- Speaker #0
C'est marrant parce que tous ces mots sont des nouveaux mots, parce que la société évolue. Et bonne nouvelle, tu vois, c'est vrai que de pointu du doigt, Jean-Pierre m'a trompé avec la coiffeuse. Et donc, je suis malheureuse et les méchants. C'est quand même bien de sortir de ça, évidemment, tu vois. C'est bien de voir qu'il y a d'autres modèles, qu'il y a d'autres manières de faire famille, qu'il y a d'autres manières de faire couple. Moi, je suis ravie de ça et totalement dans cette ouverture d'esprit-là, qui est encore rare, qui est encore difficile.
- Speaker #1
Vous écoutez Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Comment dire à ces enfants qu'on se sépare ? Comment organiser la garde partagée ? Et nous, parents, comment se remettons d'une décision qui chamboule inévitablement notre quotidien et celui de notre famille ? La bonne nouvelle, c'est qu'on s'en sort. Je suis Pamela Morinière et vous écoutez la saison 3 de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Tous les 15 jours, je donne la parole à des parents séparés qui viennent vous partager leur expérience de la séparation et les ressources qu'ils ont. utilisées pour se préserver et préserver leurs enfants. J'interview également des professionnels qui oeuvrent autour du divorce et de la séparation pour vous apporter un point de vue d'experts sur une situation compliquée qui touche presque un couple sur deux et que l'on a tendance à banaliser alors que ses conséquences sur la vie familiale et personnelle sont titanesques. J'espère que ce podcast vous apportera le réconfort dont vous avez besoin. Si vous aimez le podcast et souhaitez le soutenir, n'hésitez pas à vous abonner. et à en parler autour de vous pour qu'il puisse aider d'autres parents. Bonne écoute ! Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, je voulais vous lire le message d'une auditrice qui m'a beaucoup émue. Je n'écris jamais pour remercier une créatrice de podcast, mais je tenais à vous dire merci, car je trouve vos émissions superbes. Quand on traverse la tempête d'une séparation avec des enfants, ce genre de podcast fait du bien au moral et ça m'aide énormément. Merci beaucoup. J'ai pensé à cette maman et à ses enfants, pour qui cette séparation était aussi certainement un grand bouleversement. J'ai pensé à cette maman qui faisait sans doute tout pour garder le cap, continuer de tenir bon pour ses petits, et qu'elle devait sans doute aussi traverser des périodes de grand désarroi, comme chacun d'entre vous. Car si vous écoutez ce podcast, c'est que vous la connaissez bien, cette période-là. Et je me suis dit que si ce podcast pouvait lui apporter un peu de réconfort, quelle chance j'avais de pouvoir lui rendre la vie un peu plus douce. Donc, chère auditrice, un grand merci pour votre message qui m'encourage vraiment à continuer ce podcast. L'épisode du jour vous emmène sur un terrain encore peu exploité dans le podcast et j'en suis ravie. La personne que vous allez entendre aujourd'hui est vraiment décoiffante, spontanée. et drôle. Je ne vous en dis pas plus. Bonne écoute. Épisode 40, Madame Meuf. J'ai rencontré Hélène Vézier, aka Madame Meuf, au Festival d'Avignon cet été. Pour celles et ceux d'entre vous qui ne connaissent pas, imaginez la charmante petite ville d'Avignon dans le sud-est de la France. Une bonne grosse chaleur estivale, verrue en... pleine effervescence entre spectateurs et comédiennes, producteurs et programmatrices, qui se croisent et se côtoient au rythme de pièces de théâtre et de spectacles musicaux. Et dans une petite cour, à l'abri du bruit, Madame Meuf et moi, en pleine conversation. Chouette.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Madame Meuf est autrice, actrice, podcasteuse. Elle joue actuellement son spectacle Madame Meuf dit femme vient de publier un livre très très feutré sur son parcours en politique, et elle est aussi maman de jumeaux de 13 ans, et vit en couple à Paris. Aujourd'hui, on va parler amour multiple. Cela fait longtemps que je veux aborder ce sujet dans le podcast, sans jugement, sans glorification non plus de cette façon de faire couple. Mais j'avais juste envie de vous donner à entendre autre chose, une autre manière de vivre sa vie de couple et sa vie sexuelle, car je pense que certains et certaines d'entre vous sont passés ou passent par une période de désert ou de difficulté dans leur sexualité et qu'il peut être parfois intéressant d'interroger sa propre sexualité avant de décider de tout plaquer. Je vous invite d'ailleurs à écouter l'épisode double avec la sexologue Camille Bataillon, qui aborde également la sexualité dans le couple et envisage des solutions. pour vivre différemment sa relation. Aujourd'hui, Mme Meuf nous partage avec son franc-parler habituel, sa vision du couple, les changements qu'elle a instaurés pour mieux vivre sa sexualité et la place des enfants dans cette configuration. J'ai beaucoup ri pendant cette interview car Mme Meuf est sans tabou, directe et surtout drôle. Et derrière cette légèreté, il y a une femme brillante, ce qui ne gâche rien. Allez vite la suivre sur les réseaux, écoutez son podcast, dans lequel elle m'a d'ailleurs interviewée à Avignon. et lire son livre. Je vous mets tous les liens en note de cet épisode. Un très grand merci Hélène pour cette liberté de ton qui fait du bien. Bonne écoute.
- Speaker #0
Je crois que Madame, c'est mon côté un peu engagé, Meuf, c'est ma petite godriole, ma petite connerie, quoi. Et en fait, j'aime bien écrire ce genre de trucs. J'aime bien qu'il y ait toujours quand même un petit peu de fond, un petit peu de... Voilà, mon petit côté... En fait, avant, j'allais bosser dans la politique pendant des années. C'est mon petit côté Sciences Po, je crois, on ne se refait pas. Ça m'a driveé la tête. Et donc voilà. Donc je ne sais pas, j'aime bien autrice, autrice comédienne, autrice actrice.
- Speaker #1
Et alors pour la petite histoire aussi, tu viens de l'aborder. Tu as travaillé comme assistante parlementaire pendant des années avant de devenir autrice actrice. Qu'est-ce qui a fait que tu as changé complètement de direction ?
