- Speaker #0
Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'EPSO. Je suis Enora Pessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'EPSO, l'école internationale en psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie destinées aux professionnels de l'accompagnement ou à ceux qui envisagent une reconnaissance. Mon objectif, c'est d'aider à enrichir tes compétences pour mieux soutenir les personnes que tu accompagnes. Et aujourd'hui, dans cette émission, on accueille Cécile Manchon qui est sexothérapeute. Et aujourd'hui, on va parler de la période de fin d'année, des fêtes de fin d'année, cette période qui peut modifier un petit peu nos accompagnements. Et on va vous parler, on échange surtout entre nous, de ces changements que ça apporte, que ce soit pour nous, professionnels, ou... pour les personnes qu'on accompagne. Je te laisse découvrir ces échanges. Bonjour ! Donc aujourd'hui, on accueille dans le podcast Cécile, Cécile Monchon. Et donc voilà, Cécile, comme moi, elle vient du travail social. Donc toi, tu étais conseillère en économie sociale et familiale. Moi, j'étais éducspé. Et toutes les deux, on s'est redirigées vers la sexo. On s'est rencontrées parce que toutes les deux, on a été formées à la pratique de l'œuvre de Yoni. Et puis, on a participé à la création d'un programme par rapport à l'endométriose ensemble. Et donc, voilà, Cécile, je vais te présenter un petit peu. Tu rajouteras après s'il y a des choses à rajouter. Donc,
- Speaker #1
c'était...
- Speaker #0
Yes. tes sexothérapeutes, thérapeutes de couple, ta manière d'accompagner et tes outils se sont construits au fur et à mesure avec différentes formations, stages et pratiques personnelles aussi. Je crois que tu utilises le tantra, que tu es spécialisée dans la ménopause aussi et que tu pratiques aussi des massages comme le qi ne zhang et le rituel du rebozo. Est-ce que c'est ça ?
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Et le massage tantrique.
- Speaker #0
Ah oui, oui, oui.
- Speaker #1
Quitte à y aller, allez jusqu'au bout.
- Speaker #0
Comment ?
- Speaker #1
Quitte à y aller, allez jusqu'au bout.
- Speaker #0
Yes. Moi, je ne suis pas encore là-dedans, mais au niveau, le tantra m'appelle énormément. En tout cas, du coup, dans la formation en psychosexo, c'est bien pour ça que je t'ai demandé d'intervenir pour partager aussi par rapport au temps de travail vu que ce n'est pas quelque chose que je peux partager pour l'instant dans la formation. Alors, donc, on est toutes les deux passées de travailleur social à sexothérapeute. Et dans le podcast d'aujourd'hui, on va échanger sur ce que la sexo a apporté à notre travail dans le social. Et puis depuis, ce que notre expérience du social nous apporte dans notre pratique aujourd'hui, dans nos accompagnements thérapeutiques et en sexo. Alors, toi, tu étais conseillère en économie sociale et familiale. Je ne sais pas si tout le monde sait de quoi il s'agit. Donc, peut-être que tu pourrais nous dire un peu quel était ton boulot quand tu as commencé à t'intéresser à la sexo ?
- Speaker #1
Le S.F. c'est un... un grand métier où en fait c'est des travailleurs sociaux qui vont être très dans le quotidien. Nous, on nous a formés en vraiment en disant vous êtes des travailleurs sociaux spécialistes du quotidien pour accompagner les personnes et les familles. Et donc pour avoir une idée un peu concrète, moi j'étais dans une association qui était très spécialisée dans le logement auprès des personnes précaires. et donc sur les... 12 ans où j'ai pratiqué avec eux. J'ai exercé sur plusieurs types de postes. Au tout début, j'étais dans un service de prévention santé et animation santé. Après, j'étais dans un centre d'hébergement et de réinsertion sociale. Donc, vraiment, auprès des personnes qui étaient ultra précaires, c'est un peu la case qu'on a après SDF ou vivre à la rue avant d'aller dans le logement habilité. ou accompagné. Et puis, j'ai fait d'autres étapes, mais à la fin, j'étais vraiment dans l'accompagnement, dans le logement durable des personnes qui étaient en situation d'expulsion locative. Donc, et voilà, et en fait, dans le côté logement, il y avait le côté gestion du budget. Ça, c'est notre grande casquette spécialiste, mais aussi gestion, entretien du logement, s'aménager, choisir ses équipements, côté trédit des chefs. Enfin, on était vraiment très, très spécialistes du quotidien. C'est la spécificité des CESF. Après, il y avait beaucoup d'accompagnement administratif aussi derrière tout ça. en fait tu te retrouves avec les gens dans leur ultra quotidien parce que quand t'es avec eux dans leur cuisine avec leur tasse de café le petit mug avec un personnage de dessin animé en train d'ouvrir les factures pour pouvoir voir qu'est-ce qu'il y a parce que la personne n'a pas voulu regarder ce qui se passait ou avait trop peur de voir ce qui arrivait t'es vraiment dans l'ultra quotidien en tout cas ce qui a été mon parcours dans la CESF parce que du coup finalement Moi, j'étais CESF partout. Il y a des CESF dans les hôpitaux, il y a des CESF au centre départemental, il y a plein, enfin, dans plein d'autres institutions.
- Speaker #0
OK. Est-ce que tu veux nous partager ce qui t'a amenée à la sexo ?
