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#17 - Romain Kirchhoff - Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. cover
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Semé d'embûches

#17 - Romain Kirchhoff - Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

#17 - Romain Kirchhoff - Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

52min |29/05/2024
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Semé d'embûches

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Description

Dans cet épisode captivant, je m'entretiens avec Romain Kirchhoff, diplômé d'un bachelor en ingénierie civile et d'un master en management, technologie et entrepreneuriat. Romain a co-fondé Uzufly, une société qui veut développer un google earth sous stéroïde.


Rejoignez nous pour découvrir le voyage de Romain au cœur de l'innovation technologique. Chez Uzufly, ils repoussent les limites de la cartographie en utilisant des drones, des hélicoptères et même des avions pour créer des modèles 3D précis et détaillés du monde qui nous entoure.


Explorez avec nous les défis et les triomphes de Romain alors qu'il navigue dans les eaux tumultueuses de l'entrepreneuriat. Comment a-t-il transformé son attrait pour la technologie en une entreprise florissante ? Quelles leçons peut-il partager avec nous ?


Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l'univers fascinant de Romain Kirchhoff, où la technologie et l'entrepreneuriat se rejoignent pour repousser les frontières de l'imagination.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://uzufly.com/fr/

Linkedin Romain Kirchhoff : https://www.linkedin.com/in/romainkirchhoff/

Linkedin Uzufly : https://www.linkedin.com/company/uzufly/

Instagram Uzufly : https://www.instagram.com/uzufly/


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Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est à tout presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout. Que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #1

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent.

  • Speaker #0

    Et puis si on regarde un peu en arrière,

  • Speaker #1

    on se dit Ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #0

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive. Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit Ben en fait,

  • Speaker #0

    c'est le plus beau compliment. Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment dépasser votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez d'embûches, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans Semez d'embûches, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Romain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir accepté de venir sur le podcast nous parler de ton expérience de vie, on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais pour commencer déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Ok. Donc je m'appelle Romain Kirchhoff, je suis né à Genève en 93, donc j'ai 31 ans. J'ai fait toute ma scolarité à Genève avant d'aller à l'EPFL en génie civil, en bachelor avec une troisième année à Hong Kong. Et ensuite, dans le master, j'ai fait le master de management, technologie et entrepreneuriat, qui est une sorte de master de business pour les étudiants qui ont un bachelor en ingénierie. Et ensuite, c'est là que j'ai pris connaissance du monde du venture capital, donc du capital risque pour qu'il y ait des fonds d'investissement pour les startups. Et j'ai pu faire mon... mon projet d'études là-bas, avant de ensuite rejoindre une boîte, une start-up à Londres, puis de revenir en Suisse pour Calamian.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. On reviendra un peu sur ton parcours, parce que c'est vrai, j'ai vu que tu as pas mal d'expérience dans différents domaines. On va mettre un peu de contexte. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu fais chez Usufly ? Parce qu'on n'a même pas cité ta société actuelle, qui est donc Usufly.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Usufly, que j'ai fondée en octobre 2020. Initialement, tu fais un peu de tout, donc de la technique, du RH, des finances, des ventes, etc. Je pensais que j'étais bon techniquement, donc au début je faisais plus la partie des vols de drones et en fait j'ai un associé maintenant qui est bien meilleur que moi, du coup je me suis réorienté sur la partie développement, business, vente. C'est mon activité principale aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord, et donc chez Uzufly, tu nous disais que tu fais du mapping. de quartier, ville, région.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu veux nous en dire un peu plus sur le fonctionnement ?

  • Speaker #0

    Oui. Chez Ouzoufly, notre expertise principale, c'est de créer un Google Earth sous stéroïde. Donc, c'est une modélisation 3D de quartier et de ville entière très détaillée en termes de photoréalisme. Et on est parti en fait de cette technologie-là. Et on s'est dit, comment est-ce qu'on arrive à se créer un marché, un business à partir de ça ? et assez vite en testant le marché on s'est vu que c'est dans le développement territorial qu'on a vu qu'il y avait un intérêt et de pouvoir intégrer Le futur dans l'existant, donc de permettre aux habitants de se projeter dans le futur en voyant comment les futurs bâtiments s'intègrent depuis chez eux, depuis la rue, voir l'impact volumétrique des futurs bâtiments. Et c'est là qu'on a commencé, donc aujourd'hui nos clients sont à la fois les villes et les développeurs immobiliers pour insérer un futur bâtiment dans l'existant et mieux communiquer à la population sur ce développement territorial.

  • Speaker #1

    Ok, parfait, super. On va parler maintenant, on commence toujours par le parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup, tu nous disais que tu as fait tes écoles à Genève. Je pense qu'on peut skipper la partie école obligatoire. On va parler directement de tes études avancées. Ouais. Donc, après l'école obligatoire, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai fait l'école obligatoire. Ça inclut le cycle d'orientation. Oui. Donc, j'ai fait direct le PFL. J'ai suivi un peu les potes qui avaient l'air de dire que le PFL, c'était vachement bien. Je ne savais pas... Quoi faire ? J'hésitais entre médecine, finances pour se faire de l'argent et architecture, mais j'étais très mauvais en dessin. Du coup, pendant les journées portes ouvertes, j'ai découvert le génie civil. Je ne savais même pas que ça existait. Grosso modo, l'architecte, il dessine un bâtiment et l'ingénieur civil, il fait en sorte que ça tient debout. C'est lui qui va faire les calculs. Ok. De manière très grossière. D'accord. Et du coup, j'ai rejoint le PFL dans le bachelor là-dedans. J'avais une super bonne équipe de potes où on bossait vachement bien ensemble. Donc ça, ça m'a aidé à avoir des bonnes notes en première année, qui m'a permis aussi de... de partir à l'étranger en troisième année, donc à Hong Kong, qui était, je ne devrais peut-être pas le dire, mais plus une année sabbatique qu'une année d'études. Effectivement. Qui était assez génial. et chaque été je faisais des stages donc chez Ingenie, ABSH, Implenia et j'ai découvert que je n'avais pas forcément un attrait je ne me voyais pas forcément dans le long terme dans un bureau d'ingénieur et du coup j'ai vu qu'il y avait ce master que je ne connaissais même pas avant de Management, Technologie et Entrepreneuriat qui est une sorte de mini MBA de Master de Business pour background d'ingénieur et ça, ça me plaisait parce que Pendant le bachelor, j'avais déjà créé un site web pour faire une sorte de Wikipédia, des résumés de cours pour les étudiants, par les étudiants. Donc j'avais déjà un peu cette idée de vouloir créer quelque chose, un peu un attrait pour l'entrepreneuriat. Donc c'était le master parfait, j'ai été sélectionné et puis j'ai fait ce master.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Donc tu te retrouves avec quoi comme diplôme ? Les termes, comment ils s'appellent le bachelor et le master que tu as ? Ouais,

  • Speaker #0

    alors j'ai un master en ingénierie du management. technologie et entrepreneuriat. Donc mes potes, ils me narguent, ils me charrient quand je dis que ce n'est pas un vrai diplôme d'ingénieur. Mais oui, on peut faire de l'ingénieur en management de technologie et entrepreneuriat avec un mineur en ingénieurie civile.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Quel type d'élève est-ce que tu étais, hormis ton année sabbatique à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Hum... Bonne question.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt assidu, t'étais plutôt dispersé.

  • Speaker #0

    Ça dépendait des cours. Je pense que j'écoutais aux cours, je faisais les devoirs, mais je faisais rarement plus que ça. Et je m'intéressais plutôt aux activités à côté. Par exemple, pendant le master, j'étais peut-être le seul idiot à bosser à côté et puis à vendre des assurances pendant le temps libre pour se faire un peu d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, il y avait vraiment ce penchant pour la vente, l'entrepreneuriat ? Oui. OK. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des branches que tu trouves, là je parle plutôt du système scolaire obligatoire, je précise, est-ce qu'il y a des branches que tu trouves que ça serait bien d'intégrer ou est-ce que tu considères qu'on t'a appris tout ce que tu avais besoin pour bien te lancer dans la vie ?

  • Speaker #0

    C'est un peu l'école obligatoire, c'est un peu un cursus qui n'est pas... très motivant ou engageant pour devenir entrepreneur. On suit les directives et puis on va trouver un métier. Donc je pense qu'il y a... Je ne suis pas expert en éducation, donc moi je le trouve bien, mais je trouve qu'il faut donner de la liberté à ce qui nous donne envie et puis essayer de faire des choses à côté, ne pas porter forcément trop d'importance sur l'éducation, sur les notes, par rapport à ces... assez camarades ou autres, mais focuser sur ce qui nous fait plaisir et puis ne pas hésiter à faire des petits trucs à gauche à droite.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec toi. Et du coup, est-ce qu'il y a une branche quand même que tu aurais aimé, que tu trouves qu'est indispensable qu'on ajoute ou pas particulièrement ? Tu te penses vraiment que c'est au travers des activités qu'on se développe le plus ?

  • Speaker #0

    Oui, je dirais plus dans les activités extrascolaires. après tout ce qui est un peu aussi travail manuel art appliqué etc je trouve c'est faut pas les enlever c'est utile de faire justement des choses un peu qui sortent des des cours ouais et après dans le master il y avait eu des cours assez intéressants comme l'art de la négociation ou pour faire des pitchs mais ça c'était vraiment spécifique au master de management de la technologie et puis ça c'était super utile c'était des cas concrets et il y a des cours de design thinking après le plus sur l'aspect EPFL dans l'éducation la première année c'est l'année propédatique où t'as de l'analyse, t'as des maths C'est des choses que tu ne vas pas forcément utiliser plus tard, mais je trouve que ça reste une super bonne école pour apprendre à apprendre. Et pour moi, c'est là le plus important. Je me suis retrouvé dans un fonds d'investissement ou ensuite dans une startup où je n'avais aucun background dans l'activité de relever topographique par drone. Et avec le PFL, j'ai l'impression qu'on apprend cette capacité à aller dans le tard, savoir comment quelque chose fonctionne. et puis très vite s'en sortir.

  • Speaker #1

    Ça c'est quelque chose qui ressortait, j'avais des discussions justement où on disait que l'école c'est surtout un moule ou qui doit être adapté au maximum d'élèves et puis que je pense qu'on se développe plus par la suite quand on choisit entre guillemets notre parcours, toi comme tu as choisi le bachelor, le master, je pense qu'on se développe plus, enfin je suis d'accord avec toi, qu'on se développe quand on fait ce qu'on aime, pas forcément quand on fait ce qu'on est obligé de faire. Ouais. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ? Tu disais que tu hésitais entre l'architecture...

  • Speaker #0

    Architecture, médecine et finance.

  • Speaker #1

    Médecine et finance, voilà. Tu n'as pas choisi la finance.

  • Speaker #0

    Je n'ai choisi aucun des trois, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu lié à l'architecture, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais vu que j'étais tellement mauvais en dessin, je pouvais pourtant même être artiste peint. J'ai malheureusement parité de ça. Mais j'ai choisi quelque chose d'ingénieur civil. Donc, c'était la partie un peu mathématique de l'architecture. Moins avec l'aspect artistique. Donc, j'avais fait des tests d'aptitude ou je ne sais plus comment est-ce qu'on les dit pour les tests d'orientation. où tu réponds au tac au tac à des questions, est-ce que tu veux devenir astronaute ou marin ou des choses comme ça, et puis après ils te sortent un peu un profil de quelle orientation serait bien pour toi. Et je pense qu'il faut aussi les prendre avec des pincettes ces tests. Mais c'est pendant les journées portes ouvertes que j'ai découvert ingénieur civil, c'est ce qui avait l'air de matcher le plus. Là aujourd'hui, on fait de la modélisation de 3D par drone. Je n'aurais même pas pu imaginer à un moment qu'on aurait fait ça, que c'était un métier. Donc là aussi, c'est un peu mon message. Il ne faut pas forcément s'arrêter à une idée. Même aussi dans le développement d'un business, d'une startup, d'abord on a la première idée, mais ça va sûrement évoluer par rapport au retour, par rapport aux opportunités. Donc il faut plus. savoir un peu ce qui nous donne envie et rester ouvert aux opportunités.

  • Speaker #1

    Toi, quand t'as créé Usuflight, t'as dû pivoter parce que ça, justement, le fait d'être assez mobile, de savoir justement quand il faut abandonner une voie pour en suivre une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Mon expertise, là, j'avais travaillé dans une startup à Londres pendant deux ans et demi qui faisait des relevés topographiques par drone. Et du coup, j'ai été voir la commune d'Anières et elle me disait, voilà, on a un projet. Et puis du coup, je dis, ah, ben, moi, je pourrais faire un relevé topographique de toute la commune. Et du coup, je l'envoie à l'offre. Elle regarde l'offre, elle dit, ben, je comprends pas. C'est quoi un relevé topographique ? Enfin, c'est quoi ? Et c'est là que j'ai compris qu'il fallait d'abord écouter le client avant de faire une offre. et aussi ce que j'aime bien dire c'est le client n'a rien à faire de ton produit il s'intéresse à comment tu peux améliorer sa vie, à lui faire gagner du temps, de la qualité et autres et du coup c'est là que j'ai compris qu'il fallait vraiment écouter quel était le besoin de la commune qui était, j'ai besoin de mieux communiquer avec la population comment la future extension d'école s'intègre dans l'existant j'ai un besoin de communiquer avec les riverains Et c'est là que j'ai pivoté sur l'aspect beaucoup plus photo réaliste et l'intégration d'un projet. Je savais même pas du tout comment j'allais le réaliser ce projet, mais je pensais que c'était possible. Et du coup, on a fait un modèle 3D à la rage, j'ai demandé au petit frère de mon meilleur pote, une fois j'étais chez lui, donc j'ai eu trop de chance de le rencontrer à ce moment-là, qui me disait qu'il pouvait intégrer un modèle BIM d'architecte dans un environnement photo-réaliste. Du coup, le premier projet, c'était comme ça que c'était. Le résultat n'était pas optimal. D'ailleurs la cliente avait dit ouais c'est sympa mais on est pas sûr si on va continuer et puis heureusement entre temps j'ai rencontré Théo qui est devenu mon associé qui on a pu refaire un tour de ce projet et puis là la qualité elle était incroyable et c'est comme ça que Usufly est né du coup en comprenant le besoin de la commune et c'est ça qui a fait naître Usufly

  • Speaker #1

    Parfait. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes formations pendant le bachelor ou le master où tu t'es dit là je suis pas sûr de suivre la bonne voie ? Tu as été fluide, tu étais certain de toi tout du long ?

  • Speaker #0

    Je pense que pendant mes études, j'avais toujours une idée sur quelles étaient mes prochaines étapes. Par exemple, le prochain stage d'été, celui d'après, le bachelor, ensuite Hong Kong, ensuite le management de technologie et entrepreneuriat. Par exemple, ce master, je ne savais même pas qu'il existait quand j'ai commencé le PFL, mais c'est en cherchant. Donc j'avais des phases de tout, de me dire est-ce que je vais continuer dans ce master, mais ensuite tu trouves assez vite des alternatives. J'ai l'impression que j'avais toujours un peu lié. Les prochaines étapes de planifier ou de les prévoir à l'avance. Et puis après, quand j'étais à Londres, c'est là où j'ai commencé à me poser plus de questions. Après, les phases d'incertitude, c'est mon quotidien aujourd'hui chez Osufly. Quand tu te lances dans l'inconnu, tu ne sais pas si dans six mois, tu es en train de vivre sous un pont ou si ça fonctionne. Et puis, tu commences à avoir des clients, tu peux te payer, tu peux payer des collaborateurs.

  • Speaker #1

    OK. Donc toi, c'est plutôt la deuxième option. Ça a l'air de fonctionner.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne plutôt bien.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tes études ont influencé maintenant ta vie de patron d'entreprise ? Est-ce qu'elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça. J'ai l'impression que c'est plus les expériences professionnelles à travers les stages, à travers le projet master dans le fonds d'investissement et surtout la start-up où j'ai travaillé pendant deux ans et demi à Londres, celle-là où tu vois le côté important. d'être dans une équipe avec qui tu peux avoir confiance, à qui tu prends du plaisir. Donc pour moi, les études n'ont pas réellement...

  • Speaker #1

    Particulièrement influencé. On va passer gentiment sur ton parcours entrepreneurial. Est-ce que tu veux nous en dire un peu plus sur ce que tu as fait avant ? Si tu peux citer les entreprises, nous dire ce que tu faisais chez elles. Oui.

  • Speaker #0

    Donc le projet de master à la fin de mes études, c'était chez C4 Ventures. qui est un fonds d'investissement pour les startups. Et du coup, là, c'était génial parce que j'étais avec deux collègues qui venaient de Polytechnique, donc l'X de Paris, et c'est des machines. Et du coup, j'ai appris énormément par eux de comment regarder une startup, comment regarder son business et savoir si c'est quelque chose qui est intéressant ou pas sur le long terme. Quels sont son produit ? enfin le marché quelle est la problématique qu'il essaie de résoudre quel est son produit comment lui il y résout, pourquoi est-ce que ça c'est mieux que la compétition quelle est la taille du marché et puis du coup est-ce qu'il y a un moyen de scale, quelle est l'équipe, pourquoi est-ce que c'est eux qui vont faire en sorte que ça marche et du coup pendant 8 mois j'ai fait ça et c'était super intéressant de voir toutes les startups qui venaient pitcher, qui avaient des idées c'était super motivant et comment tu dis et inspirant de voir tous ces entrepreneurs se lancer et c'est ça ça fait du réseau aussi un petit peu j'imagine ouais exact ça fait du réseau dans mon cas pour la suite de ma société c'était pas utile vu que c'était éco à Londres mais par contre ça m'a permis de découvrir justement une start-up qui s'appelait Sensat et que j'ai décidé de rejoindre c'est la seule start-up où en règle générale en 30 secondes t'as compris ce que fait la start-up quand tu reçois une présentation de son pitch deck comme on dit Et eux c'était la seule où j'ai passé environ 3 jours à vraiment faire des recherches de mais qu'est-ce qu'ils font réellement ? Et il y avait une partie de volet du drone, une partie de modélisation en 3D. pour les projets d'infrastructures linéaires, de faire un nuage de points qui mettait à disposition de leurs clients. Et il y avait quelque chose d'assez intriguant là-dedans et du coup, j'avais décidé de les rejoindre. Et puis ça, c'était génial de voir d'abord une petite équipe. Quand j'ai rejoint, je pense qu'ils étaient entre 5 et 10. Quand j'ai quitté, deux ans et demi après, ils étaient 50. On levait 10 millions, 20 millions. Et c'était une des meilleures expériences de voir de l'intérieur, de voir... comment ça se passe dans une startup qui grandit rapidement. tous les côtés positifs, tous les côtés négatifs et presque surtout les côtés négatifs parce que c'est là où tu apprends le plus. Essayer d'éviter de refaire les mêmes erreurs.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'il y a sûrement des erreurs que tu ne peux pas trop éviter.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est en faisant des erreurs de toute façon qu'on apprend le plus. Ça rejoint un peu ce que tu disais avant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et souvent, c'est purement de la communication. Ça revient souvent à la communication. Et tu peux faire une erreur ultra grave et tu vas te dire, Mais si tu communiques bien dessus, tu dis ok les gars, on va tous devoir se serrer la ceinture parce que là on a eu un énorme problème, mais je pense qu'on peut le faire si on en est à tous. Ou alors un tout petit problème où il y a quelqu'un qui est un peu pointé du doigt, qui est mis à l'écart, et là ça, ça peut créer un environnement toxique. Donc c'est vraiment cet aspect de bien communiquer.

  • Speaker #1

    les relations humaines c'est le plus compliqué exactement ok et t'as eu d'autres expériences avec Cézou Fly ?

  • Speaker #0

    Non, après les deux ans et demi, c'est là que j'ai décidé de rentrer en Suisse. J'avais six mois de clause de non-compétitivité. Du coup, je devais attendre les six mois où j'ai fait des sites web. Et puis voilà, on attend jusqu'à ce qu'on peut lancer l'activité. Et puis là, j'ai lancé.

  • Speaker #1

    OK. Et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Il y a eu un déclic à un moment ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais toujours pas si je fais pour l'entrepreneuriat, mais c'est plutôt une attirance. Quand je suis rentré en Suisse pour savoir si je voulais lancer ma boîte ou pas, initialement, je voulais regarder s'il y avait une autre boîte qui faisait quelque chose de similaire ou une grande boîte qui serait intéressée par ça et puis essayer de créer quelque chose comme ça. Et en fait, dans l'étude de marché, j'ai vu qu'il n'y avait pas... Il n'y avait pas forcément d'acteurs qui faisaient ça, du coup je me suis dit, il faut que je fasse moi. Donc c'était plus l'attrait de voir qu'il y a cette technologie, qu'il y a un énorme potentiel et qu'il n'y a aujourd'hui pas d'acteurs qui sont en train de la titiller, de la développer. Et c'est cet intérêt-là qui m'a poussé dans cette direction. Ok,

  • Speaker #1

    on peut parler de la concurrence tout de suite, vu que tu es en train d'aborder le sujet. Ouais. Donc il n'y a pas de concurrence. dans ce domaine spécifique ?

  • Speaker #0

    Il y a de la concurrence, parce que chez Usufla, on a trois casquettes, si tu veux. On a l'aspect de la modélisation 3D par drone, l'aspect photoréaliste. Aujourd'hui, par exemple, n'importe quel bureau de géomètre peut le faire à l'échelle d'un bâtiment. Et nous, on a l'expertise plutôt à l'échelle de territoire. Donc là, on a déjà de la concurrence de par les bureaux de géomètre. Ensuite, on a l'aspect de la plateforme web. Là, il y a plusieurs compétiteurs. Par exemple, en Suisse alémanique, il y a des Lucie. En Allemagne, il y a des Geoplex, il y a des Virtual City System. Donc là, il y a déjà plusieurs acteurs. Et ensuite, on a la partie d'infographie 3D, donc les rendus visuels 3D. Et là, il y a énormément d'acteurs qui existent. Mais nous, on a cette capacité, cette expertise d'utiliser nos modélisations 3D faites par drone pour réintégrer des futurs projets. C'est ça qui est le différenci.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc il y a des compétiteurs, on avait d'ailleurs aussi un compétiteur basé à Zurich, Nomoco, qui était là depuis 8 ans et eux c'est ceux qui se rapprochaient le plus souvent, et les gens nous demandaient comment est-ce qu'on se compare à Nomoco.

  • Speaker #1

    Parce que Nomoco du coup ils avaient les trois casquettes aussi.

