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100. Célébration du 25e anniversaire du Saint Fons Jazz festival | interview  avec Cécile Jourdain & Marianne Mathieu cover
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Memory Lane : Secrets de Scène & de Studio

100. Célébration du 25e anniversaire du Saint Fons Jazz festival | interview avec Cécile Jourdain & Marianne Mathieu

100. Célébration du 25e anniversaire du Saint Fons Jazz festival | interview avec Cécile Jourdain & Marianne Mathieu

49min |31/01/2025
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100. Célébration du 25e anniversaire du Saint Fons Jazz festival | interview avec Cécile Jourdain & Marianne Mathieu

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49min |31/01/2025
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Description

Quelle joie de célébrer ce 100e épisode avec vous !


Pour cet épisode spécial, on continue d'explorer les coulisses de l'industrie musicale et des métiers du spectacle avec l'équipe de programmation du festival Saint Fons Jazz !


Marcus Gon rencontre Cécile Jourdain, directrice de l'école de musique de Saint Fons et coordinatrice du festival, accompagnée de Marianne Mathieu, directrice du Théâtre Jean Marais.


On y apprend :

  • comment fonctionne un festival

  • la philosophie du Saint Fons Jazz

  • l'importance de la transmission, et l'impact sur l'insertion professionnelle

  • la responsabilité du festival quant à la représentativité des musiciennes

  • le rôle du théâtre dans un festival de jazz

  • la dynamique du réseau SMAC avec l'Epicerie Moderne

  • l'évolution du jazz depuis l'an 2000

  • les coups de coeur de la programmation


Une bonne manière pour la ville de Saint Fons de souhaiter ses voeux.

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"À Saint-Fons, le jazz c’est plus que de la musique, c’est la conviction qu’il peut être un espace fédérateur et d’immense liberté. Il y a 25 ans, valoriser cette esthétique musicale, était un pari ambitieux, c’était faire le choix du partage et de l’émotion sans frontière, c’était réunir les habitants sans distinction d’âge, autour d’instants créatifs ouvrant au dialogue des cultures, valeurs si chères à notre ville. Cette année, Saint-Fons Jazz Festival souffle ses 25 bougies, 25 ans de créations, de découvertes et de musique tous azimuts pour célébrer ensemble le jazz sous toutes ses formes !"


Danièle Bourgeat
Adjointe déléguée à la culture, aux sports, au patrimoine et à l’événementiel


On a tous une histoire qui vaut la peine d'être écoutée.

"We've all got a story worth listening to".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Memoiré Lens, secret de scène et de studio. Aujourd'hui, j'ai le grand bonheur de vous accueillir dans ce nouvel épisode assez spécial car il s'agit du centième épisode officiellement. En 100 épisodes, on en a vu des choses. Depuis 2021, mon équipe de journalistes, de photographes et moi-même, on vous emmène dans les coulisses de vos festivals préférés, dans les studios de vos artistes, les artistes que vous écoutez en boucle dans vos playlists. C'est notre temps et notre énergie à décrypter la réalité de la vie d'un artiste, la réalité du métier de scène et la réalité du métier de compositeur et compositrice en studio, au gré de micro-trottoirs, au gré de talk-shows, au gré de... de décryptage et simplement de très belles interviews on a pu faire de très belles rencontres aujourd'hui la belle rencontre qui me permet de fêter ce centième épisode le festival symphon jazz festival lequel festival fait lui aussi son anniversaire il fait son 25e anniversaire pour l'occasion j'ai pu rencontrer la chaleureuse et bienveillante équipe du festival à savoir c'est c'est le jour d'un la directrice de l'école de musique de symphonie et ainsi la coordinatrice de l'ensemble du festival à compte accompagnée de Marianne Mathieu, responsable au Théâtre Jean Marais. 25 ans de jazz dans le sud de Lyon. Avec Cécile Lemarienne, on discute notamment de plusieurs choses. On discute de la pensée fondatrice du festival, de ce qui fait son ADN et de toutes les coulisses du fonctionnement du Saint-François Jazz Festival qui fonctionne avec... les plus grandes entités culturelles de la commune, que ce soit le théâtre, que ce soit la médiathèque, que ce soit la mairie, l'école de musique, le centre d'art plastique par exemple, et d'autres entités encore. Au cours de cet épisode enregistré dans... dans les locaux de l'École de Musique de Saint-Fond. On appuie également sur l'importance de la transmission. On parle de l'œuvre du théâtre Jean Marais. Et enfin, tous les coups de cœur du festival, que ce soit des coups de cœur passés ou des coups de cœur de cette année. En 2025, le festival prend lieu du 18 janvier au 31 janvier. C'est en quelque sorte une façon pour la mairie, pour la ville, de partager ses voeux en musique, en jazz, auprès des habitants de Saint-Fond et de l'ensemble des habitants du Pôle Sud. sud de l'eau. On écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Marcus, Jean-Marie-Anne. Alors c'est vrai que mon rôle dans la coordination du symphonie de jazz, cette édition, cette 25e édition, il est un peu arrivé par surprise. Mon collègue Norbert est en charge de la programmation et c'est lui qui a fondé le symphonie de jazz. Donc il y a cet héritage. et ce portage fort de sa part. Ce qu'on voulait, c'était surtout travailler sur une édition anniversaire qui est de retour au Théâtre Jean Marais, donc après un an de travaux, après une édition en bulle de jazz. Norbert avait programmé des manifestations, des petites formes qui se déroulaient à peu près une fois par trimestre. La dernière a eu lieu pendant la réouverture du Théâtre Jean Marais. L'idée, c'était de revenir, de réoccuper ces 15 derniers jours de janvier qui sont le créneau du Saint-François. Et de trouver un petit peu les formules qu'on trouve habituellement avec la soirée des élèves, avec la mise en avant de ce que fait l'école de musique au quotidien. tout en laissant une belle part à la scène locale et la scène française.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a marqué dans la présentation du festival, c'est que vous cherchez beaucoup de liberté et puis fédérer tous les habitants de la ville. Émotions sans frontières, est-ce que c'est l'esprit que vous arrivez à peindre en tout cas ou est-ce qu'il y a autre chose peut-être qu'il faudrait décoder dans la philosophie ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, j'ai l'impression que ce désir de liberté, il est né... de la contrainte de l'année dernière, qui était la fermeture du théâtre. Et du coup, de trouver une autre manière de faire vivre le symphon jazz pendant cette fermeture. Et par les bulles de jazz, d'investir le centre d'art plastique, d'investir la médiathèque. En fait, ça nous a vraiment aussi nourris. avec Cécile sur cette idée de la 25e édition et de se dire qu'on ne peut pas rester qu'au théâtre. Parce que si on a envie aussi d'aller toucher un autre public qui ne serait pas féru de jazz ou qui ne sait même pas qu'il aime ça, parce qu'il n'est pas destiné à l'entendre dans un premier... Ça ne lui tombe pas à l'oreille tout seul. Et finalement, de jouer en médiathèque, où c'est un lieu qui est le plus ouvert, c'est le premier accès à la culture, la médiathèque. dans une ville, surtout à Saint-Fond où l'adhésion est gratuite, où toutes les manifestations sont gratuites ça permet aussi du coup de commencer et de continuer à drainer le public symphoniaire autour de cette démarche de découverte du jazz et de faire se mélanger les publics quelqu'un qui vient juste pour rendre un bouquin et qui entend qu'il y a une contrebase dans la salle d'animation il va finir par y passer donc finalement ces bulles de jazz... nous ont vraiment donné envie de faire perdurer cette histoire-là et d'ancrer aussi le festival sur la commune, sur le territoire, avec des formats et des propositions hyper adaptées et très dédiées. L'idée, ce n'est pas de mettre en danger un groupe, des musiciens. Ce n'est pas non plus de forcer la relation, parce qu'on n'est pas là pour forcer les gens, mais c'est plutôt de leur donner l'occasion d'eux. C'est par exemple demain matin sur la place d'Urel, la place du marché pour cette grande journée des 25 ans. C'est de venir faire son marché, d'entendre du jazz et finalement d'accompagner cette déambulation jusqu'à la mairie. Et ça tombe pile le jour aussi de la nuit de la lecture qui est un événement national au sein de toutes les médiathèques de France. Le 25 janvier, c'est à chaque fois le dernier samedi du mois de janvier. Et du coup, cette nuit de la lecture à la médiathèque de Saint-Fond sera jazzy. Donc il y avait vraiment l'idée de créer du... du lien, de créer aussi une sorte d'impatience, des rendez-vous qu'on n'attend pas, sur lequel on tombe. C'était vraiment cette idée-là, cette 25e édition du festival. Ok,

  • Speaker #0

    mission accomplie, parce que c'est aussi un grand sujet pour nos autres activistes du jazz, de rendre cette musique populaire, parce qu'à la base c'est une musique populaire, et trop souvent perçue comme une musique élitiste, ou réservée à des personnes qui sont éduquées dans ces codes musicaux, etc. Merci. Ça fait plaisir. Et justement, dans ce rôle de transmission, je vais faire un écho sur l'école de musique. Comment est-ce que c'est appréhendé, ça, pour 300 élèves ? Vous avez 26 professeurs ou plus ou moins ?

  • Speaker #1

    Un peu moins. Enfin, 24 professeurs. L'idée du jazz, ça s'en fond. Quand Norbert a créé la première édition, tout début des années 2000, c'était de toute manière associé à l'activité d'enseignement artistique d'une école. Comment s'appuyer ? sur un domaine, sur un genre musical, où il y a une intense création, où il y a une intense évolution. Puisque le jazz dans les années 2000, c'était pas pareil que dans actuellement. Il y a encore beaucoup de choses qui se nourrissent de l'historique et on cherche aujourd'hui beaucoup d'influences autour de l'électro etc. Donc c'est beaucoup de choses qui continuent à vivre. Et c'était donc cette idée d'avoir une école. d'avoir pour les élèves, de proposer à des élèves en cursus d'apprentissage la rencontre avec un ou des artistes. de renommée. Au départ, ça a été une renommée plutôt locale, plus de voix française. De temps en temps, suivant les opportunités de production, de tournée, ça a pu être des artistes internationaux. Il y a quelques années de ça, il y avait Kenny Garrett qui arrivait et c'était incroyable une occasion, comme il s'en produit très peu. C'était vraiment cette idée de base. On favorise une rencontre artistique avec le monde de la scène jazz professionnelle pour que les élèves écoutent un concert, échangent avec des personnes, intervention pédagogique, masterclass, tout ça peut prendre toutes les formes qu'on peut envisager, simple échange aussi. Et puis voilà, surtout ça irrigue ensuite le travail d'une année, le travail de plusieurs mois et on se projette. C'est super important quand on commence. instrument, d'apprendre aussi à se projeter avec cet instrument là, de savoir qu'est-ce qu'on, au delà de la technique, de la maîtrise qu'on cherche tous à avoir, enfin même quand on a 25 ans de pratique, on cherche toujours à développer son instrument, sa technique, son son. C'est très important quand on est quelque soit son âge, qu'on soit tout jeune ou qu'on soit un peu plus âgé, d'arriver à définir qu'est-ce qu'il va faire. Le fait que son saxophone à soi, ça va être son saxophone à soi avec le son qu'on veut y développer. Et c'est super intéressant d'avoir cette écoute et cette expérience du concert puisque du coup, ça ouvre une orientation. Je ne dis pas que c'est donné à tout le monde. de devenir musicien professionnel. Je ne dis pas même que c'est le but de tout le monde. On a juste envie de pratiquer. Cette écoute en live est extrêmement importante et ça a été l'idée fondatrice du Symphon Jazz. Sur le reste, il y a eu beaucoup de choses qui se sont associées. Petit à petit, le festival s'est étoffé avec notamment cette participation et cette implication de l'équipe dans l'école de musique, des musiciens intervenants, qui sont aujourd'hui six. et qui interviennent chaque semaine dans toutes les écoles maternelles et primaires de Saint-Fond. Ça représente à peu près 66 heures au dernier décompte. J'avais 66 heures par semaine. Les chiffres sont là.

  • Speaker #0

    C'est super que tu ailles sur la question de la projection parce que c'était aussi une question que j'avais. Tout à l'heure, tu as mentionné en plus le jazz-rock qui aide beaucoup justement les jeunes compositeurs. et compositrice à s'insérer professionnellement, en les mettant en réseau, etc. Quand tu as un élève qui se projette de plus en plus sur la progression de son instrument, sur la performance sur la scène, et qui flirte avec l'idée d'en faire un métier, qu'est-ce que tu leur dis, qu'est-ce que vous leur dites à ces jeunes élèves ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'école de musique, on est conservatoire à rayonnement communal. Il y a trois niveaux de conservatoire en France. Niveau communal, municipal, le niveau départemental, le niveau régional. Et en fait, pour la faire très courte, à ces classements correspondent aussi des ouvertures, des orientations vers la formation à la professionnalisation. Sur le niveau communal, municipal, on est plutôt sur la formation. Notre premier objectif, mon jeu, c'est de former des musiciens amateurs. Donc, on a le cycle 3, puisque cycle 1, 2, 3, jusqu'à la fin des études. Notre recherche, notre quête, c'est de pouvoir proposer à des élèves un niveau de pratique vraiment amateur. On ne se place pas dans l'ouverture ou dans la pré-professionnalisation, ce qui est plutôt le travail de la conservatoire à rayonnement départemental. On va par exemple retrouver sur la région, ça va être l'UNM de Villeurbanne.

  • Speaker #0

    Par exemple,

  • Speaker #1

    oui. Et puis, il y a ensuite le conservatoire à rayonnement régional, le CRR de Lyon, vraiment le conservatoire de Lyon. dans le cinquième qui lui va encore plus loin. Donc nous, on va être jusqu'à un certain niveau. On peut bien sûr avoir, puisqu'on a l'avantage d'être, d'attirer des élèves de zéro, alors on ne les appelle pas élèves à zéro, mais des tout petits qui signent ici à la musique. Donc on commence tout jeune. On va leur transmettre, on va travailler avec eux et avec elles pour avoir des bases. musicale, mais au bout d'un moment, la question va popper, va arriver. Qu'est-ce que tu as envie de faire avec ton instrument ? Est-ce que tu as peut-être envie effectivement de continuer à pratiquer et d'améliorer ça ? Donc nous, notre travail à ce moment-là avec les enseignants, on va se focaliser sur une sorte de préparation. Préparation aux concours d'entrée, préparation aux auditions d'entrée à l'ENM. Et là, c'est vraiment du sur-mesure qu'on va faire, puisque Il y a tellement un rythme de travail aussi qui s'intensifie qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élèves aussi qui peuvent arriver jusque là. Et nous, bien sûr qu'on refusera jamais, mais on essaiera toujours de préciser peut-être aussi qu'il y en a qui nourrissent cette ambition et que ça peut paraître très compliqué ou pas forcément le bon moment, mais la musique a toujours une place, quelle qu'elle soit. Et donc nous, charge à nous de lui donner un peu de nourriture, de lui donner aussi des ailes. Sans promettre non plus des choses inaccessibles, puisqu'on peut susciter de la frustration et ce serait encore pire de promettre à des élèves qu'ils vont tous devenir des musiciens professionnels. Il y a de la place pour tout le monde et chacun peut avoir son projet. Notre travail, c'est de savoir repérer le projet des élèves et de ne pas calquer le nôtre à la place.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est beau dans la transposition. Pour le théâtre, par exemple, comment est-ce que... toi et ton équipe vous accueillez l'émergence, vous accueillez déjà le jazz en général, mais l'émergence du groupe d'artistes qui se lance et qui croule aussi cette idée-là.

  • Speaker #2

    Alors nous on a plutôt vocation au théâtre Jean Marais d'accompagner des artistes, enfin des compagnies de théâtre, qui soient menées par des auteurs ou des metteurs ou metteuses en scène. Notre travail c'est vraiment, et ça c'est quelque chose qu'on arrive à maintenir, il y a beaucoup beaucoup de structures qui malheureusement, faute de moyens, c'est de plus en plus difficile en fait d'accompagner la création. Nous on arrive... encore à soutenir deux compagnies par an en coproduction, c'est-à-dire qu'on leur donne de l'argent en amont du spectacle donc dès qu'ils ont une première idée. Parfois même, il n'y a pas encore de texte. D'accord, c'est vraiment de la prestation. C'est vraiment du tout début, début, début de projet. Et là, on les accompagne par une enveloppe financière mais aussi un accueil en résidence au théâtre avec du temps de travail de plateau. Donc tester des choses, parfois c'est juste de l'écriture à la table. On est vraiment au moment où... Ils écrivent, mais ils ont besoin d'être dans un lieu qui va leur permettre de développer aussi de la créativité. Et puis on met à disposition aussi le régisseur général qui lui va peut-être être là pour les aider techniquement à mettre en œuvre leurs idées sur de la scénographie. Et puis parfois on est sur des équipes très très jeunes qui commencent tout juste, qui sortent de l'école, que ce soit de l'ENSAT ou du compagnonnage GEC. et qui eux ont besoin aussi de soutien de notre part au niveau administratif, c'est-à-dire qu'est-ce que ça veut dire d'être une compagnie, comment on se débrouille pour monter un budget de spectacle, mais aussi de la communication, comment on affirme notre projet, comment on se présente aux différentes tutelles et au reste du monde. Et aussi sur toute la médiation culturelle, c'est-à-dire comment mon spectacle va rencontrer un public, quel type de public c'est. Parfois on accompagne aussi des compagnies en jeune public. Donc comment on décide que c'est à partir de 4 ans, de 6 ou de 8, de trouver vraiment la bonne porte d'entrée pour le bon public. Donc ça, c'est un accompagnement qu'on fait tout au long de l'année. Et pour revenir sur notre lien avec l'école de musique, je trouve aussi que la transmission, elle passe aussi par le fait de la représentation, mais aussi d'être spectateur, en fait. Parce que du coup, c'est aussi ce qui nous tenait à cœur avec cette édition des 25 ans avec Cécile, c'est aussi que... D'accueillir au plateau la démarche la plus inclusive possible, avec la notion de diversité de genre, en accueillant des femmes au plateau, mais aussi des gens qui viennent de cultures extrêmement différentes, ce qui permet aussi à plein d'enfants et d'élèves de l'école de musique de pouvoir s'identifier avec quelqu'un qui jouerait d'un instrument sur un plateau et qui lui ressemblerait, et de se dire finalement en fait je peux faire ça moi aussi. C'est possible et du coup cette démarche inclusive qu'elle soit au plateau ou dans la salle est extrêmement important pour nous au théâtre tout au long de l'année et c'est aussi à cet endroit là qu'on a trouvé la rencontre sur ce symphonie jazz entre le théâtre Jean Marais et l'équipe du symphonie jazz festival. C'est vraiment là où on s'est retrouvé parce que... Nous, on n'a pas d'expertise particulière sur la notion de programmation artistique sur ce symphonie jazz, donc on a fait toute confiance à Cécile, son équipe, et puis aussi à Grégoire de l'épicerie moderne, Grégoire Potin, qui nous a aussi donné des tips et des super pistes, comme Foto Game ou Sophie Solivo. Mais du coup, c'est là-dessus aussi qu'on s'est retrouvés, en se disant que l'ADN du théâtre... puisse aussi nourrir celui du Saint-Fond de jazz et aussi faire évoluer un petit peu aussi ce festival parce que comme Cécile l'a dit, le jazz des années 2000 n'est plus celui d'aujourd'hui et c'est bien normal. Et l'auditoire non plus, celui qui le fait, l'écosystème non plus. Donc finalement, là aussi, cette année de petite pause a permis aussi de se poser des questions sur comment on accède au jazz aujourd'hui et qui.

  • Speaker #0

    le jazz de kie aussi oui. C'est des représentativités qui se voient dans l'exposition du cours 25 ans de jazz à Saint-Fond. On voit beaucoup de musiciennes qui ne sont pas simplement vocalistes mais qui sont aussi par exemple ou trompettistes ou pianistes ou qui mettent des instruments avant. C'est quelque chose qui est assez important. Dans l'école de musique aussi dans le professora on retrouve des professeurs de batterie donc des batteuses. et les deux mots se sont entremêlés mais du coup cette représentativité c'est important pour toi Cécile il me semble

  • Speaker #1

    Clairement c'était ces 25 ans c'était aussi l'occasion d'adopter un tournant et de s'approprier de se réapproprier aussi des grandes réflexions et idées actuelles qui sont très importantes L'inclusion, c'est important de la penser avec tous les publics qui puissent aller découvrir et écouter un concert de jazz avec différents jazz. Mais c'est important que dans les musiciens, les musiciennes qui composent, qui sont présentes sur la scène, comme tu dis, Marianne, on trouve des personnes qui ne sont pas assignées à des rôles, qui ne sont pas assignées à des postes. en raison de stéréotypes qui ont la dent dure, qui sont en fait des formations aussi. C'est sous-jacent en fait. Une question culturelle. C'est toutes ces choses-là qui ont été réalisées et qu'on fait perdurer aujourd'hui. Si on n'y fait pas attention, on les fait perdurer. C'est le vingt-pour-truc. La différence entre... Il n'y a pas besoin d'être 100% très militant pour voir que... Aujourd'hui, on a un défaut de représentativité dans la scène actuelle, la scène des musiques actuelles et du jazz aussi. Il suffit simplement de faire le constat, puis de regarder les 25 dernières éditions du Symphonie Jazz. On a fait ce constat avec Marianne aussi, quand on a réfléchi à la programmation, on a sorti les archives. Tu parlais de l'Expo Photo. On voit quand même sur cette expo photo, il y a quelques artistes féminines, quelques musiciennes. Mais elles sont soit des guests, soit des chanteuses. Je n'ai absolument rien contre les chanteuses de jazz, on est bien d'accord. Mais c'est souvent encore ce stéréotype. Je vais y arriver. de l'artiste féminine en jazz, elle est forcément chanteuse. Et puis, on entend encore beaucoup, du coup, justement, cette prise de parole qui se fait par les artistes femmes qui disent, oui, quand j'arrive sur un concert et que je sors ma basse, avant de sortir ma basse, on me demande, toi, tu es forcément chanteuse. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est une vraie déconstruction à avoir.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et ça, notre édition du Symphon Jazz 2025, c'est une première édition sur laquelle on a une majorité d'artistes féminines en lead. avec une diversité aussi d'instruments. Elles ont toutes un rôle de compositrice, que ce soit Leïla Olivési au piano jazz, qu'on ne présente plus parce qu'elle est extrêmement connue. C'est une personne qui a une aura et qui a une importance dans la scène jazz francophone qui est juste phénoménale. Donc nous, notre soirée de clôture avec elle, c'était un plaisir. Sophie Solivo qui sort son premier album qui réinvente le rôle de la harpe dans le jazz, dans la neo-soul d'aujourd'hui. C'est fascinant ce qu'elle en fait. Elle est par ailleurs chef de chœur et compositrice. Elle voit comme pas possible. Lila Petronio qui est fondatrice de la compagnie Hip-Hop Project Danseuse à l'initiative du mouvement autour de la danse percussive. Aujourd'hui, c'est elle qui a créé la danse percussive comme on l'entend actuellement. C'est une pointure dans le domaine. C'est la personne qui, aujourd'hui, grâce à son festival Hip Tap Dance, qui, tous les ans, continue de former des artistes qui sont dans le monde entier. On a eu le privilège d'avoir en formation l'année dernière, en janvier, pour notre équipe de musiciens intervenants qui se sont formés auprès des plus grands. Et c'est exactement le cas. Lila Petronio, j'en oublie. Pour nous c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Ce que j'avais noté avec la compagnie Hiltaproject, c'est pas uniquement de la danse, c'est qu'il y a un mélange de la musique et le chant. Et du coup on parlait de pré-disciplinaire, on parlait de... Je peux vous laisser en off tout à l'heure. mais on parlait des mondes de la musique et du théâtre et de la danse qui sont un petit peu cloisonnés alors qu'en soit il y a tout intérêt à les fusionner ensemble. C'est peut-être le fait de l'institutionnalisation qui fait qu'il y a le bâtiment théâtre, le bâtiment danse etc. mais voir des projets comme... tel projet justement qui associe les deux alors j'ai... Je n'ai pas encore toute la science sur ce projet-là, mais à quoi s'attendre de leur spectacle quand on va aller voir du coup le festival ? Comment est-ce que vous pourriez résumer un petit peu ce spectacle ?