- Speaker #0
L'ennui mortel, l'angoisse profonde. C'était une séparation aussi. C'était une dure séparation d'ailleurs de partir de ce métier. Parce que j'ai eu... Donc oui, j'ai bossé dans la politique pendant 14-15 ans. À la fin, j'avais des conditions de vie évidemment, prison dorée. J'étais quand même bien payée et tout, mais j'ai mis vraiment du temps à prendre cette décision, mais je me faisais trop chier, j'en pouvais plus. Et puis c'est un milieu très dégradant, le point commun pour moi de beaucoup d'élus, c'est le mépris par quelques nouvelles têtes aujourd'hui. Et c'est difficile à vivre, c'est le dénigrement, c'est plein de choses. Et du coup, j'ai réussi à un moment à me dire, vas-y, t'as 40 ans, tu vas pas faire ça éternellement. C'est par toi de ce métier.
- Speaker #1
Et donc voilà, tu t'es lancée comme autrice à ce moment-là ?
- Speaker #0
Absolument. Mon premier geste d'écriture, c'était un blog. C'était, je ne sais plus combien de temps ça fait maintenant, au moins 8 ans. Je ne l'alimente plus bien sûr, mais c'était la mode des blogs féminins, un peu cuculande, tu sais, avec des cœurs en bois flotté. J'ai horreur de ça. Voilà, vraiment, je déteste ça. Et donc je me suis dit, et si j'abordais les mêmes sujets, mais de manière un peu rentre-dedans, féministe et un peu argumentée. Et je crois que ça s'appelait Madame Meuf, voilà.
- Speaker #1
Il est encore accessible ?
- Speaker #0
Il est sur mon site, dans les archives. Après les questionnements, c'était des questions de mon âge. J'ai grandi, mais oui, j'avais déjà cette même écriture un peu, je pense. Et ensuite, c'est devenu un podcast. En fait, j'ai fait un jour un concours de pitch, comme il y en a de temps en temps, et j'ai gagné ce concours. Et donc, Bababam, studio de podcast ultra chouette, me produit depuis quatre ans. Et donc, voilà, c'est devenu le premier objet. Madame Meuf, c'est deux épisodes par semaine. Au début, c'était tous les jours de la semaine. Donc c'était un travail de ouf, mais incroyable. Et aujourd'hui, c'est deux fois par semaine. Et c'est un coup moi seule, un coup invité, et puis un petit format court. Voilà, et c'est des sujets de société marrants, les questions que tu peux te poser avec tes copines, les questions d'apéro. Voilà, mais toujours à un point de vue sociétal, féministe. Et je déteste ce genre d'expression toute faite, mais tu sais, sans tabou. On les déteste mais en vrai ça veut bien dire ce que ça veut dire Rentre dedans Il y a une sacrée liberté de ton quand même dans ton podcast Ouais Mais je crois que c'est comme ça que je pense aujourd'hui Et c'est un objet Tellement agréable pour ça C'est une liberté éditoriale C'est Je trouve ça vraiment toujours chouette à faire. Je trouve autant de plaisir à le faire.
- Speaker #1
Et au-delà de ton podcast, tu fais aussi des petites capsules sur ton compte Instagram où tu prends position sur les élections, par exemple, qui viennent d'avoir lieu, ce genre de choses. Toujours d'un point de vue féministe aussi. C'est un peu pour compléter ton travail sur le podcast ou c'est juste pour suivre tes humeurs du jour ?
- Speaker #0
Eh bien, alors, j'aimerais le faire mieux déjà. J'aimerais investir un peu plus de temps et une ligne éditoriale un peu plus... uniformes, mais Instagram, je te cache pas que c'est pas ma passion, c'est l'obligation de visibilité, ça me procure beaucoup moins de plaisir qu'un podcast, parce qu'un podcast, on a quand même une équipe de prod, on donne une cohérence, on cherche des invités, et je trouve que c'est… Je pense qu'il faudrait que j'essaye de traiter Instagram comme ça d'ailleurs, aussi, tu vois. Donc écoute, non, je fais ça pour la visibilité, je te le dis très honnêtement. Et aussi parce que, si, il y a la facilité de se dire, tiens, aujourd'hui, je ne sais pas, je te prends un exemple, Vincent Lindon, il y a quelques semaines, ou moi en France, nous avait sorti. Moi, j'ai envie d'aider les féministes, mais il faut m'aider à aider, je ne sais pas quoi faire. Évidemment, j'ai immédiatement une réaction. Et donc, par contre, c'est vrai que c'est le média de l'instantané, Insta. Et donc, c'est vrai que pour ça, c'est agréable.
- Speaker #1
Et c'était quoi ta réaction ?
- Speaker #0
C'est Google qui a fait ça. C'est hyper bien, ça va être les moteurs de recherche pour regarder tout le travail qui a été fait sinon il y a des podcasts vachement bien sur le féminisme, sinon un peu d'humilité peut-être mais après c'était aussi la conclusion qu'évidemment ça n'est pas non plus le combat c'est déjà chouette chouettos de vouloir aider c'est marrant ça nous met en mode maman il va falloir expliquer alors
- Speaker #1
je suis venue je t'ai vu en fait, on va raconter un peu comment on s'est rencontré je suis venue voir ton spectacle alors Je te connaissais un peu, je te suivais sur les réseaux, je connaissais aussi ton podcast. Et puis sur scène, tu commences à parler du polyamour. Il faut savoir que c'est un sujet que j'ai envie d'aborder dans le podcast depuis très longtemps. J'ai lu un livre il y a quelque temps qui s'appelle Polyamoureuse de Lucille Bélan, que tu as peut-être lu aussi et que je trouve super intéressant parce qu'il explique ce que c'est que le polyamour, mais aussi parce qu'il prône en fait une tolérance dans le couple que je trouve super rafraîchissante. Il faut savoir que les personnes qui nous écoutent sont... souvent en instance de séparation, même ou voire séparée, et que parfois elles se séparent simplement parce que dans le couple sexuellement, c'est plus ça. Ou parce qu'elles sont tentées par d'autres personnes. Ou alors parce qu'elles vont tromper leur partenaire avec quelqu'un d'autre. Pour moi, c'était important d'aborder ce sujet-là, justement parce que il y a des possibilités de faire couple différemment. Et toi, en fait, tu as un bel exemple je trouve de ça. Je voudrais un peu que tu nous racontes ton cheminement pour mettre arriver au polyamour et peut-être préciser ce qu'est le polyamour, qui n'est pas le libertinage, qui n'est pas le couple libre, c'est quand même un terme très spécifique.
