undefined cover
undefined cover
Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien cover
Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien cover
radioprotection

Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien

Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien

1h05 |15/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien cover
Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien cover
radioprotection

Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien

Tiffany Zizard - PROMEGA - Conjuguer entreprise et maternité, sans renoncer à rien

1h05 |15/05/2025
Play

Description

Dans cet épisode, je te propose un échange vibrant avec Tiffany ZIZARD, jeune maman et directrice générale de Proméga, une entreprise artisanale de fabrication de protections contre les rayons X.

Ensemble, on parle de transmission, de charge mentale, de couture, de Made in France… et de comment reprendre une entreprise familiale en osant redessiner son avenir.

Tiffany incarne une génération de cheffes d’entreprise à la fois ambitieuses et profondément humaines.

Et elle m’a fait changer de regard sur ce que peut être mon rôle modèle 🤩


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello collègues radioprotectionnistes, je te souhaite la bienvenue dans Radioprotection, le podcast où moi, Stéphanie Moura, j'explore l'univers de la radioprotection à travers le prisme de l'entrepreneuriat et de la formation, deux domaines qui me sont particulièrement chers. Alors tu le sais, le domaine de la formation PCR en plein de transformation. ... en pleine mutation. Et comme tout changement, ils s'en combinent de défis, mais finalement aussi d'opportunités. Et alors dans ce podcast, je te partage mon chemin d'apprentissage au contact d'entrepreneurs, d'experts, d'acteurs clés du secteur pour mieux comprendre toutes ces évolutions qui nous attendent et comment je vais moi adapter mon offre de formation PCR pour coller à toutes ces mutations. Alors à travers ces échanges, moi je veux non seulement progresser dans mon propre parcours, Mais je veux aussi t'aider, toi qui évolues dans cet écosystème passionnant, mais challengeant. Allez, tu es prêt à embarquer avec moi dans cette aventure ? C'est parti ! Tiffany, merci de passer ce temps avec nous. En tout cas, d'avoir accepté de passer, on verra, une heure ou plus ou moins. Voilà, le temps que tu as bien voulu m'accorder. On est à Toulon. dans un endroit qui est assez sympathique. On a été bien accueillis, ils ont même baissé la musique pour qu'on puisse enregistrer. C'est la première fois que je viens à Toulon, dans le centre-ville. C'était hyper joli. En tout cas, merci pour le temps que tu m'accordes. Notamment en ce mois de mars 2025, sur le droit de la femme. Je ne sais même plus trop.

  • Speaker #1

    C'était là ? C'était il n'y a pas longtemps ? Même aujourd'hui,

  • Speaker #0

    puisqu'on est l'huile.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, c'est pour nous, c'est notre journée.

  • Speaker #0

    Ah non, on est le 7.

  • Speaker #1

    On est le 7, c'est demain, c'est pas grave, on anticipe. On se fera deux jours, nous.

  • Speaker #0

    Bon, super. En tout cas, merci de m'accueillir. Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #1

    Allez, je me présente. Donc, je suis Tiffany Zizar, j'ai 33 ans, bientôt 34, et je suis directrice générale de la société Proméga. qui fabrique principalement des équipements de protection individuelle contre les rayons X.

  • Speaker #0

    Très bien. OK.

  • Speaker #1

    Voilà. Très simple. Très simple.

  • Speaker #0

    Tu es maman.

  • Speaker #1

    Je suis maman.

  • Speaker #0

    Tu as deux enfants. Deux bébés. Non, tu as un bébé et…

  • Speaker #1

    Et une petite grande.

  • Speaker #0

    Une petite grande, oui. Mais ça, c'est important dans ton parcours, forcément, de faire. En parler. Mais ce qui fait que ça me tenait à cœur de t'avoir, c'est un fait qui est important.

  • Speaker #1

    C'est du travail. C'est un double travail.

  • Speaker #0

    Au moins un double travail. Et en plus, ce matin, c'est tout de pimpante. Alors moi, mes enfants, ils sont grands. Ça fait une semaine que je les ai laissés. Et c'est moi qui arrive. Voilà, la chemise à l'envers.

  • Speaker #1

    Tout le monde m'a regardée à l'école aujourd'hui. Tout le monde m'a regardée à l'école, je le précise. Tout le monde m'a dit « Ouh ! » Ah, il y a quelque chose ? Il y a quelque chose aujourd'hui. Voilà. Allez, je te parle de mon parcours.

  • Speaker #0

    Mais ouais, j'aimerais bien savoir ton parcours. Comment t'es arrivée dans la radioprotection ? Est-ce que tu as une formation dans la radioprotection ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Je sors d'un parcours assez classique. J'ai fait un bac dans le marketing, dans la communication. Mon papa, Philippe Zizar, ayant déjà Proméga, je savais ce qu'était le monde de l'entrepreneuriat. Je ne connaissais pas très bien la radioprotection, mais en tout cas, je savais que je voulais faire des études dans la gestion d'entreprise, parce que c'est un vrai travail. C'est assez prenant et c'est très complet. Donc du coup, après le bac, j'ai continué sur la gestion d'entreprise pendant deux ans.

  • Speaker #0

    T'as fait quoi ? Un IAE ? Un IUT ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme de la GEA, gestion et administration des entreprises. En gros, ça ressemble à ça. Sauf que moi, j'ai fait ce qu'on appelle un BTS, parce que c'est à l'école et pas à l'université. Et en plus, en alternance. Et je n'ai pas fait mon alternance chez Proméga.

  • Speaker #0

    C'était ma question.

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait chez Proméga parce que je voulais à tout prix faire mes armes ailleurs. Et surtout pas auprès de mon père. Parce que bon, travailler en famille, c'est super. On partage des moments, mais c'est difficile. Je voulais vraiment faire mes armes ailleurs. Je suis vraiment allée voir autre chose. J'ai continué une petite année, un petit bac plus trois. Après, vraiment dans le marketing, la communication, parce que je pense que de nos jours, si on ne communique pas un petit peu, en tant qu'entreprise, on ne perdure pas.

  • Speaker #0

    Surtout dans un monde de matériel.

  • Speaker #1

    Dans le monde de matériel où on sait que la radioprotection, c'est un vrai réseau. D'ailleurs, il y a une super entente et je trouve qu'il y a vraiment une cohésion. C'est génial. connaissais rien, clairement, avant de commencer en 2017 chez Proméga.

  • Speaker #0

    Et tu t'es pas dit, c'est quand même un métier un peu technique, enfin en tout cas c'est une entreprise technique parce que vous ne vendez pas du service. On dira un mot quand même, on expliquera ce que c'est que Proméga et comment Proméga est arrivé à vendre ce que vous vendez, mais c'est quand même un matériel technique. Est-ce que tu t'es pas dit j'aimerais bien avoir un petit background ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est très technique, clairement. Encore aujourd'hui, je me dis, est-ce qu'il ne faudrait pas que je me fasse une petite formation CRP Merci. pour vraiment... tout maîtriser et en même temps, ce n'est pas mon rôle. Et j'ai peur que les clients après se déchargent et ce n'est pas ma responsabilité non plus. Donc, je ne peux pas. Alors, j'essaye d'en connaître un maximum. Et en même temps, je ne peux pas faire à la place de. Donc, j'essaye de mettre des barrières, des freins parfois. D'accord. Mais c'est vrai que Philippe, il a tellement de connaissances.

  • Speaker #0

    C'est mon papa.

  • Speaker #1

    Donc, c'est mon papa qui était à l'origine, on va dire, Salut ! président de Proméga, mais qui prend tout doucement sa retraite. Et lui, il a un bagage énorme dans la radioprotection parce que, si tu veux, la Proméga, c'est le côté protecteur, on protège. Mais il a été aussi du côté où j'aimais les rayons. Puisqu'avant, il faisait du contrôle de rayons X. Et avant ça, il faisait tout ce qui était remplissage de tubes, etc.

  • Speaker #0

    Lui, dans une autre boîte ? Non,

  • Speaker #1

    dans une autre boîte. Philippe, il a commencé à la CGR. Ensuite, ça a été racheté par G. Après, il a fait partie d'une boîte qui s'appelle Comet. France. Après, il a eu sa propre entreprise qui s'appelait AT2E. Donc là, il faisait vraiment du remplissage de tubes. Et un jour, il a fini par arrêter le côté j'aimais. Il a fait du contrôle avec AltiControl, ça s'appelait. Et à un moment donné, il a vendu du matériel pour Proméga. Et c'était une société un petit peu mourante.

  • Speaker #0

    C'était une société vieillissante.

  • Speaker #1

    La dame, elle avait cette société plus... pour le plaisir de travailler que pour l'argent qu'elle ramenait ou pour développer le truc. Et Philippe, il lui a demandé si elle voulait vendre. Et elle a dit, bah oui. Il a dit, moi, je vois un potentiel immense. Moi, j'adore vos produits. J'aime ce que vous faites. Je veux reprendre. D'accord. Et donc, en 2007, il a repris.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et on est en 2025.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelait avant ?

  • Speaker #1

    C'était Proméga.

  • Speaker #0

    C'était Proméga.

  • Speaker #1

    C'était déjà Proméga. Et c'était une dame qui s'appelait Madame Alzhiari de Roquefort.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, je l'ai rencontrée, cette dame. J'ai une vision très nette d'une réunion où elle est venue présenter quelqu'un de passionné, effectivement, par ce qu'elle faisait quand même. Je la vois, oui, oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était, pour faire court, 100 000 euros de chiffre d'affaires par an. On est à 600. Très bien. C'était quand même pas du tout… Elle était vraiment plus dans le déclin que…

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais elle voulait faire de la qualité. Ça lui était à cœur de faire du bon travail. Voilà, c'est ça. Je ne sais pas si c'était vraiment son souci.

  • Speaker #1

    Des produits de qualité, faire attention à ce qu'on proposait. Non, ça, c'était... Par contre, ça n'a pas changé. Et l'âme de Proméga est toujours là. D'accord. Voilà, un produit de qualité. On cherche aussi à s'améliorer, que ce soit sur les matériaux, sur l'ergonomie. Donc, non, non. Le but, c'est ça. C'est rester ici, se fournir au plus près en France. On a vraiment un petit peu cet esprit chauvin avec mon papa. Vraiment la France, la France. Mais parce qu'on se dit que si on faisait tous ça, peut-être que le pays irait mieux aussi. Donc vraiment, on a pour objectif d'acheter le maximum du composant de notre vêtement en France. Il y a des choses qui n'existent pas, attention. Je veux dire, à un moment donné, il ne faut pas... Mais tout ce qu'on peut acheter en France, on l'achète en France. On le paye plus cher. Mais à le final, dans le produit, dans la qualité de notre produit, je veux dire qu'on a tellement de bons retours qu'on le fait.

  • Speaker #0

    Et donc, tout ce que vous commercialisez, c'est sous la marque Proméga ? C'est sous la marque Proméga.

  • Speaker #1

    Alors, on a la marque Proméga vraiment sur tout ce qu'on fabrique. Et après, c'est vrai qu'on a des produits qu'on ne fabrique pas parce que les lunettes, le verre plombé, ce n'est pas notre domaine. Et là, effectivement, on vend sous la marque Philips Safety, par exemple, pour les lunettes ou Protect. Enfin, voilà. On ne se ment pas là-dessus, ce n'est pas nous. D'accord.

  • Speaker #0

    Alors juste pour revenir, avant d'aller sur le produit, parce que ça m'intéresse quand même, mais juste pour revenir sur l'histoire, tu vois, j'avais l'imaginaire que même la génération avant, ton papa avait créé, alors je veux dire Philippe plutôt,

  • Speaker #1

    ou Lady Philippe. Allez, Philippe.

  • Speaker #0

    Que j'embrasse d'ailleurs, parce qu'il y a une petite anecdote. Il nous écoutera. Je raconterai la petite anecdote. Bref, j'avais la notion, tu vois, qu'il y avait une génération avant, mais non, en fait, c'est Philippe qui a créé ça ou c'était...

  • Speaker #1

    Euh... En fait, mon grand-père était déjà à la CGR, donc à l'époque, c'était très connu. Et donc, il était déjà dans tout ce qui était installation de scanner, etc. D'accord. Donc, plutôt côté j'aimais les rayons. Donc, si tu veux, mon père a commencé à travailler avec mon grand-père. Et même si mon grand-père n'était pas à l'origine des sociétés, il a toujours aidé. Il a toujours fait partie des business, on va dire. D'accord. Pas pro-méga parce qu'il était quand même beaucoup plus âgé. Ouais. Et puis bon... on mérite tous notre retraite. Mais par exemple, pour « Rater deux œufs » , mon grand-père a fait énormément avec mon papa. Il y avait également une autre personne. Mais voilà, il était très présent. Et puis, je pense que c'est lui aussi qui a donné l'envie à mon père de faire ce boulot-là. Et qui lui a ouvert peut-être des portes parce que comme il y était et qu'il était plutôt bien positionné, il a peut-être pu aider mon père à mieux gravir les échelons, on va dire. Grâce à ça, il a quand même voyagé énormément partout dans le monde. Il a installé des scanners parfois deux mois aux États-Unis. On n'a pas tous l'occasion dans son métier de faire ça. Je veux dire, ça l'a énormément aidé.

  • Speaker #0

    Des fois, toi, quand tu es plus petite ?

  • Speaker #1

    Il a arrêté de voyager quasiment quand je suis née.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il était beaucoup moins. plus absent pour ma sœur que pour moi.

  • Speaker #0

    Ta sœur est née ?

  • Speaker #1

    Ma sœur est née, qui est de 86, moi de 91. Donc, il y a eu 5 ans quand même entre deux où je pense qu'il a pas mal bougé. Et je pense qu'à mon arrivée, ma maman a dû mettre l'eau là. Elle a dit, hop, hop, tu restes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas y mettre l'hypothèse que maman disait, oh, Philippe,

  • Speaker #1

    tu vas t'arrêter un petit peu.

  • Speaker #0

    On va voyager un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est forcément, c'était des longs voyages. Donc, ce n'est pas comme quand on part un peu comme toi et moi, on part 4-5 jours. quand c'est des mots entiers, ça fait long. Ok,

  • Speaker #0

    voilà. Donc Proméga, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #1

    Proméga, on fabrique des équipements individuels. Ça va être type tablier, plombé, pour protéger des rayons X et des rayons ionisants. Et après, on va faire tout ce qui est également collectif. Donc ça peut être des bas-volets, ça peut être des vitres plombées, des choses comme ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc,

  • Speaker #1

    atelier à plomb.

  • Speaker #0

    Voilà, vous le fabriquez.

  • Speaker #1

    À la fin lettre, vraiment, atelier à la fin lettre, si Ça ressemble finalement à un atelier de couture. Ce sont des vêtements, certes d'industrie, ce n'est pas du prêt-à-porter, mais ce sont des vêtements qui contiennent des matériaux radioprotecteurs type plomb, principalement, ou anti-moine, bismuth. Et du coup, finalement, cette matière-là, elle est cousue entre deux tissus qui sont beaucoup plus hypoallergéniques, on va dire, pour la peau. Et une fois cousu, ça ressemble vraiment à un manteau, une veste, une jupe.

  • Speaker #0

    D'accord. Les EPC, vous les fabriquez aussi sur place ou c'est quelque chose que vous revendez ?

  • Speaker #1

    Alors, on va avoir des EPC qu'on fabrique type bavolet. Mais tout ce qui est vraiment vitre,

  • Speaker #0

    c'est souple en fait, le bavolet.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement souple. Après, tout ce qui va être vraiment vitre, non. D'accord. Vitre, on a un partenaire en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Super, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Ben ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas que de l'étranger.

  • Speaker #0

    Et justement, pour venir sur le côté français, ce qu'on entend dans l'industrie du vêtement, c'est qu'on ne fabrique plus en France ou très peu. Enfin voilà, c'est compliqué de trouver. On entend peut-être le Portugal pour les vêtements ou après la Chine, etc. Quand Philippe a repris l'entreprise, c'était déjà fabriqué en France. Il y avait l'atelier, il y avait le savoir-faire. Et c'est quelque chose que vous avez su maintenir ou ça a été créé ?

  • Speaker #1

    Alors, en particulier, parce que quand Philippe a repris, il était seul. l'entreprise était à Lyon. D'accord.

  • Speaker #0

    On habite à Toulon. Oui, c'est ça. On est à Toulon.

  • Speaker #1

    On est à Toulon. Donc, pendant, c'est simple, jusqu'à 2018, il a fait les allers-retours, donc pendant 11 ans. Une fois par mois, il allait sur Lyon à peu près une semaine.

  • Speaker #0

    C'est combien de…

  • Speaker #1

    C'est 4 heures de route.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas assez… Ce n'est pas assez à côté, en tout cas pour faire des allers-retours journaliers. D'accord. Et en même temps, il ne pouvait pas non plus y être un mois. On a aussi la vie de famille, etc.

  • Speaker #0

    Donc tu veux dire que l'atelier, quand tu dis Proméga, l'entreprise, c'était l'atelier à Lyon,

  • Speaker #1

    vraiment, et tout à Lyon.

  • Speaker #0

    Il était seul.

  • Speaker #1

    Il a rué.

  • Speaker #0

    Tu dis qu'il est seul, mais seul, il y avait quand même des gens qui étaient en production.

  • Speaker #1

    Il y a des gens en production, mais c'est vrai que quand on reprend une entreprise, on se sent un peu seul. On est un peu démuni parfois. Et puis quand on est un homme et que la couture, ce n'est pas notre truc, s'imaginer de déménager un atelier, c'est le bout du monde. Donc moi, quand j'ai commencé à travailler avec lui en 2017, je n'avais pas d'enfant. J'étais jeune, ça faisait 2-3 ans que j'avais fini. Ouais. Non, 26.

  • Speaker #0

    26. Attends,

  • Speaker #1

    c'est 91. 91,

  • Speaker #0

    c'est ta soeur de 26.

  • Speaker #1

    Donc voilà, j'avais fait un petit peu mes armes ailleurs, mais je veux dire, j'étais pas non plus... Mais j'avais cet avantage d'avoir... J'étais fraîche, on va dire, dans le sens où... Peur de rien.

  • Speaker #0

    Un peu naïve, peut-être.

  • Speaker #1

    Peut-être un peu naïve, mais...

  • Speaker #0

    Parce que tu savais pas que c'était impossible, tu l'as fait, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, je me suis dit... Et j'ai commencé à faire les allers-retours pendant un an et j'ai dit à mon père, écoute, je vieillis, on pense enfant. Je pense que ça va être compliqué que moi, une fois par mois, j'aille une semaine à Lyon en sachant que je vais avoir des enfants à un moment donné au bas âge.

  • Speaker #0

    Et tu n'es pas projetée, toi, de déménager à Lyon ? Parce que tu vas en général, on se dit, on peut bouger.

  • Speaker #1

    Oh non, on est deux régions ici, on est tellement bien.

  • Speaker #0

    T'es attachée ici, t'as ton histoire de famille.

  • Speaker #1

    On n'est pas d'ici. D'accord. On est parisiens à la base. Donc moi, je suis arrivée dans le coin, j'avais 12 ans. Mais honnêtement, je suis retournée habiter 3 ans avec mon conjoint sur Paris pour son travail à lui. Rien ne vaut ma région. J'y suis bien.

  • Speaker #0

    Tu vois, t'as les yeux qui s'illuminent. J'y suis bien.

  • Speaker #1

    J'y suis très, très bien. En termes de sécurité, en termes d'environnement, de soleil. Sauf aujourd'hui, on a un petit nuage.

  • Speaker #0

    Mais il ne pleut pas. Il paraît bien. J'étais à Exfer, ils annoncent de la pluie. Donc à Toulon,

  • Speaker #1

    il ne pleut pas. Il ne pleut pas. Donc non, je ne me voyais pas, moi, déménagée. Mais par contre, je n'avais pas peur de déménager la société ici. Alors, on n'a plus personne de Lyon actuellement chez Proméga. Donc, on a perdu tout notre personnel. C'est que les gens,

  • Speaker #0

    eux, n'ont pas bougé. Ils n'ont pas voulu. Ça a dû être difficile à vivre pour eux. Alors, vous prendre la décision, pas forcément difficile à prendre. Un peu impératif pour toi ?

  • Speaker #1

    Impératif, et puis je m'en doutais dans le sens où on avait une dame qui était assez âgée en ce qui faisait secrétariat logistique, donc je me doutais qu'elle ne suivrait pas. Et après, on avait deux jeunes dont une... jeune maman avec deux enfants.

  • Speaker #0

    Le souci n'était même pas la question, c'était l'inverse.

  • Speaker #1

    Bien qu'elle ait dit que le coin pouvait être sympa, elle ne se voyait pas déménager. Je l'entends, elle avait sa famille sur Lyon, etc. Mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas démérité. J'ai cherché un local. J'ai posté des annonces. J'ai cherché dans les écoles directement. J'ai contacté des écoles de couture directement. J'ai trois personnes qui se sont présentées. qui sont parties pendant deux semaines, trois semaines presque, se former sur Lyon. Donc, elles y ont mis aussi du leurre. Et finalement, j'ai réussi à refaire mon personnel ici. Et je pense que mon personnel maintenant, bien que mon personnel à Lyon était super, mon personnel ici est bien plus rodé. Et maintenant, en termes de qualité, je pense qu'on a même upgradé.

  • Speaker #0

    Vous avez montré. Peut-être parce qu'ils ont participé à l'installation de l'atelier, tout le déménagement.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et puis le fait d'avoir un peu galéré au début en plus. Quand on a déménagé, je suis tombée enceinte. Du coup, les trois premiers mois, je ne sais pas là, j'étais absente. Donc le fait d'avoir été seule, peut-être que ça les a boostées aussi. Ça les a responsabilisées. Elles se sont impliquées un petit peu plus que de la norme, on va dire peut-être. Mais en tout cas, je veux dire, mon personnel aujourd'hui est super.

  • Speaker #0

    Et vous êtes combien maintenant ?

  • Speaker #1

    On est sept.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    Philippe, moi, une responsable partie, on va dire, commande, logistique, expédition. Et après, que des personnes en couture.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Voilà. C'est marrant, en fait. C'est ça que j'adore dans ce domaine de la radioprotection. C'est un petit monde. On n'est pas très nombreux, mais je trouve qu'on trouve des métiers extraordinaires. Qui imaginerait qu'on a des couturières ? Les couturières ? Je ne sais pas si c'est que des femmes. On n'a que des femmes. Bon, des couturières, mais c'est l'exemple, elle a appris. Des couturières dans le monde de la radioprotection. Et en fait, c'est super. C'est génial. Ça veut dire qu'il y a un savoir-faire qui reste effrayant.

  • Speaker #1

    Ce qui est super, c'est que parfois, j'emmène la responsable de la production technique avec moi en déplacement. Et elle n'y connaît rien du tout, à la radioprotection. Donc en fait, elle en apprend et elle adore. Elle comprend ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Elle comprend pourquoi elle fait ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, ils trouvent ça super parce que c'est vrai que, elle, ce n'est pas des simples vêtements mis au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui a une utilité, qui protège. C'est rien qu'à la santé.

  • Speaker #0

    C'est pas tout à la main ou il y a encore des machines automatisées ?

  • Speaker #1

    Aucune machine automatisée. Même la découpe des tissus de la matière radioprotectrice se fait à la main.

  • Speaker #0

    Parce que c'est dur. J'imagine que c'est physique. C'est quand même. Alors.

  • Speaker #1

    Si tu veux, en soit, couper les tissus, oui, ça reste fatigant parce que tu es au-dessus d'une table, tu te penches. C'est plus dans le port des équipements que c'est lourd, parce qu'on le sait, le plomb, ça a une masse assez importante. Du coup, le poids, il est assez conséquent. Mais bon, on a de tout. On n'a pas que du plomb. On a aussi des matières allégées au plomb. On n'a pas toujours des grosses équivalences en plomb non plus. Donc, on arrive à avoir des équipements de plus en plus légers. Et tant mieux pour elles, parce qu'en production aussi, euh Elles ne s'en font pas que un par jour, donc ça fait du poids aussi. Mais on essaye de mettre des machines un peu automatisées, mais il n'y a pas grand-chose. Je veux dire, à l'heure actuelle, il faut quand même être derrière. Alors, on a des machines, ce qu'on appelle triple entraînement, qui vraiment entraînent le tissu, ça évite de le pousser ou d'avoir à le soulever ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine que ce n'est pas une machine à coudre traditionnelle de rôde. Donc même dans les matériaux, les outils que vous utilisez, c'est des outils qui sont designés et fabriqués spécifiquement pour votre industrie ? Ou on arrive à le trouver puisqu'il y a d'autres tissus ?

  • Speaker #1

    On va être similaires au cuir un peu, à l'épaisseur du cuir. Alors pas forcément au poids, mais à l'épaisseur. Donc si tu veux, c'est un peu les mêmes machines. Alors nous, on a une spécificité, c'est qu'on a une machine qui coud et qui coupe en même temps à un moment donné, pour avoir des bornettes propres, etc. Mais après, sinon, ça reste de la machine assez... assez classique qu'on peut retrouver ailleurs. pour le cuir notamment on va dire plutôt et c'est des machines après où les aiguilles par exemple je veux dire une bêtise mais pour faire ton tissu pour ta chemise on va être sur du 70 en épaisseur moi je vais être plutôt sur 140 oui voilà mais c'est que ça la différence et des fils un peu plus costaud des choses comme ça pour le poids pour le voilà mais après la manutention enfin c'est des équipements qui sont pas toujours bien traités en

  • Speaker #0

    utilisation bon

  • Speaker #1

    Petite note aux hôpitaux, ce sont nos impôts que vous utilisez. Prenez-en soin, s'il vous plaît, ça coûte cher les matériels.

  • Speaker #0

    Le clip à un tablier, on le roule ou on le suspend ? C'est ça !

  • Speaker #1

    Exactement, on le roule ou on le suspend.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu me dis, tu avais quel âge ? 25 ans ?

  • Speaker #1

    26 ans.

  • Speaker #0

    26 ans quand tu as commencé à travailler chez Proméga. Pendant un an, tu as fait les allers-retours. Là, tu as dit à Philippe

  • Speaker #1

    Nogo. Un peu plus d'un an, parce qu'on a déménagé fin décembre 2018.

  • Speaker #0

    Ok, mais peut-être le temps de faire le traitement,

  • Speaker #1

    la passation, le local. Enfin bon, d'accord. Tout le nécessaire pour un.

  • Speaker #0

    Tout le déménagement. Ok. Donc, tu avais anticipé ça. Ce que tu disais, c'est que tu avais quand même fait tes études en te projetant de travailler avec Philippe et de reprendre l'entreprise ou juste travailler avec lui. C'était quoi ta vision post-bac en fait finalement ? Alors, ça veut dire qu'en plus, il y a quand même une... période où tu es peut-être allé travailler ailleurs parce qu'un BTS c'est 20-21 ans.

  • Speaker #1

    J'ai fait de l'alternance. L'école c'était superbe et j'étais avide de savoir et d'expérience sur le terrain donc j'ai fait de l'alternance dans un domaine à rien avoir. La formation par contre, je peux rejoindre la source de points. Notamment la formation au début, alternance donc tout ce qui était école, BTS etc. J'ai fait mon alternance en fait dans mon école et après j'ai travaillé dans un centre de formation dans la formation continue. Tu fermes la formation continue. Et en fait, j'ai eu de la chance, c'est que ma patronne de l'époque me laissait énormément d'autonomie. Donc, je savais déjà comment il fallait un peu gérer les rentrées, les recettes, les sorties. Enfin bon, voilà. Donc, je me suis toujours dit, je ne laisserai pas Proméga partir. Je ne laisserai pas Proméga partir, sauf si vraiment je voyais que Philippe n'en pouvait plus. Parce qu'il faut le savoir et il faut être prêt, mais la gestion d'une entreprise, c'est énormément de tracas. On pense que c'est facile pour les patrons. Ah, il gagne bien sa vie ! « Oh putain, lui il roule en 3008 ! » Non, c'est pas ça du tout la vie.

  • Speaker #0

    Ça fait 2-3 ans que ma vision a changé sur les patrons.

  • Speaker #1

    On est d'accord. C'est énormément de tracas. C'est-à-dire que moi, il y a des soirs, je me couche, c'est même pas à mes enfants que je pense, je pense à mes salariés. Est-ce que j'ai assez de commandes ce mois-ci ? Est-ce que ça va ? Est-ce que je suis bonne dans mes stocks ? Est-ce que je vais pas être en retard ? Est-ce qu'on va pas rencontrer de difficultés ? Alors on a de la chance, on tourne bien, on marche bien, et on fait aussi en sorte de... Mais ça n'empêche qu'on est inquiets pour ses salariés. On n'a pas deux enfants, moi j'en ai sept. J'ai les cinq filles plus mes deux enfants. Bien que je leur dise tous les jours quand je vais au boulot, les filles, je ne suis pas votre mère, mais je m'inquiète pour elles parce que je les fais vivre.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on entend beaucoup, ça, de dire mais en fait, votre business, ce n'est pas votre bébé, ce n'est pas votre enfant. Mais je ne sais pas si c'est notre côté maternel, mais moi, je n'arrive pas à le considérer. je me suis quand j'ai enregistré le dernier épisode qui est enfin euh qui est paru début mars en le réécoutant à un moment donné je dis c'est mon bébé et après je me reprends mais en fait c'est intimement comme ça que je le vis bien sûr que oui c'est pour

  • Speaker #1

    aussi mais par contre je suis super heureuse mon bébé a 3 mois mon dernier a 3 mois mais je t'assure que quand je vais chez Proméga je suis heureuse d'être chez Proméga parce que j'aime ce que je fais et j'aime le fait Merci. qu'on soit une petite entreprise qui marche grâce à nos clients. Nos clients nous font confiance, ils voient qu'on se démène pour eux, donc tant mieux. Je suis heureuse de voir même l'harmonique. Mes filles, quand elles viennent, elles sont contentes d'être là. Il n'y a pas de mauvaise ambiance. On n'est pas dans des grandes sociétés où on pointe, où on truc, on machin. Non, non, ce n'est pas ça. Je connais toutes leurs histoires, je connais leur famille, je connais leurs enfants à certaines.

  • Speaker #0

    Il y a un lien qui est différent. Il y a un esprit de famille quand même. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Là, depuis le début de l'année, j'ai mis en place du sport chez Proméga pour le bien-être des filles parce qu'elles sollicitent énormément leur dos, etc. Donc, j'ai mis ça en place et j'y vais avec elles. Mais en fait, on s'éclate. Qu'est-ce qu'on rigole. D'accord. Alors que moi, je suis... Alors, j'ai été la fille du patron et maintenant, je suis la patronne. Donc, du coup, elle m'a... Enfin, maintenant, il me faut rire.

  • Speaker #0

    Elle te tutoie ou elle te vouvoie ?

  • Speaker #1

    J'en ai une qui me tutoie parce qu'on est beaucoup parti ensemble. On a vraiment... Donc, c'est la responsable de l'atelier plutôt côté fabrication. C'est Alicia qui est jeune. On se tutoie parce qu'on est parti ensemble. On est même parti en Inde. On a été voir un peu ce qui se faisait ailleurs, comment ça marchait. Et du coup, il y a une... Il y a une relation un peu particulière entre nous parce que vraiment, depuis les débuts, on est... Mais sinon, avec les autres, c'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #1

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais ton alternance dans ton école. Tu finis à 20, 21 ans, ton alternance en BTS ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie à 22 ans. J'avais 21 ans.

  • Speaker #0

    21 ans. Qu'est-ce que tu fais entre tes 21 et tes 26 ans que tu viens de travailler avec Philippe ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai continué en Bac plus 3 une petite année déjà. La petite année en plus. Donc, j'ai fini en 2013. Et après, je suis restée en CDI dans la boîte qui m'avait pris pour l'alternance. Donc,

  • Speaker #0

    ton...

  • Speaker #1

    La formation. Et là, j'ai développé un petit peu la partie formation. Moi, j'étais plutôt côté sanitaire et social. Donc, je prospectais, je gérais les formations. Je trouvais des lieux comme toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois.

  • Speaker #1

    Parce que c'est très important. Voilà, j'organisais les formations, les bonnes thématiques, les bons formateurs, etc.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu étais dans la gestion aussi ? Le business plan,

  • Speaker #1

    le modèle économique,

  • Speaker #0

    la marge, les charges ?

  • Speaker #1

    Oui et non, dans le sens où je n'avais pas la vue sur tout. Je n'étais pas la patronne non plus. Je n'avais pas la vue sur tout, mais en tout cas, je savais ce que me coûtait une formation et combien je devais la revendre pour qu'elle soit rentable, avoir ma marge suffisante, etc.

  • Speaker #0

    Alors en off, je te demanderais peut-être des conseils. Parce que ce n'est pas évident, évident.

  • Speaker #1

    C'est difficile.

  • Speaker #0

    C'est difficile.

  • Speaker #1

    Et encore que toi, tu es ta propre formatrice. Moi, j'avais des formateurs extérieurs. Oui, oui. Donc, c'était bon. Et à un moment donné, j'avais l'impression de me battre seule pour cette société qui n'était pas la mienne. Ma patronne n'était pas trop derrière moi. En fait, c'était un peu vif.

  • Speaker #0

    C'est que tu bossais bien, ça marchait bien.

  • Speaker #1

    C'est que je bossais peut-être bien, mais ça ne me convenait pas. Ce n'était pas ce que je voulais. Je savais qu'il y avait Proméga derrière. Je savais que mon papa, Philippe, à un moment donné, il ne pouvait pas être sur tous les fronts. Puis, on n'a pas la même formation non plus. Et je voyais qu'il manquait certaines choses à Proméga. Et j'ai dit, bon, stop. J'arrête là où je suis. Je me suis quand même reformée un petit peu dans tout ce qui était social RH. Parce que ça, c'est ce que je n'avais jamais vu. Parce que je n'avais jamais eu de salarié. Et là, je savais que j'allais en avoir. Donc, il faut quand même être à la page du jour. Parce que le salarié, c'est du boulot. Et une fois que je m'étais formée là-dessus, j'ai commencé chez Proméga. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est toi qui l'as proposé à Philippe. C'est Philippe qui est venu te chercher. vous en avez parlé, vous en parliez peut-être.

  • Speaker #1

    On en parlait depuis toujours. Déjà, à mon bac, je faisais mon dossier sur Proméga, pour mon bac, déjà. Donc, j'ai fait mes stages chez Proméga, etc. Sauf si vraiment, j'avais vu que Philippe... Si Philippe avait craqué en disant « J'en peux plus, c'est trop de pression, trop de travail, trop de tout ça » , je l'aurais laissé vendre.

  • Speaker #0

    Tu t'étais préparée à l'idée, éventuellement, de lâcher ? Oui. Ça aurait été difficile ?

  • Speaker #1

    Ça aurait été triste. Ça aurait été triste parce que je sais très bien qu'il y a très peu de chances que si un jour ça soit racheté, ça soit conservé en France. Parce que les gens ne pensent pas comme nous. Les gens pensent beaucoup rentabilité. Et pour être rentable, c'est vrai que la France, ce n'est pas le pays le plus… On sait qu'on est très chargé, très taxé. Donc, ils l'auront envoyé à l'étranger.

  • Speaker #0

    Donc, pour toi, c'est vraiment…

  • Speaker #1

    Ça aurait été une petite défaite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, bon. Tant mieux, Philippe, il a tenu. Moi, je suis arrivée avec mon esprit neuf, encore une fois. Donc, quand je suis arrivée, j'ai voulu tout dégommer. J'ai dit, on fait le logo, on change la com. Je suis arrivée, j'ai mis un bince. Philippe, il m'a dit, calme-toi.

  • Speaker #0

    Tu avais quel rôle quand tu es arrivée ?

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée, Philippe, il m'a mis en bas de l'échelle. C'est-à-dire que j'ai même fait de la découpe de tissu pour savoir ce qui se passait à l'atelier. Et par contre, je n'ai jamais rechigné à faire quoi que ce soit. Même si Philippe ne m'avait pas dit « j'aimerais que tu le fasses » , je l'aurais fait de moi-même. Parce que je pense que pour être bien au chiffre, il fallait que je passe par là.

  • Speaker #0

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent.

  • Speaker #1

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent au quotidien, font, pour déjà trouver des solutions à leurs problèmes. Déjà pour connaître parfaitement mon produit. Parce que je sais comment il est cousu, je sais comment il est fait. Je veux dire, je n'ai pas besoin que ma responsable d'atelier soit là pour dire à la personne comment c'est fait. J'ai aucun doute sur ma production, je la connais et pourtant je ne suis pas couturière. Mais voilà, je suis passée par là. Et après, en poste, j'étais...

  • Speaker #0

    on va dire secrétaire de direction, si tu veux. Mais voilà, je suis passée par l'atelier. J'ai fait du petit administratif. Après, j'ai commencé à me déplacer chez les clients avec Philippe. Et tout doucement, j'ai commencé à me déplacer toute seule chez les clients, etc. Et au début, je disais à Philippe, mais qu'est-ce que je réponds si on me demande ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as bien précisé que tu n'as pas de formation technique sur la radio pro.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'ai appris sur le tas. On apprend en fonction des spécificités. Alors, nous, on touche beaucoup le médical quand même. Donc après, on apprend en fonction des spécialités. Il y en a où ça charge plus, d'autres où il y a moins de rayons, etc. Donc, j'ai appris comme ça sur le tas. Et puis franchement, c'est très rare que je fasse face à des clients qui sont un peu désagréables.

  • Speaker #1

    Qui te renvoient ton image de non technique, par exemple.

  • Speaker #0

    Qui me renvoient mon image, genre vous ne savez pas.

  • Speaker #1

    C'est arrivé déjà.

  • Speaker #0

    Une fois peut-être, et encore, c'était même pas un CRP, c'était un patron de clinique privée qui avait envie de jouer au patron, qui n'était pas très agréable. Mais franchement, sinon, je fais face qu'à des gens assez humains, assez ouverts, assez accessibles. Et puis moi, j'arrive avec mon œil nouveau, donc je leur dis clairement, je dis, moi, je ne suis pas là pour parler technique, moi, je suis là pour parler de votre confort à vous, comment vous allez vous sentir dans le vêtement, ce que je peux vous apporter, pas vous apporter, etc. J'ai tout ce qui est technique, vraiment. quelle gamme de plomb, quelle équivalence. Ça, ça sera votre CRP. Moi, je suis plutôt là pour voir votre confort, ce que vous attendez du vêtement, etc. Et du coup, ça apporte un petit côté nouveau. Et ils apprécient ça. Voilà. Donc, c'est ça qui est cool.

  • Speaker #1

    Est-ce que ta sœur, elle s'était posé la question de venir travailler avec Philippe, avec toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Pas du tout. Alors, l'entreprise est familiale. On est donc ma sœur, mon papa, ma maman et moi-même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Voilà le noyau de Dieu, c'est notre part, c'est nous, c'est notre société, il n'y a personne d'autre. Mais ma sœur, clairement, à part parfois le rôle d'intermédiaire qu'elle a pu faire, parce qu'elle parle très très bien l'anglais, moi moins, elle n'a jamais voulu faire part de l'aventure Proméga. Ce n'est pas son domaine, elle est dans l'esthétique, elle est sur Paris en plus. Et dès le début, elle a dit que c'était clair pour elle. Comme c'était clair pour moi de ne pas laisser partir Proméga, c'était clair pour elle de ne pas s'y impliquer. D'accord.

