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puls, prescriptions sonores - le podcast du Centre Hospitalier de Wallonie picarde

Le parcours du bébé, de l'annonce de la grossesse au suivi post-accouchement

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25min |17/04/2025|

704

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Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment un accouchement physiologique peut transformer l'expérience des futurs parents ? Dans cet épisode captivant de puls, prescriptions sonores, le podcast du Centre Hospitalier de Wallonie picarde, nous avons le plaisir d'accueillir Fabienne Musy, sage-femme passionnée, et le Dr Maïté Delfosse, gynécologue expérimentée. Ensemble, elles explorent l'importance cruciale de l'accouchement physiologique et l'accompagnement des parents tout au long de la grossesse.


Au fil de cette discussion enrichissante, nos intervenants soulignent que l'accouchement n'est pas seulement un acte médical, mais un moment unique et mémorable pour les parents et le personnel médical. Ils abordent les tendances actuelles qui privilégient des accouchements moins médicalisés et plus naturels, tout en insistant sur la nécessité d'une préparation adéquate durant la grossesse. Cette préparation est essentielle pour garantir une expérience positive, tant pour la maman que pour le bébé.


Un des points forts de cet épisode est l'accent mis sur le rôle primordial du dialogue entre les futurs parents et l'équipe médicale. Fabienne Musy et le Dr Delfosse insistent sur le fait que cette collaboration doit être une véritable équipe unie, œuvrant ensemble pour assurer la sécurité et le bien-être de la maman et de son enfant. Ils partagent également des témoignages sur l'impact positif de la présence du partenaire lors de l'accouchement, une dimension souvent sous-estimée mais qui peut influencer significativement l'expérience globale.


Cet épisode met également en lumière les services variés offerts par l'hôpital, y compris le soutien psychologique et l'accompagnement postnatal. Ces ressources sont indispensables pour aider les nouveaux parents à naviguer cette transition vers la parentalité avec sérénité et confiance. Que vous soyez futur parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur l'accouchement physiologique, cet épisode de puls, prescriptions sonores est une écoute incontournable. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante qui pourrait bien changer votre perspective sur la naissance et l'accompagnement parental.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin.

  • Speaker #1

    C'est énorme, l'émerveillement des yeux des parents de voir ce petit bébé arriver.

  • Speaker #2

    Si la naissance d'un enfant est probablement la plus belle des étapes dans la vie de parent, elle l'est aussi pour le personnel médical qui les accompagne. C'est ce que nous allons aborder aujourd'hui, en particulier à travers la notion d'accouchement physiologique. Pour en parler, nous recevons Fabienne Musy, sage-femme, et le docteur Maïté Delfosse, gynécologue au CHwapi. On constate un retour de certaines tendances liées à l'accouchement, et notamment de cet accouchement physiologique, mais en quelques mots, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    L'accouchement physiologique, pour moi, c'est vraiment l'accouchement - comme je dis toujours au patient - naturel. C'est quelque chose qui peut se passer dans la nature, sans l'intervention d'un tiers, entre guillemets. Parce qu'il faut rappeler que globalement, les mamans sont faites pour accoucher. Moi, je dis qu'on est génétiquement programmé pour ça. Et on peut maintenant, au milieu hospitalier, laisser les mamans accoucher. avec un cadre sécuritaire. C'est quelque chose que les mamans ont envie d'accoucher sans péridural, de respecter leur mise en travail. C'est quelque chose qu'on revoit de plus en plus. Et je trouve ça chouette que la maman soit actrice de son accouchement, que ce soit elle qui puisse décider de comment ça va se passer.

  • Speaker #2

    Et c'est ça qui est vraiment intéressant, c'est que le CHwapi, dans ce cadre-là, propose une prise en charge complète.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On reste persuadés, avec les sages-femmes et toute l'équipe qui suit la grossesse, que de préparer pendant les neuf mois ce jour J, entre guillemets, de la naissance, c'est très important pour arriver à l'accouchement le plus serein et le plus physiologique possible. Et donc différentes choses vont être mises en place tout au long de la grossesse pour aider à cela.

  • Speaker #2

    C'est ça, et ça on y reviendra, mais on va rester encore un petit peu sur l'accouchement en tant que tel, parce que ça peut se faire de plusieurs manières aussi cet accouchement physiologique. Les parents, les co-parents ont le choix.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, et donc dès l'annonce de la grossesse, certains parents vont déjà faire des démarches, vont déjà se renseigner, parce que justement il y a les médias autour, il y a les copains, les copines qui ont eu un bébé, et du coup se posent déjà énormément de questions, et arrivent souvent la première fois avec justement cette interrogation de ce qui va pouvoir être fait ou pas, et on est là pour répondre au mieux à leurs questions.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec cette notion de dialogue qui est prédominante.

  • Speaker #0

    Qui est primordiale, c'est un travail d'équipe. Moi je dis toujours, les parents font partie de l'équipe. On n'est plus avec le médecin paternaliste au-dessus qui va imposer l'accouchement. Je crois que la discussion, elle est primordiale. Pour aussi, quand un geste médical doit être posé, qu'il soit compris et accepté par la patiente. Je crois que c'est vraiment quelque chose qui est très très important. Et ça en médecine, on voit que les choses évoluent à ce niveau-là. On est vraiment... tous des acteurs par rapport à ça. Le médecin n'est pas le seul réalisateur de l'accouchement. Moi, je dis aux gens, vraiment, c'est un gros travail d'équipe et ça, ça se construit durant neuf mois. Et ce rapport de confiance qu'on peut établir avec les gens permet ça, de se dire, voilà, on va permettre un accouchement physio, mais il faut rester ouvert à une intervention médicale parce que le but premier, on pourrait se dire, c'est l'accouchement naturel. Moi, je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin. Et évidemment, on essaye majoritairement que ça passe par un accouchement naturel. Mais si tout ça a été construit, je crois que les gens, alors, peuvent être ouverts aux rares cas où, malheureusement, on va devoir avoir une intervention médicale, comme une cédarienne ou des choses comme ça. Mais tout ça se construit pendant neuf mois.

  • Speaker #2

    Au fur et à mesure, du coup, des dialogues, on sait aussi que... Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, Internet, on peut apprendre beaucoup de choses. Il n'y a pas aussi un petit risque que certains futurs parents soient un petit peu trop renseignés ?

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que moi, je vois la différence faisant quand même des préparations depuis 2000. Donc quand même, ça fait un certain nombre d'années. Je vois une évolution vraiment par rapport à, c'est sûr, ce que les réseaux sociaux apportent. Et apportent des bonnes choses, évidemment, mais pas que. Parce qu'il y a parfois des idées toutes faites, des choses qui se transmettent et qui peuvent parfois plus angoisser aussi. Donc c'est sûr qu'il y a des mamans, des papas, qui arrivent super renseignés, des fois presque, pas à la limite plus que moi, mais sur les dernières choses qui existent ou que ce que là. C'est un petit peu de remettre les choses à leur place dans le contexte justement de la naissance, parce que parfois elles sont tellement super informées que ce n'est pas toujours la juste mesure.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #2

    à travers ces échanges, je le mentionnais tout à l'heure, il y a aussi le fameux projet naissance que les parents peuvent faire. Où là aussi, vous les accompagnez. Mais comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Alors, un projet de naissance, c'est un peu projeter ce qu'on veut pour le jour de la naissance. C'est se dire, voilà comment j'ai envie que ça se passe. Maintenant, je crois que ça ne doit pas vraiment être dans la tête des mamans ce qui doit se passer de manière absolue ce jour-là. Parce qu'on ne va pas se leurrer que c'est rarement le cas. On n'a jamais accouché. Donc on projette, parce qu'on a vu ça sur internet que c'est chouette, que ce jour-là on voudra ça. Ma grande phrase c'est toujours qu'accoucher c'est lâcher prise. Donner vie c'est se dire je laisse mon corps faire et je ne viens pas avec ma tête. Parce qu'à ce moment-là il faut laisser faire. Le corps est programmé si on mentalise trop les choses. Et donc ce projet de naissance est intéressant pour avoir une base de discussion et expliquer tout ce qui peut se passer. Et tout ce qu'on peut faire est proposer aux mamans le jour J, tout en disant, ok, ne projetez pas trop, parce que notamment dans les positions d'accouchement, les gens visualisent, moi je veux accoucher sur le côté. Mais peut-être que si son petit bébé a mis sa tête d'une certaine façon dans son bassin, elle sera mieux à quatre pattes. Mais la maman, ce n'est pas ce qu'elle avait projeté. Et donc parfois, elle va oublier d'écouter son corps. Et c'est notre job aussi de dire, le jour J, on écoute son corps. On n'écoute pas sa tête. Et donc, ce projet de naissance, pour moi, il sert à ça, à se dire, OK, j'entends tout ce dont vous avez envie. Et il y a des choses, papa ou le co-parent a envie de faire du peau à peau avec bébé quand il vient de naître, etc. C'est important d'en discuter avant, comme ça on le met dans le dossier. Mais pour d'autres choses, ça permet de dire aussi, oui, mais faites-vous confiance le jour J, ne programmez pas trop. Parfois, on est là-dedans, dans trop de programmation. Ce qui est un peu contre nature par rapport à l'accouchement naturel et physiologique. C'est un peu particulier, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, ma nuance, souvent, c'est de... On parle que ce sont les acteurs. Et justement, il y a différents scénarii par rapport à ça. Et de se dire... Peut-être que ça ne prendra pas la ligne que vous avez projetée. Je compare souvent à partir, prendre la route, partir en vacances. Et finalement, sur l'autoroute, à un moment donné, il y a des bouchons. Alors maintenant, c'est bien, il y a les GPS, on peut prendre un chemin autre. Et puis du coup, des fois, soit on râle par rapport à ça, soit on se dit, allez, on va découvrir une autre région et l'année d'après, on ira peut-être dans cette région-là. Et donc, c'est de se dire... Si c'est autrement le jour de la naissance, c'est comme ça, de lâcher prise et peut-être ça sera très bien aussi. Et donc de ne pas se fermer par rapport à ça. Notre rôle, c'est vraiment justement de leur montrer toutes les éventualités qui puissent arriver, mais de ne pas garantir que ça sera comme ça. Parce que je crois que ça, ce n'est vraiment pas leur faire un cadeau, de leur garantir absolument, même si - on en revient toujours - tout ce qui va se passer pendant la grossesse, que ce soit au niveau préparation, tout ça, va vraiment drôlement influencer la suite.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qu'il faut se rappeler, c'est que ça restera le jour de la rencontre avec son bébé, quelle que soit la manière dont ça se passe. Mettre une péri(durale) alors qu'on ne la voulait pas, ce n'est pas un échec. On va rencontrer son bébé. Je crois que c'est important de recentrer là-dessus aussi. C'est ça qu'il faut retenir. Ce jour-là, ça restera ça. Ce n'est pas le jour où on a eu une péridurale ou on n'a pas eu de péridurale. C'est le jour de la naissance.

  • Speaker #1

    Justement cette rencontre et c'est vrai que je dis toujours il y a l'accouchement et il y a la naissance. Et c'est deux choses complètement différentes. L'accouchement, que ce soit justement avec une péridurale qu'on n'a pas voulu, que ce soit peut-être avec une césarienne, le scénario qui fâche un peu parfois, mais c'est de se dire la naissance, la rencontre, elle sera là, peu importe l'accouchement. Et je pense que vraiment quand on leur explique ça ou quand justement il doit y avoir une césarienne ou que sais-je, mais... toujours de repartir de ça, que cette rencontre de la naissance d'un enfant, d'une mère, d'un père, d'une famille, c'est ça qui est important, outre l'accouchement proprement dit.

  • Speaker #2

    C'est ça, et du coup il y a cette rencontre entre la maman et son enfant, et c'est aussi la rencontre du co-parent avec son enfant, et ça aussi c'est important à prendre en compte dans cet accompagnement.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, on ne parle jamais que de la rencontre avec son enfant, son bébé, il y a vraiment évidemment le co-parent qui est là. On a parlé de famille, donc c'est vraiment ça. Ce premier regard avec le papa, vraiment, on insiste beaucoup par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors, en salle d'accouchement, on espère qu'il soit très investi. Moi, j'insiste qu'au cours de la préparation, le papa aille aux préparations qui sont proposées par les sages-femmes pour être préparé en salle d'accouchement, pour qu'il ait une place, pour qu'il sache quoi faire. C'est difficile de voir sa femme avoir mal et d'être là dépourvu et de ne savoir rien faire pour le co-parent. Comme je dis souvent, c'est souvent le co-parent qui va venir au bureau frapper en disant « il faut lui mettre une péridurale, elle a mal » . Quand ils ne sont pas préparés, parce que ce n'est pas facile, quand il y a une préparation, le co-parent va avoir les gestes, va pouvoir accompagner. Moi, je dis toujours le co-parent, le jour de l'accouchement, il est la mémoire de la maman. Parce que je dis, elle, elle doit venir accoucher sans son cerveau pour lâcher prise. Mais le co-parent est là pour te dire « tu te souviens, la sage-femme à la préparation, elle t'avait dit de faire ça, ta respiration, ça va t'aider » . Et c'est toute la place qu'il a et ça aide vraiment les mamans à ce moment-là. Et donc, ce co-parent, je trouve important qu'il assiste, alors pas toujours à toutes les consultations, parce que c'est compliqué en termes d'organisation, mais à des moments clés de la grossesse, qui sont les trois grosses échographies qu'on peut réaliser pendant une grossesse, à la préparation avec la sage-femme quand va être évoquée la gestion de la douleur, la poussée, l'accouchement. C'est des moments où je trouve que la place du co-parent a, elle est pleinement là.

  • Speaker #1

    Et de plus en plus de co-parents sont là, vraiment. Il y a vraiment une augmentation, je trouve, par rapport à leur participation.

  • Speaker #2

    Vous avez des retours de ces co-parents, justement, sur cette approche ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même, évidemment, parce qu'on a des nouvelles. Moi, personnellement, j'ai des nouvelles après. C'est important aussi de savoir ce qui les a aidés, ce qui les a peut-être moins aidés pour toujours se remettre en question. Parce que c'est ça aussi notre travail, c'est toujours d'évoluer aussi avec eux. On apprend énormément et de se remettre en question à chaque fois. Comment on peut mieux faire ? Comment on peut mieux les accompagner encore dans cette naissance ?

  • Speaker #2

    Nous l'avons entendu, le personnel soignant veille tout particulièrement à offrir la meilleure prise en charge aux futurs parents. Nous allons voir que cet accompagnement, tout en bienveillance, commence en fait bien avant l'accouchement, et cela dès la conception du bébé.

