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Quadras

Anaïs Aidoud – Réalisatrice, comédienne, bientôt quadra mais rien en l'arrête !

Anaïs Aidoud – Réalisatrice, comédienne, bientôt quadra mais rien en l'arrête !

36min |01/04/2025
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Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment la quarantaine peut devenir une véritable aventure de vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Anaïs Aidoud, réalisatrice et productrice, qui nous plonge dans les défis et les joies de cette décennie charnière. À l'approche de ses 36 ans, Anaïs partage son parcours inspirant, notamment la création de son premier long-métrage, "Joseph", une œuvre touchante qui aborde la responsabilité et les rêves non réalisés.

Ensemble, elles explorent les méandres de la vie à la quarantaine, en mêlant anecdotes personnelles et réflexions profondes. Anaïs n'hésite pas à évoquer ses échecs, ces moments difficiles qui, loin de la définir, l'ont plutôt façonnée et préparée à embrasser de nouvelles opportunités. La conversation est empreinte d'un ton léger et optimiste, démontrant que la quarantaine peut être une période d'épanouissement, de découvertes et de renouveau.

Au fil de leur échange, Camille et Anaïs abordent des thèmes universels tels que la pression sociale liée à l'âge, les relations familiales et l'importance de l'humour dans notre quotidien. Anaïs partage également son rapport unique avec sa mère, une dynamique qui influence son propre rôle en tant que mère. Comment ces relations intergénérationnelles façonnent-elles notre perception de la vie et de la réussite ?

Ce dialogue vibrant et authentique nous rappelle que chaque étape de la vie est une occasion d'apprendre et de grandir. La quarantaine, loin d'être une fin, s'avère être un tremplin vers de nouvelles aventures et un élan vers la réalisation de soi. Alors, si vous êtes curieux de découvrir comment transformer les défis en opportunités et d'approcher cette période avec un sourire, cet épisode est fait pour vous !

Rejoignez-nous pour un moment de partage, de rires et de réflexions inspirantes sur la vie à la quarantaine. Ne manquez pas cette occasion d'écouter Anaïs Aidoud, qui prouve que chaque jour est une chance de redéfinir nos rêves et de vivre pleinement. Écoutez Quadras et laissez-vous emporter par cette belle discussion !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la tristesse dans le film d'animation vice versa. Tristesse, elle est tout en bleu.

  • Speaker #1

    Tout le monde me dit de regarder vice versa.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas aimer.

  • Speaker #1

    À 40 ans, j'essaie de me persuader que je ne regarde plus de dessins animés. Sauf qu'en réalité, je regarde Oscar et Malika le matin sur France 4. J'adore.

  • Speaker #0

    J'adorerais. Moi, je n'ai pas la télé. Elle est moyen.

  • Speaker #1

    Pauvre ta fille.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon,

  • Speaker #1

    alors si quelqu'un a une télé d'occasion pour Anaïs, ça serait super. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes, pour peut-être vous aussi, venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio... comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains. Mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages. Le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, l��chez les applis de rencontre, et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras Aujourd'hui je suis avec Anaïs Seydoux, réalisatrice, productrice. comédienne sur un très gros projet dont elle va nous parler. On va rentrer dans sa vision de l'univers des quadras puisqu'elle a que 35 ans mais elle y est bientôt. On va rentrer dans tout ça, on va parler de son projet et d'elle. Bonjour Anaïs,

  • Speaker #0

    comment ça va Bonjour Camille, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Je suis très heureux de te retrouver parce que je tiens à préciser que j'ai déjà fait un podcast avec toi sur mon ancien podcast VIE. On va parler plus de ton parcours. Donc j'invite les gens qui veulent te découvrir à écouter VIE. Et aujourd'hui, on va parler d'autre chose. Tu as 35 ans, bientôt 36. Oui, je sais. Donc, on ne cache pas l'âge. C'est un moment charnière. On a tous vécu. Est-ce que... Tu penses souvent à cette transition vers la quarantaine. Est-ce que tu as déjà changé des habitudes

  • Speaker #0

    Oui. En fait, moi, j'ai ce truc-là. J'ai souvent fréquenté des gens plus âgés que moi. J'ai toujours été entourée de gens plus âgés. Donc là, c'est pareil. Dans mes équipes, j'ai mon associé qui est sur le film avec moi, qui a 40 ans. Moi, j'ai l'impression d'avoir quasiment 40 ans. J'ai un enfant, j'ai fait 15 milliards de projets. J'ai pas une vie banale, donc je me dis, parfois je me dis, c'est vrai que j'ai pas encore 40 ans. Il peut me rester... C'est vrai qu'on se met des deadlines à dire, si t'as un 40 ans, faut quand même qu'on ait fait 2-3 trucs dans notre vie.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu sais que la crise de la quarantaine, on peut la faire précoce. Moi, je l'ai fait à 35-36.

  • Speaker #0

    Et voilà, je suis dans une crise de la quarantaine. Tu sais, parfois, quand je vais pas bien, je me dis, ah merde, là je vais pas bien, est-ce que je suis dans un burn-out Est-ce que je suis dépressive Est-ce que je suis dans une crise Est-ce que c'est hormonal En fait, on se dit putain, je vais mal, je suis peut-être dans une crise Mais écoute, l'énergie est encore plus forte que le reste, donc pour l'instant, je ne m'écoute pas trop. J'avance.

  • Speaker #1

    Comme tu es sur un gros projet en ce moment, qui est ton premier long-métrage. Oui. Qui s'appelle... Enfin, on dit qui s'appelle ou qui s'appellera

  • Speaker #0

    Il s'appelle Joseph.

  • Speaker #1

    Donc, qui s'appelle Joseph qui est né d'un ancien court-métrage, Le Tournesol J'invite les gens à le regarder. C'est quoi Joseph C'est quoi ce projet C'est né comment

  • Speaker #0

    Alors c'est né, du coup c'est assez intéressant justement, c'est né des échecs. C'est une fille qui a 35 ans, qui n'a pas d'enfant, qui n'a pas de mari, et qui n'a pas d'argent beaucoup devant elle, étant donné qu'elle vit chez sa grand-mère, et qu'elle bosse dans une boutique de cosmétiques. Donc encore une fois, moi j'ai eu des moments dans ma vie où je me suis dit, et si je n'y arrive pas, qu'est-ce qui va se passer Donc là, je me suis fait un plaisir immense à écrire ce film. Cette fille, en fait, il y a un voyage à Tokyo à gagner dans le village, dans la ville où elle habite. Elle met son nom et elle gagne et elle se dit je plaque tout et je me barre. Donc c'est un énorme fantasme, bon là je le ferai plus, mais c'est vraiment aller jusqu'au bout de l'idée de se dire je sauve ce personnage qui est une partie de moi, Joseph, au final, si je l'ai écrit c'est que ça me ressemble pas mal.

  • Speaker #1

    Et comme dans le tournesol, Joseph, donc toi, va rencontrer Joey Starr.

  • Speaker #0

    Va rencontrer Joey Starr, c'est assez rigolo parce que donc avant de prendre les cours de japonais... Avant de partir au Japon, elle se dit je vais prendre des cours de japonais. Et dans ce cours de japonais, il y a Joe Estard qui est en train d'apprendre lui le japonais parce qu'il a envie de se produire des concerts.

  • Speaker #1

    Climat jumel.

  • Speaker #0

    Mais c'est assez joli parce que même Joe Estard, je pense avec sa carrière, il a toujours besoin d'avoir des nouveaux objectifs. Donc là, il prend des cours de japonais. Il a envie d'aller se tester devant un public qui n'a pas d'a priori sur lui. Donc il se dit j'apprends le japonais, je me barre au Japon. Et ils vont se rencontrer et ils vont passer du temps ensemble.

  • Speaker #1

    Donc c'est... Un peu le départ du tournesol, mais sur une version beaucoup plus longue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et puis dans le tournesol, Joey Starr joue un médecin. Là, il joue son personnage. Ça permet justement d'avoir une sensibilité encore plus. Il joue Joey Starr dans le film. C'est une fiction, mais j'ai pris le personnage public, la figure publique qu'il est pour interpréter ce Ausha.

  • Speaker #1

    Et tu partages l'affiche de ce film avec aussi Catherine Jacob et Pierre Richard. T'as quand même eu des monstres pour ton premier long métrage.

  • Speaker #0

    Alors Catherine Jacob, oui, trop bien. Elle joue une tenancière d'un club échangiste sur les Saint-Louis. Et Pierre Richard, oui, parce que... Non, Pierre Richard, il vient en guest. Je reviens d'Amazonie avec lui.

  • Speaker #1

    Je vous préviens, analyse des projets parfois étranges.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est un peu la vieille école. Quand Pierre Richard te dit tu ne veux pas venir filmer en Amazonie les derniers plans de mon film et peut-être on fait un documentaire, on dit oui. Il m'a dit on part dans deux semaines. Et j'ai dit attendez, j'appelle ma mère pour savoir si elle peut garder ma fille. Et ma mère m'a dit c'est trop bien, évidemment. Il m'a dit tu veux que je parle à ta mère J'ai dit non, ça va être... Mais oui, voilà, c'est aussi savoir saisir les opportunités. J'ai jamais refusé un projet, moi.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement, à l'approche de la quarantaine, est-ce que tu te mets beaucoup plus de pression sur les choses ou moins

  • Speaker #0

    Non, justement, quand on est plus jeune, on a envie de signer sur des projets de longue durée. Et on se dit, je vais écrire pour des longs métrages, je vais faire du cinéma, etc. Déjà, on apprend que le cinéma, ce n'est pas ça. Il faut faire ses projets soi-même et les monter jusqu'au bout. Et après, moi, j'ai saisi les opportunités. C'est les plus belles choses. Alors, c'est vrai qu'après, j'ai quand même un gros facteur de chance. Je ne pense pas que Pierre Richard propose à tout le monde de partir en Amazonie. J'ai de la chance de le rencontrer, etc. Mais quand on me propose quelque chose, je fonce.

  • Speaker #1

    Donc, moins de pression aujourd'hui

  • Speaker #0

    Moins de pression, oui. Enfin, moins de pression. Non, je commence à me dire que j'ai les rênes des choses. Et ça, ça me fait du bien. Le plus dur, c'est d'attendre. Le plus dur, c'est d'attendre qu'un producteur rappelle. Qui lisent le scénario, qui le lisent bien, parce qu'il y a aussi lire entre les lignes ou pas, mais l'attente d'avoir un diffuseur, parfois un producteur, il vous dit Ah c'est génial, on signe le projet, nanana et puis après on n'a plus de nouvelles pendant six mois. Et ça, je l'ai mal vécu.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste tout à l'heure, tu parlais de ta maman, quand tu lui as parlé de l'histoire de l'Amazonie, tu sais que je suis très fan de ta maman. parce que j'adore les vidéos que vous faites ensemble, enfin, où tu l'apprends souvent sur le vif, quand tu fais une vidéo avec elle, vous avancez toutes les deux dans l'âge, est-ce que le rapport, justement, quand on approche de la quarantaine, change avec ses parents, surtout quand on a un rapport comme toi, avec ta maman

  • Speaker #0

    En fait, ma maman, elle a eu ses parents, elle, j'ai perdu ma grand-mère il y a de ça peut-être trois ans, c'est tout récent, elle a été à la retraite l'année où elle a perdu sa maman, donc... En fait, comme elle a toujours eu ses deux parents unis, ma mère, mes grands-parents, elle, elle a toujours été assez enfant, au final. Donc, elle nous a élevés. Je ne sais pas, ma mère, c'est une warrior. Tout le monde lui avait dit, t'es nulle à l'école, tu ne feras pas médecine. Elle a fait médecine. C'était une des premières femmes à la faculté de médecine de Lille. Elle est médecin généraliste. Elle bosse dans un quartier à Oisem qui est super difficile. Tout le monde s'en va au bout de deux mois. Elle, elle a été là tout le temps. Elle avait bossé 33 ans là-bas. Donc c'est un modèle pour moi, ma mère. Et en plus de ça, j'ai ce truc-là de ne pas décevoir ma famille. Ça, je l'ai en moi. J'ai mon frère qui est médecin aussi, que j'aime énormément. Tout le monde s'est accompli. J'ai un devoir aussi, moi, de ne pas les décevoir. Ça, c'est vrai que c'est ancré en moi.

  • Speaker #1

    Donc c'est peut-être une des pressions que tu te mets, celle par rapport à la famille.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être.

  • Speaker #1

    Quand on avait fait l'épisode dans l'ancien podcast d'Envie, tu me disais que ta mère... Elle avait une façon de soigner les gens par le rire. C'est toujours un truc que vous gardez encore aujourd'hui, toujours d'actu, vraiment, d'être dans cette bonne humeur, dans le rire

  • Speaker #0

    Oui, ben moi je pense que j'ai jamais pris de médicaments de ma vie entière, mon frère non plus d'ailleurs. Enfin, tout va bien en fait, ça a toujours été tout va bien, t'inquiète, t'as pas mal à la tête, t'as pas mal au ventre, t'as rien, tu vas à l'école, tu bosses, tu te tais quoi. Et c'est vrai que moi j'ai... J'ai toujours ri beaucoup avec ma mère, de tout. Donc du coup, c'est vrai que c'est une philosophie de vie. J'en ai fait mon métier. Et je pense que faire rire les gens, ça les soigne. Je ne suis pas médecin, mais nous, on rit. Et moi, je me passe un week-end entier à rire avec ma mère, avec mon frère. Si j'appelle mon frère, on rigole, comme si on s'était vu la veille. Donc on a cette philosophie de vie, on rigole tout le temps.

  • Speaker #1

    Message à mon frère, est-ce qu'on peut rire un peu plus Non, je rigole. Mon frère est très drôle.

  • Speaker #0

    Non mais nous on rit en fait on se raconte même pas notre vie on raconte n'importe quoi on est des gamins on se déguise, on chante on fait des karaokés,

  • Speaker #1

    enfin on est cons quoi Quand on voit tes vidéos sur Insta par exemple où il y a ta fille qui a elle va avoir 6 ans ta fille, toi et ta mère on se demande qui est la plus jeune dans le délire

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, ma mère, on parlait, j'ai eu des moments dans ma vie où j'ai dit à ma mère, je pense qu'il faut que je vois un psy, il faut que je fasse, tu vois. Elle m'a toujours dit mais non, tout va bien. Je ne sais pas, on a une philosophie de dire oui, évidemment, si je fais une psychanalyse, il y a eu ça. Ma mère, elle est peut-être femme-enfant. On allait dans des parcs d'attractions. C'était chanvé, je vois le truc. Ma mère, elle ne s'est jamais vraiment attardée non plus à me faire les devoirs. Elle avait la flemme et puis elle me disait mais t'étais insupportable, j'aimais pas ça Je suis allée au conservatoire de musique, je me suis fait virer. Alors qu'au final, j'adore le piano et tout. C'est que le moule, moi le moule, de toute façon je suis très grande, le moule, je ne rentre pas dans les moules, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et à l'approche de la quarantaine, il y a des choses que tu gardes et des choses que tu changes par rapport à tout ça

  • Speaker #0

    Après, il y a vraiment le côté maman. qui m'a appris à me responsabiliser et j'ai pris en maturité et en force de me dire oui ça c'est ce qui m'est arrivé avec ma petite fille, c'est fort, jamais je loupe une sortie d'école alors que bon, des hamsters t'en as tué combien ma mère elle m'a dit allez c'est bon on a pris un hamster on va m'en occuper, t'es relou et tout il a encore envie non mais je veux dire voilà Même aujourd'hui, on en rigole, on se dit mais les murs de ma chambre, ils étaient peints de toutes les couleurs. Elle m'a dit je t'ai laissé t'exprimer, mais maintenant, je sais qu'il y avait un souci. Et en entreprise, c'est pareil, je suis incapable d'être en entreprise.

  • Speaker #1

    Tu appliques les mêmes choses avec ta fille

  • Speaker #0

    Avec ma fille, oui, je pense que j'ai tellement... C'est vrai que je suis tellement proche de ma mère que je le suis de ma fille. En fait, on a un rapport... Oui, c'est vrai que je me marre. On fait la cuisine, on fait tout. On est ensemble. Je ne suis pas dans une autorité. Je n'ai pas besoin de me fâcher. Je n'ai jamais besoin. On est connectés. Tout va bien. Tout se passe super bien. Là, c'est pareil. En ce moment, je fais le film. Quand elle rentre de l'école, il y a 20 personnes dans l'appartement qui sont en train de bosser sur le film. Elle fait sa vie. Du coup, elle s'entend bien avec tout.

  • Speaker #1

    Elle les connaît tous.

  • Speaker #0

    Ouais, elle connaît tout le monde, elle est là. Puis là, au tournage, c'est pareil. On tourne dans une semaine, j'ai une galère parce que du coup, ma mère n'est pas là. Donc il y a une semaine où, à mon avis, je vais la prendre avec moi. Je ne vois pas du tout ça comme un poids.

  • Speaker #1

    Je veux bien te la prendre, mais c'est risqué. Je n'ai pas d'enfant.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un... Non, c'est quelqu'un qui dispose.

  • Speaker #1

    En dehors du travail et de cette famille, aujourd'hui, dans cette période qui tient charnière, qu'est-ce qui te rend heureuse

  • Speaker #0

    Alors, je ne remets pas sur le travail, mais en fait, moi, du coup, ma vie, les films, ce n'est pas un travail. D'ailleurs, je ne suis pas employée ou quoi. En fait, le truc, c'est que là, j'ai construit Blue Face Films. Ma société de production, c'est ma famille, en fait, maintenant. Je me suis créée une famille avec qui je vis 24 heures sur 24. Ou parfois, quand je ne peux pas aller chercher ma fille, limite, j'y vais avec la première assistante. On travaille sur le film en même temps qu'on y va. En fait, je vis là-dedans. Donc ça, c'est extraordinaire. J'ai réussi à fédérer des gens qui ont envie de faire le même film que moi. Et donc, tout est mêlé. On travaille et à la fois, on vit tous ensemble. Je fais des pattes pour 15 personnes. On est là, on est à 100% ensemble. Donc après, je sais qu'une fois que cette étape, ce film sera terminé, j'ai envie de me faire un beau voyage avec ma fille. J'ai envie de profiter, de profiter de ma famille. Je pense qu'en prenant autant de risques, au final, professionnellement parlant, Je me rattache encore plus à ma famille.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta meilleure recette de pâtes pour 15 personnes

  • Speaker #0

    Alors, étant donné qu'on a des veggies,

  • Speaker #1

    des pesto-friendly,

  • Speaker #0

    des trucs...

  • Speaker #1

    Des pesto-friendly

  • Speaker #0

    Je fais un gros plat de pâtes et après chacun met sa petite sauce, tu vois, comme il le souhaite. Donc on est en mode barre à sauce, tu vois, parce qu'il y a... Parce que moi, j'aime bien mettre le gruyère dedans, que ça coule et tout. Enfin, tu vois, ça, c'est mes petits trucs du Nord. Mais non, non, non, je fais des pâtes nature et après, chacun fait sa petite popote.

  • Speaker #1

    Donc, après le bar à frites du Nord, la baraque, on a le bar à sauce, quoi.

  • Speaker #0

    Non mais fédérer les équipes, c'est bien les nourrir, les bichonner. Voilà, je donne tout ce que je peux, je leur donne en fait. Mon amour déjà.

  • Speaker #1

    Je suis ma propre équipe et je nourris bien. C'est très important. Est-ce que, là en ce moment, tu es sur un énorme projet pour toi, mais est-ce qu'il reste quand même encore d'autres envies, d'autres rêves que tu connais et que tu sais que tu vas réaliser après Oui.

  • Speaker #0

    Mon grand projet Non, j'ai mon roman en fait. Et il est quasiment terminé. D'ailleurs, j'ai une Pauline qui m'a fait les relectures là. J'ai écrit un roman. Du coup, je me remettrai dans la réécriture après le long métrage. Mais oui, oui, là, en fait, le roman, il y a zéro contrainte de décor. C'est-à-dire que si j'ai envie que mes personnages partent à Barcelone, qu'ils reviennent à Paris, qu'ils partent ensuite à Hong Kong, c'est possible que là, dans un scénario, à chaque fois, tout le monde me dit Anaïs, tu sais la séquence en voiture avec Joystar Trop cher Tu les mets en vélo les deux, ça va coûter trop cher, est-ce que tu peux pas me faire autre chose En fait là, j'avais fait un scénario que j'ai dû réadapter, en gardant du coup évidemment toute l'énergie et la sincérité des personnages et tout, mais en diminuant un peu toutes les scènes un peu chères. Non, il ne sautera pas dans la scène. Non, ils n'iront pas au-delà de la Tour Eiffel, on n'a pas les autorisations. J'ai redescendu, tu vois, mais à la fois, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il y a quand même un club échangiste dans l'histoire, donc peut-être qu'ils iront dans le club échangiste.

  • Speaker #0

    Trop sympa. je salue Alain on est arrivé au club échangiste on a sonné il était en train de faire des travaux d'ailleurs je me suis collée à la peinture donc j'ai tout mon manteau qui est tout en golden du club échangiste parce qu'il m'a dit ah non les murs sont la peinture est fraîche et trop sympa club au bec dans le club échangiste il m'a dit il n'y a pas de problème vous venez tourner là je vous prête le club vous me faites un peu de pub donc le Tekken Club sur l'île Saint-Louis rue le Regretier Moi je suis allée voir Le patron du club échangé Je lui ai dit j'ai écrit ce film En pensant à ce club là Je veux tourner là et il m'a dit il n'y a pas de problème Donc ça c'est le rôle de producteur D'aller chercher de l'argent Et d'aller fédérer C'est ce que moi j'ai fait là pour ce film J'ai fédéré tous les marques Il y a plein de restos qui nous offrent De la bouffe, on va récupérer Les invendus dans des boulangeries Enfin on est Là, au niveau camion régie, on a tout le truc. On ne fait que de la récup. On est en mode éco-prod à fond. Quand je vois l'éco-prod, je fais, nous, on l'a déjà pensé. Pas besoin de le faire.

