Speaker #0Bonjour à tous et à toutes, mon nom est Sylvie Ramel, votre guide dans ce voyage vers toujours plus de simplicité et de vitalité. Depuis 2013, je me suis lancée dans une quête, une aventure à la fois savoureuse et éducative à travers l'entreprise "Cuisine Végétale Un Peu Sauvage". Et aujourd'hui... Je suis ravie de vous accueillir dans ce nouvel épisode du podcast "Simplicité et Vitalité". Pourquoi c'est un aventure culinaire ? Parce que la connaissance, l'émancipation et la créativité ont toujours été mes boussoles. Et la cuisine, mon terrain de jeu favori. Oui, la cuisine, un art ancestral où chaque ingrédient, chaque geste révèle une histoire, une tradition, une passion. Mais aussi un lieu de liberté. où chacune et chacun peut réinventer, créer, explorer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Simplicité et Vitalité. Je suis très heureuse de te retrouver. Ça fait maintenant plusieurs mois que je n'avais pas enregistré d'épisode. Il y a eu pas mal de changements dans mon quotidien. Et me voici de retour pour... explorer les contours d'une cuisine qui soit simple mais aussi créative, saine et qui puisse apporter un maximum de vitalité aussi bien sur le fond que sur la forme. Aujourd'hui j'ai envie d'explorer un thème qui résonne tout particulièrement avec certaines périodes que je traverse parfois, qui ne sont pas toujours si simples qu'on peut le penser en surface. Et j'aimerais voir avec toi, explorer, réfléchir, discuter, comment cultiver la joie de cuisiner, mais aussi la joie de manger, même quand rien ne va. Parce qu'au fond, il est relativement facile de mijoter une cuisine qui soit belle et bonne, quand tout va bien, quand on a du temps, quand on est entouré de gens qui adorent ce qu'on cuisine, quand on a des ressources financières qui font qu'on a... pas besoin de se préoccuper de ce qu'on va choisir, de ce qu'on va décider de mettre dans son assiette. Donc j'aimerais venir regarder plus en détail comment on peut malgré tout cultiver la joie de cuisiner quand le temps nous manque, quand peut-être les soucis financiers s'accumulent, que la fatigue et le stress prennent le dessus, que les contraintes familiales te submergent ou peut-être que même cuisiner dans ces moments peut te sembler insurmontable. J'aimerais explorer avec toi comment, au lieu d'être juste une contrainte de plus ou une corvée, cuisiner peut devenir au contraire un moment de ressourcement, mais aussi un moment d'émancipation, un moment à toi, un moment que parfois j'appelle une forme de sanctuarisation du temps, création d'un espace quasiment, on va ainsi dire, sacré, dans lequel tu profites de te relier à ce qui t'entoure, à la nature, au rythme des saisons et à toi-même. On va explorer ces différentes facettes et voir quels sont les outils qu'on peut affiner, développer, pour que même dans les moments les plus compliqués, la cuisine puisse devenir une source de réconfort, de créativité, de plaisir. Je vais commencer par passer en revue les différents obstacles qui nous freinent le plus souvent la plupart d'entre nous. Et puis je te proposerai des pistes concrètes pour les surmonter et retrouver... Au-delà de ces difficultés, le plaisir de cuisine. Dans les grandes lignes, je dirais qu'en travaillant, en accompagnant un certain nombre de personnes, il y a quatre grands obstacles qui reviennent de manière très récurrente. Le manque de temps. Dans les grandes lignes, tu cours toute la journée. Quand tu arrives au fin chez toi, l'idée de passer du temps aux cuisines. peut-être juste épuisante, rien d'y penser. Et plus tu vas manquer de temps, moins tu vas avoir envie de cuisiner. Et puis tu vas te retrouver à chercher des solutions rapides qui parfois manquent de saveur, elles ne sont pas toujours très nutritives. Deuxième obstacle, le manque d'argent. On a un peu tendance à penser assez systématiquement que faire des courses Quand le budget est serré, ça peut devenir une source de stress, surtout si on veut manger sainement. Parce qu'on parle du principe que manger sainement, ça va être plus cher. De ce fait là, si on a un budget limité, nos options, nos choix sont limités. Mais est-ce vraiment le cas ? Ce qu'on va voir aussi tout à l'heure. Troisième obstacle qui revient constamment, la fatigue et le stress, qui rejoint quand même pas mal le manque de temps. En fait, tu arrives de nouveau à la fin de la journée, plus aucune énergie, la fatigue, la motivation à zéro. Et