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Sololitude

Ep 19 : Jeanne 1/2 "J'ai beaucoup moins d'exigences dans une relation amoureuse"

Ep 19 : Jeanne 1/2 "J'ai beaucoup moins d'exigences dans une relation amoureuse"

33min |16/04/2025
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Ep 19 : Jeanne 1/2 "J'ai beaucoup moins d'exigences dans une relation amoureuse"

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33min |16/04/2025
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Description

Aujourd’hui je reçois avec Jeanne qui a 39 ans, elle est originaire d'Angers, maman d’une petite fille née par insémination en France.


Elle évoque son désir de devenir mère  qui se concrétise lorsqu’elle quitte Paris où elle travaillait au moment du COVID. Elle achète comme elle dira une voiture trop grande, gagne une super poussette qu’elle rêvait et emménage dans une maison avec un jardin.

 

Elle décide de faire une parcours pma, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise qui s’appelle Cryos.

 

Sa 1ère insémination réussie, la grossesse se lance tout de suite. Au moment de l’accouchement auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demande à ce qu’elle soit hospitalisée et une césarienne en urgence se décide.

Elle le vivra très bien et elle surmonte les complications avec grâce et humour, pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé.


Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle-même et pour s'occuper de sa fille.


Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère.


Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire.


Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille.


Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis et récompenses uniques de la monoparentalité

 

Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

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👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/


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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman de solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur la PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les hommes, loin de là. Juste que la vie nous a menés à des histoires de vie différentes, réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce véritable choix, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire un bébé toute seule. Pour me présenter, je suis Émilie Pavouline, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en hypnose. Dix ans, j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parentèle. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de la parenté mentale, avec tous les questionnements et bouleversements de ces langues. Bienvenue sur l'oulitude, bonne écoute ! Aujourd'hui je reçois Jeanne qui a 39 ans, qui est originaire de Angers. Elle est maman d'une petite fille qui est née par insémination en France. Elle évoque son désir de devenir mère qui se concrétise lorsqu'elle quitte Paris où elle travaillait au moment du Covid. Elle achète alors, comme elle dira, une voiture trop grande, gagne une super poussette qu'elle rêvait. et emménage dans une maison avec un jardin. Elle décide de faire un parcours PMA, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise, qui s'appelle Krios, et cette première insémination sera une réussite. La grossesse se lance directement après. Au moment de l'accouchement, auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demandent à ce qu'elle soit hospitalisée en urgence, et elle subira une césarienne aussi en urgence. Elle le vivra très bien. Et elle surmonte les complications avec grâce et humour pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé. Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle et pour s'occuper de sa fille. Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère. Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire. Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille. Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis de récompense. unique de la monoparentalité. Vous écoutez le premier épisode de Jeanne et retrouvez le second épisode la semaine prochaine. Bonne écoute, let's go ! Bonjour Jeanne, merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire d'où tu viens, ton âge, ton parcours avant d'avoir un bébé, comment ça s'est déroulé, tes relations amoureuses ? Explique un petit peu tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, bonjour, moi c'est Jeanne, j'ai bientôt 39 ans cette année, je viens d'Angers dans l'Ouest. Et mon parcours avant, c'est assez classique, j'ai vécu dans différentes villes suivant mes études et mes expériences professionnelles. Notamment, j'ai vécu 5 ans à Paris. Et voilà, j'ai rencontré des garçons, je suis hétérosexuelle, je ne sais pas si c'est bien intéressant, mais voilà, j'ai rencontré des garçons plusieurs fois, mais c'était toujours le même problème d'engagement, même s'ils avaient envie de s'engager, ils reculaient assez vite, deux, trois pas en arrière, finalement ça va tomber pour moi.

  • Speaker #0

    L'engagement de leur côté, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ça n'a jamais été une question pour moi de m'engager ou pas. Je ne sais pas, j'essayais de voir les choses venir, mais apparemment, ça faisait peur de l'autre côté. Alors peut-être, on me l'a souvent dit que ça se ressentait que j'avais envie, moi, d'avoir une famille assez forte. Et même si je n'en parlais pas, ça se ressentait, je pense. Donc, ça pouvait faire peur, effectivement. Et je pense que, avec du recul, je n'ai pas voulu non plus fonder une famille avec n'importe qui, même si c'était des garçons dont je suis amoureuse. En fait, je sentais le truc de... ça va pas durer pour toujours ou assez, ça sera pas assez fort pour que si on a un enfant ensemble, on reste ensemble et on soit d'accord sur plein de choses quoi donc voilà et après c'est pas...

  • Speaker #0

    Ok donc tu sentais, ouais tu sentais assez vite, excuse-moi, tu sentais assez vite dans la relation que ça pouvait pas aller sur un engagement de couple, sur fonder une famille ?

  • Speaker #1

    Même s'il y en a qui, je pense, avaient envie, je n'étais pas à 100% sûre que c'était un bon père pour mes futurs enfants. Ou alors qu'on allait se coordonner en tant que parents. Même si je pense que c'était très bon père pour leurs enfants maintenant, on n'aurait pas été d'accord sur plein de trucs. Et si c'était pour finir sur une rupture et une garde partagée, je ne suis pas en doute. De toute façon, je n'en suis jamais arrivée là. Je n'ai pas construit une relation pour en arriver là. Mais par contre, j'ai toujours voulu être maman très tôt. C'est bien de le dire. Je crois que je fais du babysitting à 12 ans. Je gardais cinq enfants. S'il y avait un bébé dans la pièce, il fallait que j'aille le voir. que je m'occupe de lui. C'est assez inné chez moi. Et les enfants viennent vers moi aussi. Il y avait un truc assez normal de vouloir m'occuper d'un enfant.

  • Speaker #0

    OK. Oui, une évidence, en fait. Oui, c'est ça. C'était là ?

  • Speaker #1

    C'était là. Après, quand j'étais petite, je me disais que j'aurais des enfants jeunes pour être une maman jeune. Et puis... Mais en même temps, je n'ai pas voulu forcer les choses non plus. Voilà, je... Voilà. Je ne sais pas. C'était normal pour moi d'être maman un jour ou l'autre. Sans forcer les choses, sans vouloir forcément avoir un enfant à l'âge d'un petit. C'est ça la problématique. Et puis voilà. Et en fait, après le Covid, comme tout le monde, j'ai eu envie de quitter Paris. Je suis revenue vivre à Angers. Et je pense que c'est drôle parce que maintenant, à dire plus, je me dis qu'en fait, tout ce que j'ai fait jusque-là, c'était dans le projet d'avoir un bébé. Même si ce n'était pas dit clairement, le fait de revenir à Angers. J'ai acheté une voiture qui est beaucoup trop grande pour moi. Je n'ai pas du tout acheté une voiture de célibataire. J'ai acheté une voiture familiale. J'ai emménagé dans une maison avec un jardin. Enfin, voilà. C'était...

  • Speaker #0

    Inconsciemment, les choses se préparent.

  • Speaker #1

    Inconsciemment, j'étais en train de faire une petite place pour un bébé. Après, ça trottait dans un coin de ma tête. Il y a eu la loi en 2021, mais j'en parlais déjà avant. J'en parlais en 2020 avec des copines où je me disais que ça fait partie des options de faire un bébé tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça a commencé à mûrir là dans ta tête.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je me rappelle, je suis partie en stage du CPA en 2020 et j'ai tout de suite parlé avec une nana qui avait 40 ans et en fait, 15 minutes, on parlait de ça. Et je me suis dit, c'est quand même dingue. Et elle, elle a fait aussi un bébé toute seule avant moi et elle s'est dit, c'est quand même fou qu'on en parle tout de suite alors que ce n'est pas un sujet qu'on aborde, surtout dans des vacances un peu festives. C'était pas le sujet, mais c'était rigolo. Et je pense que oui, j'en parlais un petit peu au fur et à mesure sans être vraiment sûre de moi. Mais oui, en tout cas,

  • Speaker #0

    j'avais fait son chemin.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et voilà, en 2021, quand la loi est passée, j'ai pris rendez-vous pour faire congeler mes ovocytes. En tout cas, je me suis dit c'est l'occasion. Ça vient d'ouvrir. Il n'y a pas trop de monde à Angers. C'était pas encore... trop demandé comme protocole, donc j'ai eu un rendez-vous tout de suite.

  • Speaker #0

    Et là, tu avais 35 ans.

  • Speaker #1

    Je prends un peu les étapes. J'avais 35, ouais. Pile avant que ça soit trop tard. C'est 36, je crois, l'âge... 37.

  • Speaker #0

    Alors, pour les femmes solo, c'est une bonne question. Pour les femmes, c'est 40.

  • Speaker #1

    Pour l'autopréservation, comme ils appellent ça, c'est 37.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Tu me dis si je saute les étapes, mais je... Non,

  • Speaker #0

    vas-y, je te suis.

  • Speaker #1

    Donc voilà, en 2022, j'ai fait... Protocoles, stimulations, j'avais pas du tout de problème de... En tout cas mes examens étaient bons, mon AMH baissait un peu mais il était encore bon à cette époque-là. Et donc voilà, j'ai fait protocoles, stimulations, etc. Euh... Comment on appelle ? Ponctions. Et j'en ai congélé 8.

  • Speaker #0

    Wow, bien !

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien, mais on m'a dit que ce n'était pas assez pour le refaire une deuxième fois. Donc, je l'ai refait une deuxième fois. Donc, en fait, j'ai oublié trop tôt. Ça n'a pas marché. Et je n'avais plus le temps. Donc, je n'ai pas recommencé. Et puis après, je me suis dit, en fait, je vais passer à l'étape d'après, qui est le bébé. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et après, ça s'est passé. Je crois que j'avais entendu parler de Krios, donc la banque de sperme au Danemark. Je me suis renseignée là-dessus. C'était hyper simple de se faire un compte, de regarder. Donc, j'ai regardé pendant...

  • Speaker #0

    C'est un site internet très simple où on peut choisir.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut faire des favoris. On choisit son donneur ou pas. On peut choisir un donneur qui n'a aucune information. Je trouvais ça assez rigolo d'aller voir en tout cas. Et puis, j'ai demandé à Cryos s'ils avaient des gynécologues avec qui ils bossaient près de chez moi. Ils m'ont donné des contacts à La Roche-sur-Yon, c'est à une heure d'ici. Donc, j'ai pris rendez-vous et ça ne s'est pas très bien passé. Le gynécologue n'était pas très... Il était un peu trop vieux. Je ne sais pas pourquoi il faisait ça, mais il n'était pas du tout à jour dans les pratiques gynécologiques. Et puis, il n'arrêtait pas de me dire « Pourquoi vous faites ça ? Vous êtes une jolie fille. Vous pouvez d'ailleurs rencontrer quelqu'un ? » Ce n'est pas la question, en fait.

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Il m'a fait faire une hystérose à l'orthographie qui n'était pas forcément nécessaire, qui était très douloureuse. Il avait des paroles pas du tout bien placées. Donc, je me suis dit, si il faut le faire avec lui, je le ferai avec lui. Mais je n'étais pas très motivée pour le faire avec lui. Et entre-temps, je me suis inscrite sur le groupe Facebook Maman Solo. C'est un groupe national. Et il y a des groupes aussi locaux. Et là, en fait, je ne sais pas, j'ai... J'ai fait des recherches, notamment avec Krios, etc. Et je suis tombée sur une nana qui habite à Angers et qui l'a fait avec une gynéco à côté de chez elle. Et là, j'ai vu ça vraiment comme un signe. La gynéco était vraiment juste à côté de chez moi, à cinq minutes à pied. Je me suis dit, c'est un signe, en fait. Donc, j'ai contacté cette gynéco. Donc ça, c'était en mai 2024. Et elle m'a donné un rendez-vous le mois d'après. Donc quand je lui ai dit que c'était le temps, elle m'a dit, oui, oui, on a des dispos pour ça. Et si, entre-temps, ce qui est rigolo, c'est que j'avais une copine qui était enceinte et j'ai fait un concours pour... Il y avait une poussette à gagner. Et j'ai gagné la poussette. et c'est la poussette que j'avais dit je m'étais toujours dit j'achèterais celle-ci elle est trop bien elle coûte super cher et donc j'ai gardé la poussette et je me suis dit au moins j'aurais pas acheté une poussette c'est hyper cher donc je peux mettre de l'argent dans un bébé dans l'insémination incroyable et oui les signes s'enchaînent au fur et à mesure c'est rigolo exactement je l'ai montré à tout le monde à toute ma famille ils étaient là elle va falloir mettre un bébé dedans pourquoi tu préfères C'était rigolo. J'ai eu un rendez-vous en juin 2024 avec une gynéco qui m'a dit qu'il n'y avait pas de soucis, qu'on refait les examens. Après, on démarre quand vous voulez. J'ai refait tous les examens. Mon AMH avait beaucoup baissé, mais ma durode n'est pas le plus important. Et c'était un peu compliqué de commander surtout, parce que du coup, entre temps, j'avais choisi un donneur.

  • Speaker #0

    Oui, il faut juste savoir qu'avec Priose, il faut pouvoir faire acheminer les paillettes, ce qu'on appelle les paillettes, c'est les petits spermatozoïdes dans leur petite fiole congelée. Et par le site, on peut donc choisir son donneur, mais il faut faire acheminer les paillettes en France.

  • Speaker #1

    Donc, il faut être avec un médecin agréé, on ne peut pas se les faire livrer chez nous. Et surtout, il faut bien calculer parce que... selon le contenant choisi, il y a plus ou moins de délais de conservation. Et en fait, comme on ne sait pas trop ce qu'on ovule, etc., il faut choisir large. Moi, j'avais choisi le contenant le plus cher. C'est ce qui m'a coûté le plus cher, en fait. Et pour ça, il y avait une conservation de 14 jours.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sachant que moi, je suis un peu... Je n'ai pas voulu tester mon ovulation avant. Je me suis lancée sur le cycle d'après. Je ne savais même pas si j'ovulais et quand est-ce que j'ovulais. C'était un peu risqué. D'accord. Ce n'est même pas la gynéco qui me l'a fait, c'est son interne qui était hyper sympa. Du coup, elle m'a envoyé des textos parce qu'elle n'était pas sûre. Elle disait, je vais demander, je vous rappelle. On se rappelait la semaine. Hyper sympa. Et entre temps, j'ai acheté des tests d'ovulation pour voir quand est-ce que c'était bon. Et pareil, c'est la secrétaire. J'appelais tout le temps la secrétaire parce que je n'étais pas sûre. J'ai envoyé des photos, mes tests, les uns à côté des autres pour qu'elle me dise si c'était bon ou pas. Et puis en fait, un jour, elle me dit, bon ben là, allons-y. Et il ne me restait plus que trois jours, je crois, de concert. Parce qu'entre temps, j'avais reçu les paillettes. Enfin, elles étaient chez ma gynéco. Moi, je ne fais pas tout dans l'ordre, désolée. Et en fait, il me restait trois jours. Et on m'avait dit, si vous ne vous ovulez pas, vous pouvez les renvoyer. Dans ces cas-là, vous ne paierez pas les paillettes, vous ne paierez que la livraison. Donc, j'ai appelé Cryos. Ils m'ont dit, si vous ne vous ovulez pas avant samedi, en gros, vous pouvez les renvoyer. Et puis, on fera ça sur le prochain cycle. Et le vendredi, la secrétaire me dit, « Si, si, là, je pense que c'est bon. Vu vos tests, vous pouvez être là dans un quart d'heure. » J'étais en train de faire de la couture avec ma mère. J'ai dit, « Bon, ben, j'y vais. » Donc, j'ai pris ma petite voiture, je suis allée. Et puis, ça s'est fait tout de suite. Ça a pris cinq minutes. OK.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ce n'est pas long, en fait, le transfert des paillettes.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout de stimulation. C'était vraiment sur mon cycle naturel.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et les pommes sans indiscrétion, ça t'a coûté combien, le transport de ces paillettes ?

