undefined cover
undefined cover
#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements. cover
#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements. cover
Semé d'embûches

#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements.

#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements.

31min |25/09/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements. cover
#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements. cover
Semé d'embûches

#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements.

#21 – Loric Maiullari – L’art de transformer des bureaux en logements.

31min |25/09/2024
Play

Description

Avez-vous déjà pensé que l'entrepreneur est un peu fou, toujours prêt à dépasser ses limites ? C'est ce que nous explorons aujourd'hui !


Dans cet épisode, je reçois Loric Maiullari, co-fondateur de la société Immocrush, pour une discussion captivante sur les défis et les triomphes de l'entrepreneuriat. Préparez-vous à être inspiré par un parcours où la persévérance et l'innovation sont les maîtres mots.

Loric Maiullari, bientôt 35 ans, est un entrepreneur passionné avec un parcours unique. Après des études en design automobile, il s'est tourné vers la médecine puis l'économie. Avec son associé Michael, ils ont co-fondé Immocrush, une entreprise qui vise à résoudre le problème du logement étudiant à Genève. Leur projet, initialement conçu comme une application de matching pour colocataires, a évolué pour devenir une initiative plus large dans le secteur immobilier.

Dans cet épisode, Loric partage son expérience de la transition d'une application numérique à un projet immobilier ambitieux. Il discute des défis rencontrés, de l'importance de l'honnêteté avec les clients et de la nécessité d'une vision claire pour réussir. Loric insiste sur le fait que l'entrepreneuriat demande de la rigueur, de l'adaptabilité et une compréhension profonde des besoins du marché. Il offre également des conseils précieux pour ceux qui envisagent de se lancer dans cette aventure passionnante mais exigeante.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Loric Maiullari : https://www.linkedin.com/in/loric-maiullari/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


Vous pouvez également me rejoindre aux adresses ci-dessous :


Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

Instagram : https://www.instagram.com/semedembuches/

YouTube : https://www.youtube.com/@Semedembuches

Chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VailAkzGufJ2MpLWnp2e


Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur,

  • Speaker #1

    c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites.

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer,

  • Speaker #1

    notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #0

    mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Laurique.

  • Speaker #1

    Hello, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Ça va bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, je suis ravi d'être ici.

  • Speaker #0

    Moi aussi, merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse. On est là pour parler de ton parcours et plus particulièrement d'Immo Crush, la société que tu as co-fondée. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter de manière générale. On ira dans le détail après.

  • Speaker #1

    Ça joue. Alors je m'appelle Laurick Maiolari, pour ceux qui apprécient le côté italien. J'ai 35 ans maintenant, enfin j'arrive vers mes 35 ans plutôt, je profite encore des 34. Et avec Michael on est associés sur ce projet là, qu'on espère vraiment concrétiser parce que le besoin de logement étudiant est extrêmement fort.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce projet là c'est Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Oui exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus à propos d'Imo Crush déjà pour mettre du contexte à l'épisode ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr. Donc Michael et moi on s'est rencontrés lors de notre dernière année à la haute école de gestion de Genève sur le cours de business plan et ce cours en fait il faut monter une entreprise du projet jusqu'au business plan et donc le projet qu'on avait trouvé à ce moment là c'était de créer un peu le Tinder de la colocation donc une application de matching de colocataire. Avec ça on a gagné un prix, on a ensuite présenté ce projet au Pulse Incubateur HES Et c'est comme ça que ça nous a permis d'être sélectionné par cet incubateur et de continuer de l'avant.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Et du coup, au niveau de ton parcours scolaire, grossièrement, on ira dans les détails après. Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as comme diplôme ?

  • Speaker #1

    C'est très, très particulier comme parcours parce que moi, j'avais le rêve d'être designer automobile vers l'âge de 10 ans à peu près, avec un seul dessin d'une BMW. Donc, j'ai commencé mon CFC de designer à Genève. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte qu'en fait, le monde du design était beaucoup plus grand que simplement l'automobile et beaucoup plus fun. Donc j'ai obtenu mon diplôme de CFC et ma maturité professionnelle. Je pense que c'est une formation qui est très intéressante parce qu'elle est très reprise au niveau de tout ce qui est design thinking. Le design thinking, en fait, c'est un peu le framework du design. Donc moi, je ne le connais pas sous forme de framework, mais je connais toute la compréhension, la mise en... en place qu'il faut mettre derrière et comment il faut réfléchir de cette manière-là. Et ça, c'est utile à peu près dans tous les jobs, toutes les situations en fait. Dès qu'on a besoin de faire une vente, de créer un produit ou un service, il faut être capable de se mettre à la place de son client, de ce qu'il a besoin et de le comprendre dans ce sens-là afin de lui présenter quelque chose de bien. Et derrière, le design, c'est aussi de proposer quelque chose qui ne soit pas non plus extrêmement cher. C'est plutôt quelque chose de très rationnel au point de vue rapport qualité-prix. Et en fait, c'est chercher de l'excellence, de l'optimisation dans cette production. Donc, j'ai obtenu ce diplôme-là. Et ensuite, je suis allé faire l'armée en tant que sauveteur.

  • Speaker #0

    D'accord. Parfait. Très beau parcours. Il s'arrête là ou il y a encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Il continue un peu. Tout est un peu lié. J'ai toujours voulu faire le collège. Donc ensuite, après mon service militaire, je suis allé faire le collège pour adultes d'Alice Riva à Genève. Et il y avait une petite graine qui avait été plantée en moi. par une jeune fille à une époque et donc je me suis lancé en médecine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis ensuite je me suis dit qu'il fallait peut-être mieux me tourner vers l'économie qui était le dernier bastion que je n'avais pas touché, exploré, qui m'était nécessaire derrière.

  • Speaker #0

    Ok. Que là je... Parfait. On va aller plus en détail dans ton parcours scolaire. Tu as fait toutes tes écoles à Genève.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de tes écoles obligatoires ?

  • Speaker #1

    Parcours relativement standard. Élève moyen, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    Quel type d'élève est-ce que c'était ? C'était la question justement qui venait.

  • Speaker #1

    Un peu attachant. Certainement pas celui qu'on savait qui avait un peu de potentiel mais qui ne faisait pas des efforts pour rien.

  • Speaker #0

    Ok. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Non, le gros changement s'est opéré quand j'ai commencé mon CFC. Je pense le premier cours de M. Deluettra, c'est dessin d'observation, il nous a très vite fait comprendre dans quel milieu on mettait les pieds. C'est-à-dire que t'as 14 ans, tu vas devoir faire des nuits blanches et quand t'auras 39 de fièvre, tu vas quand même bosser.

  • Speaker #0

    Donc ça apprend un peu la dure réalité de la vie qui nous est pas forcément enseignée à l'école obligatoire, j'ai envie de dire. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire à ce propos ? Est-ce que tu as trouvé qu'on t'a appris tout ce qui était nécessaire pour avoir les bonnes bases dans la vie ou est-ce qu'il manque des branches qu'on pourrait enseigner ?

  • Speaker #1

    Je pense que certaines branches devraient être un peu plus poussées et intégrées dans certains cursus. Typiquement la philosophie, je pense qu'on devrait avoir un cours au niveau obligatoire. Je pense qu'il faudrait aiguiser l'esprit critique des élèves et leur permettre tout ce qui est lateral thinking parce que si on fait des spécialistes, ils vont être excellents là-dedans, mais ça va être des débutants partout ailleurs. Donc c'est vraiment de ce point de vue-là où je pense qu'il y a quelques lacunes. Mais je comprends aussi que ça prend énormément de temps à mettre en place, en fait, de développer toutes ces structures et de se dire que c'est vraiment dans ce sens-là, sachant que derrière, il y a énormément de points bloquants. J'ai pu discuter avec l'ancien directeur de la HESSO sur le temps qu'il fallait mettre pour développer un nouveau cours. Ça leur demande quelques mois. C'est l'équivalent d'un semestre, en fait. pour mettre en place un nouveau cours. Et sachant que la HESSO a un lien très direct, en fait, avec le marché directement. Donc, le marché jeune voisin, avec les entreprises, ils discutent pour savoir quelles sont les demandes, quels sont les besoins des entreprises de ce tissu économique bien précis pour répondre au niveau de leur formation derrière.

  • Speaker #0

    OK. Comment est-ce que tu as choisi à la base ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Tu dis au niveau de la HEG ? Ouais. Comme je l'ai dit, c'est le dernier point qui manquait, en fait, pour réellement monter un business. Maintenant, si tu veux me parler de chimie, je comprends à peu près la chimie, je comprends à peu près la biologie, je comprends la physique, je comprends tout ce qui est le design, le graphisme, la typographie, le web design, etc. Je ne suis pas un expert dans tous ces domaines-là, mais je les comprends. Donc, je pourrais monter plus ou moins une boîte dans chacun de ceux-là. Ce qui me manquait, c'est comment la gérer. C'est ce que m'apporte la HEG.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes différentes formations où tu t'es dit là, je ne suis pas dans la bonne voie ? J'ai cru comprendre que oui.

  • Speaker #1

    Pas réellement des incertitudes, c'est plutôt des points de vue où en fait moi je change. Il y a des fois des moments où effectivement c'est peut-être pas ce que je veux faire en ce moment. Typiquement le changement de médecine à HEG, c'est surtout principalement fait parce que je me rendais compte qu'aider mon prochain de cette manière-là, c'était pas ce qui m'intéressait.

  • Speaker #0

    Tu voulais trouver un autre moyen.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    Plutôt certains profs, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Qu'est-ce qu'ils t'ont apporté en particulier ?

  • Speaker #1

    Typiquement, monsieur Deluettra, c'est sur le côté qu'en fait, il faut se... On ne va pas utiliser cette expression-là, mais il faut se mettre à l'ouvrage. Si on veut produire quelque chose de bien, et pas simplement attendre quelque chose. Beaucoup de rigueur. Exactement. Je pense qu'aussi à l'armée, j'ai beaucoup rencontré des gens qui étaient dans le bâtiment, et voir comment ils travaillaient. La rigueur qu'ils avaient, la recherche d'excellence aussi, fait que ça m'a ouvert les yeux aussi sur certains métiers, apporté aussi beaucoup d'admiration près d'eux, pour eux plutôt. Et surtout, en fait, connaître mes limites. Typiquement, un sauveteur, on peut lui permettre de bosser 72 heures d'affilée, mais pas plus, parce qu'à un certain moment, il va devenir dangereux pour lui-même.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    D'accord. Quand et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Est-ce que ça a été un déclic à un moment donné ? Est-ce que ça a découlé de ta journée de travail ? Tout d'un coup, tu t'es rendu compte, je suis entrepreneur.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas que je suis fait pour l'entrepreneuriat. Je me dis juste qu'en fait, il faut accomplir des choses. Et ça passe par là aussi. Je pense par contre que clairement, on est, ma génération et les suivantes, obligés de passer par là. simplement parce que c'est une compétence à acquérir, être capable d'avoir un esprit d'entreprise, être capable de faire de l'intrapreneuriat. Mais ça, les RH ne sont peut-être pas encore capables de le percevoir de ce sens-là. Parce que tout ce que ça vous apporte, c'est déjà la compréhension de l'entreprise, de mieux comprendre chacun des métiers qui va être impliqué dans cette entreprise, avoir une meilleure vision d'ensemble, voir aussi qu'est-ce qu'on peut apporter à cette entreprise, pas seulement au niveau de ses fonctions, etc., mais d'être proactif dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Parfait. Avant d'être entrepreneur, est-ce que tu es passé par le salariat ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. J'ai eu des jobs d'étudiant auparavant.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en as pensé ? De ce domaine-là, du salariat ?

  • Speaker #1

    J'ai eu l'occasion, en fait, d'être agent de sécurité. C'était un job très facile, très flexible pour un étudiant. C'est vraiment top de ce point de vue-là. D'accord. Dans une grosse entreprise qui est Securitas. L'avantage, c'est qu'en fait, ça fonctionne très bien au niveau administratif. Quand on parle des RH, des paies de salaire, vous n'avez pas besoin de vous plaindre. Ça tombe toujours le jour pile-poil que c'est annoncé. Après, on se retrouve avec aussi des problèmes d'égo. On voit aussi où se passent les coupes. pour rester compétitif. Ce ferroir à Genève, au niveau des entreprises de sécurité, elles sont plus de 200. Il y en a quelques grosses, mais imagine à peu près la concurrence qu'il y a. Et donc, c'est là-dessus. Et après, ça va jouer en fait sur ton chef direct, sur sa compréhension de tes besoins, de ce qui peut se permettre de t'offrir. Ça va vraiment jouer là-dessus. Donc, ça c'est bien. J'ai bossé aussi en tant qu'office manager dans une petite entreprise du second oeuvre. C'est un poste assez central et c'est l'un des premiers qu'on a besoin aussi quand on a une start-up qui grandit. C'est le moment où l'entrepreneur se dit, je commence à faire trop d'administratif et pas assez de choses qui rapportent et qui me plaisent. J'ai besoin d'un soutien et il me faut quelque chose de plus qu'un assistant administratif ou un assistant de direction. Et ce poste-là, ça s'appelle un office manager. Donc on est en lien avec à peu près tout le monde. On peut avoir de l'impact assez rapidement. Et on peut le faire en étant relativement jeune.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire. Tu nous as dit qu'on ne fait pas forcément ce qu'on aime dans l'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive en fait qu'on ne fait pas ce qu'on aime.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais qu'on se rend compte qu'on fait trop d'administratifs et moins des choses qu'on aime. Mais il y a justement beaucoup de gens qui disent qu'au début, en tout cas dans les premières phases, on ne fait pas ce qu'on aime, on fait ce qu'on doit faire. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que tu fais beaucoup de choses toi que tu aimes ou est-ce que tu fais aussi quand même énormément de choses qui doivent être faites mais qui ne te plaisent pas forcément ?

  • Speaker #1

    Énormément de choses que je dois faire, c'est plutôt ça. Après, moi j'ai la chance d'avoir un associé, donc ça paraît qu'on puisse un peu se répartir tout ça. Mais je tente à dire que je lui laisse les parties les plus intéressantes et moi je m'occupe en fait de faire, je suis les petites mains en quelque sorte.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu veux nous en dire un petit peu plus sur justement la répartition ? cofonds d'une société ? Comment est-ce que vous répartissez les rôles ?

  • Speaker #1

    Alors, on s'est donné des casquettes toutes bêtes, CEO et COO. Michael s'occupe surtout de la vision, le développement du projet et ce qui va être tout le relationnel. Ça, c'est vraiment des trucs dans lesquels il est excellent et puis dans lesquels moi, je le suis vraiment moins.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Par contre, tout ce qui est l'opérationnel, moi, je me définis en fait comme un one man army. et à un No Stat All Star. C'est-à-dire que je peux remplacer énormément de personnes parce que je suis très efficace et très efficient. Et derrière, en fait, je n'aime pas du tout attirer l'attention. Je n'aime pas du tout être indispensable. Mais ce que je vais faire, c'est en sorte que la machine, si elle tourne à 80%, je vais vous l'emmener à 100%.

  • Speaker #0

    Ça va être ça. Quel est l'avantage, selon toi, de co-fonder une société ? Parce qu'on discutait justement avec Michael que ça donne une épaule pour partager les problèmes. On parle souvent du problème d'être tout seul dans l'entrepreneuriat, mais il disait que vous vous challengez aussi. Quel est ton point de vue à ce propos-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais que, effectivement, surtout pour l'immobilier, je ne vois... Le faire tout seul, c'est extrêmement compliqué. Il faut avoir des reins solides. Il faut avoir... Être deux, c'est plus qu'un avantage. Au niveau de la co-fondation, nous ce qu'on a fait c'est que moi je me suis retiré de certains trucs pour préserver au maximum le projet. J'estime que la vision de Michael est beaucoup plus juste. Le fait que Michael soit la voix de l'entreprise est beaucoup plus porteur. Et moi je vais m'arranger pour que tout ce qui est derrière fonctionne, tienne la route. Et je vais plutôt servir de gardien dans ce sens là.