  • Speaker #1

    Philippe votre papa Philippe il a respecté les choix parce que tu vois ta soeur elle a 50 elle a 5 et plus j'ai 5 ans d'écart avec ma petite soeur donc je vois qu'à un moment donné toi tu peux être l'aîné adulte et 5 ans de moins ça fait jeune donc ta soeur qui dit je veux pas en fait est-ce que Philippe était peut-être déçu ou est-ce que en fait non pas du tout ma soeur elle a été très vite indépendante donc je t'expliquais qu'on était de Paris à la base Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je suis arrivée dans le sud, j'avais 12 ans avec mon père et ma mère.

  • Speaker #1

    Elle avait 17 ?

  • Speaker #0

    Ma soeur avait 17 ans et elle a refusé de nous suivre. Donc déjà, elle a pris une forme d'indépendance. Donc c'était plus ou moins, on le sentait qu'elle serait toujours moins… Moi, je suis très connectée à mon père parce qu'on a été beaucoup ensemble. On se ressemble beaucoup sur le caractère. Du coup, ça clash au travail. C'est très drôle. Les filles le savent. À un moment donné, si je dis monsieur César, c'est que… Mais du coup, si tu veux, elle savait qu'elle ne suivrait pas elle. Déjà. Et ce n'est pas pour autant qu'on se retrouve sur des choses, mais plutôt de la gestion d'entreprise. Parce qu'elle a une entreprise également. Donc, on se retrouve plutôt là-dessus. D'accord. Voilà.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, je suis mariée avec Laurent. Ça fait 25 ans qu'on est mariés. Lui aussi, dans la formation. Mais même avant que je sois formatrice, on s'est toujours dit que c'est impossible qu'on travaille ensemble. Si on veut rester mariés, il ne faut pas qu'on travaille ensemble. J'ai changé de job, j'ai lancé ma boîte. en fait il vient travailler avec moi maintenant des fois il me travaille pour moi mais ça c'est génial mais j'ai un homme qui accepte ça et en fait cette semaine il est venu faire une formation en parallèle de la formation que j'animais moi à Aix, lui faisait sa formation pour mon organisme de formation mais pour un autre public et en fait je me dis on travaille ensemble en famille en fait et bah c'est chouette, je sais pas ça me rend le poids alors c'est dur Alors oui,

  • Speaker #0

    c'est dur. Il n'y a pas de temps mort. Alors c'est vrai. C'est-à-dire que nous, le week-end, on parle boulot.

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, je suis d'accord. Mais alors, c'est peut-être parce que je suis moi au tout début de ma aventure entrepreneuriale. Mais c'est assez passionnant,

  • Speaker #0

    en fait,

  • Speaker #1

    de pouvoir échanger là-dessus. Et puis, il y a tellement de gens aussi autour.

  • Speaker #0

    Dès que j'ai une nouvelle, tu peux dire que le premier que j'appelle, c'est fait. C'est vrai. Ah oui. OK. Quand je sors d'un rendez-vous, vraiment, j'avais pas le client, j'ai pas le truc, on a galéré, je l'appelle, je dis ouais ça s'est trop bien passé, c'est bon. Ah oui, on est animé par contre. Ah, il y a de la passion !

  • Speaker #1

    Et le repas du week-end en famille ?

  • Speaker #0

    Des fois, c'est plus compliqué. On s'est embrouillés avec papa et ma maman était de mon côté.

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    Girl power toujours. Girl power toujours. Mais c'est vrai que des fois, on n'est pas d'accord sur certaines choses parce que moi, je suis plus jeune. Philippe est un peu plus âgé, forcément. Lui, il a une certaine vision. C'est vrai que tout ce qui est com, tout ça, ce n'est pas forcément… Tu vois, nous, ça nous paraît super important. Lui, moins. Lui, c'est plus aller prospecter du client, répondre vite aux demandes, aux devis, etc. Je suis d'accord. C'est important. Le but, 24-48 heures, il faut que mon devis soit envoyé, il faut que le client ait une réponse, etc. Pas de souci là-dessus. Mais j'estime que si on n'a pas une entreprise un peu moderne, avec une image un peu moderne, on va se faire oublier. Et là, je l'ai remarqué dans les réseaux maintenant. Je veux dire, si on n'est pas dans les réseaux, Tu veux dire les réseaux sociaux ou les réseaux physiques ? Non, les réseaux physiques de CRP, on peut vite être oublié. Et puis, c'est un partage d'échanges aussi. Donc, c'est super important d'y être. Alors, c'est vrai que des fois, quand on y va…

  • Speaker #1

    Tu y vas pour une journée.

  • Speaker #0

    On y va pour une journée. Des fois, pendant quelques heures, on est là, on se dit « bon, qu'est-ce qu'on fait ? » On fait acte de présence.

  • Speaker #1

    Mais en même temps,

  • Speaker #0

    on est là et après, il y a tellement de bons échanges. J'ai jamais eu de mauvais retours là-dessus. Et c'est vrai que, bon… Ça prend du temps, donc c'est sûr, en fonction de la période dans laquelle on est, en termes de vie d'entreprise, on ne peut pas toujours. Nous, là, on peut se le permettre. J'ai dit, il faut y aller. Et Philippe m'a dit, oui, mais attention, il faut y aller. J'ai dit, là, je le sens.

  • Speaker #1

    Ce qui semble chouette, c'est qu'il t'écoute quand même.

  • Speaker #0

    Il écoute quand même. Et puis bon, il ne lâche pas la main non plus. Je veux dire, il est quand même là. C'est président, directrice générale.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il dit président à titre… Il me fait rire quand il dit ça. Mais bon, il n'est pas complètement à la retraite pour l'instant. Il est toujours là et tant mieux, parce que moi, je n'ai pas toujours le temps de tourner non plus. Je suis seule. Là, je suis en plein recrutement, je pense pour septembre.

  • Speaker #1

    On peut passer une annonce, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    On peut passer une annonce. Je cherche quelqu'un de polyvalent. Voilà, on est une PME, on a besoin de polyvalence. J'ai besoin d'un bras droit. éventuellement qui parle anglais, qui n'y connaisse rien en radioprotection, ce n'est pas grave, tout s'apprend comme moi. Mais voilà quelqu'un de bonne volonté, qui soit intéressé partout, qui n'ait pas peur de voyager parce que du coup on voyagera.

  • Speaker #1

    Donc c'est quoi, commerce ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va être du commerce quand même. Commerce et éventuellement un peu de com', voilà dans ce côté là. Administratif j'ai pas besoin, je veux dire... Après si, de la rédaction de devis mais ça c'est plus du commercial de nos jours quand même, qui rédige les devis, c'est moins en moins la secrétaire. Donc voilà, si quelqu'un est intéressé, motivé, qui a envie de bouger, parce qu'on bougera en France et on bougera même à l'étranger, n'hésite pas à rejoindre l'aventure ProBéga.

  • Speaker #1

    Et c'est se mettre en contact avec Tiffany Zizar. D'ailleurs, tu t'appelles Tiffany Zizar, tu as gardé le nom, c'est ex... Alors,

  • Speaker #0

    pardon, je ne suis pas encore mariée. Voilà,

  • Speaker #1

    je n'ai pas envie de répondre à la question.

  • Speaker #0

    C'est 2026 !

  • Speaker #1

    Oh,

  • Speaker #0

    félicitations !

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu garderas ton nom, Zizar, ou tu prendras...

  • Speaker #0

    Non, je prendrai mon nom. Non, je prendrai mon nom. je prendrais le nom de mon conjoint alors c'est sûr que quand je dis Zizar ça tape dans les mémoires parce que Philippe, mais c'est pas grave parce que je suis en train de faire mon petit bonhomme de chemin et puis j'aime beaucoup cet aspect où je dis au client appelez-moi Tiffany, j'ai pas besoin de Madame Zizar comme avant on mettait des costumes quand on allait voir les clients je mets pas de costume, moi je viens telle que je suis avec ma bonne humeur et mon savoir Voilà.

  • Speaker #1

    Tu es soutenue par ton conjoint justement de toute cette démarche parce que j'imagine que c'est une vie, enfin tu as deux, trois, quatre vies en une quoi.

  • Speaker #0

    Tu sais, il y a toujours tout qui se cumule, c'est-à-dire que tu as l'entreprise, j'ai fait construire il y a trois ans, j'avais une petite fille, maintenant j'ai une petite fille et un petit garçon. Donc en fait, s'il n'était pas là, je pense que clairement ça serait beaucoup plus dur. Mais tu sais, même parfois, après Omega, on n'est que des nénettes. Nous, on n'est que des filles. Il y a Philippe quand même. Philippe est quand même moins là. C'est ce que je t'ai expliqué. Il prend sa retraite. Donc, Philippe, il travaille beaucoup de chez lui quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Petit à petit, il se retire. En tout cas, physiquement.

  • Speaker #0

    D'accord. Physiquement, il n'est quasiment plus là. Bon, là, il a été beaucoup là parce que j'ai maternité. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il faut préciser. Donc, ton petit, il a trois mois.

  • Speaker #0

    Mon petit a trois mois. Donc, j'ai repris. Alors, je n'ai jamais vraiment arrêté. mais c'est vrai qu'à un moment donné, physiquement, j'étais moins présente. Donc du coup, Philippe a pris le relais. Mais là, maintenant que je suis de nouveau présente, Philippe est beaucoup moins là. Il travaille éventuellement du chez lui et grand bien lui fasse, il a raison, il le mérite. Mais si tu veux, un homme, quand même, en termes de muscles,

  • Speaker #1

    c'est utile.

  • Speaker #0

    Donc de temps en temps, j'appelle mon conjoint et la rescousse. D'accord. Même si on s'est équipé de matériel électrique pour nous aider à se soulever, un rouleau de plomb, ça pèse un anneau mort. Donc du coup, c'est... compliqué, s'il y a un peu de manutention, j'appelle mon conjoint si besoin, il me dit, je suis là, n'hésite pas et puis après il me permet aussi de me reposer un peu, c'est-à-dire pour les enfants Parce que je ne peux pas toujours gérer certaines choses. Donc, des fois, il les gère lui. Et puis même quand j'ai besoin de me plaindre, quand j'ai passé une mauvaise journée ou qu'il y a eu un truc, il est là pour écouter. Il ne comprend pas toujours tout, mais il est là. Et ça me permet de me défouler un peu et de lâcher un peu.

  • Speaker #1

    Lâcher la pression.

  • Speaker #0

    Je lâche tout et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #1

    D'accord. Et moi, ça m'interpelle quand même que tu dis que tu ne t'es pas vraiment arrêtée pendant ton congé mater. Je trouve que c'est dur. parce que c'est un moment en plus c'était le second donc tu peux pas te reposer comme tu aimes parce que t'as quand même ta petite qui est là alors moi je sais qu'en plus alors je sais pas tu me diras et puis post accouchement j'ai une espèce de baby blues où je veux voir personne pendant 15 jours ça a été dur et on s'était eu au téléphone donc il y a un mois tu reprenais juste tu partais en clientèle je me dis mais ça fait même pas 6 semaines alors

  • Speaker #0

    Pour te le dire, très honnêtement, le jour de mon accouchement, j'ai été déclenchée. Je suis arrivée à l'hôpital avec mon ordinateur. Je lisais des mails.

  • Speaker #1

    Le jour de mon accouchement,

  • Speaker #0

    je lisais des mails. Mais alors,

  • Speaker #1

    la petite anecdote que j'ai avec Philippe, c'est que je pense que... Alors, tu as accouché le 8 ou 9 novembre ? Non,

  • Speaker #0

    19.

  • Speaker #1

    19. Ah, 19 et 20 novembre 2024.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Puisque Philippe était aux rencontres PCR de la Société française de radioprotection à Lyon. Et je le croise au petit-déj parce qu'on le logeait dans le même établissement. Et il me dit « Oh, j'attendais une nouvelle ! Tiffany en salle d'accouchement ! » Et le lendemain, on a vu, je ne sais plus exactement les dates, il est né le 19,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, il est né le 19 le soir, donc le 20, il a dû le prêter sur tous les toits !

  • Speaker #1

    Le 19 au matin, il était en attente et le 20 au matin, il me dit « Ça y est, je suis grand-père à nouveau ! »

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    on a vécu ça presque en direct. En fait,

  • Speaker #0

    la SFRP, on a une petite histoire. C'est-à-dire que la première SFRP que j'ai faite, c'était en 2018. j'étais enceinte de ma première. D'accord. Donc, je me souviens parce qu'on s'est rencontrés là et c'était un peu une grossesse un peu dure parce qu'il y avait le déménagement aussi de Proméga dans le sud. Enfin, il y avait beaucoup de choses en même temps. Du coup, j'avais du mal. Donc, je me souviens en début d'après-midi, j'allais me reposer discrètement à l'hôtel. La deuxième SFRP que j'ai fait, c'était en 2022.

  • Speaker #1

    Oui, tous les deux ans.

  • Speaker #0

    C'était Covid. C'était visio.

  • Speaker #1

    2022-2024.

  • Speaker #0

    Donc, 2022, nickel. Et 2024, j'accouche.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Et le pauvre Philippe s'était même dit que j'accoucherais très certainement avant, parce que pour ma première, j'ai accouché en amont. Et finalement, je suis allée à terme et il m'a dit, je vais être à Lyon quand tu vas accoucher, je ne vais pas être là. Je ne pourrai pas voir mon petit. J'ai dit, c'est des choses qui arrivent, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as lu tes mails à l'avance à l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai consulté mes mails. Je les ai consultés tout le long de la maternité de toute façon. D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. complètement. Ça ne te pèse pas justement ça ? C'est quelque chose que tu arrives à gérer, à vivre ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est parce que je n'aime pas laisser les gens dans la tente et en même temps ça me fait du bien aussi à moi, peut-être pour ne pas vivre cette baby blues, d'avoir une autre occupation. J'aime mon fils plus que tout, j'aime ma fille plus que tout, mais j'adore mon travail. Et honnêtement, je n'aurais pas pu rester sans rien faire à la maison pendant deux mois, à attendre, à ne pas savoir ce qui se passe dans la boîte, non. C'est pas moi. D'accord. C'est pas moi. Donc, ça m'a fait du bien. C'est simple. Le 14 janvier, donc, j'avais accouché, tout juste de moi, j'étais sur la route, j'allais voir les CRP de Nîmes. Et j'étais contente d'y aller.

  • Speaker #1

    T'étais contente d'y aller.

  • Speaker #0

    J'étais contente d'y aller. J'étais contente de rentrer le soir avec mon petit, bien sûr. Je serais pas allée au bout du monde. Mais ça m'a fait du bien. Et puis, j'aime mes clients, j'aime mon travail, j'aime mes produits. Donc, ouais, en fait, avec plaisir je le fais Philippe il a géré pendant que j'étais pas là c'était vraiment, il a été d'une aide formidable, je réponds à mes clients mais j'avais pas non plus les fournisseurs à gérer, j'avais pas tout ça. Mais en même temps, si j'avais tout coupé, tout coupé, je pense qu'après ça m'aurait déconnecté aussi des filles de la boîte, de là où on en est, j'aurais peut-être perdu le fil. C'est pas facile non plus à petit remettre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je pense que oui.

  • Speaker #0

    Donc de pas lâcher un petit peu, c'est pas plus mal.

  • Speaker #1

    Ça t'a pas coupé, ça t'a peut-être permis de tenir et de revenir plus facilement. Oui,

  • Speaker #0

    aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres moments, à part cette période d'accouchement où là, c'est vraiment la maman, est-ce qu'il y a d'autres moments où tu as senti que ça pouvait être plus compliqué d'être une femme dans l'entrepreneuriat ? Et peut-être dans l'entrepreneuriat en radio pro, je ne sais pas si ça a une importance particulière.

  • Speaker #0

    Dans la radioprotection, non, je ne sentirais pas de différence, parce que c'est vrai que moi, je suis plutôt côté société. Non, par contre, tu vois, dans la gestion au quotidien, on le sent encore dans le sens où... On a une to-do list qui ne s'arrête jamais. On a une charge mentale, je veux dire... mis à rude épreuve. Moi, mon conjoint, il ne se pose pas la question de savoir si les vêtements de ma fille dans son placard sont à la bonne taille. On ne se rend pas compte, mais il y a énormément de choses auxquelles il faut penser. Ça va être les rendez-vous médicaux, les activités des petits, la gestion quotidienne de la maison. Ah oui, mon conjoint m'aide, fait le ménage, etc. Mais il y a les impôts, il y a la paperasse, le jardin, je ne m'en occupe pas. Et puis c'est l'hiver, il est mort, le pauvre. Il est au bout du bout. On y remettra les pieds dans deux semaines. Mais en fait, ouais, c'est... Et si tu veux, moi je le vois, c'est par exemple l'école, la première personne qui s'appelle quand ma fille est malade, c'est moi. C'est pas le papa. Tu vois ce que je veux dire ? On a encore ce stéréotype où on appelle d'abord la maman. Sauf que mon conjoint a un rythme très particulier. Il travaille soit que deux jours dans la semaine, soit cinq. Cinq en sachant qu'il travaille le week-end. Donc il travaille pas forcément... Il travaille pas forcément les jours de la semaine. Mais il ne penserait pas l'appeler lui d'abord, tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible. Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible.

  • Speaker #0

    Ou d'être à la maison. Oui. Tu vois ? Donc, c'est vrai que mine de rien, c'est... Voilà. Et puis bon, après, on a tout le truc d'une femme. Enfin, je veux dire, tous les mois, on a des choses difficiles qui arrivent. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile et on ne prend pas forcément toujours ça en compte. Ok.

  • Speaker #1

    Comment tu arrives à gérer tout ça ? Tu as des astuces ? Tu as mis en place des choses où pour l'instant, tu subis un peu et tu gères tout au fil de l'eau ?

  • Speaker #0

    Alors non. J'ai des doudoulises déjà pour ne pas oublier certaines choses avec des points. Je fais beaucoup téléphone maintenant. Je fais beaucoup téléphone. J'ai un agenda partagé avec mon conjoint pour savoir les agendas de nos enfants, son agenda à lui, qu'il sache mon agenda à moi. Enfin ça, alors l'agenda partagé... Ma petite pépite, maintenant que j'ai le deuxième, c'est ma pépite. Vraiment, je ne m'en passe pas. Et après, j'essaye de gérer un maximum de choses. Vraiment, la journée, je ne m'arrête pas. J'essaye d'enquiller. Ça m'arrive aussi d'être au boulot et de rester après 17 heures et d'enquiller le côté perso. La paperasse du perso aussi, parce qu'il faut le faire. Et le drive, et mon meilleur ami, disons-le. Voilà, le drive. Je n'ai pas de femme de ménage, mais on y va tous les deux avec mon conjoint. Le premier qui peut. Voilà, on se débrouille, on fait comme on peut. Et puis après, des prises de tête avec Philippe. Quand il ne comprend pas, des fois, il me dit oui, bah oui, mais les enfants sont malades. Bah oui, mais à un moment donné...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sens une différence là, toi, entre comment Philippe a pu vivre lui son entrepreneuriat ? Il avait deux filles, voilà.

  • Speaker #0

    C'est un homme ?

  • Speaker #1

    Il y avait peut-être ta maman. Et toi, maintenant, tu es jeune maman. Après, vous n'aviez peut-être pas tout à fait le même âge aussi, finalement. Parce que quand il a eu ses premières boîtes, il était salarié. Enfin, ses premières expériences professionnelles.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, il en a eu une. Il en a eu une, j'avais moins de 12 ans. Donc, quand même, on peut dire, voilà. Mais on ne vit pas les choses de la même manière dans le sens où c'est un papa. Et les papas d'avant, ce ne sont pas les papas d'aujourd'hui. Exact. C'est quand même différent. Même si mon père m'accordait cette chance de pouvoir venir me chercher à 17h, 17h30 quand il sortait du travail, ou après il avait du temps à m'accorder, si j'étais malade, ce n'était pas lui, c'était plutôt ma maman. Tu vois la différence ? Donc c'est vrai que des fois, il me dit oui, ce n'est pas la priorité. Alors attention, j'ai mon entreprise, mais mes enfants, c'est ma priorité quand même. Je ne peux pas laisser, c'est des moments que je ne retrouverai jamais. Ça passe très vite. j'ai aussi ce recul de dire à mon père il est hors de question que je loupe certains moments de ma vie privée pour Proméga je veux rien louper, je veux dire je n'ai qu'une vie, on sait jamais ce qui peut se passer d'ailleurs, hors de question que je loupe des choses avec mes enfants au détriment de Proméga, enfin au détriment de mes enfants pour Proméga mais à l'inverse, je veux dire quand j'ai des choses à faire pour Proméga, des déplacements je le fais comprendre, on s'organise avec mon conjoint pour aussi ne pas louper les moments pour Proméga. Mais vraiment, je veux dire, je ne veux pas...

  • Speaker #1

    Il y a un choix à faire entre les deux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Ça sera mes enfants. Je ne veux pas m'interdire certaines choses pour Proméga. Les enfants, je veux dire, ils grandissent et après, on ne retrouvera pas ces moments-là. Quand ils auront 15 ans et qu'ils me diront « Maman, non merci, je ne veux pas de toi » , j'aurai tout le temps d'accorder à Proméga.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, tout à fait. « Tu t'en vas ? Non, pas de souci, je m'occupe de la maison. »

  • Speaker #0

    Et là, j'aurais tout le temps de finir à 20h, 21h s'il faut à Proméga. Mais c'est vrai que moi, j'arrive à mettre cette limite-là, alors que Philippe n'a pas réussi peut-être parce qu'il reprenait ou parce qu'on n'avait pas la même organisation, je ne sais pas, ou parce que ça roulait moins, tu vois. Je veux dire, il restait des fois jusqu'à minuit au travail. Ça, pour l'instant, non.

  • Speaker #1

    La situation de la boîte n'était peut-être pas la même quand tu as repris et que toi, tu es arrivé.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce n'était pas la même situation, ce n'était pas la même organisation. Maintenant, il y a peut-être des choses qui roulent plus facilement. On a été deux pendant un moment aussi, donc peut-être que je l'ai déchargé de certaines choses, qu'on a réussi à trouver une harmonie. J'aime Proméga, mais j'aime mes enfants et je veux à tout prix arriver à garder des moments aussi pour nous. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle comprend ce que tu fais ta fille ? Oui. Elle dit quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, elle sait. Elle connaît les filles. Elle connaît, c'est le travail de maman. Alors bon, c'est vrai que... Est-ce qu'elle a... Quand je lui explique qu'il faut que j'aille au travail et que là, je ne peux pas l'accompagner à la sortie scolaire ou des choses, des machins, des fois, elle tilte un peu, elle dit voilà. Mais j'arrive quand même à lui accorder assez de moments pour qu'elle comprenne quand est-ce que je ne dois pas être là. Donc ça, c'est top. Et puis, elle connaît les filles. Elle vient, Alicia, Lydie, Océane. Il y a un jour où j'étais obligée d'emmener avec moi au travail parce que je n'avais pas le choix. Elle était en bar, elle regardait les filles coudre. Voilà, c'était... Elle était intéressée, je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une entreprise familiale ? Il y a papy aussi, il y a maman ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle sait que papy et maman travaillent ensemble.

  • Speaker #1

    Alors, elle est petite, mais est-ce qu'elle se projette ?

  • Speaker #0

    Je pense que des fois, elle me dit en rigolant, en rigolant, mais elle me dit je vais venir travailler avec maman. Donc, c'est mignon. Mais les enfants de ma sœur, qui eux n'ont pas le même rapport à l'entreprise, ont quand même conscience de ça parce que mon neveu des fois me dit « Tata, tu veux pas que je travaille avec toi un jour ? » Il a 16 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc lui c'est plus conscient.

  • Speaker #0

    J'ai pris un coup de vieux là d'un coup.

  • Speaker #1

    C'est plus conscientisé, quand il te dit ça, il y a quelque chose derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Il a conscience. Et je pense qu'honnêtement, ça dépendra de ce qu'il veut faire parce que là il était plutôt tourné kiné, mais bon, peut-être que ça lui passera. Mais il a la tchatche, Il parle plutôt bien anglais pour son âge. Ça pourrait être un super élément. Honnêtement, ça pourrait être un...

  • Speaker #1

    Il est un peu jeune pour l'instant.

  • Speaker #0

    Il est un peu jeune pour l'instant, mais je suis sûre que ça pourrait largement... Bon, il est sur Paris, mais il adore le Sud, donc je suis sûre qu'il viendrait ici. Il déménagerait. Ah oui, sans problème.

  • Speaker #1

    Comment tu vois l'évolution de la boîte ?

  • Speaker #0

    Alors, on travaille quand même de plus en plus avec des plateformes d'achat.

  • Speaker #1

    Ouais. Publiques. Je veux dire UGA, PEREZA. UGA,

  • Speaker #0

    PEREZA. Donc...

  • Speaker #1

    Ça peut être un peu dur, je trouve, parce que c'est un peu tout ou rien, non ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais faire une petite mention un peu spéciale, mais je trouve ça très... Très dommage que l'État français ne prenne pas en compte la fabrication française. D'accord. Ce n'est pas assez mis en avant.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être pris, mais c'est le choix de l'acheteur de ne pas faire rentrer ce critère-là dans sa grille d'évaluation de l'offre.

  • Speaker #0

    Alors, si j'ai bien compris, à un moment donné, il ne fallait pas que ça soit trop… Comment dire ? Que ça ne soit pas trop avantageux.

  • Speaker #1

    Voilà, que ça ne se ferme pas trop.

  • Speaker #0

    Ça ne se ferme pas trop les portes. Ok. Et en même temps… Euh... Le fait qu'on soit fabricant français, on a des avantages sur de la réparation, sur de l'entretien de vêtements. Ça reste des matériaux assez chers. Je trouve ça dommage que l'État ne prenne pas plus en compte ça dans les appels d'offres. Là, il y a Lugab qui est revenu, donc on y a répondu. Et là, je vais parler côté paperasse. Je trouve ça dommage que ce soit que sur dossier. Il n'y a pas d'essai,

  • Speaker #1

    il n'y a pas d'entretien. Tu es toi à défendre ton projet,

  • Speaker #0

    ton produit, le présenter, etc. Parce que quand on entend la satisfaction des clients vis-à-vis du détenteur du marché, à un moment donné, il faut peut-être se réveiller. Donc, c'est un peu dommage, si tu veux. Il faudrait juste qu'ils mettent un peu plus du leurre là-dedans. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est quelque chose qui vous…

  • Speaker #0

    Qui nous fait un peu défaut.

  • Speaker #1

    Oui. Et qui bloquent, c'est tous les 3 ou 5 ans, les appels d'offres ?

  • Speaker #0

    L'UGEP, c'est 4. VESA, là, ça tarde. Je crois que ça fait bien 5 ans.

  • Speaker #1

    Ça a un gros impact sur votre carnet de commandes ?

  • Speaker #0

    Ça a un impact parce que si tu veux, les acheteurs qui ne sont pas forcément les utilisateurs de nos produits, mais ça, tu le sais très bien parce que voilà.

  • Speaker #1

    J'ai été de l'autre côté, effectivement.

  • Speaker #0

    Voilà. Eux, ils vont aller au côté facile. Tac, je clique sur un bouton, je passe une commande. Plutôt que d'aller chercher un devis ou des choses comme ça. Mais en même temps, en termes de prix et d'offres, Parfait. on serait aussi intéressant que la plateforme. C'est dommage quand même. Oui, une fois que tu es inscrit sur la plateforme,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas acheter hors marché, sauf si le marché ne répond pas spécifiquement à un besoin.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous freine dans votre développement ?

  • Speaker #0

    Ça nous freine un peu. En même temps, il faut du gâteau pour tout le monde, donc on arrive quand même à avoir suffisamment de gâteaux. Et après, nous, on a tendance un petit peu à aller à l'étranger. On travaille beaucoup avec le Benelux et avec la Suisse. D'accord,

  • Speaker #1

    francophone.

  • Speaker #0

    On a des revendeurs. D'accord. On a un revendeur, par exemple, sur l'Espagne. Ça va qu'il parle lui français, donc pour interagir, c'est super facile. Mais c'est vrai que lui, par contre, gère un marché qui n'est pas du tout francophone. Je ne sais pas, viens un peu plus loin.

  • Speaker #1

    Plus loin que l'Europe ou plus loin que l'Espagne ?

  • Speaker #0

    Plus loin que l'Europe.

  • Speaker #1

    Plutôt vers l'Est, vers l'Ouest ?

  • Speaker #0

    Moi, je vais plutôt tendre à aller vers les marchés qui sont demandeurs, type Arabie Saoudite, tout ce qui est… Parce qu'on sait qu'ils aiment beaucoup déjà le Made in France. Ils ont de l'argent, on ne va pas se mentir.

  • Speaker #1

    Donc, tu peux quand même jouer sur cette image du Made in France sur d'autres marchés que le français européen. Au revoir, je pense que ça peut... Parler quand même.

  • Speaker #0

    Le Roca, ça marche bien. Le Benelux, ils adorent. La Suisse, ils aiment bien. Ils aiment la qualité des produits, en tout cas. Voilà. Après, on est sur quand même un produit qui a un certain coût. On est sur du haut de gamme sur notre marché. C'est sûr qu'à côté des entreprises qui vont faire plutôt de la fabrication indienne, chinoise, bon, voilà, on est sur du haut de gamme.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'image de la France peut coller avec ça ?

  • Speaker #0

    Mais là. L'image de la France colle très bien avec ça. Surtout que nous, dans tout ce qui est couture, on a ce marché du luxe. D'accord. Donc, on est bien positionnés. Donc, j'aimerais bien aller vers ces pays-là. D'accord. Voilà. OK. À voir si ça marchera.

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans ton quotidien de gestion ou dans ton développement, toi, en tant qu'entrepreneur, tu te fais aider par des réseaux d'entrepreneurs ? Et est-ce que spécifiquement des réseaux d'entrepreneurs femmes ?

  • Speaker #0

    Non. Moi, je ne fais pas pour des réseaux. je suis partie d'aucun réseau alors je pourrais pour le partage d'expérience mais là par contre je manque de temps donc là on va y aller doucement après je m'entoure quand même de la chambre des métiers de la chambre du commerce et de l'industrie quand

  • Speaker #1

    tu dis je m'entoure ils nous accompagnent,

  • Speaker #0

    ils viennent on a des rendez-vous tous les ans je les vois tous les ans pour savoir de quoi je peux avoir besoin sur quoi je peux me faire aider Là, je revois la CCI justement pour essayer de faire partie du pavillon France d'Arabels, qui est à Dubaï pour l'année prochaine. Donc, j'essaye de m'entourer quand même. Là, je me fais aider de la Chambre des métiers d'artisanat pour nous faire comme une espèce de certificat, une label sur la RSE. C'est de plus en plus demandé aussi. Et même si on le faisait à titre interne à Proméga, de le professionnaliser, ça va être bien aussi. ça va... peut-être nous aider à répondre dans des appels d'offres. Pourquoi pas ? Mais je n'hésite pas à aller à la pêche aux infos. Là, derrière nous, on a l'UPV, qui est l'Union patronale du Var. Je suis en contact avec le secrétaire général parce qu'on cherche de nouveaux locaux pour s'agrandir. J'essaye quand même d'aller pêcher un petit peu les infos et j'essaye d'aller chercher de l'aide. Je ne fais pas partie de réseau parce que je n'ai pas le temps, mais en tout cas, je n'hésite pas.

  • Speaker #1

    Il y a un logo Made in France ? Ça existe ? Comme tu parlais de la belle, le... Parce que je vois des choses avec des petites rafales.

  • Speaker #0

    Parfois, je ne suis pas sûre que ce soit un Mad in France vraiment. Je pense qu'il doit y avoir quelque chose avec un certain pourcentage en France, mais on ne l'a jamais fait, nous.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait. Pourquoi ? Parce que peut-être parce que je n'avais pas le temps. Est-ce que ça a un vrai impact ? Est-ce que ça va avoir vraiment une utilité ? Je n'aime pas les coups inutiles, par contre. donc si c'est une dépense pour une dépense qui n'apporte rien derrière je pense que mes clients me font tellement confiance qu'ils savent que c'est fabriqué ici je les invite tellement à venir nous voir parce que c'est vrai que on n'accueille pas de public mais moi à chaque fois je dis mais n'hésitez pas si un jour vous êtes dans le coin mais passez, là il va y avoir le réseau Grand Sud qui est à Léon Bérard à Hyères, je leur ai tous dit si vous souhaitez passer chez Proméga ... la veille ou le lendemain, n'hésitez pas, la porte est ouverte, vous pouvez venir voir l'atelier, il n'y a aucun problème. J'ai aucun souci là-dessus, je n'ai rien à cacher vraiment. C'est ouvert à n'importe qui qui voudrait venir.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    L'invitation est lancée, n'hésitez pas. Même si c'est de la curiosité dans le sens où, voilà, voir comment c'est fabriqué, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Donc, pas de réseau, mais la CCI, la CMA, l'UPV, l'Union des bâtiments privés, ok, pour t'accompagner dans ta démarche pour l'entreprise. Et pour toi, sur ta posture d'entrepreneur, tu t'es… Est-ce que tu te fais aider, accompagner ?

  • Speaker #0

    Pas spécialement, mais inconsciemment, petit à petit, je me lis avec des gens qui sont des entrepreneurs aussi. Donc du coup, on partage nos expériences. On n'a pas du tout les mêmes boîtes, pas du tout les mêmes activités, mais on partage nos expériences. Notre retour sur les salariés, les taxes, les démarches en France qui sont très longues. Voilà, on arrive à communiquer là-dessus. Et finalement, c'est mon réseau personnel là-dessus. D'accord. C'est moi qui crée des liens avec des gens. Est-ce que c'est des entrepreneurs parce que... Je ne sais pas, à chaque fois, je me trouve avec des entrepreneurs. Est-ce que c'est parce qu'on le sent et qu'on discute d'eux ? C'est vrai que je ne pourrais pas te dire pourquoi, du comment, mais finalement, dans mon cercle personnel, j'ai beaucoup d'entrepreneurs et finalement, moins de salariés.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça. C'est comme ça. Ce n'est pas forcément quelque chose que tu as cherché.

  • Speaker #0

    Non, non. Par contre, ça t'aide. Ça m'aide parce qu'on discute de plein de choses. La dernière fois, je ne connaissais pas. Ce n'était pas une espèce de financement. Je ne sais plus pourquoi d'ailleurs. Et en m'en parlant, je me suis dit, parfait, super. Allez, hop, passe l'info. Après, je vais faire mes petites recherches à moi. Et puis, voilà, en fait, on échange comme ça.

  • Speaker #1

    OK. Bon, tu te vois vieillir. Avec Proméga, c'est une aventure à long terme pour toi ?

  • Speaker #0

    Si on continue comme ça, on est bien parti, oui. J'espère juste que l'État français va se réveiller en fait plus tôt. Par rapport à quoi ? Parce que c'est pesant, la gestion d'une entreprise c'est pesant. Tout est très cadré, tout est protocolaire, on laisse place à l'erreur pour rien. Et même la comptabilité, je trouve que la compta française est très lourde. Donc, c'est pesant. J'espère avoir les épaules pour. Je me sens bien pour l'instant, il n'y a pas de souci. Mais c'est vrai que j'espère que l'État ne va pas complexifier les choses plus qu'elles ne le sont déjà. À la limite, si on pouvait t'en aller simplifier, ça serait cool. Et puis, continuer un maximum. Franchement, continuer un maximum avec mes salariés et avec de nouveaux salariés, avec une nouvelle équipe. J'aimerais grossir un petit peu, donc. Bon, du recrutement, voilà.

  • Speaker #1

    De beaux projets,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, oui. Je pense qu'on a encore des choses à faire et j'espère que ça durera et qu'on arrivera à avoir une satisfaction de nos clients qui nous permettent de continuer longtemps. OK.

  • Speaker #1

    Tu vois un sujet qu'on n'a pas abordé, que tu aimerais aborder ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Je pense qu'on a fait le tour. Et encore une fois, au monde de la radioprotection, je pense que... On se connaît tous à force. Et voilà, les liens qu'on arrive à former et à créer, c'est ce qui nous permet de grandir. Et vraiment, ce partage d'expérience, il est génial. C'est vraiment un super monde. Là-dessus, je trouve que c'est vraiment génial. Et je tends même des gens que je rencontre au fur et à mesure qui ne feraient pas partie de réseau CRP à en faire partie parce que vraiment, il y a un super échange. Et je pense que c'est ça aussi qui me motive. Vraiment, je trouve que c'est top.

  • Speaker #1

    Tu as ton entreprise, vous êtes neuf ou sept ?

  • Speaker #2

    Sept. Ok, sept.

  • Speaker #1

    Mais ces réseaux-là te permettent d'échanger sur la radioprotection et tes problématiques, mais avec des gens autres qui ne sont pas des clients. De paire à paire, ça te permet d'échanger et c'est important.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais même avec les entreprises qui sont dans le monde de la radioprotection, parce qu'il y a les CRP lors des réunions, etc., mais il y a aussi toutes les autres entreprises. avec lesquels on travaille finalement tous ensemble. Parce que moi, je protège, mais il y a aussi les deuximètres qui font les relevés. Enfin bon, on est tous là et je trouve ça génial parce que même avec eux, on échange énormément sur beaucoup de choses et c'est cool. C'est ça qui est bien. Il n'y a pas de... On ne se mord pas les pieds. Enfin, on ne s'attaque pas. Ce n'est pas ça du tout. Même avec les concurrents, c'est une bonne entente et je trouve ça top.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Stéphanie.

  • Speaker #1

    C'était super de te l'avoir. C'était cool. C'était ma première expérience. C'est vrai. J'espère que ça ira. C'est parfait. Tu as été parfaite. Franchement, on dirait que t'as fait ça toute ta vie ! J'espère qu'il y en aura d'autres alors. Tu pourras partager tes expériences. Ça se dit de grossir l'entreprise, d'expansion de l'entreprise.

  • Speaker #0

    D'expansion de l'entreprise, ça sera top.

  • Speaker #1

    Mais même si tu as d'autres thématiques, d'autres sujets, avec grand plaisir. Et regarde, il y a le soleil qui arrive.

  • Speaker #0

    Il est en train de se pointer là, on le voit.

  • Speaker #1

    C'est top. Ça va être cool. Bon, merci. Si on veut te rejoindre, si on veut te suivre, ou si on veut poser sa candidature...

  • Speaker #0

    www.promega.fr On n'hésite pas. Il y a une petite page contact. Sinon, on retrouve un numéro direct de téléphone. On appelle.

  • Speaker #2

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Bonne journée.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #3

    Salut.

  • Speaker #2

    Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode de Radio Protection. J'espère que cet épisode t'a inspiré, qu'il t'a donné des pistes de réflexion sur l'avenir de notre métier, de nos missions et finalement de ce qu'est un PCR ou un conseiller en radioprotection. Alors si jamais tu as une question, une idée, ou si tu as simplement envie d'échanger, de papoter, tu sais, je suis toujours partante pour discuter, tu m'envoies un message. Peut-être le plus simple, c'est sur LinkedIn. Donc Stéphanie Mora. M-O-R-A, tout simple, ou alors tu m'envoies un mail à stéphanie-formation-radioprotection.fr C'est assez simple. Et puis, voilà, on échange, ça sera avec grand plaisir. Je te dis surtout à très bientôt pour un nouvel épisode où je continue à explorer, à partager avec toi ce grand virage de la formation en radioprotection. À très vite ! Ciao, ciao !

