undefined cover
undefined cover
#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas cover
#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas cover
Si Dionysos était une femme

#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas

#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas

24min |24/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas cover
#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas cover
Si Dionysos était une femme

#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas

#49 "Un bouchon à la fois" : RSE et innovation durable chez Vinventions avec Caroline Thomas

24min |24/06/2025
Play

Description

Dans cet épisode, Si Dionysos était une femme donne la parole à Caroline Thomas, responsable communication & marketing France chez Vinventions, l’un des leaders mondiaux des solutions de bouchage durables pour le vin.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise belge allie performance technique et engagement sociétal, en développant des bouchons à base de canne à sucre, de plastiques marins ou recyclés, tout en investissant dans la qualité de vie au travail et des initiatives concrètes d’économie circulaire.


👉 Ensemble, nous parlons d’innovation, de bilan carbone, de collecte solidaire, de massages en entreprise… et du fait que chaque geste compte, à commencer par un bouchon.

🎧 Un épisode concret, inspirant, sans langue de bois.


"Il n’y a pas de people sans planète. Et chaque bouchon collecté compte."


Je remercie mes invités et vous chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager, le liker?

Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


------

Pour suivre l'actualité du Podcast ou apporter des commentaires:

Instagram

LinkedIn


Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Devenez partenaire : podcast@bleucharron.com ou demandez le Média Kit.


Bleu Charron Wine and Sea: Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Conseil et Formation RSE ..dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondiaux de solutions de bouchage durables et innovants. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi, devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci. Merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! « Si Dionysos était une femme » ,

  • Speaker #1

    le podcast présenté par Aurélie Charon.

  • Speaker #0

    « Si Dionysos était une femme » , le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin, explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Aujourd'hui, je reçois une femme engagée qui fait vivre la RSE non pas comme une case à cocher, mais comme un levier de transformation, d'innovation et d'impact. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, un des leaders mondial des solutions de bouchage pour le vin, les spiritueux et l'huile d'olive. L'entreprise produit plus de 3 milliards de bouchons chaque année dans 7 pays, avec une ambition forte, concilier la performance technique responsabilité environnementale et bien-être au travail. Bienvenue Caroline Thomas.

  • Speaker #1

    Merci, merci Aurélie, merci.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, la RSE c'est une culture d'entreprise importante et intégrée au sein de Vinvention. Si tu devais expliquer la RSE à un enfant de 10 ans, que lui dirais-tu ?

  • Speaker #1

    Je lui dirais que faire de la RSE c'est faire du bien à la planète, c'est faire du bien aux personnes qui habitent cette planète. Et puis, c'est veiller à la prospérité et au long terme, et à faire en sorte que toutes les actions qu'on entreprend, elles permettent à la planète d'avoir un avenir.

  • Speaker #0

    Alors, Vinvention est engagée dans la durabilité depuis plus de 20 ans. Qu'est-ce qui a déclenché cette dynamique si tôt ?

  • Speaker #1

    On a créé une solution au gaspillage alimentaire en 1999, donc quelques années plus tôt. La famille Noël s'est dit que ce serait bien quand même de pouvoir lutter contre le goût de bouchon qui était très prégnant à l'époque et de pouvoir apporter une solution. La solution, ça a été le bouchon Nomacorque qui, encore aujourd'hui, est vraiment garant de zéro goût de bouchon. Il faut savoir qu'à l'époque, ça a été un succès assez fulgurant puisque ce problème était vraiment quotidien. Et quand on ouvre une bouteille de vin, qu'elle est bouchonnée, non seulement on est triste, on ne peut pas boire la bouteille qu'on a achetée ou qu'on a choisie. Dieu sait, comme parfois, ça prend du temps de choisir une bouteille. Mais en plus, on jette le vin, la bouteille, l'étiquette, le travail à la vigne, le travail passionné des zoonologues. C'est tout ce gaspillage pour lequel nous avons lutté. Ensuite, en 2008, on a fait notre première analyse d'empreintes carbone. Et depuis ce moment-là, on a toujours cherché à travailler sur l'innovation durable.

  • Speaker #0

    Alors concernant l'empreinte carbone, je voudrais rebondir parce que du coup, vous avez une antériorité assez importante et impressionnante, surtout dans le monde du calcul de l'empreinte de carbone dans les entreprises. Aujourd'hui, avec le recul, au niveau des chiffres, factuellement,

  • Speaker #1

    on en est à combien de cette empreinte ? On a différentes gammes de bouchons, mais ici, on va parler de la Nomacor Greenline. Et on a une empreinte carbone qui est nette, neutre. Ça a été recalculé encore l'année dernière. par un partenaire qui s'appelle RDC Environnement, parce qu'on travaille, on fait de la RSE, mais on fait de la RSE factuelle et dont on peut apporter la preuve via des documents. Parce qu'aujourd'hui, on vit dans un monde où le greenwashing est partout. Nous, on veut vraiment se différencier et pouvoir se baser sur des études scientifiques, sur des certifications. Et du coup, on est très heureux de proposer la gamme de Macor Greenline avec une empreinte carbone nette neutre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc en fait, Dans l'empreinte carbone, c'est surtout par rapport au bouchon que vous faites ces calculs d'empreintes. Ça inclut aussi la logistique, tout est compris.

  • Speaker #1

    Les matières premières, le transport des matières premières jusqu'à notre usine, la transformation des matières premières en bouchon, l'expédition jusqu'à chez nos clients et étape importante aussi, la fin de vie du bouchon. Parce qu'en fait, il y a certaines entreprises, que ce soit dans notre domaine ou dans d'autres, font des calculs qui n'incluent pas. la fin de vie d'un produit. Et aujourd'hui, on sait, on en a discuté, le recyclage n'est pas toujours une solution. Et en tout cas, ce sont des... Ou s'il y a enfouissement, ou s'il y a incinération, ce sont des étapes qui consomment énormément de carbone. Et donc, il faut en prendre en compte, parce que ça fait partie... On dit toujours l'empreinte carbone du berceau au tombeau. Alors, je déteste cette expression qui est affreuse. Autant c'est vrai, on crée un produit, il faut aller de A à Z sur sa trajectoire pour... prendre en compte chaque étape.

  • Speaker #0

    D'accord, donc une des certifications internationales que vous avez c'est le net zéro carbone. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors là, il faut montrer plusieurs fois, prouver plusieurs fois qu'on est à zéro ou ils ont une matrice de calcul qui te permet d'identifier que tu es bien à zéro ?

  • Speaker #1

    On le fait pour chaque produit de la gamme en donnant effectivement toutes les données qui leur permettent de faire le calcul. Puis c'est des choses qui évoluent parce que notamment la fin de vie du produit, c'est basé... sur ce qui est organisé par les différents États, etc., au niveau du recyclage. Donc, c'est basé sur les chiffres qui sont disponibles au niveau de l'Europe, par exemple. Et du coup, ces chiffres évoluent parce que, heureusement, nos États évoluent, recyclent de plus en plus, il y a moins d'incinération, d'enfouissement, etc. Les choses vont dans le bon sens et du coup, les chiffres augmentent, enfin, les chiffres changent aussi. Donc c'est sûr que c'est un exercice qui est à faire régulièrement. Et puis si on lance un nouveau produit, on va le faire. Voilà, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Question innovation, justement. Donc il y a la Green Line, il y a la Blue Line et Océan. Oui, tout à fait. On va en parler parce que c'est des éco-conceptions. Mais est-ce que ça veut dire que l'innovation, dans les bouchons, ce n'est pas fini ? C'est vraiment que le début ? Vous avez des projets qui vont aboutir dans les années à venir encore ?

  • Speaker #1

    On a différents projets dans différentes catégories. On a des projets d'innovation pour aller sur plus de durabilité. On a des projets de diversification aussi, parce qu'on connaît aujourd'hui, on sait tout ce que le marché du vin, la consommation du vin en tout cas, est en décroissance. Donc on est par exemple actifs aujourd'hui sur les spiritueuses, qu'on n'était pas avant, sur l'huile d'olive, sur le vinaigre. Donc c'est aussi important. pour une entreprise de toujours se réinventer. Mais oui, ça apparaît toujours un peu... Le bouchon, c'est un petit objet, mais en fait, l'innovation, elle est constante et c'est vraiment un domaine où ça bouge, où il y a plein de choses qui se passent. Donc, on aura encore des choses à venir pendant les années à venir.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les technologies ou les process les plus innovantes que vous avez intégrées ces dernières années ? Est-ce que c'est ce bouchon-là ?

  • Speaker #1

    En fait, on travaille énormément sur les matières premières. Ça, ça vient de notre empreinte carbone, puisqu'on s'est rendu compte en 2008, quand on a fait notre empreinte carbone, que les matières premières étaient l'étape, je vais dire, la plus consommatrice de carbone. Et donc, on a travaillé sur des matières premières d'origine biosourcée, d'origine canne à sucre pour la NomaCorp Greenline. Et l'année passée, enfin de l'année encore avant, on a lancé NomaCorp Océan. Donc, NomaCorp Océan, on travaille du plastique OBP. autrement appelés plastiques marins, Ocean-Bond Plastic, c'est ça que ça signifie au BP. Ce sont des plastiques qui sont collectés dans les zones côtières. Des plastiques qui sont à risque de se retrouver demain vraiment dans les océans.

  • Speaker #0

    Il y a tout type de plastique, parce qu'on le sait, il y a des plastiques des films plastiques, il y a des plastiques des sacs plastiques.

  • Speaker #1

    Même du matériel de pêche recyclé.

  • Speaker #0

    Que vous pouvez utiliser pour ces bouchons.

  • Speaker #1

    Après, chacun réutilise. Oui, voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, dans toute transparence, qu'est-ce qui reste difficile à maîtriser dans ce genre de démarche ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est justement l'accessibilité des matières premières. Il faut trouver aussi des fournisseurs qui sont innovants. La disponibilité aussi, parce que tu as brièvement évoqué la Nomacorg Blue Line. Nomacorg Blue Line, c'est un bouchon qui est fait à partir de plastique recyclé. On se positionnait à côté de très grands acteurs et les matières étaient... peu disponible quand on s'est lancé. Donc voilà, il faut aussi pouvoir trouver les partenaires adéquats et puis toujours, toujours travailler avec des certifications, pouvoir expliquer, pouvoir prouver. Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le consommateur ou nos clients, parce que nous, on fait principalement du B2B, ont l'habitude, et c'est très dommageable, d'entendre des histoires qui sont fausses et du greenwashing. Donc voilà. On va leur apporter des certitudes. C'est ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est vrai que le bouchon de Marc Hock, ça reste, je reviens à le terme qu'on employait dans les années 2000, le bouchon synthétique. Oui, tout à fait. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, le recyclage a ses limites, on l'entend bien. C'est chouette d'arriver avec une nouvelle gamme éco-conçue. Et est-ce qu'un jour, on aura un bouchon biodégradable ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une autre gamme qui est un bouchon à partir de liège, où il y a un lien biodégradable. Je ne pense pas qu'on va entrer vraiment en détail de cette gamme aujourd'hui, mais du coup, on travaille sur ce genre de choses. Et pour rebondir sur ce que tu disais au niveau recyclage, oui, le recyclage organisé par les organismes étatiques à ses limites en France, mais c'est la même chose dans d'autres pays. Et nous, ça fait une quinzaine d'années qu'on travaille sur une collecte privée. On s'appuie sur des associations. Je vais citer nos partenaires principaux, France Cancer, Agir Cancer Gironde, les cavistes Nicolas, qui collectent les bouchons, qui trient les bouchons, parce qu'il y a tout type de bouchons pour le vin qui sont collectés. Et nous, ensuite, on rachète ces bouchons pour les recycler avec un partenaire recycleur. Et on a notamment développé un seau à champagne en bouchons recyclés. qu'on a appelé Vini, pour rester toujours dans ce milieu du vin parce que notre recycleur a des clients qui fabriquent des pots de fleurs, des palettes plastiques, mais on voulait quand même un petit clin d'œil et rester dans cette industrie.

  • Speaker #0

    Donc une deuxième vie au bouchon aussi. Alors, question concernant l'économie circulaire et l'ancrage local. J'ai noté qu'en 2024, vous avez recyclé plus de 105 tonnes de bouchons.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je ne me suis pas trompée. Avec des partenaires solidaires. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ce circuit fonctionne ?

