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Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

PSST- Sarah Barukh- le baromètre de la violence

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03min |10/11/2025|

206

Play
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03min |10/11/2025|

206

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Description

🎙️ "Le point commun entre toutes les femmes qui meurent de violence conjugales, c'est la violence psychologique". Aujourd'hui on retrouve Sarah Barukh dans le PSST de la semaine. L'extrait met en exergue les signes de l'emprise et la façon de les détecter avant qu'il ne soit trop tard.


L'histoire de Sarah ressemble malheureusement trop à toutes les histoires de violences conjugales que l’on trouve en cherchant un peu dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une maman, ici mère d’une petite fille de 4 ans, qui quitte le domicile conjugal après la violence de trop et des années d’emprise où elle a perdu complètement le contrôle de sa vie et s’est isolée de tous ses proches.


Sarah s’est reconstruite et a publié un livre extrêmement puissant “125 et des milliers”, un ouvrage collectif co-écrit par 125 personnalités du monde du spectacle, des arts et de la politique, et qui traite du féminicide, de la fois de trop où une femme est tombée sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Un ouvrage bouleversant à mettre entre les mains de toutes, et surtout de tous. Pour briser la spirale de la violence.


N'hésitez pas à aller écouter le témoignage de Sarah dans l'épisode 17.


Numéro d'urgence violences conjugales:


Belgique: 0800/30.030  

France: 3919


✍️ Notes de l'épisode


🎙️ Podcasts

#17- Violences conjugales et ouvrage collectif avec Sarah Barukh

Modifier

📚 Lectures

125 et des milliers, Sarah Barukh


☎️Laissez un message sur la boite vocale!  

👉Suivez le podcast sur Instagram, Facebook, et Linkedin

📩Email: quelquechoseavousdirepodcast@gmail.com


POUR SOUTENIR LE PODCAST METTEZ-LUI 5 ETOILES SUR VOTRE PLATEFORME DE PODCAST PREFEREE, ABONNEZ-VOUS, COMMENTEZ LE PODCAST. MERCI 🙏🙏!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Psst, salut les parents, vous écoutez quelque chose à vous dire et tous les 15 jours, je vous partage une pensée inspirante d'une ou d'un invité du podcast. N'hésitez pas à aller écouter l'épisode en entier si cet extrait vous a plu. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    La violence physique finalement, ce n'est pas le point commun. Le point commun entre toutes les femmes qui finissent par mourir de la violence, c'est la violence psychologique, c'est la coercition, c'est la menace au quotidien. En fait, c'est... La violence, ça commence quand on doit se changer pour éviter une dispute. Quand on doit éviter d'aller voir telle ou telle copine. Quand on doit éviter de mettre tel ou tel commentaire sous la photo d'un copain sur Facebook ou sur Instagram parce qu'il va voir et que du coup, il va nous demander de nous justifier et que ça va aboutir en dispute. C'est ça la violence. Et c'est ça qui un jour peut être un danger de mort. Ce n'est pas la première gifle. Là, c'est déjà trop tard.

  • Speaker #0

    Donc la violence... Elle commence par de la violence psychologique. Et justement, dans ton livre, il y a un passage que j'aimerais bien que tu lises parce qu'il illustre ce qu'on entend par « violence psychologique » . Et je pense que ça peut aider celles et ceux qui nous écoutent à en mesurer la teneur. Tu peux nous le lire ?

  • Speaker #1

    Pas le droit aux chaussures dans la maison. Pas le droit d'évoquer de faire un enfant et de faire peser mon « horloge biologique de merde » . Pas le droit de la ramener, surtout pendant mes règles. Pas le droit d'utiliser le savon sans le laver après. Pas le droit d'utiliser le lave-vaisselle sans en astiquer l'intérieur après. Pas le droit d'acheter la viande ailleurs que chez son boucher, ni de descendre faire les courses sans prévenir. Pas le droit de congeler d'aliments. On achète frais et pour le jour même. Pas le droit au déplacement pour mes livres à la coupe. Pas le droit de parler à ma mère sans faire de sport ensuite pour juguler mes hormones de taré.