  • Speaker #1

    Oui, les paillettes, ça m'a coûté 350 euros, je crois. En fait, je n'ai pas pris le plus… Il y a des doses… C'est la motilité. On peut choisir des niveaux de motilité du sperme. Moi, j'ai choisi le plus bas parce qu'on m'a dit que ça ne servait à rien de prendre au-dessus. Après, ça, c'est des conseils. Je pense que ce ne sont pas forcément des bons conseils parce que ça ne sert à rien pour tout le monde. Et je crois que j'en ai pour 700 euros de frais de dossier plus la livraison. Donc, j'en ai pour plus de 1000 euros. Enorme quand on pense à...

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais quand même, c'est un budget aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est le prix de la poussette. Et voilà. Et puis, je suis repartie refaire de la couture chez mes parents. Comme si de rien n'était. Et voilà. Et donc, ça, c'était début août 2024. Et on m'avait...

  • Speaker #0

    2022 ou 2023 plutôt que 2024, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, 2023.

  • Speaker #0

    C'était juste l'année dernière, oui. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était en 2024.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis après, on m'a dit, oui, il faut attendre 20 jours pour faire un test. Je suis partie en vacances, je crois. J'avais mis des tests de grossesse dans mon sac au cas où. Je crois que je l'ai fait après 10 jours, le truc qu'il ne faut pas faire. Je voyais une petite couleur, mais je n'étais pas sûre. J'ai arrêté le truc. le truc et j'ai été racheter un mais avec écrit enceinte pas enceinte et puis il l'a entendu au bout de 12 jours je crois en tout cas j'étais toute seule à la mer et puis j'ai fait le test le matin et puis ça a écrit enceinte clairement donc j'ai dit waouh je m'y attendais pas mais je m'attendais pas à ce que ça fonctionne aussi vite quoi donc J'ai appelé plein de copines parce qu'en fait, je n'avais pas du tout envie de garder ça pour moi. Déjà, j'avais parlé à beaucoup de monde de la démarche. Ce n'était pas du tout un secret, en tout cas, autour de moi. Et puis voilà, j'ai dit, je suis enceinte, on verra ce que ça donne dans les prochains mois. Et j'ai commencé assez tôt à ressentir des trucs. Et quand je me posais la question, je lisais... des articles, des machins, on me disait non, c'est pas possible, c'est trop tôt et tout. Mais j'avais quand même l'impression que ça travaillait dans mon utérus. Donc, voilà. Et puis...

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, mais c'est très important ce que tu dis, ce qu'on nous dit. Non, mais c'est trop tôt pour ressentir quoi que ce soit. Mais en fait, déjà, on sait au fond de nous. Pas tout le temps, bien sûr, mais on peut savoir et on peut ressentir, effectivement.

  • Speaker #1

    Après moi c'était la première fois que je tombais enceinte donc j'avais aucun point de comparaison. Je me disais bon bah voilà, on m'a fait une insémination forcément, il y a un côté médical qui fait qu'après ça se remette etc. Mais oui j'ai eu l'impression tout de suite de ressentir que ça travaillait en tout cas, qu'il y avait des trucs qui se passaient quoi. Donc voilà. Et puis en fait à l'époque j'avais pas de boulot. Ce qui était pas mal parce que du coup ça me permettait d'être dispo pour être dispo au moment où tout était bon. Mais je me suis dit, il faut que je trouve quand même quelque chose parce que ça va être un peu la mouisse. Et j'ai commencé un boulot en septembre.

  • Speaker #0

    Et tu fais quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant je suis assistante administrative, mais à l'époque j'étais assistante chef de produit. A la base, je bossais dans la mode et la déco et là, à Angers, je n'ai pas trouvé l'équivalent. Donc, j'ai trouvé un boulot dans les plantes et ça ne s'est pas du tout bien passé. Alors, je ne sais pas si parce que j'étais enceinte ou parce que c'était l'entreprise qui ne me convenait pas. Mais du coup, les premiers mois étaient assez compliqués parce que j'étais fatiguée, épuisée, comme les femmes enceintes. et j'avais des nausées à partir de 17h, pas le matin mais le soir, c'était horrible. Et en fait le fait de commencer un nouveau boulot qui était très très intense en plus, avec des horaires de tarés et tout, j'arrivais pas à me concentrer, j'arrivais pas à comprendre tout ce qu'on me disait et j'ai fini par leur dire en fait que j'étais enceinte parce que je voulais pas... avant la fin de ma période d'essai. Je ne voulais pas la refaire à l'envers. Je n'avais aucune obligation de le faire. Mais je me suis dit, si ils pensent que ça ne va pas coller, je préfère qu'on se le dise. Et voilà. Et en fait, mon employeuse m'a dit, c'est trop bien. Nous, ça ne pose pas de problème. Donc, j'ai continué un peu. Et puis en fait, je n'arrivais pas du tout à bosser. Donc, ça ne se passait pas bien. Donc, j'ai fait une rupture conventionnelle. J'ai réussi à faire une rupture conventionnelle. Donc, en fait, à partir de décembre, je ne travaillais plus. Ce qui était aussi très bien parce que ça m'a permis de faire ma grossesse tranquillement, sereinement aussi.

  • Speaker #0

    Et tu as été arrêtée ensuite pour ta grossesse ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, j'ai enchaîné quelques petits congés pathologiques. Puis après ? Après, j'ai été en chômage jusqu'à mon congé maternel. D'accord.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui était fin mars, je crois. C'était le 27 mars, il me semble, au début de mon congé maternité. J'ai accouché le 4 avril, donc je n'en aurais pas eu beaucoup. Donc, après, toute ma grossesse s'est très bien passée. J'ai pris beaucoup de poids, mais parce que j'avais très faim, tout le temps, tout le temps envie de manger du sucre, des choses comme ça. J'arrivais pas à me contrôler, c'était horrible. Mais j'étais déjà pas très mince avant. Et en fait, au bout de 8 mois, 36 semaines, je crois, je me rappelle, moi j'aime bien anticiper, donc j'avais déjà tout prévu, les vêtements, le matériel, ma valise de maternité, tout ça. Et un dimanche soir, je ne sais pas pourquoi, je me suis affairée, j'ai vraiment terminé ma valise. J'avais fait une liste de trucs, s'il n'y avait pas le temps de revenir chez moi. qu'il fallait qu'on prenne pour moi. J'avais tout préparé. Et je vais aller à la piscine le lendemain avec une copine. Et je lui dis, écoute, je suis hyper essoufflée ce soir. Je sens que j'ai passé une nuit pourrie. Donc, je préfère te redire demain matin. Et j'ai un tensiomètre à la maison. Et le soir, je prends ma tension. Et j'étais à 16,9, je crois. Donc, j'avais entendu parler que c'était beaucoup. Et... Mais je me dis, voilà, couche-toi et tu verras le lendemain matin. Je dors, le lendemain matin, je reprends ma tension, pareil. Donc là...

  • Speaker #0

    Plus d'assoufflement ?

  • Speaker #1

    Hyper essoufflée, ouais. Pas de douleur ou quoi que ce soit, mais j'étais très essoufflée. Et j'appelle ma maman, elle me dit, appelle le CHU pour savoir ce qu'ils te disent de faire. Donc j'appelle le CHU. Personne ne s'intéresse à mon problème.

  • Speaker #0

    On m'en... C'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Je finis par...

  • Speaker #0

    Parce que là, il y avait quand même un risque de ce qu'on appelle une pré-éclampsie. Donc là, on met vraiment... La santé de la maman est en danger, la santé du bébé aussi est en danger. Donc là, c'est... On est vraiment très au sérieux.

  • Speaker #1

    Vous connaissez cette maladie, je savais que c'était un risque. Donc voilà, je finis par appeler ma sage-femme qui me dit... Du coup, j'étais suivie par une gynéco pour mes examens, mais j'avais ma sage-femme pour la préparation à l'accouchement. Et donc, j'ai envoyé un message, je me dis, venez, c'est après ma 15h, il y a un trou. Donc, je prends ma voiture, j'y vais. Et là, elle me reprend l'attention pendant une demi-heure. Elle me dit, non, ce n'est pas bon. Et elle n'avait pas ces petites bandelettes pour faire les protéines dans les urines. Elle me dit... c'est dans ma voiture je suis en VT bon bref elle dit je vous envoie à l'hôpital et je les appelle pour vous dire de vous accueillir je les appelle à l'hôpital et elle leur dit je vous envoie une patiente vous la prenez donc je prends ma voiture toute seule toujours et je vais à l'hôpital et ma mère me rejoint quand même elle avait un peu pitié de moi après j'étais pas du tout en train de me faire et Et en fait, à l'hôpital, ils me font des tests urinaires. Effectivement, il y avait des protéines dans les urines. Ça voulait dire pré-eclampsie. Et c'est drôle parce que j'arrive aux urgences et je tombe sur ma voisine qui est étudiante sage-femme. Je ne suis même pas sûre qu'elle savait que j'étais enceinte. Donc, trop rigolo. Et du coup, ils m'ont gardée. Donc pour moi, ça m'a réglé le problème de qui m'emmène à l'hôpital au moment de l'accouchement. Du coup, j'y suis allée toute seule.

  • Speaker #0

    C'était réglé ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et oui, et tu y étais déjà ?

  • Speaker #1

    J'y étais déjà. Et quand même, mes parents m'ont ramené mes affaires, que j'avais tout préparé. Donc tout était nickel.

  • Speaker #0

    C'était prêt.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ils m'ont gardée. Et puis en fait... Ils arrêtaient pas de me dire, mais vous avez des étoiles dans les yeux. J'avais pas l'impression d'avoir ces symptômes-là. Et puis, je me rappelle, il y a une sage-femme qui est rentrée dans la chambre. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qu'elle est moche. Elle a un visage, mais complètement déformé. Et en fait, je l'ai vu après. Elle avait pas du tout ce visage-là. C'est que je ne voyais plus rien, mais je me rendais pas compte. En fait, ma vue était déformée. Et donc, voilà, ils m'ont gardée le lendemain. Ils ont décidé de me déclencher. J'étais à 36, donc je crois, ou un truc comme ça. Ils m'ont dit, bon, voilà, il n'y a pas trop de risques.

  • Speaker #0

    De risques. Oui, ça va.

  • Speaker #1

    Et ils m'ont déclenché avec un ballonnet, ce qui était assez horrible, j'ai trouvé. C'était vraiment le moment le plus... Le moment le plus de mon accouchement.

  • Speaker #0

    Le ballonnet, en fait, c'est pour écarter le col.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour dilater le col sans mettre... mais en fait moi j'ai un utérus rétroversé.

  • Speaker #0

    plus avec la tête du bébé capillaire, ils ont mis beaucoup de temps à trouver l'entrée du col. Ça m'a fait très mal. Et puis finalement, on m'avait dit que... J'avais une copine qui m'avait dit, « Mais tu sais, si t'es déclenchée, tu peux demander la péridurale dès le début. » Moi, j'avais pas forcément vu un truc naturel, tiseau, tout ça. Donc quand ils m'ont dit, « Est-ce que vous voulez la péridurale ? » « Vu comment vous avez eu mal à la posture. » plus ballonnée, on peut vous la mettre. » Je dis « Ah bah ouais, carrément. » Donc, je l'ai eue assez tôt, même si ça n'a pas fonctionné du premier coup. Donc, ils ont dû s'y reprendre trois fois, je crois. Donc, j'ai attendu. J'ai attendu, mais au final, je n'avais pas de contraction vraiment. Donc, je ne souffrais pas. Bah oui. Donc, ce qui était bien. Enfin, du coup, j'étais dans la salle d'accouchement toute seule, mais je n'avais pas mal. Donc, j'étais bien. J'avais de la visite. J'avais ma voisine sage-femme qui venait me voir de temps en temps. Et puis le fait que je sois toute seule, les gens étaient hyper sympas avec moi. Je me suis sentie hyper entourée. Là, je me suis dit qu'avoir quelqu'un à côté de moi, ce serait utile. C'est pour me filer mes affaires parce qu'une fois qu'on est branché de partout,

  • Speaker #1

    on ne peut plus bouger.

  • Speaker #0

    On ne peut pas. il faut forcément appeler quelqu'un et à chaque fois j'avais une petite table il y avait un anesthésiste qui était sympa il m'avait dit vous voulez que je vous sorte des trucs vous les mettez sur votre petite table et puis à chaque fois qu'il venait il poussait la table je pouvais pas la rattraper là je me suis dit rappelez quelqu'un je vais m'en rapprocher la table en tout cas je l'ai vécu super sereinement j'étais bien et puis en même temps j'avais toutes mes copines qui m'envoyaient des messages tu veux qu'on vienne tu veux tu veux pas être toute seule et tout ? J'ai dit non mais franchement ça va quoi en fait tout le monde s'inquiétait pour moi T'étais pas inquiète ?

  • Speaker #1

    Oui et toi t'étais pas inquiète ?

  • Speaker #0

    Non, après moi j'ai un je suis pas du tout effrayée par les hôpitaux, les ça me fait pas peur, j'aime bien d'ailleurs être à l'hôpital je trouve que c'est rassurant donc je lui mets ça comme Même pour toi ?

  • Speaker #1

    Ok d'accord mais pas de peur spécifiquement par rapport à toi ou la santé du bébé ? complètement rassurée d'être dans cet environnement sécurisant. C'est ça.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un d'anxieux et tout ça. En fait, je pense que je n'ai pas du tout non plus... Je ne me suis pas rendue compte du danger, en fait. Je ne pouvais avoir que sur mon bébé. Pour moi, j'avais été prise à temps. Et ça allait se passer. Et puis, au bout de, je ne sais pas, 12 heures, je crois, le col ne s'ouvrait pas. Et en fait, j'avais un peu bouffé de partout. La préeclampsie, ça fait des œdèmes.

  • Speaker #1

    Des œdèmes, oui.

  • Speaker #0

    Et on m'a dit, votre col de l'utérus, c'est un œdème. Il ne va pas s'ouvrir parce qu'il est tout bouffé. Donc, ils m'ont dit, vous passez. On ne sait rien d'urgence parce que ça commence un peu à fatiguer le bébé.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline. Donc Emily, c'est E-M-I-L-I-E.A-V-E-L-I-N-E. A bientôt pour un prochain épisode. De ce long d'étude.

Chapters

  • Introduction au podcast Sololitude et à la maternité solo

    00:00

  • Présentation de Jeanne et de son parcours vers la maternité

    01:09

  • Les défis de l'accouchement et l'importance de l'identité personnelle

    02:04

  • Réflexions sur la monoparentalité et la recherche d'un partenaire

    02:46

  • Conclusion et aperçu du prochain épisode

    03:01

Description

Aujourd’hui je reçois avec Jeanne qui a 39 ans, elle est originaire d'Angers, maman d’une petite fille née par insémination en France.


