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Rétines & pupilles

#3- Les moyens de compensation: les lunettes avec Paul Burgun

#3- Les moyens de compensation: les lunettes avec Paul Burgun

10min |26/08/2024
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#3- Les moyens de compensation: les lunettes avec Paul Burgun

#3- Les moyens de compensation: les lunettes avec Paul Burgun

10min |26/08/2024
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Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

 

Pour ce 3ème épisode, nous recevons Paul Burgun, qui a notamment été référent pédagogique à l’école d’orthoptie de Strasbourg, qui exerce aujourd’hui comme orthoptiste en cabinet d’ophtalmologie. Dans cet EP, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes, en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute, et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétiné Pupille, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Pour ce troisième épisode, nous recevons Paul Burgun, qui exerce aujourd'hui comme orthoptiste en cabinet d'ophtalmologie et qui a notamment été référent pédagogique à l'école d'orthoptie de Strasbourg. Dans cet épisode, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes. en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bonjour M. Burgun.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté notre invitation pour participer au troisième épisode du podcast Rétine et Pupilles. Dans le dernier épisode, nous avons parlé des amétropies et de la presbytie. Aujourd'hui, nous allons évoquer toutes les manières de prendre en charge ces amétropies, en faisant notamment un focus sur les lunettes. Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que je peux vous demander de vous présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Donc, je suis orthoptiste. J'ai commencé ma carrière à l'hôpital civil de Strasbourg, où je suis resté une dixaine d'années. J'ai eu également des fonctions de chargé d'enseignement auprès de l'École d'orthopsie de Strasbourg, ainsi que... en poste de référent pédagogique pendant quelques années. Et donc aujourd'hui, je travaille en cabinet d'ophtalmologie en tant qu'orthoptiste.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, nous avons parlé des amétropies, que sont l'hypermétropie, la myopie et l'astigmatisme. Est-ce que vous pourriez nous expliquer quels sont les différents moyens pour la prise en charge de ces amétropies ?

  • Speaker #1

    La première des choses à avoir en tête, c'est qu'une amétropie, ce n'est pas quelque chose qui se guérit, c'est quelque chose qui se compense. Elle peut évoluer au cours du temps, mais on est vraiment sur des phénomènes de... compensation, c'est-à-dire qu'on va venir apporter quelque chose qui va permettre de déplacer l'image pour qu'elle arrive à l'endroit où on le souhaite dans l'œil, à savoir sur la rétine. On a deux principales techniques de compensation que sont les lunettes et les lentilles. On n'a qu'un seul moyen qui permet aujourd'hui de corriger une amétropie complètement, c'est la chirurgie réfractive.

  • Speaker #0

    Donc il y a trois méthodes. deux méthodes de compensation et une méthode de correction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce qui distingue vraiment ces trois méthodes, s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    La première méthode, du coup, ce sont les lunettes. Les lunettes, c'est l'équipement historique, celui qui permet d'associer la sécurité et la qualité visuelle. C'est aujourd'hui la seule méthode qui est remboursée par la Sécurité sociale, justement parce qu'on est sur le traitement de référence. On va avoir une méthode qui va être complémentaire, que sont les lentilles. Elles sont toujours associées en complément des lunettes, parce qu'on peut avoir un pépin avec les lentilles. Il faut toujours avoir du coup un équipement de secours que sont les lunettes. Elles permettent de s'affranchir de la monture des lunettes et de gagner en champ visuel. Elles nécessitent une hygiène irréprochable à cause du risque infectieux. Et on va avoir deux grands types de lentilles, que sont les lentilles souples et les lentilles rigides. La méthode définitive de la chirurgie réfractive, on est sur des chirurgies qui sont principalement au laser. C'est une méthode de correction qui est définitive. Malheureusement, tous les patients ne sont pas éligibles.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons principalement nous intéresser aux lunettes. On abordera les deux autres méthodes dans des épisodes ultérieurs. Est-ce que vous pourriez nous parler de l'équipement en lunettes et nous expliquer justement comment les lunettes sont vraiment de façon très précise, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne ?

