#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail cover
#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail cover
Run Exploration - Courir et se découvrir

#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail

#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail

51min |03/02/2024
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#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail cover
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Run Exploration - Courir et se découvrir

#11 - TEMPO - Caroline - Réaliser ses rêves d'aventures grâce à l'ultra trail

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51min |03/02/2024
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Description

Quel Run Explorateur es-tu ? Fais le test pour découvrir ton profil et mes recommandations personnalisées !


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1er épisode TEMPO RUN et 1ère interview de cette nouvelle saison de Run Exploration !

Aujourd'hui, on vient rêver et faire sauter ses barrières avec Caroline qui nous parle de trail et d'ultra trail en montagne (et oui c'est une 2e Caroline au micro).


Si vous hésitez à vous mettre au trail, cet épisode sera peut-être le déclencheur qu'il vous faut 😜


Dans cet épisode, on discute :

  • de son parcours de la course sur route au trail puis l'ultra

  • de comment elle prépare des courses aussi challengeantes et s'organise sur 1 an

  • du grain de folie nécessaire pour se lancer en trail

  • de la place des femmes dans le trail

  • et de l'impact de la course à pied sur sa vie bien sûr


👉 Pour suivre et échanger avec Caroline : @les_sauvagettes sur instagram


👉 Pour découvrir les bonus et coulisses, abonnez-vous à La Lettre Run Exploration.


Découpage de l'épisode :

00:00 Introduction

01:06 Présentation

02:28 Les gammes

07:31 Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

09:39 Les débuts en course à pied

13:21 1er déménagement et découverte du trail

16:41 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

19:51 Course sur route vs. trail

21:13 Décider de courir en groupe

26:14 Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

27:03 Aperçu d'une année de course

29:51 Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

32:46 Comment elle choisit ses courses objectifs

36:36 L'esprit trail

38:28 Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

40:07 Organisation pour s'entrainer au quotidien

41:26 Ce que la course lui a apporté

43:42 Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

47:43 Conseil pour se lancer en trail et inspirations


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J'espère que cette exploration vous aura plu ! Si c'est le cas, vous pouvez le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taggant @runexploration sur les réseaux sociaux. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Run Exploration, le podcast qui remet les coureurs et la passion de la course à pied au centre de la conversation. Moi c'est Élodie, je suis coureuse passionnée depuis 2012 et avec ce podcast, j'ai envie de vous montrer que la course à pied, ça va bien au-delà de la performance et du matériel. J'ai envie de vous montrer que la course à pied, c'est un mode de vie, parfois, pour certains, oui, mais ce sont surtout plein de façons de la pratiquer et de la vivre. Pour ça, un dimanche sur deux, je reçois au micro de Run Exploration un coureur ou une coureuse passionnée pour parler de course à pied sans se prendre la tête. On échange sur nos pratiques, nos parcours, nos ressentis vis-à-vis de la course à pied, tout simplement parce que selon moi, il y a autant de définitions du running qu'il y a de coureurs, et donc tout autant d'histoires à raconter et à écouter. Une chose avant de commencer, si vous aimez Run Exploration, n'hésitez pas à le faire savoir en vous abonnant au podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et à laisser un commentaire ou une note sur Apple Podcast. Cela m'aidera beaucoup à le faire découvrir à encore plus de passionnés. Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Caroline, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci d'avoir accepté cette invitation pour Renéxploration. En toute transparence pour les auditeurs, c'est le premier épisode que j'enregistre depuis la pause, on va dire congé maternité, qui a été très très longue. Donc ça me fait très plaisir aussi de reprendre les interviews. On est à distance pour donner un peu de contexte, mais on se voit puisqu'on a la visio. Et voilà, donc je vais laisser Caroline se présenter. On va rentrer dans l'épisode et j'espère que ça va vous plaire. Allez, on est parti. Alors, est-ce que Caroline, tu peux te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Très bien. Oui, alors, je m'appelle Caroline. Du coup, j'ai 35 ans. J'habite à La Rochelle, où je suis originaire. Je n'ai pas habité La Rochelle tout à l'heure. Je suis partie, comme beaucoup, faire mes études à Paris. Et puis, je suis revenue, du coup, à La Rochelle en fin 2017. Voilà. Et c'est à Paris que j'ai découvert la course à pied, quoi, petite histoire.

  • Speaker #0

    OK, super. Et donc, quelle est ta pratique de course à peu près aujourd'hui ? Est-ce que tu cours régulièrement, assidûment ? Sans trop rentrer dans le détail, puisque c'est l'objet de l'épisode, mais voilà, juste qu'on se situe à peu près d'où tu nous parles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait huit ans que je pratique la course à pied. Et effectivement, depuis le commencement, j'ai vraiment eu un coup de cœur. Donc, je suis régulière toutes les semaines. C'est les rendez-vous, les rendez-vous course à pied.

  • Speaker #0

    Cool, trop bien. On va en parler. Alors, je vais introduire une nouvelle chose dans ces épisodes, c'est les gammes. Pour ceux qui sont familiers de la structuration d'une séance de course à pied, ça vous parlera. Pour les autres, vous allez le découvrir. Et donc, les gammes pour Renexploration, ce sera une série de questions que je vais poser à Caroline, donc à Chaud. Et elle va devoir répondre le plus rapidement possible, un peu comme les questions signatures de podcast standard, on va dire. Et donc, ça vous permettra aussi de connaître un peu plus les invités qui vont se présenter. Allez, on est parti, j'en ai dix. C'est bon pour toi ? T'es chaude ? alors quel est ton moment préféré pour les runs ?

  • Speaker #1

    ah c'est une question difficile ouais non alors du coup sans rentrer dans les détails je suis plutôt quelqu'un qui aime courir longtemps et donc c'est le moment où on arrive dans le dans le run où tu te rends plus compte en fait que tu cours tu vois c'est la pleine conscience ça marche

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un rituel avant ou après les courses ?

  • Speaker #1

    Ah non, je n'ai pas de rituel. Non. Ok,

  • Speaker #0

    ça marche. Quel est ton type de run préféré ?

  • Speaker #1

    Ah ben les courses longues du coup, les 100. Vous n'avez plus besoin de réfléchir, juste mettre un pied devant l'autre et voir le temps quoi.

  • Speaker #0

    Ça marche. Ton spot de course préféré, ton endroit préféré pour courir ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui c'est difficile parce que pour en dire un peu plus, je l'ai déménagé à La Rochelle mais j'habitais Foura avant. C'était vraiment mon spot pour courir. Je ne me posais même pas la question parce qu'en fait, j'étais à 500 mètres de la mer. Là, aujourd'hui, c'est un peu plus compliqué. Je suis plus dans du run urbain. J'ai un petit canal à côté. Mais du coup, on va reprendre le spot avant où c'était la pointe de la fumée, le run au long de la mer. Ça, c'était vraiment le pied, les leviers de soleil et tout. Je me suis régalée.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, plutôt courant. Le matin aussi, je note.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un snack préféré après la course ? Oui,

  • Speaker #1

    depuis pas longtemps, parce que je me suis beaucoup intéressée à la nutrition sportive. Et je sais que quand on fait des courses un peu longues ou des fractionnés un peu violents, c'est bien de prendre de la protéine de lait. Donc, protéine de lait, c'est ce qu'on a à l'étage. Et du coup, j'ai ma petite brique de lait au chocolat, comme les enfants. Et donc, c'est un snack que j'aime bien prendre. Après un long annonc.

  • Speaker #0

    Ça marche, intéressant. Je te serrerai, du coup. Quelle est ta distance ou durée, en fonction, de course préférée ? Si tu en as une.

  • Speaker #1

    Oui, non, pas tellement. Alors, du coup, je cours rarement moins d'une heure, sauf quand je suis sur une reprise, à peine gros de course, ou justement juste avant la course. Je cours rarement moins d'une heure. Et là, c'est un peu en train d'évoluer, donc j'en parlerai un peu après. Mais j'aime bien courir entre 2 et 3 heures, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, on n'est pas du tout sur le même rythme. Moi, si je fais un 45 minutes, je suis bien. Donc, c'est intéressant. Quelle est ta météo préférée pour courir ?

  • Speaker #1

    Pas trop chaud, pas trop froid. Ouais, je préfère même qu'il fasse froid que trop chaud. Je trouve que c'est plus facile. Et à la limite, j'aime bien ce petit run latinal où tu as un peu de soleil, il fait frais, mais du coup, tu vas te réchauffer en courant. Je trouve que c'est vraiment agréable.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop bien, trop bien. Et puis, tu cours longtemps aussi, donc ça joue, je pense, sur le choix.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es de la team étirement ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, je m'étire beaucoup, d'autant plus que je me suis un peu blessée il y a un peu plus d'un an. Je m'étirais déjà avant, mais maintenant, je cible des zones spécifiques. Par contre, je ne vais pas m'étirer forcément tout de suite après. Parfois, ça va être le lendemain matin, parfois, ça va être deux heures après. Mais clairement, je recommande les étirer. Il faut s'étirer.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu les fais après séance ? Oui,

  • Speaker #1

    plutôt après. Rarement avant.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton truc ultime de motivation les jours de flemme ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne me pose pas de questions. Par rapport à ce que je prépare, il faut être rigoureux, il faut être motivé. Et en fait, ma motivation, c'est de se dire, je vais faire une super course. Donc là, si tu as la flemme, vas-y, ne te pose pas de questions, mets les baskets, ça va venir. Et en général, ça marche. Tu mets les baskets, tu descends, tu mets un peu de musique et ça repart. Ça marche.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi pour toi le run parfait ?

  • Speaker #1

    Ouais, le run où t'as pas souffert, où t'as eu juste le smile du A à Z, où t'es contente parce que t'as vu un super paysage, où t'étais avec tes potes. Voilà, c'est le truc qui te donne le smile du début à la fin. C'est ça, le run parfait.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, on est arrivé au bout, on a fait dix questions. Ça vous donne un petit peu une idée de qui est Caroline. Moi, j'ai pas encore fait l'exercice de répondre aux questions, mais je laisserai les auditeurs deviner quelles pourraient être mes réponses en fonction des épisodes précédents. Je pense que ça va être assez drôle. On va rentrer dans le corps de séance maintenant. On a fait les échauffements, on est bien. Et du coup, là, j'aimerais bien qu'on découvre un peu plus en détail ton parcours. Peut-être que ces petites questions ont donné un peu de teasing et m'ont donné envie d'écouter la suite. En tout cas, j'espère. Est-ce que tu peux me dire quel était ton rapport au sport, à ton corps, quand tu étais plus jeune ? Est-ce que tu as toujours fait du sport ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, je faisais du sport quand j'étais plus jeune, quand j'étais ado. Mais mon rapport au sport était plus vu comme une nécessité que comme un besoin ou un kiff, un loisir. J'ai fait beaucoup de sport que je n'ai pas kiffé spécifiquement. Jusqu'au jour où je me suis mise au badminton avec mon papa et ma sœur et mon oncle.

  • Speaker #0

    C'était vraiment...

  • Speaker #1

    Du coup, j'en ai fait 5-6 ans. J'ai bien...

  • Speaker #0

    kiffer ce sport-là,

  • Speaker #1

    mais en fait, je crois que c'était plus le fait de le partager avec ma famille. Et après, quand je suis partie vivre à Paris pour mes études, j'ai vraiment arrêté le sport et j'ai eu un rapport à mon corps qui était horrible. Donc, à la vingtaine, jusqu'à 25 ans, c'était vraiment pas top. Et je n'avais pas du tout le temps de faire du sport. Donc, je ne peux pas dire que j'ai toujours fait du sport. Et vraiment, ma manière d'appréhender le sport aujourd'hui a beaucoup évolué.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, à la vingtaine, tu as fait une pause et tu disais que là, ça fait huit ans que tu as commencé la course à pied. Est-ce qu'entre les deux, tu as pratiqué d'autres sports ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, quand je me suis mise à la course à pied, j'ai complété aussi avec la salle de sport. Je faisais pas mal de cardio, notamment l'hiver. À l'époque, j'étais moins rigoureuse et surtout, j'avais moins la patate d'aller courir sur la pluie quand il fait moins dix. Donc, je faisais pas mal de séances de sport, renfaux et cardio. Et voilà, j'avais repris un peu aussi le badminton quand j'étais à Paris. Mais non, entre les deux, j'avais pas fait de sport.

  • Speaker #0

    Ok, ok, ok. Et donc, du coup, tu t'es mise à la course à pied. Qu'est-ce qui t'a amenée à pratiquer ce sport ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment le développement des réseaux sociaux. On voyait pas mal de gens partager leurs runs, leurs expériences, etc. Et il y avait un côté un peu énervant en me disant, mais c'est chiant ces gens qui arrivent à faire des trucs de fous. Pour moi, 10 kilomètres, un semi, ça me paraissait, je me disais une fois, c'est... C'est incroyable. Moi, je cours deux kilomètres, je suis une x-fixue. Et des gens de mon entourage aussi, et notamment une copine qui s'est éteinte sérieusement, qui commençait à faire des sims. Et puis, c'est très rigoureux dans ces entraînements et tout. Et ça m'a tout envie. Je me suis dit, franchement, je devrais essayer. Mais il y a eu le moment, enfin, j'ai mis un moment avant de le mettre en pratique et d'aller chausser les baskets. Et en fait, j'ai profité d'une petite pause estivale chez mes parents. qui habitaient à la campagne et j'ai essayé en fait, je suis poussée les baskets et je me suis donnée un comment dire un objectif un objectif visuel en fait je me disais bon bah allez on va essayer d'aller jusque là aujourd'hui et puis je vais retourner le lendemain et puis j'allais un peu plus loin et en fait rapidement j'ai réussi à faire 3-4 kilomètres et après du coup quand je suis rentrée à Paris j'ai recommencé un peu les runs avec une copine qui courait aussi... et je me suis donné l'objectif de faire 10 km avant la fin de l'année et voilà et c'est comme ça qu'après je me suis dit ouais allez c'est bon maintenant c'est facile je vais le faire pour le plaisir et du coup quand ça a commencé pendant cet été là,

  • Speaker #0

    t'as tout de suite pris du plaisir ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    ben en fait non je souffrais mais il y avait un petit truc un peu sadot mais en fait c'est la troupe France parce qu'elle ne me fait pas du bien parce que euh Je me dépassais. Je pense qu'il y a le sentiment de se dépasser qui me plaisait beaucoup. J'aimais beaucoup ce cheminement, de me dire que j'ai souffert là un petit peu, mais j'ai progressé et ça, c'est cool. Je crois que c'est ça qui m'a fait un peu progresser.

  • Speaker #0

    Tu as tout de suite eu quand même pris goût à la progression et finalement, presque au challenge avec toi-même.

  • Speaker #1

    Je crois aussi le fait d'être en pleine nature, ce truc où ça vient autour de toi et... Et tu n'as rien à t'occuper à part faire ton run. Ça, j'ai trouvé ça chouette aussi, je pense. C'est vraiment aussi dans une période où, psychologiquement, j'avais beaucoup de stress. Et en fait, vraiment, ça m'a permis de dévoiler mon stress. Donc ça, ça a été important aussi, je pense, pour continuer.

  • Speaker #0

    Du coup, à cette période-là, tu travaillais déjà ou tu étais encore étudiante ?

  • Speaker #1

    Oui, je travaillais. J'avais un poste vraiment très stressant, pour en dire un peu plus. Je bossais dans la politique. Notamment, on commençait juste une campagne électorale. Et... C'est hyper stressant. Du coup, pouvoir évacuer ce stress par le sport, ça m'a vraiment fait du bien. Il y a eu une période où je n'avais plus le temps de le faire, mais c'est un peu ça qui m'a challengée.

  • Speaker #0

    Ça marche. Du coup, ça n'a pas été dur de faire ce switch une fois que tu es rentrée de vacances et de te retrouver à Paris ? Là, tu courais avec une amie, mais malgré tout, le cadre n'est pas du tout le même. Ça ne t'a pas dérangé ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne courais pas toujours avec cette amie. Donc, j'avais la chance d'habiter pas loin du canal de l'Ourc. Et en fait, quand on va vers... Parce que moi, j'habite en Seine-Saint-Denis. Donc, quand on va vers la Seine-Saint-Denis, Bobigny, tout ça, là, il y a un peu de verdure. Donc, ça allait. Mais clairement, c'est aussi un motif de mon départ, en fait. C'est-à-dire que le règne urbain ne me convenait pas tellement. Et en fait, ça a été une remise en question de beaucoup de choix de vie. Incroyable. Ouais. Ouais, vraiment, pour moi, ça a échangé beaucoup de choses pour Sapie.

  • Speaker #0

    C'est une question que j'allais te poser, mais c'est dingue. Juste à partir de quelques séances que tu as faites en vacances, finalement, tu as décidé de... Du coup, tu as quitté Paris. Ça s'est fait en combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé à courir en 2015, donc été 2015, et partie de Paris fin 2016.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était rapide quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, non mais je suis parfois impulsive. Et clairement, je me suis dit, si j'ai une opportunité de partir, il faut la saisir. Et ouais, ça a été le meilleur choix de ma vie, franchement. Je ne regrette pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne regrette pas. Bon, après, j'imagine qu'il n'y a pas que la course qui…

  • Speaker #1

    En fait, c'est… Non, non, clairement pas. C'est en fait, la course à pied m'a permis de me connaître. Parce que franchement, toutes les personnes qui écoutent le podcast, j'imagine qu'elles courent. Non, je ne sais bien, peut-être pas. Mais en tout cas, j'imagine. Et il y a ce truc-là d'introspection quand même, quand tu cours. Alors… Donc, tu apprends à te connaître, et d'autant plus quand tu fais de la course longue. Ça, j'aurais peut-être l'occasion d'y revenir. Et donc, du coup, je me suis dit, je n'ai pas fait les bons choix dans ma vie. Je ne suis pas raccord avec moi-même et je serai vraiment plus raccord avec moi si je vais ailleurs. Et c'était un cheminement comme ça, en fait. Je ne peux pas dire que je suis partie pour la course à pied. En tout cas, la course à pied a fait que je suis partie.

  • Speaker #0

    Oui, parce que quand même, tu n'es pas coureuse professionnelle, la course à pied, on a ton métier plan. Parce qu'on pourrait s'imaginer que du coup, c'était dangereux, tellement dingue, tu sais. Non, mais du coup, j'entends bien. Oui, c'est un ensemble de choses, mais la course à pied, effectivement, c'est ce côté introspection qu'on connaît tous une fois qu'on y a pris goût, peu importe la distance d'ailleurs. C'est ce pouvoir un peu incroyable.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, 2016, tu quittes Paris. Et là, tu vas où ?

  • Speaker #1

    Je vais à Bordeaux. Je vais à Bordeaux pour une opportunité professionnelle qui change un peu, mais toujours un peu dans le même bain stressant. Mais par contre, je découvre là le trail. Donc, j'ai des petits trails autour de Bordeaux, en Gironde, avec modestement un peu d'élivés.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    je prends un goût fou pour regarder les forêts. à me redécouvrir j'ai l'impression de redécouvrir un autre sport en fait quelque part et là je me lance sur des distances un peu plus longues donc je pars sur du 15, 17, 10 kilomètres déjà c'était pas mal et j'adore ça et encore une nouvelle fois je me dis ouais il y a un truc quand même je me sens pas bien à Bordeaux, c'est grande ville est-ce que je vraiment et je suis partie en rando c'était la première fois d'ailleurs que je partais en rando en autonomie, toute seule et je me suis retrouvée dans la en pleine nature, je me suis dit, ouais, en fait, c'est là ma place.

  • Speaker #0

    C'est là,

  • Speaker #1

    avance. Et donc, du coup, je suis revenue et j'ai dit, venez, et je suis partie deux mois après.

  • Speaker #0

    Ah ouais, donc en fait, t'es restée pas très longtemps, finalement. Non, je suis restée qu'un an. Et du trail, t'en avais déjà fait avant d'aller à Bordeaux ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, non, non,

  • Speaker #0

    j'ai commencé là-bas. Et jusqu'à, parce que là, tu parlais de quoi, 15, 20 kilomètres, tu courais combien quand t'étais à Paris ou même en ville ? 10. 10. Ouais, donc t'as fait un gap quand même. après la distance elle se ressent différemment entre elles en général tu profites du paysage après t'as les dénivelés qui font que potentiellement tu vas pas toujours courir à 100% c'est pas possible en fait ok ok et donc là tu dis en fait ta place c'est la nature ouais exactement donc là tu déménages pourquoi ?

  • Speaker #1

    et bien là je déménage vraiment sans savoir ce que je vais faire de la vie donc ouais je retourne à la Rochelle chez mes parents j'ai 29 ans je crois et voilà ça a été un peu des mois compliqués à me chercher tout ça mais toujours du coup la course à pied est là je crois que ça a maintenu un peu le cap bon ça a duré longtemps ce truc de me chercher je suis passée par divers expériences professionnelles mais jusqu'au jour où j'ai eu Je rejoins une association de runners à La Rochelle. Ça a quand même changé des choses. Je n'ai plus partagé mon expérience. J'ai pris confiance en moi aussi, même si avant, ça m'avait permis un peu de trouver cette confiance. Le fait d'avoir la cohésion de groupe, d'avoir des profits différents, de retrouver des profits un peu similaires, de bouger sur des courses ensemble, etc. Ça m'a permis de travailler cette confiance et ça m'a à la fois... permis d'évoluer dans ce sport, mais aussi d'évoluer de manière personnelle et de structurer un peu ma pensée, de trouver ma place un peu dans ce monde. Aujourd'hui, je pense l'avoir trouvé. On verra ce que réservent les années à venir.

  • Speaker #0

    En tout cas, à cet instant-là, tu as l'impression d'être au bon endroit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est cool. Toi, tu as continué à chaque fois la course. Ce que je comprends, c'est que c'est ton fil rouge. à chaque fois la course et quand t'es arrivée à La Rochelle du coup tu repars de zéro tu fais du trail aussi ?

  • Speaker #1

    je refais d'abord de la route, je fais aussi du trail mais finalement je fais quand même plus de route en me donnant des petits objectifs donc je fais mon premier semi-marathon parce que j'en avais pas fait donc je fais mon premier semi-marathon plutôt pas mal comme tout le monde dont tu galères un peu mais j'étais solo moi j'étais pas en route Je ne suis pas encore avec mon asso. Et puis, après, je me donne un objectif d'améliorer ce temps-là. Donc, voilà. Après, je fais des petites courses locales qui sont des courses nature, quoi. Et je mets un moment avant de retourner vraiment au trail. Voilà. Mais je me donne… Enfin, quoi que je dis ça, non, c'est pas vrai. Parce que j'ai fait un gros trail toute seule entre mes deux semi-marathons, là. Et donc, là, je le prépare toute seule. Ça a été un peu rude. Tout a été rude. Mais pour autant, je crois que j'ai aimé ce côté challenge. Parce que quand on part sur des courses comme ça, en l'occurrence, je crois que je l'ai faite en 7 heures.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Non, 6 heures plutôt.

  • Speaker #0

    Après, tu avais fait combien ? C'était un trail de combien ?

  • Speaker #1

    C'était 35 kilomètres. C'est 1 700 de dénivelé. C'était vraiment mon premier sur ce genre de distance. Donc, c'était un gros challenge. Mais je crois que ça m'a donné envie de poursuivre cette voie-là et de mieux me préparer. Plus spécifiquement avec des gens. C'est la dernière grosse course que j'ai faite toute seule.

  • Speaker #0

    On va continuer sur le trail, mais avant, j'ai une question par rapport au semi. T'en as pensé quoi ? Parce que moi, j'avoue que le semi-marathon, c'est ma distance pour le moment. C'est celle que je préfère. Je n'ai pas des chronos de dingue, vraiment, mais c'est celle où je me plais le plus parce qu'on a le temps de s'installer dans la course et d'en profiter et en même temps, ce n'est pas trop long. Du coup, moi, j'avoue, c'est une distance que j'aime beaucoup. Mais toi, ça t'a plu ou pas du tout ? Sur le moment, oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, oui. Je m'améliorais au fur et à mesure, en plus à force de faire du fractionné en vitesse. Donc, après mon premier semi, je ne sais pas combien j'en ai fait en tout, j'ai dû en faire quatre, un truc comme ça. J'ai bien aimé performer sur tous ces semis. En fait, c'est plus de la satisfaction. C'est une distance sur laquelle je suis plutôt à l'aise. Mais aujourd'hui, je ne prendrais vraiment pas de plaisir parce que ça fait longtemps que je n'ai pas trop travaillé à vitesse et je m'ennuie vraiment fort. En fait, en plus, ça demande une discipline qui est totalement différente de celle du trail. Il faut que tu sois un métronome, il ne faut pas que tu partes trop vite, sinon c'est l'enfer. Aujourd'hui, je crois que ce n'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je veux l'offrir pour accompagner des gens, mais je ne suis pas sûre d'y retourner.

  • Speaker #0

    Oui, tu es passée à autre chose. Non, mais je comprends.

  • Speaker #1

    C'est en route aussi.

  • Speaker #0

    ouais quand même donc t'as quand même poussé plus loin donc t'as testé quand même la distance sur route mais globalement en fait on comprend je pense que les auditeurs ont compris toi ton truc c'est le trail ouais donc t'as fait ce premier trail en tout cas sur cette distance là en solo tu

  • Speaker #1

    dis que ça a été dur ouais c'est ça qui t'a motivé du coup après à passer en association tout à fait ouais c'est en fait je voyais les entraînements et j'avais un peu peur d'y aller toute seule parce que j'ai un C'est pas que je suis timide, mais arriver dans un groupe, je trouve que c'est pas facile. Et en fait, il y a une de mes voisines de l'époque qui avait déjà été et du coup, on a été toutes les deux. Et donc, elle, elle n'y est pas retournée. Mais moi, elle est tout de suite accrochée. Je me suis dit, ouais, c'est facile, en fait. Plus les gens sont trop sympas. À l'époque, on n'était pas trop nombreux, donc ça allait. Et ouais, du coup, ça m'a motivée parce que en fait, déjà, il y a un fractionné programmé toutes les semaines. Donc, fractionner tout seul, c'est vraiment compliqué. Tu arrives sur une piste, tout le monde fait du fractionner,

  • Speaker #0

    c'est cool. Vous étiez combien dans l'asso ?

  • Speaker #1

    À l'époque, ça faisait déjà un an ou un an et demi qu'elle existait, si je ne dis pas de bêtises. Ça doit être ça, parce qu'elle existe depuis 2017. À l'époque, on devait être une trentaine, je pense. Aujourd'hui, on est à 130 environ. Ah oui, quand même. sachant que des fois, on peut être 50-70 sur le tracteur. Ça fait du monde.

  • Speaker #0

    Ça commence à faire beaucoup de monde. Oui, c'est clair. Et puis même à organiser, à gérer. Mais alors, dis-moi, c'est quoi la différence ? Parce que toi, tu parles d'une association. Est-ce que c'est comme un club ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a certaines similarités, en fait. Mais la principale différence, c'est que d'une part, tu n'es pas licencié. On n'a pas de licence d'athlétisme. donc ça c'est quand même une grosse différence c'est à dire que quand tu vas t'inscrire à une course tout simplement tu vas devoir donner ton certificat médical contrairement à quelqu'un qui va être licencié la deuxième chose c'est que le prix n'est pas du tout le même c'est 20 euros l'année donc clairement c'est pas du tout la même chose la troisième chose c'est qu'on n'a pas un coach vraiment spécifique on va faire appel à un coach donc d'ailleurs c'est ce même coach moi qui me coach je ne vais pas en coaching personnalisé merci Après, on va organiser certains événements. On va faire un test VM à parents. On organise aussi des petits événements, des apéros, des apéros run. On organise aussi du covoiturage pour aller aux courses. Et après, ce coach-là, il va proposer des plans d'entraînement qui vont être appliqués. Et donc, notre président, qui est trop gentil, qui va aller siffler sur la table pour réactionner. Voilà. Et surtout... L'ambiance n'est pas du tout la même, je pense, puisque sur un club, on va être vraiment sur de la performance. Alors que là, c'est vraiment... Alors oui, on a envie de s'améliorer, on a envie de s'entraîner, mais l'ambiance est vraiment très détendue. Et surtout, on accepte tout le monde. On parle du principe que tout le monde a sa place et on va avoir des personnes qui vont faire le 5 km en 19 minutes et on va en avoir qui vont mettre 40 minutes. Mais ce n'est pas grave, en fait, on s'en fout, vous ne savez pas le sujet. Le principal, c'est que tout le monde trouve sa place. Je pense que dans les clubs, ce n'est pas la même chose. On voit qu'il y a pas mal de personnes qui viennent de clubs et qui viennent vers nous parce qu'ils n'étaient pas considérés, parce qu'ils n'avaient pas le niveau attendu.

  • Speaker #0

    Du coup, tu n'as jamais testé la pratique en club à titre perso ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas du tout envie. Tu n'en as pas besoin maintenant ? Oui, maintenant, je n'en ai pas besoin.

  • Speaker #0

    Ok, c'est chouette. Je ne connaissais pas. Moi, j'avoue qu'en tête, j'avais soit du cours solo, soit tu cours avec des potes parce que t'es des potes soit tu cours avec un club en fait tu vois je connaissais pas cet entre-deux là donc tu vois quelque part ça attise ma curiosité je me dis peut-être que ça ça me correspondrait plus qu'un club où t'as des soirées fixées où c'est tout de suite une course à la performance quelque part parce que ça représente le club aussi quoi ok

  • Speaker #1

    Là, on va avoir des horaires fixes. Mais en fait, pour la petite histoire, je trouve que c'est important. À la base, c'était une application qui avait été développée sur La Rochelle et tout en France, qui s'appelait WeRun. Et l'idée, en fait, c'était que tu te mettais sur l'application et tu disais, voilà, moi, je vais courir. Qui sait qui a envie de courir ? Et c'est sur cette initiative-là que l'association s'est créée parce qu'en fait, il y a un groupe qui s'est créé. Et plus ça va, plus il y avait de personnes. Et donc après, maintenant, on a des rendez-vous fixes. Du coup, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je cours avec mes bottes. C'est des bottes.

