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#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou cover
#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou cover
Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

25min |03/11/2025|

164

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Quelque chose à vous dire- le podcast des parents séparés

#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

#56 (2) - La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

25min |03/11/2025|

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Description

🎙️ Aujourd’hui, on retrouve la sexologue Margaux Terrou pour la deuxième partie de notre échange.


👉Dans la première partie nous avons exploré avec Margaux son livre La Malbaise, une réflexion percutante sur notre rapport au désir et à la sexualité. Ensemble, nous avons parlé du désintérêt grandissant pour la sexualité, de la séduction dans le couple et de la libido.


👉Dans cette deuxième partie, Margaux nous propose de voir la sexualité comme un jeu, un espace de curiosité et de plaisir partagé. Elle nous donne des pistes très concrètes pour relancer son désir, oser en parler sans tabou, et surtout, réapprendre à se connecter à soi et à l’autre. On évoque aussi la sexualité après une séparation: comment se réapproprier son corps, son rythme et son envie.


Et puis on va aussi parler des pilliers du couple, éléments essentiels pour s’épanouir ensemble.


👉Ecoutez bien l’épisode jusqu’au bout car Margaux nous partage également un message important pour les familles recomposées et les défis exponentiels auxquels sont confrontés les couples qui se trouvent dans cette situation.


🙏Un grand merci à Margaux pour tous ses éclairages et son franc parler toujours aussi réjouissant.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


🎙️ Podcasts

#56 (1): La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

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La Malbaise, Margaux Terrou


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce que vous dites qu'il y a plus d'hommes qui viennent vous voir que de femmes, ça interpelle. Ils viennent vous voir pour quoi ?

  • Speaker #1

    Pour ce que je vous dis, troubles érectiles, éjaculation précoce, baisse de désir parfois, mais beaucoup de troubles érectiles.

  • Speaker #0

    Ils ne viennent jamais pour des questions de plus de relations avec leurs partenaires.

  • Speaker #1

    Alors dans ces cas-là, ils viennent à deux. Mais quand elles viennent seules, c'est plus pour des problèmes médicatiques. Et là où c'est hyper intéressant, c'est que très souvent, les femmes, quand je leur demande « est-ce que vous avez un suivi en santé mentale ? » Elles me disent « oui, bien sûr, évidemment, je suis en thérapie depuis 15 ans » . Là où je suis chez les hommes, je suis souvent à la première porte. Parce que vu que ça touche physiquement, et qu'ils sont allés voir un neurologue et un médecin, en tout cas, je m'en assure qu'on peut sortir, parce qu'effectivement, derrière les troubles électiles, Il peut y avoir des problèmes cardiaques, il ne faut vraiment pas prendre ça à la légère. Donc moi, je leur dis, vous allez voir un médecin avant, vous allez voir un neurologue, checker que le cœur, ça va, qu'il n'y ait pas de problème, etc. Et ensuite, si on a sorti toutes les causes médicales, on peut penser aux causes psy. Et donc, effectivement, parfois, en fait, je suis une bizarre, mais j'aurais préféré que ce soit un problème physique plutôt que psychologique.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui m'a interpellée également dans votre livre, décidément. vous parlez de des fois femmes qui sont gênées de parler de leur sexualité. Bon là, visiblement, vous parlez des hommes et je pense qu'il y a une gêne aussi d'une certaine manière. Mais disons que les femmes auraient plus de mal à exprimer notamment ce qu'elles aiment. Qu'est-ce qu'on peut dire aux personnes qui nous écoutent et qui se trouvent dans cette situation ?

  • Speaker #1

    On éduque les femmes dans une sexualité avec un rapport à l'autre. Quand on parle de sexualité, je n'ai pas commencé en Belgique, mais nous, c'est « tombe pas enceinte, échappe pas le VIH » . En plus, c'est très sérophobe. La première chose à savoir, c'est de se demander ce qui nous fait plaisir. C'est très difficile quand on ne sait pas ce qui nous fait plaisir. Il faut vraiment prendre la sexualité comme un jeu ou l'intimité et d'aller découvrir et décider des choses. C'est marrant parce que dans toutes les autres sphères de notre vie, on s'autorise à essayer et à se planter. Et dans la sexualité, il faudrait que bim, on arrive et on soit des super coups. Je ne sais pas ce que ça veut dire super coups, mais qu'on soit des personnes hyper performantes, qu'on connaisse toutes les positions, qu'on sache trouver notre clitoris, trouver celle de notre partenaire, trouver l'orgasme. Waouh ! En partant de zéro. Dans toutes les autres sphères de notre vie, apprendre à manger, à écrire, à parler, à dessiner, on s'autorise cette phase d'apprentissage qui n'existe pas en sexualité. Et donc, je pense qu'il faut se l'autoriser. Il faut travailler. Et je donne quelques idées. Vous l'avez dit très justement, et je vous remercie. Mais là, au début de l'interview, je ne fais pas que d'écrire, je donne aussi des solutions. Je suis quand même un peu sympa. La dernière partie, elle est vraiment sur comment on fait concrètement. Et donc, je dis, de travailler sur ces cinq sens. d'aller écouter des podcasts érotiques. Et si ça ne fonctionne pas, de changer de podcast érotique parce qu'il y a des podcasts érotiques où on est actrice ou acteur et des podcasts où on est spectatrice ou spectateur.

  • Speaker #0

    Vous en auriez là des noms de podcasts érotiques ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a, moi j'aime beaucoup Vox, Léo XX. Celui-là, il est plus en mode actrice ou acteur. Et Hot Stories, c'est un podcast de Clémentine Gallet, donc il est bliss. Et ce sont des histoires réelles de femmes et d'hommes et beaucoup de femmes où elles... parlent de leur vie et d'expériences sexuelles qui les ont marquées. Il y a de la littérature érotique aussi. Il peut y avoir des BD érotiques. Il peut y avoir des films érotiques aussi. L'idée, c'est d'aller tester et d'apprendre et de lire et de se renseigner vraiment avec un esprit ouvert et en acceptant de ne pas savoir.

  • Speaker #0

    On va parler justement, vous amorcez la discussion sur tout ce qui concerne le narratif. J'avais envie de rebondir là-dessus parce que vous parlez du porno aussi dans votre livre et vous parlez aussi de l'image de la sexualité dans les médias, que j'ai trouvé particulièrement intéressante. Et vous dites, pour parler de l'image de la sexualité dans les médias, que souvent, en fait, dans les films, l'acte sexuel se termine quand l'homme a eu un orgasme. Et c'est vrai que quand on n'a que cette vision, de la sexualité, c'est un peu problématique parce que du coup, l'acte sexuel sera terminé avec cet orgasme et puis on oublie un peu la sexualité des femmes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est dans le script éoctique, l'entrée plat-dessert, pénétration, l'ence préliminaire, pénétration, éjaculation, quoi.

  • Speaker #0

    Et comment vous déconstruisez ça ?

  • Speaker #1

    Pareil, en fait, lorsqu'on aborde un moment d'intimité avec l'autre, en se demandant de quoi on a vraiment envie. Est-ce que j'ai envie... Il faut parler, c'est ça qui est difficile. Est-ce que j'ai envie de tendresse ? Est-ce que j'ai envie de sensualité ? Est-ce que j'ai envie de sexe oral ? Est-ce que j'ai envie de sexe anal, de sexe digital ? C'est vraiment, en fait... Voilà, en fait, je dénonce, et ça j'aimerais bien le préciser, c'est-à-dire que je ne dénonce pas tant le script sexuel, mais je dénonce le fait qu'on ne l'interroge pas.

  • Speaker #0

    Mais justement, vous en parlez, ça semble facile comme ça, de dire ce qu'on aime, mais ce n'est pas facile en fait. Même si je sais. C'est une vérité dans la peau d'un couple qui est ensemble depuis une vingtaine d'années, par exemple, qui n'a jamais eu ce genre de conversation. Ce n'est pas évident de les amorcer. Est-ce qu'il y a des choses, peut-être des étapes qu'on peut franchir progressivement ? Est-ce que vous avez déjà conseillé quelqu'un là-dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Très souvent, j'ai même fait un post que je crois qu'il épinglait sur mon compte Instagram où j'explique comment parler de sexualité avec son ou sa partenaire, avec dix questions ouvertes. Après, je pense qu'il faut se dire que la sexualité, même si on n'en a jamais parlé, c'est facile à dire, je suis d'accord de mon point de vue, mais ça ne doit pas être un sujet tabou. En fait, c'est une question de couple, tout comme... Je ne sais pas, gérer la gestion de garde des enfants, s'il y a des enfants, tout comme où est-ce qu'on va passer une nouvelle année. Pour moi, c'est à votre annonce sujet. Et justement, tout le travail que je fais en consultation, en les forçant, entre guillemets, en faisant qu'il y ait un espace pour parler de sexualité, c'est de normaliser le discours et de le vulgariser au sens noble du terme. C'est-à-dire, non pas d'utiliser les mots crus, quoi que si c'est ça qui la calme des personnes, pourquoi pas, mais de faire en sorte que ce soit un non-sujet. Et plus on en parle, à distance des rapports sexuels, bon nombre de personnes parlent de sexualité soit quand ça va pas, soit juste après avoir fait l'amour. C'est le pire truc à faire. Parce que vous êtes à poil, au sens propre, comme plus de lui, vous venez de faire l'amour et là, c'est comme s'il y avait quelqu'un qui vous notait. C'est hyper violent. C'est même presque humiliant. Parce que quand ça se passe bien, tant mieux. Mais quand il y a eu des petits couacs où on disait, tu vois, là, tu m'as fait ça comme ça, j'aurais préféré que tu fasses ça autrement. Il faut avoir les reins bien accrochés. Il faut faire preuve d'humilité sans nom parce que pour accueillir ce genre de discours, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Vous parliez, je viens d'évoquer aussi toute la question du porno et de l'influence que ça peut avoir sur le couple. Est-ce que le porno, ça peut quand même être un outil pour relancer son couple ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai rien contre le porno, contre la pornographie. Par contre, j'ai un sérieux problème avec l'industrie pornographique. C'est-à-dire que je n'ai rien contre le support, je n'ai rien contre les actrices et les acteurs qui font ça. Je tiens à dire, parce que dans mon podcast, on a interviewé une actrice, une travailleuse du sexe, donc vraiment, il n'y a pas de souci. Par contre, moi, j'ai un sérieux problème avec ces plateformes, avec les conditions de travail qui ne sont pas dingues. Donc, oui. ça peut être un fabuleux outil attention c'est pas parce qu'on regarde Superman qu'on s'est volé ne pas oublier que ça reste un film qu'il y a des acteurs dont c'est le métier et dont ils sont payés pour ça alors effectivement ça fait sourire quand je dis bah ouais mais si vous sautez dans un immeuble avec une cape rouge je suis pas sûre que vous alliez très loin en me disant mais Margot je le sais bah non parce qu'en fait j'aime bien reprendre cette phrase d'Israël Nisran qui est un gynécologue qui a écrit un livre sur le porno et il dit le problème c'est qu'on n'éduque plus nos enfants à la sexualité et la pornographie le fait pour nous. Donc, oui, mais sur certains sites. Ah là là, il y a un site que j'ai oublié, qui est génial, qui est une forme d'éducation à la sexualité, mais en version adulte, avec des vidéos pour adultes. Ah là là, il faudra que je retrouve le nom.

  • Speaker #0

    On dirait, on le mettra dans les notes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et c'est un site qui est vraiment super, parce qu'ils expliquent comment faire des fellations, etc. En plus, ça ne se retrouve pas comme ça. Mais oui, oui, je vous le dirai et on le retrouvera. C'est un site d'éducation à la sexualité pour adultes avec des vidéos qui sont plus explicites. Et ça, je préfère ça d'autant plus que des grosses plateformes comme YouPorn ou autres.

