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Podcast santé : AVC, prévention et actions essentielles pour sauver des vies au GHOL en Suisse cover
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Santé-vous bien, le podcast santé du GHOL

Podcast santé : AVC, prévention et actions essentielles pour sauver des vies au GHOL en Suisse

Podcast santé : AVC, prévention et actions essentielles pour sauver des vies au GHOL en Suisse

07min |11/10/2024|

108

Play
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07min |11/10/2024|

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast "Santé-vous bien" du GHOL, nous recevons le Dr Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie et directeur de l'unité neurovasculaire de l'Hôpital de Nyon. Ensemble, ils explorent un sujet crucial pour la santé publique : les accidents vasculaires cérébraux (AVC). En Suisse, les AVC représentent la troisième cause de décès et c'est même la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie, ce qui rend la sensibilisation à ce sujet d'une importance capitale d'autant qu'elle n'épargne personne, ni les jeunes, ni les personnes sportives.


Le Dr Niederhaüser débute par une explication claire et accessible de ce qu'est un AVC, des symptômes à surveiller et des signes d'alerte à ne pas ignorer. Il insiste sur le fait que l'apparition soudaine d'un déficit neurologique est un indicateur clé à prendre en compte. Dans un monde où la santé est souvent négligée, cet épisode de "Santé-vous bien" met en lumière l'importance de l'éducation et de la prévention en santé.


Les facteurs de risque sont également abordés, notamment l'hypertension artérielle, qui est souvent silencieuse mais peut avoir des conséquences dévastatrices. Le Dr Niederhaüser partage des conseils pratiques sur les mesures préventives, comme l'adoption d'une hygiène de vie saine et l'importance de consulter régulièrement un médecin. L'épisode souligne aussi le rôle essentiel de l'exercice modéré dans la prévention des AVC, rappelant que prendre soin de sa santé au quotidien est une responsabilité individuelle mais aussi collective.


À la fin de cet épisode, nous offrons des ressources utiles pour évaluer le risque d'AVC en partageant des conseils sur la manière d'alerter les secours en cas d'urgence. C'est une opportunité précieuse d'apprendre comment agir rapidement et efficacement en situation critique.


Cet épisode s'inscrit dans une série d'initiatives visant à promouvoir la santé et le bien-être au sein de la communauté, en lien avec des événements santé comme Movember et Octobre Rose. En ce sens, le prochain épisode se concentrera sur la santé masculine, un sujet tout aussi pertinent dans le contexte actuel.


Ne manquez pas cet épisode essentiel de "Santé-vous bien", le podcast santé du GHOL, qui vous informe sur des thèmes cruciaux tels que la prévention santé, les soins médicaux, et les témoignages de patients. Rejoignez-nous pour approfondir vos connaissances sur la neurologie et les AVC, et découvrez comment prendre soin de votre santé et celle de vos proches dans le canton de Vaud et au-delà.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Philippe

    Bonjour à tous et à toutes et ravi de vous retrouver à l'écoute du podcast Santé du GHOL, Santé-vous bien. Pour ce quatorzième numéro, nous allons aborder le thème de l'AVC puisque chaque année, à la fin du mois d'octobre, une journée mondiale est consacrée à la lutte contre l'AVC. L'accident vasculaire cérébral représente un risque pour toutes et tous. C'est la troisième cause de décès en Suisse et la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie. En Suisse, ce sont près de 20 000 personnes par an qui en sont victimes, dont des jeunes et des personnes sportives. Pour améliorer la prise en charge des victimes d'attaques cérébrales puis leur rééducation neurologique, l'hôpital de Nyon est agréé Stroke Unit depuis 2015 et prend en charge environ 350 patients et patientes par an en hospitalisation. Si vous voulez en savoir plus, nous avions consacré notre tout premier épisode de podcast à la présentation de cette Stroke Unit et je vous invite à réécouter cet épisode en ligne sur votre plateforme de podcast favorite. C'est l'occasion de vous abonner à notre podcast Santé-vous bien et de laisser une note ou un commentaire pour nous aider à grandir et encourager notre travail. Aujourd'hui, nous allons donc prendre quelques minutes avec le docteur Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie au GHOL et directeur de l'unité neurovasculaire. Bonjour docteur.

  • Docteur Niederhaüser

    Bonjour.

  • Philippe

    Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est un accident vasculaire cérébral ou plus communément appelé AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Pour simplifier les choses, un AVC, finalement, c'est un manque de sang quelque part dans le cerveau qui va conduire à une lésion du cerveau. qui peut être transitoire ou définitif. Ce manque de sang quelque part dans le cerveau est lié à une occlusion d'une artère qui peut être une artère de petit calibre ou une artère de gros calibre qui va affecter une région importante du cerveau. Ce qui explique qu'il y a des lésions qui conduisent à des symptômes très limités et d'autres qui vont conduire à un tableau beaucoup plus impressionnant avec des déficits importants pour le patient et son entourage.

  • Philippe

    Est-ce qu'il y a des signes d'alerte particuliers justement qui conduisent à l'AVC ? Je suis peut-être en train de faire un AVC ou je suis en face de quelqu'un qui a probablement les symptômes d'un AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Il y a beaucoup de gens qui ont peur d'un AVC dès qu'on a un symptôme neurologique. Mais en réalité, l'AVC se manifeste par un déficit d'une fonction neurologique d'installation brutale. Ça veut dire qu'on perd une fonction, quelle soit la force, la sensibilité, la vision, la parole, l'équilibre. En général, sur... une seconde, quelques secondes. Donc c'est vraiment une installation brutale d'un déficit neurologique. On peut vraiment différencier ce déficit brutal d'autres atteintes neurologiques qui s'installent sur quelques minutes, qui ne se manifestent pas avec un déficit, mais plutôt avec des symptômes positifs, comme de la migraine, par exemple. On peut avoir une altération de la vision qui vient en quelques minutes, qui se déplace dans le champ visuel, ou on peut avoir des fourmillements qui remontent le long du bras. Et tout ça est à différencier d'un AVC qui s'installe sous forme d'un déficit brutalement.

