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Retour au réel

Eduquez vos enfants à devenir solides !

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20min |17/06/2024
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20min |17/06/2024
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Description

Dans cet épisode passionnant du podcast Retour au réel, Victor Aubert aborde un sujet crucial pour les parents : comment éviter de trop gâter ses enfants et les éduquer à devenir des adultes solides et résilients.


À travers une anecdote sur le rangement de la chambre de ses enfants, il constate avec lucidité les effets néfastes de la surconsommation de jouets.


Trop de cadeaux entraînent un manque de reconnaissance de la valeur des choses et une dépendance à la société de consommation et au matérialisme.


Victor Aubert explore en profondeur les raisons qui poussent les parents à trop gâter, comme la peur de voir un enfant s'ennuyer ou d'être un "mauvais parent".


Pourtant, cette attitude nuit au développement d'une personnalité équilibrée :

  • Incapacité à accepter la frustration

  • Insatisfaction permanente

  • Égocentrisme exacerbé

  • Fragilité psychologique face aux difficultés


L'épisode propose des pistes concrètes pour éduquer ses enfants dans la sobriété et la résilience:

  • Limiter le nombre de jouets

  • Privilégier les activités créatives et en plein air

  • Passer du temps de qualité en famille

  • Apprendre la persévérance et l'effort


Une réflexion riche et des conseils avisés pour permettre à nos enfants de devenir des adultes solides, épanouis et reconnaissants. Un must pour tous les parents soucieux de l'éducation de leurs enfants !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, je vais vous raconter une petite histoire. L'autre jour, c'était un samedi matin, et la chambre de mes enfants me paraissait particulièrement mal rangée, donc je me suis dit que j'allais faire un petit coup de ménage dans leur chambre. Et cela m'a pris beaucoup plus de temps que prévu, parce qu'au fur et à mesure que je rangeais, je m'apercevais du nombre de jouets cassés, du nombre de jouets inutiles, du nombre de jouets qui traînaient. Et du coup, je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis allé chercher un sac poubelle et j'ai jeté un certain nombre de choses qui me semblaient vraiment inutiles, qui prenaient beaucoup de place, qui étaient abîmées. Et je me suis fait la réflexion qu'on avait offert beaucoup trop de jouets de cadeaux à nos enfants, puisque de toute façon, ils ne s'en servaient même pas, qu'ils les laissaient traîner partout, qu'il y en avait des petits bouts dans les rainures du parquet, qu'il y en avait sous les lits, etc. Et... Ça m'a fait réfléchir finalement à ce fait de trop gâter les enfants. Et je me suis dit que plus on les gâtait, moins ils prenaient conscience de la valeur d'un jouet et d'un objet. Alors quand j'étais jeune père de famille, quand mon fils avait à peine un an, eh bien j'avais un peu peur qu'il ne se développe pas correctement, s'il n'avait pas suffisamment de stimulation, d'objets avec lesquels il pouvait faire des choses, avec ses mains, etc. Donc... Petit à petit, on s'est soucié qu'il ait dans sa chambre tout ce qu'il fallait pour pouvoir fabriquer, construire, imaginer des choses, etc. Tout partait d'une bonne intention et il en est de même pour nos filles, etc. Mais huit ans plus tard, on constate qu'il y a des tas de jeux de jouets partout à la maison. Il m'est même arrivé une fois de dire à mon fils que s'il ne jouait pas avec tel jeu, j'allais le ranger dans le grenier. Ça n'a pas l'air de lui faire plus peur que ça, donc finalement c'est ce que j'ai fini par faire, et il n'est jamais allé chercher ses jouets dans le grenier. Et aujourd'hui, je constate qu'il s'amuse plus à jouer dehors, ou à bricoler éventuellement avec du papier et des ciseaux, qu'à jouer avec les différents Playmobil ou autre chose qu'il a. Et puis souvent, la plupart du temps... Quand il est seul, il dit qu'il s'ennuie, qu'il a envie de jouer avec quelqu'un d'autre. Le cas de mon fils en particulier est peut-être différent. Mes filles sont capables davantage de s'amuser avec les jouets présents et à inventer des choses. Mais peu importe, ce n'est pas vraiment le sujet ici de parler de mes enfants, mais de réfléchir justement sur le phénomène de la société de consommation et du fait que nous gâtons. Sans doute, je pense tous trop les enfants, que ce soit les nôtres ou les enfants de nos amis, nos petits-enfants, nos filles, etc. Je pense que l'enfant trop gâté va intégrer assez vite l'idée qu'on ne peut pas s'amuser autrement qu'avec des choses, avec des choses qu'il faut, de nouvelles choses, et que sans jeux, sans jouets, sans activités nouvelles, on s'ennuie. Je ne sais pas si vous avez déjà fait l'expérience lors du déballage des cadeaux de Noël, en fait que souvent les enfants ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à déballer. et qu'à travers cette multitude de jouets, ceux-là sont de sa manière un peu dépassés par l'ensemble des choses. Et parfois, c'est vrai qu'on ne le fait pas exprès. Moi, je vois souvent le cas dans ma famille, où nous, en tant que parents, on choisit un cadeau, mais en fait, il y a le cadeau des paramarraines, le cadeau des grands-parents, le cadeau de l'oncle ou de la tante qui est de passage. Ce qui fait que ça fait énormément de choses, et les enfants, finalement, ne prennent pas conscience de tout ce qu'ils ont. D'autre part, je pense qu'on a tous fait l'expérience quand on était enfant de cette vacuité du désir, c'est-à-dire qu'on rêve pendant des mois et des mois d'un nouveau vélo par exemple. Donc une fois qu'on l'a, on est très content, on va en faire, on va beaucoup jouer avec, mais un jour ou l'autre, on va retrouver ce vélo dans un garage plein de poussière et il en va de même pour plein d'autres jouets. Alors au-delà du gaspillage, qui est un véritable problème de nos sociétés, Je crois que le risque aussi, il est psychologique et d'un point de vue éducatif, d'une sur-sollicitation des enfants. Et la question qu'on doit se poser, c'est, lorsqu'on est éducateur, c'est quelle est l'humanité finalement qu'on est en train de produire ? Alors, on a tous très envie d'aimer nos enfants, on a très envie de leur montrer, et le fait d'offrir des cadeaux, c'est une certaine manière de leur montrer. Et comme on a tous aussi peur d'être des mauvais parents, de ne pas suffisamment les aimer, de ne pas suffisamment être présent, on essaye de se rassurer. On essaie aussi d'obtenir l'amour de nos enfants en achetant des cadeaux, un peu comme une preuve d'amour. Alors ce n'est pas un mal en soi, mais c'est je pense une mauvaise manière d'aimer que de n'utiliser que celle-ci. C'est un peu, vous savez, parfois comme les mères d'enfants obèses. Pour consoler leur fils qui est malheureux de son surpoids, elles vont lui cuisiner un plat qui va être un peu réconfortant, mais ultra calorique, et en fait, en réalité, elles ne font que accentuer le mal dans lequel est leur enfant. Qu'est-ce qui permet de voir que nos enfants sont trop gâtés ? C'est d'une part par rapport aux frustrations. C'est-à-dire que quand on dit non à un enfant et qu'il se met tout de suite à piquer une colère, C'est effectivement qu'il y a sans doute un petit problème. Je ne dis pas qu'en soi, les enfants sont tous doux et calmes et sont capables de supporter vaillamment n'importe quelle déception. C'est assez normal en soi qu'un enfant ait du mal avec les limites qu'on lui impose. Ça fait partie justement du rôle de l'éducateur. Mais on voit quand même de plus en plus dans nos sociétés des enfants qui ne supportent pas le mot non, parce que justement, on les a trop habitués en quelque sorte à céder à tous leurs caprices. Autre phénomène, c'est les enfants qui ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils ont. Je prends l'exemple typique, moi ça m'arrive avec les miens, donc c'est pour ça que je ne suis pas en train de vous donner une leçon absolument, dans la mesure où je n'ai pas forcément le sentiment d'avoir réussi parfaitement cette dimension-là de l'éducation de mes propres enfants. Mais je vois que parfois quand on donne un dessert un peu sympathique, ça peut être des fraises au dessert ou des biscuits cuisinés à la maison, que les enfants, quand on leur donne, au lieu de se satisfaire et d'être très heureux, ils trouvent qu'ils n'en ont pas assez. Ils ne sont pas suffisamment contents, ça ne leur va jamais. Quand on fait une super activité avec eux, finalement ce n'était pas suffisant. Et donc du coup il y a cette tendance aussi du fait d'être trop gâté, de jamais être reconnaissant et de devenir très vite trop gourmand. Troisième aussi phénomène qu'on peut retrouver chez les enfants trop gâtés, c'est ce sentiment un petit peu que le monde tourne autour d'eux. C'est des enfants qui ne supportent pas qu'on les écoute pas, c'est des enfants qui ne supportent pas qu'on ne s'intéresse pas à eux, qui sont toujours finalement dans ce sentiment d'être légitimement. devoir obtenir toute l'attention des personnes qui sont autour de nous. Ce fait de trop gâter nos enfants fait qu'ils n'accordent pas vraiment le vrai prix aux choses, c'est-à-dire qu'ils abîment leurs affaires, ils n'en prennent pas soin, etc. Et puis petit à petit, on leur fait intégrer dans leur esprit que l'abondance, c'est la norme. Et moi j'ai vu un petit peu dans mon entourage, moi-même j'ai été un enfant je pense assez gâté, sans doute trop comme 99% des jeunes occidentaux. d'aujourd'hui, parce que je pense que c'est même pas tant une question de richesse, c'est vraiment une question d'habitude de consommation. On voit même dans des familles un peu modestes. qu'il y a aussi une énorme abondance. Parfois, certains enfants ont des jouets plus sophistiqués ou plus chers, mais comme de toute façon, il est prévu par le marché qu'il y ait aussi des jouets qui ne coûtent rien, on voit les enfants qui vivent aussi dans une abondance de jouets en plastique dégueulasse, même si leurs parents n'ont pas forcément des moyens colossaux. Et du coup, moi, j'avais quelques amis qui étaient moins gâtés que moi et qui avaient cette capacité, finalement. à mieux prendre en compte les chances qu'il leur a été donné. C'est-à-dire qu'en gros, j'en sais rien, par exemple, j'avais raté plusieurs fois mon permis de conduire, et un de mes amis m'avait dit, oui, mais toi, c'est normal, parce que c'est tes parents qui te le payent. Moi, je me le paye moi-même. Donc, en fait, je fais plus attention quand je passe mon permis que toi. Alors, sur le moment, ça m'avait un peu énervé, mais ça m'avait fait réfléchir, et je me suis dit, c'est peut-être pas totalement idiot, le fait que mes parents m'assistent sur un certain nombre de points. fait que je suis peut-être moins conscient de la valeur des choses et de l'implication que je devrais avoir dans ces choses. Et c'est valable aussi pour les études. J'ai vu énormément de gens autour de moi, finalement, ne pas réussir leurs études, et pas parce qu'ils n'étaient pas bons, etc., mais parce que... je sais pas, ils préféraient sortir, ils préféraient faire d'autres choses, alors que leurs parents leur payaient leurs études et ils se rendaient pas compte finalement de la chance qu'ils avaient d'avoir des parents qui leur payaient leurs études, et du coup ce qu'ils recevaient, en quelque sorte, ils n'en prenaient pas soin. Et ça je pense que c'est très vrai dans de nombreuses familles, où on a tendance à vouloir un petit peu trop préserver nos enfants, à vouloir leur offrir le meilleur, et les enfants le gâchent, parce qu'ils n'ont pas vraiment pris conscience de la valeur des choses. Donc effectivement on voit que ne pas gâter ses enfants, ça peut les aider. Ça peut les aider à la persévérance, ça peut les aider dans la prise de conscience du soin qu'on doit avoir