  • Speaker #0

    C'est devenu des postes, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et elle existe encore, cette application ? Je ne sais plus. Moi, je l'ai découvert à leur tout début. Je crois qu'ils ont complètement pivoté le business et ils ne travaillent plus du tout sur la cible.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je crois qu'ils ont arrêté. Ça a été un peu compliqué pendant le Covid. Après, ils ont dû travailler peut-être plus avec des entreprises ou des groupes. Voilà, c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    entreprise, du coup, je suis salariée, on parlait du podcast, mon entreprise a créé des challenges sportifs et de mémoire, on travaille avec eux. Effectivement, je n'ai pas revu l'application pour les qualifier, donc oui, ils ont pivoté. Effectivement, ça marche. Mais intéressant, intéressant, intéressant. Alors, qu'est-ce qui se passe une fois que tu rentres dans l'assaut ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je continue à m'entraîner, je performe, je découvre de nouveaux styles d'entraînement aussi que je ne connaissais pas. Et je fais la rencontre aussi de certaines personnes qui me paraissent faire des trucs de fou. Et là, je touche un peu du doigt mes rêves. C'est-à-dire que je vais me challenger sur des courses en montagne, qui était vraiment mon rêve absolu et qui, pour moi, était inatteignable. Et en fait, grâce à des personnes qui m'ont mise en confiance, qui m'ont dit Allez, vas-y, tu peux y arriver aussi j'y suis allée et j'y suis arrivée. Et aujourd'hui, c'est mon truc, on a un petit groupe. qui parfois s'ajoutent avec d'autres personnes mais voilà on se challenge ensemble et ça c'est top on se rassure même si on n'est pas sur le même niveau voilà comment j'ai évolué avec l'association donc quand on dit course en montagne ça veut dire quoi ? c'est complètement abstrait pour moi question de vraiment de newbie là pour donner un petit aperçu de mon année parce que là je viens de faire finir ma dernière course j'ai fait un trial qui s'appelle le trial de la VVX à Volpique là c'est un 44 kilomètres et 1800 dénivelés, je crois, un truc comme ça. Donc là, on est en Auvergne et c'est assez roulant, en fait. On ne dirait pas comme ça, je pense que c'est un peu abstrait pour ceux qui ne font pas de trail. Mais sur ce ratio-là, entre la distance et le dénivelé, en fait, il y a beaucoup de parties où tu dois courir. Et ensuite, j'ai poursuivi avec deux autres trails en montagne, en juin et en juillet, le marathon du Mont-Blanc. Là, on était sur 44 kilomètres et 2600 dénivelés. Donc, on voit que le ratio n'est pas du tout le même. Et donc là, en fait, les parties où tu cours sont beaucoup moins nombreuses. En tout cas, à mon niveau, parce qu'évidemment, les premiers, ce n'est pas du tout le même type de pratique. Et là, en fait, l'idée, c'est de respecter des barrières horaires et de se dire, voilà, ceux qui me taffent où j'arrive avant telle heure. Donc, ça veut dire ne pas s'arrêter, ça veut dire marcher. Donc, moi, j'ai des bâtons. Chacun fait ce qu'il veut, mais en tout cas, pour moi, c'est obligatoire. Et puis après, le but, c'est de s'éclater dans les descentes, lâcher les chevaux et ne pas se blesser, évidemment. C'est une alternance entre la marche en montagne assez rapide, parce que ça donne chaud, et la course dès que tu peux, quand c'est plat ou quand ça descend.

  • Speaker #0

    et j'ai poursuivi ensuite avec un trail à Luchon donc là on était sur des 42 km et 2005 même principe là on avait grosso modo de la montée jusqu'au 30ème kilomètre et après tu descends et ça c'est cool donc il faut avoir les genoux donc il faut faire du renfort petite note à ceux qui veulent mettre au trail faites du renfort et là je viens de faire le dernier challenge de l'année pour moi c'était à Carcassonne donc là on est sur plutôt des petites bosses c'est pas de la haute montagne donc j'ai fait 62 km et 2006 de dénivelé je crois donc là sur le ratio en fait c'est aussi très roulant donc ça veut dire aussi beaucoup courir et donc pour le petit détail j'ai beaucoup plus de courbatures sur ce type de course parce qu'en fait tu cours beaucoup plus et donc le traumatisme est plus violent que sur une course de montagne où tu cours un peu moins comme quoi tu vois j'aurais pas dit Ouais, ça, il faut le savoir. Plus tu es roulant, plus tu vas avoir mal aux jambes. Je vais potentiellement, si je me donne à fond sur un semi, je vais potentiellement avoir plus de courbatures que sur un trail de montagne.

  • Speaker #1

    Et en fait, maintenant que tu le dis, c'est assez logique puisqu'il y a plus de chocs en courant. C'est assez logique, mais d'un regard extérieur, ce n'est pas ce que tu penserais. C'est ouf. Et du coup, moi, ça me paraît complètement dingue. Tu vois, déjà courir au-delà d'un semi, c'est un truc de fou. Après, je sais, il ne faut pas comparer le trail et la course route. J'en suis bien consciente. C'est vrai que, tu vois, c'est le genre de distance, je suis un peu comme toi. Je me dis, un jour, ce serait trop dingue de faire ça. Et en même temps, j'ai les genoux qui sont vraiment détruits par la course sur route. Donc, de point de mesure. Et en même temps, il faut faire du renfort, ce que je ne fais pas. Puisqu'en course sur route, on a tendance à négliger ça. En fait, on se dit qu'il faut passer outre.

  • Speaker #0

    On a tendance à croire que c'est plus traumatisant pour les genoux la course sur route.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment... Alors, j'ai plein de questions qui me viennent. Comment tu prépares une course de trail ? Comment tu choisis tes objectifs sur l'année ? Parce que j'imagine que du coup, quand c'est comme ça, tu te prépares un minimum de temps et que du coup, tu sais très bien que sur l'année, tu ne pourras pas t'enquiller une course tous les mois. Enfin, tout dépend de la distance que tu fais.

  • Speaker #0

    Justement, si en fait, là pour la 2024, en fait, jusqu'à août, j'ai plus qu'une course à pas nicher. En gros, j'ai une course tous les mois. Ouais,

  • Speaker #1

    mais attends, sur les mêmes distances ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, l'idée, c'est de préparer justement des courses. Parce qu'en fait, comme je l'ai dit, j'habite à La Rochelle. et je fais de la course de montagne. Donc ça, c'est un défi supplémentaire. C'est-à-dire que nous, moi j'habite le pays le plus plat du monde. Et je n'exagère même pas. Donc il faut trouver des endroits pour s'entraîner. On en a heureusement. Mais du coup, pour pouvoir optimiser notre entraînement, il faut forcément aller à la montagne. Donc du coup, on profite des courses pour s'entraîner. Et donc du coup, l'année prochaine, j'ai une course en Andorre en juin. qui va faire 50 km et 3400 dénivelés. Donc là, ça a vraiment piqué sévère. Donc, il va falloir la préparer. Et si tout va bien, fin août, je fais le GRP, donc le Grand Ré des Pyrénées, sur 80 km. Ce qui nécessite, c'est évidemment une préparation dingue. Et en fait, là, je récupère encore un peu de ma course, parce que c'est le week-end dernier. Mais à partir de janvier, je vais être attaquée. Il y a des courses de préparation. Tu peux faire la distance, parce que sur du trail, c'est pas pareil. Parce que là, je vais faire 50 km et 3400 de dénivelé, ça va m'amener sur à peu près 12-13 heures de course. Parce que je ne suis pas non plus superwoman. Et pour autant, je peux refaire la même distance avec beaucoup moins de dénivelé et mettre deux fois moins de temps. Donc, ça va être plus sur... On va travailler le dénivelé. Ce n'est pas comme sur un marathon où on te dit tu ne fais jamais la distance marathon comme le SMI. En fait, tu ne fais pas ça. Sur un trail, c'est différent parce qu'en fait, le ratio de kilomètres et dénivelé est différent. Ça va être plus sur le nombre d'heures que tu vas courir. Et là, l'idée, c'est de faire le maximum de dénivelé possible. Et donc, on va aller s'entraîner ailleurs.

  • Speaker #1

    Donc, en gros, tu pioches un ou deux gros objectifs dans l'année et après, tu positionnes des cours qui vont te permettre de t'entraîner parce qu'au quotidien, tu n'as pas ce type de terrain-là, en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    et comment tu choisis tes courses du coup ?

  • Speaker #0

    aux objectifs je veux dire il va y avoir des choses qui vont me faire un peu rêver donc pour le Grand Ré des Pyrénées en fait pour la petite histoire cet été je suis partie en année là où commence le Grand Ré des Pyrénées et en fait on a mis le gobelet, les coqueups dans la main, je connaissais déjà évidemment et pour moi c'était tellement inaccessible en disant mais le Grand Ré des Pyrénées il y a que les fous qui font ça quoi et là je sais pas, je lui ai un titre, je me suis dit mais putain si j'étais une folle moi aussi en fait si moi aussi je pouvais me faire le Grand Ré des Pyrénées... Donc là, ça me semble encore dingue aujourd'hui, mais du coup, je me dis, on va tout faire pour y arriver. Et donc ça, c'est un grand coin de ma tête. J'en ai parlé à une copine qui est encore plus dingue que moi, et elle m'a dit, oui, t'inquiète, tu peux le faire. Et donc, elle, son gros objectif, c'est du coup, sur l'Andorre, elle, elle va le faire le 100 kilomètres. Et donc, l'idée, c'est que moi, je l'accompagne pour faire cet objectif-là. Donc, c'est comme ça que mes deux gros objectifs se sont mis dans l'année. Mais en général, je vais aller quand même sur des courses qui me font vibrer. particulièrement par rapport au cadre, en fait. Par rapport au cadre naturel, c'est un peu l'objectif du train, il faut que ça se fasse rêver en termes de paysage. Après, en termes d'orgas, j'aime les orgas un peu à la cool, ça me fait envie.

  • Speaker #1

    Quand tu dis à la cool, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fan des grosses machines. C'est un peu contradictoire avec le fait que je fasse la course d'Andorre parce que c'est une course UTMB. Mais oui, j'aime bien les petites courses où on ne se prend pas la tête, où on est là pour profiter et qu'on applaudisse le premier comme le dernier et que tout le monde soit cool envers les autres. C'est vraiment l'esprit de trail pour moi, c'est ça. C'est que... Là, je l'ai encore montré le week-end dernier, à chaque fois que je dépasse quelqu'un, ça veut dire qu'il est plus en difficulté que moi, ça veut dire qu'il est parti plus vite, c'est plus que je l'ai rattrapé. Donc, la première chose que je fais, c'est que je demande si ça va. Et voilà, c'est des petites choses, mais si tout le monde a le sourire, pour moi, c'est important. Et je pense qu'on va plus le voir sur des petites courses. Alors là, ce ne sont pas vraiment des petites courses sur lesquelles j'ai participé, en tout cas, celles que j'ai nommées. Mais je pense que... Plus l'organisation sera à la poule, plus tout le monde va être là pour profiter. C'est plus cette ambiance-là qui me fait rêver.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. Donc, en fait, tu vérifies en gros... Déjà, il y a un attrait naturel pour la distance ou pour le cadre. Et puis ensuite, est-ce que l'organisation, tu sais que tu vas pouvoir t'amuser, t'écouter, profiter du moment ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Du coup, j'imagine que tu te renseignes un petit peu avant de dire, ok, je vais à celle-ci ? Oui.

  • Speaker #0

    Oui et non. C'est-à-dire que le GRP, j'ai des copains qui l'ont fait. Ils m'ont dit, franchement, c'est trop beau, vas-y, c'est trop bien, vas-y. Sur le trail d'Andorre, c'est un truc qui me fait un peu stressée. Là, pour le coup, c'est une grosse orga. Comme je l'ai dit, c'est un trail UTMB. C'est très cher. C'est la course la plus chère que je préfère faire présent. Je crois que j'ai payé plus de 100 balles parce qu'en plus, c'est pas en France, du coup, l'Andorre. et du coup ça marche pas pareil et contrairement en France t'as pas besoin de certificat médical mais tu payes une assurance en fait donc potentiellement tu peux ne pas être apte à la course à pied tu payes juste ton assurance et donc ouais je pense qu'il y avait un côté un peu stressant parce que je sais pas combien il y a de dossards mais je pense qu'il y en a quand même pas mal donc c'est pas pareil quoi après je pense que ça peut être cool quand même j'avais cette appréhension aussi pour le marathon du Moulin qui a aussi une grosse machine sur le format marathon on est 2500 500 ? Alors évidemment, c'est ridicule par rapport à des courses de route, mais en tout cas, dans le trade...

  • Speaker #1

    Il reste quand même 2500 personnes qui tentent de courir dans un cadre aussi dingue, tu vois. Ouais, c'est ça. C'est sûr que c'est moins nombreux, mais en même temps, ça demande un engagement qui n'est pas du tout le même non plus, quoi. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est clair. Et surtout, c'est un tirage au sort. C'est 2500 sur 10 000 personnes inscrites au tirage au sort. Et en fait, non, ça s'est hyper bien passé, super orga. Franchement, je le recommande à toutes les personnes qui ont envie de se lancer. Ça a été vraiment chouette, des bénévoles incroyables, leur réunionnaison super bien. Donc, comme il y avait plusieurs sasses, hormis, je ne sais pas, des gens qui sont nus aux derniers sasses juste pour nous doubler, nous faire chier. Non, mais vraiment. Non, en fait, c'est génial. Donc, en fait, ça peut être une grosse orga et finalement être agréablement surprise parce que... Après, il y a les bénévoles, surtout, franchement. Sans eux, on ne sera rien. S'il y en a qui nous écoutent, continuez les gars. Merci. À chaque fois, ça me redonne le smile. J'adore.

  • Speaker #1

    Un docu, il n'y a pas très longtemps, c'était Mathieu Blanchard en l'occurrence. Je suis restée scotché parce qu'on voyait le rôle de sa copine, sa compagne, mais on voyait aussi toutes les équipes. À chaque fois qu'on voit des documentaires sur le monde du trail, c'est ça qui est assez frappant. C'est l'engagement des bénévoles. Sans qui, il n'y aurait pas de cours. Clairement,

  • Speaker #0

    ça, il faut bien l'avoir en tête. entre ceux qui vont baliser, entre ceux qui vont enlever les balises, entre ceux qui vont faire les surfiles, ceux qui vont être au ravito, ceux qui vont faire le signalement. Ça demande une organisation de dingue. Et voilà, ils sont là et la plupart du temps, ils ont le sourire et ils sont trop mignons. Ils sont là pour te remonter le moral. C'est très précieux. J'adore ce contact humain aussi. C'est un petit plus aussi. Je trouve que tu as certainement un peu plus d'avantages dans le trail parce que tu as plus de temps, tu t'arrêtes au ravito. Tu n'arrêtes pas trop sur un marathon ou sur un ski. Tu n'as pas la difficulté à expliquer.

  • Speaker #1

    Et après, le trail, c'est aussi le principe d'être en nature et d'être immergé aussi dans ça et de prendre le temps de profiter du moment. Et c'est ce que je trouve chouette. Et ce qui fait que le trail, ça me parle aussi quelque part. C'est quelque chose vers lequel j'aimerais bien aller. Parce que tu as moins cette course au chrono, potentiellement, et plus la course au kiff, en fait. Profiter du moment.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement. Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    et moi ça me pose quand même une question parce que tu te dis que toi c'est des courses qui te paraissent folles et à chaque fois que tu demandes autour de toi tu demandes à des gens plus fous que toi est-ce qu'il faut être fou pour faire du trail ?

  • Speaker #0

    je dirais ça dépend sur quoi te mettre au trail sur commencer et avec des petites distances je suis pas du tout en train de négliger l'effort que ça demande même sur une petite distance Je pense pas qu'il faut être fou. Mais après, quand tu commences à dépasser les 5-6 heures de course, quand même, ça te demande un engagement. Ouais, il y a une petite folie quand même. Et surtout, tu mises un peu sur toi. Tu te challenges, tu te dis, allez, vas-y, je mise. Est-ce que je vais pouvoir réussir à courir plus de 12 heures ? Tu l'as, en plus, avec les courses de route.

  • Speaker #1

    Quand c'est une distance que tu n'as jamais faite, mais sur le trail, il faut que tu mises sur toi ta confiance dans ta capacité à faire face potentiellement aux problématiques du terrain ou de la météo parce que tu cours beaucoup plus longtemps. Je ne sais pas si tu as fait des courses de nuit aussi ?

  • Speaker #0

    C'était ma première ce week-end à Carcassonne parce qu'on est partis à 5h. Donc du coup, de 5h à 8h, on était de nuit avec la pleine nuit. Incroyable ! le lever de soleil sur les crêtes mais ces moments là j'ai d'ailleurs fait une story franchement voilà pourquoi je fais ça en plus j'étais toute seule c'était trop ouf là tu me donnes des frissons je me dis j'ai envie d'en faire aussi je

  • Speaker #1

    commencerai par les piscines on n'ira pas en montagne tout de suite les gars mais du coup en termes d'organisation tu cours toutes les semaines à la Rochelle et juste sur quelques week-ends tu vas te faire des entraînements liés à des courses c'est ça

  • Speaker #0

    Alors, on a aussi une forêt qui est à 45 minutes. Donc, on va se faire des petits entre 2 et 5 heures, selon. On va se faire des petits trucs là-bas, parce qu'il faut quand même faire du dépuce. Là, à côté de chez moi, j'ai une petite côte, mais c'est une côte qui fait mon temps en une minute. Une minute de côte, c'est pas mal, mais ce n'est pas suffisant par rapport à ce qu'on prépare.

  • Speaker #1

    Et tout de suite, tu as voulu faire du trail en montagne. Tu ne t'es pas dit que tu pourrais faire du trail en forêt ou je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Non, j'adore la montagne. Et l'effort est... En fait, c'est ce truc d'ascension que j'adore. Mais je l'aime aussi en randonnée. C'est différent quand même en trail. C'est de se dire, de monter. J'adore le fait d'arriver en hauteur, de voir des paysages, etc. D'ailleurs, je fais aussi de l'escalade. Vraiment, c'est des choses que j'adore. D'ailleurs, je me suis tatouée cette semaine des montagnes sur le bras, tellement c'est un truc qui me fait vivre. Donc, vraiment, c'est ça dans moi. Souvent, on me dit, mais pourquoi tu habites à La Rochelle ? Je me pose la question tous les jours,

  • Speaker #1

    les gars. J'étais en train de me dire, attends, c'est peut-être le prochain move, en fait, d'aller à 8a à la montagne. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est probable. C'est probable, mais je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, quoi. Mais ouais, c'est un truc qui me fait rêver et j'aimerais beaucoup.

  • Speaker #1

    Du coup, si on suit ton parcours, c'est vraiment du kiff avant tout, du challenge avec la distance quand même, mais raisonnable parce que tu t'entraînes pour. Du coup, par rapport à la course, est-ce que tu disais que ça t'avait quand même poussé ? à prendre confiance sur certains aspects de ta vie, à prendre des décisions dans ta vie. Qu'est-ce que ça t'apporte au quotidien, même dans tes relations ou la vie en général, de courir et encore plus de faire des distances comme ça ? Parce que c'est quand même assez particulier, finalement. Vous n'êtes pas si nombreux à le faire. Je ne me mets pas dans le lot parce que je ne fais que 21 heures. Ce n'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Au quotidien, déjà, la première chose, je pense, c'est la sérénité. C'est de réussir à... J'ai eu vraiment des moments un peu difficiles dans ma vie et j'intériorisais beaucoup. Et parfois, je pétais un câble. J'avais vraiment du mal à gérer mes émotions, à en parler, etc. C'est quelque chose sur lequel je travaille encore. Mais clairement, la course à pied, d'autant plus maintenant que je cours longtemps, ça m'a vraiment apaisée. Et j'ai retrouvé le côté jovial que j'avais quand j'étais petite. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je rigole la plupart du temps. Des fois, je vais m'énerver. Très rapidement, après m'avoir énervée, je vais relativiser. Ça, ça m'a apporté ça aussi. C'est que j'arrive à relativiser beaucoup plus maintenant qu'avant parce que je considère qu'il y a peu de problèmes dans la vie, en tout cas dans ma vie actuellement, qui sont très graves. La plupart du temps, tu peux passer cet obstacle. Et le fait aussi de me challenger et de partir sur des distances de plus en plus engageantes, ça me donne cet avantage-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je relativise. Et je me dis, s'il y a un obstacle, je suis capable de le passer. Je suis capable de faire des choses incroyables en course à pied, même si je ne performe pas. Je ne fais pas de podium et tout. En tout cas, j'arrive au bout de ces courses. Et donc, du coup, ça m'aide à franchir, à enlever des barrières, à avoir confiance en moi, à me livrer un peu plus. Et surtout, ce que je kiffe le plus aujourd'hui dans la personne que je suis devenue grâce à tout ça, c'est mon côté jovial et mon côté…

  • Speaker #1

    mais c'est pas grave je suis optimiste voilà gagner en optimisme c'est cool on a tout besoin donc c'est une bonne chose ouais c'est clair et du coup enfin j'y pense là ça me vient mais le trail c'est quand même tellement particulier ça demande tellement d'efforts je me représente pas trop la proportion de femmes mais en tant que femme ça doit être vraiment particulier aussi de pratiquer ce sport ouais j'ai l'impression qu'il y a ton regard là-dessus toi

  • Speaker #0

    Alors, c'est très drôle. Il y en a, mais effectivement, plus on va aller sur des longues distances, moins il y en a. Du coup, très bon exemple de la course que j'ai faite ce week-end, qui est quand même une course qui est un peu connue quand même, c'est le trail des Qatar. Moi, sur ma distance, on était 50 femmes.

  • Speaker #1

    Pour combien de coureurs ?

  • Speaker #0

    Et il y avait 350. Ouais. Donc, voilà. Et quand tu passais sur la distance de 100, tu avais toujours 350 inscrits et tu n'avais que 20 femmes. Donc, plus tu vas arriver sur des longues distances, je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui pensent qu'elles ne sont pas capables de le faire. Et il y a aussi toute la gestion quotidienne pour les femmes. C'est ton maman, tu connais. Parce que forcément, ce genre de distance, ça ne s'improvise pas. Tu ne te dis pas demain, vas-y, je vais faire 100 kilomètres. Donc déjà, il y a cette Ausha, c'est que dans l'ultra trail, pour pouvoir courir des 100 kilomètres, il faut que tu t'entraînes 6 à 10 heures par semaine. Tout le monde n'a pas la possibilité de pouvoir le faire si les rôles ne sont pas bien répartis. Mais ça peut arriver. Heureusement que ça arrive. Il y a quand même des femmes qui peuvent le faire. Moi, pour ma part, j'ai la chance. Je ne sais pas trop si c'est une chance, mais en tout cas, ce qui me permet de le faire aujourd'hui, c'est que je suis célibataire et que je n'ai pas d'enfant. Du coup, je n'ai pas besoin de gérer les autres. Je gère juste moi. Et après, sur le côté femme, il y a des choses qui m'agacent un peu. Ça me fait toujours un peu rire jaune. c'est que souvent tu cours et t'as toujours des vieux, mais pas que qui vont me donner des conseils à chaque fois on me donne des conseils pour utiliser mes bâtons ou fais ci fais ça continue parce qu'en fait ça me donne du carburant, je les double et au final je me retrouve bien avant eux mais c'est un côté un peu agaçant moi je me souviens quand je commençais un peu dans l'assaut pourtant c'est une personne aujourd'hui qui est adorable avec qui je m'entends très bien mais qui avait eu un peu des doutes on faisait une sortie, on allait faire un peu plus le debord et qui me regarde et qui me dit mais tu sais on part pour 12 bornes, t'es capable mais en fait tu me connais pas tu poses pas la question au mec pourquoi tu me poses la question à moi donc c'est pas toujours voulu y'a pas un sexisme un machisme en tout cas toujours voulu mais clairement y'a quand même des remarques où on voit la femme comme... comme une petite chose fragile et que du coup, sur l'ultra, tu te salis, tu te mets dans des conditions, des fois, tu te mets mal, tu vas pleurer, tu vas vraiment aller dans l'effort. Et donc, je pense que les femmes elles-mêmes se mettent sur leur propre barrière et en plus, on leur met un peu. Et il y a quand même une réalité et on le voit bien chez les sportifs de haut niveau et sur les trailers qu'il y a une grande différence quand même entre la performance des femmes et des hommes, même s'il faut noter que... Plus on va aller dans le long, plus les femmes vont se rapprocher du scratch. Ça, c'est du top 10 du scratch. Donc, moi, je trouve ça ouf. Mais en tout cas, on court plus lentement. Et les barrières horaires ne sont pas encore toujours hyper... Parce que c'est quelque chose que je regarde aussi, c'est les barrières horaires. Je suis pas en capacité de le faire ou pas, parce que c'est quand même une vraie question. Alors, moi, il n'y aurait rien de pire que de me faire arrêter par une barrière horaire et de devoir retourner au départ. Alors que t'es bien, alors que t'es capable de finir. Voilà. donc ouais je pense qu'il y a aussi un truc par rapport à ça quoi mais ouais je pense qu'il y a encore du travail à faire et de motiver c'est un message à rappeler c'est passé franchement les femmes vous êtes autant capables que les autres voire plus parce que vous avez beaucoup plus de mental et donc du coup ça c'est vraiment une vraie force dans le trail le mental,

  • Speaker #1

    sans mental c'est compliqué hein et du coup j'imagine que ça jouait aussi, on en parlait tout à l'heure sur ta vie quotidienne finalement quoi oui tout à fait merci Et plus, on arrive à la fin de cet échange. C'était très intéressant. Ça m'a donné envie de faire du trail. Tu as déjà distillé quelques conseils, mais si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui a envie de se lancer sur du trail ultra ou pas, lesquels tu donnerais ?

  • Speaker #0

    En tout cas, par rapport à ma propre expérience, c'est de s'écouter, d'apprendre à connaître son corps. Moi, en tout cas, ce qui m'a aidée, c'est d'y aller progressivement et de valider des étapes au fur et à mesure et de voir si ça nous plaît et d'allonger au fur et à mesure si on a envie de la distance. C'est ce qui m'a permis, un, d'avoir confiance en moi et d'aller confiante sur les courses, et deux, de ne pas me blesser. Et je trouve que ça, c'est important aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est fort surtout parce que sur du long, il faut gérer l'effort et ménager sa mesure. Donc, je pense que... Voilà, on n'est pas sur le même type de course, clairement. OK, très clair. Et du coup, je n'ai jamais posé cette question, mais elle me vient là, au-delà de ton attrait naturel que tu as découvert, en fait, finalement, pour la nature. Est-ce qu'il y a une ressource ou quelque chose qui t'a aidé ou poussé dans ce sens-là et que tu recommanderais ? Un livre, un podcast, un film, n'importe quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, toutes les personnalités assez sympas que je suis sur les réseaux sociaux. Ça me donne envie, quoi. Quand je vois leurs challenges, qui ne sont pas forcément des courses, parfois à vélo, parce que je fais aussi du vélo et ça me donne envie aussi de faire des petits voyages à vélo. Je crois que c'est les images et les lectures, je lis pas mal, mais pas sur du trail, forcément. C'est plus des aventures. J'adore l'aspect aventure, en fait. Et je crois que c'est ce que j'essaye de lire sur chaque trail. Je me dis, je pars à l'aventure. Si tu pars avec ta petite maisonnette, ton sac de treille le matin, tu as tout ce qu'il faut sur toi pour boire, manger, sauf dormir, parce que tu n'es pas prévue au programme.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    j'aime bien cet aspect aventure. Je me nourris de ça, en fait. Je me nourris de livres d'aventure, parfois de podcasts, parfois de documentaires.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    tous les récits que je peux écouter, ça peut me donner envie.

  • Speaker #1

    Ok, cool. du coup du kiff de l'aventure, se faire plaisir et se challenger mais gentiment et en tout cas faire péter les barrières finalement quelque part, c'est un peu ça. Ce serait cool. Merci beaucoup pour ton temps Caroline. Est-ce qu'il y a un endroit où les auditeurs peuvent te joindre si tu le souhaites pour échanger avec toi ?

  • Speaker #0

    Si vous voulez, vous pouvez me retrouver sur Instagram au donon de les sauvagettes. qui reflète totalement ma passion pour la nature, mon regard de sauvage.

  • Speaker #1

    Je le mettrai dans les notes du podcast si ça te va. En tout cas, allez le voir parce que moi, ça m'a beaucoup inspirée aussi. J'ai découvert ton profil il n'y a pas très longtemps et ça donne envie, vraiment. Donc foncez si vous avez envie d'une dose d'aventure.

  • Speaker #0

    Trop cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Elodie.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cette conversation jusqu'au bout. J'espère que cette exploration vous aura plu. Si c'est le cas, vous pouvez me le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taguant at runexploration sur les réseaux sociaux. Pour plus de Run Exploration, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à lui mettre 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts. Cela m'aidera beaucoup à le faire connaître. Et si d'aventure il y a une personne ou un profil que vous souhaiteriez entendre sur ce podcast, vous pouvez m'envoyer un email à l'adresse bonjour at runexploration.com. On se dit à dans 15 jours pour un tout nouvel épisode de Run Exploration. D'ici là, portez-vous bien et surtout... Bonne course !

Chapters

  • Présentation

    01:06

  • Les gammes

    02:28

  • Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

    07:31

  • Les débuts en course à pied

    09:39

  • 1er déménagement et découverte du trail

    13:21

  • 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

    16:41

  • Course sur route vs. trail

    19:51

  • Décider de courir en groupe

    21:13

  • Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

    26:14

  • Aperçu d'une année de course

    27:03

  • Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

    29:51

  • Comment elle choisit ses courses objectifs

    32:46

  • L'esprit trail

    36:36

  • Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

    38:28

  • Organisation pour s'entrainer au quotidien

    40:07

  • Ce que la course lui a apporté

    41:26

  • Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

    43:42

  • Conseil pour se lancer en trail et inspirations

    47:43

Description

Quel Run Explorateur es-tu ? Fais le test pour découvrir ton profil et mes recommandations personnalisées !