  • Philippe

    Ce qui veut dire, si c'est brutal, j'ai pas le temps de réagir, j'ai pas le temps de composer le fameux 144, le numéro d'urgence.

  • Docteur Niederhaüser

    Alors évidemment, ça dépend du degré d'atteinte du patient. Si un patient développe un trouble du langage qui n'affecte pas uniquement lee langage oral, mais peut-être même la capacité à comprendre ce qu'on doit faire, à réaliser un acte comme composer un numéro de téléphone, à ce moment-là, le patient ne sera peut-être pas en capacité de composer le 144 et c'est son entourage qui devra le faire. Par contre, il y a des patients qui ont un déficit qui n'empêche pas de parler à l'entourage, d'alerter les proches ou de composer le 144 pour demander une prise en charge en urgence.

  • Philippe

    Merci docteur pour ces explications qui nous permettent de mieux comprendre l'AVC. Parlons peut-être rapidement de la prévention et des facteurs de risque. Quelles sont les préconisations médicales que l'on pourrait donner pour mieux prévenir l'AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Souvent, on parle de l'hygiène de vie. C'est une notion relativement diffusée dans la population, finalement importante pour beaucoup de maladies. Entre autres pour l'AVC. Et donc, on recommande de ne pas fumer, si c'est possible. Si les gens fument, d'arrêter de fumer, de réfréner un peu la consommation d'alcool qui habituellement est un peu au-dessus des recommandations mondiales dans la région. Ensuite, c'est important, peut-être déjà depuis l'âge de 40 ans, de dépister l'hypertension artérielle. Parce que c'est une maladie très fréquente, silencieuse. Et si on ne va pas faire de contrôle, on ne saura pas qu'on est hypercondu. Malheureusement, nous, on a des patients qui arrivent qui n'ont aucun médicament, qui ont présenté soit une hémorragie cérébrale, soit un accident vasculaire cérébral, un AVC, qui nous disent jusque-là, j'étais en parfaite santé mais ils n'étaient jamais allés voir un médecin. Donc c'est sûr que si on ne va pas voir un médecin, on ne va jamais faire des contrôles de santé dans une pharmacie, on n'a pas de contrôle de santé au travail, on ne peut pas savoir qu'on est malade, on ne peut pas savoir qu'on est hypertendu, on ne peut pas savoir qu'on est diabétique. Probablement que c'est important de faire des contrôles de santé sous différentes formes, peut-être une fois par année, réguler son hygiène alimentaire, ses différentes habitudes. Et on recommande, si possible, une certaine activité physique. On n'a pas besoin forcément de transpirer. L'OMS recommande. 3 fois 45 minutes par semaine, d'une activité modérée, ça peut être la marche un peu rapide, on est légèrement essoufflé, ça peut être la natation, on n'a pas besoin de transpirer, on n'a pas besoin de faire de la compétition, c'est une activité modérée.

  • Philippe

    Du vélo, des choses comme ça ?

  • Docteur Niederhaüser

    Tout à fait, et puis dans la vie tous les jours c'est encore mieux.

  • Philippe

    Le message, quels que soient les risques ou les effets ressentis, c'est parlez-en toujours à votre médecin traitant. N'hésitez pas surtout à ouvrir le dialogue. Dès que vous avez un doute sur votre état de santé ou sur quelque chose d'anormal, le médecin traitant, c'est la porte d'entrée. Et puis après, il saura vous aiguiller vers les différents spécialistes médicaux qui pourront vous accompagner par la suite.

  • Docteur Niederhaüser

    Malheureusement, le système de santé change et il y a beaucoup de patients plus jeunes qui n'ont pas de médecin traitant. Ces patients-là, les habitudes, c'est plutôt de venir aux urgences ou d'une permanence. quand il y a un bobo, mais il faudrait aussi se dire, une fois par année, je fais un dépistage. L'hypertension augmente de trois fois le risque de faire un AVC, le diabète, c'est plutôt moins de deux fois, le tabac, c'est deux fois, donc chaque facteur de risque a un poids différent. Et c'est vraiment important de focaliser l'attention sur les facteurs les plus importants, comme l'hypertension.

  • Philippe

    Il existe également des outils en ligne que l'on peut conseiller, je pense par exemple à l'application Stroke Riskometer, www.strokeriskometer.com qui nous permet d'estimer le risque d'AVC à 10 ans. Également, la Fondation Suisse de Cardiologie qui propose une application Urgence Help qui aide à réaliser les premiers secours en cas d'attaque cérébrale ou d'arrêt cardio-circulatoire et à alerter les secours au numéro d'urgence 144. Merci, Dr Niederhaüser, pour toutes vos explications sur l'AVC et merci à vous, chères auditrices et chers auditeurs, d'avoir été une nouvelle fois au rendez-vous de notre podcast Santé-vous bien. Nous nous retrouverons d'ailleurs très bientôt, puisque le mois de novembre est consacré à la santé masculine. Et nous nous retrouverons autour de ce micro pour évoquer un sujet santé d'actualité autour de Movember. Je vous dis donc à très bientôt et d'ici là, santé-vous bien !

