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Soignant Entrepreneur

#46 - Je ferme mon cabinet d'orthophonie libérale (définitivement)

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23min |21/03/2025
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Description

Le 31.03.2025 je clos mon activité libérale.

Tu es soignant (futur) entrepreneur et tu te demandes à quoi ressemblera le jour où tu fermeras ton cabinet pour vivre la vie et la liberté qui te fait kiffer ?

Dans cet épisode je te raconte mon parcours depuis mon installation en tant qu'orthophoniste libérale, ma réduction progressive d'activité, et comment j'ai su que je pouvais enfin fermer mon cabinet (sans me mettre en danger).

Je te parle des démarches administratives de la fermeture, comment je me sens à l'approche de la date fatidique et surtout ce que j'envisage par la suite vis à vis de l'ortho et de mon entreprise.

Bonne écoute 🎧


On se retrouve ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cet épisode est un peu particulier puisque je vais vous raconter... un événement majeur dans ma vie qui se passe en ce moment, c'est-à-dire que je ferme mon cabinet libéral d'orthophonie d'ici quelques jours à l'heure où vous écoutez ce podcast. Donc a priori vous écoutez cet épisode le 21 mars et mon dernier jour de consultation sera le 26 mars 2025 donc. Donc dans cet épisode j'avais envie de vous raconter un petit peu comment j'en suis arrivée là, qu'est-ce qui m'a amenée aujourd'hui... à fermer mon cabinet libéral et de répondre un petit peu aux questions que vous vous posez, à quel moment j'ai su que je pouvais fermer mon cabinet comment je me sens, est-ce que j'ai peur, est-ce que qu'est-ce que j'envisage pour la suite est-ce que j'envisage de retravailler un temps corto, si oui dans quelles conditions, quelles sont les démarches aussi d'un point de vue purement pragmatique pour fermer son cabinet parce que voilà moi c'est une question que je me suis ... posées et ça a été aussi une grosse interrogation. Alors bon, je ne suis pas du genre à me laisser paralyser parce que je ne sais pas et donc j'ai pris les devants pour obtenir les informations, mais ce n'est pas quelque chose qu'on nous enseigne et ce n'est pas des informations qui sont nécessairement très claires et très accessibles de partout. Donc je vous parlerai un petit peu de ça aussi. Et voilà, pourquoi je ferme mon cabinet aujourd'hui, comment je me sens, que voilà. À quel moment je me suis dit, ok, c'est bon, tu peux fermer le cabinet. Bref, je vais vous raconter tout ça dans l'épisode de cette semaine. Donc installe-toi confortablement, prends un petit café, un petit thé, cale-toi dans ton siège si t'es en voiture et fais attention à la route. Et je vais te raconter tout ça. Donc, je suis orthophoniste en libéral, plus pour longtemps du coup, et depuis août 2021. Je suis dans le même cabinet depuis août 2021. Je n'ai et n'aurai vu du coup... qu'un seul cabinet. Je me suis installée directement en tant que titulaire après mon diplôme du coup le 2 juillet 2021 et je me suis installée un mois plus tard, le 2 août 2021, donc en libéral. Donc j'ai ouvert mon activité classiquement. J'ai exercé pendant un peu moins de quatre ans, pendant trois ans et sept mois précisément, et j'ai exercé quasi exclusivement avec des patients. adultes. Donc, pour le coup, vu que déjà, je prenais que les adultes, j'ai pas trop fait la fine bouche sur la patientelle. Donc, j'ai eu des patients neuro, ORL, vraiment mes domaines de prédilection, essentiellement de la voix, pas mal. Et au début, je prenais quelques enfants. J'avais dit que j'en prenais pas. Je me suis un peu fait piéger par le « mais non, mais c'est juste pour un bilan » . Et puis, quand tu vois les résultats du bilan, tu te dis « bah non, je peux pas le laisser dans la nature » . Bon. Je sortais de la fac au début, j'avais encore des notions. Alors, je prenais que du langage écrit, puisque le langage oral, vraiment, pour les orthos qui m'écoutent, pas ma tasse de thé, mais j'ai pris un peu d'oralité alimentaire aussi, ça, ça va, j'aimais bien. Mais voilà, sinon, en trouble des apprentissages, j'ai pris que du langage écrit parce que, voilà, c'est ce que je détestais le moins, on va dire, dans les prises en charge enfants. Donc j'ai eu quelques patients langage écrit, plus chez les enfants, j'ai eu un petit peu d'oromyofacial, j'ai eu un petit peu d'oralité alimentaire, etc. Mais ce n'était pas une part significative de mon activité, donc majoritairement une patientèle adulte, quelques domiciles à une époque, à domicile, domicile et en EHPAD également. J'ai aussi travaillé un petit peu en tant que domicile, mais je faisais une après-midi complète. dans un foyer d'accueil médicalisé avec des personnes handicapées, soit IMC, soit des traumas crâniens ou des AVC anciens, des personnes qui avaient perdu leur autonomie, qui étaient en foyer d'accueil médicalisé. Pendant un an à peu près, j'ai fait un peu moins d'un an, peut-être plus de six mois qu'un an en fait, j'ai fait des après-midi là-bas. J'ai eu une pratique libérale relativement classique. Mais rapidement, comme vous le savez, si vous me suivez, je me suis assez lassée rapidement parce que le fait de devoir vendre son temps toutes les semaines, d'avoir un peu le même planning toutes les semaines, que mon revenu soit directement corrélé à mon temps de travail, le rythme imposé par les consultations toutes les demi-heures, etc. C'est quelque chose qui convient à beaucoup de personnes. Et tant mieux, mais moi, c'est quelque chose que j'avais du mal à vivre sereinement, si bien qu'au bout de quelques mois d'exercice, j'ai frôlé le burn-out. Bon, après, c'est des choses que j'ai appris à gérer et j'ai réussi à gérer plus sereinement mon cabinet. Plus sereinement ne veut pas dire que ça m'épanouissait pour autant, mais du moins... sans me mettre de pression et sans nuire à ma santé, ça c'est certain. Mais voilà, donc la voie de l'entrepreneuriat est apparue à moi, je me suis lancée et j'ai d'abord commencé par proposer des accompagnements justement sur la gestion du temps, du stress, de l'organisation pour les soignants libéraux, qui a fonctionné, mais qui rapidement, quand j'ai commencé à maîtriser le sujet, m'a amenée sur une autre offre qui est celle que je propose aujourd'hui. évoluent pour les soignants libéraux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat puisque j'avais moi même développé entre temps mes capacités dans ce domaine et pour pouvoir développer mon entreprise j'ai progressivement réduit mon temps de travail au cabinet à savoir que j'ai jamais eu un volume de consultations énorme j'ai été au max à 40 45 consultes par semaine et sachant que voilà pour les consultes de neuro À quelques rares exceptions, je faisais aussi une demi-heure parce que j'avais beaucoup de patients très fatigables, avec un temps d'attention très limité. Donc je ne pouvais pas faire trois quarts d'heure. Pour les non-orthos qui nous écoutent, les séances de neuro peuvent aller jusqu'à trois quarts d'heure. Mais j'avais que très peu de patients avec qui je le faisais effectivement. Donc voilà, mais c'est quand même un nombre de consultes relativement limité. Il y en a qui font deux fois plus sans aucun problème et je suis admirative de ces personnes-là. Moi, c'est quelque chose dont je suis incapable en termes d'énergie. Je pense que je ne serais juste pas capable de fournir des soins de qualité sur ce volume-là de consultes parce que ce n'est pas quelque chose qui me correspond, mais heureusement, il en faut pour tous les profils et tous les types de personnalités. Bref, toujours est-il que j'ai réduit progressivement mon temps de consultes au cabinet. À la base, j'étais sur quatre jours pleins. plus le vendredi administratif, compta, etc., le matin. Et petit à petit, il me semble que j'ai commencé par réduire en enlevant les lundis matins sur lesquels à la base je faisais mes bilans, donc je les ai mis sur une note demi-journée. Puis j'ai enlevé mon après-midi au foyer d'accueil médicalisé, ce qui m'a libérée complètement de lundi pour rester à trois jours, mardi, mercredi, jeudi, de consultation. Et petit à petit, au fil des mois, j'ai lagué de plus en plus mon planning. J'ai fini par enlever le mardi matin, j'ai fini par enlever le jeudi après-midi, puis le mardi après, donc ça, ça s'est fait progressivement sur deux ans, pour avoir jusqu'à très récemment mercredi complet et jeudi matin. Et récemment, le jeudi matin n'existe plus. Et là, depuis quelques semaines, depuis un mois, j'ai uniquement le mercredi et je ferme le cabinet du coup. la semaine prochaine et ça fait quelques mois que je prends plus de nouveaux patients. Donc voilà un petit peu ce qui s'est passé. Comment est-ce que j'ai su que je pouvais réduire mon temps au cabinet ? Je vais pas te mentir, au début j'ai commencé à réduire et donc à réduire mon revenu. Je ne gagnais pas encore ma vie avec mon entreprise puisque j'ai commencé à réduire mon planning courant 2023. Peut-être même printemps 2023 sachant que j'ai commencé à me payer avec mon entreprise à la fin de l'été 2024. Donc autant te dire que pendant un an, un an et demi, en fait, mes revenus du cabinet sont allés décroissants sans pour autant côté de compensation. Donc, j'ai fait des petits sacrifices sur ma vie perso, que ce soit sur les restos, que ce soit sur le shopping, le fait de m'acheter des vêtements, les cadeaux que je pouvais me faire, faire à mes proches. J'ai fait des petits sacrifices là-dessus, mais c'est quelque chose avec lequel j'étais OK, que je pouvais faire, c'était mesuré. Je suis dans un endroit où les loyers sont plutôt accessibles. En termes de pro, parce que j'ai la chance actuellement, ça ne va pas durer, mais actuellement... de ne pas payer de loyer perso non plus. Donc c'était des sacrifices que je pouvais me permettre. Et je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire. Pour deux raisons. La première est que ce n'est pas possible pour tout le monde. Parce que comme je le disais, dans ma région, les loyers pros sont accessibles. Plus je n'ai pas de loyer perso. Et ça, pas tout le monde a cette Ausha. Si tu es à Paris ou à Marseille et que tu as 1000 euros de loyer au cabinet, plus ton loyer perso, évidemment, c'est différent. Mais... Donc ça, c'est la première raison. Moi, j'avais entre guillemets le luxe de pouvoir me le permettre. Et en plus, j'ai honnêtement au début réduit trop, trop vite parce que j'étais peut-être trop optimiste sur le délai de fonctionnement de l'entreprise et le délai dans lequel j'allais pouvoir me payer. Et donc, honnêtement, j'ai quand même eu un petit peu la pression pendant quelques temps de me dire est-ce que ça va fonctionner ou pas ? Et ça n'a pas été forcément bénéfique. Donc je te raconte mon histoire, mais je ne dis pas que c'est ce qu'il faut que tu fasses. Mon conseil aujourd'hui, ça serait plutôt d'être OK que ça prenne potentiellement un peu plus de temps, mais de réduire ton temps de travail au cabinet uniquement lorsque tu te dis « OK, je peux compenser cette perte-là avec le revenu de ma nouvelle entreprise » ou du moins de calculer le minimum minimum qui est OK pour toi d'encaisser chaque mois et de ne pas descendre en dessous dans tous les cas. Enfin voilà, de vraiment faire tes calculs. Après, ça peut être... Ça peut être relativement rapide. Là, il y a une membre de l'accompagnement qui a fait exploser son activité dès le lancement, au bout de huit mois d'accompagnement. Donc voilà, ça peut être relativement rapide, comme ça peut être plus long. Et il faut être OK avec ça. Ça peut prendre six mois, comme ça peut prendre un an, comme ça peut prendre un an et demi, comme ça peut prendre deux ans avant que l'activité soit rémunératrice, l'activité que tu veux créer. Donc voilà, il faut être OK avec ça. Il ne faut pas se mettre en danger. Moi, objectivement, je ne l'ai jamais été non plus. Voilà. Donc ça, c'était la petite aparté, mais en tout cas, j'ai réduit progressivement mon activité sur à peu près deux ans de manière assez progressive. Et à quel moment j'ai su que je me suis dit, ok, là c'est bon, je peux fermer le cabinet ? Bon, en fait, clairement du moment où j'ai pu me payer avec mon entreprise, tout simplement, parce que ça a pu me rapporter un salaire. Au début, pas aussi haut que ce