Description

Dans cet épisode, je te propose un échange vibrant avec Tiffany ZIZARD, jeune maman et directrice générale de Proméga, une entreprise artisanale de fabrication de protections contre les rayons X.

Ensemble, on parle de transmission, de charge mentale, de couture, de Made in France… et de comment reprendre une entreprise familiale en osant redessiner son avenir.

Tiffany incarne une génération de cheffes d’entreprise à la fois ambitieuses et profondément humaines.

Et elle m’a fait changer de regard sur ce que peut être mon rôle modèle 🤩


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello collègues radioprotectionnistes, je te souhaite la bienvenue dans Radioprotection, le podcast où moi, Stéphanie Moura, j'explore l'univers de la radioprotection à travers le prisme de l'entrepreneuriat et de la formation, deux domaines qui me sont particulièrement chers. Alors tu le sais, le domaine de la formation PCR en plein de transformation. ... en pleine mutation. Et comme tout changement, ils s'en combinent de défis, mais finalement aussi d'opportunités. Et alors dans ce podcast, je te partage mon chemin d'apprentissage au contact d'entrepreneurs, d'experts, d'acteurs clés du secteur pour mieux comprendre toutes ces évolutions qui nous attendent et comment je vais moi adapter mon offre de formation PCR pour coller à toutes ces mutations. Alors à travers ces échanges, moi je veux non seulement progresser dans mon propre parcours, Mais je veux aussi t'aider, toi qui évolues dans cet écosystème passionnant, mais challengeant. Allez, tu es prêt à embarquer avec moi dans cette aventure ? C'est parti ! Tiffany, merci de passer ce temps avec nous. En tout cas, d'avoir accepté de passer, on verra, une heure ou plus ou moins. Voilà, le temps que tu as bien voulu m'accorder. On est à Toulon. dans un endroit qui est assez sympathique. On a été bien accueillis, ils ont même baissé la musique pour qu'on puisse enregistrer. C'est la première fois que je viens à Toulon, dans le centre-ville. C'était hyper joli. En tout cas, merci pour le temps que tu m'accordes. Notamment en ce mois de mars 2025, sur le droit de la femme. Je ne sais même plus trop.

  • Speaker #1

    C'était là ? C'était il n'y a pas longtemps ? Même aujourd'hui,

  • Speaker #0

    puisqu'on est l'huile.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, c'est pour nous, c'est notre journée.

  • Speaker #0

    Ah non, on est le 7.

  • Speaker #1

    On est le 7, c'est demain, c'est pas grave, on anticipe. On se fera deux jours, nous.

  • Speaker #0

    Bon, super. En tout cas, merci de m'accueillir. Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #1

    Allez, je me présente. Donc, je suis Tiffany Zizar, j'ai 33 ans, bientôt 34, et je suis directrice générale de la société Proméga. qui fabrique principalement des équipements de protection individuelle contre les rayons X.

  • Speaker #0

    Très bien. OK.

  • Speaker #1

    Voilà. Très simple. Très simple.

  • Speaker #0

    Tu es maman.

  • Speaker #1

    Je suis maman.

  • Speaker #0

    Tu as deux enfants. Deux bébés. Non, tu as un bébé et…

  • Speaker #1

    Et une petite grande.

  • Speaker #0

    Une petite grande, oui. Mais ça, c'est important dans ton parcours, forcément, de faire. En parler. Mais ce qui fait que ça me tenait à cœur de t'avoir, c'est un fait qui est important.

  • Speaker #1

    C'est du travail. C'est un double travail.

  • Speaker #0

    Au moins un double travail. Et en plus, ce matin, c'est tout de pimpante. Alors moi, mes enfants, ils sont grands. Ça fait une semaine que je les ai laissés. Et c'est moi qui arrive. Voilà, la chemise à l'envers.

  • Speaker #1

    Tout le monde m'a regardée à l'école aujourd'hui. Tout le monde m'a regardée à l'école, je le précise. Tout le monde m'a dit « Ouh ! » Ah, il y a quelque chose ? Il y a quelque chose aujourd'hui. Voilà. Allez, je te parle de mon parcours.

  • Speaker #0

    Mais ouais, j'aimerais bien savoir ton parcours. Comment t'es arrivée dans la radioprotection ? Est-ce que tu as une formation dans la radioprotection ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Je sors d'un parcours assez classique. J'ai fait un bac dans le marketing, dans la communication. Mon papa, Philippe Zizar, ayant déjà Proméga, je savais ce qu'était le monde de l'entrepreneuriat. Je ne connaissais pas très bien la radioprotection, mais en tout cas, je savais que je voulais faire des études dans la gestion d'entreprise, parce que c'est un vrai travail. C'est assez prenant et c'est très complet. Donc du coup, après le bac, j'ai continué sur la gestion d'entreprise pendant deux ans.

  • Speaker #0

    T'as fait quoi ? Un IAE ? Un IUT ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme de la GEA, gestion et administration des entreprises. En gros, ça ressemble à ça. Sauf que moi, j'ai fait ce qu'on appelle un BTS, parce que c'est à l'école et pas à l'université. Et en plus, en alternance. Et je n'ai pas fait mon alternance chez Proméga.

  • Speaker #0

    C'était ma question.

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait chez Proméga parce que je voulais à tout prix faire mes armes ailleurs. Et surtout pas auprès de mon père. Parce que bon, travailler en famille, c'est super. On partage des moments, mais c'est difficile. Je voulais vraiment faire mes armes ailleurs. Je suis vraiment allée voir autre chose. J'ai continué une petite année, un petit bac plus trois. Après, vraiment dans le marketing, la communication, parce que je pense que de nos jours, si on ne communique pas un petit peu, en tant qu'entreprise, on ne perdure pas.

  • Speaker #0

    Surtout dans un monde de matériel.

  • Speaker #1

    Dans le monde de matériel où on sait que la radioprotection, c'est un vrai réseau. D'ailleurs, il y a une super entente et je trouve qu'il y a vraiment une cohésion. C'est génial. connaissais rien, clairement, avant de commencer en 2017 chez Proméga.

  • Speaker #0

    Et tu t'es pas dit, c'est quand même un métier un peu technique, enfin en tout cas c'est une entreprise technique parce que vous ne vendez pas du service. On dira un mot quand même, on expliquera ce que c'est que Proméga et comment Proméga est arrivé à vendre ce que vous vendez, mais c'est quand même un matériel technique. Est-ce que tu t'es pas dit j'aimerais bien avoir un petit background ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est très technique, clairement. Encore aujourd'hui, je me dis, est-ce qu'il ne faudrait pas que je me fasse une petite formation CRP Merci. pour vraiment... tout maîtriser et en même temps, ce n'est pas mon rôle. Et j'ai peur que les clients après se déchargent et ce n'est pas ma responsabilité non plus. Donc, je ne peux pas. Alors, j'essaye d'en connaître un maximum. Et en même temps, je ne peux pas faire à la place de. Donc, j'essaye de mettre des barrières, des freins parfois. D'accord. Mais c'est vrai que Philippe, il a tellement de connaissances.

  • Speaker #0

    C'est mon papa.

  • Speaker #1

    Donc, c'est mon papa qui était à l'origine, on va dire, Salut ! président de Proméga, mais qui prend tout doucement sa retraite. Et lui, il a un bagage énorme dans la radioprotection parce que, si tu veux, la Proméga, c'est le côté protecteur, on protège. Mais il a été aussi du côté où j'aimais les rayons. Puisqu'avant, il faisait du contrôle de rayons X. Et avant ça, il faisait tout ce qui était remplissage de tubes, etc.

  • Speaker #0

    Lui, dans une autre boîte ? Non,

  • Speaker #1

    dans une autre boîte. Philippe, il a commencé à la CGR. Ensuite, ça a été racheté par G. Après, il a fait partie d'une boîte qui s'appelle Comet. France. Après, il a eu sa propre entreprise qui s'appelait AT2E. Donc là, il faisait vraiment du remplissage de tubes. Et un jour, il a fini par arrêter le côté j'aimais. Il a fait du contrôle avec AltiControl, ça s'appelait. Et à un moment donné, il a vendu du matériel pour Proméga. Et c'était une société un petit peu mourante.

  • Speaker #0

    C'était une société vieillissante.

  • Speaker #1

    La dame, elle avait cette société plus... pour le plaisir de travailler que pour l'argent qu'elle ramenait ou pour développer le truc. Et Philippe, il lui a demandé si elle voulait vendre. Et elle a dit, bah oui. Il a dit, moi, je vois un potentiel immense. Moi, j'adore vos produits. J'aime ce que vous faites. Je veux reprendre. D'accord. Et donc, en 2007, il a repris.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et on est en 2025.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelait avant ?

  • Speaker #1

    C'était Proméga.

  • Speaker #0

    C'était Proméga.

  • Speaker #1

    C'était déjà Proméga. Et c'était une dame qui s'appelait Madame Alzhiari de Roquefort.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, je l'ai rencontrée, cette dame. J'ai une vision très nette d'une réunion où elle est venue présenter quelqu'un de passionné, effectivement, par ce qu'elle faisait quand même. Je la vois, oui, oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était, pour faire court, 100 000 euros de chiffre d'affaires par an. On est à 600. Très bien. C'était quand même pas du tout… Elle était vraiment plus dans le déclin que…

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais elle voulait faire de la qualité. Ça lui était à cœur de faire du bon travail. Voilà, c'est ça. Je ne sais pas si c'était vraiment son souci.

  • Speaker #1

    Des produits de qualité, faire attention à ce qu'on proposait. Non, ça, c'était... Par contre, ça n'a pas changé. Et l'âme de Proméga est toujours là. D'accord. Voilà, un produit de qualité. On cherche aussi à s'améliorer, que ce soit sur les matériaux, sur l'ergonomie. Donc, non, non. Le but, c'est ça. C'est rester ici, se fournir au plus près en France. On a vraiment un petit peu cet esprit chauvin avec mon papa. Vraiment la France, la France. Mais parce qu'on se dit que si on faisait tous ça, peut-être que le pays irait mieux aussi. Donc vraiment, on a pour objectif d'acheter le maximum du composant de notre vêtement en France. Il y a des choses qui n'existent pas, attention. Je veux dire, à un moment donné, il ne faut pas... Mais tout ce qu'on peut acheter en France, on l'achète en France. On le paye plus cher. Mais à le final, dans le produit, dans la qualité de notre produit, je veux dire qu'on a tellement de bons retours qu'on le fait.

  • Speaker #0

    Et donc, tout ce que vous commercialisez, c'est sous la marque Proméga ? C'est sous la marque Proméga.

  • Speaker #1

    Alors, on a la marque Proméga vraiment sur tout ce qu'on fabrique. Et après, c'est vrai qu'on a des produits qu'on ne fabrique pas parce que les lunettes, le verre plombé, ce n'est pas notre domaine. Et là, effectivement, on vend sous la marque Philips Safety, par exemple, pour les lunettes ou Protect. Enfin, voilà. On ne se ment pas là-dessus, ce n'est pas nous. D'accord.

  • Speaker #0

    Alors juste pour revenir, avant d'aller sur le produit, parce que ça m'intéresse quand même, mais juste pour revenir sur l'histoire, tu vois, j'avais l'imaginaire que même la génération avant, ton papa avait créé, alors je veux dire Philippe plutôt,

  • Speaker #1

    ou Lady Philippe. Allez, Philippe.

  • Speaker #0

    Que j'embrasse d'ailleurs, parce qu'il y a une petite anecdote. Il nous écoutera. Je raconterai la petite anecdote. Bref, j'avais la notion, tu vois, qu'il y avait une génération avant, mais non, en fait, c'est Philippe qui a créé ça ou c'était...

  • Speaker #1

    Euh... En fait, mon grand-père était déjà à la CGR, donc à l'époque, c'était très connu. Et donc, il était déjà dans tout ce qui était installation de scanner, etc. D'accord. Donc, plutôt côté j'aimais les rayons. Donc, si tu veux, mon père a commencé à travailler avec mon grand-père. Et même si mon grand-père n'était pas à l'origine des sociétés, il a toujours aidé. Il a toujours fait partie des business, on va dire. D'accord. Pas pro-méga parce qu'il était quand même beaucoup plus âgé. Ouais. Et puis bon... on mérite tous notre retraite. Mais par exemple, pour « Rater deux œufs » , mon grand-père a fait énormément avec mon papa. Il y avait également une autre personne. Mais voilà, il était très présent. Et puis, je pense que c'est lui aussi qui a donné l'envie à mon père de faire ce boulot-là. Et qui lui a ouvert peut-être des portes parce que comme il y était et qu'il était plutôt bien positionné, il a peut-être pu aider mon père à mieux gravir les échelons, on va dire. Grâce à ça, il a quand même voyagé énormément partout dans le monde. Il a installé des scanners parfois deux mois aux États-Unis. On n'a pas tous l'occasion dans son métier de faire ça. Je veux dire, ça l'a énormément aidé.

  • Speaker #0

    Des fois, toi, quand tu es plus petite ?

  • Speaker #1

    Il a arrêté de voyager quasiment quand je suis née.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il était beaucoup moins. plus absent pour ma sœur que pour moi.

  • Speaker #0

    Ta sœur est née ?

  • Speaker #1

    Ma sœur est née, qui est de 86, moi de 91. Donc, il y a eu 5 ans quand même entre deux où je pense qu'il a pas mal bougé. Et je pense qu'à mon arrivée, ma maman a dû mettre l'eau là. Elle a dit, hop, hop, tu restes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas y mettre l'hypothèse que maman disait, oh, Philippe,

  • Speaker #1

    tu vas t'arrêter un petit peu.

  • Speaker #0

    On va voyager un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est forcément, c'était des longs voyages. Donc, ce n'est pas comme quand on part un peu comme toi et moi, on part 4-5 jours. quand c'est des mots entiers, ça fait long. Ok,

  • Speaker #0

    voilà. Donc Proméga, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #1

    Proméga, on fabrique des équipements individuels. Ça va être type tablier, plombé, pour protéger des rayons X et des rayons ionisants. Et après, on va faire tout ce qui est également collectif. Donc ça peut être des bas-volets, ça peut être des vitres plombées, des choses comme ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc,

  • Speaker #1

    atelier à plomb.

  • Speaker #0

    Voilà, vous le fabriquez.

  • Speaker #1

    À la fin lettre, vraiment, atelier à la fin lettre, si Ça ressemble finalement à un atelier de couture. Ce sont des vêtements, certes d'industrie, ce n'est pas du prêt-à-porter, mais ce sont des vêtements qui contiennent des matériaux radioprotecteurs type plomb, principalement, ou anti-moine, bismuth. Et du coup, finalement, cette matière-là, elle est cousue entre deux tissus qui sont beaucoup plus hypoallergéniques, on va dire, pour la peau. Et une fois cousu, ça ressemble vraiment à un manteau, une veste, une jupe.

  • Speaker #0

    D'accord. Les EPC, vous les fabriquez aussi sur place ou c'est quelque chose que vous revendez ?

  • Speaker #1

    Alors, on va avoir des EPC qu'on fabrique type bavolet. Mais tout ce qui est vraiment vitre,

  • Speaker #0

    c'est souple en fait, le bavolet.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement souple. Après, tout ce qui va être vraiment vitre, non. D'accord. Vitre, on a un partenaire en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Super, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Ben ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas que de l'étranger.

  • Speaker #0

    Et justement, pour venir sur le côté français, ce qu'on entend dans l'industrie du vêtement, c'est qu'on ne fabrique plus en France ou très peu. Enfin voilà, c'est compliqué de trouver. On entend peut-être le Portugal pour les vêtements ou après la Chine, etc. Quand Philippe a repris l'entreprise, c'était déjà fabriqué en France. Il y avait l'atelier, il y avait le savoir-faire. Et c'est quelque chose que vous avez su maintenir ou ça a été créé ?

  • Speaker #1

    Alors, en particulier, parce que quand Philippe a repris, il était seul. l'entreprise était à Lyon. D'accord.

  • Speaker #0

    On habite à Toulon. Oui, c'est ça. On est à Toulon.

  • Speaker #1

    On est à Toulon. Donc, pendant, c'est simple, jusqu'à 2018, il a fait les allers-retours, donc pendant 11 ans. Une fois par mois, il allait sur Lyon à peu près une semaine.

  • Speaker #0

    C'est combien de…

  • Speaker #1

    C'est 4 heures de route.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas assez… Ce n'est pas assez à côté, en tout cas pour faire des allers-retours journaliers. D'accord. Et en même temps, il ne pouvait pas non plus y être un mois. On a aussi la vie de famille, etc.

  • Speaker #0

    Donc tu veux dire que l'atelier, quand tu dis Proméga, l'entreprise, c'était l'atelier à Lyon,

  • Speaker #1

    vraiment, et tout à Lyon.

  • Speaker #0

    Il était seul.

  • Speaker #1

    Il a rué.

  • Speaker #0

    Tu dis qu'il est seul, mais seul, il y avait quand même des gens qui étaient en production.

  • Speaker #1

    Il y a des gens en production, mais c'est vrai que quand on reprend une entreprise, on se sent un peu seul. On est un peu démuni parfois. Et puis quand on est un homme et que la couture, ce n'est pas notre truc, s'imaginer de déménager un atelier, c'est le bout du monde. Donc moi, quand j'ai commencé à travailler avec lui en 2017, je n'avais pas d'enfant. J'étais jeune, ça faisait 2-3 ans que j'avais fini. Ouais. Non, 26.

  • Speaker #0

    26. Attends,

  • Speaker #1

    c'est 91. 91,

  • Speaker #0

    c'est ta soeur de 26.

  • Speaker #1

    Donc voilà, j'avais fait un petit peu mes armes ailleurs, mais je veux dire, j'étais pas non plus... Mais j'avais cet avantage d'avoir... J'étais fraîche, on va dire, dans le sens où... Peur de rien.

  • Speaker #0

    Un peu naïve, peut-être.

  • Speaker #1

    Peut-être un peu naïve, mais...

  • Speaker #0

    Parce que tu savais pas que c'était impossible, tu l'as fait, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, je me suis dit... Et j'ai commencé à faire les allers-retours pendant un an et j'ai dit à mon père, écoute, je vieillis, on pense enfant. Je pense que ça va être compliqué que moi, une fois par mois, j'aille une semaine à Lyon en sachant que je vais avoir des enfants à un moment donné au bas âge.

  • Speaker #0

    Et tu n'es pas projetée, toi, de déménager à Lyon ? Parce que tu vas en général, on se dit, on peut bouger.

  • Speaker #1

    Oh non, on est deux régions ici, on est tellement bien.

  • Speaker #0

    T'es attachée ici, t'as ton histoire de famille.

  • Speaker #1

    On n'est pas d'ici. D'accord. On est parisiens à la base. Donc moi, je suis arrivée dans le coin, j'avais 12 ans. Mais honnêtement, je suis retournée habiter 3 ans avec mon conjoint sur Paris pour son travail à lui. Rien ne vaut ma région. J'y suis bien.

  • Speaker #0

    Tu vois, t'as les yeux qui s'illuminent. J'y suis bien.

  • Speaker #1

    J'y suis très, très bien. En termes de sécurité, en termes d'environnement, de soleil. Sauf aujourd'hui, on a un petit nuage.

  • Speaker #0

    Mais il ne pleut pas. Il paraît bien. J'étais à Exfer, ils annoncent de la pluie. Donc à Toulon,

  • Speaker #1

    il ne pleut pas. Il ne pleut pas. Donc non, je ne me voyais pas, moi, déménagée. Mais par contre, je n'avais pas peur de déménager la société ici. Alors, on n'a plus personne de Lyon actuellement chez Proméga. Donc, on a perdu tout notre personnel. C'est que les gens,

  • Speaker #0

    eux, n'ont pas bougé. Ils n'ont pas voulu. Ça a dû être difficile à vivre pour eux. Alors, vous prendre la décision, pas forcément difficile à prendre. Un peu impératif pour toi ?

  • Speaker #1

    Impératif, et puis je m'en doutais dans le sens où on avait une dame qui était assez âgée en ce qui faisait secrétariat logistique, donc je me doutais qu'elle ne suivrait pas. Et après, on avait deux jeunes dont une... jeune maman avec deux enfants.

  • Speaker #0

    Le souci n'était même pas la question, c'était l'inverse.

  • Speaker #1

    Bien qu'elle ait dit que le coin pouvait être sympa, elle ne se voyait pas déménager. Je l'entends, elle avait sa famille sur Lyon, etc. Mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas démérité. J'ai cherché un local. J'ai posté des annonces. J'ai cherché dans les écoles directement. J'ai contacté des écoles de couture directement. J'ai trois personnes qui se sont présentées. qui sont parties pendant deux semaines, trois semaines presque, se former sur Lyon. Donc, elles y ont mis aussi du leurre. Et finalement, j'ai réussi à refaire mon personnel ici. Et je pense que mon personnel maintenant, bien que mon personnel à Lyon était super, mon personnel ici est bien plus rodé. Et maintenant, en termes de qualité, je pense qu'on a même upgradé.

  • Speaker #0

    Vous avez montré. Peut-être parce qu'ils ont participé à l'installation de l'atelier, tout le déménagement.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et puis le fait d'avoir un peu galéré au début en plus. Quand on a déménagé, je suis tombée enceinte. Du coup, les trois premiers mois, je ne sais pas là, j'étais absente. Donc le fait d'avoir été seule, peut-être que ça les a boostées aussi. Ça les a responsabilisées. Elles se sont impliquées un petit peu plus que de la norme, on va dire peut-être. Mais en tout cas, je veux dire, mon personnel aujourd'hui est super.

  • Speaker #0

    Et vous êtes combien maintenant ?

  • Speaker #1

    On est sept.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    Philippe, moi, une responsable partie, on va dire, commande, logistique, expédition. Et après, que des personnes en couture.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Voilà. C'est marrant, en fait. C'est ça que j'adore dans ce domaine de la radioprotection. C'est un petit monde. On n'est pas très nombreux, mais je trouve qu'on trouve des métiers extraordinaires. Qui imaginerait qu'on a des couturières ? Les couturières ? Je ne sais pas si c'est que des femmes. On n'a que des femmes. Bon, des couturières, mais c'est l'exemple, elle a appris. Des couturières dans le monde de la radioprotection. Et en fait, c'est super. C'est génial. Ça veut dire qu'il y a un savoir-faire qui reste effrayant.

  • Speaker #1

    Ce qui est super, c'est que parfois, j'emmène la responsable de la production technique avec moi en déplacement. Et elle n'y connaît rien du tout, à la radioprotection. Donc en fait, elle en apprend et elle adore. Elle comprend ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Elle comprend pourquoi elle fait ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, ils trouvent ça super parce que c'est vrai que, elle, ce n'est pas des simples vêtements mis au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui a une utilité, qui protège. C'est rien qu'à la santé.

  • Speaker #0

    C'est pas tout à la main ou il y a encore des machines automatisées ?

  • Speaker #1

    Aucune machine automatisée. Même la découpe des tissus de la matière radioprotectrice se fait à la main.

  • Speaker #0

    Parce que c'est dur. J'imagine que c'est physique. C'est quand même. Alors.

  • Speaker #1

    Si tu veux, en soit, couper les tissus, oui, ça reste fatigant parce que tu es au-dessus d'une table, tu te penches. C'est plus dans le port des équipements que c'est lourd, parce qu'on le sait, le plomb, ça a une masse assez importante. Du coup, le poids, il est assez conséquent. Mais bon, on a de tout. On n'a pas que du plomb. On a aussi des matières allégées au plomb. On n'a pas toujours des grosses équivalences en plomb non plus. Donc, on arrive à avoir des équipements de plus en plus légers. Et tant mieux pour elles, parce qu'en production aussi, euh Elles ne s'en font pas que un par jour, donc ça fait du poids aussi. Mais on essaye de mettre des machines un peu automatisées, mais il n'y a pas grand-chose. Je veux dire, à l'heure actuelle, il faut quand même être derrière. Alors, on a des machines, ce qu'on appelle triple entraînement, qui vraiment entraînent le tissu, ça évite de le pousser ou d'avoir à le soulever ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine que ce n'est pas une machine à coudre traditionnelle de rôde. Donc même dans les matériaux, les outils que vous utilisez, c'est des outils qui sont designés et fabriqués spécifiquement pour votre industrie ? Ou on arrive à le trouver puisqu'il y a d'autres tissus ?

  • Speaker #1

    On va être similaires au cuir un peu, à l'épaisseur du cuir. Alors pas forcément au poids, mais à l'épaisseur. Donc si tu veux, c'est un peu les mêmes machines. Alors nous, on a une spécificité, c'est qu'on a une machine qui coud et qui coupe en même temps à un moment donné, pour avoir des bornettes propres, etc. Mais après, sinon, ça reste de la machine assez... assez classique qu'on peut retrouver ailleurs. pour le cuir notamment on va dire plutôt et c'est des machines après où les aiguilles par exemple je veux dire une bêtise mais pour faire ton tissu pour ta chemise on va être sur du 70 en épaisseur moi je vais être plutôt sur 140 oui voilà mais c'est que ça la différence et des fils un peu plus costaud des choses comme ça pour le poids pour le voilà mais après la manutention enfin c'est des équipements qui sont pas toujours bien traités en

  • Speaker #0

    utilisation bon

  • Speaker #1

    Petite note aux hôpitaux, ce sont nos impôts que vous utilisez. Prenez-en soin, s'il vous plaît, ça coûte cher les matériels.

  • Speaker #0

    Le clip à un tablier, on le roule ou on le suspend ? C'est ça !

  • Speaker #1

    Exactement, on le roule ou on le suspend.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu me dis, tu avais quel âge ? 25 ans ?

  • Speaker #1

    26 ans.

  • Speaker #0

    26 ans quand tu as commencé à travailler chez Proméga. Pendant un an, tu as fait les allers-retours. Là, tu as dit à Philippe

  • Speaker #1

    Nogo. Un peu plus d'un an, parce qu'on a déménagé fin décembre 2018.

  • Speaker #0

    Ok, mais peut-être le temps de faire le traitement,

  • Speaker #1

    la passation, le local. Enfin bon, d'accord. Tout le nécessaire pour un.

  • Speaker #0

    Tout le déménagement. Ok. Donc, tu avais anticipé ça. Ce que tu disais, c'est que tu avais quand même fait tes études en te projetant de travailler avec Philippe et de reprendre l'entreprise ou juste travailler avec lui. C'était quoi ta vision post-bac en fait finalement ? Alors, ça veut dire qu'en plus, il y a quand même une... période où tu es peut-être allé travailler ailleurs parce qu'un BTS c'est 20-21 ans.

  • Speaker #1

    J'ai fait de l'alternance. L'école c'était superbe et j'étais avide de savoir et d'expérience sur le terrain donc j'ai fait de l'alternance dans un domaine à rien avoir. La formation par contre, je peux rejoindre la source de points. Notamment la formation au début, alternance donc tout ce qui était école, BTS etc. J'ai fait mon alternance en fait dans mon école et après j'ai travaillé dans un centre de formation dans la formation continue. Tu fermes la formation continue. Et en fait, j'ai eu de la chance, c'est que ma patronne de l'époque me laissait énormément d'autonomie. Donc, je savais déjà comment il fallait un peu gérer les rentrées, les recettes, les sorties. Enfin bon, voilà. Donc, je me suis toujours dit, je ne laisserai pas Proméga partir. Je ne laisserai pas Proméga partir, sauf si vraiment je voyais que Philippe n'en pouvait plus. Parce qu'il faut le savoir et il faut être prêt, mais la gestion d'une entreprise, c'est énormément de tracas. On pense que c'est facile pour les patrons. Ah, il gagne bien sa vie ! « Oh putain, lui il roule en 3008 ! » Non, c'est pas ça du tout la vie.

  • Speaker #0

    Ça fait 2-3 ans que ma vision a changé sur les patrons.

  • Speaker #1

    On est d'accord. C'est énormément de tracas. C'est-à-dire que moi, il y a des soirs, je me couche, c'est même pas à mes enfants que je pense, je pense à mes salariés. Est-ce que j'ai assez de commandes ce mois-ci ? Est-ce que ça va ? Est-ce que je suis bonne dans mes stocks ? Est-ce que je vais pas être en retard ? Est-ce qu'on va pas rencontrer de difficultés ? Alors on a de la chance, on tourne bien, on marche bien, et on fait aussi en sorte de... Mais ça n'empêche qu'on est inquiets pour ses salariés. On n'a pas deux enfants, moi j'en ai sept. J'ai les cinq filles plus mes deux enfants. Bien que je leur dise tous les jours quand je vais au boulot, les filles, je ne suis pas votre mère, mais je m'inquiète pour elles parce que je les fais vivre.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on entend beaucoup, ça, de dire mais en fait, votre business, ce n'est pas votre bébé, ce n'est pas votre enfant. Mais je ne sais pas si c'est notre côté maternel, mais moi, je n'arrive pas à le considérer. je me suis quand j'ai enregistré le dernier épisode qui est enfin euh qui est paru début mars en le réécoutant à un moment donné je dis c'est mon bébé et après je me reprends mais en fait c'est intimement comme ça que je le vis bien sûr que oui c'est pour

  • Speaker #1

    aussi mais par contre je suis super heureuse mon bébé a 3 mois mon dernier a 3 mois mais je t'assure que quand je vais chez Proméga je suis heureuse d'être chez Proméga parce que j'aime ce que je fais et j'aime le fait Merci. qu'on soit une petite entreprise qui marche grâce à nos clients. Nos clients nous font confiance, ils voient qu'on se démène pour eux, donc tant mieux. Je suis heureuse de voir même l'harmonique. Mes filles, quand elles viennent, elles sont contentes d'être là. Il n'y a pas de mauvaise ambiance. On n'est pas dans des grandes sociétés où on pointe, où on truc, on machin. Non, non, ce n'est pas ça. Je connais toutes leurs histoires, je connais leur famille, je connais leurs enfants à certaines.

  • Speaker #0

    Il y a un lien qui est différent. Il y a un esprit de famille quand même. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Là, depuis le début de l'année, j'ai mis en place du sport chez Proméga pour le bien-être des filles parce qu'elles sollicitent énormément leur dos, etc. Donc, j'ai mis ça en place et j'y vais avec elles. Mais en fait, on s'éclate. Qu'est-ce qu'on rigole. D'accord. Alors que moi, je suis... Alors, j'ai été la fille du patron et maintenant, je suis la patronne. Donc, du coup, elle m'a... Enfin, maintenant, il me faut rire.

  • Speaker #0

    Elle te tutoie ou elle te vouvoie ?

  • Speaker #1

    J'en ai une qui me tutoie parce qu'on est beaucoup parti ensemble. On a vraiment... Donc, c'est la responsable de l'atelier plutôt côté fabrication. C'est Alicia qui est jeune. On se tutoie parce qu'on est parti ensemble. On est même parti en Inde. On a été voir un peu ce qui se faisait ailleurs, comment ça marchait. Et du coup, il y a une... Il y a une relation un peu particulière entre nous parce que vraiment, depuis les débuts, on est... Mais sinon, avec les autres, c'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #1

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais ton alternance dans ton école. Tu finis à 20, 21 ans, ton alternance en BTS ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie à 22 ans. J'avais 21 ans.

  • Speaker #0

    21 ans. Qu'est-ce que tu fais entre tes 21 et tes 26 ans que tu viens de travailler avec Philippe ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai continué en Bac plus 3 une petite année déjà. La petite année en plus. Donc, j'ai fini en 2013. Et après, je suis restée en CDI dans la boîte qui m'avait pris pour l'alternance. Donc,

  • Speaker #0

    ton...

  • Speaker #1

    La formation. Et là, j'ai développé un petit peu la partie formation. Moi, j'étais plutôt côté sanitaire et social. Donc, je prospectais, je gérais les formations. Je trouvais des lieux comme toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois.

  • Speaker #1

    Parce que c'est très important. Voilà, j'organisais les formations, les bonnes thématiques, les bons formateurs, etc.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu étais dans la gestion aussi ? Le business plan,

  • Speaker #1

    le modèle économique,

  • Speaker #0

    la marge, les charges ?

  • Speaker #1

    Oui et non, dans le sens où je n'avais pas la vue sur tout. Je n'étais pas la patronne non plus. Je n'avais pas la vue sur tout, mais en tout cas, je savais ce que me coûtait une formation et combien je devais la revendre pour qu'elle soit rentable, avoir ma marge suffisante, etc.

  • Speaker #0

    Alors en off, je te demanderais peut-être des conseils. Parce que ce n'est pas évident, évident.

  • Speaker #1

    C'est difficile.

  • Speaker #0

    C'est difficile.

  • Speaker #1

    Et encore que toi, tu es ta propre formatrice. Moi, j'avais des formateurs extérieurs. Oui, oui. Donc, c'était bon. Et à un moment donné, j'avais l'impression de me battre seule pour cette société qui n'était pas la mienne. Ma patronne n'était pas trop derrière moi. En fait, c'était un peu vif.

  • Speaker #0

    C'est que tu bossais bien, ça marchait bien.

  • Speaker #1

    C'est que je bossais peut-être bien, mais ça ne me convenait pas. Ce n'était pas ce que je voulais. Je savais qu'il y avait Proméga derrière. Je savais que mon papa, Philippe, à un moment donné, il ne pouvait pas être sur tous les fronts. Puis, on n'a pas la même formation non plus. Et je voyais qu'il manquait certaines choses à Proméga. Et j'ai dit, bon, stop. J'arrête là où je suis. Je me suis quand même reformée un petit peu dans tout ce qui était social RH. Parce que ça, c'est ce que je n'avais jamais vu. Parce que je n'avais jamais eu de salarié. Et là, je savais que j'allais en avoir. Donc, il faut quand même être à la page du jour. Parce que le salarié, c'est du boulot. Et une fois que je m'étais formée là-dessus, j'ai commencé chez Proméga. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est toi qui l'as proposé à Philippe. C'est Philippe qui est venu te chercher. vous en avez parlé, vous en parliez peut-être.

  • Speaker #1

    On en parlait depuis toujours. Déjà, à mon bac, je faisais mon dossier sur Proméga, pour mon bac, déjà. Donc, j'ai fait mes stages chez Proméga, etc. Sauf si vraiment, j'avais vu que Philippe... Si Philippe avait craqué en disant « J'en peux plus, c'est trop de pression, trop de travail, trop de tout ça » , je l'aurais laissé vendre.

  • Speaker #0

    Tu t'étais préparée à l'idée, éventuellement, de lâcher ? Oui. Ça aurait été difficile ?

  • Speaker #1

    Ça aurait été triste. Ça aurait été triste parce que je sais très bien qu'il y a très peu de chances que si un jour ça soit racheté, ça soit conservé en France. Parce que les gens ne pensent pas comme nous. Les gens pensent beaucoup rentabilité. Et pour être rentable, c'est vrai que la France, ce n'est pas le pays le plus… On sait qu'on est très chargé, très taxé. Donc, ils l'auront envoyé à l'étranger.

  • Speaker #0

    Donc, pour toi, c'est vraiment…

  • Speaker #1

    Ça aurait été une petite défaite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, bon. Tant mieux, Philippe, il a tenu. Moi, je suis arrivée avec mon esprit neuf, encore une fois. Donc, quand je suis arrivée, j'ai voulu tout dégommer. J'ai dit, on fait le logo, on change la com. Je suis arrivée, j'ai mis un bince. Philippe, il m'a dit, calme-toi.

  • Speaker #0

    Tu avais quel rôle quand tu es arrivée ?

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée, Philippe, il m'a mis en bas de l'échelle. C'est-à-dire que j'ai même fait de la découpe de tissu pour savoir ce qui se passait à l'atelier. Et par contre, je n'ai jamais rechigné à faire quoi que ce soit. Même si Philippe ne m'avait pas dit « j'aimerais que tu le fasses » , je l'aurais fait de moi-même. Parce que je pense que pour être bien au chiffre, il fallait que je passe par là.

  • Speaker #0

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent.

  • Speaker #1

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent au quotidien, font, pour déjà trouver des solutions à leurs problèmes. Déjà pour connaître parfaitement mon produit. Parce que je sais comment il est cousu, je sais comment il est fait. Je veux dire, je n'ai pas besoin que ma responsable d'atelier soit là pour dire à la personne comment c'est fait. J'ai aucun doute sur ma production, je la connais et pourtant je ne suis pas couturière. Mais voilà, je suis passée par là. Et après, en poste, j'étais...

  • Speaker #0

    on va dire secrétaire de direction, si tu veux. Mais voilà, je suis passée par l'atelier. J'ai fait du petit administratif. Après, j'ai commencé à me déplacer chez les clients avec Philippe. Et tout doucement, j'ai commencé à me déplacer toute seule chez les clients, etc. Et au début, je disais à Philippe, mais qu'est-ce que je réponds si on me demande ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as bien précisé que tu n'as pas de formation technique sur la radio pro.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'ai appris sur le tas. On apprend en fonction des spécificités. Alors, nous, on touche beaucoup le médical quand même. Donc après, on apprend en fonction des spécialités. Il y en a où ça charge plus, d'autres où il y a moins de rayons, etc. Donc, j'ai appris comme ça sur le tas. Et puis franchement, c'est très rare que je fasse face à des clients qui sont un peu désagréables.

  • Speaker #1

    Qui te renvoient ton image de non technique, par exemple.

  • Speaker #0

    Qui me renvoient mon image, genre vous ne savez pas.

  • Speaker #1

    C'est arrivé déjà.

  • Speaker #0

    Une fois peut-être, et encore, c'était même pas un CRP, c'était un patron de clinique privée qui avait envie de jouer au patron, qui n'était pas très agréable. Mais franchement, sinon, je fais face qu'à des gens assez humains, assez ouverts, assez accessibles. Et puis moi, j'arrive avec mon œil nouveau, donc je leur dis clairement, je dis, moi, je ne suis pas là pour parler technique, moi, je suis là pour parler de votre confort à vous, comment vous allez vous sentir dans le vêtement, ce que je peux vous apporter, pas vous apporter, etc. J'ai tout ce qui est technique, vraiment. quelle gamme de plomb, quelle équivalence. Ça, ça sera votre CRP. Moi, je suis plutôt là pour voir votre confort, ce que vous attendez du vêtement, etc. Et du coup, ça apporte un petit côté nouveau. Et ils apprécient ça. Voilà. Donc, c'est ça qui est cool.

  • Speaker #1

    Est-ce que ta sœur, elle s'était posé la question de venir travailler avec Philippe, avec toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Pas du tout. Alors, l'entreprise est familiale. On est donc ma sœur, mon papa, ma maman et moi-même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Voilà le noyau de Dieu, c'est notre part, c'est nous, c'est notre société, il n'y a personne d'autre. Mais ma sœur, clairement, à part parfois le rôle d'intermédiaire qu'elle a pu faire, parce qu'elle parle très très bien l'anglais, moi moins, elle n'a jamais voulu faire part de l'aventure Proméga. Ce n'est pas son domaine, elle est dans l'esthétique, elle est sur Paris en plus. Et dès le début, elle a dit que c'était clair pour elle. Comme c'était clair pour moi de ne pas laisser partir Proméga, c'était clair pour elle de ne pas s'y impliquer. D'accord.

  • Speaker #1

    Philippe votre papa Philippe il a respecté les choix parce que tu vois ta soeur elle a 50 elle a 5 et plus j'ai 5 ans d'écart avec ma petite soeur donc je vois qu'à un moment donné toi tu peux être l'aîné adulte et 5 ans de moins ça fait jeune donc ta soeur qui dit je veux pas en fait est-ce que Philippe était peut-être déçu ou est-ce que en fait non pas du tout ma soeur elle a été très vite indépendante donc je t'expliquais qu'on était de Paris à la base Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je suis arrivée dans le sud, j'avais 12 ans avec mon père et ma mère.