  • Speaker #1

    On a l'inventrice de l'éco-prod. Si tu pouvais revenir en arrière, tu donnerais quoi comme conseil à la naïsse qui avait 20 ans

  • Speaker #0

    Écoute, non, j'ai beaucoup de chance d'avoir beaucoup d'échecs dans ma vie. Et c'est ces échecs-là qui m'ont permis d'aboutir à cette réussite. Entre guillemets, je ne suis pas encore réussie vraiment, mais j'ai loupé pas mal de choses. J'ai loupé la Miss Météo de Canal, je pensais l'avoir, je ne l'ai pas eu. J'ai loupé des castings, au final, pour des pièces où ça n'aurait pas été bien que je joue là-dedans. De tous mes échecs, je me suis dit, bon, écoute, fais ton spectacle, en fait. Mon spectacle, j'en suis hyper fière. Donc, pareil. Le spectacle, c'est super dur. On se prend des bides, on doit remonter sur scène. Parfois, je pleure en coulisses. Je remontais sur scène. Tu pleures, toi Ouais. Ah bon Je pleure de tout. Jusqu'à ce que je joue enceinte. J'ai joué jusqu'à mes six mois de grossesse. Et là, enceinte, j'ai dit, allez, vas-y, on y va. On va kiffer. Non, non, mais après, je me dis, c'est pas grave, en fait. J'ai fait des fours, des trucs, des machins. Donc, après ce spectacle qui parlait déjà de cette fille qui était seule, j'en ai fait le... J'en ai fait le tournesol parce que pareil, après, j'ai essayé d'écrire pour des prods, de me greffer à des trucs. Ça ne me plaisait pas, donc j'ai fait le tournesol. J'en suis très fière et là, je fais le long. Au final, on ne m'a jamais vraiment aidée. En fait, j'ai tout fait moi-même. Si je lâche là, il n'y a rien qui se passe. C'est ça qui est horrible. C'est de se dire parfois, j'aimerais bien me poser, me reposer sur quelqu'un. Tu vois, c'est pareil avec ma fille. On se sépare. Je me sépare. Donc, il faut aussi gérer toute seule. Tout gérer tout seul, c'est super dur.

  • Speaker #1

    Tu lances aussi un appel, là Oui. Un mec aussi

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, j'aimerais bien. Je trouve qu'après, il y a ce truc-là aussi de vieillir. Les jeunes, ils prennent la place. Il y a TikTok, il y a machin. On devient très vite has-been. Moi, du coup, je ne veux pas me confronter, mais... C'est vrai qu'il faut qu'on s'entraide. Pour le podcast, pour plein de choses, on a besoin de se suivre. Tu as fait ton premier podcast. Moi, du coup, je suis toujours là. On est encore là et j'espère qu'on sera toujours là. J'ai plein de personnes aujourd'hui avec qui j'ai soit été en cours de théâtre, soit fait des scènes qui aujourd'hui ont des carrières. Je pense à Rosa Bernstein, je pense à Oussama Kedam. Je le vois tourner avec Gérardine Nakache et tout. Je suis super fière pour ceux qui ont réussi ces 2%. On est 2%. Sinon, tous les gens avec qui j'ai fait des cours de théâtre, mes premières pièces et tout, tout le monde fait autre chose aujourd'hui. Donc la persévérance, c'est le seul truc, c'est ne jamais abandonner. Là, j'allais abandonner. En novembre, je me suis dit, j'abandonne tout. Le film ne sera pas, j'abandonne. Et il y a eu une petite lumière au fond du tunnel. J'ai du coup, c'est Ami Lambollet qui est venu me voir, qui m'a dit, attends, tout est là. T'as un Joe Ester qui veut le faire. T'as plein de choses qui se mettent en place et tout. On le fait. Et là, je me suis dit, bon, vas-y, on le fait, en fait.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'approche de cette quarantaine, t'as l'impression que t'arrives plus facilement à surmonter les choses

  • Speaker #0

    Non, là, j'arrive à me dire. J'approche la quarantaine. Je pense qu'en effet, à 40 ans, c'est peut-être... Je sais pas, peut-être que j'aurais plus l'énergie. En tout cas, là, maintenant, c'est maintenant. Si je peux faire... Qu'est-ce qu'on va me dire T'as fait un film, et alors De toute façon, au cinéma français, t'as tous les films, ils font des flops. Moi, j'ai écrit un scénario, parce qu'il y a aussi ça. Les scénarios qui ont été écrits par des auteurs, au final, les succès, non. Après, je trouve que Montecristo, c'est très bien. Les Trois Mousquetaires, machin, tout le monde dit que c'est des succès. L'Amour Ouf, c'est pareil, c'est tiré de romans. Des vraies personnes qui font du cinéma indépendant en France, il n'y en a pas, en fait. Et ce n'est pas un drame. Au pire, c'est quoi J'ai fait un film. Et alors On va me dire quoi Ouais, t'aurais pas dû faire ça, t'as raté et tout. Bah non c'est pas grave, je l'aurais fait. Et puis ma fille, peut-être dans 20 ans, elle le regardera avec ses copines au final.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a de la place Justement parce que tu me disais que c'est compliqué quand on a une production originale, etc. Après je vais t'apprendre un secret qui n'en est pas un. En télé, quand j'y travaillais, c'est pareil. Toutes les émissions que tu vois, aucune n'est une création originale. Quasi aucune. À part quelques-unes. Tout le reste est inspiré d'autres trucs qui se sont faits à l'étranger. Mais est-ce que tu penses que ça va être de plus en plus difficile pour les générations qui vont arriver encore derrière

  • Speaker #0

    De toute façon, l'intelligence artificielle et toutes ces choses-là, je ne sais pas ce qui va devenir par la suite. Et c'est ça aussi qui m'a donné envie de faire mon film. Parce que tous mes sentiments, cette fille, tout ce que j'ai pu ressentir, j'ai vraiment mis tout ça dans un personnage. C'est vraiment ce film d'une sincérité incroyable. J'ai vraiment mis toutes mes angoisses. Tout le fait de ne pas réussir à rentrer dans le moule de la société, etc. Je pense que oui, les scénarios, bientôt, on n'aura plus besoin d'avoir des gens qui les écrivent. D'ailleurs, on a fait le test. J'avais fait le test avec Pierre Richard. J'ai dit, Pierre Richard, en Amazonie, un film en mode James Bond, machin, il m'a écrit un scénario. Le tchat, j'ai pété, j'ai halluciné. Même Pierre a dit, c'est un truc de fou ce scénario, où il est maladroit, où il glisse avant de rentrer dans le bateau. Et je me suis dit, oui, on va nous remplacer. Et puis même pour Balard, déjà, les doublures voix, il n'y en a quasiment plus. Ils arrivent à trouver des doublures voix, etc. Donc, qu'est-ce qu'on laisse à nos enfants Je ne sais pas du tout, en fait. Moi, j'ai accouché, en plus, il y a le Covid qui est arrivé. Je me suis dit déjà que c'est la fin du monde. Je viens d'avoir une petite fille. Tout, les guerres, tout, en fait, le monde va mal, clairement. Et moi, je veux donner une petite fenêtre.

  • Speaker #1

    Justement, c'est bien parce que tu m'as amorcé ma question d'après-acquêté. Toi qui es toujours de bonne humeur, quand on te connaît, tu respires cette bonne humeur, cette joie de vivre, etc. Est-ce que justement le regard, en avançant dans l'âge sur cette société, est-ce qu'il y a des moments où tu flanches et où ça te plombe un peu

  • Speaker #0

    Moi, je veux dire que dans le cinéma français, ou partout ailleurs, tout le monde a sa place. Aujourd'hui... Encore une fois, je dénonce rien. Mais c'est quand même beaucoup de fils d'eux, de filles d'eux qui sont dans le cinéma. Je veux dire, tous les nouveaux arrivants dans ce métier et tout sont des gens qui ont été quand même cooptés. Voilà. Donc, il n'y a pas de problème. Je le comprends. Je le comprends très bien. Je ne suis pas en train de dénoncer quoi que ce soit. Moi, tout le monde a sa place. Maintenant, en tant que productrice, je reçois 50 scénarios par mois de gens qui ont envie de faire du cinéma. Mais je veux dire, vraiment, il faut oser. On a le droit. On a le droit de monter un podcast. On a le droit de faire de la mode. On a le droit de tout. Et ce qui est oppressant, c'est du coup d'avoir l'impression qu'on n'a pas sa place. Pourquoi on n'aurait pas le droit de faire du cinéma Pourquoi moi, je n'ai pas le droit de faire des films Donc oui, le CNC ne veut pas m'aider. Pourquoi Pourquoi moi, je ne suis pas aidée Aujourd'hui, moi, quand j'allume Netflix, il n'y a rien qui me plaît. Je zappe, je zappe, je zappe, je commence un truc, je le finis pas, j'ai l'impression de consommer ça comme on consomme des applications pourries en fait. Donc moi je fais ce film-là aussi parce que j'ai envie de faire ce film aussi pour le voir. Je trouve ça joli et j'ai l'impression que même les jeunes se retrouvent dans cette fille Joseph qui en fait ne sait pas quoi faire de sa vie parce que justement trop de pression. Donc si tu bosses dans une boutique, t'es nul. Si tu montes ta boîte et que t'y arrives pas, t'es nul. Si tu veux faire du cinéma, mais du cinéma de quoi Y'a que Gilles Lelouch et Adèle Exarchopoulos qui peuvent faire du cinéma.

  • Speaker #1

    J'avoue que cette bande-là, je les aimais bien, mais j'en peux plus.

  • Speaker #0

    Non, mais je les aime bien aussi, mais trop bien. Et alors, on n'est pas obligé d'aller au César, en fait. Moi, j'ai ma société de production à Paris. Je fais travailler des gens à Paris. J'ai pas le droit de tourner à Paris, c'est-à-dire que là, Hidalgo, elle veut pas que je tourne sur l'île Saint-Louis, alors qu'Emilie in Paris, eux, ils ont le droit de tourner. Bah non, je vais pas aller tourner à Cannes parce que je peux pas loger mes équipes. Moi, je travaille à Paris, je vis à Paris, je tourne à Paris, en fait. Donc, je suis en mode, bah tant pis, au pire, qu'est-ce qu'on va m'embarquer Voilà, ça y est, je vais faire l'annonce au final, embarquez-moi Moi, je suis une ouf, en fait, là En fait, c'est ce que je disais à Joey Star, j'ai tellement envie, là, que je pourrais bouffer quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #1

    En vieillissant, on va rigoler un peu. en vieillissant, en avançant dans l'âge Anaïs est-ce que t'as découvert des choses sur toi qui ont changé physiquement,

  • Speaker #0

    mentalement des choses qui t'amusent ou qui t'énervent Moi je trouve que les hommes vieillissent mieux que les femmes ça c'est vrai j'adore moi les écrivains qui se laissent un peu pourrir et tout tu vois moi j'ai pas le droit de boire du vin rouge et de... j'aimerais bien devenir un vieil écrivain qui fume et qui truque tu vois tu peux être la nouvelle Françoise enfin non mais... Non, mais c'est vrai, j'ai beaucoup moins... Prendre soin de moi, c'est vraiment tout un truc. D'ailleurs, c'est là que les équipes disent Bon, tu vas jouer Joseph, il faut que tu te mettes en Joseph. Tu vas te faire un peu les cheveux, tu vas te faire un peu mignonne et tout. Je suis toujours en train de dire Oui, oui, oui, oui, oui. Je vais le faire, je vais le faire. Mais c'est vrai que je n'ai pas eu ce truc-là. J'ai une maman, moi, qui n'a jamais été très féminine. Parce que du coup, pareil, médecin, il caille dans son cabinet parce qu'elle me dit Ah là là, il faut que je n'ai pas de chauffage et tout dans le cabinet. Elle part en limite en doudou dans Pouneboute, c'est tout. Je n'ai jamais vu ma mère en talons, avec des robes et des machins. Elle a toujours une paire de baskets. Après, ma mère est très belle. Mais je n'ai jamais eu ce truc-là. Moi, j'ai toujours été un peu aussi garçon manqué. Donc, j'apprends aussi avec ce métier. On nous pousse aussi à prendre soin de soi, machin. Donc oui, là... Ma fille, la première, me dit que je suis parfois... Elle me dit, tu vas bientôt être vieille et tout, comme Mamoun et tout. Mais oui, oui, j'ai des rides, j'ai les premières rides, les premiers bordels. On voit que ça part un peu en cacahuètes. Ben oui, oui. Mais c'est pas grave. Ça, je l'accepte très bien.

  • Speaker #1

    C'est sûr, il y a des choses où t'as pas le choix.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ça va que dans un sens.

  • Speaker #0

    Non, moi, j'ai pas peur de ça. Justement, moi, j'ai envie de vieillir. Je me dis, j'ai beaucoup d'ambition. Mais je saurais aussi m'arrêter à un moment. Je veux pouvoir avoir du temps. Là, je suis super contente. Je fais mon film. Ma fille est en grande section. L'année prochaine, c'est son CP. Je me prends un an pour être avec elle.

  • Speaker #1

    Si tu peux le faire, tant mieux. C'est très bien. Si tu devais avoir un super pouvoir, rigolo ou sérieux

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'adorerais voler. Si je pouvais voler, ça serait trop cool.

  • Speaker #1

    Je m'attendais à plus original de ta part quand même.

  • Speaker #0

    Non, mais faire quoi La paix, le monde, le machin Moi, je crois plus en rien. Oui, faire des blagues, ouais. Oui, bah non. Non, mais ouais, super pouvoir. Non, moi, j'adore rassembler. Je pense que c'est vrai que moi, là, j'ai mon frère qui est loin. Il habite à Saint-Martin. J'ai ma mère qui est dans le Nord. J'adore ma famille. J'ai des cousins aussi dans le Nord que j'aime beaucoup. J'aimerais rassembler. J'ai mon grand-père en maison de retraite aussi. Moi, mon super pouvoir, c'est de souder tout le monde. J'adore ma famille. Je veux la préserver, j'aimerais que mon grand-père reste toute la vie en vie. Mais oui, là je suis très famille et voilà.

  • Speaker #1

    Soud-woman on va t'appeler. Soud-deuse-woman.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, où il a paix dans le monde, le machin. Enfin tu vois là c'est trop le bordel. Mais il y a aussi ce truc-là, de dire on nous prend pour des cons. Désolée, je vais aller en mode...

  • Speaker #1

    C'est un spécial coupé.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois ce que je veux dire Je reçois des lettres d'URSSAF, des lettres de EDF là, avec des montants pas possibles. Je me dis en fait, soit je bosse et je paye mes factures, soit en fait on va faire autre chose de notre vie. Parce que sinon, on est tout le temps... Moi c'est trop stressant cette vie. Je suis la phobie administrative, j'ai toujours pas de carte vitale, alors qu'ils ont dit médecin dans ma famille. J'arrive à rien faire, ça me bloque. Je veux vivre ma vie. Laissez-moi tranquille.

  • Speaker #1

    Parce que la fan famille de médecins, elle a pas de carte vitale.

  • Speaker #0

    Non, j'ai pas la sécu,

  • Speaker #1

    pourquoi Comme si j'avais une famille de coiffeurs, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais

  • Speaker #1

    Si tu regardes en arrière, c'est quoi les choses dont t'es le plus fière

  • Speaker #0

    Non, mais je suis fière d'avoir toujours fait des conneries. En fait, par exemple, tu vois, ma fille, c'est pas une connerie, mais j'ai rencontré un mec, trois mois après, j'étais enceinte. J'ai tombé folle amoureuse de lui. Voilà, après, c'est vrai que je regrette pas, du coup, d'avoir pris les choses. J'en ai parfois souffert. Pareil, quand je me suis occupée, j'ai travaillé pour Daniel Auteuil aussi pendant trois ans. Et puis, au lendemain, on a quand même les acteurs et tout ça, c'est quand même très compliqué. On ne les voit plus parce que tu ne travailles plus pour eux, parce qu'ils s'en foutent. Eux, ils ont leur vie, ils avancent. Donc, je me suis fait très mal au cœur dans plein de choses. Aujourd'hui, j'ai envie de dire, vas-y, ce n'est pas grave parce que tous ces trucs-là, tous ces chagrins font que j'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tu te relèves plus facilement des choses Ouais,

  • Speaker #0

    là je me relève de plein de choses, je me suis relevée de plein de choses. Et j'aurais pu partir en couille aussi, c'est vrai. Moi j'ai fait plein de conneries, là je reste droite, mais c'est vrai que j'ai fait des mauvaises rencontres, des producteurs où ça n'avançait pas, où du coup je restais dans des situations où j'allais faire la fête, on ne parlait jamais de mon film. J'ai signé parfois... Joseph, je l'ai signé pendant 18 mois à 1000 euros pour 18 mois de blocage d'options.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est un mec qui te dit, je vais faire ton film, je te donne 1000 euros et t'es bloqué pendant 18 mois avec le mec. T'as cédé tes droits. Le mec, il peut faire ce qu'il veut de ton truc. Il peut te rajouter des auteurs. Il peut décider de te dégager. En fait, oui, j'ai fait plein d'erreurs qui ont fait que j'ai monté ma boîte et qui fait qu'aujourd'hui, tout... ça, tous ces échecs font que j'ai trouvé enfin une position confortable en fait.

  • Speaker #1

    T'as pas de regrets aujourd'hui

  • Speaker #0

    Non, j'en ai pas.

  • Speaker #1

    T'as peur de la quarantaine

  • Speaker #0

    Bah j'ai peur... J'ai peur... En fait, non, moi en fait j'ai peur des calculs. Parce que je me dis 40, 50, 60... Enfin tu vois Je suis en mode médiane de l'hypoténuse. 40 ans, ce sera la moitié. Et en fait, on va mourir.

  • Speaker #1

    Un moment oui. On est tous égaux là-dessus.

  • Speaker #0

    Et ça on n'en parle pas assez. Le matin on devrait dire bonjour Je vais mourir. Non mais il te reste 20 ans meuf Après t'auras 60 ans, là ouais c'est peut-être un peu compliqué. Parce que du coup à 60 ans peut-être là il faudrait peut-être que du coup t'aies réalisé quelques trucs. Donc là oui. Moi là je me suis dit avant 40 ans, là ça va sonner bientôt, je fais mon film. Et je le fais. On verra, je n'irai pas au bout.

  • Speaker #1

    Arrête de dire ça Bon allez, tu passes sur le grill des croix de rat comme tout le monde. Cinq questions, tu vas devoir répondre rapidement, en un mot. Ok Il n'y a pas de piège. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui

  • Speaker #0

    Le Napoléon.

  • Speaker #1

    De quoi

  • Speaker #0

    Le Napoléon Tu connais les Napoléons C'est belges je pense.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, c'est un truc de chez toi.

  • Speaker #0

    C'est un truc qu'au début et après ça picote. Ah ouais, on se prenait des sachets, j'avais la langue qui piquait la fin tellement qu'on était là.

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas. L'émission de ton enfance qui a disparu et que tu aimerais tellement revoir Le Big Deal.

  • Speaker #0

    Direct. Le rideau, le rideau. Ah bah oui, j'ai adoré avec des tartines de Nutella avec mon frère, ouais.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents disaient, qui te saoulait, mais que tu appliques aujourd'hui

  • Speaker #0

    Range ta chambre. Oh non, je ne l'applique pas aujourd'hui, pardon.

  • Speaker #1

    Tu le dis à ta fille

  • Speaker #0

    Pas du tout, elle range plus que moi. Elle est au top.

  • Speaker #1

    Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans

  • Speaker #0

    Arrogante.

  • Speaker #1

    C'est pas moi qui vais te contredire.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais ils sont... Oui. Là, c'est très dur. Moi, je le vois. Pardon, on doit répondre rapidement. Mais je veux dire, voilà, moi, je te dis, si je viens en rendez-vous et que je suis végétarienne, je ne le suis pas, et que je bosse pour un entretien et que le mec, il me fait des pâtes bolo, je les mange quand même. Je ne dirais pas, ah, au fait, je suis végétarienne. Moi, je fermais ma gueule et je faisais les trucs qu'on me demandait. Je pense qu'on a peut-être ce truc-là un peu plus de la débrouille. que maintenant, il faut que tout soit bien, même par rapport au stage et tout. Moi, j'ai fait six mois de stage non rémunéré à bouffer de la merde. Maintenant,

  • Speaker #1

    il faut un tapis rouge.

  • Speaker #0

    Maintenant, il faut ça. Et au fait, le pass Navigo, le truc et tout, oui, oui, oui. Ils ne me demandent même pas. Et du coup, les projets de la boîte, c'est plus pareil. Mais après, tant mieux. Ils ont la sécurité, du truc, c'est normal. On leur apprend aussi à se faire respecter. Non, c'est bien. Mais c'est vrai que c'est différent de notre façon de travailler à nous.

  • Speaker #1

    Tu te voyais où à 40 ans Ça,

  • Speaker #0

    c'est un vrai point d'interrogation. Parce que je sais que tout le monde se voit avec une maison, un chien, des enfants, etc. Moi, pas du tout. Justement, j'espère que la vie me réserve des surprises. Moi, s'il faut partir à New York, à Montréal...

  • Speaker #1

    Tu peux nous refaire ton accent

  • Speaker #0

    Oui, je t'ai pris un petit maudit accent, l'os de grandeur. Puis tantôt, qu'est-ce que je me vois à 40 ans Je ne sais pas vraiment. Si il y a 40 ans, je peux peut-être être en Japon, quelque chose comme ça, un truc fou

  • Speaker #1

    Merci Anaïs pour ce délicieux moment. Je rappelle que tu commences à tourner ton premier long-métrage, Joseph, qui sortira quand il sortira

  • Speaker #0

    Qui sortira en octobre 2026, mais je fais la tournée des festivals en espérant ça avant.

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, avec grand plaisir, moi je serai... dans les premiers à venir voir Joseph.

  • Speaker #0

    Tu vas venir au tournage, j'espère passer nos mois.

  • Speaker #1

    Moi j'aimerais bien. Je te souhaite vraiment plein plein de bonheur et plein de succès pour Joseph. N'oubliez pas de vous abonner à Quadra, de suivre, de mettre des commentaires, de partager, parce que c'est grâce à ça que Quadra existe, c'est grâce à vous que Quadra peut exister. On se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Quadra dans le Quadrunivers. Encore merci à Naïs et à bientôt les Quadras.

Chapters

  • Introduction à la quarantaine et présentation d'Anaïs Seydoux

    00:30

  • Parcours d'Anaïs : de la jeunesse à la quarantaine

    02:06

  • Le projet de film "Joseph" et ses inspirations

    04:06

  • Les défis de la production et l'importance de la famille

    06:10

  • Les aspirations futures et le regard sur la société actuelle

    13:40

Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment la quarantaine peut devenir une véritable aventure de vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Anaïs Aidoud, réalisatrice et productrice, qui nous plonge dans les défis et les joies de cette décennie charnière. À l'approche de ses 36 ans, Anaïs partage son parcours inspirant, notamment la création de son premier long-métrage, "Joseph", une œuvre touchante qui aborde la responsabilité et les rêves non réalisés.

