- Speaker #0
Bienvenue sur Sololitude, le podcast qui s'adresse aux mamans solos par choix. Oui, vous avez bien entendu, c'est le réel désir de devenir maman solo qui nous pousse à choisir ce nouveau mode de vie. Depuis la loi en 2021 sur la PMA qui autorise les femmes seules et homosexuelles à devenir mère, nous sommes alors de plus en plus nombreuses à opter pour avoir un enfant sans homme. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre les hommes, loin de là. Juste que la vie nous a menés à des histoires de vie différentes et réfléchies. C'est à partir de là que je m'intéresse à ce que rétablisse moi, ce qui incite les femmes d'aujourd'hui à faire une bêtise. Me présenter, je suis Émilie Aveline, ancienne infirmière depuis plus de 15 ans, praticienne en hypnose, 10 ans, et j'accompagne régulièrement des femmes lors de leur parcours de parentalité. Ici, j'interview des mamans, mais aussi des professionnels, afin d'étayer cette réflexion et d'apprendre des aléas de la parentalité, avec tous les questionnements et bouleversements possibles. Bienvenue sur l'Holitude, bonne écoute ! Aujourd'hui, je reçois Chloé en réflexion sur le parcours actuellement. Chloé est atteinte d'une maladie, la spina bifida, qui est transmissible. Cette maladie atteint le tube neural et crée des malformations plus ou moins lourdes. Au vu de sa maladie, elle se décidait tout d'abord par l'adoption. Et aujourd'hui, elle est en parcours PMA. Sa décision s'est installée surtout lorsqu'elle a hébergé régulièrement une amie avec son enfant pour des soins. Et j'ai une pensée particulière pour ce petit Marius qui malheureusement est décédé. Chloé encourage les futures mamans à envisager leur avenir et à affronter les tabous sociétaux qui entourent la maternité célibataire. Ses réflexions sur la joie et l'épanouissement de la maternité sont très inspirantes. Aujourd'hui vous écoutez le premier épisode, le second vendredi prochain. Bonne écoute, let's go ! Bonjour ! Chloé, merci d'être avec moi aujourd'hui. Je vais d'abord te demander de te présenter, nous dire quel âge tu as, quel métier tu fais, d'où tu viens. Voilà, je te laisse te présenter.
- Speaker #1
Alors bonjour, je m'appelle Chloé, j'ai 33 ans, je vis dans le Val-de-Marne, je travaille dans le Val-d'Oise. Je suis enseignante et danseuse et je suis née à Paris. J'ai fait toute ma vie à Paris et voilà, j'ai commencé, je commence tout juste mon parcours.
- Speaker #0
D'accord, donc le parcours de faire une maternité, c'est ça ? C'est ça ! Avec un grand sourire ! Ok, génial. Alors, peux-tu nous expliquer un petit peu ton histoire familiale ? Comment tu as vécu ? Si tu avais tes deux parents, si tu avais qu'un parent, si tu avais des frères et soeurs, comment ça s'est un petit peu déroulé ?
- Speaker #1
Alors, j'ai un grand frère et une soeur jumelles.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc, il faut savoir que je viens d'une famille de jumeaux. Donc, ma mère est jumelle, mon père est jumeau, j'ai une soeur jumelle. Voilà.
- Speaker #0
Souvent, on dit que ça saute une génération. Toi, ça suit les générations ?
- Speaker #1
Non, ça suit. Voilà. Ma soeur jumelle a eu un enfant, de manière naturelle, en couple. Voilà. Mais elle n'en a eu qu'un seul. Donc, voilà, j'ai une petite nièce. Mes parents ont divorcé assez tôt. Donc, j'avais trois ans. Donc, j'ai grandi avec ma mère uniquement, qui nous a élevés, nous trois, toutes seules. avec des échanges assez complexes avec mon père. J'ai toujours eu une relation assez compliquée avec mon père, mais on est toujours en relation à peu près. Voilà pour ce qui est de l'histoire de ma famille. famille, on va dire, type de monoparentale.