  • Speaker #1

    Elle avait 17 ?

  • Speaker #0

    Ma soeur avait 17 ans et elle a refusé de nous suivre. Donc déjà, elle a pris une forme d'indépendance. Donc c'était plus ou moins, on le sentait qu'elle serait toujours moins… Moi, je suis très connectée à mon père parce qu'on a été beaucoup ensemble. On se ressemble beaucoup sur le caractère. Du coup, ça clash au travail. C'est très drôle. Les filles le savent. À un moment donné, si je dis monsieur César, c'est que… Mais du coup, si tu veux, elle savait qu'elle ne suivrait pas elle. Déjà. Et ce n'est pas pour autant qu'on se retrouve sur des choses, mais plutôt de la gestion d'entreprise. Parce qu'elle a une entreprise également. Donc, on se retrouve plutôt là-dessus. D'accord. Voilà.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, je suis mariée avec Laurent. Ça fait 25 ans qu'on est mariés. Lui aussi, dans la formation. Mais même avant que je sois formatrice, on s'est toujours dit que c'est impossible qu'on travaille ensemble. Si on veut rester mariés, il ne faut pas qu'on travaille ensemble. J'ai changé de job, j'ai lancé ma boîte. en fait il vient travailler avec moi maintenant des fois il me travaille pour moi mais ça c'est génial mais j'ai un homme qui accepte ça et en fait cette semaine il est venu faire une formation en parallèle de la formation que j'animais moi à Aix, lui faisait sa formation pour mon organisme de formation mais pour un autre public et en fait je me dis on travaille ensemble en famille en fait et bah c'est chouette, je sais pas ça me rend le poids alors c'est dur Alors oui,

  • Speaker #0

    c'est dur. Il n'y a pas de temps mort. Alors c'est vrai. C'est-à-dire que nous, le week-end, on parle boulot.

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, je suis d'accord. Mais alors, c'est peut-être parce que je suis moi au tout début de ma aventure entrepreneuriale. Mais c'est assez passionnant,

  • Speaker #0

    en fait,

  • Speaker #1

    de pouvoir échanger là-dessus. Et puis, il y a tellement de gens aussi autour.

  • Speaker #0

    Dès que j'ai une nouvelle, tu peux dire que le premier que j'appelle, c'est fait. C'est vrai. Ah oui. OK. Quand je sors d'un rendez-vous, vraiment, j'avais pas le client, j'ai pas le truc, on a galéré, je l'appelle, je dis ouais ça s'est trop bien passé, c'est bon. Ah oui, on est animé par contre. Ah, il y a de la passion !

  • Speaker #1

    Et le repas du week-end en famille ?

  • Speaker #0

    Des fois, c'est plus compliqué. On s'est embrouillés avec papa et ma maman était de mon côté.

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    Girl power toujours. Girl power toujours. Mais c'est vrai que des fois, on n'est pas d'accord sur certaines choses parce que moi, je suis plus jeune. Philippe est un peu plus âgé, forcément. Lui, il a une certaine vision. C'est vrai que tout ce qui est com, tout ça, ce n'est pas forcément… Tu vois, nous, ça nous paraît super important. Lui, moins. Lui, c'est plus aller prospecter du client, répondre vite aux demandes, aux devis, etc. Je suis d'accord. C'est important. Le but, 24-48 heures, il faut que mon devis soit envoyé, il faut que le client ait une réponse, etc. Pas de souci là-dessus. Mais j'estime que si on n'a pas une entreprise un peu moderne, avec une image un peu moderne, on va se faire oublier. Et là, je l'ai remarqué dans les réseaux maintenant. Je veux dire, si on n'est pas dans les réseaux, Tu veux dire les réseaux sociaux ou les réseaux physiques ? Non, les réseaux physiques de CRP, on peut vite être oublié. Et puis, c'est un partage d'échanges aussi. Donc, c'est super important d'y être. Alors, c'est vrai que des fois, quand on y va…

  • Speaker #1

    Tu y vas pour une journée.

  • Speaker #0

    On y va pour une journée. Des fois, pendant quelques heures, on est là, on se dit « bon, qu'est-ce qu'on fait ? » On fait acte de présence.

  • Speaker #1

    Mais en même temps,

  • Speaker #0

    on est là et après, il y a tellement de bons échanges. J'ai jamais eu de mauvais retours là-dessus. Et c'est vrai que, bon… Ça prend du temps, donc c'est sûr, en fonction de la période dans laquelle on est, en termes de vie d'entreprise, on ne peut pas toujours. Nous, là, on peut se le permettre. J'ai dit, il faut y aller. Et Philippe m'a dit, oui, mais attention, il faut y aller. J'ai dit, là, je le sens.

  • Speaker #1

    Ce qui semble chouette, c'est qu'il t'écoute quand même.

  • Speaker #0

    Il écoute quand même. Et puis bon, il ne lâche pas la main non plus. Je veux dire, il est quand même là. C'est président, directrice générale.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il dit président à titre… Il me fait rire quand il dit ça. Mais bon, il n'est pas complètement à la retraite pour l'instant. Il est toujours là et tant mieux, parce que moi, je n'ai pas toujours le temps de tourner non plus. Je suis seule. Là, je suis en plein recrutement, je pense pour septembre.

  • Speaker #1

    On peut passer une annonce, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    On peut passer une annonce. Je cherche quelqu'un de polyvalent. Voilà, on est une PME, on a besoin de polyvalence. J'ai besoin d'un bras droit. éventuellement qui parle anglais, qui n'y connaisse rien en radioprotection, ce n'est pas grave, tout s'apprend comme moi. Mais voilà quelqu'un de bonne volonté, qui soit intéressé partout, qui n'ait pas peur de voyager parce que du coup on voyagera.

  • Speaker #1

    Donc c'est quoi, commerce ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va être du commerce quand même. Commerce et éventuellement un peu de com', voilà dans ce côté là. Administratif j'ai pas besoin, je veux dire... Après si, de la rédaction de devis mais ça c'est plus du commercial de nos jours quand même, qui rédige les devis, c'est moins en moins la secrétaire. Donc voilà, si quelqu'un est intéressé, motivé, qui a envie de bouger, parce qu'on bougera en France et on bougera même à l'étranger, n'hésite pas à rejoindre l'aventure ProBéga.

  • Speaker #1

    Et c'est se mettre en contact avec Tiffany Zizar. D'ailleurs, tu t'appelles Tiffany Zizar, tu as gardé le nom, c'est ex... Alors,

  • Speaker #0

    pardon, je ne suis pas encore mariée. Voilà,

  • Speaker #1

    je n'ai pas envie de répondre à la question.

  • Speaker #0

    C'est 2026 !

  • Speaker #1

    Oh,

  • Speaker #0

    félicitations !

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu garderas ton nom, Zizar, ou tu prendras...

  • Speaker #0

    Non, je prendrai mon nom. Non, je prendrai mon nom. je prendrais le nom de mon conjoint alors c'est sûr que quand je dis Zizar ça tape dans les mémoires parce que Philippe, mais c'est pas grave parce que je suis en train de faire mon petit bonhomme de chemin et puis j'aime beaucoup cet aspect où je dis au client appelez-moi Tiffany, j'ai pas besoin de Madame Zizar comme avant on mettait des costumes quand on allait voir les clients je mets pas de costume, moi je viens telle que je suis avec ma bonne humeur et mon savoir Voilà.

  • Speaker #1

    Tu es soutenue par ton conjoint justement de toute cette démarche parce que j'imagine que c'est une vie, enfin tu as deux, trois, quatre vies en une quoi.

  • Speaker #0

    Tu sais, il y a toujours tout qui se cumule, c'est-à-dire que tu as l'entreprise, j'ai fait construire il y a trois ans, j'avais une petite fille, maintenant j'ai une petite fille et un petit garçon. Donc en fait, s'il n'était pas là, je pense que clairement ça serait beaucoup plus dur. Mais tu sais, même parfois, après Omega, on n'est que des nénettes. Nous, on n'est que des filles. Il y a Philippe quand même. Philippe est quand même moins là. C'est ce que je t'ai expliqué. Il prend sa retraite. Donc, Philippe, il travaille beaucoup de chez lui quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Petit à petit, il se retire. En tout cas, physiquement.

  • Speaker #0

    D'accord. Physiquement, il n'est quasiment plus là. Bon, là, il a été beaucoup là parce que j'ai maternité. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il faut préciser. Donc, ton petit, il a trois mois.

  • Speaker #0

    Mon petit a trois mois. Donc, j'ai repris. Alors, je n'ai jamais vraiment arrêté. mais c'est vrai qu'à un moment donné, physiquement, j'étais moins présente. Donc du coup, Philippe a pris le relais. Mais là, maintenant que je suis de nouveau présente, Philippe est beaucoup moins là. Il travaille éventuellement du chez lui et grand bien lui fasse, il a raison, il le mérite. Mais si tu veux, un homme, quand même, en termes de muscles,

  • Speaker #1

    c'est utile.

  • Speaker #0

    Donc de temps en temps, j'appelle mon conjoint et la rescousse. D'accord. Même si on s'est équipé de matériel électrique pour nous aider à se soulever, un rouleau de plomb, ça pèse un anneau mort. Donc du coup, c'est... compliqué, s'il y a un peu de manutention, j'appelle mon conjoint si besoin, il me dit, je suis là, n'hésite pas et puis après il me permet aussi de me reposer un peu, c'est-à-dire pour les enfants Parce que je ne peux pas toujours gérer certaines choses. Donc, des fois, il les gère lui. Et puis même quand j'ai besoin de me plaindre, quand j'ai passé une mauvaise journée ou qu'il y a eu un truc, il est là pour écouter. Il ne comprend pas toujours tout, mais il est là. Et ça me permet de me défouler un peu et de lâcher un peu.

  • Speaker #1

    Lâcher la pression.

  • Speaker #0

    Je lâche tout et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #1

    D'accord. Et moi, ça m'interpelle quand même que tu dis que tu ne t'es pas vraiment arrêtée pendant ton congé mater. Je trouve que c'est dur. parce que c'est un moment en plus c'était le second donc tu peux pas te reposer comme tu aimes parce que t'as quand même ta petite qui est là alors moi je sais qu'en plus alors je sais pas tu me diras et puis post accouchement j'ai une espèce de baby blues où je veux voir personne pendant 15 jours ça a été dur et on s'était eu au téléphone donc il y a un mois tu reprenais juste tu partais en clientèle je me dis mais ça fait même pas 6 semaines alors

  • Speaker #0

    Pour te le dire, très honnêtement, le jour de mon accouchement, j'ai été déclenchée. Je suis arrivée à l'hôpital avec mon ordinateur. Je lisais des mails.

  • Speaker #1

    Le jour de mon accouchement,

  • Speaker #0

    je lisais des mails. Mais alors,

  • Speaker #1

    la petite anecdote que j'ai avec Philippe, c'est que je pense que... Alors, tu as accouché le 8 ou 9 novembre ? Non,

  • Speaker #0

    19.

  • Speaker #1

    19. Ah, 19 et 20 novembre 2024.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Puisque Philippe était aux rencontres PCR de la Société française de radioprotection à Lyon. Et je le croise au petit-déj parce qu'on le logeait dans le même établissement. Et il me dit « Oh, j'attendais une nouvelle ! Tiffany en salle d'accouchement ! » Et le lendemain, on a vu, je ne sais plus exactement les dates, il est né le 19,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, il est né le 19 le soir, donc le 20, il a dû le prêter sur tous les toits !

  • Speaker #1

    Le 19 au matin, il était en attente et le 20 au matin, il me dit « Ça y est, je suis grand-père à nouveau ! »

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    on a vécu ça presque en direct. En fait,

  • Speaker #0

    la SFRP, on a une petite histoire. C'est-à-dire que la première SFRP que j'ai faite, c'était en 2018. j'étais enceinte de ma première. D'accord. Donc, je me souviens parce qu'on s'est rencontrés là et c'était un peu une grossesse un peu dure parce qu'il y avait le déménagement aussi de Proméga dans le sud. Enfin, il y avait beaucoup de choses en même temps. Du coup, j'avais du mal. Donc, je me souviens en début d'après-midi, j'allais me reposer discrètement à l'hôtel. La deuxième SFRP que j'ai fait, c'était en 2022.

  • Speaker #1

    Oui, tous les deux ans.

  • Speaker #0

    C'était Covid. C'était visio.

  • Speaker #1

    2022-2024.

  • Speaker #0

    Donc, 2022, nickel. Et 2024, j'accouche.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Et le pauvre Philippe s'était même dit que j'accoucherais très certainement avant, parce que pour ma première, j'ai accouché en amont. Et finalement, je suis allée à terme et il m'a dit, je vais être à Lyon quand tu vas accoucher, je ne vais pas être là. Je ne pourrai pas voir mon petit. J'ai dit, c'est des choses qui arrivent, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as lu tes mails à l'avance à l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai consulté mes mails. Je les ai consultés tout le long de la maternité de toute façon. D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. complètement. Ça ne te pèse pas justement ça ? C'est quelque chose que tu arrives à gérer, à vivre ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est parce que je n'aime pas laisser les gens dans la tente et en même temps ça me fait du bien aussi à moi, peut-être pour ne pas vivre cette baby blues, d'avoir une autre occupation. J'aime mon fils plus que tout, j'aime ma fille plus que tout, mais j'adore mon travail. Et honnêtement, je n'aurais pas pu rester sans rien faire à la maison pendant deux mois, à attendre, à ne pas savoir ce qui se passe dans la boîte, non. C'est pas moi. D'accord. C'est pas moi. Donc, ça m'a fait du bien. C'est simple. Le 14 janvier, donc, j'avais accouché, tout juste de moi, j'étais sur la route, j'allais voir les CRP de Nîmes. Et j'étais contente d'y aller.

  • Speaker #1

    T'étais contente d'y aller.

  • Speaker #0

    J'étais contente d'y aller. J'étais contente de rentrer le soir avec mon petit, bien sûr. Je serais pas allée au bout du monde. Mais ça m'a fait du bien. Et puis, j'aime mes clients, j'aime mon travail, j'aime mes produits. Donc, ouais, en fait, avec plaisir je le fais Philippe il a géré pendant que j'étais pas là c'était vraiment, il a été d'une aide formidable, je réponds à mes clients mais j'avais pas non plus les fournisseurs à gérer, j'avais pas tout ça. Mais en même temps, si j'avais tout coupé, tout coupé, je pense qu'après ça m'aurait déconnecté aussi des filles de la boîte, de là où on en est, j'aurais peut-être perdu le fil. C'est pas facile non plus à petit remettre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je pense que oui.

  • Speaker #0

    Donc de pas lâcher un petit peu, c'est pas plus mal.

  • Speaker #1

    Ça t'a pas coupé, ça t'a peut-être permis de tenir et de revenir plus facilement. Oui,

  • Speaker #0

    aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres moments, à part cette période d'accouchement où là, c'est vraiment la maman, est-ce qu'il y a d'autres moments où tu as senti que ça pouvait être plus compliqué d'être une femme dans l'entrepreneuriat ? Et peut-être dans l'entrepreneuriat en radio pro, je ne sais pas si ça a une importance particulière.

  • Speaker #0

    Dans la radioprotection, non, je ne sentirais pas de différence, parce que c'est vrai que moi, je suis plutôt côté société. Non, par contre, tu vois, dans la gestion au quotidien, on le sent encore dans le sens où... On a une to-do list qui ne s'arrête jamais. On a une charge mentale, je veux dire... mis à rude épreuve. Moi, mon conjoint, il ne se pose pas la question de savoir si les vêtements de ma fille dans son placard sont à la bonne taille. On ne se rend pas compte, mais il y a énormément de choses auxquelles il faut penser. Ça va être les rendez-vous médicaux, les activités des petits, la gestion quotidienne de la maison. Ah oui, mon conjoint m'aide, fait le ménage, etc. Mais il y a les impôts, il y a la paperasse, le jardin, je ne m'en occupe pas. Et puis c'est l'hiver, il est mort, le pauvre. Il est au bout du bout. On y remettra les pieds dans deux semaines. Mais en fait, ouais, c'est... Et si tu veux, moi je le vois, c'est par exemple l'école, la première personne qui s'appelle quand ma fille est malade, c'est moi. C'est pas le papa. Tu vois ce que je veux dire ? On a encore ce stéréotype où on appelle d'abord la maman. Sauf que mon conjoint a un rythme très particulier. Il travaille soit que deux jours dans la semaine, soit cinq. Cinq en sachant qu'il travaille le week-end. Donc il travaille pas forcément... Il travaille pas forcément les jours de la semaine. Mais il ne penserait pas l'appeler lui d'abord, tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible. Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible.

  • Speaker #0

    Ou d'être à la maison. Oui. Tu vois ? Donc, c'est vrai que mine de rien, c'est... Voilà. Et puis bon, après, on a tout le truc d'une femme. Enfin, je veux dire, tous les mois, on a des choses difficiles qui arrivent. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile et on ne prend pas forcément toujours ça en compte. Ok.

  • Speaker #1

    Comment tu arrives à gérer tout ça ? Tu as des astuces ? Tu as mis en place des choses où pour l'instant, tu subis un peu et tu gères tout au fil de l'eau ?

  • Speaker #0

    Alors non. J'ai des doudoulises déjà pour ne pas oublier certaines choses avec des points. Je fais beaucoup téléphone maintenant. Je fais beaucoup téléphone. J'ai un agenda partagé avec mon conjoint pour savoir les agendas de nos enfants, son agenda à lui, qu'il sache mon agenda à moi. Enfin ça, alors l'agenda partagé... Ma petite pépite, maintenant que j'ai le deuxième, c'est ma pépite. Vraiment, je ne m'en passe pas. Et après, j'essaye de gérer un maximum de choses. Vraiment, la journée, je ne m'arrête pas. J'essaye d'enquiller. Ça m'arrive aussi d'être au boulot et de rester après 17 heures et d'enquiller le côté perso. La paperasse du perso aussi, parce qu'il faut le faire. Et le drive, et mon meilleur ami, disons-le. Voilà, le drive. Je n'ai pas de femme de ménage, mais on y va tous les deux avec mon conjoint. Le premier qui peut. Voilà, on se débrouille, on fait comme on peut. Et puis après, des prises de tête avec Philippe. Quand il ne comprend pas, des fois, il me dit oui, bah oui, mais les enfants sont malades. Bah oui, mais à un moment donné...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sens une différence là, toi, entre comment Philippe a pu vivre lui son entrepreneuriat ? Il avait deux filles, voilà.

  • Speaker #0

    C'est un homme ?

  • Speaker #1

    Il y avait peut-être ta maman. Et toi, maintenant, tu es jeune maman. Après, vous n'aviez peut-être pas tout à fait le même âge aussi, finalement. Parce que quand il a eu ses premières boîtes, il était salarié. Enfin, ses premières expériences professionnelles.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, il en a eu une. Il en a eu une, j'avais moins de 12 ans. Donc, quand même, on peut dire, voilà. Mais on ne vit pas les choses de la même manière dans le sens où c'est un papa. Et les papas d'avant, ce ne sont pas les papas d'aujourd'hui. Exact. C'est quand même différent. Même si mon père m'accordait cette chance de pouvoir venir me chercher à 17h, 17h30 quand il sortait du travail, ou après il avait du temps à m'accorder, si j'étais malade, ce n'était pas lui, c'était plutôt ma maman. Tu vois la différence ? Donc c'est vrai que des fois, il me dit oui, ce n'est pas la priorité. Alors attention, j'ai mon entreprise, mais mes enfants, c'est ma priorité quand même. Je ne peux pas laisser, c'est des moments que je ne retrouverai jamais. Ça passe très vite. j'ai aussi ce recul de dire à mon père il est hors de question que je loupe certains moments de ma vie privée pour Proméga je veux rien louper, je veux dire je n'ai qu'une vie, on sait jamais ce qui peut se passer d'ailleurs, hors de question que je loupe des choses avec mes enfants au détriment de Proméga, enfin au détriment de mes enfants pour Proméga mais à l'inverse, je veux dire quand j'ai des choses à faire pour Proméga, des déplacements je le fais comprendre, on s'organise avec mon conjoint pour aussi ne pas louper les moments pour Proméga. Mais vraiment, je veux dire, je ne veux pas...

  • Speaker #1

    Il y a un choix à faire entre les deux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Ça sera mes enfants. Je ne veux pas m'interdire certaines choses pour Proméga. Les enfants, je veux dire, ils grandissent et après, on ne retrouvera pas ces moments-là. Quand ils auront 15 ans et qu'ils me diront « Maman, non merci, je ne veux pas de toi » , j'aurai tout le temps d'accorder à Proméga.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, tout à fait. « Tu t'en vas ? Non, pas de souci, je m'occupe de la maison. »

  • Speaker #0

    Et là, j'aurais tout le temps de finir à 20h, 21h s'il faut à Proméga. Mais c'est vrai que moi, j'arrive à mettre cette limite-là, alors que Philippe n'a pas réussi peut-être parce qu'il reprenait ou parce qu'on n'avait pas la même organisation, je ne sais pas, ou parce que ça roulait moins, tu vois. Je veux dire, il restait des fois jusqu'à minuit au travail. Ça, pour l'instant, non.

  • Speaker #1

    La situation de la boîte n'était peut-être pas la même quand tu as repris et que toi, tu es arrivé.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce n'était pas la même situation, ce n'était pas la même organisation. Maintenant, il y a peut-être des choses qui roulent plus facilement. On a été deux pendant un moment aussi, donc peut-être que je l'ai déchargé de certaines choses, qu'on a réussi à trouver une harmonie. J'aime Proméga, mais j'aime mes enfants et je veux à tout prix arriver à garder des moments aussi pour nous. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle comprend ce que tu fais ta fille ? Oui. Elle dit quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, elle sait. Elle connaît les filles. Elle connaît, c'est le travail de maman. Alors bon, c'est vrai que... Est-ce qu'elle a... Quand je lui explique qu'il faut que j'aille au travail et que là, je ne peux pas l'accompagner à la sortie scolaire ou des choses, des machins, des fois, elle tilte un peu, elle dit voilà. Mais j'arrive quand même à lui accorder assez de moments pour qu'elle comprenne quand est-ce que je ne dois pas être là. Donc ça, c'est top. Et puis, elle connaît les filles. Elle vient, Alicia, Lydie, Océane. Il y a un jour où j'étais obligée d'emmener avec moi au travail parce que je n'avais pas le choix. Elle était en bar, elle regardait les filles coudre. Voilà, c'était... Elle était intéressée, je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une entreprise familiale ? Il y a papy aussi, il y a maman ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle sait que papy et maman travaillent ensemble.

  • Speaker #1

    Alors, elle est petite, mais est-ce qu'elle se projette ?

  • Speaker #0

    Je pense que des fois, elle me dit en rigolant, en rigolant, mais elle me dit je vais venir travailler avec maman. Donc, c'est mignon. Mais les enfants de ma sœur, qui eux n'ont pas le même rapport à l'entreprise, ont quand même conscience de ça parce que mon neveu des fois me dit « Tata, tu veux pas que je travaille avec toi un jour ? » Il a 16 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc lui c'est plus conscient.

  • Speaker #0

    J'ai pris un coup de vieux là d'un coup.

  • Speaker #1

    C'est plus conscientisé, quand il te dit ça, il y a quelque chose derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Il a conscience. Et je pense qu'honnêtement, ça dépendra de ce qu'il veut faire parce que là il était plutôt tourné kiné, mais bon, peut-être que ça lui passera. Mais il a la tchatche, Il parle plutôt bien anglais pour son âge. Ça pourrait être un super élément. Honnêtement, ça pourrait être un...

  • Speaker #1

    Il est un peu jeune pour l'instant.

  • Speaker #0

    Il est un peu jeune pour l'instant, mais je suis sûre que ça pourrait largement... Bon, il est sur Paris, mais il adore le Sud, donc je suis sûre qu'il viendrait ici. Il déménagerait. Ah oui, sans problème.

  • Speaker #1

    Comment tu vois l'évolution de la boîte ?

  • Speaker #0

    Alors, on travaille quand même de plus en plus avec des plateformes d'achat.

  • Speaker #1

    Ouais. Publiques. Je veux dire UGA, PEREZA. UGA,

  • Speaker #0

    PEREZA. Donc...

  • Speaker #1

    Ça peut être un peu dur, je trouve, parce que c'est un peu tout ou rien, non ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais faire une petite mention un peu spéciale, mais je trouve ça très... Très dommage que l'État français ne prenne pas en compte la fabrication française. D'accord. Ce n'est pas assez mis en avant.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être pris, mais c'est le choix de l'acheteur de ne pas faire rentrer ce critère-là dans sa grille d'évaluation de l'offre.

  • Speaker #0

    Alors, si j'ai bien compris, à un moment donné, il ne fallait pas que ça soit trop… Comment dire ? Que ça ne soit pas trop avantageux.

  • Speaker #1

    Voilà, que ça ne se ferme pas trop.

  • Speaker #0

    Ça ne se ferme pas trop les portes. Ok. Et en même temps… Euh... Le fait qu'on soit fabricant français, on a des avantages sur de la réparation, sur de l'entretien de vêtements. Ça reste des matériaux assez chers. Je trouve ça dommage que l'État ne prenne pas plus en compte ça dans les appels d'offres. Là, il y a Lugab qui est revenu, donc on y a répondu. Et là, je vais parler côté paperasse. Je trouve ça dommage que ce soit que sur dossier. Il n'y a pas d'essai,

  • Speaker #1

    il n'y a pas d'entretien. Tu es toi à défendre ton projet,

  • Speaker #0

    ton produit, le présenter, etc. Parce que quand on entend la satisfaction des clients vis-à-vis du détenteur du marché, à un moment donné, il faut peut-être se réveiller. Donc, c'est un peu dommage, si tu veux. Il faudrait juste qu'ils mettent un peu plus du leurre là-dedans. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est quelque chose qui vous…

  • Speaker #0

    Qui nous fait un peu défaut.

  • Speaker #1

    Oui. Et qui bloquent, c'est tous les 3 ou 5 ans, les appels d'offres ?

  • Speaker #0

    L'UGEP, c'est 4. VESA, là, ça tarde. Je crois que ça fait bien 5 ans.

  • Speaker #1

    Ça a un gros impact sur votre carnet de commandes ?

  • Speaker #0

    Ça a un impact parce que si tu veux, les acheteurs qui ne sont pas forcément les utilisateurs de nos produits, mais ça, tu le sais très bien parce que voilà.

  • Speaker #1

    J'ai été de l'autre côté, effectivement.

  • Speaker #0

    Voilà. Eux, ils vont aller au côté facile. Tac, je clique sur un bouton, je passe une commande. Plutôt que d'aller chercher un devis ou des choses comme ça. Mais en même temps, en termes de prix et d'offres, Parfait. on serait aussi intéressant que la plateforme. C'est dommage quand même. Oui, une fois que tu es inscrit sur la plateforme,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas acheter hors marché, sauf si le marché ne répond pas spécifiquement à un besoin.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous freine dans votre développement ?

  • Speaker #0

    Ça nous freine un peu. En même temps, il faut du gâteau pour tout le monde, donc on arrive quand même à avoir suffisamment de gâteaux. Et après, nous, on a tendance un petit peu à aller à l'étranger. On travaille beaucoup avec le Benelux et avec la Suisse. D'accord,

  • Speaker #1

    francophone.

  • Speaker #0

    On a des revendeurs. D'accord. On a un revendeur, par exemple, sur l'Espagne. Ça va qu'il parle lui français, donc pour interagir, c'est super facile. Mais c'est vrai que lui, par contre, gère un marché qui n'est pas du tout francophone. Je ne sais pas, viens un peu plus loin.

  • Speaker #1

    Plus loin que l'Europe ou plus loin que l'Espagne ?

  • Speaker #0

    Plus loin que l'Europe.

  • Speaker #1

    Plutôt vers l'Est, vers l'Ouest ?

  • Speaker #0

    Moi, je vais plutôt tendre à aller vers les marchés qui sont demandeurs, type Arabie Saoudite, tout ce qui est… Parce qu'on sait qu'ils aiment beaucoup déjà le Made in France. Ils ont de l'argent, on ne va pas se mentir.

  • Speaker #1

    Donc, tu peux quand même jouer sur cette image du Made in France sur d'autres marchés que le français européen. Au revoir, je pense que ça peut... Parler quand même.

  • Speaker #0

    Le Roca, ça marche bien. Le Benelux, ils adorent. La Suisse, ils aiment bien. Ils aiment la qualité des produits, en tout cas. Voilà. Après, on est sur quand même un produit qui a un certain coût. On est sur du haut de gamme sur notre marché. C'est sûr qu'à côté des entreprises qui vont faire plutôt de la fabrication indienne, chinoise, bon, voilà, on est sur du haut de gamme.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'image de la France peut coller avec ça ?

  • Speaker #0

    Mais là. L'image de la France colle très bien avec ça. Surtout que nous, dans tout ce qui est couture, on a ce marché du luxe. D'accord. Donc, on est bien positionnés. Donc, j'aimerais bien aller vers ces pays-là. D'accord. Voilà. OK. À voir si ça marchera.

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans ton quotidien de gestion ou dans ton développement, toi, en tant qu'entrepreneur, tu te fais aider par des réseaux d'entrepreneurs ? Et est-ce que spécifiquement des réseaux d'entrepreneurs femmes ?

  • Speaker #0

    Non. Moi, je ne fais pas pour des réseaux. je suis partie d'aucun réseau alors je pourrais pour le partage d'expérience mais là par contre je manque de temps donc là on va y aller doucement après je m'entoure quand même de la chambre des métiers de la chambre du commerce et de l'industrie quand

  • Speaker #1

    tu dis je m'entoure ils nous accompagnent,

  • Speaker #0

    ils viennent on a des rendez-vous tous les ans je les vois tous les ans pour savoir de quoi je peux avoir besoin sur quoi je peux me faire aider Là, je revois la CCI justement pour essayer de faire partie du pavillon France d'Arabels, qui est à Dubaï pour l'année prochaine. Donc, j'essaye de m'entourer quand même. Là, je me fais aider de la Chambre des métiers d'artisanat pour nous faire comme une espèce de certificat, une label sur la RSE. C'est de plus en plus demandé aussi. Et même si on le faisait à titre interne à Proméga, de le professionnaliser, ça va être bien aussi. ça va... peut-être nous aider à répondre dans des appels d'offres. Pourquoi pas ? Mais je n'hésite pas à aller à la pêche aux infos. Là, derrière nous, on a l'UPV, qui est l'Union patronale du Var. Je suis en contact avec le secrétaire général parce qu'on cherche de nouveaux locaux pour s'agrandir. J'essaye quand même d'aller pêcher un petit peu les infos et j'essaye d'aller chercher de l'aide. Je ne fais pas partie de réseau parce que je n'ai pas le temps, mais en tout cas, je n'hésite pas.

  • Speaker #1

    Il y a un logo Made in France ? Ça existe ? Comme tu parlais de la belle, le... Parce que je vois des choses avec des petites rafales.

  • Speaker #0

    Parfois, je ne suis pas sûre que ce soit un Mad in France vraiment. Je pense qu'il doit y avoir quelque chose avec un certain pourcentage en France, mais on ne l'a jamais fait, nous.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait. Pourquoi ? Parce que peut-être parce que je n'avais pas le temps. Est-ce que ça a un vrai impact ? Est-ce que ça va avoir vraiment une utilité ? Je n'aime pas les coups inutiles, par contre. donc si c'est une dépense pour une dépense qui n'apporte rien derrière je pense que mes clients me font tellement confiance qu'ils savent que c'est fabriqué ici je les invite tellement à venir nous voir parce que c'est vrai que on n'accueille pas de public mais moi à chaque fois je dis mais n'hésitez pas si un jour vous êtes dans le coin mais passez, là il va y avoir le réseau Grand Sud qui est à Léon Bérard à Hyères, je leur ai tous dit si vous souhaitez passer chez Proméga ... la veille ou le lendemain, n'hésitez pas, la porte est ouverte, vous pouvez venir voir l'atelier, il n'y a aucun problème. J'ai aucun souci là-dessus, je n'ai rien à cacher vraiment. C'est ouvert à n'importe qui qui voudrait venir.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    L'invitation est lancée, n'hésitez pas. Même si c'est de la curiosité dans le sens où, voilà, voir comment c'est fabriqué, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Donc, pas de réseau, mais la CCI, la CMA, l'UPV, l'Union des bâtiments privés, ok, pour t'accompagner dans ta démarche pour l'entreprise. Et pour toi, sur ta posture d'entrepreneur, tu t'es… Est-ce que tu te fais aider, accompagner ?

  • Speaker #0

    Pas spécialement, mais inconsciemment, petit à petit, je me lis avec des gens qui sont des entrepreneurs aussi. Donc du coup, on partage nos expériences. On n'a pas du tout les mêmes boîtes, pas du tout les mêmes activités, mais on partage nos expériences. Notre retour sur les salariés, les taxes, les démarches en France qui sont très longues. Voilà, on arrive à communiquer là-dessus. Et finalement, c'est mon réseau personnel là-dessus. D'accord. C'est moi qui crée des liens avec des gens. Est-ce que c'est des entrepreneurs parce que... Je ne sais pas, à chaque fois, je me trouve avec des entrepreneurs. Est-ce que c'est parce qu'on le sent et qu'on discute d'eux ? C'est vrai que je ne pourrais pas te dire pourquoi, du comment, mais finalement, dans mon cercle personnel, j'ai beaucoup d'entrepreneurs et finalement, moins de salariés.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça. C'est comme ça. Ce n'est pas forcément quelque chose que tu as cherché.

  • Speaker #0

    Non, non. Par contre, ça t'aide. Ça m'aide parce qu'on discute de plein de choses. La dernière fois, je ne connaissais pas. Ce n'était pas une espèce de financement. Je ne sais plus pourquoi d'ailleurs. Et en m'en parlant, je me suis dit, parfait, super. Allez, hop, passe l'info. Après, je vais faire mes petites recherches à moi. Et puis, voilà, en fait, on échange comme ça.

  • Speaker #1

    OK. Bon, tu te vois vieillir. Avec Proméga, c'est une aventure à long terme pour toi ?

  • Speaker #0

    Si on continue comme ça, on est bien parti, oui. J'espère juste que l'État français va se réveiller en fait plus tôt. Par rapport à quoi ? Parce que c'est pesant, la gestion d'une entreprise c'est pesant. Tout est très cadré, tout est protocolaire, on laisse place à l'erreur pour rien. Et même la comptabilité, je trouve que la compta française est très lourde. Donc, c'est pesant. J'espère avoir les épaules pour. Je me sens bien pour l'instant, il n'y a pas de souci. Mais c'est vrai que j'espère que l'État ne va pas complexifier les choses plus qu'elles ne le sont déjà. À la limite, si on pouvait t'en aller simplifier, ça serait cool. Et puis, continuer un maximum. Franchement, continuer un maximum avec mes salariés et avec de nouveaux salariés, avec une nouvelle équipe. J'aimerais grossir un petit peu, donc. Bon, du recrutement, voilà.

  • Speaker #1

    De beaux projets,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, oui. Je pense qu'on a encore des choses à faire et j'espère que ça durera et qu'on arrivera à avoir une satisfaction de nos clients qui nous permettent de continuer longtemps. OK.

  • Speaker #1

    Tu vois un sujet qu'on n'a pas abordé, que tu aimerais aborder ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Je pense qu'on a fait le tour. Et encore une fois, au monde de la radioprotection, je pense que... On se connaît tous à force. Et voilà, les liens qu'on arrive à former et à créer, c'est ce qui nous permet de grandir. Et vraiment, ce partage d'expérience, il est génial. C'est vraiment un super monde. Là-dessus, je trouve que c'est vraiment génial. Et je tends même des gens que je rencontre au fur et à mesure qui ne feraient pas partie de réseau CRP à en faire partie parce que vraiment, il y a un super échange. Et je pense que c'est ça aussi qui me motive. Vraiment, je trouve que c'est top.

  • Speaker #1

    Tu as ton entreprise, vous êtes neuf ou sept ?

  • Speaker #2

    Sept. Ok, sept.

  • Speaker #1

    Mais ces réseaux-là te permettent d'échanger sur la radioprotection et tes problématiques, mais avec des gens autres qui ne sont pas des clients. De paire à paire, ça te permet d'échanger et c'est important.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais même avec les entreprises qui sont dans le monde de la radioprotection, parce qu'il y a les CRP lors des réunions, etc., mais il y a aussi toutes les autres entreprises. avec lesquels on travaille finalement tous ensemble. Parce que moi, je protège, mais il y a aussi les deuximètres qui font les relevés. Enfin bon, on est tous là et je trouve ça génial parce que même avec eux, on échange énormément sur beaucoup de choses et c'est cool. C'est ça qui est bien. Il n'y a pas de... On ne se mord pas les pieds. Enfin, on ne s'attaque pas. Ce n'est pas ça du tout. Même avec les concurrents, c'est une bonne entente et je trouve ça top.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Stéphanie.

  • Speaker #1

    C'était super de te l'avoir. C'était cool. C'était ma première expérience. C'est vrai. J'espère que ça ira. C'est parfait. Tu as été parfaite. Franchement, on dirait que t'as fait ça toute ta vie ! J'espère qu'il y en aura d'autres alors. Tu pourras partager tes expériences. Ça se dit de grossir l'entreprise, d'expansion de l'entreprise.

  • Speaker #0

    D'expansion de l'entreprise, ça sera top.

  • Speaker #1

    Mais même si tu as d'autres thématiques, d'autres sujets, avec grand plaisir. Et regarde, il y a le soleil qui arrive.

  • Speaker #0

    Il est en train de se pointer là, on le voit.

  • Speaker #1

    C'est top. Ça va être cool. Bon, merci. Si on veut te rejoindre, si on veut te suivre, ou si on veut poser sa candidature...

  • Speaker #0

    www.promega.fr On n'hésite pas. Il y a une petite page contact. Sinon, on retrouve un numéro direct de téléphone. On appelle.

  • Speaker #2

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Bonne journée.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #3

    Salut.

  • Speaker #2

    Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode de Radio Protection. J'espère que cet épisode t'a inspiré, qu'il t'a donné des pistes de réflexion sur l'avenir de notre métier, de nos missions et finalement de ce qu'est un PCR ou un conseiller en radioprotection. Alors si jamais tu as une question, une idée, ou si tu as simplement envie d'échanger, de papoter, tu sais, je suis toujours partante pour discuter, tu m'envoies un message. Peut-être le plus simple, c'est sur LinkedIn. Donc Stéphanie Mora. M-O-R-A, tout simple, ou alors tu m'envoies un mail à stéphanie-formation-radioprotection.fr C'est assez simple. Et puis, voilà, on échange, ça sera avec grand plaisir. Je te dis surtout à très bientôt pour un nouvel épisode où je continue à explorer, à partager avec toi ce grand virage de la formation en radioprotection. À très vite ! Ciao, ciao !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, je te propose un échange vibrant avec Tiffany ZIZARD, jeune maman et directrice générale de Proméga, une entreprise artisanale de fabrication de protections contre les rayons X.

Ensemble, on parle de transmission, de charge mentale, de couture, de Made in France… et de comment reprendre une entreprise familiale en osant redessiner son avenir.

