'année dernière à une espèce de normalisation de taux. On parle d'os des taux, d'augmentation des taux. On est revenu à une normalisation des taux. Et quand je compare mon précédent millésime, qui était lancé lorsque les taux étaient proches de zéro, et qui tutoyait le TRI d'environ 8%, eh bien, c'est assez simple. Lorsque moi, je vais contractualiser un rendement avec une PME, je vais asseoir ce rendement, ma marge, sur de l'horibor. Et comme l'horibor, aujourd'hui, n'est plus à zéro, mais il est supérieur à 2%, de fait, je vise un TRI qui sera supérieur à 2% par rapport à mon millésime précédent. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, nous visons un TRI à 10%.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, rentrons encore plus dans le concret, si tu peux. Ce que j'aime bien aussi, c'est partager des exemples, justement, alors là, pas d'investissement, mais en tout cas de financement d'entreprise. On dit toujours que... Le capital investissement, c'est financer l'économie réelle. Est-ce que tu as un ou deux exemples d'entreprises qui ont été financées justement par Edico ? Je ne sais pas s'il y en a que tu peux citer sur le fonds actuel, le quatrième millésime ou sur les précédents.

  • Speaker #1

    Alors, sur le précédent, j'ai un exemple qui me vient en tête, qui je pense répond bien aux envies de nos clients, et privés, et clients institutionnels, qui répond à deux choses. Un, la réindustrialisation, et deux, la décarbonation. Je vais prendre l'exemple d'une entreprise qui s'appelle BioCyl. BioCyl, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un producteur de granulés de bois, ce qu'on appelle des pelés. Donc c'est une boîte qui est en région, qui recherchait un financement avec un dirigeant de grande qualité. que nous avons financé, duquel nous sommes sortis, nous avons fait un joli multiple avec lui, nous avons perçu l'intégralité de nos intérêts, et on a servi à quoi ? En investissant, en finançant cette entreprise, on a servi finalement à financer une alternative en termes de décarbonation. Et par ailleurs, on a pu financer avec ce dirigeant... Le financement, donc, de deux nouvelles entreprises, de deux nouvelles entreprises qui sont sorties de terre. C'est ça, en fait, notre vocation. C'est d'accompagner le progrès de nos dirigeants, des dirigeants que nous accompagnons, et d'accompagner, effectivement, leur essor, leur croissance, qui s'assortit bien souvent de création à l'emploi. Donc, BioCil, pour moi, c'était un exemple emblématique d'un dirigeant qu'on a pu accompagner pour créer de nouvelles, une entreprise plus importante. Je voudrais quand même citer un exemple sur lequel c'était pas simple, mais c'est... pour te montrer notre rôle actif. On a investi dans une entreprise d'hôtellerie à l'époque du Covid. Est-ce qu'à l'hôtel ? Ce n'est pas évident. On a vécu des heures qui n'étaient pas évidentes parce qu'à l'heure du lockdown, ce n'était pas évident. Les chambres d'hôtel étaient vides et pour autant, on est sortis avec un joli multiple. Pourquoi ? Parce qu'on a su accompagner de façon active le dirigeant et parce que le dirigeant est de haut de volée. Mais tu vois, la route n'est pas toujours droite et elle est parfois signeuse. C'était un exemple que je voulais te citer parce qu'encore une fois, c'est ça l'exemple de nos investissements. Il y aura des exemples d'investissements parfaitement vertueux, d'autres un peu plus compliqués. Mais ça se termine souvent bien dès lors qu'on a un dirigeant qui est correctement choisi et de haut de volée.

  • Speaker #0

    Merci, c'est super intéressant, effectivement. Et moi, j'aime bien cette transparence aussi, évidemment. On le répète toujours, investir dans le capital d'investissement, mais aussi dans la dette privée, c'est risqué, évidemment. Mais quand on est accompagné par des experts, on va évidemment diversifier le risque, mais aussi le diminuer. Et c'est vraiment clé. Il faut, je pense honnêtement sur ce type d'investissement, s'entourer des meilleurs et de professionnels qui le font depuis des années, comme tu l'as dit. Alors, tout à l'heure, j'ai commencé à aborder le sujet. Donc, le dernier fonds, Medzanis 4, est un fonds article 9, donc plus haut niveau en matière ESG et impact. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi vous avez fait ce choix, justement ? Alors, tu l'as expliqué peut-être en partie avec une... une première opération, mais pourquoi décider justement d'appliquer ça à l'ensemble du fonds ?