  • Speaker #0

    On va t'amener sur ce livre avec toute votre réflexion sur comment relancer son couple, comment en tout cas mieux fonctionner. mieux faire fonctionner sa sexualité dans le couple. Alors vous donnez cinq piliers, le partage, l'admiration, la communication, la confiance et la sexualité. Donc ça va même au-delà de la sexualité en fait. Est-ce que vous pourriez nous expliquer un peu le cheminement pour en arriver à ces cinq piliers ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait c'est quelque chose qui, cette réflexion elle a été menée par... Parce que je me suis... Déjà, par ma formation, on ne parle pas de ça dans la formation de sexo, mais j'ai été co-thérapeute de couple avec un thérapeute de couple qui m'a beaucoup appris. Mais aussi, effectivement, par le fait de me rendre compte que derrière la question de la sexualité, il y a beaucoup plus, vous voyez ? Les personnes qui disent, on parlait des idées reçues précédemment, que le sexe c'est le ciment du couple. Non, moi j'aime bien dire de façon très provoque que le sexe c'est le ciment d'un plan cul. Mais c'est pas le ciment du couple. Et en fait, on se rend compte qu'au quotidien, un couple qui partage pas, que ce soit des projets ou des tâches ménagères, le mot est valable dans les deux, ou on s'admire pas, ou finalement la vie de l'autre nous intéresse pas, ou on communique pas, et où... La confiance, on la limite souvent à la « je te trompe, tu me trompes pas » , ça va bien plus de ça. La confiance, c'est le fait de savoir que l'autre est dans notre camp. Parce qu'il y a des fois où on me dit « oui, j'ai confiance en lui » , oui, dès qu'il parle, vous avez l'impression qu'il veut vous attaquer, donc ce n'est pas de la confiance. Et donc forcément, un couple qui est constamment dans une forme de confrontation, où il n'y a pas cette confiance, où on ne communique pas, où il n'y a pas de partage, où il n'y a pas d'admiration, moi je leur dis mais comment voulez-vous qu'il y ait de la sexualité ensuite quoi ? La sexualité, ce n'est pas juste ouvrir ses jambes. C'est une intimité physique qui requiert une intimité psychique. Et si l'intimité psychique n'est pas là, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    On va essayer de se souvenir de tout.

  • Speaker #1

    Ça fait très facile et très douce de leçon, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais j'avais envie quand même que vous l'expliquiez. Parce que cinq mots comme ça, vous l'expliquez très bien dans votre livre. Mais pour que ça donne aussi... envoyé aux gens d'Assad. Je vous en prie, vous voyez. Alors, une petite question et ça, c'est une question directement pour mon audience, l'audience du cast. C'est vrai que ce sont donc des personnes qui nous écoutent et qui sont en instant de séparation, peut-être déjà séparées, peut-être séparées déjà depuis un certain temps. Comment est-ce qu'on renoue avec sa sexualité après une séparation, quand on a quand même un petit peu morflé ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment parce que j'ai pas mal de personnes qui sont en séparation que j'ai un spa à manger. Azara, je lis Azara. Moi, déjà, je conseille toujours d'aller se faire aider, alors pas sur le plan sexuel, mais sur le plan psy, déjà. Parce qu'une séparation, c'est quand même quelque chose qui vient rejouer, quelque chose de l'ordre de l'attachement, qui a trait à nos premières années de vie. Et ça peut venir fragiliser ça. Donc déjà, ne pas hésiter à aller consulter un ou une psy. même si on a l'impression que ça l'a, même si on a l'impression qu'on fait front, pour être sûre que, en tout cas, on sait que la séparation n'est pas venue abîmer ou toucher des choses bien plus profondes. Et ça, c'est important. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'en fait, dans la sexualité, se rejoue l'attachement aussi. Vous voyez ? C'est-à-dire qu'en fait, parfois, j'ai beaucoup d'hommes qui me disent qu'ils ont plus... qui auraient envie de plus de rapports sexuels avec leurs femmes. Et en creusant un petit peu, ce n'est pas qu'ils auraient envie de plus de rapports sexuels, c'est qu'ils aiment se sentir aimés et désirés. Et donc, quand on vit une séparation, ça vient toucher à l'attachement, donc on le retravaille. Et puis, on le disait un petit peu tout à l'heure, pour renouer avec sa sexualité, et surtout chez les femmes, vous n'avez pas besoin d'un homme pour vous faire plaisir. On le disait tout à l'heure, les hommes, la masturbation, ça fait partie dans la pop culture et puis même de façon très courante, ça c'est ok. Là où chez les femmes, et on le voit, la première masturbation, elle est autour de 18 ans. Là où chez les hommes, je crois, c'est 13 ans. Et donc, de ne pas hésiter à pratiquer l'auto-érotisme, à se masturber, à écouter des podcasts, pourquoi pas se fournir des sextoys. Et en fait, à se redécouvrir sensuellement et à prendre son temps aussi. À profiter de ce moment pour se reconnecter à soi. Et l'avantage de la masturbation, c'est que ça peut se faire à peu près n'importe où. dans une salle de bain comme dans un lit.

  • Speaker #0

    Donc, on n'est pas n'importe où.

  • Speaker #1

    Oui, alors, certains des patients vous diraient que oui, mais c'est un autre sujet. Mais en tout cas, dans son espace clos, et que, voilà, même s'il y a des enfants, s'ils dorment, vous pouvez faire ça dans votre salle de bain, vous fermez la porte à clé, et avec un pomme de douche, ça fait très bien le travail. Mais vraiment, ce truc de prendre soin de soi, et de voir la sexualité comme étant un acte de prendre soin de soi. Parce que très souvent, effectivement, c'est des femmes parfois qui ont été abîmées par le fait d'avoir eu des rapports pas vraiment ressentis, ou leur a fortement forcé, ou d'avoir vécu la sexualité comme une contrainte. Et je pense que c'est le moment aussi de se dire, bah non, la sexualité, c'est pas ça, c'est avant tout une rencontre de soi à soi, c'est quand même, on a quand même, nous les femmes, un organe qui est uniquement dédié au plaisir, ça c'est quand même très fort. Et je suis les hommes aussi, de se reconnecter à leurs envies. Et de ne pas se presser, mais de voir la sexualité un peu comme une forme de thérapie. Mais de eux vis-à-vis de vous-mêmes. De eux-mêmes, pardon. Pas de... En fait, pas de ça. S'ils veulent aussi, mais bref. Je m'éparpille.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a quelque chose que vous souhaitiez rajouter par rapport à ce dont on a parlé aujourd'hui et que je t'ai oublié de mentionner ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je sors un peu de la sexualité et je parle de la thérapie, enfin je vais parler plus de thérapie de couple. Il y a quelque chose, je pense qu'il faut être honnête là-dessus. En sexologie, on nous apprend qu'il y a deux types de couples où c'est très compliqué. Et un de ces types de couples, ce sont les familles recomposées. Voilà. Et je pense qu'il faut être honnête parce qu'on le dit nulle part. Et en fait, on nous apprend qu'effectivement, les familles recomposées, enfin les couples qui sont des familles recomposées, c'est les plus compliqués. Parce qu'il y a 15 000 fantômes, quoi. Il y a, enfin, dans le sens où il y a les ex de chaque côté, les enfants, etc. Et donc, moi, mon conseil, alors c'est plus pour l'après, du coup, mais il faut vraiment faire très attention à la relation. Parce qu'en fait, une relation avec des enfants de chaque côté, c'est beaucoup plus périlleux. Et on parlait des cinq filets du couple, il faut vraiment bien les travailler. Parce que... Parce qu'en fait, le moindre soubresaut, ça fait tout tomber, en fait. Et ça, en fait, c'est un non-dit. On nous le dit en sexuant off, en nous disant, en fait, vraiment, les couples en famille recomposée, c'est chaud. Genre, c'est dur, parce que, non pas que ce soit dur pour nous, mais c'est qu'en fait, il y a tellement de contraintes et d'éléments à prendre en compte qu'en fait, ça devient un bazar. Peut-être que dans vos podcasts, je n'ai pas tout écouté les épisodes, mais il y a des personnes parfois qui... qui mettent ça à des relations, même si ça se passe bien, parce qu'avec les enfants, c'est trop compliqué, ou l'ex, il est trop présent, ou l'ex, elle est trop présente. Donc, il y a ce sujet-là, et je pense qu'il ne faut pas le prendre à la légère. Enfin, refaire couple en famille recomposée, c'est... Je suis désolée de le dire, mais c'est plus compliqué. Et du coup, l'attention sur le couple, elle doit être plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a quand même composé avec énormément de personnes. Il faut une sacrée partition. Effectivement. Merci pour ce rappel.

  • Speaker #1

    Je vais mieux se recasser.

  • Speaker #0

    Deux petites questions pour finir. C'est la question traditionnelle du podcast. Est-ce que pour vous, la séparation, c'est un échec ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Finalement, quand on se sépare de quelqu'un, on se retrouve soi. Donc, pas vraiment. Pour moi, je trouve que, comme pour la fidélité, c'est ce que je dis, on parle souvent de la fidélité à l'autre, mais je trouve que la plus belle fidélité, c'est la fidélité à soi. Et donc, finalement, quand on se sépare de l'autre, est-ce que c'est pour être mieux avec soi ? Donc non, pour moi, ce n'est pas un échec.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un ou deux podcasts, ou trois ou quatre, à nous conseiller, qui n'ont pas nécessairement trait à la sexualité d'ailleurs, mais qui sont des podcasts qui, à vous, vous plaisent et nous permettent aussi de mieux vous connaître, Margot ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, j'en ai deux, qui n'ont absolument rien à voir. Il y a Bliss Stories, qui est un podcast fait par Crémentine Gallet, que j'aime beaucoup. qui est un podcast sur la maternité. Et c'est un sujet que... J'écoute son podcast depuis 2019 et donc je suis maman, mais je ne suis pas une maman en 2019, c'est bien plus récent. Donc je suis fascinée par ses histoires de femmes et ses histoires de vie, où en fait on trouve que la force, elle est partout, même là où on ne la pense pas. Et je trouve ça très beau, ses histoires de vie. Et j'aime beaucoup Legend, qui est un podcast... Bon, je ne suis pas très originale, c'est des podcasts... assez connus sur la place où ce sont des histoires un peu incroyables. Là, j'ai écouté l'histoire d'un épisode d'un psy qui travaille en unité palliative. Enfin, voilà. Et puis, petit bonus, petit autopromo, moi, j'ai invoqué ce qui s'appelle Basium, où on parle de sexualité autrement.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, un des derniers épisodes était sur la travailleuse du sexe que vous avez mentionné, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était un des derniers épisodes, effectivement, c'était une rediffusion. Mais oui, je l'ai sorti il y a deux, trois semaines. C'était sur... Non, mais non, n'importe quoi. Oui, c'était la semaine dernière. N'importe quoi, je confonds avec un autre. Parce qu'en fait, j'ai eu une assistante sexuelle qui travaille avec des... C'est interdit en France. Qui est assistante sexuelle pour des personnes en situation de handicap et de grande fragilité psychique et ou physique. Et effectivement, Calimité, qui est une actrice X. Voilà.

  • Speaker #0

    On mettra tout ça, toutes les notes. Vous pourrez retrouver Margot sur son podcast, évidemment. On mettra ça dans les notes de visée. Merci beaucoup, Margot Thérault. l'autrice de La Malbaise et également sexologue clinicienne. Margot, c'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pamela, c'est passé beaucoup trop vite.

