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Comment se démarquer dans un marché tech saturé ? | Marion Darnet | PRODUCT IN CORP cover
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Product Marketing Stories : Conseils | Carrière | Growth | Framework | Strategy | Tools | Methodo | Tech

Comment se démarquer dans un marché tech saturé ? | Marion Darnet | PRODUCT IN CORP

Comment se démarquer dans un marché tech saturé ? | Marion Darnet | PRODUCT IN CORP

25min |09/10/2025
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Product Marketing Stories : Conseils | Carrière | Growth | Framework | Strategy | Tools | Methodo | Tech

Comment se démarquer dans un marché tech saturé ? | Marion Darnet | PRODUCT IN CORP

Comment se démarquer dans un marché tech saturé ? | Marion Darnet | PRODUCT IN CORP

25min |09/10/2025
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Description

Marion Darnet, fondatrice de Pachamama, partage son regard unique sur l’évolution des métiers du Produit en France.
Après 15 ans dans le produit et ex-CPO, elle a créé l'agence de recrutement spécialisé dans les métiers de la Tech.


Dans cet épisode, on parle tendances du marché de l’emploi, spécialisation, reconversion…

👉 Pourquoi les entreprises ne cherchent plus de profils généralistes
👉 Comment travailler son positionnement de carrière comme un produit

👉 Comment gérer une reconversion de carrière dans un contexte compliqué
👉 Ce qui peut faire la différence dans un CV (même sans l'expérience)
👉 Ses conseils pour évoluer, trouver son prochain dream job même quand on a l'impression d'être bloqué

Marion partage ses tips pour rester confiant·e dans un contexte incertain… et comment cultiver une routine de veille et de réseau.

Vous êtes PM, PMM, marketer ou en transition ? Cet épisode vous donnera des conseils concrets pour avancer et (re) prendre le contrôle de votre carrière.


***

Episode enregistré pendant l'événement Product in Corp, organisé par Onepoint. Pour en savoir plus sur les services proposés c'est par ici.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Carlotta. Bienvenue dans Product Marketing Stories, le podcast qui décrypte les méthodologies, partage des conseils et apprentissages concrets pour rendre compréhensible et accessible le product marketing.

  • Speaker #1

    Salut Marion, comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Hello Carlotta. C'est la première fois, je l'ai souvent vu ce micro, c'est la première fois que je suis derrière ce micro, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, surtout qu'aujourd'hui on est dans les bureaux de OnePoint. pour l'événement Product in Court. Tu as aussi animé un atelier. Absolument. Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #2

    Avec grand plaisir. Du coup, Marion, j'ai monté Pachamama il y a cinq ans, après une carrière dans le produit, dans les startups. J'ai été première PM, Head of Product, à l'époque où la vague du produit arrivait en France, et c'était les débuts. J'ai fait ça pendant une quinzaine d'années dans des startups SaaS, B2B. assez classique et un peu marketplace aussi. Et vu que je voyais qu'il y avait beaucoup de choses qui se passaient au niveau du produit, plein de nouveaux métiers qui se créaient et qui arrivaient des US, notamment le métier de PMM, mais que d'autre côté, les RH, les recruteurs, les CEOs, ils ne savaient pas quel profil recruter à quel moment. Et les talents ne savaient pas comment se positionner sur le marché. J'ai créé Pachamama pour aider tout le monde à y voir plus clair un peu dans cet écosystème, à parler des carrières dans le produit. Et maintenant, pas de chemin, on n'est pas que dans le produit, on est dans la tech, dans les sales, etc. Mais il y a des experts. Notre particularité, c'est que c'est des experts de chaque métier qui viennent recruter en CDI, en déprestataire, en freelance, etc. Management de transition. Donc, on fait du recrutement, mais avec une touch conseil très, très forte parce qu'on part du principe qu'il faut avoir fait un métier pour pouvoir avoir des échanges constructifs et pas juste faire du push CV comme on déteste. Voilà, en quelques mots.

  • Speaker #1

    Et justement, du coup, tu as une vision ultra globale du marché, du recrutement, de comment évoluent aussi les métiers de la tech, que ce soit le produit, le design, comme tu disais, le sales, le marketing, etc. Est-ce que tu peux nous dire aujourd'hui ce que tu vois sur le marché, les tendances les plus grosses que tu vois ?

  • Speaker #2

    Complètement. Déjà, ça s'est renversé par rapport à il y a cinq ans où les candidats étaient en position de force par rapport aux entreprises parce que c'était très dur à l'époque de trouver. Un ou une PM qui a cinq ans d'expérience, c'était impossible. Aujourd'hui, ça s'est renversé. Il y a déjà, de par le fait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui veulent faire du produit, qui en ont fait, etc. Et de par le fait que les métiers deviennent de plus en plus matures aussi. Et de par l'enchaînement de crises qu'on connaît. Du coup, les candidats sont beaucoup plus nombreux par rapport au nombre de postes, même dans la tech, même dans le produit, et même dans le PMM aussi. Ce que je remarque surtout dans les tendances récentes, c'est le fait qu'on commençait ces deux, trois dernières années à s'hyperspécialiser. C'est-à-dire qu'on commençait à tout découper, même dans des boîtes pas forcément très grandes, à avoir POP. Ça, c'est encore un autre débat, mais avoir des spécialistes, même en product design, on commençait à découper un peu tous les jobs, avoir des UX researchers, etc. Même en PMM, on commençait à découper, je trouve, un peu tous les aspects du product marketing. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'il y a une telle rationalisation des postes, les entreprises qui ont besoin de faire des économies, les leaders qui sont challengés pour downgrade ou au pire stabiliser leurs équipes. On cherche encore plus les moutons à cinq pattes. Donc, on a gardé ce côté spécialisation, mais pas sur les postes, finalement. Je ne sais pas si je suis claire. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est sur quoi ? Si ce n'est pas sur les postes, c'est par rapport à un secteur d'activité, par exemple, par rapport à une expertise web, app, c'est des choses comme ça, du coup, l'hyperspécialisation ?

  • Speaker #2

    Complètement. Typiquement, il y a encore deux, trois ans, je trouvais que le product marketing, ça devenait de plus en plus tendance, même dans des entreprises assez tôt et assez jeunes dans leur croissance, dans les startups. Aujourd'hui, on se dit plus, je vais prendre un PM qui ne s'y connaît qu'un minimum de branches marketing, ou alors il va se faire aider des équipes marketing et puis on va essayer de bricoler un peu, ou alors je vais prendre un PM qui fait un peu de design aussi. Donc, on essaie vraiment de trouver, par contre, toujours des compétences assez précises par rapport à un contexte d'entreprise. Ça, c'est toujours le cas. Donc, quand on recherche des... des PM ou des PMM, ça va être « je veux quelqu'un qui va m'aider sur le go-to-market » ou « j'ai un problème de positionnement » ou « j'ai un problème de priorisation,

  • Speaker #1

    de définir dans le produit qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on doit faire d'un rileau » .

  • Speaker #2

    C'est très spécifique par rapport à un contexte très précis de l'entreprise. Et donc, les entreprises savent très bien ce qu'elles veulent. Et après, elles peuvent prendre soit un PM, soit un PMM, par exemple, si je prends ce parallèle-là. Et par contre, là où l'hyperspécialisation continue aussi, c'est effectivement sur la partie sectorielle. C'est que du coup... Il y a tellement de candidats sur le marché et les entreprises ont tellement peur et elles veulent tellement pas perdre de temps justement dans leur politique de croissance. Elles veulent complètement se dérisquer dans tous les recrutements qu'elles ont tendance à aller recruter non pas les meilleurs PM ou PMM, mais d'aller chercher des gens qui connaissent déjà leur secteur parce qu'elles se disent que ça va faire gagner du temps. Et donc du coup, ce que je conseille aujourd'hui aux candidats, avant on disait non, on recrute ceux qui... sont très bons dans les méthodes aux produits ou dans les méthodes de product marketing. Aujourd'hui, si vous voulez vous démarquer sur le marché, il faut travailler votre positionnement. Si j'ai un conseil, il faut travailler votre positionnement de votre carrière, comme vous travaillez votre produit et vous poser un peu les mêmes questions, de savoir qu'est-ce qui vous différencie sur le marché. Et souvent, c'est soit un aspect précis du product marketing, et ça c'est bien, mais dans ce cas-là, mettez-le vraiment en avant sur votre CV pour que vous puissiez être visible. des recruteurs et des entreprises qui sont dans cette phase-là ou de ce que vous les développez, vous. Soit sur le secteur, parce qu'effectivement, certains peuvent se dire, mais ça va m'enfermer si je suis dans la fintech, si je suis dans la medtech, si je suis dans la cyber, etc. Oui, mais vous avez aussi une connaissance globale du marché. Et en fait, on fait des métiers qui sont tellement différents d'une entreprise à une autre que je pense qu'il ne faut pas non plus avoir trop peur de s'enfermer, mais plutôt de chercher à aller dans les secteurs qui nous plaisent. Et du coup, il y a un côté agréable aussi, apporter de la valeur tout de suite aux entreprises. C'est un peu le mauvais raccourci que les entreprises font en ce moment, malheureusement. Mais du coup, si vous voulez évoluer dans votre carrière vers des postes de management, en product marketing, etc., il faut aller et dans les secteurs qui recrutent et dans les secteurs que vous maîtrisez, vous, et chercher à vous dire, c'est dans quel secteur que j'ai envie d'évoluer, quel secteur va continuer de bouger, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vois aussi cette tendance dans la taille d'entreprise ? de dire,

  • Speaker #2

    pareil,

  • Speaker #1

    je vais préférer recruter quelqu'un qui vient déjà d'une corporate parce qu'il a de l'expérience en corporate, versus des personnes qui ont un profil un peu global de j'ai fait tous les types de boîtes.

  • Speaker #2

    Oui, toujours, parce qu'on est dans, enfin toujours non, mais récemment, parce qu'on est dans une phase, mais on le voit au niveau macro aussi, les investisseurs sont hyper frileux parce que le contexte politique, économique est hyper instable, et du coup... C'est un peu les poupées ruses dans tous les fonds d'investissement, le private equity. Et donc, du coup, ça nous amène aussi au quotidien. Et les managers, dans leur quotidien, ils ont tellement la pression des résultats, etc., d'aller vers ces raccourcis-là. Donc oui, complètement. On ne prend pas de risque, on prend quelqu'un qui l'a déjà fait. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres conseils à partager, justement ? que ce soit des profils PMM, mais pas que, sur comment aujourd'hui aussi je fais quand je veux changer de métier et que je suis PM et ça m'intéresse le product marketing, vice-versa, comment on fait quand on demande justement de l'expérience passée sur un sujet en particulier ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est toujours compliqué et c'est d'autant plus compliqué en ce moment les reconversions, les transitions. C'est très, très dur. donc déjà euh c'est Même si vous faites un petit bootcamp, je sais que tu fais une formation maintenant au Carlota sur le PMM, ça ne suffira pas. Si vous êtes PMM et que vous faites un bootcamp de PM, ça ne vous suffira pas à décrocher un job de PM comme ça. En tout cas, il ne faut pas se dire ça. Et il faut que ce soit effectivement dans une démarche globale et être motivé parce que ça, ça se ressent quand même toujours en entretien, la motivation. Et parce que vous allez devoir contacter beaucoup de personnes aussi pour... convaincre d'autant plus que vous êtes la bonne personne. Rassurez, cherchez à poser des questions sur qu'est-ce qu'ils recherchent et travaillez votre réseau, etc. Donc, travaillez son réseau, ne pas croire que ça va être facile parce que ça va être long et de trouver peut-être des pairs avec qui chercher ensemble ou des mentors ou des gens qui peuvent vous aider justement à garder confiance parce qu'en ce moment, le problème, ce n'est pas forcément vous, c'est plutôt le marché. Et dans un contexte de recherche de job, il faut envoyer de la confiance, il faut envoyer des bonnes ondes en face. Et en fait, si vous êtes dans une période où vous perdez confiance, il ne faut pas le montrer. Et le fait de vouloir changer, par contre, ça peut être une force, de vouloir être PM et de développer des skills de PMM ou vice-versa. C'est une force. Mettez-le en avant sur votre CV. Même si vous ne l'avez pas forcément fait, il faut que votre CV reflète ce que vous voulez faire et non pas ce que vous avez fait dans le passé. Conseil tout con. mais c'est super important mais en tant que recruteur je le vois dans mon équipe il passe deux secondes sur un CV et en fait ça va très vite quoi donc en fait Il faut avoir l'empathie pour le recruteur. Et quand je dis recruteur, ce n'est pas forcément des agents de recrutement comme nous. C'est aussi votre futur M1 ou votre futur M2, des RH, des CEOs. En fait, eux aussi, ils vont scanner votre CV en deux secondes. Donc, même si vous ne l'avez pas fait, ce n'est pas grave. Mettez en avant des initiatives que vous avez portées en interne. Et si vous pouvez, changez en interne. Parce que vous arrivez déjà avec... Une connaissance des utilisateurs, une connaissance des process poussée pour montrer. Et au début, il faut faire des extra miles pour montrer que si on sait faire, regarde, je vais te prendre un projet pilote, je vais te faire le PMM dessus, même si je ne l'ai jamais fait. Et de montrer en interne et de se dire, ah ouais, ok, c'est intéressant. Ah si, il faudrait peut-être qu'on crée un poste de PMM du coup par rapport à ce que tu as montré. Mais tu es obligé d'aller au-delà de ce qu'on te demande aujourd'hui pour arriver à ton poste de demain.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'en interne, c'est le plus facile pour le faire. Parce que tu peux choisir, en tout cas proposer un projet, te mettre une timeline et dire, si j'y arrive, en tout cas bien s'adonner avec les managers et que ce soit un peu une règle du jeu et de se dire, on prend ce projet-là, on le teste. Si on y arrive, est-ce qu'on va plus loin ? Si on n'y arrive pas, ça veut dire quoi ? Et aussi, ça peut tester si tu as envie, si ça te plaît.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    Potentiellement, tu peux te rendre compte qu'en fait, ce n'est pas du tout ça.