  • Speaker #1

    Nous, on a le sentiment qu'il y a évidemment une attente de clients institutionnels qui ont cette attente, c'est une évidence, il ne faut pas le nier. Mais à côté de ça, elle est aussi assortie de convictions. L'équipe a une conviction, vraiment, elle aborde les ESG, l'article 9, qui est avant tout, non pas un prérequis à la base de notre investissement, l'article 9, c'est quoi ? L'article 9, c'est vouloir faire progresser la PME. que tu accompagnes, sur différents volets que je vais te détailler. Et si jamais tu n'atteins pas ces objectifs, tu es sanctionné financièrement. Et si tu les atteins, eh bien, il y a une récompense. En fait, c'est ça l'article 9. C'est piloter un progrès et avoir une sanction, un bonus, si ça se passe bien. Nous nous engageons sur deux volets. Le premier volet est assez classique, finalement, c'est la décarbonation. C'est faire en sorte d'avoir une émission carbone qui soit limitée. C'est de bien choisir ses fournisseurs. Pour nous, c'est très important parce que bien souvent, les PME que nous accompagnons sont fournisseurs de groupes qui, eux, sélectionnent aussi leurs fournisseurs sur ce critère-là. Donc ça, c'est un premier point. Et un deuxième point qui est beaucoup plus rarement pris en charge par nos métiers, c'est le volet de la création et de la qualité de l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait quand on rentre dans une PME ? On fait un bilan. Un bilan sur la mixité, un bilan sur l'image de l'entreprise, un bilan sur la répartition. de la création de valeur. Et je ne connais pas un dirigeant de PME qui ne te dira pas que recruter et conserver ses talents est un véritable sujet. Eh bien, c'est ça que l'on adresse, en fait, avec cet article 9. C'est se donner une méthode pour faire en sorte que l'équilibre vie privée, vie professionnelle soit bonne et que, lorsque il y a une création de valeur... de l'entreprise, cette création de valeur ruisselle sur davantage de salariés pour les faire devenir actionnaires. En fait, c'est ça notre recette de l'article 9, c'est progresser sur le domaine environnemental et sur le domaine social.

  • Speaker #0

    Merci, Mickaël, pour ces explications. Alors, ce quatrième millésime, est-ce que tu peux justement nous parler des rendements cibles ? Que nos auditeurs aient une idée, effectivement, de ce qu'on vise en termes de rendement quand on investit dans un fonds de dette privé tel que le vôtre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est le moment pour moi d'être prudent, de rappeler une chose, qu'on part sur un investissement de 10 ans, possiblement 12 ans. Il est possible de prolonger le fonds pour accompagner des PME qui en auront besoin, qui auront besoin de ce temps. C'est un fonds sur lequel il n'y a pas de liquidité. Une fois qu'on est parti dans cette aventure-là, eh bien, il faut investir de l'argent, si je puis dire, dont on n'a pas besoin pendant les dix prochaines années. Puis, il n'y a pas de garantie en capital. Mais en contrepartie de tout ça, le fait de nous confier cet argent-là, votre argent, eh bien, nous permet, nous, de mettre à profit notre expérience et d'aller viser un théorie à deux chiffres. L'objectif, c'est d'atteindre un théorie de l'ordre de 10% pour nos clients souscripteurs.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et merci d'avoir rappelé les risques, notamment des liquidités. Pour finir cet entretien, un point sur la levée en cours. Tu l'as dit, vous visez 250 millions en taille cible, c'est ça ?

  • Speaker #1

    On a levé 80 millions d'euros à l'heure où on se parle et c'est un fonds qui a déjà réalisé trois investissements. C'est intéressant parce que ça offre une jolie visibilité finalement aux clients souscripteurs. Un investissement dans ce qu'on appelle le génie climatique, qui participe à la transition énergétique par la rénovation. Un investissement dans le domaine de la santé. Et enfin, un investissement dans le domaine du courtage en assurance. Donc tu vois une grande diversification, mais qui participe à l'intérêt des porteurs de parts.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, l'intérêt, c'est en tout cas, je dirais plus exactement l'opportunité, c'est que ce fonds a été jusqu'à présent réservé à des investisseurs institutionnels. Désormais, il est ouvert aux clients particuliers sur la plateforme Airfund. Donc, nos partenaires, conseillers en gestion de patrimoine, familier office, banque privée peuvent accéder à ce fonds. via Airfun, et donc le proposer à leurs clients particuliers. Donc, on est vraiment très heureux parce qu'on avait vraiment envie que cette classe d'actifs soit représentée et puisse être proposée aux clients de nos partenaires. Donc, c'est vraiment une belle opportunité de découvrir ce fonds, cette stratégie. Merci beaucoup, Mickaël. Alors, avant de terminer, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu voulais parler qu'on n'a pas mentionné aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, Yann, je voulais te remercier pour ta confiance. Et je voulais te dire une chose, c'est qu'on est heureux d'ouvrir encore plus notre fonds à une clientèle privée que l'on affectionne beaucoup chez Ediko. Donc, je nous souhaite un succès commun et les meilleures performances à venir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mickaël, et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager ou à nous mettre 5 étoiles. Pour en savoir plus, il suffit de vous créer un compte sur Airfun. C'est facile, rapide et gratuit. L'accès à Airfund est réservé aux gérants de fonds, gérants de patrimoine et conseillers en investissement. Si vous êtes un investisseur particulier, n'hésitez pas à demander à votre conseiller de s'inscrire sur Airfund et accéder ainsi aux meilleurs fonds du marché. A très bientôt pour un nouvel épisode de Private Market Square. L'investissement dans des fonds alternatifs comporte des risques, notamment de pertes en capital et de liquidités. Les fonds investis peuvent être bloqués pendant une période de 10 ans. L'investissement dans les fonds peut être réservé aux investisseurs professionnels ou averti. Merci de vérifier votre éligibilité. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et aucune garantie n'est donnée que les objectifs soient atteints. Toutes les informations présentées sont des opinions et interprétations propres à Airfund. Il ne s'agit en aucun cas d'une recommandation ou de conseil en investissement.

