undefined cover
undefined cover
Les IST cover
Les IST cover
Science en lumière

Les IST

Les IST

07min |02/07/2025|

8

Play
undefined cover
undefined cover
Les IST cover
Les IST cover
Science en lumière

Les IST

Les IST

07min |02/07/2025|

8

Play

Description

🎧 IST : dépistage, prévention et nouvelles solutions

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont fréquentes, souvent silencieuses, et parfois lourdes de conséquences. Dans cet épisode, nos intervenants décryptent pourquoi le dépistage régulier est essentiel, même sans symptôme, et comment se protéger efficacement grâce au préservatif, à la vaccination et à une meilleure communication.
Nous faisons aussi le point sur MonTestIST, une nouvelle solution lancée en France en 2024 : un accès simplifié au dépistage de cinq IST majeures, sans ordonnance, sans rendez-vous, et gratuit pour les moins de 26 ans.
Un épisode clair, utile, pour mieux comprendre, mieux agir, et surtout briser les tabous autour de la santé sexuelle. Cet épisode a été écrit par Diane Marchal pour la CPTS Sud Oise.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue à tous, aujourd'hui on aborde un sujet de santé vraiment important, un sujet dont il faut parler ouvertement, les infections sexuellement transmissibles, les IST. On va essayer de comprendre ce que c'est et surtout pourquoi le dépistage est si crucial aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, c'est essentiellement parlé. Alors les IST, ce sont des infections qu'on attrape principalement lors de rapports sexuels, qui ne sont pas protégées, et le point vraiment clé c'est qu'elles sont très souvent silencieuses. On peut être infecté sans avoir le moindre symptôme.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège en fait. On se sent bien, donc on se dit pas besoin de vérifier. Mais une IST qu'on ne soigne pas, ça peut avoir des conséquences assez lourdes, non ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. On parle de risques d'infertilité ou de grossesse extra-utérine, parfois des douleurs chroniques. Et puis il faut savoir que certaines IST, elles augmentent le risque d'attraper le VIH. Donc ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais alors, est-ce qu'il y a quand même des signes qui peuvent, disons, alerter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il peut y avoir des signes. Ça peut être des pertes inhabituelles, des sensations de brûlure quand on urine, parfois des douleurs pendant les rapports sexuels, ou alors l'apparition de petits boutons, de rougeurs ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux.

  • Speaker #0

    Des choses assez variées donc ?

  • Speaker #1

    Exactement, mais j'insiste vraiment là-dessus, ne pas avoir de symptômes, ça ne veut absolument pas dire qu'on n'est pas infecté. C'est pour ça que le dépistage est si important.

  • Speaker #0

    Logique. Alors, comment on fait pour se protéger au mieux ? Quels sont les gestes essentiels ?

  • Speaker #1

    Le premier geste, le plus connu et efficace contre beaucoup d'IST, c'est le préservatif, masculin ou féminin. Il faut l'utiliser à chaque rapport.

  • Speaker #0

    Ok, le préservatif.

  • Speaker #1

    Quoi d'autre ? Ensuite, il y a le dépistage régulier. Même si on n'a aucun symptôme, c'est bien de faire un point de temps en temps, surtout si on a plusieurs partenaires ou un nouveau partenaire. Et puis... En parler avec son ou sa partenaire, c'est important aussi.

  • Speaker #0

    La communication, toujours.

  • Speaker #1

    Oui. Et il ne faut pas oublier la vaccination. Il existe des vaccins très efficaces contre certaines IST virales, comme l'hépatite B et les papillomavirus humains, les fameux HPV.

  • Speaker #0

    Justement, les HPV, on en entend beaucoup parler, notamment pour le risque de cancer.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les HPV sont très courants. Souvent, ils ne donnent aucun symptôme, mais certains types peuvent causer des verrues génitales. Et surtout, à Lanterne, ils sont responsables de la majorité des cancers du col de l'utérus. La vaccination protège contre les types les plus dangereux. C'est une prévention majeure.

  • Speaker #0

    Très clair. Et du côté des bactéries ? La chlamydia, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ah, la chlamydia. C'est un excellent exemple d'IST silencieuse. C'est une des infections bactériennes les plus fréquentes, surtout chez les jeunes adultes. Souvent, zéro symptôme.

