- Speaker #0
J'ai été empereur, j'ai été ministre, j'ai été perceur de coffre-fort, fou-mané-galeur, proxémète avec Madame Claude. Et donc c'est vrai qu'on vit mille vies dans la vie d'avocat.
- Speaker #1
Francis Piner, bonjour. Vous êtes avocat, sénateur, conseiller de Paris, président de votre groupe au Conseil de Paris. Donc avec Samy, président d'un groupe.
- Speaker #0
Ce n'est pas mon groupe, je n'ai pas de visite.
- Speaker #1
Très bien, c'est noté. On vous remercie déjà avec Samuel d'avoir accepté d'être notre invité sur notre podcast qui s'appelle maintenant « Sans détour » . Et je vous demanderai, si vous le voulez bien, de vous présenter rapidement, pour démarrer.
- Speaker #0
Écoutez, vous m'avez présenté, vous avez dit que j'étais avocat. J'obtends ma cinquantième année de baron. Donc c'est d'abord mon activité principale qui m'a apporté... Beaucoup de satisfaction, beaucoup de blessures, une connaissance très variée du monde. Quand on disait à Florio de quoi vivait-il, Florio c'était un grand avocat, dont vous aviez oublié le nom, mais dans les années 80, quand on était étudiant en droit et qu'on disait qu'on voulait être avocat, les gens disaient « un nouveau Florio » . Puis les gens ont totalement oublié Florio. Et quand on demandait à Florio de quoi vivait-il, il disait « écoutez, depuis quelques années, je vis de vieille, de rapine, de ceci, de là » . de trafic de drones et autres. Et c'est vrai que dans ma vie professionnelle, j'ai été emprunt, j'ai été ministre, j'ai été perceur de coffre-fort, fou-main-layeur, proxénète avec Madame Claude. Et donc c'est vrai qu'on vit mille vies dans la vie d'avocat. Et donc ma vie, l'essentiel de ma vie, ça a été... c'est au tour de mon métier d'avocat. Et puis ensuite, j'ai toujours été engagé, preuve de résine, parce que j'étais bien élevé, j'ai eu la chance d'avoir des parents qui nous ont donné une colonne vertébrale. Si je devais parler de ma mère, je dirais qu'elle ressemble un peu à la mère de Romain Garry dans La promesse de l'aube. Mon père était l'inquilard quand il avait 17 ans, donc on était d'une famille reconnaissante au général de Gaulle. parce qu'il avait sauvé l'honneur de la France, et donc il y a à la fois cet amour de la France, cet amour de l'odeur, des valeurs qui font que, évidemment, je me suis intéressé à la politique, un peu en dilettante, or la politique, malheureusement, je dis malheureusement parce que le dilettantisme a quelque chose d'énigable, mais le dilettantisme est de moins en moins possible, et les milieux entre-tidons que ça a à faire ont souvent, eux, beaucoup d'énergie à dépenser en politéudant. J'ai fait de la politique en dilettantie jusqu'au jour où Claude Goizet m'a dit qu'il fallait faire ça sérieusement. Et je me suis retrouvé dans le TU maire du XVIe. C'était un mandat magnifique, si ce n'est que le maire du XVIe, comme tous les maires d'Alanissement, en réalité est un maire canadadragne, il a l'apparence de pouvoir, mais il n'a pas le pouvoir. Le pouvoir est à l'allérie centrale et orienté. C'est un des problèmes de Paris. Vous avez la légitimité démocratique. Vous êtes élu comme n'importe quel maire. Après, il y a eu une vraie campagne électorale, mais il n'y en avait pas les poids. Et donc, je suis ensuite parti au CEMAS, tout autre chose. Quelqu'un qui aime le droit, moi, je suis un commissaire des lois. Devenir parlementaire et élaborer la loi, c'est passionnant, même si on découvre qu'on légifère trop vite et souvent très mal et trop tôt. Voilà.
- Speaker #1
Ça marche. Faut préférer qu'on vous appelle Mel ou M. le sénateur.
- Speaker #0
Alors, c'est très amusant cette question parce qu'au Sénat, où les appariteurs sont extraordinairement professionnels, je les soupçonne le soir de feuilleter l'annuaire pour tout de rappeler les sénateurs par leur nom, et des gens que vous ne connaissez pas vous disent « Bonjour M. Spinet » , etc. Beaucoup m'appellent naturellement sénateur, comme tous mes collègues, mais certains m'appellent maître. Et je sens que tous, dans la hiérarchie de l'appellation, l'ex est le sénateur. Pourquoi je dis que je suis une espèce rare ? Parce que maintenant, on a interdit le tu-veu-le-des-mandats. Donc j'ai été sénateur maire pendant un mois, mais je reste sénateur maître.
- Speaker #1
Donc sénateur maître, les deux. Vous avez été et vous êtes encore un très grand avocat français. Et la question qu'on se posait avec Samuel quand on a préparé ce podcast, c'est comment est-ce qu'on arrive comme vous à avoir des clients comme Bernard Tapie, comme un président comme Jacques Chirac et des empereurs africains ?
- Speaker #0
Écoutez, ça, c'est une question à laquelle il est difficile de répondre parce que ça fait très prétentieux. Donc, je vais lui raconter par contre une affaire. Un jour, un client vient me voir. grosse position sociale affaire intéressante intellectuellement pour voir et financièrement et je lui pose cette question que je n'ai plus reposée sauf une fois j'ai dit mais pourquoi vous êtes venu me voir pourquoi vous m'avez choisi et il m'a dit bah en fait je sais pas où je voulais comme avocat je voulais jean-denis brenard Je ne sais pas si vous voyez qui est Jean-Denis Brunin. Non, non. Alors, Jean-Denis Brunin était un avocat exceptionnel, professeur de droit, grand professeur de droit signé, ancien premier secrétaire de la Conférence, membre de l'Académie française, associé de Romère Badinter, c'était le cas de l'ébreu d'un Badinter, et l'autre personnage, M. Gérard Boubarraud, ancien président de la Société des Ensocétaires de la Conférence, et... Il m'a dit, mais mon affaire de l'intérêt, c'est pas. Et là, ça me ramène à beaucoup d'humilité. Il me dit, bien, la plus belle affaire de la décluche d'Avra, c'est ce que Brenin ne veut pas nous. Je me prie, il n'a plus la question. Donc, petit à petit, vous avez eu une idée, vous êtes tout de suite dévanquillant. Non, mais... Moi, j'ai la chance de travailler chez un avocat pénaliste. Ce qui fait que, dans le milieu pénal, j'ai été connu comme le collaborateur de cette grande avocat pénaliste, qui était Charles Roland-Guiard. Et ensuite, la chance a fait que j'ai été amené à l'éffort de Pierre de Marga dans l'affaire de Brueil. J'avais 27 ans quand cette affaire est venue au dossier, 6 ans de marrant. Il se trouve que si je vous crois les comptes rendus d'Olyon, je n'ai pas été mauvais. Et à partir de ce moment-là, ça vous donne une certaine légitimité.
