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Semé d'embûches

#20 - Michael Costantino - Révolutionner le logement Etudiant.

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38min |28/08/2024
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Semé d'embûches

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Description

Avez-vous déjà pensé à transformer des bureaux vacants en résidences étudiantes ? Dans cet épisode de "Semé d'embûches", nous explorons cette idée innovante avec Michael Costantino, co-fondateur de la start-up Immocrush. Michael partage son parcours entrepreneurial, ses défis et ses succès, tout en offrant des conseils précieux à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

Michael Costantino, d'origine portugaise et italienne, a grandi à Genève et vient de fêter ses 30 ans. Après une maturité gymnasiale et un passage par l'armée, il a poursuivi des études en gestion à la Haute Ecole de Gestion de Genève. C'est là qu'il a rencontré son co-fondateur Loric et qu'ils ont commencé à travailler sur l'idée d'Immocrush, une start-up qui vise à transformer des bureaux vacants en logements pour étudiants. Michael est également salarié à 100% tout en gérant sa start-up, ce qui lui impose des journées bien remplies et une gestion rigoureuse de son temps.

L'épisode se concentre sur le parcours de Michael et la genèse d'Immocrush. Nous découvrons comment l'idée initiale de créer une application de colocation a évolué vers un projet de transformation de bureaux vacants en résidences étudiantes. Michael explique les défis rencontrés, comme l'éducation des propriétaires et la recherche de financement. Il partage également sa vision pour l'avenir, qui inclut l'expansion vers des solutions de co-living pour les jeunes professionnels. Cet épisode est une mine d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat et qui cherchent à innover dans des secteurs traditionnels.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Michael Costantino : https://www.linkedin.com/in/michael-costantino-immocrush/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


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Ce sera sur ces plateformes que je communiquerai avec vous entre chaque épisode, vous pourrez m'y poser vos questions, m'y donner vos suggestions et vous aurez accès aux coulisses de la création de ce podcast.


Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris,

  • Speaker #1

    c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #0

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #1

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Michael.

  • Speaker #1

    Hello Romain.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse aujourd'hui à Genève. Tu vas nous parler de ton parcours et de la start-up que tu es en train de lancer avec ton thé ou ton co-fondateur. Tu vas nous expliquer tout ça. Mais pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Michael Costantino. Je viens de faire mes 30 ans cette année. Je suis, on va dire, de nationalité ou d'origine portugaise et italienne de mes parents, mais né et grandi à Genève.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour mettre un peu de contexte, est-ce que tu peux nous parler de... grossièrement de ton parcours scolaire, de ce que tu fais maintenant, présenter un peu Imo Crush. Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, bon, parcours scolaire, on va partir de, je pense, du collège.

  • Speaker #0

    Grossièrement, on ira dans les détails après. Ok.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait une maturité gymnasiale. Ensuite, j'ai fait l'armée. Et puis, en revenant, j'ai décidé de faire l'autre école de gestion. Et aujourd'hui, j'ai lancé le projet Imo Crush avec Laurique, mon confondateur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et vous faites quoi chez Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors le but,

  • Speaker #0

    c'est de,

  • Speaker #1

    ça vise à transformer en fait des bureaux vacants en résidences étudiantes. On se caractérise un petit peu comme des créateurs de logements.

  • Speaker #0

    D'accord, et comment est-ce que vous faites ça ?

  • Speaker #1

    Alors on utilise vraiment toutes les surfaces qui sont vacantes. Aujourd'hui sur Genève, il y a énormément de bureaux vides. On estime qu'il y a environ 42 terrains de foot, de bureaux qui sont actuellement vacants. Et grâce à notre partenaire architecte, Reto Herat, On étudie la faisabilité et puis ensuite, on propose la transformation au propriétaire. Et puis nous, on s'occupe après de la gestion.

  • Speaker #0

    D'accord, super. On va commencer du coup par ton parcours scolaire. Quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais un petit peu celui qui donnait du fil à retordre au prof, on va dire. Pas parce que j'étais mal poli ou quoi, mais parce que j'étais un petit peu celui qui était dissipé. celui qui avait tendance à mettre un petit peu de l'ambiance dans la classe, mais pourtant, ça ne m'empêchait pas d'avoir des bonnes notes. Donc, tu sais, en théorie, ils ont les mauvais élèves qui font du bruit et puis qui ont des mauvaises notes. Mais moi, j'étais un petit peu... Je faisais du bruit, mais j'avais des bonnes notes. Et puis, en fait, c'est ça qui les contrarie un petit peu.

  • Speaker #0

    Donc, l'élève difficile à engueuler parce qu'il a des bonnes notes, mais quand même un peu perturbateur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur tes écoles ? Tu nous disais que tu as fait une maturité gymnasiale. Oui. Donc, tout ça à Genève, j'imagine. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait le collège Voltaire. Donc, c'était le cursus économie et droit. Ça allait ensemble, en fait. Donc, plutôt une voie standard, plutôt dirigée vers l'économie parce que c'était quelque chose qui m'intéressait de base. Après, j'ai eu un parcours qui n'était pas forcément linéaire parce qu'après le collège... Je ne savais pas trop quoi faire. J'étais intéressé par tout ce qui était architecture, autant pour le droit, mais aussi l'économie. Donc vraiment, je me suis dit, je fais mon armée tranquillement. Et puis après, je regarderai ce qui m'attirera le plus sur le moment. D'accord. Et finalement, un petit peu par chance, j'ai entendu parler d'une formation bancaire pour les porteurs de maturité. où j'ai travaillé pendant quelques années à l'UBS. C'est une formation où on visite différents départements de la banque. J'ai fait ça, je me suis lancé un petit peu sans attente, et puis ça m'a quand même assez plu. de découvrir plusieurs secteurs. Et j'ai eu la chance de faire une seconde formation qui s'appelle le Juna, où j'ai pu continuer à faire des rotations dans le secteur bancaire, mais j'ai pu voyager. Donc j'ai fait un séjour à Londres de trois mois. J'ai travaillé également à Dubaï pendant cinq mois. Et puis en fait, à partir de mon retour à Genève, j'avais décidé de commencer des études supérieures. Et c'est là où j'ai décidé de me lancer dans la haute école de gestion à Genève, où j'ai fait mon bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu te retrouves alors au final avec un diplôme, un bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parfait. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire en Suisse ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'on a plutôt de manière générale un bon système scolaire. En l'occurrence, ce que moi je trouve très important aujourd'hui, c'est d'avoir une partie pratique. Et c'est ce que j'ai aimé dans l'HEG, donc l'hôté-école de gestion, c'est qu'on a vraiment des intervenants qui viennent du monde professionnel, nous raconter leur quotidien, de vraiment nous apporter des cas concrets de ce qu'ils vivent et ça nous rapproche le plus possible du terrain. Parce que j'ai toujours, c'est plutôt clair, mais il y a toujours cet écart entre la théorie et la pratique et on a tendance à former des gens sur la théorie. Et puis quand ils rentrent dans le monde pratique, ça n'a rien à voir. Donc je pense que c'est plutôt pas mal d'avoir cette possibilité d'avoir des gens du monde réel qui t'apportent quelque chose de concret. Donc à ce niveau-là, je pense que c'était une bonne école. Malheureusement, je ne peux pas comparer avec d'autres parce que je n'ai fait que celle-ci. Mais je pense aussi de manière générale peut-être qu'il manque des cours sur tout ce qui est peut-être développement personnel. je pense que c'est quelque chose qui n'est pas vraiment mis en avant et qui peut être important. Ou tout ce qui est savoir gérer son argent, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'argent, etc. Mais on ne t'apprend pas vraiment à gérer ton argent. Donc au final, on a des gens qui se retrouvent à avoir un salaire qui peut devenir suivant comment conséquent, et qui ne savent pas forcément le gérer. Donc je trouve que c'est quand même dommage qu'on n'ait pas un cadre à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Donc la question d'après c'est justement est-ce qu'il y a des branches que tu aurais souhaité ajouter mais c'est vrai qu'en plus avec toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui, les crypto-monnaies, les placements en bourse ou dans l'immobilier d'ailleurs aussi, c'est vrai qu'un cours à ce propos-là ça pourrait être pas mal. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Alors l'HEG ça s'est fait un petit peu parce qu'avant j'avais envie... de monter les échelons dans une carrière un petit peu standard. Et puis l'HOG, ça forme les futurs managers de demain et les entrepreneurs. Et en fait, c'est pendant le... Donc voilà, pour répondre directement à ta question, c'est pour ça que j'ai voulu faire cette école, parce que voilà, ça formait les futurs managers. C'était mon intention première. Mais au final, durant cette école, je me suis rendu compte que... Et parce que aussi, j'avais quand même... En fait, j'ai fait l'hôtel de gestion en emploi. Donc j'avais quand même... Je crois que quand j'ai commencé, j'avais travaillé déjà depuis 5-6 ans. Je me suis rendu compte que passer peut-être les 40 prochaines années derrière un bureau, ce n'était pas forcément ce que j'avais envie de faire, que je ne me voyais pas toute ma vie à l'intérieur et puis d'avoir une routine monotone. Et en fait, l'hôtel de gestion m'a vraiment ouvert l'esprit sur les possibilités qu'on avait de créer une entreprise et de pouvoir la gérer parce qu'en fait... Cette école nous donne les outils et une palette d'outils pour pouvoir gérer une entreprise de A à Z. Alors ça ne va pas dans les détails, mais ça donne suffisamment de bonnes bases pour qu'on ait une vue d'ensemble.

  • Speaker #0

    Mais tu ne regrettes pas ce choix maintenant ? Pas du tout. C'est vrai que ça a quand même un côté monotone, j'imagine, suivant le poste, tous les jours faire la même chose, ce n'est pas très intéressant. Est-ce que tu as eu des moments de doute dans tes formations ? Est-ce que tu t'es dit à un moment mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ?

  • Speaker #1

    Alors le seul moment de doute que j'ai eu, c'était comme je te disais, par rapport à après le collège, de savoir dans quelle branche je me dirigeais. Parce que j'avais vraiment, c'est pas que j'avais, j'hésitais, c'est que j'avais envie de tout faire en fait. Donc du coup, je me suis, là j'ai eu peut-être un moment de doute, plutôt d'en savoir dans quelle voie je partais. Mais une fois que je m'étais lancé, j'ai plus eu ce regret d'avoir commencé ou quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur actuellement ? J'imagine que oui. Oui,

  • Speaker #1

    peut-être que ça pourra t'expliquer comment on est arrivé sur ce projet d'ImmoCrush. En fait, du coup, on avait un cours à la haute école de gestion qui s'appelait Business Plan. Et puis, on avait pris l'option économie digitale. Et donc, en fait, on nous avait demandé de travailler sur une problématique pour faire un business plan et puis une entreprise fictive. Et avec l'ORIC, on avait décidé de créer le Tinder de la coloc, parce qu'on se rendait compte que trouver une colocation aujourd'hui, c'est un petit peu la loterie. On ne sait jamais avec qui on allait tomber. Et donc, on voulait créer une application de matching entre les colocataires pour trouver le colocataire idéal suivant le mode de vie et les caractères. Exactement. Et en fait, c'est en terminant le dernier semestre avec cette idée-là, où on avait dans le cours une note finale pour le projet. Le professeur avait fait venir un jury composé de personnes, notamment dans l'immobilier, dans le Venture Capital. Donc vraiment des personnalités assez importantes. Et puis en fait, on a terminé premier de ce ranking, si on veut. entre les différents projets qu'on avait en classe. Et puis, on nous a dit, mais votre idée est super, continuez, il y a vraiment du potentiel. Et donc, on savait que le pulse incubateur, donc l'incubateur des HES existait. Et on s'est dit, bon, on postule. Au pire, on n'est pas pris et puis on aura essayé. Puis finalement, c'était une idée qui a plu. On a été pris au pulse. Et donc, c'est avec cette idée qu'on est rentrés. Et donc, le parcours chez Pulse, il dure un an et demi. Et donc, dans la première phase, on a fait nos études de marché. Et malheureusement, on s'est rendu compte qu'en fait, l'application, elle plaisait. Mais aujourd'hui, dans le contexte de Genève, les étudiants ne sont pas prêts à payer pour choisir avec qui vivre, tellement la situation du marché du logement est tendue. Donc, on s'était dit, voilà, on a acquéri une connaissance du marché estudiantin. On est au milieu du pulse, du parcours. Qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas arrêter, ça nous semblait dommage. Et donc, on a décidé... de pivoter. Et en fait, on est arrivé sur le projet qu'on a actuellement, c'est qu'on a fait un constat, c'est qu'aujourd'hui, il y a 300 000 m2 de bureaux vides à Genève, qu'on a une pénurie de logements pour les étudiants, pourquoi pas matcher les deux ? C'est-à-dire, en fait, on transforme ces bureaux pour des résidences étudiantes. Et jusque-là, c'était un concept qui n'avait pas vraiment été pensé, parce que quand on pense la transformation de bureaux en logements, on la pense en logements standards, qui en fait, fait exploser les coûts. Et puis, qui arrivent en fait avec des lugements qui sont pour une population très fortunée.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. C'est une belle explication, un beau parcours. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler de pivot, que les entrepreneurs doivent être quand même prêts à changer quasiment du jour au lendemain selon les besoins du marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On va gentiment basculer sur ton parcours entrepreneurial. Quand et comment, s'il y a eu un déclic qui t'a fait choisir le parcours ? qui t'a fait devenir entrepreneur ? Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es dit tiens, je veux être entrepreneur ? Ou est-ce que ça a découlé plutôt de ton travail de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Ça a découlé plutôt du travail de tous les jours, du constat que la routine, ça n'allait pas me plaire. Peut-être qu'intrinsèquement aussi, mes deux parents sont indépendants. Donc ma mère, elle a commencé très tôt avec un salon de coiffure. Mon père, il a aussi commencé en tant que chauffeur poids lourd indépendant. Et donc peut-être qu'il y avait toujours cette arrière-pensée de moi aussi je veux avoir mon entreprise. Donc ça doit être un mix de tout ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Avant d'être entrepreneur, tu as quand même été salarié. Qu'est-ce que tu as pensé du salariat ?

  • Speaker #1

    Alors j'étais et je le suis toujours parce que je continue de travailler à 100% pour un employeur et d'avoir ce projet à côté. Donc je pense que le salariat c'est quelque chose au final de très bien. Mais pour les personnes à qui ça convient, parce qu'on ne peut pas tous être entrepreneur, c'est une charge émotionnelle d'être entrepreneur. C'est aussi une charge physique et mentale. Donc, je pense que ça ne convient pas à toute la population. Et c'est très bien ainsi au final. Il y a des gens que ça leur suffit d'aller au travail, faire leurs heures et rentrer à la maison pour s'occuper de leur famille. Et je n'ai aucun problème avec ça. Mais je pense juste que c'est personnellement pas fait pour moi sur le long terme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des choix. Chacun mène un peu sa vie comme il le souhaite. Comment se passe une journée type maintenant ? Du coup, si tu es 100% salarié et qu'en plus tu gères ton projet à côté, j'imagine que c'est des journées à 100 à l'heure ?

  • Speaker #1

    C'est des journées à rallonge. Quand on fait nos rencontres avec les différentes personnes qu'on doit rencontrer ou interviewer pour notre projet, on les fait soit très tôt le matin, soit à midi ou soit le soir. Donc en fait, on peut avoir des journées où on commence à 7h30 avec une rencontre. Je vais au travail jusqu'à midi. À midi, on a un deuxième lunch avec quelqu'un pour parler du projet. Je retourne au travail l'après-midi. Et puis le soir, on continue à bosser jusqu'à 21h sur le projet pour le lendemain. Donc c'est un petit peu ça le quotidien aujourd'hui. Sur le long terme, on est persuadé que ça en vaut la peine et que c'est un effort nécessaire. Par contre, il faut réussir à switcher assez rapidement, à changer de... de... Oui, dans sa tête, de se dire je suis sur le projet, j'arrive au boulot, je suis concentré sur ce que je fais au travail, je repars et puis savoir faire le changement assez rapidement dans sa tête.

  • Speaker #0

    Faire la part des choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu nous disais du coup que tu as confondé Imo Crush avec Loric. Comment est-ce que vous répartissez les tâches ? Est-ce que vous avez les mêmes tâches ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. Alors c'est vrai qu'au début, on faisait un petit peu tout, tous, tout. Moi, je me dis... que je suis... Bah, Loric et moi, déjà, on est un petit peu l'opposé et c'est très bien, on se complète énormément. Moi, je suis plutôt sur tout ce qui est financier et puis rencontre avec les gens commercial, on va dire. Et Loric, il est un petit peu en backstage et c'est lui qui fait que tout soit possible. C'est lui l'homme de la situation, en fait. Il coordonne le tout. Donc, il fait que, en fait, moi, j'arrive à faire tout ce que je fais dans le jour à jour. Donc lui, il est plutôt sur organiser les rencontres, écrire les différentes réponses aux personnes. Et puis, c'est lui qui s'occupe aussi de tout ce qui est design et puis communication. Il t'en parlera, mais grâce à sa formation de designer, on est plutôt bon sur ce côté-là aussi.

  • Speaker #0

    Quelle est ta vision pour Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors la vision qu'on a, c'est vraiment de devenir... une sorte de référence pour les étudiants. On ne veut pas être simplement une résidence comme les autres. On veut vraiment avoir un aspect communautaire dans nos résidences. On veut prendre part à la vie dans nos résidences. L'idée, à terme, c'est vraiment d'offrir une solution qui va suivre l'étudiant dans le long de sa vie. Je m'explique. Aujourd'hui, on aimerait vraiment offrir pour les étudiants une résidence pour... leurs études. Et en fait, ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, les universités ou les résidences universitaires ou les résidences en général, une fois que l'étudiant est exmatriculé, il doit quitter les lieux. Et c'est une réalité qui est un petit peu cachée aussi aujourd'hui, c'est que on offre une solution pour les étudiants, mais une fois qu'ils ne sont plus étudiants, c'est un petit peu débrouillez-vous, et puis en fait, quelqu'un qui n'a pas forcément de revenus. fixe, qui n'a pas encore trouvé un emploi qui soit stable, aura encore plus de difficultés à se loger que quelqu'un de lambda. Donc ce que nous on aimerait, c'est vraiment accompagner l'étudiant dans son cycle de vie et après la résidence étudiante, lui offrir une solution de co-living. Donc c'est un phénomène qui vient des Etats-Unis et qui s'est développé en Europe et qui n'est pas encore vraiment connu en Suisse, mais qui commence à faire son apparition. Et c'est vraiment, le co-living, c'est vraiment de vivre avec une communauté, de partager certains espaces communs et d'avoir certaines choses qu'on aimerait garder en privé, typiquement la salle de bain. Et en fait, avoir un service, un panel de services qui sont offerts à cette communauté. Et ça, ce serait la continuité et c'est là où on aimerait arriver dans le futur.

