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Rétro-Cinéma

Séance 2 - Solaris - RétroCinéma 🍿

Séance 2 - Solaris - RétroCinéma 🍿

17min |03/08/2024
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17min |03/08/2024
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Description

[ RetroCine - Séance 2 - Août 2024 🎬 ]


Bienvenue sur RetroCine, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma disponibles gratuitement ou presque 🍿

RetroCiné, Séance 2 !
Dans notre premier épisode, nous avons exploré l'Italie et le néo-réalisme à travers Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Cette fois, nous vous emmenons dans la Russie des années 70 pour découvrir Solaris d'Andrei Tarkovski, considéré comme la réponse soviétique à 2001: L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.

Sorti en 1972, Solaris est un chef-d'œuvre de la science-fiction philosophique, basé sur le roman éponyme de Stanisław Lem. Le film suit le cosmonaute Kris Kelvin à bord d'une station spatiale orbitant autour de la mystérieuse planète Solaris, où les membres de l'équipage font face à des phénomènes étranges liés à leurs souvenirs et traumatismes. Avec son approche contemplative et ses thèmes profonds sur la mémoire, l'identité et l'existence humaine, Tarkovski nous plonge dans une réflexion métaphysique inoubliable.

Alors, à vos écouteurs pour découvrir les contributions cinématographiques de Tarkovski, de son style unique et de l'influence durable de Solaris sur le cinéma d'art et d'essai.


Découvrez le film sur ce lien : Solaris 🔗


et pour aller plus loin, les sources qui m'ont inspirés et que je vous invite à aller explorer :
Video Kubrick / Tarkovski
Les Chroniques du Singe


J'attends avec impatience vos retours sur Instagram ou sur Apple Podcast. Si vous aimez cet épisode et ce format, donnez-moi quelques étoiles sur Apple Podcast, ce serait super encourageant et aidera ce podcast à être découvert ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️


J'espère en tout cas que cet épisode va vous plaire et vous donnera envie de voir le film, et que, comme moi, vous avez déjà hâte du prochain épisode, où nous nous tournerons vers un autre pays et un autre mouvement du cinéma 🎥