Description

Dans ce nouvel épisode de Private Markets Square, nous explorons pour la première fois la dette privée.

Pour en parler, nous recevons Mickaël Chétrit, Directeur des Relations Investisseurs chez IDICO.


Avec lui, nous abordons :

✔️ Le fonctionnement des fonds de dette privée et leur rôle clé dans le financement des PME
✔️ Les stratégies d’investissement : Mezzanine, Unitranche, Flex Equity
✔️ L’impact des taux et du contexte macroéconomique sur la performance de ces fonds
✔️ L’approche ESG et Article 9 du fonds IDICO Mezzanis 4


Et surtout, une exclusivité : IDICO ouvre son fonds aux investisseurs privés via AirFund ! 🚀


🎧 À écouter dès maintenant sur Ausha et sur votre plateforme de podcast préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Private Market Square, le rendez-vous de l'investissement sur les marchés privés et le capital investissement. Je suis Yann Ausha, cofondateur d'Airfun. Que vous soyez débutant ou expert, gérant de fonds, conseiller en investissement ou investisseur, découvrez les coulisses de l'investissement sur les marchés privés, les stratégies des meilleurs gérants, leurs spécialités, leurs axes de différenciation. Découvrez comment le capital investissement, l'immobilier ou l'infrastructure dynamisent vos portefeuilles d'investissement en y apportant de la diversification et de la performance. Alors si vous pensez que ce podcast est fait pour vous, abonnez-vous ! Bon épisode à tous ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Private Market Square. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Mickaël Chétrit, directeur relations investisseurs d'IDICO. Bonjour Mickaël.

  • Speaker #1

    Bonjour Yann.

  • Speaker #0

    Je suis très heureux de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Private Market Square. À travers ce podcast, nous souhaitons mettre en lumière les acteurs du capital investissement, comme IDICO, dont tu vas nous parler aujourd'hui. Acteurs qui jouent un rôle essentiel dans le soutien et la croissance des acteurs économiques et notamment des PME et ETI en France et en Europe. Alors avant de parler d'IDICO et du fonds que tu vas nous présenter aujourd'hui, IDICO Medzanis 4, est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Michael Getrich, je suis directeur des relations investisseurs chez IDICO et j'occupe ce poste depuis maintenant une dizaine d'années. Dans une ancienne vie, j'ai travaillé dans la banque, j'ai travaillé dans l'assurance, et puis c'est un peu par hasard, au gré d'une belle rencontre, que j'ai intégré ce beau métier du private equity. Et il y a une dizaine d'années, quand j'ai commencé à travailler dans ce secteur-là, on adressait les solutions de private equity auprès des clients privés, principalement... avec des fonds de défiscalisation. Je ne sais pas si tu t'en souviens.

  • Speaker #0

    Je m'en souviens bien, effectivement, pour avoir longtemps travaillé en banque privée.