- Speaker #1
Alors, en fait, j'ai eu un premier passage, c'est-à-dire quand j'ai commencé en... tant que travailleur social dans le service d'animation prévention santé. J'étais assez frustrée de la posture d'animation santé. C'est-à-dire que j'avais un discours et en même temps, je voyais des collègues qui étaient dans des structures d'action et qui pouvaient faire des actions de prévention santé qui étaient beaucoup plus prononcées. Moi, je suis dans un espace de sensibilisation finalement pour… un meilleur sosmeil pour éviter de prendre trop de risques, pour prendre soin de son corps, prendre soin de sa santé mentale, prendre soin de sa santé physique. Et à ce moment-là, j'ai rencontré une association qui s'appelle Aids. Pour éviter de prendre trop de risques.
- Speaker #0
Comment ça, éviter de prendre trop de risques ?
- Speaker #1
Les risques sexuels, la réduction des risques sexuels. Ah oui. Pour ceux qui avaient une sexualité. Et puis... Parce que dans la précarité, parfois, c'est pas tout ce qu'il y a. Ce n'est pas forcément ce qui arrive en premier lieu dans ta vie, dans ton quotidien. Oui, c'est vrai. Mais du coup, en tout cas, j'ai rencontré cette association-là. J'ai beaucoup aimé leur approche du quotidien. Et donc, en fait, assez vite, j'ai été à la fois animatrice et sensibilisation santé auprès des précaires. Et une fois que je fermais la porte de mon bureau, je faisais quelques pas dans la rue et je changeais de casquette. Je prenais la casquette volontaire à Aids. et pour pouvoir animer des permanences, pour pouvoir aller faire du dépistage, pour pouvoir aller sur des lieux de sensibilisation, plutôt en mode parlotte, dans le concret, encore plus dans le concret, les deux mains dans le concret. Et j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup appris avec cette structure, parce qu'ils ont aussi une culture de la formation de leurs acteurs, des volontaires, et donc c'est là où j'ai appris. énormément sur la sexualité, c'est eux qui m'ont totalement déniaisé en fait. J'étais déjà avec mon mari à ce moment là, mais moi je suis issue d'une famille bretonne, très très catholique, ouvrière, enfin tout ce qu'on peut de la classe moyenne, ultra moyenne, la sexualité on n'en parle pas ou peu, non en fait on n'en parle pas du tout. Et donc, avec eux, j'ai appris et j'ai découvert toute une communauté, toute la communauté arc-en-ciel dans sa flamboyance. Ils m'ont énormément apporté et je me suis beaucoup, beaucoup amusée parce qu'on le fait avec beaucoup de fun. C'est là que j'ai fait des Pride, j'ai fait des Céduber dans toute la France. Bref, je me suis vraiment éclatée. J'ai raccroché mon badge quand j'ai été enceinte pour la première fois. Je ne sais pas si je n'aurais pas dû, mais à ce moment-là, dans ma tête, ce n'était pas compatible avec la vie de maman, cette vie de militante et aussi active et absente de sa maison aussi. Et j'ai continué ma carrière professionnelle en me disant, je continue, j'ai mon CDI, je fais mes enfants. Ça est arrivé à un point de rupture en 2016 où j'ai fait un burn-out. Et là, j'ai eu la nécessité finalement d'avoir un travail thérapeutique. Et dans ce travail thérapeutique est arrivée la question de la sexualité. Moi, je pensais être bien. Je pensais que ce n'était pas du tout un problème. Mais en fait, je me suis rendu compte que ce n'était pas la même chose d'être à l'aise avec la sexualité qu'avec... à la sexualité. Donc là, il a fallu que je travaille un peu sur la question. Et mon thérapeute, à ce moment-là, m'a dit, en fait, c'est une vraie question pour toi, mais je vois bien que ça t'intéresse plus. Donc si tu veux, tu prends ce bouquin et puis tu continues à chercher toute seule. Et il m'a filé L'éveil de l'énergie sexuelle féminine par Mantak Chia. Et donc là, j'ai découvert tout... une autre lecture de la sexualité, des corps, des interactions, l'œuvre de Yoni, qui a été du coup une forme de révélation pour moi et vraiment un espace d'exploration et d'appropriation de cet endroit-là, de mon corps, pour moi. Et puis, voilà, ça, c'était le moment du burn-out, quand je suis retournée au travail. Voilà, je savais que j'y retournerais, mais que je n'y retournerais pas pour... que je n'allais pas refaire dix ans dans le travail social. Donc, j'ai refait quelques années. Et quand les symptômes du stress du burn-out sont réapparus, je me suis dit, bon, on va vraiment envisager quelque chose d'autre. Et puis, le côté sexothérapeute commençait déjà à arriver. Mon thérapeute m'avait dit, mais vas-y, lance-toi, je t'enverrai. Il y a du monde, forme-toi et puis je te soutiens. Et du coup... Du coup, j'ai commencé à prendre la question plus au sérieux dans le sens professionnel, pas forcément que ma curiosité personnelle, mais du coup, aller chercher des outils, me reformer en psycho, commencer à se muscler pour être rapide. Et toi ?