- Speaker #1
Et pour revenir sur votre carrière politique, pourquoi en fait Les Républicains n'est pas un autre parti ?
- Speaker #0
Moi, je n'ai pas d'héros républicains. J'ai un des repères. Moi, je suis un ancien des repères depuis 1981. Alors pour tout vous dire, quand j'avais 20 ans... Et j'ai voulu m'engager à la politique, j'ai hésité entre deux partis. Le premier, c'était évidemment le DER, c'était le parti boliste. Et en fait, j'ai adhéré au mouvement des radicaux de gauche, parce que c'était le parti de Pierre Nonescence. Donc Pierre Nonescence était vivant, et que Gérald Le Maul était mort. Et d'abord, le rêve absolu de mes parents, ça aurait été charles de gaulle président de la république ça s'était accompli et puis en indécence premier ministre mes parents détestaient les socialistes qu'ils trouvaient hypocrites pacifistes faisant la guerre faisant toujours le contraire de ce qu'ils m'adisaient mais l'indécence était pour eux la rigueur et la rigueur qui se conciliait pour eux avec la rigueur Donc je suis allé dans une partie de Pierre-Madefense, où malheureusement, Pierre-Madefense, il y avait eu beaucoup d'influence et était un peu jusqu'au nez qu'on utilisait. Et donc je m'en suis fait virer pour un d'ici l'une. Et déjà, j'ai rejoint la famille naturelle, qui est la famille Goyce.
- Speaker #1
Que vous n'avez plus quitté depuis ?
- Speaker #0
Que je n'ai plus quitté ? Pas tout à fait. Il m'arrivait de prendre congé quand... Un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, pour les pas le nommer, avait fait le discours de Grenoble, que je trouvais un discours qui ne correspondait pas aux valeurs de Gaulliste. Donc je me suis mis à l'écart et je suis revenu ensuite naturellement dans ma famille politique. Qu'est-ce qui a pu se passer dans le discours de Grenoble ? Je conçois que... on veuille contrôler et maîtriser l'illigration, mais je n'accepte pas que les immigrés deviennent le bouc édicéaire et le responsable de tous les maux de la France, et que ça incite au racisme. C'était un discours que quelqu'un d'extrême droite aurait pu tenir, mais ça n'est pas acceptable, parce qu'entre Gaullis et extrême droite, il y a quand même un lourd contentieux. Même si la modérité et l'histoire, tant que tu passes... font que ça s'estompe. Mais d'un côté, il y a ceux qui étaient avec le général de Gaulle, puis il y a ceux qui étaient à Vichy avec le maréchal. Il y a ceux qui ont été ensuite avec le général de Gaulle et ceux qui ont essayé d'assassiner le général de Gaulle au moment des événements d'Algérie. Donc, il y a l'histoire d'affrontement entre cette famille politique de l'extrême droite et la famille gaulliste.
- Speaker #1
Donc pour vous, par exemple, le Rassemblement National aujourd'hui, c'est l'extrême droite française ?
- Speaker #0
Alors la situation est plus complexe. Parce que ce serait malhonnête de dire que le RN, c'est le FF. Le RN, évidemment, d'abord générationnellement. Je connais Marie Blupen et je ne la sous-somme pas un seul instant d'être antisémite ou raciste. Générationnellement, ceux qui ont été vigistes, ceux qui ont été parfois même vafeméses, ceux qui ont été miliciens, ils sont mourus. Ils sont en terre et c'est fini. Ceux qui ont été Ausha durs, là aussi, c'est qu'une espèce en voie d'extinction. Évoquons des adhérents d'aujourd'hui, qui sont nés par les années 75. La collaboration, la guerre d'Algérie, ça ne leur dit rien. Donc vous ne pouvez pas dire que ces gens-là sont les élitiers. des fascistes, etc. Donc, oui, ce parti a changé. Mais, quand on posait à Philippe Séguin la question « Vous êtes gaulliste, est-ce que le RPR est encore un parti gaulliste ? » Et Séguin disait « Je ne sais pas si c'est encore un parti gaulliste, mais c'est encore là qu'on est le plus. » Donc je ne sais pas si l'URN est encore un parti fascisant comme à ses débuts, mais c'est quand même encore latinal. Quand on voit le nombre de gens qu'ils ont virés parce que justement, il y en a un qui avait la casse des nazis, qui tenait les propos ouvertement, qui s'est mis de raciste. Disons que celui qui partage ces idées-là, spontanément, a plus tendance à reconnaître dans l'URN le parti qui lui correspond. Donc c'est un parti en plénutation, qui n'est pas... On a vu en Italie. Quand Gianfranco Fini était le patron du MSI, le mouvement social italien, c'était vraiment un parti néofasciste. Quand je dis néofasciste, Giorgio Almirante, qui était son fondateur, était quand même un ancien ministre de la République éphémère de Saloban. C'était un parti authentiquement fasciste. Il assumait qu'au fil des années, Gianfranco Fini a complètement fait muter le parti. Et il est devenu un parti républicain, italien comme les autres. Donc oui, il est chaussant, mais il y a longtemps, vous voyez. Quand le RN cherche des petits camarades de jeu en Europe, c'est pas spontanément vers les démocrates sincères qu'ils se tournent. Ils se sont tournés vers l'Alliance sur deux champs, qui est un parti néo-nazi. Alors c'est pas le IPD, mais c'est quand même un parti néo-nazi. Ils ont repu avec la FD, mais ils ont repu tardivement, ça. Ceux qui connaissaient l'AFD sans gros efforts intellectuels, on savait d'où venait l'AFD et ce que pensait l'AFD. Donc c'est un parti qui est en voie de changement, mais qui reste à l'aimé plus en turd, historique, politique, idéologique, marqué à l'extrême droite. Bien sûr.
- Speaker #1
Alors pour revenir un peu sur votre parcours, on se demandait comment ça fait de la transition, comment vous passez d'être avocat à être dans la politique, est-ce que c'est quelque chose...
- Speaker #0
D'abord, je suis toujours avocat. Bien sûr.
- Speaker #1
Comment vous y arrivez dans la politique ?
- Speaker #0
Est-ce que c'est quelque chose que vous avez envie de conduire ?
- Speaker #1
Comment on combine les deux ?