  • Speaker #1

    Et moi, je suis étonné, et d'ailleurs notre présence ici en est la preuve, de l'accélération, de la diversification, de l'ouverture au marché. de la démocratisation, comme on l'appelle, des fonds non cotés. On a parlé de fonds de venture capital, de LBO, et aujourd'hui, tu vois, on parle d'un fonds de dette privée, et vraiment, j'en suis ravi. Ça, c'est un premier point. Je vois un métier qui bouge beaucoup, puis enfin... de ça, il y a quelque chose qui me plaît beaucoup, c'est aussi de rencontrer les dirigeants, les entrepreneurs que nous accompagnons chez Ediko. Et je vais essayer d'en dire un peu plus parce que c'est ça notre métier. C'est de sélectionner et d'accompagner les dirigeants.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va avoir vraiment un podcast intéressant aujourd'hui parce qu'effectivement, c'est la première fois qu'on parle de dette privée dans ce podcast. On a beaucoup parlé de LBO, qui est un petit peu la stratégie star, entre guillemets, du capital investissement. On a aussi parlé de Venture, mais de dette privée, on n'avait jamais eu l'opportunité. Donc là, on va découvrir une nouvelle stratégie extrêmement intéressante, en plus pour de la clientèle privée, qui s'est ouverte très récemment à la clientèle privée. Donc, on est encore pour les premiers, les happy few qui peuvent en bénéficier. Donc, on va en parler longuement aujourd'hui. Mais avant de parler du fonds, de la dette privée, est-ce que tu peux nous présenter IDICO, justement ?

  • Speaker #1

    Écoute, IDICO, c'est une société de gestion qui est spécialisée dans l'investissement dans le non-coté. On a été créé en 2023. On est tout jeune, en mars 2023. Pour autant... Les équipes travaillent ensemble depuis une vingtaine d'années. En réalité, notre actionnaire, Lydie, qui est l'un des plus anciens acteurs du capital investissement en France, qui investit pour compte propre, pour lui-même, comme le fait un family office, en fait a racheté une partie des activités d'une autre société de gestion qui existe encore, et une vingtaine des personnes n'en faisaient partie. Et c'est par ce rachat d'activités que nous avons créé Dico. Pour nous, c'était génial, pourquoi ? Premièrement... une aventure entrepreneuriale, créer une société, nous on a trouvé ça hyper excitant. Et le deuxième point, c'est que chaque fois que je lance un fonds, et le fonds dont je te parle aujourd'hui en fait partie, j'ai mon actionnaire qui cide mon fonds, qui m'apporte ses fonds propres. Et ça, c'était extrêmement intéressant d'avoir la solidité, l'appui d'un actionnaire qui t'accompagne dans ta levée de fonds.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un avantage effectivement extrêmement important. On l'a vu avec d'autres acteurs que l'on accompagne d'ailleurs quand on est soutenu par un acteur institutionnel, que ce soit un assureur ou autre, qui peut s'y aider le fonds. Ça peut faire la différence, effectivement. Alors, abordons justement la thématique du jour, donc la dette privée. IDICO Mezzanis 4, alors c'est un nom un petit peu barbare, mais on va parler, on comprend qu'on va parler de Mezzanine, mais pas que. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer, commençons par le général, qu'est-ce qu'un fonds de dette privée ? Dans quoi il investit ? Comment ?

  • Speaker #1

    Alors, je voulais simplement préciser en préambule que la dette privée est une de nos activités. Donc, chez IDICO, on a des équipes, effectivement, qui font de l'equity. Et si je le dis, c'est à dessein. Parce que notre ADN, c'est d'investir en dette privée. avec un état d'esprit d'investisseur actif. Donc un fonds de dette privée, c'est quoi ? En fait, un fonds de dette privée apporte une source de financement alternative au financement bancaire. Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années ? La réglementation impose des ratios à des banques, aux banques, qui ne peuvent pas répondre aux besoins de financement des PME non cotés. Les banques vont financer les états, les banques vont financer les entreprises du CAC 40, les entreprises notées. En revanche, les PME non cotées... aujourd'hui, n'ont plus accès à ce marché bancaire. Donc la dette privée, pour répondre à ta question, c'est une source de financement alternative qui vient financer les projets de long terme des PME non cotés.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Et on voit aussi dans les statistiques, effectivement, que ça prend de plus en plus de place, je dirais, dans le financement des entreprises non cotées. Alors peut-être une question aussi. Donc tu as parlé comme si vous étiez investisseur actif. Souvent, la dette privée vient en complément aussi d'un financement en equity. Est-ce que là-dessus, vous avez une position particulière ? C'est-à-dire, est-ce que vous venez toujours en complément d'un fonds d'investissement qui va investir en equity ? Ou est-ce que vous pouvez financer sans sponsor equity de la dette ?

  • Speaker #1

    Bon, je vois qu'on rentre directement dans la technique, ça me fait très bien. Oui, absolument. Medianis 4, en fait, c'est une de ses vertus. C'est un fonds qui est tout terrain. Il y a différentes solutions obligataires qui existent avec un sponsor. ou sans un sponsor, ce qu'on appelle sponsorless en réalité, les équipes d'IDICO savent faire les deux. Évidemment, c'est toujours intéressant d'être présent aux côtés d'un sponsor, d'un fonds action. Pourquoi ? Parce que vous partagez l'analyse, effectivement, du bien fondé de l'investissement. En revanche, parfois, il existe des PME, des dirigeants, qui ne veulent pas être dilués au capital. Et donc, on va apporter une solution de financement qui ne va pas diluer le dirigeant de l'entrepreneur. C'est une des forces du fonds Indico, on va y revenir. C'est cette capacité, cette agilité, cette capacité à répondre à l'ensemble des demandes du marché small cap, qui est celui que l'on adresse.

