- Speaker #0
Bonjour, pour découvrir combien le sport est important, même quand on est malade, et comment le pratiquer quand on ne peut pas faire grand chose, je vous invite à découvrir Renato Valkovia qui m'a accompagnée pendant plusieurs mois, tout de suite après l'introduction. bienvenue sur salade de crabe le podcast qui vous apportera des aides pratiques des conseils et des témoignages pour mieux vivre cette période en j'ai traversé trois cancers et j'ai à coeur de vous partager tout ce que j'aurais aimé savoir à l'époque Que vous soyez malade, je vous demande, je vous prie ici des ressources pour mieux comprendre ce que l'on entend. Alors, bienvenue sur ce podcast. Et accessoirement, mais ce n'est pas le plus petit poste, de la remise en forme physique. Alors, à toi de te présenter Renato.
- Speaker #1
Merci Françoise pour ton invitation. Bonjour à tous, je suis Renato. Je suis un professionnel du sport. Je viens du milieu du tennis de table où je pratique depuis 25 ans. Un peu moins maintenant, quand on passe du côté des entraîneurs, on joue un peu moins. J'ai été manager du club de Levallois, qui est le plus gros club de France, où on a développé beaucoup de projets autour du sport, de l'inclusion à travers le sport, des bienfaits du sport en général. Et ensuite, on s'est mis vraiment dans la politique publique du sport santé. On a énormément développé de programmes autour du sport santé, des bienfaits pour la santé. Et donc moi j'ai passé une formation avec la CAMI de sport après cancer. Et j'ai également créé un programme il y a 6 ans qui ralentit la maladie d'Alzheimer grâce au tennis de table. Voilà à peu près les grandes lignes. Et je suis parti à l'étranger, donc maintenant je suis au Chili. donc c'est plutôt loin, et je travaille pour une startup au Luxembourg qui s'appelle Pink4All. Et maintenant, notre projet, c'est d'accompagner des personnes qui sont en rémission de cancer avec une pratique de sport adaptée, mais là où c'est vraiment l'originalité de la solution, c'est que c'est en réalité virtuelle. Donc, tout peut se faire en distanciel, en sachant que l'idée à terme, quand même, c'est que la personne ait une pratique hybride avec... une partie réalité virtuelle et une partie dans un club de tennis de table local ou dans une association sportive locale.
- Speaker #0
Alors je dois dire que je ne fais pas bien mes devoirs puisque je ne pratique que du tennis de table virtuel avec à côté de la gymnastique adaptée, de la gymnastique cancer, la gym cancer comme on l'appelle, prise en charge par la Ligue contre le cancer. Et ça me suffit déjà puisque... Comme vous le savez, en post-cancer, on est souvent très fatigué, avec des douleurs, surtout lorsque l'on suit de l'hormonothérapie, ce qui est mon cas. Et là, j'ai oublié de prendre mon casque de réalité virtuelle avec moi, sinon je vous l'aurais montré, mais j'ai fait entre une et deux séances de tennis de table virtuel par semaine dans mon salon depuis plusieurs mois. Donc je crois qu'on doit en être plus ou moins à la 30e séance. Je suis partie de zéro parce que je n'étais pas vraiment sportive. Je faisais un peu de gym ou de sport, mais vraiment pour dire qu'il fallait que je m'entretienne. Et j'ai découvert le tennis de table virtuel. Bon, j'en avais fait comme tout le monde un petit chouïa, d'autant plus que mon mari est président du club de tennis de table local, ce qui ne me donnait pas envie non plus. d'y participer et d'aller jouer avec lui ou contre lui. Donc là, ce n'est pas une raison pour laquelle je pratiquais le tennis de table. Donc, tu as dû t'en rendre compte dès le départ. Bon, je connaissais les balles, j'en avais fait au lycée comme ça et ça s'arrêtait là.
- Speaker #1
En fait déjà c'est beaucoup plus que la moyenne des personnes. Arriver à faire deux ou trois fois par semaine une activité physique c'est déjà très très bien. Le plus difficile c'est de s'y tenir dans la longueur. Parce que faire du sport pendant un mois, trois fois par semaine c'est bien pour commencer. Mais ce qu'il faut c'est vraiment intégrer la pratique sportive dans son quotidien et sur du long terme. Toi, je ne sais pas, la gym, tu avais pratiqué combien de temps avant ?
- Speaker #0
J'en avais fait un peu, je le faisais une fois par semaine, mais j'en ai fait, j'ai arrêté, j'en ai repris. Ça dépendait si je travaillais sur place ou si je travaillais à 60 kilomètres. Sinon, après, c'était la marche. Les temps derniers, je n'en faisais pas vraiment. J'ai fait un peu de yoga, mais je ne pouvais plus parce que j'avais mal aux genoux. J'ai toujours bricolé, essayé de bouger un peu, mais ça faisait peut-être 5 ou 6 ans que je ne faisais plus de gym parce que j'ai eu des gros... gros épisodes inflammatoires au genou avant même d'avoir ce parcours cancer. Donc, je peux dire que je faisais de la marche, mais pas grand-chose d'autre. Depuis 5-6 ans, quoi.
- Speaker #1
Ah, mais ça, ça fait partie du parcours classique de tout le monde sur une activité physique ou du sport en général. C'est-à-dire qu'on va avoir des phases où on va aller avec des copains faire du volet, après ça s'arrête, après on va aller faire du yoga avec quelqu'un d'autre, après on va se motiver parce qu'il y a une nouvelle activité qui commence dans sa ville. Et en fait, c'est toute la problématique de l'activité sportive, c'est qu'on a du mal à trouver une activité à faire sur du très long terme. Donc là, justement, c'est de là qu'est arrivée l'idée de la réalité virtuelle. c'est que c'est une solution qu'on peut avoir chez soi, à portée de main, et on passe à travers toutes les contraintes logistiques, organisation, transport, météo, annulation de cours, vacances scolaires, tout ce qu'on peut connaître.
- Speaker #0
Et je dirais pour nous qui avons souvent cette problématique, le simple fait de prendre la voiture quand il fait nuit, c'est déjà un handicap quand on voit moins bien. quand on est fatigué, quand on voit moins bien les distances, puisque ça, je l'ai entendu à de nombreuses reprises. Oui, mais il faut que je prenne la voiture, donc je ne peux pas. Et là, ce qui est très bien en plus, c'est que c'est un rendez-vous. On s'est donné rendez-vous à une heure par semaine le mercredi. Nous en sortons déjà, d'ailleurs, justement. Et ça y est, c'est intégré dans mon emploi du temps. Et d'ailleurs... Tous les oncologues et médecins m'ont dit et m'ont répété, comme certainement vous toutes, il faut bouger. Ce n'est pas parce que l'on est fatigué et la fatigue n'est pas un état réel, à moins que l'on ne manque de sommeil, je vous ferai bientôt un épisode là-dessus, mais est une sensation, un état d'être. Et donc si on passe par là-dessus, on est moins fatigué puisqu'on efface. cet état d'être et non pas ce ressenti et non pas cette fatigue réelle, dans la plupart des cas. Évidemment, si vous ne dormez pas, ça, c'est un autre problème. Et c'est vrai que maintenant, quand je n'ai pas ma séance hebdomadaire, ça me manque réellement. J'ai l'impression d'étouffer, j'ai l'impression de…
- Speaker #1
Alors, il y a plus de 80% des gens qui ont subi une chimio qui… ont cette fatigue physiologique. C'est-à-dire qu'on peut très bien avoir 50 ans et sortir d'un cancer, ou être un sportif de haut niveau à 25 ans et avoir un traitement chimio. On va avoir cette fatigue. Elle arrive quasiment à tout le monde. Et c'est une fatigue qui touche tout le corps. Et justement, il y a 10-15 ans, on disait aux patients, non, reposez-vous, restez chez vous, reposez-vous. Et on s'est rendu compte que c'est l'inverse. C'est que l'activité physique va activer certaines hormones au sein du corps. Et ces hormones vont redonner de l'énergie, vont donner un petit coup de fouet. Pour, quand on est en traitement d'une, permettre que le traitement soit plus efficace. Parce que l'activité sportive va consommer un petit peu le glucose du corps. Et donc ça va affaiblir les cellules cancérigènes au sein du corps. Et après, quand on est en rémission, ça permet vraiment de redonner un boost général au corps, un boost d'énergie, donc c'est un shoot d'énergie qui arrive comme ça. Et c'est un... C'est la première arme contre la fatigue en oncologie. Il n'y a rien d'autre actuellement qui peut aider aussi efficacement contre la fatigue. Oui,
- Speaker #0
et le 10 heures, pardon.
