- Speaker #0
Bienvenue dans Sans Compromis,
- Speaker #1
le podcast qui explore l'art de la relation à soi et à l'autre,
- Speaker #0
pour apprendre à grandir ensemble,
- Speaker #1
tout en restant chacun soi-même.
- Speaker #0
Dans cet épisode, nous allons vous parler de la dépossession, de ce que cela représente pour nous, et puis pour l'espace du couple.
- Speaker #1
Ainsi que celui de la relation. Quand tu parles des possessions, je me souviens, on en avait parlé, on s'était dit qu'il y aurait un sujet intéressant sur la possession, la possessivité dans le couple, mais ce ne sera pas pour cet épisode. Aujourd'hui, c'est très en lien avec... Notre expérience, et notamment nous sommes itinérants depuis trois ans, donc la dépossession, c'est-à-dire la relation à nos biens matériels qu'on a vécu, comment on l'a exploré, puisque en partant en itinérance, c'est quand même une sacrée expérience de choix et de remettre en question tous ces biens matériels. Oui. Et du coup, nous, ça nous a pas mal fait cheminer sur justement le rôle de ces biens matériels au sein de la relation. Comment ils interagissent finalement dans notre relation à nous-mêmes, dans notre relation à l'autre.
- Speaker #0
Je me rappelle quand on a décidé de partir en itinérance. Je revois la scène dans chaque appartement, en train de trier ce qu'on allait garder pour partir dans cette aventure. C'était assez intéressant et intriguant. Moi, je me rappelle, c'était quand même un crève-cœur pour certains objets auxquels j'étais attaché. Je me rappelle encore, je te regarde, je dis je le garde, je suis là ou pas. Et non, oui, non. Il y avait quelque chose d'assez mécanique. Mais c'est bien parce que ça évitait pour moi de rester trop dans l'affect de certains objets. certaines affaires en me disant est-ce que je pourrais avoir le réflexe de vouloir garder en me disant est-ce que ça va me servir ? Est-ce que réellement j'en ai besoin ? Mais bon, dans le doute, allez, je garde. D'ailleurs, c'est ce que font beaucoup. C'est ce qui fait que les maisons sont pleines. Aujourd'hui, on a tendance à garder énormément de choses. C'est intéressant. C'était drôle de vivre ces moments de dépossession.
- Speaker #1
Ce qui me vient là-dessus, c'est le moment où, je me souviens, j'étais à Beaune. Et c'était un samedi. Et en fait, je crois que sur un samedi, j'avais sorti tous mes sacs à main, toutes mes robes, mes manteaux, tous les accessoires que j'avais. Et en même temps, il y avait sur cette journée tous mes meubles qui étaient à vendre. Donc c'était incroyable parce qu'en une journée, il y avait mes amis qui venaient dans mon appartement pour prendre les vêtements, les sacs, tous les accessoires qui les intéressaient. Et en même temps, de temps en temps, ils s'étaient ponctués par des personnes qui sonnaient en mode bonjour et il y avait besoin de leur demander pourquoi ils étaient venus. Parce qu'à chaque fois, c'était ce que ce soit la machine à café, le canapé. Et j'avais cette sensation de... de légèreté à chaque fois que quelque chose sortait de la porte et c'était c'est incroyable parce que ça me rappelle que qui avait ce processus finalement de micro deuil à chaque objet ou à chaque à chaque meuble qui partait en même temps cette sensation de libération et
- Speaker #0
ça ça va durer très peu de temps finalement ce que tu as je me rappelle tu as T'as vidé ton appartement en 2-3 mouvements, je pense. De toute façon, dès que t'as décidé quelque chose, à mon avis, ça se passe très très vite derrière.
- Speaker #1
C'est ça, c'est assez efficace.
- Speaker #0
Oui, c'est ce qui explique d'ailleurs pourquoi on est parti en itinérance en quelques semaines, avec nos deux appartements vidés.
- Speaker #1
Et à la base, on a réussi à mettre tout ce qui nous restait dans deux voitures. C'est ça,
- Speaker #0
dans la Scénic et la C3.
- Speaker #1
Oui. Et là-dessus, on est descendu vers Valence.
- Speaker #0
Vers Valence, où on a investi un ancien poulailler désaffecté qui a été restagé en garde-meubles provisoires chez un agriculteur qui fait de la lavande et du lavandin.
