- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Reconnect, je suis Séverine Lapp, naturopathe et coach. J'accompagne les femmes à prendre leur place dans la société, pleinement épanouie et alignée avec elle-même. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Reconnect, je suis ravie de retrouver Elisa et Luna aujourd'hui, deux femmes que j'ai découvertes via Instagram et je vais vous laisser vous présenter.
- Speaker #1
Salut Séverine, alors moi c'est Luna, j'ai 26 ans et je suis la fausse jumelle d'Elisa.
- Speaker #2
Bonjour, merci déjà de nous recevoir sur le podcast et moi c'est Elisa et j'ai 26 ans également du coup.
- Speaker #0
Quand vous dites fausse jumelle, c'est vraiment que vous êtes jumelle, pas des jumelles de cœur. Oui,
- Speaker #1
on est vraiment jumelle, mais pas dans la même poche.
- Speaker #0
D'accord, ok. Donc vous avez 26 ans, moi je vous ai découvert via Instagram parce que vous partagez des choses autour du burn-out, c'est pour ça que j'ai eu envie de vous interviewer aujourd'hui dans le cadre de ce podcast. Racontez-moi un peu votre parcours, parce que moi c'est vrai qu'il m'a inspirée, qu'il m'a impactée, en fait notamment sur le fait qu'on peut faire un burn-out en étant jeune, ce que je constate aussi beaucoup dans mes consultations, et qu'il n'y a pas d'âge finalement pour faire un burn-out.
- Speaker #1
c'est vrai que c'était assez jeune au final c'est On l'a eu à 22 ans, donc il y a 4 ans, et ça a été la résultante d'un mélange de plein de choses, parce qu'on a voulu faire énormément de choses. Ça a commencé à l'université, parce qu'on a fait 5 ans d'université, et à la fin de ces 5 ans, on a eu l'occasion de lancer un projet, donc on avait moins de cours, et on avait l'occasion de lancer un projet, que Elisa d'ailleurs a. avait envie, donc à la base c'est elle qui voulait le lancer. Puis moi je l'ai rejoint parce que je ne voulais plus rester à l'université, en fait ça ne collait pas vraiment avec ce que je voulais faire. Puis on a laissé le lancer dans cette aventure qui était une super aventure, mais on a voulu faire beaucoup trop de choses. Et en fait on s'est perdu parce qu'on est parti dans la cuisine et la pâtisserie. On avait besoin pour cela de diplômes, donc on a dû commencer les cours. On a passé le jury central. En Belgique c'est un examen qui permet d'avoir le diplôme beaucoup plus rapidement. Ça plus les cours, le mémoire et la création du projet, ça fait énormément de choses. Et donc ça fait qu'on est tombés toutes les deux en burn-out, pas au même moment. Moi c'était avant Elisa, mais c'était beaucoup trop de choses. Et en fait on pensait qu'on pouvait tout porter sur nos épaules et qu'on pouvait absolument tout faire en même temps et que c'était ok de tout faire en même temps, sauf qu'en fait c'était pas du tout ok et on s'est vraiment épuisés. Il nous a fallu du temps pour nous en rendre compte. Je pense qu'on a vraiment tiré sur la corde pendant très longtemps. et donc voilà C'était une période qui n'était pas facile et maintenant, aujourd'hui, on a vraiment un regard différent là-dessus. Mais c'est vrai qu'au départ, on ne se rendait même pas compte qu'on s'épuisait et qu'on allait vraiment vers toucher le fond.
- Speaker #2
En fait, je crois qu'on ne se posait pas vraiment une question avant et qu'on a vraiment toujours été à foncer tête baissée sans vraiment prendre en compte qu'est-ce qui peut-être nous importait dans le fond, qu'est-ce qui pouvait avoir plus de valeur pour nous. Et donc, on a toujours été très fonceuse. Mais sans avoir ce petit pas de recul et de se dire, est-ce que c'est vraiment quelque chose qui me correspond ? Donc, peut-être plutôt tester et après ressentir. Et là, je crois qu'on a un peu plus appris sur comment je ressens les choses avant de lancer quelque chose maintenant. Ce qui aide pas mal, parce que vu qu'on a encaissé pas mal d'activités en même temps, et qu'en plus, c'était pas spécialement aligné, en fait, il n'y a pas grand-chose qui allait. Et en plus, en dehors du fait qu'on n'a complètement pas écouté notre corps pendant une certaine période, qui fait que vraiment on est allé un peu trop loin et que... et que c'est un peu dégénéré à ce niveau-là.
- Speaker #0
Est-ce que vous vous souvenez un peu de ce que vous ressentiez justement au niveau de votre corps, des symptômes, des signes d'alerte ? Alors je sais que quand on est en plein dedans, souvent on ne les identifie pas. C'est par la suite, quand on se remémore finalement tout ce qu'on a traversé, qu'on arrive à mettre des mots dessus parce que le corps parle. Vous vous souvenez un peu de ce que vous avez ressenti ?
