Speaker #0Salut les parents, j'espère que vous allez bien. Quand j'écris les intros et les narratives du podcast, Je vous imagine toujours de l'autre côté, avec vos doutes, vos tristesses, vos défis du quotidien, votre envie de bien faire, vos espoirs et votre force de vie. Tous les pros du podcast vous le diront. Quand on fait un podcast, on doit imaginer qu'on s'adresse à un persona, un auditeur ou une auditrice type. Mais je n'y arrive pas, parce que je sais que vos histoires sont toutes différentes. Vos difficultés ne sont pas les mêmes. Votre histoire personnelle rend votre manière de vivre la séparation unique. J'essaie de me mettre à votre place, mais ce n'est pas toujours simple. Vos retours tout au long de l'année ont donc été très précieux. De petites lanternes pour éclairer le chemin du podcast et pour amorcer quelques virages. C'est ça aussi la force du podcast, être vraiment à l'écoute de ses auditorices, sans filtre, avec une liberté éditoriale qui permet d'évoluer et de changer de cap si besoin. Alors merci. Merci d'avoir été là chaque semaine et de m'avoir aidé, sans toujours le savoir, à construire cette saison 3. Et aujourd'hui, on clôture la saison. Une saison très riche, très variée. Et je vous l'avoue, épuisante. Cette pause estivale va être salutaire, mais rassurez-vous, je ne vous abandonne pas. Il y aura des rediffusions thématiques pour l'été et on se retrouve à la rentrée. Je n'ai pas vraiment d'équipe à remercier aujourd'hui, parce que cette année encore, j'ai tout cumulé. casting, animation, montage, communication. C'était passionnant, mais je crois que mes employés sont déjà partis en vacances sans me prévenir. Il est donc grand temps de clôturer la saison. Je vais vous faire une confidence, j'en ai trop fait cette année. Il y a eu le podcast, bien sûr, avec cette innovation des pssts, qui vous faisait découvrir chaque semaine un extrait percutant d'un épisode déjà diffusé. Et puis ma chronique mensuelle sur Tendances Premières. Vous en avez certainement vu des extraits si vous me suivez sur les réseaux. Mais il faut savoir écouter son intuition, et la mienne me souffle fort de lever le pied l'an prochain. D'ailleurs, petite parenthèse, si le sujet de l'intuition vous intéresse, je vous renvoie au dernier épisode avec Saverio Tomasella, le psychologue. On y parle de l'intuition et de comment la détecter, et vous allez voir, c'est passionnant. Pour la saison 4, je vais procéder à quelques changements. Le podcast va moins traiter de séparation. Je garde bien sûr la formule des témoignages de parents séparés qui ont rebondi, parce que je sais combien ça vous inspire, mais je veux élargir les sujets. On ne reste pas en mode séparation toute sa vie. Après, on se reconstruit. On a de nouvelles envies, de nouveaux coups de cœur, amoureux, émotionnels, spirituels. J'ai envie de vous faire découvrir des personnalités rares qui vont vous toucher, vous émouvoir. pour faire voir la vie sous un autre angle. Je garde les pssts. parce que c'est une super façon de remettre en lumière des épisodes que vous auriez pu manquer. Et je passe à une interview par mois, sauf pour les épisodes doubles. C'est un rythme plus doux et plus accessible pour moi, mais le podcast sera toujours au rendez-vous chaque semaine avec des formules un peu différentes que je suis en train d'affiner. Donc, pas d'inquiétude. Et qu'est-ce que je retiens de cette saison 3 ? 18 épisodes, 15 invités. Et l'épisode que vous avez plébiscité est l'épisode 49 avec l'humoriste Jérémy Charbonnel. Vous avez aimé sa sincérité et son regard de papa attentif et touchant. Et ce que je retiens surtout, ce sont trois enseignements, trois idées fortes que j'ai envie de vous partager aujourd'hui. Le premier enseignement, c'est que questionner sa façon d'aimer et de désirer peut éviter une séparation subie ou aider. à mieux se reconstruire. Dans l'épisode 40, avec Hélène Vézier, alias Madame Meuf, on a parlé désir, sexualité et liberté d'aimer. Hélène revendique le polyamour, mais l'idée ce n'est pas de dire qu'on doit tous et toutes devenir polyamoureux, pas du tout. C'est plutôt de se rappeler qu'on a le droit, même séparés, même parents, de se demander est-ce que ma façon d'aimer me rend heureux ou heureuse ? Est-ce que ma sexualité me ressemble encore ? Et qu'avant de tout envoyer valser ou de rester coincé, on peut parfois oser ouvrir le dialogue avec soi et avec l'autre. Parce qu'au fond, la liberté qu'on cherche après une séparation, elle passe souvent par là. Se donner le droit d'exister comme individu, pas seulement comme parent. Le deuxième enseignement est celui-ci. Protéger ses enfants, c'est parfois oser se protéger soi-même. même quand on croit que c'est impossible. Dans l'épisode 52, Sophie nous a raconté son expérience de l'emprise. Elle nous rappelle qu'une séparation, ce n'est pas toujours une fuite facile. C'est parfois un acte de survie. Protéger ses enfants, ça peut vouloir dire fuir un danger, même quand on est épuisé, même quand on a peur, même quand on pense qu'on n'y arrivera jamais. Sophie nous prouve que c'est possible et qu'après la séparation, l'emprise... peut malheureusement continuer, mais qu'on n'est pas seul. On peut trouver du soutien, poser des limites et se reconstruire progressivement. Le dernier renseignement que j'aimerais vous partager aujourd'hui, c'est celui-ci. Relire son histoire sans se punir, ni punir l'autre, c'est laisser nos enfants respirer, et c'est aussi se laisser respirer. Avec le psychologue Jean Van Emelrijk. Dans l'épisode 46, on a parlé de ce qu'il appelle la mal-séparation. Une séparation, ce n'est pas juste signer un papier ou déménager. Si on reste accroché au conflit, ce sont nos enfants qui portent la trace de ce fil jamais coupé. Jean nous rappelle qu'il faut parfois apprendre à relire notre histoire sans rancune, sans vouloir régler des comptes à tout prix. Et surtout, vivre notre tristesse au lieu de la déverser sur l'autre parent. ou sur nos enfants. Jean nous recommande notamment de mettre nos enfants en congé et de les laisser à leur place d'enfants. Ne pas leur attribuer des rôles de messagers, de juges ou de confidents. Pour moi, la plus belle séparation, ce n'est pas une séparation parfaite. C'est une séparation où chacun peut respirer, y compris nos enfants. Pour finir, si je devais résumer cette saison, ce serait ça. Imaginez une grande table. Autour de cette table, il y a votre ex, vos enfants, vos blessures, vos colères, vos espoirs. Et il y a vous aujourd'hui. Cette table, vous pouvez décider de la recouvrir de silence, de cris ou de mots doux. Vous pouvez laisser une chaise vide pour l'enfant qu'il y a encore en vous et qui mérite aussi qu'on l'écoute. Merci, merci d'avoir été là, d'avoir écouté, partagé. parfois pleurer avec nous. Merci pour vos messages, vos confidences, vos doutes, vos rires aussi. Je vous souhaite un été pour respirer, poser vos valises et peut-être vous dire pardon à vous-même, déjà. On se retrouve en septembre pour une saison 4 pleine de nouveaux récits, de nouveaux horizons et de nouvelles voix pour nous rappeler qu'on fait tous de notre mieux. A bientôt. Merci.