  • Speaker #1

    Une paire de lunettes, ça va être deux éléments principaux. Premier élément, ça va être... Les verres, deuxième élément, ça va être la monture. La monture, elle nécessite d'être adaptée à la morphologie du visage. Chez l'adulte, on aura plutôt une répartition où le tiers supérieur du verre sera dédié à la vision de loin et les deux tiers inférieurs du verre à la vision de près. Chez l'enfant, ce sera le contraire. Dans la mesure où il y a une position qui est plus basse, les deux tiers supérieurs du verre seront dédiés à la vision de loin et le tiers inférieur à la vision de près. La monture doit également tenir compte de la forme du nez, des arcades et des joues pour un confort optimal et des verres toujours bien centrés en face des yeux. Le deuxième élément dont on va parler, ça va être les verres. Les verres, on va avoir plusieurs paramètres. Le premier paramètre étant la correction qui va être déterminée lors de l'examen de la réfraction. Le deuxième paramètre étant la géométrie du verre qui doit s'adapter aux besoins du patient. On va avoir les verres unifocaux qui comportent des verres avec une puissance fixe. généralement la vision de loin qui sont les verres qui sont prescrits chez la plupart des patients, patients jeunes, adultes non-presbytes ou chez les personnes qui vont avoir une paire de loin et une paire de près. Donc à la fois, enfin toujours une correction qui ne comporte qu'une seule puissance. On va avoir ensuite toute la famille des verres varifocaux, qui sont des verres qui permettent une variation de puissance suivant la zone du verre. L'exemple le plus connu étant le verre progressif, où on va avoir une variation de puissance entre la vision de loin située dans le haut du verre et la vision de près située dans le bas du verre. La difficulté, c'est que ça nécessite un apprentissage. Cet apprentissage, justement, de regarder dans une zone du verre différente en fonction de la zone qu'on a à regarder. On a également sur les verres progressifs des zones de déformation en périphérie du verre qui nécessitent une période d'adaptation qui permet effectivement d'oublier ces déformations. Autre type de verre varifoco qu'on va pouvoir avoir, ce sont les verres bifoco. Qu'est-ce que c'est ? On va avoir un verre qui va être dédié à la vision de loin, ainsi qu'une petite pastille située généralement en bas et en dedans du verre qui est dédiée à la vision de près. Ce type de verre ne comporte pas de correction pour la vision intermédiaire. typiquement la distance de l'écran sur l'ordinateur. Dernier type de verre Varifoco qu'on va aborder, ce sont les verres dégressifs. Un verre dégressif est un verre progressif dont on a enlevé la vision de loin pour laisser une place accrue à la vision intermédiaire et la vision de près. Ce sont des verres qui sont idéaux pour le travail sur ordinateur. Dernière géométrie de verre, ce sont les verres prenateurs qui sont arrivés maintenant il y a quelques années sur le marché de l'optique. Ce sont des verres qui comportent des micro-lentilles ayant pour but de freiner l'évolution de la myopie chez l'enfant et chez l'adolescent. L'affaire de lunettes est donc la rencontre entre une correction appropriée à la métropie du patient, une géométrie adaptée à ses usages et une monture respectueuse de son anatomie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ces explications justement sur la composition et les éléments qui constituent les lunettes. Ma question maintenant c'est, quelle est la bonne périodicité ? pour vérifier l'adaptation des lunettes à la vue. En quelque sorte, tous les combien de temps faut-il changer ses lunettes ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'obligation ou de préconisation particulière sur une durée de renouvellement. Par contre, on va avoir aujourd'hui les équipements en optique qui sont remboursables tous les ans pour les patients de moins de 16 ans, tous les 5 ans pour les patients de 16 à 42 ans et tous les 3 ans pour les plus de 42 ans. Dernier élément à prendre en compte, c'est qu'à partir du moment où on a un doute sur une baisse de vision ou un inconfort avec sa correction, il est préférable d'aller consulter pour éliminer un problème sous-jacent.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, les lunettes constituent la méthode de compensation de référence qui est celle entièrement remboursée par la Sécurité sociale. Est-ce qu'il y a des cas où il faut privilégier une autre méthode, soit de compensation, soit de correction ?

  • Speaker #1

    Il y a deux cas de figure où on va pouvoir privilégier un autre moyen de compensation. Premier cas de figure, ça va être... quand la monture est une contrainte. Les montures épaisses peuvent provoquer une baisse de champ visuel. On va également parler pour certains patients de l'esthétique qu'ils préfèrent sans lunettes. Et dernier cas de figure, ça va être les personnes qui vont avoir des contraintes anatomiques comme un problème de malformation au niveau des oreilles ou une compatibilité entre des aides auditives et la monture. Dans ces cas-là, l'équipement en lentilles sera plus adapté qu'un équipement en lunettes. Autre cas de figure qu'on va pouvoir rencontrer, c'est dans certaines pathologies. où la qualité visuelle sera meilleure en lentilles qu'en lunettes. C'est le cas notamment des carotocones.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour toutes ces explications sur les moyens de corriger ou de compenser les amétropies et surtout toutes ces explications sur les lunettes. Alors, comme nous avons l'habitude de le faire dans ce podcast, je vais essayer de résumer les principales informations à retenir de notre échange. Alors, quand nous sommes amétropes, c'est-à-dire soit astigmates, soit hypermétropes, soit myopes, nous n'avons pas... une vision optimale. Pour contourner les vis de réfraction, il existe trois méthodes. Le port de lunettes, qui est la méthode de référence, le port de lentilles et la chirurgie réfractive. Les deux premières méthodes constituent des méthodes de compensation, alors que la chirurgie réfractive est une méthode corrective. Les lunettes, vous l'avez dit, sont la méthode de compensation de référence, mais dans certains cas, les lentilles seront davantage publicitées. Est-ce que le résumé vous paraît correct ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, M. Burgun, pour cet éclairage et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir. Tout d'abord, un grand merci à Paul Burgun pour son partage de connaissances. Nous espérons que ce troisième épisode vous a permis de bien identifier les différentes solutions qui existent en cas d'amétropie, mais aussi de comprendre comment les lunettes viennent compenser les vis de réfraction. Pour compléter ce sujet, le prochain épisode sera consacré aux lentilles de contact. Pour ne pas manquer l'épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon, retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu par Fleur Chrétien et réalisé par l'agence Aum.