  • Speaker #0

    Ok, belle vision, beau projet en tout cas. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ? Est-ce que tu as eu des obstacles ? Est-ce que c'est assez linéaire et assez simple au final ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas simple du tout. Je pense que la montagne russe, ça illustre bien le parcours entrepreneurial. Il y a des hauts et des bas. On reçoit plein de portes fermées. Et quand ça arrive, on se dit, mais pourquoi on donne tant d'énergie pour ça ? Et puis après, on se rappelle de pourquoi on le fait, parce que derrière, il y a une cause plutôt noble et qui en vaut la peine. Et donc, du coup, au final, on repart de ça. On se dit pourquoi est-ce qu'on le fait ? Et puis on se relance. Et puis au final, on a des fois des réussites, comme les prix qu'on a reçus. Le prix IDEA, c'était une belle réussite, non pas forcément au niveau financier, mais aussi de la reconnaissance de tout le travail qu'il y a eu derrière. Il y a de la présentation, il y a des mises en page de ce qu'on veut montrer qui prennent du temps. Il y a toute l'élaboration du pitch pour bien structurer le pitch, pour que ce soit le plus concis possible. Donc, c'est vraiment ça qui est en fait revalorisé quand on reçoit un prix. Et ça fait partie des hauts et des bas. Il y a des propriétaires qui nous disent non, mais votre projet, ça ne nous intéresse pas. Et là, on se dit, bon, mince. Puis on va voir un autre et puis on nous dit mais c'est génial. Ou le nombre de fois qu'on y dit mais vous avez un beau projet. Et c'est là que ça nous encourage en fait. C'est ça le moteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai qu'il faut pouvoir quand même faire face aux portes qui se ferment. Comme tu dis, tu te remets en question. J'imagine que ça ne doit pas être simple tous les jours. Quelle a été à ce propos ta plus grosse difficulté ? Un moment où tu t'es dit limite on va devoir mettre la clé sous la porte, c'est pas possible ?

  • Speaker #1

    Alors disons qu'il n'y a pas eu un moment mais c'est plutôt les petits moments où justement on a ces propriétaires qui nous disent non ça ne nous intéresse pas. Aujourd'hui on a le challenge de l'investissement qui est nécessaire pour faire cette transformation. Et donc on a une part d'éducation à faire aux propriétaires parce qu'ils ne se rendent pas forcément compte de ce qui va arriver dans les prochaines années. Et donc c'est un petit peu frustrant de savoir que eux, ils ont les capacités financières de lancer notre projet, que ça leur rendrait service parce qu'au final, ils auraient une sécurité. On aime bien dire qu'on offre en fait le rendement du commercial, mais avec la sécurité du résidentiel. Et en fait, ils n'arrivent pas forcément à se rendre compte de ce que ça veut dire. Et c'est ça qui est assez frustrant. Donc c'est peut-être l'accumulation de tous ces petits points négatifs en fait, qui est difficile.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu un gros obstacle, mais c'est plusieurs petits qui s'accumulent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'accord. À l'inverse, quel a été ton plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu es fier ?

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on nous a dit au tout début que ce qu'on voulait faire, c'était impossible, que ça n'allait pas marcher, etc. Et puis plus on avance, plus on se rend compte que c'est possible et plus on trouve les manières de rendre ça possible. Alors peut-être qu'il y a eu aussi au début une touche de naïveté. qui a fait qu'on a réussi à penser en dehors de la boîte. On disait que transformer des bureaux en logements, ce n'était pas autorisé, que ce n'était pas techniquement faisable. Et puis à chaque fois qu'on nous disait non, ce n'est pas possible, nous, on allait fouiller et on a trouvé comment on va rendre ça possible. Et à chaque fois, ça nous a permis d'évoluer, de trouver, en fait, ce n'est pas la faille, mais disons, rendre ça possible en fait.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit, je ne me rappelle plus de qui c'est, mais ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y a de la concurrence dans ton domaine ? Parce qu'on entend aussi souvent parler de ça, que s'il n'y a pas de concurrence dans un domaine, c'est mauvais signe.

  • Speaker #1

    Alors je pense que là, la concurrence, on parle de bain bleu quand il n'y a personne, mais là c'est bain rouge sans. Le domaine immobilier, c'est très concurrentiel. Et ce qui se passe, c'est qu'il y a des acteurs qui sont en place depuis de très nombreuses années et c'est des mastodontes en fait et c'est très difficile de rentrer sur ce marché. Mais ça veut aussi dire qu'une fois qu'on l'a pénétré, qu'on est relativement tranquille sur les nouveaux entrants. Et aujourd'hui, nous, on voit plutôt ça comme une opportunité en fait de se dire qu'il y a des acteurs qui sont là depuis très longtemps. Ils n'ont pas pris les dispositions pour être, on va dire, innovants. Et nous, on arrive avec des techniques qui peuvent faire qu'on perce le marché et qu'on arrive à prendre une part de ce qui est aujourd'hui délaissé. Parce qu'aujourd'hui, c'est ça, les étudiants et la colocation est délaissée parce que pour les régies, c'est une charge de travail supplémentaire. Il y a des rotations qui se font. Ce n'est pas vraiment ce qu'elles ont envie de traiter. Et nous, en fait, on voit ça comme une opportunité.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il n'y a pas un côté aussi où colocation, ça rime avec jeunes, jeunes qui font la fête ? qui peuvent déranger les autres. Il y a aussi ce côté-là, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a cette image de l'étudiant qui est fêtard et qui, en fait, n'étudie pas. Sauf que ce n'est pas la réalité. Je pense que quand on est à l'université, on a quand même nos révisions à faire. Et puis, il ne faut pas oublier que l'âge moyen d'un étudiant, il se situe plutôt vers 24 ans quand on est en recherche de logement. Et à 24 ans, on a déjà plus la maturité qu'on aurait à 18 ans. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as su saisir une opportunité ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est toujours une question un petit peu... Moi, je pense que la chance, elle a forcément un impact, mais il faut en fait provoquer la chance. Et donc, oui et non, elle a une part de récite, mais typiquement, si tu ne... Nous, par exemple, des fois, on se rend à des événements en espérant rencontrer quelqu'un parce qu'on sait qu'il va pouvoir nous débloquer une porte. Et donc, le fait d'y aller en se disant voilà, on espère qu'il sera là, ça fait que déjà, on est en train de provoquer la chance. Et donc, oui, il y a une part de chance parce que peut-être qu'on est en train de discuter avec une personne et puis en fait, c'est celle d'à côté qu'il fallait rencontrer. Donc, on ne peut rien y faire. Ça a été comme ça. Par contre, rien que le fait d'être sur cet événement, fait qu'on a au moins une possibilité d'ouvrir des portes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un exemple concret à nous donner ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. C'est vraiment en fait, on se rencontre à chaque fois qu'on discute avec des personnalités, qu'elles-mêmes nous ouvrent des contacts. Et c'est vraiment le réseau en soi qui fait qu'on arrive à avancer. Donc, autant, c'est vraiment les rencontres qui font que le réseau s'élargit. D'une manière ou d'une autre, on est amené à rencontrer après la bonne personne si justement on provoque la chance.

  • Speaker #0

    Et si on peut alors apporter un conseil aux personnes, parce que justement ton conseil c'est de créer un réseau, de ne pas hésiter de sortir à des événements, de rencontrer du monde. Mais ça, ça peut être un peu compliqué au début quand tu es admettons dans les phases de lancement de ton projet. Ça serait quoi ton conseil ? De ne pas hésiter à aller en... j'imagine mais...

  • Speaker #1

    Ouais, de ne pas hésiter de... de trouver un équilibre, de se dire qu'on n'a rien à perdre. Si c'était un conseil que je devais donner à quelqu'un qui hésite, c'est de se lancer, on n'a rien à perdre. Et puis, même si au final, ça n'aboutit pas, le parcours ou tout l'enrichissement qu'il y a eu, en vaut vraiment la chandelle. Parce que, ne serait-ce que, si on reprend l'exemple qu'on avait eu, nous, dans notre... Dans notre début d'application, où on a vraiment rencontré pratiquement toutes les résidences étudiantes, quand on s'est demandé mais qu'est-ce qu'on fait ? on avait acquis tout un background qui nous a servi aujourd'hui. Et donc, en fait, c'est jamais perdu. Tout ce qu'on fait, c'est vraiment du bagage qu'on emporte avec nous et qui vaut la peine. Et du contact. Exactement.

  • Speaker #0

    On pourra peut-être provoquer quelque chose avec ces contacts-là un jour, plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités qu'un entrepreneur doit avoir pour optimiser ses chances de réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, la persévérance, ça c'est sûr. Il faut persévérer, il ne faut pas lâcher. Il faut se rappeler pourquoi on fait ça. Parce que si on se lance juste pour se lancer, ça ne vaut pas la peine, mais il faut vraiment avoir une raison intérieure de le faire. Il faut avoir un petit peu d'audace aussi, de se dire qu'on tente. On peut rencontrer des gens qui nous paraissent d'être d'autres sphères et il n'y a pas de souci avec ça. C'est un être humain comme les autres. Donc, une part d'audace aussi. Et le troisième...

  • Speaker #0

    Détermination peut-être. Il faut être déterminé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et je dirais plutôt réussir à penser en dehors de la boîte. Parce que si on fait ce qui se fait normalement, on ne va pas innover et ça ne va pas forcément intéresser. Mais nous, si vraiment tu te mets dans l'optique que tu es en train de sortir des sentiers battus, c'est là que ça devient intéressant. Ça va être difficile, mais c'est là où c'est drôle aussi. C'est là où tu te dis, il n'y a personne qui est passé par là, je suis le premier. Ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire. Donc vraiment, c'est dire, je peux faire différent des autres.

  • Speaker #0

    Et puis prendre du recul et voir un peu la big picture, comme on dit. Quels vont être selon toi les plus gros défis ? dans les 3, 5, 10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Tu sais, en réalité, je suis plutôt confiant parce que les signes vont plutôt dans notre faveur. Aujourd'hui, on a... Les études de Barnes et Vuce Partners annoncent que dans 4 ans, à Genève, on attend 310 000 m² de nouveaux bureaux. Donc, le propriétaire qui aujourd'hui a un bureau qui est vide aura d'autant plus de difficultés à le louer dans le futur parce que ce qui sort de terre, c'est beaucoup plus... performant énergétiquement, ça répond mieux à la demande de ce que les entreprises cherchent aujourd'hui. C'est plus modulable, c'est plus joli, etc. Donc à ce niveau-là, on est plutôt confiants. Il y a aussi le fait que maintenant, on commence à parler de la semaine à 4 jours. Alors je sais que ça paraît très loin et puis qu'en Suisse, on est très conservateur, mais il y a quand même 2 ou 3 entreprises en Suisse qui commencent à implémenter ça. On a vu que le télétravail, ça a permis de réduire les surfaces de travail en présentiel. Donc, Nous, on est plutôt confiants.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, le co-living ou la manière de cohabiter, qui est un mode de vie qui est plutôt, on va dire, éco-friendly, se développe aussi. Après le Covid, on s'est rendu compte que les gens avaient quand même besoin d'interaction. Donc, je pense qu'on a plutôt les planètes qui sont alignées en notre faveur. Donc, je suis plutôt confiant. En fait, je me dis qu'il n'y a pas vraiment de signe qui pourrait aller à notre encontre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Quel est l'avantage selon toi d'avoir co-fondé une société et pas être solopreneur ? d'avoir fondé une société seule ?

  • Speaker #0

    Alors, tout ce qui est temps. Ça prend beaucoup plus de temps d'être tout seul. Ça permet de challenger les idées. Moi, je suis constamment en train de demander à l'horic, mais qu'est-ce que tu en penses si on fait ça ? Et pourquoi on ne fait pas comme ça ? Et puis en fait, ça permet de brainstormer. Et c'est super important pour une startup de brainstormer, de se dire, voilà, tous les ventailles des possibilités. Et quand on est tout seul, de... prendre la décision de se lancer dans une voie sans vraiment pouvoir avoir le luxe de peser le pour ou le contre, c'est quand même très difficile. Et je pense très honnêtement que si j'étais tout seul, ça ne serait pas été possible malheureusement. Je pense que c'est vraiment grâce au fait qu'on est au moins deux qui fait que ça fonctionne. Ne serait-ce parce que ça demande vraiment énormément de temps. Et puis en étant en emploi, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Et puis on parle aussi de la solitude de l'entrepreneur. J'imagine que tout seul, c'est plus compliqué. Là au moins, quand vous avez un souci ou des petits obstacles que vous devez passer à deux, c'est sûrement plus facile que tout seul.

  • Speaker #0

    Exactement. Moralement, quand on est deux, la charge est divisée par deux. Donc oui, absolument, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    Donc, quand on travaille à 100%, qu'on gère encore sa propre société à côté, comment est-ce qu'on trouve un équilibre ? Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre travail et vie privée ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai la chance d'avoir une copine qui est autant active que moi, donc elle comprend. On fait très attention à ça, en fait. On essaie vraiment de garder nos moments à nous. Et malheureusement, d'un côté, j'ai dû sacrifier un peu tout ce qui était équilibre. sportif, enfin disons que j'ai plus vraiment le temps de faire du sport. On dit souvent oui, si tu veux, tu peux, je suis d'accord. Mais en fait, à chaque fois que je me dis je vais faire du sport et qu'il y a un sujet qui arrive sur la table, en fait, je n'arrive pas à me dire je le laisse de côté, je vais faire mon sport et je reviens. Je dois d'abord régler ce qu'on a à faire. Et puis malheureusement, après, c'est trop tard pour faire du sport. Donc je n'arrive pas à me dégager du temps pour ça. Parce que j'ai vraiment cette volonté d'aller au plus vite, résoudre ce qu'on a dans le jour à jour.

  • Speaker #1

    C'était justement la question d'après, si tu avais une routine sportive, du coup, pas du tout. En tout cas, pas une routine, peut-être plus ponctuelle.

  • Speaker #0

    C'est ponctuel, exactement. Et c'est quelque chose que sur le moyen terme, j'aimerais rééquilibrer.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive gentiment au terme de cet entretien. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui n'aurait pas créé un déclic, mais un livre qui t'a plu ou qui t'a inspiré ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aime beaucoup MJ DiMarco. Je crois que ça s'appelle comme ça. Il avait écrit Quitter la course des rats Donc en fait, c'est plutôt sur la liberté financière ou comment sortir de cette matrice du quotidien, mettre au boulot dodo. C'est un très bon livre parce qu'il explique de manière très simple l'entrepreneur qui est dans la cage du salariat et qui aimerait en sortir. Il donne un petit peu les outils mentaux et aussi qu'on peut appliquer au jour à jour pour sortir de ce cadre-là et commencer à développer son entreprise.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut vous suivre ? Si quelqu'un veut te contacter à la suite de notre discussion, où est-ce qu'il peut te contacter ? Sur quels réseaux sociaux est-ce qu'on peut suivre vos avancées ?

  • Speaker #0

    Volontiers sur Instagram.

  • Speaker #1

    Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram et LinkedIn, on a nos pages personnelles et puis de Dimo Crush aussi.

  • Speaker #1

    Parfait, les liens seront en description. Quelles sont les trois applications indispensables de ton téléphone ?

  • Speaker #0

    Bon, WhatsApp, ça c'est la première et c'est sûr parce que... Avec Laurique, on s'écrit. Je crois que j'écris plus qu'à Laurique qu'à ma copine. Elle en est presque même jalouse. Je pense qu'on est tout le temps en train de s'écrire. On ne se dit même plus salut tellement on s'écrit tout le temps. Le soir, on se quitte à 21h et puis le matin à 8h, on a déjà le message qui commence sur la journée. WhatsApp, Instagram parce qu'on est forcément en contact avec les réseaux sociaux qui est une part importante de la population estudiantine. Et puis, pas une application en soi, mais disons tout ce qui est actualité. Donc, ça peut être le temps ou les journaux. Parce que c'est important qu'on soit aussi à jour avec les actualités, surtout dans le domaine immobilier. Il y en a beaucoup qui sortent. sur la pénurie de logement, sur les bureaux. Donc, on se doit de se tenir à jour à ce niveau-là. Donc, ça fait vraiment partie de notre quotidien d'aller contrôler chaque jour les nouveaux articles, qu'est-ce qui se dit, qu'est-ce qui se fait. Faire de la paye. Exactement, oui, exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te représente ou qui représente ton parcours, qui t'a inspiré à un moment donné ?

  • Speaker #0

    Une citation ? Alors, je n'ai pas une citation. Par contre, notre leitmotiv, comme on aime bien dire, c'est Do it until you make it pour montrer qu'en fait, tant que tu ne l'auras pas réalisé, continue à le faire. Et c'est vraiment ça, je pense, qui nous drive aujourd'hui. C'est on continue, on continue, on continue, tant que ce ne sera pas fait, on va continuer à le faire Et voilà, c'est notre leitmotiv.

  • Speaker #1

    Parfait. Dernière question, si tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui a une idée mais qui n'ose pas se mettre en action ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ce que tout le monde dit, c'est juste allez-y. Allez-y, foncez, il n'y a rien à perdre. Comme on disait, de toute manière, si ça n'aboutit pas, l'enrichissement qu'il y aura pendant tout le parcours en vaut la chandelle. On ne sait jamais qui c'est qu'on va rencontrer. J'avais assisté à une conférence où je crois que c'était la fondatrice de Dreamscape qui avait cherché pendant des années. Donc Dreamscape, c'est une activité ou une attraction virtuelle où en fait tu rentres dans un monde où tu peux interagir avec le monde virtuel. Et elle disait qu'elle avait cherché pendant des années un investisseur et puis en fait, elle n'arrivait pas à trouver. par hasard, durant une soirée, elle a discuté avec quelqu'un qui l'a mis en contact avec Spielberg. Donc voilà, c'est vraiment... Et aujourd'hui, c'est...

  • Speaker #1

    Donc l'argent en plus que tu nous disais avant de sortir, de contact, réseau... Ouais.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment de se lancer. On sait jamais qui c'est qu'on va trouver dans nos rencontres, dans notre parcours. Et oui, au final, les portes, elles s'ouvrent assez facilement. Et puis le réseau, c'est surtout la clé. Allez-y, foncez, faites votre réseau. Et je pense qu'il y a des gens bienveillants autour de nous quand même. Et ils peuvent nous aider à rendre ça possible.

  • Speaker #1

    Super, très beau conseil. Merci beaucoup Michael.

  • Speaker #0

    Merci à toi Romain.

  • Speaker #1

    A bientôt, ciao ciao.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

Description

Avez-vous déjà pensé à transformer des bureaux vacants en résidences étudiantes ? Dans cet épisode de "Semé d'embûches", nous explorons cette idée innovante avec Michael Costantino, co-fondateur de la start-up Immocrush. Michael partage son parcours entrepreneurial, ses défis et ses succès, tout en offrant des conseils précieux à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

Michael Costantino, d'origine portugaise et italienne, a grandi à Genève et vient de fêter ses 30 ans. Après une maturité gymnasiale et un passage par l'armée, il a poursuivi des études en gestion à la Haute Ecole de Gestion de Genève. C'est là qu'il a rencontré son co-fondateur Loric et qu'ils ont commencé à travailler sur l'idée d'Immocrush, une start-up qui vise à transformer des bureaux vacants en logements pour étudiants. Michael est également salarié à 100% tout en gérant sa start-up, ce qui lui impose des journées bien remplies et une gestion rigoureuse de son temps.