Ensemble, elles explorent les méandres de la vie à la quarantaine, en mêlant anecdotes personnelles et réflexions profondes. Anaïs n'hésite pas à évoquer ses échecs, ces moments difficiles qui, loin de la définir, l'ont plutôt façonnée et préparée à embrasser de nouvelles opportunités. La conversation est empreinte d'un ton léger et optimiste, démontrant que la quarantaine peut être une période d'épanouissement, de découvertes et de renouveau.

Au fil de leur échange, Camille et Anaïs abordent des thèmes universels tels que la pression sociale liée à l'âge, les relations familiales et l'importance de l'humour dans notre quotidien. Anaïs partage également son rapport unique avec sa mère, une dynamique qui influence son propre rôle en tant que mère. Comment ces relations intergénérationnelles façonnent-elles notre perception de la vie et de la réussite ?

Ce dialogue vibrant et authentique nous rappelle que chaque étape de la vie est une occasion d'apprendre et de grandir. La quarantaine, loin d'être une fin, s'avère être un tremplin vers de nouvelles aventures et un élan vers la réalisation de soi. Alors, si vous êtes curieux de découvrir comment transformer les défis en opportunités et d'approcher cette période avec un sourire, cet épisode est fait pour vous !

Rejoignez-nous pour un moment de partage, de rires et de réflexions inspirantes sur la vie à la quarantaine. Ne manquez pas cette occasion d'écouter Anaïs Aidoud, qui prouve que chaque jour est une chance de redéfinir nos rêves et de vivre pleinement. Écoutez Quadras et laissez-vous emporter par cette belle discussion !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la tristesse dans le film d'animation vice versa. Tristesse, elle est tout en bleu.

  • Speaker #1

    Tout le monde me dit de regarder vice versa.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas aimer.

  • Speaker #1

    À 40 ans, j'essaie de me persuader que je ne regarde plus de dessins animés. Sauf qu'en réalité, je regarde Oscar et Malika le matin sur France 4. J'adore.

  • Speaker #0

    J'adorerais. Moi, je n'ai pas la télé. Elle est moyen.

  • Speaker #1

    Pauvre ta fille.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon,

  • Speaker #1

    alors si quelqu'un a une télé d'occasion pour Anaïs, ça serait super. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes, pour peut-être vous aussi, venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio... comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains. Mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages. Le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, l��chez les applis de rencontre, et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras Aujourd'hui je suis avec Anaïs Seydoux, réalisatrice, productrice. comédienne sur un très gros projet dont elle va nous parler. On va rentrer dans sa vision de l'univers des quadras puisqu'elle a que 35 ans mais elle y est bientôt. On va rentrer dans tout ça, on va parler de son projet et d'elle. Bonjour Anaïs,

  • Speaker #0

    comment ça va Bonjour Camille, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Je suis très heureux de te retrouver parce que je tiens à préciser que j'ai déjà fait un podcast avec toi sur mon ancien podcast VIE. On va parler plus de ton parcours. Donc j'invite les gens qui veulent te découvrir à écouter VIE. Et aujourd'hui, on va parler d'autre chose. Tu as 35 ans, bientôt 36. Oui, je sais. Donc, on ne cache pas l'âge. C'est un moment charnière. On a tous vécu. Est-ce que... Tu penses souvent à cette transition vers la quarantaine. Est-ce que tu as déjà changé des habitudes

  • Speaker #0

    Oui. En fait, moi, j'ai ce truc-là. J'ai souvent fréquenté des gens plus âgés que moi. J'ai toujours été entourée de gens plus âgés. Donc là, c'est pareil. Dans mes équipes, j'ai mon associé qui est sur le film avec moi, qui a 40 ans. Moi, j'ai l'impression d'avoir quasiment 40 ans. J'ai un enfant, j'ai fait 15 milliards de projets. J'ai pas une vie banale, donc je me dis, parfois je me dis, c'est vrai que j'ai pas encore 40 ans. Il peut me rester... C'est vrai qu'on se met des deadlines à dire, si t'as un 40 ans, faut quand même qu'on ait fait 2-3 trucs dans notre vie.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu sais que la crise de la quarantaine, on peut la faire précoce. Moi, je l'ai fait à 35-36.

  • Speaker #0

    Et voilà, je suis dans une crise de la quarantaine. Tu sais, parfois, quand je vais pas bien, je me dis, ah merde, là je vais pas bien, est-ce que je suis dans un burn-out Est-ce que je suis dépressive Est-ce que je suis dans une crise Est-ce que c'est hormonal En fait, on se dit putain, je vais mal, je suis peut-être dans une crise Mais écoute, l'énergie est encore plus forte que le reste, donc pour l'instant, je ne m'écoute pas trop. J'avance.

  • Speaker #1

    Comme tu es sur un gros projet en ce moment, qui est ton premier long-métrage. Oui. Qui s'appelle... Enfin, on dit qui s'appelle ou qui s'appellera

  • Speaker #0

    Il s'appelle Joseph.

  • Speaker #1

    Donc, qui s'appelle Joseph qui est né d'un ancien court-métrage, Le Tournesol J'invite les gens à le regarder. C'est quoi Joseph C'est quoi ce projet C'est né comment

  • Speaker #0

    Alors c'est né, du coup c'est assez intéressant justement, c'est né des échecs. C'est une fille qui a 35 ans, qui n'a pas d'enfant, qui n'a pas de mari, et qui n'a pas d'argent beaucoup devant elle, étant donné qu'elle vit chez sa grand-mère, et qu'elle bosse dans une boutique de cosmétiques. Donc encore une fois, moi j'ai eu des moments dans ma vie où je me suis dit, et si je n'y arrive pas, qu'est-ce qui va se passer Donc là, je me suis fait un plaisir immense à écrire ce film. Cette fille, en fait, il y a un voyage à Tokyo à gagner dans le village, dans la ville où elle habite. Elle met son nom et elle gagne et elle se dit je plaque tout et je me barre. Donc c'est un énorme fantasme, bon là je le ferai plus, mais c'est vraiment aller jusqu'au bout de l'idée de se dire je sauve ce personnage qui est une partie de moi, Joseph, au final, si je l'ai écrit c'est que ça me ressemble pas mal.

  • Speaker #1

    Et comme dans le tournesol, Joseph, donc toi, va rencontrer Joey Starr.

  • Speaker #0

    Va rencontrer Joey Starr, c'est assez rigolo parce que donc avant de prendre les cours de japonais... Avant de partir au Japon, elle se dit je vais prendre des cours de japonais. Et dans ce cours de japonais, il y a Joe Estard qui est en train d'apprendre lui le japonais parce qu'il a envie de se produire des concerts.

  • Speaker #1

    Climat jumel.

  • Speaker #0

    Mais c'est assez joli parce que même Joe Estard, je pense avec sa carrière, il a toujours besoin d'avoir des nouveaux objectifs. Donc là, il prend des cours de japonais. Il a envie d'aller se tester devant un public qui n'a pas d'a priori sur lui. Donc il se dit j'apprends le japonais, je me barre au Japon. Et ils vont se rencontrer et ils vont passer du temps ensemble.

  • Speaker #1

    Donc c'est... Un peu le départ du tournesol, mais sur une version beaucoup plus longue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et puis dans le tournesol, Joey Starr joue un médecin. Là, il joue son personnage. Ça permet justement d'avoir une sensibilité encore plus. Il joue Joey Starr dans le film. C'est une fiction, mais j'ai pris le personnage public, la figure publique qu'il est pour interpréter ce Ausha.

  • Speaker #1

    Et tu partages l'affiche de ce film avec aussi Catherine Jacob et Pierre Richard. T'as quand même eu des monstres pour ton premier long métrage.

  • Speaker #0

    Alors Catherine Jacob, oui, trop bien. Elle joue une tenancière d'un club échangiste sur les Saint-Louis. Et Pierre Richard, oui, parce que... Non, Pierre Richard, il vient en guest. Je reviens d'Amazonie avec lui.

  • Speaker #1

    Je vous préviens, analyse des projets parfois étranges.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est un peu la vieille école. Quand Pierre Richard te dit tu ne veux pas venir filmer en Amazonie les derniers plans de mon film et peut-être on fait un documentaire, on dit oui. Il m'a dit on part dans deux semaines. Et j'ai dit attendez, j'appelle ma mère pour savoir si elle peut garder ma fille. Et ma mère m'a dit c'est trop bien, évidemment. Il m'a dit tu veux que je parle à ta mère J'ai dit non, ça va être... Mais oui, voilà, c'est aussi savoir saisir les opportunités. J'ai jamais refusé un projet, moi.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement, à l'approche de la quarantaine, est-ce que tu te mets beaucoup plus de pression sur les choses ou moins

  • Speaker #0

    Non, justement, quand on est plus jeune, on a envie de signer sur des projets de longue durée. Et on se dit, je vais écrire pour des longs métrages, je vais faire du cinéma, etc. Déjà, on apprend que le cinéma, ce n'est pas ça. Il faut faire ses projets soi-même et les monter jusqu'au bout. Et après, moi, j'ai saisi les opportunités. C'est les plus belles choses. Alors, c'est vrai qu'après, j'ai quand même un gros facteur de chance. Je ne pense pas que Pierre Richard propose à tout le monde de partir en Amazonie. J'ai de la chance de le rencontrer, etc. Mais quand on me propose quelque chose, je fonce.

  • Speaker #1

    Donc, moins de pression aujourd'hui

  • Speaker #0

    Moins de pression, oui. Enfin, moins de pression. Non, je commence à me dire que j'ai les rênes des choses. Et ça, ça me fait du bien. Le plus dur, c'est d'attendre. Le plus dur, c'est d'attendre qu'un producteur rappelle. Qui lisent le scénario, qui le lisent bien, parce qu'il y a aussi lire entre les lignes ou pas, mais l'attente d'avoir un diffuseur, parfois un producteur, il vous dit Ah c'est génial, on signe le projet, nanana et puis après on n'a plus de nouvelles pendant six mois. Et ça, je l'ai mal vécu.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste tout à l'heure, tu parlais de ta maman, quand tu lui as parlé de l'histoire de l'Amazonie, tu sais que je suis très fan de ta maman. parce que j'adore les vidéos que vous faites ensemble, enfin, où tu l'apprends souvent sur le vif, quand tu fais une vidéo avec elle, vous avancez toutes les deux dans l'âge, est-ce que le rapport, justement, quand on approche de la quarantaine, change avec ses parents, surtout quand on a un rapport comme toi, avec ta maman

  • Speaker #0

    En fait, ma maman, elle a eu ses parents, elle, j'ai perdu ma grand-mère il y a de ça peut-être trois ans, c'est tout récent, elle a été à la retraite l'année où elle a perdu sa maman, donc... En fait, comme elle a toujours eu ses deux parents unis, ma mère, mes grands-parents, elle, elle a toujours été assez enfant, au final. Donc, elle nous a élevés. Je ne sais pas, ma mère, c'est une warrior. Tout le monde lui avait dit, t'es nulle à l'école, tu ne feras pas médecine. Elle a fait médecine. C'était une des premières femmes à la faculté de médecine de Lille. Elle est médecin généraliste. Elle bosse dans un quartier à Oisem qui est super difficile. Tout le monde s'en va au bout de deux mois. Elle, elle a été là tout le temps. Elle avait bossé 33 ans là-bas. Donc c'est un modèle pour moi, ma mère. Et en plus de ça, j'ai ce truc-là de ne pas décevoir ma famille. Ça, je l'ai en moi. J'ai mon frère qui est médecin aussi, que j'aime énormément. Tout le monde s'est accompli. J'ai un devoir aussi, moi, de ne pas les décevoir. Ça, c'est vrai que c'est ancré en moi.

  • Speaker #1

    Donc c'est peut-être une des pressions que tu te mets, celle par rapport à la famille.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être.

  • Speaker #1

    Quand on avait fait l'épisode dans l'ancien podcast d'Envie, tu me disais que ta mère... Elle avait une façon de soigner les gens par le rire. C'est toujours un truc que vous gardez encore aujourd'hui, toujours d'actu, vraiment, d'être dans cette bonne humeur, dans le rire

  • Speaker #0

    Oui, ben moi je pense que j'ai jamais pris de médicaments de ma vie entière, mon frère non plus d'ailleurs. Enfin, tout va bien en fait, ça a toujours été tout va bien, t'inquiète, t'as pas mal à la tête, t'as pas mal au ventre, t'as rien, tu vas à l'école, tu bosses, tu te tais quoi. Et c'est vrai que moi j'ai... J'ai toujours ri beaucoup avec ma mère, de tout. Donc du coup, c'est vrai que c'est une philosophie de vie. J'en ai fait mon métier. Et je pense que faire rire les gens, ça les soigne. Je ne suis pas médecin, mais nous, on rit. Et moi, je me passe un week-end entier à rire avec ma mère, avec mon frère. Si j'appelle mon frère, on rigole, comme si on s'était vu la veille. Donc on a cette philosophie de vie, on rigole tout le temps.

  • Speaker #1

    Message à mon frère, est-ce qu'on peut rire un peu plus Non, je rigole. Mon frère est très drôle.

  • Speaker #0

    Non mais nous on rit en fait on se raconte même pas notre vie on raconte n'importe quoi on est des gamins on se déguise, on chante on fait des karaokés,

  • Speaker #1

    enfin on est cons quoi Quand on voit tes vidéos sur Insta par exemple où il y a ta fille qui a elle va avoir 6 ans ta fille, toi et ta mère on se demande qui est la plus jeune dans le délire

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, ma mère, on parlait, j'ai eu des moments dans ma vie où j'ai dit à ma mère, je pense qu'il faut que je vois un psy, il faut que je fasse, tu vois. Elle m'a toujours dit mais non, tout va bien. Je ne sais pas, on a une philosophie de dire oui, évidemment, si je fais une psychanalyse, il y a eu ça. Ma mère, elle est peut-être femme-enfant. On allait dans des parcs d'attractions. C'était chanvé, je vois le truc. Ma mère, elle ne s'est jamais vraiment attardée non plus à me faire les devoirs. Elle avait la flemme et puis elle me disait mais t'étais insupportable, j'aimais pas ça Je suis allée au conservatoire de musique, je me suis fait virer. Alors qu'au final, j'adore le piano et tout. C'est que le moule, moi le moule, de toute façon je suis très grande, le moule, je ne rentre pas dans les moules, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et à l'approche de la quarantaine, il y a des choses que tu gardes et des choses que tu changes par rapport à tout ça

  • Speaker #0

    Après, il y a vraiment le côté maman. qui m'a appris à me responsabiliser et j'ai pris en maturité et en force de me dire oui ça c'est ce qui m'est arrivé avec ma petite fille, c'est fort, jamais je loupe une sortie d'école alors que bon, des hamsters t'en as tué combien ma mère elle m'a dit allez c'est bon on a pris un hamster on va m'en occuper, t'es relou et tout il a encore envie non mais je veux dire voilà Même aujourd'hui, on en rigole, on se dit mais les murs de ma chambre, ils étaient peints de toutes les couleurs. Elle m'a dit je t'ai laissé t'exprimer, mais maintenant, je sais qu'il y avait un souci. Et en entreprise, c'est pareil, je suis incapable d'être en entreprise.

  • Speaker #1

    Tu appliques les mêmes choses avec ta fille

  • Speaker #0

    Avec ma fille, oui, je pense que j'ai tellement... C'est vrai que je suis tellement proche de ma mère que je le suis de ma fille. En fait, on a un rapport... Oui, c'est vrai que je me marre. On fait la cuisine, on fait tout. On est ensemble. Je ne suis pas dans une autorité. Je n'ai pas besoin de me fâcher. Je n'ai jamais besoin. On est connectés. Tout va bien. Tout se passe super bien. Là, c'est pareil. En ce moment, je fais le film. Quand elle rentre de l'école, il y a 20 personnes dans l'appartement qui sont en train de bosser sur le film. Elle fait sa vie. Du coup, elle s'entend bien avec tout.

  • Speaker #1

    Elle les connaît tous.

  • Speaker #0

    Ouais, elle connaît tout le monde, elle est là. Puis là, au tournage, c'est pareil. On tourne dans une semaine, j'ai une galère parce que du coup, ma mère n'est pas là. Donc il y a une semaine où, à mon avis, je vais la prendre avec moi. Je ne vois pas du tout ça comme un poids.

  • Speaker #1

    Je veux bien te la prendre, mais c'est risqué. Je n'ai pas d'enfant.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un... Non, c'est quelqu'un qui dispose.

  • Speaker #1

    En dehors du travail et de cette famille, aujourd'hui, dans cette période qui tient charnière, qu'est-ce qui te rend heureuse

  • Speaker #0

    Alors, je ne remets pas sur le travail, mais en fait, moi, du coup, ma vie, les films, ce n'est pas un travail. D'ailleurs, je ne suis pas employée ou quoi. En fait, le truc, c'est que là, j'ai construit Blue Face Films. Ma société de production, c'est ma famille, en fait, maintenant. Je me suis créée une famille avec qui je vis 24 heures sur 24. Ou parfois, quand je ne peux pas aller chercher ma fille, limite, j'y vais avec la première assistante. On travaille sur le film en même temps qu'on y va. En fait, je vis là-dedans. Donc ça, c'est extraordinaire. J'ai réussi à fédérer des gens qui ont envie de faire le même film que moi. Et donc, tout est mêlé. On travaille et à la fois, on vit tous ensemble. Je fais des pattes pour 15 personnes. On est là, on est à 100% ensemble. Donc après, je sais qu'une fois que cette étape, ce film sera terminé, j'ai envie de me faire un beau voyage avec ma fille. J'ai envie de profiter, de profiter de ma famille. Je pense qu'en prenant autant de risques, au final, professionnellement parlant, Je me rattache encore plus à ma famille.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta meilleure recette de pâtes pour 15 personnes

  • Speaker #0

    Alors, étant donné qu'on a des veggies,

  • Speaker #1

    des pesto-friendly,

  • Speaker #0

    des trucs...

  • Speaker #1

    Des pesto-friendly

  • Speaker #0

    Je fais un gros plat de pâtes et après chacun met sa petite sauce, tu vois, comme il le souhaite. Donc on est en mode barre à sauce, tu vois, parce qu'il y a... Parce que moi, j'aime bien mettre le gruyère dedans, que ça coule et tout. Enfin, tu vois, ça, c'est mes petits trucs du Nord. Mais non, non, non, je fais des pâtes nature et après, chacun fait sa petite popote.

  • Speaker #1

    Donc, après le bar à frites du Nord, la baraque, on a le bar à sauce, quoi.

  • Speaker #0

    Non mais fédérer les équipes, c'est bien les nourrir, les bichonner. Voilà, je donne tout ce que je peux, je leur donne en fait. Mon amour déjà.

  • Speaker #1

    Je suis ma propre équipe et je nourris bien. C'est très important. Est-ce que, là en ce moment, tu es sur un énorme projet pour toi, mais est-ce qu'il reste quand même encore d'autres envies, d'autres rêves que tu connais et que tu sais que tu vas réaliser après Oui.

  • Speaker #0

    Mon grand projet Non, j'ai mon roman en fait. Et il est quasiment terminé. D'ailleurs, j'ai une Pauline qui m'a fait les relectures là. J'ai écrit un roman. Du coup, je me remettrai dans la réécriture après le long métrage. Mais oui, oui, là, en fait, le roman, il y a zéro contrainte de décor. C'est-à-dire que si j'ai envie que mes personnages partent à Barcelone, qu'ils reviennent à Paris, qu'ils partent ensuite à Hong Kong, c'est possible que là, dans un scénario, à chaque fois, tout le monde me dit Anaïs, tu sais la séquence en voiture avec Joystar Trop cher Tu les mets en vélo les deux, ça va coûter trop cher, est-ce que tu peux pas me faire autre chose En fait là, j'avais fait un scénario que j'ai dû réadapter, en gardant du coup évidemment toute l'énergie et la sincérité des personnages et tout, mais en diminuant un peu toutes les scènes un peu chères. Non, il ne sautera pas dans la scène. Non, ils n'iront pas au-delà de la Tour Eiffel, on n'a pas les autorisations. J'ai redescendu, tu vois, mais à la fois, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il y a quand même un club échangiste dans l'histoire, donc peut-être qu'ils iront dans le club échangiste.

  • Speaker #0

    Trop sympa. je salue Alain on est arrivé au club échangiste on a sonné il était en train de faire des travaux d'ailleurs je me suis collée à la peinture donc j'ai tout mon manteau qui est tout en golden du club échangiste parce qu'il m'a dit ah non les murs sont la peinture est fraîche et trop sympa club au bec dans le club échangiste il m'a dit il n'y a pas de problème vous venez tourner là je vous prête le club vous me faites un peu de pub donc le Tekken Club sur l'île Saint-Louis rue le Regretier Moi je suis allée voir Le patron du club échangé Je lui ai dit j'ai écrit ce film En pensant à ce club là Je veux tourner là et il m'a dit il n'y a pas de problème Donc ça c'est le rôle de producteur D'aller chercher de l'argent Et d'aller fédérer C'est ce que moi j'ai fait là pour ce film J'ai fédéré tous les marques Il y a plein de restos qui nous offrent De la bouffe, on va récupérer Les invendus dans des boulangeries Enfin on est Là, au niveau camion régie, on a tout le truc. On ne fait que de la récup. On est en mode éco-prod à fond. Quand je vois l'éco-prod, je fais, nous, on l'a déjà pensé. Pas besoin de le faire.

