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đŸ”ïž Impossible n'est pas français - L'Ă©cole des chefs #3

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51min |14/02/2025
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Description

Dans ce nouvel Ă©pisode du podcast Retour au rĂ©el, on poursuit notre sĂ©rie sur l’École des Chefs, inspirĂ©e par les rĂ©flexions du PĂšre Gaston Courtois. La derniĂšre fois, nous avons vu que le sens du rĂ©el Ă©tait une qualitĂ© indispensable au chef : voir les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on voudrait qu'elles soient.


Mais avoir les pieds sur terre ne suffit pas. Un chef doit croire en la grandeur et la beautĂ© de sa tĂąche, sinon il abandonnera au premier obstacle. Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres s’effondrent ? Parce qu’ils ont foi en leur mission. Sans cette conviction, tout engagement devient stĂ©rile.


Dans cet Ă©pisode, on explore :

  • Pourquoi croire en ce que l’on fait est essentiel pour mener une mission Ă  bien.

  • Comment transformer un travail ingrat en vocation en changeant de perspective.

  • Pourquoi l'argent ne peut pas ĂȘtre la seule motivation et comment retrouver du sens dans son engagement.

  • L’importance de la persĂ©vĂ©rance et du sacrifice : un chef ne renonce pas au premier Ă©chec.

  • Les figures historiques qui incarnent cet idĂ©al, de Jeanne d’Arc Ă  Louis XIV.


🛠 Exercice de la semaine : Dressez la liste des raisons pour lesquelles la vie mĂ©rite d’ĂȘtre vĂ©cue.


đŸ€” MĂ©ditation : Pourquoi certains chefs inspirent et d’autres dĂ©moralisent leur Ă©quipe ?

💡 « Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. » – Louis XIV

Si cet Ă©pisode vous parle, partagez-le et faites-nous part de vos rĂ©flexions en commentaire ! đŸŽ™ïž


