[#89 Proche]  : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon ! cover
[#89 Proche]  : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon ! cover
Raconte-moi ta dépression

[#89 Proche] : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon !

[#89 Proche] : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon !

33min |02/10/2024
Play
[#89 Proche]  : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon ! cover
[#89 Proche]  : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon ! cover
Raconte-moi ta dépression

[#89 Proche] : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon !

[#89 Proche] : Quand la dépression de mon proche active ma blessure de l’abandon !

33min |02/10/2024
Play

Description

Dans cet épisode de podcast , nous allons explorer ensemble ce qu’est la blessure de l’abandon. Et surtout, comment tu peux gérer ta blessure face à la dépression de ton proche.


S'inscrire sur en avant-première sur la formation : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Abonnez-vous au podcast afin d'être informé des nouveaux épisodes

➖ Les notes de l'épisode : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon

➖✉️Newsletter : rejoindre la newsletter :  https://bit.ly/3YQ4lZM 

➖ Réserve ton appel découverte avec moi : http://bit.ly/3mA0yAw 


~~GUIDE GRATUIT ~~

➖🎁 Guide comment aider une personne en dépression  :  https://mydelipression.com/aider 

➖🎁 14 actions pour consolider son couple face à la dépression :  https://mydelipression.com/consolider-couple/

➖🎁 Faire le bilan de ton couple face à la dépression :https://mydelipression.com/bilan/


~~FORMATION ~~

➖💻Formation pour apprendre sur la dépression : https://mydelipression.com/entourage/

➖💻Formation pour le couple en dépression : https://mydelipression.com/mission



°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


👉Suivez-moi sur Instagram : https://www.instagram.com/mydelipression/ 

🎧Ecouter le podcast : https://mydelipression.com/podcast/

📰 Lire les articles du blog : https://mydelipression.com/blog  


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va parler du schéma d'abandon et comment la dépression peut l'activer. L'objectif de l'épisode, c'est de te permettre de comprendre mieux cet aspect de la psychologie et te permettre de te protéger de la bonne façon de la dépression de ton proche s'il est capable d'activer en toi cette blessure.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche, moi. c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression,

  • Speaker #0

    rechute et tout ce qui va avec,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voix cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie. t'aider face à ta dépression.

  • Speaker #0

    Tu es perdu,

  • Speaker #1

    tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi, tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs, ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti !

  • Speaker #0

    Hello chers proches, bienvenue à toi et dans l'épisode du jour ! Il y a quelques épisodes en arrière, j'ai parlé de la dépression et de la blessure du rejet. Et j'ai reçu une vague de personnes qui m'ont demandé Manu, est-ce que tu peux nous faire s'il te plaît la blessure de l'abandon ? Alors là, j'étais super surprise parce que je ne m'y attendais pas vraiment d'avoir autant de demandes. Alors du coup, forcément, j'ai pris le temps de parler aujourd'hui de la blessure de l'abandon. La réalité, c'est que la dépression vient... activer chez l'entourage des blessures que l'on peut avoir, des blessures qu'on a peut-être des fois soignées, qu'on a peut-être des fois traitées correctement, mais qui peuvent réapparaître au moment d'une dépression. On sait que la dépression, ça vient changer une personne, et donc forcément ça vient changer la relation qu'on a avec la personne. On a peut-être l'habitude d'être avec une personne qui est calme, posée, qui est bien dans sa relation de couple, etc., où notre couple... un ami sans souci, puis du jour au lendemain, la personne, elle est différente, elle ne nous répond plus, elle met de la distance, parfois elle met du rejet, et donc forcément, nous, ça vient toucher des insécurités. On avait fait un petit peu attention parce qu'on avait choisi une personne qui était en adéquation avec notre fonctionnement, et quand la dépression arrive, elle vient tout massacrer comme ça sur le passage, et on se retrouve... avec tout simplement la blessure que l'on peut avoir, la blessure de l'abandon qui vient un petit peu se réactiver. Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va tout simplement parler de cette blessure. Pourquoi la dépression vient l'activer et qu'est-ce qu'on peut faire en fonction de notre relation avec la personne, ce que l'on peut faire pour dépasser tout simplement cette blessure émotionnelle. Alors, est-ce que tu es prêt ? Est-ce que tu es bien installé, confortablement ? Avec un plaid, une boisson chaude ou un petit cocktail mojito, c'est parti pour l'épisode du jour. On va parler de la blessure, de l'abandon et on va parler pendant quelques instants d'un côté un peu psychologique. Nous avons notre cher Louise Bourbeau qui nous a parlé des cinq blessures de l'âme et qui a expliqué la blessure du rejet, la blessure de l'abandon, etc. Nous, on va parler d'un autre... notre fonctionnement. On va parler de ce qu'on appelle un schéma, un schéma de Jung. Alors un schéma de Jung, qu'est-ce que c'est ? Ce sont des schémas de pensée profondément ancrés en nous que nous développons durant notre enfance et notre adolescence. Ils vont donc façonner la manière dont on va voir le monde, la manière dont on va réagir à des événements et comment on va se comporter dans certaines situations. Le schéma de Jung part de la théorie de l'attachement, selon laquelle Un enfant construit ses schémas de fonctionnement par rapport à la manière dont ses parents vont répondre à ses besoins émotionnels. Il existe des grands domaines, tout simplement, de schémas, mais nous, on va se focaliser sur le domaine de la séparation et justement du rejet. Il existe dans ce domaine quatre schémas que l'on peut développer. Le schéma d'abandon, qui est cette peur constante que les personnes qui sont proches de nous peuvent nous quitter, nous laisser, nous abandonner. Le schéma de méfiance, c'est la conviction que les autres vont nous blesser, nous tromper ou nous exploiter. On a ce qu'on appelle le manque affectif, c'est le sentiment que les besoins émotionnels que l'on peut avoir fondamentaux comme l'amour, le soutien ou la compréhension ne seront jamais comblés. Et le schéma d'imperfection. C'est la croyance que nous sommes fondamentalement défectueux ou indignes d'amour. Pourquoi est-ce que j'ai décidé de prendre ce domaine plutôt que de parler tout simplement de la blessure, de l'abandon de Louise Bourbeau ? Parce qu'en fait, la réalité, c'est que quand on parle vraiment de notion d'abandon, on ne parle pas de quelqu'un qui a été laissé dans un train, dans un parc à 4 ans. On parle d'une personne qui a une construction, qui a... peur que les autres vont le quitter et qui va développer ces autres peurs, cette méfiance par rapport à certaines personnes, ce manque affectif qui peut être difficile et cette imperfection. Et en fait, on peut travailler sur tous ces aspects-là. Et un jour, être dans une relation, on a décidé que ça se passe bien, on est content, etc. Et qu'une personne en dépression, elle peut en fait nous tromper. elle peut ne plus répondre à nos besoins émotionnels, elle peut du coup nous faire comprendre qu'on a peut-être un souci, que c'est à cause de cette personne qu'on a la dépression, et elle peut partir. Et donc elle va activer le domaine de la séparation et du rejet. Et donc forcément c'est étroitement lié à ce qu'on appelle le style d'attachement, la manière dont on va développer une relation avec d'autres personnes, et ça vient forcément toucher des insécurités. C'est là où vraiment c'est quelque chose d'important. Je voulais vraiment utiliser la notion de schéma de séparation et de rejet plutôt que la simple, comment dirais-je, c'est pas simple, c'est pas ce que je voulais dire, mais plutôt que juste la blessure d'abandon de Louise Bourbeau. Parce que je voulais vraiment montrer qu'à la différence de la blessure du rejet, la blessure de l'abandon vient toucher quelque chose de bien plus profond chez la personne. C'est sa construction vers une relation avec les autres. Et donc, c'est là où la dépression, elle vient tout simplement massacrer la construction que j'ai de moi. Donc, si je suis quelqu'un qui souffre de la blessure de l'abandon, je cherche à être rassurée, je cherche à se qu'on prenne soin de moi, etc. Et du jour au lendemain, j'ai quelqu'un qui est en dépression qui ne me rassure plus, qui ne m'envoie plus de messages. Et puis du coup, forcément, je vais avoir une hyper vigilance par rapport à l'autre parce que ça ne va pas. Ou alors, il y a la déception. J'étais avec une confiance absolue avec mon partenaire. Et puis du jour au lendemain, la personne, elle ne me parle plus, elle me lâche. Ou même, elle ne me dit pas tout. Et là, ça vient chercher ma blessure de la méfiance. Et on peut avoir aussi, pareil, le manque affectif. Je suis quelqu'un qui est là, qui comble mes besoins fondamentaux. Et du jour au lendemain, j'ai un dépressif qui ne comble plus mes besoins émotionnels. De soutien, d'amour, de compréhension, etc. C'est vraiment quelque chose qui n'est pas évident. Et pourquoi vraiment j'ai voulu utiliser cet outil et pas le simple outil de la... J'aime pas encore ce terme, Manu t'exagères, c'est pas un simple outil. Mais juste le côté de Louise Bourbeau, parce que je voulais faire comprendre un truc important. La dépression de notre partenaire que l'on a choisi, de notre meilleur pote avec qui on est pote depuis longtemps, de l'un de nos proches que l'on peut avoir, va changer la relation avec la personne. Elle va changer parce que le dépressif va avoir une attitude qui n'est pas évidente. Une attitude que moi, je vais qualifier personnellement d'assez complexe. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Imagine-toi dans la scène suivante. Tu vas te marier dans cinq mois. Vous venez d'eux, payer la robe de la mariée, prendre la salle, location des fleurs, location du costume, location de la voiture, t'as sorti ta meilleure thune et t'as ta meuf qui t'appelle et qui te dit Je suis désolée chérie, mais il faut qu'on annule le mariage. C'est pas possible, j'y arriverai pas. Et là, en fait, qu'est-ce qui se passe ? Il y a la blessure de l'abandon qui vient se manifester, car la personne est en train de me dire c'est fini, je ne veux plus être avec toi dans cette relation Mais elle va venir aussi activer d'autres peurs. Tu ne te fais pas que te faire abandonner. Tu perds la confiance envers cette personne qui, en fait, du coup, elle t'exploite et elle te blesse. Donc, ça vient activer ton schéma de méfiance. Ensuite, ça vient activer ton manque affectif parce que cette personne, elle ne répond plus à tes besoins émotionnels puisqu'elle te dit qu'elle n'a plus vraiment envie d'être avec toi. Et puis, par-dessus marcher, ça vient toucher ta blessure d'imperfection parce que tu sais, tu sens au fond de toi que tu es indigne d'amour, mais tu as enfin trouvé la doudou parfaite. Et là, elle te dit, c'est pas possible. Et donc, qu'est-ce qui va se passer ? Je suis pas assez à la hauteur, je ne suis pas la personne qu'il faut à mon partenaire. Et en une seule phrase, on peut venir déglinguer toute une construction d'une personne. C'est pour ça que beaucoup de gens comprennent pas pourquoi j'ai fait beaucoup d'épisodes sur les couples, sur la relation d'amour avec la dépression. Parce que le dépressif ne vient pas juste chambouler une petite blessure de l'abandon, parce que j'ai été dépendant de ma maman, de mon papa. On n'est pas là-dessus, on est sur une... construction, on a choisi quelqu'un pour répondre à notre construction de schéma, et du jour en lendemain, cette personne, elle vient tout switcher, tout changer, tout balancer, et ça vient apporter ces dommages collatéraux très très forts. Et c'est ça qui n'est pas forcément évident, parce que finalement, la réalité, c'est qu'on se retrouve face à cette souffrance, et nous, on doit gérer la dépression du partenaire, la dépression du pote, du meilleur ami, etc. on doit gérer aussi nos émotions. Et quand on est face à quelqu'un qui ensuite, deux jours plus tard, nous dit C'est bon chérie, j'ai réfléchi, on se remarie. Ouais, mais du coup, je me positionne comment face à toi ? Du coup, est-ce que tu m'as déjà trahi ? Tu vas peut-être me retrahir ? Est-ce que tu vas combler mes besoins ? Et là, on rentre dans un engrenage qui n'est pas facile. Bon, tu l'aurais peut-être remarqué, cette fille qui a dit à son chéri, il y a trois, quatre mois du mariage que c'est fini, c'était moi. Et je sais ce que j'ai activé personnellement chez mon... Donc, pauvre doudou. Et la réalité aujourd'hui, quand on parle de la blessure de l'abandon, vraiment du schéma d'abandon, c'est vraiment cette notion que la dépression vient tout massacrer sur son passage. Et que ce n'est pas en fait, on va dire, ce n'est pas un caprice que de dire que c'est dur quand on a un partenaire en dépression. Ce n'est pas aussi facile des fois de suivre les conseils que je partage à travers le podcast parce qu'on vient toucher plusieurs aspects de notre construction. Et je me suis dit qu'il était vraiment important que j'en parle parce que c'est quand même quelque chose qui va nous permettre des fois de nous poser et de nous dire, ah ouais, quand tu es en train de me dire, cher conjoint, que c'est fini, ça vient jouer tout ça en moi. Quand tu es mon ami et que tu as toujours été présent pour moi à chaque instant de ma vie et qu'au moment où j'ai besoin de toi, tu me dis non, je ne peux pas, je suis en dépression, qu'est-ce que ça vient jouer chez moi ? Et c'est pour ça qu'on a des gens qui vont être très virulents envers les dépressifs. Ouais, ce n'est pas des personnes de confiance, les dépressifs sont mauvais. moi je peux les comprendre parce qu'ils ont ce discours parce qu'on est venu toucher leur construction personnelle. Voilà, même si j'ai été en dépression, même si je ne suis pas d'accord sur certains avis que l'on peut avoir sur la dépression, ta chère Manu, elle dit les choses parce qu'elle a promis zéro tabou sur ce podcast. Et donc c'est là où c'est vraiment pas facile. Vraiment, comme le dépressif se retrouve avec sa tendance à s'isoler, avec le fait qu'ils ne soient pas forcément toujours un bon communicant, avec l'apathie, le rejet, la dévalorisation, la fatigue émotionnelle, le stress, l'anxiété. Tous les symptômes de la dépression, il n'y en a pas un qui va nous aider à ne pas activer la blessure que l'on peut avoir. Et c'est là où on peut se sentir vraiment impuissant. Parce qu'on est face à quelqu'un qu'on voit souffrir, mais notre souffrance à nous, elle est aussi importante. Alors la grande question qu'on peut se poser déjà c'est, est-ce que j'ai cette blessure de l'abandon ? Les trois quarts du temps on l'a, mais ça dépend vraiment de chacun et de sa propre construction. En fait c'est très simple, pour savoir si on a la blessure de l'abandon, et bien la question qu'on peut se poser c'est, comment est-ce que je gère mes relations avec les autres ? Alors la question qu'on peut se poser sur le schéma d'abandon, est-ce que tu as souvent peur que des personnes puissent te quitter ou te rejeter ? En particulier des personnes qui te sont proches. Est-ce que tu te sens particulièrement vulnérable dans tes relations, comme si ça pouvait s'arrêter à tout moment ? Est-ce que tu as besoin souvent d'être rassuré dans la relation ou par les personnes que tu aimes pour te sentir en sécurité ? Est-ce que tu as de l'anxiété quand tu te rends compte qu'un proche, un parent, un ami commencent un petit peu à mettre de la distance ? Est-ce que tu prends de l'hypervigilance à ce moment-là ? Est-ce que tu préfères des fois rejeter les autres plutôt qu'être rejeté ? même si ça n'a pas l'air vraiment très rationnel ou intentionnel ? Est-ce que tu as tendance à être attiré par des personnes ou des conjoints qui ne sont pas forcément toujours disponibles émotionnellement ? Est-ce que tu peux devenir un petit peu étouffant avec ton partenaire, à poser plein de questions quand tu sens qu'il y a une distance qui peut commencer à arriver ? Et puis ensuite, on peut après se poser aussi cette question. Est-ce que tu préfères te mettre à distance pour ne pas souffrir ? On a à peu près les signes du schéma d'abandon. Alors on a parlé d'autres schémas, mais on va se concentrer sur le schéma d'abandon. On prendra le temps de parler des autres un peu plus tard, c'est pas la peine de me faire la requête, on parlera des autres étape par étape. Donc voilà à peu près les signes qui peuvent dire que tu peux avoir tout simplement le schéma d'abandon. Alors la question qu'on peut se poser c'est qu'est-ce que je fais ? C'est-à-dire que je me retrouve la main nue... depuis tout à l'heure ce que tu me dis ça a l'air vraiment de toucher un point sensible chez moi la question que j'ai envie de te poser chère Manu c'est qu'est-ce que je fais de cette info ? comment est-ce que je peux faire pour gérer au mieux justement cette situation avec mon proche ? Alors, ça c'est pour absolument tout le monde. Il est important de se connaître tout d'abord et de savoir, de comprendre son fonctionnement. En fait, souvent on demande aux personnes quand ils sont face à la dépression d'un partenaire de comprendre la dépression, de s'adapter à la personne, etc. Là, pour une fois, mon discours va être différent. Je pense qu'il est bien de se connaître, de connaître ses limites, ses besoins et son équilibre psychologique. personnelles, pour pouvoir en fait des fois se protéger de l'autre. Je m'explique. Pour cela, je vais te raconter une petite histoire. Un jour, je vais voir mon mari et je lui dis, je n'ai pas envie de cuisiner ce soir, est-ce qu'on peut commander quelque chose ? Et puis, bon, il ne répond pas. Et je commence un petit peu à râler et je force là-haut. Et il me regarde et il me dit, écoute Manu, là, j'en peux plus. Et je lui dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, mais en fait, depuis ce matin, tu me parles très très mal. J'ai pas vraiment apprécié ce qui s'était passé dans la journée. Et là, tu débarques comme ça, tu t'es pas excusé de ton comportement. Moi, j'arrive pas là à faire comme si de rien n'était et de devoir cuisiner le repas du soir. Et j'ai commencé à râler. Ouais, tu te rends pas compte, je suis en dépression, ma vie c'est dure, des fois je fais pas attention, pourquoi tu vois tout de suite que le mal, etc. Et là, il se calme et il me dit, il me cadre, pas il se calme, il me cadre et il me dit Manu, là t'es en train de dépasser ma limite. Et en fait, c'est l'un des premiers chocs que j'ai eus après ma prise de thérapie, où je suis tout de suite allée en parler après à mon psychiatre, qui m'a lui aussi remis un peu les pendules à l'heure, pour me rappeler qu'il y avait des choses que je devais faire face à la dépression. Mon mari était en train de me dire qu'il ne voulait pas que je lui parle mal, un grand respect, que quand je faisais une erreur, je devais m'excuser, et que je devais prendre soin de lui. Chose que je ne faisais plus à partir du moment où j'étais en dépression. Je suis devenue une petite dictatrice. Franchement, il y a le côté africain qui est sorti là. Et je suis devenue un peu rigide, un peu même psychorigide. Et il avait besoin de mettre un cadre parce que déjà, ce n'est pas du tout comme ça que je devais fonctionner avec lui. À la base, il avait choisi une Manu très douce, très mignonne, sympa et tout. Et là, je devenais une espèce de bulldog qui n'était pas gentil avec lui. Et là, c'est vrai que j'étais avec ma dépression, mais je n'avais pas raison. Il est important de savoir quelles sont mes limites, qu'est-ce que je peux accepter. Je vois souvent des gens en thérapie qui viennent me voir, Manu, comment je peux aider un conjoint, un ami, un proche ? D'abord, qu'est-ce que tu es capable de faire ? Qu'est-ce que tu es capable de gérer ? Quelles sont les limites que tu ne veux pas dépasser ? Il est important de se connaître, de savoir ce dont on a besoin, ce qui est capable d'activer nos blessures. Et aussi, des fois, de savoir quelles sont mes blessures, quels sont mes schémas. C'est pour ça que j'aime beaucoup dire que la dépression est une véritable opportunité sympa, parce qu'en fait, c'est le moment des fois de s'asseoir et de comprendre sa construction et de savoir que voilà, moi, j'ai la blessure de l'abandon. Et donc, si j'ai la blessure de l'abandon, je dois pouvoir m'asseoir avec un ami, un proche ou mon partenaire et expliquer certains comportements qu'il devrait avoir, même s'il est en dépression, pour ne pas activer mes blessures. Donc, la première étape, c'est de se comprendre. Qu'est-ce que moi j'ai besoin pour fonctionner ? Quel est mon fonctionnement ? Est-ce que j'ai besoin d'être rassurée ? Est-ce que j'ai besoin de distance ? Est-ce que j'ai besoin qu'on me comprenne ? Est-ce que j'ai besoin qu'on m'explique ? Je dois pouvoir verbaliser mes besoins pour pouvoir trouver un équilibre avec la personne en face de moi qui part en steak. C'est vraiment important. Donc c'est pour ça qu'il faut d'abord vraiment penser à soi. Ensuite, il est important de prendre soin de soi. Parce que quand on est face à quelqu'un qui a une maladie, une souffrance psychologique, comme la dépression, mais on peut aller avec la bipolarité, la schizophrénie, c'est des maladies qui sont complexes, il est aussi important de savoir prendre soin de soi. Parce que si ça vient activer nos propres blessures et nos propres difficultés, eh bien si on ne prend pas soin de nous émotionnellement, on risque d'être submergé par la difficulté de nos émotions et on peut se perdre dans le besoin de vouloir sauver notre proche. Et c'est là, à ce moment-là, qu'on s'oublie. à ce moment-là, qu'on ne prend pas soin de nous et que quand notre proche sort de la dépression, nous, on tombe dedans. Parce que du coup, on ne s'est pas assez protégé. Moi, un jour, mon mari, encore une fois, mon mari, le nombre de fois qu'il m'a recadré, c'est vrai que ce n'est pas top de raconter cette partie-là de moi. J'ai un peu honte. J'avoue que c'est un peu dur de dire ça. Mais c'est vrai, j'ai fait des dingueries, clairement. Franchement, il ne veut pas être interviewé. Je veux qu'il soit interviewé, il ne veut pas. Mais voilà, c'est pas grave. Et en fait, plus d'une fois, il m'a recadré. Il m'a dit, Manu, tu peux pas réagir comme ça. Il dit, moi, j'ai aussi des sentiments. Moi, j'ai besoin. Et c'est vrai que ma première réaction, ça a été de pleurer. Donc, c'est pas forcément facile de voir qu'on crée une émotion négative chez l'autre. Mais prendre soin de soi, c'est maintenir des lumières saines. Être capable de dire ce qu'on est capable de faire ou pas capable de faire, ce qu'on est capable d'aider jusqu'à où et à quel moment il faut savoir se protéger. Et moi, j'aime beaucoup avoir ça avec mes patients en ce moment. Jusqu'à quelle limite tu es capable d'aller ? Et en fait, des fois, on est là, je suis capable de décrocher la lune pour mon chéri. On parle de dépression, on parle de quelqu'un qui change de comportement. Il est donc important, au-delà de pouvoir dépasser la lune, de ne pas dépasser ses propres limites et de savoir prendre soin de soi. De dire, là, je suis fatiguée, là, je vais me reposer. Non, là, je ne ferai pas à manger. Non, là, je ne ferai pas le ménage. Non, là, je ne vais pas t'appeler. Parce que si je t'appelle, tu me racontes des problèmes et tu ne me laisses pas, moi, me demander comment moi, je vais. Moi, je me rappelle d'avoir une copine qui était en dépression et du coup, de devoir lui expliquer que tu ne me demandes pas comment je vais. Et des fois, il faut le dire, en fait. Tu ne me demandes pas comment je vais. Elle m'a regardée, elle me dit, je suis désolée, je ne fais pas attention. Et c'était important pour moi parce que moi, je trouvais que c'était un manque de respect. Donc vraiment, le premier point, c'est de vraiment savoir comment on fonctionne, qu'est-ce qui active nos blessures pour nous protéger et ensuite prendre soin de soi. Ça nous permettra d'avoir une relation saine dans laquelle on mettra un cadre pour ne pas se laisser dépasser par la situation. Ensuite, il est important quand on a quelqu'un qui vient activer notre blessure, notre schéma d'abandon, de pouvoir rester présent, rester actif, mais dans le cadre. encore une fois dans lequel on est capable d'être, de gérer la situation. On fait attention à ne pas se laisser submerger par des questions ou par des conseils non sollicités. Par exemple, là, en ce moment, ça me fait penser aux personnes qui vont avoir le TOC du couple. En ce moment, il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir pour le TOC du couple. Quand on est face à quelqu'un qui a justement ce TOC, le partenaire qui demande sans cesse, sans cesse, sans cesse à poser des questions, Des fois, c'est bien de remettre un cadre en disant, voilà, non, je ne peux pas répondre à ta réassurance. De toute façon, c'est obsessionnel. Tu as besoin de prendre soin de soi. On remet un cadre. Ensuite, bien sûr, il est important de ne pas se sentir responsable de la guérison de la personne. Le dépressif doit prendre soin de sa santé mentale. Et ce n'est pas à nous de le faire. C'est aussi un autre point qui est important à prendre en compte pour éviter que la blessure prenne plus d'ampleur. Parce que moins on a de rejets venant de l'autre, moins on va activer. notre blessure de l'abandon. Bien sûr, il faut être patient. Par contre, ça, c'est la réalité. Il faut être patient et accepter le processus de la dépression qui est assez long. Des fois, je n'aime pas trop donner des dates à mes patients, mais quelques fois, enfin, mes clients, parce que les gens n'aiment pas trop quand je suis psychopraticienne, donc je vais dire client à mes clients, parce qu'en fait, la réalité, c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va passer. Le plus important, en fait, aujourd'hui, c'est d'accepter que ce sera long. et accepter de fonctionner avec la personne selon ce qu'on est capable d'avoir comme relation. Par exemple, en parlant de ma copine qui était en dépression, on pouvait se voir à peu près tous les mois, mois et demi. On faisait des choses ensemble. À ce moment-là, c'était cool. Moi, j'avais besoin d'une copine et pas d'un nouveau patient, d'une nouvelle cliente. Et donc, du coup, je mettais un cadre, je savais que c'était long. Elle avait sa thérapie et on restait copine. Des fois, c'est bien de pouvoir rester amie. rester des copains, rester des conjoints, plutôt que de devenir thérapeute, parce que ça va venir activer la blessure de l'abandon, parce que justement, quand l'autre ne sera pas d'accord avec ce qu'on dit, ça vient nous fendre le cœur et nous stresser, alors que ce n'est pas forcément très très bon. Et ce qui va nous permettre aussi de tenir le coup, bien sûr, c'est aussi de créer des moments de partage sans pression. Des balades, passer du temps avec la personne, avec des choses qui sont simples. dans lequel on ne va pas activer nos blessures, et puis on se sent capable d'aider la personne. Donc vraiment, les quatre points que je voulais partager aujourd'hui, c'est d'être présent, mais de mettre un cadre, de laisser la responsabilité à notre proche de sortir de la dépression, d'être patient et d'accepter que le processus de dépression et de guérison est long, et ensuite on crée des moments de partage sans pression. Ça peut sincèrement nous aider à éviter d'activer nos blessures, mais de rester un aidant. auprès de notre proche. Alors, pour les couples, parce qu'à la différence des amis, les couples, quand on vient toucher la blessure, tout simplement, de l'abandon, c'est plus compliqué. Parce que là, on vient vraiment activer la peur de l'abandon liée à la relation de couple, et ça, c'est pas forcément évident. Sachant qu'en plus, si on a un style d'attachement dit anxieux, c'est-à-dire qu'on a besoin d'être rassuré dans notre relation, et que le partenaire... à un style d'attachement évitant qui a besoin de distance, c'est encore plus difficile. Ce qu'il faut vraiment savoir, c'est que la blessure de l'abandon se traite. Et vraiment, quand on souffre de la blessure de l'abandon, du schéma d'abandon en complet, et qu'on est en relation de couple, pour moi, la thérapie est très importante. Parce que ça permet d'apprendre à gérer ce schéma qui est activé par le conjoint pour vraiment réussir à apaiser au mieux la situation. Vraiment la reconnaître pour moi c'est la première étape et ensuite il faut apprendre tout simplement à gérer l'impact de cette blessure. Premièrement, l'une des premières choses à faire c'est d'apprendre à développer ce qu'on appelle l'indépendance émotionnelle. Ça veut dire que je suis dans la capacité de pouvoir gérer mes émotions sans que l'attitude de mon proche, de mon conjoint surtout, vienne impliquer la valeur que j'ai à mes propres yeux. C'est-à-dire que l'objectif c'est que... Quel que soit ce qui se passe dans la relation, vent, marée, je connais ma valeur, je sais qui je suis et je sais quelle place importante j'ai dans le couple. Si j'arrive à développer de l'indépendance émotionnelle, ça me permet de ne pas laisser ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon, venir prendre tout l'espace nécessaire. Développer l'indépendance émotionnelle, ce travail, ça se fait étape par étape. D'ailleurs, actuellement, je suis en train de créer un cours. justement pour apprendre l'indépendance émotionnelle, tu en sauras vraiment rapidement dans les prochains jours. Une fois qu'on a développé cette indépendance, c'est-à-dire que je sais réguler mes émotions, je sais apaiser mon stress si jamais je suis un petit peu anxieux dans la relation, eh bien je vais développer aussi mon estime de moi-même. C'est intéressant parce que là, on ne va pas du tout chercher le travail chez le dépressif depuis le début. En fait, c'est moi-même qui dois me sécuriser parce que c'est moi qui ai la blessure de l'abandon. Et le fait de développer son estime de soi, qui, l'estime de soi, il y a un truc super sympa à savoir avec cette partie, c'est que l'estime de soi englobe quatre points vraiment importants. Elle englobe la connaissance de soi, donc de savoir tout simplement qui je suis et comment je fonctionne. Ça englobe la confiance en soi, la croyance en mes capacités, l'acceptation tout simplement de soi, de savoir qui je suis et comment je fonctionne, et l'amour de soi. Je m'aime sans condition. L'estime de soi, c'est vraiment un travail complet sur quatre aspects. Et si on arrive à le développer, ça nous permet d'éviter que la blessure de l'abandon vienne nous déstabiliser dans la relation le temps que le dépressif fasse son taf. L'une des autres choses que l'on peut faire et que personnellement, moi, je trouve vraiment... vraiment génial, c'est d'apprendre tout simplement, une fois qu'on a travaillé la blessure de l'indépendance émotionnelle et l'estime de soi, c'est de libérer sa colère. Souvent, j'aime bien demander aux personnes que j'accompagne, est-ce que tu as de la colère ? Et ils me disent, ouais, mais la colère, c'est pas forcément très très bien de la sortir. La colère, c'est une émotion qui fait surface pour nous permettre en fait de définir qu'il y a une injustice en nous. Et souvent, elle masque des émotions plus profondes, comme la tristesse, la peur ou la douleur. Libérer sa colère quand on souffre d'une blessure, de l'abandon, du schéma d'abandon, ça nous permet en fait de laisser place à nos émotions, à ce qu'on ressent. Et quelquefois de dire au partenaire, tu es en train de dépasser des limites, je ne suis pas d'accord avec comment tu fonctionnes, moi aussi j'ai des émotions et moi aussi j'ai des sentiments. Non, je ne vais pas accepter que tu n'ailles pas voir un thérapeute depuis dix ans. Non, je ne vais pas accepter ta première, ta prochaine rechute. Tu vas aller voir un thérapeute et ce ne sera pas négociable. La colère permet vraiment d'affirmer. un peu plus ses limites, d'affirmer un peu plus la manière dont la relation doit rester saine. Et c'est super important. Libérer sa colère, ce n'est pas laisser une colère agressive. La colère peut se maîtriser. On est capable de faire preuve de maîtrise de soi quand même. Nous sommes tous des adultes responsables, raisonnables, capables de se gérer sans aucun souci. Tu es d'accord avec moi ? Et donc du coup, ce qui est vraiment important, c'est que si on arrive à développer cette action-là, ça nous permettra de gérer, bien sûr, notre... la blessure de l'abandon. Forcément, connaître les déclencheurs, ça aide vraiment, et la communication, c'est vraiment quelque chose de très important. Quand on a travaillé tout cet aspect-là personnel, c'est à ce moment-là qu'on va aller attaquer le couple, pas avant. C'est pour ça qu'une thérapie ou un travail un peu plus profond, j'ai hâte de proposer ce travail que je proposerai très rapidement à travers une formation, faire ce travail est important parce qu'on ne peut pas aller attaquer le couple si je suis bancale. En fait, c'est comme si on était tout simplement en train de devoir faire une façade de maison. On ne prend pas n'importe quel échafaudage. Et puis, on le place, on le positionne correctement. Bien sûr que je dois aller attaquer la façade de la maison. Mais si je n'ai pas un bel échafaudage, je ne sais pas comment je peux être en sécurité à refaire la façade de ma maison. Eh bien, c'est pareil avec la dépression d'un partenaire. Si ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon se réactive, eh bien, à ce moment-là, je dois d'abord apaiser mon schéma avant d'aller attaquer mon couple. Parce que mon schéma va me faire faire n'importe quoi. Hyper vigilance, plein de messages, plein de textos. Je vais commencer à hurler sur tous les toits. Je vais commencer à m'énerver, m'agacer. Je ne vais pas me reconnaître. Parce qu'en fait, ma blessure, elle est en train de s'exprimer. C'est pour ça qu'il faut d'abord la calmer, la cadrer, pour éviter qu'elle prenne trop d'ampleur et qu'elle fasse du mal à la relation, pour ensuite aller attaquer le vrai problème. C'est toi, partenaire, qui es en dépression. C'est ça, le vrai problème. Ça n'a jamais été moi. Ce ne sera jamais moi. c'est toi qui es dans dépression. Et le fait de pouvoir vraiment rester, affirmer ça, ça aide sincèrement. Alors, c'est une phrase parmi tant d'autres. Peut-être que des fois, on peut avoir une implication. On va prendre un petit peu de mesure sur ce que j'ai dit. Attention, on ne vient pas dire, oui, mais Manu, elle a dit que ce n'était pas possible que ce soit moi. Manu, elle n'a pas dit ça. Donc vraiment, c'est OK. En fait, quand on est conscient de ce qu'on a fait, on s'est géré, on ne se laisse pas douter par le comportement de l'autre. Vraiment, la blessure de l'abandon, c'est quelque chose qui n'est pas évident. C'est même très compliqué de devoir gérer ça au quotidien. Mais je trouve qu'aujourd'hui, si on prend le temps de vraiment comprendre notre fonctionnement, de comprendre la dépression, de comprendre la psychologie qui se joue en nous, quand la dépression d'un proche vient nous activer, ça nous permet de nous rendre compte qu'on ne fait pas assez de boulot sur la santé mentale, que ce n'est pas un truc qui va durer 25 ans, travailler dessus, de prendre le recul nécessaire, on peut vraiment réussir à s'en sortir. Si vraiment tu aimerais travailler sur cette blessure de l'abandon, sur ce schéma d'abandon, sache qu'il y a un cours qui va bientôt arriver à la disposition de tous, car je sais que je ne peux pas faire d'accompagnement avec tout le monde. J'aimerais tellement, mais voilà, la réalité c'est que nous n'avons que 24 heures dans une journée. Mais il y a un cours qui arrive très vite. Si tu veux tout simplement t'inscrire en avant-première pour avoir plus d'infos. sur ce cours et tout simplement être dans la liste d'attente, eh bien le lien est dans les notes de cet épisode. Il se met tout simplement en bas là actuellement sur la vidéo YouTube. Et si tu souhaites aller tout simplement sur le lien, il suffit d'aller tout simplement sur www.mydailypression.com slash abandon. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui, n'est-ce pas ? La peur de l'abandon, c'est vraiment quelque chose d'incroyable qui va nous permettre vraiment de comprendre mieux comment est-ce qu'on fonctionne. Aujourd'hui, si on prend le recul nécessaire pour savoir comment cette blessure fonctionne chez nous, comment est-ce qu'elle vient s'activer, si on prend le temps de la travailler en fonction de nous-mêmes, d'abord et après, face à la dépression de notre proche, elle ne viendra pas venir toucher nos insécurités et on saura gérer la situation avec bien plus d'apaisement. Pour moi, c'est important de parler des déroulements psychologiques que la dépression peut avoir chez nous, en tant que proche, en tant que conjoint, en tant qu'ami, parce que nous aussi, on est chamboulés par cette situation et cette difficulté. J'espère sincèrement que l'épisode d'aujourd'hui t'aura plu et qu'il te permettra vraiment de prendre bien soin de toi et de faire de toi une priorité pour gérer d'abord ta blessure de l'abandon avant d'aller attaquer ta relation avec ton proche. Merci à tous d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout et moi je vous dis à la semaine prochaine, chers proches ! pour un nouvel épisode. Ciao !