  • Speaker #1

    On a l'inventrice de l'éco-prod. Si tu pouvais revenir en arrière, tu donnerais quoi comme conseil à la naïsse qui avait 20 ans

  • Speaker #0

    Écoute, non, j'ai beaucoup de chance d'avoir beaucoup d'échecs dans ma vie. Et c'est ces échecs-là qui m'ont permis d'aboutir à cette réussite. Entre guillemets, je ne suis pas encore réussie vraiment, mais j'ai loupé pas mal de choses. J'ai loupé la Miss Météo de Canal, je pensais l'avoir, je ne l'ai pas eu. J'ai loupé des castings, au final, pour des pièces où ça n'aurait pas été bien que je joue là-dedans. De tous mes échecs, je me suis dit, bon, écoute, fais ton spectacle, en fait. Mon spectacle, j'en suis hyper fière. Donc, pareil. Le spectacle, c'est super dur. On se prend des bides, on doit remonter sur scène. Parfois, je pleure en coulisses. Je remontais sur scène. Tu pleures, toi Ouais. Ah bon Je pleure de tout. Jusqu'à ce que je joue enceinte. J'ai joué jusqu'à mes six mois de grossesse. Et là, enceinte, j'ai dit, allez, vas-y, on y va. On va kiffer. Non, non, mais après, je me dis, c'est pas grave, en fait. J'ai fait des fours, des trucs, des machins. Donc, après ce spectacle qui parlait déjà de cette fille qui était seule, j'en ai fait le... J'en ai fait le tournesol parce que pareil, après, j'ai essayé d'écrire pour des prods, de me greffer à des trucs. Ça ne me plaisait pas, donc j'ai fait le tournesol. J'en suis très fière et là, je fais le long. Au final, on ne m'a jamais vraiment aidée. En fait, j'ai tout fait moi-même. Si je lâche là, il n'y a rien qui se passe. C'est ça qui est horrible. C'est de se dire parfois, j'aimerais bien me poser, me reposer sur quelqu'un. Tu vois, c'est pareil avec ma fille. On se sépare. Je me sépare. Donc, il faut aussi gérer toute seule. Tout gérer tout seul, c'est super dur.

  • Speaker #1

    Tu lances aussi un appel, là Oui. Un mec aussi

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, j'aimerais bien. Je trouve qu'après, il y a ce truc-là aussi de vieillir. Les jeunes, ils prennent la place. Il y a TikTok, il y a machin. On devient très vite has-been. Moi, du coup, je ne veux pas me confronter, mais... C'est vrai qu'il faut qu'on s'entraide. Pour le podcast, pour plein de choses, on a besoin de se suivre. Tu as fait ton premier podcast. Moi, du coup, je suis toujours là. On est encore là et j'espère qu'on sera toujours là. J'ai plein de personnes aujourd'hui avec qui j'ai soit été en cours de théâtre, soit fait des scènes qui aujourd'hui ont des carrières. Je pense à Rosa Bernstein, je pense à Oussama Kedam. Je le vois tourner avec Gérardine Nakache et tout. Je suis super fière pour ceux qui ont réussi ces 2%. On est 2%. Sinon, tous les gens avec qui j'ai fait des cours de théâtre, mes premières pièces et tout, tout le monde fait autre chose aujourd'hui. Donc la persévérance, c'est le seul truc, c'est ne jamais abandonner. Là, j'allais abandonner. En novembre, je me suis dit, j'abandonne tout. Le film ne sera pas, j'abandonne. Et il y a eu une petite lumière au fond du tunnel. J'ai du coup, c'est Ami Lambollet qui est venu me voir, qui m'a dit, attends, tout est là. T'as un Joe Ester qui veut le faire. T'as plein de choses qui se mettent en place et tout. On le fait. Et là, je me suis dit, bon, vas-y, on le fait, en fait.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'approche de cette quarantaine, t'as l'impression que t'arrives plus facilement à surmonter les choses

  • Speaker #0

    Non, là, j'arrive à me dire. J'approche la quarantaine. Je pense qu'en effet, à 40 ans, c'est peut-être... Je sais pas, peut-être que j'aurais plus l'énergie. En tout cas, là, maintenant, c'est maintenant. Si je peux faire... Qu'est-ce qu'on va me dire T'as fait un film, et alors De toute façon, au cinéma français, t'as tous les films, ils font des flops. Moi, j'ai écrit un scénario, parce qu'il y a aussi ça. Les scénarios qui ont été écrits par des auteurs, au final, les succès, non. Après, je trouve que Montecristo, c'est très bien. Les Trois Mousquetaires, machin, tout le monde dit que c'est des succès. L'Amour Ouf, c'est pareil, c'est tiré de romans. Des vraies personnes qui font du cinéma indépendant en France, il n'y en a pas, en fait. Et ce n'est pas un drame. Au pire, c'est quoi J'ai fait un film. Et alors On va me dire quoi Ouais, t'aurais pas dû faire ça, t'as raté et tout. Bah non c'est pas grave, je l'aurais fait. Et puis ma fille, peut-être dans 20 ans, elle le regardera avec ses copines au final.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a de la place Justement parce que tu me disais que c'est compliqué quand on a une production originale, etc. Après je vais t'apprendre un secret qui n'en est pas un. En télé, quand j'y travaillais, c'est pareil. Toutes les émissions que tu vois, aucune n'est une création originale. Quasi aucune. À part quelques-unes. Tout le reste est inspiré d'autres trucs qui se sont faits à l'étranger. Mais est-ce que tu penses que ça va être de plus en plus difficile pour les générations qui vont arriver encore derrière

  • Speaker #0

    De toute façon, l'intelligence artificielle et toutes ces choses-là, je ne sais pas ce qui va devenir par la suite. Et c'est ça aussi qui m'a donné envie de faire mon film. Parce que tous mes sentiments, cette fille, tout ce que j'ai pu ressentir, j'ai vraiment mis tout ça dans un personnage. C'est vraiment ce film d'une sincérité incroyable. J'ai vraiment mis toutes mes angoisses. Tout le fait de ne pas réussir à rentrer dans le moule de la société, etc. Je pense que oui, les scénarios, bientôt, on n'aura plus besoin d'avoir des gens qui les écrivent. D'ailleurs, on a fait le test. J'avais fait le test avec Pierre Richard. J'ai dit, Pierre Richard, en Amazonie, un film en mode James Bond, machin, il m'a écrit un scénario. Le tchat, j'ai pété, j'ai halluciné. Même Pierre a dit, c'est un truc de fou ce scénario, où il est maladroit, où il glisse avant de rentrer dans le bateau. Et je me suis dit, oui, on va nous remplacer. Et puis même pour Balard, déjà, les doublures voix, il n'y en a quasiment plus. Ils arrivent à trouver des doublures voix, etc. Donc, qu'est-ce qu'on laisse à nos enfants Je ne sais pas du tout, en fait. Moi, j'ai accouché, en plus, il y a le Covid qui est arrivé. Je me suis dit déjà que c'est la fin du monde. Je viens d'avoir une petite fille. Tout, les guerres, tout, en fait, le monde va mal, clairement. Et moi, je veux donner une petite fenêtre.

  • Speaker #1

    Justement, c'est bien parce que tu m'as amorcé ma question d'après-acquêté. Toi qui es toujours de bonne humeur, quand on te connaît, tu respires cette bonne humeur, cette joie de vivre, etc. Est-ce que justement le regard, en avançant dans l'âge sur cette société, est-ce qu'il y a des moments où tu flanches et où ça te plombe un peu

  • Speaker #0

    Moi, je veux dire que dans le cinéma français, ou partout ailleurs, tout le monde a sa place. Aujourd'hui... Encore une fois, je dénonce rien. Mais c'est quand même beaucoup de fils d'eux, de filles d'eux qui sont dans le cinéma. Je veux dire, tous les nouveaux arrivants dans ce métier et tout sont des gens qui ont été quand même cooptés. Voilà. Donc, il n'y a pas de problème. Je le comprends. Je le comprends très bien. Je ne suis pas en train de dénoncer quoi que ce soit. Moi, tout le monde a sa place. Maintenant, en tant que productrice, je reçois 50 scénarios par mois de gens qui ont envie de faire du cinéma. Mais je veux dire, vraiment, il faut oser. On a le droit. On a le droit de monter un podcast. On a le droit de faire de la mode. On a le droit de tout. Et ce qui est oppressant, c'est du coup d'avoir l'impression qu'on n'a pas sa place. Pourquoi on n'aurait pas le droit de faire du cinéma Pourquoi moi, je n'ai pas le droit de faire des films Donc oui, le CNC ne veut pas m'aider. Pourquoi Pourquoi moi, je ne suis pas aidée Aujourd'hui, moi, quand j'allume Netflix, il n'y a rien qui me plaît. Je zappe, je zappe, je zappe, je commence un truc, je le finis pas, j'ai l'impression de consommer ça comme on consomme des applications pourries en fait. Donc moi je fais ce film-là aussi parce que j'ai envie de faire ce film aussi pour le voir. Je trouve ça joli et j'ai l'impression que même les jeunes se retrouvent dans cette fille Joseph qui en fait ne sait pas quoi faire de sa vie parce que justement trop de pression. Donc si tu bosses dans une boutique, t'es nul. Si tu montes ta boîte et que t'y arrives pas, t'es nul. Si tu veux faire du cinéma, mais du cinéma de quoi Y'a que Gilles Lelouch et Adèle Exarchopoulos qui peuvent faire du cinéma.

  • Speaker #1

    J'avoue que cette bande-là, je les aimais bien, mais j'en peux plus.

  • Speaker #0

    Non, mais je les aime bien aussi, mais trop bien. Et alors, on n'est pas obligé d'aller au César, en fait. Moi, j'ai ma société de production à Paris. Je fais travailler des gens à Paris. J'ai pas le droit de tourner à Paris, c'est-à-dire que là, Hidalgo, elle veut pas que je tourne sur l'île Saint-Louis, alors qu'Emilie in Paris, eux, ils ont le droit de tourner. Bah non, je vais pas aller tourner à Cannes parce que je peux pas loger mes équipes. Moi, je travaille à Paris, je vis à Paris, je tourne à Paris, en fait. Donc, je suis en mode, bah tant pis, au pire, qu'est-ce qu'on va m'embarquer Voilà, ça y est, je vais faire l'annonce au final, embarquez-moi Moi, je suis une ouf, en fait, là En fait, c'est ce que je disais à Joey Star, j'ai tellement envie, là, que je pourrais bouffer quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #1

    En vieillissant, on va rigoler un peu. en vieillissant, en avançant dans l'âge Anaïs est-ce que t'as découvert des choses sur toi qui ont changé physiquement,

  • Speaker #0

    mentalement des choses qui t'amusent ou qui t'énervent Moi je trouve que les hommes vieillissent mieux que les femmes ça c'est vrai j'adore moi les écrivains qui se laissent un peu pourrir et tout tu vois moi j'ai pas le droit de boire du vin rouge et de... j'aimerais bien devenir un vieil écrivain qui fume et qui truque tu vois tu peux être la nouvelle Françoise enfin non mais... Non, mais c'est vrai, j'ai beaucoup moins... Prendre soin de moi, c'est vraiment tout un truc. D'ailleurs, c'est là que les équipes disent Bon, tu vas jouer Joseph, il faut que tu te mettes en Joseph. Tu vas te faire un peu les cheveux, tu vas te faire un peu mignonne et tout. Je suis toujours en train de dire Oui, oui, oui, oui, oui. Je vais le faire, je vais le faire. Mais c'est vrai que je n'ai pas eu ce truc-là. J'ai une maman, moi, qui n'a jamais été très féminine. Parce que du coup, pareil, médecin, il caille dans son cabinet parce qu'elle me dit Ah là là, il faut que je n'ai pas de chauffage et tout dans le cabinet. Elle part en limite en doudou dans Pouneboute, c'est tout. Je n'ai jamais vu ma mère en talons, avec des robes et des machins. Elle a toujours une paire de baskets. Après, ma mère est très belle. Mais je n'ai jamais eu ce truc-là. Moi, j'ai toujours été un peu aussi garçon manqué. Donc, j'apprends aussi avec ce métier. On nous pousse aussi à prendre soin de soi, machin. Donc oui, là... Ma fille, la première, me dit que je suis parfois... Elle me dit, tu vas bientôt être vieille et tout, comme Mamoun et tout. Mais oui, oui, j'ai des rides, j'ai les premières rides, les premiers bordels. On voit que ça part un peu en cacahuètes. Ben oui, oui. Mais c'est pas grave. Ça, je l'accepte très bien.

  • Speaker #1

    C'est sûr, il y a des choses où t'as pas le choix.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ça va que dans un sens.

  • Speaker #0

    Non, moi, j'ai pas peur de ça. Justement, moi, j'ai envie de vieillir. Je me dis, j'ai beaucoup d'ambition. Mais je saurais aussi m'arrêter à un moment. Je veux pouvoir avoir du temps. Là, je suis super contente. Je fais mon film. Ma fille est en grande section. L'année prochaine, c'est son CP. Je me prends un an pour être avec elle.

  • Speaker #1

    Si tu peux le faire, tant mieux. C'est très bien. Si tu devais avoir un super pouvoir, rigolo ou sérieux

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'adorerais voler. Si je pouvais voler, ça serait trop cool.

  • Speaker #1

    Je m'attendais à plus original de ta part quand même.

  • Speaker #0

    Non, mais faire quoi La paix, le monde, le machin Moi, je crois plus en rien. Oui, faire des blagues, ouais. Oui, bah non. Non, mais ouais, super pouvoir. Non, moi, j'adore rassembler. Je pense que c'est vrai que moi, là, j'ai mon frère qui est loin. Il habite à Saint-Martin. J'ai ma mère qui est dans le Nord. J'adore ma famille. J'ai des cousins aussi dans le Nord que j'aime beaucoup. J'aimerais rassembler. J'ai mon grand-père en maison de retraite aussi. Moi, mon super pouvoir, c'est de souder tout le monde. J'adore ma famille. Je veux la préserver, j'aimerais que mon grand-père reste toute la vie en vie. Mais oui, là je suis très famille et voilà.

  • Speaker #1

    Soud-woman on va t'appeler. Soud-deuse-woman.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, où il a paix dans le monde, le machin. Enfin tu vois là c'est trop le bordel. Mais il y a aussi ce truc-là, de dire on nous prend pour des cons. Désolée, je vais aller en mode...

  • Speaker #1

    C'est un spécial coupé.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois ce que je veux dire Je reçois des lettres d'URSSAF, des lettres de EDF là, avec des montants pas possibles. Je me dis en fait, soit je bosse et je paye mes factures, soit en fait on va faire autre chose de notre vie. Parce que sinon, on est tout le temps... Moi c'est trop stressant cette vie. Je suis la phobie administrative, j'ai toujours pas de carte vitale, alors qu'ils ont dit médecin dans ma famille. J'arrive à rien faire, ça me bloque. Je veux vivre ma vie. Laissez-moi tranquille.

  • Speaker #1

    Parce que la fan famille de médecins, elle a pas de carte vitale.

  • Speaker #0

    Non, j'ai pas la sécu,

  • Speaker #1

    pourquoi Comme si j'avais une famille de coiffeurs, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais

  • Speaker #1

    Si tu regardes en arrière, c'est quoi les choses dont t'es le plus fière

  • Speaker #0

    Non, mais je suis fière d'avoir toujours fait des conneries. En fait, par exemple, tu vois, ma fille, c'est pas une connerie, mais j'ai rencontré un mec, trois mois après, j'étais enceinte. J'ai tombé folle amoureuse de lui. Voilà, après, c'est vrai que je regrette pas, du coup, d'avoir pris les choses. J'en ai parfois souffert. Pareil, quand je me suis occupée, j'ai travaillé pour Daniel Auteuil aussi pendant trois ans. Et puis, au lendemain, on a quand même les acteurs et tout ça, c'est quand même très compliqué. On ne les voit plus parce que tu ne travailles plus pour eux, parce qu'ils s'en foutent. Eux, ils ont leur vie, ils avancent. Donc, je me suis fait très mal au cœur dans plein de choses. Aujourd'hui, j'ai envie de dire, vas-y, ce n'est pas grave parce que tous ces trucs-là, tous ces chagrins font que j'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tu te relèves plus facilement des choses Ouais,

  • Speaker #0

    là je me relève de plein de choses, je me suis relevée de plein de choses. Et j'aurais pu partir en couille aussi, c'est vrai. Moi j'ai fait plein de conneries, là je reste droite, mais c'est vrai que j'ai fait des mauvaises rencontres, des producteurs où ça n'avançait pas, où du coup je restais dans des situations où j'allais faire la fête, on ne parlait jamais de mon film. J'ai signé parfois... Joseph, je l'ai signé pendant 18 mois à 1000 euros pour 18 mois de blocage d'options.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est un mec qui te dit, je vais faire ton film, je te donne 1000 euros et t'es bloqué pendant 18 mois avec le mec. T'as cédé tes droits. Le mec, il peut faire ce qu'il veut de ton truc. Il peut te rajouter des auteurs. Il peut décider de te dégager. En fait, oui, j'ai fait plein d'erreurs qui ont fait que j'ai monté ma boîte et qui fait qu'aujourd'hui, tout... ça, tous ces échecs font que j'ai trouvé enfin une position confortable en fait.

  • Speaker #1

    T'as pas de regrets aujourd'hui

  • Speaker #0

    Non, j'en ai pas.

  • Speaker #1

    T'as peur de la quarantaine

  • Speaker #0

    Bah j'ai peur... J'ai peur... En fait, non, moi en fait j'ai peur des calculs. Parce que je me dis 40, 50, 60... Enfin tu vois Je suis en mode médiane de l'hypoténuse. 40 ans, ce sera la moitié. Et en fait, on va mourir.

  • Speaker #1

    Un moment oui. On est tous égaux là-dessus.

  • Speaker #0

    Et ça on n'en parle pas assez. Le matin on devrait dire bonjour Je vais mourir. Non mais il te reste 20 ans meuf Après t'auras 60 ans, là ouais c'est peut-être un peu compliqué. Parce que du coup à 60 ans peut-être là il faudrait peut-être que du coup t'aies réalisé quelques trucs. Donc là oui. Moi là je me suis dit avant 40 ans, là ça va sonner bientôt, je fais mon film. Et je le fais. On verra, je n'irai pas au bout.

  • Speaker #1

    Arrête de dire ça Bon allez, tu passes sur le grill des croix de rat comme tout le monde. Cinq questions, tu vas devoir répondre rapidement, en un mot. Ok Il n'y a pas de piège. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui

  • Speaker #0

    Le Napoléon.

  • Speaker #1

    De quoi

  • Speaker #0

    Le Napoléon Tu connais les Napoléons C'est belges je pense.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, c'est un truc de chez toi.

  • Speaker #0

    C'est un truc qu'au début et après ça picote. Ah ouais, on se prenait des sachets, j'avais la langue qui piquait la fin tellement qu'on était là.

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas. L'émission de ton enfance qui a disparu et que tu aimerais tellement revoir Le Big Deal.

  • Speaker #0

    Direct. Le rideau, le rideau. Ah bah oui, j'ai adoré avec des tartines de Nutella avec mon frère, ouais.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents disaient, qui te saoulait, mais que tu appliques aujourd'hui

  • Speaker #0

    Range ta chambre. Oh non, je ne l'applique pas aujourd'hui, pardon.

  • Speaker #1

    Tu le dis à ta fille

  • Speaker #0

    Pas du tout, elle range plus que moi. Elle est au top.

  • Speaker #1

    Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans

  • Speaker #0

    Arrogante.

  • Speaker #1

    C'est pas moi qui vais te contredire.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais ils sont... Oui. Là, c'est très dur. Moi, je le vois. Pardon, on doit répondre rapidement. Mais je veux dire, voilà, moi, je te dis, si je viens en rendez-vous et que je suis végétarienne, je ne le suis pas, et que je bosse pour un entretien et que le mec, il me fait des pâtes bolo, je les mange quand même. Je ne dirais pas, ah, au fait, je suis végétarienne. Moi, je fermais ma gueule et je faisais les trucs qu'on me demandait. Je pense qu'on a peut-être ce truc-là un peu plus de la débrouille. que maintenant, il faut que tout soit bien, même par rapport au stage et tout. Moi, j'ai fait six mois de stage non rémunéré à bouffer de la merde. Maintenant,

  • Speaker #1

    il faut un tapis rouge.

  • Speaker #0

    Maintenant, il faut ça. Et au fait, le pass Navigo, le truc et tout, oui, oui, oui. Ils ne me demandent même pas. Et du coup, les projets de la boîte, c'est plus pareil. Mais après, tant mieux. Ils ont la sécurité, du truc, c'est normal. On leur apprend aussi à se faire respecter. Non, c'est bien. Mais c'est vrai que c'est différent de notre façon de travailler à nous.

  • Speaker #1

    Tu te voyais où à 40 ans Ça,

  • Speaker #0

    c'est un vrai point d'interrogation. Parce que je sais que tout le monde se voit avec une maison, un chien, des enfants, etc. Moi, pas du tout. Justement, j'espère que la vie me réserve des surprises. Moi, s'il faut partir à New York, à Montréal...

  • Speaker #1

    Tu peux nous refaire ton accent

  • Speaker #0

    Oui, je t'ai pris un petit maudit accent, l'os de grandeur. Puis tantôt, qu'est-ce que je me vois à 40 ans Je ne sais pas vraiment. Si il y a 40 ans, je peux peut-être être en Japon, quelque chose comme ça, un truc fou

  • Speaker #1

    Merci Anaïs pour ce délicieux moment. Je rappelle que tu commences à tourner ton premier long-métrage, Joseph, qui sortira quand il sortira

  • Speaker #0

    Qui sortira en octobre 2026, mais je fais la tournée des festivals en espérant ça avant.

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, avec grand plaisir, moi je serai... dans les premiers à venir voir Joseph.

  • Speaker #0

    Tu vas venir au tournage, j'espère passer nos mois.

  • Speaker #1

    Moi j'aimerais bien. Je te souhaite vraiment plein plein de bonheur et plein de succès pour Joseph. N'oubliez pas de vous abonner à Quadra, de suivre, de mettre des commentaires, de partager, parce que c'est grâce à ça que Quadra existe, c'est grâce à vous que Quadra peut exister. On se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Quadra dans le Quadrunivers. Encore merci à Naïs et à bientôt les Quadras.

Chapters

  • Introduction à la quarantaine et présentation d'Anaïs Seydoux

    00:30

  • Parcours d'Anaïs : de la jeunesse à la quarantaine

    02:06

  • Le projet de film "Joseph" et ses inspirations

    04:06

  • Les défis de la production et l'importance de la famille

    06:10

  • Les aspirations futures et le regard sur la société actuelle

    13:40

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Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment la quarantaine peut devenir une véritable aventure de vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Anaïs Aidoud, réalisatrice et productrice, qui nous plonge dans les défis et les joies de cette décennie charnière. À l'approche de ses 36 ans, Anaïs partage son parcours inspirant, notamment la création de son premier long-métrage, "Joseph", une œuvre touchante qui aborde la responsabilité et les rêves non réalisés.