que je pouvais gagner avant quand je bossais quatre jours par semaine au cabinet. Mais aujourd'hui, ça commence petit à petit à s'en rapprocher. Mais du moment où j'ai vu que mon entreprise était capable de me permettre d'avoir un salaire, je me suis dit, je vais pouvoir fermer le cabinet. Après, j'ai attendu encore quelques mois pour le faire, tout simplement pour des raisons financières et fiscales, étant donné que j'avais bénéficié d'un contrat de cinq ans d'aide à l'installation. que je n'honore pas jusqu'au bout, mais du coup, je dois rembourser certaines sommes à l'ARS et à la sécu, et donc c'est un calcul par rapport à mes capacités de remboursement, tout simplement, par rapport à ça, et aussi parce que j'avais six mois de préavis sur mon bail professionnel, donc l'un dans l'autre, ça m'a amenée à fin mars 2025, mais en septembre 2024, j'ai su que j'allais pouvoir fermer le cabinet. Est-ce que... Une question assez importante, est-ce que j'ai la confiance totale que mon entreprise va aujourd'hui me permettre de me rémunérer à la hauteur que je veux en termes de confort de vie, tout en me permettant, étant donné que je vais déménager, de payer un loyer perso, du coup, être dans une région où les tarifs sont assez élevés puisque je vais être dans la région de Marseille. J'ai confiance en tout cas, parce que pour l'instant, on est en début d'année, je ne sais pas de quoi l'année est faite. Mais en tout cas, j'ai 100% confiance dans ma capacité à passer à l'action de manière suffisamment massive et répétée pour que ce ne soit pas une question, que ce ne soit pas un problème. Donc je ne suis pas vraiment inquiète sur ces sujets-là. Et ça, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement agréable de te dire que l'entreprise que tu as créée, le bébé que tu as créé, va te permettre de gagner ta vie et d'enfin vivre la vie pour laquelle tu te bats depuis trois ans. Parce que ça fait trois ans que je me suis lancée dans cette aventure. Enfin, du moins trois ans que c'est en réflexion et un peu moins de trois ans que je m'y suis lancée, effectivement. Et voilà, ça fait trois ans que c'est un projet, trois ans que j'ai cette ambition-là, cet objectif-là. Et j'avoue que c'est tellement kiffant, que c'est des... Enfin, j'ai tellement pas envie de... perdre cette liberté-là que j'ai réussi à me construire, que c'est un moteur suffisant en tout cas pour m'assurer d'être capable de passer à l'action de manière suffisamment conséquente et impactante pour que ce ne soit jamais un problème. Et la question c'est est-ce que ça me fait peur quand même ? Je vais un petit peu t'y répondre mais non, j'ai pas peur parce que déjà je suis quand même relativement confiante dans mes capacités et celles de production. de mon entreprise qui, à l'heure actuelle, fonctionne de manière satisfaisante. Et dans le pire des cas, parce que j'avoue que ce n'est pas une perspective qui me réjouit, j'aurai la possibilité toujours de travailler en tant qu'orthophoniste. Mon diplôme ne va pas s'envoler. Mon diplôme, je l'ai toujours. Selon le délai dans lequel je réexerce, si je dois réexercer, il faudra que je me remette à jour sur certaines compétences, mais ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Et en tout cas, je pense qu'en 3-4 mois, sinon, mes compétences ne s'envoleraient pas. Mais voilà, ce n'est pas une perspective qui me réjouit. Une chose est sûre, je ne me vois pas rouvrir de cabinet libéral, parce que c'est des démarches, c'est des charges. Si je dois retravailler, je pense que ce sera en tant qu'orthophoniste salariée, sur des CDD, pas sur un temps plein, parce que de toute façon, mon entreprise est à elle-même un travail à temps plein. je pourrais juste pas l'assumer, en fait, tout simplement, et construire mon entreprise reste ma priorité. Mais j'ai toujours, on va dire, cette bouée de secours-là qui peut me permettre d'avoir un complément de revenu. Et c'est assez ironique de me dire que, avant, je voyais l'orthophonie plus créer une activité qui serait un complément de revenu. Aujourd'hui, j'ai mon entreprise, et si jamais j'en avais besoin un jour, mais honnêtement, je n'entrevois pas cette possibilité, mais si jamais, parce que, ben voilà, l'entreprenariat... C'est le jeu aussi de ne pas savoir exactement de quoi sera fait demain. J'ai la possibilité de me générer un revenu complémentaire grâce à l'orthophonie et c'est quand même assez ironique de voir les choses de cette manière-là. Donc, est-ce que j'ai peur ? Non. J'ai eu des petites phases de nostalgie aussi à me dire, le cabinet c'est fini, c'est une page qui se tourne, mais au final, je kiffe tellement ma nouvelle vie que la nostalgie est bien vite balayée par le kiff de la liberté. Donc en fait, là, comment je me sens à quelques jours de fermer le cabinet ? Je me sens bien, j'ai hâte, je me dis que c'est une nouvelle vie qui commence à plusieurs aspects. Dans ma vie, il y a plein de choses qui changent en ce moment. Je vais déménager, j'arrête du moins pour l'instant et peut-être même définitivement l'orthophonie. Donc je me sens juste bien, j'ai juste hâte d'entrer dans cette nouvelle phase de ma vie, dans cette nouvelle vie et de la kiffer tout simplement. Et ça aurait été un beau chapitre. En plus, là, je termine les dernières semaines avec une stagiaire que j'ai depuis le mois d'octobre. Donc c'est un petit peu un... Comme un passage de relais, symboliquement, de me dire, voilà, je termine ma courte carrière d'ortho en transmettant mes connaissances à quelqu'un, en lui transmettant aussi ma vision du métier, qui malgré tout reste positive. Et voilà, il y a des choses que j'affectionne dans ce métier et que je suis heureuse de transmettre, et surtout de lui transmettre les clés qui, selon moi, font un bon professionnel de santé et font aussi un professionnel de santé heureux. Parce que je n'essaye pas de convertir tout le monde à l'entrepreneuriat. Elle est encore en train de faire ses études, en l'occurrence ma stagiaire. Donc je lui souhaite, si c'est ce qu'elle veut, d'avoir une belle carrière en temps corto. Donc de lui transmettre, moi, ce que j'ai pu apprendre au cours de mon expérience, au cours de mes stages cliniques avant mon diplôme et en post-diplôme, de mes quatre ans d'expérience libérale. Et voilà, j'essaie de lui transmettre un maximum de ce que j'ai appris. Et donc, ça a permis aussi de dynamiser mes journées et de terminer, je trouve, sur une belle note. Maintenant, je vous parle rapidement des démarches administratives qui sont liées avec la fermeture du cabinet. J'ai eu du mal à les trouver. J'en ai trouvé un petit peu sur Facebook, sur le groupe Les Clés de la réussite orthophonique de Guillaume Lefebvre, qui passe très prochainement dans ce podcast, d'ailleurs. J'ai trouvé quelques clés en cherchant, mais bon, l'outil de recherche Facebook n'est pas toujours optimal, mais j'ai réussi quand même à trouver deux ou trois petites infos sur le groupe. Sinon, ceci n'est pas un placement de produit du tout, d'ailleurs je n'ai jamais utilisé ce logiciel, mais sur le site d'Indie, j'ai réussi à trouver grosso modo la liste des démarches à faire, donc en tapant orthophonie, cessation d'activité, plus sur le site de l'État, j'ai réussi à trouver la liste des démarches de cessation d'activité libérale. En gros, pour vous la faire simple, arrêtez le bail, arrêtez le loyer, etc. Six mois de préavis pour les beaux professionnels, c'est le cas de la plupart en France. Prévenir la sécurité sociale, rien de bien compliqué. Effectuer une radiation de son numéro RPPS. Là, c'est la sécu qui m'a envoyé le lien, mais je pense qu'en tapant radiation RPPS, enfin du coup Adélie, on peut... C'est la radiation de notre numéro Adélie. On peut... le trouver en ligne, signaler ça auprès des impôts, signaler ça auprès de l'URSSAF, la signalisation auprès de l'URSSAF se faisant après la cessation d'activité dans les 30 jours, sur le site de l'UNPI, si je dis pas de bêtises, et sur le site aussi évidemment de la CARPIMCO, et ça j'ai pu le faire en amont, déclarer ma fin d'activité, j'ai pu aussi faire une modulation de mes revenus en déclarant mes revenus prévisionnels du coup assez faibles à raison d'un jour par semaine sur deux mois et demi pour 2025 du coup ce qui m'a permis de revoir à la baisse mes cotisations sociales pour les derniers mois, ça c'est une petite astuce assez intéressante et quoi d'autre, en vrai c'était pas grand chose de plus en termes de démarche administrative stricte et c'est vraiment Après, sinon, vider mon cabinet, revendre ce que la personne qui va récupérer mon bureau ne veut pas. C'est ça, mais en fait, je m'attendais à des démarches plus complexes que ça. Penser, il va falloir que je pense à transférer ma mutuelle sur mon entreprise, ma prévoyance pareille. Mais ça, je m'en suis déjà occupée. Il va falloir que je transfère ma ligne téléphonique que je vais garder et qui était sur le compte du cabinet. Enfin, voilà, ces petites choses-là. Mais honnêtement, c'est vraiment... rien de bien méchant. Donc voilà, je ne sais pas si c'est que ce n'est pas compliqué ou si c'est que j'ai tellement l'habitude de process plus complexe avec des to-do listes à rallonge, des rétro-planning à n'en plus finir que ça me paraît simple, mais honnêtement, ça me paraît quand même plus simple que les démarches d'installation en elles-mêmes. Pour les avoir vécues, je pense objectivement que c'est quand même plus simple, donc voilà, ce n'est pas quelque chose de très affolant. Donc, quelle est la suite pour moi ? Eh bien, tout simplement, continuer à me focaliser à 200% sur la fermeture de mon cabinet, oui, sur le latisse, sur la fermeture de mon cabinet, oui, et sur le développement de mon entreprise pour ne pas avoir à rouvrir de cabinet, mais ça, je ne le vois pas du tout comme une option. Par contre, si jamais il le fallait, ou si j'ai envie, m'en prenez, parce que voilà, encore une fois, de base, il y a des aspects de mon métier que j'aime, pourquoi pas retravailler un petit peu en salariat sur de courts laps de temps. Mais surtout de développer mon entreprise, me développer moi aussi. Je ne vous cache pas que j'ai envie là de me concentrer sur moi pendant les semaines, les mois à venir, de m'occuper de moi, de vivre ma vie pleinement pour moi, de kiffer, de faire ce que j'ai envie, de me développer professionnellement, personnellement. Et juste de kiffer. Je n'ai pas forcément de plan tracé. Justement, j'ai envie un petit peu de me laisser porter, si ce n'est que je sais où je veux déménager, dans quel cadre je veux vivre, etc. Mais voilà, me concentrer sur moi, sur mon entreprise, sur mon cadre de vie, sur les personnes qui m'entourent. Et voilà, je me sens juste bien, optimiste. J'ai hâte. Et peut-être bien que je vous ferai un épisode update. de X mois ou pourquoi pas dans un an, d'un an après la fermeture du cabinet, où est-ce que j'en suis ? Je pense que je vous ferai des updates dans tous les cas. Je vous ai surtout raconté un peu ma life dans cet épisode, mais j'espère que ça vous aura plu. Je vous ai juste partagé en fait quelle est la réalité du Norto, qui a réussi à vivre de son entreprise et qui décide de fermer son cabinet. Parce que je pense que ce n'est pas commun, je pense qu'on n'est pas nombreux à l'avoir fait. Je parle en tant qu'ortho parce que je suis ortho, mais je pense que si vous êtes kiné, podo ou autre, ça peut vous parler aussi. J'espère que cet épisode vous aura plu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser. Franchement, j'y réponds avec grand plaisir sur Instagram arrobase soignant-entrepreneur ou par mail contact arrobase eyhappiness.fr De toute façon, les infos pour me contacter sont aussi dans la description du podcast. Si vous avez la moindre question, j'y réponds vraiment avec grand plaisir. Si l'épisode vous a plu, n'oubliez pas de le noter avec 5 étoiles, de laisser un petit commentaire, de le partager à quelqu'un. Et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Mon parcours d'orthophoniste libérale à entrepreneure

    00:25

  • Réduction du temps de travail (sujet des finances)

    07:09

  • Ce qu'il va se passer ensuite et mon ressenti

    12:43

  • Démarches administratives pour fermer un cabinet

    18:09

  • La suite et conclusion

    21:18

Description

Le 31.03.2025 je clos mon activité libérale.