- Speaker #0
J'ai plein de choses sur lesquelles j'ai envie de réagir. Pour ma part, ça ne s'est pas passé exactement de la même manière. Et du XP, je voulais faire ça depuis que j'avais 11 ans. Mais à partir du moment où j'ai bossé dedans, je me suis rendue compte que ça ne le faisait pas pour moi. Je ne supportais pas les fonctionnements institutionnels. Et puis, en fait, j'avais toujours été attirée à partir du moment où j'ai dû préparer le concours à la formation d'éduc. En vrai, je bossais que sur des trucs de psycho. Et on me l'a reproché, d'ailleurs, quand j'ai passé le concours. Et on m'a demandé, mais pourquoi je n'étais pas plutôt en psycho ? Et à ce moment-là, je n'avais pas... Avant, quand j'étais plus jeune, on ne m'avait pas parlé de la psycho. Sinon, j'aurais pu revoir mes idées. Mais je n'ai aucun regret parce que je suis passée par le terrain. Et vraiment, j'ai l'expérience de terrain. Et puis, à un moment donné, en revenant de voyage, je me suis dit que ce n'était pas possible. Maintenant, il faut que je reprenne à me former. Et figure-toi que j'ai hésité, notamment avec une formation en addicto. La dicto, enfin avec la sexo, je pouvais m'installer à mon compte et mon objectif c'était de pouvoir devenir indépendante et de pouvoir à un moment donné aussi être nomade et donc faire des consultes en ligne. La dicto, si j'avais que ça comme bagage, ça risquait d'être compliqué de faire des consultes, de m'installer juste avec ça. Donc j'ai choisi la sexo, mais comme la dicto m'intéressait, j'ai quand même fait mon mémoire sur l'addiction à des comportements sexuels. Et ça, c'est pour faire le lien avec Aids. C'est que j'ai postulé quand même plusieurs... J'ai eu plusieurs entretiens avec eux pour y bosser. Et j'ai eu comme réponse, mais pourquoi tu te formes à la sexologie et pas à l'addicto ? Alors que Aids, c'est quand même une partie importante. Donc, j'ai été un peu bouche bée quand on m'a posé cette question. Bref. Ensuite, j'ai voulu être volontaire. Mais moi, j'ai pas eu du tout la même expérience que toi. J'ai eu... une fois sur le terrain et ensuite, j'avais zéro info pour les formations, j'ai zéro info pour m'inscrire sur des permanences et puis des éducs ou travailleurs sociaux qui me disaient mais pourquoi ils t'ont pas embauché, c'est trop con. Bon, bref, mon expérience avec Aids a été minime mais bon, je doute pas que ton expérience soit plus chouette.
- Speaker #1
En fait, moi, j'étais dans une délégation rurale où il n'y avait pas grand monde en termes de volontaires. Donc, quand moi, je suis arrivée en mode « You You » , en fait, je suis trop frustrée de ne pas pouvoir faire plus que ce que je fais en tant qu'animatrice de sensibilisation aux préventions santé. Ils m'ont dit « Trop bien, quoi ! » ils savaient que j'avais déjà un savoir et que finalement ils m'ont donné plein d'autres connaissances. Mais là où je suis surprise des réponses qui tombent plus tard, parce que pour le coup, eux ils sont vraiment à la fois sur le côté réduction des risques sexuels et à la fois des risques en termes de prise de toxiques.
- Speaker #0
Ouais, ouais, moi aussi j'ai été surprise, alors et puis c'est un poste d'éduc-spé, j'étais en train de me former à l'asexo, j'avais pas fini, mais bon, pour eux c'était quand même un plus, vu que c'était qu'un poste d'éduc à la base. Non, non, bah écoute, c'est comme ça, mais tu vois, eux aussi ils étaient en manque de volontaires, mais je pense qu'il y avait une mauvaise gestion, plutôt à ce niveau-là, une mauvaise communication, une mauvaise gestion avec les volontaires. Et peut-être que c'est plus facile pour ceux qui étaient sur la ville. Et que moi, c'était que pour les permanences, quand ils allaient avec un camping-car sur d'autres petites villes. Mais voilà, peut-être que ça se gérait mieux pour la permanence sur le local que sur le camping-car. Et puis, il y avait des permanences, des actions en festival et sur les plages où moi, j'étais plus de ce côté-là aussi, parce que j'habitais plus dans cette zone-là. Mais bon, c'est comme ça. C'est comme ça. Bref, donc... Donc, quand j'ai commencé à me former à la sexo, à un moment donné... Donc, moi, c'était une formation sur trois ans. Et au début, j'étais à fond me former, me former. Et je comptais sur le chômage. Et à un moment donné, parce que je n'avais vraiment pas envie de reprendre un boulot d'éduc. C'était compliqué pour moi. Et à un moment donné, je me suis rendue compte que j'avais fait un mauvais calcul dans mes jours de chômage. Il me manquait quatre jours et ça faisait plusieurs mois, quatre jours de boulot, ça faisait plusieurs mois que je vivais comme si mon chômage allait tomber à un moment donné. Donc là, j'ai fait, bon, pas le choix, je vais refaire un boulot d'éduc. Et donc, c'était en ex, donc maison d'enfants à caractère social. En l'occurrence, c'était avec des ados placés. Et la sexo m'a servi déjà à ce moment-là, dans le sens où il y a eu un jeune qui a eu une torsion testiculaire. Et sur le coup, il a dit à l'éduc présent, heureusement que c'était toi, parce que je me voyais mal en parler à une femme et tout ça. Et en fait, deux heures après, cet éduc lui a expliqué que moi j'étais en formation sexo. Et