- Speaker #1
Et du coup, on a investi cet espace avec combien ? Il y avait quoi ?
- Speaker #0
Deux palettes ?
- Speaker #1
Deux palettes au sol.
- Speaker #0
Deux palettes au sol.
- Speaker #1
Et ce qui est incroyable, c'est que je me souviens qu'on a descendu toutes les affaires au poulailler pour les déposer sur les palettes. Et qu'il nous restait finalement, plus qu'on a déposé une des deux voitures, il nous restait la Scénic. C'est ça. Avec uniquement toutes nos affaires dans cette voiture, tout ce qui nous restait. Et notre premier stop a été Montpellier pour notre premier stage de tantra ensemble.
- Speaker #0
C'est vrai,
- Speaker #1
la bien symbolique. Et la symbolique est magnifique d'avoir évacué, d'avoir trié et lâché tous ces objets pour se retrouver dans ce premier stage qui nous a profondément reconnectés à nous-mêmes et reconnectés ensemble. Et c'est beau parce que sur ce parking, à l'issue de ce stage très mouvementé, comme on vous le racontait dans... dans un des épisodes sur le tantra, quand on a claqué les portières de la scénique, on s'est dit Bon, ben, on va où ?
- Speaker #0
C'est ça. Il n'y avait plus de destination de retour puisqu'on n'avait plus de logement. C'est la première fois qu'on partait avec cette sensation de Maintenant, on ne retourne pas quelque part, mais on va vers ce qui était important pour nous, cette destination. On est partis d'aller dans ce monde-là. On est parti vers Portugal, non ? À mon avis.
- Speaker #1
Pas tout de suite. Pas tout de suite. Je crois qu'on a fait un détour par la Covid aussi.
- Speaker #0
Ah, c'est ça. Le Covid en Normandie.
- Speaker #1
En itinérance, c'était sympa.
- Speaker #0
C'était assez intéressant, effectivement, du coup, pour le coup, de ne pas avoir de logement.
- Speaker #1
Et ça a été très, très intéressant de voir, en fait, de vivre ce retour à l'essentiel. Oui. Et là-dessus, ça a amené pas mal de prises de conscience sur la... place qu'avaient les objets, les biens matériels dans notre vie auparavant, de pouvoir commencer le rapport d'étonnement ?
- Speaker #0
La première chose qui s'est invitée dans notre couple, c'est de remettre en question ce qu'on gardait et ce qu'on ne gardait pas en temps réel. D'ailleurs, on s'est donné une règle assez précise. Cet objet qui n'est pas utilisé dans les six mois est remis en cause dans sa place dans la voiture. Et c'est intéressant parce que du coup, ça questionne vraiment le besoin de garder les choses. C'est vrai que ça peut être vraiment challengeant parce qu'il y a vraiment des objets qui ont une espèce d'affectivité sur lesquels on est attaché et de savoir si on a vraiment envie de le garder. Moi, c'est vrai que j'ai mis du temps avant de réaliser que je n'avais pas besoin de grand chose finalement. pour être heureux, et qu'en tout cas, ce n'était pas lié à ce que j'avais à ce moment-là. C'était beaucoup plus lié à ce qu'on était en train de vivre. Je me suis rendu compte que si dans mes relations passées, j'avais eu beaucoup d'attachement à construire une vie avec beaucoup de possessions, avec une belle habitation, avec une belle voiture, avec tout un tas de... de matériel auquel j'étais attaché, et puis avec des projets sur l'avenir, à vouloir posséder plus, plus grand, mieux, plus beau. En fait, ça avait quasiment focalisé l'attention du couple sur ses possessions. Donc, c'est intéressant de voir que par rapport à ce qu'on vit aujourd'hui, il y a un vrai écart entre... Finalement, on n'est jamais focalisé sur ce qu'on va posséder. On est uniquement focalisé sur ce qu'on veut vivre et sur ce qu'on a envie de vivre, en fait.