Tiffany incarne une génération de cheffes d’entreprise à la fois ambitieuses et profondément humaines.

Et elle m’a fait changer de regard sur ce que peut être mon rôle modèle 🤩


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello collègues radioprotectionnistes, je te souhaite la bienvenue dans Radioprotection, le podcast où moi, Stéphanie Moura, j'explore l'univers de la radioprotection à travers le prisme de l'entrepreneuriat et de la formation, deux domaines qui me sont particulièrement chers. Alors tu le sais, le domaine de la formation PCR en plein de transformation. ... en pleine mutation. Et comme tout changement, ils s'en combinent de défis, mais finalement aussi d'opportunités. Et alors dans ce podcast, je te partage mon chemin d'apprentissage au contact d'entrepreneurs, d'experts, d'acteurs clés du secteur pour mieux comprendre toutes ces évolutions qui nous attendent et comment je vais moi adapter mon offre de formation PCR pour coller à toutes ces mutations. Alors à travers ces échanges, moi je veux non seulement progresser dans mon propre parcours, Mais je veux aussi t'aider, toi qui évolues dans cet écosystème passionnant, mais challengeant. Allez, tu es prêt à embarquer avec moi dans cette aventure ? C'est parti ! Tiffany, merci de passer ce temps avec nous. En tout cas, d'avoir accepté de passer, on verra, une heure ou plus ou moins. Voilà, le temps que tu as bien voulu m'accorder. On est à Toulon. dans un endroit qui est assez sympathique. On a été bien accueillis, ils ont même baissé la musique pour qu'on puisse enregistrer. C'est la première fois que je viens à Toulon, dans le centre-ville. C'était hyper joli. En tout cas, merci pour le temps que tu m'accordes. Notamment en ce mois de mars 2025, sur le droit de la femme. Je ne sais même plus trop.

  • Speaker #1

    C'était là ? C'était il n'y a pas longtemps ? Même aujourd'hui,

  • Speaker #0

    puisqu'on est l'huile.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, c'est pour nous, c'est notre journée.

  • Speaker #0

    Ah non, on est le 7.

  • Speaker #1

    On est le 7, c'est demain, c'est pas grave, on anticipe. On se fera deux jours, nous.

  • Speaker #0

    Bon, super. En tout cas, merci de m'accueillir. Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #1

    Allez, je me présente. Donc, je suis Tiffany Zizar, j'ai 33 ans, bientôt 34, et je suis directrice générale de la société Proméga. qui fabrique principalement des équipements de protection individuelle contre les rayons X.

  • Speaker #0

    Très bien. OK.

  • Speaker #1

    Voilà. Très simple. Très simple.

  • Speaker #0

    Tu es maman.

  • Speaker #1

    Je suis maman.

  • Speaker #0

    Tu as deux enfants. Deux bébés. Non, tu as un bébé et…

  • Speaker #1

    Et une petite grande.

  • Speaker #0

    Une petite grande, oui. Mais ça, c'est important dans ton parcours, forcément, de faire. En parler. Mais ce qui fait que ça me tenait à cœur de t'avoir, c'est un fait qui est important.

  • Speaker #1

    C'est du travail. C'est un double travail.

  • Speaker #0

    Au moins un double travail. Et en plus, ce matin, c'est tout de pimpante. Alors moi, mes enfants, ils sont grands. Ça fait une semaine que je les ai laissés. Et c'est moi qui arrive. Voilà, la chemise à l'envers.

  • Speaker #1

    Tout le monde m'a regardée à l'école aujourd'hui. Tout le monde m'a regardée à l'école, je le précise. Tout le monde m'a dit « Ouh ! » Ah, il y a quelque chose ? Il y a quelque chose aujourd'hui. Voilà. Allez, je te parle de mon parcours.

  • Speaker #0

    Mais ouais, j'aimerais bien savoir ton parcours. Comment t'es arrivée dans la radioprotection ? Est-ce que tu as une formation dans la radioprotection ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Je sors d'un parcours assez classique. J'ai fait un bac dans le marketing, dans la communication. Mon papa, Philippe Zizar, ayant déjà Proméga, je savais ce qu'était le monde de l'entrepreneuriat. Je ne connaissais pas très bien la radioprotection, mais en tout cas, je savais que je voulais faire des études dans la gestion d'entreprise, parce que c'est un vrai travail. C'est assez prenant et c'est très complet. Donc du coup, après le bac, j'ai continué sur la gestion d'entreprise pendant deux ans.

  • Speaker #0

    T'as fait quoi ? Un IAE ? Un IUT ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme de la GEA, gestion et administration des entreprises. En gros, ça ressemble à ça. Sauf que moi, j'ai fait ce qu'on appelle un BTS, parce que c'est à l'école et pas à l'université. Et en plus, en alternance. Et je n'ai pas fait mon alternance chez Proméga.

  • Speaker #0

    C'était ma question.

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait chez Proméga parce que je voulais à tout prix faire mes armes ailleurs. Et surtout pas auprès de mon père. Parce que bon, travailler en famille, c'est super. On partage des moments, mais c'est difficile. Je voulais vraiment faire mes armes ailleurs. Je suis vraiment allée voir autre chose. J'ai continué une petite année, un petit bac plus trois. Après, vraiment dans le marketing, la communication, parce que je pense que de nos jours, si on ne communique pas un petit peu, en tant qu'entreprise, on ne perdure pas.

  • Speaker #0

    Surtout dans un monde de matériel.

  • Speaker #1

    Dans le monde de matériel où on sait que la radioprotection, c'est un vrai réseau. D'ailleurs, il y a une super entente et je trouve qu'il y a vraiment une cohésion. C'est génial. connaissais rien, clairement, avant de commencer en 2017 chez Proméga.

  • Speaker #0

    Et tu t'es pas dit, c'est quand même un métier un peu technique, enfin en tout cas c'est une entreprise technique parce que vous ne vendez pas du service. On dira un mot quand même, on expliquera ce que c'est que Proméga et comment Proméga est arrivé à vendre ce que vous vendez, mais c'est quand même un matériel technique. Est-ce que tu t'es pas dit j'aimerais bien avoir un petit background ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est très technique, clairement. Encore aujourd'hui, je me dis, est-ce qu'il ne faudrait pas que je me fasse une petite formation CRP Merci. pour vraiment... tout maîtriser et en même temps, ce n'est pas mon rôle. Et j'ai peur que les clients après se déchargent et ce n'est pas ma responsabilité non plus. Donc, je ne peux pas. Alors, j'essaye d'en connaître un maximum. Et en même temps, je ne peux pas faire à la place de. Donc, j'essaye de mettre des barrières, des freins parfois. D'accord. Mais c'est vrai que Philippe, il a tellement de connaissances.

  • Speaker #0

    C'est mon papa.

  • Speaker #1

    Donc, c'est mon papa qui était à l'origine, on va dire, Salut ! président de Proméga, mais qui prend tout doucement sa retraite. Et lui, il a un bagage énorme dans la radioprotection parce que, si tu veux, la Proméga, c'est le côté protecteur, on protège. Mais il a été aussi du côté où j'aimais les rayons. Puisqu'avant, il faisait du contrôle de rayons X. Et avant ça, il faisait tout ce qui était remplissage de tubes, etc.

  • Speaker #0

    Lui, dans une autre boîte ? Non,

  • Speaker #1

    dans une autre boîte. Philippe, il a commencé à la CGR. Ensuite, ça a été racheté par G. Après, il a fait partie d'une boîte qui s'appelle Comet. France. Après, il a eu sa propre entreprise qui s'appelait AT2E. Donc là, il faisait vraiment du remplissage de tubes. Et un jour, il a fini par arrêter le côté j'aimais. Il a fait du contrôle avec AltiControl, ça s'appelait. Et à un moment donné, il a vendu du matériel pour Proméga. Et c'était une société un petit peu mourante.

  • Speaker #0

    C'était une société vieillissante.

  • Speaker #1

    La dame, elle avait cette société plus... pour le plaisir de travailler que pour l'argent qu'elle ramenait ou pour développer le truc. Et Philippe, il lui a demandé si elle voulait vendre. Et elle a dit, bah oui. Il a dit, moi, je vois un potentiel immense. Moi, j'adore vos produits. J'aime ce que vous faites. Je veux reprendre. D'accord. Et donc, en 2007, il a repris.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et on est en 2025.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelait avant ?

  • Speaker #1

    C'était Proméga.

  • Speaker #0

    C'était Proméga.

  • Speaker #1

    C'était déjà Proméga. Et c'était une dame qui s'appelait Madame Alzhiari de Roquefort.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, je l'ai rencontrée, cette dame. J'ai une vision très nette d'une réunion où elle est venue présenter quelqu'un de passionné, effectivement, par ce qu'elle faisait quand même. Je la vois, oui, oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était, pour faire court, 100 000 euros de chiffre d'affaires par an. On est à 600. Très bien. C'était quand même pas du tout… Elle était vraiment plus dans le déclin que…

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais elle voulait faire de la qualité. Ça lui était à cœur de faire du bon travail. Voilà, c'est ça. Je ne sais pas si c'était vraiment son souci.

  • Speaker #1

    Des produits de qualité, faire attention à ce qu'on proposait. Non, ça, c'était... Par contre, ça n'a pas changé. Et l'âme de Proméga est toujours là. D'accord. Voilà, un produit de qualité. On cherche aussi à s'améliorer, que ce soit sur les matériaux, sur l'ergonomie. Donc, non, non. Le but, c'est ça. C'est rester ici, se fournir au plus près en France. On a vraiment un petit peu cet esprit chauvin avec mon papa. Vraiment la France, la France. Mais parce qu'on se dit que si on faisait tous ça, peut-être que le pays irait mieux aussi. Donc vraiment, on a pour objectif d'acheter le maximum du composant de notre vêtement en France. Il y a des choses qui n'existent pas, attention. Je veux dire, à un moment donné, il ne faut pas... Mais tout ce qu'on peut acheter en France, on l'achète en France. On le paye plus cher. Mais à le final, dans le produit, dans la qualité de notre produit, je veux dire qu'on a tellement de bons retours qu'on le fait.

  • Speaker #0

    Et donc, tout ce que vous commercialisez, c'est sous la marque Proméga ? C'est sous la marque Proméga.

  • Speaker #1

    Alors, on a la marque Proméga vraiment sur tout ce qu'on fabrique. Et après, c'est vrai qu'on a des produits qu'on ne fabrique pas parce que les lunettes, le verre plombé, ce n'est pas notre domaine. Et là, effectivement, on vend sous la marque Philips Safety, par exemple, pour les lunettes ou Protect. Enfin, voilà. On ne se ment pas là-dessus, ce n'est pas nous. D'accord.

  • Speaker #0

    Alors juste pour revenir, avant d'aller sur le produit, parce que ça m'intéresse quand même, mais juste pour revenir sur l'histoire, tu vois, j'avais l'imaginaire que même la génération avant, ton papa avait créé, alors je veux dire Philippe plutôt,

  • Speaker #1

    ou Lady Philippe. Allez, Philippe.

  • Speaker #0

    Que j'embrasse d'ailleurs, parce qu'il y a une petite anecdote. Il nous écoutera. Je raconterai la petite anecdote. Bref, j'avais la notion, tu vois, qu'il y avait une génération avant, mais non, en fait, c'est Philippe qui a créé ça ou c'était...

  • Speaker #1

    Euh... En fait, mon grand-père était déjà à la CGR, donc à l'époque, c'était très connu. Et donc, il était déjà dans tout ce qui était installation de scanner, etc. D'accord. Donc, plutôt côté j'aimais les rayons. Donc, si tu veux, mon père a commencé à travailler avec mon grand-père. Et même si mon grand-père n'était pas à l'origine des sociétés, il a toujours aidé. Il a toujours fait partie des business, on va dire. D'accord. Pas pro-méga parce qu'il était quand même beaucoup plus âgé. Ouais. Et puis bon... on mérite tous notre retraite. Mais par exemple, pour « Rater deux œufs » , mon grand-père a fait énormément avec mon papa. Il y avait également une autre personne. Mais voilà, il était très présent. Et puis, je pense que c'est lui aussi qui a donné l'envie à mon père de faire ce boulot-là. Et qui lui a ouvert peut-être des portes parce que comme il y était et qu'il était plutôt bien positionné, il a peut-être pu aider mon père à mieux gravir les échelons, on va dire. Grâce à ça, il a quand même voyagé énormément partout dans le monde. Il a installé des scanners parfois deux mois aux États-Unis. On n'a pas tous l'occasion dans son métier de faire ça. Je veux dire, ça l'a énormément aidé.

  • Speaker #0

    Des fois, toi, quand tu es plus petite ?

  • Speaker #1

    Il a arrêté de voyager quasiment quand je suis née.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il était beaucoup moins. plus absent pour ma sœur que pour moi.

  • Speaker #0

    Ta sœur est née ?

  • Speaker #1

    Ma sœur est née, qui est de 86, moi de 91. Donc, il y a eu 5 ans quand même entre deux où je pense qu'il a pas mal bougé. Et je pense qu'à mon arrivée, ma maman a dû mettre l'eau là. Elle a dit, hop, hop, tu restes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas y mettre l'hypothèse que maman disait, oh, Philippe,

  • Speaker #1

    tu vas t'arrêter un petit peu.

  • Speaker #0

    On va voyager un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est forcément, c'était des longs voyages. Donc, ce n'est pas comme quand on part un peu comme toi et moi, on part 4-5 jours. quand c'est des mots entiers, ça fait long. Ok,

  • Speaker #0

    voilà. Donc Proméga, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #1

    Proméga, on fabrique des équipements individuels. Ça va être type tablier, plombé, pour protéger des rayons X et des rayons ionisants. Et après, on va faire tout ce qui est également collectif. Donc ça peut être des bas-volets, ça peut être des vitres plombées, des choses comme ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc,

  • Speaker #1

    atelier à plomb.

  • Speaker #0

    Voilà, vous le fabriquez.

  • Speaker #1

    À la fin lettre, vraiment, atelier à la fin lettre, si Ça ressemble finalement à un atelier de couture. Ce sont des vêtements, certes d'industrie, ce n'est pas du prêt-à-porter, mais ce sont des vêtements qui contiennent des matériaux radioprotecteurs type plomb, principalement, ou anti-moine, bismuth. Et du coup, finalement, cette matière-là, elle est cousue entre deux tissus qui sont beaucoup plus hypoallergéniques, on va dire, pour la peau. Et une fois cousu, ça ressemble vraiment à un manteau, une veste, une jupe.

  • Speaker #0

    D'accord. Les EPC, vous les fabriquez aussi sur place ou c'est quelque chose que vous revendez ?

  • Speaker #1

    Alors, on va avoir des EPC qu'on fabrique type bavolet. Mais tout ce qui est vraiment vitre,

  • Speaker #0

    c'est souple en fait, le bavolet.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement souple. Après, tout ce qui va être vraiment vitre, non. D'accord. Vitre, on a un partenaire en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Super, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Ben ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas que de l'étranger.

  • Speaker #0

    Et justement, pour venir sur le côté français, ce qu'on entend dans l'industrie du vêtement, c'est qu'on ne fabrique plus en France ou très peu. Enfin voilà, c'est compliqué de trouver. On entend peut-être le Portugal pour les vêtements ou après la Chine, etc. Quand Philippe a repris l'entreprise, c'était déjà fabriqué en France. Il y avait l'atelier, il y avait le savoir-faire. Et c'est quelque chose que vous avez su maintenir ou ça a été créé ?

  • Speaker #1

    Alors, en particulier, parce que quand Philippe a repris, il était seul. l'entreprise était à Lyon. D'accord.

  • Speaker #0

    On habite à Toulon. Oui, c'est ça. On est à Toulon.

  • Speaker #1

    On est à Toulon. Donc, pendant, c'est simple, jusqu'à 2018, il a fait les allers-retours, donc pendant 11 ans. Une fois par mois, il allait sur Lyon à peu près une semaine.

  • Speaker #0

    C'est combien de…

  • Speaker #1

    C'est 4 heures de route.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas assez… Ce n'est pas assez à côté, en tout cas pour faire des allers-retours journaliers. D'accord. Et en même temps, il ne pouvait pas non plus y être un mois. On a aussi la vie de famille, etc.

  • Speaker #0

    Donc tu veux dire que l'atelier, quand tu dis Proméga, l'entreprise, c'était l'atelier à Lyon,

  • Speaker #1

    vraiment, et tout à Lyon.

  • Speaker #0

    Il était seul.

  • Speaker #1

    Il a rué.

  • Speaker #0

    Tu dis qu'il est seul, mais seul, il y avait quand même des gens qui étaient en production.

  • Speaker #1

    Il y a des gens en production, mais c'est vrai que quand on reprend une entreprise, on se sent un peu seul. On est un peu démuni parfois. Et puis quand on est un homme et que la couture, ce n'est pas notre truc, s'imaginer de déménager un atelier, c'est le bout du monde. Donc moi, quand j'ai commencé à travailler avec lui en 2017, je n'avais pas d'enfant. J'étais jeune, ça faisait 2-3 ans que j'avais fini. Ouais. Non, 26.

  • Speaker #0

    26. Attends,

  • Speaker #1

    c'est 91. 91,

  • Speaker #0

    c'est ta soeur de 26.

  • Speaker #1

    Donc voilà, j'avais fait un petit peu mes armes ailleurs, mais je veux dire, j'étais pas non plus... Mais j'avais cet avantage d'avoir... J'étais fraîche, on va dire, dans le sens où... Peur de rien.

  • Speaker #0

    Un peu naïve, peut-être.

  • Speaker #1

    Peut-être un peu naïve, mais...

  • Speaker #0

    Parce que tu savais pas que c'était impossible, tu l'as fait, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, je me suis dit... Et j'ai commencé à faire les allers-retours pendant un an et j'ai dit à mon père, écoute, je vieillis, on pense enfant. Je pense que ça va être compliqué que moi, une fois par mois, j'aille une semaine à Lyon en sachant que je vais avoir des enfants à un moment donné au bas âge.

  • Speaker #0

    Et tu n'es pas projetée, toi, de déménager à Lyon ? Parce que tu vas en général, on se dit, on peut bouger.

  • Speaker #1

    Oh non, on est deux régions ici, on est tellement bien.

  • Speaker #0

    T'es attachée ici, t'as ton histoire de famille.

  • Speaker #1

    On n'est pas d'ici. D'accord. On est parisiens à la base. Donc moi, je suis arrivée dans le coin, j'avais 12 ans. Mais honnêtement, je suis retournée habiter 3 ans avec mon conjoint sur Paris pour son travail à lui. Rien ne vaut ma région. J'y suis bien.

  • Speaker #0

    Tu vois, t'as les yeux qui s'illuminent. J'y suis bien.

  • Speaker #1

    J'y suis très, très bien. En termes de sécurité, en termes d'environnement, de soleil. Sauf aujourd'hui, on a un petit nuage.

  • Speaker #0

    Mais il ne pleut pas. Il paraît bien. J'étais à Exfer, ils annoncent de la pluie. Donc à Toulon,

  • Speaker #1

    il ne pleut pas. Il ne pleut pas. Donc non, je ne me voyais pas, moi, déménagée. Mais par contre, je n'avais pas peur de déménager la société ici. Alors, on n'a plus personne de Lyon actuellement chez Proméga. Donc, on a perdu tout notre personnel. C'est que les gens,

  • Speaker #0

    eux, n'ont pas bougé. Ils n'ont pas voulu. Ça a dû être difficile à vivre pour eux. Alors, vous prendre la décision, pas forcément difficile à prendre. Un peu impératif pour toi ?

  • Speaker #1

    Impératif, et puis je m'en doutais dans le sens où on avait une dame qui était assez âgée en ce qui faisait secrétariat logistique, donc je me doutais qu'elle ne suivrait pas. Et après, on avait deux jeunes dont une... jeune maman avec deux enfants.

  • Speaker #0

    Le souci n'était même pas la question, c'était l'inverse.

  • Speaker #1

    Bien qu'elle ait dit que le coin pouvait être sympa, elle ne se voyait pas déménager. Je l'entends, elle avait sa famille sur Lyon, etc. Mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas démérité. J'ai cherché un local. J'ai posté des annonces. J'ai cherché dans les écoles directement. J'ai contacté des écoles de couture directement. J'ai trois personnes qui se sont présentées. qui sont parties pendant deux semaines, trois semaines presque, se former sur Lyon. Donc, elles y ont mis aussi du leurre. Et finalement, j'ai réussi à refaire mon personnel ici. Et je pense que mon personnel maintenant, bien que mon personnel à Lyon était super, mon personnel ici est bien plus rodé. Et maintenant, en termes de qualité, je pense qu'on a même upgradé.

  • Speaker #0

    Vous avez montré. Peut-être parce qu'ils ont participé à l'installation de l'atelier, tout le déménagement.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et puis le fait d'avoir un peu galéré au début en plus. Quand on a déménagé, je suis tombée enceinte. Du coup, les trois premiers mois, je ne sais pas là, j'étais absente. Donc le fait d'avoir été seule, peut-être que ça les a boostées aussi. Ça les a responsabilisées. Elles se sont impliquées un petit peu plus que de la norme, on va dire peut-être. Mais en tout cas, je veux dire, mon personnel aujourd'hui est super.

  • Speaker #0

    Et vous êtes combien maintenant ?

  • Speaker #1

    On est sept.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    Philippe, moi, une responsable partie, on va dire, commande, logistique, expédition. Et après, que des personnes en couture.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Voilà. C'est marrant, en fait. C'est ça que j'adore dans ce domaine de la radioprotection. C'est un petit monde. On n'est pas très nombreux, mais je trouve qu'on trouve des métiers extraordinaires. Qui imaginerait qu'on a des couturières ? Les couturières ? Je ne sais pas si c'est que des femmes. On n'a que des femmes. Bon, des couturières, mais c'est l'exemple, elle a appris. Des couturières dans le monde de la radioprotection. Et en fait, c'est super. C'est génial. Ça veut dire qu'il y a un savoir-faire qui reste effrayant.

  • Speaker #1

    Ce qui est super, c'est que parfois, j'emmène la responsable de la production technique avec moi en déplacement. Et elle n'y connaît rien du tout, à la radioprotection. Donc en fait, elle en apprend et elle adore. Elle comprend ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Elle comprend pourquoi elle fait ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, ils trouvent ça super parce que c'est vrai que, elle, ce n'est pas des simples vêtements mis au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui a une utilité, qui protège. C'est rien qu'à la santé.

  • Speaker #0

    C'est pas tout à la main ou il y a encore des machines automatisées ?

  • Speaker #1

    Aucune machine automatisée. Même la découpe des tissus de la matière radioprotectrice se fait à la main.

  • Speaker #0

    Parce que c'est dur. J'imagine que c'est physique. C'est quand même. Alors.

  • Speaker #1

    Si tu veux, en soit, couper les tissus, oui, ça reste fatigant parce que tu es au-dessus d'une table, tu te penches. C'est plus dans le port des équipements que c'est lourd, parce qu'on le sait, le plomb, ça a une masse assez importante. Du coup, le poids, il est assez conséquent. Mais bon, on a de tout. On n'a pas que du plomb. On a aussi des matières allégées au plomb. On n'a pas toujours des grosses équivalences en plomb non plus. Donc, on arrive à avoir des équipements de plus en plus légers. Et tant mieux pour elles, parce qu'en production aussi, euh Elles ne s'en font pas que un par jour, donc ça fait du poids aussi. Mais on essaye de mettre des machines un peu automatisées, mais il n'y a pas grand-chose. Je veux dire, à l'heure actuelle, il faut quand même être derrière. Alors, on a des machines, ce qu'on appelle triple entraînement, qui vraiment entraînent le tissu, ça évite de le pousser ou d'avoir à le soulever ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine que ce n'est pas une machine à coudre traditionnelle de rôde. Donc même dans les matériaux, les outils que vous utilisez, c'est des outils qui sont designés et fabriqués spécifiquement pour votre industrie ? Ou on arrive à le trouver puisqu'il y a d'autres tissus ?

  • Speaker #1

    On va être similaires au cuir un peu, à l'épaisseur du cuir. Alors pas forcément au poids, mais à l'épaisseur. Donc si tu veux, c'est un peu les mêmes machines. Alors nous, on a une spécificité, c'est qu'on a une machine qui coud et qui coupe en même temps à un moment donné, pour avoir des bornettes propres, etc. Mais après, sinon, ça reste de la machine assez... assez classique qu'on peut retrouver ailleurs. pour le cuir notamment on va dire plutôt et c'est des machines après où les aiguilles par exemple je veux dire une bêtise mais pour faire ton tissu pour ta chemise on va être sur du 70 en épaisseur moi je vais être plutôt sur 140 oui voilà mais c'est que ça la différence et des fils un peu plus costaud des choses comme ça pour le poids pour le voilà mais après la manutention enfin c'est des équipements qui sont pas toujours bien traités en

  • Speaker #0

    utilisation bon

  • Speaker #1

    Petite note aux hôpitaux, ce sont nos impôts que vous utilisez. Prenez-en soin, s'il vous plaît, ça coûte cher les matériels.

  • Speaker #0

    Le clip à un tablier, on le roule ou on le suspend ? C'est ça !

  • Speaker #1

    Exactement, on le roule ou on le suspend.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu me dis, tu avais quel âge ? 25 ans ?

  • Speaker #1

    26 ans.

  • Speaker #0

    26 ans quand tu as commencé à travailler chez Proméga. Pendant un an, tu as fait les allers-retours. Là, tu as dit à Philippe

  • Speaker #1

    Nogo. Un peu plus d'un an, parce qu'on a déménagé fin décembre 2018.

  • Speaker #0

    Ok, mais peut-être le temps de faire le traitement,

  • Speaker #1

    la passation, le local. Enfin bon, d'accord. Tout le nécessaire pour un.

  • Speaker #0

    Tout le déménagement. Ok. Donc, tu avais anticipé ça. Ce que tu disais, c'est que tu avais quand même fait tes études en te projetant de travailler avec Philippe et de reprendre l'entreprise ou juste travailler avec lui. C'était quoi ta vision post-bac en fait finalement ? Alors, ça veut dire qu'en plus, il y a quand même une... période où tu es peut-être allé travailler ailleurs parce qu'un BTS c'est 20-21 ans.

  • Speaker #1

    J'ai fait de l'alternance. L'école c'était superbe et j'étais avide de savoir et d'expérience sur le terrain donc j'ai fait de l'alternance dans un domaine à rien avoir. La formation par contre, je peux rejoindre la source de points. Notamment la formation au début, alternance donc tout ce qui était école, BTS etc. J'ai fait mon alternance en fait dans mon école et après j'ai travaillé dans un centre de formation dans la formation continue. Tu fermes la formation continue. Et en fait, j'ai eu de la chance, c'est que ma patronne de l'époque me laissait énormément d'autonomie. Donc, je savais déjà comment il fallait un peu gérer les rentrées, les recettes, les sorties. Enfin bon, voilà. Donc, je me suis toujours dit, je ne laisserai pas Proméga partir. Je ne laisserai pas Proméga partir, sauf si vraiment je voyais que Philippe n'en pouvait plus. Parce qu'il faut le savoir et il faut être prêt, mais la gestion d'une entreprise, c'est énormément de tracas. On pense que c'est facile pour les patrons. Ah, il gagne bien sa vie ! « Oh putain, lui il roule en 3008 ! » Non, c'est pas ça du tout la vie.

  • Speaker #0

    Ça fait 2-3 ans que ma vision a changé sur les patrons.

  • Speaker #1

    On est d'accord. C'est énormément de tracas. C'est-à-dire que moi, il y a des soirs, je me couche, c'est même pas à mes enfants que je pense, je pense à mes salariés. Est-ce que j'ai assez de commandes ce mois-ci ? Est-ce que ça va ? Est-ce que je suis bonne dans mes stocks ? Est-ce que je vais pas être en retard ? Est-ce qu'on va pas rencontrer de difficultés ? Alors on a de la chance, on tourne bien, on marche bien, et on fait aussi en sorte de... Mais ça n'empêche qu'on est inquiets pour ses salariés. On n'a pas deux enfants, moi j'en ai sept. J'ai les cinq filles plus mes deux enfants. Bien que je leur dise tous les jours quand je vais au boulot, les filles, je ne suis pas votre mère, mais je m'inquiète pour elles parce que je les fais vivre.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on entend beaucoup, ça, de dire mais en fait, votre business, ce n'est pas votre bébé, ce n'est pas votre enfant. Mais je ne sais pas si c'est notre côté maternel, mais moi, je n'arrive pas à le considérer. je me suis quand j'ai enregistré le dernier épisode qui est enfin euh qui est paru début mars en le réécoutant à un moment donné je dis c'est mon bébé et après je me reprends mais en fait c'est intimement comme ça que je le vis bien sûr que oui c'est pour

  • Speaker #1

    aussi mais par contre je suis super heureuse mon bébé a 3 mois mon dernier a 3 mois mais je t'assure que quand je vais chez Proméga je suis heureuse d'être chez Proméga parce que j'aime ce que je fais et j'aime le fait Merci. qu'on soit une petite entreprise qui marche grâce à nos clients. Nos clients nous font confiance, ils voient qu'on se démène pour eux, donc tant mieux. Je suis heureuse de voir même l'harmonique. Mes filles, quand elles viennent, elles sont contentes d'être là. Il n'y a pas de mauvaise ambiance. On n'est pas dans des grandes sociétés où on pointe, où on truc, on machin. Non, non, ce n'est pas ça. Je connais toutes leurs histoires, je connais leur famille, je connais leurs enfants à certaines.

  • Speaker #0

    Il y a un lien qui est différent. Il y a un esprit de famille quand même. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Là, depuis le début de l'année, j'ai mis en place du sport chez Proméga pour le bien-être des filles parce qu'elles sollicitent énormément leur dos, etc. Donc, j'ai mis ça en place et j'y vais avec elles. Mais en fait, on s'éclate. Qu'est-ce qu'on rigole. D'accord. Alors que moi, je suis... Alors, j'ai été la fille du patron et maintenant, je suis la patronne. Donc, du coup, elle m'a... Enfin, maintenant, il me faut rire.

  • Speaker #0

    Elle te tutoie ou elle te vouvoie ?

  • Speaker #1

    J'en ai une qui me tutoie parce qu'on est beaucoup parti ensemble. On a vraiment... Donc, c'est la responsable de l'atelier plutôt côté fabrication. C'est Alicia qui est jeune. On se tutoie parce qu'on est parti ensemble. On est même parti en Inde. On a été voir un peu ce qui se faisait ailleurs, comment ça marchait. Et du coup, il y a une... Il y a une relation un peu particulière entre nous parce que vraiment, depuis les débuts, on est... Mais sinon, avec les autres, c'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #1

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais ton alternance dans ton école. Tu finis à 20, 21 ans, ton alternance en BTS ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie à 22 ans. J'avais 21 ans.

  • Speaker #0

    21 ans. Qu'est-ce que tu fais entre tes 21 et tes 26 ans que tu viens de travailler avec Philippe ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai continué en Bac plus 3 une petite année déjà. La petite année en plus. Donc, j'ai fini en 2013. Et après, je suis restée en CDI dans la boîte qui m'avait pris pour l'alternance. Donc,

  • Speaker #0

    ton...

  • Speaker #1

    La formation. Et là, j'ai développé un petit peu la partie formation. Moi, j'étais plutôt côté sanitaire et social. Donc, je prospectais, je gérais les formations. Je trouvais des lieux comme toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois.

  • Speaker #1

    Parce que c'est très important. Voilà, j'organisais les formations, les bonnes thématiques, les bons formateurs, etc.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu étais dans la gestion aussi ? Le business plan,

  • Speaker #1

    le modèle économique,

  • Speaker #0

    la marge, les charges ?

  • Speaker #1

    Oui et non, dans le sens où je n'avais pas la vue sur tout. Je n'étais pas la patronne non plus. Je n'avais pas la vue sur tout, mais en tout cas, je savais ce que me coûtait une formation et combien je devais la revendre pour qu'elle soit rentable, avoir ma marge suffisante, etc.

  • Speaker #0

    Alors en off, je te demanderais peut-être des conseils. Parce que ce n'est pas évident, évident.

  • Speaker #1

    C'est difficile.

  • Speaker #0

    C'est difficile.

  • Speaker #1

    Et encore que toi, tu es ta propre formatrice. Moi, j'avais des formateurs extérieurs. Oui, oui. Donc, c'était bon. Et à un moment donné, j'avais l'impression de me battre seule pour cette société qui n'était pas la mienne. Ma patronne n'était pas trop derrière moi. En fait, c'était un peu vif.

  • Speaker #0

    C'est que tu bossais bien, ça marchait bien.

  • Speaker #1

    C'est que je bossais peut-être bien, mais ça ne me convenait pas. Ce n'était pas ce que je voulais. Je savais qu'il y avait Proméga derrière. Je savais que mon papa, Philippe, à un moment donné, il ne pouvait pas être sur tous les fronts. Puis, on n'a pas la même formation non plus. Et je voyais qu'il manquait certaines choses à Proméga. Et j'ai dit, bon, stop. J'arrête là où je suis. Je me suis quand même reformée un petit peu dans tout ce qui était social RH. Parce que ça, c'est ce que je n'avais jamais vu. Parce que je n'avais jamais eu de salarié. Et là, je savais que j'allais en avoir. Donc, il faut quand même être à la page du jour. Parce que le salarié, c'est du boulot. Et une fois que je m'étais formée là-dessus, j'ai commencé chez Proméga. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est toi qui l'as proposé à Philippe. C'est Philippe qui est venu te chercher. vous en avez parlé, vous en parliez peut-être.

  • Speaker #1

    On en parlait depuis toujours. Déjà, à mon bac, je faisais mon dossier sur Proméga, pour mon bac, déjà. Donc, j'ai fait mes stages chez Proméga, etc. Sauf si vraiment, j'avais vu que Philippe... Si Philippe avait craqué en disant « J'en peux plus, c'est trop de pression, trop de travail, trop de tout ça » , je l'aurais laissé vendre.

  • Speaker #0

    Tu t'étais préparée à l'idée, éventuellement, de lâcher ? Oui. Ça aurait été difficile ?

  • Speaker #1

    Ça aurait été triste. Ça aurait été triste parce que je sais très bien qu'il y a très peu de chances que si un jour ça soit racheté, ça soit conservé en France. Parce que les gens ne pensent pas comme nous. Les gens pensent beaucoup rentabilité. Et pour être rentable, c'est vrai que la France, ce n'est pas le pays le plus… On sait qu'on est très chargé, très taxé. Donc, ils l'auront envoyé à l'étranger.

  • Speaker #0

    Donc, pour toi, c'est vraiment…

  • Speaker #1

    Ça aurait été une petite défaite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, bon. Tant mieux, Philippe, il a tenu. Moi, je suis arrivée avec mon esprit neuf, encore une fois. Donc, quand je suis arrivée, j'ai voulu tout dégommer. J'ai dit, on fait le logo, on change la com. Je suis arrivée, j'ai mis un bince. Philippe, il m'a dit, calme-toi.

  • Speaker #0

    Tu avais quel rôle quand tu es arrivée ?

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée, Philippe, il m'a mis en bas de l'échelle. C'est-à-dire que j'ai même fait de la découpe de tissu pour savoir ce qui se passait à l'atelier. Et par contre, je n'ai jamais rechigné à faire quoi que ce soit. Même si Philippe ne m'avait pas dit « j'aimerais que tu le fasses » , je l'aurais fait de moi-même. Parce que je pense que pour être bien au chiffre, il fallait que je passe par là.

  • Speaker #0

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent.

  • Speaker #1

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent au quotidien, font, pour déjà trouver des solutions à leurs problèmes. Déjà pour connaître parfaitement mon produit. Parce que je sais comment il est cousu, je sais comment il est fait. Je veux dire, je n'ai pas besoin que ma responsable d'atelier soit là pour dire à la personne comment c'est fait. J'ai aucun doute sur ma production, je la connais et pourtant je ne suis pas couturière. Mais voilà, je suis passée par là. Et après, en poste, j'étais...

  • Speaker #0

    on va dire secrétaire de direction, si tu veux. Mais voilà, je suis passée par l'atelier. J'ai fait du petit administratif. Après, j'ai commencé à me déplacer chez les clients avec Philippe. Et tout doucement, j'ai commencé à me déplacer toute seule chez les clients, etc. Et au début, je disais à Philippe, mais qu'est-ce que je réponds si on me demande ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as bien précisé que tu n'as pas de formation technique sur la radio pro.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'ai appris sur le tas. On apprend en fonction des spécificités. Alors, nous, on touche beaucoup le médical quand même. Donc après, on apprend en fonction des spécialités. Il y en a où ça charge plus, d'autres où il y a moins de rayons, etc. Donc, j'ai appris comme ça sur le tas. Et puis franchement, c'est très rare que je fasse face à des clients qui sont un peu désagréables.

  • Speaker #1

    Qui te renvoient ton image de non technique, par exemple.

  • Speaker #0

    Qui me renvoient mon image, genre vous ne savez pas.

  • Speaker #1

    C'est arrivé déjà.

  • Speaker #0

    Une fois peut-être, et encore, c'était même pas un CRP, c'était un patron de clinique privée qui avait envie de jouer au patron, qui n'était pas très agréable. Mais franchement, sinon, je fais face qu'à des gens assez humains, assez ouverts, assez accessibles. Et puis moi, j'arrive avec mon œil nouveau, donc je leur dis clairement, je dis, moi, je ne suis pas là pour parler technique, moi, je suis là pour parler de votre confort à vous, comment vous allez vous sentir dans le vêtement, ce que je peux vous apporter, pas vous apporter, etc. J'ai tout ce qui est technique, vraiment. quelle gamme de plomb, quelle équivalence. Ça, ça sera votre CRP. Moi, je suis plutôt là pour voir votre confort, ce que vous attendez du vêtement, etc. Et du coup, ça apporte un petit côté nouveau. Et ils apprécient ça. Voilà. Donc, c'est ça qui est cool.

  • Speaker #1

    Est-ce que ta sœur, elle s'était posé la question de venir travailler avec Philippe, avec toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Pas du tout. Alors, l'entreprise est familiale. On est donc ma sœur, mon papa, ma maman et moi-même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Voilà le noyau de Dieu, c'est notre part, c'est nous, c'est notre société, il n'y a personne d'autre. Mais ma sœur, clairement, à part parfois le rôle d'intermédiaire qu'elle a pu faire, parce qu'elle parle très très bien l'anglais, moi moins, elle n'a jamais voulu faire part de l'aventure Proméga. Ce n'est pas son domaine, elle est dans l'esthétique, elle est sur Paris en plus. Et dès le début, elle a dit que c'était clair pour elle. Comme c'était clair pour moi de ne pas laisser partir Proméga, c'était clair pour elle de ne pas s'y impliquer. D'accord.

  • Speaker #1

    Philippe votre papa Philippe il a respecté les choix parce que tu vois ta soeur elle a 50 elle a 5 et plus j'ai 5 ans d'écart avec ma petite soeur donc je vois qu'à un moment donné toi tu peux être l'aîné adulte et 5 ans de moins ça fait jeune donc ta soeur qui dit je veux pas en fait est-ce que Philippe était peut-être déçu ou est-ce que en fait non pas du tout ma soeur elle a été très vite indépendante donc je t'expliquais qu'on était de Paris à la base Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je suis arrivée dans le sud, j'avais 12 ans avec mon père et ma mère.

  • Speaker #1

    Elle avait 17 ?