- Speaker #0
J'ai toujours pensé qu'il fallait s'engager. D'abord, moi j'appartiens à une génération qui a eu la chance, contrairement à la vôtre, d'avoir à faire des vrais choix politiques. Moi j'appartiens à une génération où l'Europe était divisée en deux. où il y avait des gens qui vivaient dans des dictatures avec le rideau de fer, le mur de Berlin, avec une idéologie marxiste omniprésente politiquement, culturellement. Et donc on était plutôt, enfin, on était marxiste, on était anti-marxiste. Sauf que les anti-marxistes, c'était un peu le mot du jour. Et donc... L'engagement était important, parce que c'était deux visites du land. D'un côté, les anti-imperialistes, anti-capitalistes, etc. Et puis ceux qui, comme moi, pensaient que le totalitarisme, quel qu'il soit, est évidemment inacceptable. Pour moi, le plus beau cadeau que m'a fait ma mère, c'est de me faire lire « Le zéro et l'infini » d'Arthur Cusser, avant même qu'il m'entende. qui était membre du Parti Féministe quand ils avaient approuvé l'intervention russe à Dudavès en 1956, toutes ces bonnes âmes qui se sont... D'ailleurs, c'est formidable, en France, le René Gat a toujours plus de crédit lorsqu'il dénonce ce que l'autre dénonçait avant et qu'il se disait « on est mieux les bons » . Et si on refait l'histoire de l'anticonnu... Donc oui, moi j'ai été élevé dans un... On n'a pas attendu Bernard-Henri Lévy et les nouveaux philosophes pour savoir que le totalitarisme était... intrinsèquement lié et donc sa nécessité d'engagement. Parce que sur beaucoup de sujets, pour moi, les événements de mai 68, c'est important. Parce que leur héritage au lendemain est encore, en partie pour moi, une des raisons des maux de la France. Mais pour moi, 1968, c'est l'invasion de la Tchécoslovaquie. Pour moi, le héros, c'est Yann Palak qui se fait brûler vif pour s'opposer à l'invasion soviétique. Donc oui, on est obligé de s'engager. On est obligé de s'engager. Et donc faire de la politique, que ce soit associatif ou autre, c'est quelque chose de naturel. On était une génération, quand même, beaucoup plus engagée. Parce qu'on était engagée sur des vrais débats idéologiques. Ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ? On a une génération qui n'a plus l'affrontement idéologique, parce que quelque part, le système caritaniste a gagné. À part, monsieur, que puissent-nous en dire ? plutôt ou autre, ou Arlette Laillier, perceuse de consorts aujourd'hui, que l'économie de marché reste quand même la seule économie qui fonctionne à peu près. Alors après, on peut être pour la répartition, mais idéologiquement, le capitanus n'a emporté sans que vous disiez « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Il y a eu à ce moment-là cet imposcure qui a été SOS Raciste, qui a fait beaucoup, en réalité, pour briser la République, parce que... L'éloge du multiculturalisme culturel, ça a été en réhabité le début du communitarisme. La reconnaissance du droit à la différence. Et bien sûr que nous sommes tous différents, la France est différente, entre les marges de Bretagne, Nice, la Savoie, les Antilles. Mais le droit à la différence, c'était la différence dans la République. Et à partir du moment où la différence n'est plus une question d'histoire, mais une question de multiculturalisme qui peut être venue, qui n'est plus endogène, ça vous prépare le biais du communautarisme et finalement, sans aller vers qui les gens sont responsables, mais d'islamisme. Et après, ceux qui ont trouvé SOS et racisme renard... C'est devenu l'écologie. Que Mme Greta Thunberg soit devenue icône indien montre le degré zéro de la politique. Parce qu'en réalité, c'est à nouveau la résurgence de l'anticapitalisme primaire. L'idéologie de la décroissance, elle n'est pas qu'écologique. Le drame de l'écologie, c'est qu'elle a été confiscée par des gens d'extrême-gauche. C'est la mutation d'extrême-gauche qui n'ayant plus la lecture marxiste à pouvoir imposer au monde. se raccroche à des mutations. Donc ça devient le multiculturalisme et l'antiracisme, ça devient l'écologie, mais derrière, c'est la même idéologie de destruction des valeurs de l'Occident, et l'homo-quisme s'est matiné de tout ça.
- Speaker #1
Donc pour vous, la droite, elle doit parler d'écologie ?
- Speaker #0
Non mais attendez, par commodité de langage, je suis droite. Mais pour un gaulliste, en réalité, je suis pour... ... pour la France. Et la France n'est pas, comme disait le général, que la droite, c'est aussi les gens de gauche. C'est parfois très artificiel. Mais en tout cas, la droite a été la première. Le premier ministre de l'écologie, c'est Valère Béjister-Dessin. C'était le ministre de la qualité de la vie. Il s'appelait André Jarrot. Et c'était un homme remarquable qui avait été compagnon de l'annubération parce qu'il avait monté une des plus grandes filières de passage en zone libre.
- Speaker #1
Alors pour continuer sur votre parcours et votre carrière politique, vous êtes conseiller de Paris et il y a encore quelques mois vous siégez au sein du groupe de Rachida Dati.
- Speaker #0
Non, c'est pas le groupe de Rachida Dati. Tout à l'heure vous m'avez dit le groupe. Là on dit que le groupe de Rachida Dati.
- Speaker #1
Au sein du groupe, présidé.
- Speaker #0
Non mais c'est très intéressant parce que ça traduit une vision de la politique qui n'est pas la mienne. Nous avons été élus dans l'opposition à partir de listes qui soutenaient la candidature de Mme Dati à la Léry-Pas. Madame Dati a perdu, mais nous avions été élus sur une appartenance politique commune, sur un minimum de vision commune de ce qui était Paris. Et puis ensuite, Madame Dati décide, alors qu'elle est présidente du Conseil national des Républicains, ce qui n'est pas rien, de nous lâcher en pleine campagne européenne. Alors que tout le monde se demande si les républicains vont faire compte pour cent, et s'ils ne le font pas, on imagine les funérailles que tout le monde aurait fêtées sur la mort des républicains. On a le droit de changer de parti et d'opinion si ça correspond à un événement politique. M. Ciotti dit qu'il veut s'allier avec le RN, on refuse, il change de parti. Ça, c'est une cohérence politique. Mais le choix de Mme Dati de devenir ministre de M. Macron, c'est un choix qui est purement personnel, c'est une audition personnelle. Moi, je n'ai pas été élu sur cette base et pour ça. Donc j'ai souhaité que ceux qui voulaient rester fidèles à la fois à leurs engagements, à leurs électeurs, à leur vision politique, puissent effectivement ne pas se renier. Et puis je pense que c'était à la fois une faute morale et une faute politique. La faute politique est moins grave, c'est qu'elle gâchait ses chances, puisque pour gagner Paris, il faut rassembler tous ceux qui sont opposés. à la gestion des socialistes, des communistes et des verts depuis 20 ans, et que c'est pas en trahissant sa propre famille qu'on va rassembler facilement. Mais c'est aussi une faute morale. Parce que, pourquoi les gens finalement, aujourd'hui, sont tentés par la radicalité politique ? C'est parce qu'au fond, ils n'ont pas confiance en les politiques traditionnelles. Et si vous montrez que, si vous donnez le sentiment que vous pouvez dire bien un jour et le lendemain noir, sans explication politique pour votre seul intérêt personnel, la crédibilité de la parole publique s'envole. Quand la crédibilité de la parole publique s'envole, c'est l'astentation, évidemment, de dire que la démocratie n'est pas un système satisfaisant parce que ceux qui l'incarnent en travaillent sur les principes.