- Speaker #1
Oui, pour ma part, moi, j'ai eu quand même pas mal de symptômes différents. Et comme tu dis, au début, je ne les voyais pas, enfin, je ne voulais pas les voir. Ça a commencé par surtout un mal de dos et un mal de nuque. Et je pensais que c'était simplement le fait d'étudier toute la journée sur une table et donc d'être penchée sur mes livres, alors que ça n'était absolument pas ça. Donc ça, c'était vraiment le départ. Puis ensuite, j'ai eu d'autres symptômes un peu plus spéciaux, je vais dire. et J'ai pu les identifier aussi grâce à plusieurs professionnels. J'ai eu notamment des sortes de boules rouges sur les doigts qui apparaissaient. Donc ça se marquait surtout pas mal sur les mains. Elles devenaient un petit peu mauves aussi. C'était assez inquiétant d'ailleurs d'avoir des mains qui deviennent mauves. Beaucoup de boutons, des inflammations à certains endroits. Et ça, c'est grâce à ma médecin aussi que je m'en suis rendue compte et que j'ai pu comprendre. J'avais aussi pas mal de pertes de mémoire. Il y a un moment, enfin vraiment, un moment, c'était assez problématique. Il y a des choses dont je ne me souvenais absolument pas. J'étais très, très maladroite aussi. Ça n'était pas vraiment symptôme corporel, mais j'étais très maladroite et du coup, assez perdue et dans un brouillard total. Donc vraiment, je faisais des erreurs, je laissais tomber des choses, je cassais beaucoup de choses. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. Je ne suis plus du tout maladroite. Mais oui, j'ai eu pas mal de symptômes assez étranges au niveau de la peau, de la coloration de la peau, d'imperfections. Je pense que j'ai fait le tour, mais c'est vrai que j'en ai eu pas mal que je n'ai pas écouté. Et avec le recul, en discutant avec ma médecin et d'autres professionnels, je me suis clairement rendu compte que c'était mon corps qui parlait et que ça n'était pas normal de simples boutons, de simples symptômes. Il y avait vraiment... Enfin, mon corps parlait.
- Speaker #2
Ce qui est intéressant dans le burn-out, c'est que tout le monde va vivre vraiment différemment. Et là, par exemple, pour Luna, d'avoir tous des petits trucs séparés, en fait, on ne fait pas de lien. C'est vraiment le corps qui crie à chaque fois des tout petits endroits, mais pour crier quelque chose de fort, en fait. Et de mon côté, ça a été beaucoup plus léger, je vais dire, les symptômes, en tout cas en comparaison avec ce que Luna a pu avoir. C'était vraiment une fatigue profonde et sentir le corps vraiment lourd, en fait. et de ne pas avoir le courage de faire les choses, de faire des activités. Même le côté social n'était même plus spécialement intéressant, et se couper un petit peu du monde, et ce côté vraiment flou dans la tête, ne pas avoir les idées claires, dans la prise de décision, ne pas être capable de prendre du recul, et en fait toujours foncer et se dire, c'est pas grave, il faut avancer, c'est comme ça, et en fait ne pas avoir des décisions qui soient très claires ou très réfléchies. Ça, ça a été plutôt de mon côté, ça s'est plutôt fait de cette façon-là, je vais dire.
- Speaker #0
Vous résumez bien en fait ce qui se passe. Le corps envoie les signaux d'alerte. C'est vrai que souvent, on ne les écoute pas parce qu'on est en train de foncer tête baissée vers cet objectif. Et dans les symptômes, il y a à la fois des signaux physiques qui vont être différents selon les personnes. Alors la fatigue profonde, elle est présente chez tout le monde. Et après, le corps envoie des signaux à d'autres endroits. Il y a les signes comportementaux. Elisa, tu disais le sentiment de s'isoler, de se replier sur soi-même. Il va y avoir des symptômes émotionnels, on va être plus irritable, plus à fleur de peau, pleurer plus facilement, se mettre en colère aussi plus facilement, de manière vraiment un peu irrationnelle finalement. C'est surtout ça. Et puis les symptômes aussi cognitifs, les oublis, des pertes de mémoire, ce genre de choses. Et Luna, ce que tu disais, ça me fait penser à un moment, durant ma reconstruction post-burnout, et même après quand j'ai commencé la certification en naturopathie, j'avais fait appel à quelqu'un, un magnétiseur, enfin il était venu en intervention durant mes études, et puis après je suis allée le consulter, et il m'a dit en fait, le fait d'être maladroite, de se cogner par exemple partout au meuble, c'est que notre aura n'est pas alignée. Donc moi je trouve ça intéressant de l'explorer aussi du côté énergétique, alors sans que ce soit complètement perché, on y croit ou on n'y croit pas, mais c'est vrai que d'avoir d'autres formes d'explications qui peuvent paraître parfois irrationnelles, c'est intéressant aussi d'aller creuser dans le parcours de reconstruction. Du coup, vous avez fait appel à un médecin, c'est ça, pour vous aider à vous en sortir ?
- Speaker #1
Alors, j'ai fait appel, moi, personnellement, à plusieurs personnes, mais c'est vrai que j'ai eu un travail aussi avec ma médecin. Dans un premier temps, je me suis beaucoup renseignée dans plusieurs livres, enfin, vraiment comprendre le côté énergétique, comme tu dis, parce que je m'y intéresse beaucoup aujourd'hui et je ne m'y intéressais absolument pas avant et je ne me posais aucune question là-dessus, tout simplement. Donc, j'ai quand même eu un certain travail de compréhension grâce à des livres. Mais j'ai aussi pas mal contacté ma médecin, je lui ai expliqué les symptômes, on avait un échange. Dans les symptômes, j'ai oublié tout à l'heure, mais c'est vrai qu'à un moment, j'ai eu de gros problèmes avec une de mes dents de sagesse qui avait totalement la place pour sortir, mais qui gonflait. et en fait j'étais gonflée comme si on venait de me l'arracher et donc c'est ce genre d'échange que j'avais avec elle, je lui expliquais ce qui n'allait pas, les symptômes et donc elle... faisait un travail avec moi et m'aidait. Sinon, j'ai quand même vu pas mal de kinés et ostéopathes dans un premier temps, quand je pensais que j'avais simplement des problèmes de dos et que c'était peut-être simplement lié à l'université, alors que c'était lié à beaucoup plus. Et alors, j'ai vu également un énergétiseur. Donc ça, c'était plutôt sur la faim qui m'a vraiment permis de... Je ne sais pas si c'est vraiment de comprendre, parce que je pense que j'avais compris pas mal de choses par moi-même au fil des mois. mais qui m'a aidé à mettre en lumière tout ça et à le verbaliser avec lui, ce qui m'a vraiment permis à ce moment-là de vraiment comprendre ce qui n'allait pas et d'aller vers beaucoup plus de sérénité et de paix avec moi.