L'épisode se concentre sur le parcours de Michael et la genèse d'Immocrush. Nous découvrons comment l'idée initiale de créer une application de colocation a évolué vers un projet de transformation de bureaux vacants en résidences étudiantes. Michael explique les défis rencontrés, comme l'éducation des propriétaires et la recherche de financement. Il partage également sa vision pour l'avenir, qui inclut l'expansion vers des solutions de co-living pour les jeunes professionnels. Cet épisode est une mine d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat et qui cherchent à innover dans des secteurs traditionnels.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Michael Costantino : https://www.linkedin.com/in/michael-costantino-immocrush/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


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Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris,

  • Speaker #1

    c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #0

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #1

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Michael.

  • Speaker #1

    Hello Romain.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse aujourd'hui à Genève. Tu vas nous parler de ton parcours et de la start-up que tu es en train de lancer avec ton thé ou ton co-fondateur. Tu vas nous expliquer tout ça. Mais pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Michael Costantino. Je viens de faire mes 30 ans cette année. Je suis, on va dire, de nationalité ou d'origine portugaise et italienne de mes parents, mais né et grandi à Genève.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour mettre un peu de contexte, est-ce que tu peux nous parler de... grossièrement de ton parcours scolaire, de ce que tu fais maintenant, présenter un peu Imo Crush. Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, bon, parcours scolaire, on va partir de, je pense, du collège.

  • Speaker #0

    Grossièrement, on ira dans les détails après. Ok.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait une maturité gymnasiale. Ensuite, j'ai fait l'armée. Et puis, en revenant, j'ai décidé de faire l'autre école de gestion. Et aujourd'hui, j'ai lancé le projet Imo Crush avec Laurique, mon confondateur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et vous faites quoi chez Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors le but,

  • Speaker #0

    c'est de,

  • Speaker #1

    ça vise à transformer en fait des bureaux vacants en résidences étudiantes. On se caractérise un petit peu comme des créateurs de logements.

  • Speaker #0

    D'accord, et comment est-ce que vous faites ça ?

  • Speaker #1

    Alors on utilise vraiment toutes les surfaces qui sont vacantes. Aujourd'hui sur Genève, il y a énormément de bureaux vides. On estime qu'il y a environ 42 terrains de foot, de bureaux qui sont actuellement vacants. Et grâce à notre partenaire architecte, Reto Herat, On étudie la faisabilité et puis ensuite, on propose la transformation au propriétaire. Et puis nous, on s'occupe après de la gestion.

  • Speaker #0

    D'accord, super. On va commencer du coup par ton parcours scolaire. Quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais un petit peu celui qui donnait du fil à retordre au prof, on va dire. Pas parce que j'étais mal poli ou quoi, mais parce que j'étais un petit peu celui qui était dissipé. celui qui avait tendance à mettre un petit peu de l'ambiance dans la classe, mais pourtant, ça ne m'empêchait pas d'avoir des bonnes notes. Donc, tu sais, en théorie, ils ont les mauvais élèves qui font du bruit et puis qui ont des mauvaises notes. Mais moi, j'étais un petit peu... Je faisais du bruit, mais j'avais des bonnes notes. Et puis, en fait, c'est ça qui les contrarie un petit peu.

  • Speaker #0

    Donc, l'élève difficile à engueuler parce qu'il a des bonnes notes, mais quand même un peu perturbateur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur tes écoles ? Tu nous disais que tu as fait une maturité gymnasiale. Oui. Donc, tout ça à Genève, j'imagine. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait le collège Voltaire. Donc, c'était le cursus économie et droit. Ça allait ensemble, en fait. Donc, plutôt une voie standard, plutôt dirigée vers l'économie parce que c'était quelque chose qui m'intéressait de base. Après, j'ai eu un parcours qui n'était pas forcément linéaire parce qu'après le collège... Je ne savais pas trop quoi faire. J'étais intéressé par tout ce qui était architecture, autant pour le droit, mais aussi l'économie. Donc vraiment, je me suis dit, je fais mon armée tranquillement. Et puis après, je regarderai ce qui m'attirera le plus sur le moment. D'accord. Et finalement, un petit peu par chance, j'ai entendu parler d'une formation bancaire pour les porteurs de maturité. où j'ai travaillé pendant quelques années à l'UBS. C'est une formation où on visite différents départements de la banque. J'ai fait ça, je me suis lancé un petit peu sans attente, et puis ça m'a quand même assez plu. de découvrir plusieurs secteurs. Et j'ai eu la chance de faire une seconde formation qui s'appelle le Juna, où j'ai pu continuer à faire des rotations dans le secteur bancaire, mais j'ai pu voyager. Donc j'ai fait un séjour à Londres de trois mois. J'ai travaillé également à Dubaï pendant cinq mois. Et puis en fait, à partir de mon retour à Genève, j'avais décidé de commencer des études supérieures. Et c'est là où j'ai décidé de me lancer dans la haute école de gestion à Genève, où j'ai fait mon bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu te retrouves alors au final avec un diplôme, un bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parfait. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire en Suisse ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'on a plutôt de manière générale un bon système scolaire. En l'occurrence, ce que moi je trouve très important aujourd'hui, c'est d'avoir une partie pratique. Et c'est ce que j'ai aimé dans l'HEG, donc l'hôté-école de gestion, c'est qu'on a vraiment des intervenants qui viennent du monde professionnel, nous raconter leur quotidien, de vraiment nous apporter des cas concrets de ce qu'ils vivent et ça nous rapproche le plus possible du terrain. Parce que j'ai toujours, c'est plutôt clair, mais il y a toujours cet écart entre la théorie et la pratique et on a tendance à former des gens sur la théorie. Et puis quand ils rentrent dans le monde pratique, ça n'a rien à voir. Donc je pense que c'est plutôt pas mal d'avoir cette possibilité d'avoir des gens du monde réel qui t'apportent quelque chose de concret. Donc à ce niveau-là, je pense que c'était une bonne école. Malheureusement, je ne peux pas comparer avec d'autres parce que je n'ai fait que celle-ci. Mais je pense aussi de manière générale peut-être qu'il manque des cours sur tout ce qui est peut-être développement personnel. je pense que c'est quelque chose qui n'est pas vraiment mis en avant et qui peut être important. Ou tout ce qui est savoir gérer son argent, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'argent, etc. Mais on ne t'apprend pas vraiment à gérer ton argent. Donc au final, on a des gens qui se retrouvent à avoir un salaire qui peut devenir suivant comment conséquent, et qui ne savent pas forcément le gérer. Donc je trouve que c'est quand même dommage qu'on n'ait pas un cadre à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Donc la question d'après c'est justement est-ce qu'il y a des branches que tu aurais souhaité ajouter mais c'est vrai qu'en plus avec toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui, les crypto-monnaies, les placements en bourse ou dans l'immobilier d'ailleurs aussi, c'est vrai qu'un cours à ce propos-là ça pourrait être pas mal. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Alors l'HEG ça s'est fait un petit peu parce qu'avant j'avais envie... de monter les échelons dans une carrière un petit peu standard. Et puis l'HOG, ça forme les futurs managers de demain et les entrepreneurs. Et en fait, c'est pendant le... Donc voilà, pour répondre directement à ta question, c'est pour ça que j'ai voulu faire cette école, parce que voilà, ça formait les futurs managers. C'était mon intention première. Mais au final, durant cette école, je me suis rendu compte que... Et parce que aussi, j'avais quand même... En fait, j'ai fait l'hôtel de gestion en emploi. Donc j'avais quand même... Je crois que quand j'ai commencé, j'avais travaillé déjà depuis 5-6 ans. Je me suis rendu compte que passer peut-être les 40 prochaines années derrière un bureau, ce n'était pas forcément ce que j'avais envie de faire, que je ne me voyais pas toute ma vie à l'intérieur et puis d'avoir une routine monotone. Et en fait, l'hôtel de gestion m'a vraiment ouvert l'esprit sur les possibilités qu'on avait de créer une entreprise et de pouvoir la gérer parce qu'en fait... Cette école nous donne les outils et une palette d'outils pour pouvoir gérer une entreprise de A à Z. Alors ça ne va pas dans les détails, mais ça donne suffisamment de bonnes bases pour qu'on ait une vue d'ensemble.

  • Speaker #0

    Mais tu ne regrettes pas ce choix maintenant ? Pas du tout. C'est vrai que ça a quand même un côté monotone, j'imagine, suivant le poste, tous les jours faire la même chose, ce n'est pas très intéressant. Est-ce que tu as eu des moments de doute dans tes formations ? Est-ce que tu t'es dit à un moment mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ?

  • Speaker #1

    Alors le seul moment de doute que j'ai eu, c'était comme je te disais, par rapport à après le collège, de savoir dans quelle branche je me dirigeais. Parce que j'avais vraiment, c'est pas que j'avais, j'hésitais, c'est que j'avais envie de tout faire en fait. Donc du coup, je me suis, là j'ai eu peut-être un moment de doute, plutôt d'en savoir dans quelle voie je partais. Mais une fois que je m'étais lancé, j'ai plus eu ce regret d'avoir commencé ou quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur actuellement ? J'imagine que oui. Oui,

  • Speaker #1

    peut-être que ça pourra t'expliquer comment on est arrivé sur ce projet d'ImmoCrush. En fait, du coup, on avait un cours à la haute école de gestion qui s'appelait Business Plan. Et puis, on avait pris l'option économie digitale. Et donc, en fait, on nous avait demandé de travailler sur une problématique pour faire un business plan et puis une entreprise fictive. Et avec l'ORIC, on avait décidé de créer le Tinder de la coloc, parce qu'on se rendait compte que trouver une colocation aujourd'hui, c'est un petit peu la loterie. On ne sait jamais avec qui on allait tomber. Et donc, on voulait créer une application de matching entre les colocataires pour trouver le colocataire idéal suivant le mode de vie et les caractères. Exactement. Et en fait, c'est en terminant le dernier semestre avec cette idée-là, où on avait dans le cours une note finale pour le projet. Le professeur avait fait venir un jury composé de personnes, notamment dans l'immobilier, dans le Venture Capital. Donc vraiment des personnalités assez importantes. Et puis en fait, on a terminé premier de ce ranking, si on veut. entre les différents projets qu'on avait en classe. Et puis, on nous a dit, mais votre idée est super, continuez, il y a vraiment du potentiel. Et donc, on savait que le pulse incubateur, donc l'incubateur des HES existait. Et on s'est dit, bon, on postule. Au pire, on n'est pas pris et puis on aura essayé. Puis finalement, c'était une idée qui a plu. On a été pris au pulse. Et donc, c'est avec cette idée qu'on est rentrés. Et donc, le parcours chez Pulse, il dure un an et demi. Et donc, dans la première phase, on a fait nos études de marché. Et malheureusement, on s'est rendu compte qu'en fait, l'application, elle plaisait. Mais aujourd'hui, dans le contexte de Genève, les étudiants ne sont pas prêts à payer pour choisir avec qui vivre, tellement la situation du marché du logement est tendue. Donc, on s'était dit, voilà, on a acquéri une connaissance du marché estudiantin. On est au milieu du pulse, du parcours. Qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas arrêter, ça nous semblait dommage. Et donc, on a décidé... de pivoter. Et en fait, on est arrivé sur le projet qu'on a actuellement, c'est qu'on a fait un constat, c'est qu'aujourd'hui, il y a 300 000 m2 de bureaux vides à Genève, qu'on a une pénurie de logements pour les étudiants, pourquoi pas matcher les deux ? C'est-à-dire, en fait, on transforme ces bureaux pour des résidences étudiantes. Et jusque-là, c'était un concept qui n'avait pas vraiment été pensé, parce que quand on pense la transformation de bureaux en logements, on la pense en logements standards, qui en fait, fait exploser les coûts. Et puis, qui arrivent en fait avec des lugements qui sont pour une population très fortunée.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. C'est une belle explication, un beau parcours. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler de pivot, que les entrepreneurs doivent être quand même prêts à changer quasiment du jour au lendemain selon les besoins du marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On va gentiment basculer sur ton parcours entrepreneurial. Quand et comment, s'il y a eu un déclic qui t'a fait choisir le parcours ? qui t'a fait devenir entrepreneur ? Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es dit tiens, je veux être entrepreneur ? Ou est-ce que ça a découlé plutôt de ton travail de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Ça a découlé plutôt du travail de tous les jours, du constat que la routine, ça n'allait pas me plaire. Peut-être qu'intrinsèquement aussi, mes deux parents sont indépendants. Donc ma mère, elle a commencé très tôt avec un salon de coiffure. Mon père, il a aussi commencé en tant que chauffeur poids lourd indépendant. Et donc peut-être qu'il y avait toujours cette arrière-pensée de moi aussi je veux avoir mon entreprise. Donc ça doit être un mix de tout ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Avant d'être entrepreneur, tu as quand même été salarié. Qu'est-ce que tu as pensé du salariat ?

  • Speaker #1

    Alors j'étais et je le suis toujours parce que je continue de travailler à 100% pour un employeur et d'avoir ce projet à côté. Donc je pense que le salariat c'est quelque chose au final de très bien. Mais pour les personnes à qui ça convient, parce qu'on ne peut pas tous être entrepreneur, c'est une charge émotionnelle d'être entrepreneur. C'est aussi une charge physique et mentale. Donc, je pense que ça ne convient pas à toute la population. Et c'est très bien ainsi au final. Il y a des gens que ça leur suffit d'aller au travail, faire leurs heures et rentrer à la maison pour s'occuper de leur famille. Et je n'ai aucun problème avec ça. Mais je pense juste que c'est personnellement pas fait pour moi sur le long terme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des choix. Chacun mène un peu sa vie comme il le souhaite. Comment se passe une journée type maintenant ? Du coup, si tu es 100% salarié et qu'en plus tu gères ton projet à côté, j'imagine que c'est des journées à 100 à l'heure ?

  • Speaker #1

    C'est des journées à rallonge. Quand on fait nos rencontres avec les différentes personnes qu'on doit rencontrer ou interviewer pour notre projet, on les fait soit très tôt le matin, soit à midi ou soit le soir. Donc en fait, on peut avoir des journées où on commence à 7h30 avec une rencontre. Je vais au travail jusqu'à midi. À midi, on a un deuxième lunch avec quelqu'un pour parler du projet. Je retourne au travail l'après-midi. Et puis le soir, on continue à bosser jusqu'à 21h sur le projet pour le lendemain. Donc c'est un petit peu ça le quotidien aujourd'hui. Sur le long terme, on est persuadé que ça en vaut la peine et que c'est un effort nécessaire. Par contre, il faut réussir à switcher assez rapidement, à changer de... de... Oui, dans sa tête, de se dire je suis sur le projet, j'arrive au boulot, je suis concentré sur ce que je fais au travail, je repars et puis savoir faire le changement assez rapidement dans sa tête.

  • Speaker #0

    Faire la part des choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu nous disais du coup que tu as confondé Imo Crush avec Loric. Comment est-ce que vous répartissez les tâches ? Est-ce que vous avez les mêmes tâches ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. Alors c'est vrai qu'au début, on faisait un petit peu tout, tous, tout. Moi, je me dis... que je suis... Bah, Loric et moi, déjà, on est un petit peu l'opposé et c'est très bien, on se complète énormément. Moi, je suis plutôt sur tout ce qui est financier et puis rencontre avec les gens commercial, on va dire. Et Loric, il est un petit peu en backstage et c'est lui qui fait que tout soit possible. C'est lui l'homme de la situation, en fait. Il coordonne le tout. Donc, il fait que, en fait, moi, j'arrive à faire tout ce que je fais dans le jour à jour. Donc lui, il est plutôt sur organiser les rencontres, écrire les différentes réponses aux personnes. Et puis, c'est lui qui s'occupe aussi de tout ce qui est design et puis communication. Il t'en parlera, mais grâce à sa formation de designer, on est plutôt bon sur ce côté-là aussi.

  • Speaker #0

    Quelle est ta vision pour Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors la vision qu'on a, c'est vraiment de devenir... une sorte de référence pour les étudiants. On ne veut pas être simplement une résidence comme les autres. On veut vraiment avoir un aspect communautaire dans nos résidences. On veut prendre part à la vie dans nos résidences. L'idée, à terme, c'est vraiment d'offrir une solution qui va suivre l'étudiant dans le long de sa vie. Je m'explique. Aujourd'hui, on aimerait vraiment offrir pour les étudiants une résidence pour... leurs études. Et en fait, ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, les universités ou les résidences universitaires ou les résidences en général, une fois que l'étudiant est exmatriculé, il doit quitter les lieux. Et c'est une réalité qui est un petit peu cachée aussi aujourd'hui, c'est que on offre une solution pour les étudiants, mais une fois qu'ils ne sont plus étudiants, c'est un petit peu débrouillez-vous, et puis en fait, quelqu'un qui n'a pas forcément de revenus. fixe, qui n'a pas encore trouvé un emploi qui soit stable, aura encore plus de difficultés à se loger que quelqu'un de lambda. Donc ce que nous on aimerait, c'est vraiment accompagner l'étudiant dans son cycle de vie et après la résidence étudiante, lui offrir une solution de co-living. Donc c'est un phénomène qui vient des Etats-Unis et qui s'est développé en Europe et qui n'est pas encore vraiment connu en Suisse, mais qui commence à faire son apparition. Et c'est vraiment, le co-living, c'est vraiment de vivre avec une communauté, de partager certains espaces communs et d'avoir certaines choses qu'on aimerait garder en privé, typiquement la salle de bain. Et en fait, avoir un service, un panel de services qui sont offerts à cette communauté. Et ça, ce serait la continuité et c'est là où on aimerait arriver dans le futur.

  • Speaker #0

    Ok, belle vision, beau projet en tout cas. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ? Est-ce que tu as eu des obstacles ? Est-ce que c'est assez linéaire et assez simple au final ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas simple du tout. Je pense que la montagne russe, ça illustre bien le parcours entrepreneurial. Il y a des hauts et des bas. On reçoit plein de portes fermées. Et quand ça arrive, on se dit, mais pourquoi on donne tant d'énergie pour ça ? Et puis après, on se rappelle de pourquoi on le fait, parce que derrière, il y a une cause plutôt noble et qui en vaut la peine. Et donc, du coup, au final, on repart de ça. On se dit pourquoi est-ce qu'on le fait ? Et puis on se relance. Et puis au final, on a des fois des réussites, comme les prix qu'on a reçus. Le prix IDEA, c'était une belle réussite, non pas forcément au niveau financier, mais aussi de la reconnaissance de tout le travail qu'il y a eu derrière. Il y a de la présentation, il y a des mises en page de ce qu'on veut montrer qui prennent du temps. Il y a toute l'élaboration du pitch pour bien structurer le pitch, pour que ce soit le plus concis possible. Donc, c'est vraiment ça qui est en fait revalorisé quand on reçoit un prix. Et ça fait partie des hauts et des bas. Il y a des propriétaires qui nous disent non, mais votre projet, ça ne nous intéresse pas. Et là, on se dit, bon, mince. Puis on va voir un autre et puis on nous dit mais c'est génial. Ou le nombre de fois qu'on y dit mais vous avez un beau projet. Et c'est là que ça nous encourage en fait. C'est ça le moteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai qu'il faut pouvoir quand même faire face aux portes qui se ferment. Comme tu dis, tu te remets en question. J'imagine que ça ne doit pas être simple tous les jours. Quelle a été à ce propos ta plus grosse difficulté ? Un moment où tu t'es dit limite on va devoir mettre la clé sous la porte, c'est pas possible ?

