- Speaker #0
Salut et bienvenue dans un nouvel épisode. Aujourd'hui c'est la suite de la conversation que nous avons eue avec Isabelle, une anciennante québécoise qui a décidé de tout quitter et de partir vivre au Mexique. Si tu as loupé en première partie, je t'invite à y jeter un coup d'œil. Elle nous a parlé de son parcours et de pourquoi elle a décidé de s'installer au Mexique. Aujourd'hui, on va rentrer un peu plus dans le vif du sujet, son quotidien, le coût de la vie et les réalités de construire de nouvelles relations à l'étranger. C'est comme un sentiment de vacances à l'année.
- Speaker #1
Oui, des fois, je me rends compte de ma chance quand je suis en voiture, puis je vais porter ma fille à la garderie, puis je regarde autour les palmiers, puis je passe à côté de la mer, puis je me dis je suis chanceuse Je me sens comme si j'étais en vacances, mais c'est ma vie normale. Je suis à payer mon billet d'avion qui était environ 1300, puis c'était en colocation. Puis là-bas, ce qui est bien, c'est que souvent, les maisons, les appartements, souvent, c'est meublé. Donc, juste arriver avec ta valise, il y a même les draps et tout. Puis l'appartement, au début, je payais environ autour de 400 Puis après ça, la voiture, j'étais près du lycée où j'habitais. Donc, on fonctionnait par Uber. Puis ensuite, en connaissant des collègues qui avaient des voitures, on faisait du covoiturage. Donc, ça n'a pas été très, très élevé comme coup.
- Speaker #0
Niveau langue, tu ne parlais pas du tout espagnol en arrivant. À l'extérieur de l'école, tu as dû faire comment pour pouvoir te faire ? comprendre parler loco ?
- Speaker #1
Quand je suis arrivée, j'habitais avec des Mexicains. J'avais une de mes colocs qui parlait seulement en espagnol. Puis les deux autres parlaient en anglais. Donc, j'ai beaucoup parlé en anglais au début. On allait manger ensemble, puis des fois, c'était difficile parce que je les écoutais parler. J'essayais de m'habituer, mais ils se parlaient en espagnol. Ils parlaient rapidement. Donc, des fois, c'était difficile de comprendre, mais... Avec le temps, à force d'entendre, on commence à développer une oreille, puis on comprend un petit peu à chaque fois. Puis en travaillant avec les enfants aussi, ça m'a beaucoup aidée au niveau du vocabulaire, parce que les petits, ils répètent, ils répètent, ils répètent. Donc, c'est quelque chose qui a beaucoup aidé au niveau du vocabulaire. Mais au début, c'était difficile, parce que même les parents, c'était quelque chose. J'avais des réunions. Je me souviens de ma première réunion par. parents, enseignants. Quand je suis venue pour me présenter, les parents, ils parlaient tous en espagnol. Donc, j'ai fait ma réunion en français, puis avec quelqu'un qui faisait la traduction, mais c'était quand même assez difficile. Puis quand il y avait des réunions de groupe ou avec la direction, tout se faisait en espagnol. Donc, c'était quand même difficile. J'étais souvent en train de demander, de chercher. Donc ça, ça a été quand même au début un défi, si on veut. Pas nécessairement quelque chose qui est décourageant parce que c'est une richesse. C'était quelque chose qui était intéressant d'apprendre. Juste par exemple, j'ai une anecdote. J'avais commandé un Uber, puis je n'ai pas bien compris ce qu'il m'a dit. Donc j'ai embarqué. À un moment donné, je vois qu'on ne s'en va pas du tout dans la bonne direction. Donc là, je regarde sur mon... Mon GPS, je vois qu'on ne s'en va pas du tout au bon endroit. Là, je m'imaginais, j'étais en train de m'imaginer que je suis en train de me faire kidnapper. Puis là, je me disais, mais voyons, je me faisais plein de plans, plein de scénarios dans ma tête. Qu'est-ce que je vais faire ? Jusqu'à temps qu'à un moment donné, j'essaie d'expliquer que je ne m'en allais pas au bon endroit. Puis ça a été vraiment, vraiment long pour qu'on se comprenne que je n'étais pas la bonne personne. Oui, des fois, la barrière de la langue, ça fait qu'on se retrouve dans des situations.