  • Speaker #1

    En fait, ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille, parce que toutes ces associations, elles sont interconnectées, je dirais. Mais c'est assez formidable, parce que ce sont des personnes passionnées. Alors, on n'est pas sur les mêmes rythmes de fonctionnement toujours, parce que nous, on est sur un rythme d'entreprise, etc. Ce sont des bénévoles qui collectent les bouchons. Mais je pense que, d'une part, mon nom circule, les personnes me contactent. Et puis, on mentionne que nos bouchons sont recyclables. On a parlé aussi sur les réseaux sociaux, dans notre rapport RSE, de ce collecte privé. On est partenaire des vignerons engagés. Et le collectif vigneron engagé a fait plusieurs opérations aussi de collecte. Donc, la plupart des adhérents vignerons engagés collectent aussi les bouchons. Et on passe toujours par France Cancer pour les trier et les regrouper,

  • Speaker #0

    etc. Mais ce n'est pas forcément des nomins corques, on est d'accord ?

  • Speaker #1

    Pas forcément, non. Nous, on reprend tous les bouchons synthétiques. Après, il y a d'autres filières de recyclage pour les bouchons lièges, etc. Mais c'est un travail de petite fourmi, en fait, parce qu'on recontacte des associations. On a aussi quelques associations en Belgique, en Italie. Et finalement, on a un maillage, en tout cas, du territoire français qui est assez bien couvert avec toujours des nouveaux partenariats. Les vignerons engagés nous ont amenés beaucoup là-dessus puisque ça nous a permis d'avoir... Ils ont des adhérents partout en France. Merci. de faire vivre cette collecte privée. Alors certes, ce n'est pas une solution qui va faire en sorte que tous les bouchons, que ce soit liège, synthétique, etc., soient collectés demain, mais on avance petit à petit. Et puis, c'est aussi une action qui permet de faire vivre des associations. France Cancer, Agir Cancer Gironde collecte des fonds pour la recherche contre le cancer. Les cavistes Nicolas travaillent avec une association qui s'appelle Un bouchon, une espérance, qui aide les personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, c'est hyper précieux d'avoir ce genre d'association et on est très heureux que cette collecte privée permette de faire vivre ces associations. Ça crée du lien,

  • Speaker #0

    ça crée au niveau écologique, il y a forcément un impact positif. Maintenant, toutes ces actions-là, elles ont un coût parce que rien n'est gratuit. Aujourd'hui, la RSE au sein de Vinvention... je trouve que c'est plus joli il y a des performances on voit bien que quand même ça lève des performances et que c'est positif etc mais ça doit coûter quand même un sacré paquet on n'a jamais fait,

  • Speaker #1

    en fait comme tout ce qu'on fait en termes d'innovation et durable comme beaucoup d'actions que l'on fait comme la collecte privée etc vont dans ce sens on n'a jamais fait de calcul et je Ce ne serait pas de mentir Aurélie, je ne sais pas, je n'ai aucune idée. Mais bien sûr, c'est un investissement. Après, c'est un investissement qu'on est heureux de faire et c'est un investissement pour le futur, pour la pérennité de la société, mais pour la pérennité de la planète, pour les générations futures.

  • Speaker #0

    Parce que les impacts concrets de ce genre d'action, est-ce qu'au niveau de la qualité de vie au travail, tu sens aussi que du niveau du personnel, il y a moins de turnover et autres ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on sort très très bientôt notre rapport RSE 2024 et c'est un des critères qu'on suit. Et on a 10 ans en moyenne de longévité dans la société, sachant que cette année dans notre rapport RSE, donc on est en augmentation. L'an dernier, c'était 9 ans, là on est à 10 ans. Sachant que dans notre rapport RSE, on a pris en compte une nouvelle usine qu'on vient d'ouvrir au Mexique. Et donc, du coup, là-bas, forcément, les gens viennent d'arriver. Donc, je pense que c'est très bien. Et effectivement, mes collègues des ressources humaines ne me contrediront pas. Ça fait partie des choses qui intéressent surtout les jeunes aujourd'hui qui viennent chercher plus qu'un salaire ou un poste ou un titre de poste. Mais qui viennent chercher le fait qu'on ait un potager dans lequel on peut travailler à midi. Alors là, je donne des exemples de l'entreprise en Belgique. Mais on est en train de mettre en place des choses comme ça dans tous nos autres sites. Voilà, on a un potager, on organise des groupes de marche ou de course pendant le temps de midi. On a pas mal d'activités qui sont faites tout au long de l'année. Et ce genre de choses. C'est un peu l'extra qui donne envie de venir travailler. On a même une salle de sieste avec des fauteuils de massage.

  • Speaker #0

    Merveilleux. et vous embaucehez?

  • Speaker #1

    Pas de soucis aurélie, tu peux nous envoyer ton CV.

  • Speaker #0

    Alors tout ça, oui, j'en reviens quand même toujours à ce côté chiffre, parce que c'est intéressant. Il y a recherche et développement. On fait le bien-être des collaborateurs. Et au niveau aujourd'hui, justement, des KPI, aujourd'hui, qu'est-ce qui... le KPI le plus important et le plus évocateur, celui qui veut dire mais oui, en fait, il faut vraiment continuer parce qu'on est en pleine performance de pouvoir donner comme ça du temps et de l'investissement dans cette durabilité.

  • Speaker #1

    C'est une question compliquée parce qu'en fait, quand on fait de la RSE, les KPI, alors tu préfères Vinvention à Vinvention, mais moi, KPI, je ne peux pas, c'est KPI, je suis désolée. Les KPI que nous suivons. Il y en a dans toutes les directions et ils sont tous hyper importants parce qu'on va suivre forcément les consommations d'énergie et d'eau dans toutes nos usines. Et c'est forcément hyper important. On sait que l'eau, aujourd'hui, en plus dans la région dans laquelle on est, au château de la famille Fabre, on se rend bien compte que l'eau, c'est capital pour nos générations futures. Pareil sur les énergies. Donc ça, c'est hyper important. On doit continuer à suivre ça. Les KPIs au niveau humain, on parle de longévité dans l'entreprise, mais on peut parler aussi, par exemple, d'égalité, d'hommes-femmes, de parité. C'est tout aussi important. On va parler de la sécurité dans l'usine. On suit aussi les accidents et ce genre de choses. C'est hyper important. Personne ne veut se blesser au travail. On va suivre aussi des KPIs sur la circularité ou l'empreinte carbone de nos bouchons. Ce sont des choses hyper importantes. Je pense qu'en fait, l'ARSE, c'est un ensemble des critères. Et ce qui est important, c'est de définir des KPIs. Alors, ils seront peut-être différents d'une entreprise à l'autre, mais surtout de continuer à les suivre dans le temps pour voir tout d'abord si on va dans la même direction, si on va dans la bonne direction, et puis pour pouvoir surtout prendre des mesures et se donner des objectifs, parce que c'est bien de suivre des KPIs, mais il faut se donner des objectifs et se dire, on veut aller dans cette direction-là et se donner les moyens de le faire. On a beaucoup travaillé sur les sources d'énergie dans nos usines. On a équipé, par exemple, notre usine en Belgique de panneaux solaires, parce qu'il y a du soleil quand même chez nous. On a travaillé sur ce genre de choses. C'est hyper important, parce que ça permet d'aller dans la bonne direction. Mais je ne pourrais pas choisir un KPI plus qu'un autre, parce que pour moi, il n'y a pas de people sans planète et inversement. Oui, tout à fait, c'est le mot.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y avait des freins aujourd'hui, quelles seront ou quelles ont été les plus grandes difficultés dans la mise en place de ces démarches ?

  • Speaker #1

    Je pense que je vois plusieurs choses. Tout d'abord, il faut arriver à mobiliser les équipes. Par exemple, on parle du rapport RSE. Ça fait depuis 2013, je pense, qu'on sort un rapport RSE annuellement. Ici, on est à notre douzième rapport. Oui, c'est juste, du coup. Et il faut mobiliser les troupes, parce que pour avoir les chiffres dans chaque usine, etc. Aujourd'hui, c'est plus simple, parce qu'aujourd'hui, tout le monde a entendu parler de RSE. à l'époque c'était pas simple, c'était parfois vu comme un projet un peu annexe. Et puis alors, bien évidemment, il faut, comme tu le disais, tout cela à un coup. C'est sûr que si on veut travailler sur l'énergie, je reprends mon petit exemple des panneaux solaires, ben oui, il faut investir. Si on veut travailler sur la flotte automobile et avoir des voitures électriques ou des voitures hybrides, voilà, il faut investir là-dedans. Enfin, c'est la même chose pour tout, travailler avec des matières premières. qui ont une empreinte carbone neutre, elles vont être... plus onéreuse aussi. Donc, cela a un coût. Mais surtout, je pense que l'important, c'est d'avoir une équipe qui est dédiée et qui y croit et se donner une direction. On ne peut pas non plus partir de tous les côtés. Il vaut mieux faire dix projets et les faire à fond que de se donner des dizaines et des dizaines d'objectifs et au final se dire après un an, en fait, on n'a rien fait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, 20 ventions, c'est quoi comme chiffre d'affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne communique absolument jamais sur notre chiffre d'affaires. Donc voilà, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #0

    Vous ne saurez pas. Alors, qu'est-ce que tu referais autrement aujourd'hui, maintenant que tu as du recul sur les mises en place de RSE, d'actions ? Il y a quelque chose que tu referais différemment ?

  • Speaker #1

    Je pense peut-être au sein de la communication interne, qu'on aurait pu essayer d'embrigader plus de monde dès le départ. se faire confiance et se dire qu'on le fait, il y a une bonne raison et trouver peut-être les mots différemment pour essayer d'intéresser les personnes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on a des auditeurs et des auditrices qui sont certainement déjà embarqués dans la RSE et puis d'autres pas, peut-être des PME, des TPE. Est-ce que tu aurais un conseil simple à donner à ces personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il faut s'entourer et s'inspirer de personnes qui font déjà ... et commencer par des choses simples. Ça ne sert à rien de se lancer dans des projets où on sait qu'on n'aura pas le budget, que ce n'est pas réaliste, etc. La RSE, c'est d'abord et avant tout aussi les gens. Faire des projets pour le bien-être de ces salariés, des communautés autour. Puis essayer toujours d'avoir des données pour faire un peu un état des lieux et voir ce sur quoi on peut agir. Mais surtout, s'inspirer des gens qui sont autour. Il y a beaucoup... d'associations, d'entreprises, etc., qui organisent des événements autour de la RSE. Et je pense que ça, c'est hyper inspirant. Et ça permet aussi des rencontres riches, des échanges de « bons plans RSE » , entre guillemets, et de ne pas rester seule dans son coin, la sub. Pour les personnes qui écoutent et qui travaillent dans le monde du vin, les vignerons engagés qui organisent énormément d'événements, notamment les rencontres annuelles où on peut participer à des ateliers qui vont... Des thématiques, là, on est dans la RSE, vraiment bien, bien dans sa globalité. Et ça, c'est hyper inspirant. J'avais notamment assisté à un atelier sur organiser un événement responsable. Oui, parce que ça doit aller dans tous les axes de ce qu'on fait au quotidien. Donc, s'entourer, je pense que c'est le meilleur conseil.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est belles paroles. Merci, Caroline, pour ce regard éclairé, humble et incarné. Moi, je dirais que ton témoignage, quand même, prouve qu'on peut innover sans trahir ses valeurs. et faire de la RSE un moteur d'action plutôt qu'un simple discours.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Je voudrais aussi terminer, j'avais noté une petite phrase que tu disais. Chaque bouchon collecté, chaque pas marché, chaque main tendue compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On dit souvent, d'ailleurs, je pense qu'on a clôturé nos cinq derniers rapports RSE sur un bouchon à la fois. Et c'est vrai, on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. mais chaque petit geste apporte à ce pyramide RSE qu'on se construit un petit peu. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas se dire, pour une entreprise qui ne ferait rien, même si je pense qu'il y en a peu aujourd'hui, mais qui ne ferait rien du tout dans la RSE, il ne faut pas se dire, non, je ne vais pas y arriver, ça ne va pas aller, mais se dire, par quoi est-ce que je peux commencer ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je vais donner un exemple très concret. Dans notre Green Team, on fait beaucoup de projets sur la Belgique. On lance une Green Team en France. Le premier projet, ça va être... d'installer une zone conviviale dehors, ils sont près de Perpignan, il fait beau, avec des bancs et des tables pour que les gens se rassemblent le midi et puissent manger ensemble. Mais c'est ça aussi la RSE, c'est rassembler les gens. Et on n'a pas besoin de commencer par quelque chose d'hyper compliqué où il y a 150 intervenants. Il faut juste avancer petit à petit et que chaque action compte. Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Aurélie. permis cet enregistrement au Château de Luc durant le Summer Camp organisé par Vinvention. Et si vous souhaitez faire davantage connaissance avec Caroline Thomas, je vous invite à écouter un épisode qui lui est consacré. Belle écoute et n'oubliez pas que le podcast si Dionysos était une femme a sa raison d'exister grâce à vos partages, à vos likes et à vos témoignages. Alors je compte sur vous pour mettre des petites étoiles sur Apple Podcast et faites connaître le podcast. À bientôt !