- Speaker #0
Alors, en fait, moi c'est marrant parce que quand tu dis tromper, maintenant j'ai tous mes petites antennes de Oh, ça va, tromper, tromper, ce terme, il tient,
- Speaker #1
on n'a pas trop à faire ça,
- Speaker #0
etc. Et pour moi, tromper, j'ai l'impression d'être dans le dindon de Fédot avec des amants qui vont sortir des placards, mais Dans mon histoire, je pensais absolument ça. Moi, je suis mariée depuis je ne sais plus combien de temps.
- Speaker #1
C'est mignon.
- Speaker #0
18 ans, je dirais, petite majorité. On est maquillée depuis 18 ans, je ne sais plus. On a déjà oublié. Quand j'ai rencontré mon mec, j'avais 26-27 ans, un truc comme ça. Il faut savoir que j'ai toujours été relativement libre au niveau sexualité. Et voilà, j'ai toujours aimé en parler, j'ai toujours aimé faire aussi. Et donc, j'ai rencontré mon mec amoureux à fond, super génial, merveilleux, etc. Je n'ai jamais été fidèle quasiment de ma vie. Moi, c'était mon projet de vie, c'était d'avoir trois mecs en parallèle. J'adore, j'adore. Je trouve ça très divertissant. Et donc, je rencontre mon mec. D'ailleurs, c'était un ami d'ami, comme c'est beaucoup le cas. Et d'ailleurs, il y avait des amis communs qui m'avaient dit, celui-là, tu vas faire gaffe, on l'aime bien et tout. C'est gentil. Comme si j'étais une malotruse, alors que pas du tout, je suis juste une femme libre. Et donc, en fait, on est à fond amoureux. Tout se fait dans la logique du couple hétéro-normé-monogame.
- Speaker #1
Mais tu lui dis dès le début que tu es une femme libre ? Tu lui annonces la couleur ?
- Speaker #0
Non, pas du tout. Pour moi, en fait, ce n'était pas du tout théorisé à l'époque. Ça commence à dater, il y a 18 ans. Moi, j'ai 45 aujourd'hui. Je te laisse faire les calculs, car je suis très mauvaise.
- Speaker #1
Moi aussi.
- Speaker #0
Mais donc non, pas du tout. C'est juste que j'avais... Tu sais, on fait des réputations, ma fille. J'en parle dans mon spectacle. Et donc, j'avais cette réputation de nana super volage, super qui s'en fout. Donc voilà, on est à fond, hyper amoureux. On rentre à peu près dans toutes les cases de... J'aimerais trop ce couple hétéro, monogame. Et puis, j'étais ultra jalouse. Moi, j'étais vraiment une teigne en jalousie.
- Speaker #1
Malgré cette réputation de femme libre.
- Speaker #0
Oui, parce que j'aimais bien moi libre, mais les autres, pas tant. Et puis, j'avais un égo quand même assez présent déjà. Pour faire ce que je fais, il faut quand même. Bonjour, je prends la parole une heure et tu vas m'écouter. Donc voilà, comment dire ? Donc, j'étais... hyper jalouse, je faisais les téléphones j'étais vraiment dans un niveau de maladementalerie assez élevé et puis on a fait le mariage on a fait les enfants, on a fait, on achète des apparts on a fait le couple bourgeois traditionnel mais très cool vraiment amoureux, sexualité voilà, il est fêtard, je suis fêtarde, voilà très chouette et puis le post-enfant ils ont quel âge tes enfants ? Ils ont 13 ans Le post-enfant a été... Moi j'ai des jumeaux en plus, donc je te cache pas que moi j'étais pas la femme enceinte excitée par les hormones. Moi j'étais la femme enceinte qui a peur de mettre bas immédiatement tellement tu as l'impression qu'elle a trois mois d'avance sur son terme donc voilà. Donc j'étais allongée en PLS toute la journée en train de regarder Gossip Girl. Ça n'a aucun rapport mais c'était tellement bien, tellement démodé. Et voilà. Et que te dire de ça ? Gossip Girl m'a perdue. Que te dire de ça ? Donc, les gamins sont arrivés. On n'avait déjà pas eu de sexualité du tout pendant la grossesse. Ensuite, à l'arrivée des enfants, deux bébés, évidemment, qu'on a eu zéro sexualité.
- Speaker #1
Au break,
- Speaker #0
oui. Et moi, en fait, ma grossesse m'a changée physiquement. Quand même pas mal. Ah oui ? Ma élargie, bien, le bassin également. Et puis, en plus, moi, c'était une période où je ne travaillais plus. Par concomitance, il se trouve que... J'avais paumé mon boulot, plus précisément que des personnes de gauche féministes m'ont virée enceinte. Et donc, j'ai d'autres potes pièces où j'en parle.
- Speaker #1
Des noms,
- Speaker #0
des noms. Et donc, je me suis retrouvée en concomitance chez moi avec deux bébés et une vie sexuelle zéro. Quand j'allais en soirée, je te dis, je suis fêtarde et j'aime la fête parce que j'aime draguer en fête. Et à l'époque, voilà.
- Speaker #1
Il n'y a pas moyen de draguer, ce n'est pas une bonne fin.
- Speaker #0
Vraiment, je n'en ai rien à foutre. Vraiment, d'aller parler de crédit immobilier de mes amis, vraiment, je m'en bats les steaks. On a des amis qu'on mérite, ils ne parlent que de crédit immobilier. Non, mais il n'y a pas une petite targuée tout net, ça ne m'intéresse pas. Mais en fait, et c'était déjà le cas, alors qu'avec mon mec, j'ai été fidèle de ouf pendant neuf ans. Vraiment, ça me suffisait à mort. Et je n'avais pas d'envie autre, vraiment. Il avait confiance en moi et il avait tout à fait raison. Mais donc, je commence à sortir à cette époque. post-grossesse, où je vois qu'en soirée, je n'intéresse plus personne. Franchement, je suis mère à la maison. Vous avez quel âge ?