des choses que l'on a, à moins gaspiller et à mieux saisir les chances qui leur sont données. Le phénomène de société qui est le plus marquant aujourd'hui, c'est l'instabilité, la fragilité psychologique. À toutes les époques, les hommes ont eu tous les vices qu'on peut avoir aujourd'hui. Je pense qu'à toutes les époques, il y a eu de la violence, à toutes les époques, il y a eu des adultères, à toutes les époques, il y a eu toute forme de péché, d'attitude vicieuse. mais ce qui caractérise davantage notre époque, c'est la fragilité par rapport à laquelle on réagit face aux épreuves. Typiquement, je pense qu'on est dans une époque où l'ennui est quelque chose qui nous semble insupportable. C'est-à-dire qu'il faut toujours du changement, il faut toujours du renouvellement, il faut toujours de la nouveauté. et on n'est pas capable finalement de s'inscrire dans une durée, dans une routine. Or la routine c'est quelque chose d'assez salvateur, parce que ça nous met finalement dans une bonne dynamique, et si on veut construire un cadre de vie qui soit vertueux, il faut prendre des bonnes habitudes, et des bonnes habitudes qui forcément se répètent. Et ça c'est quelque chose avec lequel on a du mal, c'est-à-dire qu'on se lasse au bout d'un certain temps des choses que l'on fait, et on veut changer, changer de cadre, changer de garde-robe, changer... d'activité, on veut toujours de la nouveauté dans notre vie, en étant persuadé que c'est la nouveauté qui va justement améliorer notre vie, nous rendre plus heureux. Et ça induit une incapacité à persévérer. On le voit, je l'ai dit, déjà dans les études, mais aussi même dans la progression professionnelle, parce que quand on fait un métier, si on veut bien le faire, il faut le faire pendant longtemps. Et si on veut s'améliorer dans son métier ou dans n'importe quelle chose que l'on fait, n'importe quel talent qu'on est en train de développer, il faut le faire pendant longtemps. C'est-à-dire que souvent, on se décourage dès le début. Pourquoi ? Parce que forcément, au début, ce qu'on fait n'est pas terrible. Et donc on se dit, oh là là, j'y arrive pas, donc j'abandonne. Mais en fait, personne n'a réussi à faire une chose dès le début. A chaque fois quand on commence un sport, quand on commence un art, quand on commence une technique, etc. forcément au début c'est toujours un peu médiocre et c'est encore plus valable dans les couples où face aux difficultés très vite on a tendance à se dire qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre et donc du coup on se sépare Et cette fragilité psychologique, elle se caractérise aussi dans le fait qu'on n'arrive pas à se remettre en cause. C'est-à-dire qu'on se dit toujours que tout est de la faute d'autrui, que le problème, ce n'est pas vraiment nous, le problème, c'est que les autres ne sont pas justes avec nous, que les autres ne nous reconnaissent pas à notre juste valeur, que les autres ne nous écoutent pas, etc. Et du coup, la tendance, c'est toujours de fuir face à la moindre difficulté, de chercher le bonheur ailleurs, en oubliant que le bonheur, il est là où on est. En fait, c'est à nous, en quelque sorte, de créer les conditions du bonheur. Et ça fait des êtres en constante dépression face à une vie qu'ils jugent hostile et injuste. Alors, que faire ? Déjà, je pense qu'il faut faire le point. Alors là, je reprends sur les enfants. Je pense qu'il faut faire le point et se dire, si on a des enfants, est-ce qu'il y a des jouets avec lesquels ils ne jouent jamais ? Alors, je pense qu'il y a effectivement... C'est bien que des enfants aient des jouets, si le jeu existe depuis l'histoire de l'humanité, donc ce n'est pas inutile en soi, mais je pense qu'il y a quelques jouets un peu indispensables qu'on peut offrir. Je pense à des jeux de construction comme des capelabres, etc. Je pense à des jeux pour jouer dehors, un ballon de foot. Je pense parfois à quelques petites figurines, des petits soldats ou des petits animaux, etc. Des poupées pour les filles, une dînette, des billes, etc. Mais voilà, d'un certain stade, en fait, on ne fait qu'emmagasiner des trucs en plus qui sont totalement superflus et avec lesquels les enfants vont jouer une fois et les délaisser par la suite. Donc dites-vous, à un moment donné, est-ce que avec leurs jouets, finalement, s'ils s'ennuient, c'est qu'il y a trop de jouets ou il y en a suffisamment, ça n'a rien à nager d'autre. Et dans ce cas, il faut essayer, dans la mesure du possible, de stopper l'afflux de jouets, c'est de se dire... Voilà, déjà nous, on arrête constamment de racheter les nouveaux trucs. Parfois, c'est vrai qu'il y a aussi la tendance, en tant que parent, de se faire plaisir en achetant un jouet, de se dire, tiens, moi je sais, en tant que père, il y a des trucs qui moi m'amusent, donc j'ai aussi envie de les offrir à mes enfants. C'est mon plaisir, en quelque sorte, que je vais vivre à travers le cadeau. Mais bon, parfois aussi, on n'est pas forcément responsable de tous les jouets qui sont offerts à nos enfants, donc c'est toujours délicat, parce que les gens qui offrent des jouets aux enfants, c'est gentil, et ils font ça pour faire plaisir, mais il faut essayer de leur dire de manière un petit peu subtile et gentille que ça devient encombrant, que peut-être ils peuvent faire plaisir autrement. Et comment faire concrètement ? Déjà, avec ces enfants, c'est de leur apprendre à jouer avec les jouets qui existent, avec ce qu'ils ont. de donner éventuellement ce qui est en trop, voire même de jeter, parce que parfois certains jouets j'ai l'impression que c'est du poison, et puis d'apprendre. en réalité, à aimer vos enfants, non pas en leur offrant des choses, mais en passant du temps avec eux. Et là, je pense que c'est vraiment quelque chose de fondamental. Moi, je vois vraiment que mes enfants sont beaucoup plus heureux si je leur propose de faire la cuisine avec moi, si je leur propose de jouer à un jeu, un jeu de cartes, etc. Je pense que les voyages... Moi, j'ai discuté avec un père de famille pendant le PNL de Chartres qui me disait que justement, il a fait le constat du trop de jouets à la maison. et que maintenant, plutôt que d'offrir des jouets à leurs enfants, ils leur offraient des voyages. Et donc ils avaient décidé d'emmener leurs enfants, qui sont suffisamment grands pour en profiter de ces voyages, mais dans les différentes capitales d'Europe. Je trouve que c'est un très beau cadeau de faire découvrir à son enfant les différents pays d'Europe. Mais même sans forcément des budgets pour des voyages, on peut voyager déjà moins loin de chez soi, on peut aller découvrir tout simplement ce qu'il y a juste à côté de chez soi. Et notre pays est quand même suffisamment riche pour nous offrir un grand nombre d'activités. Autre chose, je pense, qui est très importante, c'est de parler à ses enfants. Et ça, moi, je m'en étais rendu compte en tant qu'enseignant, qu'on voyait vraiment la différence entre des familles dans lesquelles les enfants peuvent parler avec les parents, dans lesquelles il y a un moment à table où les parents font l'effort d'écouter et de discuter avec leurs enfants. Et ça, je pense que c'est très important parce que dans toutes les conversations qu'on a avec nos enfants, on leur apprend énormément de choses. Il faut aussi lire à ses enfants. Tous les soirs, c'est quelque chose qu'on a mis en place, c'est l'histoire du soir, c'est un peu sacré. Parfois, quand les enfants sont vraiment mal comportés, ils peuvent être privés d'histoire, mais la plupart du temps, on essaye de leur lire une histoire. Et ça, je pense que c'est très important aussi. Une chose qu'on avait faite qui était une erreur. c'était de mettre des histoires à écouter aux enfants. Et à force, ils s'y sont tellement habitués, c'est comme ce phénomène général du fait d'être trop gâté, c'est-à-dire qu'ils n'écoutent même pas l'histoire, c'est juste un bruit de fond. Alors ils l'écoutent un petit peu évidemment, mais je pense que cette histoire à écouter, il faut que ce soit vraiment quelque chose d'un peu exceptionnel. Nous du coup on la garde pour les jours où il n'y a pas école le lendemain, donc éventuellement... le vendredi soir ou parfois le mardi soir, mais c'est une fois par semaine, parce que si on sait trop, c'est comme les films, etc. Je pense que ce n'est pas mal en soi, mais il faut que ce soit vraiment quelque chose d'assez exceptionnel. Et la lecture doit être la norme. Il faut leur donner le goût du livre, le goût de la lecture, et pour ça, il faut leur lire des choses. Il faut aussi essayer, dans la mesure possible, de lire devant eux, de leur montrer que la lecture, ce n'est pas qu'un ordre qu'on donne aux enfants. mais que c'est aussi quelque chose qui, pour nous parents, est quelque chose que l'on aime. Et j'ai fait l'expérience de... En fait, quand on coupe les histoires à écouter, à un moment donné, les enfants prennent un livre, et puis ils lisent. C'est vrai que mon fils aîné ne lit que le soir dans sa chambre, il ne lit pas forcément beaucoup dans la journée malheureusement, mais je ne désespère pas d'approfondir en lui ce goût de la lecture. Il faut aussi passer du temps à leur apprendre des choses. Je pense que vous pouvez leur apprendre à la fois des choses théoriques, leur parler de l'histoire, leur parler de la géographie des différents pays, mais aussi leur apprendre à bricoler, leur apprendre à cuisiner. Ça, je pense que ça passionne les enfants. Moi, je vois mes enfants, ils sont passionnés par la cuisine. Ils adorent quand on prend quelques minutes avec eux pour leur apprendre à faire une mayonnaise, à éplucher une carotte, à faire cuire simplement des pâtes, etc., à faire une sauce. Ce sont des choses qui leur plaisent beaucoup. Le sport, je pense que ça, c'est vraiment un rôle du père que de jouer, faire du foot avec ses enfants. Pourquoi pas leur faire partager un autre sport si jamais vous faites de l'équitation, des choses comme ça. Je pense que c'est vraiment très important d'initier ses enfants. Et puis les marches aussi en famille, je pense que c'est très facile à organiser. même si on est en ville, on peut partir faire une balade en famille et puis si on est à la campagne, une balade en vélo une balade etc, c'est des bons moments finalement avec lesquels on partage avec nos enfants on discute et puis on leur donne aussi le goût justement de la marche, de la découverte de la sortie etc voilà je pense que ce que je voulais vous dire par là c'était pas très long et c'est un format effectivement de podcast un petit peu plus court que d'habitude mais je voulais vous partager en tout cas cette importance dans l'éducation de nos enfants, à ne pas les submerger de trop de sollicitations, et notamment de sollicitations d'objets, de cadeaux, parce que je pense qu'on ne leur rend pas du tout service par là. Et je pense que nous-mêmes, Parce qu'on est de notre génération, pour ceux qui sont parents aujourd'hui, on a été nous-mêmes trop gâtés. Et si on y réfléchit bien, ce n'est pas forcément non plus ce qui nous a rendu le plus service. Donc je pense qu'être un bon éducateur, c'est aussi être capable de faire redécouvrir. une certaine forme de rusticité, une certaine forme de simplicité, et du coup qui va redonner peut-être petit à petit à nos enfants le vrai sens de la valeur des choses. Voilà, j'espère que ce podcast un peu court ne vous laissera pas sur votre faim, c'était simplement une idée qui ne me semblait pas forcément nécessiter beaucoup plus de développement. j'espère que ça vous aura intéressé et n'hésitez pas à me faire vos retours je suis toujours très heureux de recevoir vos messages à bientôt

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Dans cet épisode passionnant du podcast Retour au réel, Victor Aubert aborde un sujet crucial pour les parents : comment éviter de trop gâter ses enfants et les éduquer à devenir des adultes solides et résilients.


