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Quadras

Laly Meignan : Réflexions sur la célébrité et l'authenticité des relations humaines (Idoles de quadras #1)

Laly Meignan : Réflexions sur la célébrité et l'authenticité des relations humaines (Idoles de quadras #1)

42min |17/11/2025
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Laly Meignan : Réflexions sur la célébrité et l'authenticité des relations humaines (Idoles de quadras #1)

Laly Meignan : Réflexions sur la célébrité et l'authenticité des relations humaines (Idoles de quadras #1)

42min |17/11/2025
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Description


Quel est le secret d’une carrière épanouissante et d’une vie riche en relations authentiques ? Dans cet épisode captivant de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Laly Meignan, une icône de la télévision française qui a su naviguer avec brio entre célébrité et engagement personnel. Laly, à la fois actrice et sophrologue, nous livre ses réflexions sur la notoriété, le succès et les défis de notre époque moderne.

Au fil de la conversation, Laly partage des anecdotes touchantes sur son parcours, évoquant l’évolution de sa carrière et la manière dont le temps a filé depuis ses débuts. Elle exprime une profonde tendresse pour ses fans, qui l'ont suivie à travers les générations, et souligne l'importance des interactions humaines dans un monde de plus en plus connecté par les réseaux sociaux. Comment garder cette authenticité dans un univers digital où tout va si vite ?

Nous plongeons également dans les engagements sociaux et animaux qui lui tiennent à cœur, révélant une facette de Lali souvent méconnue. Elle aborde la perception du succès et nous invite à réfléchir sur ce qu'il signifie vraiment, surtout à l'approche de la quarantaine. C'est un moment de partage sincère où chaque mot résonne avec une sagesse acquise au fil des années.

En prime, Laly nous parle de son nouveau single, Dernier Baiser, une œuvre qui véhicule un message positif et inspirant. Sa passion pour la musique se mêle à son désir de toucher le cœur des auditeurs, prouvant une fois de plus que l’art peut être un vecteur de changement. Dans un monde où le virtuel prend souvent le pas sur le réel, Lali nous rappelle l'importance de rester connectés à nous-mêmes et aux autres.

Rejoignez-nous pour cet épisode enrichissant de Quadras, où réflexion, inspiration et bonne humeur se rencontrent. Que vous soyez en quête de conseils sur la célébrité, la gestion des relations humaines, ou simplement curieux d’en savoir plus sur le parcours fascinant de Laly, cet épisode est fait pour vous. Préparez-vous à être inspiré et à redécouvrir la beauté des interactions authentiques dans notre société moderne !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire, mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé, mais c'était lunaire pour moi.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous,

  • Speaker #0

    ce sont vos responsabilités.

  • Speaker #1

    Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadro-univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Aujourd'hui, je suis particulièrement heureux. Parce que je reçois quelqu'un dont le prénom et le sourire a marqué toute une génération, la nôtre, les Quadras. Des tournages, des sitcoms, AB, à la Seine. Elle vient d'ailleurs de sortir son premier single, Dernier Baiser. Et elle a aussi une vie d'engagement. Aujourd'hui, je suis très heureux, vraiment, de recevoir Lali Meignan. Lali, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Camille, tu m'as tellement bien présentée. J'ai intérêt à être à la hauteur. Bon, on peut arrêter l'interview.

  • Speaker #1

    voilà merci beaucoup c'était sympa mais non mais parce que c'est vrai c'est ce que je te disais en off quand j'ai dit aux gens que je te recevais à mes potes etc mais ils sont tous comme des dingues je pense que t'étais vraiment bah d'ailleurs tiens ça va être ma première question alors ça fait quoi d'être une idole pour les quadra que nous sommes nous aujourd'hui et même pour les générations qu'on suivit alors ...

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que le mot idole, c'est bien la première fois que quelqu'un l'emploie comme ça. Et en fait, tu te dis, mais en fait, je n'ai pas fait grand-chose pour en arriver là. J'ai juste fait mon boulot. C'est super flatteur. C'est très sympa au début. Oui, c'est très flatteur. Après, tu te dis, c'est un peu usurpé parce que je n'ai pas fait grand-chose. Et après, tu te dis, zut, quand même, le temps est passé très, très vite. Je n'ai rien vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as vu le temps passer ? C'est là où je te dis, je parle de génération quadra. Moi, j'ai déjà l'impression de me sentir d'avoir passé une étape.

  • Speaker #0

    J'ai deux ans de plus, donc tu vois, voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être que d'être autant aimé par justement cette génération-là qu'on est nous.

  • Speaker #0

    C'est super flatteur. Et effectivement, je te dis, c'est d'autant plus flatteur que ce n'est pas des enfants de 15 ans, ou ce n'est pas une petite mode comme ça. Et sincèrement... Ça t'apporte une notion du temps qui est quand même assez sympathique. Tu vois, parce que tu te dis, bon, allez, j'ai pas l'impression d'avoir fait... J'ai pas eu de prix Nobel, j'ai pas fait de choses extraordinaires dans ma vie, mais si j'ai pu faire ça...

  • Speaker #1

    T'as vu toutes ces générations grandir avec toi ? Ouais. Quel regard tu portes sur cette évolution des gens qui ont continué à suivre tout ce que tu fais, qui te suivent encore aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai beaucoup de tendresse. J'ai beaucoup de tendresse pour les gens qui me suivent en général, tu vois, et qui... Et qui me suivent de génération en génération. C'est-à-dire qu'il y a même les enfants. C'est ça. Voilà, les enfants, les petits qui sont plus jeunes. Donc, j'ai pas mal de tendresse. Et j'en ai d'autant plus qu'aujourd'hui, tu vois, avec mon autre boulot, mon activité principale aujourd'hui, je vois des enfants, des gamins qui ont une quinzaine d'années et qui ont besoin de sourire. Qui ont besoin de calme. Qui ont besoin de quelque chose d'un peu plus simple. et qui ont besoin de juste, voilà, c'est ça, quelque chose de plus simple et quelque chose qui laisse un peu de positif quelque part. Donc je suis assez contente que ce projet-là, cette série-là, tout ce temps passé m'ait permis d'abord d'arriver là où je suis et d'autre part me mettre en contact avec ces gens-là à qui ça apporte, malgré tout et au-delà du côté thérapeutique, quelque chose de positif, un peu de sourire, un peu de calme.

  • Speaker #1

    Donc cet autre métier à côté, pour en parler. C'est de la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Oui, je suis sophrologue, je suis coach, j'ai été prof de théâtre. C'est un grand mot, d'art dramatique, tout ce que tu veux, c'était des ateliers. Moi, je n'ai pas fait, je n'ai pas une carrière de théâtre énorme, mais j'ai décidé de partir à la campagne. Et je suis arrivée dans une région où il y avait des cours de théâtre, des choses très, très classiques et très, très... Oui, très classique, très orthodoxe. Et je suis arrivée avec ma sofro, puis je suis arrivée avec mon expérience, parce que malgré tout, tout ce qu'on a appris sur les plateaux de télé, les gens ne s'en rendent pas compte, mais c'est un travail rapide, efficace, en place tout de suite, une mise en place, et puis c'est parti, on shoot. Donc, j'ai apporté ces techniques, et puis les techniques que j'ai apprises dans tout... toutes les formations de théâtre que j'ai reçues, dans toutes les pièces, dans toutes les expériences. La dernière, c'était avec Alil Vardar, où au Théâtre de Paris, on a travaillé sur... Enfin, moi, j'ai eu la chance de travailler avec lui et toutes les techniques de comédie. Il m'a appris beaucoup. C'était vraiment une belle expérience. Et donc, voilà, me voilà arrivée là-bas, en train de dire, je vais créer un groupe, un atelier de théâtre. Ce n'était pas Pompeu, ce n'était pas un cours de théâtre, c'était un atelier. Au début, ça a été reçu un peu d'où elle vient, qu'est-ce qu'elle veut. Bon, très bien. Finalement, j'ai eu les adultes, j'ai eu les ados, j'ai eu les enfants. Ça a duré jusqu'au Covid. Et ça a été une très, très belle expérience.

  • Speaker #1

    Et ça les met en confiance, le fait que ce soit toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai trouvé ça complètement... J'avais l'impression d'être un imposteur. Parce qu'on m'a dit, non, mais c'est mieux si c'est vous. Moi, par exemple, il y a des gens qui viennent en consultation et je leur dis mais vous avez des ophrologues à côté de chez vous, c'est plus facile. Ouais, mais c'est mieux si c'est vous. Et je leur ai dit mais vous ne savez pas, en fait. Je vous ai vu à la télé. C'est ça, je vous ai vu à la télé. Alors je dis non, mais il ne faut pas tout mélanger. Donc souvent, au départ, j'avais comme ça une espèce de demi-heure rectificative pour début de séance. et puis très vite c'est tombé parce que les gens ont vu que je faisais vraiment des choses sérieusement. Alors oui, j'ai toujours le... Mais c'est mieux si c'est vous. Mais c'est fondé sur d'autres trucs. Parce que du coup, entre-temps, j'ai travaillé dans des associations, j'ai travaillé dans plein de choses. Et les retombées sont plutôt... Les gens sont plutôt contents.

  • Speaker #1

    C'est important l'humain pour toi.

  • Speaker #0

    C'est primordial. Surtout aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est notre pote. Ton pote, c'est Tchad GPT. Ton psy, c'est Tchad GPT. Donc c'est... Non, non, c'est super important. Moi, je suis absolument consciente. Il ne faut pas vivre sans la technologie et tout ça, c'est bien. Mais c'est nous qui avons les pattes au casque. C'est nous qui avons les moments où on va, on ne sait pas pourquoi, on va mettre du rouge au milieu du bleu. C'est nous qui avons ces moments de création, de désarroi et puis de bonheur. Et ça, il n'y a aucune machine qui puisse le créer, ça.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que, tu vois, quand je te dis c'est important, l'humain... C'est vrai que tu... Tu dégages une certaine douceur, quelque chose de très agréable. En tout cas, c'est ce que tu dégages. Mais ce que je trouve très drôle, c'est qu'à l'époque des sitcoms, c'est pour ça qu'on t'aimait en fait. C'est ce que tu dégageais, c'est ce qui fait que les gens s'attachaient beaucoup plus à ton personnage et encore plus à toi, j'imagine, aussi, par rapport à ton boulot aujourd'hui, etc. Donc c'est ça qui est fou. D'ailleurs, à propos des sitcoms, on va en parler un petit peu quand même. Comment t'es arrivé dans ces sitcoms ? Bon, je te retrouve au casting. Ça me fait peur. Ah oui, je sais, mais il faut bien que tu la racontes.

  • Speaker #0

    J'étais étudiante au Beaux-Arts. J'étais étudiante plusieurs années de ma vie, mais bon, là, j'étais au Beaux-Arts et j'étais dans une agence de mannequins où je faisais des petites photos. Moi, je n'étais pas assez grande, pas assez fine, pas assez... Pas assez. Pas assez, pas assez. Pour être super mannequin. Je ne suis pas assez. Je suis mannequin, pas assez. Et donc, j'ai une copine qui me dit moi, j'ai un... Un casting, une audition. Parce qu'on avait des castings, puis des auditions. Enfin, on faisait un peu de tout. Et elle me dit, c'est à Saint-Denis. Je n'ai pas envie d'y aller toute seule. Je dis, bon, tu sais quoi, je vais avec toi. Et puis souvent, on s'accompagnait comme ça pour les castings et tout. Et donc, arrivé là-bas, je vois qu'on peut s'inscrire pour faire la figure. Alors, je me dis, tiens, génial. Je vais faire ça. Et je vais pour m'inscrire. Et la fille qui sort, je crois que c'est Valérie Xaïe qui est sortie à ce moment-là. Et qui me dit, mais puisque tu es là, passe le casting. un cours de théâtre de ma vie. Je n'ai jamais appris un texte de ma vie à part pour faire des pubs. C'est tout. J'ai pris des cours de danse. Le reste, je ne connais pas. Elle me dit, ce n'est pas grave, tu passes le rôle. J'ai passé le rôle quand même. On m'a emmenée dans le bureau de M. Jean-Luc Azoulay. Donc voilà, on m'a demandé si j'étais sportive, si j'avais une bonne mémoire, si tout ça fonctionnait bien. Et je dis, bah ouais, ça marche. Donc on m'a dit, tu vas essayer. J'ai dit, ok.

  • Speaker #1

    Tu te rendais compte du succès que ça avait quand tu étais de même temps ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors moi, j'ai jamais eu la télé.

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je vous ai posé la question, c'est que c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Alors, je n'avais pas la télé, donc on m'a donné une VHS. On m'en a donné deux, parce que je ne savais pas où je mettais les pieds. Et donc j'ai dit, bon... regarder. Donc, j'ai regardé chez moi. Je me suis dit, ça a l'air facile. Ça va, ça n'a pas trop prise de tête au niveau des textes. C'est cool. Et puis, j'ai commencé à en parler à des copains, des copines et tout. Et ils m'ont dit, mais tu ne te rends pas compte de l'endroit où tu mets les pieds. J'ai dit, non, écoute, ça va. En plus, j'ai un petit rôle de rien. J'y vais trois fois dans la semaine. Ça va, bon. Et en fait, c'est quand j'ai pris le métro, il y avait un écart entre la diffusion et le moment où on tournait. il devait y avoir un mois et demi de moi. Et un jour, je prends le métro et là, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus prendre le métro. Je prenais le RER pour aller tourner avec la farde à dessin et puis repartir, aller dans le jardin de Béja. Et un jour, je n'ai pas pu prendre le métro normalement. Et je suis même allée, je suis allée acheter du thé. Je crois que c'était chez Mark Spencer ou un truc comme ça, tu vois. qui était anglais et tout. Et donc, je suis sortie de là. Et il y a eu un double take d'une nana, deux nanas, trois nanas. Et j'ai fait bon, allez, c'est mort.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était fini.

  • Speaker #1

    Tu avais quel rapport avec le succès, toi ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de rapport avec le succès. Non, mais je n'ai pas de... À chaque fois, les chansons...

  • Speaker #1

    Il y en a qui se gargarisent de ça, il y en a que ça dérange.

  • Speaker #0

    Alors personnellement, tu vois, nous on est une famille, moi j'ai une éducation assez les pieds sur terre. Avec des parents qui ont toujours bossé pour y arriver et qui ont bien travaillé et qui sont arrivés là où ils sont. C'était grâce au travail. En plus, mère dans le milieu hospitalier, donc tu vois vraiment... Voilà. Donc comment te dire que, déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire. Mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé. Mais c'était lunaire pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi. Vraiment, j'aurais été pris Nobel, j'aurais écrit 4 romans, fait 12 films. Oui, mais là,

  • Speaker #1

    je ne comprenais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    T'as l'impression que ce n'était pas mérité. Ouais, c'est pas mérité. Tu vois, moi, un jour, j'ai vu Jean-Hugues Anglade dans la rue. J'avais vu la reine Margot. J'étais en arrêt devant Jean-Hugues Anglade. Et j'étais avec un ami. Il me dit, mais va le voir, va le voir. Et je dis, mais je peux pas. J'avais l'impression de voir une apparition. Et si le lendemain, j'avais rencontré, je sais pas, quelqu'un de la télé dans la rue. Alors déjà, en plus, je suis nulle en télé, donc je peux pas te donner un nom d'animateur. Mais voilà. et bien... J'aurais dit, bon, c'est quelqu'un de la télé. Il n'y a pas de... Je suis très classique là-dessus. Pour moi, le cinéma, le spectacle, Broadway, tout ça, c'est... Mais la télé, c'est la télé.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est mon père qui a ce discours-là. J'ai fait un peu de télé aussi sur M6 il y a quelques années. Et mon père n'a jamais regardé. Pas une seule fois. Je passais tous les jours. Et pour mon père, c'était pareil. Pour lui, c'était pas... Et comme il me disait, oui, tu joues avec les Stones, tu joues de la guitare derrière eux, ouais, là, c'est bon.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Voilà, c'est ça. Mais il y a des gens qui... C'est pour ça qu'aujourd'hui, quand tu vois les TikTok, les machins, les gens qui se mettent par terre juste pour passer à l'image, pour avoir un peu de notoriété, je me dis, mais on a déplacé le problème, ça va pas du tout, quoi. On est vraiment à côté de nos pompes. Vraiment, mais vraiment.

  • Speaker #1

    C'est bien que tu abordes ça maintenant, je te dis pour plus tard, mais c'est énorme. Moi, tu sais, je mélange tout. On va revenir à ça.

  • Speaker #0

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Justement, c'est quoi ton regard par rapport à... célébrité TikTok ?

  • Speaker #0

    Je suis très très partagée entre oh là là et oh là là. Vraiment, je n'ai pas de... Déjà, vouloir absolument être à l'image, être reconnue, je ne comprends pas. C'est quelque chose que je ne comprends pas. C'est-à-dire que pour moi, ça représente un manque d'amour, de folie. C'est quelqu'un qui, pour moi... Voilà, je vois des gamines qui viennent et qui ont besoin de se faire connaître, qui sont sur leur téléphone toute la journée. La validation des autres. Et qui ont besoin de la validation exactement des autres pour exister. Et ça me fait mal au cœur parce que ce sont des petites nanas ou des petits mecs super sympas qui ont plein de trucs à faire et qui veulent rentrer dans un moule. Après, le travail de l'image, tout est trafiqué. Tu le vois, tu as 50 000 filtres et tout. Et donc, ça dévie complètement la réalité. Et d'autre part, ça laisse une porte ouverte pour finir à tous les gens qui sont tellement mécontents de leur vie, mais tellement pas heureux, qui n'attendent qu'un truc, c'est voir une image pour déglinguer la personne qui passe à l'image. Et donc t'as tous les grossophobes, t'as tous les vieillophobes, t'as tous les pourritophobes, t'as tous les phobes possibles qui ont la porte ouverte au désespoir et qui vont balancer des pavés. Moi, ça me pose un problème. Mais bon, je ne suis pas moraliste, je ne suis pas là pour...

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'avantage qu'il y avait quand, par exemple, toi, tu faisais les sitcoms, tu n'avais pas ce retour direct des gens qui se permettent un commentaire, etc.

  • Speaker #0

    Mais on évolue, je veux dire, on évolue, c'est très bien. Il faut qu'il y ait de plus en plus de médias, de choses comme ça et tout. OK, mais ça dévie le problème. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des gamins qui ne vivent qu'à travers le coin. Oui, bien sûr. Et qui sont complètement, qui sont bipolaires, qui vont avoir des vrais problèmes d'identité et qui n'ont plus les pieds dans la réalité. Et en revanche, quand ils prennent une critique, quand ils prennent du harcèlement en pleine face au lycée ou alors comme ça, juste de façon virtuelle. En plus, ce sont des gens qui ne connaissent même pas. Ils vont partir en dépression, voire plus, voire pire. Et c'est irrémédiable. Donc, moi, c'est ce truc-là qui me fait peur. C'est-à-dire qu'on est sortis de l'échelle humaine, entre guillemets. On est sur 60 millions de cas. T'as combien de cas ? Moi, j'ai tant de cas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour moi, ça n'a plus de sens.

  • Speaker #1

    Je regardais sur Instagram, je tombe sur la story de la fille d'une amie qui doit avoir 16 ans. Elle s'était fait bloquer son Snapchat. Et elle avait fait une capture d'écran. Snapchat l'avait bloqué. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Et elle suppliait Snapchat de lui remettre son... C'est-à-dire qu'on avait l'impression que sa vie était en jeu. Oui, c'est ça. Elle suppliait vraiment. Le père me suppliait.

  • Speaker #0

    Sa vie est sûrement sur la balance. Mais c'est un truc de fou. Le temps d'écran des... J'ai entendu une étude sur le temps d'écran des 3-5 ans. Ils sont à 1h30 de temps d'écran par jour. Par jour. Une heure et demie de temps d'écran par jour. C'est que ça commence super tôt. On leur donne le téléphone. Tiens, vas-y, écoute, tu sais quoi ? Je vais faire la cuisine. Va, regarde ton truc. Et salut, quoi.

  • Speaker #1

    J'aurais dit que c'est pas comme ça chez toi.

  • Speaker #0

    Nous, on avait... Les enfants, ils vont me détester. On n'avait pas de... J'avais... Alors, non. On n'avait pas la télévision. Les enfants, on va regarder un docu. Qu'est-ce que tu as envie de regarder ? Les enfants n'étaient pas toujours très heureux. Après, on sortait, on allait au cinéma. Si on voulait voir un film, on chargeait le film. On allait louer le film. On faisait un truc. Je n'ai jamais été anti, mais je n'ai jamais été pour. Ils ont eu une console de jeu. Mais à tel âge, le téléphone, c'est... Ce n'est pas à table, ce n'est pas dans la maison. Tu vas te coucher, tu poses ton téléphone. Salut, tu dors. Après, ça entraîne des guerres. Mais il faut savoir tenir une position aussi. Parce que c'est trop facile. Ils sont vieux maintenant. Ils ont 20 ans. Ils sont vieux, ils ont 20 ans. Ce n'est pas la génération d'aujourd'hui. À partir de 2006, 2007, c'est fini. Ils sont nés avec le téléphone.

  • Speaker #1

    J'ai travaillé dans un collège. Pendant un moment, j'avais besoin de quitter un peu des trucs. Pendant un an, j'ai fait un peu le pion. Et je leur donnais des cours de médias.

  • Speaker #0

    C'est une bonne expérience.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais besoin de me reconnecter à l'humain. Et donc, je me suis dit que les ados seraient l'exemple parfait. Il y a un truc qui me faisait halluciner. Et je te jure que c'est vrai. Ils n'ont donc pas le droit au portable dans le collège.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ils passaient la grille. C'est-à-dire que leurs pieds n'avaient pas touché le sol en passant la grille. Le portable était dépassé. Il est dégainé. Oui, bien sûr. Et je ne veux pas faire mon vieux réac, moi aussi je suis faisant sur mon tel, etc. Mais là, c'était impressionnant. Et ce qui m'impressionnait le plus, c'est quand ils étaient genre 4, 5, comme ça, en rond, ils ne se parlaient pas.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont assis, ils peuvent même échanger par téléphone alors qu'ils sont à côté. Bon, c'est lié à la génération. Écoute.

  • Speaker #1

    Bon, de toute façon, on ne pourra rien faire. Et à propos de génération, je reviens juste deux secondes au sitcom. C'était quoi une journée type ? C'était une cadence infernale ou tu avais une vie plutôt dehors des tournages ?

  • Speaker #0

    On arrivait sur le plateau vers 7h à peu près, on se faisait maquiller. À 8h, on était sur le plateau, PAT, c'est-à-dire... À tourner. Donc habillé, lavé, maquillé, coiffé, tout bien, impeccable. Et on a la fameuse mise en place. On a le texte à la main, on nous fait la mise en place. On nous dit, voilà, tu vas là, tu fais ça, tu fais là, ok, bon, très bien. Après, tu vas dans une salle, tu fais trois italiennes. Et après, tu vas sur le plateau, il y a quatre caméras ou trois caméras et on shoot.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est toute la journée.

  • Speaker #1

    C'était toute la journée comme ça.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, on faisait, moi je me souviens, sur les plateaux, on faisait pratiquement un épisode par jour. Donc, c'est-à-dire 25 minutes. C'est fou. C'est pas une semaine. Oui. Alors, t'es pas dans toutes les séquences, donc t'as des moments de break que tu peux poser et tout, mais t'arrives le matin, tu pars le soir. C'est parce qu'on tourne par décor, on tourne pas par personnage. Et puis après, il y en a qui ont des impératifs. Voilà, bon. Mais c'est... Après... C'est une belle école. Il y en a qui payent très cher pour avoir cette expérience. C'est une belle école.

