- Julien
bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast reconversion on accueille aujourd'hui bertrand qui va nous parler de son parcours de son changement de carrière et ce nouveau projet qui est en train de se concrétiser pour lui n'hésitez pas à aimer à partager à commenter ce podcast je vous remercie et à tout de suite bienvenue bertrand merci bonjour bonjour excellentes années très bonnes années on enregistre le 6 janvier 2025 tu es venu donc aujourd'hui pour nous parler un petit peu de ton parcours de ta reconversion de ton chemin qui t'encourent du coup reconversion c'est en chemin donc c'est cool parce que c'est pas forcément une thématique qu'on avait eu surtout des personnes qui avaient déjà suivi leur reconversion et c'est bien aussi d'avoir un peu le
- Bertrand
ressenti de personnes en chemin je te laisse te présenter alors ben bertrand quentana j'ai 50 ans oui papa d'un enfant je vis en Famille recomposée, j'ai un garçon de 16 ans et puis un autre de 18 ans. Et puis, comme tu dis, je suis en reconversion. Je viens de quitter un poste que j'occupais, une entreprise dans laquelle j'étais depuis 10 ans. Et puis, je viens de quitter pour me lancer dans l'aventure de l'entreprenariat.
- Julien
Ça marche. Cette future entreprise que tu crées, est-ce qu'on peut déjà parler du nom ? Je pense que là, le podcast sortira de toute façon, ce sera lancé.
- Bertrand
Ce sera lancé.
- Julien
Sur la fin, ça devrait être parti de ton côté. Donc, c'est
- Bertrand
Quintelis. L'entreprise Quintelis. Quintelis.
- Julien
On aura l'occasion d'en parler un petit peu après. Est-ce que ce parcours entrepreneurial, donc là, aujourd'hui, à une cinquantaine d'années, 50 ans, c'est quelque chose que tu avais en vue depuis un moment ? Est-ce que c'est quelque chose que tu avais en projet depuis un certain temps ? Ou alors, ça t'est venu à... à 47, 48 ans, de te dire, je vais peut-être repartir sur autre chose ? Ou dès tes 20 ans, tu avais dit un jour, je serai chef d'entreprise ?
- Bertrand
Non, alors, ce n'était pas quelque chose que j'avais en tête à 20 ans. Effectivement, c'est quelque chose qui est plus récent, qui est le fruit d'une évolution professionnelle et d'un parcours, dont quelques accidents de parcours, disons-le, qui m'ont permis de prendre du recul et de réfléchir à...
- Julien
Qui a construit le Bertrand d'aujourd'hui.
- Bertrand
C'est ça, tout à fait. Très bien.
- Julien
Et ton parcours professionnel, justement, avant ça, avant cette reconversion, est-ce que tu peux nous en dire deux mots ? Qu'est-ce que tu as fait ? Quelles sont les différentes missions et quel a été ce parcours ?
- Bertrand
Alors, rapidement, du coup, j'ai un parcours plutôt orienté ressources humaines, mais particulièrement pour une grosse partie travail temporaire. Ok. Puisque j'ai travaillé...
- Julien
Intérim, CDD...
- Bertrand
Voilà. Alors, intérim, j'ai travaillé pour des sociétés de travail temporaire. J'ai commencé à la base quand j'étais tout jeune. comme assistant d'agence dans des agences de travail temporaire. Et puis j'ai évolué petit à petit. Je ne vais pas faire de détails, mais jusqu'à devenir responsable d'agence, puisqu'en 2014, j'ai ouvert une agence de travail temporaire à Valenciennes. Ok, super. Voilà, qui existe encore aujourd'hui. Qui tourne, j'en suis plus le chef, mais qui tourne encore. Donc c'est un peu une fierté aussi. Et puis j'ai aussi, à un moment donné, quitté le travail temporaire pour prendre des responsabilités dans un centre de formation à Valenciennes.
- Julien
Ok.
- Bertrand
Voilà, que j'ai occupé pendant quelques années, un peu plus de deux ans et demi.
