- Speaker #0
Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Pour ce deuxième épisode de la saison, nous recevons le Dr Boujnah, spécialisé en chirurgie réfractive, qui nous parle aujourd'hui de réfraction. Pendant une vingtaine de minutes, le Dr Boujnah nous explique le principe de réfraction et nous parle également des vis de réfraction qui peuvent altérer la vision. Nous évoquons en détail les différents types d'amétropie, en abordant les caractéristiques, les évolutions et les pathologies qui peuvent être liées à l'astigmatisme, à la myopie et à l'hypermétropie. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bonjour Dr Boujnah, merci d'avoir accepté notre invitation pour participer au deuxième épisode du podcast Rétine et Pupilles.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors aujourd'hui, nous allons parler de réfraction. et notamment des vices de réfraction et des conséquences qu'ils peuvent avoir sur la vision. Mais peut-être avant de rentrer dans cette partie qui est un peu experte, j'aimerais vous poser des questions un peu plus générales et tout d'abord vous demander de vous présenter.
- Speaker #1
Alors moi je suis Dr Boujnah, je suis ophtalmologue à Lyon, je suis installé en libéral, je fais l'hôpital, et je suis plutôt spécialisé en chirurgie réfractive, donc la chirurgie des gens qui ont des lunettes et qui ne veulent plus emporter, la cataracte comme tout le monde. et du coup, plutôt les maladies de l'avant de l'œil. On me connaît aussi sur les réseaux sociaux. J'ai un compte Instagram où je vulgarise l'ophtalmologie. Ça s'appelle Dr. eye. Et voilà, c'est à peu près tout.
- Speaker #0
Vous, l'ophtalmologie, est-ce que c'était un métier auquel vous rêviez depuis longtemps ? Est-ce que c'est une vocation ou est-ce que c'est plutôt un choix de raison ?
- Speaker #1
Alors, c'est rarement une vocation parce qu'on ne connaît pas trop l'ophtalmologie quand on fait médecine. On le découvre un petit peu sur le retard. On connaît l'ophtalmologie si on a un père ou quelqu'un qui est dans la famille qui a fait l'ophtalmo. De temps en temps aussi, il peut y avoir des gens qui ont des pathologies oculaires et qui peuvent avoir envie de faire de l'ophtalmologie parce que c'est quelque chose qui leur parle. Mais souvent, en médecine, on ne connaît pas trop l'ophtalmologie. Et en fait, c'est à force de faire des stages, on voyait des différentes spécialités. L'ophtalmologie, je trouvais que ça a coché pas mal de cases. Et c'est ce choix-là que j'ai fait. C'est une passion. En tout cas, je trouve ça très intéressant. Et je prends du plaisir à travailler en tant qu'ophtalmo.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait vous lever, on va dire, chaque matin ? Qu'est-ce qui vous motive ? Qu'est-ce qui vous anime ?
- Speaker #1
En ophtalmologie... Il y a le côté médical et le côté chirurgical. En chirurgie, c'est des chirurgies qui sont assez courtes, qui sont assez spécifiques, et avec un résultat qui est très rapide et qui est quand même plutôt très bien, en tout cas dans la spécialité que j'ai moi. Du coup, il y a vraiment le côté on-off, dans le sens où le patient, il a un problème, on le traite, il n'a plus de problème, et ça, c'est assez gratifiant comme type de prise en charge. Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qui est assez motivant. L'autre chose, c'est que... En ophtalmologie, on peut se créer une consultation à l'image de ce qu'on a envie de... Quelque chose d'assez, finalement, on va dire pas facile, mais pas trop contraignant, sans trop de contraintes. Donc on a une consultation qui nous ressemble. Et finalement, quand on fait un travail qui est assez plaisant, on se lève. C'est assez facile, il n'y a pas une chose qui fait qu'on se lève, mais en tout cas, c'est une contrainte d'aller travailler. Et je trouve ça pas mal en ophtalmologie.
- Speaker #0
On va rentrer un peu plus dans le vif du sujet. Dans Rétine et Pupilles, l'idée, c'est de mieux comprendre l'ophtalmologie. Donc, bien sûr, on va parler de l'œil. Et quand on parle de l'œil, il y a un concept important qui est celui de la réfraction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce que c'est que la réfraction ?
