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Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

#34- Marie-Charlotte Danchin: " J'ai eu du mal à croire que l'amour, c'était beau"

#34- Marie-Charlotte Danchin: " J'ai eu du mal à croire que l'amour, c'était beau"

40min |15/04/2024|

388

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#34- Marie-Charlotte Danchin: " J'ai eu du mal à croire que l'amour, c'était beau"

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40min |15/04/2024|

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Description

🎙️J’ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore "la rebelle en tutu", lors du Paris podcast festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu car j’étais une auditrice fidèle de son podcast, Crush, qui raconte les premiers instants des histoires d’amour.  Mais là, je la rencontrais en vrai. 


👩Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m’a tout de suite plu! 


Difficile de ne pas crusher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d’humour qui s’exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l’occasion se présente.


👉Mais ce que l’on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c’est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents sur laquelle elle a su se construire, jusqu’à rencontrer l’amour… et lancer un podcast sur l’amour.


👉C’est cette enfance que j’avais envie d’explorer avec MC aujourd’hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants.


🔴On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu’ils trouvent pour s’évader un peu d’un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l’enfant ne  le voit qu’un week-end sur deux. Ce point mérite d’ailleurs d’être explicité. En France, selon une étude de l’INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l’enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s’applique pas à la Belgique par exemple, ou la priorité est donnée à la garde alternée depuis une loi de 2006.


👉Dans cet épisode nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu’on peut tirer d’une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l’éducation de ses enfants et dans son propre couple.


💜Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr, crush de MC pour Florian aussi, et leur relation digne d’une vraie comédie romantique, telle qu’elle les affectionne. 


🙏Merci infiniment Marie-Charlotte de m’avoir fait confiance en venant partager ton histoire. 


🎧Bonne écoute!


Notes de l'épisode


📗Textes


🎙️Podcasts

Crush, le podcast

Les Nouvelles Héroïnes

Y a plus de saison

Les adultes de demain

Le Bon Bouquin

Camille parle sexe


🎙️Episodes cités du podcast

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (1)

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (2)


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Transcription

  • #0

    Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment je me construis par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses ? Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Et après, comment on s'en sort financièrement ? Et pour les vacances, on fait quoi ? La décision de se séparer et ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle chambouillent inévitablement notre quotidien. Mais on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 2 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés, qui s'en sort. Tous les 15 jours, j'interview des parents séparés, mais aussi des professionnels qui œuvrent autour du divorce et de la séparation pour apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à analyser. alors que ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous aidera à mieux vivre votre séparation en préservant vos enfants. Bonne écoute. Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Avant de commencer, je voulais vous partager le message que m'a envoyé récemment Vanessa, une auditrice du podcast. J'en profite pour vous dire à quel point vos podcasts m'aident à me sentir moins seule quand les enfants ne sont pas là, à comprendre beaucoup de choses aussi, ou alors éclairer des choses auxquelles je n'ai même pas pensé. Ça fait du bien de ne pas se sentir seule dans cette galère, car je n'ai plus de famille et pas vraiment de parents séparés autour de moi. Merci du fond du cœur. un très grand merci à Vanessa pour ces mots qui me touchent beaucoup si le podcast vous aide vous aussi n'hésitez pas à me le dire et surtout si le podcast vous plaît vraiment, vraiment, allez mettre un avis sur Apple Podcast et sur Spotify pourquoi ? Parce que la crédibilité de ce podcast en dépend, cela donne des preuves qu'il est utile, ça augmente sa visibilité et au bout du compte ça va me permettre de booster ma recherche d'invité. Alors, avant d'écouter l'épisode du jour appuyez sur pause Allez vite mettre un avis sur Apple Podcast ou Spotify, sinon vous allez oublier, et puis revenez. Promis, je ne commencerai pas l'épisode sans vous. C'est fait ? Alors place à l'épisode du jour. Bonne écoute ! Épisode 34, Marie-Charlotte Danchin J'ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore La Rebelle en tutu, lors du Paris Podcast Festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu, car j'étais une auditrice fidèle de son podcast Croche, qui raconte les premiers instants des histoires d'amour. Mais là, je la rencontrais en vrai. Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m'a tout de suite plu. Difficile de ne pas crocher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d'humour, qui s'exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l'occasion se présente. Mais ce que l'on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c'est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents, sur laquelle elle a su se construire jusqu'à rencontrer l'amour et lancer un podcast sur l'amour. C'est cette enfance que j'avais envie d'explorer avec MC aujourd'hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants. On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu'ils trouvent pour s'évader un peu d'un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l'enfant ne le voit qu'un week-end sur deux. Ce point mérite d'ailleurs d'être explicité. En France, selon une étude de l'INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l'enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s'applique pas à la Belgique, par exemple, où la priorité est donnée à la garde alternée, depuis une loi de 2006. Dans cet épisode, nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux, comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu'on peut tirer d'une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l'éducation de ses enfants, et dans son propre couple. Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr. Crush de Marie-Charlotte pour Florian, aussi. et leurs relations, dignes d'une vraie comédie romantique telle qu'elle les affectionne. Merci infiniment Marie-Charlotte de m'avoir fait confiance en venant partager ton histoire. Bonne écoute.

  • #2

    et je suis très amoureuse de mon chéri et je vis à Paris en tout cas je suis vraiment ravie de te recevoir aujourd'hui merci à toi pour ton invitation ça fait un petit moment qu'on en discute et les gens doivent se demander mais qu'est-ce qu'elle fait là elle est amoureuse c'est pas vraiment le créneau des invités que Pamela reçoit sur le podcast et justement ça mérite une petite explication tu as diffusé il y a quelque temps un épisode Uncut dans lequel j'apprends avec stupeur que tu étais toi-même enfant de parents séparés et que ça ne s'était pas super bien passé pour toi.

  • #0

    Ouais, on peut dire ça.

  • #1

    Et donc,

  • #2

    j'ai sauté sur l'occasion en fait pour te proposer de venir dans le podcast parce que déjà,

  • #1

    ça me faisait plaisir de parler de ton podcast,

  • #2

    mais j'avais aussi envie d'explorer un peu ce moment que tu t'es construite par rapport à cette séparation. On arrivait finalement à animer un podcast qui parle des premiers instants des rencontres amoureuses. Donc, je me suis dit qu'il y avait certainement un lien quelque part. Et donc, je voudrais commencer par une question toute simple. Comment tu décrirais la séparation de tes parents ? En un mot ?

  • #0

    Waouh ! Eh bien, je vais dire violence, traumatisme. J'hésite entre les deux.

  • #2

    Est-ce que tu peux nous dire en deux mots pourquoi tu as choisi ces mots-là ?

  • #0

    Parce que c'est une séparation qui s'est très mal passée, un divorce qui s'est très mal passé. C'était en 1900, waouh ! 1989, je crois, le divorce officiel, et moi j'avais 8 ans. Mon grand frère avait 10 ans et ma petite soeur avait 6 ans. Et traumatisme parce qu'en fait la séparation, le divorce s'est très mal passé. C'est-à-dire qu'il a été très violent pour tout le monde, et pour ma mère, et pour mon père, et pour nous trois. Et qu'il a duré très longtemps. notamment, enfin, toutes les années qu'on suivit le divorce officiel sur la garde et la communication entre les deux, qui était inexistante et donc qui passait par nous, les enfants. Ça a duré au moins, franchement, pour que ça ne prenne plus autant de place dans ma vie, ça a bien duré encore dix ans, tu vois, après la séparation officielle.

  • #2

    Donc à 18 ans, tu as commencé à sortir un peu de cette histoire et te sentir un petit peu plus apaisée par rapport à cette séparation.

  • #0

    Oui, je pense qu'on peut dire ça, oui.

  • #2

    Et la communication, c'est un point important que tu soulèves et dont on parle assez souvent, la manière dont les parents communiquent entre eux et donc essayent ou pas. d'épargner leurs enfants quand la séparation advient. Est-ce que tu te souviens de la manière dont a été annoncée la séparation ? Tu te souviens de ce jour-là ?

  • #0

    Non, je ne me souviens pas précisément de ce jour-là, simplement parce que je pense que j'ai une mémoire sélective qui a effacé une bonne partie des images photographiques que j'ai d'habitude. J'ai une mémoire très photographique et donc normalement quand je fouille dans ma mémoire et que je cherche des souvenirs, j'ai des images qui me reviennent et de cette période-là en fait j'en ai quasiment... Aucune, ou en tout cas, ça se compte vraiment sur les doigts d'une main. Je ne me souviens pas du jour où ils nous l'ont annoncé. Je me souviens des disputes avant, quand ils étaient encore tous les deux à la maison. Je me souviens de disputes au moment de la séparation, dans des situations particulières. Mais je ne me souviens pas de ce fameux moment où ils nous annonçaient qu'ils allaient se séparer.

  • #2

    C'est peut-être aussi pour te protéger que tu ne t'en souviens pas.

  • #0

    Sans doute.

  • #2

    On a parlé dans un épisode précédent du rôle de la fratrie. Au moment de la séparation, tu dis que vous étiez trois enfants. Est-ce que tu as le sentiment qu'entre vous trois, il y a quelque chose qui s'est créé à ce moment-là ? Est-ce que tu as l'impression de pouvoir compter sur ton frère et ta sœur davantage ? Ça vous a rapprochés ?

  • #0

    Je pense que l'histoire de mes parents, l'histoire de cette séparation... a clairement déterminé les relations que j'ai avec mon frère et ma sœur, encore aujourd'hui. En fait, c'est encore très présent, et dans la vie de mon frère, de ma sœur, dans la mienne.

  • #2

    C'est-à-dire ?

  • #0

    Je pense que cette période, elle a clairement un peu redistribué les cartes. dans les relations de la fratrie. Et je pense aussi que dans ce genre de situation, ton positionnement dans la fratrie détermine la façon dont tu vas réagir face à la séparation. L'aîné, je pense, a un rôle très particulier et vraiment pas facile d'endossement, d'espèce d'endossement de responsabilité. Moi, au milieu, c'est peut-être dû à ma personnalité aussi, à ma nature, mais ça a beaucoup joué sur mes émotions et ma faculté à gérer mes émotions à ce moment-là et aujourd'hui en tant qu'adulte. Et ma petite sœur, elle est devenue plutôt introvertie, même elle a du mal à exprimer. Ces émotions, c'est difficile pour elle. Et je pense que tout ça s'est joué à ce moment-là.

  • #2

    Quel mode de garde avaient adopté tes parents ?

  • #0

    Tu sais, ces années-là, dans les débuts des années 90, c'est quand même la période où il commençait à y avoir des divorces en masse. Si je ne me trompe pas, je crois que c'était ça. C'était vraiment la génération de mes parents qui, en fait, ont commencé à... accepter le divorce et à s'en servir vraiment quand c'était nécessaire. Avant, c'était pas aussi, je sais pas, démocratisé, quoi. On le faisait moins. Et donc, à ce moment-là, honnêtement, il y avait quand même rarement une garde alternée. C'était souvent, même, je sais pas, j'ai pas de stat, mais autour de moi, en tout cas, les parents de mes copains qui divorçaient, c'était la même chose. C'était la mère qui avait la garde et le père qui avait la garde un week-end sur deux.

  • #2

    Ça se ressent beaucoup comme ça, d'ailleurs.

  • #0

    Moi, ça me questionne beaucoup, ces attributions de garde dans mon entourage. Il y a plein de choses que j'ai du mal à comprendre, notamment sur la place qu'on donne au père dans ce genre de situation. Donc moi, je voyais mon père un week-end sur deux et un soir par semaine. Et peut-être pour revenir aussi sur ta question de la fratrie, oui, bien sûr, on était solidaires. On était solidaires, mais c'est vrai qu'on n'a pas été complètement maîtres, je pense, des relations qui se sont posées à ce moment-là parce qu'on a eu un truc beaucoup plus gros et beaucoup plus fort au-dessus de nous.

  • #2

    Alors, tu parles de ton père, c'est marrant, parce que tu en parles souvent aussi dans ton podcast, d'ailleurs, de ton père. Bonjour,

  • #0

    papa !

  • #2

    Qui est biologiste, qui s'intéresse beaucoup aux relations humaines. qui te donne pas mal de conseils. Alors toi, tu le voyais une fois par semaine et le week-end. J'ai l'impression que tu as quand même réussi à construire un lien très fort avec lui. En tout cas, à la manière dont tu fais référence à ton père tellement souvent, j'ai l'impression qu'il y a un lien très fort qui vous unit.

  • #0

    Oui, on a une relation très forte, très complice. Et surtout, mon impression, c'est que j'ai réussi, on a réussi tous les deux à créer cette relation dans l'adversité. C'est-à-dire malgré... Malgré son départ de la maison, moi quand j'étais gamine, j'ai vraiment vécu le départ de mon père comme un truc hyper injuste, hyper violent. Et je crois que vraiment, dans toute ma construction, la construction de ma vie, ma construction d'adulte, j'ai mis un point d'honneur à faire attention, à ne pas rompre cette relation, à la maintenir, à l'entretenir. C'est toujours un enjeu aujourd'hui, d'ailleurs. Avec d'autres enjeux, parce que je suis moi-même devenue maman, etc. Mais c'est toujours un enjeu aujourd'hui de tenir ce fil et de faire en sorte que jamais il ne se coupe.

  • #2

    Et tu as l'impression que c'est plus toi qui fais cet effort-là, vis-à-vis de lui ?

  • #0

    Non, non, c'est un effort partagé. Après, tu sais, c'est difficile, en fait, parce que lui, il est parti. Quand il a quitté la maison, il est resté à côté de nous les premières années. Et puis après, il est parti plus loin. Et puis après, il est parti carrément plus loin. Donc il y a une distance aussi géographique qui s'est installée. Il s'est remarié. Il est donc devenu le beau-père des enfants de sa nouvelle femme. Et une distance géographique qui s'est installée et aussi une distance des enjeux de voir ton père élever d'autres enfants parce que lui, il a vécu à la maison. à 100% du temps, et nous, il nous a un week-end sur deux. Tout ça pour dire, pour moi, ça a vraiment été un truc qui était conscient et pour lequel je me bats, quoi.

  • #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier qui t'a marqué pendant la séparation de tes parents ? Quelque chose qui a peut-être changé ta manière de voir les choses ou de croire au couple ?

  • #0

    Je crois qu'il y a un événement... qui a dû avoir beaucoup de conséquences sur ma personnalité et sur ma façon de relationner, d'avoir des relations avec les autres. Il y a eu un moment, un événement, une dispute assez violente, et moi, à la suite de ça, j'ai arrêté de parler. J'étais jeune, j'avais 8 ans, je pense, et j'ai arrêté de parler pendant plusieurs jours. J'étais muette. Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? J'imagine que c'est un traumatisme, sûrement un psy pourrait me dire concrètement de quoi il s'agit. Pour moi, c'est un moment où ça a coupé quelque chose dans ma relation aux autres. et qui a déterminé mon incapacité à exprimer mes émotions pendant longtemps. Et donc, tu vois, une espèce quand même de distance entre moi et les autres, parce qu'à partir du moment où tu ne sais pas dire je suis bien, je suis mal, je ressens ci, je ressens ça c'est hyper compliqué de communiquer, quoi. Par exemple, dans un conflit ou une dispute, même pas violente, même sur des petits points un peu... ça peut être des anecdotes, des disputes un peu anodines, très compliquées pour moi d'exprimer. Ce que je pense, ce que je ressens, les émotions qui me traversent. Donc oui, forcément, ça a joué sur ma relation aux autres, ça a joué sur mes relations amoureuses. Évidemment que ça a eu une conséquence sur ma vision de l'amour. Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, vraiment se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment moi, je me construis ? par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses. Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #2

    Pour terminer sur ce volet enfance, est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a aidé à te sentir moins seule, à te sentir moins triste, à te sentir mieux pendant cette période-là ?

  • #0

    Il y a eu une personne qui était mon parrain, qui avait des enfants de mon âge et chez qui je passais beaucoup de temps en vacances. Je pense aussi à un autre échappateur qui était le sport. J'ai fait énormément de sport à partir de 10-11 ans, notamment de la natation où je m'entraînais beaucoup, donc je passais beaucoup d'heures dans l'eau, à la piscine. En semaine pour les entraînements et le week-end pour les compétitions. Et je pense que ça, ça a été un bon moyen de canaliser, je pense évacuer pas mal de frustrations et de tiraillements en moi, en me lançant dans le sport un peu compète.

  • #2

    Est-ce que ce n'était pas un moyen aussi de te trouver hors de chez toi ?

  • #0

    Sûrement, sûrement. Même si ça n'a pas toujours été facile non plus, parce que forcément, une grosse dose d'entraînement comme ça entrait dans la logistique de garde. Ça n'a pas aidé les choses. Peut-être que je m'en sors d'oeil pour faire encore plus chier mes parents, je n'en sais rien.

  • #2

    Non, mais c'est bien si ça t'a aidé à te construire et à trouver peut-être plus d'équilibre dans ta vie. Je crois aussi que quand on gagne des compétitions, je ne sais pas à quel niveau tu pratiquais ton sport, mais ça rebousse quand même bien l'estime de soi aussi.

  • #0

    Absolument, oui, tout à fait.

  • #2

    Tu as déjà commencé à aborder l'impact de la séparation dans ta vie amoureuse. Est-ce que la séparation de tes parents a eu aussi un impact dans la manière d'élever tes propres enfants et dans ta relation à tes enfants ?

  • #0

    Oui. Je te dirais deux choses. Ma mère, en fait, pendant cette période de séparation, elle a traversé une dépression. Et je pense qu'elle a eu beaucoup de mal à gérer sa relation avec ses enfants. Je ne veux pas parler à sa place, mais en tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, que je l'ai ressenti. J'ai eu du mal à trouver une confiance en moi. Et donc, moi, je mets un point d'honneur aujourd'hui avec mes enfants pour tout faire pour booster leur confiance.

  • #2

    Comment tu fais ?

  • #0

    Je mets en avant leur personnalité distincte, que j'estime être des qualités chez l'un et chez l'autre. Je fais très attention à ne pas créer la compète entre les deux. donc à jamais comparer ce qu'ils font, à bien leur dire aussi, à leur formuler. Tu sais, quand je fais un compliment à Madeleine, c'est parce que je le pense vraiment et que je pense que ce qu'elle a fait là, c'est beau, c'est bien, c'est bien dit, c'est ingénieux, c'est curieux, c'est malin, etc. Mais toi, je te le dirais sur autre chose, Robinson. Parce que souvent, ils sont un peu jaloux l'un l'autre. Moi, je te le dirais sur autre chose parce que toi, il y a d'autres choses que tu fais bien. Donc j'essaye de vraiment valoriser leur personnalité à chacun et les élans. d'intérêt qu'ils ont, que je peux ressentir. Donc j'essaye d'être vachement à l'écoute de ça. Et puis j'essaye d'être super, super, super aimante. Mais ce qui n'a pas toujours été évident, en fait j'ai des excès de... J'ai des excès incontrôlables, mais tu sais, je pense que c'est vraiment cette histoire de retomber dans les schémas éducationnels qu'on a eus quand on était gamin. Et moi, j'ai la même chose, donc j'ai des excès un peu compulsifs, où je peux me mettre en colère, où je peux crier. C'était plus vrai quand ils étaient plus petits, maintenant je trouve ça beaucoup plus facile. Voilà, ça j'essaye de gros travail pour contrôler ça, parce que vraiment c'est agréable pour personne, ni pour eux, ni pour moi, ni pour mon mec. J'essaye d'être consciente en fait de ces mécanismes-là, de ces schémas, de les contrer. Pour vraiment réussir à leur donner confiance en eux. Pour moi, vraiment, la clé de la réussite dans leur vie, je le vois là, c'est dans la confiance qu'ils auront en eux dans le futur.

  • #2

    Tu racontes souvent dans ton podcast, tu l'as dit plusieurs fois, que tu mènes une relation vraiment épanouie avec ton mec. On parle souvent et c'est le meilleur qu'on puisse te souhaiter, évidemment. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu reviens aussi parfois sur... beaucoup de relations amoureuses tumultueuses et tu viens de nous en toucher deux mots d'ailleurs, comment tu crois que la séparation de tes parents a pu impacter ton rapport à l'amour ?