  • Speaker #1

    Avec leur cul. Qu'est-ce que tu gardes de plus précieux de ces années-là ?

  • Speaker #0

    Mes enfants. Ça, c'est la maman qui parle. Je plaisante. Mais qu'à moitié. C'est vraiment l'expérience humaine. Ouais. Parce qu'on a quand même travaillé main dans la main. Tu vois, quand on te dit qu'un film, c'est un bateau, un navire, il y a le capitaine, tout le monde va ensemble vers le même bord, de l'autre côté de l'Atlantique. C'est exactement ça. Et nous, on a vraiment travaillé pendant des années avec une équipe technique qui nous a toujours soutenus et qu'on a toujours soutenus, main dans la main. Et on mangeait ensemble. On était ensemble. Il n'y avait pas de clivage. Et vraiment, une belle leçon d'humilité parce que j'ai quand même travaillé. Ça fait combien de temps que je connais Hélène maintenant ? Ça fait longtemps. Dieu sait si elle en a fait des Bercy, Dieu sait si elle a fait des scènes, Dieu sait si elle a travaillé comme une folle, si elle est demandée partout, elle a vécu avec des draps à ses fenêtres, elle n'a jamais eu la grosse tête. C'est une leçon d'humilité, cette fille. Elle bosse, elle rentre, elle s'occupe de sa famille, elle fait sa vie et elle bosse.

  • Speaker #1

    Donc tu me disais, Hélène avait fait de la scène, j'imagine que tu es montée avec elle sur scène puisque tu as sorti un titre qui s'appelle Dernier baiser. Tu l'as joué avec elle sur scène ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Alors, on est monté sur scène par accident.

  • Speaker #1

    J'ai vu un commentaire sur Instagram, une dame qui te dit j'ai adoré te voir sur scène avec Hélène.

  • Speaker #0

    Alors, ça s'est passé comme ça. Hélène préparait un concert. Et elle a dit les filles, ce serait cool que vous veniez sur scène. Alors, on a dit ok, d'accord. Il y avait Cathy, Laure, moi. Et donc, c'est parti d'une idée comme ça en l'air. Et c'était très sympathique. Je trouvais ça super. Puis moi, dans ma tête, je me disais, c'est super, ça me fait un galop d'essai. Du coup, je me rends compte de ce que c'est d'être sur une scène en train de chanter sa petite chanson. Parce qu'à mon avis, on est comme ça. C'est pas pareil que quand on est dans une pièce de théâtre, on est plusieurs. Et après, ça a été, finalement, vous pourriez faire quelques pas de danse. Ouais. Finalement, vous allez en chanter deux. D'accord. Donc, C'était une super, c'était une très, très belle opportunité. Et ça a été un très joli cadeau. Et donc, c'est à cette occasion que je me suis retrouvée sur scène. C'est pour son concert à Elle. On n'a pas chanté du tout une de mes chansons. Puisqu'à l'époque, j'étais encore en train de bosser en studio. Et non, c'était une très, très belle occasion.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu ne l'as pas fait avant, la musique, la scène ?

  • Speaker #0

    Alors, j'en ai fait, en fait, avant. En fait... et Quand j'ai arrivé dans la série, je suis franco-brésilienne, Jean-Luc Azoulay me dit, viens, tu vas chanter en brésilien. Non, tu vas chanter une chanson brésilienne. Je dis, super, oui, d'accord. Bon, je ne suis pas un super pinceau, mais je me débrouille.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #0

    On y va. Puis il me dit, on devrait la chanter en français quand même, comme ça c'est... Et moi je lui dis, ben non, c'est pas possible. Et j'ai mis fin à l'idée. Parce que j'étais jeune et que je me disais, je ne vois pas comment une chanson brésilienne interprétée en français, à quel moment ça peut marcher. Aujourd'hui, ça marche super bien. Cet album, Jean-Luc m'a aidée, mais pas du tout dans la composition, pas du tout dans l'artistique, mais vraiment un appui comme un ami. Donc moi, j'ajoute de la musique depuis que je suis petite. J'ajoute du piano, donc j'ai trouvé ça super lourd à trimballer un piano, donc j'ai appris la guitare. Mais bling, bling, bling, tu vois les accords pour accompagner. Et puis, je change de région et j'ai un pote qui s'appelle Johan qui me dit, mais nous, on a un groupe. C'est un groupe de reprise, viens chanter avec nous. Alors, je dis bon d'accord. Et pendant quatre ans, on a fait... Ah oui, c'est affusé à faire dans ce groupe de reprise, le Big Pep. On s'est affusé à faire des reprises et tout avec un super groupe. Lui, Johan, mon pote, c'est un batteur. C'est vraiment une belle opportunité. Et puis, de mon côté, moi, je travaillais sur GarageBand. Et puis, un jour, j'ai Ludo, mon super copain, qui m'a dit, mais écoute, fais-moi écouter un peu ce que tu fais là. Et donc, je fais écouter. Il me dit, mais non, mais il faut le faire, en fait. Arrête de faire ta musique dans ta pompe, là. C'est bon, on va le faire. Et donc, c'est là que Jean-Luc m'a dit, je vais te donner un coup de main.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as cet album qui sort.

  • Speaker #0

    Le pull, oui.

  • Speaker #1

    Le pull. J'aime bien le titre. pull. C'est très joli. Donc, ce premier extrait, ce premier morceau, Dernier baiser que tu as sorti, tu l'as trouvé, ta créativité ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé, je ne sais pas, j'ai toujours... Alors, l'écriture de texte, j'ai toujours... Alors, Dernier baiser, c'est une reprise, on est d'accord. Mais en général, les textes, moi, j'ai toujours écrit... Quand ça ne va pas, quand ça va bien. J'ai toujours un truc pour écrire. J'ai un carnet dans mon sac. Et donc, je te dis, une fois que j'ai découvert qu'on pouvait, en plus, créer de la musique merveilleuse. Et donc, j'ai décidé, je fais des trucs pourris, mais vraiment bien pourris. Tu ne te glorises pas. Non, mais je m'amuse bien. Et en fait, j'ai toujours écouté de la musique en pensant à des scènes. comme des scènes de films. Les mots viennent tout seuls. Et j'ai toujours écrit des textes en ayant de la musique dans la tête. Donc, quand je me lève le matin, tu vois, j'ai déjà le symphonique, le philharmonique dans la tête. Et je parle, j'écoute vraiment de tout.

  • Speaker #1

    Il y a des thèmes, des choses qui te parlent plus à aborder dans tes chansons ?

  • Speaker #0

    J'ai beaucoup, beaucoup de thèmes qui tournent autour du rapport homme-femme parce que je trouve que c'est intarissable et puis parce que ça s'écrit comme ça. J'ai des thèmes aussi comme il y a beaucoup le rapport homme-femme et puis après le reste c'est ce qui vient. Je n'arrive pas à... C'est compliqué de parler de ce qu'on fait. Mais c'est beaucoup le rapport humain.

  • Speaker #1

    C'est très bien ce que ça m'a dit. C'est intarissable. Et à propos de thèmes et de choses qui peuvent te toucher, sur ton Instagram, j'ai pu le voir un peu plus, tu es très engagée dans la cause animale. Qu'est-ce qui te touche le plus dans ce... Il y a une photo qui m'a fait bougouer. Tu es avec un chien, je croyais que tu fais un doigt d'honneur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pour une association, pour les quatre pattes. Et c'est ma copine Manuela Lopez qui faisait Manuela dans la série. qui m'appelle et qui me dit « Ouais, j'ai un truc, c'est pour les chiens abandonnés, ça va pas du tout. Viens, moi, je les soutiens et tout. » J'ai dit « Y'a pas de soucis. Je les soutiens. » Elle me dit « La photo, tu fais un doigt d'honneur. » J'ai dit « Oh, wow ! » J'ai fait « Ah bon, d'accord. Ok. » Donc, j'ai... On a des chiens... On a des chiens à la maison. On a des chiens à la maison. Et j'ai un chien qui, malheureusement, quand il avait 8 mois, il s'est fait taper par une voiture et le type est parti. Et donc, j'ai pensé très fortement à ce type. Et j'ai fait une photo avec mon chien Largo, qui est un très beau chien que j'adore. C'est mon chéri, secrètement chère amoureuse de lui. Et j'ai pensé à ce type-là et j'ai fait mon doigt d'honneur en pensant à cet accident.

  • Speaker #1

    Et donc, tu fais partie d'associations pour la cause animale aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça a été une demande. Et en général, je... Il y a tellement d'animaux, il y a tellement d'associations. Si on me demande, moi je suis là, mais je travaille aussi pour les humains.

  • Speaker #1

    J'allais y venir. De toute façon, l'engagement associatif chez toi, il est quand même assez fort. Ça va, oui. D'où cet amour de l'humain, je pense. Tu m'as parlé d'une autre association avec laquelle tu œuvres.

  • Speaker #0

    Alors, c'est KDVF. En fait, je travaille avec deux associations. Il y a KDVF, c'est pour les enfants qui sont atteints du syndrome de Coulen-Devry. C'est une maladie rare, une maladie qui a des symptômes qui touchent le domaine neurologique. Et en ce moment, ils sont en train de lancer une recherche avec le professeur Thévenot dans le CHU de Grenoble. Et ils font une démarche pour obtenir des fonds. Donc il y a une marche qui est organisée. le 17 novembre et le 6 décembre on sera au Téléthon sur France 2 Et je serai là, parce que je suis marraine de cette association, pour soutenir cette cause. Donc c'est une association complètement spontanée. Ce sont les parents qui ont mis ça en place. Ils sont assez dynamiques. Et jusqu'à présent, ils étaient un peu ensourdis, un peu laissés de côté, parce que forcément, débloquer des fonds pour une maladie rare, c'est moins intéressant.

  • Speaker #1

    Et c'est eux qui sont venus vers toi ou c'est toi qui...

  • Speaker #0

    Non, non, ils sont venus vers moi. On a fait des conférences, j'ai fait une intervention, alors ils étaient plutôt vers Clermont-Ferrand et puis je devais y aller mais je travaillais aussi donc je ne pouvais pas me diviser en deux. Donc on a fait des conférences en téléportation j'allais dire, non en visio et voilà et j'espère sincèrement et là la marche et la participation au Téléthon j'espère sincèrement que ça va donner quelque chose. Et puis il y a l'association Amae que toi tu ne connais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors Amae, c'est une association qui est dans le 0-2. C'est pour les enfants, les ados, en échec scolaire, en échec social, en échec scolaire. Et Amae, ça fait maintenant, c'est la deuxième année où je suis engagée auprès d'eux. Et c'est une association qui va développer des activités. Ça part du théâtre, le sport, de l'asophro. Pour ces enfants qui sont souvent en décrochage scolaire et qui sont... sorti du circuit normal, du circuit classique, et à qui on essaye de donner des chances pour pouvoir réintégrer un circuit qui leur permette de se réaliser. On va procéder à un écrémage avec des notes et moins sur les compétences. Et quand les enfants sont en échec scolaire, donc il y a l'histoire du Covid, il y a eu beaucoup de choses, et puis après il y a des problèmes sociaux qui sont là, des problèmes de harcèlement, il y a eu pas mal de harcèlement. ça les sort complètement du circuit. Et ce qui les sauve, ce sont leurs compétences.

  • Speaker #1

    C'est Franck Gastamby qui, dans une interview, c'est dans Autouane, je crois, où il dit « On ne se rend pas compte, mais en fait, toute la première partie de ta vie, tu es évaluée, tu es jugée par des notes. »

  • Speaker #0

    C'est ce que je dis souvent. Il y a des enfants qui, par exemple, ont des notes excellentes et qui vont avoir peur d'un examen. C'est comme pour le permis, c'est comme pour tous ces examens qu'on nous fait passer dans tous les sens. Et puis, il y a des enfants qui sont en échec. et qui ont peur de l'examen. Donc, ils sont délégués avant de commencer.

  • Speaker #1

    Quand je bossais à Pasteur, je les voyais. Mais la pression qu'ils étaient capables de se mettre...

  • Speaker #0

    C'est fou. Et la première chose que je leur dis, c'est ce n'est pas toi. Imagine une jauge avec des connaissances. On va juste te dire où tu en es sur la jauge et ce qu'il te reste à apprendre. C'est tout. C'est tout ce qu'on va te montrer. Donc, toi, tu ne seras jamais sur le grill. Et je trouve que nous devrions... Tu vois, si j'avais un truc à faire, je ferais un ministère du bien-être. On a le ministère de la santé, mais il n'y a pas le ministère du bien-être. Et là, moi, je ferais ressortir... Mais je ferais ressortir l'état de l'enfant dans la scolarisation. Parce que cette façon de noter, on oublie de rappeler que c'est juste sur la jauge des connaissances et pas l'enfant.

  • Speaker #1

    Au milieu de... tout ça, à travers toutes ces expériences, les plateaux de télévision, les animaux, les associations, qu'est-ce qui reste pour toi les plus belles valeurs humaines ? Celles que vraiment toi t'affectionnes.

  • Speaker #0

    Écoute, moi je crois assez dans l'humanité. Je suis fondamentalement humaniste. Il y a des jours où je le suis beaucoup moins. Il y a des jours où j'ai 100 ans et c'est fini. Il y a des jours où j'ai 20 ans, je suis humaniste, et dans ce fil d'humanité qu'on a, pour moi il y a un truc qui peut toujours faire renverser une situation, c'est l'amour. Alors ça peut paraître très plouplou, très bisounours, très ce que tu veux et tout, mais l'amour c'est pas bisounours, c'est vraiment quand tu fais ton boulot avec amour, bon bah tu le fais sur le timing, c'est pas pareil. Quand tu rends service à quelqu'un... en mettant des sentiments positifs, ce n'est pas pareil. Tu vas beaucoup plus loin. Et je pense que dès qu'on met un peu d'affect dans l'humanité, dès qu'on met un peu d'attention, dès qu'on met un peu... On peut inverser les jauges. Donc ça, c'est une valeur qui, pour moi, est importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des fiertés ?

  • Speaker #0

    Mes enfants ?

  • Speaker #1

    Trois fois !

  • Speaker #0

    Je suis une maman. Écoute... Ouais, je trouve que c'est des petits mecs qui se débrouillent bien, et puis tout, tout... Moi, je suis fière pour tout le monde, enfin, tu vois, j'ai pas de... Alors, tu vois, c'est vachement français, quand quelqu'un fait un truc... Alors, je suis franco-brésilienne, voilà, bon. Alors ça, c'est hyper... Je trouve que quand quelqu'un réalise quelque chose, le premier truc, c'est, allez, on va lui balancer une petite critique. Par exemple, moi je suis vachement fière parce que quand quelqu'un fait un truc, je dis, ben ouais, bravo. Beau match.

  • Speaker #1

    Tu remarqueras que ceux qui critiquent, c'est souvent ceux qui ne réussissent pas.

  • Speaker #0

    C'est ceux qui font rien. Ou qui font du médiocre. Mais non, non, c'est un truc dont je peux être fière, c'est que je ne suis pas trop casse-bonbons là-dessus.

  • Speaker #1

    Et des regrets ? Non. C'est quoi tes projets, maintenant ?

  • Speaker #0

    Bah, la musique. J'ai une pièce, là, qui se prépare. 2026, avec des super partenaires de jeu, qui est mise en place par... mise en scène par Hugo Rezeda, et qui s'appelle... Je vais le trouver, si j'avais un marteau. Voilà. Donc ça, c'est le projet 2026. Bah, j'ai des projets tout le temps. Je continue, moi. Je fais mon petit truc.

  • Speaker #1

    Et si, Abbé, ça continue, les sitcoms, tu... continue ?

  • Speaker #0

    Si on m'invite à venir faire un tour sur les plateaux, je le ferai avec plaisir. Je ne renie jamais. Je ne renie pas. On ne mord pas la main qui nourrit. Je n'ai pas honte. Je vais te dire un truc.

  • Speaker #1

    Dis-moi un truc.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à travailler pour les studios de JLA, j'étais très novice. Je débarquais et pour moi, le monde du cinéma, c'est le monde... merveilleux, des superstars, des comédiens de folie. Et j'étais vraiment hyper admirative de certains comédiens et certaines comédiennes françaises. Et quand j'ai vu le snobisme et le melon de certaines personnes, et notamment sur un tournage, je suis allée sur le tournage d'un film où j'avais un petit rôle. Je n'ai pas fait beaucoup de longs métrages, j'ai dû en faire deux. Et je suis allée congratuler une comédienne sur sa tenue, je trouvais que ça lui allait tellement bien, elle était tellement belle dedans, et en plus c'est une comédienne que j'aimais beaucoup. Et je me suis pris un pavé, mais un pavé quoi, je me suis pris un de toute façon, tu peux pas la trouver cette robe, je sais plus ce qu'elle m'a sorti, mais un truc du genre c'est pas pour... Jamais, t'auras ce que j'ai, jamais, au grand jamais. Bon, et je me suis dit mais ça c'est fou parce que même en faisant un compliment... Tu pourrais avant, j'ai dit bon puisque c'est ça cet univers là, il doit y avoir des gens bien, c'est con je vais passer à côté, mais j'ai pas très envie d'y aller, j'ai plus envie d'y aller, donc j'ai arrêté les castings, donc j'ai même pas critiqué les castings ou quoi, ah mais il y a même des castings où je suis allée, j'étais assise sur le banc en train d'attendre avec mon texte à la main et tout, et on m'a dit clairement non toi tu passes pas, et j'ai dit bah laissez moi au moins être mauvaise.

  • Speaker #1

    Tu penses que parce que tu avais fait les sitcoms, on te bloquait la porte ?

  • Speaker #0

    À l'époque, oui, clairement. À l'époque, on m'a dit, non, non, toi, c'est pas la peine. Toi, tu viens pas. OK, pas de problème. C'est ça, le truc.

  • Speaker #1

    Tant t'aurais pas pu, parce que je te vois pas avoir le melon.

  • Speaker #0

    Ah si, je peux avoir...

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. Avoir le melon, je sais pas, mais je pense que c'est humain. T'es catapulté dans une sphère où on passe toute la journée à te dire que t'es... Super, t'es beau, t'es magnifique, on te donne tout et tout. Et au bout d'un moment, tu touches plus tard. C'est normal que t'aies le melon. Mais je trouve que ça manque d'atterrissage, tout ça. C'est dommage.

  • Speaker #1

    C'est ça le problème. Moi, ça me rappelle, je vous reparle de l'époque où j'étais sur M6. Et à un moment donné, je le prenais un peu. Et je me rappelle que mes potes m'avaient chopé, mes trois meilleurs potes. Ils m'avaient dit, alors assieds-toi deux secondes, on va t'expliquer en fait. Le matin, tu fais la même chose que nous. donc si tu veux qu'on continue à rester potes tu redescends et je suis redescendu direct

  • Speaker #0

    très bien compris que je préférais garder mes potes que la télé et je trouve ça dommage parce que du coup ça embarque tout le monde dans une sphère qui n'a rien à voir avec la réalité donc c'est dommage ça c'est pas mon je préfère les chevaux, les chiens les arbres tu trouves que les jeunes ils manquent de ce rapport à la nature de ce rapport aux choses simples ah oui oui oui quand tu vois qu'est-ce qu'il m'a raconté Un gamin avait pris un poisson pané.

  • Speaker #1

    Je rigole déjà.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On a demandé à un enfant de dessiner un poisson et il a fait un carré de poisson pané. Mais non. Moi je pensais que c'était une blague. Mais c'était pas une blague.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde. Oui, vas-y. Même si t'es plus chez les quadras. Oui, c'est pas grave, il n'y a pas si longtemps que ça. Voilà, c'était il n'y a pas longtemps. C'est toi qui l'as dit, je ne dis pas la chose. Donc le grill des quadras, 5 questions. Tu me réponds en un mot. C'est des questions sur nos souvenirs d'enfance. En un mot ou plus, si tu veux en dire plus. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Ah, les soucoupes volantes.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    Les soucoupes volantes. Avec la poudre acidulée. Ah,

  • Speaker #1

    t'appelais ça les soucoupes volantes ? Moi j'appelais ça les capsules. C'est pas bon, hein ?

  • Speaker #0

    C'était hyper acide.

  • Speaker #1

    On aurait dit que c'était dans du papier. Ça piquait grave la langue, ça. L'émission de ton enfance ou la série qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    Columbo.

  • Speaker #0

    Bah ouais, je sais pas, c'était un truc qu'on regardait ensemble. Et du coup, on savait bien qui avait tué. Et ça, ça m'est née.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que c'est la seule série où tu le savais mais tu regardais quand même. Alors que les autres, quand tu fais le tueur dès le début, tu ne regardes pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais là, tu sais, tu as vu, tu comprends et tu te dis, c'est encore plus fort que... Parce que tu te dis, quel est le chemin qu'il va prendre pour pouvoir retrouver... Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais il y a même eu, et c'est arrivé en France, il y a eu un fait divers il y a quelques années, un couple, enfin, un couple d'amants et maîtresses, ils ont tué le mari. en s'inspirant d'un épisode de Columbo, avec une histoire d'alter. Et c'est la gendarme, quand elle était sur le truc, qui se dit « Mais, on dirait exactement, cette histoire est vraie, c'est arrivé en France. Ils ont reproduit le meurtre qu'ils avaient vu dans Columbo. »

  • Speaker #0

    C'est grave. C'est véridique.

  • Speaker #1

    Un truc que disaient tes parents, qui te soulèment et que t'appliquent quand même aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils avaient raison.

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve, mais on a toujours le choix.

  • Speaker #0

    J'ai pas le choix.

  • Speaker #1

    C'est une belle philosophie. Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans ?

  • Speaker #0

    Ouais, courage quoi.

  • Speaker #1

    Courage, courageux, tu les trouves courageux ? Ouais. Quand t'étais petite, tu te voyais faire quoi à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Espionne.

  • Speaker #1

    Espionne ? Mais grave, je te vois bien plus. Tu viens de t'imaginer dans un rôle d'espionne. Mais oui,

  • Speaker #0

    moi je voulais faire, je suis partie pour faire les relations internationales, Sciences Po et compagnie, et je voulais faire de la diplomatie.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc plus espionne, version Bureau des Légendes, pas espion James Bond quoi.

  • Speaker #0

    Ah les deux.

  • Speaker #1

    Un peu des deux. Un peu des deux. Et bien écoute, on saura que t'aurais voulu être espionne. Merci beaucoup Lalé. Je te remercie. J'ai vraiment été très heureux de te recevoir. C'était un échange très sympa, très doux, très apaisant. Et c'est... bien, je suis heureux de te découvrir aussi, autre que l'idole des quadras que tu es pour nous. Donc, merci beaucoup, Lali. Je rappelle qu'on peut retrouver ton premier single, Dernier baiser, qui est sorti.

  • Speaker #0

    Et le prochain sort, le 14.

  • Speaker #1

    Il s'appelle Matador. J'aime bien Matador Le pull Matador Le pull Matador, dernier baiser, on est bien Merci mille fois d'être venu, merci à vous les Quadras, merci de continuer à suivre, à liker, à vous abonner à commenter, c'est un truc de dingue, ça monte de plus en plus Parce que merci, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. Merci encore Lali. On se retrouve très vite les Quadras. Ciao. Bisous.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de Lali Meignan

    00:00

  • Réflexions sur la célébrité et l'impact du temps

    01:20

  • La carrière de Lali : de la télévision à la musique

    04:18

  • Engagement social et causes qui tiennent à cœur à Lali

    06:10

  • Évolution des relations humaines à l'ère des réseaux sociaux

    08:13

  • Les valeurs humaines et l'importance de l'amour

    18:15

  • Projets futurs et conclusion de l'épisode

    34:38

Description


Quel est le secret d’une carrière épanouissante et d’une vie riche en relations authentiques ? Dans cet épisode captivant de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Laly Meignan, une icône de la télévision française qui a su naviguer avec brio entre célébrité et engagement personnel. Laly, à la fois actrice et sophrologue, nous livre ses réflexions sur la notoriété, le succès et les défis de notre époque moderne.

