- Speaker #0
Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter notre partenaire exceptionnel, Grandir Nature. Si vous êtes une maman qui souhaite poursuivre l'allaitement lors de la reprise du travail, ou simplement optimiser votre tir allaitement, Grandir Nature est votre allié de confiance. Spécialisé dans la location de tirer de qualité à un tarif imbattable de seulement par jour, il comprenne évidemment les besoins des mamans et s'engage à les soutenir dans cette belle aventure de l'allaitement. Mais ce n'est pas tout, parce qu'ils proposent également toute une gamme de produits soigneusement sélectionnés autour de la maternité et de la petite enfance pour accompagner chaque étape de votre parcours de parent. En tant que partenaire de notre podcast, Grandir Nature vous offre une remise de 15% sur votre panier hors location de Tirelet avec le code BULLE15. Une belle opportunité pour découvrir leurs produits, bénéficier d'un soutien précieux dans votre quotidien de parent. Merci à Grandir Nature de m'accompagner via ce podcast Sache Femme Authentique, de permettre à toutes les mamans, à tous les parents de vivre une expérience beaucoup plus sereine et de grandir ensemble. Apprenons justement à nous soutenir dans la bienveillance. Merci à eux. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet qui est... peu fréquent, pas souvent abordé, mais qui concerne justement l'allaitement. Parce que si l'allaitement est souvent décrit comme une expérience gratifiante, un lien de connexion, un moment émotionnellement très fort et touchant, c'est quelque chose qu'on nous vend très souvent sur l'allaitement et qui est pourtant pas si facile que ça à atteindre, surtout dans les premiers jours d'allaitement. mais ici je vais vous parler de quelque chose qui est peu fréquent et en plus malheureusement peu connu qui entraîne des difficultés lors de l'allaitement je vais vous parler du réflexe d'éjection dysphorique et si je vais vous parler de ça c'est aussi parce que j'ai eu le témoignage d'une maman que vous avez déjà entendu sur le podcast qui va partager avec vous aussi son expérience du réflexe d'éjection dysphorique qui va vous parler avec ses mots de ce qu'elle a pu vivre Certaines de ces paroles peuvent paraître vraiment très difficiles, donc juste une petite alerte quand même sur les mots qui peuvent être vraiment forts de ce qu'elle a traversé avec ce réflexe d'éjection. Bienvenue sur Sache Femme Authentique, le podcast qui ouvre les portes de la connaissance et de l'empowerment en matière de naissance. Ensemble, nous allons explorer les vérités de l'enfantement, briser les mythes et les peurs sociétales, et célébrer la physiologie innée des femmes et des bébés dans leur voyage vers la naissance. Au cœur de chaque épisode, je vous emmène à la découverte des pratiques authentiques des sages-femmes, loin des murs hospitaliers, que ce soit à domicile ou en maison de naissance. Je suis Mélissa Chambard, sage-femme et maman de cinq enfants, et ici je vous partage mon expérience, mes conseils pratiques, mes découvertes, ainsi que des histoires inspirantes de parents, de sages-femmes. et de professionnels de la périnatalité ceci pour que vous soyez pleinement acteur de la naissance de votre bébé peu importe le lieu où vous avez choisi de l'accueillir dans l'authenticité la bienveillance la force et la puissance Donc même si l'allaitement peut être un lien de connexion, un moment de qualité avec le bébé, il y a aussi parfois des histoires, des personnes qui vivent des moments plutôt très négatifs au moment des mises au sein. Qui décrivent des émotions vraiment difficiles, parlent de trous dans la poitrine, de boules dans l'estomac, d'impressions vraiment de désespoir, d'angoisse. de panique parfois d'envie de fuir et ça peut même aller jusqu'à des pensées qui peuvent être encore plus loin avec des pensées suicidaires c'est vraiment important de comprendre que ce que traversent ces personnes est bien mal connu et que très souvent on dit simplement aux femmes Si vous n'y trouvez pas de plaisir, c'est que l'allaitement n'est pas pour vous. Mais ce n'est pas forcément l'allaitement en tant que tel, ce n'est pas forcément la sensation de l'allaitement qui pose problème. C'est tout ce que ça vient remonter, remuer au moment où ça se met en place. et quand Chloé est venue vers moi pour m'expliquer ce qu'elle ressentait, j'ai fait des recherches en fait, pour pouvoir vraiment répondre à son besoin et à ses questionnements, et c'est moi qui lui ai parlé justement du fait que ça devait être un réflexe d'éjection dysphorique. Habituellement, c'est ressenti juste avant le réflexe d'éjection du lait, et ça dure en moyenne... 