  • Speaker #0

    Alors justement, le marché, c'est le small cap. Est-ce que tu peux définir un peu plus précisément, je dirais, votre terrain d'intervention en termes de taille d'entreprise, de montant financé ?

  • Speaker #1

    Pour faire simple, on vise des... PME non cotées en France valorisées moins de 250 millions d'euros. Notre sweet spot, le cœur de notre cible, c'est une centaine de millions d'euros de valeur d'entreprise. Les tickets que l'on investit sont les tickets de l'ordre de 10 millions d'euros. C'est ça. Alors évidemment, il y aura des tickets un peu plus importants, des tickets un peu moins importants, mais gardons en tête une chose. Le fonds va avoir une bonne diversification. Il vise à lever 250 millions d'euros. On est pratiquement à la moitié du chemin et l'objectif, c'est d'accompagner une quinzaine de PME. Donc, quand tu fais les maths, effectivement, ce sont des tickets d'une dizaine de millions d'euros que l'on va injecter soit aux côtés d'un fonds equity, soit sans un fonds equity.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Alors, je te propose d'aller encore un peu plus dans la technique et de nous expliquer. et d'expliquer à nos auditeurs les différents types de financement que vous faites. Parce qu'effectivement, on parle souvent, on entend en tout cas, parler de financement en dette privée unitranche, mezzanine, flex equity. Quelle est la différence exactement entre ces différents termes et j'imagine ces différents niveaux de risque ?

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Et je souligne quand même qu'on est assez peu sur la place à pouvoir pratiquer les trois véhicules, les trois outils que tu viens de citer. La mezzanine, puisque le nom du fonds, Mezzanine s'y fait référence. Qu'est-ce que c'est ? La PME qui recherche un financement pour financer son opération de capital développement, transmission, donc des opérations structurantes, a besoin d'un financement. Elle va émettre une obligation que moi, société de gestion, via mon fonds et via l'argent que mes clients m'ont confié, je vais acquérir. Donc une mezzanine, c'est l'émission d'une obligation qui va générer différents types de rémunérations. Le premier type de rémunération, ce sont ce qu'on appelle des intérêts cash. Ça veut dire que le dirigeant... va me payer à mon fonds d'investissement, donc au profit de mes clients souscripteurs, des intérêts annuels que je vais percevoir annuellement. Ensuite de ça, nous allons contractualiser avec le dirigeant la rémunération PIC. Les intérêts PIC, c'est quoi ? Ce sont des intérêts qui sont calculés et qui capitalisent année après année, mais qui ne sont perçus par le fonds d'investissement. qu'à l'échéance du fonds, au bout des 5 ans, 6 ans, 7 ans, qui est la durée classique d'une mezzanine. Et ensuite de ça, on peut aussi adosser à ces deux types de rémunération, donc intérêt cash plus intérêt pic, ce qu'on appelle des BSA, c'est-à-dire la capacité pour nous, en tant que fonds d'investissement, à devenir actionnaire à un instant de raison. Et ce sont ces trois éléments qui vont permettre de générer la rémunération du placement. C'est ça une mezzanine. À côté de ça, tu as parlé de l'unitranche. Une unitranche, c'est quoi ? Pour faire simple, c'est une mezzanine, mais qui ne reçoit que des intérêts cash, donc pas d'intérêt pic. Et à côté de ça, tu as soulevé l'existence d'un troisième outil de financement. Le flex equity, c'est quoi ? C'est de la mezzanine à laquelle tu adosses une partie très minoritaire, minoritaire d'action. Et c'est le mélange de ces trois outils avec, comme tu l'as très bien dit, des niveaux de risque, parce que prioritaire, de remboursement différents, et donc des niveaux de rémunération différentes. Et c'est ce mix qui fait le côté atypique du fonds, qu'on appelle un fonds blend, qui vient mixer, mélanger toutes ces solutions.

  • Speaker #0

    On peut avoir des très bons fonds blend. C'est comme le whisky, il y a des très bons whisky blend, notamment en japonais. C'est effectivement très intéressant. Alors, on va parler aussi ESG, pourquoi le fonds Article 9, mais peut-être pour rester encore sur la stratégie du fonds. Et j'aime toujours poser la question, comment est-ce que vous sélectionnez les entreprises à qui justement vous allez faire ces financements Unitranche, Medzanine ou Flex Equity ?