- Speaker #2
Et moi, ce niveau-là, c'était plutôt une quête un peu solitaire, je veux dire, qui ne m'a pas spécialement toujours servi, parce qu'en fait, j'ai fait pas mal d'introspection, et c'est de là qu'est parti le fait qu'on a arrêté notre première entreprise, en se disant qu'en fait, on allait beaucoup trop loin, et qu'on était trop dans le flot, et que ça n'allait plus. Et j'étais clairement, en fait, dans le déni au début. Donc, on peut dire que moi, je suis repartie dans une boucle par la suite, parce qu'après un mois, un mois et demi, on va dire, on a arrêté notre entreprise. Directement, j'ai voulu reprendre. Je n'acceptais pas de ne pas pouvoir travailler, de ne pas avancer. Donc j'ai recommencé à faire 10 choses en même temps, à travailler pour mes parents, à travailler à côté en indépendant en traiteur, et à vraiment donner, donner, donner, en me disant que c'était comme ça. Moi, c'est comme ça que je voulais avancer en tout cas. Et à ce moment-là, malgré une introspection, en me disant peut-être que je ne suis pas dans la bonne orientation, à côté de ça, je n'avais pas vraiment travaillé sur mes schémas de pensée. sur vraiment ce qui était inconscient et ce qui faisait que voilà pourquoi je voulais donner, donner, donner. Je n'avais pas du tout travaillé là-dessus et je repartais dans un cercle vicieux où six mois après, évidemment, j'étais retournée à la case départ et que ça n'allait pas mieux. Et en fait, je repartais en cycle d'épuisement comme ça parce que ce travail intérieur, vraiment ce travail profond n'avait pas été fait. Et petit à petit, vu que ça a été plutôt une quête solitaire et que je n'avais pas, en dehors de la fatigue, vraiment... et d'avoir demandé une prise de sang pour voir s'il n'y avait pas quelque chose qui clochait. Donc moi, c'était vraiment purement en me disant, oui, je dois avoir une carence quelque part, ça va bien se passer. Mais je n'ai pas spécialement vu de médecin ou autre. Mais après avoir refait une boucle ou deux, j'ai quand même été voir un énergétiseur et qui m'a un petit peu aidée quand même à comprendre aussi des choses que je gardais à l'intérieur et sur lesquelles je pouvais travailler. Et en plus de travailler vraiment sur ce côté schéma, en me disant qu'il fallait quand même que je brise tout ça pour arrêter de rentrer dans des travers et repartir dans des boucles d'épuisement où ça va bien un moment, puis ça ne va plus et vraiment pouvoir sortir de tout ça.
- Speaker #0
J'aime beaucoup les partages. Pardon, vas-y, Luna, oui.
- Speaker #1
Je voulais juste dire, c'est ça qui a créé aussi une différence en termes de timing entre nous deux. Et c'est vrai que quand on était dans notre projet pâtisserie et cuisine, moi, j'étais déjà très, très, très fatiguée par rapport à Elisa qui s'épuisait, mais qui n'était pas au même stade que moi. Et en fait, elle a vraiment tout porté sur ses épaules pendant un moment. Et le fait qu'elle ait fait des boucles comme ça, alors que moi, j'étais vraiment en retrait et à me poser vraiment des questions pour comprendre profondément ce qui n'allait pas. C'est vrai qu'on a eu un décalage à ce niveau-là et qu'on n'était pas épuisés et en burn-out au même moment.
- Speaker #0
Est-ce que vous partagez en fait ? J'aime beaucoup. C'est vrai que parfois, on a l'impression qu'on va pouvoir s'en sortir seule. sans demander de l'aide, et je ne juge vraiment personne, parce que moi aussi, j'étais dans ce schéma-là. Et on tourne en boucle, finalement, parce que les questions, on s'auto-analyse. Et finalement, on tourne effectivement dans les mêmes façons de penser, mêmes questions, mêmes réponses, et ça peut se reproduire comme ça pendant un certain temps. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, dans les personnes que moi j'accompagne, je vais insister beaucoup sur le côté. pluridisciplinaire, il n'y a pas quelque part une personne qui va réussir à sauver la personne qui en burn out, sauver entre guillemets un. Pardon, je suis un peu malade aujourd'hui. C'est vraiment dans cette approche pluridisciplinaire où chacun va finalement trouver quelqu'un qui va lui donner la main pendant un certain temps. Alors ça va être un médecin, ça peut être un énergéticien, ça peut être une autre approche, la naturopathie, la sophrologie finalement. L'idée, c'est de trouver quelqu'un avec qui on se sent suffisamment en confiance pour avancer. Et vous, aujourd'hui, qu'est-ce que vous avez mis en place, un peu comme garde-fou, pour éviter de repartir sur la même façon de fonctionner ?
- Speaker #2
Je crois que c'est le temps pour soi qui n'existait pas avant. C'est déjà la plus grosse chose qu'on a mis en place. Et on se force en fait à avoir ce minimum de temps pour soi parce que sinon on repart vite dans des travers ou on lance une nouvelle entreprise. Ou aussi justement le but est d'accompagner les personnes en burn-out. Mais ça peut nous arriver aussi parfois de travailler pendant deux semaines, trois semaines de manière un peu plus intense. Et hop, on a vraiment appris à prendre ces pas de recul et à se dire il y a des moments où ça doit vraiment être pour nous. Il y a ce moment où c'est vraiment pour moi personnellement, pour moi avec mes amis. Et ça, c'est des choses qu'on ne mettait vraiment pas en place avant. Et moi, ce côté introspection et toujours revoir si je suis bien alignée et savoir se poser les bonnes questions, en sachant qu'avec le parcours qu'on a eu, petit à petit, on a des questions un peu plus pertinentes à se poser quand même. Et vraiment garder déjà un minimum ça, je dirais, tant pour soi et pouvoir avoir ces moments de questions avec soi-même.