- Speaker #1
Je ne sais pas,
- Speaker #0
30.
- Speaker #1
Pour ne pas que l'âge ait quelque chose à voir.
- Speaker #0
Non, mais j'étais dans un état où vraiment, je n'avais plus de taf. Mon taf d'avant ne me plaisait pas. Je voulais me reconvertir, mais avec deux bébés à la baraque qui ont la crève à vie. Voilà. Et puis parler. Moi, j'étais une des premières de mes potes à avoir des gamins. Donc, parler de gamin en société n'est pas un truc qui fait... Moi, perso, parler des poussettes, machin, pareil, je m'en fous, normal. Donc, je me suis retrouvée intérieurement à me dire, tu ne plais plus. Et puis, mon mec aussi, je ne le plaisais plus. Je ressentais qu'il n'y avait plus du tout de vie sexuelle. Et moi, j'avais envie de rebrancher quand même. J'avais quand même vachement bien fait mon périnée deux fois. J'avais deux enfants. Et donc, je me suis dit, allez, go, go, go. Et moi, j'avais mon désir à repousser. C'est-à-dire que moi j'ai toujours été très masturbante, c'est ma passion dans la vie. Non mais voilà, vraiment je me suis toujours masturbée de ouf, j'en parle pas mal dans mon spectacle. C'est vrai, je confirme. Mais je... Moi j'ai toujours... mon auto-sexualité, et c'est une vie sexuelle tu vois, a toujours été présente. Et donc je me suis réactivée vraiment, mon post-partum, sola, pas besoin de qui que ce soit, vas-y je te fais le peigne toute seule quoi. Et donc à un moment, moi j'ai réclamé. J'ai réclamé du désir, et ça ne se réclame pas trop comme ça mais... Moi, dès que je sortais, j'étais là, je rentrais là, Yalla, je suis prête ! et tout. Et lui, il était là, il se fatiguait, il se fatiguait. Et donc, ça a commencé à me saouler. Donc, on a commencé à s'engueuler à mort. Ou je lui disais, moi, en plus, j'ai quand même besoin qu'on me regarde un peu comme si je n'étais pas perdue pour la science, parce que j'ai mis bas. J'avais vraiment cette impression-là. Et donc, on s'engueulait, on s'engueulait, on s'engueulait. Je n'arrêtais pas de lui dire, Si c'est comme ça, je vais te tromper bientôt. Je vais bientôt te tromper. Je vais te tromper, je vais te tromper. Et donc, dans ma phrase, c'était... Je vais aller voir ailleurs si j'y suis et un jour, j'y étais.
- Speaker #1
Donc tu as plu ?
- Speaker #0
Tu plaisais de nous. Oui, mais en fait, j'étais vraiment, tu sais, il y a cette expression qui est de dire la blessée du troupeau. Et à l'époque, j'étais effectivement la blessée du troupeau. Je te dis, mon égo, pour le coup, qui était vraiment en berne par rapport à d'habitude, faisait que le premier mec qui passait, qui allait me dire, tu es à peu près mignonnette, j'étais là, yes, je quitte tout pour toi. Et c'est un peu ce qui s'est passé. Moi, j'ai rencontré un mec. qui était maquée aussi, deux enfants, machin, la passionne, le machin. Et donc pour moi, c'était obligatoirement ça. Je crois que j'avais eu un peu deux histoires avant, juste pour me réveiller un peu corporellement. Mais voilà, donc ce type amour fou. Et là, je suis complètement ailleurs, mes enfants ont six ans à ce moment-là. Et je me dis, eh bien, je me casse. Voilà, je ne suis pas périmée, il faut y aller. Donc je dis à mon mari, voilà, que je... J'ai quelqu'un d'autre que je crois qu'il découvre un peu cracra. C'est tellement joli. Et donc, je me dis, voilà, on va attendre un peu. Les enfants sont petits, rentrent en CP. On ne va pas leur en parler tout de suite, etc. Et on fait un été où on n'est pas ensemble. Moi, je suis avec l'autre mec. On fait la rentrée, on n'est pas ensemble. Voilà, le truc dure jusqu'à la Toussaint. Et à la Toussaint, mon mari me dit, écoute, ce serait peut-être de bonne alloi quand même de prévenir les enfants. Il commence à capter des trucs.
- Speaker #1
Mais ça a été quoi, sa réaction à lui ? quand vous avez passé les vacances séparées, etc., que tu lui as dit qu'il y avait... Parce que j'imagine qu'il l'a découvert. En plus, si ce n'est pas toi qui lui as dit ça, ça fait mal.
- Speaker #0
En fait, il l'a eu sous les yeux. Ça lui a sauté aux yeux. Et donc, si, si, non, ça lui a... Non, mais clairement, je lui ai clairement manqué de respect. Ça lui a évidemment fait du mal de ouf. Il a réagi au début, tout de suite, dans le Non, mais je propose des trucs. Non mais en fait, si si, je t'aime, si si, je te désire. Mais je me dis, attends, je suis là toute la journée en fait. Ça a réveillé sa flamme. Il a proposé des trucs, il a proposé des voyages et j'ai dit non. Je n'étais pas en mesure et mon esprit était complètement à l'autre. Et puis, que te dire, ça ne s'est pas du tout bien passé avec l'autre. Le mec, je pense, lui était bien plus avancé que moi dans un vrai processus d'envie de séparation. Alors que moi, en fait, mon boulot me faisait chier depuis 12 ans, mais mon mec depuis un an ou deux. Et en fait, j'ai pensé tout de suite changer de mec avant de changer de boulot. Et du coup, je n'étais pas prête à me ruer. Mes enfants étaient plus petits que les siens, etc. Et puis l'autre, c'était une relation très instabilisante, je te dis très passionnelle et tout machin. Et donc beaucoup de jalousie à nouveau, beaucoup de machin, beaucoup d'insécurité. Et en fait, j'ai eu, je raconte aussi un peu dans le spectacle, mais... épisode de violence de sa part, etc. Et donc, moi, j'étais dévastée. J'étais à quelques semaines de dire à mes enfants Alors, maman s'en va pour un monsieur qui, lui, fait des bleus sur les bras, qui, en même temps, a vraiment des bonnes idées. Et donc, je suis rentrée chez moi, mais je te jure, dévastée intégralement. Et j'ai dit à mon mec Je ne peux pas, en fait, je ne peux pas l'annoncer aux enfants. Je n'ai pas développé, évidemment. Mon mari n'a jamais fait d'archéologie. Et ça, en ça, je lui en ségré énormément.