- Speaker #1
Oui, et sur ce qu'on a aussi dans le moment présent. Je trouve ça passionnant aussi de voir ça sous l'angle de... de s'approprier aussi parfois ce que veut dire revenir à l'essentiel. Et ça peut prendre plein de formes. Et je trouve que c'est très intéressant de se le réapproprier à soi. C'est-à-dire que pour moi, oui, j'avais quatre sacs à main, j'avais cinq manteaux, et voilà, plein de... plein de possessions aussi qui sont en lien avec le fait de vouloir m'habiller d'une façon qui me plaît, vouloir prendre soin de mon corps, mais dans un sens aussi esthétique, que ce soit les produits de beauté, des choses comme ça. Et aujourd'hui, en fait, de sentir en quoi je n'ai pas à choisir. Et c'est ça, moi, qui m'a beaucoup plu aussi dans l'itinérance qu'on s'est créée. C'est le fait de se dire, ça ne m'empêche pas d'être pleinement moi-même et de me choisir. Parce qu'il y aura un code qui se dit, tiens, quand on pense itinérance, et c'est rigolo parce que souvent, quand on en parle, c'est ça qui crée un bug. Quand on pense itinérance, on se dit, ah, mais voilà, ils vivent dans la nature. Ils, de presque de rien.
- Speaker #0
Ils ont des eaux fraîches.
- Speaker #1
Et alors que c'est intéressant de se dire que moi qui aime, qui aime justement ce côté briller, prendre soin de moi aussi. de me dire comment je le garde tout en revenant à l'essentiel. Et c'est chouette aujourd'hui de voir que, que ce soit j'ai un vernis à ongles, j'ai mes paires de chaussures à paillettes, parce que ce sont des essentiels, et en même temps j'ai un sac cabas en toile, mais des choses qui créent un équilibre qui me ressemble, tout en gardant finalement profondément qui je suis. Et là-dessus, on s'amuse beaucoup, justement, sur cette notion d'essentiel. De me dire que j'ai des escarpins à paillettes, en final, ce sont des chaussures que je sors très souvent. Donc ça amène aussi, je trouve, beaucoup de non-jugement vis-à-vis de soi et d'autorisation à être complètement soi, quel que soit le mode de vie qu'on choisit.
- Speaker #0
J'aime beaucoup ce que tu évoquais tout à l'heure sur le fait de voir en quoi ce que j'ai aujourd'hui, sous une forme la plus simple possible, me correspond déjà pleinement, et que je ne vais rien obtenir de plus à posséder plus. C'est-à-dire qu'il y a une illusion qui est que je serai plus heureux avec plus, et c'est finalement amener beaucoup d'ingratitude dans ce qu'on construit aujourd'hui, ce qu'on a déjà aujourd'hui, ce qu'on partage aujourd'hui. Et c'est vrai que j'aime beaucoup, je me rappelle encore, ces moments en van où finalement on baroude en van à travers les différents pays de l'Europe. Et puis tout d'un coup, on s'arrête, on met nos habits, nos beaux habits et on sort. Ce qui est essentiel pour nous à ce moment-là, c'est de vivre une expérience privilégiée dans un très beau restaurant et de créer cette rupture entre le moment où on sort de van. qui est un condensé de vie d'itinérant. Et puis, tout d'un coup, on va dans un endroit un peu privilégié parce que ça n'empêche rien, en fait, et qu'il n'y a pas besoin de vivre une vie privilégiée pour avoir des moments privilégiés, en fait. Et c'est intéressant, ça ramène à beaucoup de gratitude dans le présent d'avoir ce qu'on a déjà et ce qu'on est déjà. Oui,
- Speaker #1
et de sentir... De remettre ses positions à la juste place. C'est-à-dire que quand tu parles effectivement de ces moments où on peut sortir, oui, on sort d'une rando, on sort d'une rando, voilà, et puis vite fait, on se dit tiens, ok, on a envie de se retrouver dans une terrasse sympa et puis qu'on se met dans un petit coin de nature juste pour se rincer, se doucher nu dans la nature et qu'après on redescend en habit de lumière. En fait, pour moi, il y a quelque chose où... où je trouve ça beau parce que me dire bah oui en fait j'ai mon vernis à ongles, j'ai une jolie robe d'escarpin à paillettes et en même temps c'est au service d'une belle expérience à vivre ensemble. Et c'est ça qui est intéressant, c'est pas des choses que j'ai en x10 qui dorment dans un placard et qui s'entassent. Non non, ce sont des choses auxquelles qui pour moi sont emprunts et je trouve ça beau aujourd'hui de ressentir que chaque objet qu'on a dans cette itinérance pour moi est emprunt de... d'un sens profond finalement, qui est au service, qui est un prolongement de qui on est individuellement et ensemble, et qui est au service de la vie qu'on a envie de vivre maintenant, avec ce qu'on a dans le présent.