À travers une anecdote sur le rangement de la chambre de ses enfants, il constate avec lucidité les effets néfastes de la surconsommation de jouets.


Trop de cadeaux entraînent un manque de reconnaissance de la valeur des choses et une dépendance à la société de consommation et au matérialisme.


Victor Aubert explore en profondeur les raisons qui poussent les parents à trop gâter, comme la peur de voir un enfant s'ennuyer ou d'être un "mauvais parent".


Pourtant, cette attitude nuit au développement d'une personnalité équilibrée :

  • Incapacité à accepter la frustration

  • Insatisfaction permanente

  • Égocentrisme exacerbé

  • Fragilité psychologique face aux difficultés


L'épisode propose des pistes concrètes pour éduquer ses enfants dans la sobriété et la résilience:

  • Limiter le nombre de jouets

  • Privilégier les activités créatives et en plein air

  • Passer du temps de qualité en famille

  • Apprendre la persévérance et l'effort


Une réflexion riche et des conseils avisés pour permettre à nos enfants de devenir des adultes solides, épanouis et reconnaissants. Un must pour tous les parents soucieux de l'éducation de leurs enfants !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, je vais vous raconter une petite histoire. L'autre jour, c'était un samedi matin, et la chambre de mes enfants me paraissait particulièrement mal rangée, donc je me suis dit que j'allais faire un petit coup de ménage dans leur chambre. Et cela m'a pris beaucoup plus de temps que prévu, parce qu'au fur et à mesure que je rangeais, je m'apercevais du nombre de jouets cassés, du nombre de jouets inutiles, du nombre de jouets qui traînaient. Et du coup, je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis allé chercher un sac poubelle et j'ai jeté un certain nombre de choses qui me semblaient vraiment inutiles, qui prenaient beaucoup de place, qui étaient abîmées. Et je me suis fait la réflexion qu'on avait offert beaucoup trop de jouets de cadeaux à nos enfants, puisque de toute façon, ils ne s'en servaient même pas, qu'ils les laissaient traîner partout, qu'il y en avait des petits bouts dans les rainures du parquet, qu'il y en avait sous les lits, etc. Et... Ça m'a fait réfléchir finalement à ce fait de trop gâter les enfants. Et je me suis dit que plus on les gâtait, moins ils prenaient conscience de la valeur d'un jouet et d'un objet. Alors quand j'étais jeune père de famille, quand mon fils avait à peine un an, eh bien j'avais un peu peur qu'il ne se développe pas correctement, s'il n'avait pas suffisamment de stimulation, d'objets avec lesquels il pouvait faire des choses, avec ses mains, etc. Donc... Petit à petit, on s'est soucié qu'il ait dans sa chambre tout ce qu'il fallait pour pouvoir fabriquer, construire, imaginer des choses, etc. Tout partait d'une bonne intention et il en est de même pour nos filles, etc. Mais huit ans plus tard, on constate qu'il y a des tas de jeux de jouets partout à la maison. Il m'est même arrivé une fois de dire à mon fils que s'il ne jouait pas avec tel jeu, j'allais le ranger dans le grenier. Ça n'a pas l'air de lui faire plus peur que ça, donc finalement c'est ce que j'ai fini par faire, et il n'est jamais allé chercher ses jouets dans le grenier. Et aujourd'hui, je constate qu'il s'amuse plus à jouer dehors, ou à bricoler éventuellement avec du papier et des ciseaux, qu'à jouer avec les différents Playmobil ou autre chose qu'il a. Et puis souvent, la plupart du temps... Quand il est seul, il dit qu'il s'ennuie, qu'il a envie de jouer avec quelqu'un d'autre. Le cas de mon fils en particulier est peut-être différent. Mes filles sont capables davantage de s'amuser avec les jouets présents et à inventer des choses. Mais peu importe, ce n'est pas vraiment le sujet ici de parler de mes enfants, mais de réfléchir justement sur le phénomène de la société de consommation et du fait que nous gâtons. Sans doute, je pense tous trop les enfants, que ce soit les nôtres ou les enfants de nos amis, nos petits-enfants, nos filles, etc. Je pense que l'enfant trop gâté va intégrer assez vite l'idée qu'on ne peut pas s'amuser autrement qu'avec des choses, avec des choses qu'il faut, de nouvelles choses, et que sans jeux, sans jouets, sans activités nouvelles, on s'ennuie. Je ne sais pas si vous avez déjà fait l'expérience lors du déballage des cadeaux de Noël, en fait que souvent les enfants ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à déballer. et qu'à travers cette multitude de jouets, ceux-là sont de sa manière un peu dépassés par l'ensemble des choses. Et parfois, c'est vrai qu'on ne le fait pas exprès. Moi, je vois souvent le cas dans ma famille, où nous, en tant que parents, on choisit un cadeau, mais en fait, il y a le cadeau des paramarraines, le cadeau des grands-parents, le cadeau de l'oncle ou de la tante qui est de passage. Ce qui fait que ça fait énormément de choses, et les enfants, finalement, ne prennent pas conscience de tout ce qu'ils ont. D'autre part, je pense qu'on a tous fait l'expérience quand on était enfant de cette vacuité du désir, c'est-à-dire qu'on rêve pendant des mois et des mois d'un nouveau vélo par exemple. Donc une fois qu'on l'a, on est très content, on va en faire, on va beaucoup jouer avec, mais un jour ou l'autre, on va retrouver ce vélo dans un garage plein de poussière et il en va de même pour plein d'autres jouets. Alors au-delà du gaspillage, qui est un véritable problème de nos sociétés, Je crois que le risque aussi, il est psychologique et d'un point de vue éducatif, d'une sur-sollicitation des enfants. Et la question qu'on doit se poser, c'est, lorsqu'on est éducateur, c'est quelle est l'humanité finalement qu'on est en train de produire ? Alors, on a tous très envie d'aimer nos enfants, on a très envie de leur montrer, et le fait d'offrir des cadeaux, c'est une certaine manière de leur montrer. Et comme on a tous aussi peur d'être des mauvais parents, de ne pas suffisamment les aimer, de ne pas suffisamment être présent, on essaye de se rassurer. On essaie aussi d'obtenir l'amour de nos enfants en achetant des cadeaux, un peu comme une preuve d'amour. Alors ce n'est pas un mal en soi, mais c'est je pense une mauvaise manière d'aimer que de n'utiliser que celle-ci. C'est un peu, vous savez, parfois comme les mères d'enfants obèses. Pour consoler leur fils qui est malheureux de son surpoids, elles vont lui cuisiner un plat qui va être un peu réconfortant, mais ultra calorique, et en fait, en réalité, elles ne font que accentuer le mal dans lequel est leur enfant. Qu'est-ce qui permet de voir que nos enfants sont trop gâtés ? C'est d'une part par rapport aux frustrations. C'est-à-dire que quand on dit non à un enfant et qu'il se met tout de suite à piquer une colère, C'est effectivement qu'il y a sans doute un petit problème. Je ne dis pas qu'en soi, les enfants sont tous doux et calmes et sont capables de supporter vaillamment n'importe quelle déception. C'est assez normal en soi qu'un enfant ait du mal avec les limites qu'on lui impose. Ça fait partie justement du rôle de l'éducateur. Mais on voit quand même de plus en plus dans nos sociétés des enfants qui ne supportent pas le mot non, parce que justement, on les a trop habitués en quelque sorte à céder à tous leurs caprices. Autre phénomène, c'est les enfants qui ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils ont. Je prends l'exemple typique, moi ça m'arrive avec les miens, donc c'est pour ça que je ne suis pas en train de vous donner une leçon absolument, dans la mesure où je n'ai pas forcément le sentiment d'avoir réussi parfaitement cette dimension-là de l'éducation de mes propres enfants. Mais je vois que parfois quand on donne un dessert un peu sympathique, ça peut être des fraises au dessert ou des biscuits cuisinés à la maison, que les enfants, quand on leur donne, au lieu de se satisfaire et d'être très heureux, ils trouvent qu'ils n'en ont pas assez. Ils ne sont pas suffisamment contents, ça ne leur va jamais. Quand on fait une super activité avec eux, finalement ce n'était pas suffisant. Et donc du coup il y a cette tendance aussi du fait d'être trop gâté, de jamais être reconnaissant et de devenir très vite trop gourmand. Troisième aussi phénomène qu'on peut retrouver chez les enfants trop gâtés, c'est ce sentiment un petit peu que le monde tourne autour d'eux. C'est des enfants qui ne supportent pas qu'on les écoute pas, c'est des enfants qui ne supportent pas qu'on ne s'intéresse pas à eux, qui sont toujours finalement dans ce sentiment d'être légitimement. devoir obtenir toute l'attention des personnes qui sont autour de nous. Ce fait de trop gâter nos enfants fait qu'ils n'accordent pas vraiment le vrai prix aux choses, c'est-à-dire qu'ils abîment leurs affaires, ils n'en prennent pas soin, etc. Et puis petit à petit, on leur fait intégrer dans leur esprit que l'abondance, c'est la norme. Et moi j'ai vu un petit peu dans mon entourage, moi-même j'ai été un enfant je pense assez gâté, sans doute trop comme 99% des jeunes occidentaux. d'aujourd'hui, parce que je pense que c'est même pas tant une question de richesse, c'est vraiment une question d'habitude de consommation. On voit même dans des familles un peu modestes. qu'il y a aussi une énorme abondance. Parfois, certains enfants ont des jouets plus sophistiqués ou plus chers, mais comme de toute façon, il est prévu par le marché qu'il y ait aussi des jouets qui ne coûtent rien, on voit les enfants qui vivent aussi dans une abondance de jouets en plastique dégueulasse, même si leurs parents n'ont pas forcément des moyens colossaux. Et du coup, moi, j'avais quelques amis qui étaient moins gâtés que moi et qui avaient cette capacité, finalement. à mieux prendre en compte les chances qu'il leur a été donné. C'est-à-dire qu'en gros, j'en sais rien, par exemple, j'avais raté plusieurs fois mon permis de conduire, et un de mes amis m'avait dit, oui, mais toi, c'est normal, parce que c'est tes parents qui te le payent. Moi, je me le paye moi-même. Donc, en fait, je fais plus attention quand je passe mon permis que toi. Alors, sur le moment, ça m'avait un peu énervé, mais ça m'avait fait réfléchir, et je me suis dit, c'est peut-être pas totalement idiot, le fait que mes parents m'assistent sur un certain nombre de points. fait que je suis peut-être moins conscient de la valeur des choses et de l'implication que je devrais avoir dans ces choses. Et c'est valable aussi pour les études. J'ai vu énormément de gens autour de moi, finalement, ne pas réussir leurs études, et pas parce qu'ils n'étaient pas bons, etc., mais parce que... je sais pas, ils préféraient sortir, ils préféraient faire d'autres choses, alors que leurs parents leur payaient leurs études et ils se rendaient pas compte finalement de la chance qu'ils avaient d'avoir des parents qui leur payaient leurs études, et du coup ce qu'ils recevaient, en quelque sorte, ils n'en prenaient pas soin. Et ça je pense que c'est très vrai dans de nombreuses familles, où on a tendance à vouloir un petit peu trop préserver nos enfants, à vouloir leur offrir le meilleur, et les enfants le gâchent, parce qu'ils n'ont pas vraiment pris conscience de la valeur des choses. Donc effectivement on voit que ne pas gâter ses enfants, ça peut les aider. Ça peut les aider à la persévérance, ça peut les aider dans la prise de conscience du soin qu'on doit avoir des choses que l'on a, à moins gaspiller et à mieux saisir les chances qui leur sont données. Le phénomène de société qui est le plus marquant aujourd'hui, c'est l'instabilité, la fragilité psychologique. À toutes les époques, les hommes ont eu tous les vices qu'on peut avoir