  • Speaker #0

    En général, chaque patiente a son gynécologue depuis son adolescence, son premier rendez-vous. Tous les gynécologues accompagnent une grossesse. Il y a juste certains obsétriciens qui vont être référés aux patientes pour les échographies morphologiques, donc les trois grosses échos importantes de dépistage de malformations qu'il va y avoir pendant une grossesse ou en cas de souci, de problème de grossesse, de grossesse à haut risque. On a un service de grossesse à haut risque qui va être supervisé par une équipe d'obsétriciennes à ce moment-là. Et alors on travaille en collaboration avec le gynécologue référent de la patiente à ce moment-là. Mais dès que la patiente est enceinte, elle contacte son gynécologue et il y a un premier rendez-vous qui sera fixé où, dans 95% des cas, le co-parent est là parce que c'est la rencontre, la première. Parce que moi, je dis toujours, on fait pipi sur un petit bâton et on se projette pour avec un test positif et on se projette à l'école maternelle. Et cette première échographie d'un embryon de 20 mm est un moment très important pour le couple. Je crois que c'est là qu'ils se rendent compte qu'ils vont devenir parents et que leur vie va changer. Et je suis toujours étonnée de la réaction du co-parent qui est limite à cette échographie-là, encore plus intense que celle de la maman. Parce que la maman, elle le sait, elle a fait son test et là, le co-parent réalise. Il se dit, ah oui, on y est, parce que lui il n'a pas vomi, parce qu'il n'est pas fatigué, parce qu'il ne se rend pas compte. Et donc cette place au premier rendez-vous, et souvent, quand ils ont vécu ce moment-là, on les revoit à tous les rendez-vous. Et ça, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, ça implique énormément. C'est vrai que moi, les retours que j'ai, c'est quand ils ont vu, quand ils ont visualisé comme ça ou encore après, quand ils ont senti la main sur le ventre, les premiers mouvements. Et à ce moment-là, ils réalisent vraiment cette petite vie qui est là, à l'intérieur.

  • Speaker #2

    Ça doit vraiment être des moments merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. On a parfois la larme à l'œil aussi avec eux en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est l'occasion, après, au fur et à mesure des rendez-vous, assez tôt dans la grossesse, en général vers 16 semaines. Donc une grossesse, c'est 40 semaines. On évoque déjà en tant que gynéco la possibilité de rencontrer nos collègues sages-femmes ou kinés, parce qu'il y a toute une préparation avec les sage-femmes. Il y a une préparation kiné avec une préparation possible du périnée, qui est possible maintenant. Donc les patients peuvent vraiment préparer plein de choses. Et dès 16 semaines, on leur dit prenez contact avec une sage-femme pour qu'elle puisse vous accompagner tout au long de la grossesse, avec un côté moins médical que ce que nous, on va proposer. Fabienne, je te laisse expliquer tout ce que vous proposez.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il y a aussi bien de la préparation d'accompagnement à la naissance qui peut se faire en groupe, qui peut se faire en individuel, en sophrologie, en hypnose, en prénatal aquatique. Donc, il y a du yoga, il y a vraiment plein de choses qui peuvent se donner. Et en fonction des demandes des parents, parce qu'il y en a où elles vont parfois se préparer plus physiquement, entre guillemets, par rapport à la respiration, par rapport à la relaxation. Il y en a qui vont avoir besoin justement d'aller faire de la prénatale aquatique. Donc on va vraiment les accompagner en fonction de leurs demandes, en fonction de leur desiderata, au mieux dans cette démarche.

  • Speaker #2

    Et toutes ces activités se passent à l'hôpital même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a des activités qui se donnent à l'hôpital et puis il y a des activités qui se donnent aussi en dehors de l'hôpital. Donc, on est vraiment toute une équipe où on a différents endroits à proposer. Et je crois que ce qui est important, c'est vraiment d'être au service des gens et qu'ils trouvent ce dont ils ont besoin.

  • Speaker #2

    Et parmi ces différents services et parmi ces différents locaux que vous avez, il y a aussi les blocs d'accouchement.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ils sont assez récents et qui sont tout à fait intéressants aussi parce que les futurs parents peuvent même les visiter avant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Tous les week-ends, alors évidemment en fonction de la disponibilité des sages-femmes qui travaillent ce jour-là, tous les week-ends, elles peuvent téléphoner à 13h et les visites se font à 14h. Donc tous les week-ends et même les jours fériés.

  • Speaker #0

    Ça leur permet de vraiment voir ce qui est possible. Parce que oui, on a toute la théorie par rapport à l'accouchement. Moi, je leur dis d'aller voir, vous allez voir, le bain de dilatation, on a deux salles avec des baignoires de dilatation qui aident vraiment à gérer la douleur. Il y a des lianes pour lesquelles les patients peuvent se suspendre. On a également un tabouret d'accouchement qui permet d'accoucher dans une position un peu accroupie, qui est une position assez physiologique. Mais le tabouret permet d'avoir un peu moins mal aux cuisses et de ne pas devoir accoucher en étant en squat. Et de visualiser tout ça, souvent, ça rassure les gens. De prime abord, parfois, les patientes les plus angoissées me disent « Surtout pas aller voir, je suis déjà assez stressée comme ça. » Et donc, ça, c'est un travail à faire de dire « Non, justement. » Et c'est vrai que dans tous ces cas-là, une fois qu'elle passe le cap d'aller, elle nous dit « Ah, vous aviez raison, ça m'a rassurée. » Parce qu'on ne se croirait pas à l'hôpital. Et donc, c'est vraiment ce qu'on a essayé de mettre dans ce bloc d'accouchement, c'est d'enlever le côté hospitalier. Parce qu'à l'hôpital... On peut accoucher comme à la maison, c'est-à-dire sans péri(durale), au calme, sans intervention particulière, mais avec le cadre sécuritaire de l'hôpital. Si on accouche à la maison, on accouche à la maison, mais il est beaucoup plus difficile d'avoir le cadre sécuritaire hospitalier. Et vraiment, l'idée, c'est de se dire, quand tout va bien, je peux ramener le domicile à l'hôpital. Et les gens, en visitant le bloc, se rendent compte que, "ah oui, étonnamment, c'est possible, j'aurais pas pensé". Ils sont toujours assez positivement surpris par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Je peux vraiment en témoigner, ayant déjà fait des visites le week-end comme ça. Les parents sont ébahis vraiment de comment sont les locaux. Ils disent, c'est vrai qu'on s'y sent bien et sont super contents d'avoir fait cette visite. Il y a les ballons, ils voient vraiment dans la réalité à quoi ça ressemble. Ils arrivent à mieux se projeter aussi.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaye même pour la césarienne, qui est ce qu'on ne veut pas, et qui, on est d'accord, n'est pas un accouchement. naturel ou physiologique mais maintenant on met pour les mamans un grand champ transparent ce qui fait que quand leur petit bébé va sortir on propose si elle le souhaite moi j'ai toujours de lever le rideau au moment où bébé sort et maman peut pousser et va voir son petit bébé sortir comme pour un accouchement par voix basse et donc directement dès que son bébé dort elle le voit et puis on le met directement peau à peau sur elle le petit bébé ne quitte pas la salle On essaye vraiment, même dans la césarienne, de ramener un maximum d'éléments naturels.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est énorme de voir ce petit bébé, l'émerveillement des yeux des parents, de voir ce petit bébé arriver. Et comme Maïté l'a bien dit, même par césarienne, vraiment, cette naissance peut être fabuleuse et cette rencontre.

  • Speaker #2

    Lors de cette rencontre entre l'enfant et les parents, le personnel médical continue d'avoir un rôle primordial. Dans la continuité de la grossesse et de l'accouchement, il faut aussi préparer l'après, à commencer par le passage à la maternité.

  • Speaker #1

    Les mamans restent en salle de naissance souvent deux heures pour justement faire cette première surveillance qui est plus accrue. Et puis elles vont en maternité où elles vont rester donc durant trois jours pour un premier bébé. Quand c'est un deuxième, c'est deux jours. Si jamais c'était une césarienne, pour un premier bébé, c'est quatre jours. On ajoute un jour de plus par rapport à ce que je vous ai dit. Et là, il y a vraiment toute une équipe de sages-femmes, extraordinaires d'ailleurs, qui vont accompagner les parents, le bébé, vraiment lors des premiers bains, lors du change. Parce qu'il y a des parents qui ont déjà eu des petits bébés dans les mains, des filleuls ou que sais-je. Mais il y a des parents qui n'ont jamais eu de bébé. C'est vraiment le premier contact comme ça. Et donc, on va vraiment les accompagner au mieux pour juste, parfois, le change, la température, la prise de température, le premier bain. Où là, justement, on essaye au maximum de sécuriser ce bébé. Il y a des bains emballés qui se donnent. Il y a des sages-femmes, beaucoup dans l'équipe, qui continuent de se former régulièrement, que ce soit par rapport comme on l'a dit au bain, par rapport à l'allaitement. Vraiment, on réfléchit ensemble aussi sur ce qu'on peut améliorer.

  • Speaker #2

    Vraiment un suivi de poussée au cas par cas et avec beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Et avec l'intention aussi d'autonomiser.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est vraiment ça. Et c'est vrai que c'est important de revenir par rapport à ça, parce que notre rôle, c'est justement que les parents soient au mieux après, prêts pour le retour à domicile. Et là, il y a toute une équipe de sages-femmes aussi qui vont pouvoir avoir les moments dès le premier jour, enfin dès le lendemain de leur retour à domicile.

  • Speaker #2

    Cette visite se fait systématiquement dès le lendemain du retour ?

  • Speaker #1

    Alors c'est à leur demande. Nous, on leur propose vraiment toute une équipe de sages-femmes qui y vont. Et après, c'est à elles de faire la démarche. Mais la plupart du temps, elles sont très contentes justement de nouveau en ayant le retour après, de savoir qu'il y a quelqu'un qui va aller chez elles. À la maternité, on sonne, il y a quelqu'un qui apparaît directement et puis on se retrouve chez soi un peu dépourvu. Et donc ces sages-femmes vont pouvoir aller dès le lendemain, comme on a dit, vont parfois aller trois jours en suivant, parfois ne vont aller qu'un jour, parfois vont y retourner huit jours après, peuvent même retourner six mois après s'il faut, par rapport à un sevrage sur l'allaitement, par rapport à la diversification alimentaire de l'enfant. Donc il y a vraiment toute une prise en charge adéquate.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec jusqu'à neuf visites et même plus s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Même ça c'est possible.

  • Speaker #1

    Voilà. Tout est possible.

  • Speaker #2

    Et tout ça montre bien tout l'engagement des sages-femmes qui sont vraiment très investies dès la naissance. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a d'autres métiers aussi à l'hôpital qui permettent d'accompagner cette naissance au mieux en fonction des différents cas de figure.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'une naissance, c'est toujours un moment, c'est un gros chamboulement dans une vie. Et ce n'est pas toujours tout rose, même si beaucoup de choses sont formidables. Et c'est vrai qu'on essaye de proposer un maximum de services qui vont... aider les parents à vivre cette transition au mieux. On a notamment une psychologue qui peut être là pour accompagner les mamans, mais ceci dès la grossesse. On a parfois des patientes qui sont très angoissées ou qui ont des antécédents particuliers. Et là aussi, dès le début de grossesse, on peut proposer de rencontrer notre psychologue de la maternité et qui pourra comme nous suivre la maman tout au long de son cheminement, de son accouchement, qui viendra la revoir à la maternité. et qui peut même la suivre dans la période du post-partum. On a aussi la possibilité qu'en maternité, les patientes, maman et bébé, rencontrent un ostéopathe. Parce qu'on imagine qu'un petit bébé qui vient de passer dans un bassin, il peut avoir un petit torticolis, une petite douleur à droite à gauche. Et d'avoir cet ostéopathe qui passe dès les premiers jours de vie de bébé, ça va nous permettre notamment d'avoir un allaitement qui se passe mieux, d'avoir un petit bébé qui est moins douloureux. Et c'est la même chose pour la maman qui, après avoir vécu un accouchement, peut aussi avoir son bassin qui a un petit peu bougé. Et d'avoir cette possibilité-là, ça va permettre de préparer au mieux ce retour à la maison aussi, dans de meilleures conditions. Parce que je crois que la dépression du postpartum, c'est quelque chose qui existe. Et on sait de plus en plus que la prévention de cela est importante. Et cette prévention, elle passe par... L'accompagnement qu'on va proposer aux mamans, qu'il y ait un maximum d'intervenants qui soient là pour les aider, pour les supporter, pour légitimer ce qu'elles vivent. Elles leur disent que c'est normal qu'il y ait des moments difficiles. Et toute l'équipe, elle est là pour ça. Et le co-parentùest là pour ça aussi. C'est pour ça que sa présence est très importante aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que dans la pratique, de savoir que nous aussi, pour les sages-femmes, qu'on ait recours à différents intervenants, c'est quelque chose aussi... qui nous sécurise nous aussi, parce que chacun, je crois, a son rôle primordial là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, et on a la chance d'avoir au sein du service une néonatologie.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Où quand on a des petits bébés qui arrivent un peu trop tôt, qui sont un petit peu surpris d'arriver si vite parfois, d'avoir l'équipe de pédiatrie qui peut venir en salle d'accouchement et un service de néonatologie qui est situé au sein même de la maternité. Donc au même étage, qui permet aux mamans, même si elles ont une césarienne, d'aller en lit jusqu'au service de néonatologie et de vivre au plus près de leur bébé. Et a même été instauré le système des petits bébés kangourous. C'est-à-dire, ça c'est des petits bébés qui se naissent un peu trop petits, juste un tout petit peu trop tôt, vers 35 semaines, et qu'on va essayer au maximum de laisser en chambre à la maternité, avec le matériel nécessaire pour qu'il soit bien : un petit lit chauffant, une surveillance particulière, mais pour toujours essayer de favoriser au maximum la proximité mère-enfant en assurant toute la sécurité nécessaire à la venue de ce petit bébé un peu pressé.

  • Speaker #1

    Et parfois aussi, des petits bébés qui devraient rester plus longtemps au centre de néonat, la maman peut poursuivre son séjour en tant qu'accompagnante. Et donc, à ce moment-là, peut rester aussi auprès de son bébé. Donc ça, le service offre ça aussi. Ce n'est pas négligeable.

  • Speaker #2

    Ce n'est clairement pas négligeable et tout est vraiment pris en compte. Ces notions de sécurité, de confort. Et c'est vraiment du cas par cas, de nouveau. C'est chaque maman, chaque enfant sont pris en compte.

  • Speaker #0

    Chaque histoire est différente.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Chaque histoire est différente et c'est toute la beauté aussi de donner la vie. Je propose qu'on s'arrête là-dessus. Merci à toutes les deux. Merci à vous aussi de nous avoir suivis. On se retrouve tout bientôt pour un prochain podcast.