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Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

 

Pour ce 3ème épisode, nous recevons Paul Burgun, qui a notamment été référent pédagogique à l’école d’orthoptie de Strasbourg, qui exerce aujourd’hui comme orthoptiste en cabinet d’ophtalmologie. Dans cet EP, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes, en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute, et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétiné Pupille, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Pour ce troisième épisode, nous recevons Paul Burgun, qui exerce aujourd'hui comme orthoptiste en cabinet d'ophtalmologie et qui a notamment été référent pédagogique à l'école d'orthoptie de Strasbourg. Dans cet épisode, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes. en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bonjour M. Burgun.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté notre invitation pour participer au troisième épisode du podcast Rétine et Pupilles. Dans le dernier épisode, nous avons parlé des amétropies et de la presbytie. Aujourd'hui, nous allons évoquer toutes les manières de prendre en charge ces amétropies, en faisant notamment un focus sur les lunettes. Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que je peux vous demander de vous présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Donc, je suis orthoptiste. J'ai commencé ma carrière à l'hôpital civil de Strasbourg, où je suis resté une dixaine d'années. J'ai eu également des fonctions de chargé d'enseignement auprès de l'École d'orthopsie de Strasbourg, ainsi que... en poste de référent pédagogique pendant quelques années. Et donc aujourd'hui, je travaille en cabinet d'ophtalmologie en tant qu'orthoptiste.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, nous avons parlé des amétropies, que sont l'hypermétropie, la myopie et l'astigmatisme. Est-ce que vous pourriez nous expliquer quels sont les différents moyens pour la prise en charge de ces amétropies ?

  • Speaker #1

    La première des choses à avoir en tête, c'est qu'une amétropie, ce n'est pas quelque chose qui se guérit, c'est quelque chose qui se compense. Elle peut évoluer au cours du temps, mais on est vraiment sur des phénomènes de... compensation, c'est-à-dire qu'on va venir apporter quelque chose qui va permettre de déplacer l'image pour qu'elle arrive à l'endroit où on le souhaite dans l'œil, à savoir sur la rétine. On a deux principales techniques de compensation que sont les lunettes et les lentilles. On n'a qu'un seul moyen qui permet aujourd'hui de corriger une amétropie complètement, c'est la chirurgie réfractive.

  • Speaker #0

    Donc il y a trois méthodes. deux méthodes de compensation et une méthode de correction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce qui distingue vraiment ces trois méthodes, s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    La première méthode, du coup, ce sont les lunettes. Les lunettes, c'est l'équipement historique, celui qui permet d'associer la sécurité et la qualité visuelle. C'est aujourd'hui la seule méthode qui est remboursée par la Sécurité sociale, justement parce qu'on est sur le traitement de référence. On va avoir une méthode qui va être complémentaire, que sont les lentilles. Elles sont toujours associées en complément des lunettes, parce qu'on peut avoir un pépin avec les lentilles. Il faut toujours avoir du coup un équipement de secours que sont les lunettes. Elles permettent de s'affranchir de la monture des lunettes et de gagner en champ visuel. Elles nécessitent une hygiène irréprochable à cause du risque infectieux. Et on va avoir deux grands types de lentilles, que sont les lentilles souples et les lentilles rigides. La méthode définitive de la chirurgie réfractive, on est sur des chirurgies qui sont principalement au laser. C'est une méthode de correction qui est définitive. Malheureusement, tous les patients ne sont pas éligibles.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons principalement nous intéresser aux lunettes. On abordera les deux autres méthodes dans des épisodes ultérieurs. Est-ce que vous pourriez nous parler de l'équipement en lunettes et nous expliquer justement comment les lunettes sont vraiment de façon très précise, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne ?