Elle évoque son désir de devenir mère  qui se concrétise lorsqu’elle quitte Paris où elle travaillait au moment du COVID. Elle achète comme elle dira une voiture trop grande, gagne une super poussette qu’elle rêvait et emménage dans une maison avec un jardin.

 

Elle décide de faire une parcours pma, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise qui s’appelle Cryos.

 

Sa 1ère insémination réussie, la grossesse se lance tout de suite. Au moment de l’accouchement auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demande à ce qu’elle soit hospitalisée et une césarienne en urgence se décide.

Elle le vivra très bien et elle surmonte les complications avec grâce et humour, pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé.


Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle-même et pour s'occuper de sa fille.


Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère.


Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire.


Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille.


Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis et récompenses uniques de la monoparentalité

 

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman de solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur la PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les hommes, loin de là. Juste que la vie nous a menés à des histoires de vie différentes, réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce véritable choix, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire un bébé toute seule. Pour me présenter, je suis Émilie Pavouline, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en hypnose. Dix ans, j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parentèle. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de la parenté mentale, avec tous les questionnements et bouleversements de ces langues. Bienvenue sur l'oulitude, bonne écoute ! Aujourd'hui je reçois Jeanne qui a 39 ans, qui est originaire de Angers. Elle est maman d'une petite fille qui est née par insémination en France. Elle évoque son désir de devenir mère qui se concrétise lorsqu'elle quitte Paris où elle travaillait au moment du Covid. Elle achète alors, comme elle dira, une voiture trop grande, gagne une super poussette qu'elle rêvait. et emménage dans une maison avec un jardin. Elle décide de faire un parcours PMA, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise, qui s'appelle Krios, et cette première insémination sera une réussite. La grossesse se lance directement après. Au moment de l'accouchement, auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demandent à ce qu'elle soit hospitalisée en urgence, et elle subira une césarienne aussi en urgence. Elle le vivra très bien. Et elle surmonte les complications avec grâce et humour pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé. Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle et pour s'occuper de sa fille. Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère. Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire. Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille. Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis de récompense. unique de la monoparentalité. Vous écoutez le premier épisode de Jeanne et retrouvez le second épisode la semaine prochaine. Bonne écoute, let's go ! Bonjour Jeanne, merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire d'où tu viens, ton âge, ton parcours avant d'avoir un bébé, comment ça s'est déroulé, tes relations amoureuses ? Explique un petit peu tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, bonjour, moi c'est Jeanne, j'ai bientôt 39 ans cette année, je viens d'Angers dans l'Ouest. Et mon parcours avant, c'est assez classique, j'ai vécu dans différentes villes suivant mes études et mes expériences professionnelles. Notamment, j'ai vécu 5 ans à Paris. Et voilà, j'ai rencontré des garçons, je suis hétérosexuelle, je ne sais pas si c'est bien intéressant, mais voilà, j'ai rencontré des garçons plusieurs fois, mais c'était toujours le même problème d'engagement, même s'ils avaient envie de s'engager, ils reculaient assez vite, deux, trois pas en arrière, finalement ça va tomber pour moi.

  • Speaker #0

    L'engagement de leur côté, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ça n'a jamais été une question pour moi de m'engager ou pas. Je ne sais pas, j'essayais de voir les choses venir, mais apparemment, ça faisait peur de l'autre côté. Alors peut-être, on me l'a souvent dit que ça se ressentait que j'avais envie, moi, d'avoir une famille assez forte. Et même si je n'en parlais pas, ça se ressentait, je pense. Donc, ça pouvait faire peur, effectivement. Et je pense que, avec du recul, je n'ai pas voulu non plus fonder une famille avec n'importe qui, même si c'était des garçons dont je suis amoureuse. En fait, je sentais le truc de... ça va pas durer pour toujours ou assez, ça sera pas assez fort pour que si on a un enfant ensemble, on reste ensemble et on soit d'accord sur plein de choses quoi donc voilà et après c'est pas...

  • Speaker #0

    Ok donc tu sentais, ouais tu sentais assez vite, excuse-moi, tu sentais assez vite dans la relation que ça pouvait pas aller sur un engagement de couple, sur fonder une famille ?

  • Speaker #1

    Même s'il y en a qui, je pense, avaient envie, je n'étais pas à 100% sûre que c'était un bon père pour mes futurs enfants. Ou alors qu'on allait se coordonner en tant que parents. Même si je pense que c'était très bon père pour leurs enfants maintenant, on n'aurait pas été d'accord sur plein de trucs. Et si c'était pour finir sur une rupture et une garde partagée, je ne suis pas en doute. De toute façon, je n'en suis jamais arrivée là. Je n'ai pas construit une relation pour en arriver là. Mais par contre, j'ai toujours voulu être maman très tôt. C'est bien de le dire. Je crois que je fais du babysitting à 12 ans. Je gardais cinq enfants. S'il y avait un bébé dans la pièce, il fallait que j'aille le voir. que je m'occupe de lui. C'est assez inné chez moi. Et les enfants viennent vers moi aussi. Il y avait un truc assez normal de vouloir m'occuper d'un enfant.

  • Speaker #0

    OK. Oui, une évidence, en fait. Oui, c'est ça. C'était là ?

  • Speaker #1

    C'était là. Après, quand j'étais petite, je me disais que j'aurais des enfants jeunes pour être une maman jeune. Et puis... Mais en même temps, je n'ai pas voulu forcer les choses non plus. Voilà, je... Voilà. Je ne sais pas. C'était normal pour moi d'être maman un jour ou l'autre. Sans forcer les choses, sans vouloir forcément avoir un enfant à l'âge d'un petit. C'est ça la problématique. Et puis voilà. Et en fait, après le Covid, comme tout le monde, j'ai eu envie de quitter Paris. Je suis revenue vivre à Angers. Et je pense que c'est drôle parce que maintenant, à dire plus, je me dis qu'en fait, tout ce que j'ai fait jusque-là, c'était dans le projet d'avoir un bébé. Même si ce n'était pas dit clairement, le fait de revenir à Angers. J'ai acheté une voiture qui est beaucoup trop grande pour moi. Je n'ai pas du tout acheté une voiture de célibataire. J'ai acheté une voiture familiale. J'ai emménagé dans une maison avec un jardin. Enfin, voilà. C'était...

  • Speaker #0

    Inconsciemment, les choses se préparent.

  • Speaker #1

    Inconsciemment, j'étais en train de faire une petite place pour un bébé. Après, ça trottait dans un coin de ma tête. Il y a eu la loi en 2021, mais j'en parlais déjà avant. J'en parlais en 2020 avec des copines où je me disais que ça fait partie des options de faire un bébé tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça a commencé à mûrir là dans ta tête.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je me rappelle, je suis partie en stage du CPA en 2020 et j'ai tout de suite parlé avec une nana qui avait 40 ans et en fait, 15 minutes, on parlait de ça. Et je me suis dit, c'est quand même dingue. Et elle, elle a fait aussi un bébé toute seule avant moi et elle s'est dit, c'est quand même fou qu'on en parle tout de suite alors que ce n'est pas un sujet qu'on aborde, surtout dans des vacances un peu festives. C'était pas le sujet, mais c'était rigolo. Et je pense que oui, j'en parlais un petit peu au fur et à mesure sans être vraiment sûre de moi. Mais oui, en tout cas,

  • Speaker #0

    j'avais fait son chemin.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et voilà, en 2021, quand la loi est passée, j'ai pris rendez-vous pour faire congeler mes ovocytes. En tout cas, je me suis dit c'est l'occasion. Ça vient d'ouvrir. Il n'y a pas trop de monde à Angers. C'était pas encore... trop demandé comme protocole, donc j'ai eu un rendez-vous tout de suite.

  • Speaker #0

    Et là, tu avais 35 ans.

  • Speaker #1

    Je prends un peu les étapes. J'avais 35, ouais. Pile avant que ça soit trop tard. C'est 36, je crois, l'âge... 37.

  • Speaker #0

    Alors, pour les femmes solo, c'est une bonne question. Pour les femmes, c'est 40.

  • Speaker #1

    Pour l'autopréservation, comme ils appellent ça, c'est 37.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Tu me dis si je saute les étapes, mais je... Non,

  • Speaker #0

    vas-y, je te suis.

  • Speaker #1

    Donc voilà, en 2022, j'ai fait... Protocoles, stimulations, j'avais pas du tout de problème de... En tout cas mes examens étaient bons, mon AMH baissait un peu mais il était encore bon à cette époque-là. Et donc voilà, j'ai fait protocoles, stimulations, etc. Euh... Comment on appelle ? Ponctions. Et j'en ai congélé 8.

  • Speaker #0

    Wow, bien !

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien, mais on m'a dit que ce n'était pas assez pour le refaire une deuxième fois. Donc, je l'ai refait une deuxième fois. Donc, en fait, j'ai oublié trop tôt. Ça n'a pas marché. Et je n'avais plus le temps. Donc, je n'ai pas recommencé. Et puis après, je me suis dit, en fait, je vais passer à l'étape d'après, qui est le bébé. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et après, ça s'est passé. Je crois que j'avais entendu parler de Krios, donc la banque de sperme au Danemark. Je me suis renseignée là-dessus. C'était hyper simple de se faire un compte, de regarder. Donc, j'ai regardé pendant...

  • Speaker #0

    C'est un site internet très simple où on peut choisir.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut faire des favoris. On choisit son donneur ou pas. On peut choisir un donneur qui n'a aucune information. Je trouvais ça assez rigolo d'aller voir en tout cas. Et puis, j'ai demandé à Cryos s'ils avaient des gynécologues avec qui ils bossaient près de chez moi. Ils m'ont donné des contacts à La Roche-sur-Yon, c'est à une heure d'ici. Donc, j'ai pris rendez-vous et ça ne s'est pas très bien passé. Le gynécologue n'était pas très... Il était un peu trop vieux. Je ne sais pas pourquoi il faisait ça, mais il n'était pas du tout à jour dans les pratiques gynécologiques. Et puis, il n'arrêtait pas de me dire « Pourquoi vous faites ça ? Vous êtes une jolie fille. Vous pouvez d'ailleurs rencontrer quelqu'un ? » Ce n'est pas la question, en fait.

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Il m'a fait faire une hystérose à l'orthographie qui n'était pas forcément nécessaire, qui était très douloureuse. Il avait des paroles pas du tout bien placées. Donc, je me suis dit, si il faut le faire avec lui, je le ferai avec lui. Mais je n'étais pas très motivée pour le faire avec lui. Et entre-temps, je me suis inscrite sur le groupe Facebook Maman Solo. C'est un groupe national. Et il y a des groupes aussi locaux. Et là, en fait, je ne sais pas, j'ai... J'ai fait des recherches, notamment avec Krios, etc. Et je suis tombée sur une nana qui habite à Angers et qui l'a fait avec une gynéco à côté de chez elle. Et là, j'ai vu ça vraiment comme un signe. La gynéco était vraiment juste à côté de chez moi, à cinq minutes à pied. Je me suis dit, c'est un signe, en fait. Donc, j'ai contacté cette gynéco. Donc ça, c'était en mai 2024. Et elle m'a donné un rendez-vous le mois d'après. Donc quand je lui ai dit que c'était le temps, elle m'a dit, oui, oui, on a des dispos pour ça. Et si, entre-temps, ce qui est rigolo, c'est que j'avais une copine qui était enceinte et j'ai fait un concours pour... Il y avait une poussette à gagner. Et j'ai gagné la poussette. et c'est la poussette que j'avais dit je m'étais toujours dit j'achèterais celle-ci elle est trop bien elle coûte super cher et donc j'ai gardé la poussette et je me suis dit au moins j'aurais pas acheté une poussette c'est hyper cher donc je peux mettre de l'argent dans un bébé dans l'insémination incroyable et oui les signes s'enchaînent au fur et à mesure c'est rigolo exactement je l'ai montré à tout le monde à toute ma famille ils étaient là elle va falloir mettre un bébé dedans pourquoi tu préfères C'était rigolo. J'ai eu un rendez-vous en juin 2024 avec une gynéco qui m'a dit qu'il n'y avait pas de soucis, qu'on refait les examens. Après, on démarre quand vous voulez. J'ai refait tous les examens. Mon AMH avait beaucoup baissé, mais ma durode n'est pas le plus important. Et c'était un peu compliqué de commander surtout, parce que du coup, entre temps, j'avais choisi un donneur.

  • Speaker #0

    Oui, il faut juste savoir qu'avec Priose, il faut pouvoir faire acheminer les paillettes, ce qu'on appelle les paillettes, c'est les petits spermatozoïdes dans leur petite fiole congelée. Et par le site, on peut donc choisir son donneur, mais il faut faire acheminer les paillettes en France.

  • Speaker #1

    Donc, il faut être avec un médecin agréé, on ne peut pas se les faire livrer chez nous. Et surtout, il faut bien calculer parce que... selon le contenant choisi, il y a plus ou moins de délais de conservation. Et en fait, comme on ne sait pas trop ce qu'on ovule, etc., il faut choisir large. Moi, j'avais choisi le contenant le plus cher. C'est ce qui m'a coûté le plus cher, en fait. Et pour ça, il y avait une conservation de 14 jours.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sachant que moi, je suis un peu... Je n'ai pas voulu tester mon ovulation avant. Je me suis lancée sur le cycle d'après. Je ne savais même pas si j'ovulais et quand est-ce que j'ovulais. C'était un peu risqué. D'accord. Ce n'est même pas la gynéco qui me l'a fait, c'est son interne qui était hyper sympa. Du coup, elle m'a envoyé des textos parce qu'elle n'était pas sûre. Elle disait, je vais demander, je vous rappelle. On se rappelait la semaine. Hyper sympa. Et entre temps, j'ai acheté des tests d'ovulation pour voir quand est-ce que c'était bon. Et pareil, c'est la secrétaire. J'appelais tout le temps la secrétaire parce que je n'étais pas sûre. J'ai envoyé des photos, mes tests, les uns à côté des autres pour qu'elle me dise si c'était bon ou pas. Et puis en fait, un jour, elle me dit, bon ben là, allons-y. Et il ne me restait plus que trois jours, je crois, de concert. Parce qu'entre temps, j'avais reçu les paillettes. Enfin, elles étaient chez ma gynéco. Moi, je ne fais pas tout dans l'ordre, désolée. Et en fait, il me restait trois jours. Et on m'avait dit, si vous ne vous ovulez pas, vous pouvez les renvoyer. Dans ces cas-là, vous ne paierez pas les paillettes, vous ne paierez que la livraison. Donc, j'ai appelé Cryos. Ils m'ont dit, si vous ne vous ovulez pas avant samedi, en gros, vous pouvez les renvoyer. Et puis, on fera ça sur le prochain cycle. Et le vendredi, la secrétaire me dit, « Si, si, là, je pense que c'est bon. Vu vos tests, vous pouvez être là dans un quart d'heure. » J'étais en train de faire de la couture avec ma mère. J'ai dit, « Bon, ben, j'y vais. » Donc, j'ai pris ma petite voiture, je suis allée. Et puis, ça s'est fait tout de suite. Ça a pris cinq minutes. OK.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ce n'est pas long, en fait, le transfert des paillettes.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout de stimulation. C'était vraiment sur mon cycle naturel.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et les pommes sans indiscrétion, ça t'a coûté combien, le transport de ces paillettes ?