Description

Dans cet épisode, Si Dionysos était une femme donne la parole à Caroline Thomas, responsable communication & marketing France chez Vinventions, l’un des leaders mondiaux des solutions de bouchage durables pour le vin.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise belge allie performance technique et engagement sociétal, en développant des bouchons à base de canne à sucre, de plastiques marins ou recyclés, tout en investissant dans la qualité de vie au travail et des initiatives concrètes d’économie circulaire.


👉 Ensemble, nous parlons d’innovation, de bilan carbone, de collecte solidaire, de massages en entreprise… et du fait que chaque geste compte, à commencer par un bouchon.

🎧 Un épisode concret, inspirant, sans langue de bois.


"Il n’y a pas de people sans planète. Et chaque bouchon collecté compte."


Je remercie mes invités et vous chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager, le liker?

Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


------

Pour suivre l'actualité du Podcast ou apporter des commentaires:

Instagram

LinkedIn


Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Devenez partenaire : podcast@bleucharron.com ou demandez le Média Kit.


Bleu Charron Wine and Sea: Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Conseil et Formation RSE ..dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondiaux de solutions de bouchage durables et innovants. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi, devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci. Merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! « Si Dionysos était une femme » ,

  • Speaker #1

    le podcast présenté par Aurélie Charon.

  • Speaker #0

    « Si Dionysos était une femme » , le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin, explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Aujourd'hui, je reçois une femme engagée qui fait vivre la RSE non pas comme une case à cocher, mais comme un levier de transformation, d'innovation et d'impact. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, un des leaders mondial des solutions de bouchage pour le vin, les spiritueux et l'huile d'olive. L'entreprise produit plus de 3 milliards de bouchons chaque année dans 7 pays, avec une ambition forte, concilier la performance technique responsabilité environnementale et bien-être au travail. Bienvenue Caroline Thomas.

  • Speaker #1

    Merci, merci Aurélie, merci.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, la RSE c'est une culture d'entreprise importante et intégrée au sein de Vinvention. Si tu devais expliquer la RSE à un enfant de 10 ans, que lui dirais-tu ?

  • Speaker #1

    Je lui dirais que faire de la RSE c'est faire du bien à la planète, c'est faire du bien aux personnes qui habitent cette planète. Et puis, c'est veiller à la prospérité et au long terme, et à faire en sorte que toutes les actions qu'on entreprend, elles permettent à la planète d'avoir un avenir.

  • Speaker #0

    Alors, Vinvention est engagée dans la durabilité depuis plus de 20 ans. Qu'est-ce qui a déclenché cette dynamique si tôt ?

  • Speaker #1

    On a créé une solution au gaspillage alimentaire en 1999, donc quelques années plus tôt. La famille Noël s'est dit que ce serait bien quand même de pouvoir lutter contre le goût de bouchon qui était très prégnant à l'époque et de pouvoir apporter une solution. La solution, ça a été le bouchon Nomacorque qui, encore aujourd'hui, est vraiment garant de zéro goût de bouchon. Il faut savoir qu'à l'époque, ça a été un succès assez fulgurant puisque ce problème était vraiment quotidien. Et quand on ouvre une bouteille de vin, qu'elle est bouchonnée, non seulement on est triste, on ne peut pas boire la bouteille qu'on a achetée ou qu'on a choisie. Dieu sait, comme parfois, ça prend du temps de choisir une bouteille. Mais en plus, on jette le vin, la bouteille, l'étiquette, le travail à la vigne, le travail passionné des zoonologues. C'est tout ce gaspillage pour lequel nous avons lutté. Ensuite, en 2008, on a fait notre première analyse d'empreintes carbone. Et depuis ce moment-là, on a toujours cherché à travailler sur l'innovation durable.

  • Speaker #0

    Alors concernant l'empreinte carbone, je voudrais rebondir parce que du coup, vous avez une antériorité assez importante et impressionnante, surtout dans le monde du calcul de l'empreinte de carbone dans les entreprises. Aujourd'hui, avec le recul, au niveau des chiffres, factuellement,

  • Speaker #1

    on en est à combien de cette empreinte ? On a différentes gammes de bouchons, mais ici, on va parler de la Nomacor Greenline. Et on a une empreinte carbone qui est nette, neutre. Ça a été recalculé encore l'année dernière. par un partenaire qui s'appelle RDC Environnement, parce qu'on travaille, on fait de la RSE, mais on fait de la RSE factuelle et dont on peut apporter la preuve via des documents. Parce qu'aujourd'hui, on vit dans un monde où le greenwashing est partout. Nous, on veut vraiment se différencier et pouvoir se baser sur des études scientifiques, sur des certifications. Et du coup, on est très heureux de proposer la gamme de Macor Greenline avec une empreinte carbone nette neutre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc en fait, Dans l'empreinte carbone, c'est surtout par rapport au bouchon que vous faites ces calculs d'empreintes. Ça inclut aussi la logistique, tout est compris.

  • Speaker #1

    Les matières premières, le transport des matières premières jusqu'à notre usine, la transformation des matières premières en bouchon, l'expédition jusqu'à chez nos clients et étape importante aussi, la fin de vie du bouchon. Parce qu'en fait, il y a certaines entreprises, que ce soit dans notre domaine ou dans d'autres, font des calculs qui n'incluent pas. la fin de vie d'un produit. Et aujourd'hui, on sait, on en a discuté, le recyclage n'est pas toujours une solution. Et en tout cas, ce sont des... Ou s'il y a enfouissement, ou s'il y a incinération, ce sont des étapes qui consomment énormément de carbone. Et donc, il faut en prendre en compte, parce que ça fait partie... On dit toujours l'empreinte carbone du berceau au tombeau. Alors, je déteste cette expression qui est affreuse. Autant c'est vrai, on crée un produit, il faut aller de A à Z sur sa trajectoire pour... prendre en compte chaque étape.

  • Speaker #0

    D'accord, donc une des certifications internationales que vous avez c'est le net zéro carbone. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors là, il faut montrer plusieurs fois, prouver plusieurs fois qu'on est à zéro ou ils ont une matrice de calcul qui te permet d'identifier que tu es bien à zéro ?

  • Speaker #1

    On le fait pour chaque produit de la gamme en donnant effectivement toutes les données qui leur permettent de faire le calcul. Puis c'est des choses qui évoluent parce que notamment la fin de vie du produit, c'est basé... sur ce qui est organisé par les différents États, etc., au niveau du recyclage. Donc, c'est basé sur les chiffres qui sont disponibles au niveau de l'Europe, par exemple. Et du coup, ces chiffres évoluent parce que, heureusement, nos États évoluent, recyclent de plus en plus, il y a moins d'incinération, d'enfouissement, etc. Les choses vont dans le bon sens et du coup, les chiffres augmentent, enfin, les chiffres changent aussi. Donc c'est sûr que c'est un exercice qui est à faire régulièrement. Et puis si on lance un nouveau produit, on va le faire. Voilà, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Question innovation, justement. Donc il y a la Green Line, il y a la Blue Line et Océan. Oui, tout à fait. On va en parler parce que c'est des éco-conceptions. Mais est-ce que ça veut dire que l'innovation, dans les bouchons, ce n'est pas fini ? C'est vraiment que le début ? Vous avez des projets qui vont aboutir dans les années à venir encore ?

  • Speaker #1

    On a différents projets dans différentes catégories. On a des projets d'innovation pour aller sur plus de durabilité. On a des projets de diversification aussi, parce qu'on connaît aujourd'hui, on sait tout ce que le marché du vin, la consommation du vin en tout cas, est en décroissance. Donc on est par exemple actifs aujourd'hui sur les spiritueuses, qu'on n'était pas avant, sur l'huile d'olive, sur le vinaigre. Donc c'est aussi important. pour une entreprise de toujours se réinventer. Mais oui, ça apparaît toujours un peu... Le bouchon, c'est un petit objet, mais en fait, l'innovation, elle est constante et c'est vraiment un domaine où ça bouge, où il y a plein de choses qui se passent. Donc, on aura encore des choses à venir pendant les années à venir.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les technologies ou les process les plus innovantes que vous avez intégrées ces dernières années ? Est-ce que c'est ce bouchon-là ?

  • Speaker #1

    En fait, on travaille énormément sur les matières premières. Ça, ça vient de notre empreinte carbone, puisqu'on s'est rendu compte en 2008, quand on a fait notre empreinte carbone, que les matières premières étaient l'étape, je vais dire, la plus consommatrice de carbone. Et donc, on a travaillé sur des matières premières d'origine biosourcée, d'origine canne à sucre pour la NomaCorp Greenline. Et l'année passée, enfin de l'année encore avant, on a lancé NomaCorp Océan. Donc, NomaCorp Océan, on travaille du plastique OBP. autrement appelés plastiques marins, Ocean-Bond Plastic, c'est ça que ça signifie au BP. Ce sont des plastiques qui sont collectés dans les zones côtières. Des plastiques qui sont à risque de se retrouver demain vraiment dans les océans.

  • Speaker #0

    Il y a tout type de plastique, parce qu'on le sait, il y a des plastiques des films plastiques, il y a des plastiques des sacs plastiques.

  • Speaker #1

    Même du matériel de pêche recyclé.

  • Speaker #0

    Que vous pouvez utiliser pour ces bouchons.

  • Speaker #1

    Après, chacun réutilise. Oui, voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, dans toute transparence, qu'est-ce qui reste difficile à maîtriser dans ce genre de démarche ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est justement l'accessibilité des matières premières. Il faut trouver aussi des fournisseurs qui sont innovants. La disponibilité aussi, parce que tu as brièvement évoqué la Nomacorg Blue Line. Nomacorg Blue Line, c'est un bouchon qui est fait à partir de plastique recyclé. On se positionnait à côté de très grands acteurs et les matières étaient... peu disponible quand on s'est lancé. Donc voilà, il faut aussi pouvoir trouver les partenaires adéquats et puis toujours, toujours travailler avec des certifications, pouvoir expliquer, pouvoir prouver. Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le consommateur ou nos clients, parce que nous, on fait principalement du B2B, ont l'habitude, et c'est très dommageable, d'entendre des histoires qui sont fausses et du greenwashing. Donc voilà. On va leur apporter des certitudes. C'est ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est vrai que le bouchon de Marc Hock, ça reste, je reviens à le terme qu'on employait dans les années 2000, le bouchon synthétique. Oui, tout à fait. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, le recyclage a ses limites, on l'entend bien. C'est chouette d'arriver avec une nouvelle gamme éco-conçue. Et est-ce qu'un jour, on aura un bouchon biodégradable ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une autre gamme qui est un bouchon à partir de liège, où il y a un lien biodégradable. Je ne pense pas qu'on va entrer vraiment en détail de cette gamme aujourd'hui, mais du coup, on travaille sur ce genre de choses. Et pour rebondir sur ce que tu disais au niveau recyclage, oui, le recyclage organisé par les organismes étatiques à ses limites en France, mais c'est la même chose dans d'autres pays. Et nous, ça fait une quinzaine d'années qu'on travaille sur une collecte privée. On s'appuie sur des associations. Je vais citer nos partenaires principaux, France Cancer, Agir Cancer Gironde, les cavistes Nicolas, qui collectent les bouchons, qui trient les bouchons, parce qu'il y a tout type de bouchons pour le vin qui sont collectés. Et nous, ensuite, on rachète ces bouchons pour les recycler avec un partenaire recycleur. Et on a notamment développé un seau à champagne en bouchons recyclés. qu'on a appelé Vini, pour rester toujours dans ce milieu du vin parce que notre recycleur a des clients qui fabriquent des pots de fleurs, des palettes plastiques, mais on voulait quand même un petit clin d'œil et rester dans cette industrie.

  • Speaker #0

    Donc une deuxième vie au bouchon aussi. Alors, question concernant l'économie circulaire et l'ancrage local. J'ai noté qu'en 2024, vous avez recyclé plus de 105 tonnes de bouchons.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je ne me suis pas trompée. Avec des partenaires solidaires. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ce circuit fonctionne ?

  • Speaker #1

    En fait, ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille, parce que toutes ces associations, elles sont interconnectées, je dirais. Mais c'est assez formidable, parce que ce sont des personnes passionnées. Alors, on n'est pas sur les mêmes rythmes de fonctionnement toujours, parce que nous, on est sur un rythme d'entreprise, etc. Ce sont des bénévoles qui collectent les bouchons. Mais je pense que, d'une part, mon nom circule, les personnes me contactent. Et puis, on mentionne que nos bouchons sont recyclables. On a parlé aussi sur les réseaux sociaux, dans notre rapport RSE, de ce collecte privé. On est partenaire des vignerons engagés. Et le collectif vigneron engagé a fait plusieurs opérations aussi de collecte. Donc, la plupart des adhérents vignerons engagés collectent aussi les bouchons. Et on passe toujours par France Cancer pour les trier et les regrouper,

  • Speaker #0

    etc. Mais ce n'est pas forcément des nomins corques, on est d'accord ?