- Speaker #1
Oui, moi je dirais que c'est vraiment la prise de recul que j'ai maintenant par rapport à avant. Avant, on n'avait vraiment aucune prise de recul et le mot d'ordre, c'était vraiment le travail d'abord. En plus, on est issu d'une famille d'indépendants qui ont toujours vu leur vie à travers le travail. Donc c'était un schéma qui était très, très ancré en nous. Mais oui, je dirais qu'aujourd'hui, c'est vraiment le fait de prendre du recul et d'arriver à me mettre en priorité et mettre en priorité ce que j'ai envie de consacrer dans ma vie. et ensuite... d'agencer mon travail, notre entreprise, en fonction de ce que j'ai vraiment envie de mettre en place, d'abord dans ma semaine, parce que je ne veux absolument plus vivre ce que j'ai vécu avant et ce n'est absolument plus le travail qui est en priorité. Aujourd'hui, l'accompagnement qu'on crée avec Elisa pour aider les personnes à sortir du burn-out, c'est quelque chose qui nous nourrit. Je ne veux absolument pas que ce soit quelque chose qui me fatigue et qui m'épuise comme avant. Donc, c'est vraiment le fait de prioriser. et de voir aujourd'hui qu'est-ce que je mets en priorité, qu'est-ce que je veux mettre en lumière dans ma vie, et ensuite j'agence le reste en fonction de mon rythme et de ce dont j'ai besoin.
- Speaker #2
BOTCH, je dirais que c'est quand même un travail continu de faire des réflexions autour de tout ça. On n'est pas guéri du jour au lendemain en se disant c'est bon, je peux repartir dans le travail à 300%, dont le but est vraiment de continuer de s'écouter et de re-challenger. Parfois, on a des gros blocages. Mais on continue toujours à en avoir. Petit à petit, c'est travailler tout doucement sur ces blocages, en sachant que petit à petit, évidemment, on va mieux. Mais il y a des possibilités de rechute. Et ça, c'est quelque chose sur lequel on met vraiment le point d'attention, de s'écouter, de faire attention et de ne pas repartir dans des travers. Et donc, ce travail continu part aussi sur les schémas qu'on a intérieurement. Il ne faut pas se dire, voilà, j'ai travaillé dessus, c'est bon, tout va bien. Non, il faut toujours être alerte. Faire attention, s'écouter et mettre encore plus d'attention sur le corps. Parce qu'on sait que quand on arrive au burn-out, c'est qu'on l'a mis vraiment de côté un moment. Donc toujours avoir cette conscience du corps et d'être un peu plus sensible vraiment au message qu'il va nous envoyer.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on aborde, en tout cas en France, je ne sais pas comment c'est en Belgique, mais en France, on aborde le burn-out du côté de la santé mentale. Alors qu'en fait... Tout part du corps. C'est le corps qui est fatigué, c'est le corps qui est épuisé. C'est le corps qui à un moment a produit trop de cortisol, ce qui a eu un impact sur de l'inflammation, etc. Ça, c'est du côté de la physiologie. Donc, on peut, je pense, effectivement, faire un travail sur des schémas de pensée, un travail psychologique avec un professionnel ou en mode coaching. Tout dépend de l'approche qu'on a envie de choisir. Mais si on n'a pas suffisamment conscience, effectivement, que... et du véhicule aussi qu'il faut prendre soin, on risque effectivement de repartir dans les mêmes schémas. Pardon. Est-ce que votre entourage s'était aperçu ? Vous m'avez dit tout à l'heure que vous venez d'un milieu d'entrepreneurs. Est-ce qu'ils vous ont alerté à un moment ? Est-ce qu'ils ont senti que quelque chose commençait à tourner très rond ? Ou finalement, pour eux, ça fait partie peut-être aussi de leur quotidien et ils n'ont pas forcément sens ? au signaux d'alerte ?
- Speaker #2
Je crois qu'ils n'en étaient pas spécialement conscients, tu me reprendras si jamais, mais que c'était normal parce qu'on donnait beaucoup. Ils se rendaient compte qu'on donnait peut-être beaucoup trop parfois, même si eux travaillaient énormément. Vu que c'était le lancement de notre activité, on disait il faut être à 300%. 7h du matin jusqu'à 21h on était en cuisine et on enchaînait, on enchaînait, on enchaînait énormément. Et il n'y avait tellement pas de temps pour nous sur le côté. Je crois que ça peut-être les a alertés un peu, mais ils ne nous en ont pas spécialement abordés à ce niveau-là.
- Speaker #1
Je pense que peut-être une ou deux reprises, ils nous ont posé la question de dire, les filles, vous êtes sûres que, par exemple, si on partait trois jours en Italie, ce qui était assez rare quand on travaillait, mais si on partait trois jours, trois, quatre jours en Italie, on avait toujours le travail avec nous et donc on continuait toujours à travailler. Je pense qu'à ce moment-là, ils nous ont peut-être alertés. en nous disant, tiens, vous ne feriez pas une vraie pause. Et nous, à ce moment-là, on était tellement dedans et on ne voyait rien du tout, qu'on disait non, non, mais il faut qu'on avance, il faut qu'on avance. Je pense quand même qu'ils nous ont alertés à deux, trois moments à ce niveau-là, mais sans nous poser non plus un ultimatum et nous dire, non, voilà, il faut que vous arrêtiez. Parce qu'ils sont forts dans ce schéma, le travail d'abord. Et donc, pour eux, c'est tout à fait normal. Je pense qu'ils nous ont alertés à deux, trois moments.