  • Speaker #0

    Et si on ne la traite pas ?

  • Speaker #1

    Ben, si elle n'est pas traitée avec des antibiotiques, elle peut causer de sérieuses complications. notamment des problèmes d'infertilité chez la femme, comme une maladie inflammatoire pelvienne, d'où l'intérêt, encore une fois, du dépistage.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a plein d'IST différentes, bactériennes comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, virales comme l'herpès, les HPV, l'hépatite B, le VIH, et même des parasites comme la trichomonase ou les morpions.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est un éventail assez large.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, si on a un doute ou si on veut juste faire un contrôle de routine, quelle est la marche à suivre ? On va voir qui.

  • Speaker #1

    Alors, la première étape, c'est souvent d'en tarler à un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme. Ils peuvent évaluer la situation, conseiller et prescrire les tests nécessaires. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai dû parler d'une nouveauté en France pour faciliter les choses.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est le dispositif MonTestIST. Il a été lancé très récemment, le 1er septembre 2024.

  • Speaker #0

    MonTestIST. Qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    En gros, ça permet à n'importe qui d'aller directement dans un laboratoire d'analyse médicale sans avoir besoin d'une ordonnance du médecin et sans prendre de rendez-vous pour se faire dépister pour 5 IST importantes.

  • Speaker #0

    Ah oui, sans ordonnance et sans rendez-vous. C'est pratique ça. Et quels sont ces 5 IST ?

  • Speaker #1

    Alors, il s'agit du VIH, de l'hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de l'infection à chlamydia. Donc ça couvre déjà un spectre assez large des IST les plus courantes ou... potentiellement graves.

  • Speaker #0

    C'est une vraie simplification de l'accès, ça. Et niveau coût, comment ça se passe ? Parce que ça peut être un frein pour certains.

  • Speaker #1

    C'est un point crucial, effectivement. Pour les jeunes de moins de 26 ans, c'est totalement pris en charge par l'assurance maladie. Il n'y a même pas d'avance de frais à faire.

  • Speaker #0

    D'accord. 100% gratuit pour les moins de 26 ans. Et pour les autres ?

  • Speaker #1

    Pour les personnes de 26 ans et plus, le dépistage du VIH reste pris en charge à 100%. Pour les 4 autres IST, Hépatite B, syphilis, gonorrhée, chlamydia, c'est remboursé à 60% par la Sécurité sociale et les 40% restants sont généralement couverts par les complémentaires santé, les mutuelles.

  • Speaker #0

    Donc l'accès financier est quand même très facilité pour tout le monde. C'est vraiment une bonne nouvelle. Et si jamais un test revient positif, la personne est accompagnée ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le laboratoire ne laisse pas la personne seule avec un résultat positif. Le biologiste médical remet les résultats et il a un rôle d'information et d'orientation. Il va diriger la personne vers un médecin ou une structure spécialisée pour une prise en charge rapide, pour mettre en place le traitement adapté et discuter des suites comme informer le ou les partenaires.

  • Speaker #0

    C'est rassurant. L'objectif derrière tout ça, j'imagine, c'est de détecter.

  • Speaker #1

    Exactement. L'objectif est multiple. Simplifier l'accès au dépistage, encourager la prévention, détecter les infections le plus tôt possible pour bien soigner et surtout pour limiter la transmission à d'autres personnes et éviter les complications à long terme. C'est une mesure de santé publique importante.

  • Speaker #0

    Bon, si on résume, les IST c'est fréquent. C'est souvent sans symptômes au début, mais les conséquences peuvent être sérieuses. La prévention, préservatif, vaccination, c'est la base. Et le dépistage régulier, c'est fondamental.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Le message à retenir, c'est vraiment ne pas attendre. Si on a le moindre doute, le moindre symptôme, ou même sans rien de particulier, mais pour faire un contrôle, il faut y aller. Le dépistage, c'est un geste simple et utile pour soi et pour les autres. Et avec Montest-IST, c'est encore plus facile d'accès.

  • Speaker #0

    Et pour finir, peut-être une petite réflexion. Maintenant que ce dépistage est simplifié, on peut se demander comment ça va influencer notre approche collective. Est-ce que ça pourrait aider à parler plus librement de santé sexuelle ? Et peut-être enfin à réduire un peu la stigmatisation qui colle encore trop souvent à ces infections ? Une question à méditer.