  • Speaker #0

    Merci Sarah. Donc, pas le droit, pas le droit. On se demande finalement si on ne doit pas demander l'autorisation pour respirer. Elle est vraiment tragique, cette liste, vraiment tragique, je trouve. Et elle décrit très bien ce que l'on entend par violence psychologique. Et quand est-ce qu'on se rend compte que ce n'est pas normal, toutes ces interdictions ? Qu'est-ce que tu dirais, toi, à des personnes qui sont confrontées à ces interdictions ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'essaye aujourd'hui, et tu vois, c'est là-dessus que j'essaye de m'engager avec l'association que j'ai montée moi-même, d'inverser la prise de conscience. Je ne crois pas en la normalité. Chaque relation est unique et a son histoire. Donc, si on commence à se fier à la normalité, on n'en sort jamais. Le baromètre, c'est la peur que l'on ressent de soi-même. C'est qu'est-ce que l'on fait pour éviter une dispute. Qu'est-ce que l'on change chez soi par peur d'une situation qu'on ne va pas contrôler. Et c'est ça le baromètre. En fait, la première fois que par peur, on se change même un tout petit peu, alors c'est un problème.

Description

🎙️ "Le point commun entre toutes les femmes qui meurent de violence conjugales, c'est la violence psychologique". Aujourd'hui on retrouve Sarah Barukh dans le PSST de la semaine. L'extrait met en exergue les signes de l'emprise et la façon de les détecter avant qu'il ne soit trop tard.


L'histoire de Sarah ressemble malheureusement trop à toutes les histoires de violences conjugales que l’on trouve en cherchant un peu dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une maman, ici mère d’une petite fille de 4 ans, qui quitte le domicile conjugal après la violence de trop et des années d’emprise où elle a perdu complètement le contrôle de sa vie et s’est isolée de tous ses proches.


Sarah s’est reconstruite et a publié un livre extrêmement puissant “125 et des milliers”, un ouvrage collectif co-écrit par 125 personnalités du monde du spectacle, des arts et de la politique, et qui traite du féminicide, de la fois de trop où une femme est tombée sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Un ouvrage bouleversant à mettre entre les mains de toutes, et surtout de tous. Pour briser la spirale de la violence.


N'hésitez pas à aller écouter le témoignage de Sarah dans l'épisode 17.


Numéro d'urgence violences conjugales:


Belgique: 0800/30.030  

France: 3919


✍️ Notes de l'épisode


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125 et des milliers, Sarah Barukh


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Transcription

  • Speaker #0

    Psst, salut les parents, vous écoutez quelque chose à vous dire et tous les 15 jours, je vous partage une pensée inspirante d'une ou d'un invité du podcast. N'hésitez pas à aller écouter l'épisode en entier si cet extrait vous a plu. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    La violence physique finalement, ce n'est pas le point commun. Le point commun entre toutes les femmes qui finissent par mourir de la violence, c'est la violence psychologique, c'est la coercition, c'est la menace au quotidien. En fait, c'est... La violence, ça commence quand on doit se changer pour éviter une dispute. Quand on doit éviter d'aller voir telle ou telle copine. Quand on doit éviter de mettre tel ou tel commentaire sous la photo d'un copain sur Facebook ou sur Instagram parce qu'il va voir et que du coup, il va nous demander de nous justifier et que ça va aboutir en dispute. C'est ça la violence. Et c'est ça qui un jour peut être un danger de mort. Ce n'est pas la première gifle. Là, c'est déjà trop tard.

  • Speaker #0

    Donc la violence... Elle commence par de la violence psychologique. Et justement, dans ton livre, il y a un passage que j'aimerais bien que tu lises parce qu'il illustre ce qu'on entend par « violence psychologique » . Et je pense que ça peut aider celles et ceux qui nous écoutent à en mesurer la teneur. Tu peux nous le lire ?

  • Speaker #1

    Pas le droit aux chaussures dans la maison. Pas le droit d'évoquer de faire un enfant et de faire peser mon « horloge biologique de merde » . Pas le droit de la ramener, surtout pendant mes règles. Pas le droit d'utiliser le savon sans le laver après. Pas le droit d'utiliser le lave-vaisselle sans en astiquer l'intérieur après. Pas le droit d'acheter la viande ailleurs que chez son boucher, ni de descendre faire les courses sans prévenir. Pas le droit de congeler d'aliments. On achète frais et pour le jour même. Pas le droit au déplacement pour mes livres à la coupe. Pas le droit de parler à ma mère sans faire de sport ensuite pour juguler mes hormones de taré.