- Speaker #2
Je crois qu'ils sont peut-être aussi dans l'optique de... On se fait notre propre expérience et si on se rend compte qu'on va trop loin, on va se rendre compte, on va se réadapter aussi. Voilà, je pense.
- Speaker #0
Je vous pose la question parce que je fais partie d'un groupe d'entrepreneurs et je parlais de l'épuisement lors d'une dernière réunion. Et certaines m'ont répondu, oui, mais... Être épuisée, ça fait partie de l'entrepreneuriat. Oula, moi j'avais les yeux comme ça, je t'avais dit. J'ai une autre phrase que j'aime beaucoup, qu'une entrepreneur m'avait dite, c'était « une entreprise au service de ta vie, pas une vie au service de ton entreprise » . Elle est affichée là sur mon bureau, et c'est vrai que de toute façon, on a des tempéraments. On va dire que des personnes qui s'épuisent vont avoir un type de profil, ce sont des personnes qui sont très investies, très engagées. débattante, c'est absolument pas un signe de faiblesse que de faire un burn-out. Ce sont des personnes qui ont justement une forte valeur travail, dû à de l'éducation, des croyances, etc. Et voilà, donc savoir en fait comment on fonctionne, c'est ce que vous avez, je pense, aussi proposé dans votre parcours, ça permet effectivement de prévenir une rechute. Évidemment, on aimerait bien que le burn-out soit pris en charge en prévention, mais je trouve, pour en avoir discuté. et aussi avec beaucoup de personnes que parfois c'est un peu difficile parce que j'ai l'impression qu'il faut se prendre le mur à un moment pour justement avoir cette prise de conscience qu'il est nécessaire de faire différemment par la suite. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis et j'ai envie de dire, même si c'est difficile parfois peut-être à entendre, moi je pense que ça a été une des meilleures choses qui me sont arrivées parce que j'ai vraiment eu une grosse transformation de qui je suis. Même en termes de caractère, ce n'est pas juste en termes de travail et en termes de schéma de pensée de travail. J'ai vraiment eu une énorme transformation. Avant, je n'étais pas dans une ouverture d'esprit que j'ai aujourd'hui. Je pensais que les choses devaient se passer comme ça. J'avais tous des schémas aussi qui, je pense, viennent parfois de mon éducation, mais qu'aujourd'hui, je ne veux plus du tout avoir. Et j'ai vraiment eu une transformation sur qui je suis, ce que j'ai envie de faire. comment j'ai envie de vivre ma vie et à quel point je me l'autorise. Donc, c'est vrai que je pense que parfois, on a besoin de se prendre un gros mur. C'est difficile quand on le cogne, mais franchement, ça a été d'un côté une des plus belles choses qui me sont arrivées parce que je ne suis plus du tout la même que j'étais avant et je suis tellement heureuse d'être devenue qui je suis aujourd'hui.
- Speaker #2
Je suis 100% d'accord aussi. Et ce qui était super intéressant dans ce que tu as dit et que je rejoins également, c'est que ce sont des personnes qui sont très fortes. Et des personnes qui en veulent et qui accordent beaucoup de valeur à ce qu'elles font, qui vont malheureusement souvent, enfin parfois, les amener à un burn-out. C'est quelqu'un de très fort, en fait, qui peut en arriver là et qui a parfois trop donné. Et clairement, je pense que d'arriver à un mur, c'est ce qui te permet de prendre ce pas de recul, en fait, que tu n'arrivais pas à faire avant. C'est malheureusement un choc qui te permet de dire, « Ouh là, là j'ai atteint une certaine limite, il faut que je réfléchisse autrement. » Et pour moi, c'est exactement, c'est un cadeau. C'est un cadeau parce que ça permet après de faire vraiment un virement à 100% s'il faut, mais vraiment pour avoir quelque chose qui est plus aligné vers plus d'écoute et qui est vraiment meilleur et bienveillant envers soi. Si on continue, en fait, on continue dans une voie qui ne nous correspond pas, où on n'est pas aligné, où on n'est pas vraiment épanoui. Et parfois, ce mur, c'est important de se le prendre, en fait.