Chapters

  • Introduction à l'accouchement naturel et physiologique

    00:00

  • Définition de l'accouchement physiologique

    00:19

  • Importance de la préparation durant la grossesse

    00:32

  • Le rôle des parents et du personnel médical

    01:50

  • Le projet de naissance et lâcher prise

    03:36

  • Suivi postnatal et soutien psychologique

    07:40

Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment un accouchement physiologique peut transformer l'expérience des futurs parents ? Dans cet épisode captivant de puls, prescriptions sonores, le podcast du Centre Hospitalier de Wallonie picarde, nous avons le plaisir d'accueillir Fabienne Musy, sage-femme passionnée, et le Dr Maïté Delfosse, gynécologue expérimentée. Ensemble, elles explorent l'importance cruciale de l'accouchement physiologique et l'accompagnement des parents tout au long de la grossesse.


Au fil de cette discussion enrichissante, nos intervenants soulignent que l'accouchement n'est pas seulement un acte médical, mais un moment unique et mémorable pour les parents et le personnel médical. Ils abordent les tendances actuelles qui privilégient des accouchements moins médicalisés et plus naturels, tout en insistant sur la nécessité d'une préparation adéquate durant la grossesse. Cette préparation est essentielle pour garantir une expérience positive, tant pour la maman que pour le bébé.


Un des points forts de cet épisode est l'accent mis sur le rôle primordial du dialogue entre les futurs parents et l'équipe médicale. Fabienne Musy et le Dr Delfosse insistent sur le fait que cette collaboration doit être une véritable équipe unie, œuvrant ensemble pour assurer la sécurité et le bien-être de la maman et de son enfant. Ils partagent également des témoignages sur l'impact positif de la présence du partenaire lors de l'accouchement, une dimension souvent sous-estimée mais qui peut influencer significativement l'expérience globale.


Cet épisode met également en lumière les services variés offerts par l'hôpital, y compris le soutien psychologique et l'accompagnement postnatal. Ces ressources sont indispensables pour aider les nouveaux parents à naviguer cette transition vers la parentalité avec sérénité et confiance. Que vous soyez futur parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur l'accouchement physiologique, cet épisode de puls, prescriptions sonores est une écoute incontournable. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante qui pourrait bien changer votre perspective sur la naissance et l'accompagnement parental.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin.

  • Speaker #1

    C'est énorme, l'émerveillement des yeux des parents de voir ce petit bébé arriver.

  • Speaker #2

    Si la naissance d'un enfant est probablement la plus belle des étapes dans la vie de parent, elle l'est aussi pour le personnel médical qui les accompagne. C'est ce que nous allons aborder aujourd'hui, en particulier à travers la notion d'accouchement physiologique. Pour en parler, nous recevons Fabienne Musy, sage-femme, et le docteur Maïté Delfosse, gynécologue au CHwapi. On constate un retour de certaines tendances liées à l'accouchement, et notamment de cet accouchement physiologique, mais en quelques mots, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    L'accouchement physiologique, pour moi, c'est vraiment l'accouchement - comme je dis toujours au patient - naturel. C'est quelque chose qui peut se passer dans la nature, sans l'intervention d'un tiers, entre guillemets. Parce qu'il faut rappeler que globalement, les mamans sont faites pour accoucher. Moi, je dis qu'on est génétiquement programmé pour ça. Et on peut maintenant, au milieu hospitalier, laisser les mamans accoucher. avec un cadre sécuritaire. C'est quelque chose que les mamans ont envie d'accoucher sans péridural, de respecter leur mise en travail. C'est quelque chose qu'on revoit de plus en plus. Et je trouve ça chouette que la maman soit actrice de son accouchement, que ce soit elle qui puisse décider de comment ça va se passer.

  • Speaker #2

    Et c'est ça qui est vraiment intéressant, c'est que le CHwapi, dans ce cadre-là, propose une prise en charge complète.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On reste persuadés, avec les sages-femmes et toute l'équipe qui suit la grossesse, que de préparer pendant les neuf mois ce jour J, entre guillemets, de la naissance, c'est très important pour arriver à l'accouchement le plus serein et le plus physiologique possible. Et donc différentes choses vont être mises en place tout au long de la grossesse pour aider à cela.

  • Speaker #2

    C'est ça, et ça on y reviendra, mais on va rester encore un petit peu sur l'accouchement en tant que tel, parce que ça peut se faire de plusieurs manières aussi cet accouchement physiologique. Les parents, les co-parents ont le choix.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, et donc dès l'annonce de la grossesse, certains parents vont déjà faire des démarches, vont déjà se renseigner, parce que justement il y a les médias autour, il y a les copains, les copines qui ont eu un bébé, et du coup se posent déjà énormément de questions, et arrivent souvent la première fois avec justement cette interrogation de ce qui va pouvoir être fait ou pas, et on est là pour répondre au mieux à leurs questions.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec cette notion de dialogue qui est prédominante.

  • Speaker #0

    Qui est primordiale, c'est un travail d'équipe. Moi je dis toujours, les parents font partie de l'équipe. On n'est plus avec le médecin paternaliste au-dessus qui va imposer l'accouchement. Je crois que la discussion, elle est primordiale. Pour aussi, quand un geste médical doit être posé, qu'il soit compris et accepté par la patiente. Je crois que c'est vraiment quelque chose qui est très très important. Et ça en médecine, on voit que les choses évoluent à ce niveau-là. On est vraiment... tous des acteurs par rapport à ça. Le médecin n'est pas le seul réalisateur de l'accouchement. Moi, je dis aux gens, vraiment, c'est un gros travail d'équipe et ça, ça se construit durant neuf mois. Et ce rapport de confiance qu'on peut établir avec les gens permet ça, de se dire, voilà, on va permettre un accouchement physio, mais il faut rester ouvert à une intervention médicale parce que le but premier, on pourrait se dire, c'est l'accouchement naturel. Moi, je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin. Et évidemment, on essaye majoritairement que ça passe par un accouchement naturel. Mais si tout ça a été construit, je crois que les gens, alors, peuvent être ouverts aux rares cas où, malheureusement, on va devoir avoir une intervention médicale, comme une cédarienne ou des choses comme ça. Mais tout ça se construit pendant neuf mois.

  • Speaker #2

    Au fur et à mesure, du coup, des dialogues, on sait aussi que... Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, Internet, on peut apprendre beaucoup de choses. Il n'y a pas aussi un petit risque que certains futurs parents soient un petit peu trop renseignés ?

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que moi, je vois la différence faisant quand même des préparations depuis 2000. Donc quand même, ça fait un certain nombre d'années. Je vois une évolution vraiment par rapport à, c'est sûr, ce que les réseaux sociaux apportent. Et apportent des bonnes choses, évidemment, mais pas que. Parce qu'il y a parfois des idées toutes faites, des choses qui se transmettent et qui peuvent parfois plus angoisser aussi. Donc c'est sûr qu'il y a des mamans, des papas, qui arrivent super renseignés, des fois presque, pas à la limite plus que moi, mais sur les dernières choses qui existent ou que ce que là. C'est un petit peu de remettre les choses à leur place dans le contexte justement de la naissance, parce que parfois elles sont tellement super informées que ce n'est pas toujours la juste mesure.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #2

    à travers ces échanges, je le mentionnais tout à l'heure, il y a aussi le fameux projet naissance que les parents peuvent faire. Où là aussi, vous les accompagnez. Mais comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Alors, un projet de naissance, c'est un peu projeter ce qu'on veut pour le jour de la naissance. C'est se dire, voilà comment j'ai envie que ça se passe. Maintenant, je crois que ça ne doit pas vraiment être dans la tête des mamans ce qui doit se passer de manière absolue ce jour-là. Parce qu'on ne va pas se leurrer que c'est rarement le cas. On n'a jamais accouché. Donc on projette, parce qu'on a vu ça sur internet que c'est chouette, que ce jour-là on voudra ça. Ma grande phrase c'est toujours qu'accoucher c'est lâcher prise. Donner vie c'est se dire je laisse mon corps faire et je ne viens pas avec ma tête. Parce qu'à ce moment-là il faut laisser faire. Le corps est programmé si on mentalise trop les choses. Et donc ce projet de naissance est intéressant pour avoir une base de discussion et expliquer tout ce qui peut se passer. Et tout ce qu'on peut faire est proposer aux mamans le jour J, tout en disant, ok, ne projetez pas trop, parce que notamment dans les positions d'accouchement, les gens visualisent, moi je veux accoucher sur le côté. Mais peut-être que si son petit bébé a mis sa tête d'une certaine façon dans son bassin, elle sera mieux à quatre pattes. Mais la maman, ce n'est pas ce qu'elle avait projeté. Et donc parfois, elle va oublier d'écouter son corps. Et c'est notre job aussi de dire, le jour J, on écoute son corps. On n'écoute pas sa tête. Et donc, ce projet de naissance, pour moi, il sert à ça, à se dire, OK, j'entends tout ce dont vous avez envie. Et il y a des choses, papa ou le co-parent a envie de faire du peau à peau avec bébé quand il vient de naître, etc. C'est important d'en discuter avant, comme ça on le met dans le dossier. Mais pour d'autres choses, ça permet de dire aussi, oui, mais faites-vous confiance le jour J, ne programmez pas trop. Parfois, on est là-dedans, dans trop de programmation. Ce qui est un peu contre nature par rapport à l'accouchement naturel et physiologique. C'est un peu particulier, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, ma nuance, souvent, c'est de... On parle que ce sont les acteurs. Et justement, il y a différents scénarii par rapport à ça. Et de se dire... Peut-être que ça ne prendra pas la ligne que vous avez projetée. Je compare souvent à partir, prendre la route, partir en vacances. Et finalement, sur l'autoroute, à un moment donné, il y a des bouchons. Alors maintenant, c'est bien, il y a les GPS, on peut prendre un chemin autre. Et puis du coup, des fois, soit on râle par rapport à ça, soit on se dit, allez, on va découvrir une autre région et l'année d'après, on ira peut-être dans cette région-là. Et donc, c'est de se dire... Si c'est autrement le jour de la naissance, c'est comme ça, de lâcher prise et peut-être ça sera très bien aussi. Et donc de ne pas se fermer par rapport à ça. Notre rôle, c'est vraiment justement de leur montrer toutes les éventualités qui puissent arriver, mais de ne pas garantir que ça sera comme ça. Parce que je crois que ça, ce n'est vraiment pas leur faire un cadeau, de leur garantir absolument, même si - on en revient toujours - tout ce qui va se passer pendant la grossesse, que ce soit au niveau préparation, tout ça, va vraiment drôlement influencer la suite.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qu'il faut se rappeler, c'est que ça restera le jour de la rencontre avec son bébé, quelle que soit la manière dont ça se passe. Mettre une péri(durale) alors qu'on ne la voulait pas, ce n'est pas un échec. On va rencontrer son bébé. Je crois que c'est important de recentrer là-dessus aussi. C'est ça qu'il faut retenir. Ce jour-là, ça restera ça. Ce n'est pas le jour où on a eu une péridurale ou on n'a pas eu de péridurale. C'est le jour de la naissance.

  • Speaker #1

    Justement cette rencontre et c'est vrai que je dis toujours il y a l'accouchement et il y a la naissance. Et c'est deux choses complètement différentes. L'accouchement, que ce soit justement avec une péridurale qu'on n'a pas voulu, que ce soit peut-être avec une césarienne, le scénario qui fâche un peu parfois, mais c'est de se dire la naissance, la rencontre, elle sera là, peu importe l'accouchement. Et je pense que vraiment quand on leur explique ça ou quand justement il doit y avoir une césarienne ou que sais-je, mais... toujours de repartir de ça, que cette rencontre de la naissance d'un enfant, d'une mère, d'un père, d'une famille, c'est ça qui est important, outre l'accouchement proprement dit.

  • Speaker #2

    C'est ça, et du coup il y a cette rencontre entre la maman et son enfant, et c'est aussi la rencontre du co-parent avec son enfant, et ça aussi c'est important à prendre en compte dans cet accompagnement.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, on ne parle jamais que de la rencontre avec son enfant, son bébé, il y a vraiment évidemment le co-parent qui est là. On a parlé de famille, donc c'est vraiment ça. Ce premier regard avec le papa, vraiment, on insiste beaucoup par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors, en salle d'accouchement, on espère qu'il soit très investi. Moi, j'insiste qu'au cours de la préparation, le papa aille aux préparations qui sont proposées par les sages-femmes pour être préparé en salle d'accouchement, pour qu'il ait une place, pour qu'il sache quoi faire. C'est difficile de voir sa femme avoir mal et d'être là dépourvu et de ne savoir rien faire pour le co-parent. Comme je dis souvent, c'est souvent le co-parent qui va venir au bureau frapper en disant « il faut lui mettre une péridurale, elle a mal » . Quand ils ne sont pas préparés, parce que ce n'est pas facile, quand il y a une préparation, le co-parent va avoir les gestes, va pouvoir accompagner. Moi, je dis toujours le co-parent, le jour de l'accouchement, il est la mémoire de la maman. Parce que je dis, elle, elle doit venir accoucher sans son cerveau pour lâcher prise. Mais le co-parent est là pour te dire « tu te souviens, la sage-femme à la préparation, elle t'avait dit de faire ça, ta respiration, ça va t'aider » . Et c'est toute la place qu'il a et ça aide vraiment les mamans à ce moment-là. Et donc, ce co-parent, je trouve important qu'il assiste, alors pas toujours à toutes les consultations, parce que c'est compliqué en termes d'organisation, mais à des moments clés de la grossesse, qui sont les trois grosses échographies qu'on peut réaliser pendant une grossesse, à la préparation avec la sage-femme quand va être évoquée la gestion de la douleur, la poussée, l'accouchement. C'est des moments où je trouve que la place du co-parent a, elle est pleinement là.

  • Speaker #1

    Et de plus en plus de co-parents sont là, vraiment. Il y a vraiment une augmentation, je trouve, par rapport à leur participation.

  • Speaker #2

    Vous avez des retours de ces co-parents, justement, sur cette approche ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même, évidemment, parce qu'on a des nouvelles. Moi, personnellement, j'ai des nouvelles après. C'est important aussi de savoir ce qui les a aidés, ce qui les a peut-être moins aidés pour toujours se remettre en question. Parce que c'est ça aussi notre travail, c'est toujours d'évoluer aussi avec eux. On apprend énormément et de se remettre en question à chaque fois. Comment on peut mieux faire ? Comment on peut mieux les accompagner encore dans cette naissance ?

  • Speaker #2

    Nous l'avons entendu, le personnel soignant veille tout particulièrement à offrir la meilleure prise en charge aux futurs parents. Nous allons voir que cet accompagnement, tout en bienveillance, commence en fait bien avant l'accouchement, et cela dès la conception du bébé.