  • Speaker #2

    Ce qui est chouette, c'est que si on a envie d'écouter, d'entendre de la musique, on va le faire. Si on a envie de voir des gens danser... On va les voir.

  • Speaker #1

    Il y en a pour tout.

  • Speaker #2

    C'est vraiment ça qui est assez chouette. On parlait tout à l'heure d'inclusivité au plateau. Là, c'est aussi différentes langues. Il va y avoir trois langages sur le plateau et quel que soit celui qui vient nous chercher, qu'on parle ou qu'on comprend, on passera un bon moment et on risque en plus de découvrir un truc qui va nous faire plaisir. Donc il y a vraiment cette notion avec l'Ila Petronio et la danse percussive d'un truc de plaisir immédiat, c'est à dire que même si on ne sait pas jouer d'un instrument et si on n'a pas d'instrument, on peut faire de la musique. Hier on a accueilli une scolaire du spectacle Nanan par Lydie Dupuis. Elle a fait bosser 210 gamins dans la salle en tapant sur les cuisses. Ils ont tous fait de la musique ensemble. Les 150 qui étaient dans le public, c'est les trois filles sur le plateau. Donc il y a un truc qui rassemble de toute manière. Et ce projet, enfin on parlera des coups de cœur tout à l'heure, mais moi c'est un des projets qui... qui me fait le plus envie sur cette programmation, même si on va passer des super moments sur toutes les soirées. Mais sur le HipTap, il y a vraiment quelque chose... On n'est pas dans un truc universel, on est juste dans quelque chose qui va de toute façon. On va y trouver notre compte. Et sur une commune aussi comme Saint-Fond, où on est 20 000 habitants, une commune de la métropole, de travailler sur la pluridisciplinarité, c'est aussi très important. parce que justement si on veut aller chercher un nouveau public, si on a envie de montrer aussi que le jazz peut être assez différent, casser aussi les stéréotypes, tu parlais de stéréotypes tout à l'heure sur le plateau, mais dans l'imaginaire et dans l'inconscient collectif, le jazz c'est un peu comme le théâtre, c'est difficile en fait, on risque de ne pas comprendre, on n'a pas les bons codes, on ne sait pas ce que ça veut dire, et puis en jazz il y a aussi tout un... tout le volet d'improvisation où il y a des moments où un morceau va durer 25 minutes et on se dit mais ça s'est arrêté un jour ?

  • Speaker #0

    Oui on se dit si c'est par l'instrument voilà.

  • Speaker #2

    Donc voilà il y a un truc où on se dit ils ont l'air de vachement s'amuser mais là je...

  • Speaker #0

    J'ai pas trop un but encore.

  • Speaker #2

    Alors que du coup c'est vrai qu'un spectacle comme Boomchack, donc mardi soir... a vraiment ce souci de ça. Lila Petronio est aussi formatrice, puisqu'elle intervient sur Saint-Fond en tant que formatrice auprès des professeurs de l'école de musique. Et elle a ce souci de ça, en fait. De casser le quatrième mur.

  • Speaker #0

    C'est ça, que ce soit vraiment accueillant. Oui. Parce que c'est vrai que, moi je me rappelle, mon premier concert de jazz auquel j'ai assisté, ça remonte à quelques années déjà. à la place de l'Opéra, hôtel de ville, à l'époque il y avait le péristyle en terrasse et que c'était une programmation jazz moderne etc. Je ne comprenais pas pourquoi les gens applaudissaient en plein milieu du morceau parce qu'en fait ils saluaient la performance des musiciens etc. Donc il y a quelques codes à avoir et ça peut être un petit peu impressionnant alors que ça peut être tout autant accessible comme...

  • Speaker #1

    Mais les codes c'est aussi des choses qui s'apprennent et qui évoluent avec le temps ? Ouais. C'est intéressant cet exemple avec, oui, effectivement, on salue, on applaudit chaque improvisation, chaque moment où dans un morceau, du coup, l'instrument reprend la phrase, la décompose complètement. Par exemple, l'improvisation, puis ensuite, on revient dans le thème. On se dit, quelle magie, il est retombé sur ses pieds. C'est fou, mais personne n'a perdu le rythme. Tout le monde continue. Donc là, on applaudit, on se dit, il s'est passé un truc, on applaudit. Mais je fais juste le parallèle. À une certaine époque, la musique baroque avec Backendel et puis...

  • Speaker #0

    Quand Mozart est arrivé à Vienne, quand il commençait à faire ses symphonies, faire ses morceaux, le public ne se privait pas d'applaudir en plein milieu. Maintenant c'est un sacrilège d'applaudir en plein milieu. Genre les concertos, c'est trois morceaux, tu n'applaudis pas pour tous les morceaux, tu attends la fin du troisième. Et bien non, là il n'y avait pas de problème. Donc il y a quelques siècles, on applaudissait façon jazz aujourd'hui, en plein milieu, juste à la fin de l'impro du piano. C'était pas une intro, c'était écrit. Mais on applaudissait en plein milieu. Donc en fait, c'est des codes qui évoluent avec une certaine histoire sociale et culturelle. Et puis on se dit, bah oui, au bout d'un moment, en musique classique, on s'est dit que applaudir en plein milieu, ça devait perturber je ne sais pas pourquoi. Bon, ok, admettons. Mais aujourd'hui, là pour le symphonie jazz, on a donc Boomchack où on espère que tout le monde va aller pas danser sur les sièges parce qu'ils sont tout neufs. mais peut-être se lever comme Thierry peut-être au moins se lever et tenter le tap dance parce qu'après tout pourquoi pas on a tous deux pieds, enfin souvent on a deux pieds donc on peut y arriver on a peut-être des épaules aussi qu'on peut faire bouger un peu Nanan avec les scolaires c'était aussi tout un empruntissage le corps dans la musique en fait il y a le rythme est là, la batterie c'est extrêmement physique Lili Dupuis elle est créatrice de la compagnie Idil... C'est elle qui compose les morceaux, elle les compose au piano. Mais elle est batteuse, on la voit arriver, on voit qu'elle incarne quelque chose. Elle a aussi la musculature d'une batteuse qui ne fait que ça depuis je ne sais pas combien d'années. C'est assez impressionnant de voir ça.

  • Speaker #1

    Ça fait toutes les années.

  • Speaker #0

    Très grande physiquement, mais elle en impose par sa rythmique aussi. Et de se dire, oui, le jazz se ressent, la musique se ressent. C'est ça, c'est ça. On a des auditions qu'on fait à peu près toutes les deux semaines à l'école de musique. Dans la salle même où on enregistre ce podcast. Je suis toujours un peu attristée de voir à quel point le public est sage. Et les parents, mais en fait, c'est parce que les enfants ont raison. C'est des petits bouts de 3-4 ans qui écoutent leurs grands frères ou leurs grandes sœurs s'acharer au violon et faire le petit morceau. Ils y arrivent à la fin, ils applaudissent. Du coup, les gamins aussi applaudissent en plein milieu parce que c'est super pour eux. L'expérience est magnifique. Comme Nanan hier au théâtre. Mais applaudissons en plein milieu. Allons-y. Il faut bondir sur ses deux pieds. La soirée des élèves qu'on a faite mercredi soir avec des élèves ados, jeunes ados et ados qui ouvraient la soirée. Et puis ensuite, les deux groupes d'adultes qui se sont succédés. Je me suis dit, mince, il y a quelque chose On fait ce travail de représentation, puisque la musique, c'est un travail de représentation. Il faut quand même jouer pour un public. Il faut jouer pour quelqu'un, pour quelque chose. Ça fait partie de l'enseignement. On n'ira peut-être pas à un niveau professionnel, mais en tout cas, on ira aussi loin qu'on peut aller. Bien sûr. Et on reste encore figé. On n'ose peut-être pas, à nous aussi, montrer que l'instrument étant une extension de soi, on peut en faire ce qu'on veut. Et j'aurais vraiment envie de ça pour les prochaines.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ce qui est rigolo, c'est qu'au jazz, c'est le public qui a les codes qui est le plus bruyant. Puisqu'en fait, il témoigne son plaisir, la performance, comme disait. Ça crie, ça applaudit. Et je me disais la dernière fois, au théâtre, jamais de la vie, on crierait parce que quelqu'un a fait une super belle tirade. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Alors, j'allais y venir parce que... Peut-être pas dans le drame mais en tout cas dans la comédie et puis plus largement dans le stand-up, finalement ça revient à applaudir une punchline en soi.

  • Speaker #2

    Au stand-up ça se fait beaucoup plus parce qu'il y a aussi la sensation du texte pas écrit. Oui. Et d'être toujours en conversation en fait. C'est vrai, c'est vrai. Du coup le public a beaucoup plus la possibilité de s'insérer. D'accord, ok. Et c'est ce qui est demandé. En fait toute l'écriture, en fait c'est très écrit. Oui. Et toute l'écriture est faite pour déclencher...

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Et de la réaction. Sur des pièces de théâtre aujourd'hui, notamment même sur des comédies de théâtre qu'on appelle le théâtre public, c'est plus rare quand même. Même si aujourd'hui, la dimension participative est de plus en plus importante, mais c'est encore une fois dans un cadre assez donné. Et c'est vrai que finalement, il y a aussi un rythme, une dynamique qui fait que si on commence à applaudir toutes les cinq minutes, le spectacle va durer cinq heures et demie. Ça peut pas marcher. C'est un peu comme un film,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #2

    finalement. C'est un peu comme un film, exactement. Il y a un déroulé de pensée aussi, qui est aussi fort qu'on nous raconte. Alors que c'est vrai que finalement au jazz, grâce à la liberté que les musiciens se donnent, même, de partir en intro, ils nous en donnent un petit bout. Il y a vraiment cette sensation-là. Après c'est vrai qu'on aimerait vachement que... Ça peut faire partie d'un bout de formation, on a commencé déjà à en parler tout à l'heure. que les musiciens de l'école de musique aussi et que les jeunes notamment, même si on sait qu'à l'adolescence, la gestion du corps devant un public, c'est un peu compliqué, on a bien caché derrière son instrument. Voilà. Mais voilà, il y a envie du coup, la rythmique du jazz, la musique jazz, donne envie aussi d'y aller, de taper le rythme, et vraiment d'en profiter pleinement.

  • Speaker #1

    Ça me fait la transition toute belle pour ce qu'on retient en tant que spectatrice et spectateur de ce qui est programmé au sein du festival. Donc mes fameux coups de coeur. J'ai préparé une petite playlist parce que j'aimerais revenir sur des choses qu'on a vues dans les archives. et qui remonta pas si longtemps de la jeune fleur émergente du jazz jusqu'à ce qu'on va avoir cette année. J'ai reconnu par exemple un des musiciens de Deleuphale dans l'exposition. Ils ont sorti un album qui s'appelle Stress Killer et le morceau phare c'est justement Stress Killer.

  • Speaker #2

    Il y avait l'ouverture, c'était la première ligne de jazz en janvier 24 à l'épicerie moderne. Et c'était vraiment très chouette. Et là, pour le coup, il y avait une fosse. Donc on pouvait danser.

  • Speaker #1

    On pouvait danser un peu, bouger, se livrer.

  • Speaker #2

    Et ça, c'était très chouette.

  • Speaker #0

    Mais c'est la grande qualité de l'épicerie moderne. Il y a deux qualités. L'épicerie moderne, c'est une... Scène de musique actuelle, c'est une programmation, une couleur de programmation. Oui, c'est vrai. Et les discussions avec Grégoire Potin nous ont permis de voir qu'on partageait les mêmes valeurs. Et là, on le voit encore sur cette édition. Les deux coproductions qui sont mises en place, c'est une rencontre à trois avec toi, Marianne, Grégoire et moi. Des propositions, une shortlist et plein de discussions passionnantes. Le regret de devoir choisir à la fin, mais à un moment donné, il faut le faire. Donc, c'est cette programmation à laquelle vraiment j'adhère. Même si elle est très ouverte rock et électro, là, il y a cette passion aussi jazz qui m'intéresse énormément. Bien sûr. Et cette configuration de salles où, côté jauge, quand le public est debout, c'est un peu plus de 700 personnes. Quand le public est assis, c'est un peu moins de 300 personnes. Donc c'est complètement modulable. Et on l'a vu à cette soirée d'ouverture, sur cette édition avec la réglisse partie de Vodou Game, une configuration hybride où il y avait un peu de gradins et la fausse, comme Léon Fall il y a un an. Ça marche.

  • Speaker #1

    Je continue sur les coups de cœur très rapidement. La même soirée que Léon Fall, on avait ce groupe-là.

  • Speaker #0

    Manque de bol pour nous. On l'a annoncé, je pense, un chouïa. Malheureusement, deux semaines après, je crois que Jazavienne a annoncé Léon Fall. en juillet et donc il y a peut-être déjà eu un effet d'engouement. En plus, il y a le cadre à Jazza Vienne, on ne pourra pas rivaliser là-dessus. Ce n'est pas la question. Mais voilà, c'est là où on revient sur la question des calendriers. Je fais juste une aparté, mais on a cette possibilité en janvier d'être le premier festival où il y a des premières occasions. de voir des chouettes concerts et des artistes qui souvent sont appelés ailleurs et pas d'importance. Et c'est l'occasion de passer janvier en pensant à juillet, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    Et ça c'est top, parce que du coup on voit que vous êtes vraiment, on parlait de veille tout à l'heure au tout début de l'épisode, donc la veille depuis 25 ans on déniche les talents, j'aime pas dire ce mot talent, mais on déniche en tout cas les projets de demain. On a quelqu'un qui veut représenter le jazz à la française, David Bressa, qui est passé chez vous. Il a sorti récemment un album et il a sous-titré Appris un rêve Jazz et chanson française. David Bressat, c'est très content de le voir dans les photos de l'exposition.

  • Speaker #2

    David Bressat d'ailleurs qui était à la médiathèque, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    l'année dernière pour la bulle de jazz. Et c'était assez chouette justement d'avoir cette proposition-là tirée de la chanson française, des standards. Parce que ça a presque été un blind test en fait. Incroyable,

  • Speaker #1

    génial.

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Il y avait des moments où il faisait des... Il faisait des enchaînements, puis d'autres où il ne les faisait pas. Et dès les premières minutes, on voyait les gens froncer les yeux. Je la connais, je la connais !

  • Speaker #1

    C'est pas vrai,

  • Speaker #0

    mais oui !

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Et le fait de le programmer en plus à la médiathèque, où c'était plutôt pour le coup du public médiathèque, on a eu un vrai plaisir. Et justement, là, pour le coup, c'est trouvé complètement intégré à la proposition parce qu'ils avaient pour le coup tous les codes. Et il y avait presque un truc hyper ludique de rechercher les titres.

  • Speaker #0

    C'est un projet en plus en plusieurs opus puisque c'est son deuxième ou troisième je crois, pour de la chanson française avec des arrangements jazz et le 7 juin la bulle de jazz à la médiathèque c'était le lancement de l'album en question. C'était aussi une actualité toute fraîche autour de cet album.

  • Speaker #1

    Il est très prolifique, très proactif. On termine du coup sur des coups de calme à temps de cette 25e édition. Donc on a cité tout à l'heure Voodoo Game qui sont tournés et... Vraiment en termes de timing on est très beau. L'an dernier ils étaient au Nuit Fourvière pour célébrer les dix ans de leur carrière et du coup c'est un groupe qui est local qui est de la région Rhône-Alpes et ils ont sorti du coup leur cinquième album si je dis pas de bêtises et il y a un titre notamment je pense qu'il peut donner un petit peu de on va dire de anti stress ou de consolation dès qu'il y a des imprévus et c'est le titre Saïra Ensuite, Sophie Sodevo était aussi programmée pour le centre d'art plastique. Et on termine avec l'artiste qui va clôturer la programmation, qui est aussi un autre coup de cœur, donc Lella Olivesi. Il y a beaucoup de choses à dire finalement sur elle. Elle est aussi chef d'orchestre, j'ai cru lire. Et elle a sorti son dernier projet avec un titre qui s'appelle African Song.

  • Speaker #0

    C'est que l'album est un hommage à des grandes figures féminines. Elle est parlée de l'effort de partie, elle est parlée de... C'est des grandes personnes historiques qui l'ont marquée. et c'est la raison pour laquelle elle a intitulé cet album

  • Speaker #1

    OK, OK la dernière chose que je voulais voir c'était, écouter du moins pour que les auditeurs puissent se faire une petite idée c'était un extrait du spectacle du coup de M'Chak

  • Speaker #2

    Il y a aussi une représentation scolaire, parce qu'il nous semblait important que les enfants qui ont bénéficié du projet l'an dernier, qui ont travaillé avec l'Ila Petronio, et qui ont vu qu'elle est intervenue dans leur classe, ils ont fait une restitution de projet au Hall des Fêtes. Ce qui est important aussi, c'est qu'ils deviennent spectateurs et qu'ils se rendent compte que cet artiste qui est venu les voir dans leur école est une artiste, en fait, et fait des spectacles sur un plateau. Et ça valorise complètement aussi le projet, ça valorise la relation qu'ils ont pu tisser avec cet artiste-là, et de se dire, mince, moi j'ai une grande artiste qui est venue dans mon école pour me faire travailler, et j'ai travaillé avec elle. Donc il y a vraiment cette Ausha qui était très importante pour nous, de boucler la boucle jusqu'au bout. Et de montrer que c'est une artiste. Donc, elle sera là le mardi après-midi en scolaire, le mardi soir en tout public. Et le lendemain, effectivement, deux masterclass, une dédiée plutôt aux élèves de l'école de musique sur qu'est-ce que ça veut dire d'être sur scène, ce qu'on disait tout à l'heure, la notion de prendre l'espace aussi. Pas que l'espace sonore, mais aussi l'espace vraiment autour d'eux, au plateau. Et l'après-midi, en fin de journée, on a aussi... Un atelier là pour le coup d'initiation à la musique percussive, mais au tout public, ouvert à tous. C'est-à-dire que là, on ne demande aucun prérequis de pratique musicale. C'est vraiment tout à chacun qui aura envie de découvrir un peu ce que ça veut dire. Donc c'est important aussi pour nous de s'adresser à tous les publics, c'est-à-dire un public en formation, mais aussi le curieux ou l'éloigné de ces propositions-là qui finalement, on va dire... J'ai passé deux heures de travail avec Lila Petroni.

  • Speaker #1

    Un dernier mot et un dernier vœu pour ce festival, pour l'avenir du festival, parce que ça reste un festival qui a bien vécu, mais qui est encore jeune et qui a encore plein de choses à promettre. Quand j'entends tout ça, je comprends un peu mieux l'écosystème de ce festival-là. Et quand je vois des projets comme Ipta Project, j'ai le vœu que je puisse avoir, en tout cas... Le rêve de Flee serait de voir peut-être une comédie musicale jazz, comme on peut avoir. Mais un jazz à la sauce 2025, qui peut reprendre peut-être des codes de Bordeaux ou quoi. Mais ce serait marrant de voir en tout cas une comédie musicale jazz au théâtre. Voilà, j'ai dit ça. On s'en parlera si vous voulez.

  • Speaker #2

    Quand vous voulez.

  • Speaker #0

    Allez, faites comme vous voulez.

  • Speaker #1

    Mais du coup, dernier mot de la fin, qu'est-ce que vous souhaitez pour ce festival ?

  • Speaker #0

    Je fais mon vœu et mon dernier mot, Marcus. Peut-être mon dernier mot, c'est Yves-Enrico Pieranuzzi, qui vient en trio le jeudi 30 et qui, justement, dans cette évolution et cette histoire de la musique, je trouve son projet assez fascinant puisqu'il va, il reprend des morceaux, des grands standards, on va dire, de Gabriel Fauret, donc, personne qui est décédé il y a 100 ans. Voilà. et qui du coup il en réarrange complètement l'écriture pour en faire, peut-être en créer de nouveaux standards, maintenant jazz, qu'on accueille au SymphonJazz et que j'espère pour les élèves, les profs, pour nous, ça nous permet de continuer à nous alimenter, le passé, le présent, le jazz est né à une époque mais continue d'évoluer, à nous de lui donner aussi quelque chose de... d'important à dire. Et mon vœu, c'est ça aussi pour les prochaines éditions du festival, c'est de continuer à dire quelque chose, continuer à proposer, en tout cas, des rencontres avec tous les publics, des formations, de la transmission et de montrer que les jazz d'aujourd'hui sont très beaux et il y a peut-être encore plein de choses à faire avec les jazz de demain, quoi pas avec plus de filles aussi.

  • Speaker #2

    C'est de continuer à créer des passerelles et des ponts entre les différentes esthétiques, entre différentes formes d'attrait. Pourquoi est-ce qu'on sort un soir ? Et qu'est-ce qu'on va voir ? Et puis faire en sorte que ça prenne encore plus de place dans nos villes, sur le territoire, et que finalement on ne s'étonne plus presque, que ça devienne tout à fait normal qu'on ait des concerts, qu'on ait des spectacles. qu'on ait de la danse, que ce soit au gymnase, parce qu'on va continuer nous aussi le hors les murs dans des lieux non dédiés avec le théâtre sur le mois de mai. Donc on va avoir un spectacle de danse au gymnase sur le ring de boxe, l'assaut de boxe. On va avoir un concert à l'église du groupe Udland et on va avoir un spectacle musical là aussi avec une accordéoniste dans les EHPAD de Saint-Fond. D'accord. continuer aussi à se montrer un petit peu exigeant entre nous de casser les codes les barrières et de créer des projets comme ça un peu hybride qui sont pas si simples à monter parce que plus on met des gens autour de la table plus il faut se mettre d'accord en fait Mais vraiment de continuer à faire ça parce qu'on voit déjà que ça marche, que ça fonctionne. Donc ce n'est pas un vœu pieux. Et puis si ce podcast va être diffusé à partir du 31, dommage pour tous ceux qui auront raté ça.