  • Speaker #1

    Pas forcément, non. Nous, on reprend tous les bouchons synthétiques. Après, il y a d'autres filières de recyclage pour les bouchons lièges, etc. Mais c'est un travail de petite fourmi, en fait, parce qu'on recontacte des associations. On a aussi quelques associations en Belgique, en Italie. Et finalement, on a un maillage, en tout cas, du territoire français qui est assez bien couvert avec toujours des nouveaux partenariats. Les vignerons engagés nous ont amenés beaucoup là-dessus puisque ça nous a permis d'avoir... Ils ont des adhérents partout en France. Merci. de faire vivre cette collecte privée. Alors certes, ce n'est pas une solution qui va faire en sorte que tous les bouchons, que ce soit liège, synthétique, etc., soient collectés demain, mais on avance petit à petit. Et puis, c'est aussi une action qui permet de faire vivre des associations. France Cancer, Agir Cancer Gironde collecte des fonds pour la recherche contre le cancer. Les cavistes Nicolas travaillent avec une association qui s'appelle Un bouchon, une espérance, qui aide les personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, c'est hyper précieux d'avoir ce genre d'association et on est très heureux que cette collecte privée permette de faire vivre ces associations. Ça crée du lien,

  • Speaker #0

    ça crée au niveau écologique, il y a forcément un impact positif. Maintenant, toutes ces actions-là, elles ont un coût parce que rien n'est gratuit. Aujourd'hui, la RSE au sein de Vinvention... je trouve que c'est plus joli il y a des performances on voit bien que quand même ça lève des performances et que c'est positif etc mais ça doit coûter quand même un sacré paquet on n'a jamais fait,

  • Speaker #1

    en fait comme tout ce qu'on fait en termes d'innovation et durable comme beaucoup d'actions que l'on fait comme la collecte privée etc vont dans ce sens on n'a jamais fait de calcul et je Ce ne serait pas de mentir Aurélie, je ne sais pas, je n'ai aucune idée. Mais bien sûr, c'est un investissement. Après, c'est un investissement qu'on est heureux de faire et c'est un investissement pour le futur, pour la pérennité de la société, mais pour la pérennité de la planète, pour les générations futures.

  • Speaker #0

    Parce que les impacts concrets de ce genre d'action, est-ce qu'au niveau de la qualité de vie au travail, tu sens aussi que du niveau du personnel, il y a moins de turnover et autres ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on sort très très bientôt notre rapport RSE 2024 et c'est un des critères qu'on suit. Et on a 10 ans en moyenne de longévité dans la société, sachant que cette année dans notre rapport RSE, donc on est en augmentation. L'an dernier, c'était 9 ans, là on est à 10 ans. Sachant que dans notre rapport RSE, on a pris en compte une nouvelle usine qu'on vient d'ouvrir au Mexique. Et donc, du coup, là-bas, forcément, les gens viennent d'arriver. Donc, je pense que c'est très bien. Et effectivement, mes collègues des ressources humaines ne me contrediront pas. Ça fait partie des choses qui intéressent surtout les jeunes aujourd'hui qui viennent chercher plus qu'un salaire ou un poste ou un titre de poste. Mais qui viennent chercher le fait qu'on ait un potager dans lequel on peut travailler à midi. Alors là, je donne des exemples de l'entreprise en Belgique. Mais on est en train de mettre en place des choses comme ça dans tous nos autres sites. Voilà, on a un potager, on organise des groupes de marche ou de course pendant le temps de midi. On a pas mal d'activités qui sont faites tout au long de l'année. Et ce genre de choses. C'est un peu l'extra qui donne envie de venir travailler. On a même une salle de sieste avec des fauteuils de massage.

  • Speaker #0

    Merveilleux. et vous embaucehez?

  • Speaker #1

    Pas de soucis aurélie, tu peux nous envoyer ton CV.

  • Speaker #0

    Alors tout ça, oui, j'en reviens quand même toujours à ce côté chiffre, parce que c'est intéressant. Il y a recherche et développement. On fait le bien-être des collaborateurs. Et au niveau aujourd'hui, justement, des KPI, aujourd'hui, qu'est-ce qui... le KPI le plus important et le plus évocateur, celui qui veut dire mais oui, en fait, il faut vraiment continuer parce qu'on est en pleine performance de pouvoir donner comme ça du temps et de l'investissement dans cette durabilité.

  • Speaker #1

    C'est une question compliquée parce qu'en fait, quand on fait de la RSE, les KPI, alors tu préfères Vinvention à Vinvention, mais moi, KPI, je ne peux pas, c'est KPI, je suis désolée. Les KPI que nous suivons. Il y en a dans toutes les directions et ils sont tous hyper importants parce qu'on va suivre forcément les consommations d'énergie et d'eau dans toutes nos usines. Et c'est forcément hyper important. On sait que l'eau, aujourd'hui, en plus dans la région dans laquelle on est, au château de la famille Fabre, on se rend bien compte que l'eau, c'est capital pour nos générations futures. Pareil sur les énergies. Donc ça, c'est hyper important. On doit continuer à suivre ça. Les KPIs au niveau humain, on parle de longévité dans l'entreprise, mais on peut parler aussi, par exemple, d'égalité, d'hommes-femmes, de parité. C'est tout aussi important. On va parler de la sécurité dans l'usine. On suit aussi les accidents et ce genre de choses. C'est hyper important. Personne ne veut se blesser au travail. On va suivre aussi des KPIs sur la circularité ou l'empreinte carbone de nos bouchons. Ce sont des choses hyper importantes. Je pense qu'en fait, l'ARSE, c'est un ensemble des critères. Et ce qui est important, c'est de définir des KPIs. Alors, ils seront peut-être différents d'une entreprise à l'autre, mais surtout de continuer à les suivre dans le temps pour voir tout d'abord si on va dans la même direction, si on va dans la bonne direction, et puis pour pouvoir surtout prendre des mesures et se donner des objectifs, parce que c'est bien de suivre des KPIs, mais il faut se donner des objectifs et se dire, on veut aller dans cette direction-là et se donner les moyens de le faire. On a beaucoup travaillé sur les sources d'énergie dans nos usines. On a équipé, par exemple, notre usine en Belgique de panneaux solaires, parce qu'il y a du soleil quand même chez nous. On a travaillé sur ce genre de choses. C'est hyper important, parce que ça permet d'aller dans la bonne direction. Mais je ne pourrais pas choisir un KPI plus qu'un autre, parce que pour moi, il n'y a pas de people sans planète et inversement. Oui, tout à fait, c'est le mot.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y avait des freins aujourd'hui, quelles seront ou quelles ont été les plus grandes difficultés dans la mise en place de ces démarches ?

  • Speaker #1

    Je pense que je vois plusieurs choses. Tout d'abord, il faut arriver à mobiliser les équipes. Par exemple, on parle du rapport RSE. Ça fait depuis 2013, je pense, qu'on sort un rapport RSE annuellement. Ici, on est à notre douzième rapport. Oui, c'est juste, du coup. Et il faut mobiliser les troupes, parce que pour avoir les chiffres dans chaque usine, etc. Aujourd'hui, c'est plus simple, parce qu'aujourd'hui, tout le monde a entendu parler de RSE. à l'époque c'était pas simple, c'était parfois vu comme un projet un peu annexe. Et puis alors, bien évidemment, il faut, comme tu le disais, tout cela à un coup. C'est sûr que si on veut travailler sur l'énergie, je reprends mon petit exemple des panneaux solaires, ben oui, il faut investir. Si on veut travailler sur la flotte automobile et avoir des voitures électriques ou des voitures hybrides, voilà, il faut investir là-dedans. Enfin, c'est la même chose pour tout, travailler avec des matières premières. qui ont une empreinte carbone neutre, elles vont être... plus onéreuse aussi. Donc, cela a un coût. Mais surtout, je pense que l'important, c'est d'avoir une équipe qui est dédiée et qui y croit et se donner une direction. On ne peut pas non plus partir de tous les côtés. Il vaut mieux faire dix projets et les faire à fond que de se donner des dizaines et des dizaines d'objectifs et au final se dire après un an, en fait, on n'a rien fait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, 20 ventions, c'est quoi comme chiffre d'affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne communique absolument jamais sur notre chiffre d'affaires. Donc voilà, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #0

    Vous ne saurez pas. Alors, qu'est-ce que tu referais autrement aujourd'hui, maintenant que tu as du recul sur les mises en place de RSE, d'actions ? Il y a quelque chose que tu referais différemment ?

  • Speaker #1

    Je pense peut-être au sein de la communication interne, qu'on aurait pu essayer d'embrigader plus de monde dès le départ. se faire confiance et se dire qu'on le fait, il y a une bonne raison et trouver peut-être les mots différemment pour essayer d'intéresser les personnes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on a des auditeurs et des auditrices qui sont certainement déjà embarqués dans la RSE et puis d'autres pas, peut-être des PME, des TPE. Est-ce que tu aurais un conseil simple à donner à ces personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il faut s'entourer et s'inspirer de personnes qui font déjà ... et commencer par des choses simples. Ça ne sert à rien de se lancer dans des projets où on sait qu'on n'aura pas le budget, que ce n'est pas réaliste, etc. La RSE, c'est d'abord et avant tout aussi les gens. Faire des projets pour le bien-être de ces salariés, des communautés autour. Puis essayer toujours d'avoir des données pour faire un peu un état des lieux et voir ce sur quoi on peut agir. Mais surtout, s'inspirer des gens qui sont autour. Il y a beaucoup... d'associations, d'entreprises, etc., qui organisent des événements autour de la RSE. Et je pense que ça, c'est hyper inspirant. Et ça permet aussi des rencontres riches, des échanges de « bons plans RSE » , entre guillemets, et de ne pas rester seule dans son coin, la sub. Pour les personnes qui écoutent et qui travaillent dans le monde du vin, les vignerons engagés qui organisent énormément d'événements, notamment les rencontres annuelles où on peut participer à des ateliers qui vont... Des thématiques, là, on est dans la RSE, vraiment bien, bien dans sa globalité. Et ça, c'est hyper inspirant. J'avais notamment assisté à un atelier sur organiser un événement responsable. Oui, parce que ça doit aller dans tous les axes de ce qu'on fait au quotidien. Donc, s'entourer, je pense que c'est le meilleur conseil.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est belles paroles. Merci, Caroline, pour ce regard éclairé, humble et incarné. Moi, je dirais que ton témoignage, quand même, prouve qu'on peut innover sans trahir ses valeurs. et faire de la RSE un moteur d'action plutôt qu'un simple discours.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Je voudrais aussi terminer, j'avais noté une petite phrase que tu disais. Chaque bouchon collecté, chaque pas marché, chaque main tendue compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On dit souvent, d'ailleurs, je pense qu'on a clôturé nos cinq derniers rapports RSE sur un bouchon à la fois. Et c'est vrai, on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. mais chaque petit geste apporte à ce pyramide RSE qu'on se construit un petit peu. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas se dire, pour une entreprise qui ne ferait rien, même si je pense qu'il y en a peu aujourd'hui, mais qui ne ferait rien du tout dans la RSE, il ne faut pas se dire, non, je ne vais pas y arriver, ça ne va pas aller, mais se dire, par quoi est-ce que je peux commencer ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je vais donner un exemple très concret. Dans notre Green Team, on fait beaucoup de projets sur la Belgique. On lance une Green Team en France. Le premier projet, ça va être... d'installer une zone conviviale dehors, ils sont près de Perpignan, il fait beau, avec des bancs et des tables pour que les gens se rassemblent le midi et puissent manger ensemble. Mais c'est ça aussi la RSE, c'est rassembler les gens. Et on n'a pas besoin de commencer par quelque chose d'hyper compliqué où il y a 150 intervenants. Il faut juste avancer petit à petit et que chaque action compte. Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Aurélie. permis cet enregistrement au Château de Luc durant le Summer Camp organisé par Vinvention. Et si vous souhaitez faire davantage connaissance avec Caroline Thomas, je vous invite à écouter un épisode qui lui est consacré. Belle écoute et n'oubliez pas que le podcast si Dionysos était une femme a sa raison d'exister grâce à vos partages, à vos likes et à vos témoignages. Alors je compte sur vous pour mettre des petites étoiles sur Apple Podcast et faites connaître le podcast. À bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, Si Dionysos était une femme donne la parole à Caroline Thomas, responsable communication & marketing France chez Vinventions, l’un des leaders mondiaux des solutions de bouchage durables pour le vin.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise belge allie performance technique et engagement sociétal, en développant des bouchons à base de canne à sucre, de plastiques marins ou recyclés, tout en investissant dans la qualité de vie au travail et des initiatives concrètes d’économie circulaire.