  • Speaker #2

    Et c'est génial pour des entreprises d'avoir des gens qui viennent du métier, que ce soit du marketing, qui veulent aller vers le product marketing, des gens du customer success qui veulent aller vers du produit. Il y a beaucoup de reconversions qui se passent très bien. Il faut bien se renseigner en interne et il faut aller effectivement. Mais ça, qu'on soit même dans le même poste, j'ai envie de te dire, c'est aussi en allant chercher des projets en interne et en se débrouillant comme ça qu'on arrive à... faire évoluer sa carrière aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as aussi d'autres conseils de carrière, vraiment aussi long terme, de dire comment je sais ce que je veux faire plus tard, et comment j'y arrive. Et en fait, je trouve que c'est ça qui est super compliqué, c'est de réussir à se projeter, genre la question dans 5 ans, j'en ai aucune idée.

  • Speaker #2

    J'ai détesté cette question, où est-ce que tu veux être dans 2, 3, 5 ans ? Ne serait-ce que de choisir entre le track un peu classique de contributeur individuel ou manager. Franchement, je n'ai jamais réussi. C'est peut-être pour ça que j'ai entrepris après. Sûrement. Mais en fait, vous n'êtes pas obligé de choisir. Vous pouvez très bien. En fait, ce n'est pas parce que vous choisissez maintenant que ce sera comme ça toute la vie. Mais c'est bien de vous donner un minimum de perspective. À un moment dans ma carrière, je me disais, en fait, je vais alterner. Je vois des gens d'ailleurs qui font ça et qui arrivent à le justifier en entretien. Et c'est OK, vous pouvez tout justifier en entretien. tant que votre histoire, elle est cohérente. Donc déjà, il faut juste savoir comment bien amener les choses et l'expliquer, mais tant que tout s'explique et qu'on ressent une cohérence derrière et que justement, vous arrivez entre guillemets à le marketer, vous pouvez très bien alterner entre des postes de IC, de manager, et de dire que justement, vous ne voulez pas vous enfermer dans des postes de manager, que vous voulez comprendre sur le terrain et vous remettre à jour. On peut tout justifier, et si c'est ça qui vous amuse, et si vous voulez alterner, ou en fonction du type d'entreprise. Tout est OK, tout s'explique, il faut juste qu'il y ait une certaine cohérence. Et par contre, oui, il faut quand même réfléchir un peu à sa carrière. Et je trouve que le défaut qu'on a, c'est de se laisser porter. Et c'est aussi pour ça que j'aime bien prendre la parole, et merci de me la donner, c'est qu'il faut quand même la travailler un peu. Moi, tu me dis, OK, travaille ma carrière, mais quoi ? Mais en fait, il faut quand même se dire, tiens, quel type de poste pourrait m'intéresser ? Tiens, c'est quoi les avantages et les inconvénients que je vois à tel ou tel poste ? Sachant que typiquement, des trucs que je n'aimais pas, vouloir être CPO, je ne voulais pas aller parler à des clients, ça me faisait peur. Il y a des CPO qui n'ont pas besoin de faire beaucoup d'externe, qui s'appuient sur quelqu'un dans leur équipe. On peut aussi tous se construire un peu notre propre version du job. Donc, aller régulièrement parler à des pairs. Soit prenez des cafés si vous n'aimez pas aller à des meet-ups, ou si le soir, vous voulez faire autre chose que du boulot, c'est OK. Mais mettez-vous un minimum de routine d'aller parler à des gens, soit qui font le même métier que vous. Déjà, ça va vous rassurer et ça fait du bien. Et du coup, on se voit, on boit un peu, on échange sur comment évoluent nos métiers respectifs. Et c'est toujours hyper rafraîchissant et ça apporte beaucoup. Mais il faut se mettre un peu un minimum de routine et pas se dire « Ah, mais là, j'ai la tête dans le guidon » , etc. Parce que ça va aussi vous rendre meilleur. Moi, je faisais des petits-déj à l'époque avec… Avec une amie qui était, quand j'étais Head of Product, elle était Head of Product, on allait se faire des petits déj et on décharge ensemble et c'était le format qui m'allait bien. Après, j'ai testé d'autres formats. Tester ce qui vous correspond, trouver ce qui vous correspond. Il y a mille et une façons de faire du réseau, être dans des slacks, faire des cafés virtuels, pas virtuels, aller dans la vraie vie, mais il faut le faire. Si vous pouvez avoir l'énergie d'une Carlota à avoir un side project, c'est génial. Toi-même, tu vois, au moins, tu vois qu'est-ce qu'il y a derrière concrètement les jobs. Et même si tu n'es pas figé, ça peut bouger, c'est OK, là, tout de suite, à l'instant. Au moins, tu vois les pour et les contre de chaque job. Tu vois les tendances arriver et tu ne vas pas rester sous la vague. Et c'est ça qui est important encore plus dans nos métiers. C'est qu'en fait, il faut s'adapter. Il ne faut pas se dire... on ne fait pas évoluer en interne on se fait porter on attend de se faire chasser il faut aller voir les boîtes qui recrutent il faut poser des questions il faut être curieux ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis c'est

  • Speaker #1

    que souvent on va prendre la décision de s'y intéresser soit on est plus bien dans son job soit qu'on est plus bien on voit les autres évoluer ça fait 5 ans que je suis là

  • Speaker #2

    qu'est-ce qui s'est passé pendant 50 ans du coup toi ton conseil c'est vraiment de le faire se fixer un minimum de routine il faut se hacker un peu soi-même si ça nous aide vous connaissez votre propre fonctionnement peut-être vous pouvez dire aux collègues tiens je m'engage le mois prochain je vais faire un truc de réseau quel qu'il soit essayez de vous hacker vous-même et de vous mettre un minimum de routine et de prendre du recul allez prendre des cafés avec vous-même aussi Merci. En fait, posez-vous avec votre petit cahier et vous dire, tiens, ça a été quoi le moment où je me suis le plus éclatée ces 12 derniers mois ? Parce que peut-être que votre manager, il ne vous fera pas faire cet exercice. Ça a été quoi les trois moments où je me suis vraiment sentie bien dans mon job ? Et surtout, cherchez le pourquoi et quelle valeur ça venait toucher derrière pour que vous puissiez rechercher ça aussi à l'avenir, soit dans les process que vous allez faire, etc. Et donc, ouais, c'est vrai que c'est le défaut que je vois le plus. et je comprends, on est tous la tête dans le bidon de ne pas sortir de voir ce qui se passe et tiens, on cherche du job tiens, voilà, à ce moment-là on réactive tout son réseau, donc oui il y a des moments où on a plus ou moins de temps de faire du réseau et ça c'est complètement ok ça peut être aussi sur votre temps de travail de se dire en fait là je vais dire à mon manager que je vais faire un petit déj et que je ne serai pas au bureau avant 11h et c'est ok, et lui expliquer que euh... que ça va m'aider dans mon job. Et ouais, j'ai un meet-up gratuit, mais en fait, ça va m'aider et sortir un peu de ce côté scolaire et de le faire régulièrement, carrément. Il faut toujours le faire un minimum. Enfin, vous verrez que ça vous apportera beaucoup. C'est ça,

  • Speaker #1

    se trouver un binôme, justement, pour ne pas être toute seule. Et de se dire, voilà, on est toutes les denses, mais...

  • Speaker #2

    Si ça fait peur, bien sûr. Et ça peut être surtout tous les side projects. vous pourrez vous lancer aussi.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue recruteur, en tout cas plutôt entreprise, est-ce que tu as des conseils ou tu vois des tendances sur comment tu fais quand tu veux recruter la bonne personne ? Est-ce que c'est dans la job desk que ça se joue ? Est-ce que c'est dans les entretiens, dans le processus ? Surtout aujourd'hui, où c'est, comme tu le disais plus tôt...

  • Speaker #2

    À l'avantage des entreprises, elles ont le choix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Enfin, pas sur tous les... Oui, elles ont le choix, mais effectivement, on se met quand même certains standards, elles se mettent certains critères. Qu'est-ce qui fait la différence ? C'est de comprendre réellement le besoin. Parce qu'en fait, faire une job desk, c'est OK. Lister les hard skills et les soft skills, bon, il faut le faire. Et se faire une scorecard, c'est bien. Mais d'aligner tout le monde en interne et de se calibrer vraiment sur le besoin du poste. Et je pense qu'il faut s'autoriser à tester avec des candidats aussi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais... le fait de rencontrer des candidats, ça permet aussi de venir affiner son besoin. C'est-à-dire, en fait, je pensais que j'avais besoin de quelqu'un plus comme ci. En fait, non, tant pis. Parce que vous le voyez, je pense aussi que côté candidat, c'est quelque chose qui arrive, mais c'est aussi comme ça, malheureusement, que certaines entreprises arrivent à avancer, notamment sur des métiers qui sont peu matures comme les nôtres aux produits. En fait, se dire, ouais, c'est bon, il m'a convaincu. Il faut recruter un PMM. ayant fait. Il y a tellement de métiers autour du product marketing et selon le stade de l'entreprise, ça peut être un go-to-market ou quelqu'un un peu plus côté business ou quelqu'un un peu plus sur l'aspect post-release. Le besoin est au clair là-dessus. Et du coup, après venir se mettre quelques critères, de se dire « Attends, il me faut quelqu'un qui a au moins X années d'expérience là-dedans, qui a au moins déjà fait ça, ça ou ça » , c'est là où elles viennent se mettre des critères de « Je veux quelqu'un qui… » . Est-ce que c'est un prérequis que la personne, typiquement en fintech, ça bouge beaucoup aujourd'hui, est-ce que c'est un prérequis que la personne ait vraiment fait de la fintech ? Les meilleures boîtes ne vont pas se fermer à des profils, mais en fait... On sait déjà que sur certains postes, en fait, c'est tellement stratégique que oui, ils ont besoin de ça. Et c'est pas, voilà, ou X années en 16 B2B parce que c'est pas les problématiques. Si tu fais du B2B, tu sais que tu fais du B2C. Selon les business models aussi, il y a beaucoup de critères qui peuvent varier. Donc ça, c'est quelque chose à mettre en avant.

  • Speaker #1

    Et avec tous les postes aussi qui arrivent autour de l'IA. Est-ce que tu vois aussi des tendances émerger sur le marché ? Il y a peut-être plus des postes où une des contraintes, c'est de dire qu'il faut qu'il y ait de l'expérience ou de l'expertise sur ce sujet de l'IA.

  • Speaker #2

    Ce que je vois, c'est qu'il y a plus de postes qui s'ouvrent que de candidats. Parce que forcément, ce qui est chouette, c'est que les recruteurs se rendent compte qu'ils ne peuvent pas chercher quelqu'un qui a 10 ans d'expérience sur un métier spécifique dans l'IA. Ça, c'est déjà pas mal. Forcément, il y a des nouveaux postes qui se créent. Ce que je vois, c'est que les candidats se font beaucoup plus challenger là-dessus, notamment dans des postes de leadership. Ils se font beaucoup plus challenger là-dessus et ils voient qu'il y a beaucoup d'attentes des entreprises. Donc, ils sont en train de travailler. Je vois tous les CPO travailler leur positionnement autour de ça, c'est certain. En PMM, j'ai moins de demandes là-dessus spécifiquement. On va plus demander... Ouais, ça va être plutôt en PMM des critères entre guillemets assez classiques de j'ai challenge dans ma boîte et du coup, je vais chercher quelqu'un qui l'a déjà fait et qui a déjà vécu le cran du dessus parce que nous, on en est là. Tu vois, les boîtes, je veux quelqu'un qui a vécu le 0 to 1 et une fois qu'ils sont arrivés à 1, je veux le 1 to 10 et par rapport au chiffre d'affaires, au revenu. Donc, mettez-le en avant aussi dans vos CV et essayez de vous aussi de voir comment vous voulez vous positionner. Par rapport à l'IA, à part sur les postes très spécifiques forcément, tech, data, IA, tu vois, dans les postes aux produits, on voit oui que c'est les candidats qui s'en sortent le mieux, ceux qui savent déjà l'utiliser, qui ont déjà des cas pratiques à monter, et qui l'utilisent dans leur quotidien pour gagner en productivité. Pour l'instant, je ne le vois pas trop encore arriver en entretien, mais c'est plutôt sur...

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qui, justement, aujourd'hui, permet de se différencier et d'être un plus par rapport à ce que tu disais, comment je me positionne. Ce qui est sûr,

  • Speaker #2

    c'est qu'il ne faut pas juste dire « je suis en PMIA » , en fait, ça ne veut rien dire. Parce qu'il y a mille et une façons d'utiliser l'IA dans la conception de nos produits. Et donc, ce qui est important, c'est d'être très, très, très spécifique dans comment vous l'utilisez et pour quel cas d'usage, absolument. Parce que c'est ça qui va intéresser votre prochain recruteur, finalement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un dernier conseil ou une dernière chose que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #2

    Prenez du recul sur votre carrière. Si vous voulez, on a un petit framework. Amusez-vous parce que ça se ressent aussi en entretien dans votre carrière. Ne vous laissez pas guider par les chasseurs de tête. Ne vous laissez pas guider par votre manager. C'est vous qui devez surfer sur la vague. Amusez-vous. C'est votre carrière à vous. Il y a mille et une façons d'évoluer. On en parlait tout à l'heure, les postes de PMM. En fait, moi, je trouve ça passionnant de recruter en PMM déjà parce que c'est un métier qui, je trouve, n'est pas encore assez maturé. Mais par contre, les boîtes qui ont compris et qui l'ont déjà intégré dans leurs organisations, elles se rendent compte de la puissance que ça a et du coup, continuent de vous marketer aussi et de montrer ce que vous pouvez faire en interne. Je suis persuadée que le product marketing, ça va continuer d'exploser. Mais peut-être qu'on ne l'appellera pas comme ça. Et c'est ça qui est passionnant, parce que quand je recrute des PMM, je ne vais pas juste sur LinkedIn chercher des PMM. Je vais d'abord plutôt chercher à comprendre et accompagner les entreprises là où elles ont ce qu'elles ont besoin et aller chercher. Et c'est ça qui est passionnant, parce qu'il y a plein d'angles différents à prendre. Donc, regardez là où va le marché, suivez la tendance, mais essayez aussi de le faire matcher avec vous, ce que vous aimez, vos envies. Et prenez le temps de vous poser tous les six mois, tous les douze mois pour dire... où est-ce que j'en suis, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime moins bien. Et c'est OK si vous restez 5-6 ans dans la même entreprise et que vous vous amusez, mais amusez-vous quand même et prenez le contrôle sur votre carrière.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci Marion pour ce que tu as fait. J'espère que ça aidera. J'en suis sûre.