  • Speaker #0

    C'est bien fait. Rendez-vous en 26 alors,

  • Speaker #2

    c'est la seule chose qu'on peut proposer. Rendez-vous en 26.

  • Speaker #1

    Et voilà. Merci beaucoup. Merci à toi. Bon festival et très bonne journée. C'était même Aurélien. Secrets de scène et de studio.

Description

Quelle joie de célébrer ce 100e épisode avec vous !


Pour cet épisode spécial, on continue d'explorer les coulisses de l'industrie musicale et des métiers du spectacle avec l'équipe de programmation du festival Saint Fons Jazz !


Marcus Gon rencontre Cécile Jourdain, directrice de l'école de musique de Saint Fons et coordinatrice du festival, accompagnée de Marianne Mathieu, directrice du Théâtre Jean Marais.


On y apprend :

  • comment fonctionne un festival

  • la philosophie du Saint Fons Jazz

  • l'importance de la transmission, et l'impact sur l'insertion professionnelle

  • la responsabilité du festival quant à la représentativité des musiciennes

  • le rôle du théâtre dans un festival de jazz

  • la dynamique du réseau SMAC avec l'Epicerie Moderne

  • l'évolution du jazz depuis l'an 2000

  • les coups de coeur de la programmation


Une bonne manière pour la ville de Saint Fons de souhaiter ses voeux.

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"À Saint-Fons, le jazz c’est plus que de la musique, c’est la conviction qu’il peut être un espace fédérateur et d’immense liberté. Il y a 25 ans, valoriser cette esthétique musicale, était un pari ambitieux, c’était faire le choix du partage et de l’émotion sans frontière, c’était réunir les habitants sans distinction d’âge, autour d’instants créatifs ouvrant au dialogue des cultures, valeurs si chères à notre ville. Cette année, Saint-Fons Jazz Festival souffle ses 25 bougies, 25 ans de créations, de découvertes et de musique tous azimuts pour célébrer ensemble le jazz sous toutes ses formes !"


Danièle Bourgeat
Adjointe déléguée à la culture, aux sports, au patrimoine et à l’événementiel


On a tous une histoire qui vaut la peine d'être écoutée.

"We've all got a story worth listening to".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Memoiré Lens, secret de scène et de studio. Aujourd'hui, j'ai le grand bonheur de vous accueillir dans ce nouvel épisode assez spécial car il s'agit du centième épisode officiellement. En 100 épisodes, on en a vu des choses. Depuis 2021, mon équipe de journalistes, de photographes et moi-même, on vous emmène dans les coulisses de vos festivals préférés, dans les studios de vos artistes, les artistes que vous écoutez en boucle dans vos playlists. C'est notre temps et notre énergie à décrypter la réalité de la vie d'un artiste, la réalité du métier de scène et la réalité du métier de compositeur et compositrice en studio, au gré de micro-trottoirs, au gré de talk-shows, au gré de... de décryptage et simplement de très belles interviews on a pu faire de très belles rencontres aujourd'hui la belle rencontre qui me permet de fêter ce centième épisode le festival symphon jazz festival lequel festival fait lui aussi son anniversaire il fait son 25e anniversaire pour l'occasion j'ai pu rencontrer la chaleureuse et bienveillante équipe du festival à savoir c'est c'est le jour d'un la directrice de l'école de musique de symphonie et ainsi la coordinatrice de l'ensemble du festival à compte accompagnée de Marianne Mathieu, responsable au Théâtre Jean Marais. 25 ans de jazz dans le sud de Lyon. Avec Cécile Lemarienne, on discute notamment de plusieurs choses. On discute de la pensée fondatrice du festival, de ce qui fait son ADN et de toutes les coulisses du fonctionnement du Saint-François Jazz Festival qui fonctionne avec... les plus grandes entités culturelles de la commune, que ce soit le théâtre, que ce soit la médiathèque, que ce soit la mairie, l'école de musique, le centre d'art plastique par exemple, et d'autres entités encore. Au cours de cet épisode enregistré dans... dans les locaux de l'École de Musique de Saint-Fond. On appuie également sur l'importance de la transmission. On parle de l'œuvre du théâtre Jean Marais. Et enfin, tous les coups de cœur du festival, que ce soit des coups de cœur passés ou des coups de cœur de cette année. En 2025, le festival prend lieu du 18 janvier au 31 janvier. C'est en quelque sorte une façon pour la mairie, pour la ville, de partager ses voeux en musique, en jazz, auprès des habitants de Saint-Fond et de l'ensemble des habitants du Pôle Sud. sud de l'eau. On écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Marcus, Jean-Marie-Anne. Alors c'est vrai que mon rôle dans la coordination du symphonie de jazz, cette édition, cette 25e édition, il est un peu arrivé par surprise. Mon collègue Norbert est en charge de la programmation et c'est lui qui a fondé le symphonie de jazz. Donc il y a cet héritage. et ce portage fort de sa part. Ce qu'on voulait, c'était surtout travailler sur une édition anniversaire qui est de retour au Théâtre Jean Marais, donc après un an de travaux, après une édition en bulle de jazz. Norbert avait programmé des manifestations, des petites formes qui se déroulaient à peu près une fois par trimestre. La dernière a eu lieu pendant la réouverture du Théâtre Jean Marais. L'idée, c'était de revenir, de réoccuper ces 15 derniers jours de janvier qui sont le créneau du Saint-François. Et de trouver un petit peu les formules qu'on trouve habituellement avec la soirée des élèves, avec la mise en avant de ce que fait l'école de musique au quotidien. tout en laissant une belle part à la scène locale et la scène française.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a marqué dans la présentation du festival, c'est que vous cherchez beaucoup de liberté et puis fédérer tous les habitants de la ville. Émotions sans frontières, est-ce que c'est l'esprit que vous arrivez à peindre en tout cas ou est-ce qu'il y a autre chose peut-être qu'il faudrait décoder dans la philosophie ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, j'ai l'impression que ce désir de liberté, il est né... de la contrainte de l'année dernière, qui était la fermeture du théâtre. Et du coup, de trouver une autre manière de faire vivre le symphon jazz pendant cette fermeture. Et par les bulles de jazz, d'investir le centre d'art plastique, d'investir la médiathèque. En fait, ça nous a vraiment aussi nourris. avec Cécile sur cette idée de la 25e édition et de se dire qu'on ne peut pas rester qu'au théâtre. Parce que si on a envie aussi d'aller toucher un autre public qui ne serait pas féru de jazz ou qui ne sait même pas qu'il aime ça, parce qu'il n'est pas destiné à l'entendre dans un premier... Ça ne lui tombe pas à l'oreille tout seul. Et finalement, de jouer en médiathèque, où c'est un lieu qui est le plus ouvert, c'est le premier accès à la culture, la médiathèque. dans une ville, surtout à Saint-Fond où l'adhésion est gratuite, où toutes les manifestations sont gratuites ça permet aussi du coup de commencer et de continuer à drainer le public symphoniaire autour de cette démarche de découverte du jazz et de faire se mélanger les publics quelqu'un qui vient juste pour rendre un bouquin et qui entend qu'il y a une contrebase dans la salle d'animation il va finir par y passer donc finalement ces bulles de jazz... nous ont vraiment donné envie de faire perdurer cette histoire-là et d'ancrer aussi le festival sur la commune, sur le territoire, avec des formats et des propositions hyper adaptées et très dédiées. L'idée, ce n'est pas de mettre en danger un groupe, des musiciens. Ce n'est pas non plus de forcer la relation, parce qu'on n'est pas là pour forcer les gens, mais c'est plutôt de leur donner l'occasion d'eux. C'est par exemple demain matin sur la place d'Urel, la place du marché pour cette grande journée des 25 ans. C'est de venir faire son marché, d'entendre du jazz et finalement d'accompagner cette déambulation jusqu'à la mairie. Et ça tombe pile le jour aussi de la nuit de la lecture qui est un événement national au sein de toutes les médiathèques de France. Le 25 janvier, c'est à chaque fois le dernier samedi du mois de janvier. Et du coup, cette nuit de la lecture à la médiathèque de Saint-Fond sera jazzy. Donc il y avait vraiment l'idée de créer du... du lien, de créer aussi une sorte d'impatience, des rendez-vous qu'on n'attend pas, sur lequel on tombe. C'était vraiment cette idée-là, cette 25e édition du festival. Ok,

  • Speaker #0

    mission accomplie, parce que c'est aussi un grand sujet pour nos autres activistes du jazz, de rendre cette musique populaire, parce qu'à la base c'est une musique populaire, et trop souvent perçue comme une musique élitiste, ou réservée à des personnes qui sont éduquées dans ces codes musicaux, etc. Merci. Ça fait plaisir. Et justement, dans ce rôle de transmission, je vais faire un écho sur l'école de musique. Comment est-ce que c'est appréhendé, ça, pour 300 élèves ? Vous avez 26 professeurs ou plus ou moins ?

  • Speaker #1

    Un peu moins. Enfin, 24 professeurs. L'idée du jazz, ça s'en fond. Quand Norbert a créé la première édition, tout début des années 2000, c'était de toute manière associé à l'activité d'enseignement artistique d'une école. Comment s'appuyer ? sur un domaine, sur un genre musical, où il y a une intense création, où il y a une intense évolution. Puisque le jazz dans les années 2000, c'était pas pareil que dans actuellement. Il y a encore beaucoup de choses qui se nourrissent de l'historique et on cherche aujourd'hui beaucoup d'influences autour de l'électro etc. Donc c'est beaucoup de choses qui continuent à vivre. Et c'était donc cette idée d'avoir une école. d'avoir pour les élèves, de proposer à des élèves en cursus d'apprentissage la rencontre avec un ou des artistes. de renommée. Au départ, ça a été une renommée plutôt locale, plus de voix française. De temps en temps, suivant les opportunités de production, de tournée, ça a pu être des artistes internationaux. Il y a quelques années de ça, il y avait Kenny Garrett qui arrivait et c'était incroyable une occasion, comme il s'en produit très peu. C'était vraiment cette idée de base. On favorise une rencontre artistique avec le monde de la scène jazz professionnelle pour que les élèves écoutent un concert, échangent avec des personnes, intervention pédagogique, masterclass, tout ça peut prendre toutes les formes qu'on peut envisager, simple échange aussi. Et puis voilà, surtout ça irrigue ensuite le travail d'une année, le travail de plusieurs mois et on se projette. C'est super important quand on commence. instrument, d'apprendre aussi à se projeter avec cet instrument là, de savoir qu'est-ce qu'on, au delà de la technique, de la maîtrise qu'on cherche tous à avoir, enfin même quand on a 25 ans de pratique, on cherche toujours à développer son instrument, sa technique, son son. C'est très important quand on est quelque soit son âge, qu'on soit tout jeune ou qu'on soit un peu plus âgé, d'arriver à définir qu'est-ce qu'il va faire. Le fait que son saxophone à soi, ça va être son saxophone à soi avec le son qu'on veut y développer. Et c'est super intéressant d'avoir cette écoute et cette expérience du concert puisque du coup, ça ouvre une orientation. Je ne dis pas que c'est donné à tout le monde. de devenir musicien professionnel. Je ne dis pas même que c'est le but de tout le monde. On a juste envie de pratiquer. Cette écoute en live est extrêmement importante et ça a été l'idée fondatrice du Symphon Jazz. Sur le reste, il y a eu beaucoup de choses qui se sont associées. Petit à petit, le festival s'est étoffé avec notamment cette participation et cette implication de l'équipe dans l'école de musique, des musiciens intervenants, qui sont aujourd'hui six. et qui interviennent chaque semaine dans toutes les écoles maternelles et primaires de Saint-Fond. Ça représente à peu près 66 heures au dernier décompte. J'avais 66 heures par semaine. Les chiffres sont là.

  • Speaker #0

    C'est super que tu ailles sur la question de la projection parce que c'était aussi une question que j'avais. Tout à l'heure, tu as mentionné en plus le jazz-rock qui aide beaucoup justement les jeunes compositeurs. et compositrice à s'insérer professionnellement, en les mettant en réseau, etc. Quand tu as un élève qui se projette de plus en plus sur la progression de son instrument, sur la performance sur la scène, et qui flirte avec l'idée d'en faire un métier, qu'est-ce que tu leur dis, qu'est-ce que vous leur dites à ces jeunes élèves ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'école de musique, on est conservatoire à rayonnement communal. Il y a trois niveaux de conservatoire en France. Niveau communal, municipal, le niveau départemental, le niveau régional. Et en fait, pour la faire très courte, à ces classements correspondent aussi des ouvertures, des orientations vers la formation à la professionnalisation. Sur le niveau communal, municipal, on est plutôt sur la formation. Notre premier objectif, mon jeu, c'est de former des musiciens amateurs. Donc, on a le cycle 3, puisque cycle 1, 2, 3, jusqu'à la fin des études. Notre recherche, notre quête, c'est de pouvoir proposer à des élèves un niveau de pratique vraiment amateur. On ne se place pas dans l'ouverture ou dans la pré-professionnalisation, ce qui est plutôt le travail de la conservatoire à rayonnement départemental. On va par exemple retrouver sur la région, ça va être l'UNM de Villeurbanne.

  • Speaker #0

    Par exemple,

  • Speaker #1

    oui. Et puis, il y a ensuite le conservatoire à rayonnement régional, le CRR de Lyon, vraiment le conservatoire de Lyon. dans le cinquième qui lui va encore plus loin. Donc nous, on va être jusqu'à un certain niveau. On peut bien sûr avoir, puisqu'on a l'avantage d'être, d'attirer des élèves de zéro, alors on ne les appelle pas élèves à zéro, mais des tout petits qui signent ici à la musique. Donc on commence tout jeune. On va leur transmettre, on va travailler avec eux et avec elles pour avoir des bases. musicale, mais au bout d'un moment, la question va popper, va arriver. Qu'est-ce que tu as envie de faire avec ton instrument ? Est-ce que tu as peut-être envie effectivement de continuer à pratiquer et d'améliorer ça ? Donc nous, notre travail à ce moment-là avec les enseignants, on va se focaliser sur une sorte de préparation. Préparation aux concours d'entrée, préparation aux auditions d'entrée à l'ENM. Et là, c'est vraiment du sur-mesure qu'on va faire, puisque Il y a tellement un rythme de travail aussi qui s'intensifie qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élèves aussi qui peuvent arriver jusque là. Et nous, bien sûr qu'on refusera jamais, mais on essaiera toujours de préciser peut-être aussi qu'il y en a qui nourrissent cette ambition et que ça peut paraître très compliqué ou pas forcément le bon moment, mais la musique a toujours une place, quelle qu'elle soit. Et donc nous, charge à nous de lui donner un peu de nourriture, de lui donner aussi des ailes. Sans promettre non plus des choses inaccessibles, puisqu'on peut susciter de la frustration et ce serait encore pire de promettre à des élèves qu'ils vont tous devenir des musiciens professionnels. Il y a de la place pour tout le monde et chacun peut avoir son projet. Notre travail, c'est de savoir repérer le projet des élèves et de ne pas calquer le nôtre à la place.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est beau dans la transposition. Pour le théâtre, par exemple, comment est-ce que... toi et ton équipe vous accueillez l'émergence, vous accueillez déjà le jazz en général, mais l'émergence du groupe d'artistes qui se lance et qui croule aussi cette idée-là.

  • Speaker #2

    Alors nous on a plutôt vocation au théâtre Jean Marais d'accompagner des artistes, enfin des compagnies de théâtre, qui soient menées par des auteurs ou des metteurs ou metteuses en scène. Notre travail c'est vraiment, et ça c'est quelque chose qu'on arrive à maintenir, il y a beaucoup beaucoup de structures qui malheureusement, faute de moyens, c'est de plus en plus difficile en fait d'accompagner la création. Nous on arrive... encore à soutenir deux compagnies par an en coproduction, c'est-à-dire qu'on leur donne de l'argent en amont du spectacle donc dès qu'ils ont une première idée. Parfois même, il n'y a pas encore de texte. D'accord, c'est vraiment de la prestation. C'est vraiment du tout début, début, début de projet. Et là, on les accompagne par une enveloppe financière mais aussi un accueil en résidence au théâtre avec du temps de travail de plateau. Donc tester des choses, parfois c'est juste de l'écriture à la table. On est vraiment au moment où... Ils écrivent, mais ils ont besoin d'être dans un lieu qui va leur permettre de développer aussi de la créativité. Et puis on met à disposition aussi le régisseur général qui lui va peut-être être là pour les aider techniquement à mettre en œuvre leurs idées sur de la scénographie. Et puis parfois on est sur des équipes très très jeunes qui commencent tout juste, qui sortent de l'école, que ce soit de l'ENSAT ou du compagnonnage GEC. et qui eux ont besoin aussi de soutien de notre part au niveau administratif, c'est-à-dire qu'est-ce que ça veut dire d'être une compagnie, comment on se débrouille pour monter un budget de spectacle, mais aussi de la communication, comment on affirme notre projet, comment on se présente aux différentes tutelles et au reste du monde. Et aussi sur toute la médiation culturelle, c'est-à-dire comment mon spectacle va rencontrer un public, quel type de public c'est. Parfois on accompagne aussi des compagnies en jeune public. Donc comment on décide que c'est à partir de 4 ans, de 6 ou de 8, de trouver vraiment la bonne porte d'entrée pour le bon public. Donc ça, c'est un accompagnement qu'on fait tout au long de l'année. Et pour revenir sur notre lien avec l'école de musique, je trouve aussi que la transmission, elle passe aussi par le fait de la représentation, mais aussi d'être spectateur, en fait. Parce que du coup, c'est aussi ce qui nous tenait à cœur avec cette édition des 25 ans avec Cécile, c'est aussi que... D'accueillir au plateau la démarche la plus inclusive possible, avec la notion de diversité de genre, en accueillant des femmes au plateau, mais aussi des gens qui viennent de cultures extrêmement différentes, ce qui permet aussi à plein d'enfants et d'élèves de l'école de musique de pouvoir s'identifier avec quelqu'un qui jouerait d'un instrument sur un plateau et qui lui ressemblerait, et de se dire finalement en fait je peux faire ça moi aussi. C'est possible et du coup cette démarche inclusive qu'elle soit au plateau ou dans la salle est extrêmement important pour nous au théâtre tout au long de l'année et c'est aussi à cet endroit là qu'on a trouvé la rencontre sur ce symphonie jazz entre le théâtre Jean Marais et l'équipe du symphonie jazz festival. C'est vraiment là où on s'est retrouvé parce que... Nous, on n'a pas d'expertise particulière sur la notion de programmation artistique sur ce symphonie jazz, donc on a fait toute confiance à Cécile, son équipe, et puis aussi à Grégoire de l'épicerie moderne, Grégoire Potin, qui nous a aussi donné des tips et des super pistes, comme Foto Game ou Sophie Solivo. Mais du coup, c'est là-dessus aussi qu'on s'est retrouvés, en se disant que l'ADN du théâtre... puisse aussi nourrir celui du Saint-Fond de jazz et aussi faire évoluer un petit peu aussi ce festival parce que comme Cécile l'a dit, le jazz des années 2000 n'est plus celui d'aujourd'hui et c'est bien normal. Et l'auditoire non plus, celui qui le fait, l'écosystème non plus. Donc finalement, là aussi, cette année de petite pause a permis aussi de se poser des questions sur comment on accède au jazz aujourd'hui et qui.

  • Speaker #0

    le jazz de kie aussi oui. C'est des représentativités qui se voient dans l'exposition du cours 25 ans de jazz à Saint-Fond. On voit beaucoup de musiciennes qui ne sont pas simplement vocalistes mais qui sont aussi par exemple ou trompettistes ou pianistes ou qui mettent des instruments avant. C'est quelque chose qui est assez important. Dans l'école de musique aussi dans le professora on retrouve des professeurs de batterie donc des batteuses. et les deux mots se sont entremêlés mais du coup cette représentativité c'est important pour toi Cécile il me semble

  • Speaker #1

    Clairement c'était ces 25 ans c'était aussi l'occasion d'adopter un tournant et de s'approprier de se réapproprier aussi des grandes réflexions et idées actuelles qui sont très importantes L'inclusion, c'est important de la penser avec tous les publics qui puissent aller découvrir et écouter un concert de jazz avec différents jazz. Mais c'est important que dans les musiciens, les musiciennes qui composent, qui sont présentes sur la scène, comme tu dis, Marianne, on trouve des personnes qui ne sont pas assignées à des rôles, qui ne sont pas assignées à des postes. en raison de stéréotypes qui ont la dent dure, qui sont en fait des formations aussi. C'est sous-jacent en fait. Une question culturelle. C'est toutes ces choses-là qui ont été réalisées et qu'on fait perdurer aujourd'hui. Si on n'y fait pas attention, on les fait perdurer. C'est le vingt-pour-truc. La différence entre... Il n'y a pas besoin d'être 100% très militant pour voir que... Aujourd'hui, on a un défaut de représentativité dans la scène actuelle, la scène des musiques actuelles et du jazz aussi. Il suffit simplement de faire le constat, puis de regarder les 25 dernières éditions du Symphonie Jazz. On a fait ce constat avec Marianne aussi, quand on a réfléchi à la programmation, on a sorti les archives. Tu parlais de l'Expo Photo. On voit quand même sur cette expo photo, il y a quelques artistes féminines, quelques musiciennes. Mais elles sont soit des guests, soit des chanteuses. Je n'ai absolument rien contre les chanteuses de jazz, on est bien d'accord. Mais c'est souvent encore ce stéréotype. Je vais y arriver. de l'artiste féminine en jazz, elle est forcément chanteuse. Et puis, on entend encore beaucoup, du coup, justement, cette prise de parole qui se fait par les artistes femmes qui disent, oui, quand j'arrive sur un concert et que je sors ma basse, avant de sortir ma basse, on me demande, toi, tu es forcément chanteuse. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est une vraie déconstruction à avoir.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et ça, notre édition du Symphon Jazz 2025, c'est une première édition sur laquelle on a une majorité d'artistes féminines en lead. avec une diversité aussi d'instruments. Elles ont toutes un rôle de compositrice, que ce soit Leïla Olivési au piano jazz, qu'on ne présente plus parce qu'elle est extrêmement connue. C'est une personne qui a une aura et qui a une importance dans la scène jazz francophone qui est juste phénoménale. Donc nous, notre soirée de clôture avec elle, c'était un plaisir. Sophie Solivo qui sort son premier album qui réinvente le rôle de la harpe dans le jazz, dans la neo-soul d'aujourd'hui. C'est fascinant ce qu'elle en fait. Elle est par ailleurs chef de chœur et compositrice. Elle voit comme pas possible. Lila Petronio qui est fondatrice de la compagnie Hip-Hop Project Danseuse à l'initiative du mouvement autour de la danse percussive. Aujourd'hui, c'est elle qui a créé la danse percussive comme on l'entend actuellement. C'est une pointure dans le domaine. C'est la personne qui, aujourd'hui, grâce à son festival Hip Tap Dance, qui, tous les ans, continue de former des artistes qui sont dans le monde entier. On a eu le privilège d'avoir en formation l'année dernière, en janvier, pour notre équipe de musiciens intervenants qui se sont formés auprès des plus grands. Et c'est exactement le cas. Lila Petronio, j'en oublie. Pour nous c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Ce que j'avais noté avec la compagnie Hiltaproject, c'est pas uniquement de la danse, c'est qu'il y a un mélange de la musique et le chant. Et du coup on parlait de pré-disciplinaire, on parlait de... Je peux vous laisser en off tout à l'heure. mais on parlait des mondes de la musique et du théâtre et de la danse qui sont un petit peu cloisonnés alors qu'en soit il y a tout intérêt à les fusionner ensemble. C'est peut-être le fait de l'institutionnalisation qui fait qu'il y a le bâtiment théâtre, le bâtiment danse etc. mais voir des projets comme... tel projet justement qui associe les deux alors j'ai... Je n'ai pas encore toute la science sur ce projet-là, mais à quoi s'attendre de leur spectacle quand on va aller voir du coup le festival ? Comment est-ce que vous pourriez résumer un petit peu ce spectacle ?