- Speaker #1
Non, mais justement, je pense que c'est important qu'on aille sur les chiffres autour de la rémission, sur les bienfaits de l'activité physique, sur le sport et cancer. Moi, c'est ce qui m'avait marqué quand j'ai fait la formation avec la Camille. Donc, le formateur, tout de suite, commence à donner des chiffres qui ont été prouvés scientifiquement. Et c'est incroyable. Et c'est là que tu te dis, je ne comprends pas pourquoi tout le monde ne pratique pas une activité physique. C'est pas normal qu'on soit encore dans une prescription comme ça, par certains oncologues, pas par tous, certains qui disent qu'il faut vraiment beaucoup se reposer. Alors que... que la première arme que peut avoir le corps, c'est le mouvement. Le mouvement va apporter énormément de bienfaits, en dehors des bienfaits classiques. Et surtout, pour quelqu'un qui est en rémission, ça va réduire énormément les risques de rechute. Par exemple, il y avait un chiffre, celui qui m'avait le plus marqué, c'est sur le cancer du côlon, il y a une réduction du risque de rechute de 57%, ce qui est énorme.
- Speaker #0
Je crois que pour le sein, ça doit être de l'ordre de 30% si on fait de l'activité physique.
- Speaker #1
Je crois que c'est un peu plus même.
- Speaker #0
Ce dont je crois me rappeler, ma mémoire n'est pas fiable.
- Speaker #1
En fait, les cancers où il y a le plus d'impact, c'est colon, sein et prostate. C'est là où c'est quasiment à 40-50% de risque en moins, ce qui est gigantesque. et surtout qu'on sait que... Quand on sort d'une maladie comme ça, où on s'est battu, où on a souffert, où on a eu très très peur, la durée de rémission est longue, elle peut être de plusieurs années. Donc pendant ces années-là, si on se sent impuissant, si on sent qu'on ne sait pas quoi faire, si on n'est pas vraiment bien accompagné et qu'on ne voit pas de solution à l'horizon, On se sent vraiment perdu et c'est une épée d'amoclès continuelle. Donc l'activité physique permet de redonner un petit peu des armes aux patients. Ça permet de lui redonner un peu confiance aussi dans ce qu'il est capable de faire et dans ce qu'il est capable de mettre en place pour lutter contre la maladie. Et en plus, c'est hyper efficace. Je ne sais pas toi comment tu as vécu cette retrouvaille dans l'activité physique en rémission. Tu peux peut-être nous en parler un peu.
- Speaker #0
Oui, alors j'aimerais rajouter une chose. Toi, tu parlais du chémobrène, qui est vraiment la première source de fatigue reconnue, donc due à la chignothérapie. Mais maintenant, on parle d'oncobrène. Par exemple, pour moi qui n'ai pas subi de chignothérapie, je suis très fatiguée. Et en parlant, d'ailleurs j'en ai parlé il y a peu de temps avec un somnologue, il y a différentes causes à cette fatigue. Alors, il y a la fatigue structurelle. c'est-à-dire qu'on a eu quand même une maladie, des traitements qui sont cytotoxiques. Donc le but, c'est qu'ils détruisent toutes les cellules cancéreuses et les bonnes, par exemple en cas de radiothérapie, sur une zone ciblée, et seules les cellules normales se renouvellent. Mais cela demande un effort au corps de renouveler toutes ces cellules. En plus, il y a les anesthésies qui créent une fatigue, c'est reconnu. et comme par exemple j'ai subi deux anesthésies dans la même année, c'est également une source de problèmes cognitifs. Il y a le stress dont tu parlais. Dès le début, c'est la montagne qui vous tombe sur la tête lors de l'annonce du diagnostic et plus tous les problèmes d'annonce que l'on a après, les angoisses, les angoisses du futur, les angoisses de la maladie, enfin je ne vais pas vous en reparler. Donc tout ça fait quelque chose de multifactoriel, qui fait qu'il y a cette fatigue, plus évidemment les douleurs qui empêchent de dormir, les médicaments dont certains empêchent de dormir, ou ont des effets qui impactent le cycle dur, enfin sommeil-veille. Enfin tout ça fait qu'on est totalement désorganisé, que notre corps… et fatigué et que nous avons de gros problèmes cognitifs puisque toutes ces causes… je disais, créent de la fatigue, mais créent également des problèmes cognitifs puisque le corps pompe les réserves, donc les enlève au cerveau, qui fonctionnent moins bien et puis les médicaments perturbent, comme par exemple le tramadol, les opiacés, sans parler des hormonothérapies. Enfin, il y a toute une gamme de médicaments qui influent également sur la mémoire. Et je m'aperçois que même en ce moment, en période de stress, la mémoire redescend parce que j'ai tout. C'est poussé de, ne serait-ce pas vraiment dire d'angoisse, mais ça recrée un cercle vicieux qui recrée des problèmes cognitifs. Et quand j'ai commencé ce programme, j'avais très peur. Notre fille m'a même demandé à mon mari si je ne faisais pas un début d'Alzheimer parce que j'en étais au stade où je répétais trois fois de suite la même question dans les deux minutes qui suivaient, où je n'entendais pas les réponses, où je répondais machinalement oui, mais... Ça me passait au-dessus. Je ne mémorise plus les noms et les prénoms des gens. Enfin, maintenant, et puis je préfère le dire carrément. J'ai oublié votre nom parce que j'ai des problèmes cognitifs plutôt que d'essayer de cacher cela. Nous sommes malades et nous sommes victimes. Donc, il ne faut pas en avoir honte. Il vaut mieux dire, j'ai des problèmes cognitifs. J'ai une mauvaise mémoire. Je ne m'en rappelle plus. Et si les gens disent quelque chose, ben oui, j'ai des traitements. cancer, post-cancer qui font ça. Et donc pour en revenir je peux dire que au fil du temps j'ai vu, et surtout mon mari a vu, une nette amélioration de tous ces problèmes cognitifs. Et j'avais eu quelques... comment... avant de te connaître, avant de connaître ce programme, quelques rendez-vous avec un espace d'éducation thérapeutique du patient qui s'appelle la vie la santé et notamment j'avais fait quelques séances de vélo mémoire où on nous apprenait que faire de l'exercice physique et en même temps répondre à des stimulations cognitives donc en l'occurrence c'était un jeu vidéo comme ceux que l'on a où on doit enfin avoir des jeux de logique un peu ça permettait de recréer des voies neuronales, donc de recréer des chemins dans nos neurones et de recréer de la mémoire. Enfin, on pourrait appeler ça comme ça en résumant très très vite fait. Et je dois dire qu'en plus de cela, parce que c'était le but et je dis merci beaucoup, parce que c'est une angoisse que celle de perdre la mémoire, surtout si on a l'habitude de travailler beaucoup avec, parce qu'on perd une partie de sa personnalité. Enfin, moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti. J'ai retrouvé l'activité physique et quand on habite en campagne comme je suis, on n'a pas tellement de choix. J'ai la chance d'avoir la gym adaptée, la gym cancer, mais ce n'est pas le cas partout. En plus, pas besoin de s'habiller, on est un jogging, une paire de baskets, un petit peu de place puisqu'il faut quoi ? Deux mètres sur trois à peu près pour pouvoir jouer comme si on était devant une table. Et j'ai vu en plus les efforts, les améliorations qui se passaient parce que je suis partie, alors je ne dis pas de zéro, mais j'étais à un ou deux niveaux, je pense que tu seras d'accord. Là, je suis arrivée à une bonne moyenne. Et de voir que, waouh, au