- Speaker #0
On a vu que tu as pas mal voyagé dans le Mexique. Est-ce qu'un pays qui est assez safe ?
- Speaker #1
C'est comme tous les pays. Les gens, ils nous font vraiment peur. Puis le gouvernement n'aide pas non plus en disant vraiment, il met des alertes à aller pas là-bas, aller pas là-bas. Moi, j'ai voyagé dans beaucoup de villes au Mexique, dans plusieurs villes que le gouvernement dit de ne pas aller. Puis c'est comme dans tous les pays. C'est certain qu'il y a des précautions, il y a des mesures. De se promener le soir tard dans un quartier que tu ne connais pas, c'est la même chose à Montréal. Tu ne vas pas aller te promener dans un quartier sombre, toute seule. C'est la logique des choses. Les cartels qu'on entend, ce n'est pas comme dans les films. Ils ne se promènent pas en tirant tous ceux qu'ils voient. Non, c'est comme les gangs de rue ou c'est comme les motards. Souvent, ça a un rapport entre eux. Si tu n'as pas affaire avec eux, Ils ne vont pas venir t'achaler, dans le sens que c'est souvent des règlements de compte ou si tu te mets le nez dans leurs affaires. Donc, si tu fais tes petites choses de ta vie, il n'y a pas personne qui va venir t'embêter. Moi, j'habite là, présentement où j'habite, j'habite dans Guerrero. Puis, Guerrero, c'est un état du Mexique qui est considéré quand même assez dangereux. Puis, je ne me suis jamais sentie en danger. Puis, les locaux, ils aiment beaucoup. beaucoup les touristes, c'est eux qui les font vivre. Donc, ils sont super gentils, super polis. Mais c'est de là aussi d'avoir les connaissances dans la langue, ça, ça l'aide. Parce que quand ils voient que tu parles la langue, quand ils voient que tu essaies, bien, des fois, ils vont moins essayer aussi de, comment je pourrais dire, de t'avoir. Tu sais, comme quand tu vas dans les marchés, dans les choses comme ça, bien, quand ils se disent, ah bien... lui ou elle, elle ne connaît pas trop ça. Des fois, tu peux te faire avoir. Mais en connaissant la langue, non, ils ne vont pas être comme ça. Ils sont très gentils, ils sont super serviables. Donc, c'est comme tous les pays, il faut faire attention. Puis oui, par exemple, la police est plus corrompue qu'au Québec. Il faut faire attention. Moi, je ne peux pas dire que j'ai eu une mauvaise expérience au niveau de la sécurité ou au niveau de la police. J'ai touché du bois, mais il ne m'est jamais rien arrivé à ce niveau-là.
- Speaker #0
OK. Et tu disais que je pense, vu que c'est, comme tu as dit, touristique, et que le tourisme, c'est ce qui fait quand même vivre le Mexique, une grande partie du Mexique, donc c'est sûr que les touristes, ils essayent de ne pas trop les embêter.
- Speaker #1
Oui, effectivement, c'est justement ça. Ils ne veulent pas avoir une mauvaise presse. pas qu'on dise qu'au Canada, elle n'est plus au Mexique. C'est eux, c'est ça qui les fait vivre. Donc, ce n'est pas le but. Quand il arrive quelque chose, souvent, c'est un accident parce que tu étais au mauvais endroit au mauvais moment. C'est plus ça. Comme au Québec, qu'est-ce qui peut se passer là ?
- Speaker #0
Autre que la barrière de la langue, est-ce que tu as déjà eu, par exemple, des difficultés, des défis culturels ? Enfin, je pense des défis culturels, ça c'est sûr.