  • Speaker #0

    En général, chaque patiente a son gynécologue depuis son adolescence, son premier rendez-vous. Tous les gynécologues accompagnent une grossesse. Il y a juste certains obsétriciens qui vont être référés aux patientes pour les échographies morphologiques, donc les trois grosses échos importantes de dépistage de malformations qu'il va y avoir pendant une grossesse ou en cas de souci, de problème de grossesse, de grossesse à haut risque. On a un service de grossesse à haut risque qui va être supervisé par une équipe d'obsétriciennes à ce moment-là. Et alors on travaille en collaboration avec le gynécologue référent de la patiente à ce moment-là. Mais dès que la patiente est enceinte, elle contacte son gynécologue et il y a un premier rendez-vous qui sera fixé où, dans 95% des cas, le co-parent est là parce que c'est la rencontre, la première. Parce que moi, je dis toujours, on fait pipi sur un petit bâton et on se projette pour avec un test positif et on se projette à l'école maternelle. Et cette première échographie d'un embryon de 20 mm est un moment très important pour le couple. Je crois que c'est là qu'ils se rendent compte qu'ils vont devenir parents et que leur vie va changer. Et je suis toujours étonnée de la réaction du co-parent qui est limite à cette échographie-là, encore plus intense que celle de la maman. Parce que la maman, elle le sait, elle a fait son test et là, le co-parent réalise. Il se dit, ah oui, on y est, parce que lui il n'a pas vomi, parce qu'il n'est pas fatigué, parce qu'il ne se rend pas compte. Et donc cette place au premier rendez-vous, et souvent, quand ils ont vécu ce moment-là, on les revoit à tous les rendez-vous. Et ça, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, ça implique énormément. C'est vrai que moi, les retours que j'ai, c'est quand ils ont vu, quand ils ont visualisé comme ça ou encore après, quand ils ont senti la main sur le ventre, les premiers mouvements. Et à ce moment-là, ils réalisent vraiment cette petite vie qui est là, à l'intérieur.

  • Speaker #2

    Ça doit vraiment être des moments merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. On a parfois la larme à l'œil aussi avec eux en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est l'occasion, après, au fur et à mesure des rendez-vous, assez tôt dans la grossesse, en général vers 16 semaines. Donc une grossesse, c'est 40 semaines. On évoque déjà en tant que gynéco la possibilité de rencontrer nos collègues sages-femmes ou kinés, parce qu'il y a toute une préparation avec les sage-femmes. Il y a une préparation kiné avec une préparation possible du périnée, qui est possible maintenant. Donc les patients peuvent vraiment préparer plein de choses. Et dès 16 semaines, on leur dit prenez contact avec une sage-femme pour qu'elle puisse vous accompagner tout au long de la grossesse, avec un côté moins médical que ce que nous, on va proposer. Fabienne, je te laisse expliquer tout ce que vous proposez.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il y a aussi bien de la préparation d'accompagnement à la naissance qui peut se faire en groupe, qui peut se faire en individuel, en sophrologie, en hypnose, en prénatal aquatique. Donc, il y a du yoga, il y a vraiment plein de choses qui peuvent se donner. Et en fonction des demandes des parents, parce qu'il y en a où elles vont parfois se préparer plus physiquement, entre guillemets, par rapport à la respiration, par rapport à la relaxation. Il y en a qui vont avoir besoin justement d'aller faire de la prénatale aquatique. Donc on va vraiment les accompagner en fonction de leurs demandes, en fonction de leur desiderata, au mieux dans cette démarche.

  • Speaker #2

    Et toutes ces activités se passent à l'hôpital même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a des activités qui se donnent à l'hôpital et puis il y a des activités qui se donnent aussi en dehors de l'hôpital. Donc, on est vraiment toute une équipe où on a différents endroits à proposer. Et je crois que ce qui est important, c'est vraiment d'être au service des gens et qu'ils trouvent ce dont ils ont besoin.

  • Speaker #2

    Et parmi ces différents services et parmi ces différents locaux que vous avez, il y a aussi les blocs d'accouchement.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ils sont assez récents et qui sont tout à fait intéressants aussi parce que les futurs parents peuvent même les visiter avant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Tous les week-ends, alors évidemment en fonction de la disponibilité des sages-femmes qui travaillent ce jour-là, tous les week-ends, elles peuvent téléphoner à 13h et les visites se font à 14h. Donc tous les week-ends et même les jours fériés.

  • Speaker #0

    Ça leur permet de vraiment voir ce qui est possible. Parce que oui, on a toute la théorie par rapport à l'accouchement. Moi, je leur dis d'aller voir, vous allez voir, le bain de dilatation, on a deux salles avec des baignoires de dilatation qui aident vraiment à gérer la douleur. Il y a des lianes pour lesquelles les patients peuvent se suspendre. On a également un tabouret d'accouchement qui permet d'accoucher dans une position un peu accroupie, qui est une position assez physiologique. Mais le tabouret permet d'avoir un peu moins mal aux cuisses et de ne pas devoir accoucher en étant en squat. Et de visualiser tout ça, souvent, ça rassure les gens. De prime abord, parfois, les patientes les plus angoissées me disent « Surtout pas aller voir, je suis déjà assez stressée comme ça. » Et donc, ça, c'est un travail à faire de dire « Non, justement. » Et c'est vrai que dans tous ces cas-là, une fois qu'elle passe le cap d'aller, elle nous dit « Ah, vous aviez raison, ça m'a rassurée. » Parce qu'on ne se croirait pas à l'hôpital. Et donc, c'est vraiment ce qu'on a essayé de mettre dans ce bloc d'accouchement, c'est d'enlever le côté hospitalier. Parce qu'à l'hôpital... On peut accoucher comme à la maison, c'est-à-dire sans péri(durale), au calme, sans intervention particulière, mais avec le cadre sécuritaire de l'hôpital. Si on accouche à la maison, on accouche à la maison, mais il est beaucoup plus difficile d'avoir le cadre sécuritaire hospitalier. Et vraiment, l'idée, c'est de se dire, quand tout va bien, je peux ramener le domicile à l'hôpital. Et les gens, en visitant le bloc, se rendent compte que, "ah oui, étonnamment, c'est possible, j'aurais pas pensé". Ils sont toujours assez positivement surpris par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Je peux vraiment en témoigner, ayant déjà fait des visites le week-end comme ça. Les parents sont ébahis vraiment de comment sont les locaux. Ils disent, c'est vrai qu'on s'y sent bien et sont super contents d'avoir fait cette visite. Il y a les ballons, ils voient vraiment dans la réalité à quoi ça ressemble. Ils arrivent à mieux se projeter aussi.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaye même pour la césarienne, qui est ce qu'on ne veut pas, et qui, on est d'accord, n'est pas un accouchement. naturel ou physiologique mais maintenant on met pour les mamans un grand champ transparent ce qui fait que quand leur petit bébé va sortir on propose si elle le souhaite moi j'ai toujours de lever le rideau au moment où bébé sort et maman peut pousser et va voir son petit bébé sortir comme pour un accouchement par voix basse et donc directement dès que son bébé dort elle le voit et puis on le met directement peau à peau sur elle le petit bébé ne quitte pas la salle On essaye vraiment, même dans la césarienne, de ramener un maximum d'éléments naturels.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est énorme de voir ce petit bébé, l'émerveillement des yeux des parents, de voir ce petit bébé arriver. Et comme Maïté l'a bien dit, même par césarienne, vraiment, cette naissance peut être fabuleuse et cette rencontre.

  • Speaker #2

    Lors de cette rencontre entre l'enfant et les parents, le personnel médical continue d'avoir un rôle primordial. Dans la continuité de la grossesse et de l'accouchement, il faut aussi préparer l'après, à commencer par le passage à la maternité.

  • Speaker #1

    Les mamans restent en salle de naissance souvent deux heures pour justement faire cette première surveillance qui est plus accrue. Et puis elles vont en maternité où elles vont rester donc durant trois jours pour un premier bébé. Quand c'est un deuxième, c'est deux jours. Si jamais c'était une césarienne, pour un premier bébé, c'est quatre jours. On ajoute un jour de plus par rapport à ce que je vous ai dit. Et là, il y a vraiment toute une équipe de sages-femmes, extraordinaires d'ailleurs, qui vont accompagner les parents, le bébé, vraiment lors des premiers bains, lors du change. Parce qu'il y a des parents qui ont déjà eu des petits bébés dans les mains, des filleuls ou que sais-je. Mais il y a des parents qui n'ont jamais eu de bébé. C'est vraiment le premier contact comme ça. Et donc, on va vraiment les accompagner au mieux pour juste, parfois, le change, la température, la prise de température, le premier bain. Où là, justement, on essaye au maximum de sécuriser ce bébé. Il y a des bains emballés qui se donnent. Il y a des sages-femmes, beaucoup dans l'équipe, qui continuent de se former régulièrement, que ce soit par rapport comme on l'a dit au bain, par rapport à l'allaitement. Vraiment, on réfléchit ensemble aussi sur ce qu'on peut améliorer.

  • Speaker #2

    Vraiment un suivi de poussée au cas par cas et avec beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Et avec l'intention aussi d'autonomiser.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est vraiment ça. Et c'est vrai que c'est important de revenir par rapport à ça, parce que notre rôle, c'est justement que les parents soient au mieux après, prêts pour le retour à domicile. Et là, il y a toute une équipe de sages-femmes aussi qui vont pouvoir avoir les moments dès le premier jour, enfin dès le lendemain de leur retour à domicile.

  • Speaker #2

    Cette visite se fait systématiquement dès le lendemain du retour ?

  • Speaker #1

    Alors c'est à leur demande. Nous, on leur propose vraiment toute une équipe de sages-femmes qui y vont. Et après, c'est à elles de faire la démarche. Mais la plupart du temps, elles sont très contentes justement de nouveau en ayant le retour après, de savoir qu'il y a quelqu'un qui va aller chez elles. À la maternité, on sonne, il y a quelqu'un qui apparaît directement et puis on se retrouve chez soi un peu dépourvu. Et donc ces sages-femmes vont pouvoir aller dès le lendemain, comme on a dit, vont parfois aller trois jours en suivant, parfois ne vont aller qu'un jour, parfois vont y retourner huit jours après, peuvent même retourner six mois après s'il faut, par rapport à un sevrage sur l'allaitement, par rapport à la diversification alimentaire de l'enfant. Donc il y a vraiment toute une prise en charge adéquate.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec jusqu'à neuf visites et même plus s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Même ça c'est possible.

  • Speaker #1

    Voilà. Tout est possible.

  • Speaker #2

    Et tout ça montre bien tout l'engagement des sages-femmes qui sont vraiment très investies dès la naissance. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a d'autres métiers aussi à l'hôpital qui permettent d'accompagner cette naissance au mieux en fonction des différents cas de figure.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'une naissance, c'est toujours un moment, c'est un gros chamboulement dans une vie. Et ce n'est pas toujours tout rose, même si beaucoup de choses sont formidables. Et c'est vrai qu'on essaye de proposer un maximum de services qui vont... aider les parents à vivre cette transition au mieux. On a notamment une psychologue qui peut être là pour accompagner les mamans, mais ceci dès la grossesse. On a parfois des patientes qui sont très angoissées ou qui ont des antécédents particuliers. Et là aussi, dès le début de grossesse, on peut proposer de rencontrer notre psychologue de la maternité et qui pourra comme nous suivre la maman tout au long de son cheminement, de son accouchement, qui viendra la revoir à la maternité. et qui peut même la suivre dans la période du post-partum. On a aussi la possibilité qu'en maternité, les patientes, maman et bébé, rencontrent un ostéopathe. Parce qu'on imagine qu'un petit bébé qui vient de passer dans un bassin, il peut avoir un petit torticolis, une petite douleur à droite à gauche. Et d'avoir cet ostéopathe qui passe dès les premiers jours de vie de bébé, ça va nous permettre notamment d'avoir un allaitement qui se passe mieux, d'avoir un petit bébé qui est moins douloureux. Et c'est la même chose pour la maman qui, après avoir vécu un accouchement, peut aussi avoir son bassin qui a un petit peu bougé. Et d'avoir cette possibilité-là, ça va permettre de préparer au mieux ce retour à la maison aussi, dans de meilleures conditions. Parce que je crois que la dépression du postpartum, c'est quelque chose qui existe. Et on sait de plus en plus que la prévention de cela est importante. Et cette prévention, elle passe par... L'accompagnement qu'on va proposer aux mamans, qu'il y ait un maximum d'intervenants qui soient là pour les aider, pour les supporter, pour légitimer ce qu'elles vivent. Elles leur disent que c'est normal qu'il y ait des moments difficiles. Et toute l'équipe, elle est là pour ça. Et le co-parentùest là pour ça aussi. C'est pour ça que sa présence est très importante aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que dans la pratique, de savoir que nous aussi, pour les sages-femmes, qu'on ait recours à différents intervenants, c'est quelque chose aussi... qui nous sécurise nous aussi, parce que chacun, je crois, a son rôle primordial là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, et on a la chance d'avoir au sein du service une néonatologie.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Où quand on a des petits bébés qui arrivent un peu trop tôt, qui sont un petit peu surpris d'arriver si vite parfois, d'avoir l'équipe de pédiatrie qui peut venir en salle d'accouchement et un service de néonatologie qui est situé au sein même de la maternité. Donc au même étage, qui permet aux mamans, même si elles ont une césarienne, d'aller en lit jusqu'au service de néonatologie et de vivre au plus près de leur bébé. Et a même été instauré le système des petits bébés kangourous. C'est-à-dire, ça c'est des petits bébés qui se naissent un peu trop petits, juste un tout petit peu trop tôt, vers 35 semaines, et qu'on va essayer au maximum de laisser en chambre à la maternité, avec le matériel nécessaire pour qu'il soit bien : un petit lit chauffant, une surveillance particulière, mais pour toujours essayer de favoriser au maximum la proximité mère-enfant en assurant toute la sécurité nécessaire à la venue de ce petit bébé un peu pressé.

  • Speaker #1

    Et parfois aussi, des petits bébés qui devraient rester plus longtemps au centre de néonat, la maman peut poursuivre son séjour en tant qu'accompagnante. Et donc, à ce moment-là, peut rester aussi auprès de son bébé. Donc ça, le service offre ça aussi. Ce n'est pas négligeable.

  • Speaker #2

    Ce n'est clairement pas négligeable et tout est vraiment pris en compte. Ces notions de sécurité, de confort. Et c'est vraiment du cas par cas, de nouveau. C'est chaque maman, chaque enfant sont pris en compte.

  • Speaker #0

    Chaque histoire est différente.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Chaque histoire est différente et c'est toute la beauté aussi de donner la vie. Je propose qu'on s'arrête là-dessus. Merci à toutes les deux. Merci à vous aussi de nous avoir suivis. On se retrouve tout bientôt pour un prochain podcast.

Chapters

  • Introduction à l'accouchement naturel et physiologique

    00:00

  • Définition de l'accouchement physiologique

    00:19

  • Importance de la préparation durant la grossesse

    00:32

  • Le rôle des parents et du personnel médical

    01:50

  • Le projet de naissance et lâcher prise

    03:36

  • Suivi postnatal et soutien psychologique

    07:40

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Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment un accouchement physiologique peut transformer l'expérience des futurs parents ? Dans cet épisode captivant de puls, prescriptions sonores, le podcast du Centre Hospitalier de Wallonie picarde, nous avons le plaisir d'accueillir Fabienne Musy, sage-femme passionnée, et le Dr Maïté Delfosse, gynécologue expérimentée. Ensemble, elles explorent l'importance cruciale de l'accouchement physiologique et l'accompagnement des parents tout au long de la grossesse.