  • Speaker #0

    Merci Sarah. Donc, pas le droit, pas le droit. On se demande finalement si on ne doit pas demander l'autorisation pour respirer. Elle est vraiment tragique, cette liste, vraiment tragique, je trouve. Et elle décrit très bien ce que l'on entend par violence psychologique. Et quand est-ce qu'on se rend compte que ce n'est pas normal, toutes ces interdictions ? Qu'est-ce que tu dirais, toi, à des personnes qui sont confrontées à ces interdictions ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'essaye aujourd'hui, et tu vois, c'est là-dessus que j'essaye de m'engager avec l'association que j'ai montée moi-même, d'inverser la prise de conscience. Je ne crois pas en la normalité. Chaque relation est unique et a son histoire. Donc, si on commence à se fier à la normalité, on n'en sort jamais. Le baromètre, c'est la peur que l'on ressent de soi-même. C'est qu'est-ce que l'on fait pour éviter une dispute. Qu'est-ce que l'on change chez soi par peur d'une situation qu'on ne va pas contrôler. Et c'est ça le baromètre. En fait, la première fois que par peur, on se change même un tout petit peu, alors c'est un problème.

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L'histoire de Sarah ressemble malheureusement trop à toutes les histoires de violences conjugales que l’on trouve en cherchant un peu dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une maman, ici mère d’une petite fille de 4 ans, qui quitte le domicile conjugal après la violence de trop et des années d’emprise où elle a perdu complètement le contrôle de sa vie et s’est isolée de tous ses proches.


Sarah s’est reconstruite et a publié un livre extrêmement puissant “125 et des milliers”, un ouvrage collectif co-écrit par 125 personnalités du monde du spectacle, des arts et de la politique, et qui traite du féminicide, de la fois de trop où une femme est tombée sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Un ouvrage bouleversant à mettre entre les mains de toutes, et surtout de tous. Pour briser la spirale de la violence.


N'hésitez pas à aller écouter le témoignage de Sarah dans l'épisode 17.


Numéro d'urgence violences conjugales:


Belgique: 0800/30.030  

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  • Speaker #1

    La violence physique finalement, ce n'est pas le point commun. Le point commun entre toutes les femmes qui finissent par mourir de la violence, c'est la violence psychologique, c'est la coercition, c'est la menace au quotidien. En fait, c'est... La violence, ça commence quand on doit se changer pour éviter une dispute. Quand on doit éviter d'aller voir telle ou telle copine. Quand on doit éviter de mettre tel ou tel commentaire sous la photo d'un copain sur Facebook ou sur Instagram parce qu'il va voir et que du coup, il va nous demander de nous justifier et que ça va aboutir en dispute. C'est ça la violence. Et c'est ça qui un jour peut être un danger de mort. Ce n'est pas la première gifle. Là, c'est déjà trop tard.

  • Speaker #0

    Donc la violence... Elle commence par de la violence psychologique. Et justement, dans ton livre, il y a un passage que j'aimerais bien que tu lises parce qu'il illustre ce qu'on entend par « violence psychologique » . Et je pense que ça peut aider celles et ceux qui nous écoutent à en mesurer la teneur. Tu peux nous le lire ?

  • Speaker #1

    Pas le droit aux chaussures dans la maison. Pas le droit d'évoquer de faire un enfant et de faire peser mon « horloge biologique de merde » . Pas le droit de la ramener, surtout pendant mes règles. Pas le droit d'utiliser le savon sans le laver après. Pas le droit d'utiliser le lave-vaisselle sans en astiquer l'intérieur après. Pas le droit d'acheter la viande ailleurs que chez son boucher, ni de descendre faire les courses sans prévenir. Pas le droit de congeler d'aliments. On achète frais et pour le jour même. Pas le droit au déplacement pour mes livres à la coupe. Pas le droit de parler à ma mère sans faire de sport ensuite pour juguler mes hormones de taré.

  • Speaker #0

    Merci Sarah. Donc, pas le droit, pas le droit. On se demande finalement si on ne doit pas demander l'autorisation pour respirer. Elle est vraiment tragique, cette liste, vraiment tragique, je trouve. Et elle décrit très bien ce que l'on entend par violence psychologique. Et quand est-ce qu'on se rend compte que ce n'est pas normal, toutes ces interdictions ? Qu'est-ce que tu dirais, toi, à des personnes qui sont confrontées à ces interdictions ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'essaye aujourd'hui, et tu vois, c'est là-dessus que j'essaye de m'engager avec l'association que j'ai montée moi-même, d'inverser la prise de conscience. Je ne crois pas en la normalité. Chaque relation est unique et a son histoire. Donc, si on commence à se fier à la normalité, on n'en sort jamais. Le baromètre, c'est la peur que l'on ressent de soi-même. C'est qu'est-ce que l'on fait pour éviter une dispute. Qu'est-ce que l'on change chez soi par peur d'une situation qu'on ne va pas contrôler. Et c'est ça le baromètre. En fait, la première fois que par peur, on se change même un tout petit peu, alors c'est un problème.