- Speaker #0
Avec beaucoup moins qu'avant, moi je me suis dit que je me trouvais plus heureux, avec beaucoup moins de choses. C'est vrai que c'est un espèce de nectar de ce dont j'ai besoin pour me sentir bien. Donc évidemment, il y a beaucoup de lumière dans mon sac, parce que j'adore les lumières. Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de lumière,
- Speaker #1
ça peut le dire. On a des guirlandes lumineuses, on a des spots, on a des barres lumineuses pour faire différentes ambiances. Oui,
- Speaker #0
mais à côté de ça, je n'ai que cinq t-shirts pour me vêtir.
- Speaker #1
Cinq t-shirts noirs.
- Speaker #0
Noirs, parce que comme ça, j'ai... pas de choix faire. D'ailleurs, certains grands hommes fonctionnent comme ça, ils n'ont qu'un costume plusieurs fois ou qu'un t-shirt plusieurs fois, Barack Obama, Zuckerberg, ils n'ont qu'un type d'habit, comme ça, ils n'ont pas de décision à prendre. C'est important de le dire. Le fait d'avoir peu de matériel, peu de choses, évite toute une trituration mentale sur qu'est-ce que je vais choisir, qu'est-ce que je vais utiliser, de quoi je vais... Alors ça, effectivement, on n'a pas de problème de ce point de vue-là. On a un niveau de décision quotidien qui s'est énormément simplifié.
- Speaker #1
Oui, et pour moi, ça vient nourrir quelque chose d'essentiel sur le rapport au temps. En fait, le temps est une horreur très précieuse. Ce qui m'a fascinée avec ce départ en itinérance, avec cette dépossession matérielle, c'est de ressentir le temps gagné, finalement. Le temps passé, en fait. Le temps passé, que ce soit quand on achète quelque chose de nouveau, à passer du temps, si c'est quelque chose de technique, à le comprendre, à se l'approprier. Que ce soit si ce sont des jolis habits, finalement, il y a aussi tout ce qui est entretien, pressing. En fait... C'est intéressant quand on achète quelque chose, de pouvoir observer le temps masqué que ça va prendre. Mais même sur des meubles, mais sur une maison, sur une maison avec Vardin, c'est un temps qui est énorme. Ce qui ne veut pas dire que nous, on passe du temps sur autre chose, mais les choses sur lesquelles on passe du temps, que ce soit par exemple chercher des logements, que ce soit trouver des endroits où dormir. c'est du temps qu'il y a un vrai choix qui est fait là-dedans, de dire qu'on préfère passer notre temps là-dessus parce que ça fait sens. Et ça, c'est impressionnant, je trouve, cette bascule que ça a créée. Oui,
- Speaker #0
et l'idée n'est pas de remettre en cause, d'avoir des projets d'habitat, des projets qui concernent une possession, c'est de réellement se poser la question, est-ce que ça crée un projet où on se sent... profondément connectés et où on n'est pas uniquement branchés sur le fait de posséder quelque chose mais est-ce qu'on est en train de vivre quelque chose à deux qui nous nourrit ? Moi, effectivement, je suis assez d'accord sur le fait que l'itinérance et à nouveau, les décephales, vous envoyez tous en itinérance, c'est de comprendre que on est branchés sur qu'est-ce qu'on veut vivre à un instant donné, plutôt de connaître Qu'est-ce qu'on veut posséder ? Qu'est-ce qu'on veut construire en permanence de plus grand, de plus beau, de plus privilégié ?
- Speaker #1
Et une manière simple de l'illustrer, c'est de se dire, tiens, la prochaine fois que je reçois, j'ai envie de m'acheter quelque chose, que ce soit une enceinte high-tech, que ce soit un sac à main, que ce soit une bouteille de vin, de se demander, tiens, depuis quel espace est-ce que j'achète ce bien matériel ? Est-ce que c'est quelque chose qui m'inspire profondément ? et qui est un prolongement de qui je suis, et super, ou est-ce que finalement je cherche à combler une forme de vide ou à combler un compromis que j'ai fait à un autre endroit de ma vie ? Et c'est là où ça devient intéressant, je trouve.