aujourd'hui. Je pense qu'à toutes les époques, il y a eu de la violence, à toutes les époques, il y a eu des adultères, à toutes les époques, il y a eu toute forme de péché, d'attitude vicieuse. mais ce qui caractérise davantage notre époque, c'est la fragilité par rapport à laquelle on réagit face aux épreuves. Typiquement, je pense qu'on est dans une époque où l'ennui est quelque chose qui nous semble insupportable. C'est-à-dire qu'il faut toujours du changement, il faut toujours du renouvellement, il faut toujours de la nouveauté. et on n'est pas capable finalement de s'inscrire dans une durée, dans une routine. Or la routine c'est quelque chose d'assez salvateur, parce que ça nous met finalement dans une bonne dynamique, et si on veut construire un cadre de vie qui soit vertueux, il faut prendre des bonnes habitudes, et des bonnes habitudes qui forcément se répètent. Et ça c'est quelque chose avec lequel on a du mal, c'est-à-dire qu'on se lasse au bout d'un certain temps des choses que l'on fait, et on veut changer, changer de cadre, changer de garde-robe, changer... d'activité, on veut toujours de la nouveauté dans notre vie, en étant persuadé que c'est la nouveauté qui va justement améliorer notre vie, nous rendre plus heureux. Et ça induit une incapacité à persévérer. On le voit, je l'ai dit, déjà dans les études, mais aussi même dans la progression professionnelle, parce que quand on fait un métier, si on veut bien le faire, il faut le faire pendant longtemps. Et si on veut s'améliorer dans son métier ou dans n'importe quelle chose que l'on fait, n'importe quel talent qu'on est en train de développer, il faut le faire pendant longtemps. C'est-à-dire que souvent, on se décourage dès le début. Pourquoi ? Parce que forcément, au début, ce qu'on fait n'est pas terrible. Et donc on se dit, oh là là, j'y arrive pas, donc j'abandonne. Mais en fait, personne n'a réussi à faire une chose dès le début. A chaque fois quand on commence un sport, quand on commence un art, quand on commence une technique, etc. forcément au début c'est toujours un peu médiocre et c'est encore plus valable dans les couples où face aux difficultés très vite on a tendance à se dire qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre et donc du coup on se sépare Et cette fragilité psychologique, elle se caractérise aussi dans le fait qu'on n'arrive pas à se remettre en cause. C'est-à-dire qu'on se dit toujours que tout est de la faute d'autrui, que le problème, ce n'est pas vraiment nous, le problème, c'est que les autres ne sont pas justes avec nous, que les autres ne nous reconnaissent pas à notre juste valeur, que les autres ne nous écoutent pas, etc. Et du coup, la tendance, c'est toujours de fuir face à la moindre difficulté, de chercher le bonheur ailleurs, en oubliant que le bonheur, il est là où on est. En fait, c'est à nous, en quelque sorte, de créer les conditions du bonheur. Et ça fait des êtres en constante dépression face à une vie qu'ils jugent hostile et injuste. Alors, que faire ? Déjà, je pense qu'il faut faire le point. Alors là, je reprends sur les enfants. Je pense qu'il faut faire le point et se dire, si on a des enfants, est-ce qu'il y a des jouets avec lesquels ils ne jouent jamais ? Alors, je pense qu'il y a effectivement... C'est bien que des enfants aient des jouets, si le jeu existe depuis l'histoire de l'humanité, donc ce n'est pas inutile en soi, mais je pense qu'il y a quelques jouets un peu indispensables qu'on peut offrir. Je pense à des jeux de construction comme des capelabres, etc. Je pense à des jeux pour jouer dehors, un ballon de foot. Je pense parfois à quelques petites figurines, des petits soldats ou des petits animaux, etc. Des poupées pour les filles, une dînette, des billes, etc. Mais voilà, d'un certain stade, en fait, on ne fait qu'emmagasiner des trucs en plus qui sont totalement superflus et avec lesquels les enfants vont jouer une fois et les délaisser par la suite. Donc dites-vous, à un moment donné, est-ce que avec leurs jouets, finalement, s'ils s'ennuient, c'est qu'il y a trop de jouets ou il y en a suffisamment, ça n'a rien à nager d'autre. Et dans ce cas, il faut essayer, dans la mesure du possible, de stopper l'afflux de jouets, c'est de se dire... Voilà, déjà nous, on arrête constamment de racheter les nouveaux trucs. Parfois, c'est vrai qu'il y a aussi la tendance, en tant que parent, de se faire plaisir en achetant un jouet, de se dire, tiens, moi je sais, en tant que père, il y a des trucs qui moi m'amusent, donc j'ai aussi envie de les offrir à mes enfants. C'est mon plaisir, en quelque sorte, que je vais vivre à travers le cadeau. Mais bon, parfois aussi, on n'est pas forcément responsable de tous les jouets qui sont offerts à nos enfants, donc c'est toujours délicat, parce que les gens qui offrent des jouets aux enfants, c'est gentil, et ils font ça pour faire plaisir, mais il faut essayer de leur dire de manière un petit peu subtile et gentille que ça devient encombrant, que peut-être ils peuvent faire plaisir autrement. Et comment faire concrètement ? Déjà, avec ces enfants, c'est de leur apprendre à jouer avec les jouets qui existent, avec ce qu'ils ont. de donner éventuellement ce qui est en trop, voire même de jeter, parce que parfois certains jouets j'ai l'impression que c'est du poison, et puis d'apprendre. en réalité, à aimer vos enfants, non pas en leur offrant des choses, mais en passant du temps avec eux. Et là, je pense que c'est vraiment quelque chose de fondamental. Moi, je vois vraiment que mes enfants sont beaucoup plus heureux si je leur propose de faire la cuisine avec moi, si je leur propose de jouer à un jeu, un jeu de cartes, etc. Je pense que les voyages... Moi, j'ai discuté avec un père de famille pendant le PNL de Chartres qui me disait que justement, il a fait le constat du trop de jouets à la maison. et que maintenant, plutôt que d'offrir des jouets à leurs enfants, ils leur offraient des voyages. Et donc ils avaient décidé d'emmener leurs enfants, qui sont suffisamment grands pour en profiter de ces voyages, mais dans les différentes capitales d'Europe. Je trouve que c'est un très beau cadeau de faire découvrir à son enfant les différents pays d'Europe. Mais même sans forcément des budgets pour des voyages, on peut voyager déjà moins loin de chez soi, on peut aller découvrir tout simplement ce qu'il y a juste à côté de chez soi. Et notre pays est quand même suffisamment riche pour nous offrir un grand nombre d'activités. Autre chose, je pense, qui est très importante, c'est de parler à ses enfants. Et ça, moi, je m'en étais rendu compte en tant qu'enseignant, qu'on voyait vraiment la différence entre des familles dans lesquelles les enfants peuvent parler avec les parents, dans lesquelles il y a un moment à table où les parents font l'effort d'écouter et de discuter avec leurs enfants. Et ça, je pense que c'est très important parce que dans toutes les conversations qu'on a avec nos enfants, on leur apprend énormément de choses. Il faut aussi lire à ses enfants. Tous les soirs, c'est quelque chose qu'on a mis en place, c'est l'histoire du soir, c'est un peu sacré. Parfois, quand les enfants sont vraiment mal comportés, ils peuvent être privés d'histoire, mais la plupart du temps, on essaye de leur lire une histoire. Et ça, je pense que c'est très important aussi. Une chose qu'on avait faite qui était une erreur. c'était de mettre des histoires à écouter aux enfants. Et à force, ils s'y sont tellement habitués, c'est comme ce phénomène général du fait d'être trop gâté, c'est-à-dire qu'ils n'écoutent même pas l'histoire, c'est juste un bruit de fond. Alors ils l'écoutent un petit peu évidemment, mais je pense que cette histoire à écouter, il faut que ce soit vraiment quelque chose d'un peu exceptionnel. Nous du coup on la garde pour les jours où il n'y a pas école le lendemain, donc éventuellement... le vendredi soir ou parfois le mardi soir, mais c'est une fois par semaine, parce que si on sait trop, c'est comme les films, etc. Je pense que ce n'est pas mal en soi, mais il faut que ce soit vraiment quelque chose d'assez exceptionnel. Et la lecture doit être la norme. Il faut leur donner le goût du livre, le goût de la lecture, et pour ça, il faut leur lire des choses. Il faut aussi essayer, dans la mesure possible, de lire devant eux, de leur montrer que la lecture, ce n'est pas qu'un ordre qu'on donne aux enfants. mais que c'est aussi quelque chose qui, pour nous parents, est quelque chose que l'on aime. Et j'ai fait l'expérience de... En fait, quand on coupe les histoires à écouter, à un moment donné, les enfants prennent un livre, et puis ils lisent. C'est vrai que mon fils aîné ne lit que le soir dans sa chambre, il ne lit pas forcément beaucoup dans la journée malheureusement, mais je ne désespère pas d'approfondir en lui ce goût de la lecture. Il faut aussi passer du temps à leur apprendre des choses. Je pense que vous pouvez leur apprendre à la fois des choses théoriques, leur parler de l'histoire, leur parler de la géographie des différents pays, mais aussi leur apprendre à bricoler, leur apprendre à cuisiner. Ça, je pense que ça passionne les enfants. Moi, je vois mes enfants, ils sont passionnés par la cuisine. Ils adorent quand on prend quelques minutes avec eux pour leur apprendre à faire une mayonnaise, à éplucher une carotte, à faire cuire simplement des pâtes, etc., à faire une sauce. Ce sont des choses qui leur plaisent beaucoup. Le sport, je pense que ça, c'est vraiment un rôle du père que de jouer, faire du foot avec ses enfants. Pourquoi pas leur faire partager un autre sport si jamais vous faites de l'équitation, des choses comme ça. Je pense que c'est vraiment très important d'initier ses enfants. Et puis les marches aussi en famille, je pense que c'est très facile à organiser. même si on est en ville, on peut partir faire une balade en famille et puis si on est à la campagne, une balade en vélo une balade etc, c'est des bons moments finalement avec lesquels on partage avec nos enfants on discute et puis on leur donne aussi le goût justement de la marche, de la découverte de la sortie etc voilà je pense que ce que je voulais vous dire par là c'était pas très long et c'est un format effectivement de podcast un petit peu plus court que d'habitude mais je voulais vous partager en tout cas cette importance dans l'éducation de nos enfants, à ne pas les submerger de trop de sollicitations, et notamment de sollicitations d'objets, de cadeaux, parce que je pense qu'on ne leur rend pas du tout service par là. Et je pense que nous-mêmes, Parce qu'on est de notre génération, pour ceux qui sont parents aujourd'hui, on a été nous-mêmes trop gâtés. Et si on y réfléchit bien, ce n'est pas forcément non plus ce qui nous a rendu le plus service. Donc je pense qu'être un bon éducateur, c'est aussi être capable de faire redécouvrir. une certaine forme de rusticité, une certaine forme de simplicité, et du coup qui va redonner peut-être petit à petit à nos enfants le vrai sens de la valeur des choses. Voilà, j'espère que ce podcast un peu court ne vous laissera pas sur votre faim, c'était simplement une idée qui ne me semblait pas forcément nécessiter beaucoup plus de développement. j'espère que ça vous aura intéressé et n'hésitez pas à me faire vos retours je suis toujours très heureux de recevoir vos messages à bientôt

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Description

Dans cet épisode passionnant du podcast Retour au réel, Victor Aubert aborde un sujet crucial pour les parents : comment éviter de trop gâter ses enfants et les éduquer à devenir des adultes solides et résilients.