- Speaker #1
Comment on fait justement pour retrouver cette crédibilité, l'ignité, la moitié des extrêmes,
- Speaker #0
etc. ? Écoutez, moi je constate, alors moi je ne suis pas surpris parce que je l'avais soutenu... à la dernière élection interne, qu'est-ce qui fait le succès de Bruno Retailleau ? C'est que les gens se disent, qu'ils disent ce qu'ils pensent, qu'ils pensent ce qu'ils lient et qu'ils essayent de le faire. Et donc il a une sincérité. Les gens le créditent d'une sincérité et d'une clarté, ce qui malheureusement détonne en politique. Et c'est une des raisons de son succès. Et donc je pense que si nous revenons au reste des engagements, Quitte à dire, voilà, je voulais faire ça, pour telle raison je n'ai pas pu le faire, parce que la politique c'est malheureusement l'art du possible, mais si nous retrouvons la force de tenir un langage de clarté, de vérité, oui on y regagnera en crédibilité, et à ce moment-là les gens s'apercevront que les lacas faut qu'on y faut, etc. Voilà, moi je constate que LFI... Et l'URN, pour reprendre ces deux formations, n'ont pas géré grand-chose et n'ont pas démontré grand-chose, et n'ont pas apporté grand-chose. Vous voyez, quand je vois comment François-Xavier Bellamy, qui est à la tête d'une petite délégation au Parlement européen, le travail qu'il a là, les succès qu'il obtient sur les principes qui sont les nôtres, qu'est-ce que c'est le bilan des élus RN au Parlement européen ? C'est les plus nombreux pour les Français ? Leur bilan est inexistant. Et en ce qui concerne LFI, c'est plutôt concernant quant au voie leur vote, notamment dernièrement, je crois, Mme Sanson.
- Speaker #1
Donc ça veut dire que vous soutenez Bruno Retailleau à la présidence des Républicains ?
- Speaker #0
Je le soutenais il y a quelques années. Entre-temps, je suis devenu sénateur. Je l'ai eu comme président de groupe. Je l'ai apprécié davantage. Comme ministre de l'Intérieur, je trouve qu'avec les moyens qui sont les siens... qui sont limités par un certain nombre de contraintes, je trouve qu'il s'en sort remarquablement. Donc je n'ai aucune raison de ne pas le suffire davantage.
- Speaker #1
Pour revenir un peu sur le délai de sénateur, comment ça se passe, le délai de sénateur ?
- Speaker #0
Le sénateur, c'est un mandat. Alors, vous êtes répartis au Sénat dans différentes commissions. Moi, je suis allé naturellement à la commission des lois. Et donc, j'ai eu la chance que le président et la présidente de la commission des lois me confient déjà trois rapports. Pour un jeune sénateur de 18 mois, c'est plutôt bien. Je pense que s'ils ont fait ce passage-là, vu que je travaillais sur le narcotrafic, que j'ai beaucoup travaillé sur tout l'aspect procès de l'Opéra, là je serais rapporteur de la loi sur la justice des mineurs. qui est assez intéressante, et qui montre d'ailleurs, si tu dois une origine parlementaire, de l'Assemblée nationale. de monsieur Atta. Et c'est assez fascinant de voir comment c'est une loi... Alors là, c'est le juriste qui s'exprime avant le politique. On fait trop de lois. On fait trop de lois inutiles. On fait trop de lois qui recouvrent déjà des lois qui existent. Et parfois, on fait des lois de pure communication. Il y a un problème indiscutable. de la criminalité des mineurs, qui paradoxalement est légèrement en baisse dans les affaires, j'allais dire, de délinquance, mais en hausse dans les affaires de délinquance violente. Ce qui, évidemment, émeut plus. Si on vous vole votre portable, ça ne vous fait pas plaisir, mais si on vous vole votre portable et qu'on vous blesse, ou qu'on arrive jusqu'à l'homicide, là, ce n'est plus la même chose. On a des mineurs qui ont beaucoup changé. Je le rappellerai d'ailleurs aux socialistes, à ce moment-fond, leur reproche. Quand je dirai que je suis pour la comparution immédiate pour les guilleurs primo-délinquants de plus de 16 ans, eux voulaient voter et la majorité a... 16 ans. Donc, il trouvait que pour voter pour eux, c'était rien, mais répondre devant le juge de César, que c'était pas l'erreur. Mais donc, il faut qu'on fasse ça. Mais la proposition interne, c'est qu'il a redécouvert la responsabilité civile des parents, qui est un concept qui existe dans le code depuis très longtemps. Et puis ensuite, il avait fait une usine à gaz qui rendait inopérante. en réalité la répression puisque pour que le mineur comparaisse en comparution immédiate il fallait qu'il soit en état de récidive or la récidive ça connaît un sens en droit ça veut dire que vous êtes condamné définitivement pour des faits semblables à ceux que vous qui vous Vu la lenteur de la justice des humeurs, ça ne serait jamais arrivé. Alors la commission des lois de l'Assemblée a voulu rectifier ça, mais en réalité, s'ils ont supprimé la notion de récidive, ils ont quand même mis des clauses qui font que le primo délinquant ne peut toujours pas passer en comparution immédiate. Donc moi, je vais essayer de changer ça.
- Speaker #1
Mais est-ce que vous n'avez jamais eu envie d'être par exemple ministre d'un gouvernement pour pouvoir porter vos idées à une autre échelle ?
- Speaker #0
Alors, vous vous apercevez que le maire d'une grande ville, le président d'un département, le président d'une région, a beaucoup plus de pouvoir que beaucoup de ministres. En réalité, je préférerais être maire de Paris sans aucun... sans aucune hésitation, que les trois quarts des ministères. Parce que vous pouvez faire plus. Si, si, cette ministre de l'Intérieur, ministre de la Défense, garde des Sceaux, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, ministre de l'Éducation, mais après, dans le quotidien des Français, la plupart de la commande publique en France, elle vient des collectivités locales. Une grande partie de votre vie, elle est rythmée par les collectivités locales. Donc le pouvoir ministériel a beaucoup changé. Vous voyez, quand je vois l'intitulé parfois de certains ministères, je suis assez sceptique sur leur utilité.
- Speaker #1
Vous vous êtes déjà proposé un ministère ou pas ?
- Speaker #0
Il y a longtemps. Il y a longtemps, Gilles Chirac, le maître de la coopération, auprès de Villepin, qui devait devenir ministre des Affaires étranges. Villepin est venu ministre des affaires étrangères parce qu'il avait pris la précaution de ne surtout être pas candidat des élections législatives. Moi le président de la république m'a envoyé contre Arnaud Montemour, qui était une ancienne circonscription de Pierre-Jock, ce qui n'était pas facile, et donc j'ai été battu. Et dans l'ancien monde, on avait un principe qui était très sain, celui qui est désavoué par le suffrage universel ne peut pas qu'il existe, donc voilà comment j'ai été futur ex-milli de clôture assurée pendant 300 ans.
- Speaker #1
Oui, on avait vu aussi quand on préparait le podcast que vous avez eu beaucoup d'échecs législatifs. Qu'est-ce que vous en direz de tous ces échecs ?