- Speaker #0
Oui, je sais que c'est comme ça que moi j'ai appris à acheter de manière moins compulsive, par exemple, le truc le meilleur, je me rappelle quand on a voulu acheter le paddle. J'ai voulu absolument avoir le paddle, le dernier cri, le meilleur, le plus beau, le machin, et pour s'en servir, deux fois. Donc c'est intéressant de regarder ce que ça nourrit derrière. En fait, c'est comment est-ce qu'avec ce que j'ai, ou avec ce qui est à disposition autour de moi, je peux le nourrir sans avoir à créer une possession systématique. Et ça, c'est hyper intéressant, parce que ça pose la question de...
- Speaker #1
qu'est-ce que je peux faire là maintenant avec ce que j'ai qui va nourrir en fait ce qui est derrière cet achat ou cette prévision d'achat ou alors tiens est-ce que si je sens que mon rapport en fait de posséder est déséquilibré de me demander tiens qu'est-ce que ça cache en fait tiens de quoi j'ai profondément envie
- Speaker #0
Et pour revenir sur la relation, sur le couple, je trouve que ça donne quelque chose qui est beaucoup plus vivant, parce qu'on évite d'être dans le fantasme, dans la frustration de on sera mieux ensemble quand on aura construit ça, quand on aura réussi à accomplir ça tous les deux et quelque chose d'être plus dans la gratitude. du chemin d'être ensemble et de déjà être énormément en gratitude de ce qu'on a, d'être en vie. Des fois, je suis impressionné par le peu de gratitude qu'on a d'être en vie, d'être en bonne santé, d'avoir deux mains, d'avoir deux jambes. et de profiter de ce qu'on possède déjà à l'intérieur de nous, qui est déjà tellement riche. Il y a vraiment quelque chose où on projette à l'extérieur le fait de vivre ensemble une aventure incroyable et de se créer quelque chose qui nous nourrit profondément. Et c'est ce qu'on expérimente via l'itinérance aujourd'hui, c'est que finalement on n'a pas besoin de grand-chose pour être très heureux. On se crée un éventail d'expériences incroyables sans posséder grand-chose. qui me bluffent aujourd'hui par rapport à ce que j'ai pu fantasmer dans le futur, dans le passé, sur oui, je serais plus heureux quand j'aurais ceci ou quand j'aurais atteint cela, en termes de statut, en termes de possession, en termes de richesse, en termes de salaire.
- Speaker #1
C'est vrai que la vie est généreuse parce que... À chaque fois qu'on entre et qu'on sort d'un logement, qu'on doit bouger nos affaires, ça nous rappelle vraiment la valeur de posséder ou pas les choses. Et ça, je trouve ça très drôle. C'est ce qu'on se dit, je pense, à chaque fois qu'on déménage. C'est quand il faut tout réembarquer, qu'il faut tout ranger, tout remettre dans la voiture. Parce qu'aujourd'hui, on est de retour en voiture. Effectivement, on se dit, mais waouh ! C'est quand même fabuleux. Il y a toujours cette sensation, comme la première fois, de fermer la portière et de se dire, on a tout. On est prêt pour tout et c'est parti pour la prochaine aventure.
- Speaker #0
Alors voilà, on vous souhaite d'être conscient de ce que vous possédez, des frustrations que vous avez, alors que finalement, vous avez peut-être déjà tout ce qu'il faut.
- Speaker #1
On vous souhaite aussi de vous amuser avec ce monde qui est matière. Et je pense que s'il faut retenir aussi quelque chose, c'est qu'il n'y a aucune injonction à se déposséder ou à posséder plus. Et l'invitation, c'est vraiment de, comme dans toute relation, à danser. Et je pense que nous, c'est quelque chose qu'on fait bien depuis. De profiter de café du matin dans des bars PMU, d'aller dans des restaurants gastronomiques, à passer... une journée dans la nature nue avec presque rien, à aller dans des grandes villes pour nos ateliers. Et c'est d'une joie finalement d'expérimenter tout ce que notre environnement peut nous offrir, toujours avec justesse et en lien avec soi-même.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode.
- Speaker #1
On vous souhaite que l'éveillant vous, l'envie de créer des relations vous inspire.
- Speaker #0
Avec vous-même et avec ceux qui vous entourent.