Description

🎧 IST : dépistage, prévention et nouvelles solutions

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont fréquentes, souvent silencieuses, et parfois lourdes de conséquences. Dans cet épisode, nos intervenants décryptent pourquoi le dépistage régulier est essentiel, même sans symptôme, et comment se protéger efficacement grâce au préservatif, à la vaccination et à une meilleure communication.
Nous faisons aussi le point sur MonTestIST, une nouvelle solution lancée en France en 2024 : un accès simplifié au dépistage de cinq IST majeures, sans ordonnance, sans rendez-vous, et gratuit pour les moins de 26 ans.
Un épisode clair, utile, pour mieux comprendre, mieux agir, et surtout briser les tabous autour de la santé sexuelle. Cet épisode a été écrit par Diane Marchal pour la CPTS Sud Oise.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue à tous, aujourd'hui on aborde un sujet de santé vraiment important, un sujet dont il faut parler ouvertement, les infections sexuellement transmissibles, les IST. On va essayer de comprendre ce que c'est et surtout pourquoi le dépistage est si crucial aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, c'est essentiellement parlé. Alors les IST, ce sont des infections qu'on attrape principalement lors de rapports sexuels, qui ne sont pas protégées, et le point vraiment clé c'est qu'elles sont très souvent silencieuses. On peut être infecté sans avoir le moindre symptôme.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège en fait. On se sent bien, donc on se dit pas besoin de vérifier. Mais une IST qu'on ne soigne pas, ça peut avoir des conséquences assez lourdes, non ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. On parle de risques d'infertilité ou de grossesse extra-utérine, parfois des douleurs chroniques. Et puis il faut savoir que certaines IST, elles augmentent le risque d'attraper le VIH. Donc ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais alors, est-ce qu'il y a quand même des signes qui peuvent, disons, alerter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il peut y avoir des signes. Ça peut être des pertes inhabituelles, des sensations de brûlure quand on urine, parfois des douleurs pendant les rapports sexuels, ou alors l'apparition de petits boutons, de rougeurs ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux.

  • Speaker #0

    Des choses assez variées donc ?

  • Speaker #1

    Exactement, mais j'insiste vraiment là-dessus, ne pas avoir de symptômes, ça ne veut absolument pas dire qu'on n'est pas infecté. C'est pour ça que le dépistage est si important.

  • Speaker #0

    Logique. Alors, comment on fait pour se protéger au mieux ? Quels sont les gestes essentiels ?

  • Speaker #1

    Le premier geste, le plus connu et efficace contre beaucoup d'IST, c'est le préservatif, masculin ou féminin. Il faut l'utiliser à chaque rapport.

  • Speaker #0

    Ok, le préservatif.

  • Speaker #1

    Quoi d'autre ? Ensuite, il y a le dépistage régulier. Même si on n'a aucun symptôme, c'est bien de faire un point de temps en temps, surtout si on a plusieurs partenaires ou un nouveau partenaire. Et puis... En parler avec son ou sa partenaire, c'est important aussi.

  • Speaker #0

    La communication, toujours.

  • Speaker #1

    Oui. Et il ne faut pas oublier la vaccination. Il existe des vaccins très efficaces contre certaines IST virales, comme l'hépatite B et les papillomavirus humains, les fameux HPV.

  • Speaker #0

    Justement, les HPV, on en entend beaucoup parler, notamment pour le risque de cancer.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les HPV sont très courants. Souvent, ils ne donnent aucun symptôme, mais certains types peuvent causer des verrues génitales. Et surtout, à Lanterne, ils sont responsables de la majorité des cancers du col de l'utérus. La vaccination protège contre les types les plus dangereux. C'est une prévention majeure.

  • Speaker #0

    Très clair. Et du côté des bactéries ? La chlamydia, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ah, la chlamydia. C'est un excellent exemple d'IST silencieuse. C'est une des infections bactériennes les plus fréquentes, surtout chez les jeunes adultes. Souvent, zéro symptôme.

  • Speaker #0

    Et si on ne la traite pas ?