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1er épisode TEMPO RUN et 1ère interview de cette nouvelle saison de Run Exploration !

Aujourd'hui, on vient rêver et faire sauter ses barrières avec Caroline qui nous parle de trail et d'ultra trail en montagne (et oui c'est une 2e Caroline au micro).


Si vous hésitez à vous mettre au trail, cet épisode sera peut-être le déclencheur qu'il vous faut 😜


Dans cet épisode, on discute :

  • de son parcours de la course sur route au trail puis l'ultra

  • de comment elle prépare des courses aussi challengeantes et s'organise sur 1 an

  • du grain de folie nécessaire pour se lancer en trail

  • de la place des femmes dans le trail

  • et de l'impact de la course à pied sur sa vie bien sûr


👉 Pour suivre et échanger avec Caroline : @les_sauvagettes sur instagram


👉 Pour découvrir les bonus et coulisses, abonnez-vous à La Lettre Run Exploration.


Découpage de l'épisode :

00:00 Introduction

01:06 Présentation

02:28 Les gammes

07:31 Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

09:39 Les débuts en course à pied

13:21 1er déménagement et découverte du trail

16:41 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

19:51 Course sur route vs. trail

21:13 Décider de courir en groupe

26:14 Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

27:03 Aperçu d'une année de course

29:51 Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

32:46 Comment elle choisit ses courses objectifs

36:36 L'esprit trail

38:28 Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

40:07 Organisation pour s'entrainer au quotidien

41:26 Ce que la course lui a apporté

43:42 Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

47:43 Conseil pour se lancer en trail et inspirations


---------------------------

J'espère que cette exploration vous aura plu ! Si c'est le cas, vous pouvez le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taggant @runexploration sur les réseaux sociaux. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Run Exploration, le podcast qui remet les coureurs et la passion de la course à pied au centre de la conversation. Moi c'est Élodie, je suis coureuse passionnée depuis 2012 et avec ce podcast, j'ai envie de vous montrer que la course à pied, ça va bien au-delà de la performance et du matériel. J'ai envie de vous montrer que la course à pied, c'est un mode de vie, parfois, pour certains, oui, mais ce sont surtout plein de façons de la pratiquer et de la vivre. Pour ça, un dimanche sur deux, je reçois au micro de Run Exploration un coureur ou une coureuse passionnée pour parler de course à pied sans se prendre la tête. On échange sur nos pratiques, nos parcours, nos ressentis vis-à-vis de la course à pied, tout simplement parce que selon moi, il y a autant de définitions du running qu'il y a de coureurs, et donc tout autant d'histoires à raconter et à écouter. Une chose avant de commencer, si vous aimez Run Exploration, n'hésitez pas à le faire savoir en vous abonnant au podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et à laisser un commentaire ou une note sur Apple Podcast. Cela m'aidera beaucoup à le faire découvrir à encore plus de passionnés. Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Caroline, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci d'avoir accepté cette invitation pour Renéxploration. En toute transparence pour les auditeurs, c'est le premier épisode que j'enregistre depuis la pause, on va dire congé maternité, qui a été très très longue. Donc ça me fait très plaisir aussi de reprendre les interviews. On est à distance pour donner un peu de contexte, mais on se voit puisqu'on a la visio. Et voilà, donc je vais laisser Caroline se présenter. On va rentrer dans l'épisode et j'espère que ça va vous plaire. Allez, on est parti. Alors, est-ce que Caroline, tu peux te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Très bien. Oui, alors, je m'appelle Caroline. Du coup, j'ai 35 ans. J'habite à La Rochelle, où je suis originaire. Je n'ai pas habité La Rochelle tout à l'heure. Je suis partie, comme beaucoup, faire mes études à Paris. Et puis, je suis revenue, du coup, à La Rochelle en fin 2017. Voilà. Et c'est à Paris que j'ai découvert la course à pied, quoi, petite histoire.

  • Speaker #0

    OK, super. Et donc, quelle est ta pratique de course à peu près aujourd'hui ? Est-ce que tu cours régulièrement, assidûment ? Sans trop rentrer dans le détail, puisque c'est l'objet de l'épisode, mais voilà, juste qu'on se situe à peu près d'où tu nous parles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait huit ans que je pratique la course à pied. Et effectivement, depuis le commencement, j'ai vraiment eu un coup de cœur. Donc, je suis régulière toutes les semaines. C'est les rendez-vous, les rendez-vous course à pied.

  • Speaker #0

    Cool, trop bien. On va en parler. Alors, je vais introduire une nouvelle chose dans ces épisodes, c'est les gammes. Pour ceux qui sont familiers de la structuration d'une séance de course à pied, ça vous parlera. Pour les autres, vous allez le découvrir. Et donc, les gammes pour Renexploration, ce sera une série de questions que je vais poser à Caroline, donc à Chaud. Et elle va devoir répondre le plus rapidement possible, un peu comme les questions signatures de podcast standard, on va dire. Et donc, ça vous permettra aussi de connaître un peu plus les invités qui vont se présenter. Allez, on est parti, j'en ai dix. C'est bon pour toi ? T'es chaude ? alors quel est ton moment préféré pour les runs ?

  • Speaker #1

    ah c'est une question difficile ouais non alors du coup sans rentrer dans les détails je suis plutôt quelqu'un qui aime courir longtemps et donc c'est le moment où on arrive dans le dans le run où tu te rends plus compte en fait que tu cours tu vois c'est la pleine conscience ça marche

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un rituel avant ou après les courses ?

  • Speaker #1

    Ah non, je n'ai pas de rituel. Non. Ok,

  • Speaker #0

    ça marche. Quel est ton type de run préféré ?

  • Speaker #1

    Ah ben les courses longues du coup, les 100. Vous n'avez plus besoin de réfléchir, juste mettre un pied devant l'autre et voir le temps quoi.

  • Speaker #0

    Ça marche. Ton spot de course préféré, ton endroit préféré pour courir ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui c'est difficile parce que pour en dire un peu plus, je l'ai déménagé à La Rochelle mais j'habitais Foura avant. C'était vraiment mon spot pour courir. Je ne me posais même pas la question parce qu'en fait, j'étais à 500 mètres de la mer. Là, aujourd'hui, c'est un peu plus compliqué. Je suis plus dans du run urbain. J'ai un petit canal à côté. Mais du coup, on va reprendre le spot avant où c'était la pointe de la fumée, le run au long de la mer. Ça, c'était vraiment le pied, les leviers de soleil et tout. Je me suis régalée.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, plutôt courant. Le matin aussi, je note.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un snack préféré après la course ? Oui,

  • Speaker #1

    depuis pas longtemps, parce que je me suis beaucoup intéressée à la nutrition sportive. Et je sais que quand on fait des courses un peu longues ou des fractionnés un peu violents, c'est bien de prendre de la protéine de lait. Donc, protéine de lait, c'est ce qu'on a à l'étage. Et du coup, j'ai ma petite brique de lait au chocolat, comme les enfants. Et donc, c'est un snack que j'aime bien prendre. Après un long annonc.

  • Speaker #0

    Ça marche, intéressant. Je te serrerai, du coup. Quelle est ta distance ou durée, en fonction, de course préférée ? Si tu en as une.

  • Speaker #1

    Oui, non, pas tellement. Alors, du coup, je cours rarement moins d'une heure, sauf quand je suis sur une reprise, à peine gros de course, ou justement juste avant la course. Je cours rarement moins d'une heure. Et là, c'est un peu en train d'évoluer, donc j'en parlerai un peu après. Mais j'aime bien courir entre 2 et 3 heures, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, on n'est pas du tout sur le même rythme. Moi, si je fais un 45 minutes, je suis bien. Donc, c'est intéressant. Quelle est ta météo préférée pour courir ?

  • Speaker #1

    Pas trop chaud, pas trop froid. Ouais, je préfère même qu'il fasse froid que trop chaud. Je trouve que c'est plus facile. Et à la limite, j'aime bien ce petit run latinal où tu as un peu de soleil, il fait frais, mais du coup, tu vas te réchauffer en courant. Je trouve que c'est vraiment agréable.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop bien, trop bien. Et puis, tu cours longtemps aussi, donc ça joue, je pense, sur le choix.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es de la team étirement ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, je m'étire beaucoup, d'autant plus que je me suis un peu blessée il y a un peu plus d'un an. Je m'étirais déjà avant, mais maintenant, je cible des zones spécifiques. Par contre, je ne vais pas m'étirer forcément tout de suite après. Parfois, ça va être le lendemain matin, parfois, ça va être deux heures après. Mais clairement, je recommande les étirer. Il faut s'étirer.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu les fais après séance ? Oui,

  • Speaker #1

    plutôt après. Rarement avant.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton truc ultime de motivation les jours de flemme ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne me pose pas de questions. Par rapport à ce que je prépare, il faut être rigoureux, il faut être motivé. Et en fait, ma motivation, c'est de se dire, je vais faire une super course. Donc là, si tu as la flemme, vas-y, ne te pose pas de questions, mets les baskets, ça va venir. Et en général, ça marche. Tu mets les baskets, tu descends, tu mets un peu de musique et ça repart. Ça marche.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi pour toi le run parfait ?

  • Speaker #1

    Ouais, le run où t'as pas souffert, où t'as eu juste le smile du A à Z, où t'es contente parce que t'as vu un super paysage, où t'étais avec tes potes. Voilà, c'est le truc qui te donne le smile du début à la fin. C'est ça, le run parfait.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, on est arrivé au bout, on a fait dix questions. Ça vous donne un petit peu une idée de qui est Caroline. Moi, j'ai pas encore fait l'exercice de répondre aux questions, mais je laisserai les auditeurs deviner quelles pourraient être mes réponses en fonction des épisodes précédents. Je pense que ça va être assez drôle. On va rentrer dans le corps de séance maintenant. On a fait les échauffements, on est bien. Et du coup, là, j'aimerais bien qu'on découvre un peu plus en détail ton parcours. Peut-être que ces petites questions ont donné un peu de teasing et m'ont donné envie d'écouter la suite. En tout cas, j'espère. Est-ce que tu peux me dire quel était ton rapport au sport, à ton corps, quand tu étais plus jeune ? Est-ce que tu as toujours fait du sport ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, je faisais du sport quand j'étais plus jeune, quand j'étais ado. Mais mon rapport au sport était plus vu comme une nécessité que comme un besoin ou un kiff, un loisir. J'ai fait beaucoup de sport que je n'ai pas kiffé spécifiquement. Jusqu'au jour où je me suis mise au badminton avec mon papa et ma sœur et mon oncle.

  • Speaker #0

    C'était vraiment...

  • Speaker #1

    Du coup, j'en ai fait 5-6 ans. J'ai bien...

  • Speaker #0

    kiffer ce sport-là,

  • Speaker #1

    mais en fait, je crois que c'était plus le fait de le partager avec ma famille. Et après, quand je suis partie vivre à Paris pour mes études, j'ai vraiment arrêté le sport et j'ai eu un rapport à mon corps qui était horrible. Donc, à la vingtaine, jusqu'à 25 ans, c'était vraiment pas top. Et je n'avais pas du tout le temps de faire du sport. Donc, je ne peux pas dire que j'ai toujours fait du sport. Et vraiment, ma manière d'appréhender le sport aujourd'hui a beaucoup évolué.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, à la vingtaine, tu as fait une pause et tu disais que là, ça fait huit ans que tu as commencé la course à pied. Est-ce qu'entre les deux, tu as pratiqué d'autres sports ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, quand je me suis mise à la course à pied, j'ai complété aussi avec la salle de sport. Je faisais pas mal de cardio, notamment l'hiver. À l'époque, j'étais moins rigoureuse et surtout, j'avais moins la patate d'aller courir sur la pluie quand il fait moins dix. Donc, je faisais pas mal de séances de sport, renfaux et cardio. Et voilà, j'avais repris un peu aussi le badminton quand j'étais à Paris. Mais non, entre les deux, j'avais pas fait de sport.

  • Speaker #0

    Ok, ok, ok. Et donc, du coup, tu t'es mise à la course à pied. Qu'est-ce qui t'a amenée à pratiquer ce sport ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment le développement des réseaux sociaux. On voyait pas mal de gens partager leurs runs, leurs expériences, etc. Et il y avait un côté un peu énervant en me disant, mais c'est chiant ces gens qui arrivent à faire des trucs de fous. Pour moi, 10 kilomètres, un semi, ça me paraissait, je me disais une fois, c'est... C'est incroyable. Moi, je cours deux kilomètres, je suis une x-fixue. Et des gens de mon entourage aussi, et notamment une copine qui s'est éteinte sérieusement, qui commençait à faire des sims. Et puis, c'est très rigoureux dans ces entraînements et tout. Et ça m'a tout envie. Je me suis dit, franchement, je devrais essayer. Mais il y a eu le moment, enfin, j'ai mis un moment avant de le mettre en pratique et d'aller chausser les baskets. Et en fait, j'ai profité d'une petite pause estivale chez mes parents. qui habitaient à la campagne et j'ai essayé en fait, je suis poussée les baskets et je me suis donnée un comment dire un objectif un objectif visuel en fait je me disais bon bah allez on va essayer d'aller jusque là aujourd'hui et puis je vais retourner le lendemain et puis j'allais un peu plus loin et en fait rapidement j'ai réussi à faire 3-4 kilomètres et après du coup quand je suis rentrée à Paris j'ai recommencé un peu les runs avec une copine qui courait aussi... et je me suis donné l'objectif de faire 10 km avant la fin de l'année et voilà et c'est comme ça qu'après je me suis dit ouais allez c'est bon maintenant c'est facile je vais le faire pour le plaisir et du coup quand ça a commencé pendant cet été là,

  • Speaker #0

    t'as tout de suite pris du plaisir ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    ben en fait non je souffrais mais il y avait un petit truc un peu sadot mais en fait c'est la troupe France parce qu'elle ne me fait pas du bien parce que euh Je me dépassais. Je pense qu'il y a le sentiment de se dépasser qui me plaisait beaucoup. J'aimais beaucoup ce cheminement, de me dire que j'ai souffert là un petit peu, mais j'ai progressé et ça, c'est cool. Je crois que c'est ça qui m'a fait un peu progresser.

  • Speaker #0

    Tu as tout de suite eu quand même pris goût à la progression et finalement, presque au challenge avec toi-même.

  • Speaker #1

    Je crois aussi le fait d'être en pleine nature, ce truc où ça vient autour de toi et... Et tu n'as rien à t'occuper à part faire ton run. Ça, j'ai trouvé ça chouette aussi, je pense. C'est vraiment aussi dans une période où, psychologiquement, j'avais beaucoup de stress. Et en fait, vraiment, ça m'a permis de dévoiler mon stress. Donc ça, ça a été important aussi, je pense, pour continuer.

  • Speaker #0

    Du coup, à cette période-là, tu travaillais déjà ou tu étais encore étudiante ?

  • Speaker #1

    Oui, je travaillais. J'avais un poste vraiment très stressant, pour en dire un peu plus. Je bossais dans la politique. Notamment, on commençait juste une campagne électorale. Et... C'est hyper stressant. Du coup, pouvoir évacuer ce stress par le sport, ça m'a vraiment fait du bien. Il y a eu une période où je n'avais plus le temps de le faire, mais c'est un peu ça qui m'a challengée.

  • Speaker #0

    Ça marche. Du coup, ça n'a pas été dur de faire ce switch une fois que tu es rentrée de vacances et de te retrouver à Paris ? Là, tu courais avec une amie, mais malgré tout, le cadre n'est pas du tout le même. Ça ne t'a pas dérangé ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne courais pas toujours avec cette amie. Donc, j'avais la chance d'habiter pas loin du canal de l'Ourc. Et en fait, quand on va vers... Parce que moi, j'habite en Seine-Saint-Denis. Donc, quand on va vers la Seine-Saint-Denis, Bobigny, tout ça, là, il y a un peu de verdure. Donc, ça allait. Mais clairement, c'est aussi un motif de mon départ, en fait. C'est-à-dire que le règne urbain ne me convenait pas tellement. Et en fait, ça a été une remise en question de beaucoup de choix de vie. Incroyable. Ouais. Ouais, vraiment, pour moi, ça a échangé beaucoup de choses pour Sapie.

  • Speaker #0

    C'est une question que j'allais te poser, mais c'est dingue. Juste à partir de quelques séances que tu as faites en vacances, finalement, tu as décidé de... Du coup, tu as quitté Paris. Ça s'est fait en combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé à courir en 2015, donc été 2015, et partie de Paris fin 2016.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était rapide quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, non mais je suis parfois impulsive. Et clairement, je me suis dit, si j'ai une opportunité de partir, il faut la saisir. Et ouais, ça a été le meilleur choix de ma vie, franchement. Je ne regrette pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne regrette pas. Bon, après, j'imagine qu'il n'y a pas que la course qui…

  • Speaker #1

    En fait, c'est… Non, non, clairement pas. C'est en fait, la course à pied m'a permis de me connaître. Parce que franchement, toutes les personnes qui écoutent le podcast, j'imagine qu'elles courent. Non, je ne sais bien, peut-être pas. Mais en tout cas, j'imagine. Et il y a ce truc-là d'introspection quand même, quand tu cours. Alors… Donc, tu apprends à te connaître, et d'autant plus quand tu fais de la course longue. Ça, j'aurais peut-être l'occasion d'y revenir. Et donc, du coup, je me suis dit, je n'ai pas fait les bons choix dans ma vie. Je ne suis pas raccord avec moi-même et je serai vraiment plus raccord avec moi si je vais ailleurs. Et c'était un cheminement comme ça, en fait. Je ne peux pas dire que je suis partie pour la course à pied. En tout cas, la course à pied a fait que je suis partie.

  • Speaker #0

    Oui, parce que quand même, tu n'es pas coureuse professionnelle, la course à pied, on a ton métier plan. Parce qu'on pourrait s'imaginer que du coup, c'était dangereux, tellement dingue, tu sais. Non, mais du coup, j'entends bien. Oui, c'est un ensemble de choses, mais la course à pied, effectivement, c'est ce côté introspection qu'on connaît tous une fois qu'on y a pris goût, peu importe la distance d'ailleurs. C'est ce pouvoir un peu incroyable.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, 2016, tu quittes Paris. Et là, tu vas où ?

  • Speaker #1

    Je vais à Bordeaux. Je vais à Bordeaux pour une opportunité professionnelle qui change un peu, mais toujours un peu dans le même bain stressant. Mais par contre, je découvre là le trail. Donc, j'ai des petits trails autour de Bordeaux, en Gironde, avec modestement un peu d'élivés.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    je prends un goût fou pour regarder les forêts. à me redécouvrir j'ai l'impression de redécouvrir un autre sport en fait quelque part et là je me lance sur des distances un peu plus longues donc je pars sur du 15, 17, 10 kilomètres déjà c'était pas mal et j'adore ça et encore une nouvelle fois je me dis ouais il y a un truc quand même je me sens pas bien à Bordeaux, c'est grande ville est-ce que je vraiment et je suis partie en rando c'était la première fois d'ailleurs que je partais en rando en autonomie, toute seule et je me suis retrouvée dans la en pleine nature, je me suis dit, ouais, en fait, c'est là ma place.

  • Speaker #0

    C'est là,

  • Speaker #1

    avance. Et donc, du coup, je suis revenue et j'ai dit, venez, et je suis partie deux mois après.

  • Speaker #0

    Ah ouais, donc en fait, t'es restée pas très longtemps, finalement. Non, je suis restée qu'un an. Et du trail, t'en avais déjà fait avant d'aller à Bordeaux ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, non, non,

  • Speaker #0

    j'ai commencé là-bas. Et jusqu'à, parce que là, tu parlais de quoi, 15, 20 kilomètres, tu courais combien quand t'étais à Paris ou même en ville ? 10. 10. Ouais, donc t'as fait un gap quand même. après la distance elle se ressent différemment entre elles en général tu profites du paysage après t'as les dénivelés qui font que potentiellement tu vas pas toujours courir à 100% c'est pas possible en fait ok ok et donc là tu dis en fait ta place c'est la nature ouais exactement donc là tu déménages pourquoi ?

  • Speaker #1

    et bien là je déménage vraiment sans savoir ce que je vais faire de la vie donc ouais je retourne à la Rochelle chez mes parents j'ai 29 ans je crois et voilà ça a été un peu des mois compliqués à me chercher tout ça mais toujours du coup la course à pied est là je crois que ça a maintenu un peu le cap bon ça a duré longtemps ce truc de me chercher je suis passée par divers expériences professionnelles mais jusqu'au jour où j'ai eu Je rejoins une association de runners à La Rochelle. Ça a quand même changé des choses. Je n'ai plus partagé mon expérience. J'ai pris confiance en moi aussi, même si avant, ça m'avait permis un peu de trouver cette confiance. Le fait d'avoir la cohésion de groupe, d'avoir des profits différents, de retrouver des profits un peu similaires, de bouger sur des courses ensemble, etc. Ça m'a permis de travailler cette confiance et ça m'a à la fois... permis d'évoluer dans ce sport, mais aussi d'évoluer de manière personnelle et de structurer un peu ma pensée, de trouver ma place un peu dans ce monde. Aujourd'hui, je pense l'avoir trouvé. On verra ce que réservent les années à venir.

  • Speaker #0

    En tout cas, à cet instant-là, tu as l'impression d'être au bon endroit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est cool. Toi, tu as continué à chaque fois la course. Ce que je comprends, c'est que c'est ton fil rouge. à chaque fois la course et quand t'es arrivée à La Rochelle du coup tu repars de zéro tu fais du trail aussi ?

  • Speaker #1

    je refais d'abord de la route, je fais aussi du trail mais finalement je fais quand même plus de route en me donnant des petits objectifs donc je fais mon premier semi-marathon parce que j'en avais pas fait donc je fais mon premier semi-marathon plutôt pas mal comme tout le monde dont tu galères un peu mais j'étais solo moi j'étais pas en route Je ne suis pas encore avec mon asso. Et puis, après, je me donne un objectif d'améliorer ce temps-là. Donc, voilà. Après, je fais des petites courses locales qui sont des courses nature, quoi. Et je mets un moment avant de retourner vraiment au trail. Voilà. Mais je me donne… Enfin, quoi que je dis ça, non, c'est pas vrai. Parce que j'ai fait un gros trail toute seule entre mes deux semi-marathons, là. Et donc, là, je le prépare toute seule. Ça a été un peu rude. Tout a été rude. Mais pour autant, je crois que j'ai aimé ce côté challenge. Parce que quand on part sur des courses comme ça, en l'occurrence, je crois que je l'ai faite en 7 heures.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Non, 6 heures plutôt.

  • Speaker #0

    Après, tu avais fait combien ? C'était un trail de combien ?

  • Speaker #1

    C'était 35 kilomètres. C'est 1 700 de dénivelé. C'était vraiment mon premier sur ce genre de distance. Donc, c'était un gros challenge. Mais je crois que ça m'a donné envie de poursuivre cette voie-là et de mieux me préparer. Plus spécifiquement avec des gens. C'est la dernière grosse course que j'ai faite toute seule.

  • Speaker #0

    On va continuer sur le trail, mais avant, j'ai une question par rapport au semi. T'en as pensé quoi ? Parce que moi, j'avoue que le semi-marathon, c'est ma distance pour le moment. C'est celle que je préfère. Je n'ai pas des chronos de dingue, vraiment, mais c'est celle où je me plais le plus parce qu'on a le temps de s'installer dans la course et d'en profiter et en même temps, ce n'est pas trop long. Du coup, moi, j'avoue, c'est une distance que j'aime beaucoup. Mais toi, ça t'a plu ou pas du tout ? Sur le moment, oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, oui. Je m'améliorais au fur et à mesure, en plus à force de faire du fractionné en vitesse. Donc, après mon premier semi, je ne sais pas combien j'en ai fait en tout, j'ai dû en faire quatre, un truc comme ça. J'ai bien aimé performer sur tous ces semis. En fait, c'est plus de la satisfaction. C'est une distance sur laquelle je suis plutôt à l'aise. Mais aujourd'hui, je ne prendrais vraiment pas de plaisir parce que ça fait longtemps que je n'ai pas trop travaillé à vitesse et je m'ennuie vraiment fort. En fait, en plus, ça demande une discipline qui est totalement différente de celle du trail. Il faut que tu sois un métronome, il ne faut pas que tu partes trop vite, sinon c'est l'enfer. Aujourd'hui, je crois que ce n'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je veux l'offrir pour accompagner des gens, mais je ne suis pas sûre d'y retourner.

  • Speaker #0

    Oui, tu es passée à autre chose. Non, mais je comprends.

  • Speaker #1

    C'est en route aussi.

  • Speaker #0

    ouais quand même donc t'as quand même poussé plus loin donc t'as testé quand même la distance sur route mais globalement en fait on comprend je pense que les auditeurs ont compris toi ton truc c'est le trail ouais donc t'as fait ce premier trail en tout cas sur cette distance là en solo tu

  • Speaker #1

    dis que ça a été dur ouais c'est ça qui t'a motivé du coup après à passer en association tout à fait ouais c'est en fait je voyais les entraînements et j'avais un peu peur d'y aller toute seule parce que j'ai un C'est pas que je suis timide, mais arriver dans un groupe, je trouve que c'est pas facile. Et en fait, il y a une de mes voisines de l'époque qui avait déjà été et du coup, on a été toutes les deux. Et donc, elle, elle n'y est pas retournée. Mais moi, elle est tout de suite accrochée. Je me suis dit, ouais, c'est facile, en fait. Plus les gens sont trop sympas. À l'époque, on n'était pas trop nombreux, donc ça allait. Et ouais, du coup, ça m'a motivée parce que en fait, déjà, il y a un fractionné programmé toutes les semaines. Donc, fractionner tout seul, c'est vraiment compliqué. Tu arrives sur une piste, tout le monde fait du fractionner,

  • Speaker #0

    c'est cool. Vous étiez combien dans l'asso ?

  • Speaker #1

    À l'époque, ça faisait déjà un an ou un an et demi qu'elle existait, si je ne dis pas de bêtises. Ça doit être ça, parce qu'elle existe depuis 2017. À l'époque, on devait être une trentaine, je pense. Aujourd'hui, on est à 130 environ. Ah oui, quand même. sachant que des fois, on peut être 50-70 sur le tracteur. Ça fait du monde.

  • Speaker #0

    Ça commence à faire beaucoup de monde. Oui, c'est clair. Et puis même à organiser, à gérer. Mais alors, dis-moi, c'est quoi la différence ? Parce que toi, tu parles d'une association. Est-ce que c'est comme un club ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a certaines similarités, en fait. Mais la principale différence, c'est que d'une part, tu n'es pas licencié. On n'a pas de licence d'athlétisme. donc ça c'est quand même une grosse différence c'est à dire que quand tu vas t'inscrire à une course tout simplement tu vas devoir donner ton certificat médical contrairement à quelqu'un qui va être licencié la deuxième chose c'est que le prix n'est pas du tout le même c'est 20 euros l'année donc clairement c'est pas du tout la même chose la troisième chose c'est qu'on n'a pas un coach vraiment spécifique on va faire appel à un coach donc d'ailleurs c'est ce même coach moi qui me coach je ne vais pas en coaching personnalisé merci Après, on va organiser certains événements. On va faire un test VM à parents. On organise aussi des petits événements, des apéros, des apéros run. On organise aussi du covoiturage pour aller aux courses. Et après, ce coach-là, il va proposer des plans d'entraînement qui vont être appliqués. Et donc, notre président, qui est trop gentil, qui va aller siffler sur la table pour réactionner. Voilà. Et surtout... L'ambiance n'est pas du tout la même, je pense, puisque sur un club, on va être vraiment sur de la performance. Alors que là, c'est vraiment... Alors oui, on a envie de s'améliorer, on a envie de s'entraîner, mais l'ambiance est vraiment très détendue. Et surtout, on accepte tout le monde. On parle du principe que tout le monde a sa place et on va avoir des personnes qui vont faire le 5 km en 19 minutes et on va en avoir qui vont mettre 40 minutes. Mais ce n'est pas grave, en fait, on s'en fout, vous ne savez pas le sujet. Le principal, c'est que tout le monde trouve sa place. Je pense que dans les clubs, ce n'est pas la même chose. On voit qu'il y a pas mal de personnes qui viennent de clubs et qui viennent vers nous parce qu'ils n'étaient pas considérés, parce qu'ils n'avaient pas le niveau attendu.

  • Speaker #0

    Du coup, tu n'as jamais testé la pratique en club à titre perso ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas du tout envie. Tu n'en as pas besoin maintenant ? Oui, maintenant, je n'en ai pas besoin.

  • Speaker #0

    Ok, c'est chouette. Je ne connaissais pas. Moi, j'avoue qu'en tête, j'avais soit du cours solo, soit tu cours avec des potes parce que t'es des potes soit tu cours avec un club en fait tu vois je connaissais pas cet entre-deux là donc tu vois quelque part ça attise ma curiosité je me dis peut-être que ça ça me correspondrait plus qu'un club où t'as des soirées fixées où c'est tout de suite une course à la performance quelque part parce que ça représente le club aussi quoi ok

  • Speaker #1

    Là, on va avoir des horaires fixes. Mais en fait, pour la petite histoire, je trouve que c'est important. À la base, c'était une application qui avait été développée sur La Rochelle et tout en France, qui s'appelait WeRun. Et l'idée, en fait, c'était que tu te mettais sur l'application et tu disais, voilà, moi, je vais courir. Qui sait qui a envie de courir ? Et c'est sur cette initiative-là que l'association s'est créée parce qu'en fait, il y a un groupe qui s'est créé. Et plus ça va, plus il y avait de personnes. Et donc après, maintenant, on a des rendez-vous fixes. Du coup, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je cours avec mes bottes. C'est des bottes.