Tu es soignant (futur) entrepreneur et tu te demandes à quoi ressemblera le jour où tu fermeras ton cabinet pour vivre la vie et la liberté qui te fait kiffer ?

Dans cet épisode je te raconte mon parcours depuis mon installation en tant qu'orthophoniste libérale, ma réduction progressive d'activité, et comment j'ai su que je pouvais enfin fermer mon cabinet (sans me mettre en danger).

Je te parle des démarches administratives de la fermeture, comment je me sens à l'approche de la date fatidique et surtout ce que j'envisage par la suite vis à vis de l'ortho et de mon entreprise.

Bonne écoute 🎧


On se retrouve ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cet épisode est un peu particulier puisque je vais vous raconter... un événement majeur dans ma vie qui se passe en ce moment, c'est-à-dire que je ferme mon cabinet libéral d'orthophonie d'ici quelques jours à l'heure où vous écoutez ce podcast. Donc a priori vous écoutez cet épisode le 21 mars et mon dernier jour de consultation sera le 26 mars 2025 donc. Donc dans cet épisode j'avais envie de vous raconter un petit peu comment j'en suis arrivée là, qu'est-ce qui m'a amenée aujourd'hui... à fermer mon cabinet libéral et de répondre un petit peu aux questions que vous vous posez, à quel moment j'ai su que je pouvais fermer mon cabinet comment je me sens, est-ce que j'ai peur, est-ce que qu'est-ce que j'envisage pour la suite est-ce que j'envisage de retravailler un temps corto, si oui dans quelles conditions, quelles sont les démarches aussi d'un point de vue purement pragmatique pour fermer son cabinet parce que voilà moi c'est une question que je me suis ... posées et ça a été aussi une grosse interrogation. Alors bon, je ne suis pas du genre à me laisser paralyser parce que je ne sais pas et donc j'ai pris les devants pour obtenir les informations, mais ce n'est pas quelque chose qu'on nous enseigne et ce n'est pas des informations qui sont nécessairement très claires et très accessibles de partout. Donc je vous parlerai un petit peu de ça aussi. Et voilà, pourquoi je ferme mon cabinet aujourd'hui, comment je me sens, que voilà. À quel moment je me suis dit, ok, c'est bon, tu peux fermer le cabinet. Bref, je vais vous raconter tout ça dans l'épisode de cette semaine. Donc installe-toi confortablement, prends un petit café, un petit thé, cale-toi dans ton siège si t'es en voiture et fais attention à la route. Et je vais te raconter tout ça. Donc, je suis orthophoniste en libéral, plus pour longtemps du coup, et depuis août 2021. Je suis dans le même cabinet depuis août 2021. Je n'ai et n'aurai vu du coup... qu'un seul cabinet. Je me suis installée directement en tant que titulaire après mon diplôme du coup le 2 juillet 2021 et je me suis installée un mois plus tard, le 2 août 2021, donc en libéral. Donc j'ai ouvert mon activité classiquement. J'ai exercé pendant un peu moins de quatre ans, pendant trois ans et sept mois précisément, et j'ai exercé quasi exclusivement avec des patients. adultes. Donc, pour le coup, vu que déjà, je prenais que les adultes, j'ai pas trop fait la fine bouche sur la patientelle. Donc, j'ai eu des patients neuro, ORL, vraiment mes domaines de prédilection, essentiellement de la voix, pas mal. Et au début, je prenais quelques enfants. J'avais dit que j'en prenais pas. Je me suis un peu fait piéger par le « mais non, mais c'est juste pour un bilan » . Et puis, quand tu vois les résultats du bilan, tu te dis « bah non, je peux pas le laisser dans la nature » . Bon. Je sortais de la fac au début, j'avais encore des notions. Alors, je prenais que du langage écrit, puisque le langage oral, vraiment, pour les orthos qui m'écoutent, pas ma tasse de thé, mais j'ai pris un peu d'oralité alimentaire aussi, ça, ça va, j'aimais bien. Mais voilà, sinon, en trouble des apprentissages, j'ai pris que du langage écrit parce que, voilà, c'est ce que je détestais le moins, on va dire, dans les prises en charge enfants. Donc j'ai eu quelques patients langage écrit, plus chez les enfants, j'ai eu un petit peu d'oromyofacial, j'ai eu un petit peu d'oralité alimentaire, etc. Mais ce n'était pas une part significative de mon activité, donc majoritairement une patientèle adulte, quelques domiciles à une époque, à domicile, domicile et en EHPAD également. J'ai aussi travaillé un petit peu en tant que domicile, mais je faisais une après-midi complète. dans un foyer d'accueil médicalisé avec des personnes handicapées, soit IMC, soit des traumas crâniens ou des AVC anciens, des personnes qui avaient perdu leur autonomie, qui étaient en foyer d'accueil médicalisé. Pendant un an à peu près, j'ai fait un peu moins d'un an, peut-être plus de six mois qu'un an en fait, j'ai fait des après-midi là-bas. J'ai eu une pratique libérale relativement classique. Mais rapidement, comme vous le savez, si vous me suivez, je me suis assez lassée rapidement parce que le fait de devoir vendre son temps toutes les semaines, d'avoir un peu le même planning toutes les semaines, que mon revenu soit directement corrélé à mon temps de travail, le rythme imposé par les consultations toutes les demi-heures, etc. C'est quelque chose qui convient à beaucoup de personnes. Et tant mieux, mais moi, c'est quelque chose que j'avais du mal à vivre sereinement, si bien qu'au bout de quelques mois d'exercice, j'ai frôlé le burn-out. Bon, après, c'est des choses que j'ai appris à gérer et j'ai réussi à gérer plus sereinement mon cabinet. Plus sereinement ne veut pas dire que ça m'épanouissait pour autant, mais du moins... sans me mettre de pression et sans nuire à ma santé, ça c'est certain. Mais voilà, donc la voie de l'entrepreneuriat est apparue à moi, je me suis lancée et j'ai d'abord commencé par proposer des accompagnements justement sur la gestion du temps, du stress, de l'organisation pour les soignants libéraux, qui a fonctionné, mais qui rapidement, quand j'ai commencé à maîtriser le sujet, m'a amenée sur une autre offre qui est celle que je propose aujourd'hui. évoluent pour les soignants libéraux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat puisque j'avais moi même développé entre temps mes capacités dans ce domaine et pour pouvoir développer mon entreprise j'ai progressivement réduit mon temps de travail au cabinet à savoir que j'ai jamais eu un volume de consultations énorme j'ai été au max à 40 45 consultes par semaine et sachant que voilà pour les consultes de neuro À quelques rares exceptions, je faisais aussi une demi-heure parce que j'avais beaucoup de patients très fatigables, avec un temps d'attention très limité. Donc je ne pouvais pas faire trois quarts d'heure. Pour les non-orthos qui nous écoutent, les séances de neuro peuvent aller jusqu'à trois quarts d'heure. Mais j'avais que très peu de patients avec qui je le faisais effectivement. Donc voilà, mais c'est quand même un nombre de consultes relativement limité. Il y en a qui font deux fois plus sans aucun problème et je suis admirative de ces personnes-là. Moi, c'est quelque chose dont je suis incapable en termes d'énergie. Je pense que je ne serais juste pas capable de fournir des soins de qualité sur ce volume-là de consultes parce que ce n'est pas quelque chose qui me correspond, mais heureusement, il en faut pour tous les profils et tous les types de personnalités. Bref, toujours est-il que j'ai réduit progressivement mon temps de consultes au cabinet. À la base, j'étais sur quatre jours pleins. plus le vendredi administratif, compta, etc., le matin. Et petit à petit, il me semble que j'ai commencé par réduire en enlevant les lundis matins sur lesquels à la base je faisais mes bilans, donc je les ai mis sur une note demi-journée. Puis j'ai enlevé mon après-midi au foyer d'accueil médicalisé, ce qui m'a libérée complètement de lundi pour rester à trois jours, mardi, mercredi, jeudi, de consultation. Et petit à petit, au fil des mois, j'ai lagué de plus en plus mon planning. J'ai fini par enlever le mardi matin, j'ai fini par enlever le jeudi après-midi, puis le mardi après, donc ça, ça s'est fait progressivement sur deux ans, pour avoir jusqu'à très récemment mercredi complet et jeudi matin. Et récemment, le jeudi matin n'existe plus. Et là, depuis quelques semaines, depuis un mois, j'ai uniquement le mercredi et je ferme le cabinet du coup. la semaine prochaine et ça fait quelques mois que je prends plus de nouveaux patients. Donc voilà un petit peu ce qui s'est passé. Comment est-ce que j'ai su que je pouvais réduire mon temps au cabinet ? Je vais pas te mentir, au début j'ai commencé à réduire et donc à réduire mon revenu. Je ne gagnais pas encore ma vie avec mon entreprise puisque j'ai commencé à réduire mon planning courant 2023. Peut-être même printemps 2023 sachant que j'ai commencé à me payer avec mon entreprise à la fin de l'été 2024. Donc autant te dire que pendant un an, un an et demi, en fait, mes revenus du cabinet sont allés décroissants sans pour autant côté de compensation. Donc, j'ai fait des petits sacrifices sur ma vie perso, que ce soit sur les restos, que ce soit sur le shopping, le fait de m'acheter des vêtements, les cadeaux que je pouvais me faire, faire à mes proches. J'ai fait des petits sacrifices là-dessus, mais c'est quelque chose avec lequel j'étais OK, que je pouvais faire, c'était mesuré. Je suis dans un endroit où les loyers sont plutôt accessibles. En termes de pro, parce que j'ai la chance actuellement, ça ne va pas durer, mais actuellement... de ne pas payer de loyer perso non plus. Donc c'était des sacrifices que je pouvais me permettre. Et je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire. Pour deux raisons. La première est que ce n'est pas possible pour tout le monde. Parce que comme je le disais, dans ma région, les loyers pros sont accessibles. Plus je n'ai pas de loyer perso. Et ça, pas tout le monde a cette Ausha. Si tu es à Paris ou à Marseille et que tu as 1000 euros de loyer au cabinet, plus ton loyer perso, évidemment, c'est différent. Mais... Donc ça, c'est la première raison. Moi, j'avais entre guillemets le luxe de pouvoir me le permettre. Et en plus, j'ai honnêtement au début réduit trop, trop vite parce que j'étais peut-être trop optimiste sur le délai de fonctionnement de l'entreprise et le délai dans lequel j'allais pouvoir me payer. Et donc, honnêtement, j'ai quand même eu un petit peu la pression pendant quelques temps de me dire est-ce que ça va fonctionner ou pas ? Et ça n'a pas été forcément bénéfique. Donc je te raconte mon histoire, mais je ne dis pas que c'est ce qu'il faut que tu fasses. Mon conseil aujourd'hui, ça serait plutôt d'être OK que ça prenne potentiellement un peu plus de temps, mais de réduire ton temps de travail au cabinet uniquement lorsque tu te dis « OK, je peux compenser cette perte-là avec le revenu de ma nouvelle entreprise » ou du moins de calculer le minimum minimum qui est OK pour toi d'encaisser chaque mois et de ne pas descendre en dessous dans tous les cas. Enfin voilà, de vraiment faire tes calculs. Après, ça peut être... Ça peut être relativement rapide. Là, il y a une membre de l'accompagnement qui a fait exploser son activité dès le lancement, au bout de huit mois d'accompagnement. Donc voilà, ça peut être relativement rapide, comme ça peut être plus long. Et il faut être OK avec ça. Ça peut prendre six mois, comme ça peut prendre un an, comme ça peut prendre un an et demi, comme ça peut prendre deux ans avant que l'activité soit rémunératrice, l'activité que tu veux créer. Donc voilà, il faut être OK avec ça. Il ne faut pas se mettre en danger. Moi, objectivement, je ne l'ai jamais été non plus. Voilà. Donc ça, c'était la petite aparté, mais en tout cas, j'ai réduit progressivement mon activité sur à peu près deux ans de manière assez progressive. Et à quel moment j'ai su que je me suis dit, ok, là c'est bon, je peux fermer le cabinet ? Bon, en fait, clairement du moment où j'ai pu me payer avec mon entreprise, tout simplement, parce que ça a pu me rapporter un salaire. Au début, pas aussi haut que ce que je pouvais gagner avant quand je bossais quatre jours par semaine au cabinet. Mais aujourd'hui, ça commence petit à petit à s'en rapprocher. Mais du moment où j'ai vu que mon entreprise était capable de me permettre d'avoir un salaire, je me suis dit, je vais pouvoir