  • Speaker #1

    Ben, si elle n'est pas traitée avec des antibiotiques, elle peut causer de sérieuses complications. notamment des problèmes d'infertilité chez la femme, comme une maladie inflammatoire pelvienne, d'où l'intérêt, encore une fois, du dépistage.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a plein d'IST différentes, bactériennes comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, virales comme l'herpès, les HPV, l'hépatite B, le VIH, et même des parasites comme la trichomonase ou les morpions.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est un éventail assez large.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, si on a un doute ou si on veut juste faire un contrôle de routine, quelle est la marche à suivre ? On va voir qui.

  • Speaker #1

    Alors, la première étape, c'est souvent d'en tarler à un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme. Ils peuvent évaluer la situation, conseiller et prescrire les tests nécessaires. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai dû parler d'une nouveauté en France pour faciliter les choses.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est le dispositif MonTestIST. Il a été lancé très récemment, le 1er septembre 2024.

  • Speaker #0

    MonTestIST. Qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    En gros, ça permet à n'importe qui d'aller directement dans un laboratoire d'analyse médicale sans avoir besoin d'une ordonnance du médecin et sans prendre de rendez-vous pour se faire dépister pour 5 IST importantes.

  • Speaker #0

    Ah oui, sans ordonnance et sans rendez-vous. C'est pratique ça. Et quels sont ces 5 IST ?

  • Speaker #1

    Alors, il s'agit du VIH, de l'hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de l'infection à chlamydia. Donc ça couvre déjà un spectre assez large des IST les plus courantes ou... potentiellement graves.

  • Speaker #0

    C'est une vraie simplification de l'accès, ça. Et niveau coût, comment ça se passe ? Parce que ça peut être un frein pour certains.

  • Speaker #1

    C'est un point crucial, effectivement. Pour les jeunes de moins de 26 ans, c'est totalement pris en charge par l'assurance maladie. Il n'y a même pas d'avance de frais à faire.

  • Speaker #0

    D'accord. 100% gratuit pour les moins de 26 ans. Et pour les autres ?

  • Speaker #1

    Pour les personnes de 26 ans et plus, le dépistage du VIH reste pris en charge à 100%. Pour les 4 autres IST, Hépatite B, syphilis, gonorrhée, chlamydia, c'est remboursé à 60% par la Sécurité sociale et les 40% restants sont généralement couverts par les complémentaires santé, les mutuelles.

  • Speaker #0

    Donc l'accès financier est quand même très facilité pour tout le monde. C'est vraiment une bonne nouvelle. Et si jamais un test revient positif, la personne est accompagnée ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le laboratoire ne laisse pas la personne seule avec un résultat positif. Le biologiste médical remet les résultats et il a un rôle d'information et d'orientation. Il va diriger la personne vers un médecin ou une structure spécialisée pour une prise en charge rapide, pour mettre en place le traitement adapté et discuter des suites comme informer le ou les partenaires.

  • Speaker #0

    C'est rassurant. L'objectif derrière tout ça, j'imagine, c'est de détecter.

  • Speaker #1

    Exactement. L'objectif est multiple. Simplifier l'accès au dépistage, encourager la prévention, détecter les infections le plus tôt possible pour bien soigner et surtout pour limiter la transmission à d'autres personnes et éviter les complications à long terme. C'est une mesure de santé publique importante.

  • Speaker #0

    Bon, si on résume, les IST c'est fréquent. C'est souvent sans symptômes au début, mais les conséquences peuvent être sérieuses. La prévention, préservatif, vaccination, c'est la base. Et le dépistage régulier, c'est fondamental.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Le message à retenir, c'est vraiment ne pas attendre. Si on a le moindre doute, le moindre symptôme, ou même sans rien de particulier, mais pour faire un contrôle, il faut y aller. Le dépistage, c'est un geste simple et utile pour soi et pour les autres. Et avec Montest-IST, c'est encore plus facile d'accès.

  • Speaker #0

    Et pour finir, peut-être une petite réflexion. Maintenant que ce dépistage est simplifié, on peut se demander comment ça va influencer notre approche collective. Est-ce que ça pourrait aider à parler plus librement de santé sexuelle ? Et peut-être enfin à réduire un peu la stigmatisation qui colle encore trop souvent à ces infections ? Une question à méditer.

