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Rafaèle Goiffon 2/3 : Femmes dans la tech : Lever les freins à la prise de parole et repenser les règles du jeu cover
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Rebond-s : la prise de parole au service de l'action

Rafaèle Goiffon 2/3 : Femmes dans la tech : Lever les freins à la prise de parole et repenser les règles du jeu

Rafaèle Goiffon 2/3 : Femmes dans la tech : Lever les freins à la prise de parole et repenser les règles du jeu

23min |20/01/2025
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Rebond-s : la prise de parole au service de l'action

Rafaèle Goiffon 2/3 : Femmes dans la tech : Lever les freins à la prise de parole et repenser les règles du jeu

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23min |20/01/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode de Rebond-s, nous accueillons Rafaèle Goiffon, elle est :

  • Global Account Manager à Neurones, depuis 12 ans.

  • Co fondatrice du réseau IT au Féminin.

  • Sales depuis plus de 20 ans dans l'industrie technologique


Rafaèle est très engagée dans le monde de la tech en faveur de l'inclusion dans la tech, mais aussi sur des sujets sociaux et environnementaux, en plus de sa recherche continue d'excellence, de performance et de croissance.

Dans cette seconde partie de notre échange, nous abordons les sujets suivants :


  • L'ensemble des obstacles, des femmes dans l'IT et l'entrepreneuriat dès la maternelle jusqu'aux postes de direction, en France

  • Les conséquences des discriminations structurelles, le sexisme, la gestion des rôles familiaux pour la réussite des femmes.

  • Comment la prise de parole peut-elle devenir un levier puissant pour briser les plafonds de verre ?

  • L'importance de la persuasion, de la parole dans le quotidien de sales, grands comptes.

  • Les conséquences de ne pas prendre la parole dans des situations pro et perso.

  • Pourquoi les femmes dirigeantes dans la tech sont-elles si peu nombreuses ?




Découvrez nos conseils concrets pour transformer la parole en action et bâtir une carrière alignée avec vos ambitions, avec nos expertises conjointes entre les sales et la rhétorique, prise de parole en publique.


Retrouve le lien du premier épisode ici

Partage tes apprentissages directement avec Rafaèle.



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  • Dirigeantes d'entreprises, découvre ton style oratoire en seulement 5 semaines pour dire bye bye à ton syndrome de l'imposteur et faire décoller ton activité grâce à la puissance de la rhétorique, sans stress avec mon accompagnement personnalisé.


RESSOURCES :

L'ensemble des secrets de la prise de parole, ici dans ma newsletter.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, j'accueille Raphaël Goiffon, Sales et Global Account Manager à l'ESN Neuron, fondatrice du réseau IT au féminin. Cet échange se fait en trois parties. Tu pourras retrouver la première dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Quelles sont, toi, les difficultés que tu vois pour les dirigeantes de l'IT à ne pas prendre la parole ? C'est quoi les pertes ?

  • Speaker #1

    Les dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Les dirigeantes.

  • Speaker #1

    Oui, les dirigeantes. Alors, effectivement... Il y en a très peu. Je pense qu'il y a de multiples difficultés. Alors globalement pour les femmes dans la tech, si je les résume rapidement, ça commence à la maternelle, où l'éducation nationale nous donne la parole aux petites filles, 30% moins qu'aux petits garçons déjà en maternelle. Ensuite il y a le décrochage des maths en CE2, puis au lycée, puis certaines... après les filles font des études mais moins souvent en technologie. Après les études, on ne fait pas toujours un métier aligné avec le diplôme. Ensuite, on démarre. Si on supporte le secteur, parce qu'il faut reconnaître qu'il y a quand même du sexisme aussi dans le secteur, donc des fois, en tant que jeune femme, ça peut être compliqué. Donc si on part directement sur une mauvaise équipe, les jeunes filles ont tendance à changer immédiatement de secteur. Ensuite, si elle reste, si elle a maternité, ou là, est-ce qu'on revient, est-ce qu'on ne revient pas ? Et quand je dis maternité, ça peut être aussi souhait d'enfant réussi ou non réussi. Enfin bref, donc ça peut être un peu perturbant. C'est vrai qu'on ne parle jamais de ça, mais quand on décide de faire un enfant, des fois, ça peut prendre plusieurs années. Donc pendant ce temps-là, on ne change pas forcément de boulot, parce que du coup, on se dit, je ne vais pas faire tout au même temps. Enfin voilà, donc il y a toute une période. Voilà, avec ou sans enfant, qui peut être un peu compliqué à ce moment-là, il y a aussi la suspicion de grossesse, qu'on veuille des enfants ou pas, en fait, on est quand même soupçonné d'en vouloir. Et ce n'est pas non plus complètement faux. Et une fois qu'on est maman, on se découvre éventuellement de notre caractère. C'est quand même extrêmement difficile de savoir comment on sera maman. Donc, effectivement, il y a des femmes qui, sincèrement, sont surprises de leur propre comportement après une grossesse, qu'il ait changé ou pas changé. Mais donc, il y a quand même cette période de... effectivement de questionnement et puis après quelques années après il ya aussi les danses donc les enfants autistes les parents en fin de vie etc et c'est là encore très très souvent les femmes qui s'y collent j'ai envie de dire donc là on est sur les femmes dans l'IT et après on parle des femmes dirigeantes donc pour être dirigeante c'est en effet percer les plafonds de verre etc avoir des fonds je rappelle qu'il y a que 3 ou 4 des fonds, que ce soit privés ou publics, qui sont attribués à des entreprises dirigées par des femmes. 3 ou 4 voilà. Donc, effectivement, il y a moins de femmes dirigeantes dans la tech. Ça, c'est sûr. Donc, déjà, il y en a peu. Et après, la prise de parole, en général, ce n'est pas forcément le problème. Parce qu'en fait, une fois qu'elles ont franchi l'ensemble de ces barrières, vous avez déjà affaire à quelqu'un qui a une barrière certaine. Donc, c'est plutôt le problème. Le problème, c'est plutôt d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Ouais, moi en fait quand j'entends ces chiffres là, moi je suis effaré parce que c'est... c'est aussi une des raisons de mon quotidien pro aussi, c'est de voir tant de... en fait tant de discriminations sur des choses qui ne le sont pas, parce qu'en fait on n'évalue jamais soit la compétence des personnes, soit le potentiel marché business, soit l'apprentissage, enfin des choses qui sont... Normalement...

  • Speaker #1

    Ce qui semble rationnel, voilà, absolument.

  • Speaker #0

    Surtout dans le domaine de l'IT ou du CS ou des startups où, en fait, tu as des clients, pas de clients.

  • Speaker #1

    Exactement ça, on a des clients ou pas. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de construction sociale. Et par exemple, en Inde, la tech, c'est un métier très féminin. Et en même temps, quand on regarde, ils n'ont pas tort puisque c'est un métier qui ne demande pas de force physique. C'est un métier qui n'est pas dangereux en général et qui se fait aux horaires de bureau. Donc en fait, pour eux, c'est un métier de femme. Et en France, non. Donc voilà. Et l'autre réaction que je voulais apporter, c'est que justement par rapport à l'entrepreneuriat, etc., en fait, on fait un jugement justement sur la rétrovir, c'est-à-dire que quand on enlève des fonds, on fait le fameux pitch. En quelques minutes, on doit présenter l'intérêt business de son idée, de son projet. Moi, si je créais un fonds d'investissement et je suis en train de réfléchir, je ne m'y prendrais pas du tout comme ça, parce que je trouve ça totalement idiot. Déjà, je trouve ça beaucoup trop court pour juger l'intérêt d'un projet, de un. De deux, on n'a aucune garantie que ce qui est raconté dans le pitch sera réalisé derrière. Il suffit d'être bon comédien, en fait. Voilà, bon. alors que à mon sens il faudrait plutôt prendre plusieurs mois et tester en effet si la solution ou le produit se vendre.

  • Speaker #0

    Concrètement. Les chefs ont des pitchs, les élèves des fonds et en fait il n'y a pas de clients derrière.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs quand on regarde, j'en discutais avec une startupeuse il y a peu de temps, elle me dit qu'il y a énormément d'aides en France, en plus avec la Startup Nation, etc. On a une quantité d'incubateurs incroyable, on a des... un grand nombre d'acteurs qui viennent accompagner les dirigeants, enfin les start-upers, on va dire, qui eux-mêmes sont incentivés en fait sur les subventions emportées, alors qu'ils devraient se rémunérer sur les clients qu'ils apportent en fait. Et ce qu'elle me disait, c'est qu'effectivement, elle a eu beaucoup d'accompagnement, du coaching, de comment il faut que je parle, de ceci, de cela, mais à aucun moment elle n'a été mise en relation avec un client. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en t'écoutant, c'est là où moi, dans mon expérience, et c'est peut-être une de mes singularités aussi, c'est qu'avant d'être coach sur Retoac et en prise de parole, j'étais entrepreneur social. Donc, j'ai dû aller chercher des clients, j'ai dû vendre un produit. En plus, pas dans le monde de l'IT ou du service, mais j'ai dû vendre des biscuits. Donc, en plus, c'est un milieu alimentaire, c'est très peu de marge. J'avais créé des coffee shops avec des ancêtres associés. On vendait aussi en hôtel ou en restauration collective. Donc, c'est aussi moi, ça que je peux apporter aussi d'un point de vue, dans mon accompagnement, dans ce que je propose. Ce n'est pas de l'éloquence. C'est OK, à la fin, il faut trouver des clients. À la fin, il faut convaincre. Il faut aussi créer de la confiance. Moi, je ne suis pas bon pour trouver des subventions ou faire des pitchs. Par contre, je sais... de ma petite expérience d'un an et demi d'entrepreneur en autofinancement sans subvention, où on a fait 90 000 euros de chiffre d'affaires la première année, de cet apport-là. Et c'est pour ça que le nom de ce podcast, c'est la prise de parole au service de l'action, dans ce but-là. Ce n'est pas pour service de trouver des subventions ou des fonds, mais parce qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, et vite ses clients boulembarquent.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est le meilleur... Et donc, je ne comprends pas pourquoi les levées de fonds ne sont pas plus axées justement sur le fait de trouver ou pas des clients. Alors après, c'est vrai qu'il faut parfois lever l'argent pour pouvoir créer le produit. Et effectivement, c'est certainement ce qu'on me répondra. Et savoir s'ils vendent. Sauf que je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens où on peut déjà à l'avance vendre l'idée du produit, de la solution et déjà tester auprès des clients et voir tiens, est-ce que c'est un intérêt ou pas. Et donc dans mon fonds, c'est ce que je ferais, c'est que je mettrais une période pendant laquelle toute l'équipe est là pour aider à vendre la solution. Et si on voit qu'on a des clients intéressés, même si au client on leur dit ça existera peut-être que dans six mois, ce n'est pas toujours un problème. Et si c'est un problème, à la rigueur, tant mieux, ça veut dire qu'ils en ont besoin avant. Donc en fait, investissons dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Si c'est un problème, c'est qu'il y a un potentiel marché.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Donc voilà, il y a tout à refaire, je pense, dans ce domaine.

  • Speaker #0

    quelle a été ta pire prise de parole que tu as fait et qu'est ce que tu as appris de celle ci alors moi je dirais que c'est plutôt la non prise de parole qui peut être catastrophique donc

  • Speaker #1

    je pourrais pas trop détaillé parce que c'est un cas un peu personnel mais en tout cas ce qui me le vrai regret de ma vie j'ai pas pris la parole avec le recul enfin voilà je pense que c'est j'ai fait une erreur dans ma vie c'est celle là Et je pense que j'ai été prise, voilà, je voulais pas croire ce qui s'était passé et j'étais lâche en fait je pense, il faut dire les mots, et j'ai manqué de réflexe. de hauteur de vue, etc. Pour moi, c'est plutôt ça qui est dangereux. Et je pense qu'on ne se pose pas assez la question dans ce sens-là. Et notamment les femmes, c'est aussi tout ce qui aurait pu se passer si j'avais pris la parole à ce moment-là, dans toutes les situations où on se tait. Je pense que ça a plus d'impact que les fois où on parle.

