- Speaker #0
Mais elle est bronzée. Mais ouais, mais c'est bien, moi je sais pas ce que c'est que d'être bronzée.
- Speaker #1
Tu deviens rouge.
- Speaker #0
Ah moi, ouais, même pas en fait. Je crois que le soleil ne me fait rien. En même temps, je m'y mets jamais. C'est-à-dire que moi, dès qu'il y a du soleil, j'ai une casquette, une pise.
- Speaker #1
Après, moi je m'y mets, mais je mets 50 plus toutes les 30 minutes. Enfin,
- Speaker #0
tout le temps. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes pour peut-être vous aussi venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube. et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains, mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages, le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-univers. Lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans Quadras, le podcast qui célèbre les joies et les défis de la quarantaine. Aujourd'hui, je reçois Alice Gros, dont le parcours est incroyablement inspirant, autrice, sportive, survivante et surtout une sacrée leçon de résilience. Bonjour Alice, comment ça va ?
- Speaker #1
Salut Camille, ça va très bien, je suis très contente d'être ici.
- Speaker #0
Alors Alice est très bronzée. Alice revient de vacances, on parlait bronzage tout à l'heure.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Je crois que si on fait un combo, c'est le comparatif à faire. Alice, dans ton livre, La mort a posé la main sur mon épaule, tu racontes ton combat contre la maladie que tu as eu enfant. Je rappelle que tu as eu une leucémie à l'âge de 13 ans. Aujourd'hui, tu as 36 ans, à la quarantaine, est-ce que cet héritage, ça influence ta vision de la vie ?
- Speaker #1
Oui, je pense que tout ce qu'on a vécu dans notre enfance ou dans notre vie, ça influence comment on pense aujourd'hui. C'est sûr que mon parcours a été totalement influencé là-dessus et ma vision de la vie totalement aussi. Pour moi, je profite de chaque moment. Mes décisions sont faites pour me dire que demain, je peux mourir. Je fais tout pour profiter de chaque instant et rien regretter surtout.
- Speaker #0
Une espèce de seconde chance que tu as aujourd'hui, cette approche de la quarantaine justement ?
- Speaker #1
Ah oui, c'est sûr. Mais même moi, dans ma tête, j'ai 36 ans. Dans ma tête, je n'ai pas du tout 36 ans. Je me dis que c'est impossible d'être si avancée dans mon âge. Et pour moi, c'est une chance. Je me dis que tous les matins, je suis contente de vieillir, je suis contente d'être ici. Et j'ai envie que ça dure super longtemps.
- Speaker #0
Est-ce que justement, on va en parler après, mais quand tu as eu cette leucémie à 13 ans, est... que tu te projetais à 40 ans, enfin à 36, à la quarantaine ? Est-ce que c'était envisageable pour toi ?
- Speaker #1
Justement, quand on vit la maladie, et justement le cancer en particulier, où on sait qu'il y a des risques de rechute, etc., le cerveau se conditionne à vivre au jour le jour. Et moi, justement, pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'on me dise « t'es guéri, il n'y a plus de risque de rechute » , mon cerveau s'est conditionné à dire « tu vis au jour le jour, tu vis la journée qui se passe, tu verras demain comment ça se passe, etc. » Donc c'est sûr que je ne me voyais pas au-delà de tout ça. Mais aujourd'hui, je pense que j'ai réussi aussi à réinverser la tendance, tu vois, et à arriver un peu à me projeter et à me dire que la vie aujourd'hui, elle est là et que je suis guérie. Mais ça a été un long processus.
- Speaker #0
Donc, je rappelle, à 13 ans, on t'apprend que tu es atteinte d'une leucémie. Comment ça s'est passé ? Si tu es OK pour revenir sur l'annonce, etc. et ce parcours. Et surtout, comment on le vit à 13 ans ?
- Speaker #1
Ça s'est passé que du coup, l'alcémie, c'est un cancer où tu as très peu de symptômes avant que ça devienne très grave. Donc du coup, j'ai eu une espèce de vertige au lycée. Mais vu que j'étais dans ma période un peu puberté, on a dit bon, c'est la puberté. Et en fait, deux jours après, j'ai eu de la fièvre. Et en fait, on s'est rendu compte que je faisais une infection très grave parce que mon corps ne pouvait plus se défendre parce qu'il avait ce cancer derrière, du sang. Et du coup, pendant deux jours, j'ai été hyper malade chez moi. Et je suis montée à 42 de fièvre et j'ai fait une septicémie, ce qu'on appelle un choc septique, donc qui est très grave. Et là, tu peux mourir très clairement. Donc j'ai vécu l'EMI, l'expérience de mort imminente, dont je me rappelle très bien. J'ai eu beaucoup de douleurs, ça a été très dur pendant deux jours, jusqu'à ce que le médecin généraliste vienne m'ausculter chez moi et dise « là c'est pas normal, son état est pas normal » . Il décide de me faire une prise de sang et qu'on voit direct que j'ai plus de globules et qu'il y a un souci. Et donc on m'a envoyée direct en SAMU à l'hôpital. mise en chambre directe en oncologie, hématologie pédiatrique, machin, parce qu'il savait que c'était lié à un problème de ce style.
- Speaker #0
Et toi, quand on te l'annonce, c'est un truc où c'est hyper bizarre, on ne peut pas se projeter tant qu'on ne le connaît pas et qu'on ne l'a pas vécu. On ne peut même pas l'imaginer en fait. Toi, quand on te l'annonce, comment tu réagis avec ton cerveau d'ado ?