fermer le cabinet. Après, j'ai attendu encore quelques mois pour le faire, tout simplement pour des raisons financières et fiscales, étant donné que j'avais bénéficié d'un contrat de cinq ans d'aide à l'installation. que je n'honore pas jusqu'au bout, mais du coup, je dois rembourser certaines sommes à l'ARS et à la sécu, et donc c'est un calcul par rapport à mes capacités de remboursement, tout simplement, par rapport à ça, et aussi parce que j'avais six mois de préavis sur mon bail professionnel, donc l'un dans l'autre, ça m'a amenée à fin mars 2025, mais en septembre 2024, j'ai su que j'allais pouvoir fermer le cabinet. Est-ce que... Une question assez importante, est-ce que j'ai la confiance totale que mon entreprise va aujourd'hui me permettre de me rémunérer à la hauteur que je veux en termes de confort de vie, tout en me permettant, étant donné que je vais déménager, de payer un loyer perso, du coup, être dans une région où les tarifs sont assez élevés puisque je vais être dans la région de Marseille. J'ai confiance en tout cas, parce que pour l'instant, on est en début d'année, je ne sais pas de quoi l'année est faite. Mais en tout cas, j'ai 100% confiance dans ma capacité à passer à l'action de manière suffisamment massive et répétée pour que ce ne soit pas une question, que ce ne soit pas un problème. Donc je ne suis pas vraiment inquiète sur ces sujets-là. Et ça, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement agréable de te dire que l'entreprise que tu as créée, le bébé que tu as créé, va te permettre de gagner ta vie et d'enfin vivre la vie pour laquelle tu te bats depuis trois ans. Parce que ça fait trois ans que je me suis lancée dans cette aventure. Enfin, du moins trois ans que c'est en réflexion et un peu moins de trois ans que je m'y suis lancée, effectivement. Et voilà, ça fait trois ans que c'est un projet, trois ans que j'ai cette ambition-là, cet objectif-là. Et j'avoue que c'est tellement kiffant, que c'est des... Enfin, j'ai tellement pas envie de... perdre cette liberté-là que j'ai réussi à me construire, que c'est un moteur suffisant en tout cas pour m'assurer d'être capable de passer à l'action de manière suffisamment conséquente et impactante pour que ce ne soit jamais un problème. Et la question c'est est-ce que ça me fait peur quand même ? Je vais un petit peu t'y répondre mais non, j'ai pas peur parce que déjà je suis quand même relativement confiante dans mes capacités et celles de production. de mon entreprise qui, à l'heure actuelle, fonctionne de manière satisfaisante. Et dans le pire des cas, parce que j'avoue que ce n'est pas une perspective qui me réjouit, j'aurai la possibilité toujours de travailler en tant qu'orthophoniste. Mon diplôme ne va pas s'envoler. Mon diplôme, je l'ai toujours. Selon le délai dans lequel je réexerce, si je dois réexercer, il faudra que je me remette à jour sur certaines compétences, mais ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Et en tout cas, je pense qu'en 3-4 mois, sinon, mes compétences ne s'envoleraient pas. Mais voilà, ce n'est pas une perspective qui me réjouit. Une chose est sûre, je ne me vois pas rouvrir de cabinet libéral, parce que c'est des démarches, c'est des charges. Si je dois retravailler, je pense que ce sera en tant qu'orthophoniste salariée, sur des CDD, pas sur un temps plein, parce que de toute façon, mon entreprise est à elle-même un travail à temps plein. je pourrais juste pas l'assumer, en fait, tout simplement, et construire mon entreprise reste ma priorité. Mais j'ai toujours, on va dire, cette bouée de secours-là qui peut me permettre d'avoir un complément de revenu. Et c'est assez ironique de me dire que, avant, je voyais l'orthophonie plus créer une activité qui serait un complément de revenu. Aujourd'hui, j'ai mon entreprise, et si jamais j'en avais besoin un jour, mais honnêtement, je n'entrevois pas cette possibilité, mais si jamais, parce que, ben voilà, l'entreprenariat... C'est le jeu aussi de ne pas savoir exactement de quoi sera fait demain. J'ai la possibilité de me générer un revenu complémentaire grâce à l'orthophonie et c'est quand même assez ironique de voir les choses de cette manière-là. Donc, est-ce que j'ai peur ? Non. J'ai eu des petites phases de nostalgie aussi à me dire, le cabinet c'est fini, c'est une page qui se tourne, mais au final, je kiffe tellement ma nouvelle vie que la nostalgie est bien vite balayée par le kiff de la liberté. Donc en fait, là, comment je me sens à quelques jours de fermer le cabinet ? Je me sens bien, j'ai hâte, je me dis que c'est une nouvelle vie qui commence à plusieurs aspects. Dans ma vie, il y a plein de choses qui changent en ce moment. Je vais déménager, j'arrête du moins pour l'instant et peut-être même définitivement l'orthophonie. Donc je me sens juste bien, j'ai juste hâte d'entrer dans cette nouvelle phase de ma vie, dans cette nouvelle vie et de la kiffer tout simplement. Et ça aurait été un beau chapitre. En plus, là, je termine les dernières semaines avec une stagiaire que j'ai depuis le mois d'octobre. Donc c'est un petit peu un... Comme un passage de relais, symboliquement, de me dire, voilà, je termine ma courte carrière d'ortho en transmettant mes connaissances à quelqu'un, en lui transmettant aussi ma vision du métier, qui malgré tout reste positive. Et voilà, il y a des choses que j'affectionne dans ce métier et que je suis heureuse de transmettre, et surtout de lui transmettre les clés qui, selon moi, font un bon professionnel de santé et font aussi un professionnel de santé heureux. Parce que je n'essaye pas de convertir tout le monde à l'entrepreneuriat. Elle est encore en train de faire ses études, en l'occurrence ma stagiaire. Donc je lui souhaite, si c'est ce qu'elle veut, d'avoir une belle carrière en temps corto. Donc de lui transmettre, moi, ce que j'ai pu apprendre au cours de mon expérience, au cours de mes stages cliniques avant mon diplôme et en post-diplôme, de mes quatre ans d'expérience libérale. Et voilà, j'essaie de lui transmettre un maximum de ce que j'ai appris. Et donc, ça a permis aussi de dynamiser mes journées et de terminer, je trouve, sur une belle note. Maintenant, je vous parle rapidement des démarches administratives qui sont liées avec la fermeture du cabinet. J'ai eu du mal à les trouver. J'en ai trouvé un petit peu sur Facebook, sur le groupe Les Clés de la réussite orthophonique de Guillaume Lefebvre, qui passe très prochainement dans ce podcast, d'ailleurs. J'ai trouvé quelques clés en cherchant, mais bon, l'outil de recherche Facebook n'est pas toujours optimal, mais j'ai réussi quand même à trouver deux ou trois petites infos sur le groupe. Sinon, ceci n'est pas un placement de produit du tout, d'ailleurs je n'ai jamais utilisé ce logiciel, mais sur le site d'Indie, j'ai réussi à trouver grosso modo la liste des démarches à faire, donc en tapant orthophonie, cessation d'activité, plus sur le site de l'État, j'ai réussi à trouver la liste des démarches de cessation d'activité libérale. En gros, pour vous la faire simple, arrêtez le bail, arrêtez le loyer, etc. Six mois de préavis pour les beaux professionnels, c'est le cas de la plupart en France. Prévenir la sécurité sociale, rien de bien compliqué. Effectuer une radiation de son numéro RPPS. Là, c'est la sécu qui m'a envoyé le lien, mais je pense qu'en tapant radiation RPPS, enfin du coup Adélie, on peut... C'est la radiation de notre numéro Adélie. On peut... le trouver en ligne, signaler ça auprès des impôts, signaler ça auprès de l'URSSAF, la signalisation auprès de l'URSSAF se faisant après la cessation d'activité dans les 30 jours, sur le site de l'UNPI, si je dis pas de bêtises, et sur le site aussi évidemment de la CARPIMCO, et ça j'ai pu le faire en amont, déclarer ma fin d'activité, j'ai pu aussi faire une modulation de mes revenus en déclarant mes revenus prévisionnels du coup assez faibles à raison d'un jour par semaine sur deux mois et demi pour 2025 du coup ce qui m'a permis de revoir à la baisse mes cotisations sociales pour les derniers mois, ça c'est une petite astuce assez intéressante et quoi d'autre, en vrai c'était pas grand chose de plus en termes de démarche administrative stricte et c'est vraiment Après, sinon, vider mon cabinet, revendre ce que la personne qui va récupérer mon bureau ne veut pas. C'est ça, mais en fait, je m'attendais à des démarches plus complexes que ça. Penser, il va falloir que je pense à transférer ma mutuelle sur mon entreprise, ma prévoyance pareille. Mais ça, je m'en suis déjà occupée. Il va falloir que je transfère ma ligne téléphonique que je vais garder et qui était sur le compte du cabinet. Enfin, voilà, ces petites choses-là. Mais honnêtement, c'est vraiment... rien de bien méchant. Donc voilà, je ne sais pas si c'est que ce n'est pas compliqué ou si c'est que j'ai tellement l'habitude de process plus complexe avec des to-do listes à rallonge, des rétro-planning à n'en plus finir que ça me paraît simple, mais honnêtement, ça me paraît quand même plus simple que les démarches d'installation en elles-mêmes. Pour les avoir vécues, je pense objectivement que c'est quand même plus simple, donc voilà, ce n'est pas quelque chose de très affolant. Donc, quelle est la suite pour moi ? Eh bien, tout simplement, continuer à me focaliser à 200% sur la fermeture de mon cabinet, oui, sur le latisse, sur la fermeture de mon cabinet, oui, et sur le développement de mon entreprise pour ne pas avoir à rouvrir de cabinet, mais ça, je ne le vois pas du tout comme une option. Par contre, si jamais il le fallait, ou si j'ai envie, m'en prenez, parce que voilà, encore une fois, de base, il y a des aspects de mon métier que j'aime, pourquoi pas retravailler un petit peu en salariat sur de courts laps de temps. Mais surtout de développer mon entreprise, me développer moi aussi. Je ne vous cache pas que j'ai envie là de me concentrer sur moi pendant les semaines, les mois à venir, de m'occuper de moi, de vivre ma vie pleinement pour moi, de kiffer, de faire ce que j'ai envie, de me développer professionnellement, personnellement. Et juste de kiffer. Je n'ai pas forcément de plan tracé. Justement, j'ai envie un petit peu de me laisser porter, si ce n'est que je sais où je veux déménager, dans quel cadre je veux vivre, etc. Mais voilà, me concentrer sur moi, sur mon entreprise, sur mon cadre de vie, sur les personnes qui m'entourent. Et voilà, je me sens juste bien, optimiste. J'ai hâte. Et peut-être bien que je vous ferai un épisode update. de X mois ou pourquoi pas dans un an, d'un an après la fermeture du cabinet, où est-ce que j'en suis ? Je pense que je vous ferai des updates dans tous les cas. Je vous ai surtout raconté un peu ma life dans cet épisode, mais j'espère que ça vous aura plu. Je vous ai juste partagé en fait quelle est la réalité du Norto, qui a réussi à vivre de son entreprise et qui décide de fermer son cabinet. Parce que je pense que ce n'est pas commun, je pense qu'on n'est pas nombreux à l'avoir fait. Je parle en tant qu'ortho parce que je suis ortho, mais je pense que si vous êtes kiné, podo ou autre, ça peut vous parler aussi. J'espère que cet épisode vous aura plu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser. Franchement, j'y réponds avec grand plaisir sur Instagram arrobase soignant-entrepreneur ou par mail contact arrobase eyhappiness.fr De toute façon, les infos pour me contacter sont aussi dans la description du podcast. Si vous avez la moindre question, j'y réponds vraiment avec grand plaisir. Si l'épisode vous a plu, n'oubliez pas de le noter avec 5 étoiles, de laisser un petit commentaire, de le partager à quelqu'un. Et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Mon parcours d'orthophoniste libérale à entrepreneure

    00:25

  • Réduction du temps de travail (sujet des finances)

    07:09

  • Ce qu'il va se passer ensuite et mon ressenti

    12:43

  • Démarches administratives pour fermer un cabinet

    18:09

  • La suite et conclusion

    21:18

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Description

Le 31.03.2025 je clos mon activité libérale.

Tu es soignant (futur) entrepreneur et tu te demandes à quoi ressemblera le jour où tu fermeras ton cabinet pour vivre la vie et la liberté qui te fait kiffer ?