début, on ne renvoyait pas de balles, qu'après on arrive à en renvoyer, qu'on arrive à avoir de plus en plus de technicité dans le jeu qui est très facile. qui est ludique en plus, ça fait du bien. Ça fait du bien et puis on peut bouger. Alors, il faut dire que j'ai commencé avec une orthèse à chaque genou parce que je ne pouvais pas bouger. Et donc, tu as fait en sorte d'adapter le jeu à mes problèmes parce que tu me disais que pour certaines personnes, on pouvait même jouer assis dans des cas les plus extrêmes. Donc, c'est vraiment une ouverture vers le sport. Alors, je dirais que pour moi, le sport est un gros mot pour l'activité physique et une activité physique adaptée et adaptée à moi, à mon cas personnel. Et après, c'est vrai que c'est une manette, c'est pas lourd, on peut bouger. C'est une facilité, une facilité pour apprendre parce que je suis seule face. à toi, puisque c'est toi qui t'es occupé de mon cas dès le départ, quelqu'un qui a la patience d'expliquer, de répéter, qui surtout encourage à chaque fois qu'il y a quelque chose de nouveau. Quand c'est raté, ce n'est pas grave, on recommence, ça fait partie du processus. Donc quelque part, c'est aussi tout un travail sur la confiance en soi que tu fais, même si ce n'est pas prévu dans le cahier de charge, c'est quand même un travail qui est là. Et une autre chose, je me suis aperçue que j'avais des muscles. Parce qu'au début, ils se sont rappelés à mon bon souvenir en tiraillant un peu à droite. Et ça permet de se refaire la musculation, puisque j'ai été pratiquement pendant un an sans faire de sport, sans pouvoir bouger, puisque j'ai été opérée non seulement des deux seins, mais du dos. Donc j'ai une balave qui me gênait, enfin, ce que tout le monde a, des coutures partout. ou des traitements. Et donc, ça m'a permis de remettre un pied, mais tout en douceur, à mon rythme, dans cette activité sportive et qui n'est pas très... Comment ? Qui ne demande pas trop de force. Et justement, moi, ce que j'ai aimé, même si des fois, je te maudissais de me le dire, c'est le fait... de faire ces deux ou trois choses en même temps, c'est-à-dire renvoyer une balle d'une certaine manière, tout en ayant parfois une autre consigne, l'envoyer à droite ou à gauche, et maintenant tu me l'envoies un petit peu n'importe où, là où ce n'est pas prévu. Donc ce sont des difficultés. Moi, maintenant, ça va faire six mois à peu près que je joue, qui s'adaptent petit à petit au niveau de... au niveau de progression de chacun ou de chacune, adapté à chacun, pour toujours faire un petit pas en plus. Et c'est génial. Et on reprend du souffle.
- Speaker #1
Non, mais là, pour revenir sur toute cette partie-là, ça, ça fait partie spécifiquement du programme qu'on a créé. Parce qu'en fait, le tennis de table, c'est une activité sportive qui est très technique. C'est-à-dire que même si des personnes... joue au ping-pong en vacances, il n'exploite que 10% de ce qu'il peut faire en tennis de table. Le tennis de table c'est un sport très technique où il y a les effets, les trajectoires, les variations de rythme, etc. Donc tout ça on peut le mettre en place de façon ludique dans le programme. Oui,
- Speaker #0
parce que tu m'aurais dit ça au début, j'aurais pris peur et j'aurais tourné les talons parce que j'aurais dit moi tout ça ça me passe au dessus et à la limite ça ne m'intéresse pas et maintenant ça m'intéresse.
- Speaker #1
Oui, parce qu'en fait, on n'a même pas besoin de le verbaliser. C'est-à-dire que toi, tu vas rentrer dans un parcours de jeu et de pratique où tout ça va être intégré petit à petit. Et ça va être tellement progressif que pour toi, ça va te paraître assez naturel. Et donc, c'est tout l'intérêt de passer par du tennis de table. Donc forcément, nous, on prêche pour notre paroisse parce que c'est notre sport. Mais justement, on connaît très bien les avantages de ce sport-là. Pour revenir à ce que tu disais tout à l'heure sur les troubles cognitifs, très peu d'oncologues en parlent, très peu de médecins en parlent, de ces troubles cognitifs qui arrivent après les traitements. Donc que ce soit de la radiothérapie, de la chimio ou autre, il y a toujours un petit peu de troubles cognitifs. Donc ça peut être plus ou moins prononcé en fonction de la réserve cognitive que l'on a déjà, mais comme tu l'as dit, les traitements... C'est une bombe atomique dans le corps, ça te rase les cellules, les bonnes, les mauvaises, ça attaque très fort et ça n'épargne pas les cellules du cerveau. Donc, tous ces neurones qui doivent réapprendre à se réorganiser, qui doivent réapprendre à retravailler ensemble et surtout à en créer des nouvelles, c'est tout un travail qui, s'il n'est pas fait, ça peut mettre des mois, voire des années à se rétablir. On a fait pas mal de recherches autour de l'oncobrain, et il y a des patients qui ont des troubles cognitifs des années après la fin des traitements. Et ça, c'est parce qu'il n'y a pas eu une stimulation cognitive, il n'y a pas eu une réhabilitation cognitive adaptée, et les personnes, du coup, ont peur de retourner au travail, parce qu'elles se sentent incapables de retourner au travail, elles se sentent incompétentes, alors que ce n'est pas le cas. Quand on revient d'une maladie comme ça, déjà, de base, On perd confiance en soi, on perd confiance dans ses capacités aussi. On se dit, est-ce que je serai encore capable d'eux ? Est-ce que j'aurai l'énergie de tenir une journée de travail ? Est-ce que le mi-temps thérapeutique sera adapté à mon rythme ? Il y a beaucoup de questions. Et si en plus on rajoute ces troubles cognitifs au quotidien, ça rajoute une couche qui est quand même très épaisse à pouvoir nettoyer et à pouvoir se remettre dans le bain. Pour nous, l'idée, c'était de pouvoir traiter la partie physique, mais également la partie cognitive. C'est là où est arrivé l'avantage du tennis de table. Comme je vous le disais tout à l'heure, j'ai créé un programme qui ralentit Alzheimer grâce au tennis de table. Parce qu'avec la variation du jeu, la variation de trajectoire, la variation des effets, la variation de rythme, nous sommes obligés d'être très attentifs pendant le jeu. Et cette concentration, qui est maintenue pendant une heure voire plus, permet d'avoir une réelle stimulation cognitive. Et surtout, c'est un jeu qui va plutôt vite. Donc si on joue au tennis, en une heure on va toucher, je ne sais pas, une centaine de balles. Au ping-pong, on va en toucher trois fois plus ou quatre fois plus. Parce que ça va beaucoup plus vite, la distance est plus courte. Et l'avantage de la réalité virtuelle, c'est qu'on n'a pas besoin de ramasser la balle. On appuie sur un petit bouton et une nouvelle balle réapparaît. Ça c'est magique. Donc ça c'est un des avantages du tennis de table. Après, un des autres avantages du ping-pong, c'est que ça reste au départ un jeu. Donc, on arrive à amener à une activité sportive quelqu'un qui n'a pas du tout envie de faire du yoga ou de la gymnastique ou aller faire de la natation adaptée ou autre. Là, c'est vraiment une entrée plutôt ludique dans l'activité. On est là dans une activité que tout le monde connaît, que tout le monde a déjà faite, qui renvoie à des souvenirs qui sont souvent agréables. C'est des barbecues entre amis, les vacances, la maison de campagne en famille.