- Speaker #1
Oui, des défis culturels, bien ça c'est sûr parce que comme moi, mon copain est Mexicain. Donc, c'est sûr qu'on a pas la même culture. Donc, souvent, des fois, on a des discussions par rapport à ça. Puis des fois, on s'entend pas nécessairement. Surtout que là, présentement, j'ai eu un petit pays avec lui. Donc, au niveau de l'éducation, c'est très différent. Donc, oui, ça, c'est un autre défi. C'est d'essayer de s'adapter. Mais tout le monde doit s'adapter. dans cette situation-là. Mais c'est certain, avec les autres Mexicains, eux, ils ne s'adaptent pas, c'est toi. Mais comme là, avec mon copain, c'est sûr que c'est une grosse adaptation au niveau de la famille aussi, de comment il faut des fois que... C'est ça, il faut s'adapter à ce niveau-là, au niveau aussi de la vie, de ton mode de vie. Moi, j'étais habituée... On est habituée à... Tout en gros, au Québec, on veut... Tout le monde veut la grosse maison, la grosse auto. La grosse vie, bon, on va au restaurant. Tu sais, on ne pense pas à ça.
- Speaker #0
L'Amérique.
- Speaker #1
Oui, oui, très capitaliste. Donc, ici, ce n'est pas dit tout ça. Quand je parle avec des amis, puis on me dit, Oh, mon Dieu, tu t'es transformée. Tu sais, je ne vis pas dans la pauvreté. Je vis bien. Je suis bien, mais j'ai vraiment descendu de ça. standard. Maintenant, pour moi, c'est plus important d'avoir la grosse voiture ou d'avoir les comptoirs en granit ou peu importe. Est-ce qu'on est bien ? Oui. J'habite à côté de la plage. Est-ce que c'est tout le monde qui peut aller le soir quand ils finissent de travailler à la plage ? Non. J'ai d'autres choses que les gens n'ont pas. Je ne vis plus dans le gros luxe, si on veut, mais je suis super bien. C'est confortable. Je suis avec les gens que j'aime. Je fais une belle vie. Je n'ai pas de stress. Pour moi, c'est ça la richesse aussi, d'être bien où tu es. Pour moi, ça vaut tout l'air du monde.
- Speaker #0
C'est facile d'avoir des amis, enfin socialement.
- Speaker #1
Ça, c'est une autre grosse chose pour moi qui est un gros défi. Moi, je suis quelqu'un qui adore être avec les gens. Je suis quelqu'un d'extraverti. J'aime ça sortir. Ça, c'est quelque chose qui est très difficile pour moi parce que quand je suis arrivée à Querétaro, l'autre ville où je travaillais, je me suis fait un cercle d'amis très rapidement. Puis autant des Mexicains que des gens d'autres pays parce que je travaillais avec des gens de plein d'endroits différents, avec mes collègues, je parlais avec tout le monde. Mais quand je suis déménagée, quand je suis allée rejoindre mon copain dans sa ville, là, ça a été difficile parce que j'ai changé d'emploi et j'ai commencé à travailler en ligne à la maison. Donc, c'était beaucoup plus difficile pour moi de me créer un cercle d'amis, de rencontrer des gens. Puis encore là, ici, il n'y a pas énormément d'activités. Donc, je ne peux pas dire, je vais aller dans un cours maman-bébé, puis je vais rencontrer d'autres mamans. Mais il n'y en a pas. Donc... Je suis chez moi avec mon ordinateur, donc c'est très difficile. Mes amis que j'ai, c'est souvent les femmes des amis de mon copain. Puis je parle encore avec mes amis, mais ils sont à quelques heures d'ici. Donc, ils viennent des fois en vacances, puis on se parle par téléphone. Mais au niveau d'amis, je n'en ai pas beaucoup ce que je suis. Puis c'est ça qui est pour moi, je pense, le plus dur. Puis j'essaie d'excuser. d'appliquer à mon copain que lui, il est solitaire, puis ça ne lui dérangerait pas de passer tout le temps, son temps seul. Mais moi, le fait de travailler seule, d'être tout le temps seule, de ne pas avoir d'amis, ça, c'est quelque chose que je trouve très difficile, l'isolement.
- Speaker #0
Oui, ça peut être assez pesant. Avoir le coût de la vie, peut-être comparé aux deux villes, et justement au Canada, enfin au Québec.