  • Speaker #1

    Alors, on est sur un fonds qui va être un fonds généraliste, sur lequel il n'y a pas de... thématiques. Je le dis en introduction parce que parfois, on peut nous demander effectivement si on vise, c'est assez rare finalement dans un fonds de dette, d'avoir des thématiques. Notre objectif, nous, c'est effectivement de recevoir le maximum de solutions de financement et de pouvoir en faire le tri. En réalité, c'est assez simple, on a des métriques, donc la valeur de l'entreprise dont je te parlais, maximum 250 millions d'euros, le ticket d'investissement, si on me demande des tickets d'investissement de plusieurs centaines de millions d'euros, je n'irai pas. En revanche, Ce que je regarde avec beaucoup de précision, ce que l'équipe regarde, c'est bien sûr le marché, c'est le projet, mais c'est avant tout le dirigeant. Est-ce qu'il va être en capacité, effectivement, d'atteindre les objectifs ambitieux qu'il nous présente et de nous payer la rémunération qu'on a contractualisée ? Donc vraiment, comme le fait un fonds d'investissement classique, il y a les métriques bien évidemment, mais surtout la qualité et le talent des dirigeants. Et puis par ailleurs, est-ce que ce dirigeant va avoir la capacité à nous supporter ? Pourquoi je dis ça ? Parce que même en tant que prêteur, on est toujours présent aux organes de gouvernance. C'est extrêmement important ce que je te dis là. Pourquoi ? Parce que quand tu es à la source de l'information, tu sais anticiper les difficultés que peut rencontrer une PME. Et elle en rencontrera. Pendant le chemin de vie qui est le nôtre, pendant les cinq, six prochaines années d'accompagnement, il y aura des difficultés. On devra les aborder aux côtés du dirigeant et rien de tel que d'être présent aux organes de gouvernance pour challenger et partager effectivement les solutions avec les dirigeants.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair. Sur le contexte macroéconomique, peut-être il y a deux éléments qui m'intéressent, en tout cas sur lesquels j'aimerais avoir ton point de vue. Sur les taux justement, comment joue les taux sur le rendement du fonds ? Et le deuxième élément qui est plus global, comment est-ce que vous analysez la situation actuelle où on voit un certain décrochage de l'Europe par rapport aux États-Unis notamment ? Tu l'as dit, vous investissez dans des PME françaises. Donc, est-ce que c'est quelque chose qui... Comment vous analysez ça ? Et voilà la question sur les taux aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, sur le contexte, il est évident que toute société de gestion sérieuse qui a vécu des difficultés, qui a vécu des cycles hauts et des cycles bas, aujourd'hui, on est... extrêmement vigilant. Vigilant sur les lignes que l'on accompagne, donc les lignes en portefeuille, d'où l'importance d'être présent aux organes de gouvernance, et vigilant sur les nouveaux investissements que nous réalisons. En réalité, c'est compliqué parce que tu as un contexte qui est celui que l'on connaît, et nous on pense que la France a touché un point bas. Et donc, que c'est probablement dans ces situations-là qu'on peut faire des bonnes opérations en termes de contractualisation de rendement, ça c'est un premier point, mais c'est vigilance, vigilance, vigilance, c'est une évidence. Ça c'est sur la partie contextuelle, et on a la chance d'avoir en France un tissu économique extrêmement nourri qui nous permet de sélectionner les meilleurs projets. Ça c'est un premier point. Concernant les taux, on est revenu depuis l'année dernière à une espèce de normalisation de taux. On parle d'os des taux, d'augmentation des taux. On est revenu à une normalisation des taux. Et quand je compare mon précédent millésime, qui était lancé lorsque les taux étaient proches de zéro, et qui tutoyait le TRI d'environ 8%, eh bien, c'est assez simple. Lorsque moi, je vais contractualiser un rendement avec une PME, je vais asseoir ce rendement, ma marge, sur de l'horibor. Et comme l'horibor, aujourd'hui, n'est plus à zéro, mais il est supérieur à 2%, de fait, je vise un TRI qui sera supérieur à 2% par rapport à mon millésime précédent. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, nous visons un TRI à 10%.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, rentrons encore plus dans le concret, si tu peux. Ce que j'aime bien aussi, c'est partager des exemples, justement, alors là, pas d'investissement, mais en tout cas de financement d'entreprise. On dit toujours que... Le capital investissement, c'est financer l'économie réelle. Est-ce que tu as un ou deux exemples d'entreprises qui ont été financées justement par Edico ? Je ne sais pas s'il y en a que tu peux citer sur le fonds actuel, le quatrième millésime ou sur les précédents.