  • Speaker #0

    Moi, ça fait écho à des situations personnelles connues. Parce que moi, j'ai grandi dans un environnement familial assez violent, sur un plan psychologique et autre. Et j'ai aussi subi plusieurs années de harcèlement scolaire à l'école primaire. Donc, tu vois, les situations de... De non-dits. De non-dits, de silence, de...

  • Speaker #1

    De résilience.

  • Speaker #0

    Alors, résilience, c'était après.

  • Speaker #1

    Après,

  • Speaker #0

    oui. Mais vraiment, tu vois, de... Pour moi, tu vois, la parole, donc ça a duré... 13 ans, cet univers-là, ces moments-là. Et après, ça a eu de l'impact énorme dans ma vie même, relationnelle ou autre. Parce qu'en fait, moi j'avais intérêt que la parole... source potentielle d'aggraver la situation. Tu te protèges en faisant le silence, en te taisant. Même si le silence en rétox est ultra important, mais c'est un autre sujet. Mais c'est que le... Et c'est ce que j'ai découvert beaucoup plus tard, il y a seulement quelques années, que justement, dans ces situations-là, prendre la parole, c'est un risque qui est forcément positif. Tu vois ? Parce que... D'abord, et ça pour moi c'est le cas, c'est d'abord un outil de défense, de défense intellectuelle, d'affirmer aussi sa position.

  • Speaker #1

    Oui, d'ouverture pour l'autre.

  • Speaker #0

    D'ouverture et puis aussi de donner à l'autre une possibilité de comprendre notre fonctionnement à nous. Et après oui, quand il y a des limites qui sont franchies, la parole peut être aussi importante à prendre. En fait pour moi il n'y a pas de... Je privilégie plus une parole qui est parfois peu claire mais présente que le silence absolu. En fait, tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire face à quelqu'un. Moi, j'ai grandi avec un papa qui était dans le silence absolu pendant plus de 30 ans. Tu ne peux rien faire. Oui,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas construire dessus. Et surtout quand on a pris la parole, même si on n'a pas convaincu, au moins on a essayé. Alors que si on s'étude, on ne peut qu'avoir le regret de se dire et si j'avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est une des phrases que je me suis dit il y a quelques années, c'est je préfère vaut mieux vivre dans le remords que dans le regret c'est ça parce que le regret c'est à dire que tu as jamais essayé tu as jamais essayé tu as jamais osé tu as jamais osé t'affirmer parole business pro enfin tous les quotidiens tandis que en fait si tu as des remords c'est vrai que tu as quand même testé c'est différent voilà d'avoir essayé d'avoir raté que d'avoir pas essayé du tout et puis peut-être parfois ça marche aussi donc il faut il faut tester quoi et alors qu'est ce que tu as appris de cette situation avec de cette non prise de parole cette non prise de parole mais

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que c'est difficile à rattraper après. Mais j'essaie d'encourager les femmes, effectivement, et les timides, les hommes timides, à s'exprimer, à prendre confiance en soi. Je pense qu'on n'a presque jamais trop confiance en soi, en fait. Après, ça peut aller à l'arrogance, mais voilà. Et je trouve qu'il y a énormément de gens, hommes ou femmes, qui n'ont pas confiance en eux. Et en fait, je me demande pourquoi. Enfin... C'est un problème qu'on a peut-être en France en particulier, c'est possible, on a une nation un peu particulière, on se plaint tout le temps, mais je pense que c'est parce qu'on est très exigeant, et peut-être trop exigeant y compris avec nous-mêmes, et c'est dommage.

  • Speaker #0

    Ce que je partage aussi, et ce que j'ai découvert moi-même et avec les femmes que j'ai accompagnées, c'est que sur la prise de parole en public, on revient sur les taux qu'on a abordés tout à l'heure, il y a cette notion d'être au service du public. et ça permet moi j'ai toujours cette phrase là que la star d'une prise de parole c'est le public le héros de l'histoire d'une prise de parole c'est le public et en tant qu'orateur ou manager ou dirigeant ou même commercial tu me dis si je me plante t'as plus d'expérience que moi nous on est le guide de l'histoire on est au service du héros pour répondre à ses problématiques c'est ça mais sauf que le guide le...

  • Speaker #1

    c'est un guide qui doit quand même donner l'exemple et le ton en fait et Tosk est Tosk Logos il y a un guide qui prend quand même sa place voilà tout à fait mais en fait pour moi c'est un des éléments qui peut,

  • Speaker #0

    moi qui m'a shifté et qui shifte pas mal de personnes que j'accompagne ou même quand je parle de ces sujets dans mon quotidien Soit si tu restes toujours dans cette posture de guide, alors compétente, expérimentée, etc. C'est difficile de tomber dans l'arrogance.

  • Speaker #1

    Oui, tant que tu es au service d'eux, effectivement.

  • Speaker #0

    Tant que tu es au service des gens, des gouttes. Si tu tombes dans, ou quand tu prends la parole, c'est toi le héros de l'histoire.

  • Speaker #1

    Non, là,

  • Speaker #0

    c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord. Non, mais c'est une bonne analyse, en effet.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'évoques cette phrase ? la prise de parole au service de l'action ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, ça me fait écho à une autre citation qui est Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peut changer le monde. Je ne sais plus qui l'a dite, mais on la revoit souvent. Et je pense qu'il y a un peu ce côté-là. Des fois, on se dit que la prise de parole, c'est ne rien faire. On peut avoir l'impression que ce n'est pas une action. Et en fait, si, c'est vrai que l'impact est énorme. On ne se rend pas... Je compte toujours tout de suite, mais c'est plus dans le temps. C'est vrai que des fois, on me dit Ah, une fois, tu m'avais dit ça. Waouh ! Il y a 20 ans, j'avais dit un truc et la personne s'en souvient encore 20 ans après. Et je tombe de ma chaise. Ok ! C'est-à-dire que je dis beaucoup de choses toute la journée. Donc si chacun retient tout ce que je dis, ça va être compliqué. Mais voilà, finalement, dans le temps, ce n'est pas immédiat, mais je pense qu'il y a... effectivement des choses, puisqu'on est d'abord des humains, on est d'abord des gens qui pensent, sont. Donc, forcément, la parole, c'est la pensée. La pensée, c'est ce qui dirige l'action. Donc, nécessairement, l'impact est là. Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours ce qu'on met en avant en premier. Et ça vient aussi, je pense, de l'éducation nationale. À l'époque, là, ils ont corrigé depuis, mais à l'époque, il y avait très, très peu d'oral. Donc, c'était, en gros, si ce n'est pas écrit, ça ne compte pas. On fatigue quand même.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à l'école, j'en discutais avec des profs avant, de 0 à 18 ans, tu pouvais être très bon à l'école sans parler une seule fois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Wow ! En France, si au Etats-Unis ça n'a jamais été le cas, c'est certain.

  • Speaker #0

    En France, c'est très bizarre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'écrit.

  • Speaker #0

    Et c'est un peu une blague de mauvais goût, mais malheureusement réelle, que je dis à chaque fois. C'est vrai que dans le monde professionnel, on fonctionne, on fait une réunion, un rendez-vous commercial, 100% à l'écrit. Il n'y a aucune parole.

  • Speaker #1

    C'est bien connu.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun échange verbal, tout se fait à l'écrit.

  • Speaker #1

    Mais surtout que la conviction, la persuasion, la séduction, elle n'est jamais à l'écrit. En fait, elle est forcément à l'oral et après, elle est appuyée par l'écrit dans lequel on va retrouver les arguments, les chiffres, etc. Mais on n'a jamais convaincu avec une proposition écrite, en fait.

  • Speaker #0

    En tout cas, dans le monde professionnel, non. Dans le monde des idées, oui. Mais là, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Oui, un livre entier, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais dans le quotidien, pour un entretien, un recrutement, un contrat, il y a d'abord une phase de parole.

  • Speaker #1

    Et y compris, c'est ce qui m'a surpris aussi, mais comme je disais, sur des grands comptes, il y a quand même une personne morale. Et un grand compte comme EDF, SNCF, Société Générale, peu importe, mais... ça devient une parole, ça devient presque une personne, justement une personne morale. Et en fait, il faut arriver à créer un dialogue et une confiance entre deux personnes morales, qui dépassent du coup deux humains, mais ça reste une forme de parole, de confiance et du coup d'oral en effet.

  • Speaker #0

    Et c'est ça aussi l'art de la rhétorique, donc l'art de la persuasion et l'art de la prise de parole en plique. Et c'est une notion, je pense, qui est peut-être une question fondamentale dans ton quotidien. Et d'ailleurs, comment ça se développe concrètement, c'est la notion de la confiance.

  • Speaker #1

    Absolument. Et moi, des fois, on me pose la question sur une affaire, est-ce que je pense la gagner ou pas ? Je trouve que c'est une question idiote parce qu'en fait, bien sûr que je vais la gagner. Enfin, je veux dire, sinon ça ne sert à rien. Donc en fait, c'est une question que je... Quand je décide au début de travailler ou pas sur une affaire, du moment que je décide que je travaille dessus, c'est que je décide que je peux la gagner et donc que je vais la gagner. Et en fait, j'ai... aucun doute là-dessus, même si je ne les gagne pas toutes. Mais en fait, si moi-même je doute, c'est sûr que je réduis énormément mes chances de gagner. Donc c'est une question que j'ai arrêté de me poser. Une fois que je décide de prendre une affaire, je pars du principe que je vais la gagner. Et du coup, derrière, tout découle de ça devient naturel et on se projette dans l'avenir, puisque moi-même je me projette en disant Ok, quand on en gagner, on fera ci, on fera ça, etc. Et ce n'est pas de l'arrogance, c'est juste de la... de l'anticipation, la prévention, et en fait ça permet aux clients de se projeter. Et si à un moment donné on s'arrête dans le parcours, c'est pas grave, on passe au suivant, et basta. Et je ne suis pas du genre à passer des heures à pleurer sur ça, ça ne s'est pas gagné, c'est pas grave, je suis déjà sur une autre affaire.

  • Speaker #0

    Le feedback de pourquoi ça n'a pas gagné, l'analyse et puis après de la préparation.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement, après je prends l'info pour les futures affaires. Mais le deuil d'une affaire perdue est courte et je passe tout de suite à la suivante. Voilà, par contre...

  • Speaker #0

    Quels sont un peu les exemples concrets que tu as eu dans ta carrière de réussite à travers des exemples concrets ? Ou justement la parole, la confiance que tu as pu mener avec des clients ou des prospects ? Comment tu as réussi à créer ces éléments-là sur ces exemples précis ?

  • Speaker #1

    J'ai un exemple qui me vient en tête, c'est un… Un client que j'avais du mal à gagner au début parce que c'est quelqu'un de très haut placé, qui avait plus de 200 personnes dans son équipe et donc quasiment 200 commerciaux en face très régulièrement, etc. Donc c'est compliqué. Mais avec la persévérance, la fiabilité, la rigueur, etc., on se démarre petit à petit. Et il a pris confiance en moi, sans vraiment que je m'en rende compte particulièrement. Sauf que, deux ou trois ans après, il m'a rappelé en disant Madame Goiffon, j'ai changé de branche chez le même client, j'ai obtenu une dérogation pour qu'on puisse travailler sur le contrat qu'on avait à l'époque ensemble, on va pouvoir retravailler ensemble. Super ! Donc ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    D'où, c'est ce que je dis toujours, la prise de parole, c'est avant, pendant et après l'intervention. Et c'est ce que Aristote disait aussi sur le thème de la persuasion. L'élément le plus important, c'est la crédibilité, c'est l'éthos.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Si tu as ça, toute parole derrière que tu mènes, argumentation ou avec l'émotion, est beaucoup plus puissante.

  • Speaker #1

    Et crédibilité, moi je la sois directement sur la fiabilité. Et je pense que, voilà.

  • Speaker #0

    Compétente.