Au fil de la conversation, Laly partage des anecdotes touchantes sur son parcours, évoquant l’évolution de sa carrière et la manière dont le temps a filé depuis ses débuts. Elle exprime une profonde tendresse pour ses fans, qui l'ont suivie à travers les générations, et souligne l'importance des interactions humaines dans un monde de plus en plus connecté par les réseaux sociaux. Comment garder cette authenticité dans un univers digital où tout va si vite ?

Nous plongeons également dans les engagements sociaux et animaux qui lui tiennent à cœur, révélant une facette de Lali souvent méconnue. Elle aborde la perception du succès et nous invite à réfléchir sur ce qu'il signifie vraiment, surtout à l'approche de la quarantaine. C'est un moment de partage sincère où chaque mot résonne avec une sagesse acquise au fil des années.

En prime, Laly nous parle de son nouveau single, Dernier Baiser, une œuvre qui véhicule un message positif et inspirant. Sa passion pour la musique se mêle à son désir de toucher le cœur des auditeurs, prouvant une fois de plus que l’art peut être un vecteur de changement. Dans un monde où le virtuel prend souvent le pas sur le réel, Lali nous rappelle l'importance de rester connectés à nous-mêmes et aux autres.

Rejoignez-nous pour cet épisode enrichissant de Quadras, où réflexion, inspiration et bonne humeur se rencontrent. Que vous soyez en quête de conseils sur la célébrité, la gestion des relations humaines, ou simplement curieux d’en savoir plus sur le parcours fascinant de Laly, cet épisode est fait pour vous. Préparez-vous à être inspiré et à redécouvrir la beauté des interactions authentiques dans notre société moderne !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire, mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé, mais c'était lunaire pour moi.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous,

  • Speaker #0

    ce sont vos responsabilités.

  • Speaker #1

    Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadro-univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Aujourd'hui, je suis particulièrement heureux. Parce que je reçois quelqu'un dont le prénom et le sourire a marqué toute une génération, la nôtre, les Quadras. Des tournages, des sitcoms, AB, à la Seine. Elle vient d'ailleurs de sortir son premier single, Dernier Baiser. Et elle a aussi une vie d'engagement. Aujourd'hui, je suis très heureux, vraiment, de recevoir Lali Meignan. Lali, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Camille, tu m'as tellement bien présentée. J'ai intérêt à être à la hauteur. Bon, on peut arrêter l'interview.

  • Speaker #1

    voilà merci beaucoup c'était sympa mais non mais parce que c'est vrai c'est ce que je te disais en off quand j'ai dit aux gens que je te recevais à mes potes etc mais ils sont tous comme des dingues je pense que t'étais vraiment bah d'ailleurs tiens ça va être ma première question alors ça fait quoi d'être une idole pour les quadra que nous sommes nous aujourd'hui et même pour les générations qu'on suivit alors ...

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que le mot idole, c'est bien la première fois que quelqu'un l'emploie comme ça. Et en fait, tu te dis, mais en fait, je n'ai pas fait grand-chose pour en arriver là. J'ai juste fait mon boulot. C'est super flatteur. C'est très sympa au début. Oui, c'est très flatteur. Après, tu te dis, c'est un peu usurpé parce que je n'ai pas fait grand-chose. Et après, tu te dis, zut, quand même, le temps est passé très, très vite. Je n'ai rien vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as vu le temps passer ? C'est là où je te dis, je parle de génération quadra. Moi, j'ai déjà l'impression de me sentir d'avoir passé une étape.

  • Speaker #0

    J'ai deux ans de plus, donc tu vois, voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être que d'être autant aimé par justement cette génération-là qu'on est nous.

  • Speaker #0

    C'est super flatteur. Et effectivement, je te dis, c'est d'autant plus flatteur que ce n'est pas des enfants de 15 ans, ou ce n'est pas une petite mode comme ça. Et sincèrement... Ça t'apporte une notion du temps qui est quand même assez sympathique. Tu vois, parce que tu te dis, bon, allez, j'ai pas l'impression d'avoir fait... J'ai pas eu de prix Nobel, j'ai pas fait de choses extraordinaires dans ma vie, mais si j'ai pu faire ça...

  • Speaker #1

    T'as vu toutes ces générations grandir avec toi ? Ouais. Quel regard tu portes sur cette évolution des gens qui ont continué à suivre tout ce que tu fais, qui te suivent encore aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai beaucoup de tendresse. J'ai beaucoup de tendresse pour les gens qui me suivent en général, tu vois, et qui... Et qui me suivent de génération en génération. C'est-à-dire qu'il y a même les enfants. C'est ça. Voilà, les enfants, les petits qui sont plus jeunes. Donc, j'ai pas mal de tendresse. Et j'en ai d'autant plus qu'aujourd'hui, tu vois, avec mon autre boulot, mon activité principale aujourd'hui, je vois des enfants, des gamins qui ont une quinzaine d'années et qui ont besoin de sourire. Qui ont besoin de calme. Qui ont besoin de quelque chose d'un peu plus simple. et qui ont besoin de juste, voilà, c'est ça, quelque chose de plus simple et quelque chose qui laisse un peu de positif quelque part. Donc je suis assez contente que ce projet-là, cette série-là, tout ce temps passé m'ait permis d'abord d'arriver là où je suis et d'autre part me mettre en contact avec ces gens-là à qui ça apporte, malgré tout et au-delà du côté thérapeutique, quelque chose de positif, un peu de sourire, un peu de calme.

  • Speaker #1

    Donc cet autre métier à côté, pour en parler. C'est de la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Oui, je suis sophrologue, je suis coach, j'ai été prof de théâtre. C'est un grand mot, d'art dramatique, tout ce que tu veux, c'était des ateliers. Moi, je n'ai pas fait, je n'ai pas une carrière de théâtre énorme, mais j'ai décidé de partir à la campagne. Et je suis arrivée dans une région où il y avait des cours de théâtre, des choses très, très classiques et très, très... Oui, très classique, très orthodoxe. Et je suis arrivée avec ma sofro, puis je suis arrivée avec mon expérience, parce que malgré tout, tout ce qu'on a appris sur les plateaux de télé, les gens ne s'en rendent pas compte, mais c'est un travail rapide, efficace, en place tout de suite, une mise en place, et puis c'est parti, on shoot. Donc, j'ai apporté ces techniques, et puis les techniques que j'ai apprises dans tout... toutes les formations de théâtre que j'ai reçues, dans toutes les pièces, dans toutes les expériences. La dernière, c'était avec Alil Vardar, où au Théâtre de Paris, on a travaillé sur... Enfin, moi, j'ai eu la chance de travailler avec lui et toutes les techniques de comédie. Il m'a appris beaucoup. C'était vraiment une belle expérience. Et donc, voilà, me voilà arrivée là-bas, en train de dire, je vais créer un groupe, un atelier de théâtre. Ce n'était pas Pompeu, ce n'était pas un cours de théâtre, c'était un atelier. Au début, ça a été reçu un peu d'où elle vient, qu'est-ce qu'elle veut. Bon, très bien. Finalement, j'ai eu les adultes, j'ai eu les ados, j'ai eu les enfants. Ça a duré jusqu'au Covid. Et ça a été une très, très belle expérience.

  • Speaker #1

    Et ça les met en confiance, le fait que ce soit toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai trouvé ça complètement... J'avais l'impression d'être un imposteur. Parce qu'on m'a dit, non, mais c'est mieux si c'est vous. Moi, par exemple, il y a des gens qui viennent en consultation et je leur dis mais vous avez des ophrologues à côté de chez vous, c'est plus facile. Ouais, mais c'est mieux si c'est vous. Et je leur ai dit mais vous ne savez pas, en fait. Je vous ai vu à la télé. C'est ça, je vous ai vu à la télé. Alors je dis non, mais il ne faut pas tout mélanger. Donc souvent, au départ, j'avais comme ça une espèce de demi-heure rectificative pour début de séance. et puis très vite c'est tombé parce que les gens ont vu que je faisais vraiment des choses sérieusement. Alors oui, j'ai toujours le... Mais c'est mieux si c'est vous. Mais c'est fondé sur d'autres trucs. Parce que du coup, entre-temps, j'ai travaillé dans des associations, j'ai travaillé dans plein de choses. Et les retombées sont plutôt... Les gens sont plutôt contents.

  • Speaker #1

    C'est important l'humain pour toi.

  • Speaker #0

    C'est primordial. Surtout aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est notre pote. Ton pote, c'est Tchad GPT. Ton psy, c'est Tchad GPT. Donc c'est... Non, non, c'est super important. Moi, je suis absolument consciente. Il ne faut pas vivre sans la technologie et tout ça, c'est bien. Mais c'est nous qui avons les pattes au casque. C'est nous qui avons les moments où on va, on ne sait pas pourquoi, on va mettre du rouge au milieu du bleu. C'est nous qui avons ces moments de création, de désarroi et puis de bonheur. Et ça, il n'y a aucune machine qui puisse le créer, ça.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que, tu vois, quand je te dis c'est important, l'humain... C'est vrai que tu... Tu dégages une certaine douceur, quelque chose de très agréable. En tout cas, c'est ce que tu dégages. Mais ce que je trouve très drôle, c'est qu'à l'époque des sitcoms, c'est pour ça qu'on t'aimait en fait. C'est ce que tu dégageais, c'est ce qui fait que les gens s'attachaient beaucoup plus à ton personnage et encore plus à toi, j'imagine, aussi, par rapport à ton boulot aujourd'hui, etc. Donc c'est ça qui est fou. D'ailleurs, à propos des sitcoms, on va en parler un petit peu quand même. Comment t'es arrivé dans ces sitcoms ? Bon, je te retrouve au casting. Ça me fait peur. Ah oui, je sais, mais il faut bien que tu la racontes.

  • Speaker #0

    J'étais étudiante au Beaux-Arts. J'étais étudiante plusieurs années de ma vie, mais bon, là, j'étais au Beaux-Arts et j'étais dans une agence de mannequins où je faisais des petites photos. Moi, je n'étais pas assez grande, pas assez fine, pas assez... Pas assez. Pas assez, pas assez. Pour être super mannequin. Je ne suis pas assez. Je suis mannequin, pas assez. Et donc, j'ai une copine qui me dit moi, j'ai un... Un casting, une audition. Parce qu'on avait des castings, puis des auditions. Enfin, on faisait un peu de tout. Et elle me dit, c'est à Saint-Denis. Je n'ai pas envie d'y aller toute seule. Je dis, bon, tu sais quoi, je vais avec toi. Et puis souvent, on s'accompagnait comme ça pour les castings et tout. Et donc, arrivé là-bas, je vois qu'on peut s'inscrire pour faire la figure. Alors, je me dis, tiens, génial. Je vais faire ça. Et je vais pour m'inscrire. Et la fille qui sort, je crois que c'est Valérie Xaïe qui est sortie à ce moment-là. Et qui me dit, mais puisque tu es là, passe le casting. un cours de théâtre de ma vie. Je n'ai jamais appris un texte de ma vie à part pour faire des pubs. C'est tout. J'ai pris des cours de danse. Le reste, je ne connais pas. Elle me dit, ce n'est pas grave, tu passes le rôle. J'ai passé le rôle quand même. On m'a emmenée dans le bureau de M. Jean-Luc Azoulay. Donc voilà, on m'a demandé si j'étais sportive, si j'avais une bonne mémoire, si tout ça fonctionnait bien. Et je dis, bah ouais, ça marche. Donc on m'a dit, tu vas essayer. J'ai dit, ok.

  • Speaker #1

    Tu te rendais compte du succès que ça avait quand tu étais de même temps ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors moi, j'ai jamais eu la télé.

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je vous ai posé la question, c'est que c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Alors, je n'avais pas la télé, donc on m'a donné une VHS. On m'en a donné deux, parce que je ne savais pas où je mettais les pieds. Et donc j'ai dit, bon... regarder. Donc, j'ai regardé chez moi. Je me suis dit, ça a l'air facile. Ça va, ça n'a pas trop prise de tête au niveau des textes. C'est cool. Et puis, j'ai commencé à en parler à des copains, des copines et tout. Et ils m'ont dit, mais tu ne te rends pas compte de l'endroit où tu mets les pieds. J'ai dit, non, écoute, ça va. En plus, j'ai un petit rôle de rien. J'y vais trois fois dans la semaine. Ça va, bon. Et en fait, c'est quand j'ai pris le métro, il y avait un écart entre la diffusion et le moment où on tournait. il devait y avoir un mois et demi de moi. Et un jour, je prends le métro et là, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus prendre le métro. Je prenais le RER pour aller tourner avec la farde à dessin et puis repartir, aller dans le jardin de Béja. Et un jour, je n'ai pas pu prendre le métro normalement. Et je suis même allée, je suis allée acheter du thé. Je crois que c'était chez Mark Spencer ou un truc comme ça, tu vois. qui était anglais et tout. Et donc, je suis sortie de là. Et il y a eu un double take d'une nana, deux nanas, trois nanas. Et j'ai fait bon, allez, c'est mort.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était fini.

  • Speaker #1

    Tu avais quel rapport avec le succès, toi ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de rapport avec le succès. Non, mais je n'ai pas de... À chaque fois, les chansons...

  • Speaker #1

    Il y en a qui se gargarisent de ça, il y en a que ça dérange.

  • Speaker #0

    Alors personnellement, tu vois, nous on est une famille, moi j'ai une éducation assez les pieds sur terre. Avec des parents qui ont toujours bossé pour y arriver et qui ont bien travaillé et qui sont arrivés là où ils sont. C'était grâce au travail. En plus, mère dans le milieu hospitalier, donc tu vois vraiment... Voilà. Donc comment te dire que, déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire. Mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé. Mais c'était lunaire pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi. Vraiment, j'aurais été pris Nobel, j'aurais écrit 4 romans, fait 12 films. Oui, mais là,

  • Speaker #1

    je ne comprenais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    T'as l'impression que ce n'était pas mérité. Ouais, c'est pas mérité. Tu vois, moi, un jour, j'ai vu Jean-Hugues Anglade dans la rue. J'avais vu la reine Margot. J'étais en arrêt devant Jean-Hugues Anglade. Et j'étais avec un ami. Il me dit, mais va le voir, va le voir. Et je dis, mais je peux pas. J'avais l'impression de voir une apparition. Et si le lendemain, j'avais rencontré, je sais pas, quelqu'un de la télé dans la rue. Alors déjà, en plus, je suis nulle en télé, donc je peux pas te donner un nom d'animateur. Mais voilà. et bien... J'aurais dit, bon, c'est quelqu'un de la télé. Il n'y a pas de... Je suis très classique là-dessus. Pour moi, le cinéma, le spectacle, Broadway, tout ça, c'est... Mais la télé, c'est la télé.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est mon père qui a ce discours-là. J'ai fait un peu de télé aussi sur M6 il y a quelques années. Et mon père n'a jamais regardé. Pas une seule fois. Je passais tous les jours. Et pour mon père, c'était pareil. Pour lui, c'était pas... Et comme il me disait, oui, tu joues avec les Stones, tu joues de la guitare derrière eux, ouais, là, c'est bon.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Voilà, c'est ça. Mais il y a des gens qui... C'est pour ça qu'aujourd'hui, quand tu vois les TikTok, les machins, les gens qui se mettent par terre juste pour passer à l'image, pour avoir un peu de notoriété, je me dis, mais on a déplacé le problème, ça va pas du tout, quoi. On est vraiment à côté de nos pompes. Vraiment, mais vraiment.

  • Speaker #1

    C'est bien que tu abordes ça maintenant, je te dis pour plus tard, mais c'est énorme. Moi, tu sais, je mélange tout. On va revenir à ça.

  • Speaker #0

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Justement, c'est quoi ton regard par rapport à... célébrité TikTok ?

  • Speaker #0

    Je suis très très partagée entre oh là là et oh là là. Vraiment, je n'ai pas de... Déjà, vouloir absolument être à l'image, être reconnue, je ne comprends pas. C'est quelque chose que je ne comprends pas. C'est-à-dire que pour moi, ça représente un manque d'amour, de folie. C'est quelqu'un qui, pour moi... Voilà, je vois des gamines qui viennent et qui ont besoin de se faire connaître, qui sont sur leur téléphone toute la journée. La validation des autres. Et qui ont besoin de la validation exactement des autres pour exister. Et ça me fait mal au cœur parce que ce sont des petites nanas ou des petits mecs super sympas qui ont plein de trucs à faire et qui veulent rentrer dans un moule. Après, le travail de l'image, tout est trafiqué. Tu le vois, tu as 50 000 filtres et tout. Et donc, ça dévie complètement la réalité. Et d'autre part, ça laisse une porte ouverte pour finir à tous les gens qui sont tellement mécontents de leur vie, mais tellement pas heureux, qui n'attendent qu'un truc, c'est voir une image pour déglinguer la personne qui passe à l'image. Et donc t'as tous les grossophobes, t'as tous les vieillophobes, t'as tous les pourritophobes, t'as tous les phobes possibles qui ont la porte ouverte au désespoir et qui vont balancer des pavés. Moi, ça me pose un problème. Mais bon, je ne suis pas moraliste, je ne suis pas là pour...

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'avantage qu'il y avait quand, par exemple, toi, tu faisais les sitcoms, tu n'avais pas ce retour direct des gens qui se permettent un commentaire, etc.

  • Speaker #0

    Mais on évolue, je veux dire, on évolue, c'est très bien. Il faut qu'il y ait de plus en plus de médias, de choses comme ça et tout. OK, mais ça dévie le problème. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des gamins qui ne vivent qu'à travers le coin. Oui, bien sûr. Et qui sont complètement, qui sont bipolaires, qui vont avoir des vrais problèmes d'identité et qui n'ont plus les pieds dans la réalité. Et en revanche, quand ils prennent une critique, quand ils prennent du harcèlement en pleine face au lycée ou alors comme ça, juste de façon virtuelle. En plus, ce sont des gens qui ne connaissent même pas. Ils vont partir en dépression, voire plus, voire pire. Et c'est irrémédiable. Donc, moi, c'est ce truc-là qui me fait peur. C'est-à-dire qu'on est sortis de l'échelle humaine, entre guillemets. On est sur 60 millions de cas. T'as combien de cas ? Moi, j'ai tant de cas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour moi, ça n'a plus de sens.

  • Speaker #1

    Je regardais sur Instagram, je tombe sur la story de la fille d'une amie qui doit avoir 16 ans. Elle s'était fait bloquer son Snapchat. Et elle avait fait une capture d'écran. Snapchat l'avait bloqué. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Et elle suppliait Snapchat de lui remettre son... C'est-à-dire qu'on avait l'impression que sa vie était en jeu. Oui, c'est ça. Elle suppliait vraiment. Le père me suppliait.

  • Speaker #0

    Sa vie est sûrement sur la balance. Mais c'est un truc de fou. Le temps d'écran des... J'ai entendu une étude sur le temps d'écran des 3-5 ans. Ils sont à 1h30 de temps d'écran par jour. Par jour. Une heure et demie de temps d'écran par jour. C'est que ça commence super tôt. On leur donne le téléphone. Tiens, vas-y, écoute, tu sais quoi ? Je vais faire la cuisine. Va, regarde ton truc. Et salut, quoi.

  • Speaker #1

    J'aurais dit que c'est pas comme ça chez toi.

  • Speaker #0

    Nous, on avait... Les enfants, ils vont me détester. On n'avait pas de... J'avais... Alors, non. On n'avait pas la télévision. Les enfants, on va regarder un docu. Qu'est-ce que tu as envie de regarder ? Les enfants n'étaient pas toujours très heureux. Après, on sortait, on allait au cinéma. Si on voulait voir un film, on chargeait le film. On allait louer le film. On faisait un truc. Je n'ai jamais été anti, mais je n'ai jamais été pour. Ils ont eu une console de jeu. Mais à tel âge, le téléphone, c'est... Ce n'est pas à table, ce n'est pas dans la maison. Tu vas te coucher, tu poses ton téléphone. Salut, tu dors. Après, ça entraîne des guerres. Mais il faut savoir tenir une position aussi. Parce que c'est trop facile. Ils sont vieux maintenant. Ils ont 20 ans. Ils sont vieux, ils ont 20 ans. Ce n'est pas la génération d'aujourd'hui. À partir de 2006, 2007, c'est fini. Ils sont nés avec le téléphone.

  • Speaker #1

    J'ai travaillé dans un collège. Pendant un moment, j'avais besoin de quitter un peu des trucs. Pendant un an, j'ai fait un peu le pion. Et je leur donnais des cours de médias.

  • Speaker #0

    C'est une bonne expérience.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais besoin de me reconnecter à l'humain. Et donc, je me suis dit que les ados seraient l'exemple parfait. Il y a un truc qui me faisait halluciner. Et je te jure que c'est vrai. Ils n'ont donc pas le droit au portable dans le collège.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ils passaient la grille. C'est-à-dire que leurs pieds n'avaient pas touché le sol en passant la grille. Le portable était dépassé. Il est dégainé. Oui, bien sûr. Et je ne veux pas faire mon vieux réac, moi aussi je suis faisant sur mon tel, etc. Mais là, c'était impressionnant. Et ce qui m'impressionnait le plus, c'est quand ils étaient genre 4, 5, comme ça, en rond, ils ne se parlaient pas.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont assis, ils peuvent même échanger par téléphone alors qu'ils sont à côté. Bon, c'est lié à la génération. Écoute.

  • Speaker #1

    Bon, de toute façon, on ne pourra rien faire. Et à propos de génération, je reviens juste deux secondes au sitcom. C'était quoi une journée type ? C'était une cadence infernale ou tu avais une vie plutôt dehors des tournages ?

  • Speaker #0

    On arrivait sur le plateau vers 7h à peu près, on se faisait maquiller. À 8h, on était sur le plateau, PAT, c'est-à-dire... À tourner. Donc habillé, lavé, maquillé, coiffé, tout bien, impeccable. Et on a la fameuse mise en place. On a le texte à la main, on nous fait la mise en place. On nous dit, voilà, tu vas là, tu fais ça, tu fais là, ok, bon, très bien. Après, tu vas dans une salle, tu fais trois italiennes. Et après, tu vas sur le plateau, il y a quatre caméras ou trois caméras et on shoot.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est toute la journée.

  • Speaker #1

    C'était toute la journée comme ça.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, on faisait, moi je me souviens, sur les plateaux, on faisait pratiquement un épisode par jour. Donc, c'est-à-dire 25 minutes. C'est fou. C'est pas une semaine. Oui. Alors, t'es pas dans toutes les séquences, donc t'as des moments de break que tu peux poser et tout, mais t'arrives le matin, tu pars le soir. C'est parce qu'on tourne par décor, on tourne pas par personnage. Et puis après, il y en a qui ont des impératifs. Voilà, bon. Mais c'est... Après... C'est une belle école. Il y en a qui payent très cher pour avoir cette expérience. C'est une belle école.

  • Speaker #1

    Avec leur cul. Qu'est-ce que tu gardes de plus précieux de ces années-là ?