- Speaker #0
Je vous rejoins complètement. c'est vrai que en échangeant avec mes clientes qui sont en plein au début du processus de reconstruction. Il y a deux questions. J'en ai pour combien de temps ? Et est-ce que je redeviendrai comme avant ? Je réponds directement. Le temps, ça va dépendre de chaque personne, parce que chaque histoire est unique. Il y a parfois vraiment beaucoup de choses à déconstruire sur des modes de fonctionnement. Donc, il faut se donner le temps. La durée moyenne d'un arrêt de travail, c'est 14 mois. Pour certaines personnes, ça va être plus court, pour certaines personnes, ça va être plus long. Tout dépend aussi de la sévérité du burn-out. Et sur l'autre aspect, moi je trouve que ce qui est intéressant, c'est un moment de voir qu'on retrouve de l'énergie. qu'on a suffisamment une capacité mentale aussi de réflexion. Une fois qu'on a retrouvé ça, qu'on arrive de nouveau à lire, qu'on arrive de nouveau à se poser des questions, les bonnes questions, qu'on arrive peut-être à retrouver un peu une forme d'envie de travailler, c'est signe effectivement qu'on est en train d'en sortir. Alors si je peux partager mon exemple, quand j'étais en période de reconstruction, je suis partie quelques mois en Afrique. Mon conjoint était militaire à l'époque, donc il avait une mission là-bas. Et moi, je me suis dit, il faut que je change d'air, il faut que je change complètement de cadre, ça va me faire du bien. Et là-bas, on m'avait demandé, parce qu'il faisait partie d'un club de plongée, de faire des t-shirts pour le club de plongée, de faire des sérigraphies, etc., de chercher des fournisseurs, etc. Parce que je viens du marketing à la base. J'étais incapable d'ouvrir mon ordinateur. Vraiment, c'était le signe. L'ordinateur, je l'ai emmené, mais je ne l'ai pas ouvert, mais pendant des mois. C'était vraiment le signe que c'était comme si c'était mon outil de travail. Tant que je n'arrivais pas à me mettre dessus pour faire quoi que ce soit, c'était le signe que je n'avais pas encore retrouvé de l'envie, de l'énergie suffisante. Je me souviens aussi qu'à l'époque, mes amis me disaient « mais c'est bizarre, tu ne me donnes pas du tout de nouvelles, on ne sait pas du tout ce que tu deviens » . Tu étais vraiment dans ma bulle, en fait. Je n'avais pas de disponibilité mentale pour quoi que ce soit. Alors pour moi, c'était le minimum d'interaction possible. Je passais beaucoup de temps à faire du sport, à m'occuper de moi finalement et à essayer de comprendre ce qui m'était arrivé.
- Speaker #1
J'allais te poser la question justement de voir toi comment tu avais fait pour en sortir. Est-ce que tu t'étais fait aider ?
- Speaker #0
Oui, alors pour moi, c'était un parcours assez long. Je pensais le temps, c'est mon histoire, c'est le temps dont moi j'ai eu besoin pour justement déconstruire tous mes... toute ma façon de fonctionner. Il m'a fallu trois ans entre le moment où j'ai quitté mon entreprise et le moment où je me suis lancée dans ma certification en naturopathie. C'est long. Il y avait énormément de peur, d'insécurité. Enfin bref, j'ai vraiment... Je suis passée par pas mal de phases. On va dire que lorsque j'ai quitté mon entreprise, je m'étais dit je me laisse un an, je me laisse une année sabbatique. J'en ai besoin, j'ai approché de la quarantaine. Je me suis dit, allez, tu as travaillé toute ta vie en non-stop. Tu n'as jamais eu de vraie coupure en dehors de vacances. Laisse-toi ce temps. Et ça se passait plutôt bien, on va dire. Et c'est à partir du moment où j'ai commencé à rechercher à nouveau un poste, évidemment dans ce que je savais faire, que les ennuis ont commencé. En fait, là, tout d'un coup, mon corps a commencé à m'envoyer de nouveau plein de signaux d'alerte. En gros, j'étais en train de décompenser. C'est vrai qu'on va dire que j'étais dans une bulle pendant un certain temps. Et par la suite, je courais sans arrêt chez le médecin, j'avais sans arrêt autre chose. Et à un moment, il m'a dit une phrase un peu choc, mais qui a créé un déclic chez moi. Il m'a dit « Madame Lappe, chez vous, il y a beaucoup de psychosomatique. » Un truc que je ne voulais pas du tout entendre, parce que j'avais l'impression que j'avais réglé mes trucs du côté psycho. J'avais fait une psychanalyse, j'avais déjà fait pas mal de thérapie par le passé. Donc moi, je pensais que j'étais OK avec mes émotions. Alors qu'en fait, pas du tout, non. Mon corps est... Il m'envoyait des messages. Je me souviens, on avait passé un week-end en Espagne avec mon conjoint. En fait, je n'arrivais plus du tout à tourner la tête. J'étais tellement bloquée là au niveau des cervicales. Voilà, ma tête était comme droite. Je me tournais comme ça. Je n'arrivais plus du tout. Je n'avais plus du tout de mobilité. J'avais des troubles digestifs. J'ai eu des événements dans ma vie. J'ai eu un choc émotionnel que je n'ai pas du tout géré. Enfin bref, mon corps est... Il s'enflammait sans arrêt. Et c'est là en fait où j'ai commencé à m'intéresser un petit peu plus à d'autres techniques. Je me suis intéressée à la médecine traditionnelle chinoise, j'ai fait de l'acupuncture, j'ai commencé à suivre des cours en médecine traditionnelle chinoise. J'ai commencé à suivre des cours en naturopathie sans faire ma certification. Mais voilà, je commençais à m'intéresser à d'autres choses. J'ai fait de la réharmonisation énergétique, du reiki. Bref, je papillonnais en fait. À chaque fois, je pensais qu'une nouvelle technique allait pouvoir m'aider, mais parce que je ne me posais toujours pas les bonnes questions. J'attendais que ça vienne de l'extérieur, que quelqu'un vienne me sauver. Et quand j'ai commencé ma certification en naturopathie, c'est là où je me suis aperçue finalement de ce que j'avais traversé vraiment du côté physiologique, parce qu'on avait des cours d'anatomie-physiologie, où j'ai vraiment compris ce que j'avais traversé. J'ai compris aussi à quel point... moi je foutais toutes mes émotions sous cloche je foutais tout sous le tapis genre allez ça cette situation, non bah non c'est pas un trauma, c'est réglé on glisse la son, bref c'est pour