Chapters

  • Introduction et importance de la sensibilisation aux AVC

    00:08

  • Définition et symptômes de l'accident vasculaire cérébral (AVC)

    01:11

  • Prévention et facteurs de risque liés aux AVC

    03:41

  • Conclusion et annonce du prochain épisode sur la santé masculine

    06:27

Description

Dans cet épisode captivant du podcast "Santé-vous bien" du GHOL, nous recevons le Dr Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie et directeur de l'unité neurovasculaire de l'Hôpital de Nyon. Ensemble, ils explorent un sujet crucial pour la santé publique : les accidents vasculaires cérébraux (AVC). En Suisse, les AVC représentent la troisième cause de décès et c'est même la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie, ce qui rend la sensibilisation à ce sujet d'une importance capitale d'autant qu'elle n'épargne personne, ni les jeunes, ni les personnes sportives.


Le Dr Niederhaüser débute par une explication claire et accessible de ce qu'est un AVC, des symptômes à surveiller et des signes d'alerte à ne pas ignorer. Il insiste sur le fait que l'apparition soudaine d'un déficit neurologique est un indicateur clé à prendre en compte. Dans un monde où la santé est souvent négligée, cet épisode de "Santé-vous bien" met en lumière l'importance de l'éducation et de la prévention en santé.


Les facteurs de risque sont également abordés, notamment l'hypertension artérielle, qui est souvent silencieuse mais peut avoir des conséquences dévastatrices. Le Dr Niederhaüser partage des conseils pratiques sur les mesures préventives, comme l'adoption d'une hygiène de vie saine et l'importance de consulter régulièrement un médecin. L'épisode souligne aussi le rôle essentiel de l'exercice modéré dans la prévention des AVC, rappelant que prendre soin de sa santé au quotidien est une responsabilité individuelle mais aussi collective.


À la fin de cet épisode, nous offrons des ressources utiles pour évaluer le risque d'AVC en partageant des conseils sur la manière d'alerter les secours en cas d'urgence. C'est une opportunité précieuse d'apprendre comment agir rapidement et efficacement en situation critique.


Cet épisode s'inscrit dans une série d'initiatives visant à promouvoir la santé et le bien-être au sein de la communauté, en lien avec des événements santé comme Movember et Octobre Rose. En ce sens, le prochain épisode se concentrera sur la santé masculine, un sujet tout aussi pertinent dans le contexte actuel.


Ne manquez pas cet épisode essentiel de "Santé-vous bien", le podcast santé du GHOL, qui vous informe sur des thèmes cruciaux tels que la prévention santé, les soins médicaux, et les témoignages de patients. Rejoignez-nous pour approfondir vos connaissances sur la neurologie et les AVC, et découvrez comment prendre soin de votre santé et celle de vos proches dans le canton de Vaud et au-delà.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Philippe

    Bonjour à tous et à toutes et ravi de vous retrouver à l'écoute du podcast Santé du GHOL, Santé-vous bien. Pour ce quatorzième numéro, nous allons aborder le thème de l'AVC puisque chaque année, à la fin du mois d'octobre, une journée mondiale est consacrée à la lutte contre l'AVC. L'accident vasculaire cérébral représente un risque pour toutes et tous. C'est la troisième cause de décès en Suisse et la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie. En Suisse, ce sont près de 20 000 personnes par an qui en sont victimes, dont des jeunes et des personnes sportives. Pour améliorer la prise en charge des victimes d'attaques cérébrales puis leur rééducation neurologique, l'hôpital de Nyon est agréé Stroke Unit depuis 2015 et prend en charge environ 350 patients et patientes par an en hospitalisation. Si vous voulez en savoir plus, nous avions consacré notre tout premier épisode de podcast à la présentation de cette Stroke Unit et je vous invite à réécouter cet épisode en ligne sur votre plateforme de podcast favorite. C'est l'occasion de vous abonner à notre podcast Santé-vous bien et de laisser une note ou un commentaire pour nous aider à grandir et encourager notre travail. Aujourd'hui, nous allons donc prendre quelques minutes avec le docteur Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie au GHOL et directeur de l'unité neurovasculaire. Bonjour docteur.

  • Docteur Niederhaüser

    Bonjour.

  • Philippe

    Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est un accident vasculaire cérébral ou plus communément appelé AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Pour simplifier les choses, un AVC, finalement, c'est un manque de sang quelque part dans le cerveau qui va conduire à une lésion du cerveau. qui peut être transitoire ou définitif. Ce manque de sang quelque part dans le cerveau est lié à une occlusion d'une artère qui peut être une artère de petit calibre ou une artère de gros calibre qui va affecter une région importante du cerveau. Ce qui explique qu'il y a des lésions qui conduisent à des symptômes très limités et d'autres qui vont conduire à un tableau beaucoup plus impressionnant avec des déficits importants pour le patient et son entourage.

  • Philippe

    Est-ce qu'il y a des signes d'alerte particuliers justement qui conduisent à l'AVC ? Je suis peut-être en train de faire un AVC ou je suis en face de quelqu'un qui a probablement les symptômes d'un AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Il y a beaucoup de gens qui ont peur d'un AVC dès qu'on a un symptôme neurologique. Mais en réalité, l'AVC se manifeste par un déficit d'une fonction neurologique d'installation brutale. Ça veut dire qu'on perd une fonction, quelle soit la force, la sensibilité, la vision, la parole, l'équilibre. En général, sur... une seconde, quelques secondes. Donc c'est vraiment une installation brutale d'un déficit neurologique. On peut vraiment différencier ce déficit brutal d'autres atteintes neurologiques qui s'installent sur quelques minutes, qui ne se manifestent pas avec un déficit, mais plutôt avec des symptômes positifs, comme de la migraine, par exemple. On peut avoir une altération de la vision qui vient en quelques minutes, qui se déplace dans le champ visuel, ou on peut avoir des fourmillements qui remontent le long du bras. Et tout ça est à différencier d'un AVC qui s'installe sous forme d'un déficit brutalement.