- Speaker #1
Justement, je pense que ça a été une chance d'être un adolescent, parce qu'en fait, j'avais cette naïveté de l'enfant. Et donc, je n'avais pas conscience de la gravité. Donc, le médecin m'a dit, on sait ce que tu as. Il m'a dit, c'est très grave, ça va être long, ça va être difficile et tout. Et moi, j'ai regardé, j'étais vraiment très faible. Et je lui ai dit, est-ce que je peux guérir ? Il m'a dit, on fera tout pour, en tout cas. Et donc, je me suis un peu rendormie, tu vois. Et donc, je n'ai pas réalisé. Je me suis dit, c'est long. Quand tu dis, c'est long à un enfant de 13 ans, je me suis dit dans deux semaines je suis sortie pas du tout vivement les vacances Et en fait, c'est plus un peu plus après que là, il y a une interne qui est rentrée en disant, il faut réfléchir au mois d'août. On était en février, tu vois. Je me suis dit, attends, au mois d'août, ça fera... c'est long là. Et donc, c'est là où elle s'est assise à côté de moi et elle s'est rendue compte que je ne m'étais pas du tout... Je n'étais pas du tout consciente de ce qui allait arriver. Donc, elle m'a dit, tu vas perdre tes cheveux, tu vas arrêter d'aller à l'école. Il y a plein de conséquences et tout. Et même en me disant ça, je ne me suis pas rendue compte encore que tout ce qui m'attendait. et je pense que c'est une chance parce que j'ai pas eu cette peur qu'on peut avoir adulte en étant conscient de ce qu'est un cancer, en étant conscient des conséquences. Donc je pense que c'est un peu vraiment une chance de ne pas avoir eu cette peur au début.
- Speaker #0
Ça a duré combien de temps ?
- Speaker #1
J'ai été suivie pendant 15 ans, donc c'est très long. Il y a 5 ans où il y a des médicaments, etc. Et puis au bout de 5 ans, ils disent qu'il n'y a plus de risque de rechute. Donc là, tu es guérie. Et en fait, pendant 10 ans, on m'a suivie pour les effets à long terme de la chimio. Donc, par exemple, au niveau des poumons, des os, du cœur, on te suit parce que la chimio, c'est quand même toxique. Donc, on regarde si ça n'a pas de conséquences.
- Speaker #0
Aujourd'hui, il y a encore des risques ?
- Speaker #1
Ils disent qu'il y a 0,0000% de risques.
- Speaker #0
D'accord. Donc, il faut quand même un certain temps. Non, parce que je repense à une histoire perso, puisque moi, j'ai perdu mon beau-père d'un cancer, mais qu'on a eu trois, mais qui ne faisait rien pour que les choses s'arrangent. Et en fait, j'étais en train de me demander si vraiment un jour il a guéri ou si... Enfin, tu vois, c'est... Pourquoi ça revient, quoi ?
- Speaker #1
Après, il y a des... Moi, je pense que j'ai arrêté de me poser la question du pourquoi. Et ça, c'est le cancer aussi, c'est-à-dire que c'est des mutations aussi qui se passent dans ton corps. Il y a des causes environnementales, mais il y a aussi la vie, quoi, qui fait qu'il n'y a pas de... Tu ne trouves pas de cause. Et je sais que mes parents se sont beaucoup posé la question aussi sur ce qu'ils ont fait, sur où on vivait, etc. Et qu'au bout d'un moment, ils ont arrêté aussi parce que tu... tu tortures l'esprit et tu n'auras jamais la réponse. Et il faut aussi, je pense, arrêter de culpabiliser aussi ceux qui sont malades. Parfois tu te dis, tiens, je suis tombée malade parce que j'ai fait ci, parce que j'ai mangé ça, parce que je n'ai pas pris soin de moi. Il n'y a pas de règle en fait.
- Speaker #0
Tu l'amorces tout de suite, c'est bien parce que je vais en parler plus tard. Mais justement, ma question était, qu'est-ce que tu penses des gens qui ne prennent pas soin d'eux, qui abusent ? Je prends mon exemple en fait, pour être très clair. Moi je suis foncièrement alcoolique aujourd'hui, je le reconnais, j'ai beaucoup de mal et je sais que ça me détruit tous les jours. J'essaye de me séparer complètement de cette chose mais c'est un poison et je suis conscient de ce que ça engendre. Ta vision à toi des gens qui ne prennent pas conscience de ces choses-là ?
- Speaker #1
En fait, je ne peux rien leur dire et je ne leur en veux même pas. Tu vois, je me dis déjà tant que ça n'est pas arrivé, c'est difficile de te projeter, de te dire si je continue à faire ça, je vais être malade ou quoi. Ça ne va pas t'empêcher de le faire parce qu'on est tous humains et qu'en fait, il y a des choses qui nous apportent un plaisir, mais un réconfort ou même un plaisir ou quoi. Et qu'on est conscient que ce n'est pas bon pour nous, mais on le fait quand même. Et même qu'on ait été malade ou pas, on peut continuer à avoir ce comportement là aussi. Je trouve que pour moi, c'est la part de l'être humain aussi.
- Speaker #0
Donc, il n'y a pas de jugement de moi, je m'en suis sorti, alors faites attention à vous.
- Speaker #1
Et même moi, aujourd'hui, je fais attention à moi parce que j'en ai besoin, parce que je me dis que j'ai envie d'apporter quelque chose qui fait du bien à mon corps. Mais ça se trouve, je serais malade aussi. Donc, je me dis aussi de ne pas le culpabiliser, même moi-même aussi, de ne pas me priver de tout. Ouais, non, je pense que...