A très vite,

Nicolas - RetroCine



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Retro Ciné, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma, disponibles gratuitement ou presque. Après notre premier épisode, où je vous ai emmené en Italie, à la découverte du néo-réalisme à travers le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, je vous ai emmené cette fois dans la Russie des années 70, pour un film qui a été présenté en son temps comme La réponse soviétique à 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Je parle de Solaris, du metteur en scène russe. Andrei Tarkovsky. Solaris est un film de science-fiction philosophique sorti en 1972 et basé sur le roman éponyme de Stanislaw Lem. Le récit se déroule principalement à bord d'une station spatiale orbitant autour de la planète Solaris. où les membres de l'équipage commencent à vivre des phénomènes étranges et inexplicables liés à leurs souvenirs et leurs traumatismes personnels. Le film explore les thèmes de la mémoire, de l'identité, de l'isolement et de la nature de l'humanité. Tarkovsky utilise des techniques cinématographiques distinctives comme de longs plans séquences et une atmosphère méditative pour plonger les spectateurs dans une réflexion profonde sur la conscience et l'existence. Le protagoniste principal Le cosmonaute Chris Kelvin est confronté à des manifestations physiques de personnages de son passé, y compris de sa femme décédée. A travers ses interactions avec les visiteurs de Solaris, le film explore les limites de la compréhension humaine et la capacité de l'homme à accepter l'inconnu. Solaris est acclamé pour sa profondeur philosophique, sa beauté visuelle et son approche non conventionnelle de la science-fiction, privilégiant les questions métaphysiques sur les effets spéciaux. ou l'action rapide. C'est un film qui continue d'inspirer et de provoquer des discussions sur le sens de la vie, la mémoire et la perception de la réalité. Pourquoi je pense que ce film est important d'un point de vue cinématographique ? Et bien parce qu'il a déjà plusieurs contributions significatives. D'abord sur le style visuel. Tarkovsky est connu pour son utilisation unique de la caméra, notamment ses longs plans séquences qu'on a déjà mentionné avec des images très contemplatives qui favorisent une réflexion profonde. plutôt que des actions rapides. Dans Solaris, cela se traduit par une atmosphère méditative et une émersion dans des paysages intérieurs des personnages. Une exploration également des thèmes métaphysiques, la mémoire, on l'a dit, l'identité, la conscience et la perception de la réalité. Il explore la psyché humaine et les mystères de l'existence de manière poétique et introspective. Tarkovsky utilise des techniques narratives non conventionnelles qui défient les attentes du spectateur. Il interrompt souvent la question de la réalité. chronologie linéaire pour plonger dans les souvenirs, les rêves ou même casser la dynamique de la mise en scène qui ont créé justement cette expérience cinématographique immersive et complexe. Solaris a également une influence durable sur le cinéma d'art et essai en élargissant les horizons du genre de la science-fiction. Il a montré que ce genre peut être utilisé pour explorer des questions existentielles et métaphysiques de manière profonde et émotionnelle. influençant ainsi une nouvelle génération de réalisateurs et même de cinéphiles. Plutôt que de vous partager mon avis personnel sur le film, si j'ai aimé ou non, ce qui n'a qu'une importance relative, je préfère davantage vous partager certains détails qui ont marqué ma rétine, qui m'ont fait réfléchir, me poser des questions, ou au contraire qui m'ont perdu. Le film s'ouvre sur un morceau de Jean-Sébastien Bach avec Ich rüff'sodier er Jesu Christ qui nous plonge immédiatement dans l'aspect avant tout spirituel de l'histoire. spirituel du film et même introspectif, car on s'adresse davantage à la foi intérieure de l'homme. On retrouve donc de la musique classique, à l'instar de 2001 l'Odyssée de l'espace et sa fameuse ouverture de Richard Strauss avec ainsi parlé Zarathoustra. Ce film, je l'ai vécu comme une expérience sensorielle, comme souvent dans les films de Tarkovsky, avec un travail du son particulier, où s'opposent les sons de la nature, notamment la douceur, puis l'intensité de la pluie, ou encore de la rivière. à des sonorités métalliques issues des machines, de la station, de la radio, de voitures, et de cet étrange poste de télévision qui sert aussi de visioconférence post-moderne. Mais également une expérience psychologique. À un moment, il brise le quatrième mur grâce à l'un de ses personnages, qui peut être une forme de réponse au détracteur de Tarkovsky qui refuse son cinéma. Les changements de filtres également, parfois abrupts. On passe d'un étalonnage bleu à du gris, du violet, du rose. On retrouve également des inserts sur des objets. Une tasse de thé notamment revient à plusieurs reprises. Un insert d'un cheval à un moment vient briser la monotonie de la mise en scène d'avant le départ, avant justement qu'il asse sur cette station. Comme un danger ou une inconnue qui apparaît très subitement dans la vie des personnages. On notera également que la majorité des prénoms des personnages ne font pas particulièrement russe. Chris Kelvin, le personnage principal, Snow ou encore Gordon. Et bien sûr, les scènes de lévitation des personnages et des éléments, ou encore cette fameuse marche quasi-christique de Kelvin, blessé dans le couloir de la station, avec des effets de type lensphère en forme de croix de lumière. Andrei Arzhenievich Tarkovsky est né le 4 avril 1932 à Zavrazye, en Russie. Il a grandi dans une famille artistique, son père étant le poète Arseny Tarkovsky. Il a étudié à l'Institut de cinéma de Moscou, le VGIK. où il a été influencé par des réalisateurs, notamment le grand réalisateur soviétique Sergei Eisenstein. Il a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 60 et 70 en Union soviétique, bien que ses films aient souvent été censurés en raison de leur complexité et de leur non-conformité aux normes soviétiques. En raison de ces conflits avec les autorités soviétiques, Tarkovsky a dû quitter l'Union soviétique en 1984 et s'est installé en Europe occidentale, notamment en Italie et en France. Il a continué à réaliser des films, bien que sa santé se soit détériorée à cause d'un cancer. Il décède à Paris le 29 décembre 1986. Tarkovsky a une filmographie écourtée. Il a réalisé six films. Son premier, L'enfance d'Ivan, en 1962, avec qui il remportera le Lyon d'or à la Mostra de Venise. Son second film, Andrei Rublev, en 1966, illustre un portrait épique du célèbre peintre d'icône russe avec une profonde méditation sur l'art et la culture. et la spiritualité. Son troisième film, dont nous sommes en train de faire l'analyse aujourd'hui, Solaris, date de 1972, l'adaptation du roman de science-fiction de Stanislaw Lem, le quatrième film, Le Miroir, 1975, est un film expérimental qui mêle les souvenirs de Tarkovsky à ceux de sa famille, créant une réflexion sur le temps et la mémoire. Le cinquième, sûrement le plus connu, en 1979, il s'agit de Stoker, un voyage mystique et métaphysique dans une zone interdite, remplie de dangers et de mystères, inspiré par le roman Pique-nique au bord du chemin des frères Strugatsky. Enfin, son dernier film, Nostalgia 1983, est l'histoire d'un poète russe expatrié en Italie qui explore le thème de l'exil, de la nostalgie et de la quête spirituelle. Tarkovsky a une approche cinématographique unique en son genre. Il va utiliser le temps et l'espace de manière complètement... opposé à ce que nous sommes aujourd'hui habitués avec les coupes rythmiques, avec ce besoin d'urgence de l'image. Et au contraire, il va justement manipuler souvent la perception du temps et de l'espace en créant des atmosphères contemplatives et des narrations non linéaires qui défient les conventions cinématographiques. Chacun de ces films est chargé en symbolisme et en métaphore. Son cinéma est riche justement de toutes ces perceptions de ces... compréhension de ces analyses d'images qui invitent les spectateurs à une interprétation personnelle et philosophique. Enfin, il privilégie les longs plans-séquences fluides qui viennent capter l'essence émotionnelle, soit des personnages, soit parfois des paysages. Je pense notamment à des plans magnifiques de vent dans le miroir. Mais Tarkovsky n'a pas fait que réaliser des films. Il a également écrit deux livres, Le temps scellé, en 1984, qui est un essai dans lequel Tarkovsky... discute de son approche du cinéma, de la création artistique et de la spiritualité. Et enfin, Sculpté dans le temps, en 1986, un recueil d'essais explorant ses idées sur le cinéma, la création artistique, et centré sur la notion de temps comme principal matériau de cinéma. Je vais justement revenir sur son ouvrage Le temps scellé, dans lequel Tarkovsky offre une réflexion approfondie sur son film Solaris et sur le cinéma en général. J'ai noté quelques points clés. Il mentionne que l'adaptation de Solaris n'était pas seulement un exercice de science-fiction, mais une exploration des thèmes humains et philosophiques. Il s'intéresse davantage aux dilemmes moraux et aux questions métaphysiques qu'aux éléments technologiques ou futuristes. Tarkovsky critique aussi souvent la manière dont la science-fiction est abordée au cinéma, se concentrant trop sur ses aspects techniques, au détriment de la profondeur narrative et thématique. Il voulait que Solaris soit différent, radical, en mettant l'accent sur les émotions humaines et les conflits intérieurs. Bien que Solaris soit basé sur un roman de Stanislas Lem, Tarkovsky a pris des libertés pour adapter l'oeuvre à sa vision artistique. Il s'intéresse particulièrement à la nature de la mémoire, de l'amour et du deuil, et comment ces thèmes se manifestent à travers les personnages du film. Ensuite, il va insister sur le fait que Solaris doit être vu comme une méditation sur l'expérience humaine. Il utilise la science-fiction comme un moyen pour explorer les aspects universels de la condition humaine. L'amour, la culpabilité, la rédemption. Enfin, Tarkovsky exprime une certaine frustration face aux malentendus et aux attentes des spectateurs et des critiques qui attendaient un film de science-fiction conventionnel. Il souligne que son intention était de créer une œuvre d'art qui transcende les genres et engage le spectateur sur un plan émotionnel et intellectuel plus profond. Solaris d'Andrei Tarkovsky et 2001 A Space Odyssey de Stanley Kubrick sont deux chefs-d'oeuvre du cinéma de science-fiction qui ont marqué leur époque respective et continuent d'influencer le genre. Voici comment Solaris peut être considéré comme une réponse à 2001. Les deux films ont d'abord plusieurs points communs. Tout d'abord, ils vont explorer des thèmes profonds sur l'humanité, la conscience et la place de l'homme dans l'univers. Tant Tarkovsky que Kubrick adoptent une approche philosophique et métaphysique de la science-fiction, utilisant des concepts abstraits pour interroger la condition humaine. Ils emploient des images et des symboles puissants pour créer une ambiance et une réflexion profonde chez les spectateurs. Les deux réalisateurs utilisent aussi une esthétique visuelle soignée et des techniques narratives non linéaires pour renforcer le contenu philosophique de leur film. Ils manipulent le temps et l'espace de manière... à défier les attentes du spectateur et à susciter une introspection profonde. A l'inverse, 2001, l'Odyssée de l'espace, est célèbre pour son approche minimaliste et ses longues séquences silencieuses, laissant souvent l'interprétation ouverte au spectateur. D'ailleurs, Kubrick ne s'intéresse pas particulièrement à ces personnages qui sont assez linéaires et assez dépourvus d'émotions. En revanche, Solaris de Tarkovsky est plus centré sur le développement des personnages. et leur interaction émotionnelle, enracinée dans une narration plus traditionnelle et contemplative. Kubrick adopte également un ton plus froid et détaché, privilégiant une exploration plus distanciée et intellectualisée des thèmes abordés. Tarkovsky, quant à lui, crée une atmosphère intimiste, émotionnelle, se comptant sur les aspects psychologiques et spirituels des personnages. 2001 explore l'évolution humaine à travers une perspective cosmique, mettant l'accent sur la technologie et la découverte. En revanche, Solaris se concentre davantage sur les aspects intérieurs, explorant comment les rencontres avec l'inconnu influencent la psyché humaine. Donc bien que les deux films partagent des thèmes profonds et une approche artistique audacieuse, leur différence dans la narration, le ton, L'interprétation du cosmos montre comment justement ces deux maîtres du cinéma ont utilisé la science-fiction pour explorer des territoires philosophiques et métaphysiques uniques. Dans leur point de convergence, Kubrick et Tarkovsky sont tous deux reconnus pour leur maîtrise technique impeccable et leur attention minutieuse aux détails visuels. Leurs films sont souvent salués pour leur esthétisme et leur utilisation novatrice de la lumière, de la couleur et de la composition. Kubrick utilise souvent la technologie comme un élément central de ses histoires, explorant ses implications sur la société et l'humanité. Tarkovsky est plus enclin à utiliser les décors naturels et à se concentrer sur les interactions humaines avec l'environnement et le cosmos. Les films de Kubrick tendent à recevoir une reconnaissance plus large et commerciale, avec une réception critique souvent plus enthousiaste dès leur sortie. Tarkovsky, à l'inverse, bien que vénéré par les cinéphiles, et les critiques pour son approche artistique unique, a parfois rencontré des défis commerciaux et une reconnaissance plus tardive. Pour en finir, concernant Tarkovsky, il a laissé un héritage cinématographique unique et profondément influent, explorant les thèmes existentiels et spirituels à travers une esthétisme visuelle distincte qui continue de fasciner et d'inspirer les réalisateurs du monde entier. Concernant la disponibilité de ce film, il est disponible gratuitement sur la chaîne YouTube russe Mosfilm. qui est une société de production cinématographique fondée en 1920 après la nationalisation des moyens de production soviétiques, mais aussi un très grand village cinématographique situé à Moscou. Ou alors, si ça vous dit une petite séance de cinéma classique, dans quel festival ou filmothèque vous pourrez le retrouver. Aujourd'hui, je vais vous donner aussi des petits bonus, car je voudrais vous parler de deux chaînes YouTube que j'apprécie et qui reviennent justement sur les comparaisons entre... Kubrick et son 2001 et Tarkovsky et Solaris. Pour les amoureux d'images et de musique, je vous invite à vous rendre sur la chaîne de Vugar FND, avec sa vidéo Kubrick-Tarkovsky, qui est un montage, en fait, montrant côte à côte Solaris et 2001, l'Odyssée de l'espace, sur une musique de Max Richer, On the Nature of Daylight. C'est complètement envoûtant. Je vous invite à la voir et à apprécier juste la beauté esthétique des images, de vrais tableaux. des lignes de fuite, des perspectives, des couleurs, tout y est, et c'est un régal pour l'esprit avec une musique chargée d'émotions. Enfin, pour pousser plus loin à la comparaison entre les deux œuvres, je vous invite à voir la vidéo des Chroniques du singe sur le rival soviétique de 2001, Solaris vs 2001 et l'Odyssée de l'espace, où justement il vous propose une analyse des deux œuvres comme des miroirs de cinéma, de culture et de vision du monde. Il est à noter également qu'un remake américain du film a été réalisé par Steven Soderbergh, avec George Clooney et Natasha McKellen en 2002, qui a vu le jour. Je ne l'ai pas vu, et donc je n'en dirai pas plus, mais je vous encourage dans tous les cas à voir la version de Tarkovsky à vous. Et voilà, rétrocine épisode 2 sur Solaris de Andrei Tarkovsky touche à sa fin. J'espère que cet épisode vous aura donné envie de voir le film, et que comme moi, vous avez déjà du prochain épisode, où l'on se tournera encore plus à l'Est, pour une coproduction inédite, la seule à ce jour, et a priori, pour encore un bon moment. Entre la France et la Corée du Nord, je ne vous en dis pas plus. J'attends avec impatience vos retours sur Instagram. Suivez-nous pour encore plus d'informations. Et pour les amoureux de podcast, si vous avez aimé cet épisode, notez-nous 5 étoiles sur Apple Podcast pour nous encourager à continuer notre travail et vous offrir encore plus d'épisodes de qualité. Enfin, et surtout, foncez voir le film. Pour vous faire votre propre avis sur ce classique Solaris. C'est ça le plus important avec le cinéma. Je vous dis à très vite. sur RetroCiné.