  • Speaker #2

    Merci à toi Carlotta pour tout ce que tu fais. C'est génial.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si l'épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager sur LinkedIn en me taguant. Tu peux aussi me soutenir en laissant un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et me laisser un commentaire. Ton aide est précieuse pour m'aider à faire connaître Product Marketing Stories et aussi m'encourager à créer davantage de contenu. Alors merci !

  • Speaker #2

    Sous-titrage Société

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Marion Darnet, fondatrice de Pachamama, partage son regard unique sur l’évolution des métiers du Produit en France.
Après 15 ans dans le produit et ex-CPO, elle a créé l'agence de recrutement spécialisé dans les métiers de la Tech.


Dans cet épisode, on parle tendances du marché de l’emploi, spécialisation, reconversion…

👉 Pourquoi les entreprises ne cherchent plus de profils généralistes
👉 Comment travailler son positionnement de carrière comme un produit

👉 Comment gérer une reconversion de carrière dans un contexte compliqué
👉 Ce qui peut faire la différence dans un CV (même sans l'expérience)
👉 Ses conseils pour évoluer, trouver son prochain dream job même quand on a l'impression d'être bloqué

Marion partage ses tips pour rester confiant·e dans un contexte incertain… et comment cultiver une routine de veille et de réseau.

Vous êtes PM, PMM, marketer ou en transition ? Cet épisode vous donnera des conseils concrets pour avancer et (re) prendre le contrôle de votre carrière.


***

Episode enregistré pendant l'événement Product in Corp, organisé par Onepoint. Pour en savoir plus sur les services proposés c'est par ici.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Carlotta. Bienvenue dans Product Marketing Stories, le podcast qui décrypte les méthodologies, partage des conseils et apprentissages concrets pour rendre compréhensible et accessible le product marketing.

  • Speaker #1

    Salut Marion, comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Hello Carlotta. C'est la première fois, je l'ai souvent vu ce micro, c'est la première fois que je suis derrière ce micro, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, surtout qu'aujourd'hui on est dans les bureaux de OnePoint. pour l'événement Product in Court. Tu as aussi animé un atelier. Absolument. Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #2

    Avec grand plaisir. Du coup, Marion, j'ai monté Pachamama il y a cinq ans, après une carrière dans le produit, dans les startups. J'ai été première PM, Head of Product, à l'époque où la vague du produit arrivait en France, et c'était les débuts. J'ai fait ça pendant une quinzaine d'années dans des startups SaaS, B2B. assez classique et un peu marketplace aussi. Et vu que je voyais qu'il y avait beaucoup de choses qui se passaient au niveau du produit, plein de nouveaux métiers qui se créaient et qui arrivaient des US, notamment le métier de PMM, mais que d'autre côté, les RH, les recruteurs, les CEOs, ils ne savaient pas quel profil recruter à quel moment. Et les talents ne savaient pas comment se positionner sur le marché. J'ai créé Pachamama pour aider tout le monde à y voir plus clair un peu dans cet écosystème, à parler des carrières dans le produit. Et maintenant, pas de chemin, on n'est pas que dans le produit, on est dans la tech, dans les sales, etc. Mais il y a des experts. Notre particularité, c'est que c'est des experts de chaque métier qui viennent recruter en CDI, en déprestataire, en freelance, etc. Management de transition. Donc, on fait du recrutement, mais avec une touch conseil très, très forte parce qu'on part du principe qu'il faut avoir fait un métier pour pouvoir avoir des échanges constructifs et pas juste faire du push CV comme on déteste. Voilà, en quelques mots.

  • Speaker #1

    Et justement, du coup, tu as une vision ultra globale du marché, du recrutement, de comment évoluent aussi les métiers de la tech, que ce soit le produit, le design, comme tu disais, le sales, le marketing, etc. Est-ce que tu peux nous dire aujourd'hui ce que tu vois sur le marché, les tendances les plus grosses que tu vois ?

  • Speaker #2

    Complètement. Déjà, ça s'est renversé par rapport à il y a cinq ans où les candidats étaient en position de force par rapport aux entreprises parce que c'était très dur à l'époque de trouver. Un ou une PM qui a cinq ans d'expérience, c'était impossible. Aujourd'hui, ça s'est renversé. Il y a déjà, de par le fait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui veulent faire du produit, qui en ont fait, etc. Et de par le fait que les métiers deviennent de plus en plus matures aussi. Et de par l'enchaînement de crises qu'on connaît. Du coup, les candidats sont beaucoup plus nombreux par rapport au nombre de postes, même dans la tech, même dans le produit, et même dans le PMM aussi. Ce que je remarque surtout dans les tendances récentes, c'est le fait qu'on commençait ces deux, trois dernières années à s'hyperspécialiser. C'est-à-dire qu'on commençait à tout découper, même dans des boîtes pas forcément très grandes, à avoir POP. Ça, c'est encore un autre débat, mais avoir des spécialistes, même en product design, on commençait à découper un peu tous les jobs, avoir des UX researchers, etc. Même en PMM, on commençait à découper, je trouve, un peu tous les aspects du product marketing. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'il y a une telle rationalisation des postes, les entreprises qui ont besoin de faire des économies, les leaders qui sont challengés pour downgrade ou au pire stabiliser leurs équipes. On cherche encore plus les moutons à cinq pattes. Donc, on a gardé ce côté spécialisation, mais pas sur les postes, finalement. Je ne sais pas si je suis claire. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est sur quoi ? Si ce n'est pas sur les postes, c'est par rapport à un secteur d'activité, par exemple, par rapport à une expertise web, app, c'est des choses comme ça, du coup, l'hyperspécialisation ?

  • Speaker #2

    Complètement. Typiquement, il y a encore deux, trois ans, je trouvais que le product marketing, ça devenait de plus en plus tendance, même dans des entreprises assez tôt et assez jeunes dans leur croissance, dans les startups. Aujourd'hui, on se dit plus, je vais prendre un PM qui ne s'y connaît qu'un minimum de branches marketing, ou alors il va se faire aider des équipes marketing et puis on va essayer de bricoler un peu, ou alors je vais prendre un PM qui fait un peu de design aussi. Donc, on essaie vraiment de trouver, par contre, toujours des compétences assez précises par rapport à un contexte d'entreprise. Ça, c'est toujours le cas. Donc, quand on recherche des... des PM ou des PMM, ça va être « je veux quelqu'un qui va m'aider sur le go-to-market » ou « j'ai un problème de positionnement » ou « j'ai un problème de priorisation,

  • Speaker #1

    de définir dans le produit qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on doit faire d'un rileau » .

  • Speaker #2

    C'est très spécifique par rapport à un contexte très précis de l'entreprise. Et donc, les entreprises savent très bien ce qu'elles veulent. Et après, elles peuvent prendre soit un PM, soit un PMM, par exemple, si je prends ce parallèle-là. Et par contre, là où l'hyperspécialisation continue aussi, c'est effectivement sur la partie sectorielle. C'est que du coup... Il y a tellement de candidats sur le marché et les entreprises ont tellement peur et elles veulent tellement pas perdre de temps justement dans leur politique de croissance. Elles veulent complètement se dérisquer dans tous les recrutements qu'elles ont tendance à aller recruter non pas les meilleurs PM ou PMM, mais d'aller chercher des gens qui connaissent déjà leur secteur parce qu'elles se disent que ça va faire gagner du temps. Et donc du coup, ce que je conseille aujourd'hui aux candidats, avant on disait non, on recrute ceux qui... sont très bons dans les méthodes aux produits ou dans les méthodes de product marketing. Aujourd'hui, si vous voulez vous démarquer sur le marché, il faut travailler votre positionnement. Si j'ai un conseil, il faut travailler votre positionnement de votre carrière, comme vous travaillez votre produit et vous poser un peu les mêmes questions, de savoir qu'est-ce qui vous différencie sur le marché. Et souvent, c'est soit un aspect précis du product marketing, et ça c'est bien, mais dans ce cas-là, mettez-le vraiment en avant sur votre CV pour que vous puissiez être visible. des recruteurs et des entreprises qui sont dans cette phase-là ou de ce que vous les développez, vous. Soit sur le secteur, parce qu'effectivement, certains peuvent se dire, mais ça va m'enfermer si je suis dans la fintech, si je suis dans la medtech, si je suis dans la cyber, etc. Oui, mais vous avez aussi une connaissance globale du marché. Et en fait, on fait des métiers qui sont tellement différents d'une entreprise à une autre que je pense qu'il ne faut pas non plus avoir trop peur de s'enfermer, mais plutôt de chercher à aller dans les secteurs qui nous plaisent. Et du coup, il y a un côté agréable aussi, apporter de la valeur tout de suite aux entreprises. C'est un peu le mauvais raccourci que les entreprises font en ce moment, malheureusement. Mais du coup, si vous voulez évoluer dans votre carrière vers des postes de management, en product marketing, etc., il faut aller et dans les secteurs qui recrutent et dans les secteurs que vous maîtrisez, vous, et chercher à vous dire, c'est dans quel secteur que j'ai envie d'évoluer, quel secteur va continuer de bouger, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vois aussi cette tendance dans la taille d'entreprise ? de dire,

  • Speaker #2

    pareil,

  • Speaker #1

    je vais préférer recruter quelqu'un qui vient déjà d'une corporate parce qu'il a de l'expérience en corporate, versus des personnes qui ont un profil un peu global de j'ai fait tous les types de boîtes.

  • Speaker #2

    Oui, toujours, parce qu'on est dans, enfin toujours non, mais récemment, parce qu'on est dans une phase, mais on le voit au niveau macro aussi, les investisseurs sont hyper frileux parce que le contexte politique, économique est hyper instable, et du coup... C'est un peu les poupées ruses dans tous les fonds d'investissement, le private equity. Et donc, du coup, ça nous amène aussi au quotidien. Et les managers, dans leur quotidien, ils ont tellement la pression des résultats, etc., d'aller vers ces raccourcis-là. Donc oui, complètement. On ne prend pas de risque, on prend quelqu'un qui l'a déjà fait. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres conseils à partager, justement ? que ce soit des profils PMM, mais pas que, sur comment aujourd'hui aussi je fais quand je veux changer de métier et que je suis PM et ça m'intéresse le product marketing, vice-versa, comment on fait quand on demande justement de l'expérience passée sur un sujet en particulier ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est toujours compliqué et c'est d'autant plus compliqué en ce moment les reconversions, les transitions. C'est très, très dur. donc déjà euh c'est Même si vous faites un petit bootcamp, je sais que tu fais une formation maintenant au Carlota sur le PMM, ça ne suffira pas. Si vous êtes PMM et que vous faites un bootcamp de PM, ça ne vous suffira pas à décrocher un job de PM comme ça. En tout cas, il ne faut pas se dire ça. Et il faut que ce soit effectivement dans une démarche globale et être motivé parce que ça, ça se ressent quand même toujours en entretien, la motivation. Et parce que vous allez devoir contacter beaucoup de personnes aussi pour... convaincre d'autant plus que vous êtes la bonne personne. Rassurez, cherchez à poser des questions sur qu'est-ce qu'ils recherchent et travaillez votre réseau, etc. Donc, travaillez son réseau, ne pas croire que ça va être facile parce que ça va être long et de trouver peut-être des pairs avec qui chercher ensemble ou des mentors ou des gens qui peuvent vous aider justement à garder confiance parce qu'en ce moment, le problème, ce n'est pas forcément vous, c'est plutôt le marché. Et dans un contexte de recherche de job, il faut envoyer de la confiance, il faut envoyer des bonnes ondes en face. Et en fait, si vous êtes dans une période où vous perdez confiance, il ne faut pas le montrer. Et le fait de vouloir changer, par contre, ça peut être une force, de vouloir être PM et de développer des skills de PMM ou vice-versa. C'est une force. Mettez-le en avant sur votre CV. Même si vous ne l'avez pas forcément fait, il faut que votre CV reflète ce que vous voulez faire et non pas ce que vous avez fait dans le passé. Conseil tout con. mais c'est super important mais en tant que recruteur je le vois dans mon équipe il passe deux secondes sur un CV et en fait ça va très vite quoi donc en fait Il faut avoir l'empathie pour le recruteur. Et quand je dis recruteur, ce n'est pas forcément des agents de recrutement comme nous. C'est aussi votre futur M1 ou votre futur M2, des RH, des CEOs. En fait, eux aussi, ils vont scanner votre CV en deux secondes. Donc, même si vous ne l'avez pas fait, ce n'est pas grave. Mettez en avant des initiatives que vous avez portées en interne. Et si vous pouvez, changez en interne. Parce que vous arrivez déjà avec... Une connaissance des utilisateurs, une connaissance des process poussée pour montrer. Et au début, il faut faire des extra miles pour montrer que si on sait faire, regarde, je vais te prendre un projet pilote, je vais te faire le PMM dessus, même si je ne l'ai jamais fait. Et de montrer en interne et de se dire, ah ouais, ok, c'est intéressant. Ah si, il faudrait peut-être qu'on crée un poste de PMM du coup par rapport à ce que tu as montré. Mais tu es obligé d'aller au-delà de ce qu'on te demande aujourd'hui pour arriver à ton poste de demain.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'en interne, c'est le plus facile pour le faire. Parce que tu peux choisir, en tout cas proposer un projet, te mettre une timeline et dire, si j'y arrive, en tout cas bien s'adonner avec les managers et que ce soit un peu une règle du jeu et de se dire, on prend ce projet-là, on le teste. Si on y arrive, est-ce qu'on va plus loin ? Si on n'y arrive pas, ça veut dire quoi ? Et aussi, ça peut tester si tu as envie, si ça te plaît.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    Potentiellement, tu peux te rendre compte qu'en fait, ce n'est pas du tout ça.

  • Speaker #2

    Et c'est génial pour des entreprises d'avoir des gens qui viennent du métier, que ce soit du marketing, qui veulent aller vers le product marketing, des gens du customer success qui veulent aller vers du produit. Il y a beaucoup de reconversions qui se passent très bien. Il faut bien se renseigner en interne et il faut aller effectivement. Mais ça, qu'on soit même dans le même poste, j'ai envie de te dire, c'est aussi en allant chercher des projets en interne et en se débrouillant comme ça qu'on arrive à... faire évoluer sa carrière aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as aussi d'autres conseils de carrière, vraiment aussi long terme, de dire comment je sais ce que je veux faire plus tard, et comment j'y arrive. Et en fait, je trouve que c'est ça qui est super compliqué, c'est de réussir à se projeter, genre la question dans 5 ans, j'en ai aucune idée.