  • Philippe

    Ce qui veut dire, si c'est brutal, j'ai pas le temps de réagir, j'ai pas le temps de composer le fameux 144, le numéro d'urgence.

  • Docteur Niederhaüser

    Alors évidemment, ça dépend du degré d'atteinte du patient. Si un patient développe un trouble du langage qui n'affecte pas uniquement lee langage oral, mais peut-être même la capacité à comprendre ce qu'on doit faire, à réaliser un acte comme composer un numéro de téléphone, à ce moment-là, le patient ne sera peut-être pas en capacité de composer le 144 et c'est son entourage qui devra le faire. Par contre, il y a des patients qui ont un déficit qui n'empêche pas de parler à l'entourage, d'alerter les proches ou de composer le 144 pour demander une prise en charge en urgence.

  • Philippe

    Merci docteur pour ces explications qui nous permettent de mieux comprendre l'AVC. Parlons peut-être rapidement de la prévention et des facteurs de risque. Quelles sont les préconisations médicales que l'on pourrait donner pour mieux prévenir l'AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Souvent, on parle de l'hygiène de vie. C'est une notion relativement diffusée dans la population, finalement importante pour beaucoup de maladies. Entre autres pour l'AVC. Et donc, on recommande de ne pas fumer, si c'est possible. Si les gens fument, d'arrêter de fumer, de réfréner un peu la consommation d'alcool qui habituellement est un peu au-dessus des recommandations mondiales dans la région. Ensuite, c'est important, peut-être déjà depuis l'âge de 40 ans, de dépister l'hypertension artérielle. Parce que c'est une maladie très fréquente, silencieuse. Et si on ne va pas faire de contrôle, on ne saura pas qu'on est hypercondu. Malheureusement, nous, on a des patients qui arrivent qui n'ont aucun médicament, qui ont présenté soit une hémorragie cérébrale, soit un accident vasculaire cérébral, un AVC, qui nous disent jusque-là, j'étais en parfaite santé mais ils n'étaient jamais allés voir un médecin. Donc c'est sûr que si on ne va pas voir un médecin, on ne va jamais faire des contrôles de santé dans une pharmacie, on n'a pas de contrôle de santé au travail, on ne peut pas savoir qu'on est malade, on ne peut pas savoir qu'on est hypertendu, on ne peut pas savoir qu'on est diabétique. Probablement que c'est important de faire des contrôles de santé sous différentes formes, peut-être une fois par année, réguler son hygiène alimentaire, ses différentes habitudes. Et on recommande, si possible, une certaine activité physique. On n'a pas besoin forcément de transpirer. L'OMS recommande. 3 fois 45 minutes par semaine, d'une activité modérée, ça peut être la marche un peu rapide, on est légèrement essoufflé, ça peut être la natation, on n'a pas besoin de transpirer, on n'a pas besoin de faire de la compétition, c'est une activité modérée.

  • Philippe

    Du vélo, des choses comme ça ?

  • Docteur Niederhaüser

    Tout à fait, et puis dans la vie tous les jours c'est encore mieux.

  • Philippe

    Le message, quels que soient les risques ou les effets ressentis, c'est parlez-en toujours à votre médecin traitant. N'hésitez pas surtout à ouvrir le dialogue. Dès que vous avez un doute sur votre état de santé ou sur quelque chose d'anormal, le médecin traitant, c'est la porte d'entrée. Et puis après, il saura vous aiguiller vers les différents spécialistes médicaux qui pourront vous accompagner par la suite.

  • Docteur Niederhaüser

    Malheureusement, le système de santé change et il y a beaucoup de patients plus jeunes qui n'ont pas de médecin traitant. Ces patients-là, les habitudes, c'est plutôt de venir aux urgences ou d'une permanence. quand il y a un bobo, mais il faudrait aussi se dire, une fois par année, je fais un dépistage. L'hypertension augmente de trois fois le risque de faire un AVC, le diabète, c'est plutôt moins de deux fois, le tabac, c'est deux fois, donc chaque facteur de risque a un poids différent. Et c'est vraiment important de focaliser l'attention sur les facteurs les plus importants, comme l'hypertension.

  • Philippe

    Il existe également des outils en ligne que l'on peut conseiller, je pense par exemple à l'application Stroke Riskometer, www.strokeriskometer.com qui nous permet d'estimer le risque d'AVC à 10 ans. Également, la Fondation Suisse de Cardiologie qui propose une application Urgence Help qui aide à réaliser les premiers secours en cas d'attaque cérébrale ou d'arrêt cardio-circulatoire et à alerter les secours au numéro d'urgence 144. Merci, Dr Niederhaüser, pour toutes vos explications sur l'AVC et merci à vous, chères auditrices et chers auditeurs, d'avoir été une nouvelle fois au rendez-vous de notre podcast Santé-vous bien. Nous nous retrouverons d'ailleurs très bientôt, puisque le mois de novembre est consacré à la santé masculine. Et nous nous retrouverons autour de ce micro pour évoquer un sujet santé d'actualité autour de Movember. Je vous dis donc à très bientôt et d'ici là, santé-vous bien !