Au fil de cette discussion enrichissante, nos intervenants soulignent que l'accouchement n'est pas seulement un acte médical, mais un moment unique et mémorable pour les parents et le personnel médical. Ils abordent les tendances actuelles qui privilégient des accouchements moins médicalisés et plus naturels, tout en insistant sur la nécessité d'une préparation adéquate durant la grossesse. Cette préparation est essentielle pour garantir une expérience positive, tant pour la maman que pour le bébé.


Un des points forts de cet épisode est l'accent mis sur le rôle primordial du dialogue entre les futurs parents et l'équipe médicale. Fabienne Musy et le Dr Delfosse insistent sur le fait que cette collaboration doit être une véritable équipe unie, œuvrant ensemble pour assurer la sécurité et le bien-être de la maman et de son enfant. Ils partagent également des témoignages sur l'impact positif de la présence du partenaire lors de l'accouchement, une dimension souvent sous-estimée mais qui peut influencer significativement l'expérience globale.


Cet épisode met également en lumière les services variés offerts par l'hôpital, y compris le soutien psychologique et l'accompagnement postnatal. Ces ressources sont indispensables pour aider les nouveaux parents à naviguer cette transition vers la parentalité avec sérénité et confiance. Que vous soyez futur parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur l'accouchement physiologique, cet épisode de puls, prescriptions sonores est une écoute incontournable. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante qui pourrait bien changer votre perspective sur la naissance et l'accompagnement parental.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin.

  • Speaker #1

    C'est énorme, l'émerveillement des yeux des parents de voir ce petit bébé arriver.

  • Speaker #2

    Si la naissance d'un enfant est probablement la plus belle des étapes dans la vie de parent, elle l'est aussi pour le personnel médical qui les accompagne. C'est ce que nous allons aborder aujourd'hui, en particulier à travers la notion d'accouchement physiologique. Pour en parler, nous recevons Fabienne Musy, sage-femme, et le docteur Maïté Delfosse, gynécologue au CHwapi. On constate un retour de certaines tendances liées à l'accouchement, et notamment de cet accouchement physiologique, mais en quelques mots, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    L'accouchement physiologique, pour moi, c'est vraiment l'accouchement - comme je dis toujours au patient - naturel. C'est quelque chose qui peut se passer dans la nature, sans l'intervention d'un tiers, entre guillemets. Parce qu'il faut rappeler que globalement, les mamans sont faites pour accoucher. Moi, je dis qu'on est génétiquement programmé pour ça. Et on peut maintenant, au milieu hospitalier, laisser les mamans accoucher. avec un cadre sécuritaire. C'est quelque chose que les mamans ont envie d'accoucher sans péridural, de respecter leur mise en travail. C'est quelque chose qu'on revoit de plus en plus. Et je trouve ça chouette que la maman soit actrice de son accouchement, que ce soit elle qui puisse décider de comment ça va se passer.

  • Speaker #2

    Et c'est ça qui est vraiment intéressant, c'est que le CHwapi, dans ce cadre-là, propose une prise en charge complète.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On reste persuadés, avec les sages-femmes et toute l'équipe qui suit la grossesse, que de préparer pendant les neuf mois ce jour J, entre guillemets, de la naissance, c'est très important pour arriver à l'accouchement le plus serein et le plus physiologique possible. Et donc différentes choses vont être mises en place tout au long de la grossesse pour aider à cela.

  • Speaker #2

    C'est ça, et ça on y reviendra, mais on va rester encore un petit peu sur l'accouchement en tant que tel, parce que ça peut se faire de plusieurs manières aussi cet accouchement physiologique. Les parents, les co-parents ont le choix.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, et donc dès l'annonce de la grossesse, certains parents vont déjà faire des démarches, vont déjà se renseigner, parce que justement il y a les médias autour, il y a les copains, les copines qui ont eu un bébé, et du coup se posent déjà énormément de questions, et arrivent souvent la première fois avec justement cette interrogation de ce qui va pouvoir être fait ou pas, et on est là pour répondre au mieux à leurs questions.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec cette notion de dialogue qui est prédominante.

  • Speaker #0

    Qui est primordiale, c'est un travail d'équipe. Moi je dis toujours, les parents font partie de l'équipe. On n'est plus avec le médecin paternaliste au-dessus qui va imposer l'accouchement. Je crois que la discussion, elle est primordiale. Pour aussi, quand un geste médical doit être posé, qu'il soit compris et accepté par la patiente. Je crois que c'est vraiment quelque chose qui est très très important. Et ça en médecine, on voit que les choses évoluent à ce niveau-là. On est vraiment... tous des acteurs par rapport à ça. Le médecin n'est pas le seul réalisateur de l'accouchement. Moi, je dis aux gens, vraiment, c'est un gros travail d'équipe et ça, ça se construit durant neuf mois. Et ce rapport de confiance qu'on peut établir avec les gens permet ça, de se dire, voilà, on va permettre un accouchement physio, mais il faut rester ouvert à une intervention médicale parce que le but premier, on pourrait se dire, c'est l'accouchement naturel. Moi, je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin. Et évidemment, on essaye majoritairement que ça passe par un accouchement naturel. Mais si tout ça a été construit, je crois que les gens, alors, peuvent être ouverts aux rares cas où, malheureusement, on va devoir avoir une intervention médicale, comme une cédarienne ou des choses comme ça. Mais tout ça se construit pendant neuf mois.

  • Speaker #2

    Au fur et à mesure, du coup, des dialogues, on sait aussi que... Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, Internet, on peut apprendre beaucoup de choses. Il n'y a pas aussi un petit risque que certains futurs parents soient un petit peu trop renseignés ?

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que moi, je vois la différence faisant quand même des préparations depuis 2000. Donc quand même, ça fait un certain nombre d'années. Je vois une évolution vraiment par rapport à, c'est sûr, ce que les réseaux sociaux apportent. Et apportent des bonnes choses, évidemment, mais pas que. Parce qu'il y a parfois des idées toutes faites, des choses qui se transmettent et qui peuvent parfois plus angoisser aussi. Donc c'est sûr qu'il y a des mamans, des papas, qui arrivent super renseignés, des fois presque, pas à la limite plus que moi, mais sur les dernières choses qui existent ou que ce que là. C'est un petit peu de remettre les choses à leur place dans le contexte justement de la naissance, parce que parfois elles sont tellement super informées que ce n'est pas toujours la juste mesure.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #2

    à travers ces échanges, je le mentionnais tout à l'heure, il y a aussi le fameux projet naissance que les parents peuvent faire. Où là aussi, vous les accompagnez. Mais comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Alors, un projet de naissance, c'est un peu projeter ce qu'on veut pour le jour de la naissance. C'est se dire, voilà comment j'ai envie que ça se passe. Maintenant, je crois que ça ne doit pas vraiment être dans la tête des mamans ce qui doit se passer de manière absolue ce jour-là. Parce qu'on ne va pas se leurrer que c'est rarement le cas. On n'a jamais accouché. Donc on projette, parce qu'on a vu ça sur internet que c'est chouette, que ce jour-là on voudra ça. Ma grande phrase c'est toujours qu'accoucher c'est lâcher prise. Donner vie c'est se dire je laisse mon corps faire et je ne viens pas avec ma tête. Parce qu'à ce moment-là il faut laisser faire. Le corps est programmé si on mentalise trop les choses. Et donc ce projet de naissance est intéressant pour avoir une base de discussion et expliquer tout ce qui peut se passer. Et tout ce qu'on peut faire est proposer aux mamans le jour J, tout en disant, ok, ne projetez pas trop, parce que notamment dans les positions d'accouchement, les gens visualisent, moi je veux accoucher sur le côté. Mais peut-être que si son petit bébé a mis sa tête d'une certaine façon dans son bassin, elle sera mieux à quatre pattes. Mais la maman, ce n'est pas ce qu'elle avait projeté. Et donc parfois, elle va oublier d'écouter son corps. Et c'est notre job aussi de dire, le jour J, on écoute son corps. On n'écoute pas sa tête. Et donc, ce projet de naissance, pour moi, il sert à ça, à se dire, OK, j'entends tout ce dont vous avez envie. Et il y a des choses, papa ou le co-parent a envie de faire du peau à peau avec bébé quand il vient de naître, etc. C'est important d'en discuter avant, comme ça on le met dans le dossier. Mais pour d'autres choses, ça permet de dire aussi, oui, mais faites-vous confiance le jour J, ne programmez pas trop. Parfois, on est là-dedans, dans trop de programmation. Ce qui est un peu contre nature par rapport à l'accouchement naturel et physiologique. C'est un peu particulier, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, ma nuance, souvent, c'est de... On parle que ce sont les acteurs. Et justement, il y a différents scénarii par rapport à ça. Et de se dire... Peut-être que ça ne prendra pas la ligne que vous avez projetée. Je compare souvent à partir, prendre la route, partir en vacances. Et finalement, sur l'autoroute, à un moment donné, il y a des bouchons. Alors maintenant, c'est bien, il y a les GPS, on peut prendre un chemin autre. Et puis du coup, des fois, soit on râle par rapport à ça, soit on se dit, allez, on va découvrir une autre région et l'année d'après, on ira peut-être dans cette région-là. Et donc, c'est de se dire... Si c'est autrement le jour de la naissance, c'est comme ça, de lâcher prise et peut-être ça sera très bien aussi. Et donc de ne pas se fermer par rapport à ça. Notre rôle, c'est vraiment justement de leur montrer toutes les éventualités qui puissent arriver, mais de ne pas garantir que ça sera comme ça. Parce que je crois que ça, ce n'est vraiment pas leur faire un cadeau, de leur garantir absolument, même si - on en revient toujours - tout ce qui va se passer pendant la grossesse, que ce soit au niveau préparation, tout ça, va vraiment drôlement influencer la suite.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qu'il faut se rappeler, c'est que ça restera le jour de la rencontre avec son bébé, quelle que soit la manière dont ça se passe. Mettre une péri(durale) alors qu'on ne la voulait pas, ce n'est pas un échec. On va rencontrer son bébé. Je crois que c'est important de recentrer là-dessus aussi. C'est ça qu'il faut retenir. Ce jour-là, ça restera ça. Ce n'est pas le jour où on a eu une péridurale ou on n'a pas eu de péridurale. C'est le jour de la naissance.

  • Speaker #1

    Justement cette rencontre et c'est vrai que je dis toujours il y a l'accouchement et il y a la naissance. Et c'est deux choses complètement différentes. L'accouchement, que ce soit justement avec une péridurale qu'on n'a pas voulu, que ce soit peut-être avec une césarienne, le scénario qui fâche un peu parfois, mais c'est de se dire la naissance, la rencontre, elle sera là, peu importe l'accouchement. Et je pense que vraiment quand on leur explique ça ou quand justement il doit y avoir une césarienne ou que sais-je, mais... toujours de repartir de ça, que cette rencontre de la naissance d'un enfant, d'une mère, d'un père, d'une famille, c'est ça qui est important, outre l'accouchement proprement dit.

  • Speaker #2

    C'est ça, et du coup il y a cette rencontre entre la maman et son enfant, et c'est aussi la rencontre du co-parent avec son enfant, et ça aussi c'est important à prendre en compte dans cet accompagnement.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, on ne parle jamais que de la rencontre avec son enfant, son bébé, il y a vraiment évidemment le co-parent qui est là. On a parlé de famille, donc c'est vraiment ça. Ce premier regard avec le papa, vraiment, on insiste beaucoup par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors, en salle d'accouchement, on espère qu'il soit très investi. Moi, j'insiste qu'au cours de la préparation, le papa aille aux préparations qui sont proposées par les sages-femmes pour être préparé en salle d'accouchement, pour qu'il ait une place, pour qu'il sache quoi faire. C'est difficile de voir sa femme avoir mal et d'être là dépourvu et de ne savoir rien faire pour le co-parent. Comme je dis souvent, c'est souvent le co-parent qui va venir au bureau frapper en disant « il faut lui mettre une péridurale, elle a mal » . Quand ils ne sont pas préparés, parce que ce n'est pas facile, quand il y a une préparation, le co-parent va avoir les gestes, va pouvoir accompagner. Moi, je dis toujours le co-parent, le jour de l'accouchement, il est la mémoire de la maman. Parce que je dis, elle, elle doit venir accoucher sans son cerveau pour lâcher prise. Mais le co-parent est là pour te dire « tu te souviens, la sage-femme à la préparation, elle t'avait dit de faire ça, ta respiration, ça va t'aider » . Et c'est toute la place qu'il a et ça aide vraiment les mamans à ce moment-là. Et donc, ce co-parent, je trouve important qu'il assiste, alors pas toujours à toutes les consultations, parce que c'est compliqué en termes d'organisation, mais à des moments clés de la grossesse, qui sont les trois grosses échographies qu'on peut réaliser pendant une grossesse, à la préparation avec la sage-femme quand va être évoquée la gestion de la douleur, la poussée, l'accouchement. C'est des moments où je trouve que la place du co-parent a, elle est pleinement là.

  • Speaker #1

    Et de plus en plus de co-parents sont là, vraiment. Il y a vraiment une augmentation, je trouve, par rapport à leur participation.

  • Speaker #2

    Vous avez des retours de ces co-parents, justement, sur cette approche ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même, évidemment, parce qu'on a des nouvelles. Moi, personnellement, j'ai des nouvelles après. C'est important aussi de savoir ce qui les a aidés, ce qui les a peut-être moins aidés pour toujours se remettre en question. Parce que c'est ça aussi notre travail, c'est toujours d'évoluer aussi avec eux. On apprend énormément et de se remettre en question à chaque fois. Comment on peut mieux faire ? Comment on peut mieux les accompagner encore dans cette naissance ?

  • Speaker #2

    Nous l'avons entendu, le personnel soignant veille tout particulièrement à offrir la meilleure prise en charge aux futurs parents. Nous allons voir que cet accompagnement, tout en bienveillance, commence en fait bien avant l'accouchement, et cela dès la conception du bébé.