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au RĂ©el, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi crĂ©er. Aujourd'hui, c'est un Ă©pisode un petit peu particulier parce que je suis en dĂ©placement, donc je n'ai pas accĂšs Ă  mon matĂ©riel habituel qui est plutĂŽt de qualitĂ©, j'enregistre seulement avec mon tĂ©lĂ©phone. Donc je vous prie de m'excuser, la qualitĂ© de l'enregistrement ne sera peut-ĂȘtre pas aussi bonne que d'habitude, mais voilĂ , c'est exceptionnel, ce sont les conditions. du rĂ©el. Alors la semaine derniĂšre, nous avons parlĂ© justement du sens du rĂ©el, en disant que le chef, c'Ă©tait celui qui Ă©tait capable de passer de la thĂ©orie Ă  la pratique, c'est-Ă -dire de se confronter aux dures rĂ©alitĂ©s de la vie sans perdre les pĂ©dales, sans se dĂ©courager, et en Ă©tant force de ressources, d'opportunitĂ©s pour contourner les obstacles, les dĂ©passer, trouver une stratĂ©gie, utiliser des forces contraires en vue justement de bien les capables. captĂ© et sans faire une force, et je vous avais donnĂ© des exercices Ă  faire la semaine derniĂšre. Donc il fallait rayer de votre vocabulaire les superlatifs trop bien, merveilleux et extraordinaires. Il fallait lire un article de 4 pages et essayer d'en dĂ©gager l'essentiel 5 lignes. Et chaque fois qu'on vous rapportait un Ă©vĂ©nement, il fallait essayer de vĂ©rifier ce qui Ă©tait vague, imprĂ©cis ou faux. Donc j'espĂšre que vous avez pu faire ces exercices. Si vous ne les avez pas faits, ce n'est pas grave, il va falloir essayer de les faire cette semaine, ou en tout cas tout en Ă©coutant ce podcast, parce que ce sont des exercices qui vous permettent de mieux vous rendre compte de ce que vous ĂȘtes vous-mĂȘme, de mieux vous connaĂźtre, et puis d'essayer de trouver des pistes d'amĂ©lioration. Alors la petite mĂ©ditation de fin d'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, c'Ă©tait pourquoi tant d'hommes ne voient pas le rĂ©el. Classez les causes et tirez-en. les conclusions. Alors moi j'ai essayĂ© de le faire, et du coup, pour moi les causes sont les suivantes. PremiĂšrement, il y a la paresse, c'est-Ă -dire que beaucoup de gens n'ont pas envie de se fatiguer, de devoir se casser la tĂȘte face au rĂ©el, parce qu'ils prĂ©fĂšrent finalement ĂȘtre un peu confortablement assis sur leur chaise et tenir un discours, mais dĂšs qu'il faut des actes, c'est trop compliquĂ©, pensons en particulier Ă  nos hommes politiques. Il y a la peur, parce que souvent la montagne nous semble affranchissable. On se dit qu'on va pas y arriver, que c'est trop compliquĂ©, donc on abandonne et on se rĂ©fugie dans la thĂ©orie. Il y a aussi le confort intellectuel. On n'a pas envie de se remettre en cause, et on n'a pas envie d'ĂȘtre bousculĂ© dans nos petites certitudes. Il y a aussi des habitudes sociologiques. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un habitude sociologique ? C'est la pensĂ©e dominante du milieu dans lequel on vit, de l'environnement dans lequel on est. Donc, c'est tous les slogans, c'est tout ce qui nous le prĂȘte Ă  penser, en quelque sorte. Et puis, derniĂšre cause, pour moi, c'est le manque d'expĂ©rience. C'est-Ă -dire qu'on n'a jamais mis vraiment les mains dans le cambouis, on est toujours restĂ© Ă  la position assez facile de celui qui... parle confortablement assis dans son canapĂ©, mais jamais Ă  celui qui sort de chez lui pour agir, donc on n'y connaĂźt rien en fait dans le fond, et on est purement un thĂ©oricien. Donc, comment faire ? Eh bien, quelles conclusions on tirait ? DĂ©jĂ , c'est pour vaincre la paresse, il faut ĂȘtre besogneux, il faut cultiver le sens de l'effort, il ne faut pas se dĂ©courager face Ă  la tĂąche, c'est normal dans la vie de travailler, de faire les efforts. Plus de toute façon la situation Ă©conomique va se dĂ©grader, plus il va falloir Ă  chacun de nous qu'on se sorte les doigts et qu'on bosse comme des dingues. Donc c'est normal. Il faut aussi, pour vaincre la peur, pour moi je pense que c'est vraiment la foi. C'est la confiance en Dieu. Ça va ĂȘtre d'ailleurs un peu le sujet de cet Ă©pisode. Dans la vie, il faut faire confiance dans le rĂ©el. Il faut ĂȘtre stoĂŻque. Donc qu'est-ce que c'est qu'ĂȘtre stoĂŻque ? C'est accepter les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'on voudrait qu'elles soient. C'est de se dire finalement lĂ ... Dans l'instant prĂ©sent, je me concentre sur le prĂ©sent, je pense ni au passĂ© ni au futur. Je suis capable de tirer une certaine forme de force dans les Ă©vĂ©nements tels qu'ils arrivent, en les acceptant. Ensuite, pour moi, c'est d'accepter le doute. pour sortir du confort intellectuel. Et voilĂ , parfois dans la vie, il y a plein de choses sur lesquelles on n'a pas de certitude. Il va falloir remettre en question ces certitudes, il va falloir accepter de penser. Beaucoup de gens refusent de penser par eux-mĂȘmes, de rĂ©flĂ©chir, de dĂ©battre, ĂȘtre capable de changer d'avis. Seuls les imbĂ©ciles ne changent pas d'avis, je pense que c'est trĂšs vrai. Dans la vie, il faut ĂȘtre capable de se remettre en question. Et puis, par rapport aux habitudes sociologiques, il faut sortir de ces certitudes. Ă©viter les poncifs, refuser tout ce qui est un peu de l'ordre du prĂȘt-Ă -penser facile, typiquement, voilĂ , le... encore une fois je n'ai rien forcĂ©ment contre la chaĂźne CNews mais si vous voulez on voit un peu parfois le cĂŽtĂ© on Ă©coute ça Ă  longueur de temps et du coup il y a plein de poncifs oĂč c'est toujours on a des critiques faciles des visions un peu faciles des choses qui reviennent tout le temps et surtout chez les français oĂč on est les champions un petit peu pour la critique facile parfois il faut ĂȘtre capable de remettre un peu en question les critiques, les causes etc et puis par rapport au manque d'expĂ©rience dĂ©jĂ  pour se faire l'expĂ©rience ... Avant mĂȘme dĂ©jĂ  de passer Ă  l'acte, c'est important de se documenter, de regarder la vie des autres, de lire des biographies, des livres d'histoire, des vies de saint, et puis de se confronter au rĂ©el, c'est-Ă -dire de passer Ă  l'acte, de sortir de la thĂ©orie et de faire des choses. Peut-ĂȘtre accepter aussi de se planter, mais c'est toujours en se plantant qu'on va rĂ©ussir Ă  faire mieux. Aujourd'hui, c'est la troisiĂšme leçon de notre sĂ©rie consacrĂ©e Ă  l'Ă©cole des chefs du PĂšre Gaston Courtois. Et on va parler de la foi en la grandeur et en la beautĂ© de la tĂąche. Premier conseil que nous donne le PĂšre Gaston Courtois dans cette leçon, c'est crois en ce que tu fais et si tu veux que ta mission aboutisse. Donc dĂ©jĂ , il faut se dire que si tu es lĂ , Ă  ton poste, sans foi, dans la tĂąche que tu dois faire, eh bien, tu vas ĂȘtre vouĂ© Ă  la stĂ©rilitĂ©. C'est-Ă -dire que tu vas ne rien produire, tu vas cĂ©der Ă  la paresse, Ă  l'Ă©goĂŻsme. Un vrai chef, dans le fond, c'est quelqu'un qui se dĂ©passe, c'est quelqu'un qui fait des sacrifices, et parce que justement, on pourrait dire, dans la vie... Il y a deux catĂ©gories de personnes. Il y a ceux qui veulent y aller, qui veulent vraiment leur objectif, et puis ceux qui n'y croient pas. Et ceux qui veulent, c'est ceux justement qui rĂ©ussissent. La victoire, elle s'impose Ă  ceux qui sont capables de faire des sacrifices. Donc concrĂštement, si tu as l'impression que ton travail ne sert Ă  rien, tu vas trĂšs vite finir par faire les choses Ă  moitiĂ©. Et c'est justement une question hyper importante dans la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui, qui est celle du sens du travail. J'ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  ça quand j'Ă©tais en agence de publicitĂ©. Mon mĂ©tier, ça consistait Ă  produire du contenu sur les rĂ©seaux sociaux. Et ce contenu sur les rĂ©seaux sociaux, son objectif, c'Ă©tait de crĂ©er un peu un imaginaire et un dĂ©sir chez un consommateur en touchant des classes moyennes pour leur faire acheter des voitures censĂ©es ĂȘtre de l'automobile premium, parce que c'Ă©tait une marque d'automobile premium, mais en fait Ă  l'intĂ©rieur. de la carrosserie trĂšs belle, trĂšs jolie, de voiture allemande assez chic, c'Ă©tait un moteur de voiture française plutĂŽt bas de gamme. Et du coup, quel Ă©tait notre objectif ? C'Ă©tait de faire en sorte que les gens achĂštent des crĂ©dits pour s'acheter ces voitures parce qu'ils n'avaient mĂȘme pas les moyens de se les payer. Donc finalement, au bout de quelques semaines, quand j'ai compris finalement quel Ă©tait l'objectif du mĂ©tier, qu'est-ce qu'attendait le client, j'ai vite commencĂ© Ă  trouver ça inutile, absurde. Et donc, je me suis vite rĂ©fugiĂ© dans une forme de travail bĂąclĂ©, c'est-Ă -dire que je me contentais de faire le minimum de ce qu'on attendait de moi, j'allais au bureau, je faisais mes erreurs de travail, mais je me barrais dĂšs que je pouvais me barrer, et voilĂ , je rĂ©pondais Ă  ce qu'on me demandait. mais je ne faisais pas du tout de zĂšle dans mon mĂ©tier. Parce que ce mĂ©tier me paraissait absurde. Et du coup, le reste du temps, ma journĂ©e, je le passais Ă  bosser sur mes projets d'association, sur lesquels j'Ă©tais totalement bĂ©nĂ©vole, mais parce que lĂ , j'y voyais du sens, ça me motivait. En gros, c'est ça oĂč il faut bien comprendre les choses, c'est que dans la vie, on ne fait les choses que parce qu'il y a du sens Ă  les faire. Et c'est mĂȘme important aussi par rapport aux gens que vous avez en tant que subordonnĂ©s, si vous ĂȘtes capable de leur faire comprendre le sens de la mission dans laquelle vous les emmenez, vous allez pouvoir. les faire aller loin. Si au contraire vous vous contentez de leur tenir un discours purement de tĂąches Ă  effectuer comme des robots, bah vous allez en fait traĂźner des boulets avec vous, ça n'aura aucune raison d'ĂȘtre. Donc c'est vraiment le sens du travail qui change tout. Et je pense que vous avez peut-ĂȘtre vu dans votre vie que ce soit des prĂȘtres, des militaires, des enseignants qui donnent l'impression de ne pas croire dans ce qu'ils font parce que extĂ©rieurement en tout cas, ils donnent tous les signes. de s'Ă©conomiser, de pratiquer l'art du moindre effort, et pour moi c'est un gĂąchis Ă©norme. Un prĂȘtre qui se contenterait juste de donner les sacrements, et puis de rentrer chez lui le reste du temps, etc. C'est trĂšs beau de donner les sacrements, c'est la plus haute grandeur en soi, parce que c'est le canal de la grĂące, mais se limiter finalement au moindre effort, au strict minimum, au minimum syndical, comme on dit, c'est du gaspillage, ça montre justement qu'on n'a pas compris. la grandeur de sa tĂąche. Donc deuxiĂšme conseil, c'est de s'enthousiasmer de son mĂ©tier. Il faut ĂȘtre capable de voir dans chaque tĂąche, Ă©videmment une tĂąche qui a un minimum de sens, de la beautĂ©. Donc c'est tout le problĂšme aujourd'hui, je vous renvoie vers un livre de David Graeber qui s'appelle Bullshit Jobs, c'est un sociologue et Ă©conomiste amĂ©ricain, et qui montre que justement, on est dans une sociĂ©tĂ© des mĂ©tiers absurdes. Bullshit ça veut dire, enfin c'est pourri quoi, job Ă  la con, ça se traduit comme ça en français, parce que c'est des mĂ©tiers qui servent Ă  rien. qui servent Ă  du non-sens. Donc Ă©videmment, si vous ĂȘtes dans ce genre de mĂ©tier, quittez-les, et on en reparlera un peu aprĂšs. Il faut comprendre que normalement, dans un mĂ©tier qui a du sens, il peut y avoir des tĂąches qui semblent, en apparence, ne pas en avoir. Prenons l'exemple du chantier d'une cathĂ©drale. Sur le chantier des cathĂ©drales, il y avait des mecs, leur mĂ©tier, c'Ă©tait juste de porter les grosses pierres. Donc le gars, il pourrait se dire, mon mĂ©tier c'est absurde, je suis manutentionnaire, je porte des cailloux, je m'expose le dos, je vais faire ça toute ma vie, c'est vraiment le mĂ©tier. Mais en fait, si le gars, il se dit, mais... En gros, mon mĂ©tier lĂ , je suis en train de construire une cathĂ©drale. Bah c'est juste magnifique. Donc, dans tout mĂ©tier, il y a ce genre de tĂąches. C'est le rangement, c'est faire de la vaisselle, c'est faire de l'administratif, quelle horreur, c'est nettoyer des trucs, c'est... voilĂ , il y a des corvĂ©es. Mais il faut ĂȘtre capable justement de replacer les corvĂ©es dans la perspective du but, pour s'en enthousiasmer. Si vous rĂ©flĂ©chissez bien, en fait, tout mĂ©tier est fait de petits gestes. Et c'est ces petits gestes qui, mis bout Ă  bout, donnent du sens. Donc essayez de vous enthousiasmer de votre mĂ©tier par les petits gestes, en regardant Ă  quoi servent tous ces petits gestes. TroisiĂšme conseil du PĂšre Courtois, c'est on ne fait bien ce que l'on fait qu'avec passion. Gagner de l'argent n'est pas une motivation suffisante. Alors lĂ -dessus, moi j'ai travaillĂ© pendant dix ans comme prof dans une Ă©cole hors contrat, j'Ă©tais payĂ© au SMIC, et je l'ai fait avec beaucoup d'amour, et aujourd'hui je n'ai aucun regret de l'avoir fait, et si je pouvais le faire encore, j'ai d'autres opportunitĂ©s qui se sont prĂ©sentĂ©es Ă  moi, mais je le ferai encore, je pense, avec grande joie. Alors comment j'en suis venu Ă  faire ce mĂ©tier de prof payĂ© au SMIC ? J'avais, comme je vous le disais tout Ă  l'heure, la possibilitĂ© de faire une carriĂšre dans la publicitĂ©, et j'ai choisi... l'enseignement hors contrat, donc peut-ĂȘtre un des mĂ©tiers qui paye le moins et oĂč on bosse quand mĂȘme vraiment beaucoup, parce que souvent on a l'impression que le prof ne bosse pas. Moi j'avoue, depuis que je suis plus prof, j'ai mes week-ends. C'est-Ă -dire qu'en fait avant je passais mon week-end Ă  corriger les copies. Alors j'ai moins de vacances Ă©videmment, mais comme je pense que je n'Ă©tais pas un branleur, mes vacances je les passais Ă  faire d'autres trucs pour des associations, pour du bĂ©bola, pour plein d'autres choses. Donc qu'est-ce qui me motive affairement ? Et qu'est-ce qui me motive toujours aujourd'hui ? C'est qu'il y a un truc qui fait que quand on se lĂšve le matin, on sort du lit. Tous les matins, j'imagine que c'est la mĂȘme chose pour tout le monde. Gustave Thibon me dit que le premier combat de l'homme dans la journĂ©e, c'est de sortir de son lit. C'est toujours difficile de sortir de son lit, surtout en hiver. Et quand vous vous levez pour aller faire face Ă  des Ă©lĂšves qui parfois n'ont rien Ă  foutre, qui n'aiment pas l'Ă©cole, qui peuvent ĂȘtre un peu ingrats, quand vous allez passer votre week-end Ă  corriger des copies qui sont trĂšs inĂ©gales, qu'est-ce qui vous motive ? Ce n'est pas l'argent, Ă©videmment, puisque vous ĂȘtes mal payĂ©. C'est le but. Et moi, mon but, ce que je me disais quand je me levais le matin, c'est l'enfance et l'avenir de l'homme. Donc en gros, si aujourd'hui, je transmets bien des bonnes choses Ă  ces jeunes, j'ai beaucoup plus de chances qu'il y ait des adultes responsables plus tard, que je sois capable justement de leur transmettre l'amour du beau, l'amour de l'effort, l'amour de notre culture, de la France, la fiertĂ© d'ĂȘtre français, d'ĂȘtre catholique. Et donc si moi, c'est quelque chose qui me transcende, un but, un idĂ©al qui m'anime, si j'arrive Ă  transmettre cet idĂ©al Ă  des plus jeunes, et bien en fait, ma vie, elle a du sens, c'est trop beau, et je me lĂšve le matin pour le faire. Donc Ă©videmment, je ne suis pas en train de vous dire que les difficultĂ©s financiĂšres, c'est rien du tout. C'est sĂ»r que quand on se retrouve en fin de mois Ă  voir... plus d'argent ou mĂȘme un trou d'argent sur son compte, ça stresse. Et du coup, ça crĂ©e plein de petits parasites dans la vie qui font que du coup, tout d'un coup, l'argent devient un problĂšme. Et pour moi, je pense qu'en fait, idĂ©alement, Ă  quoi ça sert l'argent ? C'est fait pour qu'il n'y ait pas besoin de penser Ă  l'argent. Ce n'est pas fait pour ĂȘtre accumulĂ©. C'est fait juste quand, en gros, il faut dĂ©penser un peu d'argent, je ne sais pas moi, pour changer un truc et pĂ©ter dans la maison. pour rĂ©parer la voiture, des nĂ©cessitĂ©s matĂ©rielles, des trucs qui ne font mĂȘme pas plaisir. Qu'on ne soit pas en train de se faire du mouron et qu'on se dise, en gros, ça sert Ă  ça. Donc, si l'argent, c'est ta seule motivation dans la vie, je pense que tu vas ĂȘtre un esclave. Et en plus, un esclave malheureux. Parce que c'est rare dans la vie qu'on soit payĂ© sans qu'il y ait une contrepartie. Et du coup, moi, j'ai constatĂ© que... plus un boulot est moralement sale, et mieux il est payĂ©. Parce qu'en fait, la conscience... ça coĂ»te plus cher, ça se monĂ©tise mieux que la force des bras. Donc, si tu aspires Ă  gagner beaucoup d'argent, tu vas devoir souvent Ă©teindre ta conscience. Et je pense que ça va forcĂ©ment crĂ©er un immense malheur dans ta vie, oĂč tu seras obligĂ© de dĂ©compresser avec plein d'autres trucs, je sais pas, de la drogue, du sexe, plein d'autres trucs qui te feront pas voir. la misĂšre dans laquelle tu t'es mis. Donc si tu veux ĂȘtre heureux, ne place pas l'argent comme Ă©tant ta prioritĂ©. Choisis dans ton travail la passion. Et toi, aujourd'hui, si tu fais un mĂ©tier qui est vraiment un bullshit job, prends le temps de rĂ©flĂ©chir, ce sera ce Ă  quoi cet Ă©pisode de podcast aura Ă©tĂ© utile. RĂ©flĂ©chis Ă  ta vie et dis-toi finalement, en gros, que la seule chose qui peut te rendre vraiment heureux, qui peut te faire donner un sens Ă  ta vie, c'est de travailler pour ce qui te passionne. Alors je sais que c'est pas Ă©vident, mais... ça se prĂ©pare, ça se fait pas forcĂ©ment en un an de changer de mĂ©tier, de vie pour sa passion, mais mĂȘme si ça doit prendre deux ans, trois ans, ça vaut le coup. L'argent, c'est juste un instrument, un instrument utile, nĂ©cessaire, mais ça peut pas ĂȘtre ton guide. Conseil numĂ©ro 4, faire passer une idĂ©e dans le rĂ©el. En gros, tu vas voir que euh... Quand tu es animĂ© d'un idĂ©al, c'est aussi source de souffrance. Pourquoi ? Parce que les gens autour de toi ne te comprennent pas. La plupart des gens, finalement, sont souvent prĂ©occupĂ©s par des choses assez banales. Ils pensent Ă  leur frigo, ils pensent Ă  ce qu'ils vont regarder le soir Ă  la tĂ©lĂ©. Donc, du coup, toi, quand tu penses, je ne sais pas, la grande histoire de France, le destin de l'Europe, la civilisation, le Christ, l'Ă©vangĂ©lisation. En fait, beaucoup de gens te regardent comme un illuminĂ©, mĂȘme un mec un peu flippant. D'ailleurs, souvent, ce sont les grands illuminĂ©s qui ont fini Ă  martyr. On va commencer par notre maĂźtre JĂ©sus-Christ, et puis tous ceux qui l'ont suivi, Jeanne d'Arc, les Christeros, souvent les grands idĂ©aux. mĂšnent Ă  l'incomprĂ©hension des hommes et finissent par faire des martyrs. Donc, du coup, tu vas ĂȘtre confrontĂ© Ă  plein de contradictions, Ă  des gens qui sont pesants, qui ne te suivent pas forcĂ©ment, qui sont longs Ă  faire bouger. Et du coup, qu'est-ce qui va faire la diffĂ©rence ? C'est que tu crois dans le but. C'est-Ă -dire que tu crois Ă  la fois en toi, mais tu crois aussi dans l'idĂ©al que tu sers. Et du coup, il faut aussi que tu crois dans ta capacitĂ© Ă  atteindre ce but, c'est-Ă -dire que tu aies un peu confiance en toi. Donc, si la vie est dure, et dans la vie on est souvent déçu, on essuie des Ă©checs, le succĂšs n'arrive jamais aussi vite qu'on voudrait, mĂȘme parfois on ne le voit jamais de sa propre vie. Il y a beaucoup de gens finalement dont le succĂšs, ils l'ont eu une fois qu'ils Ă©taient morts. Regardez, j'ai fait un podcast l'autre jour sur Jean-Marie Le Pen, je suis allĂ© Ă ... Ă  la cĂ©rĂ©monie, la messe de Requiem qui a Ă©tĂ© dite pour lui Ă  Paris. En fait, c'est une fois qu'il est mort que tout d'un coup, toute sa famille, mĂȘme sa fille Marine qui ne lui parlait plus, se met Ă  pleurer et on se rend compte justement de tout ce qu'il a apportĂ©. Donc voilĂ , c'est trĂšs français, il faut attendre que quelqu'un meure pour qu'on se rende compte que ce qu'il a fait n'Ă©tait pas si pourri. Donc voilĂ , n'attendez pas le succĂšs, il viendra une fois que vous serez morts. Dans la vie, il faut beaucoup travailler. Franchement, il n'y a rien de grand qui se fait sans sacrifice, sans travail, sans effort. Donc il faut persĂ©vĂ©rer, il faut se coucher tard, il faut se lever tĂŽt, il faut s'accorder peu de loisirs. Il va y avoir plein de gens qui vont vous dĂ©cevoir, qui vont vous maltraiter, qui vont mal vous parler, qui vont dire du mal de vous. Et vous allez ĂȘtre déçus des gens. Donc qu'est-ce qui va vous permettre de ne pas subir tout ça ? c'est que vous avez un but, c'est que vous croyez dans ce but, et surtout que vous ĂȘtes capable de croire un peu en vous. Donc ça c'est aussi le gros dĂ©bat sur l'orgueil et la confiance en soi. Pour moi la confiance en soi, c'est un des trucs les plus importants dans la vie. Parce qu'une personne qui est minĂ©e, une personne qui n'a plus confiance en elle, en fait elle se rend dans un cercle vicieux, et elle va se noyer petit Ă  petit. tout va la faire tirer par le bas. Alors il y a plein de trucs qui minent la confiance en soi. La premiĂšre chose qui mine la confiance en soi, pour moi, c'est l'Ă©cole. C'est une machine Ă  tuer les confiances en soi. Parce que dans l'Ă©cole aujourd'hui, avec le collĂšge unique, la seule maniĂšre d'enseigner, la seule maniĂšre pour quelqu'un de lui dire qu'il est bon, c'est qu'il ait des bonnes notes. Quelqu'un, il est bon, il a des bonnes notes parce qu'il apprend des trucs par cƓur. Et il est capable de les restituer par cƓur. Alors, Ă©videmment, je suis un peu caricatural, c'est plus compliquĂ© que ça dans la vie. Je ne suis pas contre le par cƓur en soi. Mais ce n'est qu'une facultĂ© de l'homme, et on est plus que des mĂ©moires. On a plein d'autres capacitĂ©s qu'on doit dĂ©velopper, de l'expression, du sport, de la capacitĂ© Ă  rassembler les hommes dans le collectif, Ă  prendre sa marque de celui qui va guider les autres, etc. Il y a faire des choses avec ses mains, il y a la gĂ©nĂ©rositĂ©, il y a des qualitĂ©s morales, bref. En gros, Ă©valuer uniquement sur de la restitution Ă©crite, c'est comme si on Ă©valuait... que 10% des qualitĂ©s humaines et que les 90% des autres qualitĂ©s, en gros, elles ne comptent pas. Donc, si vous n'ĂȘtes pas forcĂ©ment bon dans ce modĂšle scolaire, on va vous dire que vous ĂȘtes une merde. On va vous faire comprendre, on va mettre des mauvaises notes, vous allez ĂȘtre dernier de la classe. Et du coup, vous allez petit Ă  petit intĂ©rioriser le fait que vous ĂȘtes une merde et que vous n'arriverez Ă  rien. Donc pour moi, c'est un grand drame, et il faut absolument ĂȘtre capable, alors je dis ça du coup aux enseignants, aux Ă©ducateurs, aux parents, mais mĂȘme si vous ĂȘtes oncle, tante, cousin, parrain, marraine, avec des jeunes, de leur montrer qu'ils ont d'autres qualitĂ©s. Donc Ă©videmment, s'ils mĂ©morisent trĂšs bien les choses par cƓur, c'est gĂ©nial, c'est trĂšs beau, c'est magnifique, c'est extraordinaire, tout ça, il faut les fĂ©liciter. Mais, et puis voilĂ , il faut aussi, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas, enfin, il faut aussi Ă©veiller le sens de l'effort, c'est-Ă -dire qu'il est important de faire fonctionner les tĂȘtes, et que les enfants, mĂȘme s'ils n'arrivent pas Ă  apprendre leur poĂ©sie facilement, qu'ils apprennent Ă  travers l'apprentissage de la poĂ©sie Ă  faire des efforts pour travailler, etc. Mais il ne faut pas se focaliser lĂ -dessus, il ne faut pas en faire l'alpha et l'omĂ©ga. Donc si vous ĂȘtes enseignant, accompagnateur, Ă©ducateur, eh bien, quand vous voyez des jeunes, essayez de mettre en valeur les autres talents qui sont extĂ©rieurs et qui ne sont pas Ă©valuĂ©s Ă  l'Ă©cole, et de les faire progresser lĂ -dessus pour en faire des ĂȘtres humains complets, et... pour qu'ils ne perdent pas la confiance en eux. Petite histoire que je raconte, j'avais dans ma classe de 4Ăšme des Ă©lĂšves qui Ă©taient complĂštement Ă©teints. Ils Ă©taient au dernier rang, ils ne parlaient pas en cours, ils se faisaient tout petits, ils essayaient de ne pas ĂȘtre interrogĂ©s pendant le cours, ils ne levaient jamais la main, parce qu'ils ne se sentaient pas Ă  leur place, ils avaient l'impression d'ĂȘtre larguĂ©s. Et un jour, j'organise avec ma classe un atelier oĂč on allait fabriquer un calvaire avec une association bien connue SOS Calvaire et chaque enfant en fait allait utiliser un ciseau Ă  bois etc une masse pour sculpter le bois du calvaire et lĂ  j'ai vu ces Ă©lĂšves taciturnes qui avaient perdu toute confiance en eux une fois qu'on leur mettait des outils dans les mains leurs yeux s'illuminaient et donc je me suis dit mais en fait mais quel truc atroce qu'on fait de ne pas leur proposer ça plus souvent Parce qu'on risque Ă  un moment donnĂ© de les dĂ©truire. Et moi j'ai vu dans ma famille, dans mon entourage, des gens dĂ©truits qui n'ont plus aucune confiance en eux. C'est un cercle vicieux parce que les gars, si c'est des mecs, ne trouvent jamais de filles parce qu'ils se disent comment je pourrais plaire Ă  une fille. Donc du coup les gars ne font plus aucun effort pour plaire. Dans le travail, finalement, ils disent « je ne peux pas aspirer Ă  un travail intĂ©ressant, au quai du sens, parce que ce n'est pas fait pour moi, je suis un nul » . Donc en fait, c'est des Ă©checs qui s'entraĂźnent dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec. Donc il faut absolument cultiver la confiance en soi. Vous avez tous un talent que Dieu vous a donnĂ©, vous avez tous la possibilitĂ© de mettre du sens dans votre vie. Vous pouvez pas, on n'est pas tous Ă©gaux, Ă©videmment, on n'est pas tous, on va pas tous occuper le mĂȘme rang dans la hiĂ©rarchie, mais on va tous occuper des responsabilitĂ©s, et on est tous capables de faire des choses belles, qu'on soit handicapĂ©, qu'on soit gĂątĂ© par la vie. Le bon Dieu nous a donnĂ© des talents Ă  chacun, et c'est justement Ă  nous. de les faire grandir. Donc, retrouvez confiance en vous et dites-vous que vous n'ĂȘtes pas une merde. Et en fait, du samedi, il suffit de le dire et de le penser pour que les choses changent. CinquiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois, il nous dit, il y a une loi psychologique, c'est qu'on ne consent au sacrifice que pour ce dans quoi on croit. Et ce qui nous dĂ©passe et nous attire, c'est ce vers quoi justement on va ĂȘtre capable de se donner. Donc je l'ai dĂ©jĂ  dit, et du coup je ne vais pas m'attarder sur ce principe-lĂ , mais c'est que dans la vie, il faut voir du sens dans les choses, il faut qu'on relie le but et ce qu'on est en train de faire. Et moi ça m'est dĂ©jĂ  arrivĂ© de faire des trucs ultra absurdes comme... dĂ©coller des chewing-gums dans une salle qui allait servir de salle de confĂ©rence et passer presque dix minutes Ă  arracher un chewing-gum et Ă  sortir une Ă©ponge, de la lessive pour nettoyer le sol. C'est genre, en fait on se dit mais pourquoi genre Ă  35 ans tu fais un truc comme ça ? Mais parce qu'en fait je voulais que la salle soit belle, parce que dans cette salle il allait y avoir des confĂ©rences extraordinaires, et du coup en fait tout ça si je le reliais, j'Ă©tais capable en fait de muser Ă  une tĂąche un peu vraiment dĂ©bile, parce que je voyais quelque chose de grand derriĂšre. Donc c'est vraiment ça en fait, et je pense que lĂ  aussi quand on est un chef et un leader, c'est important de transmettre ça Ă  ses hommes. C'est qu'en fait, il faut leur faire comprendre que toutes les petites choses qu'ils vont faire, que ce soit mettre le couvert, que ce soit prĂ©parer des affaires, que ce soit faire du mĂ©nage, que ce soit s'occuper de classer des donnĂ©es dans un tableau Excel ou quoi que ce soit, on ne les fait pas pour elles-mĂȘmes, on les fait pour autre chose. SixiĂšme conseil, ne pas avoir peur d'ĂȘtre passionnĂ©, d'avoir son cƓur pris par la tĂąche. C'est ça qui donne de la force pour monter les cĂŽtes. Mais en fait, souvent dans notre sociĂ©tĂ©, c'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre passionnĂ©. C'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre un peu un illuminĂ©. On aime bien des gens un peu cyniques, des gens qui ne croient pas trop dans ce qu'ils font, des gens qui sont capables de se moquer un peu de tout. Je me souviens une fois d'avoir assistĂ© Ă  une conversation avec des gens qui Ă©taient les responsables de communication d'un parti politique de droite. Le problĂšme c'est que j'ai beaucoup d'amis qui sont responsables de communication de partis de droite, donc ce n'est pas vous les amis dont je parle, ce sont plutĂŽt les gens de l'autre Ă©quipe que vous n'aimez pas forcĂ©ment. Bref. Et ces gens-lĂ  parlaient des femmes, de la politique, de l'argent, de maniĂšre ultra cynique. Et j'ai eu vraiment une sorte de vision d'horreur. Je me suis dit, en fait, ces gens ne croient pas du tout dans les idĂ©aux, dans le grand discours de ce parti. Et c'est ultra moche, quoi. En fait, ils ont l'impression d'ĂȘtre cool, parce qu'ils prennent tout Ă  la rigolade au second degrĂ©. Mais moi, ça me faisait gerber. Je prĂ©fĂ©rais mille fois les bĂ©nĂ©voles avec qui j'ai l'habitude de bosser pour AkadĂ©mia Christiana, qui sont des gens parfois qui ont une vie assez simple. Pour beaucoup, ce sont des gens qui ont des mĂ©tiers d'artisan, etc., qui ne brillent pas dans des salons parisiens. Mais en fait, leur compagnie et leur prĂ©sence, mais mille fois plus chĂšre, je suis tellement plus impressionnĂ© et Ă©levĂ©. par mes amis qui sont humbles et qui sont capables de donner du cƓur Ă  la tĂąche que par des mecs qui font un peu les malins, bling bling, dans des soirĂ©es parisiennes, mais qui sont des gros cyniques. Donc, soyez passionnĂ©, croyez dans ce que vous faites, refusez le cynisme de prendre les choses comme si c'Ă©tait juste du marketing, soyez pas une vision utilitaire des choses. Alors, il faut croire, septiĂšme conseil, croire dans sa capacitĂ© Ă  atteindre le but. Croire que les choses sont possibles malgrĂ© les risques, c'est le premier pas. Effectivement, il y a un adage qui dit « il ne faut pas jouer contre son camp » . Qu'est-ce que ça veut dire « jouer contre son camp » ? C'est qu'envoyer un objectif, c'est d'abord de regarder tout ce qui va ĂȘtre un obstacle Ă  cet objectif. C'est de voir en premier toutes les difficultĂ©s. Et du coup, forcĂ©ment, comme il y a tellement de difficultĂ©s qui se montrent Ă  nous, On dĂ©cide d'abandonner le projet parce qu'on voit qu'il va y avoir des financements Ă  trouver, que peut-ĂȘtre des gens vont nous mettre des bĂątons dans les roues, que ce soit, je ne sais pas, le maire il ne nous aime pas, donc il va peut-ĂȘtre nous embĂȘter, l'Ă©vĂȘque lui aussi ne croit pas trop dans le projet, donc il risque aussi de nous mettre des bĂątons dans les roues, on risque de ne pas rĂ©ussir Ă  trouver les bons partenaires pour faire ça. En fait, en gros, laissez tomber les gars, on rentre tous Ă  la maison, on va se coucher, on va regarder une sĂ©rie de Netflix, on va rien faire. Donc non, en fait, il faut commencer par regarder l'objectif qu'on veut atteindre, sa beautĂ©, sa grandeur. Et puis aprĂšs, petit Ă  petit, on va rĂ©gler chacune des tĂąches, une par une. Et Ă©videmment qu'il va y avoir des risques et des obstacles. Mais en fait, il n'y a pas de choses qui se font sans risques et sans obstacles. dans la vie est semĂ© d'embĂ»ches. Donc, de toute façon, les embĂ»ches, c'est la vie. Il faut accepter ça, il faut faire preuve de courage, de dĂ©termination, de persĂ©vĂ©rance. Le huitiĂšme conseil, celui qui ne croit pas dans le succĂšs est battu d'avance, son scepticisme dĂ©moralise tout le monde. Alors moi, ça me fait penser Ă  une phrase, je ne sais plus exactement dans quel contexte elle a Ă©tĂ© Ă©crite, mais c'est « ils ne savaient pas que c'Ă©tait impossible, alors ils l'ont fait » . Je crois qu'on doit vraiment fonctionner comme ça, je crois que c'est trĂšs français, « impossible n'est pas français » . Et on doit dĂ©gager les mecs qui dĂ©moralisent tout le monde en disant « Ouais, non, c'est pas possible, ça sert Ă  rien, quoi bon faire ça, de toute façon, tout est foutu, le pays est pourri, les Français sont tous des cons, c'est le dĂ©clin, de toute façon, tout va s'effondrer. » Mais les gars, tirez-vous une balle directe, en fait. Je dĂ©teste les gens comme ça. Enfin, je les dĂ©teste pas en soi, mais je dĂ©teste ce genre de discours. En fait, non. Si tout est foutu, ouais effectivement, on va tous se pendre en fait. SĂ©ance gĂ©nĂ©rale de pendaison, chacun accroche sa corde et hop c'est parti. Non, en fait dans la vie, il faut avoir une sorte d'obsession de la victoire et de se dire mais en gros, non je vise le succĂšs et peut-ĂȘtre que je l'atteindrai pas parce qu'il faut pas ĂȘtre non plus naĂŻf et on sait trĂšs bien qu'on peut... qu'on peut perdre, mais c'est comme si le gars il monte sur le ring pour faire un combat de boxe en disant qu'en gros il a aucune chance de gagner, bah oui clairement le mec il va pas gagner du tout, il va se faire dĂ©foncer direct si vous rentrez sur le ring en disant putain le gars je vais l'exploser, je vais me battre vous savez trĂšs bien quand vous ĂȘtes le gars en face de vous, il fait le mĂȘme poids que vous, il est bien entraĂźnĂ© et tout donc vous n'ĂȘtes pas non plus complĂštement naĂŻf, mais vous allez avoir en fait dans un combat de boxe il y a souvent des moments de bascule qui sont de l'ordre psychologique qui sont pas que physiques, c'est-Ă -dire qu'en fait en gros il y a des moments oĂč on est justement sur le point de bascule physique c'est-Ă -dire qu'en fait en gros on a vraiment l'impression soit au niveau de son souffle, de son cardio soit au niveau de la douleur que c'est la fin, qu'en gros il est temps de s'arrĂȘter, d'arrĂȘter d'accepter la dĂ©faite. Et c'est justement, en fait, ces moments-lĂ  qui sont les points de bascule psychologiques. En gros, si Ă  un moment donnĂ©, vous, avec votre volontĂ©, vous dites « Non, je ne suis pas fatiguĂ©. Non, je n'ai pas mal. » Vous allez continuer de vous battre, et peut-ĂȘtre que c'est Ă  ce moment-lĂ  que l'on va se faire un peu plus de mal. l'autre, lui, psychologiquement, va dire « Non, non, j'ai trop mal. Non, non, je suis trop fatiguĂ©. » En fait, c'est ces petits points de bascule qui, dans la vie, peuvent faire la diffĂ©rence. Donc, croyez et ayez foi dans le succĂšs de la chose, parce que sinon, ça ne sert mĂȘme pas, ça ne sert Ă  rien de commencer. 9. L'audace. Ce qui fait la diffĂ©rence avec les autres, c'est la foi. Et c'est exactement ce que je disais Ă  l'instant. Qu'est-ce qui va animer des chefs qui vont aller Ă  la victoire ? C'est parce que ces chefs sont animĂ©s d'une forme. Quand vous voyez, en fait, dans tous les combats de l'armĂ©e amĂ©ricaine, oĂč l'armĂ©e amĂ©ricaine s'est fait... pilĂ© par les afghans, par les vietnamiens. En fait, c'est quoi la diffĂ©rence ? C'est qu'en gros, il y en a, ils sont soldats juste pour le fric. Enfin, je suis mĂ©chant. Évidemment, il y a des soldats amĂ©ricains qui avaient la foi et tout. C'est pas du tout. Mais en gros, si on caricature un peu les choses, vous avez une armĂ©e amĂ©ricaine qui est une armĂ©e qui, en fait, elle obĂ©it un peu aux ordres de l'Empire amĂ©ricain, de cette logique et tout. Mais est-ce que vraiment on va mourir pour cette logique capitaliste de l'Empire amĂ©ricain ? Alors, il y en a qui voient du patriotisme, et tout, enfin voilĂ , encore une fois, les choses ne sont pas blanches, noires, etc. Mais il y a un peu cette logique-lĂ , quoi. En gros, les Etats-Unis, c'est un pays empire, et un empire fondĂ© sur l'Ă©conomie. Donc ça ne fait pas trop rĂȘver. Du coup, le Vietnamien, en gros, lui, il croit dans ses ancĂȘtres, dans son autonomie, dans sa rĂ©sistance. Il est David contre Goliath. Donc, en gros, le gars, qu'est-ce qui fait qu'il arrive Ă  tenir un ennemi qui est plus armĂ© que lui, qui est plus fort, plus rĂ©sistant ? C'est parce qu'il y croit. Et vous voyez qu'en gros, la premiĂšre chose qu'on fait justement pour dĂ©moraliser des peuples, enfin, plutĂŽt pour battre des peuples, c'est qu'on les dĂ©moralise. C'est qu'en gros, on leur fait croire que tout est foutu, qu'ils sont... qui sont bons pour aller Ă  la casse pour la maison de retraite. Je crois que c'est vraiment un truc simulationnel de fou que nous les EuropĂ©ens, nous soyons aussi persuadĂ©s d'ĂȘtre des merdes. Et c'est pas pour rien, c'est qu'en fait en gros on nous l'a fait croire. C'est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale oĂč avec le principe de Godwin, avec la diabolisation... national-socialisme, etc. qu'on nous dit finalement, en gros, si vous croyez dans l'Europe, si vous croyez dans votre civilisation, si vous croyez dans votre hĂ©ritage, si vous croyez que vous pouvez ĂȘtre encore quelque chose dans le monde, en fait, vous ĂȘtes des nazis. Vous ĂȘtes des horribles mecs. Donc, du coup, en fait, voilĂ . Comprenez les mecs qu'aujourd'hui c'est fini l'Europe. Aujourd'hui c'est la Chine, c'est l'AmĂ©rique, c'est l'Afrique, c'est l'islam, c'est ce que vous voulez. Mais vous, vous devez la fermer parce que vous avez fait trop de mal sur cette terre. Donc on cherche Ă  vous dĂ©moraliser, Ă  vous faire croire que vous ĂȘtes des bons Ă  rien. Et on vous fait perdre la foi. Et en fait justement, qu'est-ce qui fait qu'un peuple peut arriver Ă  des merveilles ? C'est la foi. C'est justement peut-ĂȘtre une des forces de l'islam. C'est une religion un peu simpliste, mais voilĂ , vous avez des musulmans, ils ont la ferveur. Quand vous regardez les combattants de Mema, d'Europe de l'Est, qui sont musulmans, les mecs, en gros, c'est des Ă©normes athlĂštes, ils croient dans l'islam, etc. Mais en gros, nous, si on retrouve la foi, la foi en JĂ©sus-Christ, mais aussi la foi en nous-mĂȘmes, on va faire des merveilles. regarder les saints, en fait, lisez les histoires, les vies des saints. En fait, j'ai lu cette semaine, je vous en parlais, la biographie de Jeanne d'Arc, c'est juste extraordinaire, en fait. C'est la plus grande chose qui soit, c'est en fait d'avoir des ĂȘtres animĂ©s par la foi. C'est ça qui va faire la diffĂ©rence. Qu'est-ce qui va nous sauver ? C'est pas un bulletin dans une urne, c'est la foi. VoilĂ . Mon Dieu, donnez-moi la foi. Il faut aimer la grandeur, dixiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois. Il faut aimer la grandeur, il faut aspirer aux grandes choses. Il faut aimer la beautĂ©, il faut admirer les grands hommes, les grandes Ɠuvres, les grands destins, les grands projets. Il faut sortir de la petitesse, des petits rĂȘves Ă©triquĂ©s, il faut tout voir en grand. Alors, j'ai parfois un peu cette tendance-lĂ  qui fait peur Ă  des gens qui bossent avec moi. Je dis non mais oĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Tu vas nous faire faire des trucs, on va encore en chier. Non, non, hors de question, je signe pas. non mais si en fait les gars, aimez la grandeur et essayez de transmettre cet amour de la grandeur aux autres, vous allez voir vous allez vivre une vie extraordinaire Ă©videmment parfois il faut ĂȘtre capable de ĂȘtre déçu, de pas y arriver, mais c'est ça qui doit nous nourrir on doit nourrir nos Ăąmes avec des Ă©popĂ©es et c'est d'ailleurs pour ça qu'on lit aux enfants qu'on lit les grandes Liliane, l'OdyssĂ©e, ChrĂ©tien 2-3 il faut en fait ĂȘtre mouche nourris de chevalerie, de mythologie grecque, de l'histoire romaine, de l'histoire de la chrĂ©tientĂ©, de tous les grands hĂ©ros, de tous les grands saints. Il y a des choses tellement merveilleuses dans l'opĂ©ra, dans toute la culture de la littĂ©rature française europĂ©enne, qui sont vraiment absolument extraordinaires. Dernier conseil, il ne faut pas ĂȘtre seulement un rĂȘveur, parce que lĂ  effectivement je vous ai parlĂ© des rĂȘves de grandeur, mais il faut aussi mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Donc lĂ , on revient finalement Ă  l'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, le sens du rĂ©el. Il faut ĂȘtre capable d'ĂȘtre un bon logisticien, de penser aux choses trĂšs pratiques qui vont vous faire gagner. Donc typiquement, si je reprends l'image et l'allĂ©gorie du combat de boxe, qu'est-ce qui fait qu'on gagne un combat de boxe ? C'est parce qu'on s'est beaucoup entraĂźnĂ©, parce que... On a bien travaillĂ©, etc. Donc, il faut mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Les grands rĂȘves ne suffisent pas Ă  remplacer le travail. Mais il ne faut pas non plus ĂȘtre le pur logisticien blasĂ©. Il faut ĂȘtre ambitieux. Il faut avoir un idĂ©al Ă©levĂ©. En fait, c'est les deux qui vont vraiment s'alimenter, qui vont faire de vous un excellent chef. Alors, passons maintenant aux rĂ©flexions personnelles. Donc, en gros, ça, c'est un peu des questions qu'il faut se poser. Des questions, en fait, que chacun d'entre nous va se poser pour essayer de mieux se connaĂźtre soi-mĂȘme. et de faire le bilan, et puis de voir comment est-ce qu'on peut corriger. Donc la premiĂšre question, dit le pĂšre Gaston Grossois, c'est pourquoi est-ce que tu veux ĂȘtre chef ? Est-ce que tu veux ĂȘtre chef parce que ça te fait plaisir d'ĂȘtre regardĂ© comme le chef, donc d'avoir des galons sur les Ă©paules, de commander, de donner les ordres, ou est-ce que tu es chef parce que tu veux faire de ta vie quelque chose de beau et d'utile ? DeuxiĂšme question, essaye de prĂ©ciser ton idĂ©al de vie en quelques lignes. En gros c'est quoi ? Tu aspires Ă  quoi ? C'est quoi le but de la vie ? C'est quoi le but de ton existence ? Qu'est ce que tu veux avoir fait ? une fois que tu seras mort. Petite chose que je vous raconte, il m'est arrivĂ© d'avoir une sorte d'un jour, justement je marchais pour aller travailler dans la boĂźte de pub dans laquelle je bossais, et j'Ă©tais dans mes pensĂ©es, et tout d'un coup, l'horrible pensĂ©e me vient me dire, mais qu'est-ce que t'as fait dans ta vie ? Je devais avoir 24-25 ans. Et je me suis dit... Oh la vache, j'ai rien fait. Enfin, en fait, j'ai rien fait. Par rapport aux biographies militaires, etc., de hĂ©ros que je lisais, en fait, il y a des gars, Ă  mon Ăąge, 25-26 ans, ils ont dĂ©jĂ  tuĂ© des mecs, ils ont dĂ©jĂ  fait la guerre, ils ont dĂ©jĂ  gagnĂ© des batailles, ils sont Ă  la tĂȘte d'un commando, etc. Moi, j'ai rien fait de tout ça. Quelques semaines aprĂšs, j'ai appris que ma femme Ă©tait enceinte. Et du coup, dĂ©jĂ , surtout Ă  la naissance de mon premier fils, je me suis rendu compte que ma vie avait basculĂ©. En gros, ce petit enfant portant dans les bras, je me disais, lĂ , je ne vis plus pour moi. Il y a un truc qui est sorti de moi. Enfin, c'est sorti de ma femme, mais on se comprend. Et ce petit ĂȘtre, il porte en lui quelque chose d'extraordinaire. et donc du coup je vais voilĂ  maintenant en fait je ne vis plus pour moi, je vis pour un autre et ça dĂ©jĂ  ça donne un sens Ă  ma vie et deuxiĂšme chose qui donne un sens Ă  ma vie c'est en fait de transmettre en fait dans le fond c'est c'est une discussion que j'ai eu l'autre soir avec ma maman, elle me disait une belle phrase, c'est ĂȘtre caillou pour le petit pousset et ĂȘtre petit pousset pour le caillou c'est en gros en fait c'est chacun va s'apporter quelque chose, va donner ... sens Ă  l'autre, c'est-Ă -dire que le petit pousset donne du sens aux cailloux et le caillou permet au petit pousset de retrouver son chemin. Et en fait c'est ça pour moi la transmission, c'est donner un sens dans la vie aux choses et en fait on est des poussiĂšres dans l'univers, c'est-Ă -dire qu'en gros lĂ  en fait si on rĂ©flĂ©chit tous Ă  la durĂ©e de notre vie par rapport Ă  la durĂ©e de l'univers, en fait on reprĂ©sente rien. Donc Ă  quoi ça sert ? En fait, en gros, c'est parce que ces petites poussiĂšres vont transmettre quelque chose. Et donc moi, ce qui vit en moi, c'est tout l'hĂ©ritage de mes ancĂȘtres, de mes grands-parents, arriĂšre-grands-parents qui ont fait des guerres, qui se sont battus, qui ont... ont vĂ©cu un labeur, etc., qui ont portĂ© des choses magnifiques, qui sont des grands Français ou des grands EuropĂ©ens, mĂȘme si c'Ă©tait parfois des petites gens toutes simples. Et moi, en gros, je dois porter ça en moi pour que mes enfants portent ça aussi en eux, et mes enfants au sens large, je dis en fait, mes enfants, c'est tout ce Ă  qui je vais transmettre. Donc voilĂ , rĂ©flĂ©chis Ă  ton idĂ©al. Qu'est-ce que c'est que ton idĂ©al de vie ? As-tu une devise ? Et si oui, y penses-tu de temps en temps ? Est-ce qu'elle te stimule ? Autrefois, tous les chevaliers avaient une devise. Ils avaient quelque chose qui Ă©tait un peu ce qui les animait. Donc, je sais pas, ça peut ĂȘtre plus ultra pour les Habsbourg, ça peut ĂȘtre si Omnes est gonone, si tout le monde trahit, moi pas, etc. Moi, j'aime bien la devise de Jeanne d'Arc. Les hommes d'armes combattent, Dieu donne la victoire. En gros, toi... Ton rĂŽle ici sur Terre, c'est de te battre. La victoire, ça dĂ©pend pas de toi, c'est Dieu qui la donne. Es-tu capable de te passionner pour une belle cause ? Est-ce que justement tu penses parfois Ă  un idĂ©al Ă©levĂ© ? Est-ce que ça te passionne ? Est-ce que ça t'anime ? C'est pas forcĂ©ment que la politique, ça peut ĂȘtre l'art, ça peut ĂȘtre la France, ça peut ĂȘtre l'histoire, ça peut ĂȘtre la transmission, l'Ă©ducation, mais est-ce qu'il y a quelque chose qui t'anime ? Ça peut bien ĂȘtre le sport. Es-tu facilement satisfait de toi-mĂȘme ? Et donc lĂ , en gros, idĂ©alement, si vous avez l'impression d'ĂȘtre facilement satisfait de vous-mĂȘme, ce n'est pas forcĂ©ment une bonne chose. Il faut parfois ĂȘtre capable de voir en soi ce qui ne va pas, parce que ça doit justement nous pousser Ă  nous amĂ©liorer constamment. Es-tu dĂ©sireux d'amĂ©liorer la sociĂ©tĂ© et de changer le monde ? Est-ce que tu es conscient que tu n'es pas juste lĂ  pour ĂȘtre un consommateur, un spectateur pour vous ? En gros, goĂ»ter le plaisir de tout ce qui a Ă©tĂ© fait par le passĂ© pour toi. Est-ce que tu penses, donc ça c'est la septiĂšme question, que tu dois laisser le monde un peu plus beau que quand tu l'as trouvĂ© ? Parce qu'en fait, si tout le monde se dit en gros, je me satisfais... de ce que les ancĂȘtres ont fait pour moi, et moi, c'est pas mon devoir d'apporter quelque chose de plus au monde, eh bien c'est comme ça que justement une sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin, et c'est pour ça justement d'ailleurs qu'aujourd'hui notre sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin. Donc qu'est-ce qui va changer les choses ? C'est que tu te dises que, en gros, ton devoir, c'est de laisser le monde un peu plus haut que tu l'as trouvĂ©, et que tu peux le faire. Est-ce que tu aimes les vastes horizons ? Est-ce que tu aimes la montagne ? Est-ce que tu aimes la mer ? Est-ce que, finalement, les grands opĂ©ras ? Est-ce que tout ça, ça te... ? Est-ce que quand tu Ă©coutes Wagner, t'as envie d'envahir la Pologne ? En blague Ă  part, est-ce que t'es un peu animĂ© par des choses grandes ? Est-ce que tu crois en ce que tu fais ou est-ce que ton mĂ©tier n'a aucun sens ? Pose-toi vraiment cette question, elle est ultra importante. Choisis quelque chose dans lequel tu crois. Est-ce que tu te dĂ©courages facilement ? Est-ce que dĂšs que tu as une contradiction, tu as toute envie d'abandonner ? Ou est-ce que tu es capable de surmonter ça ? Est-ce que tu prends les choses au sĂ©rieux ou est-ce que tu es un gros cynique ? Est-ce que, en gros, tu... Quand tu parles Ă  des gens dans ton mĂ©tier, tu leur parles en les prenant vraiment au sĂ©rieux ou est-ce que tu les prends pour des cons ? Et derniĂšre chose, derniĂšre question, est-ce que tu es gĂ©nĂ©reux ou est-ce que tu es Ă©goĂŻste ? Est-ce qu'en gros tu es capable de te donner, de te sacrifier, de ne pas compter tes heures, de te dĂ©passer, ou est-ce que tu penses d'abord Ă  toi, Ă  ton petit confort et Ă  ton fric ? VoilĂ , pose-toi ces bonnes questions, dis-toi que nul n'est parfait lĂ -dedans. Je les ai posĂ©es de maniĂšre un peu dure, peut-ĂȘtre un peu clash. Mais moi aussi je suis trĂšs imparfait Donc c'est l'occasion de s'examiner Et de chercher Ă  faire mieux L'exercice de la semaine c'est d'Ă©numĂ©rer les raisons Pour lesquelles la vie vaut d'ĂȘtre vĂ©cue C'est beau La discussion Ă  mener cette semaine Donc si t'as des potes qui Ă©coutent le podcast Et puis si t'en as pas c'est l'occasion justement De faire Ă©couter le podcast Ă  tes potes Pourquoi le mĂ©tier de chef est-il un beau mĂ©tier ? Alors, je vais finir par la biographie de la semaine, c'est la biographie de Jeanne d'Arc. Alors, le PĂšre Courtois nous recommande celle de Gabriel Hanotto, et les Ă©ditions de Sainte-Madeleine nous recommandent celle de RĂ©gine Pernoud, parce qu'elle est plus facile Ă  trouver. Peu importe, moi j'ai trouvĂ© celle de RĂ©gine Pernoud pour 1,50€ Ă  l'occasion, et j'ai trouvĂ© ça extraordinaire. Alors, c'est trĂšs historique. Ça parle Ă©normĂ©ment de personnages qui, moi, qui ne suis pas un historien, ne me disaient absolument rien. Et c'Ă©tait gĂ©nial. Parce que ça nous replonge dĂ©jĂ  dans une histoire de France qui est trĂšs lointaine et d'un pays qui Ă©tait en gros en train de disparaĂźtre. C'est-Ă -dire qu'en gros, la France, Ă  l'Ă©poque du Jeanne d'Arc, c'Ă©tait juste totalement morcelĂ©. C'Ă©tait hyper dangereux. Vous pouviez vous faire attaquer par des bandes d'Anglais, de Bourguignons, quand vous traversiez d'une ville Ă  l'autre. Il y avait plein de villes qui Ă©taient prises. L'Ouroy de France n'Ă©tait mĂȘme pas sacrĂ©. En gros, l'Ouroy de France Ă©tait grosso modo persuadĂ© que c'Ă©tait la fin. En fait, qu'il allait rendre la couronne Ă  l'Angleterre et que c'Ă©tait fini. Et lĂ , vous avez une gamine. Donc dĂ©jĂ  une gamine qui est... d'origine paysanne, bergĂšre. Les paysans, les bergers sont des gens qui ne sont pas des dĂ©biles, qui connaissent leur foi, leur catĂ©chisme. En fait, l'Église Ă©duque les gens et les faits. En gros, je pense que concrĂštement, quand on voit aujourd'hui des tannes de sociĂ©tĂ©... totalement absurde, je pense que le paysan du Moyen-Âge, contrairement Ă  l'image qu'on en a, est dix fois plus civilisĂ© que les mongoliens qui plantent des gamines innocentes avec des coups de couteau aujourd'hui. J'ai dit ça parce que c'est arrivĂ© cette semaine. En fait, ça arrive tous les jours. Jeanne d'Arc, c'est une enfant. C'est une enfant, quand elle a cette rĂ©vĂ©lation de Dieu, et elle a une sorte de foi. C'est pour ça que c'est la biographie arriĂšre de la scĂšne, c'est qu'elle a une foi Ă©norme. Foi en Dieu, mais foi dans sa mission. Tout ça ne fait qu'un, parce que sa mission, c'est Dieu qui lui donne. Qui la fait se dĂ©passer et faire des choses absolument extraordinaires. Et moi, c'est ça qui m'a vraiment... ImpressionnĂ© dĂ©jĂ , c'est parce que souvent l'image qu'on a de Jeanne d'Arc aussi, c'est un peu une image d'Ă©pinal. On se dit, est-ce que Jeanne d'Arc a vraiment existĂ© ? C'est un peu un personnage de la littĂ©rature. En fait, si, elle a vraiment existĂ©. Et c'est ça qui est encore plus fou. C'est de se dire, en gros, cette personne-lĂ  a changĂ© le destin de la France. C'Ă©tait une femme, c'Ă©tait une enfant, c'Ă©tait une paysanne. Et la France Ă©tait dans un Ă©tat pire que celui de la France d'aujourd'hui. Parce que, en gros, la France n'allait bientĂŽt plus exister du tout. Et donc du coup, avec un courage immense, elle s'adresse au roi de France, mais dĂ©jĂ  pour atteindre l'oreille du roi de France, ça a Ă©tĂ© un parcours du combattant. Elle est d'une dĂ©termination. exemplaire. Et du coup, je pense que c'est ça qui doit nous faire mĂ©diter notre rĂŽle de chef. Donc voilĂ , je vous lis quelques citations un peu de RĂ©gine Pernaut. Jeanne d'Arc, Ă  peine sortie de l'adolescence, rĂ©ussit Ă  le siĂšge d'OrlĂ©ans en moins de dix jours, un fait d'armes qui laisse tous ses contemporains Ă©bahis. MalgrĂ© son jeune Ăąge, Jeanne fait preuve d'une autoritĂ© naturelle et d'une sagesse stratĂ©gique qui surprenne les plus aguerris des capitaines. A 17 ans, cette humble bergĂšre de DonrĂ©my se prĂ©sente devant le roi Charles VII, le convainc de sa mission divine et prend la tĂȘte de ses armĂ©es. Un exploit sans prĂ©cĂ©dent pour une jeune fille de son Ă©poque. Elle se sentait investie d'une mission divine, persuadĂ©e que la cause Ă©tait juste et que Dieu la soutenait dans sa tĂąche de libĂ©ration de la France. Rien ne pouvait Ă©branler sa foi en la grandeur de sa mission, elle avançait avec une assurance qui inspirait ses troupes. Vous voyez en gros le courage se communique, en fait quand on croit dans la grandeur de la mission, et bien en fait on va animer d'autres gens avec nous. Jeanne possĂ©dait une certitude intĂ©rieure inĂ©branlable, une foi qui transcendait les doutes et les obstacles. Sa vision claire de la mission divine. qui lui Ă©tait confiĂ©e la rendait impermĂ©able aux critiques et aux peurs. VoilĂ , chers amis, je vous invite vraiment Ă  vous intĂ©resser aux personnages de Jeanne d'Arc, lisez sa biographie, regardez des films qui ont Ă©tĂ© faits sur elle, mais je trouve les biographies historiques, c'est pas mal, parce que ça nous sort du cĂŽtĂ© lĂ©gende, et ça nous montre que tout ça a vraiment existĂ©, et avec plein de tĂ©moignages d'Ă©poque, ça remet les choses dans une perspective rĂ©aliste. Et enfin, petite pensĂ©e, pour animer votre rĂ©flexion de la semaine. Elle est de Louis XIV. Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. A la semaine prochaine, dans le Retour au RĂ©el.