- Speaker #0
Oui, ta maman a eu une vie monoparentale.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Du coup, j'ai pu la voir se battre pour nous trois tous les jours, jusqu'à maintenant, où elle vient nous aider toujours.
- Speaker #0
D'accord. Et là, tu es toujours en lien avec tes deux parents ?
- Speaker #1
Oui, alors toujours, surtout avec ma mère, mon père, je pense qu'on se parle plutôt une fois ou deux fois dans l'année. Mais c'est tout, pas plus que ça. Moi, je ne ressens pas spécialement le besoin, lui non plus. Donc, moi, ça me va très bien comme ça. Ce n'est pas un manque, en fait, paternel. D'accord.
- Speaker #0
Et ce désir d'enfant est arrivé à quel moment dans ta vie ?
- Speaker #1
Alors, donc, du plus loin que je me rappelle, alors, je m'étais toujours un peu rêvée enceinte ou avec des enfants. Mais il y a eu une énorme partie de ma vie qui a duré... plusieurs années, après une rupture familiale avec ma mère, justement, il y a plus de dix ans maintenant, où j'ai décidé de ne plus avoir d'enfants. Donc, je suis restée « child free » pendant presque dix ans, quasiment dix ans, entre huit ans à peu près. Pendant huit ans, je ne voulais plus du tout avoir d'enfants.
- Speaker #0
Ok. Suite à la rupture avec ta maman, tu t'es dit ? Jamais, je ne veux pas d'enfant.
- Speaker #1
Voilà, que je ne veux strictement pas d'enfant. Et en plus, il faut savoir que j'ai des problèmes de santé. Donc, j'ai un handicap qui est plutôt connu maintenant, c'est le spina bifida.
- Speaker #0
Tu peux expliquer un petit peu pour les auditeurs ?
- Speaker #1
Alors, le spina bifida, c'est au niveau du tube neural qui ne se ferme pas pendant la grossesse. C'est une maladie génétique qui est assez rare. Cette maladie, il y a trois catégories de spina. Il y a le spina qui est grave, où en effet, on n'a pas l'usage de nos membres inférieurs, où il y a de l'incontinence totale, etc. Il y a les spina occulta qui, eux, ne se voient pas, mais qui se déclarent bien plus tard. à l'âge adulte. Et il y a les autres spina, où comme moi, en fait, le tube neurone ne s'est pas fermé, mais il n'a pas eu le temps d'avoir des lésions très graves. Donc, ça fait que du coup, je peux avoir une vie complètement normale, je marche, je fais ma vie, il y a de l'incontinence quand même malgré tout. Je suis appareillée aussi. J'ai deux valves pour l'hydrocéphalie, donc c'est-à-dire que j'ai un excédent d'eau.
- Speaker #0
Ce qui fait que je suis à niveau du cerveau.
- Speaker #1
Mais j'ai une vie complètement normale. Donc, ma maladie plus la rupture avec ma mère, ça a déclenché quelque chose chez moi qui m'a résolue à me dire, je ne vais pas avoir d'enfant, je ne peux pas prendre le risque d'avoir d'enfant pour que ça se passe mal ou pire, que je transmette une maladie.
- Speaker #0
la maladie a été découverte à quel âge à la naissance à la naissance au poids là elle a les verts 20 ans tu t'es dit il y avait la rupture avec ta main tu t'es du jeu c'est hors de question pour moi d'avoir un enfant de au risque de transmettre cette maladie là en plus c'est ça exactement
- Speaker #1
et à cette époque là j'étais en couple ok ah oui en plus cinq ans que j'étais en couple et du coup, je l'ai annoncé à mon conjoint de l'époque. Je lui ai dit, écoute, je viens de prendre la décision que je n'aurai pas d'enfant. Je ne veux pas avoir d'enfant. Et pour lui, c'était inadmissible. Il m'a dit, ça, ce n'est pas possible. On s'est toujours dit qu'on aurait des enfants. Alors que bon, on avait 25 ans,
- Speaker #0
on était étudiants.