- Speaker #0
Alors je vais vous dire, moi aussi, j'ai toujours été impressionné par tous les militants qui sont candidats dans des endroits où ils savent qu'ils ne gagneront jamais. Vous voyez, quand vous êtes chef de l'opposition dans certaines communes de Seine-Saint-Denis, vous savez que vous serez conseiller municipal d'opposition dans une commune avec des gens restés. Et pourtant, ils y vont. Et vous avez des circonscriptions où des gens sont candidats aux légismatises, ils savent qu'ils n'ont aucune chance d'être élus et ils y vont. Et donc, je trouve que quand on est militant, moi je suis militant, quand on est militant, évidemment, on souhaite avoir une circonscription gagnable. On ne se prend pas des circonscriptions en or ou... Il n'y a même pas, même sans faire quasiment campagne, nous serions... Quoi que celles-là sont souvent disputées par des dissidents, des concurrents de Saint-Hermé. Oui, donc moi, j'ai été candidat au législatif parce que l'élection contre Montebourg correspondait à une situation particulière de l'époque. Donc, j'étais candidat. Ensuite, j'ai été candidat dans des circonstances très simples à Paris. où nous avions investi un candidat, dont je vais m'empresser de donner le nom, puisque de temps en temps il va me donner des leçons, donc autant le rétablir, ça le va, c'est M. Jean-Pierre Lecoq. C'est Jean-Pierre Lecoq qui était candidat dans une circonscription qui regroupait une partie du 6e arrondissement dont il eut maire et une partie du 14e. Et M. Lecoq a décidé, deux jours avant le dépôt des candidatures, de se présenter dans la circonscription beaucoup plus facile, qui était celle de François Fignon, mais qui était plus difficile pour lui puisqu'il était dissident, et qu'il y avait Nathalie Costuccio-Morizet qui était investie, qui a elle-même été maquillée par le candidat lacroniste. Et donc à ce moment-là, le président de la fédération de l'époque m'a dit, m'a appelé en catastrophe en me disant, nous n'avons pas de candidat, tu as vécu dans le 6e et tu habites le 14e, dans le cadre de la séance, tu as déjà fait les campagnes. Tu ne gagneras pas, mais nous avons besoin, dans le cadre du financement au public des partis politiques, à l'époque, je ne sais pas, 1,35 par mois sur 5 ans, c'est de l'argent. Et la politique, les partis ont besoin d'un bon. Et donc, en 48 heures, il a fallu que je sois candidat. Je l'ai fait d'ailleurs d'une manière plutôt honorable, puisque moi, j'ai le deuxième tour. Et j'avais sorti le... le député socialiste sortant, et puis au deuxième tour, j'affrontais Yicoune Macroniste, comme tout le monde à l'époque, ils avons été balayés, puisqu'il n'y a quasiment plus de députés LR dans les lignes de plus de 100 000 habitants. Et j'ai même accepté un jour à la membre de Jeux de Chirac d'être suppliant, alors que François Hollande venait d'être élu, d'Éric Raoult, parce qu'Éric Raoult menait un dernier combat difficile en Seine-Saint-Denis. Moi, je comprends que... Alors, on ne peut jamais être battu si on n'est jamais candidat. Et ensuite, on n'est jamais battu si on va dans des circonscriptions qui sont gagnées d'avance. Mais il y en a de moins en moins.
- Speaker #1
Moi, je voulais revenir sur Paris, puisque vous nous avez parlé de la mairie de Paris. Et vous avez un engagement très fort à Paris. Donc, je voulais savoir concrètement, qu'est-ce que vous faites aujourd'hui pour Paris ? Et quelles sont vos ambitions, en fait, pour Paris ?
- Speaker #0
OK. C'est une question que vous me posez un peu trop tôt, parce que la situation en Paris est en train de se décanter. Mais aujourd'hui, comment peut-on répondre quand on ne sait pas quel sera le mode de ce temps, ce qui a quand même beaucoup d'insimence, et deuxièmement, qui seront les candidats ? Chez Mme Hidalgo ne se présente pas, qui va se disputer les tâches ? « Ferro, c'est pas la même chose que Drévoix. C'est pas tout à fait l'adamine politique. Qui sera le candidat des Verts ? Est-ce que ce sera Mme Fatoumata-Coné ou est-ce que ce sera M. Béillard ? Dans les deux cas, c'est une catastrophe, mais il y en a une qui est pire que l'autre. Ce qui prouve que le pire n'est jamais sûr quand on voit les dents. Il y aura Mme Chetiro, il y aura deux candidats de la droite extrême ou de l'extrême droite. » suivant le mode de scrutin ça peut avoir des oscillances madame dati je pense qu'elle ne pourra pas être candidate parce qu'elle a brisé les conditions politiques qui lui permettraient de l'être mais je pense qu'en réalité ceux qui ont mené l'opposition au conseil de paris sans avoir un esprit boutique parce que il s'agit pas de dire que paris doit avoir un maire il s'agit de dire que depuis des années ceux qui ont animé l'opposition soient dans leur mairie sous au conseil de paris c'est notre famille politique ce qui la rend la plus légitime par la compétence et l'expérience qu'elle avait acquise dans cette opposition donc c'est autour de ça que doit se construire la force d'alternance cette force d'alternance cela l'a menée c'est un débat je pense que pour la mener il faudra avoir été constant dans ses choix politiques et dans sa clarté. Et qu'il n'y en a pas tant que ça qui nous ou ce chemin. Après, on ne daignera Paris qu'en rassemblant les LR. Dans mon groupe, il y a des LR et il y a les centristes. Il y a les indépendants. Et il y aura forcément des gens qui ont soupu Emmanuel Macron. mais qui sont dans l'opposition à cette gestion socialiste-communiste et qui partageront éventuellement votre vision de ce que doit être la vie. D'autant plus qu'en 2026, le président de la République n'aura plus qu'un an de mandat, ne peut pas se représenter et qu'on voit bien que le macronisme, on ne sait pas s'il en restera. en tant que courant politique, est-ce qu'il subsistera ? Donc, moi, ça ne pose pas de problème de travailler le cas échéant avec certains macronistes, mais à condition que ce soit sur une base politique claire. Et certains d'entre eux, je vois par exemple au moment de la loi immigration, ont eu des positions qui m'apparaissent difficiles. à concilier avec les autres. Voilà.
- Speaker #1
Et ce serait quoi les trois priorités actuelles pour Paris ?