Description

Dans ce nouvel Ă©pisode du podcast Retour au rĂ©el, on poursuit notre sĂ©rie sur l’École des Chefs, inspirĂ©e par les rĂ©flexions du PĂšre Gaston Courtois. La derniĂšre fois, nous avons vu que le sens du rĂ©el Ă©tait une qualitĂ© indispensable au chef : voir les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on voudrait qu'elles soient.


Mais avoir les pieds sur terre ne suffit pas. Un chef doit croire en la grandeur et la beautĂ© de sa tĂąche, sinon il abandonnera au premier obstacle. Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres s’effondrent ? Parce qu’ils ont foi en leur mission. Sans cette conviction, tout engagement devient stĂ©rile.


Dans cet Ă©pisode, on explore :

  • Pourquoi croire en ce que l’on fait est essentiel pour mener une mission Ă  bien.

  • Comment transformer un travail ingrat en vocation en changeant de perspective.

  • Pourquoi l'argent ne peut pas ĂȘtre la seule motivation et comment retrouver du sens dans son engagement.

  • L’importance de la persĂ©vĂ©rance et du sacrifice : un chef ne renonce pas au premier Ă©chec.

  • Les figures historiques qui incarnent cet idĂ©al, de Jeanne d’Arc Ă  Louis XIV.


🛠 Exercice de la semaine : Dressez la liste des raisons pour lesquelles la vie mĂ©rite d’ĂȘtre vĂ©cue.


đŸ€” MĂ©ditation : Pourquoi certains chefs inspirent et d’autres dĂ©moralisent leur Ă©quipe ?

💡 « Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. » – Louis XIV

Si cet Ă©pisode vous parle, partagez-le et faites-nous part de vos rĂ©flexions en commentaire ! đŸŽ™ïž