- Speaker #1
Et on avait quand même ces projets-là sur notre avenir. Et du coup, ça a un peu terminé de casser les choses entre nous, on va dire, parce que ça ne commençait pas à aller très, très bien. Et en fait, on s'est quitté l'année suivante, je crois. Voilà. Et après, je suis restée sur cette idée de je ne veux pas d'enfant du tout. Ensuite, il y a eu le Covid et tout ça. Les années sont passées. J'ai commencé à... Voilà. J'ai fait des études un peu longues. et puis pendant le Covid alors un petit peu après le Covid je me suis mise en couple parce que c'était un voisin que j'ai rencontré durant le Covid ?
- Speaker #0
voilà pendant le Covid excellent du coup on se rencontrait comme on pouvait donc voilà
- Speaker #1
Et puis avec lui, on avait commencé à faire pas mal de projets et tout ça. Donc du coup, c'est vrai que la question de la maternité a recommencé du jour au lendemain à se reposer pour le mois. Je reparlais à ma mère. Donc, tout se passait très,
- Speaker #0
très bien. OK. Tu avais repris contact avec ta maman.
- Speaker #1
Voilà. La rupture avec ma mère, ça n'a pas duré très longtemps. Ça a duré un an.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
On a rompu le contact pendant une année entière. J'ai rompu le contact pendant une année. Et ensuite, on a rétabli les choses très bien. Et maintenant, ça se passe très, très bien. OK. Donc, là, la relation que j'ai eue, donc, que... pendant le Covid et post-Covid. C'est une relation qui a été très compliquée, où il y a eu énormément de violence, finalement, où j'ai dû m'enfuir assez rapidement.
- Speaker #0
Violence physique et psychologique ?
- Speaker #1
Alors, plutôt psychologique. Il n'y a eu vraiment que de la...
- Speaker #0
Vous avez pu entre guillemets.
- Speaker #1
Entre guillemets, parce que c'est parti au tribunal et tout ça. Le monsieur a été condamné, mais voilà, moi, j'ai dû quand même déménager pour ma sécurité, etc. C'est quand même quelque chose de très violent. Mais malgré tout ça, comme quand on était en couple, la question de la maternité avait été relancée. Du coup, je ne me définissais plus comme child free. Je me définissais vraiment comme un entre-deux de je ne sais pas trop où est-ce que j'en suis, je ne sais pas ce que je fais exactement. Et puis, les années sont passées. Et en fait, l'année dernière, il y a deux ans à peu près, j'ai commencé à bien me stabiliser financièrement dans mes boulots. Je suis devenue professeure. J'ai monté mon école de danse.
- Speaker #0
Félicitations !
- Speaker #1
Merci !
- Speaker #0
Ce n'était pas rien tout ça à mettre en place. Voilà,
- Speaker #1
du coup, j'ai un peu tout créé à ce moment-là. Évidemment, forcément, c'était un peu la galère. Et du coup, je me suis vraiment bien stabilisée l'année dernière. L'année dernière, j'ai commencé à bien stabiliser les choses. Et j'ai commencé aussi à donner plus régulièrement des cours pour enfants. Donc, des petites qui avaient maintenant 5 ans.
- Speaker #0
Parce qu'elles ont grandi depuis.
- Speaker #1
Voilà, donc elles ont grandi. Elles auront 7, voire 8. Donc, elles me suivent toujours. Donc, voilà. Donc, ça me fait au palais. Je ne peux pas grandir aussi. Donc, c'est vrai que ça fait quelque chose.
- Speaker #0
C'est intéressant comme relation. C'est intéressant de les voir évoluer. Comment les petits apprennent aussi.
- Speaker #1
Oui, voilà, c'est ça. C'est assez passionnant, vraiment, ça me passionne toujours. Et c'est vrai que petit à petit, je me disais, voilà, bon alors avec huit enfants, c'est peut-être beaucoup, mais avec un ou deux maximum, je pense que je pourrais quand même m'en sortir très bien. Et du coup, c'est là où ça a relancé mon désir de maternité, mais toujours avec cette peur de transmettre ma maladie. Donc là, je me suis dit, je vais sûrement passer par l'adoption parce que je ne me voyais vraiment pas prendre ce risque-là de transmettre la maladie. Là, ça a commencé un petit peu à mûrir en moi, mais ce n'était pas présent constamment. C'était vraiment une fois de temps en temps, j'y pensais. Et puis ensuite, il y a eu dans ma vie une amie qui a eu un enfant en situation de handicap assez lourd.
