- Speaker #0
Bienvenue à tous, aujourd'hui on aborde un sujet de santé vraiment important, un sujet dont il faut parler ouvertement, les infections sexuellement transmissibles, les IST. On va essayer de comprendre ce que c'est et surtout pourquoi le dépistage est si crucial aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui, bonjour, c'est essentiellement parlĂ©. Alors les IST, ce sont des infections qu'on attrape principalement lors de rapports sexuels, qui ne sont pas protĂ©gĂ©es, et le point vraiment clĂ© c'est qu'elles sont trĂšs souvent silencieuses. On peut ĂȘtre infectĂ© sans avoir le moindre symptĂŽme.
- Speaker #0
C'est ça le piÚge en fait. On se sent bien, donc on se dit pas besoin de vérifier. Mais une IST qu'on ne soigne pas, ça peut avoir des conséquences assez lourdes, non ?
- Speaker #1
Tout à fait. On parle de risques d'infertilité ou de grossesse extra-utérine, parfois des douleurs chroniques. Et puis il faut savoir que certaines IST, elles augmentent le risque d'attraper le VIH. Donc ce n'est pas anodin du tout.
- Speaker #0
D'accord. Mais alors, est-ce qu'il y a quand mĂȘme des signes qui peuvent, disons, alerter ?
- Speaker #1
Oui, bien sĂ»r, il peut y avoir des signes. Ăa peut ĂȘtre des pertes inhabituelles, des sensations de brĂ»lure quand on urine, parfois des douleurs pendant les rapports sexuels, ou alors l'apparition de petits boutons, de rougeurs ou des dĂ©mangeaisons au niveau des organes gĂ©nitaux.
- Speaker #0
Des choses assez variées donc ?
- Speaker #1
Exactement, mais j'insiste vraiment là -dessus, ne pas avoir de symptÎmes, ça ne veut absolument pas dire qu'on n'est pas infecté. C'est pour ça que le dépistage est si important.
- Speaker #0
Logique. Alors, comment on fait pour se protéger au mieux ? Quels sont les gestes essentiels ?
- Speaker #1
Le premier geste, le plus connu et efficace contre beaucoup d'IST, c'est le préservatif, masculin ou féminin. Il faut l'utiliser à chaque rapport.
- Speaker #0
Ok, le préservatif.
- Speaker #1
Quoi d'autre ? Ensuite, il y a le dĂ©pistage rĂ©gulier. MĂȘme si on n'a aucun symptĂŽme, c'est bien de faire un point de temps en temps, surtout si on a plusieurs partenaires ou un nouveau partenaire. Et puis... En parler avec son ou sa partenaire, c'est important aussi.
- Speaker #0
La communication, toujours.
- Speaker #1
Oui. Et il ne faut pas oublier la vaccination. Il existe des vaccins trÚs efficaces contre certaines IST virales, comme l'hépatite B et les papillomavirus humains, les fameux HPV.
- Speaker #0
Justement, les HPV, on en entend beaucoup parler, notamment pour le risque de cancer.
- Speaker #1
C'est ça. Les HPV sont trÚs courants. Souvent, ils ne donnent aucun symptÎme, mais certains types peuvent causer des verrues génitales. Et surtout, à Lanterne, ils sont responsables de la majorité des cancers du col de l'utérus. La vaccination protÚge contre les types les plus dangereux. C'est une prévention majeure.
- Speaker #0
TrÚs clair. Et du cÎté des bactéries ? La chlamydia, par exemple ?
- Speaker #1
Ah, la chlamydia. C'est un excellent exemple d'IST silencieuse. C'est une des infections bactériennes les plus fréquentes, surtout chez les jeunes adultes. Souvent, zéro symptÎme.
- Speaker #0
Et si on ne la traite pas ?
- Speaker #1
Ben, si elle n'est pas traitĂ©e avec des antibiotiques, elle peut causer de sĂ©rieuses complications. notamment des problĂšmes d'infertilitĂ© chez la femme, comme une maladie inflammatoire pelvienne, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt, encore une fois, du dĂ©pistage.
- Speaker #0
On voit qu'il y a plein d'IST diffĂ©rentes, bactĂ©riennes comme la chlamydia, la gonorrhĂ©e, la syphilis, virales comme l'herpĂšs, les HPV, l'hĂ©patite B, le VIH, et mĂȘme des parasites comme la trichomonase ou les morpions.