  • Speaker #2

    J'ai détesté cette question, où est-ce que tu veux être dans 2, 3, 5 ans ? Ne serait-ce que de choisir entre le track un peu classique de contributeur individuel ou manager. Franchement, je n'ai jamais réussi. C'est peut-être pour ça que j'ai entrepris après. Sûrement. Mais en fait, vous n'êtes pas obligé de choisir. Vous pouvez très bien. En fait, ce n'est pas parce que vous choisissez maintenant que ce sera comme ça toute la vie. Mais c'est bien de vous donner un minimum de perspective. À un moment dans ma carrière, je me disais, en fait, je vais alterner. Je vois des gens d'ailleurs qui font ça et qui arrivent à le justifier en entretien. Et c'est OK, vous pouvez tout justifier en entretien. tant que votre histoire, elle est cohérente. Donc déjà, il faut juste savoir comment bien amener les choses et l'expliquer, mais tant que tout s'explique et qu'on ressent une cohérence derrière et que justement, vous arrivez entre guillemets à le marketer, vous pouvez très bien alterner entre des postes de IC, de manager, et de dire que justement, vous ne voulez pas vous enfermer dans des postes de manager, que vous voulez comprendre sur le terrain et vous remettre à jour. On peut tout justifier, et si c'est ça qui vous amuse, et si vous voulez alterner, ou en fonction du type d'entreprise. Tout est OK, tout s'explique, il faut juste qu'il y ait une certaine cohérence. Et par contre, oui, il faut quand même réfléchir un peu à sa carrière. Et je trouve que le défaut qu'on a, c'est de se laisser porter. Et c'est aussi pour ça que j'aime bien prendre la parole, et merci de me la donner, c'est qu'il faut quand même la travailler un peu. Moi, tu me dis, OK, travaille ma carrière, mais quoi ? Mais en fait, il faut quand même se dire, tiens, quel type de poste pourrait m'intéresser ? Tiens, c'est quoi les avantages et les inconvénients que je vois à tel ou tel poste ? Sachant que typiquement, des trucs que je n'aimais pas, vouloir être CPO, je ne voulais pas aller parler à des clients, ça me faisait peur. Il y a des CPO qui n'ont pas besoin de faire beaucoup d'externe, qui s'appuient sur quelqu'un dans leur équipe. On peut aussi tous se construire un peu notre propre version du job. Donc, aller régulièrement parler à des pairs. Soit prenez des cafés si vous n'aimez pas aller à des meet-ups, ou si le soir, vous voulez faire autre chose que du boulot, c'est OK. Mais mettez-vous un minimum de routine d'aller parler à des gens, soit qui font le même métier que vous. Déjà, ça va vous rassurer et ça fait du bien. Et du coup, on se voit, on boit un peu, on échange sur comment évoluent nos métiers respectifs. Et c'est toujours hyper rafraîchissant et ça apporte beaucoup. Mais il faut se mettre un peu un minimum de routine et pas se dire « Ah, mais là, j'ai la tête dans le guidon » , etc. Parce que ça va aussi vous rendre meilleur. Moi, je faisais des petits-déj à l'époque avec… Avec une amie qui était, quand j'étais Head of Product, elle était Head of Product, on allait se faire des petits déj et on décharge ensemble et c'était le format qui m'allait bien. Après, j'ai testé d'autres formats. Tester ce qui vous correspond, trouver ce qui vous correspond. Il y a mille et une façons de faire du réseau, être dans des slacks, faire des cafés virtuels, pas virtuels, aller dans la vraie vie, mais il faut le faire. Si vous pouvez avoir l'énergie d'une Carlota à avoir un side project, c'est génial. Toi-même, tu vois, au moins, tu vois qu'est-ce qu'il y a derrière concrètement les jobs. Et même si tu n'es pas figé, ça peut bouger, c'est OK, là, tout de suite, à l'instant. Au moins, tu vois les pour et les contre de chaque job. Tu vois les tendances arriver et tu ne vas pas rester sous la vague. Et c'est ça qui est important encore plus dans nos métiers. C'est qu'en fait, il faut s'adapter. Il ne faut pas se dire... on ne fait pas évoluer en interne on se fait porter on attend de se faire chasser il faut aller voir les boîtes qui recrutent il faut poser des questions il faut être curieux ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis c'est

  • Speaker #1

    que souvent on va prendre la décision de s'y intéresser soit on est plus bien dans son job soit qu'on est plus bien on voit les autres évoluer ça fait 5 ans que je suis là

  • Speaker #2

    qu'est-ce qui s'est passé pendant 50 ans du coup toi ton conseil c'est vraiment de le faire se fixer un minimum de routine il faut se hacker un peu soi-même si ça nous aide vous connaissez votre propre fonctionnement peut-être vous pouvez dire aux collègues tiens je m'engage le mois prochain je vais faire un truc de réseau quel qu'il soit essayez de vous hacker vous-même et de vous mettre un minimum de routine et de prendre du recul allez prendre des cafés avec vous-même aussi Merci. En fait, posez-vous avec votre petit cahier et vous dire, tiens, ça a été quoi le moment où je me suis le plus éclatée ces 12 derniers mois ? Parce que peut-être que votre manager, il ne vous fera pas faire cet exercice. Ça a été quoi les trois moments où je me suis vraiment sentie bien dans mon job ? Et surtout, cherchez le pourquoi et quelle valeur ça venait toucher derrière pour que vous puissiez rechercher ça aussi à l'avenir, soit dans les process que vous allez faire, etc. Et donc, ouais, c'est vrai que c'est le défaut que je vois le plus. et je comprends, on est tous la tête dans le bidon de ne pas sortir de voir ce qui se passe et tiens, on cherche du job tiens, voilà, à ce moment-là on réactive tout son réseau, donc oui il y a des moments où on a plus ou moins de temps de faire du réseau et ça c'est complètement ok ça peut être aussi sur votre temps de travail de se dire en fait là je vais dire à mon manager que je vais faire un petit déj et que je ne serai pas au bureau avant 11h et c'est ok, et lui expliquer que euh... que ça va m'aider dans mon job. Et ouais, j'ai un meet-up gratuit, mais en fait, ça va m'aider et sortir un peu de ce côté scolaire et de le faire régulièrement, carrément. Il faut toujours le faire un minimum. Enfin, vous verrez que ça vous apportera beaucoup. C'est ça,

  • Speaker #1

    se trouver un binôme, justement, pour ne pas être toute seule. Et de se dire, voilà, on est toutes les denses, mais...

  • Speaker #2

    Si ça fait peur, bien sûr. Et ça peut être surtout tous les side projects. vous pourrez vous lancer aussi.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue recruteur, en tout cas plutôt entreprise, est-ce que tu as des conseils ou tu vois des tendances sur comment tu fais quand tu veux recruter la bonne personne ? Est-ce que c'est dans la job desk que ça se joue ? Est-ce que c'est dans les entretiens, dans le processus ? Surtout aujourd'hui, où c'est, comme tu le disais plus tôt...

  • Speaker #2

    À l'avantage des entreprises, elles ont le choix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Enfin, pas sur tous les... Oui, elles ont le choix, mais effectivement, on se met quand même certains standards, elles se mettent certains critères. Qu'est-ce qui fait la différence ? C'est de comprendre réellement le besoin. Parce qu'en fait, faire une job desk, c'est OK. Lister les hard skills et les soft skills, bon, il faut le faire. Et se faire une scorecard, c'est bien. Mais d'aligner tout le monde en interne et de se calibrer vraiment sur le besoin du poste. Et je pense qu'il faut s'autoriser à tester avec des candidats aussi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais... le fait de rencontrer des candidats, ça permet aussi de venir affiner son besoin. C'est-à-dire, en fait, je pensais que j'avais besoin de quelqu'un plus comme ci. En fait, non, tant pis. Parce que vous le voyez, je pense aussi que côté candidat, c'est quelque chose qui arrive, mais c'est aussi comme ça, malheureusement, que certaines entreprises arrivent à avancer, notamment sur des métiers qui sont peu matures comme les nôtres aux produits. En fait, se dire, ouais, c'est bon, il m'a convaincu. Il faut recruter un PMM. ayant fait. Il y a tellement de métiers autour du product marketing et selon le stade de l'entreprise, ça peut être un go-to-market ou quelqu'un un peu plus côté business ou quelqu'un un peu plus sur l'aspect post-release. Le besoin est au clair là-dessus. Et du coup, après venir se mettre quelques critères, de se dire « Attends, il me faut quelqu'un qui a au moins X années d'expérience là-dedans, qui a au moins déjà fait ça, ça ou ça » , c'est là où elles viennent se mettre des critères de « Je veux quelqu'un qui… » . Est-ce que c'est un prérequis que la personne, typiquement en fintech, ça bouge beaucoup aujourd'hui, est-ce que c'est un prérequis que la personne ait vraiment fait de la fintech ? Les meilleures boîtes ne vont pas se fermer à des profils, mais en fait... On sait déjà que sur certains postes, en fait, c'est tellement stratégique que oui, ils ont besoin de ça. Et c'est pas, voilà, ou X années en 16 B2B parce que c'est pas les problématiques. Si tu fais du B2B, tu sais que tu fais du B2C. Selon les business models aussi, il y a beaucoup de critères qui peuvent varier. Donc ça, c'est quelque chose à mettre en avant.

  • Speaker #1

    Et avec tous les postes aussi qui arrivent autour de l'IA. Est-ce que tu vois aussi des tendances émerger sur le marché ? Il y a peut-être plus des postes où une des contraintes, c'est de dire qu'il faut qu'il y ait de l'expérience ou de l'expertise sur ce sujet de l'IA.

  • Speaker #2

    Ce que je vois, c'est qu'il y a plus de postes qui s'ouvrent que de candidats. Parce que forcément, ce qui est chouette, c'est que les recruteurs se rendent compte qu'ils ne peuvent pas chercher quelqu'un qui a 10 ans d'expérience sur un métier spécifique dans l'IA. Ça, c'est déjà pas mal. Forcément, il y a des nouveaux postes qui se créent. Ce que je vois, c'est que les candidats se font beaucoup plus challenger là-dessus, notamment dans des postes de leadership. Ils se font beaucoup plus challenger là-dessus et ils voient qu'il y a beaucoup d'attentes des entreprises. Donc, ils sont en train de travailler. Je vois tous les CPO travailler leur positionnement autour de ça, c'est certain. En PMM, j'ai moins de demandes là-dessus spécifiquement. On va plus demander... Ouais, ça va être plutôt en PMM des critères entre guillemets assez classiques de j'ai challenge dans ma boîte et du coup, je vais chercher quelqu'un qui l'a déjà fait et qui a déjà vécu le cran du dessus parce que nous, on en est là. Tu vois, les boîtes, je veux quelqu'un qui a vécu le 0 to 1 et une fois qu'ils sont arrivés à 1, je veux le 1 to 10 et par rapport au chiffre d'affaires, au revenu. Donc, mettez-le en avant aussi dans vos CV et essayez de vous aussi de voir comment vous voulez vous positionner. Par rapport à l'IA, à part sur les postes très spécifiques forcément, tech, data, IA, tu vois, dans les postes aux produits, on voit oui que c'est les candidats qui s'en sortent le mieux, ceux qui savent déjà l'utiliser, qui ont déjà des cas pratiques à monter, et qui l'utilisent dans leur quotidien pour gagner en productivité. Pour l'instant, je ne le vois pas trop encore arriver en entretien, mais c'est plutôt sur...

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qui, justement, aujourd'hui, permet de se différencier et d'être un plus par rapport à ce que tu disais, comment je me positionne. Ce qui est sûr,

  • Speaker #2

    c'est qu'il ne faut pas juste dire « je suis en PMIA » , en fait, ça ne veut rien dire. Parce qu'il y a mille et une façons d'utiliser l'IA dans la conception de nos produits. Et donc, ce qui est important, c'est d'être très, très, très spécifique dans comment vous l'utilisez et pour quel cas d'usage, absolument. Parce que c'est ça qui va intéresser votre prochain recruteur, finalement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un dernier conseil ou une dernière chose que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #2

    Prenez du recul sur votre carrière. Si vous voulez, on a un petit framework. Amusez-vous parce que ça se ressent aussi en entretien dans votre carrière. Ne vous laissez pas guider par les chasseurs de tête. Ne vous laissez pas guider par votre manager. C'est vous qui devez surfer sur la vague. Amusez-vous. C'est votre carrière à vous. Il y a mille et une façons d'évoluer. On en parlait tout à l'heure, les postes de PMM. En fait, moi, je trouve ça passionnant de recruter en PMM déjà parce que c'est un métier qui, je trouve, n'est pas encore assez maturé. Mais par contre, les boîtes qui ont compris et qui l'ont déjà intégré dans leurs organisations, elles se rendent compte de la puissance que ça a et du coup, continuent de vous marketer aussi et de montrer ce que vous pouvez faire en interne. Je suis persuadée que le product marketing, ça va continuer d'exploser. Mais peut-être qu'on ne l'appellera pas comme ça. Et c'est ça qui est passionnant, parce que quand je recrute des PMM, je ne vais pas juste sur LinkedIn chercher des PMM. Je vais d'abord plutôt chercher à comprendre et accompagner les entreprises là où elles ont ce qu'elles ont besoin et aller chercher. Et c'est ça qui est passionnant, parce qu'il y a plein d'angles différents à prendre. Donc, regardez là où va le marché, suivez la tendance, mais essayez aussi de le faire matcher avec vous, ce que vous aimez, vos envies. Et prenez le temps de vous poser tous les six mois, tous les douze mois pour dire... où est-ce que j'en suis, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime moins bien. Et c'est OK si vous restez 5-6 ans dans la même entreprise et que vous vous amusez, mais amusez-vous quand même et prenez le contrôle sur votre carrière.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci Marion pour ce que tu as fait. J'espère que ça aidera. J'en suis sûre.