  • Speaker #0

    Donc l'avantage de co-fonder une société ça serait plus dans... En fait, vous vous équilibrez. Chacun donne ses points forts à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais on est très particulier de ce point de vue-là. Je ne pense pas que beaucoup d'entrepreneurs seraient prêts à le faire de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Comment se passe une journée type dans ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    J'aimerais dire qu'elle correspond à ce que j'avais prévu le soir d'avant, mais en réalité non pas du tout. Mais le gros avantage c'est qu'en fait je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours des trucs intéressants à faire. Il faut simplement savoir jongler et accepter que parfois, même si quelque chose est prioritaire, d'autres choses peuvent arriver en plein dans la journée et qui vont être prioritaires. Donc je ne pourrais pas dire directement que j'ai une journée type. J'ai plus ou moins des horaires type, mais réellement une journée type, non pas du tout.

  • Speaker #0

    Parce que tu as l'air quand même assez rigoureux, tu nous disais avant que toi ce que t'aimes c'est les procédés, les mettre en place, que ça soit efficace. Mais du coup t'as pas un agenda où tu prévois du temps, bloquer du temps pour des tâches, c'est assez...

  • Speaker #1

    Alors à part les rendez-vous, non en effet, il n'y a quasiment rien qui soit réellement bloqué, à moins que ce soit l'envoi d'un document bien précis. Il n'y a absolument rien qui est bloqué. Il y a aussi un truc que j'ai appris, c'est que les nuits sont longues. Mais ça, il n'y a qu'un prisonnier qui peut te la prendre. Du coup, je n'hésite pas aussi de ce point de vue-là à prendre là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta vision pour ImmoCrush ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai dit, la vision, c'est Michael. Mais je vais quand même te répondre.

  • Speaker #0

    La tienne. On veut ton point de vue.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un projet adulte et responsable. C'est vraiment dans ce sens-là. Et pas adulte dans le sens qu'il est mature, dans le sens qu'on est passé de l'état d'enfant ou d'adolescent à l'âge adulte et qu'il faut agir de manière adulte. On ne peut plus se permettre certaines choses, comme ne pas tenir compte de notre impact carbone ou des dégâts qu'on peut avoir derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc pour toi, est-ce que vous mettez en place des choses pour l'environnement ? Parce que c'est un thème qui ressort maintenant de plus en plus, c'est important.

  • Speaker #1

    Tout simplement, ce qu'on a fait, c'est que... qu'on a quelque peu fait auditer notre projet lors du prix IDEA avec M. Cornaglia de Manéco. Et il s'avère qu'en fait, on répond à plus d'un tiers des objectifs de développement durable. Et à peu près que ce soit sur la société, l'économie ou la biosphère. Donc, il y a tous les échelons.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    J'ai vraiment commencé à être entrepreneur. au moment où on a postulé à Pulse Incubateur avec notre projet de plateforme numérique. Donc on vient du numérique à la base et maintenant on est vraiment dans l'immobilier. Et je pense que c'est une particularité en fait, c'est que le numérique tout doit aller vite, tout doit être efficace et rapidement testé. Ça c'est quelque chose que le marché immobilier a peut-être un peu de peine à comprendre. Donc c'est ce qui fait qu'on est capable d'arriver très rapidement sur ce marché avec des propositions très intéressantes.

  • Speaker #0

    Puis le marché de l'immobilier, ça ressort aussi dans les épisodes précédents. Un marché qui a beaucoup de peine à aller de l'avant, qui est quand même sur des acquis et qui reste sur ces acquis-là. Donc ça ne doit pas être facile tous les jours de naviguer dans le domaine de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Non, en effet, pas du tout.

  • Speaker #0

    Surtout qu'en essayant plus de disrupter un petit peu, si je peux utiliser ce terme,

  • Speaker #1

    Alors, on évite, c'est très trendy d'utiliser disruption, mais moi, ce que je vois dans la disruption, typiquement, si on prend le cas d'Airbnb, qui a très réussi, c'est qu'en fait, quand vous disruptez un marché, vous le fragilisez, l'État déteste ça, et ce qu'il fait, en l'occurrence, c'est qu'il va légiférer. Donc nous, on va plutôt approcher d'une autre manière, on va essayer de tenter de proposer un nouvel équilibre, un meilleur équilibre avec notre solution, afin qu'aucun des actes... ne se sentent lésés ou attaqués, mais plutôt qu'ils profitent de cette opportunité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quelle a été ta plus grosse difficulté ? Il y a eu un moment, peu importe dans quelle phase d'Imo Crush, où tu t'es dit, mince, est-ce qu'on va réussir à passer outre cet obstacle ou est-ce qu'on va devoir mettre la clé sous le paillasson ?

  • Speaker #1

    Alors, très certainement, pour moi, plus que pour les autres, c'était au moment du pivot, où on est passé de l'application digitale purement au secteur immobilier.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que moi, ma spécialisation à l'HEG, c'est effectivement l'économie numérique. C'est aussi un moyen de lancer son business quasiment tout seul ou très rapidement. Et je trouve relativement ça sécurisant en tant qu'entrepreneur de se dire, je peux plus ou moins tout gérer, tout comprendre pas forcément, j'ai pas toute l'expertise. Mais en soi, je gère. Donc, il y a une certaine sécurité là-derrière. Le marché immobilier, c'est un peu différent. Mais heureusement, avant de postuler à Pulse Incubateur, on a pu rencontrer une femme d'affaires dans l'immobilier qui nous a un peu coaché quelques temps et qui nous a recommandé en fait... Même si vous avez une application digitale, le marché immobilier est beaucoup trop spécial et vous ne le connaissez pas. Dans les trois premiers mois, vous me faites 50 interviews de tous les acteurs possibles dans tous les domaines. C'est ce qu'on a fait et c'est ce qui nous a permis aussi de pivoter de cette manière-là, de garder cette ligne rouge parce qu'on s'adresse toujours aux étudiants, toujours sous forme de colocation, mais maintenant plus d'habits à partager. Et surtout, maintenant, on se définit comme des créateurs de logements. pas simplement de la transformation du bureau. On apporte du logement sur le marché et lorsqu'on transforme ces bureaux, on ne les retire pas du marché, on les loue.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on ne crée pas de pénurie de quelque sorte que ce soit, ni de raréfaction.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y en a dans le domaine ? Est-ce que c'est sain ? Est-ce qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Purement dans la transformation du bureau ? il n'y a pas vraiment beaucoup de concurrence. En fait, on peut clairement dire que certains... Elle a les caractéristiques, sur certains points, d'annoncer en bleu, mais pas tous, de ce point de vue-là. Le marché immobilier, il est très conservateur. Suivant, si tu prends un cercle, tout bêtement, et que tu t'éloignes du centre, tu as une inertie qui est complètement différente que proche du centre, comme ce serait un peu pour un ouragan. Et il faut savoir naviguer dans tout cela. Donc effectivement, certains acteurs vont dire qu'il y a trop de concurrence. D'autres vont dire qu'il n'y en a pas assez. Mais je pense qu'ils sont tous d'accord de dire qu'il y a énormément d'argent.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a eu quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as eu un coup de chance ou est-ce que c'est que du travail acharné ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais qu'il y a toujours un facteur chance, mais qu'il faut le réduire au minimum possible. Et ça, on le fait en travaillant. en créant des liens, en trouvant des financements. Et ça marche comme ça en fait. Et surtout cette chance, il faut plutôt se créer des opportunités que compter seulement sur la chance.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas un moment où tu te dis, là ça découle vraiment de la chance. Une opportunité justement qui se serait décrochée, un endroit, si tu n'avais pas été à cette soirée-là, il ne se serait pas passé ça, qui a donné suite à tout ce qu'on connaît maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on a eu un excellent coach à la HEG Business Plan, M. Favoulet, qui nous a surtout appris à nous poser les bonnes questions, c'est-à-dire qu'est-ce que ça va nous apporter de nous rendre à cet événement-là ? Qu'est-ce que lui peut nous apporter comme personne ? Et ce qui fait que des fois, on va à la rencontre de gens auxquels on ne pense pas du tout qu'il pourrait se passer quelque chose. Et en fait, on a de très bons contacts, on a de très bonnes réflexions à nous faire sur notre projet.

  • Speaker #0

    Ça, justement, ça ressortait aussi avec Michael, il nous disait que... Puis des fois, tu vas rencontrer une personne, puis en fait, c'est la personne d'à côté qui, trois ans plus tard, vous allez collaborer avec.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça, oui.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités principales qu'un entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut absolument qu'il comprenne très rapidement qu'apprendre des heures des autres, c'est une bibliothèque sans fin et qui va excessivement l'aider. L'autre, l'exécution, savoir mettre son égo de côté. Et je pense qu'il y a énormément de choses derrière. Je pense qu'il faut énormément de culture aussi, parce que ça peut vous sortir d'énormément de situations. Moi, j'ai travaillé dans un musée d'art d'Extrême-Orient. C'est le musée Fondation Bord. Le fondateur est un fils de paysan. qui s'est lancé plus tard en tant qu'entrepreneur et qui était l'une des plus grandes fortunes suisses étrangères de son époque qui a vécu une histoire d'amour assez incroyable c'est sur un coup de foudre en plus donc c'est assez charmant et donc ce qu'il a fait entre autres c'est qu'il a créé en fait des champs de thé au Sri Lanka une entreprise là bas des engrais bio on est au début du 20e siècle à ce moment là il est et sa femme en fait elle s'intéressait à tout ce qui était le côté philanthropique et aider les personnes aveugles là-bas. Et ça, ça perdure comme ça, toujours à d'actualité par la fondation qui existe. Donc je pense que c'est un très très grand monsieur dont il faut s'inspirer.

  • Speaker #0

    D'accord. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Pour notre start-up ?

  • Speaker #0

    Ouais. On parlait avant d'environnement, j'imagine que c'est un défi. Maintenant il y a l'IA aussi.

  • Speaker #1

    L'IA, ça va parce que pour l'instant, elle ne touche pas trop à notre secteur directement. Le plus gros défi sera toujours le même, c'est-à-dire qu'il faut convaincre les propriétaires sur le fait que leur bien... et vétustes à l'heure actuelle, que le pôle économique où ils étaient est en train de se retirer ailleurs, qu'il va y avoir de nouveaux bâtiments meilleurs au niveau énergétique, plus intéressants aussi au niveau de leur localisation, et donc que c'est le grand moment de repenser à comment ils voient l'avenir, et très certainement que cet avenir a meilleur temps d'être avec nous plutôt que sans nous. Car nous, ce qu'on apporte réellement, c'est la sécurité et la stabilité du résidentiel, et la rentabilité du commercial. Donc transformer ça simplement en logement, ça va juste leur apporter en fait la sécurité du résidentiel, jamais la rentabilité du commercial.

  • Speaker #0

    Parfait. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre ta vie de famille, ta vie privée et la vie entrepreneuriale ? Parce que j'imagine que tu as des journées à rallonge quand même.

  • Speaker #1

    Je vois clairement pas assez mes amis, ça c'est clair et net. Au niveau de la vie familiale, ça va parce que je vois encore mes parents, je vois mon frère. À l'heure actuelle, je suis célibataire, mais j'ai rencontré une femme vraiment exceptionnelle. Donc, on verra ce que ça donne. Et je pense que tout le monde a compris pourquoi je bossais de cette manière-là. Donc, ils sont tous compréhensifs.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as une routine quand même pour ton bien-être ? Ça peut être méditation, yoga, sport, sommeil peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, en réalité, moi, je suis... très sportif, donc je devrais faire plus de sport, mais j'en fais absolument pas. J'ai perdu 3 kilos depuis que je fais de l'entrepreneuriat. C'est vraiment pas une... Si vous cherchez à maigrir, c'est une excellente solution.

  • Speaker #0

    T'as cette chance-là, parce qu'il y en a qui prennent justement du poids plutôt que de perdre.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je fais pas assez de sport. Michael est très compréhensif là-dessus, donc du coup, il me permet en fait certains petits écarts sur lesquels je peux divaguer un peu. C'est-à-dire que, en fait, tous les mèmes que tu verrais ou tout... ce qui est derrière moi au niveau graphique c'est aussi mes petits moyens de m'exprimer et de m'évader et puis heure de sommeil il m'en faut 9,

  • Speaker #0

    je ne les fais plus depuis très très longtemps mais donc pas de routine particulière c'est plutôt des choses ponctuelles qu'une routine l'armée m'a appris en fait à m'adapter ça va être surtout de ce point de vue là Parfait. On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Où est-ce qu'on peut te suivre ? Ou te contacter si quelqu'un souhaite te contacter à la suite de l'épisode ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, ce sera le plus simple, je pense. LinkedIn.

  • Speaker #0

    Tous les liens seront en description. Je mettrai aussi, Michael nous parlait d'Instagram. Je mettrai tous les liens dans les descriptions des deux épisodes. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui t'a inspiré ou que tu as juste apprécié ?

  • Speaker #1

    Plusieurs en réalité. Je vais t'en donner un. Je pense qu'il est... très important si on compte diriger une entreprise ou simplement faire de la politique à très haut niveau. Je pense que les pensées pour moi-même de Marc Aurel sont indispensables. Il était l'un des plus grands dirigeants d'État, chef d'État. Il n'a jamais voulu ce poste, donc il a été contraint. Il déteste faire la guerre. Il a dû mener la guerre. Il a permis à l'Empire romain d'être à son apogée à ce moment-là. Il n'a jamais cherché à conquérir plus de terres que ça. mais par contre il avait toutes ces questions auxquelles il se posait. Et donc en principe, cet ouvrage n'aurait jamais dû paraître parce que c'était réellement pour lui-même. Et l'autre, je pense qu'il est important, c'est La Source Vive et La Grève de Ayn Rand parce que ça vous montre en fait tout le côté entrepreneur qui était le standard. des années 60 jusqu'à en tout cas 2010. Un peu près tout le monde aux Etats-Unis l'a lu. Toutes les figures auxquelles on se réfère à l'heure actuelle viennent en fait de ces archétypes-là. Et t'auras le grand plaisir de pouvoir l'avoir dans tes mains aujourd'hui parce que je vais te l'offrir.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. Quelles sont tes trois applications indispensables sur ton téléphone ? Trois applications qui sont vraiment temps d'utilisation maximum.

  • Speaker #1

    Malheureusement, WhatsApp, parce que Michael aime beaucoup me contacter là-dessus, alors que je préférais qu'il le fasse avec ClickUp.

  • Speaker #0

    Pour la petite parenthèse, il nous disait qu'il passait plus de temps à discuter avec toi qu'avec sa copine, et WhatsApp, c'est aussi son application numéro.

  • Speaker #1

    Ça n'étonne pas du tout. Je pense que mes emails sont assez importants aussi. Est-ce qu'on a une troisième ? Le navigateur, quoi.

  • Speaker #0

    Internet. Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te plaît, qui t'a inspiré ? Elle est sur le mur là-haut et puis c'est en plus un détournement. C'est No Gods Are Kings Only Entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Elle est de qui ?

  • Speaker #0

    Alors, à la base, ça vient de Bioshock où c'est No Gods Are Kings Only Men. Et moi,

  • Speaker #2

    je trouvais que ça ne s'appliquait pas parce que ça excluait les femmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, je pense que ça devient très,

  • Speaker #2

    très important en fait, l'entrepreneuriat à l'heure actuelle.

  • Speaker #1

    Est-ce que, dernière question, est-ce que tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite ? à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça devient vraiment un passage obligé, même si c'est à titre de porteur de projet. Je pense que ça apporte tellement de choses. Il faut simplement que les RH le comprennent pour que les gens se disent Ok, il faut quand même que je voie ce que ça donne de faire un projet, qu'est-ce que mon patron fait et quelles difficultés il rencontre. Je pense qu'au niveau du marché économique, du monde du travail, ça apporterait... tellement de changements bénéfiques qu'il faut vraiment s'y mettre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    A bientôt. Avec plaisir, si on se revoit. Ciao, ciao. Salut.

  • Speaker #3

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !

Description

Avez-vous déjà pensé que l'entrepreneur est un peu fou, toujours prêt à dépasser ses limites ? C'est ce que nous explorons aujourd'hui !


Dans cet épisode, je reçois Loric Maiullari, co-fondateur de la société Immocrush, pour une discussion captivante sur les défis et les triomphes de l'entrepreneuriat. Préparez-vous à être inspiré par un parcours où la persévérance et l'innovation sont les maîtres mots.

Loric Maiullari, bientôt 35 ans, est un entrepreneur passionné avec un parcours unique. Après des études en design automobile, il s'est tourné vers la médecine puis l'économie. Avec son associé Michael, ils ont co-fondé Immocrush, une entreprise qui vise à résoudre le problème du logement étudiant à Genève. Leur projet, initialement conçu comme une application de matching pour colocataires, a évolué pour devenir une initiative plus large dans le secteur immobilier.

Dans cet épisode, Loric partage son expérience de la transition d'une application numérique à un projet immobilier ambitieux. Il discute des défis rencontrés, de l'importance de l'honnêteté avec les clients et de la nécessité d'une vision claire pour réussir. Loric insiste sur le fait que l'entrepreneuriat demande de la rigueur, de l'adaptabilité et une compréhension profonde des besoins du marché. Il offre également des conseils précieux pour ceux qui envisagent de se lancer dans cette aventure passionnante mais exigeante.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Loric Maiullari : https://www.linkedin.com/in/loric-maiullari/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


Vous pouvez également me rejoindre aux adresses ci-dessous :


Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

Instagram : https://www.instagram.com/semedembuches/

YouTube : https://www.youtube.com/@Semedembuches

Chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VailAkzGufJ2MpLWnp2e


Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur,

  • Speaker #1

    c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites.

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer,

  • Speaker #1

    notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #0

    mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Laurique.

  • Speaker #1

    Hello, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Ça va bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, je suis ravi d'être ici.

  • Speaker #0

    Moi aussi, merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse. On est là pour parler de ton parcours et plus particulièrement d'Immo Crush, la société que tu as co-fondée. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter de manière générale. On ira dans le détail après.

  • Speaker #1

    Ça joue. Alors je m'appelle Laurick Maiolari, pour ceux qui apprécient le côté italien. J'ai 35 ans maintenant, enfin j'arrive vers mes 35 ans plutôt, je profite encore des 34. Et avec Michael on est associés sur ce projet là, qu'on espère vraiment concrétiser parce que le besoin de logement étudiant est extrêmement fort.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce projet là c'est Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Oui exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus à propos d'Imo Crush déjà pour mettre du contexte à l'épisode ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr. Donc Michael et moi on s'est rencontrés lors de notre dernière année à la haute école de gestion de Genève sur le cours de business plan et ce cours en fait il faut monter une entreprise du projet jusqu'au business plan et donc le projet qu'on avait trouvé à ce moment là c'était de créer un peu le Tinder de la colocation donc une application de matching de colocataire. Avec ça on a gagné un prix, on a ensuite présenté ce projet au Pulse Incubateur HES Et c'est comme ça que ça nous a permis d'être sélectionné par cet incubateur et de continuer de l'avant.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Et du coup, au niveau de ton parcours scolaire, grossièrement, on ira dans les détails après. Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as comme diplôme ?

  • Speaker #1

    C'est très, très particulier comme parcours parce que moi, j'avais le rêve d'être designer automobile vers l'âge de 10 ans à peu près, avec un seul dessin d'une BMW. Donc, j'ai commencé mon CFC de designer à Genève. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte qu'en fait, le monde du design était beaucoup plus grand que simplement l'automobile et beaucoup plus fun. Donc j'ai obtenu mon diplôme de CFC et ma maturité professionnelle. Je pense que c'est une formation qui est très intéressante parce qu'elle est très reprise au niveau de tout ce qui est design thinking. Le design thinking, en fait, c'est un peu le framework du design. Donc moi, je ne le connais pas sous forme de framework, mais je connais toute la compréhension, la mise en... en place qu'il faut mettre derrière et comment il faut réfléchir de cette manière-là. Et ça, c'est utile à peu près dans tous les jobs, toutes les situations en fait. Dès qu'on a besoin de faire une vente, de créer un produit ou un service, il faut être capable de se mettre à la place de son client, de ce qu'il a besoin et de le comprendre dans ce sens-là afin de lui présenter quelque chose de bien. Et derrière, le design, c'est aussi de proposer quelque chose qui ne soit pas non plus extrêmement cher. C'est plutôt quelque chose de très rationnel au point de vue rapport qualité-prix. Et en fait, c'est chercher de l'excellence, de l'optimisation dans cette production. Donc, j'ai obtenu ce diplôme-là. Et ensuite, je suis allé faire l'armée en tant que sauveteur.

  • Speaker #0

    D'accord. Parfait. Très beau parcours. Il s'arrête là ou il y a encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Il continue un peu. Tout est un peu lié. J'ai toujours voulu faire le collège. Donc ensuite, après mon service militaire, je suis allé faire le collège pour adultes d'Alice Riva à Genève. Et il y avait une petite graine qui avait été plantée en moi. par une jeune fille à une époque et donc je me suis lancé en médecine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis ensuite je me suis dit qu'il fallait peut-être mieux me tourner vers l'économie qui était le dernier bastion que je n'avais pas touché, exploré, qui m'était nécessaire derrière.

  • Speaker #0

    Ok. Que là je... Parfait. On va aller plus en détail dans ton parcours scolaire. Tu as fait toutes tes écoles à Genève.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de tes écoles obligatoires ?

  • Speaker #1

    Parcours relativement standard. Élève moyen, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    Quel type d'élève est-ce que c'était ? C'était la question justement qui venait.

  • Speaker #1

    Un peu attachant. Certainement pas celui qu'on savait qui avait un peu de potentiel mais qui ne faisait pas des efforts pour rien.

  • Speaker #0

    Ok. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Non, le gros changement s'est opéré quand j'ai commencé mon CFC. Je pense le premier cours de M. Deluettra, c'est dessin d'observation, il nous a très vite fait comprendre dans quel milieu on mettait les pieds. C'est-à-dire que t'as 14 ans, tu vas devoir faire des nuits blanches et quand t'auras 39 de fièvre, tu vas quand même bosser.

  • Speaker #0

    Donc ça apprend un peu la dure réalité de la vie qui nous est pas forcément enseignée à l'école obligatoire, j'ai envie de dire. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire à ce propos ? Est-ce que tu as trouvé qu'on t'a appris tout ce qui était nécessaire pour avoir les bonnes bases dans la vie ou est-ce qu'il manque des branches qu'on pourrait enseigner ?

  • Speaker #1

    Je pense que certaines branches devraient être un peu plus poussées et intégrées dans certains cursus. Typiquement la philosophie, je pense qu'on devrait avoir un cours au niveau obligatoire. Je pense qu'il faudrait aiguiser l'esprit critique des élèves et leur permettre tout ce qui est lateral thinking parce que si on fait des spécialistes, ils vont être excellents là-dedans, mais ça va être des débutants partout ailleurs. Donc c'est vraiment de ce point de vue-là où je pense qu'il y a quelques lacunes. Mais je comprends aussi que ça prend énormément de temps à mettre en place, en fait, de développer toutes ces structures et de se dire que c'est vraiment dans ce sens-là, sachant que derrière, il y a énormément de points bloquants. J'ai pu discuter avec l'ancien directeur de la HESSO sur le temps qu'il fallait mettre pour développer un nouveau cours. Ça leur demande quelques mois. C'est l'équivalent d'un semestre, en fait. pour mettre en place un nouveau cours. Et sachant que la HESSO a un lien très direct, en fait, avec le marché directement. Donc, le marché jeune voisin, avec les entreprises, ils discutent pour savoir quelles sont les demandes, quels sont les besoins des entreprises de ce tissu économique bien précis pour répondre au niveau de leur formation derrière.

  • Speaker #0

    OK. Comment est-ce que tu as choisi à la base ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Tu dis au niveau de la HEG ? Ouais. Comme je l'ai dit, c'est le dernier point qui manquait, en fait, pour réellement monter un business. Maintenant, si tu veux me parler de chimie, je comprends à peu près la chimie, je comprends à peu près la biologie, je comprends la physique, je comprends tout ce qui est le design, le graphisme, la typographie, le web design, etc. Je ne suis pas un expert dans tous ces domaines-là, mais je les comprends. Donc, je pourrais monter plus ou moins une boîte dans chacun de ceux-là. Ce qui me manquait, c'est comment la gérer. C'est ce que m'apporte la HEG.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes différentes formations où tu t'es dit là, je ne suis pas dans la bonne voie ? J'ai cru comprendre que oui.

  • Speaker #1

    Pas réellement des incertitudes, c'est plutôt des points de vue où en fait moi je change. Il y a des fois des moments où effectivement c'est peut-être pas ce que je veux faire en ce moment. Typiquement le changement de médecine à HEG, c'est surtout principalement fait parce que je me rendais compte qu'aider mon prochain de cette manière-là, c'était pas ce qui m'intéressait.

  • Speaker #0

    Tu voulais trouver un autre moyen.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    Plutôt certains profs, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Qu'est-ce qu'ils t'ont apporté en particulier ?

  • Speaker #1

    Typiquement, monsieur Deluettra, c'est sur le côté qu'en fait, il faut se... On ne va pas utiliser cette expression-là, mais il faut se mettre à l'ouvrage. Si on veut produire quelque chose de bien, et pas simplement attendre quelque chose. Beaucoup de rigueur. Exactement. Je pense qu'aussi à l'armée, j'ai beaucoup rencontré des gens qui étaient dans le bâtiment, et voir comment ils travaillaient. La rigueur qu'ils avaient, la recherche d'excellence aussi, fait que ça m'a ouvert les yeux aussi sur certains métiers, apporté aussi beaucoup d'admiration près d'eux, pour eux plutôt. Et surtout, en fait, connaître mes limites. Typiquement, un sauveteur, on peut lui permettre de bosser 72 heures d'affilée, mais pas plus, parce qu'à un certain moment, il va devenir dangereux pour lui-même.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    D'accord. Quand et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Est-ce que ça a été un déclic à un moment donné ? Est-ce que ça a découlé de ta journée de travail ? Tout d'un coup, tu t'es rendu compte, je suis entrepreneur.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas que je suis fait pour l'entrepreneuriat. Je me dis juste qu'en fait, il faut accomplir des choses. Et ça passe par là aussi. Je pense par contre que clairement, on est, ma génération et les suivantes, obligés de passer par là. simplement parce que c'est une compétence à acquérir, être capable d'avoir un esprit d'entreprise, être capable de faire de l'intrapreneuriat. Mais ça, les RH ne sont peut-être pas encore capables de le percevoir de ce sens-là. Parce que tout ce que ça vous apporte, c'est déjà la compréhension de l'entreprise, de mieux comprendre chacun des métiers qui va être impliqué dans cette entreprise, avoir une meilleure vision d'ensemble, voir aussi qu'est-ce qu'on peut apporter à cette entreprise, pas seulement au niveau de ses fonctions, etc., mais d'être proactif dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Parfait. Avant d'être entrepreneur, est-ce que tu es passé par le salariat ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. J'ai eu des jobs d'étudiant auparavant.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en as pensé ? De ce domaine-là, du salariat ?

  • Speaker #1

    J'ai eu l'occasion, en fait, d'être agent de sécurité. C'était un job très facile, très flexible pour un étudiant. C'est vraiment top de ce point de vue-là. D'accord. Dans une grosse entreprise qui est Securitas. L'avantage, c'est qu'en fait, ça fonctionne très bien au niveau administratif. Quand on parle des RH, des paies de salaire, vous n'avez pas besoin de vous plaindre. Ça tombe toujours le jour pile-poil que c'est annoncé. Après, on se retrouve avec aussi des problèmes d'égo. On voit aussi où se passent les coupes. pour rester compétitif. Ce ferroir à Genève, au niveau des entreprises de sécurité, elles sont plus de 200. Il y en a quelques grosses, mais imagine à peu près la concurrence qu'il y a. Et donc, c'est là-dessus. Et après, ça va jouer en fait sur ton chef direct, sur sa compréhension de tes besoins, de ce qui peut se permettre de t'offrir. Ça va vraiment jouer là-dessus. Donc, ça c'est bien. J'ai bossé aussi en tant qu'office manager dans une petite entreprise du second oeuvre. C'est un poste assez central et c'est l'un des premiers qu'on a besoin aussi quand on a une start-up qui grandit. C'est le moment où l'entrepreneur se dit, je commence à faire trop d'administratif et pas assez de choses qui rapportent et qui me plaisent. J'ai besoin d'un soutien et il me faut quelque chose de plus qu'un assistant administratif ou un assistant de direction. Et ce poste-là, ça s'appelle un office manager. Donc on est en lien avec à peu près tout le monde. On peut avoir de l'impact assez rapidement. Et on peut le faire en étant relativement jeune.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire. Tu nous as dit qu'on ne fait pas forcément ce qu'on aime dans l'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive en fait qu'on ne fait pas ce qu'on aime.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais qu'on se rend compte qu'on fait trop d'administratifs et moins des choses qu'on aime. Mais il y a justement beaucoup de gens qui disent qu'au début, en tout cas dans les premières phases, on ne fait pas ce qu'on aime, on fait ce qu'on doit faire. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que tu fais beaucoup de choses toi que tu aimes ou est-ce que tu fais aussi quand même énormément de choses qui doivent être faites mais qui ne te plaisent pas forcément ?

  • Speaker #1

    Énormément de choses que je dois faire, c'est plutôt ça. Après, moi j'ai la chance d'avoir un associé, donc ça paraît qu'on puisse un peu se répartir tout ça. Mais je tente à dire que je lui laisse les parties les plus intéressantes et moi je m'occupe en fait de faire, je suis les petites mains en quelque sorte.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu veux nous en dire un petit peu plus sur justement la répartition ? cofonds d'une société ? Comment est-ce que vous répartissez les rôles ?

  • Speaker #1

    Alors, on s'est donné des casquettes toutes bêtes, CEO et COO. Michael s'occupe surtout de la vision, le développement du projet et ce qui va être tout le relationnel. Ça, c'est vraiment des trucs dans lesquels il est excellent et puis dans lesquels moi, je le suis vraiment moins.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Par contre, tout ce qui est l'opérationnel, moi, je me définis en fait comme un one man army. et à un No Stat All Star. C'est-à-dire que je peux remplacer énormément de personnes parce que je suis très efficace et très efficient. Et derrière, en fait, je n'aime pas du tout attirer l'attention. Je n'aime pas du tout être indispensable. Mais ce que je vais faire, c'est en sorte que la machine, si elle tourne à 80%, je vais vous l'emmener à 100%.

  • Speaker #0

    Ça va être ça. Quel est l'avantage, selon toi, de co-fonder une société ? Parce qu'on discutait justement avec Michael que ça donne une épaule pour partager les problèmes. On parle souvent du problème d'être tout seul dans l'entrepreneuriat, mais il disait que vous vous challengez aussi. Quel est ton point de vue à ce propos-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais que, effectivement, surtout pour l'immobilier, je ne vois... Le faire tout seul, c'est extrêmement compliqué. Il faut avoir des reins solides. Il faut avoir... Être deux, c'est plus qu'un avantage. Au niveau de la co-fondation, nous ce qu'on a fait c'est que moi je me suis retiré de certains trucs pour préserver au maximum le projet. J'estime que la vision de Michael est beaucoup plus juste. Le fait que Michael soit la voix de l'entreprise est beaucoup plus porteur. Et moi je vais m'arranger pour que tout ce qui est derrière fonctionne, tienne la route. Et je vais plutôt servir de gardien dans ce sens là.

