- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans Récit expat, où chaque écho résonne comme une histoire et où chaque histoire résonne comme une aventure. Cette fois-ci, nous partons à la rencontre d'Isabelle, une enseignante québécoise au préscolaire qui a choisi de suivre son cœur jusqu'au Mexique, il y a six ans. Installée à Ixtapa, elle ouvre les portes de son quotidien où l'enseignement rencontre la richesse culturelle mexicaine.
- Speaker #1
Alors, moi, mon nom, c'est Isabelle. J'ai 38 ans bientôt. Moi, je viens d'un petit village près de Montréal. J'étais une enseignante, donc j'ai travaillé environ six ans comme enseignante au Québec. Et puis maintenant, j'habite à Ixtapazihuatanejo, au Mexique.
- Speaker #0
Pourquoi tu as choisi l'expatriation ?
- Speaker #1
sur un coup de tête. Alors, c'était un peu à cause de la météo. C'était à la fin de l'hiver. Puis, il faisait sombre. Puis, c'était un peu déprimant. Puis, j'en avais un petit peu assez de ça. Puis, je parlais avec une amie qu'elle enseignait en Thaïlande. Puis, elle m'a dit, Ah, mais Isabelle, tu devrais essayer ça d'aller enseigner à l'extérieur dans un autre pays, n'importe quel pays. Puis, j'ai envoyé mon CV un peu dans... Tous les pays près du soleil, où il faisait beau et chaud. Puis je me suis dit, bien, on va voir. Puis finalement, le Mexique, ça faisait partie d'une des écoles qui m'a répondu. Puis, dans le fond, j'avais des parents qui venaient du Mexique puis ils m'ont dit, ah, la ville de Querétaro, parce qu'à la base, moi, je suis arrivée dans la ville de Querétaro, au Mexique. C'était pas une ville qui était connue pour moi. Mais eux, ils m'ont dit C'est vraiment une belle ville, tu vas aimer. Dans le fond, ils m'ont vraiment vanté l'endroit. Donc, je me suis dit Bon, bien, je vais me lancer.
- Speaker #0
Sachant qu'il y a beaucoup de Québécois, généralement, qui vont dans le sud en hiver. Est-ce que toi, tu avais déjà été dans une autre ville au Mexique ?
- Speaker #1
Quand j'avais 18 ans, j'avais déjà voyagé auparavant dans d'autres endroits. J'allais souvent aussi à Miami, en Floride. Ça faisait partie aussi des endroits que j'avais envoyé mon CV. J'avais déjà été à Cancún quand j'étais jeune, quand j'étais petite. En fait, comme la majorité des gens, quand ils pensent au Mexique, ils s'imaginent Cancún. C'est pas comme ça tout partout. Donc, à part ça, je ne connaissais pas grand-chose du Mexique.
- Speaker #0
Ok. Tu es enseignante à l'école primaire, secondaire ou universitaire ?
- Speaker #1
J'ai une formation en éducation pré-scolaire, enseignement primaire. J'ai enseigné tout le temps que j'étais au Québec au pré-scolaire. Puis, quand je suis arrivée au Mexique, j'étais dans un lycée français. Puis, on m'a gardée dans le même niveau. Ça s'appelle petite section, moyenne section. Donc, c'est des enfants de 3 et 4 ans. Donc... Ça ressemble un petit peu au prix scolaire, mais c'est encore plus jeune que le prix scolaire. Donc ça, ça a été toute une adaptation pour moi, parce que c'était des enfants qui étaient vraiment plus jeunes. Trois ans, c'est une grosse différence avec cinq ans.
- Speaker #0
C'était en français ?
- Speaker #1
C'était des enfants mexicains, donc des enfants du Mexique, qui venaient apprendre le français. Donc, dans le fond, ils venaient à l'école française. Mais la grande, grande majorité, presque tous mes élèves, presque tous mes élèves, c'était des enfants qui ne parlaient pas du tout français dans la classe.
- Speaker #0
OK. Et la barrière de la langue, ça n'a pas été très difficile, surtout avec les enfants de passage ?