  • #0

    Je pense que l'image en fait elle était tellement pourrie, elle était tellement dégueulasse que moi j'ai eu du mal à croire que l'amour c'était beau, que c'était doux que ça pouvait t'apporter du positif

  • #2

    T'avais pas d'autres modèles autour de toi que ceux de tes parents ? Qui auraient pu peut-être te réconcilier un peu avec cette image là ?

  • #0

    Honnêtement, pas beaucoup de modèles positifs. Si justement, mon parrain et sa femme, en l'occurrence, peut-être pour ça, c'est que j'aimais bien être là-bas, mais sinon, honnêtement, non, pas beaucoup autour de moi. Donc si tu veux, j'avais une image très négative, que le couple, c'est la destruction, c'est la tromperie, c'est la jalousie, c'est les pleurs. Et si tu veux... J'ai eu beaucoup de mal à croire en l'amour joyeux, épanouissant, grandissant, qui te porte et qui fait de toi quelqu'un de bien.

  • #2

    Du coup, les relations pour toi qui étaient des relations qui te semblaient normales c'était donc des relations où il y avait beaucoup de pleurs, beaucoup de disputes, etc. C'était ça ton schéma, en fait ?

  • #0

    Oui, c'était ça mon schéma. Mais j'avais quand même… Je ne sais pas d'où ça vient, mais j'ai toujours eu un élan romantique, si tu veux, pour contrer ça. Je me suis gavée de romans d'amour, je me suis gavée de films, de comédies romantiques. C'était la bonne période pour le faire, les années 90, quand même. Je me suis gavée de ça pour contrer, tu vois, et pour me dire, ouais, alors, si c'est possible dans... Si ce n'est pas possible dans la réalité, bon, je vais aller le chercher ailleurs.

  • #2

    C'était quoi tes comédies romantiques préférées ?

  • #0

    C'était Dirty Dancing, c'était Coup de foudre à Notting Hill, Pretty Woman, 4 mariages et un enterrement, tout ça. Et dans ma vie perso, je luttais contre tous mes démons. Je luttais contre mon manque de confiance en moi, contre mon manque d'assurance, l'image du père que je n'avais pas assez, que je cherchais dans tout autre homme, je pense. Je luttais contre la certitude que quoi qu'il arrive, le mec allait me tromper et que le bonheur ne pouvait pas durer longtemps.

  • #2

    Tu aurais préféré ne pas le savoir, cette histoire de tromperie ? Tu aurais préféré ne pas être mise au courant ?

  • #0

    Possible. Je me suis souvent posé cette question, Pamela. Je ne sais pas. Je pense qu'en plus, à un moment, j'ai eu un élan de curiosité et que j'ai voulu savoir et que j'ai un peu enquêté, tu sais.

  • #2

    et en fait j'aurais pas dû qu'est-ce qui a fait que tout ce schéma finalement t'as réussi à en sortir et que t'es tombée amoureuse et que maintenant tout semble plus ou moins apaisé on va pas rentrer dans ta vie privée mais qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur tu penses ?

  • #0

    je sais pas si il y a vraiment un élément déclencheur enfin si il y en a un mais je pense que j'ai toujours eu quand même cette petite flamme honnêtement je sais pas d'où elle vient et ensuite il y a eu la rencontre avec mon copain d'aujourd'hui, mon amoureux d'aujourd'hui qui s'est fait en plusieurs temps. Et quand j'ai rencontré mon mec, en fait, j'ai compris que l'amour, ça pouvait être simple. Juste simple, en fait. Deux personnes qui sont ensemble, qui sont bien ensemble, qui se le disent sans se retenir, sans retenir les sentiments, et avec qui c'est évident, quoi. Tout glisse, les choses se font les unes après les autres, sans perte de temps dans les multiples questionnements. On s'est mis ensemble en 2012, je suis tombée enceinte de notre fils en 2014, on avait emménagé au bout d'un an ensemble. C'était rapide, c'était simple, évident. Et lui, Florian, pour ne pas le citer, je ne sais pas comment le dire, mais ce mec... C'est le bonheur incarné. Ce mec est un soleil. En fait, ce mec, c'est un kiffeur. Il kiffe la vie. Et pourtant, il n'a pas eu une vie facile, mais alors il kiffe la vie, mais comme jamais j'avais rencontré quelqu'un, en fait. Il a un lien social incroyable. Il crée du lien de façon complètement innée. C'est incroyable de le voir évoluer quand il fait ça. Il est joyeux, il est positif, il tourne toujours tout en positif. Il m'aide à ne pas voir... le négatif avant qu'il n'arrive, à ne surtout pas le vivre et le ressentir avant qu'il n'arrive, à ne pas faire de plans sur la comète, à ne pas te projeter dans des scénarios catastrophes, dans des scénarios de merde, tu sais comme on fait tous, on a tendance. Et lui, c'est un soleil en fait, et cette énergie positive, les rayons, j'ai presque l'impression qu'il m'a... que ces rayons m'ont amené, la chaleur, la lumière et tout, en fait, c'est hyper contagieux. Et aujourd'hui, notre couple, notre famille, notre foyer, il est joyeux, il est lumineux. Je ne dis pas que c'est tout beau, tout parfait. Loin de là, il y a plein de difficultés, il y a plein de...

  • #2

    Oui, parce que sinon, j'allais venir habiter chez moi.

  • #0

    Non, pas du tout. L'image d'Epinal, surtout pas. Il y a plein de questions. On traverse toutes les mêmes questions que tout le monde. En revanche, je vois ce qu'on a construit à deux comme un truc hyper lumineux et hyper joyeux. Et j'en suis tellement fière, je te jure, par rapport à ce que c'était chez moi quand j'étais gamine. Je suis tellement fière d'avoir réussi à faire ça. Mais pour mes enfants en premier lieu, et pour lui et pour moi bien sûr, mais j'étais tellement persuadée que ce n'était pas possible. Et d'ailleurs les premières années où on était ensemble et où on a eu nos enfants, et moi j'avais des moments où j'étais là, mais non, mais c'est... c'est pas possible en fait c'est pas possible d'être autant heureux il va se passer un truc je vais me faire shooter par un bus je sais pas il va se passer un truc c'est pas possible en fait j'ai du mal à accepter le bonheur en fait c'est

  • #2

    chouette que tu aies fini par l'accepter aussi parce que parfois aussi inconsciemment justement quand on a cette vague de bonheur comme ça on peut se dire ça me rappelle le film toi qui aimes bien les films Bagdad Café je sais pas si tu vois c'est où elle dit too much harmony tu vois ça m'avait beaucoup marqué cette sortie dans ce film et c'est vrai parfois tu veux tout bazarder parce que justement c'est trop beau et que peut-être je parle de manière générale mais on a envie de tout envoyer parce que ça va trop bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut créer cet élément déclencheur qui va mettre un peu le bordel dans le couple alors que C'est beau ce que tu dis, je trouve, d'accepter aussi juste que ça puisse être simple et bien et peut-être pas chercher midi à 14h non plus et se nourrir de l'autre.

  • #0

    Mais ça, je l'ai fait pendant longtemps, tu vois, chercher la petite bête qui va tout péter. Et j'ai même des ressacs de temps en temps, des retours. Ou dans le quotidien, je vais faire ça.

  • #2

    Comment tu soignes ça ?

  • #0

    Je chasse les pensées. Dans ma tête, c'est presque une image, tu vois. Je pousse. je fais des gestes, je dis allez du vent Dès que je sens que mon petit diable du conflit est là, allez, vas-y, des lignes saloperies paf, je chasse.

  • #2

    Il y a certains apôtres de la résilience qui te diront qu'il faut accepter cette pensée-là.

  • #0

    Christophe André dirait certainement que c'est pour accepter.

  • #2

    Désolée Christophe.

  • #0

    Je n'y arrive pas. Sans doute, peut-être après que ça passe par l'acceptation, mais après par contre, une fois que j'ai compris ce que c'est, je n'en veux pas.

  • #2

    Juste pour terminer sur la séparation parce que j'aimerais qu'on parle un peu de ton podcast aussi est-ce que pour toi la séparation c'est un échec ?

  • #0

    Pendant longtemps j'ai dit Vaut mieux séparer et être heureux séparés qu'ensemble pour une raison ou pour une autre. Souvent, c'est souvent la question d'être ensemble pour les enfants, par exemple. Vraiment, ça, je le pense. Je pense qu'il faut vraiment mieux se séparer.

  • #2

    Malgré tout ce que tu nous as décrit comme étant quand même vraiment douloureux.

  • #0

    Oui, mais ça ne se passe pas toujours comme ça non plus. Je pense que mon histoire, elle est un peu... Je ne sais pas si elle est exceptionnelle. Mais bon, le degré de violence du truc, à mon avis, est un peu exceptionnel quand même. Tout ça pour dire qu'il peut y avoir des belles choses derrière, même après une séparation, tu vois. Et il y a eu des belles choses après la séparation, notamment mes quarts de demi-frères par concubinage, on disait, qui sont des relations superbes aussi, tu vois, c'était des super moments.

  • #2

    C'est les enfants de la belle-mère ?

  • #0

    Quart de demi-frère par concubinage, on s'appelait. Je ne sais pas pourquoi. Mais je ne sais plus trop pourquoi. Mais voilà, il y a des choses positives. Non, surtout, je pense que les parents épanouis et le modèle qu'on a sous les yeux, c'est super important pour avancer dans la vie et entrer dans... L'âge adulte, dans la vie en général, l'échec, j'aime pas ce mot, en tout cas la définition qu'on en donne, je pense qu'il y a rarement quand même des échecs. Très bien. Écoute, on va parler un peu du podcast. Donc Crush, est-ce que tu peux nous présenter en deux mots ton podcast ?

  • #1

    Alors Crush, c'est le podcast qui explore la magie des premiers jours des histoires d'amour. Donc j'ai choisi de me focaliser sur le moment iconique de toutes les histoires d'amour qui est la rencontre. Le moment où en fait, on va être attiré par une personne et pas celle d'à côté. C'est-à-dire qu'à un moment, on va croiser quelqu'un dans notre vie et on va être hyper attiré par cette personne. Et moi, ce qui m'intéresse, c'est d'explorer tous les ressorts de cette attirance. Donc les ressorts visibles et les ressorts invisibles. Donc, qu'est-ce qui se cache derrière le mystère de la rencontre amoureuse ? Est-ce qu'il y a cette magie, quelque chose d'intangible, quelque chose de l'ordre du destin, ou au contraire, quelque chose de l'ordre de la chance et du hasard ? Est-ce qu'il y a des paramètres sociologiques, des paramètres psychologiques, des paramètres biologiques, des paramètres neuroscientifiques ? J'ai envie d'explorer tout ça et la façon dont je le fais, c'est en racontant, grâce à des invités qui viennent confier leur histoire à mon micro, en racontant des vraies histoires de la vraie vie avec des vrais gens qui ont des vraies émotions et qui me les partagent.

  • #0

    Ce que tu précises et c'est important, c'est que tu parles des premiers moments. et c'est vrai qu'on écoute tes histoires alors il y en a au moins 60 épisodes maintenant je pense si je ne me trompe pas on écoute ces histoires, parfois je t'avoue qu'on a envie de savoir la suite et ma question est donc, ok tu t'intéresses au premier moment pourquoi tu ne t'intéresses pas à la suite de l'histoire, des gens qui sont ensemble déjà depuis 10 ans par exemple et leurs secrets pour durer justement

  • #1

    Mais tu es en train de me faire une intro parfaite à ma programmation estivale, Pamela.

  • #0

    Ah, c'est ça, il y a eu un petit foil alors.

  • #1

    Mais non, parce que j'avais vraiment envie de me focaliser sur ce moment magique-là, sur la rencontre, pour comprendre ça. On va peut-être reparler de mon père, mais tu sais, mon père, il est biologiste comportemental, et donc son domaine de prédilection, c'est Darwin et la sélection naturelle, et comprendre comment on choisit son partenaire sexuel. et ce que tu dis de j'ai envie de connaître la suite peut-être qu'il y aura un jour des épisodes tu sais au retour avec les couples que j'avais interviewés pour savoir comment ils vont aujourd'hui pourquoi pas mais évidemment j'ai aussi envie de m'intéresser au décroche ou au recroche donc qu'est-ce qui se passe après cette magie cette passion des premiers moments et des premiers jours et surtout comment est-ce qu'il est possible et comment on peut revivre cette magie des premiers jours dans notre couple après 5, 10, 15 ans. Ça, ça me fascine aussi parce qu'il y a ça dans Crush, c'est qu'il y a un plaisir infini à revenir sur ces premiers moments qui mettent des papillons dans le ventre et pendant lesquels on se sent pousser des ailes. Peut-être je suis inspirée de ma propre histoire avec mon amoureux, mais c'est aussi génial, je suis d'accord avec toi, de s'intéresser à ce qui se passe après et de comment on entretient cette flamme, le désir et l'envie d'être ensemble.

  • #0

    Tu sais que là, il y a beaucoup de personnes qui nous écoutent qui ne sont pas en couple ou qui ont justement, après peut-être la magie des premiers moments de leur histoire d'amour, décidé de se séparer. Parce que pour 15 000 raisons, mais j'en vois juste une comme ça, c'est qu'aussi parfois on rentre un peu dans la routine au bout d'un moment. et qu'il faut aussi essayer de se réinventer, qu'on n'a pas toujours le courage, parce qu'on n'a pas toujours les clés, on ne sait pas comment s'y prendre. Peut-être que toi, qui as entendu pas mal de personnes, tu as peut-être des petites clés à livrer déjà, ou alors c'est un épisode qu'il faut attendre l'été pour avoir la réponse.

  • #1

    Moi, je pense que la clé, c'est la communication. Mais par contre, que les enjeux sont très nombreux et très divers. Communication, c'est réussir à... communiquer sur le fond tout en communiquant sur le quotidien. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc oui, communiquer sur la logistique, les gosses, les rendez-vous, l'école, les devoirs, la bouffe, les cours, mais garder quand même un canal de communication sur l'intime et réussir à dire à l'autre ce que l'on ressent, les émotions qui nous traversent, nos envies, et ce sur le plan relationnel, sur le plan social, des envies de la vie, mais aussi sur le plan sexuel. Je pense que l'enjeu se situe quand même pas mal là-dessus. Moi, c'est ce que je dirais, comme ça.

  • #0

    On en revient toujours à cette satanée communication.

  • #1

    Je crois.

  • #0

    La suite, en tout cas, on va la connaître cet été, si j'ai bien compris. Tu ne veux peut-être pas en dire d'abord. C'est un avantage pour le moment, mais j'ai cru comprendre que...

  • #1

    Oui, cet été, je voudrais interviewer toujours des personnes qui viennent me raconter des situations particulières qu'ils ont vécues en couple et comment ils ont réussi à dépasser cette rupture du canal de communication pour le retrouver et retourner dans une spirale épanouissante du couple. Et il y aura un œil expert qui viendra donner des conseils. pour réussir à dépasser l'enjeu qu'on aurait identifié dans le témoignage, dans l'histoire. Et j'espère aussi des petits moyens d'activation dans l'intimité. Donc des trucs très concrets et actionnables pour passer un bel été. Pour s'enivrer à deux.

  • #0

    On a hâte d'en savoir davantage.

  • #1

    Je trouve qu'il y a beaucoup de tabous là-dessus, on n'en parle pas assez. Et j'ai vraiment envie de parler du couple de façon... La sexualité, par exemple, c'est un vrai tabou au sein du couple. Tu sais, on est truffé d'injonctions de... Un couple qui va bien est un couple qui fait l'amour au moins trois fois par semaine. Un couple qui va bien est capable de réaliser ses fantasmes ensemble. Il y a plein de trucs comme ça. Je déteste ça et je voudrais juste qu'on me parle franc. Un couple qui baise une fois par mois, c'est OK, les gars, si ça vous va.

  • #0

    ou au contraire si c'est le contraire c'est ok aussi j'ai vraiment envie de dire que tout est possible et que ces injonctions là en fait elles font mal il y a plein de comptes de sociologues d'ailleurs il y a un podcast d'ailleurs je l'avais invité dans mon podcast Camille parle sexe qui revient sur ces sujets là et je vous invite aussi à Oui, c'est vraiment super intéressant. Je te conseille vraiment Camille, elle a un podcast. Et puis, il y a plein d'autres sexologues qu'on peut retrouver sur Instagram et qui parlent de ces questions-là, qui abordent ces points-là. Et je trouve que c'est vraiment passionnant de les écouter. Il y a plein de bonnes choses qui existent. Donc, je vous mettrai quelques liens parce qu'on en avait beaucoup parlé avec Camille qui parle sexe. D'ailleurs, si vous allez écouter cet épisode, je crois qu'elle a proposé cinq contes de sexologues suite à l'épisode. donc n'hésitez pas à aller voir ça moi j'irai voir en tout cas écoute il est en deux parties cet épisode parce que c'était vraiment passionnant j'ai une dernière question avant de te poser une dernière question traditionnelle donc en gros j'ai deux questions la première c'est un petit clin d'œil à ton podcast est-ce que tu crois au destin ou au hasard en amour c'est une question que tu poses souvent à la fin de ton podcast à tes oreilles la petite maligne et

  • #1

    moi je crois tu crois que tout est écrit non pas du tout Moi, j'ai un esprit beaucoup trop scientifique. J'ai été élevée par deux parents scientifiques. J'ai un esprit beaucoup trop scientifique et donc beaucoup trop terre-à-terre, pragmatique, cartésien, je ne sais pas comment dire. Moi, je crois juste que c'est une accumulation de petits accidents, une accumulation de hasards qui font qu'à un moment, on se retrouve à tel endroit, dans tel état d'esprit, avec telle personne, qui fait que ça... qu'il se passe quelque chose. En amour comme en amitié, comme en pro.

  • #0

    Une dernière question. Est-ce que tu aurais des podcasts à conseiller à nos auditeurices ?

  • #1

    Alors, dur de sélectionner. Mon dernier coup de cœur, c'est Il n'y a plus de saison. Est-ce que tu connais ?

  • #0

    Non.

  • #1

    Swan Penicet, c'est une humoriste. Elle parle de fin du monde en faisant des blagues. Je trouve ça absolument génial. Elle interview des pontes du changement climatique. Mais elle le fait avec de l'humour et c'est d'une justesse. Déjà, ses invités sont de très haut vol. Et elle le fait avec des mots tellement intelligents et justes que je trouve que c'est de la dentelle, c'est magnifique. Pour les enfants, il y a Nouvelles héroïnes de Céline Steyer que j'aime beaucoup. Elle raconte des histoires de femmes inspirantes pour les enfants, pour que les enfants, les petites filles comme les petits garçons, puissent avoir des modèles féminins et contrer le trop de modèles masculins. Et donc dire aux enfants que tout est possible et qu'ils peuvent faire absolument ce qu'ils veulent, sans contrainte de genre notamment. Après, il y en a deux autres. Il y a Les adultes de demain, de Stéphanie Descleb, que j'adore aussi parce que j'aime beaucoup cette approche déculpabilisante et très technique et pragmatique. J'aime beaucoup. Et non, il y en a un dernier que j'adore, c'est Le bon bouquin, je ne sais pas si tu connais. C'est un podcast sur la littérature qui redonne goût à la lecture. et Eugénie l'hôte du podcast a une plume absolument splendide et une voix pas comme les autres ok mais super je vais vous mettre les liens dans les notes de l'épisode et on va reprendre tous ces super

  • #0

    podcasts donc j'en connais pas la moitié donc je vais moi même aller les écouter de ce pas, merci beaucoup MC,

  • #1

    merci à toi Pamela et longue vie à ton podcast ciao Ça va ?

  • #2

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous et à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute Spotify et Apple Podcast, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter ou me suggérer des invités ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, laissez-moi un message sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook quelque chose à vous dire podcast ou envoyez-moi un email quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com je vous dis et je vous réponds rendez-vous dans 15 jours pour un prochain épisode et d'ici là, portez-vous bien ciao Merci.