  • Speaker #0

    Donc l'avantage de co-fonder une société ça serait plus dans... En fait, vous vous équilibrez. Chacun donne ses points forts à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais on est très particulier de ce point de vue-là. Je ne pense pas que beaucoup d'entrepreneurs seraient prêts à le faire de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Comment se passe une journée type dans ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    J'aimerais dire qu'elle correspond à ce que j'avais prévu le soir d'avant, mais en réalité non pas du tout. Mais le gros avantage c'est qu'en fait je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours des trucs intéressants à faire. Il faut simplement savoir jongler et accepter que parfois, même si quelque chose est prioritaire, d'autres choses peuvent arriver en plein dans la journée et qui vont être prioritaires. Donc je ne pourrais pas dire directement que j'ai une journée type. J'ai plus ou moins des horaires type, mais réellement une journée type, non pas du tout.

  • Speaker #0

    Parce que tu as l'air quand même assez rigoureux, tu nous disais avant que toi ce que t'aimes c'est les procédés, les mettre en place, que ça soit efficace. Mais du coup t'as pas un agenda où tu prévois du temps, bloquer du temps pour des tâches, c'est assez...

  • Speaker #1

    Alors à part les rendez-vous, non en effet, il n'y a quasiment rien qui soit réellement bloqué, à moins que ce soit l'envoi d'un document bien précis. Il n'y a absolument rien qui est bloqué. Il y a aussi un truc que j'ai appris, c'est que les nuits sont longues. Mais ça, il n'y a qu'un prisonnier qui peut te la prendre. Du coup, je n'hésite pas aussi de ce point de vue-là à prendre là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta vision pour ImmoCrush ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai dit, la vision, c'est Michael. Mais je vais quand même te répondre.

  • Speaker #0

    La tienne. On veut ton point de vue.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un projet adulte et responsable. C'est vraiment dans ce sens-là. Et pas adulte dans le sens qu'il est mature, dans le sens qu'on est passé de l'état d'enfant ou d'adolescent à l'âge adulte et qu'il faut agir de manière adulte. On ne peut plus se permettre certaines choses, comme ne pas tenir compte de notre impact carbone ou des dégâts qu'on peut avoir derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc pour toi, est-ce que vous mettez en place des choses pour l'environnement ? Parce que c'est un thème qui ressort maintenant de plus en plus, c'est important.

  • Speaker #1

    Tout simplement, ce qu'on a fait, c'est que... qu'on a quelque peu fait auditer notre projet lors du prix IDEA avec M. Cornaglia de Manéco. Et il s'avère qu'en fait, on répond à plus d'un tiers des objectifs de développement durable. Et à peu près que ce soit sur la société, l'économie ou la biosphère. Donc, il y a tous les échelons.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    J'ai vraiment commencé à être entrepreneur. au moment où on a postulé à Pulse Incubateur avec notre projet de plateforme numérique. Donc on vient du numérique à la base et maintenant on est vraiment dans l'immobilier. Et je pense que c'est une particularité en fait, c'est que le numérique tout doit aller vite, tout doit être efficace et rapidement testé. Ça c'est quelque chose que le marché immobilier a peut-être un peu de peine à comprendre. Donc c'est ce qui fait qu'on est capable d'arriver très rapidement sur ce marché avec des propositions très intéressantes.

  • Speaker #0

    Puis le marché de l'immobilier, ça ressort aussi dans les épisodes précédents. Un marché qui a beaucoup de peine à aller de l'avant, qui est quand même sur des acquis et qui reste sur ces acquis-là. Donc ça ne doit pas être facile tous les jours de naviguer dans le domaine de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Non, en effet, pas du tout.

  • Speaker #0

    Surtout qu'en essayant plus de disrupter un petit peu, si je peux utiliser ce terme,

  • Speaker #1

    Alors, on évite, c'est très trendy d'utiliser disruption, mais moi, ce que je vois dans la disruption, typiquement, si on prend le cas d'Airbnb, qui a très réussi, c'est qu'en fait, quand vous disruptez un marché, vous le fragilisez, l'État déteste ça, et ce qu'il fait, en l'occurrence, c'est qu'il va légiférer. Donc nous, on va plutôt approcher d'une autre manière, on va essayer de tenter de proposer un nouvel équilibre, un meilleur équilibre avec notre solution, afin qu'aucun des actes... ne se sentent lésés ou attaqués, mais plutôt qu'ils profitent de cette opportunité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quelle a été ta plus grosse difficulté ? Il y a eu un moment, peu importe dans quelle phase d'Imo Crush, où tu t'es dit, mince, est-ce qu'on va réussir à passer outre cet obstacle ou est-ce qu'on va devoir mettre la clé sous le paillasson ?

  • Speaker #1

    Alors, très certainement, pour moi, plus que pour les autres, c'était au moment du pivot, où on est passé de l'application digitale purement au secteur immobilier.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que moi, ma spécialisation à l'HEG, c'est effectivement l'économie numérique. C'est aussi un moyen de lancer son business quasiment tout seul ou très rapidement. Et je trouve relativement ça sécurisant en tant qu'entrepreneur de se dire, je peux plus ou moins tout gérer, tout comprendre pas forcément, j'ai pas toute l'expertise. Mais en soi, je gère. Donc, il y a une certaine sécurité là-derrière. Le marché immobilier, c'est un peu différent. Mais heureusement, avant de postuler à Pulse Incubateur, on a pu rencontrer une femme d'affaires dans l'immobilier qui nous a un peu coaché quelques temps et qui nous a recommandé en fait... Même si vous avez une application digitale, le marché immobilier est beaucoup trop spécial et vous ne le connaissez pas. Dans les trois premiers mois, vous me faites 50 interviews de tous les acteurs possibles dans tous les domaines. C'est ce qu'on a fait et c'est ce qui nous a permis aussi de pivoter de cette manière-là, de garder cette ligne rouge parce qu'on s'adresse toujours aux étudiants, toujours sous forme de colocation, mais maintenant plus d'habits à partager. Et surtout, maintenant, on se définit comme des créateurs de logements. pas simplement de la transformation du bureau. On apporte du logement sur le marché et lorsqu'on transforme ces bureaux, on ne les retire pas du marché, on les loue.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on ne crée pas de pénurie de quelque sorte que ce soit, ni de raréfaction.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y en a dans le domaine ? Est-ce que c'est sain ? Est-ce qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Purement dans la transformation du bureau ? il n'y a pas vraiment beaucoup de concurrence. En fait, on peut clairement dire que certains... Elle a les caractéristiques, sur certains points, d'annoncer en bleu, mais pas tous, de ce point de vue-là. Le marché immobilier, il est très conservateur. Suivant, si tu prends un cercle, tout bêtement, et que tu t'éloignes du centre, tu as une inertie qui est complètement différente que proche du centre, comme ce serait un peu pour un ouragan. Et il faut savoir naviguer dans tout cela. Donc effectivement, certains acteurs vont dire qu'il y a trop de concurrence. D'autres vont dire qu'il n'y en a pas assez. Mais je pense qu'ils sont tous d'accord de dire qu'il y a énormément d'argent.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a eu quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as eu un coup de chance ou est-ce que c'est que du travail acharné ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais qu'il y a toujours un facteur chance, mais qu'il faut le réduire au minimum possible. Et ça, on le fait en travaillant. en créant des liens, en trouvant des financements. Et ça marche comme ça en fait. Et surtout cette chance, il faut plutôt se créer des opportunités que compter seulement sur la chance.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas un moment où tu te dis, là ça découle vraiment de la chance. Une opportunité justement qui se serait décrochée, un endroit, si tu n'avais pas été à cette soirée-là, il ne se serait pas passé ça, qui a donné suite à tout ce qu'on connaît maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on a eu un excellent coach à la HEG Business Plan, M. Favoulet, qui nous a surtout appris à nous poser les bonnes questions, c'est-à-dire qu'est-ce que ça va nous apporter de nous rendre à cet événement-là ? Qu'est-ce que lui peut nous apporter comme personne ? Et ce qui fait que des fois, on va à la rencontre de gens auxquels on ne pense pas du tout qu'il pourrait se passer quelque chose. Et en fait, on a de très bons contacts, on a de très bonnes réflexions à nous faire sur notre projet.

  • Speaker #0

    Ça, justement, ça ressortait aussi avec Michael, il nous disait que... Puis des fois, tu vas rencontrer une personne, puis en fait, c'est la personne d'à côté qui, trois ans plus tard, vous allez collaborer avec.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça, oui.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités principales qu'un entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut absolument qu'il comprenne très rapidement qu'apprendre des heures des autres, c'est une bibliothèque sans fin et qui va excessivement l'aider. L'autre, l'exécution, savoir mettre son égo de côté. Et je pense qu'il y a énormément de choses derrière. Je pense qu'il faut énormément de culture aussi, parce que ça peut vous sortir d'énormément de situations. Moi, j'ai travaillé dans un musée d'art d'Extrême-Orient. C'est le musée Fondation Bord. Le fondateur est un fils de paysan. qui s'est lancé plus tard en tant qu'entrepreneur et qui était l'une des plus grandes fortunes suisses étrangères de son époque qui a vécu une histoire d'amour assez incroyable c'est sur un coup de foudre en plus donc c'est assez charmant et donc ce qu'il a fait entre autres c'est qu'il a créé en fait des champs de thé au Sri Lanka une entreprise là bas des engrais bio on est au début du 20e siècle à ce moment là il est et sa femme en fait elle s'intéressait à tout ce qui était le côté philanthropique et aider les personnes aveugles là-bas. Et ça, ça perdure comme ça, toujours à d'actualité par la fondation qui existe. Donc je pense que c'est un très très grand monsieur dont il faut s'inspirer.

  • Speaker #0

    D'accord. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Pour notre start-up ?

  • Speaker #0

    Ouais. On parlait avant d'environnement, j'imagine que c'est un défi. Maintenant il y a l'IA aussi.

  • Speaker #1

    L'IA, ça va parce que pour l'instant, elle ne touche pas trop à notre secteur directement. Le plus gros défi sera toujours le même, c'est-à-dire qu'il faut convaincre les propriétaires sur le fait que leur bien... et vétustes à l'heure actuelle, que le pôle économique où ils étaient est en train de se retirer ailleurs, qu'il va y avoir de nouveaux bâtiments meilleurs au niveau énergétique, plus intéressants aussi au niveau de leur localisation, et donc que c'est le grand moment de repenser à comment ils voient l'avenir, et très certainement que cet avenir a meilleur temps d'être avec nous plutôt que sans nous. Car nous, ce qu'on apporte réellement, c'est la sécurité et la stabilité du résidentiel, et la rentabilité du commercial. Donc transformer ça simplement en logement, ça va juste leur apporter en fait la sécurité du résidentiel, jamais la rentabilité du commercial.

  • Speaker #0

    Parfait. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre ta vie de famille, ta vie privée et la vie entrepreneuriale ? Parce que j'imagine que tu as des journées à rallonge quand même.

  • Speaker #1

    Je vois clairement pas assez mes amis, ça c'est clair et net. Au niveau de la vie familiale, ça va parce que je vois encore mes parents, je vois mon frère. À l'heure actuelle, je suis célibataire, mais j'ai rencontré une femme vraiment exceptionnelle. Donc, on verra ce que ça donne. Et je pense que tout le monde a compris pourquoi je bossais de cette manière-là. Donc, ils sont tous compréhensifs.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as une routine quand même pour ton bien-être ? Ça peut être méditation, yoga, sport, sommeil peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, en réalité, moi, je suis... très sportif, donc je devrais faire plus de sport, mais j'en fais absolument pas. J'ai perdu 3 kilos depuis que je fais de l'entrepreneuriat. C'est vraiment pas une... Si vous cherchez à maigrir, c'est une excellente solution.

  • Speaker #0

    T'as cette chance-là, parce qu'il y en a qui prennent justement du poids plutôt que de perdre.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je fais pas assez de sport. Michael est très compréhensif là-dessus, donc du coup, il me permet en fait certains petits écarts sur lesquels je peux divaguer un peu. C'est-à-dire que, en fait, tous les mèmes que tu verrais ou tout... ce qui est derrière moi au niveau graphique c'est aussi mes petits moyens de m'exprimer et de m'évader et puis heure de sommeil il m'en faut 9,

  • Speaker #0

    je ne les fais plus depuis très très longtemps mais donc pas de routine particulière c'est plutôt des choses ponctuelles qu'une routine l'armée m'a appris en fait à m'adapter ça va être surtout de ce point de vue là Parfait. On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Où est-ce qu'on peut te suivre ? Ou te contacter si quelqu'un souhaite te contacter à la suite de l'épisode ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, ce sera le plus simple, je pense. LinkedIn.

  • Speaker #0

    Tous les liens seront en description. Je mettrai aussi, Michael nous parlait d'Instagram. Je mettrai tous les liens dans les descriptions des deux épisodes. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui t'a inspiré ou que tu as juste apprécié ?

  • Speaker #1

    Plusieurs en réalité. Je vais t'en donner un. Je pense qu'il est... très important si on compte diriger une entreprise ou simplement faire de la politique à très haut niveau. Je pense que les pensées pour moi-même de Marc Aurel sont indispensables. Il était l'un des plus grands dirigeants d'État, chef d'État. Il n'a jamais voulu ce poste, donc il a été contraint. Il déteste faire la guerre. Il a dû mener la guerre. Il a permis à l'Empire romain d'être à son apogée à ce moment-là. Il n'a jamais cherché à conquérir plus de terres que ça. mais par contre il avait toutes ces questions auxquelles il se posait. Et donc en principe, cet ouvrage n'aurait jamais dû paraître parce que c'était réellement pour lui-même. Et l'autre, je pense qu'il est important, c'est La Source Vive et La Grève de Ayn Rand parce que ça vous montre en fait tout le côté entrepreneur qui était le standard. des années 60 jusqu'à en tout cas 2010. Un peu près tout le monde aux Etats-Unis l'a lu. Toutes les figures auxquelles on se réfère à l'heure actuelle viennent en fait de ces archétypes-là. Et t'auras le grand plaisir de pouvoir l'avoir dans tes mains aujourd'hui parce que je vais te l'offrir.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. Quelles sont tes trois applications indispensables sur ton téléphone ? Trois applications qui sont vraiment temps d'utilisation maximum.

  • Speaker #1

    Malheureusement, WhatsApp, parce que Michael aime beaucoup me contacter là-dessus, alors que je préférais qu'il le fasse avec ClickUp.

  • Speaker #0

    Pour la petite parenthèse, il nous disait qu'il passait plus de temps à discuter avec toi qu'avec sa copine, et WhatsApp, c'est aussi son application numéro.

  • Speaker #1

    Ça n'étonne pas du tout. Je pense que mes emails sont assez importants aussi. Est-ce qu'on a une troisième ? Le navigateur, quoi.

  • Speaker #0

    Internet. Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te plaît, qui t'a inspiré ? Elle est sur le mur là-haut et puis c'est en plus un détournement. C'est No Gods Are Kings Only Entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Elle est de qui ?

  • Speaker #0

    Alors, à la base, ça vient de Bioshock où c'est No Gods Are Kings Only Men. Et moi,

  • Speaker #2

    je trouvais que ça ne s'appliquait pas parce que ça excluait les femmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, je pense que ça devient très,

  • Speaker #2

    très important en fait, l'entrepreneuriat à l'heure actuelle.

  • Speaker #1

    Est-ce que, dernière question, est-ce que tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite ? à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça devient vraiment un passage obligé, même si c'est à titre de porteur de projet. Je pense que ça apporte tellement de choses. Il faut simplement que les RH le comprennent pour que les gens se disent Ok, il faut quand même que je voie ce que ça donne de faire un projet, qu'est-ce que mon patron fait et quelles difficultés il rencontre. Je pense qu'au niveau du marché économique, du monde du travail, ça apporterait... tellement de changements bénéfiques qu'il faut vraiment s'y mettre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    A bientôt. Avec plaisir, si on se revoit. Ciao, ciao. Salut.

  • Speaker #3

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !

Share

Embed

You may also like

Description

Avez-vous déjà pensé que l'entrepreneur est un peu fou, toujours prêt à dépasser ses limites ? C'est ce que nous explorons aujourd'hui !


Dans cet épisode, je reçois Loric Maiullari, co-fondateur de la société Immocrush, pour une discussion captivante sur les défis et les triomphes de l'entrepreneuriat. Préparez-vous à être inspiré par un parcours où la persévérance et l'innovation sont les maîtres mots.