  • Speaker #2

    Ce qui est chouette, c'est que si on a envie d'écouter, d'entendre de la musique, on va le faire. Si on a envie de voir des gens danser... On va les voir.

  • Speaker #1

    Il y en a pour tout.

  • Speaker #2

    C'est vraiment ça qui est assez chouette. On parlait tout à l'heure d'inclusivité au plateau. Là, c'est aussi différentes langues. Il va y avoir trois langages sur le plateau et quel que soit celui qui vient nous chercher, qu'on parle ou qu'on comprend, on passera un bon moment et on risque en plus de découvrir un truc qui va nous faire plaisir. Donc il y a vraiment cette notion avec l'Ila Petronio et la danse percussive d'un truc de plaisir immédiat, c'est à dire que même si on ne sait pas jouer d'un instrument et si on n'a pas d'instrument, on peut faire de la musique. Hier on a accueilli une scolaire du spectacle Nanan par Lydie Dupuis. Elle a fait bosser 210 gamins dans la salle en tapant sur les cuisses. Ils ont tous fait de la musique ensemble. Les 150 qui étaient dans le public, c'est les trois filles sur le plateau. Donc il y a un truc qui rassemble de toute manière. Et ce projet, enfin on parlera des coups de cœur tout à l'heure, mais moi c'est un des projets qui... qui me fait le plus envie sur cette programmation, même si on va passer des super moments sur toutes les soirées. Mais sur le HipTap, il y a vraiment quelque chose... On n'est pas dans un truc universel, on est juste dans quelque chose qui va de toute façon. On va y trouver notre compte. Et sur une commune aussi comme Saint-Fond, où on est 20 000 habitants, une commune de la métropole, de travailler sur la pluridisciplinarité, c'est aussi très important. parce que justement si on veut aller chercher un nouveau public, si on a envie de montrer aussi que le jazz peut être assez différent, casser aussi les stéréotypes, tu parlais de stéréotypes tout à l'heure sur le plateau, mais dans l'imaginaire et dans l'inconscient collectif, le jazz c'est un peu comme le théâtre, c'est difficile en fait, on risque de ne pas comprendre, on n'a pas les bons codes, on ne sait pas ce que ça veut dire, et puis en jazz il y a aussi tout un... tout le volet d'improvisation où il y a des moments où un morceau va durer 25 minutes et on se dit mais ça s'est arrêté un jour ?

  • Speaker #0

    Oui on se dit si c'est par l'instrument voilà.

  • Speaker #2

    Donc voilà il y a un truc où on se dit ils ont l'air de vachement s'amuser mais là je...

  • Speaker #0

    J'ai pas trop un but encore.

  • Speaker #2

    Alors que du coup c'est vrai qu'un spectacle comme Boomchack, donc mardi soir... a vraiment ce souci de ça. Lila Petronio est aussi formatrice, puisqu'elle intervient sur Saint-Fond en tant que formatrice auprès des professeurs de l'école de musique. Et elle a ce souci de ça, en fait. De casser le quatrième mur.

  • Speaker #0

    C'est ça, que ce soit vraiment accueillant. Oui. Parce que c'est vrai que, moi je me rappelle, mon premier concert de jazz auquel j'ai assisté, ça remonte à quelques années déjà. à la place de l'Opéra, hôtel de ville, à l'époque il y avait le péristyle en terrasse et que c'était une programmation jazz moderne etc. Je ne comprenais pas pourquoi les gens applaudissaient en plein milieu du morceau parce qu'en fait ils saluaient la performance des musiciens etc. Donc il y a quelques codes à avoir et ça peut être un petit peu impressionnant alors que ça peut être tout autant accessible comme...

  • Speaker #1

    Mais les codes c'est aussi des choses qui s'apprennent et qui évoluent avec le temps ? Ouais. C'est intéressant cet exemple avec, oui, effectivement, on salue, on applaudit chaque improvisation, chaque moment où dans un morceau, du coup, l'instrument reprend la phrase, la décompose complètement. Par exemple, l'improvisation, puis ensuite, on revient dans le thème. On se dit, quelle magie, il est retombé sur ses pieds. C'est fou, mais personne n'a perdu le rythme. Tout le monde continue. Donc là, on applaudit, on se dit, il s'est passé un truc, on applaudit. Mais je fais juste le parallèle. À une certaine époque, la musique baroque avec Backendel et puis...

  • Speaker #0

    Quand Mozart est arrivé à Vienne, quand il commençait à faire ses symphonies, faire ses morceaux, le public ne se privait pas d'applaudir en plein milieu. Maintenant c'est un sacrilège d'applaudir en plein milieu. Genre les concertos, c'est trois morceaux, tu n'applaudis pas pour tous les morceaux, tu attends la fin du troisième. Et bien non, là il n'y avait pas de problème. Donc il y a quelques siècles, on applaudissait façon jazz aujourd'hui, en plein milieu, juste à la fin de l'impro du piano. C'était pas une intro, c'était écrit. Mais on applaudissait en plein milieu. Donc en fait, c'est des codes qui évoluent avec une certaine histoire sociale et culturelle. Et puis on se dit, bah oui, au bout d'un moment, en musique classique, on s'est dit que applaudir en plein milieu, ça devait perturber je ne sais pas pourquoi. Bon, ok, admettons. Mais aujourd'hui, là pour le symphonie jazz, on a donc Boomchack où on espère que tout le monde va aller pas danser sur les sièges parce qu'ils sont tout neufs. mais peut-être se lever comme Thierry peut-être au moins se lever et tenter le tap dance parce qu'après tout pourquoi pas on a tous deux pieds, enfin souvent on a deux pieds donc on peut y arriver on a peut-être des épaules aussi qu'on peut faire bouger un peu Nanan avec les scolaires c'était aussi tout un empruntissage le corps dans la musique en fait il y a le rythme est là, la batterie c'est extrêmement physique Lili Dupuis elle est créatrice de la compagnie Idil... C'est elle qui compose les morceaux, elle les compose au piano. Mais elle est batteuse, on la voit arriver, on voit qu'elle incarne quelque chose. Elle a aussi la musculature d'une batteuse qui ne fait que ça depuis je ne sais pas combien d'années. C'est assez impressionnant de voir ça.

  • Speaker #1

    Ça fait toutes les années.

  • Speaker #0

    Très grande physiquement, mais elle en impose par sa rythmique aussi. Et de se dire, oui, le jazz se ressent, la musique se ressent. C'est ça, c'est ça. On a des auditions qu'on fait à peu près toutes les deux semaines à l'école de musique. Dans la salle même où on enregistre ce podcast. Je suis toujours un peu attristée de voir à quel point le public est sage. Et les parents, mais en fait, c'est parce que les enfants ont raison. C'est des petits bouts de 3-4 ans qui écoutent leurs grands frères ou leurs grandes sœurs s'acharer au violon et faire le petit morceau. Ils y arrivent à la fin, ils applaudissent. Du coup, les gamins aussi applaudissent en plein milieu parce que c'est super pour eux. L'expérience est magnifique. Comme Nanan hier au théâtre. Mais applaudissons en plein milieu. Allons-y. Il faut bondir sur ses deux pieds. La soirée des élèves qu'on a faite mercredi soir avec des élèves ados, jeunes ados et ados qui ouvraient la soirée. Et puis ensuite, les deux groupes d'adultes qui se sont succédés. Je me suis dit, mince, il y a quelque chose On fait ce travail de représentation, puisque la musique, c'est un travail de représentation. Il faut quand même jouer pour un public. Il faut jouer pour quelqu'un, pour quelque chose. Ça fait partie de l'enseignement. On n'ira peut-être pas à un niveau professionnel, mais en tout cas, on ira aussi loin qu'on peut aller. Bien sûr. Et on reste encore figé. On n'ose peut-être pas, à nous aussi, montrer que l'instrument étant une extension de soi, on peut en faire ce qu'on veut. Et j'aurais vraiment envie de ça pour les prochaines.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ce qui est rigolo, c'est qu'au jazz, c'est le public qui a les codes qui est le plus bruyant. Puisqu'en fait, il témoigne son plaisir, la performance, comme disait. Ça crie, ça applaudit. Et je me disais la dernière fois, au théâtre, jamais de la vie, on crierait parce que quelqu'un a fait une super belle tirade. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Alors, j'allais y venir parce que... Peut-être pas dans le drame mais en tout cas dans la comédie et puis plus largement dans le stand-up, finalement ça revient à applaudir une punchline en soi.

  • Speaker #2

    Au stand-up ça se fait beaucoup plus parce qu'il y a aussi la sensation du texte pas écrit. Oui. Et d'être toujours en conversation en fait. C'est vrai, c'est vrai. Du coup le public a beaucoup plus la possibilité de s'insérer. D'accord, ok. Et c'est ce qui est demandé. En fait toute l'écriture, en fait c'est très écrit. Oui. Et toute l'écriture est faite pour déclencher...

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Et de la réaction. Sur des pièces de théâtre aujourd'hui, notamment même sur des comédies de théâtre qu'on appelle le théâtre public, c'est plus rare quand même. Même si aujourd'hui, la dimension participative est de plus en plus importante, mais c'est encore une fois dans un cadre assez donné. Et c'est vrai que finalement, il y a aussi un rythme, une dynamique qui fait que si on commence à applaudir toutes les cinq minutes, le spectacle va durer cinq heures et demie. Ça peut pas marcher. C'est un peu comme un film,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #2

    finalement. C'est un peu comme un film, exactement. Il y a un déroulé de pensée aussi, qui est aussi fort qu'on nous raconte. Alors que c'est vrai que finalement au jazz, grâce à la liberté que les musiciens se donnent, même, de partir en intro, ils nous en donnent un petit bout. Il y a vraiment cette sensation-là. Après c'est vrai qu'on aimerait vachement que... Ça peut faire partie d'un bout de formation, on a commencé déjà à en parler tout à l'heure. que les musiciens de l'école de musique aussi et que les jeunes notamment, même si on sait qu'à l'adolescence, la gestion du corps devant un public, c'est un peu compliqué, on a bien caché derrière son instrument. Voilà. Mais voilà, il y a envie du coup, la rythmique du jazz, la musique jazz, donne envie aussi d'y aller, de taper le rythme, et vraiment d'en profiter pleinement.

  • Speaker #1

    Ça me fait la transition toute belle pour ce qu'on retient en tant que spectatrice et spectateur de ce qui est programmé au sein du festival. Donc mes fameux coups de coeur. J'ai préparé une petite playlist parce que j'aimerais revenir sur des choses qu'on a vues dans les archives. et qui remonta pas si longtemps de la jeune fleur émergente du jazz jusqu'à ce qu'on va avoir cette année. J'ai reconnu par exemple un des musiciens de Deleuphale dans l'exposition. Ils ont sorti un album qui s'appelle Stress Killer et le morceau phare c'est justement Stress Killer.

  • Speaker #2

    Il y avait l'ouverture, c'était la première ligne de jazz en janvier 24 à l'épicerie moderne. Et c'était vraiment très chouette. Et là, pour le coup, il y avait une fosse. Donc on pouvait danser.

  • Speaker #1

    On pouvait danser un peu, bouger, se livrer.

  • Speaker #2

    Et ça, c'était très chouette.

  • Speaker #0

    Mais c'est la grande qualité de l'épicerie moderne. Il y a deux qualités. L'épicerie moderne, c'est une... Scène de musique actuelle, c'est une programmation, une couleur de programmation. Oui, c'est vrai. Et les discussions avec Grégoire Potin nous ont permis de voir qu'on partageait les mêmes valeurs. Et là, on le voit encore sur cette édition. Les deux coproductions qui sont mises en place, c'est une rencontre à trois avec toi, Marianne, Grégoire et moi. Des propositions, une shortlist et plein de discussions passionnantes. Le regret de devoir choisir à la fin, mais à un moment donné, il faut le faire. Donc, c'est cette programmation à laquelle vraiment j'adhère. Même si elle est très ouverte rock et électro, là, il y a cette passion aussi jazz qui m'intéresse énormément. Bien sûr. Et cette configuration de salles où, côté jauge, quand le public est debout, c'est un peu plus de 700 personnes. Quand le public est assis, c'est un peu moins de 300 personnes. Donc c'est complètement modulable. Et on l'a vu à cette soirée d'ouverture, sur cette édition avec la réglisse partie de Vodou Game, une configuration hybride où il y avait un peu de gradins et la fausse, comme Léon Fall il y a un an. Ça marche.

  • Speaker #1

    Je continue sur les coups de cœur très rapidement. La même soirée que Léon Fall, on avait ce groupe-là.

  • Speaker #0

    Manque de bol pour nous. On l'a annoncé, je pense, un chouïa. Malheureusement, deux semaines après, je crois que Jazavienne a annoncé Léon Fall. en juillet et donc il y a peut-être déjà eu un effet d'engouement. En plus, il y a le cadre à Jazza Vienne, on ne pourra pas rivaliser là-dessus. Ce n'est pas la question. Mais voilà, c'est là où on revient sur la question des calendriers. Je fais juste une aparté, mais on a cette possibilité en janvier d'être le premier festival où il y a des premières occasions. de voir des chouettes concerts et des artistes qui souvent sont appelés ailleurs et pas d'importance. Et c'est l'occasion de passer janvier en pensant à juillet, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    Et ça c'est top, parce que du coup on voit que vous êtes vraiment, on parlait de veille tout à l'heure au tout début de l'épisode, donc la veille depuis 25 ans on déniche les talents, j'aime pas dire ce mot talent, mais on déniche en tout cas les projets de demain. On a quelqu'un qui veut représenter le jazz à la française, David Bressa, qui est passé chez vous. Il a sorti récemment un album et il a sous-titré Appris un rêve Jazz et chanson française. David Bressat, c'est très content de le voir dans les photos de l'exposition.

  • Speaker #2

    David Bressat d'ailleurs qui était à la médiathèque, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    l'année dernière pour la bulle de jazz. Et c'était assez chouette justement d'avoir cette proposition-là tirée de la chanson française, des standards. Parce que ça a presque été un blind test en fait. Incroyable,

  • Speaker #1

    génial.

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Il y avait des moments où il faisait des... Il faisait des enchaînements, puis d'autres où il ne les faisait pas. Et dès les premières minutes, on voyait les gens froncer les yeux. Je la connais, je la connais !

  • Speaker #1

    C'est pas vrai,

  • Speaker #0

    mais oui !

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Et le fait de le programmer en plus à la médiathèque, où c'était plutôt pour le coup du public médiathèque, on a eu un vrai plaisir. Et justement, là, pour le coup, c'est trouvé complètement intégré à la proposition parce qu'ils avaient pour le coup tous les codes. Et il y avait presque un truc hyper ludique de rechercher les titres.

  • Speaker #0

    C'est un projet en plus en plusieurs opus puisque c'est son deuxième ou troisième je crois, pour de la chanson française avec des arrangements jazz et le 7 juin la bulle de jazz à la médiathèque c'était le lancement de l'album en question. C'était aussi une actualité toute fraîche autour de cet album.

  • Speaker #1

    Il est très prolifique, très proactif. On termine du coup sur des coups de calme à temps de cette 25e édition. Donc on a cité tout à l'heure Voodoo Game qui sont tournés et... Vraiment en termes de timing on est très beau. L'an dernier ils étaient au Nuit Fourvière pour célébrer les dix ans de leur carrière et du coup c'est un groupe qui est local qui est de la région Rhône-Alpes et ils ont sorti du coup leur cinquième album si je dis pas de bêtises et il y a un titre notamment je pense qu'il peut donner un petit peu de on va dire de anti stress ou de consolation dès qu'il y a des imprévus et c'est le titre Saïra Ensuite, Sophie Sodevo était aussi programmée pour le centre d'art plastique. Et on termine avec l'artiste qui va clôturer la programmation, qui est aussi un autre coup de cœur, donc Lella Olivesi. Il y a beaucoup de choses à dire finalement sur elle. Elle est aussi chef d'orchestre, j'ai cru lire. Et elle a sorti son dernier projet avec un titre qui s'appelle African Song.

  • Speaker #0

    C'est que l'album est un hommage à des grandes figures féminines. Elle est parlée de l'effort de partie, elle est parlée de... C'est des grandes personnes historiques qui l'ont marquée. et c'est la raison pour laquelle elle a intitulé cet album

  • Speaker #1

    OK, OK la dernière chose que je voulais voir c'était, écouter du moins pour que les auditeurs puissent se faire une petite idée c'était un extrait du spectacle du coup de M'Chak

  • Speaker #2

    Il y a aussi une représentation scolaire, parce qu'il nous semblait important que les enfants qui ont bénéficié du projet l'an dernier, qui ont travaillé avec l'Ila Petronio, et qui ont vu qu'elle est intervenue dans leur classe, ils ont fait une restitution de projet au Hall des Fêtes. Ce qui est important aussi, c'est qu'ils deviennent spectateurs et qu'ils se rendent compte que cet artiste qui est venu les voir dans leur école est une artiste, en fait, et fait des spectacles sur un plateau. Et ça valorise complètement aussi le projet, ça valorise la relation qu'ils ont pu tisser avec cet artiste-là, et de se dire, mince, moi j'ai une grande artiste qui est venue dans mon école pour me faire travailler, et j'ai travaillé avec elle. Donc il y a vraiment cette Ausha qui était très importante pour nous, de boucler la boucle jusqu'au bout. Et de montrer que c'est une artiste. Donc, elle sera là le mardi après-midi en scolaire, le mardi soir en tout public. Et le lendemain, effectivement, deux masterclass, une dédiée plutôt aux élèves de l'école de musique sur qu'est-ce que ça veut dire d'être sur scène, ce qu'on disait tout à l'heure, la notion de prendre l'espace aussi. Pas que l'espace sonore, mais aussi l'espace vraiment autour d'eux, au plateau. Et l'après-midi, en fin de journée, on a aussi... Un atelier là pour le coup d'initiation à la musique percussive, mais au tout public, ouvert à tous. C'est-à-dire que là, on ne demande aucun prérequis de pratique musicale. C'est vraiment tout à chacun qui aura envie de découvrir un peu ce que ça veut dire. Donc c'est important aussi pour nous de s'adresser à tous les publics, c'est-à-dire un public en formation, mais aussi le curieux ou l'éloigné de ces propositions-là qui finalement, on va dire... J'ai passé deux heures de travail avec Lila Petroni.

  • Speaker #1

    Un dernier mot et un dernier vœu pour ce festival, pour l'avenir du festival, parce que ça reste un festival qui a bien vécu, mais qui est encore jeune et qui a encore plein de choses à promettre. Quand j'entends tout ça, je comprends un peu mieux l'écosystème de ce festival-là. Et quand je vois des projets comme Ipta Project, j'ai le vœu que je puisse avoir, en tout cas... Le rêve de Flee serait de voir peut-être une comédie musicale jazz, comme on peut avoir. Mais un jazz à la sauce 2025, qui peut reprendre peut-être des codes de Bordeaux ou quoi. Mais ce serait marrant de voir en tout cas une comédie musicale jazz au théâtre. Voilà, j'ai dit ça. On s'en parlera si vous voulez.

  • Speaker #2

    Quand vous voulez.

  • Speaker #0

    Allez, faites comme vous voulez.

  • Speaker #1

    Mais du coup, dernier mot de la fin, qu'est-ce que vous souhaitez pour ce festival ?

  • Speaker #0

    Je fais mon vœu et mon dernier mot, Marcus. Peut-être mon dernier mot, c'est Yves-Enrico Pieranuzzi, qui vient en trio le jeudi 30 et qui, justement, dans cette évolution et cette histoire de la musique, je trouve son projet assez fascinant puisqu'il va, il reprend des morceaux, des grands standards, on va dire, de Gabriel Fauret, donc, personne qui est décédé il y a 100 ans. Voilà. et qui du coup il en réarrange complètement l'écriture pour en faire, peut-être en créer de nouveaux standards, maintenant jazz, qu'on accueille au SymphonJazz et que j'espère pour les élèves, les profs, pour nous, ça nous permet de continuer à nous alimenter, le passé, le présent, le jazz est né à une époque mais continue d'évoluer, à nous de lui donner aussi quelque chose de... d'important à dire. Et mon vœu, c'est ça aussi pour les prochaines éditions du festival, c'est de continuer à dire quelque chose, continuer à proposer, en tout cas, des rencontres avec tous les publics, des formations, de la transmission et de montrer que les jazz d'aujourd'hui sont très beaux et il y a peut-être encore plein de choses à faire avec les jazz de demain, quoi pas avec plus de filles aussi.

  • Speaker #2

    C'est de continuer à créer des passerelles et des ponts entre les différentes esthétiques, entre différentes formes d'attrait. Pourquoi est-ce qu'on sort un soir ? Et qu'est-ce qu'on va voir ? Et puis faire en sorte que ça prenne encore plus de place dans nos villes, sur le territoire, et que finalement on ne s'étonne plus presque, que ça devienne tout à fait normal qu'on ait des concerts, qu'on ait des spectacles. qu'on ait de la danse, que ce soit au gymnase, parce qu'on va continuer nous aussi le hors les murs dans des lieux non dédiés avec le théâtre sur le mois de mai. Donc on va avoir un spectacle de danse au gymnase sur le ring de boxe, l'assaut de boxe. On va avoir un concert à l'église du groupe Udland et on va avoir un spectacle musical là aussi avec une accordéoniste dans les EHPAD de Saint-Fond. D'accord. continuer aussi à se montrer un petit peu exigeant entre nous de casser les codes les barrières et de créer des projets comme ça un peu hybride qui sont pas si simples à monter parce que plus on met des gens autour de la table plus il faut se mettre d'accord en fait Mais vraiment de continuer à faire ça parce qu'on voit déjà que ça marche, que ça fonctionne. Donc ce n'est pas un vœu pieux. Et puis si ce podcast va être diffusé à partir du 31, dommage pour tous ceux qui auront raté ça.

  • Speaker #0

    C'est bien fait. Rendez-vous en 26 alors,

  • Speaker #2

    c'est la seule chose qu'on peut proposer. Rendez-vous en 26.