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au RĂ©el, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi crĂ©er. Aujourd'hui, c'est un Ă©pisode un petit peu particulier parce que je suis en dĂ©placement, donc je n'ai pas accĂšs Ă  mon matĂ©riel habituel qui est plutĂŽt de qualitĂ©, j'enregistre seulement avec mon tĂ©lĂ©phone. Donc je vous prie de m'excuser, la qualitĂ© de l'enregistrement ne sera peut-ĂȘtre pas aussi bonne que d'habitude, mais voilĂ , c'est exceptionnel, ce sont les conditions. du rĂ©el. Alors la semaine derniĂšre, nous avons parlĂ© justement du sens du rĂ©el, en disant que le chef, c'Ă©tait celui qui Ă©tait capable de passer de la thĂ©orie Ă  la pratique, c'est-Ă -dire de se confronter aux dures rĂ©alitĂ©s de la vie sans perdre les pĂ©dales, sans se dĂ©courager, et en Ă©tant force de ressources, d'opportunitĂ©s pour contourner les obstacles, les dĂ©passer, trouver une stratĂ©gie, utiliser des forces contraires en vue justement de bien les capables. captĂ© et sans faire une force, et je vous avais donnĂ© des exercices Ă  faire la semaine derniĂšre. Donc il fallait rayer de votre vocabulaire les superlatifs trop bien, merveilleux et extraordinaires. Il fallait lire un article de 4 pages et essayer d'en dĂ©gager l'essentiel 5 lignes. Et chaque fois qu'on vous rapportait un Ă©vĂ©nement, il fallait essayer de vĂ©rifier ce qui Ă©tait vague, imprĂ©cis ou faux. Donc j'espĂšre que vous avez pu faire ces exercices. Si vous ne les avez pas faits, ce n'est pas grave, il va falloir essayer de les faire cette semaine, ou en tout cas tout en Ă©coutant ce podcast, parce que ce sont des exercices qui vous permettent de mieux vous rendre compte de ce que vous ĂȘtes vous-mĂȘme, de mieux vous connaĂźtre, et puis d'essayer de trouver des pistes d'amĂ©lioration. Alors la petite mĂ©ditation de fin d'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, c'Ă©tait pourquoi tant d'hommes ne voient pas le rĂ©el. Classez les causes et tirez-en. les conclusions. Alors moi j'ai essayĂ© de le faire, et du coup, pour moi les causes sont les suivantes. PremiĂšrement, il y a la paresse, c'est-Ă -dire que beaucoup de gens n'ont pas envie de se fatiguer, de devoir se casser la tĂȘte face au rĂ©el, parce qu'ils prĂ©fĂšrent finalement ĂȘtre un peu confortablement assis sur leur chaise et tenir un discours, mais dĂšs qu'il faut des actes, c'est trop compliquĂ©, pensons en particulier Ă  nos hommes politiques. Il y a la peur, parce que souvent la montagne nous semble affranchissable. On se dit qu'on va pas y arriver, que c'est trop compliquĂ©, donc on abandonne et on se rĂ©fugie dans la thĂ©orie. Il y a aussi le confort intellectuel. On n'a pas envie de se remettre en cause, et on n'a pas envie d'ĂȘtre bousculĂ© dans nos petites certitudes. Il y a aussi des habitudes sociologiques. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un habitude sociologique ? C'est la pensĂ©e dominante du milieu dans lequel on vit, de l'environnement dans lequel on est. Donc, c'est tous les slogans, c'est tout ce qui nous le prĂȘte Ă  penser, en quelque sorte. Et puis, derniĂšre cause, pour moi, c'est le manque d'expĂ©rience. C'est-Ă -dire qu'on n'a jamais mis vraiment les mains dans le cambouis, on est toujours restĂ© Ă  la position assez facile de celui qui... parle confortablement assis dans son canapĂ©, mais jamais Ă  celui qui sort de chez lui pour agir, donc on n'y connaĂźt rien en fait dans le fond, et on est purement un thĂ©oricien. Donc, comment faire ? Eh bien, quelles conclusions on tirait ? DĂ©jĂ , c'est pour vaincre la paresse, il faut ĂȘtre besogneux, il faut cultiver le sens de l'effort, il ne faut pas se dĂ©courager face Ă  la tĂąche, c'est normal dans la vie de travailler, de faire les efforts. Plus de toute façon la situation Ă©conomique va se dĂ©grader, plus il va falloir Ă  chacun de nous qu'on se sorte les doigts et qu'on bosse comme des dingues. Donc c'est normal. Il faut aussi, pour vaincre la peur, pour moi je pense que c'est vraiment la foi. C'est la confiance en Dieu. Ça va ĂȘtre d'ailleurs un peu le sujet de cet Ă©pisode. Dans la vie, il faut faire confiance dans le rĂ©el. Il faut ĂȘtre stoĂŻque. Donc qu'est-ce que c'est qu'ĂȘtre stoĂŻque ? C'est accepter les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'on voudrait qu'elles soient. C'est de se dire finalement lĂ ... Dans l'instant prĂ©sent, je me concentre sur le prĂ©sent, je pense ni au passĂ© ni au futur. Je suis capable de tirer une certaine forme de force dans les Ă©vĂ©nements tels qu'ils arrivent, en les acceptant. Ensuite, pour moi, c'est d'accepter le doute. pour sortir du confort intellectuel. Et voilĂ , parfois dans la vie, il y a plein de choses sur lesquelles on n'a pas de certitude. Il va falloir remettre en question ces certitudes, il va falloir accepter de penser. Beaucoup de gens refusent de penser par eux-mĂȘmes, de rĂ©flĂ©chir, de dĂ©battre, ĂȘtre capable de changer d'avis. Seuls les imbĂ©ciles ne changent pas d'avis, je pense que c'est trĂšs vrai. Dans la vie, il faut ĂȘtre capable de se remettre en question. Et puis, par rapport aux habitudes sociologiques, il faut sortir de ces certitudes. Ă©viter les poncifs, refuser tout ce qui est un peu de l'ordre du prĂȘt-Ă -penser facile, typiquement, voilĂ , le... encore une fois je n'ai rien forcĂ©ment contre la chaĂźne CNews mais si vous voulez on voit un peu parfois le cĂŽtĂ© on Ă©coute ça Ă  longueur de temps et du coup il y a plein de poncifs oĂč c'est toujours on a des critiques faciles des visions un peu faciles des choses qui reviennent tout le temps et surtout chez les français oĂč on est les champions un petit peu pour la critique facile parfois il faut ĂȘtre capable de remettre un peu en question les critiques, les causes etc et puis par rapport au manque d'expĂ©rience dĂ©jĂ  pour se faire l'expĂ©rience ... Avant mĂȘme dĂ©jĂ  de passer Ă  l'acte, c'est important de se documenter, de regarder la vie des autres, de lire des biographies, des livres d'histoire, des vies de saint, et puis de se confronter au rĂ©el, c'est-Ă -dire de passer Ă  l'acte, de sortir de la thĂ©orie et de faire des choses. Peut-ĂȘtre accepter aussi de se planter, mais c'est toujours en se plantant qu'on va rĂ©ussir Ă  faire mieux. Aujourd'hui, c'est la troisiĂšme leçon de notre sĂ©rie consacrĂ©e Ă  l'Ă©cole des chefs du PĂšre Gaston Courtois. Et on va parler de la foi en la grandeur et en la beautĂ© de la tĂąche. Premier conseil que nous donne le PĂšre Gaston Courtois dans cette leçon, c'est crois en ce que tu fais et si tu veux que ta mission aboutisse. Donc dĂ©jĂ , il faut se dire que si tu es lĂ , Ă  ton poste, sans foi, dans la tĂąche que tu dois faire, eh bien, tu vas ĂȘtre vouĂ© Ă  la stĂ©rilitĂ©. C'est-Ă -dire que tu vas ne rien produire, tu vas cĂ©der Ă  la paresse, Ă  l'Ă©goĂŻsme. Un vrai chef, dans le fond, c'est quelqu'un qui se dĂ©passe, c'est quelqu'un qui fait des sacrifices, et parce que justement, on pourrait dire, dans la vie... Il y a deux catĂ©gories de personnes. Il y a ceux qui veulent y aller, qui veulent vraiment leur objectif, et puis ceux qui n'y croient pas. Et ceux qui veulent, c'est ceux justement qui rĂ©ussissent. La victoire, elle s'impose Ă  ceux qui sont capables de faire des sacrifices. Donc concrĂštement, si tu as l'impression que ton travail ne sert Ă  rien, tu vas trĂšs vite finir par faire les choses Ă  moitiĂ©. Et c'est justement une question hyper importante dans la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui, qui est celle du sens du travail. J'ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  ça quand j'Ă©tais en agence de publicitĂ©. Mon mĂ©tier, ça consistait Ă  produire du contenu sur les rĂ©seaux sociaux. Et ce contenu sur les rĂ©seaux sociaux, son objectif, c'Ă©tait de crĂ©er un peu un imaginaire et un dĂ©sir chez un consommateur en touchant des classes moyennes pour leur faire acheter des voitures censĂ©es ĂȘtre de l'automobile premium, parce que c'Ă©tait une marque d'automobile premium, mais en fait Ă  l'intĂ©rieur. de la carrosserie trĂšs belle, trĂšs jolie, de voiture allemande assez chic, c'Ă©tait un moteur de voiture française plutĂŽt bas de gamme. Et du coup, quel Ă©tait notre objectif ? C'Ă©tait de faire en sorte que les gens achĂštent des crĂ©dits pour s'acheter ces voitures parce qu'ils n'avaient mĂȘme pas les moyens de se les payer. Donc finalement, au bout de quelques semaines, quand j'ai compris finalement quel Ă©tait l'objectif du mĂ©tier, qu'est-ce qu'attendait le client, j'ai vite commencĂ© Ă  trouver ça inutile, absurde. Et donc, je me suis vite rĂ©fugiĂ© dans une forme de travail bĂąclĂ©, c'est-Ă -dire que je me contentais de faire le minimum de ce qu'on attendait de moi, j'allais au bureau, je faisais mes erreurs de travail, mais je me barrais dĂšs que je pouvais me barrer, et voilĂ , je rĂ©pondais Ă  ce qu'on me demandait. mais je ne faisais pas du tout de zĂšle dans mon mĂ©tier. Parce que ce mĂ©tier me paraissait absurde. Et du coup, le reste du temps, ma journĂ©e, je le passais Ă  bosser sur mes projets d'association, sur lesquels j'Ă©tais totalement bĂ©nĂ©vole, mais parce que lĂ , j'y voyais du sens, ça me motivait. En gros, c'est ça oĂč il faut bien comprendre les choses, c'est que dans la vie, on ne fait les choses que parce qu'il y a du sens Ă  les faire. Et c'est mĂȘme important aussi par rapport aux gens que vous avez en tant que subordonnĂ©s, si vous ĂȘtes capable de leur faire comprendre le sens de la mission dans laquelle vous les emmenez, vous allez pouvoir. les faire aller loin. Si au contraire vous vous contentez de leur tenir un discours purement de tĂąches Ă  effectuer comme des robots, bah vous allez en fait traĂźner des boulets avec vous, ça n'aura aucune raison d'ĂȘtre. Donc c'est vraiment le sens du travail qui change tout. Et je pense que vous avez peut-ĂȘtre vu dans votre vie que ce soit des prĂȘtres, des militaires, des enseignants qui donnent l'impression de ne pas croire dans ce qu'ils font parce que extĂ©rieurement en tout cas, ils donnent tous les signes. de s'Ă©conomiser, de pratiquer l'art du moindre effort, et pour moi c'est un gĂąchis Ă©norme. Un prĂȘtre qui se contenterait juste de donner les sacrements, et puis de rentrer chez lui le reste du temps, etc. C'est trĂšs beau de donner les sacrements, c'est la plus haute grandeur en soi, parce que c'est le canal de la grĂące, mais se limiter finalement au moindre effort, au strict minimum, au minimum syndical, comme on dit, c'est du gaspillage, ça montre justement qu'on n'a pas compris. la grandeur de sa tĂąche. Donc deuxiĂšme conseil, c'est de s'enthousiasmer de son mĂ©tier. Il faut ĂȘtre capable de voir dans chaque tĂąche, Ă©videmment une tĂąche qui a un minimum de sens, de la beautĂ©. Donc c'est tout le problĂšme aujourd'hui, je vous renvoie vers un livre de David Graeber qui s'appelle Bullshit Jobs, c'est un sociologue et Ă©conomiste amĂ©ricain, et qui montre que justement, on est dans une sociĂ©tĂ© des mĂ©tiers absurdes. Bullshit ça veut dire, enfin c'est pourri quoi, job Ă  la con, ça se traduit comme ça en français, parce que c'est des mĂ©tiers qui servent Ă  rien. qui servent Ă  du non-sens. Donc Ă©videmment, si vous ĂȘtes dans ce genre de mĂ©tier, quittez-les, et on en reparlera un peu aprĂšs. Il faut comprendre que normalement, dans un mĂ©tier qui a du sens, il peut y avoir des tĂąches qui semblent, en apparence, ne pas en avoir. Prenons l'exemple du chantier d'une cathĂ©drale. Sur le chantier des cathĂ©drales, il y avait des mecs, leur mĂ©tier, c'Ă©tait juste de porter les grosses pierres. Donc le gars, il pourrait se dire, mon mĂ©tier c'est absurde, je suis manutentionnaire, je porte des cailloux, je m'expose le dos, je vais faire ça toute ma vie, c'est vraiment le mĂ©tier. Mais en fait, si le gars, il se dit, mais... En gros, mon mĂ©tier lĂ , je suis en train de construire une cathĂ©drale. Bah c'est juste magnifique. Donc, dans tout mĂ©tier, il y a ce genre de tĂąches. C'est le rangement, c'est faire de la vaisselle, c'est faire de l'administratif, quelle horreur, c'est nettoyer des trucs, c'est... voilĂ , il y a des corvĂ©es. Mais il faut ĂȘtre capable justement de replacer les corvĂ©es dans la perspective du but, pour s'en enthousiasmer. Si vous rĂ©flĂ©chissez bien, en fait, tout mĂ©tier est fait de petits gestes. Et c'est ces petits gestes qui, mis bout Ă  bout, donnent du sens. Donc essayez de vous enthousiasmer de votre mĂ©tier par les petits gestes, en regardant Ă  quoi servent tous ces petits gestes. TroisiĂšme conseil du PĂšre Courtois, c'est on ne fait bien ce que l'on fait qu'avec passion. Gagner de l'argent n'est pas une motivation suffisante. Alors lĂ -dessus, moi j'ai travaillĂ© pendant dix ans comme prof dans une Ă©cole hors contrat, j'Ă©tais payĂ© au SMIC, et je l'ai fait avec beaucoup d'amour, et aujourd'hui je n'ai aucun regret de l'avoir fait, et si je pouvais le faire encore, j'ai d'autres opportunitĂ©s qui se sont prĂ©sentĂ©es Ă  moi, mais je le ferai encore, je pense, avec grande joie. Alors comment j'en suis venu Ă  faire ce mĂ©tier de prof payĂ© au SMIC ? J'avais, comme je vous le disais tout Ă  l'heure, la possibilitĂ© de faire une carriĂšre dans la publicitĂ©, et j'ai choisi... l'enseignement hors contrat, donc peut-ĂȘtre un des mĂ©tiers qui paye le moins et oĂč on bosse quand mĂȘme vraiment beaucoup, parce que souvent on a l'impression que le prof ne bosse pas. Moi j'avoue, depuis que je suis plus prof, j'ai mes week-ends. C'est-Ă -dire qu'en fait avant je passais mon week-end Ă  corriger les copies. Alors j'ai moins de vacances Ă©videmment, mais comme je pense que je n'Ă©tais pas un branleur, mes vacances je les passais Ă  faire d'autres trucs pour des associations, pour du bĂ©bola, pour plein d'autres choses. Donc qu'est-ce qui me motive affairement ? Et qu'est-ce qui me motive toujours aujourd'hui ? C'est qu'il y a un truc qui fait que quand on se lĂšve le matin, on sort du lit. Tous les matins, j'imagine que c'est la mĂȘme chose pour tout le monde. Gustave Thibon me dit que le premier combat de l'homme dans la journĂ©e, c'est de sortir de son lit. C'est toujours difficile de sortir de son lit, surtout en hiver. Et quand vous vous levez pour aller faire face Ă  des Ă©lĂšves qui parfois n'ont rien Ă  foutre, qui n'aiment pas l'Ă©cole, qui peuvent ĂȘtre un peu ingrats, quand vous allez passer votre week-end Ă  corriger des copies qui sont trĂšs inĂ©gales, qu'est-ce qui vous motive ? Ce n'est pas l'argent, Ă©videmment, puisque vous ĂȘtes mal payĂ©. C'est le but. Et moi, mon but, ce que je me disais quand je me levais le matin, c'est l'enfance et l'avenir de l'homme. Donc en gros, si aujourd'hui, je transmets bien des bonnes choses Ă  ces jeunes, j'ai beaucoup plus de chances qu'il y ait des adultes responsables plus tard, que je sois capable justement de leur transmettre l'amour du beau, l'amour de l'effort, l'amour de notre culture, de la France, la fiertĂ© d'ĂȘtre français, d'ĂȘtre catholique. Et donc si moi, c'est quelque chose qui me transcende, un but, un idĂ©al qui m'anime, si j'arrive Ă  transmettre cet idĂ©al Ă  des plus jeunes, et bien en fait, ma vie, elle a du sens, c'est trop beau, et je me lĂšve le matin pour le faire. Donc Ă©videmment, je ne suis pas en train de vous dire que les difficultĂ©s financiĂšres, c'est rien du tout. C'est sĂ»r que quand on se retrouve en fin de mois Ă  voir... plus d'argent ou mĂȘme un trou d'argent sur son compte, ça stresse. Et du coup, ça crĂ©e plein de petits parasites dans la vie qui font que du coup, tout d'un coup, l'argent devient un problĂšme. Et pour moi, je pense qu'en fait, idĂ©alement, Ă  quoi ça sert l'argent ? C'est fait pour qu'il n'y ait pas besoin de penser Ă  l'argent. Ce n'est pas fait pour ĂȘtre accumulĂ©. C'est fait juste quand, en gros, il faut dĂ©penser un peu d'argent, je ne sais pas moi, pour changer un truc et pĂ©ter dans la maison. pour rĂ©parer la voiture, des nĂ©cessitĂ©s matĂ©rielles, des trucs qui ne font mĂȘme pas plaisir. Qu'on ne soit pas en train de se faire du mouron et qu'on se dise, en gros, ça sert Ă  ça. Donc, si l'argent, c'est ta seule motivation dans la vie, je pense que tu vas ĂȘtre un esclave. Et en plus, un esclave malheureux. Parce que c'est rare dans la vie qu'on soit payĂ© sans qu'il y ait une contrepartie. Et du coup, moi, j'ai constatĂ© que... plus un boulot est moralement sale, et mieux il est payĂ©. Parce qu'en fait, la conscience... ça coĂ»te plus cher, ça se monĂ©tise mieux que la force des bras. Donc, si tu aspires Ă  gagner beaucoup d'argent, tu vas devoir souvent Ă©teindre ta conscience. Et je pense que ça va forcĂ©ment crĂ©er un immense malheur dans ta vie, oĂč tu seras obligĂ© de dĂ©compresser avec plein d'autres trucs, je sais pas, de la drogue, du sexe, plein d'autres trucs qui te feront pas voir. la misĂšre dans laquelle tu t'es mis. Donc si tu veux ĂȘtre heureux, ne place pas l'argent comme Ă©tant ta prioritĂ©. Choisis dans ton travail la passion. Et toi, aujourd'hui, si tu fais un mĂ©tier qui est vraiment un bullshit job, prends le temps de rĂ©flĂ©chir, ce sera ce Ă  quoi cet Ă©pisode de podcast aura Ă©tĂ© utile. RĂ©flĂ©chis Ă  ta vie et dis-toi finalement, en gros, que la seule chose qui peut te rendre vraiment heureux, qui peut te faire donner un sens Ă  ta vie, c'est de travailler pour ce qui te passionne. Alors je sais que c'est pas Ă©vident, mais... ça se prĂ©pare, ça se fait pas forcĂ©ment en un an de changer de mĂ©tier, de vie pour sa passion, mais mĂȘme si ça doit prendre deux ans, trois ans, ça vaut le coup. L'argent, c'est juste un instrument, un instrument utile, nĂ©cessaire, mais ça peut pas ĂȘtre ton guide. Conseil numĂ©ro 4, faire passer une idĂ©e dans le rĂ©el. En gros, tu vas voir que euh... Quand tu es animĂ© d'un idĂ©al, c'est aussi source de souffrance. Pourquoi ? Parce que les gens autour de toi ne te comprennent pas. La plupart des gens, finalement, sont souvent prĂ©occupĂ©s par des choses assez banales. Ils pensent Ă  leur frigo, ils pensent Ă  ce qu'ils vont regarder le soir Ă  la tĂ©lĂ©. Donc, du coup, toi, quand tu penses, je ne sais pas, la grande histoire de France, le destin de l'Europe, la civilisation, le Christ, l'Ă©vangĂ©lisation. En fait, beaucoup de gens te regardent comme un illuminĂ©, mĂȘme un mec un peu flippant. D'ailleurs, souvent, ce sont les grands illuminĂ©s qui ont fini Ă  martyr. On va commencer par notre maĂźtre JĂ©sus-Christ, et puis tous ceux qui l'ont suivi, Jeanne d'Arc, les Christeros, souvent les grands idĂ©aux. mĂšnent Ă  l'incomprĂ©hension des hommes et finissent par faire des martyrs. Donc, du coup, tu vas ĂȘtre confrontĂ© Ă  plein de contradictions, Ă  des gens qui sont pesants, qui ne te suivent pas forcĂ©ment, qui sont longs Ă  faire bouger. Et du coup, qu'est-ce qui va faire la diffĂ©rence ? C'est que tu crois dans le but. C'est-Ă -dire que tu crois Ă  la fois en toi, mais tu crois aussi dans l'idĂ©al que tu sers. Et du coup, il faut aussi que tu crois dans ta capacitĂ© Ă  atteindre ce but, c'est-Ă -dire que tu aies un peu confiance en toi. Donc, si la vie est dure, et dans la vie on est souvent déçu, on essuie des Ă©checs, le succĂšs n'arrive jamais aussi vite qu'on voudrait, mĂȘme parfois on ne le voit jamais de sa propre vie. Il y a beaucoup de gens finalement dont le succĂšs, ils l'ont eu une fois qu'ils Ă©taient morts. Regardez, j'ai fait un podcast l'autre jour sur Jean-Marie Le Pen, je suis allĂ© Ă ... Ă  la cĂ©rĂ©monie, la messe de Requiem qui a Ă©tĂ© dite pour lui Ă  Paris. En fait, c'est une fois qu'il est mort que tout d'un coup, toute sa famille, mĂȘme sa fille Marine qui ne lui parlait plus, se met Ă  pleurer et on se rend compte justement de tout ce qu'il a apportĂ©. Donc voilĂ , c'est trĂšs français, il faut attendre que quelqu'un meure pour qu'on se rende compte que ce qu'il a fait n'Ă©tait pas si pourri. Donc voilĂ , n'attendez pas le succĂšs, il viendra une fois que vous serez morts. Dans la vie, il faut beaucoup travailler. Franchement, il n'y a rien de grand qui se fait sans sacrifice, sans travail, sans effort. Donc il faut persĂ©vĂ©rer, il faut se coucher tard, il faut se lever tĂŽt, il faut s'accorder peu de loisirs. Il va y avoir plein de gens qui vont vous dĂ©cevoir, qui vont vous maltraiter, qui vont mal vous parler, qui vont dire du mal de vous. Et vous allez ĂȘtre déçus des gens. Donc qu'est-ce qui va vous permettre de ne pas subir tout ça ? c'est que vous avez un but, c'est que vous croyez dans ce but, et surtout que vous ĂȘtes capable de croire un peu en vous. Donc ça c'est aussi le gros dĂ©bat sur l'orgueil et la confiance en soi. Pour moi la confiance en soi, c'est un des trucs les plus importants dans la vie. Parce qu'une personne qui est minĂ©e, une personne qui n'a plus confiance en elle, en fait elle se rend dans un cercle vicieux, et elle va se noyer petit Ă  petit. tout va la faire tirer par le bas. Alors il y a plein de trucs qui minent la confiance en soi. La premiĂšre chose qui mine la confiance en soi, pour moi, c'est l'Ă©cole. C'est une machine Ă  tuer les confiances en soi. Parce que dans l'Ă©cole aujourd'hui, avec le collĂšge unique, la seule maniĂšre d'enseigner, la seule maniĂšre pour quelqu'un de lui dire qu'il est bon, c'est qu'il ait des bonnes notes. Quelqu'un, il est bon, il a des bonnes notes parce qu'il apprend des trucs par cƓur. Et il est capable de les restituer par cƓur. Alors, Ă©videmment, je suis un peu caricatural, c'est plus compliquĂ© que ça dans la vie. Je ne suis pas contre le par cƓur en soi. Mais ce n'est qu'une facultĂ© de l'homme, et on est plus que des mĂ©moires. On a plein d'autres capacitĂ©s qu'on doit dĂ©velopper, de l'expression, du sport, de la capacitĂ© Ă  rassembler les hommes dans le collectif, Ă  prendre sa marque de celui qui va guider les autres, etc. Il y a faire des choses avec ses mains, il y a la gĂ©nĂ©rositĂ©, il y a des qualitĂ©s morales, bref. En gros, Ă©valuer uniquement sur de la restitution Ă©crite, c'est comme si on Ă©valuait... que 10% des qualitĂ©s humaines et que les 90% des autres qualitĂ©s, en gros, elles ne comptent pas. Donc, si vous n'ĂȘtes pas forcĂ©ment bon dans ce modĂšle scolaire, on va vous dire que vous ĂȘtes une merde. On va vous faire comprendre, on va mettre des mauvaises notes, vous allez ĂȘtre dernier de la classe. Et du coup, vous allez petit Ă  petit intĂ©rioriser le fait que vous ĂȘtes une merde et que vous n'arriverez Ă  rien. Donc pour moi, c'est un grand drame, et il faut absolument ĂȘtre capable, alors je dis ça du coup aux enseignants, aux Ă©ducateurs, aux parents, mais mĂȘme si vous ĂȘtes oncle, tante, cousin, parrain, marraine, avec des jeunes, de leur montrer qu'ils ont d'autres qualitĂ©s. Donc Ă©videmment, s'ils mĂ©morisent trĂšs bien les choses par cƓur, c'est gĂ©nial, c'est trĂšs beau, c'est magnifique, c'est extraordinaire, tout ça, il faut les fĂ©liciter. Mais, et puis voilĂ , il faut aussi, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas, enfin, il faut aussi Ă©veiller le sens de l'effort, c'est-Ă -dire qu'il est important de faire fonctionner les tĂȘtes, et que les enfants, mĂȘme s'ils n'arrivent pas Ă  apprendre leur poĂ©sie facilement, qu'ils apprennent Ă  travers l'apprentissage de la poĂ©sie Ă  faire des efforts pour travailler, etc. Mais il ne faut pas se focaliser lĂ -dessus, il ne faut pas en faire l'alpha et l'omĂ©ga. Donc si vous ĂȘtes enseignant, accompagnateur, Ă©ducateur, eh bien, quand vous voyez des jeunes, essayez de mettre en valeur les autres talents qui sont extĂ©rieurs et qui ne sont pas Ă©valuĂ©s Ă  l'Ă©cole, et de les faire progresser lĂ -dessus pour en faire des ĂȘtres humains complets, et... pour qu'ils ne perdent pas la confiance en eux. Petite histoire que je raconte, j'avais dans ma classe de 4Ăšme des Ă©lĂšves qui Ă©taient complĂštement Ă©teints. Ils Ă©taient au dernier rang, ils ne parlaient pas en cours, ils se faisaient tout petits, ils essayaient de ne pas ĂȘtre interrogĂ©s pendant le cours, ils ne levaient jamais la main, parce qu'ils ne se sentaient pas Ă  leur place, ils avaient l'impression d'ĂȘtre larguĂ©s. Et un jour, j'organise avec ma classe un atelier oĂč on allait fabriquer un calvaire avec une association bien connue SOS Calvaire et chaque enfant en fait allait utiliser un ciseau Ă  bois etc une masse pour sculpter le bois du calvaire et lĂ  j'ai vu ces Ă©lĂšves taciturnes qui avaient perdu toute confiance en eux une fois qu'on leur mettait des outils dans les mains leurs yeux s'illuminaient et donc je me suis dit mais en fait mais quel truc atroce qu'on fait de ne pas leur proposer ça plus souvent Parce qu'on risque Ă  un moment donnĂ© de les dĂ©truire. Et moi j'ai vu dans ma famille, dans mon entourage, des gens dĂ©truits qui n'ont plus aucune confiance en eux. C'est un cercle vicieux parce que les gars, si c'est des mecs, ne trouvent jamais de filles parce qu'ils se disent comment je pourrais plaire Ă  une fille. Donc du coup les gars ne font plus aucun effort pour plaire. Dans le travail, finalement, ils disent « je ne peux pas aspirer Ă  un travail intĂ©ressant, au quai du sens, parce que ce n'est pas fait pour moi, je suis un nul » . Donc en fait, c'est des Ă©checs qui s'entraĂźnent dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec. Donc il faut absolument cultiver la confiance en soi. Vous avez tous un talent que Dieu vous a donnĂ©, vous avez tous la possibilitĂ© de mettre du sens dans votre vie. Vous pouvez pas, on n'est pas tous Ă©gaux, Ă©videmment, on n'est pas tous, on va pas tous occuper le mĂȘme rang dans la hiĂ©rarchie, mais on va tous occuper des responsabilitĂ©s, et on est tous capables de faire des choses belles, qu'on soit handicapĂ©, qu'on soit gĂątĂ© par la vie. Le bon Dieu nous a donnĂ© des talents Ă  chacun, et c'est justement Ă  nous. de les faire grandir. Donc, retrouvez confiance en vous et dites-vous que vous n'ĂȘtes pas une merde. Et en fait, du samedi, il suffit de le dire et de le penser pour que les choses changent. CinquiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois, il nous dit, il y a une loi psychologique, c'est qu'on ne consent au sacrifice que pour ce dans quoi on croit. Et ce qui nous dĂ©passe et nous attire, c'est ce vers quoi justement on va ĂȘtre capable de se donner. Donc je l'ai dĂ©jĂ  dit, et du coup je ne vais pas m'attarder sur ce principe-lĂ , mais c'est que dans la vie, il faut voir du sens dans les choses, il faut qu'on relie le but et ce qu'on est en train de faire. Et moi ça m'est dĂ©jĂ  arrivĂ© de faire des trucs ultra absurdes comme... dĂ©coller des chewing-gums dans une salle qui allait servir de salle de confĂ©rence et passer presque dix minutes Ă  arracher un chewing-gum et Ă  sortir une Ă©ponge, de la lessive pour nettoyer le sol. C'est genre, en fait on se dit mais pourquoi genre Ă  35 ans tu fais un truc comme ça ? Mais parce qu'en fait je voulais que la salle soit belle, parce que dans cette salle il allait y avoir des confĂ©rences extraordinaires, et du coup en fait tout ça si je le reliais, j'Ă©tais capable en fait de muser Ă  une tĂąche un peu vraiment dĂ©bile, parce que je voyais quelque chose de grand derriĂšre. Donc c'est vraiment ça en fait, et je pense que lĂ  aussi quand on est un chef et un leader, c'est important de transmettre ça Ă  ses hommes. C'est qu'en fait, il faut leur faire comprendre que toutes les petites choses qu'ils vont faire, que ce soit mettre le couvert, que ce soit prĂ©parer des affaires, que ce soit faire du mĂ©nage, que ce soit s'occuper de classer des donnĂ©es dans un tableau Excel ou quoi que ce soit, on ne les fait pas pour elles-mĂȘmes, on les fait pour autre chose. SixiĂšme conseil, ne pas avoir peur d'ĂȘtre passionnĂ©, d'avoir son cƓur pris par la tĂąche. C'est ça qui donne de la force pour monter les cĂŽtes. Mais en fait, souvent dans notre sociĂ©tĂ©, c'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre passionnĂ©. C'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre un peu un illuminĂ©. On aime bien des gens un peu cyniques, des gens qui ne croient pas trop dans ce qu'ils font, des gens qui sont capables de se moquer un peu de tout. Je me souviens une fois d'avoir assistĂ© Ă  une conversation avec des gens qui Ă©taient les responsables de communication d'un parti politique de droite. Le problĂšme c'est que j'ai beaucoup d'amis qui sont responsables de communication de partis de droite, donc ce n'est pas vous les amis dont je parle, ce sont plutĂŽt les gens de l'autre Ă©quipe que vous n'aimez pas forcĂ©ment. Bref. Et ces gens-lĂ  parlaient des femmes, de la politique, de l'argent, de maniĂšre ultra cynique. Et j'ai eu vraiment une sorte de vision d'horreur. Je me suis dit, en fait, ces gens ne croient pas du tout dans les idĂ©aux, dans le grand discours de ce parti. Et c'est ultra moche, quoi. En fait, ils ont l'impression d'ĂȘtre cool, parce qu'ils prennent tout Ă  la rigolade au second degrĂ©. Mais moi, ça me faisait gerber. Je prĂ©fĂ©rais mille fois les bĂ©nĂ©voles avec qui j'ai l'habitude de bosser pour AkadĂ©mia Christiana, qui sont des gens parfois qui ont une vie assez simple. Pour beaucoup, ce sont des gens qui ont des mĂ©tiers d'artisan, etc., qui ne brillent pas dans des salons parisiens. Mais en fait, leur compagnie et leur prĂ©sence, mais mille fois plus chĂšre, je suis tellement plus impressionnĂ© et Ă©levĂ©. par mes amis qui sont humbles et qui sont capables de donner du cƓur Ă  la tĂąche que par des mecs qui font un peu les malins, bling bling, dans des soirĂ©es parisiennes, mais qui sont des gros cyniques. Donc, soyez passionnĂ©, croyez dans ce que vous faites, refusez le cynisme de prendre les choses comme si c'Ă©tait juste du marketing, soyez pas une vision utilitaire des choses. Alors, il faut croire, septiĂšme conseil, croire dans sa capacitĂ© Ă  atteindre le but. Croire que les choses sont possibles malgrĂ© les risques, c'est le premier pas. Effectivement, il y a un adage qui dit « il ne faut pas jouer contre son camp » . Qu'est-ce que ça veut dire « jouer contre son camp » ? C'est qu'envoyer un objectif, c'est d'abord de regarder tout ce qui va ĂȘtre un obstacle Ă  cet objectif. C'est de voir en premier toutes les difficultĂ©s. Et du coup, forcĂ©ment, comme il y a tellement de difficultĂ©s qui se montrent Ă  nous, On dĂ©cide d'abandonner le projet parce qu'on voit qu'il va y avoir des financements Ă  trouver, que peut-ĂȘtre des gens vont nous mettre des bĂątons dans les roues, que ce soit, je ne sais pas, le maire il ne nous aime pas, donc il va peut-ĂȘtre nous embĂȘter, l'Ă©vĂȘque lui aussi ne croit pas trop dans le projet, donc il risque aussi de nous mettre des bĂątons dans les roues, on risque de ne pas rĂ©ussir Ă  trouver les bons partenaires pour faire ça. En fait, en gros, laissez tomber les gars, on rentre tous Ă  la maison, on va se coucher, on va regarder une sĂ©rie de Netflix, on va rien faire. Donc non, en fait, il faut commencer par regarder l'objectif qu'on veut atteindre, sa beautĂ©, sa grandeur. Et puis aprĂšs, petit Ă  petit, on va rĂ©gler chacune des tĂąches, une par une. Et Ă©videmment qu'il va y avoir des risques et des obstacles. Mais en fait, il n'y a pas de choses qui se font sans risques et sans obstacles. dans la vie est semĂ© d'embĂ»ches. Donc, de toute façon, les embĂ»ches, c'est la vie. Il faut accepter ça, il faut faire preuve de courage, de dĂ©termination, de persĂ©vĂ©rance. Le huitiĂšme conseil, celui qui ne croit pas dans le succĂšs est battu d'avance, son scepticisme dĂ©moralise tout le monde. Alors moi, ça me fait penser Ă  une phrase, je ne sais plus exactement dans quel contexte elle a Ă©tĂ© Ă©crite, mais c'est « ils ne savaient pas que c'Ă©tait impossible, alors ils l'ont fait » . Je crois qu'on doit vraiment fonctionner comme ça, je crois que c'est trĂšs français, « impossible n'est pas français » . Et on doit dĂ©gager les mecs qui dĂ©moralisent tout le monde en disant « Ouais, non, c'est pas possible, ça sert Ă  rien, quoi bon faire ça, de toute façon, tout est foutu, le pays est pourri, les Français sont tous des cons, c'est le dĂ©clin, de toute façon, tout va s'effondrer. » Mais les gars, tirez-vous une balle directe, en fait. Je dĂ©teste les gens comme ça. Enfin, je les dĂ©teste pas en soi, mais je dĂ©teste ce genre de discours. En fait, non. Si tout est foutu, ouais effectivement, on va tous se pendre en fait. SĂ©ance gĂ©nĂ©rale de pendaison, chacun accroche sa corde et hop c'est parti. Non, en fait dans la vie, il faut avoir une sorte d'obsession de la victoire et de se dire mais en gros, non je vise le succĂšs et peut-ĂȘtre que je l'atteindrai pas parce qu'il faut pas ĂȘtre non plus naĂŻf et on sait trĂšs bien qu'on peut... qu'on peut perdre, mais c'est comme si le gars il monte sur le ring pour faire un combat de boxe en disant qu'en gros il a aucune chance de gagner, bah oui clairement le mec il va pas gagner du tout, il va se faire dĂ©foncer direct si vous rentrez sur le ring en disant putain le gars je vais l'exploser, je vais me battre vous savez trĂšs bien quand vous ĂȘtes le gars en face de vous, il fait le mĂȘme poids que vous, il est bien entraĂźnĂ© et tout donc vous n'ĂȘtes pas non plus complĂštement naĂŻf, mais vous allez avoir en fait dans un combat de boxe il y a souvent des moments de bascule qui sont de l'ordre psychologique qui sont pas que physiques, c'est-Ă -dire qu'en fait en gros il y a des moments oĂč on est justement sur le point de bascule physique c'est-Ă -dire qu'en fait en gros on a vraiment l'impression soit au niveau de son souffle, de son cardio soit au niveau de la douleur que c'est la fin, qu'en gros il est temps de s'arrĂȘter, d'arrĂȘter d'accepter la dĂ©faite. Et c'est justement, en fait, ces moments-lĂ  qui sont les points de bascule psychologiques. En gros, si Ă  un moment donnĂ©, vous, avec votre volontĂ©, vous dites « Non, je ne suis pas fatiguĂ©. Non, je n'ai pas mal. » Vous allez continuer de vous battre, et peut-ĂȘtre que c'est Ă  ce moment-lĂ  que l'on va se faire un peu plus de mal. l'autre, lui, psychologiquement, va dire « Non, non, j'ai trop mal. Non, non, je suis trop fatiguĂ©. » En fait, c'est ces petits points de bascule qui, dans la vie, peuvent faire la diffĂ©rence. Donc, croyez et ayez foi dans le succĂšs de la chose, parce que sinon, ça ne sert mĂȘme pas, ça ne sert Ă  rien de commencer. 9. L'audace. Ce qui fait la diffĂ©rence avec les autres, c'est la foi. Et c'est exactement ce que je disais Ă  l'instant. Qu'est-ce qui va animer des chefs qui vont aller Ă  la victoire ? C'est parce que ces chefs sont animĂ©s d'une forme. Quand vous voyez, en fait, dans tous les combats de l'armĂ©e amĂ©ricaine, oĂč l'armĂ©e amĂ©ricaine s'est fait... pilĂ© par les afghans, par les vietnamiens. En fait, c'est quoi la diffĂ©rence ? C'est qu'en gros, il y en a, ils sont soldats juste pour le fric. Enfin, je suis mĂ©chant. Évidemment, il y a des soldats amĂ©ricains qui avaient la foi et tout. C'est pas du tout. Mais en gros, si on caricature un peu les choses, vous avez une armĂ©e amĂ©ricaine qui est une armĂ©e qui, en fait, elle obĂ©it un peu aux ordres de l'Empire amĂ©ricain, de cette logique et tout. Mais est-ce que vraiment on va mourir pour cette logique capitaliste de l'Empire amĂ©ricain ? Alors, il y en a qui voient du patriotisme, et tout, enfin voilĂ , encore une fois, les choses ne sont pas blanches, noires, etc. Mais il y a un peu cette logique-lĂ , quoi. En gros, les Etats-Unis, c'est un pays empire, et un empire fondĂ© sur l'Ă©conomie. Donc ça ne fait pas trop rĂȘver. Du coup, le Vietnamien, en gros, lui, il croit dans ses ancĂȘtres, dans son autonomie, dans sa rĂ©sistance. Il est David contre Goliath. Donc, en gros, le gars, qu'est-ce qui fait qu'il arrive Ă  tenir un ennemi qui est plus armĂ© que lui, qui est plus fort, plus rĂ©sistant ? C'est parce qu'il y croit. Et vous voyez qu'en gros, la premiĂšre chose qu'on fait justement pour dĂ©moraliser des peuples, enfin, plutĂŽt pour battre des peuples, c'est qu'on les dĂ©moralise. C'est qu'en gros, on leur fait croire que tout est foutu, qu'ils sont... qui sont bons pour aller Ă  la casse pour la maison de retraite. Je crois que c'est vraiment un truc simulationnel de fou que nous les EuropĂ©ens, nous soyons aussi persuadĂ©s d'ĂȘtre des merdes. Et c'est pas pour rien, c'est qu'en fait en gros on nous l'a fait croire. C'est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale oĂč avec le principe de Godwin, avec la diabolisation... national-socialisme, etc. qu'on nous dit finalement, en gros, si vous croyez dans l'Europe, si vous croyez dans votre civilisation, si vous croyez dans votre hĂ©ritage, si vous croyez que vous pouvez ĂȘtre encore quelque chose dans le monde, en fait, vous ĂȘtes des nazis. Vous ĂȘtes des horribles mecs. Donc, du coup, en fait, voilĂ . Comprenez les mecs qu'aujourd'hui c'est fini l'Europe. Aujourd'hui c'est la Chine, c'est l'AmĂ©rique, c'est l'Afrique, c'est l'islam, c'est ce que vous voulez. Mais vous, vous devez la fermer parce que vous avez fait trop de mal sur cette terre. Donc on cherche Ă  vous dĂ©moraliser, Ă  vous faire croire que vous ĂȘtes des bons Ă  rien. Et on vous fait perdre la foi. Et en fait justement, qu'est-ce qui fait qu'un peuple peut arriver Ă  des merveilles ? C'est la foi. C'est justement peut-ĂȘtre une des forces de l'islam. C'est une religion un peu simpliste, mais voilĂ , vous avez des musulmans, ils ont la ferveur. Quand vous regardez les combattants de Mema, d'Europe de l'Est, qui sont musulmans, les mecs, en gros, c'est des Ă©normes athlĂštes, ils croient dans l'islam, etc. Mais en gros, nous, si on retrouve la foi, la foi en JĂ©sus-Christ, mais aussi la foi en nous-mĂȘmes, on va faire des merveilles. regarder les saints, en fait, lisez les histoires, les vies des saints. En fait, j'ai lu cette semaine, je vous en parlais, la biographie de Jeanne d'Arc, c'est juste extraordinaire, en fait. C'est la plus grande chose qui soit, c'est en fait d'avoir des ĂȘtres animĂ©s par la foi. C'est ça qui va faire la diffĂ©rence. Qu'est-ce qui va nous sauver ? C'est pas un bulletin dans une urne, c'est la foi. VoilĂ . Mon Dieu, donnez-moi la foi. Il faut aimer la grandeur, dixiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois. Il faut aimer la grandeur, il faut aspirer aux grandes choses. Il faut aimer la beautĂ©, il faut admirer les grands hommes, les grandes Ɠuvres, les grands destins, les grands projets. Il faut sortir de la petitesse, des petits rĂȘves Ă©triquĂ©s, il faut tout voir en grand. Alors, j'ai parfois un peu cette tendance-lĂ  qui fait peur Ă  des gens qui bossent avec moi. Je dis non mais oĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Tu vas nous faire faire des trucs, on va encore en chier. Non, non, hors de question, je signe pas. non mais si en fait les gars, aimez la grandeur et essayez de transmettre cet amour de la grandeur aux autres, vous allez voir vous allez vivre une vie extraordinaire Ă©videmment parfois il faut ĂȘtre capable de ĂȘtre déçu, de pas y arriver, mais c'est ça qui doit nous nourrir on doit nourrir nos Ăąmes avec des Ă©popĂ©es et c'est d'ailleurs pour ça qu'on lit aux enfants qu'on lit les grandes Liliane, l'OdyssĂ©e, ChrĂ©tien 2-3 il faut en fait ĂȘtre mouche nourris de chevalerie, de mythologie grecque, de l'histoire romaine, de l'histoire de la chrĂ©tientĂ©, de tous les grands hĂ©ros, de tous les grands saints. Il y a des choses tellement merveilleuses dans l'opĂ©ra, dans toute la culture de la littĂ©rature française europĂ©enne, qui sont vraiment absolument extraordinaires. Dernier conseil, il ne faut pas ĂȘtre seulement un rĂȘveur, parce que lĂ  effectivement je vous ai parlĂ© des rĂȘves de grandeur, mais il faut aussi mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Donc lĂ , on revient finalement Ă  l'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, le sens du rĂ©el. Il faut ĂȘtre capable d'ĂȘtre un bon logisticien, de penser aux choses trĂšs pratiques qui vont vous faire gagner. Donc typiquement, si je reprends l'image et l'allĂ©gorie du combat de boxe, qu'est-ce qui fait qu'on gagne un combat de boxe ? C'est parce qu'on s'est beaucoup entraĂźnĂ©, parce que... On a bien travaillĂ©, etc. Donc, il faut mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Les grands rĂȘves ne suffisent pas Ă  remplacer le travail. Mais il ne faut pas non plus ĂȘtre le pur logisticien blasĂ©. Il faut ĂȘtre ambitieux. Il faut avoir un idĂ©al Ă©levĂ©. En fait, c'est les deux qui vont vraiment s'alimenter, qui vont faire de vous un excellent chef. Alors, passons maintenant aux rĂ©flexions personnelles. Donc, en gros, ça, c'est un peu des questions qu'il faut se poser. Des questions, en fait, que chacun d'entre nous va se poser pour essayer de mieux se connaĂźtre soi-mĂȘme. et de faire le bilan, et puis de voir comment est-ce qu'on peut corriger. Donc la premiĂšre question, dit le pĂšre Gaston Grossois, c'est pourquoi est-ce que tu veux ĂȘtre chef ? Est-ce que tu veux ĂȘtre chef parce que ça te fait plaisir d'ĂȘtre regardĂ© comme le chef, donc d'avoir des galons sur les Ă©paules, de commander, de donner les ordres, ou est-ce que tu es chef parce que tu veux faire de ta vie quelque chose de beau et d'utile ? DeuxiĂšme question, essaye de prĂ©ciser ton idĂ©al de vie en quelques lignes. En gros c'est quoi ? Tu aspires Ă  quoi ? C'est quoi le but de la vie ? C'est quoi le but de ton existence ? Qu'est ce que tu veux avoir fait ? une fois que tu seras mort. Petite chose que je vous raconte, il m'est arrivĂ© d'avoir une sorte d'un jour, justement je marchais pour aller travailler dans la boĂźte de pub dans laquelle je bossais, et j'Ă©tais dans mes pensĂ©es, et tout d'un coup, l'horrible pensĂ©e me vient me dire, mais qu'est-ce que t'as fait dans ta vie ? Je devais avoir 24-25 ans. Et je me suis dit... Oh la vache, j'ai rien fait. Enfin, en fait, j'ai rien fait. Par rapport aux biographies militaires, etc., de hĂ©ros que je lisais, en fait, il y a des gars, Ă  mon Ăąge, 25-26 ans, ils ont dĂ©jĂ  tuĂ© des mecs, ils ont dĂ©jĂ  fait la guerre, ils ont dĂ©jĂ  gagnĂ© des batailles, ils sont Ă  la tĂȘte d'un commando, etc. Moi, j'ai rien fait de tout ça. Quelques semaines aprĂšs, j'ai appris que ma femme Ă©tait enceinte. Et du coup, dĂ©jĂ , surtout Ă  la naissance de mon premier fils, je me suis rendu compte que ma vie avait basculĂ©. En gros, ce petit enfant portant dans les bras, je me disais, lĂ , je ne vis plus pour moi. Il y a un truc qui est sorti de moi. Enfin, c'est sorti de ma femme, mais on se comprend. Et ce petit ĂȘtre, il porte en lui quelque chose d'extraordinaire. et donc du coup je vais voilĂ  maintenant en fait je ne vis plus pour moi, je vis pour un autre et ça dĂ©jĂ  ça donne un sens Ă  ma vie et deuxiĂšme chose qui donne un sens Ă  ma vie c'est en fait de transmettre en fait dans le fond c'est c'est une discussion que j'ai eu l'autre soir avec ma maman, elle me disait une belle phrase, c'est ĂȘtre caillou pour le petit pousset et ĂȘtre petit pousset pour le caillou c'est en gros en fait c'est chacun va s'apporter quelque chose, va donner ... sens Ă  l'autre, c'est-Ă -dire que le petit pousset donne du sens aux cailloux et le caillou permet au petit pousset de retrouver son chemin. Et en fait c'est ça pour moi la transmission, c'est donner un sens dans la vie aux choses et en fait on est des poussiĂšres dans l'univers, c'est-Ă -dire qu'en gros lĂ  en fait si on rĂ©flĂ©chit tous Ă  la durĂ©e de notre vie par rapport Ă  la durĂ©e de l'univers, en fait on reprĂ©sente rien. Donc Ă  quoi ça sert ? En fait, en gros, c'est parce que ces petites poussiĂšres vont transmettre quelque chose. Et donc moi, ce qui vit en moi, c'est tout l'hĂ©ritage de mes ancĂȘtres, de mes grands-parents, arriĂšre-grands-parents qui ont fait des guerres, qui se sont battus, qui ont... ont vĂ©cu un labeur, etc., qui ont portĂ© des choses magnifiques, qui sont des grands Français ou des grands EuropĂ©ens, mĂȘme si c'Ă©tait parfois des petites gens toutes simples. Et moi, en gros, je dois porter ça en moi pour que mes enfants portent ça aussi en eux, et mes enfants au sens large, je dis en fait, mes enfants, c'est tout ce Ă  qui je vais transmettre. Donc voilĂ , rĂ©flĂ©chis Ă  ton idĂ©al. Qu'est-ce que c'est que ton idĂ©al de vie ? As-tu une devise ? Et si oui, y penses-tu de temps en temps ? Est-ce qu'elle te stimule ? Autrefois, tous les chevaliers avaient une devise. Ils avaient quelque chose qui Ă©tait un peu ce qui les animait. Donc, je sais pas, ça peut ĂȘtre plus ultra pour les Habsbourg, ça peut ĂȘtre si Omnes est gonone, si tout le monde trahit, moi pas, etc. Moi, j'aime bien la devise de Jeanne d'Arc. Les hommes d'armes combattent, Dieu donne la victoire. En gros, toi... Ton rĂŽle ici sur Terre, c'est de te battre. La victoire, ça dĂ©pend pas de toi, c'est Dieu qui la donne. Es-tu capable de te passionner pour une belle cause ? Est-ce que justement tu penses parfois Ă  un idĂ©al Ă©levĂ© ? Est-ce que ça te passionne ? Est-ce que ça t'anime ? C'est pas forcĂ©ment que la politique, ça peut ĂȘtre l'art, ça peut ĂȘtre la France, ça peut ĂȘtre l'histoire, ça peut ĂȘtre la transmission, l'Ă©ducation, mais est-ce qu'il y a quelque chose qui t'anime ? Ça peut bien ĂȘtre le sport. Es-tu facilement satisfait de toi-mĂȘme ? Et donc lĂ , en gros, idĂ©alement, si vous avez l'impression d'ĂȘtre facilement satisfait de vous-mĂȘme, ce n'est pas forcĂ©ment une bonne chose. Il faut parfois ĂȘtre capable de voir en soi ce qui ne va pas, parce que ça doit justement nous pousser Ă  nous amĂ©liorer constamment. Es-tu dĂ©sireux d'amĂ©liorer la sociĂ©tĂ© et de changer le monde ? Est-ce que tu es conscient que tu n'es pas juste lĂ  pour ĂȘtre un consommateur, un spectateur pour vous ? En gros, goĂ»ter le plaisir de tout ce qui a Ă©tĂ© fait par le passĂ© pour toi. Est-ce que tu penses, donc ça c'est la septiĂšme question, que tu dois laisser le monde un peu plus beau que quand tu l'as trouvĂ© ? Parce qu'en fait, si tout le monde se dit en gros, je me satisfais... de ce que les ancĂȘtres ont fait pour moi, et moi, c'est pas mon devoir d'apporter quelque chose de plus au monde, eh bien c'est comme ça que justement une sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin, et c'est pour ça justement d'ailleurs qu'aujourd'hui notre sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin. Donc qu'est-ce qui va changer les choses ? C'est que tu te dises que, en gros, ton devoir, c'est de laisser le monde un peu plus haut que tu l'as trouvĂ©, et que tu peux le faire. Est-ce que tu aimes les vastes horizons ? Est-ce que tu aimes la montagne ? Est-ce que tu aimes la mer ? Est-ce que, finalement, les grands opĂ©ras ? Est-ce que tout ça, ça te... ? Est-ce que quand tu Ă©coutes Wagner, t'as envie d'envahir la Pologne ? En blague Ă  part, est-ce que t'es un peu animĂ© par des choses grandes ? Est-ce que tu crois en ce que tu fais ou est-ce que ton mĂ©tier n'a aucun sens ? Pose-toi vraiment cette question, elle est ultra importante. Choisis quelque chose dans lequel tu crois. Est-ce que tu te dĂ©courages facilement ? Est-ce que dĂšs que tu as une contradiction, tu as toute envie d'abandonner ? Ou est-ce que tu es capable de surmonter ça ? Est-ce que tu prends les choses au sĂ©rieux ou est-ce que tu es un gros cynique ? Est-ce que, en gros, tu... Quand tu parles Ă  des gens dans ton mĂ©tier, tu leur parles en les prenant vraiment au sĂ©rieux ou est-ce que tu les prends pour des cons ? Et derniĂšre chose, derniĂšre question, est-ce que tu es gĂ©nĂ©reux ou est-ce que tu es Ă©goĂŻste ? Est-ce qu'en gros tu es capable de te donner, de te sacrifier, de ne pas compter tes heures, de te dĂ©passer, ou est-ce que tu penses d'abord Ă  toi, Ă  ton petit confort et Ă  ton fric ? VoilĂ , pose-toi ces bonnes questions, dis-toi que nul n'est parfait lĂ -dedans. Je les ai posĂ©es de maniĂšre un peu dure, peut-ĂȘtre un peu clash. Mais moi aussi je suis trĂšs imparfait Donc c'est l'occasion de s'examiner Et de chercher Ă  faire mieux L'exercice de la semaine c'est d'Ă©numĂ©rer les raisons Pour lesquelles la vie vaut d'ĂȘtre vĂ©cue C'est beau La discussion Ă  mener cette semaine Donc si t'as des potes qui Ă©coutent le podcast Et puis si t'en as pas c'est l'occasion justement De faire Ă©couter le podcast Ă  tes potes Pourquoi le mĂ©tier de chef est-il un beau mĂ©tier ? Alors, je vais finir par la biographie de la semaine, c'est la biographie de Jeanne d'Arc. Alors, le PĂšre Courtois nous recommande celle de Gabriel Hanotto, et les Ă©ditions de Sainte-Madeleine nous recommandent celle de RĂ©gine Pernoud, parce qu'elle est plus facile Ă  trouver. Peu importe, moi j'ai trouvĂ© celle de RĂ©gine Pernoud pour 1,50€ Ă  l'occasion, et j'ai trouvĂ© ça extraordinaire. Alors, c'est trĂšs historique. Ça parle Ă©normĂ©ment de personnages qui, moi, qui ne suis pas un historien, ne me disaient absolument rien. Et c'Ă©tait gĂ©nial. Parce que ça nous replonge dĂ©jĂ  dans une histoire de France qui est trĂšs lointaine et d'un pays qui Ă©tait en gros en train de disparaĂźtre. C'est-Ă -dire qu'en gros, la France, Ă  l'Ă©poque du Jeanne d'Arc, c'Ă©tait juste totalement morcelĂ©. C'Ă©tait hyper dangereux. Vous pouviez vous faire attaquer par des bandes d'Anglais, de Bourguignons, quand vous traversiez d'une ville Ă  l'autre. Il y avait plein de villes qui Ă©taient prises. L'Ouroy de France n'Ă©tait mĂȘme pas sacrĂ©. En gros, l'Ouroy de France Ă©tait grosso modo persuadĂ© que c'Ă©tait la fin. En fait, qu'il allait rendre la couronne Ă  l'Angleterre et que c'Ă©tait fini. Et lĂ , vous avez une gamine. Donc dĂ©jĂ  une gamine qui est... d'origine paysanne, bergĂšre. Les paysans, les bergers sont des gens qui ne sont pas des dĂ©biles, qui connaissent leur foi, leur catĂ©chisme. En fait, l'Église Ă©duque les gens et les faits. En gros, je pense que concrĂštement, quand on voit aujourd'hui des tannes de sociĂ©tĂ©... totalement absurde, je pense que le paysan du Moyen-Âge, contrairement Ă  l'image qu'on en a, est dix fois plus civilisĂ© que les mongoliens qui plantent des gamines innocentes avec des coups de couteau aujourd'hui. J'ai dit ça parce que c'est arrivĂ© cette semaine. En fait, ça arrive tous les jours. Jeanne d'Arc, c'est une enfant. C'est une enfant, quand elle a cette rĂ©vĂ©lation de Dieu, et elle a une sorte de foi. C'est pour ça que c'est la biographie arriĂšre de la scĂšne, c'est qu'elle a une foi Ă©norme. Foi en Dieu, mais foi dans sa mission. Tout ça ne fait qu'un, parce que sa mission, c'est Dieu qui lui donne. Qui la fait se dĂ©passer et faire des choses absolument extraordinaires. Et moi, c'est ça qui m'a vraiment... ImpressionnĂ© dĂ©jĂ , c'est parce que souvent l'image qu'on a de Jeanne d'Arc aussi, c'est un peu une image d'Ă©pinal. On se dit, est-ce que Jeanne d'Arc a vraiment existĂ© ? C'est un peu un personnage de la littĂ©rature. En fait, si, elle a vraiment existĂ©. Et c'est ça qui est encore plus fou. C'est de se dire, en gros, cette personne-lĂ  a changĂ© le destin de la France. C'Ă©tait une femme, c'Ă©tait une enfant, c'Ă©tait une paysanne. Et la France Ă©tait dans un Ă©tat pire que celui de la France d'aujourd'hui. Parce que, en gros, la France n'allait bientĂŽt plus exister du tout. Et donc du coup, avec un courage immense, elle s'adresse au roi de France, mais dĂ©jĂ  pour atteindre l'oreille du roi de France, ça a Ă©tĂ© un parcours du combattant. Elle est d'une dĂ©termination. exemplaire. Et du coup, je pense que c'est ça qui doit nous faire mĂ©diter notre rĂŽle de chef. Donc voilĂ , je vous lis quelques citations un peu de RĂ©gine Pernaut. Jeanne d'Arc, Ă  peine sortie de l'adolescence, rĂ©ussit Ă  le siĂšge d'OrlĂ©ans en moins de dix jours, un fait d'armes qui laisse tous ses contemporains Ă©bahis. MalgrĂ© son jeune Ăąge, Jeanne fait preuve d'une autoritĂ© naturelle et d'une sagesse stratĂ©gique qui surprenne les plus aguerris des capitaines. A 17 ans, cette humble bergĂšre de DonrĂ©my se prĂ©sente devant le roi Charles VII, le convainc de sa mission divine et prend la tĂȘte de ses armĂ©es. Un exploit sans prĂ©cĂ©dent pour une jeune fille de son Ă©poque. Elle se sentait investie d'une mission divine, persuadĂ©e que la cause Ă©tait juste et que Dieu la soutenait dans sa tĂąche de libĂ©ration de la France. Rien ne pouvait Ă©branler sa foi en la grandeur de sa mission, elle avançait avec une assurance qui inspirait ses troupes. Vous voyez en gros le courage se communique, en fait quand on croit dans la grandeur de la mission, et bien en fait on va animer d'autres gens avec nous. Jeanne possĂ©dait une certitude intĂ©rieure inĂ©branlable, une foi qui transcendait les doutes et les obstacles. Sa vision claire de la mission divine. qui lui Ă©tait confiĂ©e la rendait impermĂ©able aux critiques et aux peurs. VoilĂ , chers amis, je vous invite vraiment Ă  vous intĂ©resser aux personnages de Jeanne d'Arc, lisez sa biographie, regardez des films qui ont Ă©tĂ© faits sur elle, mais je trouve les biographies historiques, c'est pas mal, parce que ça nous sort du cĂŽtĂ© lĂ©gende, et ça nous montre que tout ça a vraiment existĂ©, et avec plein de tĂ©moignages d'Ă©poque, ça remet les choses dans une perspective rĂ©aliste. Et enfin, petite pensĂ©e, pour animer votre rĂ©flexion de la semaine. Elle est de Louis XIV. Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. A la semaine prochaine, dans le Retour au RĂ©el.