  • Speaker #1

    Oui, les paillettes, ça m'a coûté 350 euros, je crois. En fait, je n'ai pas pris le plus… Il y a des doses… C'est la motilité. On peut choisir des niveaux de motilité du sperme. Moi, j'ai choisi le plus bas parce qu'on m'a dit que ça ne servait à rien de prendre au-dessus. Après, ça, c'est des conseils. Je pense que ce ne sont pas forcément des bons conseils parce que ça ne sert à rien pour tout le monde. Et je crois que j'en ai pour 700 euros de frais de dossier plus la livraison. Donc, j'en ai pour plus de 1000 euros. Enorme quand on pense à...

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais quand même, c'est un budget aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est le prix de la poussette. Et voilà. Et puis, je suis repartie refaire de la couture chez mes parents. Comme si de rien n'était. Et voilà. Et donc, ça, c'était début août 2024. Et on m'avait...

  • Speaker #0

    2022 ou 2023 plutôt que 2024, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, 2023.

  • Speaker #0

    C'était juste l'année dernière, oui. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était en 2024.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis après, on m'a dit, oui, il faut attendre 20 jours pour faire un test. Je suis partie en vacances, je crois. J'avais mis des tests de grossesse dans mon sac au cas où. Je crois que je l'ai fait après 10 jours, le truc qu'il ne faut pas faire. Je voyais une petite couleur, mais je n'étais pas sûre. J'ai arrêté le truc. le truc et j'ai été racheter un mais avec écrit enceinte pas enceinte et puis il l'a entendu au bout de 12 jours je crois en tout cas j'étais toute seule à la mer et puis j'ai fait le test le matin et puis ça a écrit enceinte clairement donc j'ai dit waouh je m'y attendais pas mais je m'attendais pas à ce que ça fonctionne aussi vite quoi donc J'ai appelé plein de copines parce qu'en fait, je n'avais pas du tout envie de garder ça pour moi. Déjà, j'avais parlé à beaucoup de monde de la démarche. Ce n'était pas du tout un secret, en tout cas, autour de moi. Et puis voilà, j'ai dit, je suis enceinte, on verra ce que ça donne dans les prochains mois. Et j'ai commencé assez tôt à ressentir des trucs. Et quand je me posais la question, je lisais... des articles, des machins, on me disait non, c'est pas possible, c'est trop tôt et tout. Mais j'avais quand même l'impression que ça travaillait dans mon utérus. Donc, voilà. Et puis...

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, mais c'est très important ce que tu dis, ce qu'on nous dit. Non, mais c'est trop tôt pour ressentir quoi que ce soit. Mais en fait, déjà, on sait au fond de nous. Pas tout le temps, bien sûr, mais on peut savoir et on peut ressentir, effectivement.

  • Speaker #1

    Après moi c'était la première fois que je tombais enceinte donc j'avais aucun point de comparaison. Je me disais bon bah voilà, on m'a fait une insémination forcément, il y a un côté médical qui fait qu'après ça se remette etc. Mais oui j'ai eu l'impression tout de suite de ressentir que ça travaillait en tout cas, qu'il y avait des trucs qui se passaient quoi. Donc voilà. Et puis en fait à l'époque j'avais pas de boulot. Ce qui était pas mal parce que du coup ça me permettait d'être dispo pour être dispo au moment où tout était bon. Mais je me suis dit, il faut que je trouve quand même quelque chose parce que ça va être un peu la mouisse. Et j'ai commencé un boulot en septembre.

  • Speaker #0

    Et tu fais quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant je suis assistante administrative, mais à l'époque j'étais assistante chef de produit. A la base, je bossais dans la mode et la déco et là, à Angers, je n'ai pas trouvé l'équivalent. Donc, j'ai trouvé un boulot dans les plantes et ça ne s'est pas du tout bien passé. Alors, je ne sais pas si parce que j'étais enceinte ou parce que c'était l'entreprise qui ne me convenait pas. Mais du coup, les premiers mois étaient assez compliqués parce que j'étais fatiguée, épuisée, comme les femmes enceintes. et j'avais des nausées à partir de 17h, pas le matin mais le soir, c'était horrible. Et en fait le fait de commencer un nouveau boulot qui était très très intense en plus, avec des horaires de tarés et tout, j'arrivais pas à me concentrer, j'arrivais pas à comprendre tout ce qu'on me disait et j'ai fini par leur dire en fait que j'étais enceinte parce que je voulais pas... avant la fin de ma période d'essai. Je ne voulais pas la refaire à l'envers. Je n'avais aucune obligation de le faire. Mais je me suis dit, si ils pensent que ça ne va pas coller, je préfère qu'on se le dise. Et voilà. Et en fait, mon employeuse m'a dit, c'est trop bien. Nous, ça ne pose pas de problème. Donc, j'ai continué un peu. Et puis en fait, je n'arrivais pas du tout à bosser. Donc, ça ne se passait pas bien. Donc, j'ai fait une rupture conventionnelle. J'ai réussi à faire une rupture conventionnelle. Donc, en fait, à partir de décembre, je ne travaillais plus. Ce qui était aussi très bien parce que ça m'a permis de faire ma grossesse tranquillement, sereinement aussi.

  • Speaker #0

    Et tu as été arrêtée ensuite pour ta grossesse ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, j'ai enchaîné quelques petits congés pathologiques. Puis après ? Après, j'ai été en chômage jusqu'à mon congé maternel. D'accord.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui était fin mars, je crois. C'était le 27 mars, il me semble, au début de mon congé maternité. J'ai accouché le 4 avril, donc je n'en aurais pas eu beaucoup. Donc, après, toute ma grossesse s'est très bien passée. J'ai pris beaucoup de poids, mais parce que j'avais très faim, tout le temps, tout le temps envie de manger du sucre, des choses comme ça. J'arrivais pas à me contrôler, c'était horrible. Mais j'étais déjà pas très mince avant. Et en fait, au bout de 8 mois, 36 semaines, je crois, je me rappelle, moi j'aime bien anticiper, donc j'avais déjà tout prévu, les vêtements, le matériel, ma valise de maternité, tout ça. Et un dimanche soir, je ne sais pas pourquoi, je me suis affairée, j'ai vraiment terminé ma valise. J'avais fait une liste de trucs, s'il n'y avait pas le temps de revenir chez moi. qu'il fallait qu'on prenne pour moi. J'avais tout préparé. Et je vais aller à la piscine le lendemain avec une copine. Et je lui dis, écoute, je suis hyper essoufflée ce soir. Je sens que j'ai passé une nuit pourrie. Donc, je préfère te redire demain matin. Et j'ai un tensiomètre à la maison. Et le soir, je prends ma tension. Et j'étais à 16,9, je crois. Donc, j'avais entendu parler que c'était beaucoup. Et... Mais je me dis, voilà, couche-toi et tu verras le lendemain matin. Je dors, le lendemain matin, je reprends ma tension, pareil. Donc là...

  • Speaker #0

    Plus d'assoufflement ?

  • Speaker #1

    Hyper essoufflée, ouais. Pas de douleur ou quoi que ce soit, mais j'étais très essoufflée. Et j'appelle ma maman, elle me dit, appelle le CHU pour savoir ce qu'ils te disent de faire. Donc j'appelle le CHU. Personne ne s'intéresse à mon problème.

  • Speaker #0

    On m'en... C'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Je finis par...

  • Speaker #0

    Parce que là, il y avait quand même un risque de ce qu'on appelle une pré-éclampsie. Donc là, on met vraiment... La santé de la maman est en danger, la santé du bébé aussi est en danger. Donc là, c'est... On est vraiment très au sérieux.

  • Speaker #1

    Vous connaissez cette maladie, je savais que c'était un risque. Donc voilà, je finis par appeler ma sage-femme qui me dit... Du coup, j'étais suivie par une gynéco pour mes examens, mais j'avais ma sage-femme pour la préparation à l'accouchement. Et donc, j'ai envoyé un message, je me dis, venez, c'est après ma 15h, il y a un trou. Donc, je prends ma voiture, j'y vais. Et là, elle me reprend l'attention pendant une demi-heure. Elle me dit, non, ce n'est pas bon. Et elle n'avait pas ces petites bandelettes pour faire les protéines dans les urines. Elle me dit... c'est dans ma voiture je suis en VT bon bref elle dit je vous envoie à l'hôpital et je les appelle pour vous dire de vous accueillir je les appelle à l'hôpital et elle leur dit je vous envoie une patiente vous la prenez donc je prends ma voiture toute seule toujours et je vais à l'hôpital et ma mère me rejoint quand même elle avait un peu pitié de moi après j'étais pas du tout en train de me faire et Et en fait, à l'hôpital, ils me font des tests urinaires. Effectivement, il y avait des protéines dans les urines. Ça voulait dire pré-eclampsie. Et c'est drôle parce que j'arrive aux urgences et je tombe sur ma voisine qui est étudiante sage-femme. Je ne suis même pas sûre qu'elle savait que j'étais enceinte. Donc, trop rigolo. Et du coup, ils m'ont gardée. Donc pour moi, ça m'a réglé le problème de qui m'emmène à l'hôpital au moment de l'accouchement. Du coup, j'y suis allée toute seule.

  • Speaker #0

    C'était réglé ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et oui, et tu y étais déjà ?

  • Speaker #1

    J'y étais déjà. Et quand même, mes parents m'ont ramené mes affaires, que j'avais tout préparé. Donc tout était nickel.

  • Speaker #0

    C'était prêt.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ils m'ont gardée. Et puis en fait... Ils arrêtaient pas de me dire, mais vous avez des étoiles dans les yeux. J'avais pas l'impression d'avoir ces symptômes-là. Et puis, je me rappelle, il y a une sage-femme qui est rentrée dans la chambre. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qu'elle est moche. Elle a un visage, mais complètement déformé. Et en fait, je l'ai vu après. Elle avait pas du tout ce visage-là. C'est que je ne voyais plus rien, mais je me rendais pas compte. En fait, ma vue était déformée. Et donc, voilà, ils m'ont gardée le lendemain. Ils ont décidé de me déclencher. J'étais à 36, donc je crois, ou un truc comme ça. Ils m'ont dit, bon, voilà, il n'y a pas trop de risques.

  • Speaker #0

    De risques. Oui, ça va.

  • Speaker #1

    Et ils m'ont déclenché avec un ballonnet, ce qui était assez horrible, j'ai trouvé. C'était vraiment le moment le plus... Le moment le plus de mon accouchement.

  • Speaker #0

    Le ballonnet, en fait, c'est pour écarter le col.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour dilater le col sans mettre... mais en fait moi j'ai un utérus rétroversé.

  • Speaker #0

    plus avec la tête du bébé capillaire, ils ont mis beaucoup de temps à trouver l'entrée du col. Ça m'a fait très mal. Et puis finalement, on m'avait dit que... J'avais une copine qui m'avait dit, « Mais tu sais, si t'es déclenchée, tu peux demander la péridurale dès le début. » Moi, j'avais pas forcément vu un truc naturel, tiseau, tout ça. Donc quand ils m'ont dit, « Est-ce que vous voulez la péridurale ? » « Vu comment vous avez eu mal à la posture. » plus ballonnée, on peut vous la mettre. » Je dis « Ah bah ouais, carrément. » Donc, je l'ai eue assez tôt, même si ça n'a pas fonctionné du premier coup. Donc, ils ont dû s'y reprendre trois fois, je crois. Donc, j'ai attendu. J'ai attendu, mais au final, je n'avais pas de contraction vraiment. Donc, je ne souffrais pas. Bah oui. Donc, ce qui était bien. Enfin, du coup, j'étais dans la salle d'accouchement toute seule, mais je n'avais pas mal. Donc, j'étais bien. J'avais de la visite. J'avais ma voisine sage-femme qui venait me voir de temps en temps. Et puis le fait que je sois toute seule, les gens étaient hyper sympas avec moi. Je me suis sentie hyper entourée. Là, je me suis dit qu'avoir quelqu'un à côté de moi, ce serait utile. C'est pour me filer mes affaires parce qu'une fois qu'on est branché de partout,

  • Speaker #1

    on ne peut plus bouger.

  • Speaker #0

    On ne peut pas. il faut forcément appeler quelqu'un et à chaque fois j'avais une petite table il y avait un anesthésiste qui était sympa il m'avait dit vous voulez que je vous sorte des trucs vous les mettez sur votre petite table et puis à chaque fois qu'il venait il poussait la table je pouvais pas la rattraper là je me suis dit rappelez quelqu'un je vais m'en rapprocher la table en tout cas je l'ai vécu super sereinement j'étais bien et puis en même temps j'avais toutes mes copines qui m'envoyaient des messages tu veux qu'on vienne tu veux tu veux pas être toute seule et tout ? J'ai dit non mais franchement ça va quoi en fait tout le monde s'inquiétait pour moi T'étais pas inquiète ?

  • Speaker #1

    Oui et toi t'étais pas inquiète ?

  • Speaker #0

    Non, après moi j'ai un je suis pas du tout effrayée par les hôpitaux, les ça me fait pas peur, j'aime bien d'ailleurs être à l'hôpital je trouve que c'est rassurant donc je lui mets ça comme Même pour toi ?

  • Speaker #1

    Ok d'accord mais pas de peur spécifiquement par rapport à toi ou la santé du bébé ? complètement rassurée d'être dans cet environnement sécurisant. C'est ça.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un d'anxieux et tout ça. En fait, je pense que je n'ai pas du tout non plus... Je ne me suis pas rendue compte du danger, en fait. Je ne pouvais avoir que sur mon bébé. Pour moi, j'avais été prise à temps. Et ça allait se passer. Et puis, au bout de, je ne sais pas, 12 heures, je crois, le col ne s'ouvrait pas. Et en fait, j'avais un peu bouffé de partout. La préeclampsie, ça fait des œdèmes.

  • Speaker #1

    Des œdèmes, oui.

  • Speaker #0

    Et on m'a dit, votre col de l'utérus, c'est un œdème. Il ne va pas s'ouvrir parce qu'il est tout bouffé. Donc, ils m'ont dit, vous passez. On ne sait rien d'urgence parce que ça commence un peu à fatiguer le bébé.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline. Donc Emily, c'est E-M-I-L-I-E.A-V-E-L-I-N-E. A bientôt pour un prochain épisode. De ce long d'étude.

Chapters

  • Introduction au podcast Sololitude et à la maternité solo

    00:00

  • Présentation de Jeanne et de son parcours vers la maternité

    01:09

  • Les défis de l'accouchement et l'importance de l'identité personnelle

    02:04

  • Réflexions sur la monoparentalité et la recherche d'un partenaire

    02:46

  • Conclusion et aperçu du prochain épisode

    03:01

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Description

Aujourd’hui je reçois avec Jeanne qui a 39 ans, elle est originaire d'Angers, maman d’une petite fille née par insémination en France.


Elle évoque son désir de devenir mère  qui se concrétise lorsqu’elle quitte Paris où elle travaillait au moment du COVID. Elle achète comme elle dira une voiture trop grande, gagne une super poussette qu’elle rêvait et emménage dans une maison avec un jardin.

 

Elle décide de faire une parcours pma, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise qui s’appelle Cryos.