  • Speaker #0

    Mes enfants. Ça, c'est la maman qui parle. Je plaisante. Mais qu'à moitié. C'est vraiment l'expérience humaine. Ouais. Parce qu'on a quand même travaillé main dans la main. Tu vois, quand on te dit qu'un film, c'est un bateau, un navire, il y a le capitaine, tout le monde va ensemble vers le même bord, de l'autre côté de l'Atlantique. C'est exactement ça. Et nous, on a vraiment travaillé pendant des années avec une équipe technique qui nous a toujours soutenus et qu'on a toujours soutenus, main dans la main. Et on mangeait ensemble. On était ensemble. Il n'y avait pas de clivage. Et vraiment, une belle leçon d'humilité parce que j'ai quand même travaillé. Ça fait combien de temps que je connais Hélène maintenant ? Ça fait longtemps. Dieu sait si elle en a fait des Bercy, Dieu sait si elle a fait des scènes, Dieu sait si elle a travaillé comme une folle, si elle est demandée partout, elle a vécu avec des draps à ses fenêtres, elle n'a jamais eu la grosse tête. C'est une leçon d'humilité, cette fille. Elle bosse, elle rentre, elle s'occupe de sa famille, elle fait sa vie et elle bosse.

  • Speaker #1

    Donc tu me disais, Hélène avait fait de la scène, j'imagine que tu es montée avec elle sur scène puisque tu as sorti un titre qui s'appelle Dernier baiser. Tu l'as joué avec elle sur scène ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Alors, on est monté sur scène par accident.

  • Speaker #1

    J'ai vu un commentaire sur Instagram, une dame qui te dit j'ai adoré te voir sur scène avec Hélène.

  • Speaker #0

    Alors, ça s'est passé comme ça. Hélène préparait un concert. Et elle a dit les filles, ce serait cool que vous veniez sur scène. Alors, on a dit ok, d'accord. Il y avait Cathy, Laure, moi. Et donc, c'est parti d'une idée comme ça en l'air. Et c'était très sympathique. Je trouvais ça super. Puis moi, dans ma tête, je me disais, c'est super, ça me fait un galop d'essai. Du coup, je me rends compte de ce que c'est d'être sur une scène en train de chanter sa petite chanson. Parce qu'à mon avis, on est comme ça. C'est pas pareil que quand on est dans une pièce de théâtre, on est plusieurs. Et après, ça a été, finalement, vous pourriez faire quelques pas de danse. Ouais. Finalement, vous allez en chanter deux. D'accord. Donc, C'était une super, c'était une très, très belle opportunité. Et ça a été un très joli cadeau. Et donc, c'est à cette occasion que je me suis retrouvée sur scène. C'est pour son concert à Elle. On n'a pas chanté du tout une de mes chansons. Puisqu'à l'époque, j'étais encore en train de bosser en studio. Et non, c'était une très, très belle occasion.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu ne l'as pas fait avant, la musique, la scène ?

  • Speaker #0

    Alors, j'en ai fait, en fait, avant. En fait... et Quand j'ai arrivé dans la série, je suis franco-brésilienne, Jean-Luc Azoulay me dit, viens, tu vas chanter en brésilien. Non, tu vas chanter une chanson brésilienne. Je dis, super, oui, d'accord. Bon, je ne suis pas un super pinceau, mais je me débrouille.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #0

    On y va. Puis il me dit, on devrait la chanter en français quand même, comme ça c'est... Et moi je lui dis, ben non, c'est pas possible. Et j'ai mis fin à l'idée. Parce que j'étais jeune et que je me disais, je ne vois pas comment une chanson brésilienne interprétée en français, à quel moment ça peut marcher. Aujourd'hui, ça marche super bien. Cet album, Jean-Luc m'a aidée, mais pas du tout dans la composition, pas du tout dans l'artistique, mais vraiment un appui comme un ami. Donc moi, j'ajoute de la musique depuis que je suis petite. J'ajoute du piano, donc j'ai trouvé ça super lourd à trimballer un piano, donc j'ai appris la guitare. Mais bling, bling, bling, tu vois les accords pour accompagner. Et puis, je change de région et j'ai un pote qui s'appelle Johan qui me dit, mais nous, on a un groupe. C'est un groupe de reprise, viens chanter avec nous. Alors, je dis bon d'accord. Et pendant quatre ans, on a fait... Ah oui, c'est affusé à faire dans ce groupe de reprise, le Big Pep. On s'est affusé à faire des reprises et tout avec un super groupe. Lui, Johan, mon pote, c'est un batteur. C'est vraiment une belle opportunité. Et puis, de mon côté, moi, je travaillais sur GarageBand. Et puis, un jour, j'ai Ludo, mon super copain, qui m'a dit, mais écoute, fais-moi écouter un peu ce que tu fais là. Et donc, je fais écouter. Il me dit, mais non, mais il faut le faire, en fait. Arrête de faire ta musique dans ta pompe, là. C'est bon, on va le faire. Et donc, c'est là que Jean-Luc m'a dit, je vais te donner un coup de main.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as cet album qui sort.

  • Speaker #0

    Le pull, oui.

  • Speaker #1

    Le pull. J'aime bien le titre. pull. C'est très joli. Donc, ce premier extrait, ce premier morceau, Dernier baiser que tu as sorti, tu l'as trouvé, ta créativité ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé, je ne sais pas, j'ai toujours... Alors, l'écriture de texte, j'ai toujours... Alors, Dernier baiser, c'est une reprise, on est d'accord. Mais en général, les textes, moi, j'ai toujours écrit... Quand ça ne va pas, quand ça va bien. J'ai toujours un truc pour écrire. J'ai un carnet dans mon sac. Et donc, je te dis, une fois que j'ai découvert qu'on pouvait, en plus, créer de la musique merveilleuse. Et donc, j'ai décidé, je fais des trucs pourris, mais vraiment bien pourris. Tu ne te glorises pas. Non, mais je m'amuse bien. Et en fait, j'ai toujours écouté de la musique en pensant à des scènes. comme des scènes de films. Les mots viennent tout seuls. Et j'ai toujours écrit des textes en ayant de la musique dans la tête. Donc, quand je me lève le matin, tu vois, j'ai déjà le symphonique, le philharmonique dans la tête. Et je parle, j'écoute vraiment de tout.

  • Speaker #1

    Il y a des thèmes, des choses qui te parlent plus à aborder dans tes chansons ?

  • Speaker #0

    J'ai beaucoup, beaucoup de thèmes qui tournent autour du rapport homme-femme parce que je trouve que c'est intarissable et puis parce que ça s'écrit comme ça. J'ai des thèmes aussi comme il y a beaucoup le rapport homme-femme et puis après le reste c'est ce qui vient. Je n'arrive pas à... C'est compliqué de parler de ce qu'on fait. Mais c'est beaucoup le rapport humain.

  • Speaker #1

    C'est très bien ce que ça m'a dit. C'est intarissable. Et à propos de thèmes et de choses qui peuvent te toucher, sur ton Instagram, j'ai pu le voir un peu plus, tu es très engagée dans la cause animale. Qu'est-ce qui te touche le plus dans ce... Il y a une photo qui m'a fait bougouer. Tu es avec un chien, je croyais que tu fais un doigt d'honneur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pour une association, pour les quatre pattes. Et c'est ma copine Manuela Lopez qui faisait Manuela dans la série. qui m'appelle et qui me dit « Ouais, j'ai un truc, c'est pour les chiens abandonnés, ça va pas du tout. Viens, moi, je les soutiens et tout. » J'ai dit « Y'a pas de soucis. Je les soutiens. » Elle me dit « La photo, tu fais un doigt d'honneur. » J'ai dit « Oh, wow ! » J'ai fait « Ah bon, d'accord. Ok. » Donc, j'ai... On a des chiens... On a des chiens à la maison. On a des chiens à la maison. Et j'ai un chien qui, malheureusement, quand il avait 8 mois, il s'est fait taper par une voiture et le type est parti. Et donc, j'ai pensé très fortement à ce type. Et j'ai fait une photo avec mon chien Largo, qui est un très beau chien que j'adore. C'est mon chéri, secrètement chère amoureuse de lui. Et j'ai pensé à ce type-là et j'ai fait mon doigt d'honneur en pensant à cet accident.

  • Speaker #1

    Et donc, tu fais partie d'associations pour la cause animale aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça a été une demande. Et en général, je... Il y a tellement d'animaux, il y a tellement d'associations. Si on me demande, moi je suis là, mais je travaille aussi pour les humains.

  • Speaker #1

    J'allais y venir. De toute façon, l'engagement associatif chez toi, il est quand même assez fort. Ça va, oui. D'où cet amour de l'humain, je pense. Tu m'as parlé d'une autre association avec laquelle tu œuvres.

  • Speaker #0

    Alors, c'est KDVF. En fait, je travaille avec deux associations. Il y a KDVF, c'est pour les enfants qui sont atteints du syndrome de Coulen-Devry. C'est une maladie rare, une maladie qui a des symptômes qui touchent le domaine neurologique. Et en ce moment, ils sont en train de lancer une recherche avec le professeur Thévenot dans le CHU de Grenoble. Et ils font une démarche pour obtenir des fonds. Donc il y a une marche qui est organisée. le 17 novembre et le 6 décembre on sera au Téléthon sur France 2 Et je serai là, parce que je suis marraine de cette association, pour soutenir cette cause. Donc c'est une association complètement spontanée. Ce sont les parents qui ont mis ça en place. Ils sont assez dynamiques. Et jusqu'à présent, ils étaient un peu ensourdis, un peu laissés de côté, parce que forcément, débloquer des fonds pour une maladie rare, c'est moins intéressant.

  • Speaker #1

    Et c'est eux qui sont venus vers toi ou c'est toi qui...

  • Speaker #0

    Non, non, ils sont venus vers moi. On a fait des conférences, j'ai fait une intervention, alors ils étaient plutôt vers Clermont-Ferrand et puis je devais y aller mais je travaillais aussi donc je ne pouvais pas me diviser en deux. Donc on a fait des conférences en téléportation j'allais dire, non en visio et voilà et j'espère sincèrement et là la marche et la participation au Téléthon j'espère sincèrement que ça va donner quelque chose. Et puis il y a l'association Amae que toi tu ne connais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors Amae, c'est une association qui est dans le 0-2. C'est pour les enfants, les ados, en échec scolaire, en échec social, en échec scolaire. Et Amae, ça fait maintenant, c'est la deuxième année où je suis engagée auprès d'eux. Et c'est une association qui va développer des activités. Ça part du théâtre, le sport, de l'asophro. Pour ces enfants qui sont souvent en décrochage scolaire et qui sont... sorti du circuit normal, du circuit classique, et à qui on essaye de donner des chances pour pouvoir réintégrer un circuit qui leur permette de se réaliser. On va procéder à un écrémage avec des notes et moins sur les compétences. Et quand les enfants sont en échec scolaire, donc il y a l'histoire du Covid, il y a eu beaucoup de choses, et puis après il y a des problèmes sociaux qui sont là, des problèmes de harcèlement, il y a eu pas mal de harcèlement. ça les sort complètement du circuit. Et ce qui les sauve, ce sont leurs compétences.

  • Speaker #1

    C'est Franck Gastamby qui, dans une interview, c'est dans Autouane, je crois, où il dit « On ne se rend pas compte, mais en fait, toute la première partie de ta vie, tu es évaluée, tu es jugée par des notes. »

  • Speaker #0

    C'est ce que je dis souvent. Il y a des enfants qui, par exemple, ont des notes excellentes et qui vont avoir peur d'un examen. C'est comme pour le permis, c'est comme pour tous ces examens qu'on nous fait passer dans tous les sens. Et puis, il y a des enfants qui sont en échec. et qui ont peur de l'examen. Donc, ils sont délégués avant de commencer.

  • Speaker #1

    Quand je bossais à Pasteur, je les voyais. Mais la pression qu'ils étaient capables de se mettre...

  • Speaker #0

    C'est fou. Et la première chose que je leur dis, c'est ce n'est pas toi. Imagine une jauge avec des connaissances. On va juste te dire où tu en es sur la jauge et ce qu'il te reste à apprendre. C'est tout. C'est tout ce qu'on va te montrer. Donc, toi, tu ne seras jamais sur le grill. Et je trouve que nous devrions... Tu vois, si j'avais un truc à faire, je ferais un ministère du bien-être. On a le ministère de la santé, mais il n'y a pas le ministère du bien-être. Et là, moi, je ferais ressortir... Mais je ferais ressortir l'état de l'enfant dans la scolarisation. Parce que cette façon de noter, on oublie de rappeler que c'est juste sur la jauge des connaissances et pas l'enfant.

  • Speaker #1

    Au milieu de... tout ça, à travers toutes ces expériences, les plateaux de télévision, les animaux, les associations, qu'est-ce qui reste pour toi les plus belles valeurs humaines ? Celles que vraiment toi t'affectionnes.

  • Speaker #0

    Écoute, moi je crois assez dans l'humanité. Je suis fondamentalement humaniste. Il y a des jours où je le suis beaucoup moins. Il y a des jours où j'ai 100 ans et c'est fini. Il y a des jours où j'ai 20 ans, je suis humaniste, et dans ce fil d'humanité qu'on a, pour moi il y a un truc qui peut toujours faire renverser une situation, c'est l'amour. Alors ça peut paraître très plouplou, très bisounours, très ce que tu veux et tout, mais l'amour c'est pas bisounours, c'est vraiment quand tu fais ton boulot avec amour, bon bah tu le fais sur le timing, c'est pas pareil. Quand tu rends service à quelqu'un... en mettant des sentiments positifs, ce n'est pas pareil. Tu vas beaucoup plus loin. Et je pense que dès qu'on met un peu d'affect dans l'humanité, dès qu'on met un peu d'attention, dès qu'on met un peu... On peut inverser les jauges. Donc ça, c'est une valeur qui, pour moi, est importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des fiertés ?

  • Speaker #0

    Mes enfants ?

  • Speaker #1

    Trois fois !

  • Speaker #0

    Je suis une maman. Écoute... Ouais, je trouve que c'est des petits mecs qui se débrouillent bien, et puis tout, tout... Moi, je suis fière pour tout le monde, enfin, tu vois, j'ai pas de... Alors, tu vois, c'est vachement français, quand quelqu'un fait un truc... Alors, je suis franco-brésilienne, voilà, bon. Alors ça, c'est hyper... Je trouve que quand quelqu'un réalise quelque chose, le premier truc, c'est, allez, on va lui balancer une petite critique. Par exemple, moi je suis vachement fière parce que quand quelqu'un fait un truc, je dis, ben ouais, bravo. Beau match.

  • Speaker #1

    Tu remarqueras que ceux qui critiquent, c'est souvent ceux qui ne réussissent pas.

  • Speaker #0

    C'est ceux qui font rien. Ou qui font du médiocre. Mais non, non, c'est un truc dont je peux être fière, c'est que je ne suis pas trop casse-bonbons là-dessus.

  • Speaker #1

    Et des regrets ? Non. C'est quoi tes projets, maintenant ?

  • Speaker #0

    Bah, la musique. J'ai une pièce, là, qui se prépare. 2026, avec des super partenaires de jeu, qui est mise en place par... mise en scène par Hugo Rezeda, et qui s'appelle... Je vais le trouver, si j'avais un marteau. Voilà. Donc ça, c'est le projet 2026. Bah, j'ai des projets tout le temps. Je continue, moi. Je fais mon petit truc.

  • Speaker #1

    Et si, Abbé, ça continue, les sitcoms, tu... continue ?

  • Speaker #0

    Si on m'invite à venir faire un tour sur les plateaux, je le ferai avec plaisir. Je ne renie jamais. Je ne renie pas. On ne mord pas la main qui nourrit. Je n'ai pas honte. Je vais te dire un truc.

  • Speaker #1

    Dis-moi un truc.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à travailler pour les studios de JLA, j'étais très novice. Je débarquais et pour moi, le monde du cinéma, c'est le monde... merveilleux, des superstars, des comédiens de folie. Et j'étais vraiment hyper admirative de certains comédiens et certaines comédiennes françaises. Et quand j'ai vu le snobisme et le melon de certaines personnes, et notamment sur un tournage, je suis allée sur le tournage d'un film où j'avais un petit rôle. Je n'ai pas fait beaucoup de longs métrages, j'ai dû en faire deux. Et je suis allée congratuler une comédienne sur sa tenue, je trouvais que ça lui allait tellement bien, elle était tellement belle dedans, et en plus c'est une comédienne que j'aimais beaucoup. Et je me suis pris un pavé, mais un pavé quoi, je me suis pris un de toute façon, tu peux pas la trouver cette robe, je sais plus ce qu'elle m'a sorti, mais un truc du genre c'est pas pour... Jamais, t'auras ce que j'ai, jamais, au grand jamais. Bon, et je me suis dit mais ça c'est fou parce que même en faisant un compliment... Tu pourrais avant, j'ai dit bon puisque c'est ça cet univers là, il doit y avoir des gens bien, c'est con je vais passer à côté, mais j'ai pas très envie d'y aller, j'ai plus envie d'y aller, donc j'ai arrêté les castings, donc j'ai même pas critiqué les castings ou quoi, ah mais il y a même des castings où je suis allée, j'étais assise sur le banc en train d'attendre avec mon texte à la main et tout, et on m'a dit clairement non toi tu passes pas, et j'ai dit bah laissez moi au moins être mauvaise.

  • Speaker #1

    Tu penses que parce que tu avais fait les sitcoms, on te bloquait la porte ?

  • Speaker #0

    À l'époque, oui, clairement. À l'époque, on m'a dit, non, non, toi, c'est pas la peine. Toi, tu viens pas. OK, pas de problème. C'est ça, le truc.

  • Speaker #1

    Tant t'aurais pas pu, parce que je te vois pas avoir le melon.

  • Speaker #0

    Ah si, je peux avoir...

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. Avoir le melon, je sais pas, mais je pense que c'est humain. T'es catapulté dans une sphère où on passe toute la journée à te dire que t'es... Super, t'es beau, t'es magnifique, on te donne tout et tout. Et au bout d'un moment, tu touches plus tard. C'est normal que t'aies le melon. Mais je trouve que ça manque d'atterrissage, tout ça. C'est dommage.

  • Speaker #1

    C'est ça le problème. Moi, ça me rappelle, je vous reparle de l'époque où j'étais sur M6. Et à un moment donné, je le prenais un peu. Et je me rappelle que mes potes m'avaient chopé, mes trois meilleurs potes. Ils m'avaient dit, alors assieds-toi deux secondes, on va t'expliquer en fait. Le matin, tu fais la même chose que nous. donc si tu veux qu'on continue à rester potes tu redescends et je suis redescendu direct

  • Speaker #0

    très bien compris que je préférais garder mes potes que la télé et je trouve ça dommage parce que du coup ça embarque tout le monde dans une sphère qui n'a rien à voir avec la réalité donc c'est dommage ça c'est pas mon je préfère les chevaux, les chiens les arbres tu trouves que les jeunes ils manquent de ce rapport à la nature de ce rapport aux choses simples ah oui oui oui quand tu vois qu'est-ce qu'il m'a raconté Un gamin avait pris un poisson pané.

  • Speaker #1

    Je rigole déjà.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On a demandé à un enfant de dessiner un poisson et il a fait un carré de poisson pané. Mais non. Moi je pensais que c'était une blague. Mais c'était pas une blague.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde. Oui, vas-y. Même si t'es plus chez les quadras. Oui, c'est pas grave, il n'y a pas si longtemps que ça. Voilà, c'était il n'y a pas longtemps. C'est toi qui l'as dit, je ne dis pas la chose. Donc le grill des quadras, 5 questions. Tu me réponds en un mot. C'est des questions sur nos souvenirs d'enfance. En un mot ou plus, si tu veux en dire plus. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Ah, les soucoupes volantes.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    Les soucoupes volantes. Avec la poudre acidulée. Ah,

  • Speaker #1

    t'appelais ça les soucoupes volantes ? Moi j'appelais ça les capsules. C'est pas bon, hein ?

  • Speaker #0

    C'était hyper acide.

  • Speaker #1

    On aurait dit que c'était dans du papier. Ça piquait grave la langue, ça. L'émission de ton enfance ou la série qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    Columbo.

  • Speaker #0

    Bah ouais, je sais pas, c'était un truc qu'on regardait ensemble. Et du coup, on savait bien qui avait tué. Et ça, ça m'est née.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que c'est la seule série où tu le savais mais tu regardais quand même. Alors que les autres, quand tu fais le tueur dès le début, tu ne regardes pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais là, tu sais, tu as vu, tu comprends et tu te dis, c'est encore plus fort que... Parce que tu te dis, quel est le chemin qu'il va prendre pour pouvoir retrouver... Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais il y a même eu, et c'est arrivé en France, il y a eu un fait divers il y a quelques années, un couple, enfin, un couple d'amants et maîtresses, ils ont tué le mari. en s'inspirant d'un épisode de Columbo, avec une histoire d'alter. Et c'est la gendarme, quand elle était sur le truc, qui se dit « Mais, on dirait exactement, cette histoire est vraie, c'est arrivé en France. Ils ont reproduit le meurtre qu'ils avaient vu dans Columbo. »

  • Speaker #0

    C'est grave. C'est véridique.

  • Speaker #1

    Un truc que disaient tes parents, qui te soulèment et que t'appliquent quand même aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils avaient raison.

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve, mais on a toujours le choix.

  • Speaker #0

    J'ai pas le choix.

  • Speaker #1

    C'est une belle philosophie. Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans ?

  • Speaker #0

    Ouais, courage quoi.

  • Speaker #1

    Courage, courageux, tu les trouves courageux ? Ouais. Quand t'étais petite, tu te voyais faire quoi à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Espionne.

  • Speaker #1

    Espionne ? Mais grave, je te vois bien plus. Tu viens de t'imaginer dans un rôle d'espionne. Mais oui,

  • Speaker #0

    moi je voulais faire, je suis partie pour faire les relations internationales, Sciences Po et compagnie, et je voulais faire de la diplomatie.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc plus espionne, version Bureau des Légendes, pas espion James Bond quoi.

  • Speaker #0

    Ah les deux.

  • Speaker #1

    Un peu des deux. Un peu des deux. Et bien écoute, on saura que t'aurais voulu être espionne. Merci beaucoup Lalé. Je te remercie. J'ai vraiment été très heureux de te recevoir. C'était un échange très sympa, très doux, très apaisant. Et c'est... bien, je suis heureux de te découvrir aussi, autre que l'idole des quadras que tu es pour nous. Donc, merci beaucoup, Lali. Je rappelle qu'on peut retrouver ton premier single, Dernier baiser, qui est sorti.

  • Speaker #0

    Et le prochain sort, le 14.

  • Speaker #1

    Il s'appelle Matador. J'aime bien Matador Le pull Matador Le pull Matador, dernier baiser, on est bien Merci mille fois d'être venu, merci à vous les Quadras, merci de continuer à suivre, à liker, à vous abonner à commenter, c'est un truc de dingue, ça monte de plus en plus Parce que merci, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. Merci encore Lali. On se retrouve très vite les Quadras. Ciao. Bisous.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de Lali Meignan

    00:00

  • Réflexions sur la célébrité et l'impact du temps

    01:20

  • La carrière de Lali : de la télévision à la musique

    04:18

  • Engagement social et causes qui tiennent à cœur à Lali

    06:10

  • Évolution des relations humaines à l'ère des réseaux sociaux

    08:13

  • Les valeurs humaines et l'importance de l'amour

    18:15

  • Projets futurs et conclusion de l'épisode

    34:38

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Description


Quel est le secret d’une carrière épanouissante et d’une vie riche en relations authentiques ? Dans cet épisode captivant de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Laly Meignan, une icône de la télévision française qui a su naviguer avec brio entre célébrité et engagement personnel. Laly, à la fois actrice et sophrologue, nous livre ses réflexions sur la notoriété, le succès et les défis de notre époque moderne.

Au fil de la conversation, Laly partage des anecdotes touchantes sur son parcours, évoquant l’évolution de sa carrière et la manière dont le temps a filé depuis ses débuts. Elle exprime une profonde tendresse pour ses fans, qui l'ont suivie à travers les générations, et souligne l'importance des interactions humaines dans un monde de plus en plus connecté par les réseaux sociaux. Comment garder cette authenticité dans un univers digital où tout va si vite ?