Loric Maiullari, bientôt 35 ans, est un entrepreneur passionné avec un parcours unique. Après des études en design automobile, il s'est tourné vers la médecine puis l'économie. Avec son associé Michael, ils ont co-fondé Immocrush, une entreprise qui vise à résoudre le problème du logement étudiant à Genève. Leur projet, initialement conçu comme une application de matching pour colocataires, a évolué pour devenir une initiative plus large dans le secteur immobilier.

Dans cet épisode, Loric partage son expérience de la transition d'une application numérique à un projet immobilier ambitieux. Il discute des défis rencontrés, de l'importance de l'honnêteté avec les clients et de la nécessité d'une vision claire pour réussir. Loric insiste sur le fait que l'entrepreneuriat demande de la rigueur, de l'adaptabilité et une compréhension profonde des besoins du marché. Il offre également des conseils précieux pour ceux qui envisagent de se lancer dans cette aventure passionnante mais exigeante.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Loric Maiullari : https://www.linkedin.com/in/loric-maiullari/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


Vous pouvez également me rejoindre aux adresses ci-dessous :


Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

Instagram : https://www.instagram.com/semedembuches/

YouTube : https://www.youtube.com/@Semedembuches

Chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VailAkzGufJ2MpLWnp2e


Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur,

  • Speaker #1

    c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites.

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer,

  • Speaker #1

    notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #0

    mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Laurique.

  • Speaker #1

    Hello, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Ça va bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, je suis ravi d'être ici.

  • Speaker #0

    Moi aussi, merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse. On est là pour parler de ton parcours et plus particulièrement d'Immo Crush, la société que tu as co-fondée. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter de manière générale. On ira dans le détail après.

  • Speaker #1

    Ça joue. Alors je m'appelle Laurick Maiolari, pour ceux qui apprécient le côté italien. J'ai 35 ans maintenant, enfin j'arrive vers mes 35 ans plutôt, je profite encore des 34. Et avec Michael on est associés sur ce projet là, qu'on espère vraiment concrétiser parce que le besoin de logement étudiant est extrêmement fort.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce projet là c'est Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Oui exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus à propos d'Imo Crush déjà pour mettre du contexte à l'épisode ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr. Donc Michael et moi on s'est rencontrés lors de notre dernière année à la haute école de gestion de Genève sur le cours de business plan et ce cours en fait il faut monter une entreprise du projet jusqu'au business plan et donc le projet qu'on avait trouvé à ce moment là c'était de créer un peu le Tinder de la colocation donc une application de matching de colocataire. Avec ça on a gagné un prix, on a ensuite présenté ce projet au Pulse Incubateur HES Et c'est comme ça que ça nous a permis d'être sélectionné par cet incubateur et de continuer de l'avant.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Et du coup, au niveau de ton parcours scolaire, grossièrement, on ira dans les détails après. Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as comme diplôme ?

  • Speaker #1

    C'est très, très particulier comme parcours parce que moi, j'avais le rêve d'être designer automobile vers l'âge de 10 ans à peu près, avec un seul dessin d'une BMW. Donc, j'ai commencé mon CFC de designer à Genève. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte qu'en fait, le monde du design était beaucoup plus grand que simplement l'automobile et beaucoup plus fun. Donc j'ai obtenu mon diplôme de CFC et ma maturité professionnelle. Je pense que c'est une formation qui est très intéressante parce qu'elle est très reprise au niveau de tout ce qui est design thinking. Le design thinking, en fait, c'est un peu le framework du design. Donc moi, je ne le connais pas sous forme de framework, mais je connais toute la compréhension, la mise en... en place qu'il faut mettre derrière et comment il faut réfléchir de cette manière-là. Et ça, c'est utile à peu près dans tous les jobs, toutes les situations en fait. Dès qu'on a besoin de faire une vente, de créer un produit ou un service, il faut être capable de se mettre à la place de son client, de ce qu'il a besoin et de le comprendre dans ce sens-là afin de lui présenter quelque chose de bien. Et derrière, le design, c'est aussi de proposer quelque chose qui ne soit pas non plus extrêmement cher. C'est plutôt quelque chose de très rationnel au point de vue rapport qualité-prix. Et en fait, c'est chercher de l'excellence, de l'optimisation dans cette production. Donc, j'ai obtenu ce diplôme-là. Et ensuite, je suis allé faire l'armée en tant que sauveteur.

  • Speaker #0

    D'accord. Parfait. Très beau parcours. Il s'arrête là ou il y a encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Il continue un peu. Tout est un peu lié. J'ai toujours voulu faire le collège. Donc ensuite, après mon service militaire, je suis allé faire le collège pour adultes d'Alice Riva à Genève. Et il y avait une petite graine qui avait été plantée en moi. par une jeune fille à une époque et donc je me suis lancé en médecine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis ensuite je me suis dit qu'il fallait peut-être mieux me tourner vers l'économie qui était le dernier bastion que je n'avais pas touché, exploré, qui m'était nécessaire derrière.

  • Speaker #0

    Ok. Que là je... Parfait. On va aller plus en détail dans ton parcours scolaire. Tu as fait toutes tes écoles à Genève.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de tes écoles obligatoires ?

  • Speaker #1

    Parcours relativement standard. Élève moyen, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    Quel type d'élève est-ce que c'était ? C'était la question justement qui venait.

  • Speaker #1

    Un peu attachant. Certainement pas celui qu'on savait qui avait un peu de potentiel mais qui ne faisait pas des efforts pour rien.

  • Speaker #0

    Ok. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Non, le gros changement s'est opéré quand j'ai commencé mon CFC. Je pense le premier cours de M. Deluettra, c'est dessin d'observation, il nous a très vite fait comprendre dans quel milieu on mettait les pieds. C'est-à-dire que t'as 14 ans, tu vas devoir faire des nuits blanches et quand t'auras 39 de fièvre, tu vas quand même bosser.

  • Speaker #0

    Donc ça apprend un peu la dure réalité de la vie qui nous est pas forcément enseignée à l'école obligatoire, j'ai envie de dire. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire à ce propos ? Est-ce que tu as trouvé qu'on t'a appris tout ce qui était nécessaire pour avoir les bonnes bases dans la vie ou est-ce qu'il manque des branches qu'on pourrait enseigner ?

  • Speaker #1

    Je pense que certaines branches devraient être un peu plus poussées et intégrées dans certains cursus. Typiquement la philosophie, je pense qu'on devrait avoir un cours au niveau obligatoire. Je pense qu'il faudrait aiguiser l'esprit critique des élèves et leur permettre tout ce qui est lateral thinking parce que si on fait des spécialistes, ils vont être excellents là-dedans, mais ça va être des débutants partout ailleurs. Donc c'est vraiment de ce point de vue-là où je pense qu'il y a quelques lacunes. Mais je comprends aussi que ça prend énormément de temps à mettre en place, en fait, de développer toutes ces structures et de se dire que c'est vraiment dans ce sens-là, sachant que derrière, il y a énormément de points bloquants. J'ai pu discuter avec l'ancien directeur de la HESSO sur le temps qu'il fallait mettre pour développer un nouveau cours. Ça leur demande quelques mois. C'est l'équivalent d'un semestre, en fait. pour mettre en place un nouveau cours. Et sachant que la HESSO a un lien très direct, en fait, avec le marché directement. Donc, le marché jeune voisin, avec les entreprises, ils discutent pour savoir quelles sont les demandes, quels sont les besoins des entreprises de ce tissu économique bien précis pour répondre au niveau de leur formation derrière.

  • Speaker #0

    OK. Comment est-ce que tu as choisi à la base ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Tu dis au niveau de la HEG ? Ouais. Comme je l'ai dit, c'est le dernier point qui manquait, en fait, pour réellement monter un business. Maintenant, si tu veux me parler de chimie, je comprends à peu près la chimie, je comprends à peu près la biologie, je comprends la physique, je comprends tout ce qui est le design, le graphisme, la typographie, le web design, etc. Je ne suis pas un expert dans tous ces domaines-là, mais je les comprends. Donc, je pourrais monter plus ou moins une boîte dans chacun de ceux-là. Ce qui me manquait, c'est comment la gérer. C'est ce que m'apporte la HEG.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes différentes formations où tu t'es dit là, je ne suis pas dans la bonne voie ? J'ai cru comprendre que oui.

  • Speaker #1

    Pas réellement des incertitudes, c'est plutôt des points de vue où en fait moi je change. Il y a des fois des moments où effectivement c'est peut-être pas ce que je veux faire en ce moment. Typiquement le changement de médecine à HEG, c'est surtout principalement fait parce que je me rendais compte qu'aider mon prochain de cette manière-là, c'était pas ce qui m'intéressait.

  • Speaker #0

    Tu voulais trouver un autre moyen.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    Plutôt certains profs, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Qu'est-ce qu'ils t'ont apporté en particulier ?

  • Speaker #1

    Typiquement, monsieur Deluettra, c'est sur le côté qu'en fait, il faut se... On ne va pas utiliser cette expression-là, mais il faut se mettre à l'ouvrage. Si on veut produire quelque chose de bien, et pas simplement attendre quelque chose. Beaucoup de rigueur. Exactement. Je pense qu'aussi à l'armée, j'ai beaucoup rencontré des gens qui étaient dans le bâtiment, et voir comment ils travaillaient. La rigueur qu'ils avaient, la recherche d'excellence aussi, fait que ça m'a ouvert les yeux aussi sur certains métiers, apporté aussi beaucoup d'admiration près d'eux, pour eux plutôt. Et surtout, en fait, connaître mes limites. Typiquement, un sauveteur, on peut lui permettre de bosser 72 heures d'affilée, mais pas plus, parce qu'à un certain moment, il va devenir dangereux pour lui-même.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    D'accord. Quand et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Est-ce que ça a été un déclic à un moment donné ? Est-ce que ça a découlé de ta journée de travail ? Tout d'un coup, tu t'es rendu compte, je suis entrepreneur.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas que je suis fait pour l'entrepreneuriat. Je me dis juste qu'en fait, il faut accomplir des choses. Et ça passe par là aussi. Je pense par contre que clairement, on est, ma génération et les suivantes, obligés de passer par là. simplement parce que c'est une compétence à acquérir, être capable d'avoir un esprit d'entreprise, être capable de faire de l'intrapreneuriat. Mais ça, les RH ne sont peut-être pas encore capables de le percevoir de ce sens-là. Parce que tout ce que ça vous apporte, c'est déjà la compréhension de l'entreprise, de mieux comprendre chacun des métiers qui va être impliqué dans cette entreprise, avoir une meilleure vision d'ensemble, voir aussi qu'est-ce qu'on peut apporter à cette entreprise, pas seulement au niveau de ses fonctions, etc., mais d'être proactif dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Parfait. Avant d'être entrepreneur, est-ce que tu es passé par le salariat ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. J'ai eu des jobs d'étudiant auparavant.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en as pensé ? De ce domaine-là, du salariat ?

  • Speaker #1

    J'ai eu l'occasion, en fait, d'être agent de sécurité. C'était un job très facile, très flexible pour un étudiant. C'est vraiment top de ce point de vue-là. D'accord. Dans une grosse entreprise qui est Securitas. L'avantage, c'est qu'en fait, ça fonctionne très bien au niveau administratif. Quand on parle des RH, des paies de salaire, vous n'avez pas besoin de vous plaindre. Ça tombe toujours le jour pile-poil que c'est annoncé. Après, on se retrouve avec aussi des problèmes d'égo. On voit aussi où se passent les coupes. pour rester compétitif. Ce ferroir à Genève, au niveau des entreprises de sécurité, elles sont plus de 200. Il y en a quelques grosses, mais imagine à peu près la concurrence qu'il y a. Et donc, c'est là-dessus. Et après, ça va jouer en fait sur ton chef direct, sur sa compréhension de tes besoins, de ce qui peut se permettre de t'offrir. Ça va vraiment jouer là-dessus. Donc, ça c'est bien. J'ai bossé aussi en tant qu'office manager dans une petite entreprise du second oeuvre. C'est un poste assez central et c'est l'un des premiers qu'on a besoin aussi quand on a une start-up qui grandit. C'est le moment où l'entrepreneur se dit, je commence à faire trop d'administratif et pas assez de choses qui rapportent et qui me plaisent. J'ai besoin d'un soutien et il me faut quelque chose de plus qu'un assistant administratif ou un assistant de direction. Et ce poste-là, ça s'appelle un office manager. Donc on est en lien avec à peu près tout le monde. On peut avoir de l'impact assez rapidement. Et on peut le faire en étant relativement jeune.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire. Tu nous as dit qu'on ne fait pas forcément ce qu'on aime dans l'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive en fait qu'on ne fait pas ce qu'on aime.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais qu'on se rend compte qu'on fait trop d'administratifs et moins des choses qu'on aime. Mais il y a justement beaucoup de gens qui disent qu'au début, en tout cas dans les premières phases, on ne fait pas ce qu'on aime, on fait ce qu'on doit faire. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que tu fais beaucoup de choses toi que tu aimes ou est-ce que tu fais aussi quand même énormément de choses qui doivent être faites mais qui ne te plaisent pas forcément ?

  • Speaker #1

    Énormément de choses que je dois faire, c'est plutôt ça. Après, moi j'ai la chance d'avoir un associé, donc ça paraît qu'on puisse un peu se répartir tout ça. Mais je tente à dire que je lui laisse les parties les plus intéressantes et moi je m'occupe en fait de faire, je suis les petites mains en quelque sorte.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu veux nous en dire un petit peu plus sur justement la répartition ? cofonds d'une société ? Comment est-ce que vous répartissez les rôles ?

  • Speaker #1

    Alors, on s'est donné des casquettes toutes bêtes, CEO et COO. Michael s'occupe surtout de la vision, le développement du projet et ce qui va être tout le relationnel. Ça, c'est vraiment des trucs dans lesquels il est excellent et puis dans lesquels moi, je le suis vraiment moins.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Par contre, tout ce qui est l'opérationnel, moi, je me définis en fait comme un one man army. et à un No Stat All Star. C'est-à-dire que je peux remplacer énormément de personnes parce que je suis très efficace et très efficient. Et derrière, en fait, je n'aime pas du tout attirer l'attention. Je n'aime pas du tout être indispensable. Mais ce que je vais faire, c'est en sorte que la machine, si elle tourne à 80%, je vais vous l'emmener à 100%.

  • Speaker #0

    Ça va être ça. Quel est l'avantage, selon toi, de co-fonder une société ? Parce qu'on discutait justement avec Michael que ça donne une épaule pour partager les problèmes. On parle souvent du problème d'être tout seul dans l'entrepreneuriat, mais il disait que vous vous challengez aussi. Quel est ton point de vue à ce propos-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais que, effectivement, surtout pour l'immobilier, je ne vois... Le faire tout seul, c'est extrêmement compliqué. Il faut avoir des reins solides. Il faut avoir... Être deux, c'est plus qu'un avantage. Au niveau de la co-fondation, nous ce qu'on a fait c'est que moi je me suis retiré de certains trucs pour préserver au maximum le projet. J'estime que la vision de Michael est beaucoup plus juste. Le fait que Michael soit la voix de l'entreprise est beaucoup plus porteur. Et moi je vais m'arranger pour que tout ce qui est derrière fonctionne, tienne la route. Et je vais plutôt servir de gardien dans ce sens là.

  • Speaker #0

    Donc l'avantage de co-fonder une société ça serait plus dans... En fait, vous vous équilibrez. Chacun donne ses points forts à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais on est très particulier de ce point de vue-là. Je ne pense pas que beaucoup d'entrepreneurs seraient prêts à le faire de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Comment se passe une journée type dans ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    J'aimerais dire qu'elle correspond à ce que j'avais prévu le soir d'avant, mais en réalité non pas du tout. Mais le gros avantage c'est qu'en fait je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours des trucs intéressants à faire. Il faut simplement savoir jongler et accepter que parfois, même si quelque chose est prioritaire, d'autres choses peuvent arriver en plein dans la journée et qui vont être prioritaires. Donc je ne pourrais pas dire directement que j'ai une journée type. J'ai plus ou moins des horaires type, mais réellement une journée type, non pas du tout.