  • Speaker #2

    Merci à toi Carlotta pour tout ce que tu fais. C'est génial.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si l'épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager sur LinkedIn en me taguant. Tu peux aussi me soutenir en laissant un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et me laisser un commentaire. Ton aide est précieuse pour m'aider à faire connaître Product Marketing Stories et aussi m'encourager à créer davantage de contenu. Alors merci !

  • Speaker #2

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Marion Darnet, fondatrice de Pachamama, partage son regard unique sur l’évolution des métiers du Produit en France.
Après 15 ans dans le produit et ex-CPO, elle a créé l'agence de recrutement spécialisé dans les métiers de la Tech.


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Product Marketing • branding • business • communication • carrière • PMM • PM • Sales enablement • positionnement • messaging • go to market, • stratégie de lancement produit • copywriting • storytelling • inbound marketing • conseils marketing • email marketing • saas tech •  B2B • B2C • use-cases • positioning • best practice •  product management • pricing • founding PMM • competitive intelligence • concurrence • insights • marketing mix • stratégie marketing • Tendances • Marketing Produit • design • digital transformation • influence • fintech • Intelligence Artificielle • Strategy • Marketing produit • Marketing Square • Le Podcast du Marketing • Le café du market • Clef de Voûte • Lenny’s Podcast • Les podcasts du Ticket • Product Squad • SaaS Club • We're not Marketers • recrutement, carrière, spécialisation, reconversion, tendances, conseils, marché, candidats, entreprises



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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Carlotta. Bienvenue dans Product Marketing Stories, le podcast qui décrypte les méthodologies, partage des conseils et apprentissages concrets pour rendre compréhensible et accessible le product marketing.

  • Speaker #1

    Salut Marion, comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Hello Carlotta. C'est la première fois, je l'ai souvent vu ce micro, c'est la première fois que je suis derrière ce micro, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, surtout qu'aujourd'hui on est dans les bureaux de OnePoint. pour l'événement Product in Court. Tu as aussi animé un atelier. Absolument. Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #2

    Avec grand plaisir. Du coup, Marion, j'ai monté Pachamama il y a cinq ans, après une carrière dans le produit, dans les startups. J'ai été première PM, Head of Product, à l'époque où la vague du produit arrivait en France, et c'était les débuts. J'ai fait ça pendant une quinzaine d'années dans des startups SaaS, B2B. assez classique et un peu marketplace aussi. Et vu que je voyais qu'il y avait beaucoup de choses qui se passaient au niveau du produit, plein de nouveaux métiers qui se créaient et qui arrivaient des US, notamment le métier de PMM, mais que d'autre côté, les RH, les recruteurs, les CEOs, ils ne savaient pas quel profil recruter à quel moment. Et les talents ne savaient pas comment se positionner sur le marché. J'ai créé Pachamama pour aider tout le monde à y voir plus clair un peu dans cet écosystème, à parler des carrières dans le produit. Et maintenant, pas de chemin, on n'est pas que dans le produit, on est dans la tech, dans les sales, etc. Mais il y a des experts. Notre particularité, c'est que c'est des experts de chaque métier qui viennent recruter en CDI, en déprestataire, en freelance, etc. Management de transition. Donc, on fait du recrutement, mais avec une touch conseil très, très forte parce qu'on part du principe qu'il faut avoir fait un métier pour pouvoir avoir des échanges constructifs et pas juste faire du push CV comme on déteste. Voilà, en quelques mots.

  • Speaker #1

    Et justement, du coup, tu as une vision ultra globale du marché, du recrutement, de comment évoluent aussi les métiers de la tech, que ce soit le produit, le design, comme tu disais, le sales, le marketing, etc. Est-ce que tu peux nous dire aujourd'hui ce que tu vois sur le marché, les tendances les plus grosses que tu vois ?

  • Speaker #2

    Complètement. Déjà, ça s'est renversé par rapport à il y a cinq ans où les candidats étaient en position de force par rapport aux entreprises parce que c'était très dur à l'époque de trouver. Un ou une PM qui a cinq ans d'expérience, c'était impossible. Aujourd'hui, ça s'est renversé. Il y a déjà, de par le fait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui veulent faire du produit, qui en ont fait, etc. Et de par le fait que les métiers deviennent de plus en plus matures aussi. Et de par l'enchaînement de crises qu'on connaît. Du coup, les candidats sont beaucoup plus nombreux par rapport au nombre de postes, même dans la tech, même dans le produit, et même dans le PMM aussi. Ce que je remarque surtout dans les tendances récentes, c'est le fait qu'on commençait ces deux, trois dernières années à s'hyperspécialiser. C'est-à-dire qu'on commençait à tout découper, même dans des boîtes pas forcément très grandes, à avoir POP. Ça, c'est encore un autre débat, mais avoir des spécialistes, même en product design, on commençait à découper un peu tous les jobs, avoir des UX researchers, etc. Même en PMM, on commençait à découper, je trouve, un peu tous les aspects du product marketing. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'il y a une telle rationalisation des postes, les entreprises qui ont besoin de faire des économies, les leaders qui sont challengés pour downgrade ou au pire stabiliser leurs équipes. On cherche encore plus les moutons à cinq pattes. Donc, on a gardé ce côté spécialisation, mais pas sur les postes, finalement. Je ne sais pas si je suis claire. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est sur quoi ? Si ce n'est pas sur les postes, c'est par rapport à un secteur d'activité, par exemple, par rapport à une expertise web, app, c'est des choses comme ça, du coup, l'hyperspécialisation ?

  • Speaker #2

    Complètement. Typiquement, il y a encore deux, trois ans, je trouvais que le product marketing, ça devenait de plus en plus tendance, même dans des entreprises assez tôt et assez jeunes dans leur croissance, dans les startups. Aujourd'hui, on se dit plus, je vais prendre un PM qui ne s'y connaît qu'un minimum de branches marketing, ou alors il va se faire aider des équipes marketing et puis on va essayer de bricoler un peu, ou alors je vais prendre un PM qui fait un peu de design aussi. Donc, on essaie vraiment de trouver, par contre, toujours des compétences assez précises par rapport à un contexte d'entreprise. Ça, c'est toujours le cas. Donc, quand on recherche des... des PM ou des PMM, ça va être « je veux quelqu'un qui va m'aider sur le go-to-market » ou « j'ai un problème de positionnement » ou « j'ai un problème de priorisation,

  • Speaker #1

    de définir dans le produit qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on doit faire d'un rileau » .

  • Speaker #2

    C'est très spécifique par rapport à un contexte très précis de l'entreprise. Et donc, les entreprises savent très bien ce qu'elles veulent. Et après, elles peuvent prendre soit un PM, soit un PMM, par exemple, si je prends ce parallèle-là. Et par contre, là où l'hyperspécialisation continue aussi, c'est effectivement sur la partie sectorielle. C'est que du coup... Il y a tellement de candidats sur le marché et les entreprises ont tellement peur et elles veulent tellement pas perdre de temps justement dans leur politique de croissance. Elles veulent complètement se dérisquer dans tous les recrutements qu'elles ont tendance à aller recruter non pas les meilleurs PM ou PMM, mais d'aller chercher des gens qui connaissent déjà leur secteur parce qu'elles se disent que ça va faire gagner du temps. Et donc du coup, ce que je conseille aujourd'hui aux candidats, avant on disait non, on recrute ceux qui... sont très bons dans les méthodes aux produits ou dans les méthodes de product marketing. Aujourd'hui, si vous voulez vous démarquer sur le marché, il faut travailler votre positionnement. Si j'ai un conseil, il faut travailler votre positionnement de votre carrière, comme vous travaillez votre produit et vous poser un peu les mêmes questions, de savoir qu'est-ce qui vous différencie sur le marché. Et souvent, c'est soit un aspect précis du product marketing, et ça c'est bien, mais dans ce cas-là, mettez-le vraiment en avant sur votre CV pour que vous puissiez être visible. des recruteurs et des entreprises qui sont dans cette phase-là ou de ce que vous les développez, vous. Soit sur le secteur, parce qu'effectivement, certains peuvent se dire, mais ça va m'enfermer si je suis dans la fintech, si je suis dans la medtech, si je suis dans la cyber, etc. Oui, mais vous avez aussi une connaissance globale du marché. Et en fait, on fait des métiers qui sont tellement différents d'une entreprise à une autre que je pense qu'il ne faut pas non plus avoir trop peur de s'enfermer, mais plutôt de chercher à aller dans les secteurs qui nous plaisent. Et du coup, il y a un côté agréable aussi, apporter de la valeur tout de suite aux entreprises. C'est un peu le mauvais raccourci que les entreprises font en ce moment, malheureusement. Mais du coup, si vous voulez évoluer dans votre carrière vers des postes de management, en product marketing, etc., il faut aller et dans les secteurs qui recrutent et dans les secteurs que vous maîtrisez, vous, et chercher à vous dire, c'est dans quel secteur que j'ai envie d'évoluer, quel secteur va continuer de bouger, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vois aussi cette tendance dans la taille d'entreprise ? de dire,

  • Speaker #2

    pareil,

  • Speaker #1

    je vais préférer recruter quelqu'un qui vient déjà d'une corporate parce qu'il a de l'expérience en corporate, versus des personnes qui ont un profil un peu global de j'ai fait tous les types de boîtes.

  • Speaker #2

    Oui, toujours, parce qu'on est dans, enfin toujours non, mais récemment, parce qu'on est dans une phase, mais on le voit au niveau macro aussi, les investisseurs sont hyper frileux parce que le contexte politique, économique est hyper instable, et du coup... C'est un peu les poupées ruses dans tous les fonds d'investissement, le private equity. Et donc, du coup, ça nous amène aussi au quotidien. Et les managers, dans leur quotidien, ils ont tellement la pression des résultats, etc., d'aller vers ces raccourcis-là. Donc oui, complètement. On ne prend pas de risque, on prend quelqu'un qui l'a déjà fait. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres conseils à partager, justement ? que ce soit des profils PMM, mais pas que, sur comment aujourd'hui aussi je fais quand je veux changer de métier et que je suis PM et ça m'intéresse le product marketing, vice-versa, comment on fait quand on demande justement de l'expérience passée sur un sujet en particulier ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est toujours compliqué et c'est d'autant plus compliqué en ce moment les reconversions, les transitions. C'est très, très dur. donc déjà euh c'est Même si vous faites un petit bootcamp, je sais que tu fais une formation maintenant au Carlota sur le PMM, ça ne suffira pas. Si vous êtes PMM et que vous faites un bootcamp de PM, ça ne vous suffira pas à décrocher un job de PM comme ça. En tout cas, il ne faut pas se dire ça. Et il faut que ce soit effectivement dans une démarche globale et être motivé parce que ça, ça se ressent quand même toujours en entretien, la motivation. Et parce que vous allez devoir contacter beaucoup de personnes aussi pour... convaincre d'autant plus que vous êtes la bonne personne. Rassurez, cherchez à poser des questions sur qu'est-ce qu'ils recherchent et travaillez votre réseau, etc. Donc, travaillez son réseau, ne pas croire que ça va être facile parce que ça va être long et de trouver peut-être des pairs avec qui chercher ensemble ou des mentors ou des gens qui peuvent vous aider justement à garder confiance parce qu'en ce moment, le problème, ce n'est pas forcément vous, c'est plutôt le marché. Et dans un contexte de recherche de job, il faut envoyer de la confiance, il faut envoyer des bonnes ondes en face. Et en fait, si vous êtes dans une période où vous perdez confiance, il ne faut pas le montrer. Et le fait de vouloir changer, par contre, ça peut être une force, de vouloir être PM et de développer des skills de PMM ou vice-versa. C'est une force. Mettez-le en avant sur votre CV. Même si vous ne l'avez pas forcément fait, il faut que votre CV reflète ce que vous voulez faire et non pas ce que vous avez fait dans le passé. Conseil tout con. mais c'est super important mais en tant que recruteur je le vois dans mon équipe il passe deux secondes sur un CV et en fait ça va très vite quoi donc en fait Il faut avoir l'empathie pour le recruteur. Et quand je dis recruteur, ce n'est pas forcément des agents de recrutement comme nous. C'est aussi votre futur M1 ou votre futur M2, des RH, des CEOs. En fait, eux aussi, ils vont scanner votre CV en deux secondes. Donc, même si vous ne l'avez pas fait, ce n'est pas grave. Mettez en avant des initiatives que vous avez portées en interne. Et si vous pouvez, changez en interne. Parce que vous arrivez déjà avec... Une connaissance des utilisateurs, une connaissance des process poussée pour montrer. Et au début, il faut faire des extra miles pour montrer que si on sait faire, regarde, je vais te prendre un projet pilote, je vais te faire le PMM dessus, même si je ne l'ai jamais fait. Et de montrer en interne et de se dire, ah ouais, ok, c'est intéressant. Ah si, il faudrait peut-être qu'on crée un poste de PMM du coup par rapport à ce que tu as montré. Mais tu es obligé d'aller au-delà de ce qu'on te demande aujourd'hui pour arriver à ton poste de demain.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'en interne, c'est le plus facile pour le faire. Parce que tu peux choisir, en tout cas proposer un projet, te mettre une timeline et dire, si j'y arrive, en tout cas bien s'adonner avec les managers et que ce soit un peu une règle du jeu et de se dire, on prend ce projet-là, on le teste. Si on y arrive, est-ce qu'on va plus loin ? Si on n'y arrive pas, ça veut dire quoi ? Et aussi, ça peut tester si tu as envie, si ça te plaît.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    Potentiellement, tu peux te rendre compte qu'en fait, ce n'est pas du tout ça.

  • Speaker #2

    Et c'est génial pour des entreprises d'avoir des gens qui viennent du métier, que ce soit du marketing, qui veulent aller vers le product marketing, des gens du customer success qui veulent aller vers du produit. Il y a beaucoup de reconversions qui se passent très bien. Il faut bien se renseigner en interne et il faut aller effectivement. Mais ça, qu'on soit même dans le même poste, j'ai envie de te dire, c'est aussi en allant chercher des projets en interne et en se débrouillant comme ça qu'on arrive à... faire évoluer sa carrière aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as aussi d'autres conseils de carrière, vraiment aussi long terme, de dire comment je sais ce que je veux faire plus tard, et comment j'y arrive. Et en fait, je trouve que c'est ça qui est super compliqué, c'est de réussir à se projeter, genre la question dans 5 ans, j'en ai aucune idée.