Description

🎙️J’ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore "la rebelle en tutu", lors du Paris podcast festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu car j’étais une auditrice fidèle de son podcast, Crush, qui raconte les premiers instants des histoires d’amour.  Mais là, je la rencontrais en vrai. 


👩Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m’a tout de suite plu! 


Difficile de ne pas crusher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d’humour qui s’exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l’occasion se présente.


👉Mais ce que l’on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c’est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents sur laquelle elle a su se construire, jusqu’à rencontrer l’amour… et lancer un podcast sur l’amour.


👉C’est cette enfance que j’avais envie d’explorer avec MC aujourd’hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants.


🔴On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu’ils trouvent pour s’évader un peu d’un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l’enfant ne  le voit qu’un week-end sur deux. Ce point mérite d’ailleurs d’être explicité. En France, selon une étude de l’INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l’enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s’applique pas à la Belgique par exemple, ou la priorité est donnée à la garde alternée depuis une loi de 2006.


👉Dans cet épisode nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu’on peut tirer d’une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l’éducation de ses enfants et dans son propre couple.


💜Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr, crush de MC pour Florian aussi, et leur relation digne d’une vraie comédie romantique, telle qu’elle les affectionne. 


🙏Merci infiniment Marie-Charlotte de m’avoir fait confiance en venant partager ton histoire. 


🎧Bonne écoute!


Notes de l'épisode


📗Textes


🎙️Podcasts

Crush, le podcast

Les Nouvelles Héroïnes

Y a plus de saison

Les adultes de demain

Le Bon Bouquin

Camille parle sexe


🎙️Episodes cités du podcast

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (1)

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (2)


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Transcription

  • #0

    Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment je me construis par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses ? Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Et après, comment on s'en sort financièrement ? Et pour les vacances, on fait quoi ? La décision de se séparer et ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle chambouillent inévitablement notre quotidien. Mais on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 2 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés, qui s'en sort. Tous les 15 jours, j'interview des parents séparés, mais aussi des professionnels qui œuvrent autour du divorce et de la séparation pour apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à analyser. alors que ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous aidera à mieux vivre votre séparation en préservant vos enfants. Bonne écoute. Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Avant de commencer, je voulais vous partager le message que m'a envoyé récemment Vanessa, une auditrice du podcast. J'en profite pour vous dire à quel point vos podcasts m'aident à me sentir moins seule quand les enfants ne sont pas là, à comprendre beaucoup de choses aussi, ou alors éclairer des choses auxquelles je n'ai même pas pensé. Ça fait du bien de ne pas se sentir seule dans cette galère, car je n'ai plus de famille et pas vraiment de parents séparés autour de moi. Merci du fond du cœur. un très grand merci à Vanessa pour ces mots qui me touchent beaucoup si le podcast vous aide vous aussi n'hésitez pas à me le dire et surtout si le podcast vous plaît vraiment, vraiment, allez mettre un avis sur Apple Podcast et sur Spotify pourquoi ? Parce que la crédibilité de ce podcast en dépend, cela donne des preuves qu'il est utile, ça augmente sa visibilité et au bout du compte ça va me permettre de booster ma recherche d'invité. Alors, avant d'écouter l'épisode du jour appuyez sur pause Allez vite mettre un avis sur Apple Podcast ou Spotify, sinon vous allez oublier, et puis revenez. Promis, je ne commencerai pas l'épisode sans vous. C'est fait ? Alors place à l'épisode du jour. Bonne écoute ! Épisode 34, Marie-Charlotte Danchin J'ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore La Rebelle en tutu, lors du Paris Podcast Festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu, car j'étais une auditrice fidèle de son podcast Croche, qui raconte les premiers instants des histoires d'amour. Mais là, je la rencontrais en vrai. Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m'a tout de suite plu. Difficile de ne pas crocher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d'humour, qui s'exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l'occasion se présente. Mais ce que l'on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c'est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents, sur laquelle elle a su se construire jusqu'à rencontrer l'amour et lancer un podcast sur l'amour. C'est cette enfance que j'avais envie d'explorer avec MC aujourd'hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants. On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu'ils trouvent pour s'évader un peu d'un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l'enfant ne le voit qu'un week-end sur deux. Ce point mérite d'ailleurs d'être explicité. En France, selon une étude de l'INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l'enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s'applique pas à la Belgique, par exemple, où la priorité est donnée à la garde alternée, depuis une loi de 2006. Dans cet épisode, nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux, comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu'on peut tirer d'une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l'éducation de ses enfants, et dans son propre couple. Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr. Crush de Marie-Charlotte pour Florian, aussi. et leurs relations, dignes d'une vraie comédie romantique telle qu'elle les affectionne. Merci infiniment Marie-Charlotte de m'avoir fait confiance en venant partager ton histoire. Bonne écoute.

  • #2

    et je suis très amoureuse de mon chéri et je vis à Paris en tout cas je suis vraiment ravie de te recevoir aujourd'hui merci à toi pour ton invitation ça fait un petit moment qu'on en discute et les gens doivent se demander mais qu'est-ce qu'elle fait là elle est amoureuse c'est pas vraiment le créneau des invités que Pamela reçoit sur le podcast et justement ça mérite une petite explication tu as diffusé il y a quelque temps un épisode Uncut dans lequel j'apprends avec stupeur que tu étais toi-même enfant de parents séparés et que ça ne s'était pas super bien passé pour toi.

  • #0

    Ouais, on peut dire ça.

  • #1

    Et donc,

  • #2

    j'ai sauté sur l'occasion en fait pour te proposer de venir dans le podcast parce que déjà,

  • #1

    ça me faisait plaisir de parler de ton podcast,

  • #2

    mais j'avais aussi envie d'explorer un peu ce moment que tu t'es construite par rapport à cette séparation. On arrivait finalement à animer un podcast qui parle des premiers instants des rencontres amoureuses. Donc, je me suis dit qu'il y avait certainement un lien quelque part. Et donc, je voudrais commencer par une question toute simple. Comment tu décrirais la séparation de tes parents ? En un mot ?

  • #0

    Waouh ! Eh bien, je vais dire violence, traumatisme. J'hésite entre les deux.

  • #2

    Est-ce que tu peux nous dire en deux mots pourquoi tu as choisi ces mots-là ?

  • #0

    Parce que c'est une séparation qui s'est très mal passée, un divorce qui s'est très mal passé. C'était en 1900, waouh ! 1989, je crois, le divorce officiel, et moi j'avais 8 ans. Mon grand frère avait 10 ans et ma petite soeur avait 6 ans. Et traumatisme parce qu'en fait la séparation, le divorce s'est très mal passé. C'est-à-dire qu'il a été très violent pour tout le monde, et pour ma mère, et pour mon père, et pour nous trois. Et qu'il a duré très longtemps. notamment, enfin, toutes les années qu'on suivit le divorce officiel sur la garde et la communication entre les deux, qui était inexistante et donc qui passait par nous, les enfants. Ça a duré au moins, franchement, pour que ça ne prenne plus autant de place dans ma vie, ça a bien duré encore dix ans, tu vois, après la séparation officielle.

  • #2

    Donc à 18 ans, tu as commencé à sortir un peu de cette histoire et te sentir un petit peu plus apaisée par rapport à cette séparation.

  • #0

    Oui, je pense qu'on peut dire ça, oui.

  • #2

    Et la communication, c'est un point important que tu soulèves et dont on parle assez souvent, la manière dont les parents communiquent entre eux et donc essayent ou pas. d'épargner leurs enfants quand la séparation advient. Est-ce que tu te souviens de la manière dont a été annoncée la séparation ? Tu te souviens de ce jour-là ?

  • #0

    Non, je ne me souviens pas précisément de ce jour-là, simplement parce que je pense que j'ai une mémoire sélective qui a effacé une bonne partie des images photographiques que j'ai d'habitude. J'ai une mémoire très photographique et donc normalement quand je fouille dans ma mémoire et que je cherche des souvenirs, j'ai des images qui me reviennent et de cette période-là en fait j'en ai quasiment... Aucune, ou en tout cas, ça se compte vraiment sur les doigts d'une main. Je ne me souviens pas du jour où ils nous l'ont annoncé. Je me souviens des disputes avant, quand ils étaient encore tous les deux à la maison. Je me souviens de disputes au moment de la séparation, dans des situations particulières. Mais je ne me souviens pas de ce fameux moment où ils nous annonçaient qu'ils allaient se séparer.

  • #2

    C'est peut-être aussi pour te protéger que tu ne t'en souviens pas.

  • #0

    Sans doute.

  • #2

    On a parlé dans un épisode précédent du rôle de la fratrie. Au moment de la séparation, tu dis que vous étiez trois enfants. Est-ce que tu as le sentiment qu'entre vous trois, il y a quelque chose qui s'est créé à ce moment-là ? Est-ce que tu as l'impression de pouvoir compter sur ton frère et ta sœur davantage ? Ça vous a rapprochés ?

  • #0

    Je pense que l'histoire de mes parents, l'histoire de cette séparation... a clairement déterminé les relations que j'ai avec mon frère et ma sœur, encore aujourd'hui. En fait, c'est encore très présent, et dans la vie de mon frère, de ma sœur, dans la mienne.

  • #2

    C'est-à-dire ?

  • #0

    Je pense que cette période, elle a clairement un peu redistribué les cartes. dans les relations de la fratrie. Et je pense aussi que dans ce genre de situation, ton positionnement dans la fratrie détermine la façon dont tu vas réagir face à la séparation. L'aîné, je pense, a un rôle très particulier et vraiment pas facile d'endossement, d'espèce d'endossement de responsabilité. Moi, au milieu, c'est peut-être dû à ma personnalité aussi, à ma nature, mais ça a beaucoup joué sur mes émotions et ma faculté à gérer mes émotions à ce moment-là et aujourd'hui en tant qu'adulte. Et ma petite sœur, elle est devenue plutôt introvertie, même elle a du mal à exprimer. Ces émotions, c'est difficile pour elle. Et je pense que tout ça s'est joué à ce moment-là.

  • #2

    Quel mode de garde avaient adopté tes parents ?

  • #0

    Tu sais, ces années-là, dans les débuts des années 90, c'est quand même la période où il commençait à y avoir des divorces en masse. Si je ne me trompe pas, je crois que c'était ça. C'était vraiment la génération de mes parents qui, en fait, ont commencé à... accepter le divorce et à s'en servir vraiment quand c'était nécessaire. Avant, c'était pas aussi, je sais pas, démocratisé, quoi. On le faisait moins. Et donc, à ce moment-là, honnêtement, il y avait quand même rarement une garde alternée. C'était souvent, même, je sais pas, j'ai pas de stat, mais autour de moi, en tout cas, les parents de mes copains qui divorçaient, c'était la même chose. C'était la mère qui avait la garde et le père qui avait la garde un week-end sur deux.

  • #2

    Ça se ressent beaucoup comme ça, d'ailleurs.

  • #0

    Moi, ça me questionne beaucoup, ces attributions de garde dans mon entourage. Il y a plein de choses que j'ai du mal à comprendre, notamment sur la place qu'on donne au père dans ce genre de situation. Donc moi, je voyais mon père un week-end sur deux et un soir par semaine. Et peut-être pour revenir aussi sur ta question de la fratrie, oui, bien sûr, on était solidaires. On était solidaires, mais c'est vrai qu'on n'a pas été complètement maîtres, je pense, des relations qui se sont posées à ce moment-là parce qu'on a eu un truc beaucoup plus gros et beaucoup plus fort au-dessus de nous.

  • #2

    Alors, tu parles de ton père, c'est marrant, parce que tu en parles souvent aussi dans ton podcast, d'ailleurs, de ton père. Bonjour,

  • #0

    papa !

  • #2

    Qui est biologiste, qui s'intéresse beaucoup aux relations humaines. qui te donne pas mal de conseils. Alors toi, tu le voyais une fois par semaine et le week-end. J'ai l'impression que tu as quand même réussi à construire un lien très fort avec lui. En tout cas, à la manière dont tu fais référence à ton père tellement souvent, j'ai l'impression qu'il y a un lien très fort qui vous unit.

  • #0

    Oui, on a une relation très forte, très complice. Et surtout, mon impression, c'est que j'ai réussi, on a réussi tous les deux à créer cette relation dans l'adversité. C'est-à-dire malgré... Malgré son départ de la maison, moi quand j'étais gamine, j'ai vraiment vécu le départ de mon père comme un truc hyper injuste, hyper violent. Et je crois que vraiment, dans toute ma construction, la construction de ma vie, ma construction d'adulte, j'ai mis un point d'honneur à faire attention, à ne pas rompre cette relation, à la maintenir, à l'entretenir. C'est toujours un enjeu aujourd'hui, d'ailleurs. Avec d'autres enjeux, parce que je suis moi-même devenue maman, etc. Mais c'est toujours un enjeu aujourd'hui de tenir ce fil et de faire en sorte que jamais il ne se coupe.

  • #2

    Et tu as l'impression que c'est plus toi qui fais cet effort-là, vis-à-vis de lui ?

  • #0

    Non, non, c'est un effort partagé. Après, tu sais, c'est difficile, en fait, parce que lui, il est parti. Quand il a quitté la maison, il est resté à côté de nous les premières années. Et puis après, il est parti plus loin. Et puis après, il est parti carrément plus loin. Donc il y a une distance aussi géographique qui s'est installée. Il s'est remarié. Il est donc devenu le beau-père des enfants de sa nouvelle femme. Et une distance géographique qui s'est installée et aussi une distance des enjeux de voir ton père élever d'autres enfants parce que lui, il a vécu à la maison. à 100% du temps, et nous, il nous a un week-end sur deux. Tout ça pour dire, pour moi, ça a vraiment été un truc qui était conscient et pour lequel je me bats, quoi.

  • #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier qui t'a marqué pendant la séparation de tes parents ? Quelque chose qui a peut-être changé ta manière de voir les choses ou de croire au couple ?

  • #0

    Je crois qu'il y a un événement... qui a dû avoir beaucoup de conséquences sur ma personnalité et sur ma façon de relationner, d'avoir des relations avec les autres. Il y a eu un moment, un événement, une dispute assez violente, et moi, à la suite de ça, j'ai arrêté de parler. J'étais jeune, j'avais 8 ans, je pense, et j'ai arrêté de parler pendant plusieurs jours. J'étais muette. Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? J'imagine que c'est un traumatisme, sûrement un psy pourrait me dire concrètement de quoi il s'agit. Pour moi, c'est un moment où ça a coupé quelque chose dans ma relation aux autres. et qui a déterminé mon incapacité à exprimer mes émotions pendant longtemps. Et donc, tu vois, une espèce quand même de distance entre moi et les autres, parce qu'à partir du moment où tu ne sais pas dire je suis bien, je suis mal, je ressens ci, je ressens ça c'est hyper compliqué de communiquer, quoi. Par exemple, dans un conflit ou une dispute, même pas violente, même sur des petits points un peu... ça peut être des anecdotes, des disputes un peu anodines, très compliquées pour moi d'exprimer. Ce que je pense, ce que je ressens, les émotions qui me traversent. Donc oui, forcément, ça a joué sur ma relation aux autres, ça a joué sur mes relations amoureuses. Évidemment que ça a eu une conséquence sur ma vision de l'amour. Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, vraiment se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment moi, je me construis ? par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses. Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #2

    Pour terminer sur ce volet enfance, est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a aidé à te sentir moins seule, à te sentir moins triste, à te sentir mieux pendant cette période-là ?

  • #0

    Il y a eu une personne qui était mon parrain, qui avait des enfants de mon âge et chez qui je passais beaucoup de temps en vacances. Je pense aussi à un autre échappateur qui était le sport. J'ai fait énormément de sport à partir de 10-11 ans, notamment de la natation où je m'entraînais beaucoup, donc je passais beaucoup d'heures dans l'eau, à la piscine. En semaine pour les entraînements et le week-end pour les compétitions. Et je pense que ça, ça a été un bon moyen de canaliser, je pense évacuer pas mal de frustrations et de tiraillements en moi, en me lançant dans le sport un peu compète.

  • #2

    Est-ce que ce n'était pas un moyen aussi de te trouver hors de chez toi ?

  • #0

    Sûrement, sûrement. Même si ça n'a pas toujours été facile non plus, parce que forcément, une grosse dose d'entraînement comme ça entrait dans la logistique de garde. Ça n'a pas aidé les choses. Peut-être que je m'en sors d'oeil pour faire encore plus chier mes parents, je n'en sais rien.

  • #2

    Non, mais c'est bien si ça t'a aidé à te construire et à trouver peut-être plus d'équilibre dans ta vie. Je crois aussi que quand on gagne des compétitions, je ne sais pas à quel niveau tu pratiquais ton sport, mais ça rebousse quand même bien l'estime de soi aussi.

  • #0

    Absolument, oui, tout à fait.

  • #2

    Tu as déjà commencé à aborder l'impact de la séparation dans ta vie amoureuse. Est-ce que la séparation de tes parents a eu aussi un impact dans la manière d'élever tes propres enfants et dans ta relation à tes enfants ?

  • #0

    Oui. Je te dirais deux choses. Ma mère, en fait, pendant cette période de séparation, elle a traversé une dépression. Et je pense qu'elle a eu beaucoup de mal à gérer sa relation avec ses enfants. Je ne veux pas parler à sa place, mais en tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, que je l'ai ressenti. J'ai eu du mal à trouver une confiance en moi. Et donc, moi, je mets un point d'honneur aujourd'hui avec mes enfants pour tout faire pour booster leur confiance.

  • #2

    Comment tu fais ?

  • #0

    Je mets en avant leur personnalité distincte, que j'estime être des qualités chez l'un et chez l'autre. Je fais très attention à ne pas créer la compète entre les deux. donc à jamais comparer ce qu'ils font, à bien leur dire aussi, à leur formuler. Tu sais, quand je fais un compliment à Madeleine, c'est parce que je le pense vraiment et que je pense que ce qu'elle a fait là, c'est beau, c'est bien, c'est bien dit, c'est ingénieux, c'est curieux, c'est malin, etc. Mais toi, je te le dirais sur autre chose, Robinson. Parce que souvent, ils sont un peu jaloux l'un l'autre. Moi, je te le dirais sur autre chose parce que toi, il y a d'autres choses que tu fais bien. Donc j'essaye de vraiment valoriser leur personnalité à chacun et les élans. d'intérêt qu'ils ont, que je peux ressentir. Donc j'essaye d'être vachement à l'écoute de ça. Et puis j'essaye d'être super, super, super aimante. Mais ce qui n'a pas toujours été évident, en fait j'ai des excès de... J'ai des excès incontrôlables, mais tu sais, je pense que c'est vraiment cette histoire de retomber dans les schémas éducationnels qu'on a eus quand on était gamin. Et moi, j'ai la même chose, donc j'ai des excès un peu compulsifs, où je peux me mettre en colère, où je peux crier. C'était plus vrai quand ils étaient plus petits, maintenant je trouve ça beaucoup plus facile. Voilà, ça j'essaye de gros travail pour contrôler ça, parce que vraiment c'est agréable pour personne, ni pour eux, ni pour moi, ni pour mon mec. J'essaye d'être consciente en fait de ces mécanismes-là, de ces schémas, de les contrer. Pour vraiment réussir à leur donner confiance en eux. Pour moi, vraiment, la clé de la réussite dans leur vie, je le vois là, c'est dans la confiance qu'ils auront en eux dans le futur.

  • #2

    Tu racontes souvent dans ton podcast, tu l'as dit plusieurs fois, que tu mènes une relation vraiment épanouie avec ton mec. On parle souvent et c'est le meilleur qu'on puisse te souhaiter, évidemment. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu reviens aussi parfois sur... beaucoup de relations amoureuses tumultueuses et tu viens de nous en toucher deux mots d'ailleurs, comment tu crois que la séparation de tes parents a pu impacter ton rapport à l'amour ?

  • #0

    Je pense que l'image en fait elle était tellement pourrie, elle était tellement dégueulasse que moi j'ai eu du mal à croire que l'amour c'était beau, que c'était doux que ça pouvait t'apporter du positif

  • #2

    T'avais pas d'autres modèles autour de toi que ceux de tes parents ? Qui auraient pu peut-être te réconcilier un peu avec cette image là ?