- Speaker #1
Il n'a pas cherché à savoir.
- Speaker #0
Il n'a pas voyé. C'était trop visible pour ne pas le savoir. Mais en tout cas, il n'a jamais fait de... Il a pris de ouf sur lui. On a réussi à parler intelligemment. On a fait un peu de psy de couple, etc. Ne serait-ce que pour potentiellement aider à se séparer. Et donc, quand je lui ai dit que je ne peux pas, je ne suis pas en état, je ne suis pas prête, je ne veux plus, je ne sais plus. Il m'a dit, écoute, en gros, je te reprends deux secondes pour que tu stabilises. en mode accueil de personnes précaires. Et ensuite, il m'a dit, écoute, on verra, moi je ne sais pas. Et ensuite, on a commencé à rebrancher un petit peu les trucs où on était bons, parce qu'il y a plein de trucs où on était très bons, dans le rapport à l'autre, l'intelligence, ce mec est hyper intelligent, très drôle, il fait tard comme moi, les enfants, on est tout à fait d'accord. Donc on a commencé à rebrancher ce truc où on était bons, sans rebrancher le couple. Et on a fait un voyage, on a fait un voyage en famille. Et ça a commencé à repartir sur un truc chouette, mais on n'a pas rebranché la sexualité. On n'a pas rebranché la sexualité, et donc à peine, et pas assez pour moi. Et moi, j'ai ce truc de... Je crois que je suis plus sexuelle que lui aussi, clairement. Et puis, moi, je n'ai pas envie. J'ai 45 ans. Et je te dis, il n'y a pas une histoire d'âge. Inch'Allah, le plus longtemps possible. J'ai pas envie de baiser une fois tous les trois mois, je ne peux pas ça.
- Speaker #1
Donc en fait c'est parce qu'il n'y avait pas une sexualité qui était suffisante pour toi que finalement vous avez instauré ce système d'intégrer d'autres personnes. Mais est-ce que c'est du polyamour ?
- Speaker #0
Non, pas vraiment. En fait moi, je ne te cache pas que je n'aime pas du tout les termes. C'est marrant parce que tous ces mots sont des nouveaux mots, parce que la société évolue et bonne nouvelle, tu vois, c'est vrai que de pointu du doigt, Jean-Pierre m'a trompé avec la coiffeuse et donc je suis malheureuse et il est méchant. C'est quand même bien de sortir de ça, évidemment, tu vois, c'est bien de voir qu'il y a d'autres modèles, qu'il y a d'autres manières de faire famille, qu'il y a d'autres manières de faire couple. Moi, je suis ravie de ça et totalement dans cette ouverture d'esprit là, qui est encore rare, qui est encore difficile. Mais de là, tu vois, du coup, après, je ne sais pas si tu vois, mais... Sur Instagram, il y a plein de comptes de polyamour et en fait, elles ne sont jamais d'accord. Tu as des catégories, de sous-catégories, de catégories, de catégories. Je trouve ça un peu compliqué.
- Speaker #1
Pour moi, le polyamour, c'est quand tu aimes quelqu'un d'autre. Il n'y a pas forcément la sexualité, mais tu aimes quelqu'un d'autre. Par contre, un couple libre ou le libertinage, tu couches avec d'autres personnes, mais il n'y a pas forcément d'application amoureuse. T'es tout. T'as toutes les options.
- Speaker #0
J'ai un truc, c'est que tous mes psys, et j'en ai eu beaucoup, me disent que je suis très dissociée. Et donc je suis tout à fait capable de dissocier plein de trucs. Non, moi j'ai déjà eu effectivement, je suis capable d'être amoureuse à côté sans avoir envie de me barrer. Après il y a aussi, un truc que ma psy me dit, c'est que moi je prends toujours des amants suffisamment insuffisants. Comme ça je suis sûre de ne jamais partir.
- Speaker #1
Donc ils sont jamais top quoi ?
- Speaker #0
Ouais, il y aura toujours un truc qui ne va pas. Ou alors il y en a plusieurs mais chacun remplit une petite option tu vois. Il y a la relation platonique, mais où on a des tonnes de trucs à se dire et on parle des heures, des heures et des mois et des mois et il ne se passera jamais rien. Il y a le truc purement cul, uniquement physique avec un mec qui aime la campagne, les chiens et je ne sais pas quoi, tout ce que je déteste. Voilà, et donc, je crois que c'est ma manière d'être fidèle à mon mari, en fait. Et c'est ma manière de... Parce que je n'ai pas du tout envie de me barrer de chez moi, pas du tout. Après, peut-être que lui aura envie un jour. Parce que moi, pour le coup, on ne s'est pas dit Bonjour, alors, on a très envie d'être polyamoureuse Ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Je te dis, ça s'est passé, elle m'a trompée, elle est tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, elle s'est barrée, elle est revenue la queue basse. Elle sort tous les... Moi, je sors énormément. Elle sort jusqu'à 5h du mat', on ne sait pas ce qu'elle fait, qu'est-ce qu'elle fait, qu'est-ce qu'elle fait. Et donc, de ce truc-là, mon mec était quand même dans une sorte de... avec beaucoup de deuillère sur ça. Et moi, j'ai parlé, parlé, parlé, parlé. Je lui ai dit, écoute, non, je... Tu veux savoir ou tu veux pas savoir ? Voilà, tu veux savoir ou tu veux pas savoir. En fait, ce que je fais, le mardi soir jusqu'à 6h du mat', c'est vrai qu'il y a énormément de bars à République qui ferment pas de la nuit, et j'y vais également, mais pas que, tu vois. Et donc, il me dit non, je veux pas savoir. Ok, mais lui, il avait une idée sur le désir, c'est que quand je serai plus stable, quand je serai plus gentille, ça reviendrait. Lui, le désir n'est pas une politesse, le désir ne revient pas parce que t'es gentille ou parce que t'es plus à la maison. Je lui disais ça et on a un tout petit peu rebranché notre sexualité. On a branché ensemble l'idée que... Parce qu'au début, il était un peu malheureux parce qu'il s'autorisait moins que moi. Donc je lui ai dit qu'il... Et en plus, j'ai changé de métier aussi entre-temps. Parce que j'ai compris que le problème chez moi était celui-là et pas nécessairement le problème de mec. Et donc, moi, j'ai aujourd'hui aussi un métier ultra désirant. Pareil, terme que je n'aime pas, mais ça m'empowerise à fond. Mis à vide,
- Speaker #1
ça marche bien avec les mecs ?