  • Speaker #0

    C'est devenu des postes, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et elle existe encore, cette application ? Je ne sais plus. Moi, je l'ai découvert à leur tout début. Je crois qu'ils ont complètement pivoté le business et ils ne travaillent plus du tout sur la cible.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je crois qu'ils ont arrêté. Ça a été un peu compliqué pendant le Covid. Après, ils ont dû travailler peut-être plus avec des entreprises ou des groupes. Voilà, c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    entreprise, du coup, je suis salariée, on parlait du podcast, mon entreprise a créé des challenges sportifs et de mémoire, on travaille avec eux. Effectivement, je n'ai pas revu l'application pour les qualifier, donc oui, ils ont pivoté. Effectivement, ça marche. Mais intéressant, intéressant, intéressant. Alors, qu'est-ce qui se passe une fois que tu rentres dans l'assaut ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je continue à m'entraîner, je performe, je découvre de nouveaux styles d'entraînement aussi que je ne connaissais pas. Et je fais la rencontre aussi de certaines personnes qui me paraissent faire des trucs de fou. Et là, je touche un peu du doigt mes rêves. C'est-à-dire que je vais me challenger sur des courses en montagne, qui était vraiment mon rêve absolu et qui, pour moi, était inatteignable. Et en fait, grâce à des personnes qui m'ont mise en confiance, qui m'ont dit Allez, vas-y, tu peux y arriver aussi j'y suis allée et j'y suis arrivée. Et aujourd'hui, c'est mon truc, on a un petit groupe. qui parfois s'ajoutent avec d'autres personnes mais voilà on se challenge ensemble et ça c'est top on se rassure même si on n'est pas sur le même niveau voilà comment j'ai évolué avec l'association donc quand on dit course en montagne ça veut dire quoi ? c'est complètement abstrait pour moi question de vraiment de newbie là pour donner un petit aperçu de mon année parce que là je viens de faire finir ma dernière course j'ai fait un trial qui s'appelle le trial de la VVX à Volpique là c'est un 44 kilomètres et 1800 dénivelés, je crois, un truc comme ça. Donc là, on est en Auvergne et c'est assez roulant, en fait. On ne dirait pas comme ça, je pense que c'est un peu abstrait pour ceux qui ne font pas de trail. Mais sur ce ratio-là, entre la distance et le dénivelé, en fait, il y a beaucoup de parties où tu dois courir. Et ensuite, j'ai poursuivi avec deux autres trails en montagne, en juin et en juillet, le marathon du Mont-Blanc. Là, on était sur 44 kilomètres et 2600 dénivelés. Donc, on voit que le ratio n'est pas du tout le même. Et donc là, en fait, les parties où tu cours sont beaucoup moins nombreuses. En tout cas, à mon niveau, parce qu'évidemment, les premiers, ce n'est pas du tout le même type de pratique. Et là, en fait, l'idée, c'est de respecter des barrières horaires et de se dire, voilà, ceux qui me taffent où j'arrive avant telle heure. Donc, ça veut dire ne pas s'arrêter, ça veut dire marcher. Donc, moi, j'ai des bâtons. Chacun fait ce qu'il veut, mais en tout cas, pour moi, c'est obligatoire. Et puis après, le but, c'est de s'éclater dans les descentes, lâcher les chevaux et ne pas se blesser, évidemment. C'est une alternance entre la marche en montagne assez rapide, parce que ça donne chaud, et la course dès que tu peux, quand c'est plat ou quand ça descend.

  • Speaker #0

    et j'ai poursuivi ensuite avec un trail à Luchon donc là on était sur des 42 km et 2005 même principe là on avait grosso modo de la montée jusqu'au 30ème kilomètre et après tu descends et ça c'est cool donc il faut avoir les genoux donc il faut faire du renfort petite note à ceux qui veulent mettre au trail faites du renfort et là je viens de faire le dernier challenge de l'année pour moi c'était à Carcassonne donc là on est sur plutôt des petites bosses c'est pas de la haute montagne donc j'ai fait 62 km et 2006 de dénivelé je crois donc là sur le ratio en fait c'est aussi très roulant donc ça veut dire aussi beaucoup courir et donc pour le petit détail j'ai beaucoup plus de courbatures sur ce type de course parce qu'en fait tu cours beaucoup plus et donc le traumatisme est plus violent que sur une course de montagne où tu cours un peu moins comme quoi tu vois j'aurais pas dit Ouais, ça, il faut le savoir. Plus tu es roulant, plus tu vas avoir mal aux jambes. Je vais potentiellement, si je me donne à fond sur un semi, je vais potentiellement avoir plus de courbatures que sur un trail de montagne.

  • Speaker #1

    Et en fait, maintenant que tu le dis, c'est assez logique puisqu'il y a plus de chocs en courant. C'est assez logique, mais d'un regard extérieur, ce n'est pas ce que tu penserais. C'est ouf. Et du coup, moi, ça me paraît complètement dingue. Tu vois, déjà courir au-delà d'un semi, c'est un truc de fou. Après, je sais, il ne faut pas comparer le trail et la course route. J'en suis bien consciente. C'est vrai que, tu vois, c'est le genre de distance, je suis un peu comme toi. Je me dis, un jour, ce serait trop dingue de faire ça. Et en même temps, j'ai les genoux qui sont vraiment détruits par la course sur route. Donc, de point de mesure. Et en même temps, il faut faire du renfort, ce que je ne fais pas. Puisqu'en course sur route, on a tendance à négliger ça. En fait, on se dit qu'il faut passer outre.

  • Speaker #0

    On a tendance à croire que c'est plus traumatisant pour les genoux la course sur route.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment... Alors, j'ai plein de questions qui me viennent. Comment tu prépares une course de trail ? Comment tu choisis tes objectifs sur l'année ? Parce que j'imagine que du coup, quand c'est comme ça, tu te prépares un minimum de temps et que du coup, tu sais très bien que sur l'année, tu ne pourras pas t'enquiller une course tous les mois. Enfin, tout dépend de la distance que tu fais.

  • Speaker #0

    Justement, si en fait, là pour la 2024, en fait, jusqu'à août, j'ai plus qu'une course à pas nicher. En gros, j'ai une course tous les mois. Ouais,

  • Speaker #1

    mais attends, sur les mêmes distances ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, l'idée, c'est de préparer justement des courses. Parce qu'en fait, comme je l'ai dit, j'habite à La Rochelle. et je fais de la course de montagne. Donc ça, c'est un défi supplémentaire. C'est-à-dire que nous, moi j'habite le pays le plus plat du monde. Et je n'exagère même pas. Donc il faut trouver des endroits pour s'entraîner. On en a heureusement. Mais du coup, pour pouvoir optimiser notre entraînement, il faut forcément aller à la montagne. Donc du coup, on profite des courses pour s'entraîner. Et donc du coup, l'année prochaine, j'ai une course en Andorre en juin. qui va faire 50 km et 3400 dénivelés. Donc là, ça a vraiment piqué sévère. Donc, il va falloir la préparer. Et si tout va bien, fin août, je fais le GRP, donc le Grand Ré des Pyrénées, sur 80 km. Ce qui nécessite, c'est évidemment une préparation dingue. Et en fait, là, je récupère encore un peu de ma course, parce que c'est le week-end dernier. Mais à partir de janvier, je vais être attaquée. Il y a des courses de préparation. Tu peux faire la distance, parce que sur du trail, c'est pas pareil. Parce que là, je vais faire 50 km et 3400 de dénivelé, ça va m'amener sur à peu près 12-13 heures de course. Parce que je ne suis pas non plus superwoman. Et pour autant, je peux refaire la même distance avec beaucoup moins de dénivelé et mettre deux fois moins de temps. Donc, ça va être plus sur... On va travailler le dénivelé. Ce n'est pas comme sur un marathon où on te dit tu ne fais jamais la distance marathon comme le SMI. En fait, tu ne fais pas ça. Sur un trail, c'est différent parce qu'en fait, le ratio de kilomètres et dénivelé est différent. Ça va être plus sur le nombre d'heures que tu vas courir. Et là, l'idée, c'est de faire le maximum de dénivelé possible. Et donc, on va aller s'entraîner ailleurs.

  • Speaker #1

    Donc, en gros, tu pioches un ou deux gros objectifs dans l'année et après, tu positionnes des cours qui vont te permettre de t'entraîner parce qu'au quotidien, tu n'as pas ce type de terrain-là, en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    et comment tu choisis tes courses du coup ?

  • Speaker #0

    aux objectifs je veux dire il va y avoir des choses qui vont me faire un peu rêver donc pour le Grand Ré des Pyrénées en fait pour la petite histoire cet été je suis partie en année là où commence le Grand Ré des Pyrénées et en fait on a mis le gobelet, les coqueups dans la main, je connaissais déjà évidemment et pour moi c'était tellement inaccessible en disant mais le Grand Ré des Pyrénées il y a que les fous qui font ça quoi et là je sais pas, je lui ai un titre, je me suis dit mais putain si j'étais une folle moi aussi en fait si moi aussi je pouvais me faire le Grand Ré des Pyrénées... Donc là, ça me semble encore dingue aujourd'hui, mais du coup, je me dis, on va tout faire pour y arriver. Et donc ça, c'est un grand coin de ma tête. J'en ai parlé à une copine qui est encore plus dingue que moi, et elle m'a dit, oui, t'inquiète, tu peux le faire. Et donc, elle, son gros objectif, c'est du coup, sur l'Andorre, elle, elle va le faire le 100 kilomètres. Et donc, l'idée, c'est que moi, je l'accompagne pour faire cet objectif-là. Donc, c'est comme ça que mes deux gros objectifs se sont mis dans l'année. Mais en général, je vais aller quand même sur des courses qui me font vibrer. particulièrement par rapport au cadre, en fait. Par rapport au cadre naturel, c'est un peu l'objectif du train, il faut que ça se fasse rêver en termes de paysage. Après, en termes d'orgas, j'aime les orgas un peu à la cool, ça me fait envie.

  • Speaker #1

    Quand tu dis à la cool, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fan des grosses machines. C'est un peu contradictoire avec le fait que je fasse la course d'Andorre parce que c'est une course UTMB. Mais oui, j'aime bien les petites courses où on ne se prend pas la tête, où on est là pour profiter et qu'on applaudisse le premier comme le dernier et que tout le monde soit cool envers les autres. C'est vraiment l'esprit de trail pour moi, c'est ça. C'est que... Là, je l'ai encore montré le week-end dernier, à chaque fois que je dépasse quelqu'un, ça veut dire qu'il est plus en difficulté que moi, ça veut dire qu'il est parti plus vite, c'est plus que je l'ai rattrapé. Donc, la première chose que je fais, c'est que je demande si ça va. Et voilà, c'est des petites choses, mais si tout le monde a le sourire, pour moi, c'est important. Et je pense qu'on va plus le voir sur des petites courses. Alors là, ce ne sont pas vraiment des petites courses sur lesquelles j'ai participé, en tout cas, celles que j'ai nommées. Mais je pense que... Plus l'organisation sera à la poule, plus tout le monde va être là pour profiter. C'est plus cette ambiance-là qui me fait rêver.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. Donc, en fait, tu vérifies en gros... Déjà, il y a un attrait naturel pour la distance ou pour le cadre. Et puis ensuite, est-ce que l'organisation, tu sais que tu vas pouvoir t'amuser, t'écouter, profiter du moment ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Du coup, j'imagine que tu te renseignes un petit peu avant de dire, ok, je vais à celle-ci ? Oui.

  • Speaker #0

    Oui et non. C'est-à-dire que le GRP, j'ai des copains qui l'ont fait. Ils m'ont dit, franchement, c'est trop beau, vas-y, c'est trop bien, vas-y. Sur le trail d'Andorre, c'est un truc qui me fait un peu stressée. Là, pour le coup, c'est une grosse orga. Comme je l'ai dit, c'est un trail UTMB. C'est très cher. C'est la course la plus chère que je préfère faire présent. Je crois que j'ai payé plus de 100 balles parce qu'en plus, c'est pas en France, du coup, l'Andorre. et du coup ça marche pas pareil et contrairement en France t'as pas besoin de certificat médical mais tu payes une assurance en fait donc potentiellement tu peux ne pas être apte à la course à pied tu payes juste ton assurance et donc ouais je pense qu'il y avait un côté un peu stressant parce que je sais pas combien il y a de dossards mais je pense qu'il y en a quand même pas mal donc c'est pas pareil quoi après je pense que ça peut être cool quand même j'avais cette appréhension aussi pour le marathon du Moulin qui a aussi une grosse machine sur le format marathon on est 2500 500 ? Alors évidemment, c'est ridicule par rapport à des courses de route, mais en tout cas, dans le trade...

  • Speaker #1

    Il reste quand même 2500 personnes qui tentent de courir dans un cadre aussi dingue, tu vois. Ouais, c'est ça. C'est sûr que c'est moins nombreux, mais en même temps, ça demande un engagement qui n'est pas du tout le même non plus, quoi. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est clair. Et surtout, c'est un tirage au sort. C'est 2500 sur 10 000 personnes inscrites au tirage au sort. Et en fait, non, ça s'est hyper bien passé, super orga. Franchement, je le recommande à toutes les personnes qui ont envie de se lancer. Ça a été vraiment chouette, des bénévoles incroyables, leur réunionnaison super bien. Donc, comme il y avait plusieurs sasses, hormis, je ne sais pas, des gens qui sont nus aux derniers sasses juste pour nous doubler, nous faire chier. Non, mais vraiment. Non, en fait, c'est génial. Donc, en fait, ça peut être une grosse orga et finalement être agréablement surprise parce que... Après, il y a les bénévoles, surtout, franchement. Sans eux, on ne sera rien. S'il y en a qui nous écoutent, continuez les gars. Merci. À chaque fois, ça me redonne le smile. J'adore.

  • Speaker #1

    Un docu, il n'y a pas très longtemps, c'était Mathieu Blanchard en l'occurrence. Je suis restée scotché parce qu'on voyait le rôle de sa copine, sa compagne, mais on voyait aussi toutes les équipes. À chaque fois qu'on voit des documentaires sur le monde du trail, c'est ça qui est assez frappant. C'est l'engagement des bénévoles. Sans qui, il n'y aurait pas de cours. Clairement,

  • Speaker #0

    ça, il faut bien l'avoir en tête. entre ceux qui vont baliser, entre ceux qui vont enlever les balises, entre ceux qui vont faire les surfiles, ceux qui vont être au ravito, ceux qui vont faire le signalement. Ça demande une organisation de dingue. Et voilà, ils sont là et la plupart du temps, ils ont le sourire et ils sont trop mignons. Ils sont là pour te remonter le moral. C'est très précieux. J'adore ce contact humain aussi. C'est un petit plus aussi. Je trouve que tu as certainement un peu plus d'avantages dans le trail parce que tu as plus de temps, tu t'arrêtes au ravito. Tu n'arrêtes pas trop sur un marathon ou sur un ski. Tu n'as pas la difficulté à expliquer.

  • Speaker #1

    Et après, le trail, c'est aussi le principe d'être en nature et d'être immergé aussi dans ça et de prendre le temps de profiter du moment. Et c'est ce que je trouve chouette. Et ce qui fait que le trail, ça me parle aussi quelque part. C'est quelque chose vers lequel j'aimerais bien aller. Parce que tu as moins cette course au chrono, potentiellement, et plus la course au kiff, en fait. Profiter du moment.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement. Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    et moi ça me pose quand même une question parce que tu te dis que toi c'est des courses qui te paraissent folles et à chaque fois que tu demandes autour de toi tu demandes à des gens plus fous que toi est-ce qu'il faut être fou pour faire du trail ?

  • Speaker #0

    je dirais ça dépend sur quoi te mettre au trail sur commencer et avec des petites distances je suis pas du tout en train de négliger l'effort que ça demande même sur une petite distance Je pense pas qu'il faut être fou. Mais après, quand tu commences à dépasser les 5-6 heures de course, quand même, ça te demande un engagement. Ouais, il y a une petite folie quand même. Et surtout, tu mises un peu sur toi. Tu te challenges, tu te dis, allez, vas-y, je mise. Est-ce que je vais pouvoir réussir à courir plus de 12 heures ? Tu l'as, en plus, avec les courses de route.

  • Speaker #1

    Quand c'est une distance que tu n'as jamais faite, mais sur le trail, il faut que tu mises sur toi ta confiance dans ta capacité à faire face potentiellement aux problématiques du terrain ou de la météo parce que tu cours beaucoup plus longtemps. Je ne sais pas si tu as fait des courses de nuit aussi ?

  • Speaker #0

    C'était ma première ce week-end à Carcassonne parce qu'on est partis à 5h. Donc du coup, de 5h à 8h, on était de nuit avec la pleine nuit. Incroyable ! le lever de soleil sur les crêtes mais ces moments là j'ai d'ailleurs fait une story franchement voilà pourquoi je fais ça en plus j'étais toute seule c'était trop ouf là tu me donnes des frissons je me dis j'ai envie d'en faire aussi je

  • Speaker #1

    commencerai par les piscines on n'ira pas en montagne tout de suite les gars mais du coup en termes d'organisation tu cours toutes les semaines à la Rochelle et juste sur quelques week-ends tu vas te faire des entraînements liés à des courses c'est ça

  • Speaker #0

    Alors, on a aussi une forêt qui est à 45 minutes. Donc, on va se faire des petits entre 2 et 5 heures, selon. On va se faire des petits trucs là-bas, parce qu'il faut quand même faire du dépuce. Là, à côté de chez moi, j'ai une petite côte, mais c'est une côte qui fait mon temps en une minute. Une minute de côte, c'est pas mal, mais ce n'est pas suffisant par rapport à ce qu'on prépare.

  • Speaker #1

    Et tout de suite, tu as voulu faire du trail en montagne. Tu ne t'es pas dit que tu pourrais faire du trail en forêt ou je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Non, j'adore la montagne. Et l'effort est... En fait, c'est ce truc d'ascension que j'adore. Mais je l'aime aussi en randonnée. C'est différent quand même en trail. C'est de se dire, de monter. J'adore le fait d'arriver en hauteur, de voir des paysages, etc. D'ailleurs, je fais aussi de l'escalade. Vraiment, c'est des choses que j'adore. D'ailleurs, je me suis tatouée cette semaine des montagnes sur le bras, tellement c'est un truc qui me fait vivre. Donc, vraiment, c'est ça dans moi. Souvent, on me dit, mais pourquoi tu habites à La Rochelle ? Je me pose la question tous les jours,

  • Speaker #1

    les gars. J'étais en train de me dire, attends, c'est peut-être le prochain move, en fait, d'aller à 8a à la montagne. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est probable. C'est probable, mais je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, quoi. Mais ouais, c'est un truc qui me fait rêver et j'aimerais beaucoup.

  • Speaker #1

    Du coup, si on suit ton parcours, c'est vraiment du kiff avant tout, du challenge avec la distance quand même, mais raisonnable parce que tu t'entraînes pour. Du coup, par rapport à la course, est-ce que tu disais que ça t'avait quand même poussé ? à prendre confiance sur certains aspects de ta vie, à prendre des décisions dans ta vie. Qu'est-ce que ça t'apporte au quotidien, même dans tes relations ou la vie en général, de courir et encore plus de faire des distances comme ça ? Parce que c'est quand même assez particulier, finalement. Vous n'êtes pas si nombreux à le faire. Je ne me mets pas dans le lot parce que je ne fais que 21 heures. Ce n'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Au quotidien, déjà, la première chose, je pense, c'est la sérénité. C'est de réussir à... J'ai eu vraiment des moments un peu difficiles dans ma vie et j'intériorisais beaucoup. Et parfois, je pétais un câble. J'avais vraiment du mal à gérer mes émotions, à en parler, etc. C'est quelque chose sur lequel je travaille encore. Mais clairement, la course à pied, d'autant plus maintenant que je cours longtemps, ça m'a vraiment apaisée. Et j'ai retrouvé le côté jovial que j'avais quand j'étais petite. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je rigole la plupart du temps. Des fois, je vais m'énerver. Très rapidement, après m'avoir énervée, je vais relativiser. Ça, ça m'a apporté ça aussi. C'est que j'arrive à relativiser beaucoup plus maintenant qu'avant parce que je considère qu'il y a peu de problèmes dans la vie, en tout cas dans ma vie actuellement, qui sont très graves. La plupart du temps, tu peux passer cet obstacle. Et le fait aussi de me challenger et de partir sur des distances de plus en plus engageantes, ça me donne cet avantage-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je relativise. Et je me dis, s'il y a un obstacle, je suis capable de le passer. Je suis capable de faire des choses incroyables en course à pied, même si je ne performe pas. Je ne fais pas de podium et tout. En tout cas, j'arrive au bout de ces courses. Et donc, du coup, ça m'aide à franchir, à enlever des barrières, à avoir confiance en moi, à me livrer un peu plus. Et surtout, ce que je kiffe le plus aujourd'hui dans la personne que je suis devenue grâce à tout ça, c'est mon côté jovial et mon côté…

  • Speaker #1

    mais c'est pas grave je suis optimiste voilà gagner en optimisme c'est cool on a tout besoin donc c'est une bonne chose ouais c'est clair et du coup enfin j'y pense là ça me vient mais le trail c'est quand même tellement particulier ça demande tellement d'efforts je me représente pas trop la proportion de femmes mais en tant que femme ça doit être vraiment particulier aussi de pratiquer ce sport ouais j'ai l'impression qu'il y a ton regard là-dessus toi

  • Speaker #0

    Alors, c'est très drôle. Il y en a, mais effectivement, plus on va aller sur des longues distances, moins il y en a. Du coup, très bon exemple de la course que j'ai faite ce week-end, qui est quand même une course qui est un peu connue quand même, c'est le trail des Qatar. Moi, sur ma distance, on était 50 femmes.

  • Speaker #1

    Pour combien de coureurs ?

  • Speaker #0

    Et il y avait 350. Ouais. Donc, voilà. Et quand tu passais sur la distance de 100, tu avais toujours 350 inscrits et tu n'avais que 20 femmes. Donc, plus tu vas arriver sur des longues distances, je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui pensent qu'elles ne sont pas capables de le faire. Et il y a aussi toute la gestion quotidienne pour les femmes. C'est ton maman, tu connais. Parce que forcément, ce genre de distance, ça ne s'improvise pas. Tu ne te dis pas demain, vas-y, je vais faire 100 kilomètres. Donc déjà, il y a cette Ausha, c'est que dans l'ultra trail, pour pouvoir courir des 100 kilomètres, il faut que tu t'entraînes 6 à 10 heures par semaine. Tout le monde n'a pas la possibilité de pouvoir le faire si les rôles ne sont pas bien répartis. Mais ça peut arriver. Heureusement que ça arrive. Il y a quand même des femmes qui peuvent le faire. Moi, pour ma part, j'ai la chance. Je ne sais pas trop si c'est une chance, mais en tout cas, ce qui me permet de le faire aujourd'hui, c'est que je suis célibataire et que je n'ai pas d'enfant. Du coup, je n'ai pas besoin de gérer les autres. Je gère juste moi. Et après, sur le côté femme, il y a des choses qui m'agacent un peu. Ça me fait toujours un peu rire jaune. c'est que souvent tu cours et t'as toujours des vieux, mais pas que qui vont me donner des conseils à chaque fois on me donne des conseils pour utiliser mes bâtons ou fais ci fais ça continue parce qu'en fait ça me donne du carburant, je les double et au final je me retrouve bien avant eux mais c'est un côté un peu agaçant moi je me souviens quand je commençais un peu dans l'assaut pourtant c'est une personne aujourd'hui qui est adorable avec qui je m'entends très bien mais qui avait eu un peu des doutes on faisait une sortie, on allait faire un peu plus le debord et qui me regarde et qui me dit mais tu sais on part pour 12 bornes, t'es capable mais en fait tu me connais pas tu poses pas la question au mec pourquoi tu me poses la question à moi donc c'est pas toujours voulu y'a pas un sexisme un machisme en tout cas toujours voulu mais clairement y'a quand même des remarques où on voit la femme comme... comme une petite chose fragile et que du coup, sur l'ultra, tu te salis, tu te mets dans des conditions, des fois, tu te mets mal, tu vas pleurer, tu vas vraiment aller dans l'effort. Et donc, je pense que les femmes elles-mêmes se mettent sur leur propre barrière et en plus, on leur met un peu. Et il y a quand même une réalité et on le voit bien chez les sportifs de haut niveau et sur les trailers qu'il y a une grande différence quand même entre la performance des femmes et des hommes, même s'il faut noter que... Plus on va aller dans le long, plus les femmes vont se rapprocher du scratch. Ça, c'est du top 10 du scratch. Donc, moi, je trouve ça ouf. Mais en tout cas, on court plus lentement. Et les barrières horaires ne sont pas encore toujours hyper... Parce que c'est quelque chose que je regarde aussi, c'est les barrières horaires. Je suis pas en capacité de le faire ou pas, parce que c'est quand même une vraie question. Alors, moi, il n'y aurait rien de pire que de me faire arrêter par une barrière horaire et de devoir retourner au départ. Alors que t'es bien, alors que t'es capable de finir. Voilà. donc ouais je pense qu'il y a aussi un truc par rapport à ça quoi mais ouais je pense qu'il y a encore du travail à faire et de motiver c'est un message à rappeler c'est passé franchement les femmes vous êtes autant capables que les autres voire plus parce que vous avez beaucoup plus de mental et donc du coup ça c'est vraiment une vraie force dans le trail le mental,

  • Speaker #1

    sans mental c'est compliqué hein et du coup j'imagine que ça jouait aussi, on en parlait tout à l'heure sur ta vie quotidienne finalement quoi oui tout à fait merci Et plus, on arrive à la fin de cet échange. C'était très intéressant. Ça m'a donné envie de faire du trail. Tu as déjà distillé quelques conseils, mais si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui a envie de se lancer sur du trail ultra ou pas, lesquels tu donnerais ?

  • Speaker #0

    En tout cas, par rapport à ma propre expérience, c'est de s'écouter, d'apprendre à connaître son corps. Moi, en tout cas, ce qui m'a aidée, c'est d'y aller progressivement et de valider des étapes au fur et à mesure et de voir si ça nous plaît et d'allonger au fur et à mesure si on a envie de la distance. C'est ce qui m'a permis, un, d'avoir confiance en moi et d'aller confiante sur les courses, et deux, de ne pas me blesser. Et je trouve que ça, c'est important aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est fort surtout parce que sur du long, il faut gérer l'effort et ménager sa mesure. Donc, je pense que... Voilà, on n'est pas sur le même type de course, clairement. OK, très clair. Et du coup, je n'ai jamais posé cette question, mais elle me vient là, au-delà de ton attrait naturel que tu as découvert, en fait, finalement, pour la nature. Est-ce qu'il y a une ressource ou quelque chose qui t'a aidé ou poussé dans ce sens-là et que tu recommanderais ? Un livre, un podcast, un film, n'importe quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, toutes les personnalités assez sympas que je suis sur les réseaux sociaux. Ça me donne envie, quoi. Quand je vois leurs challenges, qui ne sont pas forcément des courses, parfois à vélo, parce que je fais aussi du vélo et ça me donne envie aussi de faire des petits voyages à vélo. Je crois que c'est les images et les lectures, je lis pas mal, mais pas sur du trail, forcément. C'est plus des aventures. J'adore l'aspect aventure, en fait. Et je crois que c'est ce que j'essaye de lire sur chaque trail. Je me dis, je pars à l'aventure. Si tu pars avec ta petite maisonnette, ton sac de treille le matin, tu as tout ce qu'il faut sur toi pour boire, manger, sauf dormir, parce que tu n'es pas prévue au programme.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    j'aime bien cet aspect aventure. Je me nourris de ça, en fait. Je me nourris de livres d'aventure, parfois de podcasts, parfois de documentaires.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    tous les récits que je peux écouter, ça peut me donner envie.

  • Speaker #1

    Ok, cool. du coup du kiff de l'aventure, se faire plaisir et se challenger mais gentiment et en tout cas faire péter les barrières finalement quelque part, c'est un peu ça. Ce serait cool. Merci beaucoup pour ton temps Caroline. Est-ce qu'il y a un endroit où les auditeurs peuvent te joindre si tu le souhaites pour échanger avec toi ?

  • Speaker #0

    Si vous voulez, vous pouvez me retrouver sur Instagram au donon de les sauvagettes. qui reflète totalement ma passion pour la nature, mon regard de sauvage.

  • Speaker #1

    Je le mettrai dans les notes du podcast si ça te va. En tout cas, allez le voir parce que moi, ça m'a beaucoup inspirée aussi. J'ai découvert ton profil il n'y a pas très longtemps et ça donne envie, vraiment. Donc foncez si vous avez envie d'une dose d'aventure.

  • Speaker #0

    Trop cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Elodie.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cette conversation jusqu'au bout. J'espère que cette exploration vous aura plu. Si c'est le cas, vous pouvez me le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taguant at runexploration sur les réseaux sociaux. Pour plus de Run Exploration, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à lui mettre 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts. Cela m'aidera beaucoup à le faire connaître. Et si d'aventure il y a une personne ou un profil que vous souhaiteriez entendre sur ce podcast, vous pouvez m'envoyer un email à l'adresse bonjour at runexploration.com. On se dit à dans 15 jours pour un tout nouvel épisode de Run Exploration. D'ici là, portez-vous bien et surtout... Bonne course !

Chapters

  • Présentation

    01:06

  • Les gammes

    02:28

  • Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

    07:31

  • Les débuts en course à pied

    09:39

  • 1er déménagement et découverte du trail

    13:21

  • 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

    16:41

  • Course sur route vs. trail

    19:51

  • Décider de courir en groupe

    21:13

  • Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

    26:14

  • Aperçu d'une année de course

    27:03

  • Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

    29:51

  • Comment elle choisit ses courses objectifs

    32:46

  • L'esprit trail

    36:36

  • Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

    38:28

  • Organisation pour s'entrainer au quotidien

    40:07

  • Ce que la course lui a apporté

    41:26

  • Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

    43:42

  • Conseil pour se lancer en trail et inspirations

    47:43

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Description

Quel Run Explorateur es-tu ? Fais le test pour découvrir ton profil et mes recommandations personnalisées !


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1er épisode TEMPO RUN et 1ère interview de cette nouvelle saison de Run Exploration !