- Speaker #1
Où je suis, le coût de la vie n'est vraiment pas élevé. Je vais donner un exemple. Moi, je suis dans une maison avec trois chambres, comme une petite résidence. On a la piscine. Puis, ça nous coûte environ 650 par mois de fait. Puis sinon, où est-ce que j'étais avant à Querétaro, c'était quand même plus cher. Pour une maison environ similaire, c'était environ le double du prix. Donc, plus on est dans des grandes villes, plus le coût de la vie va augmenter. commencer à ressembler à celui du Québec. Plus on veut être dans le luxe, dans le fond, plus ça va ressembler au coût de la vie du Québec. Mais ici où je suis, c'est vraiment pas... c'est vraiment pas cher. La nourriture, par exemple, là, c'est quand même assez cher. Tous les produits qui viennent de l'extérieur, ou même dans les produits dans les magasins, tout ce qui vient des États-Unis, on va les payer vraiment plus cher. Par exemple, un sac de mini-reeves, de chocolat. C'est la marque Reeves. Ça peut coûter presque 20 Donc, il faut avoir le goût d'en manger pour payer ce prix-là. Donc, il y a quand même des produits que c'est très cher à comparer du Canada. Mais si on prend des produits locaux, il y a moyen de bien manger aussi pour pas cher.
- Speaker #0
Ok, je vois. Pour les opportunités professionnelles, justement, est-ce que tu dirais qu'il y a beaucoup d'opportunités ?
- Speaker #1
En enseignement, dans les lycées, oui, dans les écoles internationales, il y a quand même, dans les lycées français, par exemple, ou peu importe, il y a des écoles canadiennes aussi au Mexique. Il y a moyen de trouver un travail quand même. Mais sinon, dans les autres emplois, c'est quand même assez difficile. C'est quand même assez restreint. Il faut que ce soit vraiment une compagnie qui engage des expats, parce que ce n'est pas n'importe quel travail qui peut t'engager. Il faut qu'il y ait un permis pour pouvoir engager les expats, pour que, dans le fond, c'est parce qu'eux, ils ne peuvent pas combler leur poste par un Mexicain. Un peu comme au Québec. Donc, les possibilités d'emploi sont quand même assez restreintes. Comme par exemple, être une infirmière, bien, ça peut être quand même compliqué parce que... Il y en a des infirmières mexicaines. Il n'y a pas vraiment de poste à temps partiel ici. Les Mexicains, ils travaillent d'habitude six jours par semaine. Puis, il n'y a pas vraiment de normes. Certains emplois qui ont un syndicat, les Mexicains, souvent, ils vont dire oui à tout. Je me souviens, quand je travaillais au lycée, des fois, ils nous demandaient de venir la fin de semaine. Ou des fois, c'était de l'exagération tout le temps. Puis là, à un moment donné, j'étais là, mais non, on n'a pas à faire ça. Mais eux, ils disaient oui, oui, oui, oui, oui, tout le temps. le temps, puis je leur disais Mais arrêtez de dire oui, parce qu'ils vont tout le temps demander. Puis eux, dans le fond, c'est parce qu'ils savaient que s'ils disent non, on va les remplacer. Ils sont facilement remplaçables. Moi, je pouvais me permettre de dire oui parce que c'était plus compliqué de me remplacer. Mais les Mexicains, ils vont dire souvent oui à tout parce que si ça ne fait pas ton affaire, bye bye, il y a quelqu'un d'autre qui va venir prendre ta place.
- Speaker #0
Là, ce serait plus le système de santé ? Hum-hum. Est-ce qu'il est... comparable à celui du Québec où je dirais qu'il est plus facile d'accès.