Description

🎙️ Aujourd’hui, on retrouve la sexologue Margaux Terrou pour la deuxième partie de notre échange.


👉Dans la première partie nous avons exploré avec Margaux son livre La Malbaise, une réflexion percutante sur notre rapport au désir et à la sexualité. Ensemble, nous avons parlé du désintérêt grandissant pour la sexualité, de la séduction dans le couple et de la libido.


👉Dans cette deuxième partie, Margaux nous propose de voir la sexualité comme un jeu, un espace de curiosité et de plaisir partagé. Elle nous donne des pistes très concrètes pour relancer son désir, oser en parler sans tabou, et surtout, réapprendre à se connecter à soi et à l’autre. On évoque aussi la sexualité après une séparation: comment se réapproprier son corps, son rythme et son envie.


Et puis on va aussi parler des pilliers du couple, éléments essentiels pour s’épanouir ensemble.


👉Ecoutez bien l’épisode jusqu’au bout car Margaux nous partage également un message important pour les familles recomposées et les défis exponentiels auxquels sont confrontés les couples qui se trouvent dans cette situation.


🙏Un grand merci à Margaux pour tous ses éclairages et son franc parler toujours aussi réjouissant.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


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  • Speaker #0

    C'est vrai que ce que vous dites qu'il y a plus d'hommes qui viennent vous voir que de femmes, ça interpelle. Ils viennent vous voir pour quoi ?

  • Speaker #1

    Pour ce que je vous dis, troubles érectiles, éjaculation précoce, baisse de désir parfois, mais beaucoup de troubles érectiles.

  • Speaker #0

    Ils ne viennent jamais pour des questions de plus de relations avec leurs partenaires.

  • Speaker #1

    Alors dans ces cas-là, ils viennent à deux. Mais quand elles viennent seules, c'est plus pour des problèmes médicatiques. Et là où c'est hyper intéressant, c'est que très souvent, les femmes, quand je leur demande « est-ce que vous avez un suivi en santé mentale ? » Elles me disent « oui, bien sûr, évidemment, je suis en thérapie depuis 15 ans » . Là où je suis chez les hommes, je suis souvent à la première porte. Parce que vu que ça touche physiquement, et qu'ils sont allés voir un neurologue et un médecin, en tout cas, je m'en assure qu'on peut sortir, parce qu'effectivement, derrière les troubles électiles, Il peut y avoir des problèmes cardiaques, il ne faut vraiment pas prendre ça à la légère. Donc moi, je leur dis, vous allez voir un médecin avant, vous allez voir un neurologue, checker que le cœur, ça va, qu'il n'y ait pas de problème, etc. Et ensuite, si on a sorti toutes les causes médicales, on peut penser aux causes psy. Et donc, effectivement, parfois, en fait, je suis une bizarre, mais j'aurais préféré que ce soit un problème physique plutôt que psychologique.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui m'a interpellée également dans votre livre, décidément. vous parlez de des fois femmes qui sont gênées de parler de leur sexualité. Bon là, visiblement, vous parlez des hommes et je pense qu'il y a une gêne aussi d'une certaine manière. Mais disons que les femmes auraient plus de mal à exprimer notamment ce qu'elles aiment. Qu'est-ce qu'on peut dire aux personnes qui nous écoutent et qui se trouvent dans cette situation ?

  • Speaker #1

    On éduque les femmes dans une sexualité avec un rapport à l'autre. Quand on parle de sexualité, je n'ai pas commencé en Belgique, mais nous, c'est « tombe pas enceinte, échappe pas le VIH » . En plus, c'est très sérophobe. La première chose à savoir, c'est de se demander ce qui nous fait plaisir. C'est très difficile quand on ne sait pas ce qui nous fait plaisir. Il faut vraiment prendre la sexualité comme un jeu ou l'intimité et d'aller découvrir et décider des choses. C'est marrant parce que dans toutes les autres sphères de notre vie, on s'autorise à essayer et à se planter. Et dans la sexualité, il faudrait que bim, on arrive et on soit des super coups. Je ne sais pas ce que ça veut dire super coups, mais qu'on soit des personnes hyper performantes, qu'on connaisse toutes les positions, qu'on sache trouver notre clitoris, trouver celle de notre partenaire, trouver l'orgasme. Waouh ! En partant de zéro. Dans toutes les autres sphères de notre vie, apprendre à manger, à écrire, à parler, à dessiner, on s'autorise cette phase d'apprentissage qui n'existe pas en sexualité. Et donc, je pense qu'il faut se l'autoriser. Il faut travailler. Et je donne quelques idées. Vous l'avez dit très justement, et je vous remercie. Mais là, au début de l'interview, je ne fais pas que d'écrire, je donne aussi des solutions. Je suis quand même un peu sympa. La dernière partie, elle est vraiment sur comment on fait concrètement. Et donc, je dis, de travailler sur ces cinq sens. d'aller écouter des podcasts érotiques. Et si ça ne fonctionne pas, de changer de podcast érotique parce qu'il y a des podcasts érotiques où on est actrice ou acteur et des podcasts où on est spectatrice ou spectateur.

  • Speaker #0

    Vous en auriez là des noms de podcasts érotiques ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a, moi j'aime beaucoup Vox, Léo XX. Celui-là, il est plus en mode actrice ou acteur. Et Hot Stories, c'est un podcast de Clémentine Gallet, donc il est bliss. Et ce sont des histoires réelles de femmes et d'hommes et beaucoup de femmes où elles... parlent de leur vie et d'expériences sexuelles qui les ont marquées. Il y a de la littérature érotique aussi. Il peut y avoir des BD érotiques. Il peut y avoir des films érotiques aussi. L'idée, c'est d'aller tester et d'apprendre et de lire et de se renseigner vraiment avec un esprit ouvert et en acceptant de ne pas savoir.

  • Speaker #0

    On va parler justement, vous amorcez la discussion sur tout ce qui concerne le narratif. J'avais envie de rebondir là-dessus parce que vous parlez du porno aussi dans votre livre et vous parlez aussi de l'image de la sexualité dans les médias, que j'ai trouvé particulièrement intéressante. Et vous dites, pour parler de l'image de la sexualité dans les médias, que souvent, en fait, dans les films, l'acte sexuel se termine quand l'homme a eu un orgasme. Et c'est vrai que quand on n'a que cette vision, de la sexualité, c'est un peu problématique parce que du coup, l'acte sexuel sera terminé avec cet orgasme et puis on oublie un peu la sexualité des femmes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est dans le script éoctique, l'entrée plat-dessert, pénétration, l'ence préliminaire, pénétration, éjaculation, quoi.

  • Speaker #0

    Et comment vous déconstruisez ça ?

  • Speaker #1

    Pareil, en fait, lorsqu'on aborde un moment d'intimité avec l'autre, en se demandant de quoi on a vraiment envie. Est-ce que j'ai envie... Il faut parler, c'est ça qui est difficile. Est-ce que j'ai envie de tendresse ? Est-ce que j'ai envie de sensualité ? Est-ce que j'ai envie de sexe oral ? Est-ce que j'ai envie de sexe anal, de sexe digital ? C'est vraiment, en fait... Voilà, en fait, je dénonce, et ça j'aimerais bien le préciser, c'est-à-dire que je ne dénonce pas tant le script sexuel, mais je dénonce le fait qu'on ne l'interroge pas.

  • Speaker #0

    Mais justement, vous en parlez, ça semble facile comme ça, de dire ce qu'on aime, mais ce n'est pas facile en fait. Même si je sais. C'est une vérité dans la peau d'un couple qui est ensemble depuis une vingtaine d'années, par exemple, qui n'a jamais eu ce genre de conversation. Ce n'est pas évident de les amorcer. Est-ce qu'il y a des choses, peut-être des étapes qu'on peut franchir progressivement ? Est-ce que vous avez déjà conseillé quelqu'un là-dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Très souvent, j'ai même fait un post que je crois qu'il épinglait sur mon compte Instagram où j'explique comment parler de sexualité avec son ou sa partenaire, avec dix questions ouvertes. Après, je pense qu'il faut se dire que la sexualité, même si on n'en a jamais parlé, c'est facile à dire, je suis d'accord de mon point de vue, mais ça ne doit pas être un sujet tabou. En fait, c'est une question de couple, tout comme... Je ne sais pas, gérer la gestion de garde des enfants, s'il y a des enfants, tout comme où est-ce qu'on va passer une nouvelle année. Pour moi, c'est à votre annonce sujet. Et justement, tout le travail que je fais en consultation, en les forçant, entre guillemets, en faisant qu'il y ait un espace pour parler de sexualité, c'est de normaliser le discours et de le vulgariser au sens noble du terme. C'est-à-dire, non pas d'utiliser les mots crus, quoi que si c'est ça qui la calme des personnes, pourquoi pas, mais de faire en sorte que ce soit un non-sujet. Et plus on en parle, à distance des rapports sexuels, bon nombre de personnes parlent de sexualité soit quand ça va pas, soit juste après avoir fait l'amour. C'est le pire truc à faire. Parce que vous êtes à poil, au sens propre, comme plus de lui, vous venez de faire l'amour et là, c'est comme s'il y avait quelqu'un qui vous notait. C'est hyper violent. C'est même presque humiliant. Parce que quand ça se passe bien, tant mieux. Mais quand il y a eu des petits couacs où on disait, tu vois, là, tu m'as fait ça comme ça, j'aurais préféré que tu fasses ça autrement. Il faut avoir les reins bien accrochés. Il faut faire preuve d'humilité sans nom parce que pour accueillir ce genre de discours, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Vous parliez, je viens d'évoquer aussi toute la question du porno et de l'influence que ça peut avoir sur le couple. Est-ce que le porno, ça peut quand même être un outil pour relancer son couple ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai rien contre le porno, contre la pornographie. Par contre, j'ai un sérieux problème avec l'industrie pornographique. C'est-à-dire que je n'ai rien contre le support, je n'ai rien contre les actrices et les acteurs qui font ça. Je tiens à dire, parce que dans mon podcast, on a interviewé une actrice, une travailleuse du sexe, donc vraiment, il n'y a pas de souci. Par contre, moi, j'ai un sérieux problème avec ces plateformes, avec les conditions de travail qui ne sont pas dingues. Donc, oui. ça peut être un fabuleux outil attention c'est pas parce qu'on regarde Superman qu'on s'est volé ne pas oublier que ça reste un film qu'il y a des acteurs dont c'est le métier et dont ils sont payés pour ça alors effectivement ça fait sourire quand je dis bah ouais mais si vous sautez dans un immeuble avec une cape rouge je suis pas sûre que vous alliez très loin en me disant mais Margot je le sais bah non parce qu'en fait j'aime bien reprendre cette phrase d'Israël Nisran qui est un gynécologue qui a écrit un livre sur le porno et il dit le problème c'est qu'on n'éduque plus nos enfants à la sexualité et la pornographie le fait pour nous. Donc, oui, mais sur certains sites. Ah là là, il y a un site que j'ai oublié, qui est génial, qui est une forme d'éducation à la sexualité, mais en version adulte, avec des vidéos pour adultes. Ah là là, il faudra que je retrouve le nom.

  • Speaker #0

    On dirait, on le mettra dans les notes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et c'est un site qui est vraiment super, parce qu'ils expliquent comment faire des fellations, etc. En plus, ça ne se retrouve pas comme ça. Mais oui, oui, je vous le dirai et on le retrouvera. C'est un site d'éducation à la sexualité pour adultes avec des vidéos qui sont plus explicites. Et ça, je préfère ça d'autant plus que des grosses plateformes comme YouPorn ou autres.