Aujourd'hui, on vient rêver et faire sauter ses barrières avec Caroline qui nous parle de trail et d'ultra trail en montagne (et oui c'est une 2e Caroline au micro).


Si vous hésitez à vous mettre au trail, cet épisode sera peut-être le déclencheur qu'il vous faut 😜


Dans cet épisode, on discute :

  • de son parcours de la course sur route au trail puis l'ultra

  • de comment elle prépare des courses aussi challengeantes et s'organise sur 1 an

  • du grain de folie nécessaire pour se lancer en trail

  • de la place des femmes dans le trail

  • et de l'impact de la course à pied sur sa vie bien sûr


👉 Pour suivre et échanger avec Caroline : @les_sauvagettes sur instagram


👉 Pour découvrir les bonus et coulisses, abonnez-vous à La Lettre Run Exploration.


Découpage de l'épisode :

00:00 Introduction

01:06 Présentation

02:28 Les gammes

07:31 Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

09:39 Les débuts en course à pied

13:21 1er déménagement et découverte du trail

16:41 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

19:51 Course sur route vs. trail

21:13 Décider de courir en groupe

26:14 Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

27:03 Aperçu d'une année de course

29:51 Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

32:46 Comment elle choisit ses courses objectifs

36:36 L'esprit trail

38:28 Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

40:07 Organisation pour s'entrainer au quotidien

41:26 Ce que la course lui a apporté

43:42 Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

47:43 Conseil pour se lancer en trail et inspirations


---------------------------

J'espère que cette exploration vous aura plu ! Si c'est le cas, vous pouvez le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taggant @runexploration sur les réseaux sociaux. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Run Exploration, le podcast qui remet les coureurs et la passion de la course à pied au centre de la conversation. Moi c'est Élodie, je suis coureuse passionnée depuis 2012 et avec ce podcast, j'ai envie de vous montrer que la course à pied, ça va bien au-delà de la performance et du matériel. J'ai envie de vous montrer que la course à pied, c'est un mode de vie, parfois, pour certains, oui, mais ce sont surtout plein de façons de la pratiquer et de la vivre. Pour ça, un dimanche sur deux, je reçois au micro de Run Exploration un coureur ou une coureuse passionnée pour parler de course à pied sans se prendre la tête. On échange sur nos pratiques, nos parcours, nos ressentis vis-à-vis de la course à pied, tout simplement parce que selon moi, il y a autant de définitions du running qu'il y a de coureurs, et donc tout autant d'histoires à raconter et à écouter. Une chose avant de commencer, si vous aimez Run Exploration, n'hésitez pas à le faire savoir en vous abonnant au podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et à laisser un commentaire ou une note sur Apple Podcast. Cela m'aidera beaucoup à le faire découvrir à encore plus de passionnés. Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Caroline, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci d'avoir accepté cette invitation pour Renéxploration. En toute transparence pour les auditeurs, c'est le premier épisode que j'enregistre depuis la pause, on va dire congé maternité, qui a été très très longue. Donc ça me fait très plaisir aussi de reprendre les interviews. On est à distance pour donner un peu de contexte, mais on se voit puisqu'on a la visio. Et voilà, donc je vais laisser Caroline se présenter. On va rentrer dans l'épisode et j'espère que ça va vous plaire. Allez, on est parti. Alors, est-ce que Caroline, tu peux te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Très bien. Oui, alors, je m'appelle Caroline. Du coup, j'ai 35 ans. J'habite à La Rochelle, où je suis originaire. Je n'ai pas habité La Rochelle tout à l'heure. Je suis partie, comme beaucoup, faire mes études à Paris. Et puis, je suis revenue, du coup, à La Rochelle en fin 2017. Voilà. Et c'est à Paris que j'ai découvert la course à pied, quoi, petite histoire.

  • Speaker #0

    OK, super. Et donc, quelle est ta pratique de course à peu près aujourd'hui ? Est-ce que tu cours régulièrement, assidûment ? Sans trop rentrer dans le détail, puisque c'est l'objet de l'épisode, mais voilà, juste qu'on se situe à peu près d'où tu nous parles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait huit ans que je pratique la course à pied. Et effectivement, depuis le commencement, j'ai vraiment eu un coup de cœur. Donc, je suis régulière toutes les semaines. C'est les rendez-vous, les rendez-vous course à pied.

  • Speaker #0

    Cool, trop bien. On va en parler. Alors, je vais introduire une nouvelle chose dans ces épisodes, c'est les gammes. Pour ceux qui sont familiers de la structuration d'une séance de course à pied, ça vous parlera. Pour les autres, vous allez le découvrir. Et donc, les gammes pour Renexploration, ce sera une série de questions que je vais poser à Caroline, donc à Chaud. Et elle va devoir répondre le plus rapidement possible, un peu comme les questions signatures de podcast standard, on va dire. Et donc, ça vous permettra aussi de connaître un peu plus les invités qui vont se présenter. Allez, on est parti, j'en ai dix. C'est bon pour toi ? T'es chaude ? alors quel est ton moment préféré pour les runs ?

  • Speaker #1

    ah c'est une question difficile ouais non alors du coup sans rentrer dans les détails je suis plutôt quelqu'un qui aime courir longtemps et donc c'est le moment où on arrive dans le dans le run où tu te rends plus compte en fait que tu cours tu vois c'est la pleine conscience ça marche

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un rituel avant ou après les courses ?

  • Speaker #1

    Ah non, je n'ai pas de rituel. Non. Ok,

  • Speaker #0

    ça marche. Quel est ton type de run préféré ?

  • Speaker #1

    Ah ben les courses longues du coup, les 100. Vous n'avez plus besoin de réfléchir, juste mettre un pied devant l'autre et voir le temps quoi.

  • Speaker #0

    Ça marche. Ton spot de course préféré, ton endroit préféré pour courir ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui c'est difficile parce que pour en dire un peu plus, je l'ai déménagé à La Rochelle mais j'habitais Foura avant. C'était vraiment mon spot pour courir. Je ne me posais même pas la question parce qu'en fait, j'étais à 500 mètres de la mer. Là, aujourd'hui, c'est un peu plus compliqué. Je suis plus dans du run urbain. J'ai un petit canal à côté. Mais du coup, on va reprendre le spot avant où c'était la pointe de la fumée, le run au long de la mer. Ça, c'était vraiment le pied, les leviers de soleil et tout. Je me suis régalée.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, plutôt courant. Le matin aussi, je note.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un snack préféré après la course ? Oui,

  • Speaker #1

    depuis pas longtemps, parce que je me suis beaucoup intéressée à la nutrition sportive. Et je sais que quand on fait des courses un peu longues ou des fractionnés un peu violents, c'est bien de prendre de la protéine de lait. Donc, protéine de lait, c'est ce qu'on a à l'étage. Et du coup, j'ai ma petite brique de lait au chocolat, comme les enfants. Et donc, c'est un snack que j'aime bien prendre. Après un long annonc.

  • Speaker #0

    Ça marche, intéressant. Je te serrerai, du coup. Quelle est ta distance ou durée, en fonction, de course préférée ? Si tu en as une.

  • Speaker #1

    Oui, non, pas tellement. Alors, du coup, je cours rarement moins d'une heure, sauf quand je suis sur une reprise, à peine gros de course, ou justement juste avant la course. Je cours rarement moins d'une heure. Et là, c'est un peu en train d'évoluer, donc j'en parlerai un peu après. Mais j'aime bien courir entre 2 et 3 heures, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, on n'est pas du tout sur le même rythme. Moi, si je fais un 45 minutes, je suis bien. Donc, c'est intéressant. Quelle est ta météo préférée pour courir ?

  • Speaker #1

    Pas trop chaud, pas trop froid. Ouais, je préfère même qu'il fasse froid que trop chaud. Je trouve que c'est plus facile. Et à la limite, j'aime bien ce petit run latinal où tu as un peu de soleil, il fait frais, mais du coup, tu vas te réchauffer en courant. Je trouve que c'est vraiment agréable.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop bien, trop bien. Et puis, tu cours longtemps aussi, donc ça joue, je pense, sur le choix.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es de la team étirement ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, je m'étire beaucoup, d'autant plus que je me suis un peu blessée il y a un peu plus d'un an. Je m'étirais déjà avant, mais maintenant, je cible des zones spécifiques. Par contre, je ne vais pas m'étirer forcément tout de suite après. Parfois, ça va être le lendemain matin, parfois, ça va être deux heures après. Mais clairement, je recommande les étirer. Il faut s'étirer.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu les fais après séance ? Oui,

  • Speaker #1

    plutôt après. Rarement avant.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton truc ultime de motivation les jours de flemme ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne me pose pas de questions. Par rapport à ce que je prépare, il faut être rigoureux, il faut être motivé. Et en fait, ma motivation, c'est de se dire, je vais faire une super course. Donc là, si tu as la flemme, vas-y, ne te pose pas de questions, mets les baskets, ça va venir. Et en général, ça marche. Tu mets les baskets, tu descends, tu mets un peu de musique et ça repart. Ça marche.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi pour toi le run parfait ?

  • Speaker #1

    Ouais, le run où t'as pas souffert, où t'as eu juste le smile du A à Z, où t'es contente parce que t'as vu un super paysage, où t'étais avec tes potes. Voilà, c'est le truc qui te donne le smile du début à la fin. C'est ça, le run parfait.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, on est arrivé au bout, on a fait dix questions. Ça vous donne un petit peu une idée de qui est Caroline. Moi, j'ai pas encore fait l'exercice de répondre aux questions, mais je laisserai les auditeurs deviner quelles pourraient être mes réponses en fonction des épisodes précédents. Je pense que ça va être assez drôle. On va rentrer dans le corps de séance maintenant. On a fait les échauffements, on est bien. Et du coup, là, j'aimerais bien qu'on découvre un peu plus en détail ton parcours. Peut-être que ces petites questions ont donné un peu de teasing et m'ont donné envie d'écouter la suite. En tout cas, j'espère. Est-ce que tu peux me dire quel était ton rapport au sport, à ton corps, quand tu étais plus jeune ? Est-ce que tu as toujours fait du sport ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, je faisais du sport quand j'étais plus jeune, quand j'étais ado. Mais mon rapport au sport était plus vu comme une nécessité que comme un besoin ou un kiff, un loisir. J'ai fait beaucoup de sport que je n'ai pas kiffé spécifiquement. Jusqu'au jour où je me suis mise au badminton avec mon papa et ma sœur et mon oncle.

  • Speaker #0

    C'était vraiment...

  • Speaker #1

    Du coup, j'en ai fait 5-6 ans. J'ai bien...

  • Speaker #0

    kiffer ce sport-là,

  • Speaker #1

    mais en fait, je crois que c'était plus le fait de le partager avec ma famille. Et après, quand je suis partie vivre à Paris pour mes études, j'ai vraiment arrêté le sport et j'ai eu un rapport à mon corps qui était horrible. Donc, à la vingtaine, jusqu'à 25 ans, c'était vraiment pas top. Et je n'avais pas du tout le temps de faire du sport. Donc, je ne peux pas dire que j'ai toujours fait du sport. Et vraiment, ma manière d'appréhender le sport aujourd'hui a beaucoup évolué.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, à la vingtaine, tu as fait une pause et tu disais que là, ça fait huit ans que tu as commencé la course à pied. Est-ce qu'entre les deux, tu as pratiqué d'autres sports ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, quand je me suis mise à la course à pied, j'ai complété aussi avec la salle de sport. Je faisais pas mal de cardio, notamment l'hiver. À l'époque, j'étais moins rigoureuse et surtout, j'avais moins la patate d'aller courir sur la pluie quand il fait moins dix. Donc, je faisais pas mal de séances de sport, renfaux et cardio. Et voilà, j'avais repris un peu aussi le badminton quand j'étais à Paris. Mais non, entre les deux, j'avais pas fait de sport.

  • Speaker #0

    Ok, ok, ok. Et donc, du coup, tu t'es mise à la course à pied. Qu'est-ce qui t'a amenée à pratiquer ce sport ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment le développement des réseaux sociaux. On voyait pas mal de gens partager leurs runs, leurs expériences, etc. Et il y avait un côté un peu énervant en me disant, mais c'est chiant ces gens qui arrivent à faire des trucs de fous. Pour moi, 10 kilomètres, un semi, ça me paraissait, je me disais une fois, c'est... C'est incroyable. Moi, je cours deux kilomètres, je suis une x-fixue. Et des gens de mon entourage aussi, et notamment une copine qui s'est éteinte sérieusement, qui commençait à faire des sims. Et puis, c'est très rigoureux dans ces entraînements et tout. Et ça m'a tout envie. Je me suis dit, franchement, je devrais essayer. Mais il y a eu le moment, enfin, j'ai mis un moment avant de le mettre en pratique et d'aller chausser les baskets. Et en fait, j'ai profité d'une petite pause estivale chez mes parents. qui habitaient à la campagne et j'ai essayé en fait, je suis poussée les baskets et je me suis donnée un comment dire un objectif un objectif visuel en fait je me disais bon bah allez on va essayer d'aller jusque là aujourd'hui et puis je vais retourner le lendemain et puis j'allais un peu plus loin et en fait rapidement j'ai réussi à faire 3-4 kilomètres et après du coup quand je suis rentrée à Paris j'ai recommencé un peu les runs avec une copine qui courait aussi... et je me suis donné l'objectif de faire 10 km avant la fin de l'année et voilà et c'est comme ça qu'après je me suis dit ouais allez c'est bon maintenant c'est facile je vais le faire pour le plaisir et du coup quand ça a commencé pendant cet été là,

  • Speaker #0

    t'as tout de suite pris du plaisir ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    ben en fait non je souffrais mais il y avait un petit truc un peu sadot mais en fait c'est la troupe France parce qu'elle ne me fait pas du bien parce que euh Je me dépassais. Je pense qu'il y a le sentiment de se dépasser qui me plaisait beaucoup. J'aimais beaucoup ce cheminement, de me dire que j'ai souffert là un petit peu, mais j'ai progressé et ça, c'est cool. Je crois que c'est ça qui m'a fait un peu progresser.

  • Speaker #0

    Tu as tout de suite eu quand même pris goût à la progression et finalement, presque au challenge avec toi-même.

  • Speaker #1

    Je crois aussi le fait d'être en pleine nature, ce truc où ça vient autour de toi et... Et tu n'as rien à t'occuper à part faire ton run. Ça, j'ai trouvé ça chouette aussi, je pense. C'est vraiment aussi dans une période où, psychologiquement, j'avais beaucoup de stress. Et en fait, vraiment, ça m'a permis de dévoiler mon stress. Donc ça, ça a été important aussi, je pense, pour continuer.

  • Speaker #0

    Du coup, à cette période-là, tu travaillais déjà ou tu étais encore étudiante ?

  • Speaker #1

    Oui, je travaillais. J'avais un poste vraiment très stressant, pour en dire un peu plus. Je bossais dans la politique. Notamment, on commençait juste une campagne électorale. Et... C'est hyper stressant. Du coup, pouvoir évacuer ce stress par le sport, ça m'a vraiment fait du bien. Il y a eu une période où je n'avais plus le temps de le faire, mais c'est un peu ça qui m'a challengée.

  • Speaker #0

    Ça marche. Du coup, ça n'a pas été dur de faire ce switch une fois que tu es rentrée de vacances et de te retrouver à Paris ? Là, tu courais avec une amie, mais malgré tout, le cadre n'est pas du tout le même. Ça ne t'a pas dérangé ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne courais pas toujours avec cette amie. Donc, j'avais la chance d'habiter pas loin du canal de l'Ourc. Et en fait, quand on va vers... Parce que moi, j'habite en Seine-Saint-Denis. Donc, quand on va vers la Seine-Saint-Denis, Bobigny, tout ça, là, il y a un peu de verdure. Donc, ça allait. Mais clairement, c'est aussi un motif de mon départ, en fait. C'est-à-dire que le règne urbain ne me convenait pas tellement. Et en fait, ça a été une remise en question de beaucoup de choix de vie. Incroyable. Ouais. Ouais, vraiment, pour moi, ça a échangé beaucoup de choses pour Sapie.

  • Speaker #0

    C'est une question que j'allais te poser, mais c'est dingue. Juste à partir de quelques séances que tu as faites en vacances, finalement, tu as décidé de... Du coup, tu as quitté Paris. Ça s'est fait en combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé à courir en 2015, donc été 2015, et partie de Paris fin 2016.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était rapide quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, non mais je suis parfois impulsive. Et clairement, je me suis dit, si j'ai une opportunité de partir, il faut la saisir. Et ouais, ça a été le meilleur choix de ma vie, franchement. Je ne regrette pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne regrette pas. Bon, après, j'imagine qu'il n'y a pas que la course qui…

  • Speaker #1

    En fait, c'est… Non, non, clairement pas. C'est en fait, la course à pied m'a permis de me connaître. Parce que franchement, toutes les personnes qui écoutent le podcast, j'imagine qu'elles courent. Non, je ne sais bien, peut-être pas. Mais en tout cas, j'imagine. Et il y a ce truc-là d'introspection quand même, quand tu cours. Alors… Donc, tu apprends à te connaître, et d'autant plus quand tu fais de la course longue. Ça, j'aurais peut-être l'occasion d'y revenir. Et donc, du coup, je me suis dit, je n'ai pas fait les bons choix dans ma vie. Je ne suis pas raccord avec moi-même et je serai vraiment plus raccord avec moi si je vais ailleurs. Et c'était un cheminement comme ça, en fait. Je ne peux pas dire que je suis partie pour la course à pied. En tout cas, la course à pied a fait que je suis partie.

  • Speaker #0

    Oui, parce que quand même, tu n'es pas coureuse professionnelle, la course à pied, on a ton métier plan. Parce qu'on pourrait s'imaginer que du coup, c'était dangereux, tellement dingue, tu sais. Non, mais du coup, j'entends bien. Oui, c'est un ensemble de choses, mais la course à pied, effectivement, c'est ce côté introspection qu'on connaît tous une fois qu'on y a pris goût, peu importe la distance d'ailleurs. C'est ce pouvoir un peu incroyable.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, 2016, tu quittes Paris. Et là, tu vas où ?

  • Speaker #1

    Je vais à Bordeaux. Je vais à Bordeaux pour une opportunité professionnelle qui change un peu, mais toujours un peu dans le même bain stressant. Mais par contre, je découvre là le trail. Donc, j'ai des petits trails autour de Bordeaux, en Gironde, avec modestement un peu d'élivés.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    je prends un goût fou pour regarder les forêts. à me redécouvrir j'ai l'impression de redécouvrir un autre sport en fait quelque part et là je me lance sur des distances un peu plus longues donc je pars sur du 15, 17, 10 kilomètres déjà c'était pas mal et j'adore ça et encore une nouvelle fois je me dis ouais il y a un truc quand même je me sens pas bien à Bordeaux, c'est grande ville est-ce que je vraiment et je suis partie en rando c'était la première fois d'ailleurs que je partais en rando en autonomie, toute seule et je me suis retrouvée dans la en pleine nature, je me suis dit, ouais, en fait, c'est là ma place.

  • Speaker #0

    C'est là,

  • Speaker #1

    avance. Et donc, du coup, je suis revenue et j'ai dit, venez, et je suis partie deux mois après.

  • Speaker #0

    Ah ouais, donc en fait, t'es restée pas très longtemps, finalement. Non, je suis restée qu'un an. Et du trail, t'en avais déjà fait avant d'aller à Bordeaux ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, non, non,

  • Speaker #0

    j'ai commencé là-bas. Et jusqu'à, parce que là, tu parlais de quoi, 15, 20 kilomètres, tu courais combien quand t'étais à Paris ou même en ville ? 10. 10. Ouais, donc t'as fait un gap quand même. après la distance elle se ressent différemment entre elles en général tu profites du paysage après t'as les dénivelés qui font que potentiellement tu vas pas toujours courir à 100% c'est pas possible en fait ok ok et donc là tu dis en fait ta place c'est la nature ouais exactement donc là tu déménages pourquoi ?

  • Speaker #1

    et bien là je déménage vraiment sans savoir ce que je vais faire de la vie donc ouais je retourne à la Rochelle chez mes parents j'ai 29 ans je crois et voilà ça a été un peu des mois compliqués à me chercher tout ça mais toujours du coup la course à pied est là je crois que ça a maintenu un peu le cap bon ça a duré longtemps ce truc de me chercher je suis passée par divers expériences professionnelles mais jusqu'au jour où j'ai eu Je rejoins une association de runners à La Rochelle. Ça a quand même changé des choses. Je n'ai plus partagé mon expérience. J'ai pris confiance en moi aussi, même si avant, ça m'avait permis un peu de trouver cette confiance. Le fait d'avoir la cohésion de groupe, d'avoir des profits différents, de retrouver des profits un peu similaires, de bouger sur des courses ensemble, etc. Ça m'a permis de travailler cette confiance et ça m'a à la fois... permis d'évoluer dans ce sport, mais aussi d'évoluer de manière personnelle et de structurer un peu ma pensée, de trouver ma place un peu dans ce monde. Aujourd'hui, je pense l'avoir trouvé. On verra ce que réservent les années à venir.

  • Speaker #0

    En tout cas, à cet instant-là, tu as l'impression d'être au bon endroit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est cool. Toi, tu as continué à chaque fois la course. Ce que je comprends, c'est que c'est ton fil rouge. à chaque fois la course et quand t'es arrivée à La Rochelle du coup tu repars de zéro tu fais du trail aussi ?

  • Speaker #1

    je refais d'abord de la route, je fais aussi du trail mais finalement je fais quand même plus de route en me donnant des petits objectifs donc je fais mon premier semi-marathon parce que j'en avais pas fait donc je fais mon premier semi-marathon plutôt pas mal comme tout le monde dont tu galères un peu mais j'étais solo moi j'étais pas en route Je ne suis pas encore avec mon asso. Et puis, après, je me donne un objectif d'améliorer ce temps-là. Donc, voilà. Après, je fais des petites courses locales qui sont des courses nature, quoi. Et je mets un moment avant de retourner vraiment au trail. Voilà. Mais je me donne… Enfin, quoi que je dis ça, non, c'est pas vrai. Parce que j'ai fait un gros trail toute seule entre mes deux semi-marathons, là. Et donc, là, je le prépare toute seule. Ça a été un peu rude. Tout a été rude. Mais pour autant, je crois que j'ai aimé ce côté challenge. Parce que quand on part sur des courses comme ça, en l'occurrence, je crois que je l'ai faite en 7 heures.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Non, 6 heures plutôt.

  • Speaker #0

    Après, tu avais fait combien ? C'était un trail de combien ?

  • Speaker #1

    C'était 35 kilomètres. C'est 1 700 de dénivelé. C'était vraiment mon premier sur ce genre de distance. Donc, c'était un gros challenge. Mais je crois que ça m'a donné envie de poursuivre cette voie-là et de mieux me préparer. Plus spécifiquement avec des gens. C'est la dernière grosse course que j'ai faite toute seule.

  • Speaker #0

    On va continuer sur le trail, mais avant, j'ai une question par rapport au semi. T'en as pensé quoi ? Parce que moi, j'avoue que le semi-marathon, c'est ma distance pour le moment. C'est celle que je préfère. Je n'ai pas des chronos de dingue, vraiment, mais c'est celle où je me plais le plus parce qu'on a le temps de s'installer dans la course et d'en profiter et en même temps, ce n'est pas trop long. Du coup, moi, j'avoue, c'est une distance que j'aime beaucoup. Mais toi, ça t'a plu ou pas du tout ? Sur le moment, oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, oui. Je m'améliorais au fur et à mesure, en plus à force de faire du fractionné en vitesse. Donc, après mon premier semi, je ne sais pas combien j'en ai fait en tout, j'ai dû en faire quatre, un truc comme ça. J'ai bien aimé performer sur tous ces semis. En fait, c'est plus de la satisfaction. C'est une distance sur laquelle je suis plutôt à l'aise. Mais aujourd'hui, je ne prendrais vraiment pas de plaisir parce que ça fait longtemps que je n'ai pas trop travaillé à vitesse et je m'ennuie vraiment fort. En fait, en plus, ça demande une discipline qui est totalement différente de celle du trail. Il faut que tu sois un métronome, il ne faut pas que tu partes trop vite, sinon c'est l'enfer. Aujourd'hui, je crois que ce n'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je veux l'offrir pour accompagner des gens, mais je ne suis pas sûre d'y retourner.

  • Speaker #0

    Oui, tu es passée à autre chose. Non, mais je comprends.

  • Speaker #1

    C'est en route aussi.

  • Speaker #0

    ouais quand même donc t'as quand même poussé plus loin donc t'as testé quand même la distance sur route mais globalement en fait on comprend je pense que les auditeurs ont compris toi ton truc c'est le trail ouais donc t'as fait ce premier trail en tout cas sur cette distance là en solo tu

  • Speaker #1

    dis que ça a été dur ouais c'est ça qui t'a motivé du coup après à passer en association tout à fait ouais c'est en fait je voyais les entraînements et j'avais un peu peur d'y aller toute seule parce que j'ai un C'est pas que je suis timide, mais arriver dans un groupe, je trouve que c'est pas facile. Et en fait, il y a une de mes voisines de l'époque qui avait déjà été et du coup, on a été toutes les deux. Et donc, elle, elle n'y est pas retournée. Mais moi, elle est tout de suite accrochée. Je me suis dit, ouais, c'est facile, en fait. Plus les gens sont trop sympas. À l'époque, on n'était pas trop nombreux, donc ça allait. Et ouais, du coup, ça m'a motivée parce que en fait, déjà, il y a un fractionné programmé toutes les semaines. Donc, fractionner tout seul, c'est vraiment compliqué. Tu arrives sur une piste, tout le monde fait du fractionner,

  • Speaker #0

    c'est cool. Vous étiez combien dans l'asso ?

  • Speaker #1

    À l'époque, ça faisait déjà un an ou un an et demi qu'elle existait, si je ne dis pas de bêtises. Ça doit être ça, parce qu'elle existe depuis 2017. À l'époque, on devait être une trentaine, je pense. Aujourd'hui, on est à 130 environ. Ah oui, quand même. sachant que des fois, on peut être 50-70 sur le tracteur. Ça fait du monde.

  • Speaker #0

    Ça commence à faire beaucoup de monde. Oui, c'est clair. Et puis même à organiser, à gérer. Mais alors, dis-moi, c'est quoi la différence ? Parce que toi, tu parles d'une association. Est-ce que c'est comme un club ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a certaines similarités, en fait. Mais la principale différence, c'est que d'une part, tu n'es pas licencié. On n'a pas de licence d'athlétisme. donc ça c'est quand même une grosse différence c'est à dire que quand tu vas t'inscrire à une course tout simplement tu vas devoir donner ton certificat médical contrairement à quelqu'un qui va être licencié la deuxième chose c'est que le prix n'est pas du tout le même c'est 20 euros l'année donc clairement c'est pas du tout la même chose la troisième chose c'est qu'on n'a pas un coach vraiment spécifique on va faire appel à un coach donc d'ailleurs c'est ce même coach moi qui me coach je ne vais pas en coaching personnalisé merci Après, on va organiser certains événements. On va faire un test VM à parents. On organise aussi des petits événements, des apéros, des apéros run. On organise aussi du covoiturage pour aller aux courses. Et après, ce coach-là, il va proposer des plans d'entraînement qui vont être appliqués. Et donc, notre président, qui est trop gentil, qui va aller siffler sur la table pour réactionner. Voilà. Et surtout... L'ambiance n'est pas du tout la même, je pense, puisque sur un club, on va être vraiment sur de la performance. Alors que là, c'est vraiment... Alors oui, on a envie de s'améliorer, on a envie de s'entraîner, mais l'ambiance est vraiment très détendue. Et surtout, on accepte tout le monde. On parle du principe que tout le monde a sa place et on va avoir des personnes qui vont faire le 5 km en 19 minutes et on va en avoir qui vont mettre 40 minutes. Mais ce n'est pas grave, en fait, on s'en fout, vous ne savez pas le sujet. Le principal, c'est que tout le monde trouve sa place. Je pense que dans les clubs, ce n'est pas la même chose. On voit qu'il y a pas mal de personnes qui viennent de clubs et qui viennent vers nous parce qu'ils n'étaient pas considérés, parce qu'ils n'avaient pas le niveau attendu.

  • Speaker #0

    Du coup, tu n'as jamais testé la pratique en club à titre perso ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas du tout envie. Tu n'en as pas besoin maintenant ? Oui, maintenant, je n'en ai pas besoin.

  • Speaker #0

    Ok, c'est chouette. Je ne connaissais pas. Moi, j'avoue qu'en tête, j'avais soit du cours solo, soit tu cours avec des potes parce que t'es des potes soit tu cours avec un club en fait tu vois je connaissais pas cet entre-deux là donc tu vois quelque part ça attise ma curiosité je me dis peut-être que ça ça me correspondrait plus qu'un club où t'as des soirées fixées où c'est tout de suite une course à la performance quelque part parce que ça représente le club aussi quoi ok

  • Speaker #1

    Là, on va avoir des horaires fixes. Mais en fait, pour la petite histoire, je trouve que c'est important. À la base, c'était une application qui avait été développée sur La Rochelle et tout en France, qui s'appelait WeRun. Et l'idée, en fait, c'était que tu te mettais sur l'application et tu disais, voilà, moi, je vais courir. Qui sait qui a envie de courir ? Et c'est sur cette initiative-là que l'association s'est créée parce qu'en fait, il y a un groupe qui s'est créé. Et plus ça va, plus il y avait de personnes. Et donc après, maintenant, on a des rendez-vous fixes. Du coup, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je cours avec mes bottes. C'est des bottes.