puis... À ce moment-là, ton corps et ton esprit sont épuisés et c'est là que finalement c'est plus compliqué encore de te mettre à cuisiner, alors que c'est justement là que ça pourrait être une source de ressourcement et que ça pourrait te soutenir du point de vue vraiment de la santé pour retrouver beaucoup plus de vitalité. Et enfin, quatrième obstacle, très souvent cité, ce sont les contraintes familiales. Dans les variantes autour de ce thème, on a aussi les contraintes par rapport au lieu de travail, au repas de midi notamment, ou ça peut être juste le cercle social, les amis. Donc bien sûr, chacun ses goûts et ses couleurs, chacun ses besoins aussi. Certaines personnes ont besoin de certains ingrédients ou d'éviter certains ingrédients d'autres repas. Les horaires ne sont pas toujours les mêmes. Donc assez rapidement, cuisiner pour une famille, ça peut se transformer. casse tête et puis dans ce contexte trouver du plaisir ça devient vraiment une équation assez compliqué donc voyons maintenant comment surmonter ces quatre gros obstacles que sont donc le manque de temps le manque d'argent la fatigue et le stress et les contraintes familiales alors une de mes premières pistes c'est l'art d'improviser sans stresser pour cela une des bases pour moi ça reste d'avoir les placards garni, rempli des bons ingrédients qui vont être utiles, qui vont être connus, qui vont être faciles à cuisiner, en tout cas tu vas savoir cuisiner. Le point de référence pour cet aspect là, c'est mon document pdf les placards 100% vitalité où j'ai listé comme ça les ingrédients de base d'une cuisine vitalité du quotidien avec des ingrédients vraiment très communs, très faciles à trouver. dans leur ensemble et qui vont te permettre de composer des repas équilibrés au quotidien. Une fois que tu as les placards remplis avec ces différents ingrédients, il ne va plus rester qu'à improviser. Généralement, c'est ce que j'explique notamment dans ce document, les placards 100% vitalité. Mon point de départ, généralement, ce sont les produits frais et généralement, ce sont en particulier les légumes. Je vais voir quels sont les légumes disponibles à cette saison. soit au jardin, dans mon frigo, chez le maraîcher, dans l'épicerie où j'achète mes légumes. Et puis je vais partir du légume pour ensuite composer une assiette qui soit harmonieuse au niveau visuel, au niveau des textures, au niveau des saveurs, et qui en même temps tienne compte de l'équilibre nutritionnel. Un équilibre que je décris, encore une fois, aussi dans ce document, le but étant notamment d'avoir des sources suffisantes de protéines. et puis de créer un équilibre entre les protéines, les différents végétaux, qui vont être des apports importants en fibres, mais aussi en minéraux, en vitamines, et puis voir aussi quels ingrédients on rajoute dans la catégorie des céréales ou des céréales sans goût. Donc ça, cette improvisation, elle se fait comme ça, sans pression, parce que finalement je prends ce que j'ai sous la main, je compose avec ce qu'il y a. A contrario, ça m'évite comme ça de faire des listes de courses, de devoir aller acheter un ingrédient, de ne pas le trouver, d'essayer de le remplacer, etc. Là, je prends ce qu'il y a, je fais avec ce qu'il y a. Et puis, pour moi, ça, ça va déjà enlever vraiment une bonne partie du stress. Je n'ai pas besoin de réfléchir à de quoi ai-je besoin parce que quelque part, j'ai tout sous la main. À condition d'avoir organisé en amont, évidemment. Ensuite ? Mon deuxième axe de travail, c'est ce que j'appelle une poétique de la cuisine. Donc en fait, ça découle directement de cet acte aussi d'improvision cuisine. Ça se joue à plusieurs niveaux, déjà sur la manière de travailler. Donc encore une fois, je vais prendre le temps d'apprécier chacun des détails, que ce soit la couleur des légumes, l'odeur des herbes, mais aussi vraiment dans une logique de pleine conscience, porter attention au son de l'eau qui bout. Le bruit du couteau en train de couper les légumes, la spatule que je tape sur le coin de la casserole une fois que j'ai remué, par exemple, mon risotto. Donc là, quelque part, je transforme, là je suis déjà en train de rentrer dans une logique où cet espace-temps de la cuisine, ça devient quelque part un lieu sanctuarisé, un lieu sacré, un lieu poétique, simplement, si on veut y mettre un terme qui ne soit pas connoté, un terme de spiritualité, un lieu poétique dans lequel je vais vivre