- Speaker #1
La réfraction, c'est la science de la vision. C'est-à-dire que le patient a un problème visuel, on va le dépister et puis on va le traiter. Et donc, pour le dépister et pouvoir le traiter, on a de toute façon une partie des réfractions. La réfraction, c'est la mesure de la vision, de l'acuité visuelle. Aujourd'hui, on a une façon de faire qui est différente d'avant, et probablement que demain, elle sera encore différente. Aujourd'hui, on est très aidé par ce qu'on appelle l'autoréfractomètre automatique. C'est un appareil de mesure qui va prendre des mesures, qui va donner une réfraction objective. Ensuite, à part cette réfraction objective, on va affiner en faisant des mesures spécifiques pour pouvoir trouver la bonne correction que le patient a besoin. Après, ce n'est pas une science exacte, dans le sens où chaque personne qui va faire une acuité visuelle, même à un instant donné qui est différent, peut retrouver un chiffre qui est différent. Donc ce n'est pas une science exacte. Et c'est pour ça qu'on peut se tromper. Alors, ce n'est pas vraiment se tromper, mais en tout cas, l'acuité visuelle retrouvée à un instant T peut ne pas être assez bonne pour la journée pour un patient. Et c'est aussi pour ça qu'on peut avoir des réfractions qui sont différentes entre le médecin, par exemple, et l'orthoptiste ou l'optométriste, et l'opticien aussi en magasin derrière. Et donc, on a des façons de faire la vision qui permettent d'essayer d'être le plus proche possible de la vérité. Mais il n'y a pas de vérité absolue.
- Speaker #0
Donc là, vous expliquez qu'en fait, la réfraction, ça permet d'identifier un peu la qualité de l'image que va percevoir l'œil, c'est bien ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Alors, la qualité de l'image, c'est dur à dire que sur la réfraction, parce qu'en fait, la réfraction va donner une acuité visuelle. Donc, on va dire un chiffre de vision. Il veut dire qu'on a une bonne vision ou une mauvaise vision. Après, la qualité de la vision, c'est un ensemble de facteurs qui peut être un petit peu différent de la note qu'on donne. Ça veut dire que les gens peuvent voir, par exemple, 10 sur 10. mais pas avoir une vision qui est dégradée. C'est-à-dire que l'image d'un point au lieu d'être un point, ça peut être un point qui va baver. Donc la qualité de vision, elle peut être un peu moins bonne que le chiffre d'audit sur 10. Et ce fait qu'il y a des patients qui vont dire Effectivement, je vois, mais je vois mal. Et donc ces patients-là, on a d'autres tests qui nous permettent de voir leur qualité de vision.
- Speaker #0
En réfraction, je sais qu'on parle également des vis de réfraction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer justement ce que c'est qu'un vis de réfraction ?
- Speaker #1
Alors, un œil qui n'a pas de correction. c'est un œil qui est emmmétrope, on appelle ça l'emmétropie. Et ensuite, quand il y a une correction, on appelle ça une amétropie. Il y a trois types d'amétropie, il y a la myopie, l'astigmatisme et l'hypermétropie. Et ensuite de ça, on a aussi ce qu'on appelle la presbitie, qui est un défaut lié à l'âge. Et donc du coup, dans les trois types d'amétropie, la plus fréquente c'est la myopie, dans 10 ans, la moitié de la population mondiale sera myope. Donc c'est vraiment... énorme comme un problème de vision. Et donc là la myopie, c'est un oeil qui est trop grand. Donc l'image elle va se former en fait en avant de la rétine parce que l'oeil est trop grand. Ça peut être secondaire aussi à une cornée qui est un peu trop puissante, un peu trop bombée, et donc l'image va se former en avant de la rétine. Donc l'hypermétropie c'est l'inverse, c'est qu'un oeil un peu court ou une cornée un peu plate, qui manque de puissance, et l'image va se former en arrière de la rétine. Et ensuite l'astigmatise, c'est le fait que souvent, schématiquement, la cornée, donc la partie entière de l'œil qui est une espèce de lentille naturelle, elle va avoir deux axes différents. Donc l'image d'un point, ça ne va plus être un point, ça va être deux points. Et donc du coup, ça va faire des images qui vont être un petit peu plus baveuses. Ensuite, on a la presbitie, donc c'est un défaut de vision à cause de l'âge. On a le cristallin qui va se densifier et en fait, on va avoir du mal à faire la mise au point en changeant sa courbure. Et donc comme on n'a plus d'accommodation, on ne peut plus faire la mise au point. pour les problèmes de près, et on a besoin d'une aide optique. Ou alors il faut reculer ce qu'on lit, au début ça marche, mais après ça ne marche plus.
