Speaker #0Bienvenue sur Psycho-Sexo, le podcast de l'Eiphso. Je suis Enora Tessandier, psychopraticienne spécialisée en sexologie et psychotrauma et fondatrice de l'Eiphso, l'école internationale de psychosexologie holistique. Dans ce podcast, je vous partage des ressources, des témoignages et des approches concrètes en psychosexologie pour approfondir vos compétences et enrichir votre pratique. Bonjour ! Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me semble... essentiel, c'est l'impact des psychotraumatismes sur le cerveau. Vous allez voir que je le raconte, je l'explique d'une façon très simple. Aujourd'hui, on n'ira pas dans les blablas de toutes les théories et tout ça. Juste, j'ai envie de vous transmettre cette métaphore qui permet de comprendre comment ça fonctionne et puis de pouvoir le transmettre aux personnes qu'on accompagne. Ça me semble tellement important parce que beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu'elles vivent. Et voilà, cette métaphore permet vraiment de comprendre beaucoup mieux. Alors, dans cet épisode, je vais t'expliquer simplement ces mécanismes-là. Et si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur la sexo et l'accompagnement de personnes qui pourraient aborder le sujet de la sexualité, eh bien, reste avec moi jusqu'à la fin. Je vous parlerai d'une masterclass gratuite qui pourrait vous intéresser. Concernant ces psychotraumas... On en a tous vécu et si tu es dans l'accompagnement, je pense que c'est quelque chose que tu sais déjà, que je ne t'apprends pas. Par contre, ce qui peut nous manquer comme information, c'est comment ça se passe dans le cerveau et de façon simple et claire. Ça peut manquer comme info pour nous mais aussi pour les personnes qu'on accompagne. Et donc c'est ça qu'on va voir aujourd'hui et puis on va aller droit au but. 1. Ce qui se passe dans le cerveau, en permanence, tout le temps, c'est qu'il y a deux parties dans le cerveau qui travaillent pour classer les informations et les émotions, s'il y a des émotions associées. Donc, par exemple, enfin, c'est pas un exemple, c'est l'hippocampe, lui, il va classer les infos. Comme s'il classait dans un ordinateur, dans des dossiers, et il passe son temps à ranger dans les dossiers les informations. Pendant que l'amidale va y ajouter des émotions, s'il y a besoin d'en ajouter en tout cas. Et ça, c'est tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps, à l'heure où je vous parle, à l'heure où vous m'écoutez, c'est tout le temps. Le fait est que le jour où on vit quelque chose qui n'est pas... pas entendable pour le cerveau, qui est donc ce qu'on peut appeler traumatisant, et bien à ce moment-là, on va sécréter énormément d'hormones, notamment l'adrénaline et le cortisol, qui vont servir à d'autres choses, comme à fuir si besoin, ou à se figer. Mais le fait est qu'on va en sécréter tellement qu'on pourrait mourir. Sauf que bon, le corps est bien fait, donc comme on en sécrète beaucoup, plutôt que de mourir, le cerveau va disjoncter. C'est exactement la même chose que le grille pain qui bug. Plutôt que de bousiller tout le circuit électrique de la maison, eh bien ça disjoncte au compteur. À la différence qu'il n'y a pas à réappuyer sur un bouton pour que ça refonctionne. En tout cas, en général, dans la plupart des cas... le cerveau va fonctionner à nouveau, tout seul, sans qu'on appuie sur un bouton. Le problème, c'est que comme il a dit joncté, eh bien l'amidale et l'hippocampe, elles n'ont pas pu faire leur boulot. Et donc, elles n'ont pas pu classer les infos dans des dossiers. Et donc, il y a comme un message de rappel en bas de l'écran de l'ordinateur. Attention, t'as vécu tel truc. Attention, t'as vécu tel truc. Attention, t'as vécu tel truc ! Et ce message, il va rester. Et il va rester potentiellement toute une vie. Alors, bon, des fois, consciemment ou inconsciemment, donc par exemple consciemment on se dit Non mais c'est bon, moi je veux passer à autre chose et tout, j'en veux plus de ce message. Et on va barricader le message de rappel. Genre, quand je montre, quand je fais... Quand je montre l'exemple, je mets ma main bien derrière moi. Et puis... Puis vous pouvez imaginer que là, je suis en train d'y mettre un mur. Et donc, le message de rappel, il va être cadenassé à double tour. Peut-être même dans une armoire blindée. Avec peut-être même un mur devant. Parce qu'on