  • Speaker #1

    Une paire de lunettes, ça va être deux éléments principaux. Premier élément, ça va être... Les verres, deuxième élément, ça va être la monture. La monture, elle nécessite d'être adaptée à la morphologie du visage. Chez l'adulte, on aura plutôt une répartition où le tiers supérieur du verre sera dédié à la vision de loin et les deux tiers inférieurs du verre à la vision de près. Chez l'enfant, ce sera le contraire. Dans la mesure où il y a une position qui est plus basse, les deux tiers supérieurs du verre seront dédiés à la vision de loin et le tiers inférieur à la vision de près. La monture doit également tenir compte de la forme du nez, des arcades et des joues pour un confort optimal et des verres toujours bien centrés en face des yeux. Le deuxième élément dont on va parler, ça va être les verres. Les verres, on va avoir plusieurs paramètres. Le premier paramètre étant la correction qui va être déterminée lors de l'examen de la réfraction. Le deuxième paramètre étant la géométrie du verre qui doit s'adapter aux besoins du patient. On va avoir les verres unifocaux qui comportent des verres avec une puissance fixe. généralement la vision de loin qui sont les verres qui sont prescrits chez la plupart des patients, patients jeunes, adultes non-presbytes ou chez les personnes qui vont avoir une paire de loin et une paire de près. Donc à la fois, enfin toujours une correction qui ne comporte qu'une seule puissance. On va avoir ensuite toute la famille des verres varifocaux, qui sont des verres qui permettent une variation de puissance suivant la zone du verre. L'exemple le plus connu étant le verre progressif, où on va avoir une variation de puissance entre la vision de loin située dans le haut du verre et la vision de près située dans le bas du verre. La difficulté, c'est que ça nécessite un apprentissage. Cet apprentissage, justement, de regarder dans une zone du verre différente en fonction de la zone qu'on a à regarder. On a également sur les verres progressifs des zones de déformation en périphérie du verre qui nécessitent une période d'adaptation qui permet effectivement d'oublier ces déformations. Autre type de verre varifoco qu'on va pouvoir avoir, ce sont les verres bifoco. Qu'est-ce que c'est ? On va avoir un verre qui va être dédié à la vision de loin, ainsi qu'une petite pastille située généralement en bas et en dedans du verre qui est dédiée à la vision de près. Ce type de verre ne comporte pas de correction pour la vision intermédiaire. typiquement la distance de l'écran sur l'ordinateur. Dernier type de verre Varifoco qu'on va aborder, ce sont les verres dégressifs. Un verre dégressif est un verre progressif dont on a enlevé la vision de loin pour laisser une place accrue à la vision intermédiaire et la vision de près. Ce sont des verres qui sont idéaux pour le travail sur ordinateur. Dernière géométrie de verre, ce sont les verres prenateurs qui sont arrivés maintenant il y a quelques années sur le marché de l'optique. Ce sont des verres qui comportent des micro-lentilles ayant pour but de freiner l'évolution de la myopie chez l'enfant et chez l'adolescent. L'affaire de lunettes est donc la rencontre entre une correction appropriée à la métropie du patient, une géométrie adaptée à ses usages et une monture respectueuse de son anatomie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ces explications justement sur la composition et les éléments qui constituent les lunettes. Ma question maintenant c'est, quelle est la bonne périodicité ? pour vérifier l'adaptation des lunettes à la vue. En quelque sorte, tous les combien de temps faut-il changer ses lunettes ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'obligation ou de préconisation particulière sur une durée de renouvellement. Par contre, on va avoir aujourd'hui les équipements en optique qui sont remboursables tous les ans pour les patients de moins de 16 ans, tous les 5 ans pour les patients de 16 à 42 ans et tous les 3 ans pour les plus de 42 ans. Dernier élément à prendre en compte, c'est qu'à partir du moment où on a un doute sur une baisse de vision ou un inconfort avec sa correction, il est préférable d'aller consulter pour éliminer un problème sous-jacent.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, les lunettes constituent la méthode de compensation de référence qui est celle entièrement remboursée par la Sécurité sociale. Est-ce qu'il y a des cas où il faut privilégier une autre méthode, soit de compensation, soit de correction ?

  • Speaker #1

    Il y a deux cas de figure où on va pouvoir privilégier un autre moyen de compensation. Premier cas de figure, ça va être... quand la monture est une contrainte. Les montures épaisses peuvent provoquer une baisse de champ visuel. On va également parler pour certains patients de l'esthétique qu'ils préfèrent sans lunettes. Et dernier cas de figure, ça va être les personnes qui vont avoir des contraintes anatomiques comme un problème de malformation au niveau des oreilles ou une compatibilité entre des aides auditives et la monture. Dans ces cas-là, l'équipement en lentilles sera plus adapté qu'un équipement en lunettes. Autre cas de figure qu'on va pouvoir rencontrer, c'est dans certaines pathologies. où la qualité visuelle sera meilleure en lentilles qu'en lunettes. C'est le cas notamment des carotocones.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour toutes ces explications sur les moyens de corriger ou de compenser les amétropies et surtout toutes ces explications sur les lunettes. Alors, comme nous avons l'habitude de le faire dans ce podcast, je vais essayer de résumer les principales informations à retenir de notre échange. Alors, quand nous sommes amétropes, c'est-à-dire soit astigmates, soit hypermétropes, soit myopes, nous n'avons pas... une vision optimale. Pour contourner les vis de réfraction, il existe trois méthodes. Le port de lunettes, qui est la méthode de référence, le port de lentilles et la chirurgie réfractive. Les deux premières méthodes constituent des méthodes de compensation, alors que la chirurgie réfractive est une méthode corrective. Les lunettes, vous l'avez dit, sont la méthode de compensation de référence, mais dans certains cas, les lentilles seront davantage publicitées. Est-ce que le résumé vous paraît correct ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, M. Burgun, pour cet éclairage et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir. Tout d'abord, un grand merci à Paul Burgun pour son partage de connaissances. Nous espérons que ce troisième épisode vous a permis de bien identifier les différentes solutions qui existent en cas d'amétropie, mais aussi de comprendre comment les lunettes viennent compenser les vis de réfraction. Pour compléter ce sujet, le prochain épisode sera consacré aux lentilles de contact. Pour ne pas manquer l'épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon, retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu par Fleur Chrétien et réalisé par l'agence Aum.

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Pour ce 3ème épisode, nous recevons Paul Burgun, qui a notamment été référent pédagogique à l’école d’orthoptie de Strasbourg, qui exerce aujourd’hui comme orthoptiste en cabinet d’ophtalmologie. Dans cet EP, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes, en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute, et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.