- Speaker #0
Il y en a beaucoup plus. Alors, les priorités actuelles ? La première, c'est quand même... Alors, ce n'est pas une priorité à court terme, mais c'est une vraie priorité pour la démocratie locale, c'est refaire un vrai statut. Moi, ça fait quatre ans... que je réclame qu'on change le statut de Paris, pas seulement le mode d'élection qui est anecdotique, mais le statut de Paris. Et je n'ai pas pu le changer parce que ça ne peut être que d'une initiative gouvernementale ou d'une initiative parlementaire qui serait majeure. Quand il y a eu la loi PLM, il y avait Paris-Lyon-Marseille qui était dans des situations relativement... Lyon et Marseille sont devenus l'étropole, et le pouvoir orienté dans la ville a été transséré à la métropole. Ce qui n'est pas le cas de Paris. Donc ils font un statut unique pour Paris, qui n'a plus rien à voir avec Lyon et Marseille. Quel est ce statut ? Il y a des pistes. C'est qu'aujourd'hui, nous sommes avec 17 arrondissements. où les maires d'arrondissement ont une légitimité démocratique, ils sont élus, encore une fois, comme n'importe quel maire. Sauf qu'ils n'ont pas de pouvoir. Il ne s'agit pas de diviser Paris en 17, il faut maintenir l'unité de gestion de Paris, mais en même temps, on est un peu comme une communauté d'agglos. Sauf que dans une agglo, elle est réplique, elle est exorciste, ce qui n'est pas le cas, notamment sur la fiscalité, et ce qui pourrait être difficilement être le cas. Parce que la circulation, la voirie, vous n'allez pas le couper en 17. Mais il faut imaginer cette gestion de Paris, en même temps qu'envoyer les débats au Conseil de Paris. Il faut faire une commission permanente, comme ça existe dans les départements, ou dans les régions, pour éliminer ces séances intermématres, comme ça ne sert à rien. Donc il faut créer quelque chose de nouveau. Et il faut le créer par un consensus, pour qu'il n'y ait pas une ville de gauche, une ville de droite à l'intérieur de la ville. et que tous les maires soient à peu près d'accord sur les pouvoirs qu'ils souhaitent et qu'il est souhaitable de leur accorder. Et donc, moi, si j'étais maire de Paris, la première chose que je ferais, ce qui n'intéressera pas immédiatement les Parisiens, mais c'est la démocratie locale qui est en jeu, c'est de faire une commission transpartisane de tous les maires d'arrondissement, de droite, de gauche, etc. et de dire, on se donne six mois, qu'on va coucher dans le restat du Paris et le proposer au Parlement. Maintenant, sur la ville, le maire. Le succès des Jeux olympiques, c'est le succès du Paris que les Parisiens n'ont connu qu'exceptionnel. Qu'est-ce que les Parisiens et au monde ont trouvé ? C'est que Paris était une ville propre. Mais il faudrait que ce soit les Jeux olympiques toute l'année. Deuxièmement, que c'était une île sûre. Et donc, ça, ça pose le problème de l'augmentation de la police municipale. de la redéfinition de ces missions. Un, je suis pour une police municipale armée. C'est une question de sécurité, d'abord pour les Parisiens, et pour les policiers municipaux. Parce que le barbu terroriste... Il ne fait pas la différence entre police nationale et police municipale. À Lys, on a vu qu'à un moment donné, les primons intervenants, c'était les policiers municipaux qui ont abattu l'assaillant. Donc je pense que la police armée, pas toute la police armée, confier une arme à quelqu'un, ce n'est pas quelque chose d'anodin. Ça nécessite un entraînement, ça nécessite un encadrement. Mais je pense qu'un certain nombre d'unités de la police municipale devraient être arrêtées. Ensuite, c'est définir ses missions. Quand on dit que c'est pour aller voir les commerçants et lutter contre les incivilités, ça m'agace parce que je ne sais pas ce que sont que les incivilités. Moi, je connais les contraventions, les délits et les crédits. L'incivilité, ça ne figure pas dans le Code Pellard. Et donc, à ce moment-là, c'est articuler avec la police nationale les compléments qu'on peut faire pour lutter pour la sécurité. Ensuite, c'est réaffecter une police de la circulation. Parce qu'aujourd'hui, plus personne ne règle la circulation à part. La police nationale dit « Vous avez voulu récupérer une partie de la circulation des RDO. » Et puis, la municipalité dit « Tout va bien. Il y a de plus en plus de vélos. Tout va bien. Il y a de moins en moins de voitures. » Du coup, il est carrefour bloqué. Et rien d'après, vous dites qu'il y aura une police de circulation. Ça, c'est pas si mal. Deuxièmement, à partir du moment où vous estimez que la voiture, ce n'est pas totalement faux, la part de la voiture doit redresser dans la ville. Ça veut dire que vous développez les transports en commun. Il faut que les transports en commun soient efficaces. Donc, police de circulation pour le trafic sur terre. Dans le trafic souterrain, le métro, c'est formidable. Moi, quand j'étais gamin, entre 14 et 17 ans, j'ai passé ma vie dans le métro. Et on rentre à 1h du matin, surtout que dès dix, il n'y avait pas de problème. Parce que les stations étaient sécurisées. Donc c'est faire en sorte que la police municipale puisse aussi intervenir. Donc ça, c'est à voir avec la RATP, la police nationale et même la région, qui est responsable des transports, pour faire en sorte qu'il y ait dans les transports en commun des forces de police qui soient visibles, de manière à ce que les gens n'aient pas peur, à certaines heures, de prendre le métro. Je pense aux jeunes filles qui se disent à 23h sur certaines lignes, on n'est pas en sécurité. Donc c'est la sécurité. est un objectif. La propreté est un objectif. Et enfin, qu'est-ce qu'a fait la beauté de Paris ? C'est pas les trois panneaux moches peints en bleu rose, etc. Ce qu'a fait la beauté de Paris, c'est le patrimoine de Paris. Ce qu'ont fait de l'escribe au Grand Palais, ils ont gardé un souvenir toute leur vie, celui qui... jouer au Bastet, aux places de la Concorde, devant les Invalides, même la course de vélo à Montmartre, la tour Eiffel, et même la cérémonie de voiture, même si on peut faire un certain angle de réserve sur certains tableaux de la cérémonie de voiture, a magnifié l'aliment. Donc ça veut dire qu'il faut défendre notre patrimoine et l'entretenir. Et ça, c'est un vrai sujet, parce que quand on s'extasie sur Notre-Dame, c'est d'abord beaucoup de donations privées. C'est surtout très intéressant parce que les Jeux Olympiques et Notre-Dame, ça montre le revers de la médaille, si j'ose dire, de la bureaucratie française. On a pu faire Notre-Dame et les Jeux Olympiques parce qu'on a fait des lois spéciales. J'ai exonéré de tous les emmerdements que l'on peut faire. Donc là aussi, c'est faire en sorte de protéger le patrimoine, de le recenser. Après, la quatrième non-gence, c'est gérer quand même cette vie qu'on m'amène. Parce que j'adore les socialistes qui se regardisent en disant « Les agences de notation nous notent une bonne note. » Mais ça ne veut pas dire que vous gérez bien. Ça veut dire que votre solvabilité, si vous empruntez, elle est intacte. Si vous avez 10 milliards de patrimoine, et même si vous jetez 500 millions par les fenêtres, on peut se dire que dans 20 ans, il ne vous restera plus grand-chose. Mais en attendant, si vous empruntez, il vous reste 19,5 millions, donc le prêteur, le bretier, il va vous dire qu'il n'y a pas de problème, vous les prêtez. Donc la bonne note de la ville n'est pas une preuve de bonne gestion. La réalité, c'est qu'il y a trop 55 000 fonctionnaires pour la seule ville de Paris. 