Ensemble, elles explorent les méandres de la vie à la quarantaine, en mêlant anecdotes personnelles et réflexions profondes. Anaïs n'hésite pas à évoquer ses échecs, ces moments difficiles qui, loin de la définir, l'ont plutôt façonnée et préparée à embrasser de nouvelles opportunités. La conversation est empreinte d'un ton léger et optimiste, démontrant que la quarantaine peut être une période d'épanouissement, de découvertes et de renouveau.

Au fil de leur échange, Camille et Anaïs abordent des thèmes universels tels que la pression sociale liée à l'âge, les relations familiales et l'importance de l'humour dans notre quotidien. Anaïs partage également son rapport unique avec sa mère, une dynamique qui influence son propre rôle en tant que mère. Comment ces relations intergénérationnelles façonnent-elles notre perception de la vie et de la réussite ?

Ce dialogue vibrant et authentique nous rappelle que chaque étape de la vie est une occasion d'apprendre et de grandir. La quarantaine, loin d'être une fin, s'avère être un tremplin vers de nouvelles aventures et un élan vers la réalisation de soi. Alors, si vous êtes curieux de découvrir comment transformer les défis en opportunités et d'approcher cette période avec un sourire, cet épisode est fait pour vous !

Rejoignez-nous pour un moment de partage, de rires et de réflexions inspirantes sur la vie à la quarantaine. Ne manquez pas cette occasion d'écouter Anaïs Aidoud, qui prouve que chaque jour est une chance de redéfinir nos rêves et de vivre pleinement. Écoutez Quadras et laissez-vous emporter par cette belle discussion !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la tristesse dans le film d'animation vice versa. Tristesse, elle est tout en bleu.

  • Speaker #1

    Tout le monde me dit de regarder vice versa.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas aimer.

  • Speaker #1

    À 40 ans, j'essaie de me persuader que je ne regarde plus de dessins animés. Sauf qu'en réalité, je regarde Oscar et Malika le matin sur France 4. J'adore.

  • Speaker #0

    J'adorerais. Moi, je n'ai pas la télé. Elle est moyen.

  • Speaker #1

    Pauvre ta fille.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon,

  • Speaker #1

    alors si quelqu'un a une télé d'occasion pour Anaïs, ça serait super. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes, pour peut-être vous aussi, venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio... comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains. Mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages. Le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, l��chez les applis de rencontre, et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras Aujourd'hui je suis avec Anaïs Seydoux, réalisatrice, productrice. comédienne sur un très gros projet dont elle va nous parler. On va rentrer dans sa vision de l'univers des quadras puisqu'elle a que 35 ans mais elle y est bientôt. On va rentrer dans tout ça, on va parler de son projet et d'elle. Bonjour Anaïs,

  • Speaker #0

    comment ça va Bonjour Camille, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Je suis très heureux de te retrouver parce que je tiens à préciser que j'ai déjà fait un podcast avec toi sur mon ancien podcast VIE. On va parler plus de ton parcours. Donc j'invite les gens qui veulent te découvrir à écouter VIE. Et aujourd'hui, on va parler d'autre chose. Tu as 35 ans, bientôt 36. Oui, je sais. Donc, on ne cache pas l'âge. C'est un moment charnière. On a tous vécu. Est-ce que... Tu penses souvent à cette transition vers la quarantaine. Est-ce que tu as déjà changé des habitudes

  • Speaker #0

    Oui. En fait, moi, j'ai ce truc-là. J'ai souvent fréquenté des gens plus âgés que moi. J'ai toujours été entourée de gens plus âgés. Donc là, c'est pareil. Dans mes équipes, j'ai mon associé qui est sur le film avec moi, qui a 40 ans. Moi, j'ai l'impression d'avoir quasiment 40 ans. J'ai un enfant, j'ai fait 15 milliards de projets. J'ai pas une vie banale, donc je me dis, parfois je me dis, c'est vrai que j'ai pas encore 40 ans. Il peut me rester... C'est vrai qu'on se met des deadlines à dire, si t'as un 40 ans, faut quand même qu'on ait fait 2-3 trucs dans notre vie.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu sais que la crise de la quarantaine, on peut la faire précoce. Moi, je l'ai fait à 35-36.

  • Speaker #0

    Et voilà, je suis dans une crise de la quarantaine. Tu sais, parfois, quand je vais pas bien, je me dis, ah merde, là je vais pas bien, est-ce que je suis dans un burn-out Est-ce que je suis dépressive Est-ce que je suis dans une crise Est-ce que c'est hormonal En fait, on se dit putain, je vais mal, je suis peut-être dans une crise Mais écoute, l'énergie est encore plus forte que le reste, donc pour l'instant, je ne m'écoute pas trop. J'avance.

  • Speaker #1

    Comme tu es sur un gros projet en ce moment, qui est ton premier long-métrage. Oui. Qui s'appelle... Enfin, on dit qui s'appelle ou qui s'appellera

  • Speaker #0

    Il s'appelle Joseph.

  • Speaker #1

    Donc, qui s'appelle Joseph qui est né d'un ancien court-métrage, Le Tournesol J'invite les gens à le regarder. C'est quoi Joseph C'est quoi ce projet C'est né comment

  • Speaker #0

    Alors c'est né, du coup c'est assez intéressant justement, c'est né des échecs. C'est une fille qui a 35 ans, qui n'a pas d'enfant, qui n'a pas de mari, et qui n'a pas d'argent beaucoup devant elle, étant donné qu'elle vit chez sa grand-mère, et qu'elle bosse dans une boutique de cosmétiques. Donc encore une fois, moi j'ai eu des moments dans ma vie où je me suis dit, et si je n'y arrive pas, qu'est-ce qui va se passer Donc là, je me suis fait un plaisir immense à écrire ce film. Cette fille, en fait, il y a un voyage à Tokyo à gagner dans le village, dans la ville où elle habite. Elle met son nom et elle gagne et elle se dit je plaque tout et je me barre. Donc c'est un énorme fantasme, bon là je le ferai plus, mais c'est vraiment aller jusqu'au bout de l'idée de se dire je sauve ce personnage qui est une partie de moi, Joseph, au final, si je l'ai écrit c'est que ça me ressemble pas mal.

  • Speaker #1

    Et comme dans le tournesol, Joseph, donc toi, va rencontrer Joey Starr.

  • Speaker #0

    Va rencontrer Joey Starr, c'est assez rigolo parce que donc avant de prendre les cours de japonais... Avant de partir au Japon, elle se dit je vais prendre des cours de japonais. Et dans ce cours de japonais, il y a Joe Estard qui est en train d'apprendre lui le japonais parce qu'il a envie de se produire des concerts.

  • Speaker #1

    Climat jumel.

  • Speaker #0

    Mais c'est assez joli parce que même Joe Estard, je pense avec sa carrière, il a toujours besoin d'avoir des nouveaux objectifs. Donc là, il prend des cours de japonais. Il a envie d'aller se tester devant un public qui n'a pas d'a priori sur lui. Donc il se dit j'apprends le japonais, je me barre au Japon. Et ils vont se rencontrer et ils vont passer du temps ensemble.

  • Speaker #1

    Donc c'est... Un peu le départ du tournesol, mais sur une version beaucoup plus longue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et puis dans le tournesol, Joey Starr joue un médecin. Là, il joue son personnage. Ça permet justement d'avoir une sensibilité encore plus. Il joue Joey Starr dans le film. C'est une fiction, mais j'ai pris le personnage public, la figure publique qu'il est pour interpréter ce Ausha.

  • Speaker #1

    Et tu partages l'affiche de ce film avec aussi Catherine Jacob et Pierre Richard. T'as quand même eu des monstres pour ton premier long métrage.

  • Speaker #0

    Alors Catherine Jacob, oui, trop bien. Elle joue une tenancière d'un club échangiste sur les Saint-Louis. Et Pierre Richard, oui, parce que... Non, Pierre Richard, il vient en guest. Je reviens d'Amazonie avec lui.

  • Speaker #1

    Je vous préviens, analyse des projets parfois étranges.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est un peu la vieille école. Quand Pierre Richard te dit tu ne veux pas venir filmer en Amazonie les derniers plans de mon film et peut-être on fait un documentaire, on dit oui. Il m'a dit on part dans deux semaines. Et j'ai dit attendez, j'appelle ma mère pour savoir si elle peut garder ma fille. Et ma mère m'a dit c'est trop bien, évidemment. Il m'a dit tu veux que je parle à ta mère J'ai dit non, ça va être... Mais oui, voilà, c'est aussi savoir saisir les opportunités. J'ai jamais refusé un projet, moi.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement, à l'approche de la quarantaine, est-ce que tu te mets beaucoup plus de pression sur les choses ou moins

  • Speaker #0

    Non, justement, quand on est plus jeune, on a envie de signer sur des projets de longue durée. Et on se dit, je vais écrire pour des longs métrages, je vais faire du cinéma, etc. Déjà, on apprend que le cinéma, ce n'est pas ça. Il faut faire ses projets soi-même et les monter jusqu'au bout. Et après, moi, j'ai saisi les opportunités. C'est les plus belles choses. Alors, c'est vrai qu'après, j'ai quand même un gros facteur de chance. Je ne pense pas que Pierre Richard propose à tout le monde de partir en Amazonie. J'ai de la chance de le rencontrer, etc. Mais quand on me propose quelque chose, je fonce.

  • Speaker #1

    Donc, moins de pression aujourd'hui

  • Speaker #0

    Moins de pression, oui. Enfin, moins de pression. Non, je commence à me dire que j'ai les rênes des choses. Et ça, ça me fait du bien. Le plus dur, c'est d'attendre. Le plus dur, c'est d'attendre qu'un producteur rappelle. Qui lisent le scénario, qui le lisent bien, parce qu'il y a aussi lire entre les lignes ou pas, mais l'attente d'avoir un diffuseur, parfois un producteur, il vous dit Ah c'est génial, on signe le projet, nanana et puis après on n'a plus de nouvelles pendant six mois. Et ça, je l'ai mal vécu.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste tout à l'heure, tu parlais de ta maman, quand tu lui as parlé de l'histoire de l'Amazonie, tu sais que je suis très fan de ta maman. parce que j'adore les vidéos que vous faites ensemble, enfin, où tu l'apprends souvent sur le vif, quand tu fais une vidéo avec elle, vous avancez toutes les deux dans l'âge, est-ce que le rapport, justement, quand on approche de la quarantaine, change avec ses parents, surtout quand on a un rapport comme toi, avec ta maman

  • Speaker #0

    En fait, ma maman, elle a eu ses parents, elle, j'ai perdu ma grand-mère il y a de ça peut-être trois ans, c'est tout récent, elle a été à la retraite l'année où elle a perdu sa maman, donc... En fait, comme elle a toujours eu ses deux parents unis, ma mère, mes grands-parents, elle, elle a toujours été assez enfant, au final. Donc, elle nous a élevés. Je ne sais pas, ma mère, c'est une warrior. Tout le monde lui avait dit, t'es nulle à l'école, tu ne feras pas médecine. Elle a fait médecine. C'était une des premières femmes à la faculté de médecine de Lille. Elle est médecin généraliste. Elle bosse dans un quartier à Oisem qui est super difficile. Tout le monde s'en va au bout de deux mois. Elle, elle a été là tout le temps. Elle avait bossé 33 ans là-bas. Donc c'est un modèle pour moi, ma mère. Et en plus de ça, j'ai ce truc-là de ne pas décevoir ma famille. Ça, je l'ai en moi. J'ai mon frère qui est médecin aussi, que j'aime énormément. Tout le monde s'est accompli. J'ai un devoir aussi, moi, de ne pas les décevoir. Ça, c'est vrai que c'est ancré en moi.

  • Speaker #1

    Donc c'est peut-être une des pressions que tu te mets, celle par rapport à la famille.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être.

  • Speaker #1

    Quand on avait fait l'épisode dans l'ancien podcast d'Envie, tu me disais que ta mère... Elle avait une façon de soigner les gens par le rire. C'est toujours un truc que vous gardez encore aujourd'hui, toujours d'actu, vraiment, d'être dans cette bonne humeur, dans le rire

  • Speaker #0

    Oui, ben moi je pense que j'ai jamais pris de médicaments de ma vie entière, mon frère non plus d'ailleurs. Enfin, tout va bien en fait, ça a toujours été tout va bien, t'inquiète, t'as pas mal à la tête, t'as pas mal au ventre, t'as rien, tu vas à l'école, tu bosses, tu te tais quoi. Et c'est vrai que moi j'ai... J'ai toujours ri beaucoup avec ma mère, de tout. Donc du coup, c'est vrai que c'est une philosophie de vie. J'en ai fait mon métier. Et je pense que faire rire les gens, ça les soigne. Je ne suis pas médecin, mais nous, on rit. Et moi, je me passe un week-end entier à rire avec ma mère, avec mon frère. Si j'appelle mon frère, on rigole, comme si on s'était vu la veille. Donc on a cette philosophie de vie, on rigole tout le temps.

  • Speaker #1

    Message à mon frère, est-ce qu'on peut rire un peu plus Non, je rigole. Mon frère est très drôle.

  • Speaker #0

    Non mais nous on rit en fait on se raconte même pas notre vie on raconte n'importe quoi on est des gamins on se déguise, on chante on fait des karaokés,

  • Speaker #1

    enfin on est cons quoi Quand on voit tes vidéos sur Insta par exemple où il y a ta fille qui a elle va avoir 6 ans ta fille, toi et ta mère on se demande qui est la plus jeune dans le délire

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, ma mère, on parlait, j'ai eu des moments dans ma vie où j'ai dit à ma mère, je pense qu'il faut que je vois un psy, il faut que je fasse, tu vois. Elle m'a toujours dit mais non, tout va bien. Je ne sais pas, on a une philosophie de dire oui, évidemment, si je fais une psychanalyse, il y a eu ça. Ma mère, elle est peut-être femme-enfant. On allait dans des parcs d'attractions. C'était chanvé, je vois le truc. Ma mère, elle ne s'est jamais vraiment attardée non plus à me faire les devoirs. Elle avait la flemme et puis elle me disait mais t'étais insupportable, j'aimais pas ça Je suis allée au conservatoire de musique, je me suis fait virer. Alors qu'au final, j'adore le piano et tout. C'est que le moule, moi le moule, de toute façon je suis très grande, le moule, je ne rentre pas dans les moules, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et à l'approche de la quarantaine, il y a des choses que tu gardes et des choses que tu changes par rapport à tout ça

  • Speaker #0

    Après, il y a vraiment le côté maman. qui m'a appris à me responsabiliser et j'ai pris en maturité et en force de me dire oui ça c'est ce qui m'est arrivé avec ma petite fille, c'est fort, jamais je loupe une sortie d'école alors que bon, des hamsters t'en as tué combien ma mère elle m'a dit allez c'est bon on a pris un hamster on va m'en occuper, t'es relou et tout il a encore envie non mais je veux dire voilà Même aujourd'hui, on en rigole, on se dit mais les murs de ma chambre, ils étaient peints de toutes les couleurs. Elle m'a dit je t'ai laissé t'exprimer, mais maintenant, je sais qu'il y avait un souci. Et en entreprise, c'est pareil, je suis incapable d'être en entreprise.

  • Speaker #1

    Tu appliques les mêmes choses avec ta fille

  • Speaker #0

    Avec ma fille, oui, je pense que j'ai tellement... C'est vrai que je suis tellement proche de ma mère que je le suis de ma fille. En fait, on a un rapport... Oui, c'est vrai que je me marre. On fait la cuisine, on fait tout. On est ensemble. Je ne suis pas dans une autorité. Je n'ai pas besoin de me fâcher. Je n'ai jamais besoin. On est connectés. Tout va bien. Tout se passe super bien. Là, c'est pareil. En ce moment, je fais le film. Quand elle rentre de l'école, il y a 20 personnes dans l'appartement qui sont en train de bosser sur le film. Elle fait sa vie. Du coup, elle s'entend bien avec tout.

  • Speaker #1

    Elle les connaît tous.

  • Speaker #0

    Ouais, elle connaît tout le monde, elle est là. Puis là, au tournage, c'est pareil. On tourne dans une semaine, j'ai une galère parce que du coup, ma mère n'est pas là. Donc il y a une semaine où, à mon avis, je vais la prendre avec moi. Je ne vois pas du tout ça comme un poids.

  • Speaker #1

    Je veux bien te la prendre, mais c'est risqué. Je n'ai pas d'enfant.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un... Non, c'est quelqu'un qui dispose.

  • Speaker #1

    En dehors du travail et de cette famille, aujourd'hui, dans cette période qui tient charnière, qu'est-ce qui te rend heureuse

  • Speaker #0

    Alors, je ne remets pas sur le travail, mais en fait, moi, du coup, ma vie, les films, ce n'est pas un travail. D'ailleurs, je ne suis pas employée ou quoi. En fait, le truc, c'est que là, j'ai construit Blue Face Films. Ma société de production, c'est ma famille, en fait, maintenant. Je me suis créée une famille avec qui je vis 24 heures sur 24. Ou parfois, quand je ne peux pas aller chercher ma fille, limite, j'y vais avec la première assistante. On travaille sur le film en même temps qu'on y va. En fait, je vis là-dedans. Donc ça, c'est extraordinaire. J'ai réussi à fédérer des gens qui ont envie de faire le même film que moi. Et donc, tout est mêlé. On travaille et à la fois, on vit tous ensemble. Je fais des pattes pour 15 personnes. On est là, on est à 100% ensemble. Donc après, je sais qu'une fois que cette étape, ce film sera terminé, j'ai envie de me faire un beau voyage avec ma fille. J'ai envie de profiter, de profiter de ma famille. Je pense qu'en prenant autant de risques, au final, professionnellement parlant, Je me rattache encore plus à ma famille.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta meilleure recette de pâtes pour 15 personnes

  • Speaker #0

    Alors, étant donné qu'on a des veggies,

  • Speaker #1

    des pesto-friendly,

  • Speaker #0

    des trucs...

  • Speaker #1

    Des pesto-friendly

  • Speaker #0

    Je fais un gros plat de pâtes et après chacun met sa petite sauce, tu vois, comme il le souhaite. Donc on est en mode barre à sauce, tu vois, parce qu'il y a... Parce que moi, j'aime bien mettre le gruyère dedans, que ça coule et tout. Enfin, tu vois, ça, c'est mes petits trucs du Nord. Mais non, non, non, je fais des pâtes nature et après, chacun fait sa petite popote.

  • Speaker #1

    Donc, après le bar à frites du Nord, la baraque, on a le bar à sauce, quoi.

  • Speaker #0

    Non mais fédérer les équipes, c'est bien les nourrir, les bichonner. Voilà, je donne tout ce que je peux, je leur donne en fait. Mon amour déjà.

  • Speaker #1

    Je suis ma propre équipe et je nourris bien. C'est très important. Est-ce que, là en ce moment, tu es sur un énorme projet pour toi, mais est-ce qu'il reste quand même encore d'autres envies, d'autres rêves que tu connais et que tu sais que tu vas réaliser après Oui.

  • Speaker #0

    Mon grand projet Non, j'ai mon roman en fait. Et il est quasiment terminé. D'ailleurs, j'ai une Pauline qui m'a fait les relectures là. J'ai écrit un roman. Du coup, je me remettrai dans la réécriture après le long métrage. Mais oui, oui, là, en fait, le roman, il y a zéro contrainte de décor. C'est-à-dire que si j'ai envie que mes personnages partent à Barcelone, qu'ils reviennent à Paris, qu'ils partent ensuite à Hong Kong, c'est possible que là, dans un scénario, à chaque fois, tout le monde me dit Anaïs, tu sais la séquence en voiture avec Joystar Trop cher Tu les mets en vélo les deux, ça va coûter trop cher, est-ce que tu peux pas me faire autre chose En fait là, j'avais fait un scénario que j'ai dû réadapter, en gardant du coup évidemment toute l'énergie et la sincérité des personnages et tout, mais en diminuant un peu toutes les scènes un peu chères. Non, il ne sautera pas dans la scène. Non, ils n'iront pas au-delà de la Tour Eiffel, on n'a pas les autorisations. J'ai redescendu, tu vois, mais à la fois, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il y a quand même un club échangiste dans l'histoire, donc peut-être qu'ils iront dans le club échangiste.

  • Speaker #0

    Trop sympa. je salue Alain on est arrivé au club échangiste on a sonné il était en train de faire des travaux d'ailleurs je me suis collée à la peinture donc j'ai tout mon manteau qui est tout en golden du club échangiste parce qu'il m'a dit ah non les murs sont la peinture est fraîche et trop sympa club au bec dans le club échangiste il m'a dit il n'y a pas de problème vous venez tourner là je vous prête le club vous me faites un peu de pub donc le Tekken Club sur l'île Saint-Louis rue le Regretier Moi je suis allée voir Le patron du club échangé Je lui ai dit j'ai écrit ce film En pensant à ce club là Je veux tourner là et il m'a dit il n'y a pas de problème Donc ça c'est le rôle de producteur D'aller chercher de l'argent Et d'aller fédérer C'est ce que moi j'ai fait là pour ce film J'ai fédéré tous les marques Il y a plein de restos qui nous offrent De la bouffe, on va récupérer Les invendus dans des boulangeries Enfin on est Là, au niveau camion régie, on a tout le truc. On ne fait que de la récup. On est en mode éco-prod à fond. Quand je vois l'éco-prod, je fais, nous, on l'a déjà pensé. Pas besoin de le faire.

  • Speaker #1

    On a l'inventrice de l'éco-prod. Si tu pouvais revenir en arrière, tu donnerais quoi comme conseil à la naïsse qui avait 20 ans

  • Speaker #0

    Écoute, non, j'ai beaucoup de chance d'avoir beaucoup d'échecs dans ma vie. Et c'est ces échecs-là qui m'ont permis d'aboutir à cette réussite. Entre guillemets, je ne suis pas encore réussie vraiment, mais j'ai loupé pas mal de choses. J'ai loupé la Miss Météo de Canal, je pensais l'avoir, je ne l'ai pas eu. J'ai loupé des castings, au final, pour des pièces où ça n'aurait pas été bien que je joue là-dedans. De tous mes échecs, je me suis dit, bon, écoute, fais ton spectacle, en fait. Mon spectacle, j'en suis hyper fière. Donc, pareil. Le spectacle, c'est super dur. On se prend des bides, on doit remonter sur scène. Parfois, je pleure en coulisses. Je remontais sur scène. Tu pleures, toi Ouais. Ah bon Je pleure de tout. Jusqu'à ce que je joue enceinte. J'ai joué jusqu'à mes six mois de grossesse. Et là, enceinte, j'ai dit, allez, vas-y, on y va. On va kiffer. Non, non, mais après, je me dis, c'est pas grave, en fait. J'ai fait des fours, des trucs, des machins. Donc, après ce spectacle qui parlait déjà de cette fille qui était seule, j'en ai fait le... J'en ai fait le tournesol parce que pareil, après, j'ai essayé d'écrire pour des prods, de me greffer à des trucs. Ça ne me plaisait pas, donc j'ai fait le tournesol. J'en suis très fière et là, je fais le long. Au final, on ne m'a jamais vraiment aidée. En fait, j'ai tout fait moi-même. Si je lâche là, il n'y a rien qui se passe. C'est ça qui est horrible. C'est de se dire parfois, j'aimerais bien me poser, me reposer sur quelqu'un. Tu vois, c'est pareil avec ma fille. On se sépare. Je me sépare. Donc, il faut aussi gérer toute seule. Tout gérer tout seul, c'est super dur.