 

Sa 1ère insémination réussie, la grossesse se lance tout de suite. Au moment de l’accouchement auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demande à ce qu’elle soit hospitalisée et une césarienne en urgence se décide.

Elle le vivra très bien et elle surmonte les complications avec grâce et humour, pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé.


Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle-même et pour s'occuper de sa fille.


Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère.


Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire.


Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille.


Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis et récompenses uniques de la monoparentalité

 

Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman de solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur la PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les hommes, loin de là. Juste que la vie nous a menés à des histoires de vie différentes, réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce véritable choix, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire un bébé toute seule. Pour me présenter, je suis Émilie Pavouline, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en hypnose. Dix ans, j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parentèle. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de la parenté mentale, avec tous les questionnements et bouleversements de ces langues. Bienvenue sur l'oulitude, bonne écoute ! Aujourd'hui je reçois Jeanne qui a 39 ans, qui est originaire de Angers. Elle est maman d'une petite fille qui est née par insémination en France. Elle évoque son désir de devenir mère qui se concrétise lorsqu'elle quitte Paris où elle travaillait au moment du Covid. Elle achète alors, comme elle dira, une voiture trop grande, gagne une super poussette qu'elle rêvait. et emménage dans une maison avec un jardin. Elle décide de faire un parcours PMA, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise, qui s'appelle Krios, et cette première insémination sera une réussite. La grossesse se lance directement après. Au moment de l'accouchement, auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demandent à ce qu'elle soit hospitalisée en urgence, et elle subira une césarienne aussi en urgence. Elle le vivra très bien. Et elle surmonte les complications avec grâce et humour pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé. Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle et pour s'occuper de sa fille. Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère. Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire. Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille. Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis de récompense. unique de la monoparentalité. Vous écoutez le premier épisode de Jeanne et retrouvez le second épisode la semaine prochaine. Bonne écoute, let's go ! Bonjour Jeanne, merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire d'où tu viens, ton âge, ton parcours avant d'avoir un bébé, comment ça s'est déroulé, tes relations amoureuses ? Explique un petit peu tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, bonjour, moi c'est Jeanne, j'ai bientôt 39 ans cette année, je viens d'Angers dans l'Ouest. Et mon parcours avant, c'est assez classique, j'ai vécu dans différentes villes suivant mes études et mes expériences professionnelles. Notamment, j'ai vécu 5 ans à Paris. Et voilà, j'ai rencontré des garçons, je suis hétérosexuelle, je ne sais pas si c'est bien intéressant, mais voilà, j'ai rencontré des garçons plusieurs fois, mais c'était toujours le même problème d'engagement, même s'ils avaient envie de s'engager, ils reculaient assez vite, deux, trois pas en arrière, finalement ça va tomber pour moi.

  • Speaker #0

    L'engagement de leur côté, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ça n'a jamais été une question pour moi de m'engager ou pas. Je ne sais pas, j'essayais de voir les choses venir, mais apparemment, ça faisait peur de l'autre côté. Alors peut-être, on me l'a souvent dit que ça se ressentait que j'avais envie, moi, d'avoir une famille assez forte. Et même si je n'en parlais pas, ça se ressentait, je pense. Donc, ça pouvait faire peur, effectivement. Et je pense que, avec du recul, je n'ai pas voulu non plus fonder une famille avec n'importe qui, même si c'était des garçons dont je suis amoureuse. En fait, je sentais le truc de... ça va pas durer pour toujours ou assez, ça sera pas assez fort pour que si on a un enfant ensemble, on reste ensemble et on soit d'accord sur plein de choses quoi donc voilà et après c'est pas...

  • Speaker #0

    Ok donc tu sentais, ouais tu sentais assez vite, excuse-moi, tu sentais assez vite dans la relation que ça pouvait pas aller sur un engagement de couple, sur fonder une famille ?

  • Speaker #1

    Même s'il y en a qui, je pense, avaient envie, je n'étais pas à 100% sûre que c'était un bon père pour mes futurs enfants. Ou alors qu'on allait se coordonner en tant que parents. Même si je pense que c'était très bon père pour leurs enfants maintenant, on n'aurait pas été d'accord sur plein de trucs. Et si c'était pour finir sur une rupture et une garde partagée, je ne suis pas en doute. De toute façon, je n'en suis jamais arrivée là. Je n'ai pas construit une relation pour en arriver là. Mais par contre, j'ai toujours voulu être maman très tôt. C'est bien de le dire. Je crois que je fais du babysitting à 12 ans. Je gardais cinq enfants. S'il y avait un bébé dans la pièce, il fallait que j'aille le voir. que je m'occupe de lui. C'est assez inné chez moi. Et les enfants viennent vers moi aussi. Il y avait un truc assez normal de vouloir m'occuper d'un enfant.

  • Speaker #0

    OK. Oui, une évidence, en fait. Oui, c'est ça. C'était là ?

  • Speaker #1

    C'était là. Après, quand j'étais petite, je me disais que j'aurais des enfants jeunes pour être une maman jeune. Et puis... Mais en même temps, je n'ai pas voulu forcer les choses non plus. Voilà, je... Voilà. Je ne sais pas. C'était normal pour moi d'être maman un jour ou l'autre. Sans forcer les choses, sans vouloir forcément avoir un enfant à l'âge d'un petit. C'est ça la problématique. Et puis voilà. Et en fait, après le Covid, comme tout le monde, j'ai eu envie de quitter Paris. Je suis revenue vivre à Angers. Et je pense que c'est drôle parce que maintenant, à dire plus, je me dis qu'en fait, tout ce que j'ai fait jusque-là, c'était dans le projet d'avoir un bébé. Même si ce n'était pas dit clairement, le fait de revenir à Angers. J'ai acheté une voiture qui est beaucoup trop grande pour moi. Je n'ai pas du tout acheté une voiture de célibataire. J'ai acheté une voiture familiale. J'ai emménagé dans une maison avec un jardin. Enfin, voilà. C'était...

  • Speaker #0

    Inconsciemment, les choses se préparent.

  • Speaker #1

    Inconsciemment, j'étais en train de faire une petite place pour un bébé. Après, ça trottait dans un coin de ma tête. Il y a eu la loi en 2021, mais j'en parlais déjà avant. J'en parlais en 2020 avec des copines où je me disais que ça fait partie des options de faire un bébé tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça a commencé à mûrir là dans ta tête.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je me rappelle, je suis partie en stage du CPA en 2020 et j'ai tout de suite parlé avec une nana qui avait 40 ans et en fait, 15 minutes, on parlait de ça. Et je me suis dit, c'est quand même dingue. Et elle, elle a fait aussi un bébé toute seule avant moi et elle s'est dit, c'est quand même fou qu'on en parle tout de suite alors que ce n'est pas un sujet qu'on aborde, surtout dans des vacances un peu festives. C'était pas le sujet, mais c'était rigolo. Et je pense que oui, j'en parlais un petit peu au fur et à mesure sans être vraiment sûre de moi. Mais oui, en tout cas,

  • Speaker #0

    j'avais fait son chemin.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et voilà, en 2021, quand la loi est passée, j'ai pris rendez-vous pour faire congeler mes ovocytes. En tout cas, je me suis dit c'est l'occasion. Ça vient d'ouvrir. Il n'y a pas trop de monde à Angers. C'était pas encore... trop demandé comme protocole, donc j'ai eu un rendez-vous tout de suite.

  • Speaker #0

    Et là, tu avais 35 ans.

  • Speaker #1

    Je prends un peu les étapes. J'avais 35, ouais. Pile avant que ça soit trop tard. C'est 36, je crois, l'âge... 37.

  • Speaker #0

    Alors, pour les femmes solo, c'est une bonne question. Pour les femmes, c'est 40.

  • Speaker #1

    Pour l'autopréservation, comme ils appellent ça, c'est 37.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Tu me dis si je saute les étapes, mais je... Non,

  • Speaker #0

    vas-y, je te suis.

  • Speaker #1

    Donc voilà, en 2022, j'ai fait... Protocoles, stimulations, j'avais pas du tout de problème de... En tout cas mes examens étaient bons, mon AMH baissait un peu mais il était encore bon à cette époque-là. Et donc voilà, j'ai fait protocoles, stimulations, etc. Euh... Comment on appelle ? Ponctions. Et j'en ai congélé 8.

  • Speaker #0

    Wow, bien !

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien, mais on m'a dit que ce n'était pas assez pour le refaire une deuxième fois. Donc, je l'ai refait une deuxième fois. Donc, en fait, j'ai oublié trop tôt. Ça n'a pas marché. Et je n'avais plus le temps. Donc, je n'ai pas recommencé. Et puis après, je me suis dit, en fait, je vais passer à l'étape d'après, qui est le bébé. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et après, ça s'est passé. Je crois que j'avais entendu parler de Krios, donc la banque de sperme au Danemark. Je me suis renseignée là-dessus. C'était hyper simple de se faire un compte, de regarder. Donc, j'ai regardé pendant...

  • Speaker #0

    C'est un site internet très simple où on peut choisir.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut faire des favoris. On choisit son donneur ou pas. On peut choisir un donneur qui n'a aucune information. Je trouvais ça assez rigolo d'aller voir en tout cas. Et puis, j'ai demandé à Cryos s'ils avaient des gynécologues avec qui ils bossaient près de chez moi. Ils m'ont donné des contacts à La Roche-sur-Yon, c'est à une heure d'ici. Donc, j'ai pris rendez-vous et ça ne s'est pas très bien passé. Le gynécologue n'était pas très... Il était un peu trop vieux. Je ne sais pas pourquoi il faisait ça, mais il n'était pas du tout à jour dans les pratiques gynécologiques. Et puis, il n'arrêtait pas de me dire « Pourquoi vous faites ça ? Vous êtes une jolie fille. Vous pouvez d'ailleurs rencontrer quelqu'un ? » Ce n'est pas la question, en fait.

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Il m'a fait faire une hystérose à l'orthographie qui n'était pas forcément nécessaire, qui était très douloureuse. Il avait des paroles pas du tout bien placées. Donc, je me suis dit, si il faut le faire avec lui, je le ferai avec lui. Mais je n'étais pas très motivée pour le faire avec lui. Et entre-temps, je me suis inscrite sur le groupe Facebook Maman Solo. C'est un groupe national. Et il y a des groupes aussi locaux. Et là, en fait, je ne sais pas, j'ai... J'ai fait des recherches, notamment avec Krios, etc. Et je suis tombée sur une nana qui habite à Angers et qui l'a fait avec une gynéco à côté de chez elle. Et là, j'ai vu ça vraiment comme un signe. La gynéco était vraiment juste à côté de chez moi, à cinq minutes à pied. Je me suis dit, c'est un signe, en fait. Donc, j'ai contacté cette gynéco. Donc ça, c'était en mai 2024. Et elle m'a donné un rendez-vous le mois d'après. Donc quand je lui ai dit que c'était le temps, elle m'a dit, oui, oui, on a des dispos pour ça. Et si, entre-temps, ce qui est rigolo, c'est que j'avais une copine qui était enceinte et j'ai fait un concours pour... Il y avait une poussette à gagner. Et j'ai gagné la poussette. et c'est la poussette que j'avais dit je m'étais toujours dit j'achèterais celle-ci elle est trop bien elle coûte super cher et donc j'ai gardé la poussette et je me suis dit au moins j'aurais pas acheté une poussette c'est hyper cher donc je peux mettre de l'argent dans un bébé dans l'insémination incroyable et oui les signes s'enchaînent au fur et à mesure c'est rigolo exactement je l'ai montré à tout le monde à toute ma famille ils étaient là elle va falloir mettre un bébé dedans pourquoi tu préfères C'était rigolo. J'ai eu un rendez-vous en juin 2024 avec une gynéco qui m'a dit qu'il n'y avait pas de soucis, qu'on refait les examens. Après, on démarre quand vous voulez. J'ai refait tous les examens. Mon AMH avait beaucoup baissé, mais ma durode n'est pas le plus important. Et c'était un peu compliqué de commander surtout, parce que du coup, entre temps, j'avais choisi un donneur.

  • Speaker #0

    Oui, il faut juste savoir qu'avec Priose, il faut pouvoir faire acheminer les paillettes, ce qu'on appelle les paillettes, c'est les petits spermatozoïdes dans leur petite fiole congelée. Et par le site, on peut donc choisir son donneur, mais il faut faire acheminer les paillettes en France.

  • Speaker #1

    Donc, il faut être avec un médecin agréé, on ne peut pas se les faire livrer chez nous. Et surtout, il faut bien calculer parce que... selon le contenant choisi, il y a plus ou moins de délais de conservation. Et en fait, comme on ne sait pas trop ce qu'on ovule, etc., il faut choisir large. Moi, j'avais choisi le contenant le plus cher. C'est ce qui m'a coûté le plus cher, en fait. Et pour ça, il y avait une conservation de 14 jours.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sachant que moi, je suis un peu... Je n'ai pas voulu tester mon ovulation avant. Je me suis lancée sur le cycle d'après. Je ne savais même pas si j'ovulais et quand est-ce que j'ovulais. C'était un peu risqué. D'accord. Ce n'est même pas la gynéco qui me l'a fait, c'est son interne qui était hyper sympa. Du coup, elle m'a envoyé des textos parce qu'elle n'était pas sûre. Elle disait, je vais demander, je vous rappelle. On se rappelait la semaine. Hyper sympa. Et entre temps, j'ai acheté des tests d'ovulation pour voir quand est-ce que c'était bon. Et pareil, c'est la secrétaire. J'appelais tout le temps la secrétaire parce que je n'étais pas sûre. J'ai envoyé des photos, mes tests, les uns à côté des autres pour qu'elle me dise si c'était bon ou pas. Et puis en fait, un jour, elle me dit, bon ben là, allons-y. Et il ne me restait plus que trois jours, je crois, de concert. Parce qu'entre temps, j'avais reçu les paillettes. Enfin, elles étaient chez ma gynéco. Moi, je ne fais pas tout dans l'ordre, désolée. Et en fait, il me restait trois jours. Et on m'avait dit, si vous ne vous ovulez pas, vous pouvez les renvoyer. Dans ces cas-là, vous ne paierez pas les paillettes, vous ne paierez que la livraison. Donc, j'ai appelé Cryos. Ils m'ont dit, si vous ne vous ovulez pas avant samedi, en gros, vous pouvez les renvoyer. Et puis, on fera ça sur le prochain cycle. Et le vendredi, la secrétaire me dit, « Si, si, là, je pense que c'est bon. Vu vos tests, vous pouvez être là dans un quart d'heure. » J'étais en train de faire de la couture avec ma mère. J'ai dit, « Bon, ben, j'y vais. » Donc, j'ai pris ma petite voiture, je suis allée. Et puis, ça s'est fait tout de suite. Ça a pris cinq minutes. OK.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ce n'est pas long, en fait, le transfert des paillettes.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout de stimulation. C'était vraiment sur mon cycle naturel.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et les pommes sans indiscrétion, ça t'a coûté combien, le transport de ces paillettes ?