300 millions d'euros de subventions à des associations. Il y a plein d'associations pour qui j'ai la plus grande estime, mais... Une association, elle est faite en ville des cotisations de ses adhérents. Elle n'est pas faite pour vivre de la subvention de la charité publique. Moi, si demain je suis maire de Paris, ce n'est pas la peine qu'un ministère international vienne demander une subvention. Par exemple, et je pourrais en lister plein, il y a aussi une manière de mieux gérer la ville, parce que mieux gérer la ville, c'est faire des économies pour dégager des vrais investissements, pas eux. Un certain nombre ont dit, plan un peu foireux, on dit vous vous énervez contre l'Académie du climat. Enfin, l'Académie du climat, je ne vois pas ce qu'elle fait, à part faire la joie de quelques activistes. Et je pourrais multiplier d'autres raisons. Mais le poids de la dette, c'est important. Et la crise montre aux Français l'importance de la dette. Et je pense que les Parisiens commencent à s'en rendre compte, puisqu'en les offrant un proloquo, ils ont compris qu'il y avait un vrai sujet. et ensuite refaire de Paris une ville qui soit accessible aux handicapés. Paris est une ville très en retard. Vous voyez, même ici, pour qu'un handicapé se rende dans le bureau du maire du Céziel ou du sénateur, il y a un ascenseur, on a mis des rampes, mais globalement, essayer de vous balader dans Paris en étant handicapé, ça devient quand même compliqué. Or, c'est une question de... Oui, dans la rythmique, on a toujours la liberté, l'égalité, mais aussi la fraternité. Et la fraternité, c'est de faire en sorte que celui qui est victime d'un accident de la vie, s'il y aura un escape, parce que tous les amnithas ne sont pas visibles, puisse au même avoir sa place. Et donc, de ce point de vue, il y a beaucoup à faire. C'est pour ça que moi, au sein du groupe, j'avais fait un séminaire sur le beau. Et sur le patrimoine, mes deuxièmes séminaires, c'était sur le handicap, avec d'ailleurs des propositions qui ont été faites, et que si, je reprendrai, que je sois maire ou pas de Paris, si j'en ai des intentions, parce qu'on peut faire des voeux, notamment que toutes les associations qui reçoivent des subventions s'engagent à respecter un minimum de critères des handicapés pour un stage, pour un certain nombre de jours. Après, j'ai d'autres projets, mais ce serait trop bien et trop compliqué.
- Speaker #1
Ça marche. Merci beaucoup. Après, ce que vous avez dit pour le nombre de fonctionnaires, est-ce qu'il ne faudrait pas faire à Paris ou même à l'échelle nationale un département d'efficacité un peu comme Doge aux Etats-Unis ?
- Speaker #0
Les Etats-Unis, c'est les Etats-Unis. Donc, monsieur Vosk peut se permettre de proposer des choses. Nous, nous avons un autre système qui évolue lentement. Aujourd'hui, par exemple, on conçoit que vous pouvez servir l'armée, mais sur des contrats à temps limité. Le fait d'être engagé ne vous donne plus un emploi à vie. Vous avez un contrat de 5 ans ou de 10 ans, mais c'est pas bon. Donc je pense qu'on sera obligé, au-delà de la ville de Paris, de revoir notre conception de la fonction publique. Qui sera sans doute, non pas plus précaire, mais... Mais ça ne sera plus l'emploi à vie, vous êtes fonctionnaire, vous savez que, sauf le photographe, vous le resterez pendant des années. Alors je ne souhaite pas non plus la précarité et l'instabilité partout, parce que je pense qu'il y a des métiers qui demandent à le mûrir, etc. Mais je pense qu'il faudra qu'il y ait une évolution de mentalité du statut de la fonction publique. Après, sur la rentabilité, c'est vrai que... On n'est pas sûr que tous les fonctionnaires de la ville fassent vraiment les 35 heures. Après, vous avez des directions où vous êtes un peu surpris du nom par rapport à l'efficacité. Mais quand les gens ont des droits acquis, vous pouvez essayer de les remettre au travail, vous pouvez essayer d'augmenter, mais vous ne pouvez pas les virer. Maintenant, est-ce que le cabinet du maire de Paris doit avoir autant de personnes ? qui s'occupe de sa communication, il y aura, à mon avis, à auditer la qualité de la fonction publique, territoriale et communale.
- Speaker #1
Mais est-ce qu'au Conseil de Paris, vous avez un impact, vous ? C'est-à-dire qu'est-ce que vous pouvez vraiment faire valoir vos idées, ou c'est impossible ?
- Speaker #0
De temps en temps, d'une manière marginale, oui. Mais pas aussi grâce à moi que les écoles de Paris ont enfin un nom. Avant, il n'y avait pas de nom. C'était l'école de la haut machin. Puis un jour, j'ai dit, écoutez, il n'y a pas de raison que les écoles de la rue Macha n'aient pas de nom. Et finalement, ils ont accepté. Alors moi, j'ai plus de mal que d'autres parce que je veux que les écoles du 16e réalisement portent les noms des compagnons de la libération. Mais je suis obligé d'y aller petit à petit. De temps en temps, on a un vœu qui permet de dire « ah bah oui, c'est une innocence » . Mais sur le fond même de la politique municipale, que ce soit le budget, que ce soit un certain nombre de choix cruciaux pour la ville, nous n'avons qu'une fonction tribuniciable. Et si on change le système électoral sans changer le statut, ça sera pire parce que le maire de Paris aura encore plus de centralisation de pouvoir. et une opposition qui sera beaucoup plus faible.
- Speaker #1
Et vous êtes-vous pour une décentralisation vers les arrondissements ?
- Speaker #0
Je n'aime pas une décentralisation, je suis pour trouver un système qui rééquilibre les pouvoirs. Voyez par exemple quand l'école Erlanger est envahie par une association, par des migrants convus par une association. En tant que maire d'arrondissement, je n'ai aucun droit de demander leur exculsion. Parce que l'école appartient à la ville. Et donc, je suis obligé de pousser la ville à engager la procédure Bixus. Je vais au tribunal pour intervenir volontairement dans la procédure. La présidente du tribunal m'accueille parce qu'elle est bien aidée, parce qu'elle connaît la moqueur. Mais à la fin, elle dit, le maire du 6e n'a pas qualité pour un jeune. Il y a un permis de construire. Les dévrins se battent pour obtenir l'annulation. Je vais au soutien des riverains. Le conseil d'État dit « Vous, vous êtes qui ? » Je ne suis rien. Je ne suis que le maire d'un arrondissement élu par 76% de la population. Mais je ne suis rien. Donc c'est ça que je veux dire. Ce n'est pas seulement de la décentralisation. Il y avait les mineurs isolés au Trotadéro. Le maire de l'arrondissement concerné ne peut pas prendre un arrêté municipal disant « J'interdis aux mineurs de moins de 13 ans de circuler dans la zone du Trocadéro à partir de 21h ou 22h. Pas de pouvoir. Donc, ce n'est pas de la décentralisation. C'est donner un minimum de pouvoir à ceux qui sont plus près du terrain. Après, il y a une autre question qui se posera, qui a le problème de la circulation dans la Lille. Parce que quand Mme Hidalgo dit « je crée la ville du quart d'heure » , le concept, c'est que vous créez des ghettos, parce que les gens ne sortent tous de leur quartier.