  • Speaker #1

    Voilà. Et je pense que c'était la compétence clé 2024, la fiabilité. Et on la perd, je trouve, avec les jeunes générations. On est là, on n'est pas là, c'est pas grave. Il y a un côté, une sorte de mélange entre le virtuel et le réel. Le fait aussi qu'on soit en visio plus qu'en présentiel. Donc on loupe un rendez-vous, c'est pas grave, on le décale, on remet. Enfin, maintenant en fait, on est dans la vraie vie, on a des gens en face. Et quand on dit qu'on vient à un rendez-vous, on vient à un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

Chapters

  • Les difficultés systémiques des femmes et dirigeantes de la tech et l'entrepreneuriat, en France.

    00:00

  • Les conséquences importantes de ne pas prendre la parole ( pro et perso)

    09:24

  • La différence entre l'arrogance et la confiance en soi.

    13:24

  • "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peuvent changer le monde." Margaret Mead

    15:40

  • Maîtriser les compétences orales, c'est incontournable pour vendre et se vendre.

    17:10

  • Savoir parler en public, c'est l'art de créer de la confiance, la fiabilité.

    19:22

Description

Dans ce nouvel épisode de Rebond-s, nous accueillons Rafaèle Goiffon, elle est :

  • Global Account Manager à Neurones, depuis 12 ans.

  • Co fondatrice du réseau IT au Féminin.

  • Sales depuis plus de 20 ans dans l'industrie technologique


Rafaèle est très engagée dans le monde de la tech en faveur de l'inclusion dans la tech, mais aussi sur des sujets sociaux et environnementaux, en plus de sa recherche continue d'excellence, de performance et de croissance.

Dans cette seconde partie de notre échange, nous abordons les sujets suivants :


  • L'ensemble des obstacles, des femmes dans l'IT et l'entrepreneuriat dès la maternelle jusqu'aux postes de direction, en France

  • Les conséquences des discriminations structurelles, le sexisme, la gestion des rôles familiaux pour la réussite des femmes.

  • Comment la prise de parole peut-elle devenir un levier puissant pour briser les plafonds de verre ?

  • L'importance de la persuasion, de la parole dans le quotidien de sales, grands comptes.

  • Les conséquences de ne pas prendre la parole dans des situations pro et perso.

  • Pourquoi les femmes dirigeantes dans la tech sont-elles si peu nombreuses ?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, j'accueille Raphaël Goiffon, Sales et Global Account Manager à l'ESN Neuron, fondatrice du réseau IT au féminin. Cet échange se fait en trois parties. Tu pourras retrouver la première dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Quelles sont, toi, les difficultés que tu vois pour les dirigeantes de l'IT à ne pas prendre la parole ? C'est quoi les pertes ?

  • Speaker #1

    Les dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Les dirigeantes.

  • Speaker #1

    Oui, les dirigeantes. Alors, effectivement... Il y en a très peu. Je pense qu'il y a de multiples difficultés. Alors globalement pour les femmes dans la tech, si je les résume rapidement, ça commence à la maternelle, où l'éducation nationale nous donne la parole aux petites filles, 30% moins qu'aux petits garçons déjà en maternelle. Ensuite il y a le décrochage des maths en CE2, puis au lycée, puis certaines... après les filles font des études mais moins souvent en technologie. Après les études, on ne fait pas toujours un métier aligné avec le diplôme. Ensuite, on démarre. Si on supporte le secteur, parce qu'il faut reconnaître qu'il y a quand même du sexisme aussi dans le secteur, donc des fois, en tant que jeune femme, ça peut être compliqué. Donc si on part directement sur une mauvaise équipe, les jeunes filles ont tendance à changer immédiatement de secteur. Ensuite, si elle reste, si elle a maternité, ou là, est-ce qu'on revient, est-ce qu'on ne revient pas ? Et quand je dis maternité, ça peut être aussi souhait d'enfant réussi ou non réussi. Enfin bref, donc ça peut être un peu perturbant. C'est vrai qu'on ne parle jamais de ça, mais quand on décide de faire un enfant, des fois, ça peut prendre plusieurs années. Donc pendant ce temps-là, on ne change pas forcément de boulot, parce que du coup, on se dit, je ne vais pas faire tout au même temps. Enfin voilà, donc il y a toute une période. Voilà, avec ou sans enfant, qui peut être un peu compliqué à ce moment-là, il y a aussi la suspicion de grossesse, qu'on veuille des enfants ou pas, en fait, on est quand même soupçonné d'en vouloir. Et ce n'est pas non plus complètement faux. Et une fois qu'on est maman, on se découvre éventuellement de notre caractère. C'est quand même extrêmement difficile de savoir comment on sera maman. Donc, effectivement, il y a des femmes qui, sincèrement, sont surprises de leur propre comportement après une grossesse, qu'il ait changé ou pas changé. Mais donc, il y a quand même cette période de... effectivement de questionnement et puis après quelques années après il ya aussi les danses donc les enfants autistes les parents en fin de vie etc et c'est là encore très très souvent les femmes qui s'y collent j'ai envie de dire donc là on est sur les femmes dans l'IT et après on parle des femmes dirigeantes donc pour être dirigeante c'est en effet percer les plafonds de verre etc avoir des fonds je rappelle qu'il y a que 3 ou 4 des fonds, que ce soit privés ou publics, qui sont attribués à des entreprises dirigées par des femmes. 3 ou 4 voilà. Donc, effectivement, il y a moins de femmes dirigeantes dans la tech. Ça, c'est sûr. Donc, déjà, il y en a peu. Et après, la prise de parole, en général, ce n'est pas forcément le problème. Parce qu'en fait, une fois qu'elles ont franchi l'ensemble de ces barrières, vous avez déjà affaire à quelqu'un qui a une barrière certaine. Donc, c'est plutôt le problème. Le problème, c'est plutôt d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Ouais, moi en fait quand j'entends ces chiffres là, moi je suis effaré parce que c'est... c'est aussi une des raisons de mon quotidien pro aussi, c'est de voir tant de... en fait tant de discriminations sur des choses qui ne le sont pas, parce qu'en fait on n'évalue jamais soit la compétence des personnes, soit le potentiel marché business, soit l'apprentissage, enfin des choses qui sont... Normalement...

  • Speaker #1

    Ce qui semble rationnel, voilà, absolument.

  • Speaker #0

    Surtout dans le domaine de l'IT ou du CS ou des startups où, en fait, tu as des clients, pas de clients.

  • Speaker #1

    Exactement ça, on a des clients ou pas. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de construction sociale. Et par exemple, en Inde, la tech, c'est un métier très féminin. Et en même temps, quand on regarde, ils n'ont pas tort puisque c'est un métier qui ne demande pas de force physique. C'est un métier qui n'est pas dangereux en général et qui se fait aux horaires de bureau. Donc en fait, pour eux, c'est un métier de femme. Et en France, non. Donc voilà. Et l'autre réaction que je voulais apporter, c'est que justement par rapport à l'entrepreneuriat, etc., en fait, on fait un jugement justement sur la rétrovir, c'est-à-dire que quand on enlève des fonds, on fait le fameux pitch. En quelques minutes, on doit présenter l'intérêt business de son idée, de son projet. Moi, si je créais un fonds d'investissement et je suis en train de réfléchir, je ne m'y prendrais pas du tout comme ça, parce que je trouve ça totalement idiot. Déjà, je trouve ça beaucoup trop court pour juger l'intérêt d'un projet, de un. De deux, on n'a aucune garantie que ce qui est raconté dans le pitch sera réalisé derrière. Il suffit d'être bon comédien, en fait. Voilà, bon. alors que à mon sens il faudrait plutôt prendre plusieurs mois et tester en effet si la solution ou le produit se vendre.

  • Speaker #0

    Concrètement. Les chefs ont des pitchs, les élèves des fonds et en fait il n'y a pas de clients derrière.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs quand on regarde, j'en discutais avec une startupeuse il y a peu de temps, elle me dit qu'il y a énormément d'aides en France, en plus avec la Startup Nation, etc. On a une quantité d'incubateurs incroyable, on a des... un grand nombre d'acteurs qui viennent accompagner les dirigeants, enfin les start-upers, on va dire, qui eux-mêmes sont incentivés en fait sur les subventions emportées, alors qu'ils devraient se rémunérer sur les clients qu'ils apportent en fait. Et ce qu'elle me disait, c'est qu'effectivement, elle a eu beaucoup d'accompagnement, du coaching, de comment il faut que je parle, de ceci, de cela, mais à aucun moment elle n'a été mise en relation avec un client. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en t'écoutant, c'est là où moi, dans mon expérience, et c'est peut-être une de mes singularités aussi, c'est qu'avant d'être coach sur Retoac et en prise de parole, j'étais entrepreneur social. Donc, j'ai dû aller chercher des clients, j'ai dû vendre un produit. En plus, pas dans le monde de l'IT ou du service, mais j'ai dû vendre des biscuits. Donc, en plus, c'est un milieu alimentaire, c'est très peu de marge. J'avais créé des coffee shops avec des ancêtres associés. On vendait aussi en hôtel ou en restauration collective. Donc, c'est aussi moi, ça que je peux apporter aussi d'un point de vue, dans mon accompagnement, dans ce que je propose. Ce n'est pas de l'éloquence. C'est OK, à la fin, il faut trouver des clients. À la fin, il faut convaincre. Il faut aussi créer de la confiance. Moi, je ne suis pas bon pour trouver des subventions ou faire des pitchs. Par contre, je sais... de ma petite expérience d'un an et demi d'entrepreneur en autofinancement sans subvention, où on a fait 90 000 euros de chiffre d'affaires la première année, de cet apport-là. Et c'est pour ça que le nom de ce podcast, c'est la prise de parole au service de l'action, dans ce but-là. Ce n'est pas pour service de trouver des subventions ou des fonds, mais parce qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, et vite ses clients boulembarquent.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est le meilleur... Et donc, je ne comprends pas pourquoi les levées de fonds ne sont pas plus axées justement sur le fait de trouver ou pas des clients. Alors après, c'est vrai qu'il faut parfois lever l'argent pour pouvoir créer le produit. Et effectivement, c'est certainement ce qu'on me répondra. Et savoir s'ils vendent. Sauf que je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens où on peut déjà à l'avance vendre l'idée du produit, de la solution et déjà tester auprès des clients et voir tiens, est-ce que c'est un intérêt ou pas. Et donc dans mon fonds, c'est ce que je ferais, c'est que je mettrais une période pendant laquelle toute l'équipe est là pour aider à vendre la solution. Et si on voit qu'on a des clients intéressés, même si au client on leur dit ça existera peut-être que dans six mois, ce n'est pas toujours un problème. Et si c'est un problème, à la rigueur, tant mieux, ça veut dire qu'ils en ont besoin avant. Donc en fait, investissons dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Si c'est un problème, c'est qu'il y a un potentiel marché.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Donc voilà, il y a tout à refaire, je pense, dans ce domaine.

  • Speaker #0

    quelle a été ta pire prise de parole que tu as fait et qu'est ce que tu as appris de celle ci alors moi je dirais que c'est plutôt la non prise de parole qui peut être catastrophique donc

  • Speaker #1

    je pourrais pas trop détaillé parce que c'est un cas un peu personnel mais en tout cas ce qui me le vrai regret de ma vie j'ai pas pris la parole avec le recul enfin voilà je pense que c'est j'ai fait une erreur dans ma vie c'est celle là Et je pense que j'ai été prise, voilà, je voulais pas croire ce qui s'était passé et j'étais lâche en fait je pense, il faut dire les mots, et j'ai manqué de réflexe. de hauteur de vue, etc. Pour moi, c'est plutôt ça qui est dangereux. Et je pense qu'on ne se pose pas assez la question dans ce sens-là. Et notamment les femmes, c'est aussi tout ce qui aurait pu se passer si j'avais pris la parole à ce moment-là, dans toutes les situations où on se tait. Je pense que ça a plus d'impact que les fois où on parle.

  • Speaker #0

    Moi, ça fait écho à des situations personnelles connues. Parce que moi, j'ai grandi dans un environnement familial assez violent, sur un plan psychologique et autre. Et j'ai aussi subi plusieurs années de harcèlement scolaire à l'école primaire. Donc, tu vois, les situations de... De non-dits. De non-dits, de silence, de...

  • Speaker #1

    De résilience.