- Julien
Dans quel... Toujours dans le monde de la RH ?
- Bertrand
Alors là, pour le coup, c'était un organisme de formation qui était spécialisé dans la formation professionnelle. Ouais. Donc formation métier et puis formation réglementaire. Ok, où j'avais la responsabilité commerciale.
- Julien
C'était l'accompagnement des personnes à qui tu aidais à trouver un emploi ?
- Bertrand
Alors non, là pour le coup, j'étais vraiment orienté client. C'est-à-dire que j'accompagnais les clients dans leurs besoins en formation.
- Julien
Les clients sont les entreprises pour toi ?
- Bertrand
Les entreprises, tout à fait. Et ça peut être aussi les demandeurs d'emploi, effectivement par le biais de France Travail à l'époque,
- Julien
Pôle emploi. Ok, ça marche. Et donc ça, ça t'a mené jusqu'à quand ?
- Bertrand
Alors en fait, j'ai eu ce passé pendant dix ans à peu près en intérim. Ensuite, je suis reparti pendant deux ans et demi, trois ans en formation. Et puis j'ai quitté de nouveau ce domaine pour créer cette agence de travail temporaire valencienne. Un poste que j'ai occupé pendant 5 ans quasiment, avant d'évoluer dans mon entreprise, vers un poste de chargé de projet en ingénierie de formation. Donc accompagner les agences de notre groupe à créer des parcours de formation pour nos intérimaires, pour les adapter aux besoins des entreprises. Et puis récemment, il y a encore deux ans et demi, j'ai évolué vers le poste de manager de l'ingénierie de formation. pour le groupe dans lequel je travaillais.
- Julien
Ok, donc l'idée c'était de préparer des cursus de formation pour, donc c'était dans le monde encore de l'intérim, du travail temporaire, donc de préparer les demandeurs d'emploi pour être le plus efficace possible sur les postes dans les entreprises qui étaient les clients de ton employeur.
- Bertrand
Exactement, en fait, pour résumer, quand on met un intérimaire en poste, on a besoin qu'il soit adapté au poste. Ce n'est pas un métier facile d'être intérimaire parce qu'on peut passer d'une entreprise à une autre. Et j'ai pour habitude de dire qu'un manutentionnaire dans une entreprise ne sera pas forcément efficace comme manutentionnaire dans une autre.
- Julien
Ce ne sont pas forcément les mêmes outils.
- Bertrand
Les mêmes outils, les mêmes façons de travailler. Et donc, mon job à moi, c'était d'adapter les ressources intérimaires aux besoins spécifiques de nos clients en les formant aux spécificités des métiers clients, en tout cas de l'activité de nos clients. Donc, en créant des parcours de formation. sur mesure, adapté aux besoins des futurs postes qu'ils allaient occuper.
- Julien
Et du coup, pour l'entreprise qui était le client de ton employeur, la plus-value, c'est de limiter les turnovers, d'avoir des personnes qui étaient qualifiées, qui savaient à quoi s'attendre, parce que la rupture du contrat, ce n'est pas forcément unilatéralement, ça peut venir de l'employeur, mais ça peut aussi venir du travailleur, parce qu'il se rend compte que ce n'est pas le travail auquel il s'attendait, parce qu'il ne se sent pas légitime. parce que pas suffisamment formés, etc. Donc là, l'idée, c'était de limiter ça avec des personnes qui étaient préparées, conscientes de ce qu'elles allaient faire, et plus efficaces aussi,
- Bertrand
donc plus rentables dans une mesure pour l'entreprise. Voilà. Si on reprend cet exemple du manutentionnaire, manutentionnaire, c'est un mot qui est très large.
- Julien
Oui, qui ne veut tout et rien dire.
- Bertrand
On peut être manutentionnaire en BTP, en logistique, en industrie, machin, ok. Les clients, quand ils font appel à du travail temporaire, C'est qu'ils ont un surcroît d'activité, quelqu'un qui est malade qu'il faut remplacer, je ne sais, ou un nouveau marché imprévu qui est arrivé et donc il faut être efficace de suite.