  • Speaker #0

    On va t'amener sur ce livre avec toute votre réflexion sur comment relancer son couple, comment en tout cas mieux fonctionner. mieux faire fonctionner sa sexualité dans le couple. Alors vous donnez cinq piliers, le partage, l'admiration, la communication, la confiance et la sexualité. Donc ça va même au-delà de la sexualité en fait. Est-ce que vous pourriez nous expliquer un peu le cheminement pour en arriver à ces cinq piliers ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait c'est quelque chose qui, cette réflexion elle a été menée par... Parce que je me suis... Déjà, par ma formation, on ne parle pas de ça dans la formation de sexo, mais j'ai été co-thérapeute de couple avec un thérapeute de couple qui m'a beaucoup appris. Mais aussi, effectivement, par le fait de me rendre compte que derrière la question de la sexualité, il y a beaucoup plus, vous voyez ? Les personnes qui disent, on parlait des idées reçues précédemment, que le sexe c'est le ciment du couple. Non, moi j'aime bien dire de façon très provoque que le sexe c'est le ciment d'un plan cul. Mais c'est pas le ciment du couple. Et en fait, on se rend compte qu'au quotidien, un couple qui partage pas, que ce soit des projets ou des tâches ménagères, le mot est valable dans les deux, ou on s'admire pas, ou finalement la vie de l'autre nous intéresse pas, ou on communique pas, et où... La confiance, on la limite souvent à la « je te trompe, tu me trompes pas » , ça va bien plus de ça. La confiance, c'est le fait de savoir que l'autre est dans notre camp. Parce qu'il y a des fois où on me dit « oui, j'ai confiance en lui » , oui, dès qu'il parle, vous avez l'impression qu'il veut vous attaquer, donc ce n'est pas de la confiance. Et donc forcément, un couple qui est constamment dans une forme de confrontation, où il n'y a pas cette confiance, où on ne communique pas, où il n'y a pas de partage, où il n'y a pas d'admiration, moi je leur dis mais comment voulez-vous qu'il y ait de la sexualité ensuite quoi ? La sexualité, ce n'est pas juste ouvrir ses jambes. C'est une intimité physique qui requiert une intimité psychique. Et si l'intimité psychique n'est pas là, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    On va essayer de se souvenir de tout.

  • Speaker #1

    Ça fait très facile et très douce de leçon, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais j'avais envie quand même que vous l'expliquiez. Parce que cinq mots comme ça, vous l'expliquez très bien dans votre livre. Mais pour que ça donne aussi... envoyé aux gens d'Assad. Je vous en prie, vous voyez. Alors, une petite question et ça, c'est une question directement pour mon audience, l'audience du cast. C'est vrai que ce sont donc des personnes qui nous écoutent et qui sont en instant de séparation, peut-être déjà séparées, peut-être séparées déjà depuis un certain temps. Comment est-ce qu'on renoue avec sa sexualité après une séparation, quand on a quand même un petit peu morflé ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment parce que j'ai pas mal de personnes qui sont en séparation que j'ai un spa à manger. Azara, je lis Azara. Moi, déjà, je conseille toujours d'aller se faire aider, alors pas sur le plan sexuel, mais sur le plan psy, déjà. Parce qu'une séparation, c'est quand même quelque chose qui vient rejouer, quelque chose de l'ordre de l'attachement, qui a trait à nos premières années de vie. Et ça peut venir fragiliser ça. Donc déjà, ne pas hésiter à aller consulter un ou une psy. même si on a l'impression que ça l'a, même si on a l'impression qu'on fait front, pour être sûre que, en tout cas, on sait que la séparation n'est pas venue abîmer ou toucher des choses bien plus profondes. Et ça, c'est important. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'en fait, dans la sexualité, se rejoue l'attachement aussi. Vous voyez ? C'est-à-dire qu'en fait, parfois, j'ai beaucoup d'hommes qui me disent qu'ils ont plus... qui auraient envie de plus de rapports sexuels avec leurs femmes. Et en creusant un petit peu, ce n'est pas qu'ils auraient envie de plus de rapports sexuels, c'est qu'ils aiment se sentir aimés et désirés. Et donc, quand on vit une séparation, ça vient toucher à l'attachement, donc on le retravaille. Et puis, on le disait un petit peu tout à l'heure, pour renouer avec sa sexualité, et surtout chez les femmes, vous n'avez pas besoin d'un homme pour vous faire plaisir. On le disait tout à l'heure, les hommes, la masturbation, ça fait partie dans la pop culture et puis même de façon très courante, ça c'est ok. Là où chez les femmes, et on le voit, la première masturbation, elle est autour de 18 ans. Là où chez les hommes, je crois, c'est 13 ans. Et donc, de ne pas hésiter à pratiquer l'auto-érotisme, à se masturber, à écouter des podcasts, pourquoi pas se fournir des sextoys. Et en fait, à se redécouvrir sensuellement et à prendre son temps aussi. À profiter de ce moment pour se reconnecter à soi. Et l'avantage de la masturbation, c'est que ça peut se faire à peu près n'importe où. dans une salle de bain comme dans un lit.

  • Speaker #0

    Donc, on n'est pas n'importe où.

  • Speaker #1

    Oui, alors, certains des patients vous diraient que oui, mais c'est un autre sujet. Mais en tout cas, dans son espace clos, et que, voilà, même s'il y a des enfants, s'ils dorment, vous pouvez faire ça dans votre salle de bain, vous fermez la porte à clé, et avec un pomme de douche, ça fait très bien le travail. Mais vraiment, ce truc de prendre soin de soi, et de voir la sexualité comme étant un acte de prendre soin de soi. Parce que très souvent, effectivement, c'est des femmes parfois qui ont été abîmées par le fait d'avoir eu des rapports pas vraiment ressentis, ou leur a fortement forcé, ou d'avoir vécu la sexualité comme une contrainte. Et je pense que c'est le moment aussi de se dire, bah non, la sexualité, c'est pas ça, c'est avant tout une rencontre de soi à soi, c'est quand même, on a quand même, nous les femmes, un organe qui est uniquement dédié au plaisir, ça c'est quand même très fort. Et je suis les hommes aussi, de se reconnecter à leurs envies. Et de ne pas se presser, mais de voir la sexualité un peu comme une forme de thérapie. Mais de eux vis-à-vis de vous-mêmes. De eux-mêmes, pardon. Pas de... En fait, pas de ça. S'ils veulent aussi, mais bref. Je m'éparpille.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a quelque chose que vous souhaitiez rajouter par rapport à ce dont on a parlé aujourd'hui et que je t'ai oublié de mentionner ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je sors un peu de la sexualité et je parle de la thérapie, enfin je vais parler plus de thérapie de couple. Il y a quelque chose, je pense qu'il faut être honnête là-dessus. En sexologie, on nous apprend qu'il y a deux types de couples où c'est très compliqué. Et un de ces types de couples, ce sont les familles recomposées. Voilà. Et je pense qu'il faut être honnête parce qu'on le dit nulle part. Et en fait, on nous apprend qu'effectivement, les familles recomposées, enfin les couples qui sont des familles recomposées, c'est les plus compliqués. Parce qu'il y a 15 000 fantômes, quoi. Il y a, enfin, dans le sens où il y a les ex de chaque côté, les enfants, etc. Et donc, moi, mon conseil, alors c'est plus pour l'après, du coup, mais il faut vraiment faire très attention à la relation. Parce qu'en fait, une relation avec des enfants de chaque côté, c'est beaucoup plus périlleux. Et on parlait des cinq filets du couple, il faut vraiment bien les travailler. Parce que... Parce qu'en fait, le moindre soubresaut, ça fait tout tomber, en fait. Et ça, en fait, c'est un non-dit. On nous le dit en sexuant off, en nous disant, en fait, vraiment, les couples en famille recomposée, c'est chaud. Genre, c'est dur, parce que, non pas que ce soit dur pour nous, mais c'est qu'en fait, il y a tellement de contraintes et d'éléments à prendre en compte qu'en fait, ça devient un bazar. Peut-être que dans vos podcasts, je n'ai pas tout écouté les épisodes, mais il y a des personnes parfois qui... qui mettent ça à des relations, même si ça se passe bien, parce qu'avec les enfants, c'est trop compliqué, ou l'ex, il est trop présent, ou l'ex, elle est trop présente. Donc, il y a ce sujet-là, et je pense qu'il ne faut pas le prendre à la légère. Enfin, refaire couple en famille recomposée, c'est... Je suis désolée de le dire, mais c'est plus compliqué. Et du coup, l'attention sur le couple, elle doit être plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a quand même composé avec énormément de personnes. Il faut une sacrée partition. Effectivement. Merci pour ce rappel.

  • Speaker #1

    Je vais mieux se recasser.

  • Speaker #0

    Deux petites questions pour finir. C'est la question traditionnelle du podcast. Est-ce que pour vous, la séparation, c'est un échec ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Finalement, quand on se sépare de quelqu'un, on se retrouve soi. Donc, pas vraiment. Pour moi, je trouve que, comme pour la fidélité, c'est ce que je dis, on parle souvent de la fidélité à l'autre, mais je trouve que la plus belle fidélité, c'est la fidélité à soi. Et donc, finalement, quand on se sépare de l'autre, est-ce que c'est pour être mieux avec soi ? Donc non, pour moi, ce n'est pas un échec.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un ou deux podcasts, ou trois ou quatre, à nous conseiller, qui n'ont pas nécessairement trait à la sexualité d'ailleurs, mais qui sont des podcasts qui, à vous, vous plaisent et nous permettent aussi de mieux vous connaître, Margot ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, j'en ai deux, qui n'ont absolument rien à voir. Il y a Bliss Stories, qui est un podcast fait par Crémentine Gallet, que j'aime beaucoup. qui est un podcast sur la maternité. Et c'est un sujet que... J'écoute son podcast depuis 2019 et donc je suis maman, mais je ne suis pas une maman en 2019, c'est bien plus récent. Donc je suis fascinée par ses histoires de femmes et ses histoires de vie, où en fait on trouve que la force, elle est partout, même là où on ne la pense pas. Et je trouve ça très beau, ses histoires de vie. Et j'aime beaucoup Legend, qui est un podcast... Bon, je ne suis pas très originale, c'est des podcasts... assez connus sur la place où ce sont des histoires un peu incroyables. Là, j'ai écouté l'histoire d'un épisode d'un psy qui travaille en unité palliative. Enfin, voilà. Et puis, petit bonus, petit autopromo, moi, j'ai invoqué ce qui s'appelle Basium, où on parle de sexualité autrement.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, un des derniers épisodes était sur la travailleuse du sexe que vous avez mentionné, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était un des derniers épisodes, effectivement, c'était une rediffusion. Mais oui, je l'ai sorti il y a deux, trois semaines. C'était sur... Non, mais non, n'importe quoi. Oui, c'était la semaine dernière. N'importe quoi, je confonds avec un autre. Parce qu'en fait, j'ai eu une assistante sexuelle qui travaille avec des... C'est interdit en France. Qui est assistante sexuelle pour des personnes en situation de handicap et de grande fragilité psychique et ou physique. Et effectivement, Calimité, qui est une actrice X. Voilà.

  • Speaker #0

    On mettra tout ça, toutes les notes. Vous pourrez retrouver Margot sur son podcast, évidemment. On mettra ça dans les notes de visée. Merci beaucoup, Margot Thérault. l'autrice de La Malbaise et également sexologue clinicienne. Margot, c'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pamela, c'est passé beaucoup trop vite.

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Description

🎙️ Aujourd’hui, on retrouve la sexologue Margaux Terrou pour la deuxième partie de notre échange.