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Description

Dans ce nouvel Ă©pisode du podcast Retour au rĂ©el, on poursuit notre sĂ©rie sur l’École des Chefs, inspirĂ©e par les rĂ©flexions du PĂšre Gaston Courtois. La derniĂšre fois, nous avons vu que le sens du rĂ©el Ă©tait une qualitĂ© indispensable au chef : voir les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on voudrait qu'elles soient.


Mais avoir les pieds sur terre ne suffit pas. Un chef doit croire en la grandeur et la beautĂ© de sa tĂąche, sinon il abandonnera au premier obstacle. Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres s’effondrent ? Parce qu’ils ont foi en leur mission. Sans cette conviction, tout engagement devient stĂ©rile.


Dans cet Ă©pisode, on explore :

  • Pourquoi croire en ce que l’on fait est essentiel pour mener une mission Ă  bien.

  • Comment transformer un travail ingrat en vocation en changeant de perspective.

  • Pourquoi l'argent ne peut pas ĂȘtre la seule motivation et comment retrouver du sens dans son engagement.

  • L’importance de la persĂ©vĂ©rance et du sacrifice : un chef ne renonce pas au premier Ă©chec.

  • Les figures historiques qui incarnent cet idĂ©al, de Jeanne d’Arc Ă  Louis XIV.


🛠 Exercice de la semaine : Dressez la liste des raisons pour lesquelles la vie mĂ©rite d’ĂȘtre vĂ©cue.


đŸ€” MĂ©ditation : Pourquoi certains chefs inspirent et d’autres dĂ©moralisent leur Ă©quipe ?

💡 « Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. » – Louis XIV

Si cet Ă©pisode vous parle, partagez-le et faites-nous part de vos rĂ©flexions en commentaire ! đŸŽ™ïž