- Speaker #1
J'ai été dans les deux. J'ai été au public puis j'ai été au privé. Au privé, j'ai fait affaire avec le système privé parce que j'ai eu ma fille ici au Mexique. Donc, à ce niveau-là, moi, j'ai été traitée vraiment, vraiment bien. Puis, je pense que ça n'aurait pas été du tout la même chose au Québec. Je n'aurais pas été traitée de la même façon. Souvent, les équipements, par exemple, au niveau des équipements, ils ne sont pas aussi bien équipés qu'au Québec. Donc, c'est souvent des choses qui sont… il y a moins de technologie. Bien, je parle où je suis. Peut-être qu'il y a d'autres villes que je suis allée, dans d'autres hôpitaux aussi privés au Mexique. Puis, ils étaient bien équipés, mais il faut vraiment payer très, très cher. C'est des hôpitaux privés qui sont beaucoup plus onéreux. Mais où je suis, j'ai été dans un hôpital privé. Puis, j'ai été vraiment bien traité lors de mon accouchement. J'avais mon équipe. personnel, mon équipe privée. Donc, le docteur était avec moi presque toute la journée. On jasait, on parlait, il partait, il revenait. Puis, c'est moi qui ai décidé d'avoir une césarienne parce que je souffrais trop. Puis, je lui ai dit, OK, bien, viens là, on va faire une césarienne. Au Québec, ce n'est pas toi qui choisis ce qui se passe. Tu ne te dis pas, bien là, je suis tannée, je vais avoir une césarienne. Non, c'est eux qui décident. Quand ça s'est passé, le docteur... problème. Il a appelé l'équipe. Il était le soir tard. Il a appelé l'équipe. Ils sont arrivés 30 minutes plus tard. Puis, c'était en train de se faire. Donc, j'ai été vraiment bien traitée. Puis, c'était vraiment pas cher, si on veut, pour donner un prix comme ça. Ça coûtait environ 2500 pour mon accouchement dans un hôpital privé. Québec, c'est pas en bas de 25 000 un accouchement quand t'as pas les assurances de la RAMQ. Puis, au public, je peux pas dire que j'ai été mal traitée non plus. C'est la différence au public. Moi, je peux parler pour l'accouchement. Au public, par exemple, la différence, c'est que les papas n'ont pas le droit d'être là lors de l'accouchement. Puis une fois que le bébé naît, le père peut aller voir l'enfant, mais il ne restera pas avec la mère. Puis l'autre différence aussi, c'est qu'au public, tu es avec toutes les autres mamans en même temps. Donc, si tu es une journée où il y a plusieurs accouchements, tu entends tout le monde qui souffre un peu à gauche, à droite. Donc, tu t'emmènes dans une salle quand c'est le temps. le temps d'accoucher, mais le temps d'attente, tout le monde est ensemble, puis ça, c'est un peu moins privé. Puis quand le bébé naît, souvent, tu as des chambres qui sont partagées. Donc, ça ressemble un petit peu au Québec, mais peut-être le fait de ne pas avoir le papa avec toi, des fois, c'est insécurisant. Puis moi, j'avais besoin de... Surtout que j'étais dans un milieu où la langue, au début, c'était pas facile, facile. Donc, je voulais être sûre de bien tout comprendre, ce qui se passait avec. moi. Sinon, les soins sont quand même très bien. C'est sûr qu'au niveau de l'attente, c'est comme au Québec aussi. Au niveau du public, des fois, les salles sont remplies et ils peuvent attendre des heures et des heures. Donc, à ce niveau-là, ça ressemble à notre système québécois public de la santé. Je ne veux pas faire, dans le fond, de préjugés, mais de ce que j'ai vu beaucoup, ces enfants sont quand même beaucoup prouvés. Ah, mon bébé ! Ils sont grands, mais ils sont encore très couvés. Au niveau de l'autonomie, ce n'est pas ça. Au Québec, on est vraiment beaucoup dans l'autonomie. Allez, vas-y, va faire tes choses, débrouille-toi, prends ton sac, va faire ton déjeuner. Non, là-bas, au niveau de l'autonomie, l'enfant peut avoir 12-13 ans, puis les parents disent Qu'est-ce que tu veux manger, mon petit coco ? puis ils vont faire son déjeuner. Ils sont beaucoup plus surprotégés. Ça dépend des familles aussi. Il y en a qui sont lancées dans la jeune, si on veut, parce que les parents, ils travaillent beaucoup et ils ne peuvent pas s'occuper nécessairement de leur enfant. Mais en général, les enfants sont quand même très couvés. Je parle même pour mon copain, qui a une autre fille qui est plus grande. Ouf, ça aussi, c'était toute une histoire parce qu'à l'âge qu'elle a, elle est capable de faire ces choses-là toute seule, mais elle n'a pas été habituée. Ils veulent protéger, ils veulent bien. faire, mais en même temps, je trouve qu'au niveau de l'autonomie, ces enfants-là, ils en prennent un coup.