- Speaker #0
L'enfant ou elle ?
- Speaker #1
Son enfant.
- Speaker #0
Son enfant, d'accord.
- Speaker #1
Son petit garçon. et en fait Voilà, comme elle, elle me connaissait déjà depuis quelques années. Moi, je lui avais parlé de mon handicap, etc. Et du coup, en fait, on est partis à Necker. Et j'ai essayé de l'aider du mieux que je pouvais pour avoir les rendez-vous, pour essayer de la soutenir. Même émotionnellement, on n'était pas... C'est une personne qui habite du côté de la Bourgogne. Donc, en fait, on n'était pas tout le temps en relation. Mais à un moment, l'année dernière particulièrement, ça s'est un peu accéléré parce que le petit a commencé à être suivi à Paris. Donc en fait, il venait régulièrement chez moi, en fait, à la maison. Donc ce qui fait que les week-ends, je les avais à la maison, j'avais mes petits garçons.
- Speaker #0
Il avait quel âge ?
- Speaker #1
Il a eu trois ans en décembre. Donc, c'est vrai que quand ils étaient à la maison et que moi, j'allais au travail, que je rentrais le soir, mais qu'ils étaient là, du coup, je sentais vraiment une grosse différence. Je me suis dit quand même,
- Speaker #0
c'est vrai que...
- Speaker #1
d'avoir... petit bout, même une personne aussi qui... Avec nous, c'est vrai que c'est différent, en fait, et je me sentais très, très, très bien, en fait. Ça me vidait la tête du travail et, en fait, ça me sortait complètement du travail. Vraiment. Et c'est vrai que j'ai énormément avancé sur mon boulot. Et après, c'est vrai qu'au niveau personnel, du coup, après la rupture avec l'autre, mon ex, du coup, c'est vrai que j'ai pas... J'ai pas avancé, en fait, au niveau...
- Speaker #0
Voilà ce que j'ai fait.
- Speaker #1
Je me suis concourue sur mon travail. Et c'est vrai que là, ça me donnait quelque chose, un espèce de petit cocon familial. Donc voilà. Mais je pensais toujours à l'adoption, etc. Et là, en novembre dernier... Donc, alors, entre-temps, ma sœur est tombée enceinte en avril de l'année dernière.
- Speaker #0
Je l'avais tout demandé, oui.
- Speaker #1
Ma sœur est tombée enceinte en avril de l'année dernière. Donc, du coup, moi, ça m'a repiqué sur, ah oui, c'est vrai, l'adoption.
- Speaker #0
Alors, et ta sœur, excuse-moi de te couper, ta sœur, elle a cette maladie aussi ? Pas du tout. Non ? OK.
- Speaker #1
Pas du tout. Non, c'est vraiment une maladie qui ne se transmet pas obligatoirement.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà, il y a des suivis, donc elle a eu un suivi.
- Speaker #0
Et est-ce qu'elle aurait pu, oui, elle avait le suivi, est-ce qu'elle aurait pu quand même le transmettre, mais de manière indirecte ? Oui. Oui, OK.
- Speaker #1
Elle aurait pu, là, parce que du moment où c'est dans nos gènes, dans tous les cas, il faut, dans tous les cas, qu'on ait un suivi spécifique.