  • Speaker #0

    Ils faisaient la modélisation 3D par drone. Il me semble que c'était issu d'un laboratoire de l'ETH où ils avaient une méga caméra avec énormément de résolutions, qu'ils avaient fait un premier mapping, et là ils avaient vu le potentiel d'un jumeau numérique 3D, donc exactement ce qu'on fait. Et c'est parti, je pense, de la même idée. Ok, il y a cette donnée qui existe, elle est très précise, elle est très photoréaliste, il doit y avoir du business, un marché à faire à partir de ça. Et ils se sont plus orientés sur le... sur l'aspect de développement, de projet, sur l'immobilier, mais plus pour aider les développeurs à trouver les bonnes parcelles ou investir. Ou alors, quel bâtiment existant investir. Donc, ce n'est pas exactement le même marché. Et il me semble qu'ils ont, comme nous aussi, beaucoup pivoté, beaucoup testé différents marchés.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ils ont levé jusqu'à 15 millions. Et malheureusement, aujourd'hui, ils n'existent plus. Ils ont fermé en fin d'année passée. Et puis moi, je suis un peu plutôt... Triste parce qu'on aime les compétiteurs. Et s'il n'y a pas de compétiteurs, c'est qu'il y a un problème. C'est qu'il n'y a pas de marché. Soit tu es le pionnier et dans ce cas, il faut que tu avances vite. Mais en règle générale, si tu n'as pas de compétition, c'est un signe qu'il faut que tu te poses des questions.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est assez inquiétant que ton plus gros, enfin le compétiteur le plus proche, ferme ses portes quand même.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, et puis d'ailleurs, on a eu des échanges avec le CEO sur la vision de la modélisation 3D du marché, etc. Et je reste quand même super optimiste et enthousiaste par rapport au développement qu'on est en train de faire, par rapport au retour qu'on a de nos clients. Et je pense qu'on a le mix d'expertise parfait pour réussir à débloquer ce marché. Et aujourd'hui, nous, à l'inverse, on n'a eu aucun financement. Donc, tout est financé par les clients. Et ça c'est génial parce qu'en gros j'ai cette épée Damoclès pas par les investisseurs mais par le marché donc ça veut dire que si pendant 3 mois je vends pas de mandat, la boîte coule Et moi j'adore ça parce que ça me met la pression de s'assurer que quand je vends quelque chose, c'est pour créer de la valeur à un client. Et du coup le revenu qu'on a, les salaires qu'on se paye actuellement, c'est grâce à de la valeur qu'on a créée grâce à cette modélisation 3D. Donc c'est une preuve qu'il y a un intérêt et puis qu'il y a quelque chose qui évolue. Et étant donné que le chiffre d'affaires augmente, que l'équipe augmente, on tient à quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Je mettrai le lien vers ton site internet. qu'on puisse voir le résultat parce que tu me l'a montré. Puis c'est vrai que c'est assez impressionnant quand même pour les levées d'opposition. Je te parlais de ça avant parce que dans ma famille, il y a justement quelqu'un qui a fait construire un petit immeuble. Il y a eu des oppositions, ça a fait perdre un temps et de l'argent, entre parenthèses aussi, énorme. Du coup, j'imagine que votre solution, elle est idéale pour ce genre de cas aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Pour tous les futurs développements, des fois, ça peut être en préparation d'une mise en enquête publique. Donc déjà... en amont aller voir les autorités communales, les riverains, de proposer quelque chose et déjà prendre en compte les potentielles préoccupations et potentiellement déjà commencer à adapter le projet en fonction. Ou alors c'est pour le permis de construire, et là on a un lien web, chacun peut rentrer son adresse et voir depuis chez lui l'impact de avant, après le projet. Et des fois c'est pour traiter des oppositions. Et là on se met depuis le balcon du requérant et puis on fait une photo haute définition depuis cette modélisation 3D, on n'a pas besoin d'aller sur le terrain, c'est dans ce monde digital qu'on peut faire cette image depuis son balcon et montrer l'avant et l'après. Oui, c'est ça. Donc ouais après nous on veut être transparent et par contre si il y a un immeuble qui sera construit en face de chez quelqu'un il va voir que depuis son balcon effectivement il y aura un immeuble qui va être construit en face de chez lui Donc ça peut aussi valider certaines craintes Voilà et le but c'est on voit plutôt des craintes les gens ont tendance à dramatiser un projet à se faire, à imaginer le pire et en fait en montrant le concret, le vrai en étant transparent, c'est là où ça va lever énormément d'opposition et pour les oppositions qui sont valides, où il y a effectivement quelque chose, c'est là où on va fluidifier les discussions sur le concret en fait donc en fait on a une énorme gain de temps sur tout le brouillard, tout ce que les gens dramatisent qui n'a pas lieu d'être en fait

  • Speaker #1

    Ok On va reprendre un peu le fil de la discussion. Comment se passe une journée type quand on est à la tête d'une startup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Du coup, moi, mon activité, elle est focalisée sur les ventes. On est huit. J'ai quelqu'un qui m'aide pour faire le calling, donc de faire les appels qui me fixent environ dix meetings par mois. Et sinon, tout le reste, c'est moi qui m'en occupe. Donc d'aller démarcher mes propres clients, d'aller à des meetings, de proposer des œuvres, de faire des suivis de projets. Donc ça peut... assez rarement je peux me retrouver sur le terrain maintenant c'est toute la partie opérationnelle qui s'occupe de ça mais voilà pas mal focalisé sur les ventes et après c'est de s'assurer le plus important dans une start up c'est l'humain et de s'assurer que ben ça va bien pour chacun que les équipes ont tout ce qu'elle faut pour savoir où est ce qu'elles vont et les moyens pour aller là où on veut aller donc c'est aussi d'apporter une thématique de vision pour être sûr qu'on qu'on est tous en train de ramer dans le même sens dans la même direction

  • Speaker #1

    donc ouais c'était la question d'après justement quelle est ta vision pour ta société la vision que t'aimerais qu'il ressorte quand on parle d'Uzufly ouais c'est de on

  • Speaker #0

    pourrait dire pour le simplifier en une phrase le Google Earth is the right for the architect Dans le sens où aujourd'hui on est une société de service, donc il y a un développeur, imaginons la personne de ta famille qui devait à nouveau développer un bâtiment, on va faire voler un drone, on me lise le terrain existant, ensuite on réceptionne le design d'architecte qu'on va venir intégrer dans la plateforme web et on le met à disposition. Demain, ce qu'on voudrait, c'est que l'architecte puisse le faire lui-même, sans même besoin de passer par nous. Et il va payer une licence et cette transition d'une société de service à une société de produits, où on aura une plateforme web avec les données de Google Earth, les données sous format Mac et le Blanche de Swiss Topo, et que tout le monde peut utiliser de manière intuitive la plateforme pour intégrer des projets et le montrer à son voisinage. à sa famille, aux autorités, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Et en termes, j'y pense à ça maintenant qu'on discute, mais en termes de mise à jour. Parce qu'à la vitesse où ça va aujourd'hui, on construit, on construit, on construit. Je veux dire, t'as pas besoin de remapper toute une région. J'imagine que tu peux juste... Modifier un quartier ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une question qui revient souvent. Par exemple, quand on modélise une commune, c'est comment ça se passe pour les mises à jour. Donc soit on peut faire, imaginons qu'il y a le centre-ville où il y a eu énormément de changements, mais peu autour, là on fait un vol ponctuel d'un drone sur 50 hectares. Donc on met uniquement à jour la zone en fonction. Et sur les quelques bâtiments, en fait... On a cette transition où on va intégrer les designs des architectes au fur et à mesure. Et dès qu'on voit qu'il y a beaucoup de changements, c'est là où on va refaire une mise à jour. En règle générale, quand on parle du canton de Genève ou Zurich ou Bâle, qui font déjà des modélisations 3D par avion, c'est en moyenne tous les 3 ans. Et Suisse Topo aussi cadrée, toute la Suisse, tous les 6 ans. D'accord. En général, les compagnies d'avions qui font des relevés comme ça au-dessus des grandes villes et cantons, c'est tous les 2-3 ans.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Comment ça fonctionne d'ailleurs les avions ? C'est quoi comme... Justement, on n'en a pas encore parlé. Tu nous disais que tu peux faire des relevés par drone, par hélicoptère ou par avion. Ouais. Si tu peux nous détailler un peu les trois applications.

  • Speaker #1

    Ouais. Donc nous, quand on fait un projet d'un quartier, on a des 50 hectares, on fait voler un drone. Et c'est toujours le même concept en fait, c'est une caméra qui est en l'air et qui prend énormément de photos, qui regarde droit en bas ou avec des angles, donc des images obliques, et c'est ça qui va permettre de reconstituer un terrain en trois dimensions. et ensuite par exemple on va faire tout l'ouest leusannois, 8 communes et en drone ça nous prendrait 5 jours de terrain tandis que par hélicoptère c'est un seul jour et en fait ça devient moins coûteux pour le client et pour nous de faire voler un hélicoptère sur un seul jour que de faire voler énormément de drones d'avoir beaucoup plus d'images à traiter donc en fait quand on prend une Quand on change d'échelle, de l'échelle plutôt de territoire, avec un hélicoptère, c'est toujours le même concept. La caméra en l'air qui prend plein de photos, sauf que c'est une beaucoup plus grosse caméra qui permet d'avoir la même résolution au sol qu'un drone, mais de voler beaucoup plus haut. Du coup, on couvre des terrains beaucoup plus grands. Et du coup, par avion, exactement la même chose, sauf que...

  • Speaker #0

    C'est encore plus grand.

  • Speaker #1

    Ton capteur d'image, c'est un cylindre qui fait presque la taille d'un homme et qui coûte un million. Et là, c'est l'avion qui vole beaucoup plus haut. Et c'est ce que fait Google actuellement. Ils font voler des avions. Ils prennent à nouveau des dizaines de milliers d'images qu'ils remettent ensemble pour créer cette modélisation 3D. Ok,

  • Speaker #0

    parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial jusqu'ici ? J'imagine que tu as eu un certain nombre d'obstacles.

  • Speaker #1

    Ouais, à l'arrache. Je ne sais pas comment je le définirais. Je sais pas, c'est plus de savoir naviguer dans les défis, les opportunités. J'aime bien ce côté qu'il faut être un peu naïf sans en avoir compte. J'aime beaucoup la phrase il savait pas que c'était impossible alors il l'a fait Et je pense qu'il faut cet optimisme et cette naïveté où t'as un objectif en tête et quoi qu'il se passe, tu sais que tu vas le faire. Mais vraiment quoi qu'il se passe, tu peux avoir les plus grands problèmes de n'importe qui et si tu as un focus laser sur ton objectif, tu vas l'atteindre. Je pense que c'est ça un peu qui est important de trouver, être flexible quand il y a des problèmes et trouver des opportunités pour atteindre l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est de nouveau cohérent avec ce que tu disais avant, que tu n'as pas vraiment choisi l'entrepreneuriat, tu as plutôt suivi ton objectif et puis du coup l'entrepreneuriat en a découlé.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Quelle a été ta plus grosse difficulté ?

  • Speaker #1

    au sein d'Uzufly ? oui plus grosse difficulté à un moment je sais pas si tu t'es dit je sais pas si je vais mettre la clé sous la porte ouais il y avait des moments au niveau trésoriste c'était un peu chaud mais à nouveau je me suis dit

  • Speaker #0

    Let's go.

  • Speaker #1

    Let's go. Et là, le mois d'après, on a fait le meilleur chiffre d'affaires. Donc, c'est un peu sortir les doigts et puis aller droit au but et puis faire les meetings. Donc, je sais qu'on pourra toujours survivre. Mais le plus gros problème, c'était plus au niveau humain où il y avait peut-être avec une personne, ça se passait bien en termes de fit, en termes de culture. Là, on a dû malheureusement le laisser partir. ou alors quelqu'un qu'on voulait retenir mais qui avait un intérêt plus de parcourir un doctorat, alors que c'est quelqu'un qu'on aurait bien voulu garder. Donc à nouveau je reviens sur l'aspect humain d'être. C'est assez fou à quel point tu peux être assis à côté de ton collaborateur pendant un an, deux ans, et en fait, tu n'as aucune idée de lui, comment il va chez lui, quels sont ses problèmes, est-ce qu'il vient de se séparer avec sa copine ou comme ça, et puis de créer en fait une culture où tu es au courant de ça en fait. Et tout le monde peut venir au bureau lui-même sans avoir besoin de se brider ou autre, et voilà un peu. C'est essayer de bien connaître ses employés, ses collègues, et puis s'assurer que ça va bien, en fait.

  • Speaker #0

    OK, donc les plus grosses difficultés, c'est en termes humains et financiers. Ouais. Et à l'inverse, ton plus bel accomplissement. Un truc où tu t'es dit, là, je suis fier, j'ai réalisé quelque chose, on touche à un but. Dans les anciens épisodes, ça ressort souvent l'humain aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. J'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon associé de bain-d'azia à travers LinkedIn. ça c'est j'ai dit que j'allais date sur LinkedIn mais au tout début j'ai cherché un cofondateur que j'ai pas trouvé et ensuite lui il avait posté une vidéo il était dans le sud de la France et du coup j'ai vu qu'il avait fait un modèle 3D super sympa et je lui ai dit est-ce que c'est tel software que t'as utilisé ou autre et puis on a commencé à discuter Et au fil en aiguille, moi j'avais un projet sur Echandon. Je me suis dit, ok, ça je vais le faire par drone, ça va prendre du temps. Et lui il me dit, ouais non, il faudrait le faire par hélicoptère. Et puis je lui dis, mais t'es taré. Enfin moi j'avais jamais considéré ça. Et puis une semaine après, il était à Lausanne et on était dans l'hélico.

  • Speaker #0

    Et c'était votre première rencontre ?

  • Speaker #1

    Et c'était la première fois qu'il venait à Lausanne, donc avec ses objectifs, ses caméras. et qu'on a survolé et puis après il était d'abord en freelance sur quelques projets à nous aider puis ensuite il est venu une deuxième fois et du coup là j'ai dû mettre le paquet en termes de séduction pour lui montrer à quel point c'était beau le lavot pour faire du vélo les bagnettes dans le lac et du coup il est resté et du coup il est resté ça a pris un peu de temps et puis ouais du coup là c'est assez dingue à quel point ça se passe bien en fait avec cet associé on est aligné on s'entend super bien ouais C'est assez génial de dire qu'on a rencontré quelqu'un sur LinkedIn comme ça.

  • Speaker #0

    Mais la prochaine question, c'était est-ce que la chance a quelque chose à voir avec là où tu en es maintenant ? Mais d'après ce qu'on vient de dire, j'ai l'impression que c'est ça, en tout cas, une des chances que tu as eues. Parce que trouver un cofondateur sur LinkedIn et que ça fit aussi bien que ça, j'imagine que c'est une chance. Ouais.

  • Speaker #1

    et je pense oui c'est impossible à savoir qu'est-ce qui vient de la chance qu'est-ce qui vient de l'opportunité moi je crois en fait qu'il faut se créer des opportunités donc quand il y en a qui viennent il faut être en capacité de les saisir mais il y a énormément de facteurs chance par exemple si j'avais pas vu cette vidéo sur LinkedIn parce que je t'ai appelé ce jour là et puis il aurait pas apparu dans mon feed LinkedIn bah j'aurais pas eu un associé comme Théo et je pense pas on en serait jamais là où on en est donc donc il y a une part de chance il y a une part de chance ouais qui est importante et pour revenir à la question d'avant sur qu'est-ce qui me fait plaisir moi ce qui Pourquoi aussi j'ai créé Ouzoufly, c'est l'aspect que je vois, c'est le potentiel de la modélisation 3D, photo réaliste précise, et de créer un marché, de créer quelque chose à partir de ça, c'est ça qui me titille. Moi ce que j'adore c'est de vendre un mandat, un gros mandat, et là j'ai la patate, je sors du meeting, je suis là yes ! Parce que j'ai réussi à convertir... cette innovation en contrat avec quelqu'un et ça c'est grâce à l'équipe qu'on a créé aujourd'hui, la maturité qu'on a aujourd'hui et c'est ça qui me motive énormément

  • Speaker #0

    Selon toi c'est quoi les trois qualités primordiales qu'un bon entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Il doit avoir la tchatche Je pense que c'est plus le côté vendeur. Souvent, les fondateurs veulent recruter un sales qui va s'occuper des ventes. Malheureusement, souvent, c'est les fondateurs qui doivent faire les premiers 100 milliers de francs, voire le premier million, pour essayer de bien comprendre le marché, adapter le produit jusqu'à ce qu'il soit un peu stable et que ça, ils puissent ensuite le déléguer à quelqu'un qui va pouvoir s'occuper des ventes. Donc je dirais un peu la charge de ne pas avoir peur de parler à des gens au marché. Quelqu'un d'empathique pour l'aspect humain, de prendre le temps, d'écouter les collègues, le collaborateur, etc. Et quelqu'un de dynamique, je dirais, qui a la patate, qui a gardé l'optimisme.

  • Speaker #0

    Donc la patate, empathique et dynamique.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années qu'on va rencontrer ? On parle beaucoup d'IA maintenant, est-ce que ça va apporter des modifications majeures dans la façon dont vous travaillez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Euh...

  • Speaker #0

    Ou toute autre chose. Je t'ai lancé deux questions là, coup sur coup. Ouais.

  • Speaker #1

    Pour toutes ces questions de IA, moi je ne pense pas que ce sera un gros défi, que ça va drastiquement changer nos méthodes. Par contre, mon message c'est de dire que ceux qui ignorent ces technologies, ils risquent de se retrouver redondants par rapport à ceux qui s'intéressent à ces technologies et qui vont l'utiliser comme outil de travail pour... pour faciliter, pour automatiser des tâches qu'ils font. Donc je trouve que c'est super important de garder un oeil sur ce qui se fait. Et nous, dans notre milieu, il y a une nouvelle technologie qui s'appelle les Gaussian Splatting, qui est une nouvelle méthode technologique de reconstruire le monde en 3D. Et ça, c'est sûrement quelque chose qu'on regarde de très près parce qu'on se dit que, peut-être seulement, ça va changer toute notre méthodologie de reconstruction 3D qu'on a aujourd'hui. Hum hum. Donc ouais, après il y a les thématiques aussi de remote working, de Covid. Moi je pense qu'aujourd'hui on préfère avoir... d'être au bureau. Parce que c'est ces différentes expertises qui sont autour d'une table, c'est les brainstormings, quand on se fait des séances, qui vont réussir à débloquer ce potentiel de la 3D, mais tout en restant flexible. Donc là, on a plusieurs personnes qui sont à Neuchâtel, à Genève, et eux, ils sont à 50% remote, 50% au bureau. Donc, il faut que ça reste cohérent avec les besoins de chacun, les contraintes de chacun. OK.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre vie de famille, enfin ta vie privée, et l'entrepreneuriat ? J'imagine que ça te prend énormément de temps, en tout cas au début, quand tu étais tout seul.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est une bonne question. Moi, j'ai l'impression que je suis quelqu'un qui ne ressent pas trop la pression et le stress. Donc j'arrive, j'ai l'impression, à faire en sorte que ça ne me prenne pas trop la tête, la charge mentale au bureau, etc. Et je fais quand même beaucoup de choses à côté, que ce soit des objectifs de faire un semi-Ironman. Ce week-end, je vais faire un 4000 avec ma mère. Je me transcris à Sierzinale. Avec ma copine, on va faire en vélo de Lausanne à la mer à la fin mai. Jusqu'à Marseille. Donc, l'aspect sportif et aussi tout ce qui te fait... tout ce qui te fait plaisir à côté, donc d'aller boire des coups avec des amis, je vois aussi de la danse, de garder en fait une priorité à ça. Et c'est très important de garder une priorité parce que sinon tu auras toujours le dernier truc à faire que tu n'as pas eu le temps de finir. Du coup, tu continues à travailler et puis du coup, tu vas louper ta séance de sport ou autre. Tandis que si tu mets ta séance de sport comme priorité, tu vas faire en sorte de finir tes tâches ou pas, mais tu vas quand même aller à la séance de sport. Et ça, pour moi, c'est vachement important pour l'équilibre mental.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine qu'il y a quand même des fois où tu dois avoir des deadlines, où tu es obligé de skipper une séance de sport ou un apéro. suivant l'importance de la tâche qui te reste à finir, non ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est très rare. J'essaie de penser une fois à ce qui s'est passé, mais...

  • Speaker #0

    Donc tu gardes quand même une grosse priorité à la vie privée ?

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ça déborde pas trop ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que pour moi, ça serait... Pour moi, l'humain est un animal social et c'est plus important, imaginons que dans 10 ans, on fait Nixit, qu'on est billionnaire ou je sais quoi, ça serait super triste si t'as personne à qui le partager.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Le plus important, c'est pas le chiffre, mais c'est le fait de pouvoir partager ça avec tes proches. pour moi c'est le plus important et puis justement de garder du temps pour switch off et passer du temps avec la famille, avec les potes, proches faire des activités etc

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une routine pour ton bien-être ? Tu me disais que le sport a une part importante quand même dans tes activités annexes t'as une routine, quelque chose que tu fais vraiment régulièrement, toutes les semaines ?

  • Speaker #1

    Je peux décrire un peu ma semaine mais moi j'aime beaucoup les cours de sport le matin parce que c'est le truc où t'as pas justement de truc avant pour te dire faut que je finisse un truc, tu vas le rater le mardi et le jeudi matin c'est le cours de conditions physiques au Let's Go Fitness, j'adore parce que je me défonce je suis KO après le lundi soir c'est le cours de danse de l'Endy Hop le mardi soir ça va être la course à pied pour le trail que je prépare de Cierzynal et le jeudi soir il y a le cours d'impro et puis après c'est de faire des des apéros ou le week-end j'aime bien faire des longues sorties en vélo ou des sorties en pot de phoque parfait

  • Speaker #0

    on arrive gentiment au terme il me reste quelques dernières questions est-ce que tu as quelque chose déjà que tu aimerais rajouter ? par rapport à ton parcours entrepreneurial ? Une clé ou quelque chose que tu n'aurais pas déjà partagé ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà dit, mais le plus important, c'est l'équipe et c'est vraiment de s'entourer des bonnes personnes. Si je peux dire quelque chose, c'est merci à mon équipe d'être là, de me faire confiance. Et puis moi, c'est vachement cool. Je prends mon pied à chaque fois que je vais au boulot et puis c'est presque le plus important. Et puis là, c'est vachement important. La somme des personnes font plus que le nombre de personnes. Enfin, je ne sais pas comment on le dit, mais... C'est vachement intéressant de voir que les différentes expertises qui sont mises autour de la table, on arrive de créer quelque chose de plus grand que chacun de nous individuellement.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit aussi, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un livre à conseiller à nos auditeurs ? Un livre qui t'a marqué, qui a changé ta manière de penser, qui a amélioré quelque chose dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un livre que j'ai adoré, c'est sur le fondateur de Netflix, le premier CEO. That will not work. Quelque chose comme ça. Donc, ça ne va pas marcher. Et puis, en gros, sa femme, lui, il pitche l'idée et puis sa femme lui dit mais ça ne va jamais marcher. Et je trouve génial, ça revient à cette idée qu'il faut être naïf, il faut croire son objectif, il faut être optimiste parce qu'au final, Netflix, tout le monde regarde Netflix. Oui, ben non, oui. et il ne faut pas s'arrêter à des gens qui vont dire non et puis il faut moi j'ai adoré ce livre où tu vois un peu aussi les problématiques qu'il y a de temps en temps leurs méthodes et tu vois qu'au tout début je crois qu'ils voulaient envoyer des DVD par la poste et tu vois aussi comment le business a évolué donc ouais celui-là je le recommande c'est une bonne manière de voir comment tu pars de brainstormer des idées avec un pote là il faisait tout le temps ça dans la voiture à créer une première idée, la concrète idée, comment monter une équipe et créer une boîte qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    Ok. Quelles sont les trois applications indispensables que tu utilises sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai effacé les réseaux sociaux type Instagram parce que je me rendais compte que je passais beaucoup trop de temps dessus et puis qu'à chaque fois que je fermais l'app j'étais pas plus intelligent tout le temps que j'avais passé c'était pas utile, au contraire ça a pu se créer de l'anxiété de ah putain ils font des trucs trop cool et moi pas mais maintenant c'est devenu LinkedIn auquel je scrolle un peu trop donc c'est LinkedIn que j'utilise et trop sinon les deux autres apps c'est aussi mes maquettes email que j'utilise trop Spotify c'est pas mal j'aime bien prendre un moment off écouter de la musique et juste passer un bon moment aller courir à côté tu mets de la bonne musique et tu switch off et ça déroule à titre personnel il y a une application que je trouve tellement sous-cotée c'est Rappel

  • Speaker #0

    Je l'utilise énormément pour se mettre des petits rappels tout au long de la journée de choses que tu as à faire. C'est hyper pratique.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a certains qui, alors je ne sais pas, rappellent. Typiquement là, un rappel que j'ai ces temps, c'est de prendre des antibiotiques. Parce que je me suis coupé la main, du coup j'ai des antibiotiques à prendre. C'est des tas de petits rappels. Justement une deadline, tu peux mettre un rappel tous les jours à une certaine heure pour une tâche. Elle est d'office en plus sur les iPhones. Est-ce que tu as une citation qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je vais redire celle d'avant. Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait. Je l'aime bien celle-là.

  • Speaker #0

    Parfait, ce sera celle-là alors. Dernière question, si tu as un seul conseil à quelqu'un qui hésite justement à se lancer, qui a une idée, mais qui a peur de sortir de sa zone de confort et d'y aller.

  • Speaker #1

    C'est le cas d'absolument tout le monde d'avoir peur de se lancer dans l'inconnu et il y a sûrement beaucoup de gens qui ont la même idée parmi les 8 milliards qu'on a sur la planète et la seule différence qu'il va faire de celui qui ne réussit pas c'est de se lancer donc il ne faut pas hésiter d'en parler autour de soi plus tu vas en parler, plus tu vas cristalliser cette idée en projet dans ta tête et plus tu vas commencer à à à à te dire que c'est une réalité. Et du coup, le plus important, et ce qu'il dira si ta boîte, elle va marcher ou pas, c'est s'il y a des clients, s'il y a des gens qui sont d'accord de payer. Donc, le plus important, c'est dès le début d'aller parler à tes clients potentiels, à ton marché, et tester, et puis de ne pas se tourner les pouces. C'est pas la question, ah, mais pour créer une société, comment ça se fait ?

  • Speaker #0

    Internet, etc.

  • Speaker #1

    Tout de suite, aller vers les clients. comprendre quelles sont leurs problématiques et est-ce que toi l'idée que tu as ça va leur créer quelque chose et assez vite si tu te rends compte que oui go, essaye de déjà tu peux même vendre des mandats sans avoir créé la société donc faut pas hésiter à avoir peur en disant là je suis en train de monter un truc pour les premiers clients on fait un 50% est-ce que ça serait quelque chose d'intéressant pour vous ? Et ça, c'est le plus important. Donc, le plus vite possible, essayer de trouver des clients qui seraient prêts à payer.

  • Speaker #0

    Mais à propos de ça, je prends encore deux minutes, mais comment est-ce que tu trouves tes premiers clients ? Parce qu'il y en a qui parlent du cold call, des emails, des groupes de réseautage. Qu'est-ce qui marche vraiment ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de réponse holistique. Ça va dépendre du marché, ça va dépendre du produit. Est-ce que c'est du B2B, du B2C ? Donc, il n'y a pas une méthode.

  • Speaker #0

    Tu l'as décroché comment ?

  • Speaker #1

    Moi, c'était la commune d'Anières. Et en fait, j'avais recontacté quelqu'un, Darius, si tu m'entends, merci, qui était, je crois, un peu dans le politique et qui, lui, m'a redirigé vers deux communes. Et à chaque fois qu'ils m'ont envoyé vers une autre personne au sein de leur commune propre, donc les deux fois ça a été une personne, puis une personne, puis enfin une autre personne, et ces deux... Première commune, la commune d'Anières et la commune de Corsier sont devenus les tout premiers clients d'Uzufly. Et la commune d'Anières, il y avait d'abord ce relevé topographique, l'oeuvre que j'avais faite, qui était complètement à côté de la plaque par rapport à son besoin. Et du coup, c'est là que j'ai compris qu'il fallait écouter quel était son réel besoin, son réel problème à elle, et de trouver une solution qui réponde à son besoin. Donc moi, c'était comme ça que j'ai trouvé les premiers clients. Et puis, il faut être créatif, en fait. OK, qui sont... ton potentiel marché qui sont ceux-là il faut créer des personnages comme on dit en marketing est-ce que c'est un ado est-ce que c'est un adulte vie privée enfin créer un peu cette thématique et puis essayer de les contacter de vraiment se poser soit au téléphone soit autour d'une table et de leur poser des questions sur ok eux quels sont leurs problèmes donc il n'y a pas de réponse holistique des fois ça peut être des call calling parce que tu veux appeler tous ceux qui ont un des assurances avec les NEMPA ben là ça va être du cool cooling énormément des fois ça va être pour des grandes sociétés pour vendre un produit qui va changer leur social marketing strategy et dans ce cas là tu dois atteindre le head of social marketing dans des grosses boîtes donc là ça demande beaucoup plus de temps pour fixer un meeting avec cette personne là donc faut être intelligent ok des fois faut dire faut envoyer une lettre par la poste avec une chaussure qui va arriver chez la personne avec une petite lettre qui dit il y a déjà une chaussure j'ai déjà mis une chaussure à travers la porte est-ce que je peux prendre un meeting avec vous pour mettre la deuxième donc faut être faut pas hésiter à être créatif et pas avoir peur parfait être créatif et pas avoir peur ça

  • Speaker #0

    clôturera bien cet épisode je te remercie beaucoup pour tout ce que t'as partagé aujourd'hui avec plaisir et puis à bientôt à bientôt ciao ciao merci pour ce que tu fais ciao Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt. Bye bye !