 


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  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétiné Pupille, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Pour ce troisième épisode, nous recevons Paul Burgun, qui exerce aujourd'hui comme orthoptiste en cabinet d'ophtalmologie et qui a notamment été référent pédagogique à l'école d'orthoptie de Strasbourg. Dans cet épisode, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes. en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bonjour M. Burgun.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté notre invitation pour participer au troisième épisode du podcast Rétine et Pupilles. Dans le dernier épisode, nous avons parlé des amétropies et de la presbytie. Aujourd'hui, nous allons évoquer toutes les manières de prendre en charge ces amétropies, en faisant notamment un focus sur les lunettes. Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que je peux vous demander de vous présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Donc, je suis orthoptiste. J'ai commencé ma carrière à l'hôpital civil de Strasbourg, où je suis resté une dixaine d'années. J'ai eu également des fonctions de chargé d'enseignement auprès de l'École d'orthopsie de Strasbourg, ainsi que... en poste de référent pédagogique pendant quelques années. Et donc aujourd'hui, je travaille en cabinet d'ophtalmologie en tant qu'orthoptiste.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, nous avons parlé des amétropies, que sont l'hypermétropie, la myopie et l'astigmatisme. Est-ce que vous pourriez nous expliquer quels sont les différents moyens pour la prise en charge de ces amétropies ?

  • Speaker #1

    La première des choses à avoir en tête, c'est qu'une amétropie, ce n'est pas quelque chose qui se guérit, c'est quelque chose qui se compense. Elle peut évoluer au cours du temps, mais on est vraiment sur des phénomènes de... compensation, c'est-à-dire qu'on va venir apporter quelque chose qui va permettre de déplacer l'image pour qu'elle arrive à l'endroit où on le souhaite dans l'œil, à savoir sur la rétine. On a deux principales techniques de compensation que sont les lunettes et les lentilles. On n'a qu'un seul moyen qui permet aujourd'hui de corriger une amétropie complètement, c'est la chirurgie réfractive.

  • Speaker #0

    Donc il y a trois méthodes. deux méthodes de compensation et une méthode de correction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce qui distingue vraiment ces trois méthodes, s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    La première méthode, du coup, ce sont les lunettes. Les lunettes, c'est l'équipement historique, celui qui permet d'associer la sécurité et la qualité visuelle. C'est aujourd'hui la seule méthode qui est remboursée par la Sécurité sociale, justement parce qu'on est sur le traitement de référence. On va avoir une méthode qui va être complémentaire, que sont les lentilles. Elles sont toujours associées en complément des lunettes, parce qu'on peut avoir un pépin avec les lentilles. Il faut toujours avoir du coup un équipement de secours que sont les lunettes. Elles permettent de s'affranchir de la monture des lunettes et de gagner en champ visuel. Elles nécessitent une hygiène irréprochable à cause du risque infectieux. Et on va avoir deux grands types de lentilles, que sont les lentilles souples et les lentilles rigides. La méthode définitive de la chirurgie réfractive, on est sur des chirurgies qui sont principalement au laser. C'est une méthode de correction qui est définitive. Malheureusement, tous les patients ne sont pas éligibles.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons principalement nous intéresser aux lunettes. On abordera les deux autres méthodes dans des épisodes ultérieurs. Est-ce que vous pourriez nous parler de l'équipement en lunettes et nous expliquer justement comment les lunettes sont vraiment de façon très précise, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne ?