30 secondes, 2 minutes, et puis ça peut se reproduire pendant la tétée s'il y a des réflexes d'éjection qui reviennent. Mais parfois, c'est tout le long de la tétée. Et donc, ce n'est pas quelque chose qui est tout le temps la même chose pour tout le monde, mais qui peut être vraiment totalement différent d'une femme à l'autre. On sait maintenant que ça n'est pas psychologique, parce que pendant très longtemps on a pensé que c'était juste quelque chose d'une détresse psychologique qui était là. En fait les mères s'entendent souvent dire que c'est parce qu'elles ne vont pas bien, qu'elles sont fatiguées, parce que l'allaitement ce n'est pas pour elles, etc. Mais on sait qu'en fait c'est dû à une réaction hormonale, plus précisément liée à la dopamine. les femmes en fait au moment du réflexe d'éjection le taux de cytocine augmente et la dopamine diminue parce que c'est l'hormone qui inhibe la prolactine quand elle diminue alors la prolactine augmente et donc la production de lait malheureusement on ne peut pas faire grand chose avec ce réflexe d'éjection dysphorique. Et quand vous allez entendre le témoignage de Chloé, vous allez vite comprendre que malheureusement, on n'a pas vraiment de pistes pour pouvoir aider les gens. Et en tout cas, moi, si jamais vous avez des pistes beaucoup plus concrètes pour elle, je suis très intéressée. On sait qu'on peut jouer justement sur cette dopamine. Donc on sait qu'on peut potentiellement aider avec une certaine alimentation, avec certains compléments alimentaires. Mais ce n'est pas non plus extraordinaire. On parle parfois de certaines... de certains traitements qu'on pourrait donner aux femmes, mais qui ne sont pas forcément faciles à trouver, et surtout à se faire prescrire. Les professionnels ne sont pas forcément formés, n'ont pas forcément compris qu'est-ce que les femmes traversent. Et là aussi, vous pourrez entendre le témoignage de Chloé, malheureusement. Ce qu'elles décrivent, ces mamans, c'est que souvent, de savoir ce que c'est. le fait qu'elles ne sont pas folles, de mettre un mot, un nom sur ce qu'elles traversent, peut déjà grandement les aider. On peut aussi beaucoup utiliser des techniques de respiration, parfois de méditation, pour essayer de traverser ça. Mais on peut aussi tout simplement s'écouter, comme ce qu'elle a fait. Donc malheureusement aujourd'hui je n'ai pas de grande piste à vous partager par rapport à ceci, au réflexe d'éjection dysphorique, mais uniquement l'envie de vous partager quelque chose parce qu'autour de vous, vous avez peut-être une femme qui vous décrit ça, une montée d'angoisse, de l'agitation, de l'agressivité, une boule qui monte et qui ne fait que s'amplifier etc. En se disant mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi, qu'est-ce qui se passe, c'est pas de ça dont on a parlé avant. Partagez-lui cet épisode pour qu'elle sache qu'est-ce qui lui arrive et peut-être trouver des professionnels qui pourront l'entourer et se mettre autour d'elle et pouvoir apaiser, parler, discuter de ce qu'elle traverse. Je vous laisse maintenant écouter le témoignage de Chloé. Encore une fois, je vous alerte sur le contenu, sur ce qu'elle a pu expliquer de son ressenti. Parce que je pense que c'est important qu'elle vous partage ça. C'est aussi important que vous soyez alerte sur le fait que certains de ses propos sont assez violents. Comme je pense ce qu'elle a pu vivre pendant toute cette période. Aujourd'hui, j'ai à nouveau la chance de pouvoir interviewer Chloé, mais pour quelque chose d'assez particulier, parce qu'elle va partager son expérience de quelque chose qui est encore fort à bout, mal connu, qui est le réflexe d'éjection dysphorique qu'elle a eu justement pour sa deuxième fille. Et en tout cas, merci Chloé de venir partager ton expérience, parce que je pense que c'est... une parole qui doit se libérer et peut-être qu'il n'y a pas assez de gens qui sont au courant de ce que c'est que le réflexe d'éjection dysphorique et qui peuvent se sentir coupables de mal vivre l'allaitement. Et donc pour ça déjà je te remercie de prendre la parole aujourd'hui. Est-ce que tu peux m'expliquer comment est-ce que ça a commencé ?