Description

Dans cet épisode captivant, je m'entretiens avec Romain Kirchhoff, diplômé d'un bachelor en ingénierie civile et d'un master en management, technologie et entrepreneuriat. Romain a co-fondé Uzufly, une société qui veut développer un google earth sous stéroïde.


Rejoignez nous pour découvrir le voyage de Romain au cœur de l'innovation technologique. Chez Uzufly, ils repoussent les limites de la cartographie en utilisant des drones, des hélicoptères et même des avions pour créer des modèles 3D précis et détaillés du monde qui nous entoure.


Explorez avec nous les défis et les triomphes de Romain alors qu'il navigue dans les eaux tumultueuses de l'entrepreneuriat. Comment a-t-il transformé son attrait pour la technologie en une entreprise florissante ? Quelles leçons peut-il partager avec nous ?


Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l'univers fascinant de Romain Kirchhoff, où la technologie et l'entrepreneuriat se rejoignent pour repousser les frontières de l'imagination.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://uzufly.com/fr/

Linkedin Romain Kirchhoff : https://www.linkedin.com/in/romainkirchhoff/

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Instagram Uzufly : https://www.instagram.com/uzufly/


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Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est à tout presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout. Que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #1

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent.

  • Speaker #0

    Et puis si on regarde un peu en arrière,

  • Speaker #1

    on se dit Ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #0

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive. Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit Ben en fait,

  • Speaker #0

    c'est le plus beau compliment. Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment dépasser votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez d'embûches, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans Semez d'embûches, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Romain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir accepté de venir sur le podcast nous parler de ton expérience de vie, on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais pour commencer déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Ok. Donc je m'appelle Romain Kirchhoff, je suis né à Genève en 93, donc j'ai 31 ans. J'ai fait toute ma scolarité à Genève avant d'aller à l'EPFL en génie civil, en bachelor avec une troisième année à Hong Kong. Et ensuite, dans le master, j'ai fait le master de management, technologie et entrepreneuriat, qui est une sorte de master de business pour les étudiants qui ont un bachelor en ingénierie. Et ensuite, c'est là que j'ai pris connaissance du monde du venture capital, donc du capital risque pour qu'il y ait des fonds d'investissement pour les startups. Et j'ai pu faire mon... mon projet d'études là-bas, avant de ensuite rejoindre une boîte, une start-up à Londres, puis de revenir en Suisse pour Calamian.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. On reviendra un peu sur ton parcours, parce que c'est vrai, j'ai vu que tu as pas mal d'expérience dans différents domaines. On va mettre un peu de contexte. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu fais chez Usufly ? Parce qu'on n'a même pas cité ta société actuelle, qui est donc Usufly.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Usufly, que j'ai fondée en octobre 2020. Initialement, tu fais un peu de tout, donc de la technique, du RH, des finances, des ventes, etc. Je pensais que j'étais bon techniquement, donc au début je faisais plus la partie des vols de drones et en fait j'ai un associé maintenant qui est bien meilleur que moi, du coup je me suis réorienté sur la partie développement, business, vente. C'est mon activité principale aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord, et donc chez Uzufly, tu nous disais que tu fais du mapping. de quartier, ville, région.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu veux nous en dire un peu plus sur le fonctionnement ?

  • Speaker #0

    Oui. Chez Ouzoufly, notre expertise principale, c'est de créer un Google Earth sous stéroïde. Donc, c'est une modélisation 3D de quartier et de ville entière très détaillée en termes de photoréalisme. Et on est parti en fait de cette technologie-là. Et on s'est dit, comment est-ce qu'on arrive à se créer un marché, un business à partir de ça ? et assez vite en testant le marché on s'est vu que c'est dans le développement territorial qu'on a vu qu'il y avait un intérêt et de pouvoir intégrer Le futur dans l'existant, donc de permettre aux habitants de se projeter dans le futur en voyant comment les futurs bâtiments s'intègrent depuis chez eux, depuis la rue, voir l'impact volumétrique des futurs bâtiments. Et c'est là qu'on a commencé, donc aujourd'hui nos clients sont à la fois les villes et les développeurs immobiliers pour insérer un futur bâtiment dans l'existant et mieux communiquer à la population sur ce développement territorial.

  • Speaker #1

    Ok, parfait, super. On va parler maintenant, on commence toujours par le parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup, tu nous disais que tu as fait tes écoles à Genève. Je pense qu'on peut skipper la partie école obligatoire. On va parler directement de tes études avancées. Ouais. Donc, après l'école obligatoire, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai fait l'école obligatoire. Ça inclut le cycle d'orientation. Oui. Donc, j'ai fait direct le PFL. J'ai suivi un peu les potes qui avaient l'air de dire que le PFL, c'était vachement bien. Je ne savais pas... Quoi faire ? J'hésitais entre médecine, finances pour se faire de l'argent et architecture, mais j'étais très mauvais en dessin. Du coup, pendant les journées portes ouvertes, j'ai découvert le génie civil. Je ne savais même pas que ça existait. Grosso modo, l'architecte, il dessine un bâtiment et l'ingénieur civil, il fait en sorte que ça tient debout. C'est lui qui va faire les calculs. Ok. De manière très grossière. D'accord. Et du coup, j'ai rejoint le PFL dans le bachelor là-dedans. J'avais une super bonne équipe de potes où on bossait vachement bien ensemble. Donc ça, ça m'a aidé à avoir des bonnes notes en première année, qui m'a permis aussi de... de partir à l'étranger en troisième année, donc à Hong Kong, qui était, je ne devrais peut-être pas le dire, mais plus une année sabbatique qu'une année d'études. Effectivement. Qui était assez génial. et chaque été je faisais des stages donc chez Ingenie, ABSH, Implenia et j'ai découvert que je n'avais pas forcément un attrait je ne me voyais pas forcément dans le long terme dans un bureau d'ingénieur et du coup j'ai vu qu'il y avait ce master que je ne connaissais même pas avant de Management, Technologie et Entrepreneuriat qui est une sorte de mini MBA de Master de Business pour background d'ingénieur et ça, ça me plaisait parce que Pendant le bachelor, j'avais déjà créé un site web pour faire une sorte de Wikipédia, des résumés de cours pour les étudiants, par les étudiants. Donc j'avais déjà un peu cette idée de vouloir créer quelque chose, un peu un attrait pour l'entrepreneuriat. Donc c'était le master parfait, j'ai été sélectionné et puis j'ai fait ce master.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Donc tu te retrouves avec quoi comme diplôme ? Les termes, comment ils s'appellent le bachelor et le master que tu as ? Ouais,

  • Speaker #0

    alors j'ai un master en ingénierie du management. technologie et entrepreneuriat. Donc mes potes, ils me narguent, ils me charrient quand je dis que ce n'est pas un vrai diplôme d'ingénieur. Mais oui, on peut faire de l'ingénieur en management de technologie et entrepreneuriat avec un mineur en ingénieurie civile.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Quel type d'élève est-ce que tu étais, hormis ton année sabbatique à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Hum... Bonne question.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt assidu, t'étais plutôt dispersé.

  • Speaker #0

    Ça dépendait des cours. Je pense que j'écoutais aux cours, je faisais les devoirs, mais je faisais rarement plus que ça. Et je m'intéressais plutôt aux activités à côté. Par exemple, pendant le master, j'étais peut-être le seul idiot à bosser à côté et puis à vendre des assurances pendant le temps libre pour se faire un peu d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, il y avait vraiment ce penchant pour la vente, l'entrepreneuriat ? Oui. OK. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des branches que tu trouves, là je parle plutôt du système scolaire obligatoire, je précise, est-ce qu'il y a des branches que tu trouves que ça serait bien d'intégrer ou est-ce que tu considères qu'on t'a appris tout ce que tu avais besoin pour bien te lancer dans la vie ?

  • Speaker #0

    C'est un peu l'école obligatoire, c'est un peu un cursus qui n'est pas... très motivant ou engageant pour devenir entrepreneur. On suit les directives et puis on va trouver un métier. Donc je pense qu'il y a... Je ne suis pas expert en éducation, donc moi je le trouve bien, mais je trouve qu'il faut donner de la liberté à ce qui nous donne envie et puis essayer de faire des choses à côté, ne pas porter forcément trop d'importance sur l'éducation, sur les notes, par rapport à ces... assez camarades ou autres, mais focuser sur ce qui nous fait plaisir et puis ne pas hésiter à faire des petits trucs à gauche à droite.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec toi. Et du coup, est-ce qu'il y a une branche quand même que tu aurais aimé, que tu trouves qu'est indispensable qu'on ajoute ou pas particulièrement ? Tu te penses vraiment que c'est au travers des activités qu'on se développe le plus ?

  • Speaker #0

    Oui, je dirais plus dans les activités extrascolaires. après tout ce qui est un peu aussi travail manuel art appliqué etc je trouve c'est faut pas les enlever c'est utile de faire justement des choses un peu qui sortent des des cours ouais et après dans le master il y avait eu des cours assez intéressants comme l'art de la négociation ou pour faire des pitchs mais ça c'était vraiment spécifique au master de management de la technologie et puis ça c'était super utile c'était des cas concrets et il y a des cours de design thinking après le plus sur l'aspect EPFL dans l'éducation la première année c'est l'année propédatique où t'as de l'analyse, t'as des maths C'est des choses que tu ne vas pas forcément utiliser plus tard, mais je trouve que ça reste une super bonne école pour apprendre à apprendre. Et pour moi, c'est là le plus important. Je me suis retrouvé dans un fonds d'investissement ou ensuite dans une startup où je n'avais aucun background dans l'activité de relever topographique par drone. Et avec le PFL, j'ai l'impression qu'on apprend cette capacité à aller dans le tard, savoir comment quelque chose fonctionne. et puis très vite s'en sortir.

  • Speaker #1

    Ça c'est quelque chose qui ressortait, j'avais des discussions justement où on disait que l'école c'est surtout un moule ou qui doit être adapté au maximum d'élèves et puis que je pense qu'on se développe plus par la suite quand on choisit entre guillemets notre parcours, toi comme tu as choisi le bachelor, le master, je pense qu'on se développe plus, enfin je suis d'accord avec toi, qu'on se développe quand on fait ce qu'on aime, pas forcément quand on fait ce qu'on est obligé de faire. Ouais. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ? Tu disais que tu hésitais entre l'architecture...

  • Speaker #0

    Architecture, médecine et finance.

  • Speaker #1

    Médecine et finance, voilà. Tu n'as pas choisi la finance.

  • Speaker #0

    Je n'ai choisi aucun des trois, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu lié à l'architecture, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais vu que j'étais tellement mauvais en dessin, je pouvais pourtant même être artiste peint. J'ai malheureusement parité de ça. Mais j'ai choisi quelque chose d'ingénieur civil. Donc, c'était la partie un peu mathématique de l'architecture. Moins avec l'aspect artistique. Donc, j'avais fait des tests d'aptitude ou je ne sais plus comment est-ce qu'on les dit pour les tests d'orientation. où tu réponds au tac au tac à des questions, est-ce que tu veux devenir astronaute ou marin ou des choses comme ça, et puis après ils te sortent un peu un profil de quelle orientation serait bien pour toi. Et je pense qu'il faut aussi les prendre avec des pincettes ces tests. Mais c'est pendant les journées portes ouvertes que j'ai découvert ingénieur civil, c'est ce qui avait l'air de matcher le plus. Là aujourd'hui, on fait de la modélisation de 3D par drone. Je n'aurais même pas pu imaginer à un moment qu'on aurait fait ça, que c'était un métier. Donc là aussi, c'est un peu mon message. Il ne faut pas forcément s'arrêter à une idée. Même aussi dans le développement d'un business, d'une startup, d'abord on a la première idée, mais ça va sûrement évoluer par rapport au retour, par rapport aux opportunités. Donc il faut plus. savoir un peu ce qui nous donne envie et rester ouvert aux opportunités.

  • Speaker #1

    Toi, quand t'as créé Usuflight, t'as dû pivoter parce que ça, justement, le fait d'être assez mobile, de savoir justement quand il faut abandonner une voie pour en suivre une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Mon expertise, là, j'avais travaillé dans une startup à Londres pendant deux ans et demi qui faisait des relevés topographiques par drone. Et du coup, j'ai été voir la commune d'Anières et elle me disait, voilà, on a un projet. Et puis du coup, je dis, ah, ben, moi, je pourrais faire un relevé topographique de toute la commune. Et du coup, je l'envoie à l'offre. Elle regarde l'offre, elle dit, ben, je comprends pas. C'est quoi un relevé topographique ? Enfin, c'est quoi ? Et c'est là que j'ai compris qu'il fallait d'abord écouter le client avant de faire une offre. et aussi ce que j'aime bien dire c'est le client n'a rien à faire de ton produit il s'intéresse à comment tu peux améliorer sa vie, à lui faire gagner du temps, de la qualité et autres et du coup c'est là que j'ai compris qu'il fallait vraiment écouter quel était le besoin de la commune qui était, j'ai besoin de mieux communiquer avec la population comment la future extension d'école s'intègre dans l'existant j'ai un besoin de communiquer avec les riverains Et c'est là que j'ai pivoté sur l'aspect beaucoup plus photo réaliste et l'intégration d'un projet. Je savais même pas du tout comment j'allais le réaliser ce projet, mais je pensais que c'était possible. Et du coup, on a fait un modèle 3D à la rage, j'ai demandé au petit frère de mon meilleur pote, une fois j'étais chez lui, donc j'ai eu trop de chance de le rencontrer à ce moment-là, qui me disait qu'il pouvait intégrer un modèle BIM d'architecte dans un environnement photo-réaliste. Du coup, le premier projet, c'était comme ça que c'était. Le résultat n'était pas optimal. D'ailleurs la cliente avait dit ouais c'est sympa mais on est pas sûr si on va continuer et puis heureusement entre temps j'ai rencontré Théo qui est devenu mon associé qui on a pu refaire un tour de ce projet et puis là la qualité elle était incroyable et c'est comme ça que Usufly est né du coup en comprenant le besoin de la commune et c'est ça qui a fait naître Usufly

  • Speaker #1

    Parfait. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes formations pendant le bachelor ou le master où tu t'es dit là je suis pas sûr de suivre la bonne voie ? Tu as été fluide, tu étais certain de toi tout du long ?

  • Speaker #0

    Je pense que pendant mes études, j'avais toujours une idée sur quelles étaient mes prochaines étapes. Par exemple, le prochain stage d'été, celui d'après, le bachelor, ensuite Hong Kong, ensuite le management de technologie et entrepreneuriat. Par exemple, ce master, je ne savais même pas qu'il existait quand j'ai commencé le PFL, mais c'est en cherchant. Donc j'avais des phases de tout, de me dire est-ce que je vais continuer dans ce master, mais ensuite tu trouves assez vite des alternatives. J'ai l'impression que j'avais toujours un peu lié. Les prochaines étapes de planifier ou de les prévoir à l'avance. Et puis après, quand j'étais à Londres, c'est là où j'ai commencé à me poser plus de questions. Après, les phases d'incertitude, c'est mon quotidien aujourd'hui chez Osufly. Quand tu te lances dans l'inconnu, tu ne sais pas si dans six mois, tu es en train de vivre sous un pont ou si ça fonctionne. Et puis, tu commences à avoir des clients, tu peux te payer, tu peux payer des collaborateurs.

  • Speaker #1

    OK. Donc toi, c'est plutôt la deuxième option. Ça a l'air de fonctionner.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne plutôt bien.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tes études ont influencé maintenant ta vie de patron d'entreprise ? Est-ce qu'elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça. J'ai l'impression que c'est plus les expériences professionnelles à travers les stages, à travers le projet master dans le fonds d'investissement et surtout la start-up où j'ai travaillé pendant deux ans et demi à Londres, celle-là où tu vois le côté important. d'être dans une équipe avec qui tu peux avoir confiance, à qui tu prends du plaisir. Donc pour moi, les études n'ont pas réellement...

  • Speaker #1

    Particulièrement influencé. On va passer gentiment sur ton parcours entrepreneurial. Est-ce que tu veux nous en dire un peu plus sur ce que tu as fait avant ? Si tu peux citer les entreprises, nous dire ce que tu faisais chez elles. Oui.

  • Speaker #0

    Donc le projet de master à la fin de mes études, c'était chez C4 Ventures. qui est un fonds d'investissement pour les startups. Et du coup, là, c'était génial parce que j'étais avec deux collègues qui venaient de Polytechnique, donc l'X de Paris, et c'est des machines. Et du coup, j'ai appris énormément par eux de comment regarder une startup, comment regarder son business et savoir si c'est quelque chose qui est intéressant ou pas sur le long terme. Quels sont son produit ? enfin le marché quelle est la problématique qu'il essaie de résoudre quel est son produit comment lui il y résout, pourquoi est-ce que ça c'est mieux que la compétition quelle est la taille du marché et puis du coup est-ce qu'il y a un moyen de scale, quelle est l'équipe, pourquoi est-ce que c'est eux qui vont faire en sorte que ça marche et du coup pendant 8 mois j'ai fait ça et c'était super intéressant de voir toutes les startups qui venaient pitcher, qui avaient des idées c'était super motivant et comment tu dis et inspirant de voir tous ces entrepreneurs se lancer et c'est ça ça fait du réseau aussi un petit peu j'imagine ouais exact ça fait du réseau dans mon cas pour la suite de ma société c'était pas utile vu que c'était éco à Londres mais par contre ça m'a permis de découvrir justement une start-up qui s'appelait Sensat et que j'ai décidé de rejoindre c'est la seule start-up où en règle générale en 30 secondes t'as compris ce que fait la start-up quand tu reçois une présentation de son pitch deck comme on dit Et eux c'était la seule où j'ai passé environ 3 jours à vraiment faire des recherches de mais qu'est-ce qu'ils font réellement ? Et il y avait une partie de volet du drone, une partie de modélisation en 3D. pour les projets d'infrastructures linéaires, de faire un nuage de points qui mettait à disposition de leurs clients. Et il y avait quelque chose d'assez intriguant là-dedans et du coup, j'avais décidé de les rejoindre. Et puis ça, c'était génial de voir d'abord une petite équipe. Quand j'ai rejoint, je pense qu'ils étaient entre 5 et 10. Quand j'ai quitté, deux ans et demi après, ils étaient 50. On levait 10 millions, 20 millions. Et c'était une des meilleures expériences de voir de l'intérieur, de voir... comment ça se passe dans une startup qui grandit rapidement. tous les côtés positifs, tous les côtés négatifs et presque surtout les côtés négatifs parce que c'est là où tu apprends le plus. Essayer d'éviter de refaire les mêmes erreurs.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'il y a sûrement des erreurs que tu ne peux pas trop éviter.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est en faisant des erreurs de toute façon qu'on apprend le plus. Ça rejoint un peu ce que tu disais avant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et souvent, c'est purement de la communication. Ça revient souvent à la communication. Et tu peux faire une erreur ultra grave et tu vas te dire, Mais si tu communiques bien dessus, tu dis ok les gars, on va tous devoir se serrer la ceinture parce que là on a eu un énorme problème, mais je pense qu'on peut le faire si on en est à tous. Ou alors un tout petit problème où il y a quelqu'un qui est un peu pointé du doigt, qui est mis à l'écart, et là ça, ça peut créer un environnement toxique. Donc c'est vraiment cet aspect de bien communiquer.

  • Speaker #1

    les relations humaines c'est le plus compliqué exactement ok et t'as eu d'autres expériences avec Cézou Fly ?

  • Speaker #0

    Non, après les deux ans et demi, c'est là que j'ai décidé de rentrer en Suisse. J'avais six mois de clause de non-compétitivité. Du coup, je devais attendre les six mois où j'ai fait des sites web. Et puis voilà, on attend jusqu'à ce qu'on peut lancer l'activité. Et puis là, j'ai lancé.

  • Speaker #1

    OK. Et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Il y a eu un déclic à un moment ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais toujours pas si je fais pour l'entrepreneuriat, mais c'est plutôt une attirance. Quand je suis rentré en Suisse pour savoir si je voulais lancer ma boîte ou pas, initialement, je voulais regarder s'il y avait une autre boîte qui faisait quelque chose de similaire ou une grande boîte qui serait intéressée par ça et puis essayer de créer quelque chose comme ça. Et en fait, dans l'étude de marché, j'ai vu qu'il n'y avait pas... Il n'y avait pas forcément d'acteurs qui faisaient ça, du coup je me suis dit, il faut que je fasse moi. Donc c'était plus l'attrait de voir qu'il y a cette technologie, qu'il y a un énorme potentiel et qu'il n'y a aujourd'hui pas d'acteurs qui sont en train de la titiller, de la développer. Et c'est cet intérêt-là qui m'a poussé dans cette direction. Ok,

  • Speaker #1

    on peut parler de la concurrence tout de suite, vu que tu es en train d'aborder le sujet. Ouais. Donc il n'y a pas de concurrence. dans ce domaine spécifique ?

  • Speaker #0

    Il y a de la concurrence, parce que chez Usufla, on a trois casquettes, si tu veux. On a l'aspect de la modélisation 3D par drone, l'aspect photoréaliste. Aujourd'hui, par exemple, n'importe quel bureau de géomètre peut le faire à l'échelle d'un bâtiment. Et nous, on a l'expertise plutôt à l'échelle de territoire. Donc là, on a déjà de la concurrence de par les bureaux de géomètre. Ensuite, on a l'aspect de la plateforme web. Là, il y a plusieurs compétiteurs. Par exemple, en Suisse alémanique, il y a des Lucie. En Allemagne, il y a des Geoplex, il y a des Virtual City System. Donc là, il y a déjà plusieurs acteurs. Et ensuite, on a la partie d'infographie 3D, donc les rendus visuels 3D. Et là, il y a énormément d'acteurs qui existent. Mais nous, on a cette capacité, cette expertise d'utiliser nos modélisations 3D faites par drone pour réintégrer des futurs projets. C'est ça qui est le différenci.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc il y a des compétiteurs, on avait d'ailleurs aussi un compétiteur basé à Zurich, Nomoco, qui était là depuis 8 ans et eux c'est ceux qui se rapprochaient le plus souvent, et les gens nous demandaient comment est-ce qu'on se compare à Nomoco.

  • Speaker #1

    Parce que Nomoco du coup ils avaient les trois casquettes aussi.

  • Speaker #0

    Ils faisaient la modélisation 3D par drone. Il me semble que c'était issu d'un laboratoire de l'ETH où ils avaient une méga caméra avec énormément de résolutions, qu'ils avaient fait un premier mapping, et là ils avaient vu le potentiel d'un jumeau numérique 3D, donc exactement ce qu'on fait. Et c'est parti, je pense, de la même idée. Ok, il y a cette donnée qui existe, elle est très précise, elle est très photoréaliste, il doit y avoir du business, un marché à faire à partir de ça. Et ils se sont plus orientés sur le... sur l'aspect de développement, de projet, sur l'immobilier, mais plus pour aider les développeurs à trouver les bonnes parcelles ou investir. Ou alors, quel bâtiment existant investir. Donc, ce n'est pas exactement le même marché. Et il me semble qu'ils ont, comme nous aussi, beaucoup pivoté, beaucoup testé différents marchés.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ils ont levé jusqu'à 15 millions. Et malheureusement, aujourd'hui, ils n'existent plus. Ils ont fermé en fin d'année passée. Et puis moi, je suis un peu plutôt... Triste parce qu'on aime les compétiteurs. Et s'il n'y a pas de compétiteurs, c'est qu'il y a un problème. C'est qu'il n'y a pas de marché. Soit tu es le pionnier et dans ce cas, il faut que tu avances vite. Mais en règle générale, si tu n'as pas de compétition, c'est un signe qu'il faut que tu te poses des questions.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est assez inquiétant que ton plus gros, enfin le compétiteur le plus proche, ferme ses portes quand même.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, et puis d'ailleurs, on a eu des échanges avec le CEO sur la vision de la modélisation 3D du marché, etc. Et je reste quand même super optimiste et enthousiaste par rapport au développement qu'on est en train de faire, par rapport au retour qu'on a de nos clients. Et je pense qu'on a le mix d'expertise parfait pour réussir à débloquer ce marché. Et aujourd'hui, nous, à l'inverse, on n'a eu aucun financement. Donc, tout est financé par les clients. Et ça c'est génial parce qu'en gros j'ai cette épée Damoclès pas par les investisseurs mais par le marché donc ça veut dire que si pendant 3 mois je vends pas de mandat, la boîte coule Et moi j'adore ça parce que ça me met la pression de s'assurer que quand je vends quelque chose, c'est pour créer de la valeur à un client. Et du coup le revenu qu'on a, les salaires qu'on se paye actuellement, c'est grâce à de la valeur qu'on a créée grâce à cette modélisation 3D. Donc c'est une preuve qu'il y a un intérêt et puis qu'il y a quelque chose qui évolue. Et étant donné que le chiffre d'affaires augmente, que l'équipe augmente, on tient à quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Je mettrai le lien vers ton site internet. qu'on puisse voir le résultat parce que tu me l'a montré. Puis c'est vrai que c'est assez impressionnant quand même pour les levées d'opposition. Je te parlais de ça avant parce que dans ma famille, il y a justement quelqu'un qui a fait construire un petit immeuble. Il y a eu des oppositions, ça a fait perdre un temps et de l'argent, entre parenthèses aussi, énorme. Du coup, j'imagine que votre solution, elle est idéale pour ce genre de cas aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Pour tous les futurs développements, des fois, ça peut être en préparation d'une mise en enquête publique. Donc déjà... en amont aller voir les autorités communales, les riverains, de proposer quelque chose et déjà prendre en compte les potentielles préoccupations et potentiellement déjà commencer à adapter le projet en fonction. Ou alors c'est pour le permis de construire, et là on a un lien web, chacun peut rentrer son adresse et voir depuis chez lui l'impact de avant, après le projet. Et des fois c'est pour traiter des oppositions. Et là on se met depuis le balcon du requérant et puis on fait une photo haute définition depuis cette modélisation 3D, on n'a pas besoin d'aller sur le terrain, c'est dans ce monde digital qu'on peut faire cette image depuis son balcon et montrer l'avant et l'après. Oui, c'est ça. Donc ouais après nous on veut être transparent et par contre si il y a un immeuble qui sera construit en face de chez quelqu'un il va voir que depuis son balcon effectivement il y aura un immeuble qui va être construit en face de chez lui Donc ça peut aussi valider certaines craintes Voilà et le but c'est on voit plutôt des craintes les gens ont tendance à dramatiser un projet à se faire, à imaginer le pire et en fait en montrant le concret, le vrai en étant transparent, c'est là où ça va lever énormément d'opposition et pour les oppositions qui sont valides, où il y a effectivement quelque chose, c'est là où on va fluidifier les discussions sur le concret en fait donc en fait on a une énorme gain de temps sur tout le brouillard, tout ce que les gens dramatisent qui n'a pas lieu d'être en fait