  • Speaker #1

    Et voilà. Merci beaucoup. Merci à toi. Bon festival et très bonne journée. C'était même Aurélien. Secrets de scène et de studio.

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Description

Quelle joie de célébrer ce 100e épisode avec vous !


Pour cet épisode spécial, on continue d'explorer les coulisses de l'industrie musicale et des métiers du spectacle avec l'équipe de programmation du festival Saint Fons Jazz !


Marcus Gon rencontre Cécile Jourdain, directrice de l'école de musique de Saint Fons et coordinatrice du festival, accompagnée de Marianne Mathieu, directrice du Théâtre Jean Marais.


On y apprend :

  • comment fonctionne un festival

  • la philosophie du Saint Fons Jazz

  • l'importance de la transmission, et l'impact sur l'insertion professionnelle

  • la responsabilité du festival quant à la représentativité des musiciennes

  • le rôle du théâtre dans un festival de jazz

  • la dynamique du réseau SMAC avec l'Epicerie Moderne

  • l'évolution du jazz depuis l'an 2000

  • les coups de coeur de la programmation


Une bonne manière pour la ville de Saint Fons de souhaiter ses voeux.

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"À Saint-Fons, le jazz c’est plus que de la musique, c’est la conviction qu’il peut être un espace fédérateur et d’immense liberté. Il y a 25 ans, valoriser cette esthétique musicale, était un pari ambitieux, c’était faire le choix du partage et de l’émotion sans frontière, c’était réunir les habitants sans distinction d’âge, autour d’instants créatifs ouvrant au dialogue des cultures, valeurs si chères à notre ville. Cette année, Saint-Fons Jazz Festival souffle ses 25 bougies, 25 ans de créations, de découvertes et de musique tous azimuts pour célébrer ensemble le jazz sous toutes ses formes !"


Danièle Bourgeat
Adjointe déléguée à la culture, aux sports, au patrimoine et à l’événementiel


On a tous une histoire qui vaut la peine d'être écoutée.

"We've all got a story worth listening to".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Memoiré Lens, secret de scène et de studio. Aujourd'hui, j'ai le grand bonheur de vous accueillir dans ce nouvel épisode assez spécial car il s'agit du centième épisode officiellement. En 100 épisodes, on en a vu des choses. Depuis 2021, mon équipe de journalistes, de photographes et moi-même, on vous emmène dans les coulisses de vos festivals préférés, dans les studios de vos artistes, les artistes que vous écoutez en boucle dans vos playlists. C'est notre temps et notre énergie à décrypter la réalité de la vie d'un artiste, la réalité du métier de scène et la réalité du métier de compositeur et compositrice en studio, au gré de micro-trottoirs, au gré de talk-shows, au gré de... de décryptage et simplement de très belles interviews on a pu faire de très belles rencontres aujourd'hui la belle rencontre qui me permet de fêter ce centième épisode le festival symphon jazz festival lequel festival fait lui aussi son anniversaire il fait son 25e anniversaire pour l'occasion j'ai pu rencontrer la chaleureuse et bienveillante équipe du festival à savoir c'est c'est le jour d'un la directrice de l'école de musique de symphonie et ainsi la coordinatrice de l'ensemble du festival à compte accompagnée de Marianne Mathieu, responsable au Théâtre Jean Marais. 25 ans de jazz dans le sud de Lyon. Avec Cécile Lemarienne, on discute notamment de plusieurs choses. On discute de la pensée fondatrice du festival, de ce qui fait son ADN et de toutes les coulisses du fonctionnement du Saint-François Jazz Festival qui fonctionne avec... les plus grandes entités culturelles de la commune, que ce soit le théâtre, que ce soit la médiathèque, que ce soit la mairie, l'école de musique, le centre d'art plastique par exemple, et d'autres entités encore. Au cours de cet épisode enregistré dans... dans les locaux de l'École de Musique de Saint-Fond. On appuie également sur l'importance de la transmission. On parle de l'œuvre du théâtre Jean Marais. Et enfin, tous les coups de cœur du festival, que ce soit des coups de cœur passés ou des coups de cœur de cette année. En 2025, le festival prend lieu du 18 janvier au 31 janvier. C'est en quelque sorte une façon pour la mairie, pour la ville, de partager ses voeux en musique, en jazz, auprès des habitants de Saint-Fond et de l'ensemble des habitants du Pôle Sud. sud de l'eau. On écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Marcus, Jean-Marie-Anne. Alors c'est vrai que mon rôle dans la coordination du symphonie de jazz, cette édition, cette 25e édition, il est un peu arrivé par surprise. Mon collègue Norbert est en charge de la programmation et c'est lui qui a fondé le symphonie de jazz. Donc il y a cet héritage. et ce portage fort de sa part. Ce qu'on voulait, c'était surtout travailler sur une édition anniversaire qui est de retour au Théâtre Jean Marais, donc après un an de travaux, après une édition en bulle de jazz. Norbert avait programmé des manifestations, des petites formes qui se déroulaient à peu près une fois par trimestre. La dernière a eu lieu pendant la réouverture du Théâtre Jean Marais. L'idée, c'était de revenir, de réoccuper ces 15 derniers jours de janvier qui sont le créneau du Saint-François. Et de trouver un petit peu les formules qu'on trouve habituellement avec la soirée des élèves, avec la mise en avant de ce que fait l'école de musique au quotidien. tout en laissant une belle part à la scène locale et la scène française.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a marqué dans la présentation du festival, c'est que vous cherchez beaucoup de liberté et puis fédérer tous les habitants de la ville. Émotions sans frontières, est-ce que c'est l'esprit que vous arrivez à peindre en tout cas ou est-ce qu'il y a autre chose peut-être qu'il faudrait décoder dans la philosophie ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, j'ai l'impression que ce désir de liberté, il est né... de la contrainte de l'année dernière, qui était la fermeture du théâtre. Et du coup, de trouver une autre manière de faire vivre le symphon jazz pendant cette fermeture. Et par les bulles de jazz, d'investir le centre d'art plastique, d'investir la médiathèque. En fait, ça nous a vraiment aussi nourris. avec Cécile sur cette idée de la 25e édition et de se dire qu'on ne peut pas rester qu'au théâtre. Parce que si on a envie aussi d'aller toucher un autre public qui ne serait pas féru de jazz ou qui ne sait même pas qu'il aime ça, parce qu'il n'est pas destiné à l'entendre dans un premier... Ça ne lui tombe pas à l'oreille tout seul. Et finalement, de jouer en médiathèque, où c'est un lieu qui est le plus ouvert, c'est le premier accès à la culture, la médiathèque. dans une ville, surtout à Saint-Fond où l'adhésion est gratuite, où toutes les manifestations sont gratuites ça permet aussi du coup de commencer et de continuer à drainer le public symphoniaire autour de cette démarche de découverte du jazz et de faire se mélanger les publics quelqu'un qui vient juste pour rendre un bouquin et qui entend qu'il y a une contrebase dans la salle d'animation il va finir par y passer donc finalement ces bulles de jazz... nous ont vraiment donné envie de faire perdurer cette histoire-là et d'ancrer aussi le festival sur la commune, sur le territoire, avec des formats et des propositions hyper adaptées et très dédiées. L'idée, ce n'est pas de mettre en danger un groupe, des musiciens. Ce n'est pas non plus de forcer la relation, parce qu'on n'est pas là pour forcer les gens, mais c'est plutôt de leur donner l'occasion d'eux. C'est par exemple demain matin sur la place d'Urel, la place du marché pour cette grande journée des 25 ans. C'est de venir faire son marché, d'entendre du jazz et finalement d'accompagner cette déambulation jusqu'à la mairie. Et ça tombe pile le jour aussi de la nuit de la lecture qui est un événement national au sein de toutes les médiathèques de France. Le 25 janvier, c'est à chaque fois le dernier samedi du mois de janvier. Et du coup, cette nuit de la lecture à la médiathèque de Saint-Fond sera jazzy. Donc il y avait vraiment l'idée de créer du... du lien, de créer aussi une sorte d'impatience, des rendez-vous qu'on n'attend pas, sur lequel on tombe. C'était vraiment cette idée-là, cette 25e édition du festival. Ok,

  • Speaker #0

    mission accomplie, parce que c'est aussi un grand sujet pour nos autres activistes du jazz, de rendre cette musique populaire, parce qu'à la base c'est une musique populaire, et trop souvent perçue comme une musique élitiste, ou réservée à des personnes qui sont éduquées dans ces codes musicaux, etc. Merci. Ça fait plaisir. Et justement, dans ce rôle de transmission, je vais faire un écho sur l'école de musique. Comment est-ce que c'est appréhendé, ça, pour 300 élèves ? Vous avez 26 professeurs ou plus ou moins ?

  • Speaker #1

    Un peu moins. Enfin, 24 professeurs. L'idée du jazz, ça s'en fond. Quand Norbert a créé la première édition, tout début des années 2000, c'était de toute manière associé à l'activité d'enseignement artistique d'une école. Comment s'appuyer ? sur un domaine, sur un genre musical, où il y a une intense création, où il y a une intense évolution. Puisque le jazz dans les années 2000, c'était pas pareil que dans actuellement. Il y a encore beaucoup de choses qui se nourrissent de l'historique et on cherche aujourd'hui beaucoup d'influences autour de l'électro etc. Donc c'est beaucoup de choses qui continuent à vivre. Et c'était donc cette idée d'avoir une école. d'avoir pour les élèves, de proposer à des élèves en cursus d'apprentissage la rencontre avec un ou des artistes. de renommée. Au départ, ça a été une renommée plutôt locale, plus de voix française. De temps en temps, suivant les opportunités de production, de tournée, ça a pu être des artistes internationaux. Il y a quelques années de ça, il y avait Kenny Garrett qui arrivait et c'était incroyable une occasion, comme il s'en produit très peu. C'était vraiment cette idée de base. On favorise une rencontre artistique avec le monde de la scène jazz professionnelle pour que les élèves écoutent un concert, échangent avec des personnes, intervention pédagogique, masterclass, tout ça peut prendre toutes les formes qu'on peut envisager, simple échange aussi. Et puis voilà, surtout ça irrigue ensuite le travail d'une année, le travail de plusieurs mois et on se projette. C'est super important quand on commence. instrument, d'apprendre aussi à se projeter avec cet instrument là, de savoir qu'est-ce qu'on, au delà de la technique, de la maîtrise qu'on cherche tous à avoir, enfin même quand on a 25 ans de pratique, on cherche toujours à développer son instrument, sa technique, son son. C'est très important quand on est quelque soit son âge, qu'on soit tout jeune ou qu'on soit un peu plus âgé, d'arriver à définir qu'est-ce qu'il va faire. Le fait que son saxophone à soi, ça va être son saxophone à soi avec le son qu'on veut y développer. Et c'est super intéressant d'avoir cette écoute et cette expérience du concert puisque du coup, ça ouvre une orientation. Je ne dis pas que c'est donné à tout le monde. de devenir musicien professionnel. Je ne dis pas même que c'est le but de tout le monde. On a juste envie de pratiquer. Cette écoute en live est extrêmement importante et ça a été l'idée fondatrice du Symphon Jazz. Sur le reste, il y a eu beaucoup de choses qui se sont associées. Petit à petit, le festival s'est étoffé avec notamment cette participation et cette implication de l'équipe dans l'école de musique, des musiciens intervenants, qui sont aujourd'hui six. et qui interviennent chaque semaine dans toutes les écoles maternelles et primaires de Saint-Fond. Ça représente à peu près 66 heures au dernier décompte. J'avais 66 heures par semaine. Les chiffres sont là.

  • Speaker #0

    C'est super que tu ailles sur la question de la projection parce que c'était aussi une question que j'avais. Tout à l'heure, tu as mentionné en plus le jazz-rock qui aide beaucoup justement les jeunes compositeurs. et compositrice à s'insérer professionnellement, en les mettant en réseau, etc. Quand tu as un élève qui se projette de plus en plus sur la progression de son instrument, sur la performance sur la scène, et qui flirte avec l'idée d'en faire un métier, qu'est-ce que tu leur dis, qu'est-ce que vous leur dites à ces jeunes élèves ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'école de musique, on est conservatoire à rayonnement communal. Il y a trois niveaux de conservatoire en France. Niveau communal, municipal, le niveau départemental, le niveau régional. Et en fait, pour la faire très courte, à ces classements correspondent aussi des ouvertures, des orientations vers la formation à la professionnalisation. Sur le niveau communal, municipal, on est plutôt sur la formation. Notre premier objectif, mon jeu, c'est de former des musiciens amateurs. Donc, on a le cycle 3, puisque cycle 1, 2, 3, jusqu'à la fin des études. Notre recherche, notre quête, c'est de pouvoir proposer à des élèves un niveau de pratique vraiment amateur. On ne se place pas dans l'ouverture ou dans la pré-professionnalisation, ce qui est plutôt le travail de la conservatoire à rayonnement départemental. On va par exemple retrouver sur la région, ça va être l'UNM de Villeurbanne.

  • Speaker #0

    Par exemple,

  • Speaker #1

    oui. Et puis, il y a ensuite le conservatoire à rayonnement régional, le CRR de Lyon, vraiment le conservatoire de Lyon. dans le cinquième qui lui va encore plus loin. Donc nous, on va être jusqu'à un certain niveau. On peut bien sûr avoir, puisqu'on a l'avantage d'être, d'attirer des élèves de zéro, alors on ne les appelle pas élèves à zéro, mais des tout petits qui signent ici à la musique. Donc on commence tout jeune. On va leur transmettre, on va travailler avec eux et avec elles pour avoir des bases. musicale, mais au bout d'un moment, la question va popper, va arriver. Qu'est-ce que tu as envie de faire avec ton instrument ? Est-ce que tu as peut-être envie effectivement de continuer à pratiquer et d'améliorer ça ? Donc nous, notre travail à ce moment-là avec les enseignants, on va se focaliser sur une sorte de préparation. Préparation aux concours d'entrée, préparation aux auditions d'entrée à l'ENM. Et là, c'est vraiment du sur-mesure qu'on va faire, puisque Il y a tellement un rythme de travail aussi qui s'intensifie qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élèves aussi qui peuvent arriver jusque là. Et nous, bien sûr qu'on refusera jamais, mais on essaiera toujours de préciser peut-être aussi qu'il y en a qui nourrissent cette ambition et que ça peut paraître très compliqué ou pas forcément le bon moment, mais la musique a toujours une place, quelle qu'elle soit. Et donc nous, charge à nous de lui donner un peu de nourriture, de lui donner aussi des ailes. Sans promettre non plus des choses inaccessibles, puisqu'on peut susciter de la frustration et ce serait encore pire de promettre à des élèves qu'ils vont tous devenir des musiciens professionnels. Il y a de la place pour tout le monde et chacun peut avoir son projet. Notre travail, c'est de savoir repérer le projet des élèves et de ne pas calquer le nôtre à la place.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est beau dans la transposition. Pour le théâtre, par exemple, comment est-ce que... toi et ton équipe vous accueillez l'émergence, vous accueillez déjà le jazz en général, mais l'émergence du groupe d'artistes qui se lance et qui croule aussi cette idée-là.

  • Speaker #2

    Alors nous on a plutôt vocation au théâtre Jean Marais d'accompagner des artistes, enfin des compagnies de théâtre, qui soient menées par des auteurs ou des metteurs ou metteuses en scène. Notre travail c'est vraiment, et ça c'est quelque chose qu'on arrive à maintenir, il y a beaucoup beaucoup de structures qui malheureusement, faute de moyens, c'est de plus en plus difficile en fait d'accompagner la création. Nous on arrive... encore à soutenir deux compagnies par an en coproduction, c'est-à-dire qu'on leur donne de l'argent en amont du spectacle donc dès qu'ils ont une première idée. Parfois même, il n'y a pas encore de texte. D'accord, c'est vraiment de la prestation. C'est vraiment du tout début, début, début de projet. Et là, on les accompagne par une enveloppe financière mais aussi un accueil en résidence au théâtre avec du temps de travail de plateau. Donc tester des choses, parfois c'est juste de l'écriture à la table. On est vraiment au moment où... Ils écrivent, mais ils ont besoin d'être dans un lieu qui va leur permettre de développer aussi de la créativité. Et puis on met à disposition aussi le régisseur général qui lui va peut-être être là pour les aider techniquement à mettre en œuvre leurs idées sur de la scénographie. Et puis parfois on est sur des équipes très très jeunes qui commencent tout juste, qui sortent de l'école, que ce soit de l'ENSAT ou du compagnonnage GEC. et qui eux ont besoin aussi de soutien de notre part au niveau administratif, c'est-à-dire qu'est-ce que ça veut dire d'être une compagnie, comment on se débrouille pour monter un budget de spectacle, mais aussi de la communication, comment on affirme notre projet, comment on se présente aux différentes tutelles et au reste du monde. Et aussi sur toute la médiation culturelle, c'est-à-dire comment mon spectacle va rencontrer un public, quel type de public c'est. Parfois on accompagne aussi des compagnies en jeune public. Donc comment on décide que c'est à partir de 4 ans, de 6 ou de 8, de trouver vraiment la bonne porte d'entrée pour le bon public. Donc ça, c'est un accompagnement qu'on fait tout au long de l'année. Et pour revenir sur notre lien avec l'école de musique, je trouve aussi que la transmission, elle passe aussi par le fait de la représentation, mais aussi d'être spectateur, en fait. Parce que du coup, c'est aussi ce qui nous tenait à cœur avec cette édition des 25 ans avec Cécile, c'est aussi que... D'accueillir au plateau la démarche la plus inclusive possible, avec la notion de diversité de genre, en accueillant des femmes au plateau, mais aussi des gens qui viennent de cultures extrêmement différentes, ce qui permet aussi à plein d'enfants et d'élèves de l'école de musique de pouvoir s'identifier avec quelqu'un qui jouerait d'un instrument sur un plateau et qui lui ressemblerait, et de se dire finalement en fait je peux faire ça moi aussi. C'est possible et du coup cette démarche inclusive qu'elle soit au plateau ou dans la salle est extrêmement important pour nous au théâtre tout au long de l'année et c'est aussi à cet endroit là qu'on a trouvé la rencontre sur ce symphonie jazz entre le théâtre Jean Marais et l'équipe du symphonie jazz festival. C'est vraiment là où on s'est retrouvé parce que... Nous, on n'a pas d'expertise particulière sur la notion de programmation artistique sur ce symphonie jazz, donc on a fait toute confiance à Cécile, son équipe, et puis aussi à Grégoire de l'épicerie moderne, Grégoire Potin, qui nous a aussi donné des tips et des super pistes, comme Foto Game ou Sophie Solivo. Mais du coup, c'est là-dessus aussi qu'on s'est retrouvés, en se disant que l'ADN du théâtre... puisse aussi nourrir celui du Saint-Fond de jazz et aussi faire évoluer un petit peu aussi ce festival parce que comme Cécile l'a dit, le jazz des années 2000 n'est plus celui d'aujourd'hui et c'est bien normal. Et l'auditoire non plus, celui qui le fait, l'écosystème non plus. Donc finalement, là aussi, cette année de petite pause a permis aussi de se poser des questions sur comment on accède au jazz aujourd'hui et qui.

  • Speaker #0

    le jazz de kie aussi oui. C'est des représentativités qui se voient dans l'exposition du cours 25 ans de jazz à Saint-Fond. On voit beaucoup de musiciennes qui ne sont pas simplement vocalistes mais qui sont aussi par exemple ou trompettistes ou pianistes ou qui mettent des instruments avant. C'est quelque chose qui est assez important. Dans l'école de musique aussi dans le professora on retrouve des professeurs de batterie donc des batteuses. et les deux mots se sont entremêlés mais du coup cette représentativité c'est important pour toi Cécile il me semble

  • Speaker #1

    Clairement c'était ces 25 ans c'était aussi l'occasion d'adopter un tournant et de s'approprier de se réapproprier aussi des grandes réflexions et idées actuelles qui sont très importantes L'inclusion, c'est important de la penser avec tous les publics qui puissent aller découvrir et écouter un concert de jazz avec différents jazz. Mais c'est important que dans les musiciens, les musiciennes qui composent, qui sont présentes sur la scène, comme tu dis, Marianne, on trouve des personnes qui ne sont pas assignées à des rôles, qui ne sont pas assignées à des postes. en raison de stéréotypes qui ont la dent dure, qui sont en fait des formations aussi. C'est sous-jacent en fait. Une question culturelle. C'est toutes ces choses-là qui ont été réalisées et qu'on fait perdurer aujourd'hui. Si on n'y fait pas attention, on les fait perdurer. C'est le vingt-pour-truc. La différence entre... Il n'y a pas besoin d'être 100% très militant pour voir que... Aujourd'hui, on a un défaut de représentativité dans la scène actuelle, la scène des musiques actuelles et du jazz aussi. Il suffit simplement de faire le constat, puis de regarder les 25 dernières éditions du Symphonie Jazz. On a fait ce constat avec Marianne aussi, quand on a réfléchi à la programmation, on a sorti les archives. Tu parlais de l'Expo Photo. On voit quand même sur cette expo photo, il y a quelques artistes féminines, quelques musiciennes. Mais elles sont soit des guests, soit des chanteuses. Je n'ai absolument rien contre les chanteuses de jazz, on est bien d'accord. Mais c'est souvent encore ce stéréotype. Je vais y arriver. de l'artiste féminine en jazz, elle est forcément chanteuse. Et puis, on entend encore beaucoup, du coup, justement, cette prise de parole qui se fait par les artistes femmes qui disent, oui, quand j'arrive sur un concert et que je sors ma basse, avant de sortir ma basse, on me demande, toi, tu es forcément chanteuse. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est une vraie déconstruction à avoir.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et ça, notre édition du Symphon Jazz 2025, c'est une première édition sur laquelle on a une majorité d'artistes féminines en lead. avec une diversité aussi d'instruments. Elles ont toutes un rôle de compositrice, que ce soit Leïla Olivési au piano jazz, qu'on ne présente plus parce qu'elle est extrêmement connue. C'est une personne qui a une aura et qui a une importance dans la scène jazz francophone qui est juste phénoménale. Donc nous, notre soirée de clôture avec elle, c'était un plaisir. Sophie Solivo qui sort son premier album qui réinvente le rôle de la harpe dans le jazz, dans la neo-soul d'aujourd'hui. C'est fascinant ce qu'elle en fait. Elle est par ailleurs chef de chœur et compositrice. Elle voit comme pas possible. Lila Petronio qui est fondatrice de la compagnie Hip-Hop Project Danseuse à l'initiative du mouvement autour de la danse percussive. Aujourd'hui, c'est elle qui a créé la danse percussive comme on l'entend actuellement. C'est une pointure dans le domaine. C'est la personne qui, aujourd'hui, grâce à son festival Hip Tap Dance, qui, tous les ans, continue de former des artistes qui sont dans le monde entier. On a eu le privilège d'avoir en formation l'année dernière, en janvier, pour notre équipe de musiciens intervenants qui se sont formés auprès des plus grands. Et c'est exactement le cas. Lila Petronio, j'en oublie. Pour nous c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Ce que j'avais noté avec la compagnie Hiltaproject, c'est pas uniquement de la danse, c'est qu'il y a un mélange de la musique et le chant. Et du coup on parlait de pré-disciplinaire, on parlait de... Je peux vous laisser en off tout à l'heure. mais on parlait des mondes de la musique et du théâtre et de la danse qui sont un petit peu cloisonnés alors qu'en soit il y a tout intérêt à les fusionner ensemble. C'est peut-être le fait de l'institutionnalisation qui fait qu'il y a le bâtiment théâtre, le bâtiment danse etc. mais voir des projets comme... tel projet justement qui associe les deux alors j'ai... Je n'ai pas encore toute la science sur ce projet-là, mais à quoi s'attendre de leur spectacle quand on va aller voir du coup le festival ? Comment est-ce que vous pourriez résumer un petit peu ce spectacle ?