Chapters

  • Introduction et importance de la sensibilisation aux AVC

    00:08

  • Définition et symptômes de l'accident vasculaire cérébral (AVC)

    01:11

  • Prévention et facteurs de risque liés aux AVC

    03:41

  • Conclusion et annonce du prochain épisode sur la santé masculine

    06:27

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Dans cet épisode captivant du podcast "Santé-vous bien" du GHOL, nous recevons le Dr Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie et directeur de l'unité neurovasculaire de l'Hôpital de Nyon. Ensemble, ils explorent un sujet crucial pour la santé publique : les accidents vasculaires cérébraux (AVC). En Suisse, les AVC représentent la troisième cause de décès et c'est même la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie, ce qui rend la sensibilisation à ce sujet d'une importance capitale d'autant qu'elle n'épargne personne, ni les jeunes, ni les personnes sportives.


Le Dr Niederhaüser débute par une explication claire et accessible de ce qu'est un AVC, des symptômes à surveiller et des signes d'alerte à ne pas ignorer. Il insiste sur le fait que l'apparition soudaine d'un déficit neurologique est un indicateur clé à prendre en compte. Dans un monde où la santé est souvent négligée, cet épisode de "Santé-vous bien" met en lumière l'importance de l'éducation et de la prévention en santé.


Les facteurs de risque sont également abordés, notamment l'hypertension artérielle, qui est souvent silencieuse mais peut avoir des conséquences dévastatrices. Le Dr Niederhaüser partage des conseils pratiques sur les mesures préventives, comme l'adoption d'une hygiène de vie saine et l'importance de consulter régulièrement un médecin. L'épisode souligne aussi le rôle essentiel de l'exercice modéré dans la prévention des AVC, rappelant que prendre soin de sa santé au quotidien est une responsabilité individuelle mais aussi collective.


À la fin de cet épisode, nous offrons des ressources utiles pour évaluer le risque d'AVC en partageant des conseils sur la manière d'alerter les secours en cas d'urgence. C'est une opportunité précieuse d'apprendre comment agir rapidement et efficacement en situation critique.


Cet épisode s'inscrit dans une série d'initiatives visant à promouvoir la santé et le bien-être au sein de la communauté, en lien avec des événements santé comme Movember et Octobre Rose. En ce sens, le prochain épisode se concentrera sur la santé masculine, un sujet tout aussi pertinent dans le contexte actuel.


Ne manquez pas cet épisode essentiel de "Santé-vous bien", le podcast santé du GHOL, qui vous informe sur des thèmes cruciaux tels que la prévention santé, les soins médicaux, et les témoignages de patients. Rejoignez-nous pour approfondir vos connaissances sur la neurologie et les AVC, et découvrez comment prendre soin de votre santé et celle de vos proches dans le canton de Vaud et au-delà.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Philippe

    Bonjour à tous et à toutes et ravi de vous retrouver à l'écoute du podcast Santé du GHOL, Santé-vous bien. Pour ce quatorzième numéro, nous allons aborder le thème de l'AVC puisque chaque année, à la fin du mois d'octobre, une journée mondiale est consacrée à la lutte contre l'AVC. L'accident vasculaire cérébral représente un risque pour toutes et tous. C'est la troisième cause de décès en Suisse et la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie. En Suisse, ce sont près de 20 000 personnes par an qui en sont victimes, dont des jeunes et des personnes sportives. Pour améliorer la prise en charge des victimes d'attaques cérébrales puis leur rééducation neurologique, l'hôpital de Nyon est agréé Stroke Unit depuis 2015 et prend en charge environ 350 patients et patientes par an en hospitalisation. Si vous voulez en savoir plus, nous avions consacré notre tout premier épisode de podcast à la présentation de cette Stroke Unit et je vous invite à réécouter cet épisode en ligne sur votre plateforme de podcast favorite. C'est l'occasion de vous abonner à notre podcast Santé-vous bien et de laisser une note ou un commentaire pour nous aider à grandir et encourager notre travail. Aujourd'hui, nous allons donc prendre quelques minutes avec le docteur Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie au GHOL et directeur de l'unité neurovasculaire. Bonjour docteur.

  • Docteur Niederhaüser

    Bonjour.

  • Philippe

    Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est un accident vasculaire cérébral ou plus communément appelé AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Pour simplifier les choses, un AVC, finalement, c'est un manque de sang quelque part dans le cerveau qui va conduire à une lésion du cerveau. qui peut être transitoire ou définitif. Ce manque de sang quelque part dans le cerveau est lié à une occlusion d'une artère qui peut être une artère de petit calibre ou une artère de gros calibre qui va affecter une région importante du cerveau. Ce qui explique qu'il y a des lésions qui conduisent à des symptômes très limités et d'autres qui vont conduire à un tableau beaucoup plus impressionnant avec des déficits importants pour le patient et son entourage.

  • Philippe

    Est-ce qu'il y a des signes d'alerte particuliers justement qui conduisent à l'AVC ? Je suis peut-être en train de faire un AVC ou je suis en face de quelqu'un qui a probablement les symptômes d'un AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Il y a beaucoup de gens qui ont peur d'un AVC dès qu'on a un symptôme neurologique. Mais en réalité, l'AVC se manifeste par un déficit d'une fonction neurologique d'installation brutale. Ça veut dire qu'on perd une fonction, quelle soit la force, la sensibilité, la vision, la parole, l'équilibre. En général, sur... une seconde, quelques secondes. Donc c'est vraiment une installation brutale d'un déficit neurologique. On peut vraiment différencier ce déficit brutal d'autres atteintes neurologiques qui s'installent sur quelques minutes, qui ne se manifestent pas avec un déficit, mais plutôt avec des symptômes positifs, comme de la migraine, par exemple. On peut avoir une altération de la vision qui vient en quelques minutes, qui se déplace dans le champ visuel, ou on peut avoir des fourmillements qui remontent le long du bras. Et tout ça est à différencier d'un AVC qui s'installe sous forme d'un déficit brutalement.