quelques heures après, enfin, revenu de l'hôpital avec moi, il n'avait plus aucun souci d'en parler parce qu'il savait que j'étais formée à la sexo et que du coup, c'était pas tabou avec moi et qu'en fait, finalement, peu importe si j'étais pas un homme. Et donc, ça a aussi amené des conversations parce que les autres filles et le ado, attention, t'es éclair, il s'est tordu une couille. donc du coup ça a mis des discussions des explications alors c'est pas quelque chose que j'avais vu en formation de sexo mais étant donné mon appétence pour les connaissances et de temps à plus sur tout ça j'avais recherché donc voilà dès ce moment là et puis à ce moment là il y avait vraiment aussi le fait que c'est des ados qui ont plein de traumas maltraitance, séparation avec les parents tout ça tout ça Et puis, moi, je savais à ce moment-là qu'il y avait des outils qui permettent réellement de traiter les traumas. Moi-même, je l'avais vécu parce que quand en voyage, j'avais vécu un braquage à main armée. Et donc, quand j'étais revenue en France, j'avais vu ma thérapeute qui venait justement de se former à ce que j'utilise aujourd'hui, la thérapie des liens et des mondes relationnels, avec des mouvements oculaires notamment. et en deux heures c'était réglé en fait. Donc dans mon boulot, moi en tant qu'éduque, je ne pouvais rien faire pour traiter les traumas alors que je sentais que ça pouvait les aider bien plus que ce que je faisais dans la vie quotidienne et je ne pouvais pas orienter sur un professionnel, un thérapeute gratuit parce qu'il n'y en avait pas formé, ne serait-ce qu'à l'EMDR par exemple ou à l'EFT ou des outils qui traitent les traumas et je pouvais pas envoyer non plus sur du libéral parce que parce que de toute façon la structure avait pas le budget quoi et donc pour moi à ce moment là c'était très dur de rentrer le soir de passer à autre chose et tout notamment pour ça et il proposait un CDI à ce moment là je me sentais avec ces trucs de la société je me sentais comme obligée d'accepter Et par chance, ils m'ont dit, ben Nora, on est désolée, mais en fait, on va embaucher en CDI une autre personne qui n'était pas éduque, mais qui était là depuis plus longtemps que moi. Et j'ai fait, merci. Et je leur ai dit la vérité à ce moment-là. En plus, je restais vraiment en contact avec le chef de service et tout. J'ai dit la vérité, en fait. Et ça m'a soulagée énormément. et à la suite de ça c'est là je pense dans ces périodes là que j'ai postulé à AIDES À la suite de ça, j'ai pu avoir un boulot à l'hôpital. Alors au début, je suis rentrée, c'était comme j'ai mis un pied dans l'hôpital en passant par un poste qui ne m'attirait pas du tout. Mais je me disais qu'avec cet arremplat de trois mois, qu'avec ça, peut-être que ça allait m'ouvrir les portes en pédopsy. Et ça a marché. Donc là, c'était dans une école, un boulot un peu rien à voir. et Ensuite, j'ai pu aller en hôpital de jour pour enfants. Donc là, quand on parlait de sexualité, quand un enfant abordait ce sujet-là, ou que ce soit parce qu'il y a eu des abus, ou que ce soit parce qu'on a envie d'aborder ce sujet-là, en général, c'était moi qui m'en occupais. Mes collègues disaient « Et Nora, ce serait bien qu'aujourd'hui, c'est toi qui fasses ça ? » Avec plaisir ! Et puis, à la suite de ça, je puis bosser avec des ados. où là, je faisais des consultations comme une psy sans être psy. Et les psychotraumas, j'accompagnais au quotidien. Et puis la sexo, régulièrement. Et là, j'ai appris d'autant plus avec l'accompagnement thérapeutique de façon plus large. C'est dans cette même période que je me suis installée une journée par semaine à mon compte, en sexo.
- Speaker #1
Oui, toi, tu es vraiment dans cette posture du... J'utilise ma formation psychosexuelle finalement de plus en plus dans mon travail salarié. Et je commence mon activité libérale en parallèle et je la développe ou je la fais grandir. Oui,
- Speaker #0
oui. Et puis là, à ce moment-là, c'est clair que tout ce que j'apprenais, bien sûr pas tout, mais vu que les dysfonctions sexuelles, ce n'est pas ce que j'accompagnais. Mais en fait, il n'y a pas que ça dans la sexo. Enfin, en tout cas, moi, dans ma manière de voir les choses, c'est un accompagnement bien plus global. Et pourquoi j'ai pu vraiment accompagner dans le côté thérapeutique dès le départ. Et ah oui, et puisque ça m'a ouvert les portes, c'est que j'ai bossé avec l'infirmière d'un des lycées pour faire les interventions via affective et sexuelle. Et puis, sur l'hôpital, on m'a demandé d'intervenir en service adulte. sur ce sujet là pour accompagner les types qui savaient pas comment... C'est quoi les types ? Les types !
- Speaker #1
Ah les types ! D'accord ok.
- Speaker #0
Pardon, j'ai accompagné les types qui savaient pas comment faire avec un des patients. Ok. Où il y avait une histoire de sexualité. Et puis, je suis intervenue aussi sur l'autre structure d'accueil de jour, mais pour ados, d'une ville un peu plus grande. Mais l'hôpital, c'était le même. Pour les accompagner, on a créé un accompagnement autour de la sexo, en fait, sur plusieurs séances, sur plusieurs mois.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Mais, ouais, ça n'a pas eu lieu.