  • Speaker #2

    J'ai détesté cette question, où est-ce que tu veux être dans 2, 3, 5 ans ? Ne serait-ce que de choisir entre le track un peu classique de contributeur individuel ou manager. Franchement, je n'ai jamais réussi. C'est peut-être pour ça que j'ai entrepris après. Sûrement. Mais en fait, vous n'êtes pas obligé de choisir. Vous pouvez très bien. En fait, ce n'est pas parce que vous choisissez maintenant que ce sera comme ça toute la vie. Mais c'est bien de vous donner un minimum de perspective. À un moment dans ma carrière, je me disais, en fait, je vais alterner. Je vois des gens d'ailleurs qui font ça et qui arrivent à le justifier en entretien. Et c'est OK, vous pouvez tout justifier en entretien. tant que votre histoire, elle est cohérente. Donc déjà, il faut juste savoir comment bien amener les choses et l'expliquer, mais tant que tout s'explique et qu'on ressent une cohérence derrière et que justement, vous arrivez entre guillemets à le marketer, vous pouvez très bien alterner entre des postes de IC, de manager, et de dire que justement, vous ne voulez pas vous enfermer dans des postes de manager, que vous voulez comprendre sur le terrain et vous remettre à jour. On peut tout justifier, et si c'est ça qui vous amuse, et si vous voulez alterner, ou en fonction du type d'entreprise. Tout est OK, tout s'explique, il faut juste qu'il y ait une certaine cohérence. Et par contre, oui, il faut quand même réfléchir un peu à sa carrière. Et je trouve que le défaut qu'on a, c'est de se laisser porter. Et c'est aussi pour ça que j'aime bien prendre la parole, et merci de me la donner, c'est qu'il faut quand même la travailler un peu. Moi, tu me dis, OK, travaille ma carrière, mais quoi ? Mais en fait, il faut quand même se dire, tiens, quel type de poste pourrait m'intéresser ? Tiens, c'est quoi les avantages et les inconvénients que je vois à tel ou tel poste ? Sachant que typiquement, des trucs que je n'aimais pas, vouloir être CPO, je ne voulais pas aller parler à des clients, ça me faisait peur. Il y a des CPO qui n'ont pas besoin de faire beaucoup d'externe, qui s'appuient sur quelqu'un dans leur équipe. On peut aussi tous se construire un peu notre propre version du job. Donc, aller régulièrement parler à des pairs. Soit prenez des cafés si vous n'aimez pas aller à des meet-ups, ou si le soir, vous voulez faire autre chose que du boulot, c'est OK. Mais mettez-vous un minimum de routine d'aller parler à des gens, soit qui font le même métier que vous. Déjà, ça va vous rassurer et ça fait du bien. Et du coup, on se voit, on boit un peu, on échange sur comment évoluent nos métiers respectifs. Et c'est toujours hyper rafraîchissant et ça apporte beaucoup. Mais il faut se mettre un peu un minimum de routine et pas se dire « Ah, mais là, j'ai la tête dans le guidon » , etc. Parce que ça va aussi vous rendre meilleur. Moi, je faisais des petits-déj à l'époque avec… Avec une amie qui était, quand j'étais Head of Product, elle était Head of Product, on allait se faire des petits déj et on décharge ensemble et c'était le format qui m'allait bien. Après, j'ai testé d'autres formats. Tester ce qui vous correspond, trouver ce qui vous correspond. Il y a mille et une façons de faire du réseau, être dans des slacks, faire des cafés virtuels, pas virtuels, aller dans la vraie vie, mais il faut le faire. Si vous pouvez avoir l'énergie d'une Carlota à avoir un side project, c'est génial. Toi-même, tu vois, au moins, tu vois qu'est-ce qu'il y a derrière concrètement les jobs. Et même si tu n'es pas figé, ça peut bouger, c'est OK, là, tout de suite, à l'instant. Au moins, tu vois les pour et les contre de chaque job. Tu vois les tendances arriver et tu ne vas pas rester sous la vague. Et c'est ça qui est important encore plus dans nos métiers. C'est qu'en fait, il faut s'adapter. Il ne faut pas se dire... on ne fait pas évoluer en interne on se fait porter on attend de se faire chasser il faut aller voir les boîtes qui recrutent il faut poser des questions il faut être curieux ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis c'est

  • Speaker #1

    que souvent on va prendre la décision de s'y intéresser soit on est plus bien dans son job soit qu'on est plus bien on voit les autres évoluer ça fait 5 ans que je suis là

  • Speaker #2

    qu'est-ce qui s'est passé pendant 50 ans du coup toi ton conseil c'est vraiment de le faire se fixer un minimum de routine il faut se hacker un peu soi-même si ça nous aide vous connaissez votre propre fonctionnement peut-être vous pouvez dire aux collègues tiens je m'engage le mois prochain je vais faire un truc de réseau quel qu'il soit essayez de vous hacker vous-même et de vous mettre un minimum de routine et de prendre du recul allez prendre des cafés avec vous-même aussi Merci. En fait, posez-vous avec votre petit cahier et vous dire, tiens, ça a été quoi le moment où je me suis le plus éclatée ces 12 derniers mois ? Parce que peut-être que votre manager, il ne vous fera pas faire cet exercice. Ça a été quoi les trois moments où je me suis vraiment sentie bien dans mon job ? Et surtout, cherchez le pourquoi et quelle valeur ça venait toucher derrière pour que vous puissiez rechercher ça aussi à l'avenir, soit dans les process que vous allez faire, etc. Et donc, ouais, c'est vrai que c'est le défaut que je vois le plus. et je comprends, on est tous la tête dans le bidon de ne pas sortir de voir ce qui se passe et tiens, on cherche du job tiens, voilà, à ce moment-là on réactive tout son réseau, donc oui il y a des moments où on a plus ou moins de temps de faire du réseau et ça c'est complètement ok ça peut être aussi sur votre temps de travail de se dire en fait là je vais dire à mon manager que je vais faire un petit déj et que je ne serai pas au bureau avant 11h et c'est ok, et lui expliquer que euh... que ça va m'aider dans mon job. Et ouais, j'ai un meet-up gratuit, mais en fait, ça va m'aider et sortir un peu de ce côté scolaire et de le faire régulièrement, carrément. Il faut toujours le faire un minimum. Enfin, vous verrez que ça vous apportera beaucoup. C'est ça,

  • Speaker #1

    se trouver un binôme, justement, pour ne pas être toute seule. Et de se dire, voilà, on est toutes les denses, mais...

  • Speaker #2

    Si ça fait peur, bien sûr. Et ça peut être surtout tous les side projects. vous pourrez vous lancer aussi.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue recruteur, en tout cas plutôt entreprise, est-ce que tu as des conseils ou tu vois des tendances sur comment tu fais quand tu veux recruter la bonne personne ? Est-ce que c'est dans la job desk que ça se joue ? Est-ce que c'est dans les entretiens, dans le processus ? Surtout aujourd'hui, où c'est, comme tu le disais plus tôt...

  • Speaker #2

    À l'avantage des entreprises, elles ont le choix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Enfin, pas sur tous les... Oui, elles ont le choix, mais effectivement, on se met quand même certains standards, elles se mettent certains critères. Qu'est-ce qui fait la différence ? C'est de comprendre réellement le besoin. Parce qu'en fait, faire une job desk, c'est OK. Lister les hard skills et les soft skills, bon, il faut le faire. Et se faire une scorecard, c'est bien. Mais d'aligner tout le monde en interne et de se calibrer vraiment sur le besoin du poste. Et je pense qu'il faut s'autoriser à tester avec des candidats aussi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais... le fait de rencontrer des candidats, ça permet aussi de venir affiner son besoin. C'est-à-dire, en fait, je pensais que j'avais besoin de quelqu'un plus comme ci. En fait, non, tant pis. Parce que vous le voyez, je pense aussi que côté candidat, c'est quelque chose qui arrive, mais c'est aussi comme ça, malheureusement, que certaines entreprises arrivent à avancer, notamment sur des métiers qui sont peu matures comme les nôtres aux produits. En fait, se dire, ouais, c'est bon, il m'a convaincu. Il faut recruter un PMM. ayant fait. Il y a tellement de métiers autour du product marketing et selon le stade de l'entreprise, ça peut être un go-to-market ou quelqu'un un peu plus côté business ou quelqu'un un peu plus sur l'aspect post-release. Le besoin est au clair là-dessus. Et du coup, après venir se mettre quelques critères, de se dire « Attends, il me faut quelqu'un qui a au moins X années d'expérience là-dedans, qui a au moins déjà fait ça, ça ou ça » , c'est là où elles viennent se mettre des critères de « Je veux quelqu'un qui… » . Est-ce que c'est un prérequis que la personne, typiquement en fintech, ça bouge beaucoup aujourd'hui, est-ce que c'est un prérequis que la personne ait vraiment fait de la fintech ? Les meilleures boîtes ne vont pas se fermer à des profils, mais en fait... On sait déjà que sur certains postes, en fait, c'est tellement stratégique que oui, ils ont besoin de ça. Et c'est pas, voilà, ou X années en 16 B2B parce que c'est pas les problématiques. Si tu fais du B2B, tu sais que tu fais du B2C. Selon les business models aussi, il y a beaucoup de critères qui peuvent varier. Donc ça, c'est quelque chose à mettre en avant.

  • Speaker #1

    Et avec tous les postes aussi qui arrivent autour de l'IA. Est-ce que tu vois aussi des tendances émerger sur le marché ? Il y a peut-être plus des postes où une des contraintes, c'est de dire qu'il faut qu'il y ait de l'expérience ou de l'expertise sur ce sujet de l'IA.

  • Speaker #2

    Ce que je vois, c'est qu'il y a plus de postes qui s'ouvrent que de candidats. Parce que forcément, ce qui est chouette, c'est que les recruteurs se rendent compte qu'ils ne peuvent pas chercher quelqu'un qui a 10 ans d'expérience sur un métier spécifique dans l'IA. Ça, c'est déjà pas mal. Forcément, il y a des nouveaux postes qui se créent. Ce que je vois, c'est que les candidats se font beaucoup plus challenger là-dessus, notamment dans des postes de leadership. Ils se font beaucoup plus challenger là-dessus et ils voient qu'il y a beaucoup d'attentes des entreprises. Donc, ils sont en train de travailler. Je vois tous les CPO travailler leur positionnement autour de ça, c'est certain. En PMM, j'ai moins de demandes là-dessus spécifiquement. On va plus demander... Ouais, ça va être plutôt en PMM des critères entre guillemets assez classiques de j'ai challenge dans ma boîte et du coup, je vais chercher quelqu'un qui l'a déjà fait et qui a déjà vécu le cran du dessus parce que nous, on en est là. Tu vois, les boîtes, je veux quelqu'un qui a vécu le 0 to 1 et une fois qu'ils sont arrivés à 1, je veux le 1 to 10 et par rapport au chiffre d'affaires, au revenu. Donc, mettez-le en avant aussi dans vos CV et essayez de vous aussi de voir comment vous voulez vous positionner. Par rapport à l'IA, à part sur les postes très spécifiques forcément, tech, data, IA, tu vois, dans les postes aux produits, on voit oui que c'est les candidats qui s'en sortent le mieux, ceux qui savent déjà l'utiliser, qui ont déjà des cas pratiques à monter, et qui l'utilisent dans leur quotidien pour gagner en productivité. Pour l'instant, je ne le vois pas trop encore arriver en entretien, mais c'est plutôt sur...

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qui, justement, aujourd'hui, permet de se différencier et d'être un plus par rapport à ce que tu disais, comment je me positionne. Ce qui est sûr,

  • Speaker #2

    c'est qu'il ne faut pas juste dire « je suis en PMIA » , en fait, ça ne veut rien dire. Parce qu'il y a mille et une façons d'utiliser l'IA dans la conception de nos produits. Et donc, ce qui est important, c'est d'être très, très, très spécifique dans comment vous l'utilisez et pour quel cas d'usage, absolument. Parce que c'est ça qui va intéresser votre prochain recruteur, finalement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un dernier conseil ou une dernière chose que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #2

    Prenez du recul sur votre carrière. Si vous voulez, on a un petit framework. Amusez-vous parce que ça se ressent aussi en entretien dans votre carrière. Ne vous laissez pas guider par les chasseurs de tête. Ne vous laissez pas guider par votre manager. C'est vous qui devez surfer sur la vague. Amusez-vous. C'est votre carrière à vous. Il y a mille et une façons d'évoluer. On en parlait tout à l'heure, les postes de PMM. En fait, moi, je trouve ça passionnant de recruter en PMM déjà parce que c'est un métier qui, je trouve, n'est pas encore assez maturé. Mais par contre, les boîtes qui ont compris et qui l'ont déjà intégré dans leurs organisations, elles se rendent compte de la puissance que ça a et du coup, continuent de vous marketer aussi et de montrer ce que vous pouvez faire en interne. Je suis persuadée que le product marketing, ça va continuer d'exploser. Mais peut-être qu'on ne l'appellera pas comme ça. Et c'est ça qui est passionnant, parce que quand je recrute des PMM, je ne vais pas juste sur LinkedIn chercher des PMM. Je vais d'abord plutôt chercher à comprendre et accompagner les entreprises là où elles ont ce qu'elles ont besoin et aller chercher. Et c'est ça qui est passionnant, parce qu'il y a plein d'angles différents à prendre. Donc, regardez là où va le marché, suivez la tendance, mais essayez aussi de le faire matcher avec vous, ce que vous aimez, vos envies. Et prenez le temps de vous poser tous les six mois, tous les douze mois pour dire... où est-ce que j'en suis, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime moins bien. Et c'est OK si vous restez 5-6 ans dans la même entreprise et que vous vous amusez, mais amusez-vous quand même et prenez le contrôle sur votre carrière.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci Marion pour ce que tu as fait. J'espère que ça aidera. J'en suis sûre.

  • Speaker #2

    Merci à toi Carlotta pour tout ce que tu fais. C'est génial.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si l'épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager sur LinkedIn en me taguant. Tu peux aussi me soutenir en laissant un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et me laisser un commentaire. Ton aide est précieuse pour m'aider à faire connaître Product Marketing Stories et aussi m'encourager à créer davantage de contenu. Alors merci !