- Speaker #0
Donc concrètement, on regroupe dans ce qu'on appelle l'amétropie, l'astigmatisme, l'hypermétropie et la myopie. Mais si l'œil voit correctement, c'est-à-dire s'il y a une bonne cohérence entre la puissance et la taille, on va dire que l'œil est plutôt emmétrope et dans ce cas-là, il n'a pas besoin de correction. C'est bien ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Après, l'emmétropie parfaite, ça n'existe pas vraiment. On a tous un petit défaut de vision. L'essentiel, c'est d'abord une assez bonne vision pour pouvoir faire les activités quotidiennes. Et la normalité, effectivement, de tout le monde, c'est un 10 sur 10, mais ça peut être une personne de voir 8, d'autres vont avoir 12, voire 16. Et en fait, la chiffre de vision, c'est le pouvoir de séparation de deux points. C'est-à-dire qu'on a deux points qui sont proches, plus ils sont proches et qu'on arrive à la discerner, plus l'acuité visuelle est haute. Et donc, c'est le pouvoir de discerner deux points qui est l'acuité visuelle, en tout cas ce qu'on fait nous actuellement.
- Speaker #0
Comment ça va se mesurer justement une amétropie ? Comment on évalue, comment on mesure ? Quelles sont les techniques que vous allez utiliser pour mesurer ça ?
- Speaker #1
Alors, j'en ai parlé tout à l'heure, mais on utilise l'autoréfractomètre. Il est un appareil de mesure de la forme de l'œil qui nous permet de dire si l'œil est myope ou hypermétrope ou astymate. Et ensuite, on va faire la mesure de l'acuité visuelle. C'est une série de tests qu'on fait avec le patient pour pouvoir mesurer le défaut de vision et ajuster la correction qu'on va prescrire. Et dans les tests qu'on regarde, on fait une mesure d'acuité visuelle. ou en monoculaire, c'est-à-dire un oeil après l'autre. Ensuite, on va faire binoculaire, c'est-à-dire les deux en même temps. Et puis après, l'équilibre bioculaire, c'est un équilibre avec la correction de la retrouvée et les mouvements des yeux.
- Speaker #0
Quelle est l'unité dans laquelle on exprime justement cette amétropie ?
- Speaker #1
Alors, elle est exprimée en dioptrie. Quelqu'un qui va être myope, on va mettre des dioptries qui seraient négatives. Donc, sur leur demande, il y aura par exemple un moins un. Et pour les gens qui sont hypermétropes, ce sera plutôt un plus. Et pour l'astigmatisme... il peut être soit moins, soit plus. C'est des normes, en fait. Et donc, l'ophtalmo va plutôt réfléchir en dioptrie négative et l'opticien plutôt en dioptrie positive, en tout cas en France. En gros, c'est la puissance du verre qu'on a besoin pour pouvoir mettre l'image sur la rétine. Comme on avait dit, par exemple, un oeil myope, c'est un corné qui est un peu trop puissant, donc on met quelque chose de moins pour diminuer la puissance de l'œil et mettre, par exemple, l'image sur la rétine.
- Speaker #0
Vous venez tout juste d'évoquer l'oeil myope. Tout à l'heure, vous avez expliqué aussi les caractéristiques d'un œil astigmatique, d'un œil hypermétrope. Est-ce qu'il y a des âges qui sont plus risqués pour le développement ou la présence de ces amétropoles ? On constate par exemple qu'en fonction des moments de vie, des âges, telle ou telle pathologie est de façon beaucoup plus importante.