👉Dans la première partie nous avons exploré avec Margaux son livre La Malbaise, une réflexion percutante sur notre rapport au désir et à la sexualité. Ensemble, nous avons parlé du désintérêt grandissant pour la sexualité, de la séduction dans le couple et de la libido.


👉Dans cette deuxième partie, Margaux nous propose de voir la sexualité comme un jeu, un espace de curiosité et de plaisir partagé. Elle nous donne des pistes très concrètes pour relancer son désir, oser en parler sans tabou, et surtout, réapprendre à se connecter à soi et à l’autre. On évoque aussi la sexualité après une séparation: comment se réapproprier son corps, son rythme et son envie.


Et puis on va aussi parler des pilliers du couple, éléments essentiels pour s’épanouir ensemble.


👉Ecoutez bien l’épisode jusqu’au bout car Margaux nous partage également un message important pour les familles recomposées et les défis exponentiels auxquels sont confrontés les couples qui se trouvent dans cette situation.


🙏Un grand merci à Margaux pour tous ses éclairages et son franc parler toujours aussi réjouissant.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


🎙️ Podcasts

#56 (1): La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

Voxx

Hot stories

Bliss

Legend

Basium


📚 Lectures

La Malbaise, Margaux Terrou


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce que vous dites qu'il y a plus d'hommes qui viennent vous voir que de femmes, ça interpelle. Ils viennent vous voir pour quoi ?

  • Speaker #1

    Pour ce que je vous dis, troubles érectiles, éjaculation précoce, baisse de désir parfois, mais beaucoup de troubles érectiles.

  • Speaker #0

    Ils ne viennent jamais pour des questions de plus de relations avec leurs partenaires.

  • Speaker #1

    Alors dans ces cas-là, ils viennent à deux. Mais quand elles viennent seules, c'est plus pour des problèmes médicatiques. Et là où c'est hyper intéressant, c'est que très souvent, les femmes, quand je leur demande « est-ce que vous avez un suivi en santé mentale ? » Elles me disent « oui, bien sûr, évidemment, je suis en thérapie depuis 15 ans » . Là où je suis chez les hommes, je suis souvent à la première porte. Parce que vu que ça touche physiquement, et qu'ils sont allés voir un neurologue et un médecin, en tout cas, je m'en assure qu'on peut sortir, parce qu'effectivement, derrière les troubles électiles, Il peut y avoir des problèmes cardiaques, il ne faut vraiment pas prendre ça à la légère. Donc moi, je leur dis, vous allez voir un médecin avant, vous allez voir un neurologue, checker que le cœur, ça va, qu'il n'y ait pas de problème, etc. Et ensuite, si on a sorti toutes les causes médicales, on peut penser aux causes psy. Et donc, effectivement, parfois, en fait, je suis une bizarre, mais j'aurais préféré que ce soit un problème physique plutôt que psychologique.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui m'a interpellée également dans votre livre, décidément. vous parlez de des fois femmes qui sont gênées de parler de leur sexualité. Bon là, visiblement, vous parlez des hommes et je pense qu'il y a une gêne aussi d'une certaine manière. Mais disons que les femmes auraient plus de mal à exprimer notamment ce qu'elles aiment. Qu'est-ce qu'on peut dire aux personnes qui nous écoutent et qui se trouvent dans cette situation ?

  • Speaker #1

    On éduque les femmes dans une sexualité avec un rapport à l'autre. Quand on parle de sexualité, je n'ai pas commencé en Belgique, mais nous, c'est « tombe pas enceinte, échappe pas le VIH » . En plus, c'est très sérophobe. La première chose à savoir, c'est de se demander ce qui nous fait plaisir. C'est très difficile quand on ne sait pas ce qui nous fait plaisir. Il faut vraiment prendre la sexualité comme un jeu ou l'intimité et d'aller découvrir et décider des choses. C'est marrant parce que dans toutes les autres sphères de notre vie, on s'autorise à essayer et à se planter. Et dans la sexualité, il faudrait que bim, on arrive et on soit des super coups. Je ne sais pas ce que ça veut dire super coups, mais qu'on soit des personnes hyper performantes, qu'on connaisse toutes les positions, qu'on sache trouver notre clitoris, trouver celle de notre partenaire, trouver l'orgasme. Waouh ! En partant de zéro. Dans toutes les autres sphères de notre vie, apprendre à manger, à écrire, à parler, à dessiner, on s'autorise cette phase d'apprentissage qui n'existe pas en sexualité. Et donc, je pense qu'il faut se l'autoriser. Il faut travailler. Et je donne quelques idées. Vous l'avez dit très justement, et je vous remercie. Mais là, au début de l'interview, je ne fais pas que d'écrire, je donne aussi des solutions. Je suis quand même un peu sympa. La dernière partie, elle est vraiment sur comment on fait concrètement. Et donc, je dis, de travailler sur ces cinq sens. d'aller écouter des podcasts érotiques. Et si ça ne fonctionne pas, de changer de podcast érotique parce qu'il y a des podcasts érotiques où on est actrice ou acteur et des podcasts où on est spectatrice ou spectateur.

  • Speaker #0

    Vous en auriez là des noms de podcasts érotiques ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a, moi j'aime beaucoup Vox, Léo XX. Celui-là, il est plus en mode actrice ou acteur. Et Hot Stories, c'est un podcast de Clémentine Gallet, donc il est bliss. Et ce sont des histoires réelles de femmes et d'hommes et beaucoup de femmes où elles... parlent de leur vie et d'expériences sexuelles qui les ont marquées. Il y a de la littérature érotique aussi. Il peut y avoir des BD érotiques. Il peut y avoir des films érotiques aussi. L'idée, c'est d'aller tester et d'apprendre et de lire et de se renseigner vraiment avec un esprit ouvert et en acceptant de ne pas savoir.

  • Speaker #0

    On va parler justement, vous amorcez la discussion sur tout ce qui concerne le narratif. J'avais envie de rebondir là-dessus parce que vous parlez du porno aussi dans votre livre et vous parlez aussi de l'image de la sexualité dans les médias, que j'ai trouvé particulièrement intéressante. Et vous dites, pour parler de l'image de la sexualité dans les médias, que souvent, en fait, dans les films, l'acte sexuel se termine quand l'homme a eu un orgasme. Et c'est vrai que quand on n'a que cette vision, de la sexualité, c'est un peu problématique parce que du coup, l'acte sexuel sera terminé avec cet orgasme et puis on oublie un peu la sexualité des femmes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est dans le script éoctique, l'entrée plat-dessert, pénétration, l'ence préliminaire, pénétration, éjaculation, quoi.

  • Speaker #0

    Et comment vous déconstruisez ça ?

  • Speaker #1

    Pareil, en fait, lorsqu'on aborde un moment d'intimité avec l'autre, en se demandant de quoi on a vraiment envie. Est-ce que j'ai envie... Il faut parler, c'est ça qui est difficile. Est-ce que j'ai envie de tendresse ? Est-ce que j'ai envie de sensualité ? Est-ce que j'ai envie de sexe oral ? Est-ce que j'ai envie de sexe anal, de sexe digital ? C'est vraiment, en fait... Voilà, en fait, je dénonce, et ça j'aimerais bien le préciser, c'est-à-dire que je ne dénonce pas tant le script sexuel, mais je dénonce le fait qu'on ne l'interroge pas.

  • Speaker #0

    Mais justement, vous en parlez, ça semble facile comme ça, de dire ce qu'on aime, mais ce n'est pas facile en fait. Même si je sais. C'est une vérité dans la peau d'un couple qui est ensemble depuis une vingtaine d'années, par exemple, qui n'a jamais eu ce genre de conversation. Ce n'est pas évident de les amorcer. Est-ce qu'il y a des choses, peut-être des étapes qu'on peut franchir progressivement ? Est-ce que vous avez déjà conseillé quelqu'un là-dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Très souvent, j'ai même fait un post que je crois qu'il épinglait sur mon compte Instagram où j'explique comment parler de sexualité avec son ou sa partenaire, avec dix questions ouvertes. Après, je pense qu'il faut se dire que la sexualité, même si on n'en a jamais parlé, c'est facile à dire, je suis d'accord de mon point de vue, mais ça ne doit pas être un sujet tabou. En fait, c'est une question de couple, tout comme... Je ne sais pas, gérer la gestion de garde des enfants, s'il y a des enfants, tout comme où est-ce qu'on va passer une nouvelle année. Pour moi, c'est à votre annonce sujet. Et justement, tout le travail que je fais en consultation, en les forçant, entre guillemets, en faisant qu'il y ait un espace pour parler de sexualité, c'est de normaliser le discours et de le vulgariser au sens noble du terme. C'est-à-dire, non pas d'utiliser les mots crus, quoi que si c'est ça qui la calme des personnes, pourquoi pas, mais de faire en sorte que ce soit un non-sujet. Et plus on en parle, à distance des rapports sexuels, bon nombre de personnes parlent de sexualité soit quand ça va pas, soit juste après avoir fait l'amour. C'est le pire truc à faire. Parce que vous êtes à poil, au sens propre, comme plus de lui, vous venez de faire l'amour et là, c'est comme s'il y avait quelqu'un qui vous notait. C'est hyper violent. C'est même presque humiliant. Parce que quand ça se passe bien, tant mieux. Mais quand il y a eu des petits couacs où on disait, tu vois, là, tu m'as fait ça comme ça, j'aurais préféré que tu fasses ça autrement. Il faut avoir les reins bien accrochés. Il faut faire preuve d'humilité sans nom parce que pour accueillir ce genre de discours, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Vous parliez, je viens d'évoquer aussi toute la question du porno et de l'influence que ça peut avoir sur le couple. Est-ce que le porno, ça peut quand même être un outil pour relancer son couple ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai rien contre le porno, contre la pornographie. Par contre, j'ai un sérieux problème avec l'industrie pornographique. C'est-à-dire que je n'ai rien contre le support, je n'ai rien contre les actrices et les acteurs qui font ça. Je tiens à dire, parce que dans mon podcast, on a interviewé une actrice, une travailleuse du sexe, donc vraiment, il n'y a pas de souci. Par contre, moi, j'ai un sérieux problème avec ces plateformes, avec les conditions de travail qui ne sont pas dingues. Donc, oui. ça peut être un fabuleux outil attention c'est pas parce qu'on regarde Superman qu'on s'est volé ne pas oublier que ça reste un film qu'il y a des acteurs dont c'est le métier et dont ils sont payés pour ça alors effectivement ça fait sourire quand je dis bah ouais mais si vous sautez dans un immeuble avec une cape rouge je suis pas sûre que vous alliez très loin en me disant mais Margot je le sais bah non parce qu'en fait j'aime bien reprendre cette phrase d'Israël Nisran qui est un gynécologue qui a écrit un livre sur le porno et il dit le problème c'est qu'on n'éduque plus nos enfants à la sexualité et la pornographie le fait pour nous. Donc, oui, mais sur certains sites. Ah là là, il y a un site que j'ai oublié, qui est génial, qui est une forme d'éducation à la sexualité, mais en version adulte, avec des vidéos pour adultes. Ah là là, il faudra que je retrouve le nom.

  • Speaker #0

    On dirait, on le mettra dans les notes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et c'est un site qui est vraiment super, parce qu'ils expliquent comment faire des fellations, etc. En plus, ça ne se retrouve pas comme ça. Mais oui, oui, je vous le dirai et on le retrouvera. C'est un site d'éducation à la sexualité pour adultes avec des vidéos qui sont plus explicites. Et ça, je préfère ça d'autant plus que des grosses plateformes comme YouPorn ou autres.