Share

Embed

You may also like

Description

🎧 IST : dépistage, prévention et nouvelles solutions

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont fréquentes, souvent silencieuses, et parfois lourdes de conséquences. Dans cet épisode, nos intervenants décryptent pourquoi le dépistage régulier est essentiel, même sans symptôme, et comment se protéger efficacement grâce au préservatif, à la vaccination et à une meilleure communication.
Nous faisons aussi le point sur MonTestIST, une nouvelle solution lancée en France en 2024 : un accès simplifié au dépistage de cinq IST majeures, sans ordonnance, sans rendez-vous, et gratuit pour les moins de 26 ans.
Un épisode clair, utile, pour mieux comprendre, mieux agir, et surtout briser les tabous autour de la santé sexuelle. Cet épisode a été écrit par Diane Marchal pour la CPTS Sud Oise.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue à tous, aujourd'hui on aborde un sujet de santé vraiment important, un sujet dont il faut parler ouvertement, les infections sexuellement transmissibles, les IST. On va essayer de comprendre ce que c'est et surtout pourquoi le dépistage est si crucial aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, c'est essentiellement parlé. Alors les IST, ce sont des infections qu'on attrape principalement lors de rapports sexuels, qui ne sont pas protégées, et le point vraiment clé c'est qu'elles sont très souvent silencieuses. On peut être infecté sans avoir le moindre symptôme.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège en fait. On se sent bien, donc on se dit pas besoin de vérifier. Mais une IST qu'on ne soigne pas, ça peut avoir des conséquences assez lourdes, non ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. On parle de risques d'infertilité ou de grossesse extra-utérine, parfois des douleurs chroniques. Et puis il faut savoir que certaines IST, elles augmentent le risque d'attraper le VIH. Donc ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais alors, est-ce qu'il y a quand même des signes qui peuvent, disons, alerter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il peut y avoir des signes. Ça peut être des pertes inhabituelles, des sensations de brûlure quand on urine, parfois des douleurs pendant les rapports sexuels, ou alors l'apparition de petits boutons, de rougeurs ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux.

  • Speaker #0

    Des choses assez variées donc ?

  • Speaker #1

    Exactement, mais j'insiste vraiment là-dessus, ne pas avoir de symptômes, ça ne veut absolument pas dire qu'on n'est pas infecté. C'est pour ça que le dépistage est si important.

  • Speaker #0

    Logique. Alors, comment on fait pour se protéger au mieux ? Quels sont les gestes essentiels ?

  • Speaker #1

    Le premier geste, le plus connu et efficace contre beaucoup d'IST, c'est le préservatif, masculin ou féminin. Il faut l'utiliser à chaque rapport.

  • Speaker #0

    Ok, le préservatif.

  • Speaker #1

    Quoi d'autre ? Ensuite, il y a le dépistage régulier. Même si on n'a aucun symptôme, c'est bien de faire un point de temps en temps, surtout si on a plusieurs partenaires ou un nouveau partenaire. Et puis... En parler avec son ou sa partenaire, c'est important aussi.

  • Speaker #0

    La communication, toujours.

  • Speaker #1

    Oui. Et il ne faut pas oublier la vaccination. Il existe des vaccins très efficaces contre certaines IST virales, comme l'hépatite B et les papillomavirus humains, les fameux HPV.

  • Speaker #0

    Justement, les HPV, on en entend beaucoup parler, notamment pour le risque de cancer.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les HPV sont très courants. Souvent, ils ne donnent aucun symptôme, mais certains types peuvent causer des verrues génitales. Et surtout, à Lanterne, ils sont responsables de la majorité des cancers du col de l'utérus. La vaccination protège contre les types les plus dangereux. C'est une prévention majeure.

  • Speaker #0

    Très clair. Et du côté des bactéries ? La chlamydia, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ah, la chlamydia. C'est un excellent exemple d'IST silencieuse. C'est une des infections bactériennes les plus fréquentes, surtout chez les jeunes adultes. Souvent, zéro symptôme.

  • Speaker #0

    Et si on ne la traite pas ?