- Speaker #0
Non, mais même en termes de kiff personnel, c'est-à-dire d'être en exposition sur scène avec un public, c'est quand même ultra libidinal. C'est vraiment le terme. Moi, d'ailleurs, des fois, c'est tellement libidinal. Et quand je suis en création, je n'ai aucune envie d'avoir un mec. Et ça, justement, j'ai la joie de vivre avec quelqu'un qui accepte ça, qui sait ça. qui capte que quand je suis en création, en écriture, en machin, je suis absolument pas là.
- Speaker #1
C'est une étude temps complète en fait.
- Speaker #0
Ouais, ouais. Et donc, moi j'avais au même moment où j'ai changé de vie, effectivement la liberté de je pars un mois à Avignon, je pars en tournée, je rézote toute la journée, donc je sors tard, donc machin. Et je rézote vraiment, mais aussi voilà, et aussi je rencontre du monde et je m'amuse. Et donc ça, au début, ça frottait un peu, parce qu'il avait l'impression qu'il est copé totalement. Et je lui dis non, autorise-toi à la même chose, vraiment. Reprends, refais plus de musique, revois plus de potes. Et il a réouvert plus, et c'est beaucoup mieux aujourd'hui. Mais nous, on a un truc où vraiment, on ne se voit pas énormément. On vit ensemble, on a les enfants. mais on ne se voit pas énormément et c'est un truc qui fonctionne bien. Alors des fois d'ailleurs quand on se retrouve en vacances, ça frotte un peu le début parce qu'on est tellement habitués à...
- Speaker #1
Vous vivez comme un couple séparé en fait ? Non,
- Speaker #0
c'est pas du tout comme un couple séparé parce que je te dis, on sort peut-être 4 soirs par semaine à deux et donc du coup...
- Speaker #1
Ce n'est pas mal dis donc !
- Speaker #0
Non, pas 4 soirs, mais on sort au moins deux fois chacun et un coup ensemble et un coup machin. Et donc finalement, le truc n'est pas trop... Routinier. Et moi, ça m'angoisse terriblement de voir des gens toute la journée les mêmes avec leurs chaussettes trouées avec le doigt de pied qui sort. Moi, je ne peux pas désirer comme ça, ce n'est pas possible. Moi-même, évidemment, avec le legging troué.
- Speaker #1
Tu ne le fais pas, toi ?
- Speaker #0
Si, tout le monde le fait. On a aussi des moments où on est... Si, bien sûr que si.
- Speaker #1
Mais tu ne lui imposes pas ça ?
- Speaker #0
Ben si, on fait un peu, mais en fait, moi, j'ai un plaisir à être seule. Quand il est sorti, je suis ravie, ravie. Des fois, je vois qu'il rentre, je suis genre, merde, il rentre tôt. Donc, je suis malade. Et ensuite, par contre, quand on fait les trucs ensemble, on fait les trucs ensemble. On a évidemment des tonnes de potes en commun, mais aussi nos trucs à deux, mais aussi nos propositions, les trucs avec les gamins et tout. Et c'est varié, c'est ça qui me plaît. Mais en tout cas, pour la question de revenir à ta question, Polyamour couple libre. Libertinage, non. Parce que nous, il n'y a vraiment zéro sujet. Moi, ce n'est pas notre truc d'aller dans des clubs. Moi, ça pourrait l'être. Je l'ai déjà proposé. Ça pourrait l'être avec d'autres gens, mais pas avec lui. Lui, il ne veut pas. Et donc, oui, il n'y a pas le truc de plaisir, avoir l'autre pour en venir plaisir avec quelqu'un d'autre. Il n'y a pas ça. Par contre, c'est un peu le don't tell, don't ask C'est une catégorie de polyamour qui existe. et puis voilà vous racontez pas vos histoires il voit bien que des fois il y en a qui sont plus ancrés dans la durée et puis des fois non il le sent en fait parce que j'organise ma vie en fonction je pars tout un week-end oui oui c'est toujours les mêmes jours mais ça alterne comme ça est-ce que je reviendrai en arrière un jour je ne sais pas je te dis ça fait quand même partie de mon jeu pour moi enfin Pour moi, le plaisir, un des plaisirs, un des plus beaux jeux de la vie, c'est celui-là. C'est cette séduction, c'est ce désir. Le désir, c'est juste un truc qui te fait avancer. C'est juste une des définitions de la vie.
- Speaker #1
Mais est-ce que ça veut dire aussi que si tu n'es plus désirée, si tu ne te sens plus désirée, c'est la fin du monde ? Parce que c'est dû. Il y a un moment où peut-être on plaît un peu moins ou peut-être pas forcément pour les mêmes raisons. Et qu'est-ce qui se passe dans ces cas-là ?