- Speaker #0
Est-ce que tu as des lieux, pas forcément touristiques, mais des lieux que tu préfères à visiter ou explorer ?
- Speaker #1
Il y a deux endroits que j'aime vraiment aller. La première ville, c'est à Oaxaca. C'est l'état de Oaxaca. C'est un peu moins connu. C'est très typique mexicain. Donc moi, les endroits comme Cancún, ces endroits-là, pour moi, ça, c'est pas le Mexique. C'est comme un peu Miami au Mexique parce que... Souvent, on va vous parler en anglais. Tout est cher, tout est gros, tout est exagéré. Au niveau de la culture mexicaine, c'est pas ça qu'on va retrouver là-bas. Donc, quand les gens me disent, Moi, je connais le Mexique, je connais Cancún. Oui, mais... C'est pas représentatif du pays. Oaxaca, pourquoi j'aime ça, c'est que c'est très authentique. La nourriture, c'est vraiment riche au niveau culinaire. Au niveau des traditions, au niveau de la culture, c'est un endroit qui est très riche à ce niveau-là. Il y a des belles plages pour les gens qui font du surf. À Oaxaca, Puerto Escondido, c'est une des plages qui a beaucoup de tournois de surf qui est connue au niveau mondial. Donc, c'est vraiment un endroit où aller. Ça, c'est un de mes endroits préférés. Puis, un autre endroit, c'est La Paz. La Paz, c'est dans la basse Californie. C'est près de Los Cabos, mais la différence avec Los Cabos, c'est que c'est beaucoup plus mexicain, si on veut. Ça commence à être de plus en plus connu. Donc, j'imagine qu'à un moment donné, ça va perdre un peu de son charme, si on veut. Mais pour l'instant, ce n'est pas encore très connu. Le Mexique, c'est vraiment grand. Juste pour commencer, que moi j'ai déjà fait aussi, c'est d'aller dans la région du Quintana Roo, Yucatan, donc tout ce qui est Cancún et ces endroits-là. Mais avec 15 jours, avec deux semaines, on a le temps de quand même faire un tour de plusieurs villes et de sortir de la zone touristique. En loin de voiture, il y a moyen de faire un tour en 15 jours, d'aller visiter plusieurs petites villes qu'il y a autour. d'aller visiter dans cette partie-là. Il y a beaucoup de zones archéologiques, donc ça vaut vraiment la peine de rester là si on veut voir beaucoup de choses en peu de temps, puis qu'on a peu de temps, de prendre une voiture puis de pas hésiter à aller se promener. Les routes, ça se fait très très bien, donc il n'y a pas de souci à se faire à ce niveau-là.
- Speaker #0
Est-ce que tu aurais des conseils à donner aux futurs expats ou à ceux qui sont déjà sur place ?
- Speaker #1
C'est vraiment de ne pas avoir peur. peur de s'intégrer aux Mexicains. Puis, peu importe au pays où on va, d'essayer de ne pas s'isoler. Parce que ce que je vois que je pense que c'est une erreur de faire, c'est d'aller dans des villes, puis de créer des ghettos, si on veut. C'est comme à Montréal, rester entre Québécois ou Français, ou de rester entre expats, puis de faire son réseau juste avec les expats. Je trouve que c'est pas une façon de bien... comprendre le pays où on est. Puis je trouve qu'au niveau de s'acclimater ou de s'intégrer à la culture, que c'est pas nécessairement la bonne façon de faire. Je trouve que ça augmente beaucoup peut-être les préjugés ou les choses comme ça, ou la mauvaise conception du pays aussi. Il y en a beaucoup que je vois qui vont dire des choses sur le Mexique, mais ils sont habitués de vivre juste avec des expats dans des endroits qui sont plus riche, si on veut. Donc, ce n'est pas ça le Mexique. Ce n'est pas ça du tout.
- Speaker #0
Et voilà, c'est déjà la fin. C'est super intéressant de savoir un peu plus sur le quotidien d'Isabelle, ses relations et les réalités du coup de la vie à l'étranger. J'espère que ça t'a plu autant qu'à moi. Si tu as des questions ou des réflexions, n'hésite pas à les partager en commentaire et n'hésite surtout pas à partager le podcast avec ton entourage.