  • Speaker #1

    Ok On va reprendre un peu le fil de la discussion. Comment se passe une journée type quand on est à la tête d'une startup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Du coup, moi, mon activité, elle est focalisée sur les ventes. On est huit. J'ai quelqu'un qui m'aide pour faire le calling, donc de faire les appels qui me fixent environ dix meetings par mois. Et sinon, tout le reste, c'est moi qui m'en occupe. Donc d'aller démarcher mes propres clients, d'aller à des meetings, de proposer des œuvres, de faire des suivis de projets. Donc ça peut... assez rarement je peux me retrouver sur le terrain maintenant c'est toute la partie opérationnelle qui s'occupe de ça mais voilà pas mal focalisé sur les ventes et après c'est de s'assurer le plus important dans une start up c'est l'humain et de s'assurer que ben ça va bien pour chacun que les équipes ont tout ce qu'elle faut pour savoir où est ce qu'elles vont et les moyens pour aller là où on veut aller donc c'est aussi d'apporter une thématique de vision pour être sûr qu'on qu'on est tous en train de ramer dans le même sens dans la même direction

  • Speaker #1

    donc ouais c'était la question d'après justement quelle est ta vision pour ta société la vision que t'aimerais qu'il ressorte quand on parle d'Uzufly ouais c'est de on

  • Speaker #0

    pourrait dire pour le simplifier en une phrase le Google Earth is the right for the architect Dans le sens où aujourd'hui on est une société de service, donc il y a un développeur, imaginons la personne de ta famille qui devait à nouveau développer un bâtiment, on va faire voler un drone, on me lise le terrain existant, ensuite on réceptionne le design d'architecte qu'on va venir intégrer dans la plateforme web et on le met à disposition. Demain, ce qu'on voudrait, c'est que l'architecte puisse le faire lui-même, sans même besoin de passer par nous. Et il va payer une licence et cette transition d'une société de service à une société de produits, où on aura une plateforme web avec les données de Google Earth, les données sous format Mac et le Blanche de Swiss Topo, et que tout le monde peut utiliser de manière intuitive la plateforme pour intégrer des projets et le montrer à son voisinage. à sa famille, aux autorités, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Et en termes, j'y pense à ça maintenant qu'on discute, mais en termes de mise à jour. Parce qu'à la vitesse où ça va aujourd'hui, on construit, on construit, on construit. Je veux dire, t'as pas besoin de remapper toute une région. J'imagine que tu peux juste... Modifier un quartier ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une question qui revient souvent. Par exemple, quand on modélise une commune, c'est comment ça se passe pour les mises à jour. Donc soit on peut faire, imaginons qu'il y a le centre-ville où il y a eu énormément de changements, mais peu autour, là on fait un vol ponctuel d'un drone sur 50 hectares. Donc on met uniquement à jour la zone en fonction. Et sur les quelques bâtiments, en fait... On a cette transition où on va intégrer les designs des architectes au fur et à mesure. Et dès qu'on voit qu'il y a beaucoup de changements, c'est là où on va refaire une mise à jour. En règle générale, quand on parle du canton de Genève ou Zurich ou Bâle, qui font déjà des modélisations 3D par avion, c'est en moyenne tous les 3 ans. Et Suisse Topo aussi cadrée, toute la Suisse, tous les 6 ans. D'accord. En général, les compagnies d'avions qui font des relevés comme ça au-dessus des grandes villes et cantons, c'est tous les 2-3 ans.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Comment ça fonctionne d'ailleurs les avions ? C'est quoi comme... Justement, on n'en a pas encore parlé. Tu nous disais que tu peux faire des relevés par drone, par hélicoptère ou par avion. Ouais. Si tu peux nous détailler un peu les trois applications.

  • Speaker #1

    Ouais. Donc nous, quand on fait un projet d'un quartier, on a des 50 hectares, on fait voler un drone. Et c'est toujours le même concept en fait, c'est une caméra qui est en l'air et qui prend énormément de photos, qui regarde droit en bas ou avec des angles, donc des images obliques, et c'est ça qui va permettre de reconstituer un terrain en trois dimensions. et ensuite par exemple on va faire tout l'ouest leusannois, 8 communes et en drone ça nous prendrait 5 jours de terrain tandis que par hélicoptère c'est un seul jour et en fait ça devient moins coûteux pour le client et pour nous de faire voler un hélicoptère sur un seul jour que de faire voler énormément de drones d'avoir beaucoup plus d'images à traiter donc en fait quand on prend une Quand on change d'échelle, de l'échelle plutôt de territoire, avec un hélicoptère, c'est toujours le même concept. La caméra en l'air qui prend plein de photos, sauf que c'est une beaucoup plus grosse caméra qui permet d'avoir la même résolution au sol qu'un drone, mais de voler beaucoup plus haut. Du coup, on couvre des terrains beaucoup plus grands. Et du coup, par avion, exactement la même chose, sauf que...

  • Speaker #0

    C'est encore plus grand.

  • Speaker #1

    Ton capteur d'image, c'est un cylindre qui fait presque la taille d'un homme et qui coûte un million. Et là, c'est l'avion qui vole beaucoup plus haut. Et c'est ce que fait Google actuellement. Ils font voler des avions. Ils prennent à nouveau des dizaines de milliers d'images qu'ils remettent ensemble pour créer cette modélisation 3D. Ok,

  • Speaker #0

    parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial jusqu'ici ? J'imagine que tu as eu un certain nombre d'obstacles.

  • Speaker #1

    Ouais, à l'arrache. Je ne sais pas comment je le définirais. Je sais pas, c'est plus de savoir naviguer dans les défis, les opportunités. J'aime bien ce côté qu'il faut être un peu naïf sans en avoir compte. J'aime beaucoup la phrase il savait pas que c'était impossible alors il l'a fait Et je pense qu'il faut cet optimisme et cette naïveté où t'as un objectif en tête et quoi qu'il se passe, tu sais que tu vas le faire. Mais vraiment quoi qu'il se passe, tu peux avoir les plus grands problèmes de n'importe qui et si tu as un focus laser sur ton objectif, tu vas l'atteindre. Je pense que c'est ça un peu qui est important de trouver, être flexible quand il y a des problèmes et trouver des opportunités pour atteindre l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est de nouveau cohérent avec ce que tu disais avant, que tu n'as pas vraiment choisi l'entrepreneuriat, tu as plutôt suivi ton objectif et puis du coup l'entrepreneuriat en a découlé.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Quelle a été ta plus grosse difficulté ?

  • Speaker #1

    au sein d'Uzufly ? oui plus grosse difficulté à un moment je sais pas si tu t'es dit je sais pas si je vais mettre la clé sous la porte ouais il y avait des moments au niveau trésoriste c'était un peu chaud mais à nouveau je me suis dit

  • Speaker #0

    Let's go.

  • Speaker #1

    Let's go. Et là, le mois d'après, on a fait le meilleur chiffre d'affaires. Donc, c'est un peu sortir les doigts et puis aller droit au but et puis faire les meetings. Donc, je sais qu'on pourra toujours survivre. Mais le plus gros problème, c'était plus au niveau humain où il y avait peut-être avec une personne, ça se passait bien en termes de fit, en termes de culture. Là, on a dû malheureusement le laisser partir. ou alors quelqu'un qu'on voulait retenir mais qui avait un intérêt plus de parcourir un doctorat, alors que c'est quelqu'un qu'on aurait bien voulu garder. Donc à nouveau je reviens sur l'aspect humain d'être. C'est assez fou à quel point tu peux être assis à côté de ton collaborateur pendant un an, deux ans, et en fait, tu n'as aucune idée de lui, comment il va chez lui, quels sont ses problèmes, est-ce qu'il vient de se séparer avec sa copine ou comme ça, et puis de créer en fait une culture où tu es au courant de ça en fait. Et tout le monde peut venir au bureau lui-même sans avoir besoin de se brider ou autre, et voilà un peu. C'est essayer de bien connaître ses employés, ses collègues, et puis s'assurer que ça va bien, en fait.

  • Speaker #0

    OK, donc les plus grosses difficultés, c'est en termes humains et financiers. Ouais. Et à l'inverse, ton plus bel accomplissement. Un truc où tu t'es dit, là, je suis fier, j'ai réalisé quelque chose, on touche à un but. Dans les anciens épisodes, ça ressort souvent l'humain aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. J'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon associé de bain-d'azia à travers LinkedIn. ça c'est j'ai dit que j'allais date sur LinkedIn mais au tout début j'ai cherché un cofondateur que j'ai pas trouvé et ensuite lui il avait posté une vidéo il était dans le sud de la France et du coup j'ai vu qu'il avait fait un modèle 3D super sympa et je lui ai dit est-ce que c'est tel software que t'as utilisé ou autre et puis on a commencé à discuter Et au fil en aiguille, moi j'avais un projet sur Echandon. Je me suis dit, ok, ça je vais le faire par drone, ça va prendre du temps. Et lui il me dit, ouais non, il faudrait le faire par hélicoptère. Et puis je lui dis, mais t'es taré. Enfin moi j'avais jamais considéré ça. Et puis une semaine après, il était à Lausanne et on était dans l'hélico.

  • Speaker #0

    Et c'était votre première rencontre ?

  • Speaker #1

    Et c'était la première fois qu'il venait à Lausanne, donc avec ses objectifs, ses caméras. et qu'on a survolé et puis après il était d'abord en freelance sur quelques projets à nous aider puis ensuite il est venu une deuxième fois et du coup là j'ai dû mettre le paquet en termes de séduction pour lui montrer à quel point c'était beau le lavot pour faire du vélo les bagnettes dans le lac et du coup il est resté et du coup il est resté ça a pris un peu de temps et puis ouais du coup là c'est assez dingue à quel point ça se passe bien en fait avec cet associé on est aligné on s'entend super bien ouais C'est assez génial de dire qu'on a rencontré quelqu'un sur LinkedIn comme ça.

  • Speaker #0

    Mais la prochaine question, c'était est-ce que la chance a quelque chose à voir avec là où tu en es maintenant ? Mais d'après ce qu'on vient de dire, j'ai l'impression que c'est ça, en tout cas, une des chances que tu as eues. Parce que trouver un cofondateur sur LinkedIn et que ça fit aussi bien que ça, j'imagine que c'est une chance. Ouais.

  • Speaker #1

    et je pense oui c'est impossible à savoir qu'est-ce qui vient de la chance qu'est-ce qui vient de l'opportunité moi je crois en fait qu'il faut se créer des opportunités donc quand il y en a qui viennent il faut être en capacité de les saisir mais il y a énormément de facteurs chance par exemple si j'avais pas vu cette vidéo sur LinkedIn parce que je t'ai appelé ce jour là et puis il aurait pas apparu dans mon feed LinkedIn bah j'aurais pas eu un associé comme Théo et je pense pas on en serait jamais là où on en est donc donc il y a une part de chance il y a une part de chance ouais qui est importante et pour revenir à la question d'avant sur qu'est-ce qui me fait plaisir moi ce qui Pourquoi aussi j'ai créé Ouzoufly, c'est l'aspect que je vois, c'est le potentiel de la modélisation 3D, photo réaliste précise, et de créer un marché, de créer quelque chose à partir de ça, c'est ça qui me titille. Moi ce que j'adore c'est de vendre un mandat, un gros mandat, et là j'ai la patate, je sors du meeting, je suis là yes ! Parce que j'ai réussi à convertir... cette innovation en contrat avec quelqu'un et ça c'est grâce à l'équipe qu'on a créé aujourd'hui, la maturité qu'on a aujourd'hui et c'est ça qui me motive énormément

  • Speaker #0

    Selon toi c'est quoi les trois qualités primordiales qu'un bon entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Il doit avoir la tchatche Je pense que c'est plus le côté vendeur. Souvent, les fondateurs veulent recruter un sales qui va s'occuper des ventes. Malheureusement, souvent, c'est les fondateurs qui doivent faire les premiers 100 milliers de francs, voire le premier million, pour essayer de bien comprendre le marché, adapter le produit jusqu'à ce qu'il soit un peu stable et que ça, ils puissent ensuite le déléguer à quelqu'un qui va pouvoir s'occuper des ventes. Donc je dirais un peu la charge de ne pas avoir peur de parler à des gens au marché. Quelqu'un d'empathique pour l'aspect humain, de prendre le temps, d'écouter les collègues, le collaborateur, etc. Et quelqu'un de dynamique, je dirais, qui a la patate, qui a gardé l'optimisme.

  • Speaker #0

    Donc la patate, empathique et dynamique.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années qu'on va rencontrer ? On parle beaucoup d'IA maintenant, est-ce que ça va apporter des modifications majeures dans la façon dont vous travaillez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Euh...

  • Speaker #0

    Ou toute autre chose. Je t'ai lancé deux questions là, coup sur coup. Ouais.

  • Speaker #1

    Pour toutes ces questions de IA, moi je ne pense pas que ce sera un gros défi, que ça va drastiquement changer nos méthodes. Par contre, mon message c'est de dire que ceux qui ignorent ces technologies, ils risquent de se retrouver redondants par rapport à ceux qui s'intéressent à ces technologies et qui vont l'utiliser comme outil de travail pour... pour faciliter, pour automatiser des tâches qu'ils font. Donc je trouve que c'est super important de garder un oeil sur ce qui se fait. Et nous, dans notre milieu, il y a une nouvelle technologie qui s'appelle les Gaussian Splatting, qui est une nouvelle méthode technologique de reconstruire le monde en 3D. Et ça, c'est sûrement quelque chose qu'on regarde de très près parce qu'on se dit que, peut-être seulement, ça va changer toute notre méthodologie de reconstruction 3D qu'on a aujourd'hui. Hum hum. Donc ouais, après il y a les thématiques aussi de remote working, de Covid. Moi je pense qu'aujourd'hui on préfère avoir... d'être au bureau. Parce que c'est ces différentes expertises qui sont autour d'une table, c'est les brainstormings, quand on se fait des séances, qui vont réussir à débloquer ce potentiel de la 3D, mais tout en restant flexible. Donc là, on a plusieurs personnes qui sont à Neuchâtel, à Genève, et eux, ils sont à 50% remote, 50% au bureau. Donc, il faut que ça reste cohérent avec les besoins de chacun, les contraintes de chacun. OK.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre vie de famille, enfin ta vie privée, et l'entrepreneuriat ? J'imagine que ça te prend énormément de temps, en tout cas au début, quand tu étais tout seul.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est une bonne question. Moi, j'ai l'impression que je suis quelqu'un qui ne ressent pas trop la pression et le stress. Donc j'arrive, j'ai l'impression, à faire en sorte que ça ne me prenne pas trop la tête, la charge mentale au bureau, etc. Et je fais quand même beaucoup de choses à côté, que ce soit des objectifs de faire un semi-Ironman. Ce week-end, je vais faire un 4000 avec ma mère. Je me transcris à Sierzinale. Avec ma copine, on va faire en vélo de Lausanne à la mer à la fin mai. Jusqu'à Marseille. Donc, l'aspect sportif et aussi tout ce qui te fait... tout ce qui te fait plaisir à côté, donc d'aller boire des coups avec des amis, je vois aussi de la danse, de garder en fait une priorité à ça. Et c'est très important de garder une priorité parce que sinon tu auras toujours le dernier truc à faire que tu n'as pas eu le temps de finir. Du coup, tu continues à travailler et puis du coup, tu vas louper ta séance de sport ou autre. Tandis que si tu mets ta séance de sport comme priorité, tu vas faire en sorte de finir tes tâches ou pas, mais tu vas quand même aller à la séance de sport. Et ça, pour moi, c'est vachement important pour l'équilibre mental.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine qu'il y a quand même des fois où tu dois avoir des deadlines, où tu es obligé de skipper une séance de sport ou un apéro. suivant l'importance de la tâche qui te reste à finir, non ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est très rare. J'essaie de penser une fois à ce qui s'est passé, mais...

  • Speaker #0

    Donc tu gardes quand même une grosse priorité à la vie privée ?

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ça déborde pas trop ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que pour moi, ça serait... Pour moi, l'humain est un animal social et c'est plus important, imaginons que dans 10 ans, on fait Nixit, qu'on est billionnaire ou je sais quoi, ça serait super triste si t'as personne à qui le partager.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Le plus important, c'est pas le chiffre, mais c'est le fait de pouvoir partager ça avec tes proches. pour moi c'est le plus important et puis justement de garder du temps pour switch off et passer du temps avec la famille, avec les potes, proches faire des activités etc

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une routine pour ton bien-être ? Tu me disais que le sport a une part importante quand même dans tes activités annexes t'as une routine, quelque chose que tu fais vraiment régulièrement, toutes les semaines ?

  • Speaker #1

    Je peux décrire un peu ma semaine mais moi j'aime beaucoup les cours de sport le matin parce que c'est le truc où t'as pas justement de truc avant pour te dire faut que je finisse un truc, tu vas le rater le mardi et le jeudi matin c'est le cours de conditions physiques au Let's Go Fitness, j'adore parce que je me défonce je suis KO après le lundi soir c'est le cours de danse de l'Endy Hop le mardi soir ça va être la course à pied pour le trail que je prépare de Cierzynal et le jeudi soir il y a le cours d'impro et puis après c'est de faire des des apéros ou le week-end j'aime bien faire des longues sorties en vélo ou des sorties en pot de phoque parfait

  • Speaker #0

    on arrive gentiment au terme il me reste quelques dernières questions est-ce que tu as quelque chose déjà que tu aimerais rajouter ? par rapport à ton parcours entrepreneurial ? Une clé ou quelque chose que tu n'aurais pas déjà partagé ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà dit, mais le plus important, c'est l'équipe et c'est vraiment de s'entourer des bonnes personnes. Si je peux dire quelque chose, c'est merci à mon équipe d'être là, de me faire confiance. Et puis moi, c'est vachement cool. Je prends mon pied à chaque fois que je vais au boulot et puis c'est presque le plus important. Et puis là, c'est vachement important. La somme des personnes font plus que le nombre de personnes. Enfin, je ne sais pas comment on le dit, mais... C'est vachement intéressant de voir que les différentes expertises qui sont mises autour de la table, on arrive de créer quelque chose de plus grand que chacun de nous individuellement.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit aussi, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un livre à conseiller à nos auditeurs ? Un livre qui t'a marqué, qui a changé ta manière de penser, qui a amélioré quelque chose dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un livre que j'ai adoré, c'est sur le fondateur de Netflix, le premier CEO. That will not work. Quelque chose comme ça. Donc, ça ne va pas marcher. Et puis, en gros, sa femme, lui, il pitche l'idée et puis sa femme lui dit mais ça ne va jamais marcher. Et je trouve génial, ça revient à cette idée qu'il faut être naïf, il faut croire son objectif, il faut être optimiste parce qu'au final, Netflix, tout le monde regarde Netflix. Oui, ben non, oui. et il ne faut pas s'arrêter à des gens qui vont dire non et puis il faut moi j'ai adoré ce livre où tu vois un peu aussi les problématiques qu'il y a de temps en temps leurs méthodes et tu vois qu'au tout début je crois qu'ils voulaient envoyer des DVD par la poste et tu vois aussi comment le business a évolué donc ouais celui-là je le recommande c'est une bonne manière de voir comment tu pars de brainstormer des idées avec un pote là il faisait tout le temps ça dans la voiture à créer une première idée, la concrète idée, comment monter une équipe et créer une boîte qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    Ok. Quelles sont les trois applications indispensables que tu utilises sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai effacé les réseaux sociaux type Instagram parce que je me rendais compte que je passais beaucoup trop de temps dessus et puis qu'à chaque fois que je fermais l'app j'étais pas plus intelligent tout le temps que j'avais passé c'était pas utile, au contraire ça a pu se créer de l'anxiété de ah putain ils font des trucs trop cool et moi pas mais maintenant c'est devenu LinkedIn auquel je scrolle un peu trop donc c'est LinkedIn que j'utilise et trop sinon les deux autres apps c'est aussi mes maquettes email que j'utilise trop Spotify c'est pas mal j'aime bien prendre un moment off écouter de la musique et juste passer un bon moment aller courir à côté tu mets de la bonne musique et tu switch off et ça déroule à titre personnel il y a une application que je trouve tellement sous-cotée c'est Rappel

  • Speaker #0

    Je l'utilise énormément pour se mettre des petits rappels tout au long de la journée de choses que tu as à faire. C'est hyper pratique.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a certains qui, alors je ne sais pas, rappellent. Typiquement là, un rappel que j'ai ces temps, c'est de prendre des antibiotiques. Parce que je me suis coupé la main, du coup j'ai des antibiotiques à prendre. C'est des tas de petits rappels. Justement une deadline, tu peux mettre un rappel tous les jours à une certaine heure pour une tâche. Elle est d'office en plus sur les iPhones. Est-ce que tu as une citation qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je vais redire celle d'avant. Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait. Je l'aime bien celle-là.

  • Speaker #0

    Parfait, ce sera celle-là alors. Dernière question, si tu as un seul conseil à quelqu'un qui hésite justement à se lancer, qui a une idée, mais qui a peur de sortir de sa zone de confort et d'y aller.

  • Speaker #1

    C'est le cas d'absolument tout le monde d'avoir peur de se lancer dans l'inconnu et il y a sûrement beaucoup de gens qui ont la même idée parmi les 8 milliards qu'on a sur la planète et la seule différence qu'il va faire de celui qui ne réussit pas c'est de se lancer donc il ne faut pas hésiter d'en parler autour de soi plus tu vas en parler, plus tu vas cristalliser cette idée en projet dans ta tête et plus tu vas commencer à à à à te dire que c'est une réalité. Et du coup, le plus important, et ce qu'il dira si ta boîte, elle va marcher ou pas, c'est s'il y a des clients, s'il y a des gens qui sont d'accord de payer. Donc, le plus important, c'est dès le début d'aller parler à tes clients potentiels, à ton marché, et tester, et puis de ne pas se tourner les pouces. C'est pas la question, ah, mais pour créer une société, comment ça se fait ?

  • Speaker #0

    Internet, etc.

  • Speaker #1

    Tout de suite, aller vers les clients. comprendre quelles sont leurs problématiques et est-ce que toi l'idée que tu as ça va leur créer quelque chose et assez vite si tu te rends compte que oui go, essaye de déjà tu peux même vendre des mandats sans avoir créé la société donc faut pas hésiter à avoir peur en disant là je suis en train de monter un truc pour les premiers clients on fait un 50% est-ce que ça serait quelque chose d'intéressant pour vous ? Et ça, c'est le plus important. Donc, le plus vite possible, essayer de trouver des clients qui seraient prêts à payer.

  • Speaker #0

    Mais à propos de ça, je prends encore deux minutes, mais comment est-ce que tu trouves tes premiers clients ? Parce qu'il y en a qui parlent du cold call, des emails, des groupes de réseautage. Qu'est-ce qui marche vraiment ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de réponse holistique. Ça va dépendre du marché, ça va dépendre du produit. Est-ce que c'est du B2B, du B2C ? Donc, il n'y a pas une méthode.

  • Speaker #0

    Tu l'as décroché comment ?

  • Speaker #1

    Moi, c'était la commune d'Anières. Et en fait, j'avais recontacté quelqu'un, Darius, si tu m'entends, merci, qui était, je crois, un peu dans le politique et qui, lui, m'a redirigé vers deux communes. Et à chaque fois qu'ils m'ont envoyé vers une autre personne au sein de leur commune propre, donc les deux fois ça a été une personne, puis une personne, puis enfin une autre personne, et ces deux... Première commune, la commune d'Anières et la commune de Corsier sont devenus les tout premiers clients d'Uzufly. Et la commune d'Anières, il y avait d'abord ce relevé topographique, l'oeuvre que j'avais faite, qui était complètement à côté de la plaque par rapport à son besoin. Et du coup, c'est là que j'ai compris qu'il fallait écouter quel était son réel besoin, son réel problème à elle, et de trouver une solution qui réponde à son besoin. Donc moi, c'était comme ça que j'ai trouvé les premiers clients. Et puis, il faut être créatif, en fait. OK, qui sont... ton potentiel marché qui sont ceux-là il faut créer des personnages comme on dit en marketing est-ce que c'est un ado est-ce que c'est un adulte vie privée enfin créer un peu cette thématique et puis essayer de les contacter de vraiment se poser soit au téléphone soit autour d'une table et de leur poser des questions sur ok eux quels sont leurs problèmes donc il n'y a pas de réponse holistique des fois ça peut être des call calling parce que tu veux appeler tous ceux qui ont un des assurances avec les NEMPA ben là ça va être du cool cooling énormément des fois ça va être pour des grandes sociétés pour vendre un produit qui va changer leur social marketing strategy et dans ce cas là tu dois atteindre le head of social marketing dans des grosses boîtes donc là ça demande beaucoup plus de temps pour fixer un meeting avec cette personne là donc faut être intelligent ok des fois faut dire faut envoyer une lettre par la poste avec une chaussure qui va arriver chez la personne avec une petite lettre qui dit il y a déjà une chaussure j'ai déjà mis une chaussure à travers la porte est-ce que je peux prendre un meeting avec vous pour mettre la deuxième donc faut être faut pas hésiter à être créatif et pas avoir peur parfait être créatif et pas avoir peur ça

  • Speaker #0

    clôturera bien cet épisode je te remercie beaucoup pour tout ce que t'as partagé aujourd'hui avec plaisir et puis à bientôt à bientôt ciao ciao merci pour ce que tu fais ciao Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt. Bye bye !

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Dans cet épisode captivant, je m'entretiens avec Romain Kirchhoff, diplômé d'un bachelor en ingénierie civile et d'un master en management, technologie et entrepreneuriat. Romain a co-fondé Uzufly, une société qui veut développer un google earth sous stéroïde.