- Speaker #1
D'abord, c'est toujours un plaisir. Je perdrais tous les jours si il fallait. Comment est-ce que ça a commencé ? Il faut juste savoir que pour ma première fille, j'ai allaité et tout s'est très bien passé. Le seul hic qu'il y a eu, c'est que quand j'ai repris une contraception, ma lactation s'est arrêtée presque nette du jour au lendemain. Et malgré les conseils, je n'ai jamais réussi à la rattraper. Donc j'ai arrêté d'allaiter à ce moment-là et ce n'était pas vraiment un choix. Mais bon voilà, c'est passé. Pour ma deuxième fille, du coup, on l'a mis au sein le premier jour. La tétée d'accueil, voilà, tout va bien. Et en fait, j'ai commencé à ressentir, je ne sais plus si ça arrivait à la première tétée, mais dès les premiers jours, le premier, deuxième, troisième jour, j'ai commencé à ressentir comme une espèce de boule au niveau de mon estomac. et comme un énorme stress pendant mes tétés. Au début, je me disais que ça devait venir de moi. parce que en fait quand Gaëlle est née elle avait la mâchoire bloquée à l'âge de 3 on a été chez l'ostéopathe c'est lui qui nous l'a dit que c'était bloqué il a débloqué le bazar et je me suis dit bon ben ça devrait aller mieux c'est peut-être parce que j'ai eu des crevasses c'est peut-être parce que ça me fait mal c'est peut-être parce que les contractions qui remettent l'utérus en place c'est peut-être tout ça qui fait que je me sens un peu comment dire surstimulée, enfin voilà, il y a trop de choses qui se passent et je suis fatiguée j'ai essayé de trouver un peu des excuses et puis je me rappelle d'en avoir rapidement parlé du fait que plus les jours passent et plus cette boule est dans mon estomac quand je commence les tétés et remonte et me noue la gorge et je me sens angoissée, stressée et je comprends pas Et finalement, tu as mis le doigt sur le nom de ce que ça pouvait être.
- Speaker #0
Au tout début, quand tu m'en as parlé, c'était grand mystère.
- Speaker #1
Je me suis dit,
- Speaker #0
qu'est-ce qui lui arrive ? Qu'est-ce qui se passe ? Et puis, je dirais que je suis rentrée dans ma voiture. J'ai commencé à me dire, qu'est-ce qui lui arrive ? C'est grave, je suis rentrée chez moi. Et puis, d'un seul coup, ça a eu lieu. Mais oui, en fait.