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au RĂ©el, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi crĂ©er. Aujourd'hui, c'est un Ă©pisode un petit peu particulier parce que je suis en dĂ©placement, donc je n'ai pas accĂšs Ă  mon matĂ©riel habituel qui est plutĂŽt de qualitĂ©, j'enregistre seulement avec mon tĂ©lĂ©phone. Donc je vous prie de m'excuser, la qualitĂ© de l'enregistrement ne sera peut-ĂȘtre pas aussi bonne que d'habitude, mais voilĂ , c'est exceptionnel, ce sont les conditions. du rĂ©el. Alors la semaine derniĂšre, nous avons parlĂ© justement du sens du rĂ©el, en disant que le chef, c'Ă©tait celui qui Ă©tait capable de passer de la thĂ©orie Ă  la pratique, c'est-Ă -dire de se confronter aux dures rĂ©alitĂ©s de la vie sans perdre les pĂ©dales, sans se dĂ©courager, et en Ă©tant force de ressources, d'opportunitĂ©s pour contourner les obstacles, les dĂ©passer, trouver une stratĂ©gie, utiliser des forces contraires en vue justement de bien les capables. captĂ© et sans faire une force, et je vous avais donnĂ© des exercices Ă  faire la semaine derniĂšre. Donc il fallait rayer de votre vocabulaire les superlatifs trop bien, merveilleux et extraordinaires. Il fallait lire un article de 4 pages et essayer d'en dĂ©gager l'essentiel 5 lignes. Et chaque fois qu'on vous rapportait un Ă©vĂ©nement, il fallait essayer de vĂ©rifier ce qui Ă©tait vague, imprĂ©cis ou faux. Donc j'espĂšre que vous avez pu faire ces exercices. Si vous ne les avez pas faits, ce n'est pas grave, il va falloir essayer de les faire cette semaine, ou en tout cas tout en Ă©coutant ce podcast, parce que ce sont des exercices qui vous permettent de mieux vous rendre compte de ce que vous ĂȘtes vous-mĂȘme, de mieux vous connaĂźtre, et puis d'essayer de trouver des pistes d'amĂ©lioration. Alors la petite mĂ©ditation de fin d'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, c'Ă©tait pourquoi tant d'hommes ne voient pas le rĂ©el. Classez les causes et tirez-en. les conclusions. Alors moi j'ai essayĂ© de le faire, et du coup, pour moi les causes sont les suivantes. PremiĂšrement, il y a la paresse, c'est-Ă -dire que beaucoup de gens n'ont pas envie de se fatiguer, de devoir se casser la tĂȘte face au rĂ©el, parce qu'ils prĂ©fĂšrent finalement ĂȘtre un peu confortablement assis sur leur chaise et tenir un discours, mais dĂšs qu'il faut des actes, c'est trop compliquĂ©, pensons en particulier Ă  nos hommes politiques. Il y a la peur, parce que souvent la montagne nous semble affranchissable. On se dit qu'on va pas y arriver, que c'est trop compliquĂ©, donc on abandonne et on se rĂ©fugie dans la thĂ©orie. Il y a aussi le confort intellectuel. On n'a pas envie de se remettre en cause, et on n'a pas envie d'ĂȘtre bousculĂ© dans nos petites certitudes. Il y a aussi des habitudes sociologiques. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un habitude sociologique ? C'est la pensĂ©e dominante du milieu dans lequel on vit, de l'environnement dans lequel on est. Donc, c'est tous les slogans, c'est tout ce qui nous le prĂȘte Ă  penser, en quelque sorte. Et puis, derniĂšre cause, pour moi, c'est le manque d'expĂ©rience. C'est-Ă -dire qu'on n'a jamais mis vraiment les mains dans le cambouis, on est toujours restĂ© Ă  la position assez facile de celui qui... parle confortablement assis dans son canapĂ©, mais jamais Ă  celui qui sort de chez lui pour agir, donc on n'y connaĂźt rien en fait dans le fond, et on est purement un thĂ©oricien. Donc, comment faire ? Eh bien, quelles conclusions on tirait ? DĂ©jĂ , c'est pour vaincre la paresse, il faut ĂȘtre besogneux, il faut cultiver le sens de l'effort, il ne faut pas se dĂ©courager face Ă  la tĂąche, c'est normal dans la vie de travailler, de faire les efforts. Plus de toute façon la situation Ă©conomique va se dĂ©grader, plus il va falloir Ă  chacun de nous qu'on se sorte les doigts et qu'on bosse comme des dingues. Donc c'est normal. Il faut aussi, pour vaincre la peur, pour moi je pense que c'est vraiment la foi. C'est la confiance en Dieu. Ça va ĂȘtre d'ailleurs un peu le sujet de cet Ă©pisode. Dans la vie, il faut faire confiance dans le rĂ©el. Il faut ĂȘtre stoĂŻque. Donc qu'est-ce que c'est qu'ĂȘtre stoĂŻque ? C'est accepter les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'on voudrait qu'elles soient. C'est de se dire finalement lĂ ... Dans l'instant prĂ©sent, je me concentre sur le prĂ©sent, je pense ni au passĂ© ni au futur. Je suis capable de tirer une certaine forme de force dans les Ă©vĂ©nements tels qu'ils arrivent, en les acceptant. Ensuite, pour moi, c'est d'accepter le doute. pour sortir du confort intellectuel. Et voilĂ , parfois dans la vie, il y a plein de choses sur lesquelles on n'a pas de certitude. Il va falloir remettre en question ces certitudes, il va falloir accepter de penser. Beaucoup de gens refusent de penser par eux-mĂȘmes, de rĂ©flĂ©chir, de dĂ©battre, ĂȘtre capable de changer d'avis. Seuls les imbĂ©ciles ne changent pas d'avis, je pense que c'est trĂšs vrai. Dans la vie, il faut ĂȘtre capable de se remettre en question. Et puis, par rapport aux habitudes sociologiques, il faut sortir de ces certitudes. Ă©viter les poncifs, refuser tout ce qui est un peu de l'ordre du prĂȘt-Ă -penser facile, typiquement, voilĂ , le... encore une fois je n'ai rien forcĂ©ment contre la chaĂźne CNews mais si vous voulez on voit un peu parfois le cĂŽtĂ© on Ă©coute ça Ă  longueur de temps et du coup il y a plein de poncifs oĂč c'est toujours on a des critiques faciles des visions un peu faciles des choses qui reviennent tout le temps et surtout chez les français oĂč on est les champions un petit peu pour la critique facile parfois il faut ĂȘtre capable de remettre un peu en question les critiques, les causes etc et puis par rapport au manque d'expĂ©rience dĂ©jĂ  pour se faire l'expĂ©rience ... Avant mĂȘme dĂ©jĂ  de passer Ă  l'acte, c'est important de se documenter, de regarder la vie des autres, de lire des biographies, des livres d'histoire, des vies de saint, et puis de se confronter au rĂ©el, c'est-Ă -dire de passer Ă  l'acte, de sortir de la thĂ©orie et de faire des choses. Peut-ĂȘtre accepter aussi de se planter, mais c'est toujours en se plantant qu'on va rĂ©ussir Ă  faire mieux. Aujourd'hui, c'est la troisiĂšme leçon de notre sĂ©rie consacrĂ©e Ă  l'Ă©cole des chefs du PĂšre Gaston Courtois. Et on va parler de la foi en la grandeur et en la beautĂ© de la tĂąche. Premier conseil que nous donne le PĂšre Gaston Courtois dans cette leçon, c'est crois en ce que tu fais et si tu veux que ta mission aboutisse. Donc dĂ©jĂ , il faut se dire que si tu es lĂ , Ă  ton poste, sans foi, dans la tĂąche que tu dois faire, eh bien, tu vas ĂȘtre vouĂ© Ă  la stĂ©rilitĂ©. C'est-Ă -dire que tu vas ne rien produire, tu vas cĂ©der Ă  la paresse, Ă  l'Ă©goĂŻsme. Un vrai chef, dans le fond, c'est quelqu'un qui se dĂ©passe, c'est quelqu'un qui fait des sacrifices, et parce que justement, on pourrait dire, dans la vie... Il y a deux catĂ©gories de personnes. Il y a ceux qui veulent y aller, qui veulent vraiment leur objectif, et puis ceux qui n'y croient pas. Et ceux qui veulent, c'est ceux justement qui rĂ©ussissent. La victoire, elle s'impose Ă  ceux qui sont capables de faire des sacrifices. Donc concrĂštement, si tu as l'impression que ton travail ne sert Ă  rien, tu vas trĂšs vite finir par faire les choses Ă  moitiĂ©. Et c'est justement une question hyper importante dans la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui, qui est celle du sens du travail. J'ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  ça quand j'Ă©tais en agence de publicitĂ©. Mon mĂ©tier, ça consistait Ă  produire du contenu sur les rĂ©seaux sociaux. Et ce contenu sur les rĂ©seaux sociaux, son objectif, c'Ă©tait de crĂ©er un peu un imaginaire et un dĂ©sir chez un consommateur en touchant des classes moyennes pour leur faire acheter des voitures censĂ©es ĂȘtre de l'automobile premium, parce que c'Ă©tait une marque d'automobile premium, mais en fait Ă  l'intĂ©rieur. de la carrosserie trĂšs belle, trĂšs jolie, de voiture allemande assez chic, c'Ă©tait un moteur de voiture française plutĂŽt bas de gamme. Et du coup, quel Ă©tait notre objectif ? C'Ă©tait de faire en sorte que les gens achĂštent des crĂ©dits pour s'acheter ces voitures parce qu'ils n'avaient mĂȘme pas les moyens de se les payer. Donc finalement, au bout de quelques semaines, quand j'ai compris finalement quel Ă©tait l'objectif du mĂ©tier, qu'est-ce qu'attendait le client, j'ai vite commencĂ© Ă  trouver ça inutile, absurde. Et donc, je me suis vite rĂ©fugiĂ© dans une forme de travail bĂąclĂ©, c'est-Ă -dire que je me contentais de faire le minimum de ce qu'on attendait de moi, j'allais au bureau, je faisais mes erreurs de travail, mais je me barrais dĂšs que je pouvais me barrer, et voilĂ , je rĂ©pondais Ă  ce qu'on me demandait. mais je ne faisais pas du tout de zĂšle dans mon mĂ©tier. Parce que ce mĂ©tier me paraissait absurde. Et du coup, le reste du temps, ma journĂ©e, je le passais Ă  bosser sur mes projets d'association, sur lesquels j'Ă©tais totalement bĂ©nĂ©vole, mais parce que lĂ , j'y voyais du sens, ça me motivait. En gros, c'est ça oĂč il faut bien comprendre les choses, c'est que dans la vie, on ne fait les choses que parce qu'il y a du sens Ă  les faire. Et c'est mĂȘme important aussi par rapport aux gens que vous avez en tant que subordonnĂ©s, si vous ĂȘtes capable de leur faire comprendre le sens de la mission dans laquelle vous les emmenez, vous allez pouvoir. les faire aller loin. Si au contraire vous vous contentez de leur tenir un discours purement de tĂąches Ă  effectuer comme des robots, bah vous allez en fait traĂźner des boulets avec vous, ça n'aura aucune raison d'ĂȘtre. Donc c'est vraiment le sens du travail qui change tout. Et je pense que vous avez peut-ĂȘtre vu dans votre vie que ce soit des prĂȘtres, des militaires, des enseignants qui donnent l'impression de ne pas croire dans ce qu'ils font parce que extĂ©rieurement en tout cas, ils donnent tous les signes. de s'Ă©conomiser, de pratiquer l'art du moindre effort, et pour moi c'est un gĂąchis Ă©norme. Un prĂȘtre qui se contenterait juste de donner les sacrements, et puis de rentrer chez lui le reste du temps, etc. C'est trĂšs beau de donner les sacrements, c'est la plus haute grandeur en soi, parce que c'est le canal de la grĂące, mais se limiter finalement au moindre effort, au strict minimum, au minimum syndical, comme on dit, c'est du gaspillage, ça montre justement qu'on n'a pas compris. la grandeur de sa tĂąche. Donc deuxiĂšme conseil, c'est de s'enthousiasmer de son mĂ©tier. Il faut ĂȘtre capable de voir dans chaque tĂąche, Ă©videmment une tĂąche qui a un minimum de sens, de la beautĂ©. Donc c'est tout le problĂšme aujourd'hui, je vous renvoie vers un livre de David Graeber qui s'appelle Bullshit Jobs, c'est un sociologue et Ă©conomiste amĂ©ricain, et qui montre que justement, on est dans une sociĂ©tĂ© des mĂ©tiers absurdes. Bullshit ça veut dire, enfin c'est pourri quoi, job Ă  la con, ça se traduit comme ça en français, parce que c'est des mĂ©tiers qui servent Ă  rien. qui servent Ă  du non-sens. Donc Ă©videmment, si vous ĂȘtes dans ce genre de mĂ©tier, quittez-les, et on en reparlera un peu aprĂšs. Il faut comprendre que normalement, dans un mĂ©tier qui a du sens, il peut y avoir des tĂąches qui semblent, en apparence, ne pas en avoir. Prenons l'exemple du chantier d'une cathĂ©drale. Sur le chantier des cathĂ©drales, il y avait des mecs, leur mĂ©tier, c'Ă©tait juste de porter les grosses pierres. Donc le gars, il pourrait se dire, mon mĂ©tier c'est absurde, je suis manutentionnaire, je porte des cailloux, je m'expose le dos, je vais faire ça toute ma vie, c'est vraiment le mĂ©tier. Mais en fait, si le gars, il se dit, mais... En gros, mon mĂ©tier lĂ , je suis en train de construire une cathĂ©drale. Bah c'est juste magnifique. Donc, dans tout mĂ©tier, il y a ce genre de tĂąches. C'est le rangement, c'est faire de la vaisselle, c'est faire de l'administratif, quelle horreur, c'est nettoyer des trucs, c'est... voilĂ , il y a des corvĂ©es. Mais il faut ĂȘtre capable justement de replacer les corvĂ©es dans la perspective du but, pour s'en enthousiasmer. Si vous rĂ©flĂ©chissez bien, en fait, tout mĂ©tier est fait de petits gestes. Et c'est ces petits gestes qui, mis bout Ă  bout, donnent du sens. Donc essayez de vous enthousiasmer de votre mĂ©tier par les petits gestes, en regardant Ă  quoi servent tous ces petits gestes. TroisiĂšme conseil du PĂšre Courtois, c'est on ne fait bien ce que l'on fait qu'avec passion. Gagner de l'argent n'est pas une motivation suffisante. Alors lĂ -dessus, moi j'ai travaillĂ© pendant dix ans comme prof dans une Ă©cole hors contrat, j'Ă©tais payĂ© au SMIC, et je l'ai fait avec beaucoup d'amour, et aujourd'hui je n'ai aucun regret de l'avoir fait, et si je pouvais le faire encore, j'ai d'autres opportunitĂ©s qui se sont prĂ©sentĂ©es Ă  moi, mais je le ferai encore, je pense, avec grande joie. Alors comment j'en suis venu Ă  faire ce mĂ©tier de prof payĂ© au SMIC ? J'avais, comme je vous le disais tout Ă  l'heure, la possibilitĂ© de faire une carriĂšre dans la publicitĂ©, et j'ai choisi... l'enseignement hors contrat, donc peut-ĂȘtre un des mĂ©tiers qui paye le moins et oĂč on bosse quand mĂȘme vraiment beaucoup, parce que souvent on a l'impression que le prof ne bosse pas. Moi j'avoue, depuis que je suis plus prof, j'ai mes week-ends. C'est-Ă -dire qu'en fait avant je passais mon week-end Ă  corriger les copies. Alors j'ai moins de vacances Ă©videmment, mais comme je pense que je n'Ă©tais pas un branleur, mes vacances je les passais Ă  faire d'autres trucs pour des associations, pour du bĂ©bola, pour plein d'autres choses. Donc qu'est-ce qui me motive affairement ? Et qu'est-ce qui me motive toujours aujourd'hui ? C'est qu'il y a un truc qui fait que quand on se lĂšve le matin, on sort du lit. Tous les matins, j'imagine que c'est la mĂȘme chose pour tout le monde. Gustave Thibon me dit que le premier combat de l'homme dans la journĂ©e, c'est de sortir de son lit. C'est toujours difficile de sortir de son lit, surtout en hiver. Et quand vous vous levez pour aller faire face Ă  des Ă©lĂšves qui parfois n'ont rien Ă  foutre, qui n'aiment pas l'Ă©cole, qui peuvent ĂȘtre un peu ingrats, quand vous allez passer votre week-end Ă  corriger des copies qui sont trĂšs inĂ©gales, qu'est-ce qui vous motive ? Ce n'est pas l'argent, Ă©videmment, puisque vous ĂȘtes mal payĂ©. C'est le but. Et moi, mon but, ce que je me disais quand je me levais le matin, c'est l'enfance et l'avenir de l'homme. Donc en gros, si aujourd'hui, je transmets bien des bonnes choses Ă  ces jeunes, j'ai beaucoup plus de chances qu'il y ait des adultes responsables plus tard, que je sois capable justement de leur transmettre l'amour du beau, l'amour de l'effort, l'amour de notre culture, de la France, la fiertĂ© d'ĂȘtre français, d'ĂȘtre catholique. Et donc si moi, c'est quelque chose qui me transcende, un but, un idĂ©al qui m'anime, si j'arrive Ă  transmettre cet idĂ©al Ă  des plus jeunes, et bien en fait, ma vie, elle a du sens, c'est trop beau, et je me lĂšve le matin pour le faire. Donc Ă©videmment, je ne suis pas en train de vous dire que les difficultĂ©s financiĂšres, c'est rien du tout. C'est sĂ»r que quand on se retrouve en fin de mois Ă  voir... plus d'argent ou mĂȘme un trou d'argent sur son compte, ça stresse. Et du coup, ça crĂ©e plein de petits parasites dans la vie qui font que du coup, tout d'un coup, l'argent devient un problĂšme. Et pour moi, je pense qu'en fait, idĂ©alement, Ă  quoi ça sert l'argent ? C'est fait pour qu'il n'y ait pas besoin de penser Ă  l'argent. Ce n'est pas fait pour ĂȘtre accumulĂ©. C'est fait juste quand, en gros, il faut dĂ©penser un peu d'argent, je ne sais pas moi, pour changer un truc et pĂ©ter dans la maison. pour rĂ©parer la voiture, des nĂ©cessitĂ©s matĂ©rielles, des trucs qui ne font mĂȘme pas plaisir. Qu'on ne soit pas en train de se faire du mouron et qu'on se dise, en gros, ça sert Ă  ça. Donc, si l'argent, c'est ta seule motivation dans la vie, je pense que tu vas ĂȘtre un esclave. Et en plus, un esclave malheureux. Parce que c'est rare dans la vie qu'on soit payĂ© sans qu'il y ait une contrepartie. Et du coup, moi, j'ai constatĂ© que... plus un boulot est moralement sale, et mieux il est payĂ©. Parce qu'en fait, la conscience... ça coĂ»te plus cher, ça se monĂ©tise mieux que la force des bras. Donc, si tu aspires Ă  gagner beaucoup d'argent, tu vas devoir souvent Ă©teindre ta conscience. Et je pense que ça va forcĂ©ment crĂ©er un immense malheur dans ta vie, oĂč tu seras obligĂ© de dĂ©compresser avec plein d'autres trucs, je sais pas, de la drogue, du sexe, plein d'autres trucs qui te feront pas voir. la misĂšre dans laquelle tu t'es mis. Donc si tu veux ĂȘtre heureux, ne place pas l'argent comme Ă©tant ta prioritĂ©. Choisis dans ton travail la passion. Et toi, aujourd'hui, si tu fais un mĂ©tier qui est vraiment un bullshit job, prends le temps de rĂ©flĂ©chir, ce sera ce Ă  quoi cet Ă©pisode de podcast aura Ă©tĂ© utile. RĂ©flĂ©chis Ă  ta vie et dis-toi finalement, en gros, que la seule chose qui peut te rendre vraiment heureux, qui peut te faire donner un sens Ă  ta vie, c'est de travailler pour ce qui te passionne. Alors je sais que c'est pas Ă©vident, mais... ça se prĂ©pare, ça se fait pas forcĂ©ment en un an de changer de mĂ©tier, de vie pour sa passion, mais mĂȘme si ça doit prendre deux ans, trois ans, ça vaut le coup. L'argent, c'est juste un instrument, un instrument utile, nĂ©cessaire, mais ça peut pas ĂȘtre ton guide. Conseil numĂ©ro 4, faire passer une idĂ©e dans le rĂ©el. En gros, tu vas voir que euh... Quand tu es animĂ© d'un idĂ©al, c'est aussi source de souffrance. Pourquoi ? Parce que les gens autour de toi ne te comprennent pas. La plupart des gens, finalement, sont souvent prĂ©occupĂ©s par des choses assez banales. Ils pensent Ă  leur frigo, ils pensent Ă  ce qu'ils vont regarder le soir Ă  la tĂ©lĂ©. Donc, du coup, toi, quand tu penses, je ne sais pas, la grande histoire de France, le destin de l'Europe, la civilisation, le Christ, l'Ă©vangĂ©lisation. En fait, beaucoup de gens te regardent comme un illuminĂ©, mĂȘme un mec un peu flippant. D'ailleurs, souvent, ce sont les grands illuminĂ©s qui ont fini Ă  martyr. On va commencer par notre maĂźtre JĂ©sus-Christ, et puis tous ceux qui l'ont suivi, Jeanne d'Arc, les Christeros, souvent les grands idĂ©aux. mĂšnent Ă  l'incomprĂ©hension des hommes et finissent par faire des martyrs. Donc, du coup, tu vas ĂȘtre confrontĂ© Ă  plein de contradictions, Ă  des gens qui sont pesants, qui ne te suivent pas forcĂ©ment, qui sont longs Ă  faire bouger. Et du coup, qu'est-ce qui va faire la diffĂ©rence ? C'est que tu crois dans le but. C'est-Ă -dire que tu crois Ă  la fois en toi, mais tu crois aussi dans l'idĂ©al que tu sers. Et du coup, il faut aussi que tu crois dans ta capacitĂ© Ă  atteindre ce but, c'est-Ă -dire que tu aies un peu confiance en toi. Donc, si la vie est dure, et dans la vie on est souvent déçu, on essuie des Ă©checs, le succĂšs n'arrive jamais aussi vite qu'on voudrait, mĂȘme parfois on ne le voit jamais de sa propre vie. Il y a beaucoup de gens finalement dont le succĂšs, ils l'ont eu une fois qu'ils Ă©taient morts. Regardez, j'ai fait un podcast l'autre jour sur Jean-Marie Le Pen, je suis allĂ© Ă ... Ă  la cĂ©rĂ©monie, la messe de Requiem qui a Ă©tĂ© dite pour lui Ă  Paris. En fait, c'est une fois qu'il est mort que tout d'un coup, toute sa famille, mĂȘme sa fille Marine qui ne lui parlait plus, se met Ă  pleurer et on se rend compte justement de tout ce qu'il a apportĂ©. Donc voilĂ , c'est trĂšs français, il faut attendre que quelqu'un meure pour qu'on se rende compte que ce qu'il a fait n'Ă©tait pas si pourri. Donc voilĂ , n'attendez pas le succĂšs, il viendra une fois que vous serez morts. Dans la vie, il faut beaucoup travailler. Franchement, il n'y a rien de grand qui se fait sans sacrifice, sans travail, sans effort. Donc il faut persĂ©vĂ©rer, il faut se coucher tard, il faut se lever tĂŽt, il faut s'accorder peu de loisirs. Il va y avoir plein de gens qui vont vous dĂ©cevoir, qui vont vous maltraiter, qui vont mal vous parler, qui vont dire du mal de vous. Et vous allez ĂȘtre déçus des gens. Donc qu'est-ce qui va vous permettre de ne pas subir tout ça ? c'est que vous avez un but, c'est que vous croyez dans ce but, et surtout que vous ĂȘtes capable de croire un peu en vous. Donc ça c'est aussi le gros dĂ©bat sur l'orgueil et la confiance en soi. Pour moi la confiance en soi, c'est un des trucs les plus importants dans la vie. Parce qu'une personne qui est minĂ©e, une personne qui n'a plus confiance en elle, en fait elle se rend dans un cercle vicieux, et elle va se noyer petit Ă  petit. tout va la faire tirer par le bas. Alors il y a plein de trucs qui minent la confiance en soi. La premiĂšre chose qui mine la confiance en soi, pour moi, c'est l'Ă©cole. C'est une machine Ă  tuer les confiances en soi. Parce que dans l'Ă©cole aujourd'hui, avec le collĂšge unique, la seule maniĂšre d'enseigner, la seule maniĂšre pour quelqu'un de lui dire qu'il est bon, c'est qu'il ait des bonnes notes. Quelqu'un, il est bon, il a des bonnes notes parce qu'il apprend des trucs par cƓur. Et il est capable de les restituer par cƓur. Alors, Ă©videmment, je suis un peu caricatural, c'est plus compliquĂ© que ça dans la vie. Je ne suis pas contre le par cƓur en soi. Mais ce n'est qu'une facultĂ© de l'homme, et on est plus que des mĂ©moires. On a plein d'autres capacitĂ©s qu'on doit dĂ©velopper, de l'expression, du sport, de la capacitĂ© Ă  rassembler les hommes dans le collectif, Ă  prendre sa marque de celui qui va guider les autres, etc. Il y a faire des choses avec ses mains, il y a la gĂ©nĂ©rositĂ©, il y a des qualitĂ©s morales, bref. En gros, Ă©valuer uniquement sur de la restitution Ă©crite, c'est comme si on Ă©valuait... que 10% des qualitĂ©s humaines et que les 90% des autres qualitĂ©s, en gros, elles ne comptent pas. Donc, si vous n'ĂȘtes pas forcĂ©ment bon dans ce modĂšle scolaire, on va vous dire que vous ĂȘtes une merde. On va vous faire comprendre, on va mettre des mauvaises notes, vous allez ĂȘtre dernier de la classe. Et du coup, vous allez petit Ă  petit intĂ©rioriser le fait que vous ĂȘtes une merde et que vous n'arriverez Ă  rien. Donc pour moi, c'est un grand drame, et il faut absolument ĂȘtre capable, alors je dis ça du coup aux enseignants, aux Ă©ducateurs, aux parents, mais mĂȘme si vous ĂȘtes oncle, tante, cousin, parrain, marraine, avec des jeunes, de leur montrer qu'ils ont d'autres qualitĂ©s. Donc Ă©videmment, s'ils mĂ©morisent trĂšs bien les choses par cƓur, c'est gĂ©nial, c'est trĂšs beau, c'est magnifique, c'est extraordinaire, tout ça, il faut les fĂ©liciter. Mais, et puis voilĂ , il faut aussi, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas, enfin, il faut aussi Ă©veiller le sens de l'effort, c'est-Ă -dire qu'il est important de faire fonctionner les tĂȘtes, et que les enfants, mĂȘme s'ils n'arrivent pas Ă  apprendre leur poĂ©sie facilement, qu'ils apprennent Ă  travers l'apprentissage de la poĂ©sie Ă  faire des efforts pour travailler, etc. Mais il ne faut pas se focaliser lĂ -dessus, il ne faut pas en faire l'alpha et l'omĂ©ga. Donc si vous ĂȘtes enseignant, accompagnateur, Ă©ducateur, eh bien, quand vous voyez des jeunes, essayez de mettre en valeur les autres talents qui sont extĂ©rieurs et qui ne sont pas Ă©valuĂ©s Ă  l'Ă©cole, et de les faire progresser lĂ -dessus pour en faire des ĂȘtres humains complets, et... pour qu'ils ne perdent pas la confiance en eux. Petite histoire que je raconte, j'avais dans ma classe de 4Ăšme des Ă©lĂšves qui Ă©taient complĂštement Ă©teints. Ils Ă©taient au dernier rang, ils ne parlaient pas en cours, ils se faisaient tout petits, ils essayaient de ne pas ĂȘtre interrogĂ©s pendant le cours, ils ne levaient jamais la main, parce qu'ils ne se sentaient pas Ă  leur place, ils avaient l'impression d'ĂȘtre larguĂ©s. Et un jour, j'organise avec ma classe un atelier oĂč on allait fabriquer un calvaire avec une association bien connue SOS Calvaire et chaque enfant en fait allait utiliser un ciseau Ă  bois etc une masse pour sculpter le bois du calvaire et lĂ  j'ai vu ces Ă©lĂšves taciturnes qui avaient perdu toute confiance en eux une fois qu'on leur mettait des outils dans les mains leurs yeux s'illuminaient et donc je me suis dit mais en fait mais quel truc atroce qu'on fait de ne pas leur proposer ça plus souvent Parce qu'on risque Ă  un moment donnĂ© de les dĂ©truire. Et moi j'ai vu dans ma famille, dans mon entourage, des gens dĂ©truits qui n'ont plus aucune confiance en eux. C'est un cercle vicieux parce que les gars, si c'est des mecs, ne trouvent jamais de filles parce qu'ils se disent comment je pourrais plaire Ă  une fille. Donc du coup les gars ne font plus aucun effort pour plaire. Dans le travail, finalement, ils disent « je ne peux pas aspirer Ă  un travail intĂ©ressant, au quai du sens, parce que ce n'est pas fait pour moi, je suis un nul » . Donc en fait, c'est des Ă©checs qui s'entraĂźnent dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec. Donc il faut absolument cultiver la confiance en soi. Vous avez tous un talent que Dieu vous a donnĂ©, vous avez tous la possibilitĂ© de mettre du sens dans votre vie. Vous pouvez pas, on n'est pas tous Ă©gaux, Ă©videmment, on n'est pas tous, on va pas tous occuper le mĂȘme rang dans la hiĂ©rarchie, mais on va tous occuper des responsabilitĂ©s, et on est tous capables de faire des choses belles, qu'on soit handicapĂ©, qu'on soit gĂątĂ© par la vie. Le bon Dieu nous a donnĂ© des talents Ă  chacun, et c'est justement Ă  nous. de les faire grandir. Donc, retrouvez confiance en vous et dites-vous que vous n'ĂȘtes pas une merde. Et en fait, du samedi, il suffit de le dire et de le penser pour que les choses changent. CinquiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois, il nous dit, il y a une loi psychologique, c'est qu'on ne consent au sacrifice que pour ce dans quoi on croit. Et ce qui nous dĂ©passe et nous attire, c'est ce vers quoi justement on va ĂȘtre capable de se donner. Donc je l'ai dĂ©jĂ  dit, et du coup je ne vais pas m'attarder sur ce principe-lĂ , mais c'est que dans la vie, il faut voir du sens dans les choses, il faut qu'on relie le but et ce qu'on est en train de faire. Et moi ça m'est dĂ©jĂ  arrivĂ© de faire des trucs ultra absurdes comme... dĂ©coller des chewing-gums dans une salle qui allait servir de salle de confĂ©rence et passer presque dix minutes Ă  arracher un chewing-gum et Ă  sortir une Ă©ponge, de la lessive pour nettoyer le sol. C'est genre, en fait on se dit mais pourquoi genre Ă  35 ans tu fais un truc comme ça ? Mais parce qu'en fait je voulais que la salle soit belle, parce que dans cette salle il allait y avoir des confĂ©rences extraordinaires, et du coup en fait tout ça si je le reliais, j'Ă©tais capable en fait de muser Ă  une tĂąche un peu vraiment dĂ©bile, parce que je voyais quelque chose de grand derriĂšre. Donc c'est vraiment ça en fait, et je pense que lĂ  aussi quand on est un chef et un leader, c'est important de transmettre ça Ă  ses hommes. C'est qu'en fait, il faut leur faire comprendre que toutes les petites choses qu'ils vont faire, que ce soit mettre le couvert, que ce soit prĂ©parer des affaires, que ce soit faire du mĂ©nage, que ce soit s'occuper de classer des donnĂ©es dans un tableau Excel ou quoi que ce soit, on ne les fait pas pour elles-mĂȘmes, on les fait pour autre chose. SixiĂšme conseil, ne pas avoir peur d'ĂȘtre passionnĂ©, d'avoir son cƓur pris par la tĂąche. C'est ça qui donne de la force pour monter les cĂŽtes. Mais en fait, souvent dans notre sociĂ©tĂ©, c'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre passionnĂ©. C'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre un peu un illuminĂ©. On aime bien des gens un peu cyniques, des gens qui ne croient pas trop dans ce qu'ils font, des gens qui sont capables de se moquer un peu de tout. Je me souviens une fois d'avoir assistĂ© Ă  une conversation avec des gens qui Ă©taient les responsables de communication d'un parti politique de droite. Le problĂšme c'est que j'ai beaucoup d'amis qui sont responsables de communication de partis de droite, donc ce n'est pas vous les amis dont je parle, ce sont plutĂŽt les gens de l'autre Ă©quipe que vous n'aimez pas forcĂ©ment. Bref. Et ces gens-lĂ  parlaient des femmes, de la politique, de l'argent, de maniĂšre ultra cynique. Et j'ai eu vraiment une sorte de vision d'horreur. Je me suis dit, en fait, ces gens ne croient pas du tout dans les idĂ©aux, dans le grand discours de ce parti. Et c'est ultra moche, quoi. En fait, ils ont l'impression d'ĂȘtre cool, parce qu'ils prennent tout Ă  la rigolade au second degrĂ©. Mais moi, ça me faisait gerber. Je prĂ©fĂ©rais mille fois les bĂ©nĂ©voles avec qui j'ai l'habitude de bosser pour AkadĂ©mia Christiana, qui sont des gens parfois qui ont une vie assez simple. Pour beaucoup, ce sont des gens qui ont des mĂ©tiers d'artisan, etc., qui ne brillent pas dans des salons parisiens. Mais en fait, leur compagnie et leur prĂ©sence, mais mille fois plus chĂšre, je suis tellement plus impressionnĂ© et Ă©levĂ©. par mes amis qui sont humbles et qui sont capables de donner du cƓur Ă  la tĂąche que par des mecs qui font un peu les malins, bling bling, dans des soirĂ©es parisiennes, mais qui sont des gros cyniques. Donc, soyez passionnĂ©, croyez dans ce que vous faites, refusez le cynisme de prendre les choses comme si c'Ă©tait juste du marketing, soyez pas une vision utilitaire des choses. Alors, il faut croire, septiĂšme conseil, croire dans sa capacitĂ© Ă  atteindre le but. Croire que les choses sont possibles malgrĂ© les risques, c'est le premier pas. Effectivement, il y a un adage qui dit « il ne faut pas jouer contre son camp » . Qu'est-ce que ça veut dire « jouer contre son camp » ? C'est qu'envoyer un objectif, c'est d'abord de regarder tout ce qui va ĂȘtre un obstacle Ă  cet objectif. C'est de voir en premier toutes les difficultĂ©s. Et du coup, forcĂ©ment, comme il y a tellement de difficultĂ©s qui se montrent Ă  nous, On dĂ©cide d'abandonner le projet parce qu'on voit qu'il va y avoir des financements Ă  trouver, que peut-ĂȘtre des gens vont nous mettre des bĂątons dans les roues, que ce soit, je ne sais pas, le maire il ne nous aime pas, donc il va peut-ĂȘtre nous embĂȘter, l'Ă©vĂȘque lui aussi ne croit pas trop dans le projet, donc il risque aussi de nous mettre des bĂątons dans les roues, on risque de ne pas rĂ©ussir Ă  trouver les bons partenaires pour faire ça. En fait, en gros, laissez tomber les gars, on rentre tous Ă  la maison, on va se coucher, on va regarder une sĂ©rie de Netflix, on va rien faire. Donc non, en fait, il faut commencer par regarder l'objectif qu'on veut atteindre, sa beautĂ©, sa grandeur. Et puis aprĂšs, petit Ă  petit, on va rĂ©gler chacune des tĂąches, une par une. Et Ă©videmment qu'il va y avoir des risques et des obstacles. Mais en fait, il n'y a pas de choses qui se font sans risques et sans obstacles. dans la vie est semĂ© d'embĂ»ches. Donc, de toute façon, les embĂ»ches, c'est la vie. Il faut accepter ça, il faut faire preuve de courage, de dĂ©termination, de persĂ©vĂ©rance. Le huitiĂšme conseil, celui qui ne croit pas dans le succĂšs est battu d'avance, son scepticisme dĂ©moralise tout le monde. Alors moi, ça me fait penser Ă  une phrase, je ne sais plus exactement dans quel contexte elle a Ă©tĂ© Ă©crite, mais c'est « ils ne savaient pas que c'Ă©tait impossible, alors ils l'ont fait » . Je crois qu'on doit vraiment fonctionner comme ça, je crois que c'est trĂšs français, « impossible n'est pas français » . Et on doit dĂ©gager les mecs qui dĂ©moralisent tout le monde en disant « Ouais, non, c'est pas possible, ça sert Ă  rien, quoi bon faire ça, de toute façon, tout est foutu, le pays est pourri, les Français sont tous des cons, c'est le dĂ©clin, de toute façon, tout va s'effondrer. » Mais les gars, tirez-vous une balle directe, en fait. Je dĂ©teste les gens comme ça. Enfin, je les dĂ©teste pas en soi, mais je dĂ©teste ce genre de discours. En fait, non. Si tout est foutu, ouais effectivement, on va tous se pendre en fait. SĂ©ance gĂ©nĂ©rale de pendaison, chacun accroche sa corde et hop c'est parti. Non, en fait dans la vie, il faut avoir une sorte d'obsession de la victoire et de se dire mais en gros, non je vise le succĂšs et peut-ĂȘtre que je l'atteindrai pas parce qu'il faut pas ĂȘtre non plus naĂŻf et on sait trĂšs bien qu'on peut... qu'on peut perdre, mais c'est comme si le gars il monte sur le ring pour faire un combat de boxe en disant qu'en gros il a aucune chance de gagner, bah oui clairement le mec il va pas gagner du tout, il va se faire dĂ©foncer direct si vous rentrez sur le ring en disant putain le gars je vais l'exploser, je vais me battre vous savez trĂšs bien quand vous ĂȘtes le gars en face de vous, il fait le mĂȘme poids que vous, il est bien entraĂźnĂ© et tout donc vous n'ĂȘtes pas non plus complĂštement naĂŻf, mais vous allez avoir en fait dans un combat de boxe il y a souvent des moments de bascule qui sont de l'ordre psychologique qui sont pas que physiques, c'est-Ă -dire qu'en fait en gros il y a des moments oĂč on est justement sur le point de bascule physique c'est-Ă -dire qu'en fait en gros on a vraiment l'impression soit au niveau de son souffle, de son cardio soit au niveau de la douleur que c'est la fin, qu'en gros il est temps de s'arrĂȘter, d'arrĂȘter d'accepter la dĂ©faite. Et c'est justement, en fait, ces moments-lĂ  qui sont les points de bascule psychologiques. En gros, si Ă  un moment donnĂ©, vous, avec votre volontĂ©, vous dites « Non, je ne suis pas fatiguĂ©. Non, je n'ai pas mal. » Vous allez continuer de vous battre, et peut-ĂȘtre que c'est Ă  ce moment-lĂ  que l'on va se faire un peu plus de mal. l'autre, lui, psychologiquement, va dire « Non, non, j'ai trop mal. Non, non, je suis trop fatiguĂ©. » En fait, c'est ces petits points de bascule qui, dans la vie, peuvent faire la diffĂ©rence. Donc, croyez et ayez foi dans le succĂšs de la chose, parce que sinon, ça ne sert mĂȘme pas, ça ne sert Ă  rien de commencer. 9. L'audace. Ce qui fait la diffĂ©rence avec les autres, c'est la foi. Et c'est exactement ce que je disais Ă  l'instant. Qu'est-ce qui va animer des chefs qui vont aller Ă  la victoire ? C'est parce que ces chefs sont animĂ©s d'une forme. Quand vous voyez, en fait, dans tous les combats de l'armĂ©e amĂ©ricaine, oĂč l'armĂ©e amĂ©ricaine s'est fait... pilĂ© par les afghans, par les vietnamiens. En fait, c'est quoi la diffĂ©rence ? C'est qu'en gros, il y en a, ils sont soldats juste pour le fric. Enfin, je suis mĂ©chant. Évidemment, il y a des soldats amĂ©ricains qui avaient la foi et tout. C'est pas du tout. Mais en gros, si on caricature un peu les choses, vous avez une armĂ©e amĂ©ricaine qui est une armĂ©e qui, en fait, elle obĂ©it un peu aux ordres de l'Empire amĂ©ricain, de cette logique et tout. Mais est-ce que vraiment on va mourir pour cette logique capitaliste de l'Empire amĂ©ricain ? Alors, il y en a qui voient du patriotisme, et tout, enfin voilĂ , encore une fois, les choses ne sont pas blanches, noires, etc. Mais il y a un peu cette logique-lĂ , quoi. En gros, les Etats-Unis, c'est un pays empire, et un empire fondĂ© sur l'Ă©conomie. Donc ça ne fait pas trop rĂȘver. Du coup, le Vietnamien, en gros, lui, il croit dans ses ancĂȘtres, dans son autonomie, dans sa rĂ©sistance. Il est David contre Goliath. Donc, en gros, le gars, qu'est-ce qui fait qu'il arrive Ă  tenir un ennemi qui est plus armĂ© que lui, qui est plus fort, plus rĂ©sistant ? C'est parce qu'il y croit. Et vous voyez qu'en gros, la premiĂšre chose qu'on fait justement pour dĂ©moraliser des peuples, enfin, plutĂŽt pour battre des peuples, c'est qu'on les dĂ©moralise. C'est qu'en gros, on leur fait croire que tout est foutu, qu'ils sont... qui sont bons pour aller Ă  la casse pour la maison de retraite. Je crois que c'est vraiment un truc simulationnel de fou que nous les EuropĂ©ens, nous soyons aussi persuadĂ©s d'ĂȘtre des merdes. Et c'est pas pour rien, c'est qu'en fait en gros on nous l'a fait croire. C'est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale oĂč avec le principe de Godwin, avec la diabolisation... national-socialisme, etc. qu'on nous dit finalement, en gros, si vous croyez dans l'Europe, si vous croyez dans votre civilisation, si vous croyez dans votre hĂ©ritage, si vous croyez que vous pouvez ĂȘtre encore quelque chose dans le monde, en fait, vous ĂȘtes des nazis. Vous ĂȘtes des horribles mecs. Donc, du coup, en fait, voilĂ . Comprenez les mecs qu'aujourd'hui c'est fini l'Europe. Aujourd'hui c'est la Chine, c'est l'AmĂ©rique, c'est l'Afrique, c'est l'islam, c'est ce que vous voulez. Mais vous, vous devez la fermer parce que vous avez fait trop de mal sur cette terre. Donc on cherche Ă  vous dĂ©moraliser, Ă  vous faire croire que vous ĂȘtes des bons Ă  rien. Et on vous fait perdre la foi. Et en fait justement, qu'est-ce qui fait qu'un peuple peut arriver Ă  des merveilles ? C'est la foi. C'est justement peut-ĂȘtre une des forces de l'islam. C'est une religion un peu simpliste, mais voilĂ , vous avez des musulmans, ils ont la ferveur. Quand vous regardez les combattants de Mema, d'Europe de l'Est, qui sont musulmans, les mecs, en gros, c'est des Ă©normes athlĂštes, ils croient dans l'islam, etc. Mais en gros, nous, si on retrouve la foi, la foi en JĂ©sus-Christ, mais aussi la foi en nous-mĂȘmes, on va faire des merveilles. regarder les saints, en fait, lisez les histoires, les vies des saints. En fait, j'ai lu cette semaine, je vous en parlais, la biographie de Jeanne d'Arc, c'est juste extraordinaire, en fait. C'est la plus grande chose qui soit, c'est en fait d'avoir des ĂȘtres animĂ©s par la foi. C'est ça qui va faire la diffĂ©rence. Qu'est-ce qui va nous sauver ? C'est pas un bulletin dans une urne, c'est la foi. VoilĂ . Mon Dieu, donnez-moi la foi. Il faut aimer la grandeur, dixiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois. Il faut aimer la grandeur, il faut aspirer aux grandes choses. Il faut aimer la beautĂ©, il faut admirer les grands hommes, les grandes Ɠuvres, les grands destins, les grands projets. Il faut sortir de la petitesse, des petits rĂȘves Ă©triquĂ©s, il faut tout voir en grand. Alors, j'ai parfois un peu cette tendance-lĂ  qui fait peur Ă  des gens qui bossent avec moi. Je dis non mais oĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Tu vas nous faire faire des trucs, on va encore en chier. Non, non, hors de question, je signe pas. non mais si en fait les gars, aimez la grandeur et essayez de transmettre cet amour de la grandeur aux autres, vous allez voir vous allez vivre une vie extraordinaire Ă©videmment parfois il faut ĂȘtre capable de ĂȘtre déçu, de pas y arriver, mais c'est ça qui doit nous nourrir on doit nourrir nos Ăąmes avec des Ă©popĂ©es et c'est d'ailleurs pour ça qu'on lit aux enfants qu'on lit les grandes Liliane, l'OdyssĂ©e, ChrĂ©tien 2-3 il faut en fait ĂȘtre mouche nourris de chevalerie, de mythologie grecque, de l'histoire romaine, de l'histoire de la chrĂ©tientĂ©, de tous les grands hĂ©ros, de tous les grands saints. Il y a des choses tellement merveilleuses dans l'opĂ©ra, dans toute la culture de la littĂ©rature française europĂ©enne, qui sont vraiment absolument extraordinaires. Dernier conseil, il ne faut pas ĂȘtre seulement un rĂȘveur, parce que lĂ  effectivement je vous ai parlĂ© des rĂȘves de grandeur, mais il faut aussi mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Donc lĂ , on revient finalement Ă  l'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, le sens du rĂ©el. Il faut ĂȘtre capable d'ĂȘtre un bon logisticien, de penser aux choses trĂšs pratiques qui vont vous faire gagner. Donc typiquement, si je reprends l'image et l'allĂ©gorie du combat de boxe, qu'est-ce qui fait qu'on gagne un combat de boxe ? C'est parce qu'on s'est beaucoup entraĂźnĂ©, parce que... On a bien travaillĂ©, etc. Donc, il faut mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Les grands rĂȘves ne suffisent pas Ă  remplacer le travail. Mais il ne faut pas non plus ĂȘtre le pur logisticien blasĂ©. Il faut ĂȘtre ambitieux. Il faut avoir un idĂ©al Ă©levĂ©. En fait, c'est les deux qui vont vraiment s'alimenter, qui vont faire de vous un excellent chef. Alors, passons maintenant aux rĂ©flexions personnelles. Donc, en gros, ça, c'est un peu des questions qu'il faut se poser. Des questions, en fait, que chacun d'entre nous va se poser pour essayer de mieux se connaĂźtre soi-mĂȘme. et de faire le bilan, et puis de voir comment est-ce qu'on peut corriger. Donc la premiĂšre question, dit le pĂšre Gaston Grossois, c'est pourquoi est-ce que tu veux ĂȘtre chef ? Est-ce que tu veux ĂȘtre chef parce que ça te fait plaisir d'ĂȘtre regardĂ© comme le chef, donc d'avoir des galons sur les Ă©paules, de commander, de donner les ordres, ou est-ce que tu es chef parce que tu veux faire de ta vie quelque chose de beau et d'utile ? DeuxiĂšme question, essaye de prĂ©ciser ton idĂ©al de vie en quelques lignes. En gros c'est quoi ? Tu aspires Ă  quoi ? C'est quoi le but de la vie ? C'est quoi le but de ton existence ? Qu'est ce que tu veux avoir fait ? une fois que tu seras mort. Petite chose que je vous raconte, il m'est arrivĂ© d'avoir une sorte d'un jour, justement je marchais pour aller travailler dans la boĂźte de pub dans laquelle je bossais, et j'Ă©tais dans mes pensĂ©es, et tout d'un coup, l'horrible pensĂ©e me vient me dire, mais qu'est-ce que t'as fait dans ta vie ? Je devais avoir 24-25 ans. Et je me suis dit... Oh la vache, j'ai rien fait. Enfin, en fait, j'ai rien fait. Par rapport aux biographies militaires, etc., de hĂ©ros que je lisais, en fait, il y a des gars, Ă  mon Ăąge, 25-26 ans, ils ont dĂ©jĂ  tuĂ© des mecs, ils ont dĂ©jĂ  fait la guerre, ils ont dĂ©jĂ  gagnĂ© des batailles, ils sont Ă  la tĂȘte d'un commando, etc. Moi, j'ai rien fait de tout ça. Quelques semaines aprĂšs, j'ai appris que ma femme Ă©tait enceinte. Et du coup, dĂ©jĂ , surtout Ă  la naissance de mon premier fils, je me suis rendu compte que ma vie avait basculĂ©. En gros, ce petit enfant portant dans les bras, je me disais, lĂ , je ne vis plus pour moi. Il y a un truc qui est sorti de moi. Enfin, c'est sorti de ma femme, mais on se comprend. Et ce petit ĂȘtre, il porte en lui quelque chose d'extraordinaire. et donc du coup je vais voilĂ  maintenant en fait je ne vis plus pour moi, je vis pour un autre et ça dĂ©jĂ  ça donne un sens Ă  ma vie et deuxiĂšme chose qui donne un sens Ă  ma vie c'est en fait de transmettre en fait dans le fond c'est c'est une discussion que j'ai eu l'autre soir avec ma maman, elle me disait une belle phrase, c'est ĂȘtre caillou pour le petit pousset et ĂȘtre petit pousset pour le caillou c'est en gros en fait c'est chacun va s'apporter quelque chose, va donner ... sens Ă  l'autre, c'est-Ă -dire que le petit pousset donne du sens aux cailloux et le caillou permet au petit pousset de retrouver son chemin. Et en fait c'est ça pour moi la transmission, c'est donner un sens dans la vie aux choses et en fait on est des poussiĂšres dans l'univers, c'est-Ă -dire qu'en gros lĂ  en fait si on rĂ©flĂ©chit tous Ă  la durĂ©e de notre vie par rapport Ă  la durĂ©e de l'univers, en fait on reprĂ©sente rien. Donc Ă  quoi ça sert ? En fait, en gros, c'est parce que ces petites poussiĂšres vont transmettre quelque chose. Et donc moi, ce qui vit en moi, c'est tout l'hĂ©ritage de mes ancĂȘtres, de mes grands-parents, arriĂšre-grands-parents qui ont fait des guerres, qui se sont battus, qui ont... ont vĂ©cu un labeur, etc., qui ont portĂ© des choses magnifiques, qui sont des grands Français ou des grands EuropĂ©ens, mĂȘme si c'Ă©tait parfois des petites gens toutes simples. Et moi, en gros, je dois porter ça en moi pour que mes enfants portent ça aussi en eux, et mes enfants au sens large, je dis en fait, mes enfants, c'est tout ce Ă  qui je vais transmettre. Donc voilĂ , rĂ©flĂ©chis Ă  ton idĂ©al. Qu'est-ce que c'est que ton idĂ©al de vie ? As-tu une devise ? Et si oui, y penses-tu de temps en temps ? Est-ce qu'elle te stimule ? Autrefois, tous les chevaliers avaient une devise. Ils avaient quelque chose qui Ă©tait un peu ce qui les animait. Donc, je sais pas, ça peut ĂȘtre plus ultra pour les Habsbourg, ça peut ĂȘtre si Omnes est gonone, si tout le monde trahit, moi pas, etc. Moi, j'aime bien la devise de Jeanne d'Arc. Les hommes d'armes combattent, Dieu donne la victoire. En gros, toi... Ton rĂŽle ici sur Terre, c'est de te battre. La victoire, ça dĂ©pend pas de toi, c'est Dieu qui la donne. Es-tu capable de te passionner pour une belle cause ? Est-ce que justement tu penses parfois Ă  un idĂ©al Ă©levĂ© ? Est-ce que ça te passionne ? Est-ce que ça t'anime ? C'est pas forcĂ©ment que la politique, ça peut ĂȘtre l'art, ça peut ĂȘtre la France, ça peut ĂȘtre l'histoire, ça peut ĂȘtre la transmission, l'Ă©ducation, mais est-ce qu'il y a quelque chose qui t'anime ? Ça peut bien ĂȘtre le sport. Es-tu facilement satisfait de toi-mĂȘme ? Et donc lĂ , en gros, idĂ©alement, si vous avez l'impression d'ĂȘtre facilement satisfait de vous-mĂȘme, ce n'est pas forcĂ©ment une bonne chose. Il faut parfois ĂȘtre capable de voir en soi ce qui ne va pas, parce que ça doit justement nous pousser Ă  nous amĂ©liorer constamment. Es-tu dĂ©sireux d'amĂ©liorer la sociĂ©tĂ© et de changer le monde ? Est-ce que tu es conscient que tu n'es pas juste lĂ  pour ĂȘtre un consommateur, un spectateur pour vous ? En gros, goĂ»ter le plaisir de tout ce qui a Ă©tĂ© fait par le passĂ© pour toi. Est-ce que tu penses, donc ça c'est la septiĂšme question, que tu dois laisser le monde un peu plus beau que quand tu l'as trouvĂ© ? Parce qu'en fait, si tout le monde se dit en gros, je me satisfais... de ce que les ancĂȘtres ont fait pour moi, et moi, c'est pas mon devoir d'apporter quelque chose de plus au monde, eh bien c'est comme ça que justement une sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin, et c'est pour ça justement d'ailleurs qu'aujourd'hui notre sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin. Donc qu'est-ce qui va changer les choses ? C'est que tu te dises que, en gros, ton devoir, c'est de laisser le monde un peu plus haut que tu l'as trouvĂ©, et que tu peux le faire. Est-ce que tu aimes les vastes horizons ? Est-ce que tu aimes la montagne ? Est-ce que tu aimes la mer ? Est-ce que, finalement, les grands opĂ©ras ? Est-ce que tout ça, ça te... ? Est-ce que quand tu Ă©coutes Wagner, t'as envie d'envahir la Pologne ? En blague Ă  part, est-ce que t'es un peu animĂ© par des choses grandes ? Est-ce que tu crois en ce que tu fais ou est-ce que ton mĂ©tier n'a aucun sens ? Pose-toi vraiment cette question, elle est ultra importante. Choisis quelque chose dans lequel tu crois. Est-ce que tu te dĂ©courages facilement ? Est-ce que dĂšs que tu as une contradiction, tu as toute envie d'abandonner ? Ou est-ce que tu es capable de surmonter ça ? Est-ce que tu prends les choses au sĂ©rieux ou est-ce que tu es un gros cynique ? Est-ce que, en gros, tu... Quand tu parles Ă  des gens dans ton mĂ©tier, tu leur parles en les prenant vraiment au sĂ©rieux ou est-ce que tu les prends pour des cons ? Et derniĂšre chose, derniĂšre question, est-ce que tu es gĂ©nĂ©reux ou est-ce que tu es Ă©goĂŻste ? Est-ce qu'en gros tu es capable de te donner, de te sacrifier, de ne pas compter tes heures, de te dĂ©passer, ou est-ce que tu penses d'abord Ă  toi, Ă  ton petit confort et Ă  ton fric ? VoilĂ , pose-toi ces bonnes questions, dis-toi que nul n'est parfait lĂ -dedans. Je les ai posĂ©es de maniĂšre un peu dure, peut-ĂȘtre un peu clash. Mais moi aussi je suis trĂšs imparfait Donc c'est l'occasion de s'examiner Et de chercher Ă  faire mieux L'exercice de la semaine c'est d'Ă©numĂ©rer les raisons Pour lesquelles la vie vaut d'ĂȘtre vĂ©cue C'est beau La discussion Ă  mener cette semaine Donc si t'as des potes qui Ă©coutent le podcast Et puis si t'en as pas c'est l'occasion justement De faire Ă©couter le podcast Ă  tes potes Pourquoi le mĂ©tier de chef est-il un beau mĂ©tier ? Alors, je vais finir par la biographie de la semaine, c'est la biographie de Jeanne d'Arc. Alors, le PĂšre Courtois nous recommande celle de Gabriel Hanotto, et les Ă©ditions de Sainte-Madeleine nous recommandent celle de RĂ©gine Pernoud, parce qu'elle est plus facile Ă  trouver. Peu importe, moi j'ai trouvĂ© celle de RĂ©gine Pernoud pour 1,50€ Ă  l'occasion, et j'ai trouvĂ© ça extraordinaire. Alors, c'est trĂšs historique. Ça parle Ă©normĂ©ment de personnages qui, moi, qui ne suis pas un historien, ne me disaient absolument rien. Et c'Ă©tait gĂ©nial. Parce que ça nous replonge dĂ©jĂ  dans une histoire de France qui est trĂšs lointaine et d'un pays qui Ă©tait en gros en train de disparaĂźtre. C'est-Ă -dire qu'en gros, la France, Ă  l'Ă©poque du Jeanne d'Arc, c'Ă©tait juste totalement morcelĂ©. C'Ă©tait hyper dangereux. Vous pouviez vous faire attaquer par des bandes d'Anglais, de Bourguignons, quand vous traversiez d'une ville Ă  l'autre. Il y avait plein de villes qui Ă©taient prises. L'Ouroy de France n'Ă©tait mĂȘme pas sacrĂ©. En gros, l'Ouroy de France Ă©tait grosso modo persuadĂ© que c'Ă©tait la fin. En fait, qu'il allait rendre la couronne Ă  l'Angleterre et que c'Ă©tait fini. Et lĂ , vous avez une gamine. Donc dĂ©jĂ  une gamine qui est... d'origine paysanne, bergĂšre. Les paysans, les bergers sont des gens qui ne sont pas des dĂ©biles, qui connaissent leur foi, leur catĂ©chisme. En fait, l'Église Ă©duque les gens et les faits. En gros, je pense que concrĂštement, quand on voit aujourd'hui des tannes de sociĂ©tĂ©... totalement absurde, je pense que le paysan du Moyen-Âge, contrairement Ă  l'image qu'on en a, est dix fois plus civilisĂ© que les mongoliens qui plantent des gamines innocentes avec des coups de couteau aujourd'hui. J'ai dit ça parce que c'est arrivĂ© cette semaine. En fait, ça arrive tous les jours. Jeanne d'Arc, c'est une enfant. C'est une enfant, quand elle a cette rĂ©vĂ©lation de Dieu, et elle a une sorte de foi. C'est pour ça que c'est la biographie arriĂšre de la scĂšne, c'est qu'elle a une foi Ă©norme. Foi en Dieu, mais foi dans sa mission. Tout ça ne fait qu'un, parce que sa mission, c'est Dieu qui lui donne. Qui la fait se dĂ©passer et faire des choses absolument extraordinaires. Et moi, c'est ça qui m'a vraiment... ImpressionnĂ© dĂ©jĂ , c'est parce que souvent l'image qu'on a de Jeanne d'Arc aussi, c'est un peu une image d'Ă©pinal. On se dit, est-ce que Jeanne d'Arc a vraiment existĂ© ? C'est un peu un personnage de la littĂ©rature. En fait, si, elle a vraiment existĂ©. Et c'est ça qui est encore plus fou. C'est de se dire, en gros, cette personne-lĂ  a changĂ© le destin de la France. C'Ă©tait une femme, c'Ă©tait une enfant, c'Ă©tait une paysanne. Et la France Ă©tait dans un Ă©tat pire que celui de la France d'aujourd'hui. Parce que, en gros, la France n'allait bientĂŽt plus exister du tout. Et donc du coup, avec un courage immense, elle s'adresse au roi de France, mais dĂ©jĂ  pour atteindre l'oreille du roi de France, ça a Ă©tĂ© un parcours du combattant. Elle est d'une dĂ©termination. exemplaire. Et du coup, je pense que c'est ça qui doit nous faire mĂ©diter notre rĂŽle de chef. Donc voilĂ , je vous lis quelques citations un peu de RĂ©gine Pernaut. Jeanne d'Arc, Ă  peine sortie de l'adolescence, rĂ©ussit Ă  le siĂšge d'OrlĂ©ans en moins de dix jours, un fait d'armes qui laisse tous ses contemporains Ă©bahis. MalgrĂ© son jeune Ăąge, Jeanne fait preuve d'une autoritĂ© naturelle et d'une sagesse stratĂ©gique qui surprenne les plus aguerris des capitaines. A 17 ans, cette humble bergĂšre de DonrĂ©my se prĂ©sente devant le roi Charles VII, le convainc de sa mission divine et prend la tĂȘte de ses armĂ©es. Un exploit sans prĂ©cĂ©dent pour une jeune fille de son Ă©poque. Elle se sentait investie d'une mission divine, persuadĂ©e que la cause Ă©tait juste et que Dieu la soutenait dans sa tĂąche de libĂ©ration de la France. Rien ne pouvait Ă©branler sa foi en la grandeur de sa mission, elle avançait avec une assurance qui inspirait ses troupes. Vous voyez en gros le courage se communique, en fait quand on croit dans la grandeur de la mission, et bien en fait on va animer d'autres gens avec nous. Jeanne possĂ©dait une certitude intĂ©rieure inĂ©branlable, une foi qui transcendait les doutes et les obstacles. Sa vision claire de la mission divine. qui lui Ă©tait confiĂ©e la rendait impermĂ©able aux critiques et aux peurs. VoilĂ , chers amis, je vous invite vraiment Ă  vous intĂ©resser aux personnages de Jeanne d'Arc, lisez sa biographie, regardez des films qui ont Ă©tĂ© faits sur elle, mais je trouve les biographies historiques, c'est pas mal, parce que ça nous sort du cĂŽtĂ© lĂ©gende, et ça nous montre que tout ça a vraiment existĂ©, et avec plein de tĂ©moignages d'Ă©poque, ça remet les choses dans une perspective rĂ©aliste. Et enfin, petite pensĂ©e, pour animer votre rĂ©flexion de la semaine. Elle est de Louis XIV. Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. A la semaine prochaine, dans le Retour au RĂ©el.

Description

Dans ce nouvel Ă©pisode du podcast Retour au rĂ©el, on poursuit notre sĂ©rie sur l’École des Chefs, inspirĂ©e par les rĂ©flexions du PĂšre Gaston Courtois. La derniĂšre fois, nous avons vu que le sens du rĂ©el Ă©tait une qualitĂ© indispensable au chef : voir les choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on voudrait qu'elles soient.