- Speaker #1
parce que ça devient compliqué et c'est pas non plus satisfaisant moi je me baladais dans tout paris quand j'étais gamin alors on arrive vers la fin et il y a un sujet qui nous a un peu intrigué hier quand on faisait nos recherches il me paraît que vous êtes franc-maçon
- Speaker #0
est-ce que c'est vrai et en quoi ça consiste alors ça n'est qu'un peu opaque non ça n'a rien d'opaque ça n'est d'opaque que pour ceux qui en font des mystères d'abord la franc-maçonnerie française n'est pas monolithique et donc elle va d'obédience plutôt classée à Ausha d'obédience plutôt très traditionnelle et de droite moi pourquoi je l'ai déclaré un homme endommé c'est parce qu'en tant qu'avocat je voyais défiler dans mon cabinet des gens qui disaient ah mais mon adversaire est franc-maçon Il a des relations. Alors je me suis dit, si je ne le dis pas et qu'un jour le type l'apprend, il va dire « j'ai été traîné par mon avocat, c'est la conspiration maçonnique » . Donc c'était une question pour moi d'honnêteté et de déontologie, que les gens sachent que je suis membre du Grand Ornement de France. Et je pense aussi qu'il faut démystifier l'appartenance maçonnique, parce que plus vous êtes dans l'opacité, Alors ce n'est opaque que pour celui qui ne veut pas se renseigner. Passons en réalité. Les grands maîtres et les membres du Conseil de l'Homme ne portent pas de caloules et leurs noms sont accessibles dans la presse. Donc l'élection du grand maître, elle est aussi transparente, elle est même plus transparente que l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste. Parce que c'est plus simple, du moins compliqué. Les rituels sont accessibles partout. On sait à peu près comment ça fonctionne suivant les différentes ménéances. Et il y a un fantasme. Alors, il y a à la fois une histoire. C'est vrai que la maçonnerie a été souvent aux avant-gardes du combat républicain, notamment dans la loi sur la séparation des lises et de l'État. Et que donc, ceux qui n'étaient pas partisans de la séparation des lises et de l'État ont toujours eu un courant hostile à la franc-maçonnerie. Après, la franc-maçonnerie est une institution humaine, et comme toute institution humaine, elle attire des gens qui n'y viennent pas pour les raisons... D'hommes qui justifieraient d'y aller, c'est-à-dire un lieu où vous rencontrez des gens qui ne pensent pas comme vous, et que vous laissez parler avec respect, en les écoutant, avec un rituel qui organise en réalité les discussions. Et puis il y a des affairistes, comme partout. Mais en général, les affairistes maçons qui ont été condamnés, ils étaient, pardonnez-moi, multicartes. Ils n'étaient pas que francs-maçons. Ils étaient francs-maçons, ils étaient RPR, ils étaient francs-maçons, ils étaient PS, ils étaient... Donc, il y a toujours eu, malheureusement, des gens qui essayent de profiter du cardenadresse que ça leur donne, de l'appartenance. Mais globalement, moi je trouve bien, je trouvais bien d'aller... Maintenant, je suis moins assidu, ça fait des années que j'y ai là, mais... de vous retrouver avec des gens qui pensent pas comme vous qui n'ont pas la même origine sociale que vous qui n'ont pas la même formation intellectuelle que vous mais qui sont là parce qu'ils y pensent et ils croient un certain nombre et de valeurs voilà maintenant ça n'empêche pas j'ai vu comme au ps des haines de courant de châtaignes parce que le pivoire fait que certaines valeurs prôner ne sont pas toujours respectés.
- Speaker #1
Alors j'avais une question avant de laisser Samuel poser la dernière question de conclusion. Vous portez la Légion d'honneur, et je voulais savoir qui vous l'avait remise et pourquoi.
- Speaker #0
J'ai eu trois fois, donc ça reste le détenant. J'ai été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1995 à titre exceptionnel. Donc tu avais un décret pour moi tout ça, et ça vitrichit les normes officielles ? pour ma contribution à la lutte antiterroriste, puisque c'est moi avec le juge Marceau et Charles Leneuve qui avons conçu et pensé la centralisation des procédures et la 14e section du banquet. En plus de tous les terroristes, j'avais plaidé contre Axel Nirette, des révolutionnaires Zelleux, etc. Et donc, celui qui me l'a remise, c'était mon bâtonnier de conférence, le bâtonnier Louis de Montpetit, qui avait été juge à la Cour européenne. J'ai ensuite été promu officier en 2005. Donc, les deux fois, c'était Jacques Chirac qui était président de la République. Et là, c'était une espèce de tout, parce que... Je l'avais toujours tout continué dans le domaine de l'équiterrorisme. a plaidé un certain nombre d'affaires un peu compliquées, que j'avais conseillé le président d'Arrête-Le-Blis sur un certain nombre de sujets, rempli pour la république un certain nombre de missions à l'étranger et donc j'avais demandé à ce moment-là françois barmoin qui était ministre de outre-mer de me la remettre même si je l'avais eu sur le contingent de la justice à l'époque du venise de la justice et jacques chirac étant gravette de l'an et j'ai été promu commandeur en sous Nicolas Sarpézy, qui avait insisté pour me la remettre personnellement. Et là, j'avais été membre du Conseil de l'Ordre, membre du Conseil national des barreaux. J'avais été vice-président de la CNCDH pendant six ans. j'allais aussi continuer à faire certaines choses pour notre pays, voilà. En fait. Mais maintenant que je suis parlementaire, je ne peux plus être décoré pendant la durée de mon mandat.
- Speaker #1
sauf si j'avais une médaille d'or aux jeux olympiques vous êtes sportif quand même je l'ai été mais maintenant la consommation de Havane n'est pas une discipline à la pub donc dommage alors pour la dernière question ce qu'on avait posé aussi pour nos premiers épisodes si on vous donne aujourd'hui une carte blanche pour passer une loi, n'importe laquelle demain à Renfro-Vigueur, qu'est-ce que vous faites ?
- Speaker #0
C'est pas tellement passer du doigt qui est intéressant, c'est qu'elle soit effective. Oui, elle est effective. C'est supprimer la connerie, mais c'est juste. Mais c'est un vaste programme, comme on va dire.
- Speaker #1
Ce sera le mot de la fin de Francis Piner. Merci beaucoup.