- Julien
Une notion d'urgence.
- Bertrand
Et donc il y a une certaine notion d'urgence dans le travail temporaire et quand une entreprise y fait appel. Et donc l'idée, c'est que les personnes, quand elles arrivent, elles soient quasi immédiatement opérationnelles, qu'elles connaissent les process, les machins. Donc effectivement, cette nécessité d'adaptation au poste qui se fait de plus en plus ressentir. Voilà, on en a fait notre force et puis du coup... Du coup, l'idée, c'est d'adapter les gens pour qu'ils restent durablement sur le poste où ils sont.
- Julien
OK. Et toi, du coup, en tant que manager d'ingénierie de formation, ton job, c'était d'organiser ces cursus de formation, c'est ça ?
- Bertrand
Alors, mon job de manager d'ingénierie de formation, c'était... Il y a deux penchants. La première, c'est d'accompagner les besoins clients, c'est-à-dire d'arriver chez le client et lui dire OK, monsieur le client, un manutentionnaire chez vous, qu'est-ce qu'il doit savoir faire ? Quel est votre besoin spécifique ? Ok, il doit savoir porter des cartons, mais qu'est-ce qu'il utilise ? Il utilise des outils spécifiques, il a du matériel spécifique, un logiciel informatique, je ne sais. En tout cas, c'est de dire, faites-moi votre liste de courses précises pour qu'on l'adapte au mieux. Donc ça, c'est une première chose. Après, le métier de manager aussi, c'est de gérer le budget formation d'une entreprise, parce que toutes les entreprises ont un budget formation qui est défini pour une année, par rapport à une masse salariale de l'année précédente. Et dans le travail temporaire, la spécificité, c'est qu'on a rarement assez d'argent pour former tous les intérimaires. qu'on doit mettre en poste. Quand je dis rarement, c'est jamais en fait. Et donc l'idée... C'est ça. Je ne vais pas vous délivrer des chiffres, mais en gros, sans vous donner des chiffres précis, l'année précédente, on avait un budget formation. On a formé pour le double de l'argent qu'on avait en montant. Et donc le boulot aussi du manager de l'ingé de formation, c'est d'aller chercher des financements. D'aller rencontrer les financeurs, de les rassurer sur le fait qu'on avait besoin d'argent pour former des gens. Mais l'idée, c'est de les mettre durablement au travail. C'est d'aller rencontrer les régions, les France Travail, tous ces gens qui peuvent nous aider à financer des formations.
- Julien
Avec un peu comme promesse de faire baisser le taux d'inactivité ou du moins de demandeurs d'emploi.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
Et de faire rester les gens en entreprise. Et du coup... de faire fleurir aussi économiquement, parce qu'une entreprise qui a moins de coûts, forcément, elle se porte mieux, donc elle peut plus investir. Et après, tu as le cercle vertueux qui se crée et qui fait que ça va...
- Bertrand
C'est vraiment un objectif commun, puisque pour l'agence de travail temporaire, c'est éviter d'avoir à recruter toutes les semaines quelqu'un parce que l'autre ne fait pas l'affaire. Donc, ce n'est quand même pas anodin pour une agence, pour des équipes de travail temporaire. Pour une entreprise, c'est éviter d'intégrer des gens toutes les semaines en leur réexpliquant des choses. Donc, c'est vraiment de l'efficacité. Et puis... Si on se met du point de vue de France Travail, par exemple, c'est aussi de dire que ces gens qui sont demandeurs d'emploi de longue durée, par exemple, c'est de les mettre plus durablement à l'emploi et donc globalement de faire baisser le taux de... de chômage en fait, de participer en tout cas à le faire baisser. Ok.
- Julien
Tu avais beaucoup de travail ?
- Bertrand
Oui, je ne m'ennuyais pas et mes journées étaient bien remplies. Ça marche.