- Speaker #1
Oui. Justement, ça a été ma plus grande adaptation, si on veut. Quand je suis arrivée, ça a été vraiment la langue. Donc, moi, je me suis vraiment lancée. J'avais zéro connaissance sur l'espagnol, donc ça, ça a été un gros défi parce que justement, en arrivant avec des enfants de trois ans qui, pour eux, ils commencent à parler, puis déjà, dans leur langue, c'est des fois pas facile de bien se faire comprendre. Puis là, quand ils veulent parler, ils parlent en espagnol, puis quand ils sont petits, quand on commence l'école, ça pleure, donc... Moi, la première journée en plus, j'ai une anecdote. Quand je suis arrivée, j'étais supposée d'avoir une assistante avec moi dans les écoles françaises. C'est quelque chose d'habituel d'avoir une assistante pour aider, si jamais il y a des besoins pour aller à la toilette ou pour aider dans le matériel ou peu importe. Puis quand je suis arrivée, mon assistante était en formation. Mon assistante, elle parlait en espagnol, donc elle était supposée d'aider. Donc, quand je suis arrivée, on me dit Ah, mais elle est partie en formation, donc tu vas être toute seule. Donc, déjà là, c'était un gros stress. Puis, quand je suis arrivée, les enfants, j'en avais la moitié qui ont pleuré toute la journée en parlant en espagnol. J'entendais juste, bien, ce que je comprenais, c'était tout le temps maman, mi-maman, mi-maman, mi-maman. Puis là, moi, j'étais là. Mais ta maman, elle n'est pas là. Elle va être là plus tard. Je ne sais pas. Puis eux, ils ne comprenaient pas. Ils pleuraient encore plus parce qu'ils étaient traumatisés. Puis moi aussi, j'avais le goût de pleurer dans mon coin parce que je me disais, Mais qu'est-ce dans quoi je me suis emballée ? Je ne comprends absolument rien. Les enfants, ils pleurent toute la journée. Eux non plus, ils ne comprennent rien. Comment ? Où j'ai atterri ? Donc, ça a été quand même assez difficile les premières journées d'adaptation.
- Speaker #0
C'est normal aussi pour surtout des enfants de bas âge. Ils sont dans l'inconnu.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, effectivement.
- Speaker #0
Tu vois, j'aurais une question. Comment tu comparais justement le système scolaire québécois avec celui le mexicain ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. C'est vraiment différent. parce qu'au Québec, on travaille, c'est sûr que c'est relatif, ça dépend des écoles, ça dépend des enseignants, tout le monde enseigne d'une façon différente, si on veut. Mais ce que moi, j'ai constaté, c'est que nous, au Québec, puis même avec la manière française, parce que la majorité de mes collègues, c'était des enseignants français. Donc, il y a encore des différences à ce niveau-là, mais dans le système mexicain, puis dans le système québécois, Nous, on enseigne beaucoup de manière, des fois, avec du matériel. On enseigne de manière un peu plus concrète, si on veut. Dans le système mexicain, ils apprennent beaucoup par répétition. Puis, ils apprennent beaucoup du par cœur. Donc, des fois, on va avoir des élèves qui vont arriver, par exemple, je parle pour mes collègues, parce qu'en maternelle, c'est beaucoup du jeu. Donc, ça semble quand même un peu à ce niveau-là. Mais pour les enfants un peu plus vieux. Les enfants vont arriver des fois du système mexicain, puis ils vont savoir toutes les tables de mathématiques vraiment par cœur. Puis, Ah, moi, mon enfant, il est vraiment bon. Il connaît toutes ces tables. Il connaît telle chose. Mais il ne comprend pas nécessairement à quoi ça sert. Par exemple, dans le nombre 36, ils ne comprendront pas que le 3, c'est parce qu'il y a trois paquets de 10. Il va juste savoir que 30, c'est 36, la réponse. Puis que, tu sais ça, 3 fois 12, 36. Mais... il ne va pas être conscient de ce que ça veut dire. Il va avoir plus de difficultés à l'appliquer parce qu'il va avoir appris du par cœur. Donc, c'est beaucoup comme ça. Puis la différence, c'est le nombre d'élèves par classe aussi. Du côté privé, les groupes, des fois, sont un peu plus petits parce qu'il n'y a pas autant d'inscriptions ou peu importe. Ce n'est pas des grosses classes. Mais dans l'école publique, par exemple, moi, je peux parler pour la fille de mon copain, À l'école publique, ils peuvent être des fois 34 dans une classe avec une enseignante. Donc, quand on dit au Québec que les enfants n'ont pas d'aide, là-bas, il y en a encore moins. Quand tu as une enseignante avec 34 élèves, si tu as de la difficulté, bien, tu n'auras pas de récupération, tu n'auras pas vraiment d'aide, puis ils n'ont pas de spécialistes. Comme dans les écoles privées, des fois, il y a la chance d'en avoir. Mais dans l'école publique, il n'y a pas de spécialiste, d'orthopédagogue, d'orthophoniste. Non, tu fais, puis il faut que tu comprennes. Puis sinon, à la maison, il faut que tu étudies plus. Puis c'est comme ça. Donc, ça marche comme ça. Si tu ne fais pas tes devoirs, on envoie des messages. Mais dans le fond, c'est plus difficile de faire des suivis puis d'aider. Puis au niveau aussi... La CEP, c'est comme un peu notre MELS, notre gouvernement au niveau de l'éducation. C'est eux qui décident un peu c'est quoi les règles par rapport à l'évaluation. Là-bas, justement à cause de la pandémie, ils ont un peu aussi baissé leurs normes, leurs critères. Puis, ils ne vont pas faire redoubler des élèves. C'est mal vu aussi. Par exemple, un élève est vraiment en échec, ils ne vont pas lui mettre un 3 ou un 4 parce que là-bas, c'est sur 10. Donc, par exemple, un 8, c'est comme 80 puis un 3, par exemple, 30 Mais qu'est-ce qui va se passer ? C'est qu'ils vont donner, par exemple, un 6 ou un 7, pour dire. Mais c'est difficile d'avoir l'heure juste parce que tu peux être en grande difficulté, puis ils vont te donner des 8. Mais... tu n'auras pas nécessairement compris. Les parents sont contents parce que leur enfant passe, mais est-ce que l'enfant comprend vraiment ? Non. Puis, ils traînent ses difficultés.