  • Philippe

    Ce qui veut dire, si c'est brutal, j'ai pas le temps de réagir, j'ai pas le temps de composer le fameux 144, le numéro d'urgence.

  • Docteur Niederhaüser

    Alors évidemment, ça dépend du degré d'atteinte du patient. Si un patient développe un trouble du langage qui n'affecte pas uniquement lee langage oral, mais peut-être même la capacité à comprendre ce qu'on doit faire, à réaliser un acte comme composer un numéro de téléphone, à ce moment-là, le patient ne sera peut-être pas en capacité de composer le 144 et c'est son entourage qui devra le faire. Par contre, il y a des patients qui ont un déficit qui n'empêche pas de parler à l'entourage, d'alerter les proches ou de composer le 144 pour demander une prise en charge en urgence.

  • Philippe

    Merci docteur pour ces explications qui nous permettent de mieux comprendre l'AVC. Parlons peut-être rapidement de la prévention et des facteurs de risque. Quelles sont les préconisations médicales que l'on pourrait donner pour mieux prévenir l'AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Souvent, on parle de l'hygiène de vie. C'est une notion relativement diffusée dans la population, finalement importante pour beaucoup de maladies. Entre autres pour l'AVC. Et donc, on recommande de ne pas fumer, si c'est possible. Si les gens fument, d'arrêter de fumer, de réfréner un peu la consommation d'alcool qui habituellement est un peu au-dessus des recommandations mondiales dans la région. Ensuite, c'est important, peut-être déjà depuis l'âge de 40 ans, de dépister l'hypertension artérielle. Parce que c'est une maladie très fréquente, silencieuse. Et si on ne va pas faire de contrôle, on ne saura pas qu'on est hypercondu. Malheureusement, nous, on a des patients qui arrivent qui n'ont aucun médicament, qui ont présenté soit une hémorragie cérébrale, soit un accident vasculaire cérébral, un AVC, qui nous disent jusque-là, j'étais en parfaite santé mais ils n'étaient jamais allés voir un médecin. Donc c'est sûr que si on ne va pas voir un médecin, on ne va jamais faire des contrôles de santé dans une pharmacie, on n'a pas de contrôle de santé au travail, on ne peut pas savoir qu'on est malade, on ne peut pas savoir qu'on est hypertendu, on ne peut pas savoir qu'on est diabétique. Probablement que c'est important de faire des contrôles de santé sous différentes formes, peut-être une fois par année, réguler son hygiène alimentaire, ses différentes habitudes. Et on recommande, si possible, une certaine activité physique. On n'a pas besoin forcément de transpirer. L'OMS recommande. 3 fois 45 minutes par semaine, d'une activité modérée, ça peut être la marche un peu rapide, on est légèrement essoufflé, ça peut être la natation, on n'a pas besoin de transpirer, on n'a pas besoin de faire de la compétition, c'est une activité modérée.

  • Philippe

    Du vélo, des choses comme ça ?

  • Docteur Niederhaüser

    Tout à fait, et puis dans la vie tous les jours c'est encore mieux.

  • Philippe

    Le message, quels que soient les risques ou les effets ressentis, c'est parlez-en toujours à votre médecin traitant. N'hésitez pas surtout à ouvrir le dialogue. Dès que vous avez un doute sur votre état de santé ou sur quelque chose d'anormal, le médecin traitant, c'est la porte d'entrée. Et puis après, il saura vous aiguiller vers les différents spécialistes médicaux qui pourront vous accompagner par la suite.

  • Docteur Niederhaüser

    Malheureusement, le système de santé change et il y a beaucoup de patients plus jeunes qui n'ont pas de médecin traitant. Ces patients-là, les habitudes, c'est plutôt de venir aux urgences ou d'une permanence. quand il y a un bobo, mais il faudrait aussi se dire, une fois par année, je fais un dépistage. L'hypertension augmente de trois fois le risque de faire un AVC, le diabète, c'est plutôt moins de deux fois, le tabac, c'est deux fois, donc chaque facteur de risque a un poids différent. Et c'est vraiment important de focaliser l'attention sur les facteurs les plus importants, comme l'hypertension.

  • Philippe

    Il existe également des outils en ligne que l'on peut conseiller, je pense par exemple à l'application Stroke Riskometer, www.strokeriskometer.com qui nous permet d'estimer le risque d'AVC à 10 ans. Également, la Fondation Suisse de Cardiologie qui propose une application Urgence Help qui aide à réaliser les premiers secours en cas d'attaque cérébrale ou d'arrêt cardio-circulatoire et à alerter les secours au numéro d'urgence 144. Merci, Dr Niederhaüser, pour toutes vos explications sur l'AVC et merci à vous, chères auditrices et chers auditeurs, d'avoir été une nouvelle fois au rendez-vous de notre podcast Santé-vous bien. Nous nous retrouverons d'ailleurs très bientôt, puisque le mois de novembre est consacré à la santé masculine. Et nous nous retrouverons autour de ce micro pour évoquer un sujet santé d'actualité autour de Movember. Je vous dis donc à très bientôt et d'ici là, santé-vous bien !