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[ RetroCine - Séance 2 - Août 2024 🎬 ]


Bienvenue sur RetroCine, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma disponibles gratuitement ou presque 🍿

RetroCiné, Séance 2 !
Dans notre premier épisode, nous avons exploré l'Italie et le néo-réalisme à travers Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Cette fois, nous vous emmenons dans la Russie des années 70 pour découvrir Solaris d'Andrei Tarkovski, considéré comme la réponse soviétique à 2001: L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.

Sorti en 1972, Solaris est un chef-d'œuvre de la science-fiction philosophique, basé sur le roman éponyme de Stanisław Lem. Le film suit le cosmonaute Kris Kelvin à bord d'une station spatiale orbitant autour de la mystérieuse planète Solaris, où les membres de l'équipage font face à des phénomènes étranges liés à leurs souvenirs et traumatismes. Avec son approche contemplative et ses thèmes profonds sur la mémoire, l'identité et l'existence humaine, Tarkovski nous plonge dans une réflexion métaphysique inoubliable.

Alors, à vos écouteurs pour découvrir les contributions cinématographiques de Tarkovski, de son style unique et de l'influence durable de Solaris sur le cinéma d'art et d'essai.


Découvrez le film sur ce lien : Solaris 🔗


et pour aller plus loin, les sources qui m'ont inspirés et que je vous invite à aller explorer :
Video Kubrick / Tarkovski
Les Chroniques du Singe


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J'espère en tout cas que cet épisode va vous plaire et vous donnera envie de voir le film, et que, comme moi, vous avez déjà hâte du prochain épisode, où nous nous tournerons vers un autre pays et un autre mouvement du cinéma 🎥