- Speaker #0
Au Québec, il y aura plus de suivis. Oui,
- Speaker #1
même si on dit qu'on n'a pas beaucoup de soutien et d'aide, il y a quand même plus de suivis, plus de choses, de moyens qui sont mis en place pour aider les enfants. Je me souviens, il y avait des plans d'intervention, il y avait plein de choses qui étaient mises en place pour aider les enfants. Là-bas, il n'y a pas ça. Il faut que tu suives et il faut que tu rentres dans le moule.
- Speaker #0
Oui, ils sont un peu livrés à eux-mêmes.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Après, c'est sûr que, que ce soit dans n'importe quel pays, il faut quand même, tout ce qui est éducation, il faut quand même un suivi à la maison parce que l'école, malheureusement, l'école ne peut pas tout faire.
- Speaker #1
Ça dépend encore des villes puis ça dépend des écoles, mais dans les écoles publiques, je ne veux pas généraliser, mais comme là où je suis, moi, je suis à Zihuatanejo, j'ai changé de ville, ville de pêcheurs, puis il y a beaucoup de parents qui ont... pas nécessairement un gros niveau de culture. Donc, des fois, ils n'ont pas été longtemps à l'école. Donc, pour aider leurs enfants, des fois, ils peuvent avoir plus de difficultés. Puis il y en a, il y a même des enfants, c'est pas comme l'obligation d'aller à l'école, il n'y en a pas ici. Donc, les enfants, il y a des parents qui gardent leurs enfants pour travailler, puis ils ne vont pas à l'école non plus. Donc, au niveau du suivi en arrière, je trouve qu'au Québec, les parents sont quand même, je ne veux pas généraliser non plus, mais en général, ils sont un peu plus en arrière des enfants.
- Speaker #0
Là, j'aurais une question, c'est pour un comparatif justement, c'est en arrière Québec versus Mexique.
- Speaker #1
Oui, moi, j'étais dans un lycée français, donc c'était une chance parce que quand on s'expatrie, si c'est pour s'expatrier, les expatriés, c'est sûr qu'ils sont les mieux payés quand ils s'en vont dans un autre pays. on pense que j'en vois souvent, OK, bien, je m'en vais dans tel pays, puis je vais aller travailler, je vais me trouver un emploi. Si c'était un emploi mexicain, ça ne serait pas très bien payé. Là-bas, le salaire minimum, si on veut, je parle ici, là, à Zuatanico, dans le village de Péchar, si on veut, c'est une zone qui est très touristique. Donc, environ, on parle d'environ... 400 pesos par jour qui donne environ 36, 37 dollars par jour. Donc, le coût de la vie n'est pas très élevé non plus, mais c'est presque rien. Puis ça, ce n'est pas tout le monde qui gagne non plus ce salaire-là. Les expatriés, c'est ceux qui gagnent le mieux parce que souvent, s'ils font dans une compagnie, par exemple, une compagnie américaine, canadienne, française, bien là, ils vont être payés en fonction du salaire sur une échelle, par exemple, canadienne ou française, ou peu importe, sur une grille. Comme moi, j'étais employée dans un lycée français, je n'avais pas exactement combien un enseignant français gagnerait dans son pays, mais j'avais un salaire qui était beaucoup plus élevé qu'une enseignante mexicaine, si on veut. J'avais peut-être quatre fois le salaire d'une enseignante, sans dire nécessairement combien c'était, mais... c'était assez pour vivre. Donc, ça nous permettait d'avoir de vivre dans une belle maison. J'étais en colocation, mais j'avais une belle maison. Ça nous permettait de voyager à toutes les fêtes de semaine. On avait des semaines de vacances à chaque cinq semaines. Ça nous permettait d'aller en voyage. J'ai visité le Mexique au complet. Tout ce qui a rapport avec l'immigration aussi, c'est quand même complexe. C'est quand même beaucoup de papier. Ceux