- Speaker #1
Mais je sais que rapidement, quand même, tu as réussi à me dire, je pense que c'est ça. Et en investiguant, j'ai trouvé très peu de documentation sur le réflexe d'éjection dysphorique. Et donc j'ai un peu laissé couler en me disant que ça finira par passer. Sauf que j'ai persévéré dans mon allaitement un mois, deux mois, trois mois. Et plus le temps passait, plus c'était sombre pour moi cet allaitement. parce que la boule au ventre s'est transformée en compression du thorax, où j'avais l'impression d'avoir du mal à respirer, avec toujours cette boule dans l'estomac, toujours cette boule dans la gorge, des fois la tête qui tourne, des montées de stress, d'angoisse, vraiment très très compliquées à gérer, alors que c'est quelque chose qui en temps normal ne m'arrive pas. c'est pas quelque chose avec... Je suis quelqu'un qui peut être angoissée, mais ce sentiment, cette impression, cette expérience-là, jamais. Ça ne m'était jamais arrivé. Et du coup, j'ai persévéré, persévéré, persévéré, au point où, à certaines tétées, je pouvais avoir des idées noires, des... des vraiment phases compliquées où j'en étais parfois même à en vouloir à Gaëlle quand elle pleurait et je savais que c'était pour manger parce que je me disais je vais encore me retrouver plus bas que le sol et en fait je me persuadais de me dire persévère ça va passer c'est ce qu'il y a de mieux pour ton bébé les mamans ça allait les mamans singes ça allait bref j'ai trouvé tout argument pour me dire il faut continuer, tu peux pas t'arrêter, en plus t'as tenu 3 mois, ce serait bête d'arrêter maintenant. Jusqu'à 4 mois et demi, où en fait, pour canaliser mes montées d'angoisse, un jour, j'allaites dans mon lit, et en fait j'ai pas de tête de lit, donc je suis dos contre le mur, assise sur mon lit, et en fait, pour canaliser cette montée d'angoisse, je me rappelle serrer les dents. où je les sens, je les entends grincer dans ma tête. Il y a toujours cette boule, toujours cette compression. Et le seul moyen que j'ai pour canaliser cette pulsion terrible qui est en train de m'arriver, où j'ai vraiment l'impression que je suis en train de mourir, c'est me frapper la tête contre le mur. Et en plus... je m'en veux parce que j'ai l'impression... Donc, il y a déjà tous ces sentiments qui sont en train de me noyer. Et en plus, il y a cette culpabilité d'avoir l'impression que je suis en train de transmettre ça à mon bébé. Enfin, vraiment, c'était un moment... J'en ai rarement vécu des oscilles déstabilisants. Et en fait, mon mari m'a vue. Et mon mari m'a dit, mais non, ça suffit. Ça a terminé. Enfin, stop. Et donc à partir de ce moment-là, j'ai tiré mon lait, tout en continuant d'étêter, mais en tirant et en donnant des bibis. Puis on est passé à un allaitement mixte de lait artificiel, lait tiré, plus qu'à ce que j'ai plus de lait tiré, et qu'on passe 100% au lait artificiel. C'était vraiment une période extrêmement compliquée.
- Speaker #0
Est-ce que tu as trouvé des professionnels qui ont pu t'aider ?
- Speaker #1
Non. J'ai été d'abord, j'en ai parlé avec toi.
- Speaker #0
On a cherché un peu quel professionnel pouvait être aidé.
- Speaker #1
C'est ça, et j'ai été voir un médecin généraliste qui ne m'a absolument pas aidé. Après, ce n'est pas son domaine non plus. J'ai été voir deux endocrinologues. qui, du coup, comme c'est censé être un trouble hormonal, était censé m'aider là-dedans, qui tous les deux n'avaient aucune idée de ce de quoi je leur parlais. Il y a une des deux médecins qui m'a posé pas mal de questions. Et en plus, je m'étais peut-être bêtement assurée que c'était des femmes en prenant rendez-vous, en me disant qu'elles doivent certainement un peu plus savoir. C'était bête de ma part, cette réflexion. Et elle me pose des questions et elle me dit que finalement c'est peut-être que l'allaitement c'est pas pour moi. Donc je me dis bon voilà. Elle me prescrit quand même un bilan sanguin. sur ce bilan sanguin, on voit qu'au niveau de mon taux de cortisol, il y a un problème qui est beaucoup trop élevé.
- Speaker #0
Avec tous ces périodes de stress, c'est logique en fait que ton cortisol ait été élevé.