  • Speaker #1

    Oui, les paillettes, ça m'a coûté 350 euros, je crois. En fait, je n'ai pas pris le plus… Il y a des doses… C'est la motilité. On peut choisir des niveaux de motilité du sperme. Moi, j'ai choisi le plus bas parce qu'on m'a dit que ça ne servait à rien de prendre au-dessus. Après, ça, c'est des conseils. Je pense que ce ne sont pas forcément des bons conseils parce que ça ne sert à rien pour tout le monde. Et je crois que j'en ai pour 700 euros de frais de dossier plus la livraison. Donc, j'en ai pour plus de 1000 euros. Enorme quand on pense à...

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais quand même, c'est un budget aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est le prix de la poussette. Et voilà. Et puis, je suis repartie refaire de la couture chez mes parents. Comme si de rien n'était. Et voilà. Et donc, ça, c'était début août 2024. Et on m'avait...

  • Speaker #0

    2022 ou 2023 plutôt que 2024, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, 2023.

  • Speaker #0

    C'était juste l'année dernière, oui. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était en 2024.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis après, on m'a dit, oui, il faut attendre 20 jours pour faire un test. Je suis partie en vacances, je crois. J'avais mis des tests de grossesse dans mon sac au cas où. Je crois que je l'ai fait après 10 jours, le truc qu'il ne faut pas faire. Je voyais une petite couleur, mais je n'étais pas sûre. J'ai arrêté le truc. le truc et j'ai été racheter un mais avec écrit enceinte pas enceinte et puis il l'a entendu au bout de 12 jours je crois en tout cas j'étais toute seule à la mer et puis j'ai fait le test le matin et puis ça a écrit enceinte clairement donc j'ai dit waouh je m'y attendais pas mais je m'attendais pas à ce que ça fonctionne aussi vite quoi donc J'ai appelé plein de copines parce qu'en fait, je n'avais pas du tout envie de garder ça pour moi. Déjà, j'avais parlé à beaucoup de monde de la démarche. Ce n'était pas du tout un secret, en tout cas, autour de moi. Et puis voilà, j'ai dit, je suis enceinte, on verra ce que ça donne dans les prochains mois. Et j'ai commencé assez tôt à ressentir des trucs. Et quand je me posais la question, je lisais... des articles, des machins, on me disait non, c'est pas possible, c'est trop tôt et tout. Mais j'avais quand même l'impression que ça travaillait dans mon utérus. Donc, voilà. Et puis...

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, mais c'est très important ce que tu dis, ce qu'on nous dit. Non, mais c'est trop tôt pour ressentir quoi que ce soit. Mais en fait, déjà, on sait au fond de nous. Pas tout le temps, bien sûr, mais on peut savoir et on peut ressentir, effectivement.

  • Speaker #1

    Après moi c'était la première fois que je tombais enceinte donc j'avais aucun point de comparaison. Je me disais bon bah voilà, on m'a fait une insémination forcément, il y a un côté médical qui fait qu'après ça se remette etc. Mais oui j'ai eu l'impression tout de suite de ressentir que ça travaillait en tout cas, qu'il y avait des trucs qui se passaient quoi. Donc voilà. Et puis en fait à l'époque j'avais pas de boulot. Ce qui était pas mal parce que du coup ça me permettait d'être dispo pour être dispo au moment où tout était bon. Mais je me suis dit, il faut que je trouve quand même quelque chose parce que ça va être un peu la mouisse. Et j'ai commencé un boulot en septembre.

  • Speaker #0

    Et tu fais quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant je suis assistante administrative, mais à l'époque j'étais assistante chef de produit. A la base, je bossais dans la mode et la déco et là, à Angers, je n'ai pas trouvé l'équivalent. Donc, j'ai trouvé un boulot dans les plantes et ça ne s'est pas du tout bien passé. Alors, je ne sais pas si parce que j'étais enceinte ou parce que c'était l'entreprise qui ne me convenait pas. Mais du coup, les premiers mois étaient assez compliqués parce que j'étais fatiguée, épuisée, comme les femmes enceintes. et j'avais des nausées à partir de 17h, pas le matin mais le soir, c'était horrible. Et en fait le fait de commencer un nouveau boulot qui était très très intense en plus, avec des horaires de tarés et tout, j'arrivais pas à me concentrer, j'arrivais pas à comprendre tout ce qu'on me disait et j'ai fini par leur dire en fait que j'étais enceinte parce que je voulais pas... avant la fin de ma période d'essai. Je ne voulais pas la refaire à l'envers. Je n'avais aucune obligation de le faire. Mais je me suis dit, si ils pensent que ça ne va pas coller, je préfère qu'on se le dise. Et voilà. Et en fait, mon employeuse m'a dit, c'est trop bien. Nous, ça ne pose pas de problème. Donc, j'ai continué un peu. Et puis en fait, je n'arrivais pas du tout à bosser. Donc, ça ne se passait pas bien. Donc, j'ai fait une rupture conventionnelle. J'ai réussi à faire une rupture conventionnelle. Donc, en fait, à partir de décembre, je ne travaillais plus. Ce qui était aussi très bien parce que ça m'a permis de faire ma grossesse tranquillement, sereinement aussi.

  • Speaker #0

    Et tu as été arrêtée ensuite pour ta grossesse ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, j'ai enchaîné quelques petits congés pathologiques. Puis après ? Après, j'ai été en chômage jusqu'à mon congé maternel. D'accord.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui était fin mars, je crois. C'était le 27 mars, il me semble, au début de mon congé maternité. J'ai accouché le 4 avril, donc je n'en aurais pas eu beaucoup. Donc, après, toute ma grossesse s'est très bien passée. J'ai pris beaucoup de poids, mais parce que j'avais très faim, tout le temps, tout le temps envie de manger du sucre, des choses comme ça. J'arrivais pas à me contrôler, c'était horrible. Mais j'étais déjà pas très mince avant. Et en fait, au bout de 8 mois, 36 semaines, je crois, je me rappelle, moi j'aime bien anticiper, donc j'avais déjà tout prévu, les vêtements, le matériel, ma valise de maternité, tout ça. Et un dimanche soir, je ne sais pas pourquoi, je me suis affairée, j'ai vraiment terminé ma valise. J'avais fait une liste de trucs, s'il n'y avait pas le temps de revenir chez moi. qu'il fallait qu'on prenne pour moi. J'avais tout préparé. Et je vais aller à la piscine le lendemain avec une copine. Et je lui dis, écoute, je suis hyper essoufflée ce soir. Je sens que j'ai passé une nuit pourrie. Donc, je préfère te redire demain matin. Et j'ai un tensiomètre à la maison. Et le soir, je prends ma tension. Et j'étais à 16,9, je crois. Donc, j'avais entendu parler que c'était beaucoup. Et... Mais je me dis, voilà, couche-toi et tu verras le lendemain matin. Je dors, le lendemain matin, je reprends ma tension, pareil. Donc là...

  • Speaker #0

    Plus d'assoufflement ?

  • Speaker #1

    Hyper essoufflée, ouais. Pas de douleur ou quoi que ce soit, mais j'étais très essoufflée. Et j'appelle ma maman, elle me dit, appelle le CHU pour savoir ce qu'ils te disent de faire. Donc j'appelle le CHU. Personne ne s'intéresse à mon problème.

  • Speaker #0

    On m'en... C'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Je finis par...

  • Speaker #0

    Parce que là, il y avait quand même un risque de ce qu'on appelle une pré-éclampsie. Donc là, on met vraiment... La santé de la maman est en danger, la santé du bébé aussi est en danger. Donc là, c'est... On est vraiment très au sérieux.

  • Speaker #1

    Vous connaissez cette maladie, je savais que c'était un risque. Donc voilà, je finis par appeler ma sage-femme qui me dit... Du coup, j'étais suivie par une gynéco pour mes examens, mais j'avais ma sage-femme pour la préparation à l'accouchement. Et donc, j'ai envoyé un message, je me dis, venez, c'est après ma 15h, il y a un trou. Donc, je prends ma voiture, j'y vais. Et là, elle me reprend l'attention pendant une demi-heure. Elle me dit, non, ce n'est pas bon. Et elle n'avait pas ces petites bandelettes pour faire les protéines dans les urines. Elle me dit... c'est dans ma voiture je suis en VT bon bref elle dit je vous envoie à l'hôpital et je les appelle pour vous dire de vous accueillir je les appelle à l'hôpital et elle leur dit je vous envoie une patiente vous la prenez donc je prends ma voiture toute seule toujours et je vais à l'hôpital et ma mère me rejoint quand même elle avait un peu pitié de moi après j'étais pas du tout en train de me faire et Et en fait, à l'hôpital, ils me font des tests urinaires. Effectivement, il y avait des protéines dans les urines. Ça voulait dire pré-eclampsie. Et c'est drôle parce que j'arrive aux urgences et je tombe sur ma voisine qui est étudiante sage-femme. Je ne suis même pas sûre qu'elle savait que j'étais enceinte. Donc, trop rigolo. Et du coup, ils m'ont gardée. Donc pour moi, ça m'a réglé le problème de qui m'emmène à l'hôpital au moment de l'accouchement. Du coup, j'y suis allée toute seule.

  • Speaker #0

    C'était réglé ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et oui, et tu y étais déjà ?

  • Speaker #1

    J'y étais déjà. Et quand même, mes parents m'ont ramené mes affaires, que j'avais tout préparé. Donc tout était nickel.

  • Speaker #0

    C'était prêt.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ils m'ont gardée. Et puis en fait... Ils arrêtaient pas de me dire, mais vous avez des étoiles dans les yeux. J'avais pas l'impression d'avoir ces symptômes-là. Et puis, je me rappelle, il y a une sage-femme qui est rentrée dans la chambre. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qu'elle est moche. Elle a un visage, mais complètement déformé. Et en fait, je l'ai vu après. Elle avait pas du tout ce visage-là. C'est que je ne voyais plus rien, mais je me rendais pas compte. En fait, ma vue était déformée. Et donc, voilà, ils m'ont gardée le lendemain. Ils ont décidé de me déclencher. J'étais à 36, donc je crois, ou un truc comme ça. Ils m'ont dit, bon, voilà, il n'y a pas trop de risques.

  • Speaker #0

    De risques. Oui, ça va.

  • Speaker #1

    Et ils m'ont déclenché avec un ballonnet, ce qui était assez horrible, j'ai trouvé. C'était vraiment le moment le plus... Le moment le plus de mon accouchement.

  • Speaker #0

    Le ballonnet, en fait, c'est pour écarter le col.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour dilater le col sans mettre... mais en fait moi j'ai un utérus rétroversé.

  • Speaker #0

    plus avec la tête du bébé capillaire, ils ont mis beaucoup de temps à trouver l'entrée du col. Ça m'a fait très mal. Et puis finalement, on m'avait dit que... J'avais une copine qui m'avait dit, « Mais tu sais, si t'es déclenchée, tu peux demander la péridurale dès le début. » Moi, j'avais pas forcément vu un truc naturel, tiseau, tout ça. Donc quand ils m'ont dit, « Est-ce que vous voulez la péridurale ? » « Vu comment vous avez eu mal à la posture. » plus ballonnée, on peut vous la mettre. » Je dis « Ah bah ouais, carrément. » Donc, je l'ai eue assez tôt, même si ça n'a pas fonctionné du premier coup. Donc, ils ont dû s'y reprendre trois fois, je crois. Donc, j'ai attendu. J'ai attendu, mais au final, je n'avais pas de contraction vraiment. Donc, je ne souffrais pas. Bah oui. Donc, ce qui était bien. Enfin, du coup, j'étais dans la salle d'accouchement toute seule, mais je n'avais pas mal. Donc, j'étais bien. J'avais de la visite. J'avais ma voisine sage-femme qui venait me voir de temps en temps. Et puis le fait que je sois toute seule, les gens étaient hyper sympas avec moi. Je me suis sentie hyper entourée. Là, je me suis dit qu'avoir quelqu'un à côté de moi, ce serait utile. C'est pour me filer mes affaires parce qu'une fois qu'on est branché de partout,

  • Speaker #1

    on ne peut plus bouger.

  • Speaker #0

    On ne peut pas. il faut forcément appeler quelqu'un et à chaque fois j'avais une petite table il y avait un anesthésiste qui était sympa il m'avait dit vous voulez que je vous sorte des trucs vous les mettez sur votre petite table et puis à chaque fois qu'il venait il poussait la table je pouvais pas la rattraper là je me suis dit rappelez quelqu'un je vais m'en rapprocher la table en tout cas je l'ai vécu super sereinement j'étais bien et puis en même temps j'avais toutes mes copines qui m'envoyaient des messages tu veux qu'on vienne tu veux tu veux pas être toute seule et tout ? J'ai dit non mais franchement ça va quoi en fait tout le monde s'inquiétait pour moi T'étais pas inquiète ?

  • Speaker #1

    Oui et toi t'étais pas inquiète ?

  • Speaker #0

    Non, après moi j'ai un je suis pas du tout effrayée par les hôpitaux, les ça me fait pas peur, j'aime bien d'ailleurs être à l'hôpital je trouve que c'est rassurant donc je lui mets ça comme Même pour toi ?

  • Speaker #1

    Ok d'accord mais pas de peur spécifiquement par rapport à toi ou la santé du bébé ? complètement rassurée d'être dans cet environnement sécurisant. C'est ça.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un d'anxieux et tout ça. En fait, je pense que je n'ai pas du tout non plus... Je ne me suis pas rendue compte du danger, en fait. Je ne pouvais avoir que sur mon bébé. Pour moi, j'avais été prise à temps. Et ça allait se passer. Et puis, au bout de, je ne sais pas, 12 heures, je crois, le col ne s'ouvrait pas. Et en fait, j'avais un peu bouffé de partout. La préeclampsie, ça fait des œdèmes.

  • Speaker #1

    Des œdèmes, oui.

  • Speaker #0

    Et on m'a dit, votre col de l'utérus, c'est un œdème. Il ne va pas s'ouvrir parce qu'il est tout bouffé. Donc, ils m'ont dit, vous passez. On ne sait rien d'urgence parce que ça commence un peu à fatiguer le bébé.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline. Donc Emily, c'est E-M-I-L-I-E.A-V-E-L-I-N-E. A bientôt pour un prochain épisode. De ce long d'étude.

Chapters

  • Introduction au podcast Sololitude et à la maternité solo

    00:00

  • Présentation de Jeanne et de son parcours vers la maternité

    01:09

  • Les défis de l'accouchement et l'importance de l'identité personnelle

    02:04

  • Réflexions sur la monoparentalité et la recherche d'un partenaire

    02:46

  • Conclusion et aperçu du prochain épisode

    03:01

Description

Aujourd’hui je reçois avec Jeanne qui a 39 ans, elle est originaire d'Angers, maman d’une petite fille née par insémination en France.


Elle évoque son désir de devenir mère  qui se concrétise lorsqu’elle quitte Paris où elle travaillait au moment du COVID. Elle achète comme elle dira une voiture trop grande, gagne une super poussette qu’elle rêvait et emménage dans une maison avec un jardin.

 

Elle décide de faire une parcours pma, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise qui s’appelle Cryos.

 

Sa 1ère insémination réussie, la grossesse se lance tout de suite. Au moment de l’accouchement auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demande à ce qu’elle soit hospitalisée et une césarienne en urgence se décide.

Elle le vivra très bien et elle surmonte les complications avec grâce et humour, pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé.


Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle-même et pour s'occuper de sa fille.


Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère.


Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire.


Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille.


Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis et récompenses uniques de la monoparentalité

 

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est un réel désir de devenir maman de solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur la PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les hommes, loin de là. Juste que la vie nous a menés à des histoires de vie différentes, réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce véritable choix, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire un bébé toute seule. Pour me présenter, je suis Émilie Pavouline, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en hypnose. Dix ans, j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parentèle. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de la parenté mentale, avec tous les questionnements et bouleversements de ces langues. Bienvenue sur l'oulitude, bonne écoute ! Aujourd'hui je reçois Jeanne qui a 39 ans, qui est originaire de Angers. Elle est maman d'une petite fille qui est née par insémination en France. Elle évoque son désir de devenir mère qui se concrétise lorsqu'elle quitte Paris où elle travaillait au moment du Covid. Elle achète alors, comme elle dira, une voiture trop grande, gagne une super poussette qu'elle rêvait. et emménage dans une maison avec un jardin. Elle décide de faire un parcours PMA, sélectionne un donneur de sperme provenant d'une banque de sperme danoise, qui s'appelle Krios, et cette première insémination sera une réussite. La grossesse se lance directement après. Au moment de l'accouchement, auquel elle ne sera pas spécifiquement préparée, elle a des symptômes qui demandent à ce qu'elle soit hospitalisée en urgence, et elle subira une césarienne aussi en urgence. Elle le vivra très bien. Et elle surmonte les complications avec grâce et humour pour finalement donner naissance à une petite fille en bonne santé. Elle souligne l'importance de préserver son identité en tant que personne et pas seulement en tant que mère, en expliquant comment elle concilie son temps pour prendre soin d'elle et pour s'occuper de sa fille. Elle rencontrera aussi des professionnels qui la déculpabiliseront par rapport à son rôle et son nouveau statut de mère. Tout au long de l'épisode, sa positivité et sa détermination transparaissent lorsqu'elle parle de son approche de la parentalité, de son désir de créer un environnement joyeux pour son enfant et de ses réflexions sur le fait d'être une mère célibataire. Elle évoque aussi ses espoirs pour l'avenir, notamment la possibilité de trouver un partenaire, tout en restant concentrée sur son bonheur actuel et la joie que lui apporte sa fille. Cet épisode est une exploration sincère de la maternité, de la découverte de soi et des défis de récompense. unique de la monoparentalité. Vous écoutez le premier épisode de Jeanne et retrouvez le second épisode la semaine prochaine. Bonne écoute, let's go ! Bonjour Jeanne, merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire d'où tu viens, ton âge, ton parcours avant d'avoir un bébé, comment ça s'est déroulé, tes relations amoureuses ? Explique un petit peu tout ça.

  • Speaker #1

    Ok, bonjour, moi c'est Jeanne, j'ai bientôt 39 ans cette année, je viens d'Angers dans l'Ouest. Et mon parcours avant, c'est assez classique, j'ai vécu dans différentes villes suivant mes études et mes expériences professionnelles. Notamment, j'ai vécu 5 ans à Paris. Et voilà, j'ai rencontré des garçons, je suis hétérosexuelle, je ne sais pas si c'est bien intéressant, mais voilà, j'ai rencontré des garçons plusieurs fois, mais c'était toujours le même problème d'engagement, même s'ils avaient envie de s'engager, ils reculaient assez vite, deux, trois pas en arrière, finalement ça va tomber pour moi.

  • Speaker #0

    L'engagement de leur côté, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ça n'a jamais été une question pour moi de m'engager ou pas. Je ne sais pas, j'essayais de voir les choses venir, mais apparemment, ça faisait peur de l'autre côté. Alors peut-être, on me l'a souvent dit que ça se ressentait que j'avais envie, moi, d'avoir une famille assez forte. Et même si je n'en parlais pas, ça se ressentait, je pense. Donc, ça pouvait faire peur, effectivement. Et je pense que, avec du recul, je n'ai pas voulu non plus fonder une famille avec n'importe qui, même si c'était des garçons dont je suis amoureuse. En fait, je sentais le truc de... ça va pas durer pour toujours ou assez, ça sera pas assez fort pour que si on a un enfant ensemble, on reste ensemble et on soit d'accord sur plein de choses quoi donc voilà et après c'est pas...

  • Speaker #0

    Ok donc tu sentais, ouais tu sentais assez vite, excuse-moi, tu sentais assez vite dans la relation que ça pouvait pas aller sur un engagement de couple, sur fonder une famille ?

  • Speaker #1

    Même s'il y en a qui, je pense, avaient envie, je n'étais pas à 100% sûre que c'était un bon père pour mes futurs enfants. Ou alors qu'on allait se coordonner en tant que parents. Même si je pense que c'était très bon père pour leurs enfants maintenant, on n'aurait pas été d'accord sur plein de trucs. Et si c'était pour finir sur une rupture et une garde partagée, je ne suis pas en doute. De toute façon, je n'en suis jamais arrivée là. Je n'ai pas construit une relation pour en arriver là. Mais par contre, j'ai toujours voulu être maman très tôt. C'est bien de le dire. Je crois que je fais du babysitting à 12 ans. Je gardais cinq enfants. S'il y avait un bébé dans la pièce, il fallait que j'aille le voir. que je m'occupe de lui. C'est assez inné chez moi. Et les enfants viennent vers moi aussi. Il y avait un truc assez normal de vouloir m'occuper d'un enfant.

  • Speaker #0

    OK. Oui, une évidence, en fait. Oui, c'est ça. C'était là ?

  • Speaker #1

    C'était là. Après, quand j'étais petite, je me disais que j'aurais des enfants jeunes pour être une maman jeune. Et puis... Mais en même temps, je n'ai pas voulu forcer les choses non plus. Voilà, je... Voilà. Je ne sais pas. C'était normal pour moi d'être maman un jour ou l'autre. Sans forcer les choses, sans vouloir forcément avoir un enfant à l'âge d'un petit. C'est ça la problématique. Et puis voilà. Et en fait, après le Covid, comme tout le monde, j'ai eu envie de quitter Paris. Je suis revenue vivre à Angers. Et je pense que c'est drôle parce que maintenant, à dire plus, je me dis qu'en fait, tout ce que j'ai fait jusque-là, c'était dans le projet d'avoir un bébé. Même si ce n'était pas dit clairement, le fait de revenir à Angers. J'ai acheté une voiture qui est beaucoup trop grande pour moi. Je n'ai pas du tout acheté une voiture de célibataire. J'ai acheté une voiture familiale. J'ai emménagé dans une maison avec un jardin. Enfin, voilà. C'était...

  • Speaker #0

    Inconsciemment, les choses se préparent.

  • Speaker #1

    Inconsciemment, j'étais en train de faire une petite place pour un bébé. Après, ça trottait dans un coin de ma tête. Il y a eu la loi en 2021, mais j'en parlais déjà avant. J'en parlais en 2020 avec des copines où je me disais que ça fait partie des options de faire un bébé tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, donc ça a commencé à mûrir là dans ta tête.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je me rappelle, je suis partie en stage du CPA en 2020 et j'ai tout de suite parlé avec une nana qui avait 40 ans et en fait, 15 minutes, on parlait de ça. Et je me suis dit, c'est quand même dingue. Et elle, elle a fait aussi un bébé toute seule avant moi et elle s'est dit, c'est quand même fou qu'on en parle tout de suite alors que ce n'est pas un sujet qu'on aborde, surtout dans des vacances un peu festives. C'était pas le sujet, mais c'était rigolo. Et je pense que oui, j'en parlais un petit peu au fur et à mesure sans être vraiment sûre de moi. Mais oui, en tout cas,

  • Speaker #0

    j'avais fait son chemin.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et voilà, en 2021, quand la loi est passée, j'ai pris rendez-vous pour faire congeler mes ovocytes. En tout cas, je me suis dit c'est l'occasion. Ça vient d'ouvrir. Il n'y a pas trop de monde à Angers. C'était pas encore... trop demandé comme protocole, donc j'ai eu un rendez-vous tout de suite.

  • Speaker #0

    Et là, tu avais 35 ans.

  • Speaker #1

    Je prends un peu les étapes. J'avais 35, ouais. Pile avant que ça soit trop tard. C'est 36, je crois, l'âge... 37.

  • Speaker #0

    Alors, pour les femmes solo, c'est une bonne question. Pour les femmes, c'est 40.

  • Speaker #1

    Pour l'autopréservation, comme ils appellent ça, c'est 37.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Tu me dis si je saute les étapes, mais je... Non,

  • Speaker #0

    vas-y, je te suis.

  • Speaker #1

    Donc voilà, en 2022, j'ai fait... Protocoles, stimulations, j'avais pas du tout de problème de... En tout cas mes examens étaient bons, mon AMH baissait un peu mais il était encore bon à cette époque-là. Et donc voilà, j'ai fait protocoles, stimulations, etc. Euh... Comment on appelle ? Ponctions. Et j'en ai congélé 8.

  • Speaker #0

    Wow, bien !

  • Speaker #1

    Ouais, c'est bien, mais on m'a dit que ce n'était pas assez pour le refaire une deuxième fois. Donc, je l'ai refait une deuxième fois. Donc, en fait, j'ai oublié trop tôt. Ça n'a pas marché. Et je n'avais plus le temps. Donc, je n'ai pas recommencé. Et puis après, je me suis dit, en fait, je vais passer à l'étape d'après, qui est le bébé. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et après, ça s'est passé. Je crois que j'avais entendu parler de Krios, donc la banque de sperme au Danemark. Je me suis renseignée là-dessus. C'était hyper simple de se faire un compte, de regarder. Donc, j'ai regardé pendant...

  • Speaker #0

    C'est un site internet très simple où on peut choisir.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut faire des favoris. On choisit son donneur ou pas. On peut choisir un donneur qui n'a aucune information. Je trouvais ça assez rigolo d'aller voir en tout cas. Et puis, j'ai demandé à Cryos s'ils avaient des gynécologues avec qui ils bossaient près de chez moi. Ils m'ont donné des contacts à La Roche-sur-Yon, c'est à une heure d'ici. Donc, j'ai pris rendez-vous et ça ne s'est pas très bien passé. Le gynécologue n'était pas très... Il était un peu trop vieux. Je ne sais pas pourquoi il faisait ça, mais il n'était pas du tout à jour dans les pratiques gynécologiques. Et puis, il n'arrêtait pas de me dire « Pourquoi vous faites ça ? Vous êtes une jolie fille. Vous pouvez d'ailleurs rencontrer quelqu'un ? » Ce n'est pas la question, en fait.

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Il m'a fait faire une hystérose à l'orthographie qui n'était pas forcément nécessaire, qui était très douloureuse. Il avait des paroles pas du tout bien placées. Donc, je me suis dit, si il faut le faire avec lui, je le ferai avec lui. Mais je n'étais pas très motivée pour le faire avec lui. Et entre-temps, je me suis inscrite sur le groupe Facebook Maman Solo. C'est un groupe national. Et il y a des groupes aussi locaux. Et là, en fait, je ne sais pas, j'ai... J'ai fait des recherches, notamment avec Krios, etc. Et je suis tombée sur une nana qui habite à Angers et qui l'a fait avec une gynéco à côté de chez elle. Et là, j'ai vu ça vraiment comme un signe. La gynéco était vraiment juste à côté de chez moi, à cinq minutes à pied. Je me suis dit, c'est un signe, en fait. Donc, j'ai contacté cette gynéco. Donc ça, c'était en mai 2024. Et elle m'a donné un rendez-vous le mois d'après. Donc quand je lui ai dit que c'était le temps, elle m'a dit, oui, oui, on a des dispos pour ça. Et si, entre-temps, ce qui est rigolo, c'est que j'avais une copine qui était enceinte et j'ai fait un concours pour... Il y avait une poussette à gagner. Et j'ai gagné la poussette. et c'est la poussette que j'avais dit je m'étais toujours dit j'achèterais celle-ci elle est trop bien elle coûte super cher et donc j'ai gardé la poussette et je me suis dit au moins j'aurais pas acheté une poussette c'est hyper cher donc je peux mettre de l'argent dans un bébé dans l'insémination incroyable et oui les signes s'enchaînent au fur et à mesure c'est rigolo exactement je l'ai montré à tout le monde à toute ma famille ils étaient là elle va falloir mettre un bébé dedans pourquoi tu préfères C'était rigolo. J'ai eu un rendez-vous en juin 2024 avec une gynéco qui m'a dit qu'il n'y avait pas de soucis, qu'on refait les examens. Après, on démarre quand vous voulez. J'ai refait tous les examens. Mon AMH avait beaucoup baissé, mais ma durode n'est pas le plus important. Et c'était un peu compliqué de commander surtout, parce que du coup, entre temps, j'avais choisi un donneur.

  • Speaker #0

    Oui, il faut juste savoir qu'avec Priose, il faut pouvoir faire acheminer les paillettes, ce qu'on appelle les paillettes, c'est les petits spermatozoïdes dans leur petite fiole congelée. Et par le site, on peut donc choisir son donneur, mais il faut faire acheminer les paillettes en France.

  • Speaker #1

    Donc, il faut être avec un médecin agréé, on ne peut pas se les faire livrer chez nous. Et surtout, il faut bien calculer parce que... selon le contenant choisi, il y a plus ou moins de délais de conservation. Et en fait, comme on ne sait pas trop ce qu'on ovule, etc., il faut choisir large. Moi, j'avais choisi le contenant le plus cher. C'est ce qui m'a coûté le plus cher, en fait. Et pour ça, il y avait une conservation de 14 jours.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Sachant que moi, je suis un peu... Je n'ai pas voulu tester mon ovulation avant. Je me suis lancée sur le cycle d'après. Je ne savais même pas si j'ovulais et quand est-ce que j'ovulais. C'était un peu risqué. D'accord. Ce n'est même pas la gynéco qui me l'a fait, c'est son interne qui était hyper sympa. Du coup, elle m'a envoyé des textos parce qu'elle n'était pas sûre. Elle disait, je vais demander, je vous rappelle. On se rappelait la semaine. Hyper sympa. Et entre temps, j'ai acheté des tests d'ovulation pour voir quand est-ce que c'était bon. Et pareil, c'est la secrétaire. J'appelais tout le temps la secrétaire parce que je n'étais pas sûre. J'ai envoyé des photos, mes tests, les uns à côté des autres pour qu'elle me dise si c'était bon ou pas. Et puis en fait, un jour, elle me dit, bon ben là, allons-y. Et il ne me restait plus que trois jours, je crois, de concert. Parce qu'entre temps, j'avais reçu les paillettes. Enfin, elles étaient chez ma gynéco. Moi, je ne fais pas tout dans l'ordre, désolée. Et en fait, il me restait trois jours. Et on m'avait dit, si vous ne vous ovulez pas, vous pouvez les renvoyer. Dans ces cas-là, vous ne paierez pas les paillettes, vous ne paierez que la livraison. Donc, j'ai appelé Cryos. Ils m'ont dit, si vous ne vous ovulez pas avant samedi, en gros, vous pouvez les renvoyer. Et puis, on fera ça sur le prochain cycle. Et le vendredi, la secrétaire me dit, « Si, si, là, je pense que c'est bon. Vu vos tests, vous pouvez être là dans un quart d'heure. » J'étais en train de faire de la couture avec ma mère. J'ai dit, « Bon, ben, j'y vais. » Donc, j'ai pris ma petite voiture, je suis allée. Et puis, ça s'est fait tout de suite. Ça a pris cinq minutes. OK.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ce n'est pas long, en fait, le transfert des paillettes.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas du tout de stimulation. C'était vraiment sur mon cycle naturel.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et les pommes sans indiscrétion, ça t'a coûté combien, le transport de ces paillettes ?