Nous plongeons également dans les engagements sociaux et animaux qui lui tiennent à cœur, révélant une facette de Lali souvent méconnue. Elle aborde la perception du succès et nous invite à réfléchir sur ce qu'il signifie vraiment, surtout à l'approche de la quarantaine. C'est un moment de partage sincère où chaque mot résonne avec une sagesse acquise au fil des années.

En prime, Laly nous parle de son nouveau single, Dernier Baiser, une œuvre qui véhicule un message positif et inspirant. Sa passion pour la musique se mêle à son désir de toucher le cœur des auditeurs, prouvant une fois de plus que l’art peut être un vecteur de changement. Dans un monde où le virtuel prend souvent le pas sur le réel, Lali nous rappelle l'importance de rester connectés à nous-mêmes et aux autres.

Rejoignez-nous pour cet épisode enrichissant de Quadras, où réflexion, inspiration et bonne humeur se rencontrent. Que vous soyez en quête de conseils sur la célébrité, la gestion des relations humaines, ou simplement curieux d’en savoir plus sur le parcours fascinant de Laly, cet épisode est fait pour vous. Préparez-vous à être inspiré et à redécouvrir la beauté des interactions authentiques dans notre société moderne !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire, mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé, mais c'était lunaire pour moi.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous,

  • Speaker #0

    ce sont vos responsabilités.

  • Speaker #1

    Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadro-univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Aujourd'hui, je suis particulièrement heureux. Parce que je reçois quelqu'un dont le prénom et le sourire a marqué toute une génération, la nôtre, les Quadras. Des tournages, des sitcoms, AB, à la Seine. Elle vient d'ailleurs de sortir son premier single, Dernier Baiser. Et elle a aussi une vie d'engagement. Aujourd'hui, je suis très heureux, vraiment, de recevoir Lali Meignan. Lali, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Camille, tu m'as tellement bien présentée. J'ai intérêt à être à la hauteur. Bon, on peut arrêter l'interview.

  • Speaker #1

    voilà merci beaucoup c'était sympa mais non mais parce que c'est vrai c'est ce que je te disais en off quand j'ai dit aux gens que je te recevais à mes potes etc mais ils sont tous comme des dingues je pense que t'étais vraiment bah d'ailleurs tiens ça va être ma première question alors ça fait quoi d'être une idole pour les quadra que nous sommes nous aujourd'hui et même pour les générations qu'on suivit alors ...

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que le mot idole, c'est bien la première fois que quelqu'un l'emploie comme ça. Et en fait, tu te dis, mais en fait, je n'ai pas fait grand-chose pour en arriver là. J'ai juste fait mon boulot. C'est super flatteur. C'est très sympa au début. Oui, c'est très flatteur. Après, tu te dis, c'est un peu usurpé parce que je n'ai pas fait grand-chose. Et après, tu te dis, zut, quand même, le temps est passé très, très vite. Je n'ai rien vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as vu le temps passer ? C'est là où je te dis, je parle de génération quadra. Moi, j'ai déjà l'impression de me sentir d'avoir passé une étape.

  • Speaker #0

    J'ai deux ans de plus, donc tu vois, voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être que d'être autant aimé par justement cette génération-là qu'on est nous.

  • Speaker #0

    C'est super flatteur. Et effectivement, je te dis, c'est d'autant plus flatteur que ce n'est pas des enfants de 15 ans, ou ce n'est pas une petite mode comme ça. Et sincèrement... Ça t'apporte une notion du temps qui est quand même assez sympathique. Tu vois, parce que tu te dis, bon, allez, j'ai pas l'impression d'avoir fait... J'ai pas eu de prix Nobel, j'ai pas fait de choses extraordinaires dans ma vie, mais si j'ai pu faire ça...

  • Speaker #1

    T'as vu toutes ces générations grandir avec toi ? Ouais. Quel regard tu portes sur cette évolution des gens qui ont continué à suivre tout ce que tu fais, qui te suivent encore aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai beaucoup de tendresse. J'ai beaucoup de tendresse pour les gens qui me suivent en général, tu vois, et qui... Et qui me suivent de génération en génération. C'est-à-dire qu'il y a même les enfants. C'est ça. Voilà, les enfants, les petits qui sont plus jeunes. Donc, j'ai pas mal de tendresse. Et j'en ai d'autant plus qu'aujourd'hui, tu vois, avec mon autre boulot, mon activité principale aujourd'hui, je vois des enfants, des gamins qui ont une quinzaine d'années et qui ont besoin de sourire. Qui ont besoin de calme. Qui ont besoin de quelque chose d'un peu plus simple. et qui ont besoin de juste, voilà, c'est ça, quelque chose de plus simple et quelque chose qui laisse un peu de positif quelque part. Donc je suis assez contente que ce projet-là, cette série-là, tout ce temps passé m'ait permis d'abord d'arriver là où je suis et d'autre part me mettre en contact avec ces gens-là à qui ça apporte, malgré tout et au-delà du côté thérapeutique, quelque chose de positif, un peu de sourire, un peu de calme.

  • Speaker #1

    Donc cet autre métier à côté, pour en parler. C'est de la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Oui, je suis sophrologue, je suis coach, j'ai été prof de théâtre. C'est un grand mot, d'art dramatique, tout ce que tu veux, c'était des ateliers. Moi, je n'ai pas fait, je n'ai pas une carrière de théâtre énorme, mais j'ai décidé de partir à la campagne. Et je suis arrivée dans une région où il y avait des cours de théâtre, des choses très, très classiques et très, très... Oui, très classique, très orthodoxe. Et je suis arrivée avec ma sofro, puis je suis arrivée avec mon expérience, parce que malgré tout, tout ce qu'on a appris sur les plateaux de télé, les gens ne s'en rendent pas compte, mais c'est un travail rapide, efficace, en place tout de suite, une mise en place, et puis c'est parti, on shoot. Donc, j'ai apporté ces techniques, et puis les techniques que j'ai apprises dans tout... toutes les formations de théâtre que j'ai reçues, dans toutes les pièces, dans toutes les expériences. La dernière, c'était avec Alil Vardar, où au Théâtre de Paris, on a travaillé sur... Enfin, moi, j'ai eu la chance de travailler avec lui et toutes les techniques de comédie. Il m'a appris beaucoup. C'était vraiment une belle expérience. Et donc, voilà, me voilà arrivée là-bas, en train de dire, je vais créer un groupe, un atelier de théâtre. Ce n'était pas Pompeu, ce n'était pas un cours de théâtre, c'était un atelier. Au début, ça a été reçu un peu d'où elle vient, qu'est-ce qu'elle veut. Bon, très bien. Finalement, j'ai eu les adultes, j'ai eu les ados, j'ai eu les enfants. Ça a duré jusqu'au Covid. Et ça a été une très, très belle expérience.

  • Speaker #1

    Et ça les met en confiance, le fait que ce soit toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai trouvé ça complètement... J'avais l'impression d'être un imposteur. Parce qu'on m'a dit, non, mais c'est mieux si c'est vous. Moi, par exemple, il y a des gens qui viennent en consultation et je leur dis mais vous avez des ophrologues à côté de chez vous, c'est plus facile. Ouais, mais c'est mieux si c'est vous. Et je leur ai dit mais vous ne savez pas, en fait. Je vous ai vu à la télé. C'est ça, je vous ai vu à la télé. Alors je dis non, mais il ne faut pas tout mélanger. Donc souvent, au départ, j'avais comme ça une espèce de demi-heure rectificative pour début de séance. et puis très vite c'est tombé parce que les gens ont vu que je faisais vraiment des choses sérieusement. Alors oui, j'ai toujours le... Mais c'est mieux si c'est vous. Mais c'est fondé sur d'autres trucs. Parce que du coup, entre-temps, j'ai travaillé dans des associations, j'ai travaillé dans plein de choses. Et les retombées sont plutôt... Les gens sont plutôt contents.

  • Speaker #1

    C'est important l'humain pour toi.

  • Speaker #0

    C'est primordial. Surtout aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est notre pote. Ton pote, c'est Tchad GPT. Ton psy, c'est Tchad GPT. Donc c'est... Non, non, c'est super important. Moi, je suis absolument consciente. Il ne faut pas vivre sans la technologie et tout ça, c'est bien. Mais c'est nous qui avons les pattes au casque. C'est nous qui avons les moments où on va, on ne sait pas pourquoi, on va mettre du rouge au milieu du bleu. C'est nous qui avons ces moments de création, de désarroi et puis de bonheur. Et ça, il n'y a aucune machine qui puisse le créer, ça.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que, tu vois, quand je te dis c'est important, l'humain... C'est vrai que tu... Tu dégages une certaine douceur, quelque chose de très agréable. En tout cas, c'est ce que tu dégages. Mais ce que je trouve très drôle, c'est qu'à l'époque des sitcoms, c'est pour ça qu'on t'aimait en fait. C'est ce que tu dégageais, c'est ce qui fait que les gens s'attachaient beaucoup plus à ton personnage et encore plus à toi, j'imagine, aussi, par rapport à ton boulot aujourd'hui, etc. Donc c'est ça qui est fou. D'ailleurs, à propos des sitcoms, on va en parler un petit peu quand même. Comment t'es arrivé dans ces sitcoms ? Bon, je te retrouve au casting. Ça me fait peur. Ah oui, je sais, mais il faut bien que tu la racontes.

  • Speaker #0

    J'étais étudiante au Beaux-Arts. J'étais étudiante plusieurs années de ma vie, mais bon, là, j'étais au Beaux-Arts et j'étais dans une agence de mannequins où je faisais des petites photos. Moi, je n'étais pas assez grande, pas assez fine, pas assez... Pas assez. Pas assez, pas assez. Pour être super mannequin. Je ne suis pas assez. Je suis mannequin, pas assez. Et donc, j'ai une copine qui me dit moi, j'ai un... Un casting, une audition. Parce qu'on avait des castings, puis des auditions. Enfin, on faisait un peu de tout. Et elle me dit, c'est à Saint-Denis. Je n'ai pas envie d'y aller toute seule. Je dis, bon, tu sais quoi, je vais avec toi. Et puis souvent, on s'accompagnait comme ça pour les castings et tout. Et donc, arrivé là-bas, je vois qu'on peut s'inscrire pour faire la figure. Alors, je me dis, tiens, génial. Je vais faire ça. Et je vais pour m'inscrire. Et la fille qui sort, je crois que c'est Valérie Xaïe qui est sortie à ce moment-là. Et qui me dit, mais puisque tu es là, passe le casting. un cours de théâtre de ma vie. Je n'ai jamais appris un texte de ma vie à part pour faire des pubs. C'est tout. J'ai pris des cours de danse. Le reste, je ne connais pas. Elle me dit, ce n'est pas grave, tu passes le rôle. J'ai passé le rôle quand même. On m'a emmenée dans le bureau de M. Jean-Luc Azoulay. Donc voilà, on m'a demandé si j'étais sportive, si j'avais une bonne mémoire, si tout ça fonctionnait bien. Et je dis, bah ouais, ça marche. Donc on m'a dit, tu vas essayer. J'ai dit, ok.

  • Speaker #1

    Tu te rendais compte du succès que ça avait quand tu étais de même temps ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors moi, j'ai jamais eu la télé.

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je vous ai posé la question, c'est que c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Alors, je n'avais pas la télé, donc on m'a donné une VHS. On m'en a donné deux, parce que je ne savais pas où je mettais les pieds. Et donc j'ai dit, bon... regarder. Donc, j'ai regardé chez moi. Je me suis dit, ça a l'air facile. Ça va, ça n'a pas trop prise de tête au niveau des textes. C'est cool. Et puis, j'ai commencé à en parler à des copains, des copines et tout. Et ils m'ont dit, mais tu ne te rends pas compte de l'endroit où tu mets les pieds. J'ai dit, non, écoute, ça va. En plus, j'ai un petit rôle de rien. J'y vais trois fois dans la semaine. Ça va, bon. Et en fait, c'est quand j'ai pris le métro, il y avait un écart entre la diffusion et le moment où on tournait. il devait y avoir un mois et demi de moi. Et un jour, je prends le métro et là, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus prendre le métro. Je prenais le RER pour aller tourner avec la farde à dessin et puis repartir, aller dans le jardin de Béja. Et un jour, je n'ai pas pu prendre le métro normalement. Et je suis même allée, je suis allée acheter du thé. Je crois que c'était chez Mark Spencer ou un truc comme ça, tu vois. qui était anglais et tout. Et donc, je suis sortie de là. Et il y a eu un double take d'une nana, deux nanas, trois nanas. Et j'ai fait bon, allez, c'est mort.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était fini.

  • Speaker #1

    Tu avais quel rapport avec le succès, toi ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de rapport avec le succès. Non, mais je n'ai pas de... À chaque fois, les chansons...

  • Speaker #1

    Il y en a qui se gargarisent de ça, il y en a que ça dérange.

  • Speaker #0

    Alors personnellement, tu vois, nous on est une famille, moi j'ai une éducation assez les pieds sur terre. Avec des parents qui ont toujours bossé pour y arriver et qui ont bien travaillé et qui sont arrivés là où ils sont. C'était grâce au travail. En plus, mère dans le milieu hospitalier, donc tu vois vraiment... Voilà. Donc comment te dire que, déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire. Mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé. Mais c'était lunaire pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi. Vraiment, j'aurais été pris Nobel, j'aurais écrit 4 romans, fait 12 films. Oui, mais là,

  • Speaker #1

    je ne comprenais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    T'as l'impression que ce n'était pas mérité. Ouais, c'est pas mérité. Tu vois, moi, un jour, j'ai vu Jean-Hugues Anglade dans la rue. J'avais vu la reine Margot. J'étais en arrêt devant Jean-Hugues Anglade. Et j'étais avec un ami. Il me dit, mais va le voir, va le voir. Et je dis, mais je peux pas. J'avais l'impression de voir une apparition. Et si le lendemain, j'avais rencontré, je sais pas, quelqu'un de la télé dans la rue. Alors déjà, en plus, je suis nulle en télé, donc je peux pas te donner un nom d'animateur. Mais voilà. et bien... J'aurais dit, bon, c'est quelqu'un de la télé. Il n'y a pas de... Je suis très classique là-dessus. Pour moi, le cinéma, le spectacle, Broadway, tout ça, c'est... Mais la télé, c'est la télé.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est mon père qui a ce discours-là. J'ai fait un peu de télé aussi sur M6 il y a quelques années. Et mon père n'a jamais regardé. Pas une seule fois. Je passais tous les jours. Et pour mon père, c'était pareil. Pour lui, c'était pas... Et comme il me disait, oui, tu joues avec les Stones, tu joues de la guitare derrière eux, ouais, là, c'est bon.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Voilà, c'est ça. Mais il y a des gens qui... C'est pour ça qu'aujourd'hui, quand tu vois les TikTok, les machins, les gens qui se mettent par terre juste pour passer à l'image, pour avoir un peu de notoriété, je me dis, mais on a déplacé le problème, ça va pas du tout, quoi. On est vraiment à côté de nos pompes. Vraiment, mais vraiment.

  • Speaker #1

    C'est bien que tu abordes ça maintenant, je te dis pour plus tard, mais c'est énorme. Moi, tu sais, je mélange tout. On va revenir à ça.

  • Speaker #0

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Justement, c'est quoi ton regard par rapport à... célébrité TikTok ?

  • Speaker #0

    Je suis très très partagée entre oh là là et oh là là. Vraiment, je n'ai pas de... Déjà, vouloir absolument être à l'image, être reconnue, je ne comprends pas. C'est quelque chose que je ne comprends pas. C'est-à-dire que pour moi, ça représente un manque d'amour, de folie. C'est quelqu'un qui, pour moi... Voilà, je vois des gamines qui viennent et qui ont besoin de se faire connaître, qui sont sur leur téléphone toute la journée. La validation des autres. Et qui ont besoin de la validation exactement des autres pour exister. Et ça me fait mal au cœur parce que ce sont des petites nanas ou des petits mecs super sympas qui ont plein de trucs à faire et qui veulent rentrer dans un moule. Après, le travail de l'image, tout est trafiqué. Tu le vois, tu as 50 000 filtres et tout. Et donc, ça dévie complètement la réalité. Et d'autre part, ça laisse une porte ouverte pour finir à tous les gens qui sont tellement mécontents de leur vie, mais tellement pas heureux, qui n'attendent qu'un truc, c'est voir une image pour déglinguer la personne qui passe à l'image. Et donc t'as tous les grossophobes, t'as tous les vieillophobes, t'as tous les pourritophobes, t'as tous les phobes possibles qui ont la porte ouverte au désespoir et qui vont balancer des pavés. Moi, ça me pose un problème. Mais bon, je ne suis pas moraliste, je ne suis pas là pour...

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'avantage qu'il y avait quand, par exemple, toi, tu faisais les sitcoms, tu n'avais pas ce retour direct des gens qui se permettent un commentaire, etc.

  • Speaker #0

    Mais on évolue, je veux dire, on évolue, c'est très bien. Il faut qu'il y ait de plus en plus de médias, de choses comme ça et tout. OK, mais ça dévie le problème. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des gamins qui ne vivent qu'à travers le coin. Oui, bien sûr. Et qui sont complètement, qui sont bipolaires, qui vont avoir des vrais problèmes d'identité et qui n'ont plus les pieds dans la réalité. Et en revanche, quand ils prennent une critique, quand ils prennent du harcèlement en pleine face au lycée ou alors comme ça, juste de façon virtuelle. En plus, ce sont des gens qui ne connaissent même pas. Ils vont partir en dépression, voire plus, voire pire. Et c'est irrémédiable. Donc, moi, c'est ce truc-là qui me fait peur. C'est-à-dire qu'on est sortis de l'échelle humaine, entre guillemets. On est sur 60 millions de cas. T'as combien de cas ? Moi, j'ai tant de cas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour moi, ça n'a plus de sens.

  • Speaker #1

    Je regardais sur Instagram, je tombe sur la story de la fille d'une amie qui doit avoir 16 ans. Elle s'était fait bloquer son Snapchat. Et elle avait fait une capture d'écran. Snapchat l'avait bloqué. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Et elle suppliait Snapchat de lui remettre son... C'est-à-dire qu'on avait l'impression que sa vie était en jeu. Oui, c'est ça. Elle suppliait vraiment. Le père me suppliait.

  • Speaker #0

    Sa vie est sûrement sur la balance. Mais c'est un truc de fou. Le temps d'écran des... J'ai entendu une étude sur le temps d'écran des 3-5 ans. Ils sont à 1h30 de temps d'écran par jour. Par jour. Une heure et demie de temps d'écran par jour. C'est que ça commence super tôt. On leur donne le téléphone. Tiens, vas-y, écoute, tu sais quoi ? Je vais faire la cuisine. Va, regarde ton truc. Et salut, quoi.

  • Speaker #1

    J'aurais dit que c'est pas comme ça chez toi.

  • Speaker #0

    Nous, on avait... Les enfants, ils vont me détester. On n'avait pas de... J'avais... Alors, non. On n'avait pas la télévision. Les enfants, on va regarder un docu. Qu'est-ce que tu as envie de regarder ? Les enfants n'étaient pas toujours très heureux. Après, on sortait, on allait au cinéma. Si on voulait voir un film, on chargeait le film. On allait louer le film. On faisait un truc. Je n'ai jamais été anti, mais je n'ai jamais été pour. Ils ont eu une console de jeu. Mais à tel âge, le téléphone, c'est... Ce n'est pas à table, ce n'est pas dans la maison. Tu vas te coucher, tu poses ton téléphone. Salut, tu dors. Après, ça entraîne des guerres. Mais il faut savoir tenir une position aussi. Parce que c'est trop facile. Ils sont vieux maintenant. Ils ont 20 ans. Ils sont vieux, ils ont 20 ans. Ce n'est pas la génération d'aujourd'hui. À partir de 2006, 2007, c'est fini. Ils sont nés avec le téléphone.

  • Speaker #1

    J'ai travaillé dans un collège. Pendant un moment, j'avais besoin de quitter un peu des trucs. Pendant un an, j'ai fait un peu le pion. Et je leur donnais des cours de médias.

  • Speaker #0

    C'est une bonne expérience.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais besoin de me reconnecter à l'humain. Et donc, je me suis dit que les ados seraient l'exemple parfait. Il y a un truc qui me faisait halluciner. Et je te jure que c'est vrai. Ils n'ont donc pas le droit au portable dans le collège.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ils passaient la grille. C'est-à-dire que leurs pieds n'avaient pas touché le sol en passant la grille. Le portable était dépassé. Il est dégainé. Oui, bien sûr. Et je ne veux pas faire mon vieux réac, moi aussi je suis faisant sur mon tel, etc. Mais là, c'était impressionnant. Et ce qui m'impressionnait le plus, c'est quand ils étaient genre 4, 5, comme ça, en rond, ils ne se parlaient pas.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont assis, ils peuvent même échanger par téléphone alors qu'ils sont à côté. Bon, c'est lié à la génération. Écoute.

  • Speaker #1

    Bon, de toute façon, on ne pourra rien faire. Et à propos de génération, je reviens juste deux secondes au sitcom. C'était quoi une journée type ? C'était une cadence infernale ou tu avais une vie plutôt dehors des tournages ?

  • Speaker #0

    On arrivait sur le plateau vers 7h à peu près, on se faisait maquiller. À 8h, on était sur le plateau, PAT, c'est-à-dire... À tourner. Donc habillé, lavé, maquillé, coiffé, tout bien, impeccable. Et on a la fameuse mise en place. On a le texte à la main, on nous fait la mise en place. On nous dit, voilà, tu vas là, tu fais ça, tu fais là, ok, bon, très bien. Après, tu vas dans une salle, tu fais trois italiennes. Et après, tu vas sur le plateau, il y a quatre caméras ou trois caméras et on shoot.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est toute la journée.

  • Speaker #1

    C'était toute la journée comme ça.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, on faisait, moi je me souviens, sur les plateaux, on faisait pratiquement un épisode par jour. Donc, c'est-à-dire 25 minutes. C'est fou. C'est pas une semaine. Oui. Alors, t'es pas dans toutes les séquences, donc t'as des moments de break que tu peux poser et tout, mais t'arrives le matin, tu pars le soir. C'est parce qu'on tourne par décor, on tourne pas par personnage. Et puis après, il y en a qui ont des impératifs. Voilà, bon. Mais c'est... Après... C'est une belle école. Il y en a qui payent très cher pour avoir cette expérience. C'est une belle école.

  • Speaker #1

    Avec leur cul. Qu'est-ce que tu gardes de plus précieux de ces années-là ?

  • Speaker #0

    Mes enfants. Ça, c'est la maman qui parle. Je plaisante. Mais qu'à moitié. C'est vraiment l'expérience humaine. Ouais. Parce qu'on a quand même travaillé main dans la main. Tu vois, quand on te dit qu'un film, c'est un bateau, un navire, il y a le capitaine, tout le monde va ensemble vers le même bord, de l'autre côté de l'Atlantique. C'est exactement ça. Et nous, on a vraiment travaillé pendant des années avec une équipe technique qui nous a toujours soutenus et qu'on a toujours soutenus, main dans la main. Et on mangeait ensemble. On était ensemble. Il n'y avait pas de clivage. Et vraiment, une belle leçon d'humilité parce que j'ai quand même travaillé. Ça fait combien de temps que je connais Hélène maintenant ? Ça fait longtemps. Dieu sait si elle en a fait des Bercy, Dieu sait si elle a fait des scènes, Dieu sait si elle a travaillé comme une folle, si elle est demandée partout, elle a vécu avec des draps à ses fenêtres, elle n'a jamais eu la grosse tête. C'est une leçon d'humilité, cette fille. Elle bosse, elle rentre, elle s'occupe de sa famille, elle fait sa vie et elle bosse.