A très vite,

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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Retro Ciné, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma, disponibles gratuitement ou presque. Après notre premier épisode, où je vous ai emmené en Italie, à la découverte du néo-réalisme à travers le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, je vous ai emmené cette fois dans la Russie des années 70, pour un film qui a été présenté en son temps comme La réponse soviétique à 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Je parle de Solaris, du metteur en scène russe. Andrei Tarkovsky. Solaris est un film de science-fiction philosophique sorti en 1972 et basé sur le roman éponyme de Stanislaw Lem. Le récit se déroule principalement à bord d'une station spatiale orbitant autour de la planète Solaris. où les membres de l'équipage commencent à vivre des phénomènes étranges et inexplicables liés à leurs souvenirs et leurs traumatismes personnels. Le film explore les thèmes de la mémoire, de l'identité, de l'isolement et de la nature de l'humanité. Tarkovsky utilise des techniques cinématographiques distinctives comme de longs plans séquences et une atmosphère méditative pour plonger les spectateurs dans une réflexion profonde sur la conscience et l'existence. Le protagoniste principal Le cosmonaute Chris Kelvin est confronté à des manifestations physiques de personnages de son passé, y compris de sa femme décédée. A travers ses interactions avec les visiteurs de Solaris, le film explore les limites de la compréhension humaine et la capacité de l'homme à accepter l'inconnu. Solaris est acclamé pour sa profondeur philosophique, sa beauté visuelle et son approche non conventionnelle de la science-fiction, privilégiant les questions métaphysiques sur les effets spéciaux. ou l'action rapide. C'est un film qui continue d'inspirer et de provoquer des discussions sur le sens de la vie, la mémoire et la perception de la réalité. Pourquoi je pense que ce film est important d'un point de vue cinématographique ? Et bien parce qu'il a déjà plusieurs contributions significatives. D'abord sur le style visuel. Tarkovsky est connu pour son utilisation unique de la caméra, notamment ses longs plans séquences qu'on a déjà mentionné avec des images très contemplatives qui favorisent une réflexion profonde. plutôt que des actions rapides. Dans Solaris, cela se traduit par une atmosphère méditative et une émersion dans des paysages intérieurs des personnages. Une exploration également des thèmes métaphysiques, la mémoire, on l'a dit, l'identité, la conscience et la perception de la réalité. Il explore la psyché humaine et les mystères de l'existence de manière poétique et introspective. Tarkovsky utilise des techniques narratives non conventionnelles qui défient les attentes du spectateur. Il interrompt souvent la question de la réalité. chronologie linéaire pour plonger dans les souvenirs, les rêves ou même casser la dynamique de la mise en scène qui ont créé justement cette expérience cinématographique immersive et complexe. Solaris a également une influence durable sur le cinéma d'art et essai en élargissant les horizons du genre de la science-fiction. Il a montré que ce genre peut être utilisé pour explorer des questions existentielles et métaphysiques de manière profonde et émotionnelle. influençant ainsi une nouvelle génération de réalisateurs et même de cinéphiles. Plutôt que de vous partager mon avis personnel sur le film, si j'ai aimé ou non, ce qui n'a qu'une importance relative, je préfère davantage vous partager certains détails qui ont marqué ma rétine, qui m'ont fait réfléchir, me poser des questions, ou au contraire qui m'ont perdu. Le film s'ouvre sur un morceau de Jean-Sébastien Bach avec Ich rüff'sodier er Jesu Christ qui nous plonge immédiatement dans l'aspect avant tout spirituel de l'histoire. spirituel du film et même introspectif, car on s'adresse davantage à la foi intérieure de l'homme. On retrouve donc de la musique classique, à l'instar de 2001 l'Odyssée de l'espace et sa fameuse ouverture de Richard Strauss avec ainsi parlé Zarathoustra. Ce film, je l'ai vécu comme une expérience sensorielle, comme souvent dans les films de Tarkovsky, avec un travail du son particulier, où s'opposent les sons de la nature, notamment la douceur, puis l'intensité de la pluie, ou encore de la rivière. à des sonorités métalliques issues des machines, de la station, de la radio, de voitures, et de cet étrange poste de télévision qui sert aussi de visioconférence post-moderne. Mais également une expérience psychologique. À un moment, il brise le quatrième mur grâce à l'un de ses personnages, qui peut être une forme de réponse au détracteur de Tarkovsky qui refuse son cinéma. Les changements de filtres également, parfois abrupts. On passe d'un étalonnage bleu à du gris, du violet, du rose. On retrouve également des inserts sur des objets. Une tasse de thé notamment revient à plusieurs reprises. Un insert d'un cheval à un moment vient briser la monotonie de la mise en scène d'avant le départ, avant justement qu'il asse sur cette station. Comme un danger ou une inconnue qui apparaît très subitement dans la vie des personnages. On notera également que la majorité des prénoms des personnages ne font pas particulièrement russe. Chris Kelvin, le personnage principal, Snow ou encore Gordon. Et bien sûr, les scènes de lévitation des personnages et des éléments, ou encore cette fameuse marche quasi-christique de Kelvin, blessé dans le couloir de la station, avec des effets de type lensphère en forme de croix de lumière. Andrei Arzhenievich Tarkovsky est né le 4 avril 1932 à Zavrazye, en Russie. Il a grandi dans une famille artistique, son père étant le poète Arseny Tarkovsky. Il a étudié à l'Institut de cinéma de Moscou, le VGIK. où il a été influencé par des réalisateurs, notamment le grand réalisateur soviétique Sergei Eisenstein. Il a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 60 et 70 en Union soviétique, bien que ses films aient souvent été censurés en raison de leur complexité et de leur non-conformité aux normes soviétiques. En raison de ces conflits avec les autorités soviétiques, Tarkovsky a dû quitter l'Union soviétique en 1984 et s'est installé en Europe occidentale, notamment en Italie et en France. Il a continué à réaliser des films, bien que sa santé se soit détériorée à cause d'un cancer. Il décède à Paris le 29 décembre 1986. Tarkovsky a une filmographie écourtée. Il a réalisé six films. Son premier, L'enfance d'Ivan, en 1962, avec qui il remportera le Lyon d'or à la Mostra de Venise. Son second film, Andrei Rublev, en 1966, illustre un portrait épique du célèbre peintre d'icône russe avec une profonde méditation sur l'art et la culture. et la spiritualité. Son troisième film, dont nous sommes en train de faire l'analyse aujourd'hui, Solaris, date de 1972, l'adaptation du roman de science-fiction de Stanislaw Lem, le quatrième film, Le Miroir, 1975, est un film expérimental qui mêle les souvenirs de Tarkovsky à ceux de sa famille, créant une réflexion sur le temps et la mémoire. Le cinquième, sûrement le plus connu, en 1979, il s'agit de Stoker, un voyage mystique et métaphysique dans une zone interdite, remplie de dangers et de mystères, inspiré par le roman Pique-nique au bord du chemin des frères Strugatsky. Enfin, son dernier film, Nostalgia 1983, est l'histoire d'un poète russe expatrié en Italie qui explore le thème de l'exil, de la nostalgie et de la quête spirituelle. Tarkovsky a une approche cinématographique unique en son genre. Il va utiliser le temps et l'espace de manière complètement... opposé à ce que nous sommes aujourd'hui habitués avec les coupes rythmiques, avec ce besoin d'urgence de l'image. Et au contraire, il va justement manipuler souvent la perception du temps et de l'espace en créant des atmosphères contemplatives et des narrations non linéaires qui défient les conventions cinématographiques. Chacun de ces films est chargé en symbolisme et en métaphore. Son cinéma est riche justement de toutes ces perceptions de ces... compréhension de ces analyses d'images qui invitent les spectateurs à une interprétation personnelle et philosophique. Enfin, il privilégie les longs plans-séquences fluides qui viennent capter l'essence émotionnelle, soit des personnages, soit parfois des paysages. Je pense notamment à des plans magnifiques de vent dans le miroir. Mais Tarkovsky n'a pas fait que réaliser des films. Il a également écrit deux livres, Le temps scellé, en 1984, qui est un essai dans lequel Tarkovsky... discute de son approche du cinéma, de la création artistique et de la spiritualité. Et enfin, Sculpté dans le temps, en 1986, un recueil d'essais explorant ses idées sur le cinéma, la création artistique, et centré sur la notion de temps comme principal matériau de cinéma. Je vais justement revenir sur son ouvrage Le temps scellé, dans lequel Tarkovsky offre une réflexion approfondie sur son film Solaris et sur le cinéma en général. J'ai noté quelques points clés. Il mentionne que l'adaptation de Solaris n'était pas seulement un exercice de science-fiction, mais une exploration des thèmes humains et philosophiques. Il s'intéresse davantage aux dilemmes moraux et aux questions métaphysiques qu'aux éléments technologiques ou futuristes. Tarkovsky critique aussi souvent la manière dont la science-fiction est abordée au cinéma, se concentrant trop sur ses aspects techniques, au détriment de la profondeur narrative et thématique. Il voulait que Solaris soit différent, radical, en mettant l'accent sur les émotions humaines et les conflits intérieurs. Bien que Solaris soit basé sur un roman de Stanislas Lem, Tarkovsky a pris des libertés pour adapter l'oeuvre à sa vision artistique. Il s'intéresse particulièrement à la nature de la mémoire, de l'amour et du deuil, et comment ces thèmes se manifestent à travers les personnages du film. Ensuite, il va insister sur le fait que Solaris doit être vu comme une méditation sur l'expérience humaine. Il utilise la science-fiction comme un moyen pour explorer les aspects universels de la condition humaine. L'amour, la culpabilité, la rédemption. Enfin, Tarkovsky exprime une certaine frustration face aux malentendus et aux attentes des spectateurs et des critiques qui attendaient un film de science-fiction conventionnel. Il souligne que son intention était de créer une œuvre d'art qui transcende les genres et engage le spectateur sur un plan émotionnel et intellectuel plus profond. Solaris d'Andrei Tarkovsky et 2001 A Space Odyssey de Stanley Kubrick sont deux chefs-d'oeuvre du cinéma de science-fiction qui ont marqué leur époque respective et continuent d'influencer le genre. Voici comment Solaris peut être considéré comme une réponse à 2001. Les deux films ont d'abord plusieurs points communs. Tout d'abord, ils vont explorer des thèmes profonds sur l'humanité, la conscience et la place de l'homme dans l'univers. Tant Tarkovsky que Kubrick adoptent une approche philosophique et métaphysique de la science-fiction, utilisant des concepts abstraits pour interroger la condition humaine. Ils emploient des images et des symboles puissants pour créer une ambiance et une réflexion profonde chez les spectateurs. Les deux réalisateurs utilisent aussi une esthétique visuelle soignée et des techniques narratives non linéaires pour renforcer le contenu philosophique de leur film. Ils manipulent le temps et l'espace de manière... à défier les attentes du spectateur et à susciter une introspection profonde. A l'inverse, 2001, l'Odyssée de l'espace, est célèbre pour son approche minimaliste et ses longues séquences silencieuses, laissant souvent l'interprétation ouverte au spectateur. D'ailleurs, Kubrick ne s'intéresse pas particulièrement à ces personnages qui sont assez linéaires et assez dépourvus d'émotions. En revanche, Solaris de Tarkovsky est plus centré sur le développement des personnages. et leur interaction émotionnelle, enracinée dans une narration plus traditionnelle et contemplative. Kubrick adopte également un ton plus froid et détaché, privilégiant une exploration plus distanciée et intellectualisée des thèmes abordés. Tarkovsky, quant à lui, crée une atmosphère intimiste, émotionnelle, se comptant sur les aspects psychologiques et spirituels des personnages. 2001 explore l'évolution humaine à travers une perspective cosmique, mettant l'accent sur la technologie et la découverte. En revanche, Solaris se concentre davantage sur les aspects intérieurs, explorant comment les rencontres avec l'inconnu influencent la psyché humaine. Donc bien que les deux films partagent des thèmes profonds et une approche artistique audacieuse, leur différence dans la narration, le ton, L'interprétation du cosmos montre comment justement ces deux maîtres du cinéma ont utilisé la science-fiction pour explorer des territoires philosophiques et métaphysiques uniques. Dans leur point de convergence, Kubrick et Tarkovsky sont tous deux reconnus pour leur maîtrise technique impeccable et leur attention minutieuse aux détails visuels. Leurs films sont souvent salués pour leur esthétisme et leur utilisation novatrice de la lumière, de la couleur et de la composition. Kubrick utilise souvent la technologie comme un élément central de ses histoires, explorant ses implications sur la société et l'humanité. Tarkovsky est plus enclin à utiliser les décors naturels et à se concentrer sur les interactions humaines avec l'environnement et le cosmos. Les films de Kubrick tendent à recevoir une reconnaissance plus large et commerciale, avec une réception critique souvent plus enthousiaste dès leur sortie. Tarkovsky, à l'inverse, bien que vénéré par les cinéphiles, et les critiques pour son approche artistique unique, a parfois rencontré des défis commerciaux et une reconnaissance plus tardive. Pour en finir, concernant Tarkovsky, il a laissé un héritage cinématographique unique et profondément influent, explorant les thèmes existentiels et spirituels à travers une esthétisme visuelle distincte qui continue de fasciner et d'inspirer les réalisateurs du monde entier. Concernant la disponibilité de ce film, il est disponible gratuitement sur la chaîne YouTube russe Mosfilm. qui est une société de production cinématographique fondée en 1920 après la nationalisation des moyens de production soviétiques, mais aussi un très grand village cinématographique situé à Moscou. Ou alors, si ça vous dit une petite séance de cinéma classique, dans quel festival ou filmothèque vous pourrez le retrouver. Aujourd'hui, je vais vous donner aussi des petits bonus, car je voudrais vous parler de deux chaînes YouTube que j'apprécie et qui reviennent justement sur les comparaisons entre... Kubrick et son 2001 et Tarkovsky et Solaris. Pour les amoureux d'images et de musique, je vous invite à vous rendre sur la chaîne de Vugar FND, avec sa vidéo Kubrick-Tarkovsky, qui est un montage, en fait, montrant côte à côte Solaris et 2001, l'Odyssée de l'espace, sur une musique de Max Richer, On the Nature of Daylight. C'est complètement envoûtant. Je vous invite à la voir et à apprécier juste la beauté esthétique des images, de vrais tableaux. des lignes de fuite, des perspectives, des couleurs, tout y est, et c'est un régal pour l'esprit avec une musique chargée d'émotions. Enfin, pour pousser plus loin à la comparaison entre les deux œuvres, je vous invite à voir la vidéo des Chroniques du singe sur le rival soviétique de 2001, Solaris vs 2001 et l'Odyssée de l'espace, où justement il vous propose une analyse des deux œuvres comme des miroirs de cinéma, de culture et de vision du monde. Il est à noter également qu'un remake américain du film a été réalisé par Steven Soderbergh, avec George Clooney et Natasha McKellen en 2002, qui a vu le jour. Je ne l'ai pas vu, et donc je n'en dirai pas plus, mais je vous encourage dans tous les cas à voir la version de Tarkovsky à vous. Et voilà, rétrocine épisode 2 sur Solaris de Andrei Tarkovsky touche à sa fin. J'espère que cet épisode vous aura donné envie de voir le film, et que comme moi, vous avez déjà du prochain épisode, où l'on se tournera encore plus à l'Est, pour une coproduction inédite, la seule à ce jour, et a priori, pour encore un bon moment. Entre la France et la Corée du Nord, je ne vous en dis pas plus. J'attends avec impatience vos retours sur Instagram. Suivez-nous pour encore plus d'informations. Et pour les amoureux de podcast, si vous avez aimé cet épisode, notez-nous 5 étoiles sur Apple Podcast pour nous encourager à continuer notre travail et vous offrir encore plus d'épisodes de qualité. Enfin, et surtout, foncez voir le film. Pour vous faire votre propre avis sur ce classique Solaris. C'est ça le plus important avec le cinéma. Je vous dis à très vite. sur RetroCiné.