- Speaker #1
C'est ça. Est-ce que c'était le réflexe ou est-ce que c'était dû au réflexe ? Finalement, on n'aura jamais su. Et on a fait un deuxième examen qui... C'est pas une fun fact mais pour lequel j'ai jamais eu de nouvelles. Donc elle devait me re-téléphoner en ayant les résultats et elle ne m'a jamais rappelé. Et quand moi j'ai rappelé le cabinet pour qu'il me rappelle, ils m'ont dit oui elle vous rappellera et elle ne m'a jamais rappelé. Du coup en fait j'ai tout simplement laissé tomber à ce moment là. Parce que de toute façon on est arrivé à un stade où moi j'avais arrêté d'allaiter. Et puis je me suis dit que j'allais aller en parler à un psy qui lui par contre savait de quoi je lui parlais. mais à part extérioriser cette période et essayer de travailler dessus à ce moment là c'était un peu trop tard et on a su rien faire je suis un peu triste aujourd'hui de pas avoir su trouver des gens pour m'aider à ce moment là sur qu'est-ce qu'on peut faire pour se sortir de ça de ce réflexe comment est-ce qu'on peut Comment est-ce qu'on peut sortir de là ? Est-ce qu'on sait sortir de ça ? Ou est-ce que tout bonnement c'est pas possible ? Et c'était vraiment pas une période simple et c'est une période où moi j'ai beaucoup culpabilisé, mais où en même temps je me dis oui, le lait maternel c'est ce qu'il y a de mieux pour le bébé, mais finalement peut-être c'est mieux de donner un bébé avec amour qu'un sein à contre-coeur. Parce que je me dis que c'était quand même fou de me retrouver dans cette pression que je me mettais à moi-même. Où j'avais mon bébé dans les bras, j'étais en train de l'allaiter et je me disais je vais la déposer à côté de moi et je vais sauter par la fenêtre. Parce que dans ma tête à ce moment-là c'était... les idées qui me venaient c'était des pulsions des pulsions d'angoisse des pulsions de mal-être que je peux toujours pas expliquer c'était envers toi-même c'était pas envers ton bébé après ça tombe il y a des femmes qui ont ça envers leur bébé Gaëlle le seul ressenti que j'ai eu par rapport à elle c'est de la culpabilité et aussi il y a des moments où genre quand elle pleurait et que je savais que c'était pour la tété je me disais oh mon dieu encore. Enfin, c'est pas que je lui en voulais, mais c'est que je me disais Oh non, c'est le meilleur. J'appréhendais les tétés. Et j'appréhendais surtout les tétés en public, qui étaient très compliqués parce qu'on peut pas se mettre à pleurer en public parce qu'on est en train d'allaiter son bébé, parce qu'on n'a pas envie d'expliquer. Du coup, c'est aussi un truc qui m'habite dans un certain isolement, où pendant les premiers mois de gal, je suis pas beaucoup sortie. parce que tu pleurais pendant tes tétés parce que je pleurais pendant mes tétés et si je pleurais pas je me tétanisais d'angoisse c'était toujours des sentiments et des pulsions extrêmement négatives quand je tirais mon lait j'avais ça aussi mais je pense que c'était un peu moins fort vraiment un tout petit peu et je pense que c'est parce que quand j'avais Gaëlle dans mes bras et que ça m'arrivait donc j'avais toujours cette culpabilité de me dire je suis en train de faire ça à ma bébé je suis en train de l'allaiter et de me sentir aussi mal alors que c'est mon rôle alors que je n'y pouvais rien, elle n'y pouvait rien c'était une pression que je me mettais toute seule mais je sais que quand je tirais mon lait et que j'étais toute seule dans ma chambre et que je tirais je me disais bon Au moins, je suis toute seule avec ça. C'est dur. Ça me faisait mal, mais j'étais toute seule avec ça. Et bon, après, je ne vais pas cacher que j'ai eu... Quand j'ai arrêté totalement, j'ai eu une pression. Même si au début je me suis dit c'est la mâchoire, j'ai cherché toutes les excuses du monde, j'ai cherché à me faire aider, ça n'a pas fonctionné. Je me dis j'ai fait de mon mieux et ça n'a pas marché, ça n'a pas marché.