Mais avoir les pieds sur terre ne suffit pas. Un chef doit croire en la grandeur et la beautĂ© de sa tĂąche, sinon il abandonnera au premier obstacle. Pourquoi certains leaders inspirent et d’autres s’effondrent ? Parce qu’ils ont foi en leur mission. Sans cette conviction, tout engagement devient stĂ©rile.


Dans cet Ă©pisode, on explore :

  • Pourquoi croire en ce que l’on fait est essentiel pour mener une mission Ă  bien.

  • Comment transformer un travail ingrat en vocation en changeant de perspective.

  • Pourquoi l'argent ne peut pas ĂȘtre la seule motivation et comment retrouver du sens dans son engagement.

  • L’importance de la persĂ©vĂ©rance et du sacrifice : un chef ne renonce pas au premier Ă©chec.

  • Les figures historiques qui incarnent cet idĂ©al, de Jeanne d’Arc Ă  Louis XIV.


🛠 Exercice de la semaine : Dressez la liste des raisons pour lesquelles la vie mĂ©rite d’ĂȘtre vĂ©cue.


đŸ€” MĂ©ditation : Pourquoi certains chefs inspirent et d’autres dĂ©moralisent leur Ă©quipe ?

💡 « Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. » – Louis XIV

Si cet Ă©pisode vous parle, partagez-le et faites-nous part de vos rĂ©flexions en commentaire ! đŸŽ™ïž