  • Speaker #1

    Donc tu me disais, Hélène avait fait de la scène, j'imagine que tu es montée avec elle sur scène puisque tu as sorti un titre qui s'appelle Dernier baiser. Tu l'as joué avec elle sur scène ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Alors, on est monté sur scène par accident.

  • Speaker #1

    J'ai vu un commentaire sur Instagram, une dame qui te dit j'ai adoré te voir sur scène avec Hélène.

  • Speaker #0

    Alors, ça s'est passé comme ça. Hélène préparait un concert. Et elle a dit les filles, ce serait cool que vous veniez sur scène. Alors, on a dit ok, d'accord. Il y avait Cathy, Laure, moi. Et donc, c'est parti d'une idée comme ça en l'air. Et c'était très sympathique. Je trouvais ça super. Puis moi, dans ma tête, je me disais, c'est super, ça me fait un galop d'essai. Du coup, je me rends compte de ce que c'est d'être sur une scène en train de chanter sa petite chanson. Parce qu'à mon avis, on est comme ça. C'est pas pareil que quand on est dans une pièce de théâtre, on est plusieurs. Et après, ça a été, finalement, vous pourriez faire quelques pas de danse. Ouais. Finalement, vous allez en chanter deux. D'accord. Donc, C'était une super, c'était une très, très belle opportunité. Et ça a été un très joli cadeau. Et donc, c'est à cette occasion que je me suis retrouvée sur scène. C'est pour son concert à Elle. On n'a pas chanté du tout une de mes chansons. Puisqu'à l'époque, j'étais encore en train de bosser en studio. Et non, c'était une très, très belle occasion.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu ne l'as pas fait avant, la musique, la scène ?

  • Speaker #0

    Alors, j'en ai fait, en fait, avant. En fait... et Quand j'ai arrivé dans la série, je suis franco-brésilienne, Jean-Luc Azoulay me dit, viens, tu vas chanter en brésilien. Non, tu vas chanter une chanson brésilienne. Je dis, super, oui, d'accord. Bon, je ne suis pas un super pinceau, mais je me débrouille.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #0

    On y va. Puis il me dit, on devrait la chanter en français quand même, comme ça c'est... Et moi je lui dis, ben non, c'est pas possible. Et j'ai mis fin à l'idée. Parce que j'étais jeune et que je me disais, je ne vois pas comment une chanson brésilienne interprétée en français, à quel moment ça peut marcher. Aujourd'hui, ça marche super bien. Cet album, Jean-Luc m'a aidée, mais pas du tout dans la composition, pas du tout dans l'artistique, mais vraiment un appui comme un ami. Donc moi, j'ajoute de la musique depuis que je suis petite. J'ajoute du piano, donc j'ai trouvé ça super lourd à trimballer un piano, donc j'ai appris la guitare. Mais bling, bling, bling, tu vois les accords pour accompagner. Et puis, je change de région et j'ai un pote qui s'appelle Johan qui me dit, mais nous, on a un groupe. C'est un groupe de reprise, viens chanter avec nous. Alors, je dis bon d'accord. Et pendant quatre ans, on a fait... Ah oui, c'est affusé à faire dans ce groupe de reprise, le Big Pep. On s'est affusé à faire des reprises et tout avec un super groupe. Lui, Johan, mon pote, c'est un batteur. C'est vraiment une belle opportunité. Et puis, de mon côté, moi, je travaillais sur GarageBand. Et puis, un jour, j'ai Ludo, mon super copain, qui m'a dit, mais écoute, fais-moi écouter un peu ce que tu fais là. Et donc, je fais écouter. Il me dit, mais non, mais il faut le faire, en fait. Arrête de faire ta musique dans ta pompe, là. C'est bon, on va le faire. Et donc, c'est là que Jean-Luc m'a dit, je vais te donner un coup de main.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as cet album qui sort.

  • Speaker #0

    Le pull, oui.

  • Speaker #1

    Le pull. J'aime bien le titre. pull. C'est très joli. Donc, ce premier extrait, ce premier morceau, Dernier baiser que tu as sorti, tu l'as trouvé, ta créativité ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé, je ne sais pas, j'ai toujours... Alors, l'écriture de texte, j'ai toujours... Alors, Dernier baiser, c'est une reprise, on est d'accord. Mais en général, les textes, moi, j'ai toujours écrit... Quand ça ne va pas, quand ça va bien. J'ai toujours un truc pour écrire. J'ai un carnet dans mon sac. Et donc, je te dis, une fois que j'ai découvert qu'on pouvait, en plus, créer de la musique merveilleuse. Et donc, j'ai décidé, je fais des trucs pourris, mais vraiment bien pourris. Tu ne te glorises pas. Non, mais je m'amuse bien. Et en fait, j'ai toujours écouté de la musique en pensant à des scènes. comme des scènes de films. Les mots viennent tout seuls. Et j'ai toujours écrit des textes en ayant de la musique dans la tête. Donc, quand je me lève le matin, tu vois, j'ai déjà le symphonique, le philharmonique dans la tête. Et je parle, j'écoute vraiment de tout.

  • Speaker #1

    Il y a des thèmes, des choses qui te parlent plus à aborder dans tes chansons ?

  • Speaker #0

    J'ai beaucoup, beaucoup de thèmes qui tournent autour du rapport homme-femme parce que je trouve que c'est intarissable et puis parce que ça s'écrit comme ça. J'ai des thèmes aussi comme il y a beaucoup le rapport homme-femme et puis après le reste c'est ce qui vient. Je n'arrive pas à... C'est compliqué de parler de ce qu'on fait. Mais c'est beaucoup le rapport humain.

  • Speaker #1

    C'est très bien ce que ça m'a dit. C'est intarissable. Et à propos de thèmes et de choses qui peuvent te toucher, sur ton Instagram, j'ai pu le voir un peu plus, tu es très engagée dans la cause animale. Qu'est-ce qui te touche le plus dans ce... Il y a une photo qui m'a fait bougouer. Tu es avec un chien, je croyais que tu fais un doigt d'honneur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pour une association, pour les quatre pattes. Et c'est ma copine Manuela Lopez qui faisait Manuela dans la série. qui m'appelle et qui me dit « Ouais, j'ai un truc, c'est pour les chiens abandonnés, ça va pas du tout. Viens, moi, je les soutiens et tout. » J'ai dit « Y'a pas de soucis. Je les soutiens. » Elle me dit « La photo, tu fais un doigt d'honneur. » J'ai dit « Oh, wow ! » J'ai fait « Ah bon, d'accord. Ok. » Donc, j'ai... On a des chiens... On a des chiens à la maison. On a des chiens à la maison. Et j'ai un chien qui, malheureusement, quand il avait 8 mois, il s'est fait taper par une voiture et le type est parti. Et donc, j'ai pensé très fortement à ce type. Et j'ai fait une photo avec mon chien Largo, qui est un très beau chien que j'adore. C'est mon chéri, secrètement chère amoureuse de lui. Et j'ai pensé à ce type-là et j'ai fait mon doigt d'honneur en pensant à cet accident.

  • Speaker #1

    Et donc, tu fais partie d'associations pour la cause animale aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça a été une demande. Et en général, je... Il y a tellement d'animaux, il y a tellement d'associations. Si on me demande, moi je suis là, mais je travaille aussi pour les humains.

  • Speaker #1

    J'allais y venir. De toute façon, l'engagement associatif chez toi, il est quand même assez fort. Ça va, oui. D'où cet amour de l'humain, je pense. Tu m'as parlé d'une autre association avec laquelle tu œuvres.

  • Speaker #0

    Alors, c'est KDVF. En fait, je travaille avec deux associations. Il y a KDVF, c'est pour les enfants qui sont atteints du syndrome de Coulen-Devry. C'est une maladie rare, une maladie qui a des symptômes qui touchent le domaine neurologique. Et en ce moment, ils sont en train de lancer une recherche avec le professeur Thévenot dans le CHU de Grenoble. Et ils font une démarche pour obtenir des fonds. Donc il y a une marche qui est organisée. le 17 novembre et le 6 décembre on sera au Téléthon sur France 2 Et je serai là, parce que je suis marraine de cette association, pour soutenir cette cause. Donc c'est une association complètement spontanée. Ce sont les parents qui ont mis ça en place. Ils sont assez dynamiques. Et jusqu'à présent, ils étaient un peu ensourdis, un peu laissés de côté, parce que forcément, débloquer des fonds pour une maladie rare, c'est moins intéressant.

  • Speaker #1

    Et c'est eux qui sont venus vers toi ou c'est toi qui...

  • Speaker #0

    Non, non, ils sont venus vers moi. On a fait des conférences, j'ai fait une intervention, alors ils étaient plutôt vers Clermont-Ferrand et puis je devais y aller mais je travaillais aussi donc je ne pouvais pas me diviser en deux. Donc on a fait des conférences en téléportation j'allais dire, non en visio et voilà et j'espère sincèrement et là la marche et la participation au Téléthon j'espère sincèrement que ça va donner quelque chose. Et puis il y a l'association Amae que toi tu ne connais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors Amae, c'est une association qui est dans le 0-2. C'est pour les enfants, les ados, en échec scolaire, en échec social, en échec scolaire. Et Amae, ça fait maintenant, c'est la deuxième année où je suis engagée auprès d'eux. Et c'est une association qui va développer des activités. Ça part du théâtre, le sport, de l'asophro. Pour ces enfants qui sont souvent en décrochage scolaire et qui sont... sorti du circuit normal, du circuit classique, et à qui on essaye de donner des chances pour pouvoir réintégrer un circuit qui leur permette de se réaliser. On va procéder à un écrémage avec des notes et moins sur les compétences. Et quand les enfants sont en échec scolaire, donc il y a l'histoire du Covid, il y a eu beaucoup de choses, et puis après il y a des problèmes sociaux qui sont là, des problèmes de harcèlement, il y a eu pas mal de harcèlement. ça les sort complètement du circuit. Et ce qui les sauve, ce sont leurs compétences.

  • Speaker #1

    C'est Franck Gastamby qui, dans une interview, c'est dans Autouane, je crois, où il dit « On ne se rend pas compte, mais en fait, toute la première partie de ta vie, tu es évaluée, tu es jugée par des notes. »

  • Speaker #0

    C'est ce que je dis souvent. Il y a des enfants qui, par exemple, ont des notes excellentes et qui vont avoir peur d'un examen. C'est comme pour le permis, c'est comme pour tous ces examens qu'on nous fait passer dans tous les sens. Et puis, il y a des enfants qui sont en échec. et qui ont peur de l'examen. Donc, ils sont délégués avant de commencer.

  • Speaker #1

    Quand je bossais à Pasteur, je les voyais. Mais la pression qu'ils étaient capables de se mettre...

  • Speaker #0

    C'est fou. Et la première chose que je leur dis, c'est ce n'est pas toi. Imagine une jauge avec des connaissances. On va juste te dire où tu en es sur la jauge et ce qu'il te reste à apprendre. C'est tout. C'est tout ce qu'on va te montrer. Donc, toi, tu ne seras jamais sur le grill. Et je trouve que nous devrions... Tu vois, si j'avais un truc à faire, je ferais un ministère du bien-être. On a le ministère de la santé, mais il n'y a pas le ministère du bien-être. Et là, moi, je ferais ressortir... Mais je ferais ressortir l'état de l'enfant dans la scolarisation. Parce que cette façon de noter, on oublie de rappeler que c'est juste sur la jauge des connaissances et pas l'enfant.

  • Speaker #1

    Au milieu de... tout ça, à travers toutes ces expériences, les plateaux de télévision, les animaux, les associations, qu'est-ce qui reste pour toi les plus belles valeurs humaines ? Celles que vraiment toi t'affectionnes.

  • Speaker #0

    Écoute, moi je crois assez dans l'humanité. Je suis fondamentalement humaniste. Il y a des jours où je le suis beaucoup moins. Il y a des jours où j'ai 100 ans et c'est fini. Il y a des jours où j'ai 20 ans, je suis humaniste, et dans ce fil d'humanité qu'on a, pour moi il y a un truc qui peut toujours faire renverser une situation, c'est l'amour. Alors ça peut paraître très plouplou, très bisounours, très ce que tu veux et tout, mais l'amour c'est pas bisounours, c'est vraiment quand tu fais ton boulot avec amour, bon bah tu le fais sur le timing, c'est pas pareil. Quand tu rends service à quelqu'un... en mettant des sentiments positifs, ce n'est pas pareil. Tu vas beaucoup plus loin. Et je pense que dès qu'on met un peu d'affect dans l'humanité, dès qu'on met un peu d'attention, dès qu'on met un peu... On peut inverser les jauges. Donc ça, c'est une valeur qui, pour moi, est importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des fiertés ?

  • Speaker #0

    Mes enfants ?

  • Speaker #1

    Trois fois !

  • Speaker #0

    Je suis une maman. Écoute... Ouais, je trouve que c'est des petits mecs qui se débrouillent bien, et puis tout, tout... Moi, je suis fière pour tout le monde, enfin, tu vois, j'ai pas de... Alors, tu vois, c'est vachement français, quand quelqu'un fait un truc... Alors, je suis franco-brésilienne, voilà, bon. Alors ça, c'est hyper... Je trouve que quand quelqu'un réalise quelque chose, le premier truc, c'est, allez, on va lui balancer une petite critique. Par exemple, moi je suis vachement fière parce que quand quelqu'un fait un truc, je dis, ben ouais, bravo. Beau match.

  • Speaker #1

    Tu remarqueras que ceux qui critiquent, c'est souvent ceux qui ne réussissent pas.

  • Speaker #0

    C'est ceux qui font rien. Ou qui font du médiocre. Mais non, non, c'est un truc dont je peux être fière, c'est que je ne suis pas trop casse-bonbons là-dessus.

  • Speaker #1

    Et des regrets ? Non. C'est quoi tes projets, maintenant ?

  • Speaker #0

    Bah, la musique. J'ai une pièce, là, qui se prépare. 2026, avec des super partenaires de jeu, qui est mise en place par... mise en scène par Hugo Rezeda, et qui s'appelle... Je vais le trouver, si j'avais un marteau. Voilà. Donc ça, c'est le projet 2026. Bah, j'ai des projets tout le temps. Je continue, moi. Je fais mon petit truc.

  • Speaker #1

    Et si, Abbé, ça continue, les sitcoms, tu... continue ?

  • Speaker #0

    Si on m'invite à venir faire un tour sur les plateaux, je le ferai avec plaisir. Je ne renie jamais. Je ne renie pas. On ne mord pas la main qui nourrit. Je n'ai pas honte. Je vais te dire un truc.

  • Speaker #1

    Dis-moi un truc.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à travailler pour les studios de JLA, j'étais très novice. Je débarquais et pour moi, le monde du cinéma, c'est le monde... merveilleux, des superstars, des comédiens de folie. Et j'étais vraiment hyper admirative de certains comédiens et certaines comédiennes françaises. Et quand j'ai vu le snobisme et le melon de certaines personnes, et notamment sur un tournage, je suis allée sur le tournage d'un film où j'avais un petit rôle. Je n'ai pas fait beaucoup de longs métrages, j'ai dû en faire deux. Et je suis allée congratuler une comédienne sur sa tenue, je trouvais que ça lui allait tellement bien, elle était tellement belle dedans, et en plus c'est une comédienne que j'aimais beaucoup. Et je me suis pris un pavé, mais un pavé quoi, je me suis pris un de toute façon, tu peux pas la trouver cette robe, je sais plus ce qu'elle m'a sorti, mais un truc du genre c'est pas pour... Jamais, t'auras ce que j'ai, jamais, au grand jamais. Bon, et je me suis dit mais ça c'est fou parce que même en faisant un compliment... Tu pourrais avant, j'ai dit bon puisque c'est ça cet univers là, il doit y avoir des gens bien, c'est con je vais passer à côté, mais j'ai pas très envie d'y aller, j'ai plus envie d'y aller, donc j'ai arrêté les castings, donc j'ai même pas critiqué les castings ou quoi, ah mais il y a même des castings où je suis allée, j'étais assise sur le banc en train d'attendre avec mon texte à la main et tout, et on m'a dit clairement non toi tu passes pas, et j'ai dit bah laissez moi au moins être mauvaise.

  • Speaker #1

    Tu penses que parce que tu avais fait les sitcoms, on te bloquait la porte ?

  • Speaker #0

    À l'époque, oui, clairement. À l'époque, on m'a dit, non, non, toi, c'est pas la peine. Toi, tu viens pas. OK, pas de problème. C'est ça, le truc.

  • Speaker #1

    Tant t'aurais pas pu, parce que je te vois pas avoir le melon.

  • Speaker #0

    Ah si, je peux avoir...

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. Avoir le melon, je sais pas, mais je pense que c'est humain. T'es catapulté dans une sphère où on passe toute la journée à te dire que t'es... Super, t'es beau, t'es magnifique, on te donne tout et tout. Et au bout d'un moment, tu touches plus tard. C'est normal que t'aies le melon. Mais je trouve que ça manque d'atterrissage, tout ça. C'est dommage.

  • Speaker #1

    C'est ça le problème. Moi, ça me rappelle, je vous reparle de l'époque où j'étais sur M6. Et à un moment donné, je le prenais un peu. Et je me rappelle que mes potes m'avaient chopé, mes trois meilleurs potes. Ils m'avaient dit, alors assieds-toi deux secondes, on va t'expliquer en fait. Le matin, tu fais la même chose que nous. donc si tu veux qu'on continue à rester potes tu redescends et je suis redescendu direct

  • Speaker #0

    très bien compris que je préférais garder mes potes que la télé et je trouve ça dommage parce que du coup ça embarque tout le monde dans une sphère qui n'a rien à voir avec la réalité donc c'est dommage ça c'est pas mon je préfère les chevaux, les chiens les arbres tu trouves que les jeunes ils manquent de ce rapport à la nature de ce rapport aux choses simples ah oui oui oui quand tu vois qu'est-ce qu'il m'a raconté Un gamin avait pris un poisson pané.

  • Speaker #1

    Je rigole déjà.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On a demandé à un enfant de dessiner un poisson et il a fait un carré de poisson pané. Mais non. Moi je pensais que c'était une blague. Mais c'était pas une blague.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde. Oui, vas-y. Même si t'es plus chez les quadras. Oui, c'est pas grave, il n'y a pas si longtemps que ça. Voilà, c'était il n'y a pas longtemps. C'est toi qui l'as dit, je ne dis pas la chose. Donc le grill des quadras, 5 questions. Tu me réponds en un mot. C'est des questions sur nos souvenirs d'enfance. En un mot ou plus, si tu veux en dire plus. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Ah, les soucoupes volantes.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    Les soucoupes volantes. Avec la poudre acidulée. Ah,

  • Speaker #1

    t'appelais ça les soucoupes volantes ? Moi j'appelais ça les capsules. C'est pas bon, hein ?

  • Speaker #0

    C'était hyper acide.

  • Speaker #1

    On aurait dit que c'était dans du papier. Ça piquait grave la langue, ça. L'émission de ton enfance ou la série qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    Columbo.

  • Speaker #0

    Bah ouais, je sais pas, c'était un truc qu'on regardait ensemble. Et du coup, on savait bien qui avait tué. Et ça, ça m'est née.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que c'est la seule série où tu le savais mais tu regardais quand même. Alors que les autres, quand tu fais le tueur dès le début, tu ne regardes pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais là, tu sais, tu as vu, tu comprends et tu te dis, c'est encore plus fort que... Parce que tu te dis, quel est le chemin qu'il va prendre pour pouvoir retrouver... Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais il y a même eu, et c'est arrivé en France, il y a eu un fait divers il y a quelques années, un couple, enfin, un couple d'amants et maîtresses, ils ont tué le mari. en s'inspirant d'un épisode de Columbo, avec une histoire d'alter. Et c'est la gendarme, quand elle était sur le truc, qui se dit « Mais, on dirait exactement, cette histoire est vraie, c'est arrivé en France. Ils ont reproduit le meurtre qu'ils avaient vu dans Columbo. »

  • Speaker #0

    C'est grave. C'est véridique.

  • Speaker #1

    Un truc que disaient tes parents, qui te soulèment et que t'appliquent quand même aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils avaient raison.

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve, mais on a toujours le choix.

  • Speaker #0

    J'ai pas le choix.

  • Speaker #1

    C'est une belle philosophie. Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans ?

  • Speaker #0

    Ouais, courage quoi.

  • Speaker #1

    Courage, courageux, tu les trouves courageux ? Ouais. Quand t'étais petite, tu te voyais faire quoi à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Espionne.

  • Speaker #1

    Espionne ? Mais grave, je te vois bien plus. Tu viens de t'imaginer dans un rôle d'espionne. Mais oui,

  • Speaker #0

    moi je voulais faire, je suis partie pour faire les relations internationales, Sciences Po et compagnie, et je voulais faire de la diplomatie.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc plus espionne, version Bureau des Légendes, pas espion James Bond quoi.

  • Speaker #0

    Ah les deux.

  • Speaker #1

    Un peu des deux. Un peu des deux. Et bien écoute, on saura que t'aurais voulu être espionne. Merci beaucoup Lalé. Je te remercie. J'ai vraiment été très heureux de te recevoir. C'était un échange très sympa, très doux, très apaisant. Et c'est... bien, je suis heureux de te découvrir aussi, autre que l'idole des quadras que tu es pour nous. Donc, merci beaucoup, Lali. Je rappelle qu'on peut retrouver ton premier single, Dernier baiser, qui est sorti.

  • Speaker #0

    Et le prochain sort, le 14.

  • Speaker #1

    Il s'appelle Matador. J'aime bien Matador Le pull Matador Le pull Matador, dernier baiser, on est bien Merci mille fois d'être venu, merci à vous les Quadras, merci de continuer à suivre, à liker, à vous abonner à commenter, c'est un truc de dingue, ça monte de plus en plus Parce que merci, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. Merci encore Lali. On se retrouve très vite les Quadras. Ciao. Bisous.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de Lali Meignan

    00:00

  • Réflexions sur la célébrité et l'impact du temps

    01:20

  • La carrière de Lali : de la télévision à la musique

    04:18

  • Engagement social et causes qui tiennent à cœur à Lali

    06:10

  • Évolution des relations humaines à l'ère des réseaux sociaux

    08:13

  • Les valeurs humaines et l'importance de l'amour

    18:15

  • Projets futurs et conclusion de l'épisode

    34:38

Description


Quel est le secret d’une carrière épanouissante et d’une vie riche en relations authentiques ? Dans cet épisode captivant de Quadras, Camille Grieco reçoit la talentueuse Laly Meignan, une icône de la télévision française qui a su naviguer avec brio entre célébrité et engagement personnel. Laly, à la fois actrice et sophrologue, nous livre ses réflexions sur la notoriété, le succès et les défis de notre époque moderne.

Au fil de la conversation, Laly partage des anecdotes touchantes sur son parcours, évoquant l’évolution de sa carrière et la manière dont le temps a filé depuis ses débuts. Elle exprime une profonde tendresse pour ses fans, qui l'ont suivie à travers les générations, et souligne l'importance des interactions humaines dans un monde de plus en plus connecté par les réseaux sociaux. Comment garder cette authenticité dans un univers digital où tout va si vite ?

Nous plongeons également dans les engagements sociaux et animaux qui lui tiennent à cœur, révélant une facette de Lali souvent méconnue. Elle aborde la perception du succès et nous invite à réfléchir sur ce qu'il signifie vraiment, surtout à l'approche de la quarantaine. C'est un moment de partage sincère où chaque mot résonne avec une sagesse acquise au fil des années.