- Speaker #0
C'est ça, parce qu'il y a des gènes, en fait, qu'on appelle récessifs, c'est-à-dire qu'ils sont plus bas, mais si le gène récessif rencontre un autre gène récessif, eh bien là, ça peut... prédominé. Il y a des différences statistiques et ça peut être un gène dominant qui là aussi a plus de risques en fait. Donc, ok. Donc, elle a été suivie. Ok, je te laisse continuer.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Elle a été suivie. Après, c'était plutôt des échos assez spécifiques qu'elle a eus. Et l'acide folique, les mamans pendant leur procès, il me semble qu'elles ont une dose.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
la suite peut être à prendre tous les jours.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
et bien là en fait c'était 4 fois la deuxième oui oui d'accord voilà donc elle a eu ça en fait en soi c'était pas quelque chose de très lourd au niveau du suivi de sa grossesse c'est un traitement préventif c'est vraiment purement préventif et moi ce sera pareil visiblement ce sera très préventif avec des suivis plus réguliers forcément puisque je suis appareillée Moi, ça m'a un petit peu remuée du coup sur ce à quoi je pensais, mais pas non plus de manière constante. Donc, voilà, je pensais vraiment à l'adoption. Et puis ensuite, ce qui s'est passé, c'est qu'en novembre, j'ai eu une amie. Voilà, je parle avec une amie. Je lui dis voilà, écoute... Est-ce que... Voilà, je... Non, c'est elle qui me parle de son projet de maternité seule. Et je lui dis, tiens, c'est marrant qu'on en parle, parce que c'est la première fois qu'on en parle toutes les deux. Moi, je pensais à adopter. Parce qu'elle, elle me parle de PMA. Je lui dis, moi, la PMA, je ne sais pas, je n'y connais pas. Je n'ai jamais regardé le sujet, ni rien du tout. Mais pour moi, je ne peux pas me dire que... Je ne donne pas de père à mon enfant. Là, je me dis qu'un enfant adopté, au moins, peut-être qu'il ne connaît pas sa famille, mais il a une histoire, il est déjà grand. Moi, je ne suis peut-être pas capable de m'occuper d'un bébé toute seule. Je m'étais projetée sur la petite adoption par rapport à ça, et toujours par rapport à ma maladie. Et puis elle me dit, écoute, regarde sur Instagram, il y a une influenceuse qui parle de sa PMA, mais qui n'a pas encore commencé, qui s'appelle Mama Nana, je crois. Et du coup, elle est métisse aussi. Je me suis dit, c'est chouette, je vais regarder. Donc, je commençais à regarder son Instagram. Puis, je rappelle mon amie. Je me dis, peut-être que la PMA, ce n'est pas bête. Je me renseigne encore. Je vois qu'au niveau des FIV, même à l'étranger, il y a tout ce qui est DPI. tout ce qui est analyse des embryons, etc. Donc, je me disais, peut-être que ça veut dire que je n'aurai pas forcément un enfant malade. Donc, ça peut être vraiment, vraiment chouette. Et puis, voilà. Donc, là, ça a commencé à bien, bien, bien mûrir dans ma tête. Et en décembre, j'ai mon ami qui revient avec son... son petit garçon à la maison, comme d'habitude. Puis je lui en parle et je lui dis, voilà, je parlais à une amie et je me dis, peut-être que la PMA, ça peut être une bonne solution parce que c'est vrai que quand j'y réfléchis, tous les couples, enfin tous les anciens couples, mes amis, en fait, qui ont eu des enfants et qui ont mon âge, sont toutes séparées ou divorcées. Et toutes. Sans exception.
- Speaker #0
Toutes ?
- Speaker #1
Toutes. Et avec des enfants en bas âge. Donc, on parle de séparation avec des enfants ou des tout-petits, ou des trois ans, quoi, maximum.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Oh là là.
- Speaker #1
Ça fait bien réfléchir à l'inutilité, en fait, d'avoir un compagnon. Voilà.
- Speaker #0
Pourquoi ? On va te dire pourquoi. C'est ça. Et si tu vois tout le monde qui se sépare, tu te dis, c'était pas ça.
- Speaker #1
Du coup, je me suis dit, bon, voilà, c'est... Je n'ai pas... Je pense qu'en effet, avoir un compagnon, ce n'est peut-être pas quelque chose qui devrait me bloquer. Et puis ensuite, j'en avais parlé à ma psy. Ouais, je suis suivie depuis mon ex. Et par rapport à une agression aussi que j'ai subie il y a quelques années. Il y a deux ans maintenant, je pense. Et du coup, je lui parlais du fait d'être en couple et tout ça. Et puis, en fait, elle me pose une question très simple. Elle me dit, écoutez, est-ce que là, aujourd'hui, si vous voulez rencontrer quelqu'un pour être en relation, Ou pour avoir des enfants. Et en fait, je n'ai pas hésité. Je lui ai dit, pour avoir des enfants, pour avoir une famille, quoi. Et elle me dit, vous avez votre réponse. Vous voulez juste avoir des enfants, en fait. Vous n'avez pas envie d'être en couple, là. Clairement, là, vous avez envie d'avoir des enfants. Et j'étais là, ah ! Ah !