  • Speaker #1

    Ben, si elle n'est pas traitée avec des antibiotiques, elle peut causer de sérieuses complications. notamment des problèmes d'infertilité chez la femme, comme une maladie inflammatoire pelvienne, d'où l'intérêt, encore une fois, du dépistage.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a plein d'IST différentes, bactériennes comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, virales comme l'herpès, les HPV, l'hépatite B, le VIH, et même des parasites comme la trichomonase ou les morpions.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est un éventail assez large.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, si on a un doute ou si on veut juste faire un contrôle de routine, quelle est la marche à suivre ? On va voir qui.

  • Speaker #1

    Alors, la première étape, c'est souvent d'en tarler à un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme. Ils peuvent évaluer la situation, conseiller et prescrire les tests nécessaires. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai dû parler d'une nouveauté en France pour faciliter les choses.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est le dispositif MonTestIST. Il a été lancé très récemment, le 1er septembre 2024.

  • Speaker #0

    MonTestIST. Qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    En gros, ça permet à n'importe qui d'aller directement dans un laboratoire d'analyse médicale sans avoir besoin d'une ordonnance du médecin et sans prendre de rendez-vous pour se faire dépister pour 5 IST importantes.

  • Speaker #0

    Ah oui, sans ordonnance et sans rendez-vous. C'est pratique ça. Et quels sont ces 5 IST ?

  • Speaker #1

    Alors, il s'agit du VIH, de l'hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de l'infection à chlamydia. Donc ça couvre déjà un spectre assez large des IST les plus courantes ou... potentiellement graves.

  • Speaker #0

    C'est une vraie simplification de l'accès, ça. Et niveau coût, comment ça se passe ? Parce que ça peut être un frein pour certains.

  • Speaker #1

    C'est un point crucial, effectivement. Pour les jeunes de moins de 26 ans, c'est totalement pris en charge par l'assurance maladie. Il n'y a même pas d'avance de frais à faire.

  • Speaker #0

    D'accord. 100% gratuit pour les moins de 26 ans. Et pour les autres ?

  • Speaker #1

    Pour les personnes de 26 ans et plus, le dépistage du VIH reste pris en charge à 100%. Pour les 4 autres IST, Hépatite B, syphilis, gonorrhée, chlamydia, c'est remboursé à 60% par la Sécurité sociale et les 40% restants sont généralement couverts par les complémentaires santé, les mutuelles.

  • Speaker #0

    Donc l'accès financier est quand même très facilité pour tout le monde. C'est vraiment une bonne nouvelle. Et si jamais un test revient positif, la personne est accompagnée ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le laboratoire ne laisse pas la personne seule avec un résultat positif. Le biologiste médical remet les résultats et il a un rôle d'information et d'orientation. Il va diriger la personne vers un médecin ou une structure spécialisée pour une prise en charge rapide, pour mettre en place le traitement adapté et discuter des suites comme informer le ou les partenaires.

  • Speaker #0

    C'est rassurant. L'objectif derrière tout ça, j'imagine, c'est de détecter.

  • Speaker #1

    Exactement. L'objectif est multiple. Simplifier l'accès au dépistage, encourager la prévention, détecter les infections le plus tôt possible pour bien soigner et surtout pour limiter la transmission à d'autres personnes et éviter les complications à long terme. C'est une mesure de santé publique importante.

  • Speaker #0

    Bon, si on résume, les IST c'est fréquent. C'est souvent sans symptômes au début, mais les conséquences peuvent être sérieuses. La prévention, préservatif, vaccination, c'est la base. Et le dépistage régulier, c'est fondamental.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Le message à retenir, c'est vraiment ne pas attendre. Si on a le moindre doute, le moindre symptôme, ou même sans rien de particulier, mais pour faire un contrôle, il faut y aller. Le dépistage, c'est un geste simple et utile pour soi et pour les autres. Et avec Montest-IST, c'est encore plus facile d'accès.

  • Speaker #0

    Et pour finir, peut-être une petite réflexion. Maintenant que ce dépistage est simplifié, on peut se demander comment ça va influencer notre approche collective. Est-ce que ça pourrait aider à parler plus librement de santé sexuelle ? Et peut-être enfin à réduire un peu la stigmatisation qui colle encore trop souvent à ces infections ? Une question à méditer.