À travers une anecdote sur le rangement de la chambre de ses enfants, il constate avec lucidité les effets néfastes de la surconsommation de jouets.


Trop de cadeaux entraînent un manque de reconnaissance de la valeur des choses et une dépendance à la société de consommation et au matérialisme.


Victor Aubert explore en profondeur les raisons qui poussent les parents à trop gâter, comme la peur de voir un enfant s'ennuyer ou d'être un "mauvais parent".


Pourtant, cette attitude nuit au développement d'une personnalité équilibrée :

  • Incapacité à accepter la frustration

  • Insatisfaction permanente

  • Égocentrisme exacerbé

  • Fragilité psychologique face aux difficultés


L'épisode propose des pistes concrètes pour éduquer ses enfants dans la sobriété et la résilience:

  • Limiter le nombre de jouets

  • Privilégier les activités créatives et en plein air

  • Passer du temps de qualité en famille

  • Apprendre la persévérance et l'effort


Une réflexion riche et des conseils avisés pour permettre à nos enfants de devenir des adultes solides, épanouis et reconnaissants. Un must pour tous les parents soucieux de l'éducation de leurs enfants !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, je vais vous raconter une petite histoire. L'autre jour, c'était un samedi matin, et la chambre de mes enfants me paraissait particulièrement mal rangée, donc je me suis dit que j'allais faire un petit coup de ménage dans leur chambre. Et cela m'a pris beaucoup plus de temps que prévu, parce qu'au fur et à mesure que je rangeais, je m'apercevais du nombre de jouets cassés, du nombre de jouets inutiles, du nombre de jouets qui traînaient. Et du coup, je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis allé chercher un sac poubelle et j'ai jeté un certain nombre de choses qui me semblaient vraiment inutiles, qui prenaient beaucoup de place, qui étaient abîmées. Et je me suis fait la réflexion qu'on avait offert beaucoup trop de jouets de cadeaux à nos enfants, puisque de toute façon, ils ne s'en servaient même pas, qu'ils les laissaient traîner partout, qu'il y en avait des petits bouts dans les rainures du parquet, qu'il y en avait sous les lits, etc. Et... Ça m'a fait réfléchir finalement à ce fait de trop gâter les enfants. Et je me suis dit que plus on les gâtait, moins ils prenaient conscience de la valeur d'un jouet et d'un objet. Alors quand j'étais jeune père de famille, quand mon fils avait à peine un an, eh bien j'avais un peu peur qu'il ne se développe pas correctement, s'il n'avait pas suffisamment de stimulation, d'objets avec lesquels il pouvait faire des choses, avec ses mains, etc. Donc... Petit à petit, on s'est soucié qu'il ait dans sa chambre tout ce qu'il fallait pour pouvoir fabriquer, construire, imaginer des choses, etc. Tout partait d'une bonne intention et il en est de même pour nos filles, etc. Mais huit ans plus tard, on constate qu'il y a des tas de jeux de jouets partout à la maison. Il m'est même arrivé une fois de dire à mon fils que s'il ne jouait pas avec tel jeu, j'allais le ranger dans le grenier. Ça n'a pas l'air de lui faire plus peur que ça, donc finalement c'est ce que j'ai fini par faire, et il n'est jamais allé chercher ses jouets dans le grenier. Et aujourd'hui, je constate qu'il s'amuse plus à jouer dehors, ou à bricoler éventuellement avec du papier et des ciseaux, qu'à jouer avec les différents Playmobil ou autre chose qu'il a. Et puis souvent, la plupart du temps... Quand il est seul, il dit qu'il s'ennuie, qu'il a envie de jouer avec quelqu'un d'autre. Le cas de mon fils en particulier est peut-être différent. Mes filles sont capables davantage de s'amuser avec les jouets présents et à inventer des choses. Mais peu importe, ce n'est pas vraiment le sujet ici de parler de mes enfants, mais de réfléchir justement sur le phénomène de la société de consommation et du fait que nous gâtons. Sans doute, je pense tous trop les enfants, que ce soit les nôtres ou les enfants de nos amis, nos petits-enfants, nos filles, etc. Je pense que l'enfant trop gâté va intégrer assez vite l'idée qu'on ne peut pas s'amuser autrement qu'avec des choses, avec des choses qu'il faut, de nouvelles choses, et que sans jeux, sans jouets, sans activités nouvelles, on s'ennuie. Je ne sais pas si vous avez déjà fait l'expérience lors du déballage des cadeaux de Noël, en fait que souvent les enfants ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à déballer. et qu'à travers cette multitude de jouets, ceux-là sont de sa manière un peu dépassés par l'ensemble des choses. Et parfois, c'est vrai qu'on ne le fait pas exprès. Moi, je vois souvent le cas dans ma famille, où nous, en tant que parents, on choisit un cadeau, mais en fait, il y a le cadeau des paramarraines, le cadeau des grands-parents, le cadeau de l'oncle ou de la tante qui est de passage. Ce qui fait que ça fait énormément de choses, et les enfants, finalement, ne prennent pas conscience de tout ce qu'ils ont. D'autre part, je pense qu'on a tous fait l'expérience quand on était enfant de cette vacuité du désir, c'est-à-dire qu'on rêve pendant des mois et des mois d'un nouveau vélo par exemple. Donc une fois qu'on l'a, on est très content, on va en faire, on va beaucoup jouer avec, mais un jour ou l'autre, on va retrouver ce vélo dans un garage plein de poussière et il en va de même pour plein d'autres jouets. Alors au-delà du gaspillage, qui est un véritable problème de nos sociétés, Je crois que le risque aussi, il est psychologique et d'un point de vue éducatif, d'une sur-sollicitation des enfants. Et la question qu'on doit se poser, c'est, lorsqu'on est éducateur, c'est quelle est l'humanité finalement qu'on est en train de produire ? Alors, on a tous très envie d'aimer nos enfants, on a très envie de leur montrer, et le fait d'offrir des cadeaux, c'est une certaine manière de leur montrer. Et comme on a tous aussi peur d'être des mauvais parents, de ne pas suffisamment les aimer, de ne pas suffisamment être présent, on essaye de se rassurer. On essaie aussi d'obtenir l'amour de nos enfants en achetant des cadeaux, un peu comme une preuve d'amour. Alors ce n'est pas un mal en soi, mais c'est je pense une mauvaise manière d'aimer que de n'utiliser que celle-ci. C'est un peu, vous savez, parfois comme les mères d'enfants obèses. Pour consoler leur fils qui est malheureux de son surpoids, elles vont lui cuisiner un plat qui va être un peu réconfortant, mais ultra calorique, et en fait, en réalité, elles ne font que accentuer le mal dans lequel est leur enfant. Qu'est-ce qui permet de voir que nos enfants sont trop gâtés ? C'est d'une part par rapport aux frustrations. C'est-à-dire que quand on dit non à un enfant et qu'il se met tout de suite à piquer une colère, C'est effectivement qu'il y a sans doute un petit problème. Je ne dis pas qu'en soi, les enfants sont tous doux et calmes et sont capables de supporter vaillamment n'importe quelle déception. C'est assez normal en soi qu'un enfant ait du mal avec les limites qu'on lui impose. Ça fait partie justement du rôle de l'éducateur. Mais on voit quand même de plus en plus dans nos sociétés des enfants qui ne supportent pas le mot non, parce que justement, on les a trop habitués en quelque sorte à céder à tous leurs caprices. Autre phénomène, c'est les enfants qui ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils ont. Je prends l'exemple typique, moi ça m'arrive avec les miens, donc c'est pour ça que je ne suis pas en train de vous donner une leçon absolument, dans la mesure où je n'ai pas forcément le sentiment d'avoir réussi parfaitement cette dimension-là de l'éducation de mes propres enfants. Mais je vois que parfois quand on donne un dessert un peu sympathique, ça peut être des fraises au dessert ou des biscuits cuisinés à la maison, que les enfants, quand on leur donne, au lieu de se satisfaire et d'être très heureux, ils trouvent qu'ils n'en ont pas assez. Ils ne sont pas suffisamment contents, ça ne leur va jamais. Quand on fait une super activité avec eux, finalement ce n'était pas suffisant. Et donc du coup il y a cette tendance aussi du fait d'être trop gâté, de jamais être reconnaissant et de devenir très vite trop gourmand. Troisième aussi phénomène qu'on peut retrouver chez les enfants trop gâtés, c'est ce sentiment un petit peu que le monde tourne autour d'eux. C'est des enfants qui ne supportent pas qu'on les écoute pas, c'est des enfants qui ne supportent pas qu'on ne s'intéresse pas à eux, qui sont toujours finalement dans ce sentiment d'être légitimement. devoir obtenir toute l'attention des personnes qui sont autour de nous. Ce fait de trop gâter nos enfants fait qu'ils n'accordent pas vraiment le vrai prix aux choses, c'est-à-dire qu'ils abîment leurs affaires, ils n'en prennent pas soin, etc. Et puis petit à petit, on leur fait intégrer dans leur esprit que l'abondance, c'est la norme. Et moi j'ai vu un petit peu dans mon entourage, moi-même j'ai été un enfant je pense assez gâté, sans doute trop comme 99% des jeunes occidentaux. d'aujourd'hui, parce que je pense que c'est même pas tant une question de richesse, c'est vraiment une question d'habitude de consommation. On voit même dans des familles un peu modestes. qu'il y a aussi une énorme abondance. Parfois, certains enfants ont des jouets plus sophistiqués ou plus chers, mais comme de toute façon, il est prévu par le marché qu'il y ait aussi des jouets qui ne coûtent rien, on voit les enfants qui vivent aussi dans une abondance de jouets en plastique dégueulasse, même si leurs parents n'ont pas forcément des moyens colossaux. Et du coup, moi, j'avais quelques amis qui étaient moins gâtés que moi et qui avaient cette capacité, finalement. à mieux prendre en compte les chances qu'il leur a été donné. C'est-à-dire qu'en gros, j'en sais rien, par exemple, j'avais raté plusieurs fois mon permis de conduire, et un de mes amis m'avait dit, oui, mais toi, c'est normal, parce que c'est tes parents qui te le payent. Moi, je me le paye moi-même. Donc, en fait, je fais plus attention quand je passe mon permis que toi. Alors, sur le moment, ça m'avait un peu énervé, mais ça m'avait fait réfléchir, et je me suis dit, c'est peut-être pas totalement idiot, le fait que mes parents m'assistent sur un certain nombre de points. fait que je suis peut-être moins conscient de la valeur des choses et de l'implication que je devrais avoir dans ces choses. Et c'est valable aussi pour les études. J'ai vu énormément de gens autour de moi, finalement, ne pas réussir leurs études, et pas parce qu'ils n'étaient pas bons, etc., mais parce que... je sais pas, ils préféraient sortir, ils préféraient faire d'autres choses, alors que leurs parents leur payaient leurs études et ils se rendaient pas compte finalement de la chance qu'ils avaient d'avoir des parents qui leur payaient leurs études, et du coup ce qu'ils recevaient, en quelque sorte, ils n'en prenaient pas soin. Et ça je pense que c'est très vrai dans de nombreuses familles, où on a tendance à vouloir un petit peu trop préserver nos enfants, à vouloir leur offrir le meilleur, et les enfants le gâchent, parce qu'ils n'ont pas vraiment pris conscience de la valeur des choses. Donc effectivement on voit que ne pas gâter ses enfants, ça peut les aider. Ça peut les aider à la persévérance, ça peut les aider dans la prise de conscience du soin qu'on doit avoir des choses que l'on a, à moins gaspiller et à mieux saisir les chances qui leur sont données. Le phénomène de société qui est le plus marquant aujourd'hui, c'est l'instabilité, la fragilité psychologique. À toutes les époques, les hommes ont eu tous