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Description

[ RetroCine - Séance 2 - Août 2024 🎬 ]


Bienvenue sur RetroCine, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma disponibles gratuitement ou presque 🍿

RetroCiné, Séance 2 !
Dans notre premier épisode, nous avons exploré l'Italie et le néo-réalisme à travers Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Cette fois, nous vous emmenons dans la Russie des années 70 pour découvrir Solaris d'Andrei Tarkovski, considéré comme la réponse soviétique à 2001: L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.

Sorti en 1972, Solaris est un chef-d'œuvre de la science-fiction philosophique, basé sur le roman éponyme de Stanisław Lem. Le film suit le cosmonaute Kris Kelvin à bord d'une station spatiale orbitant autour de la mystérieuse planète Solaris, où les membres de l'équipage font face à des phénomènes étranges liés à leurs souvenirs et traumatismes. Avec son approche contemplative et ses thèmes profonds sur la mémoire, l'identité et l'existence humaine, Tarkovski nous plonge dans une réflexion métaphysique inoubliable.

Alors, à vos écouteurs pour découvrir les contributions cinématographiques de Tarkovski, de son style unique et de l'influence durable de Solaris sur le cinéma d'art et d'essai.


Découvrez le film sur ce lien : Solaris 🔗


et pour aller plus loin, les sources qui m'ont inspirés et que je vous invite à aller explorer :
Video Kubrick / Tarkovski
Les Chroniques du Singe


J'attends avec impatience vos retours sur Instagram ou sur Apple Podcast. Si vous aimez cet épisode et ce format, donnez-moi quelques étoiles sur Apple Podcast, ce serait super encourageant et aidera ce podcast à être découvert ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️


J'espère en tout cas que cet épisode va vous plaire et vous donnera envie de voir le film, et que, comme moi, vous avez déjà hâte du prochain épisode, où nous nous tournerons vers un autre pays et un autre mouvement du cinéma 🎥