  • Speaker #0

    C'est devenu des postes, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et elle existe encore, cette application ? Je ne sais plus. Moi, je l'ai découvert à leur tout début. Je crois qu'ils ont complètement pivoté le business et ils ne travaillent plus du tout sur la cible.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je crois qu'ils ont arrêté. Ça a été un peu compliqué pendant le Covid. Après, ils ont dû travailler peut-être plus avec des entreprises ou des groupes. Voilà, c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    entreprise, du coup, je suis salariée, on parlait du podcast, mon entreprise a créé des challenges sportifs et de mémoire, on travaille avec eux. Effectivement, je n'ai pas revu l'application pour les qualifier, donc oui, ils ont pivoté. Effectivement, ça marche. Mais intéressant, intéressant, intéressant. Alors, qu'est-ce qui se passe une fois que tu rentres dans l'assaut ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je continue à m'entraîner, je performe, je découvre de nouveaux styles d'entraînement aussi que je ne connaissais pas. Et je fais la rencontre aussi de certaines personnes qui me paraissent faire des trucs de fou. Et là, je touche un peu du doigt mes rêves. C'est-à-dire que je vais me challenger sur des courses en montagne, qui était vraiment mon rêve absolu et qui, pour moi, était inatteignable. Et en fait, grâce à des personnes qui m'ont mise en confiance, qui m'ont dit Allez, vas-y, tu peux y arriver aussi j'y suis allée et j'y suis arrivée. Et aujourd'hui, c'est mon truc, on a un petit groupe. qui parfois s'ajoutent avec d'autres personnes mais voilà on se challenge ensemble et ça c'est top on se rassure même si on n'est pas sur le même niveau voilà comment j'ai évolué avec l'association donc quand on dit course en montagne ça veut dire quoi ? c'est complètement abstrait pour moi question de vraiment de newbie là pour donner un petit aperçu de mon année parce que là je viens de faire finir ma dernière course j'ai fait un trial qui s'appelle le trial de la VVX à Volpique là c'est un 44 kilomètres et 1800 dénivelés, je crois, un truc comme ça. Donc là, on est en Auvergne et c'est assez roulant, en fait. On ne dirait pas comme ça, je pense que c'est un peu abstrait pour ceux qui ne font pas de trail. Mais sur ce ratio-là, entre la distance et le dénivelé, en fait, il y a beaucoup de parties où tu dois courir. Et ensuite, j'ai poursuivi avec deux autres trails en montagne, en juin et en juillet, le marathon du Mont-Blanc. Là, on était sur 44 kilomètres et 2600 dénivelés. Donc, on voit que le ratio n'est pas du tout le même. Et donc là, en fait, les parties où tu cours sont beaucoup moins nombreuses. En tout cas, à mon niveau, parce qu'évidemment, les premiers, ce n'est pas du tout le même type de pratique. Et là, en fait, l'idée, c'est de respecter des barrières horaires et de se dire, voilà, ceux qui me taffent où j'arrive avant telle heure. Donc, ça veut dire ne pas s'arrêter, ça veut dire marcher. Donc, moi, j'ai des bâtons. Chacun fait ce qu'il veut, mais en tout cas, pour moi, c'est obligatoire. Et puis après, le but, c'est de s'éclater dans les descentes, lâcher les chevaux et ne pas se blesser, évidemment. C'est une alternance entre la marche en montagne assez rapide, parce que ça donne chaud, et la course dès que tu peux, quand c'est plat ou quand ça descend.

  • Speaker #0

    et j'ai poursuivi ensuite avec un trail à Luchon donc là on était sur des 42 km et 2005 même principe là on avait grosso modo de la montée jusqu'au 30ème kilomètre et après tu descends et ça c'est cool donc il faut avoir les genoux donc il faut faire du renfort petite note à ceux qui veulent mettre au trail faites du renfort et là je viens de faire le dernier challenge de l'année pour moi c'était à Carcassonne donc là on est sur plutôt des petites bosses c'est pas de la haute montagne donc j'ai fait 62 km et 2006 de dénivelé je crois donc là sur le ratio en fait c'est aussi très roulant donc ça veut dire aussi beaucoup courir et donc pour le petit détail j'ai beaucoup plus de courbatures sur ce type de course parce qu'en fait tu cours beaucoup plus et donc le traumatisme est plus violent que sur une course de montagne où tu cours un peu moins comme quoi tu vois j'aurais pas dit Ouais, ça, il faut le savoir. Plus tu es roulant, plus tu vas avoir mal aux jambes. Je vais potentiellement, si je me donne à fond sur un semi, je vais potentiellement avoir plus de courbatures que sur un trail de montagne.

  • Speaker #1

    Et en fait, maintenant que tu le dis, c'est assez logique puisqu'il y a plus de chocs en courant. C'est assez logique, mais d'un regard extérieur, ce n'est pas ce que tu penserais. C'est ouf. Et du coup, moi, ça me paraît complètement dingue. Tu vois, déjà courir au-delà d'un semi, c'est un truc de fou. Après, je sais, il ne faut pas comparer le trail et la course route. J'en suis bien consciente. C'est vrai que, tu vois, c'est le genre de distance, je suis un peu comme toi. Je me dis, un jour, ce serait trop dingue de faire ça. Et en même temps, j'ai les genoux qui sont vraiment détruits par la course sur route. Donc, de point de mesure. Et en même temps, il faut faire du renfort, ce que je ne fais pas. Puisqu'en course sur route, on a tendance à négliger ça. En fait, on se dit qu'il faut passer outre.

  • Speaker #0

    On a tendance à croire que c'est plus traumatisant pour les genoux la course sur route.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment... Alors, j'ai plein de questions qui me viennent. Comment tu prépares une course de trail ? Comment tu choisis tes objectifs sur l'année ? Parce que j'imagine que du coup, quand c'est comme ça, tu te prépares un minimum de temps et que du coup, tu sais très bien que sur l'année, tu ne pourras pas t'enquiller une course tous les mois. Enfin, tout dépend de la distance que tu fais.

  • Speaker #0

    Justement, si en fait, là pour la 2024, en fait, jusqu'à août, j'ai plus qu'une course à pas nicher. En gros, j'ai une course tous les mois. Ouais,

  • Speaker #1

    mais attends, sur les mêmes distances ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, l'idée, c'est de préparer justement des courses. Parce qu'en fait, comme je l'ai dit, j'habite à La Rochelle. et je fais de la course de montagne. Donc ça, c'est un défi supplémentaire. C'est-à-dire que nous, moi j'habite le pays le plus plat du monde. Et je n'exagère même pas. Donc il faut trouver des endroits pour s'entraîner. On en a heureusement. Mais du coup, pour pouvoir optimiser notre entraînement, il faut forcément aller à la montagne. Donc du coup, on profite des courses pour s'entraîner. Et donc du coup, l'année prochaine, j'ai une course en Andorre en juin. qui va faire 50 km et 3400 dénivelés. Donc là, ça a vraiment piqué sévère. Donc, il va falloir la préparer. Et si tout va bien, fin août, je fais le GRP, donc le Grand Ré des Pyrénées, sur 80 km. Ce qui nécessite, c'est évidemment une préparation dingue. Et en fait, là, je récupère encore un peu de ma course, parce que c'est le week-end dernier. Mais à partir de janvier, je vais être attaquée. Il y a des courses de préparation. Tu peux faire la distance, parce que sur du trail, c'est pas pareil. Parce que là, je vais faire 50 km et 3400 de dénivelé, ça va m'amener sur à peu près 12-13 heures de course. Parce que je ne suis pas non plus superwoman. Et pour autant, je peux refaire la même distance avec beaucoup moins de dénivelé et mettre deux fois moins de temps. Donc, ça va être plus sur... On va travailler le dénivelé. Ce n'est pas comme sur un marathon où on te dit tu ne fais jamais la distance marathon comme le SMI. En fait, tu ne fais pas ça. Sur un trail, c'est différent parce qu'en fait, le ratio de kilomètres et dénivelé est différent. Ça va être plus sur le nombre d'heures que tu vas courir. Et là, l'idée, c'est de faire le maximum de dénivelé possible. Et donc, on va aller s'entraîner ailleurs.

  • Speaker #1

    Donc, en gros, tu pioches un ou deux gros objectifs dans l'année et après, tu positionnes des cours qui vont te permettre de t'entraîner parce qu'au quotidien, tu n'as pas ce type de terrain-là, en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    et comment tu choisis tes courses du coup ?

  • Speaker #0

    aux objectifs je veux dire il va y avoir des choses qui vont me faire un peu rêver donc pour le Grand Ré des Pyrénées en fait pour la petite histoire cet été je suis partie en année là où commence le Grand Ré des Pyrénées et en fait on a mis le gobelet, les coqueups dans la main, je connaissais déjà évidemment et pour moi c'était tellement inaccessible en disant mais le Grand Ré des Pyrénées il y a que les fous qui font ça quoi et là je sais pas, je lui ai un titre, je me suis dit mais putain si j'étais une folle moi aussi en fait si moi aussi je pouvais me faire le Grand Ré des Pyrénées... Donc là, ça me semble encore dingue aujourd'hui, mais du coup, je me dis, on va tout faire pour y arriver. Et donc ça, c'est un grand coin de ma tête. J'en ai parlé à une copine qui est encore plus dingue que moi, et elle m'a dit, oui, t'inquiète, tu peux le faire. Et donc, elle, son gros objectif, c'est du coup, sur l'Andorre, elle, elle va le faire le 100 kilomètres. Et donc, l'idée, c'est que moi, je l'accompagne pour faire cet objectif-là. Donc, c'est comme ça que mes deux gros objectifs se sont mis dans l'année. Mais en général, je vais aller quand même sur des courses qui me font vibrer. particulièrement par rapport au cadre, en fait. Par rapport au cadre naturel, c'est un peu l'objectif du train, il faut que ça se fasse rêver en termes de paysage. Après, en termes d'orgas, j'aime les orgas un peu à la cool, ça me fait envie.

  • Speaker #1

    Quand tu dis à la cool, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fan des grosses machines. C'est un peu contradictoire avec le fait que je fasse la course d'Andorre parce que c'est une course UTMB. Mais oui, j'aime bien les petites courses où on ne se prend pas la tête, où on est là pour profiter et qu'on applaudisse le premier comme le dernier et que tout le monde soit cool envers les autres. C'est vraiment l'esprit de trail pour moi, c'est ça. C'est que... Là, je l'ai encore montré le week-end dernier, à chaque fois que je dépasse quelqu'un, ça veut dire qu'il est plus en difficulté que moi, ça veut dire qu'il est parti plus vite, c'est plus que je l'ai rattrapé. Donc, la première chose que je fais, c'est que je demande si ça va. Et voilà, c'est des petites choses, mais si tout le monde a le sourire, pour moi, c'est important. Et je pense qu'on va plus le voir sur des petites courses. Alors là, ce ne sont pas vraiment des petites courses sur lesquelles j'ai participé, en tout cas, celles que j'ai nommées. Mais je pense que... Plus l'organisation sera à la poule, plus tout le monde va être là pour profiter. C'est plus cette ambiance-là qui me fait rêver.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. Donc, en fait, tu vérifies en gros... Déjà, il y a un attrait naturel pour la distance ou pour le cadre. Et puis ensuite, est-ce que l'organisation, tu sais que tu vas pouvoir t'amuser, t'écouter, profiter du moment ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Du coup, j'imagine que tu te renseignes un petit peu avant de dire, ok, je vais à celle-ci ? Oui.

  • Speaker #0

    Oui et non. C'est-à-dire que le GRP, j'ai des copains qui l'ont fait. Ils m'ont dit, franchement, c'est trop beau, vas-y, c'est trop bien, vas-y. Sur le trail d'Andorre, c'est un truc qui me fait un peu stressée. Là, pour le coup, c'est une grosse orga. Comme je l'ai dit, c'est un trail UTMB. C'est très cher. C'est la course la plus chère que je préfère faire présent. Je crois que j'ai payé plus de 100 balles parce qu'en plus, c'est pas en France, du coup, l'Andorre. et du coup ça marche pas pareil et contrairement en France t'as pas besoin de certificat médical mais tu payes une assurance en fait donc potentiellement tu peux ne pas être apte à la course à pied tu payes juste ton assurance et donc ouais je pense qu'il y avait un côté un peu stressant parce que je sais pas combien il y a de dossards mais je pense qu'il y en a quand même pas mal donc c'est pas pareil quoi après je pense que ça peut être cool quand même j'avais cette appréhension aussi pour le marathon du Moulin qui a aussi une grosse machine sur le format marathon on est 2500 500 ? Alors évidemment, c'est ridicule par rapport à des courses de route, mais en tout cas, dans le trade...

  • Speaker #1

    Il reste quand même 2500 personnes qui tentent de courir dans un cadre aussi dingue, tu vois. Ouais, c'est ça. C'est sûr que c'est moins nombreux, mais en même temps, ça demande un engagement qui n'est pas du tout le même non plus, quoi. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est clair. Et surtout, c'est un tirage au sort. C'est 2500 sur 10 000 personnes inscrites au tirage au sort. Et en fait, non, ça s'est hyper bien passé, super orga. Franchement, je le recommande à toutes les personnes qui ont envie de se lancer. Ça a été vraiment chouette, des bénévoles incroyables, leur réunionnaison super bien. Donc, comme il y avait plusieurs sasses, hormis, je ne sais pas, des gens qui sont nus aux derniers sasses juste pour nous doubler, nous faire chier. Non, mais vraiment. Non, en fait, c'est génial. Donc, en fait, ça peut être une grosse orga et finalement être agréablement surprise parce que... Après, il y a les bénévoles, surtout, franchement. Sans eux, on ne sera rien. S'il y en a qui nous écoutent, continuez les gars. Merci. À chaque fois, ça me redonne le smile. J'adore.

  • Speaker #1

    Un docu, il n'y a pas très longtemps, c'était Mathieu Blanchard en l'occurrence. Je suis restée scotché parce qu'on voyait le rôle de sa copine, sa compagne, mais on voyait aussi toutes les équipes. À chaque fois qu'on voit des documentaires sur le monde du trail, c'est ça qui est assez frappant. C'est l'engagement des bénévoles. Sans qui, il n'y aurait pas de cours. Clairement,

  • Speaker #0

    ça, il faut bien l'avoir en tête. entre ceux qui vont baliser, entre ceux qui vont enlever les balises, entre ceux qui vont faire les surfiles, ceux qui vont être au ravito, ceux qui vont faire le signalement. Ça demande une organisation de dingue. Et voilà, ils sont là et la plupart du temps, ils ont le sourire et ils sont trop mignons. Ils sont là pour te remonter le moral. C'est très précieux. J'adore ce contact humain aussi. C'est un petit plus aussi. Je trouve que tu as certainement un peu plus d'avantages dans le trail parce que tu as plus de temps, tu t'arrêtes au ravito. Tu n'arrêtes pas trop sur un marathon ou sur un ski. Tu n'as pas la difficulté à expliquer.

  • Speaker #1

    Et après, le trail, c'est aussi le principe d'être en nature et d'être immergé aussi dans ça et de prendre le temps de profiter du moment. Et c'est ce que je trouve chouette. Et ce qui fait que le trail, ça me parle aussi quelque part. C'est quelque chose vers lequel j'aimerais bien aller. Parce que tu as moins cette course au chrono, potentiellement, et plus la course au kiff, en fait. Profiter du moment.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement. Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    et moi ça me pose quand même une question parce que tu te dis que toi c'est des courses qui te paraissent folles et à chaque fois que tu demandes autour de toi tu demandes à des gens plus fous que toi est-ce qu'il faut être fou pour faire du trail ?

  • Speaker #0

    je dirais ça dépend sur quoi te mettre au trail sur commencer et avec des petites distances je suis pas du tout en train de négliger l'effort que ça demande même sur une petite distance Je pense pas qu'il faut être fou. Mais après, quand tu commences à dépasser les 5-6 heures de course, quand même, ça te demande un engagement. Ouais, il y a une petite folie quand même. Et surtout, tu mises un peu sur toi. Tu te challenges, tu te dis, allez, vas-y, je mise. Est-ce que je vais pouvoir réussir à courir plus de 12 heures ? Tu l'as, en plus, avec les courses de route.

  • Speaker #1

    Quand c'est une distance que tu n'as jamais faite, mais sur le trail, il faut que tu mises sur toi ta confiance dans ta capacité à faire face potentiellement aux problématiques du terrain ou de la météo parce que tu cours beaucoup plus longtemps. Je ne sais pas si tu as fait des courses de nuit aussi ?

  • Speaker #0

    C'était ma première ce week-end à Carcassonne parce qu'on est partis à 5h. Donc du coup, de 5h à 8h, on était de nuit avec la pleine nuit. Incroyable ! le lever de soleil sur les crêtes mais ces moments là j'ai d'ailleurs fait une story franchement voilà pourquoi je fais ça en plus j'étais toute seule c'était trop ouf là tu me donnes des frissons je me dis j'ai envie d'en faire aussi je

  • Speaker #1

    commencerai par les piscines on n'ira pas en montagne tout de suite les gars mais du coup en termes d'organisation tu cours toutes les semaines à la Rochelle et juste sur quelques week-ends tu vas te faire des entraînements liés à des courses c'est ça

  • Speaker #0

    Alors, on a aussi une forêt qui est à 45 minutes. Donc, on va se faire des petits entre 2 et 5 heures, selon. On va se faire des petits trucs là-bas, parce qu'il faut quand même faire du dépuce. Là, à côté de chez moi, j'ai une petite côte, mais c'est une côte qui fait mon temps en une minute. Une minute de côte, c'est pas mal, mais ce n'est pas suffisant par rapport à ce qu'on prépare.

  • Speaker #1

    Et tout de suite, tu as voulu faire du trail en montagne. Tu ne t'es pas dit que tu pourrais faire du trail en forêt ou je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Non, j'adore la montagne. Et l'effort est... En fait, c'est ce truc d'ascension que j'adore. Mais je l'aime aussi en randonnée. C'est différent quand même en trail. C'est de se dire, de monter. J'adore le fait d'arriver en hauteur, de voir des paysages, etc. D'ailleurs, je fais aussi de l'escalade. Vraiment, c'est des choses que j'adore. D'ailleurs, je me suis tatouée cette semaine des montagnes sur le bras, tellement c'est un truc qui me fait vivre. Donc, vraiment, c'est ça dans moi. Souvent, on me dit, mais pourquoi tu habites à La Rochelle ? Je me pose la question tous les jours,

  • Speaker #1

    les gars. J'étais en train de me dire, attends, c'est peut-être le prochain move, en fait, d'aller à 8a à la montagne. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est probable. C'est probable, mais je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, quoi. Mais ouais, c'est un truc qui me fait rêver et j'aimerais beaucoup.

  • Speaker #1

    Du coup, si on suit ton parcours, c'est vraiment du kiff avant tout, du challenge avec la distance quand même, mais raisonnable parce que tu t'entraînes pour. Du coup, par rapport à la course, est-ce que tu disais que ça t'avait quand même poussé ? à prendre confiance sur certains aspects de ta vie, à prendre des décisions dans ta vie. Qu'est-ce que ça t'apporte au quotidien, même dans tes relations ou la vie en général, de courir et encore plus de faire des distances comme ça ? Parce que c'est quand même assez particulier, finalement. Vous n'êtes pas si nombreux à le faire. Je ne me mets pas dans le lot parce que je ne fais que 21 heures. Ce n'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Au quotidien, déjà, la première chose, je pense, c'est la sérénité. C'est de réussir à... J'ai eu vraiment des moments un peu difficiles dans ma vie et j'intériorisais beaucoup. Et parfois, je pétais un câble. J'avais vraiment du mal à gérer mes émotions, à en parler, etc. C'est quelque chose sur lequel je travaille encore. Mais clairement, la course à pied, d'autant plus maintenant que je cours longtemps, ça m'a vraiment apaisée. Et j'ai retrouvé le côté jovial que j'avais quand j'étais petite. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je rigole la plupart du temps. Des fois, je vais m'énerver. Très rapidement, après m'avoir énervée, je vais relativiser. Ça, ça m'a apporté ça aussi. C'est que j'arrive à relativiser beaucoup plus maintenant qu'avant parce que je considère qu'il y a peu de problèmes dans la vie, en tout cas dans ma vie actuellement, qui sont très graves. La plupart du temps, tu peux passer cet obstacle. Et le fait aussi de me challenger et de partir sur des distances de plus en plus engageantes, ça me donne cet avantage-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je relativise. Et je me dis, s'il y a un obstacle, je suis capable de le passer. Je suis capable de faire des choses incroyables en course à pied, même si je ne performe pas. Je ne fais pas de podium et tout. En tout cas, j'arrive au bout de ces courses. Et donc, du coup, ça m'aide à franchir, à enlever des barrières, à avoir confiance en moi, à me livrer un peu plus. Et surtout, ce que je kiffe le plus aujourd'hui dans la personne que je suis devenue grâce à tout ça, c'est mon côté jovial et mon côté…

  • Speaker #1

    mais c'est pas grave je suis optimiste voilà gagner en optimisme c'est cool on a tout besoin donc c'est une bonne chose ouais c'est clair et du coup enfin j'y pense là ça me vient mais le trail c'est quand même tellement particulier ça demande tellement d'efforts je me représente pas trop la proportion de femmes mais en tant que femme ça doit être vraiment particulier aussi de pratiquer ce sport ouais j'ai l'impression qu'il y a ton regard là-dessus toi

  • Speaker #0

    Alors, c'est très drôle. Il y en a, mais effectivement, plus on va aller sur des longues distances, moins il y en a. Du coup, très bon exemple de la course que j'ai faite ce week-end, qui est quand même une course qui est un peu connue quand même, c'est le trail des Qatar. Moi, sur ma distance, on était 50 femmes.

  • Speaker #1

    Pour combien de coureurs ?

  • Speaker #0

    Et il y avait 350. Ouais. Donc, voilà. Et quand tu passais sur la distance de 100, tu avais toujours 350 inscrits et tu n'avais que 20 femmes. Donc, plus tu vas arriver sur des longues distances, je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui pensent qu'elles ne sont pas capables de le faire. Et il y a aussi toute la gestion quotidienne pour les femmes. C'est ton maman, tu connais. Parce que forcément, ce genre de distance, ça ne s'improvise pas. Tu ne te dis pas demain, vas-y, je vais faire 100 kilomètres. Donc déjà, il y a cette Ausha, c'est que dans l'ultra trail, pour pouvoir courir des 100 kilomètres, il faut que tu t'entraînes 6 à 10 heures par semaine. Tout le monde n'a pas la possibilité de pouvoir le faire si les rôles ne sont pas bien répartis. Mais ça peut arriver. Heureusement que ça arrive. Il y a quand même des femmes qui peuvent le faire. Moi, pour ma part, j'ai la chance. Je ne sais pas trop si c'est une chance, mais en tout cas, ce qui me permet de le faire aujourd'hui, c'est que je suis célibataire et que je n'ai pas d'enfant. Du coup, je n'ai pas besoin de gérer les autres. Je gère juste moi. Et après, sur le côté femme, il y a des choses qui m'agacent un peu. Ça me fait toujours un peu rire jaune. c'est que souvent tu cours et t'as toujours des vieux, mais pas que qui vont me donner des conseils à chaque fois on me donne des conseils pour utiliser mes bâtons ou fais ci fais ça continue parce qu'en fait ça me donne du carburant, je les double et au final je me retrouve bien avant eux mais c'est un côté un peu agaçant moi je me souviens quand je commençais un peu dans l'assaut pourtant c'est une personne aujourd'hui qui est adorable avec qui je m'entends très bien mais qui avait eu un peu des doutes on faisait une sortie, on allait faire un peu plus le debord et qui me regarde et qui me dit mais tu sais on part pour 12 bornes, t'es capable mais en fait tu me connais pas tu poses pas la question au mec pourquoi tu me poses la question à moi donc c'est pas toujours voulu y'a pas un sexisme un machisme en tout cas toujours voulu mais clairement y'a quand même des remarques où on voit la femme comme... comme une petite chose fragile et que du coup, sur l'ultra, tu te salis, tu te mets dans des conditions, des fois, tu te mets mal, tu vas pleurer, tu vas vraiment aller dans l'effort. Et donc, je pense que les femmes elles-mêmes se mettent sur leur propre barrière et en plus, on leur met un peu. Et il y a quand même une réalité et on le voit bien chez les sportifs de haut niveau et sur les trailers qu'il y a une grande différence quand même entre la performance des femmes et des hommes, même s'il faut noter que... Plus on va aller dans le long, plus les femmes vont se rapprocher du scratch. Ça, c'est du top 10 du scratch. Donc, moi, je trouve ça ouf. Mais en tout cas, on court plus lentement. Et les barrières horaires ne sont pas encore toujours hyper... Parce que c'est quelque chose que je regarde aussi, c'est les barrières horaires. Je suis pas en capacité de le faire ou pas, parce que c'est quand même une vraie question. Alors, moi, il n'y aurait rien de pire que de me faire arrêter par une barrière horaire et de devoir retourner au départ. Alors que t'es bien, alors que t'es capable de finir. Voilà. donc ouais je pense qu'il y a aussi un truc par rapport à ça quoi mais ouais je pense qu'il y a encore du travail à faire et de motiver c'est un message à rappeler c'est passé franchement les femmes vous êtes autant capables que les autres voire plus parce que vous avez beaucoup plus de mental et donc du coup ça c'est vraiment une vraie force dans le trail le mental,

  • Speaker #1

    sans mental c'est compliqué hein et du coup j'imagine que ça jouait aussi, on en parlait tout à l'heure sur ta vie quotidienne finalement quoi oui tout à fait merci Et plus, on arrive à la fin de cet échange. C'était très intéressant. Ça m'a donné envie de faire du trail. Tu as déjà distillé quelques conseils, mais si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui a envie de se lancer sur du trail ultra ou pas, lesquels tu donnerais ?

  • Speaker #0

    En tout cas, par rapport à ma propre expérience, c'est de s'écouter, d'apprendre à connaître son corps. Moi, en tout cas, ce qui m'a aidée, c'est d'y aller progressivement et de valider des étapes au fur et à mesure et de voir si ça nous plaît et d'allonger au fur et à mesure si on a envie de la distance. C'est ce qui m'a permis, un, d'avoir confiance en moi et d'aller confiante sur les courses, et deux, de ne pas me blesser. Et je trouve que ça, c'est important aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est fort surtout parce que sur du long, il faut gérer l'effort et ménager sa mesure. Donc, je pense que... Voilà, on n'est pas sur le même type de course, clairement. OK, très clair. Et du coup, je n'ai jamais posé cette question, mais elle me vient là, au-delà de ton attrait naturel que tu as découvert, en fait, finalement, pour la nature. Est-ce qu'il y a une ressource ou quelque chose qui t'a aidé ou poussé dans ce sens-là et que tu recommanderais ? Un livre, un podcast, un film, n'importe quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, toutes les personnalités assez sympas que je suis sur les réseaux sociaux. Ça me donne envie, quoi. Quand je vois leurs challenges, qui ne sont pas forcément des courses, parfois à vélo, parce que je fais aussi du vélo et ça me donne envie aussi de faire des petits voyages à vélo. Je crois que c'est les images et les lectures, je lis pas mal, mais pas sur du trail, forcément. C'est plus des aventures. J'adore l'aspect aventure, en fait. Et je crois que c'est ce que j'essaye de lire sur chaque trail. Je me dis, je pars à l'aventure. Si tu pars avec ta petite maisonnette, ton sac de treille le matin, tu as tout ce qu'il faut sur toi pour boire, manger, sauf dormir, parce que tu n'es pas prévue au programme.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    j'aime bien cet aspect aventure. Je me nourris de ça, en fait. Je me nourris de livres d'aventure, parfois de podcasts, parfois de documentaires.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    tous les récits que je peux écouter, ça peut me donner envie.

  • Speaker #1

    Ok, cool. du coup du kiff de l'aventure, se faire plaisir et se challenger mais gentiment et en tout cas faire péter les barrières finalement quelque part, c'est un peu ça. Ce serait cool. Merci beaucoup pour ton temps Caroline. Est-ce qu'il y a un endroit où les auditeurs peuvent te joindre si tu le souhaites pour échanger avec toi ?

  • Speaker #0

    Si vous voulez, vous pouvez me retrouver sur Instagram au donon de les sauvagettes. qui reflète totalement ma passion pour la nature, mon regard de sauvage.

  • Speaker #1

    Je le mettrai dans les notes du podcast si ça te va. En tout cas, allez le voir parce que moi, ça m'a beaucoup inspirée aussi. J'ai découvert ton profil il n'y a pas très longtemps et ça donne envie, vraiment. Donc foncez si vous avez envie d'une dose d'aventure.

  • Speaker #0

    Trop cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Elodie.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cette conversation jusqu'au bout. J'espère que cette exploration vous aura plu. Si c'est le cas, vous pouvez me le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taguant at runexploration sur les réseaux sociaux. Pour plus de Run Exploration, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à lui mettre 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts. Cela m'aidera beaucoup à le faire connaître. Et si d'aventure il y a une personne ou un profil que vous souhaiteriez entendre sur ce podcast, vous pouvez m'envoyer un email à l'adresse bonjour at runexploration.com. On se dit à dans 15 jours pour un tout nouvel épisode de Run Exploration. D'ici là, portez-vous bien et surtout... Bonne course !

Chapters

  • Présentation

    01:06

  • Les gammes

    02:28

  • Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

    07:31

  • Les débuts en course à pied

    09:39

  • 1er déménagement et découverte du trail

    13:21

  • 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

    16:41

  • Course sur route vs. trail

    19:51

  • Décider de courir en groupe

    21:13

  • Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

    26:14

  • Aperçu d'une année de course

    27:03

  • Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

    29:51

  • Comment elle choisit ses courses objectifs

    32:46

  • L'esprit trail

    36:36

  • Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

    38:28

  • Organisation pour s'entrainer au quotidien

    40:07

  • Ce que la course lui a apporté

    41:26

  • Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

    43:42

  • Conseil pour se lancer en trail et inspirations

    47:43

Description

Quel Run Explorateur es-tu ? Fais le test pour découvrir ton profil et mes recommandations personnalisées !


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1er épisode TEMPO RUN et 1ère interview de cette nouvelle saison de Run Exploration !

Aujourd'hui, on vient rêver et faire sauter ses barrières avec Caroline qui nous parle de trail et d'ultra trail en montagne (et oui c'est une 2e Caroline au micro).