les vices qu'on peut avoir aujourd'hui. Je pense qu'à toutes les époques, il y a eu de la violence, à toutes les époques, il y a eu des adultères, à toutes les époques, il y a eu toute forme de péché, d'attitude vicieuse. mais ce qui caractérise davantage notre époque, c'est la fragilité par rapport à laquelle on réagit face aux épreuves. Typiquement, je pense qu'on est dans une époque où l'ennui est quelque chose qui nous semble insupportable. C'est-à-dire qu'il faut toujours du changement, il faut toujours du renouvellement, il faut toujours de la nouveauté. et on n'est pas capable finalement de s'inscrire dans une durée, dans une routine. Or la routine c'est quelque chose d'assez salvateur, parce que ça nous met finalement dans une bonne dynamique, et si on veut construire un cadre de vie qui soit vertueux, il faut prendre des bonnes habitudes, et des bonnes habitudes qui forcément se répètent. Et ça c'est quelque chose avec lequel on a du mal, c'est-à-dire qu'on se lasse au bout d'un certain temps des choses que l'on fait, et on veut changer, changer de cadre, changer de garde-robe, changer... d'activité, on veut toujours de la nouveauté dans notre vie, en étant persuadé que c'est la nouveauté qui va justement améliorer notre vie, nous rendre plus heureux. Et ça induit une incapacité à persévérer. On le voit, je l'ai dit, déjà dans les études, mais aussi même dans la progression professionnelle, parce que quand on fait un métier, si on veut bien le faire, il faut le faire pendant longtemps. Et si on veut s'améliorer dans son métier ou dans n'importe quelle chose que l'on fait, n'importe quel talent qu'on est en train de développer, il faut le faire pendant longtemps. C'est-à-dire que souvent, on se décourage dès le début. Pourquoi ? Parce que forcément, au début, ce qu'on fait n'est pas terrible. Et donc on se dit, oh là là, j'y arrive pas, donc j'abandonne. Mais en fait, personne n'a réussi à faire une chose dès le début. A chaque fois quand on commence un sport, quand on commence un art, quand on commence une technique, etc. forcément au début c'est toujours un peu médiocre et c'est encore plus valable dans les couples où face aux difficultés très vite on a tendance à se dire qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre et donc du coup on se sépare Et cette fragilité psychologique, elle se caractérise aussi dans le fait qu'on n'arrive pas à se remettre en cause. C'est-à-dire qu'on se dit toujours que tout est de la faute d'autrui, que le problème, ce n'est pas vraiment nous, le problème, c'est que les autres ne sont pas justes avec nous, que les autres ne nous reconnaissent pas à notre juste valeur, que les autres ne nous écoutent pas, etc. Et du coup, la tendance, c'est toujours de fuir face à la moindre difficulté, de chercher le bonheur ailleurs, en oubliant que le bonheur, il est là où on est. En fait, c'est à nous, en quelque sorte, de créer les conditions du bonheur. Et ça fait des êtres en constante dépression face à une vie qu'ils jugent hostile et injuste. Alors, que faire ? Déjà, je pense qu'il faut faire le point. Alors là, je reprends sur les enfants. Je pense qu'il faut faire le point et se dire, si on a des enfants, est-ce qu'il y a des jouets avec lesquels ils ne jouent jamais ? Alors, je pense qu'il y a effectivement... C'est bien que des enfants aient des jouets, si le jeu existe depuis l'histoire de l'humanité, donc ce n'est pas inutile en soi, mais je pense qu'il y a quelques jouets un peu indispensables qu'on peut offrir. Je pense à des jeux de construction comme des capelabres, etc. Je pense à des jeux pour jouer dehors, un ballon de foot. Je pense parfois à quelques petites figurines, des petits soldats ou des petits animaux, etc. Des poupées pour les filles, une dînette, des billes, etc. Mais voilà, d'un certain stade, en fait, on ne fait qu'emmagasiner des trucs en plus qui sont totalement superflus et avec lesquels les enfants vont jouer une fois et les délaisser par la suite. Donc dites-vous, à un moment donné, est-ce que avec leurs jouets, finalement, s'ils s'ennuient, c'est qu'il y a trop de jouets ou il y en a suffisamment, ça n'a rien à nager d'autre. Et dans ce cas, il faut essayer, dans la mesure du possible, de stopper l'afflux de jouets, c'est de se dire... Voilà, déjà nous, on arrête constamment de racheter les nouveaux trucs. Parfois, c'est vrai qu'il y a aussi la tendance, en tant que parent, de se faire plaisir en achetant un jouet, de se dire, tiens, moi je sais, en tant que père, il y a des trucs qui moi m'amusent, donc j'ai aussi envie de les offrir à mes enfants. C'est mon plaisir, en quelque sorte, que je vais vivre à travers le cadeau. Mais bon, parfois aussi, on n'est pas forcément responsable de tous les jouets qui sont offerts à nos enfants, donc c'est toujours délicat, parce que les gens qui offrent des jouets aux enfants, c'est gentil, et ils font ça pour faire plaisir, mais il faut essayer de leur dire de manière un petit peu subtile et gentille que ça devient encombrant, que peut-être ils peuvent faire plaisir autrement. Et comment faire concrètement ? Déjà, avec ces enfants, c'est de leur apprendre à jouer avec les jouets qui existent, avec ce qu'ils ont. de donner éventuellement ce qui est en trop, voire même de jeter, parce que parfois certains jouets j'ai l'impression que c'est du poison, et puis d'apprendre. en réalité, à aimer vos enfants, non pas en leur offrant des choses, mais en passant du temps avec eux. Et là, je pense que c'est vraiment quelque chose de fondamental. Moi, je vois vraiment que mes enfants sont beaucoup plus heureux si je leur propose de faire la cuisine avec moi, si je leur propose de jouer à un jeu, un jeu de cartes, etc. Je pense que les voyages... Moi, j'ai discuté avec un père de famille pendant le PNL de Chartres qui me disait que justement, il a fait le constat du trop de jouets à la maison. et que maintenant, plutôt que d'offrir des jouets à leurs enfants, ils leur offraient des voyages. Et donc ils avaient décidé d'emmener leurs enfants, qui sont suffisamment grands pour en profiter de ces voyages, mais dans les différentes capitales d'Europe. Je trouve que c'est un très beau cadeau de faire découvrir à son enfant les différents pays d'Europe. Mais même sans forcément des budgets pour des voyages, on peut voyager déjà moins loin de chez soi, on peut aller découvrir tout simplement ce qu'il y a juste à côté de chez soi. Et notre pays est quand même suffisamment riche pour nous offrir un grand nombre d'activités. Autre chose, je pense, qui est très importante, c'est de parler à ses enfants. Et ça, moi, je m'en étais rendu compte en tant qu'enseignant, qu'on voyait vraiment la différence entre des familles dans lesquelles les enfants peuvent parler avec les parents, dans lesquelles il y a un moment à table où les parents font l'effort d'écouter et de discuter avec leurs enfants. Et ça, je pense que c'est très important parce que dans toutes les conversations qu'on a avec nos enfants, on leur apprend énormément de choses. Il faut aussi lire à ses enfants. Tous les soirs, c'est quelque chose qu'on a mis en place, c'est l'histoire du soir, c'est un peu sacré. Parfois, quand les enfants sont vraiment mal comportés, ils peuvent être privés d'histoire, mais la plupart du temps, on essaye de leur lire une histoire. Et ça, je pense que c'est très important aussi. Une chose qu'on avait faite qui était une erreur. c'était de mettre des histoires à écouter aux enfants. Et à force, ils s'y sont tellement habitués, c'est comme ce phénomène général du fait d'être trop gâté, c'est-à-dire qu'ils n'écoutent même pas l'histoire, c'est juste un bruit de fond. Alors ils l'écoutent un petit peu évidemment, mais je pense que cette histoire à écouter, il faut que ce soit vraiment quelque chose d'un peu exceptionnel. Nous du coup on la garde pour les jours où il n'y a pas école le lendemain, donc éventuellement... le vendredi soir ou parfois le mardi soir, mais c'est une fois par semaine, parce que si on sait trop, c'est comme les films, etc. Je pense que ce n'est pas mal en soi, mais il faut que ce soit vraiment quelque chose d'assez exceptionnel. Et la lecture doit être la norme. Il faut leur donner le goût du livre, le goût de la lecture, et pour ça, il faut leur lire des choses. Il faut aussi essayer, dans la mesure possible, de lire devant eux, de leur montrer que la lecture, ce n'est pas qu'un ordre qu'on donne aux enfants. mais que c'est aussi quelque chose qui, pour nous parents, est quelque chose que l'on aime. Et j'ai fait l'expérience de... En fait, quand on coupe les histoires à écouter, à un moment donné, les enfants prennent un livre, et puis ils lisent. C'est vrai que mon fils aîné ne lit que le soir dans sa chambre, il ne lit pas forcément beaucoup dans la journée malheureusement, mais je ne désespère pas d'approfondir en lui ce goût de la lecture. Il faut aussi passer du temps à leur apprendre des choses. Je pense que vous pouvez leur apprendre à la fois des choses théoriques, leur parler de l'histoire, leur parler de la géographie des différents pays, mais aussi leur apprendre à bricoler, leur apprendre à cuisiner. Ça, je pense que ça passionne les enfants. Moi, je vois mes enfants, ils sont passionnés par la cuisine. Ils adorent quand on prend quelques minutes avec eux pour leur apprendre à faire une mayonnaise, à éplucher une carotte, à faire cuire simplement des pâtes, etc., à faire une sauce. Ce sont des choses qui leur plaisent beaucoup. Le sport, je pense que ça, c'est vraiment un rôle du père que de jouer, faire du foot avec ses enfants. Pourquoi pas leur faire partager un autre sport si jamais vous faites de l'équitation, des choses comme ça. Je pense que c'est vraiment très important d'initier ses enfants. Et puis les marches aussi en famille, je pense que c'est très facile à organiser. même si on est en ville, on peut partir faire une balade en famille et puis si on est à la campagne, une balade en vélo une balade etc, c'est des bons moments finalement avec lesquels on partage avec nos enfants on discute et puis on leur donne aussi le goût justement de la marche, de la découverte de la sortie etc voilà je pense que ce que je voulais vous dire par là c'était pas très long et c'est un format effectivement de podcast un petit peu plus court que d'habitude mais je voulais vous partager en tout cas cette importance dans l'éducation de nos enfants, à ne pas les submerger de trop de sollicitations, et notamment de sollicitations d'objets, de cadeaux, parce que je pense qu'on ne leur rend pas du tout service par là. Et je pense que nous-mêmes, Parce qu'on est de notre génération, pour ceux qui sont parents aujourd'hui, on a été nous-mêmes trop gâtés. Et si on y réfléchit bien, ce n'est pas forcément non plus ce qui nous a rendu le plus service. Donc je pense qu'être un bon éducateur, c'est aussi être capable de faire redécouvrir. une certaine forme de rusticité, une certaine forme de simplicité, et du coup qui va redonner peut-être petit à petit à nos enfants le vrai sens de la valeur des choses. Voilà, j'espère que ce podcast un peu court ne vous laissera pas sur votre faim, c'était simplement une idée qui ne me semblait pas forcément nécessiter beaucoup plus de développement. j'espère que ça vous aura intéressé et n'hésitez pas à me faire vos retours je suis toujours très heureux de recevoir vos messages à bientôt

Description

Dans cet épisode passionnant du podcast Retour au réel, Victor Aubert aborde un sujet crucial pour les parents : comment éviter de trop gâter ses enfants et les éduquer à devenir des adultes solides et résilients.