  • Speaker #2

    Ce qui est chouette, c'est que si on a envie d'écouter, d'entendre de la musique, on va le faire. Si on a envie de voir des gens danser... On va les voir.

  • Speaker #1

    Il y en a pour tout.

  • Speaker #2

    C'est vraiment ça qui est assez chouette. On parlait tout à l'heure d'inclusivité au plateau. Là, c'est aussi différentes langues. Il va y avoir trois langages sur le plateau et quel que soit celui qui vient nous chercher, qu'on parle ou qu'on comprend, on passera un bon moment et on risque en plus de découvrir un truc qui va nous faire plaisir. Donc il y a vraiment cette notion avec l'Ila Petronio et la danse percussive d'un truc de plaisir immédiat, c'est à dire que même si on ne sait pas jouer d'un instrument et si on n'a pas d'instrument, on peut faire de la musique. Hier on a accueilli une scolaire du spectacle Nanan par Lydie Dupuis. Elle a fait bosser 210 gamins dans la salle en tapant sur les cuisses. Ils ont tous fait de la musique ensemble. Les 150 qui étaient dans le public, c'est les trois filles sur le plateau. Donc il y a un truc qui rassemble de toute manière. Et ce projet, enfin on parlera des coups de cœur tout à l'heure, mais moi c'est un des projets qui... qui me fait le plus envie sur cette programmation, même si on va passer des super moments sur toutes les soirées. Mais sur le HipTap, il y a vraiment quelque chose... On n'est pas dans un truc universel, on est juste dans quelque chose qui va de toute façon. On va y trouver notre compte. Et sur une commune aussi comme Saint-Fond, où on est 20 000 habitants, une commune de la métropole, de travailler sur la pluridisciplinarité, c'est aussi très important. parce que justement si on veut aller chercher un nouveau public, si on a envie de montrer aussi que le jazz peut être assez différent, casser aussi les stéréotypes, tu parlais de stéréotypes tout à l'heure sur le plateau, mais dans l'imaginaire et dans l'inconscient collectif, le jazz c'est un peu comme le théâtre, c'est difficile en fait, on risque de ne pas comprendre, on n'a pas les bons codes, on ne sait pas ce que ça veut dire, et puis en jazz il y a aussi tout un... tout le volet d'improvisation où il y a des moments où un morceau va durer 25 minutes et on se dit mais ça s'est arrêté un jour ?

  • Speaker #0

    Oui on se dit si c'est par l'instrument voilà.

  • Speaker #2

    Donc voilà il y a un truc où on se dit ils ont l'air de vachement s'amuser mais là je...

  • Speaker #0

    J'ai pas trop un but encore.

  • Speaker #2

    Alors que du coup c'est vrai qu'un spectacle comme Boomchack, donc mardi soir... a vraiment ce souci de ça. Lila Petronio est aussi formatrice, puisqu'elle intervient sur Saint-Fond en tant que formatrice auprès des professeurs de l'école de musique. Et elle a ce souci de ça, en fait. De casser le quatrième mur.

  • Speaker #0

    C'est ça, que ce soit vraiment accueillant. Oui. Parce que c'est vrai que, moi je me rappelle, mon premier concert de jazz auquel j'ai assisté, ça remonte à quelques années déjà. à la place de l'Opéra, hôtel de ville, à l'époque il y avait le péristyle en terrasse et que c'était une programmation jazz moderne etc. Je ne comprenais pas pourquoi les gens applaudissaient en plein milieu du morceau parce qu'en fait ils saluaient la performance des musiciens etc. Donc il y a quelques codes à avoir et ça peut être un petit peu impressionnant alors que ça peut être tout autant accessible comme...

  • Speaker #1

    Mais les codes c'est aussi des choses qui s'apprennent et qui évoluent avec le temps ? Ouais. C'est intéressant cet exemple avec, oui, effectivement, on salue, on applaudit chaque improvisation, chaque moment où dans un morceau, du coup, l'instrument reprend la phrase, la décompose complètement. Par exemple, l'improvisation, puis ensuite, on revient dans le thème. On se dit, quelle magie, il est retombé sur ses pieds. C'est fou, mais personne n'a perdu le rythme. Tout le monde continue. Donc là, on applaudit, on se dit, il s'est passé un truc, on applaudit. Mais je fais juste le parallèle. À une certaine époque, la musique baroque avec Backendel et puis...

  • Speaker #0

    Quand Mozart est arrivé à Vienne, quand il commençait à faire ses symphonies, faire ses morceaux, le public ne se privait pas d'applaudir en plein milieu. Maintenant c'est un sacrilège d'applaudir en plein milieu. Genre les concertos, c'est trois morceaux, tu n'applaudis pas pour tous les morceaux, tu attends la fin du troisième. Et bien non, là il n'y avait pas de problème. Donc il y a quelques siècles, on applaudissait façon jazz aujourd'hui, en plein milieu, juste à la fin de l'impro du piano. C'était pas une intro, c'était écrit. Mais on applaudissait en plein milieu. Donc en fait, c'est des codes qui évoluent avec une certaine histoire sociale et culturelle. Et puis on se dit, bah oui, au bout d'un moment, en musique classique, on s'est dit que applaudir en plein milieu, ça devait perturber je ne sais pas pourquoi. Bon, ok, admettons. Mais aujourd'hui, là pour le symphonie jazz, on a donc Boomchack où on espère que tout le monde va aller pas danser sur les sièges parce qu'ils sont tout neufs. mais peut-être se lever comme Thierry peut-être au moins se lever et tenter le tap dance parce qu'après tout pourquoi pas on a tous deux pieds, enfin souvent on a deux pieds donc on peut y arriver on a peut-être des épaules aussi qu'on peut faire bouger un peu Nanan avec les scolaires c'était aussi tout un empruntissage le corps dans la musique en fait il y a le rythme est là, la batterie c'est extrêmement physique Lili Dupuis elle est créatrice de la compagnie Idil... C'est elle qui compose les morceaux, elle les compose au piano. Mais elle est batteuse, on la voit arriver, on voit qu'elle incarne quelque chose. Elle a aussi la musculature d'une batteuse qui ne fait que ça depuis je ne sais pas combien d'années. C'est assez impressionnant de voir ça.

  • Speaker #1

    Ça fait toutes les années.

  • Speaker #0

    Très grande physiquement, mais elle en impose par sa rythmique aussi. Et de se dire, oui, le jazz se ressent, la musique se ressent. C'est ça, c'est ça. On a des auditions qu'on fait à peu près toutes les deux semaines à l'école de musique. Dans la salle même où on enregistre ce podcast. Je suis toujours un peu attristée de voir à quel point le public est sage. Et les parents, mais en fait, c'est parce que les enfants ont raison. C'est des petits bouts de 3-4 ans qui écoutent leurs grands frères ou leurs grandes sœurs s'acharer au violon et faire le petit morceau. Ils y arrivent à la fin, ils applaudissent. Du coup, les gamins aussi applaudissent en plein milieu parce que c'est super pour eux. L'expérience est magnifique. Comme Nanan hier au théâtre. Mais applaudissons en plein milieu. Allons-y. Il faut bondir sur ses deux pieds. La soirée des élèves qu'on a faite mercredi soir avec des élèves ados, jeunes ados et ados qui ouvraient la soirée. Et puis ensuite, les deux groupes d'adultes qui se sont succédés. Je me suis dit, mince, il y a quelque chose On fait ce travail de représentation, puisque la musique, c'est un travail de représentation. Il faut quand même jouer pour un public. Il faut jouer pour quelqu'un, pour quelque chose. Ça fait partie de l'enseignement. On n'ira peut-être pas à un niveau professionnel, mais en tout cas, on ira aussi loin qu'on peut aller. Bien sûr. Et on reste encore figé. On n'ose peut-être pas, à nous aussi, montrer que l'instrument étant une extension de soi, on peut en faire ce qu'on veut. Et j'aurais vraiment envie de ça pour les prochaines.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ce qui est rigolo, c'est qu'au jazz, c'est le public qui a les codes qui est le plus bruyant. Puisqu'en fait, il témoigne son plaisir, la performance, comme disait. Ça crie, ça applaudit. Et je me disais la dernière fois, au théâtre, jamais de la vie, on crierait parce que quelqu'un a fait une super belle tirade. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Alors, j'allais y venir parce que... Peut-être pas dans le drame mais en tout cas dans la comédie et puis plus largement dans le stand-up, finalement ça revient à applaudir une punchline en soi.

  • Speaker #2

    Au stand-up ça se fait beaucoup plus parce qu'il y a aussi la sensation du texte pas écrit. Oui. Et d'être toujours en conversation en fait. C'est vrai, c'est vrai. Du coup le public a beaucoup plus la possibilité de s'insérer. D'accord, ok. Et c'est ce qui est demandé. En fait toute l'écriture, en fait c'est très écrit. Oui. Et toute l'écriture est faite pour déclencher...

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Et de la réaction. Sur des pièces de théâtre aujourd'hui, notamment même sur des comédies de théâtre qu'on appelle le théâtre public, c'est plus rare quand même. Même si aujourd'hui, la dimension participative est de plus en plus importante, mais c'est encore une fois dans un cadre assez donné. Et c'est vrai que finalement, il y a aussi un rythme, une dynamique qui fait que si on commence à applaudir toutes les cinq minutes, le spectacle va durer cinq heures et demie. Ça peut pas marcher. C'est un peu comme un film,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #2

    finalement. C'est un peu comme un film, exactement. Il y a un déroulé de pensée aussi, qui est aussi fort qu'on nous raconte. Alors que c'est vrai que finalement au jazz, grâce à la liberté que les musiciens se donnent, même, de partir en intro, ils nous en donnent un petit bout. Il y a vraiment cette sensation-là. Après c'est vrai qu'on aimerait vachement que... Ça peut faire partie d'un bout de formation, on a commencé déjà à en parler tout à l'heure. que les musiciens de l'école de musique aussi et que les jeunes notamment, même si on sait qu'à l'adolescence, la gestion du corps devant un public, c'est un peu compliqué, on a bien caché derrière son instrument. Voilà. Mais voilà, il y a envie du coup, la rythmique du jazz, la musique jazz, donne envie aussi d'y aller, de taper le rythme, et vraiment d'en profiter pleinement.

  • Speaker #1

    Ça me fait la transition toute belle pour ce qu'on retient en tant que spectatrice et spectateur de ce qui est programmé au sein du festival. Donc mes fameux coups de coeur. J'ai préparé une petite playlist parce que j'aimerais revenir sur des choses qu'on a vues dans les archives. et qui remonta pas si longtemps de la jeune fleur émergente du jazz jusqu'à ce qu'on va avoir cette année. J'ai reconnu par exemple un des musiciens de Deleuphale dans l'exposition. Ils ont sorti un album qui s'appelle Stress Killer et le morceau phare c'est justement Stress Killer.

  • Speaker #2

    Il y avait l'ouverture, c'était la première ligne de jazz en janvier 24 à l'épicerie moderne. Et c'était vraiment très chouette. Et là, pour le coup, il y avait une fosse. Donc on pouvait danser.

  • Speaker #1

    On pouvait danser un peu, bouger, se livrer.

  • Speaker #2

    Et ça, c'était très chouette.

  • Speaker #0

    Mais c'est la grande qualité de l'épicerie moderne. Il y a deux qualités. L'épicerie moderne, c'est une... Scène de musique actuelle, c'est une programmation, une couleur de programmation. Oui, c'est vrai. Et les discussions avec Grégoire Potin nous ont permis de voir qu'on partageait les mêmes valeurs. Et là, on le voit encore sur cette édition. Les deux coproductions qui sont mises en place, c'est une rencontre à trois avec toi, Marianne, Grégoire et moi. Des propositions, une shortlist et plein de discussions passionnantes. Le regret de devoir choisir à la fin, mais à un moment donné, il faut le faire. Donc, c'est cette programmation à laquelle vraiment j'adhère. Même si elle est très ouverte rock et électro, là, il y a cette passion aussi jazz qui m'intéresse énormément. Bien sûr. Et cette configuration de salles où, côté jauge, quand le public est debout, c'est un peu plus de 700 personnes. Quand le public est assis, c'est un peu moins de 300 personnes. Donc c'est complètement modulable. Et on l'a vu à cette soirée d'ouverture, sur cette édition avec la réglisse partie de Vodou Game, une configuration hybride où il y avait un peu de gradins et la fausse, comme Léon Fall il y a un an. Ça marche.

  • Speaker #1

    Je continue sur les coups de cœur très rapidement. La même soirée que Léon Fall, on avait ce groupe-là.

  • Speaker #0

    Manque de bol pour nous. On l'a annoncé, je pense, un chouïa. Malheureusement, deux semaines après, je crois que Jazavienne a annoncé Léon Fall. en juillet et donc il y a peut-être déjà eu un effet d'engouement. En plus, il y a le cadre à Jazza Vienne, on ne pourra pas rivaliser là-dessus. Ce n'est pas la question. Mais voilà, c'est là où on revient sur la question des calendriers. Je fais juste une aparté, mais on a cette possibilité en janvier d'être le premier festival où il y a des premières occasions. de voir des chouettes concerts et des artistes qui souvent sont appelés ailleurs et pas d'importance. Et c'est l'occasion de passer janvier en pensant à juillet, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    Et ça c'est top, parce que du coup on voit que vous êtes vraiment, on parlait de veille tout à l'heure au tout début de l'épisode, donc la veille depuis 25 ans on déniche les talents, j'aime pas dire ce mot talent, mais on déniche en tout cas les projets de demain. On a quelqu'un qui veut représenter le jazz à la française, David Bressa, qui est passé chez vous. Il a sorti récemment un album et il a sous-titré Appris un rêve Jazz et chanson française. David Bressat, c'est très content de le voir dans les photos de l'exposition.

  • Speaker #2

    David Bressat d'ailleurs qui était à la médiathèque, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    l'année dernière pour la bulle de jazz. Et c'était assez chouette justement d'avoir cette proposition-là tirée de la chanson française, des standards. Parce que ça a presque été un blind test en fait. Incroyable,

  • Speaker #1

    génial.

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Il y avait des moments où il faisait des... Il faisait des enchaînements, puis d'autres où il ne les faisait pas. Et dès les premières minutes, on voyait les gens froncer les yeux. Je la connais, je la connais !

  • Speaker #1

    C'est pas vrai,

  • Speaker #0

    mais oui !

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Et le fait de le programmer en plus à la médiathèque, où c'était plutôt pour le coup du public médiathèque, on a eu un vrai plaisir. Et justement, là, pour le coup, c'est trouvé complètement intégré à la proposition parce qu'ils avaient pour le coup tous les codes. Et il y avait presque un truc hyper ludique de rechercher les titres.

  • Speaker #0

    C'est un projet en plus en plusieurs opus puisque c'est son deuxième ou troisième je crois, pour de la chanson française avec des arrangements jazz et le 7 juin la bulle de jazz à la médiathèque c'était le lancement de l'album en question. C'était aussi une actualité toute fraîche autour de cet album.

  • Speaker #1

    Il est très prolifique, très proactif. On termine du coup sur des coups de calme à temps de cette 25e édition. Donc on a cité tout à l'heure Voodoo Game qui sont tournés et... Vraiment en termes de timing on est très beau. L'an dernier ils étaient au Nuit Fourvière pour célébrer les dix ans de leur carrière et du coup c'est un groupe qui est local qui est de la région Rhône-Alpes et ils ont sorti du coup leur cinquième album si je dis pas de bêtises et il y a un titre notamment je pense qu'il peut donner un petit peu de on va dire de anti stress ou de consolation dès qu'il y a des imprévus et c'est le titre Saïra Ensuite, Sophie Sodevo était aussi programmée pour le centre d'art plastique. Et on termine avec l'artiste qui va clôturer la programmation, qui est aussi un autre coup de cœur, donc Lella Olivesi. Il y a beaucoup de choses à dire finalement sur elle. Elle est aussi chef d'orchestre, j'ai cru lire. Et elle a sorti son dernier projet avec un titre qui s'appelle African Song.

  • Speaker #0

    C'est que l'album est un hommage à des grandes figures féminines. Elle est parlée de l'effort de partie, elle est parlée de... C'est des grandes personnes historiques qui l'ont marquée. et c'est la raison pour laquelle elle a intitulé cet album

  • Speaker #1

    OK, OK la dernière chose que je voulais voir c'était, écouter du moins pour que les auditeurs puissent se faire une petite idée c'était un extrait du spectacle du coup de M'Chak

  • Speaker #2

    Il y a aussi une représentation scolaire, parce qu'il nous semblait important que les enfants qui ont bénéficié du projet l'an dernier, qui ont travaillé avec l'Ila Petronio, et qui ont vu qu'elle est intervenue dans leur classe, ils ont fait une restitution de projet au Hall des Fêtes. Ce qui est important aussi, c'est qu'ils deviennent spectateurs et qu'ils se rendent compte que cet artiste qui est venu les voir dans leur école est une artiste, en fait, et fait des spectacles sur un plateau. Et ça valorise complètement aussi le projet, ça valorise la relation qu'ils ont pu tisser avec cet artiste-là, et de se dire, mince, moi j'ai une grande artiste qui est venue dans mon école pour me faire travailler, et j'ai travaillé avec elle. Donc il y a vraiment cette Ausha qui était très importante pour nous, de boucler la boucle jusqu'au bout. Et de montrer que c'est une artiste. Donc, elle sera là le mardi après-midi en scolaire, le mardi soir en tout public. Et le lendemain, effectivement, deux masterclass, une dédiée plutôt aux élèves de l'école de musique sur qu'est-ce que ça veut dire d'être sur scène, ce qu'on disait tout à l'heure, la notion de prendre l'espace aussi. Pas que l'espace sonore, mais aussi l'espace vraiment autour d'eux, au plateau. Et l'après-midi, en fin de journée, on a aussi... Un atelier là pour le coup d'initiation à la musique percussive, mais au tout public, ouvert à tous. C'est-à-dire que là, on ne demande aucun prérequis de pratique musicale. C'est vraiment tout à chacun qui aura envie de découvrir un peu ce que ça veut dire. Donc c'est important aussi pour nous de s'adresser à tous les publics, c'est-à-dire un public en formation, mais aussi le curieux ou l'éloigné de ces propositions-là qui finalement, on va dire... J'ai passé deux heures de travail avec Lila Petroni.

  • Speaker #1

    Un dernier mot et un dernier vœu pour ce festival, pour l'avenir du festival, parce que ça reste un festival qui a bien vécu, mais qui est encore jeune et qui a encore plein de choses à promettre. Quand j'entends tout ça, je comprends un peu mieux l'écosystème de ce festival-là. Et quand je vois des projets comme Ipta Project, j'ai le vœu que je puisse avoir, en tout cas... Le rêve de Flee serait de voir peut-être une comédie musicale jazz, comme on peut avoir. Mais un jazz à la sauce 2025, qui peut reprendre peut-être des codes de Bordeaux ou quoi. Mais ce serait marrant de voir en tout cas une comédie musicale jazz au théâtre. Voilà, j'ai dit ça. On s'en parlera si vous voulez.

  • Speaker #2

    Quand vous voulez.

  • Speaker #0

    Allez, faites comme vous voulez.

  • Speaker #1

    Mais du coup, dernier mot de la fin, qu'est-ce que vous souhaitez pour ce festival ?

  • Speaker #0

    Je fais mon vœu et mon dernier mot, Marcus. Peut-être mon dernier mot, c'est Yves-Enrico Pieranuzzi, qui vient en trio le jeudi 30 et qui, justement, dans cette évolution et cette histoire de la musique, je trouve son projet assez fascinant puisqu'il va, il reprend des morceaux, des grands standards, on va dire, de Gabriel Fauret, donc, personne qui est décédé il y a 100 ans. Voilà. et qui du coup il en réarrange complètement l'écriture pour en faire, peut-être en créer de nouveaux standards, maintenant jazz, qu'on accueille au SymphonJazz et que j'espère pour les élèves, les profs, pour nous, ça nous permet de continuer à nous alimenter, le passé, le présent, le jazz est né à une époque mais continue d'évoluer, à nous de lui donner aussi quelque chose de... d'important à dire. Et mon vœu, c'est ça aussi pour les prochaines éditions du festival, c'est de continuer à dire quelque chose, continuer à proposer, en tout cas, des rencontres avec tous les publics, des formations, de la transmission et de montrer que les jazz d'aujourd'hui sont très beaux et il y a peut-être encore plein de choses à faire avec les jazz de demain, quoi pas avec plus de filles aussi.

  • Speaker #2

    C'est de continuer à créer des passerelles et des ponts entre les différentes esthétiques, entre différentes formes d'attrait. Pourquoi est-ce qu'on sort un soir ? Et qu'est-ce qu'on va voir ? Et puis faire en sorte que ça prenne encore plus de place dans nos villes, sur le territoire, et que finalement on ne s'étonne plus presque, que ça devienne tout à fait normal qu'on ait des concerts, qu'on ait des spectacles. qu'on ait de la danse, que ce soit au gymnase, parce qu'on va continuer nous aussi le hors les murs dans des lieux non dédiés avec le théâtre sur le mois de mai. Donc on va avoir un spectacle de danse au gymnase sur le ring de boxe, l'assaut de boxe. On va avoir un concert à l'église du groupe Udland et on va avoir un spectacle musical là aussi avec une accordéoniste dans les EHPAD de Saint-Fond. D'accord. continuer aussi à se montrer un petit peu exigeant entre nous de casser les codes les barrières et de créer des projets comme ça un peu hybride qui sont pas si simples à monter parce que plus on met des gens autour de la table plus il faut se mettre d'accord en fait Mais vraiment de continuer à faire ça parce qu'on voit déjà que ça marche, que ça fonctionne. Donc ce n'est pas un vœu pieux. Et puis si ce podcast va être diffusé à partir du 31, dommage pour tous ceux qui auront raté ça.

  • Speaker #0

    C'est bien fait. Rendez-vous en 26 alors,

  • Speaker #2

    c'est la seule chose qu'on peut proposer. Rendez-vous en 26.

  • Speaker #1

    Et voilà. Merci beaucoup. Merci à toi. Bon festival et très bonne journée. C'était même Aurélien. Secrets de scène et de studio.