A très vite,

Nicolas - RetroCine



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Retro Ciné, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma, disponibles gratuitement ou presque. Après notre premier épisode, où je vous ai emmené en Italie, à la découverte du néo-réalisme à travers le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, je vous ai emmené cette fois dans la Russie des années 70, pour un film qui a été présenté en son temps comme La réponse soviétique à 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Je parle de Solaris, du metteur en scène russe. Andrei Tarkovsky. Solaris est un film de science-fiction philosophique sorti en 1972 et basé sur le roman éponyme de Stanislaw Lem. Le récit se déroule principalement à bord d'une station spatiale orbitant autour de la planète Solaris. où les membres de l'équipage commencent à vivre des phénomènes étranges et inexplicables liés à leurs souvenirs et leurs traumatismes personnels. Le film explore les thèmes de la mémoire, de l'identité, de l'isolement et de la nature de l'humanité. Tarkovsky utilise des techniques cinématographiques distinctives comme de longs plans séquences et une atmosphère méditative pour plonger les spectateurs dans une réflexion profonde sur la conscience et l'existence. Le protagoniste principal Le cosmonaute Chris Kelvin est confronté à des manifestations physiques de personnages de son passé, y compris de sa femme décédée. A travers ses interactions avec les visiteurs de Solaris, le film explore les limites de la compréhension humaine et la capacité de l'homme à accepter l'inconnu. Solaris est acclamé pour sa profondeur philosophique, sa beauté visuelle et son approche non conventionnelle de la science-fiction, privilégiant les questions métaphysiques sur les effets spéciaux. ou l'action rapide. C'est un film qui continue d'inspirer et de provoquer des discussions sur le sens de la vie, la mémoire et la perception de la réalité. Pourquoi je pense que ce film est important d'un point de vue cinématographique ? Et bien parce qu'il a déjà plusieurs contributions significatives. D'abord sur le style visuel. Tarkovsky est connu pour son utilisation unique de la caméra, notamment ses longs plans séquences qu'on a déjà mentionné avec des images très contemplatives qui favorisent une réflexion profonde. plutôt que des actions rapides. Dans Solaris, cela se traduit par une atmosphère méditative et une émersion dans des paysages intérieurs des personnages. Une exploration également des thèmes métaphysiques, la mémoire, on l'a dit, l'identité, la conscience et la perception de la réalité. Il explore la psyché humaine et les mystères de l'existence de manière poétique et introspective. Tarkovsky utilise des techniques narratives non conventionnelles qui défient les attentes du spectateur. Il interrompt souvent la question de la réalité. chronologie linéaire pour plonger dans les souvenirs, les rêves ou même casser la dynamique de la mise en scène qui ont créé justement cette expérience cinématographique immersive et complexe. Solaris a également une influence durable sur le cinéma d'art et essai en élargissant les horizons du genre de la science-fiction. Il a montré que ce genre peut être utilisé pour explorer des questions existentielles et métaphysiques de manière profonde et émotionnelle. influençant ainsi une nouvelle génération de réalisateurs et même de cinéphiles. Plutôt que de vous partager mon avis personnel sur le film, si j'ai aimé ou non, ce qui n'a qu'une importance relative, je préfère davantage vous partager certains détails qui ont marqué ma rétine, qui m'ont fait réfléchir, me poser des questions, ou au contraire qui m'ont perdu. Le film s'ouvre sur un morceau de Jean-Sébastien Bach avec Ich rüff'sodier er Jesu Christ qui nous plonge immédiatement dans l'aspect avant tout spirituel de l'histoire. spirituel du film et même introspectif, car on s'adresse davantage à la foi intérieure de l'homme. On retrouve donc de la musique classique, à l'instar de 2001 l'Odyssée de l'espace et sa fameuse ouverture de Richard Strauss avec ainsi parlé Zarathoustra. Ce film, je l'ai vécu comme une expérience sensorielle, comme souvent dans les films de Tarkovsky, avec un travail du son particulier, où s'opposent les sons de la nature, notamment la douceur, puis l'intensité de la pluie, ou encore de la rivière. à des sonorités métalliques issues des machines, de la station, de la radio, de voitures, et de cet étrange poste de télévision qui sert aussi de visioconférence post-moderne. Mais également une expérience psychologique. À un moment, il brise le quatrième mur grâce à l'un de ses personnages, qui peut être une forme de réponse au détracteur de Tarkovsky qui refuse son cinéma. Les changements de filtres également, parfois abrupts. On passe d'un étalonnage bleu à du gris, du violet, du rose. On retrouve également des inserts sur des objets. Une tasse de thé notamment revient à plusieurs reprises. Un insert d'un cheval à un moment vient briser la monotonie de la mise en scène d'avant le départ, avant justement qu'il asse sur cette station. Comme un danger ou une inconnue qui apparaît très subitement dans la vie des personnages. On notera également que la majorité des prénoms des personnages ne font pas particulièrement russe. Chris Kelvin, le personnage principal, Snow ou encore Gordon. Et bien sûr, les scènes de lévitation des personnages et des éléments, ou encore cette fameuse marche quasi-christique de Kelvin, blessé dans le couloir de la station, avec des effets de type lensphère en forme de croix de lumière. Andrei Arzhenievich Tarkovsky est né le 4 avril 1932 à Zavrazye, en Russie. Il a grandi dans une famille artistique, son père étant le poète Arseny Tarkovsky. Il a étudié à l'Institut de cinéma de Moscou, le VGIK. où il a été influencé par des réalisateurs, notamment le grand réalisateur soviétique Sergei Eisenstein. Il a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 60 et 70 en Union soviétique, bien que ses films aient souvent été censurés en raison de leur complexité et de leur non-conformité aux normes soviétiques. En raison de ces conflits avec les autorités soviétiques, Tarkovsky a dû quitter l'Union soviétique en 1984 et s'est installé en Europe occidentale, notamment en Italie et en France. Il a continué à réaliser des films, bien que sa santé se soit détériorée à cause d'un cancer. Il décède à Paris le 29 décembre 1986. Tarkovsky a une filmographie écourtée. Il a réalisé six films. Son premier, L'enfance d'Ivan, en 1962, avec qui il remportera le Lyon d'or à la Mostra de Venise. Son second film, Andrei Rublev, en 1966, illustre un portrait épique du célèbre peintre d'icône russe avec une profonde méditation sur l'art et la culture. et la spiritualité. Son troisième film, dont nous sommes en train de faire l'analyse aujourd'hui, Solaris, date de 1972, l'adaptation du roman de science-fiction de Stanislaw Lem, le quatrième film, Le Miroir, 1975, est un film expérimental qui mêle les souvenirs de Tarkovsky à ceux de sa famille, créant une réflexion sur le temps et la mémoire. Le cinquième, sûrement le plus connu, en 1979, il s'agit de Stoker, un voyage mystique et métaphysique dans une zone interdite, remplie de dangers et de mystères, inspiré par le roman Pique-nique au bord du chemin des frères Strugatsky. Enfin, son dernier film, Nostalgia 1983, est l'histoire d'un poète russe expatrié en Italie qui explore le thème de l'exil, de la nostalgie et de la quête spirituelle. Tarkovsky a une approche cinématographique unique en son genre. Il va utiliser le temps et l'espace de manière complètement... opposé à ce que nous sommes aujourd'hui habitués avec les coupes rythmiques, avec ce besoin d'urgence de l'image. Et au contraire, il va justement manipuler souvent la perception du temps et de l'espace en créant des atmosphères contemplatives et des narrations non linéaires qui défient les conventions cinématographiques. Chacun de ces films est chargé en symbolisme et en métaphore. Son cinéma est riche justement de toutes ces perceptions de ces... compréhension de ces analyses d'images qui invitent les spectateurs à une interprétation personnelle et philosophique. Enfin, il privilégie les longs plans-séquences fluides qui viennent capter l'essence émotionnelle, soit des personnages, soit parfois des paysages. Je pense notamment à des plans magnifiques de vent dans le miroir. Mais Tarkovsky n'a pas fait que réaliser des films. Il a également écrit deux livres, Le temps scellé, en 1984, qui est un essai dans lequel Tarkovsky... discute de son approche du cinéma, de la création artistique et de la spiritualité. Et enfin, Sculpté dans le temps, en 1986, un recueil d'essais explorant ses idées sur le cinéma, la création artistique, et centré sur la notion de temps comme principal matériau de cinéma. Je vais justement revenir sur son ouvrage Le temps scellé, dans lequel Tarkovsky offre une réflexion approfondie sur son film Solaris et sur le cinéma en général. J'ai noté quelques points clés. Il mentionne que l'adaptation de Solaris n'était pas seulement un exercice de science-fiction, mais une exploration des thèmes humains et philosophiques. Il s'intéresse davantage aux dilemmes moraux et aux questions métaphysiques qu'aux éléments technologiques ou futuristes. Tarkovsky critique aussi souvent la manière dont la science-fiction est abordée au cinéma, se concentrant trop sur ses aspects techniques, au détriment de la profondeur narrative et thématique. Il voulait que Solaris soit différent, radical, en mettant l'accent sur les émotions humaines et les conflits intérieurs. Bien que Solaris soit basé sur un roman de Stanislas Lem, Tarkovsky a pris des libertés pour adapter l'oeuvre à sa vision artistique. Il s'intéresse particulièrement à la nature de la mémoire, de l'amour et du deuil, et comment ces thèmes se manifestent à travers les personnages du film. Ensuite, il va insister sur le fait que Solaris doit être vu comme une méditation sur l'expérience humaine. Il utilise la science-fiction comme un moyen pour explorer les aspects universels de la condition humaine. L'amour, la culpabilité, la rédemption. Enfin, Tarkovsky exprime une certaine frustration face aux malentendus et aux attentes des spectateurs et des critiques qui attendaient un film de science-fiction conventionnel. Il souligne que son intention était de créer une œuvre d'art qui transcende les genres et engage le spectateur sur un plan émotionnel et intellectuel plus profond. Solaris d'Andrei Tarkovsky et 2001 A Space Odyssey de Stanley Kubrick sont deux chefs-d'oeuvre du cinéma de science-fiction qui ont marqué leur époque respective et continuent d'influencer le genre. Voici comment Solaris peut être considéré comme une réponse à 2001. Les deux films ont d'abord plusieurs points communs. Tout d'abord, ils vont explorer des thèmes profonds sur l'humanité, la conscience et la place de l'homme dans l'univers. Tant Tarkovsky que Kubrick adoptent une approche philosophique et métaphysique de la science-fiction, utilisant des concepts abstraits pour interroger la condition humaine. Ils emploient des images et des symboles puissants pour créer une ambiance et une réflexion profonde chez les spectateurs. Les deux réalisateurs utilisent aussi une esthétique visuelle soignée et des techniques narratives non linéaires pour renforcer le contenu philosophique de leur film. Ils manipulent le temps et l'espace de manière... à défier les attentes du spectateur et à susciter une introspection profonde. A l'inverse, 2001, l'Odyssée de l'espace, est célèbre pour son approche minimaliste et ses longues séquences silencieuses, laissant souvent l'interprétation ouverte au spectateur. D'ailleurs, Kubrick ne s'intéresse pas particulièrement à ces personnages qui sont assez linéaires et assez dépourvus d'émotions. En revanche, Solaris de Tarkovsky est plus centré sur le développement des personnages. et leur interaction émotionnelle, enracinée dans une narration plus traditionnelle et contemplative. Kubrick adopte également un ton plus froid et détaché, privilégiant une exploration plus distanciée et intellectualisée des thèmes abordés. Tarkovsky, quant à lui, crée une atmosphère intimiste, émotionnelle, se comptant sur les aspects psychologiques et spirituels des personnages. 2001 explore l'évolution humaine à travers une perspective cosmique, mettant l'accent sur la technologie et la découverte. En revanche, Solaris se concentre davantage sur les aspects intérieurs, explorant comment les rencontres avec l'inconnu influencent la psyché humaine. Donc bien que les deux films partagent des thèmes profonds et une approche artistique audacieuse, leur différence dans la narration, le ton, L'interprétation du cosmos montre comment justement ces deux maîtres du cinéma ont utilisé la science-fiction pour explorer des territoires philosophiques et métaphysiques uniques. Dans leur point de convergence, Kubrick et Tarkovsky sont tous deux reconnus pour leur maîtrise technique impeccable et leur attention minutieuse aux détails visuels. Leurs films sont souvent salués pour leur esthétisme et leur utilisation novatrice de la lumière, de la couleur et de la composition. Kubrick utilise souvent la technologie comme un élément central de ses histoires, explorant ses implications sur la société et l'humanité. Tarkovsky est plus enclin à utiliser les décors naturels et à se concentrer sur les interactions humaines avec l'environnement et le cosmos. Les films de Kubrick tendent à recevoir une reconnaissance plus large et commerciale, avec une réception critique souvent plus enthousiaste dès leur sortie. Tarkovsky, à l'inverse, bien que vénéré par les cinéphiles, et les critiques pour son approche artistique unique, a parfois rencontré des défis commerciaux et une reconnaissance plus tardive. Pour en finir, concernant Tarkovsky, il a laissé un héritage cinématographique unique et profondément influent, explorant les thèmes existentiels et spirituels à travers une esthétisme visuelle distincte qui continue de fasciner et d'inspirer les réalisateurs du monde entier. Concernant la disponibilité de ce film, il est disponible gratuitement sur la chaîne YouTube russe Mosfilm. qui est une société de production cinématographique fondée en 1920 après la nationalisation des moyens de production soviétiques, mais aussi un très grand village cinématographique situé à Moscou. Ou alors, si ça vous dit une petite séance de cinéma classique, dans quel festival ou filmothèque vous pourrez le retrouver. Aujourd'hui, je vais vous donner aussi des petits bonus, car je voudrais vous parler de deux chaînes YouTube que j'apprécie et qui reviennent justement sur les comparaisons entre... Kubrick et son 2001 et Tarkovsky et Solaris. Pour les amoureux d'images et de musique, je vous invite à vous rendre sur la chaîne de Vugar FND, avec sa vidéo Kubrick-Tarkovsky, qui est un montage, en fait, montrant côte à côte Solaris et 2001, l'Odyssée de l'espace, sur une musique de Max Richer, On the Nature of Daylight. C'est complètement envoûtant. Je vous invite à la voir et à apprécier juste la beauté esthétique des images, de vrais tableaux. des lignes de fuite, des perspectives, des couleurs, tout y est, et c'est un régal pour l'esprit avec une musique chargée d'émotions. Enfin, pour pousser plus loin à la comparaison entre les deux œuvres, je vous invite à voir la vidéo des Chroniques du singe sur le rival soviétique de 2001, Solaris vs 2001 et l'Odyssée de l'espace, où justement il vous propose une analyse des deux œuvres comme des miroirs de cinéma, de culture et de vision du monde. Il est à noter également qu'un remake américain du film a été réalisé par Steven Soderbergh, avec George Clooney et Natasha McKellen en 2002, qui a vu le jour. Je ne l'ai pas vu, et donc je n'en dirai pas plus, mais je vous encourage dans tous les cas à voir la version de Tarkovsky à vous. Et voilà, rétrocine épisode 2 sur Solaris de Andrei Tarkovsky touche à sa fin. J'espère que cet épisode vous aura donné envie de voir le film, et que comme moi, vous avez déjà du prochain épisode, où l'on se tournera encore plus à l'Est, pour une coproduction inédite, la seule à ce jour, et a priori, pour encore un bon moment. Entre la France et la Corée du Nord, je ne vous en dis pas plus. J'attends avec impatience vos retours sur Instagram. Suivez-nous pour encore plus d'informations. Et pour les amoureux de podcast, si vous avez aimé cet épisode, notez-nous 5 étoiles sur Apple Podcast pour nous encourager à continuer notre travail et vous offrir encore plus d'épisodes de qualité. Enfin, et surtout, foncez voir le film. Pour vous faire votre propre avis sur ce classique Solaris. C'est ça le plus important avec le cinéma. Je vous dis à très vite. sur RetroCiné.