- Speaker #0
Alors, je suis, moi, justement, c'est un des sujets de mon spectacle aussi. Je suis entre 45 et... qui en est jeune évidemment mais je suis entre ces deux trucs parce qu'il y a tellement ce discours angoissant agiste, anti-féministe à mort discriminant à mort et aussi cette statistique que je raconte dans mon spectacle 54% des femmes de plus de 50 ans ont plus de vie sexuelle c'est incroyable cette stat je l'ai lu dans le monde et c'est flippant plus de vie sexuelle c'est aussi plus d'autosexualité Et moi je me rassure là-dessus. Après c'est Inch'Allah, j'ai la santé, j'ai l'envie et j'ai la santé mentale aussi. Enfin tu vois, ça dépend. La sexualité, elle est chouette aussi quand t'es disponible, quand t'es bien dans ta peau. Et donc, moi je fais attention à ma santé mentale. Je fais de la psy depuis toujours et je sais pas si j'arrêterai un jour. Je vois même pas l'intérêt d'arrêter. Je fais attention à moi, déjà à kiffer mon corps. Alors je l'aime moins qu'avant, j'étais mieux avant. Mais à me donner du plaisir. Après, pour moi, le désir part beaucoup de moi. C'est parce que j'ai une personnalité quand même un peu forte, je pense, qu'on voit du pâté, parce que j'ai une volonté de malade et parce que j'aime bien quand c'est moi qui décide. Et je suis consciente de ça aujourd'hui. Et donc, j'aime bien décider de comment je travaille. J'aime bien décider de... De plein de trucs, quoi. Et donc, je me dis que déjà, ça nourrit aussi une option de rencontre, des options de... Voilà. Je n'attends pas que des autres le désirent, quoi.
- Speaker #1
Dernière question là-dessus. Tes enfants, dans tout ça, qu'est-ce que tu leur dis par rapport à ta vie ? Est-ce que tu leur dis quelque chose ? Est-ce qu'il faut le dire, d'ailleurs ?
- Speaker #0
J'ai été obligée de le dire récemment parce que mon fils est tombé sur un truc. Ah. Et...
- Speaker #1
C'était clairement... Un message.
- Speaker #0
Ouais. Et bon, heureusement, c'était pas des trucs...
- Speaker #1
Oui, mais c'est vrai, ils passent leur temps à tripoter nos téléphones.
- Speaker #0
Oui, je ne sais pas, comme par hasard, il fallait-il voir, je ne sais pas quoi, alors qu'il a un téléphone. Donc, il est tombé sur un message sur WhatsApp, donc drame total. Après, moi, mes enfants, ils sont quand même au fait d'avoir une mère libre et pas tout à fait dans la norme. Et ça, ils sont déjà au courant. Et je leur ai déjà dit. Et aussi, je leur bourre le crâne de féminisme et je leur bourre le crâne de liberté. Je leur bourre le crâne de schémas qui ne doivent pas tous être les mêmes. C'est deux garçons ? Non, filles-garçons. Mais je leur bourre le crâne de la même manière. Et donc, ils savent déjà que leur maman, de temps en temps, on la croise, on se lève le matin, Ah, dis-donc, elle arrive, elle est rigolote ! Donc, ils savent comme elle est divertissante.
- Speaker #1
Elle est un peu fatiguée.
- Speaker #0
Et donc, en fait, ce machin-là, ils savent que je suis évidemment en tournée, etc. Et ils savent aussi qu'ils m'ont déjà vue en soirée, ils savent aussi que je danse à mort, que je parle à la terre entière, que quand je suis un peu torchée, je te parle à un millimètre de la gueule. Voilà, donc... Euh... Ils savent ça, ils doivent me trouver un petit peu gênante. Mais moi, les gens en général, et puis les gamins surtout, ont besoin de normes. Et donc moi, j'ai dit que ma norme, c'était un truc moins normé que les autres. Et que oui, en fait, je leur ai dit, vous savez comme je suis, moi j'ai besoin de ma liberté aussi, j'ai besoin de jouir ailleurs, en termes de psy à fond. Mais voilà, moi quand je suis en tournée, j'adore ça. Et puis du coup, je suis contente parce que je vous retrouve, je suis contente. Et en fait... je m'autorise, c'est un bon modèle pour vous et je n'ai pas de culpabilité. Et donc ça, je le verbalise à mort. Et donc, quand il y a eu ce message qui est tombé, là, mon fils était évidemment un jeune garçon triste. Il m'a dit Tu trompes papa, tu lui mens, tu ne le respectes pas. Et tout, je me dis Bon, bon. J'avais évidemment pas envie qu'il tombe là-dessus. En même temps, je te cache pas que t'avais pour le chercher, quoi. Mais je lui dis Oui, tu t'es peut-être enlevé un petit peu d'enfance, mais en fait, non, je ne trompe pas papa. Papa et moi avons une... un type de relation qui nous permet de vivre ensemble comme tu le vois, en étant lui qui fait ses trucs, moi je fais mes trucs. Oui, mais papa ne ferait jamais ça. Je lui dis Ecoute, papa est moins séducteur, visiblement séducteur que moi, mais ton père plaît aussi, ton père sort aussi, ton père est libre aussi. Voilà, donc on fait ça dans le respect. C'est notre manière à nous de rester ensemble en s'entendant bien en fait. Et je lui dis Tu verras, je comprends que tu sois triste, je suis désolé. Vous n'allez pas avoir ça et tout, mais en fait, vous verrez, ça ne changera rien au quotidien. Puis, sans donner de nom, j'explique qu'autour de nous, il y a des couples qui sont plus en difficulté et qui ont justement ce ratio tromperie, mensonge, etc. Et que nous, il y a une capacité de parler de ça et qu'on a déplacé notre relation, qu'elle a évolué. Et ça réacte. C'est une manière de faire couple et qu'on s'aime comme ça. Et en fait, mon mari, moi, je l'appelle, je lui dis, bon, écoute... Désolé, il me dira t'es relou, tu pourrais quand même faire gaffe, tu nous fais chier, machin, machin, machin. Et il débarque, il me dit putain j'ai pas envie, t'es crevé, t'auras pas envie la soirée et tout. Et il débarque, il me dit bon quoi ? Et direct les enfants voient qu'il n'y a pas de sujet. Et il s'est pas, voilà, il a pas pris sur lui, il a juste dit non, machin, calmez-vous, tout va bien, oui, y'a pas de problème. Et ensuite, après il m'a dit voilà, t'aurais pu ranger ta merde. Et derrière en fait, j'ai dû faire une petite crise. C'est mes années en politique quand il y a une crise. J'ai une crise ailleurs, c'est parce quoi qu'il faisait ça.