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Retour au RĂ©el, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi crĂ©er. Aujourd'hui, c'est un Ă©pisode un petit peu particulier parce que je suis en dĂ©placement, donc je n'ai pas accĂšs Ă  mon matĂ©riel habituel qui est plutĂŽt de qualitĂ©, j'enregistre seulement avec mon tĂ©lĂ©phone. Donc je vous prie de m'excuser, la qualitĂ© de l'enregistrement ne sera peut-ĂȘtre pas aussi bonne que d'habitude, mais voilĂ , c'est exceptionnel, ce sont les conditions. du rĂ©el. Alors la semaine derniĂšre, nous avons parlĂ© justement du sens du rĂ©el, en disant que le chef, c'Ă©tait celui qui Ă©tait capable de passer de la thĂ©orie Ă  la pratique, c'est-Ă -dire de se confronter aux dures rĂ©alitĂ©s de la vie sans perdre les pĂ©dales, sans se dĂ©courager, et en Ă©tant force de ressources, d'opportunitĂ©s pour contourner les obstacles, les dĂ©passer, trouver une stratĂ©gie, utiliser des forces contraires en vue justement de bien les capables. captĂ© et sans faire une force, et je vous avais donnĂ© des exercices Ă  faire la semaine derniĂšre. Donc il fallait rayer de votre vocabulaire les superlatifs trop bien, merveilleux et extraordinaires. Il fallait lire un article de 4 pages et essayer d'en dĂ©gager l'essentiel 5 lignes. Et chaque fois qu'on vous rapportait un Ă©vĂ©nement, il fallait essayer de vĂ©rifier ce qui Ă©tait vague, imprĂ©cis ou faux. Donc j'espĂšre que vous avez pu faire ces exercices. Si vous ne les avez pas faits, ce n'est pas grave, il va falloir essayer de les faire cette semaine, ou en tout cas tout en Ă©coutant ce podcast, parce que ce sont des exercices qui vous permettent de mieux vous rendre compte de ce que vous ĂȘtes vous-mĂȘme, de mieux vous connaĂźtre, et puis d'essayer de trouver des pistes d'amĂ©lioration. Alors la petite mĂ©ditation de fin d'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, c'Ă©tait pourquoi tant d'hommes ne voient pas le rĂ©el. Classez les causes et tirez-en. les conclusions. Alors moi j'ai essayĂ© de le faire, et du coup, pour moi les causes sont les suivantes. PremiĂšrement, il y a la paresse, c'est-Ă -dire que beaucoup de gens n'ont pas envie de se fatiguer, de devoir se casser la tĂȘte face au rĂ©el, parce qu'ils prĂ©fĂšrent finalement ĂȘtre un peu confortablement assis sur leur chaise et tenir un discours, mais dĂšs qu'il faut des actes, c'est trop compliquĂ©, pensons en particulier Ă  nos hommes politiques. Il y a la peur, parce que souvent la montagne nous semble affranchissable. On se dit qu'on va pas y arriver, que c'est trop compliquĂ©, donc on abandonne et on se rĂ©fugie dans la thĂ©orie. Il y a aussi le confort intellectuel. On n'a pas envie de se remettre en cause, et on n'a pas envie d'ĂȘtre bousculĂ© dans nos petites certitudes. Il y a aussi des habitudes sociologiques. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un habitude sociologique ? C'est la pensĂ©e dominante du milieu dans lequel on vit, de l'environnement dans lequel on est. Donc, c'est tous les slogans, c'est tout ce qui nous le prĂȘte Ă  penser, en quelque sorte. Et puis, derniĂšre cause, pour moi, c'est le manque d'expĂ©rience. C'est-Ă -dire qu'on n'a jamais mis vraiment les mains dans le cambouis, on est toujours restĂ© Ă  la position assez facile de celui qui... parle confortablement assis dans son canapĂ©, mais jamais Ă  celui qui sort de chez lui pour agir, donc on n'y connaĂźt rien en fait dans le fond, et on est purement un thĂ©oricien. Donc, comment faire ? Eh bien, quelles conclusions on tirait ? DĂ©jĂ , c'est pour vaincre la paresse, il faut ĂȘtre besogneux, il faut cultiver le sens de l'effort, il ne faut pas se dĂ©courager face Ă  la tĂąche, c'est normal dans la vie de travailler, de faire les efforts. Plus de toute façon la situation Ă©conomique va se dĂ©grader, plus il va falloir Ă  chacun de nous qu'on se sorte les doigts et qu'on bosse comme des dingues. Donc c'est normal. Il faut aussi, pour vaincre la peur, pour moi je pense que c'est vraiment la foi. C'est la confiance en Dieu. Ça va ĂȘtre d'ailleurs un peu le sujet de cet Ă©pisode. Dans la vie, il faut faire confiance dans le rĂ©el. Il faut ĂȘtre stoĂŻque. Donc qu'est-ce que c'est qu'ĂȘtre stoĂŻque ? C'est accepter les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'on voudrait qu'elles soient. C'est de se dire finalement lĂ ... Dans l'instant prĂ©sent, je me concentre sur le prĂ©sent, je pense ni au passĂ© ni au futur. Je suis capable de tirer une certaine forme de force dans les Ă©vĂ©nements tels qu'ils arrivent, en les acceptant. Ensuite, pour moi, c'est d'accepter le doute. pour sortir du confort intellectuel. Et voilĂ , parfois dans la vie, il y a plein de choses sur lesquelles on n'a pas de certitude. Il va falloir remettre en question ces certitudes, il va falloir accepter de penser. Beaucoup de gens refusent de penser par eux-mĂȘmes, de rĂ©flĂ©chir, de dĂ©battre, ĂȘtre capable de changer d'avis. Seuls les imbĂ©ciles ne changent pas d'avis, je pense que c'est trĂšs vrai. Dans la vie, il faut ĂȘtre capable de se remettre en question. Et puis, par rapport aux habitudes sociologiques, il faut sortir de ces certitudes. Ă©viter les poncifs, refuser tout ce qui est un peu de l'ordre du prĂȘt-Ă -penser facile, typiquement, voilĂ , le... encore une fois je n'ai rien forcĂ©ment contre la chaĂźne CNews mais si vous voulez on voit un peu parfois le cĂŽtĂ© on Ă©coute ça Ă  longueur de temps et du coup il y a plein de poncifs oĂč c'est toujours on a des critiques faciles des visions un peu faciles des choses qui reviennent tout le temps et surtout chez les français oĂč on est les champions un petit peu pour la critique facile parfois il faut ĂȘtre capable de remettre un peu en question les critiques, les causes etc et puis par rapport au manque d'expĂ©rience dĂ©jĂ  pour se faire l'expĂ©rience ... Avant mĂȘme dĂ©jĂ  de passer Ă  l'acte, c'est important de se documenter, de regarder la vie des autres, de lire des biographies, des livres d'histoire, des vies de saint, et puis de se confronter au rĂ©el, c'est-Ă -dire de passer Ă  l'acte, de sortir de la thĂ©orie et de faire des choses. Peut-ĂȘtre accepter aussi de se planter, mais c'est toujours en se plantant qu'on va rĂ©ussir Ă  faire mieux. Aujourd'hui, c'est la troisiĂšme leçon de notre sĂ©rie consacrĂ©e Ă  l'Ă©cole des chefs du PĂšre Gaston Courtois. Et on va parler de la foi en la grandeur et en la beautĂ© de la tĂąche. Premier conseil que nous donne le PĂšre Gaston Courtois dans cette leçon, c'est crois en ce que tu fais et si tu veux que ta mission aboutisse. Donc dĂ©jĂ , il faut se dire que si tu es lĂ , Ă  ton poste, sans foi, dans la tĂąche que tu dois faire, eh bien, tu vas ĂȘtre vouĂ© Ă  la stĂ©rilitĂ©. C'est-Ă -dire que tu vas ne rien produire, tu vas cĂ©der Ă  la paresse, Ă  l'Ă©goĂŻsme. Un vrai chef, dans le fond, c'est quelqu'un qui se dĂ©passe, c'est quelqu'un qui fait des sacrifices, et parce que justement, on pourrait dire, dans la vie... Il y a deux catĂ©gories de personnes. Il y a ceux qui veulent y aller, qui veulent vraiment leur objectif, et puis ceux qui n'y croient pas. Et ceux qui veulent, c'est ceux justement qui rĂ©ussissent. La victoire, elle s'impose Ă  ceux qui sont capables de faire des sacrifices. Donc concrĂštement, si tu as l'impression que ton travail ne sert Ă  rien, tu vas trĂšs vite finir par faire les choses Ă  moitiĂ©. Et c'est justement une question hyper importante dans la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui, qui est celle du sens du travail. J'ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  ça quand j'Ă©tais en agence de publicitĂ©. Mon mĂ©tier, ça consistait Ă  produire du contenu sur les rĂ©seaux sociaux. Et ce contenu sur les rĂ©seaux sociaux, son objectif, c'Ă©tait de crĂ©er un peu un imaginaire et un dĂ©sir chez un consommateur en touchant des classes moyennes pour leur faire acheter des voitures censĂ©es ĂȘtre de l'automobile premium, parce que c'Ă©tait une marque d'automobile premium, mais en fait Ă  l'intĂ©rieur. de la carrosserie trĂšs belle, trĂšs jolie, de voiture allemande assez chic, c'Ă©tait un moteur de voiture française plutĂŽt bas de gamme. Et du coup, quel Ă©tait notre objectif ? C'Ă©tait de faire en sorte que les gens achĂštent des crĂ©dits pour s'acheter ces voitures parce qu'ils n'avaient mĂȘme pas les moyens de se les payer. Donc finalement, au bout de quelques semaines, quand j'ai compris finalement quel Ă©tait l'objectif du mĂ©tier, qu'est-ce qu'attendait le client, j'ai vite commencĂ© Ă  trouver ça inutile, absurde. Et donc, je me suis vite rĂ©fugiĂ© dans une forme de travail bĂąclĂ©, c'est-Ă -dire que je me contentais de faire le minimum de ce qu'on attendait de moi, j'allais au bureau, je faisais mes erreurs de travail, mais je me barrais dĂšs que je pouvais me barrer, et voilĂ , je rĂ©pondais Ă  ce qu'on me demandait. mais je ne faisais pas du tout de zĂšle dans mon mĂ©tier. Parce que ce mĂ©tier me paraissait absurde. Et du coup, le reste du temps, ma journĂ©e, je le passais Ă  bosser sur mes projets d'association, sur lesquels j'Ă©tais totalement bĂ©nĂ©vole, mais parce que lĂ , j'y voyais du sens, ça me motivait. En gros, c'est ça oĂč il faut bien comprendre les choses, c'est que dans la vie, on ne fait les choses que parce qu'il y a du sens Ă  les faire. Et c'est mĂȘme important aussi par rapport aux gens que vous avez en tant que subordonnĂ©s, si vous ĂȘtes capable de leur faire comprendre le sens de la mission dans laquelle vous les emmenez, vous allez pouvoir. les faire aller loin. Si au contraire vous vous contentez de leur tenir un discours purement de tĂąches Ă  effectuer comme des robots, bah vous allez en fait traĂźner des boulets avec vous, ça n'aura aucune raison d'ĂȘtre. Donc c'est vraiment le sens du travail qui change tout. Et je pense que vous avez peut-ĂȘtre vu dans votre vie que ce soit des prĂȘtres, des militaires, des enseignants qui donnent l'impression de ne pas croire dans ce qu'ils font parce que extĂ©rieurement en tout cas, ils donnent tous les signes. de s'Ă©conomiser, de pratiquer l'art du moindre effort, et pour moi c'est un gĂąchis Ă©norme. Un prĂȘtre qui se contenterait juste de donner les sacrements, et puis de rentrer chez lui le reste du temps, etc. C'est trĂšs beau de donner les sacrements, c'est la plus haute grandeur en soi, parce que c'est le canal de la grĂące, mais se limiter finalement au moindre effort, au strict minimum, au minimum syndical, comme on dit, c'est du gaspillage, ça montre justement qu'on n'a pas compris. la grandeur de sa tĂąche. Donc deuxiĂšme conseil, c'est de s'enthousiasmer de son mĂ©tier. Il faut ĂȘtre capable de voir dans chaque tĂąche, Ă©videmment une tĂąche qui a un minimum de sens, de la beautĂ©. Donc c'est tout le problĂšme aujourd'hui, je vous renvoie vers un livre de David Graeber qui s'appelle Bullshit Jobs, c'est un sociologue et Ă©conomiste amĂ©ricain, et qui montre que justement, on est dans une sociĂ©tĂ© des mĂ©tiers absurdes. Bullshit ça veut dire, enfin c'est pourri quoi, job Ă  la con, ça se traduit comme ça en français, parce que c'est des mĂ©tiers qui servent Ă  rien. qui servent Ă  du non-sens. Donc Ă©videmment, si vous ĂȘtes dans ce genre de mĂ©tier, quittez-les, et on en reparlera un peu aprĂšs. Il faut comprendre que normalement, dans un mĂ©tier qui a du sens, il peut y avoir des tĂąches qui semblent, en apparence, ne pas en avoir. Prenons l'exemple du chantier d'une cathĂ©drale. Sur le chantier des cathĂ©drales, il y avait des mecs, leur mĂ©tier, c'Ă©tait juste de porter les grosses pierres. Donc le gars, il pourrait se dire, mon mĂ©tier c'est absurde, je suis manutentionnaire, je porte des cailloux, je m'expose le dos, je vais faire ça toute ma vie, c'est vraiment le mĂ©tier. Mais en fait, si le gars, il se dit, mais... En gros, mon mĂ©tier lĂ , je suis en train de construire une cathĂ©drale. Bah c'est juste magnifique. Donc, dans tout mĂ©tier, il y a ce genre de tĂąches. C'est le rangement, c'est faire de la vaisselle, c'est faire de l'administratif, quelle horreur, c'est nettoyer des trucs, c'est... voilĂ , il y a des corvĂ©es. Mais il faut ĂȘtre capable justement de replacer les corvĂ©es dans la perspective du but, pour s'en enthousiasmer. Si vous rĂ©flĂ©chissez bien, en fait, tout mĂ©tier est fait de petits gestes. Et c'est ces petits gestes qui, mis bout Ă  bout, donnent du sens. Donc essayez de vous enthousiasmer de votre mĂ©tier par les petits gestes, en regardant Ă  quoi servent tous ces petits gestes. TroisiĂšme conseil du PĂšre Courtois, c'est on ne fait bien ce que l'on fait qu'avec passion. Gagner de l'argent n'est pas une motivation suffisante. Alors lĂ -dessus, moi j'ai travaillĂ© pendant dix ans comme prof dans une Ă©cole hors contrat, j'Ă©tais payĂ© au SMIC, et je l'ai fait avec beaucoup d'amour, et aujourd'hui je n'ai aucun regret de l'avoir fait, et si je pouvais le faire encore, j'ai d'autres opportunitĂ©s qui se sont prĂ©sentĂ©es Ă  moi, mais je le ferai encore, je pense, avec grande joie. Alors comment j'en suis venu Ă  faire ce mĂ©tier de prof payĂ© au SMIC ? J'avais, comme je vous le disais tout Ă  l'heure, la possibilitĂ© de faire une carriĂšre dans la publicitĂ©, et j'ai choisi... l'enseignement hors contrat, donc peut-ĂȘtre un des mĂ©tiers qui paye le moins et oĂč on bosse quand mĂȘme vraiment beaucoup, parce que souvent on a l'impression que le prof ne bosse pas. Moi j'avoue, depuis que je suis plus prof, j'ai mes week-ends. C'est-Ă -dire qu'en fait avant je passais mon week-end Ă  corriger les copies. Alors j'ai moins de vacances Ă©videmment, mais comme je pense que je n'Ă©tais pas un branleur, mes vacances je les passais Ă  faire d'autres trucs pour des associations, pour du bĂ©bola, pour plein d'autres choses. Donc qu'est-ce qui me motive affairement ? Et qu'est-ce qui me motive toujours aujourd'hui ? C'est qu'il y a un truc qui fait que quand on se lĂšve le matin, on sort du lit. Tous les matins, j'imagine que c'est la mĂȘme chose pour tout le monde. Gustave Thibon me dit que le premier combat de l'homme dans la journĂ©e, c'est de sortir de son lit. C'est toujours difficile de sortir de son lit, surtout en hiver. Et quand vous vous levez pour aller faire face Ă  des Ă©lĂšves qui parfois n'ont rien Ă  foutre, qui n'aiment pas l'Ă©cole, qui peuvent ĂȘtre un peu ingrats, quand vous allez passer votre week-end Ă  corriger des copies qui sont trĂšs inĂ©gales, qu'est-ce qui vous motive ? Ce n'est pas l'argent, Ă©videmment, puisque vous ĂȘtes mal payĂ©. C'est le but. Et moi, mon but, ce que je me disais quand je me levais le matin, c'est l'enfance et l'avenir de l'homme. Donc en gros, si aujourd'hui, je transmets bien des bonnes choses Ă  ces jeunes, j'ai beaucoup plus de chances qu'il y ait des adultes responsables plus tard, que je sois capable justement de leur transmettre l'amour du beau, l'amour de l'effort, l'amour de notre culture, de la France, la fiertĂ© d'ĂȘtre français, d'ĂȘtre catholique. Et donc si moi, c'est quelque chose qui me transcende, un but, un idĂ©al qui m'anime, si j'arrive Ă  transmettre cet idĂ©al Ă  des plus jeunes, et bien en fait, ma vie, elle a du sens, c'est trop beau, et je me lĂšve le matin pour le faire. Donc Ă©videmment, je ne suis pas en train de vous dire que les difficultĂ©s financiĂšres, c'est rien du tout. C'est sĂ»r que quand on se retrouve en fin de mois Ă  voir... plus d'argent ou mĂȘme un trou d'argent sur son compte, ça stresse. Et du coup, ça crĂ©e plein de petits parasites dans la vie qui font que du coup, tout d'un coup, l'argent devient un problĂšme. Et pour moi, je pense qu'en fait, idĂ©alement, Ă  quoi ça sert l'argent ? C'est fait pour qu'il n'y ait pas besoin de penser Ă  l'argent. Ce n'est pas fait pour ĂȘtre accumulĂ©. C'est fait juste quand, en gros, il faut dĂ©penser un peu d'argent, je ne sais pas moi, pour changer un truc et pĂ©ter dans la maison. pour rĂ©parer la voiture, des nĂ©cessitĂ©s matĂ©rielles, des trucs qui ne font mĂȘme pas plaisir. Qu'on ne soit pas en train de se faire du mouron et qu'on se dise, en gros, ça sert Ă  ça. Donc, si l'argent, c'est ta seule motivation dans la vie, je pense que tu vas ĂȘtre un esclave. Et en plus, un esclave malheureux. Parce que c'est rare dans la vie qu'on soit payĂ© sans qu'il y ait une contrepartie. Et du coup, moi, j'ai constatĂ© que... plus un boulot est moralement sale, et mieux il est payĂ©. Parce qu'en fait, la conscience... ça coĂ»te plus cher, ça se monĂ©tise mieux que la force des bras. Donc, si tu aspires Ă  gagner beaucoup d'argent, tu vas devoir souvent Ă©teindre ta conscience. Et je pense que ça va forcĂ©ment crĂ©er un immense malheur dans ta vie, oĂč tu seras obligĂ© de dĂ©compresser avec plein d'autres trucs, je sais pas, de la drogue, du sexe, plein d'autres trucs qui te feront pas voir. la misĂšre dans laquelle tu t'es mis. Donc si tu veux ĂȘtre heureux, ne place pas l'argent comme Ă©tant ta prioritĂ©. Choisis dans ton travail la passion. Et toi, aujourd'hui, si tu fais un mĂ©tier qui est vraiment un bullshit job, prends le temps de rĂ©flĂ©chir, ce sera ce Ă  quoi cet Ă©pisode de podcast aura Ă©tĂ© utile. RĂ©flĂ©chis Ă  ta vie et dis-toi finalement, en gros, que la seule chose qui peut te rendre vraiment heureux, qui peut te faire donner un sens Ă  ta vie, c'est de travailler pour ce qui te passionne. Alors je sais que c'est pas Ă©vident, mais... ça se prĂ©pare, ça se fait pas forcĂ©ment en un an de changer de mĂ©tier, de vie pour sa passion, mais mĂȘme si ça doit prendre deux ans, trois ans, ça vaut le coup. L'argent, c'est juste un instrument, un instrument utile, nĂ©cessaire, mais ça peut pas ĂȘtre ton guide. Conseil numĂ©ro 4, faire passer une idĂ©e dans le rĂ©el. En gros, tu vas voir que euh... Quand tu es animĂ© d'un idĂ©al, c'est aussi source de souffrance. Pourquoi ? Parce que les gens autour de toi ne te comprennent pas. La plupart des gens, finalement, sont souvent prĂ©occupĂ©s par des choses assez banales. Ils pensent Ă  leur frigo, ils pensent Ă  ce qu'ils vont regarder le soir Ă  la tĂ©lĂ©. Donc, du coup, toi, quand tu penses, je ne sais pas, la grande histoire de France, le destin de l'Europe, la civilisation, le Christ, l'Ă©vangĂ©lisation. En fait, beaucoup de gens te regardent comme un illuminĂ©, mĂȘme un mec un peu flippant. D'ailleurs, souvent, ce sont les grands illuminĂ©s qui ont fini Ă  martyr. On va commencer par notre maĂźtre JĂ©sus-Christ, et puis tous ceux qui l'ont suivi, Jeanne d'Arc, les Christeros, souvent les grands idĂ©aux. mĂšnent Ă  l'incomprĂ©hension des hommes et finissent par faire des martyrs. Donc, du coup, tu vas ĂȘtre confrontĂ© Ă  plein de contradictions, Ă  des gens qui sont pesants, qui ne te suivent pas forcĂ©ment, qui sont longs Ă  faire bouger. Et du coup, qu'est-ce qui va faire la diffĂ©rence ? C'est que tu crois dans le but. C'est-Ă -dire que tu crois Ă  la fois en toi, mais tu crois aussi dans l'idĂ©al que tu sers. Et du coup, il faut aussi que tu crois dans ta capacitĂ© Ă  atteindre ce but, c'est-Ă -dire que tu aies un peu confiance en toi. Donc, si la vie est dure, et dans la vie on est souvent déçu, on essuie des Ă©checs, le succĂšs n'arrive jamais aussi vite qu'on voudrait, mĂȘme parfois on ne le voit jamais de sa propre vie. Il y a beaucoup de gens finalement dont le succĂšs, ils l'ont eu une fois qu'ils Ă©taient morts. Regardez, j'ai fait un podcast l'autre jour sur Jean-Marie Le Pen, je suis allĂ© Ă ... Ă  la cĂ©rĂ©monie, la messe de Requiem qui a Ă©tĂ© dite pour lui Ă  Paris. En fait, c'est une fois qu'il est mort que tout d'un coup, toute sa famille, mĂȘme sa fille Marine qui ne lui parlait plus, se met Ă  pleurer et on se rend compte justement de tout ce qu'il a apportĂ©. Donc voilĂ , c'est trĂšs français, il faut attendre que quelqu'un meure pour qu'on se rende compte que ce qu'il a fait n'Ă©tait pas si pourri. Donc voilĂ , n'attendez pas le succĂšs, il viendra une fois que vous serez morts. Dans la vie, il faut beaucoup travailler. Franchement, il n'y a rien de grand qui se fait sans sacrifice, sans travail, sans effort. Donc il faut persĂ©vĂ©rer, il faut se coucher tard, il faut se lever tĂŽt, il faut s'accorder peu de loisirs. Il va y avoir plein de gens qui vont vous dĂ©cevoir, qui vont vous maltraiter, qui vont mal vous parler, qui vont dire du mal de vous. Et vous allez ĂȘtre déçus des gens. Donc qu'est-ce qui va vous permettre de ne pas subir tout ça ? c'est que vous avez un but, c'est que vous croyez dans ce but, et surtout que vous ĂȘtes capable de croire un peu en vous. Donc ça c'est aussi le gros dĂ©bat sur l'orgueil et la confiance en soi. Pour moi la confiance en soi, c'est un des trucs les plus importants dans la vie. Parce qu'une personne qui est minĂ©e, une personne qui n'a plus confiance en elle, en fait elle se rend dans un cercle vicieux, et elle va se noyer petit Ă  petit. tout va la faire tirer par le bas. Alors il y a plein de trucs qui minent la confiance en soi. La premiĂšre chose qui mine la confiance en soi, pour moi, c'est l'Ă©cole. C'est une machine Ă  tuer les confiances en soi. Parce que dans l'Ă©cole aujourd'hui, avec le collĂšge unique, la seule maniĂšre d'enseigner, la seule maniĂšre pour quelqu'un de lui dire qu'il est bon, c'est qu'il ait des bonnes notes. Quelqu'un, il est bon, il a des bonnes notes parce qu'il apprend des trucs par cƓur. Et il est capable de les restituer par cƓur. Alors, Ă©videmment, je suis un peu caricatural, c'est plus compliquĂ© que ça dans la vie. Je ne suis pas contre le par cƓur en soi. Mais ce n'est qu'une facultĂ© de l'homme, et on est plus que des mĂ©moires. On a plein d'autres capacitĂ©s qu'on doit dĂ©velopper, de l'expression, du sport, de la capacitĂ© Ă  rassembler les hommes dans le collectif, Ă  prendre sa marque de celui qui va guider les autres, etc. Il y a faire des choses avec ses mains, il y a la gĂ©nĂ©rositĂ©, il y a des qualitĂ©s morales, bref. En gros, Ă©valuer uniquement sur de la restitution Ă©crite, c'est comme si on Ă©valuait... que 10% des qualitĂ©s humaines et que les 90% des autres qualitĂ©s, en gros, elles ne comptent pas. Donc, si vous n'ĂȘtes pas forcĂ©ment bon dans ce modĂšle scolaire, on va vous dire que vous ĂȘtes une merde. On va vous faire comprendre, on va mettre des mauvaises notes, vous allez ĂȘtre dernier de la classe. Et du coup, vous allez petit Ă  petit intĂ©rioriser le fait que vous ĂȘtes une merde et que vous n'arriverez Ă  rien. Donc pour moi, c'est un grand drame, et il faut absolument ĂȘtre capable, alors je dis ça du coup aux enseignants, aux Ă©ducateurs, aux parents, mais mĂȘme si vous ĂȘtes oncle, tante, cousin, parrain, marraine, avec des jeunes, de leur montrer qu'ils ont d'autres qualitĂ©s. Donc Ă©videmment, s'ils mĂ©morisent trĂšs bien les choses par cƓur, c'est gĂ©nial, c'est trĂšs beau, c'est magnifique, c'est extraordinaire, tout ça, il faut les fĂ©liciter. Mais, et puis voilĂ , il faut aussi, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas, enfin, il faut aussi Ă©veiller le sens de l'effort, c'est-Ă -dire qu'il est important de faire fonctionner les tĂȘtes, et que les enfants, mĂȘme s'ils n'arrivent pas Ă  apprendre leur poĂ©sie facilement, qu'ils apprennent Ă  travers l'apprentissage de la poĂ©sie Ă  faire des efforts pour travailler, etc. Mais il ne faut pas se focaliser lĂ -dessus, il ne faut pas en faire l'alpha et l'omĂ©ga. Donc si vous ĂȘtes enseignant, accompagnateur, Ă©ducateur, eh bien, quand vous voyez des jeunes, essayez de mettre en valeur les autres talents qui sont extĂ©rieurs et qui ne sont pas Ă©valuĂ©s Ă  l'Ă©cole, et de les faire progresser lĂ -dessus pour en faire des ĂȘtres humains complets, et... pour qu'ils ne perdent pas la confiance en eux. Petite histoire que je raconte, j'avais dans ma classe de 4Ăšme des Ă©lĂšves qui Ă©taient complĂštement Ă©teints. Ils Ă©taient au dernier rang, ils ne parlaient pas en cours, ils se faisaient tout petits, ils essayaient de ne pas ĂȘtre interrogĂ©s pendant le cours, ils ne levaient jamais la main, parce qu'ils ne se sentaient pas Ă  leur place, ils avaient l'impression d'ĂȘtre larguĂ©s. Et un jour, j'organise avec ma classe un atelier oĂč on allait fabriquer un calvaire avec une association bien connue SOS Calvaire et chaque enfant en fait allait utiliser un ciseau Ă  bois etc une masse pour sculpter le bois du calvaire et lĂ  j'ai vu ces Ă©lĂšves taciturnes qui avaient perdu toute confiance en eux une fois qu'on leur mettait des outils dans les mains leurs yeux s'illuminaient et donc je me suis dit mais en fait mais quel truc atroce qu'on fait de ne pas leur proposer ça plus souvent Parce qu'on risque Ă  un moment donnĂ© de les dĂ©truire. Et moi j'ai vu dans ma famille, dans mon entourage, des gens dĂ©truits qui n'ont plus aucune confiance en eux. C'est un cercle vicieux parce que les gars, si c'est des mecs, ne trouvent jamais de filles parce qu'ils se disent comment je pourrais plaire Ă  une fille. Donc du coup les gars ne font plus aucun effort pour plaire. Dans le travail, finalement, ils disent « je ne peux pas aspirer Ă  un travail intĂ©ressant, au quai du sens, parce que ce n'est pas fait pour moi, je suis un nul » . Donc en fait, c'est des Ă©checs qui s'entraĂźnent dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec, dans l'Ă©chec. Donc il faut absolument cultiver la confiance en soi. Vous avez tous un talent que Dieu vous a donnĂ©, vous avez tous la possibilitĂ© de mettre du sens dans votre vie. Vous pouvez pas, on n'est pas tous Ă©gaux, Ă©videmment, on n'est pas tous, on va pas tous occuper le mĂȘme rang dans la hiĂ©rarchie, mais on va tous occuper des responsabilitĂ©s, et on est tous capables de faire des choses belles, qu'on soit handicapĂ©, qu'on soit gĂątĂ© par la vie. Le bon Dieu nous a donnĂ© des talents Ă  chacun, et c'est justement Ă  nous. de les faire grandir. Donc, retrouvez confiance en vous et dites-vous que vous n'ĂȘtes pas une merde. Et en fait, du samedi, il suffit de le dire et de le penser pour que les choses changent. CinquiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois, il nous dit, il y a une loi psychologique, c'est qu'on ne consent au sacrifice que pour ce dans quoi on croit. Et ce qui nous dĂ©passe et nous attire, c'est ce vers quoi justement on va ĂȘtre capable de se donner. Donc je l'ai dĂ©jĂ  dit, et du coup je ne vais pas m'attarder sur ce principe-lĂ , mais c'est que dans la vie, il faut voir du sens dans les choses, il faut qu'on relie le but et ce qu'on est en train de faire. Et moi ça m'est dĂ©jĂ  arrivĂ© de faire des trucs ultra absurdes comme... dĂ©coller des chewing-gums dans une salle qui allait servir de salle de confĂ©rence et passer presque dix minutes Ă  arracher un chewing-gum et Ă  sortir une Ă©ponge, de la lessive pour nettoyer le sol. C'est genre, en fait on se dit mais pourquoi genre Ă  35 ans tu fais un truc comme ça ? Mais parce qu'en fait je voulais que la salle soit belle, parce que dans cette salle il allait y avoir des confĂ©rences extraordinaires, et du coup en fait tout ça si je le reliais, j'Ă©tais capable en fait de muser Ă  une tĂąche un peu vraiment dĂ©bile, parce que je voyais quelque chose de grand derriĂšre. Donc c'est vraiment ça en fait, et je pense que lĂ  aussi quand on est un chef et un leader, c'est important de transmettre ça Ă  ses hommes. C'est qu'en fait, il faut leur faire comprendre que toutes les petites choses qu'ils vont faire, que ce soit mettre le couvert, que ce soit prĂ©parer des affaires, que ce soit faire du mĂ©nage, que ce soit s'occuper de classer des donnĂ©es dans un tableau Excel ou quoi que ce soit, on ne les fait pas pour elles-mĂȘmes, on les fait pour autre chose. SixiĂšme conseil, ne pas avoir peur d'ĂȘtre passionnĂ©, d'avoir son cƓur pris par la tĂąche. C'est ça qui donne de la force pour monter les cĂŽtes. Mais en fait, souvent dans notre sociĂ©tĂ©, c'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre passionnĂ©. C'est trĂšs mal vu d'ĂȘtre un peu un illuminĂ©. On aime bien des gens un peu cyniques, des gens qui ne croient pas trop dans ce qu'ils font, des gens qui sont capables de se moquer un peu de tout. Je me souviens une fois d'avoir assistĂ© Ă  une conversation avec des gens qui Ă©taient les responsables de communication d'un parti politique de droite. Le problĂšme c'est que j'ai beaucoup d'amis qui sont responsables de communication de partis de droite, donc ce n'est pas vous les amis dont je parle, ce sont plutĂŽt les gens de l'autre Ă©quipe que vous n'aimez pas forcĂ©ment. Bref. Et ces gens-lĂ  parlaient des femmes, de la politique, de l'argent, de maniĂšre ultra cynique. Et j'ai eu vraiment une sorte de vision d'horreur. Je me suis dit, en fait, ces gens ne croient pas du tout dans les idĂ©aux, dans le grand discours de ce parti. Et c'est ultra moche, quoi. En fait, ils ont l'impression d'ĂȘtre cool, parce qu'ils prennent tout Ă  la rigolade au second degrĂ©. Mais moi, ça me faisait gerber. Je prĂ©fĂ©rais mille fois les bĂ©nĂ©voles avec qui j'ai l'habitude de bosser pour AkadĂ©mia Christiana, qui sont des gens parfois qui ont une vie assez simple. Pour beaucoup, ce sont des gens qui ont des mĂ©tiers d'artisan, etc., qui ne brillent pas dans des salons parisiens. Mais en fait, leur compagnie et leur prĂ©sence, mais mille fois plus chĂšre, je suis tellement plus impressionnĂ© et Ă©levĂ©. par mes amis qui sont humbles et qui sont capables de donner du cƓur Ă  la tĂąche que par des mecs qui font un peu les malins, bling bling, dans des soirĂ©es parisiennes, mais qui sont des gros cyniques. Donc, soyez passionnĂ©, croyez dans ce que vous faites, refusez le cynisme de prendre les choses comme si c'Ă©tait juste du marketing, soyez pas une vision utilitaire des choses. Alors, il faut croire, septiĂšme conseil, croire dans sa capacitĂ© Ă  atteindre le but. Croire que les choses sont possibles malgrĂ© les risques, c'est le premier pas. Effectivement, il y a un adage qui dit « il ne faut pas jouer contre son camp » . Qu'est-ce que ça veut dire « jouer contre son camp » ? C'est qu'envoyer un objectif, c'est d'abord de regarder tout ce qui va ĂȘtre un obstacle Ă  cet objectif. C'est de voir en premier toutes les difficultĂ©s. Et du coup, forcĂ©ment, comme il y a tellement de difficultĂ©s qui se montrent Ă  nous, On dĂ©cide d'abandonner le projet parce qu'on voit qu'il va y avoir des financements Ă  trouver, que peut-ĂȘtre des gens vont nous mettre des bĂątons dans les roues, que ce soit, je ne sais pas, le maire il ne nous aime pas, donc il va peut-ĂȘtre nous embĂȘter, l'Ă©vĂȘque lui aussi ne croit pas trop dans le projet, donc il risque aussi de nous mettre des bĂątons dans les roues, on risque de ne pas rĂ©ussir Ă  trouver les bons partenaires pour faire ça. En fait, en gros, laissez tomber les gars, on rentre tous Ă  la maison, on va se coucher, on va regarder une sĂ©rie de Netflix, on va rien faire. Donc non, en fait, il faut commencer par regarder l'objectif qu'on veut atteindre, sa beautĂ©, sa grandeur. Et puis aprĂšs, petit Ă  petit, on va rĂ©gler chacune des tĂąches, une par une. Et Ă©videmment qu'il va y avoir des risques et des obstacles. Mais en fait, il n'y a pas de choses qui se font sans risques et sans obstacles. dans la vie est semĂ© d'embĂ»ches. Donc, de toute façon, les embĂ»ches, c'est la vie. Il faut accepter ça, il faut faire preuve de courage, de dĂ©termination, de persĂ©vĂ©rance. Le huitiĂšme conseil, celui qui ne croit pas dans le succĂšs est battu d'avance, son scepticisme dĂ©moralise tout le monde. Alors moi, ça me fait penser Ă  une phrase, je ne sais plus exactement dans quel contexte elle a Ă©tĂ© Ă©crite, mais c'est « ils ne savaient pas que c'Ă©tait impossible, alors ils l'ont fait » . Je crois qu'on doit vraiment fonctionner comme ça, je crois que c'est trĂšs français, « impossible n'est pas français » . Et on doit dĂ©gager les mecs qui dĂ©moralisent tout le monde en disant « Ouais, non, c'est pas possible, ça sert Ă  rien, quoi bon faire ça, de toute façon, tout est foutu, le pays est pourri, les Français sont tous des cons, c'est le dĂ©clin, de toute façon, tout va s'effondrer. » Mais les gars, tirez-vous une balle directe, en fait. Je dĂ©teste les gens comme ça. Enfin, je les dĂ©teste pas en soi, mais je dĂ©teste ce genre de discours. En fait, non. Si tout est foutu, ouais effectivement, on va tous se pendre en fait. SĂ©ance gĂ©nĂ©rale de pendaison, chacun accroche sa corde et hop c'est parti. Non, en fait dans la vie, il faut avoir une sorte d'obsession de la victoire et de se dire mais en gros, non je vise le succĂšs et peut-ĂȘtre que je l'atteindrai pas parce qu'il faut pas ĂȘtre non plus naĂŻf et on sait trĂšs bien qu'on peut... qu'on peut perdre, mais c'est comme si le gars il monte sur le ring pour faire un combat de boxe en disant qu'en gros il a aucune chance de gagner, bah oui clairement le mec il va pas gagner du tout, il va se faire dĂ©foncer direct si vous rentrez sur le ring en disant putain le gars je vais l'exploser, je vais me battre vous savez trĂšs bien quand vous ĂȘtes le gars en face de vous, il fait le mĂȘme poids que vous, il est bien entraĂźnĂ© et tout donc vous n'ĂȘtes pas non plus complĂštement naĂŻf, mais vous allez avoir en fait dans un combat de boxe il y a souvent des moments de bascule qui sont de l'ordre psychologique qui sont pas que physiques, c'est-Ă -dire qu'en fait en gros il y a des moments oĂč on est justement sur le point de bascule physique c'est-Ă -dire qu'en fait en gros on a vraiment l'impression soit au niveau de son souffle, de son cardio soit au niveau de la douleur que c'est la fin, qu'en gros il est temps de s'arrĂȘter, d'arrĂȘter d'accepter la dĂ©faite. Et c'est justement, en fait, ces moments-lĂ  qui sont les points de bascule psychologiques. En gros, si Ă  un moment donnĂ©, vous, avec votre volontĂ©, vous dites « Non, je ne suis pas fatiguĂ©. Non, je n'ai pas mal. » Vous allez continuer de vous battre, et peut-ĂȘtre que c'est Ă  ce moment-lĂ  que l'on va se faire un peu plus de mal. l'autre, lui, psychologiquement, va dire « Non, non, j'ai trop mal. Non, non, je suis trop fatiguĂ©. » En fait, c'est ces petits points de bascule qui, dans la vie, peuvent faire la diffĂ©rence. Donc, croyez et ayez foi dans le succĂšs de la chose, parce que sinon, ça ne sert mĂȘme pas, ça ne sert Ă  rien de commencer. 9. L'audace. Ce qui fait la diffĂ©rence avec les autres, c'est la foi. Et c'est exactement ce que je disais Ă  l'instant. Qu'est-ce qui va animer des chefs qui vont aller Ă  la victoire ? C'est parce que ces chefs sont animĂ©s d'une forme. Quand vous voyez, en fait, dans tous les combats de l'armĂ©e amĂ©ricaine, oĂč l'armĂ©e amĂ©ricaine s'est fait... pilĂ© par les afghans, par les vietnamiens. En fait, c'est quoi la diffĂ©rence ? C'est qu'en gros, il y en a, ils sont soldats juste pour le fric. Enfin, je suis mĂ©chant. Évidemment, il y a des soldats amĂ©ricains qui avaient la foi et tout. C'est pas du tout. Mais en gros, si on caricature un peu les choses, vous avez une armĂ©e amĂ©ricaine qui est une armĂ©e qui, en fait, elle obĂ©it un peu aux ordres de l'Empire amĂ©ricain, de cette logique et tout. Mais est-ce que vraiment on va mourir pour cette logique capitaliste de l'Empire amĂ©ricain ? Alors, il y en a qui voient du patriotisme, et tout, enfin voilĂ , encore une fois, les choses ne sont pas blanches, noires, etc. Mais il y a un peu cette logique-lĂ , quoi. En gros, les Etats-Unis, c'est un pays empire, et un empire fondĂ© sur l'Ă©conomie. Donc ça ne fait pas trop rĂȘver. Du coup, le Vietnamien, en gros, lui, il croit dans ses ancĂȘtres, dans son autonomie, dans sa rĂ©sistance. Il est David contre Goliath. Donc, en gros, le gars, qu'est-ce qui fait qu'il arrive Ă  tenir un ennemi qui est plus armĂ© que lui, qui est plus fort, plus rĂ©sistant ? C'est parce qu'il y croit. Et vous voyez qu'en gros, la premiĂšre chose qu'on fait justement pour dĂ©moraliser des peuples, enfin, plutĂŽt pour battre des peuples, c'est qu'on les dĂ©moralise. C'est qu'en gros, on leur fait croire que tout est foutu, qu'ils sont... qui sont bons pour aller Ă  la casse pour la maison de retraite. Je crois que c'est vraiment un truc simulationnel de fou que nous les EuropĂ©ens, nous soyons aussi persuadĂ©s d'ĂȘtre des merdes. Et c'est pas pour rien, c'est qu'en fait en gros on nous l'a fait croire. C'est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale oĂč avec le principe de Godwin, avec la diabolisation... national-socialisme, etc. qu'on nous dit finalement, en gros, si vous croyez dans l'Europe, si vous croyez dans votre civilisation, si vous croyez dans votre hĂ©ritage, si vous croyez que vous pouvez ĂȘtre encore quelque chose dans le monde, en fait, vous ĂȘtes des nazis. Vous ĂȘtes des horribles mecs. Donc, du coup, en fait, voilĂ . Comprenez les mecs qu'aujourd'hui c'est fini l'Europe. Aujourd'hui c'est la Chine, c'est l'AmĂ©rique, c'est l'Afrique, c'est l'islam, c'est ce que vous voulez. Mais vous, vous devez la fermer parce que vous avez fait trop de mal sur cette terre. Donc on cherche Ă  vous dĂ©moraliser, Ă  vous faire croire que vous ĂȘtes des bons Ă  rien. Et on vous fait perdre la foi. Et en fait justement, qu'est-ce qui fait qu'un peuple peut arriver Ă  des merveilles ? C'est la foi. C'est justement peut-ĂȘtre une des forces de l'islam. C'est une religion un peu simpliste, mais voilĂ , vous avez des musulmans, ils ont la ferveur. Quand vous regardez les combattants de Mema, d'Europe de l'Est, qui sont musulmans, les mecs, en gros, c'est des Ă©normes athlĂštes, ils croient dans l'islam, etc. Mais en gros, nous, si on retrouve la foi, la foi en JĂ©sus-Christ, mais aussi la foi en nous-mĂȘmes, on va faire des merveilles. regarder les saints, en fait, lisez les histoires, les vies des saints. En fait, j'ai lu cette semaine, je vous en parlais, la biographie de Jeanne d'Arc, c'est juste extraordinaire, en fait. C'est la plus grande chose qui soit, c'est en fait d'avoir des ĂȘtres animĂ©s par la foi. C'est ça qui va faire la diffĂ©rence. Qu'est-ce qui va nous sauver ? C'est pas un bulletin dans une urne, c'est la foi. VoilĂ . Mon Dieu, donnez-moi la foi. Il faut aimer la grandeur, dixiĂšme conseil du pĂšre Gaston Courtois. Il faut aimer la grandeur, il faut aspirer aux grandes choses. Il faut aimer la beautĂ©, il faut admirer les grands hommes, les grandes Ɠuvres, les grands destins, les grands projets. Il faut sortir de la petitesse, des petits rĂȘves Ă©triquĂ©s, il faut tout voir en grand. Alors, j'ai parfois un peu cette tendance-lĂ  qui fait peur Ă  des gens qui bossent avec moi. Je dis non mais oĂč est-ce que tu nous emmĂšnes encore ? Tu vas nous faire faire des trucs, on va encore en chier. Non, non, hors de question, je signe pas. non mais si en fait les gars, aimez la grandeur et essayez de transmettre cet amour de la grandeur aux autres, vous allez voir vous allez vivre une vie extraordinaire Ă©videmment parfois il faut ĂȘtre capable de ĂȘtre déçu, de pas y arriver, mais c'est ça qui doit nous nourrir on doit nourrir nos Ăąmes avec des Ă©popĂ©es et c'est d'ailleurs pour ça qu'on lit aux enfants qu'on lit les grandes Liliane, l'OdyssĂ©e, ChrĂ©tien 2-3 il faut en fait ĂȘtre mouche nourris de chevalerie, de mythologie grecque, de l'histoire romaine, de l'histoire de la chrĂ©tientĂ©, de tous les grands hĂ©ros, de tous les grands saints. Il y a des choses tellement merveilleuses dans l'opĂ©ra, dans toute la culture de la littĂ©rature française europĂ©enne, qui sont vraiment absolument extraordinaires. Dernier conseil, il ne faut pas ĂȘtre seulement un rĂȘveur, parce que lĂ  effectivement je vous ai parlĂ© des rĂȘves de grandeur, mais il faut aussi mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Donc lĂ , on revient finalement Ă  l'Ă©pisode de la semaine derniĂšre, le sens du rĂ©el. Il faut ĂȘtre capable d'ĂȘtre un bon logisticien, de penser aux choses trĂšs pratiques qui vont vous faire gagner. Donc typiquement, si je reprends l'image et l'allĂ©gorie du combat de boxe, qu'est-ce qui fait qu'on gagne un combat de boxe ? C'est parce qu'on s'est beaucoup entraĂźnĂ©, parce que... On a bien travaillĂ©, etc. Donc, il faut mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Les grands rĂȘves ne suffisent pas Ă  remplacer le travail. Mais il ne faut pas non plus ĂȘtre le pur logisticien blasĂ©. Il faut ĂȘtre ambitieux. Il faut avoir un idĂ©al Ă©levĂ©. En fait, c'est les deux qui vont vraiment s'alimenter, qui vont faire de vous un excellent chef. Alors, passons maintenant aux rĂ©flexions personnelles. Donc, en gros, ça, c'est un peu des questions qu'il faut se poser. Des questions, en fait, que chacun d'entre nous va se poser pour essayer de mieux se connaĂźtre soi-mĂȘme. et de faire le bilan, et puis de voir comment est-ce qu'on peut corriger. Donc la premiĂšre question, dit le pĂšre Gaston Grossois, c'est pourquoi est-ce que tu veux ĂȘtre chef ? Est-ce que tu veux ĂȘtre chef parce que ça te fait plaisir d'ĂȘtre regardĂ© comme le chef, donc d'avoir des galons sur les Ă©paules, de commander, de donner les ordres, ou est-ce que tu es chef parce que tu veux faire de ta vie quelque chose de beau et d'utile ? DeuxiĂšme question, essaye de prĂ©ciser ton idĂ©al de vie en quelques lignes. En gros c'est quoi ? Tu aspires Ă  quoi ? C'est quoi le but de la vie ? C'est quoi le but de ton existence ? Qu'est ce que tu veux avoir fait ? une fois que tu seras mort. Petite chose que je vous raconte, il m'est arrivĂ© d'avoir une sorte d'un jour, justement je marchais pour aller travailler dans la boĂźte de pub dans laquelle je bossais, et j'Ă©tais dans mes pensĂ©es, et tout d'un coup, l'horrible pensĂ©e me vient me dire, mais qu'est-ce que t'as fait dans ta vie ? Je devais avoir 24-25 ans. Et je me suis dit... Oh la vache, j'ai rien fait. Enfin, en fait, j'ai rien fait. Par rapport aux biographies militaires, etc., de hĂ©ros que je lisais, en fait, il y a des gars, Ă  mon Ăąge, 25-26 ans, ils ont dĂ©jĂ  tuĂ© des mecs, ils ont dĂ©jĂ  fait la guerre, ils ont dĂ©jĂ  gagnĂ© des batailles, ils sont Ă  la tĂȘte d'un commando, etc. Moi, j'ai rien fait de tout ça. Quelques semaines aprĂšs, j'ai appris que ma femme Ă©tait enceinte. Et du coup, dĂ©jĂ , surtout Ă  la naissance de mon premier fils, je me suis rendu compte que ma vie avait basculĂ©. En gros, ce petit enfant portant dans les bras, je me disais, lĂ , je ne vis plus pour moi. Il y a un truc qui est sorti de moi. Enfin, c'est sorti de ma femme, mais on se comprend. Et ce petit ĂȘtre, il porte en lui quelque chose d'extraordinaire. et donc du coup je vais voilĂ  maintenant en fait je ne vis plus pour moi, je vis pour un autre et ça dĂ©jĂ  ça donne un sens Ă  ma vie et deuxiĂšme chose qui donne un sens Ă  ma vie c'est en fait de transmettre en fait dans le fond c'est c'est une discussion que j'ai eu l'autre soir avec ma maman, elle me disait une belle phrase, c'est ĂȘtre caillou pour le petit pousset et ĂȘtre petit pousset pour le caillou c'est en gros en fait c'est chacun va s'apporter quelque chose, va donner ... sens Ă  l'autre, c'est-Ă -dire que le petit pousset donne du sens aux cailloux et le caillou permet au petit pousset de retrouver son chemin. Et en fait c'est ça pour moi la transmission, c'est donner un sens dans la vie aux choses et en fait on est des poussiĂšres dans l'univers, c'est-Ă -dire qu'en gros lĂ  en fait si on rĂ©flĂ©chit tous Ă  la durĂ©e de notre vie par rapport Ă  la durĂ©e de l'univers, en fait on reprĂ©sente rien. Donc Ă  quoi ça sert ? En fait, en gros, c'est parce que ces petites poussiĂšres vont transmettre quelque chose. Et donc moi, ce qui vit en moi, c'est tout l'hĂ©ritage de mes ancĂȘtres, de mes grands-parents, arriĂšre-grands-parents qui ont fait des guerres, qui se sont battus, qui ont... ont vĂ©cu un labeur, etc., qui ont portĂ© des choses magnifiques, qui sont des grands Français ou des grands EuropĂ©ens, mĂȘme si c'Ă©tait parfois des petites gens toutes simples. Et moi, en gros, je dois porter ça en moi pour que mes enfants portent ça aussi en eux, et mes enfants au sens large, je dis en fait, mes enfants, c'est tout ce Ă  qui je vais transmettre. Donc voilĂ , rĂ©flĂ©chis Ă  ton idĂ©al. Qu'est-ce que c'est que ton idĂ©al de vie ? As-tu une devise ? Et si oui, y penses-tu de temps en temps ? Est-ce qu'elle te stimule ? Autrefois, tous les chevaliers avaient une devise. Ils avaient quelque chose qui Ă©tait un peu ce qui les animait. Donc, je sais pas, ça peut ĂȘtre plus ultra pour les Habsbourg, ça peut ĂȘtre si Omnes est gonone, si tout le monde trahit, moi pas, etc. Moi, j'aime bien la devise de Jeanne d'Arc. Les hommes d'armes combattent, Dieu donne la victoire. En gros, toi... Ton rĂŽle ici sur Terre, c'est de te battre. La victoire, ça dĂ©pend pas de toi, c'est Dieu qui la donne. Es-tu capable de te passionner pour une belle cause ? Est-ce que justement tu penses parfois Ă  un idĂ©al Ă©levĂ© ? Est-ce que ça te passionne ? Est-ce que ça t'anime ? C'est pas forcĂ©ment que la politique, ça peut ĂȘtre l'art, ça peut ĂȘtre la France, ça peut ĂȘtre l'histoire, ça peut ĂȘtre la transmission, l'Ă©ducation, mais est-ce qu'il y a quelque chose qui t'anime ? Ça peut bien ĂȘtre le sport. Es-tu facilement satisfait de toi-mĂȘme ? Et donc lĂ , en gros, idĂ©alement, si vous avez l'impression d'ĂȘtre facilement satisfait de vous-mĂȘme, ce n'est pas forcĂ©ment une bonne chose. Il faut parfois ĂȘtre capable de voir en soi ce qui ne va pas, parce que ça doit justement nous pousser Ă  nous amĂ©liorer constamment. Es-tu dĂ©sireux d'amĂ©liorer la sociĂ©tĂ© et de changer le monde ? Est-ce que tu es conscient que tu n'es pas juste lĂ  pour ĂȘtre un consommateur, un spectateur pour vous ? En gros, goĂ»ter le plaisir de tout ce qui a Ă©tĂ© fait par le passĂ© pour toi. Est-ce que tu penses, donc ça c'est la septiĂšme question, que tu dois laisser le monde un peu plus beau que quand tu l'as trouvĂ© ? Parce qu'en fait, si tout le monde se dit en gros, je me satisfais... de ce que les ancĂȘtres ont fait pour moi, et moi, c'est pas mon devoir d'apporter quelque chose de plus au monde, eh bien c'est comme ça que justement une sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin, et c'est pour ça justement d'ailleurs qu'aujourd'hui notre sociĂ©tĂ© est en dĂ©clin. Donc qu'est-ce qui va changer les choses ? C'est que tu te dises que, en gros, ton devoir, c'est de laisser le monde un peu plus haut que tu l'as trouvĂ©, et que tu peux le faire. Est-ce que tu aimes les vastes horizons ? Est-ce que tu aimes la montagne ? Est-ce que tu aimes la mer ? Est-ce que, finalement, les grands opĂ©ras ? Est-ce que tout ça, ça te... ? Est-ce que quand tu Ă©coutes Wagner, t'as envie d'envahir la Pologne ? En blague Ă  part, est-ce que t'es un peu animĂ© par des choses grandes ? Est-ce que tu crois en ce que tu fais ou est-ce que ton mĂ©tier n'a aucun sens ? Pose-toi vraiment cette question, elle est ultra importante. Choisis quelque chose dans lequel tu crois. Est-ce que tu te dĂ©courages facilement ? Est-ce que dĂšs que tu as une contradiction, tu as toute envie d'abandonner ? Ou est-ce que tu es capable de surmonter ça ? Est-ce que tu prends les choses au sĂ©rieux ou est-ce que tu es un gros cynique ? Est-ce que, en gros, tu... Quand tu parles Ă  des gens dans ton mĂ©tier, tu leur parles en les prenant vraiment au sĂ©rieux ou est-ce que tu les prends pour des cons ? Et derniĂšre chose, derniĂšre question, est-ce que tu es gĂ©nĂ©reux ou est-ce que tu es Ă©goĂŻste ? Est-ce qu'en gros tu es capable de te donner, de te sacrifier, de ne pas compter tes heures, de te dĂ©passer, ou est-ce que tu penses d'abord Ă  toi, Ă  ton petit confort et Ă  ton fric ? VoilĂ , pose-toi ces bonnes questions, dis-toi que nul n'est parfait lĂ -dedans. Je les ai posĂ©es de maniĂšre un peu dure, peut-ĂȘtre un peu clash. Mais moi aussi je suis trĂšs imparfait Donc c'est l'occasion de s'examiner Et de chercher Ă  faire mieux L'exercice de la semaine c'est d'Ă©numĂ©rer les raisons Pour lesquelles la vie vaut d'ĂȘtre vĂ©cue C'est beau La discussion Ă  mener cette semaine Donc si t'as des potes qui Ă©coutent le podcast Et puis si t'en as pas c'est l'occasion justement De faire Ă©couter le podcast Ă  tes potes Pourquoi le mĂ©tier de chef est-il un beau mĂ©tier ? Alors, je vais finir par la biographie de la semaine, c'est la biographie de Jeanne d'Arc. Alors, le PĂšre Courtois nous recommande celle de Gabriel Hanotto, et les Ă©ditions de Sainte-Madeleine nous recommandent celle de RĂ©gine Pernoud, parce qu'elle est plus facile Ă  trouver. Peu importe, moi j'ai trouvĂ© celle de RĂ©gine Pernoud pour 1,50€ Ă  l'occasion, et j'ai trouvĂ© ça extraordinaire. Alors, c'est trĂšs historique. Ça parle Ă©normĂ©ment de personnages qui, moi, qui ne suis pas un historien, ne me disaient absolument rien. Et c'Ă©tait gĂ©nial. Parce que ça nous replonge dĂ©jĂ  dans une histoire de France qui est trĂšs lointaine et d'un pays qui Ă©tait en gros en train de disparaĂźtre. C'est-Ă -dire qu'en gros, la France, Ă  l'Ă©poque du Jeanne d'Arc, c'Ă©tait juste totalement morcelĂ©. C'Ă©tait hyper dangereux. Vous pouviez vous faire attaquer par des bandes d'Anglais, de Bourguignons, quand vous traversiez d'une ville Ă  l'autre. Il y avait plein de villes qui Ă©taient prises. L'Ouroy de France n'Ă©tait mĂȘme pas sacrĂ©. En gros, l'Ouroy de France Ă©tait grosso modo persuadĂ© que c'Ă©tait la fin. En fait, qu'il allait rendre la couronne Ă  l'Angleterre et que c'Ă©tait fini. Et lĂ , vous avez une gamine. Donc dĂ©jĂ  une gamine qui est... d'origine paysanne, bergĂšre. Les paysans, les bergers sont des gens qui ne sont pas des dĂ©biles, qui connaissent leur foi, leur catĂ©chisme. En fait, l'Église Ă©duque les gens et les faits. En gros, je pense que concrĂštement, quand on voit aujourd'hui des tannes de sociĂ©tĂ©... totalement absurde, je pense que le paysan du Moyen-Âge, contrairement Ă  l'image qu'on en a, est dix fois plus civilisĂ© que les mongoliens qui plantent des gamines innocentes avec des coups de couteau aujourd'hui. J'ai dit ça parce que c'est arrivĂ© cette semaine. En fait, ça arrive tous les jours. Jeanne d'Arc, c'est une enfant. C'est une enfant, quand elle a cette rĂ©vĂ©lation de Dieu, et elle a une sorte de foi. C'est pour ça que c'est la biographie arriĂšre de la scĂšne, c'est qu'elle a une foi Ă©norme. Foi en Dieu, mais foi dans sa mission. Tout ça ne fait qu'un, parce que sa mission, c'est Dieu qui lui donne. Qui la fait se dĂ©passer et faire des choses absolument extraordinaires. Et moi, c'est ça qui m'a vraiment... ImpressionnĂ© dĂ©jĂ , c'est parce que souvent l'image qu'on a de Jeanne d'Arc aussi, c'est un peu une image d'Ă©pinal. On se dit, est-ce que Jeanne d'Arc a vraiment existĂ© ? C'est un peu un personnage de la littĂ©rature. En fait, si, elle a vraiment existĂ©. Et c'est ça qui est encore plus fou. C'est de se dire, en gros, cette personne-lĂ  a changĂ© le destin de la France. C'Ă©tait une femme, c'Ă©tait une enfant, c'Ă©tait une paysanne. Et la France Ă©tait dans un Ă©tat pire que celui de la France d'aujourd'hui. Parce que, en gros, la France n'allait bientĂŽt plus exister du tout. Et donc du coup, avec un courage immense, elle s'adresse au roi de France, mais dĂ©jĂ  pour atteindre l'oreille du roi de France, ça a Ă©tĂ© un parcours du combattant. Elle est d'une dĂ©termination. exemplaire. Et du coup, je pense que c'est ça qui doit nous faire mĂ©diter notre rĂŽle de chef. Donc voilĂ , je vous lis quelques citations un peu de RĂ©gine Pernaut. Jeanne d'Arc, Ă  peine sortie de l'adolescence, rĂ©ussit Ă  le siĂšge d'OrlĂ©ans en moins de dix jours, un fait d'armes qui laisse tous ses contemporains Ă©bahis. MalgrĂ© son jeune Ăąge, Jeanne fait preuve d'une autoritĂ© naturelle et d'une sagesse stratĂ©gique qui surprenne les plus aguerris des capitaines. A 17 ans, cette humble bergĂšre de DonrĂ©my se prĂ©sente devant le roi Charles VII, le convainc de sa mission divine et prend la tĂȘte de ses armĂ©es. Un exploit sans prĂ©cĂ©dent pour une jeune fille de son Ă©poque. Elle se sentait investie d'une mission divine, persuadĂ©e que la cause Ă©tait juste et que Dieu la soutenait dans sa tĂąche de libĂ©ration de la France. Rien ne pouvait Ă©branler sa foi en la grandeur de sa mission, elle avançait avec une assurance qui inspirait ses troupes. Vous voyez en gros le courage se communique, en fait quand on croit dans la grandeur de la mission, et bien en fait on va animer d'autres gens avec nous. Jeanne possĂ©dait une certitude intĂ©rieure inĂ©branlable, une foi qui transcendait les doutes et les obstacles. Sa vision claire de la mission divine. qui lui Ă©tait confiĂ©e la rendait impermĂ©able aux critiques et aux peurs. VoilĂ , chers amis, je vous invite vraiment Ă  vous intĂ©resser aux personnages de Jeanne d'Arc, lisez sa biographie, regardez des films qui ont Ă©tĂ© faits sur elle, mais je trouve les biographies historiques, c'est pas mal, parce que ça nous sort du cĂŽtĂ© lĂ©gende, et ça nous montre que tout ça a vraiment existĂ©, et avec plein de tĂ©moignages d'Ă©poque, ça remet les choses dans une perspective rĂ©aliste. Et enfin, petite pensĂ©e, pour animer votre rĂ©flexion de la semaine. Elle est de Louis XIV. Pour venir Ă  bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. A la semaine prochaine, dans le Retour au RĂ©el.

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