- Speaker #0
Les copains ! Comment ? Les copains !
- Speaker #1
Oui, les copains, mais en fait c'est ça, c'est que le ping-pong ça reste, c'est comme un peu un baby-foot, c'est l'activité marrante où on rigole, on s'amuse, on se défie et puis on a toujours un copain qui sait un peu mieux jouer que les autres et on sait qu'après il y a tout un monde de techniques secrètes de tennis de table. Et donc nous l'idée c'est d'amener vers cette pratique là de façon très progressive. Donc ça c'est un deuxième avantage du ping-pong, c'est qu'on est vraiment sur une activité qui est d'abord un jeu. Et ce jeu on va le complexifier de façon à avoir une stimulation cognitive suffisante, sans jamais mettre la personne en échec. Et il ne faut pas oublier que le ping-pong c'est un sport olympique aussi. Et on arrive à créer des situations de jeu, des enchaînements dans le jeu. qui font que on arrive vraiment à faire monter la personne à une intensité d'activité physique qui sont intéressantes pour avoir cette protection cellulaire provoquée par le sport. Parce qu'en fait, c'est une des problématiques qu'ont actuellement les praticiens en activité physique adaptée, c'est que la pratique n'est pas assez régulière. Pour que cette protection soit vraiment efficace, il faudrait pratiquer un sport tous les 2-3 jours maximum. Parce que... Après 48 heures, on voit que cette protection cellulaire baisse. Donc l'idée, c'est de pratiquer très régulièrement, que ce soit aller marcher, que ce soit aller faire la gymnastique, que ce soit faire le ping-pong, mais avoir une activité tous les deux jours, en tout cas de façon très régulière. Même dans les grandes villes, ça va être au maximum une fois par semaine, et ça va être des cycles. Ça va être des cycles de 3 mois, ça va être des cycles de 2 mois, de 4 mois. qui souvent vont être interrompues par les vacances scolaires. Et là, encore une fois, on revient quasiment à zéro. C'est-à-dire qu'il faut une pratique très régulière sur une longue durée. Il faut au minimum six mois de pratique pour commencer à avoir les réels bienfaits. Donc, pas au niveau cognitif. Toi, tu disais que déjà, au bout de quelques semaines, tu voyais des bienfaits au niveau cognitif.
- Speaker #0
Un à deux mois, ça fait du bien.
- Speaker #1
C'est super de voir comme ça les progrès. Et après, cette activité-là va avoir d'autres bienfaits aussi sur les effets secondaires des traitements ou sur la qualité de vie. Parce que par exemple, un des effets secondaires vraiment très indirects, c'est les personnes qui perdent du muscle. C'est ce qu'on appelle la sarcopénie. On perd du muscle. donc si on perd du muscle on va être plus fatigué quand on commence à bouger. Et après, c'est le cercle vicieux. On est plus fatigué, donc on fait moins d'activités, on sort moins.
- Speaker #0
on dort moins bien parce que le corps n'est pas assez fatigué, et ainsi de suite. Et c'est de là qu'on peut commencer à rentrer dans un état un peu dépressif. Donc l'activité physique va justement sortir la personne de ce cercle vicieux et rentrer dans un cercle vertueux de dynamisme. J'ai plus d'appétit, j'ai plus d'énergie, je dors mieux, je rencontre des nouvelles personnes. Et tout ça va... vraiment jouer directement sur tous ces effets secondaires qui qui touche quasiment tout le monde c'est à dire que quelqu'un même même même un sportif de haut niveau il se blesse à la cheville il va être alité pendant une semaine en une semaine il perd énormément de muscles donc imagine un traitement enco qui dure des mois là c'est incomparable si tu commences à je sais pas te démuscler au niveau de du dos au niveau des abdos, parce que tu passes trop de temps assis ou allongé, forcément quand tu vas sortir à marcher, tu vas avoir un peu mal au dos, tu vas être très fatigué, tu vas avoir le corps qui te tire de partout, forcément ça va être plus difficile. Mais il faut passer par là, c'est-à-dire qu'à un moment il faut se bouger et se dire, là il faut que j'aille, je n'ai pas le choix, c'est moi avec mon corps. Et donc justement intégrer une activité qui soit un peu plus ludique. un peu plus adapté et un peu plus facile d'accès, on pense que ça peut casser toutes ces barrières de pratique. Donc l'idée pour nous, c'est déjà d'une, de convaincre que l'activité en réalité virtuelle était vraiment une activité physique. Donc toi, tu peux le certifier parce que tu l'as essayé. Et en fait, beaucoup de personnes s'imaginent qu'ils vont être dans leur canapé avec une manette de jeu, un casque de réalité virtuelle, et que... ça va peut-être les stimuler un tout petit peu, mais pas trop. Alors là, ce n'est pas du tout ça. Là, c'est une réelle activité physique, c'est-à-dire qu'on fait du sport. On va mettre un casque, il va falloir avoir un espace autour de soi, et on va bouger comme si on était face à une table de ping-pong, une réelle table de ping-pong. Donc, même si on est à l'aise, même si on est en pyjama ou en survête, il faut quand même mettre des baskets, il faut être à l'aise, parce qu'on va devoir bouger, on va pouvoir... faire tous les mouvements du tennis de table. Et c'est là où c'est intéressant, c'est qu'on va activer beaucoup de groupes musculaires. Donc tout ce qui est postérieur, tout ce qui va être le haut du corps, les épaules, le dos, la mobilité, les jambes et tout ce qui est ouverture, amplification pour pouvoir remettre un peu le corps en mouvement. Donc je ne sais pas si tu veux... Fais un petit commentaire sur tout ce que j'ai dit. Toi, tu l'as vécu en direct.
- Speaker #1
Ah oui, totalement. D'ailleurs, je trouve que c'est très bien parce que ça permet, notamment quand on a été opéré du bras, ce n'est pas un sport violent, mais c'est un sport plus ou moins rapide, suivant le coach. Et au début, tu m'envoyais des balles qui étaient très lentes, puisque j'étais bien loin de faire ce que je fais maintenant. Donc on n'a pas besoin forcément de se presser si on a un professionnel en face qui envoie tout doucement pour se remettre en mouvement. Et on permet de remobiliser les épaules. Et là en ce moment j'ai très mal aux épaules, bien on adapte les mouvements à ce que je peux faire ou ne pas faire. Et c'est pareil pour les jambes, pour tout. Et tu soulevais aussi un autre point, c'était la sociabilisation. Parce que quand on sort, on ne voit plus personne, surtout quand on n'habite pas dans une grande ville. Et là, retrouver un calendrier, un planning, se dire tous les jours j'ai rendez-vous à telle heure avec quelqu'un, c'est déjà un premier pas vers une resociabilisation, même si c'est en virtuel. Mais ça nous sort de notre zone où on est en coma, j'ai envie de me coucher, je me couche, j'ai envie de lire, je me lis. je fais n'importe quoi à n'importe quelle heure, là on remet un pied dans un horaire plus « normal » et on reprend possession de notre corps. Parce que pendant le parcours du cancer, notre corps ne nous appartient plus. Qu'on ait été opéré, qu'on ait eu de la chimio, qu'on ait eu de la radio, qu'on ait eu d'autres traitements, on fait ce qu'on nous dit de faire et puis ce sont les médicaments qui… J'avais l'impression d'être une poupée de chiffon. On la piquait, on la passait au scan, on l'opérait, on lui disait « restez debout, restez allongé, faites ci, faites ça » . Et là, le fait de reprendre possession de cette enveloppe corporelle, on n'en parle pas assez, mais c'est une étape très importante. Se réapproprier son corps, surtout s'il a subi des tuméroctomies, mastectomies, des opérations, parce que ce n'est plus le même. Et on en ressort toujours diminuer physiquement à la suite des traitements, à la suite des opérations. Donc il faut vraiment faire tout ce cheminement. Et le fait de le bouger volontairement, de se rendre compte qu'on peut évoluer vers quelque chose de mieux, qu'on fait des progrès, c'est génial. Et ça permet de se réapproprier justement tout cela. Et puis, quand on ne bouge pas, tu parlais de sarcopénie, mais on perd du muscle, mais on fait de la graisse, parce que souvent on mange n'importe quoi, ce qui nous fait plaisir, et ça, ça n'aide pas à l'estime de soi non plus.