En prime, Laly nous parle de son nouveau single, Dernier Baiser, une œuvre qui véhicule un message positif et inspirant. Sa passion pour la musique se mêle à son désir de toucher le cœur des auditeurs, prouvant une fois de plus que l’art peut être un vecteur de changement. Dans un monde où le virtuel prend souvent le pas sur le réel, Lali nous rappelle l'importance de rester connectés à nous-mêmes et aux autres.

Rejoignez-nous pour cet épisode enrichissant de Quadras, où réflexion, inspiration et bonne humeur se rencontrent. Que vous soyez en quête de conseils sur la célébrité, la gestion des relations humaines, ou simplement curieux d’en savoir plus sur le parcours fascinant de Laly, cet épisode est fait pour vous. Préparez-vous à être inspiré et à redécouvrir la beauté des interactions authentiques dans notre société moderne !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire, mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé, mais c'était lunaire pour moi.

  • Speaker #1

    Un matin, on s'est réveillés et bim, 40 piges. Comment ça va les Quadras ? Bienvenue dans votre univers, bienvenue dans Quadra. Ensemble, on va parler des joies et des galères de la quarantaine. Vous savez, cette période où vous vous rendez compte que ce qui prend plus de poids que vous,

  • Speaker #0

    ce sont vos responsabilités.

  • Speaker #1

    Quadra est diffusé sur les plateformes audio comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer, etc. Mais aussi sur YouTube et sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok quadra.podcast. Donc faites une pause dans le Quadro-univers, lâchez les biberons, lâchez les applis de rencontre et bienvenue dans Quadra. Comment ça va les quadras ? Aujourd'hui, je suis particulièrement heureux. Parce que je reçois quelqu'un dont le prénom et le sourire a marqué toute une génération, la nôtre, les Quadras. Des tournages, des sitcoms, AB, à la Seine. Elle vient d'ailleurs de sortir son premier single, Dernier Baiser. Et elle a aussi une vie d'engagement. Aujourd'hui, je suis très heureux, vraiment, de recevoir Lali Meignan. Lali, bonjour, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Bonjour Camille, tu m'as tellement bien présentée. J'ai intérêt à être à la hauteur. Bon, on peut arrêter l'interview.

  • Speaker #1

    voilà merci beaucoup c'était sympa mais non mais parce que c'est vrai c'est ce que je te disais en off quand j'ai dit aux gens que je te recevais à mes potes etc mais ils sont tous comme des dingues je pense que t'étais vraiment bah d'ailleurs tiens ça va être ma première question alors ça fait quoi d'être une idole pour les quadra que nous sommes nous aujourd'hui et même pour les générations qu'on suivit alors ...

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que le mot idole, c'est bien la première fois que quelqu'un l'emploie comme ça. Et en fait, tu te dis, mais en fait, je n'ai pas fait grand-chose pour en arriver là. J'ai juste fait mon boulot. C'est super flatteur. C'est très sympa au début. Oui, c'est très flatteur. Après, tu te dis, c'est un peu usurpé parce que je n'ai pas fait grand-chose. Et après, tu te dis, zut, quand même, le temps est passé très, très vite. Je n'ai rien vu.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as vu le temps passer ? C'est là où je te dis, je parle de génération quadra. Moi, j'ai déjà l'impression de me sentir d'avoir passé une étape.

  • Speaker #0

    J'ai deux ans de plus, donc tu vois, voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être que d'être autant aimé par justement cette génération-là qu'on est nous.

  • Speaker #0

    C'est super flatteur. Et effectivement, je te dis, c'est d'autant plus flatteur que ce n'est pas des enfants de 15 ans, ou ce n'est pas une petite mode comme ça. Et sincèrement... Ça t'apporte une notion du temps qui est quand même assez sympathique. Tu vois, parce que tu te dis, bon, allez, j'ai pas l'impression d'avoir fait... J'ai pas eu de prix Nobel, j'ai pas fait de choses extraordinaires dans ma vie, mais si j'ai pu faire ça...

  • Speaker #1

    T'as vu toutes ces générations grandir avec toi ? Ouais. Quel regard tu portes sur cette évolution des gens qui ont continué à suivre tout ce que tu fais, qui te suivent encore aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai beaucoup de tendresse. J'ai beaucoup de tendresse pour les gens qui me suivent en général, tu vois, et qui... Et qui me suivent de génération en génération. C'est-à-dire qu'il y a même les enfants. C'est ça. Voilà, les enfants, les petits qui sont plus jeunes. Donc, j'ai pas mal de tendresse. Et j'en ai d'autant plus qu'aujourd'hui, tu vois, avec mon autre boulot, mon activité principale aujourd'hui, je vois des enfants, des gamins qui ont une quinzaine d'années et qui ont besoin de sourire. Qui ont besoin de calme. Qui ont besoin de quelque chose d'un peu plus simple. et qui ont besoin de juste, voilà, c'est ça, quelque chose de plus simple et quelque chose qui laisse un peu de positif quelque part. Donc je suis assez contente que ce projet-là, cette série-là, tout ce temps passé m'ait permis d'abord d'arriver là où je suis et d'autre part me mettre en contact avec ces gens-là à qui ça apporte, malgré tout et au-delà du côté thérapeutique, quelque chose de positif, un peu de sourire, un peu de calme.

  • Speaker #1

    Donc cet autre métier à côté, pour en parler. C'est de la sophrologie ?

  • Speaker #0

    Oui, je suis sophrologue, je suis coach, j'ai été prof de théâtre. C'est un grand mot, d'art dramatique, tout ce que tu veux, c'était des ateliers. Moi, je n'ai pas fait, je n'ai pas une carrière de théâtre énorme, mais j'ai décidé de partir à la campagne. Et je suis arrivée dans une région où il y avait des cours de théâtre, des choses très, très classiques et très, très... Oui, très classique, très orthodoxe. Et je suis arrivée avec ma sofro, puis je suis arrivée avec mon expérience, parce que malgré tout, tout ce qu'on a appris sur les plateaux de télé, les gens ne s'en rendent pas compte, mais c'est un travail rapide, efficace, en place tout de suite, une mise en place, et puis c'est parti, on shoot. Donc, j'ai apporté ces techniques, et puis les techniques que j'ai apprises dans tout... toutes les formations de théâtre que j'ai reçues, dans toutes les pièces, dans toutes les expériences. La dernière, c'était avec Alil Vardar, où au Théâtre de Paris, on a travaillé sur... Enfin, moi, j'ai eu la chance de travailler avec lui et toutes les techniques de comédie. Il m'a appris beaucoup. C'était vraiment une belle expérience. Et donc, voilà, me voilà arrivée là-bas, en train de dire, je vais créer un groupe, un atelier de théâtre. Ce n'était pas Pompeu, ce n'était pas un cours de théâtre, c'était un atelier. Au début, ça a été reçu un peu d'où elle vient, qu'est-ce qu'elle veut. Bon, très bien. Finalement, j'ai eu les adultes, j'ai eu les ados, j'ai eu les enfants. Ça a duré jusqu'au Covid. Et ça a été une très, très belle expérience.

  • Speaker #1

    Et ça les met en confiance, le fait que ce soit toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, j'ai trouvé ça complètement... J'avais l'impression d'être un imposteur. Parce qu'on m'a dit, non, mais c'est mieux si c'est vous. Moi, par exemple, il y a des gens qui viennent en consultation et je leur dis mais vous avez des ophrologues à côté de chez vous, c'est plus facile. Ouais, mais c'est mieux si c'est vous. Et je leur ai dit mais vous ne savez pas, en fait. Je vous ai vu à la télé. C'est ça, je vous ai vu à la télé. Alors je dis non, mais il ne faut pas tout mélanger. Donc souvent, au départ, j'avais comme ça une espèce de demi-heure rectificative pour début de séance. et puis très vite c'est tombé parce que les gens ont vu que je faisais vraiment des choses sérieusement. Alors oui, j'ai toujours le... Mais c'est mieux si c'est vous. Mais c'est fondé sur d'autres trucs. Parce que du coup, entre-temps, j'ai travaillé dans des associations, j'ai travaillé dans plein de choses. Et les retombées sont plutôt... Les gens sont plutôt contents.

  • Speaker #1

    C'est important l'humain pour toi.

  • Speaker #0

    C'est primordial. Surtout aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est notre pote. Ton pote, c'est Tchad GPT. Ton psy, c'est Tchad GPT. Donc c'est... Non, non, c'est super important. Moi, je suis absolument consciente. Il ne faut pas vivre sans la technologie et tout ça, c'est bien. Mais c'est nous qui avons les pattes au casque. C'est nous qui avons les moments où on va, on ne sait pas pourquoi, on va mettre du rouge au milieu du bleu. C'est nous qui avons ces moments de création, de désarroi et puis de bonheur. Et ça, il n'y a aucune machine qui puisse le créer, ça.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que, tu vois, quand je te dis c'est important, l'humain... C'est vrai que tu... Tu dégages une certaine douceur, quelque chose de très agréable. En tout cas, c'est ce que tu dégages. Mais ce que je trouve très drôle, c'est qu'à l'époque des sitcoms, c'est pour ça qu'on t'aimait en fait. C'est ce que tu dégageais, c'est ce qui fait que les gens s'attachaient beaucoup plus à ton personnage et encore plus à toi, j'imagine, aussi, par rapport à ton boulot aujourd'hui, etc. Donc c'est ça qui est fou. D'ailleurs, à propos des sitcoms, on va en parler un petit peu quand même. Comment t'es arrivé dans ces sitcoms ? Bon, je te retrouve au casting. Ça me fait peur. Ah oui, je sais, mais il faut bien que tu la racontes.

  • Speaker #0

    J'étais étudiante au Beaux-Arts. J'étais étudiante plusieurs années de ma vie, mais bon, là, j'étais au Beaux-Arts et j'étais dans une agence de mannequins où je faisais des petites photos. Moi, je n'étais pas assez grande, pas assez fine, pas assez... Pas assez. Pas assez, pas assez. Pour être super mannequin. Je ne suis pas assez. Je suis mannequin, pas assez. Et donc, j'ai une copine qui me dit moi, j'ai un... Un casting, une audition. Parce qu'on avait des castings, puis des auditions. Enfin, on faisait un peu de tout. Et elle me dit, c'est à Saint-Denis. Je n'ai pas envie d'y aller toute seule. Je dis, bon, tu sais quoi, je vais avec toi. Et puis souvent, on s'accompagnait comme ça pour les castings et tout. Et donc, arrivé là-bas, je vois qu'on peut s'inscrire pour faire la figure. Alors, je me dis, tiens, génial. Je vais faire ça. Et je vais pour m'inscrire. Et la fille qui sort, je crois que c'est Valérie Xaïe qui est sortie à ce moment-là. Et qui me dit, mais puisque tu es là, passe le casting. un cours de théâtre de ma vie. Je n'ai jamais appris un texte de ma vie à part pour faire des pubs. C'est tout. J'ai pris des cours de danse. Le reste, je ne connais pas. Elle me dit, ce n'est pas grave, tu passes le rôle. J'ai passé le rôle quand même. On m'a emmenée dans le bureau de M. Jean-Luc Azoulay. Donc voilà, on m'a demandé si j'étais sportive, si j'avais une bonne mémoire, si tout ça fonctionnait bien. Et je dis, bah ouais, ça marche. Donc on m'a dit, tu vas essayer. J'ai dit, ok.

  • Speaker #1

    Tu te rendais compte du succès que ça avait quand tu étais de même temps ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Alors moi, j'ai jamais eu la télé.

  • Speaker #1

    C'est pas ça que je vous ai posé la question, c'est que c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Alors, je n'avais pas la télé, donc on m'a donné une VHS. On m'en a donné deux, parce que je ne savais pas où je mettais les pieds. Et donc j'ai dit, bon... regarder. Donc, j'ai regardé chez moi. Je me suis dit, ça a l'air facile. Ça va, ça n'a pas trop prise de tête au niveau des textes. C'est cool. Et puis, j'ai commencé à en parler à des copains, des copines et tout. Et ils m'ont dit, mais tu ne te rends pas compte de l'endroit où tu mets les pieds. J'ai dit, non, écoute, ça va. En plus, j'ai un petit rôle de rien. J'y vais trois fois dans la semaine. Ça va, bon. Et en fait, c'est quand j'ai pris le métro, il y avait un écart entre la diffusion et le moment où on tournait. il devait y avoir un mois et demi de moi. Et un jour, je prends le métro et là, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus prendre le métro. Je prenais le RER pour aller tourner avec la farde à dessin et puis repartir, aller dans le jardin de Béja. Et un jour, je n'ai pas pu prendre le métro normalement. Et je suis même allée, je suis allée acheter du thé. Je crois que c'était chez Mark Spencer ou un truc comme ça, tu vois. qui était anglais et tout. Et donc, je suis sortie de là. Et il y a eu un double take d'une nana, deux nanas, trois nanas. Et j'ai fait bon, allez, c'est mort.

  • Speaker #1

    Ça y est.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était fini.

  • Speaker #1

    Tu avais quel rapport avec le succès, toi ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de rapport avec le succès. Non, mais je n'ai pas de... À chaque fois, les chansons...

  • Speaker #1

    Il y en a qui se gargarisent de ça, il y en a que ça dérange.

  • Speaker #0

    Alors personnellement, tu vois, nous on est une famille, moi j'ai une éducation assez les pieds sur terre. Avec des parents qui ont toujours bossé pour y arriver et qui ont bien travaillé et qui sont arrivés là où ils sont. C'était grâce au travail. En plus, mère dans le milieu hospitalier, donc tu vois vraiment... Voilà. Donc comment te dire que, déjà, la télévision, bon. Succès à la télévision, bon. D'être reconnue dans la rue, bon. Mais pour moi, c'est lunaire. C'est lunaire. Mais c'est très agréable, c'est super flatteur. Et ça s'est toujours bien passé. Mais c'était lunaire pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi. Vraiment, j'aurais été pris Nobel, j'aurais écrit 4 romans, fait 12 films. Oui, mais là,

  • Speaker #1

    je ne comprenais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    T'as l'impression que ce n'était pas mérité. Ouais, c'est pas mérité. Tu vois, moi, un jour, j'ai vu Jean-Hugues Anglade dans la rue. J'avais vu la reine Margot. J'étais en arrêt devant Jean-Hugues Anglade. Et j'étais avec un ami. Il me dit, mais va le voir, va le voir. Et je dis, mais je peux pas. J'avais l'impression de voir une apparition. Et si le lendemain, j'avais rencontré, je sais pas, quelqu'un de la télé dans la rue. Alors déjà, en plus, je suis nulle en télé, donc je peux pas te donner un nom d'animateur. Mais voilà. et bien... J'aurais dit, bon, c'est quelqu'un de la télé. Il n'y a pas de... Je suis très classique là-dessus. Pour moi, le cinéma, le spectacle, Broadway, tout ça, c'est... Mais la télé, c'est la télé.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est mon père qui a ce discours-là. J'ai fait un peu de télé aussi sur M6 il y a quelques années. Et mon père n'a jamais regardé. Pas une seule fois. Je passais tous les jours. Et pour mon père, c'était pareil. Pour lui, c'était pas... Et comme il me disait, oui, tu joues avec les Stones, tu joues de la guitare derrière eux, ouais, là, c'est bon.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Voilà, c'est ça. Mais il y a des gens qui... C'est pour ça qu'aujourd'hui, quand tu vois les TikTok, les machins, les gens qui se mettent par terre juste pour passer à l'image, pour avoir un peu de notoriété, je me dis, mais on a déplacé le problème, ça va pas du tout, quoi. On est vraiment à côté de nos pompes. Vraiment, mais vraiment.

  • Speaker #1

    C'est bien que tu abordes ça maintenant, je te dis pour plus tard, mais c'est énorme. Moi, tu sais, je mélange tout. On va revenir à ça.

  • Speaker #0

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Justement, c'est quoi ton regard par rapport à... célébrité TikTok ?

  • Speaker #0

    Je suis très très partagée entre oh là là et oh là là. Vraiment, je n'ai pas de... Déjà, vouloir absolument être à l'image, être reconnue, je ne comprends pas. C'est quelque chose que je ne comprends pas. C'est-à-dire que pour moi, ça représente un manque d'amour, de folie. C'est quelqu'un qui, pour moi... Voilà, je vois des gamines qui viennent et qui ont besoin de se faire connaître, qui sont sur leur téléphone toute la journée. La validation des autres. Et qui ont besoin de la validation exactement des autres pour exister. Et ça me fait mal au cœur parce que ce sont des petites nanas ou des petits mecs super sympas qui ont plein de trucs à faire et qui veulent rentrer dans un moule. Après, le travail de l'image, tout est trafiqué. Tu le vois, tu as 50 000 filtres et tout. Et donc, ça dévie complètement la réalité. Et d'autre part, ça laisse une porte ouverte pour finir à tous les gens qui sont tellement mécontents de leur vie, mais tellement pas heureux, qui n'attendent qu'un truc, c'est voir une image pour déglinguer la personne qui passe à l'image. Et donc t'as tous les grossophobes, t'as tous les vieillophobes, t'as tous les pourritophobes, t'as tous les phobes possibles qui ont la porte ouverte au désespoir et qui vont balancer des pavés. Moi, ça me pose un problème. Mais bon, je ne suis pas moraliste, je ne suis pas là pour...

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'avantage qu'il y avait quand, par exemple, toi, tu faisais les sitcoms, tu n'avais pas ce retour direct des gens qui se permettent un commentaire, etc.

  • Speaker #0

    Mais on évolue, je veux dire, on évolue, c'est très bien. Il faut qu'il y ait de plus en plus de médias, de choses comme ça et tout. OK, mais ça dévie le problème. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des gamins qui ne vivent qu'à travers le coin. Oui, bien sûr. Et qui sont complètement, qui sont bipolaires, qui vont avoir des vrais problèmes d'identité et qui n'ont plus les pieds dans la réalité. Et en revanche, quand ils prennent une critique, quand ils prennent du harcèlement en pleine face au lycée ou alors comme ça, juste de façon virtuelle. En plus, ce sont des gens qui ne connaissent même pas. Ils vont partir en dépression, voire plus, voire pire. Et c'est irrémédiable. Donc, moi, c'est ce truc-là qui me fait peur. C'est-à-dire qu'on est sortis de l'échelle humaine, entre guillemets. On est sur 60 millions de cas. T'as combien de cas ? Moi, j'ai tant de cas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour moi, ça n'a plus de sens.

  • Speaker #1

    Je regardais sur Instagram, je tombe sur la story de la fille d'une amie qui doit avoir 16 ans. Elle s'était fait bloquer son Snapchat. Et elle avait fait une capture d'écran. Snapchat l'avait bloqué. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Et elle suppliait Snapchat de lui remettre son... C'est-à-dire qu'on avait l'impression que sa vie était en jeu. Oui, c'est ça. Elle suppliait vraiment. Le père me suppliait.

  • Speaker #0

    Sa vie est sûrement sur la balance. Mais c'est un truc de fou. Le temps d'écran des... J'ai entendu une étude sur le temps d'écran des 3-5 ans. Ils sont à 1h30 de temps d'écran par jour. Par jour. Une heure et demie de temps d'écran par jour. C'est que ça commence super tôt. On leur donne le téléphone. Tiens, vas-y, écoute, tu sais quoi ? Je vais faire la cuisine. Va, regarde ton truc. Et salut, quoi.

  • Speaker #1

    J'aurais dit que c'est pas comme ça chez toi.

  • Speaker #0

    Nous, on avait... Les enfants, ils vont me détester. On n'avait pas de... J'avais... Alors, non. On n'avait pas la télévision. Les enfants, on va regarder un docu. Qu'est-ce que tu as envie de regarder ? Les enfants n'étaient pas toujours très heureux. Après, on sortait, on allait au cinéma. Si on voulait voir un film, on chargeait le film. On allait louer le film. On faisait un truc. Je n'ai jamais été anti, mais je n'ai jamais été pour. Ils ont eu une console de jeu. Mais à tel âge, le téléphone, c'est... Ce n'est pas à table, ce n'est pas dans la maison. Tu vas te coucher, tu poses ton téléphone. Salut, tu dors. Après, ça entraîne des guerres. Mais il faut savoir tenir une position aussi. Parce que c'est trop facile. Ils sont vieux maintenant. Ils ont 20 ans. Ils sont vieux, ils ont 20 ans. Ce n'est pas la génération d'aujourd'hui. À partir de 2006, 2007, c'est fini. Ils sont nés avec le téléphone.

  • Speaker #1

    J'ai travaillé dans un collège. Pendant un moment, j'avais besoin de quitter un peu des trucs. Pendant un an, j'ai fait un peu le pion. Et je leur donnais des cours de médias.

  • Speaker #0

    C'est une bonne expérience.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'avais besoin de me reconnecter à l'humain. Et donc, je me suis dit que les ados seraient l'exemple parfait. Il y a un truc qui me faisait halluciner. Et je te jure que c'est vrai. Ils n'ont donc pas le droit au portable dans le collège.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ils passaient la grille. C'est-à-dire que leurs pieds n'avaient pas touché le sol en passant la grille. Le portable était dépassé. Il est dégainé. Oui, bien sûr. Et je ne veux pas faire mon vieux réac, moi aussi je suis faisant sur mon tel, etc. Mais là, c'était impressionnant. Et ce qui m'impressionnait le plus, c'est quand ils étaient genre 4, 5, comme ça, en rond, ils ne se parlaient pas.

  • Speaker #0

    Oui, ils sont assis, ils peuvent même échanger par téléphone alors qu'ils sont à côté. Bon, c'est lié à la génération. Écoute.

  • Speaker #1

    Bon, de toute façon, on ne pourra rien faire. Et à propos de génération, je reviens juste deux secondes au sitcom. C'était quoi une journée type ? C'était une cadence infernale ou tu avais une vie plutôt dehors des tournages ?

  • Speaker #0

    On arrivait sur le plateau vers 7h à peu près, on se faisait maquiller. À 8h, on était sur le plateau, PAT, c'est-à-dire... À tourner. Donc habillé, lavé, maquillé, coiffé, tout bien, impeccable. Et on a la fameuse mise en place. On a le texte à la main, on nous fait la mise en place. On nous dit, voilà, tu vas là, tu fais ça, tu fais là, ok, bon, très bien. Après, tu vas dans une salle, tu fais trois italiennes. Et après, tu vas sur le plateau, il y a quatre caméras ou trois caméras et on shoot.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est toute la journée.

  • Speaker #1

    C'était toute la journée comme ça.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, on faisait, moi je me souviens, sur les plateaux, on faisait pratiquement un épisode par jour. Donc, c'est-à-dire 25 minutes. C'est fou. C'est pas une semaine. Oui. Alors, t'es pas dans toutes les séquences, donc t'as des moments de break que tu peux poser et tout, mais t'arrives le matin, tu pars le soir. C'est parce qu'on tourne par décor, on tourne pas par personnage. Et puis après, il y en a qui ont des impératifs. Voilà, bon. Mais c'est... Après... C'est une belle école. Il y en a qui payent très cher pour avoir cette expérience. C'est une belle école.

  • Speaker #1

    Avec leur cul. Qu'est-ce que tu gardes de plus précieux de ces années-là ?