Description

Dans cet épisode de podcast , nous allons explorer ensemble ce qu’est la blessure de l’abandon. Et surtout, comment tu peux gérer ta blessure face à la dépression de ton proche.


S'inscrire sur en avant-première sur la formation : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Abonnez-vous au podcast afin d'être informé des nouveaux épisodes

➖ Les notes de l'épisode : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon

➖✉️Newsletter : rejoindre la newsletter :  https://bit.ly/3YQ4lZM 

➖ Réserve ton appel découverte avec moi : http://bit.ly/3mA0yAw 


~~GUIDE GRATUIT ~~

➖🎁 Guide comment aider une personne en dépression  :  https://mydelipression.com/aider 

➖🎁 14 actions pour consolider son couple face à la dépression :  https://mydelipression.com/consolider-couple/

➖🎁 Faire le bilan de ton couple face à la dépression :https://mydelipression.com/bilan/


~~FORMATION ~~

➖💻Formation pour apprendre sur la dépression : https://mydelipression.com/entourage/

➖💻Formation pour le couple en dépression : https://mydelipression.com/mission



°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


👉Suivez-moi sur Instagram : https://www.instagram.com/mydelipression/ 

🎧Ecouter le podcast : https://mydelipression.com/podcast/

📰 Lire les articles du blog : https://mydelipression.com/blog  


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va parler du schéma d'abandon et comment la dépression peut l'activer. L'objectif de l'épisode, c'est de te permettre de comprendre mieux cet aspect de la psychologie et te permettre de te protéger de la bonne façon de la dépression de ton proche s'il est capable d'activer en toi cette blessure.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche, moi. c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression,

  • Speaker #0

    rechute et tout ce qui va avec,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voix cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie. t'aider face à ta dépression.

  • Speaker #0

    Tu es perdu,

  • Speaker #1

    tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi, tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs, ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti !

  • Speaker #0

    Hello chers proches, bienvenue à toi et dans l'épisode du jour ! Il y a quelques épisodes en arrière, j'ai parlé de la dépression et de la blessure du rejet. Et j'ai reçu une vague de personnes qui m'ont demandé Manu, est-ce que tu peux nous faire s'il te plaît la blessure de l'abandon ? Alors là, j'étais super surprise parce que je ne m'y attendais pas vraiment d'avoir autant de demandes. Alors du coup, forcément, j'ai pris le temps de parler aujourd'hui de la blessure de l'abandon. La réalité, c'est que la dépression vient... activer chez l'entourage des blessures que l'on peut avoir, des blessures qu'on a peut-être des fois soignées, qu'on a peut-être des fois traitées correctement, mais qui peuvent réapparaître au moment d'une dépression. On sait que la dépression, ça vient changer une personne, et donc forcément ça vient changer la relation qu'on a avec la personne. On a peut-être l'habitude d'être avec une personne qui est calme, posée, qui est bien dans sa relation de couple, etc., où notre couple... un ami sans souci, puis du jour au lendemain, la personne, elle est différente, elle ne nous répond plus, elle met de la distance, parfois elle met du rejet, et donc forcément, nous, ça vient toucher des insécurités. On avait fait un petit peu attention parce qu'on avait choisi une personne qui était en adéquation avec notre fonctionnement, et quand la dépression arrive, elle vient tout massacrer comme ça sur le passage, et on se retrouve... avec tout simplement la blessure que l'on peut avoir, la blessure de l'abandon qui vient un petit peu se réactiver. Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va tout simplement parler de cette blessure. Pourquoi la dépression vient l'activer et qu'est-ce qu'on peut faire en fonction de notre relation avec la personne, ce que l'on peut faire pour dépasser tout simplement cette blessure émotionnelle. Alors, est-ce que tu es prêt ? Est-ce que tu es bien installé, confortablement ? Avec un plaid, une boisson chaude ou un petit cocktail mojito, c'est parti pour l'épisode du jour. On va parler de la blessure, de l'abandon et on va parler pendant quelques instants d'un côté un peu psychologique. Nous avons notre cher Louise Bourbeau qui nous a parlé des cinq blessures de l'âme et qui a expliqué la blessure du rejet, la blessure de l'abandon, etc. Nous, on va parler d'un autre... notre fonctionnement. On va parler de ce qu'on appelle un schéma, un schéma de Jung. Alors un schéma de Jung, qu'est-ce que c'est ? Ce sont des schémas de pensée profondément ancrés en nous que nous développons durant notre enfance et notre adolescence. Ils vont donc façonner la manière dont on va voir le monde, la manière dont on va réagir à des événements et comment on va se comporter dans certaines situations. Le schéma de Jung part de la théorie de l'attachement, selon laquelle Un enfant construit ses schémas de fonctionnement par rapport à la manière dont ses parents vont répondre à ses besoins émotionnels. Il existe des grands domaines, tout simplement, de schémas, mais nous, on va se focaliser sur le domaine de la séparation et justement du rejet. Il existe dans ce domaine quatre schémas que l'on peut développer. Le schéma d'abandon, qui est cette peur constante que les personnes qui sont proches de nous peuvent nous quitter, nous laisser, nous abandonner. Le schéma de méfiance, c'est la conviction que les autres vont nous blesser, nous tromper ou nous exploiter. On a ce qu'on appelle le manque affectif, c'est le sentiment que les besoins émotionnels que l'on peut avoir fondamentaux comme l'amour, le soutien ou la compréhension ne seront jamais comblés. Et le schéma d'imperfection. C'est la croyance que nous sommes fondamentalement défectueux ou indignes d'amour. Pourquoi est-ce que j'ai décidé de prendre ce domaine plutôt que de parler tout simplement de la blessure, de l'abandon de Louise Bourbeau ? Parce qu'en fait, la réalité, c'est que quand on parle vraiment de notion d'abandon, on ne parle pas de quelqu'un qui a été laissé dans un train, dans un parc à 4 ans. On parle d'une personne qui a une construction, qui a... peur que les autres vont le quitter et qui va développer ces autres peurs, cette méfiance par rapport à certaines personnes, ce manque affectif qui peut être difficile et cette imperfection. Et en fait, on peut travailler sur tous ces aspects-là. Et un jour, être dans une relation, on a décidé que ça se passe bien, on est content, etc. Et qu'une personne en dépression, elle peut en fait nous tromper. elle peut ne plus répondre à nos besoins émotionnels, elle peut du coup nous faire comprendre qu'on a peut-être un souci, que c'est à cause de cette personne qu'on a la dépression, et elle peut partir. Et donc elle va activer le domaine de la séparation et du rejet. Et donc forcément c'est étroitement lié à ce qu'on appelle le style d'attachement, la manière dont on va développer une relation avec d'autres personnes, et ça vient forcément toucher des insécurités. C'est là où vraiment c'est quelque chose d'important. Je voulais vraiment utiliser la notion de schéma de séparation et de rejet plutôt que la simple, comment dirais-je, c'est pas simple, c'est pas ce que je voulais dire, mais plutôt que juste la blessure d'abandon de Louise Bourbeau. Parce que je voulais vraiment montrer qu'à la différence de la blessure du rejet, la blessure de l'abandon vient toucher quelque chose de bien plus profond chez la personne. C'est sa construction vers une relation avec les autres. Et donc, c'est là où la dépression, elle vient tout simplement massacrer la construction que j'ai de moi. Donc, si je suis quelqu'un qui souffre de la blessure de l'abandon, je cherche à être rassurée, je cherche à se qu'on prenne soin de moi, etc. Et du jour au lendemain, j'ai quelqu'un qui est en dépression qui ne me rassure plus, qui ne m'envoie plus de messages. Et puis du coup, forcément, je vais avoir une hyper vigilance par rapport à l'autre parce que ça ne va pas. Ou alors, il y a la déception. J'étais avec une confiance absolue avec mon partenaire. Et puis du jour au lendemain, la personne, elle ne me parle plus, elle me lâche. Ou même, elle ne me dit pas tout. Et là, ça vient chercher ma blessure de la méfiance. Et on peut avoir aussi, pareil, le manque affectif. Je suis quelqu'un qui est là, qui comble mes besoins fondamentaux. Et du jour au lendemain, j'ai un dépressif qui ne comble plus mes besoins émotionnels. De soutien, d'amour, de compréhension, etc. C'est vraiment quelque chose qui n'est pas évident. Et pourquoi vraiment j'ai voulu utiliser cet outil et pas le simple outil de la... J'aime pas encore ce terme, Manu t'exagères, c'est pas un simple outil. Mais juste le côté de Louise Bourbeau, parce que je voulais faire comprendre un truc important. La dépression de notre partenaire que l'on a choisi, de notre meilleur pote avec qui on est pote depuis longtemps, de l'un de nos proches que l'on peut avoir, va changer la relation avec la personne. Elle va changer parce que le dépressif va avoir une attitude qui n'est pas évidente. Une attitude que moi, je vais qualifier personnellement d'assez complexe. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Imagine-toi dans la scène suivante. Tu vas te marier dans cinq mois. Vous venez d'eux, payer la robe de la mariée, prendre la salle, location des fleurs, location du costume, location de la voiture, t'as sorti ta meilleure thune et t'as ta meuf qui t'appelle et qui te dit Je suis désolée chérie, mais il faut qu'on annule le mariage. C'est pas possible, j'y arriverai pas. Et là, en fait, qu'est-ce qui se passe ? Il y a la blessure de l'abandon qui vient se manifester, car la personne est en train de me dire c'est fini, je ne veux plus être avec toi dans cette relation Mais elle va venir aussi activer d'autres peurs. Tu ne te fais pas que te faire abandonner. Tu perds la confiance envers cette personne qui, en fait, du coup, elle t'exploite et elle te blesse. Donc, ça vient activer ton schéma de méfiance. Ensuite, ça vient activer ton manque affectif parce que cette personne, elle ne répond plus à tes besoins émotionnels puisqu'elle te dit qu'elle n'a plus vraiment envie d'être avec toi. Et puis, par-dessus marcher, ça vient toucher ta blessure d'imperfection parce que tu sais, tu sens au fond de toi que tu es indigne d'amour, mais tu as enfin trouvé la doudou parfaite. Et là, elle te dit, c'est pas possible. Et donc, qu'est-ce qui va se passer ? Je suis pas assez à la hauteur, je ne suis pas la personne qu'il faut à mon partenaire. Et en une seule phrase, on peut venir déglinguer toute une construction d'une personne. C'est pour ça que beaucoup de gens comprennent pas pourquoi j'ai fait beaucoup d'épisodes sur les couples, sur la relation d'amour avec la dépression. Parce que le dépressif ne vient pas juste chambouler une petite blessure de l'abandon, parce que j'ai été dépendant de ma maman, de mon papa. On n'est pas là-dessus, on est sur une... construction, on a choisi quelqu'un pour répondre à notre construction de schéma, et du jour en lendemain, cette personne, elle vient tout switcher, tout changer, tout balancer, et ça vient apporter ces dommages collatéraux très très forts. Et c'est ça qui n'est pas forcément évident, parce que finalement, la réalité, c'est qu'on se retrouve face à cette souffrance, et nous, on doit gérer la dépression du partenaire, la dépression du pote, du meilleur ami, etc. on doit gérer aussi nos émotions. Et quand on est face à quelqu'un qui ensuite, deux jours plus tard, nous dit C'est bon chérie, j'ai réfléchi, on se remarie. Ouais, mais du coup, je me positionne comment face à toi ? Du coup, est-ce que tu m'as déjà trahi ? Tu vas peut-être me retrahir ? Est-ce que tu vas combler mes besoins ? Et là, on rentre dans un engrenage qui n'est pas facile. Bon, tu l'aurais peut-être remarqué, cette fille qui a dit à son chéri, il y a trois, quatre mois du mariage que c'est fini, c'était moi. Et je sais ce que j'ai activé personnellement chez mon... Donc, pauvre doudou. Et la réalité aujourd'hui, quand on parle de la blessure de l'abandon, vraiment du schéma d'abandon, c'est vraiment cette notion que la dépression vient tout massacrer sur son passage. Et que ce n'est pas en fait, on va dire, ce n'est pas un caprice que de dire que c'est dur quand on a un partenaire en dépression. Ce n'est pas aussi facile des fois de suivre les conseils que je partage à travers le podcast parce qu'on vient toucher plusieurs aspects de notre construction. Et je me suis dit qu'il était vraiment important que j'en parle parce que c'est quand même quelque chose qui va nous permettre des fois de nous poser et de nous dire, ah ouais, quand tu es en train de me dire, cher conjoint, que c'est fini, ça vient jouer tout ça en moi. Quand tu es mon ami et que tu as toujours été présent pour moi à chaque instant de ma vie et qu'au moment où j'ai besoin de toi, tu me dis non, je ne peux pas, je suis en dépression, qu'est-ce que ça vient jouer chez moi ? Et c'est pour ça qu'on a des gens qui vont être très virulents envers les dépressifs. Ouais, ce n'est pas des personnes de confiance, les dépressifs sont mauvais. moi je peux les comprendre parce qu'ils ont ce discours parce qu'on est venu toucher leur construction personnelle. Voilà, même si j'ai été en dépression, même si je ne suis pas d'accord sur certains avis que l'on peut avoir sur la dépression, ta chère Manu, elle dit les choses parce qu'elle a promis zéro tabou sur ce podcast. Et donc c'est là où c'est vraiment pas facile. Vraiment, comme le dépressif se retrouve avec sa tendance à s'isoler, avec le fait qu'ils ne soient pas forcément toujours un bon communicant, avec l'apathie, le rejet, la dévalorisation, la fatigue émotionnelle, le stress, l'anxiété. Tous les symptômes de la dépression, il n'y en a pas un qui va nous aider à ne pas activer la blessure que l'on peut avoir. Et c'est là où on peut se sentir vraiment impuissant. Parce qu'on est face à quelqu'un qu'on voit souffrir, mais notre souffrance à nous, elle est aussi importante. Alors la grande question qu'on peut se poser déjà c'est, est-ce que j'ai cette blessure de l'abandon ? Les trois quarts du temps on l'a, mais ça dépend vraiment de chacun et de sa propre construction. En fait c'est très simple, pour savoir si on a la blessure de l'abandon, et bien la question qu'on peut se poser c'est, comment est-ce que je gère mes relations avec les autres ? Alors la question qu'on peut se poser sur le schéma d'abandon, est-ce que tu as souvent peur que des personnes puissent te quitter ou te rejeter ? En particulier des personnes qui te sont proches. Est-ce que tu te sens particulièrement vulnérable dans tes relations, comme si ça pouvait s'arrêter à tout moment ? Est-ce que tu as besoin souvent d'être rassuré dans la relation ou par les personnes que tu aimes pour te sentir en sécurité ? Est-ce que tu as de l'anxiété quand tu te rends compte qu'un proche, un parent, un ami commencent un petit peu à mettre de la distance ? Est-ce que tu prends de l'hypervigilance à ce moment-là ? Est-ce que tu préfères des fois rejeter les autres plutôt qu'être rejeté ? même si ça n'a pas l'air vraiment très rationnel ou intentionnel ? Est-ce que tu as tendance à être attiré par des personnes ou des conjoints qui ne sont pas forcément toujours disponibles émotionnellement ? Est-ce que tu peux devenir un petit peu étouffant avec ton partenaire, à poser plein de questions quand tu sens qu'il y a une distance qui peut commencer à arriver ? Et puis ensuite, on peut après se poser aussi cette question. Est-ce que tu préfères te mettre à distance pour ne pas souffrir ? On a à peu près les signes du schéma d'abandon. Alors on a parlé d'autres schémas, mais on va se concentrer sur le schéma d'abandon. On prendra le temps de parler des autres un peu plus tard, c'est pas la peine de me faire la requête, on parlera des autres étape par étape. Donc voilà à peu près les signes qui peuvent dire que tu peux avoir tout simplement le schéma d'abandon. Alors la question qu'on peut se poser c'est qu'est-ce que je fais ? C'est-à-dire que je me retrouve la main nue... depuis tout à l'heure ce que tu me dis ça a l'air vraiment de toucher un point sensible chez moi la question que j'ai envie de te poser chère Manu c'est qu'est-ce que je fais de cette info ? comment est-ce que je peux faire pour gérer au mieux justement cette situation avec mon proche ? Alors, ça c'est pour absolument tout le monde. Il est important de se connaître tout d'abord et de savoir, de comprendre son fonctionnement. En fait, souvent on demande aux personnes quand ils sont face à la dépression d'un partenaire de comprendre la dépression, de s'adapter à la personne, etc. Là, pour une fois, mon discours va être différent. Je pense qu'il est bien de se connaître, de connaître ses limites, ses besoins et son équilibre psychologique. personnelles, pour pouvoir en fait des fois se protéger de l'autre. Je m'explique. Pour cela, je vais te raconter une petite histoire. Un jour, je vais voir mon mari et je lui dis, je n'ai pas envie de cuisiner ce soir, est-ce qu'on peut commander quelque chose ? Et puis, bon, il ne répond pas. Et je commence un petit peu à râler et je force là-haut. Et il me regarde et il me dit, écoute Manu, là, j'en peux plus. Et je lui dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, mais en fait, depuis ce matin, tu me parles très très mal. J'ai pas vraiment apprécié ce qui s'était passé dans la journée. Et là, tu débarques comme ça, tu t'es pas excusé de ton comportement. Moi, j'arrive pas là à faire comme si de rien n'était et de devoir cuisiner le repas du soir. Et j'ai commencé à râler. Ouais, tu te rends pas compte, je suis en dépression, ma vie c'est dure, des fois je fais pas attention, pourquoi tu vois tout de suite que le mal, etc. Et là, il se calme et il me dit, il me cadre, pas il se calme, il me cadre et il me dit Manu, là t'es en train de dépasser ma limite. Et en fait, c'est l'un des premiers chocs que j'ai eus après ma prise de thérapie, où je suis tout de suite allée en parler après à mon psychiatre, qui m'a lui aussi remis un peu les pendules à l'heure, pour me rappeler qu'il y avait des choses que je devais faire face à la dépression. Mon mari était en train de me dire qu'il ne voulait pas que je lui parle mal, un grand respect, que quand je faisais une erreur, je devais m'excuser, et que je devais prendre soin de lui. Chose que je ne faisais plus à partir du moment où j'étais en dépression. Je suis devenue une petite dictatrice. Franchement, il y a le côté africain qui est sorti là. Et je suis devenue un peu rigide, un peu même psychorigide. Et il avait besoin de mettre un cadre parce que déjà, ce n'est pas du tout comme ça que je devais fonctionner avec lui. À la base, il avait choisi une Manu très douce, très mignonne, sympa et tout. Et là, je devenais une espèce de bulldog qui n'était pas gentil avec lui. Et là, c'est vrai que j'étais avec ma dépression, mais je n'avais pas raison. Il est important de savoir quelles sont mes limites, qu'est-ce que je peux accepter. Je vois souvent des gens en thérapie qui viennent me voir, Manu, comment je peux aider un conjoint, un ami, un proche ? D'abord, qu'est-ce que tu es capable de faire ? Qu'est-ce que tu es capable de gérer ? Quelles sont les limites que tu ne veux pas dépasser ? Il est important de se connaître, de savoir ce dont on a besoin, ce qui est capable d'activer nos blessures. Et aussi, des fois, de savoir quelles sont mes blessures, quels sont mes schémas. C'est pour ça que j'aime beaucoup dire que la dépression est une véritable opportunité sympa, parce qu'en fait, c'est le moment des fois de s'asseoir et de comprendre sa construction et de savoir que voilà, moi, j'ai la blessure de l'abandon. Et donc, si j'ai la blessure de l'abandon, je dois pouvoir m'asseoir avec un ami, un proche ou mon partenaire et expliquer certains comportements qu'il devrait avoir, même s'il est en dépression, pour ne pas activer mes blessures. Donc, la première étape, c'est de se comprendre. Qu'est-ce que moi j'ai besoin pour fonctionner ? Quel est mon fonctionnement ? Est-ce que j'ai besoin d'être rassurée ? Est-ce que j'ai besoin de distance ? Est-ce que j'ai besoin qu'on me comprenne ? Est-ce que j'ai besoin qu'on m'explique ? Je dois pouvoir verbaliser mes besoins pour pouvoir trouver un équilibre avec la personne en face de moi qui part en steak. C'est vraiment important. Donc c'est pour ça qu'il faut d'abord vraiment penser à soi. Ensuite, il est important de prendre soin de soi. Parce que quand on est face à quelqu'un qui a une maladie, une souffrance psychologique, comme la dépression, mais on peut aller avec la bipolarité, la schizophrénie, c'est des maladies qui sont complexes, il est aussi important de savoir prendre soin de soi. Parce que si ça vient activer nos propres blessures et nos propres difficultés, eh bien si on ne prend pas soin de nous émotionnellement, on risque d'être submergé par la difficulté de nos émotions et on peut se perdre dans le besoin de vouloir sauver notre proche. Et c'est là, à ce moment-là, qu'on s'oublie. à ce moment-là, qu'on ne prend pas soin de nous et que quand notre proche sort de la dépression, nous, on tombe dedans. Parce que du coup, on ne s'est pas assez protégé. Moi, un jour, mon mari, encore une fois, mon mari, le nombre de fois qu'il m'a recadré, c'est vrai que ce n'est pas top de raconter cette partie-là de moi. J'ai un peu honte. J'avoue que c'est un peu dur de dire ça. Mais c'est vrai, j'ai fait des dingueries, clairement. Franchement, il ne veut pas être interviewé. Je veux qu'il soit interviewé, il ne veut pas. Mais voilà, c'est pas grave. Et en fait, plus d'une fois, il m'a recadré. Il m'a dit, Manu, tu peux pas réagir comme ça. Il dit, moi, j'ai aussi des sentiments. Moi, j'ai besoin. Et c'est vrai que ma première réaction, ça a été de pleurer. Donc, c'est pas forcément facile de voir qu'on crée une émotion négative chez l'autre. Mais prendre soin de soi, c'est maintenir des lumières saines. Être capable de dire ce qu'on est capable de faire ou pas capable de faire, ce qu'on est capable d'aider jusqu'à où et à quel moment il faut savoir se protéger. Et moi, j'aime beaucoup avoir ça avec mes patients en ce moment. Jusqu'à quelle limite tu es capable d'aller ? Et en fait, des fois, on est là, je suis capable de décrocher la lune pour mon chéri. On parle de dépression, on parle de quelqu'un qui change de comportement. Il est donc important, au-delà de pouvoir dépasser la lune, de ne pas dépasser ses propres limites et de savoir prendre soin de soi. De dire, là, je suis fatiguée, là, je vais me reposer. Non, là, je ne ferai pas à manger. Non, là, je ne ferai pas le ménage. Non, là, je ne vais pas t'appeler. Parce que si je t'appelle, tu me racontes des problèmes et tu ne me laisses pas, moi, me demander comment moi, je vais. Moi, je me rappelle d'avoir une copine qui était en dépression et du coup, de devoir lui expliquer que tu ne me demandes pas comment je vais. Et des fois, il faut le dire, en fait. Tu ne me demandes pas comment je vais. Elle m'a regardée, elle me dit, je suis désolée, je ne fais pas attention. Et c'était important pour moi parce que moi, je trouvais que c'était un manque de respect. Donc vraiment, le premier point, c'est de vraiment savoir comment on fonctionne, qu'est-ce qui active nos blessures pour nous protéger et ensuite prendre soin de soi. Ça nous permettra d'avoir une relation saine dans laquelle on mettra un cadre pour ne pas se laisser dépasser par la situation. Ensuite, il est important quand on a quelqu'un qui vient activer notre blessure, notre schéma d'abandon, de pouvoir rester présent, rester actif, mais dans le cadre. encore une fois dans lequel on est capable d'être, de gérer la situation. On fait attention à ne pas se laisser submerger par des questions ou par des conseils non sollicités. Par exemple, là, en ce moment, ça me fait penser aux personnes qui vont avoir le TOC du couple. En ce moment, il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir pour le TOC du couple. Quand on est face à quelqu'un qui a justement ce TOC, le partenaire qui demande sans cesse, sans cesse, sans cesse à poser des questions, Des fois, c'est bien de remettre un cadre en disant, voilà, non, je ne peux pas répondre à ta réassurance. De toute façon, c'est obsessionnel. Tu as besoin de prendre soin de soi. On remet un cadre. Ensuite, bien sûr, il est important de ne pas se sentir responsable de la guérison de la personne. Le dépressif doit prendre soin de sa santé mentale. Et ce n'est pas à nous de le faire. C'est aussi un autre point qui est important à prendre en compte pour éviter que la blessure prenne plus d'ampleur. Parce que moins on a de rejets venant de l'autre, moins on va activer. notre blessure de l'abandon. Bien sûr, il faut être patient. Par contre, ça, c'est la réalité. Il faut être patient et accepter le processus de la dépression qui est assez long. Des fois, je n'aime pas trop donner des dates à mes patients, mais quelques fois, enfin, mes clients, parce que les gens n'aiment pas trop quand je suis psychopraticienne, donc je vais dire client à mes clients, parce qu'en fait, la réalité, c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va passer. Le plus important, en fait, aujourd'hui, c'est d'accepter que ce sera long. et accepter de fonctionner avec la personne selon ce qu'on est capable d'avoir comme relation. Par exemple, en parlant de ma copine qui était en dépression, on pouvait se voir à peu près tous les mois, mois et demi. On faisait des choses ensemble. À ce moment-là, c'était cool. Moi, j'avais besoin d'une copine et pas d'un nouveau patient, d'une nouvelle cliente. Et donc, du coup, je mettais un cadre, je savais que c'était long. Elle avait sa thérapie et on restait copine. Des fois, c'est bien de pouvoir rester amie. rester des copains, rester des conjoints, plutôt que de devenir thérapeute, parce que ça va venir activer la blessure de l'abandon, parce que justement, quand l'autre ne sera pas d'accord avec ce qu'on dit, ça vient nous fendre le cœur et nous stresser, alors que ce n'est pas forcément très très bon. Et ce qui va nous permettre aussi de tenir le coup, bien sûr, c'est aussi de créer des moments de partage sans pression. Des balades, passer du temps avec la personne, avec des choses qui sont simples. dans lequel on ne va pas activer nos blessures, et puis on se sent capable d'aider la personne. Donc vraiment, les quatre points que je voulais partager aujourd'hui, c'est d'être présent, mais de mettre un cadre, de laisser la responsabilité à notre proche de sortir de la dépression, d'être patient et d'accepter que le processus de dépression et de guérison est long, et ensuite on crée des moments de partage sans pression. Ça peut sincèrement nous aider à éviter d'activer nos blessures, mais de rester un aidant. auprès de notre proche. Alors, pour les couples, parce qu'à la différence des amis, les couples, quand on vient toucher la blessure, tout simplement, de l'abandon, c'est plus compliqué. Parce que là, on vient vraiment activer la peur de l'abandon liée à la relation de couple, et ça, c'est pas forcément évident. Sachant qu'en plus, si on a un style d'attachement dit anxieux, c'est-à-dire qu'on a besoin d'être rassuré dans notre relation, et que le partenaire... à un style d'attachement évitant qui a besoin de distance, c'est encore plus difficile. Ce qu'il faut vraiment savoir, c'est que la blessure de l'abandon se traite. Et vraiment, quand on souffre de la blessure de l'abandon, du schéma d'abandon en complet, et qu'on est en relation de couple, pour moi, la thérapie est très importante. Parce que ça permet d'apprendre à gérer ce schéma qui est activé par le conjoint pour vraiment réussir à apaiser au mieux la situation. Vraiment la reconnaître pour moi c'est la première étape et ensuite il faut apprendre tout simplement à gérer l'impact de cette blessure. Premièrement, l'une des premières choses à faire c'est d'apprendre à développer ce qu'on appelle l'indépendance émotionnelle. Ça veut dire que je suis dans la capacité de pouvoir gérer mes émotions sans que l'attitude de mon proche, de mon conjoint surtout, vienne impliquer la valeur que j'ai à mes propres yeux. C'est-à-dire que l'objectif c'est que... Quel que soit ce qui se passe dans la relation, vent, marée, je connais ma valeur, je sais qui je suis et je sais quelle place importante j'ai dans le couple. Si j'arrive à développer de l'indépendance émotionnelle, ça me permet de ne pas laisser ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon, venir prendre tout l'espace nécessaire. Développer l'indépendance émotionnelle, ce travail, ça se fait étape par étape. D'ailleurs, actuellement, je suis en train de créer un cours. justement pour apprendre l'indépendance émotionnelle, tu en sauras vraiment rapidement dans les prochains jours. Une fois qu'on a développé cette indépendance, c'est-à-dire que je sais réguler mes émotions, je sais apaiser mon stress si jamais je suis un petit peu anxieux dans la relation, eh bien je vais développer aussi mon estime de moi-même. C'est intéressant parce que là, on ne va pas du tout chercher le travail chez le dépressif depuis le début. En fait, c'est moi-même qui dois me sécuriser parce que c'est moi qui ai la blessure de l'abandon. Et le fait de développer son estime de soi, qui, l'estime de soi, il y a un truc super sympa à savoir avec cette partie, c'est que l'estime de soi englobe quatre points vraiment importants. Elle englobe la connaissance de soi, donc de savoir tout simplement qui je suis et comment je fonctionne. Ça englobe la confiance en soi, la croyance en mes capacités, l'acceptation tout simplement de soi, de savoir qui je suis et comment je fonctionne, et l'amour de soi. Je m'aime sans condition. L'estime de soi, c'est vraiment un travail complet sur quatre aspects. Et si on arrive à le développer, ça nous permet d'éviter que la blessure de l'abandon vienne nous déstabiliser dans la relation le temps que le dépressif fasse son taf. L'une des autres choses que l'on peut faire et que personnellement, moi, je trouve vraiment... vraiment génial, c'est d'apprendre tout simplement, une fois qu'on a travaillé la blessure de l'indépendance émotionnelle et l'estime de soi, c'est de libérer sa colère. Souvent, j'aime bien demander aux personnes que j'accompagne, est-ce que tu as de la colère ? Et ils me disent, ouais, mais la colère, c'est pas forcément très très bien de la sortir. La colère, c'est une émotion qui fait surface pour nous permettre en fait de définir qu'il y a une injustice en nous. Et souvent, elle masque des émotions plus profondes, comme la tristesse, la peur ou la douleur. Libérer sa colère quand on souffre d'une blessure, de l'abandon, du schéma d'abandon, ça nous permet en fait de laisser place à nos émotions, à ce qu'on ressent. Et quelquefois de dire au partenaire, tu es en train de dépasser des limites, je ne suis pas d'accord avec comment tu fonctionnes, moi aussi j'ai des émotions et moi aussi j'ai des sentiments. Non, je ne vais pas accepter que tu n'ailles pas voir un thérapeute depuis dix ans. Non, je ne vais pas accepter ta première, ta prochaine rechute. Tu vas aller voir un thérapeute et ce ne sera pas négociable. La colère permet vraiment d'affirmer. un peu plus ses limites, d'affirmer un peu plus la manière dont la relation doit rester saine. Et c'est super important. Libérer sa colère, ce n'est pas laisser une colère agressive. La colère peut se maîtriser. On est capable de faire preuve de maîtrise de soi quand même. Nous sommes tous des adultes responsables, raisonnables, capables de se gérer sans aucun souci. Tu es d'accord avec moi ? Et donc du coup, ce qui est vraiment important, c'est que si on arrive à développer cette action-là, ça nous permettra de gérer, bien sûr, notre... la blessure de l'abandon. Forcément, connaître les déclencheurs, ça aide vraiment, et la communication, c'est vraiment quelque chose de très important. Quand on a travaillé tout cet aspect-là personnel, c'est à ce moment-là qu'on va aller attaquer le couple, pas avant. C'est pour ça qu'une thérapie ou un travail un peu plus profond, j'ai hâte de proposer ce travail que je proposerai très rapidement à travers une formation, faire ce travail est important parce qu'on ne peut pas aller attaquer le couple si je suis bancale. En fait, c'est comme si on était tout simplement en train de devoir faire une façade de maison. On ne prend pas n'importe quel échafaudage. Et puis, on le place, on le positionne correctement. Bien sûr que je dois aller attaquer la façade de la maison. Mais si je n'ai pas un bel échafaudage, je ne sais pas comment je peux être en sécurité à refaire la façade de ma maison. Eh bien, c'est pareil avec la dépression d'un partenaire. Si ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon se réactive, eh bien, à ce moment-là, je dois d'abord apaiser mon schéma avant d'aller attaquer mon couple. Parce que mon schéma va me faire faire n'importe quoi. Hyper vigilance, plein de messages, plein de textos. Je vais commencer à hurler sur tous les toits. Je vais commencer à m'énerver, m'agacer. Je ne vais pas me reconnaître. Parce qu'en fait, ma blessure, elle est en train de s'exprimer. C'est pour ça qu'il faut d'abord la calmer, la cadrer, pour éviter qu'elle prenne trop d'ampleur et qu'elle fasse du mal à la relation, pour ensuite aller attaquer le vrai problème. C'est toi, partenaire, qui es en dépression. C'est ça, le vrai problème. Ça n'a jamais été moi. Ce ne sera jamais moi. c'est toi qui es dans dépression. Et le fait de pouvoir vraiment rester, affirmer ça, ça aide sincèrement. Alors, c'est une phrase parmi tant d'autres. Peut-être que des fois, on peut avoir une implication. On va prendre un petit peu de mesure sur ce que j'ai dit. Attention, on ne vient pas dire, oui, mais Manu, elle a dit que ce n'était pas possible que ce soit moi. Manu, elle n'a pas dit ça. Donc vraiment, c'est OK. En fait, quand on est conscient de ce qu'on a fait, on s'est géré, on ne se laisse pas douter par le comportement de l'autre. Vraiment, la blessure de l'abandon, c'est quelque chose qui n'est pas évident. C'est même très compliqué de devoir gérer ça au quotidien. Mais je trouve qu'aujourd'hui, si on prend le temps de vraiment comprendre notre fonctionnement, de comprendre la dépression, de comprendre la psychologie qui se joue en nous, quand la dépression d'un proche vient nous activer, ça nous permet de nous rendre compte qu'on ne fait pas assez de boulot sur la santé mentale, que ce n'est pas un truc qui va durer 25 ans, travailler dessus, de prendre le recul nécessaire, on peut vraiment réussir à s'en sortir. Si vraiment tu aimerais travailler sur cette blessure de l'abandon, sur ce schéma d'abandon, sache qu'il y a un cours qui va bientôt arriver à la disposition de tous, car je sais que je ne peux pas faire d'accompagnement avec tout le monde. J'aimerais tellement, mais voilà, la réalité c'est que nous n'avons que 24 heures dans une journée. Mais il y a un cours qui arrive très vite. Si tu veux tout simplement t'inscrire en avant-première pour avoir plus d'infos. sur ce cours et tout simplement être dans la liste d'attente, eh bien le lien est dans les notes de cet épisode. Il se met tout simplement en bas là actuellement sur la vidéo YouTube. Et si tu souhaites aller tout simplement sur le lien, il suffit d'aller tout simplement sur www.mydailypression.com slash abandon. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui, n'est-ce pas ? La peur de l'abandon, c'est vraiment quelque chose d'incroyable qui va nous permettre vraiment de comprendre mieux comment est-ce qu'on fonctionne. Aujourd'hui, si on prend le recul nécessaire pour savoir comment cette blessure fonctionne chez nous, comment est-ce qu'elle vient s'activer, si on prend le temps de la travailler en fonction de nous-mêmes, d'abord et après, face à la dépression de notre proche, elle ne viendra pas venir toucher nos insécurités et on saura gérer la situation avec bien plus d'apaisement. Pour moi, c'est important de parler des déroulements psychologiques que la dépression peut avoir chez nous, en tant que proche, en tant que conjoint, en tant qu'ami, parce que nous aussi, on est chamboulés par cette situation et cette difficulté. J'espère sincèrement que l'épisode d'aujourd'hui t'aura plu et qu'il te permettra vraiment de prendre bien soin de toi et de faire de toi une priorité pour gérer d'abord ta blessure de l'abandon avant d'aller attaquer ta relation avec ton proche. Merci à tous d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout et moi je vous dis à la semaine prochaine, chers proches ! pour un nouvel épisode. Ciao !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode de podcast , nous allons explorer ensemble ce qu’est la blessure de l’abandon. Et surtout, comment tu peux gérer ta blessure face à la dépression de ton proche.