  • Speaker #1

    Alors, sur le précédent, j'ai un exemple qui me vient en tête, qui je pense répond bien aux envies de nos clients, et privés, et clients institutionnels, qui répond à deux choses. Un, la réindustrialisation, et deux, la décarbonation. Je vais prendre l'exemple d'une entreprise qui s'appelle BioCyl. BioCyl, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un producteur de granulés de bois, ce qu'on appelle des pelés. Donc c'est une boîte qui est en région, qui recherchait un financement avec un dirigeant de grande qualité. que nous avons financé, duquel nous sommes sortis, nous avons fait un joli multiple avec lui, nous avons perçu l'intégralité de nos intérêts, et on a servi à quoi ? En investissant, en finançant cette entreprise, on a servi finalement à financer une alternative en termes de décarbonation. Et par ailleurs, on a pu financer avec ce dirigeant... Le financement, donc, de deux nouvelles entreprises, de deux nouvelles entreprises qui sont sorties de terre. C'est ça, en fait, notre vocation. C'est d'accompagner le progrès de nos dirigeants, des dirigeants que nous accompagnons, et d'accompagner, effectivement, leur essor, leur croissance, qui s'assortit bien souvent de création à l'emploi. Donc, BioCil, pour moi, c'était un exemple emblématique d'un dirigeant qu'on a pu accompagner pour créer de nouvelles, une entreprise plus importante. Je voudrais quand même citer un exemple sur lequel c'était pas simple, mais c'est... pour te montrer notre rôle actif. On a investi dans une entreprise d'hôtellerie à l'époque du Covid. Est-ce qu'à l'hôtel ? Ce n'est pas évident. On a vécu des heures qui n'étaient pas évidentes parce qu'à l'heure du lockdown, ce n'était pas évident. Les chambres d'hôtel étaient vides et pour autant, on est sortis avec un joli multiple. Pourquoi ? Parce qu'on a su accompagner de façon active le dirigeant et parce que le dirigeant est de haut de volée. Mais tu vois, la route n'est pas toujours droite et elle est parfois signeuse. C'était un exemple que je voulais te citer parce qu'encore une fois, c'est ça l'exemple de nos investissements. Il y aura des exemples d'investissements parfaitement vertueux, d'autres un peu plus compliqués. Mais ça se termine souvent bien dès lors qu'on a un dirigeant qui est correctement choisi et de haut de volée.

  • Speaker #0

    Merci, c'est super intéressant, effectivement. Et moi, j'aime bien cette transparence aussi, évidemment. On le répète toujours, investir dans le capital d'investissement, mais aussi dans la dette privée, c'est risqué, évidemment. Mais quand on est accompagné par des experts, on va évidemment diversifier le risque, mais aussi le diminuer. Et c'est vraiment clé. Il faut, je pense honnêtement sur ce type d'investissement, s'entourer des meilleurs et de professionnels qui le font depuis des années, comme tu l'as dit. Alors, tout à l'heure, j'ai commencé à aborder le sujet. Donc, le dernier fonds, Medzanis 4, est un fonds article 9, donc plus haut niveau en matière ESG et impact. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi vous avez fait ce choix, justement ? Alors, tu l'as expliqué peut-être en partie avec une... une première opération, mais pourquoi décider justement d'appliquer ça à l'ensemble du fonds ?

  • Speaker #1

    Nous, on a le sentiment qu'il y a évidemment une attente de clients institutionnels qui ont cette attente, c'est une évidence, il ne faut pas le nier. Mais à côté de ça, elle est aussi assortie de convictions. L'équipe a une conviction, vraiment, elle aborde les ESG, l'article 9, qui est avant tout, non pas un prérequis à la base de notre investissement, l'article 9, c'est quoi ? L'article 9, c'est vouloir faire progresser la PME. que tu accompagnes, sur différents volets que je vais te détailler. Et si jamais tu n'atteins pas ces objectifs, tu es sanctionné financièrement. Et si tu les atteins, eh bien, il y a une récompense. En fait, c'est ça l'article 9. C'est piloter un progrès et avoir une sanction, un bonus, si ça se passe bien. Nous nous engageons sur deux volets. Le premier volet est assez classique, finalement, c'est la décarbonation. C'est faire en sorte d'avoir une émission carbone qui soit limitée. C'est de bien choisir ses fournisseurs. Pour nous, c'est très important parce que bien souvent, les PME que nous accompagnons sont fournisseurs de groupes qui, eux, sélectionnent aussi leurs fournisseurs sur ce critère-là. Donc ça, c'est un premier point. Et un deuxième point qui est beaucoup plus rarement pris en charge par nos métiers, c'est le volet de la création et de la qualité de l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait quand on rentre dans une PME ? On fait un bilan. Un bilan sur la mixité, un bilan sur l'image de l'entreprise, un bilan sur la répartition. de la création de valeur. Et je ne connais pas un dirigeant de PME qui ne te dira pas que recruter et conserver ses talents est un véritable sujet. Eh bien, c'est ça que l'on adresse, en fait, avec cet article 9. C'est se donner une méthode pour faire en sorte que l'équilibre vie privée, vie professionnelle soit bonne et que, lorsque il y a une création de valeur... de l'entreprise, cette création de valeur ruisselle sur davantage de salariés pour les faire devenir actionnaires. En fait, c'est ça notre recette de l'article 9, c'est progresser sur le domaine environnemental et sur le domaine social.