  • Speaker #2

    Sous-titrage Société

Description

Marion Darnet, fondatrice de Pachamama, partage son regard unique sur l’évolution des métiers du Produit en France.
Après 15 ans dans le produit et ex-CPO, elle a créé l'agence de recrutement spécialisé dans les métiers de la Tech.


Dans cet épisode, on parle tendances du marché de l’emploi, spécialisation, reconversion…

👉 Pourquoi les entreprises ne cherchent plus de profils généralistes
👉 Comment travailler son positionnement de carrière comme un produit

👉 Comment gérer une reconversion de carrière dans un contexte compliqué
👉 Ce qui peut faire la différence dans un CV (même sans l'expérience)
👉 Ses conseils pour évoluer, trouver son prochain dream job même quand on a l'impression d'être bloqué

Marion partage ses tips pour rester confiant·e dans un contexte incertain… et comment cultiver une routine de veille et de réseau.

Vous êtes PM, PMM, marketer ou en transition ? Cet épisode vous donnera des conseils concrets pour avancer et (re) prendre le contrôle de votre carrière.


***

Episode enregistré pendant l'événement Product in Corp, organisé par Onepoint. Pour en savoir plus sur les services proposés c'est par ici.

Participer au prochain événement Product in Corp à Nantes, toutes les infos sont là



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    Hello, je suis Carlotta. Bienvenue dans Product Marketing Stories, le podcast qui décrypte les méthodologies, partage des conseils et apprentissages concrets pour rendre compréhensible et accessible le product marketing.

  • Speaker #1

    Salut Marion, comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Hello Carlotta. C'est la première fois, je l'ai souvent vu ce micro, c'est la première fois que je suis derrière ce micro, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, surtout qu'aujourd'hui on est dans les bureaux de OnePoint. pour l'événement Product in Court. Tu as aussi animé un atelier. Absolument. Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

  • Speaker #2

    Avec grand plaisir. Du coup, Marion, j'ai monté Pachamama il y a cinq ans, après une carrière dans le produit, dans les startups. J'ai été première PM, Head of Product, à l'époque où la vague du produit arrivait en France, et c'était les débuts. J'ai fait ça pendant une quinzaine d'années dans des startups SaaS, B2B. assez classique et un peu marketplace aussi. Et vu que je voyais qu'il y avait beaucoup de choses qui se passaient au niveau du produit, plein de nouveaux métiers qui se créaient et qui arrivaient des US, notamment le métier de PMM, mais que d'autre côté, les RH, les recruteurs, les CEOs, ils ne savaient pas quel profil recruter à quel moment. Et les talents ne savaient pas comment se positionner sur le marché. J'ai créé Pachamama pour aider tout le monde à y voir plus clair un peu dans cet écosystème, à parler des carrières dans le produit. Et maintenant, pas de chemin, on n'est pas que dans le produit, on est dans la tech, dans les sales, etc. Mais il y a des experts. Notre particularité, c'est que c'est des experts de chaque métier qui viennent recruter en CDI, en déprestataire, en freelance, etc. Management de transition. Donc, on fait du recrutement, mais avec une touch conseil très, très forte parce qu'on part du principe qu'il faut avoir fait un métier pour pouvoir avoir des échanges constructifs et pas juste faire du push CV comme on déteste. Voilà, en quelques mots.

  • Speaker #1

    Et justement, du coup, tu as une vision ultra globale du marché, du recrutement, de comment évoluent aussi les métiers de la tech, que ce soit le produit, le design, comme tu disais, le sales, le marketing, etc. Est-ce que tu peux nous dire aujourd'hui ce que tu vois sur le marché, les tendances les plus grosses que tu vois ?

  • Speaker #2

    Complètement. Déjà, ça s'est renversé par rapport à il y a cinq ans où les candidats étaient en position de force par rapport aux entreprises parce que c'était très dur à l'époque de trouver. Un ou une PM qui a cinq ans d'expérience, c'était impossible. Aujourd'hui, ça s'est renversé. Il y a déjà, de par le fait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui veulent faire du produit, qui en ont fait, etc. Et de par le fait que les métiers deviennent de plus en plus matures aussi. Et de par l'enchaînement de crises qu'on connaît. Du coup, les candidats sont beaucoup plus nombreux par rapport au nombre de postes, même dans la tech, même dans le produit, et même dans le PMM aussi. Ce que je remarque surtout dans les tendances récentes, c'est le fait qu'on commençait ces deux, trois dernières années à s'hyperspécialiser. C'est-à-dire qu'on commençait à tout découper, même dans des boîtes pas forcément très grandes, à avoir POP. Ça, c'est encore un autre débat, mais avoir des spécialistes, même en product design, on commençait à découper un peu tous les jobs, avoir des UX researchers, etc. Même en PMM, on commençait à découper, je trouve, un peu tous les aspects du product marketing. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'il y a une telle rationalisation des postes, les entreprises qui ont besoin de faire des économies, les leaders qui sont challengés pour downgrade ou au pire stabiliser leurs équipes. On cherche encore plus les moutons à cinq pattes. Donc, on a gardé ce côté spécialisation, mais pas sur les postes, finalement. Je ne sais pas si je suis claire. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est sur quoi ? Si ce n'est pas sur les postes, c'est par rapport à un secteur d'activité, par exemple, par rapport à une expertise web, app, c'est des choses comme ça, du coup, l'hyperspécialisation ?

  • Speaker #2

    Complètement. Typiquement, il y a encore deux, trois ans, je trouvais que le product marketing, ça devenait de plus en plus tendance, même dans des entreprises assez tôt et assez jeunes dans leur croissance, dans les startups. Aujourd'hui, on se dit plus, je vais prendre un PM qui ne s'y connaît qu'un minimum de branches marketing, ou alors il va se faire aider des équipes marketing et puis on va essayer de bricoler un peu, ou alors je vais prendre un PM qui fait un peu de design aussi. Donc, on essaie vraiment de trouver, par contre, toujours des compétences assez précises par rapport à un contexte d'entreprise. Ça, c'est toujours le cas. Donc, quand on recherche des... des PM ou des PMM, ça va être « je veux quelqu'un qui va m'aider sur le go-to-market » ou « j'ai un problème de positionnement » ou « j'ai un problème de priorisation,

  • Speaker #1

    de définir dans le produit qu'est-ce qu'on veut, qu'est-ce qu'on doit faire d'un rileau » .

  • Speaker #2

    C'est très spécifique par rapport à un contexte très précis de l'entreprise. Et donc, les entreprises savent très bien ce qu'elles veulent. Et après, elles peuvent prendre soit un PM, soit un PMM, par exemple, si je prends ce parallèle-là. Et par contre, là où l'hyperspécialisation continue aussi, c'est effectivement sur la partie sectorielle. C'est que du coup... Il y a tellement de candidats sur le marché et les entreprises ont tellement peur et elles veulent tellement pas perdre de temps justement dans leur politique de croissance. Elles veulent complètement se dérisquer dans tous les recrutements qu'elles ont tendance à aller recruter non pas les meilleurs PM ou PMM, mais d'aller chercher des gens qui connaissent déjà leur secteur parce qu'elles se disent que ça va faire gagner du temps. Et donc du coup, ce que je conseille aujourd'hui aux candidats, avant on disait non, on recrute ceux qui... sont très bons dans les méthodes aux produits ou dans les méthodes de product marketing. Aujourd'hui, si vous voulez vous démarquer sur le marché, il faut travailler votre positionnement. Si j'ai un conseil, il faut travailler votre positionnement de votre carrière, comme vous travaillez votre produit et vous poser un peu les mêmes questions, de savoir qu'est-ce qui vous différencie sur le marché. Et souvent, c'est soit un aspect précis du product marketing, et ça c'est bien, mais dans ce cas-là, mettez-le vraiment en avant sur votre CV pour que vous puissiez être visible. des recruteurs et des entreprises qui sont dans cette phase-là ou de ce que vous les développez, vous. Soit sur le secteur, parce qu'effectivement, certains peuvent se dire, mais ça va m'enfermer si je suis dans la fintech, si je suis dans la medtech, si je suis dans la cyber, etc. Oui, mais vous avez aussi une connaissance globale du marché. Et en fait, on fait des métiers qui sont tellement différents d'une entreprise à une autre que je pense qu'il ne faut pas non plus avoir trop peur de s'enfermer, mais plutôt de chercher à aller dans les secteurs qui nous plaisent. Et du coup, il y a un côté agréable aussi, apporter de la valeur tout de suite aux entreprises. C'est un peu le mauvais raccourci que les entreprises font en ce moment, malheureusement. Mais du coup, si vous voulez évoluer dans votre carrière vers des postes de management, en product marketing, etc., il faut aller et dans les secteurs qui recrutent et dans les secteurs que vous maîtrisez, vous, et chercher à vous dire, c'est dans quel secteur que j'ai envie d'évoluer, quel secteur va continuer de bouger, etc.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu vois aussi cette tendance dans la taille d'entreprise ? de dire,

  • Speaker #2

    pareil,

  • Speaker #1

    je vais préférer recruter quelqu'un qui vient déjà d'une corporate parce qu'il a de l'expérience en corporate, versus des personnes qui ont un profil un peu global de j'ai fait tous les types de boîtes.

  • Speaker #2

    Oui, toujours, parce qu'on est dans, enfin toujours non, mais récemment, parce qu'on est dans une phase, mais on le voit au niveau macro aussi, les investisseurs sont hyper frileux parce que le contexte politique, économique est hyper instable, et du coup... C'est un peu les poupées ruses dans tous les fonds d'investissement, le private equity. Et donc, du coup, ça nous amène aussi au quotidien. Et les managers, dans leur quotidien, ils ont tellement la pression des résultats, etc., d'aller vers ces raccourcis-là. Donc oui, complètement. On ne prend pas de risque, on prend quelqu'un qui l'a déjà fait. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres conseils à partager, justement ? que ce soit des profils PMM, mais pas que, sur comment aujourd'hui aussi je fais quand je veux changer de métier et que je suis PM et ça m'intéresse le product marketing, vice-versa, comment on fait quand on demande justement de l'expérience passée sur un sujet en particulier ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est toujours compliqué et c'est d'autant plus compliqué en ce moment les reconversions, les transitions. C'est très, très dur. donc déjà euh c'est Même si vous faites un petit bootcamp, je sais que tu fais une formation maintenant au Carlota sur le PMM, ça ne suffira pas. Si vous êtes PMM et que vous faites un bootcamp de PM, ça ne vous suffira pas à décrocher un job de PM comme ça. En tout cas, il ne faut pas se dire ça. Et il faut que ce soit effectivement dans une démarche globale et être motivé parce que ça, ça se ressent quand même toujours en entretien, la motivation. Et parce que vous allez devoir contacter beaucoup de personnes aussi pour... convaincre d'autant plus que vous êtes la bonne personne. Rassurez, cherchez à poser des questions sur qu'est-ce qu'ils recherchent et travaillez votre réseau, etc. Donc, travaillez son réseau, ne pas croire que ça va être facile parce que ça va être long et de trouver peut-être des pairs avec qui chercher ensemble ou des mentors ou des gens qui peuvent vous aider justement à garder confiance parce qu'en ce moment, le problème, ce n'est pas forcément vous, c'est plutôt le marché. Et dans un contexte de recherche de job, il faut envoyer de la confiance, il faut envoyer des bonnes ondes en face. Et en fait, si vous êtes dans une période où vous perdez confiance, il ne faut pas le montrer. Et le fait de vouloir changer, par contre, ça peut être une force, de vouloir être PM et de développer des skills de PMM ou vice-versa. C'est une force. Mettez-le en avant sur votre CV. Même si vous ne l'avez pas forcément fait, il faut que votre CV reflète ce que vous voulez faire et non pas ce que vous avez fait dans le passé. Conseil tout con. mais c'est super important mais en tant que recruteur je le vois dans mon équipe il passe deux secondes sur un CV et en fait ça va très vite quoi donc en fait Il faut avoir l'empathie pour le recruteur. Et quand je dis recruteur, ce n'est pas forcément des agents de recrutement comme nous. C'est aussi votre futur M1 ou votre futur M2, des RH, des CEOs. En fait, eux aussi, ils vont scanner votre CV en deux secondes. Donc, même si vous ne l'avez pas fait, ce n'est pas grave. Mettez en avant des initiatives que vous avez portées en interne. Et si vous pouvez, changez en interne. Parce que vous arrivez déjà avec... Une connaissance des utilisateurs, une connaissance des process poussée pour montrer. Et au début, il faut faire des extra miles pour montrer que si on sait faire, regarde, je vais te prendre un projet pilote, je vais te faire le PMM dessus, même si je ne l'ai jamais fait. Et de montrer en interne et de se dire, ah ouais, ok, c'est intéressant. Ah si, il faudrait peut-être qu'on crée un poste de PMM du coup par rapport à ce que tu as montré. Mais tu es obligé d'aller au-delà de ce qu'on te demande aujourd'hui pour arriver à ton poste de demain.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'en interne, c'est le plus facile pour le faire. Parce que tu peux choisir, en tout cas proposer un projet, te mettre une timeline et dire, si j'y arrive, en tout cas bien s'adonner avec les managers et que ce soit un peu une règle du jeu et de se dire, on prend ce projet-là, on le teste. Si on y arrive, est-ce qu'on va plus loin ? Si on n'y arrive pas, ça veut dire quoi ? Et aussi, ça peut tester si tu as envie, si ça te plaît.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    Potentiellement, tu peux te rendre compte qu'en fait, ce n'est pas du tout ça.

  • Speaker #2

    Et c'est génial pour des entreprises d'avoir des gens qui viennent du métier, que ce soit du marketing, qui veulent aller vers le product marketing, des gens du customer success qui veulent aller vers du produit. Il y a beaucoup de reconversions qui se passent très bien. Il faut bien se renseigner en interne et il faut aller effectivement. Mais ça, qu'on soit même dans le même poste, j'ai envie de te dire, c'est aussi en allant chercher des projets en interne et en se débrouillant comme ça qu'on arrive à... faire évoluer sa carrière aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as aussi d'autres conseils de carrière, vraiment aussi long terme, de dire comment je sais ce que je veux faire plus tard, et comment j'y arrive. Et en fait, je trouve que c'est ça qui est super compliqué, c'est de réussir à se projeter, genre la question dans 5 ans, j'en ai aucune idée.