- Speaker #0
Sur ton Insta, tu dis « j'ai appris à danser sous la pluie » . Ça veut dire quoi cette phrase aujourd'hui à l'aube de la quarantaine ?
- Speaker #1
Ça veut dire que je sais que parfois dans la vie, on n'a pas tout ce qu'on veut, et ça ne se passe pas comme on aimerait, mais que j'ai appris à avoir mes outils pour vivre au mieux une tempête. C'est ce que j'aime bien dire. C'est joli.
- Speaker #0
Est-ce que du coup, c'est une... Est-ce que tu penses être devenue plus forte face aux épreuves, mais de manière générale ? Oui,
- Speaker #1
oui, c'est sûr. il y a bien sûr des épreuves qui me terrassent et qui me terrasseront encore et tout ça mais je sais que comme je dis j'ai des choses auxquelles me raccrocher tu vois aller au sport des choses qui me font du bien et que je m'apporte à moi-même et donc j'ai créé un peu tu vois ce cocon ce truc et tu sais je prends le parallèle de dire bah quand t'es chez toi bien au chaud que tu dois sortir parce que t'as une obligation de sortir pour un rendez-vous et que tu vois qu'il y a un nuage noir bah tu fais quoi ? Tu vas pas t'empêcher de sortir tu vas sortir mais tu vas prendre un parapluie ou tu vas prendre ta voiture ... Et c'est un peu ça, c'est de dire, moi j'ai appris à faire ça dans la vie, et de dire, il y a un nuage qui va arriver, je peux le savoir ou je peux l'anticiper ou pas, mais j'aurai mes outils pour être au mieux. Ça ne veut pas dire que je ne serai pas mal, il y a des fois où je suis mal et tout, mais je sais que j'ai les outils pour aller mieux en tout cas.
- Speaker #0
J'adore la métaphore du nuage. Mais vraiment, je la trouve très chouette cette métaphore. Ça fait deux que tu fais, que j'aime beaucoup. Quand on... Quand on apprend qu'on a une maladie comme une leucémie ou quelques cancers ou autre maladie qui peut potentiellement t'amener à mourir, c'est quoi le rôle des proches dans tout ça ?
- Speaker #1
Alors je trouve que le rôle des proches est hyper compliqué. Je l'ai vécu aussi avec le cancer de ma grand-mère, j'ai vécu aussi à la place de ce Ausha. Et je trouve que pour moi ça a été une position encore plus dure que d'être malade, parce que le proche il ne sait pas où se mettre, il y a des tabous peut-être dans la communication avec l'autre. Moi il y a plein de choses qui se créent autour de la maladie avec le proche qui sont compliquées. Donc moi je dirais d'arriver, d'essayer d'ouvrir un dialogue et de dire moi j'ai peur de ça, en tant que proche j'ai peur de ça, j'ai peur de te perdre, j'ai peur que tu s'ouvres, j'aimerais prendre ta place, etc. Et que l'autre malade ouvre aussi le dialogue en disant moi je culpabilise d'être malade et de faire subir ça. Enfin voilà, il y a plein de choses qui sont un peu taboues parce qu'on ne communique pas et que comme tout, je pense que la communication peut aider, mais même si c'est hyper compliqué. Enfin le proche c'est compliqué.
- Speaker #0
Tu as dit un truc là, tu as parlé de culpabilité, d'être malade, on culpabilise d'être malade ?
- Speaker #1
Bah oui. Oui, en tout cas, j'ai culpabilisé par rapport à ce qu'ont pu vivre mes parents. Je me suis dit, mon Dieu, ça doit être horrible, c'est à cause de moi. Mais même si ce n'est pas de ma faute, je le sais. Mais tu vois, ce qu'on ressent, tu ne choisis pas. Donc, j'en ai de la culpabilité. Et puis même quand tu vis quelque chose qui est difficile dans ta vie, parfois tu te dis, je le fais subir à mon conjoint, je le fais subir à mes enfants, je le fais subir à mes parents. Quand tu es mal ou que tu vis une situation, tu te dis, c'est mieux que je sois seule.
- Speaker #0
pas mettre ce fardeau sur ceux qui m'accompagnent quoi mais bon ça fait partie aussi du lot de bas de l'amour et de la famille et des amis enfin tu vois d'accord pendant ces moments là dans ton livre tu parles de ta grand mère justement qui a eu un cancer qui est parti toi aujourd'hui qui a survécu qu'est ce que tu lui dirais qu'est ce que je lui dirais par rapport à Peut-être que toi, tu es survécue et que, n'ayant vu partir elle...
- Speaker #1
Ouais, bah non, j'ai envie de dire que moi, je suis heureuse d'avoir eu cette chance-là, que j'aurais voulu qu'elle ait la même, pour qu'on soit ensemble guérie. Ça, c'est un peu mon... tu vois, mon regret de la vie, quoi, tu vois, mon... que j'accepterais pas trop, parce que j'étais très très proche d'elle. Et donc, elle, l'avoir décédée de la même maladie, entre guillemets, que moi, même si c'est pas la même chose, mais ça a été un peu dur, ouais. Je lui dirais que j'ai ce regret-là de ne pas pouvoir fêter notre guérison ensemble, on va dire.