👉 Ensemble, nous parlons d’innovation, de bilan carbone, de collecte solidaire, de massages en entreprise… et du fait que chaque geste compte, à commencer par un bouchon.

🎧 Un épisode concret, inspirant, sans langue de bois.


"Il n’y a pas de people sans planète. Et chaque bouchon collecté compte."


Je remercie mes invités et vous chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager, le liker?

Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


------

Pour suivre l'actualité du Podcast ou apporter des commentaires:

Instagram

LinkedIn


Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Devenez partenaire : podcast@bleucharron.com ou demandez le Média Kit.


Bleu Charron Wine and Sea: Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Conseil et Formation RSE ..dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondiaux de solutions de bouchage durables et innovants. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi, devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci. Merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! « Si Dionysos était une femme » ,

  • Speaker #1

    le podcast présenté par Aurélie Charon.

  • Speaker #0

    « Si Dionysos était une femme » , le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin, explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Aujourd'hui, je reçois une femme engagée qui fait vivre la RSE non pas comme une case à cocher, mais comme un levier de transformation, d'innovation et d'impact. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, un des leaders mondial des solutions de bouchage pour le vin, les spiritueux et l'huile d'olive. L'entreprise produit plus de 3 milliards de bouchons chaque année dans 7 pays, avec une ambition forte, concilier la performance technique responsabilité environnementale et bien-être au travail. Bienvenue Caroline Thomas.

  • Speaker #1

    Merci, merci Aurélie, merci.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, la RSE c'est une culture d'entreprise importante et intégrée au sein de Vinvention. Si tu devais expliquer la RSE à un enfant de 10 ans, que lui dirais-tu ?

  • Speaker #1

    Je lui dirais que faire de la RSE c'est faire du bien à la planète, c'est faire du bien aux personnes qui habitent cette planète. Et puis, c'est veiller à la prospérité et au long terme, et à faire en sorte que toutes les actions qu'on entreprend, elles permettent à la planète d'avoir un avenir.

  • Speaker #0

    Alors, Vinvention est engagée dans la durabilité depuis plus de 20 ans. Qu'est-ce qui a déclenché cette dynamique si tôt ?

  • Speaker #1

    On a créé une solution au gaspillage alimentaire en 1999, donc quelques années plus tôt. La famille Noël s'est dit que ce serait bien quand même de pouvoir lutter contre le goût de bouchon qui était très prégnant à l'époque et de pouvoir apporter une solution. La solution, ça a été le bouchon Nomacorque qui, encore aujourd'hui, est vraiment garant de zéro goût de bouchon. Il faut savoir qu'à l'époque, ça a été un succès assez fulgurant puisque ce problème était vraiment quotidien. Et quand on ouvre une bouteille de vin, qu'elle est bouchonnée, non seulement on est triste, on ne peut pas boire la bouteille qu'on a achetée ou qu'on a choisie. Dieu sait, comme parfois, ça prend du temps de choisir une bouteille. Mais en plus, on jette le vin, la bouteille, l'étiquette, le travail à la vigne, le travail passionné des zoonologues. C'est tout ce gaspillage pour lequel nous avons lutté. Ensuite, en 2008, on a fait notre première analyse d'empreintes carbone. Et depuis ce moment-là, on a toujours cherché à travailler sur l'innovation durable.

  • Speaker #0

    Alors concernant l'empreinte carbone, je voudrais rebondir parce que du coup, vous avez une antériorité assez importante et impressionnante, surtout dans le monde du calcul de l'empreinte de carbone dans les entreprises. Aujourd'hui, avec le recul, au niveau des chiffres, factuellement,

  • Speaker #1

    on en est à combien de cette empreinte ? On a différentes gammes de bouchons, mais ici, on va parler de la Nomacor Greenline. Et on a une empreinte carbone qui est nette, neutre. Ça a été recalculé encore l'année dernière. par un partenaire qui s'appelle RDC Environnement, parce qu'on travaille, on fait de la RSE, mais on fait de la RSE factuelle et dont on peut apporter la preuve via des documents. Parce qu'aujourd'hui, on vit dans un monde où le greenwashing est partout. Nous, on veut vraiment se différencier et pouvoir se baser sur des études scientifiques, sur des certifications. Et du coup, on est très heureux de proposer la gamme de Macor Greenline avec une empreinte carbone nette neutre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc en fait, Dans l'empreinte carbone, c'est surtout par rapport au bouchon que vous faites ces calculs d'empreintes. Ça inclut aussi la logistique, tout est compris.

  • Speaker #1

    Les matières premières, le transport des matières premières jusqu'à notre usine, la transformation des matières premières en bouchon, l'expédition jusqu'à chez nos clients et étape importante aussi, la fin de vie du bouchon. Parce qu'en fait, il y a certaines entreprises, que ce soit dans notre domaine ou dans d'autres, font des calculs qui n'incluent pas. la fin de vie d'un produit. Et aujourd'hui, on sait, on en a discuté, le recyclage n'est pas toujours une solution. Et en tout cas, ce sont des... Ou s'il y a enfouissement, ou s'il y a incinération, ce sont des étapes qui consomment énormément de carbone. Et donc, il faut en prendre en compte, parce que ça fait partie... On dit toujours l'empreinte carbone du berceau au tombeau. Alors, je déteste cette expression qui est affreuse. Autant c'est vrai, on crée un produit, il faut aller de A à Z sur sa trajectoire pour... prendre en compte chaque étape.

  • Speaker #0

    D'accord, donc une des certifications internationales que vous avez c'est le net zéro carbone. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors là, il faut montrer plusieurs fois, prouver plusieurs fois qu'on est à zéro ou ils ont une matrice de calcul qui te permet d'identifier que tu es bien à zéro ?

  • Speaker #1

    On le fait pour chaque produit de la gamme en donnant effectivement toutes les données qui leur permettent de faire le calcul. Puis c'est des choses qui évoluent parce que notamment la fin de vie du produit, c'est basé... sur ce qui est organisé par les différents États, etc., au niveau du recyclage. Donc, c'est basé sur les chiffres qui sont disponibles au niveau de l'Europe, par exemple. Et du coup, ces chiffres évoluent parce que, heureusement, nos États évoluent, recyclent de plus en plus, il y a moins d'incinération, d'enfouissement, etc. Les choses vont dans le bon sens et du coup, les chiffres augmentent, enfin, les chiffres changent aussi. Donc c'est sûr que c'est un exercice qui est à faire régulièrement. Et puis si on lance un nouveau produit, on va le faire. Voilà, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Question innovation, justement. Donc il y a la Green Line, il y a la Blue Line et Océan. Oui, tout à fait. On va en parler parce que c'est des éco-conceptions. Mais est-ce que ça veut dire que l'innovation, dans les bouchons, ce n'est pas fini ? C'est vraiment que le début ? Vous avez des projets qui vont aboutir dans les années à venir encore ?

  • Speaker #1

    On a différents projets dans différentes catégories. On a des projets d'innovation pour aller sur plus de durabilité. On a des projets de diversification aussi, parce qu'on connaît aujourd'hui, on sait tout ce que le marché du vin, la consommation du vin en tout cas, est en décroissance. Donc on est par exemple actifs aujourd'hui sur les spiritueuses, qu'on n'était pas avant, sur l'huile d'olive, sur le vinaigre. Donc c'est aussi important. pour une entreprise de toujours se réinventer. Mais oui, ça apparaît toujours un peu... Le bouchon, c'est un petit objet, mais en fait, l'innovation, elle est constante et c'est vraiment un domaine où ça bouge, où il y a plein de choses qui se passent. Donc, on aura encore des choses à venir pendant les années à venir.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les technologies ou les process les plus innovantes que vous avez intégrées ces dernières années ? Est-ce que c'est ce bouchon-là ?

  • Speaker #1

    En fait, on travaille énormément sur les matières premières. Ça, ça vient de notre empreinte carbone, puisqu'on s'est rendu compte en 2008, quand on a fait notre empreinte carbone, que les matières premières étaient l'étape, je vais dire, la plus consommatrice de carbone. Et donc, on a travaillé sur des matières premières d'origine biosourcée, d'origine canne à sucre pour la NomaCorp Greenline. Et l'année passée, enfin de l'année encore avant, on a lancé NomaCorp Océan. Donc, NomaCorp Océan, on travaille du plastique OBP. autrement appelés plastiques marins, Ocean-Bond Plastic, c'est ça que ça signifie au BP. Ce sont des plastiques qui sont collectés dans les zones côtières. Des plastiques qui sont à risque de se retrouver demain vraiment dans les océans.

  • Speaker #0

    Il y a tout type de plastique, parce qu'on le sait, il y a des plastiques des films plastiques, il y a des plastiques des sacs plastiques.

  • Speaker #1

    Même du matériel de pêche recyclé.

  • Speaker #0

    Que vous pouvez utiliser pour ces bouchons.

  • Speaker #1

    Après, chacun réutilise. Oui, voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, dans toute transparence, qu'est-ce qui reste difficile à maîtriser dans ce genre de démarche ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est justement l'accessibilité des matières premières. Il faut trouver aussi des fournisseurs qui sont innovants. La disponibilité aussi, parce que tu as brièvement évoqué la Nomacorg Blue Line. Nomacorg Blue Line, c'est un bouchon qui est fait à partir de plastique recyclé. On se positionnait à côté de très grands acteurs et les matières étaient... peu disponible quand on s'est lancé. Donc voilà, il faut aussi pouvoir trouver les partenaires adéquats et puis toujours, toujours travailler avec des certifications, pouvoir expliquer, pouvoir prouver. Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le consommateur ou nos clients, parce que nous, on fait principalement du B2B, ont l'habitude, et c'est très dommageable, d'entendre des histoires qui sont fausses et du greenwashing. Donc voilà. On va leur apporter des certitudes. C'est ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est vrai que le bouchon de Marc Hock, ça reste, je reviens à le terme qu'on employait dans les années 2000, le bouchon synthétique. Oui, tout à fait. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, le recyclage a ses limites, on l'entend bien. C'est chouette d'arriver avec une nouvelle gamme éco-conçue. Et est-ce qu'un jour, on aura un bouchon biodégradable ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une autre gamme qui est un bouchon à partir de liège, où il y a un lien biodégradable. Je ne pense pas qu'on va entrer vraiment en détail de cette gamme aujourd'hui, mais du coup, on travaille sur ce genre de choses. Et pour rebondir sur ce que tu disais au niveau recyclage, oui, le recyclage organisé par les organismes étatiques à ses limites en France, mais c'est la même chose dans d'autres pays. Et nous, ça fait une quinzaine d'années qu'on travaille sur une collecte privée. On s'appuie sur des associations. Je vais citer nos partenaires principaux, France Cancer, Agir Cancer Gironde, les cavistes Nicolas, qui collectent les bouchons, qui trient les bouchons, parce qu'il y a tout type de bouchons pour le vin qui sont collectés. Et nous, ensuite, on rachète ces bouchons pour les recycler avec un partenaire recycleur. Et on a notamment développé un seau à champagne en bouchons recyclés. qu'on a appelé Vini, pour rester toujours dans ce milieu du vin parce que notre recycleur a des clients qui fabriquent des pots de fleurs, des palettes plastiques, mais on voulait quand même un petit clin d'œil et rester dans cette industrie.

  • Speaker #0

    Donc une deuxième vie au bouchon aussi. Alors, question concernant l'économie circulaire et l'ancrage local. J'ai noté qu'en 2024, vous avez recyclé plus de 105 tonnes de bouchons.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je ne me suis pas trompée. Avec des partenaires solidaires. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ce circuit fonctionne ?

  • Speaker #1

    En fait, ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille, parce que toutes ces associations, elles sont interconnectées, je dirais. Mais c'est assez formidable, parce que ce sont des personnes passionnées. Alors, on n'est pas sur les mêmes rythmes de fonctionnement toujours, parce que nous, on est sur un rythme d'entreprise, etc. Ce sont des bénévoles qui collectent les bouchons. Mais je pense que, d'une part, mon nom circule, les personnes me contactent. Et puis, on mentionne que nos bouchons sont recyclables. On a parlé aussi sur les réseaux sociaux, dans notre rapport RSE, de ce collecte privé. On est partenaire des vignerons engagés. Et le collectif vigneron engagé a fait plusieurs opérations aussi de collecte. Donc, la plupart des adhérents vignerons engagés collectent aussi les bouchons. Et on passe toujours par France Cancer pour les trier et les regrouper,

  • Speaker #0

    etc. Mais ce n'est pas forcément des nomins corques, on est d'accord ?