  • Speaker #0

    En général, chaque patiente a son gynécologue depuis son adolescence, son premier rendez-vous. Tous les gynécologues accompagnent une grossesse. Il y a juste certains obsétriciens qui vont être référés aux patientes pour les échographies morphologiques, donc les trois grosses échos importantes de dépistage de malformations qu'il va y avoir pendant une grossesse ou en cas de souci, de problème de grossesse, de grossesse à haut risque. On a un service de grossesse à haut risque qui va être supervisé par une équipe d'obsétriciennes à ce moment-là. Et alors on travaille en collaboration avec le gynécologue référent de la patiente à ce moment-là. Mais dès que la patiente est enceinte, elle contacte son gynécologue et il y a un premier rendez-vous qui sera fixé où, dans 95% des cas, le co-parent est là parce que c'est la rencontre, la première. Parce que moi, je dis toujours, on fait pipi sur un petit bâton et on se projette pour avec un test positif et on se projette à l'école maternelle. Et cette première échographie d'un embryon de 20 mm est un moment très important pour le couple. Je crois que c'est là qu'ils se rendent compte qu'ils vont devenir parents et que leur vie va changer. Et je suis toujours étonnée de la réaction du co-parent qui est limite à cette échographie-là, encore plus intense que celle de la maman. Parce que la maman, elle le sait, elle a fait son test et là, le co-parent réalise. Il se dit, ah oui, on y est, parce que lui il n'a pas vomi, parce qu'il n'est pas fatigué, parce qu'il ne se rend pas compte. Et donc cette place au premier rendez-vous, et souvent, quand ils ont vécu ce moment-là, on les revoit à tous les rendez-vous. Et ça, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, ça implique énormément. C'est vrai que moi, les retours que j'ai, c'est quand ils ont vu, quand ils ont visualisé comme ça ou encore après, quand ils ont senti la main sur le ventre, les premiers mouvements. Et à ce moment-là, ils réalisent vraiment cette petite vie qui est là, à l'intérieur.

  • Speaker #2

    Ça doit vraiment être des moments merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. On a parfois la larme à l'œil aussi avec eux en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est l'occasion, après, au fur et à mesure des rendez-vous, assez tôt dans la grossesse, en général vers 16 semaines. Donc une grossesse, c'est 40 semaines. On évoque déjà en tant que gynéco la possibilité de rencontrer nos collègues sages-femmes ou kinés, parce qu'il y a toute une préparation avec les sage-femmes. Il y a une préparation kiné avec une préparation possible du périnée, qui est possible maintenant. Donc les patients peuvent vraiment préparer plein de choses. Et dès 16 semaines, on leur dit prenez contact avec une sage-femme pour qu'elle puisse vous accompagner tout au long de la grossesse, avec un côté moins médical que ce que nous, on va proposer. Fabienne, je te laisse expliquer tout ce que vous proposez.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il y a aussi bien de la préparation d'accompagnement à la naissance qui peut se faire en groupe, qui peut se faire en individuel, en sophrologie, en hypnose, en prénatal aquatique. Donc, il y a du yoga, il y a vraiment plein de choses qui peuvent se donner. Et en fonction des demandes des parents, parce qu'il y en a où elles vont parfois se préparer plus physiquement, entre guillemets, par rapport à la respiration, par rapport à la relaxation. Il y en a qui vont avoir besoin justement d'aller faire de la prénatale aquatique. Donc on va vraiment les accompagner en fonction de leurs demandes, en fonction de leur desiderata, au mieux dans cette démarche.

  • Speaker #2

    Et toutes ces activités se passent à l'hôpital même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a des activités qui se donnent à l'hôpital et puis il y a des activités qui se donnent aussi en dehors de l'hôpital. Donc, on est vraiment toute une équipe où on a différents endroits à proposer. Et je crois que ce qui est important, c'est vraiment d'être au service des gens et qu'ils trouvent ce dont ils ont besoin.

  • Speaker #2

    Et parmi ces différents services et parmi ces différents locaux que vous avez, il y a aussi les blocs d'accouchement.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ils sont assez récents et qui sont tout à fait intéressants aussi parce que les futurs parents peuvent même les visiter avant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Tous les week-ends, alors évidemment en fonction de la disponibilité des sages-femmes qui travaillent ce jour-là, tous les week-ends, elles peuvent téléphoner à 13h et les visites se font à 14h. Donc tous les week-ends et même les jours fériés.

  • Speaker #0

    Ça leur permet de vraiment voir ce qui est possible. Parce que oui, on a toute la théorie par rapport à l'accouchement. Moi, je leur dis d'aller voir, vous allez voir, le bain de dilatation, on a deux salles avec des baignoires de dilatation qui aident vraiment à gérer la douleur. Il y a des lianes pour lesquelles les patients peuvent se suspendre. On a également un tabouret d'accouchement qui permet d'accoucher dans une position un peu accroupie, qui est une position assez physiologique. Mais le tabouret permet d'avoir un peu moins mal aux cuisses et de ne pas devoir accoucher en étant en squat. Et de visualiser tout ça, souvent, ça rassure les gens. De prime abord, parfois, les patientes les plus angoissées me disent « Surtout pas aller voir, je suis déjà assez stressée comme ça. » Et donc, ça, c'est un travail à faire de dire « Non, justement. » Et c'est vrai que dans tous ces cas-là, une fois qu'elle passe le cap d'aller, elle nous dit « Ah, vous aviez raison, ça m'a rassurée. » Parce qu'on ne se croirait pas à l'hôpital. Et donc, c'est vraiment ce qu'on a essayé de mettre dans ce bloc d'accouchement, c'est d'enlever le côté hospitalier. Parce qu'à l'hôpital... On peut accoucher comme à la maison, c'est-à-dire sans péri(durale), au calme, sans intervention particulière, mais avec le cadre sécuritaire de l'hôpital. Si on accouche à la maison, on accouche à la maison, mais il est beaucoup plus difficile d'avoir le cadre sécuritaire hospitalier. Et vraiment, l'idée, c'est de se dire, quand tout va bien, je peux ramener le domicile à l'hôpital. Et les gens, en visitant le bloc, se rendent compte que, "ah oui, étonnamment, c'est possible, j'aurais pas pensé". Ils sont toujours assez positivement surpris par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Je peux vraiment en témoigner, ayant déjà fait des visites le week-end comme ça. Les parents sont ébahis vraiment de comment sont les locaux. Ils disent, c'est vrai qu'on s'y sent bien et sont super contents d'avoir fait cette visite. Il y a les ballons, ils voient vraiment dans la réalité à quoi ça ressemble. Ils arrivent à mieux se projeter aussi.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaye même pour la césarienne, qui est ce qu'on ne veut pas, et qui, on est d'accord, n'est pas un accouchement. naturel ou physiologique mais maintenant on met pour les mamans un grand champ transparent ce qui fait que quand leur petit bébé va sortir on propose si elle le souhaite moi j'ai toujours de lever le rideau au moment où bébé sort et maman peut pousser et va voir son petit bébé sortir comme pour un accouchement par voix basse et donc directement dès que son bébé dort elle le voit et puis on le met directement peau à peau sur elle le petit bébé ne quitte pas la salle On essaye vraiment, même dans la césarienne, de ramener un maximum d'éléments naturels.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est énorme de voir ce petit bébé, l'émerveillement des yeux des parents, de voir ce petit bébé arriver. Et comme Maïté l'a bien dit, même par césarienne, vraiment, cette naissance peut être fabuleuse et cette rencontre.

  • Speaker #2

    Lors de cette rencontre entre l'enfant et les parents, le personnel médical continue d'avoir un rôle primordial. Dans la continuité de la grossesse et de l'accouchement, il faut aussi préparer l'après, à commencer par le passage à la maternité.

  • Speaker #1

    Les mamans restent en salle de naissance souvent deux heures pour justement faire cette première surveillance qui est plus accrue. Et puis elles vont en maternité où elles vont rester donc durant trois jours pour un premier bébé. Quand c'est un deuxième, c'est deux jours. Si jamais c'était une césarienne, pour un premier bébé, c'est quatre jours. On ajoute un jour de plus par rapport à ce que je vous ai dit. Et là, il y a vraiment toute une équipe de sages-femmes, extraordinaires d'ailleurs, qui vont accompagner les parents, le bébé, vraiment lors des premiers bains, lors du change. Parce qu'il y a des parents qui ont déjà eu des petits bébés dans les mains, des filleuls ou que sais-je. Mais il y a des parents qui n'ont jamais eu de bébé. C'est vraiment le premier contact comme ça. Et donc, on va vraiment les accompagner au mieux pour juste, parfois, le change, la température, la prise de température, le premier bain. Où là, justement, on essaye au maximum de sécuriser ce bébé. Il y a des bains emballés qui se donnent. Il y a des sages-femmes, beaucoup dans l'équipe, qui continuent de se former régulièrement, que ce soit par rapport comme on l'a dit au bain, par rapport à l'allaitement. Vraiment, on réfléchit ensemble aussi sur ce qu'on peut améliorer.

  • Speaker #2

    Vraiment un suivi de poussée au cas par cas et avec beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Et avec l'intention aussi d'autonomiser.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est vraiment ça. Et c'est vrai que c'est important de revenir par rapport à ça, parce que notre rôle, c'est justement que les parents soient au mieux après, prêts pour le retour à domicile. Et là, il y a toute une équipe de sages-femmes aussi qui vont pouvoir avoir les moments dès le premier jour, enfin dès le lendemain de leur retour à domicile.

  • Speaker #2

    Cette visite se fait systématiquement dès le lendemain du retour ?

  • Speaker #1

    Alors c'est à leur demande. Nous, on leur propose vraiment toute une équipe de sages-femmes qui y vont. Et après, c'est à elles de faire la démarche. Mais la plupart du temps, elles sont très contentes justement de nouveau en ayant le retour après, de savoir qu'il y a quelqu'un qui va aller chez elles. À la maternité, on sonne, il y a quelqu'un qui apparaît directement et puis on se retrouve chez soi un peu dépourvu. Et donc ces sages-femmes vont pouvoir aller dès le lendemain, comme on a dit, vont parfois aller trois jours en suivant, parfois ne vont aller qu'un jour, parfois vont y retourner huit jours après, peuvent même retourner six mois après s'il faut, par rapport à un sevrage sur l'allaitement, par rapport à la diversification alimentaire de l'enfant. Donc il y a vraiment toute une prise en charge adéquate.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec jusqu'à neuf visites et même plus s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Même ça c'est possible.

  • Speaker #1

    Voilà. Tout est possible.

  • Speaker #2

    Et tout ça montre bien tout l'engagement des sages-femmes qui sont vraiment très investies dès la naissance. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a d'autres métiers aussi à l'hôpital qui permettent d'accompagner cette naissance au mieux en fonction des différents cas de figure.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'une naissance, c'est toujours un moment, c'est un gros chamboulement dans une vie. Et ce n'est pas toujours tout rose, même si beaucoup de choses sont formidables. Et c'est vrai qu'on essaye de proposer un maximum de services qui vont... aider les parents à vivre cette transition au mieux. On a notamment une psychologue qui peut être là pour accompagner les mamans, mais ceci dès la grossesse. On a parfois des patientes qui sont très angoissées ou qui ont des antécédents particuliers. Et là aussi, dès le début de grossesse, on peut proposer de rencontrer notre psychologue de la maternité et qui pourra comme nous suivre la maman tout au long de son cheminement, de son accouchement, qui viendra la revoir à la maternité. et qui peut même la suivre dans la période du post-partum. On a aussi la possibilité qu'en maternité, les patientes, maman et bébé, rencontrent un ostéopathe. Parce qu'on imagine qu'un petit bébé qui vient de passer dans un bassin, il peut avoir un petit torticolis, une petite douleur à droite à gauche. Et d'avoir cet ostéopathe qui passe dès les premiers jours de vie de bébé, ça va nous permettre notamment d'avoir un allaitement qui se passe mieux, d'avoir un petit bébé qui est moins douloureux. Et c'est la même chose pour la maman qui, après avoir vécu un accouchement, peut aussi avoir son bassin qui a un petit peu bougé. Et d'avoir cette possibilité-là, ça va permettre de préparer au mieux ce retour à la maison aussi, dans de meilleures conditions. Parce que je crois que la dépression du postpartum, c'est quelque chose qui existe. Et on sait de plus en plus que la prévention de cela est importante. Et cette prévention, elle passe par... L'accompagnement qu'on va proposer aux mamans, qu'il y ait un maximum d'intervenants qui soient là pour les aider, pour les supporter, pour légitimer ce qu'elles vivent. Elles leur disent que c'est normal qu'il y ait des moments difficiles. Et toute l'équipe, elle est là pour ça. Et le co-parentùest là pour ça aussi. C'est pour ça que sa présence est très importante aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que dans la pratique, de savoir que nous aussi, pour les sages-femmes, qu'on ait recours à différents intervenants, c'est quelque chose aussi... qui nous sécurise nous aussi, parce que chacun, je crois, a son rôle primordial là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, et on a la chance d'avoir au sein du service une néonatologie.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Où quand on a des petits bébés qui arrivent un peu trop tôt, qui sont un petit peu surpris d'arriver si vite parfois, d'avoir l'équipe de pédiatrie qui peut venir en salle d'accouchement et un service de néonatologie qui est situé au sein même de la maternité. Donc au même étage, qui permet aux mamans, même si elles ont une césarienne, d'aller en lit jusqu'au service de néonatologie et de vivre au plus près de leur bébé. Et a même été instauré le système des petits bébés kangourous. C'est-à-dire, ça c'est des petits bébés qui se naissent un peu trop petits, juste un tout petit peu trop tôt, vers 35 semaines, et qu'on va essayer au maximum de laisser en chambre à la maternité, avec le matériel nécessaire pour qu'il soit bien : un petit lit chauffant, une surveillance particulière, mais pour toujours essayer de favoriser au maximum la proximité mère-enfant en assurant toute la sécurité nécessaire à la venue de ce petit bébé un peu pressé.

  • Speaker #1

    Et parfois aussi, des petits bébés qui devraient rester plus longtemps au centre de néonat, la maman peut poursuivre son séjour en tant qu'accompagnante. Et donc, à ce moment-là, peut rester aussi auprès de son bébé. Donc ça, le service offre ça aussi. Ce n'est pas négligeable.

  • Speaker #2

    Ce n'est clairement pas négligeable et tout est vraiment pris en compte. Ces notions de sécurité, de confort. Et c'est vraiment du cas par cas, de nouveau. C'est chaque maman, chaque enfant sont pris en compte.

  • Speaker #0

    Chaque histoire est différente.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Chaque histoire est différente et c'est toute la beauté aussi de donner la vie. Je propose qu'on s'arrête là-dessus. Merci à toutes les deux. Merci à vous aussi de nous avoir suivis. On se retrouve tout bientôt pour un prochain podcast.

Chapters

  • Introduction à l'accouchement naturel et physiologique

    00:00

  • Définition de l'accouchement physiologique

    00:19

  • Importance de la préparation durant la grossesse

    00:32

  • Le rôle des parents et du personnel médical

    01:50

  • Le projet de naissance et lâcher prise

    03:36

  • Suivi postnatal et soutien psychologique

    07:40

Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment un accouchement physiologique peut transformer l'expérience des futurs parents ? Dans cet épisode captivant de puls, prescriptions sonores, le podcast du Centre Hospitalier de Wallonie picarde, nous avons le plaisir d'accueillir Fabienne Musy, sage-femme passionnée, et le Dr Maïté Delfosse, gynécologue expérimentée. Ensemble, elles explorent l'importance cruciale de l'accouchement physiologique et l'accompagnement des parents tout au long de la grossesse.