- Speaker #0
Bon, ben voilà où on l'embrasse fort. Tu as un parcours médical qui t'a fait grandir vite. J'imagine que quand on est malade à 13 ans, on grandit plus vite. Aujourd'hui, est-ce que tu ressens un décalage par rapport aux gens et surtout aux gens de ta génération ? Donc, tu as 36 ans, donc les gens de la quarantaine.
- Speaker #1
Oui, j'ai toujours ressenti un décalage, que ce soit avec... mes potes du lycée, avec mes potes d'après, avec les gens que je côtoie aujourd'hui, parce que moi, je vis de ma vie vraiment... Enfin, il n'y a pas grand-chose qui me dérange, tu vois, je rentre chez moi, je suis toute contente. Non, mais c'est vrai, tu vois, il y a un peu...
- Speaker #0
C'est vrai que t'es hyper positive, en fait. Là, on démarre sur un mood un peu, mais c'est vrai que t'es hyper positive.
- Speaker #1
Et je sais que pour quelqu'un, par exemple, qui vit avec toi, parfois, c'est un peu compliqué à comprendre. Tu te dis, cette meuf, en fait, elle n'est jamais... Et du coup, ça met peut-être un peu une pression aussi à l'autre. parce qu'ils se disent, oh là là, du coup, je n'ai pas le droit d'être mal à cause de ma journée. Donc, je ressens parfois ce décalage-là et puis ce décalage avec mes amis. Enfin, vrai. Mais ça ne me fait pas de peine, en tout cas. Tu vois, c'est... Voilà.
- Speaker #0
Est-ce que tu as l'impression que du coup, avec cette vision-là ? Est-ce que tu as l'impression que les gens se plaignent trop ?
- Speaker #1
Il y en a qui se plaignent trop. Et je sais que j'ai peu de patience par rapport à ça, du coup. Et je m'en veux un peu, parce que chacun a son échelle aussi de ce qu'il peut accepter. Parfois, je dis un peu les choses, justement, de manière un peu forte à mes amis, justement, pour leur faire un peu ouvrir les yeux. Genre, tu ne te rends pas compte aussi peut-être de la chance que tu as. Mais je ne sais pas si c'est une bonne solution non plus. Oui,
- Speaker #0
si, je pense que oui. Et c'est vrai que quand tu dis ça, je repense à la discussion qu'on avait tout à l'heure avant que ça tourne, où je te disais j'ai mal là, et là je me dis mais en fait ça se trouve j'ai rien en fait, c'est juste dans ma tête et moi je suis là à me plaindre de mon truc en fait.
- Speaker #1
Ouais, mais bon, comme je dis, enfin tu vois moi je vais jamais juger non plus parce que moi j'ai vécu ça, mais voilà, donc il y a des choses qui m'ébranlent moins que d'autres et voilà, c'est pas...
- Speaker #0
Après j'ai une cousine qui dit il n'y a pas d'échelle dans la souffrance. Ouais,
- Speaker #1
ouais mais c'est clairement ça.
- Speaker #0
mais oui c'était savoir si tu trouvais est-ce que les gens se plaignent trop aujourd'hui
- Speaker #1
En fait, moi, je suis triste pour ces personnes-là qui se plaignent ou qui ne sont pas heureuses ou qui n'arrivent pas à être heureuses dans leur situation. Parce que je me dis, mon Dieu, c'est horrible. Elles ont, pour moi, beaucoup de choses qui pourraient les rendre heureuses. La santé, la famille, un toit. On a un pays, on n'est pas en guerre. Et moi, je sais que de voir aussi la misère autour de moi, je suis consciente de la chance que j'ai. Pas que parce que je suis guérie, mais parce qu'il y a plein d'autres choses que j'ai la chance de vivre. mais que d'autres... D'être conscient de ça, ça ne les rend pas heureux forcément. Ils ne se rendent pas compte de leur chance non plus. Donc moi, je suis triste pour ces personnes-là, parce que je me dis, qu'est-ce qui peut les aider à aller mieux ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
C'est marrant, ça me fait penser à plein de gens quand tu dis ça. Et moi y compris. Ton livre, qui est un livre qui touche énormément, donc je rappelle le titre, La mort a posé la main sur mon épaule. Tu avais déjà écrit un premier livre qui s'appelait Ma résilience. Oui. C'est ça, que j'avais lu. La quarantaine, c'est souvent... un âge où on ose enfin se raconter. Est-ce qu'écrire pour toi, c'était une espèce de thérapie ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Écrire, c'était une thérapie. C'était déjà, pareil, ouvrir le dialogue avec ma famille, parce qu'on n'en parle pas forcément de ce que j'ai vécu. Moi, je témoigne beaucoup et tout, mais ma famille, c'est...
- Speaker #0
C'est fou,
- Speaker #1
ça. C'est zéro, parce qu'ils n'ont pas vécu comme moi. Je pense qu'ils ont besoin d'oublier. Donc, ce n'est pas un sujet qu'on aborde. Moi, j'avais besoin de poser sur le papier et de leur dire que j'étais heureuse, que j'avais digérées et j'avais besoin de savoir comment eux... l'avaient vécu, donc on a échangé, j'ai mis leur retour dans le livre aussi, tu vois moi ça me rassurait aussi de savoir qu'eux aussi étaient bien, et après oui une thérapie et de me raconter et de dire que l'adulte que je suis devenue c'est aussi cette petite fille là qui a vécu tout ça et que j'ai construit je me suis reconstruite, j'ai évolué et que aujourd'hui je pense que c'est le moment où je me sens le mieux dans ma vie par rapport à tout ce que j'ai construit parcouru, guéri
- Speaker #0
Tu parles de trouver la lumière, est-ce que tu penses que là, à l'approche de la quarantaine, est-ce que tu as les outils pour mieux la voir, cette lumière ? Ou est-ce qu'on doit encore l'apprivoiser ?