- Speaker #0
Tout ce que tu as pu donner, malgré toutes les difficultés que tu as eues, c'était déjà...
- Speaker #1
beaucoup en fait et c'était déjà super je me dis c'est déjà ça et là malgré tout en souvenir j'ai toujours mes trois poches de lait dans mon congélateur pour me dire allez malgré tout j'ai quand même fait ça et le problème enfin l'autre aspect de ça c'est qu'aujourd'hui ça fait 8 mois que j'ai arrêté d'habiter ma fille et J'ai commencé il y a quelques mois à faire des cauchemars par rapport à l'allaitement et à mon réflexe d'éjection. Parce que je rêvais que j'avais eu un troisième bébé, qu'on me le mettait au sein et que je tombais dans un trou. Ou ce trou, je l'interprète comme si j'étais en train de mourir et j'ai mon bébé à bras. Et je me dis Ah non ! Il faut que je protège mon bébé et c'est des rêves où je me réveille en sueur, en pleurs, en panique totale. Et là, pour dire à quel point on en est, c'est que j'ai... Si je veux un troisième enfant, mais j'ai peur... d'allaiter j'ai pas peur d'avoir un troisième j'ai pas peur d'accoucher j'ai pas peur de gérer un quotidien j'ai peur d'allaiter peut-être que ça serait une maison de balfère et peut-être avant ça ça serait une solution peut-être qu'avant ça il y aurait moyen de trouver de
- Speaker #0
trouver quelqu'un quelque chose qui pourrait t'aider parce que comme tu dis en fait si ta suelle était ta première pourquoi est-ce que c'est arrivé pour cette deuxième c'est dommage qu'on ait pas trouvé des professionnels qui étaient assez compétents pour m'accompagner parce que moi c'est ce que je t'ai dit c'est au delà de mes compétences j'aimerais avoir d'autres outils à proposer et d'autres choses à proposer et
- Speaker #1
en même temps si on trouve pas des professionnels à l'époque pour m'accompagner c'est compliqué et en plus moi pour avoir essayé de prendre le temps de me renseigner il y a déjà pas grand chose et en plus enfin il n'y a pas l'air d'avoir de solution à l'horizon. C'est ça qui est un petit peu compliqué. C'est peut-être un parallèle un peu bizarre que j'avais fait dans ma tête, mais je m'étais dit, il y a ce réflexe où l'allaitement, il y a un très gros système hormonal qui se met en route pendant un allaitement. Et mon premier allaitement s'est arrêté quand j'ai repris des hormones de synthèse. il doit forcément y avoir quelque chose. En tout cas, mon allaitement a l'air d'être... C'est normal et c'est chez tout le monde.
- Speaker #0
Et en même temps, c'est très fort.
- Speaker #1
Voilà, ça a l'air d'être vachement sensible. Mais en tout cas, j'espère que s'il y a d'autres femmes qui m'écoutent, elles arriveront à se déculpabiliser et à se dire qu'elles ne sont pas toutes seules parce que moi, je n'ai pas trouvé. J'ai juste récemment, il y a peut-être deux mois, trouvé un compte Instagram qui parle de réflexes d'éjection dysphorique, mais qui n'ont pas non plus énormément d'infos. Et puis pour être honnête, je n'ai pas creusé plus que ça. Par contre,
- Speaker #0
on pourra mettre son lien dans le descriptif de cet épisode.