- Speaker #1
Donc tu l'as fait sur quoi ?
- Speaker #0
Un jour, je n'ai plus eu à m'engueuler, parce que moi, je n'ai pas le modèle de la maman parfaite, ni imparfaite, d'ailleurs, les deux sont sclérosants, je trouve, mais je ne l'ai pas. Moi, si tu veux faire des petites quiches et des rôtis à midi le dimanche, je ne suis pas cette personne. Je vais me lever à 13h, je vais t'emmener bouffer quelque part. Moi, je peux t'amener de l'animation, mais je ne peux pas t'amener le rôti. Et donc, un jour, on s'engueule un peu en famille parce que je ne sais pas quoi, parce que je ne suis pas prête, parce que bidule. Et là, je pense, ça commence à bien faire. La mauvaise mère, le machin. Ah, puis elle trompe papa. Ah, puis elle fait pas la moitié. C'est bon, ça commence à bien faire. Elle fait autre chose. Elle vous organise des fiestas incroyables. Elle vous fait des vacances trop cool. Elle vous ouvre l'esprit autrement. Et elle ne fait pas ça. Voilà, alors, fais chier. La bonne maman, le gentil papa, la méchante maman, ça va. C'est bon, c'est tout. Et on n'a plus jamais parlé. Au revoir. Bravo ! Je crois que... C'est comme ça. Après, les gamins, clairement, un jour, s'ils veulent faire une petite connaissance profonde de leur mère, ils ont 800 heures de podcast, un peu quand même en roue libre. Les spectacles, c'est autre chose. Ça déboîtera et ça ne se refait pas. Mais ils ont un bouquin, ils ont plein de trucs. Voilà, c'est comme ça. Je n'ai pas de honte à ça, moi.
- Speaker #1
en fait comme je ne donne pas de prise à la culpabilité ben en fait ça prend pas d'accord alors on va clôturer cet entretien avec une petite question traditionnelle est-ce que tu aurais des podcasts à conseiller à nos auditeuristes ah là là des podcasts je
- Speaker #0
suis aucunement originale en podcast c'est à dire que moi j'écoute des trucs de féministes didactiques à la Victor Toyon tu vois donc le coeur sur la table ça après je suis aussi une très méchante podcasteuse parce que j'écoute des podcasts non natifs c'est à dire des replays de radio c'est mal mais j'écoute à mort toutes les émissions philo de France Q, c'est ma passion dans la vie comment elles s'appellent c'était les chemins de la philo qui a changé de nom et t'as vu j'ai bien préparé et je ne l'ai pas fait Et puis, sinon, qu'écoute,
- Speaker #1
je d'autres. Il y a celle avec Charles Pépin aussi.
- Speaker #0
Non, j'aime pas du tout.
- Speaker #1
Non ?
- Speaker #0
Non, j'aime pas. Je trouve que les titres sont sexy, mais lui, il m'amuse pas du tout. Les invités sont pas mal, les titres sont hyper sexy, mais je trouve que... Ouais, je trouve ça trop... Toujours pareil. Voilà, il ne me passionne pas. Non, c'est Géraldine Mosnaf-Savoie sur France Culture, que j'adore. Ensuite... Non, sinon, il y a aussi notre camarade commune, Crush. Ah,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Avec ses rencontres amoureuses.
- Speaker #1
Elle est sur son podcast aussi, d'ailleurs. Je vous invite à aller l'écouter.
- Speaker #0
C'est le mien et chez le mien.
- Speaker #1
Elle est venue sur le tien, dernièrement. N'importe quoi.
- Speaker #0
Et puis, écoute, c'est tout qu'est-ce que j'aime chez moi. Si, après j'aime bien, mais c'est pas tout récent, mais chez Bababam, ils avaient ce truc en binaural, là tu sais, Noises, c'était ultra stylé ça.
- Speaker #1
Ah oui, je ne connais pas.
- Speaker #0
Et après ils font, si tu as envie de mal dormir, tu as tous les podcasts de Ciel Killer. Il y a Patricia Tourancho qui est l'ancienne journaliste de Cold Case de Libé qui en fait sur les affaires Grégory, les machins. Ça c'est quand même, c'est assez stylé quoi. Donc voilà, moi j'ai de la philo et plus du tout de politique, t'as vu ?
- Speaker #1
D'accord, oui, ça t'est visiblement passé. Non, pas tant que ça, parce qu'on t'entend quand même en parler pas mal.
- Speaker #0
Non, ça ne me passera pas, parce que moi, mes deux sujets de conversation favoris, c'est Mais c'est quoi que tu désires vraiment dans la vie ? Donc, intimité cul et la politique.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Madame Meuf.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
C'était bien le temps. Merci. Merci pour votre écoute. Je suis Pamela Mourinière et vous venez d'écouter un épisode de Quelque chose à vous dire, le podcast des parents séparés. Si ce podcast vous plaît, s'il vous aide ou a aidé des personnes de votre entourage, n'hésitez pas à le partager, à en parler autour de vous, à lui mettre 5 étoiles sur vos plateformes d'écoute préférées, ainsi que des commentaires positifs pour aider le podcast à remonter dans les classements et à devenir plus visible. Si vous souhaitez me contacter, me suggérer des invités, ou de nouveaux thèmes à explorer dans le podcast, envoyez-moi un message à quelquechoseavoudirepodcast.com quelquechoseavoudirepodcast.com Si vous souhaitez suivre les aventures du podcast et en savoir plus sur son making-of, ses invités, ou tout simplement vous tenir informé de l'actualité en lien avec la séparation et le divorce, suivez Quelque chose à vous dire sur les réseaux sociaux Instagram, Facebook et LinkedIn. Et n'hésitez pas à interagir c'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre. Rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode et n'oubliez pas de porter une clé. Ciao !