- Speaker #1
Moi, en tout cas, je pense qu'elle est toujours en moi, tu vois, elle sera toujours en moi, je sais que je l'ai là, que j'ai cette petite truc qui sera toujours en moi, mais qu'il y en a qui, ça prend du temps, mais que c'est sûr que je pense que le temps aide à se connaître. Ce qui m'a le plus aidée pour trouver cette lumière, c'est vraiment de se poser avec toi-même et d'apprendre à te connaître toi. Moi, je crois que c'est la plus grande force pour affronter tout. Tu vas savoir ce qui te fait du bien, savoir ce qui te met dans le doute, tu vois, un peu. Comme ça, du coup, tu crées un peu ton environnement pour vivre le quotidien bien.
- Speaker #0
Tout ce que tu vis aujourd'hui, tout ce que tu écris, tout ce que tu fais, c'est vrai que tu voyages pas mal, tu sors quand même pas mal aussi. Je ne vais pas dévoiler ta vie privée, les gens auront qu'à aller sur ton Instagram. Est-ce que tu crois que ça t'a rendu plus... tu te sens plus libre dans ton expression ? Et est-ce que c'est une sorte de revanche aussi, un peu tout ça ?
- Speaker #1
Alors il y a deux choses, oui. Il y a le fait de... moi j'ai envie de profiter et quand j'ai envie de sortir, j'ai envie de sortir. Moi j'adore rencontrer du monde et j'adore, tu sais, être entourée de personnes parce que j'ai été interdit de sortir pendant longtemps. Et tu sais, donc parfois je suis en soirée et je suis là au milieu, j'entends la musique et je suis trop bien parce que je me dis mon Dieu, mais je suis tellement heureuse d'être là. Cette vibration avec plein de personnes et tout, donc ça c'est une revanche par rapport à la vie. Et sur le moment, je m'arrête en me disant là, c'est un moment de joie, tu vois. Mais il y a aussi l'expression de garder cette authenticité. Tu sais, quand je témoigne ou quand je vis ma vie un peu, que je partage sur les réseaux, de ne pas toujours dire que tout va bien ou de... bah ouais, parfois ça va mal, parfois il y a des choses qui me font de la peine, parfois machin. Mais quand j'ai vécu cette maladie à l'hôpital, j'ai aussi connu cette... Tu vois, on enlève les masques un peu, j'ai l'impression, en tout cas. Cette relation soigneux-ensoigné, moi j'ai eu l'impression qu'elle était vraiment authentique. Parce qu'en fait, t'es dans ton lit, t'as des douleurs, t'as de la fièvre, t'as besoin de l'autre. Et du coup, ça enlève un peu toute cette carapace, tout ce masque qu'on se donne en société, tu vois. Et moi, j'ai voulu garder ça tout le temps, parce que même dans mes relations, Parfois les gens ça leur fait bizarre parce que quand ils me rencontrent ils me disent mais... Est-ce qu'elle joue à un jeu ? Est-ce qu'elle est vraiment souriante tout le temps comme ça ? Parce que vraiment, je suis vraiment un peu authentique. Vraiment, il n'y a pas de... Je m'en fous un petit peu du jugement. Je ne m'en fous pas. Mais tu vois ce que je veux dire ? Je parle naturellement, authentique.
- Speaker #0
C'est marrant comme tu te rends compte que être touché par une maladie comme ça en étant ado, s'en sortir, ça te crée une espèce de bouclier en fait. Mais c'est pas le bouclier genre pour se défendre, c'est comme ça, ça te protège de plein de choses.
- Speaker #1
Et après, mon histoire c'est pas une généralité aussi, tu vois, je sais que j'ai rencontré d'autres ados qui sont aujourd'hui adultes, qui aujourd'hui le vivent très mal. Ah bon ? Ouais, parce qu'ils sont en colère.
- Speaker #0
Même s'ils s'en sont sortis ? Ouais.
- Speaker #1
Oui, parce que tu as eu des impacts qui ont été durs. Je sais qu'il y en a un, par exemple, qui avait vécu beaucoup de harcèlement à l'école parce qu'il avait perdu ses cheveux et qui ne s'en est pas remis de cette méchanceté humaine. Oui, il y a plein de trucs. Il y en a qui ont des séquelles aussi, qui sont guéries, mais qui ont des séquelles au niveau corporel. Moi, je sais que j'ai cette chance-là d'être heureuse aujourd'hui, mais que ce n'est pas le cas de tout le monde, malgré leur guérison.
- Speaker #0
Est-ce que quand ça arrive... On a l'impression d'être passé à côté d'une partie de sa vie.
- Speaker #1
Ouais, d'avoir été malade.
- Speaker #0
Parce que toi, ça a duré de 13 ans à 18 ans.
- Speaker #1
Ah oui, moi toute mon adolescence. Et tu vois, quand j'écris dans mon livre, je me dis que parfois j'ai toujours l'impression d'être cette petite fille qu'on a giflée, qu'on a foutue au sol, que la vie a foutue au sol, et que j'ai un peu besoin de crier, mais que je ne le fais jamais. Et ouais, je suis passée à côté de tout. Mon adolescence, les sorties avec les copines, me maquiller, me coiffer, j'ai jamais fait ça de ma vie, tu vois.