vraiment, laisser résonner chacune des sensations. sensorielle comme ça, que ce soit par la vue, par l'odeur, par le toucher, écouter ce qui se passe, écouter comment ça mijote, etc. Ça me rappelle le film notamment Les délices de Tokyo, où en fait la grand-mère qui cuisine les harikos adzuki, pour savoir s'ils sont cuits, elle va soulever le couvercle, tendre l'oreille et écouter pour savoir si ces harikos adzuki sont cuits. Ou comme si c'était un peu bien... une des essences comme ça de cette approche. Là, clairement, la cuisine ne peut plus être une corvée parce que ça devient une sorte presque de geste artistique ou poétique. Il vient éveiller, aiguiser les sens et apaiser l'esprit parce qu'on va comme ça aussi concentrer notre attention, porter notre attention sur tous ces détails sensoriels. Et puis, ça va vraiment aider beaucoup à laisser de côté le stress, les soucis de la journée. Donc, deuxième axe, cette poétique de la cuisine, mais qui va donc venir préparer le troisième axe que j'évoquais déjà, c'est vraiment créer la préparation, faire de la préparation des repas comme un sanctuaire personnel. Donc un espace-temps où tu peux vraiment te reconnecter à toi-même, où tu peux faire de la préparation du repas un rituel, un rituel sacrypte. même donc pourquoi pas même décidé d'éteindre le téléphone à ce moment là de mettre une musique que tu aimes créer vraiment une atmosphère qui soit propice à te détendre puis là faire comme un cercle autour de cet espace temps et puis faire dans sorte que cette cuisine ne soit plus du tout relié au monde extérieur à ce qui s'y mijote à ce qui s'y prépare C'est un moment pour toi, un retour au calme, une manière de te ressourcer tout en nourrissant ton corps et ton esprit. Alors, évidemment, un quatrième axe qui est important aussi, c'est ensuite le partage et la connexion. Même si moi je cuisine souvent, pour moi toute seule, je mange seule, évidemment ça prend tout de suite une autre dimension dès lors qu'on partage leur repas. Et ça, ça peut vraiment aussi être important. Et ça vient justement à la fois répondre à cet enjeu, ce défi des tensions qui peuvent parfois se créer dans le contexte familial. Comment justement, il pourrait y avoir un lieu, un moment de tension, faire à l'inverse, à contrario, ou faire un moment de partage et de connexion. Donc ça peut être de décider parfois, peut-être pas tous les jours, à voir après ce qui résonne juste, mais de cuisiner peut-être avec les autres, avec les enfants, avec le conjoint, la conjointe, et puis avec les amis qui viennent. C'est vrai que c'est quelque chose que j'aime beaucoup faire, c'est cuisiner, inviter des amis à manger, mais cuisiner avec eux, préparer le repas avec eux, c'est vraiment une activité que j'apprécie profondément. Parce que ce sont des moments comme ça... sont très simples, on est généralement concentré sur l'une ou l'autre tâche, et puis en même temps qu'on est concentré sur une tâche, on est vraiment très en lien les uns avec les autres, d'une manière vraiment extrêmement différente que si on est juste assis à l'emphase de l'autre à discuter. Donc voilà, disons que ce n'est pas des réponses directes que j'ai envie de te proposer, mais c'est vraiment plus un peu à ces quatre obstacles, du manque de temps, du manque d'argent. la fatigue et du stress et les contraintes familiales, quelque part décaler l'angle du regard posé sur cette situation, le décaler de 10 ou 20 degrés pour simplement voir les choses d'une autre manière. Donc là où il y a la perception d'un manque de temps, simplifier aussi déjà, commencer à simplifier énormément les choses. simplifié notamment en improvisant, en se détachant des recettes, en se détachant des listes de courses. Donc là où il y aurait du manque de temps et donc du stress généré, simplifié par l'improvisation. Là où il y aurait du manque d'argent, déjà revisiter aussi simplement ce qu'on appelle se nourrir sainement. Si on reste centré sur des aliments les plus bruts possibles, les moins emballés possibles, les moins transformés possibles, on se concentre à aller les acheter chez le maraîcher directement ou au marché, généralement on va pouvoir faire des économies financières substantielles qui font qu'il va très souvent être même moins cher de manger comme ça que de manger des produits. transformé, industriel, qu'on considère rapide, beaucoup plus rapide à préparer parce que justement on manque de temps. Mais donc là où vous