- Speaker #0
Oui, la prise de poids, c'est aussi un élément courant dans les postes de traitement. Mais encore une fois, c'est par rapport au mode de vie. C'est-à-dire qu'on devient très, très sédentaire. Forcément, on sort moins. Même quelqu'un qui ne faisait pas beaucoup de sport et qui sortait tous les jours pour aller travailler, qui allait voir des copains le week-end, ça, c'est une activité que le corps, quelquefois, perd petit à petit. Et la prise de poids, elle est là et puis tout s'enchaîne. C'est pour ça que pour les personnes qui nous écoutent, si elles ne font pas d'activité physique, il ne faut pas vous fouetter et vous dire que ce n'est pas bien. Vous pouvez toujours prendre les choses en main, ne serait-ce que commencer à sortir, marcher un petit peu. Vous sortez 15 minutes, vous revenez. Le jour d'après, vous sortez 15 minutes, mais vous donnez un tout petit peu plus de rythme et ainsi de suite. Ce ne sont que des petits pas qui vont vous faire arriver à une pratique régulière.
- Speaker #1
il faut prendre plaisir à ça même si vous n'aimez pas sortir vous mettez un petit podcast vous mettez salade de crabe dans les oreilles ça marche ça dure 10 minutes le temps d'écouter un épisode vous aurez fait 10 minutes ou 15 minutes pas plus dommage
- Speaker #0
vous en faites les 10-15 minutes après sur les formats interview qui vont être un peu plus long vous faites une sortie un peu plus longue modéré mais l'idée c'est ça c'est de remettre le corps en mouvement et petit à petit vous allez trouver une activité qui va vous faire un peu plus plaisir mais il faut essayer d'enlever toutes les barrières de pratique en termes de déplacement si c'est trop loin si c'est trop contraignant quelques activités peuvent être chères où il faut acheter du matériel donc enlever toutes ces barrières là Merci. et vous dire le plus simple c'est de sortir marcher donc si vous avez l'énergie vous pouvez même trottiné parce qu'il ya des gens qui ont été très sportif ou des passions plus jeunes qui peuvent se remettre à courir et on a été si on peut dans du vélo est exactement mais très petit à petit petit à petit mais bon là la marche et la course à pied on a besoin de rien les baskets et on y va c'est à dire que vous pouvez le faire dès maintenant Et demain, on y va.
- Speaker #1
Et j'ai commencé en faisant vraiment le tour du patin de maison. Ça me prenait 5-10 minutes, mais j'étais contente déjà d'avoir fait, ou même d'aller jusqu'au bout de la rue et de revenir. Mais chaque jour, j'essayais de me faire plus. Alors c'est vrai que j'ai un tempérament où je veux m'aider. Dès le début, je n'ai pas été accompagnée par le corps médical. On ne m'a jamais parlé au brain, on me dit qu'il faut faire de l'activité physique, mais débrouillez-vous. J'ai essayé de trouver des réponses et c'est pour ça que j'ai voulu faire ce podcast, pour que vous n'ayez pas tout à réinventer la roue, parce que j'ai dû tout découvrir pratiquement toute seule. Enfin, pas totalement, puisque j'ai été aidée par la clinique, par des personnes, mais je trouve ça horrible parce que c'est la double peine. Il y a la peine de la maladie et il y a la peine d'aller chier. de l'aide extérieure pour s'en sortir soi-même, pour aider ce que font les médecins parallèlement, aider notre corps à récupérer, à reprendre. Et ça, il n'y a qu'une seule personne qui puisse s'en occuper, c'est vous. Et c'est pour ça d'ailleurs que je veux maintenant mettre en place un programme d'accompagnement, pas du tout médical ou paramédical, ce n'est pas du tout mon rayon, mais un programme pour motiver, pour aider à passer par-dessus toutes les peurs, toutes les croyances, tous les blocages que nous avons tous, que j'avais, sur lesquels j'ai travaillé, pour pouvoir, eh bien... Dire que la vie est belle, même si je sors de trois cancers, même si c'est dur, même si j'ai encore mal, même si je suis encore fatiguée, même si je ressens de la fatigue, parce qu'il ne faut pas dire « je suis » , « je ne suis pas ma maladie » , « je ressens des symptômes » , ça c'est très important, eh bien il y a des moyens de céder soi-même, mais il faut avoir la volonté non pas de faire les moyens. mais avoir la volonté de chercher de l'aide, de demander de l'aide et d'accepter de l'aide. Et je me suis aperçue que la vie met toujours sur notre chemin, on peut appeler ça la loi de l'attraction ou je ne sais pas comment. Une fois qu'on est dans cette démarche, les synchronicités arrivent et on a des occasions qui s'offrent à nous. Et moi ça a été, j'avais vu passer un mail où ton collègue demandait des volontaires pour intégrer ce programme. Et je lui avais répondu et je ne sais plus quoi. Il croyait que c'était un fait, que c'était une… que je me moquais de lui. Et en fin de compte, non. Et on a échangé. Et puis, j'ai été acceptée. Et je suis bêta ou delta testeur de votre… de votre programme qui part ailleurs, dont les recherches ont été cofinancées par l'Agence Spatiale Européenne. Donc, ce n'est pas une start-up comme ça qui fait dans son coin, c'est vraiment, il y a autre chose derrière. Il y a un vrai travail de recherche, il y a un vrai travail de développement. Enfin, tu vas pouvoir en parler plus que moi.
- Speaker #0
Oui, oui, donc on a, de cette idée est née… une postulation à collaborer avec l'Agence Spatiale Européenne. Alors eux, ils étaient intéressés surtout pour redonner un peu d'utilité et d'impact à la connectivité en 5G, parce que l'Agence Spatiale Européenne s'occupe d'Ariane, mais s'occupe aussi des satellites.
- Speaker #1
Ils tournent avec la tête.