  • Speaker #2

    J'ai détesté cette question, où est-ce que tu veux être dans 2, 3, 5 ans ? Ne serait-ce que de choisir entre le track un peu classique de contributeur individuel ou manager. Franchement, je n'ai jamais réussi. C'est peut-être pour ça que j'ai entrepris après. Sûrement. Mais en fait, vous n'êtes pas obligé de choisir. Vous pouvez très bien. En fait, ce n'est pas parce que vous choisissez maintenant que ce sera comme ça toute la vie. Mais c'est bien de vous donner un minimum de perspective. À un moment dans ma carrière, je me disais, en fait, je vais alterner. Je vois des gens d'ailleurs qui font ça et qui arrivent à le justifier en entretien. Et c'est OK, vous pouvez tout justifier en entretien. tant que votre histoire, elle est cohérente. Donc déjà, il faut juste savoir comment bien amener les choses et l'expliquer, mais tant que tout s'explique et qu'on ressent une cohérence derrière et que justement, vous arrivez entre guillemets à le marketer, vous pouvez très bien alterner entre des postes de IC, de manager, et de dire que justement, vous ne voulez pas vous enfermer dans des postes de manager, que vous voulez comprendre sur le terrain et vous remettre à jour. On peut tout justifier, et si c'est ça qui vous amuse, et si vous voulez alterner, ou en fonction du type d'entreprise. Tout est OK, tout s'explique, il faut juste qu'il y ait une certaine cohérence. Et par contre, oui, il faut quand même réfléchir un peu à sa carrière. Et je trouve que le défaut qu'on a, c'est de se laisser porter. Et c'est aussi pour ça que j'aime bien prendre la parole, et merci de me la donner, c'est qu'il faut quand même la travailler un peu. Moi, tu me dis, OK, travaille ma carrière, mais quoi ? Mais en fait, il faut quand même se dire, tiens, quel type de poste pourrait m'intéresser ? Tiens, c'est quoi les avantages et les inconvénients que je vois à tel ou tel poste ? Sachant que typiquement, des trucs que je n'aimais pas, vouloir être CPO, je ne voulais pas aller parler à des clients, ça me faisait peur. Il y a des CPO qui n'ont pas besoin de faire beaucoup d'externe, qui s'appuient sur quelqu'un dans leur équipe. On peut aussi tous se construire un peu notre propre version du job. Donc, aller régulièrement parler à des pairs. Soit prenez des cafés si vous n'aimez pas aller à des meet-ups, ou si le soir, vous voulez faire autre chose que du boulot, c'est OK. Mais mettez-vous un minimum de routine d'aller parler à des gens, soit qui font le même métier que vous. Déjà, ça va vous rassurer et ça fait du bien. Et du coup, on se voit, on boit un peu, on échange sur comment évoluent nos métiers respectifs. Et c'est toujours hyper rafraîchissant et ça apporte beaucoup. Mais il faut se mettre un peu un minimum de routine et pas se dire « Ah, mais là, j'ai la tête dans le guidon » , etc. Parce que ça va aussi vous rendre meilleur. Moi, je faisais des petits-déj à l'époque avec… Avec une amie qui était, quand j'étais Head of Product, elle était Head of Product, on allait se faire des petits déj et on décharge ensemble et c'était le format qui m'allait bien. Après, j'ai testé d'autres formats. Tester ce qui vous correspond, trouver ce qui vous correspond. Il y a mille et une façons de faire du réseau, être dans des slacks, faire des cafés virtuels, pas virtuels, aller dans la vraie vie, mais il faut le faire. Si vous pouvez avoir l'énergie d'une Carlota à avoir un side project, c'est génial. Toi-même, tu vois, au moins, tu vois qu'est-ce qu'il y a derrière concrètement les jobs. Et même si tu n'es pas figé, ça peut bouger, c'est OK, là, tout de suite, à l'instant. Au moins, tu vois les pour et les contre de chaque job. Tu vois les tendances arriver et tu ne vas pas rester sous la vague. Et c'est ça qui est important encore plus dans nos métiers. C'est qu'en fait, il faut s'adapter. Il ne faut pas se dire... on ne fait pas évoluer en interne on se fait porter on attend de se faire chasser il faut aller voir les boîtes qui recrutent il faut poser des questions il faut être curieux ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis c'est

  • Speaker #1

    que souvent on va prendre la décision de s'y intéresser soit on est plus bien dans son job soit qu'on est plus bien on voit les autres évoluer ça fait 5 ans que je suis là

  • Speaker #2

    qu'est-ce qui s'est passé pendant 50 ans du coup toi ton conseil c'est vraiment de le faire se fixer un minimum de routine il faut se hacker un peu soi-même si ça nous aide vous connaissez votre propre fonctionnement peut-être vous pouvez dire aux collègues tiens je m'engage le mois prochain je vais faire un truc de réseau quel qu'il soit essayez de vous hacker vous-même et de vous mettre un minimum de routine et de prendre du recul allez prendre des cafés avec vous-même aussi Merci. En fait, posez-vous avec votre petit cahier et vous dire, tiens, ça a été quoi le moment où je me suis le plus éclatée ces 12 derniers mois ? Parce que peut-être que votre manager, il ne vous fera pas faire cet exercice. Ça a été quoi les trois moments où je me suis vraiment sentie bien dans mon job ? Et surtout, cherchez le pourquoi et quelle valeur ça venait toucher derrière pour que vous puissiez rechercher ça aussi à l'avenir, soit dans les process que vous allez faire, etc. Et donc, ouais, c'est vrai que c'est le défaut que je vois le plus. et je comprends, on est tous la tête dans le bidon de ne pas sortir de voir ce qui se passe et tiens, on cherche du job tiens, voilà, à ce moment-là on réactive tout son réseau, donc oui il y a des moments où on a plus ou moins de temps de faire du réseau et ça c'est complètement ok ça peut être aussi sur votre temps de travail de se dire en fait là je vais dire à mon manager que je vais faire un petit déj et que je ne serai pas au bureau avant 11h et c'est ok, et lui expliquer que euh... que ça va m'aider dans mon job. Et ouais, j'ai un meet-up gratuit, mais en fait, ça va m'aider et sortir un peu de ce côté scolaire et de le faire régulièrement, carrément. Il faut toujours le faire un minimum. Enfin, vous verrez que ça vous apportera beaucoup. C'est ça,

  • Speaker #1

    se trouver un binôme, justement, pour ne pas être toute seule. Et de se dire, voilà, on est toutes les denses, mais...

  • Speaker #2

    Si ça fait peur, bien sûr. Et ça peut être surtout tous les side projects. vous pourrez vous lancer aussi.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue recruteur, en tout cas plutôt entreprise, est-ce que tu as des conseils ou tu vois des tendances sur comment tu fais quand tu veux recruter la bonne personne ? Est-ce que c'est dans la job desk que ça se joue ? Est-ce que c'est dans les entretiens, dans le processus ? Surtout aujourd'hui, où c'est, comme tu le disais plus tôt...

  • Speaker #2

    À l'avantage des entreprises, elles ont le choix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Enfin, pas sur tous les... Oui, elles ont le choix, mais effectivement, on se met quand même certains standards, elles se mettent certains critères. Qu'est-ce qui fait la différence ? C'est de comprendre réellement le besoin. Parce qu'en fait, faire une job desk, c'est OK. Lister les hard skills et les soft skills, bon, il faut le faire. Et se faire une scorecard, c'est bien. Mais d'aligner tout le monde en interne et de se calibrer vraiment sur le besoin du poste. Et je pense qu'il faut s'autoriser à tester avec des candidats aussi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais... le fait de rencontrer des candidats, ça permet aussi de venir affiner son besoin. C'est-à-dire, en fait, je pensais que j'avais besoin de quelqu'un plus comme ci. En fait, non, tant pis. Parce que vous le voyez, je pense aussi que côté candidat, c'est quelque chose qui arrive, mais c'est aussi comme ça, malheureusement, que certaines entreprises arrivent à avancer, notamment sur des métiers qui sont peu matures comme les nôtres aux produits. En fait, se dire, ouais, c'est bon, il m'a convaincu. Il faut recruter un PMM. ayant fait. Il y a tellement de métiers autour du product marketing et selon le stade de l'entreprise, ça peut être un go-to-market ou quelqu'un un peu plus côté business ou quelqu'un un peu plus sur l'aspect post-release. Le besoin est au clair là-dessus. Et du coup, après venir se mettre quelques critères, de se dire « Attends, il me faut quelqu'un qui a au moins X années d'expérience là-dedans, qui a au moins déjà fait ça, ça ou ça » , c'est là où elles viennent se mettre des critères de « Je veux quelqu'un qui… » . Est-ce que c'est un prérequis que la personne, typiquement en fintech, ça bouge beaucoup aujourd'hui, est-ce que c'est un prérequis que la personne ait vraiment fait de la fintech ? Les meilleures boîtes ne vont pas se fermer à des profils, mais en fait... On sait déjà que sur certains postes, en fait, c'est tellement stratégique que oui, ils ont besoin de ça. Et c'est pas, voilà, ou X années en 16 B2B parce que c'est pas les problématiques. Si tu fais du B2B, tu sais que tu fais du B2C. Selon les business models aussi, il y a beaucoup de critères qui peuvent varier. Donc ça, c'est quelque chose à mettre en avant.

  • Speaker #1

    Et avec tous les postes aussi qui arrivent autour de l'IA. Est-ce que tu vois aussi des tendances émerger sur le marché ? Il y a peut-être plus des postes où une des contraintes, c'est de dire qu'il faut qu'il y ait de l'expérience ou de l'expertise sur ce sujet de l'IA.

  • Speaker #2

    Ce que je vois, c'est qu'il y a plus de postes qui s'ouvrent que de candidats. Parce que forcément, ce qui est chouette, c'est que les recruteurs se rendent compte qu'ils ne peuvent pas chercher quelqu'un qui a 10 ans d'expérience sur un métier spécifique dans l'IA. Ça, c'est déjà pas mal. Forcément, il y a des nouveaux postes qui se créent. Ce que je vois, c'est que les candidats se font beaucoup plus challenger là-dessus, notamment dans des postes de leadership. Ils se font beaucoup plus challenger là-dessus et ils voient qu'il y a beaucoup d'attentes des entreprises. Donc, ils sont en train de travailler. Je vois tous les CPO travailler leur positionnement autour de ça, c'est certain. En PMM, j'ai moins de demandes là-dessus spécifiquement. On va plus demander... Ouais, ça va être plutôt en PMM des critères entre guillemets assez classiques de j'ai challenge dans ma boîte et du coup, je vais chercher quelqu'un qui l'a déjà fait et qui a déjà vécu le cran du dessus parce que nous, on en est là. Tu vois, les boîtes, je veux quelqu'un qui a vécu le 0 to 1 et une fois qu'ils sont arrivés à 1, je veux le 1 to 10 et par rapport au chiffre d'affaires, au revenu. Donc, mettez-le en avant aussi dans vos CV et essayez de vous aussi de voir comment vous voulez vous positionner. Par rapport à l'IA, à part sur les postes très spécifiques forcément, tech, data, IA, tu vois, dans les postes aux produits, on voit oui que c'est les candidats qui s'en sortent le mieux, ceux qui savent déjà l'utiliser, qui ont déjà des cas pratiques à monter, et qui l'utilisent dans leur quotidien pour gagner en productivité. Pour l'instant, je ne le vois pas trop encore arriver en entretien, mais c'est plutôt sur...

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qui, justement, aujourd'hui, permet de se différencier et d'être un plus par rapport à ce que tu disais, comment je me positionne. Ce qui est sûr,

  • Speaker #2

    c'est qu'il ne faut pas juste dire « je suis en PMIA » , en fait, ça ne veut rien dire. Parce qu'il y a mille et une façons d'utiliser l'IA dans la conception de nos produits. Et donc, ce qui est important, c'est d'être très, très, très spécifique dans comment vous l'utilisez et pour quel cas d'usage, absolument. Parce que c'est ça qui va intéresser votre prochain recruteur, finalement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un dernier conseil ou une dernière chose que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #2

    Prenez du recul sur votre carrière. Si vous voulez, on a un petit framework. Amusez-vous parce que ça se ressent aussi en entretien dans votre carrière. Ne vous laissez pas guider par les chasseurs de tête. Ne vous laissez pas guider par votre manager. C'est vous qui devez surfer sur la vague. Amusez-vous. C'est votre carrière à vous. Il y a mille et une façons d'évoluer. On en parlait tout à l'heure, les postes de PMM. En fait, moi, je trouve ça passionnant de recruter en PMM déjà parce que c'est un métier qui, je trouve, n'est pas encore assez maturé. Mais par contre, les boîtes qui ont compris et qui l'ont déjà intégré dans leurs organisations, elles se rendent compte de la puissance que ça a et du coup, continuent de vous marketer aussi et de montrer ce que vous pouvez faire en interne. Je suis persuadée que le product marketing, ça va continuer d'exploser. Mais peut-être qu'on ne l'appellera pas comme ça. Et c'est ça qui est passionnant, parce que quand je recrute des PMM, je ne vais pas juste sur LinkedIn chercher des PMM. Je vais d'abord plutôt chercher à comprendre et accompagner les entreprises là où elles ont ce qu'elles ont besoin et aller chercher. Et c'est ça qui est passionnant, parce qu'il y a plein d'angles différents à prendre. Donc, regardez là où va le marché, suivez la tendance, mais essayez aussi de le faire matcher avec vous, ce que vous aimez, vos envies. Et prenez le temps de vous poser tous les six mois, tous les douze mois pour dire... où est-ce que j'en suis, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime moins bien. Et c'est OK si vous restez 5-6 ans dans la même entreprise et que vous vous amusez, mais amusez-vous quand même et prenez le contrôle sur votre carrière.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci Marion pour ce que tu as fait. J'espère que ça aidera. J'en suis sûre.

  • Speaker #2

    Merci à toi Carlotta pour tout ce que tu fais. C'est génial.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si l'épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager sur LinkedIn en me taguant. Tu peux aussi me soutenir en laissant un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts et me laisser un commentaire. Ton aide est précieuse pour m'aider à faire connaître Product Marketing Stories et aussi m'encourager à créer davantage de contenu. Alors merci !

  • Speaker #2

    Sous-titrage Société

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