- Julien
Qu'est-ce qui a mené à la suite de ton parcours ? Une fois que tu étais sur ce poste-ci, qu'est-ce qui a enclenché le changement vers cette reconversion dans laquelle tu es aujourd'hui ?
- Bertrand
Alors, il y a eu plusieurs choses. La première, ça a été d'un peu de tourner. bizarrement, parce que c'est très passionnant tout ce que je fais, mais c'est de tourner un peu en rond sur mon poste. Ça veut dire que quand on fait partie d'un gros groupe, on a cette limite qui est la limite de la politique du groupe, de l'envie du groupe d'avancer sur certaines choses ou pas. Alors sans jeter la pierre à personne, c'est normal dans les grandes entreprises. Oui,
- Julien
ça évolue.
- Bertrand
Et voilà, donc quand on est employé d'une entreprise, même si on est cadre et responsable d'un service, malgré tout, on suit la politique de l'entreprise. Donc à un moment donné, pour moi, ça a été un peu compliqué. OK. Ça m'a mené à un moment donné aussi à une certaine entre guillemets incompréhension qui m'a mené à un burn-out parce que j'imaginais les choses autrement. D'accord. Voilà.
- Julien
Il y avait une frustration de ne pas pouvoir les choses comme toi, avec tes valeurs.
- Bertrand
Exactement. Puisque moi, je ne vais pas pouvoir faire les choses totalement avec ma vision. D'accord. Alors que j'imagine comme la meilleure en tout cas qui est celle que je viens de t'expliquer en fait. Mais il y a des réalités aussi économiques et d'entreprise. Bien sûr. La deuxième chose, ça, ça m'a mené à un burn-out. Ok. qui m'a mis le genou à terre et qui m'a fait m'arrêter pendant plusieurs semaines, qui m'a fait prendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de recul. Quand on a 50 ans, qu'on a des grands enfants, qui vont faire des études qui coûtent cher, qu'on est un peu établi.
- Julien
Oui, tu as une responsabilité à la fois de dire, aujourd'hui, il y a un rythme de vie qu'il faut pouvoir continuer à alimenter, et aussi peut-être un questionnement, se dire, si je pars de là... À 50 ans, est-ce que je vais avoir les mêmes facilités à retrouver quelque chose que quelqu'un qui est plus jeune ?
- Bertrand
Exactement. Et donc, la question, elle se pose de se dire, OK, tout n'est pas idéal, peut-être. Mais j'ai un salaire, j'ai un certain confort de vie. Et ça, c'est important. Mais à un moment donné, à quel moment ça reste encore supportable ? Entre guillemets, voilà. Enfin, c'est même pas entre guillemets, c'est carrément. Et en fait, le besoin s'est fait de plus en plus ressentir. Alors, entre deux, j'ai fait aussi un... Un bilan de compétences qui a mis le doigt sur le fait que ce profil entrepreneur, entrepreneurial que j'ai, je me suis à ce moment-là dit, l'entrepreneuriat peut se faire de deux façons, ça peut être l'entrepreneuriat à titre perso, ce que je fais aujourd'hui, mais ça peut aussi être ce qu'on appelle l'intrapreneuriat, c'est-à-dire entreprendre dans une entreprise en fait, et c'est un peu comme ça que j'ai vu la chose au départ, et c'est pour ça que ça ne s'est pas bien passé parce que... finalement, je ne pouvais pas entreprendre à ma manière dans l'entreprise où j'étais.
- Julien
Tu avais trop d'idées pour ce qu'on te donnait comme l'attitude.
- Bertrand
J'allais trop vite. Donc, c'est devenu une évidence à un moment donné. Et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé à un moment donné en discutant avec un ami,qui a un peu la même situation que la mienne. Je n'ai plus eu peur, en fait. Je me suis dit, mais en fait, il faut y aller. OK. Voilà. Et voilà, c'était il y a quelques mois maintenant. J'ai quitté. J'ai quitté mon poste fin décembre officiellement dans l'entreprise où j'étais. Ça marche. J'ai bien avancé déjà. C'est tout frais, ouais. En parallèle, j'ai avancé aussi sur la création et sur le projet de mon entreprise. Donc l'idée, c'est de lancer maintenant et de me lancer dans l'aventure. Je suis tout excité et j'ai vraiment envie d'y aller.