  • Speaker #1

    Tu lances aussi un appel, là Oui. Un mec aussi

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, j'aimerais bien. Je trouve qu'après, il y a ce truc-là aussi de vieillir. Les jeunes, ils prennent la place. Il y a TikTok, il y a machin. On devient très vite has-been. Moi, du coup, je ne veux pas me confronter, mais... C'est vrai qu'il faut qu'on s'entraide. Pour le podcast, pour plein de choses, on a besoin de se suivre. Tu as fait ton premier podcast. Moi, du coup, je suis toujours là. On est encore là et j'espère qu'on sera toujours là. J'ai plein de personnes aujourd'hui avec qui j'ai soit été en cours de théâtre, soit fait des scènes qui aujourd'hui ont des carrières. Je pense à Rosa Bernstein, je pense à Oussama Kedam. Je le vois tourner avec Gérardine Nakache et tout. Je suis super fière pour ceux qui ont réussi ces 2%. On est 2%. Sinon, tous les gens avec qui j'ai fait des cours de théâtre, mes premières pièces et tout, tout le monde fait autre chose aujourd'hui. Donc la persévérance, c'est le seul truc, c'est ne jamais abandonner. Là, j'allais abandonner. En novembre, je me suis dit, j'abandonne tout. Le film ne sera pas, j'abandonne. Et il y a eu une petite lumière au fond du tunnel. J'ai du coup, c'est Ami Lambollet qui est venu me voir, qui m'a dit, attends, tout est là. T'as un Joe Ester qui veut le faire. T'as plein de choses qui se mettent en place et tout. On le fait. Et là, je me suis dit, bon, vas-y, on le fait, en fait.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'approche de cette quarantaine, t'as l'impression que t'arrives plus facilement à surmonter les choses

  • Speaker #0

    Non, là, j'arrive à me dire. J'approche la quarantaine. Je pense qu'en effet, à 40 ans, c'est peut-être... Je sais pas, peut-être que j'aurais plus l'énergie. En tout cas, là, maintenant, c'est maintenant. Si je peux faire... Qu'est-ce qu'on va me dire T'as fait un film, et alors De toute façon, au cinéma français, t'as tous les films, ils font des flops. Moi, j'ai écrit un scénario, parce qu'il y a aussi ça. Les scénarios qui ont été écrits par des auteurs, au final, les succès, non. Après, je trouve que Montecristo, c'est très bien. Les Trois Mousquetaires, machin, tout le monde dit que c'est des succès. L'Amour Ouf, c'est pareil, c'est tiré de romans. Des vraies personnes qui font du cinéma indépendant en France, il n'y en a pas, en fait. Et ce n'est pas un drame. Au pire, c'est quoi J'ai fait un film. Et alors On va me dire quoi Ouais, t'aurais pas dû faire ça, t'as raté et tout. Bah non c'est pas grave, je l'aurais fait. Et puis ma fille, peut-être dans 20 ans, elle le regardera avec ses copines au final.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a de la place Justement parce que tu me disais que c'est compliqué quand on a une production originale, etc. Après je vais t'apprendre un secret qui n'en est pas un. En télé, quand j'y travaillais, c'est pareil. Toutes les émissions que tu vois, aucune n'est une création originale. Quasi aucune. À part quelques-unes. Tout le reste est inspiré d'autres trucs qui se sont faits à l'étranger. Mais est-ce que tu penses que ça va être de plus en plus difficile pour les générations qui vont arriver encore derrière

  • Speaker #0

    De toute façon, l'intelligence artificielle et toutes ces choses-là, je ne sais pas ce qui va devenir par la suite. Et c'est ça aussi qui m'a donné envie de faire mon film. Parce que tous mes sentiments, cette fille, tout ce que j'ai pu ressentir, j'ai vraiment mis tout ça dans un personnage. C'est vraiment ce film d'une sincérité incroyable. J'ai vraiment mis toutes mes angoisses. Tout le fait de ne pas réussir à rentrer dans le moule de la société, etc. Je pense que oui, les scénarios, bientôt, on n'aura plus besoin d'avoir des gens qui les écrivent. D'ailleurs, on a fait le test. J'avais fait le test avec Pierre Richard. J'ai dit, Pierre Richard, en Amazonie, un film en mode James Bond, machin, il m'a écrit un scénario. Le tchat, j'ai pété, j'ai halluciné. Même Pierre a dit, c'est un truc de fou ce scénario, où il est maladroit, où il glisse avant de rentrer dans le bateau. Et je me suis dit, oui, on va nous remplacer. Et puis même pour Balard, déjà, les doublures voix, il n'y en a quasiment plus. Ils arrivent à trouver des doublures voix, etc. Donc, qu'est-ce qu'on laisse à nos enfants Je ne sais pas du tout, en fait. Moi, j'ai accouché, en plus, il y a le Covid qui est arrivé. Je me suis dit déjà que c'est la fin du monde. Je viens d'avoir une petite fille. Tout, les guerres, tout, en fait, le monde va mal, clairement. Et moi, je veux donner une petite fenêtre.

  • Speaker #1

    Justement, c'est bien parce que tu m'as amorcé ma question d'après-acquêté. Toi qui es toujours de bonne humeur, quand on te connaît, tu respires cette bonne humeur, cette joie de vivre, etc. Est-ce que justement le regard, en avançant dans l'âge sur cette société, est-ce qu'il y a des moments où tu flanches et où ça te plombe un peu

  • Speaker #0

    Moi, je veux dire que dans le cinéma français, ou partout ailleurs, tout le monde a sa place. Aujourd'hui... Encore une fois, je dénonce rien. Mais c'est quand même beaucoup de fils d'eux, de filles d'eux qui sont dans le cinéma. Je veux dire, tous les nouveaux arrivants dans ce métier et tout sont des gens qui ont été quand même cooptés. Voilà. Donc, il n'y a pas de problème. Je le comprends. Je le comprends très bien. Je ne suis pas en train de dénoncer quoi que ce soit. Moi, tout le monde a sa place. Maintenant, en tant que productrice, je reçois 50 scénarios par mois de gens qui ont envie de faire du cinéma. Mais je veux dire, vraiment, il faut oser. On a le droit. On a le droit de monter un podcast. On a le droit de faire de la mode. On a le droit de tout. Et ce qui est oppressant, c'est du coup d'avoir l'impression qu'on n'a pas sa place. Pourquoi on n'aurait pas le droit de faire du cinéma Pourquoi moi, je n'ai pas le droit de faire des films Donc oui, le CNC ne veut pas m'aider. Pourquoi Pourquoi moi, je ne suis pas aidée Aujourd'hui, moi, quand j'allume Netflix, il n'y a rien qui me plaît. Je zappe, je zappe, je zappe, je commence un truc, je le finis pas, j'ai l'impression de consommer ça comme on consomme des applications pourries en fait. Donc moi je fais ce film-là aussi parce que j'ai envie de faire ce film aussi pour le voir. Je trouve ça joli et j'ai l'impression que même les jeunes se retrouvent dans cette fille Joseph qui en fait ne sait pas quoi faire de sa vie parce que justement trop de pression. Donc si tu bosses dans une boutique, t'es nul. Si tu montes ta boîte et que t'y arrives pas, t'es nul. Si tu veux faire du cinéma, mais du cinéma de quoi Y'a que Gilles Lelouch et Adèle Exarchopoulos qui peuvent faire du cinéma.

  • Speaker #1

    J'avoue que cette bande-là, je les aimais bien, mais j'en peux plus.

  • Speaker #0

    Non, mais je les aime bien aussi, mais trop bien. Et alors, on n'est pas obligé d'aller au César, en fait. Moi, j'ai ma société de production à Paris. Je fais travailler des gens à Paris. J'ai pas le droit de tourner à Paris, c'est-à-dire que là, Hidalgo, elle veut pas que je tourne sur l'île Saint-Louis, alors qu'Emilie in Paris, eux, ils ont le droit de tourner. Bah non, je vais pas aller tourner à Cannes parce que je peux pas loger mes équipes. Moi, je travaille à Paris, je vis à Paris, je tourne à Paris, en fait. Donc, je suis en mode, bah tant pis, au pire, qu'est-ce qu'on va m'embarquer Voilà, ça y est, je vais faire l'annonce au final, embarquez-moi Moi, je suis une ouf, en fait, là En fait, c'est ce que je disais à Joey Star, j'ai tellement envie, là, que je pourrais bouffer quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #1

    En vieillissant, on va rigoler un peu. en vieillissant, en avançant dans l'âge Anaïs est-ce que t'as découvert des choses sur toi qui ont changé physiquement,

  • Speaker #0

    mentalement des choses qui t'amusent ou qui t'énervent Moi je trouve que les hommes vieillissent mieux que les femmes ça c'est vrai j'adore moi les écrivains qui se laissent un peu pourrir et tout tu vois moi j'ai pas le droit de boire du vin rouge et de... j'aimerais bien devenir un vieil écrivain qui fume et qui truque tu vois tu peux être la nouvelle Françoise enfin non mais... Non, mais c'est vrai, j'ai beaucoup moins... Prendre soin de moi, c'est vraiment tout un truc. D'ailleurs, c'est là que les équipes disent Bon, tu vas jouer Joseph, il faut que tu te mettes en Joseph. Tu vas te faire un peu les cheveux, tu vas te faire un peu mignonne et tout. Je suis toujours en train de dire Oui, oui, oui, oui, oui. Je vais le faire, je vais le faire. Mais c'est vrai que je n'ai pas eu ce truc-là. J'ai une maman, moi, qui n'a jamais été très féminine. Parce que du coup, pareil, médecin, il caille dans son cabinet parce qu'elle me dit Ah là là, il faut que je n'ai pas de chauffage et tout dans le cabinet. Elle part en limite en doudou dans Pouneboute, c'est tout. Je n'ai jamais vu ma mère en talons, avec des robes et des machins. Elle a toujours une paire de baskets. Après, ma mère est très belle. Mais je n'ai jamais eu ce truc-là. Moi, j'ai toujours été un peu aussi garçon manqué. Donc, j'apprends aussi avec ce métier. On nous pousse aussi à prendre soin de soi, machin. Donc oui, là... Ma fille, la première, me dit que je suis parfois... Elle me dit, tu vas bientôt être vieille et tout, comme Mamoun et tout. Mais oui, oui, j'ai des rides, j'ai les premières rides, les premiers bordels. On voit que ça part un peu en cacahuètes. Ben oui, oui. Mais c'est pas grave. Ça, je l'accepte très bien.

  • Speaker #1

    C'est sûr, il y a des choses où t'as pas le choix.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ça va que dans un sens.

  • Speaker #0

    Non, moi, j'ai pas peur de ça. Justement, moi, j'ai envie de vieillir. Je me dis, j'ai beaucoup d'ambition. Mais je saurais aussi m'arrêter à un moment. Je veux pouvoir avoir du temps. Là, je suis super contente. Je fais mon film. Ma fille est en grande section. L'année prochaine, c'est son CP. Je me prends un an pour être avec elle.

  • Speaker #1

    Si tu peux le faire, tant mieux. C'est très bien. Si tu devais avoir un super pouvoir, rigolo ou sérieux

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'adorerais voler. Si je pouvais voler, ça serait trop cool.

  • Speaker #1

    Je m'attendais à plus original de ta part quand même.

  • Speaker #0

    Non, mais faire quoi La paix, le monde, le machin Moi, je crois plus en rien. Oui, faire des blagues, ouais. Oui, bah non. Non, mais ouais, super pouvoir. Non, moi, j'adore rassembler. Je pense que c'est vrai que moi, là, j'ai mon frère qui est loin. Il habite à Saint-Martin. J'ai ma mère qui est dans le Nord. J'adore ma famille. J'ai des cousins aussi dans le Nord que j'aime beaucoup. J'aimerais rassembler. J'ai mon grand-père en maison de retraite aussi. Moi, mon super pouvoir, c'est de souder tout le monde. J'adore ma famille. Je veux la préserver, j'aimerais que mon grand-père reste toute la vie en vie. Mais oui, là je suis très famille et voilà.

  • Speaker #1

    Soud-woman on va t'appeler. Soud-deuse-woman.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, où il a paix dans le monde, le machin. Enfin tu vois là c'est trop le bordel. Mais il y a aussi ce truc-là, de dire on nous prend pour des cons. Désolée, je vais aller en mode...

  • Speaker #1

    C'est un spécial coupé.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois ce que je veux dire Je reçois des lettres d'URSSAF, des lettres de EDF là, avec des montants pas possibles. Je me dis en fait, soit je bosse et je paye mes factures, soit en fait on va faire autre chose de notre vie. Parce que sinon, on est tout le temps... Moi c'est trop stressant cette vie. Je suis la phobie administrative, j'ai toujours pas de carte vitale, alors qu'ils ont dit médecin dans ma famille. J'arrive à rien faire, ça me bloque. Je veux vivre ma vie. Laissez-moi tranquille.

  • Speaker #1

    Parce que la fan famille de médecins, elle a pas de carte vitale.

  • Speaker #0

    Non, j'ai pas la sécu,

  • Speaker #1

    pourquoi Comme si j'avais une famille de coiffeurs, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais

  • Speaker #1

    Si tu regardes en arrière, c'est quoi les choses dont t'es le plus fière

  • Speaker #0

    Non, mais je suis fière d'avoir toujours fait des conneries. En fait, par exemple, tu vois, ma fille, c'est pas une connerie, mais j'ai rencontré un mec, trois mois après, j'étais enceinte. J'ai tombé folle amoureuse de lui. Voilà, après, c'est vrai que je regrette pas, du coup, d'avoir pris les choses. J'en ai parfois souffert. Pareil, quand je me suis occupée, j'ai travaillé pour Daniel Auteuil aussi pendant trois ans. Et puis, au lendemain, on a quand même les acteurs et tout ça, c'est quand même très compliqué. On ne les voit plus parce que tu ne travailles plus pour eux, parce qu'ils s'en foutent. Eux, ils ont leur vie, ils avancent. Donc, je me suis fait très mal au cœur dans plein de choses. Aujourd'hui, j'ai envie de dire, vas-y, ce n'est pas grave parce que tous ces trucs-là, tous ces chagrins font que j'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tu te relèves plus facilement des choses Ouais,

  • Speaker #0

    là je me relève de plein de choses, je me suis relevée de plein de choses. Et j'aurais pu partir en couille aussi, c'est vrai. Moi j'ai fait plein de conneries, là je reste droite, mais c'est vrai que j'ai fait des mauvaises rencontres, des producteurs où ça n'avançait pas, où du coup je restais dans des situations où j'allais faire la fête, on ne parlait jamais de mon film. J'ai signé parfois... Joseph, je l'ai signé pendant 18 mois à 1000 euros pour 18 mois de blocage d'options.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est un mec qui te dit, je vais faire ton film, je te donne 1000 euros et t'es bloqué pendant 18 mois avec le mec. T'as cédé tes droits. Le mec, il peut faire ce qu'il veut de ton truc. Il peut te rajouter des auteurs. Il peut décider de te dégager. En fait, oui, j'ai fait plein d'erreurs qui ont fait que j'ai monté ma boîte et qui fait qu'aujourd'hui, tout... ça, tous ces échecs font que j'ai trouvé enfin une position confortable en fait.

  • Speaker #1

    T'as pas de regrets aujourd'hui

  • Speaker #0

    Non, j'en ai pas.

  • Speaker #1

    T'as peur de la quarantaine

  • Speaker #0

    Bah j'ai peur... J'ai peur... En fait, non, moi en fait j'ai peur des calculs. Parce que je me dis 40, 50, 60... Enfin tu vois Je suis en mode médiane de l'hypoténuse. 40 ans, ce sera la moitié. Et en fait, on va mourir.

  • Speaker #1

    Un moment oui. On est tous égaux là-dessus.

  • Speaker #0

    Et ça on n'en parle pas assez. Le matin on devrait dire bonjour Je vais mourir. Non mais il te reste 20 ans meuf Après t'auras 60 ans, là ouais c'est peut-être un peu compliqué. Parce que du coup à 60 ans peut-être là il faudrait peut-être que du coup t'aies réalisé quelques trucs. Donc là oui. Moi là je me suis dit avant 40 ans, là ça va sonner bientôt, je fais mon film. Et je le fais. On verra, je n'irai pas au bout.

  • Speaker #1

    Arrête de dire ça Bon allez, tu passes sur le grill des croix de rat comme tout le monde. Cinq questions, tu vas devoir répondre rapidement, en un mot. Ok Il n'y a pas de piège. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui

  • Speaker #0

    Le Napoléon.

  • Speaker #1

    De quoi

  • Speaker #0

    Le Napoléon Tu connais les Napoléons C'est belges je pense.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, c'est un truc de chez toi.

  • Speaker #0

    C'est un truc qu'au début et après ça picote. Ah ouais, on se prenait des sachets, j'avais la langue qui piquait la fin tellement qu'on était là.

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas. L'émission de ton enfance qui a disparu et que tu aimerais tellement revoir Le Big Deal.

  • Speaker #0

    Direct. Le rideau, le rideau. Ah bah oui, j'ai adoré avec des tartines de Nutella avec mon frère, ouais.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents disaient, qui te saoulait, mais que tu appliques aujourd'hui

  • Speaker #0

    Range ta chambre. Oh non, je ne l'applique pas aujourd'hui, pardon.

  • Speaker #1

    Tu le dis à ta fille

  • Speaker #0

    Pas du tout, elle range plus que moi. Elle est au top.

  • Speaker #1

    Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans

  • Speaker #0

    Arrogante.

  • Speaker #1

    C'est pas moi qui vais te contredire.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais ils sont... Oui. Là, c'est très dur. Moi, je le vois. Pardon, on doit répondre rapidement. Mais je veux dire, voilà, moi, je te dis, si je viens en rendez-vous et que je suis végétarienne, je ne le suis pas, et que je bosse pour un entretien et que le mec, il me fait des pâtes bolo, je les mange quand même. Je ne dirais pas, ah, au fait, je suis végétarienne. Moi, je fermais ma gueule et je faisais les trucs qu'on me demandait. Je pense qu'on a peut-être ce truc-là un peu plus de la débrouille. que maintenant, il faut que tout soit bien, même par rapport au stage et tout. Moi, j'ai fait six mois de stage non rémunéré à bouffer de la merde. Maintenant,

  • Speaker #1

    il faut un tapis rouge.

  • Speaker #0

    Maintenant, il faut ça. Et au fait, le pass Navigo, le truc et tout, oui, oui, oui. Ils ne me demandent même pas. Et du coup, les projets de la boîte, c'est plus pareil. Mais après, tant mieux. Ils ont la sécurité, du truc, c'est normal. On leur apprend aussi à se faire respecter. Non, c'est bien. Mais c'est vrai que c'est différent de notre façon de travailler à nous.

  • Speaker #1

    Tu te voyais où à 40 ans Ça,

  • Speaker #0

    c'est un vrai point d'interrogation. Parce que je sais que tout le monde se voit avec une maison, un chien, des enfants, etc. Moi, pas du tout. Justement, j'espère que la vie me réserve des surprises. Moi, s'il faut partir à New York, à Montréal...

  • Speaker #1

    Tu peux nous refaire ton accent

  • Speaker #0

    Oui, je t'ai pris un petit maudit accent, l'os de grandeur. Puis tantôt, qu'est-ce que je me vois à 40 ans Je ne sais pas vraiment. Si il y a 40 ans, je peux peut-être être en Japon, quelque chose comme ça, un truc fou

  • Speaker #1

    Merci Anaïs pour ce délicieux moment. Je rappelle que tu commences à tourner ton premier long-métrage, Joseph, qui sortira quand il sortira

  • Speaker #0

    Qui sortira en octobre 2026, mais je fais la tournée des festivals en espérant ça avant.

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, avec grand plaisir, moi je serai... dans les premiers à venir voir Joseph.

  • Speaker #0

    Tu vas venir au tournage, j'espère passer nos mois.

  • Speaker #1

    Moi j'aimerais bien. Je te souhaite vraiment plein plein de bonheur et plein de succès pour Joseph. N'oubliez pas de vous abonner à Quadra, de suivre, de mettre des commentaires, de partager, parce que c'est grâce à ça que Quadra existe, c'est grâce à vous que Quadra peut exister. On se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Quadra dans le Quadrunivers. Encore merci à Naïs et à bientôt les Quadras.

Chapters

  • Introduction à la quarantaine et présentation d'Anaïs Seydoux

    00:30

  • Parcours d'Anaïs : de la jeunesse à la quarantaine

    02:06

  • Le projet de film "Joseph" et ses inspirations

    04:06

  • Les défis de la production et l'importance de la famille

    06:10

  • Les aspirations futures et le regard sur la société actuelle

    13:40

Description

Êtes-vous prêt à découvrir comment la quarantaine peut devenir une véritable aventure de vie ? Dans cet épisode de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Anaïs Aidoud, réalisatrice et productrice, qui nous plonge dans les défis et les joies de cette décennie charnière. À l'approche de ses 36 ans, Anaïs partage son parcours inspirant, notamment la création de son premier long-métrage, "Joseph", une œuvre touchante qui aborde la responsabilité et les rêves non réalisés.

Ensemble, elles explorent les méandres de la vie à la quarantaine, en mêlant anecdotes personnelles et réflexions profondes. Anaïs n'hésite pas à évoquer ses échecs, ces moments difficiles qui, loin de la définir, l'ont plutôt façonnée et préparée à embrasser de nouvelles opportunités. La conversation est empreinte d'un ton léger et optimiste, démontrant que la quarantaine peut être une période d'épanouissement, de découvertes et de renouveau.