qui s'en viennent comme ça sans savoir un peu c'est quoi, Ça peut être décourageant parce que même nous, on était, moi, j'étais appuyée avec le lycée. C'est eux qui ont fait ma demande. Ils m'ont tout expliqué comment faire étape par étape. Quand je suis arrivée, OK, bien, de prendre le rendez-vous avec l'immigration, ils m'ont expliqué comment remplir les... documents. Une chance que j'avais de l'aide parce qu'on s'y perd rapidement. Il y a beaucoup de choses. Puis à l'immigration, bien, ils ne perdent pas leur temps. S'il te manque un papier, ils te renvoient chez toi, puis ils te reviennent quand tu auras tes choses. Donc, ils ne sont pas trop aidants. Donc, il y a beaucoup de personnes qui font appel avec un avocat pour les aider. Parce que ce n'est pas si simple que ça pour se trouver un travail. Souvent, il faut avoir une demande, une offre d'emploi. faire une demande de visa à l'extérieur, donc à partir du Canada au consulat du pays, peu importe où on s'en va. Moi, c'était au consulat mexicain. Puis, ensuite, on peut rentrer au pays avec notre visa en main. On ne peut pas arriver comme ça en se disant je vais venir travailler Non, ça fonctionnera.
- Speaker #0
Ok. Ben, Adèle, j'aurais une question, ce serait pour savoir les démarches administratives que tu as dû faire, justement, pour travailler avec l'école et avec le gouvernement mexicain.
- Speaker #1
OK. Bien, c'est ça. Dans le fond, moi, le lycée pour lequel j'étais engagée m'a envoyé une demande, une offre d'emploi. Ils m'ont fait un contrat qui était signé. Puis, moi, j'ai dû aller au consulat mexicain pour que mon visa soit accepté en présentant mes documents comme quoi une entreprise au Mexique avait besoin de moi. Donc, eux, ils veulent savoir, surtout là, ils me demandaient, mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas si tu ne parles pas espagnol ? C'est bizarre, mais en sachant que c'était un lycée français, bon bien, ça ne l'a plus passé. Ils nous remettent un visa en main. on arrive à l'aéroport et là-bas, ils nous étendent notre visa pour nous dire qu'on a, je pense, un mois pour aller à l'immigration pour obtenir un vrai visa de travail. Puis, rendu là, c'est ça, il faut aller à l'immigration pour présenter une série de documents. Donc, c'est pour se décrire, pour dire où on travaille, des justificatifs. Puis, souvent, qu'est-ce qui se passe ? c'est que les entreprises vont nous donner un visa de un an. Donc, à chaque année, il faut aller renouveler ce visa-là. Donc, je ne peux pas dire, je vais le prendre un an, puis ensuite, je vais faire ce que je veux, je vais rester au pays. Non, il faut qu'il y ait un autre visa qui soit accordé pour rester au pays. Sinon, si ton visa se termine, par exemple, le 30 août, tu dois sortir du pays le 30 août. Tu ne peux pas rester. OK.
- Speaker #0
Oui, c'est vraiment assez strict à ce niveau-là.
- Speaker #1
Oui, c'est assez strict. Quand tu as ton visa, tu as une résidence qui est temporaire. Puis, après tant de temps, par exemple, après avoir rendu à la cinquième année, renouvelé quatre fois, rendu à la cinquième fois, bien, tu peux demander pour avoir ta résidence permanente. Puis, une fois que tu as ça, là, tu n'as plus besoin de remplir tes papiers pour avoir tout le temps un visa. Tu peux aussi travailler pour l'entreprise que tu veux. Tu n'as plus de restrictions. si on veut, au niveau du travail.
- Speaker #0
OK. Oui, c'est à peu près la même chose, enfin, pour la durée des cinq ans-là, pour le Québec.
- Speaker #1
Ah, OK.
- Speaker #0
Tu m'avais dit au début que tu avais postulé à plusieurs écoles dans différents pays. Qu'est-ce que le processus t'a fait pour didater ?