- Speaker #1
Je te le donnerai après, un compte qui parle de ça. Et il y a aussi Alison Dufour qui a décidé de faire une photo dans son exposition de À l'été, t'en as, par rapport à mon réflexe d'éjection dysphorique. où c'est justement une des seules photos où un bébé n'est pas allaité, et qui parle de ça. Et j'avais trouvé ça vraiment très doux de sa part, d'avoir mis cette photo-là, parce que j'ai fait une séance d'allaitement avec elle, et finalement elle a décidé de parler du sujet dont personne ne parle, et que je pense... est vécue par beaucoup de mamans et qui s'en rendent pas compte ou juste se disent comme une dame qui m'en a parlé a pu me dire l'allaitement c'est pas fait pour vous alors que je pense que le problème vient pas de là ouais mais peut-être qu'effectivement il y a des mamans qui ressentent ça dès la maternité et à qui on dit mais c'était ça c'était ça que la fille m'avait dit l'autre femme m'avait dit sur Instagram qu'elle avait tout de suite ressenti ses bouffées d'angoisse et qu'on lui avait dit l'allaitement c'est pas fait pour vous
- Speaker #0
genre ils ont pas cherché plus que ça c'est un gros raccourci ah ouais ça a été plus vite créé bah écoute j'ai plus qu'à tacter Alison alors peut-être pour avoir cette photo pour visiter cet épisode en tout cas je te remercie vraiment beaucoup pour ton honnêteté, pour avoir ouvert ton coeur et parler de de cette expérience que tu as pu avoir qui a été assez perturbante, chamboulante et qui est venue merci de toucher dans des zones, des parts d'ombre qui n'ont pas dû être vraiment faciles pour toi.
- Speaker #1
En plein cœur. En plein cœur,
- Speaker #0
comme tu dis.
- Speaker #1
Et en tout cas,
- Speaker #0
j'espère que ça permettra potentiellement à des mamans qui sont passées par là sans savoir vraiment ce que c'était, de comprendre peut-être ce qu'elles ont traversé.
- Speaker #1
et peut-être de trouver elles aussi des professionnels qui pourront les prendre en charge et j'espère qu'on va trouver des gens compétents pour pouvoir prendre en charge des troubles de cet ordre là et j'espère que d'ici ma troisième grossesse on aura trouvé une solution parce que ça me rassurerait peut-être à ce moment là je pense que si ce podcast est là pour nous c'est pour ça en tout
- Speaker #0
cas merci beaucoup Chloé et merci encore pour ces témoignages et merci à toi d'en parler encore une fois un grand merci à Chloé pour le partage l'honnêteté dont elle a fait preuve dans cet épisode et dans son témoignage parce que c'était quelque chose dont on voulait parler déjà depuis longtemps je lui avais dit c'est quelque chose qui est peu connu et qu'on gagnerait justement à faire un épisode ensemble sur le sujet, quand elle a accepté ça m'a beaucoup touchée donc merci encore à elle d'avoir accepté de parler devant ce micro merci Donc, encore une fois, si jamais autour de vous, vous pensez que quelqu'un a peut-être vécu ça parce qu'elle a stoppé son allaitement à cause de ça, ou peut-être quelqu'un qui, en ce moment, vit quelque chose d'assez similaire, dans tous les cas, partagez-leur l'information parce que je pense que ça peut aussi penser quelque chose où on se sent potentiellement mal par rapport au fait d'avoir stoppé un allaitement ou d'avoir envie de stopper un allaitement par rapport à cette situation-là. juste leur permettent quand même de comprendre ce qu'elles traversent et le fait qu'elles ne sont pas folles et que c'est une vérité, que c'est difficile d'avoir les personnes qui vont mettre les bons mots sur ce que ces femmes traversent Et j'ai pu remarquer aussi ces derniers jours la portée des partages sur les réseaux sociaux. J'ai quelqu'un qui a partagé un réel de Sache Femme Authentique et j'ai gagné plus de 200 followers en 24 heures. Alors ça nous fait encore plus rayonner, ça fait encore plus parler de ce message autour de la naissance, la parentalité, la grossesse. Donc vraiment si j'ai une chose à vous demander c'est que dès que vous pouvez... partagez sur vos réseaux les épisodes, partagez les publications, partagez les réels pour faire voyager justement ce podcast et le contenu qui va autour pour pouvoir encore faire grandir la communauté de Sache Femme Authentique parce qu'il y a beaucoup de choses qui viennent bientôt et que j'ai bien hâte de pouvoir vous en parler donc continuez à suivre Sache Femme Authentique abonnez-vous si jamais ce n'est pas encore fait je vous donne rendez-vous mercredi d'ici là, portez-vous bien