  • Speaker #0

    Parce que tu as l'air quand même assez rigoureux, tu nous disais avant que toi ce que t'aimes c'est les procédés, les mettre en place, que ça soit efficace. Mais du coup t'as pas un agenda où tu prévois du temps, bloquer du temps pour des tâches, c'est assez...

  • Speaker #1

    Alors à part les rendez-vous, non en effet, il n'y a quasiment rien qui soit réellement bloqué, à moins que ce soit l'envoi d'un document bien précis. Il n'y a absolument rien qui est bloqué. Il y a aussi un truc que j'ai appris, c'est que les nuits sont longues. Mais ça, il n'y a qu'un prisonnier qui peut te la prendre. Du coup, je n'hésite pas aussi de ce point de vue-là à prendre là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta vision pour ImmoCrush ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai dit, la vision, c'est Michael. Mais je vais quand même te répondre.

  • Speaker #0

    La tienne. On veut ton point de vue.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un projet adulte et responsable. C'est vraiment dans ce sens-là. Et pas adulte dans le sens qu'il est mature, dans le sens qu'on est passé de l'état d'enfant ou d'adolescent à l'âge adulte et qu'il faut agir de manière adulte. On ne peut plus se permettre certaines choses, comme ne pas tenir compte de notre impact carbone ou des dégâts qu'on peut avoir derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc pour toi, est-ce que vous mettez en place des choses pour l'environnement ? Parce que c'est un thème qui ressort maintenant de plus en plus, c'est important.

  • Speaker #1

    Tout simplement, ce qu'on a fait, c'est que... qu'on a quelque peu fait auditer notre projet lors du prix IDEA avec M. Cornaglia de Manéco. Et il s'avère qu'en fait, on répond à plus d'un tiers des objectifs de développement durable. Et à peu près que ce soit sur la société, l'économie ou la biosphère. Donc, il y a tous les échelons.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    J'ai vraiment commencé à être entrepreneur. au moment où on a postulé à Pulse Incubateur avec notre projet de plateforme numérique. Donc on vient du numérique à la base et maintenant on est vraiment dans l'immobilier. Et je pense que c'est une particularité en fait, c'est que le numérique tout doit aller vite, tout doit être efficace et rapidement testé. Ça c'est quelque chose que le marché immobilier a peut-être un peu de peine à comprendre. Donc c'est ce qui fait qu'on est capable d'arriver très rapidement sur ce marché avec des propositions très intéressantes.

  • Speaker #0

    Puis le marché de l'immobilier, ça ressort aussi dans les épisodes précédents. Un marché qui a beaucoup de peine à aller de l'avant, qui est quand même sur des acquis et qui reste sur ces acquis-là. Donc ça ne doit pas être facile tous les jours de naviguer dans le domaine de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Non, en effet, pas du tout.

  • Speaker #0

    Surtout qu'en essayant plus de disrupter un petit peu, si je peux utiliser ce terme,

  • Speaker #1

    Alors, on évite, c'est très trendy d'utiliser disruption, mais moi, ce que je vois dans la disruption, typiquement, si on prend le cas d'Airbnb, qui a très réussi, c'est qu'en fait, quand vous disruptez un marché, vous le fragilisez, l'État déteste ça, et ce qu'il fait, en l'occurrence, c'est qu'il va légiférer. Donc nous, on va plutôt approcher d'une autre manière, on va essayer de tenter de proposer un nouvel équilibre, un meilleur équilibre avec notre solution, afin qu'aucun des actes... ne se sentent lésés ou attaqués, mais plutôt qu'ils profitent de cette opportunité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quelle a été ta plus grosse difficulté ? Il y a eu un moment, peu importe dans quelle phase d'Imo Crush, où tu t'es dit, mince, est-ce qu'on va réussir à passer outre cet obstacle ou est-ce qu'on va devoir mettre la clé sous le paillasson ?

  • Speaker #1

    Alors, très certainement, pour moi, plus que pour les autres, c'était au moment du pivot, où on est passé de l'application digitale purement au secteur immobilier.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que moi, ma spécialisation à l'HEG, c'est effectivement l'économie numérique. C'est aussi un moyen de lancer son business quasiment tout seul ou très rapidement. Et je trouve relativement ça sécurisant en tant qu'entrepreneur de se dire, je peux plus ou moins tout gérer, tout comprendre pas forcément, j'ai pas toute l'expertise. Mais en soi, je gère. Donc, il y a une certaine sécurité là-derrière. Le marché immobilier, c'est un peu différent. Mais heureusement, avant de postuler à Pulse Incubateur, on a pu rencontrer une femme d'affaires dans l'immobilier qui nous a un peu coaché quelques temps et qui nous a recommandé en fait... Même si vous avez une application digitale, le marché immobilier est beaucoup trop spécial et vous ne le connaissez pas. Dans les trois premiers mois, vous me faites 50 interviews de tous les acteurs possibles dans tous les domaines. C'est ce qu'on a fait et c'est ce qui nous a permis aussi de pivoter de cette manière-là, de garder cette ligne rouge parce qu'on s'adresse toujours aux étudiants, toujours sous forme de colocation, mais maintenant plus d'habits à partager. Et surtout, maintenant, on se définit comme des créateurs de logements. pas simplement de la transformation du bureau. On apporte du logement sur le marché et lorsqu'on transforme ces bureaux, on ne les retire pas du marché, on les loue.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on ne crée pas de pénurie de quelque sorte que ce soit, ni de raréfaction.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y en a dans le domaine ? Est-ce que c'est sain ? Est-ce qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Purement dans la transformation du bureau ? il n'y a pas vraiment beaucoup de concurrence. En fait, on peut clairement dire que certains... Elle a les caractéristiques, sur certains points, d'annoncer en bleu, mais pas tous, de ce point de vue-là. Le marché immobilier, il est très conservateur. Suivant, si tu prends un cercle, tout bêtement, et que tu t'éloignes du centre, tu as une inertie qui est complètement différente que proche du centre, comme ce serait un peu pour un ouragan. Et il faut savoir naviguer dans tout cela. Donc effectivement, certains acteurs vont dire qu'il y a trop de concurrence. D'autres vont dire qu'il n'y en a pas assez. Mais je pense qu'ils sont tous d'accord de dire qu'il y a énormément d'argent.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a eu quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as eu un coup de chance ou est-ce que c'est que du travail acharné ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais qu'il y a toujours un facteur chance, mais qu'il faut le réduire au minimum possible. Et ça, on le fait en travaillant. en créant des liens, en trouvant des financements. Et ça marche comme ça en fait. Et surtout cette chance, il faut plutôt se créer des opportunités que compter seulement sur la chance.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas un moment où tu te dis, là ça découle vraiment de la chance. Une opportunité justement qui se serait décrochée, un endroit, si tu n'avais pas été à cette soirée-là, il ne se serait pas passé ça, qui a donné suite à tout ce qu'on connaît maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on a eu un excellent coach à la HEG Business Plan, M. Favoulet, qui nous a surtout appris à nous poser les bonnes questions, c'est-à-dire qu'est-ce que ça va nous apporter de nous rendre à cet événement-là ? Qu'est-ce que lui peut nous apporter comme personne ? Et ce qui fait que des fois, on va à la rencontre de gens auxquels on ne pense pas du tout qu'il pourrait se passer quelque chose. Et en fait, on a de très bons contacts, on a de très bonnes réflexions à nous faire sur notre projet.

  • Speaker #0

    Ça, justement, ça ressortait aussi avec Michael, il nous disait que... Puis des fois, tu vas rencontrer une personne, puis en fait, c'est la personne d'à côté qui, trois ans plus tard, vous allez collaborer avec.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça, oui.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités principales qu'un entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut absolument qu'il comprenne très rapidement qu'apprendre des heures des autres, c'est une bibliothèque sans fin et qui va excessivement l'aider. L'autre, l'exécution, savoir mettre son égo de côté. Et je pense qu'il y a énormément de choses derrière. Je pense qu'il faut énormément de culture aussi, parce que ça peut vous sortir d'énormément de situations. Moi, j'ai travaillé dans un musée d'art d'Extrême-Orient. C'est le musée Fondation Bord. Le fondateur est un fils de paysan. qui s'est lancé plus tard en tant qu'entrepreneur et qui était l'une des plus grandes fortunes suisses étrangères de son époque qui a vécu une histoire d'amour assez incroyable c'est sur un coup de foudre en plus donc c'est assez charmant et donc ce qu'il a fait entre autres c'est qu'il a créé en fait des champs de thé au Sri Lanka une entreprise là bas des engrais bio on est au début du 20e siècle à ce moment là il est et sa femme en fait elle s'intéressait à tout ce qui était le côté philanthropique et aider les personnes aveugles là-bas. Et ça, ça perdure comme ça, toujours à d'actualité par la fondation qui existe. Donc je pense que c'est un très très grand monsieur dont il faut s'inspirer.

  • Speaker #0

    D'accord. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Pour notre start-up ?

  • Speaker #0

    Ouais. On parlait avant d'environnement, j'imagine que c'est un défi. Maintenant il y a l'IA aussi.

  • Speaker #1

    L'IA, ça va parce que pour l'instant, elle ne touche pas trop à notre secteur directement. Le plus gros défi sera toujours le même, c'est-à-dire qu'il faut convaincre les propriétaires sur le fait que leur bien... et vétustes à l'heure actuelle, que le pôle économique où ils étaient est en train de se retirer ailleurs, qu'il va y avoir de nouveaux bâtiments meilleurs au niveau énergétique, plus intéressants aussi au niveau de leur localisation, et donc que c'est le grand moment de repenser à comment ils voient l'avenir, et très certainement que cet avenir a meilleur temps d'être avec nous plutôt que sans nous. Car nous, ce qu'on apporte réellement, c'est la sécurité et la stabilité du résidentiel, et la rentabilité du commercial. Donc transformer ça simplement en logement, ça va juste leur apporter en fait la sécurité du résidentiel, jamais la rentabilité du commercial.

  • Speaker #0

    Parfait. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre ta vie de famille, ta vie privée et la vie entrepreneuriale ? Parce que j'imagine que tu as des journées à rallonge quand même.

  • Speaker #1

    Je vois clairement pas assez mes amis, ça c'est clair et net. Au niveau de la vie familiale, ça va parce que je vois encore mes parents, je vois mon frère. À l'heure actuelle, je suis célibataire, mais j'ai rencontré une femme vraiment exceptionnelle. Donc, on verra ce que ça donne. Et je pense que tout le monde a compris pourquoi je bossais de cette manière-là. Donc, ils sont tous compréhensifs.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as une routine quand même pour ton bien-être ? Ça peut être méditation, yoga, sport, sommeil peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, en réalité, moi, je suis... très sportif, donc je devrais faire plus de sport, mais j'en fais absolument pas. J'ai perdu 3 kilos depuis que je fais de l'entrepreneuriat. C'est vraiment pas une... Si vous cherchez à maigrir, c'est une excellente solution.

  • Speaker #0

    T'as cette chance-là, parce qu'il y en a qui prennent justement du poids plutôt que de perdre.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je fais pas assez de sport. Michael est très compréhensif là-dessus, donc du coup, il me permet en fait certains petits écarts sur lesquels je peux divaguer un peu. C'est-à-dire que, en fait, tous les mèmes que tu verrais ou tout... ce qui est derrière moi au niveau graphique c'est aussi mes petits moyens de m'exprimer et de m'évader et puis heure de sommeil il m'en faut 9,

  • Speaker #0

    je ne les fais plus depuis très très longtemps mais donc pas de routine particulière c'est plutôt des choses ponctuelles qu'une routine l'armée m'a appris en fait à m'adapter ça va être surtout de ce point de vue là Parfait. On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Où est-ce qu'on peut te suivre ? Ou te contacter si quelqu'un souhaite te contacter à la suite de l'épisode ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, ce sera le plus simple, je pense. LinkedIn.

  • Speaker #0

    Tous les liens seront en description. Je mettrai aussi, Michael nous parlait d'Instagram. Je mettrai tous les liens dans les descriptions des deux épisodes. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui t'a inspiré ou que tu as juste apprécié ?

  • Speaker #1

    Plusieurs en réalité. Je vais t'en donner un. Je pense qu'il est... très important si on compte diriger une entreprise ou simplement faire de la politique à très haut niveau. Je pense que les pensées pour moi-même de Marc Aurel sont indispensables. Il était l'un des plus grands dirigeants d'État, chef d'État. Il n'a jamais voulu ce poste, donc il a été contraint. Il déteste faire la guerre. Il a dû mener la guerre. Il a permis à l'Empire romain d'être à son apogée à ce moment-là. Il n'a jamais cherché à conquérir plus de terres que ça. mais par contre il avait toutes ces questions auxquelles il se posait. Et donc en principe, cet ouvrage n'aurait jamais dû paraître parce que c'était réellement pour lui-même. Et l'autre, je pense qu'il est important, c'est La Source Vive et La Grève de Ayn Rand parce que ça vous montre en fait tout le côté entrepreneur qui était le standard. des années 60 jusqu'à en tout cas 2010. Un peu près tout le monde aux Etats-Unis l'a lu. Toutes les figures auxquelles on se réfère à l'heure actuelle viennent en fait de ces archétypes-là. Et t'auras le grand plaisir de pouvoir l'avoir dans tes mains aujourd'hui parce que je vais te l'offrir.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. Quelles sont tes trois applications indispensables sur ton téléphone ? Trois applications qui sont vraiment temps d'utilisation maximum.

  • Speaker #1

    Malheureusement, WhatsApp, parce que Michael aime beaucoup me contacter là-dessus, alors que je préférais qu'il le fasse avec ClickUp.

  • Speaker #0

    Pour la petite parenthèse, il nous disait qu'il passait plus de temps à discuter avec toi qu'avec sa copine, et WhatsApp, c'est aussi son application numéro.

  • Speaker #1

    Ça n'étonne pas du tout. Je pense que mes emails sont assez importants aussi. Est-ce qu'on a une troisième ? Le navigateur, quoi.

  • Speaker #0

    Internet. Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te plaît, qui t'a inspiré ? Elle est sur le mur là-haut et puis c'est en plus un détournement. C'est No Gods Are Kings Only Entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Elle est de qui ?

  • Speaker #0

    Alors, à la base, ça vient de Bioshock où c'est No Gods Are Kings Only Men. Et moi,

  • Speaker #2

    je trouvais que ça ne s'appliquait pas parce que ça excluait les femmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, je pense que ça devient très,

  • Speaker #2

    très important en fait, l'entrepreneuriat à l'heure actuelle.

  • Speaker #1

    Est-ce que, dernière question, est-ce que tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite ? à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça devient vraiment un passage obligé, même si c'est à titre de porteur de projet. Je pense que ça apporte tellement de choses. Il faut simplement que les RH le comprennent pour que les gens se disent Ok, il faut quand même que je voie ce que ça donne de faire un projet, qu'est-ce que mon patron fait et quelles difficultés il rencontre. Je pense qu'au niveau du marché économique, du monde du travail, ça apporterait... tellement de changements bénéfiques qu'il faut vraiment s'y mettre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    A bientôt. Avec plaisir, si on se revoit. Ciao, ciao. Salut.

  • Speaker #3

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !

Description

Avez-vous déjà pensé que l'entrepreneur est un peu fou, toujours prêt à dépasser ses limites ? C'est ce que nous explorons aujourd'hui !


Dans cet épisode, je reçois Loric Maiullari, co-fondateur de la société Immocrush, pour une discussion captivante sur les défis et les triomphes de l'entrepreneuriat. Préparez-vous à être inspiré par un parcours où la persévérance et l'innovation sont les maîtres mots.

Loric Maiullari, bientôt 35 ans, est un entrepreneur passionné avec un parcours unique. Après des études en design automobile, il s'est tourné vers la médecine puis l'économie. Avec son associé Michael, ils ont co-fondé Immocrush, une entreprise qui vise à résoudre le problème du logement étudiant à Genève. Leur projet, initialement conçu comme une application de matching pour colocataires, a évolué pour devenir une initiative plus large dans le secteur immobilier.