  • #0

    Honnêtement, pas beaucoup de modèles positifs. Si justement, mon parrain et sa femme, en l'occurrence, peut-être pour ça, c'est que j'aimais bien être là-bas, mais sinon, honnêtement, non, pas beaucoup autour de moi. Donc si tu veux, j'avais une image très négative, que le couple, c'est la destruction, c'est la tromperie, c'est la jalousie, c'est les pleurs. Et si tu veux... J'ai eu beaucoup de mal à croire en l'amour joyeux, épanouissant, grandissant, qui te porte et qui fait de toi quelqu'un de bien.

  • #2

    Du coup, les relations pour toi qui étaient des relations qui te semblaient normales c'était donc des relations où il y avait beaucoup de pleurs, beaucoup de disputes, etc. C'était ça ton schéma, en fait ?

  • #0

    Oui, c'était ça mon schéma. Mais j'avais quand même… Je ne sais pas d'où ça vient, mais j'ai toujours eu un élan romantique, si tu veux, pour contrer ça. Je me suis gavée de romans d'amour, je me suis gavée de films, de comédies romantiques. C'était la bonne période pour le faire, les années 90, quand même. Je me suis gavée de ça pour contrer, tu vois, et pour me dire, ouais, alors, si c'est possible dans... Si ce n'est pas possible dans la réalité, bon, je vais aller le chercher ailleurs.

  • #2

    C'était quoi tes comédies romantiques préférées ?

  • #0

    C'était Dirty Dancing, c'était Coup de foudre à Notting Hill, Pretty Woman, 4 mariages et un enterrement, tout ça. Et dans ma vie perso, je luttais contre tous mes démons. Je luttais contre mon manque de confiance en moi, contre mon manque d'assurance, l'image du père que je n'avais pas assez, que je cherchais dans tout autre homme, je pense. Je luttais contre la certitude que quoi qu'il arrive, le mec allait me tromper et que le bonheur ne pouvait pas durer longtemps.

  • #2

    Tu aurais préféré ne pas le savoir, cette histoire de tromperie ? Tu aurais préféré ne pas être mise au courant ?

  • #0

    Possible. Je me suis souvent posé cette question, Pamela. Je ne sais pas. Je pense qu'en plus, à un moment, j'ai eu un élan de curiosité et que j'ai voulu savoir et que j'ai un peu enquêté, tu sais.

  • #2

    et en fait j'aurais pas dû qu'est-ce qui a fait que tout ce schéma finalement t'as réussi à en sortir et que t'es tombée amoureuse et que maintenant tout semble plus ou moins apaisé on va pas rentrer dans ta vie privée mais qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur tu penses ?

  • #0

    je sais pas si il y a vraiment un élément déclencheur enfin si il y en a un mais je pense que j'ai toujours eu quand même cette petite flamme honnêtement je sais pas d'où elle vient et ensuite il y a eu la rencontre avec mon copain d'aujourd'hui, mon amoureux d'aujourd'hui qui s'est fait en plusieurs temps. Et quand j'ai rencontré mon mec, en fait, j'ai compris que l'amour, ça pouvait être simple. Juste simple, en fait. Deux personnes qui sont ensemble, qui sont bien ensemble, qui se le disent sans se retenir, sans retenir les sentiments, et avec qui c'est évident, quoi. Tout glisse, les choses se font les unes après les autres, sans perte de temps dans les multiples questionnements. On s'est mis ensemble en 2012, je suis tombée enceinte de notre fils en 2014, on avait emménagé au bout d'un an ensemble. C'était rapide, c'était simple, évident. Et lui, Florian, pour ne pas le citer, je ne sais pas comment le dire, mais ce mec... C'est le bonheur incarné. Ce mec est un soleil. En fait, ce mec, c'est un kiffeur. Il kiffe la vie. Et pourtant, il n'a pas eu une vie facile, mais alors il kiffe la vie, mais comme jamais j'avais rencontré quelqu'un, en fait. Il a un lien social incroyable. Il crée du lien de façon complètement innée. C'est incroyable de le voir évoluer quand il fait ça. Il est joyeux, il est positif, il tourne toujours tout en positif. Il m'aide à ne pas voir... le négatif avant qu'il n'arrive, à ne surtout pas le vivre et le ressentir avant qu'il n'arrive, à ne pas faire de plans sur la comète, à ne pas te projeter dans des scénarios catastrophes, dans des scénarios de merde, tu sais comme on fait tous, on a tendance. Et lui, c'est un soleil en fait, et cette énergie positive, les rayons, j'ai presque l'impression qu'il m'a... que ces rayons m'ont amené, la chaleur, la lumière et tout, en fait, c'est hyper contagieux. Et aujourd'hui, notre couple, notre famille, notre foyer, il est joyeux, il est lumineux. Je ne dis pas que c'est tout beau, tout parfait. Loin de là, il y a plein de difficultés, il y a plein de...

  • #2

    Oui, parce que sinon, j'allais venir habiter chez moi.

  • #0

    Non, pas du tout. L'image d'Epinal, surtout pas. Il y a plein de questions. On traverse toutes les mêmes questions que tout le monde. En revanche, je vois ce qu'on a construit à deux comme un truc hyper lumineux et hyper joyeux. Et j'en suis tellement fière, je te jure, par rapport à ce que c'était chez moi quand j'étais gamine. Je suis tellement fière d'avoir réussi à faire ça. Mais pour mes enfants en premier lieu, et pour lui et pour moi bien sûr, mais j'étais tellement persuadée que ce n'était pas possible. Et d'ailleurs les premières années où on était ensemble et où on a eu nos enfants, et moi j'avais des moments où j'étais là, mais non, mais c'est... c'est pas possible en fait c'est pas possible d'être autant heureux il va se passer un truc je vais me faire shooter par un bus je sais pas il va se passer un truc c'est pas possible en fait j'ai du mal à accepter le bonheur en fait c'est

  • #2

    chouette que tu aies fini par l'accepter aussi parce que parfois aussi inconsciemment justement quand on a cette vague de bonheur comme ça on peut se dire ça me rappelle le film toi qui aimes bien les films Bagdad Café je sais pas si tu vois c'est où elle dit too much harmony tu vois ça m'avait beaucoup marqué cette sortie dans ce film et c'est vrai parfois tu veux tout bazarder parce que justement c'est trop beau et que peut-être je parle de manière générale mais on a envie de tout envoyer parce que ça va trop bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut créer cet élément déclencheur qui va mettre un peu le bordel dans le couple alors que C'est beau ce que tu dis, je trouve, d'accepter aussi juste que ça puisse être simple et bien et peut-être pas chercher midi à 14h non plus et se nourrir de l'autre.

  • #0

    Mais ça, je l'ai fait pendant longtemps, tu vois, chercher la petite bête qui va tout péter. Et j'ai même des ressacs de temps en temps, des retours. Ou dans le quotidien, je vais faire ça.

  • #2

    Comment tu soignes ça ?

  • #0

    Je chasse les pensées. Dans ma tête, c'est presque une image, tu vois. Je pousse. je fais des gestes, je dis allez du vent Dès que je sens que mon petit diable du conflit est là, allez, vas-y, des lignes saloperies paf, je chasse.

  • #2

    Il y a certains apôtres de la résilience qui te diront qu'il faut accepter cette pensée-là.

  • #0

    Christophe André dirait certainement que c'est pour accepter.

  • #2

    Désolée Christophe.

  • #0

    Je n'y arrive pas. Sans doute, peut-être après que ça passe par l'acceptation, mais après par contre, une fois que j'ai compris ce que c'est, je n'en veux pas.

  • #2

    Juste pour terminer sur la séparation parce que j'aimerais qu'on parle un peu de ton podcast aussi est-ce que pour toi la séparation c'est un échec ?

  • #0

    Pendant longtemps j'ai dit Vaut mieux séparer et être heureux séparés qu'ensemble pour une raison ou pour une autre. Souvent, c'est souvent la question d'être ensemble pour les enfants, par exemple. Vraiment, ça, je le pense. Je pense qu'il faut vraiment mieux se séparer.

  • #2

    Malgré tout ce que tu nous as décrit comme étant quand même vraiment douloureux.

  • #0

    Oui, mais ça ne se passe pas toujours comme ça non plus. Je pense que mon histoire, elle est un peu... Je ne sais pas si elle est exceptionnelle. Mais bon, le degré de violence du truc, à mon avis, est un peu exceptionnel quand même. Tout ça pour dire qu'il peut y avoir des belles choses derrière, même après une séparation, tu vois. Et il y a eu des belles choses après la séparation, notamment mes quarts de demi-frères par concubinage, on disait, qui sont des relations superbes aussi, tu vois, c'était des super moments.

  • #2

    C'est les enfants de la belle-mère ?

  • #0

    Quart de demi-frère par concubinage, on s'appelait. Je ne sais pas pourquoi. Mais je ne sais plus trop pourquoi. Mais voilà, il y a des choses positives. Non, surtout, je pense que les parents épanouis et le modèle qu'on a sous les yeux, c'est super important pour avancer dans la vie et entrer dans... L'âge adulte, dans la vie en général, l'échec, j'aime pas ce mot, en tout cas la définition qu'on en donne, je pense qu'il y a rarement quand même des échecs. Très bien. Écoute, on va parler un peu du podcast. Donc Crush, est-ce que tu peux nous présenter en deux mots ton podcast ?

  • #1

    Alors Crush, c'est le podcast qui explore la magie des premiers jours des histoires d'amour. Donc j'ai choisi de me focaliser sur le moment iconique de toutes les histoires d'amour qui est la rencontre. Le moment où en fait, on va être attiré par une personne et pas celle d'à côté. C'est-à-dire qu'à un moment, on va croiser quelqu'un dans notre vie et on va être hyper attiré par cette personne. Et moi, ce qui m'intéresse, c'est d'explorer tous les ressorts de cette attirance. Donc les ressorts visibles et les ressorts invisibles. Donc, qu'est-ce qui se cache derrière le mystère de la rencontre amoureuse ? Est-ce qu'il y a cette magie, quelque chose d'intangible, quelque chose de l'ordre du destin, ou au contraire, quelque chose de l'ordre de la chance et du hasard ? Est-ce qu'il y a des paramètres sociologiques, des paramètres psychologiques, des paramètres biologiques, des paramètres neuroscientifiques ? J'ai envie d'explorer tout ça et la façon dont je le fais, c'est en racontant, grâce à des invités qui viennent confier leur histoire à mon micro, en racontant des vraies histoires de la vraie vie avec des vrais gens qui ont des vraies émotions et qui me les partagent.

  • #0

    Ce que tu précises et c'est important, c'est que tu parles des premiers moments. et c'est vrai qu'on écoute tes histoires alors il y en a au moins 60 épisodes maintenant je pense si je ne me trompe pas on écoute ces histoires, parfois je t'avoue qu'on a envie de savoir la suite et ma question est donc, ok tu t'intéresses au premier moment pourquoi tu ne t'intéresses pas à la suite de l'histoire, des gens qui sont ensemble déjà depuis 10 ans par exemple et leurs secrets pour durer justement

  • #1

    Mais tu es en train de me faire une intro parfaite à ma programmation estivale, Pamela.

  • #0

    Ah, c'est ça, il y a eu un petit foil alors.

  • #1

    Mais non, parce que j'avais vraiment envie de me focaliser sur ce moment magique-là, sur la rencontre, pour comprendre ça. On va peut-être reparler de mon père, mais tu sais, mon père, il est biologiste comportemental, et donc son domaine de prédilection, c'est Darwin et la sélection naturelle, et comprendre comment on choisit son partenaire sexuel. et ce que tu dis de j'ai envie de connaître la suite peut-être qu'il y aura un jour des épisodes tu sais au retour avec les couples que j'avais interviewés pour savoir comment ils vont aujourd'hui pourquoi pas mais évidemment j'ai aussi envie de m'intéresser au décroche ou au recroche donc qu'est-ce qui se passe après cette magie cette passion des premiers moments et des premiers jours et surtout comment est-ce qu'il est possible et comment on peut revivre cette magie des premiers jours dans notre couple après 5, 10, 15 ans. Ça, ça me fascine aussi parce qu'il y a ça dans Crush, c'est qu'il y a un plaisir infini à revenir sur ces premiers moments qui mettent des papillons dans le ventre et pendant lesquels on se sent pousser des ailes. Peut-être je suis inspirée de ma propre histoire avec mon amoureux, mais c'est aussi génial, je suis d'accord avec toi, de s'intéresser à ce qui se passe après et de comment on entretient cette flamme, le désir et l'envie d'être ensemble.

  • #0

    Tu sais que là, il y a beaucoup de personnes qui nous écoutent qui ne sont pas en couple ou qui ont justement, après peut-être la magie des premiers moments de leur histoire d'amour, décidé de se séparer. Parce que pour 15 000 raisons, mais j'en vois juste une comme ça, c'est qu'aussi parfois on rentre un peu dans la routine au bout d'un moment. et qu'il faut aussi essayer de se réinventer, qu'on n'a pas toujours le courage, parce qu'on n'a pas toujours les clés, on ne sait pas comment s'y prendre. Peut-être que toi, qui as entendu pas mal de personnes, tu as peut-être des petites clés à livrer déjà, ou alors c'est un épisode qu'il faut attendre l'été pour avoir la réponse.

  • #1

    Moi, je pense que la clé, c'est la communication. Mais par contre, que les enjeux sont très nombreux et très divers. Communication, c'est réussir à... communiquer sur le fond tout en communiquant sur le quotidien. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc oui, communiquer sur la logistique, les gosses, les rendez-vous, l'école, les devoirs, la bouffe, les cours, mais garder quand même un canal de communication sur l'intime et réussir à dire à l'autre ce que l'on ressent, les émotions qui nous traversent, nos envies, et ce sur le plan relationnel, sur le plan social, des envies de la vie, mais aussi sur le plan sexuel. Je pense que l'enjeu se situe quand même pas mal là-dessus. Moi, c'est ce que je dirais, comme ça.

  • #0

    On en revient toujours à cette satanée communication.

  • #1

    Je crois.

  • #0

    La suite, en tout cas, on va la connaître cet été, si j'ai bien compris. Tu ne veux peut-être pas en dire d'abord. C'est un avantage pour le moment, mais j'ai cru comprendre que...

  • #1

    Oui, cet été, je voudrais interviewer toujours des personnes qui viennent me raconter des situations particulières qu'ils ont vécues en couple et comment ils ont réussi à dépasser cette rupture du canal de communication pour le retrouver et retourner dans une spirale épanouissante du couple. Et il y aura un œil expert qui viendra donner des conseils. pour réussir à dépasser l'enjeu qu'on aurait identifié dans le témoignage, dans l'histoire. Et j'espère aussi des petits moyens d'activation dans l'intimité. Donc des trucs très concrets et actionnables pour passer un bel été. Pour s'enivrer à deux.

  • #0

    On a hâte d'en savoir davantage.

  • #1

    Je trouve qu'il y a beaucoup de tabous là-dessus, on n'en parle pas assez. Et j'ai vraiment envie de parler du couple de façon... La sexualité, par exemple, c'est un vrai tabou au sein du couple. Tu sais, on est truffé d'injonctions de... Un couple qui va bien est un couple qui fait l'amour au moins trois fois par semaine. Un couple qui va bien est capable de réaliser ses fantasmes ensemble. Il y a plein de trucs comme ça. Je déteste ça et je voudrais juste qu'on me parle franc. Un couple qui baise une fois par mois, c'est OK, les gars, si ça vous va.

  • #0

    ou au contraire si c'est le contraire c'est ok aussi j'ai vraiment envie de dire que tout est possible et que ces injonctions là en fait elles font mal il y a plein de comptes de sociologues d'ailleurs il y a un podcast d'ailleurs je l'avais invité dans mon podcast Camille parle sexe qui revient sur ces sujets là et je vous invite aussi à Oui, c'est vraiment super intéressant. Je te conseille vraiment Camille, elle a un podcast. Et puis, il y a plein d'autres sexologues qu'on peut retrouver sur Instagram et qui parlent de ces questions-là, qui abordent ces points-là. Et je trouve que c'est vraiment passionnant de les écouter. Il y a plein de bonnes choses qui existent. Donc, je vous mettrai quelques liens parce qu'on en avait beaucoup parlé avec Camille qui parle sexe. D'ailleurs, si vous allez écouter cet épisode, je crois qu'elle a proposé cinq contes de sexologues suite à l'épisode. donc n'hésitez pas à aller voir ça moi j'irai voir en tout cas écoute il est en deux parties cet épisode parce que c'était vraiment passionnant j'ai une dernière question avant de te poser une dernière question traditionnelle donc en gros j'ai deux questions la première c'est un petit clin d'œil à ton podcast est-ce que tu crois au destin ou au hasard en amour c'est une question que tu poses souvent à la fin de ton podcast à tes oreilles la petite maligne et

  • #1

    moi je crois tu crois que tout est écrit non pas du tout Moi, j'ai un esprit beaucoup trop scientifique. J'ai été élevée par deux parents scientifiques. J'ai un esprit beaucoup trop scientifique et donc beaucoup trop terre-à-terre, pragmatique, cartésien, je ne sais pas comment dire. Moi, je crois juste que c'est une accumulation de petits accidents, une accumulation de hasards qui font qu'à un moment, on se retrouve à tel endroit, dans tel état d'esprit, avec telle personne, qui fait que ça... qu'il se passe quelque chose. En amour comme en amitié, comme en pro.

  • #0

    Une dernière question. Est-ce que tu aurais des podcasts à conseiller à nos auditeurices ?

  • #1

    Alors, dur de sélectionner. Mon dernier coup de cœur, c'est Il n'y a plus de saison. Est-ce que tu connais ?

  • #0

    Non.

  • #1

    Swan Penicet, c'est une humoriste. Elle parle de fin du monde en faisant des blagues. Je trouve ça absolument génial. Elle interview des pontes du changement climatique. Mais elle le fait avec de l'humour et c'est d'une justesse. Déjà, ses invités sont de très haut vol. Et elle le fait avec des mots tellement intelligents et justes que je trouve que c'est de la dentelle, c'est magnifique. Pour les enfants, il y a Nouvelles héroïnes de Céline Steyer que j'aime beaucoup. Elle raconte des histoires de femmes inspirantes pour les enfants, pour que les enfants, les petites filles comme les petits garçons, puissent avoir des modèles féminins et contrer le trop de modèles masculins. Et donc dire aux enfants que tout est possible et qu'ils peuvent faire absolument ce qu'ils veulent, sans contrainte de genre notamment. Après, il y en a deux autres. Il y a Les adultes de demain, de Stéphanie Descleb, que j'adore aussi parce que j'aime beaucoup cette approche déculpabilisante et très technique et pragmatique. J'aime beaucoup. Et non, il y en a un dernier que j'adore, c'est Le bon bouquin, je ne sais pas si tu connais. C'est un podcast sur la littérature qui redonne goût à la lecture. et Eugénie l'hôte du podcast a une plume absolument splendide et une voix pas comme les autres ok mais super je vais vous mettre les liens dans les notes de l'épisode et on va reprendre tous ces super

  • #0

    podcasts donc j'en connais pas la moitié donc je vais moi même aller les écouter de ce pas, merci beaucoup MC,

  • #1

    merci à toi Pamela et longue vie à ton podcast ciao Ça va ?

  • #2

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous et à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute Spotify et Apple Podcast, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter ou me suggérer des invités ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, laissez-moi un message sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook quelque chose à vous dire podcast ou envoyez-moi un email quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com je vous dis et je vous réponds rendez-vous dans 15 jours pour un prochain épisode et d'ici là, portez-vous bien ciao Merci.

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Description

🎙️J’ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore "la rebelle en tutu", lors du Paris podcast festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu car j’étais une auditrice fidèle de son podcast, Crush, qui raconte les premiers instants des histoires d’amour.  Mais là, je la rencontrais en vrai. 


👩Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m’a tout de suite plu! 


Difficile de ne pas crusher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d’humour qui s’exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l’occasion se présente.


👉Mais ce que l’on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c’est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents sur laquelle elle a su se construire, jusqu’à rencontrer l’amour… et lancer un podcast sur l’amour.