- Julien
C'est stimulant de se lancer sur quelque chose de nouveau. Ou en plus, cette fois-ci, il y a un peu cette euphorie de se dire aujourd'hui, si j'ai une idée, je le fais.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
J'ai pu demander des comptes à quelqu'un, etc. Je réfléchis, bien sûr. Ça n'exemple pas de se poser les questions de est-ce que c'est responsable, etc. Mais si à un moment, je pense que c'est le bon choix et je pense que c'est la chose à faire, je peux y aller.
- Bertrand
Exactement. Et puis l'idée, c'est... En fait, ce que je veux être, c'est un facilitateur, en fait. J'avais un patron dans le temps qui disait, moi, mon talent, c'est de manager une entreprise et c'est de la faire tourner, mais je ne suis pas comptable, donc j'ai besoin d'un expert en comptabilité. Je ne suis pas commercial, donc j'ai besoin d'un commercial. C'est exactement ça. Et moi, ma force, ma spécificité, c'est ce que je sais faire en ingénierie. pédagogique, ingénierie financière, m'adapter aux besoins. C'est ma force. Et donc, apporter ça aux entreprises pour les libérer et surtout, après, rendre les choses plus efficaces. Je suis là pour ça, en fait. C'est ce qui te fait vibrer. C'est vraiment, au-delà d'une mission, c'est une passion. Monter des projets, faire des surmesures, apporter une réponse.
- Julien
Casser la tête, la bonne solution.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
Si on fait un retour en arrière à quelques mois de ça, le moment où tu es sur le point d'enclencher cette démarche et de parler avec ton ami et de te dire « Ok, j'y vais » , si à ce moment-là tu devais noter sur 10 ton état global santé et surtout santé mentale, l'état dans lequel tu te sens à ce moment-là, en sur 10 tu te mettrais combien ?
- Bertrand
Avant.
- Julien
avant d'enclencher, au moment où tu es sur cette bascule, où tu te dis, ça ne me va plus, je ne suis plus bien dans ce que je fais, mais pour autant, partir sur autre chose, ça me fait peur. Et est-ce que, un peu cette passerelle que tu disais de confort de tout à l'heure, est-ce que je suis encore capable de tolérer le confort que ça m'apporte, pour le confort que ça m'apporte, ou est-ce que le confort que ça m'apporte n'est plus suffisant dans la balance par rapport à mon bien-être perso ?
- Bertrand
Je dirais que j'étais tout juste à l'équilibre, c'est-à-dire 5.
- Julien
Ok. Donc quand même un besoin de changer, c'est-à-dire que tu n'es pas bien dans les deux sens, c'est-à-dire que tu n'es pas bien et tu n'es pas bien.
- Bertrand
En fait, pour rien cacher, c'est que pendant cette période, j'ai aussi passé des entretiens dans d'autres entreprises, parce que je me repositionnais. Et au fur et à mesure des entretiens, je me rendais compte que finalement, le salariat n'était plus adapté et que je ne m'épanouirais plus dans le salariat. Donc, c'est devenu une évidence que le step d'après, c'était le propre derrière.
- Julien
ton propre patron.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
Ok. Donc là, Quintelis, c'est en chemin.
- Bertrand
C'est en chemin.
- Julien
C'est assez proche de ce que tu faisais avant en tant que salarié au final.
- Bertrand
Oui.
- Julien
Au niveau de la mission, c'est ça. Ça va être d'accompagner les entreprises dans la création de cursus de formation pour avoir des recrutements plus efficaces.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
C'est quoi ta plus-value ? Est-ce que ça c'est quelque chose auquel tu as pensé pour ton entreprise ? Est-ce que, quel va être le plus, demain j'ai besoin de recruter quelqu'un, qu'est-ce qui va m'inciter à faire appel à toi ?