Dans cet épisode, Loric partage son expérience de la transition d'une application numérique à un projet immobilier ambitieux. Il discute des défis rencontrés, de l'importance de l'honnêteté avec les clients et de la nécessité d'une vision claire pour réussir. Loric insiste sur le fait que l'entrepreneuriat demande de la rigueur, de l'adaptabilité et une compréhension profonde des besoins du marché. Il offre également des conseils précieux pour ceux qui envisagent de se lancer dans cette aventure passionnante mais exigeante.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Loric Maiullari : https://www.linkedin.com/in/loric-maiullari/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


Si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner, à le partager à vos amis et à me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée.


Vous pouvez également me rejoindre aux adresses ci-dessous :


Linkedin : https://www.linkedin.com/company/semedembuches/

Instagram : https://www.instagram.com/semedembuches/

YouTube : https://www.youtube.com/@Semedembuches

Chaîne WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029VailAkzGufJ2MpLWnp2e


Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur,

  • Speaker #1

    c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites.

  • Speaker #0

    Ce que j'ai appris, c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens. C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça, et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer,

  • Speaker #1

    notre produit n'est pas parfait,

  • Speaker #0

    mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Laurique.

  • Speaker #1

    Hello, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Ça va bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça va, je suis ravi d'être ici.

  • Speaker #0

    Moi aussi, merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse. On est là pour parler de ton parcours et plus particulièrement d'Immo Crush, la société que tu as co-fondée. Pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter de manière générale. On ira dans le détail après.

  • Speaker #1

    Ça joue. Alors je m'appelle Laurick Maiolari, pour ceux qui apprécient le côté italien. J'ai 35 ans maintenant, enfin j'arrive vers mes 35 ans plutôt, je profite encore des 34. Et avec Michael on est associés sur ce projet là, qu'on espère vraiment concrétiser parce que le besoin de logement étudiant est extrêmement fort.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ce projet là c'est Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Oui exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus à propos d'Imo Crush déjà pour mettre du contexte à l'épisode ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr. Donc Michael et moi on s'est rencontrés lors de notre dernière année à la haute école de gestion de Genève sur le cours de business plan et ce cours en fait il faut monter une entreprise du projet jusqu'au business plan et donc le projet qu'on avait trouvé à ce moment là c'était de créer un peu le Tinder de la colocation donc une application de matching de colocataire. Avec ça on a gagné un prix, on a ensuite présenté ce projet au Pulse Incubateur HES Et c'est comme ça que ça nous a permis d'être sélectionné par cet incubateur et de continuer de l'avant.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Et du coup, au niveau de ton parcours scolaire, grossièrement, on ira dans les détails après. Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as comme diplôme ?

  • Speaker #1

    C'est très, très particulier comme parcours parce que moi, j'avais le rêve d'être designer automobile vers l'âge de 10 ans à peu près, avec un seul dessin d'une BMW. Donc, j'ai commencé mon CFC de designer à Genève. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte qu'en fait, le monde du design était beaucoup plus grand que simplement l'automobile et beaucoup plus fun. Donc j'ai obtenu mon diplôme de CFC et ma maturité professionnelle. Je pense que c'est une formation qui est très intéressante parce qu'elle est très reprise au niveau de tout ce qui est design thinking. Le design thinking, en fait, c'est un peu le framework du design. Donc moi, je ne le connais pas sous forme de framework, mais je connais toute la compréhension, la mise en... en place qu'il faut mettre derrière et comment il faut réfléchir de cette manière-là. Et ça, c'est utile à peu près dans tous les jobs, toutes les situations en fait. Dès qu'on a besoin de faire une vente, de créer un produit ou un service, il faut être capable de se mettre à la place de son client, de ce qu'il a besoin et de le comprendre dans ce sens-là afin de lui présenter quelque chose de bien. Et derrière, le design, c'est aussi de proposer quelque chose qui ne soit pas non plus extrêmement cher. C'est plutôt quelque chose de très rationnel au point de vue rapport qualité-prix. Et en fait, c'est chercher de l'excellence, de l'optimisation dans cette production. Donc, j'ai obtenu ce diplôme-là. Et ensuite, je suis allé faire l'armée en tant que sauveteur.

  • Speaker #0

    D'accord. Parfait. Très beau parcours. Il s'arrête là ou il y a encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Il continue un peu. Tout est un peu lié. J'ai toujours voulu faire le collège. Donc ensuite, après mon service militaire, je suis allé faire le collège pour adultes d'Alice Riva à Genève. Et il y avait une petite graine qui avait été plantée en moi. par une jeune fille à une époque et donc je me suis lancé en médecine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis ensuite je me suis dit qu'il fallait peut-être mieux me tourner vers l'économie qui était le dernier bastion que je n'avais pas touché, exploré, qui m'était nécessaire derrière.

  • Speaker #0

    Ok. Que là je... Parfait. On va aller plus en détail dans ton parcours scolaire. Tu as fait toutes tes écoles à Genève.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de tes écoles obligatoires ?

  • Speaker #1

    Parcours relativement standard. Élève moyen, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    Quel type d'élève est-ce que c'était ? C'était la question justement qui venait.

  • Speaker #1

    Un peu attachant. Certainement pas celui qu'on savait qui avait un peu de potentiel mais qui ne faisait pas des efforts pour rien.

  • Speaker #0

    Ok. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Non, le gros changement s'est opéré quand j'ai commencé mon CFC. Je pense le premier cours de M. Deluettra, c'est dessin d'observation, il nous a très vite fait comprendre dans quel milieu on mettait les pieds. C'est-à-dire que t'as 14 ans, tu vas devoir faire des nuits blanches et quand t'auras 39 de fièvre, tu vas quand même bosser.

  • Speaker #0

    Donc ça apprend un peu la dure réalité de la vie qui nous est pas forcément enseignée à l'école obligatoire, j'ai envie de dire. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire à ce propos ? Est-ce que tu as trouvé qu'on t'a appris tout ce qui était nécessaire pour avoir les bonnes bases dans la vie ou est-ce qu'il manque des branches qu'on pourrait enseigner ?

  • Speaker #1

    Je pense que certaines branches devraient être un peu plus poussées et intégrées dans certains cursus. Typiquement la philosophie, je pense qu'on devrait avoir un cours au niveau obligatoire. Je pense qu'il faudrait aiguiser l'esprit critique des élèves et leur permettre tout ce qui est lateral thinking parce que si on fait des spécialistes, ils vont être excellents là-dedans, mais ça va être des débutants partout ailleurs. Donc c'est vraiment de ce point de vue-là où je pense qu'il y a quelques lacunes. Mais je comprends aussi que ça prend énormément de temps à mettre en place, en fait, de développer toutes ces structures et de se dire que c'est vraiment dans ce sens-là, sachant que derrière, il y a énormément de points bloquants. J'ai pu discuter avec l'ancien directeur de la HESSO sur le temps qu'il fallait mettre pour développer un nouveau cours. Ça leur demande quelques mois. C'est l'équivalent d'un semestre, en fait. pour mettre en place un nouveau cours. Et sachant que la HESSO a un lien très direct, en fait, avec le marché directement. Donc, le marché jeune voisin, avec les entreprises, ils discutent pour savoir quelles sont les demandes, quels sont les besoins des entreprises de ce tissu économique bien précis pour répondre au niveau de leur formation derrière.

  • Speaker #0

    OK. Comment est-ce que tu as choisi à la base ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Tu dis au niveau de la HEG ? Ouais. Comme je l'ai dit, c'est le dernier point qui manquait, en fait, pour réellement monter un business. Maintenant, si tu veux me parler de chimie, je comprends à peu près la chimie, je comprends à peu près la biologie, je comprends la physique, je comprends tout ce qui est le design, le graphisme, la typographie, le web design, etc. Je ne suis pas un expert dans tous ces domaines-là, mais je les comprends. Donc, je pourrais monter plus ou moins une boîte dans chacun de ceux-là. Ce qui me manquait, c'est comment la gérer. C'est ce que m'apporte la HEG.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as eu des moments d'incertitude dans tes différentes formations où tu t'es dit là, je ne suis pas dans la bonne voie ? J'ai cru comprendre que oui.

  • Speaker #1

    Pas réellement des incertitudes, c'est plutôt des points de vue où en fait moi je change. Il y a des fois des moments où effectivement c'est peut-être pas ce que je veux faire en ce moment. Typiquement le changement de médecine à HEG, c'est surtout principalement fait parce que je me rendais compte qu'aider mon prochain de cette manière-là, c'était pas ce qui m'intéressait.

  • Speaker #0

    Tu voulais trouver un autre moyen.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    Plutôt certains profs, on va le dire comme ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Qu'est-ce qu'ils t'ont apporté en particulier ?

  • Speaker #1

    Typiquement, monsieur Deluettra, c'est sur le côté qu'en fait, il faut se... On ne va pas utiliser cette expression-là, mais il faut se mettre à l'ouvrage. Si on veut produire quelque chose de bien, et pas simplement attendre quelque chose. Beaucoup de rigueur. Exactement. Je pense qu'aussi à l'armée, j'ai beaucoup rencontré des gens qui étaient dans le bâtiment, et voir comment ils travaillaient. La rigueur qu'ils avaient, la recherche d'excellence aussi, fait que ça m'a ouvert les yeux aussi sur certains métiers, apporté aussi beaucoup d'admiration près d'eux, pour eux plutôt. Et surtout, en fait, connaître mes limites. Typiquement, un sauveteur, on peut lui permettre de bosser 72 heures d'affilée, mais pas plus, parce qu'à un certain moment, il va devenir dangereux pour lui-même.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    D'accord. Quand et comment est-ce que tu as compris que tu étais fait pour l'entrepreneuriat ? Est-ce que ça a été un déclic à un moment donné ? Est-ce que ça a découlé de ta journée de travail ? Tout d'un coup, tu t'es rendu compte, je suis entrepreneur.

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas que je suis fait pour l'entrepreneuriat. Je me dis juste qu'en fait, il faut accomplir des choses. Et ça passe par là aussi. Je pense par contre que clairement, on est, ma génération et les suivantes, obligés de passer par là. simplement parce que c'est une compétence à acquérir, être capable d'avoir un esprit d'entreprise, être capable de faire de l'intrapreneuriat. Mais ça, les RH ne sont peut-être pas encore capables de le percevoir de ce sens-là. Parce que tout ce que ça vous apporte, c'est déjà la compréhension de l'entreprise, de mieux comprendre chacun des métiers qui va être impliqué dans cette entreprise, avoir une meilleure vision d'ensemble, voir aussi qu'est-ce qu'on peut apporter à cette entreprise, pas seulement au niveau de ses fonctions, etc., mais d'être proactif dans ce sens-là.

  • Speaker #0

    Parfait. Avant d'être entrepreneur, est-ce que tu es passé par le salariat ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. J'ai eu des jobs d'étudiant auparavant.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu en as pensé ? De ce domaine-là, du salariat ?

  • Speaker #1

    J'ai eu l'occasion, en fait, d'être agent de sécurité. C'était un job très facile, très flexible pour un étudiant. C'est vraiment top de ce point de vue-là. D'accord. Dans une grosse entreprise qui est Securitas. L'avantage, c'est qu'en fait, ça fonctionne très bien au niveau administratif. Quand on parle des RH, des paies de salaire, vous n'avez pas besoin de vous plaindre. Ça tombe toujours le jour pile-poil que c'est annoncé. Après, on se retrouve avec aussi des problèmes d'égo. On voit aussi où se passent les coupes. pour rester compétitif. Ce ferroir à Genève, au niveau des entreprises de sécurité, elles sont plus de 200. Il y en a quelques grosses, mais imagine à peu près la concurrence qu'il y a. Et donc, c'est là-dessus. Et après, ça va jouer en fait sur ton chef direct, sur sa compréhension de tes besoins, de ce qui peut se permettre de t'offrir. Ça va vraiment jouer là-dessus. Donc, ça c'est bien. J'ai bossé aussi en tant qu'office manager dans une petite entreprise du second oeuvre. C'est un poste assez central et c'est l'un des premiers qu'on a besoin aussi quand on a une start-up qui grandit. C'est le moment où l'entrepreneur se dit, je commence à faire trop d'administratif et pas assez de choses qui rapportent et qui me plaisent. J'ai besoin d'un soutien et il me faut quelque chose de plus qu'un assistant administratif ou un assistant de direction. Et ce poste-là, ça s'appelle un office manager. Donc on est en lien avec à peu près tout le monde. On peut avoir de l'impact assez rapidement. Et on peut le faire en étant relativement jeune.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire. Tu nous as dit qu'on ne fait pas forcément ce qu'on aime dans l'entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive en fait qu'on ne fait pas ce qu'on aime.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais qu'on se rend compte qu'on fait trop d'administratifs et moins des choses qu'on aime. Mais il y a justement beaucoup de gens qui disent qu'au début, en tout cas dans les premières phases, on ne fait pas ce qu'on aime, on fait ce qu'on doit faire. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que tu fais beaucoup de choses toi que tu aimes ou est-ce que tu fais aussi quand même énormément de choses qui doivent être faites mais qui ne te plaisent pas forcément ?

  • Speaker #1

    Énormément de choses que je dois faire, c'est plutôt ça. Après, moi j'ai la chance d'avoir un associé, donc ça paraît qu'on puisse un peu se répartir tout ça. Mais je tente à dire que je lui laisse les parties les plus intéressantes et moi je m'occupe en fait de faire, je suis les petites mains en quelque sorte.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu veux nous en dire un petit peu plus sur justement la répartition ? cofonds d'une société ? Comment est-ce que vous répartissez les rôles ?

  • Speaker #1

    Alors, on s'est donné des casquettes toutes bêtes, CEO et COO. Michael s'occupe surtout de la vision, le développement du projet et ce qui va être tout le relationnel. Ça, c'est vraiment des trucs dans lesquels il est excellent et puis dans lesquels moi, je le suis vraiment moins.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Par contre, tout ce qui est l'opérationnel, moi, je me définis en fait comme un one man army. et à un No Stat All Star. C'est-à-dire que je peux remplacer énormément de personnes parce que je suis très efficace et très efficient. Et derrière, en fait, je n'aime pas du tout attirer l'attention. Je n'aime pas du tout être indispensable. Mais ce que je vais faire, c'est en sorte que la machine, si elle tourne à 80%, je vais vous l'emmener à 100%.

  • Speaker #0

    Ça va être ça. Quel est l'avantage, selon toi, de co-fonder une société ? Parce qu'on discutait justement avec Michael que ça donne une épaule pour partager les problèmes. On parle souvent du problème d'être tout seul dans l'entrepreneuriat, mais il disait que vous vous challengez aussi. Quel est ton point de vue à ce propos-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais que, effectivement, surtout pour l'immobilier, je ne vois... Le faire tout seul, c'est extrêmement compliqué. Il faut avoir des reins solides. Il faut avoir... Être deux, c'est plus qu'un avantage. Au niveau de la co-fondation, nous ce qu'on a fait c'est que moi je me suis retiré de certains trucs pour préserver au maximum le projet. J'estime que la vision de Michael est beaucoup plus juste. Le fait que Michael soit la voix de l'entreprise est beaucoup plus porteur. Et moi je vais m'arranger pour que tout ce qui est derrière fonctionne, tienne la route. Et je vais plutôt servir de gardien dans ce sens là.

  • Speaker #0

    Donc l'avantage de co-fonder une société ça serait plus dans... En fait, vous vous équilibrez. Chacun donne ses points forts à l'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais on est très particulier de ce point de vue-là. Je ne pense pas que beaucoup d'entrepreneurs seraient prêts à le faire de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Comment se passe une journée type dans ta vie d'entrepreneur maintenant ?