ne peut plus y accéder. Et ça, ça se passe de façon consciente ou inconsciente aussi. Où on n'a plus accès à ce message. Mais le truc, c'est que le message, il va revenir quand même. Même si... Même si mon... On ne le voit pas forcément. Je vais donner un exemple pour ça, ce sera beaucoup plus simple à comprendre. Admettons, j'ai eu un accident de voiture contre un camion bleu. Donc voilà, l'accident est passé, je suis en vie et tout. Et là, je suis dans un jardin d'une maison avec un muret tout autour. Je suis protégée, tout va bien, je suis en sécurité. Et dans la rue, il y a un camion bleu qui passe. Et là, à la vue de ce camion bleu, il y a le message de rappel qui arrive. Attention, camion bleu égale accident ! Et là, donc si j'ai accès à ce message de rappel, ce qui va se passer, par exemple, c'est qu'en face de ce camion bleu vient se superposer l'image de mon accident de voiture. Et du coup, je suis en stress, je suis en panique. Autre option, le message est barricadé, que ce soit volontairement ou non. Il est derrière un mur et tout ça. Donc là, ce qui se passe, le camion bleu passe dans la rue. Le message d'alerte arrive. Attention, camion bleu égale accident, attention, camion bleu égale accident. Sauf que... Comme il y a un mur entre les deux, je ne vais pas visualiser mon accident. Et donc je suis en stress et en panique, mais je ne sais pas pourquoi. Donc tout ça, ça illustre bien comment fonctionnent les psychotraumas, c'est-à-dire qu'à un moment donné, une odeur, une parole, un regard, un geste peut ramener cette alerte, ce message de rappel. Des fois, on se rend compte, on fait le lien. Des fois, on ne fait pas le lien de ce qui a déclenché ce rappel. Et des fois, on peut être en stress et en panique et on ne sait pas pourquoi parce qu'on ne fait pas le lien avec quel événement, en fait. Et ça, c'est une manière d'expliquer qui, en général, parle aux gens à qui je l'explique. Et j'explique, je fais cette même explication, enfin, en donnant... Peut-être pas toujours les détails de qui fait quoi entre l'amidale et l'hippocampe, mais je fais cette même explication aux ados que j'accompagne, aux parrains de ces ados-là et aux personnes que j'accompagne en psychosexuaux, peu t'importe. Et en général, les gens, ils vont toujours me dire, ah ouais, ça me parle. Par exemple, l'autre fois, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu une odeur. Direx, ça m'a fait penser à cet homme et à ce que j'avais vécu. Enfin, c'est très, très courant. Et en général, les gens vont me donner des exemples. Moi, je leur demande à la fin, est-ce que c'est clair ? Est-ce que ça vous... parle. Et quand je pose cette question, ben oui, en fait, ça leur parle. Et des fois, ils expliquent clairement, en fait, qu'est-ce qu'ils peuvent vivre, quels sont les déclencheurs, ou qu'est-ce que ça peut générer. En général, les symptômes, ça, ils me les ont déjà donnés, les symptômes. Mais ils peuvent, du coup, comprendre d'autres choses aussi. Pour donner... Un exemple concret. Une jeune que j'accompagnais se réveillait toutes les nuits à 4h du mat en faisant un cauchemar. Et un jour, on a travaillé l'événement où elle dormait dans la même chambre que sa mère et son père est rentré dans la chambre. et a essayé d'étouffer sa mère et elle, elle s'est réveillée en entendant ces bruits-là et puis en voyant son père en train d'essayer d'étouffer sa mère. Et voilà, on a traité cet événement-là. À l'époque, c'est l'EFT que j'utilisais pour traiter les traumas. Et elle est revenue à la séance suivante en me disant C'est normal que je ne fasse plus de cauchemars toutes les nuits à 4h du matin ? Et en l'occurrence, il se trouve que son père était rentré dans la chambre à 4h du matin. Donc moi, je ne vais pas prévenir d'avance, bon, peut-être que tu n'auras plus de cauchemars après ça, en fait. Non, on ne sait pas. Mais le fait est que ça ne m'a pas surprise, en fait. Puisque c'est très régulier qu'une fois qu'on traite les traumas, les symptômes n'apparaissent plus. Les symptômes de stress post-traumatique n'apparaissent plus. En l'occurrence, là, c'était des cauchemars. D'autres exemples qu'on a pu avoir, que j'ai pu accompagner... Ça a été des femmes qui ne supportaient pas que leur mari touche leur poitrine. Et quand on a traité l'événement d'où ça venait, eh bien, il n'y a plus eu ce souci-là avec le fait d'être touchée, caressée