- Speaker #0
Ou un téléphone secret.
- Speaker #1
Ouais, non mais voilà, tu sais, j'ai joué quand même. C'était sorti avant.
- Speaker #0
T'as trouvé ton admirateur secret ? Tu fais beaucoup de sport. Voilà, j'invite les gens à aller sur ton Instagram pour le voir. T'as des photos de trail, de crossfit, de yoga, ça te donne envie, mais enfin pas d'en faire, mais moi je la garde. Est-ce que le sport pour toi, c'est aussi une espèce de... De revanche sur la maladie ou c'est juste un dialogue avec ton corps ou un levier ? C'est quoi le sport aujourd'hui ?
- Speaker #1
Moi, ça a vraiment été la base de ma reconnexion à mon corps. Parce que vraiment, pendant des années, je l'ai laissé à l'abandon. Je l'ai laissé à la seule nécessité de guérir. Donc, je prenais mes médicaments. Je ne prenais pas soin de moi. J'avais perdu mes cheveux, pris beaucoup de poids. Et j'avais mis un peu toute mon apparence de côté. Mon corps, c'était, voilà, il faut qu'il guérisse, c'est point. Et quand j'ai vraiment repris un peu d'efforts, repris Il y a déjà une personne qui m'a dit au lycée, « Ouais, tu t'habilles toujours en noir et blanc. » Et ça m'a hyper... En fait, je me suis dit, « Ouais, ouais, c'est vrai. » Et à partir de ce jour-là, je me suis dit, « Ouais, je vais me mettre tout le temps des couleurs. » Et c'est vrai que déjà, ça change la posture que tu as le matin. Et puis après, je me suis dit, « Ouais, j'ai eu besoin de me reconnecter à mon corps parce que je les laisse totalement... Je ne prenais pas soin de lui, quoi. » Et là, je me suis dit, à partir de ce jour-là, je vais prendre soin de lui. Et le sport, ça m'a surtout aidée à reprendre confiance en la force qu'il avait. Parce que tu vois, ton corps, il faillit en fait, quand il est malade. Et tu te dis, en fait, c'est un peu un contrat de confiance que tu as normalement avec lui tacitement. Et là, tu te dis, le contrat de confiance, il est rompu. Et j'avais besoin de reprendre cette force-là. Et ça a pris du temps. Mais aujourd'hui, je suis hyper contente et ça me fait du bien d'aller au sport. Et tu vois, je ne suis pas là à me dire, je vais me dépasser, je vais faire tant, je vais me faire mal. J'y vais vraiment parce que je suis trop contente d'y aller. Je sais que je me sens fort, je me sens ancrée. Et ça m'a reconnecté vraiment à lui.
- Speaker #0
C'est là où je m'en veux quand je t'écoute. Je reparle du problème avec l'alcool, entre autres, l'allégorie de la fête de manière générale. C'est là où je m'en veux de me dire, mais en fait, mon corps, moi, je lui fais du mal tout le temps. Et je suis presque à me demander, mais pourquoi je lui fais du mal, en fait ? Au lieu d'aller lui faire du mal en faisant du sport, pour lui faire du bien au bout du compte, tu te rends compte que voilà, toutes ces merdes-là, mais tout... Tout ça, tu te rends compte à quel point ton corps, tu vas le confronter, tu le prends, tu le jettes dans le mur.
- Speaker #1
Ouais, après, par exemple, typiquement l'alcool ou d'autres choses, ça t'apporte peut-être un sentiment aussi de lâcher prise que tu n'arrives pas à avoir en temps normal. Il y a plein de personnes qui le font, ça leur fait ressentir des sentiments. qui les rendent peut-être mieux ou bien et qui en ont besoin parce que tu crées une habitude aussi. Je pense qu'il y a aussi un truc à changer dans le regard de la société. Tu vois, aujourd'hui, quand je demande un coca au bar, ils te regardent en mode...
- Speaker #0
Ouais, mais je veux très bien.
- Speaker #1
Là, en vacances, à l'île Morée, en vacances,
- Speaker #0
c'est temps de créer des lieux.
- Speaker #1
Non, mais tu vois, tu as le cocktail de bienvenue en arrivant à l'hôtel et moi, franchement, je dis, moi, je veux bien ça, tu vois, sans alcool. Mais vraiment, là-bas, tu vois, t'as une espèce aussi d'injonction de dire, si tu prends pas d'alcool, t'es chiant, ou si tu t'amuses pas, il y a eu un gros sujet là-dessus, sur les plateaux télé.
- Speaker #0
Il y avait eu un plateau télé où Artus... Et c'est vrai, moi je fais des experts en restauration de temps en temps, à la guinguette de Neuilly, j'embrasse la guinguette de Neuilly, mais c'est vrai que quand les gens me demandent, par exemple, j'ai des gens qui viennent et qui me prennent que du sans-alcool, dans ma tête, ah, fais chier. Alors qu'en soit ça change rien parce que de toute façon un coca c'est aussi cher qu'une bière maintenant. Mais c'est vrai qu'on a ce réflexe de... Ouais, il faut absolument que l'alcool soit normal. Et c'est vrai que j'ai passé ma vie à être comme ça, et qu'aujourd'hui, depuis peu, je le reconnais, je commence à prendre conscience du mal que ça me fait. J'en ai dit, allez. Non, c'est pas mon podcast, c'est le tien. Mais voilà, je m'en rends compte. Le mal qu'on peut faire à son corps, là où en fait, on peut lui faire du bien. Et bon, bref.