Dans cet épisode je te raconte mon parcours depuis mon installation en tant qu'orthophoniste libérale, ma réduction progressive d'activité, et comment j'ai su que je pouvais enfin fermer mon cabinet (sans me mettre en danger).

Je te parle des démarches administratives de la fermeture, comment je me sens à l'approche de la date fatidique et surtout ce que j'envisage par la suite vis à vis de l'ortho et de mon entreprise.

Bonne écoute 🎧


On se retrouve ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cet épisode est un peu particulier puisque je vais vous raconter... un événement majeur dans ma vie qui se passe en ce moment, c'est-à-dire que je ferme mon cabinet libéral d'orthophonie d'ici quelques jours à l'heure où vous écoutez ce podcast. Donc a priori vous écoutez cet épisode le 21 mars et mon dernier jour de consultation sera le 26 mars 2025 donc. Donc dans cet épisode j'avais envie de vous raconter un petit peu comment j'en suis arrivée là, qu'est-ce qui m'a amenée aujourd'hui... à fermer mon cabinet libéral et de répondre un petit peu aux questions que vous vous posez, à quel moment j'ai su que je pouvais fermer mon cabinet comment je me sens, est-ce que j'ai peur, est-ce que qu'est-ce que j'envisage pour la suite est-ce que j'envisage de retravailler un temps corto, si oui dans quelles conditions, quelles sont les démarches aussi d'un point de vue purement pragmatique pour fermer son cabinet parce que voilà moi c'est une question que je me suis ... posées et ça a été aussi une grosse interrogation. Alors bon, je ne suis pas du genre à me laisser paralyser parce que je ne sais pas et donc j'ai pris les devants pour obtenir les informations, mais ce n'est pas quelque chose qu'on nous enseigne et ce n'est pas des informations qui sont nécessairement très claires et très accessibles de partout. Donc je vous parlerai un petit peu de ça aussi. Et voilà, pourquoi je ferme mon cabinet aujourd'hui, comment je me sens, que voilà. À quel moment je me suis dit, ok, c'est bon, tu peux fermer le cabinet. Bref, je vais vous raconter tout ça dans l'épisode de cette semaine. Donc installe-toi confortablement, prends un petit café, un petit thé, cale-toi dans ton siège si t'es en voiture et fais attention à la route. Et je vais te raconter tout ça. Donc, je suis orthophoniste en libéral, plus pour longtemps du coup, et depuis août 2021. Je suis dans le même cabinet depuis août 2021. Je n'ai et n'aurai vu du coup... qu'un seul cabinet. Je me suis installée directement en tant que titulaire après mon diplôme du coup le 2 juillet 2021 et je me suis installée un mois plus tard, le 2 août 2021, donc en libéral. Donc j'ai ouvert mon activité classiquement. J'ai exercé pendant un peu moins de quatre ans, pendant trois ans et sept mois précisément, et j'ai exercé quasi exclusivement avec des patients. adultes. Donc, pour le coup, vu que déjà, je prenais que les adultes, j'ai pas trop fait la fine bouche sur la patientelle. Donc, j'ai eu des patients neuro, ORL, vraiment mes domaines de prédilection, essentiellement de la voix, pas mal. Et au début, je prenais quelques enfants. J'avais dit que j'en prenais pas. Je me suis un peu fait piéger par le « mais non, mais c'est juste pour un bilan » . Et puis, quand tu vois les résultats du bilan, tu te dis « bah non, je peux pas le laisser dans la nature » . Bon. Je sortais de la fac au début, j'avais encore des notions. Alors, je prenais que du langage écrit, puisque le langage oral, vraiment, pour les orthos qui m'écoutent, pas ma tasse de thé, mais j'ai pris un peu d'oralité alimentaire aussi, ça, ça va, j'aimais bien. Mais voilà, sinon, en trouble des apprentissages, j'ai pris que du langage écrit parce que, voilà, c'est ce que je détestais le moins, on va dire, dans les prises en charge enfants. Donc j'ai eu quelques patients langage écrit, plus chez les enfants, j'ai eu un petit peu d'oromyofacial, j'ai eu un petit peu d'oralité alimentaire, etc. Mais ce n'était pas une part significative de mon activité, donc majoritairement une patientèle adulte, quelques domiciles à une époque, à domicile, domicile et en EHPAD également. J'ai aussi travaillé un petit peu en tant que domicile, mais je faisais une après-midi complète. dans un foyer d'accueil médicalisé avec des personnes handicapées, soit IMC, soit des traumas crâniens ou des AVC anciens, des personnes qui avaient perdu leur autonomie, qui étaient en foyer d'accueil médicalisé. Pendant un an à peu près, j'ai fait un peu moins d'un an, peut-être plus de six mois qu'un an en fait, j'ai fait des après-midi là-bas. J'ai eu une pratique libérale relativement classique. Mais rapidement, comme vous le savez, si vous me suivez, je me suis assez lassée rapidement parce que le fait de devoir vendre son temps toutes les semaines, d'avoir un peu le même planning toutes les semaines, que mon revenu soit directement corrélé à mon temps de travail, le rythme imposé par les consultations toutes les demi-heures, etc. C'est quelque chose qui convient à beaucoup de personnes. Et tant mieux, mais moi, c'est quelque chose que j'avais du mal à vivre sereinement, si bien qu'au bout de quelques mois d'exercice, j'ai frôlé le burn-out. Bon, après, c'est des choses que j'ai appris à gérer et j'ai réussi à gérer plus sereinement mon cabinet. Plus sereinement ne veut pas dire que ça m'épanouissait pour autant, mais du moins... sans me mettre de pression et sans nuire à ma santé, ça c'est certain. Mais voilà, donc la voie de l'entrepreneuriat est apparue à moi, je me suis lancée et j'ai d'abord commencé par proposer des accompagnements justement sur la gestion du temps, du stress, de l'organisation pour les soignants libéraux, qui a fonctionné, mais qui rapidement, quand j'ai commencé à maîtriser le sujet, m'a amenée sur une autre offre qui est celle que je propose aujourd'hui. évoluent pour les soignants libéraux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat puisque j'avais moi même développé entre temps mes capacités dans ce domaine et pour pouvoir développer mon entreprise j'ai progressivement réduit mon temps de travail au cabinet à savoir que j'ai jamais eu un volume de consultations énorme j'ai été au max à 40 45 consultes par semaine et sachant que voilà pour les consultes de neuro À quelques rares exceptions, je faisais aussi une demi-heure parce que j'avais beaucoup de patients très fatigables, avec un temps d'attention très limité. Donc je ne pouvais pas faire trois quarts d'heure. Pour les non-orthos qui nous écoutent, les séances de neuro peuvent aller jusqu'à trois quarts d'heure. Mais j'avais que très peu de patients avec qui je le faisais effectivement. Donc voilà, mais c'est quand même un nombre de consultes relativement limité. Il y en a qui font deux fois plus sans aucun problème et je suis admirative de ces personnes-là. Moi, c'est quelque chose dont je suis incapable en termes d'énergie. Je pense que je ne serais juste pas capable de fournir des soins de qualité sur ce volume-là de consultes parce que ce n'est pas quelque chose qui me correspond, mais heureusement, il en faut pour tous les profils et tous les types de personnalités. Bref, toujours est-il que j'ai réduit progressivement mon temps de consultes au cabinet. À la base, j'étais sur quatre jours pleins. plus le vendredi administratif, compta, etc., le matin. Et petit à petit, il me semble que j'ai commencé par réduire en enlevant les lundis matins sur lesquels à la base je faisais mes bilans, donc je les ai mis sur une note demi-journée. Puis j'ai enlevé mon après-midi au foyer d'accueil médicalisé, ce qui m'a libérée complètement de lundi pour rester à trois jours, mardi, mercredi, jeudi, de consultation. Et petit à petit, au fil des mois, j'ai lagué de plus en plus mon planning. J'ai fini par enlever le mardi matin, j'ai fini par enlever le jeudi après-midi, puis le mardi après, donc ça, ça s'est fait progressivement sur deux ans, pour avoir jusqu'à très récemment mercredi complet et jeudi matin. Et récemment, le jeudi matin n'existe plus. Et là, depuis quelques semaines, depuis un mois, j'ai uniquement le mercredi et je ferme le cabinet du coup. la semaine prochaine et ça fait quelques mois que je prends plus de nouveaux patients. Donc voilà un petit peu ce qui s'est passé. Comment est-ce que j'ai su que je pouvais réduire mon temps au cabinet ? Je vais pas te mentir, au début j'ai commencé à réduire et donc à réduire mon revenu. Je ne gagnais pas encore ma vie avec mon entreprise puisque j'ai commencé à réduire mon planning courant 2023. Peut-être même printemps 2023 sachant que j'ai commencé à me payer avec mon entreprise à la fin de l'été 2024. Donc autant te dire que pendant un an, un an et demi, en fait, mes revenus du cabinet sont allés décroissants sans pour autant côté de compensation. Donc, j'ai fait des petits sacrifices sur ma vie perso, que ce soit sur les restos, que ce soit sur le shopping, le fait de m'acheter des vêtements, les cadeaux que je pouvais me faire, faire à mes proches. J'ai fait des petits sacrifices là-dessus, mais c'est quelque chose avec lequel j'étais OK, que je pouvais faire, c'était mesuré. Je suis dans un endroit où les loyers sont plutôt accessibles. En termes de pro, parce que j'ai la chance actuellement, ça ne va pas durer, mais actuellement... de ne pas payer de loyer perso non plus. Donc c'était des sacrifices que je pouvais me permettre. Et je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire. Pour deux raisons. La première est que ce n'est pas possible pour tout le monde. Parce que comme je le disais, dans ma région, les loyers pros sont accessibles. Plus je n'ai pas de loyer perso. Et ça, pas tout le monde a cette Ausha. Si tu es à Paris ou à Marseille et que tu as 1000 euros de loyer au cabinet, plus ton loyer perso, évidemment, c'est différent. Mais... Donc ça, c'est la première raison. Moi, j'avais entre guillemets le luxe de pouvoir me le permettre. Et en plus, j'ai honnêtement au début réduit trop, trop vite parce que j'étais peut-être trop optimiste sur le délai de fonctionnement de l'entreprise et le délai dans lequel j'allais pouvoir me payer. Et donc, honnêtement, j'ai quand même eu un petit peu la pression pendant quelques temps de me dire est-ce que ça va fonctionner ou pas ? Et ça n'a pas été forcément bénéfique. Donc je te raconte mon histoire, mais je ne dis pas que c'est ce qu'il faut que tu fasses. Mon conseil aujourd'hui, ça serait plutôt d'être OK que ça prenne potentiellement un peu plus de temps, mais de réduire ton temps de travail au cabinet uniquement lorsque tu te dis « OK, je peux compenser cette perte-là avec le revenu de ma nouvelle entreprise » ou du moins de calculer le minimum minimum qui est OK pour toi d'encaisser chaque mois et de ne pas descendre en dessous dans tous les cas. Enfin voilà, de vraiment faire tes calculs. Après, ça peut être... Ça peut être relativement rapide. Là, il y a une membre de l'accompagnement qui a fait exploser son activité dès le lancement, au bout de huit mois d'accompagnement. Donc voilà, ça peut être relativement rapide, comme ça peut être plus long. Et il faut être OK avec ça. Ça peut prendre six mois, comme ça peut prendre un an, comme ça peut prendre un an et demi, comme ça peut prendre deux ans avant que l'activité soit rémunératrice, l'activité que tu veux créer. Donc voilà, il faut être OK avec ça. Il ne faut pas se mettre en danger. Moi, objectivement, je ne l'ai jamais été non plus. Voilà. Donc ça, c'était la petite aparté, mais en tout cas, j'ai réduit progressivement mon activité sur à peu près deux ans de manière assez progressive. Et à quel moment j'ai su que je me suis dit, ok, là c'est bon, je peux fermer le cabinet ? Bon, en fait, clairement du moment où j'ai pu me payer avec mon entreprise, tout simplement, parce que ça a pu me rapporter un salaire. Au début, pas aussi haut que ce que je pouvais gagner avant quand je bossais quatre jours par semaine au cabinet. Mais