Description

Quelle joie de célébrer ce 100e épisode avec vous !


Pour cet épisode spécial, on continue d'explorer les coulisses de l'industrie musicale et des métiers du spectacle avec l'équipe de programmation du festival Saint Fons Jazz !


Marcus Gon rencontre Cécile Jourdain, directrice de l'école de musique de Saint Fons et coordinatrice du festival, accompagnée de Marianne Mathieu, directrice du Théâtre Jean Marais.


On y apprend :

  • comment fonctionne un festival

  • la philosophie du Saint Fons Jazz

  • l'importance de la transmission, et l'impact sur l'insertion professionnelle

  • la responsabilité du festival quant à la représentativité des musiciennes

  • le rôle du théâtre dans un festival de jazz

  • la dynamique du réseau SMAC avec l'Epicerie Moderne

  • l'évolution du jazz depuis l'an 2000

  • les coups de coeur de la programmation


Une bonne manière pour la ville de Saint Fons de souhaiter ses voeux.

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"À Saint-Fons, le jazz c’est plus que de la musique, c’est la conviction qu’il peut être un espace fédérateur et d’immense liberté. Il y a 25 ans, valoriser cette esthétique musicale, était un pari ambitieux, c’était faire le choix du partage et de l’émotion sans frontière, c’était réunir les habitants sans distinction d’âge, autour d’instants créatifs ouvrant au dialogue des cultures, valeurs si chères à notre ville. Cette année, Saint-Fons Jazz Festival souffle ses 25 bougies, 25 ans de créations, de découvertes et de musique tous azimuts pour célébrer ensemble le jazz sous toutes ses formes !"


Danièle Bourgeat
Adjointe déléguée à la culture, aux sports, au patrimoine et à l’événementiel


On a tous une histoire qui vaut la peine d'être écoutée.

"We've all got a story worth listening to".


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Memoiré Lens, secret de scène et de studio. Aujourd'hui, j'ai le grand bonheur de vous accueillir dans ce nouvel épisode assez spécial car il s'agit du centième épisode officiellement. En 100 épisodes, on en a vu des choses. Depuis 2021, mon équipe de journalistes, de photographes et moi-même, on vous emmène dans les coulisses de vos festivals préférés, dans les studios de vos artistes, les artistes que vous écoutez en boucle dans vos playlists. C'est notre temps et notre énergie à décrypter la réalité de la vie d'un artiste, la réalité du métier de scène et la réalité du métier de compositeur et compositrice en studio, au gré de micro-trottoirs, au gré de talk-shows, au gré de... de décryptage et simplement de très belles interviews on a pu faire de très belles rencontres aujourd'hui la belle rencontre qui me permet de fêter ce centième épisode le festival symphon jazz festival lequel festival fait lui aussi son anniversaire il fait son 25e anniversaire pour l'occasion j'ai pu rencontrer la chaleureuse et bienveillante équipe du festival à savoir c'est c'est le jour d'un la directrice de l'école de musique de symphonie et ainsi la coordinatrice de l'ensemble du festival à compte accompagnée de Marianne Mathieu, responsable au Théâtre Jean Marais. 25 ans de jazz dans le sud de Lyon. Avec Cécile Lemarienne, on discute notamment de plusieurs choses. On discute de la pensée fondatrice du festival, de ce qui fait son ADN et de toutes les coulisses du fonctionnement du Saint-François Jazz Festival qui fonctionne avec... les plus grandes entités culturelles de la commune, que ce soit le théâtre, que ce soit la médiathèque, que ce soit la mairie, l'école de musique, le centre d'art plastique par exemple, et d'autres entités encore. Au cours de cet épisode enregistré dans... dans les locaux de l'École de Musique de Saint-Fond. On appuie également sur l'importance de la transmission. On parle de l'œuvre du théâtre Jean Marais. Et enfin, tous les coups de cœur du festival, que ce soit des coups de cœur passés ou des coups de cœur de cette année. En 2025, le festival prend lieu du 18 janvier au 31 janvier. C'est en quelque sorte une façon pour la mairie, pour la ville, de partager ses voeux en musique, en jazz, auprès des habitants de Saint-Fond et de l'ensemble des habitants du Pôle Sud. sud de l'eau. On écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Marcus, Jean-Marie-Anne. Alors c'est vrai que mon rôle dans la coordination du symphonie de jazz, cette édition, cette 25e édition, il est un peu arrivé par surprise. Mon collègue Norbert est en charge de la programmation et c'est lui qui a fondé le symphonie de jazz. Donc il y a cet héritage. et ce portage fort de sa part. Ce qu'on voulait, c'était surtout travailler sur une édition anniversaire qui est de retour au Théâtre Jean Marais, donc après un an de travaux, après une édition en bulle de jazz. Norbert avait programmé des manifestations, des petites formes qui se déroulaient à peu près une fois par trimestre. La dernière a eu lieu pendant la réouverture du Théâtre Jean Marais. L'idée, c'était de revenir, de réoccuper ces 15 derniers jours de janvier qui sont le créneau du Saint-François. Et de trouver un petit peu les formules qu'on trouve habituellement avec la soirée des élèves, avec la mise en avant de ce que fait l'école de musique au quotidien. tout en laissant une belle part à la scène locale et la scène française.

  • Speaker #0

    Ce qui m'a marqué dans la présentation du festival, c'est que vous cherchez beaucoup de liberté et puis fédérer tous les habitants de la ville. Émotions sans frontières, est-ce que c'est l'esprit que vous arrivez à peindre en tout cas ou est-ce qu'il y a autre chose peut-être qu'il faudrait décoder dans la philosophie ?

  • Speaker #2

    Alors en fait, j'ai l'impression que ce désir de liberté, il est né... de la contrainte de l'année dernière, qui était la fermeture du théâtre. Et du coup, de trouver une autre manière de faire vivre le symphon jazz pendant cette fermeture. Et par les bulles de jazz, d'investir le centre d'art plastique, d'investir la médiathèque. En fait, ça nous a vraiment aussi nourris. avec Cécile sur cette idée de la 25e édition et de se dire qu'on ne peut pas rester qu'au théâtre. Parce que si on a envie aussi d'aller toucher un autre public qui ne serait pas féru de jazz ou qui ne sait même pas qu'il aime ça, parce qu'il n'est pas destiné à l'entendre dans un premier... Ça ne lui tombe pas à l'oreille tout seul. Et finalement, de jouer en médiathèque, où c'est un lieu qui est le plus ouvert, c'est le premier accès à la culture, la médiathèque. dans une ville, surtout à Saint-Fond où l'adhésion est gratuite, où toutes les manifestations sont gratuites ça permet aussi du coup de commencer et de continuer à drainer le public symphoniaire autour de cette démarche de découverte du jazz et de faire se mélanger les publics quelqu'un qui vient juste pour rendre un bouquin et qui entend qu'il y a une contrebase dans la salle d'animation il va finir par y passer donc finalement ces bulles de jazz... nous ont vraiment donné envie de faire perdurer cette histoire-là et d'ancrer aussi le festival sur la commune, sur le territoire, avec des formats et des propositions hyper adaptées et très dédiées. L'idée, ce n'est pas de mettre en danger un groupe, des musiciens. Ce n'est pas non plus de forcer la relation, parce qu'on n'est pas là pour forcer les gens, mais c'est plutôt de leur donner l'occasion d'eux. C'est par exemple demain matin sur la place d'Urel, la place du marché pour cette grande journée des 25 ans. C'est de venir faire son marché, d'entendre du jazz et finalement d'accompagner cette déambulation jusqu'à la mairie. Et ça tombe pile le jour aussi de la nuit de la lecture qui est un événement national au sein de toutes les médiathèques de France. Le 25 janvier, c'est à chaque fois le dernier samedi du mois de janvier. Et du coup, cette nuit de la lecture à la médiathèque de Saint-Fond sera jazzy. Donc il y avait vraiment l'idée de créer du... du lien, de créer aussi une sorte d'impatience, des rendez-vous qu'on n'attend pas, sur lequel on tombe. C'était vraiment cette idée-là, cette 25e édition du festival. Ok,

  • Speaker #0

    mission accomplie, parce que c'est aussi un grand sujet pour nos autres activistes du jazz, de rendre cette musique populaire, parce qu'à la base c'est une musique populaire, et trop souvent perçue comme une musique élitiste, ou réservée à des personnes qui sont éduquées dans ces codes musicaux, etc. Merci. Ça fait plaisir. Et justement, dans ce rôle de transmission, je vais faire un écho sur l'école de musique. Comment est-ce que c'est appréhendé, ça, pour 300 élèves ? Vous avez 26 professeurs ou plus ou moins ?

  • Speaker #1

    Un peu moins. Enfin, 24 professeurs. L'idée du jazz, ça s'en fond. Quand Norbert a créé la première édition, tout début des années 2000, c'était de toute manière associé à l'activité d'enseignement artistique d'une école. Comment s'appuyer ? sur un domaine, sur un genre musical, où il y a une intense création, où il y a une intense évolution. Puisque le jazz dans les années 2000, c'était pas pareil que dans actuellement. Il y a encore beaucoup de choses qui se nourrissent de l'historique et on cherche aujourd'hui beaucoup d'influences autour de l'électro etc. Donc c'est beaucoup de choses qui continuent à vivre. Et c'était donc cette idée d'avoir une école. d'avoir pour les élèves, de proposer à des élèves en cursus d'apprentissage la rencontre avec un ou des artistes. de renommée. Au départ, ça a été une renommée plutôt locale, plus de voix française. De temps en temps, suivant les opportunités de production, de tournée, ça a pu être des artistes internationaux. Il y a quelques années de ça, il y avait Kenny Garrett qui arrivait et c'était incroyable une occasion, comme il s'en produit très peu. C'était vraiment cette idée de base. On favorise une rencontre artistique avec le monde de la scène jazz professionnelle pour que les élèves écoutent un concert, échangent avec des personnes, intervention pédagogique, masterclass, tout ça peut prendre toutes les formes qu'on peut envisager, simple échange aussi. Et puis voilà, surtout ça irrigue ensuite le travail d'une année, le travail de plusieurs mois et on se projette. C'est super important quand on commence. instrument, d'apprendre aussi à se projeter avec cet instrument là, de savoir qu'est-ce qu'on, au delà de la technique, de la maîtrise qu'on cherche tous à avoir, enfin même quand on a 25 ans de pratique, on cherche toujours à développer son instrument, sa technique, son son. C'est très important quand on est quelque soit son âge, qu'on soit tout jeune ou qu'on soit un peu plus âgé, d'arriver à définir qu'est-ce qu'il va faire. Le fait que son saxophone à soi, ça va être son saxophone à soi avec le son qu'on veut y développer. Et c'est super intéressant d'avoir cette écoute et cette expérience du concert puisque du coup, ça ouvre une orientation. Je ne dis pas que c'est donné à tout le monde. de devenir musicien professionnel. Je ne dis pas même que c'est le but de tout le monde. On a juste envie de pratiquer. Cette écoute en live est extrêmement importante et ça a été l'idée fondatrice du Symphon Jazz. Sur le reste, il y a eu beaucoup de choses qui se sont associées. Petit à petit, le festival s'est étoffé avec notamment cette participation et cette implication de l'équipe dans l'école de musique, des musiciens intervenants, qui sont aujourd'hui six. et qui interviennent chaque semaine dans toutes les écoles maternelles et primaires de Saint-Fond. Ça représente à peu près 66 heures au dernier décompte. J'avais 66 heures par semaine. Les chiffres sont là.

  • Speaker #0

    C'est super que tu ailles sur la question de la projection parce que c'était aussi une question que j'avais. Tout à l'heure, tu as mentionné en plus le jazz-rock qui aide beaucoup justement les jeunes compositeurs. et compositrice à s'insérer professionnellement, en les mettant en réseau, etc. Quand tu as un élève qui se projette de plus en plus sur la progression de son instrument, sur la performance sur la scène, et qui flirte avec l'idée d'en faire un métier, qu'est-ce que tu leur dis, qu'est-ce que vous leur dites à ces jeunes élèves ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'école de musique, on est conservatoire à rayonnement communal. Il y a trois niveaux de conservatoire en France. Niveau communal, municipal, le niveau départemental, le niveau régional. Et en fait, pour la faire très courte, à ces classements correspondent aussi des ouvertures, des orientations vers la formation à la professionnalisation. Sur le niveau communal, municipal, on est plutôt sur la formation. Notre premier objectif, mon jeu, c'est de former des musiciens amateurs. Donc, on a le cycle 3, puisque cycle 1, 2, 3, jusqu'à la fin des études. Notre recherche, notre quête, c'est de pouvoir proposer à des élèves un niveau de pratique vraiment amateur. On ne se place pas dans l'ouverture ou dans la pré-professionnalisation, ce qui est plutôt le travail de la conservatoire à rayonnement départemental. On va par exemple retrouver sur la région, ça va être l'UNM de Villeurbanne.

  • Speaker #0

    Par exemple,

  • Speaker #1

    oui. Et puis, il y a ensuite le conservatoire à rayonnement régional, le CRR de Lyon, vraiment le conservatoire de Lyon. dans le cinquième qui lui va encore plus loin. Donc nous, on va être jusqu'à un certain niveau. On peut bien sûr avoir, puisqu'on a l'avantage d'être, d'attirer des élèves de zéro, alors on ne les appelle pas élèves à zéro, mais des tout petits qui signent ici à la musique. Donc on commence tout jeune. On va leur transmettre, on va travailler avec eux et avec elles pour avoir des bases. musicale, mais au bout d'un moment, la question va popper, va arriver. Qu'est-ce que tu as envie de faire avec ton instrument ? Est-ce que tu as peut-être envie effectivement de continuer à pratiquer et d'améliorer ça ? Donc nous, notre travail à ce moment-là avec les enseignants, on va se focaliser sur une sorte de préparation. Préparation aux concours d'entrée, préparation aux auditions d'entrée à l'ENM. Et là, c'est vraiment du sur-mesure qu'on va faire, puisque Il y a tellement un rythme de travail aussi qui s'intensifie qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élèves aussi qui peuvent arriver jusque là. Et nous, bien sûr qu'on refusera jamais, mais on essaiera toujours de préciser peut-être aussi qu'il y en a qui nourrissent cette ambition et que ça peut paraître très compliqué ou pas forcément le bon moment, mais la musique a toujours une place, quelle qu'elle soit. Et donc nous, charge à nous de lui donner un peu de nourriture, de lui donner aussi des ailes. Sans promettre non plus des choses inaccessibles, puisqu'on peut susciter de la frustration et ce serait encore pire de promettre à des élèves qu'ils vont tous devenir des musiciens professionnels. Il y a de la place pour tout le monde et chacun peut avoir son projet. Notre travail, c'est de savoir repérer le projet des élèves et de ne pas calquer le nôtre à la place.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est beau dans la transposition. Pour le théâtre, par exemple, comment est-ce que... toi et ton équipe vous accueillez l'émergence, vous accueillez déjà le jazz en général, mais l'émergence du groupe d'artistes qui se lance et qui croule aussi cette idée-là.

  • Speaker #2

    Alors nous on a plutôt vocation au théâtre Jean Marais d'accompagner des artistes, enfin des compagnies de théâtre, qui soient menées par des auteurs ou des metteurs ou metteuses en scène. Notre travail c'est vraiment, et ça c'est quelque chose qu'on arrive à maintenir, il y a beaucoup beaucoup de structures qui malheureusement, faute de moyens, c'est de plus en plus difficile en fait d'accompagner la création. Nous on arrive... encore à soutenir deux compagnies par an en coproduction, c'est-à-dire qu'on leur donne de l'argent en amont du spectacle donc dès qu'ils ont une première idée. Parfois même, il n'y a pas encore de texte. D'accord, c'est vraiment de la prestation. C'est vraiment du tout début, début, début de projet. Et là, on les accompagne par une enveloppe financière mais aussi un accueil en résidence au théâtre avec du temps de travail de plateau. Donc tester des choses, parfois c'est juste de l'écriture à la table. On est vraiment au moment où... Ils écrivent, mais ils ont besoin d'être dans un lieu qui va leur permettre de développer aussi de la créativité. Et puis on met à disposition aussi le régisseur général qui lui va peut-être être là pour les aider techniquement à mettre en œuvre leurs idées sur de la scénographie. Et puis parfois on est sur des équipes très très jeunes qui commencent tout juste, qui sortent de l'école, que ce soit de l'ENSAT ou du compagnonnage GEC. et qui eux ont besoin aussi de soutien de notre part au niveau administratif, c'est-à-dire qu'est-ce que ça veut dire d'être une compagnie, comment on se débrouille pour monter un budget de spectacle, mais aussi de la communication, comment on affirme notre projet, comment on se présente aux différentes tutelles et au reste du monde. Et aussi sur toute la médiation culturelle, c'est-à-dire comment mon spectacle va rencontrer un public, quel type de public c'est. Parfois on accompagne aussi des compagnies en jeune public. Donc comment on décide que c'est à partir de 4 ans, de 6 ou de 8, de trouver vraiment la bonne porte d'entrée pour le bon public. Donc ça, c'est un accompagnement qu'on fait tout au long de l'année. Et pour revenir sur notre lien avec l'école de musique, je trouve aussi que la transmission, elle passe aussi par le fait de la représentation, mais aussi d'être spectateur, en fait. Parce que du coup, c'est aussi ce qui nous tenait à cœur avec cette édition des 25 ans avec Cécile, c'est aussi que... D'accueillir au plateau la démarche la plus inclusive possible, avec la notion de diversité de genre, en accueillant des femmes au plateau, mais aussi des gens qui viennent de cultures extrêmement différentes, ce qui permet aussi à plein d'enfants et d'élèves de l'école de musique de pouvoir s'identifier avec quelqu'un qui jouerait d'un instrument sur un plateau et qui lui ressemblerait, et de se dire finalement en fait je peux faire ça moi aussi. C'est possible et du coup cette démarche inclusive qu'elle soit au plateau ou dans la salle est extrêmement important pour nous au théâtre tout au long de l'année et c'est aussi à cet endroit là qu'on a trouvé la rencontre sur ce symphonie jazz entre le théâtre Jean Marais et l'équipe du symphonie jazz festival. C'est vraiment là où on s'est retrouvé parce que... Nous, on n'a pas d'expertise particulière sur la notion de programmation artistique sur ce symphonie jazz, donc on a fait toute confiance à Cécile, son équipe, et puis aussi à Grégoire de l'épicerie moderne, Grégoire Potin, qui nous a aussi donné des tips et des super pistes, comme Foto Game ou Sophie Solivo. Mais du coup, c'est là-dessus aussi qu'on s'est retrouvés, en se disant que l'ADN du théâtre... puisse aussi nourrir celui du Saint-Fond de jazz et aussi faire évoluer un petit peu aussi ce festival parce que comme Cécile l'a dit, le jazz des années 2000 n'est plus celui d'aujourd'hui et c'est bien normal. Et l'auditoire non plus, celui qui le fait, l'écosystème non plus. Donc finalement, là aussi, cette année de petite pause a permis aussi de se poser des questions sur comment on accède au jazz aujourd'hui et qui.

  • Speaker #0

    le jazz de kie aussi oui. C'est des représentativités qui se voient dans l'exposition du cours 25 ans de jazz à Saint-Fond. On voit beaucoup de musiciennes qui ne sont pas simplement vocalistes mais qui sont aussi par exemple ou trompettistes ou pianistes ou qui mettent des instruments avant. C'est quelque chose qui est assez important. Dans l'école de musique aussi dans le professora on retrouve des professeurs de batterie donc des batteuses. et les deux mots se sont entremêlés mais du coup cette représentativité c'est important pour toi Cécile il me semble

  • Speaker #1

    Clairement c'était ces 25 ans c'était aussi l'occasion d'adopter un tournant et de s'approprier de se réapproprier aussi des grandes réflexions et idées actuelles qui sont très importantes L'inclusion, c'est important de la penser avec tous les publics qui puissent aller découvrir et écouter un concert de jazz avec différents jazz. Mais c'est important que dans les musiciens, les musiciennes qui composent, qui sont présentes sur la scène, comme tu dis, Marianne, on trouve des personnes qui ne sont pas assignées à des rôles, qui ne sont pas assignées à des postes. en raison de stéréotypes qui ont la dent dure, qui sont en fait des formations aussi. C'est sous-jacent en fait. Une question culturelle. C'est toutes ces choses-là qui ont été réalisées et qu'on fait perdurer aujourd'hui. Si on n'y fait pas attention, on les fait perdurer. C'est le vingt-pour-truc. La différence entre... Il n'y a pas besoin d'être 100% très militant pour voir que... Aujourd'hui, on a un défaut de représentativité dans la scène actuelle, la scène des musiques actuelles et du jazz aussi. Il suffit simplement de faire le constat, puis de regarder les 25 dernières éditions du Symphonie Jazz. On a fait ce constat avec Marianne aussi, quand on a réfléchi à la programmation, on a sorti les archives. Tu parlais de l'Expo Photo. On voit quand même sur cette expo photo, il y a quelques artistes féminines, quelques musiciennes. Mais elles sont soit des guests, soit des chanteuses. Je n'ai absolument rien contre les chanteuses de jazz, on est bien d'accord. Mais c'est souvent encore ce stéréotype. Je vais y arriver. de l'artiste féminine en jazz, elle est forcément chanteuse. Et puis, on entend encore beaucoup, du coup, justement, cette prise de parole qui se fait par les artistes femmes qui disent, oui, quand j'arrive sur un concert et que je sors ma basse, avant de sortir ma basse, on me demande, toi, tu es forcément chanteuse. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est une vraie déconstruction à avoir.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et ça, notre édition du Symphon Jazz 2025, c'est une première édition sur laquelle on a une majorité d'artistes féminines en lead. avec une diversité aussi d'instruments. Elles ont toutes un rôle de compositrice, que ce soit Leïla Olivési au piano jazz, qu'on ne présente plus parce qu'elle est extrêmement connue. C'est une personne qui a une aura et qui a une importance dans la scène jazz francophone qui est juste phénoménale. Donc nous, notre soirée de clôture avec elle, c'était un plaisir. Sophie Solivo qui sort son premier album qui réinvente le rôle de la harpe dans le jazz, dans la neo-soul d'aujourd'hui. C'est fascinant ce qu'elle en fait. Elle est par ailleurs chef de chœur et compositrice. Elle voit comme pas possible. Lila Petronio qui est fondatrice de la compagnie Hip-Hop Project Danseuse à l'initiative du mouvement autour de la danse percussive. Aujourd'hui, c'est elle qui a créé la danse percussive comme on l'entend actuellement. C'est une pointure dans le domaine. C'est la personne qui, aujourd'hui, grâce à son festival Hip Tap Dance, qui, tous les ans, continue de former des artistes qui sont dans le monde entier. On a eu le privilège d'avoir en formation l'année dernière, en janvier, pour notre équipe de musiciens intervenants qui se sont formés auprès des plus grands. Et c'est exactement le cas. Lila Petronio, j'en oublie. Pour nous c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Ce que j'avais noté avec la compagnie Hiltaproject, c'est pas uniquement de la danse, c'est qu'il y a un mélange de la musique et le chant. Et du coup on parlait de pré-disciplinaire, on parlait de... Je peux vous laisser en off tout à l'heure. mais on parlait des mondes de la musique et du théâtre et de la danse qui sont un petit peu cloisonnés alors qu'en soit il y a tout intérêt à les fusionner ensemble. C'est peut-être le fait de l'institutionnalisation qui fait qu'il y a le bâtiment théâtre, le bâtiment danse etc. mais voir des projets comme... tel projet justement qui associe les deux alors j'ai... Je n'ai pas encore toute la science sur ce projet-là, mais à quoi s'attendre de leur spectacle quand on va aller voir du coup le festival ? Comment est-ce que vous pourriez résumer un petit peu ce spectacle ?