  • Speaker #0

    Mes enfants. Ça, c'est la maman qui parle. Je plaisante. Mais qu'à moitié. C'est vraiment l'expérience humaine. Ouais. Parce qu'on a quand même travaillé main dans la main. Tu vois, quand on te dit qu'un film, c'est un bateau, un navire, il y a le capitaine, tout le monde va ensemble vers le même bord, de l'autre côté de l'Atlantique. C'est exactement ça. Et nous, on a vraiment travaillé pendant des années avec une équipe technique qui nous a toujours soutenus et qu'on a toujours soutenus, main dans la main. Et on mangeait ensemble. On était ensemble. Il n'y avait pas de clivage. Et vraiment, une belle leçon d'humilité parce que j'ai quand même travaillé. Ça fait combien de temps que je connais Hélène maintenant ? Ça fait longtemps. Dieu sait si elle en a fait des Bercy, Dieu sait si elle a fait des scènes, Dieu sait si elle a travaillé comme une folle, si elle est demandée partout, elle a vécu avec des draps à ses fenêtres, elle n'a jamais eu la grosse tête. C'est une leçon d'humilité, cette fille. Elle bosse, elle rentre, elle s'occupe de sa famille, elle fait sa vie et elle bosse.

  • Speaker #1

    Donc tu me disais, Hélène avait fait de la scène, j'imagine que tu es montée avec elle sur scène puisque tu as sorti un titre qui s'appelle Dernier baiser. Tu l'as joué avec elle sur scène ? Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. Alors, on est monté sur scène par accident.

  • Speaker #1

    J'ai vu un commentaire sur Instagram, une dame qui te dit j'ai adoré te voir sur scène avec Hélène.

  • Speaker #0

    Alors, ça s'est passé comme ça. Hélène préparait un concert. Et elle a dit les filles, ce serait cool que vous veniez sur scène. Alors, on a dit ok, d'accord. Il y avait Cathy, Laure, moi. Et donc, c'est parti d'une idée comme ça en l'air. Et c'était très sympathique. Je trouvais ça super. Puis moi, dans ma tête, je me disais, c'est super, ça me fait un galop d'essai. Du coup, je me rends compte de ce que c'est d'être sur une scène en train de chanter sa petite chanson. Parce qu'à mon avis, on est comme ça. C'est pas pareil que quand on est dans une pièce de théâtre, on est plusieurs. Et après, ça a été, finalement, vous pourriez faire quelques pas de danse. Ouais. Finalement, vous allez en chanter deux. D'accord. Donc, C'était une super, c'était une très, très belle opportunité. Et ça a été un très joli cadeau. Et donc, c'est à cette occasion que je me suis retrouvée sur scène. C'est pour son concert à Elle. On n'a pas chanté du tout une de mes chansons. Puisqu'à l'époque, j'étais encore en train de bosser en studio. Et non, c'était une très, très belle occasion.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu ne l'as pas fait avant, la musique, la scène ?

  • Speaker #0

    Alors, j'en ai fait, en fait, avant. En fait... et Quand j'ai arrivé dans la série, je suis franco-brésilienne, Jean-Luc Azoulay me dit, viens, tu vas chanter en brésilien. Non, tu vas chanter une chanson brésilienne. Je dis, super, oui, d'accord. Bon, je ne suis pas un super pinceau, mais je me débrouille.

  • Speaker #1

    On y va.

  • Speaker #0

    On y va. Puis il me dit, on devrait la chanter en français quand même, comme ça c'est... Et moi je lui dis, ben non, c'est pas possible. Et j'ai mis fin à l'idée. Parce que j'étais jeune et que je me disais, je ne vois pas comment une chanson brésilienne interprétée en français, à quel moment ça peut marcher. Aujourd'hui, ça marche super bien. Cet album, Jean-Luc m'a aidée, mais pas du tout dans la composition, pas du tout dans l'artistique, mais vraiment un appui comme un ami. Donc moi, j'ajoute de la musique depuis que je suis petite. J'ajoute du piano, donc j'ai trouvé ça super lourd à trimballer un piano, donc j'ai appris la guitare. Mais bling, bling, bling, tu vois les accords pour accompagner. Et puis, je change de région et j'ai un pote qui s'appelle Johan qui me dit, mais nous, on a un groupe. C'est un groupe de reprise, viens chanter avec nous. Alors, je dis bon d'accord. Et pendant quatre ans, on a fait... Ah oui, c'est affusé à faire dans ce groupe de reprise, le Big Pep. On s'est affusé à faire des reprises et tout avec un super groupe. Lui, Johan, mon pote, c'est un batteur. C'est vraiment une belle opportunité. Et puis, de mon côté, moi, je travaillais sur GarageBand. Et puis, un jour, j'ai Ludo, mon super copain, qui m'a dit, mais écoute, fais-moi écouter un peu ce que tu fais là. Et donc, je fais écouter. Il me dit, mais non, mais il faut le faire, en fait. Arrête de faire ta musique dans ta pompe, là. C'est bon, on va le faire. Et donc, c'est là que Jean-Luc m'a dit, je vais te donner un coup de main.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as cet album qui sort.

  • Speaker #0

    Le pull, oui.

  • Speaker #1

    Le pull. J'aime bien le titre. pull. C'est très joli. Donc, ce premier extrait, ce premier morceau, Dernier baiser que tu as sorti, tu l'as trouvé, ta créativité ?

  • Speaker #0

    Je l'ai trouvé, je ne sais pas, j'ai toujours... Alors, l'écriture de texte, j'ai toujours... Alors, Dernier baiser, c'est une reprise, on est d'accord. Mais en général, les textes, moi, j'ai toujours écrit... Quand ça ne va pas, quand ça va bien. J'ai toujours un truc pour écrire. J'ai un carnet dans mon sac. Et donc, je te dis, une fois que j'ai découvert qu'on pouvait, en plus, créer de la musique merveilleuse. Et donc, j'ai décidé, je fais des trucs pourris, mais vraiment bien pourris. Tu ne te glorises pas. Non, mais je m'amuse bien. Et en fait, j'ai toujours écouté de la musique en pensant à des scènes. comme des scènes de films. Les mots viennent tout seuls. Et j'ai toujours écrit des textes en ayant de la musique dans la tête. Donc, quand je me lève le matin, tu vois, j'ai déjà le symphonique, le philharmonique dans la tête. Et je parle, j'écoute vraiment de tout.

  • Speaker #1

    Il y a des thèmes, des choses qui te parlent plus à aborder dans tes chansons ?

  • Speaker #0

    J'ai beaucoup, beaucoup de thèmes qui tournent autour du rapport homme-femme parce que je trouve que c'est intarissable et puis parce que ça s'écrit comme ça. J'ai des thèmes aussi comme il y a beaucoup le rapport homme-femme et puis après le reste c'est ce qui vient. Je n'arrive pas à... C'est compliqué de parler de ce qu'on fait. Mais c'est beaucoup le rapport humain.

  • Speaker #1

    C'est très bien ce que ça m'a dit. C'est intarissable. Et à propos de thèmes et de choses qui peuvent te toucher, sur ton Instagram, j'ai pu le voir un peu plus, tu es très engagée dans la cause animale. Qu'est-ce qui te touche le plus dans ce... Il y a une photo qui m'a fait bougouer. Tu es avec un chien, je croyais que tu fais un doigt d'honneur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pour une association, pour les quatre pattes. Et c'est ma copine Manuela Lopez qui faisait Manuela dans la série. qui m'appelle et qui me dit « Ouais, j'ai un truc, c'est pour les chiens abandonnés, ça va pas du tout. Viens, moi, je les soutiens et tout. » J'ai dit « Y'a pas de soucis. Je les soutiens. » Elle me dit « La photo, tu fais un doigt d'honneur. » J'ai dit « Oh, wow ! » J'ai fait « Ah bon, d'accord. Ok. » Donc, j'ai... On a des chiens... On a des chiens à la maison. On a des chiens à la maison. Et j'ai un chien qui, malheureusement, quand il avait 8 mois, il s'est fait taper par une voiture et le type est parti. Et donc, j'ai pensé très fortement à ce type. Et j'ai fait une photo avec mon chien Largo, qui est un très beau chien que j'adore. C'est mon chéri, secrètement chère amoureuse de lui. Et j'ai pensé à ce type-là et j'ai fait mon doigt d'honneur en pensant à cet accident.

  • Speaker #1

    Et donc, tu fais partie d'associations pour la cause animale aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ça a été une demande. Et en général, je... Il y a tellement d'animaux, il y a tellement d'associations. Si on me demande, moi je suis là, mais je travaille aussi pour les humains.

  • Speaker #1

    J'allais y venir. De toute façon, l'engagement associatif chez toi, il est quand même assez fort. Ça va, oui. D'où cet amour de l'humain, je pense. Tu m'as parlé d'une autre association avec laquelle tu œuvres.

  • Speaker #0

    Alors, c'est KDVF. En fait, je travaille avec deux associations. Il y a KDVF, c'est pour les enfants qui sont atteints du syndrome de Coulen-Devry. C'est une maladie rare, une maladie qui a des symptômes qui touchent le domaine neurologique. Et en ce moment, ils sont en train de lancer une recherche avec le professeur Thévenot dans le CHU de Grenoble. Et ils font une démarche pour obtenir des fonds. Donc il y a une marche qui est organisée. le 17 novembre et le 6 décembre on sera au Téléthon sur France 2 Et je serai là, parce que je suis marraine de cette association, pour soutenir cette cause. Donc c'est une association complètement spontanée. Ce sont les parents qui ont mis ça en place. Ils sont assez dynamiques. Et jusqu'à présent, ils étaient un peu ensourdis, un peu laissés de côté, parce que forcément, débloquer des fonds pour une maladie rare, c'est moins intéressant.

  • Speaker #1

    Et c'est eux qui sont venus vers toi ou c'est toi qui...

  • Speaker #0

    Non, non, ils sont venus vers moi. On a fait des conférences, j'ai fait une intervention, alors ils étaient plutôt vers Clermont-Ferrand et puis je devais y aller mais je travaillais aussi donc je ne pouvais pas me diviser en deux. Donc on a fait des conférences en téléportation j'allais dire, non en visio et voilà et j'espère sincèrement et là la marche et la participation au Téléthon j'espère sincèrement que ça va donner quelque chose. Et puis il y a l'association Amae que toi tu ne connais pas.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Alors Amae, c'est une association qui est dans le 0-2. C'est pour les enfants, les ados, en échec scolaire, en échec social, en échec scolaire. Et Amae, ça fait maintenant, c'est la deuxième année où je suis engagée auprès d'eux. Et c'est une association qui va développer des activités. Ça part du théâtre, le sport, de l'asophro. Pour ces enfants qui sont souvent en décrochage scolaire et qui sont... sorti du circuit normal, du circuit classique, et à qui on essaye de donner des chances pour pouvoir réintégrer un circuit qui leur permette de se réaliser. On va procéder à un écrémage avec des notes et moins sur les compétences. Et quand les enfants sont en échec scolaire, donc il y a l'histoire du Covid, il y a eu beaucoup de choses, et puis après il y a des problèmes sociaux qui sont là, des problèmes de harcèlement, il y a eu pas mal de harcèlement. ça les sort complètement du circuit. Et ce qui les sauve, ce sont leurs compétences.

  • Speaker #1

    C'est Franck Gastamby qui, dans une interview, c'est dans Autouane, je crois, où il dit « On ne se rend pas compte, mais en fait, toute la première partie de ta vie, tu es évaluée, tu es jugée par des notes. »

  • Speaker #0

    C'est ce que je dis souvent. Il y a des enfants qui, par exemple, ont des notes excellentes et qui vont avoir peur d'un examen. C'est comme pour le permis, c'est comme pour tous ces examens qu'on nous fait passer dans tous les sens. Et puis, il y a des enfants qui sont en échec. et qui ont peur de l'examen. Donc, ils sont délégués avant de commencer.

  • Speaker #1

    Quand je bossais à Pasteur, je les voyais. Mais la pression qu'ils étaient capables de se mettre...

  • Speaker #0

    C'est fou. Et la première chose que je leur dis, c'est ce n'est pas toi. Imagine une jauge avec des connaissances. On va juste te dire où tu en es sur la jauge et ce qu'il te reste à apprendre. C'est tout. C'est tout ce qu'on va te montrer. Donc, toi, tu ne seras jamais sur le grill. Et je trouve que nous devrions... Tu vois, si j'avais un truc à faire, je ferais un ministère du bien-être. On a le ministère de la santé, mais il n'y a pas le ministère du bien-être. Et là, moi, je ferais ressortir... Mais je ferais ressortir l'état de l'enfant dans la scolarisation. Parce que cette façon de noter, on oublie de rappeler que c'est juste sur la jauge des connaissances et pas l'enfant.

  • Speaker #1

    Au milieu de... tout ça, à travers toutes ces expériences, les plateaux de télévision, les animaux, les associations, qu'est-ce qui reste pour toi les plus belles valeurs humaines ? Celles que vraiment toi t'affectionnes.

  • Speaker #0

    Écoute, moi je crois assez dans l'humanité. Je suis fondamentalement humaniste. Il y a des jours où je le suis beaucoup moins. Il y a des jours où j'ai 100 ans et c'est fini. Il y a des jours où j'ai 20 ans, je suis humaniste, et dans ce fil d'humanité qu'on a, pour moi il y a un truc qui peut toujours faire renverser une situation, c'est l'amour. Alors ça peut paraître très plouplou, très bisounours, très ce que tu veux et tout, mais l'amour c'est pas bisounours, c'est vraiment quand tu fais ton boulot avec amour, bon bah tu le fais sur le timing, c'est pas pareil. Quand tu rends service à quelqu'un... en mettant des sentiments positifs, ce n'est pas pareil. Tu vas beaucoup plus loin. Et je pense que dès qu'on met un peu d'affect dans l'humanité, dès qu'on met un peu d'attention, dès qu'on met un peu... On peut inverser les jauges. Donc ça, c'est une valeur qui, pour moi, est importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des fiertés ?

  • Speaker #0

    Mes enfants ?

  • Speaker #1

    Trois fois !

  • Speaker #0

    Je suis une maman. Écoute... Ouais, je trouve que c'est des petits mecs qui se débrouillent bien, et puis tout, tout... Moi, je suis fière pour tout le monde, enfin, tu vois, j'ai pas de... Alors, tu vois, c'est vachement français, quand quelqu'un fait un truc... Alors, je suis franco-brésilienne, voilà, bon. Alors ça, c'est hyper... Je trouve que quand quelqu'un réalise quelque chose, le premier truc, c'est, allez, on va lui balancer une petite critique. Par exemple, moi je suis vachement fière parce que quand quelqu'un fait un truc, je dis, ben ouais, bravo. Beau match.

  • Speaker #1

    Tu remarqueras que ceux qui critiquent, c'est souvent ceux qui ne réussissent pas.

  • Speaker #0

    C'est ceux qui font rien. Ou qui font du médiocre. Mais non, non, c'est un truc dont je peux être fière, c'est que je ne suis pas trop casse-bonbons là-dessus.

  • Speaker #1

    Et des regrets ? Non. C'est quoi tes projets, maintenant ?

  • Speaker #0

    Bah, la musique. J'ai une pièce, là, qui se prépare. 2026, avec des super partenaires de jeu, qui est mise en place par... mise en scène par Hugo Rezeda, et qui s'appelle... Je vais le trouver, si j'avais un marteau. Voilà. Donc ça, c'est le projet 2026. Bah, j'ai des projets tout le temps. Je continue, moi. Je fais mon petit truc.

  • Speaker #1

    Et si, Abbé, ça continue, les sitcoms, tu... continue ?

  • Speaker #0

    Si on m'invite à venir faire un tour sur les plateaux, je le ferai avec plaisir. Je ne renie jamais. Je ne renie pas. On ne mord pas la main qui nourrit. Je n'ai pas honte. Je vais te dire un truc.

  • Speaker #1

    Dis-moi un truc.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à travailler pour les studios de JLA, j'étais très novice. Je débarquais et pour moi, le monde du cinéma, c'est le monde... merveilleux, des superstars, des comédiens de folie. Et j'étais vraiment hyper admirative de certains comédiens et certaines comédiennes françaises. Et quand j'ai vu le snobisme et le melon de certaines personnes, et notamment sur un tournage, je suis allée sur le tournage d'un film où j'avais un petit rôle. Je n'ai pas fait beaucoup de longs métrages, j'ai dû en faire deux. Et je suis allée congratuler une comédienne sur sa tenue, je trouvais que ça lui allait tellement bien, elle était tellement belle dedans, et en plus c'est une comédienne que j'aimais beaucoup. Et je me suis pris un pavé, mais un pavé quoi, je me suis pris un de toute façon, tu peux pas la trouver cette robe, je sais plus ce qu'elle m'a sorti, mais un truc du genre c'est pas pour... Jamais, t'auras ce que j'ai, jamais, au grand jamais. Bon, et je me suis dit mais ça c'est fou parce que même en faisant un compliment... Tu pourrais avant, j'ai dit bon puisque c'est ça cet univers là, il doit y avoir des gens bien, c'est con je vais passer à côté, mais j'ai pas très envie d'y aller, j'ai plus envie d'y aller, donc j'ai arrêté les castings, donc j'ai même pas critiqué les castings ou quoi, ah mais il y a même des castings où je suis allée, j'étais assise sur le banc en train d'attendre avec mon texte à la main et tout, et on m'a dit clairement non toi tu passes pas, et j'ai dit bah laissez moi au moins être mauvaise.

  • Speaker #1

    Tu penses que parce que tu avais fait les sitcoms, on te bloquait la porte ?

  • Speaker #0

    À l'époque, oui, clairement. À l'époque, on m'a dit, non, non, toi, c'est pas la peine. Toi, tu viens pas. OK, pas de problème. C'est ça, le truc.

  • Speaker #1

    Tant t'aurais pas pu, parce que je te vois pas avoir le melon.

  • Speaker #0

    Ah si, je peux avoir...

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Non, non, non. Avoir le melon, je sais pas, mais je pense que c'est humain. T'es catapulté dans une sphère où on passe toute la journée à te dire que t'es... Super, t'es beau, t'es magnifique, on te donne tout et tout. Et au bout d'un moment, tu touches plus tard. C'est normal que t'aies le melon. Mais je trouve que ça manque d'atterrissage, tout ça. C'est dommage.

  • Speaker #1

    C'est ça le problème. Moi, ça me rappelle, je vous reparle de l'époque où j'étais sur M6. Et à un moment donné, je le prenais un peu. Et je me rappelle que mes potes m'avaient chopé, mes trois meilleurs potes. Ils m'avaient dit, alors assieds-toi deux secondes, on va t'expliquer en fait. Le matin, tu fais la même chose que nous. donc si tu veux qu'on continue à rester potes tu redescends et je suis redescendu direct

  • Speaker #0

    très bien compris que je préférais garder mes potes que la télé et je trouve ça dommage parce que du coup ça embarque tout le monde dans une sphère qui n'a rien à voir avec la réalité donc c'est dommage ça c'est pas mon je préfère les chevaux, les chiens les arbres tu trouves que les jeunes ils manquent de ce rapport à la nature de ce rapport aux choses simples ah oui oui oui quand tu vois qu'est-ce qu'il m'a raconté Un gamin avait pris un poisson pané.

  • Speaker #1

    Je rigole déjà.

  • Speaker #0

    Oui, oui. On a demandé à un enfant de dessiner un poisson et il a fait un carré de poisson pané. Mais non. Moi je pensais que c'était une blague. Mais c'était pas une blague.

  • Speaker #1

    Tu passes sur le grill des quadras, comme tout le monde. Oui, vas-y. Même si t'es plus chez les quadras. Oui, c'est pas grave, il n'y a pas si longtemps que ça. Voilà, c'était il n'y a pas longtemps. C'est toi qui l'as dit, je ne dis pas la chose. Donc le grill des quadras, 5 questions. Tu me réponds en un mot. C'est des questions sur nos souvenirs d'enfance. En un mot ou plus, si tu veux en dire plus. Le goût d'un bonbon de ton enfance qui te manque.

  • Speaker #0

    Ah, les soucoupes volantes.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    Les soucoupes volantes. Avec la poudre acidulée. Ah,

  • Speaker #1

    t'appelais ça les soucoupes volantes ? Moi j'appelais ça les capsules. C'est pas bon, hein ?

  • Speaker #0

    C'était hyper acide.

  • Speaker #1

    On aurait dit que c'était dans du papier. Ça piquait grave la langue, ça. L'émission de ton enfance ou la série qui a disparu et qui te manque ?

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #1

    Columbo.

  • Speaker #0

    Bah ouais, je sais pas, c'était un truc qu'on regardait ensemble. Et du coup, on savait bien qui avait tué. Et ça, ça m'est née.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que c'est la seule série où tu le savais mais tu regardais quand même. Alors que les autres, quand tu fais le tueur dès le début, tu ne regardes pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Mais là, tu sais, tu as vu, tu comprends et tu te dis, c'est encore plus fort que... Parce que tu te dis, quel est le chemin qu'il va prendre pour pouvoir retrouver... Mais c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais il y a même eu, et c'est arrivé en France, il y a eu un fait divers il y a quelques années, un couple, enfin, un couple d'amants et maîtresses, ils ont tué le mari. en s'inspirant d'un épisode de Columbo, avec une histoire d'alter. Et c'est la gendarme, quand elle était sur le truc, qui se dit « Mais, on dirait exactement, cette histoire est vraie, c'est arrivé en France. Ils ont reproduit le meurtre qu'ils avaient vu dans Columbo. »

  • Speaker #0

    C'est grave. C'est véridique.

  • Speaker #1

    Un truc que disaient tes parents, qui te soulèment et que t'appliquent quand même aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils avaient raison.

  • Speaker #0

    On a toujours le choix.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve, mais on a toujours le choix.

  • Speaker #0

    J'ai pas le choix.

  • Speaker #1

    C'est une belle philosophie. Un adjectif pour qualifier la génération Z, les 20-30 ans ?

  • Speaker #0

    Ouais, courage quoi.

  • Speaker #1

    Courage, courageux, tu les trouves courageux ? Ouais. Quand t'étais petite, tu te voyais faire quoi à 40 ans ?

  • Speaker #0

    Espionne.

  • Speaker #1

    Espionne ? Mais grave, je te vois bien plus. Tu viens de t'imaginer dans un rôle d'espionne. Mais oui,

  • Speaker #0

    moi je voulais faire, je suis partie pour faire les relations internationales, Sciences Po et compagnie, et je voulais faire de la diplomatie.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc plus espionne, version Bureau des Légendes, pas espion James Bond quoi.

  • Speaker #0

    Ah les deux.

  • Speaker #1

    Un peu des deux. Un peu des deux. Et bien écoute, on saura que t'aurais voulu être espionne. Merci beaucoup Lalé. Je te remercie. J'ai vraiment été très heureux de te recevoir. C'était un échange très sympa, très doux, très apaisant. Et c'est... bien, je suis heureux de te découvrir aussi, autre que l'idole des quadras que tu es pour nous. Donc, merci beaucoup, Lali. Je rappelle qu'on peut retrouver ton premier single, Dernier baiser, qui est sorti.

  • Speaker #0

    Et le prochain sort, le 14.

  • Speaker #1

    Il s'appelle Matador. J'aime bien Matador Le pull Matador Le pull Matador, dernier baiser, on est bien Merci mille fois d'être venu, merci à vous les Quadras, merci de continuer à suivre, à liker, à vous abonner à commenter, c'est un truc de dingue, ça monte de plus en plus Parce que merci, parce que c'est grâce à vous que Quadra existe. Merci encore Lali. On se retrouve très vite les Quadras. Ciao. Bisous.

Chapters

  • Introduction à Quadras et présentation de Lali Meignan

    00:00

  • Réflexions sur la célébrité et l'impact du temps

    01:20

  • La carrière de Lali : de la télévision à la musique

    04:18

  • Engagement social et causes qui tiennent à cœur à Lali

    06:10

  • Évolution des relations humaines à l'ère des réseaux sociaux

    08:13

  • Les valeurs humaines et l'importance de l'amour

    18:15

  • Projets futurs et conclusion de l'épisode

    34:38

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