posez manquer d'argent, explorez ce rapport au temps et voyez comment vous pouvez manger de manière simple et rapide sans pour autant manger des produits industriels transformés. Ensuite de ça, la fatigue et le stress y répondent. Alors en partie par la poétique de la cuisine, mais aussi par vraiment sanctuariser, ritualiser ce moment, cet espace-temps du repas, pour en faire un lieu, ou au lieu que ce soit la place d'en faire une corvée, de vraiment faire de ce moment un temps de ressourcement et de reconnexion, à soi, aux ingrédients qu'on est en train de travailler, à la nature, au rythme des saisons, par rapport aux produits qu'on va trouver au jardin. Et puis pour les contraintes familiales, ce n'est pas une réponse simple parce que j'en parle souvent avec les personnes que j'accompagne, c'est souvent quelque chose qui revient. Au final, on est souvent amené quand même dans un autre contexte à essayer de trouver l'équilibre juste entre ces besoins individuels et les besoins de la famille ou les besoins du groupe. Et puis ces besoins individuels... disons sur comment ce qu'on veut, on souhaite, on décide de s'alimenter, mais aussi ces besoins individuels d'être en lien avec la famille. Parce que si je vais juste focaliser mon attention sur mes besoins en termes nutritionnels, mais que tout ça me coupe, me met au porte-à-faux de la famille, ou des amis, ou du conjoint, de la conjointe, je ne vais pas arriver à trouver le bien-être recherché. Donc on est vraiment juste dans une quête. De mon point de vue, en tout cas, on est vraiment plutôt dans une quête d'équilibre par rapport à ça. Mais d'autant plus, là, il pourrait y avoir des tensions, des dissensions, là, il pourrait y avoir des avis divergents. Essayer de mettre du lien et puis de travailler à comment est-ce qu'on peut être en lien autour de la cuisine, autour de la table, du repas, même quand on n'a pas la même chose toutes et tous dans les assiettes. Comment on peut tisser ce lien à travers l'acte de cuisiner, l'acte de manger ? sans pour autant devoir manger tous de la même manière, tous au même moment. Comment est-ce qu'on peut tenir compte de cette diversité, tout en cultivant le lien entre les uns et les autres, et tout en cultivant tout autant le lien aux autres que le lien à soi ? Voilà les enjeux, un peu, tels que je les perçois autour de cette question-là. Donc encore une fois, que tout va bien, que tout est paix, harmonie, prospérité. Je pense que c'est évidemment plus facile, mais c'est dans les moments où c'est plus compliqué que se trouvent les véritables enjeux sur la durée, sur le moyen ou le long terme. Donc comment est-ce qu'on arrive à continuer à cultiver la joie de cuisiner, même quand rien ne va, même quand rien ne semble possible ? Donc continuer à garder un cap en improvisant, sans stress, en ajoutant de la... poésie, on a longtemps du sacré au quotidien. Et puis, faire comme ça de ce moment un moment particulier de reliance et puis laisser de côté le temps de la préparation du repas et le temps du repas, laisser de côté le stress, les inquiétudes, les conflits, les dissensions, toutes ces choses qu'on devrait laisser si possible vraiment à la porte de la cuisine. Donc la prochaine fois que tu sens peut-être submergé. Rappelle-toi que la cuisine doit vraiment être un refuge, un moment pour toi, une manière de te recentrer, de prendre soin de toi. Autant d'apprécier ces instants, car ils sont précieux, vraiment profondément précieux. Et puis, peut-être, pour expérimenter ce que je viens de te partager, essaye d'incorporer dans ton quotidien les jours à venir au moins une de ces approches, soit la touche de poésie, cette notion de sanctuariser la cuisine, ou voir la préparation du repas et le partage du repas comme un moment de mise en lien. regarde si ça te parle, si ça résonne, si ça apaise quelque chose à l'intérieur, si ça apporte de la joie, si ça enlève un peu de ce qui peut peser peut-être sur tes épaules, sur ton moral, peut-être la tristesse que tu ressens, le stress ou la fatigue. Donc je t'invite à faire l'expérience et je t'invite à partager ton expérience avec moi si ça te dit. Comme ça ensemble nous pourrons aussi vraiment... Continue à cheminer ensemble, cultiver la joie, même quand les choses ne vont pas comme on le souhaiterait. Surtout quand les choses ne vont pas comme on le souhaiterait. Donc je te souhaite de belles, belles, belles expérimentations et je te dis à bientôt.