  • Speaker #0

    Ma soeur avait 17 ans et elle a refusé de nous suivre. Donc déjà, elle a pris une forme d'indépendance. Donc c'était plus ou moins, on le sentait qu'elle serait toujours moins… Moi, je suis très connectée à mon père parce qu'on a été beaucoup ensemble. On se ressemble beaucoup sur le caractère. Du coup, ça clash au travail. C'est très drôle. Les filles le savent. À un moment donné, si je dis monsieur César, c'est que… Mais du coup, si tu veux, elle savait qu'elle ne suivrait pas elle. Déjà. Et ce n'est pas pour autant qu'on se retrouve sur des choses, mais plutôt de la gestion d'entreprise. Parce qu'elle a une entreprise également. Donc, on se retrouve plutôt là-dessus. D'accord. Voilà.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, je suis mariée avec Laurent. Ça fait 25 ans qu'on est mariés. Lui aussi, dans la formation. Mais même avant que je sois formatrice, on s'est toujours dit que c'est impossible qu'on travaille ensemble. Si on veut rester mariés, il ne faut pas qu'on travaille ensemble. J'ai changé de job, j'ai lancé ma boîte. en fait il vient travailler avec moi maintenant des fois il me travaille pour moi mais ça c'est génial mais j'ai un homme qui accepte ça et en fait cette semaine il est venu faire une formation en parallèle de la formation que j'animais moi à Aix, lui faisait sa formation pour mon organisme de formation mais pour un autre public et en fait je me dis on travaille ensemble en famille en fait et bah c'est chouette, je sais pas ça me rend le poids alors c'est dur Alors oui,

  • Speaker #0

    c'est dur. Il n'y a pas de temps mort. Alors c'est vrai. C'est-à-dire que nous, le week-end, on parle boulot.

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, je suis d'accord. Mais alors, c'est peut-être parce que je suis moi au tout début de ma aventure entrepreneuriale. Mais c'est assez passionnant,

  • Speaker #0

    en fait,

  • Speaker #1

    de pouvoir échanger là-dessus. Et puis, il y a tellement de gens aussi autour.

  • Speaker #0

    Dès que j'ai une nouvelle, tu peux dire que le premier que j'appelle, c'est fait. C'est vrai. Ah oui. OK. Quand je sors d'un rendez-vous, vraiment, j'avais pas le client, j'ai pas le truc, on a galéré, je l'appelle, je dis ouais ça s'est trop bien passé, c'est bon. Ah oui, on est animé par contre. Ah, il y a de la passion !

  • Speaker #1

    Et le repas du week-end en famille ?

  • Speaker #0

    Des fois, c'est plus compliqué. On s'est embrouillés avec papa et ma maman était de mon côté.

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    Girl power toujours. Girl power toujours. Mais c'est vrai que des fois, on n'est pas d'accord sur certaines choses parce que moi, je suis plus jeune. Philippe est un peu plus âgé, forcément. Lui, il a une certaine vision. C'est vrai que tout ce qui est com, tout ça, ce n'est pas forcément… Tu vois, nous, ça nous paraît super important. Lui, moins. Lui, c'est plus aller prospecter du client, répondre vite aux demandes, aux devis, etc. Je suis d'accord. C'est important. Le but, 24-48 heures, il faut que mon devis soit envoyé, il faut que le client ait une réponse, etc. Pas de souci là-dessus. Mais j'estime que si on n'a pas une entreprise un peu moderne, avec une image un peu moderne, on va se faire oublier. Et là, je l'ai remarqué dans les réseaux maintenant. Je veux dire, si on n'est pas dans les réseaux, Tu veux dire les réseaux sociaux ou les réseaux physiques ? Non, les réseaux physiques de CRP, on peut vite être oublié. Et puis, c'est un partage d'échanges aussi. Donc, c'est super important d'y être. Alors, c'est vrai que des fois, quand on y va…

  • Speaker #1

    Tu y vas pour une journée.

  • Speaker #0

    On y va pour une journée. Des fois, pendant quelques heures, on est là, on se dit « bon, qu'est-ce qu'on fait ? » On fait acte de présence.

  • Speaker #1

    Mais en même temps,

  • Speaker #0

    on est là et après, il y a tellement de bons échanges. J'ai jamais eu de mauvais retours là-dessus. Et c'est vrai que, bon… Ça prend du temps, donc c'est sûr, en fonction de la période dans laquelle on est, en termes de vie d'entreprise, on ne peut pas toujours. Nous, là, on peut se le permettre. J'ai dit, il faut y aller. Et Philippe m'a dit, oui, mais attention, il faut y aller. J'ai dit, là, je le sens.

  • Speaker #1

    Ce qui semble chouette, c'est qu'il t'écoute quand même.

  • Speaker #0

    Il écoute quand même. Et puis bon, il ne lâche pas la main non plus. Je veux dire, il est quand même là. C'est président, directrice générale.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il dit président à titre… Il me fait rire quand il dit ça. Mais bon, il n'est pas complètement à la retraite pour l'instant. Il est toujours là et tant mieux, parce que moi, je n'ai pas toujours le temps de tourner non plus. Je suis seule. Là, je suis en plein recrutement, je pense pour septembre.

  • Speaker #1

    On peut passer une annonce, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    On peut passer une annonce. Je cherche quelqu'un de polyvalent. Voilà, on est une PME, on a besoin de polyvalence. J'ai besoin d'un bras droit. éventuellement qui parle anglais, qui n'y connaisse rien en radioprotection, ce n'est pas grave, tout s'apprend comme moi. Mais voilà quelqu'un de bonne volonté, qui soit intéressé partout, qui n'ait pas peur de voyager parce que du coup on voyagera.

  • Speaker #1

    Donc c'est quoi, commerce ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va être du commerce quand même. Commerce et éventuellement un peu de com', voilà dans ce côté là. Administratif j'ai pas besoin, je veux dire... Après si, de la rédaction de devis mais ça c'est plus du commercial de nos jours quand même, qui rédige les devis, c'est moins en moins la secrétaire. Donc voilà, si quelqu'un est intéressé, motivé, qui a envie de bouger, parce qu'on bougera en France et on bougera même à l'étranger, n'hésite pas à rejoindre l'aventure ProBéga.

  • Speaker #1

    Et c'est se mettre en contact avec Tiffany Zizar. D'ailleurs, tu t'appelles Tiffany Zizar, tu as gardé le nom, c'est ex... Alors,

  • Speaker #0

    pardon, je ne suis pas encore mariée. Voilà,

  • Speaker #1

    je n'ai pas envie de répondre à la question.

  • Speaker #0

    C'est 2026 !

  • Speaker #1

    Oh,

  • Speaker #0

    félicitations !

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu garderas ton nom, Zizar, ou tu prendras...

  • Speaker #0

    Non, je prendrai mon nom. Non, je prendrai mon nom. je prendrais le nom de mon conjoint alors c'est sûr que quand je dis Zizar ça tape dans les mémoires parce que Philippe, mais c'est pas grave parce que je suis en train de faire mon petit bonhomme de chemin et puis j'aime beaucoup cet aspect où je dis au client appelez-moi Tiffany, j'ai pas besoin de Madame Zizar comme avant on mettait des costumes quand on allait voir les clients je mets pas de costume, moi je viens telle que je suis avec ma bonne humeur et mon savoir Voilà.

  • Speaker #1

    Tu es soutenue par ton conjoint justement de toute cette démarche parce que j'imagine que c'est une vie, enfin tu as deux, trois, quatre vies en une quoi.

  • Speaker #0

    Tu sais, il y a toujours tout qui se cumule, c'est-à-dire que tu as l'entreprise, j'ai fait construire il y a trois ans, j'avais une petite fille, maintenant j'ai une petite fille et un petit garçon. Donc en fait, s'il n'était pas là, je pense que clairement ça serait beaucoup plus dur. Mais tu sais, même parfois, après Omega, on n'est que des nénettes. Nous, on n'est que des filles. Il y a Philippe quand même. Philippe est quand même moins là. C'est ce que je t'ai expliqué. Il prend sa retraite. Donc, Philippe, il travaille beaucoup de chez lui quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Petit à petit, il se retire. En tout cas, physiquement.

  • Speaker #0

    D'accord. Physiquement, il n'est quasiment plus là. Bon, là, il a été beaucoup là parce que j'ai maternité. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il faut préciser. Donc, ton petit, il a trois mois.

  • Speaker #0

    Mon petit a trois mois. Donc, j'ai repris. Alors, je n'ai jamais vraiment arrêté. mais c'est vrai qu'à un moment donné, physiquement, j'étais moins présente. Donc du coup, Philippe a pris le relais. Mais là, maintenant que je suis de nouveau présente, Philippe est beaucoup moins là. Il travaille éventuellement du chez lui et grand bien lui fasse, il a raison, il le mérite. Mais si tu veux, un homme, quand même, en termes de muscles,

  • Speaker #1

    c'est utile.

  • Speaker #0

    Donc de temps en temps, j'appelle mon conjoint et la rescousse. D'accord. Même si on s'est équipé de matériel électrique pour nous aider à se soulever, un rouleau de plomb, ça pèse un anneau mort. Donc du coup, c'est... compliqué, s'il y a un peu de manutention, j'appelle mon conjoint si besoin, il me dit, je suis là, n'hésite pas et puis après il me permet aussi de me reposer un peu, c'est-à-dire pour les enfants Parce que je ne peux pas toujours gérer certaines choses. Donc, des fois, il les gère lui. Et puis même quand j'ai besoin de me plaindre, quand j'ai passé une mauvaise journée ou qu'il y a eu un truc, il est là pour écouter. Il ne comprend pas toujours tout, mais il est là. Et ça me permet de me défouler un peu et de lâcher un peu.

  • Speaker #1

    Lâcher la pression.

  • Speaker #0

    Je lâche tout et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #1

    D'accord. Et moi, ça m'interpelle quand même que tu dis que tu ne t'es pas vraiment arrêtée pendant ton congé mater. Je trouve que c'est dur. parce que c'est un moment en plus c'était le second donc tu peux pas te reposer comme tu aimes parce que t'as quand même ta petite qui est là alors moi je sais qu'en plus alors je sais pas tu me diras et puis post accouchement j'ai une espèce de baby blues où je veux voir personne pendant 15 jours ça a été dur et on s'était eu au téléphone donc il y a un mois tu reprenais juste tu partais en clientèle je me dis mais ça fait même pas 6 semaines alors

  • Speaker #0

    Pour te le dire, très honnêtement, le jour de mon accouchement, j'ai été déclenchée. Je suis arrivée à l'hôpital avec mon ordinateur. Je lisais des mails.

  • Speaker #1

    Le jour de mon accouchement,

  • Speaker #0

    je lisais des mails. Mais alors,

  • Speaker #1

    la petite anecdote que j'ai avec Philippe, c'est que je pense que... Alors, tu as accouché le 8 ou 9 novembre ? Non,

  • Speaker #0

    19.

  • Speaker #1

    19. Ah, 19 et 20 novembre 2024.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Puisque Philippe était aux rencontres PCR de la Société française de radioprotection à Lyon. Et je le croise au petit-déj parce qu'on le logeait dans le même établissement. Et il me dit « Oh, j'attendais une nouvelle ! Tiffany en salle d'accouchement ! » Et le lendemain, on a vu, je ne sais plus exactement les dates, il est né le 19,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, il est né le 19 le soir, donc le 20, il a dû le prêter sur tous les toits !

  • Speaker #1

    Le 19 au matin, il était en attente et le 20 au matin, il me dit « Ça y est, je suis grand-père à nouveau ! »

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    on a vécu ça presque en direct. En fait,

  • Speaker #0

    la SFRP, on a une petite histoire. C'est-à-dire que la première SFRP que j'ai faite, c'était en 2018. j'étais enceinte de ma première. D'accord. Donc, je me souviens parce qu'on s'est rencontrés là et c'était un peu une grossesse un peu dure parce qu'il y avait le déménagement aussi de Proméga dans le sud. Enfin, il y avait beaucoup de choses en même temps. Du coup, j'avais du mal. Donc, je me souviens en début d'après-midi, j'allais me reposer discrètement à l'hôtel. La deuxième SFRP que j'ai fait, c'était en 2022.

  • Speaker #1

    Oui, tous les deux ans.

  • Speaker #0

    C'était Covid. C'était visio.

  • Speaker #1

    2022-2024.

  • Speaker #0

    Donc, 2022, nickel. Et 2024, j'accouche.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Et le pauvre Philippe s'était même dit que j'accoucherais très certainement avant, parce que pour ma première, j'ai accouché en amont. Et finalement, je suis allée à terme et il m'a dit, je vais être à Lyon quand tu vas accoucher, je ne vais pas être là. Je ne pourrai pas voir mon petit. J'ai dit, c'est des choses qui arrivent, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as lu tes mails à l'avance à l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai consulté mes mails. Je les ai consultés tout le long de la maternité de toute façon. D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. complètement. Ça ne te pèse pas justement ça ? C'est quelque chose que tu arrives à gérer, à vivre ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est parce que je n'aime pas laisser les gens dans la tente et en même temps ça me fait du bien aussi à moi, peut-être pour ne pas vivre cette baby blues, d'avoir une autre occupation. J'aime mon fils plus que tout, j'aime ma fille plus que tout, mais j'adore mon travail. Et honnêtement, je n'aurais pas pu rester sans rien faire à la maison pendant deux mois, à attendre, à ne pas savoir ce qui se passe dans la boîte, non. C'est pas moi. D'accord. C'est pas moi. Donc, ça m'a fait du bien. C'est simple. Le 14 janvier, donc, j'avais accouché, tout juste de moi, j'étais sur la route, j'allais voir les CRP de Nîmes. Et j'étais contente d'y aller.

  • Speaker #1

    T'étais contente d'y aller.

  • Speaker #0

    J'étais contente d'y aller. J'étais contente de rentrer le soir avec mon petit, bien sûr. Je serais pas allée au bout du monde. Mais ça m'a fait du bien. Et puis, j'aime mes clients, j'aime mon travail, j'aime mes produits. Donc, ouais, en fait, avec plaisir je le fais Philippe il a géré pendant que j'étais pas là c'était vraiment, il a été d'une aide formidable, je réponds à mes clients mais j'avais pas non plus les fournisseurs à gérer, j'avais pas tout ça. Mais en même temps, si j'avais tout coupé, tout coupé, je pense qu'après ça m'aurait déconnecté aussi des filles de la boîte, de là où on en est, j'aurais peut-être perdu le fil. C'est pas facile non plus à petit remettre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je pense que oui.

  • Speaker #0

    Donc de pas lâcher un petit peu, c'est pas plus mal.

  • Speaker #1

    Ça t'a pas coupé, ça t'a peut-être permis de tenir et de revenir plus facilement. Oui,

  • Speaker #0

    aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres moments, à part cette période d'accouchement où là, c'est vraiment la maman, est-ce qu'il y a d'autres moments où tu as senti que ça pouvait être plus compliqué d'être une femme dans l'entrepreneuriat ? Et peut-être dans l'entrepreneuriat en radio pro, je ne sais pas si ça a une importance particulière.

  • Speaker #0

    Dans la radioprotection, non, je ne sentirais pas de différence, parce que c'est vrai que moi, je suis plutôt côté société. Non, par contre, tu vois, dans la gestion au quotidien, on le sent encore dans le sens où... On a une to-do list qui ne s'arrête jamais. On a une charge mentale, je veux dire... mis à rude épreuve. Moi, mon conjoint, il ne se pose pas la question de savoir si les vêtements de ma fille dans son placard sont à la bonne taille. On ne se rend pas compte, mais il y a énormément de choses auxquelles il faut penser. Ça va être les rendez-vous médicaux, les activités des petits, la gestion quotidienne de la maison. Ah oui, mon conjoint m'aide, fait le ménage, etc. Mais il y a les impôts, il y a la paperasse, le jardin, je ne m'en occupe pas. Et puis c'est l'hiver, il est mort, le pauvre. Il est au bout du bout. On y remettra les pieds dans deux semaines. Mais en fait, ouais, c'est... Et si tu veux, moi je le vois, c'est par exemple l'école, la première personne qui s'appelle quand ma fille est malade, c'est moi. C'est pas le papa. Tu vois ce que je veux dire ? On a encore ce stéréotype où on appelle d'abord la maman. Sauf que mon conjoint a un rythme très particulier. Il travaille soit que deux jours dans la semaine, soit cinq. Cinq en sachant qu'il travaille le week-end. Donc il travaille pas forcément... Il travaille pas forcément les jours de la semaine. Mais il ne penserait pas l'appeler lui d'abord, tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible. Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible.

  • Speaker #0

    Ou d'être à la maison. Oui. Tu vois ? Donc, c'est vrai que mine de rien, c'est... Voilà. Et puis bon, après, on a tout le truc d'une femme. Enfin, je veux dire, tous les mois, on a des choses difficiles qui arrivent. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile et on ne prend pas forcément toujours ça en compte. Ok.

  • Speaker #1

    Comment tu arrives à gérer tout ça ? Tu as des astuces ? Tu as mis en place des choses où pour l'instant, tu subis un peu et tu gères tout au fil de l'eau ?

  • Speaker #0

    Alors non. J'ai des doudoulises déjà pour ne pas oublier certaines choses avec des points. Je fais beaucoup téléphone maintenant. Je fais beaucoup téléphone. J'ai un agenda partagé avec mon conjoint pour savoir les agendas de nos enfants, son agenda à lui, qu'il sache mon agenda à moi. Enfin ça, alors l'agenda partagé... Ma petite pépite, maintenant que j'ai le deuxième, c'est ma pépite. Vraiment, je ne m'en passe pas. Et après, j'essaye de gérer un maximum de choses. Vraiment, la journée, je ne m'arrête pas. J'essaye d'enquiller. Ça m'arrive aussi d'être au boulot et de rester après 17 heures et d'enquiller le côté perso. La paperasse du perso aussi, parce qu'il faut le faire. Et le drive, et mon meilleur ami, disons-le. Voilà, le drive. Je n'ai pas de femme de ménage, mais on y va tous les deux avec mon conjoint. Le premier qui peut. Voilà, on se débrouille, on fait comme on peut. Et puis après, des prises de tête avec Philippe. Quand il ne comprend pas, des fois, il me dit oui, bah oui, mais les enfants sont malades. Bah oui, mais à un moment donné...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sens une différence là, toi, entre comment Philippe a pu vivre lui son entrepreneuriat ? Il avait deux filles, voilà.

  • Speaker #0

    C'est un homme ?

  • Speaker #1

    Il y avait peut-être ta maman. Et toi, maintenant, tu es jeune maman. Après, vous n'aviez peut-être pas tout à fait le même âge aussi, finalement. Parce que quand il a eu ses premières boîtes, il était salarié. Enfin, ses premières expériences professionnelles.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, il en a eu une. Il en a eu une, j'avais moins de 12 ans. Donc, quand même, on peut dire, voilà. Mais on ne vit pas les choses de la même manière dans le sens où c'est un papa. Et les papas d'avant, ce ne sont pas les papas d'aujourd'hui. Exact. C'est quand même différent. Même si mon père m'accordait cette chance de pouvoir venir me chercher à 17h, 17h30 quand il sortait du travail, ou après il avait du temps à m'accorder, si j'étais malade, ce n'était pas lui, c'était plutôt ma maman. Tu vois la différence ? Donc c'est vrai que des fois, il me dit oui, ce n'est pas la priorité. Alors attention, j'ai mon entreprise, mais mes enfants, c'est ma priorité quand même. Je ne peux pas laisser, c'est des moments que je ne retrouverai jamais. Ça passe très vite. j'ai aussi ce recul de dire à mon père il est hors de question que je loupe certains moments de ma vie privée pour Proméga je veux rien louper, je veux dire je n'ai qu'une vie, on sait jamais ce qui peut se passer d'ailleurs, hors de question que je loupe des choses avec mes enfants au détriment de Proméga, enfin au détriment de mes enfants pour Proméga mais à l'inverse, je veux dire quand j'ai des choses à faire pour Proméga, des déplacements je le fais comprendre, on s'organise avec mon conjoint pour aussi ne pas louper les moments pour Proméga. Mais vraiment, je veux dire, je ne veux pas...

  • Speaker #1

    Il y a un choix à faire entre les deux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Ça sera mes enfants. Je ne veux pas m'interdire certaines choses pour Proméga. Les enfants, je veux dire, ils grandissent et après, on ne retrouvera pas ces moments-là. Quand ils auront 15 ans et qu'ils me diront « Maman, non merci, je ne veux pas de toi » , j'aurai tout le temps d'accorder à Proméga.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, tout à fait. « Tu t'en vas ? Non, pas de souci, je m'occupe de la maison. »

  • Speaker #0

    Et là, j'aurais tout le temps de finir à 20h, 21h s'il faut à Proméga. Mais c'est vrai que moi, j'arrive à mettre cette limite-là, alors que Philippe n'a pas réussi peut-être parce qu'il reprenait ou parce qu'on n'avait pas la même organisation, je ne sais pas, ou parce que ça roulait moins, tu vois. Je veux dire, il restait des fois jusqu'à minuit au travail. Ça, pour l'instant, non.

  • Speaker #1

    La situation de la boîte n'était peut-être pas la même quand tu as repris et que toi, tu es arrivé.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce n'était pas la même situation, ce n'était pas la même organisation. Maintenant, il y a peut-être des choses qui roulent plus facilement. On a été deux pendant un moment aussi, donc peut-être que je l'ai déchargé de certaines choses, qu'on a réussi à trouver une harmonie. J'aime Proméga, mais j'aime mes enfants et je veux à tout prix arriver à garder des moments aussi pour nous. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle comprend ce que tu fais ta fille ? Oui. Elle dit quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, elle sait. Elle connaît les filles. Elle connaît, c'est le travail de maman. Alors bon, c'est vrai que... Est-ce qu'elle a... Quand je lui explique qu'il faut que j'aille au travail et que là, je ne peux pas l'accompagner à la sortie scolaire ou des choses, des machins, des fois, elle tilte un peu, elle dit voilà. Mais j'arrive quand même à lui accorder assez de moments pour qu'elle comprenne quand est-ce que je ne dois pas être là. Donc ça, c'est top. Et puis, elle connaît les filles. Elle vient, Alicia, Lydie, Océane. Il y a un jour où j'étais obligée d'emmener avec moi au travail parce que je n'avais pas le choix. Elle était en bar, elle regardait les filles coudre. Voilà, c'était... Elle était intéressée, je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une entreprise familiale ? Il y a papy aussi, il y a maman ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle sait que papy et maman travaillent ensemble.

  • Speaker #1

    Alors, elle est petite, mais est-ce qu'elle se projette ?

  • Speaker #0

    Je pense que des fois, elle me dit en rigolant, en rigolant, mais elle me dit je vais venir travailler avec maman. Donc, c'est mignon. Mais les enfants de ma sœur, qui eux n'ont pas le même rapport à l'entreprise, ont quand même conscience de ça parce que mon neveu des fois me dit « Tata, tu veux pas que je travaille avec toi un jour ? » Il a 16 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc lui c'est plus conscient.

  • Speaker #0

    J'ai pris un coup de vieux là d'un coup.

  • Speaker #1

    C'est plus conscientisé, quand il te dit ça, il y a quelque chose derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Il a conscience. Et je pense qu'honnêtement, ça dépendra de ce qu'il veut faire parce que là il était plutôt tourné kiné, mais bon, peut-être que ça lui passera. Mais il a la tchatche, Il parle plutôt bien anglais pour son âge. Ça pourrait être un super élément. Honnêtement, ça pourrait être un...

  • Speaker #1

    Il est un peu jeune pour l'instant.

  • Speaker #0

    Il est un peu jeune pour l'instant, mais je suis sûre que ça pourrait largement... Bon, il est sur Paris, mais il adore le Sud, donc je suis sûre qu'il viendrait ici. Il déménagerait. Ah oui, sans problème.

  • Speaker #1

    Comment tu vois l'évolution de la boîte ?

  • Speaker #0

    Alors, on travaille quand même de plus en plus avec des plateformes d'achat.

  • Speaker #1

    Ouais. Publiques. Je veux dire UGA, PEREZA. UGA,

  • Speaker #0

    PEREZA. Donc...

  • Speaker #1

    Ça peut être un peu dur, je trouve, parce que c'est un peu tout ou rien, non ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais faire une petite mention un peu spéciale, mais je trouve ça très... Très dommage que l'État français ne prenne pas en compte la fabrication française. D'accord. Ce n'est pas assez mis en avant.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être pris, mais c'est le choix de l'acheteur de ne pas faire rentrer ce critère-là dans sa grille d'évaluation de l'offre.

  • Speaker #0

    Alors, si j'ai bien compris, à un moment donné, il ne fallait pas que ça soit trop… Comment dire ? Que ça ne soit pas trop avantageux.

  • Speaker #1

    Voilà, que ça ne se ferme pas trop.

  • Speaker #0

    Ça ne se ferme pas trop les portes. Ok. Et en même temps… Euh... Le fait qu'on soit fabricant français, on a des avantages sur de la réparation, sur de l'entretien de vêtements. Ça reste des matériaux assez chers. Je trouve ça dommage que l'État ne prenne pas plus en compte ça dans les appels d'offres. Là, il y a Lugab qui est revenu, donc on y a répondu. Et là, je vais parler côté paperasse. Je trouve ça dommage que ce soit que sur dossier. Il n'y a pas d'essai,

  • Speaker #1

    il n'y a pas d'entretien. Tu es toi à défendre ton projet,

  • Speaker #0

    ton produit, le présenter, etc. Parce que quand on entend la satisfaction des clients vis-à-vis du détenteur du marché, à un moment donné, il faut peut-être se réveiller. Donc, c'est un peu dommage, si tu veux. Il faudrait juste qu'ils mettent un peu plus du leurre là-dedans. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est quelque chose qui vous…

  • Speaker #0

    Qui nous fait un peu défaut.

  • Speaker #1

    Oui. Et qui bloquent, c'est tous les 3 ou 5 ans, les appels d'offres ?

  • Speaker #0

    L'UGEP, c'est 4. VESA, là, ça tarde. Je crois que ça fait bien 5 ans.

  • Speaker #1

    Ça a un gros impact sur votre carnet de commandes ?

  • Speaker #0

    Ça a un impact parce que si tu veux, les acheteurs qui ne sont pas forcément les utilisateurs de nos produits, mais ça, tu le sais très bien parce que voilà.

  • Speaker #1

    J'ai été de l'autre côté, effectivement.

  • Speaker #0

    Voilà. Eux, ils vont aller au côté facile. Tac, je clique sur un bouton, je passe une commande. Plutôt que d'aller chercher un devis ou des choses comme ça. Mais en même temps, en termes de prix et d'offres, Parfait. on serait aussi intéressant que la plateforme. C'est dommage quand même. Oui, une fois que tu es inscrit sur la plateforme,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas acheter hors marché, sauf si le marché ne répond pas spécifiquement à un besoin.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous freine dans votre développement ?

  • Speaker #0

    Ça nous freine un peu. En même temps, il faut du gâteau pour tout le monde, donc on arrive quand même à avoir suffisamment de gâteaux. Et après, nous, on a tendance un petit peu à aller à l'étranger. On travaille beaucoup avec le Benelux et avec la Suisse. D'accord,

  • Speaker #1

    francophone.

  • Speaker #0

    On a des revendeurs. D'accord. On a un revendeur, par exemple, sur l'Espagne. Ça va qu'il parle lui français, donc pour interagir, c'est super facile. Mais c'est vrai que lui, par contre, gère un marché qui n'est pas du tout francophone. Je ne sais pas, viens un peu plus loin.

  • Speaker #1

    Plus loin que l'Europe ou plus loin que l'Espagne ?

  • Speaker #0

    Plus loin que l'Europe.

  • Speaker #1

    Plutôt vers l'Est, vers l'Ouest ?

  • Speaker #0

    Moi, je vais plutôt tendre à aller vers les marchés qui sont demandeurs, type Arabie Saoudite, tout ce qui est… Parce qu'on sait qu'ils aiment beaucoup déjà le Made in France. Ils ont de l'argent, on ne va pas se mentir.

  • Speaker #1

    Donc, tu peux quand même jouer sur cette image du Made in France sur d'autres marchés que le français européen. Au revoir, je pense que ça peut... Parler quand même.

  • Speaker #0

    Le Roca, ça marche bien. Le Benelux, ils adorent. La Suisse, ils aiment bien. Ils aiment la qualité des produits, en tout cas. Voilà. Après, on est sur quand même un produit qui a un certain coût. On est sur du haut de gamme sur notre marché. C'est sûr qu'à côté des entreprises qui vont faire plutôt de la fabrication indienne, chinoise, bon, voilà, on est sur du haut de gamme.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'image de la France peut coller avec ça ?

  • Speaker #0

    Mais là. L'image de la France colle très bien avec ça. Surtout que nous, dans tout ce qui est couture, on a ce marché du luxe. D'accord. Donc, on est bien positionnés. Donc, j'aimerais bien aller vers ces pays-là. D'accord. Voilà. OK. À voir si ça marchera.

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans ton quotidien de gestion ou dans ton développement, toi, en tant qu'entrepreneur, tu te fais aider par des réseaux d'entrepreneurs ? Et est-ce que spécifiquement des réseaux d'entrepreneurs femmes ?

  • Speaker #0

    Non. Moi, je ne fais pas pour des réseaux. je suis partie d'aucun réseau alors je pourrais pour le partage d'expérience mais là par contre je manque de temps donc là on va y aller doucement après je m'entoure quand même de la chambre des métiers de la chambre du commerce et de l'industrie quand

  • Speaker #1

    tu dis je m'entoure ils nous accompagnent,

  • Speaker #0

    ils viennent on a des rendez-vous tous les ans je les vois tous les ans pour savoir de quoi je peux avoir besoin sur quoi je peux me faire aider Là, je revois la CCI justement pour essayer de faire partie du pavillon France d'Arabels, qui est à Dubaï pour l'année prochaine. Donc, j'essaye de m'entourer quand même. Là, je me fais aider de la Chambre des métiers d'artisanat pour nous faire comme une espèce de certificat, une label sur la RSE. C'est de plus en plus demandé aussi. Et même si on le faisait à titre interne à Proméga, de le professionnaliser, ça va être bien aussi. ça va... peut-être nous aider à répondre dans des appels d'offres. Pourquoi pas ? Mais je n'hésite pas à aller à la pêche aux infos. Là, derrière nous, on a l'UPV, qui est l'Union patronale du Var. Je suis en contact avec le secrétaire général parce qu'on cherche de nouveaux locaux pour s'agrandir. J'essaye quand même d'aller pêcher un petit peu les infos et j'essaye d'aller chercher de l'aide. Je ne fais pas partie de réseau parce que je n'ai pas le temps, mais en tout cas, je n'hésite pas.

  • Speaker #1

    Il y a un logo Made in France ? Ça existe ? Comme tu parlais de la belle, le... Parce que je vois des choses avec des petites rafales.

  • Speaker #0

    Parfois, je ne suis pas sûre que ce soit un Mad in France vraiment. Je pense qu'il doit y avoir quelque chose avec un certain pourcentage en France, mais on ne l'a jamais fait, nous.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait. Pourquoi ? Parce que peut-être parce que je n'avais pas le temps. Est-ce que ça a un vrai impact ? Est-ce que ça va avoir vraiment une utilité ? Je n'aime pas les coups inutiles, par contre. donc si c'est une dépense pour une dépense qui n'apporte rien derrière je pense que mes clients me font tellement confiance qu'ils savent que c'est fabriqué ici je les invite tellement à venir nous voir parce que c'est vrai que on n'accueille pas de public mais moi à chaque fois je dis mais n'hésitez pas si un jour vous êtes dans le coin mais passez, là il va y avoir le réseau Grand Sud qui est à Léon Bérard à Hyères, je leur ai tous dit si vous souhaitez passer chez Proméga ... la veille ou le lendemain, n'hésitez pas, la porte est ouverte, vous pouvez venir voir l'atelier, il n'y a aucun problème. J'ai aucun souci là-dessus, je n'ai rien à cacher vraiment. C'est ouvert à n'importe qui qui voudrait venir.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    L'invitation est lancée, n'hésitez pas. Même si c'est de la curiosité dans le sens où, voilà, voir comment c'est fabriqué, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Donc, pas de réseau, mais la CCI, la CMA, l'UPV, l'Union des bâtiments privés, ok, pour t'accompagner dans ta démarche pour l'entreprise. Et pour toi, sur ta posture d'entrepreneur, tu t'es… Est-ce que tu te fais aider, accompagner ?

  • Speaker #0

    Pas spécialement, mais inconsciemment, petit à petit, je me lis avec des gens qui sont des entrepreneurs aussi. Donc du coup, on partage nos expériences. On n'a pas du tout les mêmes boîtes, pas du tout les mêmes activités, mais on partage nos expériences. Notre retour sur les salariés, les taxes, les démarches en France qui sont très longues. Voilà, on arrive à communiquer là-dessus. Et finalement, c'est mon réseau personnel là-dessus. D'accord. C'est moi qui crée des liens avec des gens. Est-ce que c'est des entrepreneurs parce que... Je ne sais pas, à chaque fois, je me trouve avec des entrepreneurs. Est-ce que c'est parce qu'on le sent et qu'on discute d'eux ? C'est vrai que je ne pourrais pas te dire pourquoi, du comment, mais finalement, dans mon cercle personnel, j'ai beaucoup d'entrepreneurs et finalement, moins de salariés.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça. C'est comme ça. Ce n'est pas forcément quelque chose que tu as cherché.

  • Speaker #0

    Non, non. Par contre, ça t'aide. Ça m'aide parce qu'on discute de plein de choses. La dernière fois, je ne connaissais pas. Ce n'était pas une espèce de financement. Je ne sais plus pourquoi d'ailleurs. Et en m'en parlant, je me suis dit, parfait, super. Allez, hop, passe l'info. Après, je vais faire mes petites recherches à moi. Et puis, voilà, en fait, on échange comme ça.

  • Speaker #1

    OK. Bon, tu te vois vieillir. Avec Proméga, c'est une aventure à long terme pour toi ?

  • Speaker #0

    Si on continue comme ça, on est bien parti, oui. J'espère juste que l'État français va se réveiller en fait plus tôt. Par rapport à quoi ? Parce que c'est pesant, la gestion d'une entreprise c'est pesant. Tout est très cadré, tout est protocolaire, on laisse place à l'erreur pour rien. Et même la comptabilité, je trouve que la compta française est très lourde. Donc, c'est pesant. J'espère avoir les épaules pour. Je me sens bien pour l'instant, il n'y a pas de souci. Mais c'est vrai que j'espère que l'État ne va pas complexifier les choses plus qu'elles ne le sont déjà. À la limite, si on pouvait t'en aller simplifier, ça serait cool. Et puis, continuer un maximum. Franchement, continuer un maximum avec mes salariés et avec de nouveaux salariés, avec une nouvelle équipe. J'aimerais grossir un petit peu, donc. Bon, du recrutement, voilà.

  • Speaker #1

    De beaux projets,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, oui. Je pense qu'on a encore des choses à faire et j'espère que ça durera et qu'on arrivera à avoir une satisfaction de nos clients qui nous permettent de continuer longtemps. OK.

  • Speaker #1

    Tu vois un sujet qu'on n'a pas abordé, que tu aimerais aborder ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Je pense qu'on a fait le tour. Et encore une fois, au monde de la radioprotection, je pense que... On se connaît tous à force. Et voilà, les liens qu'on arrive à former et à créer, c'est ce qui nous permet de grandir. Et vraiment, ce partage d'expérience, il est génial. C'est vraiment un super monde. Là-dessus, je trouve que c'est vraiment génial. Et je tends même des gens que je rencontre au fur et à mesure qui ne feraient pas partie de réseau CRP à en faire partie parce que vraiment, il y a un super échange. Et je pense que c'est ça aussi qui me motive. Vraiment, je trouve que c'est top.

  • Speaker #1

    Tu as ton entreprise, vous êtes neuf ou sept ?

  • Speaker #2

    Sept. Ok, sept.

  • Speaker #1

    Mais ces réseaux-là te permettent d'échanger sur la radioprotection et tes problématiques, mais avec des gens autres qui ne sont pas des clients. De paire à paire, ça te permet d'échanger et c'est important.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais même avec les entreprises qui sont dans le monde de la radioprotection, parce qu'il y a les CRP lors des réunions, etc., mais il y a aussi toutes les autres entreprises. avec lesquels on travaille finalement tous ensemble. Parce que moi, je protège, mais il y a aussi les deuximètres qui font les relevés. Enfin bon, on est tous là et je trouve ça génial parce que même avec eux, on échange énormément sur beaucoup de choses et c'est cool. C'est ça qui est bien. Il n'y a pas de... On ne se mord pas les pieds. Enfin, on ne s'attaque pas. Ce n'est pas ça du tout. Même avec les concurrents, c'est une bonne entente et je trouve ça top.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Stéphanie.

  • Speaker #1

    C'était super de te l'avoir. C'était cool. C'était ma première expérience. C'est vrai. J'espère que ça ira. C'est parfait. Tu as été parfaite. Franchement, on dirait que t'as fait ça toute ta vie ! J'espère qu'il y en aura d'autres alors. Tu pourras partager tes expériences. Ça se dit de grossir l'entreprise, d'expansion de l'entreprise.

  • Speaker #0

    D'expansion de l'entreprise, ça sera top.

  • Speaker #1

    Mais même si tu as d'autres thématiques, d'autres sujets, avec grand plaisir. Et regarde, il y a le soleil qui arrive.

  • Speaker #0

    Il est en train de se pointer là, on le voit.

  • Speaker #1

    C'est top. Ça va être cool. Bon, merci. Si on veut te rejoindre, si on veut te suivre, ou si on veut poser sa candidature...

  • Speaker #0

    www.promega.fr On n'hésite pas. Il y a une petite page contact. Sinon, on retrouve un numéro direct de téléphone. On appelle.

  • Speaker #2

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Bonne journée.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #3

    Salut.

  • Speaker #2

    Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode de Radio Protection. J'espère que cet épisode t'a inspiré, qu'il t'a donné des pistes de réflexion sur l'avenir de notre métier, de nos missions et finalement de ce qu'est un PCR ou un conseiller en radioprotection. Alors si jamais tu as une question, une idée, ou si tu as simplement envie d'échanger, de papoter, tu sais, je suis toujours partante pour discuter, tu m'envoies un message. Peut-être le plus simple, c'est sur LinkedIn. Donc Stéphanie Mora. M-O-R-A, tout simple, ou alors tu m'envoies un mail à stéphanie-formation-radioprotection.fr C'est assez simple. Et puis, voilà, on échange, ça sera avec grand plaisir. Je te dis surtout à très bientôt pour un nouvel épisode où je continue à explorer, à partager avec toi ce grand virage de la formation en radioprotection. À très vite ! Ciao, ciao !

Description

Dans cet épisode, je te propose un échange vibrant avec Tiffany ZIZARD, jeune maman et directrice générale de Proméga, une entreprise artisanale de fabrication de protections contre les rayons X.

Ensemble, on parle de transmission, de charge mentale, de couture, de Made in France… et de comment reprendre une entreprise familiale en osant redessiner son avenir.

Tiffany incarne une génération de cheffes d’entreprise à la fois ambitieuses et profondément humaines.