  • Speaker #1

    Alors disons qu'il n'y a pas eu un moment mais c'est plutôt les petits moments où justement on a ces propriétaires qui nous disent non ça ne nous intéresse pas. Aujourd'hui on a le challenge de l'investissement qui est nécessaire pour faire cette transformation. Et donc on a une part d'éducation à faire aux propriétaires parce qu'ils ne se rendent pas forcément compte de ce qui va arriver dans les prochaines années. Et donc c'est un petit peu frustrant de savoir que eux, ils ont les capacités financières de lancer notre projet, que ça leur rendrait service parce qu'au final, ils auraient une sécurité. On aime bien dire qu'on offre en fait le rendement du commercial, mais avec la sécurité du résidentiel. Et en fait, ils n'arrivent pas forcément à se rendre compte de ce que ça veut dire. Et c'est ça qui est assez frustrant. Donc c'est peut-être l'accumulation de tous ces petits points négatifs en fait, qui est difficile.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu un gros obstacle, mais c'est plusieurs petits qui s'accumulent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'accord. À l'inverse, quel a été ton plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu es fier ?

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on nous a dit au tout début que ce qu'on voulait faire, c'était impossible, que ça n'allait pas marcher, etc. Et puis plus on avance, plus on se rend compte que c'est possible et plus on trouve les manières de rendre ça possible. Alors peut-être qu'il y a eu aussi au début une touche de naïveté. qui a fait qu'on a réussi à penser en dehors de la boîte. On disait que transformer des bureaux en logements, ce n'était pas autorisé, que ce n'était pas techniquement faisable. Et puis à chaque fois qu'on nous disait non, ce n'est pas possible, nous, on allait fouiller et on a trouvé comment on va rendre ça possible. Et à chaque fois, ça nous a permis d'évoluer, de trouver, en fait, ce n'est pas la faille, mais disons, rendre ça possible en fait.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit, je ne me rappelle plus de qui c'est, mais ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y a de la concurrence dans ton domaine ? Parce qu'on entend aussi souvent parler de ça, que s'il n'y a pas de concurrence dans un domaine, c'est mauvais signe.

  • Speaker #1

    Alors je pense que là, la concurrence, on parle de bain bleu quand il n'y a personne, mais là c'est bain rouge sans. Le domaine immobilier, c'est très concurrentiel. Et ce qui se passe, c'est qu'il y a des acteurs qui sont en place depuis de très nombreuses années et c'est des mastodontes en fait et c'est très difficile de rentrer sur ce marché. Mais ça veut aussi dire qu'une fois qu'on l'a pénétré, qu'on est relativement tranquille sur les nouveaux entrants. Et aujourd'hui, nous, on voit plutôt ça comme une opportunité en fait de se dire qu'il y a des acteurs qui sont là depuis très longtemps. Ils n'ont pas pris les dispositions pour être, on va dire, innovants. Et nous, on arrive avec des techniques qui peuvent faire qu'on perce le marché et qu'on arrive à prendre une part de ce qui est aujourd'hui délaissé. Parce qu'aujourd'hui, c'est ça, les étudiants et la colocation est délaissée parce que pour les régies, c'est une charge de travail supplémentaire. Il y a des rotations qui se font. Ce n'est pas vraiment ce qu'elles ont envie de traiter. Et nous, en fait, on voit ça comme une opportunité.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il n'y a pas un côté aussi où colocation, ça rime avec jeunes, jeunes qui font la fête ? qui peuvent déranger les autres. Il y a aussi ce côté-là, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a cette image de l'étudiant qui est fêtard et qui, en fait, n'étudie pas. Sauf que ce n'est pas la réalité. Je pense que quand on est à l'université, on a quand même nos révisions à faire. Et puis, il ne faut pas oublier que l'âge moyen d'un étudiant, il se situe plutôt vers 24 ans quand on est en recherche de logement. Et à 24 ans, on a déjà plus la maturité qu'on aurait à 18 ans. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as su saisir une opportunité ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est toujours une question un petit peu... Moi, je pense que la chance, elle a forcément un impact, mais il faut en fait provoquer la chance. Et donc, oui et non, elle a une part de récite, mais typiquement, si tu ne... Nous, par exemple, des fois, on se rend à des événements en espérant rencontrer quelqu'un parce qu'on sait qu'il va pouvoir nous débloquer une porte. Et donc, le fait d'y aller en se disant voilà, on espère qu'il sera là, ça fait que déjà, on est en train de provoquer la chance. Et donc, oui, il y a une part de chance parce que peut-être qu'on est en train de discuter avec une personne et puis en fait, c'est celle d'à côté qu'il fallait rencontrer. Donc, on ne peut rien y faire. Ça a été comme ça. Par contre, rien que le fait d'être sur cet événement, fait qu'on a au moins une possibilité d'ouvrir des portes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un exemple concret à nous donner ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. C'est vraiment en fait, on se rencontre à chaque fois qu'on discute avec des personnalités, qu'elles-mêmes nous ouvrent des contacts. Et c'est vraiment le réseau en soi qui fait qu'on arrive à avancer. Donc, autant, c'est vraiment les rencontres qui font que le réseau s'élargit. D'une manière ou d'une autre, on est amené à rencontrer après la bonne personne si justement on provoque la chance.

  • Speaker #0

    Et si on peut alors apporter un conseil aux personnes, parce que justement ton conseil c'est de créer un réseau, de ne pas hésiter de sortir à des événements, de rencontrer du monde. Mais ça, ça peut être un peu compliqué au début quand tu es admettons dans les phases de lancement de ton projet. Ça serait quoi ton conseil ? De ne pas hésiter à aller en... j'imagine mais...

  • Speaker #1

    Ouais, de ne pas hésiter de... de trouver un équilibre, de se dire qu'on n'a rien à perdre. Si c'était un conseil que je devais donner à quelqu'un qui hésite, c'est de se lancer, on n'a rien à perdre. Et puis, même si au final, ça n'aboutit pas, le parcours ou tout l'enrichissement qu'il y a eu, en vaut vraiment la chandelle. Parce que, ne serait-ce que, si on reprend l'exemple qu'on avait eu, nous, dans notre... Dans notre début d'application, où on a vraiment rencontré pratiquement toutes les résidences étudiantes, quand on s'est demandé mais qu'est-ce qu'on fait ? on avait acquis tout un background qui nous a servi aujourd'hui. Et donc, en fait, c'est jamais perdu. Tout ce qu'on fait, c'est vraiment du bagage qu'on emporte avec nous et qui vaut la peine. Et du contact. Exactement.

  • Speaker #0

    On pourra peut-être provoquer quelque chose avec ces contacts-là un jour, plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités qu'un entrepreneur doit avoir pour optimiser ses chances de réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, la persévérance, ça c'est sûr. Il faut persévérer, il ne faut pas lâcher. Il faut se rappeler pourquoi on fait ça. Parce que si on se lance juste pour se lancer, ça ne vaut pas la peine, mais il faut vraiment avoir une raison intérieure de le faire. Il faut avoir un petit peu d'audace aussi, de se dire qu'on tente. On peut rencontrer des gens qui nous paraissent d'être d'autres sphères et il n'y a pas de souci avec ça. C'est un être humain comme les autres. Donc, une part d'audace aussi. Et le troisième...

  • Speaker #0

    Détermination peut-être. Il faut être déterminé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et je dirais plutôt réussir à penser en dehors de la boîte. Parce que si on fait ce qui se fait normalement, on ne va pas innover et ça ne va pas forcément intéresser. Mais nous, si vraiment tu te mets dans l'optique que tu es en train de sortir des sentiers battus, c'est là que ça devient intéressant. Ça va être difficile, mais c'est là où c'est drôle aussi. C'est là où tu te dis, il n'y a personne qui est passé par là, je suis le premier. Ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire. Donc vraiment, c'est dire, je peux faire différent des autres.

  • Speaker #0

    Et puis prendre du recul et voir un peu la big picture, comme on dit. Quels vont être selon toi les plus gros défis ? dans les 3, 5, 10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Tu sais, en réalité, je suis plutôt confiant parce que les signes vont plutôt dans notre faveur. Aujourd'hui, on a... Les études de Barnes et Vuce Partners annoncent que dans 4 ans, à Genève, on attend 310 000 m² de nouveaux bureaux. Donc, le propriétaire qui aujourd'hui a un bureau qui est vide aura d'autant plus de difficultés à le louer dans le futur parce que ce qui sort de terre, c'est beaucoup plus... performant énergétiquement, ça répond mieux à la demande de ce que les entreprises cherchent aujourd'hui. C'est plus modulable, c'est plus joli, etc. Donc à ce niveau-là, on est plutôt confiants. Il y a aussi le fait que maintenant, on commence à parler de la semaine à 4 jours. Alors je sais que ça paraît très loin et puis qu'en Suisse, on est très conservateur, mais il y a quand même 2 ou 3 entreprises en Suisse qui commencent à implémenter ça. On a vu que le télétravail, ça a permis de réduire les surfaces de travail en présentiel. Donc, Nous, on est plutôt confiants.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, le co-living ou la manière de cohabiter, qui est un mode de vie qui est plutôt, on va dire, éco-friendly, se développe aussi. Après le Covid, on s'est rendu compte que les gens avaient quand même besoin d'interaction. Donc, je pense qu'on a plutôt les planètes qui sont alignées en notre faveur. Donc, je suis plutôt confiant. En fait, je me dis qu'il n'y a pas vraiment de signe qui pourrait aller à notre encontre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Quel est l'avantage selon toi d'avoir co-fondé une société et pas être solopreneur ? d'avoir fondé une société seule ?

  • Speaker #0

    Alors, tout ce qui est temps. Ça prend beaucoup plus de temps d'être tout seul. Ça permet de challenger les idées. Moi, je suis constamment en train de demander à l'horic, mais qu'est-ce que tu en penses si on fait ça ? Et pourquoi on ne fait pas comme ça ? Et puis en fait, ça permet de brainstormer. Et c'est super important pour une startup de brainstormer, de se dire, voilà, tous les ventailles des possibilités. Et quand on est tout seul, de... prendre la décision de se lancer dans une voie sans vraiment pouvoir avoir le luxe de peser le pour ou le contre, c'est quand même très difficile. Et je pense très honnêtement que si j'étais tout seul, ça ne serait pas été possible malheureusement. Je pense que c'est vraiment grâce au fait qu'on est au moins deux qui fait que ça fonctionne. Ne serait-ce parce que ça demande vraiment énormément de temps. Et puis en étant en emploi, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Et puis on parle aussi de la solitude de l'entrepreneur. J'imagine que tout seul, c'est plus compliqué. Là au moins, quand vous avez un souci ou des petits obstacles que vous devez passer à deux, c'est sûrement plus facile que tout seul.

  • Speaker #0

    Exactement. Moralement, quand on est deux, la charge est divisée par deux. Donc oui, absolument, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    Donc, quand on travaille à 100%, qu'on gère encore sa propre société à côté, comment est-ce qu'on trouve un équilibre ? Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre travail et vie privée ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai la chance d'avoir une copine qui est autant active que moi, donc elle comprend. On fait très attention à ça, en fait. On essaie vraiment de garder nos moments à nous. Et malheureusement, d'un côté, j'ai dû sacrifier un peu tout ce qui était équilibre. sportif, enfin disons que j'ai plus vraiment le temps de faire du sport. On dit souvent oui, si tu veux, tu peux, je suis d'accord. Mais en fait, à chaque fois que je me dis je vais faire du sport et qu'il y a un sujet qui arrive sur la table, en fait, je n'arrive pas à me dire je le laisse de côté, je vais faire mon sport et je reviens. Je dois d'abord régler ce qu'on a à faire. Et puis malheureusement, après, c'est trop tard pour faire du sport. Donc je n'arrive pas à me dégager du temps pour ça. Parce que j'ai vraiment cette volonté d'aller au plus vite, résoudre ce qu'on a dans le jour à jour.

  • Speaker #1

    C'était justement la question d'après, si tu avais une routine sportive, du coup, pas du tout. En tout cas, pas une routine, peut-être plus ponctuelle.

  • Speaker #0

    C'est ponctuel, exactement. Et c'est quelque chose que sur le moyen terme, j'aimerais rééquilibrer.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive gentiment au terme de cet entretien. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui n'aurait pas créé un déclic, mais un livre qui t'a plu ou qui t'a inspiré ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aime beaucoup MJ DiMarco. Je crois que ça s'appelle comme ça. Il avait écrit Quitter la course des rats Donc en fait, c'est plutôt sur la liberté financière ou comment sortir de cette matrice du quotidien, mettre au boulot dodo. C'est un très bon livre parce qu'il explique de manière très simple l'entrepreneur qui est dans la cage du salariat et qui aimerait en sortir. Il donne un petit peu les outils mentaux et aussi qu'on peut appliquer au jour à jour pour sortir de ce cadre-là et commencer à développer son entreprise.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut vous suivre ? Si quelqu'un veut te contacter à la suite de notre discussion, où est-ce qu'il peut te contacter ? Sur quels réseaux sociaux est-ce qu'on peut suivre vos avancées ?

  • Speaker #0

    Volontiers sur Instagram.

  • Speaker #1

    Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram et LinkedIn, on a nos pages personnelles et puis de Dimo Crush aussi.

  • Speaker #1

    Parfait, les liens seront en description. Quelles sont les trois applications indispensables de ton téléphone ?

  • Speaker #0

    Bon, WhatsApp, ça c'est la première et c'est sûr parce que... Avec Laurique, on s'écrit. Je crois que j'écris plus qu'à Laurique qu'à ma copine. Elle en est presque même jalouse. Je pense qu'on est tout le temps en train de s'écrire. On ne se dit même plus salut tellement on s'écrit tout le temps. Le soir, on se quitte à 21h et puis le matin à 8h, on a déjà le message qui commence sur la journée. WhatsApp, Instagram parce qu'on est forcément en contact avec les réseaux sociaux qui est une part importante de la population estudiantine. Et puis, pas une application en soi, mais disons tout ce qui est actualité. Donc, ça peut être le temps ou les journaux. Parce que c'est important qu'on soit aussi à jour avec les actualités, surtout dans le domaine immobilier. Il y en a beaucoup qui sortent. sur la pénurie de logement, sur les bureaux. Donc, on se doit de se tenir à jour à ce niveau-là. Donc, ça fait vraiment partie de notre quotidien d'aller contrôler chaque jour les nouveaux articles, qu'est-ce qui se dit, qu'est-ce qui se fait. Faire de la paye. Exactement, oui, exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te représente ou qui représente ton parcours, qui t'a inspiré à un moment donné ?

  • Speaker #0

    Une citation ? Alors, je n'ai pas une citation. Par contre, notre leitmotiv, comme on aime bien dire, c'est Do it until you make it pour montrer qu'en fait, tant que tu ne l'auras pas réalisé, continue à le faire. Et c'est vraiment ça, je pense, qui nous drive aujourd'hui. C'est on continue, on continue, on continue, tant que ce ne sera pas fait, on va continuer à le faire Et voilà, c'est notre leitmotiv.

  • Speaker #1

    Parfait. Dernière question, si tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui a une idée mais qui n'ose pas se mettre en action ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ce que tout le monde dit, c'est juste allez-y. Allez-y, foncez, il n'y a rien à perdre. Comme on disait, de toute manière, si ça n'aboutit pas, l'enrichissement qu'il y aura pendant tout le parcours en vaut la chandelle. On ne sait jamais qui c'est qu'on va rencontrer. J'avais assisté à une conférence où je crois que c'était la fondatrice de Dreamscape qui avait cherché pendant des années. Donc Dreamscape, c'est une activité ou une attraction virtuelle où en fait tu rentres dans un monde où tu peux interagir avec le monde virtuel. Et elle disait qu'elle avait cherché pendant des années un investisseur et puis en fait, elle n'arrivait pas à trouver. par hasard, durant une soirée, elle a discuté avec quelqu'un qui l'a mis en contact avec Spielberg. Donc voilà, c'est vraiment... Et aujourd'hui, c'est...

  • Speaker #1

    Donc l'argent en plus que tu nous disais avant de sortir, de contact, réseau... Ouais.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment de se lancer. On sait jamais qui c'est qu'on va trouver dans nos rencontres, dans notre parcours. Et oui, au final, les portes, elles s'ouvrent assez facilement. Et puis le réseau, c'est surtout la clé. Allez-y, foncez, faites votre réseau. Et je pense qu'il y a des gens bienveillants autour de nous quand même. Et ils peuvent nous aider à rendre ça possible.

  • Speaker #1

    Super, très beau conseil. Merci beaucoup Michael.

  • Speaker #0

    Merci à toi Romain.

  • Speaker #1

    A bientôt, ciao ciao.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

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Avez-vous déjà pensé à transformer des bureaux vacants en résidences étudiantes ? Dans cet épisode de "Semé d'embûches", nous explorons cette idée innovante avec Michael Costantino, co-fondateur de la start-up Immocrush. Michael partage son parcours entrepreneurial, ses défis et ses succès, tout en offrant des conseils précieux à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

Michael Costantino, d'origine portugaise et italienne, a grandi à Genève et vient de fêter ses 30 ans. Après une maturité gymnasiale et un passage par l'armée, il a poursuivi des études en gestion à la Haute Ecole de Gestion de Genève. C'est là qu'il a rencontré son co-fondateur Loric et qu'ils ont commencé à travailler sur l'idée d'Immocrush, une start-up qui vise à transformer des bureaux vacants en logements pour étudiants. Michael est également salarié à 100% tout en gérant sa start-up, ce qui lui impose des journées bien remplies et une gestion rigoureuse de son temps.

L'épisode se concentre sur le parcours de Michael et la genèse d'Immocrush. Nous découvrons comment l'idée initiale de créer une application de colocation a évolué vers un projet de transformation de bureaux vacants en résidences étudiantes. Michael explique les défis rencontrés, comme l'éducation des propriétaires et la recherche de financement. Il partage également sa vision pour l'avenir, qui inclut l'expansion vers des solutions de co-living pour les jeunes professionnels. Cet épisode est une mine d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat et qui cherchent à innover dans des secteurs traditionnels.


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Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


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Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris,

  • Speaker #1

    c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #0

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #1

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Michael.

  • Speaker #1

    Hello Romain.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse aujourd'hui à Genève. Tu vas nous parler de ton parcours et de la start-up que tu es en train de lancer avec ton thé ou ton co-fondateur. Tu vas nous expliquer tout ça. Mais pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Michael Costantino. Je viens de faire mes 30 ans cette année. Je suis, on va dire, de nationalité ou d'origine portugaise et italienne de mes parents, mais né et grandi à Genève.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour mettre un peu de contexte, est-ce que tu peux nous parler de... grossièrement de ton parcours scolaire, de ce que tu fais maintenant, présenter un peu Imo Crush. Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, bon, parcours scolaire, on va partir de, je pense, du collège.