  • Speaker #0

    On va t'amener sur ce livre avec toute votre réflexion sur comment relancer son couple, comment en tout cas mieux fonctionner. mieux faire fonctionner sa sexualité dans le couple. Alors vous donnez cinq piliers, le partage, l'admiration, la communication, la confiance et la sexualité. Donc ça va même au-delà de la sexualité en fait. Est-ce que vous pourriez nous expliquer un peu le cheminement pour en arriver à ces cinq piliers ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait c'est quelque chose qui, cette réflexion elle a été menée par... Parce que je me suis... Déjà, par ma formation, on ne parle pas de ça dans la formation de sexo, mais j'ai été co-thérapeute de couple avec un thérapeute de couple qui m'a beaucoup appris. Mais aussi, effectivement, par le fait de me rendre compte que derrière la question de la sexualité, il y a beaucoup plus, vous voyez ? Les personnes qui disent, on parlait des idées reçues précédemment, que le sexe c'est le ciment du couple. Non, moi j'aime bien dire de façon très provoque que le sexe c'est le ciment d'un plan cul. Mais c'est pas le ciment du couple. Et en fait, on se rend compte qu'au quotidien, un couple qui partage pas, que ce soit des projets ou des tâches ménagères, le mot est valable dans les deux, ou on s'admire pas, ou finalement la vie de l'autre nous intéresse pas, ou on communique pas, et où... La confiance, on la limite souvent à la « je te trompe, tu me trompes pas » , ça va bien plus de ça. La confiance, c'est le fait de savoir que l'autre est dans notre camp. Parce qu'il y a des fois où on me dit « oui, j'ai confiance en lui » , oui, dès qu'il parle, vous avez l'impression qu'il veut vous attaquer, donc ce n'est pas de la confiance. Et donc forcément, un couple qui est constamment dans une forme de confrontation, où il n'y a pas cette confiance, où on ne communique pas, où il n'y a pas de partage, où il n'y a pas d'admiration, moi je leur dis mais comment voulez-vous qu'il y ait de la sexualité ensuite quoi ? La sexualité, ce n'est pas juste ouvrir ses jambes. C'est une intimité physique qui requiert une intimité psychique. Et si l'intimité psychique n'est pas là, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    On va essayer de se souvenir de tout.

  • Speaker #1

    Ça fait très facile et très douce de leçon, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais j'avais envie quand même que vous l'expliquiez. Parce que cinq mots comme ça, vous l'expliquez très bien dans votre livre. Mais pour que ça donne aussi... envoyé aux gens d'Assad. Je vous en prie, vous voyez. Alors, une petite question et ça, c'est une question directement pour mon audience, l'audience du cast. C'est vrai que ce sont donc des personnes qui nous écoutent et qui sont en instant de séparation, peut-être déjà séparées, peut-être séparées déjà depuis un certain temps. Comment est-ce qu'on renoue avec sa sexualité après une séparation, quand on a quand même un petit peu morflé ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment parce que j'ai pas mal de personnes qui sont en séparation que j'ai un spa à manger. Azara, je lis Azara. Moi, déjà, je conseille toujours d'aller se faire aider, alors pas sur le plan sexuel, mais sur le plan psy, déjà. Parce qu'une séparation, c'est quand même quelque chose qui vient rejouer, quelque chose de l'ordre de l'attachement, qui a trait à nos premières années de vie. Et ça peut venir fragiliser ça. Donc déjà, ne pas hésiter à aller consulter un ou une psy. même si on a l'impression que ça l'a, même si on a l'impression qu'on fait front, pour être sûre que, en tout cas, on sait que la séparation n'est pas venue abîmer ou toucher des choses bien plus profondes. Et ça, c'est important. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'en fait, dans la sexualité, se rejoue l'attachement aussi. Vous voyez ? C'est-à-dire qu'en fait, parfois, j'ai beaucoup d'hommes qui me disent qu'ils ont plus... qui auraient envie de plus de rapports sexuels avec leurs femmes. Et en creusant un petit peu, ce n'est pas qu'ils auraient envie de plus de rapports sexuels, c'est qu'ils aiment se sentir aimés et désirés. Et donc, quand on vit une séparation, ça vient toucher à l'attachement, donc on le retravaille. Et puis, on le disait un petit peu tout à l'heure, pour renouer avec sa sexualité, et surtout chez les femmes, vous n'avez pas besoin d'un homme pour vous faire plaisir. On le disait tout à l'heure, les hommes, la masturbation, ça fait partie dans la pop culture et puis même de façon très courante, ça c'est ok. Là où chez les femmes, et on le voit, la première masturbation, elle est autour de 18 ans. Là où chez les hommes, je crois, c'est 13 ans. Et donc, de ne pas hésiter à pratiquer l'auto-érotisme, à se masturber, à écouter des podcasts, pourquoi pas se fournir des sextoys. Et en fait, à se redécouvrir sensuellement et à prendre son temps aussi. À profiter de ce moment pour se reconnecter à soi. Et l'avantage de la masturbation, c'est que ça peut se faire à peu près n'importe où. dans une salle de bain comme dans un lit.

  • Speaker #0

    Donc, on n'est pas n'importe où.

  • Speaker #1

    Oui, alors, certains des patients vous diraient que oui, mais c'est un autre sujet. Mais en tout cas, dans son espace clos, et que, voilà, même s'il y a des enfants, s'ils dorment, vous pouvez faire ça dans votre salle de bain, vous fermez la porte à clé, et avec un pomme de douche, ça fait très bien le travail. Mais vraiment, ce truc de prendre soin de soi, et de voir la sexualité comme étant un acte de prendre soin de soi. Parce que très souvent, effectivement, c'est des femmes parfois qui ont été abîmées par le fait d'avoir eu des rapports pas vraiment ressentis, ou leur a fortement forcé, ou d'avoir vécu la sexualité comme une contrainte. Et je pense que c'est le moment aussi de se dire, bah non, la sexualité, c'est pas ça, c'est avant tout une rencontre de soi à soi, c'est quand même, on a quand même, nous les femmes, un organe qui est uniquement dédié au plaisir, ça c'est quand même très fort. Et je suis les hommes aussi, de se reconnecter à leurs envies. Et de ne pas se presser, mais de voir la sexualité un peu comme une forme de thérapie. Mais de eux vis-à-vis de vous-mêmes. De eux-mêmes, pardon. Pas de... En fait, pas de ça. S'ils veulent aussi, mais bref. Je m'éparpille.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a quelque chose que vous souhaitiez rajouter par rapport à ce dont on a parlé aujourd'hui et que je t'ai oublié de mentionner ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je sors un peu de la sexualité et je parle de la thérapie, enfin je vais parler plus de thérapie de couple. Il y a quelque chose, je pense qu'il faut être honnête là-dessus. En sexologie, on nous apprend qu'il y a deux types de couples où c'est très compliqué. Et un de ces types de couples, ce sont les familles recomposées. Voilà. Et je pense qu'il faut être honnête parce qu'on le dit nulle part. Et en fait, on nous apprend qu'effectivement, les familles recomposées, enfin les couples qui sont des familles recomposées, c'est les plus compliqués. Parce qu'il y a 15 000 fantômes, quoi. Il y a, enfin, dans le sens où il y a les ex de chaque côté, les enfants, etc. Et donc, moi, mon conseil, alors c'est plus pour l'après, du coup, mais il faut vraiment faire très attention à la relation. Parce qu'en fait, une relation avec des enfants de chaque côté, c'est beaucoup plus périlleux. Et on parlait des cinq filets du couple, il faut vraiment bien les travailler. Parce que... Parce qu'en fait, le moindre soubresaut, ça fait tout tomber, en fait. Et ça, en fait, c'est un non-dit. On nous le dit en sexuant off, en nous disant, en fait, vraiment, les couples en famille recomposée, c'est chaud. Genre, c'est dur, parce que, non pas que ce soit dur pour nous, mais c'est qu'en fait, il y a tellement de contraintes et d'éléments à prendre en compte qu'en fait, ça devient un bazar. Peut-être que dans vos podcasts, je n'ai pas tout écouté les épisodes, mais il y a des personnes parfois qui... qui mettent ça à des relations, même si ça se passe bien, parce qu'avec les enfants, c'est trop compliqué, ou l'ex, il est trop présent, ou l'ex, elle est trop présente. Donc, il y a ce sujet-là, et je pense qu'il ne faut pas le prendre à la légère. Enfin, refaire couple en famille recomposée, c'est... Je suis désolée de le dire, mais c'est plus compliqué. Et du coup, l'attention sur le couple, elle doit être plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a quand même composé avec énormément de personnes. Il faut une sacrée partition. Effectivement. Merci pour ce rappel.

  • Speaker #1

    Je vais mieux se recasser.

  • Speaker #0

    Deux petites questions pour finir. C'est la question traditionnelle du podcast. Est-ce que pour vous, la séparation, c'est un échec ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Finalement, quand on se sépare de quelqu'un, on se retrouve soi. Donc, pas vraiment. Pour moi, je trouve que, comme pour la fidélité, c'est ce que je dis, on parle souvent de la fidélité à l'autre, mais je trouve que la plus belle fidélité, c'est la fidélité à soi. Et donc, finalement, quand on se sépare de l'autre, est-ce que c'est pour être mieux avec soi ? Donc non, pour moi, ce n'est pas un échec.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un ou deux podcasts, ou trois ou quatre, à nous conseiller, qui n'ont pas nécessairement trait à la sexualité d'ailleurs, mais qui sont des podcasts qui, à vous, vous plaisent et nous permettent aussi de mieux vous connaître, Margot ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, j'en ai deux, qui n'ont absolument rien à voir. Il y a Bliss Stories, qui est un podcast fait par Crémentine Gallet, que j'aime beaucoup. qui est un podcast sur la maternité. Et c'est un sujet que... J'écoute son podcast depuis 2019 et donc je suis maman, mais je ne suis pas une maman en 2019, c'est bien plus récent. Donc je suis fascinée par ses histoires de femmes et ses histoires de vie, où en fait on trouve que la force, elle est partout, même là où on ne la pense pas. Et je trouve ça très beau, ses histoires de vie. Et j'aime beaucoup Legend, qui est un podcast... Bon, je ne suis pas très originale, c'est des podcasts... assez connus sur la place où ce sont des histoires un peu incroyables. Là, j'ai écouté l'histoire d'un épisode d'un psy qui travaille en unité palliative. Enfin, voilà. Et puis, petit bonus, petit autopromo, moi, j'ai invoqué ce qui s'appelle Basium, où on parle de sexualité autrement.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, un des derniers épisodes était sur la travailleuse du sexe que vous avez mentionné, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était un des derniers épisodes, effectivement, c'était une rediffusion. Mais oui, je l'ai sorti il y a deux, trois semaines. C'était sur... Non, mais non, n'importe quoi. Oui, c'était la semaine dernière. N'importe quoi, je confonds avec un autre. Parce qu'en fait, j'ai eu une assistante sexuelle qui travaille avec des... C'est interdit en France. Qui est assistante sexuelle pour des personnes en situation de handicap et de grande fragilité psychique et ou physique. Et effectivement, Calimité, qui est une actrice X. Voilà.

  • Speaker #0

    On mettra tout ça, toutes les notes. Vous pourrez retrouver Margot sur son podcast, évidemment. On mettra ça dans les notes de visée. Merci beaucoup, Margot Thérault. l'autrice de La Malbaise et également sexologue clinicienne. Margot, c'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pamela, c'est passé beaucoup trop vite.

Description

🎙️ Aujourd’hui, on retrouve la sexologue Margaux Terrou pour la deuxième partie de notre échange.