  • Speaker #1

    Une paire de lunettes, ça va être deux éléments principaux. Premier élément, ça va être... Les verres, deuxième élément, ça va être la monture. La monture, elle nécessite d'être adaptée à la morphologie du visage. Chez l'adulte, on aura plutôt une répartition où le tiers supérieur du verre sera dédié à la vision de loin et les deux tiers inférieurs du verre à la vision de près. Chez l'enfant, ce sera le contraire. Dans la mesure où il y a une position qui est plus basse, les deux tiers supérieurs du verre seront dédiés à la vision de loin et le tiers inférieur à la vision de près. La monture doit également tenir compte de la forme du nez, des arcades et des joues pour un confort optimal et des verres toujours bien centrés en face des yeux. Le deuxième élément dont on va parler, ça va être les verres. Les verres, on va avoir plusieurs paramètres. Le premier paramètre étant la correction qui va être déterminée lors de l'examen de la réfraction. Le deuxième paramètre étant la géométrie du verre qui doit s'adapter aux besoins du patient. On va avoir les verres unifocaux qui comportent des verres avec une puissance fixe. généralement la vision de loin qui sont les verres qui sont prescrits chez la plupart des patients, patients jeunes, adultes non-presbytes ou chez les personnes qui vont avoir une paire de loin et une paire de près. Donc à la fois, enfin toujours une correction qui ne comporte qu'une seule puissance. On va avoir ensuite toute la famille des verres varifocaux, qui sont des verres qui permettent une variation de puissance suivant la zone du verre. L'exemple le plus connu étant le verre progressif, où on va avoir une variation de puissance entre la vision de loin située dans le haut du verre et la vision de près située dans le bas du verre. La difficulté, c'est que ça nécessite un apprentissage. Cet apprentissage, justement, de regarder dans une zone du verre différente en fonction de la zone qu'on a à regarder. On a également sur les verres progressifs des zones de déformation en périphérie du verre qui nécessitent une période d'adaptation qui permet effectivement d'oublier ces déformations. Autre type de verre varifoco qu'on va pouvoir avoir, ce sont les verres bifoco. Qu'est-ce que c'est ? On va avoir un verre qui va être dédié à la vision de loin, ainsi qu'une petite pastille située généralement en bas et en dedans du verre qui est dédiée à la vision de près. Ce type de verre ne comporte pas de correction pour la vision intermédiaire. typiquement la distance de l'écran sur l'ordinateur. Dernier type de verre Varifoco qu'on va aborder, ce sont les verres dégressifs. Un verre dégressif est un verre progressif dont on a enlevé la vision de loin pour laisser une place accrue à la vision intermédiaire et la vision de près. Ce sont des verres qui sont idéaux pour le travail sur ordinateur. Dernière géométrie de verre, ce sont les verres prenateurs qui sont arrivés maintenant il y a quelques années sur le marché de l'optique. Ce sont des verres qui comportent des micro-lentilles ayant pour but de freiner l'évolution de la myopie chez l'enfant et chez l'adolescent. L'affaire de lunettes est donc la rencontre entre une correction appropriée à la métropie du patient, une géométrie adaptée à ses usages et une monture respectueuse de son anatomie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ces explications justement sur la composition et les éléments qui constituent les lunettes. Ma question maintenant c'est, quelle est la bonne périodicité ? pour vérifier l'adaptation des lunettes à la vue. En quelque sorte, tous les combien de temps faut-il changer ses lunettes ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'obligation ou de préconisation particulière sur une durée de renouvellement. Par contre, on va avoir aujourd'hui les équipements en optique qui sont remboursables tous les ans pour les patients de moins de 16 ans, tous les 5 ans pour les patients de 16 à 42 ans et tous les 3 ans pour les plus de 42 ans. Dernier élément à prendre en compte, c'est qu'à partir du moment où on a un doute sur une baisse de vision ou un inconfort avec sa correction, il est préférable d'aller consulter pour éliminer un problème sous-jacent.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, les lunettes constituent la méthode de compensation de référence qui est celle entièrement remboursée par la Sécurité sociale. Est-ce qu'il y a des cas où il faut privilégier une autre méthode, soit de compensation, soit de correction ?

  • Speaker #1

    Il y a deux cas de figure où on va pouvoir privilégier un autre moyen de compensation. Premier cas de figure, ça va être... quand la monture est une contrainte. Les montures épaisses peuvent provoquer une baisse de champ visuel. On va également parler pour certains patients de l'esthétique qu'ils préfèrent sans lunettes. Et dernier cas de figure, ça va être les personnes qui vont avoir des contraintes anatomiques comme un problème de malformation au niveau des oreilles ou une compatibilité entre des aides auditives et la monture. Dans ces cas-là, l'équipement en lentilles sera plus adapté qu'un équipement en lunettes. Autre cas de figure qu'on va pouvoir rencontrer, c'est dans certaines pathologies. où la qualité visuelle sera meilleure en lentilles qu'en lunettes. C'est le cas notamment des carotocones.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour toutes ces explications sur les moyens de corriger ou de compenser les amétropies et surtout toutes ces explications sur les lunettes. Alors, comme nous avons l'habitude de le faire dans ce podcast, je vais essayer de résumer les principales informations à retenir de notre échange. Alors, quand nous sommes amétropes, c'est-à-dire soit astigmates, soit hypermétropes, soit myopes, nous n'avons pas... une vision optimale. Pour contourner les vis de réfraction, il existe trois méthodes. Le port de lunettes, qui est la méthode de référence, le port de lentilles et la chirurgie réfractive. Les deux premières méthodes constituent des méthodes de compensation, alors que la chirurgie réfractive est une méthode corrective. Les lunettes, vous l'avez dit, sont la méthode de compensation de référence, mais dans certains cas, les lentilles seront davantage publicitées. Est-ce que le résumé vous paraît correct ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, M. Burgun, pour cet éclairage et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir. Tout d'abord, un grand merci à Paul Burgun pour son partage de connaissances. Nous espérons que ce troisième épisode vous a permis de bien identifier les différentes solutions qui existent en cas d'amétropie, mais aussi de comprendre comment les lunettes viennent compenser les vis de réfraction. Pour compléter ce sujet, le prochain épisode sera consacré aux lentilles de contact. Pour ne pas manquer l'épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon, retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu par Fleur Chrétien et réalisé par l'agence Aum.

Description

Bienvenue dans Rétines et Pupilles, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’ophtalmologie !

 

Pour ce 3ème épisode, nous recevons Paul Burgun, qui a notamment été référent pédagogique à l’école d’orthoptie de Strasbourg, qui exerce aujourd’hui comme orthoptiste en cabinet d’ophtalmologie. Dans cet EP, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes, en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute, et une bonne immersion dans le monde passionnant de l’ophtalmologie.