Si vous hésitez à vous mettre au trail, cet épisode sera peut-être le déclencheur qu'il vous faut 😜


Dans cet épisode, on discute :

  • de son parcours de la course sur route au trail puis l'ultra

  • de comment elle prépare des courses aussi challengeantes et s'organise sur 1 an

  • du grain de folie nécessaire pour se lancer en trail

  • de la place des femmes dans le trail

  • et de l'impact de la course à pied sur sa vie bien sûr


👉 Pour suivre et échanger avec Caroline : @les_sauvagettes sur instagram


👉 Pour découvrir les bonus et coulisses, abonnez-vous à La Lettre Run Exploration.


Découpage de l'épisode :

00:00 Introduction

01:06 Présentation

02:28 Les gammes

07:31 Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

09:39 Les débuts en course à pied

13:21 1er déménagement et découverte du trail

16:41 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

19:51 Course sur route vs. trail

21:13 Décider de courir en groupe

26:14 Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

27:03 Aperçu d'une année de course

29:51 Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

32:46 Comment elle choisit ses courses objectifs

36:36 L'esprit trail

38:28 Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

40:07 Organisation pour s'entrainer au quotidien

41:26 Ce que la course lui a apporté

43:42 Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

47:43 Conseil pour se lancer en trail et inspirations


---------------------------

J'espère que cette exploration vous aura plu ! Si c'est le cas, vous pouvez le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taggant @runexploration sur les réseaux sociaux. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Run Exploration, le podcast qui remet les coureurs et la passion de la course à pied au centre de la conversation. Moi c'est Élodie, je suis coureuse passionnée depuis 2012 et avec ce podcast, j'ai envie de vous montrer que la course à pied, ça va bien au-delà de la performance et du matériel. J'ai envie de vous montrer que la course à pied, c'est un mode de vie, parfois, pour certains, oui, mais ce sont surtout plein de façons de la pratiquer et de la vivre. Pour ça, un dimanche sur deux, je reçois au micro de Run Exploration un coureur ou une coureuse passionnée pour parler de course à pied sans se prendre la tête. On échange sur nos pratiques, nos parcours, nos ressentis vis-à-vis de la course à pied, tout simplement parce que selon moi, il y a autant de définitions du running qu'il y a de coureurs, et donc tout autant d'histoires à raconter et à écouter. Une chose avant de commencer, si vous aimez Run Exploration, n'hésitez pas à le faire savoir en vous abonnant au podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et à laisser un commentaire ou une note sur Apple Podcast. Cela m'aidera beaucoup à le faire découvrir à encore plus de passionnés. Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Caroline, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci d'avoir accepté cette invitation pour Renéxploration. En toute transparence pour les auditeurs, c'est le premier épisode que j'enregistre depuis la pause, on va dire congé maternité, qui a été très très longue. Donc ça me fait très plaisir aussi de reprendre les interviews. On est à distance pour donner un peu de contexte, mais on se voit puisqu'on a la visio. Et voilà, donc je vais laisser Caroline se présenter. On va rentrer dans l'épisode et j'espère que ça va vous plaire. Allez, on est parti. Alors, est-ce que Caroline, tu peux te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Très bien. Oui, alors, je m'appelle Caroline. Du coup, j'ai 35 ans. J'habite à La Rochelle, où je suis originaire. Je n'ai pas habité La Rochelle tout à l'heure. Je suis partie, comme beaucoup, faire mes études à Paris. Et puis, je suis revenue, du coup, à La Rochelle en fin 2017. Voilà. Et c'est à Paris que j'ai découvert la course à pied, quoi, petite histoire.

  • Speaker #0

    OK, super. Et donc, quelle est ta pratique de course à peu près aujourd'hui ? Est-ce que tu cours régulièrement, assidûment ? Sans trop rentrer dans le détail, puisque c'est l'objet de l'épisode, mais voilà, juste qu'on se situe à peu près d'où tu nous parles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait huit ans que je pratique la course à pied. Et effectivement, depuis le commencement, j'ai vraiment eu un coup de cœur. Donc, je suis régulière toutes les semaines. C'est les rendez-vous, les rendez-vous course à pied.

  • Speaker #0

    Cool, trop bien. On va en parler. Alors, je vais introduire une nouvelle chose dans ces épisodes, c'est les gammes. Pour ceux qui sont familiers de la structuration d'une séance de course à pied, ça vous parlera. Pour les autres, vous allez le découvrir. Et donc, les gammes pour Renexploration, ce sera une série de questions que je vais poser à Caroline, donc à Chaud. Et elle va devoir répondre le plus rapidement possible, un peu comme les questions signatures de podcast standard, on va dire. Et donc, ça vous permettra aussi de connaître un peu plus les invités qui vont se présenter. Allez, on est parti, j'en ai dix. C'est bon pour toi ? T'es chaude ? alors quel est ton moment préféré pour les runs ?

  • Speaker #1

    ah c'est une question difficile ouais non alors du coup sans rentrer dans les détails je suis plutôt quelqu'un qui aime courir longtemps et donc c'est le moment où on arrive dans le dans le run où tu te rends plus compte en fait que tu cours tu vois c'est la pleine conscience ça marche

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un rituel avant ou après les courses ?

  • Speaker #1

    Ah non, je n'ai pas de rituel. Non. Ok,

  • Speaker #0

    ça marche. Quel est ton type de run préféré ?

  • Speaker #1

    Ah ben les courses longues du coup, les 100. Vous n'avez plus besoin de réfléchir, juste mettre un pied devant l'autre et voir le temps quoi.

  • Speaker #0

    Ça marche. Ton spot de course préféré, ton endroit préféré pour courir ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui c'est difficile parce que pour en dire un peu plus, je l'ai déménagé à La Rochelle mais j'habitais Foura avant. C'était vraiment mon spot pour courir. Je ne me posais même pas la question parce qu'en fait, j'étais à 500 mètres de la mer. Là, aujourd'hui, c'est un peu plus compliqué. Je suis plus dans du run urbain. J'ai un petit canal à côté. Mais du coup, on va reprendre le spot avant où c'était la pointe de la fumée, le run au long de la mer. Ça, c'était vraiment le pied, les leviers de soleil et tout. Je me suis régalée.

  • Speaker #0

    Ok, super. Donc, plutôt courant. Le matin aussi, je note.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un snack préféré après la course ? Oui,

  • Speaker #1

    depuis pas longtemps, parce que je me suis beaucoup intéressée à la nutrition sportive. Et je sais que quand on fait des courses un peu longues ou des fractionnés un peu violents, c'est bien de prendre de la protéine de lait. Donc, protéine de lait, c'est ce qu'on a à l'étage. Et du coup, j'ai ma petite brique de lait au chocolat, comme les enfants. Et donc, c'est un snack que j'aime bien prendre. Après un long annonc.

  • Speaker #0

    Ça marche, intéressant. Je te serrerai, du coup. Quelle est ta distance ou durée, en fonction, de course préférée ? Si tu en as une.

  • Speaker #1

    Oui, non, pas tellement. Alors, du coup, je cours rarement moins d'une heure, sauf quand je suis sur une reprise, à peine gros de course, ou justement juste avant la course. Je cours rarement moins d'une heure. Et là, c'est un peu en train d'évoluer, donc j'en parlerai un peu après. Mais j'aime bien courir entre 2 et 3 heures, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, on n'est pas du tout sur le même rythme. Moi, si je fais un 45 minutes, je suis bien. Donc, c'est intéressant. Quelle est ta météo préférée pour courir ?

  • Speaker #1

    Pas trop chaud, pas trop froid. Ouais, je préfère même qu'il fasse froid que trop chaud. Je trouve que c'est plus facile. Et à la limite, j'aime bien ce petit run latinal où tu as un peu de soleil, il fait frais, mais du coup, tu vas te réchauffer en courant. Je trouve que c'est vraiment agréable.

  • Speaker #0

    Trop bien, trop bien, trop bien. Et puis, tu cours longtemps aussi, donc ça joue, je pense, sur le choix.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es de la team étirement ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, je m'étire beaucoup, d'autant plus que je me suis un peu blessée il y a un peu plus d'un an. Je m'étirais déjà avant, mais maintenant, je cible des zones spécifiques. Par contre, je ne vais pas m'étirer forcément tout de suite après. Parfois, ça va être le lendemain matin, parfois, ça va être deux heures après. Mais clairement, je recommande les étirer. Il faut s'étirer.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu les fais après séance ? Oui,

  • Speaker #1

    plutôt après. Rarement avant.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton truc ultime de motivation les jours de flemme ?

  • Speaker #1

    En fait, je ne me pose pas de questions. Par rapport à ce que je prépare, il faut être rigoureux, il faut être motivé. Et en fait, ma motivation, c'est de se dire, je vais faire une super course. Donc là, si tu as la flemme, vas-y, ne te pose pas de questions, mets les baskets, ça va venir. Et en général, ça marche. Tu mets les baskets, tu descends, tu mets un peu de musique et ça repart. Ça marche.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi pour toi le run parfait ?

  • Speaker #1

    Ouais, le run où t'as pas souffert, où t'as eu juste le smile du A à Z, où t'es contente parce que t'as vu un super paysage, où t'étais avec tes potes. Voilà, c'est le truc qui te donne le smile du début à la fin. C'est ça, le run parfait.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, on est arrivé au bout, on a fait dix questions. Ça vous donne un petit peu une idée de qui est Caroline. Moi, j'ai pas encore fait l'exercice de répondre aux questions, mais je laisserai les auditeurs deviner quelles pourraient être mes réponses en fonction des épisodes précédents. Je pense que ça va être assez drôle. On va rentrer dans le corps de séance maintenant. On a fait les échauffements, on est bien. Et du coup, là, j'aimerais bien qu'on découvre un peu plus en détail ton parcours. Peut-être que ces petites questions ont donné un peu de teasing et m'ont donné envie d'écouter la suite. En tout cas, j'espère. Est-ce que tu peux me dire quel était ton rapport au sport, à ton corps, quand tu étais plus jeune ? Est-ce que tu as toujours fait du sport ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, je faisais du sport quand j'étais plus jeune, quand j'étais ado. Mais mon rapport au sport était plus vu comme une nécessité que comme un besoin ou un kiff, un loisir. J'ai fait beaucoup de sport que je n'ai pas kiffé spécifiquement. Jusqu'au jour où je me suis mise au badminton avec mon papa et ma sœur et mon oncle.

  • Speaker #0

    C'était vraiment...

  • Speaker #1

    Du coup, j'en ai fait 5-6 ans. J'ai bien...

  • Speaker #0

    kiffer ce sport-là,

  • Speaker #1

    mais en fait, je crois que c'était plus le fait de le partager avec ma famille. Et après, quand je suis partie vivre à Paris pour mes études, j'ai vraiment arrêté le sport et j'ai eu un rapport à mon corps qui était horrible. Donc, à la vingtaine, jusqu'à 25 ans, c'était vraiment pas top. Et je n'avais pas du tout le temps de faire du sport. Donc, je ne peux pas dire que j'ai toujours fait du sport. Et vraiment, ma manière d'appréhender le sport aujourd'hui a beaucoup évolué.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, à la vingtaine, tu as fait une pause et tu disais que là, ça fait huit ans que tu as commencé la course à pied. Est-ce qu'entre les deux, tu as pratiqué d'autres sports ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, quand je me suis mise à la course à pied, j'ai complété aussi avec la salle de sport. Je faisais pas mal de cardio, notamment l'hiver. À l'époque, j'étais moins rigoureuse et surtout, j'avais moins la patate d'aller courir sur la pluie quand il fait moins dix. Donc, je faisais pas mal de séances de sport, renfaux et cardio. Et voilà, j'avais repris un peu aussi le badminton quand j'étais à Paris. Mais non, entre les deux, j'avais pas fait de sport.

  • Speaker #0

    Ok, ok, ok. Et donc, du coup, tu t'es mise à la course à pied. Qu'est-ce qui t'a amenée à pratiquer ce sport ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment le développement des réseaux sociaux. On voyait pas mal de gens partager leurs runs, leurs expériences, etc. Et il y avait un côté un peu énervant en me disant, mais c'est chiant ces gens qui arrivent à faire des trucs de fous. Pour moi, 10 kilomètres, un semi, ça me paraissait, je me disais une fois, c'est... C'est incroyable. Moi, je cours deux kilomètres, je suis une x-fixue. Et des gens de mon entourage aussi, et notamment une copine qui s'est éteinte sérieusement, qui commençait à faire des sims. Et puis, c'est très rigoureux dans ces entraînements et tout. Et ça m'a tout envie. Je me suis dit, franchement, je devrais essayer. Mais il y a eu le moment, enfin, j'ai mis un moment avant de le mettre en pratique et d'aller chausser les baskets. Et en fait, j'ai profité d'une petite pause estivale chez mes parents. qui habitaient à la campagne et j'ai essayé en fait, je suis poussée les baskets et je me suis donnée un comment dire un objectif un objectif visuel en fait je me disais bon bah allez on va essayer d'aller jusque là aujourd'hui et puis je vais retourner le lendemain et puis j'allais un peu plus loin et en fait rapidement j'ai réussi à faire 3-4 kilomètres et après du coup quand je suis rentrée à Paris j'ai recommencé un peu les runs avec une copine qui courait aussi... et je me suis donné l'objectif de faire 10 km avant la fin de l'année et voilà et c'est comme ça qu'après je me suis dit ouais allez c'est bon maintenant c'est facile je vais le faire pour le plaisir et du coup quand ça a commencé pendant cet été là,

  • Speaker #0

    t'as tout de suite pris du plaisir ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    ben en fait non je souffrais mais il y avait un petit truc un peu sadot mais en fait c'est la troupe France parce qu'elle ne me fait pas du bien parce que euh Je me dépassais. Je pense qu'il y a le sentiment de se dépasser qui me plaisait beaucoup. J'aimais beaucoup ce cheminement, de me dire que j'ai souffert là un petit peu, mais j'ai progressé et ça, c'est cool. Je crois que c'est ça qui m'a fait un peu progresser.

  • Speaker #0

    Tu as tout de suite eu quand même pris goût à la progression et finalement, presque au challenge avec toi-même.

  • Speaker #1

    Je crois aussi le fait d'être en pleine nature, ce truc où ça vient autour de toi et... Et tu n'as rien à t'occuper à part faire ton run. Ça, j'ai trouvé ça chouette aussi, je pense. C'est vraiment aussi dans une période où, psychologiquement, j'avais beaucoup de stress. Et en fait, vraiment, ça m'a permis de dévoiler mon stress. Donc ça, ça a été important aussi, je pense, pour continuer.

  • Speaker #0

    Du coup, à cette période-là, tu travaillais déjà ou tu étais encore étudiante ?

  • Speaker #1

    Oui, je travaillais. J'avais un poste vraiment très stressant, pour en dire un peu plus. Je bossais dans la politique. Notamment, on commençait juste une campagne électorale. Et... C'est hyper stressant. Du coup, pouvoir évacuer ce stress par le sport, ça m'a vraiment fait du bien. Il y a eu une période où je n'avais plus le temps de le faire, mais c'est un peu ça qui m'a challengée.

  • Speaker #0

    Ça marche. Du coup, ça n'a pas été dur de faire ce switch une fois que tu es rentrée de vacances et de te retrouver à Paris ? Là, tu courais avec une amie, mais malgré tout, le cadre n'est pas du tout le même. Ça ne t'a pas dérangé ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne courais pas toujours avec cette amie. Donc, j'avais la chance d'habiter pas loin du canal de l'Ourc. Et en fait, quand on va vers... Parce que moi, j'habite en Seine-Saint-Denis. Donc, quand on va vers la Seine-Saint-Denis, Bobigny, tout ça, là, il y a un peu de verdure. Donc, ça allait. Mais clairement, c'est aussi un motif de mon départ, en fait. C'est-à-dire que le règne urbain ne me convenait pas tellement. Et en fait, ça a été une remise en question de beaucoup de choix de vie. Incroyable. Ouais. Ouais, vraiment, pour moi, ça a échangé beaucoup de choses pour Sapie.

  • Speaker #0

    C'est une question que j'allais te poser, mais c'est dingue. Juste à partir de quelques séances que tu as faites en vacances, finalement, tu as décidé de... Du coup, tu as quitté Paris. Ça s'est fait en combien de temps ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé à courir en 2015, donc été 2015, et partie de Paris fin 2016.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était rapide quand même.

  • Speaker #1

    Ouais, non mais je suis parfois impulsive. Et clairement, je me suis dit, si j'ai une opportunité de partir, il faut la saisir. Et ouais, ça a été le meilleur choix de ma vie, franchement. Je ne regrette pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne regrette pas. Bon, après, j'imagine qu'il n'y a pas que la course qui…

  • Speaker #1

    En fait, c'est… Non, non, clairement pas. C'est en fait, la course à pied m'a permis de me connaître. Parce que franchement, toutes les personnes qui écoutent le podcast, j'imagine qu'elles courent. Non, je ne sais bien, peut-être pas. Mais en tout cas, j'imagine. Et il y a ce truc-là d'introspection quand même, quand tu cours. Alors… Donc, tu apprends à te connaître, et d'autant plus quand tu fais de la course longue. Ça, j'aurais peut-être l'occasion d'y revenir. Et donc, du coup, je me suis dit, je n'ai pas fait les bons choix dans ma vie. Je ne suis pas raccord avec moi-même et je serai vraiment plus raccord avec moi si je vais ailleurs. Et c'était un cheminement comme ça, en fait. Je ne peux pas dire que je suis partie pour la course à pied. En tout cas, la course à pied a fait que je suis partie.

  • Speaker #0

    Oui, parce que quand même, tu n'es pas coureuse professionnelle, la course à pied, on a ton métier plan. Parce qu'on pourrait s'imaginer que du coup, c'était dangereux, tellement dingue, tu sais. Non, mais du coup, j'entends bien. Oui, c'est un ensemble de choses, mais la course à pied, effectivement, c'est ce côté introspection qu'on connaît tous une fois qu'on y a pris goût, peu importe la distance d'ailleurs. C'est ce pouvoir un peu incroyable.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc, en fait, 2016, tu quittes Paris. Et là, tu vas où ?

  • Speaker #1

    Je vais à Bordeaux. Je vais à Bordeaux pour une opportunité professionnelle qui change un peu, mais toujours un peu dans le même bain stressant. Mais par contre, je découvre là le trail. Donc, j'ai des petits trails autour de Bordeaux, en Gironde, avec modestement un peu d'élivés.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #1

    je prends un goût fou pour regarder les forêts. à me redécouvrir j'ai l'impression de redécouvrir un autre sport en fait quelque part et là je me lance sur des distances un peu plus longues donc je pars sur du 15, 17, 10 kilomètres déjà c'était pas mal et j'adore ça et encore une nouvelle fois je me dis ouais il y a un truc quand même je me sens pas bien à Bordeaux, c'est grande ville est-ce que je vraiment et je suis partie en rando c'était la première fois d'ailleurs que je partais en rando en autonomie, toute seule et je me suis retrouvée dans la en pleine nature, je me suis dit, ouais, en fait, c'est là ma place.

  • Speaker #0

    C'est là,

  • Speaker #1

    avance. Et donc, du coup, je suis revenue et j'ai dit, venez, et je suis partie deux mois après.

  • Speaker #0

    Ah ouais, donc en fait, t'es restée pas très longtemps, finalement. Non, je suis restée qu'un an. Et du trail, t'en avais déjà fait avant d'aller à Bordeaux ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, non, non,

  • Speaker #0

    j'ai commencé là-bas. Et jusqu'à, parce que là, tu parlais de quoi, 15, 20 kilomètres, tu courais combien quand t'étais à Paris ou même en ville ? 10. 10. Ouais, donc t'as fait un gap quand même. après la distance elle se ressent différemment entre elles en général tu profites du paysage après t'as les dénivelés qui font que potentiellement tu vas pas toujours courir à 100% c'est pas possible en fait ok ok et donc là tu dis en fait ta place c'est la nature ouais exactement donc là tu déménages pourquoi ?

  • Speaker #1

    et bien là je déménage vraiment sans savoir ce que je vais faire de la vie donc ouais je retourne à la Rochelle chez mes parents j'ai 29 ans je crois et voilà ça a été un peu des mois compliqués à me chercher tout ça mais toujours du coup la course à pied est là je crois que ça a maintenu un peu le cap bon ça a duré longtemps ce truc de me chercher je suis passée par divers expériences professionnelles mais jusqu'au jour où j'ai eu Je rejoins une association de runners à La Rochelle. Ça a quand même changé des choses. Je n'ai plus partagé mon expérience. J'ai pris confiance en moi aussi, même si avant, ça m'avait permis un peu de trouver cette confiance. Le fait d'avoir la cohésion de groupe, d'avoir des profits différents, de retrouver des profits un peu similaires, de bouger sur des courses ensemble, etc. Ça m'a permis de travailler cette confiance et ça m'a à la fois... permis d'évoluer dans ce sport, mais aussi d'évoluer de manière personnelle et de structurer un peu ma pensée, de trouver ma place un peu dans ce monde. Aujourd'hui, je pense l'avoir trouvé. On verra ce que réservent les années à venir.

  • Speaker #0

    En tout cas, à cet instant-là, tu as l'impression d'être au bon endroit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est cool. Toi, tu as continué à chaque fois la course. Ce que je comprends, c'est que c'est ton fil rouge. à chaque fois la course et quand t'es arrivée à La Rochelle du coup tu repars de zéro tu fais du trail aussi ?

  • Speaker #1

    je refais d'abord de la route, je fais aussi du trail mais finalement je fais quand même plus de route en me donnant des petits objectifs donc je fais mon premier semi-marathon parce que j'en avais pas fait donc je fais mon premier semi-marathon plutôt pas mal comme tout le monde dont tu galères un peu mais j'étais solo moi j'étais pas en route Je ne suis pas encore avec mon asso. Et puis, après, je me donne un objectif d'améliorer ce temps-là. Donc, voilà. Après, je fais des petites courses locales qui sont des courses nature, quoi. Et je mets un moment avant de retourner vraiment au trail. Voilà. Mais je me donne… Enfin, quoi que je dis ça, non, c'est pas vrai. Parce que j'ai fait un gros trail toute seule entre mes deux semi-marathons, là. Et donc, là, je le prépare toute seule. Ça a été un peu rude. Tout a été rude. Mais pour autant, je crois que j'ai aimé ce côté challenge. Parce que quand on part sur des courses comme ça, en l'occurrence, je crois que je l'ai faite en 7 heures.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Ouais. Non, 6 heures plutôt.

  • Speaker #0

    Après, tu avais fait combien ? C'était un trail de combien ?

  • Speaker #1

    C'était 35 kilomètres. C'est 1 700 de dénivelé. C'était vraiment mon premier sur ce genre de distance. Donc, c'était un gros challenge. Mais je crois que ça m'a donné envie de poursuivre cette voie-là et de mieux me préparer. Plus spécifiquement avec des gens. C'est la dernière grosse course que j'ai faite toute seule.

  • Speaker #0

    On va continuer sur le trail, mais avant, j'ai une question par rapport au semi. T'en as pensé quoi ? Parce que moi, j'avoue que le semi-marathon, c'est ma distance pour le moment. C'est celle que je préfère. Je n'ai pas des chronos de dingue, vraiment, mais c'est celle où je me plais le plus parce qu'on a le temps de s'installer dans la course et d'en profiter et en même temps, ce n'est pas trop long. Du coup, moi, j'avoue, c'est une distance que j'aime beaucoup. Mais toi, ça t'a plu ou pas du tout ? Sur le moment, oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, oui. Je m'améliorais au fur et à mesure, en plus à force de faire du fractionné en vitesse. Donc, après mon premier semi, je ne sais pas combien j'en ai fait en tout, j'ai dû en faire quatre, un truc comme ça. J'ai bien aimé performer sur tous ces semis. En fait, c'est plus de la satisfaction. C'est une distance sur laquelle je suis plutôt à l'aise. Mais aujourd'hui, je ne prendrais vraiment pas de plaisir parce que ça fait longtemps que je n'ai pas trop travaillé à vitesse et je m'ennuie vraiment fort. En fait, en plus, ça demande une discipline qui est totalement différente de celle du trail. Il faut que tu sois un métronome, il ne faut pas que tu partes trop vite, sinon c'est l'enfer. Aujourd'hui, je crois que ce n'est vraiment pas quelque chose que j'ai envie de faire. Je veux l'offrir pour accompagner des gens, mais je ne suis pas sûre d'y retourner.

  • Speaker #0

    Oui, tu es passée à autre chose. Non, mais je comprends.

  • Speaker #1

    C'est en route aussi.

  • Speaker #0

    ouais quand même donc t'as quand même poussé plus loin donc t'as testé quand même la distance sur route mais globalement en fait on comprend je pense que les auditeurs ont compris toi ton truc c'est le trail ouais donc t'as fait ce premier trail en tout cas sur cette distance là en solo tu

  • Speaker #1

    dis que ça a été dur ouais c'est ça qui t'a motivé du coup après à passer en association tout à fait ouais c'est en fait je voyais les entraînements et j'avais un peu peur d'y aller toute seule parce que j'ai un C'est pas que je suis timide, mais arriver dans un groupe, je trouve que c'est pas facile. Et en fait, il y a une de mes voisines de l'époque qui avait déjà été et du coup, on a été toutes les deux. Et donc, elle, elle n'y est pas retournée. Mais moi, elle est tout de suite accrochée. Je me suis dit, ouais, c'est facile, en fait. Plus les gens sont trop sympas. À l'époque, on n'était pas trop nombreux, donc ça allait. Et ouais, du coup, ça m'a motivée parce que en fait, déjà, il y a un fractionné programmé toutes les semaines. Donc, fractionner tout seul, c'est vraiment compliqué. Tu arrives sur une piste, tout le monde fait du fractionner,

  • Speaker #0

    c'est cool. Vous étiez combien dans l'asso ?

  • Speaker #1

    À l'époque, ça faisait déjà un an ou un an et demi qu'elle existait, si je ne dis pas de bêtises. Ça doit être ça, parce qu'elle existe depuis 2017. À l'époque, on devait être une trentaine, je pense. Aujourd'hui, on est à 130 environ. Ah oui, quand même. sachant que des fois, on peut être 50-70 sur le tracteur. Ça fait du monde.

  • Speaker #0

    Ça commence à faire beaucoup de monde. Oui, c'est clair. Et puis même à organiser, à gérer. Mais alors, dis-moi, c'est quoi la différence ? Parce que toi, tu parles d'une association. Est-ce que c'est comme un club ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a certaines similarités, en fait. Mais la principale différence, c'est que d'une part, tu n'es pas licencié. On n'a pas de licence d'athlétisme. donc ça c'est quand même une grosse différence c'est à dire que quand tu vas t'inscrire à une course tout simplement tu vas devoir donner ton certificat médical contrairement à quelqu'un qui va être licencié la deuxième chose c'est que le prix n'est pas du tout le même c'est 20 euros l'année donc clairement c'est pas du tout la même chose la troisième chose c'est qu'on n'a pas un coach vraiment spécifique on va faire appel à un coach donc d'ailleurs c'est ce même coach moi qui me coach je ne vais pas en coaching personnalisé merci Après, on va organiser certains événements. On va faire un test VM à parents. On organise aussi des petits événements, des apéros, des apéros run. On organise aussi du covoiturage pour aller aux courses. Et après, ce coach-là, il va proposer des plans d'entraînement qui vont être appliqués. Et donc, notre président, qui est trop gentil, qui va aller siffler sur la table pour réactionner. Voilà. Et surtout... L'ambiance n'est pas du tout la même, je pense, puisque sur un club, on va être vraiment sur de la performance. Alors que là, c'est vraiment... Alors oui, on a envie de s'améliorer, on a envie de s'entraîner, mais l'ambiance est vraiment très détendue. Et surtout, on accepte tout le monde. On parle du principe que tout le monde a sa place et on va avoir des personnes qui vont faire le 5 km en 19 minutes et on va en avoir qui vont mettre 40 minutes. Mais ce n'est pas grave, en fait, on s'en fout, vous ne savez pas le sujet. Le principal, c'est que tout le monde trouve sa place. Je pense que dans les clubs, ce n'est pas la même chose. On voit qu'il y a pas mal de personnes qui viennent de clubs et qui viennent vers nous parce qu'ils n'étaient pas considérés, parce qu'ils n'avaient pas le niveau attendu.

  • Speaker #0

    Du coup, tu n'as jamais testé la pratique en club à titre perso ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas du tout envie. Tu n'en as pas besoin maintenant ? Oui, maintenant, je n'en ai pas besoin.

  • Speaker #0

    Ok, c'est chouette. Je ne connaissais pas. Moi, j'avoue qu'en tête, j'avais soit du cours solo, soit tu cours avec des potes parce que t'es des potes soit tu cours avec un club en fait tu vois je connaissais pas cet entre-deux là donc tu vois quelque part ça attise ma curiosité je me dis peut-être que ça ça me correspondrait plus qu'un club où t'as des soirées fixées où c'est tout de suite une course à la performance quelque part parce que ça représente le club aussi quoi ok

  • Speaker #1

    Là, on va avoir des horaires fixes. Mais en fait, pour la petite histoire, je trouve que c'est important. À la base, c'était une application qui avait été développée sur La Rochelle et tout en France, qui s'appelait WeRun. Et l'idée, en fait, c'était que tu te mettais sur l'application et tu disais, voilà, moi, je vais courir. Qui sait qui a envie de courir ? Et c'est sur cette initiative-là que l'association s'est créée parce qu'en fait, il y a un groupe qui s'est créé. Et plus ça va, plus il y avait de personnes. Et donc après, maintenant, on a des rendez-vous fixes. Du coup, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je cours avec mes bottes. C'est des bottes.

  • Speaker #0

    C'est devenu des postes, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et elle existe encore, cette application ? Je ne sais plus. Moi, je l'ai découvert à leur tout début. Je crois qu'ils ont complètement pivoté le business et ils ne travaillent plus du tout sur la cible.