- Speaker #1
L'hypermétropie, c'est plus fréquent chez les jeunes enfants parce que c'est un oeil qui est petit, donc la croissance n'est pas finie. On peut avoir une hypermétropie qui peut être assez physiologique chez l'enfant. Si elle n'est pas très importante, ce n'est pas très grave. Et puis si les patients, quand on est hypermétrope, on peut compenser, donc on peut faire la mise au point. Quand on est pré-svit, on ne peut plus faire la mise au point. Et quand on est jeune, on peut faire la mise au point, surtout dans le cas de l'hypermétropie. Donc si on met l'allumage au point et qu'on a une bonne vision, avec une hypermétropie, on verra bien, on n'a pas besoin de lunettes. Si l'hypermétropie est importante, cette hypermétropie va être difficile, elle va engendrer certains symptômes qui vont faire qu'on a envie de corriger. Donc l'hypermétropie est plus ou moins physiologique chez l'enfant. L'amiopie, ce qu'on va surveiller, c'est effectivement aussi un petit peu l'âge. Parce que chez l'amiopie, c'est le jeune enfant, comme l'œil est en croissance, le corps humain est en croissance, l'œil a tendance à plus souvent augmenter de taille. et donc favoriser l'évolution des myopies. Il y a aussi des habitudes de vie qui font qu'on a une myopie qui évolue. Par exemple, l'utilisation des écrans, la lecture prolongée, le fait de ne pas avoir le soleil. Donc quand on a des jeunes enfants, on va préconiser le fait d'avoir un examen un petit peu plus fréquent. Donc on va voir les enfants tous les ans, par exemple. Et si jamais on voit qu'une myopie est évolutive, on a des traitements pour freiner l'évolution de la myopie. L'astigmatisme, une des raisons pour lesquelles on a l'astigmatisme, alors ça peut être congénital, ça veut dire que c'est la forme de l'équipe comme ça. Ça peut être secondaire des fois les traumatismes, par exemple le forceps quand on est bébé, ou des traumatismes par exemple. Et aussi le fait d'avoir des frottements prolongés, ça favorise les asthmatismes. Donc pareil, on donne comme conseil de ne pas frotter les yeux. De toute façon, globalement, on conseille un examen ophtalmo ou orthoptique avant 3 ans, qui est tout le monde. Puis après, à 6 ans, et puis après, si on ne trouve pas grand-chose, ce sera au signe d'appel. Le strabisme, il est plutôt secondaire au fait que... Il y a une différence de vision entre les deux yeux. Si il y a un œil qui va avoir une grosse hypermétropie et l'œil pas trop, l'œil qui a la grosse correction, il va avoir un problème de fixation et il va se décaler. Et c'est ça le strabisme. Et donc ces patients-là, ces enfants-là, pour pouvoir traiter ces défauts-là, c'est les fameux caches qu'on met. En fait, dans l'œil qui va très bien, on va mettre un cache pour pouvoir stimuler celui qui va moins bien. Et effectivement, il faut mettre une correction optique adaptée pour pouvoir faire en sorte que l'œil se développe bien. Et l'ambiguïté, c'est le fait que... Un œil va mal se développer, vous voulez dire, à cause d'un défaut de vision. Et en fait, le cerveau va annuler une partie de l'image et la vision va rester limitée toute la vie. Et ces défauts de vision-là, il faut le traiter avant 6 ans.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des pathologies qui peuvent dériver de l'une de ces amétropies ? Par exemple, quand on est hypermétrope ou myope, est-ce qu'on peut avoir des risques de développer certaines pathologies spécifiques ?
- Speaker #1
Alors, l'hypermétropie, vraiment, c'est vraiment très très très forte. On a certaines choses qui peuvent se passer dans l'œil. Une des choses les plus fréquentes, c'est ce qu'on appelle le glaucome. En fait, s'il n'y a pas beaucoup de place dans l'œil, on peut avoir l'angle entre l'iris et la cornée qui peut être faible. Et ça, ça favorise potentiellement les glaucomes aigus. Donc c'est pour ça qu'on fait des petits trous dans l'iris des fois à des patients, plutôt âgés, parce que le cristallin prend aussi un peu plus de place, donc il y a moins de place dans l'œil, il arrive de faire des glaucomes aigus. Ça, c'est polyhypermétropie. Donc finalement, l'œil hypermétrope, ce n'est pas trop grave. c'est quand même moins fréquent les complications liées à l'inémiopie qui est forte, plutôt qu'une myopie forte. Dans le cas de la myopie, donc la myopie forte, c'est une myopie qui va être super à moins 7 dioptries, et bien là, on va favoriser le risque de faire un décollement de rétine, il est multiplié par 20, par rapport à une personne qui ne va pas être myopie forte, et plus on émiope, plus ce risque augmente. Il y a des risques de cataracte jeune, il y a des risques de glaucome, il y a des risques de maladies liées à la rétine à cause de l'amyopie. Normalement, ça fragilise l'œil. Et l'astigmatisme important, s'il est régulier, en général, ça va au niveau visuel. S'il est irrégulier, donc s'il est par exemple secondaire à des frottements, ça peut créer des aberrations, c'est-à-dire qu'une diffusion de l'image qui fait que la qualité de la vision est dégradée et on ne peut pas en qualiter de vision.