- Speaker #1
Après, c'est aussi d'autres choses à régler plus profond. Enfin, tu vois, il y a aussi une histoire par rapport à tout ça. Ouais,
- Speaker #0
ouais. au bifond Allez, hop, ça je le coupe.
- Speaker #1
Mais en plus,
- Speaker #0
c'est pour boire l'alcool. Justement, est-ce qu'à 40 ans, vu que toi, tu travailles ton corps, et c'est marrant parce que moi qui n'aime pas le sport, j'adore tes vidéos. Parce qu'en plus, c'est juste que là, je mets une petite... Toi, c'est pas vulgaire. Il y en a tellement maintenant, tu sais, qui font du sport. Mec comme Nana. Ou franchement, c'est un film de cul ou c'est un truc de sport ? Et toi, c'est agréable de devoir faire du sport. Voilà. À 40 ans, enfin, quasi 40, on se rend compte que notre corps, il n'est pas invincible. Ça, c'est un truc que tu as compris avant, ou que tu comprends maintenant. Et surtout, quel conseil tu donnerais ? Si on devait juste commencer un peu le sport, sans forcer.
- Speaker #1
Moi, je dirais que c'est un tout. Ce n'est pas forcément que le sport. Mais tu vois, moi, par exemple, les trucs que je vois en différence, c'est si je ne dors pas beaucoup, je vois la différence sur ma tête. Alors qu'avant, je ne le voyais pas.
- Speaker #0
C'est l'âge.
- Speaker #1
Oui, c'est pour ça que je te dis, c'est arrivé de la caméra. Oui, c'est l'âge. Voilà, c'est que le début. Mais je me rends compte que si tu dors mieux, un tout, c'est pas que le sport, c'est un peu une hygiène de vie Si tu peux changer un peu, déjà de dormir, c'est tout ce qu'on dit d'habitude, mais dormir 9h. Moi je dors genre 9h.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
9h. Moi je peux dormir hyper longtemps, je suis hyper bien, et c'est cette chance que j'ai aussi de pouvoir le faire. Un conseil, c'est je pense d'y aller doucement et pas tout de suite de vouloir des résultats. Et je prends l'inverse de dire quand tu manges un bonbon, tu vois pas que t'as pris un kilo direct. Et c'est souvent l'inverse, on veut direct faire un truc et voir le résultat, mais ça prend des mois, ça prend des années. à changer son métabolisme et tout. Et je pense qu'il faut être patient et on ne l'est jamais avec soi-même. Et ça décourage en fait. Et moi je dirais ça, c'est plus de ne pas se décourager si vraiment on a envie d'avoir des résultats et peut-être se faire accompagner aussi.
- Speaker #0
Mais tu es la preuve que, je dis, je reparle de ton Insta, mais tu es la preuve qu'on peut avoir une vie sympathique, faire la fête, s'éclater, partir en voyage et profiter vraiment. Parce que même des fois, tu te fais des assiettes de bouffe. Ah oui,
- Speaker #1
moi je partage vraiment ce que je mange et je mange vraiment ce que je mange.
- Speaker #0
Et t'es la preuve qu'on peut faire ça ? Et avoir une hygiène de vie à côté en fait. Qu'on n'est pas obligé de se pourrir tout le temps et qu'on peut en fait profiter. Parce qu'on a tendance à se dire, ouais cette vie-là, je vais me faire chier, je vais manger plus. Oui c'est ça.
- Speaker #1
Des graines, enfin, on a plein, enfin, ah tu m'as mangé des graines, mais non je mange pas des graines. Et moi je prends hyper, moi j'adore manger par exemple, j'adore manger, je me fais vraiment plaisir. Après c'est aussi des habitudes à changer. C'est aussi notre société quand on voit, bah oui tu manges du burger, du McDo, parce que pour toi c'est ça le plaisir, bah tu peux le faire à la maison le burger. Encore meilleure, tu vois. C'est aussi des idées reçues, des habitudes.
- Speaker #0
C'est quoi ton dernier kiff sport du moment ? T'en fais plein, tu veux plein de trucs.
- Speaker #1
Tu veux dire en termes de...
- Speaker #0
Le dernier kiff de sport que t'as eu.
- Speaker #1
Moi j'adore la muscu, franchement je mangerais pour rien au monde ça. Oui en vacances, est-ce que j'ai fait du sport ?
- Speaker #0
Non, tu ne l'as pas montré alors, si on a vu à la plage, ça n'a pas de problème.
- Speaker #1
Moi j'ai fait le sport transat. Mais oui, moi vraiment la muscu, c'est mon kiff, c'est mes séances.
- Speaker #0
C'est quoi le truc le plus Alice Gros que tu as fait cette semaine ?
- Speaker #1
Attends parce qu'on est jeudi Ah ouais vas-y le truc le plus saliste gros Et bah hier je suis allée dans un institut de beauté là qui s'appelle les jardins de Nana Je fais un gros bisou parce que je cherchais des modèles pour un drainage machin Et en fait d'être là juste 5 minutes en salle d'attente et tout j'ai rencontré 2-3 personnes au contact machin Et ça moi c'est ce qui me fait vraiment vibrer c'est le contact avec les gens, la rencontre humaine et parfois je me dis y'a pas de hasard y'a pas de truc et moi c'est ce qui me nourrit Donc le truc à l'ISGRO, c'est hier, les contacts.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un truc de quadra que tu fais maintenant que tu assumes à fond ? Ouais, me faire le guacha, tu sais, me passer le guacha tous les heures sur le message. C'est une espèce de pierre, tu as dû sûrement le voir, tu regarderas.