Au fil de leur échange, Camille et Anaïs abordent des thèmes universels tels que la pression sociale liée à l'âge, les relations familiales et l'importance de l'humour dans notre quotidien. Anaïs partage également son rapport unique avec sa mère, une dynamique qui influence son propre rôle en tant que mère. Comment ces relations intergénérationnelles façonnent-elles notre perception de la vie et de la réussite ?

Ce dialogue vibrant et authentique nous rappelle que chaque étape de la vie est une occasion d'apprendre et de grandir. La quarantaine, loin d'être une fin, s'avère être un tremplin vers de nouvelles aventures et un élan vers la réalisation de soi. Alors, si vous êtes curieux de découvrir comment transformer les défis en opportunités et d'approcher cette période avec un sourire, cet épisode est fait pour vous !

Rejoignez-nous pour un moment de partage, de rires et de réflexions inspirantes sur la vie à la quarantaine. Ne manquez pas cette occasion d'écouter Anaïs Aidoud, qui prouve que chaque jour est une chance de redéfinir nos rêves et de vivre pleinement. Écoutez Quadras et laissez-vous emporter par cette belle discussion !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la tristesse dans le film d'animation vice versa. Tristesse, elle est tout en bleu.

  • Speaker #1

    Tout le monde me dit de regarder vice versa.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas aimer.

  • Speaker #1

    À 40 ans, j'essaie de me persuader que je ne regarde plus de dessins animés. Sauf qu'en réalité, je regarde Oscar et Malika le matin sur France 4. J'adore.

  • Speaker #0

    J'adorerais. Moi, je n'ai pas la télé. Elle est moyen.

  • Speaker #1

    Pauvre ta fille.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Bon,

  • Speaker #1

    alors si quelqu'un a une télé d'occasion pour Anaïs, ça serait super. Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous, ce sont vos responsabilités. Alors installez-vous bien, merci à ceux qui s'abonnent, pensez à mettre la petite cloche et le petit pouce pour ne rien rater de Quadra, mais surtout, laissez vos commentaires, vos histoires, vos anecdotes, pour peut-être vous aussi, venir au micro de Quadra. Quadra est diffusé sur les plateformes audio... comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux, Instagram et TikTok, quadra.podcast. Dans chaque épisode, je serai avec des personnalités inspirantes qui viendront nous raconter leur parcours, leur vision de la quarantaine, comment ils l'abordent, comment ils la vivent, comment ils l'ont vécu pour certains. Mais aussi avec des experts qui viendront aussi nous parler de la quarantaine dans la société aujourd'hui. L'idée dans Quadra, c'est de traverser cette période de la quarantaine en vous apportant des tips, des témoignages. Le tout dans le respect, la bienveillance, mais surtout la bonne humeur. Donc faites une pause dans le Quadro-Univers, lâchez les biberons, l��chez les applis de rencontre, et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les Quadras Aujourd'hui je suis avec Anaïs Seydoux, réalisatrice, productrice. comédienne sur un très gros projet dont elle va nous parler. On va rentrer dans sa vision de l'univers des quadras puisqu'elle a que 35 ans mais elle y est bientôt. On va rentrer dans tout ça, on va parler de son projet et d'elle. Bonjour Anaïs,

  • Speaker #0

    comment ça va Bonjour Camille, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Je suis très heureux de te retrouver parce que je tiens à préciser que j'ai déjà fait un podcast avec toi sur mon ancien podcast VIE. On va parler plus de ton parcours. Donc j'invite les gens qui veulent te découvrir à écouter VIE. Et aujourd'hui, on va parler d'autre chose. Tu as 35 ans, bientôt 36. Oui, je sais. Donc, on ne cache pas l'âge. C'est un moment charnière. On a tous vécu. Est-ce que... Tu penses souvent à cette transition vers la quarantaine. Est-ce que tu as déjà changé des habitudes

  • Speaker #0

    Oui. En fait, moi, j'ai ce truc-là. J'ai souvent fréquenté des gens plus âgés que moi. J'ai toujours été entourée de gens plus âgés. Donc là, c'est pareil. Dans mes équipes, j'ai mon associé qui est sur le film avec moi, qui a 40 ans. Moi, j'ai l'impression d'avoir quasiment 40 ans. J'ai un enfant, j'ai fait 15 milliards de projets. J'ai pas une vie banale, donc je me dis, parfois je me dis, c'est vrai que j'ai pas encore 40 ans. Il peut me rester... C'est vrai qu'on se met des deadlines à dire, si t'as un 40 ans, faut quand même qu'on ait fait 2-3 trucs dans notre vie.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu sais que la crise de la quarantaine, on peut la faire précoce. Moi, je l'ai fait à 35-36.

  • Speaker #0

    Et voilà, je suis dans une crise de la quarantaine. Tu sais, parfois, quand je vais pas bien, je me dis, ah merde, là je vais pas bien, est-ce que je suis dans un burn-out Est-ce que je suis dépressive Est-ce que je suis dans une crise Est-ce que c'est hormonal En fait, on se dit putain, je vais mal, je suis peut-être dans une crise Mais écoute, l'énergie est encore plus forte que le reste, donc pour l'instant, je ne m'écoute pas trop. J'avance.

  • Speaker #1

    Comme tu es sur un gros projet en ce moment, qui est ton premier long-métrage. Oui. Qui s'appelle... Enfin, on dit qui s'appelle ou qui s'appellera

  • Speaker #0

    Il s'appelle Joseph.

  • Speaker #1

    Donc, qui s'appelle Joseph qui est né d'un ancien court-métrage, Le Tournesol J'invite les gens à le regarder. C'est quoi Joseph C'est quoi ce projet C'est né comment

  • Speaker #0

    Alors c'est né, du coup c'est assez intéressant justement, c'est né des échecs. C'est une fille qui a 35 ans, qui n'a pas d'enfant, qui n'a pas de mari, et qui n'a pas d'argent beaucoup devant elle, étant donné qu'elle vit chez sa grand-mère, et qu'elle bosse dans une boutique de cosmétiques. Donc encore une fois, moi j'ai eu des moments dans ma vie où je me suis dit, et si je n'y arrive pas, qu'est-ce qui va se passer Donc là, je me suis fait un plaisir immense à écrire ce film. Cette fille, en fait, il y a un voyage à Tokyo à gagner dans le village, dans la ville où elle habite. Elle met son nom et elle gagne et elle se dit je plaque tout et je me barre. Donc c'est un énorme fantasme, bon là je le ferai plus, mais c'est vraiment aller jusqu'au bout de l'idée de se dire je sauve ce personnage qui est une partie de moi, Joseph, au final, si je l'ai écrit c'est que ça me ressemble pas mal.

  • Speaker #1

    Et comme dans le tournesol, Joseph, donc toi, va rencontrer Joey Starr.

  • Speaker #0

    Va rencontrer Joey Starr, c'est assez rigolo parce que donc avant de prendre les cours de japonais... Avant de partir au Japon, elle se dit je vais prendre des cours de japonais. Et dans ce cours de japonais, il y a Joe Estard qui est en train d'apprendre lui le japonais parce qu'il a envie de se produire des concerts.

  • Speaker #1

    Climat jumel.

  • Speaker #0

    Mais c'est assez joli parce que même Joe Estard, je pense avec sa carrière, il a toujours besoin d'avoir des nouveaux objectifs. Donc là, il prend des cours de japonais. Il a envie d'aller se tester devant un public qui n'a pas d'a priori sur lui. Donc il se dit j'apprends le japonais, je me barre au Japon. Et ils vont se rencontrer et ils vont passer du temps ensemble.

  • Speaker #1

    Donc c'est... Un peu le départ du tournesol, mais sur une version beaucoup plus longue.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Et puis dans le tournesol, Joey Starr joue un médecin. Là, il joue son personnage. Ça permet justement d'avoir une sensibilité encore plus. Il joue Joey Starr dans le film. C'est une fiction, mais j'ai pris le personnage public, la figure publique qu'il est pour interpréter ce Ausha.

  • Speaker #1

    Et tu partages l'affiche de ce film avec aussi Catherine Jacob et Pierre Richard. T'as quand même eu des monstres pour ton premier long métrage.

  • Speaker #0

    Alors Catherine Jacob, oui, trop bien. Elle joue une tenancière d'un club échangiste sur les Saint-Louis. Et Pierre Richard, oui, parce que... Non, Pierre Richard, il vient en guest. Je reviens d'Amazonie avec lui.

  • Speaker #1

    Je vous préviens, analyse des projets parfois étranges.

  • Speaker #0

    C'est pareil, c'est un peu la vieille école. Quand Pierre Richard te dit tu ne veux pas venir filmer en Amazonie les derniers plans de mon film et peut-être on fait un documentaire, on dit oui. Il m'a dit on part dans deux semaines. Et j'ai dit attendez, j'appelle ma mère pour savoir si elle peut garder ma fille. Et ma mère m'a dit c'est trop bien, évidemment. Il m'a dit tu veux que je parle à ta mère J'ai dit non, ça va être... Mais oui, voilà, c'est aussi savoir saisir les opportunités. J'ai jamais refusé un projet, moi.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement, à l'approche de la quarantaine, est-ce que tu te mets beaucoup plus de pression sur les choses ou moins

  • Speaker #0

    Non, justement, quand on est plus jeune, on a envie de signer sur des projets de longue durée. Et on se dit, je vais écrire pour des longs métrages, je vais faire du cinéma, etc. Déjà, on apprend que le cinéma, ce n'est pas ça. Il faut faire ses projets soi-même et les monter jusqu'au bout. Et après, moi, j'ai saisi les opportunités. C'est les plus belles choses. Alors, c'est vrai qu'après, j'ai quand même un gros facteur de chance. Je ne pense pas que Pierre Richard propose à tout le monde de partir en Amazonie. J'ai de la chance de le rencontrer, etc. Mais quand on me propose quelque chose, je fonce.

  • Speaker #1

    Donc, moins de pression aujourd'hui

  • Speaker #0

    Moins de pression, oui. Enfin, moins de pression. Non, je commence à me dire que j'ai les rênes des choses. Et ça, ça me fait du bien. Le plus dur, c'est d'attendre. Le plus dur, c'est d'attendre qu'un producteur rappelle. Qui lisent le scénario, qui le lisent bien, parce qu'il y a aussi lire entre les lignes ou pas, mais l'attente d'avoir un diffuseur, parfois un producteur, il vous dit Ah c'est génial, on signe le projet, nanana et puis après on n'a plus de nouvelles pendant six mois. Et ça, je l'ai mal vécu.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste tout à l'heure, tu parlais de ta maman, quand tu lui as parlé de l'histoire de l'Amazonie, tu sais que je suis très fan de ta maman. parce que j'adore les vidéos que vous faites ensemble, enfin, où tu l'apprends souvent sur le vif, quand tu fais une vidéo avec elle, vous avancez toutes les deux dans l'âge, est-ce que le rapport, justement, quand on approche de la quarantaine, change avec ses parents, surtout quand on a un rapport comme toi, avec ta maman

  • Speaker #0

    En fait, ma maman, elle a eu ses parents, elle, j'ai perdu ma grand-mère il y a de ça peut-être trois ans, c'est tout récent, elle a été à la retraite l'année où elle a perdu sa maman, donc... En fait, comme elle a toujours eu ses deux parents unis, ma mère, mes grands-parents, elle, elle a toujours été assez enfant, au final. Donc, elle nous a élevés. Je ne sais pas, ma mère, c'est une warrior. Tout le monde lui avait dit, t'es nulle à l'école, tu ne feras pas médecine. Elle a fait médecine. C'était une des premières femmes à la faculté de médecine de Lille. Elle est médecin généraliste. Elle bosse dans un quartier à Oisem qui est super difficile. Tout le monde s'en va au bout de deux mois. Elle, elle a été là tout le temps. Elle avait bossé 33 ans là-bas. Donc c'est un modèle pour moi, ma mère. Et en plus de ça, j'ai ce truc-là de ne pas décevoir ma famille. Ça, je l'ai en moi. J'ai mon frère qui est médecin aussi, que j'aime énormément. Tout le monde s'est accompli. J'ai un devoir aussi, moi, de ne pas les décevoir. Ça, c'est vrai que c'est ancré en moi.

  • Speaker #1

    Donc c'est peut-être une des pressions que tu te mets, celle par rapport à la famille.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être.

  • Speaker #1

    Quand on avait fait l'épisode dans l'ancien podcast d'Envie, tu me disais que ta mère... Elle avait une façon de soigner les gens par le rire. C'est toujours un truc que vous gardez encore aujourd'hui, toujours d'actu, vraiment, d'être dans cette bonne humeur, dans le rire

  • Speaker #0

    Oui, ben moi je pense que j'ai jamais pris de médicaments de ma vie entière, mon frère non plus d'ailleurs. Enfin, tout va bien en fait, ça a toujours été tout va bien, t'inquiète, t'as pas mal à la tête, t'as pas mal au ventre, t'as rien, tu vas à l'école, tu bosses, tu te tais quoi. Et c'est vrai que moi j'ai... J'ai toujours ri beaucoup avec ma mère, de tout. Donc du coup, c'est vrai que c'est une philosophie de vie. J'en ai fait mon métier. Et je pense que faire rire les gens, ça les soigne. Je ne suis pas médecin, mais nous, on rit. Et moi, je me passe un week-end entier à rire avec ma mère, avec mon frère. Si j'appelle mon frère, on rigole, comme si on s'était vu la veille. Donc on a cette philosophie de vie, on rigole tout le temps.

  • Speaker #1

    Message à mon frère, est-ce qu'on peut rire un peu plus Non, je rigole. Mon frère est très drôle.

  • Speaker #0

    Non mais nous on rit en fait on se raconte même pas notre vie on raconte n'importe quoi on est des gamins on se déguise, on chante on fait des karaokés,

  • Speaker #1

    enfin on est cons quoi Quand on voit tes vidéos sur Insta par exemple où il y a ta fille qui a elle va avoir 6 ans ta fille, toi et ta mère on se demande qui est la plus jeune dans le délire

  • Speaker #0

    Oui, et puis après, ma mère, on parlait, j'ai eu des moments dans ma vie où j'ai dit à ma mère, je pense qu'il faut que je vois un psy, il faut que je fasse, tu vois. Elle m'a toujours dit mais non, tout va bien. Je ne sais pas, on a une philosophie de dire oui, évidemment, si je fais une psychanalyse, il y a eu ça. Ma mère, elle est peut-être femme-enfant. On allait dans des parcs d'attractions. C'était chanvé, je vois le truc. Ma mère, elle ne s'est jamais vraiment attardée non plus à me faire les devoirs. Elle avait la flemme et puis elle me disait mais t'étais insupportable, j'aimais pas ça Je suis allée au conservatoire de musique, je me suis fait virer. Alors qu'au final, j'adore le piano et tout. C'est que le moule, moi le moule, de toute façon je suis très grande, le moule, je ne rentre pas dans les moules, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et à l'approche de la quarantaine, il y a des choses que tu gardes et des choses que tu changes par rapport à tout ça

  • Speaker #0

    Après, il y a vraiment le côté maman. qui m'a appris à me responsabiliser et j'ai pris en maturité et en force de me dire oui ça c'est ce qui m'est arrivé avec ma petite fille, c'est fort, jamais je loupe une sortie d'école alors que bon, des hamsters t'en as tué combien ma mère elle m'a dit allez c'est bon on a pris un hamster on va m'en occuper, t'es relou et tout il a encore envie non mais je veux dire voilà Même aujourd'hui, on en rigole, on se dit mais les murs de ma chambre, ils étaient peints de toutes les couleurs. Elle m'a dit je t'ai laissé t'exprimer, mais maintenant, je sais qu'il y avait un souci. Et en entreprise, c'est pareil, je suis incapable d'être en entreprise.

  • Speaker #1

    Tu appliques les mêmes choses avec ta fille

  • Speaker #0

    Avec ma fille, oui, je pense que j'ai tellement... C'est vrai que je suis tellement proche de ma mère que je le suis de ma fille. En fait, on a un rapport... Oui, c'est vrai que je me marre. On fait la cuisine, on fait tout. On est ensemble. Je ne suis pas dans une autorité. Je n'ai pas besoin de me fâcher. Je n'ai jamais besoin. On est connectés. Tout va bien. Tout se passe super bien. Là, c'est pareil. En ce moment, je fais le film. Quand elle rentre de l'école, il y a 20 personnes dans l'appartement qui sont en train de bosser sur le film. Elle fait sa vie. Du coup, elle s'entend bien avec tout.

  • Speaker #1

    Elle les connaît tous.

  • Speaker #0

    Ouais, elle connaît tout le monde, elle est là. Puis là, au tournage, c'est pareil. On tourne dans une semaine, j'ai une galère parce que du coup, ma mère n'est pas là. Donc il y a une semaine où, à mon avis, je vais la prendre avec moi. Je ne vois pas du tout ça comme un poids.

  • Speaker #1

    Je veux bien te la prendre, mais c'est risqué. Je n'ai pas d'enfant.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un... Non, c'est quelqu'un qui dispose.

  • Speaker #1

    En dehors du travail et de cette famille, aujourd'hui, dans cette période qui tient charnière, qu'est-ce qui te rend heureuse

  • Speaker #0

    Alors, je ne remets pas sur le travail, mais en fait, moi, du coup, ma vie, les films, ce n'est pas un travail. D'ailleurs, je ne suis pas employée ou quoi. En fait, le truc, c'est que là, j'ai construit Blue Face Films. Ma société de production, c'est ma famille, en fait, maintenant. Je me suis créée une famille avec qui je vis 24 heures sur 24. Ou parfois, quand je ne peux pas aller chercher ma fille, limite, j'y vais avec la première assistante. On travaille sur le film en même temps qu'on y va. En fait, je vis là-dedans. Donc ça, c'est extraordinaire. J'ai réussi à fédérer des gens qui ont envie de faire le même film que moi. Et donc, tout est mêlé. On travaille et à la fois, on vit tous ensemble. Je fais des pattes pour 15 personnes. On est là, on est à 100% ensemble. Donc après, je sais qu'une fois que cette étape, ce film sera terminé, j'ai envie de me faire un beau voyage avec ma fille. J'ai envie de profiter, de profiter de ma famille. Je pense qu'en prenant autant de risques, au final, professionnellement parlant, Je me rattache encore plus à ma famille.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta meilleure recette de pâtes pour 15 personnes

  • Speaker #0

    Alors, étant donné qu'on a des veggies,

  • Speaker #1

    des pesto-friendly,

  • Speaker #0

    des trucs...

  • Speaker #1

    Des pesto-friendly

  • Speaker #0

    Je fais un gros plat de pâtes et après chacun met sa petite sauce, tu vois, comme il le souhaite. Donc on est en mode barre à sauce, tu vois, parce qu'il y a... Parce que moi, j'aime bien mettre le gruyère dedans, que ça coule et tout. Enfin, tu vois, ça, c'est mes petits trucs du Nord. Mais non, non, non, je fais des pâtes nature et après, chacun fait sa petite popote.

  • Speaker #1

    Donc, après le bar à frites du Nord, la baraque, on a le bar à sauce, quoi.

  • Speaker #0

    Non mais fédérer les équipes, c'est bien les nourrir, les bichonner. Voilà, je donne tout ce que je peux, je leur donne en fait. Mon amour déjà.

  • Speaker #1

    Je suis ma propre équipe et je nourris bien. C'est très important. Est-ce que, là en ce moment, tu es sur un énorme projet pour toi, mais est-ce qu'il reste quand même encore d'autres envies, d'autres rêves que tu connais et que tu sais que tu vas réaliser après Oui.

  • Speaker #0

    Mon grand projet Non, j'ai mon roman en fait. Et il est quasiment terminé. D'ailleurs, j'ai une Pauline qui m'a fait les relectures là. J'ai écrit un roman. Du coup, je me remettrai dans la réécriture après le long métrage. Mais oui, oui, là, en fait, le roman, il y a zéro contrainte de décor. C'est-à-dire que si j'ai envie que mes personnages partent à Barcelone, qu'ils reviennent à Paris, qu'ils partent ensuite à Hong Kong, c'est possible que là, dans un scénario, à chaque fois, tout le monde me dit Anaïs, tu sais la séquence en voiture avec Joystar Trop cher Tu les mets en vélo les deux, ça va coûter trop cher, est-ce que tu peux pas me faire autre chose En fait là, j'avais fait un scénario que j'ai dû réadapter, en gardant du coup évidemment toute l'énergie et la sincérité des personnages et tout, mais en diminuant un peu toutes les scènes un peu chères. Non, il ne sautera pas dans la scène. Non, ils n'iront pas au-delà de la Tour Eiffel, on n'a pas les autorisations. J'ai redescendu, tu vois, mais à la fois, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il y a quand même un club échangiste dans l'histoire, donc peut-être qu'ils iront dans le club échangiste.

  • Speaker #0

    Trop sympa. je salue Alain on est arrivé au club échangiste on a sonné il était en train de faire des travaux d'ailleurs je me suis collée à la peinture donc j'ai tout mon manteau qui est tout en golden du club échangiste parce qu'il m'a dit ah non les murs sont la peinture est fraîche et trop sympa club au bec dans le club échangiste il m'a dit il n'y a pas de problème vous venez tourner là je vous prête le club vous me faites un peu de pub donc le Tekken Club sur l'île Saint-Louis rue le Regretier Moi je suis allée voir Le patron du club échangé Je lui ai dit j'ai écrit ce film En pensant à ce club là Je veux tourner là et il m'a dit il n'y a pas de problème Donc ça c'est le rôle de producteur D'aller chercher de l'argent Et d'aller fédérer C'est ce que moi j'ai fait là pour ce film J'ai fédéré tous les marques Il y a plein de restos qui nous offrent De la bouffe, on va récupérer Les invendus dans des boulangeries Enfin on est Là, au niveau camion régie, on a tout le truc. On ne fait que de la récup. On est en mode éco-prod à fond. Quand je vois l'éco-prod, je fais, nous, on l'a déjà pensé. Pas besoin de le faire.