S'inscrire sur en avant-première sur la formation : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Abonnez-vous au podcast afin d'être informé des nouveaux épisodes

➖ Les notes de l'épisode : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon

➖✉️Newsletter : rejoindre la newsletter :  https://bit.ly/3YQ4lZM 

➖ Réserve ton appel découverte avec moi : http://bit.ly/3mA0yAw 


~~GUIDE GRATUIT ~~

➖🎁 Guide comment aider une personne en dépression  :  https://mydelipression.com/aider 

➖🎁 14 actions pour consolider son couple face à la dépression :  https://mydelipression.com/consolider-couple/

➖🎁 Faire le bilan de ton couple face à la dépression :https://mydelipression.com/bilan/


~~FORMATION ~~

➖💻Formation pour apprendre sur la dépression : https://mydelipression.com/entourage/

➖💻Formation pour le couple en dépression : https://mydelipression.com/mission



°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


👉Suivez-moi sur Instagram : https://www.instagram.com/mydelipression/ 

🎧Ecouter le podcast : https://mydelipression.com/podcast/

📰 Lire les articles du blog : https://mydelipression.com/blog  


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va parler du schéma d'abandon et comment la dépression peut l'activer. L'objectif de l'épisode, c'est de te permettre de comprendre mieux cet aspect de la psychologie et te permettre de te protéger de la bonne façon de la dépression de ton proche s'il est capable d'activer en toi cette blessure.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche, moi. c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression,

  • Speaker #0

    rechute et tout ce qui va avec,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voix cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie. t'aider face à ta dépression.

  • Speaker #0

    Tu es perdu,

  • Speaker #1

    tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi, tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs, ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti !

  • Speaker #0

    Hello chers proches, bienvenue à toi et dans l'épisode du jour ! Il y a quelques épisodes en arrière, j'ai parlé de la dépression et de la blessure du rejet. Et j'ai reçu une vague de personnes qui m'ont demandé Manu, est-ce que tu peux nous faire s'il te plaît la blessure de l'abandon ? Alors là, j'étais super surprise parce que je ne m'y attendais pas vraiment d'avoir autant de demandes. Alors du coup, forcément, j'ai pris le temps de parler aujourd'hui de la blessure de l'abandon. La réalité, c'est que la dépression vient... activer chez l'entourage des blessures que l'on peut avoir, des blessures qu'on a peut-être des fois soignées, qu'on a peut-être des fois traitées correctement, mais qui peuvent réapparaître au moment d'une dépression. On sait que la dépression, ça vient changer une personne, et donc forcément ça vient changer la relation qu'on a avec la personne. On a peut-être l'habitude d'être avec une personne qui est calme, posée, qui est bien dans sa relation de couple, etc., où notre couple... un ami sans souci, puis du jour au lendemain, la personne, elle est différente, elle ne nous répond plus, elle met de la distance, parfois elle met du rejet, et donc forcément, nous, ça vient toucher des insécurités. On avait fait un petit peu attention parce qu'on avait choisi une personne qui était en adéquation avec notre fonctionnement, et quand la dépression arrive, elle vient tout massacrer comme ça sur le passage, et on se retrouve... avec tout simplement la blessure que l'on peut avoir, la blessure de l'abandon qui vient un petit peu se réactiver. Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va tout simplement parler de cette blessure. Pourquoi la dépression vient l'activer et qu'est-ce qu'on peut faire en fonction de notre relation avec la personne, ce que l'on peut faire pour dépasser tout simplement cette blessure émotionnelle. Alors, est-ce que tu es prêt ? Est-ce que tu es bien installé, confortablement ? Avec un plaid, une boisson chaude ou un petit cocktail mojito, c'est parti pour l'épisode du jour. On va parler de la blessure, de l'abandon et on va parler pendant quelques instants d'un côté un peu psychologique. Nous avons notre cher Louise Bourbeau qui nous a parlé des cinq blessures de l'âme et qui a expliqué la blessure du rejet, la blessure de l'abandon, etc. Nous, on va parler d'un autre... notre fonctionnement. On va parler de ce qu'on appelle un schéma, un schéma de Jung. Alors un schéma de Jung, qu'est-ce que c'est ? Ce sont des schémas de pensée profondément ancrés en nous que nous développons durant notre enfance et notre adolescence. Ils vont donc façonner la manière dont on va voir le monde, la manière dont on va réagir à des événements et comment on va se comporter dans certaines situations. Le schéma de Jung part de la théorie de l'attachement, selon laquelle Un enfant construit ses schémas de fonctionnement par rapport à la manière dont ses parents vont répondre à ses besoins émotionnels. Il existe des grands domaines, tout simplement, de schémas, mais nous, on va se focaliser sur le domaine de la séparation et justement du rejet. Il existe dans ce domaine quatre schémas que l'on peut développer. Le schéma d'abandon, qui est cette peur constante que les personnes qui sont proches de nous peuvent nous quitter, nous laisser, nous abandonner. Le schéma de méfiance, c'est la conviction que les autres vont nous blesser, nous tromper ou nous exploiter. On a ce qu'on appelle le manque affectif, c'est le sentiment que les besoins émotionnels que l'on peut avoir fondamentaux comme l'amour, le soutien ou la compréhension ne seront jamais comblés. Et le schéma d'imperfection. C'est la croyance que nous sommes fondamentalement défectueux ou indignes d'amour. Pourquoi est-ce que j'ai décidé de prendre ce domaine plutôt que de parler tout simplement de la blessure, de l'abandon de Louise Bourbeau ? Parce qu'en fait, la réalité, c'est que quand on parle vraiment de notion d'abandon, on ne parle pas de quelqu'un qui a été laissé dans un train, dans un parc à 4 ans. On parle d'une personne qui a une construction, qui a... peur que les autres vont le quitter et qui va développer ces autres peurs, cette méfiance par rapport à certaines personnes, ce manque affectif qui peut être difficile et cette imperfection. Et en fait, on peut travailler sur tous ces aspects-là. Et un jour, être dans une relation, on a décidé que ça se passe bien, on est content, etc. Et qu'une personne en dépression, elle peut en fait nous tromper. elle peut ne plus répondre à nos besoins émotionnels, elle peut du coup nous faire comprendre qu'on a peut-être un souci, que c'est à cause de cette personne qu'on a la dépression, et elle peut partir. Et donc elle va activer le domaine de la séparation et du rejet. Et donc forcément c'est étroitement lié à ce qu'on appelle le style d'attachement, la manière dont on va développer une relation avec d'autres personnes, et ça vient forcément toucher des insécurités. C'est là où vraiment c'est quelque chose d'important. Je voulais vraiment utiliser la notion de schéma de séparation et de rejet plutôt que la simple, comment dirais-je, c'est pas simple, c'est pas ce que je voulais dire, mais plutôt que juste la blessure d'abandon de Louise Bourbeau. Parce que je voulais vraiment montrer qu'à la différence de la blessure du rejet, la blessure de l'abandon vient toucher quelque chose de bien plus profond chez la personne. C'est sa construction vers une relation avec les autres. Et donc, c'est là où la dépression, elle vient tout simplement massacrer la construction que j'ai de moi. Donc, si je suis quelqu'un qui souffre de la blessure de l'abandon, je cherche à être rassurée, je cherche à se qu'on prenne soin de moi, etc. Et du jour au lendemain, j'ai quelqu'un qui est en dépression qui ne me rassure plus, qui ne m'envoie plus de messages. Et puis du coup, forcément, je vais avoir une hyper vigilance par rapport à l'autre parce que ça ne va pas. Ou alors, il y a la déception. J'étais avec une confiance absolue avec mon partenaire. Et puis du jour au lendemain, la personne, elle ne me parle plus, elle me lâche. Ou même, elle ne me dit pas tout. Et là, ça vient chercher ma blessure de la méfiance. Et on peut avoir aussi, pareil, le manque affectif. Je suis quelqu'un qui est là, qui comble mes besoins fondamentaux. Et du jour au lendemain, j'ai un dépressif qui ne comble plus mes besoins émotionnels. De soutien, d'amour, de compréhension, etc. C'est vraiment quelque chose qui n'est pas évident. Et pourquoi vraiment j'ai voulu utiliser cet outil et pas le simple outil de la... J'aime pas encore ce terme, Manu t'exagères, c'est pas un simple outil. Mais juste le côté de Louise Bourbeau, parce que je voulais faire comprendre un truc important. La dépression de notre partenaire que l'on a choisi, de notre meilleur pote avec qui on est pote depuis longtemps, de l'un de nos proches que l'on peut avoir, va changer la relation avec la personne. Elle va changer parce que le dépressif va avoir une attitude qui n'est pas évidente. Une attitude que moi, je vais qualifier personnellement d'assez complexe. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Imagine-toi dans la scène suivante. Tu vas te marier dans cinq mois. Vous venez d'eux, payer la robe de la mariée, prendre la salle, location des fleurs, location du costume, location de la voiture, t'as sorti ta meilleure thune et t'as ta meuf qui t'appelle et qui te dit Je suis désolée chérie, mais il faut qu'on annule le mariage. C'est pas possible, j'y arriverai pas. Et là, en fait, qu'est-ce qui se passe ? Il y a la blessure de l'abandon qui vient se manifester, car la personne est en train de me dire c'est fini, je ne veux plus être avec toi dans cette relation Mais elle va venir aussi activer d'autres peurs. Tu ne te fais pas que te faire abandonner. Tu perds la confiance envers cette personne qui, en fait, du coup, elle t'exploite et elle te blesse. Donc, ça vient activer ton schéma de méfiance. Ensuite, ça vient activer ton manque affectif parce que cette personne, elle ne répond plus à tes besoins émotionnels puisqu'elle te dit qu'elle n'a plus vraiment envie d'être avec toi. Et puis, par-dessus marcher, ça vient toucher ta blessure d'imperfection parce que tu sais, tu sens au fond de toi que tu es indigne d'amour, mais tu as enfin trouvé la doudou parfaite. Et là, elle te dit, c'est pas possible. Et donc, qu'est-ce qui va se passer ? Je suis pas assez à la hauteur, je ne suis pas la personne qu'il faut à mon partenaire. Et en une seule phrase, on peut venir déglinguer toute une construction d'une personne. C'est pour ça que beaucoup de gens comprennent pas pourquoi j'ai fait beaucoup d'épisodes sur les couples, sur la relation d'amour avec la dépression. Parce que le dépressif ne vient pas juste chambouler une petite blessure de l'abandon, parce que j'ai été dépendant de ma maman, de mon papa. On n'est pas là-dessus, on est sur une... construction, on a choisi quelqu'un pour répondre à notre construction de schéma, et du jour en lendemain, cette personne, elle vient tout switcher, tout changer, tout balancer, et ça vient apporter ces dommages collatéraux très très forts. Et c'est ça qui n'est pas forcément évident, parce que finalement, la réalité, c'est qu'on se retrouve face à cette souffrance, et nous, on doit gérer la dépression du partenaire, la dépression du pote, du meilleur ami, etc. on doit gérer aussi nos émotions. Et quand on est face à quelqu'un qui ensuite, deux jours plus tard, nous dit C'est bon chérie, j'ai réfléchi, on se remarie. Ouais, mais du coup, je me positionne comment face à toi ? Du coup, est-ce que tu m'as déjà trahi ? Tu vas peut-être me retrahir ? Est-ce que tu vas combler mes besoins ? Et là, on rentre dans un engrenage qui n'est pas facile. Bon, tu l'aurais peut-être remarqué, cette fille qui a dit à son chéri, il y a trois, quatre mois du mariage que c'est fini, c'était moi. Et je sais ce que j'ai activé personnellement chez mon... Donc, pauvre doudou. Et la réalité aujourd'hui, quand on parle de la blessure de l'abandon, vraiment du schéma d'abandon, c'est vraiment cette notion que la dépression vient tout massacrer sur son passage. Et que ce n'est pas en fait, on va dire, ce n'est pas un caprice que de dire que c'est dur quand on a un partenaire en dépression. Ce n'est pas aussi facile des fois de suivre les conseils que je partage à travers le podcast parce qu'on vient toucher plusieurs aspects de notre construction. Et je me suis dit qu'il était vraiment important que j'en parle parce que c'est quand même quelque chose qui va nous permettre des fois de nous poser et de nous dire, ah ouais, quand tu es en train de me dire, cher conjoint, que c'est fini, ça vient jouer tout ça en moi. Quand tu es mon ami et que tu as toujours été présent pour moi à chaque instant de ma vie et qu'au moment où j'ai besoin de toi, tu me dis non, je ne peux pas, je suis en dépression, qu'est-ce que ça vient jouer chez moi ? Et c'est pour ça qu'on a des gens qui vont être très virulents envers les dépressifs. Ouais, ce n'est pas des personnes de confiance, les dépressifs sont mauvais. moi je peux les comprendre parce qu'ils ont ce discours parce qu'on est venu toucher leur construction personnelle. Voilà, même si j'ai été en dépression, même si je ne suis pas d'accord sur certains avis que l'on peut avoir sur la dépression, ta chère Manu, elle dit les choses parce qu'elle a promis zéro tabou sur ce podcast. Et donc c'est là où c'est vraiment pas facile. Vraiment, comme le dépressif se retrouve avec sa tendance à s'isoler, avec le fait qu'ils ne soient pas forcément toujours un bon communicant, avec l'apathie, le rejet, la dévalorisation, la fatigue émotionnelle, le stress, l'anxiété. Tous les symptômes de la dépression, il n'y en a pas un qui va nous aider à ne pas activer la blessure que l'on peut avoir. Et c'est là où on peut se sentir vraiment impuissant. Parce qu'on est face à quelqu'un qu'on voit souffrir, mais notre souffrance à nous, elle est aussi importante. Alors la grande question qu'on peut se poser déjà c'est, est-ce que j'ai cette blessure de l'abandon ? Les trois quarts du temps on l'a, mais ça dépend vraiment de chacun et de sa propre construction. En fait c'est très simple, pour savoir si on a la blessure de l'abandon, et bien la question qu'on peut se poser c'est, comment est-ce que je gère mes relations avec les autres ? Alors la question qu'on peut se poser sur le schéma d'abandon, est-ce que tu as souvent peur que des personnes puissent te quitter ou te rejeter ? En particulier des personnes qui te sont proches. Est-ce que tu te sens particulièrement vulnérable dans tes relations, comme si ça pouvait s'arrêter à tout moment ? Est-ce que tu as besoin souvent d'être rassuré dans la relation ou par les personnes que tu aimes pour te sentir en sécurité ? Est-ce que tu as de l'anxiété quand tu te rends compte qu'un proche, un parent, un ami commencent un petit peu à mettre de la distance ? Est-ce que tu prends de l'hypervigilance à ce moment-là ? Est-ce que tu préfères des fois rejeter les autres plutôt qu'être rejeté ? même si ça n'a pas l'air vraiment très rationnel ou intentionnel ? Est-ce que tu as tendance à être attiré par des personnes ou des conjoints qui ne sont pas forcément toujours disponibles émotionnellement ? Est-ce que tu peux devenir un petit peu étouffant avec ton partenaire, à poser plein de questions quand tu sens qu'il y a une distance qui peut commencer à arriver ? Et puis ensuite, on peut après se poser aussi cette question. Est-ce que tu préfères te mettre à distance pour ne pas souffrir ? On a à peu près les signes du schéma d'abandon. Alors on a parlé d'autres schémas, mais on va se concentrer sur le schéma d'abandon. On prendra le temps de parler des autres un peu plus tard, c'est pas la peine de me faire la requête, on parlera des autres étape par étape. Donc voilà à peu près les signes qui peuvent dire que tu peux avoir tout simplement le schéma d'abandon. Alors la question qu'on peut se poser c'est qu'est-ce que je fais ? C'est-à-dire que je me retrouve la main nue... depuis tout à l'heure ce que tu me dis ça a l'air vraiment de toucher un point sensible chez moi la question que j'ai envie de te poser chère Manu c'est qu'est-ce que je fais de cette info ? comment est-ce que je peux faire pour gérer au mieux justement cette situation avec mon proche ? Alors, ça c'est pour absolument tout le monde. Il est important de se connaître tout d'abord et de savoir, de comprendre son fonctionnement. En fait, souvent on demande aux personnes quand ils sont face à la dépression d'un partenaire de comprendre la dépression, de s'adapter à la personne, etc. Là, pour une fois, mon discours va être différent. Je pense qu'il est bien de se connaître, de connaître ses limites, ses besoins et son équilibre psychologique. personnelles, pour pouvoir en fait des fois se protéger de l'autre. Je m'explique. Pour cela, je vais te raconter une petite histoire. Un jour, je vais voir mon mari et je lui dis, je n'ai pas envie de cuisiner ce soir, est-ce qu'on peut commander quelque chose ? Et puis, bon, il ne répond pas. Et je commence un petit peu à râler et je force là-haut. Et il me regarde et il me dit, écoute Manu, là, j'en peux plus. Et je lui dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, mais en fait, depuis ce matin, tu me parles très très mal. J'ai pas vraiment apprécié ce qui s'était passé dans la journée. Et là, tu débarques comme ça, tu t'es pas excusé de ton comportement. Moi, j'arrive pas là à faire comme si de rien n'était et de devoir cuisiner le repas du soir. Et j'ai commencé à râler. Ouais, tu te rends pas compte, je suis en dépression, ma vie c'est dure, des fois je fais pas attention, pourquoi tu vois tout de suite que le mal, etc. Et là, il se calme et il me dit, il me cadre, pas il se calme, il me cadre et il me dit Manu, là t'es en train de dépasser ma limite. Et en fait, c'est l'un des premiers chocs que j'ai eus après ma prise de thérapie, où je suis tout de suite allée en parler après à mon psychiatre, qui m'a lui aussi remis un peu les pendules à l'heure, pour me rappeler qu'il y avait des choses que je devais faire face à la dépression. Mon mari était en train de me dire qu'il ne voulait pas que je lui parle mal, un grand respect, que quand je faisais une erreur, je devais m'excuser, et que je devais prendre soin de lui. Chose que je ne faisais plus à partir du moment où j'étais en dépression. Je suis devenue une petite dictatrice. Franchement, il y a le côté africain qui est sorti là. Et je suis devenue un peu rigide, un peu même psychorigide. Et il avait besoin de mettre un cadre parce que déjà, ce n'est pas du tout comme ça que je devais fonctionner avec lui. À la base, il avait choisi une Manu très douce, très mignonne, sympa et tout. Et là, je devenais une espèce de bulldog qui n'était pas gentil avec lui. Et là, c'est vrai que j'étais avec ma dépression, mais je n'avais pas raison. Il est important de savoir quelles sont mes limites, qu'est-ce que je peux accepter. Je vois souvent des gens en thérapie qui viennent me voir, Manu, comment je peux aider un conjoint, un ami, un proche ? D'abord, qu'est-ce que tu es capable de faire ? Qu'est-ce que tu es capable de gérer ? Quelles sont les limites que tu ne veux pas dépasser ? Il est important de se connaître, de savoir ce dont on a besoin, ce qui est capable d'activer nos blessures. Et aussi, des fois, de savoir quelles sont mes blessures, quels sont mes schémas. C'est pour ça que j'aime beaucoup dire que la dépression est une véritable opportunité sympa, parce qu'en fait, c'est le moment des fois de s'asseoir et de comprendre sa construction et de savoir que voilà, moi, j'ai la blessure de l'abandon. Et donc, si j'ai la blessure de l'abandon, je dois pouvoir m'asseoir avec un ami, un proche ou mon partenaire et expliquer certains comportements qu'il devrait avoir, même s'il est en dépression, pour ne pas activer mes blessures. Donc, la première étape, c'est de se comprendre. Qu'est-ce que moi j'ai besoin pour fonctionner ? Quel est mon fonctionnement ? Est-ce que j'ai besoin d'être rassurée ? Est-ce que j'ai besoin de distance ? Est-ce que j'ai besoin qu'on me comprenne ? Est-ce que j'ai besoin qu'on m'explique ? Je dois pouvoir verbaliser mes besoins pour pouvoir trouver un équilibre avec la personne en face de moi qui part en steak. C'est vraiment important. Donc c'est pour ça qu'il faut d'abord vraiment penser à soi. Ensuite, il est important de prendre soin de soi. Parce que quand on est face à quelqu'un qui a une maladie, une souffrance psychologique, comme la dépression, mais on peut aller avec la bipolarité, la schizophrénie, c'est des maladies qui sont complexes, il est aussi important de savoir prendre soin de soi. Parce que si ça vient activer nos propres blessures et nos propres difficultés, eh bien si on ne prend pas soin de nous émotionnellement, on risque d'être submergé par la difficulté de nos émotions et on peut se perdre dans le besoin de vouloir sauver notre proche. Et c'est là, à ce moment-là, qu'on s'oublie. à ce moment-là, qu'on ne prend pas soin de nous et que quand notre proche sort de la dépression, nous, on tombe dedans. Parce que du coup, on ne s'est pas assez protégé. Moi, un jour, mon mari, encore une fois, mon mari, le nombre de fois qu'il m'a recadré, c'est vrai que ce n'est pas top de raconter cette partie-là de moi. J'ai un peu honte. J'avoue que c'est un peu dur de dire ça. Mais c'est vrai, j'ai fait des dingueries, clairement. Franchement, il ne veut pas être interviewé. Je veux qu'il soit interviewé, il ne veut pas. Mais voilà, c'est pas grave. Et en fait, plus d'une fois, il m'a recadré. Il m'a dit, Manu, tu peux pas réagir comme ça. Il dit, moi, j'ai aussi des sentiments. Moi, j'ai besoin. Et c'est vrai que ma première réaction, ça a été de pleurer. Donc, c'est pas forcément facile de voir qu'on crée une émotion négative chez l'autre. Mais prendre soin de soi, c'est maintenir des lumières saines. Être capable de dire ce qu'on est capable de faire ou pas capable de faire, ce qu'on est capable d'aider jusqu'à où et à quel moment il faut savoir se protéger. Et moi, j'aime beaucoup avoir ça avec mes patients en ce moment. Jusqu'à quelle limite tu es capable d'aller ? Et en fait, des fois, on est là, je suis capable de décrocher la lune pour mon chéri. On parle de dépression, on parle de quelqu'un qui change de comportement. Il est donc important, au-delà de pouvoir dépasser la lune, de ne pas dépasser ses propres limites et de savoir prendre soin de soi. De dire, là, je suis fatiguée, là, je vais me reposer. Non, là, je ne ferai pas à manger. Non, là, je ne ferai pas le ménage. Non, là, je ne vais pas t'appeler. Parce que si je t'appelle, tu me racontes des problèmes et tu ne me laisses pas, moi, me demander comment moi, je vais. Moi, je me rappelle d'avoir une copine qui était en dépression et du coup, de devoir lui expliquer que tu ne me demandes pas comment je vais. Et des fois, il faut le dire, en fait. Tu ne me demandes pas comment je vais. Elle m'a regardée, elle me dit, je suis désolée, je ne fais pas attention. Et c'était important pour moi parce que moi, je trouvais que c'était un manque de respect. Donc vraiment, le premier point, c'est de vraiment savoir comment on fonctionne, qu'est-ce qui active nos blessures pour nous protéger et ensuite prendre soin de soi. Ça nous permettra d'avoir une relation saine dans laquelle on mettra un cadre pour ne pas se laisser dépasser par la situation. Ensuite, il est important quand on a quelqu'un qui vient activer notre blessure, notre schéma d'abandon, de pouvoir rester présent, rester actif, mais dans le cadre. encore une fois dans lequel on est capable d'être, de gérer la situation. On fait attention à ne pas se laisser submerger par des questions ou par des conseils non sollicités. Par exemple, là, en ce moment, ça me fait penser aux personnes qui vont avoir le TOC du couple. En ce moment, il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir pour le TOC du couple. Quand on est face à quelqu'un qui a justement ce TOC, le partenaire qui demande sans cesse, sans cesse, sans cesse à poser des questions, Des fois, c'est bien de remettre un cadre en disant, voilà, non, je ne peux pas répondre à ta réassurance. De toute façon, c'est obsessionnel. Tu as besoin de prendre soin de soi. On remet un cadre. Ensuite, bien sûr, il est important de ne pas se sentir responsable de la guérison de la personne. Le dépressif doit prendre soin de sa santé mentale. Et ce n'est pas à nous de le faire. C'est aussi un autre point qui est important à prendre en compte pour éviter que la blessure prenne plus d'ampleur. Parce que moins on a de rejets venant de l'autre, moins on va activer. notre blessure de l'abandon. Bien sûr, il faut être patient. Par contre, ça, c'est la réalité. Il faut être patient et accepter le processus de la dépression qui est assez long. Des fois, je n'aime pas trop donner des dates à mes patients, mais quelques fois, enfin, mes clients, parce que les gens n'aiment pas trop quand je suis psychopraticienne, donc je vais dire client à mes clients, parce qu'en fait, la réalité, c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va passer. Le plus important, en fait, aujourd'hui, c'est d'accepter que ce sera long. et accepter de fonctionner avec la personne selon ce qu'on est capable d'avoir comme relation. Par exemple, en parlant de ma copine qui était en dépression, on pouvait se voir à peu près tous les mois, mois et demi. On faisait des choses ensemble. À ce moment-là, c'était cool. Moi, j'avais besoin d'une copine et pas d'un nouveau patient, d'une nouvelle cliente. Et donc, du coup, je mettais un cadre, je savais que c'était long. Elle avait sa thérapie et on restait copine. Des fois, c'est bien de pouvoir rester amie. rester des copains, rester des conjoints, plutôt que de devenir thérapeute, parce que ça va venir activer la blessure de l'abandon, parce que justement, quand l'autre ne sera pas d'accord avec ce qu'on dit, ça vient nous fendre le cœur et nous stresser, alors que ce n'est pas forcément très très bon. Et ce qui va nous permettre aussi de tenir le coup, bien sûr, c'est aussi de créer des moments de partage sans pression. Des balades, passer du temps avec la personne, avec des choses qui sont simples. dans lequel on ne va pas activer nos blessures, et puis on se sent capable d'aider la personne. Donc vraiment, les quatre points que je voulais partager aujourd'hui, c'est d'être présent, mais de mettre un cadre, de laisser la responsabilité à notre proche de sortir de la dépression, d'être patient et d'accepter que le processus de dépression et de guérison est long, et ensuite on crée des moments de partage sans pression. Ça peut sincèrement nous aider à éviter d'activer nos blessures, mais de rester un aidant. auprès de notre proche. Alors, pour les couples, parce qu'à la différence des amis, les couples, quand on vient toucher la blessure, tout simplement, de l'abandon, c'est plus compliqué. Parce que là, on vient vraiment activer la peur de l'abandon liée à la relation de couple, et ça, c'est pas forcément évident. Sachant qu'en plus, si on a un style d'attachement dit anxieux, c'est-à-dire qu'on a besoin d'être rassuré dans notre relation, et que le partenaire... à un style d'attachement évitant qui a besoin de distance, c'est encore plus difficile. Ce qu'il faut vraiment savoir, c'est que la blessure de l'abandon se traite. Et vraiment, quand on souffre de la blessure de l'abandon, du schéma d'abandon en complet, et qu'on est en relation de couple, pour moi, la thérapie est très importante. Parce que ça permet d'apprendre à gérer ce schéma qui est activé par le conjoint pour vraiment réussir à apaiser au mieux la situation. Vraiment la reconnaître pour moi c'est la première étape et ensuite il faut apprendre tout simplement à gérer l'impact de cette blessure. Premièrement, l'une des premières choses à faire c'est d'apprendre à développer ce qu'on appelle l'indépendance émotionnelle. Ça veut dire que je suis dans la capacité de pouvoir gérer mes émotions sans que l'attitude de mon proche, de mon conjoint surtout, vienne impliquer la valeur que j'ai à mes propres yeux. C'est-à-dire que l'objectif c'est que... Quel que soit ce qui se passe dans la relation, vent, marée, je connais ma valeur, je sais qui je suis et je sais quelle place importante j'ai dans le couple. Si j'arrive à développer de l'indépendance émotionnelle, ça me permet de ne pas laisser ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon, venir prendre tout l'espace nécessaire. Développer l'indépendance émotionnelle, ce travail, ça se fait étape par étape. D'ailleurs, actuellement, je suis en train de créer un cours. justement pour apprendre l'indépendance émotionnelle, tu en sauras vraiment rapidement dans les prochains jours. Une fois qu'on a développé cette indépendance, c'est-à-dire que je sais réguler mes émotions, je sais apaiser mon stress si jamais je suis un petit peu anxieux dans la relation, eh bien je vais développer aussi mon estime de moi-même. C'est intéressant parce que là, on ne va pas du tout chercher le travail chez le dépressif depuis le début. En fait, c'est moi-même qui dois me sécuriser parce que c'est moi qui ai la blessure de l'abandon. Et le fait de développer son estime de soi, qui, l'estime de soi, il y a un truc super sympa à savoir avec cette partie, c'est que l'estime de soi englobe quatre points vraiment importants. Elle englobe la connaissance de soi, donc de savoir tout simplement qui je suis et comment je fonctionne. Ça englobe la confiance en soi, la croyance en mes capacités, l'acceptation tout simplement de soi, de savoir qui je suis et comment je fonctionne, et l'amour de soi. Je m'aime sans condition. L'estime de soi, c'est vraiment un travail complet sur quatre aspects. Et si on arrive à le développer, ça nous permet d'éviter que la blessure de l'abandon vienne nous déstabiliser dans la relation le temps que le dépressif fasse son taf. L'une des autres choses que l'on peut faire et que personnellement, moi, je trouve vraiment... vraiment génial, c'est d'apprendre tout simplement, une fois qu'on a travaillé la blessure de l'indépendance émotionnelle et l'estime de soi, c'est de libérer sa colère. Souvent, j'aime bien demander aux personnes que j'accompagne, est-ce que tu as de la colère ? Et ils me disent, ouais, mais la colère, c'est pas forcément très très bien de la sortir. La colère, c'est une émotion qui fait surface pour nous permettre en fait de définir qu'il y a une injustice en nous. Et souvent, elle masque des émotions plus profondes, comme la tristesse, la peur ou la douleur. Libérer sa colère quand on souffre d'une blessure, de l'abandon, du schéma d'abandon, ça nous permet en fait de laisser place à nos émotions, à ce qu'on ressent. Et quelquefois de dire au partenaire, tu es en train de dépasser des limites, je ne suis pas d'accord avec comment tu fonctionnes, moi aussi j'ai des émotions et moi aussi j'ai des sentiments. Non, je ne vais pas accepter que tu n'ailles pas voir un thérapeute depuis dix ans. Non, je ne vais pas accepter ta première, ta prochaine rechute. Tu vas aller voir un thérapeute et ce ne sera pas négociable. La colère permet vraiment d'affirmer. un peu plus ses limites, d'affirmer un peu plus la manière dont la relation doit rester saine. Et c'est super important. Libérer sa colère, ce n'est pas laisser une colère agressive. La colère peut se maîtriser. On est capable de faire preuve de maîtrise de soi quand même. Nous sommes tous des adultes responsables, raisonnables, capables de se gérer sans aucun souci. Tu es d'accord avec moi ? Et donc du coup, ce qui est vraiment important, c'est que si on arrive à développer cette action-là, ça nous permettra de gérer, bien sûr, notre... la blessure de l'abandon. Forcément, connaître les déclencheurs, ça aide vraiment, et la communication, c'est vraiment quelque chose de très important. Quand on a travaillé tout cet aspect-là personnel, c'est à ce moment-là qu'on va aller attaquer le couple, pas avant. C'est pour ça qu'une thérapie ou un travail un peu plus profond, j'ai hâte de proposer ce travail que je proposerai très rapidement à travers une formation, faire ce travail est important parce qu'on ne peut pas aller attaquer le couple si je suis bancale. En fait, c'est comme si on était tout simplement en train de devoir faire une façade de maison. On ne prend pas n'importe quel échafaudage. Et puis, on le place, on le positionne correctement. Bien sûr que je dois aller attaquer la façade de la maison. Mais si je n'ai pas un bel échafaudage, je ne sais pas comment je peux être en sécurité à refaire la façade de ma maison. Eh bien, c'est pareil avec la dépression d'un partenaire. Si ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon se réactive, eh bien, à ce moment-là, je dois d'abord apaiser mon schéma avant d'aller attaquer mon couple. Parce que mon schéma va me faire faire n'importe quoi. Hyper vigilance, plein de messages, plein de textos. Je vais commencer à hurler sur tous les toits. Je vais commencer à m'énerver, m'agacer. Je ne vais pas me reconnaître. Parce qu'en fait, ma blessure, elle est en train de s'exprimer. C'est pour ça qu'il faut d'abord la calmer, la cadrer, pour éviter qu'elle prenne trop d'ampleur et qu'elle fasse du mal à la relation, pour ensuite aller attaquer le vrai problème. C'est toi, partenaire, qui es en dépression. C'est ça, le vrai problème. Ça n'a jamais été moi. Ce ne sera jamais moi. c'est toi qui es dans dépression. Et le fait de pouvoir vraiment rester, affirmer ça, ça aide sincèrement. Alors, c'est une phrase parmi tant d'autres. Peut-être que des fois, on peut avoir une implication. On va prendre un petit peu de mesure sur ce que j'ai dit. Attention, on ne vient pas dire, oui, mais Manu, elle a dit que ce n'était pas possible que ce soit moi. Manu, elle n'a pas dit ça. Donc vraiment, c'est OK. En fait, quand on est conscient de ce qu'on a fait, on s'est géré, on ne se laisse pas douter par le comportement de l'autre. Vraiment, la blessure de l'abandon, c'est quelque chose qui n'est pas évident. C'est même très compliqué de devoir gérer ça au quotidien. Mais je trouve qu'aujourd'hui, si on prend le temps de vraiment comprendre notre fonctionnement, de comprendre la dépression, de comprendre la psychologie qui se joue en nous, quand la dépression d'un proche vient nous activer, ça nous permet de nous rendre compte qu'on ne fait pas assez de boulot sur la santé mentale, que ce n'est pas un truc qui va durer 25 ans, travailler dessus, de prendre le recul nécessaire, on peut vraiment réussir à s'en sortir. Si vraiment tu aimerais travailler sur cette blessure de l'abandon, sur ce schéma d'abandon, sache qu'il y a un cours qui va bientôt arriver à la disposition de tous, car je sais que je ne peux pas faire d'accompagnement avec tout le monde. J'aimerais tellement, mais voilà, la réalité c'est que nous n'avons que 24 heures dans une journée. Mais il y a un cours qui arrive très vite. Si tu veux tout simplement t'inscrire en avant-première pour avoir plus d'infos. sur ce cours et tout simplement être dans la liste d'attente, eh bien le lien est dans les notes de cet épisode. Il se met tout simplement en bas là actuellement sur la vidéo YouTube. Et si tu souhaites aller tout simplement sur le lien, il suffit d'aller tout simplement sur www.mydailypression.com slash abandon. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui, n'est-ce pas ? La peur de l'abandon, c'est vraiment quelque chose d'incroyable qui va nous permettre vraiment de comprendre mieux comment est-ce qu'on fonctionne. Aujourd'hui, si on prend le recul nécessaire pour savoir comment cette blessure fonctionne chez nous, comment est-ce qu'elle vient s'activer, si on prend le temps de la travailler en fonction de nous-mêmes, d'abord et après, face à la dépression de notre proche, elle ne viendra pas venir toucher nos insécurités et on saura gérer la situation avec bien plus d'apaisement. Pour moi, c'est important de parler des déroulements psychologiques que la dépression peut avoir chez nous, en tant que proche, en tant que conjoint, en tant qu'ami, parce que nous aussi, on est chamboulés par cette situation et cette difficulté. J'espère sincèrement que l'épisode d'aujourd'hui t'aura plu et qu'il te permettra vraiment de prendre bien soin de toi et de faire de toi une priorité pour gérer d'abord ta blessure de l'abandon avant d'aller attaquer ta relation avec ton proche. Merci à tous d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout et moi je vous dis à la semaine prochaine, chers proches ! pour un nouvel épisode. Ciao !