  • Speaker #0

    Grossièrement, on ira dans les détails après. Ok.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait une maturité gymnasiale. Ensuite, j'ai fait l'armée. Et puis, en revenant, j'ai décidé de faire l'autre école de gestion. Et aujourd'hui, j'ai lancé le projet Imo Crush avec Laurique, mon confondateur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et vous faites quoi chez Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors le but,

  • Speaker #0

    c'est de,

  • Speaker #1

    ça vise à transformer en fait des bureaux vacants en résidences étudiantes. On se caractérise un petit peu comme des créateurs de logements.

  • Speaker #0

    D'accord, et comment est-ce que vous faites ça ?

  • Speaker #1

    Alors on utilise vraiment toutes les surfaces qui sont vacantes. Aujourd'hui sur Genève, il y a énormément de bureaux vides. On estime qu'il y a environ 42 terrains de foot, de bureaux qui sont actuellement vacants. Et grâce à notre partenaire architecte, Reto Herat, On étudie la faisabilité et puis ensuite, on propose la transformation au propriétaire. Et puis nous, on s'occupe après de la gestion.

  • Speaker #0

    D'accord, super. On va commencer du coup par ton parcours scolaire. Quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais un petit peu celui qui donnait du fil à retordre au prof, on va dire. Pas parce que j'étais mal poli ou quoi, mais parce que j'étais un petit peu celui qui était dissipé. celui qui avait tendance à mettre un petit peu de l'ambiance dans la classe, mais pourtant, ça ne m'empêchait pas d'avoir des bonnes notes. Donc, tu sais, en théorie, ils ont les mauvais élèves qui font du bruit et puis qui ont des mauvaises notes. Mais moi, j'étais un petit peu... Je faisais du bruit, mais j'avais des bonnes notes. Et puis, en fait, c'est ça qui les contrarie un petit peu.

  • Speaker #0

    Donc, l'élève difficile à engueuler parce qu'il a des bonnes notes, mais quand même un peu perturbateur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur tes écoles ? Tu nous disais que tu as fait une maturité gymnasiale. Oui. Donc, tout ça à Genève, j'imagine. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait le collège Voltaire. Donc, c'était le cursus économie et droit. Ça allait ensemble, en fait. Donc, plutôt une voie standard, plutôt dirigée vers l'économie parce que c'était quelque chose qui m'intéressait de base. Après, j'ai eu un parcours qui n'était pas forcément linéaire parce qu'après le collège... Je ne savais pas trop quoi faire. J'étais intéressé par tout ce qui était architecture, autant pour le droit, mais aussi l'économie. Donc vraiment, je me suis dit, je fais mon armée tranquillement. Et puis après, je regarderai ce qui m'attirera le plus sur le moment. D'accord. Et finalement, un petit peu par chance, j'ai entendu parler d'une formation bancaire pour les porteurs de maturité. où j'ai travaillé pendant quelques années à l'UBS. C'est une formation où on visite différents départements de la banque. J'ai fait ça, je me suis lancé un petit peu sans attente, et puis ça m'a quand même assez plu. de découvrir plusieurs secteurs. Et j'ai eu la chance de faire une seconde formation qui s'appelle le Juna, où j'ai pu continuer à faire des rotations dans le secteur bancaire, mais j'ai pu voyager. Donc j'ai fait un séjour à Londres de trois mois. J'ai travaillé également à Dubaï pendant cinq mois. Et puis en fait, à partir de mon retour à Genève, j'avais décidé de commencer des études supérieures. Et c'est là où j'ai décidé de me lancer dans la haute école de gestion à Genève, où j'ai fait mon bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu te retrouves alors au final avec un diplôme, un bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parfait. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire en Suisse ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'on a plutôt de manière générale un bon système scolaire. En l'occurrence, ce que moi je trouve très important aujourd'hui, c'est d'avoir une partie pratique. Et c'est ce que j'ai aimé dans l'HEG, donc l'hôté-école de gestion, c'est qu'on a vraiment des intervenants qui viennent du monde professionnel, nous raconter leur quotidien, de vraiment nous apporter des cas concrets de ce qu'ils vivent et ça nous rapproche le plus possible du terrain. Parce que j'ai toujours, c'est plutôt clair, mais il y a toujours cet écart entre la théorie et la pratique et on a tendance à former des gens sur la théorie. Et puis quand ils rentrent dans le monde pratique, ça n'a rien à voir. Donc je pense que c'est plutôt pas mal d'avoir cette possibilité d'avoir des gens du monde réel qui t'apportent quelque chose de concret. Donc à ce niveau-là, je pense que c'était une bonne école. Malheureusement, je ne peux pas comparer avec d'autres parce que je n'ai fait que celle-ci. Mais je pense aussi de manière générale peut-être qu'il manque des cours sur tout ce qui est peut-être développement personnel. je pense que c'est quelque chose qui n'est pas vraiment mis en avant et qui peut être important. Ou tout ce qui est savoir gérer son argent, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'argent, etc. Mais on ne t'apprend pas vraiment à gérer ton argent. Donc au final, on a des gens qui se retrouvent à avoir un salaire qui peut devenir suivant comment conséquent, et qui ne savent pas forcément le gérer. Donc je trouve que c'est quand même dommage qu'on n'ait pas un cadre à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Donc la question d'après c'est justement est-ce qu'il y a des branches que tu aurais souhaité ajouter mais c'est vrai qu'en plus avec toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui, les crypto-monnaies, les placements en bourse ou dans l'immobilier d'ailleurs aussi, c'est vrai qu'un cours à ce propos-là ça pourrait être pas mal. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Alors l'HEG ça s'est fait un petit peu parce qu'avant j'avais envie... de monter les échelons dans une carrière un petit peu standard. Et puis l'HOG, ça forme les futurs managers de demain et les entrepreneurs. Et en fait, c'est pendant le... Donc voilà, pour répondre directement à ta question, c'est pour ça que j'ai voulu faire cette école, parce que voilà, ça formait les futurs managers. C'était mon intention première. Mais au final, durant cette école, je me suis rendu compte que... Et parce que aussi, j'avais quand même... En fait, j'ai fait l'hôtel de gestion en emploi. Donc j'avais quand même... Je crois que quand j'ai commencé, j'avais travaillé déjà depuis 5-6 ans. Je me suis rendu compte que passer peut-être les 40 prochaines années derrière un bureau, ce n'était pas forcément ce que j'avais envie de faire, que je ne me voyais pas toute ma vie à l'intérieur et puis d'avoir une routine monotone. Et en fait, l'hôtel de gestion m'a vraiment ouvert l'esprit sur les possibilités qu'on avait de créer une entreprise et de pouvoir la gérer parce qu'en fait... Cette école nous donne les outils et une palette d'outils pour pouvoir gérer une entreprise de A à Z. Alors ça ne va pas dans les détails, mais ça donne suffisamment de bonnes bases pour qu'on ait une vue d'ensemble.

  • Speaker #0

    Mais tu ne regrettes pas ce choix maintenant ? Pas du tout. C'est vrai que ça a quand même un côté monotone, j'imagine, suivant le poste, tous les jours faire la même chose, ce n'est pas très intéressant. Est-ce que tu as eu des moments de doute dans tes formations ? Est-ce que tu t'es dit à un moment mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ?

  • Speaker #1

    Alors le seul moment de doute que j'ai eu, c'était comme je te disais, par rapport à après le collège, de savoir dans quelle branche je me dirigeais. Parce que j'avais vraiment, c'est pas que j'avais, j'hésitais, c'est que j'avais envie de tout faire en fait. Donc du coup, je me suis, là j'ai eu peut-être un moment de doute, plutôt d'en savoir dans quelle voie je partais. Mais une fois que je m'étais lancé, j'ai plus eu ce regret d'avoir commencé ou quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur actuellement ? J'imagine que oui. Oui,

  • Speaker #1

    peut-être que ça pourra t'expliquer comment on est arrivé sur ce projet d'ImmoCrush. En fait, du coup, on avait un cours à la haute école de gestion qui s'appelait Business Plan. Et puis, on avait pris l'option économie digitale. Et donc, en fait, on nous avait demandé de travailler sur une problématique pour faire un business plan et puis une entreprise fictive. Et avec l'ORIC, on avait décidé de créer le Tinder de la coloc, parce qu'on se rendait compte que trouver une colocation aujourd'hui, c'est un petit peu la loterie. On ne sait jamais avec qui on allait tomber. Et donc, on voulait créer une application de matching entre les colocataires pour trouver le colocataire idéal suivant le mode de vie et les caractères. Exactement. Et en fait, c'est en terminant le dernier semestre avec cette idée-là, où on avait dans le cours une note finale pour le projet. Le professeur avait fait venir un jury composé de personnes, notamment dans l'immobilier, dans le Venture Capital. Donc vraiment des personnalités assez importantes. Et puis en fait, on a terminé premier de ce ranking, si on veut. entre les différents projets qu'on avait en classe. Et puis, on nous a dit, mais votre idée est super, continuez, il y a vraiment du potentiel. Et donc, on savait que le pulse incubateur, donc l'incubateur des HES existait. Et on s'est dit, bon, on postule. Au pire, on n'est pas pris et puis on aura essayé. Puis finalement, c'était une idée qui a plu. On a été pris au pulse. Et donc, c'est avec cette idée qu'on est rentrés. Et donc, le parcours chez Pulse, il dure un an et demi. Et donc, dans la première phase, on a fait nos études de marché. Et malheureusement, on s'est rendu compte qu'en fait, l'application, elle plaisait. Mais aujourd'hui, dans le contexte de Genève, les étudiants ne sont pas prêts à payer pour choisir avec qui vivre, tellement la situation du marché du logement est tendue. Donc, on s'était dit, voilà, on a acquéri une connaissance du marché estudiantin. On est au milieu du pulse, du parcours. Qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas arrêter, ça nous semblait dommage. Et donc, on a décidé... de pivoter. Et en fait, on est arrivé sur le projet qu'on a actuellement, c'est qu'on a fait un constat, c'est qu'aujourd'hui, il y a 300 000 m2 de bureaux vides à Genève, qu'on a une pénurie de logements pour les étudiants, pourquoi pas matcher les deux ? C'est-à-dire, en fait, on transforme ces bureaux pour des résidences étudiantes. Et jusque-là, c'était un concept qui n'avait pas vraiment été pensé, parce que quand on pense la transformation de bureaux en logements, on la pense en logements standards, qui en fait, fait exploser les coûts. Et puis, qui arrivent en fait avec des lugements qui sont pour une population très fortunée.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. C'est une belle explication, un beau parcours. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler de pivot, que les entrepreneurs doivent être quand même prêts à changer quasiment du jour au lendemain selon les besoins du marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On va gentiment basculer sur ton parcours entrepreneurial. Quand et comment, s'il y a eu un déclic qui t'a fait choisir le parcours ? qui t'a fait devenir entrepreneur ? Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es dit tiens, je veux être entrepreneur ? Ou est-ce que ça a découlé plutôt de ton travail de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Ça a découlé plutôt du travail de tous les jours, du constat que la routine, ça n'allait pas me plaire. Peut-être qu'intrinsèquement aussi, mes deux parents sont indépendants. Donc ma mère, elle a commencé très tôt avec un salon de coiffure. Mon père, il a aussi commencé en tant que chauffeur poids lourd indépendant. Et donc peut-être qu'il y avait toujours cette arrière-pensée de moi aussi je veux avoir mon entreprise. Donc ça doit être un mix de tout ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Avant d'être entrepreneur, tu as quand même été salarié. Qu'est-ce que tu as pensé du salariat ?

  • Speaker #1

    Alors j'étais et je le suis toujours parce que je continue de travailler à 100% pour un employeur et d'avoir ce projet à côté. Donc je pense que le salariat c'est quelque chose au final de très bien. Mais pour les personnes à qui ça convient, parce qu'on ne peut pas tous être entrepreneur, c'est une charge émotionnelle d'être entrepreneur. C'est aussi une charge physique et mentale. Donc, je pense que ça ne convient pas à toute la population. Et c'est très bien ainsi au final. Il y a des gens que ça leur suffit d'aller au travail, faire leurs heures et rentrer à la maison pour s'occuper de leur famille. Et je n'ai aucun problème avec ça. Mais je pense juste que c'est personnellement pas fait pour moi sur le long terme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des choix. Chacun mène un peu sa vie comme il le souhaite. Comment se passe une journée type maintenant ? Du coup, si tu es 100% salarié et qu'en plus tu gères ton projet à côté, j'imagine que c'est des journées à 100 à l'heure ?

  • Speaker #1

    C'est des journées à rallonge. Quand on fait nos rencontres avec les différentes personnes qu'on doit rencontrer ou interviewer pour notre projet, on les fait soit très tôt le matin, soit à midi ou soit le soir. Donc en fait, on peut avoir des journées où on commence à 7h30 avec une rencontre. Je vais au travail jusqu'à midi. À midi, on a un deuxième lunch avec quelqu'un pour parler du projet. Je retourne au travail l'après-midi. Et puis le soir, on continue à bosser jusqu'à 21h sur le projet pour le lendemain. Donc c'est un petit peu ça le quotidien aujourd'hui. Sur le long terme, on est persuadé que ça en vaut la peine et que c'est un effort nécessaire. Par contre, il faut réussir à switcher assez rapidement, à changer de... de... Oui, dans sa tête, de se dire je suis sur le projet, j'arrive au boulot, je suis concentré sur ce que je fais au travail, je repars et puis savoir faire le changement assez rapidement dans sa tête.

  • Speaker #0

    Faire la part des choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu nous disais du coup que tu as confondé Imo Crush avec Loric. Comment est-ce que vous répartissez les tâches ? Est-ce que vous avez les mêmes tâches ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. Alors c'est vrai qu'au début, on faisait un petit peu tout, tous, tout. Moi, je me dis... que je suis... Bah, Loric et moi, déjà, on est un petit peu l'opposé et c'est très bien, on se complète énormément. Moi, je suis plutôt sur tout ce qui est financier et puis rencontre avec les gens commercial, on va dire. Et Loric, il est un petit peu en backstage et c'est lui qui fait que tout soit possible. C'est lui l'homme de la situation, en fait. Il coordonne le tout. Donc, il fait que, en fait, moi, j'arrive à faire tout ce que je fais dans le jour à jour. Donc lui, il est plutôt sur organiser les rencontres, écrire les différentes réponses aux personnes. Et puis, c'est lui qui s'occupe aussi de tout ce qui est design et puis communication. Il t'en parlera, mais grâce à sa formation de designer, on est plutôt bon sur ce côté-là aussi.

  • Speaker #0

    Quelle est ta vision pour Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors la vision qu'on a, c'est vraiment de devenir... une sorte de référence pour les étudiants. On ne veut pas être simplement une résidence comme les autres. On veut vraiment avoir un aspect communautaire dans nos résidences. On veut prendre part à la vie dans nos résidences. L'idée, à terme, c'est vraiment d'offrir une solution qui va suivre l'étudiant dans le long de sa vie. Je m'explique. Aujourd'hui, on aimerait vraiment offrir pour les étudiants une résidence pour... leurs études. Et en fait, ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, les universités ou les résidences universitaires ou les résidences en général, une fois que l'étudiant est exmatriculé, il doit quitter les lieux. Et c'est une réalité qui est un petit peu cachée aussi aujourd'hui, c'est que on offre une solution pour les étudiants, mais une fois qu'ils ne sont plus étudiants, c'est un petit peu débrouillez-vous, et puis en fait, quelqu'un qui n'a pas forcément de revenus. fixe, qui n'a pas encore trouvé un emploi qui soit stable, aura encore plus de difficultés à se loger que quelqu'un de lambda. Donc ce que nous on aimerait, c'est vraiment accompagner l'étudiant dans son cycle de vie et après la résidence étudiante, lui offrir une solution de co-living. Donc c'est un phénomène qui vient des Etats-Unis et qui s'est développé en Europe et qui n'est pas encore vraiment connu en Suisse, mais qui commence à faire son apparition. Et c'est vraiment, le co-living, c'est vraiment de vivre avec une communauté, de partager certains espaces communs et d'avoir certaines choses qu'on aimerait garder en privé, typiquement la salle de bain. Et en fait, avoir un service, un panel de services qui sont offerts à cette communauté. Et ça, ce serait la continuité et c'est là où on aimerait arriver dans le futur.

  • Speaker #0

    Ok, belle vision, beau projet en tout cas. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ? Est-ce que tu as eu des obstacles ? Est-ce que c'est assez linéaire et assez simple au final ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas simple du tout. Je pense que la montagne russe, ça illustre bien le parcours entrepreneurial. Il y a des hauts et des bas. On reçoit plein de portes fermées. Et quand ça arrive, on se dit, mais pourquoi on donne tant d'énergie pour ça ? Et puis après, on se rappelle de pourquoi on le fait, parce que derrière, il y a une cause plutôt noble et qui en vaut la peine. Et donc, du coup, au final, on repart de ça. On se dit pourquoi est-ce qu'on le fait ? Et puis on se relance. Et puis au final, on a des fois des réussites, comme les prix qu'on a reçus. Le prix IDEA, c'était une belle réussite, non pas forcément au niveau financier, mais aussi de la reconnaissance de tout le travail qu'il y a eu derrière. Il y a de la présentation, il y a des mises en page de ce qu'on veut montrer qui prennent du temps. Il y a toute l'élaboration du pitch pour bien structurer le pitch, pour que ce soit le plus concis possible. Donc, c'est vraiment ça qui est en fait revalorisé quand on reçoit un prix. Et ça fait partie des hauts et des bas. Il y a des propriétaires qui nous disent non, mais votre projet, ça ne nous intéresse pas. Et là, on se dit, bon, mince. Puis on va voir un autre et puis on nous dit mais c'est génial. Ou le nombre de fois qu'on y dit mais vous avez un beau projet. Et c'est là que ça nous encourage en fait. C'est ça le moteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai qu'il faut pouvoir quand même faire face aux portes qui se ferment. Comme tu dis, tu te remets en question. J'imagine que ça ne doit pas être simple tous les jours. Quelle a été à ce propos ta plus grosse difficulté ? Un moment où tu t'es dit limite on va devoir mettre la clé sous la porte, c'est pas possible ?

  • Speaker #1

    Alors disons qu'il n'y a pas eu un moment mais c'est plutôt les petits moments où justement on a ces propriétaires qui nous disent non ça ne nous intéresse pas. Aujourd'hui on a le challenge de l'investissement qui est nécessaire pour faire cette transformation. Et donc on a une part d'éducation à faire aux propriétaires parce qu'ils ne se rendent pas forcément compte de ce qui va arriver dans les prochaines années. Et donc c'est un petit peu frustrant de savoir que eux, ils ont les capacités financières de lancer notre projet, que ça leur rendrait service parce qu'au final, ils auraient une sécurité. On aime bien dire qu'on offre en fait le rendement du commercial, mais avec la sécurité du résidentiel. Et en fait, ils n'arrivent pas forcément à se rendre compte de ce que ça veut dire. Et c'est ça qui est assez frustrant. Donc c'est peut-être l'accumulation de tous ces petits points négatifs en fait, qui est difficile.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu un gros obstacle, mais c'est plusieurs petits qui s'accumulent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'accord. À l'inverse, quel a été ton plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu es fier ?