Et elle m’a fait changer de regard sur ce que peut être mon rôle modèle 🤩


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello collègues radioprotectionnistes, je te souhaite la bienvenue dans Radioprotection, le podcast où moi, Stéphanie Moura, j'explore l'univers de la radioprotection à travers le prisme de l'entrepreneuriat et de la formation, deux domaines qui me sont particulièrement chers. Alors tu le sais, le domaine de la formation PCR en plein de transformation. ... en pleine mutation. Et comme tout changement, ils s'en combinent de défis, mais finalement aussi d'opportunités. Et alors dans ce podcast, je te partage mon chemin d'apprentissage au contact d'entrepreneurs, d'experts, d'acteurs clés du secteur pour mieux comprendre toutes ces évolutions qui nous attendent et comment je vais moi adapter mon offre de formation PCR pour coller à toutes ces mutations. Alors à travers ces échanges, moi je veux non seulement progresser dans mon propre parcours, Mais je veux aussi t'aider, toi qui évolues dans cet écosystème passionnant, mais challengeant. Allez, tu es prêt à embarquer avec moi dans cette aventure ? C'est parti ! Tiffany, merci de passer ce temps avec nous. En tout cas, d'avoir accepté de passer, on verra, une heure ou plus ou moins. Voilà, le temps que tu as bien voulu m'accorder. On est à Toulon. dans un endroit qui est assez sympathique. On a été bien accueillis, ils ont même baissé la musique pour qu'on puisse enregistrer. C'est la première fois que je viens à Toulon, dans le centre-ville. C'était hyper joli. En tout cas, merci pour le temps que tu m'accordes. Notamment en ce mois de mars 2025, sur le droit de la femme. Je ne sais même plus trop.

  • Speaker #1

    C'était là ? C'était il n'y a pas longtemps ? Même aujourd'hui,

  • Speaker #0

    puisqu'on est l'huile.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, c'est pour nous, c'est notre journée.

  • Speaker #0

    Ah non, on est le 7.

  • Speaker #1

    On est le 7, c'est demain, c'est pas grave, on anticipe. On se fera deux jours, nous.

  • Speaker #0

    Bon, super. En tout cas, merci de m'accueillir. Est-ce que je peux te laisser te présenter ?

  • Speaker #1

    Allez, je me présente. Donc, je suis Tiffany Zizar, j'ai 33 ans, bientôt 34, et je suis directrice générale de la société Proméga. qui fabrique principalement des équipements de protection individuelle contre les rayons X.

  • Speaker #0

    Très bien. OK.

  • Speaker #1

    Voilà. Très simple. Très simple.

  • Speaker #0

    Tu es maman.

  • Speaker #1

    Je suis maman.

  • Speaker #0

    Tu as deux enfants. Deux bébés. Non, tu as un bébé et…

  • Speaker #1

    Et une petite grande.

  • Speaker #0

    Une petite grande, oui. Mais ça, c'est important dans ton parcours, forcément, de faire. En parler. Mais ce qui fait que ça me tenait à cœur de t'avoir, c'est un fait qui est important.

  • Speaker #1

    C'est du travail. C'est un double travail.

  • Speaker #0

    Au moins un double travail. Et en plus, ce matin, c'est tout de pimpante. Alors moi, mes enfants, ils sont grands. Ça fait une semaine que je les ai laissés. Et c'est moi qui arrive. Voilà, la chemise à l'envers.

  • Speaker #1

    Tout le monde m'a regardée à l'école aujourd'hui. Tout le monde m'a regardée à l'école, je le précise. Tout le monde m'a dit « Ouh ! » Ah, il y a quelque chose ? Il y a quelque chose aujourd'hui. Voilà. Allez, je te parle de mon parcours.

  • Speaker #0

    Mais ouais, j'aimerais bien savoir ton parcours. Comment t'es arrivée dans la radioprotection ? Est-ce que tu as une formation dans la radioprotection ?

  • Speaker #1

    Alors, pas du tout. Je sors d'un parcours assez classique. J'ai fait un bac dans le marketing, dans la communication. Mon papa, Philippe Zizar, ayant déjà Proméga, je savais ce qu'était le monde de l'entrepreneuriat. Je ne connaissais pas très bien la radioprotection, mais en tout cas, je savais que je voulais faire des études dans la gestion d'entreprise, parce que c'est un vrai travail. C'est assez prenant et c'est très complet. Donc du coup, après le bac, j'ai continué sur la gestion d'entreprise pendant deux ans.

  • Speaker #0

    T'as fait quoi ? Un IAE ? Un IUT ?

  • Speaker #1

    C'est un peu comme de la GEA, gestion et administration des entreprises. En gros, ça ressemble à ça. Sauf que moi, j'ai fait ce qu'on appelle un BTS, parce que c'est à l'école et pas à l'université. Et en plus, en alternance. Et je n'ai pas fait mon alternance chez Proméga.

  • Speaker #0

    C'était ma question.

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait chez Proméga parce que je voulais à tout prix faire mes armes ailleurs. Et surtout pas auprès de mon père. Parce que bon, travailler en famille, c'est super. On partage des moments, mais c'est difficile. Je voulais vraiment faire mes armes ailleurs. Je suis vraiment allée voir autre chose. J'ai continué une petite année, un petit bac plus trois. Après, vraiment dans le marketing, la communication, parce que je pense que de nos jours, si on ne communique pas un petit peu, en tant qu'entreprise, on ne perdure pas.

  • Speaker #0

    Surtout dans un monde de matériel.

  • Speaker #1

    Dans le monde de matériel où on sait que la radioprotection, c'est un vrai réseau. D'ailleurs, il y a une super entente et je trouve qu'il y a vraiment une cohésion. C'est génial. connaissais rien, clairement, avant de commencer en 2017 chez Proméga.

  • Speaker #0

    Et tu t'es pas dit, c'est quand même un métier un peu technique, enfin en tout cas c'est une entreprise technique parce que vous ne vendez pas du service. On dira un mot quand même, on expliquera ce que c'est que Proméga et comment Proméga est arrivé à vendre ce que vous vendez, mais c'est quand même un matériel technique. Est-ce que tu t'es pas dit j'aimerais bien avoir un petit background ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est très technique, clairement. Encore aujourd'hui, je me dis, est-ce qu'il ne faudrait pas que je me fasse une petite formation CRP Merci. pour vraiment... tout maîtriser et en même temps, ce n'est pas mon rôle. Et j'ai peur que les clients après se déchargent et ce n'est pas ma responsabilité non plus. Donc, je ne peux pas. Alors, j'essaye d'en connaître un maximum. Et en même temps, je ne peux pas faire à la place de. Donc, j'essaye de mettre des barrières, des freins parfois. D'accord. Mais c'est vrai que Philippe, il a tellement de connaissances.

  • Speaker #0

    C'est mon papa.

  • Speaker #1

    Donc, c'est mon papa qui était à l'origine, on va dire, Salut ! président de Proméga, mais qui prend tout doucement sa retraite. Et lui, il a un bagage énorme dans la radioprotection parce que, si tu veux, la Proméga, c'est le côté protecteur, on protège. Mais il a été aussi du côté où j'aimais les rayons. Puisqu'avant, il faisait du contrôle de rayons X. Et avant ça, il faisait tout ce qui était remplissage de tubes, etc.

  • Speaker #0

    Lui, dans une autre boîte ? Non,

  • Speaker #1

    dans une autre boîte. Philippe, il a commencé à la CGR. Ensuite, ça a été racheté par G. Après, il a fait partie d'une boîte qui s'appelle Comet. France. Après, il a eu sa propre entreprise qui s'appelait AT2E. Donc là, il faisait vraiment du remplissage de tubes. Et un jour, il a fini par arrêter le côté j'aimais. Il a fait du contrôle avec AltiControl, ça s'appelait. Et à un moment donné, il a vendu du matériel pour Proméga. Et c'était une société un petit peu mourante.

  • Speaker #0

    C'était une société vieillissante.

  • Speaker #1

    La dame, elle avait cette société plus... pour le plaisir de travailler que pour l'argent qu'elle ramenait ou pour développer le truc. Et Philippe, il lui a demandé si elle voulait vendre. Et elle a dit, bah oui. Il a dit, moi, je vois un potentiel immense. Moi, j'adore vos produits. J'aime ce que vous faites. Je veux reprendre. D'accord. Et donc, en 2007, il a repris.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et on est en 2025.

  • Speaker #0

    Comment ça s'appelait avant ?

  • Speaker #1

    C'était Proméga.

  • Speaker #0

    C'était Proméga.

  • Speaker #1

    C'était déjà Proméga. Et c'était une dame qui s'appelait Madame Alzhiari de Roquefort.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, je l'ai rencontrée, cette dame. J'ai une vision très nette d'une réunion où elle est venue présenter quelqu'un de passionné, effectivement, par ce qu'elle faisait quand même. Je la vois, oui, oui,

  • Speaker #1

    très bien. C'était, pour faire court, 100 000 euros de chiffre d'affaires par an. On est à 600. Très bien. C'était quand même pas du tout… Elle était vraiment plus dans le déclin que…

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais elle voulait faire de la qualité. Ça lui était à cœur de faire du bon travail. Voilà, c'est ça. Je ne sais pas si c'était vraiment son souci.

  • Speaker #1

    Des produits de qualité, faire attention à ce qu'on proposait. Non, ça, c'était... Par contre, ça n'a pas changé. Et l'âme de Proméga est toujours là. D'accord. Voilà, un produit de qualité. On cherche aussi à s'améliorer, que ce soit sur les matériaux, sur l'ergonomie. Donc, non, non. Le but, c'est ça. C'est rester ici, se fournir au plus près en France. On a vraiment un petit peu cet esprit chauvin avec mon papa. Vraiment la France, la France. Mais parce qu'on se dit que si on faisait tous ça, peut-être que le pays irait mieux aussi. Donc vraiment, on a pour objectif d'acheter le maximum du composant de notre vêtement en France. Il y a des choses qui n'existent pas, attention. Je veux dire, à un moment donné, il ne faut pas... Mais tout ce qu'on peut acheter en France, on l'achète en France. On le paye plus cher. Mais à le final, dans le produit, dans la qualité de notre produit, je veux dire qu'on a tellement de bons retours qu'on le fait.

  • Speaker #0

    Et donc, tout ce que vous commercialisez, c'est sous la marque Proméga ? C'est sous la marque Proméga.

  • Speaker #1

    Alors, on a la marque Proméga vraiment sur tout ce qu'on fabrique. Et après, c'est vrai qu'on a des produits qu'on ne fabrique pas parce que les lunettes, le verre plombé, ce n'est pas notre domaine. Et là, effectivement, on vend sous la marque Philips Safety, par exemple, pour les lunettes ou Protect. Enfin, voilà. On ne se ment pas là-dessus, ce n'est pas nous. D'accord.

  • Speaker #0

    Alors juste pour revenir, avant d'aller sur le produit, parce que ça m'intéresse quand même, mais juste pour revenir sur l'histoire, tu vois, j'avais l'imaginaire que même la génération avant, ton papa avait créé, alors je veux dire Philippe plutôt,

  • Speaker #1

    ou Lady Philippe. Allez, Philippe.

  • Speaker #0

    Que j'embrasse d'ailleurs, parce qu'il y a une petite anecdote. Il nous écoutera. Je raconterai la petite anecdote. Bref, j'avais la notion, tu vois, qu'il y avait une génération avant, mais non, en fait, c'est Philippe qui a créé ça ou c'était...

  • Speaker #1

    Euh... En fait, mon grand-père était déjà à la CGR, donc à l'époque, c'était très connu. Et donc, il était déjà dans tout ce qui était installation de scanner, etc. D'accord. Donc, plutôt côté j'aimais les rayons. Donc, si tu veux, mon père a commencé à travailler avec mon grand-père. Et même si mon grand-père n'était pas à l'origine des sociétés, il a toujours aidé. Il a toujours fait partie des business, on va dire. D'accord. Pas pro-méga parce qu'il était quand même beaucoup plus âgé. Ouais. Et puis bon... on mérite tous notre retraite. Mais par exemple, pour « Rater deux œufs » , mon grand-père a fait énormément avec mon papa. Il y avait également une autre personne. Mais voilà, il était très présent. Et puis, je pense que c'est lui aussi qui a donné l'envie à mon père de faire ce boulot-là. Et qui lui a ouvert peut-être des portes parce que comme il y était et qu'il était plutôt bien positionné, il a peut-être pu aider mon père à mieux gravir les échelons, on va dire. Grâce à ça, il a quand même voyagé énormément partout dans le monde. Il a installé des scanners parfois deux mois aux États-Unis. On n'a pas tous l'occasion dans son métier de faire ça. Je veux dire, ça l'a énormément aidé.

  • Speaker #0

    Des fois, toi, quand tu es plus petite ?

  • Speaker #1

    Il a arrêté de voyager quasiment quand je suis née.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il était beaucoup moins. plus absent pour ma sœur que pour moi.

  • Speaker #0

    Ta sœur est née ?

  • Speaker #1

    Ma sœur est née, qui est de 86, moi de 91. Donc, il y a eu 5 ans quand même entre deux où je pense qu'il a pas mal bougé. Et je pense qu'à mon arrivée, ma maman a dû mettre l'eau là. Elle a dit, hop, hop, tu restes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas y mettre l'hypothèse que maman disait, oh, Philippe,

  • Speaker #1

    tu vas t'arrêter un petit peu.

  • Speaker #0

    On va voyager un peu moins.

  • Speaker #1

    C'est forcément, c'était des longs voyages. Donc, ce n'est pas comme quand on part un peu comme toi et moi, on part 4-5 jours. quand c'est des mots entiers, ça fait long. Ok,

  • Speaker #0

    voilà. Donc Proméga, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que vous fabriquez ?

  • Speaker #1

    Proméga, on fabrique des équipements individuels. Ça va être type tablier, plombé, pour protéger des rayons X et des rayons ionisants. Et après, on va faire tout ce qui est également collectif. Donc ça peut être des bas-volets, ça peut être des vitres plombées, des choses comme ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc,

  • Speaker #1

    atelier à plomb.

  • Speaker #0

    Voilà, vous le fabriquez.

  • Speaker #1

    À la fin lettre, vraiment, atelier à la fin lettre, si Ça ressemble finalement à un atelier de couture. Ce sont des vêtements, certes d'industrie, ce n'est pas du prêt-à-porter, mais ce sont des vêtements qui contiennent des matériaux radioprotecteurs type plomb, principalement, ou anti-moine, bismuth. Et du coup, finalement, cette matière-là, elle est cousue entre deux tissus qui sont beaucoup plus hypoallergéniques, on va dire, pour la peau. Et une fois cousu, ça ressemble vraiment à un manteau, une veste, une jupe.

  • Speaker #0

    D'accord. Les EPC, vous les fabriquez aussi sur place ou c'est quelque chose que vous revendez ?

  • Speaker #1

    Alors, on va avoir des EPC qu'on fabrique type bavolet. Mais tout ce qui est vraiment vitre,

  • Speaker #0

    c'est souple en fait, le bavolet.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement souple. Après, tout ce qui va être vraiment vitre, non. D'accord. Vitre, on a un partenaire en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Super, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Ben ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est pas que de l'étranger.

  • Speaker #0

    Et justement, pour venir sur le côté français, ce qu'on entend dans l'industrie du vêtement, c'est qu'on ne fabrique plus en France ou très peu. Enfin voilà, c'est compliqué de trouver. On entend peut-être le Portugal pour les vêtements ou après la Chine, etc. Quand Philippe a repris l'entreprise, c'était déjà fabriqué en France. Il y avait l'atelier, il y avait le savoir-faire. Et c'est quelque chose que vous avez su maintenir ou ça a été créé ?

  • Speaker #1

    Alors, en particulier, parce que quand Philippe a repris, il était seul. l'entreprise était à Lyon. D'accord.

  • Speaker #0

    On habite à Toulon. Oui, c'est ça. On est à Toulon.

  • Speaker #1

    On est à Toulon. Donc, pendant, c'est simple, jusqu'à 2018, il a fait les allers-retours, donc pendant 11 ans. Une fois par mois, il allait sur Lyon à peu près une semaine.

  • Speaker #0

    C'est combien de…

  • Speaker #1

    C'est 4 heures de route.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas assez… Ce n'est pas assez à côté, en tout cas pour faire des allers-retours journaliers. D'accord. Et en même temps, il ne pouvait pas non plus y être un mois. On a aussi la vie de famille, etc.

  • Speaker #0

    Donc tu veux dire que l'atelier, quand tu dis Proméga, l'entreprise, c'était l'atelier à Lyon,

  • Speaker #1

    vraiment, et tout à Lyon.

  • Speaker #0

    Il était seul.

  • Speaker #1

    Il a rué.

  • Speaker #0

    Tu dis qu'il est seul, mais seul, il y avait quand même des gens qui étaient en production.

  • Speaker #1

    Il y a des gens en production, mais c'est vrai que quand on reprend une entreprise, on se sent un peu seul. On est un peu démuni parfois. Et puis quand on est un homme et que la couture, ce n'est pas notre truc, s'imaginer de déménager un atelier, c'est le bout du monde. Donc moi, quand j'ai commencé à travailler avec lui en 2017, je n'avais pas d'enfant. J'étais jeune, ça faisait 2-3 ans que j'avais fini. Ouais. Non, 26.

  • Speaker #0

    26. Attends,

  • Speaker #1

    c'est 91. 91,

  • Speaker #0

    c'est ta soeur de 26.

  • Speaker #1

    Donc voilà, j'avais fait un petit peu mes armes ailleurs, mais je veux dire, j'étais pas non plus... Mais j'avais cet avantage d'avoir... J'étais fraîche, on va dire, dans le sens où... Peur de rien.

  • Speaker #0

    Un peu naïve, peut-être.

  • Speaker #1

    Peut-être un peu naïve, mais...

  • Speaker #0

    Parce que tu savais pas que c'était impossible, tu l'as fait, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, je me suis dit... Et j'ai commencé à faire les allers-retours pendant un an et j'ai dit à mon père, écoute, je vieillis, on pense enfant. Je pense que ça va être compliqué que moi, une fois par mois, j'aille une semaine à Lyon en sachant que je vais avoir des enfants à un moment donné au bas âge.

  • Speaker #0

    Et tu n'es pas projetée, toi, de déménager à Lyon ? Parce que tu vas en général, on se dit, on peut bouger.

  • Speaker #1

    Oh non, on est deux régions ici, on est tellement bien.

  • Speaker #0

    T'es attachée ici, t'as ton histoire de famille.

  • Speaker #1

    On n'est pas d'ici. D'accord. On est parisiens à la base. Donc moi, je suis arrivée dans le coin, j'avais 12 ans. Mais honnêtement, je suis retournée habiter 3 ans avec mon conjoint sur Paris pour son travail à lui. Rien ne vaut ma région. J'y suis bien.

  • Speaker #0

    Tu vois, t'as les yeux qui s'illuminent. J'y suis bien.

  • Speaker #1

    J'y suis très, très bien. En termes de sécurité, en termes d'environnement, de soleil. Sauf aujourd'hui, on a un petit nuage.

  • Speaker #0

    Mais il ne pleut pas. Il paraît bien. J'étais à Exfer, ils annoncent de la pluie. Donc à Toulon,

  • Speaker #1

    il ne pleut pas. Il ne pleut pas. Donc non, je ne me voyais pas, moi, déménagée. Mais par contre, je n'avais pas peur de déménager la société ici. Alors, on n'a plus personne de Lyon actuellement chez Proméga. Donc, on a perdu tout notre personnel. C'est que les gens,

  • Speaker #0

    eux, n'ont pas bougé. Ils n'ont pas voulu. Ça a dû être difficile à vivre pour eux. Alors, vous prendre la décision, pas forcément difficile à prendre. Un peu impératif pour toi ?

  • Speaker #1

    Impératif, et puis je m'en doutais dans le sens où on avait une dame qui était assez âgée en ce qui faisait secrétariat logistique, donc je me doutais qu'elle ne suivrait pas. Et après, on avait deux jeunes dont une... jeune maman avec deux enfants.

  • Speaker #0

    Le souci n'était même pas la question, c'était l'inverse.

  • Speaker #1

    Bien qu'elle ait dit que le coin pouvait être sympa, elle ne se voyait pas déménager. Je l'entends, elle avait sa famille sur Lyon, etc. Mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas démérité. J'ai cherché un local. J'ai posté des annonces. J'ai cherché dans les écoles directement. J'ai contacté des écoles de couture directement. J'ai trois personnes qui se sont présentées. qui sont parties pendant deux semaines, trois semaines presque, se former sur Lyon. Donc, elles y ont mis aussi du leurre. Et finalement, j'ai réussi à refaire mon personnel ici. Et je pense que mon personnel maintenant, bien que mon personnel à Lyon était super, mon personnel ici est bien plus rodé. Et maintenant, en termes de qualité, je pense qu'on a même upgradé.

  • Speaker #0

    Vous avez montré. Peut-être parce qu'ils ont participé à l'installation de l'atelier, tout le déménagement.

  • Speaker #1

    Peut-être. Et puis le fait d'avoir un peu galéré au début en plus. Quand on a déménagé, je suis tombée enceinte. Du coup, les trois premiers mois, je ne sais pas là, j'étais absente. Donc le fait d'avoir été seule, peut-être que ça les a boostées aussi. Ça les a responsabilisées. Elles se sont impliquées un petit peu plus que de la norme, on va dire peut-être. Mais en tout cas, je veux dire, mon personnel aujourd'hui est super.

  • Speaker #0

    Et vous êtes combien maintenant ?

  • Speaker #1

    On est sept.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    Philippe, moi, une responsable partie, on va dire, commande, logistique, expédition. Et après, que des personnes en couture.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Voilà. C'est marrant, en fait. C'est ça que j'adore dans ce domaine de la radioprotection. C'est un petit monde. On n'est pas très nombreux, mais je trouve qu'on trouve des métiers extraordinaires. Qui imaginerait qu'on a des couturières ? Les couturières ? Je ne sais pas si c'est que des femmes. On n'a que des femmes. Bon, des couturières, mais c'est l'exemple, elle a appris. Des couturières dans le monde de la radioprotection. Et en fait, c'est super. C'est génial. Ça veut dire qu'il y a un savoir-faire qui reste effrayant.

  • Speaker #1

    Ce qui est super, c'est que parfois, j'emmène la responsable de la production technique avec moi en déplacement. Et elle n'y connaît rien du tout, à la radioprotection. Donc en fait, elle en apprend et elle adore. Elle comprend ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Elle comprend pourquoi elle fait ce qu'elle fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, ils trouvent ça super parce que c'est vrai que, elle, ce n'est pas des simples vêtements mis au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui a une utilité, qui protège. C'est rien qu'à la santé.

  • Speaker #0

    C'est pas tout à la main ou il y a encore des machines automatisées ?

  • Speaker #1

    Aucune machine automatisée. Même la découpe des tissus de la matière radioprotectrice se fait à la main.

  • Speaker #0

    Parce que c'est dur. J'imagine que c'est physique. C'est quand même. Alors.

  • Speaker #1

    Si tu veux, en soit, couper les tissus, oui, ça reste fatigant parce que tu es au-dessus d'une table, tu te penches. C'est plus dans le port des équipements que c'est lourd, parce qu'on le sait, le plomb, ça a une masse assez importante. Du coup, le poids, il est assez conséquent. Mais bon, on a de tout. On n'a pas que du plomb. On a aussi des matières allégées au plomb. On n'a pas toujours des grosses équivalences en plomb non plus. Donc, on arrive à avoir des équipements de plus en plus légers. Et tant mieux pour elles, parce qu'en production aussi, euh Elles ne s'en font pas que un par jour, donc ça fait du poids aussi. Mais on essaye de mettre des machines un peu automatisées, mais il n'y a pas grand-chose. Je veux dire, à l'heure actuelle, il faut quand même être derrière. Alors, on a des machines, ce qu'on appelle triple entraînement, qui vraiment entraînent le tissu, ça évite de le pousser ou d'avoir à le soulever ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine que ce n'est pas une machine à coudre traditionnelle de rôde. Donc même dans les matériaux, les outils que vous utilisez, c'est des outils qui sont designés et fabriqués spécifiquement pour votre industrie ? Ou on arrive à le trouver puisqu'il y a d'autres tissus ?

  • Speaker #1

    On va être similaires au cuir un peu, à l'épaisseur du cuir. Alors pas forcément au poids, mais à l'épaisseur. Donc si tu veux, c'est un peu les mêmes machines. Alors nous, on a une spécificité, c'est qu'on a une machine qui coud et qui coupe en même temps à un moment donné, pour avoir des bornettes propres, etc. Mais après, sinon, ça reste de la machine assez... assez classique qu'on peut retrouver ailleurs. pour le cuir notamment on va dire plutôt et c'est des machines après où les aiguilles par exemple je veux dire une bêtise mais pour faire ton tissu pour ta chemise on va être sur du 70 en épaisseur moi je vais être plutôt sur 140 oui voilà mais c'est que ça la différence et des fils un peu plus costaud des choses comme ça pour le poids pour le voilà mais après la manutention enfin c'est des équipements qui sont pas toujours bien traités en

  • Speaker #0

    utilisation bon

  • Speaker #1

    Petite note aux hôpitaux, ce sont nos impôts que vous utilisez. Prenez-en soin, s'il vous plaît, ça coûte cher les matériels.

  • Speaker #0

    Le clip à un tablier, on le roule ou on le suspend ? C'est ça !

  • Speaker #1

    Exactement, on le roule ou on le suspend.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu me dis, tu avais quel âge ? 25 ans ?

  • Speaker #1

    26 ans.

  • Speaker #0

    26 ans quand tu as commencé à travailler chez Proméga. Pendant un an, tu as fait les allers-retours. Là, tu as dit à Philippe

  • Speaker #1

    Nogo. Un peu plus d'un an, parce qu'on a déménagé fin décembre 2018.

  • Speaker #0

    Ok, mais peut-être le temps de faire le traitement,

  • Speaker #1

    la passation, le local. Enfin bon, d'accord. Tout le nécessaire pour un.

  • Speaker #0

    Tout le déménagement. Ok. Donc, tu avais anticipé ça. Ce que tu disais, c'est que tu avais quand même fait tes études en te projetant de travailler avec Philippe et de reprendre l'entreprise ou juste travailler avec lui. C'était quoi ta vision post-bac en fait finalement ? Alors, ça veut dire qu'en plus, il y a quand même une... période où tu es peut-être allé travailler ailleurs parce qu'un BTS c'est 20-21 ans.

  • Speaker #1

    J'ai fait de l'alternance. L'école c'était superbe et j'étais avide de savoir et d'expérience sur le terrain donc j'ai fait de l'alternance dans un domaine à rien avoir. La formation par contre, je peux rejoindre la source de points. Notamment la formation au début, alternance donc tout ce qui était école, BTS etc. J'ai fait mon alternance en fait dans mon école et après j'ai travaillé dans un centre de formation dans la formation continue. Tu fermes la formation continue. Et en fait, j'ai eu de la chance, c'est que ma patronne de l'époque me laissait énormément d'autonomie. Donc, je savais déjà comment il fallait un peu gérer les rentrées, les recettes, les sorties. Enfin bon, voilà. Donc, je me suis toujours dit, je ne laisserai pas Proméga partir. Je ne laisserai pas Proméga partir, sauf si vraiment je voyais que Philippe n'en pouvait plus. Parce qu'il faut le savoir et il faut être prêt, mais la gestion d'une entreprise, c'est énormément de tracas. On pense que c'est facile pour les patrons. Ah, il gagne bien sa vie ! « Oh putain, lui il roule en 3008 ! » Non, c'est pas ça du tout la vie.

  • Speaker #0

    Ça fait 2-3 ans que ma vision a changé sur les patrons.

  • Speaker #1

    On est d'accord. C'est énormément de tracas. C'est-à-dire que moi, il y a des soirs, je me couche, c'est même pas à mes enfants que je pense, je pense à mes salariés. Est-ce que j'ai assez de commandes ce mois-ci ? Est-ce que ça va ? Est-ce que je suis bonne dans mes stocks ? Est-ce que je vais pas être en retard ? Est-ce qu'on va pas rencontrer de difficultés ? Alors on a de la chance, on tourne bien, on marche bien, et on fait aussi en sorte de... Mais ça n'empêche qu'on est inquiets pour ses salariés. On n'a pas deux enfants, moi j'en ai sept. J'ai les cinq filles plus mes deux enfants. Bien que je leur dise tous les jours quand je vais au boulot, les filles, je ne suis pas votre mère, mais je m'inquiète pour elles parce que je les fais vivre.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on entend beaucoup, ça, de dire mais en fait, votre business, ce n'est pas votre bébé, ce n'est pas votre enfant. Mais je ne sais pas si c'est notre côté maternel, mais moi, je n'arrive pas à le considérer. je me suis quand j'ai enregistré le dernier épisode qui est enfin euh qui est paru début mars en le réécoutant à un moment donné je dis c'est mon bébé et après je me reprends mais en fait c'est intimement comme ça que je le vis bien sûr que oui c'est pour

  • Speaker #1

    aussi mais par contre je suis super heureuse mon bébé a 3 mois mon dernier a 3 mois mais je t'assure que quand je vais chez Proméga je suis heureuse d'être chez Proméga parce que j'aime ce que je fais et j'aime le fait Merci. qu'on soit une petite entreprise qui marche grâce à nos clients. Nos clients nous font confiance, ils voient qu'on se démène pour eux, donc tant mieux. Je suis heureuse de voir même l'harmonique. Mes filles, quand elles viennent, elles sont contentes d'être là. Il n'y a pas de mauvaise ambiance. On n'est pas dans des grandes sociétés où on pointe, où on truc, on machin. Non, non, ce n'est pas ça. Je connais toutes leurs histoires, je connais leur famille, je connais leurs enfants à certaines.

  • Speaker #0

    Il y a un lien qui est différent. Il y a un esprit de famille quand même. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Là, depuis le début de l'année, j'ai mis en place du sport chez Proméga pour le bien-être des filles parce qu'elles sollicitent énormément leur dos, etc. Donc, j'ai mis ça en place et j'y vais avec elles. Mais en fait, on s'éclate. Qu'est-ce qu'on rigole. D'accord. Alors que moi, je suis... Alors, j'ai été la fille du patron et maintenant, je suis la patronne. Donc, du coup, elle m'a... Enfin, maintenant, il me faut rire.

  • Speaker #0

    Elle te tutoie ou elle te vouvoie ?

  • Speaker #1

    J'en ai une qui me tutoie parce qu'on est beaucoup parti ensemble. On a vraiment... Donc, c'est la responsable de l'atelier plutôt côté fabrication. C'est Alicia qui est jeune. On se tutoie parce qu'on est parti ensemble. On est même parti en Inde. On a été voir un peu ce qui se faisait ailleurs, comment ça marchait. Et du coup, il y a une... Il y a une relation un peu particulière entre nous parce que vraiment, depuis les débuts, on est... Mais sinon, avec les autres, c'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #1

    C'est un bouvoiement.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais ton alternance dans ton école. Tu finis à 20, 21 ans, ton alternance en BTS ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie à 22 ans. J'avais 21 ans.

  • Speaker #0

    21 ans. Qu'est-ce que tu fais entre tes 21 et tes 26 ans que tu viens de travailler avec Philippe ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai continué en Bac plus 3 une petite année déjà. La petite année en plus. Donc, j'ai fini en 2013. Et après, je suis restée en CDI dans la boîte qui m'avait pris pour l'alternance. Donc,

  • Speaker #0

    ton...

  • Speaker #1

    La formation. Et là, j'ai développé un petit peu la partie formation. Moi, j'étais plutôt côté sanitaire et social. Donc, je prospectais, je gérais les formations. Je trouvais des lieux comme toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois.

  • Speaker #1

    Parce que c'est très important. Voilà, j'organisais les formations, les bonnes thématiques, les bons formateurs, etc.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu étais dans la gestion aussi ? Le business plan,

  • Speaker #1

    le modèle économique,

  • Speaker #0

    la marge, les charges ?

  • Speaker #1

    Oui et non, dans le sens où je n'avais pas la vue sur tout. Je n'étais pas la patronne non plus. Je n'avais pas la vue sur tout, mais en tout cas, je savais ce que me coûtait une formation et combien je devais la revendre pour qu'elle soit rentable, avoir ma marge suffisante, etc.

  • Speaker #0

    Alors en off, je te demanderais peut-être des conseils. Parce que ce n'est pas évident, évident.

  • Speaker #1

    C'est difficile.

  • Speaker #0

    C'est difficile.

  • Speaker #1

    Et encore que toi, tu es ta propre formatrice. Moi, j'avais des formateurs extérieurs. Oui, oui. Donc, c'était bon. Et à un moment donné, j'avais l'impression de me battre seule pour cette société qui n'était pas la mienne. Ma patronne n'était pas trop derrière moi. En fait, c'était un peu vif.

  • Speaker #0

    C'est que tu bossais bien, ça marchait bien.

  • Speaker #1

    C'est que je bossais peut-être bien, mais ça ne me convenait pas. Ce n'était pas ce que je voulais. Je savais qu'il y avait Proméga derrière. Je savais que mon papa, Philippe, à un moment donné, il ne pouvait pas être sur tous les fronts. Puis, on n'a pas la même formation non plus. Et je voyais qu'il manquait certaines choses à Proméga. Et j'ai dit, bon, stop. J'arrête là où je suis. Je me suis quand même reformée un petit peu dans tout ce qui était social RH. Parce que ça, c'est ce que je n'avais jamais vu. Parce que je n'avais jamais eu de salarié. Et là, je savais que j'allais en avoir. Donc, il faut quand même être à la page du jour. Parce que le salarié, c'est du boulot. Et une fois que je m'étais formée là-dessus, j'ai commencé chez Proméga. D'accord.

  • Speaker #0

    C'est toi qui l'as proposé à Philippe. C'est Philippe qui est venu te chercher. vous en avez parlé, vous en parliez peut-être.

  • Speaker #1

    On en parlait depuis toujours. Déjà, à mon bac, je faisais mon dossier sur Proméga, pour mon bac, déjà. Donc, j'ai fait mes stages chez Proméga, etc. Sauf si vraiment, j'avais vu que Philippe... Si Philippe avait craqué en disant « J'en peux plus, c'est trop de pression, trop de travail, trop de tout ça » , je l'aurais laissé vendre.

  • Speaker #0

    Tu t'étais préparée à l'idée, éventuellement, de lâcher ? Oui. Ça aurait été difficile ?

  • Speaker #1

    Ça aurait été triste. Ça aurait été triste parce que je sais très bien qu'il y a très peu de chances que si un jour ça soit racheté, ça soit conservé en France. Parce que les gens ne pensent pas comme nous. Les gens pensent beaucoup rentabilité. Et pour être rentable, c'est vrai que la France, ce n'est pas le pays le plus… On sait qu'on est très chargé, très taxé. Donc, ils l'auront envoyé à l'étranger.

  • Speaker #0

    Donc, pour toi, c'est vraiment…

  • Speaker #1

    Ça aurait été une petite défaite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, bon. Tant mieux, Philippe, il a tenu. Moi, je suis arrivée avec mon esprit neuf, encore une fois. Donc, quand je suis arrivée, j'ai voulu tout dégommer. J'ai dit, on fait le logo, on change la com. Je suis arrivée, j'ai mis un bince. Philippe, il m'a dit, calme-toi.

  • Speaker #0

    Tu avais quel rôle quand tu es arrivée ?

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée, Philippe, il m'a mis en bas de l'échelle. C'est-à-dire que j'ai même fait de la découpe de tissu pour savoir ce qui se passait à l'atelier. Et par contre, je n'ai jamais rechigné à faire quoi que ce soit. Même si Philippe ne m'avait pas dit « j'aimerais que tu le fasses » , je l'aurais fait de moi-même. Parce que je pense que pour être bien au chiffre, il fallait que je passe par là.

  • Speaker #0

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent.

  • Speaker #1

    Il fallait que je vois ce que les filles vivent au quotidien, font, pour déjà trouver des solutions à leurs problèmes. Déjà pour connaître parfaitement mon produit. Parce que je sais comment il est cousu, je sais comment il est fait. Je veux dire, je n'ai pas besoin que ma responsable d'atelier soit là pour dire à la personne comment c'est fait. J'ai aucun doute sur ma production, je la connais et pourtant je ne suis pas couturière. Mais voilà, je suis passée par là. Et après, en poste, j'étais...

  • Speaker #0

    on va dire secrétaire de direction, si tu veux. Mais voilà, je suis passée par l'atelier. J'ai fait du petit administratif. Après, j'ai commencé à me déplacer chez les clients avec Philippe. Et tout doucement, j'ai commencé à me déplacer toute seule chez les clients, etc. Et au début, je disais à Philippe, mais qu'est-ce que je réponds si on me demande ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as bien précisé que tu n'as pas de formation technique sur la radio pro.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, j'ai appris sur le tas. On apprend en fonction des spécificités. Alors, nous, on touche beaucoup le médical quand même. Donc après, on apprend en fonction des spécialités. Il y en a où ça charge plus, d'autres où il y a moins de rayons, etc. Donc, j'ai appris comme ça sur le tas. Et puis franchement, c'est très rare que je fasse face à des clients qui sont un peu désagréables.

  • Speaker #1

    Qui te renvoient ton image de non technique, par exemple.

  • Speaker #0

    Qui me renvoient mon image, genre vous ne savez pas.

  • Speaker #1

    C'est arrivé déjà.

  • Speaker #0

    Une fois peut-être, et encore, c'était même pas un CRP, c'était un patron de clinique privée qui avait envie de jouer au patron, qui n'était pas très agréable. Mais franchement, sinon, je fais face qu'à des gens assez humains, assez ouverts, assez accessibles. Et puis moi, j'arrive avec mon œil nouveau, donc je leur dis clairement, je dis, moi, je ne suis pas là pour parler technique, moi, je suis là pour parler de votre confort à vous, comment vous allez vous sentir dans le vêtement, ce que je peux vous apporter, pas vous apporter, etc. J'ai tout ce qui est technique, vraiment. quelle gamme de plomb, quelle équivalence. Ça, ça sera votre CRP. Moi, je suis plutôt là pour voir votre confort, ce que vous attendez du vêtement, etc. Et du coup, ça apporte un petit côté nouveau. Et ils apprécient ça. Voilà. Donc, c'est ça qui est cool.

  • Speaker #1

    Est-ce que ta sœur, elle s'était posé la question de venir travailler avec Philippe, avec toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Pas du tout. Alors, l'entreprise est familiale. On est donc ma sœur, mon papa, ma maman et moi-même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Voilà le noyau de Dieu, c'est notre part, c'est nous, c'est notre société, il n'y a personne d'autre. Mais ma sœur, clairement, à part parfois le rôle d'intermédiaire qu'elle a pu faire, parce qu'elle parle très très bien l'anglais, moi moins, elle n'a jamais voulu faire part de l'aventure Proméga. Ce n'est pas son domaine, elle est dans l'esthétique, elle est sur Paris en plus. Et dès le début, elle a dit que c'était clair pour elle. Comme c'était clair pour moi de ne pas laisser partir Proméga, c'était clair pour elle de ne pas s'y impliquer. D'accord.

  • Speaker #1

    Philippe votre papa Philippe il a respecté les choix parce que tu vois ta soeur elle a 50 elle a 5 et plus j'ai 5 ans d'écart avec ma petite soeur donc je vois qu'à un moment donné toi tu peux être l'aîné adulte et 5 ans de moins ça fait jeune donc ta soeur qui dit je veux pas en fait est-ce que Philippe était peut-être déçu ou est-ce que en fait non pas du tout ma soeur elle a été très vite indépendante donc je t'expliquais qu'on était de Paris à la base Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je suis arrivée dans le sud, j'avais 12 ans avec mon père et ma mère.