  • Speaker #1

    Oui, les paillettes, ça m'a coûté 350 euros, je crois. En fait, je n'ai pas pris le plus… Il y a des doses… C'est la motilité. On peut choisir des niveaux de motilité du sperme. Moi, j'ai choisi le plus bas parce qu'on m'a dit que ça ne servait à rien de prendre au-dessus. Après, ça, c'est des conseils. Je pense que ce ne sont pas forcément des bons conseils parce que ça ne sert à rien pour tout le monde. Et je crois que j'en ai pour 700 euros de frais de dossier plus la livraison. Donc, j'en ai pour plus de 1000 euros. Enorme quand on pense à...

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais quand même, c'est un budget aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est le prix de la poussette. Et voilà. Et puis, je suis repartie refaire de la couture chez mes parents. Comme si de rien n'était. Et voilà. Et donc, ça, c'était début août 2024. Et on m'avait...

  • Speaker #0

    2022 ou 2023 plutôt que 2024, non ?

  • Speaker #1

    Ah oui, 2023.

  • Speaker #0

    C'était juste l'année dernière, oui. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était en 2024.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Et puis après, on m'a dit, oui, il faut attendre 20 jours pour faire un test. Je suis partie en vacances, je crois. J'avais mis des tests de grossesse dans mon sac au cas où. Je crois que je l'ai fait après 10 jours, le truc qu'il ne faut pas faire. Je voyais une petite couleur, mais je n'étais pas sûre. J'ai arrêté le truc. le truc et j'ai été racheter un mais avec écrit enceinte pas enceinte et puis il l'a entendu au bout de 12 jours je crois en tout cas j'étais toute seule à la mer et puis j'ai fait le test le matin et puis ça a écrit enceinte clairement donc j'ai dit waouh je m'y attendais pas mais je m'attendais pas à ce que ça fonctionne aussi vite quoi donc J'ai appelé plein de copines parce qu'en fait, je n'avais pas du tout envie de garder ça pour moi. Déjà, j'avais parlé à beaucoup de monde de la démarche. Ce n'était pas du tout un secret, en tout cas, autour de moi. Et puis voilà, j'ai dit, je suis enceinte, on verra ce que ça donne dans les prochains mois. Et j'ai commencé assez tôt à ressentir des trucs. Et quand je me posais la question, je lisais... des articles, des machins, on me disait non, c'est pas possible, c'est trop tôt et tout. Mais j'avais quand même l'impression que ça travaillait dans mon utérus. Donc, voilà. Et puis...

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, mais c'est très important ce que tu dis, ce qu'on nous dit. Non, mais c'est trop tôt pour ressentir quoi que ce soit. Mais en fait, déjà, on sait au fond de nous. Pas tout le temps, bien sûr, mais on peut savoir et on peut ressentir, effectivement.

  • Speaker #1

    Après moi c'était la première fois que je tombais enceinte donc j'avais aucun point de comparaison. Je me disais bon bah voilà, on m'a fait une insémination forcément, il y a un côté médical qui fait qu'après ça se remette etc. Mais oui j'ai eu l'impression tout de suite de ressentir que ça travaillait en tout cas, qu'il y avait des trucs qui se passaient quoi. Donc voilà. Et puis en fait à l'époque j'avais pas de boulot. Ce qui était pas mal parce que du coup ça me permettait d'être dispo pour être dispo au moment où tout était bon. Mais je me suis dit, il faut que je trouve quand même quelque chose parce que ça va être un peu la mouisse. Et j'ai commencé un boulot en septembre.

  • Speaker #0

    Et tu fais quoi comme travail ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant je suis assistante administrative, mais à l'époque j'étais assistante chef de produit. A la base, je bossais dans la mode et la déco et là, à Angers, je n'ai pas trouvé l'équivalent. Donc, j'ai trouvé un boulot dans les plantes et ça ne s'est pas du tout bien passé. Alors, je ne sais pas si parce que j'étais enceinte ou parce que c'était l'entreprise qui ne me convenait pas. Mais du coup, les premiers mois étaient assez compliqués parce que j'étais fatiguée, épuisée, comme les femmes enceintes. et j'avais des nausées à partir de 17h, pas le matin mais le soir, c'était horrible. Et en fait le fait de commencer un nouveau boulot qui était très très intense en plus, avec des horaires de tarés et tout, j'arrivais pas à me concentrer, j'arrivais pas à comprendre tout ce qu'on me disait et j'ai fini par leur dire en fait que j'étais enceinte parce que je voulais pas... avant la fin de ma période d'essai. Je ne voulais pas la refaire à l'envers. Je n'avais aucune obligation de le faire. Mais je me suis dit, si ils pensent que ça ne va pas coller, je préfère qu'on se le dise. Et voilà. Et en fait, mon employeuse m'a dit, c'est trop bien. Nous, ça ne pose pas de problème. Donc, j'ai continué un peu. Et puis en fait, je n'arrivais pas du tout à bosser. Donc, ça ne se passait pas bien. Donc, j'ai fait une rupture conventionnelle. J'ai réussi à faire une rupture conventionnelle. Donc, en fait, à partir de décembre, je ne travaillais plus. Ce qui était aussi très bien parce que ça m'a permis de faire ma grossesse tranquillement, sereinement aussi.

  • Speaker #0

    Et tu as été arrêtée ensuite pour ta grossesse ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'en fait, j'ai enchaîné quelques petits congés pathologiques. Puis après ? Après, j'ai été en chômage jusqu'à mon congé maternel. D'accord.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Qui était fin mars, je crois. C'était le 27 mars, il me semble, au début de mon congé maternité. J'ai accouché le 4 avril, donc je n'en aurais pas eu beaucoup. Donc, après, toute ma grossesse s'est très bien passée. J'ai pris beaucoup de poids, mais parce que j'avais très faim, tout le temps, tout le temps envie de manger du sucre, des choses comme ça. J'arrivais pas à me contrôler, c'était horrible. Mais j'étais déjà pas très mince avant. Et en fait, au bout de 8 mois, 36 semaines, je crois, je me rappelle, moi j'aime bien anticiper, donc j'avais déjà tout prévu, les vêtements, le matériel, ma valise de maternité, tout ça. Et un dimanche soir, je ne sais pas pourquoi, je me suis affairée, j'ai vraiment terminé ma valise. J'avais fait une liste de trucs, s'il n'y avait pas le temps de revenir chez moi. qu'il fallait qu'on prenne pour moi. J'avais tout préparé. Et je vais aller à la piscine le lendemain avec une copine. Et je lui dis, écoute, je suis hyper essoufflée ce soir. Je sens que j'ai passé une nuit pourrie. Donc, je préfère te redire demain matin. Et j'ai un tensiomètre à la maison. Et le soir, je prends ma tension. Et j'étais à 16,9, je crois. Donc, j'avais entendu parler que c'était beaucoup. Et... Mais je me dis, voilà, couche-toi et tu verras le lendemain matin. Je dors, le lendemain matin, je reprends ma tension, pareil. Donc là...

  • Speaker #0

    Plus d'assoufflement ?

  • Speaker #1

    Hyper essoufflée, ouais. Pas de douleur ou quoi que ce soit, mais j'étais très essoufflée. Et j'appelle ma maman, elle me dit, appelle le CHU pour savoir ce qu'ils te disent de faire. Donc j'appelle le CHU. Personne ne s'intéresse à mon problème.

  • Speaker #0

    On m'en... C'est pas vrai.

  • Speaker #1

    Je finis par...

  • Speaker #0

    Parce que là, il y avait quand même un risque de ce qu'on appelle une pré-éclampsie. Donc là, on met vraiment... La santé de la maman est en danger, la santé du bébé aussi est en danger. Donc là, c'est... On est vraiment très au sérieux.

  • Speaker #1

    Vous connaissez cette maladie, je savais que c'était un risque. Donc voilà, je finis par appeler ma sage-femme qui me dit... Du coup, j'étais suivie par une gynéco pour mes examens, mais j'avais ma sage-femme pour la préparation à l'accouchement. Et donc, j'ai envoyé un message, je me dis, venez, c'est après ma 15h, il y a un trou. Donc, je prends ma voiture, j'y vais. Et là, elle me reprend l'attention pendant une demi-heure. Elle me dit, non, ce n'est pas bon. Et elle n'avait pas ces petites bandelettes pour faire les protéines dans les urines. Elle me dit... c'est dans ma voiture je suis en VT bon bref elle dit je vous envoie à l'hôpital et je les appelle pour vous dire de vous accueillir je les appelle à l'hôpital et elle leur dit je vous envoie une patiente vous la prenez donc je prends ma voiture toute seule toujours et je vais à l'hôpital et ma mère me rejoint quand même elle avait un peu pitié de moi après j'étais pas du tout en train de me faire et Et en fait, à l'hôpital, ils me font des tests urinaires. Effectivement, il y avait des protéines dans les urines. Ça voulait dire pré-eclampsie. Et c'est drôle parce que j'arrive aux urgences et je tombe sur ma voisine qui est étudiante sage-femme. Je ne suis même pas sûre qu'elle savait que j'étais enceinte. Donc, trop rigolo. Et du coup, ils m'ont gardée. Donc pour moi, ça m'a réglé le problème de qui m'emmène à l'hôpital au moment de l'accouchement. Du coup, j'y suis allée toute seule.

  • Speaker #0

    C'était réglé ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et oui, et tu y étais déjà ?

  • Speaker #1

    J'y étais déjà. Et quand même, mes parents m'ont ramené mes affaires, que j'avais tout préparé. Donc tout était nickel.

  • Speaker #0

    C'était prêt.

  • Speaker #1

    Donc voilà, ils m'ont gardée. Et puis en fait... Ils arrêtaient pas de me dire, mais vous avez des étoiles dans les yeux. J'avais pas l'impression d'avoir ces symptômes-là. Et puis, je me rappelle, il y a une sage-femme qui est rentrée dans la chambre. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qu'elle est moche. Elle a un visage, mais complètement déformé. Et en fait, je l'ai vu après. Elle avait pas du tout ce visage-là. C'est que je ne voyais plus rien, mais je me rendais pas compte. En fait, ma vue était déformée. Et donc, voilà, ils m'ont gardée le lendemain. Ils ont décidé de me déclencher. J'étais à 36, donc je crois, ou un truc comme ça. Ils m'ont dit, bon, voilà, il n'y a pas trop de risques.

  • Speaker #0

    De risques. Oui, ça va.

  • Speaker #1

    Et ils m'ont déclenché avec un ballonnet, ce qui était assez horrible, j'ai trouvé. C'était vraiment le moment le plus... Le moment le plus de mon accouchement.

  • Speaker #0

    Le ballonnet, en fait, c'est pour écarter le col.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est pour dilater le col sans mettre... mais en fait moi j'ai un utérus rétroversé.

  • Speaker #0

    plus avec la tête du bébé capillaire, ils ont mis beaucoup de temps à trouver l'entrée du col. Ça m'a fait très mal. Et puis finalement, on m'avait dit que... J'avais une copine qui m'avait dit, « Mais tu sais, si t'es déclenchée, tu peux demander la péridurale dès le début. » Moi, j'avais pas forcément vu un truc naturel, tiseau, tout ça. Donc quand ils m'ont dit, « Est-ce que vous voulez la péridurale ? » « Vu comment vous avez eu mal à la posture. » plus ballonnée, on peut vous la mettre. » Je dis « Ah bah ouais, carrément. » Donc, je l'ai eue assez tôt, même si ça n'a pas fonctionné du premier coup. Donc, ils ont dû s'y reprendre trois fois, je crois. Donc, j'ai attendu. J'ai attendu, mais au final, je n'avais pas de contraction vraiment. Donc, je ne souffrais pas. Bah oui. Donc, ce qui était bien. Enfin, du coup, j'étais dans la salle d'accouchement toute seule, mais je n'avais pas mal. Donc, j'étais bien. J'avais de la visite. J'avais ma voisine sage-femme qui venait me voir de temps en temps. Et puis le fait que je sois toute seule, les gens étaient hyper sympas avec moi. Je me suis sentie hyper entourée. Là, je me suis dit qu'avoir quelqu'un à côté de moi, ce serait utile. C'est pour me filer mes affaires parce qu'une fois qu'on est branché de partout,

  • Speaker #1

    on ne peut plus bouger.

  • Speaker #0

    On ne peut pas. il faut forcément appeler quelqu'un et à chaque fois j'avais une petite table il y avait un anesthésiste qui était sympa il m'avait dit vous voulez que je vous sorte des trucs vous les mettez sur votre petite table et puis à chaque fois qu'il venait il poussait la table je pouvais pas la rattraper là je me suis dit rappelez quelqu'un je vais m'en rapprocher la table en tout cas je l'ai vécu super sereinement j'étais bien et puis en même temps j'avais toutes mes copines qui m'envoyaient des messages tu veux qu'on vienne tu veux tu veux pas être toute seule et tout ? J'ai dit non mais franchement ça va quoi en fait tout le monde s'inquiétait pour moi T'étais pas inquiète ?

  • Speaker #1

    Oui et toi t'étais pas inquiète ?

  • Speaker #0

    Non, après moi j'ai un je suis pas du tout effrayée par les hôpitaux, les ça me fait pas peur, j'aime bien d'ailleurs être à l'hôpital je trouve que c'est rassurant donc je lui mets ça comme Même pour toi ?

  • Speaker #1

    Ok d'accord mais pas de peur spécifiquement par rapport à toi ou la santé du bébé ? complètement rassurée d'être dans cet environnement sécurisant. C'est ça.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un d'anxieux et tout ça. En fait, je pense que je n'ai pas du tout non plus... Je ne me suis pas rendue compte du danger, en fait. Je ne pouvais avoir que sur mon bébé. Pour moi, j'avais été prise à temps. Et ça allait se passer. Et puis, au bout de, je ne sais pas, 12 heures, je crois, le col ne s'ouvrait pas. Et en fait, j'avais un peu bouffé de partout. La préeclampsie, ça fait des œdèmes.

  • Speaker #1

    Des œdèmes, oui.

  • Speaker #0

    Et on m'a dit, votre col de l'utérus, c'est un œdème. Il ne va pas s'ouvrir parce qu'il est tout bouffé. Donc, ils m'ont dit, vous passez. On ne sait rien d'urgence parce que ça commence un peu à fatiguer le bébé.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Vous pouvez m'aider en vous abonnant, en appuyant sur le petit cœur, liker et aider les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous. Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Sololitude, sur la page Facebook et Instagram au nom de Sololitude et d'Emily.Aveline. Donc Emily, c'est E-M-I-L-I-E.A-V-E-L-I-N-E. A bientôt pour un prochain épisode. De ce long d'étude.

Chapters

  • Introduction au podcast Sololitude et à la maternité solo

    00:00

  • Présentation de Jeanne et de son parcours vers la maternité

    01:09

  • Les défis de l'accouchement et l'importance de l'identité personnelle

    02:04

  • Réflexions sur la monoparentalité et la recherche d'un partenaire

    02:46

  • Conclusion et aperçu du prochain épisode

    03:01

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