- Speaker #0
Et c'est surtout la grosse partie du travail. Et donc, ils cherchaient des projets avec un réel impact social pour le futur. Et donc, notre projet l'aura plu. Donc, on vient de finir la phase d'études où toute la pratique qu'on a faite avec toi nous a énormément servi aussi à avoir quelques feedbacks. Et maintenant, on va commencer une deuxième phase qui est le développement du produit de démonstration, qui est une phase qui va durer plusieurs mois, voire... Ouais, normalement, c'est à peu près deux ans. En sachant qu'on est sur un produit qui est paramédical. C'est un produit qui doit quand même répondre à certaines normes, à certaines réglementations et certifications. Et comme ça doit être bien fait, et pour nous c'est important que ça soit bien fait, ce n'est pas un produit qui est proche d'être sur le marché. Donc les personnes qui écoutent, vous ne pourrez pas vous connecter sur notre site et vous abonner tout de suite à la solution. Il va falloir attendre quelques temps. Mais en gros le concept, c'est un abonnement mensuel. Vous allez recevoir chez vous un casque avec tout le matériel pour pouvoir pratiquer. Et vous allez pouvoir comme ça jouer plusieurs fois dans la semaine, quelques fois de façon autonome et quelques fois avec un coach. Mais l'idée de base, c'est de vraiment vous apporter une activité physique à la maison qui soit ludique et qui ait un côté Alors comment est-ce qu'on appelle ça en français la gamification ? Qui a un côté ludique, qui soit un petit peu addictif. On va s'inspirer un tout petit peu des applications de jeu comme Candy Crush, etc. Ou il y a tout un parcours aussi de progression au sein du jeu. En dehors de sa progression sportive, technique et d'apprentissage, il va y avoir une progression au sein du jeu. Donc tout ça c'est pas mal de travail. Donc, il y a encore plusieurs mois de développement. Le projet est prometteur. Donc, si vous connaissez un investisseur qui veut accélérer un peu les choses, ça peut nous aider aussi. Mais voilà, c'est pas mal de recherche, pas mal de temps. Essayer de vraiment se mettre dans les rails des certifications et régulations européennes pour qu'on puisse proposer des solutions en toute sécurité à la maison. Donc ça c'est la deuxième phase qui commence prochainement. Et donc si tout va bien, d'ici 2-3 ans, ça sera sur le marché et vous pourrez le trouver. Donc le site sera sûrement dans le descriptif de l'épisode. ping4all.lu parce que c'est une startup qui est basée au Luxembourg. Voilà pour la partie startup. Mais encore une fois, pour revenir sur l'activité physique, essayez vraiment de vous rapprocher des associations locales parce qu'il y a énormément de choses qui sont proposées en France. Et ce n'est pas le cas dans tous les pays. Nous, c'est une proposition qu'on veut faire à plusieurs pays. Et on se rend compte que même dans un système de santé en France où on sent qu'il y a beaucoup de lacunes dans l'accompagnement post-concert, dans les autres pays, c'est pire. Donc, redonner un petit peu les armes aux personnes qui sont en traitement ou qui sont post-traitement pour se réapproprier leur corps et leur donner des outils pour être acteurs de leurs soins. C'est notre principale mission.
- Speaker #1
Et je confirme que ça fonctionne. Sur moi, ça a très bien fonctionné et j'espère que ça va continuer encore deux, trois ans. Je ne vais pas vous lâcher comme ça, si vous voulez toujours de moi. Et autre chose, quand tu parlais de matériel pour pratiquer, en fin de compte, il y a le casque de réalité virtuelle, comme certainement nombre de vos enfants en ont, puisque je vois quand les enfants des copains viennent à la maison, ils louchent dessus. en disant « Ouais, qu'est-ce que t'as comme jeu ? » « Ben, juste, c'est pour travailler le tennis de table. » Mais il y a juste deux manettes et c'est tout. Donc, ce n'est pas un matériel qui est bien compliqué. Enfin, oui et non, mais il se met en marche très rapidement. Bon, une fois qu'on vous l'a expliqué une fois, c'est très facile et ça tient dans une boîte. Donc, vous n'avez pas besoin de table, de machin, de truc. C'est un matériel fourni. Très simple d'utiliser.
- Speaker #0
Dans les éléments qui sont fournis aussi, il y aura la montre connectée que toi tu as aussi. Et en fait, c'est un élément qui nous permet de vraiment surveiller les biométriques du patient. D'une, pour sa sécurité et de deux, pour que l'activité soit efficace. C'est-à-dire que pour arriver à donner une efficacité de l'activité physique, il faut arriver à une certaine intensité de pratique. Et le premier... critères qui nous montrent cette intensité, c'est les pulsations, le rythme cardiaque.
- Speaker #1
Oui, et c'est vrai que moi, j'ai vraiment adhéré à votre programme parce que lors des premières discussions, il y avait un côté médical, c'est-à-dire en plus comme j'avais fait une exploration fonctionnelle respiratoire, je savais quel était mon minimum, mon maximum de pression. également le taux d'oxygénation du sang qui est très important parce qu'il ne faut pas qu'il baisse, la pression sanguine, le nombre de battements par minute, il n'y a que ça. Tu m'avais fait acheter une montre puisqu'elle n'était pas fournie à l'époque pour justement qu'après chaque séance, je puisse t'envoyer l'enregistrement des capteurs biométriques. Et au début, pendant les premières séances, tu me demandais régulièrement où j'en étais au niveau de la pression, au niveau de l'oxygénation, au niveau du pouls, pour que ça ne soit pas trop, et demander ce que le médecin en pensait. Moi, j'avais eu déjà l'accord puisque je revenais d'un centre de rééducation pulmonaire, donc il m'avait dit quelques mois avant qu'il fallait que je sois jusqu'à 100, 110 maximum en nombre de bâtiments. que mon oxygénation ne descende pas en dessous de 90. J'avais déjà les constantes, mais sinon, tu m'avais demandé les constantes que le médecin, et il faut l'accord du médecin, évidemment, pour pouvoir se lancer là-dedans avec… C'est ce que tu m'avais expliqué au début, pour éviter tout problème. Donc, je trouve ça très sécurisé et très sérieux.
- Speaker #0
Ça reste une activité physique adaptée. Actuellement, les médecins peuvent faire une ordonnance pour prescrire une activité physique. Nous, ça reste une activité physique pour l'instant après cancer. Évidemment, si vous pratiquez au sein d'un hôpital ou un centre, vous pouvez aussi le faire. La CAMI est un des acteurs qui le fait.
- Speaker #1
Qu'est-ce que c'est la CAMI ? C'est la CAMI.
- Speaker #0
La CAMI, je ne me rappelle plus l'acronyme, ce qu'il veut dire, mais c'est une association nationale qui intervient dans plusieurs hôpitaux et dans plusieurs villes pour accompagner des personnes en co qui ont besoin d'une activité physique. Donc, ils peuvent le faire au sein de l'hôpital. D'accord. En dehors.
- Speaker #1
J'ignorais totalement cette assoce.
- Speaker #0
Oui, c'est une association et ils ont bien grandi. C'est un oncologue qui s'est uni avec un professionnel du karaté il y a une quinzaine d'années. Ils ont monté cette association-là et ils avaient un grand réseau, tous les deux. Ils sont vite développés. Donc la camille vous permet de pratiquer en réel, dans la vie réelle. Donc nous c'est le même concept mais on veut faire pratiquer en réalité virtuelle mais également en réel après au sein des clubs.
- Speaker #1
Évidemment c'est le but terminal.
- Speaker #0
Oui le but terminal c'est de pouvoir amener les personnes à jouer ou à pratiquer une activité sportive au sein d'un club local. J'y pense. Ah il faut y aller. Ose jeter dans le grand bain. Donc, on a eu un contact aussi avec la Fédération française de tennis de table qui est intéressée par ce concept aussi, parce que pour eux, c'est très intéressant de pouvoir faire monter en compétence ces entraîneurs et pouvoir aller recruter des nouvelles personnes qui sont complètement extérieures au monde du tennis de table, qui vont arriver petit à petit dans une pratique loisir. dans un club local.
- Speaker #1
Et ça serait bien... Pardon, oui, vas-y.
- Speaker #0
Non, non, mais c'est là où la solution est intéressante parce qu'au niveau européen, il y a actuellement une politique dans plusieurs milieux qui s'appelle One Health, qui est une approche holistique autour de la santé du patient, et pas que du patient, autour de la santé en général, qui va de l'alimentation à l'hygiène de vie, à la pratique sportive. à l'environnement, à la pollution, etc. Parce que de toute façon, on est dans un monde où on est confronté à beaucoup de polluants, que ce soit par l'alimentation, par l'eau, par l'air, par les produits chimiques en intérieur, les produits de ménage.