Au fil de cette discussion enrichissante, nos intervenants soulignent que l'accouchement n'est pas seulement un acte médical, mais un moment unique et mémorable pour les parents et le personnel médical. Ils abordent les tendances actuelles qui privilégient des accouchements moins médicalisés et plus naturels, tout en insistant sur la nécessité d'une préparation adéquate durant la grossesse. Cette préparation est essentielle pour garantir une expérience positive, tant pour la maman que pour le bébé.


Un des points forts de cet épisode est l'accent mis sur le rôle primordial du dialogue entre les futurs parents et l'équipe médicale. Fabienne Musy et le Dr Delfosse insistent sur le fait que cette collaboration doit être une véritable équipe unie, œuvrant ensemble pour assurer la sécurité et le bien-être de la maman et de son enfant. Ils partagent également des témoignages sur l'impact positif de la présence du partenaire lors de l'accouchement, une dimension souvent sous-estimée mais qui peut influencer significativement l'expérience globale.


Cet épisode met également en lumière les services variés offerts par l'hôpital, y compris le soutien psychologique et l'accompagnement postnatal. Ces ressources sont indispensables pour aider les nouveaux parents à naviguer cette transition vers la parentalité avec sérénité et confiance. Que vous soyez futur parent ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur l'accouchement physiologique, cet épisode de puls, prescriptions sonores est une écoute incontournable. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante qui pourrait bien changer votre perspective sur la naissance et l'accompagnement parental.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin.

  • Speaker #1

    C'est énorme, l'émerveillement des yeux des parents de voir ce petit bébé arriver.

  • Speaker #2

    Si la naissance d'un enfant est probablement la plus belle des étapes dans la vie de parent, elle l'est aussi pour le personnel médical qui les accompagne. C'est ce que nous allons aborder aujourd'hui, en particulier à travers la notion d'accouchement physiologique. Pour en parler, nous recevons Fabienne Musy, sage-femme, et le docteur Maïté Delfosse, gynécologue au CHwapi. On constate un retour de certaines tendances liées à l'accouchement, et notamment de cet accouchement physiologique, mais en quelques mots, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    L'accouchement physiologique, pour moi, c'est vraiment l'accouchement - comme je dis toujours au patient - naturel. C'est quelque chose qui peut se passer dans la nature, sans l'intervention d'un tiers, entre guillemets. Parce qu'il faut rappeler que globalement, les mamans sont faites pour accoucher. Moi, je dis qu'on est génétiquement programmé pour ça. Et on peut maintenant, au milieu hospitalier, laisser les mamans accoucher. avec un cadre sécuritaire. C'est quelque chose que les mamans ont envie d'accoucher sans péridural, de respecter leur mise en travail. C'est quelque chose qu'on revoit de plus en plus. Et je trouve ça chouette que la maman soit actrice de son accouchement, que ce soit elle qui puisse décider de comment ça va se passer.

  • Speaker #2

    Et c'est ça qui est vraiment intéressant, c'est que le CHwapi, dans ce cadre-là, propose une prise en charge complète.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On reste persuadés, avec les sages-femmes et toute l'équipe qui suit la grossesse, que de préparer pendant les neuf mois ce jour J, entre guillemets, de la naissance, c'est très important pour arriver à l'accouchement le plus serein et le plus physiologique possible. Et donc différentes choses vont être mises en place tout au long de la grossesse pour aider à cela.

  • Speaker #2

    C'est ça, et ça on y reviendra, mais on va rester encore un petit peu sur l'accouchement en tant que tel, parce que ça peut se faire de plusieurs manières aussi cet accouchement physiologique. Les parents, les co-parents ont le choix.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, et donc dès l'annonce de la grossesse, certains parents vont déjà faire des démarches, vont déjà se renseigner, parce que justement il y a les médias autour, il y a les copains, les copines qui ont eu un bébé, et du coup se posent déjà énormément de questions, et arrivent souvent la première fois avec justement cette interrogation de ce qui va pouvoir être fait ou pas, et on est là pour répondre au mieux à leurs questions.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec cette notion de dialogue qui est prédominante.

  • Speaker #0

    Qui est primordiale, c'est un travail d'équipe. Moi je dis toujours, les parents font partie de l'équipe. On n'est plus avec le médecin paternaliste au-dessus qui va imposer l'accouchement. Je crois que la discussion, elle est primordiale. Pour aussi, quand un geste médical doit être posé, qu'il soit compris et accepté par la patiente. Je crois que c'est vraiment quelque chose qui est très très important. Et ça en médecine, on voit que les choses évoluent à ce niveau-là. On est vraiment... tous des acteurs par rapport à ça. Le médecin n'est pas le seul réalisateur de l'accouchement. Moi, je dis aux gens, vraiment, c'est un gros travail d'équipe et ça, ça se construit durant neuf mois. Et ce rapport de confiance qu'on peut établir avec les gens permet ça, de se dire, voilà, on va permettre un accouchement physio, mais il faut rester ouvert à une intervention médicale parce que le but premier, on pourrait se dire, c'est l'accouchement naturel. Moi, je dis toujours le but deuxième, c'est l'accouchement naturel. Le but premier, c'est un petit bébé et une maman qui vont bien à la fin. Et évidemment, on essaye majoritairement que ça passe par un accouchement naturel. Mais si tout ça a été construit, je crois que les gens, alors, peuvent être ouverts aux rares cas où, malheureusement, on va devoir avoir une intervention médicale, comme une cédarienne ou des choses comme ça. Mais tout ça se construit pendant neuf mois.

  • Speaker #2

    Au fur et à mesure, du coup, des dialogues, on sait aussi que... Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, Internet, on peut apprendre beaucoup de choses. Il n'y a pas aussi un petit risque que certains futurs parents soient un petit peu trop renseignés ?

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que moi, je vois la différence faisant quand même des préparations depuis 2000. Donc quand même, ça fait un certain nombre d'années. Je vois une évolution vraiment par rapport à, c'est sûr, ce que les réseaux sociaux apportent. Et apportent des bonnes choses, évidemment, mais pas que. Parce qu'il y a parfois des idées toutes faites, des choses qui se transmettent et qui peuvent parfois plus angoisser aussi. Donc c'est sûr qu'il y a des mamans, des papas, qui arrivent super renseignés, des fois presque, pas à la limite plus que moi, mais sur les dernières choses qui existent ou que ce que là. C'est un petit peu de remettre les choses à leur place dans le contexte justement de la naissance, parce que parfois elles sont tellement super informées que ce n'est pas toujours la juste mesure.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #2

    à travers ces échanges, je le mentionnais tout à l'heure, il y a aussi le fameux projet naissance que les parents peuvent faire. Où là aussi, vous les accompagnez. Mais comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Alors, un projet de naissance, c'est un peu projeter ce qu'on veut pour le jour de la naissance. C'est se dire, voilà comment j'ai envie que ça se passe. Maintenant, je crois que ça ne doit pas vraiment être dans la tête des mamans ce qui doit se passer de manière absolue ce jour-là. Parce qu'on ne va pas se leurrer que c'est rarement le cas. On n'a jamais accouché. Donc on projette, parce qu'on a vu ça sur internet que c'est chouette, que ce jour-là on voudra ça. Ma grande phrase c'est toujours qu'accoucher c'est lâcher prise. Donner vie c'est se dire je laisse mon corps faire et je ne viens pas avec ma tête. Parce qu'à ce moment-là il faut laisser faire. Le corps est programmé si on mentalise trop les choses. Et donc ce projet de naissance est intéressant pour avoir une base de discussion et expliquer tout ce qui peut se passer. Et tout ce qu'on peut faire est proposer aux mamans le jour J, tout en disant, ok, ne projetez pas trop, parce que notamment dans les positions d'accouchement, les gens visualisent, moi je veux accoucher sur le côté. Mais peut-être que si son petit bébé a mis sa tête d'une certaine façon dans son bassin, elle sera mieux à quatre pattes. Mais la maman, ce n'est pas ce qu'elle avait projeté. Et donc parfois, elle va oublier d'écouter son corps. Et c'est notre job aussi de dire, le jour J, on écoute son corps. On n'écoute pas sa tête. Et donc, ce projet de naissance, pour moi, il sert à ça, à se dire, OK, j'entends tout ce dont vous avez envie. Et il y a des choses, papa ou le co-parent a envie de faire du peau à peau avec bébé quand il vient de naître, etc. C'est important d'en discuter avant, comme ça on le met dans le dossier. Mais pour d'autres choses, ça permet de dire aussi, oui, mais faites-vous confiance le jour J, ne programmez pas trop. Parfois, on est là-dedans, dans trop de programmation. Ce qui est un peu contre nature par rapport à l'accouchement naturel et physiologique. C'est un peu particulier, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, ma nuance, souvent, c'est de... On parle que ce sont les acteurs. Et justement, il y a différents scénarii par rapport à ça. Et de se dire... Peut-être que ça ne prendra pas la ligne que vous avez projetée. Je compare souvent à partir, prendre la route, partir en vacances. Et finalement, sur l'autoroute, à un moment donné, il y a des bouchons. Alors maintenant, c'est bien, il y a les GPS, on peut prendre un chemin autre. Et puis du coup, des fois, soit on râle par rapport à ça, soit on se dit, allez, on va découvrir une autre région et l'année d'après, on ira peut-être dans cette région-là. Et donc, c'est de se dire... Si c'est autrement le jour de la naissance, c'est comme ça, de lâcher prise et peut-être ça sera très bien aussi. Et donc de ne pas se fermer par rapport à ça. Notre rôle, c'est vraiment justement de leur montrer toutes les éventualités qui puissent arriver, mais de ne pas garantir que ça sera comme ça. Parce que je crois que ça, ce n'est vraiment pas leur faire un cadeau, de leur garantir absolument, même si - on en revient toujours - tout ce qui va se passer pendant la grossesse, que ce soit au niveau préparation, tout ça, va vraiment drôlement influencer la suite.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qu'il faut se rappeler, c'est que ça restera le jour de la rencontre avec son bébé, quelle que soit la manière dont ça se passe. Mettre une péri(durale) alors qu'on ne la voulait pas, ce n'est pas un échec. On va rencontrer son bébé. Je crois que c'est important de recentrer là-dessus aussi. C'est ça qu'il faut retenir. Ce jour-là, ça restera ça. Ce n'est pas le jour où on a eu une péridurale ou on n'a pas eu de péridurale. C'est le jour de la naissance.

  • Speaker #1

    Justement cette rencontre et c'est vrai que je dis toujours il y a l'accouchement et il y a la naissance. Et c'est deux choses complètement différentes. L'accouchement, que ce soit justement avec une péridurale qu'on n'a pas voulu, que ce soit peut-être avec une césarienne, le scénario qui fâche un peu parfois, mais c'est de se dire la naissance, la rencontre, elle sera là, peu importe l'accouchement. Et je pense que vraiment quand on leur explique ça ou quand justement il doit y avoir une césarienne ou que sais-je, mais... toujours de repartir de ça, que cette rencontre de la naissance d'un enfant, d'une mère, d'un père, d'une famille, c'est ça qui est important, outre l'accouchement proprement dit.

  • Speaker #2

    C'est ça, et du coup il y a cette rencontre entre la maman et son enfant, et c'est aussi la rencontre du co-parent avec son enfant, et ça aussi c'est important à prendre en compte dans cet accompagnement.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment, on ne parle jamais que de la rencontre avec son enfant, son bébé, il y a vraiment évidemment le co-parent qui est là. On a parlé de famille, donc c'est vraiment ça. Ce premier regard avec le papa, vraiment, on insiste beaucoup par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Oui, alors, en salle d'accouchement, on espère qu'il soit très investi. Moi, j'insiste qu'au cours de la préparation, le papa aille aux préparations qui sont proposées par les sages-femmes pour être préparé en salle d'accouchement, pour qu'il ait une place, pour qu'il sache quoi faire. C'est difficile de voir sa femme avoir mal et d'être là dépourvu et de ne savoir rien faire pour le co-parent. Comme je dis souvent, c'est souvent le co-parent qui va venir au bureau frapper en disant « il faut lui mettre une péridurale, elle a mal » . Quand ils ne sont pas préparés, parce que ce n'est pas facile, quand il y a une préparation, le co-parent va avoir les gestes, va pouvoir accompagner. Moi, je dis toujours le co-parent, le jour de l'accouchement, il est la mémoire de la maman. Parce que je dis, elle, elle doit venir accoucher sans son cerveau pour lâcher prise. Mais le co-parent est là pour te dire « tu te souviens, la sage-femme à la préparation, elle t'avait dit de faire ça, ta respiration, ça va t'aider » . Et c'est toute la place qu'il a et ça aide vraiment les mamans à ce moment-là. Et donc, ce co-parent, je trouve important qu'il assiste, alors pas toujours à toutes les consultations, parce que c'est compliqué en termes d'organisation, mais à des moments clés de la grossesse, qui sont les trois grosses échographies qu'on peut réaliser pendant une grossesse, à la préparation avec la sage-femme quand va être évoquée la gestion de la douleur, la poussée, l'accouchement. C'est des moments où je trouve que la place du co-parent a, elle est pleinement là.

  • Speaker #1

    Et de plus en plus de co-parents sont là, vraiment. Il y a vraiment une augmentation, je trouve, par rapport à leur participation.

  • Speaker #2

    Vous avez des retours de ces co-parents, justement, sur cette approche ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même, évidemment, parce qu'on a des nouvelles. Moi, personnellement, j'ai des nouvelles après. C'est important aussi de savoir ce qui les a aidés, ce qui les a peut-être moins aidés pour toujours se remettre en question. Parce que c'est ça aussi notre travail, c'est toujours d'évoluer aussi avec eux. On apprend énormément et de se remettre en question à chaque fois. Comment on peut mieux faire ? Comment on peut mieux les accompagner encore dans cette naissance ?

  • Speaker #2

    Nous l'avons entendu, le personnel soignant veille tout particulièrement à offrir la meilleure prise en charge aux futurs parents. Nous allons voir que cet accompagnement, tout en bienveillance, commence en fait bien avant l'accouchement, et cela dès la conception du bébé.