👉Dans la première partie nous avons exploré avec Margaux son livre La Malbaise, une réflexion percutante sur notre rapport au désir et à la sexualité. Ensemble, nous avons parlé du désintérêt grandissant pour la sexualité, de la séduction dans le couple et de la libido.


👉Dans cette deuxième partie, Margaux nous propose de voir la sexualité comme un jeu, un espace de curiosité et de plaisir partagé. Elle nous donne des pistes très concrètes pour relancer son désir, oser en parler sans tabou, et surtout, réapprendre à se connecter à soi et à l’autre. On évoque aussi la sexualité après une séparation: comment se réapproprier son corps, son rythme et son envie.


Et puis on va aussi parler des pilliers du couple, éléments essentiels pour s’épanouir ensemble.


👉Ecoutez bien l’épisode jusqu’au bout car Margaux nous partage également un message important pour les familles recomposées et les défis exponentiels auxquels sont confrontés les couples qui se trouvent dans cette situation.


🙏Un grand merci à Margaux pour tous ses éclairages et son franc parler toujours aussi réjouissant.


🎧Bonne écoute!



✍️ Notes de l'épisode


🎙️ Podcasts

#56 (1): La Malbaise de la sexologue Margaux Terrou

Voxx

Hot stories

Bliss

Legend

Basium


📚 Lectures

La Malbaise, Margaux Terrou


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est vrai que ce que vous dites qu'il y a plus d'hommes qui viennent vous voir que de femmes, ça interpelle. Ils viennent vous voir pour quoi ?

  • Speaker #1

    Pour ce que je vous dis, troubles érectiles, éjaculation précoce, baisse de désir parfois, mais beaucoup de troubles érectiles.

  • Speaker #0

    Ils ne viennent jamais pour des questions de plus de relations avec leurs partenaires.

  • Speaker #1

    Alors dans ces cas-là, ils viennent à deux. Mais quand elles viennent seules, c'est plus pour des problèmes médicatiques. Et là où c'est hyper intéressant, c'est que très souvent, les femmes, quand je leur demande « est-ce que vous avez un suivi en santé mentale ? » Elles me disent « oui, bien sûr, évidemment, je suis en thérapie depuis 15 ans » . Là où je suis chez les hommes, je suis souvent à la première porte. Parce que vu que ça touche physiquement, et qu'ils sont allés voir un neurologue et un médecin, en tout cas, je m'en assure qu'on peut sortir, parce qu'effectivement, derrière les troubles électiles, Il peut y avoir des problèmes cardiaques, il ne faut vraiment pas prendre ça à la légère. Donc moi, je leur dis, vous allez voir un médecin avant, vous allez voir un neurologue, checker que le cœur, ça va, qu'il n'y ait pas de problème, etc. Et ensuite, si on a sorti toutes les causes médicales, on peut penser aux causes psy. Et donc, effectivement, parfois, en fait, je suis une bizarre, mais j'aurais préféré que ce soit un problème physique plutôt que psychologique.

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose qui m'a interpellée également dans votre livre, décidément. vous parlez de des fois femmes qui sont gênées de parler de leur sexualité. Bon là, visiblement, vous parlez des hommes et je pense qu'il y a une gêne aussi d'une certaine manière. Mais disons que les femmes auraient plus de mal à exprimer notamment ce qu'elles aiment. Qu'est-ce qu'on peut dire aux personnes qui nous écoutent et qui se trouvent dans cette situation ?

  • Speaker #1

    On éduque les femmes dans une sexualité avec un rapport à l'autre. Quand on parle de sexualité, je n'ai pas commencé en Belgique, mais nous, c'est « tombe pas enceinte, échappe pas le VIH » . En plus, c'est très sérophobe. La première chose à savoir, c'est de se demander ce qui nous fait plaisir. C'est très difficile quand on ne sait pas ce qui nous fait plaisir. Il faut vraiment prendre la sexualité comme un jeu ou l'intimité et d'aller découvrir et décider des choses. C'est marrant parce que dans toutes les autres sphères de notre vie, on s'autorise à essayer et à se planter. Et dans la sexualité, il faudrait que bim, on arrive et on soit des super coups. Je ne sais pas ce que ça veut dire super coups, mais qu'on soit des personnes hyper performantes, qu'on connaisse toutes les positions, qu'on sache trouver notre clitoris, trouver celle de notre partenaire, trouver l'orgasme. Waouh ! En partant de zéro. Dans toutes les autres sphères de notre vie, apprendre à manger, à écrire, à parler, à dessiner, on s'autorise cette phase d'apprentissage qui n'existe pas en sexualité. Et donc, je pense qu'il faut se l'autoriser. Il faut travailler. Et je donne quelques idées. Vous l'avez dit très justement, et je vous remercie. Mais là, au début de l'interview, je ne fais pas que d'écrire, je donne aussi des solutions. Je suis quand même un peu sympa. La dernière partie, elle est vraiment sur comment on fait concrètement. Et donc, je dis, de travailler sur ces cinq sens. d'aller écouter des podcasts érotiques. Et si ça ne fonctionne pas, de changer de podcast érotique parce qu'il y a des podcasts érotiques où on est actrice ou acteur et des podcasts où on est spectatrice ou spectateur.

  • Speaker #0

    Vous en auriez là des noms de podcasts érotiques ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a, moi j'aime beaucoup Vox, Léo XX. Celui-là, il est plus en mode actrice ou acteur. Et Hot Stories, c'est un podcast de Clémentine Gallet, donc il est bliss. Et ce sont des histoires réelles de femmes et d'hommes et beaucoup de femmes où elles... parlent de leur vie et d'expériences sexuelles qui les ont marquées. Il y a de la littérature érotique aussi. Il peut y avoir des BD érotiques. Il peut y avoir des films érotiques aussi. L'idée, c'est d'aller tester et d'apprendre et de lire et de se renseigner vraiment avec un esprit ouvert et en acceptant de ne pas savoir.

  • Speaker #0

    On va parler justement, vous amorcez la discussion sur tout ce qui concerne le narratif. J'avais envie de rebondir là-dessus parce que vous parlez du porno aussi dans votre livre et vous parlez aussi de l'image de la sexualité dans les médias, que j'ai trouvé particulièrement intéressante. Et vous dites, pour parler de l'image de la sexualité dans les médias, que souvent, en fait, dans les films, l'acte sexuel se termine quand l'homme a eu un orgasme. Et c'est vrai que quand on n'a que cette vision, de la sexualité, c'est un peu problématique parce que du coup, l'acte sexuel sera terminé avec cet orgasme et puis on oublie un peu la sexualité des femmes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est dans le script éoctique, l'entrée plat-dessert, pénétration, l'ence préliminaire, pénétration, éjaculation, quoi.

  • Speaker #0

    Et comment vous déconstruisez ça ?

  • Speaker #1

    Pareil, en fait, lorsqu'on aborde un moment d'intimité avec l'autre, en se demandant de quoi on a vraiment envie. Est-ce que j'ai envie... Il faut parler, c'est ça qui est difficile. Est-ce que j'ai envie de tendresse ? Est-ce que j'ai envie de sensualité ? Est-ce que j'ai envie de sexe oral ? Est-ce que j'ai envie de sexe anal, de sexe digital ? C'est vraiment, en fait... Voilà, en fait, je dénonce, et ça j'aimerais bien le préciser, c'est-à-dire que je ne dénonce pas tant le script sexuel, mais je dénonce le fait qu'on ne l'interroge pas.

  • Speaker #0

    Mais justement, vous en parlez, ça semble facile comme ça, de dire ce qu'on aime, mais ce n'est pas facile en fait. Même si je sais. C'est une vérité dans la peau d'un couple qui est ensemble depuis une vingtaine d'années, par exemple, qui n'a jamais eu ce genre de conversation. Ce n'est pas évident de les amorcer. Est-ce qu'il y a des choses, peut-être des étapes qu'on peut franchir progressivement ? Est-ce que vous avez déjà conseillé quelqu'un là-dessus ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Très souvent, j'ai même fait un post que je crois qu'il épinglait sur mon compte Instagram où j'explique comment parler de sexualité avec son ou sa partenaire, avec dix questions ouvertes. Après, je pense qu'il faut se dire que la sexualité, même si on n'en a jamais parlé, c'est facile à dire, je suis d'accord de mon point de vue, mais ça ne doit pas être un sujet tabou. En fait, c'est une question de couple, tout comme... Je ne sais pas, gérer la gestion de garde des enfants, s'il y a des enfants, tout comme où est-ce qu'on va passer une nouvelle année. Pour moi, c'est à votre annonce sujet. Et justement, tout le travail que je fais en consultation, en les forçant, entre guillemets, en faisant qu'il y ait un espace pour parler de sexualité, c'est de normaliser le discours et de le vulgariser au sens noble du terme. C'est-à-dire, non pas d'utiliser les mots crus, quoi que si c'est ça qui la calme des personnes, pourquoi pas, mais de faire en sorte que ce soit un non-sujet. Et plus on en parle, à distance des rapports sexuels, bon nombre de personnes parlent de sexualité soit quand ça va pas, soit juste après avoir fait l'amour. C'est le pire truc à faire. Parce que vous êtes à poil, au sens propre, comme plus de lui, vous venez de faire l'amour et là, c'est comme s'il y avait quelqu'un qui vous notait. C'est hyper violent. C'est même presque humiliant. Parce que quand ça se passe bien, tant mieux. Mais quand il y a eu des petits couacs où on disait, tu vois, là, tu m'as fait ça comme ça, j'aurais préféré que tu fasses ça autrement. Il faut avoir les reins bien accrochés. Il faut faire preuve d'humilité sans nom parce que pour accueillir ce genre de discours, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Vous parliez, je viens d'évoquer aussi toute la question du porno et de l'influence que ça peut avoir sur le couple. Est-ce que le porno, ça peut quand même être un outil pour relancer son couple ?

  • Speaker #1

    Moi, je n'ai rien contre le porno, contre la pornographie. Par contre, j'ai un sérieux problème avec l'industrie pornographique. C'est-à-dire que je n'ai rien contre le support, je n'ai rien contre les actrices et les acteurs qui font ça. Je tiens à dire, parce que dans mon podcast, on a interviewé une actrice, une travailleuse du sexe, donc vraiment, il n'y a pas de souci. Par contre, moi, j'ai un sérieux problème avec ces plateformes, avec les conditions de travail qui ne sont pas dingues. Donc, oui. ça peut être un fabuleux outil attention c'est pas parce qu'on regarde Superman qu'on s'est volé ne pas oublier que ça reste un film qu'il y a des acteurs dont c'est le métier et dont ils sont payés pour ça alors effectivement ça fait sourire quand je dis bah ouais mais si vous sautez dans un immeuble avec une cape rouge je suis pas sûre que vous alliez très loin en me disant mais Margot je le sais bah non parce qu'en fait j'aime bien reprendre cette phrase d'Israël Nisran qui est un gynécologue qui a écrit un livre sur le porno et il dit le problème c'est qu'on n'éduque plus nos enfants à la sexualité et la pornographie le fait pour nous. Donc, oui, mais sur certains sites. Ah là là, il y a un site que j'ai oublié, qui est génial, qui est une forme d'éducation à la sexualité, mais en version adulte, avec des vidéos pour adultes. Ah là là, il faudra que je retrouve le nom.

  • Speaker #0

    On dirait, on le mettra dans les notes.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et c'est un site qui est vraiment super, parce qu'ils expliquent comment faire des fellations, etc. En plus, ça ne se retrouve pas comme ça. Mais oui, oui, je vous le dirai et on le retrouvera. C'est un site d'éducation à la sexualité pour adultes avec des vidéos qui sont plus explicites. Et ça, je préfère ça d'autant plus que des grosses plateformes comme YouPorn ou autres.