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RetroCiné, Séance 2 !
Dans notre premier épisode, nous avons exploré l'Italie et le néo-réalisme à travers Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Cette fois, nous vous emmenons dans la Russie des années 70 pour découvrir Solaris d'Andrei Tarkovski, considéré comme la réponse soviétique à 2001: L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.

Sorti en 1972, Solaris est un chef-d'œuvre de la science-fiction philosophique, basé sur le roman éponyme de Stanisław Lem. Le film suit le cosmonaute Kris Kelvin à bord d'une station spatiale orbitant autour de la mystérieuse planète Solaris, où les membres de l'équipage font face à des phénomènes étranges liés à leurs souvenirs et traumatismes. Avec son approche contemplative et ses thèmes profonds sur la mémoire, l'identité et l'existence humaine, Tarkovski nous plonge dans une réflexion métaphysique inoubliable.

Alors, à vos écouteurs pour découvrir les contributions cinématographiques de Tarkovski, de son style unique et de l'influence durable de Solaris sur le cinéma d'art et d'essai.


Découvrez le film sur ce lien : Solaris 🔗


et pour aller plus loin, les sources qui m'ont inspirés et que je vous invite à aller explorer :
Video Kubrick / Tarkovski
Les Chroniques du Singe


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J'espère en tout cas que cet épisode va vous plaire et vous donnera envie de voir le film, et que, comme moi, vous avez déjà hâte du prochain épisode, où nous nous tournerons vers un autre pays et un autre mouvement du cinéma 🎥