au niveau de la poitrine. Et des fois, ce n'est pas l'événement auquel on pense en premier qui a fait trauma, en tout cas sur un symptôme précis. Et donc moi, j'utilise aujourd'hui la thérapie des liens et des mondes relationnels, et ce qui permet de nous amener directement à l'événement, plutôt que d'aller à tâton et de chercher tous les événements qui ont pu générer. ce problème-là et ça c'est ce que je faisais quand j'utilisais l'EFT. Autre information que je n'ai pas donnée, c'est que ce message de rappel, il peut être très dur à vivre et donc les personnes vont chercher consciemment ou inconsciemment à mettre en place des choses pour ne plus avoir accès à ce message de rappel ou pour ne plus avoir accès au mal-être. que génère ce message de rappel. Et c'est en ça qu'on peut retrouver des conduites addictives, qu'on peut retrouver de la prise d'alcool. On peut aussi retrouver le fait de se remettre en position de victime parce que ça va venir à nouveau faire disjoncter le cerveau. Et comme le cerveau disjoncte, on n'a plus accès aux émotions. Et ça peut être aussi de se mettre... en situation d'auteur, et pareil, on a les mêmes mécanismes. Il y a des personnes aussi qui vont être dans une consommation à objectif d'avoir des orgasmes, et du coup, il peut y avoir une addiction, mais en fait, ce qui va se passer aussi, c'est que l'orgasme est une autre manière de disjoncter le cerveau des émotions, puisque énormément de partie du cerveau va... va être en action, en activité. Et puis, pour d'autres personnes, ça va être les crises d'angoisse. Pour d'autres, il va y avoir une dépression. Et dans la dépression, par exemple, il peut y avoir le fait de plus du tout sentir ses émotions, en fait. Ou de plus y avoir accès. Donc, il y a différentes manières de venir contrer. ces sensations de mal-être et donc ce message de rappel. Et ce sont là aussi les symptômes, en fait, finalement, de ce qui se cache derrière, c'est-à-dire l'événement ou les événements traumatisants. Je crois que j'ai fait un peu le tour de tout ce que j'avais envie de partager pour aujourd'hui autour du trauma. C'est une manière qui me semble... Si vous le souhaitez, vous pouvez réécouter cet épisode et le réécouter et ré-ré-ré-ré-écouter pour bien vous imprégner de cette explication très simple et métaphorique. Parce que c'est une manière de comprendre facilement les traumas et je pense que tout le monde devrait être au courant de ça. Mais tout le monde de chez tout le monde, pour se comprendre, ou pour comprendre ses amis, ou pour comprendre sa famille, ou pour l'expliquer aux personnes qu'on accompagne. Voilà, et donc plus tard je ferai un épisode sur plus en détail, plus de théories autour des traumas. Et en attendant, on va aller sur la fin de cet épisode et on se retrouve la semaine prochaine pour un épisode bilan de l'année, perso et pro. Donc j'espère que cet épisode vous aura permis de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau face au traumatisme. Et comme promis, j'en dis plus sur cette masterclass gratuite qui va avoir lieu le 13 et 15 janvier 2025, qui est intitulée Comprendre et accompagner les insatisfactions sexuelles de vos patients ou clients Donc on y parlera de ce qui peut se cacher derrière les insatisfactions sexuelles. Par exemple, des problèmes de désir, les non-dits, les jugements, les douleurs. Bref, ce qui peut bloquer à une vie intime épanouie. Et je vous transmettrai aussi comment accompagner, en tout cas des bases de comment accompagner. Donc... Pour s'inscrire, le lien est dans la description. Et puis j'espère vous y voir les 13 et 15 janvier pour élargir vos compétences dans vos accompagnements. Et je vous dis à la semaine prochaine pour le prochain épisode de Psychosexo. À bientôt ! Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Si vous entendez ce message, c'est que vous l'avez écouté jusqu'au bout. Et pour ça, je vous en remercie du fond du cœur. Si vous avez apprécié ce que vous avez entendu, pensez à le partager autour de vous, en me taguant par exemple, à laisser 5 étoiles ou même à vous abonner pour ne rien manquer. Et puis, sachez que je suis toujours à l'écoute de vos envies pour de nouveaux sujets. Alors, dites-moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux ce qui vous intéresserait pour les prochains épisodes. En attendant... Prenez soin de vous et je vous dis à mercredi prochain.