  • Speaker #0

    On va t'amener sur ce livre avec toute votre réflexion sur comment relancer son couple, comment en tout cas mieux fonctionner. mieux faire fonctionner sa sexualité dans le couple. Alors vous donnez cinq piliers, le partage, l'admiration, la communication, la confiance et la sexualité. Donc ça va même au-delà de la sexualité en fait. Est-ce que vous pourriez nous expliquer un peu le cheminement pour en arriver à ces cinq piliers ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait c'est quelque chose qui, cette réflexion elle a été menée par... Parce que je me suis... Déjà, par ma formation, on ne parle pas de ça dans la formation de sexo, mais j'ai été co-thérapeute de couple avec un thérapeute de couple qui m'a beaucoup appris. Mais aussi, effectivement, par le fait de me rendre compte que derrière la question de la sexualité, il y a beaucoup plus, vous voyez ? Les personnes qui disent, on parlait des idées reçues précédemment, que le sexe c'est le ciment du couple. Non, moi j'aime bien dire de façon très provoque que le sexe c'est le ciment d'un plan cul. Mais c'est pas le ciment du couple. Et en fait, on se rend compte qu'au quotidien, un couple qui partage pas, que ce soit des projets ou des tâches ménagères, le mot est valable dans les deux, ou on s'admire pas, ou finalement la vie de l'autre nous intéresse pas, ou on communique pas, et où... La confiance, on la limite souvent à la « je te trompe, tu me trompes pas » , ça va bien plus de ça. La confiance, c'est le fait de savoir que l'autre est dans notre camp. Parce qu'il y a des fois où on me dit « oui, j'ai confiance en lui » , oui, dès qu'il parle, vous avez l'impression qu'il veut vous attaquer, donc ce n'est pas de la confiance. Et donc forcément, un couple qui est constamment dans une forme de confrontation, où il n'y a pas cette confiance, où on ne communique pas, où il n'y a pas de partage, où il n'y a pas d'admiration, moi je leur dis mais comment voulez-vous qu'il y ait de la sexualité ensuite quoi ? La sexualité, ce n'est pas juste ouvrir ses jambes. C'est une intimité physique qui requiert une intimité psychique. Et si l'intimité psychique n'est pas là, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    On va essayer de se souvenir de tout.

  • Speaker #1

    Ça fait très facile et très douce de leçon, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais j'avais envie quand même que vous l'expliquiez. Parce que cinq mots comme ça, vous l'expliquez très bien dans votre livre. Mais pour que ça donne aussi... envoyé aux gens d'Assad. Je vous en prie, vous voyez. Alors, une petite question et ça, c'est une question directement pour mon audience, l'audience du cast. C'est vrai que ce sont donc des personnes qui nous écoutent et qui sont en instant de séparation, peut-être déjà séparées, peut-être séparées déjà depuis un certain temps. Comment est-ce qu'on renoue avec sa sexualité après une séparation, quand on a quand même un petit peu morflé ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment parce que j'ai pas mal de personnes qui sont en séparation que j'ai un spa à manger. Azara, je lis Azara. Moi, déjà, je conseille toujours d'aller se faire aider, alors pas sur le plan sexuel, mais sur le plan psy, déjà. Parce qu'une séparation, c'est quand même quelque chose qui vient rejouer, quelque chose de l'ordre de l'attachement, qui a trait à nos premières années de vie. Et ça peut venir fragiliser ça. Donc déjà, ne pas hésiter à aller consulter un ou une psy. même si on a l'impression que ça l'a, même si on a l'impression qu'on fait front, pour être sûre que, en tout cas, on sait que la séparation n'est pas venue abîmer ou toucher des choses bien plus profondes. Et ça, c'est important. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu'en fait, dans la sexualité, se rejoue l'attachement aussi. Vous voyez ? C'est-à-dire qu'en fait, parfois, j'ai beaucoup d'hommes qui me disent qu'ils ont plus... qui auraient envie de plus de rapports sexuels avec leurs femmes. Et en creusant un petit peu, ce n'est pas qu'ils auraient envie de plus de rapports sexuels, c'est qu'ils aiment se sentir aimés et désirés. Et donc, quand on vit une séparation, ça vient toucher à l'attachement, donc on le retravaille. Et puis, on le disait un petit peu tout à l'heure, pour renouer avec sa sexualité, et surtout chez les femmes, vous n'avez pas besoin d'un homme pour vous faire plaisir. On le disait tout à l'heure, les hommes, la masturbation, ça fait partie dans la pop culture et puis même de façon très courante, ça c'est ok. Là où chez les femmes, et on le voit, la première masturbation, elle est autour de 18 ans. Là où chez les hommes, je crois, c'est 13 ans. Et donc, de ne pas hésiter à pratiquer l'auto-érotisme, à se masturber, à écouter des podcasts, pourquoi pas se fournir des sextoys. Et en fait, à se redécouvrir sensuellement et à prendre son temps aussi. À profiter de ce moment pour se reconnecter à soi. Et l'avantage de la masturbation, c'est que ça peut se faire à peu près n'importe où. dans une salle de bain comme dans un lit.

  • Speaker #0

    Donc, on n'est pas n'importe où.

  • Speaker #1

    Oui, alors, certains des patients vous diraient que oui, mais c'est un autre sujet. Mais en tout cas, dans son espace clos, et que, voilà, même s'il y a des enfants, s'ils dorment, vous pouvez faire ça dans votre salle de bain, vous fermez la porte à clé, et avec un pomme de douche, ça fait très bien le travail. Mais vraiment, ce truc de prendre soin de soi, et de voir la sexualité comme étant un acte de prendre soin de soi. Parce que très souvent, effectivement, c'est des femmes parfois qui ont été abîmées par le fait d'avoir eu des rapports pas vraiment ressentis, ou leur a fortement forcé, ou d'avoir vécu la sexualité comme une contrainte. Et je pense que c'est le moment aussi de se dire, bah non, la sexualité, c'est pas ça, c'est avant tout une rencontre de soi à soi, c'est quand même, on a quand même, nous les femmes, un organe qui est uniquement dédié au plaisir, ça c'est quand même très fort. Et je suis les hommes aussi, de se reconnecter à leurs envies. Et de ne pas se presser, mais de voir la sexualité un peu comme une forme de thérapie. Mais de eux vis-à-vis de vous-mêmes. De eux-mêmes, pardon. Pas de... En fait, pas de ça. S'ils veulent aussi, mais bref. Je m'éparpille.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a quelque chose que vous souhaitiez rajouter par rapport à ce dont on a parlé aujourd'hui et que je t'ai oublié de mentionner ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, je sors un peu de la sexualité et je parle de la thérapie, enfin je vais parler plus de thérapie de couple. Il y a quelque chose, je pense qu'il faut être honnête là-dessus. En sexologie, on nous apprend qu'il y a deux types de couples où c'est très compliqué. Et un de ces types de couples, ce sont les familles recomposées. Voilà. Et je pense qu'il faut être honnête parce qu'on le dit nulle part. Et en fait, on nous apprend qu'effectivement, les familles recomposées, enfin les couples qui sont des familles recomposées, c'est les plus compliqués. Parce qu'il y a 15 000 fantômes, quoi. Il y a, enfin, dans le sens où il y a les ex de chaque côté, les enfants, etc. Et donc, moi, mon conseil, alors c'est plus pour l'après, du coup, mais il faut vraiment faire très attention à la relation. Parce qu'en fait, une relation avec des enfants de chaque côté, c'est beaucoup plus périlleux. Et on parlait des cinq filets du couple, il faut vraiment bien les travailler. Parce que... Parce qu'en fait, le moindre soubresaut, ça fait tout tomber, en fait. Et ça, en fait, c'est un non-dit. On nous le dit en sexuant off, en nous disant, en fait, vraiment, les couples en famille recomposée, c'est chaud. Genre, c'est dur, parce que, non pas que ce soit dur pour nous, mais c'est qu'en fait, il y a tellement de contraintes et d'éléments à prendre en compte qu'en fait, ça devient un bazar. Peut-être que dans vos podcasts, je n'ai pas tout écouté les épisodes, mais il y a des personnes parfois qui... qui mettent ça à des relations, même si ça se passe bien, parce qu'avec les enfants, c'est trop compliqué, ou l'ex, il est trop présent, ou l'ex, elle est trop présente. Donc, il y a ce sujet-là, et je pense qu'il ne faut pas le prendre à la légère. Enfin, refaire couple en famille recomposée, c'est... Je suis désolée de le dire, mais c'est plus compliqué. Et du coup, l'attention sur le couple, elle doit être plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a quand même composé avec énormément de personnes. Il faut une sacrée partition. Effectivement. Merci pour ce rappel.

  • Speaker #1

    Je vais mieux se recasser.

  • Speaker #0

    Deux petites questions pour finir. C'est la question traditionnelle du podcast. Est-ce que pour vous, la séparation, c'est un échec ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Finalement, quand on se sépare de quelqu'un, on se retrouve soi. Donc, pas vraiment. Pour moi, je trouve que, comme pour la fidélité, c'est ce que je dis, on parle souvent de la fidélité à l'autre, mais je trouve que la plus belle fidélité, c'est la fidélité à soi. Et donc, finalement, quand on se sépare de l'autre, est-ce que c'est pour être mieux avec soi ? Donc non, pour moi, ce n'est pas un échec.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un ou deux podcasts, ou trois ou quatre, à nous conseiller, qui n'ont pas nécessairement trait à la sexualité d'ailleurs, mais qui sont des podcasts qui, à vous, vous plaisent et nous permettent aussi de mieux vous connaître, Margot ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, j'en ai deux, qui n'ont absolument rien à voir. Il y a Bliss Stories, qui est un podcast fait par Crémentine Gallet, que j'aime beaucoup. qui est un podcast sur la maternité. Et c'est un sujet que... J'écoute son podcast depuis 2019 et donc je suis maman, mais je ne suis pas une maman en 2019, c'est bien plus récent. Donc je suis fascinée par ses histoires de femmes et ses histoires de vie, où en fait on trouve que la force, elle est partout, même là où on ne la pense pas. Et je trouve ça très beau, ses histoires de vie. Et j'aime beaucoup Legend, qui est un podcast... Bon, je ne suis pas très originale, c'est des podcasts... assez connus sur la place où ce sont des histoires un peu incroyables. Là, j'ai écouté l'histoire d'un épisode d'un psy qui travaille en unité palliative. Enfin, voilà. Et puis, petit bonus, petit autopromo, moi, j'ai invoqué ce qui s'appelle Basium, où on parle de sexualité autrement.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et d'ailleurs, un des derniers épisodes était sur la travailleuse du sexe que vous avez mentionné, non ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était un des derniers épisodes, effectivement, c'était une rediffusion. Mais oui, je l'ai sorti il y a deux, trois semaines. C'était sur... Non, mais non, n'importe quoi. Oui, c'était la semaine dernière. N'importe quoi, je confonds avec un autre. Parce qu'en fait, j'ai eu une assistante sexuelle qui travaille avec des... C'est interdit en France. Qui est assistante sexuelle pour des personnes en situation de handicap et de grande fragilité psychique et ou physique. Et effectivement, Calimité, qui est une actrice X. Voilà.

  • Speaker #0

    On mettra tout ça, toutes les notes. Vous pourrez retrouver Margot sur son podcast, évidemment. On mettra ça dans les notes de visée. Merci beaucoup, Margot Thérault. l'autrice de La Malbaise et également sexologue clinicienne. Margot, c'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pamela, c'est passé beaucoup trop vite.

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