Description

🎧 IST : dépistage, prévention et nouvelles solutions

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont fréquentes, souvent silencieuses, et parfois lourdes de conséquences. Dans cet épisode, nos intervenants décryptent pourquoi le dépistage régulier est essentiel, même sans symptôme, et comment se protéger efficacement grâce au préservatif, à la vaccination et à une meilleure communication.
Nous faisons aussi le point sur MonTestIST, une nouvelle solution lancée en France en 2024 : un accès simplifié au dépistage de cinq IST majeures, sans ordonnance, sans rendez-vous, et gratuit pour les moins de 26 ans.
Un épisode clair, utile, pour mieux comprendre, mieux agir, et surtout briser les tabous autour de la santé sexuelle. Cet épisode a été écrit par Diane Marchal pour la CPTS Sud Oise.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue à tous, aujourd'hui on aborde un sujet de santé vraiment important, un sujet dont il faut parler ouvertement, les infections sexuellement transmissibles, les IST. On va essayer de comprendre ce que c'est et surtout pourquoi le dépistage est si crucial aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour, c'est essentiellement parlé. Alors les IST, ce sont des infections qu'on attrape principalement lors de rapports sexuels, qui ne sont pas protégées, et le point vraiment clé c'est qu'elles sont très souvent silencieuses. On peut être infecté sans avoir le moindre symptôme.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège en fait. On se sent bien, donc on se dit pas besoin de vérifier. Mais une IST qu'on ne soigne pas, ça peut avoir des conséquences assez lourdes, non ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. On parle de risques d'infertilité ou de grossesse extra-utérine, parfois des douleurs chroniques. Et puis il faut savoir que certaines IST, elles augmentent le risque d'attraper le VIH. Donc ce n'est pas anodin du tout.

  • Speaker #0

    D'accord. Mais alors, est-ce qu'il y a quand même des signes qui peuvent, disons, alerter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il peut y avoir des signes. Ça peut être des pertes inhabituelles, des sensations de brûlure quand on urine, parfois des douleurs pendant les rapports sexuels, ou alors l'apparition de petits boutons, de rougeurs ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux.

  • Speaker #0

    Des choses assez variées donc ?

  • Speaker #1

    Exactement, mais j'insiste vraiment là-dessus, ne pas avoir de symptômes, ça ne veut absolument pas dire qu'on n'est pas infecté. C'est pour ça que le dépistage est si important.

  • Speaker #0

    Logique. Alors, comment on fait pour se protéger au mieux ? Quels sont les gestes essentiels ?

  • Speaker #1

    Le premier geste, le plus connu et efficace contre beaucoup d'IST, c'est le préservatif, masculin ou féminin. Il faut l'utiliser à chaque rapport.

  • Speaker #0

    Ok, le préservatif.

  • Speaker #1

    Quoi d'autre ? Ensuite, il y a le dépistage régulier. Même si on n'a aucun symptôme, c'est bien de faire un point de temps en temps, surtout si on a plusieurs partenaires ou un nouveau partenaire. Et puis... En parler avec son ou sa partenaire, c'est important aussi.

  • Speaker #0

    La communication, toujours.

  • Speaker #1

    Oui. Et il ne faut pas oublier la vaccination. Il existe des vaccins très efficaces contre certaines IST virales, comme l'hépatite B et les papillomavirus humains, les fameux HPV.

  • Speaker #0

    Justement, les HPV, on en entend beaucoup parler, notamment pour le risque de cancer.

  • Speaker #1

    C'est ça. Les HPV sont très courants. Souvent, ils ne donnent aucun symptôme, mais certains types peuvent causer des verrues génitales. Et surtout, à Lanterne, ils sont responsables de la majorité des cancers du col de l'utérus. La vaccination protège contre les types les plus dangereux. C'est une prévention majeure.

  • Speaker #0

    Très clair. Et du côté des bactéries ? La chlamydia, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ah, la chlamydia. C'est un excellent exemple d'IST silencieuse. C'est une des infections bactériennes les plus fréquentes, surtout chez les jeunes adultes. Souvent, zéro symptôme.

  • Speaker #0

    Et si on ne la traite pas ?

  • Speaker #1

    Ben, si elle n'est pas traitée avec des antibiotiques, elle peut causer de sérieuses complications. notamment des problèmes d'infertilité chez la femme, comme une maladie inflammatoire pelvienne, d'où l'intérêt, encore une fois, du dépistage.