- Speaker #1
La pierre ponce, mais je ne suis pas sûr que le visage me fasse du bien.
- Speaker #0
Là, c'est guacha, c'est lisse et en fait, je me fais de l'automassage avec une huile tous les soirs depuis 8-9 mois. D'accord,
- Speaker #1
ok.
- Speaker #0
Ça me fait du bien, je ne sais pas si ça en est fait, mais voilà.
- Speaker #1
Donc, tu ne te mets pas de la crème dans les yeux ?
- Speaker #0
Non, pas comme toi.
- Speaker #1
Si tu pouvais envoyer un SMS à Alice quand elle avait 20 ans, tu lui dirais quoi ? SMS, je sais, c'est tellement vieux.
- Speaker #0
Une lettre ? Non, mais c'est un bon exercice, tu sais, de faire une lettre à son...
- Speaker #1
Ah ouais ?
- Speaker #0
Ouais, à son ancien, à son jeune moi, je trouve. C'est un exercice que tout le monde devrait faire pour se rendre compte de l'évolution qu'on a eue. Bah non, mais je lui dirais d'oser parler, d'oser se faire accompagner, d'être fière de soi, d'oser le dire qu'on est fière de soi.
- Speaker #1
Bon, mais pas tout, c'est un texto.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
À l'époque, les textos, c'était payant. Tu te rappelles de ça ?
- Speaker #0
Ah oui, oui, horrible. Ça avait trois mots.
- Speaker #1
Payez les textos et décliquez. C'est pas ça, les caractères. Pour une lettre, tu repays un texto.
- Speaker #0
Moi, je me rappelle que ça fait moins de fun. On écrit des trucs comme ça, tranquille.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Maintenant, on est tranquille. Avant, il y avait un truc illimité, c'était le goutte, le mec. Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde. Est-ce que t'es prête ? Cinq questions sur l'enfance, enfin sur l'adolescence et l'enfance de quadras. Idéalement, réponse en un mot. S'il y a besoin de plus, tu dis plus. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque ?
- Speaker #0
L'arlequin.
- Speaker #1
Ah, mais pourquoi ? Ah non !
- Speaker #0
Acide ? C'est vraiment l'arlequin.
- Speaker #1
Peut-être que tu le laissais sur ta langue, au bout d'un moment tu sentais plus ta langue.
- Speaker #0
Ah ouais, le gros truc on est d'accord. Ouais, ouais,
- Speaker #1
mais voilà. Mais bon après, chacun ses goûts.
- Speaker #0
Et le michoko.
- Speaker #1
Ah, ça on m'a déjà dit le michoko. Bon après ça existe encore, mais bon, on en mange moins. L'émission de ton enfance qui a disparu ?
- Speaker #0
Ah, les cartoons, là. Ça a disparu, ça.
- Speaker #1
Sa cartoon ?
- Speaker #0
Non, les cartoons, les Looney Tunes et tout.
- Speaker #1
Ah, les Looney Tunes. Oui, c'était ça. Bah si, c'était sa cartoon sur Canal+. Oui,
- Speaker #0
ça a disparu.
- Speaker #1
Bah oui, sa cartoon, c'était bien. C'était trop bien. Je me rappelle même de la tête du présentateur. Mais plus de son nom. J'irai chercher. Un truc que disaient tes parents, qui te saoulait, mais que t'appliques quand même malgré toi aujourd'hui.
- Speaker #0
Alors ça... Je ne sais pas.
- Speaker #1
Ça peut être en jetageant, moi, j'en sais rien.
- Speaker #0
Non, alors là, qui me saoulait, mais que j'applique aujourd'hui. Non, je sais pas.
- Speaker #1
C'est pas grave. Un adjectif pour qualifier la génération Z ? Wow. Les 20-30 ans.
- Speaker #0
Connecté sans être connecté ?
- Speaker #1
Ouais, pas mal. Faussement connecté. Voilà. Alors pour toi, cette question est un peu plus bizarre. Mais tu te voyais comment à 40 ans ?
- Speaker #0
Ouais. Ouais, je me suis jamais vue.
- Speaker #1
Jamais tu t'es imaginée, t'as jamais pu. T'as appris à plus te projeter.
- Speaker #0
Ouais, à pas avoir de rêve, c'est un peu ça. Mais du coup je suis jamais déçue, tu vois. Non mais c'est vrai, c'est horrible de dire ça.
- Speaker #1
Non mais c'est bien aussi de pas être déçue.
- Speaker #0
Et voilà.
- Speaker #1
Mais c'est bien. Au moins, tu n'as pas de désillusion. Merci Alice. Merci. Tu es la preuve que la quarantaine, ce n'est pas juste l'âge des bilans. C'est aussi si on transforme les cicatrices en force.
- Speaker #0
On peut toujours évoluer d'ailleurs.
- Speaker #1
Exactement. Je vous invite à retrouver le livre d'Alice, La mort a posé la main sur mon épaule. N'oubliez pas de vous abonner à Quadra. Merci à ceux qui suivent. Merci à ceux qui commentent. Continuez à commenter, continuez à vous abonner, à liker, à partager, parce que c'est grâce à vous. que Quadra existe, c'est grâce à vous aussi les invités que Quadra existe. Merci beaucoup Alice. C'est grâce à toi. Merci. Merci Alice. On se retrouve très vite dans Quadra. A bientôt.