aujourd'hui, ça commence petit à petit à s'en rapprocher. Mais du moment où j'ai vu que mon entreprise était capable de me permettre d'avoir un salaire, je me suis dit, je vais pouvoir fermer le cabinet. Après, j'ai attendu encore quelques mois pour le faire, tout simplement pour des raisons financières et fiscales, étant donné que j'avais bénéficié d'un contrat de cinq ans d'aide à l'installation. que je n'honore pas jusqu'au bout, mais du coup, je dois rembourser certaines sommes à l'ARS et à la sécu, et donc c'est un calcul par rapport à mes capacités de remboursement, tout simplement, par rapport à ça, et aussi parce que j'avais six mois de préavis sur mon bail professionnel, donc l'un dans l'autre, ça m'a amenée à fin mars 2025, mais en septembre 2024, j'ai su que j'allais pouvoir fermer le cabinet. Est-ce que... Une question assez importante, est-ce que j'ai la confiance totale que mon entreprise va aujourd'hui me permettre de me rémunérer à la hauteur que je veux en termes de confort de vie, tout en me permettant, étant donné que je vais déménager, de payer un loyer perso, du coup, être dans une région où les tarifs sont assez élevés puisque je vais être dans la région de Marseille. J'ai confiance en tout cas, parce que pour l'instant, on est en début d'année, je ne sais pas de quoi l'année est faite. Mais en tout cas, j'ai 100% confiance dans ma capacité à passer à l'action de manière suffisamment massive et répétée pour que ce ne soit pas une question, que ce ne soit pas un problème. Donc je ne suis pas vraiment inquiète sur ces sujets-là. Et ça, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement agréable de te dire que l'entreprise que tu as créée, le bébé que tu as créé, va te permettre de gagner ta vie et d'enfin vivre la vie pour laquelle tu te bats depuis trois ans. Parce que ça fait trois ans que je me suis lancée dans cette aventure. Enfin, du moins trois ans que c'est en réflexion et un peu moins de trois ans que je m'y suis lancée, effectivement. Et voilà, ça fait trois ans que c'est un projet, trois ans que j'ai cette ambition-là, cet objectif-là. Et j'avoue que c'est tellement kiffant, que c'est des... Enfin, j'ai tellement pas envie de... perdre cette liberté-là que j'ai réussi à me construire, que c'est un moteur suffisant en tout cas pour m'assurer d'être capable de passer à l'action de manière suffisamment conséquente et impactante pour que ce ne soit jamais un problème. Et la question c'est est-ce que ça me fait peur quand même ? Je vais un petit peu t'y répondre mais non, j'ai pas peur parce que déjà je suis quand même relativement confiante dans mes capacités et celles de production. de mon entreprise qui, à l'heure actuelle, fonctionne de manière satisfaisante. Et dans le pire des cas, parce que j'avoue que ce n'est pas une perspective qui me réjouit, j'aurai la possibilité toujours de travailler en tant qu'orthophoniste. Mon diplôme ne va pas s'envoler. Mon diplôme, je l'ai toujours. Selon le délai dans lequel je réexerce, si je dois réexercer, il faudra que je me remette à jour sur certaines compétences, mais ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Et en tout cas, je pense qu'en 3-4 mois, sinon, mes compétences ne s'envoleraient pas. Mais voilà, ce n'est pas une perspective qui me réjouit. Une chose est sûre, je ne me vois pas rouvrir de cabinet libéral, parce que c'est des démarches, c'est des charges. Si je dois retravailler, je pense que ce sera en tant qu'orthophoniste salariée, sur des CDD, pas sur un temps plein, parce que de toute façon, mon entreprise est à elle-même un travail à temps plein. je pourrais juste pas l'assumer, en fait, tout simplement, et construire mon entreprise reste ma priorité. Mais j'ai toujours, on va dire, cette bouée de secours-là qui peut me permettre d'avoir un complément de revenu. Et c'est assez ironique de me dire que, avant, je voyais l'orthophonie plus créer une activité qui serait un complément de revenu. Aujourd'hui, j'ai mon entreprise, et si jamais j'en avais besoin un jour, mais honnêtement, je n'entrevois pas cette possibilité, mais si jamais, parce que, ben voilà, l'entreprenariat... C'est le jeu aussi de ne pas savoir exactement de quoi sera fait demain. J'ai la possibilité de me générer un revenu complémentaire grâce à l'orthophonie et c'est quand même assez ironique de voir les choses de cette manière-là. Donc, est-ce que j'ai peur ? Non. J'ai eu des petites phases de nostalgie aussi à me dire, le cabinet c'est fini, c'est une page qui se tourne, mais au final, je kiffe tellement ma nouvelle vie que la nostalgie est bien vite balayée par le kiff de la liberté. Donc en fait, là, comment je me sens à quelques jours de fermer le cabinet ? Je me sens bien, j'ai hâte, je me dis que c'est une nouvelle vie qui commence à plusieurs aspects. Dans ma vie, il y a plein de choses qui changent en ce moment. Je vais déménager, j'arrête du moins pour l'instant et peut-être même définitivement l'orthophonie. Donc je me sens juste bien, j'ai juste hâte d'entrer dans cette nouvelle phase de ma vie, dans cette nouvelle vie et de la kiffer tout simplement. Et ça aurait été un beau chapitre. En plus, là, je termine les dernières semaines avec une stagiaire que j'ai depuis le mois d'octobre. Donc c'est un petit peu un... Comme un passage de relais, symboliquement, de me dire, voilà, je termine ma courte carrière d'ortho en transmettant mes connaissances à quelqu'un, en lui transmettant aussi ma vision du métier, qui malgré tout reste positive. Et voilà, il y a des choses que j'affectionne dans ce métier et que je suis heureuse de transmettre, et surtout de lui transmettre les clés qui, selon moi, font un bon professionnel de santé et font aussi un professionnel de santé heureux. Parce que je n'essaye pas de convertir tout le monde à l'entrepreneuriat. Elle est encore en train de faire ses études, en l'occurrence ma stagiaire. Donc je lui souhaite, si c'est ce qu'elle veut, d'avoir une belle carrière en temps corto. Donc de lui transmettre, moi, ce que j'ai pu apprendre au cours de mon expérience, au cours de mes stages cliniques avant mon diplôme et en post-diplôme, de mes quatre ans d'expérience libérale. Et voilà, j'essaie de lui transmettre un maximum de ce que j'ai appris. Et donc, ça a permis aussi de dynamiser mes journées et de terminer, je trouve, sur une belle note. Maintenant, je vous parle rapidement des démarches administratives qui sont liées avec la fermeture du cabinet. J'ai eu du mal à les trouver. J'en ai trouvé un petit peu sur Facebook, sur le groupe Les Clés de la réussite orthophonique de Guillaume Lefebvre, qui passe très prochainement dans ce podcast, d'ailleurs. J'ai trouvé quelques clés en cherchant, mais bon, l'outil de recherche Facebook n'est pas toujours optimal, mais j'ai réussi quand même à trouver deux ou trois petites infos sur le groupe. Sinon, ceci n'est pas un placement de produit du tout, d'ailleurs je n'ai jamais utilisé ce logiciel, mais sur le site d'Indie, j'ai réussi à trouver grosso modo la liste des démarches à faire, donc en tapant orthophonie, cessation d'activité, plus sur le site de l'État, j'ai réussi à trouver la liste des démarches de cessation d'activité libérale. En gros, pour vous la faire simple, arrêtez le bail, arrêtez le loyer, etc. Six mois de préavis pour les beaux professionnels, c'est le cas de la plupart en France. Prévenir la sécurité sociale, rien de bien compliqué. Effectuer une radiation de son numéro RPPS. Là, c'est la sécu qui m'a envoyé le lien, mais je pense qu'en tapant radiation RPPS, enfin du coup Adélie, on peut... C'est la radiation de notre numéro Adélie. On peut... le trouver en ligne, signaler ça auprès des impôts, signaler ça auprès de l'URSSAF, la signalisation auprès de l'URSSAF se faisant après la cessation d'activité dans les 30 jours, sur le site de l'UNPI, si je dis pas de bêtises, et sur le site aussi évidemment de la CARPIMCO, et ça j'ai pu le faire en amont, déclarer ma fin d'activité, j'ai pu aussi faire une modulation de mes revenus en déclarant mes revenus prévisionnels du coup assez faibles à raison d'un jour par semaine sur deux mois et demi pour 2025 du coup ce qui m'a permis de revoir à la baisse mes cotisations sociales pour les derniers mois, ça c'est une petite astuce assez intéressante et quoi d'autre, en vrai c'était pas grand chose de plus en termes de démarche administrative stricte et c'est vraiment Après, sinon, vider mon cabinet, revendre ce que la personne qui va récupérer mon bureau ne veut pas. C'est ça, mais en fait, je m'attendais à des démarches plus complexes que ça. Penser, il va falloir que je pense à transférer ma mutuelle sur mon entreprise, ma prévoyance pareille. Mais ça, je m'en suis déjà occupée. Il va falloir que je transfère ma ligne téléphonique que je vais garder et qui était sur le compte du cabinet. Enfin, voilà, ces petites choses-là. Mais honnêtement, c'est vraiment... rien de bien méchant. Donc voilà, je ne sais pas si c'est que ce n'est pas compliqué ou si c'est que j'ai tellement l'habitude de process plus complexe avec des to-do listes à rallonge, des rétro-planning à n'en plus finir que ça me paraît simple, mais honnêtement, ça me paraît quand même plus simple que les démarches d'installation en elles-mêmes. Pour les avoir vécues, je pense objectivement que c'est quand même plus simple, donc voilà, ce n'est pas quelque chose de très affolant. Donc, quelle est la suite pour moi ? Eh bien, tout simplement, continuer à me focaliser à 200% sur la fermeture de mon cabinet, oui, sur le latisse, sur la fermeture de mon cabinet, oui, et sur le développement de mon entreprise pour ne pas avoir à rouvrir de cabinet, mais ça, je ne le vois pas du tout comme une option. Par contre, si jamais il le fallait, ou si j'ai envie, m'en prenez, parce que voilà, encore une fois, de base, il y a des aspects de mon métier que j'aime, pourquoi pas retravailler un petit peu en salariat sur de courts laps de temps. Mais surtout de développer mon entreprise, me développer moi aussi. Je ne vous cache pas que j'ai envie là de me concentrer sur moi pendant les semaines, les mois à venir, de m'occuper de moi, de vivre ma vie pleinement pour moi, de kiffer, de faire ce que j'ai envie, de me développer professionnellement, personnellement. Et juste de kiffer. Je n'ai pas forcément de plan tracé. Justement, j'ai envie un petit peu de me laisser porter, si ce n'est que je sais où je veux déménager, dans quel cadre je veux vivre, etc. Mais voilà, me concentrer sur moi, sur mon entreprise, sur mon cadre de vie, sur les personnes qui m'entourent. Et voilà, je me sens juste bien, optimiste. J'ai hâte. Et peut-être bien que je vous ferai un épisode update. de X mois ou pourquoi pas dans un an, d'un an après la fermeture du cabinet, où est-ce que j'en suis ? Je pense que je vous ferai des updates dans tous les cas. Je vous ai surtout raconté un peu ma life dans cet épisode, mais j'espère que ça vous aura plu. Je vous ai juste partagé en fait quelle est la réalité du Norto, qui a réussi à vivre de son entreprise et qui décide de fermer son cabinet. Parce que je pense que ce n'est pas commun, je pense qu'on n'est pas nombreux à l'avoir fait. Je parle en tant qu'ortho parce que je suis ortho, mais je pense que si vous êtes kiné, podo ou autre, ça peut vous parler aussi. J'espère que cet épisode vous aura plu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser. Franchement, j'y réponds avec grand plaisir sur Instagram arrobase soignant-entrepreneur ou par mail contact arrobase eyhappiness.fr De toute façon, les infos pour me contacter sont aussi dans la description du podcast. Si vous avez la moindre question, j'y réponds vraiment avec grand plaisir. Si l'épisode vous a plu, n'oubliez pas de le noter avec 5 étoiles, de laisser un petit commentaire, de le partager à quelqu'un. Et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Mon parcours d'orthophoniste libérale à entrepreneure