Rejoignez nous pour découvrir le voyage de Romain au cœur de l'innovation technologique. Chez Uzufly, ils repoussent les limites de la cartographie en utilisant des drones, des hélicoptères et même des avions pour créer des modèles 3D précis et détaillés du monde qui nous entoure.


Explorez avec nous les défis et les triomphes de Romain alors qu'il navigue dans les eaux tumultueuses de l'entrepreneuriat. Comment a-t-il transformé son attrait pour la technologie en une entreprise florissante ? Quelles leçons peut-il partager avec nous ?


Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l'univers fascinant de Romain Kirchhoff, où la technologie et l'entrepreneuriat se rejoignent pour repousser les frontières de l'imagination.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://uzufly.com/fr/

Linkedin Romain Kirchhoff : https://www.linkedin.com/in/romainkirchhoff/

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Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est à tout presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout. Que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #1

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent.

  • Speaker #0

    Et puis si on regarde un peu en arrière,

  • Speaker #1

    on se dit Ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #0

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive. Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit Ben en fait,

  • Speaker #0

    c'est le plus beau compliment. Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment dépasser votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez d'embûches, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans Semez d'embûches, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Romain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir accepté de venir sur le podcast nous parler de ton expérience de vie, on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais pour commencer déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Ok. Donc je m'appelle Romain Kirchhoff, je suis né à Genève en 93, donc j'ai 31 ans. J'ai fait toute ma scolarité à Genève avant d'aller à l'EPFL en génie civil, en bachelor avec une troisième année à Hong Kong. Et ensuite, dans le master, j'ai fait le master de management, technologie et entrepreneuriat, qui est une sorte de master de business pour les étudiants qui ont un bachelor en ingénierie. Et ensuite, c'est là que j'ai pris connaissance du monde du venture capital, donc du capital risque pour qu'il y ait des fonds d'investissement pour les startups. Et j'ai pu faire mon... mon projet d'études là-bas, avant de ensuite rejoindre une boîte, une start-up à Londres, puis de revenir en Suisse pour Calamian.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. On reviendra un peu sur ton parcours, parce que c'est vrai, j'ai vu que tu as pas mal d'expérience dans différents domaines. On va mettre un peu de contexte. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu fais chez Usufly ? Parce qu'on n'a même pas cité ta société actuelle, qui est donc Usufly.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Usufly, que j'ai fondée en octobre 2020. Initialement, tu fais un peu de tout, donc de la technique, du RH, des finances, des ventes, etc. Je pensais que j'étais bon techniquement, donc au début je faisais plus la partie des vols de drones et en fait j'ai un associé maintenant qui est bien meilleur que moi, du coup je me suis réorienté sur la partie développement, business, vente. C'est mon activité principale aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord, et donc chez Uzufly, tu nous disais que tu fais du mapping. de quartier, ville, région.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu veux nous en dire un peu plus sur le fonctionnement ?

  • Speaker #0

    Oui. Chez Ouzoufly, notre expertise principale, c'est de créer un Google Earth sous stéroïde. Donc, c'est une modélisation 3D de quartier et de ville entière très détaillée en termes de photoréalisme. Et on est parti en fait de cette technologie-là. Et on s'est dit, comment est-ce qu'on arrive à se créer un marché, un business à partir de ça ? et assez vite en testant le marché on s'est vu que c'est dans le développement territorial qu'on a vu qu'il y avait un intérêt et de pouvoir intégrer Le futur dans l'existant, donc de permettre aux habitants de se projeter dans le futur en voyant comment les futurs bâtiments s'intègrent depuis chez eux, depuis la rue, voir l'impact volumétrique des futurs bâtiments. Et c'est là qu'on a commencé, donc aujourd'hui nos clients sont à la fois les villes et les développeurs immobiliers pour insérer un futur bâtiment dans l'existant et mieux communiquer à la population sur ce développement territorial.

  • Speaker #1

    Ok, parfait, super. On va parler maintenant, on commence toujours par le parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup, tu nous disais que tu as fait tes écoles à Genève. Je pense qu'on peut skipper la partie école obligatoire. On va parler directement de tes études avancées. Ouais. Donc, après l'école obligatoire, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai fait l'école obligatoire. Ça inclut le cycle d'orientation. Oui. Donc, j'ai fait direct le PFL. J'ai suivi un peu les potes qui avaient l'air de dire que le PFL, c'était vachement bien. Je ne savais pas... Quoi faire ? J'hésitais entre médecine, finances pour se faire de l'argent et architecture, mais j'étais très mauvais en dessin. Du coup, pendant les journées portes ouvertes, j'ai découvert le génie civil. Je ne savais même pas que ça existait. Grosso modo, l'architecte, il dessine un bâtiment et l'ingénieur civil, il fait en sorte que ça tient debout. C'est lui qui va faire les calculs. Ok. De manière très grossière. D'accord. Et du coup, j'ai rejoint le PFL dans le bachelor là-dedans. J'avais une super bonne équipe de potes où on bossait vachement bien ensemble. Donc ça, ça m'a aidé à avoir des bonnes notes en première année, qui m'a permis aussi de... de partir à l'étranger en troisième année, donc à Hong Kong, qui était, je ne devrais peut-être pas le dire, mais plus une année sabbatique qu'une année d'études. Effectivement. Qui était assez génial. et chaque été je faisais des stages donc chez Ingenie, ABSH, Implenia et j'ai découvert que je n'avais pas forcément un attrait je ne me voyais pas forcément dans le long terme dans un bureau d'ingénieur et du coup j'ai vu qu'il y avait ce master que je ne connaissais même pas avant de Management, Technologie et Entrepreneuriat qui est une sorte de mini MBA de Master de Business pour background d'ingénieur et ça, ça me plaisait parce que Pendant le bachelor, j'avais déjà créé un site web pour faire une sorte de Wikipédia, des résumés de cours pour les étudiants, par les étudiants. Donc j'avais déjà un peu cette idée de vouloir créer quelque chose, un peu un attrait pour l'entrepreneuriat. Donc c'était le master parfait, j'ai été sélectionné et puis j'ai fait ce master.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Donc tu te retrouves avec quoi comme diplôme ? Les termes, comment ils s'appellent le bachelor et le master que tu as ? Ouais,

  • Speaker #0

    alors j'ai un master en ingénierie du management. technologie et entrepreneuriat. Donc mes potes, ils me narguent, ils me charrient quand je dis que ce n'est pas un vrai diplôme d'ingénieur. Mais oui, on peut faire de l'ingénieur en management de technologie et entrepreneuriat avec un mineur en ingénieurie civile.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Quel type d'élève est-ce que tu étais, hormis ton année sabbatique à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Hum... Bonne question.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt assidu, t'étais plutôt dispersé.

  • Speaker #0

    Ça dépendait des cours. Je pense que j'écoutais aux cours, je faisais les devoirs, mais je faisais rarement plus que ça. Et je m'intéressais plutôt aux activités à côté. Par exemple, pendant le master, j'étais peut-être le seul idiot à bosser à côté et puis à vendre des assurances pendant le temps libre pour se faire un peu d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, il y avait vraiment ce penchant pour la vente, l'entrepreneuriat ? Oui. OK. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des branches que tu trouves, là je parle plutôt du système scolaire obligatoire, je précise, est-ce qu'il y a des branches que tu trouves que ça serait bien d'intégrer ou est-ce que tu considères qu'on t'a appris tout ce que tu avais besoin pour bien te lancer dans la vie ?

  • Speaker #0

    C'est un peu l'école obligatoire, c'est un peu un cursus qui n'est pas... très motivant ou engageant pour devenir entrepreneur. On suit les directives et puis on va trouver un métier. Donc je pense qu'il y a... Je ne suis pas expert en éducation, donc moi je le trouve bien, mais je trouve qu'il faut donner de la liberté à ce qui nous donne envie et puis essayer de faire des choses à côté, ne pas porter forcément trop d'importance sur l'éducation, sur les notes, par rapport à ces... assez camarades ou autres, mais focuser sur ce qui nous fait plaisir et puis ne pas hésiter à faire des petits trucs à gauche à droite.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec toi. Et du coup, est-ce qu'il y a une branche quand même que tu aurais aimé, que tu trouves qu'est indispensable qu'on ajoute ou pas particulièrement ? Tu te penses vraiment que c'est au travers des activités qu'on se développe le plus ?

  • Speaker #0

    Oui, je dirais plus dans les activités extrascolaires. après tout ce qui est un peu aussi travail manuel art appliqué etc je trouve c'est faut pas les enlever c'est utile de faire justement des choses un peu qui sortent des des cours ouais et après dans le master il y avait eu des cours assez intéressants comme l'art de la négociation ou pour faire des pitchs mais ça c'était vraiment spécifique au master de management de la technologie et puis ça c'était super utile c'était des cas concrets et il y a des cours de design thinking après le plus sur l'aspect EPFL dans l'éducation la première année c'est l'année propédatique où t'as de l'analyse, t'as des maths C'est des choses que tu ne vas pas forcément utiliser plus tard, mais je trouve que ça reste une super bonne école pour apprendre à apprendre. Et pour moi, c'est là le plus important. Je me suis retrouvé dans un fonds d'investissement ou ensuite dans une startup où je n'avais aucun background dans l'activité de relever topographique par drone. Et avec le PFL, j'ai l'impression qu'on apprend cette capacité à aller dans le tard, savoir comment quelque chose fonctionne. et puis très vite s'en sortir.

  • Speaker #1

    Ça c'est quelque chose qui ressortait, j'avais des discussions justement où on disait que l'école c'est surtout un moule ou qui doit être adapté au maximum d'élèves et puis que je pense qu'on se développe plus par la suite quand on choisit entre guillemets notre parcours, toi comme tu as choisi le bachelor, le master, je pense qu'on se développe plus, enfin je suis d'accord avec toi, qu'on se développe quand on fait ce qu'on aime, pas forcément quand on fait ce qu'on est obligé de faire. Ouais. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ? Tu disais que tu hésitais entre l'architecture...

  • Speaker #0

    Architecture, médecine et finance.

  • Speaker #1

    Médecine et finance, voilà. Tu n'as pas choisi la finance.

  • Speaker #0

    Je n'ai choisi aucun des trois, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu lié à l'architecture, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais vu que j'étais tellement mauvais en dessin, je pouvais pourtant même être artiste peint. J'ai malheureusement parité de ça. Mais j'ai choisi quelque chose d'ingénieur civil. Donc, c'était la partie un peu mathématique de l'architecture. Moins avec l'aspect artistique. Donc, j'avais fait des tests d'aptitude ou je ne sais plus comment est-ce qu'on les dit pour les tests d'orientation. où tu réponds au tac au tac à des questions, est-ce que tu veux devenir astronaute ou marin ou des choses comme ça, et puis après ils te sortent un peu un profil de quelle orientation serait bien pour toi. Et je pense qu'il faut aussi les prendre avec des pincettes ces tests. Mais c'est pendant les journées portes ouvertes que j'ai découvert ingénieur civil, c'est ce qui avait l'air de matcher le plus. Là aujourd'hui, on fait de la modélisation de 3D par drone. Je n'aurais même pas pu imaginer à un moment qu'on aurait fait ça, que c'était un métier. Donc là aussi, c'est un peu mon message. Il ne faut pas forcément s'arrêter à une idée. Même aussi dans le développement d'un business, d'une startup, d'abord on a la première idée, mais ça va sûrement évoluer par rapport au retour, par rapport aux opportunités. Donc il faut plus. savoir un peu ce qui nous donne envie et rester ouvert aux opportunités.

  • Speaker #1

    Toi, quand t'as créé Usuflight, t'as dû pivoter parce que ça, justement, le fait d'être assez mobile, de savoir justement quand il faut abandonner une voie pour en suivre une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Mon expertise, là, j'avais travaillé dans une startup à Londres pendant deux ans et demi qui faisait des relevés topographiques par drone. Et du coup, j'ai été voir la commune d'Anières et elle me disait, voilà, on a un projet. Et puis du coup, je dis, ah, ben, moi, je pourrais faire un relevé topographique de toute la commune. Et du coup, je l'envoie à l'offre. Elle regarde l'offre, elle dit, ben, je comprends pas. C'est quoi un relevé topographique ? Enfin, c'est quoi ? Et c'est là que j'ai compris qu'il fallait d'abord écouter le client avant de faire une offre. et aussi ce que j'aime bien dire c'est le client n'a rien à faire de ton produit il s'intéresse à comment tu peux améliorer sa vie, à lui faire gagner du temps, de la qualité et autres et du coup c'est là que j'ai compris qu'il fallait vraiment écouter quel était le besoin de la commune qui était, j'ai besoin de mieux communiquer avec la population comment la future extension d'école s'intègre dans l'existant j'ai un besoin de communiquer avec les riverains Et c'est là que j'ai pivoté sur l'aspect beaucoup plus photo réaliste et l'intégration d'un projet. Je savais même pas du tout comment j'allais le réaliser ce projet, mais je pensais que c'était possible. Et du coup, on a fait un modèle 3D à la rage, j'ai demandé au petit frère de mon meilleur pote, une fois j'étais chez lui, donc j'ai eu trop de chance de le rencontrer à ce moment-là, qui me disait qu'il pouvait intégrer un modèle BIM d'architecte dans un environnement photo-réaliste. Du coup, le premier projet, c'était comme ça que c'était. Le résultat n'était pas optimal. D'ailleurs la cliente avait dit ouais c'est sympa mais on est pas sûr si on va continuer et puis heureusement entre temps j'ai rencontré Théo qui est devenu mon associé qui on a pu refaire un tour de ce projet et puis là la qualité elle était incroyable et c'est comme ça que Usufly est né du coup en comprenant le besoin de la commune et c'est ça qui a fait naître Usufly

  • Speaker #1

    Parfait. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes formations pendant le bachelor ou le master où tu t'es dit là je suis pas sûr de suivre la bonne voie ? Tu as été fluide, tu étais certain de toi tout du long ?

  • Speaker #0

    Je pense que pendant mes études, j'avais toujours une idée sur quelles étaient mes prochaines étapes. Par exemple, le prochain stage d'été, celui d'après, le bachelor, ensuite Hong Kong, ensuite le management de technologie et entrepreneuriat. Par exemple, ce master, je ne savais même pas qu'il existait quand j'ai commencé le PFL, mais c'est en cherchant. Donc j'avais des phases de tout, de me dire est-ce que je vais continuer dans ce master, mais ensuite tu trouves assez vite des alternatives. J'ai l'impression que j'avais toujours un peu lié. Les prochaines étapes de planifier ou de les prévoir à l'avance. Et puis après, quand j'étais à Londres, c'est là où j'ai commencé à me poser plus de questions. Après, les phases d'incertitude, c'est mon quotidien aujourd'hui chez Osufly. Quand tu te lances dans l'inconnu, tu ne sais pas si dans six mois, tu es en train de vivre sous un pont ou si ça fonctionne. Et puis, tu commences à avoir des clients, tu peux te payer, tu peux payer des collaborateurs.

  • Speaker #1

    OK. Donc toi, c'est plutôt la deuxième option. Ça a l'air de fonctionner.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne plutôt bien.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tes études ont influencé maintenant ta vie de patron d'entreprise ? Est-ce qu'elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça. J'ai l'impression que c'est plus les expériences professionnelles à travers les stages, à travers le projet master dans le fonds d'investissement et surtout la start-up où j'ai travaillé pendant deux ans et demi à Londres, celle-là où tu vois le côté important. d'être dans une équipe avec qui tu peux avoir confiance, à qui tu prends du plaisir. Donc pour moi, les études n'ont pas réellement...

  • Speaker #1

    Particulièrement influencé. On va passer gentiment sur ton parcours entrepreneurial. Est-ce que tu veux nous en dire un peu plus sur ce que tu as fait avant ? Si tu peux citer les entreprises, nous dire ce que tu faisais chez elles. Oui.

  • Speaker #0

    Donc le projet de master à la fin de mes études, c'était chez C4 Ventures. qui est un fonds d'investissement pour les startups. Et du coup, là, c'était génial parce que j'étais avec deux collègues qui venaient de Polytechnique, donc l'X de Paris, et c'est des machines. Et du coup, j'ai appris énormément par eux de comment regarder une startup, comment regarder son business et savoir si c'est quelque chose qui est intéressant ou pas sur le long terme. Quels sont son produit ? enfin le marché quelle est la problématique qu'il essaie de résoudre quel est son produit comment lui il y résout, pourquoi est-ce que ça c'est mieux que la compétition quelle est la taille du marché et puis du coup est-ce qu'il y a un moyen de scale, quelle est l'équipe, pourquoi est-ce que c'est eux qui vont faire en sorte que ça marche et du coup pendant 8 mois j'ai fait ça et c'était super intéressant de voir toutes les startups qui venaient pitcher, qui avaient des idées c'était super motivant et comment tu dis et inspirant de voir tous ces entrepreneurs se lancer et c'est ça ça fait du réseau aussi un petit peu j'imagine ouais exact ça fait du réseau dans mon cas pour la suite de ma société c'était pas utile vu que c'était éco à Londres mais par contre ça m'a permis de découvrir justement une start-up qui s'appelait Sensat et que j'ai décidé de rejoindre c'est la seule start-up où en règle générale en 30 secondes t'as compris ce que fait la start-up quand tu reçois une présentation de son pitch deck comme on dit Et eux c'était la seule où j'ai passé environ 3 jours à vraiment faire des recherches de mais qu'est-ce qu'ils font réellement ? Et il y avait une partie de volet du drone, une partie de modélisation en 3D. pour les projets d'infrastructures linéaires, de faire un nuage de points qui mettait à disposition de leurs clients. Et il y avait quelque chose d'assez intriguant là-dedans et du coup, j'avais décidé de les rejoindre. Et puis ça, c'était génial de voir d'abord une petite équipe. Quand j'ai rejoint, je pense qu'ils étaient entre 5 et 10. Quand j'ai quitté, deux ans et demi après, ils étaient 50. On levait 10 millions, 20 millions. Et c'était une des meilleures expériences de voir de l'intérieur, de voir... comment ça se passe dans une startup qui grandit rapidement. tous les côtés positifs, tous les côtés négatifs et presque surtout les côtés négatifs parce que c'est là où tu apprends le plus. Essayer d'éviter de refaire les mêmes erreurs.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'il y a sûrement des erreurs que tu ne peux pas trop éviter.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est en faisant des erreurs de toute façon qu'on apprend le plus. Ça rejoint un peu ce que tu disais avant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et souvent, c'est purement de la communication. Ça revient souvent à la communication. Et tu peux faire une erreur ultra grave et tu vas te dire, Mais si tu communiques bien dessus, tu dis ok les gars, on va tous devoir se serrer la ceinture parce que là on a eu un énorme problème, mais je pense qu'on peut le faire si on en est à tous. Ou alors un tout petit problème où il y a quelqu'un qui est un peu pointé du doigt, qui est mis à l'écart, et là ça, ça peut créer un environnement toxique. Donc c'est vraiment cet aspect de bien communiquer.

  • Speaker #1

    les relations humaines c'est le plus compliqué exactement ok et t'as eu d'autres expériences avec Cézou Fly ?

  • Speaker #0

    Non, après les deux ans et demi, c'est là que j'ai décidé de rentrer en Suisse. J'avais six mois de clause de non-compétitivité. Du coup, je devais attendre les six mois où j'ai fait des sites web. Et puis voilà, on attend jusqu'à ce qu'on peut lancer l'activité. Et puis là, j'ai lancé.

  • Speaker #1

    OK. Et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Il y a eu un déclic à un moment ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais toujours pas si je fais pour l'entrepreneuriat, mais c'est plutôt une attirance. Quand je suis rentré en Suisse pour savoir si je voulais lancer ma boîte ou pas, initialement, je voulais regarder s'il y avait une autre boîte qui faisait quelque chose de similaire ou une grande boîte qui serait intéressée par ça et puis essayer de créer quelque chose comme ça. Et en fait, dans l'étude de marché, j'ai vu qu'il n'y avait pas... Il n'y avait pas forcément d'acteurs qui faisaient ça, du coup je me suis dit, il faut que je fasse moi. Donc c'était plus l'attrait de voir qu'il y a cette technologie, qu'il y a un énorme potentiel et qu'il n'y a aujourd'hui pas d'acteurs qui sont en train de la titiller, de la développer. Et c'est cet intérêt-là qui m'a poussé dans cette direction. Ok,

  • Speaker #1

    on peut parler de la concurrence tout de suite, vu que tu es en train d'aborder le sujet. Ouais. Donc il n'y a pas de concurrence. dans ce domaine spécifique ?

  • Speaker #0

    Il y a de la concurrence, parce que chez Usufla, on a trois casquettes, si tu veux. On a l'aspect de la modélisation 3D par drone, l'aspect photoréaliste. Aujourd'hui, par exemple, n'importe quel bureau de géomètre peut le faire à l'échelle d'un bâtiment. Et nous, on a l'expertise plutôt à l'échelle de territoire. Donc là, on a déjà de la concurrence de par les bureaux de géomètre. Ensuite, on a l'aspect de la plateforme web. Là, il y a plusieurs compétiteurs. Par exemple, en Suisse alémanique, il y a des Lucie. En Allemagne, il y a des Geoplex, il y a des Virtual City System. Donc là, il y a déjà plusieurs acteurs. Et ensuite, on a la partie d'infographie 3D, donc les rendus visuels 3D. Et là, il y a énormément d'acteurs qui existent. Mais nous, on a cette capacité, cette expertise d'utiliser nos modélisations 3D faites par drone pour réintégrer des futurs projets. C'est ça qui est le différenci.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc il y a des compétiteurs, on avait d'ailleurs aussi un compétiteur basé à Zurich, Nomoco, qui était là depuis 8 ans et eux c'est ceux qui se rapprochaient le plus souvent, et les gens nous demandaient comment est-ce qu'on se compare à Nomoco.

  • Speaker #1

    Parce que Nomoco du coup ils avaient les trois casquettes aussi.

  • Speaker #0

    Ils faisaient la modélisation 3D par drone. Il me semble que c'était issu d'un laboratoire de l'ETH où ils avaient une méga caméra avec énormément de résolutions, qu'ils avaient fait un premier mapping, et là ils avaient vu le potentiel d'un jumeau numérique 3D, donc exactement ce qu'on fait. Et c'est parti, je pense, de la même idée. Ok, il y a cette donnée qui existe, elle est très précise, elle est très photoréaliste, il doit y avoir du business, un marché à faire à partir de ça. Et ils se sont plus orientés sur le... sur l'aspect de développement, de projet, sur l'immobilier, mais plus pour aider les développeurs à trouver les bonnes parcelles ou investir. Ou alors, quel bâtiment existant investir. Donc, ce n'est pas exactement le même marché. Et il me semble qu'ils ont, comme nous aussi, beaucoup pivoté, beaucoup testé différents marchés.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ils ont levé jusqu'à 15 millions. Et malheureusement, aujourd'hui, ils n'existent plus. Ils ont fermé en fin d'année passée. Et puis moi, je suis un peu plutôt... Triste parce qu'on aime les compétiteurs. Et s'il n'y a pas de compétiteurs, c'est qu'il y a un problème. C'est qu'il n'y a pas de marché. Soit tu es le pionnier et dans ce cas, il faut que tu avances vite. Mais en règle générale, si tu n'as pas de compétition, c'est un signe qu'il faut que tu te poses des questions.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est assez inquiétant que ton plus gros, enfin le compétiteur le plus proche, ferme ses portes quand même.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, et puis d'ailleurs, on a eu des échanges avec le CEO sur la vision de la modélisation 3D du marché, etc. Et je reste quand même super optimiste et enthousiaste par rapport au développement qu'on est en train de faire, par rapport au retour qu'on a de nos clients. Et je pense qu'on a le mix d'expertise parfait pour réussir à débloquer ce marché. Et aujourd'hui, nous, à l'inverse, on n'a eu aucun financement. Donc, tout est financé par les clients. Et ça c'est génial parce qu'en gros j'ai cette épée Damoclès pas par les investisseurs mais par le marché donc ça veut dire que si pendant 3 mois je vends pas de mandat, la boîte coule Et moi j'adore ça parce que ça me met la pression de s'assurer que quand je vends quelque chose, c'est pour créer de la valeur à un client. Et du coup le revenu qu'on a, les salaires qu'on se paye actuellement, c'est grâce à de la valeur qu'on a créée grâce à cette modélisation 3D. Donc c'est une preuve qu'il y a un intérêt et puis qu'il y a quelque chose qui évolue. Et étant donné que le chiffre d'affaires augmente, que l'équipe augmente, on tient à quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Je mettrai le lien vers ton site internet. qu'on puisse voir le résultat parce que tu me l'a montré. Puis c'est vrai que c'est assez impressionnant quand même pour les levées d'opposition. Je te parlais de ça avant parce que dans ma famille, il y a justement quelqu'un qui a fait construire un petit immeuble. Il y a eu des oppositions, ça a fait perdre un temps et de l'argent, entre parenthèses aussi, énorme. Du coup, j'imagine que votre solution, elle est idéale pour ce genre de cas aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Pour tous les futurs développements, des fois, ça peut être en préparation d'une mise en enquête publique. Donc déjà... en amont aller voir les autorités communales, les riverains, de proposer quelque chose et déjà prendre en compte les potentielles préoccupations et potentiellement déjà commencer à adapter le projet en fonction. Ou alors c'est pour le permis de construire, et là on a un lien web, chacun peut rentrer son adresse et voir depuis chez lui l'impact de avant, après le projet. Et des fois c'est pour traiter des oppositions. Et là on se met depuis le balcon du requérant et puis on fait une photo haute définition depuis cette modélisation 3D, on n'a pas besoin d'aller sur le terrain, c'est dans ce monde digital qu'on peut faire cette image depuis son balcon et montrer l'avant et l'après. Oui, c'est ça. Donc ouais après nous on veut être transparent et par contre si il y a un immeuble qui sera construit en face de chez quelqu'un il va voir que depuis son balcon effectivement il y aura un immeuble qui va être construit en face de chez lui Donc ça peut aussi valider certaines craintes Voilà et le but c'est on voit plutôt des craintes les gens ont tendance à dramatiser un projet à se faire, à imaginer le pire et en fait en montrant le concret, le vrai en étant transparent, c'est là où ça va lever énormément d'opposition et pour les oppositions qui sont valides, où il y a effectivement quelque chose, c'est là où on va fluidifier les discussions sur le concret en fait donc en fait on a une énorme gain de temps sur tout le brouillard, tout ce que les gens dramatisent qui n'a pas lieu d'être en fait

  • Speaker #1

    Ok On va reprendre un peu le fil de la discussion. Comment se passe une journée type quand on est à la tête d'une startup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Du coup, moi, mon activité, elle est focalisée sur les ventes. On est huit. J'ai quelqu'un qui m'aide pour faire le calling, donc de faire les appels qui me fixent environ dix meetings par mois. Et sinon, tout le reste, c'est moi qui m'en occupe. Donc d'aller démarcher mes propres clients, d'aller à des meetings, de proposer des œuvres, de faire des suivis de projets. Donc ça peut... assez rarement je peux me retrouver sur le terrain maintenant c'est toute la partie opérationnelle qui s'occupe de ça mais voilà pas mal focalisé sur les ventes et après c'est de s'assurer le plus important dans une start up c'est l'humain et de s'assurer que ben ça va bien pour chacun que les équipes ont tout ce qu'elle faut pour savoir où est ce qu'elles vont et les moyens pour aller là où on veut aller donc c'est aussi d'apporter une thématique de vision pour être sûr qu'on qu'on est tous en train de ramer dans le même sens dans la même direction

  • Speaker #1

    donc ouais c'était la question d'après justement quelle est ta vision pour ta société la vision que t'aimerais qu'il ressorte quand on parle d'Uzufly ouais c'est de on

  • Speaker #0

    pourrait dire pour le simplifier en une phrase le Google Earth is the right for the architect Dans le sens où aujourd'hui on est une société de service, donc il y a un développeur, imaginons la personne de ta famille qui devait à nouveau développer un bâtiment, on va faire voler un drone, on me lise le terrain existant, ensuite on réceptionne le design d'architecte qu'on va venir intégrer dans la plateforme web et on le met à disposition. Demain, ce qu'on voudrait, c'est que l'architecte puisse le faire lui-même, sans même besoin de passer par nous. Et il va payer une licence et cette transition d'une société de service à une société de produits, où on aura une plateforme web avec les données de Google Earth, les données sous format Mac et le Blanche de Swiss Topo, et que tout le monde peut utiliser de manière intuitive la plateforme pour intégrer des projets et le montrer à son voisinage. à sa famille, aux autorités, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Et en termes, j'y pense à ça maintenant qu'on discute, mais en termes de mise à jour. Parce qu'à la vitesse où ça va aujourd'hui, on construit, on construit, on construit. Je veux dire, t'as pas besoin de remapper toute une région. J'imagine que tu peux juste... Modifier un quartier ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une question qui revient souvent. Par exemple, quand on modélise une commune, c'est comment ça se passe pour les mises à jour. Donc soit on peut faire, imaginons qu'il y a le centre-ville où il y a eu énormément de changements, mais peu autour, là on fait un vol ponctuel d'un drone sur 50 hectares. Donc on met uniquement à jour la zone en fonction. Et sur les quelques bâtiments, en fait... On a cette transition où on va intégrer les designs des architectes au fur et à mesure. Et dès qu'on voit qu'il y a beaucoup de changements, c'est là où on va refaire une mise à jour. En règle générale, quand on parle du canton de Genève ou Zurich ou Bâle, qui font déjà des modélisations 3D par avion, c'est en moyenne tous les 3 ans. Et Suisse Topo aussi cadrée, toute la Suisse, tous les 6 ans. D'accord. En général, les compagnies d'avions qui font des relevés comme ça au-dessus des grandes villes et cantons, c'est tous les 2-3 ans.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Comment ça fonctionne d'ailleurs les avions ? C'est quoi comme... Justement, on n'en a pas encore parlé. Tu nous disais que tu peux faire des relevés par drone, par hélicoptère ou par avion. Ouais. Si tu peux nous détailler un peu les trois applications.