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on nous a dit au tout début que ce qu'on voulait faire, c'était impossible, que ça n'allait pas marcher, etc. Et puis plus on avance, plus on se rend compte que c'est possible et plus on trouve les manières de rendre ça possible. Alors peut-être qu'il y a eu aussi au début une touche de naïveté. qui a fait qu'on a réussi à penser en dehors de la boîte. On disait que transformer des bureaux en logements, ce n'était pas autorisé, que ce n'était pas techniquement faisable. Et puis à chaque fois qu'on nous disait non, ce n'est pas possible, nous, on allait fouiller et on a trouvé comment on va rendre ça possible. Et à chaque fois, ça nous a permis d'évoluer, de trouver, en fait, ce n'est pas la faille, mais disons, rendre ça possible en fait.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit, je ne me rappelle plus de qui c'est, mais ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y a de la concurrence dans ton domaine ? Parce qu'on entend aussi souvent parler de ça, que s'il n'y a pas de concurrence dans un domaine, c'est mauvais signe.

  • Speaker #1

    Alors je pense que là, la concurrence, on parle de bain bleu quand il n'y a personne, mais là c'est bain rouge sans. Le domaine immobilier, c'est très concurrentiel. Et ce qui se passe, c'est qu'il y a des acteurs qui sont en place depuis de très nombreuses années et c'est des mastodontes en fait et c'est très difficile de rentrer sur ce marché. Mais ça veut aussi dire qu'une fois qu'on l'a pénétré, qu'on est relativement tranquille sur les nouveaux entrants. Et aujourd'hui, nous, on voit plutôt ça comme une opportunité en fait de se dire qu'il y a des acteurs qui sont là depuis très longtemps. Ils n'ont pas pris les dispositions pour être, on va dire, innovants. Et nous, on arrive avec des techniques qui peuvent faire qu'on perce le marché et qu'on arrive à prendre une part de ce qui est aujourd'hui délaissé. Parce qu'aujourd'hui, c'est ça, les étudiants et la colocation est délaissée parce que pour les régies, c'est une charge de travail supplémentaire. Il y a des rotations qui se font. Ce n'est pas vraiment ce qu'elles ont envie de traiter. Et nous, en fait, on voit ça comme une opportunité.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il n'y a pas un côté aussi où colocation, ça rime avec jeunes, jeunes qui font la fête ? qui peuvent déranger les autres. Il y a aussi ce côté-là, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a cette image de l'étudiant qui est fêtard et qui, en fait, n'étudie pas. Sauf que ce n'est pas la réalité. Je pense que quand on est à l'université, on a quand même nos révisions à faire. Et puis, il ne faut pas oublier que l'âge moyen d'un étudiant, il se situe plutôt vers 24 ans quand on est en recherche de logement. Et à 24 ans, on a déjà plus la maturité qu'on aurait à 18 ans. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as su saisir une opportunité ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est toujours une question un petit peu... Moi, je pense que la chance, elle a forcément un impact, mais il faut en fait provoquer la chance. Et donc, oui et non, elle a une part de récite, mais typiquement, si tu ne... Nous, par exemple, des fois, on se rend à des événements en espérant rencontrer quelqu'un parce qu'on sait qu'il va pouvoir nous débloquer une porte. Et donc, le fait d'y aller en se disant voilà, on espère qu'il sera là, ça fait que déjà, on est en train de provoquer la chance. Et donc, oui, il y a une part de chance parce que peut-être qu'on est en train de discuter avec une personne et puis en fait, c'est celle d'à côté qu'il fallait rencontrer. Donc, on ne peut rien y faire. Ça a été comme ça. Par contre, rien que le fait d'être sur cet événement, fait qu'on a au moins une possibilité d'ouvrir des portes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un exemple concret à nous donner ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. C'est vraiment en fait, on se rencontre à chaque fois qu'on discute avec des personnalités, qu'elles-mêmes nous ouvrent des contacts. Et c'est vraiment le réseau en soi qui fait qu'on arrive à avancer. Donc, autant, c'est vraiment les rencontres qui font que le réseau s'élargit. D'une manière ou d'une autre, on est amené à rencontrer après la bonne personne si justement on provoque la chance.

  • Speaker #0

    Et si on peut alors apporter un conseil aux personnes, parce que justement ton conseil c'est de créer un réseau, de ne pas hésiter de sortir à des événements, de rencontrer du monde. Mais ça, ça peut être un peu compliqué au début quand tu es admettons dans les phases de lancement de ton projet. Ça serait quoi ton conseil ? De ne pas hésiter à aller en... j'imagine mais...

  • Speaker #1

    Ouais, de ne pas hésiter de... de trouver un équilibre, de se dire qu'on n'a rien à perdre. Si c'était un conseil que je devais donner à quelqu'un qui hésite, c'est de se lancer, on n'a rien à perdre. Et puis, même si au final, ça n'aboutit pas, le parcours ou tout l'enrichissement qu'il y a eu, en vaut vraiment la chandelle. Parce que, ne serait-ce que, si on reprend l'exemple qu'on avait eu, nous, dans notre... Dans notre début d'application, où on a vraiment rencontré pratiquement toutes les résidences étudiantes, quand on s'est demandé mais qu'est-ce qu'on fait ? on avait acquis tout un background qui nous a servi aujourd'hui. Et donc, en fait, c'est jamais perdu. Tout ce qu'on fait, c'est vraiment du bagage qu'on emporte avec nous et qui vaut la peine. Et du contact. Exactement.

  • Speaker #0

    On pourra peut-être provoquer quelque chose avec ces contacts-là un jour, plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités qu'un entrepreneur doit avoir pour optimiser ses chances de réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, la persévérance, ça c'est sûr. Il faut persévérer, il ne faut pas lâcher. Il faut se rappeler pourquoi on fait ça. Parce que si on se lance juste pour se lancer, ça ne vaut pas la peine, mais il faut vraiment avoir une raison intérieure de le faire. Il faut avoir un petit peu d'audace aussi, de se dire qu'on tente. On peut rencontrer des gens qui nous paraissent d'être d'autres sphères et il n'y a pas de souci avec ça. C'est un être humain comme les autres. Donc, une part d'audace aussi. Et le troisième...

  • Speaker #0

    Détermination peut-être. Il faut être déterminé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et je dirais plutôt réussir à penser en dehors de la boîte. Parce que si on fait ce qui se fait normalement, on ne va pas innover et ça ne va pas forcément intéresser. Mais nous, si vraiment tu te mets dans l'optique que tu es en train de sortir des sentiers battus, c'est là que ça devient intéressant. Ça va être difficile, mais c'est là où c'est drôle aussi. C'est là où tu te dis, il n'y a personne qui est passé par là, je suis le premier. Ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire. Donc vraiment, c'est dire, je peux faire différent des autres.

  • Speaker #0

    Et puis prendre du recul et voir un peu la big picture, comme on dit. Quels vont être selon toi les plus gros défis ? dans les 3, 5, 10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Tu sais, en réalité, je suis plutôt confiant parce que les signes vont plutôt dans notre faveur. Aujourd'hui, on a... Les études de Barnes et Vuce Partners annoncent que dans 4 ans, à Genève, on attend 310 000 m² de nouveaux bureaux. Donc, le propriétaire qui aujourd'hui a un bureau qui est vide aura d'autant plus de difficultés à le louer dans le futur parce que ce qui sort de terre, c'est beaucoup plus... performant énergétiquement, ça répond mieux à la demande de ce que les entreprises cherchent aujourd'hui. C'est plus modulable, c'est plus joli, etc. Donc à ce niveau-là, on est plutôt confiants. Il y a aussi le fait que maintenant, on commence à parler de la semaine à 4 jours. Alors je sais que ça paraît très loin et puis qu'en Suisse, on est très conservateur, mais il y a quand même 2 ou 3 entreprises en Suisse qui commencent à implémenter ça. On a vu que le télétravail, ça a permis de réduire les surfaces de travail en présentiel. Donc, Nous, on est plutôt confiants.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, le co-living ou la manière de cohabiter, qui est un mode de vie qui est plutôt, on va dire, éco-friendly, se développe aussi. Après le Covid, on s'est rendu compte que les gens avaient quand même besoin d'interaction. Donc, je pense qu'on a plutôt les planètes qui sont alignées en notre faveur. Donc, je suis plutôt confiant. En fait, je me dis qu'il n'y a pas vraiment de signe qui pourrait aller à notre encontre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Quel est l'avantage selon toi d'avoir co-fondé une société et pas être solopreneur ? d'avoir fondé une société seule ?

  • Speaker #0

    Alors, tout ce qui est temps. Ça prend beaucoup plus de temps d'être tout seul. Ça permet de challenger les idées. Moi, je suis constamment en train de demander à l'horic, mais qu'est-ce que tu en penses si on fait ça ? Et pourquoi on ne fait pas comme ça ? Et puis en fait, ça permet de brainstormer. Et c'est super important pour une startup de brainstormer, de se dire, voilà, tous les ventailles des possibilités. Et quand on est tout seul, de... prendre la décision de se lancer dans une voie sans vraiment pouvoir avoir le luxe de peser le pour ou le contre, c'est quand même très difficile. Et je pense très honnêtement que si j'étais tout seul, ça ne serait pas été possible malheureusement. Je pense que c'est vraiment grâce au fait qu'on est au moins deux qui fait que ça fonctionne. Ne serait-ce parce que ça demande vraiment énormément de temps. Et puis en étant en emploi, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Et puis on parle aussi de la solitude de l'entrepreneur. J'imagine que tout seul, c'est plus compliqué. Là au moins, quand vous avez un souci ou des petits obstacles que vous devez passer à deux, c'est sûrement plus facile que tout seul.

  • Speaker #0

    Exactement. Moralement, quand on est deux, la charge est divisée par deux. Donc oui, absolument, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    Donc, quand on travaille à 100%, qu'on gère encore sa propre société à côté, comment est-ce qu'on trouve un équilibre ? Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre travail et vie privée ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai la chance d'avoir une copine qui est autant active que moi, donc elle comprend. On fait très attention à ça, en fait. On essaie vraiment de garder nos moments à nous. Et malheureusement, d'un côté, j'ai dû sacrifier un peu tout ce qui était équilibre. sportif, enfin disons que j'ai plus vraiment le temps de faire du sport. On dit souvent oui, si tu veux, tu peux, je suis d'accord. Mais en fait, à chaque fois que je me dis je vais faire du sport et qu'il y a un sujet qui arrive sur la table, en fait, je n'arrive pas à me dire je le laisse de côté, je vais faire mon sport et je reviens. Je dois d'abord régler ce qu'on a à faire. Et puis malheureusement, après, c'est trop tard pour faire du sport. Donc je n'arrive pas à me dégager du temps pour ça. Parce que j'ai vraiment cette volonté d'aller au plus vite, résoudre ce qu'on a dans le jour à jour.

  • Speaker #1

    C'était justement la question d'après, si tu avais une routine sportive, du coup, pas du tout. En tout cas, pas une routine, peut-être plus ponctuelle.

  • Speaker #0

    C'est ponctuel, exactement. Et c'est quelque chose que sur le moyen terme, j'aimerais rééquilibrer.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive gentiment au terme de cet entretien. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui n'aurait pas créé un déclic, mais un livre qui t'a plu ou qui t'a inspiré ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aime beaucoup MJ DiMarco. Je crois que ça s'appelle comme ça. Il avait écrit Quitter la course des rats Donc en fait, c'est plutôt sur la liberté financière ou comment sortir de cette matrice du quotidien, mettre au boulot dodo. C'est un très bon livre parce qu'il explique de manière très simple l'entrepreneur qui est dans la cage du salariat et qui aimerait en sortir. Il donne un petit peu les outils mentaux et aussi qu'on peut appliquer au jour à jour pour sortir de ce cadre-là et commencer à développer son entreprise.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut vous suivre ? Si quelqu'un veut te contacter à la suite de notre discussion, où est-ce qu'il peut te contacter ? Sur quels réseaux sociaux est-ce qu'on peut suivre vos avancées ?

  • Speaker #0

    Volontiers sur Instagram.

  • Speaker #1

    Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram et LinkedIn, on a nos pages personnelles et puis de Dimo Crush aussi.

  • Speaker #1

    Parfait, les liens seront en description. Quelles sont les trois applications indispensables de ton téléphone ?

  • Speaker #0

    Bon, WhatsApp, ça c'est la première et c'est sûr parce que... Avec Laurique, on s'écrit. Je crois que j'écris plus qu'à Laurique qu'à ma copine. Elle en est presque même jalouse. Je pense qu'on est tout le temps en train de s'écrire. On ne se dit même plus salut tellement on s'écrit tout le temps. Le soir, on se quitte à 21h et puis le matin à 8h, on a déjà le message qui commence sur la journée. WhatsApp, Instagram parce qu'on est forcément en contact avec les réseaux sociaux qui est une part importante de la population estudiantine. Et puis, pas une application en soi, mais disons tout ce qui est actualité. Donc, ça peut être le temps ou les journaux. Parce que c'est important qu'on soit aussi à jour avec les actualités, surtout dans le domaine immobilier. Il y en a beaucoup qui sortent. sur la pénurie de logement, sur les bureaux. Donc, on se doit de se tenir à jour à ce niveau-là. Donc, ça fait vraiment partie de notre quotidien d'aller contrôler chaque jour les nouveaux articles, qu'est-ce qui se dit, qu'est-ce qui se fait. Faire de la paye. Exactement, oui, exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te représente ou qui représente ton parcours, qui t'a inspiré à un moment donné ?

  • Speaker #0

    Une citation ? Alors, je n'ai pas une citation. Par contre, notre leitmotiv, comme on aime bien dire, c'est Do it until you make it pour montrer qu'en fait, tant que tu ne l'auras pas réalisé, continue à le faire. Et c'est vraiment ça, je pense, qui nous drive aujourd'hui. C'est on continue, on continue, on continue, tant que ce ne sera pas fait, on va continuer à le faire Et voilà, c'est notre leitmotiv.

  • Speaker #1

    Parfait. Dernière question, si tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui a une idée mais qui n'ose pas se mettre en action ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ce que tout le monde dit, c'est juste allez-y. Allez-y, foncez, il n'y a rien à perdre. Comme on disait, de toute manière, si ça n'aboutit pas, l'enrichissement qu'il y aura pendant tout le parcours en vaut la chandelle. On ne sait jamais qui c'est qu'on va rencontrer. J'avais assisté à une conférence où je crois que c'était la fondatrice de Dreamscape qui avait cherché pendant des années. Donc Dreamscape, c'est une activité ou une attraction virtuelle où en fait tu rentres dans un monde où tu peux interagir avec le monde virtuel. Et elle disait qu'elle avait cherché pendant des années un investisseur et puis en fait, elle n'arrivait pas à trouver. par hasard, durant une soirée, elle a discuté avec quelqu'un qui l'a mis en contact avec Spielberg. Donc voilà, c'est vraiment... Et aujourd'hui, c'est...

  • Speaker #1

    Donc l'argent en plus que tu nous disais avant de sortir, de contact, réseau... Ouais.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment de se lancer. On sait jamais qui c'est qu'on va trouver dans nos rencontres, dans notre parcours. Et oui, au final, les portes, elles s'ouvrent assez facilement. Et puis le réseau, c'est surtout la clé. Allez-y, foncez, faites votre réseau. Et je pense qu'il y a des gens bienveillants autour de nous quand même. Et ils peuvent nous aider à rendre ça possible.

  • Speaker #1

    Super, très beau conseil. Merci beaucoup Michael.

  • Speaker #0

    Merci à toi Romain.

  • Speaker #1

    A bientôt, ciao ciao.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

Description

Avez-vous déjà pensé à transformer des bureaux vacants en résidences étudiantes ? Dans cet épisode de "Semé d'embûches", nous explorons cette idée innovante avec Michael Costantino, co-fondateur de la start-up Immocrush. Michael partage son parcours entrepreneurial, ses défis et ses succès, tout en offrant des conseils précieux à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

Michael Costantino, d'origine portugaise et italienne, a grandi à Genève et vient de fêter ses 30 ans. Après une maturité gymnasiale et un passage par l'armée, il a poursuivi des études en gestion à la Haute Ecole de Gestion de Genève. C'est là qu'il a rencontré son co-fondateur Loric et qu'ils ont commencé à travailler sur l'idée d'Immocrush, une start-up qui vise à transformer des bureaux vacants en logements pour étudiants. Michael est également salarié à 100% tout en gérant sa start-up, ce qui lui impose des journées bien remplies et une gestion rigoureuse de son temps.

L'épisode se concentre sur le parcours de Michael et la genèse d'Immocrush. Nous découvrons comment l'idée initiale de créer une application de colocation a évolué vers un projet de transformation de bureaux vacants en résidences étudiantes. Michael explique les défis rencontrés, comme l'éducation des propriétaires et la recherche de financement. Il partage également sa vision pour l'avenir, qui inclut l'expansion vers des solutions de co-living pour les jeunes professionnels. Cet épisode est une mine d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat et qui cherchent à innover dans des secteurs traditionnels.


Vous pouvez le retrouver aux adresses ci-dessous :


Site internet : https://immocrush.com/

Linkedin Michael Costantino : https://www.linkedin.com/in/michael-costantino-immocrush/

Linkedin Immocrush : https://www.linkedin.com/company/immocrush/posts/?feedView=all

Instagram : https://www.instagram.com/immocrush/


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Si vous êtes fondateur, co-fondateur ou directeur d'une entreprise et que vous souhaitez partager votre vécu sur ce podcast, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse mail suivante : info@semedembuches.ch


Je vous souhaite une excellente écoute !


Les podcasts "semé d'embûches" sont imaginés et réalisés par Romain Frehner.


Droits d'auteurs :


Track: Only the Braves Music by https://www.fiftysounds.com   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Parcours professionnel, Entrepreneuriat, Immobilier, Formation et apprentissage, Gestion d'entreprise, Etudiants, Développement de carrière, Philosophie d'entreprise, Leadership et management, Expérience utilisateur, Soutien aux jeunes professionnels, Ecologie dans l'immobilier, Conseils en entrepreneuriat, Prise de décision stratégique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je crois que l'entrepreneur, c'est presque un peu un fou qui n'est pas conscient de ses limites. Ce que j'ai appris,

  • Speaker #1

    c'est qu'on était capable de tout, que tout le monde pouvait faire tout ce qu'il souhaitait. Il suffisait de s'en donner les moyens.

  • Speaker #0

    C'est un parcours où on est constamment en train de régler des problèmes au fur et à mesure qu'ils arrivent. Et puis si on regarde un peu en arrière, on se dit ah ben j'ai réussi à régler tout ça,

  • Speaker #1

    et puis maintenant il y a le reste qui arrive Mais c'est aussi ça qui fait qu'on commence à bâtir quelque chose. Je voyais sur leur visage qu'ils avaient le sourire. Et je me suis dit ben en fait c'est le plus beau compliment Et c'est le plus bel accomplissement dont je puisse rêver.