- Speaker #1
D'où l'augmentation des cancers.
- Speaker #0
Oui, qui se cumulent, qui se cumulent dans l'organisme. Et le sport est une des façons de nettoyer l'organisme. Il y en a plusieurs autres, il y a la respiration, il y a une bonne alimentation, il y a le jeûne, enfin il y a plusieurs choses qui existent, mais actuellement, scientifiquement, ce qui est prouvé c'est l'activité physique et elle est bonne, pas que pour des patients mais aussi pour une personne en général.
- Speaker #1
Je pensais justement que vous auriez vraiment un terrain d'avenir si vous arriviez à le faire pour tous ces enfants qui sont bloqués devant leurs écrans. et qui ne bougent que leur pouce, tandis que là, ceux qui ont un casque de réalité virtuelle, et je m'aperçois depuis que je l'ai qu'il y en a de plus en plus, mais des gamins de 10 ans, 12 ans, ont leur casque de réalité virtuelle à la maison, et ça serait peut-être un bon moyen de les amener au sport, par le jeu, et ça leur ferait du bien pour beaucoup d'entre eux.
- Speaker #0
Oui, oui. Alors là, on arrive sur une approche un peu plus globale, mais voilà, c'est autre chose. Mais il y a plusieurs jeux maintenant, il y a des jeux dans réalité virtuelle qui ont cet objectif-là, c'est que le joueur, que ce soit un enfant, un ado ou autre, il est en mouvement complètement, il est dans un environnement, il doit bouger tout son corps pour que le personnage bouge et soit actif. Nous, on a vraiment une approche, en dehors de l'activité physique, de pouvoir... s'adapter et personnaliser l'activité que l'on propose. C'est-à-dire que cette montre qui va donner le rythme cardiaque, elle va communiquer avec le jeu, communiquer avec la plateforme, pour que l'exercice qui va suivre soit adapté à la personne.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
C'est-à-dire que toi, en fonction de tes métriques, tu ne vas pas avoir le même troisième exercice que quelqu'un d'autre. Et puis... On est également dans une approche qui est personnalisée en termes de cohérence motrice. C'est-à-dire que toi, par exemple, on parlait tout à l'heure du revers. Donc, tu me disais, moi, mon revers, quand je fais le mouvement, donc moi, je te disais, tiens, active l'avant-bras et le poignet parce que c'est ce qu'on utilise techniquement en tennis de table. Et tu me disais que ça te tirait un tout petit peu.
- Speaker #1
Je ne pouvais pas, parce qu'il me faisait mal à l'épaule. Ce geste-là était douloureux.
- Speaker #0
Oui, donc il ne faut pas arriver dans une activité physique où on va mettre les personnes dans un schéma corporel qui n'est pas le leur. C'est-à-dire qu'à un moment, il faut respecter les cohérences motrices de chacun. Donc si pour toi, faire le revers, c'est vraiment jouer avec tout le bras et en engageant l'épaule, ça va être ton revers à toi. C'est-à-dire qu'on ne va pas obliger quelqu'un à faire un coup droit à lifter de telle façon, un revers de telle façon, un service de telle façon. Si quelqu'un préfère faire le service du coup droit au lieu du revers, il ne va faire que du coup droit. Si quelqu'un préfère faire le service du revers au lieu du coup droit, il ne va faire que du revers. Et en fait, dans une approche comme ça holistique auprès du patient et du joueur…
- Speaker #1
Et personnalisé !
- Speaker #0
Oui, elle va permettre de personnaliser et surtout d'éviter toute blessure. Parce que nous, justement, c'est ce qu'on veut éviter. Quand tu fais répéter, parce que le ping-pong c'est un sport de répétition, quand tu fais répéter 150 fois le même geste à quelqu'un, mais ce n'est pas le geste qui est naturel pour lui, il va y avoir des douleurs, il va y avoir des inflammations. Et nous, on est là pour lutter contre les inflammations du corps.
- Speaker #1
D'autant plus que beaucoup de femmes opéraient du cancer du sein. ont les selles qui sont touchées par l'opération des ganglions. Et donc, on s'est problème.
- Speaker #0
Oui, c'est pour ça que c'est important d'activer la zone. Et chaque personne va le faire à sa façon et va avoir un ressenti différent.
- Speaker #1
Alors, je ne suis pas du tout médecin et je ne m'engagerai pas à dire là-dessus, mais peut-être que cela pourrait également aider pour le lymphodème. parce qu'il faut mobiliser, mais on n'y arrive pas, c'est-à-dire le gonflement des bras, le mauvais drainage lymphatique dû aux opérations. Et on en revient à l'activité physique qui certainement peut aider à recréer un drainage naturel, mais non douloureux.
- Speaker #0
Oui, forcément, l'activité physique va faire du bien, parce que ça va réactiver un peu toute la circulation du corps et puis la mobilité. Mais c'est très important que ça soit bien fait parce qu'il ne faut pas que ça soit forcé, il ne faut pas que ce soit trop brusque. Donc il faut que le joueur le fasse de façon progressive et qu'il apprenne à s'écouter, à écouter les sensations, à écouter les douleurs qu'il peut y avoir. Est-ce que c'est alarmant, est-ce que ce n'est pas alarmant, est-ce que c'est une gêne ou une douleur ? Tu vois, déjà rien que ça, certaines personnes ne savent pas trop le définir, et petit à petit on apprend à se connaître justement grâce à une activité physique.
- Speaker #1
Oui, mais ça ouvre de très belles perspectives sur l'avenir, et sur une reprise en main de son corps, de ses douleurs, et surtout une remédiation cognitive, puisqu'à la base c'était pour cela, et le sport était, je dirais, la cerise sur le gâteau. puisque c'était, enfin d'après ce que tu m'avais expliqué, vraiment retrouver cette mobilité à la fois physique mais surtout intellectuelle.
- Speaker #0
Oui, en fait, au sein du parcours de progression, nous avons plusieurs types d'exercices. Il y a toute une partie qui est destinée qu'à la stimulation cognitive. Donc en gros, on va soit être très exigeant en termes de concentration. en donnant plusieurs contraintes aux joueurs. C'est-à-dire que tu vas devoir, je ne sais pas, faire un jongle et en même temps envoyer la balle. Et puis, bon bref, il va y avoir plein de jeux. Une fois qu'on aura notre propre application, il va y avoir des jeux encore un peu plus complexes et un peu plus variés. Mais l'idée, justement, c'est ça. C'est de pouvoir utiliser une plateforme qui soit complètement virtuelle pour créer des jeux avec du tennis de table. qui vont pouvoir être amusants, variés et stimulants. Donc en gros, tu vas devoir jouer, mais en même temps viser, en même temps peut-être parler,
- Speaker #1
en même temps...
- Speaker #0
C'est sensible, oui. Voilà, il va y avoir plusieurs choses. Donc l'idée, c'est d'avoir toujours une variation dans ces jeux-là, avec des scores qui vont te mettre dans un parcours de progression comme dans un jeu vidéo. Comme dans un jeu vidéo.
- Speaker #1
Ah ouais.
- Speaker #0
mais en associant à une activité qui soit un peu plus sportive que le jeu vidéo classique.
- Speaker #1
Donc moi, ce que j'expérimente en ce moment, ce n'est pas du tout le côté jeu vidéo, c'est le côté tennis de table et multiplicité des consignes. Alors, je vous rassure, ça n'arrive pas du tout au début. Au début, on se contente de lancer, relancer, enfin essayer de rattraper la balle, tout en discutant un petit peu, mais déjà ça...