Chapters

  • Introduction et importance de la sensibilisation aux AVC

    00:08

  • Définition et symptômes de l'accident vasculaire cérébral (AVC)

    01:11

  • Prévention et facteurs de risque liés aux AVC

    03:41

  • Conclusion et annonce du prochain épisode sur la santé masculine

    06:27

Description

Dans cet épisode captivant du podcast "Santé-vous bien" du GHOL, nous recevons le Dr Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie et directeur de l'unité neurovasculaire de l'Hôpital de Nyon. Ensemble, ils explorent un sujet crucial pour la santé publique : les accidents vasculaires cérébraux (AVC). En Suisse, les AVC représentent la troisième cause de décès et c'est même la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie, ce qui rend la sensibilisation à ce sujet d'une importance capitale d'autant qu'elle n'épargne personne, ni les jeunes, ni les personnes sportives.


Le Dr Niederhaüser débute par une explication claire et accessible de ce qu'est un AVC, des symptômes à surveiller et des signes d'alerte à ne pas ignorer. Il insiste sur le fait que l'apparition soudaine d'un déficit neurologique est un indicateur clé à prendre en compte. Dans un monde où la santé est souvent négligée, cet épisode de "Santé-vous bien" met en lumière l'importance de l'éducation et de la prévention en santé.


Les facteurs de risque sont également abordés, notamment l'hypertension artérielle, qui est souvent silencieuse mais peut avoir des conséquences dévastatrices. Le Dr Niederhaüser partage des conseils pratiques sur les mesures préventives, comme l'adoption d'une hygiène de vie saine et l'importance de consulter régulièrement un médecin. L'épisode souligne aussi le rôle essentiel de l'exercice modéré dans la prévention des AVC, rappelant que prendre soin de sa santé au quotidien est une responsabilité individuelle mais aussi collective.


À la fin de cet épisode, nous offrons des ressources utiles pour évaluer le risque d'AVC en partageant des conseils sur la manière d'alerter les secours en cas d'urgence. C'est une opportunité précieuse d'apprendre comment agir rapidement et efficacement en situation critique.


Cet épisode s'inscrit dans une série d'initiatives visant à promouvoir la santé et le bien-être au sein de la communauté, en lien avec des événements santé comme Movember et Octobre Rose. En ce sens, le prochain épisode se concentrera sur la santé masculine, un sujet tout aussi pertinent dans le contexte actuel.


Ne manquez pas cet épisode essentiel de "Santé-vous bien", le podcast santé du GHOL, qui vous informe sur des thèmes cruciaux tels que la prévention santé, les soins médicaux, et les témoignages de patients. Rejoignez-nous pour approfondir vos connaissances sur la neurologie et les AVC, et découvrez comment prendre soin de votre santé et celle de vos proches dans le canton de Vaud et au-delà.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Philippe

    Bonjour à tous et à toutes et ravi de vous retrouver à l'écoute du podcast Santé du GHOL, Santé-vous bien. Pour ce quatorzième numéro, nous allons aborder le thème de l'AVC puisque chaque année, à la fin du mois d'octobre, une journée mondiale est consacrée à la lutte contre l'AVC. L'accident vasculaire cérébral représente un risque pour toutes et tous. C'est la troisième cause de décès en Suisse et la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur six et une femme sur cinq seront victimes d'un AVC au cours de leur vie. En Suisse, ce sont près de 20 000 personnes par an qui en sont victimes, dont des jeunes et des personnes sportives. Pour améliorer la prise en charge des victimes d'attaques cérébrales puis leur rééducation neurologique, l'hôpital de Nyon est agréé Stroke Unit depuis 2015 et prend en charge environ 350 patients et patientes par an en hospitalisation. Si vous voulez en savoir plus, nous avions consacré notre tout premier épisode de podcast à la présentation de cette Stroke Unit et je vous invite à réécouter cet épisode en ligne sur votre plateforme de podcast favorite. C'est l'occasion de vous abonner à notre podcast Santé-vous bien et de laisser une note ou un commentaire pour nous aider à grandir et encourager notre travail. Aujourd'hui, nous allons donc prendre quelques minutes avec le docteur Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie au GHOL et directeur de l'unité neurovasculaire. Bonjour docteur.

  • Docteur Niederhaüser

    Bonjour.

  • Philippe

    Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est un accident vasculaire cérébral ou plus communément appelé AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Pour simplifier les choses, un AVC, finalement, c'est un manque de sang quelque part dans le cerveau qui va conduire à une lésion du cerveau. qui peut être transitoire ou définitif. Ce manque de sang quelque part dans le cerveau est lié à une occlusion d'une artère qui peut être une artère de petit calibre ou une artère de gros calibre qui va affecter une région importante du cerveau. Ce qui explique qu'il y a des lésions qui conduisent à des symptômes très limités et d'autres qui vont conduire à un tableau beaucoup plus impressionnant avec des déficits importants pour le patient et son entourage.

  • Philippe

    Est-ce qu'il y a des signes d'alerte particuliers justement qui conduisent à l'AVC ? Je suis peut-être en train de faire un AVC ou je suis en face de quelqu'un qui a probablement les symptômes d'un AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Il y a beaucoup de gens qui ont peur d'un AVC dès qu'on a un symptôme neurologique. Mais en réalité, l'AVC se manifeste par un déficit d'une fonction neurologique d'installation brutale. Ça veut dire qu'on perd une fonction, quelle soit la force, la sensibilité, la vision, la parole, l'équilibre. En général, sur... une seconde, quelques secondes. Donc c'est vraiment une installation brutale d'un déficit neurologique. On peut vraiment différencier ce déficit brutal d'autres atteintes neurologiques qui s'installent sur quelques minutes, qui ne se manifestent pas avec un déficit, mais plutôt avec des symptômes positifs, comme de la migraine, par exemple. On peut avoir une altération de la vision qui vient en quelques minutes, qui se déplace dans le champ visuel, ou on peut avoir des fourmillements qui remontent le long du bras. Et tout ça est à différencier d'un AVC qui s'installe sous forme d'un déficit brutalement.