  • Speaker #1

    J'aimerais dire qu'elle correspond à ce que j'avais prévu le soir d'avant, mais en réalité non pas du tout. Mais le gros avantage c'est qu'en fait je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours des trucs intéressants à faire. Il faut simplement savoir jongler et accepter que parfois, même si quelque chose est prioritaire, d'autres choses peuvent arriver en plein dans la journée et qui vont être prioritaires. Donc je ne pourrais pas dire directement que j'ai une journée type. J'ai plus ou moins des horaires type, mais réellement une journée type, non pas du tout.

  • Speaker #0

    Parce que tu as l'air quand même assez rigoureux, tu nous disais avant que toi ce que t'aimes c'est les procédés, les mettre en place, que ça soit efficace. Mais du coup t'as pas un agenda où tu prévois du temps, bloquer du temps pour des tâches, c'est assez...

  • Speaker #1

    Alors à part les rendez-vous, non en effet, il n'y a quasiment rien qui soit réellement bloqué, à moins que ce soit l'envoi d'un document bien précis. Il n'y a absolument rien qui est bloqué. Il y a aussi un truc que j'ai appris, c'est que les nuits sont longues. Mais ça, il n'y a qu'un prisonnier qui peut te la prendre. Du coup, je n'hésite pas aussi de ce point de vue-là à prendre là-dessus.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelle est ta vision pour ImmoCrush ?

  • Speaker #1

    Comme je l'ai dit, la vision, c'est Michael. Mais je vais quand même te répondre.

  • Speaker #0

    La tienne. On veut ton point de vue.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un projet adulte et responsable. C'est vraiment dans ce sens-là. Et pas adulte dans le sens qu'il est mature, dans le sens qu'on est passé de l'état d'enfant ou d'adolescent à l'âge adulte et qu'il faut agir de manière adulte. On ne peut plus se permettre certaines choses, comme ne pas tenir compte de notre impact carbone ou des dégâts qu'on peut avoir derrière.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc pour toi, est-ce que vous mettez en place des choses pour l'environnement ? Parce que c'est un thème qui ressort maintenant de plus en plus, c'est important.

  • Speaker #1

    Tout simplement, ce qu'on a fait, c'est que... qu'on a quelque peu fait auditer notre projet lors du prix IDEA avec M. Cornaglia de Manéco. Et il s'avère qu'en fait, on répond à plus d'un tiers des objectifs de développement durable. Et à peu près que ce soit sur la société, l'économie ou la biosphère. Donc, il y a tous les échelons.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    J'ai vraiment commencé à être entrepreneur. au moment où on a postulé à Pulse Incubateur avec notre projet de plateforme numérique. Donc on vient du numérique à la base et maintenant on est vraiment dans l'immobilier. Et je pense que c'est une particularité en fait, c'est que le numérique tout doit aller vite, tout doit être efficace et rapidement testé. Ça c'est quelque chose que le marché immobilier a peut-être un peu de peine à comprendre. Donc c'est ce qui fait qu'on est capable d'arriver très rapidement sur ce marché avec des propositions très intéressantes.

  • Speaker #0

    Puis le marché de l'immobilier, ça ressort aussi dans les épisodes précédents. Un marché qui a beaucoup de peine à aller de l'avant, qui est quand même sur des acquis et qui reste sur ces acquis-là. Donc ça ne doit pas être facile tous les jours de naviguer dans le domaine de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Non, en effet, pas du tout.

  • Speaker #0

    Surtout qu'en essayant plus de disrupter un petit peu, si je peux utiliser ce terme,

  • Speaker #1

    Alors, on évite, c'est très trendy d'utiliser disruption, mais moi, ce que je vois dans la disruption, typiquement, si on prend le cas d'Airbnb, qui a très réussi, c'est qu'en fait, quand vous disruptez un marché, vous le fragilisez, l'État déteste ça, et ce qu'il fait, en l'occurrence, c'est qu'il va légiférer. Donc nous, on va plutôt approcher d'une autre manière, on va essayer de tenter de proposer un nouvel équilibre, un meilleur équilibre avec notre solution, afin qu'aucun des actes... ne se sentent lésés ou attaqués, mais plutôt qu'ils profitent de cette opportunité.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quelle a été ta plus grosse difficulté ? Il y a eu un moment, peu importe dans quelle phase d'Imo Crush, où tu t'es dit, mince, est-ce qu'on va réussir à passer outre cet obstacle ou est-ce qu'on va devoir mettre la clé sous le paillasson ?

  • Speaker #1

    Alors, très certainement, pour moi, plus que pour les autres, c'était au moment du pivot, où on est passé de l'application digitale purement au secteur immobilier.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que moi, ma spécialisation à l'HEG, c'est effectivement l'économie numérique. C'est aussi un moyen de lancer son business quasiment tout seul ou très rapidement. Et je trouve relativement ça sécurisant en tant qu'entrepreneur de se dire, je peux plus ou moins tout gérer, tout comprendre pas forcément, j'ai pas toute l'expertise. Mais en soi, je gère. Donc, il y a une certaine sécurité là-derrière. Le marché immobilier, c'est un peu différent. Mais heureusement, avant de postuler à Pulse Incubateur, on a pu rencontrer une femme d'affaires dans l'immobilier qui nous a un peu coaché quelques temps et qui nous a recommandé en fait... Même si vous avez une application digitale, le marché immobilier est beaucoup trop spécial et vous ne le connaissez pas. Dans les trois premiers mois, vous me faites 50 interviews de tous les acteurs possibles dans tous les domaines. C'est ce qu'on a fait et c'est ce qui nous a permis aussi de pivoter de cette manière-là, de garder cette ligne rouge parce qu'on s'adresse toujours aux étudiants, toujours sous forme de colocation, mais maintenant plus d'habits à partager. Et surtout, maintenant, on se définit comme des créateurs de logements. pas simplement de la transformation du bureau. On apporte du logement sur le marché et lorsqu'on transforme ces bureaux, on ne les retire pas du marché, on les loue.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on ne crée pas de pénurie de quelque sorte que ce soit, ni de raréfaction.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y en a dans le domaine ? Est-ce que c'est sain ? Est-ce qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Purement dans la transformation du bureau ? il n'y a pas vraiment beaucoup de concurrence. En fait, on peut clairement dire que certains... Elle a les caractéristiques, sur certains points, d'annoncer en bleu, mais pas tous, de ce point de vue-là. Le marché immobilier, il est très conservateur. Suivant, si tu prends un cercle, tout bêtement, et que tu t'éloignes du centre, tu as une inertie qui est complètement différente que proche du centre, comme ce serait un peu pour un ouragan. Et il faut savoir naviguer dans tout cela. Donc effectivement, certains acteurs vont dire qu'il y a trop de concurrence. D'autres vont dire qu'il n'y en a pas assez. Mais je pense qu'ils sont tous d'accord de dire qu'il y a énormément d'argent.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a eu quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as eu un coup de chance ou est-ce que c'est que du travail acharné ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais qu'il y a toujours un facteur chance, mais qu'il faut le réduire au minimum possible. Et ça, on le fait en travaillant. en créant des liens, en trouvant des financements. Et ça marche comme ça en fait. Et surtout cette chance, il faut plutôt se créer des opportunités que compter seulement sur la chance.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas un moment où tu te dis, là ça découle vraiment de la chance. Une opportunité justement qui se serait décrochée, un endroit, si tu n'avais pas été à cette soirée-là, il ne se serait pas passé ça, qui a donné suite à tout ce qu'on connaît maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, on a eu un excellent coach à la HEG Business Plan, M. Favoulet, qui nous a surtout appris à nous poser les bonnes questions, c'est-à-dire qu'est-ce que ça va nous apporter de nous rendre à cet événement-là ? Qu'est-ce que lui peut nous apporter comme personne ? Et ce qui fait que des fois, on va à la rencontre de gens auxquels on ne pense pas du tout qu'il pourrait se passer quelque chose. Et en fait, on a de très bons contacts, on a de très bonnes réflexions à nous faire sur notre projet.

  • Speaker #0

    Ça, justement, ça ressortait aussi avec Michael, il nous disait que... Puis des fois, tu vas rencontrer une personne, puis en fait, c'est la personne d'à côté qui, trois ans plus tard, vous allez collaborer avec.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça, oui.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités principales qu'un entrepreneur doit avoir ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut absolument qu'il comprenne très rapidement qu'apprendre des heures des autres, c'est une bibliothèque sans fin et qui va excessivement l'aider. L'autre, l'exécution, savoir mettre son égo de côté. Et je pense qu'il y a énormément de choses derrière. Je pense qu'il faut énormément de culture aussi, parce que ça peut vous sortir d'énormément de situations. Moi, j'ai travaillé dans un musée d'art d'Extrême-Orient. C'est le musée Fondation Bord. Le fondateur est un fils de paysan. qui s'est lancé plus tard en tant qu'entrepreneur et qui était l'une des plus grandes fortunes suisses étrangères de son époque qui a vécu une histoire d'amour assez incroyable c'est sur un coup de foudre en plus donc c'est assez charmant et donc ce qu'il a fait entre autres c'est qu'il a créé en fait des champs de thé au Sri Lanka une entreprise là bas des engrais bio on est au début du 20e siècle à ce moment là il est et sa femme en fait elle s'intéressait à tout ce qui était le côté philanthropique et aider les personnes aveugles là-bas. Et ça, ça perdure comme ça, toujours à d'actualité par la fondation qui existe. Donc je pense que c'est un très très grand monsieur dont il faut s'inspirer.

  • Speaker #0

    D'accord. Quels vont être selon toi les plus gros défis dans les 5-10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Pour notre start-up ?

  • Speaker #0

    Ouais. On parlait avant d'environnement, j'imagine que c'est un défi. Maintenant il y a l'IA aussi.

  • Speaker #1

    L'IA, ça va parce que pour l'instant, elle ne touche pas trop à notre secteur directement. Le plus gros défi sera toujours le même, c'est-à-dire qu'il faut convaincre les propriétaires sur le fait que leur bien... et vétustes à l'heure actuelle, que le pôle économique où ils étaient est en train de se retirer ailleurs, qu'il va y avoir de nouveaux bâtiments meilleurs au niveau énergétique, plus intéressants aussi au niveau de leur localisation, et donc que c'est le grand moment de repenser à comment ils voient l'avenir, et très certainement que cet avenir a meilleur temps d'être avec nous plutôt que sans nous. Car nous, ce qu'on apporte réellement, c'est la sécurité et la stabilité du résidentiel, et la rentabilité du commercial. Donc transformer ça simplement en logement, ça va juste leur apporter en fait la sécurité du résidentiel, jamais la rentabilité du commercial.

  • Speaker #0

    Parfait. Comment est-ce que tu entretiens l'équilibre entre ta vie de famille, ta vie privée et la vie entrepreneuriale ? Parce que j'imagine que tu as des journées à rallonge quand même.

  • Speaker #1

    Je vois clairement pas assez mes amis, ça c'est clair et net. Au niveau de la vie familiale, ça va parce que je vois encore mes parents, je vois mon frère. À l'heure actuelle, je suis célibataire, mais j'ai rencontré une femme vraiment exceptionnelle. Donc, on verra ce que ça donne. Et je pense que tout le monde a compris pourquoi je bossais de cette manière-là. Donc, ils sont tous compréhensifs.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu as une routine quand même pour ton bien-être ? Ça peut être méditation, yoga, sport, sommeil peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors, en réalité, moi, je suis... très sportif, donc je devrais faire plus de sport, mais j'en fais absolument pas. J'ai perdu 3 kilos depuis que je fais de l'entrepreneuriat. C'est vraiment pas une... Si vous cherchez à maigrir, c'est une excellente solution.

  • Speaker #0

    T'as cette chance-là, parce qu'il y en a qui prennent justement du poids plutôt que de perdre.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je fais pas assez de sport. Michael est très compréhensif là-dessus, donc du coup, il me permet en fait certains petits écarts sur lesquels je peux divaguer un peu. C'est-à-dire que, en fait, tous les mèmes que tu verrais ou tout... ce qui est derrière moi au niveau graphique c'est aussi mes petits moyens de m'exprimer et de m'évader et puis heure de sommeil il m'en faut 9,

  • Speaker #0

    je ne les fais plus depuis très très longtemps mais donc pas de routine particulière c'est plutôt des choses ponctuelles qu'une routine l'armée m'a appris en fait à m'adapter ça va être surtout de ce point de vue là Parfait. On arrive gentiment à la conclusion de l'épisode. Où est-ce qu'on peut te suivre ? Ou te contacter si quelqu'un souhaite te contacter à la suite de l'épisode ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, ce sera le plus simple, je pense. LinkedIn.

  • Speaker #0

    Tous les liens seront en description. Je mettrai aussi, Michael nous parlait d'Instagram. Je mettrai tous les liens dans les descriptions des deux épisodes. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui t'a inspiré ou que tu as juste apprécié ?

  • Speaker #1

    Plusieurs en réalité. Je vais t'en donner un. Je pense qu'il est... très important si on compte diriger une entreprise ou simplement faire de la politique à très haut niveau. Je pense que les pensées pour moi-même de Marc Aurel sont indispensables. Il était l'un des plus grands dirigeants d'État, chef d'État. Il n'a jamais voulu ce poste, donc il a été contraint. Il déteste faire la guerre. Il a dû mener la guerre. Il a permis à l'Empire romain d'être à son apogée à ce moment-là. Il n'a jamais cherché à conquérir plus de terres que ça. mais par contre il avait toutes ces questions auxquelles il se posait. Et donc en principe, cet ouvrage n'aurait jamais dû paraître parce que c'était réellement pour lui-même. Et l'autre, je pense qu'il est important, c'est La Source Vive et La Grève de Ayn Rand parce que ça vous montre en fait tout le côté entrepreneur qui était le standard. des années 60 jusqu'à en tout cas 2010. Un peu près tout le monde aux Etats-Unis l'a lu. Toutes les figures auxquelles on se réfère à l'heure actuelle viennent en fait de ces archétypes-là. Et t'auras le grand plaisir de pouvoir l'avoir dans tes mains aujourd'hui parce que je vais te l'offrir.

  • Speaker #0

    C'est gentil, merci beaucoup. Quelles sont tes trois applications indispensables sur ton téléphone ? Trois applications qui sont vraiment temps d'utilisation maximum.

  • Speaker #1

    Malheureusement, WhatsApp, parce que Michael aime beaucoup me contacter là-dessus, alors que je préférais qu'il le fasse avec ClickUp.

  • Speaker #0

    Pour la petite parenthèse, il nous disait qu'il passait plus de temps à discuter avec toi qu'avec sa copine, et WhatsApp, c'est aussi son application numéro.

  • Speaker #1

    Ça n'étonne pas du tout. Je pense que mes emails sont assez importants aussi. Est-ce qu'on a une troisième ? Le navigateur, quoi.

  • Speaker #0

    Internet. Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te plaît, qui t'a inspiré ? Elle est sur le mur là-haut et puis c'est en plus un détournement. C'est No Gods Are Kings Only Entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Elle est de qui ?

  • Speaker #0

    Alors, à la base, ça vient de Bioshock où c'est No Gods Are Kings Only Men. Et moi,

  • Speaker #2

    je trouvais que ça ne s'appliquait pas parce que ça excluait les femmes.

  • Speaker #0

    Et du coup, je pense que ça devient très,

  • Speaker #2

    très important en fait, l'entrepreneuriat à l'heure actuelle.

  • Speaker #1

    Est-ce que, dernière question, est-ce que tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui hésite ? à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #2

    Je pense que ça devient vraiment un passage obligé, même si c'est à titre de porteur de projet. Je pense que ça apporte tellement de choses. Il faut simplement que les RH le comprennent pour que les gens se disent Ok, il faut quand même que je voie ce que ça donne de faire un projet, qu'est-ce que mon patron fait et quelles difficultés il rencontre. Je pense qu'au niveau du marché économique, du monde du travail, ça apporterait... tellement de changements bénéfiques qu'il faut vraiment s'y mettre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    A bientôt. Avec plaisir, si on se revoit. Ciao, ciao. Salut.

  • Speaker #3

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de Semais d'Ambuche. A très bientôt, bye bye !

Share

Embed

You may also like