Description

Dans cet épisode de podcast , nous allons explorer ensemble ce qu’est la blessure de l’abandon. Et surtout, comment tu peux gérer ta blessure face à la dépression de ton proche.


S'inscrire sur en avant-première sur la formation : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Abonnez-vous au podcast afin d'être informé des nouveaux épisodes

➖ Les notes de l'épisode : https://mydelipression.com/2024/10/blessure-abandon

➖✉️Newsletter : rejoindre la newsletter :  https://bit.ly/3YQ4lZM 

➖ Réserve ton appel découverte avec moi : http://bit.ly/3mA0yAw 


~~GUIDE GRATUIT ~~

➖🎁 Guide comment aider une personne en dépression  :  https://mydelipression.com/aider 

➖🎁 14 actions pour consolider son couple face à la dépression :  https://mydelipression.com/consolider-couple/

➖🎁 Faire le bilan de ton couple face à la dépression :https://mydelipression.com/bilan/


~~FORMATION ~~

➖💻Formation pour apprendre sur la dépression : https://mydelipression.com/entourage/

➖💻Formation pour le couple en dépression : https://mydelipression.com/mission



°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


👉Suivez-moi sur Instagram : https://www.instagram.com/mydelipression/ 

🎧Ecouter le podcast : https://mydelipression.com/podcast/

📰 Lire les articles du blog : https://mydelipression.com/blog  


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va parler du schéma d'abandon et comment la dépression peut l'activer. L'objectif de l'épisode, c'est de te permettre de comprendre mieux cet aspect de la psychologie et te permettre de te protéger de la bonne façon de la dépression de ton proche s'il est capable d'activer en toi cette blessure.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche, moi. c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression,

  • Speaker #0

    rechute et tout ce qui va avec,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voix cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie. t'aider face à ta dépression.

  • Speaker #0

    Tu es perdu,

  • Speaker #1

    tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi, tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs, ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti !

  • Speaker #0

    Hello chers proches, bienvenue à toi et dans l'épisode du jour ! Il y a quelques épisodes en arrière, j'ai parlé de la dépression et de la blessure du rejet. Et j'ai reçu une vague de personnes qui m'ont demandé Manu, est-ce que tu peux nous faire s'il te plaît la blessure de l'abandon ? Alors là, j'étais super surprise parce que je ne m'y attendais pas vraiment d'avoir autant de demandes. Alors du coup, forcément, j'ai pris le temps de parler aujourd'hui de la blessure de l'abandon. La réalité, c'est que la dépression vient... activer chez l'entourage des blessures que l'on peut avoir, des blessures qu'on a peut-être des fois soignées, qu'on a peut-être des fois traitées correctement, mais qui peuvent réapparaître au moment d'une dépression. On sait que la dépression, ça vient changer une personne, et donc forcément ça vient changer la relation qu'on a avec la personne. On a peut-être l'habitude d'être avec une personne qui est calme, posée, qui est bien dans sa relation de couple, etc., où notre couple... un ami sans souci, puis du jour au lendemain, la personne, elle est différente, elle ne nous répond plus, elle met de la distance, parfois elle met du rejet, et donc forcément, nous, ça vient toucher des insécurités. On avait fait un petit peu attention parce qu'on avait choisi une personne qui était en adéquation avec notre fonctionnement, et quand la dépression arrive, elle vient tout massacrer comme ça sur le passage, et on se retrouve... avec tout simplement la blessure que l'on peut avoir, la blessure de l'abandon qui vient un petit peu se réactiver. Dans l'épisode d'aujourd'hui, on va tout simplement parler de cette blessure. Pourquoi la dépression vient l'activer et qu'est-ce qu'on peut faire en fonction de notre relation avec la personne, ce que l'on peut faire pour dépasser tout simplement cette blessure émotionnelle. Alors, est-ce que tu es prêt ? Est-ce que tu es bien installé, confortablement ? Avec un plaid, une boisson chaude ou un petit cocktail mojito, c'est parti pour l'épisode du jour. On va parler de la blessure, de l'abandon et on va parler pendant quelques instants d'un côté un peu psychologique. Nous avons notre cher Louise Bourbeau qui nous a parlé des cinq blessures de l'âme et qui a expliqué la blessure du rejet, la blessure de l'abandon, etc. Nous, on va parler d'un autre... notre fonctionnement. On va parler de ce qu'on appelle un schéma, un schéma de Jung. Alors un schéma de Jung, qu'est-ce que c'est ? Ce sont des schémas de pensée profondément ancrés en nous que nous développons durant notre enfance et notre adolescence. Ils vont donc façonner la manière dont on va voir le monde, la manière dont on va réagir à des événements et comment on va se comporter dans certaines situations. Le schéma de Jung part de la théorie de l'attachement, selon laquelle Un enfant construit ses schémas de fonctionnement par rapport à la manière dont ses parents vont répondre à ses besoins émotionnels. Il existe des grands domaines, tout simplement, de schémas, mais nous, on va se focaliser sur le domaine de la séparation et justement du rejet. Il existe dans ce domaine quatre schémas que l'on peut développer. Le schéma d'abandon, qui est cette peur constante que les personnes qui sont proches de nous peuvent nous quitter, nous laisser, nous abandonner. Le schéma de méfiance, c'est la conviction que les autres vont nous blesser, nous tromper ou nous exploiter. On a ce qu'on appelle le manque affectif, c'est le sentiment que les besoins émotionnels que l'on peut avoir fondamentaux comme l'amour, le soutien ou la compréhension ne seront jamais comblés. Et le schéma d'imperfection. C'est la croyance que nous sommes fondamentalement défectueux ou indignes d'amour. Pourquoi est-ce que j'ai décidé de prendre ce domaine plutôt que de parler tout simplement de la blessure, de l'abandon de Louise Bourbeau ? Parce qu'en fait, la réalité, c'est que quand on parle vraiment de notion d'abandon, on ne parle pas de quelqu'un qui a été laissé dans un train, dans un parc à 4 ans. On parle d'une personne qui a une construction, qui a... peur que les autres vont le quitter et qui va développer ces autres peurs, cette méfiance par rapport à certaines personnes, ce manque affectif qui peut être difficile et cette imperfection. Et en fait, on peut travailler sur tous ces aspects-là. Et un jour, être dans une relation, on a décidé que ça se passe bien, on est content, etc. Et qu'une personne en dépression, elle peut en fait nous tromper. elle peut ne plus répondre à nos besoins émotionnels, elle peut du coup nous faire comprendre qu'on a peut-être un souci, que c'est à cause de cette personne qu'on a la dépression, et elle peut partir. Et donc elle va activer le domaine de la séparation et du rejet. Et donc forcément c'est étroitement lié à ce qu'on appelle le style d'attachement, la manière dont on va développer une relation avec d'autres personnes, et ça vient forcément toucher des insécurités. C'est là où vraiment c'est quelque chose d'important. Je voulais vraiment utiliser la notion de schéma de séparation et de rejet plutôt que la simple, comment dirais-je, c'est pas simple, c'est pas ce que je voulais dire, mais plutôt que juste la blessure d'abandon de Louise Bourbeau. Parce que je voulais vraiment montrer qu'à la différence de la blessure du rejet, la blessure de l'abandon vient toucher quelque chose de bien plus profond chez la personne. C'est sa construction vers une relation avec les autres. Et donc, c'est là où la dépression, elle vient tout simplement massacrer la construction que j'ai de moi. Donc, si je suis quelqu'un qui souffre de la blessure de l'abandon, je cherche à être rassurée, je cherche à se qu'on prenne soin de moi, etc. Et du jour au lendemain, j'ai quelqu'un qui est en dépression qui ne me rassure plus, qui ne m'envoie plus de messages. Et puis du coup, forcément, je vais avoir une hyper vigilance par rapport à l'autre parce que ça ne va pas. Ou alors, il y a la déception. J'étais avec une confiance absolue avec mon partenaire. Et puis du jour au lendemain, la personne, elle ne me parle plus, elle me lâche. Ou même, elle ne me dit pas tout. Et là, ça vient chercher ma blessure de la méfiance. Et on peut avoir aussi, pareil, le manque affectif. Je suis quelqu'un qui est là, qui comble mes besoins fondamentaux. Et du jour au lendemain, j'ai un dépressif qui ne comble plus mes besoins émotionnels. De soutien, d'amour, de compréhension, etc. C'est vraiment quelque chose qui n'est pas évident. Et pourquoi vraiment j'ai voulu utiliser cet outil et pas le simple outil de la... J'aime pas encore ce terme, Manu t'exagères, c'est pas un simple outil. Mais juste le côté de Louise Bourbeau, parce que je voulais faire comprendre un truc important. La dépression de notre partenaire que l'on a choisi, de notre meilleur pote avec qui on est pote depuis longtemps, de l'un de nos proches que l'on peut avoir, va changer la relation avec la personne. Elle va changer parce que le dépressif va avoir une attitude qui n'est pas évidente. Une attitude que moi, je vais qualifier personnellement d'assez complexe. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Imagine-toi dans la scène suivante. Tu vas te marier dans cinq mois. Vous venez d'eux, payer la robe de la mariée, prendre la salle, location des fleurs, location du costume, location de la voiture, t'as sorti ta meilleure thune et t'as ta meuf qui t'appelle et qui te dit Je suis désolée chérie, mais il faut qu'on annule le mariage. C'est pas possible, j'y arriverai pas. Et là, en fait, qu'est-ce qui se passe ? Il y a la blessure de l'abandon qui vient se manifester, car la personne est en train de me dire c'est fini, je ne veux plus être avec toi dans cette relation Mais elle va venir aussi activer d'autres peurs. Tu ne te fais pas que te faire abandonner. Tu perds la confiance envers cette personne qui, en fait, du coup, elle t'exploite et elle te blesse. Donc, ça vient activer ton schéma de méfiance. Ensuite, ça vient activer ton manque affectif parce que cette personne, elle ne répond plus à tes besoins émotionnels puisqu'elle te dit qu'elle n'a plus vraiment envie d'être avec toi. Et puis, par-dessus marcher, ça vient toucher ta blessure d'imperfection parce que tu sais, tu sens au fond de toi que tu es indigne d'amour, mais tu as enfin trouvé la doudou parfaite. Et là, elle te dit, c'est pas possible. Et donc, qu'est-ce qui va se passer ? Je suis pas assez à la hauteur, je ne suis pas la personne qu'il faut à mon partenaire. Et en une seule phrase, on peut venir déglinguer toute une construction d'une personne. C'est pour ça que beaucoup de gens comprennent pas pourquoi j'ai fait beaucoup d'épisodes sur les couples, sur la relation d'amour avec la dépression. Parce que le dépressif ne vient pas juste chambouler une petite blessure de l'abandon, parce que j'ai été dépendant de ma maman, de mon papa. On n'est pas là-dessus, on est sur une... construction, on a choisi quelqu'un pour répondre à notre construction de schéma, et du jour en lendemain, cette personne, elle vient tout switcher, tout changer, tout balancer, et ça vient apporter ces dommages collatéraux très très forts. Et c'est ça qui n'est pas forcément évident, parce que finalement, la réalité, c'est qu'on se retrouve face à cette souffrance, et nous, on doit gérer la dépression du partenaire, la dépression du pote, du meilleur ami, etc. on doit gérer aussi nos émotions. Et quand on est face à quelqu'un qui ensuite, deux jours plus tard, nous dit C'est bon chérie, j'ai réfléchi, on se remarie. Ouais, mais du coup, je me positionne comment face à toi ? Du coup, est-ce que tu m'as déjà trahi ? Tu vas peut-être me retrahir ? Est-ce que tu vas combler mes besoins ? Et là, on rentre dans un engrenage qui n'est pas facile. Bon, tu l'aurais peut-être remarqué, cette fille qui a dit à son chéri, il y a trois, quatre mois du mariage que c'est fini, c'était moi. Et je sais ce que j'ai activé personnellement chez mon... Donc, pauvre doudou. Et la réalité aujourd'hui, quand on parle de la blessure de l'abandon, vraiment du schéma d'abandon, c'est vraiment cette notion que la dépression vient tout massacrer sur son passage. Et que ce n'est pas en fait, on va dire, ce n'est pas un caprice que de dire que c'est dur quand on a un partenaire en dépression. Ce n'est pas aussi facile des fois de suivre les conseils que je partage à travers le podcast parce qu'on vient toucher plusieurs aspects de notre construction. Et je me suis dit qu'il était vraiment important que j'en parle parce que c'est quand même quelque chose qui va nous permettre des fois de nous poser et de nous dire, ah ouais, quand tu es en train de me dire, cher conjoint, que c'est fini, ça vient jouer tout ça en moi. Quand tu es mon ami et que tu as toujours été présent pour moi à chaque instant de ma vie et qu'au moment où j'ai besoin de toi, tu me dis non, je ne peux pas, je suis en dépression, qu'est-ce que ça vient jouer chez moi ? Et c'est pour ça qu'on a des gens qui vont être très virulents envers les dépressifs. Ouais, ce n'est pas des personnes de confiance, les dépressifs sont mauvais. moi je peux les comprendre parce qu'ils ont ce discours parce qu'on est venu toucher leur construction personnelle. Voilà, même si j'ai été en dépression, même si je ne suis pas d'accord sur certains avis que l'on peut avoir sur la dépression, ta chère Manu, elle dit les choses parce qu'elle a promis zéro tabou sur ce podcast. Et donc c'est là où c'est vraiment pas facile. Vraiment, comme le dépressif se retrouve avec sa tendance à s'isoler, avec le fait qu'ils ne soient pas forcément toujours un bon communicant, avec l'apathie, le rejet, la dévalorisation, la fatigue émotionnelle, le stress, l'anxiété. Tous les symptômes de la dépression, il n'y en a pas un qui va nous aider à ne pas activer la blessure que l'on peut avoir. Et c'est là où on peut se sentir vraiment impuissant. Parce qu'on est face à quelqu'un qu'on voit souffrir, mais notre souffrance à nous, elle est aussi importante. Alors la grande question qu'on peut se poser déjà c'est, est-ce que j'ai cette blessure de l'abandon ? Les trois quarts du temps on l'a, mais ça dépend vraiment de chacun et de sa propre construction. En fait c'est très simple, pour savoir si on a la blessure de l'abandon, et bien la question qu'on peut se poser c'est, comment est-ce que je gère mes relations avec les autres ? Alors la question qu'on peut se poser sur le schéma d'abandon, est-ce que tu as souvent peur que des personnes puissent te quitter ou te rejeter ? En particulier des personnes qui te sont proches. Est-ce que tu te sens particulièrement vulnérable dans tes relations, comme si ça pouvait s'arrêter à tout moment ? Est-ce que tu as besoin souvent d'être rassuré dans la relation ou par les personnes que tu aimes pour te sentir en sécurité ? Est-ce que tu as de l'anxiété quand tu te rends compte qu'un proche, un parent, un ami commencent un petit peu à mettre de la distance ? Est-ce que tu prends de l'hypervigilance à ce moment-là ? Est-ce que tu préfères des fois rejeter les autres plutôt qu'être rejeté ? même si ça n'a pas l'air vraiment très rationnel ou intentionnel ? Est-ce que tu as tendance à être attiré par des personnes ou des conjoints qui ne sont pas forcément toujours disponibles émotionnellement ? Est-ce que tu peux devenir un petit peu étouffant avec ton partenaire, à poser plein de questions quand tu sens qu'il y a une distance qui peut commencer à arriver ? Et puis ensuite, on peut après se poser aussi cette question. Est-ce que tu préfères te mettre à distance pour ne pas souffrir ? On a à peu près les signes du schéma d'abandon. Alors on a parlé d'autres schémas, mais on va se concentrer sur le schéma d'abandon. On prendra le temps de parler des autres un peu plus tard, c'est pas la peine de me faire la requête, on parlera des autres étape par étape. Donc voilà à peu près les signes qui peuvent dire que tu peux avoir tout simplement le schéma d'abandon. Alors la question qu'on peut se poser c'est qu'est-ce que je fais ? C'est-à-dire que je me retrouve la main nue... depuis tout à l'heure ce que tu me dis ça a l'air vraiment de toucher un point sensible chez moi la question que j'ai envie de te poser chère Manu c'est qu'est-ce que je fais de cette info ? comment est-ce que je peux faire pour gérer au mieux justement cette situation avec mon proche ? Alors, ça c'est pour absolument tout le monde. Il est important de se connaître tout d'abord et de savoir, de comprendre son fonctionnement. En fait, souvent on demande aux personnes quand ils sont face à la dépression d'un partenaire de comprendre la dépression, de s'adapter à la personne, etc. Là, pour une fois, mon discours va être différent. Je pense qu'il est bien de se connaître, de connaître ses limites, ses besoins et son équilibre psychologique. personnelles, pour pouvoir en fait des fois se protéger de l'autre. Je m'explique. Pour cela, je vais te raconter une petite histoire. Un jour, je vais voir mon mari et je lui dis, je n'ai pas envie de cuisiner ce soir, est-ce qu'on peut commander quelque chose ? Et puis, bon, il ne répond pas. Et je commence un petit peu à râler et je force là-haut. Et il me regarde et il me dit, écoute Manu, là, j'en peux plus. Et je lui dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, mais en fait, depuis ce matin, tu me parles très très mal. J'ai pas vraiment apprécié ce qui s'était passé dans la journée. Et là, tu débarques comme ça, tu t'es pas excusé de ton comportement. Moi, j'arrive pas là à faire comme si de rien n'était et de devoir cuisiner le repas du soir. Et j'ai commencé à râler. Ouais, tu te rends pas compte, je suis en dépression, ma vie c'est dure, des fois je fais pas attention, pourquoi tu vois tout de suite que le mal, etc. Et là, il se calme et il me dit, il me cadre, pas il se calme, il me cadre et il me dit Manu, là t'es en train de dépasser ma limite. Et en fait, c'est l'un des premiers chocs que j'ai eus après ma prise de thérapie, où je suis tout de suite allée en parler après à mon psychiatre, qui m'a lui aussi remis un peu les pendules à l'heure, pour me rappeler qu'il y avait des choses que je devais faire face à la dépression. Mon mari était en train de me dire qu'il ne voulait pas que je lui parle mal, un grand respect, que quand je faisais une erreur, je devais m'excuser, et que je devais prendre soin de lui. Chose que je ne faisais plus à partir du moment où j'étais en dépression. Je suis devenue une petite dictatrice. Franchement, il y a le côté africain qui est sorti là. Et je suis devenue un peu rigide, un peu même psychorigide. Et il avait besoin de mettre un cadre parce que déjà, ce n'est pas du tout comme ça que je devais fonctionner avec lui. À la base, il avait choisi une Manu très douce, très mignonne, sympa et tout. Et là, je devenais une espèce de bulldog qui n'était pas gentil avec lui. Et là, c'est vrai que j'étais avec ma dépression, mais je n'avais pas raison. Il est important de savoir quelles sont mes limites, qu'est-ce que je peux accepter. Je vois souvent des gens en thérapie qui viennent me voir, Manu, comment je peux aider un conjoint, un ami, un proche ? D'abord, qu'est-ce que tu es capable de faire ? Qu'est-ce que tu es capable de gérer ? Quelles sont les limites que tu ne veux pas dépasser ? Il est important de se connaître, de savoir ce dont on a besoin, ce qui est capable d'activer nos blessures. Et aussi, des fois, de savoir quelles sont mes blessures, quels sont mes schémas. C'est pour ça que j'aime beaucoup dire que la dépression est une véritable opportunité sympa, parce qu'en fait, c'est le moment des fois de s'asseoir et de comprendre sa construction et de savoir que voilà, moi, j'ai la blessure de l'abandon. Et donc, si j'ai la blessure de l'abandon, je dois pouvoir m'asseoir avec un ami, un proche ou mon partenaire et expliquer certains comportements qu'il devrait avoir, même s'il est en dépression, pour ne pas activer mes blessures. Donc, la première étape, c'est de se comprendre. Qu'est-ce que moi j'ai besoin pour fonctionner ? Quel est mon fonctionnement ? Est-ce que j'ai besoin d'être rassurée ? Est-ce que j'ai besoin de distance ? Est-ce que j'ai besoin qu'on me comprenne ? Est-ce que j'ai besoin qu'on m'explique ? Je dois pouvoir verbaliser mes besoins pour pouvoir trouver un équilibre avec la personne en face de moi qui part en steak. C'est vraiment important. Donc c'est pour ça qu'il faut d'abord vraiment penser à soi. Ensuite, il est important de prendre soin de soi. Parce que quand on est face à quelqu'un qui a une maladie, une souffrance psychologique, comme la dépression, mais on peut aller avec la bipolarité, la schizophrénie, c'est des maladies qui sont complexes, il est aussi important de savoir prendre soin de soi. Parce que si ça vient activer nos propres blessures et nos propres difficultés, eh bien si on ne prend pas soin de nous émotionnellement, on risque d'être submergé par la difficulté de nos émotions et on peut se perdre dans le besoin de vouloir sauver notre proche. Et c'est là, à ce moment-là, qu'on s'oublie. à ce moment-là, qu'on ne prend pas soin de nous et que quand notre proche sort de la dépression, nous, on tombe dedans. Parce que du coup, on ne s'est pas assez protégé. Moi, un jour, mon mari, encore une fois, mon mari, le nombre de fois qu'il m'a recadré, c'est vrai que ce n'est pas top de raconter cette partie-là de moi. J'ai un peu honte. J'avoue que c'est un peu dur de dire ça. Mais c'est vrai, j'ai fait des dingueries, clairement. Franchement, il ne veut pas être interviewé. Je veux qu'il soit interviewé, il ne veut pas. Mais voilà, c'est pas grave. Et en fait, plus d'une fois, il m'a recadré. Il m'a dit, Manu, tu peux pas réagir comme ça. Il dit, moi, j'ai aussi des sentiments. Moi, j'ai besoin. Et c'est vrai que ma première réaction, ça a été de pleurer. Donc, c'est pas forcément facile de voir qu'on crée une émotion négative chez l'autre. Mais prendre soin de soi, c'est maintenir des lumières saines. Être capable de dire ce qu'on est capable de faire ou pas capable de faire, ce qu'on est capable d'aider jusqu'à où et à quel moment il faut savoir se protéger. Et moi, j'aime beaucoup avoir ça avec mes patients en ce moment. Jusqu'à quelle limite tu es capable d'aller ? Et en fait, des fois, on est là, je suis capable de décrocher la lune pour mon chéri. On parle de dépression, on parle de quelqu'un qui change de comportement. Il est donc important, au-delà de pouvoir dépasser la lune, de ne pas dépasser ses propres limites et de savoir prendre soin de soi. De dire, là, je suis fatiguée, là, je vais me reposer. Non, là, je ne ferai pas à manger. Non, là, je ne ferai pas le ménage. Non, là, je ne vais pas t'appeler. Parce que si je t'appelle, tu me racontes des problèmes et tu ne me laisses pas, moi, me demander comment moi, je vais. Moi, je me rappelle d'avoir une copine qui était en dépression et du coup, de devoir lui expliquer que tu ne me demandes pas comment je vais. Et des fois, il faut le dire, en fait. Tu ne me demandes pas comment je vais. Elle m'a regardée, elle me dit, je suis désolée, je ne fais pas attention. Et c'était important pour moi parce que moi, je trouvais que c'était un manque de respect. Donc vraiment, le premier point, c'est de vraiment savoir comment on fonctionne, qu'est-ce qui active nos blessures pour nous protéger et ensuite prendre soin de soi. Ça nous permettra d'avoir une relation saine dans laquelle on mettra un cadre pour ne pas se laisser dépasser par la situation. Ensuite, il est important quand on a quelqu'un qui vient activer notre blessure, notre schéma d'abandon, de pouvoir rester présent, rester actif, mais dans le cadre. encore une fois dans lequel on est capable d'être, de gérer la situation. On fait attention à ne pas se laisser submerger par des questions ou par des conseils non sollicités. Par exemple, là, en ce moment, ça me fait penser aux personnes qui vont avoir le TOC du couple. En ce moment, il y a beaucoup de personnes qui viennent me voir pour le TOC du couple. Quand on est face à quelqu'un qui a justement ce TOC, le partenaire qui demande sans cesse, sans cesse, sans cesse à poser des questions, Des fois, c'est bien de remettre un cadre en disant, voilà, non, je ne peux pas répondre à ta réassurance. De toute façon, c'est obsessionnel. Tu as besoin de prendre soin de soi. On remet un cadre. Ensuite, bien sûr, il est important de ne pas se sentir responsable de la guérison de la personne. Le dépressif doit prendre soin de sa santé mentale. Et ce n'est pas à nous de le faire. C'est aussi un autre point qui est important à prendre en compte pour éviter que la blessure prenne plus d'ampleur. Parce que moins on a de rejets venant de l'autre, moins on va activer. notre blessure de l'abandon. Bien sûr, il faut être patient. Par contre, ça, c'est la réalité. Il faut être patient et accepter le processus de la dépression qui est assez long. Des fois, je n'aime pas trop donner des dates à mes patients, mais quelques fois, enfin, mes clients, parce que les gens n'aiment pas trop quand je suis psychopraticienne, donc je vais dire client à mes clients, parce qu'en fait, la réalité, c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va passer. Le plus important, en fait, aujourd'hui, c'est d'accepter que ce sera long. et accepter de fonctionner avec la personne selon ce qu'on est capable d'avoir comme relation. Par exemple, en parlant de ma copine qui était en dépression, on pouvait se voir à peu près tous les mois, mois et demi. On faisait des choses ensemble. À ce moment-là, c'était cool. Moi, j'avais besoin d'une copine et pas d'un nouveau patient, d'une nouvelle cliente. Et donc, du coup, je mettais un cadre, je savais que c'était long. Elle avait sa thérapie et on restait copine. Des fois, c'est bien de pouvoir rester amie. rester des copains, rester des conjoints, plutôt que de devenir thérapeute, parce que ça va venir activer la blessure de l'abandon, parce que justement, quand l'autre ne sera pas d'accord avec ce qu'on dit, ça vient nous fendre le cœur et nous stresser, alors que ce n'est pas forcément très très bon. Et ce qui va nous permettre aussi de tenir le coup, bien sûr, c'est aussi de créer des moments de partage sans pression. Des balades, passer du temps avec la personne, avec des choses qui sont simples. dans lequel on ne va pas activer nos blessures, et puis on se sent capable d'aider la personne. Donc vraiment, les quatre points que je voulais partager aujourd'hui, c'est d'être présent, mais de mettre un cadre, de laisser la responsabilité à notre proche de sortir de la dépression, d'être patient et d'accepter que le processus de dépression et de guérison est long, et ensuite on crée des moments de partage sans pression. Ça peut sincèrement nous aider à éviter d'activer nos blessures, mais de rester un aidant. auprès de notre proche. Alors, pour les couples, parce qu'à la différence des amis, les couples, quand on vient toucher la blessure, tout simplement, de l'abandon, c'est plus compliqué. Parce que là, on vient vraiment activer la peur de l'abandon liée à la relation de couple, et ça, c'est pas forcément évident. Sachant qu'en plus, si on a un style d'attachement dit anxieux, c'est-à-dire qu'on a besoin d'être rassuré dans notre relation, et que le partenaire... à un style d'attachement évitant qui a besoin de distance, c'est encore plus difficile. Ce qu'il faut vraiment savoir, c'est que la blessure de l'abandon se traite. Et vraiment, quand on souffre de la blessure de l'abandon, du schéma d'abandon en complet, et qu'on est en relation de couple, pour moi, la thérapie est très importante. Parce que ça permet d'apprendre à gérer ce schéma qui est activé par le conjoint pour vraiment réussir à apaiser au mieux la situation. Vraiment la reconnaître pour moi c'est la première étape et ensuite il faut apprendre tout simplement à gérer l'impact de cette blessure. Premièrement, l'une des premières choses à faire c'est d'apprendre à développer ce qu'on appelle l'indépendance émotionnelle. Ça veut dire que je suis dans la capacité de pouvoir gérer mes émotions sans que l'attitude de mon proche, de mon conjoint surtout, vienne impliquer la valeur que j'ai à mes propres yeux. C'est-à-dire que l'objectif c'est que... Quel que soit ce qui se passe dans la relation, vent, marée, je connais ma valeur, je sais qui je suis et je sais quelle place importante j'ai dans le couple. Si j'arrive à développer de l'indépendance émotionnelle, ça me permet de ne pas laisser ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon, venir prendre tout l'espace nécessaire. Développer l'indépendance émotionnelle, ce travail, ça se fait étape par étape. D'ailleurs, actuellement, je suis en train de créer un cours. justement pour apprendre l'indépendance émotionnelle, tu en sauras vraiment rapidement dans les prochains jours. Une fois qu'on a développé cette indépendance, c'est-à-dire que je sais réguler mes émotions, je sais apaiser mon stress si jamais je suis un petit peu anxieux dans la relation, eh bien je vais développer aussi mon estime de moi-même. C'est intéressant parce que là, on ne va pas du tout chercher le travail chez le dépressif depuis le début. En fait, c'est moi-même qui dois me sécuriser parce que c'est moi qui ai la blessure de l'abandon. Et le fait de développer son estime de soi, qui, l'estime de soi, il y a un truc super sympa à savoir avec cette partie, c'est que l'estime de soi englobe quatre points vraiment importants. Elle englobe la connaissance de soi, donc de savoir tout simplement qui je suis et comment je fonctionne. Ça englobe la confiance en soi, la croyance en mes capacités, l'acceptation tout simplement de soi, de savoir qui je suis et comment je fonctionne, et l'amour de soi. Je m'aime sans condition. L'estime de soi, c'est vraiment un travail complet sur quatre aspects. Et si on arrive à le développer, ça nous permet d'éviter que la blessure de l'abandon vienne nous déstabiliser dans la relation le temps que le dépressif fasse son taf. L'une des autres choses que l'on peut faire et que personnellement, moi, je trouve vraiment... vraiment génial, c'est d'apprendre tout simplement, une fois qu'on a travaillé la blessure de l'indépendance émotionnelle et l'estime de soi, c'est de libérer sa colère. Souvent, j'aime bien demander aux personnes que j'accompagne, est-ce que tu as de la colère ? Et ils me disent, ouais, mais la colère, c'est pas forcément très très bien de la sortir. La colère, c'est une émotion qui fait surface pour nous permettre en fait de définir qu'il y a une injustice en nous. Et souvent, elle masque des émotions plus profondes, comme la tristesse, la peur ou la douleur. Libérer sa colère quand on souffre d'une blessure, de l'abandon, du schéma d'abandon, ça nous permet en fait de laisser place à nos émotions, à ce qu'on ressent. Et quelquefois de dire au partenaire, tu es en train de dépasser des limites, je ne suis pas d'accord avec comment tu fonctionnes, moi aussi j'ai des émotions et moi aussi j'ai des sentiments. Non, je ne vais pas accepter que tu n'ailles pas voir un thérapeute depuis dix ans. Non, je ne vais pas accepter ta première, ta prochaine rechute. Tu vas aller voir un thérapeute et ce ne sera pas négociable. La colère permet vraiment d'affirmer. un peu plus ses limites, d'affirmer un peu plus la manière dont la relation doit rester saine. Et c'est super important. Libérer sa colère, ce n'est pas laisser une colère agressive. La colère peut se maîtriser. On est capable de faire preuve de maîtrise de soi quand même. Nous sommes tous des adultes responsables, raisonnables, capables de se gérer sans aucun souci. Tu es d'accord avec moi ? Et donc du coup, ce qui est vraiment important, c'est que si on arrive à développer cette action-là, ça nous permettra de gérer, bien sûr, notre... la blessure de l'abandon. Forcément, connaître les déclencheurs, ça aide vraiment, et la communication, c'est vraiment quelque chose de très important. Quand on a travaillé tout cet aspect-là personnel, c'est à ce moment-là qu'on va aller attaquer le couple, pas avant. C'est pour ça qu'une thérapie ou un travail un peu plus profond, j'ai hâte de proposer ce travail que je proposerai très rapidement à travers une formation, faire ce travail est important parce qu'on ne peut pas aller attaquer le couple si je suis bancale. En fait, c'est comme si on était tout simplement en train de devoir faire une façade de maison. On ne prend pas n'importe quel échafaudage. Et puis, on le place, on le positionne correctement. Bien sûr que je dois aller attaquer la façade de la maison. Mais si je n'ai pas un bel échafaudage, je ne sais pas comment je peux être en sécurité à refaire la façade de ma maison. Eh bien, c'est pareil avec la dépression d'un partenaire. Si ma blessure de l'abandon, mon schéma d'abandon se réactive, eh bien, à ce moment-là, je dois d'abord apaiser mon schéma avant d'aller attaquer mon couple. Parce que mon schéma va me faire faire n'importe quoi. Hyper vigilance, plein de messages, plein de textos. Je vais commencer à hurler sur tous les toits. Je vais commencer à m'énerver, m'agacer. Je ne vais pas me reconnaître. Parce qu'en fait, ma blessure, elle est en train de s'exprimer. C'est pour ça qu'il faut d'abord la calmer, la cadrer, pour éviter qu'elle prenne trop d'ampleur et qu'elle fasse du mal à la relation, pour ensuite aller attaquer le vrai problème. C'est toi, partenaire, qui es en dépression. C'est ça, le vrai problème. Ça n'a jamais été moi. Ce ne sera jamais moi. c'est toi qui es dans dépression. Et le fait de pouvoir vraiment rester, affirmer ça, ça aide sincèrement. Alors, c'est une phrase parmi tant d'autres. Peut-être que des fois, on peut avoir une implication. On va prendre un petit peu de mesure sur ce que j'ai dit. Attention, on ne vient pas dire, oui, mais Manu, elle a dit que ce n'était pas possible que ce soit moi. Manu, elle n'a pas dit ça. Donc vraiment, c'est OK. En fait, quand on est conscient de ce qu'on a fait, on s'est géré, on ne se laisse pas douter par le comportement de l'autre. Vraiment, la blessure de l'abandon, c'est quelque chose qui n'est pas évident. C'est même très compliqué de devoir gérer ça au quotidien. Mais je trouve qu'aujourd'hui, si on prend le temps de vraiment comprendre notre fonctionnement, de comprendre la dépression, de comprendre la psychologie qui se joue en nous, quand la dépression d'un proche vient nous activer, ça nous permet de nous rendre compte qu'on ne fait pas assez de boulot sur la santé mentale, que ce n'est pas un truc qui va durer 25 ans, travailler dessus, de prendre le recul nécessaire, on peut vraiment réussir à s'en sortir. Si vraiment tu aimerais travailler sur cette blessure de l'abandon, sur ce schéma d'abandon, sache qu'il y a un cours qui va bientôt arriver à la disposition de tous, car je sais que je ne peux pas faire d'accompagnement avec tout le monde. J'aimerais tellement, mais voilà, la réalité c'est que nous n'avons que 24 heures dans une journée. Mais il y a un cours qui arrive très vite. Si tu veux tout simplement t'inscrire en avant-première pour avoir plus d'infos. sur ce cours et tout simplement être dans la liste d'attente, eh bien le lien est dans les notes de cet épisode. Il se met tout simplement en bas là actuellement sur la vidéo YouTube. Et si tu souhaites aller tout simplement sur le lien, il suffit d'aller tout simplement sur www.mydailypression.com slash abandon. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui, n'est-ce pas ? La peur de l'abandon, c'est vraiment quelque chose d'incroyable qui va nous permettre vraiment de comprendre mieux comment est-ce qu'on fonctionne. Aujourd'hui, si on prend le recul nécessaire pour savoir comment cette blessure fonctionne chez nous, comment est-ce qu'elle vient s'activer, si on prend le temps de la travailler en fonction de nous-mêmes, d'abord et après, face à la dépression de notre proche, elle ne viendra pas venir toucher nos insécurités et on saura gérer la situation avec bien plus d'apaisement. Pour moi, c'est important de parler des déroulements psychologiques que la dépression peut avoir chez nous, en tant que proche, en tant que conjoint, en tant qu'ami, parce que nous aussi, on est chamboulés par cette situation et cette difficulté. J'espère sincèrement que l'épisode d'aujourd'hui t'aura plu et qu'il te permettra vraiment de prendre bien soin de toi et de faire de toi une priorité pour gérer d'abord ta blessure de l'abandon avant d'aller attaquer ta relation avec ton proche. Merci à tous d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout et moi je vous dis à la semaine prochaine, chers proches ! pour un nouvel épisode. Ciao !

Share

Embed

You may also like