👉C’est cette enfance que j’avais envie d’explorer avec MC aujourd’hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants.


🔴On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu’ils trouvent pour s’évader un peu d’un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l’enfant ne  le voit qu’un week-end sur deux. Ce point mérite d’ailleurs d’être explicité. En France, selon une étude de l’INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l’enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s’applique pas à la Belgique par exemple, ou la priorité est donnée à la garde alternée depuis une loi de 2006.


👉Dans cet épisode nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu’on peut tirer d’une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l’éducation de ses enfants et dans son propre couple.


💜Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr, crush de MC pour Florian aussi, et leur relation digne d’une vraie comédie romantique, telle qu’elle les affectionne. 


🙏Merci infiniment Marie-Charlotte de m’avoir fait confiance en venant partager ton histoire. 


🎧Bonne écoute!


Notes de l'épisode


📗Textes


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#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (1)

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Transcription

  • #0

    Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment je me construis par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses ? Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Et après, comment on s'en sort financièrement ? Et pour les vacances, on fait quoi ? La décision de se séparer et ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle chambouillent inévitablement notre quotidien. Mais on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 2 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés, qui s'en sort. Tous les 15 jours, j'interview des parents séparés, mais aussi des professionnels qui œuvrent autour du divorce et de la séparation pour apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à analyser. alors que ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous aidera à mieux vivre votre séparation en préservant vos enfants. Bonne écoute. Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Avant de commencer, je voulais vous partager le message que m'a envoyé récemment Vanessa, une auditrice du podcast. J'en profite pour vous dire à quel point vos podcasts m'aident à me sentir moins seule quand les enfants ne sont pas là, à comprendre beaucoup de choses aussi, ou alors éclairer des choses auxquelles je n'ai même pas pensé. Ça fait du bien de ne pas se sentir seule dans cette galère, car je n'ai plus de famille et pas vraiment de parents séparés autour de moi. Merci du fond du cœur. un très grand merci à Vanessa pour ces mots qui me touchent beaucoup si le podcast vous aide vous aussi n'hésitez pas à me le dire et surtout si le podcast vous plaît vraiment, vraiment, allez mettre un avis sur Apple Podcast et sur Spotify pourquoi ? Parce que la crédibilité de ce podcast en dépend, cela donne des preuves qu'il est utile, ça augmente sa visibilité et au bout du compte ça va me permettre de booster ma recherche d'invité. Alors, avant d'écouter l'épisode du jour appuyez sur pause Allez vite mettre un avis sur Apple Podcast ou Spotify, sinon vous allez oublier, et puis revenez. Promis, je ne commencerai pas l'épisode sans vous. C'est fait ? Alors place à l'épisode du jour. Bonne écoute ! Épisode 34, Marie-Charlotte Danchin J'ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore La Rebelle en tutu, lors du Paris Podcast Festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu, car j'étais une auditrice fidèle de son podcast Croche, qui raconte les premiers instants des histoires d'amour. Mais là, je la rencontrais en vrai. Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m'a tout de suite plu. Difficile de ne pas crocher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d'humour, qui s'exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l'occasion se présente. Mais ce que l'on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c'est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents, sur laquelle elle a su se construire jusqu'à rencontrer l'amour et lancer un podcast sur l'amour. C'est cette enfance que j'avais envie d'explorer avec MC aujourd'hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants. On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu'ils trouvent pour s'évader un peu d'un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l'enfant ne le voit qu'un week-end sur deux. Ce point mérite d'ailleurs d'être explicité. En France, selon une étude de l'INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l'enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s'applique pas à la Belgique, par exemple, où la priorité est donnée à la garde alternée, depuis une loi de 2006. Dans cet épisode, nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux, comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu'on peut tirer d'une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l'éducation de ses enfants, et dans son propre couple. Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr. Crush de Marie-Charlotte pour Florian, aussi. et leurs relations, dignes d'une vraie comédie romantique telle qu'elle les affectionne. Merci infiniment Marie-Charlotte de m'avoir fait confiance en venant partager ton histoire. Bonne écoute.

  • #2

    et je suis très amoureuse de mon chéri et je vis à Paris en tout cas je suis vraiment ravie de te recevoir aujourd'hui merci à toi pour ton invitation ça fait un petit moment qu'on en discute et les gens doivent se demander mais qu'est-ce qu'elle fait là elle est amoureuse c'est pas vraiment le créneau des invités que Pamela reçoit sur le podcast et justement ça mérite une petite explication tu as diffusé il y a quelque temps un épisode Uncut dans lequel j'apprends avec stupeur que tu étais toi-même enfant de parents séparés et que ça ne s'était pas super bien passé pour toi.

  • #0

    Ouais, on peut dire ça.

  • #1

    Et donc,

  • #2

    j'ai sauté sur l'occasion en fait pour te proposer de venir dans le podcast parce que déjà,

  • #1

    ça me faisait plaisir de parler de ton podcast,

  • #2

    mais j'avais aussi envie d'explorer un peu ce moment que tu t'es construite par rapport à cette séparation. On arrivait finalement à animer un podcast qui parle des premiers instants des rencontres amoureuses. Donc, je me suis dit qu'il y avait certainement un lien quelque part. Et donc, je voudrais commencer par une question toute simple. Comment tu décrirais la séparation de tes parents ? En un mot ?

  • #0

    Waouh ! Eh bien, je vais dire violence, traumatisme. J'hésite entre les deux.

  • #2

    Est-ce que tu peux nous dire en deux mots pourquoi tu as choisi ces mots-là ?

  • #0

    Parce que c'est une séparation qui s'est très mal passée, un divorce qui s'est très mal passé. C'était en 1900, waouh ! 1989, je crois, le divorce officiel, et moi j'avais 8 ans. Mon grand frère avait 10 ans et ma petite soeur avait 6 ans. Et traumatisme parce qu'en fait la séparation, le divorce s'est très mal passé. C'est-à-dire qu'il a été très violent pour tout le monde, et pour ma mère, et pour mon père, et pour nous trois. Et qu'il a duré très longtemps. notamment, enfin, toutes les années qu'on suivit le divorce officiel sur la garde et la communication entre les deux, qui était inexistante et donc qui passait par nous, les enfants. Ça a duré au moins, franchement, pour que ça ne prenne plus autant de place dans ma vie, ça a bien duré encore dix ans, tu vois, après la séparation officielle.

  • #2

    Donc à 18 ans, tu as commencé à sortir un peu de cette histoire et te sentir un petit peu plus apaisée par rapport à cette séparation.

  • #0

    Oui, je pense qu'on peut dire ça, oui.

  • #2

    Et la communication, c'est un point important que tu soulèves et dont on parle assez souvent, la manière dont les parents communiquent entre eux et donc essayent ou pas. d'épargner leurs enfants quand la séparation advient. Est-ce que tu te souviens de la manière dont a été annoncée la séparation ? Tu te souviens de ce jour-là ?

  • #0

    Non, je ne me souviens pas précisément de ce jour-là, simplement parce que je pense que j'ai une mémoire sélective qui a effacé une bonne partie des images photographiques que j'ai d'habitude. J'ai une mémoire très photographique et donc normalement quand je fouille dans ma mémoire et que je cherche des souvenirs, j'ai des images qui me reviennent et de cette période-là en fait j'en ai quasiment... Aucune, ou en tout cas, ça se compte vraiment sur les doigts d'une main. Je ne me souviens pas du jour où ils nous l'ont annoncé. Je me souviens des disputes avant, quand ils étaient encore tous les deux à la maison. Je me souviens de disputes au moment de la séparation, dans des situations particulières. Mais je ne me souviens pas de ce fameux moment où ils nous annonçaient qu'ils allaient se séparer.

  • #2

    C'est peut-être aussi pour te protéger que tu ne t'en souviens pas.

  • #0

    Sans doute.

  • #2

    On a parlé dans un épisode précédent du rôle de la fratrie. Au moment de la séparation, tu dis que vous étiez trois enfants. Est-ce que tu as le sentiment qu'entre vous trois, il y a quelque chose qui s'est créé à ce moment-là ? Est-ce que tu as l'impression de pouvoir compter sur ton frère et ta sœur davantage ? Ça vous a rapprochés ?

  • #0

    Je pense que l'histoire de mes parents, l'histoire de cette séparation... a clairement déterminé les relations que j'ai avec mon frère et ma sœur, encore aujourd'hui. En fait, c'est encore très présent, et dans la vie de mon frère, de ma sœur, dans la mienne.

  • #2

    C'est-à-dire ?

  • #0

    Je pense que cette période, elle a clairement un peu redistribué les cartes. dans les relations de la fratrie. Et je pense aussi que dans ce genre de situation, ton positionnement dans la fratrie détermine la façon dont tu vas réagir face à la séparation. L'aîné, je pense, a un rôle très particulier et vraiment pas facile d'endossement, d'espèce d'endossement de responsabilité. Moi, au milieu, c'est peut-être dû à ma personnalité aussi, à ma nature, mais ça a beaucoup joué sur mes émotions et ma faculté à gérer mes émotions à ce moment-là et aujourd'hui en tant qu'adulte. Et ma petite sœur, elle est devenue plutôt introvertie, même elle a du mal à exprimer. Ces émotions, c'est difficile pour elle. Et je pense que tout ça s'est joué à ce moment-là.

  • #2

    Quel mode de garde avaient adopté tes parents ?

  • #0

    Tu sais, ces années-là, dans les débuts des années 90, c'est quand même la période où il commençait à y avoir des divorces en masse. Si je ne me trompe pas, je crois que c'était ça. C'était vraiment la génération de mes parents qui, en fait, ont commencé à... accepter le divorce et à s'en servir vraiment quand c'était nécessaire. Avant, c'était pas aussi, je sais pas, démocratisé, quoi. On le faisait moins. Et donc, à ce moment-là, honnêtement, il y avait quand même rarement une garde alternée. C'était souvent, même, je sais pas, j'ai pas de stat, mais autour de moi, en tout cas, les parents de mes copains qui divorçaient, c'était la même chose. C'était la mère qui avait la garde et le père qui avait la garde un week-end sur deux.

  • #2

    Ça se ressent beaucoup comme ça, d'ailleurs.

  • #0

    Moi, ça me questionne beaucoup, ces attributions de garde dans mon entourage. Il y a plein de choses que j'ai du mal à comprendre, notamment sur la place qu'on donne au père dans ce genre de situation. Donc moi, je voyais mon père un week-end sur deux et un soir par semaine. Et peut-être pour revenir aussi sur ta question de la fratrie, oui, bien sûr, on était solidaires. On était solidaires, mais c'est vrai qu'on n'a pas été complètement maîtres, je pense, des relations qui se sont posées à ce moment-là parce qu'on a eu un truc beaucoup plus gros et beaucoup plus fort au-dessus de nous.

  • #2

    Alors, tu parles de ton père, c'est marrant, parce que tu en parles souvent aussi dans ton podcast, d'ailleurs, de ton père. Bonjour,

  • #0

    papa !

  • #2

    Qui est biologiste, qui s'intéresse beaucoup aux relations humaines. qui te donne pas mal de conseils. Alors toi, tu le voyais une fois par semaine et le week-end. J'ai l'impression que tu as quand même réussi à construire un lien très fort avec lui. En tout cas, à la manière dont tu fais référence à ton père tellement souvent, j'ai l'impression qu'il y a un lien très fort qui vous unit.

  • #0

    Oui, on a une relation très forte, très complice. Et surtout, mon impression, c'est que j'ai réussi, on a réussi tous les deux à créer cette relation dans l'adversité. C'est-à-dire malgré... Malgré son départ de la maison, moi quand j'étais gamine, j'ai vraiment vécu le départ de mon père comme un truc hyper injuste, hyper violent. Et je crois que vraiment, dans toute ma construction, la construction de ma vie, ma construction d'adulte, j'ai mis un point d'honneur à faire attention, à ne pas rompre cette relation, à la maintenir, à l'entretenir. C'est toujours un enjeu aujourd'hui, d'ailleurs. Avec d'autres enjeux, parce que je suis moi-même devenue maman, etc. Mais c'est toujours un enjeu aujourd'hui de tenir ce fil et de faire en sorte que jamais il ne se coupe.

  • #2

    Et tu as l'impression que c'est plus toi qui fais cet effort-là, vis-à-vis de lui ?

  • #0

    Non, non, c'est un effort partagé. Après, tu sais, c'est difficile, en fait, parce que lui, il est parti. Quand il a quitté la maison, il est resté à côté de nous les premières années. Et puis après, il est parti plus loin. Et puis après, il est parti carrément plus loin. Donc il y a une distance aussi géographique qui s'est installée. Il s'est remarié. Il est donc devenu le beau-père des enfants de sa nouvelle femme. Et une distance géographique qui s'est installée et aussi une distance des enjeux de voir ton père élever d'autres enfants parce que lui, il a vécu à la maison. à 100% du temps, et nous, il nous a un week-end sur deux. Tout ça pour dire, pour moi, ça a vraiment été un truc qui était conscient et pour lequel je me bats, quoi.

  • #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier qui t'a marqué pendant la séparation de tes parents ? Quelque chose qui a peut-être changé ta manière de voir les choses ou de croire au couple ?

  • #0

    Je crois qu'il y a un événement... qui a dû avoir beaucoup de conséquences sur ma personnalité et sur ma façon de relationner, d'avoir des relations avec les autres. Il y a eu un moment, un événement, une dispute assez violente, et moi, à la suite de ça, j'ai arrêté de parler. J'étais jeune, j'avais 8 ans, je pense, et j'ai arrêté de parler pendant plusieurs jours. J'étais muette. Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? J'imagine que c'est un traumatisme, sûrement un psy pourrait me dire concrètement de quoi il s'agit. Pour moi, c'est un moment où ça a coupé quelque chose dans ma relation aux autres. et qui a déterminé mon incapacité à exprimer mes émotions pendant longtemps. Et donc, tu vois, une espèce quand même de distance entre moi et les autres, parce qu'à partir du moment où tu ne sais pas dire je suis bien, je suis mal, je ressens ci, je ressens ça c'est hyper compliqué de communiquer, quoi. Par exemple, dans un conflit ou une dispute, même pas violente, même sur des petits points un peu... ça peut être des anecdotes, des disputes un peu anodines, très compliquées pour moi d'exprimer. Ce que je pense, ce que je ressens, les émotions qui me traversent. Donc oui, forcément, ça a joué sur ma relation aux autres, ça a joué sur mes relations amoureuses. Évidemment que ça a eu une conséquence sur ma vision de l'amour. Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, vraiment se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment moi, je me construis ? par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses. Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #2

    Pour terminer sur ce volet enfance, est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a aidé à te sentir moins seule, à te sentir moins triste, à te sentir mieux pendant cette période-là ?

  • #0

    Il y a eu une personne qui était mon parrain, qui avait des enfants de mon âge et chez qui je passais beaucoup de temps en vacances. Je pense aussi à un autre échappateur qui était le sport. J'ai fait énormément de sport à partir de 10-11 ans, notamment de la natation où je m'entraînais beaucoup, donc je passais beaucoup d'heures dans l'eau, à la piscine. En semaine pour les entraînements et le week-end pour les compétitions. Et je pense que ça, ça a été un bon moyen de canaliser, je pense évacuer pas mal de frustrations et de tiraillements en moi, en me lançant dans le sport un peu compète.

  • #2

    Est-ce que ce n'était pas un moyen aussi de te trouver hors de chez toi ?

  • #0

    Sûrement, sûrement. Même si ça n'a pas toujours été facile non plus, parce que forcément, une grosse dose d'entraînement comme ça entrait dans la logistique de garde. Ça n'a pas aidé les choses. Peut-être que je m'en sors d'oeil pour faire encore plus chier mes parents, je n'en sais rien.

  • #2

    Non, mais c'est bien si ça t'a aidé à te construire et à trouver peut-être plus d'équilibre dans ta vie. Je crois aussi que quand on gagne des compétitions, je ne sais pas à quel niveau tu pratiquais ton sport, mais ça rebousse quand même bien l'estime de soi aussi.

  • #0

    Absolument, oui, tout à fait.

  • #2

    Tu as déjà commencé à aborder l'impact de la séparation dans ta vie amoureuse. Est-ce que la séparation de tes parents a eu aussi un impact dans la manière d'élever tes propres enfants et dans ta relation à tes enfants ?

  • #0

    Oui. Je te dirais deux choses. Ma mère, en fait, pendant cette période de séparation, elle a traversé une dépression. Et je pense qu'elle a eu beaucoup de mal à gérer sa relation avec ses enfants. Je ne veux pas parler à sa place, mais en tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, que je l'ai ressenti. J'ai eu du mal à trouver une confiance en moi. Et donc, moi, je mets un point d'honneur aujourd'hui avec mes enfants pour tout faire pour booster leur confiance.

  • #2

    Comment tu fais ?

  • #0

    Je mets en avant leur personnalité distincte, que j'estime être des qualités chez l'un et chez l'autre. Je fais très attention à ne pas créer la compète entre les deux. donc à jamais comparer ce qu'ils font, à bien leur dire aussi, à leur formuler. Tu sais, quand je fais un compliment à Madeleine, c'est parce que je le pense vraiment et que je pense que ce qu'elle a fait là, c'est beau, c'est bien, c'est bien dit, c'est ingénieux, c'est curieux, c'est malin, etc. Mais toi, je te le dirais sur autre chose, Robinson. Parce que souvent, ils sont un peu jaloux l'un l'autre. Moi, je te le dirais sur autre chose parce que toi, il y a d'autres choses que tu fais bien. Donc j'essaye de vraiment valoriser leur personnalité à chacun et les élans. d'intérêt qu'ils ont, que je peux ressentir. Donc j'essaye d'être vachement à l'écoute de ça. Et puis j'essaye d'être super, super, super aimante. Mais ce qui n'a pas toujours été évident, en fait j'ai des excès de... J'ai des excès incontrôlables, mais tu sais, je pense que c'est vraiment cette histoire de retomber dans les schémas éducationnels qu'on a eus quand on était gamin. Et moi, j'ai la même chose, donc j'ai des excès un peu compulsifs, où je peux me mettre en colère, où je peux crier. C'était plus vrai quand ils étaient plus petits, maintenant je trouve ça beaucoup plus facile. Voilà, ça j'essaye de gros travail pour contrôler ça, parce que vraiment c'est agréable pour personne, ni pour eux, ni pour moi, ni pour mon mec. J'essaye d'être consciente en fait de ces mécanismes-là, de ces schémas, de les contrer. Pour vraiment réussir à leur donner confiance en eux. Pour moi, vraiment, la clé de la réussite dans leur vie, je le vois là, c'est dans la confiance qu'ils auront en eux dans le futur.

  • #2

    Tu racontes souvent dans ton podcast, tu l'as dit plusieurs fois, que tu mènes une relation vraiment épanouie avec ton mec. On parle souvent et c'est le meilleur qu'on puisse te souhaiter, évidemment. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu reviens aussi parfois sur... beaucoup de relations amoureuses tumultueuses et tu viens de nous en toucher deux mots d'ailleurs, comment tu crois que la séparation de tes parents a pu impacter ton rapport à l'amour ?

  • #0

    Je pense que l'image en fait elle était tellement pourrie, elle était tellement dégueulasse que moi j'ai eu du mal à croire que l'amour c'était beau, que c'était doux que ça pouvait t'apporter du positif

  • #2

    T'avais pas d'autres modèles autour de toi que ceux de tes parents ? Qui auraient pu peut-être te réconcilier un peu avec cette image là ?

  • #0

    Honnêtement, pas beaucoup de modèles positifs. Si justement, mon parrain et sa femme, en l'occurrence, peut-être pour ça, c'est que j'aimais bien être là-bas, mais sinon, honnêtement, non, pas beaucoup autour de moi. Donc si tu veux, j'avais une image très négative, que le couple, c'est la destruction, c'est la tromperie, c'est la jalousie, c'est les pleurs. Et si tu veux... J'ai eu beaucoup de mal à croire en l'amour joyeux, épanouissant, grandissant, qui te porte et qui fait de toi quelqu'un de bien.