- Bertrand
Alors, quand on embauche quelqu'un, alors ça peut arriver, mais quand même malgré tout il y a toujours une période d'adaptation qui est nécessaire par exemple. Donc on peut être...
- Julien
On peut avoir connaissance avec la personne.
- Bertrand
On peut être le meilleur des commerciales, on peut être machin, on peut... Il y a souvent, en tout cas peut-être pas tout le temps, mais souvent... une nécessité d'adaptation au poste, à chacun son métier. C'est-à-dire que quand vous êtes une entreprise qui fabrique des voitures, quand vous êtes une entreprise qui vend des produits, une grande surface, un machin, OK, votre métier, c'est ça. Moi, mon métier, c'est d'imaginer un parcours pour adapter la personne. Donc, la plus-value, c'est quoi ? C'est de dire, OK, on va créer un cursus sur mesure pour adapter les personnes aux besoins spécifiques du poste de votre entreprise, d'abord. et puis du poste qu'il va occuper. Pour que quand il arrive chez vous, il soit quasi immédiatement opérationnel, qu'il sache à quoi s'attendre, qu'il n'y ait pas de surprise. Voilà, donc ma plus-value, c'est ça, c'est de sécuriser finalement les embauches. Voilà, donc ça, c'est qu'une partie de mon métier. Et surtout, de créer un cursus. Et encore une fois, je te rappelle, c'est que je fais de l'ingénieur pédagogique, mais aussi de l'ingénierie financière. et de faire en sorte que ça coûte le moins cher possible, et que ce soit qu'on aille chercher un maximum d'aide ou de financement possible pour ce parcours. Donc c'est vraiment de l'optimisation, d'intégration. Alors ça va aller plus loin que ça, parce que l'idée, c'est pas seulement d'accompagner les embauches, mais aussi, pourquoi pas, les évolutions du personnel en entreprise, etc. Et puis après, peut-être que je peux dévoiler certaines choses aussi sur Quintelis, mais puisque j'ai aussi un savoir-faire dans le travail temporaire. Toutes les structures de travail temporaire n'ont pas forcément des services formation dimensionnés. Et l'idée c'est aussi d'amener, pourquoi pas, mon savoir-faire à des structures qui en auraient besoin pour les aider à gérer leur budget formation, optimiser leur budget formation, ou pourquoi pas ponctuellement accompagner sur un gros besoin client. J'ai besoin d'intégrer 20 manutentionnaires, on va rester sur ce thème-là, chez mon plus gros client. Il faut que je les adapte avant, ok je vous accompagne sur ce projet-là. C'est vraiment... apporter mon expertise globale sur l'ingénierie de formation, l'optimisation de l'ingénierie de formation.
- Julien
J'ai une petite question, mais là, c'est ma curiosité qui est piquée et qui va faire aller dessus. Et après, on repart sur ton changement et la partie création d'entreprise. Est-ce que, par rapport à ton métier, est-ce que tu es content d'être en France ? Est-ce que la France est un bon pays pour se former et former des personnes ?
- Bertrand
Alors... on entend tellement de choses sur la France. Ouais, la France.
- Julien
C'est ça, mais toi, t'es dedans. Mais moi, je suis dedans. T'es le meilleur interlocuteur à qui poser la question.
- Bertrand
On ne se lève pas un matin avec la corde des doigts en disant ça y est, je monte mon entreprise. Il y a quand même quelques démarches qui sont assez importantes et ce n'est pas si simple que ça en a l'air. Ceci dit, je m'estime très chanceux d'être en France parce qu'on a une multitude d'accompagnements que ce soit pratiques. physique, financière. Je veux dire, aujourd'hui, tout est fait pour aider à la création.
- Julien
Il existe plein de dispositifs.