  • Speaker #0

    Alors, résilience, c'était après.

  • Speaker #1

    Après,

  • Speaker #0

    oui. Mais vraiment, tu vois, de... Pour moi, tu vois, la parole, donc ça a duré... 13 ans, cet univers-là, ces moments-là. Et après, ça a eu de l'impact énorme dans ma vie même, relationnelle ou autre. Parce qu'en fait, moi j'avais intérêt que la parole... source potentielle d'aggraver la situation. Tu te protèges en faisant le silence, en te taisant. Même si le silence en rétox est ultra important, mais c'est un autre sujet. Mais c'est que le... Et c'est ce que j'ai découvert beaucoup plus tard, il y a seulement quelques années, que justement, dans ces situations-là, prendre la parole, c'est un risque qui est forcément positif. Tu vois ? Parce que... D'abord, et ça pour moi c'est le cas, c'est d'abord un outil de défense, de défense intellectuelle, d'affirmer aussi sa position.

  • Speaker #1

    Oui, d'ouverture pour l'autre.

  • Speaker #0

    D'ouverture et puis aussi de donner à l'autre une possibilité de comprendre notre fonctionnement à nous. Et après oui, quand il y a des limites qui sont franchies, la parole peut être aussi importante à prendre. En fait pour moi il n'y a pas de... Je privilégie plus une parole qui est parfois peu claire mais présente que le silence absolu. En fait, tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire face à quelqu'un. Moi, j'ai grandi avec un papa qui était dans le silence absolu pendant plus de 30 ans. Tu ne peux rien faire. Oui,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas construire dessus. Et surtout quand on a pris la parole, même si on n'a pas convaincu, au moins on a essayé. Alors que si on s'étude, on ne peut qu'avoir le regret de se dire et si j'avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est une des phrases que je me suis dit il y a quelques années, c'est je préfère vaut mieux vivre dans le remords que dans le regret c'est ça parce que le regret c'est à dire que tu as jamais essayé tu as jamais essayé tu as jamais osé tu as jamais osé t'affirmer parole business pro enfin tous les quotidiens tandis que en fait si tu as des remords c'est vrai que tu as quand même testé c'est différent voilà d'avoir essayé d'avoir raté que d'avoir pas essayé du tout et puis peut-être parfois ça marche aussi donc il faut il faut tester quoi et alors qu'est ce que tu as appris de cette situation avec de cette non prise de parole cette non prise de parole mais

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que c'est difficile à rattraper après. Mais j'essaie d'encourager les femmes, effectivement, et les timides, les hommes timides, à s'exprimer, à prendre confiance en soi. Je pense qu'on n'a presque jamais trop confiance en soi, en fait. Après, ça peut aller à l'arrogance, mais voilà. Et je trouve qu'il y a énormément de gens, hommes ou femmes, qui n'ont pas confiance en eux. Et en fait, je me demande pourquoi. Enfin... C'est un problème qu'on a peut-être en France en particulier, c'est possible, on a une nation un peu particulière, on se plaint tout le temps, mais je pense que c'est parce qu'on est très exigeant, et peut-être trop exigeant y compris avec nous-mêmes, et c'est dommage.

  • Speaker #0

    Ce que je partage aussi, et ce que j'ai découvert moi-même et avec les femmes que j'ai accompagnées, c'est que sur la prise de parole en public, on revient sur les taux qu'on a abordés tout à l'heure, il y a cette notion d'être au service du public. et ça permet moi j'ai toujours cette phrase là que la star d'une prise de parole c'est le public le héros de l'histoire d'une prise de parole c'est le public et en tant qu'orateur ou manager ou dirigeant ou même commercial tu me dis si je me plante t'as plus d'expérience que moi nous on est le guide de l'histoire on est au service du héros pour répondre à ses problématiques c'est ça mais sauf que le guide le...

  • Speaker #1

    c'est un guide qui doit quand même donner l'exemple et le ton en fait et Tosk est Tosk Logos il y a un guide qui prend quand même sa place voilà tout à fait mais en fait pour moi c'est un des éléments qui peut,

  • Speaker #0

    moi qui m'a shifté et qui shifte pas mal de personnes que j'accompagne ou même quand je parle de ces sujets dans mon quotidien Soit si tu restes toujours dans cette posture de guide, alors compétente, expérimentée, etc. C'est difficile de tomber dans l'arrogance.

  • Speaker #1

    Oui, tant que tu es au service d'eux, effectivement.

  • Speaker #0

    Tant que tu es au service des gens, des gouttes. Si tu tombes dans, ou quand tu prends la parole, c'est toi le héros de l'histoire.

  • Speaker #1

    Non, là,

  • Speaker #0

    c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord. Non, mais c'est une bonne analyse, en effet.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'évoques cette phrase ? la prise de parole au service de l'action ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, ça me fait écho à une autre citation qui est Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peut changer le monde. Je ne sais plus qui l'a dite, mais on la revoit souvent. Et je pense qu'il y a un peu ce côté-là. Des fois, on se dit que la prise de parole, c'est ne rien faire. On peut avoir l'impression que ce n'est pas une action. Et en fait, si, c'est vrai que l'impact est énorme. On ne se rend pas... Je compte toujours tout de suite, mais c'est plus dans le temps. C'est vrai que des fois, on me dit Ah, une fois, tu m'avais dit ça. Waouh ! Il y a 20 ans, j'avais dit un truc et la personne s'en souvient encore 20 ans après. Et je tombe de ma chaise. Ok ! C'est-à-dire que je dis beaucoup de choses toute la journée. Donc si chacun retient tout ce que je dis, ça va être compliqué. Mais voilà, finalement, dans le temps, ce n'est pas immédiat, mais je pense qu'il y a... effectivement des choses, puisqu'on est d'abord des humains, on est d'abord des gens qui pensent, sont. Donc, forcément, la parole, c'est la pensée. La pensée, c'est ce qui dirige l'action. Donc, nécessairement, l'impact est là. Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours ce qu'on met en avant en premier. Et ça vient aussi, je pense, de l'éducation nationale. À l'époque, là, ils ont corrigé depuis, mais à l'époque, il y avait très, très peu d'oral. Donc, c'était, en gros, si ce n'est pas écrit, ça ne compte pas. On fatigue quand même.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à l'école, j'en discutais avec des profs avant, de 0 à 18 ans, tu pouvais être très bon à l'école sans parler une seule fois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Wow ! En France, si au Etats-Unis ça n'a jamais été le cas, c'est certain.

  • Speaker #0

    En France, c'est très bizarre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'écrit.

  • Speaker #0

    Et c'est un peu une blague de mauvais goût, mais malheureusement réelle, que je dis à chaque fois. C'est vrai que dans le monde professionnel, on fonctionne, on fait une réunion, un rendez-vous commercial, 100% à l'écrit. Il n'y a aucune parole.

  • Speaker #1

    C'est bien connu.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun échange verbal, tout se fait à l'écrit.

  • Speaker #1

    Mais surtout que la conviction, la persuasion, la séduction, elle n'est jamais à l'écrit. En fait, elle est forcément à l'oral et après, elle est appuyée par l'écrit dans lequel on va retrouver les arguments, les chiffres, etc. Mais on n'a jamais convaincu avec une proposition écrite, en fait.

  • Speaker #0

    En tout cas, dans le monde professionnel, non. Dans le monde des idées, oui. Mais là, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Oui, un livre entier, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais dans le quotidien, pour un entretien, un recrutement, un contrat, il y a d'abord une phase de parole.

  • Speaker #1

    Et y compris, c'est ce qui m'a surpris aussi, mais comme je disais, sur des grands comptes, il y a quand même une personne morale. Et un grand compte comme EDF, SNCF, Société Générale, peu importe, mais... ça devient une parole, ça devient presque une personne, justement une personne morale. Et en fait, il faut arriver à créer un dialogue et une confiance entre deux personnes morales, qui dépassent du coup deux humains, mais ça reste une forme de parole, de confiance et du coup d'oral en effet.

  • Speaker #0

    Et c'est ça aussi l'art de la rhétorique, donc l'art de la persuasion et l'art de la prise de parole en plique. Et c'est une notion, je pense, qui est peut-être une question fondamentale dans ton quotidien. Et d'ailleurs, comment ça se développe concrètement, c'est la notion de la confiance.

  • Speaker #1

    Absolument. Et moi, des fois, on me pose la question sur une affaire, est-ce que je pense la gagner ou pas ? Je trouve que c'est une question idiote parce qu'en fait, bien sûr que je vais la gagner. Enfin, je veux dire, sinon ça ne sert à rien. Donc en fait, c'est une question que je... Quand je décide au début de travailler ou pas sur une affaire, du moment que je décide que je travaille dessus, c'est que je décide que je peux la gagner et donc que je vais la gagner. Et en fait, j'ai... aucun doute là-dessus, même si je ne les gagne pas toutes. Mais en fait, si moi-même je doute, c'est sûr que je réduis énormément mes chances de gagner. Donc c'est une question que j'ai arrêté de me poser. Une fois que je décide de prendre une affaire, je pars du principe que je vais la gagner. Et du coup, derrière, tout découle de ça devient naturel et on se projette dans l'avenir, puisque moi-même je me projette en disant Ok, quand on en gagner, on fera ci, on fera ça, etc. Et ce n'est pas de l'arrogance, c'est juste de la... de l'anticipation, la prévention, et en fait ça permet aux clients de se projeter. Et si à un moment donné on s'arrête dans le parcours, c'est pas grave, on passe au suivant, et basta. Et je ne suis pas du genre à passer des heures à pleurer sur ça, ça ne s'est pas gagné, c'est pas grave, je suis déjà sur une autre affaire.

  • Speaker #0

    Le feedback de pourquoi ça n'a pas gagné, l'analyse et puis après de la préparation.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement, après je prends l'info pour les futures affaires. Mais le deuil d'une affaire perdue est courte et je passe tout de suite à la suivante. Voilà, par contre...

  • Speaker #0

    Quels sont un peu les exemples concrets que tu as eu dans ta carrière de réussite à travers des exemples concrets ? Ou justement la parole, la confiance que tu as pu mener avec des clients ou des prospects ? Comment tu as réussi à créer ces éléments-là sur ces exemples précis ?

  • Speaker #1

    J'ai un exemple qui me vient en tête, c'est un… Un client que j'avais du mal à gagner au début parce que c'est quelqu'un de très haut placé, qui avait plus de 200 personnes dans son équipe et donc quasiment 200 commerciaux en face très régulièrement, etc. Donc c'est compliqué. Mais avec la persévérance, la fiabilité, la rigueur, etc., on se démarre petit à petit. Et il a pris confiance en moi, sans vraiment que je m'en rende compte particulièrement. Sauf que, deux ou trois ans après, il m'a rappelé en disant Madame Goiffon, j'ai changé de branche chez le même client, j'ai obtenu une dérogation pour qu'on puisse travailler sur le contrat qu'on avait à l'époque ensemble, on va pouvoir retravailler ensemble. Super ! Donc ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    D'où, c'est ce que je dis toujours, la prise de parole, c'est avant, pendant et après l'intervention. Et c'est ce que Aristote disait aussi sur le thème de la persuasion. L'élément le plus important, c'est la crédibilité, c'est l'éthos.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Si tu as ça, toute parole derrière que tu mènes, argumentation ou avec l'émotion, est beaucoup plus puissante.

  • Speaker #1

    Et crédibilité, moi je la sois directement sur la fiabilité. Et je pense que, voilà.

  • Speaker #0

    Compétente.

  • Speaker #1

    Voilà. Et je pense que c'était la compétence clé 2024, la fiabilité. Et on la perd, je trouve, avec les jeunes générations. On est là, on n'est pas là, c'est pas grave. Il y a un côté, une sorte de mélange entre le virtuel et le réel. Le fait aussi qu'on soit en visio plus qu'en présentiel. Donc on loupe un rendez-vous, c'est pas grave, on le décale, on remet. Enfin, maintenant en fait, on est dans la vraie vie, on a des gens en face. Et quand on dit qu'on vient à un rendez-vous, on vient à un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

Chapters

  • Les difficultés systémiques des femmes et dirigeantes de la tech et l'entrepreneuriat, en France.