  • Philippe

    Ce qui veut dire, si c'est brutal, j'ai pas le temps de réagir, j'ai pas le temps de composer le fameux 144, le numéro d'urgence.

  • Docteur Niederhaüser

    Alors évidemment, ça dépend du degré d'atteinte du patient. Si un patient développe un trouble du langage qui n'affecte pas uniquement lee langage oral, mais peut-être même la capacité à comprendre ce qu'on doit faire, à réaliser un acte comme composer un numéro de téléphone, à ce moment-là, le patient ne sera peut-être pas en capacité de composer le 144 et c'est son entourage qui devra le faire. Par contre, il y a des patients qui ont un déficit qui n'empêche pas de parler à l'entourage, d'alerter les proches ou de composer le 144 pour demander une prise en charge en urgence.

  • Philippe

    Merci docteur pour ces explications qui nous permettent de mieux comprendre l'AVC. Parlons peut-être rapidement de la prévention et des facteurs de risque. Quelles sont les préconisations médicales que l'on pourrait donner pour mieux prévenir l'AVC ?

  • Docteur Niederhaüser

    Souvent, on parle de l'hygiène de vie. C'est une notion relativement diffusée dans la population, finalement importante pour beaucoup de maladies. Entre autres pour l'AVC. Et donc, on recommande de ne pas fumer, si c'est possible. Si les gens fument, d'arrêter de fumer, de réfréner un peu la consommation d'alcool qui habituellement est un peu au-dessus des recommandations mondiales dans la région. Ensuite, c'est important, peut-être déjà depuis l'âge de 40 ans, de dépister l'hypertension artérielle. Parce que c'est une maladie très fréquente, silencieuse. Et si on ne va pas faire de contrôle, on ne saura pas qu'on est hypercondu. Malheureusement, nous, on a des patients qui arrivent qui n'ont aucun médicament, qui ont présenté soit une hémorragie cérébrale, soit un accident vasculaire cérébral, un AVC, qui nous disent jusque-là, j'étais en parfaite santé mais ils n'étaient jamais allés voir un médecin. Donc c'est sûr que si on ne va pas voir un médecin, on ne va jamais faire des contrôles de santé dans une pharmacie, on n'a pas de contrôle de santé au travail, on ne peut pas savoir qu'on est malade, on ne peut pas savoir qu'on est hypertendu, on ne peut pas savoir qu'on est diabétique. Probablement que c'est important de faire des contrôles de santé sous différentes formes, peut-être une fois par année, réguler son hygiène alimentaire, ses différentes habitudes. Et on recommande, si possible, une certaine activité physique. On n'a pas besoin forcément de transpirer. L'OMS recommande. 3 fois 45 minutes par semaine, d'une activité modérée, ça peut être la marche un peu rapide, on est légèrement essoufflé, ça peut être la natation, on n'a pas besoin de transpirer, on n'a pas besoin de faire de la compétition, c'est une activité modérée.

  • Philippe

    Du vélo, des choses comme ça ?

  • Docteur Niederhaüser

    Tout à fait, et puis dans la vie tous les jours c'est encore mieux.

  • Philippe

    Le message, quels que soient les risques ou les effets ressentis, c'est parlez-en toujours à votre médecin traitant. N'hésitez pas surtout à ouvrir le dialogue. Dès que vous avez un doute sur votre état de santé ou sur quelque chose d'anormal, le médecin traitant, c'est la porte d'entrée. Et puis après, il saura vous aiguiller vers les différents spécialistes médicaux qui pourront vous accompagner par la suite.

  • Docteur Niederhaüser

    Malheureusement, le système de santé change et il y a beaucoup de patients plus jeunes qui n'ont pas de médecin traitant. Ces patients-là, les habitudes, c'est plutôt de venir aux urgences ou d'une permanence. quand il y a un bobo, mais il faudrait aussi se dire, une fois par année, je fais un dépistage. L'hypertension augmente de trois fois le risque de faire un AVC, le diabète, c'est plutôt moins de deux fois, le tabac, c'est deux fois, donc chaque facteur de risque a un poids différent. Et c'est vraiment important de focaliser l'attention sur les facteurs les plus importants, comme l'hypertension.

  • Philippe

    Il existe également des outils en ligne que l'on peut conseiller, je pense par exemple à l'application Stroke Riskometer, www.strokeriskometer.com qui nous permet d'estimer le risque d'AVC à 10 ans. Également, la Fondation Suisse de Cardiologie qui propose une application Urgence Help qui aide à réaliser les premiers secours en cas d'attaque cérébrale ou d'arrêt cardio-circulatoire et à alerter les secours au numéro d'urgence 144. Merci, Dr Niederhaüser, pour toutes vos explications sur l'AVC et merci à vous, chères auditrices et chers auditeurs, d'avoir été une nouvelle fois au rendez-vous de notre podcast Santé-vous bien. Nous nous retrouverons d'ailleurs très bientôt, puisque le mois de novembre est consacré à la santé masculine. Et nous nous retrouverons autour de ce micro pour évoquer un sujet santé d'actualité autour de Movember. Je vous dis donc à très bientôt et d'ici là, santé-vous bien !

Chapters

  • Introduction et importance de la sensibilisation aux AVC

    00:08

  • Définition et symptômes de l'accident vasculaire cérébral (AVC)

    01:11

  • Prévention et facteurs de risque liés aux AVC

    03:41

  • Conclusion et annonce du prochain épisode sur la santé masculine

    06:27

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