- Bertrand
Même si on peut râler sur plein de choses, sur des taxes, sur des machins, ok, d'accord, mais ça sert aussi à quelque chose. Je suis accompagné, je peux le citer, par la BGE sur mon parcours de création d'entreprise. J'ai quand même 20 heures d'accompagnement à la création qui sont financées par le Conseil régional. Donc voilà, c'est quand même pas anonyme.
- Julien
Oui, complètement. Je pense qu'il y a ...
- Bertrand
Par des gens qui sont des professionnels, qui vous apportent des choses. J'ai beau être un ancien cadre d'entreprise, je n'ai jamais été entrepreneur. Oui, c'est ça,
- Julien
tu es expert dans ton métier, ce que tu disais tout à l'heure. Mais la partie chef d'entreprise, c'est une nouvelle casquette pour toi.
- Bertrand
Exactement. Et puis, il y a toutes ces structures qui vont vous accompagner pour des aides financières. Alors, je pense à la, si je peux les citer, mais la CAPH qui va apporter des aides. Je pense à l'AGFIP, je suis travailleur handicapé. L'AGFIP qui apporte des aides aussi. aux travailleurs handicapés qui souhaitent créer des entreprises. Il y a des réseaux comme Valeno Initiative qui apportent des prêts d'honneur à des créateurs d'entreprises. Il y a toute une multitude de services aujourd'hui, Nordactif qui va se substituer à une garantie financière. Il y a vraiment un nombre de dispositifs assez incroyable qui permet d'optimiser et surtout de rassurer. Et puis ça rassure aussi les banquiers.
- Julien
Oui, bien sûr.
- Bertrand
C'est pas qu'à dire, mais de voir que... qu'on est accompagné par des structures qui vont prêter de l'argent ou qui vont faire des prêts d'honneur, ça rassure un banquier. Je pense que tout est fait pour encourager l'entrepreneuriat. Et pour ça, je suis très content d'être en France parce que tout ce parcours est sécurisé.
- Julien
Et par rapport au parcours de formation que tu construis, que tu as construit ou que tu construiras, est-ce que ces dispositifs, tu parlais tout à l'heure d'ingénierie de financement, est-ce que ces choses-là, c'est quelque chose qui est... je ne vais pas dire exclusif en France, ce ne sera pas forcément le bon terme, mais est-ce que c'est quelque chose qui est mieux développé en France que dans une part, une majorité des autres pays ?
- Bertrand
Oui, alors je n'ai pas une expertise énorme à l'étranger, mais j'ai quelques références quand même. Effectivement, on est un pays où on a cette chance d'avoir des dispositifs qui sont créés, je pense aux demandeurs d'emploi beaucoup, pour accompagner la mise en poste durable des demandeurs d'emploi au travail. Je suis désolé si j'en oublie, mais les conseils régionaux, le département où France travail, ces trois structures principales, elles accompagnent beaucoup, notamment en financement des cursus de formation. Alors ça nécessite des garanties, des engagements sur les durées de mission après la formation. N'empêche qu'on peut se faire financer aujourd'hui une bonne partie des investissements en formation si tenté qu'on s'engage à une remise à l'emploi durable. Mais ça n'existe pas partout, loin de là.
- Julien
OK, c'est plutôt une bonne chose. Il vaut mieux se reconvertir en France qu'ailleurs. Du moins, ce n'est pas le pire endroit.
- Bertrand
Ce n'est pas le pire endroit, c'est clair.
- Julien
Comment tu vis aujourd'hui cette expérience de futur chef d'entreprise, cette construction ? Est-ce que c'est quelque chose qui te stimule, qui te plaît ? Tu me disais tout à l'heure que tu étais tout excité. Est-ce que c'est juste l'atré de nouveauté ou est-ce que les missions que tu y découvres te branchent aussi et t'intéressent ?