- Speaker #1
En fait, je suis allée sur un site Internet. Ça s'appelle Enseigner à l'étranger. Donc, il y avait plusieurs demandes d'emploi, offres d'emploi. Puis, moi, je sélectionnais celles que je voulais, puis les postes qui me convenaient aussi. Donc, j'ai envoyé des TV dans plusieurs de ces écoles-là. J'attendais d'avoir un courriel. Il y a des écoles aussi comme à Miami. À là-bas, j'ai regardé sur Internet, je cherchais toutes les écoles privées. Parce qu'à l'école publique, tu ne peux pas aller travailler à l'école publique parce que tu n'as pas la formation ou tu n'as pas l'autorisation de travailler dans le pays, si tu veux. Donc, tu n'as pas la formation. Donc, il aurait fallu que j'enseigne en anglais ou en espagnol à l'école publique. Donc, ce n'était pas ça le but. Donc, j'avais postulé dans toutes les écoles privées à Miami que j'ai vues qui donnaient des cours qui enseignaient en français. Puis, j'ai eu des réponses après ça par courriel. Une fois que les écoles contactent, on passe des entrevues. Puis, ça dépend des écoles. Il y a une école qui me demandait de me filmer pendant un cours. Donc, d'envoyer une vidéo pour montrer comment j'enseignais. L'école où j'étais, c'était vraiment plus juste une entrevue que j'ai eue. Ça a fonctionné tout de suite.
- Speaker #0
Pour les opportunités professionnelles, justement, est-ce que tu dirais qu'il y a beaucoup d'opportunités, n'importe quelle soit la ville au Mexique ?
- Speaker #1
C'est une question qui est quand même assez difficile pour les expats.
- Speaker #0
Oui, enfin, plus dans ton domaine, en enseignement.
- Speaker #1
En enseignement, dans les lycées, oui, dans les écoles internationales, il y a quand même dans les lycées français, par exemple, ou peu importe, il y a des écoles canadiennes aussi au Mexique. Il y a moyen de trouver un travail quand même. Mais sinon, dans les autres emplois, c'est quand même assez difficile. C'est quand même assez restreint. il faut que ce soit vraiment une compagnie un peu plus... une compagnie qui engage des expats, parce que c'est pas n'importe quel travail qui peut t'engager. Il faut qu'il y ait un permis pour pouvoir engager les expats pour que, dans le fond, c'est parce que eux, ils peuvent pas combler leur poste par un Mexicain. Un peu comme au Québec. Donc, les possibilités d'emploi... sont quand même assez restreintes. Comme par exemple, être une infirmière, ça peut être quand même compliqué parce qu'il y en a des infirmières mexicaines. Donc, ce que tu viens de travailler...
- Speaker #0
Il faut vraiment une pénurie, en fait, dans le domaine.
- Speaker #1
Oui, un peu comme au Québec, là, qu'est-ce qui se passe.
- Speaker #0
OK. Et même, admettons, une personne qui... Même à temps partiel, la personne, elle ne pourrait pas vraiment passer par le système de... du gouvernement et autres. Et j'imagine qu'il n'y a pas de poste à temps partiel.
- Speaker #1
Non, il n'y a pas vraiment de poste à temps partiel. Ici, les Mexicains, ils travaillent d'habitude six jours par semaine. Puis, il n'y a pas vraiment de normes, de normes, si on veut. Il y a certains emplois qui ont un syndicat, mais ce n'est pas tout le travail. Puis, tu ne peux pas... Les Mexicains, souvent, ils vont dire oui à tout. Je me souviens, quand je travaillais au... Au lycée, des fois, ils nous demandaient de venir la fin de semaine. Des fois, c'était de l'exagération tout le temps. Puis là, à un moment donné, j'étais là, mais non, on n'a pas fait ça. Mais eux, ils disaient oui, oui, oui, oui, oui tout le temps. Puis je leur disais, mais arrêtez de dire oui, parce qu'ils vont tout le temps en demander. Puis eux, dans le fond, c'est parce qu'ils savaient que s'ils disent non, on va les remplacer, ils sont facilement remplaçables. Moi, je pouvais me permettre de dire oui. parce que c'était plus compliqué de me remplacer. Mais les Mexicains, ils vont dire souvent oui à tout parce que si ça ne fait pas ton affaire, bye bye, il y en a quelqu'un.
- Speaker #0
Et voilà pour cet épisode. Je suis ravie de vous annoncer qu'à partir de maintenant, certaines des histoires seront présentées en deux parties, offrant aussi une immersion encore plus profonde des récits partagés. Restez à l'écoute pour la deuxième partie de cette histoire et bien d'autres aventures à venir. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode et de partager vos commentaires sur ce que vous souhaitez découvrir ensuite.