  • Speaker #1

    Pas forcément, non. Nous, on reprend tous les bouchons synthétiques. Après, il y a d'autres filières de recyclage pour les bouchons lièges, etc. Mais c'est un travail de petite fourmi, en fait, parce qu'on recontacte des associations. On a aussi quelques associations en Belgique, en Italie. Et finalement, on a un maillage, en tout cas, du territoire français qui est assez bien couvert avec toujours des nouveaux partenariats. Les vignerons engagés nous ont amenés beaucoup là-dessus puisque ça nous a permis d'avoir... Ils ont des adhérents partout en France. Merci. de faire vivre cette collecte privée. Alors certes, ce n'est pas une solution qui va faire en sorte que tous les bouchons, que ce soit liège, synthétique, etc., soient collectés demain, mais on avance petit à petit. Et puis, c'est aussi une action qui permet de faire vivre des associations. France Cancer, Agir Cancer Gironde collecte des fonds pour la recherche contre le cancer. Les cavistes Nicolas travaillent avec une association qui s'appelle Un bouchon, une espérance, qui aide les personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, c'est hyper précieux d'avoir ce genre d'association et on est très heureux que cette collecte privée permette de faire vivre ces associations. Ça crée du lien,

  • Speaker #0

    ça crée au niveau écologique, il y a forcément un impact positif. Maintenant, toutes ces actions-là, elles ont un coût parce que rien n'est gratuit. Aujourd'hui, la RSE au sein de Vinvention... je trouve que c'est plus joli il y a des performances on voit bien que quand même ça lève des performances et que c'est positif etc mais ça doit coûter quand même un sacré paquet on n'a jamais fait,

  • Speaker #1

    en fait comme tout ce qu'on fait en termes d'innovation et durable comme beaucoup d'actions que l'on fait comme la collecte privée etc vont dans ce sens on n'a jamais fait de calcul et je Ce ne serait pas de mentir Aurélie, je ne sais pas, je n'ai aucune idée. Mais bien sûr, c'est un investissement. Après, c'est un investissement qu'on est heureux de faire et c'est un investissement pour le futur, pour la pérennité de la société, mais pour la pérennité de la planète, pour les générations futures.

  • Speaker #0

    Parce que les impacts concrets de ce genre d'action, est-ce qu'au niveau de la qualité de vie au travail, tu sens aussi que du niveau du personnel, il y a moins de turnover et autres ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on sort très très bientôt notre rapport RSE 2024 et c'est un des critères qu'on suit. Et on a 10 ans en moyenne de longévité dans la société, sachant que cette année dans notre rapport RSE, donc on est en augmentation. L'an dernier, c'était 9 ans, là on est à 10 ans. Sachant que dans notre rapport RSE, on a pris en compte une nouvelle usine qu'on vient d'ouvrir au Mexique. Et donc, du coup, là-bas, forcément, les gens viennent d'arriver. Donc, je pense que c'est très bien. Et effectivement, mes collègues des ressources humaines ne me contrediront pas. Ça fait partie des choses qui intéressent surtout les jeunes aujourd'hui qui viennent chercher plus qu'un salaire ou un poste ou un titre de poste. Mais qui viennent chercher le fait qu'on ait un potager dans lequel on peut travailler à midi. Alors là, je donne des exemples de l'entreprise en Belgique. Mais on est en train de mettre en place des choses comme ça dans tous nos autres sites. Voilà, on a un potager, on organise des groupes de marche ou de course pendant le temps de midi. On a pas mal d'activités qui sont faites tout au long de l'année. Et ce genre de choses. C'est un peu l'extra qui donne envie de venir travailler. On a même une salle de sieste avec des fauteuils de massage.

  • Speaker #0

    Merveilleux. et vous embaucehez?

  • Speaker #1

    Pas de soucis aurélie, tu peux nous envoyer ton CV.

  • Speaker #0

    Alors tout ça, oui, j'en reviens quand même toujours à ce côté chiffre, parce que c'est intéressant. Il y a recherche et développement. On fait le bien-être des collaborateurs. Et au niveau aujourd'hui, justement, des KPI, aujourd'hui, qu'est-ce qui... le KPI le plus important et le plus évocateur, celui qui veut dire mais oui, en fait, il faut vraiment continuer parce qu'on est en pleine performance de pouvoir donner comme ça du temps et de l'investissement dans cette durabilité.

  • Speaker #1

    C'est une question compliquée parce qu'en fait, quand on fait de la RSE, les KPI, alors tu préfères Vinvention à Vinvention, mais moi, KPI, je ne peux pas, c'est KPI, je suis désolée. Les KPI que nous suivons. Il y en a dans toutes les directions et ils sont tous hyper importants parce qu'on va suivre forcément les consommations d'énergie et d'eau dans toutes nos usines. Et c'est forcément hyper important. On sait que l'eau, aujourd'hui, en plus dans la région dans laquelle on est, au château de la famille Fabre, on se rend bien compte que l'eau, c'est capital pour nos générations futures. Pareil sur les énergies. Donc ça, c'est hyper important. On doit continuer à suivre ça. Les KPIs au niveau humain, on parle de longévité dans l'entreprise, mais on peut parler aussi, par exemple, d'égalité, d'hommes-femmes, de parité. C'est tout aussi important. On va parler de la sécurité dans l'usine. On suit aussi les accidents et ce genre de choses. C'est hyper important. Personne ne veut se blesser au travail. On va suivre aussi des KPIs sur la circularité ou l'empreinte carbone de nos bouchons. Ce sont des choses hyper importantes. Je pense qu'en fait, l'ARSE, c'est un ensemble des critères. Et ce qui est important, c'est de définir des KPIs. Alors, ils seront peut-être différents d'une entreprise à l'autre, mais surtout de continuer à les suivre dans le temps pour voir tout d'abord si on va dans la même direction, si on va dans la bonne direction, et puis pour pouvoir surtout prendre des mesures et se donner des objectifs, parce que c'est bien de suivre des KPIs, mais il faut se donner des objectifs et se dire, on veut aller dans cette direction-là et se donner les moyens de le faire. On a beaucoup travaillé sur les sources d'énergie dans nos usines. On a équipé, par exemple, notre usine en Belgique de panneaux solaires, parce qu'il y a du soleil quand même chez nous. On a travaillé sur ce genre de choses. C'est hyper important, parce que ça permet d'aller dans la bonne direction. Mais je ne pourrais pas choisir un KPI plus qu'un autre, parce que pour moi, il n'y a pas de people sans planète et inversement. Oui, tout à fait, c'est le mot.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y avait des freins aujourd'hui, quelles seront ou quelles ont été les plus grandes difficultés dans la mise en place de ces démarches ?

  • Speaker #1

    Je pense que je vois plusieurs choses. Tout d'abord, il faut arriver à mobiliser les équipes. Par exemple, on parle du rapport RSE. Ça fait depuis 2013, je pense, qu'on sort un rapport RSE annuellement. Ici, on est à notre douzième rapport. Oui, c'est juste, du coup. Et il faut mobiliser les troupes, parce que pour avoir les chiffres dans chaque usine, etc. Aujourd'hui, c'est plus simple, parce qu'aujourd'hui, tout le monde a entendu parler de RSE. à l'époque c'était pas simple, c'était parfois vu comme un projet un peu annexe. Et puis alors, bien évidemment, il faut, comme tu le disais, tout cela à un coup. C'est sûr que si on veut travailler sur l'énergie, je reprends mon petit exemple des panneaux solaires, ben oui, il faut investir. Si on veut travailler sur la flotte automobile et avoir des voitures électriques ou des voitures hybrides, voilà, il faut investir là-dedans. Enfin, c'est la même chose pour tout, travailler avec des matières premières. qui ont une empreinte carbone neutre, elles vont être... plus onéreuse aussi. Donc, cela a un coût. Mais surtout, je pense que l'important, c'est d'avoir une équipe qui est dédiée et qui y croit et se donner une direction. On ne peut pas non plus partir de tous les côtés. Il vaut mieux faire dix projets et les faire à fond que de se donner des dizaines et des dizaines d'objectifs et au final se dire après un an, en fait, on n'a rien fait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, 20 ventions, c'est quoi comme chiffre d'affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne communique absolument jamais sur notre chiffre d'affaires. Donc voilà, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #0

    Vous ne saurez pas. Alors, qu'est-ce que tu referais autrement aujourd'hui, maintenant que tu as du recul sur les mises en place de RSE, d'actions ? Il y a quelque chose que tu referais différemment ?

  • Speaker #1

    Je pense peut-être au sein de la communication interne, qu'on aurait pu essayer d'embrigader plus de monde dès le départ. se faire confiance et se dire qu'on le fait, il y a une bonne raison et trouver peut-être les mots différemment pour essayer d'intéresser les personnes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on a des auditeurs et des auditrices qui sont certainement déjà embarqués dans la RSE et puis d'autres pas, peut-être des PME, des TPE. Est-ce que tu aurais un conseil simple à donner à ces personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il faut s'entourer et s'inspirer de personnes qui font déjà ... et commencer par des choses simples. Ça ne sert à rien de se lancer dans des projets où on sait qu'on n'aura pas le budget, que ce n'est pas réaliste, etc. La RSE, c'est d'abord et avant tout aussi les gens. Faire des projets pour le bien-être de ces salariés, des communautés autour. Puis essayer toujours d'avoir des données pour faire un peu un état des lieux et voir ce sur quoi on peut agir. Mais surtout, s'inspirer des gens qui sont autour. Il y a beaucoup... d'associations, d'entreprises, etc., qui organisent des événements autour de la RSE. Et je pense que ça, c'est hyper inspirant. Et ça permet aussi des rencontres riches, des échanges de « bons plans RSE » , entre guillemets, et de ne pas rester seule dans son coin, la sub. Pour les personnes qui écoutent et qui travaillent dans le monde du vin, les vignerons engagés qui organisent énormément d'événements, notamment les rencontres annuelles où on peut participer à des ateliers qui vont... Des thématiques, là, on est dans la RSE, vraiment bien, bien dans sa globalité. Et ça, c'est hyper inspirant. J'avais notamment assisté à un atelier sur organiser un événement responsable. Oui, parce que ça doit aller dans tous les axes de ce qu'on fait au quotidien. Donc, s'entourer, je pense que c'est le meilleur conseil.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est belles paroles. Merci, Caroline, pour ce regard éclairé, humble et incarné. Moi, je dirais que ton témoignage, quand même, prouve qu'on peut innover sans trahir ses valeurs. et faire de la RSE un moteur d'action plutôt qu'un simple discours.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Je voudrais aussi terminer, j'avais noté une petite phrase que tu disais. Chaque bouchon collecté, chaque pas marché, chaque main tendue compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On dit souvent, d'ailleurs, je pense qu'on a clôturé nos cinq derniers rapports RSE sur un bouchon à la fois. Et c'est vrai, on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. mais chaque petit geste apporte à ce pyramide RSE qu'on se construit un petit peu. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas se dire, pour une entreprise qui ne ferait rien, même si je pense qu'il y en a peu aujourd'hui, mais qui ne ferait rien du tout dans la RSE, il ne faut pas se dire, non, je ne vais pas y arriver, ça ne va pas aller, mais se dire, par quoi est-ce que je peux commencer ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je vais donner un exemple très concret. Dans notre Green Team, on fait beaucoup de projets sur la Belgique. On lance une Green Team en France. Le premier projet, ça va être... d'installer une zone conviviale dehors, ils sont près de Perpignan, il fait beau, avec des bancs et des tables pour que les gens se rassemblent le midi et puissent manger ensemble. Mais c'est ça aussi la RSE, c'est rassembler les gens. Et on n'a pas besoin de commencer par quelque chose d'hyper compliqué où il y a 150 intervenants. Il faut juste avancer petit à petit et que chaque action compte. Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Aurélie. permis cet enregistrement au Château de Luc durant le Summer Camp organisé par Vinvention. Et si vous souhaitez faire davantage connaissance avec Caroline Thomas, je vous invite à écouter un épisode qui lui est consacré. Belle écoute et n'oubliez pas que le podcast si Dionysos était une femme a sa raison d'exister grâce à vos partages, à vos likes et à vos témoignages. Alors je compte sur vous pour mettre des petites étoiles sur Apple Podcast et faites connaître le podcast. À bientôt !

Description

Dans cet épisode, Si Dionysos était une femme donne la parole à Caroline Thomas, responsable communication & marketing France chez Vinventions, l’un des leaders mondiaux des solutions de bouchage durables pour le vin.

Depuis plus de 20 ans, l’entreprise belge allie performance technique et engagement sociétal, en développant des bouchons à base de canne à sucre, de plastiques marins ou recyclés, tout en investissant dans la qualité de vie au travail et des initiatives concrètes d’économie circulaire.


👉 Ensemble, nous parlons d’innovation, de bilan carbone, de collecte solidaire, de massages en entreprise… et du fait que chaque geste compte, à commencer par un bouchon.

🎧 Un épisode concret, inspirant, sans langue de bois.