- Speaker #0
comme moi je n'avais plus de concentration, eh bien on se remet dans le bain de la concentration, sans s'en rendre compte. Et c'est ça qui est génial.
- Speaker #1
Et puis c'est vrai qu'au départ, il faut déjà s'habituer à l'environnement virtuel. C'est-à-dire qu'il y a toute une petite mise en route autour de l'environnement virtuel. Alors, ce qui est bien avec les nouveaux casques, parce que là il y a des nouveaux casques qui sont en train de sortir.
- Speaker #0
J'attends que tu m'en envoies.
- Speaker #1
On va arriver à une réalité mixte. C'est-à-dire que tu vas mettre ton casque, tu vas voir ton salon de façon complètement normale, et la table de ping-pong virtuelle, tu vas pouvoir la mettre où tu veux. Mais en même temps, tu vas pouvoir voir le reste. C'est-à-dire que, alors toi, ce n'est pas ton cas, mais il y a des personnes, quand elles ont le casque en réalité virtuelle, et qu'elles sont dans un environnement virtuel pendant très longtemps, à un moment, elles peuvent avoir... des vertiges ou ils sont un peu perdus.
- Speaker #0
Des pertes de repères.
- Speaker #1
Oui, des pertes de repères. Et là, avec cette réalité mixte, ça n'arrive plus. Donc, tu peux rester dans un environnement virtuel pendant une heure, deux heures, sans aucun problème. Et c'est plus facile. Toi qui as ton chien qui se balade deux fois dans ton salon, là, tu seras en train de jouer, tu pourrais le voir. Tu pourrais le voir qu'il arrive, il va se coucher à côté de toi. il n'y aura aucun problème. Là, actuellement, les anciens casques, c'est un environnement qui est 100% virtuel. Donc, en gros, le joueur définit lui-même quel est son air de jeu. Donc, en gros, dès que tu vas te rapprocher d'un mur, ça va t'alerter que tu es trop proche d'un objet, d'un obstacle. Et donc, l'idée de la réalité mixte, c'est d'avoir un peu moins de contraintes comme ça avec la grille, mais que toi-même, tu puisses voir quels sont les obstacles. Parce que quelquefois, tu peux... passer ton bras comme ça au-dessus d'une commode, tu ne vas pas te cogner parce que la commode est la plus basse. Mais la grille de la réalité culturelle, elle apparaît quand même parce qu'il pense qu'il y a un obstacle. En réalité mixte, ce n'est pas le cas. En réalité mixte, tu vas avoir toi, ta commode dans ton salon ou ta table à manger, peu importe, et tu vas pouvoir jouer au ping-pong au-dessus. Donc les progrès n'arrêtent pas, donc c'est encore plus prometteur.
- Speaker #0
Eh bien ! As-tu une dernière chose à rajouter sur ce programme ou sur son intérêt ? À part si vous voulez être mécène, surtout contactez Pinkforall.
- Speaker #1
Voilà, donc l'essentiel pour nous au départ, c'est d'avoir pas mal de soutien de la communauté. Donc si vous voulez en savoir un peu plus, vous pouvez aller sur le site internet qui sera en lien dans la description. Mais vous pouvez aussi aller sur les réseaux sociaux et en parler, partager. On mettra des mises à jour régulières sur l'avancée du projet. Et dès que ça sera sur le marché, vous serez les premiers au courant. Donc vous pourrez le tester. En sachant que sur cette deuxième phase avec ce produit, Il y aura une deuxième phase de bêta testing où on aura besoin également de volontaires. Donc, restez connectés sur les réseaux et puis vous serez au courant rapidement de tout ça. Mais avant que ça arrive, n'attendez pas plus. Si vous ne faites pas assez de sport ou d'activité physique, sortez. Sortez dès maintenant, dès demain et faites-le régulièrement. Imposez-vous une routine. Ne serait-ce que de sortir prendre l'air, ça fait du bien. Donc nous, on est en train de développer une activité en réalité virtuelle. Mais il faut savoir qu'il faut quand même coupler avec une activité qui soit en extérieur. Parce que vous oxygénez un peu à l'extérieur, allez prendre un peu le soleil. Même s'il fait mauvais, la lumière naturelle apporte énormément au corps. Donc n'hésitez pas, sortez et... Partagez un petit peu ça avec votre conjoint, avec vos enfants, avec qui vous voulez, mais trouvez-vous des moments pour sortir.
- Speaker #0
Bougez, respirez. Oui, parce que l'avantage de Ping for All, c'est que ce n'est pas nous qui allons au sport dans un moment où nous ne pouvons pas, où nous n'avons pas l'énergie, l'envie, le besoin, etc. de bouger, mais c'est le sport qui vient à nous. Mais ça doit rester quelque part une transition, c'est virtuel, avec la vie réelle. Il ne faut pas non plus être 100% dans le virtuel. C'est très bien pour faire le… Comment ? La démarche au début, la transition ?
- Speaker #1
Non, et puis au-delà de la transition, vous pouvez la garder comme activité physique principale, mais il faut toujours qu'il y ait un complément en extérieur ou un complément avec un autre sport, parce que ça va activer aussi d'autres groupes musculaires, vous allez rencontrer des nouvelles personnes, vous allez découvrir des nouveaux lieux, et c'est toujours d'apprendre aussi des nouvelles activités. Pour la stimulation cognitive, un nouvel apprentissage est très riche. Donc, arriver dans de nouveaux endroits, c'est important. L'avantage de la réalité virtuelle, c'est que vous allez avoir votre parcours de progression tout le temps avec vous. C'est-à-dire que même si vous partez deux mois dans votre maison de campagne qui est complètement isolée, au lieu de ne rien faire pendant deux mois, vous allez pouvoir continuer à faire une activité physique.
- Speaker #0
Eh bien, merci beaucoup Renato pour tout ce que vous avez dit. toutes ces explications et puis merci pour ton implication dans ce programme que j'ai moi-même testé et dont je peux attester l'intérêt à plusieurs niveaux, comme je le disais. D'abord cognitif, et c'était son but. Et là, c'est génial de redevenir soi-même, de ne plus être répété les mêmes choses, oublié, ne plus avoir de concentration. Et puis de bouger, de se rendre compte que tout compte fait, on peut y arriver. Et puis de voir que de temps en temps, je te bats, c'est rare, mais ça arrive. Là, on se dit « Yes ! »
- Speaker #1
Bravo, bravo Françoise pour ton dynamisme et merci encore pour ton invitation.
- Speaker #0
Je ne l'ai pas toujours. J'aimerais bien l'avoir plus, mais c'est déjà un premier pas. Eh bien, merci beaucoup. J'espère que cet épisode vous aura... plu et puis vous aura montré qu'il y a des gens qui bossent pour vous, pour nous, pour les malades, pour un monde meilleur, pour un monde où on accompagne mieux les malades, les personnes en cancer ou en post-cancer. Et surtout qu'il y a des solutions qui existent. Je ne dis pas qu'il suffit de les chercher parce que c'est un travail d'aller chercher toutes ces informations, mais j'essaierai de vous les transmettre. toutes celles dont j'aurai l'occasion d'apprendre, d'avoir à ma connaissance. Donc si vous avez également d'autres choses dont vous voulez parler, dites-le moi et je transmettrai. Voilà, merci beaucoup, merci Renato. Et à bientôt pour un nouvel épisode de Salade de Crave. Au revoir ! Et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le nouvel épisode dans lequel je commencerai... Un nouveau cycle, celui d'entretien avec des malades, que je commencerai avec Marie Legrand, que certaines d'entre vous connaissent déjà, de par son implication sur les réseaux sociaux. À bientôt !