À travers une anecdote sur le rangement de la chambre de ses enfants, il constate avec lucidité les effets néfastes de la surconsommation de jouets.


Trop de cadeaux entraînent un manque de reconnaissance de la valeur des choses et une dépendance à la société de consommation et au matérialisme.


Victor Aubert explore en profondeur les raisons qui poussent les parents à trop gâter, comme la peur de voir un enfant s'ennuyer ou d'être un "mauvais parent".


Pourtant, cette attitude nuit au développement d'une personnalité équilibrée :

  • Incapacité à accepter la frustration

  • Insatisfaction permanente

  • Égocentrisme exacerbé

  • Fragilité psychologique face aux difficultés


L'épisode propose des pistes concrètes pour éduquer ses enfants dans la sobriété et la résilience:

  • Limiter le nombre de jouets

  • Privilégier les activités créatives et en plein air

  • Passer du temps de qualité en famille

  • Apprendre la persévérance et l'effort


Une réflexion riche et des conseils avisés pour permettre à nos enfants de devenir des adultes solides, épanouis et reconnaissants. Un must pour tous les parents soucieux de l'éducation de leurs enfants !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, je vais vous raconter une petite histoire. L'autre jour, c'était un samedi matin, et la chambre de mes enfants me paraissait particulièrement mal rangée, donc je me suis dit que j'allais faire un petit coup de ménage dans leur chambre. Et cela m'a pris beaucoup plus de temps que prévu, parce qu'au fur et à mesure que je rangeais, je m'apercevais du nombre de jouets cassés, du nombre de jouets inutiles, du nombre de jouets qui traînaient. Et du coup, je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis allé chercher un sac poubelle et j'ai jeté un certain nombre de choses qui me semblaient vraiment inutiles, qui prenaient beaucoup de place, qui étaient abîmées. Et je me suis fait la réflexion qu'on avait offert beaucoup trop de jouets de cadeaux à nos enfants, puisque de toute façon, ils ne s'en servaient même pas, qu'ils les laissaient traîner partout, qu'il y en avait des petits bouts dans les rainures du parquet, qu'il y en avait sous les lits, etc. Et... Ça m'a fait réfléchir finalement à ce fait de trop gâter les enfants. Et je me suis dit que plus on les gâtait, moins ils prenaient conscience de la valeur d'un jouet et d'un objet. Alors quand j'étais jeune père de famille, quand mon fils avait à peine un an, eh bien j'avais un peu peur qu'il ne se développe pas correctement, s'il n'avait pas suffisamment de stimulation, d'objets avec lesquels il pouvait faire des choses, avec ses mains, etc. Donc... Petit à petit, on s'est soucié qu'il ait dans sa chambre tout ce qu'il fallait pour pouvoir fabriquer, construire, imaginer des choses, etc. Tout partait d'une bonne intention et il en est de même pour nos filles, etc. Mais huit ans plus tard, on constate qu'il y a des tas de jeux de jouets partout à la maison. Il m'est même arrivé une fois de dire à mon fils que s'il ne jouait pas avec tel jeu, j'allais le ranger dans le grenier. Ça n'a pas l'air de lui faire plus peur que ça, donc finalement c'est ce que j'ai fini par faire, et il n'est jamais allé chercher ses jouets dans le grenier. Et aujourd'hui, je constate qu'il s'amuse plus à jouer dehors, ou à bricoler éventuellement avec du papier et des ciseaux, qu'à jouer avec les différents Playmobil ou autre chose qu'il a. Et puis souvent, la plupart du temps... Quand il est seul, il dit qu'il s'ennuie, qu'il a envie de jouer avec quelqu'un d'autre. Le cas de mon fils en particulier est peut-être différent. Mes filles sont capables davantage de s'amuser avec les jouets présents et à inventer des choses. Mais peu importe, ce n'est pas vraiment le sujet ici de parler de mes enfants, mais de réfléchir justement sur le phénomène de la société de consommation et du fait que nous gâtons. Sans doute, je pense tous trop les enfants, que ce soit les nôtres ou les enfants de nos amis, nos petits-enfants, nos filles, etc. Je pense que l'enfant trop gâté va intégrer assez vite l'idée qu'on ne peut pas s'amuser autrement qu'avec des choses, avec des choses qu'il faut, de nouvelles choses, et que sans jeux, sans jouets, sans activités nouvelles, on s'ennuie. Je ne sais pas si vous avez déjà fait l'expérience lors du déballage des cadeaux de Noël, en fait que souvent les enfants ont beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à déballer. et qu'à travers cette multitude de jouets, ceux-là sont de sa manière un peu dépassés par l'ensemble des choses. Et parfois, c'est vrai qu'on ne le fait pas exprès. Moi, je vois souvent le cas dans ma famille, où nous, en tant que parents, on choisit un cadeau, mais en fait, il y a le cadeau des paramarraines, le cadeau des grands-parents, le cadeau de l'oncle ou de la tante qui est de passage. Ce qui fait que ça fait énormément de choses, et les enfants, finalement, ne prennent pas conscience de tout ce qu'ils ont. D'autre part, je pense qu'on a tous fait l'expérience quand on était enfant de cette vacuité du désir, c'est-à-dire qu'on rêve pendant des mois et des mois d'un nouveau vélo par exemple. Donc une fois qu'on l'a, on est très content, on va en faire, on va beaucoup jouer avec, mais un jour ou l'autre, on va retrouver ce vélo dans un garage plein de poussière et il en va de même pour plein d'autres jouets. Alors au-delà du gaspillage, qui est un véritable problème de nos sociétés, Je crois que le risque aussi, il est psychologique et d'un point de vue éducatif, d'une sur-sollicitation des enfants. Et la question qu'on doit se poser, c'est, lorsqu'on est éducateur, c'est quelle est l'humanité finalement qu'on est en train de produire ? Alors, on a tous très envie d'aimer nos enfants, on a très envie de leur montrer, et le fait d'offrir des cadeaux, c'est une certaine manière de leur montrer. Et comme on a tous aussi peur d'être des mauvais parents, de ne pas suffisamment les aimer, de ne pas suffisamment être présent, on essaye de se rassurer. On essaie aussi d'obtenir l'amour de nos enfants en achetant des cadeaux, un peu comme une preuve d'amour. Alors ce n'est pas un mal en soi, mais c'est je pense une mauvaise manière d'aimer que de n'utiliser que celle-ci. C'est un peu, vous savez, parfois comme les mères d'enfants obèses. Pour consoler leur fils qui est malheureux de son surpoids, elles vont lui cuisiner un plat qui va être un peu réconfortant, mais ultra calorique, et en fait, en réalité, elles ne font que accentuer le mal dans lequel est leur enfant. Qu'est-ce qui permet de voir que nos enfants sont trop gâtés ? C'est d'une part par rapport aux frustrations. C'est-à-dire que quand on dit non à un enfant et qu'il se met tout de suite à piquer une colère, C'est effectivement qu'il y a sans doute un petit problème. Je ne dis pas qu'en soi, les enfants sont tous doux et calmes et sont capables de supporter vaillamment n'importe quelle déception. C'est assez normal en soi qu'un enfant ait du mal avec les limites qu'on lui impose. Ça fait partie justement du rôle de l'éducateur. Mais on voit quand même de plus en plus dans nos sociétés des enfants qui ne supportent pas le mot non, parce que justement, on les a trop habitués en quelque sorte à céder à tous leurs caprices. Autre phénomène, c'est les enfants qui ne sont jamais satisfaits de ce qu'ils ont. Je prends l'exemple typique, moi ça m'arrive avec les miens, donc c'est pour ça que je ne suis pas en train de vous donner une leçon absolument, dans la mesure où je n'ai pas forcément le sentiment d'avoir réussi parfaitement cette dimension-là de l'éducation de mes propres enfants. Mais je vois que parfois quand on donne un dessert un peu sympathique, ça peut être des fraises au dessert ou des biscuits cuisinés à la maison, que les enfants, quand on leur donne, au lieu de se satisfaire et d'être très heureux, ils trouvent qu'ils n'en ont pas assez. Ils ne sont pas suffisamment contents, ça ne leur va jamais. Quand on fait une super activité avec eux, finalement ce n'était pas suffisant. Et donc du coup il y a cette tendance aussi du fait d'être trop gâté, de jamais être reconnaissant et de devenir très vite trop gourmand. Troisième aussi phénomène qu'on peut retrouver chez les enfants trop gâtés, c'est ce sentiment un petit peu que le monde tourne autour d'eux. C'est des enfants qui ne supportent pas qu'on les écoute pas, c'est des enfants qui ne supportent pas qu'on ne s'intéresse pas à eux, qui sont toujours finalement dans ce sentiment d'être légitimement. devoir obtenir toute l'attention des personnes qui sont autour de nous. Ce fait de trop gâter nos enfants fait qu'ils n'accordent pas vraiment le vrai prix aux choses, c'est-à-dire qu'ils abîment leurs affaires, ils n'en prennent pas soin, etc. Et puis petit à petit, on leur fait intégrer dans leur esprit que l'abondance, c'est la norme. Et moi j'ai vu un petit peu dans mon entourage, moi-même j'ai été un enfant je pense assez gâté, sans doute trop comme 99% des jeunes occidentaux. d'aujourd'hui, parce que je pense que c'est même pas tant une question de richesse, c'est vraiment une question d'habitude de consommation. On voit même dans des familles un peu modestes. qu'il y a aussi une énorme abondance. Parfois, certains enfants ont des jouets plus sophistiqués ou plus chers, mais comme de toute façon, il est prévu par le marché qu'il y ait aussi des jouets qui ne coûtent rien, on voit les enfants qui vivent aussi dans une abondance de jouets en plastique dégueulasse, même si leurs parents n'ont pas forcément des moyens colossaux. Et du coup, moi, j'avais quelques amis qui étaient moins gâtés que moi et qui avaient cette capacité, finalement. à mieux prendre en compte les chances qu'il leur a été donné. C'est-à-dire qu'en gros, j'en sais rien, par exemple, j'avais raté plusieurs fois mon permis de conduire, et un de mes amis m'avait dit, oui, mais toi, c'est normal, parce que c'est tes parents qui te le payent. Moi, je me le paye moi-même. Donc, en fait, je fais plus attention quand je passe mon permis que toi. Alors, sur le moment, ça m'avait un peu énervé, mais ça m'avait fait réfléchir, et je me suis dit, c'est peut-être pas totalement idiot, le fait que mes parents m'assistent sur un certain nombre de points. fait que je suis peut-être moins conscient de la valeur des choses et de l'implication que je devrais avoir dans ces choses. Et c'est valable aussi pour les études. J'ai vu énormément de gens autour de moi, finalement, ne pas réussir leurs études, et pas parce qu'ils n'étaient pas bons, etc., mais parce que... je sais pas, ils préféraient sortir, ils préféraient faire d'autres choses, alors que leurs parents leur payaient leurs études et ils se rendaient pas compte finalement de la chance qu'ils avaient d'avoir des parents qui leur payaient leurs études, et du coup ce qu'ils recevaient, en quelque sorte, ils n'en prenaient pas soin. Et ça je pense que c'est très vrai dans de nombreuses familles, où on a tendance à vouloir un petit peu trop préserver nos enfants, à vouloir leur offrir le meilleur, et les enfants le gâchent, parce qu'ils n'ont pas vraiment pris conscience de la valeur des choses. Donc effectivement on voit que ne pas gâter ses enfants, ça peut les aider. Ça peut les aider à la persévérance, ça peut les aider dans la prise de conscience du soin qu'on doit avoir des choses que l'on a, à moins gaspiller et à mieux saisir les chances qui leur sont données. Le phénomène de société qui est le plus marquant aujourd'hui, c'est