  • #2

    Du coup, les relations pour toi qui étaient des relations qui te semblaient normales c'était donc des relations où il y avait beaucoup de pleurs, beaucoup de disputes, etc. C'était ça ton schéma, en fait ?

  • #0

    Oui, c'était ça mon schéma. Mais j'avais quand même… Je ne sais pas d'où ça vient, mais j'ai toujours eu un élan romantique, si tu veux, pour contrer ça. Je me suis gavée de romans d'amour, je me suis gavée de films, de comédies romantiques. C'était la bonne période pour le faire, les années 90, quand même. Je me suis gavée de ça pour contrer, tu vois, et pour me dire, ouais, alors, si c'est possible dans... Si ce n'est pas possible dans la réalité, bon, je vais aller le chercher ailleurs.

  • #2

    C'était quoi tes comédies romantiques préférées ?

  • #0

    C'était Dirty Dancing, c'était Coup de foudre à Notting Hill, Pretty Woman, 4 mariages et un enterrement, tout ça. Et dans ma vie perso, je luttais contre tous mes démons. Je luttais contre mon manque de confiance en moi, contre mon manque d'assurance, l'image du père que je n'avais pas assez, que je cherchais dans tout autre homme, je pense. Je luttais contre la certitude que quoi qu'il arrive, le mec allait me tromper et que le bonheur ne pouvait pas durer longtemps.

  • #2

    Tu aurais préféré ne pas le savoir, cette histoire de tromperie ? Tu aurais préféré ne pas être mise au courant ?

  • #0

    Possible. Je me suis souvent posé cette question, Pamela. Je ne sais pas. Je pense qu'en plus, à un moment, j'ai eu un élan de curiosité et que j'ai voulu savoir et que j'ai un peu enquêté, tu sais.

  • #2

    et en fait j'aurais pas dû qu'est-ce qui a fait que tout ce schéma finalement t'as réussi à en sortir et que t'es tombée amoureuse et que maintenant tout semble plus ou moins apaisé on va pas rentrer dans ta vie privée mais qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur tu penses ?

  • #0

    je sais pas si il y a vraiment un élément déclencheur enfin si il y en a un mais je pense que j'ai toujours eu quand même cette petite flamme honnêtement je sais pas d'où elle vient et ensuite il y a eu la rencontre avec mon copain d'aujourd'hui, mon amoureux d'aujourd'hui qui s'est fait en plusieurs temps. Et quand j'ai rencontré mon mec, en fait, j'ai compris que l'amour, ça pouvait être simple. Juste simple, en fait. Deux personnes qui sont ensemble, qui sont bien ensemble, qui se le disent sans se retenir, sans retenir les sentiments, et avec qui c'est évident, quoi. Tout glisse, les choses se font les unes après les autres, sans perte de temps dans les multiples questionnements. On s'est mis ensemble en 2012, je suis tombée enceinte de notre fils en 2014, on avait emménagé au bout d'un an ensemble. C'était rapide, c'était simple, évident. Et lui, Florian, pour ne pas le citer, je ne sais pas comment le dire, mais ce mec... C'est le bonheur incarné. Ce mec est un soleil. En fait, ce mec, c'est un kiffeur. Il kiffe la vie. Et pourtant, il n'a pas eu une vie facile, mais alors il kiffe la vie, mais comme jamais j'avais rencontré quelqu'un, en fait. Il a un lien social incroyable. Il crée du lien de façon complètement innée. C'est incroyable de le voir évoluer quand il fait ça. Il est joyeux, il est positif, il tourne toujours tout en positif. Il m'aide à ne pas voir... le négatif avant qu'il n'arrive, à ne surtout pas le vivre et le ressentir avant qu'il n'arrive, à ne pas faire de plans sur la comète, à ne pas te projeter dans des scénarios catastrophes, dans des scénarios de merde, tu sais comme on fait tous, on a tendance. Et lui, c'est un soleil en fait, et cette énergie positive, les rayons, j'ai presque l'impression qu'il m'a... que ces rayons m'ont amené, la chaleur, la lumière et tout, en fait, c'est hyper contagieux. Et aujourd'hui, notre couple, notre famille, notre foyer, il est joyeux, il est lumineux. Je ne dis pas que c'est tout beau, tout parfait. Loin de là, il y a plein de difficultés, il y a plein de...

  • #2

    Oui, parce que sinon, j'allais venir habiter chez moi.

  • #0

    Non, pas du tout. L'image d'Epinal, surtout pas. Il y a plein de questions. On traverse toutes les mêmes questions que tout le monde. En revanche, je vois ce qu'on a construit à deux comme un truc hyper lumineux et hyper joyeux. Et j'en suis tellement fière, je te jure, par rapport à ce que c'était chez moi quand j'étais gamine. Je suis tellement fière d'avoir réussi à faire ça. Mais pour mes enfants en premier lieu, et pour lui et pour moi bien sûr, mais j'étais tellement persuadée que ce n'était pas possible. Et d'ailleurs les premières années où on était ensemble et où on a eu nos enfants, et moi j'avais des moments où j'étais là, mais non, mais c'est... c'est pas possible en fait c'est pas possible d'être autant heureux il va se passer un truc je vais me faire shooter par un bus je sais pas il va se passer un truc c'est pas possible en fait j'ai du mal à accepter le bonheur en fait c'est

  • #2

    chouette que tu aies fini par l'accepter aussi parce que parfois aussi inconsciemment justement quand on a cette vague de bonheur comme ça on peut se dire ça me rappelle le film toi qui aimes bien les films Bagdad Café je sais pas si tu vois c'est où elle dit too much harmony tu vois ça m'avait beaucoup marqué cette sortie dans ce film et c'est vrai parfois tu veux tout bazarder parce que justement c'est trop beau et que peut-être je parle de manière générale mais on a envie de tout envoyer parce que ça va trop bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut créer cet élément déclencheur qui va mettre un peu le bordel dans le couple alors que C'est beau ce que tu dis, je trouve, d'accepter aussi juste que ça puisse être simple et bien et peut-être pas chercher midi à 14h non plus et se nourrir de l'autre.

  • #0

    Mais ça, je l'ai fait pendant longtemps, tu vois, chercher la petite bête qui va tout péter. Et j'ai même des ressacs de temps en temps, des retours. Ou dans le quotidien, je vais faire ça.

  • #2

    Comment tu soignes ça ?

  • #0

    Je chasse les pensées. Dans ma tête, c'est presque une image, tu vois. Je pousse. je fais des gestes, je dis allez du vent Dès que je sens que mon petit diable du conflit est là, allez, vas-y, des lignes saloperies paf, je chasse.

  • #2

    Il y a certains apôtres de la résilience qui te diront qu'il faut accepter cette pensée-là.

  • #0

    Christophe André dirait certainement que c'est pour accepter.

  • #2

    Désolée Christophe.

  • #0

    Je n'y arrive pas. Sans doute, peut-être après que ça passe par l'acceptation, mais après par contre, une fois que j'ai compris ce que c'est, je n'en veux pas.

  • #2

    Juste pour terminer sur la séparation parce que j'aimerais qu'on parle un peu de ton podcast aussi est-ce que pour toi la séparation c'est un échec ?

  • #0

    Pendant longtemps j'ai dit Vaut mieux séparer et être heureux séparés qu'ensemble pour une raison ou pour une autre. Souvent, c'est souvent la question d'être ensemble pour les enfants, par exemple. Vraiment, ça, je le pense. Je pense qu'il faut vraiment mieux se séparer.

  • #2

    Malgré tout ce que tu nous as décrit comme étant quand même vraiment douloureux.

  • #0

    Oui, mais ça ne se passe pas toujours comme ça non plus. Je pense que mon histoire, elle est un peu... Je ne sais pas si elle est exceptionnelle. Mais bon, le degré de violence du truc, à mon avis, est un peu exceptionnel quand même. Tout ça pour dire qu'il peut y avoir des belles choses derrière, même après une séparation, tu vois. Et il y a eu des belles choses après la séparation, notamment mes quarts de demi-frères par concubinage, on disait, qui sont des relations superbes aussi, tu vois, c'était des super moments.

  • #2

    C'est les enfants de la belle-mère ?

  • #0

    Quart de demi-frère par concubinage, on s'appelait. Je ne sais pas pourquoi. Mais je ne sais plus trop pourquoi. Mais voilà, il y a des choses positives. Non, surtout, je pense que les parents épanouis et le modèle qu'on a sous les yeux, c'est super important pour avancer dans la vie et entrer dans... L'âge adulte, dans la vie en général, l'échec, j'aime pas ce mot, en tout cas la définition qu'on en donne, je pense qu'il y a rarement quand même des échecs. Très bien. Écoute, on va parler un peu du podcast. Donc Crush, est-ce que tu peux nous présenter en deux mots ton podcast ?

  • #1

    Alors Crush, c'est le podcast qui explore la magie des premiers jours des histoires d'amour. Donc j'ai choisi de me focaliser sur le moment iconique de toutes les histoires d'amour qui est la rencontre. Le moment où en fait, on va être attiré par une personne et pas celle d'à côté. C'est-à-dire qu'à un moment, on va croiser quelqu'un dans notre vie et on va être hyper attiré par cette personne. Et moi, ce qui m'intéresse, c'est d'explorer tous les ressorts de cette attirance. Donc les ressorts visibles et les ressorts invisibles. Donc, qu'est-ce qui se cache derrière le mystère de la rencontre amoureuse ? Est-ce qu'il y a cette magie, quelque chose d'intangible, quelque chose de l'ordre du destin, ou au contraire, quelque chose de l'ordre de la chance et du hasard ? Est-ce qu'il y a des paramètres sociologiques, des paramètres psychologiques, des paramètres biologiques, des paramètres neuroscientifiques ? J'ai envie d'explorer tout ça et la façon dont je le fais, c'est en racontant, grâce à des invités qui viennent confier leur histoire à mon micro, en racontant des vraies histoires de la vraie vie avec des vrais gens qui ont des vraies émotions et qui me les partagent.

  • #0

    Ce que tu précises et c'est important, c'est que tu parles des premiers moments. et c'est vrai qu'on écoute tes histoires alors il y en a au moins 60 épisodes maintenant je pense si je ne me trompe pas on écoute ces histoires, parfois je t'avoue qu'on a envie de savoir la suite et ma question est donc, ok tu t'intéresses au premier moment pourquoi tu ne t'intéresses pas à la suite de l'histoire, des gens qui sont ensemble déjà depuis 10 ans par exemple et leurs secrets pour durer justement

  • #1

    Mais tu es en train de me faire une intro parfaite à ma programmation estivale, Pamela.

  • #0

    Ah, c'est ça, il y a eu un petit foil alors.

  • #1

    Mais non, parce que j'avais vraiment envie de me focaliser sur ce moment magique-là, sur la rencontre, pour comprendre ça. On va peut-être reparler de mon père, mais tu sais, mon père, il est biologiste comportemental, et donc son domaine de prédilection, c'est Darwin et la sélection naturelle, et comprendre comment on choisit son partenaire sexuel. et ce que tu dis de j'ai envie de connaître la suite peut-être qu'il y aura un jour des épisodes tu sais au retour avec les couples que j'avais interviewés pour savoir comment ils vont aujourd'hui pourquoi pas mais évidemment j'ai aussi envie de m'intéresser au décroche ou au recroche donc qu'est-ce qui se passe après cette magie cette passion des premiers moments et des premiers jours et surtout comment est-ce qu'il est possible et comment on peut revivre cette magie des premiers jours dans notre couple après 5, 10, 15 ans. Ça, ça me fascine aussi parce qu'il y a ça dans Crush, c'est qu'il y a un plaisir infini à revenir sur ces premiers moments qui mettent des papillons dans le ventre et pendant lesquels on se sent pousser des ailes. Peut-être je suis inspirée de ma propre histoire avec mon amoureux, mais c'est aussi génial, je suis d'accord avec toi, de s'intéresser à ce qui se passe après et de comment on entretient cette flamme, le désir et l'envie d'être ensemble.

  • #0

    Tu sais que là, il y a beaucoup de personnes qui nous écoutent qui ne sont pas en couple ou qui ont justement, après peut-être la magie des premiers moments de leur histoire d'amour, décidé de se séparer. Parce que pour 15 000 raisons, mais j'en vois juste une comme ça, c'est qu'aussi parfois on rentre un peu dans la routine au bout d'un moment. et qu'il faut aussi essayer de se réinventer, qu'on n'a pas toujours le courage, parce qu'on n'a pas toujours les clés, on ne sait pas comment s'y prendre. Peut-être que toi, qui as entendu pas mal de personnes, tu as peut-être des petites clés à livrer déjà, ou alors c'est un épisode qu'il faut attendre l'été pour avoir la réponse.

  • #1

    Moi, je pense que la clé, c'est la communication. Mais par contre, que les enjeux sont très nombreux et très divers. Communication, c'est réussir à... communiquer sur le fond tout en communiquant sur le quotidien. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc oui, communiquer sur la logistique, les gosses, les rendez-vous, l'école, les devoirs, la bouffe, les cours, mais garder quand même un canal de communication sur l'intime et réussir à dire à l'autre ce que l'on ressent, les émotions qui nous traversent, nos envies, et ce sur le plan relationnel, sur le plan social, des envies de la vie, mais aussi sur le plan sexuel. Je pense que l'enjeu se situe quand même pas mal là-dessus. Moi, c'est ce que je dirais, comme ça.

  • #0

    On en revient toujours à cette satanée communication.

  • #1

    Je crois.

  • #0

    La suite, en tout cas, on va la connaître cet été, si j'ai bien compris. Tu ne veux peut-être pas en dire d'abord. C'est un avantage pour le moment, mais j'ai cru comprendre que...

  • #1

    Oui, cet été, je voudrais interviewer toujours des personnes qui viennent me raconter des situations particulières qu'ils ont vécues en couple et comment ils ont réussi à dépasser cette rupture du canal de communication pour le retrouver et retourner dans une spirale épanouissante du couple. Et il y aura un œil expert qui viendra donner des conseils. pour réussir à dépasser l'enjeu qu'on aurait identifié dans le témoignage, dans l'histoire. Et j'espère aussi des petits moyens d'activation dans l'intimité. Donc des trucs très concrets et actionnables pour passer un bel été. Pour s'enivrer à deux.

  • #0

    On a hâte d'en savoir davantage.

  • #1

    Je trouve qu'il y a beaucoup de tabous là-dessus, on n'en parle pas assez. Et j'ai vraiment envie de parler du couple de façon... La sexualité, par exemple, c'est un vrai tabou au sein du couple. Tu sais, on est truffé d'injonctions de... Un couple qui va bien est un couple qui fait l'amour au moins trois fois par semaine. Un couple qui va bien est capable de réaliser ses fantasmes ensemble. Il y a plein de trucs comme ça. Je déteste ça et je voudrais juste qu'on me parle franc. Un couple qui baise une fois par mois, c'est OK, les gars, si ça vous va.

  • #0

    ou au contraire si c'est le contraire c'est ok aussi j'ai vraiment envie de dire que tout est possible et que ces injonctions là en fait elles font mal il y a plein de comptes de sociologues d'ailleurs il y a un podcast d'ailleurs je l'avais invité dans mon podcast Camille parle sexe qui revient sur ces sujets là et je vous invite aussi à Oui, c'est vraiment super intéressant. Je te conseille vraiment Camille, elle a un podcast. Et puis, il y a plein d'autres sexologues qu'on peut retrouver sur Instagram et qui parlent de ces questions-là, qui abordent ces points-là. Et je trouve que c'est vraiment passionnant de les écouter. Il y a plein de bonnes choses qui existent. Donc, je vous mettrai quelques liens parce qu'on en avait beaucoup parlé avec Camille qui parle sexe. D'ailleurs, si vous allez écouter cet épisode, je crois qu'elle a proposé cinq contes de sexologues suite à l'épisode. donc n'hésitez pas à aller voir ça moi j'irai voir en tout cas écoute il est en deux parties cet épisode parce que c'était vraiment passionnant j'ai une dernière question avant de te poser une dernière question traditionnelle donc en gros j'ai deux questions la première c'est un petit clin d'œil à ton podcast est-ce que tu crois au destin ou au hasard en amour c'est une question que tu poses souvent à la fin de ton podcast à tes oreilles la petite maligne et

  • #1

    moi je crois tu crois que tout est écrit non pas du tout Moi, j'ai un esprit beaucoup trop scientifique. J'ai été élevée par deux parents scientifiques. J'ai un esprit beaucoup trop scientifique et donc beaucoup trop terre-à-terre, pragmatique, cartésien, je ne sais pas comment dire. Moi, je crois juste que c'est une accumulation de petits accidents, une accumulation de hasards qui font qu'à un moment, on se retrouve à tel endroit, dans tel état d'esprit, avec telle personne, qui fait que ça... qu'il se passe quelque chose. En amour comme en amitié, comme en pro.

  • #0

    Une dernière question. Est-ce que tu aurais des podcasts à conseiller à nos auditeurices ?

  • #1

    Alors, dur de sélectionner. Mon dernier coup de cœur, c'est Il n'y a plus de saison. Est-ce que tu connais ?

  • #0

    Non.

  • #1

    Swan Penicet, c'est une humoriste. Elle parle de fin du monde en faisant des blagues. Je trouve ça absolument génial. Elle interview des pontes du changement climatique. Mais elle le fait avec de l'humour et c'est d'une justesse. Déjà, ses invités sont de très haut vol. Et elle le fait avec des mots tellement intelligents et justes que je trouve que c'est de la dentelle, c'est magnifique. Pour les enfants, il y a Nouvelles héroïnes de Céline Steyer que j'aime beaucoup. Elle raconte des histoires de femmes inspirantes pour les enfants, pour que les enfants, les petites filles comme les petits garçons, puissent avoir des modèles féminins et contrer le trop de modèles masculins. Et donc dire aux enfants que tout est possible et qu'ils peuvent faire absolument ce qu'ils veulent, sans contrainte de genre notamment. Après, il y en a deux autres. Il y a Les adultes de demain, de Stéphanie Descleb, que j'adore aussi parce que j'aime beaucoup cette approche déculpabilisante et très technique et pragmatique. J'aime beaucoup. Et non, il y en a un dernier que j'adore, c'est Le bon bouquin, je ne sais pas si tu connais. C'est un podcast sur la littérature qui redonne goût à la lecture. et Eugénie l'hôte du podcast a une plume absolument splendide et une voix pas comme les autres ok mais super je vais vous mettre les liens dans les notes de l'épisode et on va reprendre tous ces super

  • #0

    podcasts donc j'en connais pas la moitié donc je vais moi même aller les écouter de ce pas, merci beaucoup MC,

  • #1

    merci à toi Pamela et longue vie à ton podcast ciao Ça va ?

  • #2

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous et à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute Spotify et Apple Podcast, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter ou me suggérer des invités ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, laissez-moi un message sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook quelque chose à vous dire podcast ou envoyez-moi un email quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com je vous dis et je vous réponds rendez-vous dans 15 jours pour un prochain épisode et d'ici là, portez-vous bien ciao Merci.

Description

🎙️J’ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore "la rebelle en tutu", lors du Paris podcast festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu car j’étais une auditrice fidèle de son podcast, Crush, qui raconte les premiers instants des histoires d’amour.  Mais là, je la rencontrais en vrai. 


👩Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m’a tout de suite plu! 


Difficile de ne pas crusher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d’humour qui s’exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l’occasion se présente.


👉Mais ce que l’on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c’est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents sur laquelle elle a su se construire, jusqu’à rencontrer l’amour… et lancer un podcast sur l’amour.


👉C’est cette enfance que j’avais envie d’explorer avec MC aujourd’hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants.


🔴On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu’ils trouvent pour s’évader un peu d’un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l’enfant ne  le voit qu’un week-end sur deux. Ce point mérite d’ailleurs d’être explicité. En France, selon une étude de l’INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l’enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s’applique pas à la Belgique par exemple, ou la priorité est donnée à la garde alternée depuis une loi de 2006.


👉Dans cet épisode nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu’on peut tirer d’une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l’éducation de ses enfants et dans son propre couple.