  • Speaker #1

    C'est ça, parce que je crois qu'ils ont arrêté. Ça a été un peu compliqué pendant le Covid. Après, ils ont dû travailler peut-être plus avec des entreprises ou des groupes. Voilà, c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    entreprise, du coup, je suis salariée, on parlait du podcast, mon entreprise a créé des challenges sportifs et de mémoire, on travaille avec eux. Effectivement, je n'ai pas revu l'application pour les qualifier, donc oui, ils ont pivoté. Effectivement, ça marche. Mais intéressant, intéressant, intéressant. Alors, qu'est-ce qui se passe une fois que tu rentres dans l'assaut ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je continue à m'entraîner, je performe, je découvre de nouveaux styles d'entraînement aussi que je ne connaissais pas. Et je fais la rencontre aussi de certaines personnes qui me paraissent faire des trucs de fou. Et là, je touche un peu du doigt mes rêves. C'est-à-dire que je vais me challenger sur des courses en montagne, qui était vraiment mon rêve absolu et qui, pour moi, était inatteignable. Et en fait, grâce à des personnes qui m'ont mise en confiance, qui m'ont dit Allez, vas-y, tu peux y arriver aussi j'y suis allée et j'y suis arrivée. Et aujourd'hui, c'est mon truc, on a un petit groupe. qui parfois s'ajoutent avec d'autres personnes mais voilà on se challenge ensemble et ça c'est top on se rassure même si on n'est pas sur le même niveau voilà comment j'ai évolué avec l'association donc quand on dit course en montagne ça veut dire quoi ? c'est complètement abstrait pour moi question de vraiment de newbie là pour donner un petit aperçu de mon année parce que là je viens de faire finir ma dernière course j'ai fait un trial qui s'appelle le trial de la VVX à Volpique là c'est un 44 kilomètres et 1800 dénivelés, je crois, un truc comme ça. Donc là, on est en Auvergne et c'est assez roulant, en fait. On ne dirait pas comme ça, je pense que c'est un peu abstrait pour ceux qui ne font pas de trail. Mais sur ce ratio-là, entre la distance et le dénivelé, en fait, il y a beaucoup de parties où tu dois courir. Et ensuite, j'ai poursuivi avec deux autres trails en montagne, en juin et en juillet, le marathon du Mont-Blanc. Là, on était sur 44 kilomètres et 2600 dénivelés. Donc, on voit que le ratio n'est pas du tout le même. Et donc là, en fait, les parties où tu cours sont beaucoup moins nombreuses. En tout cas, à mon niveau, parce qu'évidemment, les premiers, ce n'est pas du tout le même type de pratique. Et là, en fait, l'idée, c'est de respecter des barrières horaires et de se dire, voilà, ceux qui me taffent où j'arrive avant telle heure. Donc, ça veut dire ne pas s'arrêter, ça veut dire marcher. Donc, moi, j'ai des bâtons. Chacun fait ce qu'il veut, mais en tout cas, pour moi, c'est obligatoire. Et puis après, le but, c'est de s'éclater dans les descentes, lâcher les chevaux et ne pas se blesser, évidemment. C'est une alternance entre la marche en montagne assez rapide, parce que ça donne chaud, et la course dès que tu peux, quand c'est plat ou quand ça descend.

  • Speaker #0

    et j'ai poursuivi ensuite avec un trail à Luchon donc là on était sur des 42 km et 2005 même principe là on avait grosso modo de la montée jusqu'au 30ème kilomètre et après tu descends et ça c'est cool donc il faut avoir les genoux donc il faut faire du renfort petite note à ceux qui veulent mettre au trail faites du renfort et là je viens de faire le dernier challenge de l'année pour moi c'était à Carcassonne donc là on est sur plutôt des petites bosses c'est pas de la haute montagne donc j'ai fait 62 km et 2006 de dénivelé je crois donc là sur le ratio en fait c'est aussi très roulant donc ça veut dire aussi beaucoup courir et donc pour le petit détail j'ai beaucoup plus de courbatures sur ce type de course parce qu'en fait tu cours beaucoup plus et donc le traumatisme est plus violent que sur une course de montagne où tu cours un peu moins comme quoi tu vois j'aurais pas dit Ouais, ça, il faut le savoir. Plus tu es roulant, plus tu vas avoir mal aux jambes. Je vais potentiellement, si je me donne à fond sur un semi, je vais potentiellement avoir plus de courbatures que sur un trail de montagne.

  • Speaker #1

    Et en fait, maintenant que tu le dis, c'est assez logique puisqu'il y a plus de chocs en courant. C'est assez logique, mais d'un regard extérieur, ce n'est pas ce que tu penserais. C'est ouf. Et du coup, moi, ça me paraît complètement dingue. Tu vois, déjà courir au-delà d'un semi, c'est un truc de fou. Après, je sais, il ne faut pas comparer le trail et la course route. J'en suis bien consciente. C'est vrai que, tu vois, c'est le genre de distance, je suis un peu comme toi. Je me dis, un jour, ce serait trop dingue de faire ça. Et en même temps, j'ai les genoux qui sont vraiment détruits par la course sur route. Donc, de point de mesure. Et en même temps, il faut faire du renfort, ce que je ne fais pas. Puisqu'en course sur route, on a tendance à négliger ça. En fait, on se dit qu'il faut passer outre.

  • Speaker #0

    On a tendance à croire que c'est plus traumatisant pour les genoux la course sur route.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment... Alors, j'ai plein de questions qui me viennent. Comment tu prépares une course de trail ? Comment tu choisis tes objectifs sur l'année ? Parce que j'imagine que du coup, quand c'est comme ça, tu te prépares un minimum de temps et que du coup, tu sais très bien que sur l'année, tu ne pourras pas t'enquiller une course tous les mois. Enfin, tout dépend de la distance que tu fais.

  • Speaker #0

    Justement, si en fait, là pour la 2024, en fait, jusqu'à août, j'ai plus qu'une course à pas nicher. En gros, j'ai une course tous les mois. Ouais,

  • Speaker #1

    mais attends, sur les mêmes distances ?

  • Speaker #0

    Non, en fait, l'idée, c'est de préparer justement des courses. Parce qu'en fait, comme je l'ai dit, j'habite à La Rochelle. et je fais de la course de montagne. Donc ça, c'est un défi supplémentaire. C'est-à-dire que nous, moi j'habite le pays le plus plat du monde. Et je n'exagère même pas. Donc il faut trouver des endroits pour s'entraîner. On en a heureusement. Mais du coup, pour pouvoir optimiser notre entraînement, il faut forcément aller à la montagne. Donc du coup, on profite des courses pour s'entraîner. Et donc du coup, l'année prochaine, j'ai une course en Andorre en juin. qui va faire 50 km et 3400 dénivelés. Donc là, ça a vraiment piqué sévère. Donc, il va falloir la préparer. Et si tout va bien, fin août, je fais le GRP, donc le Grand Ré des Pyrénées, sur 80 km. Ce qui nécessite, c'est évidemment une préparation dingue. Et en fait, là, je récupère encore un peu de ma course, parce que c'est le week-end dernier. Mais à partir de janvier, je vais être attaquée. Il y a des courses de préparation. Tu peux faire la distance, parce que sur du trail, c'est pas pareil. Parce que là, je vais faire 50 km et 3400 de dénivelé, ça va m'amener sur à peu près 12-13 heures de course. Parce que je ne suis pas non plus superwoman. Et pour autant, je peux refaire la même distance avec beaucoup moins de dénivelé et mettre deux fois moins de temps. Donc, ça va être plus sur... On va travailler le dénivelé. Ce n'est pas comme sur un marathon où on te dit tu ne fais jamais la distance marathon comme le SMI. En fait, tu ne fais pas ça. Sur un trail, c'est différent parce qu'en fait, le ratio de kilomètres et dénivelé est différent. Ça va être plus sur le nombre d'heures que tu vas courir. Et là, l'idée, c'est de faire le maximum de dénivelé possible. Et donc, on va aller s'entraîner ailleurs.

  • Speaker #1

    Donc, en gros, tu pioches un ou deux gros objectifs dans l'année et après, tu positionnes des cours qui vont te permettre de t'entraîner parce qu'au quotidien, tu n'as pas ce type de terrain-là, en fait.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    et comment tu choisis tes courses du coup ?

  • Speaker #0

    aux objectifs je veux dire il va y avoir des choses qui vont me faire un peu rêver donc pour le Grand Ré des Pyrénées en fait pour la petite histoire cet été je suis partie en année là où commence le Grand Ré des Pyrénées et en fait on a mis le gobelet, les coqueups dans la main, je connaissais déjà évidemment et pour moi c'était tellement inaccessible en disant mais le Grand Ré des Pyrénées il y a que les fous qui font ça quoi et là je sais pas, je lui ai un titre, je me suis dit mais putain si j'étais une folle moi aussi en fait si moi aussi je pouvais me faire le Grand Ré des Pyrénées... Donc là, ça me semble encore dingue aujourd'hui, mais du coup, je me dis, on va tout faire pour y arriver. Et donc ça, c'est un grand coin de ma tête. J'en ai parlé à une copine qui est encore plus dingue que moi, et elle m'a dit, oui, t'inquiète, tu peux le faire. Et donc, elle, son gros objectif, c'est du coup, sur l'Andorre, elle, elle va le faire le 100 kilomètres. Et donc, l'idée, c'est que moi, je l'accompagne pour faire cet objectif-là. Donc, c'est comme ça que mes deux gros objectifs se sont mis dans l'année. Mais en général, je vais aller quand même sur des courses qui me font vibrer. particulièrement par rapport au cadre, en fait. Par rapport au cadre naturel, c'est un peu l'objectif du train, il faut que ça se fasse rêver en termes de paysage. Après, en termes d'orgas, j'aime les orgas un peu à la cool, ça me fait envie.

  • Speaker #1

    Quand tu dis à la cool, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas fan des grosses machines. C'est un peu contradictoire avec le fait que je fasse la course d'Andorre parce que c'est une course UTMB. Mais oui, j'aime bien les petites courses où on ne se prend pas la tête, où on est là pour profiter et qu'on applaudisse le premier comme le dernier et que tout le monde soit cool envers les autres. C'est vraiment l'esprit de trail pour moi, c'est ça. C'est que... Là, je l'ai encore montré le week-end dernier, à chaque fois que je dépasse quelqu'un, ça veut dire qu'il est plus en difficulté que moi, ça veut dire qu'il est parti plus vite, c'est plus que je l'ai rattrapé. Donc, la première chose que je fais, c'est que je demande si ça va. Et voilà, c'est des petites choses, mais si tout le monde a le sourire, pour moi, c'est important. Et je pense qu'on va plus le voir sur des petites courses. Alors là, ce ne sont pas vraiment des petites courses sur lesquelles j'ai participé, en tout cas, celles que j'ai nommées. Mais je pense que... Plus l'organisation sera à la poule, plus tout le monde va être là pour profiter. C'est plus cette ambiance-là qui me fait rêver.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. Donc, en fait, tu vérifies en gros... Déjà, il y a un attrait naturel pour la distance ou pour le cadre. Et puis ensuite, est-ce que l'organisation, tu sais que tu vas pouvoir t'amuser, t'écouter, profiter du moment ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Du coup, j'imagine que tu te renseignes un petit peu avant de dire, ok, je vais à celle-ci ? Oui.

  • Speaker #0

    Oui et non. C'est-à-dire que le GRP, j'ai des copains qui l'ont fait. Ils m'ont dit, franchement, c'est trop beau, vas-y, c'est trop bien, vas-y. Sur le trail d'Andorre, c'est un truc qui me fait un peu stressée. Là, pour le coup, c'est une grosse orga. Comme je l'ai dit, c'est un trail UTMB. C'est très cher. C'est la course la plus chère que je préfère faire présent. Je crois que j'ai payé plus de 100 balles parce qu'en plus, c'est pas en France, du coup, l'Andorre. et du coup ça marche pas pareil et contrairement en France t'as pas besoin de certificat médical mais tu payes une assurance en fait donc potentiellement tu peux ne pas être apte à la course à pied tu payes juste ton assurance et donc ouais je pense qu'il y avait un côté un peu stressant parce que je sais pas combien il y a de dossards mais je pense qu'il y en a quand même pas mal donc c'est pas pareil quoi après je pense que ça peut être cool quand même j'avais cette appréhension aussi pour le marathon du Moulin qui a aussi une grosse machine sur le format marathon on est 2500 500 ? Alors évidemment, c'est ridicule par rapport à des courses de route, mais en tout cas, dans le trade...

  • Speaker #1

    Il reste quand même 2500 personnes qui tentent de courir dans un cadre aussi dingue, tu vois. Ouais, c'est ça. C'est sûr que c'est moins nombreux, mais en même temps, ça demande un engagement qui n'est pas du tout le même non plus, quoi. Non,

  • Speaker #0

    non, c'est clair. Et surtout, c'est un tirage au sort. C'est 2500 sur 10 000 personnes inscrites au tirage au sort. Et en fait, non, ça s'est hyper bien passé, super orga. Franchement, je le recommande à toutes les personnes qui ont envie de se lancer. Ça a été vraiment chouette, des bénévoles incroyables, leur réunionnaison super bien. Donc, comme il y avait plusieurs sasses, hormis, je ne sais pas, des gens qui sont nus aux derniers sasses juste pour nous doubler, nous faire chier. Non, mais vraiment. Non, en fait, c'est génial. Donc, en fait, ça peut être une grosse orga et finalement être agréablement surprise parce que... Après, il y a les bénévoles, surtout, franchement. Sans eux, on ne sera rien. S'il y en a qui nous écoutent, continuez les gars. Merci. À chaque fois, ça me redonne le smile. J'adore.

  • Speaker #1

    Un docu, il n'y a pas très longtemps, c'était Mathieu Blanchard en l'occurrence. Je suis restée scotché parce qu'on voyait le rôle de sa copine, sa compagne, mais on voyait aussi toutes les équipes. À chaque fois qu'on voit des documentaires sur le monde du trail, c'est ça qui est assez frappant. C'est l'engagement des bénévoles. Sans qui, il n'y aurait pas de cours. Clairement,

  • Speaker #0

    ça, il faut bien l'avoir en tête. entre ceux qui vont baliser, entre ceux qui vont enlever les balises, entre ceux qui vont faire les surfiles, ceux qui vont être au ravito, ceux qui vont faire le signalement. Ça demande une organisation de dingue. Et voilà, ils sont là et la plupart du temps, ils ont le sourire et ils sont trop mignons. Ils sont là pour te remonter le moral. C'est très précieux. J'adore ce contact humain aussi. C'est un petit plus aussi. Je trouve que tu as certainement un peu plus d'avantages dans le trail parce que tu as plus de temps, tu t'arrêtes au ravito. Tu n'arrêtes pas trop sur un marathon ou sur un ski. Tu n'as pas la difficulté à expliquer.

  • Speaker #1

    Et après, le trail, c'est aussi le principe d'être en nature et d'être immergé aussi dans ça et de prendre le temps de profiter du moment. Et c'est ce que je trouve chouette. Et ce qui fait que le trail, ça me parle aussi quelque part. C'est quelque chose vers lequel j'aimerais bien aller. Parce que tu as moins cette course au chrono, potentiellement, et plus la course au kiff, en fait. Profiter du moment.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement. Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    et moi ça me pose quand même une question parce que tu te dis que toi c'est des courses qui te paraissent folles et à chaque fois que tu demandes autour de toi tu demandes à des gens plus fous que toi est-ce qu'il faut être fou pour faire du trail ?

  • Speaker #0

    je dirais ça dépend sur quoi te mettre au trail sur commencer et avec des petites distances je suis pas du tout en train de négliger l'effort que ça demande même sur une petite distance Je pense pas qu'il faut être fou. Mais après, quand tu commences à dépasser les 5-6 heures de course, quand même, ça te demande un engagement. Ouais, il y a une petite folie quand même. Et surtout, tu mises un peu sur toi. Tu te challenges, tu te dis, allez, vas-y, je mise. Est-ce que je vais pouvoir réussir à courir plus de 12 heures ? Tu l'as, en plus, avec les courses de route.

  • Speaker #1

    Quand c'est une distance que tu n'as jamais faite, mais sur le trail, il faut que tu mises sur toi ta confiance dans ta capacité à faire face potentiellement aux problématiques du terrain ou de la météo parce que tu cours beaucoup plus longtemps. Je ne sais pas si tu as fait des courses de nuit aussi ?

  • Speaker #0

    C'était ma première ce week-end à Carcassonne parce qu'on est partis à 5h. Donc du coup, de 5h à 8h, on était de nuit avec la pleine nuit. Incroyable ! le lever de soleil sur les crêtes mais ces moments là j'ai d'ailleurs fait une story franchement voilà pourquoi je fais ça en plus j'étais toute seule c'était trop ouf là tu me donnes des frissons je me dis j'ai envie d'en faire aussi je

  • Speaker #1

    commencerai par les piscines on n'ira pas en montagne tout de suite les gars mais du coup en termes d'organisation tu cours toutes les semaines à la Rochelle et juste sur quelques week-ends tu vas te faire des entraînements liés à des courses c'est ça

  • Speaker #0

    Alors, on a aussi une forêt qui est à 45 minutes. Donc, on va se faire des petits entre 2 et 5 heures, selon. On va se faire des petits trucs là-bas, parce qu'il faut quand même faire du dépuce. Là, à côté de chez moi, j'ai une petite côte, mais c'est une côte qui fait mon temps en une minute. Une minute de côte, c'est pas mal, mais ce n'est pas suffisant par rapport à ce qu'on prépare.

  • Speaker #1

    Et tout de suite, tu as voulu faire du trail en montagne. Tu ne t'es pas dit que tu pourrais faire du trail en forêt ou je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Non, j'adore la montagne. Et l'effort est... En fait, c'est ce truc d'ascension que j'adore. Mais je l'aime aussi en randonnée. C'est différent quand même en trail. C'est de se dire, de monter. J'adore le fait d'arriver en hauteur, de voir des paysages, etc. D'ailleurs, je fais aussi de l'escalade. Vraiment, c'est des choses que j'adore. D'ailleurs, je me suis tatouée cette semaine des montagnes sur le bras, tellement c'est un truc qui me fait vivre. Donc, vraiment, c'est ça dans moi. Souvent, on me dit, mais pourquoi tu habites à La Rochelle ? Je me pose la question tous les jours,

  • Speaker #1

    les gars. J'étais en train de me dire, attends, c'est peut-être le prochain move, en fait, d'aller à 8a à la montagne. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est probable. C'est probable, mais je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, quoi. Mais ouais, c'est un truc qui me fait rêver et j'aimerais beaucoup.

  • Speaker #1

    Du coup, si on suit ton parcours, c'est vraiment du kiff avant tout, du challenge avec la distance quand même, mais raisonnable parce que tu t'entraînes pour. Du coup, par rapport à la course, est-ce que tu disais que ça t'avait quand même poussé ? à prendre confiance sur certains aspects de ta vie, à prendre des décisions dans ta vie. Qu'est-ce que ça t'apporte au quotidien, même dans tes relations ou la vie en général, de courir et encore plus de faire des distances comme ça ? Parce que c'est quand même assez particulier, finalement. Vous n'êtes pas si nombreux à le faire. Je ne me mets pas dans le lot parce que je ne fais que 21 heures. Ce n'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Au quotidien, déjà, la première chose, je pense, c'est la sérénité. C'est de réussir à... J'ai eu vraiment des moments un peu difficiles dans ma vie et j'intériorisais beaucoup. Et parfois, je pétais un câble. J'avais vraiment du mal à gérer mes émotions, à en parler, etc. C'est quelque chose sur lequel je travaille encore. Mais clairement, la course à pied, d'autant plus maintenant que je cours longtemps, ça m'a vraiment apaisée. Et j'ai retrouvé le côté jovial que j'avais quand j'étais petite. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je rigole la plupart du temps. Des fois, je vais m'énerver. Très rapidement, après m'avoir énervée, je vais relativiser. Ça, ça m'a apporté ça aussi. C'est que j'arrive à relativiser beaucoup plus maintenant qu'avant parce que je considère qu'il y a peu de problèmes dans la vie, en tout cas dans ma vie actuellement, qui sont très graves. La plupart du temps, tu peux passer cet obstacle. Et le fait aussi de me challenger et de partir sur des distances de plus en plus engageantes, ça me donne cet avantage-là. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je relativise. Et je me dis, s'il y a un obstacle, je suis capable de le passer. Je suis capable de faire des choses incroyables en course à pied, même si je ne performe pas. Je ne fais pas de podium et tout. En tout cas, j'arrive au bout de ces courses. Et donc, du coup, ça m'aide à franchir, à enlever des barrières, à avoir confiance en moi, à me livrer un peu plus. Et surtout, ce que je kiffe le plus aujourd'hui dans la personne que je suis devenue grâce à tout ça, c'est mon côté jovial et mon côté…

  • Speaker #1

    mais c'est pas grave je suis optimiste voilà gagner en optimisme c'est cool on a tout besoin donc c'est une bonne chose ouais c'est clair et du coup enfin j'y pense là ça me vient mais le trail c'est quand même tellement particulier ça demande tellement d'efforts je me représente pas trop la proportion de femmes mais en tant que femme ça doit être vraiment particulier aussi de pratiquer ce sport ouais j'ai l'impression qu'il y a ton regard là-dessus toi

  • Speaker #0

    Alors, c'est très drôle. Il y en a, mais effectivement, plus on va aller sur des longues distances, moins il y en a. Du coup, très bon exemple de la course que j'ai faite ce week-end, qui est quand même une course qui est un peu connue quand même, c'est le trail des Qatar. Moi, sur ma distance, on était 50 femmes.

  • Speaker #1

    Pour combien de coureurs ?

  • Speaker #0

    Et il y avait 350. Ouais. Donc, voilà. Et quand tu passais sur la distance de 100, tu avais toujours 350 inscrits et tu n'avais que 20 femmes. Donc, plus tu vas arriver sur des longues distances, je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui pensent qu'elles ne sont pas capables de le faire. Et il y a aussi toute la gestion quotidienne pour les femmes. C'est ton maman, tu connais. Parce que forcément, ce genre de distance, ça ne s'improvise pas. Tu ne te dis pas demain, vas-y, je vais faire 100 kilomètres. Donc déjà, il y a cette Ausha, c'est que dans l'ultra trail, pour pouvoir courir des 100 kilomètres, il faut que tu t'entraînes 6 à 10 heures par semaine. Tout le monde n'a pas la possibilité de pouvoir le faire si les rôles ne sont pas bien répartis. Mais ça peut arriver. Heureusement que ça arrive. Il y a quand même des femmes qui peuvent le faire. Moi, pour ma part, j'ai la chance. Je ne sais pas trop si c'est une chance, mais en tout cas, ce qui me permet de le faire aujourd'hui, c'est que je suis célibataire et que je n'ai pas d'enfant. Du coup, je n'ai pas besoin de gérer les autres. Je gère juste moi. Et après, sur le côté femme, il y a des choses qui m'agacent un peu. Ça me fait toujours un peu rire jaune. c'est que souvent tu cours et t'as toujours des vieux, mais pas que qui vont me donner des conseils à chaque fois on me donne des conseils pour utiliser mes bâtons ou fais ci fais ça continue parce qu'en fait ça me donne du carburant, je les double et au final je me retrouve bien avant eux mais c'est un côté un peu agaçant moi je me souviens quand je commençais un peu dans l'assaut pourtant c'est une personne aujourd'hui qui est adorable avec qui je m'entends très bien mais qui avait eu un peu des doutes on faisait une sortie, on allait faire un peu plus le debord et qui me regarde et qui me dit mais tu sais on part pour 12 bornes, t'es capable mais en fait tu me connais pas tu poses pas la question au mec pourquoi tu me poses la question à moi donc c'est pas toujours voulu y'a pas un sexisme un machisme en tout cas toujours voulu mais clairement y'a quand même des remarques où on voit la femme comme... comme une petite chose fragile et que du coup, sur l'ultra, tu te salis, tu te mets dans des conditions, des fois, tu te mets mal, tu vas pleurer, tu vas vraiment aller dans l'effort. Et donc, je pense que les femmes elles-mêmes se mettent sur leur propre barrière et en plus, on leur met un peu. Et il y a quand même une réalité et on le voit bien chez les sportifs de haut niveau et sur les trailers qu'il y a une grande différence quand même entre la performance des femmes et des hommes, même s'il faut noter que... Plus on va aller dans le long, plus les femmes vont se rapprocher du scratch. Ça, c'est du top 10 du scratch. Donc, moi, je trouve ça ouf. Mais en tout cas, on court plus lentement. Et les barrières horaires ne sont pas encore toujours hyper... Parce que c'est quelque chose que je regarde aussi, c'est les barrières horaires. Je suis pas en capacité de le faire ou pas, parce que c'est quand même une vraie question. Alors, moi, il n'y aurait rien de pire que de me faire arrêter par une barrière horaire et de devoir retourner au départ. Alors que t'es bien, alors que t'es capable de finir. Voilà. donc ouais je pense qu'il y a aussi un truc par rapport à ça quoi mais ouais je pense qu'il y a encore du travail à faire et de motiver c'est un message à rappeler c'est passé franchement les femmes vous êtes autant capables que les autres voire plus parce que vous avez beaucoup plus de mental et donc du coup ça c'est vraiment une vraie force dans le trail le mental,

  • Speaker #1

    sans mental c'est compliqué hein et du coup j'imagine que ça jouait aussi, on en parlait tout à l'heure sur ta vie quotidienne finalement quoi oui tout à fait merci Et plus, on arrive à la fin de cet échange. C'était très intéressant. Ça m'a donné envie de faire du trail. Tu as déjà distillé quelques conseils, mais si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui a envie de se lancer sur du trail ultra ou pas, lesquels tu donnerais ?

  • Speaker #0

    En tout cas, par rapport à ma propre expérience, c'est de s'écouter, d'apprendre à connaître son corps. Moi, en tout cas, ce qui m'a aidée, c'est d'y aller progressivement et de valider des étapes au fur et à mesure et de voir si ça nous plaît et d'allonger au fur et à mesure si on a envie de la distance. C'est ce qui m'a permis, un, d'avoir confiance en moi et d'aller confiante sur les courses, et deux, de ne pas me blesser. Et je trouve que ça, c'est important aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est fort surtout parce que sur du long, il faut gérer l'effort et ménager sa mesure. Donc, je pense que... Voilà, on n'est pas sur le même type de course, clairement. OK, très clair. Et du coup, je n'ai jamais posé cette question, mais elle me vient là, au-delà de ton attrait naturel que tu as découvert, en fait, finalement, pour la nature. Est-ce qu'il y a une ressource ou quelque chose qui t'a aidé ou poussé dans ce sens-là et que tu recommanderais ? Un livre, un podcast, un film, n'importe quoi ?

  • Speaker #0

    En vrai, toutes les personnalités assez sympas que je suis sur les réseaux sociaux. Ça me donne envie, quoi. Quand je vois leurs challenges, qui ne sont pas forcément des courses, parfois à vélo, parce que je fais aussi du vélo et ça me donne envie aussi de faire des petits voyages à vélo. Je crois que c'est les images et les lectures, je lis pas mal, mais pas sur du trail, forcément. C'est plus des aventures. J'adore l'aspect aventure, en fait. Et je crois que c'est ce que j'essaye de lire sur chaque trail. Je me dis, je pars à l'aventure. Si tu pars avec ta petite maisonnette, ton sac de treille le matin, tu as tout ce qu'il faut sur toi pour boire, manger, sauf dormir, parce que tu n'es pas prévue au programme.

  • Speaker #1

    Et oui,

  • Speaker #0

    j'aime bien cet aspect aventure. Je me nourris de ça, en fait. Je me nourris de livres d'aventure, parfois de podcasts, parfois de documentaires.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    tous les récits que je peux écouter, ça peut me donner envie.

  • Speaker #1

    Ok, cool. du coup du kiff de l'aventure, se faire plaisir et se challenger mais gentiment et en tout cas faire péter les barrières finalement quelque part, c'est un peu ça. Ce serait cool. Merci beaucoup pour ton temps Caroline. Est-ce qu'il y a un endroit où les auditeurs peuvent te joindre si tu le souhaites pour échanger avec toi ?

  • Speaker #0

    Si vous voulez, vous pouvez me retrouver sur Instagram au donon de les sauvagettes. qui reflète totalement ma passion pour la nature, mon regard de sauvage.

  • Speaker #1

    Je le mettrai dans les notes du podcast si ça te va. En tout cas, allez le voir parce que moi, ça m'a beaucoup inspirée aussi. J'ai découvert ton profil il n'y a pas très longtemps et ça donne envie, vraiment. Donc foncez si vous avez envie d'une dose d'aventure.

  • Speaker #0

    Trop cool.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Elodie.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cette conversation jusqu'au bout. J'espère que cette exploration vous aura plu. Si c'est le cas, vous pouvez me le faire savoir en partageant cet épisode autour de vous et en taguant at runexploration sur les réseaux sociaux. Pour plus de Run Exploration, n'hésitez pas à vous abonner au podcast, à lui mettre 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts. Cela m'aidera beaucoup à le faire connaître. Et si d'aventure il y a une personne ou un profil que vous souhaiteriez entendre sur ce podcast, vous pouvez m'envoyer un email à l'adresse bonjour at runexploration.com. On se dit à dans 15 jours pour un tout nouvel épisode de Run Exploration. D'ici là, portez-vous bien et surtout... Bonne course !

Chapters

  • Présentation

    01:06

  • Les gammes

    02:28

  • Rapport au sport pendant l'enfance et adolescence

    07:31

  • Les débuts en course à pied

    09:39

  • 1er déménagement et découverte du trail

    13:21

  • 2nd déménagement à la recherche de l'alignement

    16:41

  • Course sur route vs. trail

    19:51

  • Décider de courir en groupe

    21:13

  • Toucher du doigt ses rêves et se lancer dans le trail de montagne

    26:14

  • Aperçu d'une année de course

    27:03

  • Préparer des course en montagne en habitant un pays plat

    29:51

  • Comment elle choisit ses courses objectifs

    32:46

  • L'esprit trail

    36:36

  • Est-ce qu'il faut être fou/folle pour faire du trail ?

    38:28

  • Organisation pour s'entrainer au quotidien

    40:07

  • Ce que la course lui a apporté

    41:26

  • Pratiquer l'ultra trail en tant que femme

    43:42

  • Conseil pour se lancer en trail et inspirations

    47:43

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