ça que mon parcours de reconstruction a été assez long et c'est pour ça aussi aujourd'hui que j'accompagne les femmes qui traversent les burn-out parce que c'est un sujet qui me tient à coeur je pourrais en parler pendant des heures de mon parcours Merci. Mais j'insiste beaucoup sur l'approche pluridisciplinaire justement. Et je trouve que c'est intéressant de passer aussi par des techniques qui nous permettent de revenir au corps. Parce qu'on est beaucoup, les personnes qui font des burn-out, souvent, elles sont beaucoup dans le mental. C'est le mental qui a commandé, qui a dicté. Vas-y, t'es forte, tu peux aller jusqu'au bout. Mais non, mais oui, c'est pas grave, il est minuit, mais c'est pas grave, tu dors trois heures. Demain, tu te lèves, tu continues. Parce que maintenant, à un moment sur du long terme, ça ne peut pas durer comme ça, dit Tam et Eternam. Pour moi, l'approche pluridisciplinaire, c'est de trouver aussi des personnes qui peuvent accompagner sur ce qui se passe dans le corps. J'ai parlé du Reiki. J'ai fait de la kinésiologie, j'ai fait de la sophrologie. J'ai fait vraiment beaucoup, beaucoup. J'ai utilisé beaucoup de techniques qui aujourd'hui me servent encore parce que je pars du principe que ces rencontres, je ne les ai pas faites par hasard. C'est un peu une boîte à outils. Et aujourd'hui, on sait que le métier d'entrepreneur, il est prenant. Si on choisit cette voie, c'est qu'on a derrière un pro. projet qui nous passionne, qui nous anime, qui répond à notre pourquoi, pourquoi on se lève le matin. Et je pense qu'on ne peut pas fondamentalement changer de personnalité. On peut comprendre, effectivement, comment on fonctionne. On peut déconstruire certaines façons de fonctionner et on ne change pas fondamentalement qui on est à l'intérieur de nous. Je suis une passionnée. J'adore ce que je fais, mais j'ai tendance à tirer. Je le sais. Donc là, je suis un peu malade. je sais pourquoi ça c'est un signal d'alerte qui me dit Cédrine là il faut que tu ralentisses un petit peu donc j'aménage voilà si j'ai choisi aujourd'hui l'entrepreneuriat avant j'étais salariée si aujourd'hui j'ai choisi l'entrepreneuriat c'est aussi comme vous pour pouvoir prendre soin de moi pour pouvoir avoir des temps de pause pour pouvoir aménager mon temps de travail par rapport à mon niveau d'énergie et pas par rapport aux normes de la société il faut être au bureau de 8h jusqu'à 18h avec 2h de pause pause à midi, ça ne correspond pas du tout à ma façon de fonctionner. S'il y a des personnes qui me connaissent de ma vie d'avant, qui écoutent un jour ce podcast, elles vont bien se rendre compte que moi, je ne suis pas du tout du matin. J'arrivais toujours en retard, vraiment. Mais parce que j'ai compris aujourd'hui que je ne suis pas du matin, ça fait partie de monotype. Je peux travailler très tard le soir, mais je ne suis pas du matin.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est super avec l'entrepreneuriat, c'est que On peut moduler vraiment nos journées selon nos besoins, nos niveaux d'énergie, mais sans tendre non plus dans le fait de vouloir faire trop, comme tu dis. Je me reconnais vraiment dans ce que tu dis, parce que, comme Elisa le disait, ça nous arrive aussi à certains moments de donner un petit peu trop et de faire un pas en arrière, voire deux pas en arrière, et de se dire, là, on a un peu trop donné, on réajuste. Mais c'est merveilleux l'entreprenariat, parce que c'est vrai que ça nous permet beaucoup de liberté.
- Speaker #0
Oui, et je trouve que l'entreprenariat, en tout cas pour ma part, C'est une sortie de zone de confort. Parce que la zone de confort, c'est ce qu'on connaît, ce qu'on maîtrise, etc. Et l'entrepreneuriat, je découvre encore chaque jour des facettes de moi-même. Même après, je suis dans ma sixième année d'entrepreneur. Je sais que parfois, j'ai des blocages. Parfois, j'ai des freins. Et donc, je me fais aider justement. Quand je disais tout à l'heure, j'ai des personnes ressources autour de moi. C'est comme ça que je couvre. fonctionnent. Je pense que moi, je peux être une personne ressource comme vous. Vous pouvez être des personnes ressources pour des femmes ou des personnes qui traversent un burn-out à un moment. Moi, autour de moi, j'ai des personnes ressources. La semaine dernière, je suis allée voir une énergéticienne parce que je sentais que j'étais fatiguée, je ne comprenais pas pourquoi, etc. Donc voilà, on a réaligné. C'est aussi pour ça qu'elle est en cuisse cette semaine. Mais d'avoir effectivement ces personnes ressources pour continuer à avancer dans sa vie d'entrepreneur, je trouve ça chouette.
- Speaker #2
C'est vraiment un environnement où tu apprends à te connaître dans tellement de facettes. C'est ça qui est vraiment chouette, à pouvoir se découvrir, à continuer de se découvrir de jour en jour, même au fil des années. Ça, c'est vraiment super chouette.
- Speaker #1
Et le fait d'être entourée de personnes, comme tu dis, de personnes ressources, vers qui on peut aller quand on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas, un petit blocage ou ce genre de choses. Je trouve ça tellement important d'avoir des personnes à qui on peut parler. et avec qui on peut échanger justement pour encore comprendre des facettes de soi et aller plus loin, plus en profondeur dans certaines choses. Donc c'est vrai que moi, je trouve ça super important aussi.
- Speaker #0
Donc là, vous m'avez expliqué un petit peu les leçons que vous avez tirées de votre burn-out. J'ai entendu que c'est un cadeau. On lui dit merci, c'est un peu ça que j'entends. C'est bon. Moi aussi, c'est vrai que je pense que le jour où on peut dire merci à cette période de souffle. France, il faut le dire comme c'est, merdique, on peut utiliser ce mot aussi. Je pense que le jour où on peut dire merci à cette période, c'est qu'on en est sortis. Moi, je le vois vraiment comme ça, c'est qu'effectivement, réaligner avec qui on est. Aujourd'hui, qu'est-ce que vous aimeriez partager ou dire à une personne qui est en train de traverser le burnout ? Quel est le message que vous avez envie de laisser via ce podcast ?