💜Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr, crush de MC pour Florian aussi, et leur relation digne d’une vraie comédie romantique, telle qu’elle les affectionne. 


🙏Merci infiniment Marie-Charlotte de m’avoir fait confiance en venant partager ton histoire. 


🎧Bonne écoute!


Notes de l'épisode


📗Textes


🎙️Podcasts

Crush, le podcast

Les Nouvelles Héroïnes

Y a plus de saison

Les adultes de demain

Le Bon Bouquin

Camille parle sexe


🎙️Episodes cités du podcast

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (1)

#19 Sexualité et séparation avec Camille Bataillon (2)


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Transcription

  • #0

    Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment je me construis par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses ? Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #1

    Vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Et après, comment on s'en sort financièrement ? Et pour les vacances, on fait quoi ? La décision de se séparer et ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle chambouillent inévitablement notre quotidien. Mais on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 2 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés, qui s'en sort. Tous les 15 jours, j'interview des parents séparés, mais aussi des professionnels qui œuvrent autour du divorce et de la séparation pour apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à analyser. alors que ses conséquences sur notre vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous aidera à mieux vivre votre séparation en préservant vos enfants. Bonne écoute. Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Avant de commencer, je voulais vous partager le message que m'a envoyé récemment Vanessa, une auditrice du podcast. J'en profite pour vous dire à quel point vos podcasts m'aident à me sentir moins seule quand les enfants ne sont pas là, à comprendre beaucoup de choses aussi, ou alors éclairer des choses auxquelles je n'ai même pas pensé. Ça fait du bien de ne pas se sentir seule dans cette galère, car je n'ai plus de famille et pas vraiment de parents séparés autour de moi. Merci du fond du cœur. un très grand merci à Vanessa pour ces mots qui me touchent beaucoup si le podcast vous aide vous aussi n'hésitez pas à me le dire et surtout si le podcast vous plaît vraiment, vraiment, allez mettre un avis sur Apple Podcast et sur Spotify pourquoi ? Parce que la crédibilité de ce podcast en dépend, cela donne des preuves qu'il est utile, ça augmente sa visibilité et au bout du compte ça va me permettre de booster ma recherche d'invité. Alors, avant d'écouter l'épisode du jour appuyez sur pause Allez vite mettre un avis sur Apple Podcast ou Spotify, sinon vous allez oublier, et puis revenez. Promis, je ne commencerai pas l'épisode sans vous. C'est fait ? Alors place à l'épisode du jour. Bonne écoute ! Épisode 34, Marie-Charlotte Danchin J'ai rencontré Marie-Charlotte, alias MC, MC ou encore La Rebelle en tutu, lors du Paris Podcast Festival 2023. En fait, je la connaissais déjà un peu, car j'étais une auditrice fidèle de son podcast Croche, qui raconte les premiers instants des histoires d'amour. Mais là, je la rencontrais en vrai. Elle était vêtue toute de violet, elle mesurait bien deux têtes de plus que moi, on a bu des verres au bar et elle m'a tout de suite plu. Difficile de ne pas crocher sur Marie-Charlotte, parisienne pleine d'humour, qui s'exprime avec une liberté de ton inspirante et qui se balade en tutu blanc dans Paris dès que l'occasion se présente. Mais ce que l'on connaît moins de cette podcasteuse qui monte, c'est son enfance et la douloureuse séparation de ses parents, sur laquelle elle a su se construire jusqu'à rencontrer l'amour et lancer un podcast sur l'amour. C'est cette enfance que j'avais envie d'explorer avec MC aujourd'hui, car je pense que son expérience est extrêmement éclairante sur la manière dont on doit appréhender sa séparation en préservant ses enfants. On va revenir sur les traumas des enfants quand les séparations des parents se passent mal, sur les échappatoires qu'ils trouvent pour s'évader un peu d'un univers trop pesant, et sur le manque du père quand l'enfant ne le voit qu'un week-end sur deux. Ce point mérite d'ailleurs d'être explicité. En France, selon une étude de l'INSEE publiée en 2020, seuls 11,5% des enfants de parents séparés vivraient en alternance chez leurs deux parents, l'enfant continuant de vivre majoritairement chez sa mère en cas de rupture. Cette situation ne s'applique pas à la Belgique, par exemple, où la priorité est donnée à la garde alternée, depuis une loi de 2006. Dans cet épisode, nous allons aussi aborder des sujets plus joyeux, comme la richesse des familles recomposées, les leçons qu'on peut tirer d'une séparation dans sa propre construction de jeune adulte, dans l'éducation de ses enfants, et dans son propre couple. Et puis on va parler crush. Crush le podcast, bien sûr. Crush de Marie-Charlotte pour Florian, aussi. et leurs relations, dignes d'une vraie comédie romantique telle qu'elle les affectionne. Merci infiniment Marie-Charlotte de m'avoir fait confiance en venant partager ton histoire. Bonne écoute.

  • #2

    et je suis très amoureuse de mon chéri et je vis à Paris en tout cas je suis vraiment ravie de te recevoir aujourd'hui merci à toi pour ton invitation ça fait un petit moment qu'on en discute et les gens doivent se demander mais qu'est-ce qu'elle fait là elle est amoureuse c'est pas vraiment le créneau des invités que Pamela reçoit sur le podcast et justement ça mérite une petite explication tu as diffusé il y a quelque temps un épisode Uncut dans lequel j'apprends avec stupeur que tu étais toi-même enfant de parents séparés et que ça ne s'était pas super bien passé pour toi.

  • #0

    Ouais, on peut dire ça.

  • #1

    Et donc,

  • #2

    j'ai sauté sur l'occasion en fait pour te proposer de venir dans le podcast parce que déjà,

  • #1

    ça me faisait plaisir de parler de ton podcast,

  • #2

    mais j'avais aussi envie d'explorer un peu ce moment que tu t'es construite par rapport à cette séparation. On arrivait finalement à animer un podcast qui parle des premiers instants des rencontres amoureuses. Donc, je me suis dit qu'il y avait certainement un lien quelque part. Et donc, je voudrais commencer par une question toute simple. Comment tu décrirais la séparation de tes parents ? En un mot ?

  • #0

    Waouh ! Eh bien, je vais dire violence, traumatisme. J'hésite entre les deux.

  • #2

    Est-ce que tu peux nous dire en deux mots pourquoi tu as choisi ces mots-là ?

  • #0

    Parce que c'est une séparation qui s'est très mal passée, un divorce qui s'est très mal passé. C'était en 1900, waouh ! 1989, je crois, le divorce officiel, et moi j'avais 8 ans. Mon grand frère avait 10 ans et ma petite soeur avait 6 ans. Et traumatisme parce qu'en fait la séparation, le divorce s'est très mal passé. C'est-à-dire qu'il a été très violent pour tout le monde, et pour ma mère, et pour mon père, et pour nous trois. Et qu'il a duré très longtemps. notamment, enfin, toutes les années qu'on suivit le divorce officiel sur la garde et la communication entre les deux, qui était inexistante et donc qui passait par nous, les enfants. Ça a duré au moins, franchement, pour que ça ne prenne plus autant de place dans ma vie, ça a bien duré encore dix ans, tu vois, après la séparation officielle.

  • #2

    Donc à 18 ans, tu as commencé à sortir un peu de cette histoire et te sentir un petit peu plus apaisée par rapport à cette séparation.

  • #0

    Oui, je pense qu'on peut dire ça, oui.

  • #2

    Et la communication, c'est un point important que tu soulèves et dont on parle assez souvent, la manière dont les parents communiquent entre eux et donc essayent ou pas. d'épargner leurs enfants quand la séparation advient. Est-ce que tu te souviens de la manière dont a été annoncée la séparation ? Tu te souviens de ce jour-là ?

  • #0

    Non, je ne me souviens pas précisément de ce jour-là, simplement parce que je pense que j'ai une mémoire sélective qui a effacé une bonne partie des images photographiques que j'ai d'habitude. J'ai une mémoire très photographique et donc normalement quand je fouille dans ma mémoire et que je cherche des souvenirs, j'ai des images qui me reviennent et de cette période-là en fait j'en ai quasiment... Aucune, ou en tout cas, ça se compte vraiment sur les doigts d'une main. Je ne me souviens pas du jour où ils nous l'ont annoncé. Je me souviens des disputes avant, quand ils étaient encore tous les deux à la maison. Je me souviens de disputes au moment de la séparation, dans des situations particulières. Mais je ne me souviens pas de ce fameux moment où ils nous annonçaient qu'ils allaient se séparer.

  • #2

    C'est peut-être aussi pour te protéger que tu ne t'en souviens pas.

  • #0

    Sans doute.

  • #2

    On a parlé dans un épisode précédent du rôle de la fratrie. Au moment de la séparation, tu dis que vous étiez trois enfants. Est-ce que tu as le sentiment qu'entre vous trois, il y a quelque chose qui s'est créé à ce moment-là ? Est-ce que tu as l'impression de pouvoir compter sur ton frère et ta sœur davantage ? Ça vous a rapprochés ?

  • #0

    Je pense que l'histoire de mes parents, l'histoire de cette séparation... a clairement déterminé les relations que j'ai avec mon frère et ma sœur, encore aujourd'hui. En fait, c'est encore très présent, et dans la vie de mon frère, de ma sœur, dans la mienne.

  • #2

    C'est-à-dire ?

  • #0

    Je pense que cette période, elle a clairement un peu redistribué les cartes. dans les relations de la fratrie. Et je pense aussi que dans ce genre de situation, ton positionnement dans la fratrie détermine la façon dont tu vas réagir face à la séparation. L'aîné, je pense, a un rôle très particulier et vraiment pas facile d'endossement, d'espèce d'endossement de responsabilité. Moi, au milieu, c'est peut-être dû à ma personnalité aussi, à ma nature, mais ça a beaucoup joué sur mes émotions et ma faculté à gérer mes émotions à ce moment-là et aujourd'hui en tant qu'adulte. Et ma petite sœur, elle est devenue plutôt introvertie, même elle a du mal à exprimer. Ces émotions, c'est difficile pour elle. Et je pense que tout ça s'est joué à ce moment-là.

  • #2

    Quel mode de garde avaient adopté tes parents ?

  • #0

    Tu sais, ces années-là, dans les débuts des années 90, c'est quand même la période où il commençait à y avoir des divorces en masse. Si je ne me trompe pas, je crois que c'était ça. C'était vraiment la génération de mes parents qui, en fait, ont commencé à... accepter le divorce et à s'en servir vraiment quand c'était nécessaire. Avant, c'était pas aussi, je sais pas, démocratisé, quoi. On le faisait moins. Et donc, à ce moment-là, honnêtement, il y avait quand même rarement une garde alternée. C'était souvent, même, je sais pas, j'ai pas de stat, mais autour de moi, en tout cas, les parents de mes copains qui divorçaient, c'était la même chose. C'était la mère qui avait la garde et le père qui avait la garde un week-end sur deux.

  • #2

    Ça se ressent beaucoup comme ça, d'ailleurs.

  • #0

    Moi, ça me questionne beaucoup, ces attributions de garde dans mon entourage. Il y a plein de choses que j'ai du mal à comprendre, notamment sur la place qu'on donne au père dans ce genre de situation. Donc moi, je voyais mon père un week-end sur deux et un soir par semaine. Et peut-être pour revenir aussi sur ta question de la fratrie, oui, bien sûr, on était solidaires. On était solidaires, mais c'est vrai qu'on n'a pas été complètement maîtres, je pense, des relations qui se sont posées à ce moment-là parce qu'on a eu un truc beaucoup plus gros et beaucoup plus fort au-dessus de nous.

  • #2

    Alors, tu parles de ton père, c'est marrant, parce que tu en parles souvent aussi dans ton podcast, d'ailleurs, de ton père. Bonjour,

  • #0

    papa !

  • #2

    Qui est biologiste, qui s'intéresse beaucoup aux relations humaines. qui te donne pas mal de conseils. Alors toi, tu le voyais une fois par semaine et le week-end. J'ai l'impression que tu as quand même réussi à construire un lien très fort avec lui. En tout cas, à la manière dont tu fais référence à ton père tellement souvent, j'ai l'impression qu'il y a un lien très fort qui vous unit.

  • #0

    Oui, on a une relation très forte, très complice. Et surtout, mon impression, c'est que j'ai réussi, on a réussi tous les deux à créer cette relation dans l'adversité. C'est-à-dire malgré... Malgré son départ de la maison, moi quand j'étais gamine, j'ai vraiment vécu le départ de mon père comme un truc hyper injuste, hyper violent. Et je crois que vraiment, dans toute ma construction, la construction de ma vie, ma construction d'adulte, j'ai mis un point d'honneur à faire attention, à ne pas rompre cette relation, à la maintenir, à l'entretenir. C'est toujours un enjeu aujourd'hui, d'ailleurs. Avec d'autres enjeux, parce que je suis moi-même devenue maman, etc. Mais c'est toujours un enjeu aujourd'hui de tenir ce fil et de faire en sorte que jamais il ne se coupe.

  • #2

    Et tu as l'impression que c'est plus toi qui fais cet effort-là, vis-à-vis de lui ?

  • #0

    Non, non, c'est un effort partagé. Après, tu sais, c'est difficile, en fait, parce que lui, il est parti. Quand il a quitté la maison, il est resté à côté de nous les premières années. Et puis après, il est parti plus loin. Et puis après, il est parti carrément plus loin. Donc il y a une distance aussi géographique qui s'est installée. Il s'est remarié. Il est donc devenu le beau-père des enfants de sa nouvelle femme. Et une distance géographique qui s'est installée et aussi une distance des enjeux de voir ton père élever d'autres enfants parce que lui, il a vécu à la maison. à 100% du temps, et nous, il nous a un week-end sur deux. Tout ça pour dire, pour moi, ça a vraiment été un truc qui était conscient et pour lequel je me bats, quoi.

  • #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier qui t'a marqué pendant la séparation de tes parents ? Quelque chose qui a peut-être changé ta manière de voir les choses ou de croire au couple ?

  • #0

    Je crois qu'il y a un événement... qui a dû avoir beaucoup de conséquences sur ma personnalité et sur ma façon de relationner, d'avoir des relations avec les autres. Il y a eu un moment, un événement, une dispute assez violente, et moi, à la suite de ça, j'ai arrêté de parler. J'étais jeune, j'avais 8 ans, je pense, et j'ai arrêté de parler pendant plusieurs jours. J'étais muette. Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? J'imagine que c'est un traumatisme, sûrement un psy pourrait me dire concrètement de quoi il s'agit. Pour moi, c'est un moment où ça a coupé quelque chose dans ma relation aux autres. et qui a déterminé mon incapacité à exprimer mes émotions pendant longtemps. Et donc, tu vois, une espèce quand même de distance entre moi et les autres, parce qu'à partir du moment où tu ne sais pas dire je suis bien, je suis mal, je ressens ci, je ressens ça c'est hyper compliqué de communiquer, quoi. Par exemple, dans un conflit ou une dispute, même pas violente, même sur des petits points un peu... ça peut être des anecdotes, des disputes un peu anodines, très compliquées pour moi d'exprimer. Ce que je pense, ce que je ressens, les émotions qui me traversent. Donc oui, forcément, ça a joué sur ma relation aux autres, ça a joué sur mes relations amoureuses. Évidemment que ça a eu une conséquence sur ma vision de l'amour. Le couple que j'avais sous les yeux se disputait, vraiment se détruisait. C'était vraiment ça, se détruisait. Quelle image j'avais du couple à ce moment-là ? Et comment moi, je me construis ? par rapport à cette image-là et à ce modèle-là dans mes relations amoureuses. Et ma vie amoureuse a été chaotique pendant de nombreuses années.

  • #2

    Pour terminer sur ce volet enfance, est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a aidé à te sentir moins seule, à te sentir moins triste, à te sentir mieux pendant cette période-là ?

  • #0

    Il y a eu une personne qui était mon parrain, qui avait des enfants de mon âge et chez qui je passais beaucoup de temps en vacances. Je pense aussi à un autre échappateur qui était le sport. J'ai fait énormément de sport à partir de 10-11 ans, notamment de la natation où je m'entraînais beaucoup, donc je passais beaucoup d'heures dans l'eau, à la piscine. En semaine pour les entraînements et le week-end pour les compétitions. Et je pense que ça, ça a été un bon moyen de canaliser, je pense évacuer pas mal de frustrations et de tiraillements en moi, en me lançant dans le sport un peu compète.

  • #2

    Est-ce que ce n'était pas un moyen aussi de te trouver hors de chez toi ?

  • #0

    Sûrement, sûrement. Même si ça n'a pas toujours été facile non plus, parce que forcément, une grosse dose d'entraînement comme ça entrait dans la logistique de garde. Ça n'a pas aidé les choses. Peut-être que je m'en sors d'oeil pour faire encore plus chier mes parents, je n'en sais rien.

  • #2

    Non, mais c'est bien si ça t'a aidé à te construire et à trouver peut-être plus d'équilibre dans ta vie. Je crois aussi que quand on gagne des compétitions, je ne sais pas à quel niveau tu pratiquais ton sport, mais ça rebousse quand même bien l'estime de soi aussi.

  • #0

    Absolument, oui, tout à fait.

  • #2

    Tu as déjà commencé à aborder l'impact de la séparation dans ta vie amoureuse. Est-ce que la séparation de tes parents a eu aussi un impact dans la manière d'élever tes propres enfants et dans ta relation à tes enfants ?

  • #0

    Oui. Je te dirais deux choses. Ma mère, en fait, pendant cette période de séparation, elle a traversé une dépression. Et je pense qu'elle a eu beaucoup de mal à gérer sa relation avec ses enfants. Je ne veux pas parler à sa place, mais en tout cas, moi, c'est comme ça que je l'ai vécu, que je l'ai ressenti. J'ai eu du mal à trouver une confiance en moi. Et donc, moi, je mets un point d'honneur aujourd'hui avec mes enfants pour tout faire pour booster leur confiance.

  • #2

    Comment tu fais ?

  • #0

    Je mets en avant leur personnalité distincte, que j'estime être des qualités chez l'un et chez l'autre. Je fais très attention à ne pas créer la compète entre les deux. donc à jamais comparer ce qu'ils font, à bien leur dire aussi, à leur formuler. Tu sais, quand je fais un compliment à Madeleine, c'est parce que je le pense vraiment et que je pense que ce qu'elle a fait là, c'est beau, c'est bien, c'est bien dit, c'est ingénieux, c'est curieux, c'est malin, etc. Mais toi, je te le dirais sur autre chose, Robinson. Parce que souvent, ils sont un peu jaloux l'un l'autre. Moi, je te le dirais sur autre chose parce que toi, il y a d'autres choses que tu fais bien. Donc j'essaye de vraiment valoriser leur personnalité à chacun et les élans. d'intérêt qu'ils ont, que je peux ressentir. Donc j'essaye d'être vachement à l'écoute de ça. Et puis j'essaye d'être super, super, super aimante. Mais ce qui n'a pas toujours été évident, en fait j'ai des excès de... J'ai des excès incontrôlables, mais tu sais, je pense que c'est vraiment cette histoire de retomber dans les schémas éducationnels qu'on a eus quand on était gamin. Et moi, j'ai la même chose, donc j'ai des excès un peu compulsifs, où je peux me mettre en colère, où je peux crier. C'était plus vrai quand ils étaient plus petits, maintenant je trouve ça beaucoup plus facile. Voilà, ça j'essaye de gros travail pour contrôler ça, parce que vraiment c'est agréable pour personne, ni pour eux, ni pour moi, ni pour mon mec. J'essaye d'être consciente en fait de ces mécanismes-là, de ces schémas, de les contrer. Pour vraiment réussir à leur donner confiance en eux. Pour moi, vraiment, la clé de la réussite dans leur vie, je le vois là, c'est dans la confiance qu'ils auront en eux dans le futur.

  • #2

    Tu racontes souvent dans ton podcast, tu l'as dit plusieurs fois, que tu mènes une relation vraiment épanouie avec ton mec. On parle souvent et c'est le meilleur qu'on puisse te souhaiter, évidemment. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu reviens aussi parfois sur... beaucoup de relations amoureuses tumultueuses et tu viens de nous en toucher deux mots d'ailleurs, comment tu crois que la séparation de tes parents a pu impacter ton rapport à l'amour ?