    00:00

  • Les conséquences importantes de ne pas prendre la parole ( pro et perso)

    09:24

  • La différence entre l'arrogance et la confiance en soi.

    13:24

  • "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peuvent changer le monde." Margaret Mead

    15:40

  • Maîtriser les compétences orales, c'est incontournable pour vendre et se vendre.

    17:10

  • Savoir parler en public, c'est l'art de créer de la confiance, la fiabilité.

    19:22

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Description

Dans ce nouvel épisode de Rebond-s, nous accueillons Rafaèle Goiffon, elle est :

  • Global Account Manager à Neurones, depuis 12 ans.

  • Co fondatrice du réseau IT au Féminin.

  • Sales depuis plus de 20 ans dans l'industrie technologique


Rafaèle est très engagée dans le monde de la tech en faveur de l'inclusion dans la tech, mais aussi sur des sujets sociaux et environnementaux, en plus de sa recherche continue d'excellence, de performance et de croissance.

Dans cette seconde partie de notre échange, nous abordons les sujets suivants :


  • L'ensemble des obstacles, des femmes dans l'IT et l'entrepreneuriat dès la maternelle jusqu'aux postes de direction, en France

  • Les conséquences des discriminations structurelles, le sexisme, la gestion des rôles familiaux pour la réussite des femmes.

  • Comment la prise de parole peut-elle devenir un levier puissant pour briser les plafonds de verre ?

  • L'importance de la persuasion, de la parole dans le quotidien de sales, grands comptes.

  • Les conséquences de ne pas prendre la parole dans des situations pro et perso.

  • Pourquoi les femmes dirigeantes dans la tech sont-elles si peu nombreuses ?




Découvrez nos conseils concrets pour transformer la parole en action et bâtir une carrière alignée avec vos ambitions, avec nos expertises conjointes entre les sales et la rhétorique, prise de parole en publique.


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  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, j'accueille Raphaël Goiffon, Sales et Global Account Manager à l'ESN Neuron, fondatrice du réseau IT au féminin. Cet échange se fait en trois parties. Tu pourras retrouver la première dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Quelles sont, toi, les difficultés que tu vois pour les dirigeantes de l'IT à ne pas prendre la parole ? C'est quoi les pertes ?

  • Speaker #1

    Les dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Les dirigeantes.

  • Speaker #1

    Oui, les dirigeantes. Alors, effectivement... Il y en a très peu. Je pense qu'il y a de multiples difficultés. Alors globalement pour les femmes dans la tech, si je les résume rapidement, ça commence à la maternelle, où l'éducation nationale nous donne la parole aux petites filles, 30% moins qu'aux petits garçons déjà en maternelle. Ensuite il y a le décrochage des maths en CE2, puis au lycée, puis certaines... après les filles font des études mais moins souvent en technologie. Après les études, on ne fait pas toujours un métier aligné avec le diplôme. Ensuite, on démarre. Si on supporte le secteur, parce qu'il faut reconnaître qu'il y a quand même du sexisme aussi dans le secteur, donc des fois, en tant que jeune femme, ça peut être compliqué. Donc si on part directement sur une mauvaise équipe, les jeunes filles ont tendance à changer immédiatement de secteur. Ensuite, si elle reste, si elle a maternité, ou là, est-ce qu'on revient, est-ce qu'on ne revient pas ? Et quand je dis maternité, ça peut être aussi souhait d'enfant réussi ou non réussi. Enfin bref, donc ça peut être un peu perturbant. C'est vrai qu'on ne parle jamais de ça, mais quand on décide de faire un enfant, des fois, ça peut prendre plusieurs années. Donc pendant ce temps-là, on ne change pas forcément de boulot, parce que du coup, on se dit, je ne vais pas faire tout au même temps. Enfin voilà, donc il y a toute une période. Voilà, avec ou sans enfant, qui peut être un peu compliqué à ce moment-là, il y a aussi la suspicion de grossesse, qu'on veuille des enfants ou pas, en fait, on est quand même soupçonné d'en vouloir. Et ce n'est pas non plus complètement faux. Et une fois qu'on est maman, on se découvre éventuellement de notre caractère. C'est quand même extrêmement difficile de savoir comment on sera maman. Donc, effectivement, il y a des femmes qui, sincèrement, sont surprises de leur propre comportement après une grossesse, qu'il ait changé ou pas changé. Mais donc, il y a quand même cette période de... effectivement de questionnement et puis après quelques années après il ya aussi les danses donc les enfants autistes les parents en fin de vie etc et c'est là encore très très souvent les femmes qui s'y collent j'ai envie de dire donc là on est sur les femmes dans l'IT et après on parle des femmes dirigeantes donc pour être dirigeante c'est en effet percer les plafonds de verre etc avoir des fonds je rappelle qu'il y a que 3 ou 4 des fonds, que ce soit privés ou publics, qui sont attribués à des entreprises dirigées par des femmes. 3 ou 4 voilà. Donc, effectivement, il y a moins de femmes dirigeantes dans la tech. Ça, c'est sûr. Donc, déjà, il y en a peu. Et après, la prise de parole, en général, ce n'est pas forcément le problème. Parce qu'en fait, une fois qu'elles ont franchi l'ensemble de ces barrières, vous avez déjà affaire à quelqu'un qui a une barrière certaine. Donc, c'est plutôt le problème. Le problème, c'est plutôt d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Ouais, moi en fait quand j'entends ces chiffres là, moi je suis effaré parce que c'est... c'est aussi une des raisons de mon quotidien pro aussi, c'est de voir tant de... en fait tant de discriminations sur des choses qui ne le sont pas, parce qu'en fait on n'évalue jamais soit la compétence des personnes, soit le potentiel marché business, soit l'apprentissage, enfin des choses qui sont... Normalement...

  • Speaker #1

    Ce qui semble rationnel, voilà, absolument.

  • Speaker #0

    Surtout dans le domaine de l'IT ou du CS ou des startups où, en fait, tu as des clients, pas de clients.

  • Speaker #1

    Exactement ça, on a des clients ou pas. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de construction sociale. Et par exemple, en Inde, la tech, c'est un métier très féminin. Et en même temps, quand on regarde, ils n'ont pas tort puisque c'est un métier qui ne demande pas de force physique. C'est un métier qui n'est pas dangereux en général et qui se fait aux horaires de bureau. Donc en fait, pour eux, c'est un métier de femme. Et en France, non. Donc voilà. Et l'autre réaction que je voulais apporter, c'est que justement par rapport à l'entrepreneuriat, etc., en fait, on fait un jugement justement sur la rétrovir, c'est-à-dire que quand on enlève des fonds, on fait le fameux pitch. En quelques minutes, on doit présenter l'intérêt business de son idée, de son projet. Moi, si je créais un fonds d'investissement et je suis en train de réfléchir, je ne m'y prendrais pas du tout comme ça, parce que je trouve ça totalement idiot. Déjà, je trouve ça beaucoup trop court pour juger l'intérêt d'un projet, de un. De deux, on n'a aucune garantie que ce qui est raconté dans le pitch sera réalisé derrière. Il suffit d'être bon comédien, en fait. Voilà, bon. alors que à mon sens il faudrait plutôt prendre plusieurs mois et tester en effet si la solution ou le produit se vendre.

  • Speaker #0

    Concrètement. Les chefs ont des pitchs, les élèves des fonds et en fait il n'y a pas de clients derrière.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs quand on regarde, j'en discutais avec une startupeuse il y a peu de temps, elle me dit qu'il y a énormément d'aides en France, en plus avec la Startup Nation, etc. On a une quantité d'incubateurs incroyable, on a des... un grand nombre d'acteurs qui viennent accompagner les dirigeants, enfin les start-upers, on va dire, qui eux-mêmes sont incentivés en fait sur les subventions emportées, alors qu'ils devraient se rémunérer sur les clients qu'ils apportent en fait. Et ce qu'elle me disait, c'est qu'effectivement, elle a eu beaucoup d'accompagnement, du coaching, de comment il faut que je parle, de ceci, de cela, mais à aucun moment elle n'a été mise en relation avec un client. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en t'écoutant, c'est là où moi, dans mon expérience, et c'est peut-être une de mes singularités aussi, c'est qu'avant d'être coach sur Retoac et en prise de parole, j'étais entrepreneur social. Donc, j'ai dû aller chercher des clients, j'ai dû vendre un produit. En plus, pas dans le monde de l'IT ou du service, mais j'ai dû vendre des biscuits. Donc, en plus, c'est un milieu alimentaire, c'est très peu de marge. J'avais créé des coffee shops avec des ancêtres associés. On vendait aussi en hôtel ou en restauration collective. Donc, c'est aussi moi, ça que je peux apporter aussi d'un point de vue, dans mon accompagnement, dans ce que je propose. Ce n'est pas de l'éloquence. C'est OK, à la fin, il faut trouver des clients. À la fin, il faut convaincre. Il faut aussi créer de la confiance. Moi, je ne suis pas bon pour trouver des subventions ou faire des pitchs. Par contre, je sais... de ma petite expérience d'un an et demi d'entrepreneur en autofinancement sans subvention, où on a fait 90 000 euros de chiffre d'affaires la première année, de cet apport-là. Et c'est pour ça que le nom de ce podcast, c'est la prise de parole au service de l'action, dans ce but-là. Ce n'est pas pour service de trouver des subventions ou des fonds, mais parce qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, et vite ses clients boulembarquent.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est le meilleur... Et donc, je ne comprends pas pourquoi les levées de fonds ne sont pas plus axées justement sur le fait de trouver ou pas des clients. Alors après, c'est vrai qu'il faut parfois lever l'argent pour pouvoir créer le produit. Et effectivement, c'est certainement ce qu'on me répondra. Et savoir s'ils vendent. Sauf que je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens où on peut déjà à l'avance vendre l'idée du produit, de la solution et déjà tester auprès des clients et voir tiens, est-ce que c'est un intérêt ou pas. Et donc dans mon fonds, c'est ce que je ferais, c'est que je mettrais une période pendant laquelle toute l'équipe est là pour aider à vendre la solution. Et si on voit qu'on a des clients intéressés, même si au client on leur dit ça existera peut-être que dans six mois, ce n'est pas toujours un problème. Et si c'est un problème, à la rigueur, tant mieux, ça veut dire qu'ils en ont besoin avant. Donc en fait, investissons dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Si c'est un problème, c'est qu'il y a un potentiel marché.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Donc voilà, il y a tout à refaire, je pense, dans ce domaine.

  • Speaker #0

    quelle a été ta pire prise de parole que tu as fait et qu'est ce que tu as appris de celle ci alors moi je dirais que c'est plutôt la non prise de parole qui peut être catastrophique donc

  • Speaker #1

    je pourrais pas trop détaillé parce que c'est un cas un peu personnel mais en tout cas ce qui me le vrai regret de ma vie j'ai pas pris la parole avec le recul enfin voilà je pense que c'est j'ai fait une erreur dans ma vie c'est celle là Et je pense que j'ai été prise, voilà, je voulais pas croire ce qui s'était passé et j'étais lâche en fait je pense, il faut dire les mots, et j'ai manqué de réflexe. de hauteur de vue, etc. Pour moi, c'est plutôt ça qui est dangereux. Et je pense qu'on ne se pose pas assez la question dans ce sens-là. Et notamment les femmes, c'est aussi tout ce qui aurait pu se passer si j'avais pris la parole à ce moment-là, dans toutes les situations où on se tait. Je pense que ça a plus d'impact que les fois où on parle.

  • Speaker #0

    Moi, ça fait écho à des situations personnelles connues. Parce que moi, j'ai grandi dans un environnement familial assez violent, sur un plan psychologique et autre. Et j'ai aussi subi plusieurs années de harcèlement scolaire à l'école primaire. Donc, tu vois, les situations de... De non-dits. De non-dits, de silence, de...

  • Speaker #1

    De résilience.

  • Speaker #0

    Alors, résilience, c'était après.