  • Speaker #0

    Merci, Mickaël, pour ces explications. Alors, ce quatrième millésime, est-ce que tu peux justement nous parler des rendements cibles ? Que nos auditeurs aient une idée, effectivement, de ce qu'on vise en termes de rendement quand on investit dans un fonds de dette privé tel que le vôtre ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est le moment pour moi d'être prudent, de rappeler une chose, qu'on part sur un investissement de 10 ans, possiblement 12 ans. Il est possible de prolonger le fonds pour accompagner des PME qui en auront besoin, qui auront besoin de ce temps. C'est un fonds sur lequel il n'y a pas de liquidité. Une fois qu'on est parti dans cette aventure-là, eh bien, il faut investir de l'argent, si je puis dire, dont on n'a pas besoin pendant les dix prochaines années. Puis, il n'y a pas de garantie en capital. Mais en contrepartie de tout ça, le fait de nous confier cet argent-là, votre argent, eh bien, nous permet, nous, de mettre à profit notre expérience et d'aller viser un théorie à deux chiffres. L'objectif, c'est d'atteindre un théorie de l'ordre de 10% pour nos clients souscripteurs.

  • Speaker #0

    Merci, c'est très clair et merci d'avoir rappelé les risques, notamment des liquidités. Pour finir cet entretien, un point sur la levée en cours. Tu l'as dit, vous visez 250 millions en taille cible, c'est ça ?

  • Speaker #1

    On a levé 80 millions d'euros à l'heure où on se parle et c'est un fonds qui a déjà réalisé trois investissements. C'est intéressant parce que ça offre une jolie visibilité finalement aux clients souscripteurs. Un investissement dans ce qu'on appelle le génie climatique, qui participe à la transition énergétique par la rénovation. Un investissement dans le domaine de la santé. Et enfin, un investissement dans le domaine du courtage en assurance. Donc tu vois une grande diversification, mais qui participe à l'intérêt des porteurs de parts.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, l'intérêt, c'est en tout cas, je dirais plus exactement l'opportunité, c'est que ce fonds a été jusqu'à présent réservé à des investisseurs institutionnels. Désormais, il est ouvert aux clients particuliers sur la plateforme Airfund. Donc, nos partenaires, conseillers en gestion de patrimoine, familier office, banque privée peuvent accéder à ce fonds. via Airfun, et donc le proposer à leurs clients particuliers. Donc, on est vraiment très heureux parce qu'on avait vraiment envie que cette classe d'actifs soit représentée et puisse être proposée aux clients de nos partenaires. Donc, c'est vraiment une belle opportunité de découvrir ce fonds, cette stratégie. Merci beaucoup, Mickaël. Alors, avant de terminer, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu voulais parler qu'on n'a pas mentionné aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, Yann, je voulais te remercier pour ta confiance. Et je voulais te dire une chose, c'est qu'on est heureux d'ouvrir encore plus notre fonds à une clientèle privée que l'on affectionne beaucoup chez Ediko. Donc, je nous souhaite un succès commun et les meilleures performances à venir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mickaël, et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir écoutés. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager ou à nous mettre 5 étoiles. Pour en savoir plus, il suffit de vous créer un compte sur Airfun. C'est facile, rapide et gratuit. L'accès à Airfund est réservé aux gérants de fonds, gérants de patrimoine et conseillers en investissement. Si vous êtes un investisseur particulier, n'hésitez pas à demander à votre conseiller de s'inscrire sur Airfund et accéder ainsi aux meilleurs fonds du marché. A très bientôt pour un nouvel épisode de Private Market Square. L'investissement dans des fonds alternatifs comporte des risques, notamment de pertes en capital et de liquidités. Les fonds investis peuvent être bloqués pendant une période de 10 ans. L'investissement dans les fonds peut être réservé aux investisseurs professionnels ou averti. Merci de vérifier votre éligibilité. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et aucune garantie n'est donnée que les objectifs soient atteints. Toutes les informations présentées sont des opinions et interprétations propres à Airfund. Il ne s'agit en aucun cas d'une recommandation ou de conseil en investissement.

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