- Speaker #0
Et là, ça vient piquer un peu, mais oui. Parce que dans la rencontre, c'est ce qu'on attend de cette rencontre.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on cherche ? Et en fait, j'avais besoin de poser la question, en fait. Et j'étais là, oui, en effet, c'est vrai. C'est vrai que j'ai envie d'avoir des enfants.
- Speaker #0
Merci, parce que je pense que ça va aider beaucoup.
- Speaker #1
Ah oui, non, cette question,
- Speaker #0
elle est vraiment primordiale.
- Speaker #1
De savoir si on veut rencontrer quelqu'un pour faire relation, pour être en couple avec et partager quelque chose avec une personne, et avoir une vraie histoire d'amour, etc. ou au moment où en fait on n'y croit plus du tout en fait et on se dit si je veux rencontrer quelqu'un, si je veux une famille mais en fait j'ai juste pour avoir des enfants c'est tout et en effet ben moi là j'étais dans la situation de en fait je veux avoir des enfants donc après que le mec parte ou non ça m'est égal et moi j'en suis en état là donc et c'est là où en effet là le parcours PMA il était clair net précis Je m'étais aussi forcément documentée sur le parcours d'adoption entre-temps. Et là, j'ai vu que c'était très difficile en tant que mère célibataire, qu'au-delà du fait qu'on n'ait pas de bébé, de nourrisson, qu'on nous donne la possibilité, les trois quarts du temps, d'avoir un enfant en situation de handicap. Et je me suis dit, en fait, voilà. Alors, si c'est mon enfant que j'ai avec mes jeunes, si il est malade, je vais l'assumer à 3000%. Par contre, je ne suis pas sûre de vouloir adopter un enfant malade, en fait. Je travaille avec des jeunes qui sont déjà malades. Voilà, j'ai une spécificité dans mon emploi d'ensemble. donc c'est pas pour sortir du job pour reprendre le même travail en fait pour moi c'était pas c'était pas possible voilà donc ça c'est et
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui fait que tu t'es décidée pour la PMA et tu ne t'es pas dit ? C'est la question qui est de la gloire, en fait, qui t'a permis de te dire, non, je ne veux pas aller rencontrer un homme pour faire ça. C'est vraiment la...
- Speaker #1
C'est vraiment la psy qui m'a donné le déclic en me disant, OK, en fait, c'est vrai, je vais arrêter d'être dans l'attente d'une rencontre parce que j'en ressens... j'en ressens plus besoin. Et en effet, à l'époque, quand j'étais sur les applications de rencontre, j'avais dit à toutes mes copines, je veux rencontrer quelqu'un cette année, allez, je me motive. Et en fait, j'ai raccroché avec la psy et en fait, c'était terminé. J'ai tout enlevé, j'étais là, je ne veux rencontrer personne, je veux me débrouiller toute seule, je veux faire un enfant toute seule.
- Speaker #0
Ok. Voilà.
- Speaker #1
La mission est claire et nette.
- Speaker #0
Elle est claire et nette.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et donc,
- Speaker #0
de là, l'adoption, on avait compris que... Voilà.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
l'adoption, ce serait non.
- Speaker #1
C'est non.
- Speaker #0
Rencontrer un bonhomme, c'est non.