  • Speaker #1

    On a l'inventrice de l'éco-prod. Si tu pouvais revenir en arrière, tu donnerais quoi comme conseil à la naïsse qui avait 20 ans

  • Speaker #0

    Écoute, non, j'ai beaucoup de chance d'avoir beaucoup d'échecs dans ma vie. Et c'est ces échecs-là qui m'ont permis d'aboutir à cette réussite. Entre guillemets, je ne suis pas encore réussie vraiment, mais j'ai loupé pas mal de choses. J'ai loupé la Miss Météo de Canal, je pensais l'avoir, je ne l'ai pas eu. J'ai loupé des castings, au final, pour des pièces où ça n'aurait pas été bien que je joue là-dedans. De tous mes échecs, je me suis dit, bon, écoute, fais ton spectacle, en fait. Mon spectacle, j'en suis hyper fière. Donc, pareil. Le spectacle, c'est super dur. On se prend des bides, on doit remonter sur scène. Parfois, je pleure en coulisses. Je remontais sur scène. Tu pleures, toi Ouais. Ah bon Je pleure de tout. Jusqu'à ce que je joue enceinte. J'ai joué jusqu'à mes six mois de grossesse. Et là, enceinte, j'ai dit, allez, vas-y, on y va. On va kiffer. Non, non, mais après, je me dis, c'est pas grave, en fait. J'ai fait des fours, des trucs, des machins. Donc, après ce spectacle qui parlait déjà de cette fille qui était seule, j'en ai fait le... J'en ai fait le tournesol parce que pareil, après, j'ai essayé d'écrire pour des prods, de me greffer à des trucs. Ça ne me plaisait pas, donc j'ai fait le tournesol. J'en suis très fière et là, je fais le long. Au final, on ne m'a jamais vraiment aidée. En fait, j'ai tout fait moi-même. Si je lâche là, il n'y a rien qui se passe. C'est ça qui est horrible. C'est de se dire parfois, j'aimerais bien me poser, me reposer sur quelqu'un. Tu vois, c'est pareil avec ma fille. On se sépare. Je me sépare. Donc, il faut aussi gérer toute seule. Tout gérer tout seul, c'est super dur.

  • Speaker #1

    Tu lances aussi un appel, là Oui. Un mec aussi

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, j'aimerais bien. Je trouve qu'après, il y a ce truc-là aussi de vieillir. Les jeunes, ils prennent la place. Il y a TikTok, il y a machin. On devient très vite has-been. Moi, du coup, je ne veux pas me confronter, mais... C'est vrai qu'il faut qu'on s'entraide. Pour le podcast, pour plein de choses, on a besoin de se suivre. Tu as fait ton premier podcast. Moi, du coup, je suis toujours là. On est encore là et j'espère qu'on sera toujours là. J'ai plein de personnes aujourd'hui avec qui j'ai soit été en cours de théâtre, soit fait des scènes qui aujourd'hui ont des carrières. Je pense à Rosa Bernstein, je pense à Oussama Kedam. Je le vois tourner avec Gérardine Nakache et tout. Je suis super fière pour ceux qui ont réussi ces 2%. On est 2%. Sinon, tous les gens avec qui j'ai fait des cours de théâtre, mes premières pièces et tout, tout le monde fait autre chose aujourd'hui. Donc la persévérance, c'est le seul truc, c'est ne jamais abandonner. Là, j'allais abandonner. En novembre, je me suis dit, j'abandonne tout. Le film ne sera pas, j'abandonne. Et il y a eu une petite lumière au fond du tunnel. J'ai du coup, c'est Ami Lambollet qui est venu me voir, qui m'a dit, attends, tout est là. T'as un Joe Ester qui veut le faire. T'as plein de choses qui se mettent en place et tout. On le fait. Et là, je me suis dit, bon, vas-y, on le fait, en fait.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'approche de cette quarantaine, t'as l'impression que t'arrives plus facilement à surmonter les choses

  • Speaker #0

    Non, là, j'arrive à me dire. J'approche la quarantaine. Je pense qu'en effet, à 40 ans, c'est peut-être... Je sais pas, peut-être que j'aurais plus l'énergie. En tout cas, là, maintenant, c'est maintenant. Si je peux faire... Qu'est-ce qu'on va me dire T'as fait un film, et alors De toute façon, au cinéma français, t'as tous les films, ils font des flops. Moi, j'ai écrit un scénario, parce qu'il y a aussi ça. Les scénarios qui ont été écrits par des auteurs, au final, les succès, non. Après, je trouve que Montecristo, c'est très bien. Les Trois Mousquetaires, machin, tout le monde dit que c'est des succès. L'Amour Ouf, c'est pareil, c'est tiré de romans. Des vraies personnes qui font du cinéma indépendant en France, il n'y en a pas, en fait. Et ce n'est pas un drame. Au pire, c'est quoi J'ai fait un film. Et alors On va me dire quoi Ouais, t'aurais pas dû faire ça, t'as raté et tout. Bah non c'est pas grave, je l'aurais fait. Et puis ma fille, peut-être dans 20 ans, elle le regardera avec ses copines au final.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a de la place Justement parce que tu me disais que c'est compliqué quand on a une production originale, etc. Après je vais t'apprendre un secret qui n'en est pas un. En télé, quand j'y travaillais, c'est pareil. Toutes les émissions que tu vois, aucune n'est une création originale. Quasi aucune. À part quelques-unes. Tout le reste est inspiré d'autres trucs qui se sont faits à l'étranger. Mais est-ce que tu penses que ça va être de plus en plus difficile pour les générations qui vont arriver encore derrière

  • Speaker #0

    De toute façon, l'intelligence artificielle et toutes ces choses-là, je ne sais pas ce qui va devenir par la suite. Et c'est ça aussi qui m'a donné envie de faire mon film. Parce que tous mes sentiments, cette fille, tout ce que j'ai pu ressentir, j'ai vraiment mis tout ça dans un personnage. C'est vraiment ce film d'une sincérité incroyable. J'ai vraiment mis toutes mes angoisses. Tout le fait de ne pas réussir à rentrer dans le moule de la société, etc. Je pense que oui, les scénarios, bientôt, on n'aura plus besoin d'avoir des gens qui les écrivent. D'ailleurs, on a fait le test. J'avais fait le test avec Pierre Richard. J'ai dit, Pierre Richard, en Amazonie, un film en mode James Bond, machin, il m'a écrit un scénario. Le tchat, j'ai pété, j'ai halluciné. Même Pierre a dit, c'est un truc de fou ce scénario, où il est maladroit, où il glisse avant de rentrer dans le bateau. Et je me suis dit, oui, on va nous remplacer. Et puis même pour Balard, déjà, les doublures voix, il n'y en a quasiment plus. Ils arrivent à trouver des doublures voix, etc. Donc, qu'est-ce qu'on laisse à nos enfants Je ne sais pas du tout, en fait. Moi, j'ai accouché, en plus, il y a le Covid qui est arrivé. Je me suis dit déjà que c'est la fin du monde. Je viens d'avoir une petite fille. Tout, les guerres, tout, en fait, le monde va mal, clairement. Et moi, je veux donner une petite fenêtre.

  • Speaker #1

    Justement, c'est bien parce que tu m'as amorcé ma question d'après-acquêté. Toi qui es toujours de bonne humeur, quand on te connaît, tu respires cette bonne humeur, cette joie de vivre, etc. Est-ce que justement le regard, en avançant dans l'âge sur cette société, est-ce qu'il y a des moments où tu flanches et où ça te plombe un peu

  • Speaker #0

    Moi, je veux dire que dans le cinéma français, ou partout ailleurs, tout le monde a sa place. Aujourd'hui... Encore une fois, je dénonce rien. Mais c'est quand même beaucoup de fils d'eux, de filles d'eux qui sont dans le cinéma. Je veux dire, tous les nouveaux arrivants dans ce métier et tout sont des gens qui ont été quand même cooptés. Voilà. Donc, il n'y a pas de problème. Je le comprends. Je le comprends très bien. Je ne suis pas en train de dénoncer quoi que ce soit. Moi, tout le monde a sa place. Maintenant, en tant que productrice, je reçois 50 scénarios par mois de gens qui ont envie de faire du cinéma. Mais je veux dire, vraiment, il faut oser. On a le droit. On a le droit de monter un podcast. On a le droit de faire de la mode. On a le droit de tout. Et ce qui est oppressant, c'est du coup d'avoir l'impression qu'on n'a pas sa place. Pourquoi on n'aurait pas le droit de faire du cinéma Pourquoi moi, je n'ai pas le droit de faire des films Donc oui, le CNC ne veut pas m'aider. Pourquoi Pourquoi moi, je ne suis pas aidée Aujourd'hui, moi, quand j'allume Netflix, il n'y a rien qui me plaît. Je zappe, je zappe, je zappe, je commence un truc, je le finis pas, j'ai l'impression de consommer ça comme on consomme des applications pourries en fait. Donc moi je fais ce film-là aussi parce que j'ai envie de faire ce film aussi pour le voir. Je trouve ça joli et j'ai l'impression que même les jeunes se retrouvent dans cette fille Joseph qui en fait ne sait pas quoi faire de sa vie parce que justement trop de pression. Donc si tu bosses dans une boutique, t'es nul. Si tu montes ta boîte et que t'y arrives pas, t'es nul. Si tu veux faire du cinéma, mais du cinéma de quoi Y'a que Gilles Lelouch et Adèle Exarchopoulos qui peuvent faire du cinéma.

  • Speaker #1

    J'avoue que cette bande-là, je les aimais bien, mais j'en peux plus.

  • Speaker #0

    Non, mais je les aime bien aussi, mais trop bien. Et alors, on n'est pas obligé d'aller au César, en fait. Moi, j'ai ma société de production à Paris. Je fais travailler des gens à Paris. J'ai pas le droit de tourner à Paris, c'est-à-dire que là, Hidalgo, elle veut pas que je tourne sur l'île Saint-Louis, alors qu'Emilie in Paris, eux, ils ont le droit de tourner. Bah non, je vais pas aller tourner à Cannes parce que je peux pas loger mes équipes. Moi, je travaille à Paris, je vis à Paris, je tourne à Paris, en fait. Donc, je suis en mode, bah tant pis, au pire, qu'est-ce qu'on va m'embarquer Voilà, ça y est, je vais faire l'annonce au final, embarquez-moi Moi, je suis une ouf, en fait, là En fait, c'est ce que je disais à Joey Star, j'ai tellement envie, là, que je pourrais bouffer quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #1

    En vieillissant, on va rigoler un peu. en vieillissant, en avançant dans l'âge Anaïs est-ce que t'as découvert des choses sur toi qui ont changé physiquement,

  • Speaker #0

    mentalement des choses qui t'amusent ou qui t'énervent Moi je trouve que les hommes vieillissent mieux que les femmes ça c'est vrai j'adore moi les écrivains qui se laissent un peu pourrir et tout tu vois moi j'ai pas le droit de boire du vin rouge et de... j'aimerais bien devenir un vieil écrivain qui fume et qui truque tu vois tu peux être la nouvelle Françoise enfin non mais... Non, mais c'est vrai, j'ai beaucoup moins... Prendre soin de moi, c'est vraiment tout un truc. D'ailleurs, c'est là que les équipes disent Bon, tu vas jouer Joseph, il faut que tu te mettes en Joseph. Tu vas te faire un peu les cheveux, tu vas te faire un peu mignonne et tout. Je suis toujours en train de dire Oui, oui, oui, oui, oui. Je vais le faire, je vais le faire. Mais c'est vrai que je n'ai pas eu ce truc-là. J'ai une maman, moi, qui n'a jamais été très féminine. Parce que du coup, pareil, médecin, il caille dans son cabinet parce qu'elle me dit Ah là là, il faut que je n'ai pas de chauffage et tout dans le cabinet. Elle part en limite en doudou dans Pouneboute, c'est tout. Je n'ai jamais vu ma mère en talons, avec des robes et des machins. Elle a toujours une paire de baskets. Après, ma mère est très belle. Mais je n'ai jamais eu ce truc-là. Moi, j'ai toujours été un peu aussi garçon manqué. Donc, j'apprends aussi avec ce métier. On nous pousse aussi à prendre soin de soi, machin. Donc oui, là... Ma fille, la première, me dit que je suis parfois... Elle me dit, tu vas bientôt être vieille et tout, comme Mamoun et tout. Mais oui, oui, j'ai des rides, j'ai les premières rides, les premiers bordels. On voit que ça part un peu en cacahuètes. Ben oui, oui. Mais c'est pas grave. Ça, je l'accepte très bien.

  • Speaker #1

    C'est sûr, il y a des choses où t'as pas le choix.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ça va que dans un sens.

  • Speaker #0

    Non, moi, j'ai pas peur de ça. Justement, moi, j'ai envie de vieillir. Je me dis, j'ai beaucoup d'ambition. Mais je saurais aussi m'arrêter à un moment. Je veux pouvoir avoir du temps. Là, je suis super contente. Je fais mon film. Ma fille est en grande section. L'année prochaine, c'est son CP. Je me prends un an pour être avec elle.

  • Speaker #1

    Si tu peux le faire, tant mieux. C'est très bien. Si tu devais avoir un super pouvoir, rigolo ou sérieux

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'adorerais voler. Si je pouvais voler, ça serait trop cool.

  • Speaker #1

    Je m'attendais à plus original de ta part quand même.

  • Speaker #0

    Non, mais faire quoi La paix, le monde, le machin Moi, je crois plus en rien. Oui, faire des blagues, ouais. Oui, bah non. Non, mais ouais, super pouvoir. Non, moi, j'adore rassembler. Je pense que c'est vrai que moi, là, j'ai mon frère qui est loin. Il habite à Saint-Martin. J'ai ma mère qui est dans le Nord. J'adore ma famille. J'ai des cousins aussi dans le Nord que j'aime beaucoup. J'aimerais rassembler. J'ai mon grand-père en maison de retraite aussi. Moi, mon super pouvoir, c'est de souder tout le monde. J'adore ma famille. Je veux la préserver, j'aimerais que mon grand-père reste toute la vie en vie. Mais oui, là je suis très famille et voilà.

  • Speaker #1

    Soud-woman on va t'appeler. Soud-deuse-woman.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, où il a paix dans le monde, le machin. Enfin tu vois là c'est trop le bordel. Mais il y a aussi ce truc-là, de dire on nous prend pour des cons. Désolée, je vais aller en mode...

  • Speaker #1

    C'est un spécial coupé.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois ce que je veux dire Je reçois des lettres d'URSSAF, des lettres de EDF là, avec des montants pas possibles. Je me dis en fait, soit je bosse et je paye mes factures, soit en fait on va faire autre chose de notre vie. Parce que sinon, on est tout le temps... Moi c'est trop stressant cette vie. Je suis la phobie administrative, j'ai toujours pas de carte vitale, alors qu'ils ont dit médecin dans ma famille. J'arrive à rien faire, ça me bloque. Je veux vivre ma vie. Laissez-moi tranquille.

  • Speaker #1

    Parce que la fan famille de médecins, elle a pas de carte vitale.

  • Speaker #0

    Non, j'ai pas la sécu,

  • Speaker #1

    pourquoi Comme si j'avais une famille de coiffeurs, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais

  • Speaker #1

    Si tu regardes en arrière, c'est quoi les choses dont t'es le plus fière

  • Speaker #0

    Non, mais je suis fière d'avoir toujours fait des conneries. En fait, par exemple, tu vois, ma fille, c'est pas une connerie, mais j'ai rencontré un mec, trois mois après, j'étais enceinte. J'ai tombé folle amoureuse de lui. Voilà, après, c'est vrai que je regrette pas, du coup, d'avoir pris les choses. J'en ai parfois souffert. Pareil, quand je me suis occupée, j'ai travaillé pour Daniel Auteuil aussi pendant trois ans. Et puis, au lendemain, on a quand même les acteurs et tout ça, c'est quand même très compliqué. On ne les voit plus parce que tu ne travailles plus pour eux, parce qu'ils s'en foutent. Eux, ils ont leur vie, ils avancent. Donc, je me suis fait très mal au cœur dans plein de choses. Aujourd'hui, j'ai envie de dire, vas-y, ce n'est pas grave parce que tous ces trucs-là, tous ces chagrins font que j'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tu te relèves plus facilement des choses Ouais,

  • Speaker #0

    là je me relève de plein de choses, je me suis relevée de plein de choses. Et j'aurais pu partir en couille aussi, c'est vrai. Moi j'ai fait plein de conneries, là je reste droite, mais c'est vrai que j'ai fait des mauvaises rencontres, des producteurs où ça n'avançait pas, où du coup je restais dans des situations où j'allais faire la fête, on ne parlait jamais de mon film. J'ai signé parfois... Joseph, je l'ai signé pendant 18 mois à 1000 euros pour 18 mois de blocage d'options.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est très important.

  • Speaker #0

    C'est un mec qui te dit, je vais faire ton film, je te donne 1000 euros et t'es bloqué pendant 18 mois avec le mec. T'as cédé tes droits. Le mec, il peut faire ce qu'il veut de ton truc. Il peut te rajouter des auteurs. Il peut décider de te dégager. En fait, oui, j'ai fait plein d'erreurs qui ont fait que j'ai monté ma boîte et qui fait qu'aujourd'hui, tout... ça, tous ces échecs font que j'ai trouvé enfin une position confortable en fait.

  • Speaker #1

    T'as pas de regrets aujourd'hui

  • Speaker #0

    Non, j'en ai pas.

  • Speaker #1

    T'as peur de la quarantaine

  • Speaker #0

    Bah j'ai peur... J'ai peur... En fait, non, moi en fait j'ai peur des calculs. Parce que je me dis 40, 50, 60... Enfin tu vois Je suis en mode médiane de l'hypoténuse. 40 ans, ce sera la moitié. Et en fait, on va mourir.

  • Speaker #1

    Un moment oui. On est tous égaux là-dessus.

  • Speaker #0

    Et ça on n'en parle pas assez. Le matin on devrait dire bonjour Je vais mourir. Non mais il te reste 20 ans meuf Après t'auras 60 ans, là ouais c'est peut-être un peu compliqué. Parce que du coup à 60 ans peut-être là il faudrait peut-être que du coup t'aies réalisé quelques trucs. Donc là oui. Moi là je me suis dit avant 40 ans, là ça va sonner bientôt, je fais mon film. Et je le fais. On verra, je n'irai pas au bout.

  • Speaker #1

    Arrête de dire ça Bon allez, tu passes sur le grill des croix de rat comme tout le monde. Cinq questions, tu vas devoir répondre rapidement, en un mot. Ok Il n'y a pas de piège. Le bonbon de ton enfance que tu adorais et qui te manque aujourd'hui

  • Speaker #0

    Le Napoléon.

  • Speaker #1

    De quoi

  • Speaker #0

    Le Napoléon Tu connais les Napoléons C'est belges je pense.

  • Speaker #1

    Ah bah oui, c'est un truc de chez toi.

  • Speaker #0

    C'est un truc qu'au début et après ça picote. Ah ouais, on se prenait des sachets, j'avais la langue qui piquait la fin tellement qu'on était là.

  • Speaker #1

    Je ne connaissais pas. L'émission de ton enfance qui a disparu et que tu aimerais tellement revoir Le Big Deal.

  • Speaker #0

    Direct. Le rideau, le rideau. Ah bah oui, j'ai adoré avec des tartines de Nutella avec mon frère, ouais.

  • Speaker #1

    Une phrase que tes parents disaient, qui te saoulait, mais que tu appliques aujourd'hui

  • Speaker #0

    Range ta chambre. Oh non, je ne l'applique pas aujourd'hui, pardon.

  • Speaker #1

    Tu le dis à ta fille

  • Speaker #0

    Pas du tout, elle range plus que moi. Elle est au top.

  • Speaker #1

    Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans

  • Speaker #0

    Arrogante.

  • Speaker #1

    C'est pas moi qui vais te contredire.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais ils sont... Oui. Là, c'est très dur. Moi, je le vois. Pardon, on doit répondre rapidement. Mais je veux dire, voilà, moi, je te dis, si je viens en rendez-vous et que je suis végétarienne, je ne le suis pas, et que je bosse pour un entretien et que le mec, il me fait des pâtes bolo, je les mange quand même. Je ne dirais pas, ah, au fait, je suis végétarienne. Moi, je fermais ma gueule et je faisais les trucs qu'on me demandait. Je pense qu'on a peut-être ce truc-là un peu plus de la débrouille. que maintenant, il faut que tout soit bien, même par rapport au stage et tout. Moi, j'ai fait six mois de stage non rémunéré à bouffer de la merde. Maintenant,

  • Speaker #1

    il faut un tapis rouge.

  • Speaker #0

    Maintenant, il faut ça. Et au fait, le pass Navigo, le truc et tout, oui, oui, oui. Ils ne me demandent même pas. Et du coup, les projets de la boîte, c'est plus pareil. Mais après, tant mieux. Ils ont la sécurité, du truc, c'est normal. On leur apprend aussi à se faire respecter. Non, c'est bien. Mais c'est vrai que c'est différent de notre façon de travailler à nous.

  • Speaker #1

    Tu te voyais où à 40 ans Ça,

  • Speaker #0

    c'est un vrai point d'interrogation. Parce que je sais que tout le monde se voit avec une maison, un chien, des enfants, etc. Moi, pas du tout. Justement, j'espère que la vie me réserve des surprises. Moi, s'il faut partir à New York, à Montréal...

  • Speaker #1

    Tu peux nous refaire ton accent

  • Speaker #0

    Oui, je t'ai pris un petit maudit accent, l'os de grandeur. Puis tantôt, qu'est-ce que je me vois à 40 ans Je ne sais pas vraiment. Si il y a 40 ans, je peux peut-être être en Japon, quelque chose comme ça, un truc fou

  • Speaker #1

    Merci Anaïs pour ce délicieux moment. Je rappelle que tu commences à tourner ton premier long-métrage, Joseph, qui sortira quand il sortira

  • Speaker #0

    Qui sortira en octobre 2026, mais je fais la tournée des festivals en espérant ça avant.

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, avec grand plaisir, moi je serai... dans les premiers à venir voir Joseph.

  • Speaker #0

    Tu vas venir au tournage, j'espère passer nos mois.

  • Speaker #1

    Moi j'aimerais bien. Je te souhaite vraiment plein plein de bonheur et plein de succès pour Joseph. N'oubliez pas de vous abonner à Quadra, de suivre, de mettre des commentaires, de partager, parce que c'est grâce à ça que Quadra existe, c'est grâce à vous que Quadra peut exister. On se retrouve très vite dans un nouvel épisode de Quadra dans le Quadrunivers. Encore merci à Naïs et à bientôt les Quadras.

Chapters

  • Introduction à la quarantaine et présentation d'Anaïs Seydoux

    00:30

  • Parcours d'Anaïs : de la jeunesse à la quarantaine

    02:06

  • Le projet de film "Joseph" et ses inspirations

    04:06

  • Les défis de la production et l'importance de la famille

    06:10

  • Les aspirations futures et le regard sur la société actuelle

    13:40

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