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Rétiné Pupille, le podcast dédié à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'ophtalmologie. Pour ce troisième épisode, nous recevons Paul Burgun, qui exerce aujourd'hui comme orthoptiste en cabinet d'ophtalmologie et qui a notamment été référent pédagogique à l'école d'orthoptie de Strasbourg. Dans cet épisode, Paul Burgun nous parle des solutions de prise en charge des différentes amétropies. Il évoque plus précisément le travail de compensation effectué par les lunettes. en nous expliquant comment les verres et les montures sont choisis pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et une bonne immersion dans le monde passionnant de l'ophtalmologie. Bonjour M. Burgun.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté notre invitation pour participer au troisième épisode du podcast Rétine et Pupilles. Dans le dernier épisode, nous avons parlé des amétropies et de la presbytie. Aujourd'hui, nous allons évoquer toutes les manières de prendre en charge ces amétropies, en faisant notamment un focus sur les lunettes. Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que je peux vous demander de vous présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Donc, je suis orthoptiste. J'ai commencé ma carrière à l'hôpital civil de Strasbourg, où je suis resté une dixaine d'années. J'ai eu également des fonctions de chargé d'enseignement auprès de l'École d'orthopsie de Strasbourg, ainsi que... en poste de référent pédagogique pendant quelques années. Et donc aujourd'hui, je travaille en cabinet d'ophtalmologie en tant qu'orthoptiste.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, nous avons parlé des amétropies, que sont l'hypermétropie, la myopie et l'astigmatisme. Est-ce que vous pourriez nous expliquer quels sont les différents moyens pour la prise en charge de ces amétropies ?

  • Speaker #1

    La première des choses à avoir en tête, c'est qu'une amétropie, ce n'est pas quelque chose qui se guérit, c'est quelque chose qui se compense. Elle peut évoluer au cours du temps, mais on est vraiment sur des phénomènes de... compensation, c'est-à-dire qu'on va venir apporter quelque chose qui va permettre de déplacer l'image pour qu'elle arrive à l'endroit où on le souhaite dans l'œil, à savoir sur la rétine. On a deux principales techniques de compensation que sont les lunettes et les lentilles. On n'a qu'un seul moyen qui permet aujourd'hui de corriger une amétropie complètement, c'est la chirurgie réfractive.

  • Speaker #0

    Donc il y a trois méthodes. deux méthodes de compensation et une méthode de correction. Est-ce que vous pourriez nous expliquer ce qui distingue vraiment ces trois méthodes, s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    La première méthode, du coup, ce sont les lunettes. Les lunettes, c'est l'équipement historique, celui qui permet d'associer la sécurité et la qualité visuelle. C'est aujourd'hui la seule méthode qui est remboursée par la Sécurité sociale, justement parce qu'on est sur le traitement de référence. On va avoir une méthode qui va être complémentaire, que sont les lentilles. Elles sont toujours associées en complément des lunettes, parce qu'on peut avoir un pépin avec les lentilles. Il faut toujours avoir du coup un équipement de secours que sont les lunettes. Elles permettent de s'affranchir de la monture des lunettes et de gagner en champ visuel. Elles nécessitent une hygiène irréprochable à cause du risque infectieux. Et on va avoir deux grands types de lentilles, que sont les lentilles souples et les lentilles rigides. La méthode définitive de la chirurgie réfractive, on est sur des chirurgies qui sont principalement au laser. C'est une méthode de correction qui est définitive. Malheureusement, tous les patients ne sont pas éligibles.

  • Speaker #0

    Dans cet épisode, nous allons principalement nous intéresser aux lunettes. On abordera les deux autres méthodes dans des épisodes ultérieurs. Est-ce que vous pourriez nous parler de l'équipement en lunettes et nous expliquer justement comment les lunettes sont vraiment de façon très précise, adaptées aux besoins spécifiques de chaque personne ?