- Bertrand
Je suis excité, oui, et je suis très intéressé, forcément, par ce que je fais. D'abord parce que j'aime mon travail, parce que je suis quelqu'un qui fait les choses avec passion. J'ai besoin d'être passionné tout le temps pour bien faire les choses. Et là, je suis passionné par deux choses. D'abord, mon métier d'ingénieur, d'ingénierie, entre guillemets, trouver les solutions, etc. Ça, c'est quelque chose qui m'anime énormément, par la formation. tous ces métiers parce que l'idée de faire évoluer des gens ou de créer la compétence qui leur manque pour être à l'emploi durable, c'est...
- Julien
C'est une dimension sociale.
- Bertrand
Qui est très ancrée en moi. Et puis, je suis un peu hyperactif. J'ai besoin que ça bouge tout le temps, etc.
- Julien
D'aller sur quelque chose de nouveau.
- Bertrand
D'aller sur quelque chose de nouveau, mais aussi d'aller créer, chercher et créer de solutions. Globalement, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'y a rien qu'on ne puisse faire en fait, en formation. Il faut juste prendre le temps, prendre le recul, positionner, chercher la meilleure solution. Et ça, c'est mon métier. Et effectivement, ce n'est pas le métier de mes clients. Et donc, il faut me faire confiance là-dessus, parce que ça, c'est mon métier. Et en plus, c'est une passion. Donc voilà, je vais pouvoir le faire en plus à ma manière. Oui,
- Julien
avec tes valeurs, avec tes envies.
- Bertrand
Et puis en rappelant qu'une fois que ça s'est dit, ça ne veut pas tout dire non plus. Et ce n'est pas forcément toujours rassurant. Mais l'idée pour moi, c'est que ça se développe et que ce soit durable. Et donc l'idée, c'est d'apporter des solutions pérennes et de me rendre indispensable pour le futur, sérieusement. Donc voilà, l'idée, c'est d'accompagner efficacement et de faire évoluer mes clients et de les aider. Facilitateur, s'il y a un mot à retenir, c'est ça en fait.
- Julien
Je t'avais demandé de prévoir une carte de visite.
- Bertrand
Oui, tout à fait.
- Julien
Moi, j'ai celle de Ouarda. qui avait fait un interview récemment. Et du coup, je vais te remettre la carte de Ouarda. Je vais prendre la tienne et je la remettrai à la prochaine personne que je recevrai cet après-midi pour lui présenter Bertrand Quintana et Quintélis, qui arrivera.
- Bertrand
Ça marche. Merci beaucoup.
- Julien
Si on reprend la question de tout à l'heure, aujourd'hui, il y a donc fraîchement sorti de ton ancien poste, fin décembre dernier. Là, on est en janvier, on est tout début janvier. ta nouvelle note sur 10, tu te situes où ?
- Bertrand
je peux dire 10 ? ouais tu peux dire 12 mais en tout cas bien je suis au taquet t'es dans cette effervescence et plein de choses qui se bouscules je suis très rassuré de me dire j'ai pris la bonne décision ok ça marche,
- Julien
super c'était hyper intéressant, merci donc si on veut te contacter une fois que le podcast sera sorti c'est Quintelis
- Bertrand
Quintelis,
- Julien
Q-U-I-N-T-E-L-I-S.
- Bertrand
Exactement.
- Julien
Tu envisages d'être présent comment ? Sur le web, tu auras un site web ?
- Bertrand
J'aurai un site web, tout à fait. Et puis, sur LinkedIn, mon profil existe. Ça marche. Il n'est pas encore aux couleurs de Quintelis, mais il le sera bientôt. Super. Voilà, je suis joignable déjà dans un premier temps sur LinkedIn. Très bientôt, via mon site Internet aussi.
- Julien
Super. Merci beaucoup du temps que tu m'as accordé.
- Bertrand
Merci à toi. de m'avoir reçu.
- Julien
Je t'en prie. Comme toujours, n'hésitez pas à vous abonner, à mettre un j'aime, un commentaire. C'est ce qui permet de donner de la visibilité à cette chaîne et à ce podcast. Merci de nous avoir suivis à ceux qui seront restés jusque là. Et puis, à très bientôt.
- Bertrand
À bientôt, Julien.