  • Speaker #0

    Être honnête est pour moi extrêmement important parce que si on est honnête avec nos clients,

  • Speaker #1

    ok,

  • Speaker #0

    on vient de commencer, notre produit n'est pas parfait, mais voilà où on voudrait l'amener.

  • Speaker #1

    Vraiment, dépassez votre peuple et allez-y parce que c'est une très très chouette expérience.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue. Vous écoutez aujourd'hui Semez l'ombuche, le podcast qui va à la rencontre des entrepreneurs qui forment le tissu économique suisse. Je m'appelle Romain Freynère et je suis l'hôte de ce podcast. Dans ce Médambuche, nous recevons une fois par mois un entrepreneur avec lequel nous parlons de parcours, de motivation, d'inspiration, de quotidien, d'obstacles, de réussite, d'échec, de vision du monde du travail et de son futur. Tout ça avec des invités toujours plus inspirants. Place à l'épisode, bonne écoute. Salut Michael.

  • Speaker #1

    Hello Romain.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir dans les locaux de Pulse aujourd'hui à Genève. Tu vas nous parler de ton parcours et de la start-up que tu es en train de lancer avec ton thé ou ton co-fondateur. Tu vas nous expliquer tout ça. Mais pour commencer, je vais déjà te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Michael Costantino. Je viens de faire mes 30 ans cette année. Je suis, on va dire, de nationalité ou d'origine portugaise et italienne de mes parents, mais né et grandi à Genève.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour mettre un peu de contexte, est-ce que tu peux nous parler de... grossièrement de ton parcours scolaire, de ce que tu fais maintenant, présenter un peu Imo Crush. Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, bon, parcours scolaire, on va partir de, je pense, du collège.

  • Speaker #0

    Grossièrement, on ira dans les détails après. Ok.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait une maturité gymnasiale. Ensuite, j'ai fait l'armée. Et puis, en revenant, j'ai décidé de faire l'autre école de gestion. Et aujourd'hui, j'ai lancé le projet Imo Crush avec Laurique, mon confondateur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et vous faites quoi chez Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors le but,

  • Speaker #0

    c'est de,

  • Speaker #1

    ça vise à transformer en fait des bureaux vacants en résidences étudiantes. On se caractérise un petit peu comme des créateurs de logements.

  • Speaker #0

    D'accord, et comment est-ce que vous faites ça ?

  • Speaker #1

    Alors on utilise vraiment toutes les surfaces qui sont vacantes. Aujourd'hui sur Genève, il y a énormément de bureaux vides. On estime qu'il y a environ 42 terrains de foot, de bureaux qui sont actuellement vacants. Et grâce à notre partenaire architecte, Reto Herat, On étudie la faisabilité et puis ensuite, on propose la transformation au propriétaire. Et puis nous, on s'occupe après de la gestion.

  • Speaker #0

    D'accord, super. On va commencer du coup par ton parcours scolaire. Quel type d'élève est-ce que tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais un petit peu celui qui donnait du fil à retordre au prof, on va dire. Pas parce que j'étais mal poli ou quoi, mais parce que j'étais un petit peu celui qui était dissipé. celui qui avait tendance à mettre un petit peu de l'ambiance dans la classe, mais pourtant, ça ne m'empêchait pas d'avoir des bonnes notes. Donc, tu sais, en théorie, ils ont les mauvais élèves qui font du bruit et puis qui ont des mauvaises notes. Mais moi, j'étais un petit peu... Je faisais du bruit, mais j'avais des bonnes notes. Et puis, en fait, c'est ça qui les contrarie un petit peu.

  • Speaker #0

    Donc, l'élève difficile à engueuler parce qu'il a des bonnes notes, mais quand même un peu perturbateur.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur tes écoles ? Tu nous disais que tu as fait une maturité gymnasiale. Oui. Donc, tout ça à Genève, j'imagine. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai fait le collège Voltaire. Donc, c'était le cursus économie et droit. Ça allait ensemble, en fait. Donc, plutôt une voie standard, plutôt dirigée vers l'économie parce que c'était quelque chose qui m'intéressait de base. Après, j'ai eu un parcours qui n'était pas forcément linéaire parce qu'après le collège... Je ne savais pas trop quoi faire. J'étais intéressé par tout ce qui était architecture, autant pour le droit, mais aussi l'économie. Donc vraiment, je me suis dit, je fais mon armée tranquillement. Et puis après, je regarderai ce qui m'attirera le plus sur le moment. D'accord. Et finalement, un petit peu par chance, j'ai entendu parler d'une formation bancaire pour les porteurs de maturité. où j'ai travaillé pendant quelques années à l'UBS. C'est une formation où on visite différents départements de la banque. J'ai fait ça, je me suis lancé un petit peu sans attente, et puis ça m'a quand même assez plu. de découvrir plusieurs secteurs. Et j'ai eu la chance de faire une seconde formation qui s'appelle le Juna, où j'ai pu continuer à faire des rotations dans le secteur bancaire, mais j'ai pu voyager. Donc j'ai fait un séjour à Londres de trois mois. J'ai travaillé également à Dubaï pendant cinq mois. Et puis en fait, à partir de mon retour à Genève, j'avais décidé de commencer des études supérieures. Et c'est là où j'ai décidé de me lancer dans la haute école de gestion à Genève, où j'ai fait mon bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu te retrouves alors au final avec un diplôme, un bachelor en économie d'entreprise.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parfait. Qu'est-ce que tu as pensé du système scolaire en Suisse ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'on a plutôt de manière générale un bon système scolaire. En l'occurrence, ce que moi je trouve très important aujourd'hui, c'est d'avoir une partie pratique. Et c'est ce que j'ai aimé dans l'HEG, donc l'hôté-école de gestion, c'est qu'on a vraiment des intervenants qui viennent du monde professionnel, nous raconter leur quotidien, de vraiment nous apporter des cas concrets de ce qu'ils vivent et ça nous rapproche le plus possible du terrain. Parce que j'ai toujours, c'est plutôt clair, mais il y a toujours cet écart entre la théorie et la pratique et on a tendance à former des gens sur la théorie. Et puis quand ils rentrent dans le monde pratique, ça n'a rien à voir. Donc je pense que c'est plutôt pas mal d'avoir cette possibilité d'avoir des gens du monde réel qui t'apportent quelque chose de concret. Donc à ce niveau-là, je pense que c'était une bonne école. Malheureusement, je ne peux pas comparer avec d'autres parce que je n'ai fait que celle-ci. Mais je pense aussi de manière générale peut-être qu'il manque des cours sur tout ce qui est peut-être développement personnel. je pense que c'est quelque chose qui n'est pas vraiment mis en avant et qui peut être important. Ou tout ce qui est savoir gérer son argent, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'argent, etc. Mais on ne t'apprend pas vraiment à gérer ton argent. Donc au final, on a des gens qui se retrouvent à avoir un salaire qui peut devenir suivant comment conséquent, et qui ne savent pas forcément le gérer. Donc je trouve que c'est quand même dommage qu'on n'ait pas un cadre à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Donc la question d'après c'est justement est-ce qu'il y a des branches que tu aurais souhaité ajouter mais c'est vrai qu'en plus avec toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui, les crypto-monnaies, les placements en bourse ou dans l'immobilier d'ailleurs aussi, c'est vrai qu'un cours à ce propos-là ça pourrait être pas mal. Comment est-ce que tu as choisi ton domaine d'études ?

  • Speaker #1

    Alors l'HEG ça s'est fait un petit peu parce qu'avant j'avais envie... de monter les échelons dans une carrière un petit peu standard. Et puis l'HOG, ça forme les futurs managers de demain et les entrepreneurs. Et en fait, c'est pendant le... Donc voilà, pour répondre directement à ta question, c'est pour ça que j'ai voulu faire cette école, parce que voilà, ça formait les futurs managers. C'était mon intention première. Mais au final, durant cette école, je me suis rendu compte que... Et parce que aussi, j'avais quand même... En fait, j'ai fait l'hôtel de gestion en emploi. Donc j'avais quand même... Je crois que quand j'ai commencé, j'avais travaillé déjà depuis 5-6 ans. Je me suis rendu compte que passer peut-être les 40 prochaines années derrière un bureau, ce n'était pas forcément ce que j'avais envie de faire, que je ne me voyais pas toute ma vie à l'intérieur et puis d'avoir une routine monotone. Et en fait, l'hôtel de gestion m'a vraiment ouvert l'esprit sur les possibilités qu'on avait de créer une entreprise et de pouvoir la gérer parce qu'en fait... Cette école nous donne les outils et une palette d'outils pour pouvoir gérer une entreprise de A à Z. Alors ça ne va pas dans les détails, mais ça donne suffisamment de bonnes bases pour qu'on ait une vue d'ensemble.

  • Speaker #0

    Mais tu ne regrettes pas ce choix maintenant ? Pas du tout. C'est vrai que ça a quand même un côté monotone, j'imagine, suivant le poste, tous les jours faire la même chose, ce n'est pas très intéressant. Est-ce que tu as eu des moments de doute dans tes formations ? Est-ce que tu t'es dit à un moment mince, est-ce que je suis dans la bonne voie ?

  • Speaker #1

    Alors le seul moment de doute que j'ai eu, c'était comme je te disais, par rapport à après le collège, de savoir dans quelle branche je me dirigeais. Parce que j'avais vraiment, c'est pas que j'avais, j'hésitais, c'est que j'avais envie de tout faire en fait. Donc du coup, je me suis, là j'ai eu peut-être un moment de doute, plutôt d'en savoir dans quelle voie je partais. Mais une fois que je m'étais lancé, j'ai plus eu ce regret d'avoir commencé ou quoi.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, est-ce que tes études ont influencé ta vie d'entrepreneur actuellement ? J'imagine que oui. Oui,

  • Speaker #1

    peut-être que ça pourra t'expliquer comment on est arrivé sur ce projet d'ImmoCrush. En fait, du coup, on avait un cours à la haute école de gestion qui s'appelait Business Plan. Et puis, on avait pris l'option économie digitale. Et donc, en fait, on nous avait demandé de travailler sur une problématique pour faire un business plan et puis une entreprise fictive. Et avec l'ORIC, on avait décidé de créer le Tinder de la coloc, parce qu'on se rendait compte que trouver une colocation aujourd'hui, c'est un petit peu la loterie. On ne sait jamais avec qui on allait tomber. Et donc, on voulait créer une application de matching entre les colocataires pour trouver le colocataire idéal suivant le mode de vie et les caractères. Exactement. Et en fait, c'est en terminant le dernier semestre avec cette idée-là, où on avait dans le cours une note finale pour le projet. Le professeur avait fait venir un jury composé de personnes, notamment dans l'immobilier, dans le Venture Capital. Donc vraiment des personnalités assez importantes. Et puis en fait, on a terminé premier de ce ranking, si on veut. entre les différents projets qu'on avait en classe. Et puis, on nous a dit, mais votre idée est super, continuez, il y a vraiment du potentiel. Et donc, on savait que le pulse incubateur, donc l'incubateur des HES existait. Et on s'est dit, bon, on postule. Au pire, on n'est pas pris et puis on aura essayé. Puis finalement, c'était une idée qui a plu. On a été pris au pulse. Et donc, c'est avec cette idée qu'on est rentrés. Et donc, le parcours chez Pulse, il dure un an et demi. Et donc, dans la première phase, on a fait nos études de marché. Et malheureusement, on s'est rendu compte qu'en fait, l'application, elle plaisait. Mais aujourd'hui, dans le contexte de Genève, les étudiants ne sont pas prêts à payer pour choisir avec qui vivre, tellement la situation du marché du logement est tendue. Donc, on s'était dit, voilà, on a acquéri une connaissance du marché estudiantin. On est au milieu du pulse, du parcours. Qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas arrêter, ça nous semblait dommage. Et donc, on a décidé... de pivoter. Et en fait, on est arrivé sur le projet qu'on a actuellement, c'est qu'on a fait un constat, c'est qu'aujourd'hui, il y a 300 000 m2 de bureaux vides à Genève, qu'on a une pénurie de logements pour les étudiants, pourquoi pas matcher les deux ? C'est-à-dire, en fait, on transforme ces bureaux pour des résidences étudiantes. Et jusque-là, c'était un concept qui n'avait pas vraiment été pensé, parce que quand on pense la transformation de bureaux en logements, on la pense en logements standards, qui en fait, fait exploser les coûts. Et puis, qui arrivent en fait avec des lugements qui sont pour une population très fortunée.

  • Speaker #0

    Ok, parfait. C'est une belle explication, un beau parcours. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler de pivot, que les entrepreneurs doivent être quand même prêts à changer quasiment du jour au lendemain selon les besoins du marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On va gentiment basculer sur ton parcours entrepreneurial. Quand et comment, s'il y a eu un déclic qui t'a fait choisir le parcours ? qui t'a fait devenir entrepreneur ? Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es dit tiens, je veux être entrepreneur ? Ou est-ce que ça a découlé plutôt de ton travail de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Ça a découlé plutôt du travail de tous les jours, du constat que la routine, ça n'allait pas me plaire. Peut-être qu'intrinsèquement aussi, mes deux parents sont indépendants. Donc ma mère, elle a commencé très tôt avec un salon de coiffure. Mon père, il a aussi commencé en tant que chauffeur poids lourd indépendant. Et donc peut-être qu'il y avait toujours cette arrière-pensée de moi aussi je veux avoir mon entreprise. Donc ça doit être un mix de tout ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Avant d'être entrepreneur, tu as quand même été salarié. Qu'est-ce que tu as pensé du salariat ?

  • Speaker #1

    Alors j'étais et je le suis toujours parce que je continue de travailler à 100% pour un employeur et d'avoir ce projet à côté. Donc je pense que le salariat c'est quelque chose au final de très bien. Mais pour les personnes à qui ça convient, parce qu'on ne peut pas tous être entrepreneur, c'est une charge émotionnelle d'être entrepreneur. C'est aussi une charge physique et mentale. Donc, je pense que ça ne convient pas à toute la population. Et c'est très bien ainsi au final. Il y a des gens que ça leur suffit d'aller au travail, faire leurs heures et rentrer à la maison pour s'occuper de leur famille. Et je n'ai aucun problème avec ça. Mais je pense juste que c'est personnellement pas fait pour moi sur le long terme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des choix. Chacun mène un peu sa vie comme il le souhaite. Comment se passe une journée type maintenant ? Du coup, si tu es 100% salarié et qu'en plus tu gères ton projet à côté, j'imagine que c'est des journées à 100 à l'heure ?

  • Speaker #1

    C'est des journées à rallonge. Quand on fait nos rencontres avec les différentes personnes qu'on doit rencontrer ou interviewer pour notre projet, on les fait soit très tôt le matin, soit à midi ou soit le soir. Donc en fait, on peut avoir des journées où on commence à 7h30 avec une rencontre. Je vais au travail jusqu'à midi. À midi, on a un deuxième lunch avec quelqu'un pour parler du projet. Je retourne au travail l'après-midi. Et puis le soir, on continue à bosser jusqu'à 21h sur le projet pour le lendemain. Donc c'est un petit peu ça le quotidien aujourd'hui. Sur le long terme, on est persuadé que ça en vaut la peine et que c'est un effort nécessaire. Par contre, il faut réussir à switcher assez rapidement, à changer de... de... Oui, dans sa tête, de se dire je suis sur le projet, j'arrive au boulot, je suis concentré sur ce que je fais au travail, je repars et puis savoir faire le changement assez rapidement dans sa tête.

  • Speaker #0

    Faire la part des choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et tu nous disais du coup que tu as confondé Imo Crush avec Loric. Comment est-ce que vous répartissez les tâches ? Est-ce que vous avez les mêmes tâches ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. Alors c'est vrai qu'au début, on faisait un petit peu tout, tous, tout. Moi, je me dis... que je suis... Bah, Loric et moi, déjà, on est un petit peu l'opposé et c'est très bien, on se complète énormément. Moi, je suis plutôt sur tout ce qui est financier et puis rencontre avec les gens commercial, on va dire. Et Loric, il est un petit peu en backstage et c'est lui qui fait que tout soit possible. C'est lui l'homme de la situation, en fait. Il coordonne le tout. Donc, il fait que, en fait, moi, j'arrive à faire tout ce que je fais dans le jour à jour. Donc lui, il est plutôt sur organiser les rencontres, écrire les différentes réponses aux personnes. Et puis, c'est lui qui s'occupe aussi de tout ce qui est design et puis communication. Il t'en parlera, mais grâce à sa formation de designer, on est plutôt bon sur ce côté-là aussi.

  • Speaker #0

    Quelle est ta vision pour Imo Crush ?

  • Speaker #1

    Alors la vision qu'on a, c'est vraiment de devenir... une sorte de référence pour les étudiants. On ne veut pas être simplement une résidence comme les autres. On veut vraiment avoir un aspect communautaire dans nos résidences. On veut prendre part à la vie dans nos résidences. L'idée, à terme, c'est vraiment d'offrir une solution qui va suivre l'étudiant dans le long de sa vie. Je m'explique. Aujourd'hui, on aimerait vraiment offrir pour les étudiants une résidence pour... leurs études. Et en fait, ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, les universités ou les résidences universitaires ou les résidences en général, une fois que l'étudiant est exmatriculé, il doit quitter les lieux. Et c'est une réalité qui est un petit peu cachée aussi aujourd'hui, c'est que on offre une solution pour les étudiants, mais une fois qu'ils ne sont plus étudiants, c'est un petit peu débrouillez-vous, et puis en fait, quelqu'un qui n'a pas forcément de revenus. fixe, qui n'a pas encore trouvé un emploi qui soit stable, aura encore plus de difficultés à se loger que quelqu'un de lambda. Donc ce que nous on aimerait, c'est vraiment accompagner l'étudiant dans son cycle de vie et après la résidence étudiante, lui offrir une solution de co-living. Donc c'est un phénomène qui vient des Etats-Unis et qui s'est développé en Europe et qui n'est pas encore vraiment connu en Suisse, mais qui commence à faire son apparition. Et c'est vraiment, le co-living, c'est vraiment de vivre avec une communauté, de partager certains espaces communs et d'avoir certaines choses qu'on aimerait garder en privé, typiquement la salle de bain. Et en fait, avoir un service, un panel de services qui sont offerts à cette communauté. Et ça, ce serait la continuité et c'est là où on aimerait arriver dans le futur.