A très vite,

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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Retro Ciné, le podcast qui vous recommande des classiques du cinéma, disponibles gratuitement ou presque. Après notre premier épisode, où je vous ai emmené en Italie, à la découverte du néo-réalisme à travers le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica, je vous ai emmené cette fois dans la Russie des années 70, pour un film qui a été présenté en son temps comme La réponse soviétique à 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Je parle de Solaris, du metteur en scène russe. Andrei Tarkovsky. Solaris est un film de science-fiction philosophique sorti en 1972 et basé sur le roman éponyme de Stanislaw Lem. Le récit se déroule principalement à bord d'une station spatiale orbitant autour de la planète Solaris. où les membres de l'équipage commencent à vivre des phénomènes étranges et inexplicables liés à leurs souvenirs et leurs traumatismes personnels. Le film explore les thèmes de la mémoire, de l'identité, de l'isolement et de la nature de l'humanité. Tarkovsky utilise des techniques cinématographiques distinctives comme de longs plans séquences et une atmosphère méditative pour plonger les spectateurs dans une réflexion profonde sur la conscience et l'existence. Le protagoniste principal Le cosmonaute Chris Kelvin est confronté à des manifestations physiques de personnages de son passé, y compris de sa femme décédée. A travers ses interactions avec les visiteurs de Solaris, le film explore les limites de la compréhension humaine et la capacité de l'homme à accepter l'inconnu. Solaris est acclamé pour sa profondeur philosophique, sa beauté visuelle et son approche non conventionnelle de la science-fiction, privilégiant les questions métaphysiques sur les effets spéciaux. ou l'action rapide. C'est un film qui continue d'inspirer et de provoquer des discussions sur le sens de la vie, la mémoire et la perception de la réalité. Pourquoi je pense que ce film est important d'un point de vue cinématographique ? Et bien parce qu'il a déjà plusieurs contributions significatives. D'abord sur le style visuel. Tarkovsky est connu pour son utilisation unique de la caméra, notamment ses longs plans séquences qu'on a déjà mentionné avec des images très contemplatives qui favorisent une réflexion profonde. plutôt que des actions rapides. Dans Solaris, cela se traduit par une atmosphère méditative et une émersion dans des paysages intérieurs des personnages. Une exploration également des thèmes métaphysiques, la mémoire, on l'a dit, l'identité, la conscience et la perception de la réalité. Il explore la psyché humaine et les mystères de l'existence de manière poétique et introspective. Tarkovsky utilise des techniques narratives non conventionnelles qui défient les attentes du spectateur. Il interrompt souvent la question de la réalité. chronologie linéaire pour plonger dans les souvenirs, les rêves ou même casser la dynamique de la mise en scène qui ont créé justement cette expérience cinématographique immersive et complexe. Solaris a également une influence durable sur le cinéma d'art et essai en élargissant les horizons du genre de la science-fiction. Il a montré que ce genre peut être utilisé pour explorer des questions existentielles et métaphysiques de manière profonde et émotionnelle. influençant ainsi une nouvelle génération de réalisateurs et même de cinéphiles. Plutôt que de vous partager mon avis personnel sur le film, si j'ai aimé ou non, ce qui n'a qu'une importance relative, je préfère davantage vous partager certains détails qui ont marqué ma rétine, qui m'ont fait réfléchir, me poser des questions, ou au contraire qui m'ont perdu. Le film s'ouvre sur un morceau de Jean-Sébastien Bach avec Ich rüff'sodier er Jesu Christ qui nous plonge immédiatement dans l'aspect avant tout spirituel de l'histoire. spirituel du film et même introspectif, car on s'adresse davantage à la foi intérieure de l'homme. On retrouve donc de la musique classique, à l'instar de 2001 l'Odyssée de l'espace et sa fameuse ouverture de Richard Strauss avec ainsi parlé Zarathoustra. Ce film, je l'ai vécu comme une expérience sensorielle, comme souvent dans les films de Tarkovsky, avec un travail du son particulier, où s'opposent les sons de la nature, notamment la douceur, puis l'intensité de la pluie, ou encore de la rivière. à des sonorités métalliques issues des machines, de la station, de la radio, de voitures, et de cet étrange poste de télévision qui sert aussi de visioconférence post-moderne. Mais également une expérience psychologique. À un moment, il brise le quatrième mur grâce à l'un de ses personnages, qui peut être une forme de réponse au détracteur de Tarkovsky qui refuse son cinéma. Les changements de filtres également, parfois abrupts. On passe d'un étalonnage bleu à du gris, du violet, du rose. On retrouve également des inserts sur des objets. Une tasse de thé notamment revient à plusieurs reprises. Un insert d'un cheval à un moment vient briser la monotonie de la mise en scène d'avant le départ, avant justement qu'il asse sur cette station. Comme un danger ou une inconnue qui apparaît très subitement dans la vie des personnages. On notera également que la majorité des prénoms des personnages ne font pas particulièrement russe. Chris Kelvin, le personnage principal, Snow ou encore Gordon. Et bien sûr, les scènes de lévitation des personnages et des éléments, ou encore cette fameuse marche quasi-christique de Kelvin, blessé dans le couloir de la station, avec des effets de type lensphère en forme de croix de lumière. Andrei Arzhenievich Tarkovsky est né le 4 avril 1932 à Zavrazye, en Russie. Il a grandi dans une famille artistique, son père étant le poète Arseny Tarkovsky. Il a étudié à l'Institut de cinéma de Moscou, le VGIK. où il a été influencé par des réalisateurs, notamment le grand réalisateur soviétique Sergei Eisenstein. Il a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 60 et 70 en Union soviétique, bien que ses films aient souvent été censurés en raison de leur complexité et de leur non-conformité aux normes soviétiques. En raison de ces conflits avec les autorités soviétiques, Tarkovsky a dû quitter l'Union soviétique en 1984 et s'est installé en Europe occidentale, notamment en Italie et en France. Il a continué à réaliser des films, bien que sa santé se soit détériorée à cause d'un cancer. Il décède à Paris le 29 décembre 1986. Tarkovsky a une filmographie écourtée. Il a réalisé six films. Son premier, L'enfance d'Ivan, en 1962, avec qui il remportera le Lyon d'or à la Mostra de Venise. Son second film, Andrei Rublev, en 1966, illustre un portrait épique du célèbre peintre d'icône russe avec une profonde méditation sur l'art et la culture. et la spiritualité. Son troisième film, dont nous sommes en train de faire l'analyse aujourd'hui, Solaris, date de 1972, l'adaptation du roman de science-fiction de Stanislaw Lem, le quatrième film, Le Miroir, 1975, est un film expérimental qui mêle les souvenirs de Tarkovsky à ceux de sa famille, créant une réflexion sur le temps et la mémoire. Le cinquième, sûrement le plus connu, en 1979, il s'agit de Stoker, un voyage mystique et métaphysique dans une zone interdite, remplie de dangers et de mystères, inspiré par le roman Pique-nique au bord du chemin des frères Strugatsky. Enfin, son dernier film, Nostalgia 1983, est l'histoire d'un poète russe expatrié en Italie qui explore le thème de l'exil, de la nostalgie et de la quête spirituelle. Tarkovsky a une approche cinématographique unique en son genre. Il va utiliser le temps et l'espace de manière complètement... opposé à ce que nous sommes aujourd'hui habitués avec les coupes rythmiques, avec ce besoin d'urgence de l'image. Et au contraire, il va justement manipuler souvent la perception du temps et de l'espace en créant des atmosphères contemplatives et des narrations non linéaires qui défient les conventions cinématographiques. Chacun de ces films est chargé en symbolisme et en métaphore. Son cinéma est riche justement de toutes ces perceptions de ces... compréhension de ces analyses d'images qui invitent les spectateurs à une interprétation personnelle et philosophique. Enfin, il privilégie les longs plans-séquences fluides qui viennent capter l'essence émotionnelle, soit des personnages, soit parfois des paysages. Je pense notamment à des plans magnifiques de vent dans le miroir. Mais Tarkovsky n'a pas fait que réaliser des films. Il a également écrit deux livres, Le temps scellé, en 1984, qui est un essai dans lequel Tarkovsky... discute de son approche du cinéma, de la création artistique et de la spiritualité. Et enfin, Sculpté dans le temps, en 1986, un recueil d'essais explorant ses idées sur le cinéma, la création artistique, et centré sur la notion de temps comme principal matériau de cinéma. Je vais justement revenir sur son ouvrage Le temps scellé, dans lequel Tarkovsky offre une réflexion approfondie sur son film Solaris et sur le cinéma en général. J'ai noté quelques points clés. Il mentionne que l'adaptation de Solaris n'était pas seulement un exercice de science-fiction, mais une exploration des thèmes humains et philosophiques. Il s'intéresse davantage aux dilemmes moraux et aux questions métaphysiques qu'aux éléments technologiques ou futuristes. Tarkovsky critique aussi souvent la manière dont la science-fiction est abordée au cinéma, se concentrant trop sur ses aspects techniques, au détriment de la profondeur narrative et thématique. Il voulait que Solaris soit différent, radical, en mettant l'accent sur les émotions humaines et les conflits intérieurs. Bien que Solaris soit basé sur un roman de Stanislas Lem, Tarkovsky a pris des libertés pour adapter l'oeuvre à sa vision artistique. Il s'intéresse particulièrement à la nature de la mémoire, de l'amour et du deuil, et comment ces thèmes se manifestent à travers les personnages du film. Ensuite, il va insister sur le fait que Solaris doit être vu comme une méditation sur l'expérience humaine. Il utilise la science-fiction comme un moyen pour explorer les aspects universels de la condition humaine. L'amour, la culpabilité, la rédemption. Enfin, Tarkovsky exprime une certaine frustration face aux malentendus et aux attentes des spectateurs et des critiques qui attendaient un film de science-fiction conventionnel. Il souligne que son intention était de créer une œuvre d'art qui transcende les genres et engage le spectateur sur un plan émotionnel et intellectuel plus profond. Solaris d'Andrei Tarkovsky et 2001 A Space Odyssey de Stanley Kubrick sont deux chefs-d'oeuvre du cinéma de science-fiction qui ont marqué leur époque respective et continuent d'influencer le genre. Voici comment Solaris peut être considéré comme une réponse à 2001. Les deux films ont d'abord plusieurs points communs. Tout d'abord, ils vont explorer des thèmes profonds sur l'humanité, la conscience et la place de l'homme dans l'univers. Tant Tarkovsky que Kubrick adoptent une approche philosophique et métaphysique de la science-fiction, utilisant des concepts abstraits pour interroger la condition humaine. Ils emploient des images et des symboles puissants pour créer une ambiance et une réflexion profonde chez les spectateurs. Les deux réalisateurs utilisent aussi une esthétique visuelle soignée et des techniques narratives non linéaires pour renforcer le contenu philosophique de leur film. Ils manipulent le temps et l'espace de manière... à défier les attentes du spectateur et à susciter une introspection profonde. A l'inverse, 2001, l'Odyssée de l'espace, est célèbre pour son approche minimaliste et ses longues séquences silencieuses, laissant souvent l'interprétation ouverte au spectateur. D'ailleurs, Kubrick ne s'intéresse pas particulièrement à ces personnages qui sont assez linéaires et assez dépourvus d'émotions. En revanche, Solaris de Tarkovsky est plus centré sur le développement des personnages. et leur interaction émotionnelle, enracinée dans une narration plus traditionnelle et contemplative. Kubrick adopte également un ton plus froid et détaché, privilégiant une exploration plus distanciée et intellectualisée des thèmes abordés. Tarkovsky, quant à lui, crée une atmosphère intimiste, émotionnelle, se comptant sur les aspects psychologiques et spirituels des personnages. 2001 explore l'évolution humaine à travers une perspective cosmique, mettant l'accent sur la technologie et la découverte. En revanche, Solaris se concentre davantage sur les aspects intérieurs, explorant comment les rencontres avec l'inconnu influencent la psyché humaine. Donc bien que les deux films partagent des thèmes profonds et une approche artistique audacieuse, leur différence dans la narration, le ton, L'interprétation du cosmos montre comment justement ces deux maîtres du cinéma ont utilisé la science-fiction pour explorer des territoires philosophiques et métaphysiques uniques. Dans leur point de convergence, Kubrick et Tarkovsky sont tous deux reconnus pour leur maîtrise technique impeccable et leur attention minutieuse aux détails visuels. Leurs films sont souvent salués pour leur esthétisme et leur utilisation novatrice de la lumière, de la couleur et de la composition. Kubrick utilise souvent la technologie comme un élément central de ses histoires, explorant ses implications sur la société et l'humanité. Tarkovsky est plus enclin à utiliser les décors naturels et à se concentrer sur les interactions humaines avec l'environnement et le cosmos. Les films de Kubrick tendent à recevoir une reconnaissance plus large et commerciale, avec une réception critique souvent plus enthousiaste dès leur sortie. Tarkovsky, à l'inverse, bien que vénéré par les cinéphiles, et les critiques pour son approche artistique unique, a parfois rencontré des défis commerciaux et une reconnaissance plus tardive. Pour en finir, concernant Tarkovsky, il a laissé un héritage cinématographique unique et profondément influent, explorant les thèmes existentiels et spirituels à travers une esthétisme visuelle distincte qui continue de fasciner et d'inspirer les réalisateurs du monde entier. Concernant la disponibilité de ce film, il est disponible gratuitement sur la chaîne YouTube russe Mosfilm. qui est une société de production cinématographique fondée en 1920 après la nationalisation des moyens de production soviétiques, mais aussi un très grand village cinématographique situé à Moscou. Ou alors, si ça vous dit une petite séance de cinéma classique, dans quel festival ou filmothèque vous pourrez le retrouver. Aujourd'hui, je vais vous donner aussi des petits bonus, car je voudrais vous parler de deux chaînes YouTube que j'apprécie et qui reviennent justement sur les comparaisons entre... Kubrick et son 2001 et Tarkovsky et Solaris. Pour les amoureux d'images et de musique, je vous invite à vous rendre sur la chaîne de Vugar FND, avec sa vidéo Kubrick-Tarkovsky, qui est un montage, en fait, montrant côte à côte Solaris et 2001, l'Odyssée de l'espace, sur une musique de Max Richer, On the Nature of Daylight. C'est complètement envoûtant. Je vous invite à la voir et à apprécier juste la beauté esthétique des images, de vrais tableaux. des lignes de fuite, des perspectives, des couleurs, tout y est, et c'est un régal pour l'esprit avec une musique chargée d'émotions. Enfin, pour pousser plus loin à la comparaison entre les deux œuvres, je vous invite à voir la vidéo des Chroniques du singe sur le rival soviétique de 2001, Solaris vs 2001 et l'Odyssée de l'espace, où justement il vous propose une analyse des deux œuvres comme des miroirs de cinéma, de culture et de vision du monde. Il est à noter également qu'un remake américain du film a été réalisé par Steven Soderbergh, avec George Clooney et Natasha McKellen en 2002, qui a vu le jour. Je ne l'ai pas vu, et donc je n'en dirai pas plus, mais je vous encourage dans tous les cas à voir la version de Tarkovsky à vous. Et voilà, rétrocine épisode 2 sur Solaris de Andrei Tarkovsky touche à sa fin. J'espère que cet épisode vous aura donné envie de voir le film, et que comme moi, vous avez déjà du prochain épisode, où l'on se tournera encore plus à l'Est, pour une coproduction inédite, la seule à ce jour, et a priori, pour encore un bon moment. Entre la France et la Corée du Nord, je ne vous en dis pas plus. J'attends avec impatience vos retours sur Instagram. Suivez-nous pour encore plus d'informations. Et pour les amoureux de podcast, si vous avez aimé cet épisode, notez-nous 5 étoiles sur Apple Podcast pour nous encourager à continuer notre travail et vous offrir encore plus d'épisodes de qualité. Enfin, et surtout, foncez voir le film. Pour vous faire votre propre avis sur ce classique Solaris. C'est ça le plus important avec le cinéma. Je vous dis à très vite. sur RetroCiné.

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