  • Speaker #0

    On voit qu'il y a plein d'IST différentes, bactériennes comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, virales comme l'herpès, les HPV, l'hépatite B, le VIH, et même des parasites comme la trichomonase ou les morpions.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est un éventail assez large.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, si on a un doute ou si on veut juste faire un contrôle de routine, quelle est la marche à suivre ? On va voir qui.

  • Speaker #1

    Alors, la première étape, c'est souvent d'en tarler à un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme. Ils peuvent évaluer la situation, conseiller et prescrire les tests nécessaires. D'accord.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai dû parler d'une nouveauté en France pour faciliter les choses.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est le dispositif MonTestIST. Il a été lancé très récemment, le 1er septembre 2024.

  • Speaker #0

    MonTestIST. Qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    En gros, ça permet à n'importe qui d'aller directement dans un laboratoire d'analyse médicale sans avoir besoin d'une ordonnance du médecin et sans prendre de rendez-vous pour se faire dépister pour 5 IST importantes.

  • Speaker #0

    Ah oui, sans ordonnance et sans rendez-vous. C'est pratique ça. Et quels sont ces 5 IST ?

  • Speaker #1

    Alors, il s'agit du VIH, de l'hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de l'infection à chlamydia. Donc ça couvre déjà un spectre assez large des IST les plus courantes ou... potentiellement graves.

  • Speaker #0

    C'est une vraie simplification de l'accès, ça. Et niveau coût, comment ça se passe ? Parce que ça peut être un frein pour certains.

  • Speaker #1

    C'est un point crucial, effectivement. Pour les jeunes de moins de 26 ans, c'est totalement pris en charge par l'assurance maladie. Il n'y a même pas d'avance de frais à faire.

  • Speaker #0

    D'accord. 100% gratuit pour les moins de 26 ans. Et pour les autres ?

  • Speaker #1

    Pour les personnes de 26 ans et plus, le dépistage du VIH reste pris en charge à 100%. Pour les 4 autres IST, Hépatite B, syphilis, gonorrhée, chlamydia, c'est remboursé à 60% par la Sécurité sociale et les 40% restants sont généralement couverts par les complémentaires santé, les mutuelles.

  • Speaker #0

    Donc l'accès financier est quand même très facilité pour tout le monde. C'est vraiment une bonne nouvelle. Et si jamais un test revient positif, la personne est accompagnée ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le laboratoire ne laisse pas la personne seule avec un résultat positif. Le biologiste médical remet les résultats et il a un rôle d'information et d'orientation. Il va diriger la personne vers un médecin ou une structure spécialisée pour une prise en charge rapide, pour mettre en place le traitement adapté et discuter des suites comme informer le ou les partenaires.

  • Speaker #0

    C'est rassurant. L'objectif derrière tout ça, j'imagine, c'est de détecter.

  • Speaker #1

    Exactement. L'objectif est multiple. Simplifier l'accès au dépistage, encourager la prévention, détecter les infections le plus tôt possible pour bien soigner et surtout pour limiter la transmission à d'autres personnes et éviter les complications à long terme. C'est une mesure de santé publique importante.

  • Speaker #0

    Bon, si on résume, les IST c'est fréquent. C'est souvent sans symptômes au début, mais les conséquences peuvent être sérieuses. La prévention, préservatif, vaccination, c'est la base. Et le dépistage régulier, c'est fondamental.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça. Le message à retenir, c'est vraiment ne pas attendre. Si on a le moindre doute, le moindre symptôme, ou même sans rien de particulier, mais pour faire un contrôle, il faut y aller. Le dépistage, c'est un geste simple et utile pour soi et pour les autres. Et avec Montest-IST, c'est encore plus facile d'accès.

  • Speaker #0

    Et pour finir, peut-être une petite réflexion. Maintenant que ce dépistage est simplifié, on peut se demander comment ça va influencer notre approche collective. Est-ce que ça pourrait aider à parler plus librement de santé sexuelle ? Et peut-être enfin à réduire un peu la stigmatisation qui colle encore trop souvent à ces infections ? Une question à méditer.

Share

Embed

You may also like