    00:25

  • Réduction du temps de travail (sujet des finances)

    07:09

  • Ce qu'il va se passer ensuite et mon ressenti

    12:43

  • Démarches administratives pour fermer un cabinet

    18:09

  • La suite et conclusion

    21:18

Description

Le 31.03.2025 je clos mon activité libérale.

Tu es soignant (futur) entrepreneur et tu te demandes à quoi ressemblera le jour où tu fermeras ton cabinet pour vivre la vie et la liberté qui te fait kiffer ?

Dans cet épisode je te raconte mon parcours depuis mon installation en tant qu'orthophoniste libérale, ma réduction progressive d'activité, et comment j'ai su que je pouvais enfin fermer mon cabinet (sans me mettre en danger).

Je te parle des démarches administratives de la fermeture, comment je me sens à l'approche de la date fatidique et surtout ce que j'envisage par la suite vis à vis de l'ortho et de mon entreprise.

Bonne écoute 🎧


On se retrouve ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Soignants Entrepreneurs. Je suis Solène, orthophoniste entrepreneur, et tous les vendredis à 8h, je te partage, seule ou en compagnie de mes invités, les clés essentielles de la réussite entrepreneuriale et de l'épanouissement en tant que soignant libéral. Si le podcast te plaît, n'oublie pas de le noter avec 5 étoiles et de le partager à un ami soignant entrepreneur qui en a besoin. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs. Cet épisode est un peu particulier puisque je vais vous raconter... un événement majeur dans ma vie qui se passe en ce moment, c'est-à-dire que je ferme mon cabinet libéral d'orthophonie d'ici quelques jours à l'heure où vous écoutez ce podcast. Donc a priori vous écoutez cet épisode le 21 mars et mon dernier jour de consultation sera le 26 mars 2025 donc. Donc dans cet épisode j'avais envie de vous raconter un petit peu comment j'en suis arrivée là, qu'est-ce qui m'a amenée aujourd'hui... à fermer mon cabinet libéral et de répondre un petit peu aux questions que vous vous posez, à quel moment j'ai su que je pouvais fermer mon cabinet comment je me sens, est-ce que j'ai peur, est-ce que qu'est-ce que j'envisage pour la suite est-ce que j'envisage de retravailler un temps corto, si oui dans quelles conditions, quelles sont les démarches aussi d'un point de vue purement pragmatique pour fermer son cabinet parce que voilà moi c'est une question que je me suis ... posées et ça a été aussi une grosse interrogation. Alors bon, je ne suis pas du genre à me laisser paralyser parce que je ne sais pas et donc j'ai pris les devants pour obtenir les informations, mais ce n'est pas quelque chose qu'on nous enseigne et ce n'est pas des informations qui sont nécessairement très claires et très accessibles de partout. Donc je vous parlerai un petit peu de ça aussi. Et voilà, pourquoi je ferme mon cabinet aujourd'hui, comment je me sens, que voilà. À quel moment je me suis dit, ok, c'est bon, tu peux fermer le cabinet. Bref, je vais vous raconter tout ça dans l'épisode de cette semaine. Donc installe-toi confortablement, prends un petit café, un petit thé, cale-toi dans ton siège si t'es en voiture et fais attention à la route. Et je vais te raconter tout ça. Donc, je suis orthophoniste en libéral, plus pour longtemps du coup, et depuis août 2021. Je suis dans le même cabinet depuis août 2021. Je n'ai et n'aurai vu du coup... qu'un seul cabinet. Je me suis installée directement en tant que titulaire après mon diplôme du coup le 2 juillet 2021 et je me suis installée un mois plus tard, le 2 août 2021, donc en libéral. Donc j'ai ouvert mon activité classiquement. J'ai exercé pendant un peu moins de quatre ans, pendant trois ans et sept mois précisément, et j'ai exercé quasi exclusivement avec des patients. adultes. Donc, pour le coup, vu que déjà, je prenais que les adultes, j'ai pas trop fait la fine bouche sur la patientelle. Donc, j'ai eu des patients neuro, ORL, vraiment mes domaines de prédilection, essentiellement de la voix, pas mal. Et au début, je prenais quelques enfants. J'avais dit que j'en prenais pas. Je me suis un peu fait piéger par le « mais non, mais c'est juste pour un bilan » . Et puis, quand tu vois les résultats du bilan, tu te dis « bah non, je peux pas le laisser dans la nature » . Bon. Je sortais de la fac au début, j'avais encore des notions. Alors, je prenais que du langage écrit, puisque le langage oral, vraiment, pour les orthos qui m'écoutent, pas ma tasse de thé, mais j'ai pris un peu d'oralité alimentaire aussi, ça, ça va, j'aimais bien. Mais voilà, sinon, en trouble des apprentissages, j'ai pris que du langage écrit parce que, voilà, c'est ce que je détestais le moins, on va dire, dans les prises en charge enfants. Donc j'ai eu quelques patients langage écrit, plus chez les enfants, j'ai eu un petit peu d'oromyofacial, j'ai eu un petit peu d'oralité alimentaire, etc. Mais ce n'était pas une part significative de mon activité, donc majoritairement une patientèle adulte, quelques domiciles à une époque, à domicile, domicile et en EHPAD également. J'ai aussi travaillé un petit peu en tant que domicile, mais je faisais une après-midi complète. dans un foyer d'accueil médicalisé avec des personnes handicapées, soit IMC, soit des traumas crâniens ou des AVC anciens, des personnes qui avaient perdu leur autonomie, qui étaient en foyer d'accueil médicalisé. Pendant un an à peu près, j'ai fait un peu moins d'un an, peut-être plus de six mois qu'un an en fait, j'ai fait des après-midi là-bas. J'ai eu une pratique libérale relativement classique. Mais rapidement, comme vous le savez, si vous me suivez, je me suis assez lassée rapidement parce que le fait de devoir vendre son temps toutes les semaines, d'avoir un peu le même planning toutes les semaines, que mon revenu soit directement corrélé à mon temps de travail, le rythme imposé par les consultations toutes les demi-heures, etc. C'est quelque chose qui convient à beaucoup de personnes. Et tant mieux, mais moi, c'est quelque chose que j'avais du mal à vivre sereinement, si bien qu'au bout de quelques mois d'exercice, j'ai frôlé le burn-out. Bon, après, c'est des choses que j'ai appris à gérer et j'ai réussi à gérer plus sereinement mon cabinet. Plus sereinement ne veut pas dire que ça m'épanouissait pour autant, mais du moins... sans me mettre de pression et sans nuire à ma santé, ça c'est certain. Mais voilà, donc la voie de l'entrepreneuriat est apparue à moi, je me suis lancée et j'ai d'abord commencé par proposer des accompagnements justement sur la gestion du temps, du stress, de l'organisation pour les soignants libéraux, qui a fonctionné, mais qui rapidement, quand j'ai commencé à maîtriser le sujet, m'a amenée sur une autre offre qui est celle que je propose aujourd'hui. évoluent pour les soignants libéraux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat puisque j'avais moi même développé entre temps mes capacités dans ce domaine et pour pouvoir développer mon entreprise j'ai progressivement réduit mon temps de travail au cabinet à savoir que j'ai jamais eu un volume de consultations énorme j'ai été au max à 40 45 consultes par semaine et sachant que voilà pour les consultes de neuro À quelques rares exceptions, je faisais aussi une demi-heure parce que j'avais beaucoup de patients très fatigables, avec un temps d'attention très limité. Donc je ne pouvais pas faire trois quarts d'heure. Pour les non-orthos qui nous écoutent, les séances de neuro peuvent aller jusqu'à trois quarts d'heure. Mais j'avais que très peu de patients avec qui je le faisais effectivement. Donc voilà, mais c'est quand même un nombre de consultes relativement limité. Il y en a qui font deux fois plus sans aucun problème et je suis admirative de ces personnes-là. Moi, c'est quelque chose dont je suis incapable en termes d'énergie. Je pense que je ne serais juste pas capable de fournir des soins de qualité sur ce volume-là de consultes parce que ce n'est pas quelque chose qui me correspond, mais heureusement, il en faut pour tous les profils et tous les types de personnalités. Bref, toujours est-il que j'ai réduit progressivement mon temps de consultes au cabinet. À la base, j'étais sur quatre jours pleins. plus le vendredi administratif, compta, etc., le matin. Et petit à petit, il me semble que j'ai commencé par réduire en enlevant les lundis matins sur lesquels à la base je faisais mes bilans, donc je les ai mis sur une note demi-journée. Puis j'ai enlevé mon après-midi au foyer d'accueil médicalisé, ce qui m'a libérée complètement de lundi pour rester à trois jours, mardi, mercredi, jeudi, de consultation. Et petit à petit, au fil des mois, j'ai lagué de plus en plus mon planning. J'ai fini par enlever le mardi matin, j'ai fini par enlever le jeudi après-midi, puis le mardi après, donc ça, ça s'est fait progressivement sur deux ans, pour avoir jusqu'à très récemment mercredi complet et jeudi matin. Et récemment, le jeudi matin n'existe plus. Et là, depuis quelques semaines, depuis un mois, j'ai uniquement le mercredi et je ferme le cabinet du coup. la semaine prochaine et ça fait quelques mois que je prends plus de nouveaux patients. Donc voilà un petit peu ce qui s'est passé. Comment est-ce que j'ai su que je pouvais réduire mon temps au cabinet ? Je vais pas te mentir, au début j'ai commencé à réduire et donc à réduire mon revenu. Je ne gagnais pas encore ma vie avec mon entreprise puisque j'ai commencé à réduire mon planning courant 2023. Peut-être même printemps 2023 sachant que j'ai commencé à me payer avec mon entreprise à la fin de l'été 2024. Donc autant te dire que pendant un an, un an et demi, en fait, mes revenus du cabinet sont allés décroissants sans pour autant côté de compensation. Donc, j'ai fait des petits sacrifices sur ma vie perso, que ce soit sur les restos, que ce soit sur le shopping, le fait de m'acheter des vêtements, les cadeaux que je pouvais me faire, faire à mes proches. J'ai fait des petits sacrifices là-dessus, mais c'est quelque chose avec lequel j'étais OK, que je pouvais faire, c'était mesuré. Je suis dans un endroit où les loyers sont plutôt accessibles. En termes de pro, parce que j'ai la chance actuellement, ça ne va pas durer, mais actuellement... de ne pas payer de loyer perso non plus. Donc c'était des sacrifices que je pouvais me permettre. Et je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire. Pour deux raisons. La première est que ce n'est pas possible pour tout le monde. Parce que comme je le disais, dans ma région, les loyers pros sont accessibles. Plus je n'ai pas de loyer perso. Et ça, pas tout le monde a cette Ausha. Si tu es à Paris ou à Marseille et que tu as 1000 euros de loyer au cabinet, plus ton loyer perso, évidemment, c'est différent. Mais... Donc ça, c'est la première raison. Moi, j'avais entre guillemets le luxe de pouvoir me le permettre. Et en plus, j'ai honnêtement au début réduit trop, trop vite parce que j'étais peut-être trop optimiste sur le délai de fonctionnement de l'entreprise et le délai dans lequel j'allais pouvoir me payer. Et donc, honnêtement, j'ai quand même eu un petit peu la pression pendant quelques temps de me dire est-ce que ça va fonctionner ou pas ? Et ça n'a pas été forcément bénéfique. Donc je te raconte mon histoire, mais je ne dis pas que c'est ce qu'il faut que tu fasses. Mon conseil aujourd'hui, ça serait plutôt d'être OK que ça prenne potentiellement un peu plus de temps, mais de réduire ton temps de travail au cabinet uniquement lorsque tu te dis « OK, je peux compenser cette perte-là avec le revenu de ma nouvelle entreprise » ou du moins de calculer le minimum minimum qui est OK pour toi d'encaisser chaque mois et de ne pas descendre en dessous dans tous les cas. Enfin voilà, de vraiment faire tes calculs. Après, ça peut être... Ça peut être relativement rapide. Là, il y a une membre de l'accompagnement qui a fait exploser son activité dès le lancement, au bout de huit mois d'accompagnement. Donc voilà, ça peut être relativement rapide, comme ça peut être plus long. Et il faut être OK avec ça. Ça peut prendre six mois, comme ça peut prendre un an, comme ça peut prendre un an et demi, comme ça peut prendre deux ans avant que l'activité soit rémunératrice, l'activité que tu veux créer. Donc voilà, il faut être OK avec ça. Il ne faut pas se mettre en danger. Moi, objectivement, je ne l'ai jamais été non plus. Voilà. Donc ça, c'était la petite aparté, mais en tout cas, j'ai réduit progressivement mon activité sur à peu près deux ans de manière assez progressive. Et à quel moment j'ai su que je me suis dit, ok, là c'est bon, je