"Il n’y a pas de people sans planète. Et chaque bouchon collecté compte."


Je remercie mes invités et vous chers auditeurs. C'est grâce à vous que ce podcast a sa raison d'être depuis 2020.

Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager, le liker?

Avec toute ma gratitude.

Aurélie Charron


------

Pour suivre l'actualité du Podcast ou apporter des commentaires:

Instagram

LinkedIn


Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Devenez partenaire : podcast@bleucharron.com ou demandez le Média Kit.


Bleu Charron Wine and Sea: Accompagnement Marketing Stratégie Commerciale -Conseil et Formation RSE ..dans le vin mais pas que!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vinvention est partenaire de cet épisode. Vinvention est un des leaders mondiaux de solutions de bouchage durables et innovants. C'est grâce au partenariat comme Vinvention que ce podcast a sa raison d'exister. Vous aussi, devenez partenaire. Et vous, chers auditeurs, merci. Merci de partager vers de nouveaux abonnés. Et maintenant, place à mon invité. Belle écoute ! « Si Dionysos était une femme » ,

  • Speaker #1

    le podcast présenté par Aurélie Charon.

  • Speaker #0

    « Si Dionysos était une femme » , le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin, explore la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Ensemble, découvrons les pratiques vertueuses initiées par des acteurs du changement. Bienvenue et belle écoute ! Aujourd'hui, je reçois une femme engagée qui fait vivre la RSE non pas comme une case à cocher, mais comme un levier de transformation, d'innovation et d'impact. Elle est responsable communication et marketing chez Vinvention, un des leaders mondial des solutions de bouchage pour le vin, les spiritueux et l'huile d'olive. L'entreprise produit plus de 3 milliards de bouchons chaque année dans 7 pays, avec une ambition forte, concilier la performance technique responsabilité environnementale et bien-être au travail. Bienvenue Caroline Thomas.

  • Speaker #1

    Merci, merci Aurélie, merci.

  • Speaker #0

    Alors pour commencer, la RSE c'est une culture d'entreprise importante et intégrée au sein de Vinvention. Si tu devais expliquer la RSE à un enfant de 10 ans, que lui dirais-tu ?

  • Speaker #1

    Je lui dirais que faire de la RSE c'est faire du bien à la planète, c'est faire du bien aux personnes qui habitent cette planète. Et puis, c'est veiller à la prospérité et au long terme, et à faire en sorte que toutes les actions qu'on entreprend, elles permettent à la planète d'avoir un avenir.

  • Speaker #0

    Alors, Vinvention est engagée dans la durabilité depuis plus de 20 ans. Qu'est-ce qui a déclenché cette dynamique si tôt ?

  • Speaker #1

    On a créé une solution au gaspillage alimentaire en 1999, donc quelques années plus tôt. La famille Noël s'est dit que ce serait bien quand même de pouvoir lutter contre le goût de bouchon qui était très prégnant à l'époque et de pouvoir apporter une solution. La solution, ça a été le bouchon Nomacorque qui, encore aujourd'hui, est vraiment garant de zéro goût de bouchon. Il faut savoir qu'à l'époque, ça a été un succès assez fulgurant puisque ce problème était vraiment quotidien. Et quand on ouvre une bouteille de vin, qu'elle est bouchonnée, non seulement on est triste, on ne peut pas boire la bouteille qu'on a achetée ou qu'on a choisie. Dieu sait, comme parfois, ça prend du temps de choisir une bouteille. Mais en plus, on jette le vin, la bouteille, l'étiquette, le travail à la vigne, le travail passionné des zoonologues. C'est tout ce gaspillage pour lequel nous avons lutté. Ensuite, en 2008, on a fait notre première analyse d'empreintes carbone. Et depuis ce moment-là, on a toujours cherché à travailler sur l'innovation durable.

  • Speaker #0

    Alors concernant l'empreinte carbone, je voudrais rebondir parce que du coup, vous avez une antériorité assez importante et impressionnante, surtout dans le monde du calcul de l'empreinte de carbone dans les entreprises. Aujourd'hui, avec le recul, au niveau des chiffres, factuellement,

  • Speaker #1

    on en est à combien de cette empreinte ? On a différentes gammes de bouchons, mais ici, on va parler de la Nomacor Greenline. Et on a une empreinte carbone qui est nette, neutre. Ça a été recalculé encore l'année dernière. par un partenaire qui s'appelle RDC Environnement, parce qu'on travaille, on fait de la RSE, mais on fait de la RSE factuelle et dont on peut apporter la preuve via des documents. Parce qu'aujourd'hui, on vit dans un monde où le greenwashing est partout. Nous, on veut vraiment se différencier et pouvoir se baser sur des études scientifiques, sur des certifications. Et du coup, on est très heureux de proposer la gamme de Macor Greenline avec une empreinte carbone nette neutre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc en fait, Dans l'empreinte carbone, c'est surtout par rapport au bouchon que vous faites ces calculs d'empreintes. Ça inclut aussi la logistique, tout est compris.

  • Speaker #1

    Les matières premières, le transport des matières premières jusqu'à notre usine, la transformation des matières premières en bouchon, l'expédition jusqu'à chez nos clients et étape importante aussi, la fin de vie du bouchon. Parce qu'en fait, il y a certaines entreprises, que ce soit dans notre domaine ou dans d'autres, font des calculs qui n'incluent pas. la fin de vie d'un produit. Et aujourd'hui, on sait, on en a discuté, le recyclage n'est pas toujours une solution. Et en tout cas, ce sont des... Ou s'il y a enfouissement, ou s'il y a incinération, ce sont des étapes qui consomment énormément de carbone. Et donc, il faut en prendre en compte, parce que ça fait partie... On dit toujours l'empreinte carbone du berceau au tombeau. Alors, je déteste cette expression qui est affreuse. Autant c'est vrai, on crée un produit, il faut aller de A à Z sur sa trajectoire pour... prendre en compte chaque étape.

  • Speaker #0

    D'accord, donc une des certifications internationales que vous avez c'est le net zéro carbone. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors là, il faut montrer plusieurs fois, prouver plusieurs fois qu'on est à zéro ou ils ont une matrice de calcul qui te permet d'identifier que tu es bien à zéro ?

  • Speaker #1

    On le fait pour chaque produit de la gamme en donnant effectivement toutes les données qui leur permettent de faire le calcul. Puis c'est des choses qui évoluent parce que notamment la fin de vie du produit, c'est basé... sur ce qui est organisé par les différents États, etc., au niveau du recyclage. Donc, c'est basé sur les chiffres qui sont disponibles au niveau de l'Europe, par exemple. Et du coup, ces chiffres évoluent parce que, heureusement, nos États évoluent, recyclent de plus en plus, il y a moins d'incinération, d'enfouissement, etc. Les choses vont dans le bon sens et du coup, les chiffres augmentent, enfin, les chiffres changent aussi. Donc c'est sûr que c'est un exercice qui est à faire régulièrement. Et puis si on lance un nouveau produit, on va le faire. Voilà, ce genre de choses.

  • Speaker #0

    D'accord. Question innovation, justement. Donc il y a la Green Line, il y a la Blue Line et Océan. Oui, tout à fait. On va en parler parce que c'est des éco-conceptions. Mais est-ce que ça veut dire que l'innovation, dans les bouchons, ce n'est pas fini ? C'est vraiment que le début ? Vous avez des projets qui vont aboutir dans les années à venir encore ?

  • Speaker #1

    On a différents projets dans différentes catégories. On a des projets d'innovation pour aller sur plus de durabilité. On a des projets de diversification aussi, parce qu'on connaît aujourd'hui, on sait tout ce que le marché du vin, la consommation du vin en tout cas, est en décroissance. Donc on est par exemple actifs aujourd'hui sur les spiritueuses, qu'on n'était pas avant, sur l'huile d'olive, sur le vinaigre. Donc c'est aussi important. pour une entreprise de toujours se réinventer. Mais oui, ça apparaît toujours un peu... Le bouchon, c'est un petit objet, mais en fait, l'innovation, elle est constante et c'est vraiment un domaine où ça bouge, où il y a plein de choses qui se passent. Donc, on aura encore des choses à venir pendant les années à venir.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les technologies ou les process les plus innovantes que vous avez intégrées ces dernières années ? Est-ce que c'est ce bouchon-là ?

  • Speaker #1

    En fait, on travaille énormément sur les matières premières. Ça, ça vient de notre empreinte carbone, puisqu'on s'est rendu compte en 2008, quand on a fait notre empreinte carbone, que les matières premières étaient l'étape, je vais dire, la plus consommatrice de carbone. Et donc, on a travaillé sur des matières premières d'origine biosourcée, d'origine canne à sucre pour la NomaCorp Greenline. Et l'année passée, enfin de l'année encore avant, on a lancé NomaCorp Océan. Donc, NomaCorp Océan, on travaille du plastique OBP. autrement appelés plastiques marins, Ocean-Bond Plastic, c'est ça que ça signifie au BP. Ce sont des plastiques qui sont collectés dans les zones côtières. Des plastiques qui sont à risque de se retrouver demain vraiment dans les océans.

  • Speaker #0

    Il y a tout type de plastique, parce qu'on le sait, il y a des plastiques des films plastiques, il y a des plastiques des sacs plastiques.

  • Speaker #1

    Même du matériel de pêche recyclé.

  • Speaker #0

    Que vous pouvez utiliser pour ces bouchons.

  • Speaker #1

    Après, chacun réutilise. Oui, voilà, tout à fait.

  • Speaker #0

    Justement, dans toute transparence, qu'est-ce qui reste difficile à maîtriser dans ce genre de démarche ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est justement l'accessibilité des matières premières. Il faut trouver aussi des fournisseurs qui sont innovants. La disponibilité aussi, parce que tu as brièvement évoqué la Nomacorg Blue Line. Nomacorg Blue Line, c'est un bouchon qui est fait à partir de plastique recyclé. On se positionnait à côté de très grands acteurs et les matières étaient... peu disponible quand on s'est lancé. Donc voilà, il faut aussi pouvoir trouver les partenaires adéquats et puis toujours, toujours travailler avec des certifications, pouvoir expliquer, pouvoir prouver. Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le consommateur ou nos clients, parce que nous, on fait principalement du B2B, ont l'habitude, et c'est très dommageable, d'entendre des histoires qui sont fausses et du greenwashing. Donc voilà. On va leur apporter des certitudes. C'est ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est vrai que le bouchon de Marc Hock, ça reste, je reviens à le terme qu'on employait dans les années 2000, le bouchon synthétique. Oui, tout à fait. Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, le recyclage a ses limites, on l'entend bien. C'est chouette d'arriver avec une nouvelle gamme éco-conçue. Et est-ce qu'un jour, on aura un bouchon biodégradable ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une autre gamme qui est un bouchon à partir de liège, où il y a un lien biodégradable. Je ne pense pas qu'on va entrer vraiment en détail de cette gamme aujourd'hui, mais du coup, on travaille sur ce genre de choses. Et pour rebondir sur ce que tu disais au niveau recyclage, oui, le recyclage organisé par les organismes étatiques à ses limites en France, mais c'est la même chose dans d'autres pays. Et nous, ça fait une quinzaine d'années qu'on travaille sur une collecte privée. On s'appuie sur des associations. Je vais citer nos partenaires principaux, France Cancer, Agir Cancer Gironde, les cavistes Nicolas, qui collectent les bouchons, qui trient les bouchons, parce qu'il y a tout type de bouchons pour le vin qui sont collectés. Et nous, ensuite, on rachète ces bouchons pour les recycler avec un partenaire recycleur. Et on a notamment développé un seau à champagne en bouchons recyclés. qu'on a appelé Vini, pour rester toujours dans ce milieu du vin parce que notre recycleur a des clients qui fabriquent des pots de fleurs, des palettes plastiques, mais on voulait quand même un petit clin d'œil et rester dans cette industrie.

  • Speaker #0

    Donc une deuxième vie au bouchon aussi. Alors, question concernant l'économie circulaire et l'ancrage local. J'ai noté qu'en 2024, vous avez recyclé plus de 105 tonnes de bouchons.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je ne me suis pas trompée. Avec des partenaires solidaires. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ce circuit fonctionne ?

  • Speaker #1

    En fait, ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille, parce que toutes ces associations, elles sont interconnectées, je dirais. Mais c'est assez formidable, parce que ce sont des personnes passionnées. Alors, on n'est pas sur les mêmes rythmes de fonctionnement toujours, parce que nous, on est sur un rythme d'entreprise, etc. Ce sont des bénévoles qui collectent les bouchons. Mais je pense que, d'une part, mon nom circule, les personnes me contactent. Et puis, on mentionne que nos bouchons sont recyclables. On a parlé aussi sur les réseaux sociaux, dans notre rapport RSE, de ce collecte privé. On est partenaire des vignerons engagés. Et le collectif vigneron engagé a fait plusieurs opérations aussi de collecte. Donc, la plupart des adhérents vignerons engagés collectent aussi les bouchons. Et on passe toujours par France Cancer pour les trier et les regrouper,

  • Speaker #0

    etc. Mais ce n'est pas forcément des nomins corques, on est d'accord ?