  • Speaker #2

    Ce qui est chouette, c'est que si on a envie d'écouter, d'entendre de la musique, on va le faire. Si on a envie de voir des gens danser... On va les voir.

  • Speaker #1

    Il y en a pour tout.

  • Speaker #2

    C'est vraiment ça qui est assez chouette. On parlait tout à l'heure d'inclusivité au plateau. Là, c'est aussi différentes langues. Il va y avoir trois langages sur le plateau et quel que soit celui qui vient nous chercher, qu'on parle ou qu'on comprend, on passera un bon moment et on risque en plus de découvrir un truc qui va nous faire plaisir. Donc il y a vraiment cette notion avec l'Ila Petronio et la danse percussive d'un truc de plaisir immédiat, c'est à dire que même si on ne sait pas jouer d'un instrument et si on n'a pas d'instrument, on peut faire de la musique. Hier on a accueilli une scolaire du spectacle Nanan par Lydie Dupuis. Elle a fait bosser 210 gamins dans la salle en tapant sur les cuisses. Ils ont tous fait de la musique ensemble. Les 150 qui étaient dans le public, c'est les trois filles sur le plateau. Donc il y a un truc qui rassemble de toute manière. Et ce projet, enfin on parlera des coups de cœur tout à l'heure, mais moi c'est un des projets qui... qui me fait le plus envie sur cette programmation, même si on va passer des super moments sur toutes les soirées. Mais sur le HipTap, il y a vraiment quelque chose... On n'est pas dans un truc universel, on est juste dans quelque chose qui va de toute façon. On va y trouver notre compte. Et sur une commune aussi comme Saint-Fond, où on est 20 000 habitants, une commune de la métropole, de travailler sur la pluridisciplinarité, c'est aussi très important. parce que justement si on veut aller chercher un nouveau public, si on a envie de montrer aussi que le jazz peut être assez différent, casser aussi les stéréotypes, tu parlais de stéréotypes tout à l'heure sur le plateau, mais dans l'imaginaire et dans l'inconscient collectif, le jazz c'est un peu comme le théâtre, c'est difficile en fait, on risque de ne pas comprendre, on n'a pas les bons codes, on ne sait pas ce que ça veut dire, et puis en jazz il y a aussi tout un... tout le volet d'improvisation où il y a des moments où un morceau va durer 25 minutes et on se dit mais ça s'est arrêté un jour ?

  • Speaker #0

    Oui on se dit si c'est par l'instrument voilà.

  • Speaker #2

    Donc voilà il y a un truc où on se dit ils ont l'air de vachement s'amuser mais là je...

  • Speaker #0

    J'ai pas trop un but encore.

  • Speaker #2

    Alors que du coup c'est vrai qu'un spectacle comme Boomchack, donc mardi soir... a vraiment ce souci de ça. Lila Petronio est aussi formatrice, puisqu'elle intervient sur Saint-Fond en tant que formatrice auprès des professeurs de l'école de musique. Et elle a ce souci de ça, en fait. De casser le quatrième mur.

  • Speaker #0

    C'est ça, que ce soit vraiment accueillant. Oui. Parce que c'est vrai que, moi je me rappelle, mon premier concert de jazz auquel j'ai assisté, ça remonte à quelques années déjà. à la place de l'Opéra, hôtel de ville, à l'époque il y avait le péristyle en terrasse et que c'était une programmation jazz moderne etc. Je ne comprenais pas pourquoi les gens applaudissaient en plein milieu du morceau parce qu'en fait ils saluaient la performance des musiciens etc. Donc il y a quelques codes à avoir et ça peut être un petit peu impressionnant alors que ça peut être tout autant accessible comme...

  • Speaker #1

    Mais les codes c'est aussi des choses qui s'apprennent et qui évoluent avec le temps ? Ouais. C'est intéressant cet exemple avec, oui, effectivement, on salue, on applaudit chaque improvisation, chaque moment où dans un morceau, du coup, l'instrument reprend la phrase, la décompose complètement. Par exemple, l'improvisation, puis ensuite, on revient dans le thème. On se dit, quelle magie, il est retombé sur ses pieds. C'est fou, mais personne n'a perdu le rythme. Tout le monde continue. Donc là, on applaudit, on se dit, il s'est passé un truc, on applaudit. Mais je fais juste le parallèle. À une certaine époque, la musique baroque avec Backendel et puis...

  • Speaker #0

    Quand Mozart est arrivé à Vienne, quand il commençait à faire ses symphonies, faire ses morceaux, le public ne se privait pas d'applaudir en plein milieu. Maintenant c'est un sacrilège d'applaudir en plein milieu. Genre les concertos, c'est trois morceaux, tu n'applaudis pas pour tous les morceaux, tu attends la fin du troisième. Et bien non, là il n'y avait pas de problème. Donc il y a quelques siècles, on applaudissait façon jazz aujourd'hui, en plein milieu, juste à la fin de l'impro du piano. C'était pas une intro, c'était écrit. Mais on applaudissait en plein milieu. Donc en fait, c'est des codes qui évoluent avec une certaine histoire sociale et culturelle. Et puis on se dit, bah oui, au bout d'un moment, en musique classique, on s'est dit que applaudir en plein milieu, ça devait perturber je ne sais pas pourquoi. Bon, ok, admettons. Mais aujourd'hui, là pour le symphonie jazz, on a donc Boomchack où on espère que tout le monde va aller pas danser sur les sièges parce qu'ils sont tout neufs. mais peut-être se lever comme Thierry peut-être au moins se lever et tenter le tap dance parce qu'après tout pourquoi pas on a tous deux pieds, enfin souvent on a deux pieds donc on peut y arriver on a peut-être des épaules aussi qu'on peut faire bouger un peu Nanan avec les scolaires c'était aussi tout un empruntissage le corps dans la musique en fait il y a le rythme est là, la batterie c'est extrêmement physique Lili Dupuis elle est créatrice de la compagnie Idil... C'est elle qui compose les morceaux, elle les compose au piano. Mais elle est batteuse, on la voit arriver, on voit qu'elle incarne quelque chose. Elle a aussi la musculature d'une batteuse qui ne fait que ça depuis je ne sais pas combien d'années. C'est assez impressionnant de voir ça.

  • Speaker #1

    Ça fait toutes les années.

  • Speaker #0

    Très grande physiquement, mais elle en impose par sa rythmique aussi. Et de se dire, oui, le jazz se ressent, la musique se ressent. C'est ça, c'est ça. On a des auditions qu'on fait à peu près toutes les deux semaines à l'école de musique. Dans la salle même où on enregistre ce podcast. Je suis toujours un peu attristée de voir à quel point le public est sage. Et les parents, mais en fait, c'est parce que les enfants ont raison. C'est des petits bouts de 3-4 ans qui écoutent leurs grands frères ou leurs grandes sœurs s'acharer au violon et faire le petit morceau. Ils y arrivent à la fin, ils applaudissent. Du coup, les gamins aussi applaudissent en plein milieu parce que c'est super pour eux. L'expérience est magnifique. Comme Nanan hier au théâtre. Mais applaudissons en plein milieu. Allons-y. Il faut bondir sur ses deux pieds. La soirée des élèves qu'on a faite mercredi soir avec des élèves ados, jeunes ados et ados qui ouvraient la soirée. Et puis ensuite, les deux groupes d'adultes qui se sont succédés. Je me suis dit, mince, il y a quelque chose On fait ce travail de représentation, puisque la musique, c'est un travail de représentation. Il faut quand même jouer pour un public. Il faut jouer pour quelqu'un, pour quelque chose. Ça fait partie de l'enseignement. On n'ira peut-être pas à un niveau professionnel, mais en tout cas, on ira aussi loin qu'on peut aller. Bien sûr. Et on reste encore figé. On n'ose peut-être pas, à nous aussi, montrer que l'instrument étant une extension de soi, on peut en faire ce qu'on veut. Et j'aurais vraiment envie de ça pour les prochaines.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ce qui est rigolo, c'est qu'au jazz, c'est le public qui a les codes qui est le plus bruyant. Puisqu'en fait, il témoigne son plaisir, la performance, comme disait. Ça crie, ça applaudit. Et je me disais la dernière fois, au théâtre, jamais de la vie, on crierait parce que quelqu'un a fait une super belle tirade. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Alors, j'allais y venir parce que... Peut-être pas dans le drame mais en tout cas dans la comédie et puis plus largement dans le stand-up, finalement ça revient à applaudir une punchline en soi.

  • Speaker #2

    Au stand-up ça se fait beaucoup plus parce qu'il y a aussi la sensation du texte pas écrit. Oui. Et d'être toujours en conversation en fait. C'est vrai, c'est vrai. Du coup le public a beaucoup plus la possibilité de s'insérer. D'accord, ok. Et c'est ce qui est demandé. En fait toute l'écriture, en fait c'est très écrit. Oui. Et toute l'écriture est faite pour déclencher...

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Et de la réaction. Sur des pièces de théâtre aujourd'hui, notamment même sur des comédies de théâtre qu'on appelle le théâtre public, c'est plus rare quand même. Même si aujourd'hui, la dimension participative est de plus en plus importante, mais c'est encore une fois dans un cadre assez donné. Et c'est vrai que finalement, il y a aussi un rythme, une dynamique qui fait que si on commence à applaudir toutes les cinq minutes, le spectacle va durer cinq heures et demie. Ça peut pas marcher. C'est un peu comme un film,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #2

    finalement. C'est un peu comme un film, exactement. Il y a un déroulé de pensée aussi, qui est aussi fort qu'on nous raconte. Alors que c'est vrai que finalement au jazz, grâce à la liberté que les musiciens se donnent, même, de partir en intro, ils nous en donnent un petit bout. Il y a vraiment cette sensation-là. Après c'est vrai qu'on aimerait vachement que... Ça peut faire partie d'un bout de formation, on a commencé déjà à en parler tout à l'heure. que les musiciens de l'école de musique aussi et que les jeunes notamment, même si on sait qu'à l'adolescence, la gestion du corps devant un public, c'est un peu compliqué, on a bien caché derrière son instrument. Voilà. Mais voilà, il y a envie du coup, la rythmique du jazz, la musique jazz, donne envie aussi d'y aller, de taper le rythme, et vraiment d'en profiter pleinement.

  • Speaker #1

    Ça me fait la transition toute belle pour ce qu'on retient en tant que spectatrice et spectateur de ce qui est programmé au sein du festival. Donc mes fameux coups de coeur. J'ai préparé une petite playlist parce que j'aimerais revenir sur des choses qu'on a vues dans les archives. et qui remonta pas si longtemps de la jeune fleur émergente du jazz jusqu'à ce qu'on va avoir cette année. J'ai reconnu par exemple un des musiciens de Deleuphale dans l'exposition. Ils ont sorti un album qui s'appelle Stress Killer et le morceau phare c'est justement Stress Killer.

  • Speaker #2

    Il y avait l'ouverture, c'était la première ligne de jazz en janvier 24 à l'épicerie moderne. Et c'était vraiment très chouette. Et là, pour le coup, il y avait une fosse. Donc on pouvait danser.

  • Speaker #1

    On pouvait danser un peu, bouger, se livrer.

  • Speaker #2

    Et ça, c'était très chouette.

  • Speaker #0

    Mais c'est la grande qualité de l'épicerie moderne. Il y a deux qualités. L'épicerie moderne, c'est une... Scène de musique actuelle, c'est une programmation, une couleur de programmation. Oui, c'est vrai. Et les discussions avec Grégoire Potin nous ont permis de voir qu'on partageait les mêmes valeurs. Et là, on le voit encore sur cette édition. Les deux coproductions qui sont mises en place, c'est une rencontre à trois avec toi, Marianne, Grégoire et moi. Des propositions, une shortlist et plein de discussions passionnantes. Le regret de devoir choisir à la fin, mais à un moment donné, il faut le faire. Donc, c'est cette programmation à laquelle vraiment j'adhère. Même si elle est très ouverte rock et électro, là, il y a cette passion aussi jazz qui m'intéresse énormément. Bien sûr. Et cette configuration de salles où, côté jauge, quand le public est debout, c'est un peu plus de 700 personnes. Quand le public est assis, c'est un peu moins de 300 personnes. Donc c'est complètement modulable. Et on l'a vu à cette soirée d'ouverture, sur cette édition avec la réglisse partie de Vodou Game, une configuration hybride où il y avait un peu de gradins et la fausse, comme Léon Fall il y a un an. Ça marche.

  • Speaker #1

    Je continue sur les coups de cœur très rapidement. La même soirée que Léon Fall, on avait ce groupe-là.

  • Speaker #0

    Manque de bol pour nous. On l'a annoncé, je pense, un chouïa. Malheureusement, deux semaines après, je crois que Jazavienne a annoncé Léon Fall. en juillet et donc il y a peut-être déjà eu un effet d'engouement. En plus, il y a le cadre à Jazza Vienne, on ne pourra pas rivaliser là-dessus. Ce n'est pas la question. Mais voilà, c'est là où on revient sur la question des calendriers. Je fais juste une aparté, mais on a cette possibilité en janvier d'être le premier festival où il y a des premières occasions. de voir des chouettes concerts et des artistes qui souvent sont appelés ailleurs et pas d'importance. Et c'est l'occasion de passer janvier en pensant à juillet, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    Et ça c'est top, parce que du coup on voit que vous êtes vraiment, on parlait de veille tout à l'heure au tout début de l'épisode, donc la veille depuis 25 ans on déniche les talents, j'aime pas dire ce mot talent, mais on déniche en tout cas les projets de demain. On a quelqu'un qui veut représenter le jazz à la française, David Bressa, qui est passé chez vous. Il a sorti récemment un album et il a sous-titré Appris un rêve Jazz et chanson française. David Bressat, c'est très content de le voir dans les photos de l'exposition.

  • Speaker #2

    David Bressat d'ailleurs qui était à la médiathèque, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    l'année dernière pour la bulle de jazz. Et c'était assez chouette justement d'avoir cette proposition-là tirée de la chanson française, des standards. Parce que ça a presque été un blind test en fait. Incroyable,

  • Speaker #1

    génial.

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Il y avait des moments où il faisait des... Il faisait des enchaînements, puis d'autres où il ne les faisait pas. Et dès les premières minutes, on voyait les gens froncer les yeux. Je la connais, je la connais !

  • Speaker #1

    C'est pas vrai,

  • Speaker #0

    mais oui !

  • Speaker #2

    C'était assez rigolo. Et le fait de le programmer en plus à la médiathèque, où c'était plutôt pour le coup du public médiathèque, on a eu un vrai plaisir. Et justement, là, pour le coup, c'est trouvé complètement intégré à la proposition parce qu'ils avaient pour le coup tous les codes. Et il y avait presque un truc hyper ludique de rechercher les titres.

  • Speaker #0

    C'est un projet en plus en plusieurs opus puisque c'est son deuxième ou troisième je crois, pour de la chanson française avec des arrangements jazz et le 7 juin la bulle de jazz à la médiathèque c'était le lancement de l'album en question. C'était aussi une actualité toute fraîche autour de cet album.

  • Speaker #1

    Il est très prolifique, très proactif. On termine du coup sur des coups de calme à temps de cette 25e édition. Donc on a cité tout à l'heure Voodoo Game qui sont tournés et... Vraiment en termes de timing on est très beau. L'an dernier ils étaient au Nuit Fourvière pour célébrer les dix ans de leur carrière et du coup c'est un groupe qui est local qui est de la région Rhône-Alpes et ils ont sorti du coup leur cinquième album si je dis pas de bêtises et il y a un titre notamment je pense qu'il peut donner un petit peu de on va dire de anti stress ou de consolation dès qu'il y a des imprévus et c'est le titre Saïra Ensuite, Sophie Sodevo était aussi programmée pour le centre d'art plastique. Et on termine avec l'artiste qui va clôturer la programmation, qui est aussi un autre coup de cœur, donc Lella Olivesi. Il y a beaucoup de choses à dire finalement sur elle. Elle est aussi chef d'orchestre, j'ai cru lire. Et elle a sorti son dernier projet avec un titre qui s'appelle African Song.

  • Speaker #0

    C'est que l'album est un hommage à des grandes figures féminines. Elle est parlée de l'effort de partie, elle est parlée de... C'est des grandes personnes historiques qui l'ont marquée. et c'est la raison pour laquelle elle a intitulé cet album

  • Speaker #1

    OK, OK la dernière chose que je voulais voir c'était, écouter du moins pour que les auditeurs puissent se faire une petite idée c'était un extrait du spectacle du coup de M'Chak

  • Speaker #2

    Il y a aussi une représentation scolaire, parce qu'il nous semblait important que les enfants qui ont bénéficié du projet l'an dernier, qui ont travaillé avec l'Ila Petronio, et qui ont vu qu'elle est intervenue dans leur classe, ils ont fait une restitution de projet au Hall des Fêtes. Ce qui est important aussi, c'est qu'ils deviennent spectateurs et qu'ils se rendent compte que cet artiste qui est venu les voir dans leur école est une artiste, en fait, et fait des spectacles sur un plateau. Et ça valorise complètement aussi le projet, ça valorise la relation qu'ils ont pu tisser avec cet artiste-là, et de se dire, mince, moi j'ai une grande artiste qui est venue dans mon école pour me faire travailler, et j'ai travaillé avec elle. Donc il y a vraiment cette Ausha qui était très importante pour nous, de boucler la boucle jusqu'au bout. Et de montrer que c'est une artiste. Donc, elle sera là le mardi après-midi en scolaire, le mardi soir en tout public. Et le lendemain, effectivement, deux masterclass, une dédiée plutôt aux élèves de l'école de musique sur qu'est-ce que ça veut dire d'être sur scène, ce qu'on disait tout à l'heure, la notion de prendre l'espace aussi. Pas que l'espace sonore, mais aussi l'espace vraiment autour d'eux, au plateau. Et l'après-midi, en fin de journée, on a aussi... Un atelier là pour le coup d'initiation à la musique percussive, mais au tout public, ouvert à tous. C'est-à-dire que là, on ne demande aucun prérequis de pratique musicale. C'est vraiment tout à chacun qui aura envie de découvrir un peu ce que ça veut dire. Donc c'est important aussi pour nous de s'adresser à tous les publics, c'est-à-dire un public en formation, mais aussi le curieux ou l'éloigné de ces propositions-là qui finalement, on va dire... J'ai passé deux heures de travail avec Lila Petroni.

  • Speaker #1

    Un dernier mot et un dernier vœu pour ce festival, pour l'avenir du festival, parce que ça reste un festival qui a bien vécu, mais qui est encore jeune et qui a encore plein de choses à promettre. Quand j'entends tout ça, je comprends un peu mieux l'écosystème de ce festival-là. Et quand je vois des projets comme Ipta Project, j'ai le vœu que je puisse avoir, en tout cas... Le rêve de Flee serait de voir peut-être une comédie musicale jazz, comme on peut avoir. Mais un jazz à la sauce 2025, qui peut reprendre peut-être des codes de Bordeaux ou quoi. Mais ce serait marrant de voir en tout cas une comédie musicale jazz au théâtre. Voilà, j'ai dit ça. On s'en parlera si vous voulez.

  • Speaker #2

    Quand vous voulez.

  • Speaker #0

    Allez, faites comme vous voulez.

  • Speaker #1

    Mais du coup, dernier mot de la fin, qu'est-ce que vous souhaitez pour ce festival ?

  • Speaker #0

    Je fais mon vœu et mon dernier mot, Marcus. Peut-être mon dernier mot, c'est Yves-Enrico Pieranuzzi, qui vient en trio le jeudi 30 et qui, justement, dans cette évolution et cette histoire de la musique, je trouve son projet assez fascinant puisqu'il va, il reprend des morceaux, des grands standards, on va dire, de Gabriel Fauret, donc, personne qui est décédé il y a 100 ans. Voilà. et qui du coup il en réarrange complètement l'écriture pour en faire, peut-être en créer de nouveaux standards, maintenant jazz, qu'on accueille au SymphonJazz et que j'espère pour les élèves, les profs, pour nous, ça nous permet de continuer à nous alimenter, le passé, le présent, le jazz est né à une époque mais continue d'évoluer, à nous de lui donner aussi quelque chose de... d'important à dire. Et mon vœu, c'est ça aussi pour les prochaines éditions du festival, c'est de continuer à dire quelque chose, continuer à proposer, en tout cas, des rencontres avec tous les publics, des formations, de la transmission et de montrer que les jazz d'aujourd'hui sont très beaux et il y a peut-être encore plein de choses à faire avec les jazz de demain, quoi pas avec plus de filles aussi.

  • Speaker #2

    C'est de continuer à créer des passerelles et des ponts entre les différentes esthétiques, entre différentes formes d'attrait. Pourquoi est-ce qu'on sort un soir ? Et qu'est-ce qu'on va voir ? Et puis faire en sorte que ça prenne encore plus de place dans nos villes, sur le territoire, et que finalement on ne s'étonne plus presque, que ça devienne tout à fait normal qu'on ait des concerts, qu'on ait des spectacles. qu'on ait de la danse, que ce soit au gymnase, parce qu'on va continuer nous aussi le hors les murs dans des lieux non dédiés avec le théâtre sur le mois de mai. Donc on va avoir un spectacle de danse au gymnase sur le ring de boxe, l'assaut de boxe. On va avoir un concert à l'église du groupe Udland et on va avoir un spectacle musical là aussi avec une accordéoniste dans les EHPAD de Saint-Fond. D'accord. continuer aussi à se montrer un petit peu exigeant entre nous de casser les codes les barrières et de créer des projets comme ça un peu hybride qui sont pas si simples à monter parce que plus on met des gens autour de la table plus il faut se mettre d'accord en fait Mais vraiment de continuer à faire ça parce qu'on voit déjà que ça marche, que ça fonctionne. Donc ce n'est pas un vœu pieux. Et puis si ce podcast va être diffusé à partir du 31, dommage pour tous ceux qui auront raté ça.

  • Speaker #0

    C'est bien fait. Rendez-vous en 26 alors,

  • Speaker #2

    c'est la seule chose qu'on peut proposer. Rendez-vous en 26.

  • Speaker #1

    Et voilà. Merci beaucoup. Merci à toi. Bon festival et très bonne journée. C'était même Aurélien. Secrets de scène et de studio.

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