peux fermer le cabinet ? Bon, en fait, clairement du moment où j'ai pu me payer avec mon entreprise, tout simplement, parce que ça a pu me rapporter un salaire. Au début, pas aussi haut que ce que je pouvais gagner avant quand je bossais quatre jours par semaine au cabinet. Mais aujourd'hui, ça commence petit à petit à s'en rapprocher. Mais du moment où j'ai vu que mon entreprise était capable de me permettre d'avoir un salaire, je me suis dit, je vais pouvoir fermer le cabinet. Après, j'ai attendu encore quelques mois pour le faire, tout simplement pour des raisons financières et fiscales, étant donné que j'avais bénéficié d'un contrat de cinq ans d'aide à l'installation. que je n'honore pas jusqu'au bout, mais du coup, je dois rembourser certaines sommes à l'ARS et à la sécu, et donc c'est un calcul par rapport à mes capacités de remboursement, tout simplement, par rapport à ça, et aussi parce que j'avais six mois de préavis sur mon bail professionnel, donc l'un dans l'autre, ça m'a amenée à fin mars 2025, mais en septembre 2024, j'ai su que j'allais pouvoir fermer le cabinet. Est-ce que... Une question assez importante, est-ce que j'ai la confiance totale que mon entreprise va aujourd'hui me permettre de me rémunérer à la hauteur que je veux en termes de confort de vie, tout en me permettant, étant donné que je vais déménager, de payer un loyer perso, du coup, être dans une région où les tarifs sont assez élevés puisque je vais être dans la région de Marseille. J'ai confiance en tout cas, parce que pour l'instant, on est en début d'année, je ne sais pas de quoi l'année est faite. Mais en tout cas, j'ai 100% confiance dans ma capacité à passer à l'action de manière suffisamment massive et répétée pour que ce ne soit pas une question, que ce ne soit pas un problème. Donc je ne suis pas vraiment inquiète sur ces sujets-là. Et ça, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement agréable de te dire que l'entreprise que tu as créée, le bébé que tu as créé, va te permettre de gagner ta vie et d'enfin vivre la vie pour laquelle tu te bats depuis trois ans. Parce que ça fait trois ans que je me suis lancée dans cette aventure. Enfin, du moins trois ans que c'est en réflexion et un peu moins de trois ans que je m'y suis lancée, effectivement. Et voilà, ça fait trois ans que c'est un projet, trois ans que j'ai cette ambition-là, cet objectif-là. Et j'avoue que c'est tellement kiffant, que c'est des... Enfin, j'ai tellement pas envie de... perdre cette liberté-là que j'ai réussi à me construire, que c'est un moteur suffisant en tout cas pour m'assurer d'être capable de passer à l'action de manière suffisamment conséquente et impactante pour que ce ne soit jamais un problème. Et la question c'est est-ce que ça me fait peur quand même ? Je vais un petit peu t'y répondre mais non, j'ai pas peur parce que déjà je suis quand même relativement confiante dans mes capacités et celles de production. de mon entreprise qui, à l'heure actuelle, fonctionne de manière satisfaisante. Et dans le pire des cas, parce que j'avoue que ce n'est pas une perspective qui me réjouit, j'aurai la possibilité toujours de travailler en tant qu'orthophoniste. Mon diplôme ne va pas s'envoler. Mon diplôme, je l'ai toujours. Selon le délai dans lequel je réexerce, si je dois réexercer, il faudra que je me remette à jour sur certaines compétences, mais ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Et en tout cas, je pense qu'en 3-4 mois, sinon, mes compétences ne s'envoleraient pas. Mais voilà, ce n'est pas une perspective qui me réjouit. Une chose est sûre, je ne me vois pas rouvrir de cabinet libéral, parce que c'est des démarches, c'est des charges. Si je dois retravailler, je pense que ce sera en tant qu'orthophoniste salariée, sur des CDD, pas sur un temps plein, parce que de toute façon, mon entreprise est à elle-même un travail à temps plein. je pourrais juste pas l'assumer, en fait, tout simplement, et construire mon entreprise reste ma priorité. Mais j'ai toujours, on va dire, cette bouée de secours-là qui peut me permettre d'avoir un complément de revenu. Et c'est assez ironique de me dire que, avant, je voyais l'orthophonie plus créer une activité qui serait un complément de revenu. Aujourd'hui, j'ai mon entreprise, et si jamais j'en avais besoin un jour, mais honnêtement, je n'entrevois pas cette possibilité, mais si jamais, parce que, ben voilà, l'entreprenariat... C'est le jeu aussi de ne pas savoir exactement de quoi sera fait demain. J'ai la possibilité de me générer un revenu complémentaire grâce à l'orthophonie et c'est quand même assez ironique de voir les choses de cette manière-là. Donc, est-ce que j'ai peur ? Non. J'ai eu des petites phases de nostalgie aussi à me dire, le cabinet c'est fini, c'est une page qui se tourne, mais au final, je kiffe tellement ma nouvelle vie que la nostalgie est bien vite balayée par le kiff de la liberté. Donc en fait, là, comment je me sens à quelques jours de fermer le cabinet ? Je me sens bien, j'ai hâte, je me dis que c'est une nouvelle vie qui commence à plusieurs aspects. Dans ma vie, il y a plein de choses qui changent en ce moment. Je vais déménager, j'arrête du moins pour l'instant et peut-être même définitivement l'orthophonie. Donc je me sens juste bien, j'ai juste hâte d'entrer dans cette nouvelle phase de ma vie, dans cette nouvelle vie et de la kiffer tout simplement. Et ça aurait été un beau chapitre. En plus, là, je termine les dernières semaines avec une stagiaire que j'ai depuis le mois d'octobre. Donc c'est un petit peu un... Comme un passage de relais, symboliquement, de me dire, voilà, je termine ma courte carrière d'ortho en transmettant mes connaissances à quelqu'un, en lui transmettant aussi ma vision du métier, qui malgré tout reste positive. Et voilà, il y a des choses que j'affectionne dans ce métier et que je suis heureuse de transmettre, et surtout de lui transmettre les clés qui, selon moi, font un bon professionnel de santé et font aussi un professionnel de santé heureux. Parce que je n'essaye pas de convertir tout le monde à l'entrepreneuriat. Elle est encore en train de faire ses études, en l'occurrence ma stagiaire. Donc je lui souhaite, si c'est ce qu'elle veut, d'avoir une belle carrière en temps corto. Donc de lui transmettre, moi, ce que j'ai pu apprendre au cours de mon expérience, au cours de mes stages cliniques avant mon diplôme et en post-diplôme, de mes quatre ans d'expérience libérale. Et voilà, j'essaie de lui transmettre un maximum de ce que j'ai appris. Et donc, ça a permis aussi de dynamiser mes journées et de terminer, je trouve, sur une belle note. Maintenant, je vous parle rapidement des démarches administratives qui sont liées avec la fermeture du cabinet. J'ai eu du mal à les trouver. J'en ai trouvé un petit peu sur Facebook, sur le groupe Les Clés de la réussite orthophonique de Guillaume Lefebvre, qui passe très prochainement dans ce podcast, d'ailleurs. J'ai trouvé quelques clés en cherchant, mais bon, l'outil de recherche Facebook n'est pas toujours optimal, mais j'ai réussi quand même à trouver deux ou trois petites infos sur le groupe. Sinon, ceci n'est pas un placement de produit du tout, d'ailleurs je n'ai jamais utilisé ce logiciel, mais sur le site d'Indie, j'ai réussi à trouver grosso modo la liste des démarches à faire, donc en tapant orthophonie, cessation d'activité, plus sur le site de l'État, j'ai réussi à trouver la liste des démarches de cessation d'activité libérale. En gros, pour vous la faire simple, arrêtez le bail, arrêtez le loyer, etc. Six mois de préavis pour les beaux professionnels, c'est le cas de la plupart en France. Prévenir la sécurité sociale, rien de bien compliqué. Effectuer une radiation de son numéro RPPS. Là, c'est la sécu qui m'a envoyé le lien, mais je pense qu'en tapant radiation RPPS, enfin du coup Adélie, on peut... C'est la radiation de notre numéro Adélie. On peut... le trouver en ligne, signaler ça auprès des impôts, signaler ça auprès de l'URSSAF, la signalisation auprès de l'URSSAF se faisant après la cessation d'activité dans les 30 jours, sur le site de l'UNPI, si je dis pas de bêtises, et sur le site aussi évidemment de la CARPIMCO, et ça j'ai pu le faire en amont, déclarer ma fin d'activité, j'ai pu aussi faire une modulation de mes revenus en déclarant mes revenus prévisionnels du coup assez faibles à raison d'un jour par semaine sur deux mois et demi pour 2025 du coup ce qui m'a permis de revoir à la baisse mes cotisations sociales pour les derniers mois, ça c'est une petite astuce assez intéressante et quoi d'autre, en vrai c'était pas grand chose de plus en termes de démarche administrative stricte et c'est vraiment Après, sinon, vider mon cabinet, revendre ce que la personne qui va récupérer mon bureau ne veut pas. C'est ça, mais en fait, je m'attendais à des démarches plus complexes que ça. Penser, il va falloir que je pense à transférer ma mutuelle sur mon entreprise, ma prévoyance pareille. Mais ça, je m'en suis déjà occupée. Il va falloir que je transfère ma ligne téléphonique que je vais garder et qui était sur le compte du cabinet. Enfin, voilà, ces petites choses-là. Mais honnêtement, c'est vraiment... rien de bien méchant. Donc voilà, je ne sais pas si c'est que ce n'est pas compliqué ou si c'est que j'ai tellement l'habitude de process plus complexe avec des to-do listes à rallonge, des rétro-planning à n'en plus finir que ça me paraît simple, mais honnêtement, ça me paraît quand même plus simple que les démarches d'installation en elles-mêmes. Pour les avoir vécues, je pense objectivement que c'est quand même plus simple, donc voilà, ce n'est pas quelque chose de très affolant. Donc, quelle est la suite pour moi ? Eh bien, tout simplement, continuer à me focaliser à 200% sur la fermeture de mon cabinet, oui, sur le latisse, sur la fermeture de mon cabinet, oui, et sur le développement de mon entreprise pour ne pas avoir à rouvrir de cabinet, mais ça, je ne le vois pas du tout comme une option. Par contre, si jamais il le fallait, ou si j'ai envie, m'en prenez, parce que voilà, encore une fois, de base, il y a des aspects de mon métier que j'aime, pourquoi pas retravailler un petit peu en salariat sur de courts laps de temps. Mais surtout de développer mon entreprise, me développer moi aussi. Je ne vous cache pas que j'ai envie là de me concentrer sur moi pendant les semaines, les mois à venir, de m'occuper de moi, de vivre ma vie pleinement pour moi, de kiffer, de faire ce que j'ai envie, de me développer professionnellement, personnellement. Et juste de kiffer. Je n'ai pas forcément de plan tracé. Justement, j'ai envie un petit peu de me laisser porter, si ce n'est que je sais où je veux déménager, dans quel cadre je veux vivre, etc. Mais voilà, me concentrer sur moi, sur mon entreprise, sur mon cadre de vie, sur les personnes qui m'entourent. Et voilà, je me sens juste bien, optimiste. J'ai hâte. Et peut-être bien que je vous ferai un épisode update. de X mois ou pourquoi pas dans un an, d'un an après la fermeture du cabinet, où est-ce que j'en suis ? Je pense que je vous ferai des updates dans tous les cas. Je vous ai surtout raconté un peu ma life dans cet épisode, mais j'espère que ça vous aura plu. Je vous ai juste partagé en fait quelle est la réalité du Norto, qui a réussi à vivre de son entreprise et qui décide de fermer son cabinet. Parce que je pense que ce n'est pas commun, je pense qu'on n'est pas nombreux à l'avoir fait. Je parle en tant qu'ortho parce que je suis ortho, mais je pense que si vous êtes kiné, podo ou autre, ça peut vous parler aussi. J'espère que cet épisode vous aura plu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser. Franchement, j'y réponds avec grand plaisir sur Instagram arrobase soignant-entrepreneur ou par mail contact arrobase eyhappiness.fr De toute façon, les infos pour me contacter sont aussi dans la description du podcast. Si vous avez la moindre question, j'y réponds vraiment avec grand plaisir. Si l'épisode vous a plu, n'oubliez pas de le noter avec 5 étoiles, de laisser un petit commentaire, de le partager à quelqu'un. Et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soignants Entrepreneurs.

Chapters

  • Mon parcours d'orthophoniste libérale à entrepreneure

    00:25

  • Réduction du temps de travail (sujet des finances)

    07:09

  • Ce qu'il va se passer ensuite et mon ressenti

    12:43

  • Démarches administratives pour fermer un cabinet

    18:09

  • La suite et conclusion

    21:18

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