  • Speaker #0

    En général, chaque patiente a son gynécologue depuis son adolescence, son premier rendez-vous. Tous les gynécologues accompagnent une grossesse. Il y a juste certains obsétriciens qui vont être référés aux patientes pour les échographies morphologiques, donc les trois grosses échos importantes de dépistage de malformations qu'il va y avoir pendant une grossesse ou en cas de souci, de problème de grossesse, de grossesse à haut risque. On a un service de grossesse à haut risque qui va être supervisé par une équipe d'obsétriciennes à ce moment-là. Et alors on travaille en collaboration avec le gynécologue référent de la patiente à ce moment-là. Mais dès que la patiente est enceinte, elle contacte son gynécologue et il y a un premier rendez-vous qui sera fixé où, dans 95% des cas, le co-parent est là parce que c'est la rencontre, la première. Parce que moi, je dis toujours, on fait pipi sur un petit bâton et on se projette pour avec un test positif et on se projette à l'école maternelle. Et cette première échographie d'un embryon de 20 mm est un moment très important pour le couple. Je crois que c'est là qu'ils se rendent compte qu'ils vont devenir parents et que leur vie va changer. Et je suis toujours étonnée de la réaction du co-parent qui est limite à cette échographie-là, encore plus intense que celle de la maman. Parce que la maman, elle le sait, elle a fait son test et là, le co-parent réalise. Il se dit, ah oui, on y est, parce que lui il n'a pas vomi, parce qu'il n'est pas fatigué, parce qu'il ne se rend pas compte. Et donc cette place au premier rendez-vous, et souvent, quand ils ont vécu ce moment-là, on les revoit à tous les rendez-vous. Et ça, ça change tout.

  • Speaker #1

    Oui, ça implique énormément. C'est vrai que moi, les retours que j'ai, c'est quand ils ont vu, quand ils ont visualisé comme ça ou encore après, quand ils ont senti la main sur le ventre, les premiers mouvements. Et à ce moment-là, ils réalisent vraiment cette petite vie qui est là, à l'intérieur.

  • Speaker #2

    Ça doit vraiment être des moments merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. On a parfois la larme à l'œil aussi avec eux en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est l'occasion, après, au fur et à mesure des rendez-vous, assez tôt dans la grossesse, en général vers 16 semaines. Donc une grossesse, c'est 40 semaines. On évoque déjà en tant que gynéco la possibilité de rencontrer nos collègues sages-femmes ou kinés, parce qu'il y a toute une préparation avec les sage-femmes. Il y a une préparation kiné avec une préparation possible du périnée, qui est possible maintenant. Donc les patients peuvent vraiment préparer plein de choses. Et dès 16 semaines, on leur dit prenez contact avec une sage-femme pour qu'elle puisse vous accompagner tout au long de la grossesse, avec un côté moins médical que ce que nous, on va proposer. Fabienne, je te laisse expliquer tout ce que vous proposez.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il y a aussi bien de la préparation d'accompagnement à la naissance qui peut se faire en groupe, qui peut se faire en individuel, en sophrologie, en hypnose, en prénatal aquatique. Donc, il y a du yoga, il y a vraiment plein de choses qui peuvent se donner. Et en fonction des demandes des parents, parce qu'il y en a où elles vont parfois se préparer plus physiquement, entre guillemets, par rapport à la respiration, par rapport à la relaxation. Il y en a qui vont avoir besoin justement d'aller faire de la prénatale aquatique. Donc on va vraiment les accompagner en fonction de leurs demandes, en fonction de leur desiderata, au mieux dans cette démarche.

  • Speaker #2

    Et toutes ces activités se passent à l'hôpital même ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a des activités qui se donnent à l'hôpital et puis il y a des activités qui se donnent aussi en dehors de l'hôpital. Donc, on est vraiment toute une équipe où on a différents endroits à proposer. Et je crois que ce qui est important, c'est vraiment d'être au service des gens et qu'ils trouvent ce dont ils ont besoin.

  • Speaker #2

    Et parmi ces différents services et parmi ces différents locaux que vous avez, il y a aussi les blocs d'accouchement.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    ils sont assez récents et qui sont tout à fait intéressants aussi parce que les futurs parents peuvent même les visiter avant l'accouchement.

  • Speaker #1

    Tous les week-ends, alors évidemment en fonction de la disponibilité des sages-femmes qui travaillent ce jour-là, tous les week-ends, elles peuvent téléphoner à 13h et les visites se font à 14h. Donc tous les week-ends et même les jours fériés.

  • Speaker #0

    Ça leur permet de vraiment voir ce qui est possible. Parce que oui, on a toute la théorie par rapport à l'accouchement. Moi, je leur dis d'aller voir, vous allez voir, le bain de dilatation, on a deux salles avec des baignoires de dilatation qui aident vraiment à gérer la douleur. Il y a des lianes pour lesquelles les patients peuvent se suspendre. On a également un tabouret d'accouchement qui permet d'accoucher dans une position un peu accroupie, qui est une position assez physiologique. Mais le tabouret permet d'avoir un peu moins mal aux cuisses et de ne pas devoir accoucher en étant en squat. Et de visualiser tout ça, souvent, ça rassure les gens. De prime abord, parfois, les patientes les plus angoissées me disent « Surtout pas aller voir, je suis déjà assez stressée comme ça. » Et donc, ça, c'est un travail à faire de dire « Non, justement. » Et c'est vrai que dans tous ces cas-là, une fois qu'elle passe le cap d'aller, elle nous dit « Ah, vous aviez raison, ça m'a rassurée. » Parce qu'on ne se croirait pas à l'hôpital. Et donc, c'est vraiment ce qu'on a essayé de mettre dans ce bloc d'accouchement, c'est d'enlever le côté hospitalier. Parce qu'à l'hôpital... On peut accoucher comme à la maison, c'est-à-dire sans péri(durale), au calme, sans intervention particulière, mais avec le cadre sécuritaire de l'hôpital. Si on accouche à la maison, on accouche à la maison, mais il est beaucoup plus difficile d'avoir le cadre sécuritaire hospitalier. Et vraiment, l'idée, c'est de se dire, quand tout va bien, je peux ramener le domicile à l'hôpital. Et les gens, en visitant le bloc, se rendent compte que, "ah oui, étonnamment, c'est possible, j'aurais pas pensé". Ils sont toujours assez positivement surpris par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Je peux vraiment en témoigner, ayant déjà fait des visites le week-end comme ça. Les parents sont ébahis vraiment de comment sont les locaux. Ils disent, c'est vrai qu'on s'y sent bien et sont super contents d'avoir fait cette visite. Il y a les ballons, ils voient vraiment dans la réalité à quoi ça ressemble. Ils arrivent à mieux se projeter aussi.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaye même pour la césarienne, qui est ce qu'on ne veut pas, et qui, on est d'accord, n'est pas un accouchement. naturel ou physiologique mais maintenant on met pour les mamans un grand champ transparent ce qui fait que quand leur petit bébé va sortir on propose si elle le souhaite moi j'ai toujours de lever le rideau au moment où bébé sort et maman peut pousser et va voir son petit bébé sortir comme pour un accouchement par voix basse et donc directement dès que son bébé dort elle le voit et puis on le met directement peau à peau sur elle le petit bébé ne quitte pas la salle On essaye vraiment, même dans la césarienne, de ramener un maximum d'éléments naturels.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça, c'est énorme de voir ce petit bébé, l'émerveillement des yeux des parents, de voir ce petit bébé arriver. Et comme Maïté l'a bien dit, même par césarienne, vraiment, cette naissance peut être fabuleuse et cette rencontre.

  • Speaker #2

    Lors de cette rencontre entre l'enfant et les parents, le personnel médical continue d'avoir un rôle primordial. Dans la continuité de la grossesse et de l'accouchement, il faut aussi préparer l'après, à commencer par le passage à la maternité.

  • Speaker #1

    Les mamans restent en salle de naissance souvent deux heures pour justement faire cette première surveillance qui est plus accrue. Et puis elles vont en maternité où elles vont rester donc durant trois jours pour un premier bébé. Quand c'est un deuxième, c'est deux jours. Si jamais c'était une césarienne, pour un premier bébé, c'est quatre jours. On ajoute un jour de plus par rapport à ce que je vous ai dit. Et là, il y a vraiment toute une équipe de sages-femmes, extraordinaires d'ailleurs, qui vont accompagner les parents, le bébé, vraiment lors des premiers bains, lors du change. Parce qu'il y a des parents qui ont déjà eu des petits bébés dans les mains, des filleuls ou que sais-je. Mais il y a des parents qui n'ont jamais eu de bébé. C'est vraiment le premier contact comme ça. Et donc, on va vraiment les accompagner au mieux pour juste, parfois, le change, la température, la prise de température, le premier bain. Où là, justement, on essaye au maximum de sécuriser ce bébé. Il y a des bains emballés qui se donnent. Il y a des sages-femmes, beaucoup dans l'équipe, qui continuent de se former régulièrement, que ce soit par rapport comme on l'a dit au bain, par rapport à l'allaitement. Vraiment, on réfléchit ensemble aussi sur ce qu'on peut améliorer.

  • Speaker #2

    Vraiment un suivi de poussée au cas par cas et avec beaucoup de bienveillance.

  • Speaker #1

    Oui, évidemment.

  • Speaker #2

    Et avec l'intention aussi d'autonomiser.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est vraiment ça. Et c'est vrai que c'est important de revenir par rapport à ça, parce que notre rôle, c'est justement que les parents soient au mieux après, prêts pour le retour à domicile. Et là, il y a toute une équipe de sages-femmes aussi qui vont pouvoir avoir les moments dès le premier jour, enfin dès le lendemain de leur retour à domicile.

  • Speaker #2

    Cette visite se fait systématiquement dès le lendemain du retour ?

  • Speaker #1

    Alors c'est à leur demande. Nous, on leur propose vraiment toute une équipe de sages-femmes qui y vont. Et après, c'est à elles de faire la démarche. Mais la plupart du temps, elles sont très contentes justement de nouveau en ayant le retour après, de savoir qu'il y a quelqu'un qui va aller chez elles. À la maternité, on sonne, il y a quelqu'un qui apparaît directement et puis on se retrouve chez soi un peu dépourvu. Et donc ces sages-femmes vont pouvoir aller dès le lendemain, comme on a dit, vont parfois aller trois jours en suivant, parfois ne vont aller qu'un jour, parfois vont y retourner huit jours après, peuvent même retourner six mois après s'il faut, par rapport à un sevrage sur l'allaitement, par rapport à la diversification alimentaire de l'enfant. Donc il y a vraiment toute une prise en charge adéquate.

  • Speaker #2

    C'est ça, avec jusqu'à neuf visites et même plus s'il y a besoin.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Même ça c'est possible.

  • Speaker #1

    Voilà. Tout est possible.

  • Speaker #2

    Et tout ça montre bien tout l'engagement des sages-femmes qui sont vraiment très investies dès la naissance. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a d'autres métiers aussi à l'hôpital qui permettent d'accompagner cette naissance au mieux en fonction des différents cas de figure.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'une naissance, c'est toujours un moment, c'est un gros chamboulement dans une vie. Et ce n'est pas toujours tout rose, même si beaucoup de choses sont formidables. Et c'est vrai qu'on essaye de proposer un maximum de services qui vont... aider les parents à vivre cette transition au mieux. On a notamment une psychologue qui peut être là pour accompagner les mamans, mais ceci dès la grossesse. On a parfois des patientes qui sont très angoissées ou qui ont des antécédents particuliers. Et là aussi, dès le début de grossesse, on peut proposer de rencontrer notre psychologue de la maternité et qui pourra comme nous suivre la maman tout au long de son cheminement, de son accouchement, qui viendra la revoir à la maternité. et qui peut même la suivre dans la période du post-partum. On a aussi la possibilité qu'en maternité, les patientes, maman et bébé, rencontrent un ostéopathe. Parce qu'on imagine qu'un petit bébé qui vient de passer dans un bassin, il peut avoir un petit torticolis, une petite douleur à droite à gauche. Et d'avoir cet ostéopathe qui passe dès les premiers jours de vie de bébé, ça va nous permettre notamment d'avoir un allaitement qui se passe mieux, d'avoir un petit bébé qui est moins douloureux. Et c'est la même chose pour la maman qui, après avoir vécu un accouchement, peut aussi avoir son bassin qui a un petit peu bougé. Et d'avoir cette possibilité-là, ça va permettre de préparer au mieux ce retour à la maison aussi, dans de meilleures conditions. Parce que je crois que la dépression du postpartum, c'est quelque chose qui existe. Et on sait de plus en plus que la prévention de cela est importante. Et cette prévention, elle passe par... L'accompagnement qu'on va proposer aux mamans, qu'il y ait un maximum d'intervenants qui soient là pour les aider, pour les supporter, pour légitimer ce qu'elles vivent. Elles leur disent que c'est normal qu'il y ait des moments difficiles. Et toute l'équipe, elle est là pour ça. Et le co-parentùest là pour ça aussi. C'est pour ça que sa présence est très importante aussi.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que dans la pratique, de savoir que nous aussi, pour les sages-femmes, qu'on ait recours à différents intervenants, c'est quelque chose aussi... qui nous sécurise nous aussi, parce que chacun, je crois, a son rôle primordial là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, et on a la chance d'avoir au sein du service une néonatologie.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Où quand on a des petits bébés qui arrivent un peu trop tôt, qui sont un petit peu surpris d'arriver si vite parfois, d'avoir l'équipe de pédiatrie qui peut venir en salle d'accouchement et un service de néonatologie qui est situé au sein même de la maternité. Donc au même étage, qui permet aux mamans, même si elles ont une césarienne, d'aller en lit jusqu'au service de néonatologie et de vivre au plus près de leur bébé. Et a même été instauré le système des petits bébés kangourous. C'est-à-dire, ça c'est des petits bébés qui se naissent un peu trop petits, juste un tout petit peu trop tôt, vers 35 semaines, et qu'on va essayer au maximum de laisser en chambre à la maternité, avec le matériel nécessaire pour qu'il soit bien : un petit lit chauffant, une surveillance particulière, mais pour toujours essayer de favoriser au maximum la proximité mère-enfant en assurant toute la sécurité nécessaire à la venue de ce petit bébé un peu pressé.

  • Speaker #1

    Et parfois aussi, des petits bébés qui devraient rester plus longtemps au centre de néonat, la maman peut poursuivre son séjour en tant qu'accompagnante. Et donc, à ce moment-là, peut rester aussi auprès de son bébé. Donc ça, le service offre ça aussi. Ce n'est pas négligeable.

  • Speaker #2

    Ce n'est clairement pas négligeable et tout est vraiment pris en compte. Ces notions de sécurité, de confort. Et c'est vraiment du cas par cas, de nouveau. C'est chaque maman, chaque enfant sont pris en compte.

  • Speaker #0

    Chaque histoire est différente.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Chaque histoire est différente et c'est toute la beauté aussi de donner la vie. Je propose qu'on s'arrête là-dessus. Merci à toutes les deux. Merci à vous aussi de nous avoir suivis. On se retrouve tout bientôt pour un prochain podcast.

Chapters

  • Introduction à l'accouchement naturel et physiologique

    00:00

  • Définition de l'accouchement physiologique

    00:19

  • Importance de la préparation durant la grossesse

    00:32

  • Le rôle des parents et du personnel médical

    01:50

  • Le projet de naissance et lâcher prise

    03:36

  • Suivi postnatal et soutien psychologique

    07:40

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