- Speaker #1
Oui, mais tu as été dans cette construction. D'accord. Les choses, elles ont été beaucoup plus tranchées, en fait. À partir du moment où je suis revenue au travail après mon burn-out, ce que je disais, tout en continuant le travail thérapeutique, et au bout d'un moment, ce n'est plus un travail thérapeutique, c'est du développement personnel, ça a changé ma façon d'être en entretien. Mais vraiment la façon d'être en fait. Déjà un, parce que j'étais plus tranquille à l'intérieur de moi et donc du coup, j'étais plus agitée par ce besoin de remplir, etc. Donc je gérais les silences complètement différemment. Du coup, je les gérais. Avant, je ne les gérais pas du tout, je les remplissais. Mais là du coup, j'ai pu prendre à gérer les silences, avoir une vraie écoute parce que je n'étais plus disponible pour ça, parce que j'avais travaillé sur moi, excité. J'avais plus besoin inconscient de remplir à la place d'eux le temps de l'entretien. Je commençais à poser les questions sans anticiper ou présupposer. Il y avait vraiment une posture de travailleur social qui a complètement évolué. Chose qu'on avait certainement essayé de me transmettre dans la théorie, mais qui dans la pratique, une fois qu'elle est lancée, et puis voilà, comme je te dis, moi j'avais un truc où, ben voilà, t'as un dossier de surendettement, faut y aller. T'es pas en mode... Pourquoi tu n'as pas payé ta facture, mon gars ? C'est un moment de... Tu attends d'être comme on fait pour la régler. J'étais vraiment en mode pratico-pratique pendant assez longtemps. Donc, la posture, c'est vraiment ça qui a évolué le plus possible. Ma curiosité, elle a continué, mais je n'avais pas du tout de porosité, finalement, entre ce que je développais, moi, en termes d'intérêt sur la sexo et la psycho à côté, et puis ce qui se passait dans mon travail quotidien. Il y avait vraiment deux espaces, deux mondes. Et il y a vraiment eu le moment où il y a eu comme une espèce de collision quand j'ai senti que le travail salarié revenait avec des injonctions, avec des statistiques, enfin tu vois le fonctionnement institutionnel qui me faisait chier, tous les signes du stress qui revenaient, j'ai essayé de faire le grand état, il faut que ça s'arrête, et puis le projet individuel commençait à émerger et à prendre forme. En fait, je veux demander des structures conventionnelles. Puis l'aventure s'est arrêtée là, l'aventure du salariat. Et je suis partie de mon côté. J'ai tout misé là pour le cours sur la formation, à la fois pro et à la fois perso. Et puis j'ai ouvert ma consultation dans la flèche.
- Speaker #0
Je voulais dire un truc, je voulais réagir à quelque chose. Puis c'est parti. Ah oui, l'histoire institutionnelle. Pour ma part, à l'hôpital, en fait, j'ai eu cette grande chance aussi que je gérais mon emploi du temps comme je voulais, je me gérais comme je voulais. Et aussi, le pédopsychiatre me faisait confiance, ma chef me faisait confiance. C'est l'EFT que j'utilisais à ce moment-là pour traiter les traumas, ce qui n'est pas spécialement reconnu dans le milieu médical et tout. Le petit me faisait totalement confiance. Il avait lu mon mémoire aussi qui est comment accompagner une personne qui a des addictions à des comportements sexuels. Et comme c'est comment accompagner, il y avait toute la théorie aussi que je disais. Comment accompagner ? J'ai eu cette chance et ça, vraiment, ça m'a aidée aussi moi à... prendre confiance, que je suis légitime aussi.
- Speaker #1
Oui, ça t'a validé.
- Speaker #0
C'est ça. Et par contre, c'est vrai qu'il y a eu un moment donné où je supportais plus certains fonctionnements institutionnels, qui étaient plus de l'ordre vraiment gros... J'étais comme dans un cocon dans notre service. Là, ça allait. Bon, en réunion, je n'étais pas à l'aise avec la psy, mais sinon... Ma problématique, c'est plus avec le gros hôpital, les gestions. Nous, on était à la campagne, genre le service des casse-hausse. Donc, on y envoie ce qu'on ne veut plus. Mais comme ils sont, comment on appelle ça, fonctionnaires de l'hôpital, on ne peut pas les virer. Donc, on les envoie là-bas. Je te jure des trucs. Et là, je n'en pouvais plus à un moment donné. Et c'est l'obligation vaccinale qui a fait que... qui a été un peu mon prétexte pour partir. Je n'ai pas eu de rupture conventionnelle, du coup.
- Speaker #1
Je ne sais pas si dans le milieu hospitalier, c'est aussi quelque chose qui est très accessible.
- Speaker #0
Oui, ça ne doit pas être très accessible non plus. Mais bon, bref, en tout cas, ça a eu du bon. J'ai eu une super équipe. Mais voilà, il fallait que ça prenne fin aussi à un moment donné.
- Speaker #1
C'est ça. Tu vois, si on veut continuer notre échange, aujourd'hui, dans la pratique en libéral, moi, je me rends compte que cette expérience-là, ça m'a enlevé plein de stress. Dans ma formation en sexo, j'ai rencontré d'autres personnes qui suivaient le même cursus. On avait des semaines de regroupement.
- Speaker #0
Et il y en avait qui étaient dans des métiers où il y avait du relationnel, mais il n'y avait pas de la relation d'aide. Et je sais que ce truc-là, pour le coup, comme j'étais déjà là-dedans, la situation de l'entretien, l'entretien d'aide, poser des questions sur le passif, faire ce qu'on appelle l'anamnèse, ça ne me posait aucun problème. parce que c'était déjà dans ma pratique du quotidien. Et ça faisait partie de mon expérience, ça faisait partie de mon ADN. C'était aussi ce qui faisait que je voulais me lancer en tant que thérapeute. C'est que je voulais continuer dans la relation, d'être dans cette dynamique, de rencontrer des gens, d'accompagner dans une difficulté pour pouvoir améliorer leur quotidien, leur vie. Et puis du coup, dans l'aspect thérapeutique, vraiment être dans une dimension de... de bien-être ou de mieux-être dans sa vie et de se libérer de choses qui sont limitantes et impactantes sur le domaine de la sexualité. Donc ça, ça a été une non-question pour moi. Le fait de passer côté tête-à-tête, c'était pas du tout un cap. C'est un truc qui s'est passé complètement naturellement et même aujourd'hui. Je rentre dans l'entretien et je vois bien les gens consulter une sexo pour la première fois. C'est une chose. situation que j'avais là encore tout à l'heure, juste avant qu'on enregistre, personne qui vient me voir pour la première fois, c'est aller devant la porte et c'est bien mal ici. Et mon job à moi, à ce moment-là, j'ai 30 secondes pour le faire, c'est mettre la personne à l'aise, faire qu'elle se sente le mieux possible pour que, une fois qu'on a passé le cap de se transmettre les informations visibles, mon prénom, coordonnées. activités pro, statut familial. On arrive à la question qu'est-ce qui vous amène ici aujourd'hui ? Non mais vraiment, ces cinq minutes-là, c'est mon job de faire en sorte qu'ils soient le plus à l'aise possible. Ça fait rire ma question d'accroche.