  • Speaker #1

    Ouais. Donc nous, quand on fait un projet d'un quartier, on a des 50 hectares, on fait voler un drone. Et c'est toujours le même concept en fait, c'est une caméra qui est en l'air et qui prend énormément de photos, qui regarde droit en bas ou avec des angles, donc des images obliques, et c'est ça qui va permettre de reconstituer un terrain en trois dimensions. et ensuite par exemple on va faire tout l'ouest leusannois, 8 communes et en drone ça nous prendrait 5 jours de terrain tandis que par hélicoptère c'est un seul jour et en fait ça devient moins coûteux pour le client et pour nous de faire voler un hélicoptère sur un seul jour que de faire voler énormément de drones d'avoir beaucoup plus d'images à traiter donc en fait quand on prend une Quand on change d'échelle, de l'échelle plutôt de territoire, avec un hélicoptère, c'est toujours le même concept. La caméra en l'air qui prend plein de photos, sauf que c'est une beaucoup plus grosse caméra qui permet d'avoir la même résolution au sol qu'un drone, mais de voler beaucoup plus haut. Du coup, on couvre des terrains beaucoup plus grands. Et du coup, par avion, exactement la même chose, sauf que...

  • Speaker #0

    C'est encore plus grand.

  • Speaker #1

    Ton capteur d'image, c'est un cylindre qui fait presque la taille d'un homme et qui coûte un million. Et là, c'est l'avion qui vole beaucoup plus haut. Et c'est ce que fait Google actuellement. Ils font voler des avions. Ils prennent à nouveau des dizaines de milliers d'images qu'ils remettent ensemble pour créer cette modélisation 3D. Ok,

  • Speaker #0

    parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial jusqu'ici ? J'imagine que tu as eu un certain nombre d'obstacles.

  • Speaker #1

    Ouais, à l'arrache. Je ne sais pas comment je le définirais. Je sais pas, c'est plus de savoir naviguer dans les défis, les opportunités. J'aime bien ce côté qu'il faut être un peu naïf sans en avoir compte. J'aime beaucoup la phrase il savait pas que c'était impossible alors il l'a fait Et je pense qu'il faut cet optimisme et cette naïveté où t'as un objectif en tête et quoi qu'il se passe, tu sais que tu vas le faire. Mais vraiment quoi qu'il se passe, tu peux avoir les plus grands problèmes de n'importe qui et si tu as un focus laser sur ton objectif, tu vas l'atteindre. Je pense que c'est ça un peu qui est important de trouver, être flexible quand il y a des problèmes et trouver des opportunités pour atteindre l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est de nouveau cohérent avec ce que tu disais avant, que tu n'as pas vraiment choisi l'entrepreneuriat, tu as plutôt suivi ton objectif et puis du coup l'entrepreneuriat en a découlé.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Quelle a été ta plus grosse difficulté ?

  • Speaker #1

    au sein d'Uzufly ? oui plus grosse difficulté à un moment je sais pas si tu t'es dit je sais pas si je vais mettre la clé sous la porte ouais il y avait des moments au niveau trésoriste c'était un peu chaud mais à nouveau je me suis dit

  • Speaker #0

    Let's go.

  • Speaker #1

    Let's go. Et là, le mois d'après, on a fait le meilleur chiffre d'affaires. Donc, c'est un peu sortir les doigts et puis aller droit au but et puis faire les meetings. Donc, je sais qu'on pourra toujours survivre. Mais le plus gros problème, c'était plus au niveau humain où il y avait peut-être avec une personne, ça se passait bien en termes de fit, en termes de culture. Là, on a dû malheureusement le laisser partir. ou alors quelqu'un qu'on voulait retenir mais qui avait un intérêt plus de parcourir un doctorat, alors que c'est quelqu'un qu'on aurait bien voulu garder. Donc à nouveau je reviens sur l'aspect humain d'être. C'est assez fou à quel point tu peux être assis à côté de ton collaborateur pendant un an, deux ans, et en fait, tu n'as aucune idée de lui, comment il va chez lui, quels sont ses problèmes, est-ce qu'il vient de se séparer avec sa copine ou comme ça, et puis de créer en fait une culture où tu es au courant de ça en fait. Et tout le monde peut venir au bureau lui-même sans avoir besoin de se brider ou autre, et voilà un peu. C'est essayer de bien connaître ses employés, ses collègues, et puis s'assurer que ça va bien, en fait.

  • Speaker #0

    OK, donc les plus grosses difficultés, c'est en termes humains et financiers. Ouais. Et à l'inverse, ton plus bel accomplissement. Un truc où tu t'es dit, là, je suis fier, j'ai réalisé quelque chose, on touche à un but. Dans les anciens épisodes, ça ressort souvent l'humain aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. J'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon associé de bain-d'azia à travers LinkedIn. ça c'est j'ai dit que j'allais date sur LinkedIn mais au tout début j'ai cherché un cofondateur que j'ai pas trouvé et ensuite lui il avait posté une vidéo il était dans le sud de la France et du coup j'ai vu qu'il avait fait un modèle 3D super sympa et je lui ai dit est-ce que c'est tel software que t'as utilisé ou autre et puis on a commencé à discuter Et au fil en aiguille, moi j'avais un projet sur Echandon. Je me suis dit, ok, ça je vais le faire par drone, ça va prendre du temps. Et lui il me dit, ouais non, il faudrait le faire par hélicoptère. Et puis je lui dis, mais t'es taré. Enfin moi j'avais jamais considéré ça. Et puis une semaine après, il était à Lausanne et on était dans l'hélico.

  • Speaker #0

    Et c'était votre première rencontre ?

  • Speaker #1

    Et c'était la première fois qu'il venait à Lausanne, donc avec ses objectifs, ses caméras. et qu'on a survolé et puis après il était d'abord en freelance sur quelques projets à nous aider puis ensuite il est venu une deuxième fois et du coup là j'ai dû mettre le paquet en termes de séduction pour lui montrer à quel point c'était beau le lavot pour faire du vélo les bagnettes dans le lac et du coup il est resté et du coup il est resté ça a pris un peu de temps et puis ouais du coup là c'est assez dingue à quel point ça se passe bien en fait avec cet associé on est aligné on s'entend super bien ouais C'est assez génial de dire qu'on a rencontré quelqu'un sur LinkedIn comme ça.

  • Speaker #0

    Mais la prochaine question, c'était est-ce que la chance a quelque chose à voir avec là où tu en es maintenant ? Mais d'après ce qu'on vient de dire, j'ai l'impression que c'est ça, en tout cas, une des chances que tu as eues. Parce que trouver un cofondateur sur LinkedIn et que ça fit aussi bien que ça, j'imagine que c'est une chance. Ouais.

  • Speaker #1

    et je pense oui c'est impossible à savoir qu'est-ce qui vient de la chance qu'est-ce qui vient de l'opportunité moi je crois en fait qu'il faut se créer des opportunités donc quand il y en a qui viennent il faut être en capacité de les saisir mais il y a énormément de facteurs chance par exemple si j'avais pas vu cette vidéo sur LinkedIn parce que je t'ai appelé ce jour là et puis il aurait pas apparu dans mon feed LinkedIn bah j'aurais pas eu un associé comme Théo et je pense pas on en serait jamais là où on en est donc donc il y a une part de chance il y a une part de chance ouais qui est importante et pour revenir à la question d'avant sur qu'est-ce qui me fait plaisir moi ce qui Pourquoi aussi j'ai créé Ouzoufly, c'est l'aspect que je vois, c'est le potentiel de la modélisation 3D, photo réaliste précise, et de créer un marché, de créer quelque chose à partir de ça, c'est ça qui me titille. Moi ce que j'adore c'est de vendre un mandat, un gros mandat, et là j'ai la patate, je sors du meeting, je suis là yes ! Parce que j'ai réussi à convertir... cette innovation en contrat avec quelqu'un et ça c'est grâce à l'équipe qu'on a créé aujourd'hui, la maturité qu'on a aujourd'hui et c'est ça qui me motive énormément

  • Speaker #0

    Selon toi c'est quoi les trois qualités primordiales qu'un bon entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Il doit avoir la tchatche Je pense que c'est plus le côté vendeur. Souvent, les fondateurs veulent recruter un sales qui va s'occuper des ventes. Malheureusement, souvent, c'est les fondateurs qui doivent faire les premiers 100 milliers de francs, voire le premier million, pour essayer de bien comprendre le marché, adapter le produit jusqu'à ce qu'il soit un peu stable et que ça, ils puissent ensuite le déléguer à quelqu'un qui va pouvoir s'occuper des ventes. Donc je dirais un peu la charge de ne pas avoir peur de parler à des gens au marché. Quelqu'un d'empathique pour l'aspect humain, de prendre le temps, d'écouter les collègues, le collaborateur, etc. Et quelqu'un de dynamique, je dirais, qui a la patate, qui a gardé l'optimisme.

  • Speaker #0

    Donc la patate, empathique et dynamique.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années qu'on va rencontrer ? On parle beaucoup d'IA maintenant, est-ce que ça va apporter des modifications majeures dans la façon dont vous travaillez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Euh...

  • Speaker #0

    Ou toute autre chose. Je t'ai lancé deux questions là, coup sur coup. Ouais.

  • Speaker #1

    Pour toutes ces questions de IA, moi je ne pense pas que ce sera un gros défi, que ça va drastiquement changer nos méthodes. Par contre, mon message c'est de dire que ceux qui ignorent ces technologies, ils risquent de se retrouver redondants par rapport à ceux qui s'intéressent à ces technologies et qui vont l'utiliser comme outil de travail pour... pour faciliter, pour automatiser des tâches qu'ils font. Donc je trouve que c'est super important de garder un oeil sur ce qui se fait. Et nous, dans notre milieu, il y a une nouvelle technologie qui s'appelle les Gaussian Splatting, qui est une nouvelle méthode technologique de reconstruire le monde en 3D. Et ça, c'est sûrement quelque chose qu'on regarde de très près parce qu'on se dit que, peut-être seulement, ça va changer toute notre méthodologie de reconstruction 3D qu'on a aujourd'hui. Hum hum. Donc ouais, après il y a les thématiques aussi de remote working, de Covid. Moi je pense qu'aujourd'hui on préfère avoir... d'être au bureau. Parce que c'est ces différentes expertises qui sont autour d'une table, c'est les brainstormings, quand on se fait des séances, qui vont réussir à débloquer ce potentiel de la 3D, mais tout en restant flexible. Donc là, on a plusieurs personnes qui sont à Neuchâtel, à Genève, et eux, ils sont à 50% remote, 50% au bureau. Donc, il faut que ça reste cohérent avec les besoins de chacun, les contraintes de chacun. OK.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre vie de famille, enfin ta vie privée, et l'entrepreneuriat ? J'imagine que ça te prend énormément de temps, en tout cas au début, quand tu étais tout seul.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est une bonne question. Moi, j'ai l'impression que je suis quelqu'un qui ne ressent pas trop la pression et le stress. Donc j'arrive, j'ai l'impression, à faire en sorte que ça ne me prenne pas trop la tête, la charge mentale au bureau, etc. Et je fais quand même beaucoup de choses à côté, que ce soit des objectifs de faire un semi-Ironman. Ce week-end, je vais faire un 4000 avec ma mère. Je me transcris à Sierzinale. Avec ma copine, on va faire en vélo de Lausanne à la mer à la fin mai. Jusqu'à Marseille. Donc, l'aspect sportif et aussi tout ce qui te fait... tout ce qui te fait plaisir à côté, donc d'aller boire des coups avec des amis, je vois aussi de la danse, de garder en fait une priorité à ça. Et c'est très important de garder une priorité parce que sinon tu auras toujours le dernier truc à faire que tu n'as pas eu le temps de finir. Du coup, tu continues à travailler et puis du coup, tu vas louper ta séance de sport ou autre. Tandis que si tu mets ta séance de sport comme priorité, tu vas faire en sorte de finir tes tâches ou pas, mais tu vas quand même aller à la séance de sport. Et ça, pour moi, c'est vachement important pour l'équilibre mental.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine qu'il y a quand même des fois où tu dois avoir des deadlines, où tu es obligé de skipper une séance de sport ou un apéro. suivant l'importance de la tâche qui te reste à finir, non ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est très rare. J'essaie de penser une fois à ce qui s'est passé, mais...

  • Speaker #0

    Donc tu gardes quand même une grosse priorité à la vie privée ?

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ça déborde pas trop ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que pour moi, ça serait... Pour moi, l'humain est un animal social et c'est plus important, imaginons que dans 10 ans, on fait Nixit, qu'on est billionnaire ou je sais quoi, ça serait super triste si t'as personne à qui le partager.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Le plus important, c'est pas le chiffre, mais c'est le fait de pouvoir partager ça avec tes proches. pour moi c'est le plus important et puis justement de garder du temps pour switch off et passer du temps avec la famille, avec les potes, proches faire des activités etc

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une routine pour ton bien-être ? Tu me disais que le sport a une part importante quand même dans tes activités annexes t'as une routine, quelque chose que tu fais vraiment régulièrement, toutes les semaines ?

  • Speaker #1

    Je peux décrire un peu ma semaine mais moi j'aime beaucoup les cours de sport le matin parce que c'est le truc où t'as pas justement de truc avant pour te dire faut que je finisse un truc, tu vas le rater le mardi et le jeudi matin c'est le cours de conditions physiques au Let's Go Fitness, j'adore parce que je me défonce je suis KO après le lundi soir c'est le cours de danse de l'Endy Hop le mardi soir ça va être la course à pied pour le trail que je prépare de Cierzynal et le jeudi soir il y a le cours d'impro et puis après c'est de faire des des apéros ou le week-end j'aime bien faire des longues sorties en vélo ou des sorties en pot de phoque parfait

  • Speaker #0

    on arrive gentiment au terme il me reste quelques dernières questions est-ce que tu as quelque chose déjà que tu aimerais rajouter ? par rapport à ton parcours entrepreneurial ? Une clé ou quelque chose que tu n'aurais pas déjà partagé ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà dit, mais le plus important, c'est l'équipe et c'est vraiment de s'entourer des bonnes personnes. Si je peux dire quelque chose, c'est merci à mon équipe d'être là, de me faire confiance. Et puis moi, c'est vachement cool. Je prends mon pied à chaque fois que je vais au boulot et puis c'est presque le plus important. Et puis là, c'est vachement important. La somme des personnes font plus que le nombre de personnes. Enfin, je ne sais pas comment on le dit, mais... C'est vachement intéressant de voir que les différentes expertises qui sont mises autour de la table, on arrive de créer quelque chose de plus grand que chacun de nous individuellement.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit aussi, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un livre à conseiller à nos auditeurs ? Un livre qui t'a marqué, qui a changé ta manière de penser, qui a amélioré quelque chose dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un livre que j'ai adoré, c'est sur le fondateur de Netflix, le premier CEO. That will not work. Quelque chose comme ça. Donc, ça ne va pas marcher. Et puis, en gros, sa femme, lui, il pitche l'idée et puis sa femme lui dit mais ça ne va jamais marcher. Et je trouve génial, ça revient à cette idée qu'il faut être naïf, il faut croire son objectif, il faut être optimiste parce qu'au final, Netflix, tout le monde regarde Netflix. Oui, ben non, oui. et il ne faut pas s'arrêter à des gens qui vont dire non et puis il faut moi j'ai adoré ce livre où tu vois un peu aussi les problématiques qu'il y a de temps en temps leurs méthodes et tu vois qu'au tout début je crois qu'ils voulaient envoyer des DVD par la poste et tu vois aussi comment le business a évolué donc ouais celui-là je le recommande c'est une bonne manière de voir comment tu pars de brainstormer des idées avec un pote là il faisait tout le temps ça dans la voiture à créer une première idée, la concrète idée, comment monter une équipe et créer une boîte qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    Ok. Quelles sont les trois applications indispensables que tu utilises sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai effacé les réseaux sociaux type Instagram parce que je me rendais compte que je passais beaucoup trop de temps dessus et puis qu'à chaque fois que je fermais l'app j'étais pas plus intelligent tout le temps que j'avais passé c'était pas utile, au contraire ça a pu se créer de l'anxiété de ah putain ils font des trucs trop cool et moi pas mais maintenant c'est devenu LinkedIn auquel je scrolle un peu trop donc c'est LinkedIn que j'utilise et trop sinon les deux autres apps c'est aussi mes maquettes email que j'utilise trop Spotify c'est pas mal j'aime bien prendre un moment off écouter de la musique et juste passer un bon moment aller courir à côté tu mets de la bonne musique et tu switch off et ça déroule à titre personnel il y a une application que je trouve tellement sous-cotée c'est Rappel

  • Speaker #0

    Je l'utilise énormément pour se mettre des petits rappels tout au long de la journée de choses que tu as à faire. C'est hyper pratique.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a certains qui, alors je ne sais pas, rappellent. Typiquement là, un rappel que j'ai ces temps, c'est de prendre des antibiotiques. Parce que je me suis coupé la main, du coup j'ai des antibiotiques à prendre. C'est des tas de petits rappels. Justement une deadline, tu peux mettre un rappel tous les jours à une certaine heure pour une tâche. Elle est d'office en plus sur les iPhones. Est-ce que tu as une citation qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je vais redire celle d'avant. Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait. Je l'aime bien celle-là.

  • Speaker #0

    Parfait, ce sera celle-là alors. Dernière question, si tu as un seul conseil à quelqu'un qui hésite justement à se lancer, qui a une idée, mais qui a peur de sortir de sa zone de confort et d'y aller.

  • Speaker #1

    C'est le cas d'absolument tout le monde d'avoir peur de se lancer dans l'inconnu et il y a sûrement beaucoup de gens qui ont la même idée parmi les 8 milliards qu'on a sur la planète et la seule différence qu'il va faire de celui qui ne réussit pas c'est de se lancer donc il ne faut pas hésiter d'en parler autour de soi plus tu vas en parler, plus tu vas cristalliser cette idée en projet dans ta tête et plus tu vas commencer à à à à te dire que c'est une réalité. Et du coup, le plus important, et ce qu'il dira si ta boîte, elle va marcher ou pas, c'est s'il y a des clients, s'il y a des gens qui sont d'accord de payer. Donc, le plus important, c'est dès le début d'aller parler à tes clients potentiels, à ton marché, et tester, et puis de ne pas se tourner les pouces. C'est pas la question, ah, mais pour créer une société, comment ça se fait ?

  • Speaker #0

    Internet, etc.

  • Speaker #1

    Tout de suite, aller vers les clients. comprendre quelles sont leurs problématiques et est-ce que toi l'idée que tu as ça va leur créer quelque chose et assez vite si tu te rends compte que oui go, essaye de déjà tu peux même vendre des mandats sans avoir créé la société donc faut pas hésiter à avoir peur en disant là je suis en train de monter un truc pour les premiers clients on fait un 50% est-ce que ça serait quelque chose d'intéressant pour vous ? Et ça, c'est le plus important. Donc, le plus vite possible, essayer de trouver des clients qui seraient prêts à payer.

  • Speaker #0

    Mais à propos de ça, je prends encore deux minutes, mais comment est-ce que tu trouves tes premiers clients ? Parce qu'il y en a qui parlent du cold call, des emails, des groupes de réseautage. Qu'est-ce qui marche vraiment ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de réponse holistique. Ça va dépendre du marché, ça va dépendre du produit. Est-ce que c'est du B2B, du B2C ? Donc, il n'y a pas une méthode.

  • Speaker #0

    Tu l'as décroché comment ?

  • Speaker #1

    Moi, c'était la commune d'Anières. Et en fait, j'avais recontacté quelqu'un, Darius, si tu m'entends, merci, qui était, je crois, un peu dans le politique et qui, lui, m'a redirigé vers deux communes. Et à chaque fois qu'ils m'ont envoyé vers une autre personne au sein de leur commune propre, donc les deux fois ça a été une personne, puis une personne, puis enfin une autre personne, et ces deux... Première commune, la commune d'Anières et la commune de Corsier sont devenus les tout premiers clients d'Uzufly. Et la commune d'Anières, il y avait d'abord ce relevé topographique, l'oeuvre que j'avais faite, qui était complètement à côté de la plaque par rapport à son besoin. Et du coup, c'est là que j'ai compris qu'il fallait écouter quel était son réel besoin, son réel problème à elle, et de trouver une solution qui réponde à son besoin. Donc moi, c'était comme ça que j'ai trouvé les premiers clients. Et puis, il faut être créatif, en fait. OK, qui sont... ton potentiel marché qui sont ceux-là il faut créer des personnages comme on dit en marketing est-ce que c'est un ado est-ce que c'est un adulte vie privée enfin créer un peu cette thématique et puis essayer de les contacter de vraiment se poser soit au téléphone soit autour d'une table et de leur poser des questions sur ok eux quels sont leurs problèmes donc il n'y a pas de réponse holistique des fois ça peut être des call calling parce que tu veux appeler tous ceux qui ont un des assurances avec les NEMPA ben là ça va être du cool cooling énormément des fois ça va être pour des grandes sociétés pour vendre un produit qui va changer leur social marketing strategy et dans ce cas là tu dois atteindre le head of social marketing dans des grosses boîtes donc là ça demande beaucoup plus de temps pour fixer un meeting avec cette personne là donc faut être intelligent ok des fois faut dire faut envoyer une lettre par la poste avec une chaussure qui va arriver chez la personne avec une petite lettre qui dit il y a déjà une chaussure j'ai déjà mis une chaussure à travers la porte est-ce que je peux prendre un meeting avec vous pour mettre la deuxième donc faut être faut pas hésiter à être créatif et pas avoir peur parfait être créatif et pas avoir peur ça

  • Speaker #0

    clôturera bien cet épisode je te remercie beaucoup pour tout ce que t'as partagé aujourd'hui avec plaisir et puis à bientôt à bientôt ciao ciao merci pour ce que tu fais ciao Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt. Bye bye !

Description

Dans cet épisode captivant, je m'entretiens avec Romain Kirchhoff, diplômé d'un bachelor en ingénierie civile et d'un master en management, technologie et entrepreneuriat. Romain a co-fondé Uzufly, une société qui veut développer un google earth sous stéroïde.


Rejoignez nous pour découvrir le voyage de Romain au cœur de l'innovation technologique. Chez Uzufly, ils repoussent les limites de la cartographie en utilisant des drones, des hélicoptères et même des avions pour créer des modèles 3D précis et détaillés du monde qui nous entoure.