  • Speaker #1

    Pas forcément, non. Nous, on reprend tous les bouchons synthétiques. Après, il y a d'autres filières de recyclage pour les bouchons lièges, etc. Mais c'est un travail de petite fourmi, en fait, parce qu'on recontacte des associations. On a aussi quelques associations en Belgique, en Italie. Et finalement, on a un maillage, en tout cas, du territoire français qui est assez bien couvert avec toujours des nouveaux partenariats. Les vignerons engagés nous ont amenés beaucoup là-dessus puisque ça nous a permis d'avoir... Ils ont des adhérents partout en France. Merci. de faire vivre cette collecte privée. Alors certes, ce n'est pas une solution qui va faire en sorte que tous les bouchons, que ce soit liège, synthétique, etc., soient collectés demain, mais on avance petit à petit. Et puis, c'est aussi une action qui permet de faire vivre des associations. France Cancer, Agir Cancer Gironde collecte des fonds pour la recherche contre le cancer. Les cavistes Nicolas travaillent avec une association qui s'appelle Un bouchon, une espérance, qui aide les personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, c'est hyper précieux d'avoir ce genre d'association et on est très heureux que cette collecte privée permette de faire vivre ces associations. Ça crée du lien,

  • Speaker #0

    ça crée au niveau écologique, il y a forcément un impact positif. Maintenant, toutes ces actions-là, elles ont un coût parce que rien n'est gratuit. Aujourd'hui, la RSE au sein de Vinvention... je trouve que c'est plus joli il y a des performances on voit bien que quand même ça lève des performances et que c'est positif etc mais ça doit coûter quand même un sacré paquet on n'a jamais fait,

  • Speaker #1

    en fait comme tout ce qu'on fait en termes d'innovation et durable comme beaucoup d'actions que l'on fait comme la collecte privée etc vont dans ce sens on n'a jamais fait de calcul et je Ce ne serait pas de mentir Aurélie, je ne sais pas, je n'ai aucune idée. Mais bien sûr, c'est un investissement. Après, c'est un investissement qu'on est heureux de faire et c'est un investissement pour le futur, pour la pérennité de la société, mais pour la pérennité de la planète, pour les générations futures.

  • Speaker #0

    Parce que les impacts concrets de ce genre d'action, est-ce qu'au niveau de la qualité de vie au travail, tu sens aussi que du niveau du personnel, il y a moins de turnover et autres ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors justement, on sort très très bientôt notre rapport RSE 2024 et c'est un des critères qu'on suit. Et on a 10 ans en moyenne de longévité dans la société, sachant que cette année dans notre rapport RSE, donc on est en augmentation. L'an dernier, c'était 9 ans, là on est à 10 ans. Sachant que dans notre rapport RSE, on a pris en compte une nouvelle usine qu'on vient d'ouvrir au Mexique. Et donc, du coup, là-bas, forcément, les gens viennent d'arriver. Donc, je pense que c'est très bien. Et effectivement, mes collègues des ressources humaines ne me contrediront pas. Ça fait partie des choses qui intéressent surtout les jeunes aujourd'hui qui viennent chercher plus qu'un salaire ou un poste ou un titre de poste. Mais qui viennent chercher le fait qu'on ait un potager dans lequel on peut travailler à midi. Alors là, je donne des exemples de l'entreprise en Belgique. Mais on est en train de mettre en place des choses comme ça dans tous nos autres sites. Voilà, on a un potager, on organise des groupes de marche ou de course pendant le temps de midi. On a pas mal d'activités qui sont faites tout au long de l'année. Et ce genre de choses. C'est un peu l'extra qui donne envie de venir travailler. On a même une salle de sieste avec des fauteuils de massage.

  • Speaker #0

    Merveilleux. et vous embaucehez?

  • Speaker #1

    Pas de soucis aurélie, tu peux nous envoyer ton CV.

  • Speaker #0

    Alors tout ça, oui, j'en reviens quand même toujours à ce côté chiffre, parce que c'est intéressant. Il y a recherche et développement. On fait le bien-être des collaborateurs. Et au niveau aujourd'hui, justement, des KPI, aujourd'hui, qu'est-ce qui... le KPI le plus important et le plus évocateur, celui qui veut dire mais oui, en fait, il faut vraiment continuer parce qu'on est en pleine performance de pouvoir donner comme ça du temps et de l'investissement dans cette durabilité.

  • Speaker #1

    C'est une question compliquée parce qu'en fait, quand on fait de la RSE, les KPI, alors tu préfères Vinvention à Vinvention, mais moi, KPI, je ne peux pas, c'est KPI, je suis désolée. Les KPI que nous suivons. Il y en a dans toutes les directions et ils sont tous hyper importants parce qu'on va suivre forcément les consommations d'énergie et d'eau dans toutes nos usines. Et c'est forcément hyper important. On sait que l'eau, aujourd'hui, en plus dans la région dans laquelle on est, au château de la famille Fabre, on se rend bien compte que l'eau, c'est capital pour nos générations futures. Pareil sur les énergies. Donc ça, c'est hyper important. On doit continuer à suivre ça. Les KPIs au niveau humain, on parle de longévité dans l'entreprise, mais on peut parler aussi, par exemple, d'égalité, d'hommes-femmes, de parité. C'est tout aussi important. On va parler de la sécurité dans l'usine. On suit aussi les accidents et ce genre de choses. C'est hyper important. Personne ne veut se blesser au travail. On va suivre aussi des KPIs sur la circularité ou l'empreinte carbone de nos bouchons. Ce sont des choses hyper importantes. Je pense qu'en fait, l'ARSE, c'est un ensemble des critères. Et ce qui est important, c'est de définir des KPIs. Alors, ils seront peut-être différents d'une entreprise à l'autre, mais surtout de continuer à les suivre dans le temps pour voir tout d'abord si on va dans la même direction, si on va dans la bonne direction, et puis pour pouvoir surtout prendre des mesures et se donner des objectifs, parce que c'est bien de suivre des KPIs, mais il faut se donner des objectifs et se dire, on veut aller dans cette direction-là et se donner les moyens de le faire. On a beaucoup travaillé sur les sources d'énergie dans nos usines. On a équipé, par exemple, notre usine en Belgique de panneaux solaires, parce qu'il y a du soleil quand même chez nous. On a travaillé sur ce genre de choses. C'est hyper important, parce que ça permet d'aller dans la bonne direction. Mais je ne pourrais pas choisir un KPI plus qu'un autre, parce que pour moi, il n'y a pas de people sans planète et inversement. Oui, tout à fait, c'est le mot.

  • Speaker #0

    Alors, s'il y avait des freins aujourd'hui, quelles seront ou quelles ont été les plus grandes difficultés dans la mise en place de ces démarches ?

  • Speaker #1

    Je pense que je vois plusieurs choses. Tout d'abord, il faut arriver à mobiliser les équipes. Par exemple, on parle du rapport RSE. Ça fait depuis 2013, je pense, qu'on sort un rapport RSE annuellement. Ici, on est à notre douzième rapport. Oui, c'est juste, du coup. Et il faut mobiliser les troupes, parce que pour avoir les chiffres dans chaque usine, etc. Aujourd'hui, c'est plus simple, parce qu'aujourd'hui, tout le monde a entendu parler de RSE. à l'époque c'était pas simple, c'était parfois vu comme un projet un peu annexe. Et puis alors, bien évidemment, il faut, comme tu le disais, tout cela à un coup. C'est sûr que si on veut travailler sur l'énergie, je reprends mon petit exemple des panneaux solaires, ben oui, il faut investir. Si on veut travailler sur la flotte automobile et avoir des voitures électriques ou des voitures hybrides, voilà, il faut investir là-dedans. Enfin, c'est la même chose pour tout, travailler avec des matières premières. qui ont une empreinte carbone neutre, elles vont être... plus onéreuse aussi. Donc, cela a un coût. Mais surtout, je pense que l'important, c'est d'avoir une équipe qui est dédiée et qui y croit et se donner une direction. On ne peut pas non plus partir de tous les côtés. Il vaut mieux faire dix projets et les faire à fond que de se donner des dizaines et des dizaines d'objectifs et au final se dire après un an, en fait, on n'a rien fait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, 20 ventions, c'est quoi comme chiffre d'affaires ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne communique absolument jamais sur notre chiffre d'affaires. Donc voilà, je ne peux pas te le dire.

  • Speaker #0

    Vous ne saurez pas. Alors, qu'est-ce que tu referais autrement aujourd'hui, maintenant que tu as du recul sur les mises en place de RSE, d'actions ? Il y a quelque chose que tu referais différemment ?

  • Speaker #1

    Je pense peut-être au sein de la communication interne, qu'on aurait pu essayer d'embrigader plus de monde dès le départ. se faire confiance et se dire qu'on le fait, il y a une bonne raison et trouver peut-être les mots différemment pour essayer d'intéresser les personnes.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on a des auditeurs et des auditrices qui sont certainement déjà embarqués dans la RSE et puis d'autres pas, peut-être des PME, des TPE. Est-ce que tu aurais un conseil simple à donner à ces personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, il faut s'entourer et s'inspirer de personnes qui font déjà ... et commencer par des choses simples. Ça ne sert à rien de se lancer dans des projets où on sait qu'on n'aura pas le budget, que ce n'est pas réaliste, etc. La RSE, c'est d'abord et avant tout aussi les gens. Faire des projets pour le bien-être de ces salariés, des communautés autour. Puis essayer toujours d'avoir des données pour faire un peu un état des lieux et voir ce sur quoi on peut agir. Mais surtout, s'inspirer des gens qui sont autour. Il y a beaucoup... d'associations, d'entreprises, etc., qui organisent des événements autour de la RSE. Et je pense que ça, c'est hyper inspirant. Et ça permet aussi des rencontres riches, des échanges de « bons plans RSE » , entre guillemets, et de ne pas rester seule dans son coin, la sub. Pour les personnes qui écoutent et qui travaillent dans le monde du vin, les vignerons engagés qui organisent énormément d'événements, notamment les rencontres annuelles où on peut participer à des ateliers qui vont... Des thématiques, là, on est dans la RSE, vraiment bien, bien dans sa globalité. Et ça, c'est hyper inspirant. J'avais notamment assisté à un atelier sur organiser un événement responsable. Oui, parce que ça doit aller dans tous les axes de ce qu'on fait au quotidien. Donc, s'entourer, je pense que c'est le meilleur conseil.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est belles paroles. Merci, Caroline, pour ce regard éclairé, humble et incarné. Moi, je dirais que ton témoignage, quand même, prouve qu'on peut innover sans trahir ses valeurs. et faire de la RSE un moteur d'action plutôt qu'un simple discours.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Je voudrais aussi terminer, j'avais noté une petite phrase que tu disais. Chaque bouchon collecté, chaque pas marché, chaque main tendue compte.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On dit souvent, d'ailleurs, je pense qu'on a clôturé nos cinq derniers rapports RSE sur un bouchon à la fois. Et c'est vrai, on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. mais chaque petit geste apporte à ce pyramide RSE qu'on se construit un petit peu. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas se dire, pour une entreprise qui ne ferait rien, même si je pense qu'il y en a peu aujourd'hui, mais qui ne ferait rien du tout dans la RSE, il ne faut pas se dire, non, je ne vais pas y arriver, ça ne va pas aller, mais se dire, par quoi est-ce que je peux commencer ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je vais donner un exemple très concret. Dans notre Green Team, on fait beaucoup de projets sur la Belgique. On lance une Green Team en France. Le premier projet, ça va être... d'installer une zone conviviale dehors, ils sont près de Perpignan, il fait beau, avec des bancs et des tables pour que les gens se rassemblent le midi et puissent manger ensemble. Mais c'est ça aussi la RSE, c'est rassembler les gens. Et on n'a pas besoin de commencer par quelque chose d'hyper compliqué où il y a 150 intervenants. Il faut juste avancer petit à petit et que chaque action compte. Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Merci Aurélie. permis cet enregistrement au Château de Luc durant le Summer Camp organisé par Vinvention. Et si vous souhaitez faire davantage connaissance avec Caroline Thomas, je vous invite à écouter un épisode qui lui est consacré. Belle écoute et n'oubliez pas que le podcast si Dionysos était une femme a sa raison d'exister grâce à vos partages, à vos likes et à vos témoignages. Alors je compte sur vous pour mettre des petites étoiles sur Apple Podcast et faites connaître le podcast. À bientôt !

Share

Embed

You may also like