- Speaker #1
Mais non, parce qu'on a la même.
- Speaker #0
Bah oui, mais ça peut avoir de sa façon d'aborder les choses. Sinon, tu sors les petits bisous.
- Speaker #1
puis les tasses de thé puis on passe un bon moment mais du coup ça m'interroge si les autres professionnels ils sont exactement la même ou si j'ai une variation du thème mais grosso modo c'est ça quoi moi j'en ai très peu de variations j'avoue c'est quasiment tout le temps la même c'est
- Speaker #0
vrai qu'une fois qu'on a nos automatismes il y a celle-ci la deuxième Merci. c'est à quoi vous pensez que c'est dû et la troisième c'est qu'est-ce que vous avez déjà fait pour explorer cette thématique histoire de baliser au mieux et puis après je prends mon arborescence et je tire pour voir où est-ce qu'elle en est le mieux possible mais grosso modo mes trois questions d'entrée c'est toujours les mêmes
- Speaker #1
Moi, si elle pense à quoi c'est dû, là, c'est moins clair. Je pense que je ne le pose pas comme ça. Ça vient peut-être plus tard. Celle-là, je ne l'ai pas forcément. Mais par contre, si elle a déjà mis en place des choses et essayé de mettre en place des choses ou quoi que ce soit, ça, je questionne.
- Speaker #0
Il y a une fois où je l'ai oublié, cette question-là, et je me suis sentie con parce que... 20 minutes plus tard, donc tu vois, on était déjà bien avancé. Et j'ai le truc, oui, mais alors du coup, l'urologue m'a dit que... Eh merde ! En moi-même, j'ai le... Eh merde ! Ah oui, ça m'intéresse. T'as déjà consulté sur la question. Tu vois, parfois, on n'est pas complètement infaillible. Il y a des trucs qui passent. Mais pour le coup, c'est un truc qui va me faire me souvenir de me poser la question.
- Speaker #1
Oui, après, on est des humains aussi. On n'est pas des machines. et donc aujourd'hui dans ta pratique en sexo ou d'accompagnement thérapeutique en quoi ton boulot de CESF t'est utile tu disais par rapport à l'amnés ça t'était fluide et que c'est quelque chose que t'as vraiment pratiqué en tant que CESF il y a d'autres choses sur lesquelles tu fais des liens
- Speaker #0
Ouais, ça je pense que c'est des années d'habitude. À un moment donné, je suis plus thérapeute, mais parce que ce n'est plus du tout ça qui se passe dans l'entretien. La personne est dans une autre difficulté, elle est dans une autre destrait, dans une autre... Tiens, tu vois, il y avait une situation... j'accompagne une jeune femme pour une question de vaginisme. Et puis, à un moment donné, elle vient à l'entretien, elle me dit, je ne sais plus, je dois lui dire comment ça va, depuis la dernière fois, etc. Et puis, elle me dit, on a trouvé une maison, on achète une maison. Je dis, ah, super et tout, une grande première fois, machin, machin. Elle me dit, ouais, ouais, mais du coup, par contre, il y a quelque chose qui me stresse. Moi, ce qui m'a fait tirer la ficelle, c'est qu'il y a une raison, une source de stress dans cet achat-là. Au-delà du fait qu'on n'achète pas une maison tous les mois. Et je tire la ficelle et en fait, elle m'explique qu'il y a un squatter dans la maison qu'ils veulent acheter et que du coup, pour elle, elle ne veut pas se lancer dans un achat sans être garantie, qu'elle accède à son bien, etc. Et je voyais bien que ça l'envahissait, c'est une personne qui est assez anxieuse, etc. Et du coup, en fait, il y a eu une partie de l'entretien. On est sortis de l'aspect thérapeutique parce qu'il n'y avait rien d'accessible là-dessus. Mais j'ai ramené du coup de la connaissance de ce que j'avais, moi, des procédures d'expulsion, etc. à ce moment-là. J'ai dit, OK, qu'est-ce qu'on vous a donné comme information ? Vous travaillez avec un notaire, compagnie, etc. Et j'ai pu lui donner des ressources, des endroits où elle pouvait être en ressource, qui allaient être soutenants, des endroits où elle allait avoir des espaces qui sont de l'information neutre, que ce soit pour les procédures. pour les locataires, pour ceux qui accèdent à la propriété, de l'information juridique, du soutien au niveau de la préfecture. Parce qu'à ce moment-là, son stress était envahissant sur cette question-là, qu'elle n'avait pas ou peu d'autres ressources, qu'elle n'arrivait pas à trouver des endroits. Et du coup, il y a le passé qui est arrivé, et il y a un mode automatique un peu. L'entretien a quand même produit son effet dans le sens où la ressortie, elle s'est sentie mieux. Mais on a passé peut-être la moitié du temps, finalement, à parler de complètement autre chose. Parce que, voilà, c'était ce qui était important pour elle à ce moment-là. Et il y a d'autres fois où pas de façon...