- Speaker #2
Moi, je crois que le message, je réagirais sur quelque chose que tu as dit tout à l'heure et une question que beaucoup de personnes se posent, c'est ce retour à la normalité. Attention ! Ce n'est pas un retour à la normalité qu'on cherche. Si ce burn-out, c'est un cadeau, c'est un cadeau pour se réorienter. C'est un cadeau pour pouvoir évoluer autrement et ne pas vouloir retourner exactement dans le même travail, avec la même énergie que ça donnait, avec le même épanouissement que ça nous donnait. Non, c'est vraiment une opportunité d'évoluer, d'aller vers du mieux, d'aller vers du meilleur épanouissement et de se sentir plus alignée. Donc attention, on peut vouloir un retour à la normalité. normalité dans l'énergie, dans se sentir bien déjà au niveau énergie corporelle, physique, etc. Ça, oui, mais pas dans la normalité et repartir dans exactement le même parcours qu'on avait parce que c'est pour retomber exactement au même endroit où on est tombé sinon.
- Speaker #1
Et moi, je dirais que c'est ne pas avoir peur de se poser des questions, ne pas avoir peur de remettre en question certaines choses et ne pas avoir peur de vouloir une vie différente et de s'ouvrir à des possibilités parce que la vie, ce n'est pas le schéma classique qu'on connaissait tellement plus de choses et à partir du moment où on ose se poser vraiment des questions et savoir ce qu'on veut vraiment, il y a tellement de voies à emprunter, de choses à aller découvrir, de personnes à aller rencontrer, donc vraiment ne pas avoir peur de, aujourd'hui, même si c'est un petit peu challengeant de se poser ces questions-là, ne vraiment pas avoir peur de le faire parce qu'après, la suite est merveilleuse.
- Speaker #2
Je crois que le plus Merci. compliqué peut-être, c'est de savoir enlever les filtres qu'on nous met devant les yeux depuis des années, depuis l'enfance, complètement depuis l'enfance, et pouvoir voir quel est son propre chemin. C'est quelque chose qui est très difficile, tellement on nous a répété des choses depuis notre enfance, et tellement ça vient se mettre comme des lunettes, et on a l'impression qu'on voit correctement, et pas du tout. Ça, travailler là-dessus, c'est super riche, et ça aide beaucoup.
- Speaker #0
Je vous rejoins dans ce que vous partagez. Je pense qu'il y a vraiment plusieurs façons de sortir du burn-out et d'envisager sa vie d'après. Il y a des personnes que moi j'accompagne qui retournent dans leur métier, parce que ce n'était pas le métier qui était problématique, c'était l'environnement, c'était la manière dont elles allaient exercer leur métier. Donc, qui retournent dans leur métier, dans leur entreprise, mais en ayant aménagé des choses pour prendre soin d'elles, pour leur propre écologie, on va dire, personnelle. Et ça se passe très bien, parce qu'elles ont les... Elles écoutent en fait les signaux d'alerte, pas replonger. Il y a des personnes qui aiment leur métier mais qui vont changer d'entreprise parce que finalement là où elles étaient, ça ne convenait plus, elles n'étaient plus en adéquation. Il y avait peut-être des problèmes de harcèlement ou de management parce que souvent, moi je dis que l'organisation de l'entreprise, on ne peut malheureusement pas y changer grand-chose. Donc elles aiment leur métier, elles vont ailleurs. Et puis d'autres personnes effectivement qui réinventent complètement leur vie. Et là encore, c'est vraiment, comme vous dites, en fonction des envies de chacun et de chacune. Il n'y a pas de voie toute tracée. Parce qu'on me dit souvent, mais Séverine, quand on écoute tes podcasts, on a l'impression que tout le monde doit devenir entrepreneur. Ce n'est pas ça que je dis. L'idée, c'est de mener une vie qui est admise avec qui on est vraiment.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
Et de vraiment se poser les bonnes questions pour savoir qui on est. parce que tout le monde n'a pas envie de devenir entrepreneur, ça c'est clair, mais que la personne soit bien d'accord sur ce qu'elle a envie. Si elle a envie de rester dans son travail, comme tu le dis, alors justement, qu'est-ce qu'on peut aménager sur le côté, mais d'arriver à trouver vraiment la solution qui va la faire s'épanouir et ne pas hésiter, si les personnes ont du mal à se poser ce genre de questions, à se faire accompagner justement et à avoir des personnes ressources, comme on parlait tout à l'heure, qui vont permettre d'avoir justement, de se poser les bonnes questions et de voir... quelle est la vie la plus alignée à ce qu'on a envie de vivre.
- Speaker #2
Et sortir de ces filtres qu'on a, justement, avec une personne extérieure, c'est beaucoup plus facile d'avoir déjà l'aide challengée et s'ouvrir à d'autres visions du monde. C'est quelque chose qui est intéressant déjà pour sa propre croissance personnelle, mais pour se dire, parfois, je n'arrive pas à voir autrement, je vais pouvoir avoir l'aide de quelqu'un pour le faire.
- Speaker #0
Oui, on va rester là-dessus, oser demander de l'aide. Bref, quand on est en plein burn-out, quand on est en souffrance. qu'on n'a pas l'impression de ne pas voir la lumière au bout du tunnel, c'est oser demander de l'aide. En tout cas, merci beaucoup pour notre échange. Je laisserai vos coordonnées sous le podcast pour les personnes qui ont envie de continuer à échanger avec vous en off. Merci et bonne soirée.
- Speaker #1
Bonne journée. Salut Séverine.