  • Speaker #1

    Elle avait 17 ?

  • Speaker #0

    Ma soeur avait 17 ans et elle a refusé de nous suivre. Donc déjà, elle a pris une forme d'indépendance. Donc c'était plus ou moins, on le sentait qu'elle serait toujours moins… Moi, je suis très connectée à mon père parce qu'on a été beaucoup ensemble. On se ressemble beaucoup sur le caractère. Du coup, ça clash au travail. C'est très drôle. Les filles le savent. À un moment donné, si je dis monsieur César, c'est que… Mais du coup, si tu veux, elle savait qu'elle ne suivrait pas elle. Déjà. Et ce n'est pas pour autant qu'on se retrouve sur des choses, mais plutôt de la gestion d'entreprise. Parce qu'elle a une entreprise également. Donc, on se retrouve plutôt là-dessus. D'accord. Voilà.

  • Speaker #1

    Pour la petite anecdote, je suis mariée avec Laurent. Ça fait 25 ans qu'on est mariés. Lui aussi, dans la formation. Mais même avant que je sois formatrice, on s'est toujours dit que c'est impossible qu'on travaille ensemble. Si on veut rester mariés, il ne faut pas qu'on travaille ensemble. J'ai changé de job, j'ai lancé ma boîte. en fait il vient travailler avec moi maintenant des fois il me travaille pour moi mais ça c'est génial mais j'ai un homme qui accepte ça et en fait cette semaine il est venu faire une formation en parallèle de la formation que j'animais moi à Aix, lui faisait sa formation pour mon organisme de formation mais pour un autre public et en fait je me dis on travaille ensemble en famille en fait et bah c'est chouette, je sais pas ça me rend le poids alors c'est dur Alors oui,

  • Speaker #0

    c'est dur. Il n'y a pas de temps mort. Alors c'est vrai. C'est-à-dire que nous, le week-end, on parle boulot.

  • Speaker #1

    Eh bien, ça, je suis d'accord. Mais alors, c'est peut-être parce que je suis moi au tout début de ma aventure entrepreneuriale. Mais c'est assez passionnant,

  • Speaker #0

    en fait,

  • Speaker #1

    de pouvoir échanger là-dessus. Et puis, il y a tellement de gens aussi autour.

  • Speaker #0

    Dès que j'ai une nouvelle, tu peux dire que le premier que j'appelle, c'est fait. C'est vrai. Ah oui. OK. Quand je sors d'un rendez-vous, vraiment, j'avais pas le client, j'ai pas le truc, on a galéré, je l'appelle, je dis ouais ça s'est trop bien passé, c'est bon. Ah oui, on est animé par contre. Ah, il y a de la passion !

  • Speaker #1

    Et le repas du week-end en famille ?

  • Speaker #0

    Des fois, c'est plus compliqué. On s'est embrouillés avec papa et ma maman était de mon côté.

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    Girl power toujours. Girl power toujours. Mais c'est vrai que des fois, on n'est pas d'accord sur certaines choses parce que moi, je suis plus jeune. Philippe est un peu plus âgé, forcément. Lui, il a une certaine vision. C'est vrai que tout ce qui est com, tout ça, ce n'est pas forcément… Tu vois, nous, ça nous paraît super important. Lui, moins. Lui, c'est plus aller prospecter du client, répondre vite aux demandes, aux devis, etc. Je suis d'accord. C'est important. Le but, 24-48 heures, il faut que mon devis soit envoyé, il faut que le client ait une réponse, etc. Pas de souci là-dessus. Mais j'estime que si on n'a pas une entreprise un peu moderne, avec une image un peu moderne, on va se faire oublier. Et là, je l'ai remarqué dans les réseaux maintenant. Je veux dire, si on n'est pas dans les réseaux, Tu veux dire les réseaux sociaux ou les réseaux physiques ? Non, les réseaux physiques de CRP, on peut vite être oublié. Et puis, c'est un partage d'échanges aussi. Donc, c'est super important d'y être. Alors, c'est vrai que des fois, quand on y va…

  • Speaker #1

    Tu y vas pour une journée.

  • Speaker #0

    On y va pour une journée. Des fois, pendant quelques heures, on est là, on se dit « bon, qu'est-ce qu'on fait ? » On fait acte de présence.

  • Speaker #1

    Mais en même temps,

  • Speaker #0

    on est là et après, il y a tellement de bons échanges. J'ai jamais eu de mauvais retours là-dessus. Et c'est vrai que, bon… Ça prend du temps, donc c'est sûr, en fonction de la période dans laquelle on est, en termes de vie d'entreprise, on ne peut pas toujours. Nous, là, on peut se le permettre. J'ai dit, il faut y aller. Et Philippe m'a dit, oui, mais attention, il faut y aller. J'ai dit, là, je le sens.

  • Speaker #1

    Ce qui semble chouette, c'est qu'il t'écoute quand même.

  • Speaker #0

    Il écoute quand même. Et puis bon, il ne lâche pas la main non plus. Je veux dire, il est quand même là. C'est président, directrice générale.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc, il dit président à titre… Il me fait rire quand il dit ça. Mais bon, il n'est pas complètement à la retraite pour l'instant. Il est toujours là et tant mieux, parce que moi, je n'ai pas toujours le temps de tourner non plus. Je suis seule. Là, je suis en plein recrutement, je pense pour septembre.

  • Speaker #1

    On peut passer une annonce, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    On peut passer une annonce. Je cherche quelqu'un de polyvalent. Voilà, on est une PME, on a besoin de polyvalence. J'ai besoin d'un bras droit. éventuellement qui parle anglais, qui n'y connaisse rien en radioprotection, ce n'est pas grave, tout s'apprend comme moi. Mais voilà quelqu'un de bonne volonté, qui soit intéressé partout, qui n'ait pas peur de voyager parce que du coup on voyagera.

  • Speaker #1

    Donc c'est quoi, commerce ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va être du commerce quand même. Commerce et éventuellement un peu de com', voilà dans ce côté là. Administratif j'ai pas besoin, je veux dire... Après si, de la rédaction de devis mais ça c'est plus du commercial de nos jours quand même, qui rédige les devis, c'est moins en moins la secrétaire. Donc voilà, si quelqu'un est intéressé, motivé, qui a envie de bouger, parce qu'on bougera en France et on bougera même à l'étranger, n'hésite pas à rejoindre l'aventure ProBéga.

  • Speaker #1

    Et c'est se mettre en contact avec Tiffany Zizar. D'ailleurs, tu t'appelles Tiffany Zizar, tu as gardé le nom, c'est ex... Alors,

  • Speaker #0

    pardon, je ne suis pas encore mariée. Voilà,

  • Speaker #1

    je n'ai pas envie de répondre à la question.

  • Speaker #0

    C'est 2026 !

  • Speaker #1

    Oh,

  • Speaker #0

    félicitations !

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu garderas ton nom, Zizar, ou tu prendras...

  • Speaker #0

    Non, je prendrai mon nom. Non, je prendrai mon nom. je prendrais le nom de mon conjoint alors c'est sûr que quand je dis Zizar ça tape dans les mémoires parce que Philippe, mais c'est pas grave parce que je suis en train de faire mon petit bonhomme de chemin et puis j'aime beaucoup cet aspect où je dis au client appelez-moi Tiffany, j'ai pas besoin de Madame Zizar comme avant on mettait des costumes quand on allait voir les clients je mets pas de costume, moi je viens telle que je suis avec ma bonne humeur et mon savoir Voilà.

  • Speaker #1

    Tu es soutenue par ton conjoint justement de toute cette démarche parce que j'imagine que c'est une vie, enfin tu as deux, trois, quatre vies en une quoi.

  • Speaker #0

    Tu sais, il y a toujours tout qui se cumule, c'est-à-dire que tu as l'entreprise, j'ai fait construire il y a trois ans, j'avais une petite fille, maintenant j'ai une petite fille et un petit garçon. Donc en fait, s'il n'était pas là, je pense que clairement ça serait beaucoup plus dur. Mais tu sais, même parfois, après Omega, on n'est que des nénettes. Nous, on n'est que des filles. Il y a Philippe quand même. Philippe est quand même moins là. C'est ce que je t'ai expliqué. Il prend sa retraite. Donc, Philippe, il travaille beaucoup de chez lui quand il y a besoin.

  • Speaker #1

    Petit à petit, il se retire. En tout cas, physiquement.

  • Speaker #0

    D'accord. Physiquement, il n'est quasiment plus là. Bon, là, il a été beaucoup là parce que j'ai maternité. Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'il faut préciser. Donc, ton petit, il a trois mois.

  • Speaker #0

    Mon petit a trois mois. Donc, j'ai repris. Alors, je n'ai jamais vraiment arrêté. mais c'est vrai qu'à un moment donné, physiquement, j'étais moins présente. Donc du coup, Philippe a pris le relais. Mais là, maintenant que je suis de nouveau présente, Philippe est beaucoup moins là. Il travaille éventuellement du chez lui et grand bien lui fasse, il a raison, il le mérite. Mais si tu veux, un homme, quand même, en termes de muscles,

  • Speaker #1

    c'est utile.

  • Speaker #0

    Donc de temps en temps, j'appelle mon conjoint et la rescousse. D'accord. Même si on s'est équipé de matériel électrique pour nous aider à se soulever, un rouleau de plomb, ça pèse un anneau mort. Donc du coup, c'est... compliqué, s'il y a un peu de manutention, j'appelle mon conjoint si besoin, il me dit, je suis là, n'hésite pas et puis après il me permet aussi de me reposer un peu, c'est-à-dire pour les enfants Parce que je ne peux pas toujours gérer certaines choses. Donc, des fois, il les gère lui. Et puis même quand j'ai besoin de me plaindre, quand j'ai passé une mauvaise journée ou qu'il y a eu un truc, il est là pour écouter. Il ne comprend pas toujours tout, mais il est là. Et ça me permet de me défouler un peu et de lâcher un peu.

  • Speaker #1

    Lâcher la pression.

  • Speaker #0

    Je lâche tout et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #1

    D'accord. Et moi, ça m'interpelle quand même que tu dis que tu ne t'es pas vraiment arrêtée pendant ton congé mater. Je trouve que c'est dur. parce que c'est un moment en plus c'était le second donc tu peux pas te reposer comme tu aimes parce que t'as quand même ta petite qui est là alors moi je sais qu'en plus alors je sais pas tu me diras et puis post accouchement j'ai une espèce de baby blues où je veux voir personne pendant 15 jours ça a été dur et on s'était eu au téléphone donc il y a un mois tu reprenais juste tu partais en clientèle je me dis mais ça fait même pas 6 semaines alors

  • Speaker #0

    Pour te le dire, très honnêtement, le jour de mon accouchement, j'ai été déclenchée. Je suis arrivée à l'hôpital avec mon ordinateur. Je lisais des mails.

  • Speaker #1

    Le jour de mon accouchement,

  • Speaker #0

    je lisais des mails. Mais alors,

  • Speaker #1

    la petite anecdote que j'ai avec Philippe, c'est que je pense que... Alors, tu as accouché le 8 ou 9 novembre ? Non,

  • Speaker #0

    19.

  • Speaker #1

    19. Ah, 19 et 20 novembre 2024.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Puisque Philippe était aux rencontres PCR de la Société française de radioprotection à Lyon. Et je le croise au petit-déj parce qu'on le logeait dans le même établissement. Et il me dit « Oh, j'attendais une nouvelle ! Tiffany en salle d'accouchement ! » Et le lendemain, on a vu, je ne sais plus exactement les dates, il est né le 19,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, il est né le 19 le soir, donc le 20, il a dû le prêter sur tous les toits !

  • Speaker #1

    Le 19 au matin, il était en attente et le 20 au matin, il me dit « Ça y est, je suis grand-père à nouveau ! »

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    on a vécu ça presque en direct. En fait,

  • Speaker #0

    la SFRP, on a une petite histoire. C'est-à-dire que la première SFRP que j'ai faite, c'était en 2018. j'étais enceinte de ma première. D'accord. Donc, je me souviens parce qu'on s'est rencontrés là et c'était un peu une grossesse un peu dure parce qu'il y avait le déménagement aussi de Proméga dans le sud. Enfin, il y avait beaucoup de choses en même temps. Du coup, j'avais du mal. Donc, je me souviens en début d'après-midi, j'allais me reposer discrètement à l'hôtel. La deuxième SFRP que j'ai fait, c'était en 2022.

  • Speaker #1

    Oui, tous les deux ans.

  • Speaker #0

    C'était Covid. C'était visio.

  • Speaker #1

    2022-2024.

  • Speaker #0

    Donc, 2022, nickel. Et 2024, j'accouche.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Voilà. Et le pauvre Philippe s'était même dit que j'accoucherais très certainement avant, parce que pour ma première, j'ai accouché en amont. Et finalement, je suis allée à terme et il m'a dit, je vais être à Lyon quand tu vas accoucher, je ne vais pas être là. Je ne pourrai pas voir mon petit. J'ai dit, c'est des choses qui arrivent, ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as lu tes mails à l'avance à l'accouchement ?

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai consulté mes mails. Je les ai consultés tout le long de la maternité de toute façon. D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. complètement. Ça ne te pèse pas justement ça ? C'est quelque chose que tu arrives à gérer, à vivre ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est parce que je n'aime pas laisser les gens dans la tente et en même temps ça me fait du bien aussi à moi, peut-être pour ne pas vivre cette baby blues, d'avoir une autre occupation. J'aime mon fils plus que tout, j'aime ma fille plus que tout, mais j'adore mon travail. Et honnêtement, je n'aurais pas pu rester sans rien faire à la maison pendant deux mois, à attendre, à ne pas savoir ce qui se passe dans la boîte, non. C'est pas moi. D'accord. C'est pas moi. Donc, ça m'a fait du bien. C'est simple. Le 14 janvier, donc, j'avais accouché, tout juste de moi, j'étais sur la route, j'allais voir les CRP de Nîmes. Et j'étais contente d'y aller.

  • Speaker #1

    T'étais contente d'y aller.

  • Speaker #0

    J'étais contente d'y aller. J'étais contente de rentrer le soir avec mon petit, bien sûr. Je serais pas allée au bout du monde. Mais ça m'a fait du bien. Et puis, j'aime mes clients, j'aime mon travail, j'aime mes produits. Donc, ouais, en fait, avec plaisir je le fais Philippe il a géré pendant que j'étais pas là c'était vraiment, il a été d'une aide formidable, je réponds à mes clients mais j'avais pas non plus les fournisseurs à gérer, j'avais pas tout ça. Mais en même temps, si j'avais tout coupé, tout coupé, je pense qu'après ça m'aurait déconnecté aussi des filles de la boîte, de là où on en est, j'aurais peut-être perdu le fil. C'est pas facile non plus à petit remettre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je pense que oui.

  • Speaker #0

    Donc de pas lâcher un petit peu, c'est pas plus mal.

  • Speaker #1

    Ça t'a pas coupé, ça t'a peut-être permis de tenir et de revenir plus facilement. Oui,

  • Speaker #0

    aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres moments, à part cette période d'accouchement où là, c'est vraiment la maman, est-ce qu'il y a d'autres moments où tu as senti que ça pouvait être plus compliqué d'être une femme dans l'entrepreneuriat ? Et peut-être dans l'entrepreneuriat en radio pro, je ne sais pas si ça a une importance particulière.

  • Speaker #0

    Dans la radioprotection, non, je ne sentirais pas de différence, parce que c'est vrai que moi, je suis plutôt côté société. Non, par contre, tu vois, dans la gestion au quotidien, on le sent encore dans le sens où... On a une to-do list qui ne s'arrête jamais. On a une charge mentale, je veux dire... mis à rude épreuve. Moi, mon conjoint, il ne se pose pas la question de savoir si les vêtements de ma fille dans son placard sont à la bonne taille. On ne se rend pas compte, mais il y a énormément de choses auxquelles il faut penser. Ça va être les rendez-vous médicaux, les activités des petits, la gestion quotidienne de la maison. Ah oui, mon conjoint m'aide, fait le ménage, etc. Mais il y a les impôts, il y a la paperasse, le jardin, je ne m'en occupe pas. Et puis c'est l'hiver, il est mort, le pauvre. Il est au bout du bout. On y remettra les pieds dans deux semaines. Mais en fait, ouais, c'est... Et si tu veux, moi je le vois, c'est par exemple l'école, la première personne qui s'appelle quand ma fille est malade, c'est moi. C'est pas le papa. Tu vois ce que je veux dire ? On a encore ce stéréotype où on appelle d'abord la maman. Sauf que mon conjoint a un rythme très particulier. Il travaille soit que deux jours dans la semaine, soit cinq. Cinq en sachant qu'il travaille le week-end. Donc il travaille pas forcément... Il travaille pas forcément les jours de la semaine. Mais il ne penserait pas l'appeler lui d'abord, tu vois ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible. Parce qu'il a potentiellement plus de chances d'être disponible.

  • Speaker #0

    Ou d'être à la maison. Oui. Tu vois ? Donc, c'est vrai que mine de rien, c'est... Voilà. Et puis bon, après, on a tout le truc d'une femme. Enfin, je veux dire, tous les mois, on a des choses difficiles qui arrivent. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile et on ne prend pas forcément toujours ça en compte. Ok.

  • Speaker #1

    Comment tu arrives à gérer tout ça ? Tu as des astuces ? Tu as mis en place des choses où pour l'instant, tu subis un peu et tu gères tout au fil de l'eau ?

  • Speaker #0

    Alors non. J'ai des doudoulises déjà pour ne pas oublier certaines choses avec des points. Je fais beaucoup téléphone maintenant. Je fais beaucoup téléphone. J'ai un agenda partagé avec mon conjoint pour savoir les agendas de nos enfants, son agenda à lui, qu'il sache mon agenda à moi. Enfin ça, alors l'agenda partagé... Ma petite pépite, maintenant que j'ai le deuxième, c'est ma pépite. Vraiment, je ne m'en passe pas. Et après, j'essaye de gérer un maximum de choses. Vraiment, la journée, je ne m'arrête pas. J'essaye d'enquiller. Ça m'arrive aussi d'être au boulot et de rester après 17 heures et d'enquiller le côté perso. La paperasse du perso aussi, parce qu'il faut le faire. Et le drive, et mon meilleur ami, disons-le. Voilà, le drive. Je n'ai pas de femme de ménage, mais on y va tous les deux avec mon conjoint. Le premier qui peut. Voilà, on se débrouille, on fait comme on peut. Et puis après, des prises de tête avec Philippe. Quand il ne comprend pas, des fois, il me dit oui, bah oui, mais les enfants sont malades. Bah oui, mais à un moment donné...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sens une différence là, toi, entre comment Philippe a pu vivre lui son entrepreneuriat ? Il avait deux filles, voilà.

  • Speaker #0

    C'est un homme ?

  • Speaker #1

    Il y avait peut-être ta maman. Et toi, maintenant, tu es jeune maman. Après, vous n'aviez peut-être pas tout à fait le même âge aussi, finalement. Parce que quand il a eu ses premières boîtes, il était salarié. Enfin, ses premières expériences professionnelles.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, il en a eu une. Il en a eu une, j'avais moins de 12 ans. Donc, quand même, on peut dire, voilà. Mais on ne vit pas les choses de la même manière dans le sens où c'est un papa. Et les papas d'avant, ce ne sont pas les papas d'aujourd'hui. Exact. C'est quand même différent. Même si mon père m'accordait cette chance de pouvoir venir me chercher à 17h, 17h30 quand il sortait du travail, ou après il avait du temps à m'accorder, si j'étais malade, ce n'était pas lui, c'était plutôt ma maman. Tu vois la différence ? Donc c'est vrai que des fois, il me dit oui, ce n'est pas la priorité. Alors attention, j'ai mon entreprise, mais mes enfants, c'est ma priorité quand même. Je ne peux pas laisser, c'est des moments que je ne retrouverai jamais. Ça passe très vite. j'ai aussi ce recul de dire à mon père il est hors de question que je loupe certains moments de ma vie privée pour Proméga je veux rien louper, je veux dire je n'ai qu'une vie, on sait jamais ce qui peut se passer d'ailleurs, hors de question que je loupe des choses avec mes enfants au détriment de Proméga, enfin au détriment de mes enfants pour Proméga mais à l'inverse, je veux dire quand j'ai des choses à faire pour Proméga, des déplacements je le fais comprendre, on s'organise avec mon conjoint pour aussi ne pas louper les moments pour Proméga. Mais vraiment, je veux dire, je ne veux pas...

  • Speaker #1

    Il y a un choix à faire entre les deux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Ça sera mes enfants. Je ne veux pas m'interdire certaines choses pour Proméga. Les enfants, je veux dire, ils grandissent et après, on ne retrouvera pas ces moments-là. Quand ils auront 15 ans et qu'ils me diront « Maman, non merci, je ne veux pas de toi » , j'aurai tout le temps d'accorder à Proméga.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, tout à fait. « Tu t'en vas ? Non, pas de souci, je m'occupe de la maison. »

  • Speaker #0

    Et là, j'aurais tout le temps de finir à 20h, 21h s'il faut à Proméga. Mais c'est vrai que moi, j'arrive à mettre cette limite-là, alors que Philippe n'a pas réussi peut-être parce qu'il reprenait ou parce qu'on n'avait pas la même organisation, je ne sais pas, ou parce que ça roulait moins, tu vois. Je veux dire, il restait des fois jusqu'à minuit au travail. Ça, pour l'instant, non.

  • Speaker #1

    La situation de la boîte n'était peut-être pas la même quand tu as repris et que toi, tu es arrivé.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce n'était pas la même situation, ce n'était pas la même organisation. Maintenant, il y a peut-être des choses qui roulent plus facilement. On a été deux pendant un moment aussi, donc peut-être que je l'ai déchargé de certaines choses, qu'on a réussi à trouver une harmonie. J'aime Proméga, mais j'aime mes enfants et je veux à tout prix arriver à garder des moments aussi pour nous. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle comprend ce que tu fais ta fille ? Oui. Elle dit quoi ?

  • Speaker #0

    Oui, elle sait. Elle connaît les filles. Elle connaît, c'est le travail de maman. Alors bon, c'est vrai que... Est-ce qu'elle a... Quand je lui explique qu'il faut que j'aille au travail et que là, je ne peux pas l'accompagner à la sortie scolaire ou des choses, des machins, des fois, elle tilte un peu, elle dit voilà. Mais j'arrive quand même à lui accorder assez de moments pour qu'elle comprenne quand est-ce que je ne dois pas être là. Donc ça, c'est top. Et puis, elle connaît les filles. Elle vient, Alicia, Lydie, Océane. Il y a un jour où j'étais obligée d'emmener avec moi au travail parce que je n'avais pas le choix. Elle était en bar, elle regardait les filles coudre. Voilà, c'était... Elle était intéressée, je veux dire.

  • Speaker #1

    C'est une entreprise familiale ? Il y a papy aussi, il y a maman ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle sait que papy et maman travaillent ensemble.

  • Speaker #1

    Alors, elle est petite, mais est-ce qu'elle se projette ?

  • Speaker #0

    Je pense que des fois, elle me dit en rigolant, en rigolant, mais elle me dit je vais venir travailler avec maman. Donc, c'est mignon. Mais les enfants de ma sœur, qui eux n'ont pas le même rapport à l'entreprise, ont quand même conscience de ça parce que mon neveu des fois me dit « Tata, tu veux pas que je travaille avec toi un jour ? » Il a 16 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc lui c'est plus conscient.

  • Speaker #0

    J'ai pris un coup de vieux là d'un coup.

  • Speaker #1

    C'est plus conscientisé, quand il te dit ça, il y a quelque chose derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Il a conscience. Et je pense qu'honnêtement, ça dépendra de ce qu'il veut faire parce que là il était plutôt tourné kiné, mais bon, peut-être que ça lui passera. Mais il a la tchatche, Il parle plutôt bien anglais pour son âge. Ça pourrait être un super élément. Honnêtement, ça pourrait être un...

  • Speaker #1

    Il est un peu jeune pour l'instant.

  • Speaker #0

    Il est un peu jeune pour l'instant, mais je suis sûre que ça pourrait largement... Bon, il est sur Paris, mais il adore le Sud, donc je suis sûre qu'il viendrait ici. Il déménagerait. Ah oui, sans problème.

  • Speaker #1

    Comment tu vois l'évolution de la boîte ?

  • Speaker #0

    Alors, on travaille quand même de plus en plus avec des plateformes d'achat.

  • Speaker #1

    Ouais. Publiques. Je veux dire UGA, PEREZA. UGA,

  • Speaker #0

    PEREZA. Donc...

  • Speaker #1

    Ça peut être un peu dur, je trouve, parce que c'est un peu tout ou rien, non ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais faire une petite mention un peu spéciale, mais je trouve ça très... Très dommage que l'État français ne prenne pas en compte la fabrication française. D'accord. Ce n'est pas assez mis en avant.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être pris, mais c'est le choix de l'acheteur de ne pas faire rentrer ce critère-là dans sa grille d'évaluation de l'offre.

  • Speaker #0

    Alors, si j'ai bien compris, à un moment donné, il ne fallait pas que ça soit trop… Comment dire ? Que ça ne soit pas trop avantageux.

  • Speaker #1

    Voilà, que ça ne se ferme pas trop.

  • Speaker #0

    Ça ne se ferme pas trop les portes. Ok. Et en même temps… Euh... Le fait qu'on soit fabricant français, on a des avantages sur de la réparation, sur de l'entretien de vêtements. Ça reste des matériaux assez chers. Je trouve ça dommage que l'État ne prenne pas plus en compte ça dans les appels d'offres. Là, il y a Lugab qui est revenu, donc on y a répondu. Et là, je vais parler côté paperasse. Je trouve ça dommage que ce soit que sur dossier. Il n'y a pas d'essai,

  • Speaker #1

    il n'y a pas d'entretien. Tu es toi à défendre ton projet,

  • Speaker #0

    ton produit, le présenter, etc. Parce que quand on entend la satisfaction des clients vis-à-vis du détenteur du marché, à un moment donné, il faut peut-être se réveiller. Donc, c'est un peu dommage, si tu veux. Il faudrait juste qu'ils mettent un peu plus du leurre là-dedans. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est quelque chose qui vous…

  • Speaker #0

    Qui nous fait un peu défaut.

  • Speaker #1

    Oui. Et qui bloquent, c'est tous les 3 ou 5 ans, les appels d'offres ?

  • Speaker #0

    L'UGEP, c'est 4. VESA, là, ça tarde. Je crois que ça fait bien 5 ans.

  • Speaker #1

    Ça a un gros impact sur votre carnet de commandes ?

  • Speaker #0

    Ça a un impact parce que si tu veux, les acheteurs qui ne sont pas forcément les utilisateurs de nos produits, mais ça, tu le sais très bien parce que voilà.

  • Speaker #1

    J'ai été de l'autre côté, effectivement.

  • Speaker #0

    Voilà. Eux, ils vont aller au côté facile. Tac, je clique sur un bouton, je passe une commande. Plutôt que d'aller chercher un devis ou des choses comme ça. Mais en même temps, en termes de prix et d'offres, Parfait. on serait aussi intéressant que la plateforme. C'est dommage quand même. Oui, une fois que tu es inscrit sur la plateforme,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas acheter hors marché, sauf si le marché ne répond pas spécifiquement à un besoin.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous freine dans votre développement ?

  • Speaker #0

    Ça nous freine un peu. En même temps, il faut du gâteau pour tout le monde, donc on arrive quand même à avoir suffisamment de gâteaux. Et après, nous, on a tendance un petit peu à aller à l'étranger. On travaille beaucoup avec le Benelux et avec la Suisse. D'accord,

  • Speaker #1

    francophone.

  • Speaker #0

    On a des revendeurs. D'accord. On a un revendeur, par exemple, sur l'Espagne. Ça va qu'il parle lui français, donc pour interagir, c'est super facile. Mais c'est vrai que lui, par contre, gère un marché qui n'est pas du tout francophone. Je ne sais pas, viens un peu plus loin.

  • Speaker #1

    Plus loin que l'Europe ou plus loin que l'Espagne ?

  • Speaker #0

    Plus loin que l'Europe.

  • Speaker #1

    Plutôt vers l'Est, vers l'Ouest ?

  • Speaker #0

    Moi, je vais plutôt tendre à aller vers les marchés qui sont demandeurs, type Arabie Saoudite, tout ce qui est… Parce qu'on sait qu'ils aiment beaucoup déjà le Made in France. Ils ont de l'argent, on ne va pas se mentir.

  • Speaker #1

    Donc, tu peux quand même jouer sur cette image du Made in France sur d'autres marchés que le français européen. Au revoir, je pense que ça peut... Parler quand même.

  • Speaker #0

    Le Roca, ça marche bien. Le Benelux, ils adorent. La Suisse, ils aiment bien. Ils aiment la qualité des produits, en tout cas. Voilà. Après, on est sur quand même un produit qui a un certain coût. On est sur du haut de gamme sur notre marché. C'est sûr qu'à côté des entreprises qui vont faire plutôt de la fabrication indienne, chinoise, bon, voilà, on est sur du haut de gamme.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'image de la France peut coller avec ça ?

  • Speaker #0

    Mais là. L'image de la France colle très bien avec ça. Surtout que nous, dans tout ce qui est couture, on a ce marché du luxe. D'accord. Donc, on est bien positionnés. Donc, j'aimerais bien aller vers ces pays-là. D'accord. Voilà. OK. À voir si ça marchera.

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans ton quotidien de gestion ou dans ton développement, toi, en tant qu'entrepreneur, tu te fais aider par des réseaux d'entrepreneurs ? Et est-ce que spécifiquement des réseaux d'entrepreneurs femmes ?

  • Speaker #0

    Non. Moi, je ne fais pas pour des réseaux. je suis partie d'aucun réseau alors je pourrais pour le partage d'expérience mais là par contre je manque de temps donc là on va y aller doucement après je m'entoure quand même de la chambre des métiers de la chambre du commerce et de l'industrie quand

  • Speaker #1

    tu dis je m'entoure ils nous accompagnent,

  • Speaker #0

    ils viennent on a des rendez-vous tous les ans je les vois tous les ans pour savoir de quoi je peux avoir besoin sur quoi je peux me faire aider Là, je revois la CCI justement pour essayer de faire partie du pavillon France d'Arabels, qui est à Dubaï pour l'année prochaine. Donc, j'essaye de m'entourer quand même. Là, je me fais aider de la Chambre des métiers d'artisanat pour nous faire comme une espèce de certificat, une label sur la RSE. C'est de plus en plus demandé aussi. Et même si on le faisait à titre interne à Proméga, de le professionnaliser, ça va être bien aussi. ça va... peut-être nous aider à répondre dans des appels d'offres. Pourquoi pas ? Mais je n'hésite pas à aller à la pêche aux infos. Là, derrière nous, on a l'UPV, qui est l'Union patronale du Var. Je suis en contact avec le secrétaire général parce qu'on cherche de nouveaux locaux pour s'agrandir. J'essaye quand même d'aller pêcher un petit peu les infos et j'essaye d'aller chercher de l'aide. Je ne fais pas partie de réseau parce que je n'ai pas le temps, mais en tout cas, je n'hésite pas.

  • Speaker #1

    Il y a un logo Made in France ? Ça existe ? Comme tu parlais de la belle, le... Parce que je vois des choses avec des petites rafales.

  • Speaker #0

    Parfois, je ne suis pas sûre que ce soit un Mad in France vraiment. Je pense qu'il doit y avoir quelque chose avec un certain pourcentage en France, mais on ne l'a jamais fait, nous.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait. Pourquoi ? Parce que peut-être parce que je n'avais pas le temps. Est-ce que ça a un vrai impact ? Est-ce que ça va avoir vraiment une utilité ? Je n'aime pas les coups inutiles, par contre. donc si c'est une dépense pour une dépense qui n'apporte rien derrière je pense que mes clients me font tellement confiance qu'ils savent que c'est fabriqué ici je les invite tellement à venir nous voir parce que c'est vrai que on n'accueille pas de public mais moi à chaque fois je dis mais n'hésitez pas si un jour vous êtes dans le coin mais passez, là il va y avoir le réseau Grand Sud qui est à Léon Bérard à Hyères, je leur ai tous dit si vous souhaitez passer chez Proméga ... la veille ou le lendemain, n'hésitez pas, la porte est ouverte, vous pouvez venir voir l'atelier, il n'y a aucun problème. J'ai aucun souci là-dessus, je n'ai rien à cacher vraiment. C'est ouvert à n'importe qui qui voudrait venir.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    L'invitation est lancée, n'hésitez pas. Même si c'est de la curiosité dans le sens où, voilà, voir comment c'est fabriqué, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Donc, pas de réseau, mais la CCI, la CMA, l'UPV, l'Union des bâtiments privés, ok, pour t'accompagner dans ta démarche pour l'entreprise. Et pour toi, sur ta posture d'entrepreneur, tu t'es… Est-ce que tu te fais aider, accompagner ?

  • Speaker #0

    Pas spécialement, mais inconsciemment, petit à petit, je me lis avec des gens qui sont des entrepreneurs aussi. Donc du coup, on partage nos expériences. On n'a pas du tout les mêmes boîtes, pas du tout les mêmes activités, mais on partage nos expériences. Notre retour sur les salariés, les taxes, les démarches en France qui sont très longues. Voilà, on arrive à communiquer là-dessus. Et finalement, c'est mon réseau personnel là-dessus. D'accord. C'est moi qui crée des liens avec des gens. Est-ce que c'est des entrepreneurs parce que... Je ne sais pas, à chaque fois, je me trouve avec des entrepreneurs. Est-ce que c'est parce qu'on le sent et qu'on discute d'eux ? C'est vrai que je ne pourrais pas te dire pourquoi, du comment, mais finalement, dans mon cercle personnel, j'ai beaucoup d'entrepreneurs et finalement, moins de salariés.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça. C'est comme ça. Ce n'est pas forcément quelque chose que tu as cherché.

  • Speaker #0

    Non, non. Par contre, ça t'aide. Ça m'aide parce qu'on discute de plein de choses. La dernière fois, je ne connaissais pas. Ce n'était pas une espèce de financement. Je ne sais plus pourquoi d'ailleurs. Et en m'en parlant, je me suis dit, parfait, super. Allez, hop, passe l'info. Après, je vais faire mes petites recherches à moi. Et puis, voilà, en fait, on échange comme ça.

  • Speaker #1

    OK. Bon, tu te vois vieillir. Avec Proméga, c'est une aventure à long terme pour toi ?

  • Speaker #0

    Si on continue comme ça, on est bien parti, oui. J'espère juste que l'État français va se réveiller en fait plus tôt. Par rapport à quoi ? Parce que c'est pesant, la gestion d'une entreprise c'est pesant. Tout est très cadré, tout est protocolaire, on laisse place à l'erreur pour rien. Et même la comptabilité, je trouve que la compta française est très lourde. Donc, c'est pesant. J'espère avoir les épaules pour. Je me sens bien pour l'instant, il n'y a pas de souci. Mais c'est vrai que j'espère que l'État ne va pas complexifier les choses plus qu'elles ne le sont déjà. À la limite, si on pouvait t'en aller simplifier, ça serait cool. Et puis, continuer un maximum. Franchement, continuer un maximum avec mes salariés et avec de nouveaux salariés, avec une nouvelle équipe. J'aimerais grossir un petit peu, donc. Bon, du recrutement, voilà.

  • Speaker #1

    De beaux projets,

  • Speaker #0

    quoi. Oui, oui. Je pense qu'on a encore des choses à faire et j'espère que ça durera et qu'on arrivera à avoir une satisfaction de nos clients qui nous permettent de continuer longtemps. OK.

  • Speaker #1

    Tu vois un sujet qu'on n'a pas abordé, que tu aimerais aborder ?

  • Speaker #0

    Non. Non ? Je pense qu'on a fait le tour. Et encore une fois, au monde de la radioprotection, je pense que... On se connaît tous à force. Et voilà, les liens qu'on arrive à former et à créer, c'est ce qui nous permet de grandir. Et vraiment, ce partage d'expérience, il est génial. C'est vraiment un super monde. Là-dessus, je trouve que c'est vraiment génial. Et je tends même des gens que je rencontre au fur et à mesure qui ne feraient pas partie de réseau CRP à en faire partie parce que vraiment, il y a un super échange. Et je pense que c'est ça aussi qui me motive. Vraiment, je trouve que c'est top.

  • Speaker #1

    Tu as ton entreprise, vous êtes neuf ou sept ?

  • Speaker #2

    Sept. Ok, sept.

  • Speaker #1

    Mais ces réseaux-là te permettent d'échanger sur la radioprotection et tes problématiques, mais avec des gens autres qui ne sont pas des clients. De paire à paire, ça te permet d'échanger et c'est important.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Mais même avec les entreprises qui sont dans le monde de la radioprotection, parce qu'il y a les CRP lors des réunions, etc., mais il y a aussi toutes les autres entreprises. avec lesquels on travaille finalement tous ensemble. Parce que moi, je protège, mais il y a aussi les deuximètres qui font les relevés. Enfin bon, on est tous là et je trouve ça génial parce que même avec eux, on échange énormément sur beaucoup de choses et c'est cool. C'est ça qui est bien. Il n'y a pas de... On ne se mord pas les pieds. Enfin, on ne s'attaque pas. Ce n'est pas ça du tout. Même avec les concurrents, c'est une bonne entente et je trouve ça top.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Stéphanie.

  • Speaker #1

    C'était super de te l'avoir. C'était cool. C'était ma première expérience. C'est vrai. J'espère que ça ira. C'est parfait. Tu as été parfaite. Franchement, on dirait que t'as fait ça toute ta vie ! J'espère qu'il y en aura d'autres alors. Tu pourras partager tes expériences. Ça se dit de grossir l'entreprise, d'expansion de l'entreprise.

  • Speaker #0

    D'expansion de l'entreprise, ça sera top.

  • Speaker #1

    Mais même si tu as d'autres thématiques, d'autres sujets, avec grand plaisir. Et regarde, il y a le soleil qui arrive.

  • Speaker #0

    Il est en train de se pointer là, on le voit.

  • Speaker #1

    C'est top. Ça va être cool. Bon, merci. Si on veut te rejoindre, si on veut te suivre, ou si on veut poser sa candidature...

  • Speaker #0

    www.promega.fr On n'hésite pas. Il y a une petite page contact. Sinon, on retrouve un numéro direct de téléphone. On appelle.

  • Speaker #2

    Merci, Tiffany.

  • Speaker #0

    Bonne journée.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #3

    Salut.

  • Speaker #2

    Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode de Radio Protection. J'espère que cet épisode t'a inspiré, qu'il t'a donné des pistes de réflexion sur l'avenir de notre métier, de nos missions et finalement de ce qu'est un PCR ou un conseiller en radioprotection. Alors si jamais tu as une question, une idée, ou si tu as simplement envie d'échanger, de papoter, tu sais, je suis toujours partante pour discuter, tu m'envoies un message. Peut-être le plus simple, c'est sur LinkedIn. Donc Stéphanie Mora. M-O-R-A, tout simple, ou alors tu m'envoies un mail à stéphanie-formation-radioprotection.fr C'est assez simple. Et puis, voilà, on échange, ça sera avec grand plaisir. Je te dis surtout à très bientôt pour un nouvel épisode où je continue à explorer, à partager avec toi ce grand virage de la formation en radioprotection. À très vite ! Ciao, ciao !

Share

Embed

You may also like