l'instabilité, la fragilité psychologique. À toutes les époques, les hommes ont eu tous les vices qu'on peut avoir aujourd'hui. Je pense qu'à toutes les époques, il y a eu de la violence, à toutes les époques, il y a eu des adultères, à toutes les époques, il y a eu toute forme de péché, d'attitude vicieuse. mais ce qui caractérise davantage notre époque, c'est la fragilité par rapport à laquelle on réagit face aux épreuves. Typiquement, je pense qu'on est dans une époque où l'ennui est quelque chose qui nous semble insupportable. C'est-à-dire qu'il faut toujours du changement, il faut toujours du renouvellement, il faut toujours de la nouveauté. et on n'est pas capable finalement de s'inscrire dans une durée, dans une routine. Or la routine c'est quelque chose d'assez salvateur, parce que ça nous met finalement dans une bonne dynamique, et si on veut construire un cadre de vie qui soit vertueux, il faut prendre des bonnes habitudes, et des bonnes habitudes qui forcément se répètent. Et ça c'est quelque chose avec lequel on a du mal, c'est-à-dire qu'on se lasse au bout d'un certain temps des choses que l'on fait, et on veut changer, changer de cadre, changer de garde-robe, changer... d'activité, on veut toujours de la nouveauté dans notre vie, en étant persuadé que c'est la nouveauté qui va justement améliorer notre vie, nous rendre plus heureux. Et ça induit une incapacité à persévérer. On le voit, je l'ai dit, déjà dans les études, mais aussi même dans la progression professionnelle, parce que quand on fait un métier, si on veut bien le faire, il faut le faire pendant longtemps. Et si on veut s'améliorer dans son métier ou dans n'importe quelle chose que l'on fait, n'importe quel talent qu'on est en train de développer, il faut le faire pendant longtemps. C'est-à-dire que souvent, on se décourage dès le début. Pourquoi ? Parce que forcément, au début, ce qu'on fait n'est pas terrible. Et donc on se dit, oh là là, j'y arrive pas, donc j'abandonne. Mais en fait, personne n'a réussi à faire une chose dès le début. A chaque fois quand on commence un sport, quand on commence un art, quand on commence une technique, etc. forcément au début c'est toujours un peu médiocre et c'est encore plus valable dans les couples où face aux difficultés très vite on a tendance à se dire qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre et donc du coup on se sépare Et cette fragilité psychologique, elle se caractérise aussi dans le fait qu'on n'arrive pas à se remettre en cause. C'est-à-dire qu'on se dit toujours que tout est de la faute d'autrui, que le problème, ce n'est pas vraiment nous, le problème, c'est que les autres ne sont pas justes avec nous, que les autres ne nous reconnaissent pas à notre juste valeur, que les autres ne nous écoutent pas, etc. Et du coup, la tendance, c'est toujours de fuir face à la moindre difficulté, de chercher le bonheur ailleurs, en oubliant que le bonheur, il est là où on est. En fait, c'est à nous, en quelque sorte, de créer les conditions du bonheur. Et ça fait des êtres en constante dépression face à une vie qu'ils jugent hostile et injuste. Alors, que faire ? Déjà, je pense qu'il faut faire le point. Alors là, je reprends sur les enfants. Je pense qu'il faut faire le point et se dire, si on a des enfants, est-ce qu'il y a des jouets avec lesquels ils ne jouent jamais ? Alors, je pense qu'il y a effectivement... C'est bien que des enfants aient des jouets, si le jeu existe depuis l'histoire de l'humanité, donc ce n'est pas inutile en soi, mais je pense qu'il y a quelques jouets un peu indispensables qu'on peut offrir. Je pense à des jeux de construction comme des capelabres, etc. Je pense à des jeux pour jouer dehors, un ballon de foot. Je pense parfois à quelques petites figurines, des petits soldats ou des petits animaux, etc. Des poupées pour les filles, une dînette, des billes, etc. Mais voilà, d'un certain stade, en fait, on ne fait qu'emmagasiner des trucs en plus qui sont totalement superflus et avec lesquels les enfants vont jouer une fois et les délaisser par la suite. Donc dites-vous, à un moment donné, est-ce que avec leurs jouets, finalement, s'ils s'ennuient, c'est qu'il y a trop de jouets ou il y en a suffisamment, ça n'a rien à nager d'autre. Et dans ce cas, il faut essayer, dans la mesure du possible, de stopper l'afflux de jouets, c'est de se dire... Voilà, déjà nous, on arrête constamment de racheter les nouveaux trucs. Parfois, c'est vrai qu'il y a aussi la tendance, en tant que parent, de se faire plaisir en achetant un jouet, de se dire, tiens, moi je sais, en tant que père, il y a des trucs qui moi m'amusent, donc j'ai aussi envie de les offrir à mes enfants. C'est mon plaisir, en quelque sorte, que je vais vivre à travers le cadeau. Mais bon, parfois aussi, on n'est pas forcément responsable de tous les jouets qui sont offerts à nos enfants, donc c'est toujours délicat, parce que les gens qui offrent des jouets aux enfants, c'est gentil, et ils font ça pour faire plaisir, mais il faut essayer de leur dire de manière un petit peu subtile et gentille que ça devient encombrant, que peut-être ils peuvent faire plaisir autrement. Et comment faire concrètement ? Déjà, avec ces enfants, c'est de leur apprendre à jouer avec les jouets qui existent, avec ce qu'ils ont. de donner éventuellement ce qui est en trop, voire même de jeter, parce que parfois certains jouets j'ai l'impression que c'est du poison, et puis d'apprendre. en réalité, à aimer vos enfants, non pas en leur offrant des choses, mais en passant du temps avec eux. Et là, je pense que c'est vraiment quelque chose de fondamental. Moi, je vois vraiment que mes enfants sont beaucoup plus heureux si je leur propose de faire la cuisine avec moi, si je leur propose de jouer à un jeu, un jeu de cartes, etc. Je pense que les voyages... Moi, j'ai discuté avec un père de famille pendant le PNL de Chartres qui me disait que justement, il a fait le constat du trop de jouets à la maison. et que maintenant, plutôt que d'offrir des jouets à leurs enfants, ils leur offraient des voyages. Et donc ils avaient décidé d'emmener leurs enfants, qui sont suffisamment grands pour en profiter de ces voyages, mais dans les différentes capitales d'Europe. Je trouve que c'est un très beau cadeau de faire découvrir à son enfant les différents pays d'Europe. Mais même sans forcément des budgets pour des voyages, on peut voyager déjà moins loin de chez soi, on peut aller découvrir tout simplement ce qu'il y a juste à côté de chez soi. Et notre pays est quand même suffisamment riche pour nous offrir un grand nombre d'activités. Autre chose, je pense, qui est très importante, c'est de parler à ses enfants. Et ça, moi, je m'en étais rendu compte en tant qu'enseignant, qu'on voyait vraiment la différence entre des familles dans lesquelles les enfants peuvent parler avec les parents, dans lesquelles il y a un moment à table où les parents font l'effort d'écouter et de discuter avec leurs enfants. Et ça, je pense que c'est très important parce que dans toutes les conversations qu'on a avec nos enfants, on leur apprend énormément de choses. Il faut aussi lire à ses enfants. Tous les soirs, c'est quelque chose qu'on a mis en place, c'est l'histoire du soir, c'est un peu sacré. Parfois, quand les enfants sont vraiment mal comportés, ils peuvent être privés d'histoire, mais la plupart du temps, on essaye de leur lire une histoire. Et ça, je pense que c'est très important aussi. Une chose qu'on avait faite qui était une erreur. c'était de mettre des histoires à écouter aux enfants. Et à force, ils s'y sont tellement habitués, c'est comme ce phénomène général du fait d'être trop gâté, c'est-à-dire qu'ils n'écoutent même pas l'histoire, c'est juste un bruit de fond. Alors ils l'écoutent un petit peu évidemment, mais je pense que cette histoire à écouter, il faut que ce soit vraiment quelque chose d'un peu exceptionnel. Nous du coup on la garde pour les jours où il n'y a pas école le lendemain, donc éventuellement... le vendredi soir ou parfois le mardi soir, mais c'est une fois par semaine, parce que si on sait trop, c'est comme les films, etc. Je pense que ce n'est pas mal en soi, mais il faut que ce soit vraiment quelque chose d'assez exceptionnel. Et la lecture doit être la norme. Il faut leur donner le goût du livre, le goût de la lecture, et pour ça, il faut leur lire des choses. Il faut aussi essayer, dans la mesure possible, de lire devant eux, de leur montrer que la lecture, ce n'est pas qu'un ordre qu'on donne aux enfants. mais que c'est aussi quelque chose qui, pour nous parents, est quelque chose que l'on aime. Et j'ai fait l'expérience de... En fait, quand on coupe les histoires à écouter, à un moment donné, les enfants prennent un livre, et puis ils lisent. C'est vrai que mon fils aîné ne lit que le soir dans sa chambre, il ne lit pas forcément beaucoup dans la journée malheureusement, mais je ne désespère pas d'approfondir en lui ce goût de la lecture. Il faut aussi passer du temps à leur apprendre des choses. Je pense que vous pouvez leur apprendre à la fois des choses théoriques, leur parler de l'histoire, leur parler de la géographie des différents pays, mais aussi leur apprendre à bricoler, leur apprendre à cuisiner. Ça, je pense que ça passionne les enfants. Moi, je vois mes enfants, ils sont passionnés par la cuisine. Ils adorent quand on prend quelques minutes avec eux pour leur apprendre à faire une mayonnaise, à éplucher une carotte, à faire cuire simplement des pâtes, etc., à faire une sauce. Ce sont des choses qui leur plaisent beaucoup. Le sport, je pense que ça, c'est vraiment un rôle du père que de jouer, faire du foot avec ses enfants. Pourquoi pas leur faire partager un autre sport si jamais vous faites de l'équitation, des choses comme ça. Je pense que c'est vraiment très important d'initier ses enfants. Et puis les marches aussi en famille, je pense que c'est très facile à organiser. même si on est en ville, on peut partir faire une balade en famille et puis si on est à la campagne, une balade en vélo une balade etc, c'est des bons moments finalement avec lesquels on partage avec nos enfants on discute et puis on leur donne aussi le goût justement de la marche, de la découverte de la sortie etc voilà je pense que ce que je voulais vous dire par là c'était pas très long et c'est un format effectivement de podcast un petit peu plus court que d'habitude mais je voulais vous partager en tout cas cette importance dans l'éducation de nos enfants, à ne pas les submerger de trop de sollicitations, et notamment de sollicitations d'objets, de cadeaux, parce que je pense qu'on ne leur rend pas du tout service par là. Et je pense que nous-mêmes, Parce qu'on est de notre génération, pour ceux qui sont parents aujourd'hui, on a été nous-mêmes trop gâtés. Et si on y réfléchit bien, ce n'est pas forcément non plus ce qui nous a rendu le plus service. Donc je pense qu'être un bon éducateur, c'est aussi être capable de faire redécouvrir. une certaine forme de rusticité, une certaine forme de simplicité, et du coup qui va redonner peut-être petit à petit à nos enfants le vrai sens de la valeur des choses. Voilà, j'espère que ce podcast un peu court ne vous laissera pas sur votre faim, c'était simplement une idée qui ne me semblait pas forcément nécessiter beaucoup plus de développement. j'espère que ça vous aura intéressé et n'hésitez pas à me faire vos retours je suis toujours très heureux de recevoir vos messages à bientôt

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