Description

🎙️ "Le point commun entre toutes les femmes qui meurent de violence conjugales, c'est la violence psychologique". Aujourd'hui on retrouve Sarah Barukh dans le PSST de la semaine. L'extrait met en exergue les signes de l'emprise et la façon de les détecter avant qu'il ne soit trop tard.


L'histoire de Sarah ressemble malheureusement trop à toutes les histoires de violences conjugales que l’on trouve en cherchant un peu dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une maman, ici mère d’une petite fille de 4 ans, qui quitte le domicile conjugal après la violence de trop et des années d’emprise où elle a perdu complètement le contrôle de sa vie et s’est isolée de tous ses proches.


Sarah s’est reconstruite et a publié un livre extrêmement puissant “125 et des milliers”, un ouvrage collectif co-écrit par 125 personnalités du monde du spectacle, des arts et de la politique, et qui traite du féminicide, de la fois de trop où une femme est tombée sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Un ouvrage bouleversant à mettre entre les mains de toutes, et surtout de tous. Pour briser la spirale de la violence.


N'hésitez pas à aller écouter le témoignage de Sarah dans l'épisode 17.


Numéro d'urgence violences conjugales:


Belgique: 0800/30.030  

France: 3919


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  • Speaker #0

    Psst, salut les parents, vous écoutez quelque chose à vous dire et tous les 15 jours, je vous partage une pensée inspirante d'une ou d'un invité du podcast. N'hésitez pas à aller écouter l'épisode en entier si cet extrait vous a plu. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    La violence physique finalement, ce n'est pas le point commun. Le point commun entre toutes les femmes qui finissent par mourir de la violence, c'est la violence psychologique, c'est la coercition, c'est la menace au quotidien. En fait, c'est... La violence, ça commence quand on doit se changer pour éviter une dispute. Quand on doit éviter d'aller voir telle ou telle copine. Quand on doit éviter de mettre tel ou tel commentaire sous la photo d'un copain sur Facebook ou sur Instagram parce qu'il va voir et que du coup, il va nous demander de nous justifier et que ça va aboutir en dispute. C'est ça la violence. Et c'est ça qui un jour peut être un danger de mort. Ce n'est pas la première gifle. Là, c'est déjà trop tard.

  • Speaker #0

    Donc la violence... Elle commence par de la violence psychologique. Et justement, dans ton livre, il y a un passage que j'aimerais bien que tu lises parce qu'il illustre ce qu'on entend par « violence psychologique » . Et je pense que ça peut aider celles et ceux qui nous écoutent à en mesurer la teneur. Tu peux nous le lire ?

  • Speaker #1

    Pas le droit aux chaussures dans la maison. Pas le droit d'évoquer de faire un enfant et de faire peser mon « horloge biologique de merde » . Pas le droit de la ramener, surtout pendant mes règles. Pas le droit d'utiliser le savon sans le laver après. Pas le droit d'utiliser le lave-vaisselle sans en astiquer l'intérieur après. Pas le droit d'acheter la viande ailleurs que chez son boucher, ni de descendre faire les courses sans prévenir. Pas le droit de congeler d'aliments. On achète frais et pour le jour même. Pas le droit au déplacement pour mes livres à la coupe. Pas le droit de parler à ma mère sans faire de sport ensuite pour juguler mes hormones de taré.

  • Speaker #0

    Merci Sarah. Donc, pas le droit, pas le droit. On se demande finalement si on ne doit pas demander l'autorisation pour respirer. Elle est vraiment tragique, cette liste, vraiment tragique, je trouve. Et elle décrit très bien ce que l'on entend par violence psychologique. Et quand est-ce qu'on se rend compte que ce n'est pas normal, toutes ces interdictions ? Qu'est-ce que tu dirais, toi, à des personnes qui sont confrontées à ces interdictions ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'essaye aujourd'hui, et tu vois, c'est là-dessus que j'essaye de m'engager avec l'association que j'ai montée moi-même, d'inverser la prise de conscience. Je ne crois pas en la normalité. Chaque relation est unique et a son histoire. Donc, si on commence à se fier à la normalité, on n'en sort jamais. Le baromètre, c'est la peur que l'on ressent de soi-même. C'est qu'est-ce que l'on fait pour éviter une dispute. Qu'est-ce que l'on change chez soi par peur d'une situation qu'on ne va pas contrôler. Et c'est ça le baromètre. En fait, la première fois que par peur, on se change même un tout petit peu, alors c'est un problème.

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