  • Speaker #0

    Ok, belle vision, beau projet en tout cas. Comment est-ce que tu décrirais ton parcours entrepreneurial ? Est-ce que tu as eu des obstacles ? Est-ce que c'est assez linéaire et assez simple au final ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas simple du tout. Je pense que la montagne russe, ça illustre bien le parcours entrepreneurial. Il y a des hauts et des bas. On reçoit plein de portes fermées. Et quand ça arrive, on se dit, mais pourquoi on donne tant d'énergie pour ça ? Et puis après, on se rappelle de pourquoi on le fait, parce que derrière, il y a une cause plutôt noble et qui en vaut la peine. Et donc, du coup, au final, on repart de ça. On se dit pourquoi est-ce qu'on le fait ? Et puis on se relance. Et puis au final, on a des fois des réussites, comme les prix qu'on a reçus. Le prix IDEA, c'était une belle réussite, non pas forcément au niveau financier, mais aussi de la reconnaissance de tout le travail qu'il y a eu derrière. Il y a de la présentation, il y a des mises en page de ce qu'on veut montrer qui prennent du temps. Il y a toute l'élaboration du pitch pour bien structurer le pitch, pour que ce soit le plus concis possible. Donc, c'est vraiment ça qui est en fait revalorisé quand on reçoit un prix. Et ça fait partie des hauts et des bas. Il y a des propriétaires qui nous disent non, mais votre projet, ça ne nous intéresse pas. Et là, on se dit, bon, mince. Puis on va voir un autre et puis on nous dit mais c'est génial. Ou le nombre de fois qu'on y dit mais vous avez un beau projet. Et c'est là que ça nous encourage en fait. C'est ça le moteur.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai qu'il faut pouvoir quand même faire face aux portes qui se ferment. Comme tu dis, tu te remets en question. J'imagine que ça ne doit pas être simple tous les jours. Quelle a été à ce propos ta plus grosse difficulté ? Un moment où tu t'es dit limite on va devoir mettre la clé sous la porte, c'est pas possible ?

  • Speaker #1

    Alors disons qu'il n'y a pas eu un moment mais c'est plutôt les petits moments où justement on a ces propriétaires qui nous disent non ça ne nous intéresse pas. Aujourd'hui on a le challenge de l'investissement qui est nécessaire pour faire cette transformation. Et donc on a une part d'éducation à faire aux propriétaires parce qu'ils ne se rendent pas forcément compte de ce qui va arriver dans les prochaines années. Et donc c'est un petit peu frustrant de savoir que eux, ils ont les capacités financières de lancer notre projet, que ça leur rendrait service parce qu'au final, ils auraient une sécurité. On aime bien dire qu'on offre en fait le rendement du commercial, mais avec la sécurité du résidentiel. Et en fait, ils n'arrivent pas forcément à se rendre compte de ce que ça veut dire. Et c'est ça qui est assez frustrant. Donc c'est peut-être l'accumulation de tous ces petits points négatifs en fait, qui est difficile.

  • Speaker #0

    Donc il n'y a pas eu un gros obstacle, mais c'est plusieurs petits qui s'accumulent.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'accord. À l'inverse, quel a été ton plus bel accomplissement ? Quelque chose dont tu es fier ?

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on nous a dit au tout début que ce qu'on voulait faire, c'était impossible, que ça n'allait pas marcher, etc. Et puis plus on avance, plus on se rend compte que c'est possible et plus on trouve les manières de rendre ça possible. Alors peut-être qu'il y a eu aussi au début une touche de naïveté. qui a fait qu'on a réussi à penser en dehors de la boîte. On disait que transformer des bureaux en logements, ce n'était pas autorisé, que ce n'était pas techniquement faisable. Et puis à chaque fois qu'on nous disait non, ce n'est pas possible, nous, on allait fouiller et on a trouvé comment on va rendre ça possible. Et à chaque fois, ça nous a permis d'évoluer, de trouver, en fait, ce n'est pas la faille, mais disons, rendre ça possible en fait.

  • Speaker #0

    Ça rejoint un peu la phrase qui dit, je ne me rappelle plus de qui c'est, mais ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu penses de la concurrence ? Est-ce qu'il y a de la concurrence dans ton domaine ? Parce qu'on entend aussi souvent parler de ça, que s'il n'y a pas de concurrence dans un domaine, c'est mauvais signe.

  • Speaker #1

    Alors je pense que là, la concurrence, on parle de bain bleu quand il n'y a personne, mais là c'est bain rouge sans. Le domaine immobilier, c'est très concurrentiel. Et ce qui se passe, c'est qu'il y a des acteurs qui sont en place depuis de très nombreuses années et c'est des mastodontes en fait et c'est très difficile de rentrer sur ce marché. Mais ça veut aussi dire qu'une fois qu'on l'a pénétré, qu'on est relativement tranquille sur les nouveaux entrants. Et aujourd'hui, nous, on voit plutôt ça comme une opportunité en fait de se dire qu'il y a des acteurs qui sont là depuis très longtemps. Ils n'ont pas pris les dispositions pour être, on va dire, innovants. Et nous, on arrive avec des techniques qui peuvent faire qu'on perce le marché et qu'on arrive à prendre une part de ce qui est aujourd'hui délaissé. Parce qu'aujourd'hui, c'est ça, les étudiants et la colocation est délaissée parce que pour les régies, c'est une charge de travail supplémentaire. Il y a des rotations qui se font. Ce n'est pas vraiment ce qu'elles ont envie de traiter. Et nous, en fait, on voit ça comme une opportunité.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il n'y a pas un côté aussi où colocation, ça rime avec jeunes, jeunes qui font la fête ? qui peuvent déranger les autres. Il y a aussi ce côté-là, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Il y a cette image de l'étudiant qui est fêtard et qui, en fait, n'étudie pas. Sauf que ce n'est pas la réalité. Je pense que quand on est à l'université, on a quand même nos révisions à faire. Et puis, il ne faut pas oublier que l'âge moyen d'un étudiant, il se situe plutôt vers 24 ans quand on est en recherche de logement. Et à 24 ans, on a déjà plus la maturité qu'on aurait à 18 ans. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que la chance a quelque chose à voir dans ton parcours ? Est-ce qu'à un moment, tu as su saisir une opportunité ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est toujours une question un petit peu... Moi, je pense que la chance, elle a forcément un impact, mais il faut en fait provoquer la chance. Et donc, oui et non, elle a une part de récite, mais typiquement, si tu ne... Nous, par exemple, des fois, on se rend à des événements en espérant rencontrer quelqu'un parce qu'on sait qu'il va pouvoir nous débloquer une porte. Et donc, le fait d'y aller en se disant voilà, on espère qu'il sera là, ça fait que déjà, on est en train de provoquer la chance. Et donc, oui, il y a une part de chance parce que peut-être qu'on est en train de discuter avec une personne et puis en fait, c'est celle d'à côté qu'il fallait rencontrer. Donc, on ne peut rien y faire. Ça a été comme ça. Par contre, rien que le fait d'être sur cet événement, fait qu'on a au moins une possibilité d'ouvrir des portes.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un exemple concret à nous donner ou pas particulièrement ?

  • Speaker #1

    Pas particulièrement. C'est vraiment en fait, on se rencontre à chaque fois qu'on discute avec des personnalités, qu'elles-mêmes nous ouvrent des contacts. Et c'est vraiment le réseau en soi qui fait qu'on arrive à avancer. Donc, autant, c'est vraiment les rencontres qui font que le réseau s'élargit. D'une manière ou d'une autre, on est amené à rencontrer après la bonne personne si justement on provoque la chance.

  • Speaker #0

    Et si on peut alors apporter un conseil aux personnes, parce que justement ton conseil c'est de créer un réseau, de ne pas hésiter de sortir à des événements, de rencontrer du monde. Mais ça, ça peut être un peu compliqué au début quand tu es admettons dans les phases de lancement de ton projet. Ça serait quoi ton conseil ? De ne pas hésiter à aller en... j'imagine mais...

  • Speaker #1

    Ouais, de ne pas hésiter de... de trouver un équilibre, de se dire qu'on n'a rien à perdre. Si c'était un conseil que je devais donner à quelqu'un qui hésite, c'est de se lancer, on n'a rien à perdre. Et puis, même si au final, ça n'aboutit pas, le parcours ou tout l'enrichissement qu'il y a eu, en vaut vraiment la chandelle. Parce que, ne serait-ce que, si on reprend l'exemple qu'on avait eu, nous, dans notre... Dans notre début d'application, où on a vraiment rencontré pratiquement toutes les résidences étudiantes, quand on s'est demandé mais qu'est-ce qu'on fait ? on avait acquis tout un background qui nous a servi aujourd'hui. Et donc, en fait, c'est jamais perdu. Tout ce qu'on fait, c'est vraiment du bagage qu'on emporte avec nous et qui vaut la peine. Et du contact. Exactement.

  • Speaker #0

    On pourra peut-être provoquer quelque chose avec ces contacts-là un jour, plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelles sont selon toi les trois qualités qu'un entrepreneur doit avoir pour optimiser ses chances de réussite ?

  • Speaker #1

    Alors, la persévérance, ça c'est sûr. Il faut persévérer, il ne faut pas lâcher. Il faut se rappeler pourquoi on fait ça. Parce que si on se lance juste pour se lancer, ça ne vaut pas la peine, mais il faut vraiment avoir une raison intérieure de le faire. Il faut avoir un petit peu d'audace aussi, de se dire qu'on tente. On peut rencontrer des gens qui nous paraissent d'être d'autres sphères et il n'y a pas de souci avec ça. C'est un être humain comme les autres. Donc, une part d'audace aussi. Et le troisième...

  • Speaker #0

    Détermination peut-être. Il faut être déterminé aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et je dirais plutôt réussir à penser en dehors de la boîte. Parce que si on fait ce qui se fait normalement, on ne va pas innover et ça ne va pas forcément intéresser. Mais nous, si vraiment tu te mets dans l'optique que tu es en train de sortir des sentiers battus, c'est là que ça devient intéressant. Ça va être difficile, mais c'est là où c'est drôle aussi. C'est là où tu te dis, il n'y a personne qui est passé par là, je suis le premier. Ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire. Donc vraiment, c'est dire, je peux faire différent des autres.

  • Speaker #0

    Et puis prendre du recul et voir un peu la big picture, comme on dit. Quels vont être selon toi les plus gros défis ? dans les 3, 5, 10 prochaines années ?

  • Speaker #1

    Tu sais, en réalité, je suis plutôt confiant parce que les signes vont plutôt dans notre faveur. Aujourd'hui, on a... Les études de Barnes et Vuce Partners annoncent que dans 4 ans, à Genève, on attend 310 000 m² de nouveaux bureaux. Donc, le propriétaire qui aujourd'hui a un bureau qui est vide aura d'autant plus de difficultés à le louer dans le futur parce que ce qui sort de terre, c'est beaucoup plus... performant énergétiquement, ça répond mieux à la demande de ce que les entreprises cherchent aujourd'hui. C'est plus modulable, c'est plus joli, etc. Donc à ce niveau-là, on est plutôt confiants. Il y a aussi le fait que maintenant, on commence à parler de la semaine à 4 jours. Alors je sais que ça paraît très loin et puis qu'en Suisse, on est très conservateur, mais il y a quand même 2 ou 3 entreprises en Suisse qui commencent à implémenter ça. On a vu que le télétravail, ça a permis de réduire les surfaces de travail en présentiel. Donc, Nous, on est plutôt confiants.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, le co-living ou la manière de cohabiter, qui est un mode de vie qui est plutôt, on va dire, éco-friendly, se développe aussi. Après le Covid, on s'est rendu compte que les gens avaient quand même besoin d'interaction. Donc, je pense qu'on a plutôt les planètes qui sont alignées en notre faveur. Donc, je suis plutôt confiant. En fait, je me dis qu'il n'y a pas vraiment de signe qui pourrait aller à notre encontre.

  • Speaker #1

    Ok, super. Quel est l'avantage selon toi d'avoir co-fondé une société et pas être solopreneur ? d'avoir fondé une société seule ?

  • Speaker #0

    Alors, tout ce qui est temps. Ça prend beaucoup plus de temps d'être tout seul. Ça permet de challenger les idées. Moi, je suis constamment en train de demander à l'horic, mais qu'est-ce que tu en penses si on fait ça ? Et pourquoi on ne fait pas comme ça ? Et puis en fait, ça permet de brainstormer. Et c'est super important pour une startup de brainstormer, de se dire, voilà, tous les ventailles des possibilités. Et quand on est tout seul, de... prendre la décision de se lancer dans une voie sans vraiment pouvoir avoir le luxe de peser le pour ou le contre, c'est quand même très difficile. Et je pense très honnêtement que si j'étais tout seul, ça ne serait pas été possible malheureusement. Je pense que c'est vraiment grâce au fait qu'on est au moins deux qui fait que ça fonctionne. Ne serait-ce parce que ça demande vraiment énormément de temps. Et puis en étant en emploi, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Et puis on parle aussi de la solitude de l'entrepreneur. J'imagine que tout seul, c'est plus compliqué. Là au moins, quand vous avez un souci ou des petits obstacles que vous devez passer à deux, c'est sûrement plus facile que tout seul.

  • Speaker #0

    Exactement. Moralement, quand on est deux, la charge est divisée par deux. Donc oui, absolument, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    Donc, quand on travaille à 100%, qu'on gère encore sa propre société à côté, comment est-ce qu'on trouve un équilibre ? Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre travail et vie privée ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai la chance d'avoir une copine qui est autant active que moi, donc elle comprend. On fait très attention à ça, en fait. On essaie vraiment de garder nos moments à nous. Et malheureusement, d'un côté, j'ai dû sacrifier un peu tout ce qui était équilibre. sportif, enfin disons que j'ai plus vraiment le temps de faire du sport. On dit souvent oui, si tu veux, tu peux, je suis d'accord. Mais en fait, à chaque fois que je me dis je vais faire du sport et qu'il y a un sujet qui arrive sur la table, en fait, je n'arrive pas à me dire je le laisse de côté, je vais faire mon sport et je reviens. Je dois d'abord régler ce qu'on a à faire. Et puis malheureusement, après, c'est trop tard pour faire du sport. Donc je n'arrive pas à me dégager du temps pour ça. Parce que j'ai vraiment cette volonté d'aller au plus vite, résoudre ce qu'on a dans le jour à jour.

  • Speaker #1

    C'était justement la question d'après, si tu avais une routine sportive, du coup, pas du tout. En tout cas, pas une routine, peut-être plus ponctuelle.

  • Speaker #0

    C'est ponctuel, exactement. Et c'est quelque chose que sur le moyen terme, j'aimerais rééquilibrer.

  • Speaker #1

    Ok, on arrive gentiment au terme de cet entretien. Est-ce que tu as un livre à nous conseiller ? Un livre qui n'aurait pas créé un déclic, mais un livre qui t'a plu ou qui t'a inspiré ?

  • Speaker #0

    Alors moi, j'aime beaucoup MJ DiMarco. Je crois que ça s'appelle comme ça. Il avait écrit Quitter la course des rats Donc en fait, c'est plutôt sur la liberté financière ou comment sortir de cette matrice du quotidien, mettre au boulot dodo. C'est un très bon livre parce qu'il explique de manière très simple l'entrepreneur qui est dans la cage du salariat et qui aimerait en sortir. Il donne un petit peu les outils mentaux et aussi qu'on peut appliquer au jour à jour pour sortir de ce cadre-là et commencer à développer son entreprise.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut vous suivre ? Si quelqu'un veut te contacter à la suite de notre discussion, où est-ce qu'il peut te contacter ? Sur quels réseaux sociaux est-ce qu'on peut suivre vos avancées ?

  • Speaker #0

    Volontiers sur Instagram.

  • Speaker #1

    Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram et LinkedIn, on a nos pages personnelles et puis de Dimo Crush aussi.

  • Speaker #1

    Parfait, les liens seront en description. Quelles sont les trois applications indispensables de ton téléphone ?

  • Speaker #0

    Bon, WhatsApp, ça c'est la première et c'est sûr parce que... Avec Laurique, on s'écrit. Je crois que j'écris plus qu'à Laurique qu'à ma copine. Elle en est presque même jalouse. Je pense qu'on est tout le temps en train de s'écrire. On ne se dit même plus salut tellement on s'écrit tout le temps. Le soir, on se quitte à 21h et puis le matin à 8h, on a déjà le message qui commence sur la journée. WhatsApp, Instagram parce qu'on est forcément en contact avec les réseaux sociaux qui est une part importante de la population estudiantine. Et puis, pas une application en soi, mais disons tout ce qui est actualité. Donc, ça peut être le temps ou les journaux. Parce que c'est important qu'on soit aussi à jour avec les actualités, surtout dans le domaine immobilier. Il y en a beaucoup qui sortent. sur la pénurie de logement, sur les bureaux. Donc, on se doit de se tenir à jour à ce niveau-là. Donc, ça fait vraiment partie de notre quotidien d'aller contrôler chaque jour les nouveaux articles, qu'est-ce qui se dit, qu'est-ce qui se fait. Faire de la paye. Exactement, oui, exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation à nous donner ? Une citation qui te représente ou qui représente ton parcours, qui t'a inspiré à un moment donné ?

  • Speaker #0

    Une citation ? Alors, je n'ai pas une citation. Par contre, notre leitmotiv, comme on aime bien dire, c'est Do it until you make it pour montrer qu'en fait, tant que tu ne l'auras pas réalisé, continue à le faire. Et c'est vraiment ça, je pense, qui nous drive aujourd'hui. C'est on continue, on continue, on continue, tant que ce ne sera pas fait, on va continuer à le faire Et voilà, c'est notre leitmotiv.

  • Speaker #1

    Parfait. Dernière question, si tu as un seul conseil à donner à quelqu'un qui a une idée mais qui n'ose pas se mettre en action ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ce que tout le monde dit, c'est juste allez-y. Allez-y, foncez, il n'y a rien à perdre. Comme on disait, de toute manière, si ça n'aboutit pas, l'enrichissement qu'il y aura pendant tout le parcours en vaut la chandelle. On ne sait jamais qui c'est qu'on va rencontrer. J'avais assisté à une conférence où je crois que c'était la fondatrice de Dreamscape qui avait cherché pendant des années. Donc Dreamscape, c'est une activité ou une attraction virtuelle où en fait tu rentres dans un monde où tu peux interagir avec le monde virtuel. Et elle disait qu'elle avait cherché pendant des années un investisseur et puis en fait, elle n'arrivait pas à trouver. par hasard, durant une soirée, elle a discuté avec quelqu'un qui l'a mis en contact avec Spielberg. Donc voilà, c'est vraiment... Et aujourd'hui, c'est...

  • Speaker #1

    Donc l'argent en plus que tu nous disais avant de sortir, de contact, réseau... Ouais.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment de se lancer. On sait jamais qui c'est qu'on va trouver dans nos rencontres, dans notre parcours. Et oui, au final, les portes, elles s'ouvrent assez facilement. Et puis le réseau, c'est surtout la clé. Allez-y, foncez, faites votre réseau. Et je pense qu'il y a des gens bienveillants autour de nous quand même. Et ils peuvent nous aider à rendre ça possible.

  • Speaker #1

    Super, très beau conseil. Merci beaucoup Michael.

  • Speaker #0

    Merci à toi Romain.

  • Speaker #1

    A bientôt, ciao ciao.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'ici. Si vous êtes encore là, c'est sûrement que vous avez apprécié le podcast Semé d'embûches. La meilleure façon de me le faire savoir est de me laisser une note de 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et de vous abonner au podcast pour ne pas rater le prochain épisode. En attendant celui-ci, vous pouvez me rejoindre sur les réseaux sociaux où vous aurez accès aux coulisses de la création de semais d'embûches. A très bientôt, bye bye !

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