- Speaker #0
Alors tout à l'heure, vous l'évoquiez, il y a aussi la presbytie. La presbytie, c'est effectivement quand on a besoin, à partir d'un certain âge, de tendre les bras pour lire quelque chose, éventuellement même de reculer la tête. À quoi c'est dû ? Et puis justement, à quel âge ça apparaît ? Comment ça évolue cette presse d'ici ?
- Speaker #1
Alors, globalement, ça apparaît vers 40 ans, on va dire. La moyenne des gens, c'est plutôt vers 42-43, mais ça peut être des fois un petit peu plus tôt. Donc, c'est la perte du pouvoir de mise au point de l'œil. L'œil, il arrive à faire la mise au point. Et la façon de mettre au point, c'est les muscles ciliaires, les muscles virils, qui vont modifier la forme du cristallin, donc la courbure du cristallin, pour faire une mise au point. Et avec l'âge ? on a le cristallin qui se densifie, et ce changement de courbure, on a plus de mal à le faire, et plus on avance dans l'âge, plus c'est difficile, et plus la presbytie augmente. elle augmente jusqu'à 60-65 ans. Et puis après, en général, ça stagne. Et puis à l'étape d'après, c'est qu'on a le tristamine qui devient opaque, qui ne bouge plus. Et là, généralement, c'est la cataracte. Et là, on n'a pas les gens.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour toutes ces explications. Donc peut-être pour les auditeurs, j'aimerais faire une petite synthèse en 5-6 points de ce qu'on vient de se dire. Donc là, notre sujet, c'est la réfraction. La réfraction, c'est l'examen du cheminement de l'image dans l'œil. On a deux grands cas de figure. Si on a un œil qui a une taille en adéquation avec sa puissance, tout va bien, on va dire à peu près, c'est un œil emmétrope. Vous l'avez évoqué, l'emmétropie parfaite n'existe pas. Mais dans le cas contraire, on dit que l'œil est amétrope. Et vous l'avez évoqué, donc il y a trois hémétropies qui existent. L'astigmatisme, l'hypermétropie et la myopie. Donc l'astigmatisme, vous l'avez bien expliqué, c'est quand il y a une déformation de l'œil, en fait, et que ça, ça évolue. peu avec le temps, ça provoque une baisse de vision de loin et de près. L'hypermétropie, c'est quand l'œil est trop court par rapport à sa puissance. Ça, c'est relativement fréquent chez l'enfant parce qu'il a des yeux qui sont petits au départ. Ça peut provoquer un strabisme, éventuellement une perturbation du développement visuel. Donc là, aujourd'hui, on recommande chez l'enfant de bien dépister, en général, pour l'hypermétropie. Ensuite, il y a donc la troisième amétropie qu'on a évoqué, c'est la myopie, et celle-là, elle est particulièrement importante puisque aujourd'hui la population mondiale qui est particulièrement touchée à cause justement des écrans et de la vision de près donc ça ça correspond à un oeil qui est trop long par rapport à sa puissance et qui va faire qu'on a une baisse de la vision de loin. Ça peut provoquer des pathologies comme le glaucome ou le décollement de rétine. Aujourd'hui il existe aussi des moyens de freiner l'évolution de la myopie chez l'enfant. Enfin quand on arrive vers 42-43 ans On a un phénomène qui s'appelle la presbytie, et c'est un phénomène qui va évoluer jusqu'à 60-65 ans pour se stabiliser. Merci beaucoup pour cet échange. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation dans Rétines et Pupilles, et aussi de nous avoir donné toutes ces explications pour mieux comprendre ce principe de réfraction. Et donc, je vous dis à bientôt. Au revoir.
- Speaker #1
Au revoir.
- Speaker #0
Tout d'abord, un grand merci au Dr Boujnah pour son partage d'expertise. Nous espérons que ce deuxième épisode vous a permis de mieux comprendre les différents types d'amétropie et la presbytie. Et nous vous donnons rendez-vous dans un mois pour évoquer les moyens de les corriger ou de les compenser. Pour ne pas manquer ce troisième épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon, retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo. opérateur de cabinets d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur co-med.fr. Il a été conçu par Fleur Chrétien et réalisé par l'agence Homme.