- Speaker #1
Exactement, c'est un éventail assez large.
- Speaker #0
Alors concrĂštement, si on a un doute ou si on veut juste faire un contrĂŽle de routine, quelle est la marche Ă suivre ? On va voir qui.
- Speaker #1
Alors, la premiÚre étape, c'est souvent d'en tarler à un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme. Ils peuvent évaluer la situation, conseiller et prescrire les tests nécessaires. D'accord.
- Speaker #0
Mais j'en ai dû parler d'une nouveauté en France pour faciliter les choses.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. C'est le dispositif MonTestIST. Il a été lancé trÚs récemment, le 1er septembre 2024.
- Speaker #0
MonTestIST. Qu'est-ce que c'est exactement ?
- Speaker #1
En gros, ça permet à n'importe qui d'aller directement dans un laboratoire d'analyse médicale sans avoir besoin d'une ordonnance du médecin et sans prendre de rendez-vous pour se faire dépister pour 5 IST importantes.
- Speaker #0
Ah oui, sans ordonnance et sans rendez-vous. C'est pratique ça. Et quels sont ces 5 IST ?
- Speaker #1
Alors, il s'agit du VIH, de l'hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de l'infection à chlamydia. Donc ça couvre déjà un spectre assez large des IST les plus courantes ou... potentiellement graves.
- Speaker #0
C'est une vraie simplification de l'accĂšs, ça. Et niveau coĂ»t, comment ça se passe ? Parce que ça peut ĂȘtre un frein pour certains.
- Speaker #1
C'est un point crucial, effectivement. Pour les jeunes de moins de 26 ans, c'est totalement pris en charge par l'assurance maladie. Il n'y a mĂȘme pas d'avance de frais Ă faire.
- Speaker #0
D'accord. 100% gratuit pour les moins de 26 ans. Et pour les autres ?
- Speaker #1
Pour les personnes de 26 ans et plus, le dépistage du VIH reste pris en charge à 100%. Pour les 4 autres IST, Hépatite B, syphilis, gonorrhée, chlamydia, c'est remboursé à 60% par la Sécurité sociale et les 40% restants sont généralement couverts par les complémentaires santé, les mutuelles.
- Speaker #0
Donc l'accĂšs financier est quand mĂȘme trĂšs facilitĂ© pour tout le monde. C'est vraiment une bonne nouvelle. Et si jamais un test revient positif, la personne est accompagnĂ©e ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Le laboratoire ne laisse pas la personne seule avec un résultat positif. Le biologiste médical remet les résultats et il a un rÎle d'information et d'orientation. Il va diriger la personne vers un médecin ou une structure spécialisée pour une prise en charge rapide, pour mettre en place le traitement adapté et discuter des suites comme informer le ou les partenaires.
- Speaker #0
C'est rassurant. L'objectif derriÚre tout ça, j'imagine, c'est de détecter.
- Speaker #1
Exactement. L'objectif est multiple. Simplifier l'accÚs au dépistage, encourager la prévention, détecter les infections le plus tÎt possible pour bien soigner et surtout pour limiter la transmission à d'autres personnes et éviter les complications à long terme. C'est une mesure de santé publique importante.
- Speaker #0
Bon, si on rĂ©sume, les IST c'est frĂ©quent. C'est souvent sans symptĂŽmes au dĂ©but, mais les consĂ©quences peuvent ĂȘtre sĂ©rieuses. La prĂ©vention, prĂ©servatif, vaccination, c'est la base. Et le dĂ©pistage rĂ©gulier, c'est fondamental.
- Speaker #1
C'est tout Ă fait ça. Le message Ă retenir, c'est vraiment ne pas attendre. Si on a le moindre doute, le moindre symptĂŽme, ou mĂȘme sans rien de particulier, mais pour faire un contrĂŽle, il faut y aller. Le dĂ©pistage, c'est un geste simple et utile pour soi et pour les autres. Et avec Montest-IST, c'est encore plus facile d'accĂšs.
- Speaker #0
Et pour finir, peut-ĂȘtre une petite rĂ©flexion. Maintenant que ce dĂ©pistage est simplifiĂ©, on peut se demander comment ça va influencer notre approche collective. Est-ce que ça pourrait aider Ă parler plus librement de santĂ© sexuelle ? Et peut-ĂȘtre enfin Ă rĂ©duire un peu la stigmatisation qui colle encore trop souvent Ă ces infections ? Une question Ă mĂ©diter.