Explorez avec nous les défis et les triomphes de Romain alors qu'il navigue dans les eaux tumultueuses de l'entrepreneuriat. Comment a-t-il transformé son attrait pour la technologie en une entreprise florissante ? Quelles leçons peut-il partager avec nous ?


Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l'univers fascinant de Romain Kirchhoff, où la technologie et l'entrepreneuriat se rejoignent pour repousser les frontières de l'imagination.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://uzufly.com/fr/

Linkedin Romain Kirchhoff : https://www.linkedin.com/in/romainkirchhoff/

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Instagram Uzufly : https://www.instagram.com/uzufly/


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Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est à tout presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout. Que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #1

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent.

  • Speaker #0

    Et puis si on regarde un peu en arrière,

  • Speaker #1

    on se dit Ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #0

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive. Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose.

  • Speaker #1

    Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit Ben en fait,

  • Speaker #0

    c'est le plus beau compliment. Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver. Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients, ok, on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener. Vraiment dépasser votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez d'embûches, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans Semez d'embûches, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Romain.

  • Speaker #0

    Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir accepté de venir sur le podcast nous parler de ton expérience de vie, on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je vais pour commencer déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #0

    Ok. Donc je m'appelle Romain Kirchhoff, je suis né à Genève en 93, donc j'ai 31 ans. J'ai fait toute ma scolarité à Genève avant d'aller à l'EPFL en génie civil, en bachelor avec une troisième année à Hong Kong. Et ensuite, dans le master, j'ai fait le master de management, technologie et entrepreneuriat, qui est une sorte de master de business pour les étudiants qui ont un bachelor en ingénierie. Et ensuite, c'est là que j'ai pris connaissance du monde du venture capital, donc du capital risque pour qu'il y ait des fonds d'investissement pour les startups. Et j'ai pu faire mon... mon projet d'études là-bas, avant de ensuite rejoindre une boîte, une start-up à Londres, puis de revenir en Suisse pour Calamian.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. On reviendra un peu sur ton parcours, parce que c'est vrai, j'ai vu que tu as pas mal d'expérience dans différents domaines. On va mettre un peu de contexte. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu fais chez Usufly ? Parce qu'on n'a même pas cité ta société actuelle, qui est donc Usufly.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Usufly, que j'ai fondée en octobre 2020. Initialement, tu fais un peu de tout, donc de la technique, du RH, des finances, des ventes, etc. Je pensais que j'étais bon techniquement, donc au début je faisais plus la partie des vols de drones et en fait j'ai un associé maintenant qui est bien meilleur que moi, du coup je me suis réorienté sur la partie développement, business, vente. C'est mon activité principale aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord, et donc chez Uzufly, tu nous disais que tu fais du mapping. de quartier, ville, région.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu veux nous en dire un peu plus sur le fonctionnement ?

  • Speaker #0

    Oui. Chez Ouzoufly, notre expertise principale, c'est de créer un Google Earth sous stéroïde. Donc, c'est une modélisation 3D de quartier et de ville entière très détaillée en termes de photoréalisme. Et on est parti en fait de cette technologie-là. Et on s'est dit, comment est-ce qu'on arrive à se créer un marché, un business à partir de ça ? et assez vite en testant le marché on s'est vu que c'est dans le développement territorial qu'on a vu qu'il y avait un intérêt et de pouvoir intégrer Le futur dans l'existant, donc de permettre aux habitants de se projeter dans le futur en voyant comment les futurs bâtiments s'intègrent depuis chez eux, depuis la rue, voir l'impact volumétrique des futurs bâtiments. Et c'est là qu'on a commencé, donc aujourd'hui nos clients sont à la fois les villes et les développeurs immobiliers pour insérer un futur bâtiment dans l'existant et mieux communiquer à la population sur ce développement territorial.

  • Speaker #1

    Ok, parfait, super. On va parler maintenant, on commence toujours par le parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Du coup, tu nous disais que tu as fait tes écoles à Genève. Je pense qu'on peut skipper la partie école obligatoire. On va parler directement de tes études avancées. Ouais. Donc, après l'école obligatoire, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai fait l'école obligatoire. Ça inclut le cycle d'orientation. Oui. Donc, j'ai fait direct le PFL. J'ai suivi un peu les potes qui avaient l'air de dire que le PFL, c'était vachement bien. Je ne savais pas... Quoi faire ? J'hésitais entre médecine, finances pour se faire de l'argent et architecture, mais j'étais très mauvais en dessin. Du coup, pendant les journées portes ouvertes, j'ai découvert le génie civil. Je ne savais même pas que ça existait. Grosso modo, l'architecte, il dessine un bâtiment et l'ingénieur civil, il fait en sorte que ça tient debout. C'est lui qui va faire les calculs. Ok. De manière très grossière. D'accord. Et du coup, j'ai rejoint le PFL dans le bachelor là-dedans. J'avais une super bonne équipe de potes où on bossait vachement bien ensemble. Donc ça, ça m'a aidé à avoir des bonnes notes en première année, qui m'a permis aussi de... de partir à l'étranger en troisième année, donc à Hong Kong, qui était, je ne devrais peut-être pas le dire, mais plus une année sabbatique qu'une année d'études. Effectivement. Qui était assez génial. et chaque été je faisais des stages donc chez Ingenie, ABSH, Implenia et j'ai découvert que je n'avais pas forcément un attrait je ne me voyais pas forcément dans le long terme dans un bureau d'ingénieur et du coup j'ai vu qu'il y avait ce master que je ne connaissais même pas avant de Management, Technologie et Entrepreneuriat qui est une sorte de mini MBA de Master de Business pour background d'ingénieur et ça, ça me plaisait parce que Pendant le bachelor, j'avais déjà créé un site web pour faire une sorte de Wikipédia, des résumés de cours pour les étudiants, par les étudiants. Donc j'avais déjà un peu cette idée de vouloir créer quelque chose, un peu un attrait pour l'entrepreneuriat. Donc c'était le master parfait, j'ai été sélectionné et puis j'ai fait ce master.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Donc tu te retrouves avec quoi comme diplôme ? Les termes, comment ils s'appellent le bachelor et le master que tu as ? Ouais,

  • Speaker #0

    alors j'ai un master en ingénierie du management. technologie et entrepreneuriat. Donc mes potes, ils me narguent, ils me charrient quand je dis que ce n'est pas un vrai diplôme d'ingénieur. Mais oui, on peut faire de l'ingénieur en management de technologie et entrepreneuriat avec un mineur en ingénieurie civile.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Quel type d'élève est-ce que tu étais, hormis ton année sabbatique à Hong Kong ?

  • Speaker #0

    Hum... Bonne question.

  • Speaker #1

    T'étais plutôt assidu, t'étais plutôt dispersé.

  • Speaker #0

    Ça dépendait des cours. Je pense que j'écoutais aux cours, je faisais les devoirs, mais je faisais rarement plus que ça. Et je m'intéressais plutôt aux activités à côté. Par exemple, pendant le master, j'étais peut-être le seul idiot à bosser à côté et puis à vendre des assurances pendant le temps libre pour se faire un peu d'argent.

  • Speaker #1

    Donc, il y avait vraiment ce penchant pour la vente, l'entrepreneuriat ? Oui. OK. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire ? Est-ce qu'il y a des branches que tu trouves, là je parle plutôt du système scolaire obligatoire, je précise, est-ce qu'il y a des branches que tu trouves que ça serait bien d'intégrer ou est-ce que tu considères qu'on t'a appris tout ce que tu avais besoin pour bien te lancer dans la vie ?

  • Speaker #0

    C'est un peu l'école obligatoire, c'est un peu un cursus qui n'est pas... très motivant ou engageant pour devenir entrepreneur. On suit les directives et puis on va trouver un métier. Donc je pense qu'il y a... Je ne suis pas expert en éducation, donc moi je le trouve bien, mais je trouve qu'il faut donner de la liberté à ce qui nous donne envie et puis essayer de faire des choses à côté, ne pas porter forcément trop d'importance sur l'éducation, sur les notes, par rapport à ces... assez camarades ou autres, mais focuser sur ce qui nous fait plaisir et puis ne pas hésiter à faire des petits trucs à gauche à droite.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec toi. Et du coup, est-ce qu'il y a une branche quand même que tu aurais aimé, que tu trouves qu'est indispensable qu'on ajoute ou pas particulièrement ? Tu te penses vraiment que c'est au travers des activités qu'on se développe le plus ?

  • Speaker #0

    Oui, je dirais plus dans les activités extrascolaires. après tout ce qui est un peu aussi travail manuel art appliqué etc je trouve c'est faut pas les enlever c'est utile de faire justement des choses un peu qui sortent des des cours ouais et après dans le master il y avait eu des cours assez intéressants comme l'art de la négociation ou pour faire des pitchs mais ça c'était vraiment spécifique au master de management de la technologie et puis ça c'était super utile c'était des cas concrets et il y a des cours de design thinking après le plus sur l'aspect EPFL dans l'éducation la première année c'est l'année propédatique où t'as de l'analyse, t'as des maths C'est des choses que tu ne vas pas forcément utiliser plus tard, mais je trouve que ça reste une super bonne école pour apprendre à apprendre. Et pour moi, c'est là le plus important. Je me suis retrouvé dans un fonds d'investissement ou ensuite dans une startup où je n'avais aucun background dans l'activité de relever topographique par drone. Et avec le PFL, j'ai l'impression qu'on apprend cette capacité à aller dans le tard, savoir comment quelque chose fonctionne. et puis très vite s'en sortir.

  • Speaker #1

    Ça c'est quelque chose qui ressortait, j'avais des discussions justement où on disait que l'école c'est surtout un moule ou qui doit être adapté au maximum d'élèves et puis que je pense qu'on se développe plus par la suite quand on choisit entre guillemets notre parcours, toi comme tu as choisi le bachelor, le master, je pense qu'on se développe plus, enfin je suis d'accord avec toi, qu'on se développe quand on fait ce qu'on aime, pas forcément quand on fait ce qu'on est obligé de faire. Ouais. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ? Tu disais que tu hésitais entre l'architecture...

  • Speaker #0

    Architecture, médecine et finance.

  • Speaker #1

    Médecine et finance, voilà. Tu n'as pas choisi la finance.

  • Speaker #0

    Je n'ai choisi aucun des trois, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu lié à l'architecture, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais vu que j'étais tellement mauvais en dessin, je pouvais pourtant même être artiste peint. J'ai malheureusement parité de ça. Mais j'ai choisi quelque chose d'ingénieur civil. Donc, c'était la partie un peu mathématique de l'architecture. Moins avec l'aspect artistique. Donc, j'avais fait des tests d'aptitude ou je ne sais plus comment est-ce qu'on les dit pour les tests d'orientation. où tu réponds au tac au tac à des questions, est-ce que tu veux devenir astronaute ou marin ou des choses comme ça, et puis après ils te sortent un peu un profil de quelle orientation serait bien pour toi. Et je pense qu'il faut aussi les prendre avec des pincettes ces tests. Mais c'est pendant les journées portes ouvertes que j'ai découvert ingénieur civil, c'est ce qui avait l'air de matcher le plus. Là aujourd'hui, on fait de la modélisation de 3D par drone. Je n'aurais même pas pu imaginer à un moment qu'on aurait fait ça, que c'était un métier. Donc là aussi, c'est un peu mon message. Il ne faut pas forcément s'arrêter à une idée. Même aussi dans le développement d'un business, d'une startup, d'abord on a la première idée, mais ça va sûrement évoluer par rapport au retour, par rapport aux opportunités. Donc il faut plus. savoir un peu ce qui nous donne envie et rester ouvert aux opportunités.

  • Speaker #1

    Toi, quand t'as créé Usuflight, t'as dû pivoter parce que ça, justement, le fait d'être assez mobile, de savoir justement quand il faut abandonner une voie pour en suivre une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Mon expertise, là, j'avais travaillé dans une startup à Londres pendant deux ans et demi qui faisait des relevés topographiques par drone. Et du coup, j'ai été voir la commune d'Anières et elle me disait, voilà, on a un projet. Et puis du coup, je dis, ah, ben, moi, je pourrais faire un relevé topographique de toute la commune. Et du coup, je l'envoie à l'offre. Elle regarde l'offre, elle dit, ben, je comprends pas. C'est quoi un relevé topographique ? Enfin, c'est quoi ? Et c'est là que j'ai compris qu'il fallait d'abord écouter le client avant de faire une offre. et aussi ce que j'aime bien dire c'est le client n'a rien à faire de ton produit il s'intéresse à comment tu peux améliorer sa vie, à lui faire gagner du temps, de la qualité et autres et du coup c'est là que j'ai compris qu'il fallait vraiment écouter quel était le besoin de la commune qui était, j'ai besoin de mieux communiquer avec la population comment la future extension d'école s'intègre dans l'existant j'ai un besoin de communiquer avec les riverains Et c'est là que j'ai pivoté sur l'aspect beaucoup plus photo réaliste et l'intégration d'un projet. Je savais même pas du tout comment j'allais le réaliser ce projet, mais je pensais que c'était possible. Et du coup, on a fait un modèle 3D à la rage, j'ai demandé au petit frère de mon meilleur pote, une fois j'étais chez lui, donc j'ai eu trop de chance de le rencontrer à ce moment-là, qui me disait qu'il pouvait intégrer un modèle BIM d'architecte dans un environnement photo-réaliste. Du coup, le premier projet, c'était comme ça que c'était. Le résultat n'était pas optimal. D'ailleurs la cliente avait dit ouais c'est sympa mais on est pas sûr si on va continuer et puis heureusement entre temps j'ai rencontré Théo qui est devenu mon associé qui on a pu refaire un tour de ce projet et puis là la qualité elle était incroyable et c'est comme ça que Usufly est né du coup en comprenant le besoin de la commune et c'est ça qui a fait naître Usufly

  • Speaker #1

    Parfait. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes formations pendant le bachelor ou le master où tu t'es dit là je suis pas sûr de suivre la bonne voie ? Tu as été fluide, tu étais certain de toi tout du long ?

  • Speaker #0

    Je pense que pendant mes études, j'avais toujours une idée sur quelles étaient mes prochaines étapes. Par exemple, le prochain stage d'été, celui d'après, le bachelor, ensuite Hong Kong, ensuite le management de technologie et entrepreneuriat. Par exemple, ce master, je ne savais même pas qu'il existait quand j'ai commencé le PFL, mais c'est en cherchant. Donc j'avais des phases de tout, de me dire est-ce que je vais continuer dans ce master, mais ensuite tu trouves assez vite des alternatives. J'ai l'impression que j'avais toujours un peu lié. Les prochaines étapes de planifier ou de les prévoir à l'avance. Et puis après, quand j'étais à Londres, c'est là où j'ai commencé à me poser plus de questions. Après, les phases d'incertitude, c'est mon quotidien aujourd'hui chez Osufly. Quand tu te lances dans l'inconnu, tu ne sais pas si dans six mois, tu es en train de vivre sous un pont ou si ça fonctionne. Et puis, tu commences à avoir des clients, tu peux te payer, tu peux payer des collaborateurs.

  • Speaker #1

    OK. Donc toi, c'est plutôt la deuxième option. Ça a l'air de fonctionner.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne plutôt bien.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tes études ont influencé maintenant ta vie de patron d'entreprise ? Est-ce qu'elles l'ont influencé ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça. J'ai l'impression que c'est plus les expériences professionnelles à travers les stages, à travers le projet master dans le fonds d'investissement et surtout la start-up où j'ai travaillé pendant deux ans et demi à Londres, celle-là où tu vois le côté important. d'être dans une équipe avec qui tu peux avoir confiance, à qui tu prends du plaisir. Donc pour moi, les études n'ont pas réellement...

  • Speaker #1

    Particulièrement influencé. On va passer gentiment sur ton parcours entrepreneurial. Est-ce que tu veux nous en dire un peu plus sur ce que tu as fait avant ? Si tu peux citer les entreprises, nous dire ce que tu faisais chez elles. Oui.

  • Speaker #0

    Donc le projet de master à la fin de mes études, c'était chez C4 Ventures. qui est un fonds d'investissement pour les startups. Et du coup, là, c'était génial parce que j'étais avec deux collègues qui venaient de Polytechnique, donc l'X de Paris, et c'est des machines. Et du coup, j'ai appris énormément par eux de comment regarder une startup, comment regarder son business et savoir si c'est quelque chose qui est intéressant ou pas sur le long terme. Quels sont son produit ? enfin le marché quelle est la problématique qu'il essaie de résoudre quel est son produit comment lui il y résout, pourquoi est-ce que ça c'est mieux que la compétition quelle est la taille du marché et puis du coup est-ce qu'il y a un moyen de scale, quelle est l'équipe, pourquoi est-ce que c'est eux qui vont faire en sorte que ça marche et du coup pendant 8 mois j'ai fait ça et c'était super intéressant de voir toutes les startups qui venaient pitcher, qui avaient des idées c'était super motivant et comment tu dis et inspirant de voir tous ces entrepreneurs se lancer et c'est ça ça fait du réseau aussi un petit peu j'imagine ouais exact ça fait du réseau dans mon cas pour la suite de ma société c'était pas utile vu que c'était éco à Londres mais par contre ça m'a permis de découvrir justement une start-up qui s'appelait Sensat et que j'ai décidé de rejoindre c'est la seule start-up où en règle générale en 30 secondes t'as compris ce que fait la start-up quand tu reçois une présentation de son pitch deck comme on dit Et eux c'était la seule où j'ai passé environ 3 jours à vraiment faire des recherches de mais qu'est-ce qu'ils font réellement ? Et il y avait une partie de volet du drone, une partie de modélisation en 3D. pour les projets d'infrastructures linéaires, de faire un nuage de points qui mettait à disposition de leurs clients. Et il y avait quelque chose d'assez intriguant là-dedans et du coup, j'avais décidé de les rejoindre. Et puis ça, c'était génial de voir d'abord une petite équipe. Quand j'ai rejoint, je pense qu'ils étaient entre 5 et 10. Quand j'ai quitté, deux ans et demi après, ils étaient 50. On levait 10 millions, 20 millions. Et c'était une des meilleures expériences de voir de l'intérieur, de voir... comment ça se passe dans une startup qui grandit rapidement. tous les côtés positifs, tous les côtés négatifs et presque surtout les côtés négatifs parce que c'est là où tu apprends le plus. Essayer d'éviter de refaire les mêmes erreurs.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'il y a sûrement des erreurs que tu ne peux pas trop éviter.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Et puis c'est en faisant des erreurs de toute façon qu'on apprend le plus. Ça rejoint un peu ce que tu disais avant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et souvent, c'est purement de la communication. Ça revient souvent à la communication. Et tu peux faire une erreur ultra grave et tu vas te dire, Mais si tu communiques bien dessus, tu dis ok les gars, on va tous devoir se serrer la ceinture parce que là on a eu un énorme problème, mais je pense qu'on peut le faire si on en est à tous. Ou alors un tout petit problème où il y a quelqu'un qui est un peu pointé du doigt, qui est mis à l'écart, et là ça, ça peut créer un environnement toxique. Donc c'est vraiment cet aspect de bien communiquer.

  • Speaker #1

    les relations humaines c'est le plus compliqué exactement ok et t'as eu d'autres expériences avec Cézou Fly ?

  • Speaker #0

    Non, après les deux ans et demi, c'est là que j'ai décidé de rentrer en Suisse. J'avais six mois de clause de non-compétitivité. Du coup, je devais attendre les six mois où j'ai fait des sites web. Et puis voilà, on attend jusqu'à ce qu'on peut lancer l'activité. Et puis là, j'ai lancé.

  • Speaker #1

    OK. Et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Il y a eu un déclic à un moment ?

  • Speaker #0

    Non, je ne sais toujours pas si je fais pour l'entrepreneuriat, mais c'est plutôt une attirance. Quand je suis rentré en Suisse pour savoir si je voulais lancer ma boîte ou pas, initialement, je voulais regarder s'il y avait une autre boîte qui faisait quelque chose de similaire ou une grande boîte qui serait intéressée par ça et puis essayer de créer quelque chose comme ça. Et en fait, dans l'étude de marché, j'ai vu qu'il n'y avait pas... Il n'y avait pas forcément d'acteurs qui faisaient ça, du coup je me suis dit, il faut que je fasse moi. Donc c'était plus l'attrait de voir qu'il y a cette technologie, qu'il y a un énorme potentiel et qu'il n'y a aujourd'hui pas d'acteurs qui sont en train de la titiller, de la développer. Et c'est cet intérêt-là qui m'a poussé dans cette direction. Ok,

  • Speaker #1

    on peut parler de la concurrence tout de suite, vu que tu es en train d'aborder le sujet. Ouais. Donc il n'y a pas de concurrence. dans ce domaine spécifique ?

  • Speaker #0

    Il y a de la concurrence, parce que chez Usufla, on a trois casquettes, si tu veux. On a l'aspect de la modélisation 3D par drone, l'aspect photoréaliste. Aujourd'hui, par exemple, n'importe quel bureau de géomètre peut le faire à l'échelle d'un bâtiment. Et nous, on a l'expertise plutôt à l'échelle de territoire. Donc là, on a déjà de la concurrence de par les bureaux de géomètre. Ensuite, on a l'aspect de la plateforme web. Là, il y a plusieurs compétiteurs. Par exemple, en Suisse alémanique, il y a des Lucie. En Allemagne, il y a des Geoplex, il y a des Virtual City System. Donc là, il y a déjà plusieurs acteurs. Et ensuite, on a la partie d'infographie 3D, donc les rendus visuels 3D. Et là, il y a énormément d'acteurs qui existent. Mais nous, on a cette capacité, cette expertise d'utiliser nos modélisations 3D faites par drone pour réintégrer des futurs projets. C'est ça qui est le différenci.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc il y a des compétiteurs, on avait d'ailleurs aussi un compétiteur basé à Zurich, Nomoco, qui était là depuis 8 ans et eux c'est ceux qui se rapprochaient le plus souvent, et les gens nous demandaient comment est-ce qu'on se compare à Nomoco.

  • Speaker #1

    Parce que Nomoco du coup ils avaient les trois casquettes aussi.

  • Speaker #0

    Ils faisaient la modélisation 3D par drone. Il me semble que c'était issu d'un laboratoire de l'ETH où ils avaient une méga caméra avec énormément de résolutions, qu'ils avaient fait un premier mapping, et là ils avaient vu le potentiel d'un jumeau numérique 3D, donc exactement ce qu'on fait. Et c'est parti, je pense, de la même idée. Ok, il y a cette donnée qui existe, elle est très précise, elle est très photoréaliste, il doit y avoir du business, un marché à faire à partir de ça. Et ils se sont plus orientés sur le... sur l'aspect de développement, de projet, sur l'immobilier, mais plus pour aider les développeurs à trouver les bonnes parcelles ou investir. Ou alors, quel bâtiment existant investir. Donc, ce n'est pas exactement le même marché. Et il me semble qu'ils ont, comme nous aussi, beaucoup pivoté, beaucoup testé différents marchés.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ils ont levé jusqu'à 15 millions. Et malheureusement, aujourd'hui, ils n'existent plus. Ils ont fermé en fin d'année passée. Et puis moi, je suis un peu plutôt... Triste parce qu'on aime les compétiteurs. Et s'il n'y a pas de compétiteurs, c'est qu'il y a un problème. C'est qu'il n'y a pas de marché. Soit tu es le pionnier et dans ce cas, il faut que tu avances vite. Mais en règle générale, si tu n'as pas de compétition, c'est un signe qu'il faut que tu te poses des questions.

  • Speaker #1

    Du coup, c'est assez inquiétant que ton plus gros, enfin le compétiteur le plus proche, ferme ses portes quand même.

  • Speaker #0

    Oui. Oui, et puis d'ailleurs, on a eu des échanges avec le CEO sur la vision de la modélisation 3D du marché, etc. Et je reste quand même super optimiste et enthousiaste par rapport au développement qu'on est en train de faire, par rapport au retour qu'on a de nos clients. Et je pense qu'on a le mix d'expertise parfait pour réussir à débloquer ce marché. Et aujourd'hui, nous, à l'inverse, on n'a eu aucun financement. Donc, tout est financé par les clients. Et ça c'est génial parce qu'en gros j'ai cette épée Damoclès pas par les investisseurs mais par le marché donc ça veut dire que si pendant 3 mois je vends pas de mandat, la boîte coule Et moi j'adore ça parce que ça me met la pression de s'assurer que quand je vends quelque chose, c'est pour créer de la valeur à un client. Et du coup le revenu qu'on a, les salaires qu'on se paye actuellement, c'est grâce à de la valeur qu'on a créée grâce à cette modélisation 3D. Donc c'est une preuve qu'il y a un intérêt et puis qu'il y a quelque chose qui évolue. Et étant donné que le chiffre d'affaires augmente, que l'équipe augmente, on tient à quelque chose d'intéressant.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Je mettrai le lien vers ton site internet. qu'on puisse voir le résultat parce que tu me l'a montré. Puis c'est vrai que c'est assez impressionnant quand même pour les levées d'opposition. Je te parlais de ça avant parce que dans ma famille, il y a justement quelqu'un qui a fait construire un petit immeuble. Il y a eu des oppositions, ça a fait perdre un temps et de l'argent, entre parenthèses aussi, énorme. Du coup, j'imagine que votre solution, elle est idéale pour ce genre de cas aussi.