- Speaker #1
Ce sera la PMA. Donc, je commence à me renseigner. Trop d'informations un peu partout. Je vois qu'il y a le Danemark. Le Danemark, les donneurs sont ouverts.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
à l'époque la loi avait passé en France c'était en décembre mais j'avais encore aucune information je m'étais suffisamment renseignée voilà bien bien bien bien renseignée parce qu'en fait j'ai commencé à me renseigner correctement on va dire depuis novembre dernier et donc après je suis tombée sur le groupe des mamans solo et là 1000 d'or ! 1000 d'or, il y a des réponses à toutes les questions possibles et imaginables. Voilà, c'est le groupe Facebook. Et du coup, c'est de là en fait où j'ai pu voir... Mais à la base, c'est vrai que je me suis dit que je le ferais à l'étranger. Parce que j'avais vu, j'avais cru comprendre que ça se faisait plutôt à l'étranger et surtout en fait moi ce qui me dérangeait c'était par rapport Ausha. du donneur, où je trouvais ça très violent qu'en France, ils passent par l'appariement. Et en fait, je pensais que c'était obligatoire qu'on me donne un donneur qui me ressemble. Et c'est quand j'ai compris que c'était plus obligatoire et que je pouvais choisir mes critères de donneur que voilà, là, je me suis dit, bon, là, c'est OK. Voilà. Je ne suis pas obligée de subir ça, en fait. Parce que pour moi, c'était quelque chose de trop important, en fait. Voilà.
- Speaker #0
Ah ben, ça est méga important. Donc là, ton souhait, c'était de ne pas avoir d'appariement, c'est-à-dire ne pas avoir forcément un stéréotype, un phénotypage de personne qui te ressemblait.
- Speaker #1
En sachant que moi, dans toutes mes relations, je ne suis sortie qu'avec des personnes qui sont à l'opposé, c'est-à-dire des blonds aux yeux bleus, des...
- Speaker #0
que des blondes au sucre est en fait quand même quand il apparaît immense je leur dire non je ne veux pas je ne souhaite pas quelqu'un de mes voisins quelqu'un qui est plus foncé dans ta tête c'était déjà donc ok dans tes relations amoureuses à pas du tout ce type de personnes qui étaient attirés donc ou dans ta logique c'est bon je ne souhaite pas qu'ils aient cet appareil en temps qu'il y avait en France. Tu t'es dit, voilà, je ne vais pas suivre en France, c'est ça ? Finalement, c'est mon modalité qui a changé, c'est ça ? Il y a pas de pari de recruteur.
- Speaker #1
Je sais qu'il y en a qui, il y a certaines, enfin, de ce que je lis, je crois qu'il y a certains séquos qui forcent un petit peu sur l'appariement. Mais en fait, il ne faut juste pas se laisser faire, tout simplement. Et puis, au-delà de ça...
- Speaker #0
Voilà. Faut être ferme, oui, sur ton choix. Ferme sur ton choix, puisque, évidemment, les séquoces, donc les centres avec l'Orient et d'œufs, vont faire en sorte que l'enfant puisse ressortir plus à la mère. Donc, c'est pour ça. Après, le choix peut tout à fait être juste.
- Speaker #1
Oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Je ne le souhaite pas.
- Speaker #1
Donc là, j'ai lu plusieurs témoignages et du coup, ça m'a un peu relâchée. Ensuite, le fait que les donneurs ne soient plus anonymes, ça, je me suis dit, OK, ça, c'est pareil. En effet, je ne suis personne pour priver mon enfant de l'accès à ses origines. Donc, en fait, pour moi, pareil, tant que la loi n'était pas passée, c'était hors de question. Voilà. et là maintenant que ma loi est passée donc du coup je me suis dit ça y est c'est bon je vais pouvoir faire ça en France en fait et je vous invite à retrouver l'histoire de Thierry la suite vendredi prochain merci
- Speaker #2
d'avoir écouté cet épisode j'espère qu'il vous a plu vous pouvez m'aider en vous abonnant en appuyant sur le petit coeur liker et aider les autres parents qui en auraient besoin en partageant ce podcast autour de vous Vous pouvez retrouver toutes les émissions sur le site internet de Solo l'étude, sur la page Facebook et Instagram.
- Speaker #3
Au nom de Solo l'étude et de Emilie.Aveline. Donc Emilie c'est E-M-I-L-I-E.A-V-E-L-I-M-E.
- Speaker #2
A bientôt pour un prochain épisode de Solo l'étude.