  • #0

    Je pense que l'image en fait elle était tellement pourrie, elle était tellement dégueulasse que moi j'ai eu du mal à croire que l'amour c'était beau, que c'était doux que ça pouvait t'apporter du positif

  • #2

    T'avais pas d'autres modèles autour de toi que ceux de tes parents ? Qui auraient pu peut-être te réconcilier un peu avec cette image là ?

  • #0

    Honnêtement, pas beaucoup de modèles positifs. Si justement, mon parrain et sa femme, en l'occurrence, peut-être pour ça, c'est que j'aimais bien être là-bas, mais sinon, honnêtement, non, pas beaucoup autour de moi. Donc si tu veux, j'avais une image très négative, que le couple, c'est la destruction, c'est la tromperie, c'est la jalousie, c'est les pleurs. Et si tu veux... J'ai eu beaucoup de mal à croire en l'amour joyeux, épanouissant, grandissant, qui te porte et qui fait de toi quelqu'un de bien.

  • #2

    Du coup, les relations pour toi qui étaient des relations qui te semblaient normales c'était donc des relations où il y avait beaucoup de pleurs, beaucoup de disputes, etc. C'était ça ton schéma, en fait ?

  • #0

    Oui, c'était ça mon schéma. Mais j'avais quand même… Je ne sais pas d'où ça vient, mais j'ai toujours eu un élan romantique, si tu veux, pour contrer ça. Je me suis gavée de romans d'amour, je me suis gavée de films, de comédies romantiques. C'était la bonne période pour le faire, les années 90, quand même. Je me suis gavée de ça pour contrer, tu vois, et pour me dire, ouais, alors, si c'est possible dans... Si ce n'est pas possible dans la réalité, bon, je vais aller le chercher ailleurs.

  • #2

    C'était quoi tes comédies romantiques préférées ?

  • #0

    C'était Dirty Dancing, c'était Coup de foudre à Notting Hill, Pretty Woman, 4 mariages et un enterrement, tout ça. Et dans ma vie perso, je luttais contre tous mes démons. Je luttais contre mon manque de confiance en moi, contre mon manque d'assurance, l'image du père que je n'avais pas assez, que je cherchais dans tout autre homme, je pense. Je luttais contre la certitude que quoi qu'il arrive, le mec allait me tromper et que le bonheur ne pouvait pas durer longtemps.

  • #2

    Tu aurais préféré ne pas le savoir, cette histoire de tromperie ? Tu aurais préféré ne pas être mise au courant ?

  • #0

    Possible. Je me suis souvent posé cette question, Pamela. Je ne sais pas. Je pense qu'en plus, à un moment, j'ai eu un élan de curiosité et que j'ai voulu savoir et que j'ai un peu enquêté, tu sais.

  • #2

    et en fait j'aurais pas dû qu'est-ce qui a fait que tout ce schéma finalement t'as réussi à en sortir et que t'es tombée amoureuse et que maintenant tout semble plus ou moins apaisé on va pas rentrer dans ta vie privée mais qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur tu penses ?

  • #0

    je sais pas si il y a vraiment un élément déclencheur enfin si il y en a un mais je pense que j'ai toujours eu quand même cette petite flamme honnêtement je sais pas d'où elle vient et ensuite il y a eu la rencontre avec mon copain d'aujourd'hui, mon amoureux d'aujourd'hui qui s'est fait en plusieurs temps. Et quand j'ai rencontré mon mec, en fait, j'ai compris que l'amour, ça pouvait être simple. Juste simple, en fait. Deux personnes qui sont ensemble, qui sont bien ensemble, qui se le disent sans se retenir, sans retenir les sentiments, et avec qui c'est évident, quoi. Tout glisse, les choses se font les unes après les autres, sans perte de temps dans les multiples questionnements. On s'est mis ensemble en 2012, je suis tombée enceinte de notre fils en 2014, on avait emménagé au bout d'un an ensemble. C'était rapide, c'était simple, évident. Et lui, Florian, pour ne pas le citer, je ne sais pas comment le dire, mais ce mec... C'est le bonheur incarné. Ce mec est un soleil. En fait, ce mec, c'est un kiffeur. Il kiffe la vie. Et pourtant, il n'a pas eu une vie facile, mais alors il kiffe la vie, mais comme jamais j'avais rencontré quelqu'un, en fait. Il a un lien social incroyable. Il crée du lien de façon complètement innée. C'est incroyable de le voir évoluer quand il fait ça. Il est joyeux, il est positif, il tourne toujours tout en positif. Il m'aide à ne pas voir... le négatif avant qu'il n'arrive, à ne surtout pas le vivre et le ressentir avant qu'il n'arrive, à ne pas faire de plans sur la comète, à ne pas te projeter dans des scénarios catastrophes, dans des scénarios de merde, tu sais comme on fait tous, on a tendance. Et lui, c'est un soleil en fait, et cette énergie positive, les rayons, j'ai presque l'impression qu'il m'a... que ces rayons m'ont amené, la chaleur, la lumière et tout, en fait, c'est hyper contagieux. Et aujourd'hui, notre couple, notre famille, notre foyer, il est joyeux, il est lumineux. Je ne dis pas que c'est tout beau, tout parfait. Loin de là, il y a plein de difficultés, il y a plein de...

  • #2

    Oui, parce que sinon, j'allais venir habiter chez moi.

  • #0

    Non, pas du tout. L'image d'Epinal, surtout pas. Il y a plein de questions. On traverse toutes les mêmes questions que tout le monde. En revanche, je vois ce qu'on a construit à deux comme un truc hyper lumineux et hyper joyeux. Et j'en suis tellement fière, je te jure, par rapport à ce que c'était chez moi quand j'étais gamine. Je suis tellement fière d'avoir réussi à faire ça. Mais pour mes enfants en premier lieu, et pour lui et pour moi bien sûr, mais j'étais tellement persuadée que ce n'était pas possible. Et d'ailleurs les premières années où on était ensemble et où on a eu nos enfants, et moi j'avais des moments où j'étais là, mais non, mais c'est... c'est pas possible en fait c'est pas possible d'être autant heureux il va se passer un truc je vais me faire shooter par un bus je sais pas il va se passer un truc c'est pas possible en fait j'ai du mal à accepter le bonheur en fait c'est

  • #2

    chouette que tu aies fini par l'accepter aussi parce que parfois aussi inconsciemment justement quand on a cette vague de bonheur comme ça on peut se dire ça me rappelle le film toi qui aimes bien les films Bagdad Café je sais pas si tu vois c'est où elle dit too much harmony tu vois ça m'avait beaucoup marqué cette sortie dans ce film et c'est vrai parfois tu veux tout bazarder parce que justement c'est trop beau et que peut-être je parle de manière générale mais on a envie de tout envoyer parce que ça va trop bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut créer cet élément déclencheur qui va mettre un peu le bordel dans le couple alors que C'est beau ce que tu dis, je trouve, d'accepter aussi juste que ça puisse être simple et bien et peut-être pas chercher midi à 14h non plus et se nourrir de l'autre.

  • #0

    Mais ça, je l'ai fait pendant longtemps, tu vois, chercher la petite bête qui va tout péter. Et j'ai même des ressacs de temps en temps, des retours. Ou dans le quotidien, je vais faire ça.

  • #2

    Comment tu soignes ça ?

  • #0

    Je chasse les pensées. Dans ma tête, c'est presque une image, tu vois. Je pousse. je fais des gestes, je dis allez du vent Dès que je sens que mon petit diable du conflit est là, allez, vas-y, des lignes saloperies paf, je chasse.

  • #2

    Il y a certains apôtres de la résilience qui te diront qu'il faut accepter cette pensée-là.

  • #0

    Christophe André dirait certainement que c'est pour accepter.

  • #2

    Désolée Christophe.

  • #0

    Je n'y arrive pas. Sans doute, peut-être après que ça passe par l'acceptation, mais après par contre, une fois que j'ai compris ce que c'est, je n'en veux pas.

  • #2

    Juste pour terminer sur la séparation parce que j'aimerais qu'on parle un peu de ton podcast aussi est-ce que pour toi la séparation c'est un échec ?

  • #0

    Pendant longtemps j'ai dit Vaut mieux séparer et être heureux séparés qu'ensemble pour une raison ou pour une autre. Souvent, c'est souvent la question d'être ensemble pour les enfants, par exemple. Vraiment, ça, je le pense. Je pense qu'il faut vraiment mieux se séparer.

  • #2

    Malgré tout ce que tu nous as décrit comme étant quand même vraiment douloureux.

  • #0

    Oui, mais ça ne se passe pas toujours comme ça non plus. Je pense que mon histoire, elle est un peu... Je ne sais pas si elle est exceptionnelle. Mais bon, le degré de violence du truc, à mon avis, est un peu exceptionnel quand même. Tout ça pour dire qu'il peut y avoir des belles choses derrière, même après une séparation, tu vois. Et il y a eu des belles choses après la séparation, notamment mes quarts de demi-frères par concubinage, on disait, qui sont des relations superbes aussi, tu vois, c'était des super moments.

  • #2

    C'est les enfants de la belle-mère ?

  • #0

    Quart de demi-frère par concubinage, on s'appelait. Je ne sais pas pourquoi. Mais je ne sais plus trop pourquoi. Mais voilà, il y a des choses positives. Non, surtout, je pense que les parents épanouis et le modèle qu'on a sous les yeux, c'est super important pour avancer dans la vie et entrer dans... L'âge adulte, dans la vie en général, l'échec, j'aime pas ce mot, en tout cas la définition qu'on en donne, je pense qu'il y a rarement quand même des échecs. Très bien. Écoute, on va parler un peu du podcast. Donc Crush, est-ce que tu peux nous présenter en deux mots ton podcast ?

  • #1

    Alors Crush, c'est le podcast qui explore la magie des premiers jours des histoires d'amour. Donc j'ai choisi de me focaliser sur le moment iconique de toutes les histoires d'amour qui est la rencontre. Le moment où en fait, on va être attiré par une personne et pas celle d'à côté. C'est-à-dire qu'à un moment, on va croiser quelqu'un dans notre vie et on va être hyper attiré par cette personne. Et moi, ce qui m'intéresse, c'est d'explorer tous les ressorts de cette attirance. Donc les ressorts visibles et les ressorts invisibles. Donc, qu'est-ce qui se cache derrière le mystère de la rencontre amoureuse ? Est-ce qu'il y a cette magie, quelque chose d'intangible, quelque chose de l'ordre du destin, ou au contraire, quelque chose de l'ordre de la chance et du hasard ? Est-ce qu'il y a des paramètres sociologiques, des paramètres psychologiques, des paramètres biologiques, des paramètres neuroscientifiques ? J'ai envie d'explorer tout ça et la façon dont je le fais, c'est en racontant, grâce à des invités qui viennent confier leur histoire à mon micro, en racontant des vraies histoires de la vraie vie avec des vrais gens qui ont des vraies émotions et qui me les partagent.

  • #0

    Ce que tu précises et c'est important, c'est que tu parles des premiers moments. et c'est vrai qu'on écoute tes histoires alors il y en a au moins 60 épisodes maintenant je pense si je ne me trompe pas on écoute ces histoires, parfois je t'avoue qu'on a envie de savoir la suite et ma question est donc, ok tu t'intéresses au premier moment pourquoi tu ne t'intéresses pas à la suite de l'histoire, des gens qui sont ensemble déjà depuis 10 ans par exemple et leurs secrets pour durer justement

  • #1

    Mais tu es en train de me faire une intro parfaite à ma programmation estivale, Pamela.

  • #0

    Ah, c'est ça, il y a eu un petit foil alors.

  • #1

    Mais non, parce que j'avais vraiment envie de me focaliser sur ce moment magique-là, sur la rencontre, pour comprendre ça. On va peut-être reparler de mon père, mais tu sais, mon père, il est biologiste comportemental, et donc son domaine de prédilection, c'est Darwin et la sélection naturelle, et comprendre comment on choisit son partenaire sexuel. et ce que tu dis de j'ai envie de connaître la suite peut-être qu'il y aura un jour des épisodes tu sais au retour avec les couples que j'avais interviewés pour savoir comment ils vont aujourd'hui pourquoi pas mais évidemment j'ai aussi envie de m'intéresser au décroche ou au recroche donc qu'est-ce qui se passe après cette magie cette passion des premiers moments et des premiers jours et surtout comment est-ce qu'il est possible et comment on peut revivre cette magie des premiers jours dans notre couple après 5, 10, 15 ans. Ça, ça me fascine aussi parce qu'il y a ça dans Crush, c'est qu'il y a un plaisir infini à revenir sur ces premiers moments qui mettent des papillons dans le ventre et pendant lesquels on se sent pousser des ailes. Peut-être je suis inspirée de ma propre histoire avec mon amoureux, mais c'est aussi génial, je suis d'accord avec toi, de s'intéresser à ce qui se passe après et de comment on entretient cette flamme, le désir et l'envie d'être ensemble.

  • #0

    Tu sais que là, il y a beaucoup de personnes qui nous écoutent qui ne sont pas en couple ou qui ont justement, après peut-être la magie des premiers moments de leur histoire d'amour, décidé de se séparer. Parce que pour 15 000 raisons, mais j'en vois juste une comme ça, c'est qu'aussi parfois on rentre un peu dans la routine au bout d'un moment. et qu'il faut aussi essayer de se réinventer, qu'on n'a pas toujours le courage, parce qu'on n'a pas toujours les clés, on ne sait pas comment s'y prendre. Peut-être que toi, qui as entendu pas mal de personnes, tu as peut-être des petites clés à livrer déjà, ou alors c'est un épisode qu'il faut attendre l'été pour avoir la réponse.

  • #1

    Moi, je pense que la clé, c'est la communication. Mais par contre, que les enjeux sont très nombreux et très divers. Communication, c'est réussir à... communiquer sur le fond tout en communiquant sur le quotidien. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc oui, communiquer sur la logistique, les gosses, les rendez-vous, l'école, les devoirs, la bouffe, les cours, mais garder quand même un canal de communication sur l'intime et réussir à dire à l'autre ce que l'on ressent, les émotions qui nous traversent, nos envies, et ce sur le plan relationnel, sur le plan social, des envies de la vie, mais aussi sur le plan sexuel. Je pense que l'enjeu se situe quand même pas mal là-dessus. Moi, c'est ce que je dirais, comme ça.

  • #0

    On en revient toujours à cette satanée communication.

  • #1

    Je crois.

  • #0

    La suite, en tout cas, on va la connaître cet été, si j'ai bien compris. Tu ne veux peut-être pas en dire d'abord. C'est un avantage pour le moment, mais j'ai cru comprendre que...

  • #1

    Oui, cet été, je voudrais interviewer toujours des personnes qui viennent me raconter des situations particulières qu'ils ont vécues en couple et comment ils ont réussi à dépasser cette rupture du canal de communication pour le retrouver et retourner dans une spirale épanouissante du couple. Et il y aura un œil expert qui viendra donner des conseils. pour réussir à dépasser l'enjeu qu'on aurait identifié dans le témoignage, dans l'histoire. Et j'espère aussi des petits moyens d'activation dans l'intimité. Donc des trucs très concrets et actionnables pour passer un bel été. Pour s'enivrer à deux.

  • #0

    On a hâte d'en savoir davantage.

  • #1

    Je trouve qu'il y a beaucoup de tabous là-dessus, on n'en parle pas assez. Et j'ai vraiment envie de parler du couple de façon... La sexualité, par exemple, c'est un vrai tabou au sein du couple. Tu sais, on est truffé d'injonctions de... Un couple qui va bien est un couple qui fait l'amour au moins trois fois par semaine. Un couple qui va bien est capable de réaliser ses fantasmes ensemble. Il y a plein de trucs comme ça. Je déteste ça et je voudrais juste qu'on me parle franc. Un couple qui baise une fois par mois, c'est OK, les gars, si ça vous va.

  • #0

    ou au contraire si c'est le contraire c'est ok aussi j'ai vraiment envie de dire que tout est possible et que ces injonctions là en fait elles font mal il y a plein de comptes de sociologues d'ailleurs il y a un podcast d'ailleurs je l'avais invité dans mon podcast Camille parle sexe qui revient sur ces sujets là et je vous invite aussi à Oui, c'est vraiment super intéressant. Je te conseille vraiment Camille, elle a un podcast. Et puis, il y a plein d'autres sexologues qu'on peut retrouver sur Instagram et qui parlent de ces questions-là, qui abordent ces points-là. Et je trouve que c'est vraiment passionnant de les écouter. Il y a plein de bonnes choses qui existent. Donc, je vous mettrai quelques liens parce qu'on en avait beaucoup parlé avec Camille qui parle sexe. D'ailleurs, si vous allez écouter cet épisode, je crois qu'elle a proposé cinq contes de sexologues suite à l'épisode. donc n'hésitez pas à aller voir ça moi j'irai voir en tout cas écoute il est en deux parties cet épisode parce que c'était vraiment passionnant j'ai une dernière question avant de te poser une dernière question traditionnelle donc en gros j'ai deux questions la première c'est un petit clin d'œil à ton podcast est-ce que tu crois au destin ou au hasard en amour c'est une question que tu poses souvent à la fin de ton podcast à tes oreilles la petite maligne et

  • #1

    moi je crois tu crois que tout est écrit non pas du tout Moi, j'ai un esprit beaucoup trop scientifique. J'ai été élevée par deux parents scientifiques. J'ai un esprit beaucoup trop scientifique et donc beaucoup trop terre-à-terre, pragmatique, cartésien, je ne sais pas comment dire. Moi, je crois juste que c'est une accumulation de petits accidents, une accumulation de hasards qui font qu'à un moment, on se retrouve à tel endroit, dans tel état d'esprit, avec telle personne, qui fait que ça... qu'il se passe quelque chose. En amour comme en amitié, comme en pro.

  • #0

    Une dernière question. Est-ce que tu aurais des podcasts à conseiller à nos auditeurices ?

  • #1

    Alors, dur de sélectionner. Mon dernier coup de cœur, c'est Il n'y a plus de saison. Est-ce que tu connais ?

  • #0

    Non.

  • #1

    Swan Penicet, c'est une humoriste. Elle parle de fin du monde en faisant des blagues. Je trouve ça absolument génial. Elle interview des pontes du changement climatique. Mais elle le fait avec de l'humour et c'est d'une justesse. Déjà, ses invités sont de très haut vol. Et elle le fait avec des mots tellement intelligents et justes que je trouve que c'est de la dentelle, c'est magnifique. Pour les enfants, il y a Nouvelles héroïnes de Céline Steyer que j'aime beaucoup. Elle raconte des histoires de femmes inspirantes pour les enfants, pour que les enfants, les petites filles comme les petits garçons, puissent avoir des modèles féminins et contrer le trop de modèles masculins. Et donc dire aux enfants que tout est possible et qu'ils peuvent faire absolument ce qu'ils veulent, sans contrainte de genre notamment. Après, il y en a deux autres. Il y a Les adultes de demain, de Stéphanie Descleb, que j'adore aussi parce que j'aime beaucoup cette approche déculpabilisante et très technique et pragmatique. J'aime beaucoup. Et non, il y en a un dernier que j'adore, c'est Le bon bouquin, je ne sais pas si tu connais. C'est un podcast sur la littérature qui redonne goût à la lecture. et Eugénie l'hôte du podcast a une plume absolument splendide et une voix pas comme les autres ok mais super je vais vous mettre les liens dans les notes de l'épisode et on va reprendre tous ces super

  • #0

    podcasts donc j'en connais pas la moitié donc je vais moi même aller les écouter de ce pas, merci beaucoup MC,

  • #1

    merci à toi Pamela et longue vie à ton podcast ciao Ça va ?

  • #2

    Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous et à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute Spotify et Apple Podcast, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter ou me suggérer des invités ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, laissez-moi un message sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook quelque chose à vous dire podcast ou envoyez-moi un email quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com quelque chose à vous dire podcast arrobas gmail.com je vous dis et je vous réponds rendez-vous dans 15 jours pour un prochain épisode et d'ici là, portez-vous bien ciao Merci.

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