  • Speaker #0

    Exactement. Pour tous les futurs développements, des fois, ça peut être en préparation d'une mise en enquête publique. Donc déjà... en amont aller voir les autorités communales, les riverains, de proposer quelque chose et déjà prendre en compte les potentielles préoccupations et potentiellement déjà commencer à adapter le projet en fonction. Ou alors c'est pour le permis de construire, et là on a un lien web, chacun peut rentrer son adresse et voir depuis chez lui l'impact de avant, après le projet. Et des fois c'est pour traiter des oppositions. Et là on se met depuis le balcon du requérant et puis on fait une photo haute définition depuis cette modélisation 3D, on n'a pas besoin d'aller sur le terrain, c'est dans ce monde digital qu'on peut faire cette image depuis son balcon et montrer l'avant et l'après. Oui, c'est ça. Donc ouais après nous on veut être transparent et par contre si il y a un immeuble qui sera construit en face de chez quelqu'un il va voir que depuis son balcon effectivement il y aura un immeuble qui va être construit en face de chez lui Donc ça peut aussi valider certaines craintes Voilà et le but c'est on voit plutôt des craintes les gens ont tendance à dramatiser un projet à se faire, à imaginer le pire et en fait en montrant le concret, le vrai en étant transparent, c'est là où ça va lever énormément d'opposition et pour les oppositions qui sont valides, où il y a effectivement quelque chose, c'est là où on va fluidifier les discussions sur le concret en fait donc en fait on a une énorme gain de temps sur tout le brouillard, tout ce que les gens dramatisent qui n'a pas lieu d'être en fait

  • Speaker #1

    Ok On va reprendre un peu le fil de la discussion. Comment se passe une journée type quand on est à la tête d'une startup ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Du coup, moi, mon activité, elle est focalisée sur les ventes. On est huit. J'ai quelqu'un qui m'aide pour faire le calling, donc de faire les appels qui me fixent environ dix meetings par mois. Et sinon, tout le reste, c'est moi qui m'en occupe. Donc d'aller démarcher mes propres clients, d'aller à des meetings, de proposer des œuvres, de faire des suivis de projets. Donc ça peut... assez rarement je peux me retrouver sur le terrain maintenant c'est toute la partie opérationnelle qui s'occupe de ça mais voilà pas mal focalisé sur les ventes et après c'est de s'assurer le plus important dans une start up c'est l'humain et de s'assurer que ben ça va bien pour chacun que les équipes ont tout ce qu'elle faut pour savoir où est ce qu'elles vont et les moyens pour aller là où on veut aller donc c'est aussi d'apporter une thématique de vision pour être sûr qu'on qu'on est tous en train de ramer dans le même sens dans la même direction

  • Speaker #1

    donc ouais c'était la question d'après justement quelle est ta vision pour ta société la vision que t'aimerais qu'il ressorte quand on parle d'Uzufly ouais c'est de on

  • Speaker #0

    pourrait dire pour le simplifier en une phrase le Google Earth is the right for the architect Dans le sens où aujourd'hui on est une société de service, donc il y a un développeur, imaginons la personne de ta famille qui devait à nouveau développer un bâtiment, on va faire voler un drone, on me lise le terrain existant, ensuite on réceptionne le design d'architecte qu'on va venir intégrer dans la plateforme web et on le met à disposition. Demain, ce qu'on voudrait, c'est que l'architecte puisse le faire lui-même, sans même besoin de passer par nous. Et il va payer une licence et cette transition d'une société de service à une société de produits, où on aura une plateforme web avec les données de Google Earth, les données sous format Mac et le Blanche de Swiss Topo, et que tout le monde peut utiliser de manière intuitive la plateforme pour intégrer des projets et le montrer à son voisinage. à sa famille, aux autorités, etc.

  • Speaker #1

    Ok. Et en termes, j'y pense à ça maintenant qu'on discute, mais en termes de mise à jour. Parce qu'à la vitesse où ça va aujourd'hui, on construit, on construit, on construit. Je veux dire, t'as pas besoin de remapper toute une région. J'imagine que tu peux juste... Modifier un quartier ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est une question qui revient souvent. Par exemple, quand on modélise une commune, c'est comment ça se passe pour les mises à jour. Donc soit on peut faire, imaginons qu'il y a le centre-ville où il y a eu énormément de changements, mais peu autour, là on fait un vol ponctuel d'un drone sur 50 hectares. Donc on met uniquement à jour la zone en fonction. Et sur les quelques bâtiments, en fait... On a cette transition où on va intégrer les designs des architectes au fur et à mesure. Et dès qu'on voit qu'il y a beaucoup de changements, c'est là où on va refaire une mise à jour. En règle générale, quand on parle du canton de Genève ou Zurich ou Bâle, qui font déjà des modélisations 3D par avion, c'est en moyenne tous les 3 ans. Et Suisse Topo aussi cadrée, toute la Suisse, tous les 6 ans. D'accord. En général, les compagnies d'avions qui font des relevés comme ça au-dessus des grandes villes et cantons, c'est tous les 2-3 ans.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Comment ça fonctionne d'ailleurs les avions ? C'est quoi comme... Justement, on n'en a pas encore parlé. Tu nous disais que tu peux faire des relevés par drone, par hélicoptère ou par avion. Ouais. Si tu peux nous détailler un peu les trois applications.

  • Speaker #1

    Ouais. Donc nous, quand on fait un projet d'un quartier, on a des 50 hectares, on fait voler un drone. Et c'est toujours le même concept en fait, c'est une caméra qui est en l'air et qui prend énormément de photos, qui regarde droit en bas ou avec des angles, donc des images obliques, et c'est ça qui va permettre de reconstituer un terrain en trois dimensions. et ensuite par exemple on va faire tout l'ouest leusannois, 8 communes et en drone ça nous prendrait 5 jours de terrain tandis que par hélicoptère c'est un seul jour et en fait ça devient moins coûteux pour le client et pour nous de faire voler un hélicoptère sur un seul jour que de faire voler énormément de drones d'avoir beaucoup plus d'images à traiter donc en fait quand on prend une Quand on change d'échelle, de l'échelle plutôt de territoire, avec un hélicoptère, c'est toujours le même concept. La caméra en l'air qui prend plein de photos, sauf que c'est une beaucoup plus grosse caméra qui permet d'avoir la même résolution au sol qu'un drone, mais de voler beaucoup plus haut. Du coup, on couvre des terrains beaucoup plus grands. Et du coup, par avion, exactement la même chose, sauf que...

  • Speaker #0

    C'est encore plus grand.

  • Speaker #1

    Ton capteur d'image, c'est un cylindre qui fait presque la taille d'un homme et qui coûte un million. Et là, c'est l'avion qui vole beaucoup plus haut. Et c'est ce que fait Google actuellement. Ils font voler des avions. Ils prennent à nouveau des dizaines de milliers d'images qu'ils remettent ensemble pour créer cette modélisation 3D. Ok,

  • Speaker #0

    parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial jusqu'ici ? J'imagine que tu as eu un certain nombre d'obstacles.

  • Speaker #1

    Ouais, à l'arrache. Je ne sais pas comment je le définirais. Je sais pas, c'est plus de savoir naviguer dans les défis, les opportunités. J'aime bien ce côté qu'il faut être un peu naïf sans en avoir compte. J'aime beaucoup la phrase il savait pas que c'était impossible alors il l'a fait Et je pense qu'il faut cet optimisme et cette naïveté où t'as un objectif en tête et quoi qu'il se passe, tu sais que tu vas le faire. Mais vraiment quoi qu'il se passe, tu peux avoir les plus grands problèmes de n'importe qui et si tu as un focus laser sur ton objectif, tu vas l'atteindre. Je pense que c'est ça un peu qui est important de trouver, être flexible quand il y a des problèmes et trouver des opportunités pour atteindre l'objectif.

  • Speaker #0

    C'est de nouveau cohérent avec ce que tu disais avant, que tu n'as pas vraiment choisi l'entrepreneuriat, tu as plutôt suivi ton objectif et puis du coup l'entrepreneuriat en a découlé.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Quelle a été ta plus grosse difficulté ?

  • Speaker #1

    au sein d'Uzufly ? oui plus grosse difficulté à un moment je sais pas si tu t'es dit je sais pas si je vais mettre la clé sous la porte ouais il y avait des moments au niveau trésoriste c'était un peu chaud mais à nouveau je me suis dit

  • Speaker #0

    Let's go.

  • Speaker #1

    Let's go. Et là, le mois d'après, on a fait le meilleur chiffre d'affaires. Donc, c'est un peu sortir les doigts et puis aller droit au but et puis faire les meetings. Donc, je sais qu'on pourra toujours survivre. Mais le plus gros problème, c'était plus au niveau humain où il y avait peut-être avec une personne, ça se passait bien en termes de fit, en termes de culture. Là, on a dû malheureusement le laisser partir. ou alors quelqu'un qu'on voulait retenir mais qui avait un intérêt plus de parcourir un doctorat, alors que c'est quelqu'un qu'on aurait bien voulu garder. Donc à nouveau je reviens sur l'aspect humain d'être. C'est assez fou à quel point tu peux être assis à côté de ton collaborateur pendant un an, deux ans, et en fait, tu n'as aucune idée de lui, comment il va chez lui, quels sont ses problèmes, est-ce qu'il vient de se séparer avec sa copine ou comme ça, et puis de créer en fait une culture où tu es au courant de ça en fait. Et tout le monde peut venir au bureau lui-même sans avoir besoin de se brider ou autre, et voilà un peu. C'est essayer de bien connaître ses employés, ses collègues, et puis s'assurer que ça va bien, en fait.

  • Speaker #0

    OK, donc les plus grosses difficultés, c'est en termes humains et financiers. Ouais. Et à l'inverse, ton plus bel accomplissement. Un truc où tu t'es dit, là, je suis fier, j'ai réalisé quelque chose, on touche à un but. Dans les anciens épisodes, ça ressort souvent l'humain aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. J'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon associé de bain-d'azia à travers LinkedIn. ça c'est j'ai dit que j'allais date sur LinkedIn mais au tout début j'ai cherché un cofondateur que j'ai pas trouvé et ensuite lui il avait posté une vidéo il était dans le sud de la France et du coup j'ai vu qu'il avait fait un modèle 3D super sympa et je lui ai dit est-ce que c'est tel software que t'as utilisé ou autre et puis on a commencé à discuter Et au fil en aiguille, moi j'avais un projet sur Echandon. Je me suis dit, ok, ça je vais le faire par drone, ça va prendre du temps. Et lui il me dit, ouais non, il faudrait le faire par hélicoptère. Et puis je lui dis, mais t'es taré. Enfin moi j'avais jamais considéré ça. Et puis une semaine après, il était à Lausanne et on était dans l'hélico.

  • Speaker #0

    Et c'était votre première rencontre ?

  • Speaker #1

    Et c'était la première fois qu'il venait à Lausanne, donc avec ses objectifs, ses caméras. et qu'on a survolé et puis après il était d'abord en freelance sur quelques projets à nous aider puis ensuite il est venu une deuxième fois et du coup là j'ai dû mettre le paquet en termes de séduction pour lui montrer à quel point c'était beau le lavot pour faire du vélo les bagnettes dans le lac et du coup il est resté et du coup il est resté ça a pris un peu de temps et puis ouais du coup là c'est assez dingue à quel point ça se passe bien en fait avec cet associé on est aligné on s'entend super bien ouais C'est assez génial de dire qu'on a rencontré quelqu'un sur LinkedIn comme ça.

  • Speaker #0

    Mais la prochaine question, c'était est-ce que la chance a quelque chose à voir avec là où tu en es maintenant ? Mais d'après ce qu'on vient de dire, j'ai l'impression que c'est ça, en tout cas, une des chances que tu as eues. Parce que trouver un cofondateur sur LinkedIn et que ça fit aussi bien que ça, j'imagine que c'est une chance. Ouais.

  • Speaker #1

    et je pense oui c'est impossible à savoir qu'est-ce qui vient de la chance qu'est-ce qui vient de l'opportunité moi je crois en fait qu'il faut se créer des opportunités donc quand il y en a qui viennent il faut être en capacité de les saisir mais il y a énormément de facteurs chance par exemple si j'avais pas vu cette vidéo sur LinkedIn parce que je t'ai appelé ce jour là et puis il aurait pas apparu dans mon feed LinkedIn bah j'aurais pas eu un associé comme Théo et je pense pas on en serait jamais là où on en est donc donc il y a une part de chance il y a une part de chance ouais qui est importante et pour revenir à la question d'avant sur qu'est-ce qui me fait plaisir moi ce qui Pourquoi aussi j'ai créé Ouzoufly, c'est l'aspect que je vois, c'est le potentiel de la modélisation 3D, photo réaliste précise, et de créer un marché, de créer quelque chose à partir de ça, c'est ça qui me titille. Moi ce que j'adore c'est de vendre un mandat, un gros mandat, et là j'ai la patate, je sors du meeting, je suis là yes ! Parce que j'ai réussi à convertir... cette innovation en contrat avec quelqu'un et ça c'est grâce à l'équipe qu'on a créé aujourd'hui, la maturité qu'on a aujourd'hui et c'est ça qui me motive énormément

  • Speaker #0

    Selon toi c'est quoi les trois qualités primordiales qu'un bon entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Il doit avoir la tchatche Je pense que c'est plus le côté vendeur. Souvent, les fondateurs veulent recruter un sales qui va s'occuper des ventes. Malheureusement, souvent, c'est les fondateurs qui doivent faire les premiers 100 milliers de francs, voire le premier million, pour essayer de bien comprendre le marché, adapter le produit jusqu'à ce qu'il soit un peu stable et que ça, ils puissent ensuite le déléguer à quelqu'un qui va pouvoir s'occuper des ventes. Donc je dirais un peu la charge de ne pas avoir peur de parler à des gens au marché. Quelqu'un d'empathique pour l'aspect humain, de prendre le temps, d'écouter les collègues, le collaborateur, etc. Et quelqu'un de dynamique, je dirais, qui a la patate, qui a gardé l'optimisme.

  • Speaker #0

    Donc la patate, empathique et dynamique.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années qu'on va rencontrer ? On parle beaucoup d'IA maintenant, est-ce que ça va apporter des modifications majeures dans la façon dont vous travaillez aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Euh...

  • Speaker #0

    Ou toute autre chose. Je t'ai lancé deux questions là, coup sur coup. Ouais.

  • Speaker #1

    Pour toutes ces questions de IA, moi je ne pense pas que ce sera un gros défi, que ça va drastiquement changer nos méthodes. Par contre, mon message c'est de dire que ceux qui ignorent ces technologies, ils risquent de se retrouver redondants par rapport à ceux qui s'intéressent à ces technologies et qui vont l'utiliser comme outil de travail pour... pour faciliter, pour automatiser des tâches qu'ils font. Donc je trouve que c'est super important de garder un oeil sur ce qui se fait. Et nous, dans notre milieu, il y a une nouvelle technologie qui s'appelle les Gaussian Splatting, qui est une nouvelle méthode technologique de reconstruire le monde en 3D. Et ça, c'est sûrement quelque chose qu'on regarde de très près parce qu'on se dit que, peut-être seulement, ça va changer toute notre méthodologie de reconstruction 3D qu'on a aujourd'hui. Hum hum. Donc ouais, après il y a les thématiques aussi de remote working, de Covid. Moi je pense qu'aujourd'hui on préfère avoir... d'être au bureau. Parce que c'est ces différentes expertises qui sont autour d'une table, c'est les brainstormings, quand on se fait des séances, qui vont réussir à débloquer ce potentiel de la 3D, mais tout en restant flexible. Donc là, on a plusieurs personnes qui sont à Neuchâtel, à Genève, et eux, ils sont à 50% remote, 50% au bureau. Donc, il faut que ça reste cohérent avec les besoins de chacun, les contraintes de chacun. OK.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre vie de famille, enfin ta vie privée, et l'entrepreneuriat ? J'imagine que ça te prend énormément de temps, en tout cas au début, quand tu étais tout seul.

  • Speaker #1

    Ouais. C'est une bonne question. Moi, j'ai l'impression que je suis quelqu'un qui ne ressent pas trop la pression et le stress. Donc j'arrive, j'ai l'impression, à faire en sorte que ça ne me prenne pas trop la tête, la charge mentale au bureau, etc. Et je fais quand même beaucoup de choses à côté, que ce soit des objectifs de faire un semi-Ironman. Ce week-end, je vais faire un 4000 avec ma mère. Je me transcris à Sierzinale. Avec ma copine, on va faire en vélo de Lausanne à la mer à la fin mai. Jusqu'à Marseille. Donc, l'aspect sportif et aussi tout ce qui te fait... tout ce qui te fait plaisir à côté, donc d'aller boire des coups avec des amis, je vois aussi de la danse, de garder en fait une priorité à ça. Et c'est très important de garder une priorité parce que sinon tu auras toujours le dernier truc à faire que tu n'as pas eu le temps de finir. Du coup, tu continues à travailler et puis du coup, tu vas louper ta séance de sport ou autre. Tandis que si tu mets ta séance de sport comme priorité, tu vas faire en sorte de finir tes tâches ou pas, mais tu vas quand même aller à la séance de sport. Et ça, pour moi, c'est vachement important pour l'équilibre mental.

  • Speaker #0

    Mais j'imagine qu'il y a quand même des fois où tu dois avoir des deadlines, où tu es obligé de skipper une séance de sport ou un apéro. suivant l'importance de la tâche qui te reste à finir, non ?

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est très rare. J'essaie de penser une fois à ce qui s'est passé, mais...

  • Speaker #0

    Donc tu gardes quand même une grosse priorité à la vie privée ?

  • Speaker #1

    Ouais, exact.

  • Speaker #0

    Ça déborde pas trop ?

  • Speaker #1

    Ouais, parce que pour moi, ça serait... Pour moi, l'humain est un animal social et c'est plus important, imaginons que dans 10 ans, on fait Nixit, qu'on est billionnaire ou je sais quoi, ça serait super triste si t'as personne à qui le partager.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Le plus important, c'est pas le chiffre, mais c'est le fait de pouvoir partager ça avec tes proches. pour moi c'est le plus important et puis justement de garder du temps pour switch off et passer du temps avec la famille, avec les potes, proches faire des activités etc

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une routine pour ton bien-être ? Tu me disais que le sport a une part importante quand même dans tes activités annexes t'as une routine, quelque chose que tu fais vraiment régulièrement, toutes les semaines ?

  • Speaker #1

    Je peux décrire un peu ma semaine mais moi j'aime beaucoup les cours de sport le matin parce que c'est le truc où t'as pas justement de truc avant pour te dire faut que je finisse un truc, tu vas le rater le mardi et le jeudi matin c'est le cours de conditions physiques au Let's Go Fitness, j'adore parce que je me défonce je suis KO après le lundi soir c'est le cours de danse de l'Endy Hop le mardi soir ça va être la course à pied pour le trail que je prépare de Cierzynal et le jeudi soir il y a le cours d'impro et puis après c'est de faire des des apéros ou le week-end j'aime bien faire des longues sorties en vélo ou des sorties en pot de phoque parfait

  • Speaker #0

    on arrive gentiment au terme il me reste quelques dernières questions est-ce que tu as quelque chose déjà que tu aimerais rajouter ? par rapport à ton parcours entrepreneurial ? Une clé ou quelque chose que tu n'aurais pas déjà partagé ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà dit, mais le plus important, c'est l'équipe et c'est vraiment de s'entourer des bonnes personnes. Si je peux dire quelque chose, c'est merci à mon équipe d'être là, de me faire confiance. Et puis moi, c'est vachement cool. Je prends mon pied à chaque fois que je vais au boulot et puis c'est presque le plus important. Et puis là, c'est vachement important. La somme des personnes font plus que le nombre de personnes. Enfin, je ne sais pas comment on le dit, mais... C'est vachement intéressant de voir que les différentes expertises qui sont mises autour de la table, on arrive de créer quelque chose de plus grand que chacun de nous individuellement.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit aussi, tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un livre à conseiller à nos auditeurs ? Un livre qui t'a marqué, qui a changé ta manière de penser, qui a amélioré quelque chose dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un livre que j'ai adoré, c'est sur le fondateur de Netflix, le premier CEO. That will not work. Quelque chose comme ça. Donc, ça ne va pas marcher. Et puis, en gros, sa femme, lui, il pitche l'idée et puis sa femme lui dit mais ça ne va jamais marcher. Et je trouve génial, ça revient à cette idée qu'il faut être naïf, il faut croire son objectif, il faut être optimiste parce qu'au final, Netflix, tout le monde regarde Netflix. Oui, ben non, oui. et il ne faut pas s'arrêter à des gens qui vont dire non et puis il faut moi j'ai adoré ce livre où tu vois un peu aussi les problématiques qu'il y a de temps en temps leurs méthodes et tu vois qu'au tout début je crois qu'ils voulaient envoyer des DVD par la poste et tu vois aussi comment le business a évolué donc ouais celui-là je le recommande c'est une bonne manière de voir comment tu pars de brainstormer des idées avec un pote là il faisait tout le temps ça dans la voiture à créer une première idée, la concrète idée, comment monter une équipe et créer une boîte qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    Ok. Quelles sont les trois applications indispensables que tu utilises sur ton téléphone ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai effacé les réseaux sociaux type Instagram parce que je me rendais compte que je passais beaucoup trop de temps dessus et puis qu'à chaque fois que je fermais l'app j'étais pas plus intelligent tout le temps que j'avais passé c'était pas utile, au contraire ça a pu se créer de l'anxiété de ah putain ils font des trucs trop cool et moi pas mais maintenant c'est devenu LinkedIn auquel je scrolle un peu trop donc c'est LinkedIn que j'utilise et trop sinon les deux autres apps c'est aussi mes maquettes email que j'utilise trop Spotify c'est pas mal j'aime bien prendre un moment off écouter de la musique et juste passer un bon moment aller courir à côté tu mets de la bonne musique et tu switch off et ça déroule à titre personnel il y a une application que je trouve tellement sous-cotée c'est Rappel

  • Speaker #0

    Je l'utilise énormément pour se mettre des petits rappels tout au long de la journée de choses que tu as à faire. C'est hyper pratique.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Il y en a certains qui, alors je ne sais pas, rappellent. Typiquement là, un rappel que j'ai ces temps, c'est de prendre des antibiotiques. Parce que je me suis coupé la main, du coup j'ai des antibiotiques à prendre. C'est des tas de petits rappels. Justement une deadline, tu peux mettre un rappel tous les jours à une certaine heure pour une tâche. Elle est d'office en plus sur les iPhones. Est-ce que tu as une citation qui t'a inspiré ?

  • Speaker #1

    Je vais redire celle d'avant. Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait. Je l'aime bien celle-là.

  • Speaker #0

    Parfait, ce sera celle-là alors. Dernière question, si tu as un seul conseil à quelqu'un qui hésite justement à se lancer, qui a une idée, mais qui a peur de sortir de sa zone de confort et d'y aller.

  • Speaker #1

    C'est le cas d'absolument tout le monde d'avoir peur de se lancer dans l'inconnu et il y a sûrement beaucoup de gens qui ont la même idée parmi les 8 milliards qu'on a sur la planète et la seule différence qu'il va faire de celui qui ne réussit pas c'est de se lancer donc il ne faut pas hésiter d'en parler autour de soi plus tu vas en parler, plus tu vas cristalliser cette idée en projet dans ta tête et plus tu vas commencer à à à à te dire que c'est une réalité. Et du coup, le plus important, et ce qu'il dira si ta boîte, elle va marcher ou pas, c'est s'il y a des clients, s'il y a des gens qui sont d'accord de payer. Donc, le plus important, c'est dès le début d'aller parler à tes clients potentiels, à ton marché, et tester, et puis de ne pas se tourner les pouces. C'est pas la question, ah, mais pour créer une société, comment ça se fait ?

  • Speaker #0

    Internet, etc.

  • Speaker #1

    Tout de suite, aller vers les clients. comprendre quelles sont leurs problématiques et est-ce que toi l'idée que tu as ça va leur créer quelque chose et assez vite si tu te rends compte que oui go, essaye de déjà tu peux même vendre des mandats sans avoir créé la société donc faut pas hésiter à avoir peur en disant là je suis en train de monter un truc pour les premiers clients on fait un 50% est-ce que ça serait quelque chose d'intéressant pour vous ? Et ça, c'est le plus important. Donc, le plus vite possible, essayer de trouver des clients qui seraient prêts à payer.

  • Speaker #0

    Mais à propos de ça, je prends encore deux minutes, mais comment est-ce que tu trouves tes premiers clients ? Parce qu'il y en a qui parlent du cold call, des emails, des groupes de réseautage. Qu'est-ce qui marche vraiment ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de réponse holistique. Ça va dépendre du marché, ça va dépendre du produit. Est-ce que c'est du B2B, du B2C ? Donc, il n'y a pas une méthode.

  • Speaker #0

    Tu l'as décroché comment ?

  • Speaker #1

    Moi, c'était la commune d'Anières. Et en fait, j'avais recontacté quelqu'un, Darius, si tu m'entends, merci, qui était, je crois, un peu dans le politique et qui, lui, m'a redirigé vers deux communes. Et à chaque fois qu'ils m'ont envoyé vers une autre personne au sein de leur commune propre, donc les deux fois ça a été une personne, puis une personne, puis enfin une autre personne, et ces deux... Première commune, la commune d'Anières et la commune de Corsier sont devenus les tout premiers clients d'Uzufly. Et la commune d'Anières, il y avait d'abord ce relevé topographique, l'oeuvre que j'avais faite, qui était complètement à côté de la plaque par rapport à son besoin. Et du coup, c'est là que j'ai compris qu'il fallait écouter quel était son réel besoin, son réel problème à elle, et de trouver une solution qui réponde à son besoin. Donc moi, c'était comme ça que j'ai trouvé les premiers clients. Et puis, il faut être créatif, en fait. OK, qui sont... ton potentiel marché qui sont ceux-là il faut créer des personnages comme on dit en marketing est-ce que c'est un ado est-ce que c'est un adulte vie privée enfin créer un peu cette thématique et puis essayer de les contacter de vraiment se poser soit au téléphone soit autour d'une table et de leur poser des questions sur ok eux quels sont leurs problèmes donc il n'y a pas de réponse holistique des fois ça peut être des call calling parce que tu veux appeler tous ceux qui ont un des assurances avec les NEMPA ben là ça va être du cool cooling énormément des fois ça va être pour des grandes sociétés pour vendre un produit qui va changer leur social marketing strategy et dans ce cas là tu dois atteindre le head of social marketing dans des grosses boîtes donc là ça demande beaucoup plus de temps pour fixer un meeting avec cette personne là donc faut être intelligent ok des fois faut dire faut envoyer une lettre par la poste avec une chaussure qui va arriver chez la personne avec une petite lettre qui dit il y a déjà une chaussure j'ai déjà mis une chaussure à travers la porte est-ce que je peux prendre un meeting avec vous pour mettre la deuxième donc faut être faut pas hésiter à être créatif et pas avoir peur parfait être créatif et pas avoir peur ça

  • Speaker #0

    clôturera bien cet épisode je te remercie beaucoup pour tout ce que t'as partagé aujourd'hui avec plaisir et puis à bientôt à bientôt ciao ciao merci pour ce que tu fais ciao Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semais d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'embûches. A très bientôt. Bye bye !

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