- Speaker #1
En fait, ce « totalement autre chose » , pour moi, c'est tout aussi important parce qu'on ne peut pas résoudre un problème de la sexualité. si on ne prend pas la personne dans sa globalité. Et donc, oui, si à un moment donné, elle a un stress aussi important qu'autour de l'achat d'une maison, il n'y a pas l'espace de toute façon pour la sexualité, pour se détendre dans la sexualité. Parce que ceux qui ne savent pas le vaginisme, il n'y a pas de pénétration possible. suite à une contraction des muscles du périnée, pour faire très simple. C'était bien ça qu'elle avait ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc du coup, comment on peut se détendre dans la sexualité si on a un stress aussi important pour un sujet aussi important ?
- Speaker #0
C'est ça. Et en fait, moi je me rends compte que la casquette travailleur social, ça va venir dans des... Mais parce que j'avais un... côté travailleurs sociaux très pratico-pratique. Quand il y a comme ça des espaces du quotidien où je me vois même, je me dis « Oh là, Cécile, on n'est plus en thérapeute, on est un peu en mode coaching » parce que c'est ce qui se présente à ce moment-là en fait. Et bon, voilà, je suis dans cette polyvalence-là et ça me va finalement. Moi, je suis nature. Je ne vais pas mentir en disant « ça, ce n'est pas mon job, il faut aller consulter une assistante sociale » . Non, je peux vous apporter des éléments, vous gagner du temps et puis on y va.
- Speaker #1
Je n'ai jamais pensé à ça. Pour moi, ça n'a jamais été une question. Si je sors de mon rôle de thérapeute ou je ne sais quoi, je ne me suis jamais questionnée. Pour moi, ça fait partie de mon rôle. Mais c'est vrai que c'est la première fois que je prends un peu du recul et qu'effectivement, pour certaines personnes, ça pourrait être bizarre.
- Speaker #0
Je ne sais pas si c'est bizarre. En tout cas, moi, ça me ressemble. Donc, je ne pense pas que ça les surprenne plus que ça. Maintenant, je vois bien que la teneur de l'entretien, elle est différente. Mais tout comme finalement, en tant que praticien thérapeute, parfois, tu as des postures… de coach, parfois tu as des postures un peu plus de psy, parfois tu vas avoir des postures assez maternant, parfois tu vas avoir des postures d'exploration un peu enquêteur, parfois tu as des postures de... d'innocents, d'expliquer moi comment c'est, je ne comprends pas. On est dans ce jungle-là constamment, finalement. Et du coup, quand je vois une casquette qui reste sur le porte-chef qui reste un peu plus longtemps, je me dis, ah oui, là, tiens, on a renoué avec d'autres savoirs, enfin, une autre expérience. Mais c'est pareil, je ne me dis pas... En tout cas, je suis la personne que la personne me rencontre. à ce moment-là, et c'est avec moi qu'elle dépose ça. Donc du coup, c'est ça qu'on traite et qu'on déplie. On ne va pas dire, non, ce n'est pas le bon cabinet, madame. On verrait ça avec une autre personne. Oui,
- Speaker #1
de mon côté, nombre de fois où j'ai donné effectivement des conseils au niveau éducation, les enfants. Ah, pour ceux qui écoutent le podcast, Cécile a réagi par le visage et les mains. Qu'est-ce que ça voulait dire pour ceux qui n'ont pas l'image ?
- Speaker #0
Tellement. Moi, je suis maman de deux enfants. Mon petit, c'est 12 ans. J'ai 40 ans, je suis mariée, je suis en couple depuis quasiment 20 ans avec la personne de mon mari. Et nous avons deux enfants, une fille de 12 ans et un garçon de 10 ans. présentement, actuellement, en 2024. Et il se trouve que moi, mon parcours de maternité, il a été compliqué. J'ai vraiment appris à aimer mes enfants. Je les ai voulus. Une fois qu'ils étaient là, je n'en voulais plus. On peut dire que j'ai fait un postpartum pas cool. Et du coup, j'ai vraiment appris à aimer mes enfants. Du coup, j'ai appris à éduquer. Et quand je vois des couples qui ont des enfants bas âge et que je revois, ça fait des miroirs parfois, les difficultés dans lesquelles j'ai été ou traversé, effectivement, il y a des éclairages que tu donnes parce que tu sais que dans ces moments-là, ils ne dorment pas à l'heure contente de nuit, ils n'arrivent pas à créer ou à envisager. Ils ne dorment pas à l'heure contente d'heure de sommeil dans la nuit. pas fatigués, ils n'arrivent plus à réfléchir ou à penser les choses autrement, ils sont dans des formes d'automatisme, ils n'arrivent pas à voir l'issue, et du coup, voilà, tu as des éclairages sur le sommeil, sur plein de choses, et sur leur posture aussi en tant que parent, en tant que conjoint, en tant que plein de choses, effectivement, ça sort du domaine de la sexo, c'est là que la sexo, c'est vraiment une porte d'entrée, mais tu abordes tellement d'autres espaces de la vie.
- Speaker #1
Ouais, en tant que... Donc moi, je ne suis pas maman. J'aimerais bien, mais je ne le suis pas. Et par contre, en tant qu'éduque, j'ai bossé dans des structures où je vivais à 24 avec les enfants. À ce moment-là, j'étais la figure d'adagement. Et je gérais tout, des repas aux courses, aux activités, à signer les carnets que j'ai le droit de signer, tout ça, quoi. Et donc, effectivement, il y a des restes quand même. Et puis, en fait, en général, quand le sujet des enfants est abordé, c'est que c'est compliqué. Et donc, c'est vrai que ça arrive qu'on en parle, de comment ou que je donne des conseils au niveau de la communication, de comment réagir, des choses comme ça. C'est aussi arrivé, comme tu as dit, de... d'informer sur des structures qui existent. Par exemple, des personnes où ils avaient un enfant autiste qui n'était pas pris en charge dans une structure. Et pourtant, ils avaient vu moult psychiatres et moult je ne sais quoi. Et à aucun moment, on leur a dit il y a des hôpitaux qui accompagnent les enfants.