  • Speaker #1

    Après,

  • Speaker #0

    oui. Mais vraiment, tu vois, de... Pour moi, tu vois, la parole, donc ça a duré... 13 ans, cet univers-là, ces moments-là. Et après, ça a eu de l'impact énorme dans ma vie même, relationnelle ou autre. Parce qu'en fait, moi j'avais intérêt que la parole... source potentielle d'aggraver la situation. Tu te protèges en faisant le silence, en te taisant. Même si le silence en rétox est ultra important, mais c'est un autre sujet. Mais c'est que le... Et c'est ce que j'ai découvert beaucoup plus tard, il y a seulement quelques années, que justement, dans ces situations-là, prendre la parole, c'est un risque qui est forcément positif. Tu vois ? Parce que... D'abord, et ça pour moi c'est le cas, c'est d'abord un outil de défense, de défense intellectuelle, d'affirmer aussi sa position.

  • Speaker #1

    Oui, d'ouverture pour l'autre.

  • Speaker #0

    D'ouverture et puis aussi de donner à l'autre une possibilité de comprendre notre fonctionnement à nous. Et après oui, quand il y a des limites qui sont franchies, la parole peut être aussi importante à prendre. En fait pour moi il n'y a pas de... Je privilégie plus une parole qui est parfois peu claire mais présente que le silence absolu. En fait, tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire face à quelqu'un. Moi, j'ai grandi avec un papa qui était dans le silence absolu pendant plus de 30 ans. Tu ne peux rien faire. Oui,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas construire dessus. Et surtout quand on a pris la parole, même si on n'a pas convaincu, au moins on a essayé. Alors que si on s'étude, on ne peut qu'avoir le regret de se dire et si j'avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est une des phrases que je me suis dit il y a quelques années, c'est je préfère vaut mieux vivre dans le remords que dans le regret c'est ça parce que le regret c'est à dire que tu as jamais essayé tu as jamais essayé tu as jamais osé tu as jamais osé t'affirmer parole business pro enfin tous les quotidiens tandis que en fait si tu as des remords c'est vrai que tu as quand même testé c'est différent voilà d'avoir essayé d'avoir raté que d'avoir pas essayé du tout et puis peut-être parfois ça marche aussi donc il faut il faut tester quoi et alors qu'est ce que tu as appris de cette situation avec de cette non prise de parole cette non prise de parole mais

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que c'est difficile à rattraper après. Mais j'essaie d'encourager les femmes, effectivement, et les timides, les hommes timides, à s'exprimer, à prendre confiance en soi. Je pense qu'on n'a presque jamais trop confiance en soi, en fait. Après, ça peut aller à l'arrogance, mais voilà. Et je trouve qu'il y a énormément de gens, hommes ou femmes, qui n'ont pas confiance en eux. Et en fait, je me demande pourquoi. Enfin... C'est un problème qu'on a peut-être en France en particulier, c'est possible, on a une nation un peu particulière, on se plaint tout le temps, mais je pense que c'est parce qu'on est très exigeant, et peut-être trop exigeant y compris avec nous-mêmes, et c'est dommage.

  • Speaker #0

    Ce que je partage aussi, et ce que j'ai découvert moi-même et avec les femmes que j'ai accompagnées, c'est que sur la prise de parole en public, on revient sur les taux qu'on a abordés tout à l'heure, il y a cette notion d'être au service du public. et ça permet moi j'ai toujours cette phrase là que la star d'une prise de parole c'est le public le héros de l'histoire d'une prise de parole c'est le public et en tant qu'orateur ou manager ou dirigeant ou même commercial tu me dis si je me plante t'as plus d'expérience que moi nous on est le guide de l'histoire on est au service du héros pour répondre à ses problématiques c'est ça mais sauf que le guide le...

  • Speaker #1

    c'est un guide qui doit quand même donner l'exemple et le ton en fait et Tosk est Tosk Logos il y a un guide qui prend quand même sa place voilà tout à fait mais en fait pour moi c'est un des éléments qui peut,

  • Speaker #0

    moi qui m'a shifté et qui shifte pas mal de personnes que j'accompagne ou même quand je parle de ces sujets dans mon quotidien Soit si tu restes toujours dans cette posture de guide, alors compétente, expérimentée, etc. C'est difficile de tomber dans l'arrogance.

  • Speaker #1

    Oui, tant que tu es au service d'eux, effectivement.

  • Speaker #0

    Tant que tu es au service des gens, des gouttes. Si tu tombes dans, ou quand tu prends la parole, c'est toi le héros de l'histoire.

  • Speaker #1

    Non, là,

  • Speaker #0

    c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord. Non, mais c'est une bonne analyse, en effet.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'évoques cette phrase ? la prise de parole au service de l'action ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, ça me fait écho à une autre citation qui est Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peut changer le monde. Je ne sais plus qui l'a dite, mais on la revoit souvent. Et je pense qu'il y a un peu ce côté-là. Des fois, on se dit que la prise de parole, c'est ne rien faire. On peut avoir l'impression que ce n'est pas une action. Et en fait, si, c'est vrai que l'impact est énorme. On ne se rend pas... Je compte toujours tout de suite, mais c'est plus dans le temps. C'est vrai que des fois, on me dit Ah, une fois, tu m'avais dit ça. Waouh ! Il y a 20 ans, j'avais dit un truc et la personne s'en souvient encore 20 ans après. Et je tombe de ma chaise. Ok ! C'est-à-dire que je dis beaucoup de choses toute la journée. Donc si chacun retient tout ce que je dis, ça va être compliqué. Mais voilà, finalement, dans le temps, ce n'est pas immédiat, mais je pense qu'il y a... effectivement des choses, puisqu'on est d'abord des humains, on est d'abord des gens qui pensent, sont. Donc, forcément, la parole, c'est la pensée. La pensée, c'est ce qui dirige l'action. Donc, nécessairement, l'impact est là. Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours ce qu'on met en avant en premier. Et ça vient aussi, je pense, de l'éducation nationale. À l'époque, là, ils ont corrigé depuis, mais à l'époque, il y avait très, très peu d'oral. Donc, c'était, en gros, si ce n'est pas écrit, ça ne compte pas. On fatigue quand même.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à l'école, j'en discutais avec des profs avant, de 0 à 18 ans, tu pouvais être très bon à l'école sans parler une seule fois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Wow ! En France, si au Etats-Unis ça n'a jamais été le cas, c'est certain.

  • Speaker #0

    En France, c'est très bizarre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'écrit.

  • Speaker #0

    Et c'est un peu une blague de mauvais goût, mais malheureusement réelle, que je dis à chaque fois. C'est vrai que dans le monde professionnel, on fonctionne, on fait une réunion, un rendez-vous commercial, 100% à l'écrit. Il n'y a aucune parole.

  • Speaker #1

    C'est bien connu.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun échange verbal, tout se fait à l'écrit.

  • Speaker #1

    Mais surtout que la conviction, la persuasion, la séduction, elle n'est jamais à l'écrit. En fait, elle est forcément à l'oral et après, elle est appuyée par l'écrit dans lequel on va retrouver les arguments, les chiffres, etc. Mais on n'a jamais convaincu avec une proposition écrite, en fait.

  • Speaker #0

    En tout cas, dans le monde professionnel, non. Dans le monde des idées, oui. Mais là, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Oui, un livre entier, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais dans le quotidien, pour un entretien, un recrutement, un contrat, il y a d'abord une phase de parole.

  • Speaker #1

    Et y compris, c'est ce qui m'a surpris aussi, mais comme je disais, sur des grands comptes, il y a quand même une personne morale. Et un grand compte comme EDF, SNCF, Société Générale, peu importe, mais... ça devient une parole, ça devient presque une personne, justement une personne morale. Et en fait, il faut arriver à créer un dialogue et une confiance entre deux personnes morales, qui dépassent du coup deux humains, mais ça reste une forme de parole, de confiance et du coup d'oral en effet.

  • Speaker #0

    Et c'est ça aussi l'art de la rhétorique, donc l'art de la persuasion et l'art de la prise de parole en plique. Et c'est une notion, je pense, qui est peut-être une question fondamentale dans ton quotidien. Et d'ailleurs, comment ça se développe concrètement, c'est la notion de la confiance.

  • Speaker #1

    Absolument. Et moi, des fois, on me pose la question sur une affaire, est-ce que je pense la gagner ou pas ? Je trouve que c'est une question idiote parce qu'en fait, bien sûr que je vais la gagner. Enfin, je veux dire, sinon ça ne sert à rien. Donc en fait, c'est une question que je... Quand je décide au début de travailler ou pas sur une affaire, du moment que je décide que je travaille dessus, c'est que je décide que je peux la gagner et donc que je vais la gagner. Et en fait, j'ai... aucun doute là-dessus, même si je ne les gagne pas toutes. Mais en fait, si moi-même je doute, c'est sûr que je réduis énormément mes chances de gagner. Donc c'est une question que j'ai arrêté de me poser. Une fois que je décide de prendre une affaire, je pars du principe que je vais la gagner. Et du coup, derrière, tout découle de ça devient naturel et on se projette dans l'avenir, puisque moi-même je me projette en disant Ok, quand on en gagner, on fera ci, on fera ça, etc. Et ce n'est pas de l'arrogance, c'est juste de la... de l'anticipation, la prévention, et en fait ça permet aux clients de se projeter. Et si à un moment donné on s'arrête dans le parcours, c'est pas grave, on passe au suivant, et basta. Et je ne suis pas du genre à passer des heures à pleurer sur ça, ça ne s'est pas gagné, c'est pas grave, je suis déjà sur une autre affaire.

  • Speaker #0

    Le feedback de pourquoi ça n'a pas gagné, l'analyse et puis après de la préparation.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement, après je prends l'info pour les futures affaires. Mais le deuil d'une affaire perdue est courte et je passe tout de suite à la suivante. Voilà, par contre...

  • Speaker #0

    Quels sont un peu les exemples concrets que tu as eu dans ta carrière de réussite à travers des exemples concrets ? Ou justement la parole, la confiance que tu as pu mener avec des clients ou des prospects ? Comment tu as réussi à créer ces éléments-là sur ces exemples précis ?

  • Speaker #1

    J'ai un exemple qui me vient en tête, c'est un… Un client que j'avais du mal à gagner au début parce que c'est quelqu'un de très haut placé, qui avait plus de 200 personnes dans son équipe et donc quasiment 200 commerciaux en face très régulièrement, etc. Donc c'est compliqué. Mais avec la persévérance, la fiabilité, la rigueur, etc., on se démarre petit à petit. Et il a pris confiance en moi, sans vraiment que je m'en rende compte particulièrement. Sauf que, deux ou trois ans après, il m'a rappelé en disant Madame Goiffon, j'ai changé de branche chez le même client, j'ai obtenu une dérogation pour qu'on puisse travailler sur le contrat qu'on avait à l'époque ensemble, on va pouvoir retravailler ensemble. Super ! Donc ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    D'où, c'est ce que je dis toujours, la prise de parole, c'est avant, pendant et après l'intervention. Et c'est ce que Aristote disait aussi sur le thème de la persuasion. L'élément le plus important, c'est la crédibilité, c'est l'éthos.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Si tu as ça, toute parole derrière que tu mènes, argumentation ou avec l'émotion, est beaucoup plus puissante.

  • Speaker #1

    Et crédibilité, moi je la sois directement sur la fiabilité. Et je pense que, voilà.

  • Speaker #0

    Compétente.

  • Speaker #1

    Voilà. Et je pense que c'était la compétence clé 2024, la fiabilité. Et on la perd, je trouve, avec les jeunes générations. On est là, on n'est pas là, c'est pas grave. Il y a un côté, une sorte de mélange entre le virtuel et le réel. Le fait aussi qu'on soit en visio plus qu'en présentiel. Donc on loupe un rendez-vous, c'est pas grave, on le décale, on remet. Enfin, maintenant en fait, on est dans la vraie vie, on a des gens en face. Et quand on dit qu'on vient à un rendez-vous, on vient à un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

Chapters

  • Les difficultés systémiques des femmes et dirigeantes de la tech et l'entrepreneuriat, en France.

    00:00

  • Les conséquences importantes de ne pas prendre la parole ( pro et perso)

    09:24

  • La différence entre l'arrogance et la confiance en soi.