  • Speaker #1

    Une paire de lunettes, ça va être deux éléments principaux. Premier élément, ça va être... Les verres, deuxième élément, ça va être la monture. La monture, elle nécessite d'être adaptée à la morphologie du visage. Chez l'adulte, on aura plutôt une répartition où le tiers supérieur du verre sera dédié à la vision de loin et les deux tiers inférieurs du verre à la vision de près. Chez l'enfant, ce sera le contraire. Dans la mesure où il y a une position qui est plus basse, les deux tiers supérieurs du verre seront dédiés à la vision de loin et le tiers inférieur à la vision de près. La monture doit également tenir compte de la forme du nez, des arcades et des joues pour un confort optimal et des verres toujours bien centrés en face des yeux. Le deuxième élément dont on va parler, ça va être les verres. Les verres, on va avoir plusieurs paramètres. Le premier paramètre étant la correction qui va être déterminée lors de l'examen de la réfraction. Le deuxième paramètre étant la géométrie du verre qui doit s'adapter aux besoins du patient. On va avoir les verres unifocaux qui comportent des verres avec une puissance fixe. généralement la vision de loin qui sont les verres qui sont prescrits chez la plupart des patients, patients jeunes, adultes non-presbytes ou chez les personnes qui vont avoir une paire de loin et une paire de près. Donc à la fois, enfin toujours une correction qui ne comporte qu'une seule puissance. On va avoir ensuite toute la famille des verres varifocaux, qui sont des verres qui permettent une variation de puissance suivant la zone du verre. L'exemple le plus connu étant le verre progressif, où on va avoir une variation de puissance entre la vision de loin située dans le haut du verre et la vision de près située dans le bas du verre. La difficulté, c'est que ça nécessite un apprentissage. Cet apprentissage, justement, de regarder dans une zone du verre différente en fonction de la zone qu'on a à regarder. On a également sur les verres progressifs des zones de déformation en périphérie du verre qui nécessitent une période d'adaptation qui permet effectivement d'oublier ces déformations. Autre type de verre varifoco qu'on va pouvoir avoir, ce sont les verres bifoco. Qu'est-ce que c'est ? On va avoir un verre qui va être dédié à la vision de loin, ainsi qu'une petite pastille située généralement en bas et en dedans du verre qui est dédiée à la vision de près. Ce type de verre ne comporte pas de correction pour la vision intermédiaire. typiquement la distance de l'écran sur l'ordinateur. Dernier type de verre Varifoco qu'on va aborder, ce sont les verres dégressifs. Un verre dégressif est un verre progressif dont on a enlevé la vision de loin pour laisser une place accrue à la vision intermédiaire et la vision de près. Ce sont des verres qui sont idéaux pour le travail sur ordinateur. Dernière géométrie de verre, ce sont les verres prenateurs qui sont arrivés maintenant il y a quelques années sur le marché de l'optique. Ce sont des verres qui comportent des micro-lentilles ayant pour but de freiner l'évolution de la myopie chez l'enfant et chez l'adolescent. L'affaire de lunettes est donc la rencontre entre une correction appropriée à la métropie du patient, une géométrie adaptée à ses usages et une monture respectueuse de son anatomie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour ces explications justement sur la composition et les éléments qui constituent les lunettes. Ma question maintenant c'est, quelle est la bonne périodicité ? pour vérifier l'adaptation des lunettes à la vue. En quelque sorte, tous les combien de temps faut-il changer ses lunettes ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'obligation ou de préconisation particulière sur une durée de renouvellement. Par contre, on va avoir aujourd'hui les équipements en optique qui sont remboursables tous les ans pour les patients de moins de 16 ans, tous les 5 ans pour les patients de 16 à 42 ans et tous les 3 ans pour les plus de 42 ans. Dernier élément à prendre en compte, c'est qu'à partir du moment où on a un doute sur une baisse de vision ou un inconfort avec sa correction, il est préférable d'aller consulter pour éliminer un problème sous-jacent.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, les lunettes constituent la méthode de compensation de référence qui est celle entièrement remboursée par la Sécurité sociale. Est-ce qu'il y a des cas où il faut privilégier une autre méthode, soit de compensation, soit de correction ?

  • Speaker #1

    Il y a deux cas de figure où on va pouvoir privilégier un autre moyen de compensation. Premier cas de figure, ça va être... quand la monture est une contrainte. Les montures épaisses peuvent provoquer une baisse de champ visuel. On va également parler pour certains patients de l'esthétique qu'ils préfèrent sans lunettes. Et dernier cas de figure, ça va être les personnes qui vont avoir des contraintes anatomiques comme un problème de malformation au niveau des oreilles ou une compatibilité entre des aides auditives et la monture. Dans ces cas-là, l'équipement en lentilles sera plus adapté qu'un équipement en lunettes. Autre cas de figure qu'on va pouvoir rencontrer, c'est dans certaines pathologies. où la qualité visuelle sera meilleure en lentilles qu'en lunettes. C'est le cas notamment des carotocones.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour toutes ces explications sur les moyens de corriger ou de compenser les amétropies et surtout toutes ces explications sur les lunettes. Alors, comme nous avons l'habitude de le faire dans ce podcast, je vais essayer de résumer les principales informations à retenir de notre échange. Alors, quand nous sommes amétropes, c'est-à-dire soit astigmates, soit hypermétropes, soit myopes, nous n'avons pas... une vision optimale. Pour contourner les vis de réfraction, il existe trois méthodes. Le port de lunettes, qui est la méthode de référence, le port de lentilles et la chirurgie réfractive. Les deux premières méthodes constituent des méthodes de compensation, alors que la chirurgie réfractive est une méthode corrective. Les lunettes, vous l'avez dit, sont la méthode de compensation de référence, mais dans certains cas, les lentilles seront davantage publicitées. Est-ce que le résumé vous paraît correct ?

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, M. Burgun, pour cet éclairage et à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir. Tout d'abord, un grand merci à Paul Burgun pour son partage de connaissances. Nous espérons que ce troisième épisode vous a permis de bien identifier les différentes solutions qui existent en cas d'amétropie, mais aussi de comprendre comment les lunettes viennent compenser les vis de réfraction. Pour compléter ce sujet, le prochain épisode sera consacré aux lentilles de contact. Pour ne pas manquer l'épisode, n'hésitez pas à vous abonner à Rétine et Pupilles. Sinon, retrouvez-nous sur vos applis et plateformes de podcast. Ce podcast vous est proposé par Théo, opérateur de cabinet d'ophtalmologie partout sur le territoire. Pour plus d'infos, retrouvez-nous sur theo-med.fr. Il a été conçu par Fleur Chrétien et réalisé par l'agence Aum.

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