- Speaker #0
Oh la vache !
- Speaker #1
Et que du coup, on peut leur apprendre aussi des choses comme les habilités sociales.
- Speaker #0
Oh les pauvres !
- Speaker #1
Ouais ! Et donc du coup, ça m'est arrivé d'orienter comme ça, ou quelqu'un qui me dit « Ouais, je suis embêtée, j'héberge une amie, parce qu'en fait, elle a vécu de la violence conjugale, et donc là, d'informer qu'il existe dans le secteur telle association. » Et puis, il y a sûrement eu d'autres choses. Oui, dernièrement, j'ai déjà un peu bossé aussi au niveau alimentation, perte de poids. Et dernièrement, j'ai juste donné, on a pris 10 minutes sur le rendez-vous, juste quelques infos. basique on va dire et moi je le vois pas comme je sais pas je m'attends pas des résultats et la semaine de quinze jours après elle allait mieux par rapport à d'autres choses qu'on avait travaillé des formats qu'on avait travaillé et puis elle me dit c'était aussi important pour elle et puis j'ai perdu un kilo et demi en quinze jours en suivant des conseils et moi c'est pas du tout ce à quoi je m'attends parce que je cherche pas à accompagner au niveau perte de poids mais voilà finalement c'est des fois des choses qu'on a pu avoir d'autres casquettes ça nous sert quoi et j'ai déjà eu des parents non enfin des personnes qui ont râlé en fin de rendez-vous ouais mais là on a fait un rendez-vous on a pas parlé de la sexualité pendant tout le rendez-vous Ouais mais en fait là il n'y a pas de désir et en même temps il y a une charge mentale énorme il y a les problématiques avec les enfants les problématiques avec le boulot comment voulez vous quand c'est aussi compliqué avec tout ce qui entoure comment voulez vous avoir de l'espace pour du désir à chaque fois ils comprennent quoi mais des fois des fois ça va faire agir maintenant j'explique un petit peu plus quand je vois que le rendez-vous dure plus sur un côté qui ne s'apparente pas en soi de la sexo, j'explique à ce moment-là en quoi pour moi c'est quand même important d'être sur ce sujet là. Est-ce que tu as d'autres choses à dire parce que je sais pas à quelle heure on a commencé mais je crois que ça fait un petit moment qu'on...
- Speaker #0
En fait moi aussi je regardais... donc je rebondis pas j'ai l'impression d'avoir fait le tour sinon on pourrait papoter en fait mais ouais du coup si tu as un truc de clôture et
- Speaker #1
bien pour résumer de ce que je comprends de notre échange du jour Je pense qu'on pourrait dire que finalement, quand on se forme à la sexo, quand on est déjà dans un boulot de l'accompagnement, se former ou nos expériences personnelles, ça peut être intéressant dans notre boulot en tant que travailleur social ou travailleur dans l'accompagnement, dans le soin aussi. Et puis vice-versa, nos boulots, et je pense qu'en fait, quelques... Quels qu'ils soient, nos boulots peuvent être intéressants quand on se réoriente en sexo, dans la thérapie. Que nos boulots peuvent avoir des plus, en fait, dans notre pratique d'accompagnant.
- Speaker #0
Et quels qu'ils soient,
- Speaker #1
en fait, c'est de l'expérience.
- Speaker #0
C'est là que tu vois qu'en fait, quand t'es accompagnant, que ce soit en tant que thérapeute ou en tant que travailleur social, t'es aussi beaucoup accompagnant. avec la personne que tu es et avec ce qui te nourrit. Et du coup, ce qui te constitue va influer, ça va diffuser dans ton discours. Donc, que tu sois dans une structure où tu es travailleur social, finalement, tu vas être impacté par tes approches, ce qui te cultive, ce qui t'intéresse et ce qui te développe autrement. Et puis, finalement aussi, quand tu es en tant que praticien en libéral, tu vas... Continue de faire appel à ces savoirs-là parce que ça fait partie de toi. Et quand on pratique en tant que thérapeute, on fait avec la personne qu'on est. Ça fait partie de notre bagage. C'est du bonus. Yes.
- Speaker #1
Est-ce qu'on pourrait préciser, tiens, pour terminer aussi, qu'on peut retrouver Cécile sur les réseaux sociaux ? C'est quoi ton compte Instagram ? Oh, pour ceux qui verront la vidéo, il y a un chien qui fait son apparence.
- Speaker #0
Oui, ça commence à être l'heure de ses croquettes. Mon compte Instagram, c'est cecile.sexo.laval. Vous me retrouvez beaucoup en story. Je suis régulière dans mes posts. Mais vous trouvez du contenu et en tout cas, une moyenne de me contacter facilement.
- Speaker #1
Et puis, ton site Internet, je vous l'ai.
- Speaker #0
sexologue-laval.fr
- Speaker #1
Ok. De toute façon, les liens sont dans la bio.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Et pour moi, vous me retrouvez sur Instagram à eipso.enora. Et pareil, les liens sont dans la bio. Dans la présentation du podcast, trop l'habitude de faire des lives Instagram. Merci, Cécile. Merci pour cet échange. J'adore. Et puis, de toute façon, a priori, il y en aura d'autres. Il y aura d'autres épisodes où on sera ensemble.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
N'hésitez pas, si ça vous a intéressé, à partager le podcast en nous citant dans... sur vos réseaux sociaux. Bonne fin de journée.
- Speaker #0
Merci, bonne fin de journée.