    13:24

  • "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peuvent changer le monde." Margaret Mead

    15:40

  • Maîtriser les compétences orales, c'est incontournable pour vendre et se vendre.

    17:10

  • Savoir parler en public, c'est l'art de créer de la confiance, la fiabilité.

    19:22

Description

Dans ce nouvel épisode de Rebond-s, nous accueillons Rafaèle Goiffon, elle est :

  • Global Account Manager à Neurones, depuis 12 ans.

  • Co fondatrice du réseau IT au Féminin.

  • Sales depuis plus de 20 ans dans l'industrie technologique


Rafaèle est très engagée dans le monde de la tech en faveur de l'inclusion dans la tech, mais aussi sur des sujets sociaux et environnementaux, en plus de sa recherche continue d'excellence, de performance et de croissance.

Dans cette seconde partie de notre échange, nous abordons les sujets suivants :


  • L'ensemble des obstacles, des femmes dans l'IT et l'entrepreneuriat dès la maternelle jusqu'aux postes de direction, en France

  • Les conséquences des discriminations structurelles, le sexisme, la gestion des rôles familiaux pour la réussite des femmes.

  • Comment la prise de parole peut-elle devenir un levier puissant pour briser les plafonds de verre ?

  • L'importance de la persuasion, de la parole dans le quotidien de sales, grands comptes.

  • Les conséquences de ne pas prendre la parole dans des situations pro et perso.

  • Pourquoi les femmes dirigeantes dans la tech sont-elles si peu nombreuses ?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, j'accueille Raphaël Goiffon, Sales et Global Account Manager à l'ESN Neuron, fondatrice du réseau IT au féminin. Cet échange se fait en trois parties. Tu pourras retrouver la première dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Quelles sont, toi, les difficultés que tu vois pour les dirigeantes de l'IT à ne pas prendre la parole ? C'est quoi les pertes ?

  • Speaker #1

    Les dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Les dirigeantes.

  • Speaker #1

    Oui, les dirigeantes. Alors, effectivement... Il y en a très peu. Je pense qu'il y a de multiples difficultés. Alors globalement pour les femmes dans la tech, si je les résume rapidement, ça commence à la maternelle, où l'éducation nationale nous donne la parole aux petites filles, 30% moins qu'aux petits garçons déjà en maternelle. Ensuite il y a le décrochage des maths en CE2, puis au lycée, puis certaines... après les filles font des études mais moins souvent en technologie. Après les études, on ne fait pas toujours un métier aligné avec le diplôme. Ensuite, on démarre. Si on supporte le secteur, parce qu'il faut reconnaître qu'il y a quand même du sexisme aussi dans le secteur, donc des fois, en tant que jeune femme, ça peut être compliqué. Donc si on part directement sur une mauvaise équipe, les jeunes filles ont tendance à changer immédiatement de secteur. Ensuite, si elle reste, si elle a maternité, ou là, est-ce qu'on revient, est-ce qu'on ne revient pas ? Et quand je dis maternité, ça peut être aussi souhait d'enfant réussi ou non réussi. Enfin bref, donc ça peut être un peu perturbant. C'est vrai qu'on ne parle jamais de ça, mais quand on décide de faire un enfant, des fois, ça peut prendre plusieurs années. Donc pendant ce temps-là, on ne change pas forcément de boulot, parce que du coup, on se dit, je ne vais pas faire tout au même temps. Enfin voilà, donc il y a toute une période. Voilà, avec ou sans enfant, qui peut être un peu compliqué à ce moment-là, il y a aussi la suspicion de grossesse, qu'on veuille des enfants ou pas, en fait, on est quand même soupçonné d'en vouloir. Et ce n'est pas non plus complètement faux. Et une fois qu'on est maman, on se découvre éventuellement de notre caractère. C'est quand même extrêmement difficile de savoir comment on sera maman. Donc, effectivement, il y a des femmes qui, sincèrement, sont surprises de leur propre comportement après une grossesse, qu'il ait changé ou pas changé. Mais donc, il y a quand même cette période de... effectivement de questionnement et puis après quelques années après il ya aussi les danses donc les enfants autistes les parents en fin de vie etc et c'est là encore très très souvent les femmes qui s'y collent j'ai envie de dire donc là on est sur les femmes dans l'IT et après on parle des femmes dirigeantes donc pour être dirigeante c'est en effet percer les plafonds de verre etc avoir des fonds je rappelle qu'il y a que 3 ou 4 des fonds, que ce soit privés ou publics, qui sont attribués à des entreprises dirigées par des femmes. 3 ou 4 voilà. Donc, effectivement, il y a moins de femmes dirigeantes dans la tech. Ça, c'est sûr. Donc, déjà, il y en a peu. Et après, la prise de parole, en général, ce n'est pas forcément le problème. Parce qu'en fait, une fois qu'elles ont franchi l'ensemble de ces barrières, vous avez déjà affaire à quelqu'un qui a une barrière certaine. Donc, c'est plutôt le problème. Le problème, c'est plutôt d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Ouais, moi en fait quand j'entends ces chiffres là, moi je suis effaré parce que c'est... c'est aussi une des raisons de mon quotidien pro aussi, c'est de voir tant de... en fait tant de discriminations sur des choses qui ne le sont pas, parce qu'en fait on n'évalue jamais soit la compétence des personnes, soit le potentiel marché business, soit l'apprentissage, enfin des choses qui sont... Normalement...

  • Speaker #1

    Ce qui semble rationnel, voilà, absolument.

  • Speaker #0

    Surtout dans le domaine de l'IT ou du CS ou des startups où, en fait, tu as des clients, pas de clients.

  • Speaker #1

    Exactement ça, on a des clients ou pas. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de construction sociale. Et par exemple, en Inde, la tech, c'est un métier très féminin. Et en même temps, quand on regarde, ils n'ont pas tort puisque c'est un métier qui ne demande pas de force physique. C'est un métier qui n'est pas dangereux en général et qui se fait aux horaires de bureau. Donc en fait, pour eux, c'est un métier de femme. Et en France, non. Donc voilà. Et l'autre réaction que je voulais apporter, c'est que justement par rapport à l'entrepreneuriat, etc., en fait, on fait un jugement justement sur la rétrovir, c'est-à-dire que quand on enlève des fonds, on fait le fameux pitch. En quelques minutes, on doit présenter l'intérêt business de son idée, de son projet. Moi, si je créais un fonds d'investissement et je suis en train de réfléchir, je ne m'y prendrais pas du tout comme ça, parce que je trouve ça totalement idiot. Déjà, je trouve ça beaucoup trop court pour juger l'intérêt d'un projet, de un. De deux, on n'a aucune garantie que ce qui est raconté dans le pitch sera réalisé derrière. Il suffit d'être bon comédien, en fait. Voilà, bon. alors que à mon sens il faudrait plutôt prendre plusieurs mois et tester en effet si la solution ou le produit se vendre.

  • Speaker #0

    Concrètement. Les chefs ont des pitchs, les élèves des fonds et en fait il n'y a pas de clients derrière.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs quand on regarde, j'en discutais avec une startupeuse il y a peu de temps, elle me dit qu'il y a énormément d'aides en France, en plus avec la Startup Nation, etc. On a une quantité d'incubateurs incroyable, on a des... un grand nombre d'acteurs qui viennent accompagner les dirigeants, enfin les start-upers, on va dire, qui eux-mêmes sont incentivés en fait sur les subventions emportées, alors qu'ils devraient se rémunérer sur les clients qu'ils apportent en fait. Et ce qu'elle me disait, c'est qu'effectivement, elle a eu beaucoup d'accompagnement, du coaching, de comment il faut que je parle, de ceci, de cela, mais à aucun moment elle n'a été mise en relation avec un client. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, en t'écoutant, c'est là où moi, dans mon expérience, et c'est peut-être une de mes singularités aussi, c'est qu'avant d'être coach sur Retoac et en prise de parole, j'étais entrepreneur social. Donc, j'ai dû aller chercher des clients, j'ai dû vendre un produit. En plus, pas dans le monde de l'IT ou du service, mais j'ai dû vendre des biscuits. Donc, en plus, c'est un milieu alimentaire, c'est très peu de marge. J'avais créé des coffee shops avec des ancêtres associés. On vendait aussi en hôtel ou en restauration collective. Donc, c'est aussi moi, ça que je peux apporter aussi d'un point de vue, dans mon accompagnement, dans ce que je propose. Ce n'est pas de l'éloquence. C'est OK, à la fin, il faut trouver des clients. À la fin, il faut convaincre. Il faut aussi créer de la confiance. Moi, je ne suis pas bon pour trouver des subventions ou faire des pitchs. Par contre, je sais... de ma petite expérience d'un an et demi d'entrepreneur en autofinancement sans subvention, où on a fait 90 000 euros de chiffre d'affaires la première année, de cet apport-là. Et c'est pour ça que le nom de ce podcast, c'est la prise de parole au service de l'action, dans ce but-là. Ce n'est pas pour service de trouver des subventions ou des fonds, mais parce qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, et vite ses clients boulembarquent.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est le meilleur... Et donc, je ne comprends pas pourquoi les levées de fonds ne sont pas plus axées justement sur le fait de trouver ou pas des clients. Alors après, c'est vrai qu'il faut parfois lever l'argent pour pouvoir créer le produit. Et effectivement, c'est certainement ce qu'on me répondra. Et savoir s'ils vendent. Sauf que je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens où on peut déjà à l'avance vendre l'idée du produit, de la solution et déjà tester auprès des clients et voir tiens, est-ce que c'est un intérêt ou pas. Et donc dans mon fonds, c'est ce que je ferais, c'est que je mettrais une période pendant laquelle toute l'équipe est là pour aider à vendre la solution. Et si on voit qu'on a des clients intéressés, même si au client on leur dit ça existera peut-être que dans six mois, ce n'est pas toujours un problème. Et si c'est un problème, à la rigueur, tant mieux, ça veut dire qu'ils en ont besoin avant. Donc en fait, investissons dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Si c'est un problème, c'est qu'il y a un potentiel marché.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Donc voilà, il y a tout à refaire, je pense, dans ce domaine.

  • Speaker #0

    quelle a été ta pire prise de parole que tu as fait et qu'est ce que tu as appris de celle ci alors moi je dirais que c'est plutôt la non prise de parole qui peut être catastrophique donc

  • Speaker #1

    je pourrais pas trop détaillé parce que c'est un cas un peu personnel mais en tout cas ce qui me le vrai regret de ma vie j'ai pas pris la parole avec le recul enfin voilà je pense que c'est j'ai fait une erreur dans ma vie c'est celle là Et je pense que j'ai été prise, voilà, je voulais pas croire ce qui s'était passé et j'étais lâche en fait je pense, il faut dire les mots, et j'ai manqué de réflexe. de hauteur de vue, etc. Pour moi, c'est plutôt ça qui est dangereux. Et je pense qu'on ne se pose pas assez la question dans ce sens-là. Et notamment les femmes, c'est aussi tout ce qui aurait pu se passer si j'avais pris la parole à ce moment-là, dans toutes les situations où on se tait. Je pense que ça a plus d'impact que les fois où on parle.

  • Speaker #0

    Moi, ça fait écho à des situations personnelles connues. Parce que moi, j'ai grandi dans un environnement familial assez violent, sur un plan psychologique et autre. Et j'ai aussi subi plusieurs années de harcèlement scolaire à l'école primaire. Donc, tu vois, les situations de... De non-dits. De non-dits, de silence, de...

  • Speaker #1

    De résilience.

  • Speaker #0

    Alors, résilience, c'était après.

  • Speaker #1

    Après,

  • Speaker #0

    oui. Mais vraiment, tu vois, de... Pour moi, tu vois, la parole, donc ça a duré... 13 ans, cet univers-là, ces moments-là. Et après, ça a eu de l'impact énorme dans ma vie même, relationnelle ou autre. Parce qu'en fait, moi j'avais intérêt que la parole... source potentielle d'aggraver la situation. Tu te protèges en faisant le silence, en te taisant. Même si le silence en rétox est ultra important, mais c'est un autre sujet. Mais c'est que le... Et c'est ce que j'ai découvert beaucoup plus tard, il y a seulement quelques années, que justement, dans ces situations-là, prendre la parole, c'est un risque qui est forcément positif. Tu vois ? Parce que... D'abord, et ça pour moi c'est le cas, c'est d'abord un outil de défense, de défense intellectuelle, d'affirmer aussi sa position.

  • Speaker #1

    Oui, d'ouverture pour l'autre.

  • Speaker #0

    D'ouverture et puis aussi de donner à l'autre une possibilité de comprendre notre fonctionnement à nous. Et après oui, quand il y a des limites qui sont franchies, la parole peut être aussi importante à prendre. En fait pour moi il n'y a pas de... Je privilégie plus une parole qui est parfois peu claire mais présente que le silence absolu. En fait, tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire face à quelqu'un. Moi, j'ai grandi avec un papa qui était dans le silence absolu pendant plus de 30 ans. Tu ne peux rien faire. Oui,

  • Speaker #1

    tu ne peux pas construire dessus. Et surtout quand on a pris la parole, même si on n'a pas convaincu, au moins on a essayé. Alors que si on s'étude, on ne peut qu'avoir le regret de se dire et si j'avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est une des phrases que je me suis dit il y a quelques années, c'est je préfère vaut mieux vivre dans le remords que dans le regret c'est ça parce que le regret c'est à dire que tu as jamais essayé tu as jamais essayé tu as jamais osé tu as jamais osé t'affirmer parole business pro enfin tous les quotidiens tandis que en fait si tu as des remords c'est vrai que tu as quand même testé c'est différent voilà d'avoir essayé d'avoir raté que d'avoir pas essayé du tout et puis peut-être parfois ça marche aussi donc il faut il faut tester quoi et alors qu'est ce que tu as appris de cette situation avec de cette non prise de parole cette non prise de parole mais

  • Speaker #1

    C'est difficile parce que c'est difficile à rattraper après. Mais j'essaie d'encourager les femmes, effectivement, et les timides, les hommes timides, à s'exprimer, à prendre confiance en soi. Je pense qu'on n'a presque jamais trop confiance en soi, en fait. Après, ça peut aller à l'arrogance, mais voilà. Et je trouve qu'il y a énormément de gens, hommes ou femmes, qui n'ont pas confiance en eux. Et en fait, je me demande pourquoi. Enfin... C'est un problème qu'on a peut-être en France en particulier, c'est possible, on a une nation un peu particulière, on se plaint tout le temps, mais je pense que c'est parce qu'on est très exigeant, et peut-être trop exigeant y compris avec nous-mêmes, et c'est dommage.

  • Speaker #0

    Ce que je partage aussi, et ce que j'ai découvert moi-même et avec les femmes que j'ai accompagnées, c'est que sur la prise de parole en public, on revient sur les taux qu'on a abordés tout à l'heure, il y a cette notion d'être au service du public. et ça permet moi j'ai toujours cette phrase là que la star d'une prise de parole c'est le public le héros de l'histoire d'une prise de parole c'est le public et en tant qu'orateur ou manager ou dirigeant ou même commercial tu me dis si je me plante t'as plus d'expérience que moi nous on est le guide de l'histoire on est au service du héros pour répondre à ses problématiques c'est ça mais sauf que le guide le...

  • Speaker #1

    c'est un guide qui doit quand même donner l'exemple et le ton en fait et Tosk est Tosk Logos il y a un guide qui prend quand même sa place voilà tout à fait mais en fait pour moi c'est un des éléments qui peut,

  • Speaker #0

    moi qui m'a shifté et qui shifte pas mal de personnes que j'accompagne ou même quand je parle de ces sujets dans mon quotidien Soit si tu restes toujours dans cette posture de guide, alors compétente, expérimentée, etc. C'est difficile de tomber dans l'arrogance.

  • Speaker #1

    Oui, tant que tu es au service d'eux, effectivement.

  • Speaker #0

    Tant que tu es au service des gens, des gouttes. Si tu tombes dans, ou quand tu prends la parole, c'est toi le héros de l'histoire.

  • Speaker #1

    Non, là,

  • Speaker #0

    c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord. Non, mais c'est une bonne analyse, en effet.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'évoques cette phrase ? la prise de parole au service de l'action ?

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, ça me fait écho à une autre citation qui est Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peut changer le monde. Je ne sais plus qui l'a dite, mais on la revoit souvent. Et je pense qu'il y a un peu ce côté-là. Des fois, on se dit que la prise de parole, c'est ne rien faire. On peut avoir l'impression que ce n'est pas une action. Et en fait, si, c'est vrai que l'impact est énorme. On ne se rend pas... Je compte toujours tout de suite, mais c'est plus dans le temps. C'est vrai que des fois, on me dit Ah, une fois, tu m'avais dit ça. Waouh ! Il y a 20 ans, j'avais dit un truc et la personne s'en souvient encore 20 ans après. Et je tombe de ma chaise. Ok ! C'est-à-dire que je dis beaucoup de choses toute la journée. Donc si chacun retient tout ce que je dis, ça va être compliqué. Mais voilà, finalement, dans le temps, ce n'est pas immédiat, mais je pense qu'il y a... effectivement des choses, puisqu'on est d'abord des humains, on est d'abord des gens qui pensent, sont. Donc, forcément, la parole, c'est la pensée. La pensée, c'est ce qui dirige l'action. Donc, nécessairement, l'impact est là. Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours ce qu'on met en avant en premier. Et ça vient aussi, je pense, de l'éducation nationale. À l'époque, là, ils ont corrigé depuis, mais à l'époque, il y avait très, très peu d'oral. Donc, c'était, en gros, si ce n'est pas écrit, ça ne compte pas. On fatigue quand même.

  • Speaker #0

    Quand j'étais à l'école, j'en discutais avec des profs avant, de 0 à 18 ans, tu pouvais être très bon à l'école sans parler une seule fois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Wow ! En France, si au Etats-Unis ça n'a jamais été le cas, c'est certain.

  • Speaker #0

    En France, c'est très bizarre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment l'écrit.

  • Speaker #0

    Et c'est un peu une blague de mauvais goût, mais malheureusement réelle, que je dis à chaque fois. C'est vrai que dans le monde professionnel, on fonctionne, on fait une réunion, un rendez-vous commercial, 100% à l'écrit. Il n'y a aucune parole.

  • Speaker #1

    C'est bien connu.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun échange verbal, tout se fait à l'écrit.

  • Speaker #1

    Mais surtout que la conviction, la persuasion, la séduction, elle n'est jamais à l'écrit. En fait, elle est forcément à l'oral et après, elle est appuyée par l'écrit dans lequel on va retrouver les arguments, les chiffres, etc. Mais on n'a jamais convaincu avec une proposition écrite, en fait.

  • Speaker #0

    En tout cas, dans le monde professionnel, non. Dans le monde des idées, oui. Mais là, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Oui, un livre entier, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais dans le quotidien, pour un entretien, un recrutement, un contrat, il y a d'abord une phase de parole.

  • Speaker #1

    Et y compris, c'est ce qui m'a surpris aussi, mais comme je disais, sur des grands comptes, il y a quand même une personne morale. Et un grand compte comme EDF, SNCF, Société Générale, peu importe, mais... ça devient une parole, ça devient presque une personne, justement une personne morale. Et en fait, il faut arriver à créer un dialogue et une confiance entre deux personnes morales, qui dépassent du coup deux humains, mais ça reste une forme de parole, de confiance et du coup d'oral en effet.

  • Speaker #0

    Et c'est ça aussi l'art de la rhétorique, donc l'art de la persuasion et l'art de la prise de parole en plique. Et c'est une notion, je pense, qui est peut-être une question fondamentale dans ton quotidien. Et d'ailleurs, comment ça se développe concrètement, c'est la notion de la confiance.

  • Speaker #1

    Absolument. Et moi, des fois, on me pose la question sur une affaire, est-ce que je pense la gagner ou pas ? Je trouve que c'est une question idiote parce qu'en fait, bien sûr que je vais la gagner. Enfin, je veux dire, sinon ça ne sert à rien. Donc en fait, c'est une question que je... Quand je décide au début de travailler ou pas sur une affaire, du moment que je décide que je travaille dessus, c'est que je décide que je peux la gagner et donc que je vais la gagner. Et en fait, j'ai... aucun doute là-dessus, même si je ne les gagne pas toutes. Mais en fait, si moi-même je doute, c'est sûr que je réduis énormément mes chances de gagner. Donc c'est une question que j'ai arrêté de me poser. Une fois que je décide de prendre une affaire, je pars du principe que je vais la gagner. Et du coup, derrière, tout découle de ça devient naturel et on se projette dans l'avenir, puisque moi-même je me projette en disant Ok, quand on en gagner, on fera ci, on fera ça, etc. Et ce n'est pas de l'arrogance, c'est juste de la... de l'anticipation, la prévention, et en fait ça permet aux clients de se projeter. Et si à un moment donné on s'arrête dans le parcours, c'est pas grave, on passe au suivant, et basta. Et je ne suis pas du genre à passer des heures à pleurer sur ça, ça ne s'est pas gagné, c'est pas grave, je suis déjà sur une autre affaire.

  • Speaker #0

    Le feedback de pourquoi ça n'a pas gagné, l'analyse et puis après de la préparation.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement, après je prends l'info pour les futures affaires. Mais le deuil d'une affaire perdue est courte et je passe tout de suite à la suivante. Voilà, par contre...

  • Speaker #0

    Quels sont un peu les exemples concrets que tu as eu dans ta carrière de réussite à travers des exemples concrets ? Ou justement la parole, la confiance que tu as pu mener avec des clients ou des prospects ? Comment tu as réussi à créer ces éléments-là sur ces exemples précis ?

  • Speaker #1

    J'ai un exemple qui me vient en tête, c'est un… Un client que j'avais du mal à gagner au début parce que c'est quelqu'un de très haut placé, qui avait plus de 200 personnes dans son équipe et donc quasiment 200 commerciaux en face très régulièrement, etc. Donc c'est compliqué. Mais avec la persévérance, la fiabilité, la rigueur, etc., on se démarre petit à petit. Et il a pris confiance en moi, sans vraiment que je m'en rende compte particulièrement. Sauf que, deux ou trois ans après, il m'a rappelé en disant Madame Goiffon, j'ai changé de branche chez le même client, j'ai obtenu une dérogation pour qu'on puisse travailler sur le contrat qu'on avait à l'époque ensemble, on va pouvoir retravailler ensemble. Super ! Donc ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #0

    D'où, c'est ce que je dis toujours, la prise de parole, c'est avant, pendant et après l'intervention. Et c'est ce que Aristote disait aussi sur le thème de la persuasion. L'élément le plus important, c'est la crédibilité, c'est l'éthos.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Si tu as ça, toute parole derrière que tu mènes, argumentation ou avec l'émotion, est beaucoup plus puissante.

  • Speaker #1

    Et crédibilité, moi je la sois directement sur la fiabilité. Et je pense que, voilà.

  • Speaker #0

    Compétente.

  • Speaker #1

    Voilà. Et je pense que c'était la compétence clé 2024, la fiabilité. Et on la perd, je trouve, avec les jeunes générations. On est là, on n'est pas là, c'est pas grave. Il y a un côté, une sorte de mélange entre le virtuel et le réel. Le fait aussi qu'on soit en visio plus qu'en présentiel. Donc on loupe un rendez-vous, c'est pas grave, on le décale, on remet. Enfin, maintenant en fait, on est dans la vraie vie, on a des gens en face. Et quand on dit qu'on vient à un rendez-vous, on vient à un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

Chapters

  • Les difficultés systémiques des femmes et dirigeantes de la tech et l'entrepreneuriat, en France.

    00:00

  • Les conséquences importantes de ne pas prendre la parole ( pro et perso)

    09:24

  • La différence entre l'arrogance et la confiance en soi.

    13:24

  • "Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes peuvent changer le monde." Margaret Mead

    15:40

  • Maîtriser les compétences orales, c'est incontournable pour vendre et se vendre.

    17:10

  • Savoir parler en public, c'est l'art de créer de la confiance, la fiabilité.

    19:22

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